- Speaker #0
Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode en duo. Aujourd'hui, je suis en joie d'accueillir une amie très chère à mon cœur sur le podcast, Clara Noël, pour parler toutes les deux de s'autoriser à vivre une existence créative. Bonjour Clara, merci d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #1
Merci, je suis tellement contente d'être là. Merci à toi.
- Speaker #0
Clara, est-ce que tu veux bien te présenter pour les personnes qui vont te découvrir à travers cet épisode et nous expliquer de quelle manière est-ce que tu œuvres ? aujourd'hui dans tes journées et dans ta vie ?
- Speaker #1
Je n'ai aucune capacité de synthèse. J'ai peur que cette question soit hyper restreinte. Je suis Clara. Je suis un humain, je crois. Un humain en mouvement. Je pense que c'est ce qui me définit le plus. Et puis, je crois que chaque jour, ce qui est le plus important pour moi, c'est de ressentir. Donc, chaque jour, je m'évertue par tous les moyens. à plonger dans mes sensations, à ressentir ce mouvement vivant à l'intérieur de moi. Et je crois qu'il n'y a rien qui me remplit plus que de le transmettre, ça. Que les gens se sentent profondément vivants, ressentent ce mouvement, c'est vraiment quelque chose qui me touche profondément. Et puis voilà, sinon, j'habite dans un petit coin de la Drôme. Je suis une maman aussi. Et puis, professionnellement, je partage mon temps. Mais mon projet principal, c'est de faire de la musique. Et j'ai un projet en musique électronique sous le nom de Elle Danse. C'est de la musique électro que je qualifierais plutôt de mélodique, plutôt émotionnelle. Et pourquoi ? Parce qu'en fait, je crois que c'est une invitation justement à ce voyage sensoriel et à venir capter ce qui peut nous faire vibrer, ce qui peut nous faire nous sentir vivants profondément. Voilà.
- Speaker #0
Merci pour cette présentation et déjà on voit que cet aspect ressentir, sensation, cette intensité de la vie, le fait de goûter la vie par tous tes sens, c'est vraiment, on en parlait avant même de démarrer l'épisode, c'est vraiment ce qui t'anime au plus profond de toi et d'amener les personnes aussi à travers les expériences et la musique que tu crées aussi à pouvoir ressentir. Et tu le disais en introduction, tu partages ton temps. parce que tu viens d'un univers qui est plutôt scientifique à l'origine. Tu as été sportive, grande sportive, sportive même de haut niveau. Je crois que tu as été kiné. Tu es toujours kiné et ostéopathe. Et aujourd'hui, tu évolues à travers ce projet. Elle danse davantage vers une sphère qui est plutôt artistique, qui est plutôt créative. J'ai envie de te poser la question, Clara, quel a été peut-être ton cheminement, tu vois, pour passer de cette activité à l'autre et qu'est-ce qui peut-être t'a fait réaliser que tu étais plus pleinement... épanouie dans ton activité de kiné-ostéopathe et que tu as aspiré à exprimer d'autres parts de toi dans ton activité professionnelle ?
