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Un chemin vers soi : le podcast des hypersensibles

40. Entreprendre avec sens, créer avec soin (Interview Stephanie Gastaldin, fondatrice Linaé)

40. Entreprendre avec sens, créer avec soin (Interview Stephanie Gastaldin, fondatrice Linaé)

47min |09/07/2025
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Description

Dans cet épisode un peu particulier, je partage le micro avec Stéphanie Gastaldin, fondatrice de Linaé, la première marque de soins naturels aux extraits de lin BIO, certifiés Origine France Garantie et testés sans effet perturbateur endocrinien de type oestrogénique.


Au cours de notre entretien, Stéphanie aborde le pourquoi de l'entrepreneuriat, comment tout a débuté, les difficultés auxquelles elle a fait face ainsi que ses astuces pour réussir à trouver son équilibre.


Un échange très riche que j'ai pris plaisir à guider.


Qui est Stéphanie Gastaldin ?


Fille et petite-fille de liniculteurs normands, Stéphanie Gastaldin, la fondatrice de Linaé, associe l'huile de lin BIO riche en oméga 3 et le gel de lin BIO hydratant à des actifs nobles d’origine naturelle pour offrir une expérience sensorielle unique au service du bien-être et de la santé de la peau.

Linaé propose une routine minimaliste de soins experts 2-en-1 ou multi-actions, couvrant les besoins essentiels de la peau avec des formules exclusives et innovantes, adaptées à tous les types de peau


Où la retrouver ?

site : www.linaecosmetics.com

instagram : @linaeofficial

facebook : Linaeskincare


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je m'appelle Elsa et je suis Master Coach Certifié. Avec ce podcast, Un Chemin Vers Soi, ma mission est de t'aider à mieux te comprendre et à t'accepter tel que tu es, pour que tu puisses rayonner en toute authenticité. Je suis profondément convaincue qu'on a tous en nous une lumière qui ne demande qu'à briller. Et mon désir est que tu puisses prendre conscience de ta valeur, découvrir ce chemin qui est le tien, et impacter le monde à ta face. Ensemble, partons à la découverte de notre vérité, apprenons à nous révéler et osons marcher vers notre destinée. Bienvenue sur le podcast Un Chemin Vers Soi. Aujourd'hui, un épisode un peu différent de d'habitude, puisque je ne serai pas seule au micro. Je vous propose un nouveau format, un format interview. Et j'ai la chance aujourd'hui d'être avec Stéphanie, qui est du coup interviewée. On va passer... un certain temps ensemble pour voir notamment son parcours, pour voir ses difficultés, c'est aussi toutes les forces qu'elle a pu mettre en œuvre pour réussir dans son chemin entrepreneurial. Et j'ai envie avec ces interviews, avec ces épisodes un peu différents, de vous inspirer, de vous donner aussi l'autorisation d'aller vers vos rêves, d'essayer de tester de nouvelles choses et de voir comment vous pouvez mettre tout ça en pratique, comment vous pouvez sortir de votre zone de confort. C'est vraiment un format que j'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à me faire des retours sur ce premier épisode. Donc aujourd'hui, j'accueille Stéphanie. Stéphanie, est-ce que tu pourrais te présenter rapidement avant qu'on aille un peu plus en détail dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Elsa, avec plaisir. Je m'appelle Stéphanie Gastaldin, j'ai 40 ans, je suis mariée et maman d'une petite fille de 8 ans. Et il y a 5 ans maintenant, j'ai fondé Linae qui est une marque... que de soins naturels aux extraits de l'un bio.

  • Speaker #0

    Père, et comment ça t'est venu cette idée d'entreprendre ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as toujours voulu faire ? Est-ce que c'était finalement un peu dans tes tripes, dans tes gènes, ou c'est venu un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais, je pense que c'était effectivement quelque part au fond de moi, parce que je suis fille d'entrepreneur dans le lin. C'est vrai que j'ai toujours vu mon père évoluer dans son entreprise, faire grandir sa société. Et c'est vrai que je pense que quelque part, ça m'a inspirée. Mais avant de me lancer dans l'aventure entrepreneuriale, je pense que j'avais besoin aussi de me sentir prête, avoir suffisamment d'expérience avant de pouvoir me lancer dans mon entreprise, dans la beauté. Et c'est ce que j'ai fait justement pendant plus de dix ans, vraiment de m'épanouir, d'apprendre vraiment au contact de grands noms de la beauté, dans le soin, le maquillage, le parfum. et vraiment d'avoir suffisamment d'expérience pour pouvoir maîtriser vraiment l'art du développement cosmétique.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as commencé dans le salariat, si je comprends bien, c'est ça, avant de basculer ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait. C'est-à-dire qu'après mon école de commerce, j'ai fait le M Normandie, j'ai fait mon stage de fin d'études dans la cosmétique et ça a été vraiment révélateur, ça a été le déclic que je voulais absolument travailler dans ce secteur. Et après, j'ai fait effectivement mon expérience, la quasi-totalité de mon parcours professionnel s'est fait dans le développement. dans l'industrie cosmétique, où j'ai pu être au contact des laboratoires, des services réglementaires de tous les fournisseurs, qui me permettent justement de créer des produits cosmétiques. Et à la suite de ça, avoir suffisamment d'expérience, complétée par aussi quelques formations réglementaires et en formulation, pour me dire, là c'est bon, j'ai suffisamment pour pouvoir vraiment lancer tous les briefs et tout le travail de développement avec les partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un déclic particulier où tu t'es dit, ça y est, là, c'est le moment, c'est bon, je me lance ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que c'est une question d'âge aussi. Je pense que la trentaine, se dire, voilà, j'ai fait un petit bout de chemin, j'ai appris beaucoup, j'ai connu des hauts et des bas, mais je me suis vraiment renforcée, je me suis sentie vraiment légitime à me lancer. Et puis, vraiment, au fur et à mesure des années, une envie de changement. vraiment une quête de sens, de se dire, on parle beaucoup de ça, mais c'est vraiment ça, c'est de se dire qu'est-ce que je veux faire de ma vie. Et encore une fois, comme on disait au début, je pense qu'au fond de moi, j'avais ça, cette envie d'entreprendre et de se dire, finalement, le monde parfait n'existe pas. Donc, se dire, allez, lance-toi et puis tu verras bien, ose. Et puis voilà, c'est comme ça que ça s'est fait vers la trentaine, en se disant que je pense qu'à un moment donné, Oui. Des fois, on a toujours tendance à se trouver des excuses pour repousser, mais que finalement, quand l'envie, elle est là, elle est réelle, on y va.

  • Speaker #0

    Tu sous-entendais l'idée de procrastination, où justement, on repousse parfois ses premiers pas. Tu as vécu ça, cette procrastination, où tu avais peur justement d'agir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que les démarrages ne sont pas toujours évidents. On se dit vraiment qu'il y a certaines peurs qui peuvent être là au début, parce que forcément, c'est un grand saut dans l'inconnu. On passe effectivement du salariat à entrepreneur, surtout que moi, j'ai vraiment démarré cette aventure seule. Parfois, il y a des duos, il y a des trios. Moi, effectivement, j'ai démarré cette aventure seule. Donc forcément, il y a ces peurs, il y a ce dire, qu'est-ce que je vais y arriver ? par... Par quoi je dois commencer ? Comment me structurer ? Forcément, il y a un petit peu ces peurs au début. Mais si effectivement, on arrive à bien s'entourer, à prendre vraiment justement, de se dire que de toute façon, le modèle parfait n'existe pas et ce n'est pas grave. C'est chaque pas qui fait qu'après, on va avoir l'entreprise qui va se dessiner, s'affiner. Et c'est comme ça qu'après, il faut l'envisager et ne pas vouloir le truc parfait dès le départ.

  • Speaker #0

    La perfection, ça peut bloquer finalement et nous empêcher de…

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est déjà vouloir se dire à la virgule, « Ah non, je ne lance pas parce qu'effectivement, je ne suis pas convaincue à 1000 %, mais en fait, à vouloir le truc parfait, on n'avance pas, on ne fait rien. » Et finalement, on se retrouve des fois à bloquer complètement un projet, alors qu'au final, le projet, comme il est, il est formidable et il a beaucoup de demandes.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement, tu as un profil plutôt perfectionniste ou pas tellement ? Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    C'est là où justement, j'ai fait un gros travail là-dessus. Maintenant, on est deux dans la structure. J'ai été rejointe par une amie, Sandra, qui est maintenant mon associée, qui m'aide beaucoup sur ce sujet parce qu'effectivement, j'ai tendance à être trop dans le détail. Je ne dis pas qu'il faut renier sur la qualité. Ça fait partie de notre ADN pour l'INAE. Vraiment, une qualité de formulation, une qualité effectivement. dans tout ce qu'on entreprend. Mais parfois, j'avais au départ tendance à me noyer un peu dans les détails, à parfois repousser des échéances, parce que je voulais toujours re-challenger tout, tout en permanence. Et ça, je dirais que ce n'est pas forcément positif, justement pour grandir, pour avancer. Il vaut mieux fait que parfait. Et c'est là-dessus vraiment que je travaille. Et encore une fois, en aucun cas, renier sur nos engagements, sur la qualité. nos valeurs, mais des fois, savoir saisir des opportunités. Et même si le dossier n'est pas revérifié 15 fois à la virgule près, le dossier est envoyé et des fois, ça fait des superbes opportunités.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. C'est vrai que le perfectionniste, moi, je suis aussi une grande perfectionniste et je me bats encore, entre guillemets, avec ça tous les jours. Je pense à un travail de presque toute une vie quand on arrive au fond de soi. Mais c'est vrai que ça peut être hyper bloquant. Et quand on est entrepreneur, notamment. C'est dommage parfois de ne pas avoir des projets aboutis ou même des envies d'entrepreneuriat, finalement, de se lancer dans ce monde-là à cause de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Des fois, on peut perdre des opportunités, parce qu'au final, le truc n'est pas finalisé comme on l'avait entendu. Et justement, cette complémentarité avec mon associé qui me pousse justement à travailler là-dessus. Ça a été salutaire et maintenant, j'ai pu saisir beaucoup plus d'opportunités. On a eu vraiment des très bons retours. Et encore une fois, on ne renie jamais sur nos principes fondamentaux.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est essentiel. Mais c'était bien ancré dans ce qu'à l'heure, je partage complètement. Et ce que tu l'as déjà un peu dit, mais du coup, pour travailler sur ce perfectionniste, comment tu as fait ? Est-ce que tu aurais quelques clés ? Il y a le fait d'être bien entouré, notamment avec ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Qu'est-ce qui t'a aidé, toi,

  • Speaker #0

    là-dessus ?

  • Speaker #1

    vraiment, c'est de se dire quel est mon objectif, finalement. C'est quoi l'objectif ? Donc, c'est de se dire, je challenge tout le temps mon projet ou je saisis ces opportunités, ces opportunités de me placer dans tel pays, cette opportunité de créer un nouveau produit. Voilà, qu'est-ce qu'on veut au final ? Et donc, je pense que c'est vraiment ça qui m'a motivée, c'est d'être bien entourée en interne déjà avec ce duo complémentaire que nous formons avec Sandra. aussi justement les contacts qu'on a pu avoir avec l'extérieur terrain qui nous disent on attend de vous ça, on espère avoir ce produit ou telle opération commerciale, on va faire un événement, on y va, on saisit cette opportunité et on le fait effectivement en se disant je fais du mieux que je peux et ça sera très bien et ça s'est vérifié et ça s'est complètement vérifié, les gens étaient totalement satisfaits de ce qu'on a mis en place et justement à force de faire ça et de saisir cette opportunité, on se rend compte que finalement on a tout à y gagner.

  • Speaker #0

    J'adore, c'est vraiment le message que je pense à retenir que quand on se lance, même si c'est imparfait, tu disais cette phrase que moi j'aime beaucoup aussi, mieux beau fait que parfait, quand on se lance et même si c'est imparfait, on arrive à toucher des gens, on arrive à avancer et puis on progresse.

  • Speaker #1

    Et finalement,

  • Speaker #0

    la perfection, elle n'existe pas. Donc, je pense qu'on crée plus de liens quand justement, on est un peu, or bien sûr, dans les produits, il faut que la qualité soit respectée,

  • Speaker #1

    là on parle du physique,

  • Speaker #0

    bien entendu. mais sur d'autres choses un peu plus, j'ai envie de dire, entre guillemets qui peuvent être. plus futiles ou voilà, on arrive à toucher les gens quand on est imparfait. Moi, je pense quand j'ai lancé mon podcast, les premiers épisodes, ça a été très très dur et j'ai mis quasiment un an en fait avant de me lancer. J'ai vraiment procrastiné en me disant mais j'ai pas le bon micro, et puis je vais parler,

  • Speaker #1

    et puis j'ai pas le bon micro,

  • Speaker #0

    etc. Voilà, il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Quand on veut quelque chose, je pense qu'il faut essayer d'aller le chercher au maximum. Donnez-moi le moyen et en fait, on apprend en faisant. Oui, et en fait,

  • Speaker #1

    on comprend. et on se rend compte que quand on l'a fait, les retours, comme tu disais, on a touché les gens, on leur a parlé et ça a été un des beaux moments d'échanges. On a fait des événements qui se sont faits dans des temps records, vraiment, mais des opportunités et vraiment d'événements incroyables pour rencontrer effectivement du public, des événements de salons. On a fait C'est un salon. J'ai une anecdote qui était juste dingue. On a eu une opportunité de salon vraiment à l'export. C'est un salon prestigieux. On voulait se positionner, mais c'était malheureusement un peu tard. Et finalement, il y a eu un stand qui s'est libéré, mais vraiment à 15 jours, à 15 jours de l'événement. Mais au départ de l'aventure, mais j'aurais dit, mais même pas, on le fait. Ce n'est pas possible en 15 jours de créer un stand, toute une scénographie, etc. Mais je t'aurais dit non, on ne le fait pas. Je ne dis jamais de la vie. Et là, on s'est regardé avec Sandrine, on dit, et qu'est-ce qu'on fait ? Et bien là, en fait, on s'est dit, on y va. C'est une opportunité en or de rencontrer du public, vraiment des visiteurs du B2B international et on l'a fait. Et au final, notre stand, on n'a pas pu faire aussi chiader que d'autres. Et j'ai envie de te dire, ce n'était pas grave parce qu'au final, on a vraiment amené notre âme, nos produits, on a amené notre ambiance. Et on a rigolé parce qu'il y avait un côté assez épuré. Donc nous, on disait sur le stand Linaï, c'est feng shui. Voilà, on est dans l'épure. Donc on casse les codes de ce qui se peut se faire sur les autres stands et finalement, quelque part, ça a interpellé les visiteurs en disant « il est complètement atypique ce stand, mais il est fun, il est marrant. » Et en fait, on a aussi créé un petit buzz comme ça parce qu'on était complètement hors code. Parce qu'en 15 jours, on ne pouvait clairement pas faire ce qu'on pouvait faire et ça n'a pas du tout été un frein pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, ça a été plutôt positif d'avoir saisi cette opportunité et d'avoir testé ce salon.

  • Speaker #1

    Et ça nous a permis justement de démarrer l'export. grâce à cette opportunité, alors que le salon, jamais je l'aurais pensé comme ça à l'origine.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue que quand la vie nous met comme ça des petits challenges sur notre chemin, c'est qu'on a finalement les épaules pour supporter le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, il faut se faire confiance.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Du coup, tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, donc ça fait déjà quelques temps, mais au début, comment ça s'est passé ? Comment a réagi ta famille, tes amis, etc. autour de toi quand tu as dit ? Je me lance à mon compte. Ça a été quoi les réactions ?

  • Speaker #1

    Ça a été, d'un point de vue familial, très positif. C'est vrai que j'ai eu un très grand soutien de toute ma famille, que ce soit mon mari, que ce soit mon père dans le domaine du lin. Ils m'ont soutenue en me disant qu'ils sentaient vraiment cette envie de m'émanciper, de créer quelque chose de nouveau. Ils sentaient que ça m'animait depuis plusieurs temps. Et donc, j'ai vraiment été soutenue par eux. Après, évidemment, j'ai eu aussi dans mon entourage des amis qui avaient aussi des inquiétudes. Et c'est normal, ils s'inquiétaient aussi pour moi en me disant « mais tu es sûre ? » C'est quand même un sacré projet toute seule. Parce qu'effectivement, je leur ai annoncé que oui, je faisais l'entrepreneuriat solo. Et que voilà, je venais d'avoir mon bébé. Ma fille avait six mois quand je me suis mis à 100% dans le projet. Ils m'ont dit « attends, tu es une jeune maman, tu te lances dans l'entrepreneuriat, tu es sûre de toi là ? » Parce que ça me paraît un peu chaud. Bien sûr, il y a eu quand même quelques réserves, je dirais, d'amis, mais vraiment dans le sens où ils s'inquiétaient pour moi. Mais quand ils ont vu ma motivation, mon envie profonde de me lancer, bon, après, ils m'ont soutenue à 2000 %.

  • Speaker #0

    C'est top, ça, d'avoir un environnement qui est soutenant, parce qu'effectivement, dans ces moments-là, notamment au début, on a vraiment besoin de... de ressentir ça, de ressentir cette force, parce que même si on est convaincu, on est habité de doutes souvent quand même, on va en parler après aussi, de comment ça s'est passé pour toi, et du coup de pouvoir avoir des personnes qui nous soutiennent, qui nous font confiance aussi, qui nous rappellent qu'en fait on peut y arriver, c'est hyper porteur, et ça aide vraiment à tenir dans la durée.

  • Speaker #1

    Mais oui, je suis complètement d'accord avec ça, ça aide parce qu'à un moment donné, déjà on se met notre propre pression de se dire, waouh, je me lance, je ne me lance pas, j'hésite. J'ai eu l'occasion de parler avec énormément de femmes à des salons d'entrepreneuriat, des temps d'échanges, qui elles-mêmes se mettent des barrières sans forcément parler de l'entourage. Alors si en plus l'entourage ne soutient pas, c'est quand même très compliqué de se dire « j'ignore tout ça et j'y vais quand même » . Franchement, je reconnais que ça m'a bien aidée.

  • Speaker #0

    Et justement, tes tout débuts. de ta vie en entreprenariat, comment ça s'est passé, c'est quoi les bouts ou les questions que tu avais, les difficultés que tu as rencontrées ? Tu peux nous en dire quelques mots.

  • Speaker #1

    Effectivement, le grand bain. C'est vrai qu'il y avait forcément pas mal de peur de se dire, à la fois l'excitation de « ça y est, je me lance, ça y est, j'immatricule la société quelque part, c'est le début » . Donc il y a ce mélange d'excitation du nouveau, de « ça y est, c'est parti, l'aventure démarre » . Et puis, il y a aussi parfois les peurs qui sont là, bien sûr, qui sont présentes, de me dire, mais est-ce que ça va aller ? Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je n'oublie rien ? Parce que, mine de rien, un projet, créer une marque cosmétique, c'est un certain nombre d'étapes. Certes, je maîtrisais le développement produit, mais créer son entreprise avec tout ce que ça comprend, que ce soit effectivement la gestion, la structure de l'entreprise, la partie effectivement vraiment back office et en plus la partie effectivement développement pur, ça fait quand même pas mal de sujets. Donc, est-ce que je fais tout bien comme il faut ? Est-ce que je n'oublie rien ? Est-ce que je suis avec les bons partenaires ? Il y a forcément ces questions du début, ces craintes de comment ça va se passer. Est-ce que je vais réussir à aller au bout ? Parce que c'est un long chemin. Ça prend deux ans pour créer vraiment un cosmétique. 18 mois à deux ans pour vraiment mener de A à Z le projet. Donc, il faut tenir. Et bien sûr, il y a des aléas de développement. Ça, je le savais et ça n'a pas loupé. On a eu beaucoup, beaucoup d'allers-retours avec le laboratoire. Des formules, comme elles sont naturelles, françaises, avec des ingrédients vraiment bien ciblés. Bon, ça n'a pas loupé. Il y a eu des formules qui n'étaient pas stables. On a dû repartir à zéro, trouver un autre flacon. Donc forcément, on avance d'un pas, on recule de deux et on se dit mais ce n'est pas vrai, mais est-ce que je vais y arriver ? Même topo pour le parfum qu'on a voulu 100% naturel, ça a été aussi très compliqué. Donc ça aussi, il faut se dire mais est-ce que je vais aller au bout ? Est-ce que je vais y arriver ? Donc oui, il y a effectivement pas mal d'inquiétudes par rapport à ça. Et puis après, quand on se lance, comment ça va se passer ? Comment la marque va être accueillie par les consos ? Est-ce que ça va plaire ? Même si on voit que les tests... d'efficacité sont excellents, etc., même si les bêta-testeurs ont montré un enthousiasme, là, on est aussi, encore une fois, dans le grand bain. Ça y est, on se dévoile. On se dévoile officiellement sur le site, en point de vente, à les convaincre, les magasins, est-ce que je vais réussir, effectivement, à m'implanter ? Donc, il y a toutes ces questions, effectivement, de la création. Et au moment où on se lance, véritablement, au moment du lancement de la marque, comment la marque, elle va être accueillie ? Voilà, c'est... Et c'est normal, et on se pose toujours des questions, il y a toujours des peurs. Même maintenant, ça fait que cinq ans que la marque existe. On n'a jamais eu un cas de cosmétovigilance en cinq ans. On a des super retours, mais on est toujours en train de se questionner pour la suite. Et c'est normal, ça fait partie de la vie d'entrepreneur. Mais néanmoins, ces peurs, elles sont salutaires. C'est aussi un moteur. Justement, ce n'est pas ronronnant. Des fois, on se challenge, et ces peurs nous aident à nous challenger, à grandir. Et aussi à s'améliorer sur certains points et à avancer, toujours avancer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ce que tu dis sur les peurs, puisqu'on peut avoir souvent cette idée reçue que la peur, en fait, il ne faudrait pas la vivre et que quand on la ressent, finalement, il faut aller presque à l'encontre de ce qu'on a envie de faire. Moi, je pense que la peur, elle est là pour nous dire justement qu'il y a quelque chose qui vibre à l'intérieur de nous et qu'au contraire, il faut y aller. Et du coup, c'est vraiment quelque chose qui peut être porteur et qu'il faut écouter, bien sûr, parce que derrière la peur, il y a un besoin. souvent non satisfait de « j'ai besoin d'être plus en sécurité » ou de faire les choses autrement peut-être. Et du coup, il faut aller interroger ça, questionner ça pour pouvoir se dire « ok, j'ai envie de faire ça, c'est quoi la meilleure manière de le faire ? » Et à quoi il faut que je fasse attention pour baliser un peu le chemin, pour que ce soit plus simple, mais surtout écouter votre peur en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Ne pas vouloir justement mettre ça, de se bloquer, se dire « non, j'ignore tout ça » . Non, il y a un message derrière. Et ça nous aide vraiment à avancer. Donc, il ne faut vraiment pas vouloir ignorer tout ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses, parce qu'aujourd'hui, on est entre nous, on est deux femmes, on nous dit que c'est quasi, enfin, presque exclusivement féminine, même s'il y a des hommes, d'ailleurs, bonjour à vous, messieurs. Mais est-ce que tu penses que le fait d'entreprendre quand tu es une femme, c'est différent par rapport à un homme ? Est-ce que tu as des retours comme ça dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que... Par rapport à ma structure, par rapport à mon projet et à ma marque, ça... Ça n'a pas été un frein, dans le sens où je pense que ce qui m'a aidée vraiment, c'est aussi l'expérience passée où j'avais déjà noué des liens forts avec des partenaires, des fournisseurs qui m'ont accompagnée après derrière. Et c'est vrai que le secteur cosmétique est quand même pas mal féminin. Donc aussi, il y avait une entraide entre femmes à permettre de me développer, à me déployer. Mais donc, en ce qui me concerne, ça n'a pas été un frein. Cela dit, dans d'autres domaines. et des témoignages que j'ai pu avoir à des réunions en networking, etc., ça peut être le cas. Donc effectivement, selon les projets, selon les secteurs, selon plein de paramètres, ça peut être bloquant, ça peut être plus difficile. En tout cas, par rapport à l'INAE, ça n'a jamais été un problème.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu disais tout à l'heure que tu es maman, que quand tu t'es lancée, justement, tu avais un petit bébé de 6 mois. Donc je connais ça, je suis en train d'enlever en ce moment. Mais comment du coup, parce que j'entends effectivement toi de ton expérience, ça n'a pas été une difficulté supplémentaire peut-être d'être une femme, mais est-ce que tu ne penses pas que le fait justement d'avoir cette vie familiale, le fait d'être maman, qu'on soit en couple ou maman solo, qu'importe, mais d'avoir un peu cette charge mentale supplémentaire, tu penses que ça influe quand même sur le business ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'encore une fois, je suis bien entourée. C'est-à-dire que voilà, bien entourée que ce soit au niveau de ma famille, que ce soit mes parents, mon mari, aussi des super structures, des relais. Quand j'ai démarré, ma puce était à la crèche. Une super équipe qui m'a permis vraiment de me déployer, de pouvoir lancer mon projet à six mois, comme ma fille a eu six mois. Donc, ça a été pour moi un soulagement de dire je peux m'appuyer effectivement sur cette équipe-là, sur ma famille. pour pouvoir justement avancer sereinement. Après, bien évidemment, je sais que ce n'est pas forcément 50-50 entre la vie professionnelle et la vie personnelle. J'ai des moments où je ne suis pas forcément là les week-ends, j'ai des déplacements, etc. Mais je trouve que j'arrive à avoir une harmonie dans tout ça. L'idée, c'est de se dire que même s'il y a des moments où je ne suis pas forcément beaucoup à la maison, quand je me reviens, j'accorde du temps. quelques jours ou quelques heures, mais vraiment, je ne suis pas un peu sur mon téléphone, un peu avec ma fille. Non, il n'y a pas de téléphone, il n'y a pas d'ordinateur. C'est, allez, qu'est-ce que tu veux faire ? C'est un moment toutes les deux. Et là, on se régale toute une après-midi, entre filles ou en famille, vraiment, où il n'y a pas l'inaé. Je sors des fois de quatre ou cinq jours de salon. Le lendemain, il n'y a pas l'inaé, sauf s'il y a bien sûr une urgence. Dans ces cas-là, voilà. Mais sinon, vraiment, je me dis, voilà, je ferme tout. Et là, je suis vraiment en temps avec ma famille.

