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Ortho'Boost

Episode 29 : Nos échecs, des cadeaux mal emballés ?

Episode 29 : Nos échecs, des cadeaux mal emballés ?

13min |11/11/2025|

68

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13min |11/11/2025|

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Description

🌿 Et si nos “ratés” n’étaient pas des preuves de faiblesse…
mais des signaux d’évolution ?

Dans ce nouvel épisode d’OrthoBoost, j’explore cette idée un peu déroutante :
et si l’échec était en réalité un cadeau mal emballé ?

Nous avons tous connu ces moments :
une séance qui déraille, un parent qu’on n’arrive pas à mobiliser, un projet qui s’essouffle…
Derrière ces instants inconfortables se cachent souvent des messages puissants :
🧭 la lucidité de ce qui ne nous correspond plus,
🤝 l’humilité de reconnaître nos limites,
🌱 et la croissance qui naît du réajustement.

Cet épisode t’invite à changer de regard sur l’échec, à y voir non pas un verdict,
mais une boussole vers plus de justesse et d’alignement professionnel.

🎙 À écouter dès maintenant sur ta plateforme préférée.

➕ Et si tu y trouves un écho, partage-le à une collègue qui en a besoin aujourd’hui.


Mail: orthoboostlepodcast@gmail.com

Lien page Notion: https://www.notion.so/1add5bfb979d818fb29decd6907692b6?pvs=106


Lien d'inscription à la newsletter Orthoboost https://181a8496.sibforms.com/serve/MUIFAD9lsD8DfZ7uDqDy16AnyZ9wieDaL7Dmacj9d742WjQd2uep-e_d947fScdZ7HvJPGjelOJokEwLXBHtomPXmN4KM9k1op5LlcvagkWUSGJpER6Na-zYz-30sEn-4pWHDRBUIyVy46isbgbz2ErsJgQmXqmj0cWZ0jltNollnM-bRGQN5upafQ5ef5wg0OsWeAeIZSbbqsyo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Musique Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Je suis Barbara, orthophoniste, formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à écouter un épisode pour recharger tes batteries et vitaminer ton quotidien. Musique Hello et bienvenue dans cet épisode d'OrthoBoost, je suis très contente de te retrouver. Et pour cette semaine, j'avais envie de te parler des jours où tout semble filer, glisser, bien se passer et de les confronter aux jours où on a l'impression que rien ne marche, ou ces jours où on se prend une grosse claque, une gamelle, sans, à côté de la plaque, impuissante, peut-être frustrée. où on se demande mais qu'est-ce que j'ai raté ? Et dans ces moments-là, peut-être qu'en fait, il y a un cadeau. Alors je sais, ça fait un peu psychologie de comptoir, d'ultra-positivisme et de se dire il faut surmonter la difficulté, la douleur, etc. Mais mine de rien, le fait de chercher le cadeau dans la difficulté, de chercher le cadeau dans... le moment qui est difficile et dans l'échec. Ça peut être quelque chose de vraiment salutaire pour avancer. Alors peut-être que ce cadeau est mal emballé, certes, mais porteur d'un message précieux. Dans notre métier d'orthophonie, de soignant, d'accompagnant, on peut avoir des moments d'échec. On peut avoir une séance qui ne se passe pas bien, qui ne prend pas. Un parent difficile à mobiliser, un enfant qu'on ne parvient pas à accrocher, un projet, une rééducation qu'on a apporté avec le cœur et qui s'essouffle, voire qui se termine. Et dans ces expériences, souvent inconfortables, on peut trouver des apprentissages, on peut trouver des indicateurs, on peut trouver peut-être un signal, quelque chose qui vient nous parler de nous, de notre pratique. ou encore peut-être de notre posture. Alors vraiment aujourd'hui, je t'invite à explorer ce thème et si nos échecs n'étaient pas des verdicts, mais plutôt des cadeaux mal emballés. La première chose sur laquelle on a besoin de travailler, c'est notre regard. C'est la manière dont on perçoit ce quelque chose qui ne fonctionne pas. Parce que souvent, notre première réaction, elle est émotionnelle. Je me sens nulle. Je ne suis pas à la hauteur, je ne vais jamais y arriver, de toute façon c'est toujours pareil, j'aurais pu faire mieux. Et dans nos métiers de soins, de l'accompagnement, de la rééducation, on peut même percevoir finalement cet échec comme une blessure de notre égo professionnel, parce que quelque part on porte cette croyance du bon professionnel qui ne se trompe pas. Et donc si je me trompe, finalement je ne suis peut-être pas compétente, je n'ai peut-être pas assez bien fait. J'ai peut-être échoué. Et donc, on va avoir avec tout ça toute une flopée de sentiments négatifs. Pourtant, dans les approches humanistes, et notamment Carl Rogers dont on a déjà parlé, l'échec ce n'est pas une faute, mais c'est plutôt un retour d'expérience. Un ajustement naturel du vivant. C'est ce que Carol Dweck appelle le growth mindset. L'état d'esprit de développement. La conviction que tout est apprentissage et que rien... n'est figé. Ces derniers temps, c'est quelque chose que j'essaye vraiment de pratiquer dans mon quotidien et quand je suis face à une difficulté, quand je me prends une gamelle, je me dis ok, où est le cadeau ? Qu'est-ce que je vais pouvoir ressortir de ça ? Et c'est pour ça que j'avais envie de partager ça avec toi. Et toi alors, quand quelque chose ne va pas, quand quelque chose ne fonctionne pas ? Quand une séance ne se passe pas comme tu voudrais ou qu'un parent te remet peut-être en question. Première étape, qu'est-ce qu'elle te dit ta voix intérieure ? Est-ce que c'est une voix dure et exigeante ? Est-ce que c'est une voix qui cherche à comprendre ? Est-ce que c'est une voix qui en veut à l'autre et qui met toute la responsabilité sur lui ? En fait, c'est souvent là, dans ce dialogue intérieur, que se joue la manière dont on va grandir ou stagner. Et on peut donc se dire que finalement, chaque échec cache un cadeau. Un cadeau mal emballé, un cadeau qui n'a pas du tout l'air d'en être un. Il est peut-être froissé, il n'est peut-être pas beau, mais peut-être qu'il a du sens. Et donc, il peut y avoir des grands cadeaux cachés que l'échec peut offrir et dont j'ai envie de te parler aujourd'hui, mais il peut aussi y en avoir d'autres que tu vas probablement trouver par toi-même. Le premier cadeau qui peut être intéressant, c'est le cadeau de la lucidité. L'échec peut nous obliger parfois à tout simplement y voir plus clair, à reconnaître qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui ne va plus. Peut-être une manière de travailler qu'on répète par habitude, une relation thérapeutique qui nous épuise. Une posture qu'on maintient par peur du jugement. Et si on se penche deux secondes sur notre vie perso, ça peut là aussi être toute une flopée de situations qui tout simplement, tout d'un coup, s'éclairent. Et