- Speaker #1
Je crois que c'est... Je vais vraiment parler de moi. Je pense que c'était vraiment complexe pour moi de vivre une vie, on va dire, artistique, parce que c'est vraiment un milieu qui est très éloigné de la manière dont j'ai été éduquée, de ce qui a été peut-être valorisé quand j'étais enfant, de comment je me suis construite. Et donc, en fait, je pense que j'ai fait des études un petit peu en pilote automatique, des études qui étaient très intéressantes. C'est un métier qui est super intéressant, mais comme tous les métiers. En fait, après, est-ce que vraiment ça me correspond ? Est-ce que vraiment c'est ce à quoi j'aspire ? Ça, c'est encore différent. Et puis, c'est plus le chemin de l'expérience, l'expérimentation, qui m'a fait dire que je n'étais pas pleinement épanouie dans ce job, qui reste quand même une partie de mon travail aujourd'hui. Déjà, parce que naviguant, j'ai... trouver des espaces d'épanouissement. Et aussi parce qu'une vie artistique, et surtout que moi, c'est un projet émergent, ce n'est pas facile de vivre de son art. Donc voilà, les choses se font petit à petit. Et ça me permet vraiment d'avoir un socle pour me permettre de m'autoriser ces expériences créatives artistiques à côté. Et du coup, comment j'ai compris que je n'étais pas pleinement épanouie et que c'était quelque chose d'autre qui venait me toucher ? En fait, je pense que dans tous les projets que j'ai pu avoir, parce que j'ai eu quelques projets quand même avant aujourd'hui, je crois que c'est toujours la même chose qui se vit. Moi, ce que je partageais en introduction, de dire, mais en fait, ce qui est vraiment tellement important pour moi, c'est que les gens, vraiment, ils ressentent ce mouvement à l'intérieur d'eux. Et c'est comme quelque chose de sensoriel qui est tellement puissant qu'on a envie de s'y accrocher, en fait. Une espèce de... de mouvement vivant qui est si fort que ça nous donne un socle solide pour dire « Waouh, en fait, je ressens ces choses, elles sont ce qu'elles sont, mais potentiellement, c'est bon de les ressentir. » Et en fait, j'ai envie de continuer à cultiver ça. Et puis, j'ai envie de m'appuyer dessus pour aller peut-être m'en aller vers autre chose. Et je crois que c'est ça qui m'a toujours, moi, touchée profondément. Je crois que j'ai compris ça aussi en ressentant l'inverse, en fait, ce qui était le plus dur à vivre pour moi. Je crois que ce qui est le plus dur à vivre pour moi, c'est la résignation. J'ai vraiment du mal d'être au contact de la résignation. du plus d'espoir, du plus de lumière, très certainement parce que j'en porte une part importante en moi. Mais du coup, dans mon travail de kiné, je crois que je soignais depuis cet espace-là, en fait. Parce qu'en fait, finalement, quand je me vois en tant que kiné, en tant qu'ostéo, je suis vraiment... Le plus grand soin que je prends au-delà de la thérapie manuelle, c'est cette confiance que je viens vraiment asseoir chez les gens, en fait, à quel point ils ont des ressources, c'est à quel point ils peuvent être... acteurs de leur santé, à quel point ils ont une grande responsabilité à prendre soin d'eux. Et quand je dis responsabilité, c'est la capacité créatrice à prendre soin de soi. C'est pas du tout pour les culpabiliser de quoi que ce soit, de ce qu'ils peuvent vivre à travers leurs mots, M-A-U-X, mais c'est ça qui me touche profondément. Et donc, je passe chaque instant de chaque séance à vraiment les placer depuis mon regard, en fait. J'ai vraiment envie de leur transmettre ça, en fait. C'est comme ça que je les vois, et c'est comme ça que je les crois. profondément. Je ne suis pas du tout une pom-pom girl en mode à leur servir un discours positiviste auquel je ne crois pas. Non, non, j'y crois profondément. Et le problème dans ce versant thérapeutique, c'est que c'est beaucoup plus complexe que la manière dont je le vois parce qu'en fait, je suis en face d'autres protagonistes qui eux-mêmes évoluent dans un système et le système est lui-même complexe. Et je pense que je me suis énormément épuisée, voire même j'ai été déçue de la manière dont j'arrivais à vraiment aider les gens. Bien sûr, j'ai des superbes histoires avec certains patients et de très chouettes prises en charge, mais en fait, le système est ainsi fait que j'avais l'impression que ce ne serait jamais suffisant ce que je pouvais amener, que ce ne serait jamais