  • Speaker #0

    Et tu arrives du coup à couper, à faire cette distinction, parce que parfois, on se dit, dans l'entreprenariat, on a du mal finalement à couper et à faire une distinction entre les deux. On est tout le temps un peu plus ou moins à la tête dans le boulot. Toi, tu arrives à faire cette distinction ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été simple de le faire, mais à force de me le répéter, qu'il faut s'accorder ses moments. pour mieux avancer derrière et apprécier justement ces moments de travail et ces moments de vie de perso. À force de se le répéter et de se rendre compte que finalement, si on s'accorde ces moments véritablement en famille, entre amis, en coupant, on revient encore plus reboosté que de faire un petit peu les deux, où finalement, on n'a pas bien profité de ces moments conviviales, les moments convivieux qu'on peut faire avec sa famille ou entre amis. Et donc, ça a pris quelque temps. mais maintenant vraiment j'arrive à le faire. Mais chez vous, ça n'a pas été simple. Il y avait toujours un peu le téléphone qui traînait dans la poche et à vérifier s'il n'y avait pas un petit mail. Donc oui, effectivement, les petits... Tout va bien. Voilà. Mais après, on se dit, c'est bon, je peux m'accorder une après-midi, je traiterai le soir, ça pourra attendre, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'en plus en lancement, c'est différent de quand on est... Voilà, là, ça fait déjà cinq ans que l'actualité est lancée pour toi. Je pense qu'il y a aussi une maturité d'entreprise qui fait que les choses ont un peu évolué. Vous êtes deux aussi versus quand vous étiez toutes seules au début. Donc, ça joue. Mais c'est vrai que… Enfin, moi, je me souviens à mes débuts. Mais bon, je n'avais pas d'enfant à l'époque. Mais je bossais. Je pouvais bosser jusqu'à 3 heures du matin. J'étais à fond sur mon truc. Et j'avais du mal un peu à couper et à me détacher. Après, moi, c'est toujours un point sur lequel je travaille parce que je suis un peu une travailleumane aussi. Mais l'arrivée de ma fille m'a permis de… faire un pas en arrière et me dire que c'était aussi elle la priorité. J'ai mis en stand-by un certain nombre de choses et j'ai très bien sur mon lâcher-prise. Les enfants, ça aide beaucoup pour ça. Mais c'est vrai que parfois, on peut avoir du mal justement à… à faire la distinction et l'équilibre vie pro, vie perso peut être compliqué. Du coup, toi, est-ce que tu aurais des petites astuces à nous partager, justement, pour travailler là-dessus ? Toi, qu'est-ce que tu as mis en place pour réussir ? Tu dis que ce n'est pas 50-50 et je suis d'accord avec toi, c'est impossible de faire 50-50, mais comment tu fais pour que c'est mieux ?

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, j'ai envie de dire, il ne faut pas forcément se mettre des plannings, des règles. Il faut simplement arrêter de se culpabiliser et de dire, je fais au mieux. On a trop tendance, les mamans, parce que c'est vrai qu'à dire, oh là là, même en salarié, mon enfant, j'ai pas assez consacré de temps et je culpabilise, faites au mieux. J'ai pas forcément de dire un conseil à donner, de dire, surtout moi, je suis pas forcément fan de dire l'équilibre, parce que l'équilibre, c'est pas forcément évident à dire, j'ai mes 50-50 tout le long de l'année. C'est de se dire qu'effectivement, il y a des moments dans l'année, ça sera plus le boulot. Et puis à un moment donné, vous allez peut-être être sur la partie de l'été, un peu moins d'activité. Et là, vous allez avoir un peu plus du perso. Simplement, il faut s'accorder ces moments qui sont précieux pour soi. Les moments en famille, ça, c'est des moments qui vont vous ressourcer. Donc, il ne faut pas les ignorer. Donc, même s'il y a effectivement une grosse période de rush, il faut s'accorder ces moments pour soi et en famille. Pour justement revenir au gonflé à bloc et être encore plus... plus efficace derrière. Donc, ce n'est pas forcément de se mettre spontanément dans l'agenda, c'est-à-dire, parce que des fois, on ne le respecte pas, mais quand même d'avoir l'idée qu'il faut s'accorder des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être un jour, deux jours, mais des fois, c'est deux heures, une petite balade en forêt avec sa fille, se ressourcer, la pleine nature, voilà, et on revient beaucoup plus inspiré, plus clair au niveau de ses idées. Donc, voilà, c'est juste se dire, je m'accorde ces petits moments pour moi et puis en famille.

  • Speaker #0

    C'est top, c'est top. C'est vrai que parfois, on peut avoir l'impression, quand on s'arrête justement sur son activité, qu'on « perd du temps » et on peut avoir cette idée-là qu'il faudrait qu'on soit toujours en action pour que ça marche, pour que ça fonctionne, surtout sur les débuts, quand on a du mal. Alors que je suis d'accord avec toi, effectivement, prendre des pauses, c'est essentiel. Ça permet de se reposer l'esprit, d'avoir aussi des idées. Et ce n'est pas pour rien que souvent, les belles idées, on les a à l'extérieur, on les a sous la douche, on les a dans des moments parfois… un peu insolite.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Il y a des connexions qui se font quand on est effectivement en pleine nature ou effectivement au moment où on va venir un peu reposer l'esprit. Et c'est là où effectivement, il y a une idée, il y a un truc qui vient, une intuition. Et c'est toujours bien des fois d'avoir un petit carnet, juste de quoi noter. Juste on le note et après, hop, on continue. Mais c'est vrai que souvent, dans ces moments-là, moi, je vois qu'il y a des situations où j'étais complètement bloquée. Je m'obstinais, j'étais sur mon PC des heures, des heures enfermée. Et je n'arrivais pas à trouver la solution. Vraiment, je butais. Et j'ai la chance, je suis à côté d'une magnifique forêt à Saint-Germain-en-Laye. Et à un moment, je n'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, je m'aère là parce que je n'en peux plus. Et bien, c'est vraiment dans ces deux heures de balade au grand air où il y a un truc qui s'est passé et ça m'a débloqué vraiment. Et j'ai solutionné le problème. Donc, vraiment, ces moments-là, ce n'est pas du temps perdu. Au contraire. Il faut savoir que l'entrepreneuriat, c'est un marathon. Si vous cramez tout dès les premiers kilomètres, ce n'est même pas la peine. Donc, il faut vraiment se dire ces moments pour soi, ces moments de famille, on recharge. Si vous êtes tout le temps sur la réserve, ça ne peut pas marcher. Vous allez vous épuiser, vous n'allez pas tenir physiquement, moralement, et ce serait vraiment dommage. Donc, vraiment, il faut voir ces moments-là comme je me ressource. Voilà, et je reviens avec les idées plus claires.

  • Speaker #0

    Super, merci pour ces astuces et ces conseils. Par rapport à toi, tout ce que tu as vu justement de l'entrepreneuriat, des difficultés que tu as pu rencontrer, c'est quoi les qualités, les choses qu'il faudrait qu'une personne puisse, on va dire un peu plus facilement, s'épanouir et surtout réussir dans le monde entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut vraiment déjà croire en soi, avoir cette vision. Je pense que si on n'est pas soi-même convaincu, il faut vraiment savoir pourquoi on veut se lancer dans l'entrepreneur et avoir cette vision très claire de pourquoi je le fais, avoir une direction claire. Parce que si c'est un peu bancal ou on n'entreprend pas pour les bonnes raisons, ça ne peut pas fonctionner. Donc vraiment déjà...

  • Speaker #0

    Cette idée de vie, c'est très important. Après, on le voit beaucoup, c'est ce côté tenace, la persévérance, parce qu'effectivement, que ce soit au démarrage et après le lancement, il y a toujours des obstacles. C'est loin d'être un fleuve tranquille. C'est vrai qu'on a tendance à avoir l'image de l'entrepreneur, tu mènes ta barre tranquille, c'est toi qui décide. Mais en fait, On est constamment face à des obstacles. Il faut prendre cette décision de se dire comment j'avance ici ou là. Et puis, des fois, on se prend des grosses portes. Et donc, il faut se dire qu'il faut y aller. Il faut persévérer. Chaque obstacle, on avance et puis ça nous rend plus forts. Et donc, même si c'est difficile, même si on se prend des noms. Moi, je m'en suis pris plein, plein, plein. Et même, je me dis, un nom, ce n'est pas forcément un nom définitif. C'est des fois, ce n'est pas le bon moment. Et ça s'est révélé être le cas, que ce soit par exemple une boutique, un réseau de boutiques ou même de la presse, par exemple. Eh bien, au départ, on se prend un refus, un deuxième refus, un troisième refus. Ce n'est pas grave. Il ne faut pas voir ça comme on n'aime pas ma marque ou la personne ne nous apprécie pas. Ça n'a rien à voir. Donc, il ne faut pas se mettre déjà des idées comme ça en tête et se dire que ce n'est peut-être juste pas le bon moment. Eh bien, ce n'est pas grave. On se note de rappeler un petit peu plus tard, au moment d'un nouveau lancement produit. Au fait, on s'était eu au téléphone il y a six mois, « Tenez, une nouveauté produit, est-ce que ça vous intéresse d'eux ? » Et en faisant ça, en reproduisant comme ça, on a pu effectivement avoir des opportunités médias ou des points de vente. Alors qu'au premier nom, j'ai dit « Bon, je me suis pris un nom, je laisse tomber. » On n'aurait pas pu avoir ces opportunités. Donc vraiment persévérer. Et après, pour rester authentique. Des fois, on va avoir cette casquette, je suis chef d'entreprise, voilà, donc il faut que je sois costaud, il faut que j'ai une image vraiment béton. Non, en fait, il faut rester comme vous êtes. Vraiment, c'est l'authenticité, c'est ce qui va parler. C'est ce qui va parler justement à vos fournisseurs, à vos partenaires, à vos clients. Et c'est pour ça que vous vous lancez, c'est pour ça que vous créez cette entreprise aussi, c'est votre personnalité. Donc, ne pas vouloir se changer, surtout pas. Parce que, voilà, moi, c'est vrai qu'au départ, je me suis dit, voilà, le manque de confiance, il existe. Voilà, on a nos personnalités. Moi, j'ai parfois tendance à manquer de confiance en moi. Et des fois, à se dire, voilà, il faut que j'ai telle posture, telle attitude. Non, en fait, restez comme vous êtes et vous allez trouver votre cible. Vous allez trouver vos partenaires à qui vous êtes et avec votre projet. Donc, surtout, restez qui vous êtes.

  • Speaker #1

    J'adore. Effectivement, moi, ça me parle beaucoup. Mon mantra, c'est vraiment oser être soi. Donc, cette vulnérabilité, cette authenticité, je pense que finalement, c'est ce qui fait qu'on connecte, comme je disais tout à l'heure, et c'est ce qui nous aide à nous porter sur notre chemin entrepreneurial et à tenir aussi dans la durée. Parce que si on met un masque et si on fait la femme forte, costaude, etc., alors que ce n'est pas le cas, on va avoir du mal déjà à porter ce masque pendant longtemps. Ça va être douloureux. Et puis, à un moment donné, tout va s'effondrer parce que ce n'est pas qui on est, en fait. Donc, si on veut tenir dans la durée, il faut vraiment effectivement être soi.

  • Speaker #0

    Exactement, tout à fait d'accord.

  • Speaker #1

    Et je veux revenir aussi, tu parlais au tout début dans ton premier point de finalement le fameux « why » et de pourquoi tu entreprends. Tu l'as un petit peu dit au début, mais je veux bien qu'on revienne dessus pour justement, c'est quoi ton « why » en fait ? Qu'est-ce qui te brûle dans les tripes ? Qu'est-ce qui fait que tu as voulu créer cette marque-là ?

  • Speaker #0

    C'était vraiment une volonté de créer un nouveau modèle cosmétique, plus local, plus naturel, plus éco-responsable. Je pense que le fait aussi d'être fille de cultivateur de lin, ça m'a toujours inspiré ça, parce qu'on est des amoureux de la terre. C'est vrai que la nature, les champs de lin en fleurs tous les ans, d'ailleurs c'est le mois de juin en ce moment, c'est la floraison du lin. Donc là, je vais encore aller voir les champs en fleurs, c'est ce spectacle magique et éphémère. Donc voilà, il y avait en moi cette volonté à la fois d'apporter ce modèle beaucoup plus local, ancré avec nos… nos savoir-faire français, et puis surtout, vraiment, une conviction profonde de prendre soin de vous, vraiment, de prendre soin des femmes, des hommes, de nos enfants, des générations futures, avec des soins, vraiment, qui garantissent la sécurité à l'utilisation. C'est vraiment, dans l'idée, à la fois ce volet environnemental, préserver nos savoir-faire, parce que c'est important aussi de montrer tout ce que la France a de beau à proposer, on a tellement de... pépites, que ce soit du champ, au laboratoire, en industrie, on a des choses merveilleuses. On a cette qualité, on a cette traçabilité, on a tous ces savoir-faire, des gens passionnants. Et c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est de rencontrer plein de gens différents dans le Made in France et c'est ça aussi qui m'anime, c'est ces rencontres. toutes ces rencontres et de montrer que finalement, l'INAE, ce n'est pas juste moi, c'est tout ce tissu de personnes qui permettent de donner vie au produit et avec tous ces engagements.

  • Speaker #1

    Parfait, j'adore, j'adore. Et ça se voit que tu es effectivement engagée, passionnée, tu es au bon endroit en fait, tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, je me sens vraiment à ma place.

  • Speaker #1

    C'est beau à voir en tout cas. On arrive vers la fin. J'avais envie de te demander, pour les personnes qui nous écoutent, qui peut-être auraient envie de se lancer justement dans l'entrepreneuriat et qui n'oseraient pas ou qui auraient un projet, que ce soit, je ne sais pas, partir faire un tour du monde, un projet assez big et qui aurait des craintes. Qu'est-ce que tu as envie de leur dire, en fait, à ces personnes-là qui sont un peu bloquées dans leur peur ?

  • Speaker #0

    En fait, je vais vraiment prendre ce que j'avais pu dire à plusieurs femmes à des salons d'entrepreneuriat qui avaient ces peurs, justement, de... Voilà, oser le faire, mais dans le sens, le projet, encore une fois, parfait du début, c'est quelque chose, il faut enlever cette peur-là. Et ce n'est pas grave. Et si on a cette peur de se dire, je me lance à 100% dans le projet, on peut déjà tester l'idée. Ça n'engage à rien. Déjà, on peut faire déjà tester son idée, d'aller se renseigner, d'aller prendre des conseils auprès de réseaux. Et ça, je pense vraiment le côté être. accompagné, avoir ces relais-là, c'est très important au démarrage si on a ces peurs. Ces peurs du grand saut, de me dire, ça y est, je quitte le mode salariat, je me lance dans l'aventure. On peut tout à fait. Maintenant, il y a des systèmes pour vraiment, des modèles pour pouvoir tester son idée. Il y a des incubateurs, il y a des accélérateurs, il y a des programmes qui existent, qui vous permettent à la fois des fois de garder son activité salariée et tester son idée. De rentrer aussi dans des réseaux de co-working vous faire accompagner par des chambres de commerce. Donc, vraiment vous dire que dès le départ, vous pouvez faire des tests. Vous pouvez effectivement voir si l'idée peut prendre par des accompagnements. Et après, de toute façon, une fois que vous êtes lancé, eh bien, il y aura toujours des gens pour vous aider, vous accompagner. Donc, il faut s'appuyer là-dessus. Il ne faut pas rester seul, surtout pas rester seul et se faire confiance. On le redisait au début, vous êtes vraiment votre propre promoteur. si vous êtes aligné. si vous êtes vraiment animé par cette idée et bien allez-y moi j'ai vraiment pas envie de me réveiller à 80 ans et de dire je ne l'ai pas fait quoi je ne sais pas demain je ne sais pas Linae, je ne sais pas ce que ça va donner demain, je n'ai pas la boule de cristal tout va bien aujourd'hui mais je n'ai pas la boule de cristal et je me dirais simplement qu'un jour j'aurai mes petits-enfants avec moi je serai contente de leur raconter toute cette aventure, tout ce voyage Linae ... Parce que c'est extrêmement riche. Vraiment, pour moi, c'est fabuleux de pouvoir s'exprimer, d'avoir cette idée-là, et de pouvoir concrétiser, de se dire « je l'ai fait » . Peu importe si c'est de se dire « ça marche, ça marche pas » , mais au moins de dire « je l'ai fait » . Donc, s'il y a cette peur du début de dire « je suis solopreneur » , et je peux comprendre de se dire « je démarre, je suis seule » , on se fait accompagner, on ne reste pas seul. Maintenant, il existe suffisamment de programmes, de personnes qui sont là pour vous accompagner. Profitez-en ! et de vous entourer.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses qui ont résonné en moi dans ce que tu viens de dire. Déjà le fait d'avoir cette... qui brille à l'intérieur finalement, et cette foi en soi et en son projet, et cette volonté de se dire à la fin de ma vie, je ne veux pas finalement avoir de regrets, et je ne veux pas me dire, et si finalement, et si j'avais fait ça, et si j'avais tenté, et je veux du coup mettre en œuvre... les rêves que j'ai dans la tête ou du moins essayer que ça arrive ou que ça marche ou que ça marche pas mais au moins se dire voilà je l'ai fait quoi j'ai essayé j'ai tenté ok ça a marché super ça a pas marché c'est pas grave ça m'a emmené vers autre chose mais au moins j'ai je m'éteindrais pas avec avec cette idée de ça aurait pu en fait je pense ça c'est hyper important il ya aussi l'idée que on l'a dit tout au long de l'entretien finalement mais de pas rester seule de ne pas être accompagné, de bien être entouré, pour moi c'est effectivement clé pour l'entrepreneuriat, mais même pour la vie de manière globale, de manière générale, ne pas se sentir seul, être entouré. Et dans l'entrepreneuriat, même quand on est en ce qu'on dit solo entrepreneur, effectivement avec des réseaux d'entrepreneurs, on peut se sentir finalement accompagné, épaulé, avoir l'impression d'avoir des collègues. même si on n'est pas sur le même domaine d'activité, ou parfois on peut échanger aussi avec des concurrents, qu'importe. Mais moi qui suis du coup solo, je n'ai pas ce sentiment d'être seule, parce que je suis entourée de plein de personnes avec qui j'échange régulièrement sur mes doutes, sur mes activités, sur mes projets, mes idées. Et du coup, je n'ai pas cette sensation-là. Donc, c'est une crainte qu'on peut avoir parfois quand on se lance. Mais au final, en allant vers les bonnes personnes, en se faisant effectivement bien accompagner, on arrive à supprimer ça. Donc, je pense que c'est vraiment important de se faire accompagner, de se faire confiance aussi, tu l'as dit. Travailler sur sa confiance en soi. Et le dernier point aussi qui a résonné, sur lequel je voulais rebondir, c'est cette histoire, tu ne l'as pas dit comme ça, mais de faire des petits pas en fait. Y aller petit à petit. de tester, on n'est pas obligé de sauter de la montagne tout de suite. Et toi, tu l'as fait, on va dire, de manière peut-être, j'allais dire brutale, ce n'est pas le bon mot, mais voilà, de one shot, de premier coup. Moi, je suis partie, enfin, je fais un peu différemment, je l'ai fait en side business. Donc, j'étais toujours salariée et au départ, je lançais mon activité en parallèle. Donc, j'avais des revenus certains qui tombaient et je commençais à me familiariser à la vie d'entrepreneur, à créer mon offre, à avoir mes premiers clients, etc. Ça permet de faire une transition douce. On n'est pas obligé de passer du tout au tout. Et donc, c'est une manière de le faire comme ça avec le serious business. Il y a d'autres manières, mais vraiment cette technique du petit pas. C'est quoi le prochain petit pas ? Et pas viser tout de suite en haut de la montagne, le truc qui nous fait hyper peur, où on est terrorisé, où du coup, on ne va rien faire du tout. Mais se dire, c'est quoi le prochain petit pas que je peux faire qui va me faire avancer dans la bonne direction finalement ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que maintenant, il y a vraiment beaucoup de possibilités, justement, comme tu disais, d'y aller en douceur. Et même si effectivement, il y a eu le côté one shot en ce qui me concerne, j'ai quand même fait un programme d'accompagnement avec la chambre de commerce entrepreneur leader qui a permis quand même de valider, d'après le conseiller, la faisabilité du projet. C'est quand même intéressant de se dire, d'un regard extérieur, une personne qui a toutes ses compétences, qui valide effectivement pour lui la faisabilité du projet. Du coup, on avance encore plus confiante en disant, OK, donc mon business… Il est passé au vert à la chambre de commerce. Il a été validé. Donc, franchement, ça tient la route. Et après, j'ai été accompagnée comme ça pendant deux ans aussi par la chambre de commerce. On suivait tous les trimestres en rendez-vous physique, justement, comment on avance dans le projet. Et puis aussi en rendez-vous téléphonique dès que besoin, dès qu'il y avait une question. Donc, voilà, j'avais aussi cet accompagnement pendant trois ans qui m'a permis justement de bien me structurer. structurer, poser des questions quand j'avais ces interrogations et ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, quand tu regardes un peu dans le rétroviseur, qu'est-ce que tu te dis sur ce que tu as réussi à construire ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je ne suis plus la même personne. Non, mais c'est vrai. En fait, c'est fou parce que je te dis à l'instant qu'il faut rester soi-même. Donc, c'est vrai, c'est-à-dire que la Stéphanie, avec mes valeurs, mes engagements, ma personnalité, je n'ai rien changé. et par contre j'ai tellement évolué, j'ai tellement osé des trucs que jamais je n'aurais soupçonné il y a quelques années. Et c'est fabuleux, c'est un bonheur ultime, c'est de se dire mais je me revois encore la vingtaine assez réservée, finalement, à ne pas forcément être à l'aise en prise de parole, à ne pas oser des choses. Et là, avec la prise de recul de ces cinq ans et quand je vois tout ce qu'on a pu accomplir avec Sandra, que ce soit effectivement dans la création de produits, aller à fond dans le projet malgré les obstacles, toutes ces opportunités aussi médias qu'on a pu avoir, mais waouh, c'est incroyable, c'est de se dire quel chemin, et je me dis mais je suis tellement heureuse d'avoir osé, alors que j'avais quand même ces peurs au départ, parce que forcément on a un petit bébé, on se dit il y a aussi le côté financier, on se dit que pendant un certain temps on ne va pas pouvoir se payer. Donc il y a toutes ces craintes-là. Mais finalement, quand je vois le chemin par queues, je me dis, mais heureusement que j'ai osé. Heureusement, parce que j'aime la personne que je suis maintenant. Vraiment, beaucoup plus à l'aise. J'ai lâché plein de poids, en fait. Je pense que je me suis mis beaucoup de barrières quand j'étais plus jeune. Encore une fois, comment je parais, comment je dois être, attention assise, comment je parle. Voilà. juste maintenant beaucoup plus détendu, beaucoup plus à savourer chaque chose, encore plus à aller vers les autres. Et mon Dieu que j'aime ça. Mais vraiment, la rencontre et de découvrir tout ce qui se fait de beau dans l'entrepreneuriat. Et c'est pour ça que j'aime être à la rencontre d'autres entrepreneurs, que ce soit l'espace de coworking, en salon, un salon que j'adore, le salon du Made in France au mois de novembre, où je rencontre d'autres entrepreneurs du Made in France. Cet échange et tout, mais c'est fabuleux. Et ça, je n'aurais jamais pu connaître tout ça salarié.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu me donnes des frissons quand tu parles, moi je bois tes paroles, c'est vraiment beau à voir et effectivement cette transformation que tu décris, ça donne envie de… je pense que tu inspires beaucoup de personnes qui nous écoutent et peut-être qui disent « allez, ça y est, je vais y aller, je vais faire mon premier petit pas » . pour aller vers notre projet si ça permet à certains de se lancer franchement ça serait merveilleux quoi vraiment merveilleux merci beaucoup Stéphanie pour tout ce que tu nous as partagé pour ton énergie ta bonne humeur et toutes ces informations sur ton parcours qui est hyper riche et inspirant du coup merci à toi pour clôturer est-ce que tu veux nous dire deux mots sur où est-ce qu'on te retrouve où est-ce qu'on trouve tes produits aussi bien sûr avec plaisir

  • Speaker #0

    Alors, les soins Linae, je vais te montrer, parce que je ne sais pas si tu te souviens, parce qu'on s'était déjà vu à Saint-Germain, mais du coup, voilà, trois exemples de produits, donc Linae. Vous allez retrouver les soins à la fois sur notre site internet, donc c'est linaecosmetics.com, donc si vous tapez soins Linae, vous nous trouvez sans problème. Et après, ça va être tout un réseau partenaire conseil. boutiques, concept stores, des pharmacies, vraiment tout ce qui va être vraiment les boutiques avec cette appétence cosmétique et vraiment made in France. Voilà, donc vous retrouvez l'ensemble des points de vente sur notre site internet.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Stéphanie, est-ce que pour clôturer, tu as un mot de la fin, quelque chose que tu voudrais partager ?

  • Speaker #0

    Moi franchement, pour celles et ceux qui écoutent et qui ont Merci. où vous avez cette flamme de l'entrepreneuriat, s'il vous plaît, allez-y, osez. Et vraiment, moi, je serais ravie d'avoir des retours. Si certains, certaines, justement, franchissent le pas, vraiment d'avoir des retours d'expérience et de savoir comment vous allez concrétiser ça. Mais on n'a qu'une vie. Donc franchement, allez-y, osez. Il y a tellement de belles choses à accomplir. Donc si vous avez une idée, quelque chose qui vous anime, allez-y, concrétisez.

  • Speaker #1

    vraiment et effectivement je vous invite à nous contacter que ce soit Stéphanie ou moi pour nous dire comment vous avez trouvé cet épisode et si ça vous a inspiré si vous voulez d'autres épisodes de ce type et aussi si vous avez osé faire cette première petite action moi je serais très curieuse de savoir c'est quoi votre petit pas donc partagez ça avec nous que ce soit en commentaire de l'épisode c'est possible maintenant sur Spotify notamment vous pouvez le faire ou directement sur nos réseaux sociaux Merci infiniment encore Stéphanie, c'était hyper agréable d'échanger avec toi et j'ai hâte de mettre en ligne l'épisode et d'avoir les premiers retours.