on se dit, mais en fait, là, quelque chose ne résonne plus. Et finalement, ce sentiment d'échec, cette chose qui s'est passée, qui nous blesse peut-être, qui nous fait du mal, peut devenir une boussole et n'est plus finalement... juste une sanction. Deuxième type de cadeau que tu peux trouver dans cet échec, c'est le cadeau de l'humilité. C'est finalement l'échec qui nous rappelle que tu ne maîtrises pas tout, je ne maîtrise pas tout. Et c'est une excellente nouvelle. Parce que ça nous ouvre encore plus à la collaboration, à la curiosité, à l'autre. Parce que aussi, ça nous apprend à lâcher prise. On se rend compte qu'il y a des choses qui sont dans notre cercle d'influence et d'autres qui n'y sont pas, tout simplement. Et à ce moment-là, on cesse d'être dans la toute-puissance du « je vais y arriver toute seule » pour entrer dans un espace plus souple, plus vivant. Tu sais que je pratique également la formation et que je gère un organisme de formation. Ça m'est déjà arrivé qu'on propose des choses, qu'on monte des projets sur lesquels on a passé évidemment des jours et des jours de travail et que ces projets-là n'aient pas le succès espéré. Et quand ça arrive, systématiquement, ça me fait la même chose, même si je progresse, donc je passe un peu moins de temps dans ces ressentis-là. Mais quand ça arrive, je vais me dire mais c'est pas possible. Je ne vais pas y arriver, je suis nulle, voilà. Et puis en fait, si j'y réfléchis un petit peu plus longtemps, je me rends bien compte que probablement qu'on n'a pas suffisamment écouté le besoin de nos stagiaires. Probablement qu'on n'a pas fait les choses de manière à ce que ça puisse fonctionner. Et donc je peux soit choisir de me dire, j'en ai marre, c'est comme ça, j'arrête, je ne fais plus. Je ne veux plus rien de nouveau, comme ça je suis sûre de ne pas me planter. Soit je peux me dire, bah oui, en fait je vais me planter et je vais encore me planter et c'est comme ça que je vais continuer à progresser. Et finalement, c'est très vrai ça dans la vie d'un entrepreneur, mais c'est très vrai aussi dans notre quotidien de soignant, de thérapeute de terrain. On va sans arrêt essayer des choses et des nouvelles choses parce que c'est ce qui nous permet de progresser dans notre pratique. pratique. Et dans ces nouvelles choses, il y a des trucs qui vont marcher et d'autres qui ne vont pas marcher. Et c'est ok. À partir du moment où on l'explique aux patients, c'est tout à fait ok. Il n'y a pas de problème avec ça. Troisième cadeau dont j'avais envie de te parler, c'est le cadeau de la croissance. C'est cet échec qui nous pousse à évoluer, qui nous invite à repenser notre posture, notre énergie, notre cadre, qui nous pousse à nous réaligner. Souvent, c'est après un échec qu'on prend une grande décision. Changer quelque chose, oser autrement ou simplement ralentir. Ça me fait penser notamment à un suivi en orthophonie qui aurait été un suivi dans lequel on se serait énormément investi, dans lequel on aurait beaucoup donné, beaucoup porté pour cette famille en difficulté. Et puis ce parent de cette famille qui viendrait un jour en disant « En fait, on arrête, on va voir quelqu'un d'autre. » On peut le vivre comme un sentiment d'échec, parce que quand on s'est beaucoup investi et que les gens nous mettent comme ça devant le fait accompli en nous disant « on s'en va » , on peut se dire « mince, qu'est-ce que j'ai mal fait » . Et puis finalement, qu'est-ce qu'on peut ressortir de positif de cette situation-là ? Quel cadeau, quelle croissance est-ce qu'on peut ressortir de ça ? Eh bien par exemple, on peut se dire « qu'est-ce qui a fait ? » Que cette famille décide d'elle-même, comme ça, toute seule, sans m'en parler, d'aller consulter quelqu'un d'autre. Est-ce que par exemple, ils n'ont pas... senti l'ouverture pour nous demander de travailler différemment ? Est-ce qu'ils avaient besoin de changer d'air ? Et ils n'ont pas osé le dire non plus ? En tout cas, ils n'ont pas osé en discuter de manière constructive ensemble pour décider peut-être du bon moment de changer d'orthophoniste ? Est-ce que peut-être quelque chose s'est mal passé à un moment donné ? Bye ! Ils n'ont peut-être pas eu le sentiment d'être compris, ou est-ce que tout simplement, nous, nous sommes surinvestis dans cette rééducation, mais eux, finalement, eh bien, ont pris ce qu'il y avait à prendre, et puis décident finalement d'aller ailleurs. En tout cas, on peut se poser une multitude de questions, mais la question la plus importante, c'est qu'est-ce que j'apprends, quel est le cadeau, et comment est-ce que je grandis ? Et en fonction des réponses que je trouve à toutes ces questions, eh bien, je vais pouvoir avoir des stratégies. de croissance, je vais pouvoir me dire, en fait, ça, la prochaine fois, je le ferai différemment. Peut-être que tout simplement, cette rééducation, elle était aussi longue et lourde pour nous, même si on l'a fait de bon cœur, et que ma foi, ça libère une place. Peut-être même que ça tombe bien parce qu'on avait décidé de lever un peu le pied, ou que ce créneau, c'est le créneau du sport, de la séance de sport, dont on avait envie depuis un certain temps. Eh bien voilà, et donc... l'idée c'est de se dire finalement quelle est cette graine de croissance que je peux trouver et comment est-ce que je peux lui donner la place de germer. Alors ce que je voudrais t'inviter à faire c'est lorsque tu auras ton prochain sentiment un peu négatif face à une situation, une déception, un sentiment d'échec, quelque chose qui ne se passe pas comme tu voudrais, de te dire qu'est-ce cette situation. peut m'offrir comme cadeau ? Et est-ce que j'accepte ce cadeau ? Et je grandis avec ? Et je vais de l'avant ? Et je progresse ? Ou est-ce que je décide d'en rester là avec mes sentiments négatifs ? Pour rappel, les canaux mal emballés ne sont pas jolis du tout. Et on est bien d'accord que je pense que personne ne voit immédiatement le cadeau. Mais l'idée, c'est de rebondir très rapidement en se disant, ok, j'en fais quoi ? Je ne laisse pas cette situation avoir des effets négatifs sur moi, mais je décide d'en faire quelque chose de positif. Alors je te remercie d'avoir partagé ce moment avec moi. Si cet épisode t'a parlé, bien sûr, prends quelques secondes pour le partager à une collègue, une amie, quelqu'un à qui il pourrait faire du bien. Et souviens-toi, l'échec c'est pas une fin, c'est plutôt une porte d'entrée vers encore plus de justesse. Je te dis à très bientôt sur OrthoBoost et pense à me mettre plein de petites étoiles. À bientôt !