assez bien entendu. Pas que je crois que je portais une parole d'évangile et que tout était là, mais j'avais vraiment à cœur d'ouvrir ces portes hyper puissantes et hyper importantes selon moi. Et puis, c'était dur pour moi de constater que ce n'était pas toujours le cas. Donc voilà, pour la part de santé, pour moi, c'était... Et puis, c'est bien plus vaste. Je considère la santé vraiment dans tous ses versants, en fait. Et donc, pour moi, c'est tellement vaste. Et c'est à prendre en charge bien sûr le corps, mais aussi l'esprit, mais aussi l'émotionnel. Et tout un tas de choses importantes et de croyances qu'on peut avoir tous, que ce soit impactant positivement ou plutôt négativement. Et du coup, forte de cette expérience-là, j'ai pas mal navigué, j'ai eu d'autres projets. Je crois que je ne vais pas faire ici l'état des lieux de tous ces projets, parce qu'en fait, ça nous prendrait beaucoup de temps. Mais en fait, notamment le projet que j'avais juste avant ce projet musical, j'organisais des stages que je qualifierais de pleine présence. Et en fait, quand je repense à ces stages et quand je repense au contenu et quand je repense à ce qu'on vivait ensemble, je crois qu'il n'y a rien de très différent avec la musique actuellement, en fait. Qu'est-ce qui était important pour moi ? C'était vraiment de créer des espaces dans lesquels les gens pouvaient s'autoriser à ressentir et en ressentant, s'autoriser à se connecter à ce qu'il y avait de profondément vivant à l'intérieur d'eux. Et puis à cet endroit-là, j'ai aussi touché certaines limites de ce que j'avais à cœur de vivre. Et en fait, la musique s'est invitée un petit peu, pas par hasard, mais presque, on va dire. Moi, j'ai toujours été musicienne, très mélomane et musicienne. Enfant, j'ai fait longtemps du piano et... du corps d'harmonie, pour ceux qui connaissent, c'est un cuivre. Et puis après, j'ai plus tellement pratiqué les instruments pendant longtemps. Et puis, c'est au cours d'une discussion avec une amie où je disais, ah là là, parce que j'adore profondément la musique électro, et je disais j'aimerais tellement me plonger dans les logiciels de musique assistée par ordinateur, mais moi je suis pas geek pour un sou, donc j'avais aucune confiance en moi. Et elle me dit, mais en fait, bien évidemment, si tu ne laissais pas, tu ne sauras jamais. Et je me suis dit, là, c'est pas faux quand même. Donc, J'avais du temps devant moi, il se trouvait juste après. Et je me suis dit, je vais dédier tout ce mois-là. J'avais un mois qui était plus léger. Je vais dédier tout le temps que j'ai dans ce mois à découvrir justement ce logiciel, à essayer des choses et puis à voir ce que ça donne. Et puis en fait, ça s'est extrêmement bien passé. Et en fait, ça s'est plus que bien passé dans le sens où musicalement, ce n'était pas inintéressant. C'était déjà un bon point. Mais surtout, je me suis dit, oh là là, en fait, déjà, j'ai eu l'impression que je m'exprimais. Je ne me suis jamais mieux exprimée que par la musique. J'ai parfois beaucoup de mal à trouver mes mots. Comme je disais, je n'ai pas de capacité de synthèse parce qu'en fait, les choses, elles sont complexes dans ma tête. Et par la musique, c'était si fluide. Au-delà de ça, bien sûr, ça m'a reconnectée à toute l'émotion que vient nous faire vivre la musique. Et je me suis dit, mais en fait, je crois que j'ai trouvé mon média. C'est-à-dire que tout ce que j'ai à cœur de vivre et de faire vivre en fait là, au sein de cette existence, tout ce qui est si important pour moi, eh bien, avec la musique, il y a vraiment... Pour moi, c'est le moyen qui me semble, en tout cas dans l'instant, vraiment le plus adapté. Il y a une grande, grande vérité. J'ai rencontré une grande vérité à cet endroit-là, qui me permettait de créer des espaces pour que les gens puissent venir écouter de la musique, accessoirement la mienne. Et en fait, la musique, ça ne te laisse jamais indifférent. Tu peux aimer ou pas aimer, ça crée un mouvement à l'intérieur de toi. Il n'y a pas forcément un mouvement spectaculaire. Bien sûr, ça peut t'inviter à la danse, et je te le souhaite si jamais c'est ce qui s'invite. Mais ça peut être aussi minuscule. Mais en tout cas, on n'est jamais indifférent. Et ce mouvement à l'intérieur de soi, cette liberté de ressentir dans l'instant, c'est ça, le mouvement du vivant. Et donc là, ça me parlait très fort.