  • Speaker #0

    Super, merci encore et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

Description

Dans cet épisode un peu particulier, je partage le micro avec Stéphanie Gastaldin, fondatrice de Linaé, la première marque de soins naturels aux extraits de lin BIO, certifiés Origine France Garantie et testés sans effet perturbateur endocrinien de type oestrogénique.


Au cours de notre entretien, Stéphanie aborde le pourquoi de l'entrepreneuriat, comment tout a débuté, les difficultés auxquelles elle a fait face ainsi que ses astuces pour réussir à trouver son équilibre.


Un échange très riche que j'ai pris plaisir à guider.


Qui est Stéphanie Gastaldin ?


Fille et petite-fille de liniculteurs normands, Stéphanie Gastaldin, la fondatrice de Linaé, associe l'huile de lin BIO riche en oméga 3 et le gel de lin BIO hydratant à des actifs nobles d’origine naturelle pour offrir une expérience sensorielle unique au service du bien-être et de la santé de la peau.

Linaé propose une routine minimaliste de soins experts 2-en-1 ou multi-actions, couvrant les besoins essentiels de la peau avec des formules exclusives et innovantes, adaptées à tous les types de peau


Où la retrouver ?

site : www.linaecosmetics.com

instagram : @linaeofficial

facebook : Linaeskincare


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je m'appelle Elsa et je suis Master Coach Certifié. Avec ce podcast, Un Chemin Vers Soi, ma mission est de t'aider à mieux te comprendre et à t'accepter tel que tu es, pour que tu puisses rayonner en toute authenticité. Je suis profondément convaincue qu'on a tous en nous une lumière qui ne demande qu'à briller. Et mon désir est que tu puisses prendre conscience de ta valeur, découvrir ce chemin qui est le tien, et impacter le monde à ta face. Ensemble, partons à la découverte de notre vérité, apprenons à nous révéler et osons marcher vers notre destinée. Bienvenue sur le podcast Un Chemin Vers Soi. Aujourd'hui, un épisode un peu différent de d'habitude, puisque je ne serai pas seule au micro. Je vous propose un nouveau format, un format interview. Et j'ai la chance aujourd'hui d'être avec Stéphanie, qui est du coup interviewée. On va passer... un certain temps ensemble pour voir notamment son parcours, pour voir ses difficultés, c'est aussi toutes les forces qu'elle a pu mettre en œuvre pour réussir dans son chemin entrepreneurial. Et j'ai envie avec ces interviews, avec ces épisodes un peu différents, de vous inspirer, de vous donner aussi l'autorisation d'aller vers vos rêves, d'essayer de tester de nouvelles choses et de voir comment vous pouvez mettre tout ça en pratique, comment vous pouvez sortir de votre zone de confort. C'est vraiment un format que j'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à me faire des retours sur ce premier épisode. Donc aujourd'hui, j'accueille Stéphanie. Stéphanie, est-ce que tu pourrais te présenter rapidement avant qu'on aille un peu plus en détail dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Elsa, avec plaisir. Je m'appelle Stéphanie Gastaldin, j'ai 40 ans, je suis mariée et maman d'une petite fille de 8 ans. Et il y a 5 ans maintenant, j'ai fondé Linae qui est une marque... que de soins naturels aux extraits de l'un bio.

  • Speaker #0

    Père, et comment ça t'est venu cette idée d'entreprendre ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as toujours voulu faire ? Est-ce que c'était finalement un peu dans tes tripes, dans tes gènes, ou c'est venu un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais, je pense que c'était effectivement quelque part au fond de moi, parce que je suis fille d'entrepreneur dans le lin. C'est vrai que j'ai toujours vu mon père évoluer dans son entreprise, faire grandir sa société. Et c'est vrai que je pense que quelque part, ça m'a inspirée. Mais avant de me lancer dans l'aventure entrepreneuriale, je pense que j'avais besoin aussi de me sentir prête, avoir suffisamment d'expérience avant de pouvoir me lancer dans mon entreprise, dans la beauté. Et c'est ce que j'ai fait justement pendant plus de dix ans, vraiment de m'épanouir, d'apprendre vraiment au contact de grands noms de la beauté, dans le soin, le maquillage, le parfum. et vraiment d'avoir suffisamment d'expérience pour pouvoir maîtriser vraiment l'art du développement cosmétique.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as commencé dans le salariat, si je comprends bien, c'est ça, avant de basculer ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait. C'est-à-dire qu'après mon école de commerce, j'ai fait le M Normandie, j'ai fait mon stage de fin d'études dans la cosmétique et ça a été vraiment révélateur, ça a été le déclic que je voulais absolument travailler dans ce secteur. Et après, j'ai fait effectivement mon expérience, la quasi-totalité de mon parcours professionnel s'est fait dans le développement. dans l'industrie cosmétique, où j'ai pu être au contact des laboratoires, des services réglementaires de tous les fournisseurs, qui me permettent justement de créer des produits cosmétiques. Et à la suite de ça, avoir suffisamment d'expérience, complétée par aussi quelques formations réglementaires et en formulation, pour me dire, là c'est bon, j'ai suffisamment pour pouvoir vraiment lancer tous les briefs et tout le travail de développement avec les partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un déclic particulier où tu t'es dit, ça y est, là, c'est le moment, c'est bon, je me lance ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que c'est une question d'âge aussi. Je pense que la trentaine, se dire, voilà, j'ai fait un petit bout de chemin, j'ai appris beaucoup, j'ai connu des hauts et des bas, mais je me suis vraiment renforcée, je me suis sentie vraiment légitime à me lancer. Et puis, vraiment, au fur et à mesure des années, une envie de changement. vraiment une quête de sens, de se dire, on parle beaucoup de ça, mais c'est vraiment ça, c'est de se dire qu'est-ce que je veux faire de ma vie. Et encore une fois, comme on disait au début, je pense qu'au fond de moi, j'avais ça, cette envie d'entreprendre et de se dire, finalement, le monde parfait n'existe pas. Donc, se dire, allez, lance-toi et puis tu verras bien, ose. Et puis voilà, c'est comme ça que ça s'est fait vers la trentaine, en se disant que je pense qu'à un moment donné, Oui. Des fois, on a toujours tendance à se trouver des excuses pour repousser, mais que finalement, quand l'envie, elle est là, elle est réelle, on y va.

  • Speaker #0

    Tu sous-entendais l'idée de procrastination, où justement, on repousse parfois ses premiers pas. Tu as vécu ça, cette procrastination, où tu avais peur justement d'agir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que les démarrages ne sont pas toujours évidents. On se dit vraiment qu'il y a certaines peurs qui peuvent être là au début, parce que forcément, c'est un grand saut dans l'inconnu. On passe effectivement du salariat à entrepreneur, surtout que moi, j'ai vraiment démarré cette aventure seule. Parfois, il y a des duos, il y a des trios. Moi, effectivement, j'ai démarré cette aventure seule. Donc forcément, il y a ces peurs, il y a ce dire, qu'est-ce que je vais y arriver ? par... Par quoi je dois commencer ? Comment me structurer ? Forcément, il y a un petit peu ces peurs au début. Mais si effectivement, on arrive à bien s'entourer, à prendre vraiment justement, de se dire que de toute façon, le modèle parfait n'existe pas et ce n'est pas grave. C'est chaque pas qui fait qu'après, on va avoir l'entreprise qui va se dessiner, s'affiner. Et c'est comme ça qu'après, il faut l'envisager et ne pas vouloir le truc parfait dès le départ.

  • Speaker #0

    La perfection, ça peut bloquer finalement et nous empêcher de…

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est déjà vouloir se dire à la virgule, « Ah non, je ne lance pas parce qu'effectivement, je ne suis pas convaincue à 1000 %, mais en fait, à vouloir le truc parfait, on n'avance pas, on ne fait rien. » Et finalement, on se retrouve des fois à bloquer complètement un projet, alors qu'au final, le projet, comme il est, il est formidable et il a beaucoup de demandes.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement, tu as un profil plutôt perfectionniste ou pas tellement ? Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    C'est là où justement, j'ai fait un gros travail là-dessus. Maintenant, on est deux dans la structure. J'ai été rejointe par une amie, Sandra, qui est maintenant mon associée, qui m'aide beaucoup sur ce sujet parce qu'effectivement, j'ai tendance à être trop dans le détail. Je ne dis pas qu'il faut renier sur la qualité. Ça fait partie de notre ADN pour l'INAE. Vraiment, une qualité de formulation, une qualité effectivement. dans tout ce qu'on entreprend. Mais parfois, j'avais au départ tendance à me noyer un peu dans les détails, à parfois repousser des échéances, parce que je voulais toujours re-challenger tout, tout en permanence. Et ça, je dirais que ce n'est pas forcément positif, justement pour grandir, pour avancer. Il vaut mieux fait que parfait. Et c'est là-dessus vraiment que je travaille. Et encore une fois, en aucun cas, renier sur nos engagements, sur la qualité. nos valeurs, mais des fois, savoir saisir des opportunités. Et même si le dossier n'est pas revérifié 15 fois à la virgule près, le dossier est envoyé et des fois, ça fait des superbes opportunités.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. C'est vrai que le perfectionniste, moi, je suis aussi une grande perfectionniste et je me bats encore, entre guillemets, avec ça tous les jours. Je pense à un travail de presque toute une vie quand on arrive au fond de soi. Mais c'est vrai que ça peut être hyper bloquant. Et quand on est entrepreneur, notamment. C'est dommage parfois de ne pas avoir des projets aboutis ou même des envies d'entrepreneuriat, finalement, de se lancer dans ce monde-là à cause de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Des fois, on peut perdre des opportunités, parce qu'au final, le truc n'est pas finalisé comme on l'avait entendu. Et justement, cette complémentarité avec mon associé qui me pousse justement à travailler là-dessus. Ça a été salutaire et maintenant, j'ai pu saisir beaucoup plus d'opportunités. On a eu vraiment des très bons retours. Et encore une fois, on ne renie jamais sur nos principes fondamentaux.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est essentiel. Mais c'était bien ancré dans ce qu'à l'heure, je partage complètement. Et ce que tu l'as déjà un peu dit, mais du coup, pour travailler sur ce perfectionniste, comment tu as fait ? Est-ce que tu aurais quelques clés ? Il y a le fait d'être bien entouré, notamment avec ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Qu'est-ce qui t'a aidé, toi,

  • Speaker #0

    là-dessus ?

  • Speaker #1

    vraiment, c'est de se dire quel est mon objectif, finalement. C'est quoi l'objectif ? Donc, c'est de se dire, je challenge tout le temps mon projet ou je saisis ces opportunités, ces opportunités de me placer dans tel pays, cette opportunité de créer un nouveau produit. Voilà, qu'est-ce qu'on veut au final ? Et donc, je pense que c'est vraiment ça qui m'a motivée, c'est d'être bien entourée en interne déjà avec ce duo complémentaire que nous formons avec Sandra. aussi justement les contacts qu'on a pu avoir avec l'extérieur terrain qui nous disent on attend de vous ça, on espère avoir ce produit ou telle opération commerciale, on va faire un événement, on y va, on saisit cette opportunité et on le fait effectivement en se disant je fais du mieux que je peux et ça sera très bien et ça s'est vérifié et ça s'est complètement vérifié, les gens étaient totalement satisfaits de ce qu'on a mis en place et justement à force de faire ça et de saisir cette opportunité, on se rend compte que finalement on a tout à y gagner.

  • Speaker #0

    J'adore, c'est vraiment le message que je pense à retenir que quand on se lance, même si c'est imparfait, tu disais cette phrase que moi j'aime beaucoup aussi, mieux beau fait que parfait, quand on se lance et même si c'est imparfait, on arrive à toucher des gens, on arrive à avancer et puis on progresse.

  • Speaker #1

    Et finalement,

  • Speaker #0

    la perfection, elle n'existe pas. Donc, je pense qu'on crée plus de liens quand justement, on est un peu, or bien sûr, dans les produits, il faut que la qualité soit respectée,

  • Speaker #1

    là on parle du physique,

  • Speaker #0

    bien entendu. mais sur d'autres choses un peu plus, j'ai envie de dire, entre guillemets qui peuvent être. plus futiles ou voilà, on arrive à toucher les gens quand on est imparfait. Moi, je pense quand j'ai lancé mon podcast, les premiers épisodes, ça a été très très dur et j'ai mis quasiment un an en fait avant de me lancer. J'ai vraiment procrastiné en me disant mais j'ai pas le bon micro, et puis je vais parler,

  • Speaker #1

    et puis j'ai pas le bon micro,

  • Speaker #0

    etc. Voilà, il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Quand on veut quelque chose, je pense qu'il faut essayer d'aller le chercher au maximum. Donnez-moi le moyen et en fait, on apprend en faisant. Oui, et en fait,

  • Speaker #1

    on comprend. et on se rend compte que quand on l'a fait, les retours, comme tu disais, on a touché les gens, on leur a parlé et ça a été un des beaux moments d'échanges. On a fait des événements qui se sont faits dans des temps records, vraiment, mais des opportunités et vraiment d'événements incroyables pour rencontrer effectivement du public, des événements de salons. On a fait C'est un salon. J'ai une anecdote qui était juste dingue. On a eu une opportunité de salon vraiment à l'export. C'est un salon prestigieux. On voulait se positionner, mais c'était malheureusement un peu tard. Et finalement, il y a eu un stand qui s'est libéré, mais vraiment à 15 jours, à 15 jours de l'événement. Mais au départ de l'aventure, mais j'aurais dit, mais même pas, on le fait. Ce n'est pas possible en 15 jours de créer un stand, toute une scénographie, etc. Mais je t'aurais dit non, on ne le fait pas. Je ne dis jamais de la vie. Et là, on s'est regardé avec Sandrine, on dit, et qu'est-ce qu'on fait ? Et bien là, en fait, on s'est dit, on y va. C'est une opportunité en or de rencontrer du public, vraiment des visiteurs du B2B international et on l'a fait. Et au final, notre stand, on n'a pas pu faire aussi chiader que d'autres. Et j'ai envie de te dire, ce n'était pas grave parce qu'au final, on a vraiment amené notre âme, nos produits, on a amené notre ambiance. Et on a rigolé parce qu'il y avait un côté assez épuré. Donc nous, on disait sur le stand Linaï, c'est feng shui. Voilà, on est dans l'épure. Donc on casse les codes de ce qui se peut se faire sur les autres stands et finalement, quelque part, ça a interpellé les visiteurs en disant « il est complètement atypique ce stand, mais il est fun, il est marrant. » Et en fait, on a aussi créé un petit buzz comme ça parce qu'on était complètement hors code. Parce qu'en 15 jours, on ne pouvait clairement pas faire ce qu'on pouvait faire et ça n'a pas du tout été un frein pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, ça a été plutôt positif d'avoir saisi cette opportunité et d'avoir testé ce salon.

  • Speaker #1

    Et ça nous a permis justement de démarrer l'export. grâce à cette opportunité, alors que le salon, jamais je l'aurais pensé comme ça à l'origine.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue que quand la vie nous met comme ça des petits challenges sur notre chemin, c'est qu'on a finalement les épaules pour supporter le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, il faut se faire confiance.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Du coup, tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, donc ça fait déjà quelques temps, mais au début, comment ça s'est passé ? Comment a réagi ta famille, tes amis, etc. autour de toi quand tu as dit ? Je me lance à mon compte. Ça a été quoi les réactions ?

  • Speaker #1

    Ça a été, d'un point de vue familial, très positif. C'est vrai que j'ai eu un très grand soutien de toute ma famille, que ce soit mon mari, que ce soit mon père dans le domaine du lin. Ils m'ont soutenue en me disant qu'ils sentaient vraiment cette envie de m'émanciper, de créer quelque chose de nouveau. Ils sentaient que ça m'animait depuis plusieurs temps. Et donc, j'ai vraiment été soutenue par eux. Après, évidemment, j'ai eu aussi dans mon entourage des amis qui avaient aussi des inquiétudes. Et c'est normal, ils s'inquiétaient aussi pour moi en me disant « mais tu es sûre ? » C'est quand même un sacré projet toute seule. Parce qu'effectivement, je leur ai annoncé que oui, je faisais l'entrepreneuriat solo. Et que voilà, je venais d'avoir mon bébé. Ma fille avait six mois quand je me suis mis à 100% dans le projet. Ils m'ont dit « attends, tu es une jeune maman, tu te lances dans l'entrepreneuriat, tu es sûre de toi là ? » Parce que ça me paraît un peu chaud. Bien sûr, il y a eu quand même quelques réserves, je dirais, d'amis, mais vraiment dans le sens où ils s'inquiétaient pour moi. Mais quand ils ont vu ma motivation, mon envie profonde de me lancer, bon, après, ils m'ont soutenue à 2000 %.

  • Speaker #0

    C'est top, ça, d'avoir un environnement qui est soutenant, parce qu'effectivement, dans ces moments-là, notamment au début, on a vraiment besoin de... de ressentir ça, de ressentir cette force, parce que même si on est convaincu, on est habité de doutes souvent quand même, on va en parler après aussi, de comment ça s'est passé pour toi, et du coup de pouvoir avoir des personnes qui nous soutiennent, qui nous font confiance aussi, qui nous rappellent qu'en fait on peut y arriver, c'est hyper porteur, et ça aide vraiment à tenir dans la durée.

  • Speaker #1

    Mais oui, je suis complètement d'accord avec ça, ça aide parce qu'à un moment donné, déjà on se met notre propre pression de se dire, waouh, je me lance, je ne me lance pas, j'hésite. J'ai eu l'occasion de parler avec énormément de femmes à des salons d'entrepreneuriat, des temps d'échanges, qui elles-mêmes se mettent des barrières sans forcément parler de l'entourage. Alors si en plus l'entourage ne soutient pas, c'est quand même très compliqué de se dire « j'ignore tout ça et j'y vais quand même » . Franchement, je reconnais que ça m'a bien aidée.

  • Speaker #0

    Et justement, tes tout débuts. de ta vie en entreprenariat, comment ça s'est passé, c'est quoi les bouts ou les questions que tu avais, les difficultés que tu as rencontrées ? Tu peux nous en dire quelques mots.

  • Speaker #1

    Effectivement, le grand bain. C'est vrai qu'il y avait forcément pas mal de peur de se dire, à la fois l'excitation de « ça y est, je me lance, ça y est, j'immatricule la société quelque part, c'est le début » . Donc il y a ce mélange d'excitation du nouveau, de « ça y est, c'est parti, l'aventure démarre » . Et puis, il y a aussi parfois les peurs qui sont là, bien sûr, qui sont présentes, de me dire, mais est-ce que ça va aller ? Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je n'oublie rien ? Parce que, mine de rien, un projet, créer une marque cosmétique, c'est un certain nombre d'étapes. Certes, je maîtrisais le développement produit, mais créer son entreprise avec tout ce que ça comprend, que ce soit effectivement la gestion, la structure de l'entreprise, la partie effectivement vraiment back office et en plus la partie effectivement développement pur, ça fait quand même pas mal de sujets. Donc, est-ce que je fais tout bien comme il faut ? Est-ce que je n'oublie rien ? Est-ce que je suis avec les bons partenaires ? Il y a forcément ces questions du début, ces craintes de comment ça va se passer. Est-ce que je vais réussir à aller au bout ? Parce que c'est un long chemin. Ça prend deux ans pour créer vraiment un cosmétique. 18 mois à deux ans pour vraiment mener de A à Z le projet. Donc, il faut tenir. Et bien sûr, il y a des aléas de développement. Ça, je le savais et ça n'a pas loupé. On a eu beaucoup, beaucoup d'allers-retours avec le laboratoire. Des formules, comme elles sont naturelles, françaises, avec des ingrédients vraiment bien ciblés. Bon, ça n'a pas loupé. Il y a eu des formules qui n'étaient pas stables. On a dû repartir à zéro, trouver un autre flacon. Donc forcément, on avance d'un pas, on recule de deux et on se dit mais ce n'est pas vrai, mais est-ce que je vais y arriver ? Même topo pour le parfum qu'on a voulu 100% naturel, ça a été aussi très compliqué. Donc ça aussi, il faut se dire mais est-ce que je vais aller au bout ? Est-ce que je vais y arriver ? Donc oui, il y a effectivement pas mal d'inquiétudes par rapport à ça. Et puis après, quand on se lance, comment ça va se passer ? Comment la marque va être accueillie par les consos ? Est-ce que ça va plaire ? Même si on voit que les tests... d'efficacité sont excellents, etc., même si les bêta-testeurs ont montré un enthousiasme, là, on est aussi, encore une fois, dans le grand bain. Ça y est, on se dévoile. On se dévoile officiellement sur le site, en point de vente, à les convaincre, les magasins, est-ce que je vais réussir, effectivement, à m'implanter ? Donc, il y a toutes ces questions, effectivement, de la création. Et au moment où on se lance, véritablement, au moment du lancement de la marque, comment la marque, elle va être accueillie ? Voilà, c'est... Et c'est normal, et on se pose toujours des questions, il y a toujours des peurs. Même maintenant, ça fait que cinq ans que la marque existe. On n'a jamais eu un cas de cosmétovigilance en cinq ans. On a des super retours, mais on est toujours en train de se questionner pour la suite. Et c'est normal, ça fait partie de la vie d'entrepreneur. Mais néanmoins, ces peurs, elles sont salutaires. C'est aussi un moteur. Justement, ce n'est pas ronronnant. Des fois, on se challenge, et ces peurs nous aident à nous challenger, à grandir. Et aussi à s'améliorer sur certains points et à avancer, toujours avancer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ce que tu dis sur les peurs, puisqu'on peut avoir souvent cette idée reçue que la peur, en fait, il ne faudrait pas la vivre et que quand on la ressent, finalement, il faut aller presque à l'encontre de ce qu'on a envie de faire. Moi, je pense que la peur, elle est là pour nous dire justement qu'il y a quelque chose qui vibre à l'intérieur de nous et qu'au contraire, il faut y aller. Et du coup, c'est vraiment quelque chose qui peut être porteur et qu'il faut écouter, bien sûr, parce que derrière la peur, il y a un besoin. souvent non satisfait de « j'ai besoin d'être plus en sécurité » ou de faire les choses autrement peut-être. Et du coup, il faut aller interroger ça, questionner ça pour pouvoir se dire « ok, j'ai envie de faire ça, c'est quoi la meilleure manière de le faire ? » Et à quoi il faut que je fasse attention pour baliser un peu le chemin, pour que ce soit plus simple, mais surtout écouter votre peur en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Ne pas vouloir justement mettre ça, de se bloquer, se dire « non, j'ignore tout ça » . Non, il y a un message derrière. Et ça nous aide vraiment à avancer. Donc, il ne faut vraiment pas vouloir ignorer tout ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses, parce qu'aujourd'hui, on est entre nous, on est deux femmes, on nous dit que c'est quasi, enfin, presque exclusivement féminine, même s'il y a des hommes, d'ailleurs, bonjour à vous, messieurs. Mais est-ce que tu penses que le fait d'entreprendre quand tu es une femme, c'est différent par rapport à un homme ? Est-ce que tu as des retours comme ça dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que... Par rapport à ma structure, par rapport à mon projet et à ma marque, ça... Ça n'a pas été un frein, dans le sens où je pense que ce qui m'a aidée vraiment, c'est aussi l'expérience passée où j'avais déjà noué des liens forts avec des partenaires, des fournisseurs qui m'ont accompagnée après derrière. Et c'est vrai que le secteur cosmétique est quand même pas mal féminin. Donc aussi, il y avait une entraide entre femmes à permettre de me développer, à me déployer. Mais donc, en ce qui me concerne, ça n'a pas été un frein. Cela dit, dans d'autres domaines. et des témoignages que j'ai pu avoir à des réunions en networking, etc., ça peut être le cas. Donc effectivement, selon les projets, selon les secteurs, selon plein de paramètres, ça peut être bloquant, ça peut être plus difficile. En tout cas, par rapport à l'INAE, ça n'a jamais été un problème.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu disais tout à l'heure que tu es maman, que quand tu t'es lancée, justement, tu avais un petit bébé de 6 mois. Donc je connais ça, je suis en train d'enlever en ce moment. Mais comment du coup, parce que j'entends effectivement toi de ton expérience, ça n'a pas été une difficulté supplémentaire peut-être d'être une femme, mais est-ce que tu ne penses pas que le fait justement d'avoir cette vie familiale, le fait d'être maman, qu'on soit en couple ou maman solo, qu'importe, mais d'avoir un peu cette charge mentale supplémentaire, tu penses que ça influe quand même sur le business ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'encore une fois, je suis bien entourée. C'est-à-dire que voilà, bien entourée que ce soit au niveau de ma famille, que ce soit mes parents, mon mari, aussi des super structures, des relais. Quand j'ai démarré, ma puce était à la crèche. Une super équipe qui m'a permis vraiment de me déployer, de pouvoir lancer mon projet à six mois, comme ma fille a eu six mois. Donc, ça a été pour moi un soulagement de dire je peux m'appuyer effectivement sur cette équipe-là, sur ma famille. pour pouvoir justement avancer sereinement. Après, bien évidemment, je sais que ce n'est pas forcément 50-50 entre la vie professionnelle et la vie personnelle. J'ai des moments où je ne suis pas forcément là les week-ends, j'ai des déplacements, etc. Mais je trouve que j'arrive à avoir une harmonie dans tout ça. L'idée, c'est de se dire que même s'il y a des moments où je ne suis pas forcément beaucoup à la maison, quand je me reviens, j'accorde du temps. quelques jours ou quelques heures, mais vraiment, je ne suis pas un peu sur mon téléphone, un peu avec ma fille. Non, il n'y a pas de téléphone, il n'y a pas d'ordinateur. C'est, allez, qu'est-ce que tu veux faire ? C'est un moment toutes les deux. Et là, on se régale toute une après-midi, entre filles ou en famille, vraiment, où il n'y a pas l'inaé. Je sors des fois de quatre ou cinq jours de salon. Le lendemain, il n'y a pas l'inaé, sauf s'il y a bien sûr une urgence. Dans ces cas-là, voilà. Mais sinon, vraiment, je me dis, voilà, je ferme tout. Et là, je suis vraiment en temps avec ma famille.