Description

🌿 Et si nos “ratés” n’étaient pas des preuves de faiblesse…
mais des signaux d’évolution ?

Dans ce nouvel épisode d’OrthoBoost, j’explore cette idée un peu déroutante :
et si l’échec était en réalité un cadeau mal emballé ?

Nous avons tous connu ces moments :
une séance qui déraille, un parent qu’on n’arrive pas à mobiliser, un projet qui s’essouffle…
Derrière ces instants inconfortables se cachent souvent des messages puissants :
🧭 la lucidité de ce qui ne nous correspond plus,
🤝 l’humilité de reconnaître nos limites,
🌱 et la croissance qui naît du réajustement.

Cet épisode t’invite à changer de regard sur l’échec, à y voir non pas un verdict,
mais une boussole vers plus de justesse et d’alignement professionnel.

🎙 À écouter dès maintenant sur ta plateforme préférée.

➕ Et si tu y trouves un écho, partage-le à une collègue qui en a besoin aujourd’hui.


Mail: orthoboostlepodcast@gmail.com

Lien page Notion: https://www.notion.so/1add5bfb979d818fb29decd6907692b6?pvs=106


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Transcription

  • Speaker #0

    Musique Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Je suis Barbara, orthophoniste, formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à écouter un épisode pour recharger tes batteries et vitaminer ton quotidien. Musique Hello et bienvenue dans cet épisode d'OrthoBoost, je suis très contente de te retrouver. Et pour cette semaine, j'avais envie de te parler des jours où tout semble filer, glisser, bien se passer et de les confronter aux jours où on a l'impression que rien ne marche, ou ces jours où on se prend une grosse claque, une gamelle, sans, à côté de la plaque, impuissante, peut-être frustrée. où on se demande mais qu'est-ce que j'ai raté ? Et dans ces moments-là, peut-être qu'en fait, il y a un cadeau. Alors je sais, ça fait un peu psychologie de comptoir, d'ultra-positivisme et de se dire il faut surmonter la difficulté, la douleur, etc. Mais mine de rien, le fait de chercher le cadeau dans la difficulté, de chercher le cadeau dans... le moment qui est difficile et dans l'échec. Ça peut être quelque chose de vraiment salutaire pour avancer. Alors peut-être que ce cadeau est mal emballé, certes, mais porteur d'un message précieux. Dans notre métier d'orthophonie, de soignant, d'accompagnant, on peut avoir des moments d'échec. On peut avoir une séance qui ne se passe pas bien, qui ne prend pas. Un parent difficile à mobiliser, un enfant qu'on ne parvient pas à accrocher, un projet, une rééducation qu'on a apporté avec le cœur et qui s'essouffle, voire qui se termine. Et dans ces expériences, souvent inconfortables, on peut trouver des apprentissages, on peut trouver des indicateurs, on peut trouver peut-être un signal, quelque chose qui vient nous parler de nous, de notre pratique. ou encore peut-être de notre posture. Alors vraiment aujourd'hui, je t'invite à explorer ce thème et si nos échecs n'étaient pas des verdicts, mais plutôt des cadeaux mal emballés. La première chose sur laquelle on a besoin de travailler, c'est notre regard. C'est la manière dont on perçoit ce quelque chose qui ne fonctionne pas. Parce que souvent, notre première réaction, elle est émotionnelle. Je me sens nulle. Je ne suis pas à la hauteur, je ne vais jamais y arriver, de toute façon c'est toujours pareil, j'aurais pu faire mieux. Et dans nos métiers de soins, de l'accompagnement, de la rééducation, on peut même percevoir finalement cet échec comme une blessure de notre égo professionnel, parce que quelque part on porte cette croyance du bon professionnel qui ne se trompe pas. Et donc si je me trompe, finalement je ne suis peut-être pas compétente, je n'ai peut-être pas assez bien fait. J'ai peut-être échoué. Et donc, on va avoir avec tout ça toute une flopée de sentiments négatifs. Pourtant, dans les approches humanistes, et notamment Carl Rogers dont on a déjà parlé, l'échec ce n'est pas une faute, mais c'est plutôt un retour d'expérience. Un ajustement naturel du vivant. C'est ce que Carol Dweck appelle le growth mindset. L'état d'esprit de développement. La conviction que tout est apprentissage et que rien... n'est figé. Ces derniers temps, c'est quelque chose que j'essaye vraiment de pratiquer dans mon quotidien et quand je suis face à une difficulté, quand je me prends une gamelle, je me dis ok, où est le cadeau ? Qu'est-ce que je vais pouvoir ressortir de ça ? Et c'est pour ça que j'avais envie de partager ça avec toi. Et toi alors, quand quelque chose ne va pas, quand quelque chose ne fonctionne pas ? Quand une séance ne se passe pas comme tu voudrais ou qu'un parent te remet peut-être en question. Première étape, qu'est-ce qu'elle te dit ta voix intérieure ? Est-ce que c'est une voix dure et exigeante ? Est-ce que c'est une voix qui cherche à comprendre ? Est-ce que c'est une voix qui en veut à l'autre et qui met toute la responsabilité sur lui ? En fait, c'est souvent là, dans ce dialogue intérieur, que se joue la manière dont on va grandir ou stagner. Et on peut donc se dire que finalement, chaque échec cache un cadeau. Un cadeau mal emballé, un cadeau qui n'a pas du tout l'air d'en être un. Il est peut-être froissé, il n'est peut-être pas beau, mais peut-être qu'il a du sens. Et donc, il peut y avoir des grands cadeaux cachés que l'échec peut offrir et dont j'ai envie de te parler aujourd'hui, mais il peut aussi y en avoir d'autres que tu vas probablement trouver par toi-même. Le premier cadeau qui peut être intéressant, c'est le cadeau de la lucidité. L'échec peut nous obliger parfois à tout simplement y voir plus clair, à reconnaître qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui ne va plus. Peut-être une manière de travailler qu'on répète par habitude, une relation thérapeutique qui nous épuise. Une posture qu'on maintient par peur du jugement. Et si on se penche deux secondes sur notre vie perso, ça peut là aussi être toute une flopée de situations qui tout simplement, tout d'un coup, s'éclairent. Et on se dit, mais en fait, là, quelque chose ne résonne plus. Et finalement, ce sentiment d'échec, cette chose qui s'est passée, qui nous blesse peut-être, qui nous fait du mal, peut devenir une boussole et n'est plus finalement... juste une sanction. Deuxième type de cadeau que tu