- Speaker #0
Merci. Et les personnes qui nous écoutent ne peuvent pas voir à quel point tu as les yeux qui brillent quand on t'en parle. Et merci vraiment pour ça, Clara. Ce que je trouve hyper intéressant dans tout ce que tu décris, c'est que finalement, ce que tu as profondément à cœur de mettre en mouvement chez l'autre, c'est cette capacité à ressentir, c'est de pouvoir contacter le vivant en soi, c'est cette qualité de présence. Et ce que j'adore, c'est que finalement, ce que tu nous montres, c'est que ça peut s'exprimer à travers différentes activités professionnelles. On peut, quelque part, au service d'une même mission, venir... œuvrer dans différents espaces, à différents endroits, à travers un côté peut-être plus scientifique, à travers un travail peut-être plus émotionnel, à travers un travail peut-être plus créatif, comme tu le fais aujourd'hui. Et finalement, c'est le même mouvement qui s'exprime de manière différente. Et toi, ça a été aussi un peu ce chemin d'évolution de, comment est-ce que je peux trouver peut-être davantage la façon de m'exprimer qui est la plus fluide, qui est la plus... évidente aussi pour moi, mais j'aime bien l'idée, tu vois, que ça puisse se traduire de différentes manières. Et ce que j'adore aussi dans ton projet musical, le projet donc Elle Danse, c'est ton nom de scène, ton nom d'artiste, c'est aussi vraiment le fait que tu t'es autorisée à pousser cette porte quelque part de la musique, alors que tu ne connaissais rien en musique électronique, mais il y avait vraiment un profond désir juste de jouer de la musique, de créer. Et ça, c'est une qualité que j'admire beaucoup chez toi, c'est ton côté nom. perfectionniste et ta capacité à passer tout de suite à l'action, est-ce que tu peux nous partager un petit peu qu'est-ce qui t'a permis de t'autoriser en fait à prendre ce projet au sérieux ? Moi c'est quelque chose dont j'aime beaucoup parler, notamment tu sais pour les entrepreneurs que j'accompagne à créer quel que soit le projet en fait qu'on aspire à créer, que ce soit lancer un podcast, que ce soit commencer à créer un projet musical, écrire un livre, etc. À un moment donné c'est important de prendre son projet au sérieux, c'est-à-dire lui faire de la place et toi... Comment tu t'es donné cette autorisation-là d'envisager la musique comme un vrai projet aussi professionnel ?
- Speaker #1
Alors, je pense qu'il y a deux phases là-dedans. Il y a s'autoriser à faire des nouvelles choses. Et ça, c'est vrai que je pense avoir la chance de ne pas avoir trop de freins de ce côté-là, parce que j'ai une immense curiosité. Je crois que c'est ma plus grande boussole. Donc, si ça me rend curieuse, si ça me rend enthousiaste, c'est vrai que j'ai facilité quand même à pousser la porte, comme tu dis. Et puis aussi parce que j'aime la joie d'apprendre profondément. Donc, en fait, franchement, ce que je partageais tout à l'heure, je me suis dit, OK, je vais prendre le temps et là, je vais voir ce que ça donne. Autant ça ne donnait rien, quoi. Non, mais c'est vrai. Autant c'était pourri. Non, mais je dis ça en rigolant. Tu veux dire,
- Speaker #0
c'était pourri ou ça aurait pu être pourri ? Ça aurait pu ne rien donner.
- Speaker #1
Ouais, ça aurait pu ne rien donner. Ça aurait pu ne rien donner, ça aurait été aussi joyeux, quoi, en fait. Parce que c'était apprendre un truc. Je vois là, récemment, je me suis dit, avec mon amoureux, on va aller jouer au squash. Moi, je n'ai jamais joué au squash. Je trouve ça drôle. Je trouve ça fun, en fait. Je trouve ça vraiment... Je pense que tu n'imagines pas. Enfin, si, je pense que tu peux imaginer, parce que tu me connais bien. Je suis morte de rire, en fait. Je ne fais que rire, parce que c'est joyeux, en fait. J'apprends quelque chose. Je fais quelque chose de nouveau. Puis moi, j'ai un grand besoin de stimulation. En fait, c'est ça qui fait que... Professionnellement, c'est aussi un chemin parce qu'il faut que ça me stimule assez pour que je persiste. plus longtemps, que je m'intéresse plus longuement. Et en fait, la phase d'apprentissage, elle est stimulante, quoi qu'il en soit. Donc en fait, là, on n'est pas encore dans le « ok, et maintenant, je prends le temps de persévérer » . Donc ce premier pan, c'est plus, je crois, que se laisser aller à sa curiosité et à son enthousiasme pour vraiment strictement rien en faire, si ce n'est que de bien se marrer