  • Speaker #0

    Et tu arrives du coup à couper, à faire cette distinction, parce que parfois, on se dit, dans l'entreprenariat, on a du mal finalement à couper et à faire une distinction entre les deux. On est tout le temps un peu plus ou moins à la tête dans le boulot. Toi, tu arrives à faire cette distinction ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été simple de le faire, mais à force de me le répéter, qu'il faut s'accorder ses moments. pour mieux avancer derrière et apprécier justement ces moments de travail et ces moments de vie de perso. À force de se le répéter et de se rendre compte que finalement, si on s'accorde ces moments véritablement en famille, entre amis, en coupant, on revient encore plus reboosté que de faire un petit peu les deux, où finalement, on n'a pas bien profité de ces moments conviviales, les moments convivieux qu'on peut faire avec sa famille ou entre amis. Et donc, ça a pris quelque temps. mais maintenant vraiment j'arrive à le faire. Mais chez vous, ça n'a pas été simple. Il y avait toujours un peu le téléphone qui traînait dans la poche et à vérifier s'il n'y avait pas un petit mail. Donc oui, effectivement, les petits... Tout va bien. Voilà. Mais après, on se dit, c'est bon, je peux m'accorder une après-midi, je traiterai le soir, ça pourra attendre, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'en plus en lancement, c'est différent de quand on est... Voilà, là, ça fait déjà cinq ans que l'actualité est lancée pour toi. Je pense qu'il y a aussi une maturité d'entreprise qui fait que les choses ont un peu évolué. Vous êtes deux aussi versus quand vous étiez toutes seules au début. Donc, ça joue. Mais c'est vrai que… Enfin, moi, je me souviens à mes débuts. Mais bon, je n'avais pas d'enfant à l'époque. Mais je bossais. Je pouvais bosser jusqu'à 3 heures du matin. J'étais à fond sur mon truc. Et j'avais du mal un peu à couper et à me détacher. Après, moi, c'est toujours un point sur lequel je travaille parce que je suis un peu une travailleumane aussi. Mais l'arrivée de ma fille m'a permis de… faire un pas en arrière et me dire que c'était aussi elle la priorité. J'ai mis en stand-by un certain nombre de choses et j'ai très bien sur mon lâcher-prise. Les enfants, ça aide beaucoup pour ça. Mais c'est vrai que parfois, on peut avoir du mal justement à… à faire la distinction et l'équilibre vie pro, vie perso peut être compliqué. Du coup, toi, est-ce que tu aurais des petites astuces à nous partager, justement, pour travailler là-dessus ? Toi, qu'est-ce que tu as mis en place pour réussir ? Tu dis que ce n'est pas 50-50 et je suis d'accord avec toi, c'est impossible de faire 50-50, mais comment tu fais pour que c'est mieux ?

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, j'ai envie de dire, il ne faut pas forcément se mettre des plannings, des règles. Il faut simplement arrêter de se culpabiliser et de dire, je fais au mieux. On a trop tendance, les mamans, parce que c'est vrai qu'à dire, oh là là, même en salarié, mon enfant, j'ai pas assez consacré de temps et je culpabilise, faites au mieux. J'ai pas forcément de dire un conseil à donner, de dire, surtout moi, je suis pas forcément fan de dire l'équilibre, parce que l'équilibre, c'est pas forcément évident à dire, j'ai mes 50-50 tout le long de l'année. C'est de se dire qu'effectivement, il y a des moments dans l'année, ça sera plus le boulot. Et puis à un moment donné, vous allez peut-être être sur la partie de l'été, un peu moins d'activité. Et là, vous allez avoir un peu plus du perso. Simplement, il faut s'accorder ces moments qui sont précieux pour soi. Les moments en famille, ça, c'est des moments qui vont vous ressourcer. Donc, il ne faut pas les ignorer. Donc, même s'il y a effectivement une grosse période de rush, il faut s'accorder ces moments pour soi et en famille. Pour justement revenir au gonflé à bloc et être encore plus... plus efficace derrière. Donc, ce n'est pas forcément de se mettre spontanément dans l'agenda, c'est-à-dire, parce que des fois, on ne le respecte pas, mais quand même d'avoir l'idée qu'il faut s'accorder des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être un jour, deux jours, mais des fois, c'est deux heures, une petite balade en forêt avec sa fille, se ressourcer, la pleine nature, voilà, et on revient beaucoup plus inspiré, plus clair au niveau de ses idées. Donc, voilà, c'est juste se dire, je m'accorde ces petits moments pour moi et puis en famille.

  • Speaker #0

    C'est top, c'est top. C'est vrai que parfois, on peut avoir l'impression, quand on s'arrête justement sur son activité, qu'on « perd du temps » et on peut avoir cette idée-là qu'il faudrait qu'on soit toujours en action pour que ça marche, pour que ça fonctionne, surtout sur les débuts, quand on a du mal. Alors que je suis d'accord avec toi, effectivement, prendre des pauses, c'est essentiel. Ça permet de se reposer l'esprit, d'avoir aussi des idées. Et ce n'est pas pour rien que souvent, les belles idées, on les a à l'extérieur, on les a sous la douche, on les a dans des moments parfois… un peu insolite.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Il y a des connexions qui se font quand on est effectivement en pleine nature ou effectivement au moment où on va venir un peu reposer l'esprit. Et c'est là où effectivement, il y a une idée, il y a un truc qui vient, une intuition. Et c'est toujours bien des fois d'avoir un petit carnet, juste de quoi noter. Juste on le note et après, hop, on continue. Mais c'est vrai que souvent, dans ces moments-là, moi, je vois qu'il y a des situations où j'étais complètement bloquée. Je m'obstinais, j'étais sur mon PC des heures, des heures enfermée. Et je n'arrivais pas à trouver la solution. Vraiment, je butais. Et j'ai la chance, je suis à côté d'une magnifique forêt à Saint-Germain-en-Laye. Et à un moment, je n'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, je m'aère là parce que je n'en peux plus. Et bien, c'est vraiment dans ces deux heures de balade au grand air où il y a un truc qui s'est passé et ça m'a débloqué vraiment. Et j'ai solutionné le problème. Donc, vraiment, ces moments-là, ce n'est pas du temps perdu. Au contraire. Il faut savoir que l'entrepreneuriat, c'est un marathon. Si vous cramez tout dès les premiers kilomètres, ce n'est même pas la peine. Donc, il faut vraiment se dire ces moments pour soi, ces moments de famille, on recharge. Si vous êtes tout le temps sur la réserve, ça ne peut pas marcher. Vous allez vous épuiser, vous n'allez pas tenir physiquement, moralement, et ce serait vraiment dommage. Donc, vraiment, il faut voir ces moments-là comme je me ressource. Voilà, et je reviens avec les idées plus claires.

  • Speaker #0

    Super, merci pour ces astuces et ces conseils. Par rapport à toi, tout ce que tu as vu justement de l'entrepreneuriat, des difficultés que tu as pu rencontrer, c'est quoi les qualités, les choses qu'il faudrait qu'une personne puisse, on va dire un peu plus facilement, s'épanouir et surtout réussir dans le monde entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut vraiment déjà croire en soi, avoir cette vision. Je pense que si on n'est pas soi-même convaincu, il faut vraiment savoir pourquoi on veut se lancer dans l'entrepreneur et avoir cette vision très claire de pourquoi je le fais, avoir une direction claire. Parce que si c'est un peu bancal ou on n'entreprend pas pour les bonnes raisons, ça ne peut pas fonctionner. Donc vraiment déjà...

  • Speaker #0

    Cette idée de vie, c'est très important. Après, on le voit beaucoup, c'est ce côté tenace, la persévérance, parce qu'effectivement, que ce soit au démarrage et après le lancement, il y a toujours des obstacles. C'est loin d'être un fleuve tranquille. C'est vrai qu'on a tendance à avoir l'image de l'entrepreneur, tu mènes ta barre tranquille, c'est toi qui décide. Mais en fait, On est constamment face à des obstacles. Il faut prendre cette décision de se dire comment j'avance ici ou là. Et puis, des fois, on se prend des grosses portes. Et donc, il faut se dire qu'il faut y aller. Il faut persévérer. Chaque obstacle, on avance et puis ça nous rend plus forts. Et donc, même si c'est difficile, même si on se prend des noms. Moi, je m'en suis pris plein, plein, plein. Et même, je me dis, un nom, ce n'est pas forcément un nom définitif. C'est des fois, ce n'est pas le bon moment. Et ça s'est révélé être le cas, que ce soit par exemple une boutique, un réseau de boutiques ou même de la presse, par exemple. Eh bien, au départ, on se prend un refus, un deuxième refus, un troisième refus. Ce n'est pas grave. Il ne faut pas voir ça comme on n'aime pas ma marque ou la personne ne nous apprécie pas. Ça n'a rien à voir. Donc, il ne faut pas se mettre déjà des idées comme ça en tête et se dire que ce n'est peut-être juste pas le bon moment. Eh bien, ce n'est pas grave. On se note de rappeler un petit peu plus tard, au moment d'un nouveau lancement produit. Au fait, on s'était eu au téléphone il y a six mois, « Tenez, une nouveauté produit, est-ce que ça vous intéresse d'eux ? » Et en faisant ça, en reproduisant comme ça, on a pu effectivement avoir des opportunités médias ou des points de vente. Alors qu'au premier nom, j'ai dit « Bon, je me suis pris un nom, je laisse tomber. » On n'aurait pas pu avoir ces opportunités. Donc vraiment persévérer. Et après, pour rester authentique. Des fois, on va avoir cette casquette, je suis chef d'entreprise, voilà, donc il faut que je sois costaud, il faut que j'ai une image vraiment béton. Non, en fait, il faut rester comme vous êtes. Vraiment, c'est l'authenticité, c'est ce qui va parler. C'est ce qui va parler justement à vos fournisseurs, à vos partenaires, à vos clients. Et c'est pour ça que vous vous lancez, c'est pour ça que vous créez cette entreprise aussi, c'est votre personnalité. Donc, ne pas vouloir se changer, surtout pas. Parce que, voilà, moi, c'est vrai qu'au départ, je me suis dit, voilà, le manque de confiance, il existe. Voilà, on a nos personnalités. Moi, j'ai parfois tendance à manquer de confiance en moi. Et des fois, à se dire, voilà, il faut que j'ai telle posture, telle attitude. Non, en fait, restez comme vous êtes et vous allez trouver votre cible. Vous allez trouver vos partenaires à qui vous êtes et avec votre projet. Donc, surtout, restez qui vous êtes.

  • Speaker #1

    J'adore. Effectivement, moi, ça me parle beaucoup. Mon mantra, c'est vraiment oser être soi. Donc, cette vulnérabilité, cette authenticité, je pense que finalement, c'est ce qui fait qu'on connecte, comme je disais tout à l'heure, et c'est ce qui nous aide à nous porter sur notre chemin entrepreneurial et à tenir aussi dans la durée. Parce que si on met un masque et si on fait la femme forte, costaude, etc., alors que ce n'est pas le cas, on va avoir du mal déjà à porter ce masque pendant longtemps. Ça va être douloureux. Et puis, à un moment donné, tout va s'effondrer parce que ce n'est pas qui on est, en fait. Donc, si on veut tenir dans la durée, il faut vraiment effectivement être soi.

  • Speaker #0

    Exactement, tout à fait d'accord.

  • Speaker #1

    Et je veux revenir aussi, tu parlais au tout début dans ton premier point de finalement le fameux « why » et de pourquoi tu entreprends. Tu l'as un petit peu dit au début, mais je veux bien qu'on revienne dessus pour justement, c'est quoi ton « why » en fait ? Qu'est-ce qui te brûle dans les tripes ? Qu'est-ce qui fait que tu as voulu créer cette marque-là ?

  • Speaker #0

    C'était vraiment une volonté de créer un nouveau modèle cosmétique, plus local, plus naturel, plus éco-responsable. Je pense que le fait aussi d'être fille de cultivateur de lin, ça m'a toujours inspiré ça, parce qu'on est des amoureux de la terre. C'est vrai que la nature, les champs de lin en fleurs tous les ans, d'ailleurs c'est le mois de juin en ce moment, c'est la floraison du lin. Donc là, je vais encore aller voir les champs en fleurs, c'est ce spectacle magique et éphémère. Donc voilà, il y avait en moi cette volonté à la fois d'apporter ce modèle beaucoup plus local, ancré avec nos… nos savoir-faire français, et puis surtout, vraiment, une conviction profonde de prendre soin de vous, vraiment, de prendre soin des femmes, des hommes, de nos enfants, des générations futures, avec des soins, vraiment, qui garantissent la sécurité à l'utilisation. C'est vraiment, dans l'idée, à la fois ce volet environnemental, préserver nos savoir-faire, parce que c'est important aussi de montrer tout ce que la France a de beau à proposer, on a tellement de... pépites, que ce soit du champ, au laboratoire, en industrie, on a des choses merveilleuses. On a cette qualité, on a cette traçabilité, on a tous ces savoir-faire, des gens passionnants. Et c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est de rencontrer plein de gens différents dans le Made in France et c'est ça aussi qui m'anime, c'est ces rencontres. toutes ces rencontres et de montrer que finalement, l'INAE, ce n'est pas juste moi, c'est tout ce tissu de personnes qui permettent de donner vie au produit et avec tous ces engagements.

  • Speaker #1

    Parfait, j'adore, j'adore. Et ça se voit que tu es effectivement engagée, passionnée, tu es au bon endroit en fait, tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, je me sens vraiment à ma place.

  • Speaker #1

    C'est beau à voir en tout cas. On arrive vers la fin. J'avais envie de te demander, pour les personnes qui nous écoutent, qui peut-être auraient envie de se lancer justement dans l'entrepreneuriat et qui n'oseraient pas ou qui auraient un projet, que ce soit, je ne sais pas, partir faire un tour du monde, un projet assez big et qui aurait des craintes. Qu'est-ce que tu as envie de leur dire, en fait, à ces personnes-là qui sont un peu bloquées dans leur peur ?

  • Speaker #0

    En fait, je vais vraiment prendre ce que j'avais pu dire à plusieurs femmes à des salons d'entrepreneuriat qui avaient ces peurs, justement, de... Voilà, oser le faire, mais dans le sens, le projet, encore une fois, parfait du début, c'est quelque chose, il faut enlever cette peur-là. Et ce n'est pas grave. Et si on a cette peur de se dire, je me lance à 100% dans le projet, on peut déjà tester l'idée. Ça n'engage à rien. Déjà, on peut faire déjà tester son idée, d'aller se renseigner, d'aller prendre des conseils auprès de réseaux. Et ça, je pense vraiment le côté être. accompagné, avoir ces relais-là, c'est très important au démarrage si on a ces peurs. Ces peurs du grand saut, de me dire, ça y est, je quitte le mode salariat, je me lance dans l'aventure. On peut tout à fait. Maintenant, il y a des systèmes pour vraiment, des modèles pour pouvoir tester son idée. Il y a des incubateurs, il y a des accélérateurs, il y a des programmes qui existent, qui vous permettent à la fois des fois de garder son activité salariée et tester son idée. De rentrer aussi dans des réseaux de co-working vous faire accompagner par des chambres de commerce. Donc, vraiment vous dire que dès le départ, vous pouvez faire des tests. Vous pouvez effectivement voir si l'idée peut prendre par des accompagnements. Et après, de toute façon, une fois que vous êtes lancé, eh bien, il y aura toujours des gens pour vous aider, vous accompagner. Donc, il faut s'appuyer là-dessus. Il ne faut pas rester seul, surtout pas rester seul et se faire confiance. On le redisait au début, vous êtes vraiment votre propre promoteur. si vous êtes aligné. si vous êtes vraiment animé par cette idée et bien allez-y moi j'ai vraiment pas envie de me réveiller à 80 ans et de dire je ne l'ai pas fait quoi je ne sais pas demain je ne sais pas Linae, je ne sais pas ce que ça va donner demain, je n'ai pas la boule de cristal tout va bien aujourd'hui mais je n'ai pas la boule de cristal et je me dirais simplement qu'un jour j'aurai mes petits-enfants avec moi je serai contente de leur raconter toute cette aventure, tout ce voyage Linae ... Parce que c'est extrêmement riche. Vraiment, pour moi, c'est fabuleux de pouvoir s'exprimer, d'avoir cette idée-là, et de pouvoir concrétiser, de se dire « je l'ai fait » . Peu importe si c'est de se dire « ça marche, ça marche pas » , mais au moins de dire « je l'ai fait » . Donc, s'il y a cette peur du début de dire « je suis solopreneur » , et je peux comprendre de se dire « je démarre, je suis seule » , on se fait accompagner, on ne reste pas seul. Maintenant, il existe suffisamment de programmes, de personnes qui sont là pour vous accompagner. Profitez-en ! et de vous entourer.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses qui ont résonné en moi dans ce que tu viens de dire. Déjà le fait d'avoir cette... qui brille à l'intérieur finalement, et cette foi en soi et en son projet, et cette volonté de se dire à la fin de ma vie, je ne veux pas finalement avoir de regrets, et je ne veux pas me dire, et si finalement, et si j'avais fait ça, et si j'avais tenté, et je veux du coup mettre en œuvre... les rêves que j'ai dans la tête ou du moins essayer que ça arrive ou que ça marche ou que ça marche pas mais au moins se dire voilà je l'ai fait quoi j'ai essayé j'ai tenté ok ça a marché super ça a pas marché c'est pas grave ça m'a emmené vers autre chose mais au moins j'ai je m'éteindrais pas avec avec cette idée de ça aurait pu en fait je pense ça c'est hyper important il ya aussi l'idée que on l'a dit tout au long de l'entretien finalement mais de pas rester seule de ne pas être accompagné, de bien être entouré, pour moi c'est effectivement clé pour l'entrepreneuriat, mais même pour la vie de manière globale, de manière générale, ne pas se sentir seul, être entouré. Et dans l'entrepreneuriat, même quand on est en ce qu'on dit solo entrepreneur, effectivement avec des réseaux d'entrepreneurs, on peut se sentir finalement accompagné, épaulé, avoir l'impression d'avoir des collègues. même si on n'est pas sur le même domaine d'activité, ou parfois on peut échanger aussi avec des concurrents, qu'importe. Mais moi qui suis du coup solo, je n'ai pas ce sentiment d'être seule, parce que je suis entourée de plein de personnes avec qui j'échange régulièrement sur mes doutes, sur mes activités, sur mes projets, mes idées. Et du coup, je n'ai pas cette sensation-là. Donc, c'est une crainte qu'on peut avoir parfois quand on se lance. Mais au final, en allant vers les bonnes personnes, en se faisant effectivement bien accompagner, on arrive à supprimer ça. Donc, je pense que c'est vraiment important de se faire accompagner, de se faire confiance aussi, tu l'as dit. Travailler sur sa confiance en soi. Et le dernier point aussi qui a résonné, sur lequel je voulais rebondir, c'est cette histoire, tu ne l'as pas dit comme ça, mais de faire des petits pas en fait. Y aller petit à petit. de tester, on n'est pas obligé de sauter de la montagne tout de suite. Et toi, tu l'as fait, on va dire, de manière peut-être, j'allais dire brutale, ce n'est pas le bon mot, mais voilà, de one shot, de premier coup. Moi, je suis partie, enfin, je fais un peu différemment, je l'ai fait en side business. Donc, j'étais toujours salariée et au départ, je lançais mon activité en parallèle. Donc, j'avais des revenus certains qui tombaient et je commençais à me familiariser à la vie d'entrepreneur, à créer mon offre, à avoir mes premiers clients, etc. Ça permet de faire une transition douce. On n'est pas obligé de passer du tout au tout. Et donc, c'est une manière de le faire comme ça avec le serious business. Il y a d'autres manières, mais vraiment cette technique du petit pas. C'est quoi le prochain petit pas ? Et pas viser tout de suite en haut de la montagne, le truc qui nous fait hyper peur, où on est terrorisé, où du coup, on ne va rien faire du tout. Mais se dire, c'est quoi le prochain petit pas que je peux faire qui va me faire avancer dans la bonne direction finalement ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que maintenant, il y a vraiment beaucoup de possibilités, justement, comme tu disais, d'y aller en douceur. Et même si effectivement, il y a eu le côté one shot en ce qui me concerne, j'ai quand même fait un programme d'accompagnement avec la chambre de commerce entrepreneur leader qui a permis quand même de valider, d'après le conseiller, la faisabilité du projet. C'est quand même intéressant de se dire, d'un regard extérieur, une personne qui a toutes ses compétences, qui valide effectivement pour lui la faisabilité du projet. Du coup, on avance encore plus confiante en disant, OK, donc mon business… Il est passé au vert à la chambre de commerce. Il a été validé. Donc, franchement, ça tient la route. Et après, j'ai été accompagnée comme ça pendant deux ans aussi par la chambre de commerce. On suivait tous les trimestres en rendez-vous physique, justement, comment on avance dans le projet. Et puis aussi en rendez-vous téléphonique dès que besoin, dès qu'il y avait une question. Donc, voilà, j'avais aussi cet accompagnement pendant trois ans qui m'a permis justement de bien me structurer. structurer, poser des questions quand j'avais ces interrogations et ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, quand tu regardes un peu dans le rétroviseur, qu'est-ce que tu te dis sur ce que tu as réussi à construire ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je ne suis plus la même personne. Non, mais c'est vrai. En fait, c'est fou parce que je te dis à l'instant qu'il faut rester soi-même. Donc, c'est vrai, c'est-à-dire que la Stéphanie, avec mes valeurs, mes engagements, ma personnalité, je n'ai rien changé. et par contre j'ai tellement évolué, j'ai tellement osé des trucs que jamais je n'aurais soupçonné il y a quelques années. Et c'est fabuleux, c'est un bonheur ultime, c'est de se dire mais je me revois encore la vingtaine assez réservée, finalement, à ne pas forcément être à l'aise en prise de parole, à ne pas oser des choses. Et là, avec la prise de recul de ces cinq ans et quand je vois tout ce qu'on a pu accomplir avec Sandra, que ce soit effectivement dans la création de produits, aller à fond dans le projet malgré les obstacles, toutes ces opportunités aussi médias qu'on a pu avoir, mais waouh, c'est incroyable, c'est de se dire quel chemin, et je me dis mais je suis tellement heureuse d'avoir osé, alors que j'avais quand même ces peurs au départ, parce que forcément on a un petit bébé, on se dit il y a aussi le côté financier, on se dit que pendant un certain temps on ne va pas pouvoir se payer. Donc il y a toutes ces craintes-là. Mais finalement, quand je vois le chemin par queues, je me dis, mais heureusement que j'ai osé. Heureusement, parce que j'aime la personne que je suis maintenant. Vraiment, beaucoup plus à l'aise. J'ai lâché plein de poids, en fait. Je pense que je me suis mis beaucoup de barrières quand j'étais plus jeune. Encore une fois, comment je parais, comment je dois être, attention assise, comment je parle. Voilà. juste maintenant beaucoup plus détendu, beaucoup plus à savourer chaque chose, encore plus à aller vers les autres. Et mon Dieu que j'aime ça. Mais vraiment, la rencontre et de découvrir tout ce qui se fait de beau dans l'entrepreneuriat. Et c'est pour ça que j'aime être à la rencontre d'autres entrepreneurs, que ce soit l'espace de coworking, en salon, un salon que j'adore, le salon du Made in France au mois de novembre, où je rencontre d'autres entrepreneurs du Made in France. Cet échange et tout, mais c'est fabuleux. Et ça, je n'aurais jamais pu connaître tout ça salarié.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu me donnes des frissons quand tu parles, moi je bois tes paroles, c'est vraiment beau à voir et effectivement cette transformation que tu décris, ça donne envie de… je pense que tu inspires beaucoup de personnes qui nous écoutent et peut-être qui disent « allez, ça y est, je vais y aller, je vais faire mon premier petit pas » . pour aller vers notre projet si ça permet à certains de se lancer franchement ça serait merveilleux quoi vraiment merveilleux merci beaucoup Stéphanie pour tout ce que tu nous as partagé pour ton énergie ta bonne humeur et toutes ces informations sur ton parcours qui est hyper riche et inspirant du coup merci à toi pour clôturer est-ce que tu veux nous dire deux mots sur où est-ce qu'on te retrouve où est-ce qu'on trouve tes produits aussi bien sûr avec plaisir

  • Speaker #0

    Alors, les soins Linae, je vais te montrer, parce que je ne sais pas si tu te souviens, parce qu'on s'était déjà vu à Saint-Germain, mais du coup, voilà, trois exemples de produits, donc Linae. Vous allez retrouver les soins à la fois sur notre site internet, donc c'est linaecosmetics.com, donc si vous tapez soins Linae, vous nous trouvez sans problème. Et après, ça va être tout un réseau partenaire conseil. boutiques, concept stores, des pharmacies, vraiment tout ce qui va être vraiment les boutiques avec cette appétence cosmétique et vraiment made in France. Voilà, donc vous retrouvez l'ensemble des points de vente sur notre site internet.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Stéphanie, est-ce que pour clôturer, tu as un mot de la fin, quelque chose que tu voudrais partager ?

  • Speaker #0

    Moi franchement, pour celles et ceux qui écoutent et qui ont Merci. où vous avez cette flamme de l'entrepreneuriat, s'il vous plaît, allez-y, osez. Et vraiment, moi, je serais ravie d'avoir des retours. Si certains, certaines, justement, franchissent le pas, vraiment d'avoir des retours d'expérience et de savoir comment vous allez concrétiser ça. Mais on n'a qu'une vie. Donc franchement, allez-y, osez. Il y a tellement de belles choses à accomplir. Donc si vous avez une idée, quelque chose qui vous anime, allez-y, concrétisez.

  • Speaker #1

    vraiment et effectivement je vous invite à nous contacter que ce soit Stéphanie ou moi pour nous dire comment vous avez trouvé cet épisode et si ça vous a inspiré si vous voulez d'autres épisodes de ce type et aussi si vous avez osé faire cette première petite action moi je serais très curieuse de savoir c'est quoi votre petit pas donc partagez ça avec nous que ce soit en commentaire de l'épisode c'est possible maintenant sur Spotify notamment vous pouvez le faire ou directement sur nos réseaux sociaux Merci infiniment encore Stéphanie, c'était hyper agréable d'échanger avec toi et j'ai hâte de mettre en ligne l'épisode et d'avoir les premiers retours.