peux trouver dans cet échec, c'est le cadeau de l'humilité. C'est finalement l'échec qui nous rappelle que tu ne maîtrises pas tout, je ne maîtrise pas tout. Et c'est une excellente nouvelle. Parce que ça nous ouvre encore plus à la collaboration, à la curiosité, à l'autre. Parce que aussi, ça nous apprend à lâcher prise. On se rend compte qu'il y a des choses qui sont dans notre cercle d'influence et d'autres qui n'y sont pas, tout simplement. Et à ce moment-là, on cesse d'être dans la toute-puissance du « je vais y arriver toute seule » pour entrer dans un espace plus souple, plus vivant. Tu sais que je pratique également la formation et que je gère un organisme de formation. Ça m'est déjà arrivé qu'on propose des choses, qu'on monte des projets sur lesquels on a passé évidemment des jours et des jours de travail et que ces projets-là n'aient pas le succès espéré. Et quand ça arrive, systématiquement, ça me fait la même chose, même si je progresse, donc je passe un peu moins de temps dans ces ressentis-là. Mais quand ça arrive, je vais me dire mais c'est pas possible. Je ne vais pas y arriver, je suis nulle, voilà. Et puis en fait, si j'y réfléchis un petit peu plus longtemps, je me rends bien compte que probablement qu'on n'a pas suffisamment écouté le besoin de nos stagiaires. Probablement qu'on n'a pas fait les choses de manière à ce que ça puisse fonctionner. Et donc je peux soit choisir de me dire, j'en ai marre, c'est comme ça, j'arrête, je ne fais plus. Je ne veux plus rien de nouveau, comme ça je suis sûre de ne pas me planter. Soit je peux me dire, bah oui, en fait je vais me planter et je vais encore me planter et c'est comme ça que je vais continuer à progresser. Et finalement, c'est très vrai ça dans la vie d'un entrepreneur, mais c'est très vrai aussi dans notre quotidien de soignant, de thérapeute de terrain. On va sans arrêt essayer des choses et des nouvelles choses parce que c'est ce qui nous permet de progresser dans notre pratique. pratique. Et dans ces nouvelles choses, il y a des trucs qui vont marcher et d'autres qui ne vont pas marcher. Et c'est ok. À partir du moment où on l'explique aux patients, c'est tout à fait ok. Il n'y a pas de problème avec ça. Troisième cadeau dont j'avais envie de te parler, c'est le cadeau de la croissance. C'est cet échec qui nous pousse à évoluer, qui nous invite à repenser notre posture, notre énergie, notre cadre, qui nous pousse à nous réaligner. Souvent, c'est après un échec qu'on prend une grande décision. Changer quelque chose, oser autrement ou simplement ralentir. Ça me fait penser notamment à un suivi en orthophonie qui aurait été un suivi dans lequel on se serait énormément investi, dans lequel on aurait beaucoup donné, beaucoup porté pour cette famille en difficulté. Et puis ce parent de cette famille qui viendrait un jour en disant « En fait, on arrête, on va voir quelqu'un d'autre. » On peut le vivre comme un sentiment d'échec, parce que quand on s'est beaucoup investi et que les gens nous mettent comme ça devant le fait accompli en nous disant « on s'en va » , on peut se dire « mince, qu'est-ce que j'ai mal fait » . Et puis finalement, qu'est-ce qu'on peut ressortir de positif de cette situation-là ? Quel cadeau, quelle croissance est-ce qu'on peut ressortir de ça ? Eh bien par exemple, on peut se dire « qu'est-ce qui a fait ? » Que cette famille décide d'elle-même, comme ça, toute seule, sans m'en parler, d'aller consulter quelqu'un d'autre. Est-ce que par exemple, ils n'ont pas... senti l'ouverture pour nous demander de travailler différemment ? Est-ce qu'ils avaient besoin de changer d'air ? Et ils n'ont pas osé le dire non plus ? En tout cas, ils n'ont pas osé en discuter de manière constructive ensemble pour décider peut-être du bon moment de changer d'orthophoniste ? Est-ce que peut-être quelque chose s'est mal passé à un moment donné ? Bye ! Ils n'ont peut-être pas eu le sentiment d'être compris, ou est-ce que tout simplement, nous, nous sommes surinvestis dans cette rééducation, mais eux, finalement, eh bien, ont pris ce qu'il y avait à prendre, et puis décident finalement d'aller ailleurs. En tout cas, on peut se poser une multitude de questions, mais la question la plus importante, c'est qu'est-ce que j'apprends, quel est le cadeau, et comment est-ce que je grandis ? Et en fonction des réponses que je trouve à toutes ces questions, eh bien, je vais pouvoir avoir des stratégies. de croissance, je vais pouvoir me dire, en fait, ça, la prochaine fois, je le ferai différemment. Peut-être que tout simplement, cette rééducation, elle était aussi longue et lourde pour nous, même si on l'a fait de bon cœur, et que ma foi, ça libère une place. Peut-être même que ça tombe bien parce qu'on avait décidé de lever un peu le pied, ou que ce créneau, c'est le créneau du sport, de la séance de sport, dont on avait envie depuis un certain temps. Eh bien voilà, et donc... l'idée c'est de se dire finalement quelle est cette graine de croissance que je peux trouver et comment est-ce que je peux lui donner la place de germer. Alors ce que je voudrais t'inviter à faire c'est lorsque tu auras ton prochain sentiment un peu négatif face à une situation, une déception, un sentiment d'échec, quelque chose qui ne se passe pas comme tu voudrais, de te dire qu'est-ce cette situation. peut m'offrir comme cadeau ? Et est-ce que j'accepte ce cadeau ? Et je grandis avec ? Et je vais de l'avant ? Et je progresse ? Ou est-ce que je décide d'en rester là avec mes sentiments négatifs ? Pour rappel, les canaux mal emballés ne sont pas jolis du tout. Et on est bien d'accord que je pense que personne ne voit immédiatement le cadeau. Mais l'idée, c'est de rebondir très rapidement en se disant, ok, j'en fais quoi ? Je ne laisse pas cette situation avoir des effets négatifs sur moi, mais je décide d'en faire quelque chose de positif. Alors je te remercie d'avoir partagé ce moment avec moi. Si cet épisode t'a parlé, bien sûr, prends quelques secondes pour le partager à une collègue, une amie, quelqu'un à qui il pourrait faire du bien. Et souviens-toi, l'échec c'est pas une fin, c'est plutôt une porte d'entrée vers encore plus de justesse. Je te dis à très bientôt sur OrthoBoost et pense à me mettre plein de petites étoiles. À bientôt !