ou de tester des trucs. Et puis ouais, d'apprendre des trucs, je trouve ça trop riche. Quand je vois des fois les conversations qu'on peut avoir avec les gens au fil des âges, parce que mine de rien, le temps passant, on accumule toute une somme de petites expériences dans notre besace, je pense que je n'aurais jamais cru un jour discuter informatique avec qui que ce soit, étant donné que je suis vraiment une quiche en ordi. C'est très drôle. Et la suite, comment prendre les choses au sérieux ? Je dirais qu'il y a eu un versant où c'était chouette, du coup, comme c'était cool. ce qui sortait musicalement, j'avais très envie de le partager. Donc, je l'ai vite partagé pour qu'on danse, en fait, pour faire des soirées, pour faire la fête avec mes amis. Tu vois, au début, c'était plus un truc comme ça. Et puis, oui, je ne suis pas du tout perfectionniste, comme tu le dis. En fait, je ne pense pas ne pas être perfectionniste. Mais je pense que je sais que si je deviens perfectionniste, on ne s'en sortira jamais. Donc, je crois que je sais à quel point, justement, je suis un peu toquée. Et que du coup, ouais, voilà. Mais en fait, je sais doser parce qu'en fait, franchement, ça ramifie sur tellement de sujets que je suis désolée si la conversation est un peu complexe. Tu sais doser,
- Speaker #0
en fait ?
- Speaker #1
En fait, je sais à quel point, moi, je peux me scratcher dans des états difficiles à vivre, en fait. Mais que ce soit pour diverses files qu'on tire dans notre vie. Et en fait, ce dosage, il est un peu impératif et il est un peu immédiat. C'est-à-dire que je crois que je le sens assez nettement parce qu'en fait, je sais que je suis en capacité de me faire... du mal, mais quand je dis du mal, c'est vraiment de me rendre un peu malheureuse toute seule en allant dans le trop plein. Parce que globalement, je suis quelqu'un d'hyper intense et donc je suis plutôt quelqu'un du trop plein. Le perfectionniste, on va dire chance, c'est vraiment un endroit que je recalibre assez facilement. Il y a d'autres endroits où c'est moins facile de recalibrer mon intensité. Et je me dis non, mais là, si en plus je suis perfectionniste, ça n'aboutira jamais. Donc effectivement, je ne suis pas très perfectionniste et sincèrement... J'ai vraiment envie de le dire. Je ne vais pas inviter les gens à faire n'importe quoi. Je ne vais pas leur dire que ça ne vaut pas le coup d'y mettre du soin. Parce que bien sûr, ça vaut le coup de mettre du soin dans les choses et de s'engager quand ça nous fait plaisir et de faire les choses bien. Par contre, elles ont le temps d'être géniales, les choses. En fait, moi, vraiment, je pense que si ce projet perdure, elles dansent. Je pense que dans quelques années, je réécouterai mes premiers sons. Et en plus, là, je l'ai un peu vécu parce que les premiers sons que j'ai sortis sur les plateformes, c'est des sons qui sont vraiment pas récents. Parce que dans la manière de faire les choses au niveau de l'industrie de la musique, c'était pas du tout pertinent de sortir les derniers sons. Et donc, j'ai sorti les premiers. Et puis, comme je suis un peu une feignasse, j'ai dit non, je vais pas les retravailler. C'est bon, ce sera comme ça. Voilà, c'est comme ça. Et là, j'écoute et je me dis, ouais, j'aime bien. Mais je pourrais faire des choses mieux quand même sur ces sons. Sauf que c'est comme ça, en fait. C'était ceux qui étaient là il y a, du coup, maintenant bientôt deux ans. Et c'est comme ça. Et bien sûr qu'en regardant les choses en arrière, c'est bien sûr que ça évolue. Mais du coup, et ça, ce que je fais maintenant, que je trouve génial, sans vouloir me jeter des fleurs, je ne sais pas ce que je veux dire. Non, mais je veux dire, les choses qui me semblent bien aujourd'hui, je suis sûre que l'année prochaine, on se reparle, je dirais, tu vois, ces sons-là, je pourrais... Mais oui, parce qu'en fait, t'évolues, t'as de l'expérience. Là, clairement, si on parle de musique, t'as une autre oreille. Tu sais faire plein de nouvelles choses. Et c'est ça dans tous les domaines. Donc en fait, si je me prive à chaque fois de poster le son, de danser justement, de créer ces espaces qui sont si chers à mon cœur, qui me font moins vibrer et qui font vibrer les gens, c'est trop dommage. En fait, on passe tous à côté de quelque chose d'intéressant à vivre. Et ça a le temps d'être génial. La prochaine fois, ce sera génial.