  • Speaker #0

    Super, merci encore et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

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Description

Dans cet épisode un peu particulier, je partage le micro avec Stéphanie Gastaldin, fondatrice de Linaé, la première marque de soins naturels aux extraits de lin BIO, certifiés Origine France Garantie et testés sans effet perturbateur endocrinien de type oestrogénique.


Au cours de notre entretien, Stéphanie aborde le pourquoi de l'entrepreneuriat, comment tout a débuté, les difficultés auxquelles elle a fait face ainsi que ses astuces pour réussir à trouver son équilibre.


Un échange très riche que j'ai pris plaisir à guider.


Qui est Stéphanie Gastaldin ?


Fille et petite-fille de liniculteurs normands, Stéphanie Gastaldin, la fondatrice de Linaé, associe l'huile de lin BIO riche en oméga 3 et le gel de lin BIO hydratant à des actifs nobles d’origine naturelle pour offrir une expérience sensorielle unique au service du bien-être et de la santé de la peau.

Linaé propose une routine minimaliste de soins experts 2-en-1 ou multi-actions, couvrant les besoins essentiels de la peau avec des formules exclusives et innovantes, adaptées à tous les types de peau


Où la retrouver ?

site : www.linaecosmetics.com

instagram : @linaeofficial

facebook : Linaeskincare


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je m'appelle Elsa et je suis Master Coach Certifié. Avec ce podcast, Un Chemin Vers Soi, ma mission est de t'aider à mieux te comprendre et à t'accepter tel que tu es, pour que tu puisses rayonner en toute authenticité. Je suis profondément convaincue qu'on a tous en nous une lumière qui ne demande qu'à briller. Et mon désir est que tu puisses prendre conscience de ta valeur, découvrir ce chemin qui est le tien, et impacter le monde à ta face. Ensemble, partons à la découverte de notre vérité, apprenons à nous révéler et osons marcher vers notre destinée. Bienvenue sur le podcast Un Chemin Vers Soi. Aujourd'hui, un épisode un peu différent de d'habitude, puisque je ne serai pas seule au micro. Je vous propose un nouveau format, un format interview. Et j'ai la chance aujourd'hui d'être avec Stéphanie, qui est du coup interviewée. On va passer... un certain temps ensemble pour voir notamment son parcours, pour voir ses difficultés, c'est aussi toutes les forces qu'elle a pu mettre en œuvre pour réussir dans son chemin entrepreneurial. Et j'ai envie avec ces interviews, avec ces épisodes un peu différents, de vous inspirer, de vous donner aussi l'autorisation d'aller vers vos rêves, d'essayer de tester de nouvelles choses et de voir comment vous pouvez mettre tout ça en pratique, comment vous pouvez sortir de votre zone de confort. C'est vraiment un format que j'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à me faire des retours sur ce premier épisode. Donc aujourd'hui, j'accueille Stéphanie. Stéphanie, est-ce que tu pourrais te présenter rapidement avant qu'on aille un peu plus en détail dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Elsa, avec plaisir. Je m'appelle Stéphanie Gastaldin, j'ai 40 ans, je suis mariée et maman d'une petite fille de 8 ans. Et il y a 5 ans maintenant, j'ai fondé Linae qui est une marque... que de soins naturels aux extraits de l'un bio.

  • Speaker #0

    Père, et comment ça t'est venu cette idée d'entreprendre ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as toujours voulu faire ? Est-ce que c'était finalement un peu dans tes tripes, dans tes gènes, ou c'est venu un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais, je pense que c'était effectivement quelque part au fond de moi, parce que je suis fille d'entrepreneur dans le lin. C'est vrai que j'ai toujours vu mon père évoluer dans son entreprise, faire grandir sa société. Et c'est vrai que je pense que quelque part, ça m'a inspirée. Mais avant de me lancer dans l'aventure entrepreneuriale, je pense que j'avais besoin aussi de me sentir prête, avoir suffisamment d'expérience avant de pouvoir me lancer dans mon entreprise, dans la beauté. Et c'est ce que j'ai fait justement pendant plus de dix ans, vraiment de m'épanouir, d'apprendre vraiment au contact de grands noms de la beauté, dans le soin, le maquillage, le parfum. et vraiment d'avoir suffisamment d'expérience pour pouvoir maîtriser vraiment l'art du développement cosmétique.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as commencé dans le salariat, si je comprends bien, c'est ça, avant de basculer ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait. C'est-à-dire qu'après mon école de commerce, j'ai fait le M Normandie, j'ai fait mon stage de fin d'études dans la cosmétique et ça a été vraiment révélateur, ça a été le déclic que je voulais absolument travailler dans ce secteur. Et après, j'ai fait effectivement mon expérience, la quasi-totalité de mon parcours professionnel s'est fait dans le développement. dans l'industrie cosmétique, où j'ai pu être au contact des laboratoires, des services réglementaires de tous les fournisseurs, qui me permettent justement de créer des produits cosmétiques. Et à la suite de ça, avoir suffisamment d'expérience, complétée par aussi quelques formations réglementaires et en formulation, pour me dire, là c'est bon, j'ai suffisamment pour pouvoir vraiment lancer tous les briefs et tout le travail de développement avec les partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un déclic particulier où tu t'es dit, ça y est, là, c'est le moment, c'est bon, je me lance ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que c'est une question d'âge aussi. Je pense que la trentaine, se dire, voilà, j'ai fait un petit bout de chemin, j'ai appris beaucoup, j'ai connu des hauts et des bas, mais je me suis vraiment renforcée, je me suis sentie vraiment légitime à me lancer. Et puis, vraiment, au fur et à mesure des années, une envie de changement. vraiment une quête de sens, de se dire, on parle beaucoup de ça, mais c'est vraiment ça, c'est de se dire qu'est-ce que je veux faire de ma vie. Et encore une fois, comme on disait au début, je pense qu'au fond de moi, j'avais ça, cette envie d'entreprendre et de se dire, finalement, le monde parfait n'existe pas. Donc, se dire, allez, lance-toi et puis tu verras bien, ose. Et puis voilà, c'est comme ça que ça s'est fait vers la trentaine, en se disant que je pense qu'à un moment donné, Oui. Des fois, on a toujours tendance à se trouver des excuses pour repousser, mais que finalement, quand l'envie, elle est là, elle est réelle, on y va.

  • Speaker #0

    Tu sous-entendais l'idée de procrastination, où justement, on repousse parfois ses premiers pas. Tu as vécu ça, cette procrastination, où tu avais peur justement d'agir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que les démarrages ne sont pas toujours évidents. On se dit vraiment qu'il y a certaines peurs qui peuvent être là au début, parce que forcément, c'est un grand saut dans l'inconnu. On passe effectivement du salariat à entrepreneur, surtout que moi, j'ai vraiment démarré cette aventure seule. Parfois, il y a des duos, il y a des trios. Moi, effectivement, j'ai démarré cette aventure seule. Donc forcément, il y a ces peurs, il y a ce dire, qu'est-ce que je vais y arriver ? par... Par quoi je dois commencer ? Comment me structurer ? Forcément, il y a un petit peu ces peurs au début. Mais si effectivement, on arrive à bien s'entourer, à prendre vraiment justement, de se dire que de toute façon, le modèle parfait n'existe pas et ce n'est pas grave. C'est chaque pas qui fait qu'après, on va avoir l'entreprise qui va se dessiner, s'affiner. Et c'est comme ça qu'après, il faut l'envisager et ne pas vouloir le truc parfait dès le départ.

  • Speaker #0

    La perfection, ça peut bloquer finalement et nous empêcher de…

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est déjà vouloir se dire à la virgule, « Ah non, je ne lance pas parce qu'effectivement, je ne suis pas convaincue à 1000 %, mais en fait, à vouloir le truc parfait, on n'avance pas, on ne fait rien. » Et finalement, on se retrouve des fois à bloquer complètement un projet, alors qu'au final, le projet, comme il est, il est formidable et il a beaucoup de demandes.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement, tu as un profil plutôt perfectionniste ou pas tellement ? Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    C'est là où justement, j'ai fait un gros travail là-dessus. Maintenant, on est deux dans la structure. J'ai été rejointe par une amie, Sandra, qui est maintenant mon associée, qui m'aide beaucoup sur ce sujet parce qu'effectivement, j'ai tendance à être trop dans le détail. Je ne dis pas qu'il faut renier sur la qualité. Ça fait partie de notre ADN pour l'INAE. Vraiment, une qualité de formulation, une qualité effectivement. dans tout ce qu'on entreprend. Mais parfois, j'avais au départ tendance à me noyer un peu dans les détails, à parfois repousser des échéances, parce que je voulais toujours re-challenger tout, tout en permanence. Et ça, je dirais que ce n'est pas forcément positif, justement pour grandir, pour avancer. Il vaut mieux fait que parfait. Et c'est là-dessus vraiment que je travaille. Et encore une fois, en aucun cas, renier sur nos engagements, sur la qualité. nos valeurs, mais des fois, savoir saisir des opportunités. Et même si le dossier n'est pas revérifié 15 fois à la virgule près, le dossier est envoyé et des fois, ça fait des superbes opportunités.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. C'est vrai que le perfectionniste, moi, je suis aussi une grande perfectionniste et je me bats encore, entre guillemets, avec ça tous les jours. Je pense à un travail de presque toute une vie quand on arrive au fond de soi. Mais c'est vrai que ça peut être hyper bloquant. Et quand on est entrepreneur, notamment. C'est dommage parfois de ne pas avoir des projets aboutis ou même des envies d'entrepreneuriat, finalement, de se lancer dans ce monde-là à cause de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Des fois, on peut perdre des opportunités, parce qu'au final, le truc n'est pas finalisé comme on l'avait entendu. Et justement, cette complémentarité avec mon associé qui me pousse justement à travailler là-dessus. Ça a été salutaire et maintenant, j'ai pu saisir beaucoup plus d'opportunités. On a eu vraiment des très bons retours. Et encore une fois, on ne renie jamais sur nos principes fondamentaux.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est essentiel. Mais c'était bien ancré dans ce qu'à l'heure, je partage complètement. Et ce que tu l'as déjà un peu dit, mais du coup, pour travailler sur ce perfectionniste, comment tu as fait ? Est-ce que tu aurais quelques clés ? Il y a le fait d'être bien entouré, notamment avec ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Qu'est-ce qui t'a aidé, toi,

  • Speaker #0

    là-dessus ?

  • Speaker #1

    vraiment, c'est de se dire quel est mon objectif, finalement. C'est quoi l'objectif ? Donc, c'est de se dire, je challenge tout le temps mon projet ou je saisis ces opportunités, ces opportunités de me placer dans tel pays, cette opportunité de créer un nouveau produit. Voilà, qu'est-ce qu'on veut au final ? Et donc, je pense que c'est vraiment ça qui m'a motivée, c'est d'être bien entourée en interne déjà avec ce duo complémentaire que nous formons avec Sandra. aussi justement les contacts qu'on a pu avoir avec l'extérieur terrain qui nous disent on attend de vous ça, on espère avoir ce produit ou telle opération commerciale, on va faire un événement, on y va, on saisit cette opportunité et on le fait effectivement en se disant je fais du mieux que je peux et ça sera très bien et ça s'est vérifié et ça s'est complètement vérifié, les gens étaient totalement satisfaits de ce qu'on a mis en place et justement à force de faire ça et de saisir cette opportunité, on se rend compte que finalement on a tout à y gagner.

  • Speaker #0

    J'adore, c'est vraiment le message que je pense à retenir que quand on se lance, même si c'est imparfait, tu disais cette phrase que moi j'aime beaucoup aussi, mieux beau fait que parfait, quand on se lance et même si c'est imparfait, on arrive à toucher des gens, on arrive à avancer et puis on progresse.

  • Speaker #1

    Et finalement,

  • Speaker #0

    la perfection, elle n'existe pas. Donc, je pense qu'on crée plus de liens quand justement, on est un peu, or bien sûr, dans les produits, il faut que la qualité soit respectée,

  • Speaker #1

    là on parle du physique,

  • Speaker #0

    bien entendu. mais sur d'autres choses un peu plus, j'ai envie de dire, entre guillemets qui peuvent être. plus futiles ou voilà, on arrive à toucher les gens quand on est imparfait. Moi, je pense quand j'ai lancé mon podcast, les premiers épisodes, ça a été très très dur et j'ai mis quasiment un an en fait avant de me lancer. J'ai vraiment procrastiné en me disant mais j'ai pas le bon micro, et puis je vais parler,

  • Speaker #1

    et puis j'ai pas le bon micro,

  • Speaker #0

    etc. Voilà, il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Quand on veut quelque chose, je pense qu'il faut essayer d'aller le chercher au maximum. Donnez-moi le moyen et en fait, on apprend en faisant. Oui, et en fait,

  • Speaker #1

    on comprend. et on se rend compte que quand on l'a fait, les retours, comme tu disais, on a touché les gens, on leur a parlé et ça a été un des beaux moments d'échanges. On a fait des événements qui se sont faits dans des temps records, vraiment, mais des opportunités et vraiment d'événements incroyables pour rencontrer effectivement du public, des événements de salons. On a fait C'est un salon. J'ai une anecdote qui était juste dingue. On a eu une opportunité de salon vraiment à l'export. C'est un salon prestigieux. On voulait se positionner, mais c'était malheureusement un peu tard. Et finalement, il y a eu un stand qui s'est libéré, mais vraiment à 15 jours, à 15 jours de l'événement. Mais au départ de l'aventure, mais j'aurais dit, mais même pas, on le fait. Ce n'est pas possible en 15 jours de créer un stand, toute une scénographie, etc. Mais je t'aurais dit non, on ne le fait pas. Je ne dis jamais de la vie. Et là, on s'est regardé avec Sandrine, on dit, et qu'est-ce qu'on fait ? Et bien là, en fait, on s'est dit, on y va. C'est une opportunité en or de rencontrer du public, vraiment des visiteurs du B2B international et on l'a fait. Et au final, notre stand, on n'a pas pu faire aussi chiader que d'autres. Et j'ai envie de te dire, ce n'était pas grave parce qu'au final, on a vraiment amené notre âme, nos produits, on a amené notre ambiance. Et on a rigolé parce qu'il y avait un côté assez épuré. Donc nous, on disait sur le stand Linaï, c'est feng shui. Voilà, on est dans l'épure. Donc on casse les codes de ce qui se peut se faire sur les autres stands et finalement, quelque part, ça a interpellé les visiteurs en disant « il est complètement atypique ce stand, mais il est fun, il est marrant. » Et en fait, on a aussi créé un petit buzz comme ça parce qu'on était complètement hors code. Parce qu'en 15 jours, on ne pouvait clairement pas faire ce qu'on pouvait faire et ça n'a pas du tout été un frein pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, ça a été plutôt positif d'avoir saisi cette opportunité et d'avoir testé ce salon.

  • Speaker #1

    Et ça nous a permis justement de démarrer l'export. grâce à cette opportunité, alors que le salon, jamais je l'aurais pensé comme ça à l'origine.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue que quand la vie nous met comme ça des petits challenges sur notre chemin, c'est qu'on a finalement les épaules pour supporter le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, il faut se faire confiance.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Du coup, tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, donc ça fait déjà quelques temps, mais au début, comment ça s'est passé ? Comment a réagi ta famille, tes amis, etc. autour de toi quand tu as dit ? Je me lance à mon compte. Ça a été quoi les réactions ?

  • Speaker #1

    Ça a été, d'un point de vue familial, très positif. C'est vrai que j'ai eu un très grand soutien de toute ma famille, que ce soit mon mari, que ce soit mon père dans le domaine du lin. Ils m'ont soutenue en me disant qu'ils sentaient vraiment cette envie de m'émanciper, de créer quelque chose de nouveau. Ils sentaient que ça m'animait depuis plusieurs temps. Et donc, j'ai vraiment été soutenue par eux. Après, évidemment, j'ai eu aussi dans mon entourage des amis qui avaient aussi des inquiétudes. Et c'est normal, ils s'inquiétaient aussi pour moi en me disant « mais tu es sûre ? » C'est quand même un sacré projet toute seule. Parce qu'effectivement, je leur ai annoncé que oui, je faisais l'entrepreneuriat solo. Et que voilà, je venais d'avoir mon bébé. Ma fille avait six mois quand je me suis mis à 100% dans le projet. Ils m'ont dit « attends, tu es une jeune maman, tu te lances dans l'entrepreneuriat, tu es sûre de toi là ? » Parce que ça me paraît un peu chaud. Bien sûr, il y a eu quand même quelques réserves, je dirais, d'amis, mais vraiment dans le sens où ils s'inquiétaient pour moi. Mais quand ils ont vu ma motivation, mon envie profonde de me lancer, bon, après, ils m'ont soutenue à 2000 %.

  • Speaker #0

    C'est top, ça, d'avoir un environnement qui est soutenant, parce qu'effectivement, dans ces moments-là, notamment au début, on a vraiment besoin de... de ressentir ça, de ressentir cette force, parce que même si on est convaincu, on est habité de doutes souvent quand même, on va en parler après aussi, de comment ça s'est passé pour toi, et du coup de pouvoir avoir des personnes qui nous soutiennent, qui nous font confiance aussi, qui nous rappellent qu'en fait on peut y arriver, c'est hyper porteur, et ça aide vraiment à tenir dans la durée.

  • Speaker #1

    Mais oui, je suis complètement d'accord avec ça, ça aide parce qu'à un moment donné, déjà on se met notre propre pression de se dire, waouh, je me lance, je ne me lance pas, j'hésite. J'ai eu l'occasion de parler avec énormément de femmes à des salons d'entrepreneuriat, des temps d'échanges, qui elles-mêmes se mettent des barrières sans forcément parler de l'entourage. Alors si en plus l'entourage ne soutient pas, c'est quand même très compliqué de se dire « j'ignore tout ça et j'y vais quand même » . Franchement, je reconnais que ça m'a bien aidée.

  • Speaker #0

    Et justement, tes tout débuts. de ta vie en entreprenariat, comment ça s'est passé, c'est quoi les bouts ou les questions que tu avais, les difficultés que tu as rencontrées ? Tu peux nous en dire quelques mots.

  • Speaker #1

    Effectivement, le grand bain. C'est vrai qu'il y avait forcément pas mal de peur de se dire, à la fois l'excitation de « ça y est, je me lance, ça y est, j'immatricule la société quelque part, c'est le début » . Donc il y a ce mélange d'excitation du nouveau, de « ça y est, c'est parti, l'aventure démarre » . Et puis, il y a aussi parfois les peurs qui sont là, bien sûr, qui sont présentes, de me dire, mais est-ce que ça va aller ? Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je n'oublie rien ? Parce que, mine de rien, un projet, créer une marque cosmétique, c'est un certain nombre d'étapes. Certes, je maîtrisais le développement produit, mais créer son entreprise avec tout ce que ça comprend, que ce soit effectivement la gestion, la structure de l'entreprise, la partie effectivement vraiment back office et en plus la partie effectivement développement pur, ça fait quand même pas mal de sujets. Donc, est-ce que je fais tout bien comme il faut ? Est-ce que je n'oublie rien ? Est-ce que je suis avec les bons partenaires ? Il y a forcément ces questions du début, ces craintes de comment ça va se passer. Est-ce que je vais réussir à aller au bout ? Parce que c'est un long chemin. Ça prend deux ans pour créer vraiment un cosmétique. 18 mois à deux ans pour vraiment mener de A à Z le projet. Donc, il faut tenir. Et bien sûr, il y a des aléas de développement. Ça, je le savais et ça n'a pas loupé. On a eu beaucoup, beaucoup d'allers-retours avec le laboratoire. Des formules, comme elles sont naturelles, françaises, avec des ingrédients vraiment bien ciblés. Bon, ça n'a pas loupé. Il y a eu des formules qui n'étaient pas stables. On a dû repartir à zéro, trouver un autre flacon. Donc forcément, on avance d'un pas, on recule de deux et on se dit mais ce n'est pas vrai, mais est-ce que je vais y arriver ? Même topo pour le parfum qu'on a voulu 100% naturel, ça a été aussi très compliqué. Donc ça aussi, il faut se dire mais est-ce que je vais aller au bout ? Est-ce que je vais y arriver ? Donc oui, il y a effectivement pas mal d'inquiétudes par rapport à ça. Et puis après, quand on se lance, comment ça va se passer ? Comment la marque va être accueillie par les consos ? Est-ce que ça va plaire ? Même si on voit que les tests... d'efficacité sont excellents, etc., même si les bêta-testeurs ont montré un enthousiasme, là, on est aussi, encore une fois, dans le grand bain. Ça y est, on se dévoile. On se dévoile officiellement sur le site, en point de vente, à les convaincre, les magasins, est-ce que je vais réussir, effectivement, à m'implanter ? Donc, il y a toutes ces questions, effectivement, de la création. Et au moment où on se lance, véritablement, au moment du lancement de la marque, comment la marque, elle va être accueillie ? Voilà, c'est... Et c'est normal, et on se pose toujours des questions, il y a toujours des peurs. Même maintenant, ça fait que cinq ans que la marque existe. On n'a jamais eu un cas de cosmétovigilance en cinq ans. On a des super retours, mais on est toujours en train de se questionner pour la suite. Et c'est normal, ça fait partie de la vie d'entrepreneur. Mais néanmoins, ces peurs, elles sont salutaires. C'est aussi un moteur. Justement, ce n'est pas ronronnant. Des fois, on se challenge, et ces peurs nous aident à nous challenger, à grandir. Et aussi à s'améliorer sur certains points et à avancer, toujours avancer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ce que tu dis sur les peurs, puisqu'on peut avoir souvent cette idée reçue que la peur, en fait, il ne faudrait pas la vivre et que quand on la ressent, finalement, il faut aller presque à l'encontre de ce qu'on a envie de faire. Moi, je pense que la peur, elle est là pour nous dire justement qu'il y a quelque chose qui vibre à l'intérieur de nous et qu'au contraire, il faut y aller. Et du coup, c'est vraiment quelque chose qui peut être porteur et qu'il faut écouter, bien sûr, parce que derrière la peur, il y a un besoin. souvent non satisfait de « j'ai besoin d'être plus en sécurité » ou de faire les choses autrement peut-être. Et du coup, il faut aller interroger ça, questionner ça pour pouvoir se dire « ok, j'ai envie de faire ça, c'est quoi la meilleure manière de le faire ? » Et à quoi il faut que je fasse attention pour baliser un peu le chemin, pour que ce soit plus simple, mais surtout écouter votre peur en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Ne pas vouloir justement mettre ça, de se bloquer, se dire « non, j'ignore tout ça » . Non, il y a un message derrière. Et ça nous aide vraiment à avancer. Donc, il ne faut vraiment pas vouloir ignorer tout ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses, parce qu'aujourd'hui, on est entre nous, on est deux femmes, on nous dit que c'est quasi, enfin, presque exclusivement féminine, même s'il y a des hommes, d'ailleurs, bonjour à vous, messieurs. Mais est-ce que tu penses que le fait d'entreprendre quand tu es une femme, c'est différent par rapport à un homme ? Est-ce que tu as des retours comme ça dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que... Par rapport à ma structure, par rapport à mon projet et à ma marque, ça... Ça n'a pas été un frein, dans le sens où je pense que ce qui m'a aidée vraiment, c'est aussi l'expérience passée où j'avais déjà noué des liens forts avec des partenaires, des fournisseurs qui m'ont accompagnée après derrière. Et c'est vrai que le secteur cosmétique est quand même pas mal féminin. Donc aussi, il y avait une entraide entre femmes à permettre de me développer, à me déployer. Mais donc, en ce qui me concerne, ça n'a pas été un frein. Cela dit, dans d'autres domaines. et des témoignages que j'ai pu avoir à des réunions en networking, etc., ça peut être le cas. Donc effectivement, selon les projets, selon les secteurs, selon plein de paramètres, ça peut être bloquant, ça peut être plus difficile. En tout cas, par rapport à l'INAE, ça n'a jamais été un problème.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu disais tout à l'heure que tu es maman, que quand tu t'es lancée, justement, tu avais un petit bébé de 6 mois. Donc je connais ça, je suis en train d'enlever en ce moment. Mais comment du coup, parce que j'entends effectivement toi de ton expérience, ça n'a pas été une difficulté supplémentaire peut-être d'être une femme, mais est-ce que tu ne penses pas que le fait justement d'avoir cette vie familiale, le fait d'être maman, qu'on soit en couple ou maman solo, qu'importe, mais d'avoir un peu cette charge mentale supplémentaire, tu penses que ça influe quand même sur le business ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'encore une fois, je suis bien entourée. C'est-à-dire que voilà, bien entourée que ce soit au niveau de ma famille, que ce soit mes parents, mon mari, aussi des super structures, des relais. Quand j'ai démarré, ma puce était à la crèche. Une super équipe qui m'a permis vraiment de me déployer, de pouvoir lancer mon projet à six mois, comme ma fille a eu six mois. Donc, ça a été pour moi un soulagement de dire je peux m'appuyer effectivement sur cette équipe-là, sur ma famille. pour pouvoir justement avancer sereinement. Après, bien évidemment, je sais que ce n'est pas forcément 50-50 entre la vie professionnelle et la vie personnelle. J'ai des moments où je ne suis pas forcément là les week-ends, j'ai des déplacements, etc. Mais je trouve que j'arrive à avoir une harmonie dans tout ça. L'idée, c'est de se dire que même s'il y a des moments où je ne suis pas forcément beaucoup à la maison, quand je me reviens, j'accorde du temps. quelques jours ou quelques heures, mais vraiment, je ne suis pas un peu sur mon téléphone, un peu avec ma fille. Non, il n'y a pas de téléphone, il n'y a pas d'ordinateur. C'est, allez, qu'est-ce que tu veux faire ? C'est un moment toutes les deux. Et là, on se régale toute une après-midi, entre filles ou en famille, vraiment, où il n'y a pas l'inaé. Je sors des fois de quatre ou cinq jours de salon. Le lendemain, il n'y a pas l'inaé, sauf s'il y a bien sûr une urgence. Dans ces cas-là, voilà. Mais sinon, vraiment, je me dis, voilà, je ferme tout. Et là, je suis vraiment en temps avec ma famille.