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mais des signaux d’évolution ?

Dans ce nouvel épisode d’OrthoBoost, j’explore cette idée un peu déroutante :
et si l’échec était en réalité un cadeau mal emballé ?

Nous avons tous connu ces moments :
une séance qui déraille, un parent qu’on n’arrive pas à mobiliser, un projet qui s’essouffle…
Derrière ces instants inconfortables se cachent souvent des messages puissants :
🧭 la lucidité de ce qui ne nous correspond plus,
🤝 l’humilité de reconnaître nos limites,
🌱 et la croissance qui naît du réajustement.

Cet épisode t’invite à changer de regard sur l’échec, à y voir non pas un verdict,
mais une boussole vers plus de justesse et d’alignement professionnel.

🎙 À écouter dès maintenant sur ta plateforme préférée.

➕ Et si tu y trouves un écho, partage-le à une collègue qui en a besoin aujourd’hui.


Mail: orthoboostlepodcast@gmail.com

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Transcription

  • Speaker #0

    Musique Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Je suis Barbara, orthophoniste, formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à écouter un épisode pour recharger tes batteries et vitaminer ton quotidien. Musique Hello et bienvenue dans cet épisode d'OrthoBoost, je suis très contente de te retrouver. Et pour cette semaine, j'avais envie de te parler des jours où tout semble filer, glisser, bien se passer et de les confronter aux jours où on a l'impression que rien ne marche, ou ces jours où on se prend une grosse claque, une gamelle, sans, à côté de la plaque, impuissante, peut-être frustrée. où on se demande mais qu'est-ce que j'ai raté ? Et dans ces moments-là, peut-être qu'en fait, il y a un cadeau. Alors je sais, ça fait un peu psychologie de comptoir, d'ultra-positivisme et de se dire il faut surmonter la difficulté, la douleur, etc. Mais mine de rien, le fait de chercher le cadeau dans la difficulté, de chercher le cadeau dans... le moment qui est difficile et dans l'échec. Ça peut être quelque chose de vraiment salutaire pour avancer. Alors peut-être que ce cadeau est mal emballé, certes, mais porteur d'un message précieux. Dans notre métier d'orthophonie, de soignant, d'accompagnant, on peut avoir des moments d'échec. On peut avoir une séance qui ne se passe pas bien, qui ne prend pas. Un parent difficile à mobiliser, un enfant qu'on ne parvient pas à accrocher, un projet, une rééducation qu'on a apporté avec le cœur et qui s'essouffle, voire qui se termine. Et dans ces expériences, souvent inconfortables, on peut trouver des apprentissages, on peut trouver des indicateurs, on peut trouver peut-être un signal, quelque chose qui vient nous parler de nous, de notre pratique. ou encore peut-être de notre posture. Alors vraiment aujourd'hui, je t'invite à explorer ce thème et si nos échecs n'étaient pas des verdicts, mais plutôt des cadeaux mal emballés. La première chose sur laquelle on a besoin de travailler, c'est notre regard. C'est la manière dont on perçoit ce quelque chose qui ne fonctionne pas. Parce que souvent, notre première réaction, elle est émotionnelle. Je me sens nulle. Je ne suis pas à la hauteur, je ne vais jamais y arriver, de toute façon c'est toujours pareil, j'aurais pu faire mieux. Et dans nos métiers de soins, de l'accompagnement, de la rééducation, on peut même percevoir finalement cet échec comme une blessure de notre égo professionnel, parce que quelque part on porte cette croyance du bon professionnel qui ne se trompe pas. Et donc si je me trompe, finalement je ne suis peut-être pas compétente, je n'ai peut-être pas assez bien fait. J'ai peut-être échoué. Et donc, on va avoir avec tout ça toute une flopée de sentiments négatifs. Pourtant, dans les approches humanistes, et notamment Carl Rogers dont on a déjà parlé, l'échec ce n'est pas une faute, mais c'est plutôt un retour d'expérience. Un ajustement naturel du vivant. C'est ce que Carol Dweck appelle le growth mindset. L'état d'esprit de développement. La conviction que tout est apprentissage et que rien... n'est figé. Ces derniers temps, c'est quelque chose que j'essaye vraiment de pratiquer dans mon quotidien et quand je suis face à une difficulté, quand je me prends une gamelle, je me dis ok, où est le cadeau ? Qu'est-ce que je vais pouvoir ressortir de ça ? Et c'est pour ça que j'avais envie de partager ça avec toi. Et toi alors, quand quelque chose ne va pas, quand quelque chose ne fonctionne pas ? Quand une séance ne se passe pas comme tu voudrais ou qu'un parent te remet peut-être en question. Première étape, qu'est-ce qu'elle te dit ta voix intérieure ? Est-ce que c'est une voix dure et exigeante ? Est-ce que c'est une voix qui cherche à comprendre ? Est-ce que c'est une voix qui en veut à l'autre et qui met toute la responsabilité sur lui ? En fait, c'est souvent là, dans ce dialogue intérieur, que se joue la manière dont on va grandir ou stagner. Et on peut donc se dire que finalement, chaque échec cache un cadeau. Un cadeau mal emballé, un cadeau qui n'a pas du tout l'air d'en être un. Il est peut-être froissé, il n'est peut-être pas beau, mais peut-être qu'il a du sens. Et donc, il peut y avoir des grands cadeaux cachés que l'échec peut offrir et dont j'ai envie de te parler aujourd'hui, mais il peut aussi y en avoir d'autres que tu vas probablement trouver par toi-même. Le premier cadeau qui peut être intéressant, c'est le cadeau de la lucidité. L'échec peut nous obliger parfois à tout simplement y voir plus clair, à reconnaître qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui ne va plus. Peut-être une manière de travailler qu'on répète par habitude, une relation thérapeutique qui nous épuise. Une posture qu'on maintient par peur du jugement. Et si on se penche deux secondes sur notre vie perso, ça peut là aussi être toute une flopée de situations qui tout simplement, tout d'un coup, s'éclairent. Et on se dit, mais en fait, là, quelque chose ne résonne plus. Et finalement, ce sentiment d'échec, cette chose qui s'est passée, qui nous blesse peut-être, qui nous fait du mal, peut devenir une boussole et n'est plus finalement... juste une sanction. Deuxième type de cadeau que tu peux trouver dans cet échec, c'est le cadeau de