- Speaker #0
J'adore, ça me fait penser, je me souviens quand tu avais réagi, j'avais partagé une photo d'un endroit où on fait du surf à Cape Town, où c'était écrit sur le mur, il ne faut pas attendre d'être bon pour se lancer, mais c'est parce qu'on se lance qu'on va devenir bon. Et moi j'adore parce que c'est vraiment cette métaphore de s'autoriser à être débutant et à pratiquer, pratiquer, pratiquer son art, que ce soit le surf, que ce soit le coaching, que ce soit la musique, que ce soit l'ostéopathie, la kiné, etc. Et plus on va s'autoriser à pratiquer son art. plus on va devenir excellent mais j'aime beaucoup l'athlète que tu donnes finalement de se laisser le temps et de laisser aussi quelque part l'opportunité à notre projet c'est un peu comme si notre projet il faisait sa vie aussi et qu'il allait se raciner en fait au fur et à mesure du temps sans qu'on ait besoin de s'accrocher à ce côté perfectionniste il y a quand même quelque chose Clara que j'observe chez toi c'est que en plus d'oser ce perfectionnisme j'ai l'impression que la question du jugement des autres c'est pas tellement un sujet pour toi donc déjà j'ai envie de te poser la question est-ce que c'est le cas oui ou non Et si ce n'est pas le cas, quels sont les freins que toi tu as dû dépasser pour t'autoriser à lancer ce projet musical ? Parce que c'est quand même, j'imagine, quelque chose qui n'est pas évident, tu vois, de se revendiquer artiste, notamment quand on vient aussi d'un milieu qui est plutôt scientifique. À quel endroit est-ce que ça a été challengeant pour toi de te dire, allez, je vais faire de la place, vraiment, pour ce projet-là ?
- Speaker #1
Les questions sont longues et j'ai plein de choses qui me viennent en tête à chaque fois. Mais le jugement des autres, je pense que ça pourra parler aux gens. C'est-à-dire que moi, je suis quelqu'un de très enthousiaste. Et donc, comme je disais tout à l'heure, de très intense. C'est-à-dire que cette phase où je suis juste trop contente, elle est tellement souvent gigantesque que je fais les choses à ce moment-là, en fait. Donc, je n'ai pas trop le temps de vivre... ... Mais attends, mais est-ce que c'est bien ? Et est-ce que, en fait, les autres, qu'est-ce qu'ils vont penser ? En fait, j'ai déjà posté le truc. En fait, c'est très drôle ça à observer, parce que c'est vrai que des fois, j'observe qu'on est tous différents. Mais je suis sûre que ça...
- Speaker #0
T'es dans la puissance de ton enthousiasme au lieu d'être dans ta tête, en fait.
- Speaker #1
T'es vraiment bouffée depuis l'espace. En fait, parce que je crois que c'est clairement ce que tu mentionnes, en fait. Tu vois, j'ai pas envie de dire des phrases bateau, mais en fait, c'est tellement ton cœur qui parle. T'es tellement content. Tu trouves ça ? tellement génial dans l'instant, mais c'est comme n'importe quel truc, je sais pas, tu vois, c'est comme lire un bon livre et avoir l'élan énorme de le partager à tout le monde, parce que tu dis « Ah, mais il faut tellement que tu lises ce livre, il est incroyable ! » Tu sais, t'es pas redescendue encore, t'es pas redescendue de ton enthousiasme, t'as pas encore été critique toi-même de ce que t'as lu, de ce moment, de peut-être le moment dans lequel tu étais dans ta vie, qui a fait que t'as filtré l'information de cette manière-là, donc ouais, ça t'a scratché au plafond, puis finalement, six mois plus tard, tu dis Ah oui, je comprends pourquoi ça m'a tellement parlé à ce moment-là. Bref, je me fais moi-même surprendre par mon enthousiasme, en fait. Et je prends la vague et c'est très puissant. Et en fait, c'est dans ces conditions-là que je partage les choses, que je poste. Donc, en fait, je n'ai pas trop le temps de la redescendre. Et l'enthousiasme, il est quand même vraiment assez grand pour que, je veux dire, même je ne remette pas tellement en question tôt. Et tu vois, je te dirais, c'est plus des mois après où je viens poser un regard critique, mais je me dis franchement, oui et non, parce que ce regard critique, il n'est pas inintéressant pour ma progression. Par contre, il est inintéressant pour, comme je disais tout à l'heure, ne pas nous avoir privés du moment. Pour le coup, ça m'aura permis de vivre ça et c'est bien suffisant.