  • Speaker #0

    Et tu arrives du coup à couper, à faire cette distinction, parce que parfois, on se dit, dans l'entreprenariat, on a du mal finalement à couper et à faire une distinction entre les deux. On est tout le temps un peu plus ou moins à la tête dans le boulot. Toi, tu arrives à faire cette distinction ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été simple de le faire, mais à force de me le répéter, qu'il faut s'accorder ses moments. pour mieux avancer derrière et apprécier justement ces moments de travail et ces moments de vie de perso. À force de se le répéter et de se rendre compte que finalement, si on s'accorde ces moments véritablement en famille, entre amis, en coupant, on revient encore plus reboosté que de faire un petit peu les deux, où finalement, on n'a pas bien profité de ces moments conviviales, les moments convivieux qu'on peut faire avec sa famille ou entre amis. Et donc, ça a pris quelque temps. mais maintenant vraiment j'arrive à le faire. Mais chez vous, ça n'a pas été simple. Il y avait toujours un peu le téléphone qui traînait dans la poche et à vérifier s'il n'y avait pas un petit mail. Donc oui, effectivement, les petits... Tout va bien. Voilà. Mais après, on se dit, c'est bon, je peux m'accorder une après-midi, je traiterai le soir, ça pourra attendre, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'en plus en lancement, c'est différent de quand on est... Voilà, là, ça fait déjà cinq ans que l'actualité est lancée pour toi. Je pense qu'il y a aussi une maturité d'entreprise qui fait que les choses ont un peu évolué. Vous êtes deux aussi versus quand vous étiez toutes seules au début. Donc, ça joue. Mais c'est vrai que… Enfin, moi, je me souviens à mes débuts. Mais bon, je n'avais pas d'enfant à l'époque. Mais je bossais. Je pouvais bosser jusqu'à 3 heures du matin. J'étais à fond sur mon truc. Et j'avais du mal un peu à couper et à me détacher. Après, moi, c'est toujours un point sur lequel je travaille parce que je suis un peu une travailleumane aussi. Mais l'arrivée de ma fille m'a permis de… faire un pas en arrière et me dire que c'était aussi elle la priorité. J'ai mis en stand-by un certain nombre de choses et j'ai très bien sur mon lâcher-prise. Les enfants, ça aide beaucoup pour ça. Mais c'est vrai que parfois, on peut avoir du mal justement à… à faire la distinction et l'équilibre vie pro, vie perso peut être compliqué. Du coup, toi, est-ce que tu aurais des petites astuces à nous partager, justement, pour travailler là-dessus ? Toi, qu'est-ce que tu as mis en place pour réussir ? Tu dis que ce n'est pas 50-50 et je suis d'accord avec toi, c'est impossible de faire 50-50, mais comment tu fais pour que c'est mieux ?

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, j'ai envie de dire, il ne faut pas forcément se mettre des plannings, des règles. Il faut simplement arrêter de se culpabiliser et de dire, je fais au mieux. On a trop tendance, les mamans, parce que c'est vrai qu'à dire, oh là là, même en salarié, mon enfant, j'ai pas assez consacré de temps et je culpabilise, faites au mieux. J'ai pas forcément de dire un conseil à donner, de dire, surtout moi, je suis pas forcément fan de dire l'équilibre, parce que l'équilibre, c'est pas forcément évident à dire, j'ai mes 50-50 tout le long de l'année. C'est de se dire qu'effectivement, il y a des moments dans l'année, ça sera plus le boulot. Et puis à un moment donné, vous allez peut-être être sur la partie de l'été, un peu moins d'activité. Et là, vous allez avoir un peu plus du perso. Simplement, il faut s'accorder ces moments qui sont précieux pour soi. Les moments en famille, ça, c'est des moments qui vont vous ressourcer. Donc, il ne faut pas les ignorer. Donc, même s'il y a effectivement une grosse période de rush, il faut s'accorder ces moments pour soi et en famille. Pour justement revenir au gonflé à bloc et être encore plus... plus efficace derrière. Donc, ce n'est pas forcément de se mettre spontanément dans l'agenda, c'est-à-dire, parce que des fois, on ne le respecte pas, mais quand même d'avoir l'idée qu'il faut s'accorder des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être un jour, deux jours, mais des fois, c'est deux heures, une petite balade en forêt avec sa fille, se ressourcer, la pleine nature, voilà, et on revient beaucoup plus inspiré, plus clair au niveau de ses idées. Donc, voilà, c'est juste se dire, je m'accorde ces petits moments pour moi et puis en famille.

  • Speaker #0

    C'est top, c'est top. C'est vrai que parfois, on peut avoir l'impression, quand on s'arrête justement sur son activité, qu'on « perd du temps » et on peut avoir cette idée-là qu'il faudrait qu'on soit toujours en action pour que ça marche, pour que ça fonctionne, surtout sur les débuts, quand on a du mal. Alors que je suis d'accord avec toi, effectivement, prendre des pauses, c'est essentiel. Ça permet de se reposer l'esprit, d'avoir aussi des idées. Et ce n'est pas pour rien que souvent, les belles idées, on les a à l'extérieur, on les a sous la douche, on les a dans des moments parfois… un peu insolite.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Il y a des connexions qui se font quand on est effectivement en pleine nature ou effectivement au moment où on va venir un peu reposer l'esprit. Et c'est là où effectivement, il y a une idée, il y a un truc qui vient, une intuition. Et c'est toujours bien des fois d'avoir un petit carnet, juste de quoi noter. Juste on le note et après, hop, on continue. Mais c'est vrai que souvent, dans ces moments-là, moi, je vois qu'il y a des situations où j'étais complètement bloquée. Je m'obstinais, j'étais sur mon PC des heures, des heures enfermée. Et je n'arrivais pas à trouver la solution. Vraiment, je butais. Et j'ai la chance, je suis à côté d'une magnifique forêt à Saint-Germain-en-Laye. Et à un moment, je n'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, je m'aère là parce que je n'en peux plus. Et bien, c'est vraiment dans ces deux heures de balade au grand air où il y a un truc qui s'est passé et ça m'a débloqué vraiment. Et j'ai solutionné le problème. Donc, vraiment, ces moments-là, ce n'est pas du temps perdu. Au contraire. Il faut savoir que l'entrepreneuriat, c'est un marathon. Si vous cramez tout dès les premiers kilomètres, ce n'est même pas la peine. Donc, il faut vraiment se dire ces moments pour soi, ces moments de famille, on recharge. Si vous êtes tout le temps sur la réserve, ça ne peut pas marcher. Vous allez vous épuiser, vous n'allez pas tenir physiquement, moralement, et ce serait vraiment dommage. Donc, vraiment, il faut voir ces moments-là comme je me ressource. Voilà, et je reviens avec les idées plus claires.

  • Speaker #0

    Super, merci pour ces astuces et ces conseils. Par rapport à toi, tout ce que tu as vu justement de l'entrepreneuriat, des difficultés que tu as pu rencontrer, c'est quoi les qualités, les choses qu'il faudrait qu'une personne puisse, on va dire un peu plus facilement, s'épanouir et surtout réussir dans le monde entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut vraiment déjà croire en soi, avoir cette vision. Je pense que si on n'est pas soi-même convaincu, il faut vraiment savoir pourquoi on veut se lancer dans l'entrepreneur et avoir cette vision très claire de pourquoi je le fais, avoir une direction claire. Parce que si c'est un peu bancal ou on n'entreprend pas pour les bonnes raisons, ça ne peut pas fonctionner. Donc vraiment déjà...

  • Speaker #0

    Cette idée de vie, c'est très important. Après, on le voit beaucoup, c'est ce côté tenace, la persévérance, parce qu'effectivement, que ce soit au démarrage et après le lancement, il y a toujours des obstacles. C'est loin d'être un fleuve tranquille. C'est vrai qu'on a tendance à avoir l'image de l'entrepreneur, tu mènes ta barre tranquille, c'est toi qui décide. Mais en fait, On est constamment face à des obstacles. Il faut prendre cette décision de se dire comment j'avance ici ou là. Et puis, des fois, on se prend des grosses portes. Et donc, il faut se dire qu'il faut y aller. Il faut persévérer. Chaque obstacle, on avance et puis ça nous rend plus forts. Et donc, même si c'est difficile, même si on se prend des noms. Moi, je m'en suis pris plein, plein, plein. Et même, je me dis, un nom, ce n'est pas forcément un nom définitif. C'est des fois, ce n'est pas le bon moment. Et ça s'est révélé être le cas, que ce soit par exemple une boutique, un réseau de boutiques ou même de la presse, par exemple. Eh bien, au départ, on se prend un refus, un deuxième refus, un troisième refus. Ce n'est pas grave. Il ne faut pas voir ça comme on n'aime pas ma marque ou la personne ne nous apprécie pas. Ça n'a rien à voir. Donc, il ne faut pas se mettre déjà des idées comme ça en tête et se dire que ce n'est peut-être juste pas le bon moment. Eh bien, ce n'est pas grave. On se note de rappeler un petit peu plus tard, au moment d'un nouveau lancement produit. Au fait, on s'était eu au téléphone il y a six mois, « Tenez, une nouveauté produit, est-ce que ça vous intéresse d'eux ? » Et en faisant ça, en reproduisant comme ça, on a pu effectivement avoir des opportunités médias ou des points de vente. Alors qu'au premier nom, j'ai dit « Bon, je me suis pris un nom, je laisse tomber. » On n'aurait pas pu avoir ces opportunités. Donc vraiment persévérer. Et après, pour rester authentique. Des fois, on va avoir cette casquette, je suis chef d'entreprise, voilà, donc il faut que je sois costaud, il faut que j'ai une image vraiment béton. Non, en fait, il faut rester comme vous êtes. Vraiment, c'est l'authenticité, c'est ce qui va parler. C'est ce qui va parler justement à vos fournisseurs, à vos partenaires, à vos clients. Et c'est pour ça que vous vous lancez, c'est pour ça que vous créez cette entreprise aussi, c'est votre personnalité. Donc, ne pas vouloir se changer, surtout pas. Parce que, voilà, moi, c'est vrai qu'au départ, je me suis dit, voilà, le manque de confiance, il existe. Voilà, on a nos personnalités. Moi, j'ai parfois tendance à manquer de confiance en moi. Et des fois, à se dire, voilà, il faut que j'ai telle posture, telle attitude. Non, en fait, restez comme vous êtes et vous allez trouver votre cible. Vous allez trouver vos partenaires à qui vous êtes et avec votre projet. Donc, surtout, restez qui vous êtes.

  • Speaker #1

    J'adore. Effectivement, moi, ça me parle beaucoup. Mon mantra, c'est vraiment oser être soi. Donc, cette vulnérabilité, cette authenticité, je pense que finalement, c'est ce qui fait qu'on connecte, comme je disais tout à l'heure, et c'est ce qui nous aide à nous porter sur notre chemin entrepreneurial et à tenir aussi dans la durée. Parce que si on met un masque et si on fait la femme forte, costaude, etc., alors que ce n'est pas le cas, on va avoir du mal déjà à porter ce masque pendant longtemps. Ça va être douloureux. Et puis, à un moment donné, tout va s'effondrer parce que ce n'est pas qui on est, en fait. Donc, si on veut tenir dans la durée, il faut vraiment effectivement être soi.

  • Speaker #0

    Exactement, tout à fait d'accord.

  • Speaker #1

    Et je veux revenir aussi, tu parlais au tout début dans ton premier point de finalement le fameux « why » et de pourquoi tu entreprends. Tu l'as un petit peu dit au début, mais je veux bien qu'on revienne dessus pour justement, c'est quoi ton « why » en fait ? Qu'est-ce qui te brûle dans les tripes ? Qu'est-ce qui fait que tu as voulu créer cette marque-là ?

  • Speaker #0

    C'était vraiment une volonté de créer un nouveau modèle cosmétique, plus local, plus naturel, plus éco-responsable. Je pense que le fait aussi d'être fille de cultivateur de lin, ça m'a toujours inspiré ça, parce qu'on est des amoureux de la terre. C'est vrai que la nature, les champs de lin en fleurs tous les ans, d'ailleurs c'est le mois de juin en ce moment, c'est la floraison du lin. Donc là, je vais encore aller voir les champs en fleurs, c'est ce spectacle magique et éphémère. Donc voilà, il y avait en moi cette volonté à la fois d'apporter ce modèle beaucoup plus local, ancré avec nos… nos savoir-faire français, et puis surtout, vraiment, une conviction profonde de prendre soin de vous, vraiment, de prendre soin des femmes, des hommes, de nos enfants, des générations futures, avec des soins, vraiment, qui garantissent la sécurité à l'utilisation. C'est vraiment, dans l'idée, à la fois ce volet environnemental, préserver nos savoir-faire, parce que c'est important aussi de montrer tout ce que la France a de beau à proposer, on a tellement de... pépites, que ce soit du champ, au laboratoire, en industrie, on a des choses merveilleuses. On a cette qualité, on a cette traçabilité, on a tous ces savoir-faire, des gens passionnants. Et c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est de rencontrer plein de gens différents dans le Made in France et c'est ça aussi qui m'anime, c'est ces rencontres. toutes ces rencontres et de montrer que finalement, l'INAE, ce n'est pas juste moi, c'est tout ce tissu de personnes qui permettent de donner vie au produit et avec tous ces engagements.

  • Speaker #1

    Parfait, j'adore, j'adore. Et ça se voit que tu es effectivement engagée, passionnée, tu es au bon endroit en fait, tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, je me sens vraiment à ma place.

  • Speaker #1

    C'est beau à voir en tout cas. On arrive vers la fin. J'avais envie de te demander, pour les personnes qui nous écoutent, qui peut-être auraient envie de se lancer justement dans l'entrepreneuriat et qui n'oseraient pas ou qui auraient un projet, que ce soit, je ne sais pas, partir faire un tour du monde, un projet assez big et qui aurait des craintes. Qu'est-ce que tu as envie de leur dire, en fait, à ces personnes-là qui sont un peu bloquées dans leur peur ?

  • Speaker #0

    En fait, je vais vraiment prendre ce que j'avais pu dire à plusieurs femmes à des salons d'entrepreneuriat qui avaient ces peurs, justement, de... Voilà, oser le faire, mais dans le sens, le projet, encore une fois, parfait du début, c'est quelque chose, il faut enlever cette peur-là. Et ce n'est pas grave. Et si on a cette peur de se dire, je me lance à 100% dans le projet, on peut déjà tester l'idée. Ça n'engage à rien. Déjà, on peut faire déjà tester son idée, d'aller se renseigner, d'aller prendre des conseils auprès de réseaux. Et ça, je pense vraiment le côté être. accompagné, avoir ces relais-là, c'est très important au démarrage si on a ces peurs. Ces peurs du grand saut, de me dire, ça y est, je quitte le mode salariat, je me lance dans l'aventure. On peut tout à fait. Maintenant, il y a des systèmes pour vraiment, des modèles pour pouvoir tester son idée. Il y a des incubateurs, il y a des accélérateurs, il y a des programmes qui existent, qui vous permettent à la fois des fois de garder son activité salariée et tester son idée. De rentrer aussi dans des réseaux de co-working vous faire accompagner par des chambres de commerce. Donc, vraiment vous dire que dès le départ, vous pouvez faire des tests. Vous pouvez effectivement voir si l'idée peut prendre par des accompagnements. Et après, de toute façon, une fois que vous êtes lancé, eh bien, il y aura toujours des gens pour vous aider, vous accompagner. Donc, il faut s'appuyer là-dessus. Il ne faut pas rester seul, surtout pas rester seul et se faire confiance. On le redisait au début, vous êtes vraiment votre propre promoteur. si vous êtes aligné. si vous êtes vraiment animé par cette idée et bien allez-y moi j'ai vraiment pas envie de me réveiller à 80 ans et de dire je ne l'ai pas fait quoi je ne sais pas demain je ne sais pas Linae, je ne sais pas ce que ça va donner demain, je n'ai pas la boule de cristal tout va bien aujourd'hui mais je n'ai pas la boule de cristal et je me dirais simplement qu'un jour j'aurai mes petits-enfants avec moi je serai contente de leur raconter toute cette aventure, tout ce voyage Linae ... Parce que c'est extrêmement riche. Vraiment, pour moi, c'est fabuleux de pouvoir s'exprimer, d'avoir cette idée-là, et de pouvoir concrétiser, de se dire « je l'ai fait » . Peu importe si c'est de se dire « ça marche, ça marche pas » , mais au moins de dire « je l'ai fait » . Donc, s'il y a cette peur du début de dire « je suis solopreneur » , et je peux comprendre de se dire « je démarre, je suis seule » , on se fait accompagner, on ne reste pas seul. Maintenant, il existe suffisamment de programmes, de personnes qui sont là pour vous accompagner. Profitez-en ! et de vous entourer.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses qui ont résonné en moi dans ce que tu viens de dire. Déjà le fait d'avoir cette... qui brille à l'intérieur finalement, et cette foi en soi et en son projet, et cette volonté de se dire à la fin de ma vie, je ne veux pas finalement avoir de regrets, et je ne veux pas me dire, et si finalement, et si j'avais fait ça, et si j'avais tenté, et je veux du coup mettre en œuvre... les rêves que j'ai dans la tête ou du moins essayer que ça arrive ou que ça marche ou que ça marche pas mais au moins se dire voilà je l'ai fait quoi j'ai essayé j'ai tenté ok ça a marché super ça a pas marché c'est pas grave ça m'a emmené vers autre chose mais au moins j'ai je m'éteindrais pas avec avec cette idée de ça aurait pu en fait je pense ça c'est hyper important il ya aussi l'idée que on l'a dit tout au long de l'entretien finalement mais de pas rester seule de ne pas être accompagné, de bien être entouré, pour moi c'est effectivement clé pour l'entrepreneuriat, mais même pour la vie de manière globale, de manière générale, ne pas se sentir seul, être entouré. Et dans l'entrepreneuriat, même quand on est en ce qu'on dit solo entrepreneur, effectivement avec des réseaux d'entrepreneurs, on peut se sentir finalement accompagné, épaulé, avoir l'impression d'avoir des collègues. même si on n'est pas sur le même domaine d'activité, ou parfois on peut échanger aussi avec des concurrents, qu'importe. Mais moi qui suis du coup solo, je n'ai pas ce sentiment d'être seule, parce que je suis entourée de plein de personnes avec qui j'échange régulièrement sur mes doutes, sur mes activités, sur mes projets, mes idées. Et du coup, je n'ai pas cette sensation-là. Donc, c'est une crainte qu'on peut avoir parfois quand on se lance. Mais au final, en allant vers les bonnes personnes, en se faisant effectivement bien accompagner, on arrive à supprimer ça. Donc, je pense que c'est vraiment important de se faire accompagner, de se faire confiance aussi, tu l'as dit. Travailler sur sa confiance en soi. Et le dernier point aussi qui a résonné, sur lequel je voulais rebondir, c'est cette histoire, tu ne l'as pas dit comme ça, mais de faire des petits pas en fait. Y aller petit à petit. de tester, on n'est pas obligé de sauter de la montagne tout de suite. Et toi, tu l'as fait, on va dire, de manière peut-être, j'allais dire brutale, ce n'est pas le bon mot, mais voilà, de one shot, de premier coup. Moi, je suis partie, enfin, je fais un peu différemment, je l'ai fait en side business. Donc, j'étais toujours salariée et au départ, je lançais mon activité en parallèle. Donc, j'avais des revenus certains qui tombaient et je commençais à me familiariser à la vie d'entrepreneur, à créer mon offre, à avoir mes premiers clients, etc. Ça permet de faire une transition douce. On n'est pas obligé de passer du tout au tout. Et donc, c'est une manière de le faire comme ça avec le serious business. Il y a d'autres manières, mais vraiment cette technique du petit pas. C'est quoi le prochain petit pas ? Et pas viser tout de suite en haut de la montagne, le truc qui nous fait hyper peur, où on est terrorisé, où du coup, on ne va rien faire du tout. Mais se dire, c'est quoi le prochain petit pas que je peux faire qui va me faire avancer dans la bonne direction finalement ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que maintenant, il y a vraiment beaucoup de possibilités, justement, comme tu disais, d'y aller en douceur. Et même si effectivement, il y a eu le côté one shot en ce qui me concerne, j'ai quand même fait un programme d'accompagnement avec la chambre de commerce entrepreneur leader qui a permis quand même de valider, d'après le conseiller, la faisabilité du projet. C'est quand même intéressant de se dire, d'un regard extérieur, une personne qui a toutes ses compétences, qui valide effectivement pour lui la faisabilité du projet. Du coup, on avance encore plus confiante en disant, OK, donc mon business… Il est passé au vert à la chambre de commerce. Il a été validé. Donc, franchement, ça tient la route. Et après, j'ai été accompagnée comme ça pendant deux ans aussi par la chambre de commerce. On suivait tous les trimestres en rendez-vous physique, justement, comment on avance dans le projet. Et puis aussi en rendez-vous téléphonique dès que besoin, dès qu'il y avait une question. Donc, voilà, j'avais aussi cet accompagnement pendant trois ans qui m'a permis justement de bien me structurer. structurer, poser des questions quand j'avais ces interrogations et ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, quand tu regardes un peu dans le rétroviseur, qu'est-ce que tu te dis sur ce que tu as réussi à construire ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je ne suis plus la même personne. Non, mais c'est vrai. En fait, c'est fou parce que je te dis à l'instant qu'il faut rester soi-même. Donc, c'est vrai, c'est-à-dire que la Stéphanie, avec mes valeurs, mes engagements, ma personnalité, je n'ai rien changé. et par contre j'ai tellement évolué, j'ai tellement osé des trucs que jamais je n'aurais soupçonné il y a quelques années. Et c'est fabuleux, c'est un bonheur ultime, c'est de se dire mais je me revois encore la vingtaine assez réservée, finalement, à ne pas forcément être à l'aise en prise de parole, à ne pas oser des choses. Et là, avec la prise de recul de ces cinq ans et quand je vois tout ce qu'on a pu accomplir avec Sandra, que ce soit effectivement dans la création de produits, aller à fond dans le projet malgré les obstacles, toutes ces opportunités aussi médias qu'on a pu avoir, mais waouh, c'est incroyable, c'est de se dire quel chemin, et je me dis mais je suis tellement heureuse d'avoir osé, alors que j'avais quand même ces peurs au départ, parce que forcément on a un petit bébé, on se dit il y a aussi le côté financier, on se dit que pendant un certain temps on ne va pas pouvoir se payer. Donc il y a toutes ces craintes-là. Mais finalement, quand je vois le chemin par queues, je me dis, mais heureusement que j'ai osé. Heureusement, parce que j'aime la personne que je suis maintenant. Vraiment, beaucoup plus à l'aise. J'ai lâché plein de poids, en fait. Je pense que je me suis mis beaucoup de barrières quand j'étais plus jeune. Encore une fois, comment je parais, comment je dois être, attention assise, comment je parle. Voilà. juste maintenant beaucoup plus détendu, beaucoup plus à savourer chaque chose, encore plus à aller vers les autres. Et mon Dieu que j'aime ça. Mais vraiment, la rencontre et de découvrir tout ce qui se fait de beau dans l'entrepreneuriat. Et c'est pour ça que j'aime être à la rencontre d'autres entrepreneurs, que ce soit l'espace de coworking, en salon, un salon que j'adore, le salon du Made in France au mois de novembre, où je rencontre d'autres entrepreneurs du Made in France. Cet échange et tout, mais c'est fabuleux. Et ça, je n'aurais jamais pu connaître tout ça salarié.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu me donnes des frissons quand tu parles, moi je bois tes paroles, c'est vraiment beau à voir et effectivement cette transformation que tu décris, ça donne envie de… je pense que tu inspires beaucoup de personnes qui nous écoutent et peut-être qui disent « allez, ça y est, je vais y aller, je vais faire mon premier petit pas » . pour aller vers notre projet si ça permet à certains de se lancer franchement ça serait merveilleux quoi vraiment merveilleux merci beaucoup Stéphanie pour tout ce que tu nous as partagé pour ton énergie ta bonne humeur et toutes ces informations sur ton parcours qui est hyper riche et inspirant du coup merci à toi pour clôturer est-ce que tu veux nous dire deux mots sur où est-ce qu'on te retrouve où est-ce qu'on trouve tes produits aussi bien sûr avec plaisir

  • Speaker #0

    Alors, les soins Linae, je vais te montrer, parce que je ne sais pas si tu te souviens, parce qu'on s'était déjà vu à Saint-Germain, mais du coup, voilà, trois exemples de produits, donc Linae. Vous allez retrouver les soins à la fois sur notre site internet, donc c'est linaecosmetics.com, donc si vous tapez soins Linae, vous nous trouvez sans problème. Et après, ça va être tout un réseau partenaire conseil. boutiques, concept stores, des pharmacies, vraiment tout ce qui va être vraiment les boutiques avec cette appétence cosmétique et vraiment made in France. Voilà, donc vous retrouvez l'ensemble des points de vente sur notre site internet.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Stéphanie, est-ce que pour clôturer, tu as un mot de la fin, quelque chose que tu voudrais partager ?

  • Speaker #0

    Moi franchement, pour celles et ceux qui écoutent et qui ont Merci. où vous avez cette flamme de l'entrepreneuriat, s'il vous plaît, allez-y, osez. Et vraiment, moi, je serais ravie d'avoir des retours. Si certains, certaines, justement, franchissent le pas, vraiment d'avoir des retours d'expérience et de savoir comment vous allez concrétiser ça. Mais on n'a qu'une vie. Donc franchement, allez-y, osez. Il y a tellement de belles choses à accomplir. Donc si vous avez une idée, quelque chose qui vous anime, allez-y, concrétisez.

  • Speaker #1

    vraiment et effectivement je vous invite à nous contacter que ce soit Stéphanie ou moi pour nous dire comment vous avez trouvé cet épisode et si ça vous a inspiré si vous voulez d'autres épisodes de ce type et aussi si vous avez osé faire cette première petite action moi je serais très curieuse de savoir c'est quoi votre petit pas donc partagez ça avec nous que ce soit en commentaire de l'épisode c'est possible maintenant sur Spotify notamment vous pouvez le faire ou directement sur nos réseaux sociaux Merci infiniment encore Stéphanie, c'était hyper agréable d'échanger avec toi et j'ai hâte de mettre en ligne l'épisode et d'avoir les premiers retours.