l'humilité. C'est finalement l'échec qui nous rappelle que tu ne maîtrises pas tout, je ne maîtrise pas tout. Et c'est une excellente nouvelle. Parce que ça nous ouvre encore plus à la collaboration, à la curiosité, à l'autre. Parce que aussi, ça nous apprend à lâcher prise. On se rend compte qu'il y a des choses qui sont dans notre cercle d'influence et d'autres qui n'y sont pas, tout simplement. Et à ce moment-là, on cesse d'être dans la toute-puissance du « je vais y arriver toute seule » pour entrer dans un espace plus souple, plus vivant. Tu sais que je pratique également la formation et que je gère un organisme de formation. Ça m'est déjà arrivé qu'on propose des choses, qu'on monte des projets sur lesquels on a passé évidemment des jours et des jours de travail et que ces projets-là n'aient pas le succès espéré. Et quand ça arrive, systématiquement, ça me fait la même chose, même si je progresse, donc je passe un peu moins de temps dans ces ressentis-là. Mais quand ça arrive, je vais me dire mais c'est pas possible. Je ne vais pas y arriver, je suis nulle, voilà. Et puis en fait, si j'y réfléchis un petit peu plus longtemps, je me rends bien compte que probablement qu'on n'a pas suffisamment écouté le besoin de nos stagiaires. Probablement qu'on n'a pas fait les choses de manière à ce que ça puisse fonctionner. Et donc je peux soit choisir de me dire, j'en ai marre, c'est comme ça, j'arrête, je ne fais plus. Je ne veux plus rien de nouveau, comme ça je suis sûre de ne pas me planter. Soit je peux me dire, bah oui, en fait je vais me planter et je vais encore me planter et c'est comme ça que je vais continuer à progresser. Et finalement, c'est très vrai ça dans la vie d'un entrepreneur, mais c'est très vrai aussi dans notre quotidien de soignant, de thérapeute de terrain. On va sans arrêt essayer des choses et des nouvelles choses parce que c'est ce qui nous permet de progresser dans notre pratique. pratique. Et dans ces nouvelles choses, il y a des trucs qui vont marcher et d'autres qui ne vont pas marcher. Et c'est ok. À partir du moment où on l'explique aux patients, c'est tout à fait ok. Il n'y a pas de problème avec ça. Troisième cadeau dont j'avais envie de te parler, c'est le cadeau de la croissance. C'est cet échec qui nous pousse à évoluer, qui nous invite à repenser notre posture, notre énergie, notre cadre, qui nous pousse à nous réaligner. Souvent, c'est après un échec qu'on prend une grande décision. Changer quelque chose, oser autrement ou simplement ralentir. Ça me fait penser notamment à un suivi en orthophonie qui aurait été un suivi dans lequel on se serait énormément investi, dans lequel on aurait beaucoup donné, beaucoup porté pour cette famille en difficulté. Et puis ce parent de cette famille qui viendrait un jour en disant « En fait, on arrête, on va voir quelqu'un d'autre. » On peut le vivre comme un sentiment d'échec, parce que quand on s'est beaucoup investi et que les gens nous mettent comme ça devant le fait accompli en nous disant « on s'en va » , on peut se dire « mince, qu'est-ce que j'ai mal fait » . Et puis finalement, qu'est-ce qu'on peut ressortir de positif de cette situation-là ? Quel cadeau, quelle croissance est-ce qu'on peut ressortir de ça ? Eh bien par exemple, on peut se dire « qu'est-ce qui a fait ? » Que cette famille décide d'elle-même, comme ça, toute seule, sans m'en parler, d'aller consulter quelqu'un d'autre. Est-ce que par exemple, ils n'ont pas... senti l'ouverture pour nous demander de travailler différemment ? Est-ce qu'ils avaient besoin de changer d'air ? Et ils n'ont pas osé le dire non plus ? En tout cas, ils n'ont pas osé en discuter de manière constructive ensemble pour décider peut-être du bon moment de changer d'orthophoniste ? Est-ce que peut-être quelque chose s'est mal passé à un moment donné ? Bye ! Ils n'ont peut-être pas eu le sentiment d'être compris, ou est-ce que tout simplement, nous, nous sommes surinvestis dans cette rééducation, mais eux, finalement, eh bien, ont pris ce qu'il y avait à prendre, et puis décident finalement d'aller ailleurs. En tout cas, on peut se poser une multitude de questions, mais la question la plus importante, c'est qu'est-ce que j'apprends, quel est le cadeau, et comment est-ce que je grandis ? Et en fonction des réponses que je trouve à toutes ces questions, eh bien, je vais pouvoir avoir des stratégies. de croissance, je vais pouvoir me dire, en fait, ça, la prochaine fois, je le ferai différemment. Peut-être que tout simplement, cette rééducation, elle était aussi longue et lourde pour nous, même si on l'a fait de bon cœur, et que ma foi, ça libère une place. Peut-être même que ça tombe bien parce qu'on avait décidé de lever un peu le pied, ou que ce créneau, c'est le créneau du sport, de la séance de sport, dont on avait envie depuis un certain temps. Eh bien voilà, et donc... l'idée c'est de se dire finalement quelle est cette graine de croissance que je peux trouver et comment est-ce que je peux lui donner la place de germer. Alors ce que je voudrais t'inviter à faire c'est lorsque tu auras ton prochain sentiment un peu négatif face à une situation, une déception, un sentiment d'échec, quelque chose qui ne se passe pas comme tu voudrais, de te dire qu'est-ce cette situation. peut m'offrir comme cadeau ? Et est-ce que j'accepte ce cadeau ? Et je grandis avec ? Et je vais de l'avant ? Et je progresse ? Ou est-ce que je décide d'en rester là avec mes sentiments négatifs ? Pour rappel, les canaux mal emballés ne sont pas jolis du tout. Et on est bien d'accord que je pense que personne ne voit immédiatement le cadeau. Mais l'idée, c'est de rebondir très rapidement en se disant, ok, j'en fais quoi ? Je ne laisse pas cette situation avoir des effets négatifs sur moi, mais je décide d'en faire quelque chose de positif. Alors je te remercie d'avoir partagé ce moment avec moi. Si cet épisode t'a parlé, bien sûr, prends quelques secondes pour le partager à une collègue, une amie, quelqu'un à qui il pourrait faire du bien. Et souviens-toi, l'échec c'est pas une fin, c'est plutôt une porte d'entrée vers encore plus de justesse. Je te dis à très bientôt sur OrthoBoost et pense à me mettre plein de petites étoiles. À bientôt !