- Speaker #0
Est-ce que tu as eu des peurs au moment de lancer ce projet ?
- Speaker #1
En fait, comme je disais tout à l'heure, je me fais bien surprendre par mon enthousiasme. Donc en fait, je navigue là-dessus et les peurs, elles arrivent quand je suis un peu trop enthousiaste. Et des fois, je suis vraiment yolo et je me retrouve à des endroits. Par exemple, là, petit à petit, le projet prend vraiment une dimension professionnelle, professionnalisante, surtout en termes qualitatifs. Et puis, dans les discussions que je peux avoir avec certains professionnels de la musique, avec certains dispositifs d'accompagnement qui croient en mon projet et qui m'accompagnent. Et en fait, moi, je suis là. Ah ouais, il y a ça qui existe. Mais trop bien, mais je vais postuler. En plus, je trouve ça trop rigolo, la manière dont les informations m'arrivent. Je n'ai pas l'impression de trop les chercher. C'est un pote qui me dit. Ouais, t'as vu, il existe ça. Ah ouais, trop bien, je postule. L'année dernière, sur 2024, j'étais accompagnée toute l'année parce qu'un pote m'a envoyé un message. Je n'étais même pas au courant que ça existait. Parce qu'en plus, tout est vraiment nouveau pour moi dans ce projet musical. Aussi, comment fonctionne cet écosystème de la musique ? C'est l'inconnu. Donc, je surfe vraiment sur mon enthousiasme. J'ai l'impression que je me sens déjà vivre un peu des trucs. Je suis là, ouais, ça pourrait être trop cool et tout. Et puis, je postule. Et puis après, c'est quand la réponse positive revient. Là, ça me stresse de ouf. Parce que je me dis, oh là là, Clara, dans quoi tu t'es embarquée ? Qu'est-ce que t'as fait ? Quand je te dis ça, vraiment, ça me crée de l'anxiété, c'est vrai, parce que je vois le symptôme de l'anxiété sur mon corps. Autant qu'il y a une part de moi qui est hyperposée, qui est confiante, parce que je sais qu'en fait, si j'ai vraiment envie d'être là, à ce moment-là, avec mon projet, je vais tout mettre en œuvre. J'ai vraiment une grosse détermination derrière et puis une grosse capacité de travail quand ça a fait sens pour moi. Je me dis, c'est pas grave s'il ne faut pas dormir pendant une semaine pour faire ça. Je ne me souhaite pas de ne pas dormir pendant une semaine. Je ne le souhaite à personne d'ailleurs. Mais je veux dire, il y a cette peur qui arrive de, oh mais où est-ce que je me suis embarquée ? Et en même temps que la peur, je me dis, non mais de toute façon, si tu veux vraiment être là à ce moment-là, tu vas faire ce qu'il faut. Et puis, je réinvite mon non-perfectionnisme. Là typiquement, je postule à un tremplin en ce moment. Je ne sais pas si ça va le faire. C'est un tremplin musical qui est vraiment très chouette. clairement, si ça passe, le moment où je vais jouer sur scène pour les dernières phases, je ne serai pas avec le meilleur projet de ma vie, mais c'est sûr. Mais en même temps, si quelqu'un du jury vient me voir en me disant, Clara, je pense que ça aurait pu être mieux, je crois que je vais lui dire, je comprends, c'est certain, mais c'est un projet émergent, donc moi j'ai fait avec ce que je pouvais faire actuellement. Je crois que je n'ai vraiment pas peur de ça et je me suis déjà retrouvée dans des conversations comme ça où... Bah typiquement, c'est quand même pas rare, surtout quand on est une fille, de vivre des conversations où on nous demande de faire nos preuves en fait, d'être bien qui tu es pour être là aujourd'hui dans cette conversation et qu'on ait envie de te faire jouer. Moi, franchement, j'invite tout le temps dans la conversation le projet nouveau, émergent, en disant, je ne vais pas... Personne, personne n'a jamais rien fait d'ultra abouti, d'ultra expert en 4 secondes 30. Donc franchement, je suis très décomplexée sur cette question.