  • Speaker #0

    Super, merci encore et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

Description

Dans cet épisode un peu particulier, je partage le micro avec Stéphanie Gastaldin, fondatrice de Linaé, la première marque de soins naturels aux extraits de lin BIO, certifiés Origine France Garantie et testés sans effet perturbateur endocrinien de type oestrogénique.


Au cours de notre entretien, Stéphanie aborde le pourquoi de l'entrepreneuriat, comment tout a débuté, les difficultés auxquelles elle a fait face ainsi que ses astuces pour réussir à trouver son équilibre.


Un échange très riche que j'ai pris plaisir à guider.


Qui est Stéphanie Gastaldin ?


Fille et petite-fille de liniculteurs normands, Stéphanie Gastaldin, la fondatrice de Linaé, associe l'huile de lin BIO riche en oméga 3 et le gel de lin BIO hydratant à des actifs nobles d’origine naturelle pour offrir une expérience sensorielle unique au service du bien-être et de la santé de la peau.

Linaé propose une routine minimaliste de soins experts 2-en-1 ou multi-actions, couvrant les besoins essentiels de la peau avec des formules exclusives et innovantes, adaptées à tous les types de peau


Où la retrouver ?

site : www.linaecosmetics.com

instagram : @linaeofficial

facebook : Linaeskincare


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je m'appelle Elsa et je suis Master Coach Certifié. Avec ce podcast, Un Chemin Vers Soi, ma mission est de t'aider à mieux te comprendre et à t'accepter tel que tu es, pour que tu puisses rayonner en toute authenticité. Je suis profondément convaincue qu'on a tous en nous une lumière qui ne demande qu'à briller. Et mon désir est que tu puisses prendre conscience de ta valeur, découvrir ce chemin qui est le tien, et impacter le monde à ta face. Ensemble, partons à la découverte de notre vérité, apprenons à nous révéler et osons marcher vers notre destinée. Bienvenue sur le podcast Un Chemin Vers Soi. Aujourd'hui, un épisode un peu différent de d'habitude, puisque je ne serai pas seule au micro. Je vous propose un nouveau format, un format interview. Et j'ai la chance aujourd'hui d'être avec Stéphanie, qui est du coup interviewée. On va passer... un certain temps ensemble pour voir notamment son parcours, pour voir ses difficultés, c'est aussi toutes les forces qu'elle a pu mettre en œuvre pour réussir dans son chemin entrepreneurial. Et j'ai envie avec ces interviews, avec ces épisodes un peu différents, de vous inspirer, de vous donner aussi l'autorisation d'aller vers vos rêves, d'essayer de tester de nouvelles choses et de voir comment vous pouvez mettre tout ça en pratique, comment vous pouvez sortir de votre zone de confort. C'est vraiment un format que j'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à me faire des retours sur ce premier épisode. Donc aujourd'hui, j'accueille Stéphanie. Stéphanie, est-ce que tu pourrais te présenter rapidement avant qu'on aille un peu plus en détail dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Elsa, avec plaisir. Je m'appelle Stéphanie Gastaldin, j'ai 40 ans, je suis mariée et maman d'une petite fille de 8 ans. Et il y a 5 ans maintenant, j'ai fondé Linae qui est une marque... que de soins naturels aux extraits de l'un bio.

  • Speaker #0

    Père, et comment ça t'est venu cette idée d'entreprendre ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as toujours voulu faire ? Est-ce que c'était finalement un peu dans tes tripes, dans tes gènes, ou c'est venu un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais, je pense que c'était effectivement quelque part au fond de moi, parce que je suis fille d'entrepreneur dans le lin. C'est vrai que j'ai toujours vu mon père évoluer dans son entreprise, faire grandir sa société. Et c'est vrai que je pense que quelque part, ça m'a inspirée. Mais avant de me lancer dans l'aventure entrepreneuriale, je pense que j'avais besoin aussi de me sentir prête, avoir suffisamment d'expérience avant de pouvoir me lancer dans mon entreprise, dans la beauté. Et c'est ce que j'ai fait justement pendant plus de dix ans, vraiment de m'épanouir, d'apprendre vraiment au contact de grands noms de la beauté, dans le soin, le maquillage, le parfum. et vraiment d'avoir suffisamment d'expérience pour pouvoir maîtriser vraiment l'art du développement cosmétique.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as commencé dans le salariat, si je comprends bien, c'est ça, avant de basculer ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait. C'est-à-dire qu'après mon école de commerce, j'ai fait le M Normandie, j'ai fait mon stage de fin d'études dans la cosmétique et ça a été vraiment révélateur, ça a été le déclic que je voulais absolument travailler dans ce secteur. Et après, j'ai fait effectivement mon expérience, la quasi-totalité de mon parcours professionnel s'est fait dans le développement. dans l'industrie cosmétique, où j'ai pu être au contact des laboratoires, des services réglementaires de tous les fournisseurs, qui me permettent justement de créer des produits cosmétiques. Et à la suite de ça, avoir suffisamment d'expérience, complétée par aussi quelques formations réglementaires et en formulation, pour me dire, là c'est bon, j'ai suffisamment pour pouvoir vraiment lancer tous les briefs et tout le travail de développement avec les partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un déclic particulier où tu t'es dit, ça y est, là, c'est le moment, c'est bon, je me lance ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que c'est une question d'âge aussi. Je pense que la trentaine, se dire, voilà, j'ai fait un petit bout de chemin, j'ai appris beaucoup, j'ai connu des hauts et des bas, mais je me suis vraiment renforcée, je me suis sentie vraiment légitime à me lancer. Et puis, vraiment, au fur et à mesure des années, une envie de changement. vraiment une quête de sens, de se dire, on parle beaucoup de ça, mais c'est vraiment ça, c'est de se dire qu'est-ce que je veux faire de ma vie. Et encore une fois, comme on disait au début, je pense qu'au fond de moi, j'avais ça, cette envie d'entreprendre et de se dire, finalement, le monde parfait n'existe pas. Donc, se dire, allez, lance-toi et puis tu verras bien, ose. Et puis voilà, c'est comme ça que ça s'est fait vers la trentaine, en se disant que je pense qu'à un moment donné, Oui. Des fois, on a toujours tendance à se trouver des excuses pour repousser, mais que finalement, quand l'envie, elle est là, elle est réelle, on y va.

  • Speaker #0

    Tu sous-entendais l'idée de procrastination, où justement, on repousse parfois ses premiers pas. Tu as vécu ça, cette procrastination, où tu avais peur justement d'agir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que les démarrages ne sont pas toujours évidents. On se dit vraiment qu'il y a certaines peurs qui peuvent être là au début, parce que forcément, c'est un grand saut dans l'inconnu. On passe effectivement du salariat à entrepreneur, surtout que moi, j'ai vraiment démarré cette aventure seule. Parfois, il y a des duos, il y a des trios. Moi, effectivement, j'ai démarré cette aventure seule. Donc forcément, il y a ces peurs, il y a ce dire, qu'est-ce que je vais y arriver ? par... Par quoi je dois commencer ? Comment me structurer ? Forcément, il y a un petit peu ces peurs au début. Mais si effectivement, on arrive à bien s'entourer, à prendre vraiment justement, de se dire que de toute façon, le modèle parfait n'existe pas et ce n'est pas grave. C'est chaque pas qui fait qu'après, on va avoir l'entreprise qui va se dessiner, s'affiner. Et c'est comme ça qu'après, il faut l'envisager et ne pas vouloir le truc parfait dès le départ.

  • Speaker #0

    La perfection, ça peut bloquer finalement et nous empêcher de…

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est déjà vouloir se dire à la virgule, « Ah non, je ne lance pas parce qu'effectivement, je ne suis pas convaincue à 1000 %, mais en fait, à vouloir le truc parfait, on n'avance pas, on ne fait rien. » Et finalement, on se retrouve des fois à bloquer complètement un projet, alors qu'au final, le projet, comme il est, il est formidable et il a beaucoup de demandes.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement, tu as un profil plutôt perfectionniste ou pas tellement ? Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    C'est là où justement, j'ai fait un gros travail là-dessus. Maintenant, on est deux dans la structure. J'ai été rejointe par une amie, Sandra, qui est maintenant mon associée, qui m'aide beaucoup sur ce sujet parce qu'effectivement, j'ai tendance à être trop dans le détail. Je ne dis pas qu'il faut renier sur la qualité. Ça fait partie de notre ADN pour l'INAE. Vraiment, une qualité de formulation, une qualité effectivement. dans tout ce qu'on entreprend. Mais parfois, j'avais au départ tendance à me noyer un peu dans les détails, à parfois repousser des échéances, parce que je voulais toujours re-challenger tout, tout en permanence. Et ça, je dirais que ce n'est pas forcément positif, justement pour grandir, pour avancer. Il vaut mieux fait que parfait. Et c'est là-dessus vraiment que je travaille. Et encore une fois, en aucun cas, renier sur nos engagements, sur la qualité. nos valeurs, mais des fois, savoir saisir des opportunités. Et même si le dossier n'est pas revérifié 15 fois à la virgule près, le dossier est envoyé et des fois, ça fait des superbes opportunités.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. C'est vrai que le perfectionniste, moi, je suis aussi une grande perfectionniste et je me bats encore, entre guillemets, avec ça tous les jours. Je pense à un travail de presque toute une vie quand on arrive au fond de soi. Mais c'est vrai que ça peut être hyper bloquant. Et quand on est entrepreneur, notamment. C'est dommage parfois de ne pas avoir des projets aboutis ou même des envies d'entrepreneuriat, finalement, de se lancer dans ce monde-là à cause de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Des fois, on peut perdre des opportunités, parce qu'au final, le truc n'est pas finalisé comme on l'avait entendu. Et justement, cette complémentarité avec mon associé qui me pousse justement à travailler là-dessus. Ça a été salutaire et maintenant, j'ai pu saisir beaucoup plus d'opportunités. On a eu vraiment des très bons retours. Et encore une fois, on ne renie jamais sur nos principes fondamentaux.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est essentiel. Mais c'était bien ancré dans ce qu'à l'heure, je partage complètement. Et ce que tu l'as déjà un peu dit, mais du coup, pour travailler sur ce perfectionniste, comment tu as fait ? Est-ce que tu aurais quelques clés ? Il y a le fait d'être bien entouré, notamment avec ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Qu'est-ce qui t'a aidé, toi,

  • Speaker #0

    là-dessus ?

  • Speaker #1

    vraiment, c'est de se dire quel est mon objectif, finalement. C'est quoi l'objectif ? Donc, c'est de se dire, je challenge tout le temps mon projet ou je saisis ces opportunités, ces opportunités de me placer dans tel pays, cette opportunité de créer un nouveau produit. Voilà, qu'est-ce qu'on veut au final ? Et donc, je pense que c'est vraiment ça qui m'a motivée, c'est d'être bien entourée en interne déjà avec ce duo complémentaire que nous formons avec Sandra. aussi justement les contacts qu'on a pu avoir avec l'extérieur terrain qui nous disent on attend de vous ça, on espère avoir ce produit ou telle opération commerciale, on va faire un événement, on y va, on saisit cette opportunité et on le fait effectivement en se disant je fais du mieux que je peux et ça sera très bien et ça s'est vérifié et ça s'est complètement vérifié, les gens étaient totalement satisfaits de ce qu'on a mis en place et justement à force de faire ça et de saisir cette opportunité, on se rend compte que finalement on a tout à y gagner.

  • Speaker #0

    J'adore, c'est vraiment le message que je pense à retenir que quand on se lance, même si c'est imparfait, tu disais cette phrase que moi j'aime beaucoup aussi, mieux beau fait que parfait, quand on se lance et même si c'est imparfait, on arrive à toucher des gens, on arrive à avancer et puis on progresse.

  • Speaker #1

    Et finalement,

  • Speaker #0

    la perfection, elle n'existe pas. Donc, je pense qu'on crée plus de liens quand justement, on est un peu, or bien sûr, dans les produits, il faut que la qualité soit respectée,

  • Speaker #1

    là on parle du physique,

  • Speaker #0

    bien entendu. mais sur d'autres choses un peu plus, j'ai envie de dire, entre guillemets qui peuvent être. plus futiles ou voilà, on arrive à toucher les gens quand on est imparfait. Moi, je pense quand j'ai lancé mon podcast, les premiers épisodes, ça a été très très dur et j'ai mis quasiment un an en fait avant de me lancer. J'ai vraiment procrastiné en me disant mais j'ai pas le bon micro, et puis je vais parler,

  • Speaker #1

    et puis j'ai pas le bon micro,

  • Speaker #0

    etc. Voilà, il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #1

    Il y aura toujours quelque chose.

  • Speaker #0

    Quand on veut quelque chose, je pense qu'il faut essayer d'aller le chercher au maximum. Donnez-moi le moyen et en fait, on apprend en faisant. Oui, et en fait,

  • Speaker #1

    on comprend. et on se rend compte que quand on l'a fait, les retours, comme tu disais, on a touché les gens, on leur a parlé et ça a été un des beaux moments d'échanges. On a fait des événements qui se sont faits dans des temps records, vraiment, mais des opportunités et vraiment d'événements incroyables pour rencontrer effectivement du public, des événements de salons. On a fait C'est un salon. J'ai une anecdote qui était juste dingue. On a eu une opportunité de salon vraiment à l'export. C'est un salon prestigieux. On voulait se positionner, mais c'était malheureusement un peu tard. Et finalement, il y a eu un stand qui s'est libéré, mais vraiment à 15 jours, à 15 jours de l'événement. Mais au départ de l'aventure, mais j'aurais dit, mais même pas, on le fait. Ce n'est pas possible en 15 jours de créer un stand, toute une scénographie, etc. Mais je t'aurais dit non, on ne le fait pas. Je ne dis jamais de la vie. Et là, on s'est regardé avec Sandrine, on dit, et qu'est-ce qu'on fait ? Et bien là, en fait, on s'est dit, on y va. C'est une opportunité en or de rencontrer du public, vraiment des visiteurs du B2B international et on l'a fait. Et au final, notre stand, on n'a pas pu faire aussi chiader que d'autres. Et j'ai envie de te dire, ce n'était pas grave parce qu'au final, on a vraiment amené notre âme, nos produits, on a amené notre ambiance. Et on a rigolé parce qu'il y avait un côté assez épuré. Donc nous, on disait sur le stand Linaï, c'est feng shui. Voilà, on est dans l'épure. Donc on casse les codes de ce qui se peut se faire sur les autres stands et finalement, quelque part, ça a interpellé les visiteurs en disant « il est complètement atypique ce stand, mais il est fun, il est marrant. » Et en fait, on a aussi créé un petit buzz comme ça parce qu'on était complètement hors code. Parce qu'en 15 jours, on ne pouvait clairement pas faire ce qu'on pouvait faire et ça n'a pas du tout été un frein pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, ça a été plutôt positif d'avoir saisi cette opportunité et d'avoir testé ce salon.

  • Speaker #1

    Et ça nous a permis justement de démarrer l'export. grâce à cette opportunité, alors que le salon, jamais je l'aurais pensé comme ça à l'origine.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue que quand la vie nous met comme ça des petits challenges sur notre chemin, c'est qu'on a finalement les épaules pour supporter le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, il faut se faire confiance.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Du coup, tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, donc ça fait déjà quelques temps, mais au début, comment ça s'est passé ? Comment a réagi ta famille, tes amis, etc. autour de toi quand tu as dit ? Je me lance à mon compte. Ça a été quoi les réactions ?

  • Speaker #1

    Ça a été, d'un point de vue familial, très positif. C'est vrai que j'ai eu un très grand soutien de toute ma famille, que ce soit mon mari, que ce soit mon père dans le domaine du lin. Ils m'ont soutenue en me disant qu'ils sentaient vraiment cette envie de m'émanciper, de créer quelque chose de nouveau. Ils sentaient que ça m'animait depuis plusieurs temps. Et donc, j'ai vraiment été soutenue par eux. Après, évidemment, j'ai eu aussi dans mon entourage des amis qui avaient aussi des inquiétudes. Et c'est normal, ils s'inquiétaient aussi pour moi en me disant « mais tu es sûre ? » C'est quand même un sacré projet toute seule. Parce qu'effectivement, je leur ai annoncé que oui, je faisais l'entrepreneuriat solo. Et que voilà, je venais d'avoir mon bébé. Ma fille avait six mois quand je me suis mis à 100% dans le projet. Ils m'ont dit « attends, tu es une jeune maman, tu te lances dans l'entrepreneuriat, tu es sûre de toi là ? » Parce que ça me paraît un peu chaud. Bien sûr, il y a eu quand même quelques réserves, je dirais, d'amis, mais vraiment dans le sens où ils s'inquiétaient pour moi. Mais quand ils ont vu ma motivation, mon envie profonde de me lancer, bon, après, ils m'ont soutenue à 2000 %.

  • Speaker #0

    C'est top, ça, d'avoir un environnement qui est soutenant, parce qu'effectivement, dans ces moments-là, notamment au début, on a vraiment besoin de... de ressentir ça, de ressentir cette force, parce que même si on est convaincu, on est habité de doutes souvent quand même, on va en parler après aussi, de comment ça s'est passé pour toi, et du coup de pouvoir avoir des personnes qui nous soutiennent, qui nous font confiance aussi, qui nous rappellent qu'en fait on peut y arriver, c'est hyper porteur, et ça aide vraiment à tenir dans la durée.

  • Speaker #1

    Mais oui, je suis complètement d'accord avec ça, ça aide parce qu'à un moment donné, déjà on se met notre propre pression de se dire, waouh, je me lance, je ne me lance pas, j'hésite. J'ai eu l'occasion de parler avec énormément de femmes à des salons d'entrepreneuriat, des temps d'échanges, qui elles-mêmes se mettent des barrières sans forcément parler de l'entourage. Alors si en plus l'entourage ne soutient pas, c'est quand même très compliqué de se dire « j'ignore tout ça et j'y vais quand même » . Franchement, je reconnais que ça m'a bien aidée.

  • Speaker #0

    Et justement, tes tout débuts. de ta vie en entreprenariat, comment ça s'est passé, c'est quoi les bouts ou les questions que tu avais, les difficultés que tu as rencontrées ? Tu peux nous en dire quelques mots.

  • Speaker #1

    Effectivement, le grand bain. C'est vrai qu'il y avait forcément pas mal de peur de se dire, à la fois l'excitation de « ça y est, je me lance, ça y est, j'immatricule la société quelque part, c'est le début » . Donc il y a ce mélange d'excitation du nouveau, de « ça y est, c'est parti, l'aventure démarre » . Et puis, il y a aussi parfois les peurs qui sont là, bien sûr, qui sont présentes, de me dire, mais est-ce que ça va aller ? Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je n'oublie rien ? Parce que, mine de rien, un projet, créer une marque cosmétique, c'est un certain nombre d'étapes. Certes, je maîtrisais le développement produit, mais créer son entreprise avec tout ce que ça comprend, que ce soit effectivement la gestion, la structure de l'entreprise, la partie effectivement vraiment back office et en plus la partie effectivement développement pur, ça fait quand même pas mal de sujets. Donc, est-ce que je fais tout bien comme il faut ? Est-ce que je n'oublie rien ? Est-ce que je suis avec les bons partenaires ? Il y a forcément ces questions du début, ces craintes de comment ça va se passer. Est-ce que je vais réussir à aller au bout ? Parce que c'est un long chemin. Ça prend deux ans pour créer vraiment un cosmétique. 18 mois à deux ans pour vraiment mener de A à Z le projet. Donc, il faut tenir. Et bien sûr, il y a des aléas de développement. Ça, je le savais et ça n'a pas loupé. On a eu beaucoup, beaucoup d'allers-retours avec le laboratoire. Des formules, comme elles sont naturelles, françaises, avec des ingrédients vraiment bien ciblés. Bon, ça n'a pas loupé. Il y a eu des formules qui n'étaient pas stables. On a dû repartir à zéro, trouver un autre flacon. Donc forcément, on avance d'un pas, on recule de deux et on se dit mais ce n'est pas vrai, mais est-ce que je vais y arriver ? Même topo pour le parfum qu'on a voulu 100% naturel, ça a été aussi très compliqué. Donc ça aussi, il faut se dire mais est-ce que je vais aller au bout ? Est-ce que je vais y arriver ? Donc oui, il y a effectivement pas mal d'inquiétudes par rapport à ça. Et puis après, quand on se lance, comment ça va se passer ? Comment la marque va être accueillie par les consos ? Est-ce que ça va plaire ? Même si on voit que les tests... d'efficacité sont excellents, etc., même si les bêta-testeurs ont montré un enthousiasme, là, on est aussi, encore une fois, dans le grand bain. Ça y est, on se dévoile. On se dévoile officiellement sur le site, en point de vente, à les convaincre, les magasins, est-ce que je vais réussir, effectivement, à m'implanter ? Donc, il y a toutes ces questions, effectivement, de la création. Et au moment où on se lance, véritablement, au moment du lancement de la marque, comment la marque, elle va être accueillie ? Voilà, c'est... Et c'est normal, et on se pose toujours des questions, il y a toujours des peurs. Même maintenant, ça fait que cinq ans que la marque existe. On n'a jamais eu un cas de cosmétovigilance en cinq ans. On a des super retours, mais on est toujours en train de se questionner pour la suite. Et c'est normal, ça fait partie de la vie d'entrepreneur. Mais néanmoins, ces peurs, elles sont salutaires. C'est aussi un moteur. Justement, ce n'est pas ronronnant. Des fois, on se challenge, et ces peurs nous aident à nous challenger, à grandir. Et aussi à s'améliorer sur certains points et à avancer, toujours avancer.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ce que tu dis sur les peurs, puisqu'on peut avoir souvent cette idée reçue que la peur, en fait, il ne faudrait pas la vivre et que quand on la ressent, finalement, il faut aller presque à l'encontre de ce qu'on a envie de faire. Moi, je pense que la peur, elle est là pour nous dire justement qu'il y a quelque chose qui vibre à l'intérieur de nous et qu'au contraire, il faut y aller. Et du coup, c'est vraiment quelque chose qui peut être porteur et qu'il faut écouter, bien sûr, parce que derrière la peur, il y a un besoin. souvent non satisfait de « j'ai besoin d'être plus en sécurité » ou de faire les choses autrement peut-être. Et du coup, il faut aller interroger ça, questionner ça pour pouvoir se dire « ok, j'ai envie de faire ça, c'est quoi la meilleure manière de le faire ? » Et à quoi il faut que je fasse attention pour baliser un peu le chemin, pour que ce soit plus simple, mais surtout écouter votre peur en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Ne pas vouloir justement mettre ça, de se bloquer, se dire « non, j'ignore tout ça » . Non, il y a un message derrière. Et ça nous aide vraiment à avancer. Donc, il ne faut vraiment pas vouloir ignorer tout ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses, parce qu'aujourd'hui, on est entre nous, on est deux femmes, on nous dit que c'est quasi, enfin, presque exclusivement féminine, même s'il y a des hommes, d'ailleurs, bonjour à vous, messieurs. Mais est-ce que tu penses que le fait d'entreprendre quand tu es une femme, c'est différent par rapport à un homme ? Est-ce que tu as des retours comme ça dans la vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais que... Par rapport à ma structure, par rapport à mon projet et à ma marque, ça... Ça n'a pas été un frein, dans le sens où je pense que ce qui m'a aidée vraiment, c'est aussi l'expérience passée où j'avais déjà noué des liens forts avec des partenaires, des fournisseurs qui m'ont accompagnée après derrière. Et c'est vrai que le secteur cosmétique est quand même pas mal féminin. Donc aussi, il y avait une entraide entre femmes à permettre de me développer, à me déployer. Mais donc, en ce qui me concerne, ça n'a pas été un frein. Cela dit, dans d'autres domaines. et des témoignages que j'ai pu avoir à des réunions en networking, etc., ça peut être le cas. Donc effectivement, selon les projets, selon les secteurs, selon plein de paramètres, ça peut être bloquant, ça peut être plus difficile. En tout cas, par rapport à l'INAE, ça n'a jamais été un problème.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu disais tout à l'heure que tu es maman, que quand tu t'es lancée, justement, tu avais un petit bébé de 6 mois. Donc je connais ça, je suis en train d'enlever en ce moment. Mais comment du coup, parce que j'entends effectivement toi de ton expérience, ça n'a pas été une difficulté supplémentaire peut-être d'être une femme, mais est-ce que tu ne penses pas que le fait justement d'avoir cette vie familiale, le fait d'être maman, qu'on soit en couple ou maman solo, qu'importe, mais d'avoir un peu cette charge mentale supplémentaire, tu penses que ça influe quand même sur le business ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'encore une fois, je suis bien entourée. C'est-à-dire que voilà, bien entourée que ce soit au niveau de ma famille, que ce soit mes parents, mon mari, aussi des super structures, des relais. Quand j'ai démarré, ma puce était à la crèche. Une super équipe qui m'a permis vraiment de me déployer, de pouvoir lancer mon projet à six mois, comme ma fille a eu six mois. Donc, ça a été pour moi un soulagement de dire je peux m'appuyer effectivement sur cette équipe-là, sur ma famille. pour pouvoir justement avancer sereinement. Après, bien évidemment, je sais que ce n'est pas forcément 50-50 entre la vie professionnelle et la vie personnelle. J'ai des moments où je ne suis pas forcément là les week-ends, j'ai des déplacements, etc. Mais je trouve que j'arrive à avoir une harmonie dans tout ça. L'idée, c'est de se dire que même s'il y a des moments où je ne suis pas forcément beaucoup à la maison, quand je me reviens, j'accorde du temps. quelques jours ou quelques heures, mais vraiment, je ne suis pas un peu sur mon téléphone, un peu avec ma fille. Non, il n'y a pas de téléphone, il n'y a pas d'ordinateur. C'est, allez, qu'est-ce que tu veux faire ? C'est un moment toutes les deux. Et là, on se régale toute une après-midi, entre filles ou en famille, vraiment, où il n'y a pas l'inaé. Je sors des fois de quatre ou cinq jours de salon. Le lendemain, il n'y a pas l'inaé, sauf s'il y a bien sûr une urgence. Dans ces cas-là, voilà. Mais sinon, vraiment, je me dis, voilà, je ferme tout. Et là, je suis vraiment en temps avec ma famille.