Description

🌿 Et si nos “ratés” n’étaient pas des preuves de faiblesse…
mais des signaux d’évolution ?

Dans ce nouvel épisode d’OrthoBoost, j’explore cette idée un peu déroutante :
et si l’échec était en réalité un cadeau mal emballé ?

Nous avons tous connu ces moments :
une séance qui déraille, un parent qu’on n’arrive pas à mobiliser, un projet qui s’essouffle…
Derrière ces instants inconfortables se cachent souvent des messages puissants :
🧭 la lucidité de ce qui ne nous correspond plus,
🤝 l’humilité de reconnaître nos limites,
🌱 et la croissance qui naît du réajustement.

Cet épisode t’invite à changer de regard sur l’échec, à y voir non pas un verdict,
mais une boussole vers plus de justesse et d’alignement professionnel.

🎙 À écouter dès maintenant sur ta plateforme préférée.

➕ Et si tu y trouves un écho, partage-le à une collègue qui en a besoin aujourd’hui.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Musique Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Je suis Barbara, orthophoniste, formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à écouter un épisode pour recharger tes batteries et vitaminer ton quotidien. Musique Hello et bienvenue dans cet épisode d'OrthoBoost, je suis très contente de te retrouver. Et pour cette semaine, j'avais envie de te parler des jours où tout semble filer, glisser, bien se passer et de les confronter aux jours où on a l'impression que rien ne marche, ou ces jours où on se prend une grosse claque, une gamelle, sans, à côté de la plaque, impuissante, peut-être frustrée. où on se demande mais qu'est-ce que j'ai raté ? Et dans ces moments-là, peut-être qu'en fait, il y a un cadeau. Alors je sais, ça fait un peu psychologie de comptoir, d'ultra-positivisme et de se dire il faut surmonter la difficulté, la douleur, etc. Mais mine de rien, le fait de chercher le cadeau dans la difficulté, de chercher le cadeau dans... le moment qui est difficile et dans l'échec. Ça peut être quelque chose de vraiment salutaire pour avancer. Alors peut-être que ce cadeau est mal emballé, certes, mais porteur d'un message précieux. Dans notre métier d'orthophonie, de soignant, d'accompagnant, on peut avoir des moments d'échec. On peut avoir une séance qui ne se passe pas bien, qui ne prend pas. Un parent difficile à mobiliser, un enfant qu'on ne parvient pas à accrocher, un projet, une rééducation qu'on a apporté avec le cœur et qui s'essouffle, voire qui se termine. Et dans ces expériences, souvent inconfortables, on peut trouver des apprentissages, on peut trouver des indicateurs, on peut trouver peut-être un signal, quelque chose qui vient nous parler de nous, de notre pratique. ou encore peut-être de notre posture. Alors vraiment aujourd'hui, je t'invite à explorer ce thème et si nos échecs n'étaient pas des verdicts, mais plutôt des cadeaux mal emballés. La première chose sur laquelle on a besoin de travailler, c'est notre regard. C'est la manière dont on perçoit ce quelque chose qui ne fonctionne pas. Parce que souvent, notre première réaction, elle est émotionnelle. Je me sens nulle. Je ne suis pas à la hauteur, je ne vais jamais y arriver, de toute façon c'est toujours pareil, j'aurais pu faire mieux. Et dans nos métiers de soins, de l'accompagnement, de la rééducation, on peut même percevoir finalement cet échec comme une blessure de notre égo professionnel, parce que quelque part on porte cette croyance du bon professionnel qui ne se trompe pas. Et donc si je me trompe, finalement je ne suis peut-être pas compétente, je n'ai peut-être pas assez bien fait. J'ai peut-être échoué. Et donc, on va avoir avec tout ça toute une flopée de sentiments négatifs. Pourtant, dans les approches humanistes, et notamment Carl Rogers dont on a déjà parlé, l'échec ce n'est pas une faute, mais c'est plutôt un retour d'expérience. Un ajustement naturel du vivant. C'est ce que Carol Dweck appelle le growth mindset. L'état d'esprit de développement. La conviction que tout est apprentissage et que rien... n'est figé. Ces derniers temps, c'est quelque chose que j'essaye vraiment de pratiquer dans mon quotidien et quand je suis face à une difficulté, quand je me prends une gamelle, je me dis ok, où est le cadeau ? Qu'est-ce que je vais pouvoir ressortir de ça ? Et c'est pour ça que j'avais envie de partager ça avec toi. Et toi alors, quand quelque chose ne va pas, quand quelque chose ne fonctionne pas ? Quand une séance ne se passe pas comme tu voudrais ou qu'un parent te remet peut-être en question. Première étape, qu'est-ce qu'elle te dit ta voix intérieure ? Est-ce que c'est une voix dure et exigeante ? Est-ce que c'est une voix qui cherche à comprendre ? Est-ce que c'est une voix qui en veut à l'autre et qui met toute la responsabilité sur lui ? En fait, c'est souvent là, dans ce dialogue intérieur, que se joue la manière dont on va grandir ou stagner. Et on peut donc se dire que finalement, chaque échec cache un cadeau. Un cadeau mal emballé, un cadeau qui n'a pas du tout l'air d'en être un. Il est peut-être froissé, il n'est peut-être pas beau, mais peut-être qu'il a du sens. Et donc, il peut y avoir des grands cadeaux cachés que l'échec peut offrir et dont j'ai envie de te parler aujourd'hui, mais il peut aussi y en avoir d'autres que tu vas probablement trouver par toi-même. Le premier cadeau qui peut être intéressant, c'est le cadeau de la lucidité. L'échec peut nous obliger parfois à tout simplement y voir plus clair, à reconnaître qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui ne va plus. Peut-être une manière de travailler qu'on répète par habitude, une relation thérapeutique qui nous épuise. Une posture qu'on maintient par peur du jugement. Et si on se penche deux secondes sur notre vie perso, ça peut là aussi être toute une flopée de situations qui tout simplement, tout d'un coup, s'éclairent. Et on se dit, mais en fait, là, quelque chose ne résonne plus. Et finalement, ce sentiment d'échec, cette chose qui s'est passée, qui nous blesse peut-être, qui nous fait du mal, peut devenir une boussole et n'est plus finalement... juste une sanction. Deuxième type de cadeau que tu peux trouver dans cet échec, c'est le cadeau de l'humilité. C'est finalement l'échec qui nous rappelle que tu ne maîtrises pas tout, je ne maîtrise pas tout. Et c'est une excellente nouvelle. Parce que ça nous ouvre encore plus à la collaboration, à la curiosité, à l'autre. Parce que aussi, ça nous apprend à lâcher prise. On se rend compte qu'il y a des choses qui sont dans notre cercle d'influence et d'autres qui n'y sont pas, tout simplement. Et à ce moment-là, on cesse d'être dans la toute-puissance du « je vais y arriver toute seule » pour entrer dans un espace plus souple, plus vivant. Tu sais que je pratique également la formation et que je gère un organisme de formation. Ça m'est déjà arrivé qu'on propose des choses, qu'on monte des projets sur lesquels on a passé évidemment des jours et des jours de travail et que ces projets-là n'aient pas le succès espéré. Et quand ça arrive, systématiquement, ça me fait la même chose, même si je progresse, donc je passe un peu moins de temps dans ces ressentis-là. Mais quand ça arrive, je vais me dire mais c'est pas possible. Je ne vais pas y arriver, je suis nulle, voilà. Et puis en fait, si j'y réfléchis un petit peu plus longtemps, je me rends bien compte que probablement qu'on n'a pas suffisamment écouté le besoin de nos stagiaires. Probablement qu'on n'a pas fait les choses de manière à ce que ça puisse fonctionner. Et donc je peux soit choisir de me dire, j'en ai marre, c'est comme ça, j'arrête, je ne fais plus. Je ne veux plus rien de nouveau, comme ça je suis sûre de ne pas me planter. Soit je peux me dire, bah oui, en fait je vais me planter et je vais encore me planter et c'est comme ça que je vais continuer à progresser. Et finalement, c'est très vrai ça dans la vie d'un entrepreneur, mais c'est très vrai aussi dans notre quotidien de soignant, de thérapeute de terrain. On va sans arrêt essayer des choses et des nouvelles choses parce que c'est ce qui nous permet de progresser dans notre pratique. pratique. Et dans ces nouvelles choses, il y a des trucs qui vont marcher et d'autres qui ne vont pas marcher. Et c'est ok. À partir du moment où on l'explique aux patients, c'est tout à fait ok. Il n'y a pas de problème avec ça. Troisième cadeau dont j'avais envie de te parler, c'est le cadeau de la croissance. C'est cet échec qui nous pousse à évoluer, qui nous invite à repenser notre posture, notre énergie, notre cadre, qui nous pousse à nous réaligner. Souvent, c'est après un échec qu'on prend une grande décision. Changer quelque chose, oser autrement ou simplement ralentir. Ça me fait penser notamment à un suivi en orthophonie qui aurait été un suivi dans lequel on se serait énormément investi, dans lequel on aurait beaucoup donné, beaucoup porté pour cette famille en difficulté. Et puis ce parent de cette famille qui viendrait un jour en disant « En fait, on arrête, on va voir quelqu'un d'autre. » On peut le vivre comme un sentiment d'échec, parce que quand on s'est beaucoup investi et que les gens nous mettent comme ça devant le fait accompli en nous disant « on s'en va » , on peut se dire « mince, qu'est-ce que j'ai mal fait » . Et puis finalement, qu'est-ce qu'on peut ressortir de positif de cette situation-là ? Quel cadeau, quelle croissance est-ce qu'on peut ressortir de ça ? Eh bien par exemple, on peut se dire « qu'est-ce qui a fait ? » Que cette famille décide d'elle-même, comme ça, toute seule, sans m'en parler, d'aller consulter quelqu'un d'autre. Est-ce que par exemple, ils n'ont pas... senti l'ouverture pour nous demander de travailler différemment ? Est-ce qu'ils avaient besoin de changer d'air ? Et ils n'ont pas osé le dire non plus ? En tout cas, ils n'ont pas osé en discuter de manière constructive ensemble pour décider peut-être du bon moment de changer d'orthophoniste ? Est-ce que peut-être quelque chose s'est mal passé à un moment donné ? Bye ! Ils n'ont peut-être pas eu le sentiment d'être compris, ou est-ce que tout simplement, nous, nous sommes surinvestis dans cette rééducation, mais eux, finalement, eh bien, ont pris ce qu'il y avait à prendre, et puis décident finalement d'aller ailleurs. En tout cas, on peut se poser une multitude de questions, mais la question la plus importante, c'est qu'est-ce que j'apprends, quel est le cadeau, et comment est-ce que je grandis ? Et en fonction des réponses que je trouve à toutes ces questions, eh bien, je vais pouvoir avoir des stratégies. de croissance, je vais pouvoir me dire, en fait, ça, la prochaine fois, je le ferai différemment. Peut-être que tout simplement, cette rééducation, elle était aussi longue et lourde pour nous, même si on l'a fait de bon cœur, et que ma foi, ça libère une place. Peut-être même que ça tombe bien parce qu'on avait décidé de lever un peu le pied, ou que ce créneau, c'est le créneau du sport, de la séance de sport, dont on avait envie depuis un certain temps. Eh bien voilà, et donc... l'idée c'est de se dire finalement quelle est cette graine de croissance que je peux trouver et comment est-ce que je peux lui donner la place de germer. Alors ce que je voudrais t'inviter à faire c'est lorsque tu auras ton prochain sentiment un peu négatif face à une situation, une déception, un sentiment d'échec, quelque chose qui ne se passe pas comme tu voudrais, de te dire qu'est-ce cette situation. peut m'offrir comme cadeau ? Et est-ce que j'accepte ce cadeau ? Et je grandis avec ? Et je vais de l'avant ? Et je progresse ? Ou est-ce que je décide d'en rester là avec mes sentiments négatifs ? Pour rappel, les canaux mal emballés ne sont pas jolis du tout. Et on est bien d'accord que je pense que personne ne voit immédiatement le cadeau. Mais l'idée, c'est de rebondir très rapidement en se disant, ok, j'en fais quoi ? Je ne laisse pas cette situation avoir des effets négatifs sur moi, mais je décide d'en faire quelque chose de positif. Alors je te remercie d'avoir partagé ce moment avec moi. Si cet épisode t'a parlé, bien sûr, prends quelques secondes pour le partager à une collègue, une amie, quelqu'un à qui il pourrait faire du bien. Et souviens-toi, l'échec c'est pas une fin, c'est plutôt une porte d'entrée vers encore plus de justesse. Je te dis à très bientôt sur OrthoBoost et pense à me mettre plein de petites étoiles. À bientôt !

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