  • Speaker #0

    Et tu arrives du coup à couper, à faire cette distinction, parce que parfois, on se dit, dans l'entreprenariat, on a du mal finalement à couper et à faire une distinction entre les deux. On est tout le temps un peu plus ou moins à la tête dans le boulot. Toi, tu arrives à faire cette distinction ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été simple de le faire, mais à force de me le répéter, qu'il faut s'accorder ses moments. pour mieux avancer derrière et apprécier justement ces moments de travail et ces moments de vie de perso. À force de se le répéter et de se rendre compte que finalement, si on s'accorde ces moments véritablement en famille, entre amis, en coupant, on revient encore plus reboosté que de faire un petit peu les deux, où finalement, on n'a pas bien profité de ces moments conviviales, les moments convivieux qu'on peut faire avec sa famille ou entre amis. Et donc, ça a pris quelque temps. mais maintenant vraiment j'arrive à le faire. Mais chez vous, ça n'a pas été simple. Il y avait toujours un peu le téléphone qui traînait dans la poche et à vérifier s'il n'y avait pas un petit mail. Donc oui, effectivement, les petits... Tout va bien. Voilà. Mais après, on se dit, c'est bon, je peux m'accorder une après-midi, je traiterai le soir, ça pourra attendre, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'en plus en lancement, c'est différent de quand on est... Voilà, là, ça fait déjà cinq ans que l'actualité est lancée pour toi. Je pense qu'il y a aussi une maturité d'entreprise qui fait que les choses ont un peu évolué. Vous êtes deux aussi versus quand vous étiez toutes seules au début. Donc, ça joue. Mais c'est vrai que… Enfin, moi, je me souviens à mes débuts. Mais bon, je n'avais pas d'enfant à l'époque. Mais je bossais. Je pouvais bosser jusqu'à 3 heures du matin. J'étais à fond sur mon truc. Et j'avais du mal un peu à couper et à me détacher. Après, moi, c'est toujours un point sur lequel je travaille parce que je suis un peu une travailleumane aussi. Mais l'arrivée de ma fille m'a permis de… faire un pas en arrière et me dire que c'était aussi elle la priorité. J'ai mis en stand-by un certain nombre de choses et j'ai très bien sur mon lâcher-prise. Les enfants, ça aide beaucoup pour ça. Mais c'est vrai que parfois, on peut avoir du mal justement à… à faire la distinction et l'équilibre vie pro, vie perso peut être compliqué. Du coup, toi, est-ce que tu aurais des petites astuces à nous partager, justement, pour travailler là-dessus ? Toi, qu'est-ce que tu as mis en place pour réussir ? Tu dis que ce n'est pas 50-50 et je suis d'accord avec toi, c'est impossible de faire 50-50, mais comment tu fais pour que c'est mieux ?

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, j'ai envie de dire, il ne faut pas forcément se mettre des plannings, des règles. Il faut simplement arrêter de se culpabiliser et de dire, je fais au mieux. On a trop tendance, les mamans, parce que c'est vrai qu'à dire, oh là là, même en salarié, mon enfant, j'ai pas assez consacré de temps et je culpabilise, faites au mieux. J'ai pas forcément de dire un conseil à donner, de dire, surtout moi, je suis pas forcément fan de dire l'équilibre, parce que l'équilibre, c'est pas forcément évident à dire, j'ai mes 50-50 tout le long de l'année. C'est de se dire qu'effectivement, il y a des moments dans l'année, ça sera plus le boulot. Et puis à un moment donné, vous allez peut-être être sur la partie de l'été, un peu moins d'activité. Et là, vous allez avoir un peu plus du perso. Simplement, il faut s'accorder ces moments qui sont précieux pour soi. Les moments en famille, ça, c'est des moments qui vont vous ressourcer. Donc, il ne faut pas les ignorer. Donc, même s'il y a effectivement une grosse période de rush, il faut s'accorder ces moments pour soi et en famille. Pour justement revenir au gonflé à bloc et être encore plus... plus efficace derrière. Donc, ce n'est pas forcément de se mettre spontanément dans l'agenda, c'est-à-dire, parce que des fois, on ne le respecte pas, mais quand même d'avoir l'idée qu'il faut s'accorder des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être un jour, deux jours, mais des fois, c'est deux heures, une petite balade en forêt avec sa fille, se ressourcer, la pleine nature, voilà, et on revient beaucoup plus inspiré, plus clair au niveau de ses idées. Donc, voilà, c'est juste se dire, je m'accorde ces petits moments pour moi et puis en famille.

  • Speaker #0

    C'est top, c'est top. C'est vrai que parfois, on peut avoir l'impression, quand on s'arrête justement sur son activité, qu'on « perd du temps » et on peut avoir cette idée-là qu'il faudrait qu'on soit toujours en action pour que ça marche, pour que ça fonctionne, surtout sur les débuts, quand on a du mal. Alors que je suis d'accord avec toi, effectivement, prendre des pauses, c'est essentiel. Ça permet de se reposer l'esprit, d'avoir aussi des idées. Et ce n'est pas pour rien que souvent, les belles idées, on les a à l'extérieur, on les a sous la douche, on les a dans des moments parfois… un peu insolite.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Il y a des connexions qui se font quand on est effectivement en pleine nature ou effectivement au moment où on va venir un peu reposer l'esprit. Et c'est là où effectivement, il y a une idée, il y a un truc qui vient, une intuition. Et c'est toujours bien des fois d'avoir un petit carnet, juste de quoi noter. Juste on le note et après, hop, on continue. Mais c'est vrai que souvent, dans ces moments-là, moi, je vois qu'il y a des situations où j'étais complètement bloquée. Je m'obstinais, j'étais sur mon PC des heures, des heures enfermée. Et je n'arrivais pas à trouver la solution. Vraiment, je butais. Et j'ai la chance, je suis à côté d'une magnifique forêt à Saint-Germain-en-Laye. Et à un moment, je n'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, je m'aère là parce que je n'en peux plus. Et bien, c'est vraiment dans ces deux heures de balade au grand air où il y a un truc qui s'est passé et ça m'a débloqué vraiment. Et j'ai solutionné le problème. Donc, vraiment, ces moments-là, ce n'est pas du temps perdu. Au contraire. Il faut savoir que l'entrepreneuriat, c'est un marathon. Si vous cramez tout dès les premiers kilomètres, ce n'est même pas la peine. Donc, il faut vraiment se dire ces moments pour soi, ces moments de famille, on recharge. Si vous êtes tout le temps sur la réserve, ça ne peut pas marcher. Vous allez vous épuiser, vous n'allez pas tenir physiquement, moralement, et ce serait vraiment dommage. Donc, vraiment, il faut voir ces moments-là comme je me ressource. Voilà, et je reviens avec les idées plus claires.

  • Speaker #0

    Super, merci pour ces astuces et ces conseils. Par rapport à toi, tout ce que tu as vu justement de l'entrepreneuriat, des difficultés que tu as pu rencontrer, c'est quoi les qualités, les choses qu'il faudrait qu'une personne puisse, on va dire un peu plus facilement, s'épanouir et surtout réussir dans le monde entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut vraiment déjà croire en soi, avoir cette vision. Je pense que si on n'est pas soi-même convaincu, il faut vraiment savoir pourquoi on veut se lancer dans l'entrepreneur et avoir cette vision très claire de pourquoi je le fais, avoir une direction claire. Parce que si c'est un peu bancal ou on n'entreprend pas pour les bonnes raisons, ça ne peut pas fonctionner. Donc vraiment déjà...

  • Speaker #0

    Cette idée de vie, c'est très important. Après, on le voit beaucoup, c'est ce côté tenace, la persévérance, parce qu'effectivement, que ce soit au démarrage et après le lancement, il y a toujours des obstacles. C'est loin d'être un fleuve tranquille. C'est vrai qu'on a tendance à avoir l'image de l'entrepreneur, tu mènes ta barre tranquille, c'est toi qui décide. Mais en fait, On est constamment face à des obstacles. Il faut prendre cette décision de se dire comment j'avance ici ou là. Et puis, des fois, on se prend des grosses portes. Et donc, il faut se dire qu'il faut y aller. Il faut persévérer. Chaque obstacle, on avance et puis ça nous rend plus forts. Et donc, même si c'est difficile, même si on se prend des noms. Moi, je m'en suis pris plein, plein, plein. Et même, je me dis, un nom, ce n'est pas forcément un nom définitif. C'est des fois, ce n'est pas le bon moment. Et ça s'est révélé être le cas, que ce soit par exemple une boutique, un réseau de boutiques ou même de la presse, par exemple. Eh bien, au départ, on se prend un refus, un deuxième refus, un troisième refus. Ce n'est pas grave. Il ne faut pas voir ça comme on n'aime pas ma marque ou la personne ne nous apprécie pas. Ça n'a rien à voir. Donc, il ne faut pas se mettre déjà des idées comme ça en tête et se dire que ce n'est peut-être juste pas le bon moment. Eh bien, ce n'est pas grave. On se note de rappeler un petit peu plus tard, au moment d'un nouveau lancement produit. Au fait, on s'était eu au téléphone il y a six mois, « Tenez, une nouveauté produit, est-ce que ça vous intéresse d'eux ? » Et en faisant ça, en reproduisant comme ça, on a pu effectivement avoir des opportunités médias ou des points de vente. Alors qu'au premier nom, j'ai dit « Bon, je me suis pris un nom, je laisse tomber. » On n'aurait pas pu avoir ces opportunités. Donc vraiment persévérer. Et après, pour rester authentique. Des fois, on va avoir cette casquette, je suis chef d'entreprise, voilà, donc il faut que je sois costaud, il faut que j'ai une image vraiment béton. Non, en fait, il faut rester comme vous êtes. Vraiment, c'est l'authenticité, c'est ce qui va parler. C'est ce qui va parler justement à vos fournisseurs, à vos partenaires, à vos clients. Et c'est pour ça que vous vous lancez, c'est pour ça que vous créez cette entreprise aussi, c'est votre personnalité. Donc, ne pas vouloir se changer, surtout pas. Parce que, voilà, moi, c'est vrai qu'au départ, je me suis dit, voilà, le manque de confiance, il existe. Voilà, on a nos personnalités. Moi, j'ai parfois tendance à manquer de confiance en moi. Et des fois, à se dire, voilà, il faut que j'ai telle posture, telle attitude. Non, en fait, restez comme vous êtes et vous allez trouver votre cible. Vous allez trouver vos partenaires à qui vous êtes et avec votre projet. Donc, surtout, restez qui vous êtes.

  • Speaker #1

    J'adore. Effectivement, moi, ça me parle beaucoup. Mon mantra, c'est vraiment oser être soi. Donc, cette vulnérabilité, cette authenticité, je pense que finalement, c'est ce qui fait qu'on connecte, comme je disais tout à l'heure, et c'est ce qui nous aide à nous porter sur notre chemin entrepreneurial et à tenir aussi dans la durée. Parce que si on met un masque et si on fait la femme forte, costaude, etc., alors que ce n'est pas le cas, on va avoir du mal déjà à porter ce masque pendant longtemps. Ça va être douloureux. Et puis, à un moment donné, tout va s'effondrer parce que ce n'est pas qui on est, en fait. Donc, si on veut tenir dans la durée, il faut vraiment effectivement être soi.

  • Speaker #0

    Exactement, tout à fait d'accord.

  • Speaker #1

    Et je veux revenir aussi, tu parlais au tout début dans ton premier point de finalement le fameux « why » et de pourquoi tu entreprends. Tu l'as un petit peu dit au début, mais je veux bien qu'on revienne dessus pour justement, c'est quoi ton « why » en fait ? Qu'est-ce qui te brûle dans les tripes ? Qu'est-ce qui fait que tu as voulu créer cette marque-là ?

  • Speaker #0

    C'était vraiment une volonté de créer un nouveau modèle cosmétique, plus local, plus naturel, plus éco-responsable. Je pense que le fait aussi d'être fille de cultivateur de lin, ça m'a toujours inspiré ça, parce qu'on est des amoureux de la terre. C'est vrai que la nature, les champs de lin en fleurs tous les ans, d'ailleurs c'est le mois de juin en ce moment, c'est la floraison du lin. Donc là, je vais encore aller voir les champs en fleurs, c'est ce spectacle magique et éphémère. Donc voilà, il y avait en moi cette volonté à la fois d'apporter ce modèle beaucoup plus local, ancré avec nos… nos savoir-faire français, et puis surtout, vraiment, une conviction profonde de prendre soin de vous, vraiment, de prendre soin des femmes, des hommes, de nos enfants, des générations futures, avec des soins, vraiment, qui garantissent la sécurité à l'utilisation. C'est vraiment, dans l'idée, à la fois ce volet environnemental, préserver nos savoir-faire, parce que c'est important aussi de montrer tout ce que la France a de beau à proposer, on a tellement de... pépites, que ce soit du champ, au laboratoire, en industrie, on a des choses merveilleuses. On a cette qualité, on a cette traçabilité, on a tous ces savoir-faire, des gens passionnants. Et c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est de rencontrer plein de gens différents dans le Made in France et c'est ça aussi qui m'anime, c'est ces rencontres. toutes ces rencontres et de montrer que finalement, l'INAE, ce n'est pas juste moi, c'est tout ce tissu de personnes qui permettent de donner vie au produit et avec tous ces engagements.

  • Speaker #1

    Parfait, j'adore, j'adore. Et ça se voit que tu es effectivement engagée, passionnée, tu es au bon endroit en fait, tout simplement.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, je me sens vraiment à ma place.

  • Speaker #1

    C'est beau à voir en tout cas. On arrive vers la fin. J'avais envie de te demander, pour les personnes qui nous écoutent, qui peut-être auraient envie de se lancer justement dans l'entrepreneuriat et qui n'oseraient pas ou qui auraient un projet, que ce soit, je ne sais pas, partir faire un tour du monde, un projet assez big et qui aurait des craintes. Qu'est-ce que tu as envie de leur dire, en fait, à ces personnes-là qui sont un peu bloquées dans leur peur ?

  • Speaker #0

    En fait, je vais vraiment prendre ce que j'avais pu dire à plusieurs femmes à des salons d'entrepreneuriat qui avaient ces peurs, justement, de... Voilà, oser le faire, mais dans le sens, le projet, encore une fois, parfait du début, c'est quelque chose, il faut enlever cette peur-là. Et ce n'est pas grave. Et si on a cette peur de se dire, je me lance à 100% dans le projet, on peut déjà tester l'idée. Ça n'engage à rien. Déjà, on peut faire déjà tester son idée, d'aller se renseigner, d'aller prendre des conseils auprès de réseaux. Et ça, je pense vraiment le côté être. accompagné, avoir ces relais-là, c'est très important au démarrage si on a ces peurs. Ces peurs du grand saut, de me dire, ça y est, je quitte le mode salariat, je me lance dans l'aventure. On peut tout à fait. Maintenant, il y a des systèmes pour vraiment, des modèles pour pouvoir tester son idée. Il y a des incubateurs, il y a des accélérateurs, il y a des programmes qui existent, qui vous permettent à la fois des fois de garder son activité salariée et tester son idée. De rentrer aussi dans des réseaux de co-working vous faire accompagner par des chambres de commerce. Donc, vraiment vous dire que dès le départ, vous pouvez faire des tests. Vous pouvez effectivement voir si l'idée peut prendre par des accompagnements. Et après, de toute façon, une fois que vous êtes lancé, eh bien, il y aura toujours des gens pour vous aider, vous accompagner. Donc, il faut s'appuyer là-dessus. Il ne faut pas rester seul, surtout pas rester seul et se faire confiance. On le redisait au début, vous êtes vraiment votre propre promoteur. si vous êtes aligné. si vous êtes vraiment animé par cette idée et bien allez-y moi j'ai vraiment pas envie de me réveiller à 80 ans et de dire je ne l'ai pas fait quoi je ne sais pas demain je ne sais pas Linae, je ne sais pas ce que ça va donner demain, je n'ai pas la boule de cristal tout va bien aujourd'hui mais je n'ai pas la boule de cristal et je me dirais simplement qu'un jour j'aurai mes petits-enfants avec moi je serai contente de leur raconter toute cette aventure, tout ce voyage Linae ... Parce que c'est extrêmement riche. Vraiment, pour moi, c'est fabuleux de pouvoir s'exprimer, d'avoir cette idée-là, et de pouvoir concrétiser, de se dire « je l'ai fait » . Peu importe si c'est de se dire « ça marche, ça marche pas » , mais au moins de dire « je l'ai fait » . Donc, s'il y a cette peur du début de dire « je suis solopreneur » , et je peux comprendre de se dire « je démarre, je suis seule » , on se fait accompagner, on ne reste pas seul. Maintenant, il existe suffisamment de programmes, de personnes qui sont là pour vous accompagner. Profitez-en ! et de vous entourer.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses qui ont résonné en moi dans ce que tu viens de dire. Déjà le fait d'avoir cette... qui brille à l'intérieur finalement, et cette foi en soi et en son projet, et cette volonté de se dire à la fin de ma vie, je ne veux pas finalement avoir de regrets, et je ne veux pas me dire, et si finalement, et si j'avais fait ça, et si j'avais tenté, et je veux du coup mettre en œuvre... les rêves que j'ai dans la tête ou du moins essayer que ça arrive ou que ça marche ou que ça marche pas mais au moins se dire voilà je l'ai fait quoi j'ai essayé j'ai tenté ok ça a marché super ça a pas marché c'est pas grave ça m'a emmené vers autre chose mais au moins j'ai je m'éteindrais pas avec avec cette idée de ça aurait pu en fait je pense ça c'est hyper important il ya aussi l'idée que on l'a dit tout au long de l'entretien finalement mais de pas rester seule de ne pas être accompagné, de bien être entouré, pour moi c'est effectivement clé pour l'entrepreneuriat, mais même pour la vie de manière globale, de manière générale, ne pas se sentir seul, être entouré. Et dans l'entrepreneuriat, même quand on est en ce qu'on dit solo entrepreneur, effectivement avec des réseaux d'entrepreneurs, on peut se sentir finalement accompagné, épaulé, avoir l'impression d'avoir des collègues. même si on n'est pas sur le même domaine d'activité, ou parfois on peut échanger aussi avec des concurrents, qu'importe. Mais moi qui suis du coup solo, je n'ai pas ce sentiment d'être seule, parce que je suis entourée de plein de personnes avec qui j'échange régulièrement sur mes doutes, sur mes activités, sur mes projets, mes idées. Et du coup, je n'ai pas cette sensation-là. Donc, c'est une crainte qu'on peut avoir parfois quand on se lance. Mais au final, en allant vers les bonnes personnes, en se faisant effectivement bien accompagner, on arrive à supprimer ça. Donc, je pense que c'est vraiment important de se faire accompagner, de se faire confiance aussi, tu l'as dit. Travailler sur sa confiance en soi. Et le dernier point aussi qui a résonné, sur lequel je voulais rebondir, c'est cette histoire, tu ne l'as pas dit comme ça, mais de faire des petits pas en fait. Y aller petit à petit. de tester, on n'est pas obligé de sauter de la montagne tout de suite. Et toi, tu l'as fait, on va dire, de manière peut-être, j'allais dire brutale, ce n'est pas le bon mot, mais voilà, de one shot, de premier coup. Moi, je suis partie, enfin, je fais un peu différemment, je l'ai fait en side business. Donc, j'étais toujours salariée et au départ, je lançais mon activité en parallèle. Donc, j'avais des revenus certains qui tombaient et je commençais à me familiariser à la vie d'entrepreneur, à créer mon offre, à avoir mes premiers clients, etc. Ça permet de faire une transition douce. On n'est pas obligé de passer du tout au tout. Et donc, c'est une manière de le faire comme ça avec le serious business. Il y a d'autres manières, mais vraiment cette technique du petit pas. C'est quoi le prochain petit pas ? Et pas viser tout de suite en haut de la montagne, le truc qui nous fait hyper peur, où on est terrorisé, où du coup, on ne va rien faire du tout. Mais se dire, c'est quoi le prochain petit pas que je peux faire qui va me faire avancer dans la bonne direction finalement ?

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que maintenant, il y a vraiment beaucoup de possibilités, justement, comme tu disais, d'y aller en douceur. Et même si effectivement, il y a eu le côté one shot en ce qui me concerne, j'ai quand même fait un programme d'accompagnement avec la chambre de commerce entrepreneur leader qui a permis quand même de valider, d'après le conseiller, la faisabilité du projet. C'est quand même intéressant de se dire, d'un regard extérieur, une personne qui a toutes ses compétences, qui valide effectivement pour lui la faisabilité du projet. Du coup, on avance encore plus confiante en disant, OK, donc mon business… Il est passé au vert à la chambre de commerce. Il a été validé. Donc, franchement, ça tient la route. Et après, j'ai été accompagnée comme ça pendant deux ans aussi par la chambre de commerce. On suivait tous les trimestres en rendez-vous physique, justement, comment on avance dans le projet. Et puis aussi en rendez-vous téléphonique dès que besoin, dès qu'il y avait une question. Donc, voilà, j'avais aussi cet accompagnement pendant trois ans qui m'a permis justement de bien me structurer. structurer, poser des questions quand j'avais ces interrogations et ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, quand tu regardes un peu dans le rétroviseur, qu'est-ce que tu te dis sur ce que tu as réussi à construire ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je ne suis plus la même personne. Non, mais c'est vrai. En fait, c'est fou parce que je te dis à l'instant qu'il faut rester soi-même. Donc, c'est vrai, c'est-à-dire que la Stéphanie, avec mes valeurs, mes engagements, ma personnalité, je n'ai rien changé. et par contre j'ai tellement évolué, j'ai tellement osé des trucs que jamais je n'aurais soupçonné il y a quelques années. Et c'est fabuleux, c'est un bonheur ultime, c'est de se dire mais je me revois encore la vingtaine assez réservée, finalement, à ne pas forcément être à l'aise en prise de parole, à ne pas oser des choses. Et là, avec la prise de recul de ces cinq ans et quand je vois tout ce qu'on a pu accomplir avec Sandra, que ce soit effectivement dans la création de produits, aller à fond dans le projet malgré les obstacles, toutes ces opportunités aussi médias qu'on a pu avoir, mais waouh, c'est incroyable, c'est de se dire quel chemin, et je me dis mais je suis tellement heureuse d'avoir osé, alors que j'avais quand même ces peurs au départ, parce que forcément on a un petit bébé, on se dit il y a aussi le côté financier, on se dit que pendant un certain temps on ne va pas pouvoir se payer. Donc il y a toutes ces craintes-là. Mais finalement, quand je vois le chemin par queues, je me dis, mais heureusement que j'ai osé. Heureusement, parce que j'aime la personne que je suis maintenant. Vraiment, beaucoup plus à l'aise. J'ai lâché plein de poids, en fait. Je pense que je me suis mis beaucoup de barrières quand j'étais plus jeune. Encore une fois, comment je parais, comment je dois être, attention assise, comment je parle. Voilà. juste maintenant beaucoup plus détendu, beaucoup plus à savourer chaque chose, encore plus à aller vers les autres. Et mon Dieu que j'aime ça. Mais vraiment, la rencontre et de découvrir tout ce qui se fait de beau dans l'entrepreneuriat. Et c'est pour ça que j'aime être à la rencontre d'autres entrepreneurs, que ce soit l'espace de coworking, en salon, un salon que j'adore, le salon du Made in France au mois de novembre, où je rencontre d'autres entrepreneurs du Made in France. Cet échange et tout, mais c'est fabuleux. Et ça, je n'aurais jamais pu connaître tout ça salarié.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu me donnes des frissons quand tu parles, moi je bois tes paroles, c'est vraiment beau à voir et effectivement cette transformation que tu décris, ça donne envie de… je pense que tu inspires beaucoup de personnes qui nous écoutent et peut-être qui disent « allez, ça y est, je vais y aller, je vais faire mon premier petit pas » . pour aller vers notre projet si ça permet à certains de se lancer franchement ça serait merveilleux quoi vraiment merveilleux merci beaucoup Stéphanie pour tout ce que tu nous as partagé pour ton énergie ta bonne humeur et toutes ces informations sur ton parcours qui est hyper riche et inspirant du coup merci à toi pour clôturer est-ce que tu veux nous dire deux mots sur où est-ce qu'on te retrouve où est-ce qu'on trouve tes produits aussi bien sûr avec plaisir

  • Speaker #0

    Alors, les soins Linae, je vais te montrer, parce que je ne sais pas si tu te souviens, parce qu'on s'était déjà vu à Saint-Germain, mais du coup, voilà, trois exemples de produits, donc Linae. Vous allez retrouver les soins à la fois sur notre site internet, donc c'est linaecosmetics.com, donc si vous tapez soins Linae, vous nous trouvez sans problème. Et après, ça va être tout un réseau partenaire conseil. boutiques, concept stores, des pharmacies, vraiment tout ce qui va être vraiment les boutiques avec cette appétence cosmétique et vraiment made in France. Voilà, donc vous retrouvez l'ensemble des points de vente sur notre site internet.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Stéphanie, est-ce que pour clôturer, tu as un mot de la fin, quelque chose que tu voudrais partager ?

  • Speaker #0

    Moi franchement, pour celles et ceux qui écoutent et qui ont Merci. où vous avez cette flamme de l'entrepreneuriat, s'il vous plaît, allez-y, osez. Et vraiment, moi, je serais ravie d'avoir des retours. Si certains, certaines, justement, franchissent le pas, vraiment d'avoir des retours d'expérience et de savoir comment vous allez concrétiser ça. Mais on n'a qu'une vie. Donc franchement, allez-y, osez. Il y a tellement de belles choses à accomplir. Donc si vous avez une idée, quelque chose qui vous anime, allez-y, concrétisez.

  • Speaker #1

    vraiment et effectivement je vous invite à nous contacter que ce soit Stéphanie ou moi pour nous dire comment vous avez trouvé cet épisode et si ça vous a inspiré si vous voulez d'autres épisodes de ce type et aussi si vous avez osé faire cette première petite action moi je serais très curieuse de savoir c'est quoi votre petit pas donc partagez ça avec nous que ce soit en commentaire de l'épisode c'est possible maintenant sur Spotify notamment vous pouvez le faire ou directement sur nos réseaux sociaux Merci infiniment encore Stéphanie, c'était hyper agréable d'échanger avec toi et j'ai hâte de mettre en ligne l'épisode et d'avoir les premiers retours.

  • Speaker #0

    Super, merci encore et à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

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