- Speaker #0
Comment tu t'organises ? Parce que tu le disais tout à l'heure, tes mamans, tu continues à être, je crois que c'est deux jours par semaine, dans ton cabinet en tant que kiné. Il y a les morceaux que tu crées, que tu enregistres, tu fais de plus en plus de concerts. Comment tu arrives à t'organiser dans ton quotidien, justement, entre le cabinet, ta vie de famille, ta vie d'artiste ? Comment ça se présente pour toi, concrètement ?
- Speaker #1
Concrètement, c'est vrai que ça paraît beaucoup. Mais je dirais que là où c'est le plus beaucoup, c'est dans ma tête. C'est plus l'organisation de, voilà, ça crée une certaine charge mentale parce que j'ai besoin, pour combiner tout ça, d'être assez au clair sur qu'est-ce que je veux faire et dans quel temps pour pouvoir m'organiser concrètement au niveau de l'agenda. Donc c'est plus que ça me pèse plus mentalement. Par contre, physiquement, hormis cas exceptionnels où je vais devoir m'absenter parce qu'en plus, il y a quelques concerts. Par exemple, le mois de mars, je crois que tous les week-ends sont pris, mais c'est vraiment de l'ordre de l'exceptionnel, parce que moi, en fait, là, j'ai 37 ans. Comme tu viens de le dire, je suis une maman. Après, mon métier de kiné, c'est autre chose. Mais en fait, je sais où est ma qualité de vie, et ça, c'est non négociable. Et tu vois, j'ai un gros mois de février de travail pour justement le mois de mars. Et je sais que c'est une grosse quantité par rapport à la musique. Mais en fait, ce petit truc de c'est beaucoup, Je viens le questionner parce que je sais que de toute façon, je ne ferai pas grimper la musique sur mes indispensables. Donc bien sûr, je me dis, OK, comment je vais faire pour mener ça à bien, compte tenu du fait que c'est non négociable qu'à 18h, tout s'arrête et que je sois une maman, et que je sois une maman disponible. Bien sûr qu'il y a des moments qui sont plus faciles que d'autres, mais que je sois une maman disponible et apaisée, parce que je n'ai pas envie d'être une vieille maman aigrie. Aussi, que ça ne vienne pas venir se superposer sur mon sport. quotidiennement ou en tout cas un moment à l'extérieur, ça c'est non négociable parce que ma santé mentale en dépend. Et puis la kiné, en fait, c'est mon moyen quand même d'avoir un certain revenu financier, donc c'est non négociable. Et ça ne me prend pas du tout la tête parce que c'est une activité pour laquelle c'est très fluide pour moi. Donc ça, ça a l'avantage aussi de me tempérer un peu par rapport à tout ce que je peux faire à côté. Donc, je dirais comment ça se combine ? Parce qu'en fait, je suis pour le coup hyper disciplinée sur les choses qui sont non négociables pour moi, pour mon bien-être. Et bien sûr qu'on fait tous des sorties de route. Je veux dire, il y a des moments où je suis plus fatiguée que d'autres. Il y a des moments où je suis plus fatiguée que d'autres parce que j'essaye vraiment de faire rentrer des choses. Mais je ne m'assieds toujours pas sur les choses qui sont non négociables pour moi, à savoir du temps de qualité, de l'apaisement, du sport, manger correctement. C'est des basiques, mais on ne le dira jamais assez, en fait, dans ce monde fou aujourd'hui.
- Speaker #0
Ou surtout quand on est ultra passionné et qu'on peut vite justement se laisser happer par cet enthousiasme, par cette intensité. Je trouve qu'à la fois, tu vois, ce que j'observe dans ton partage, Clara, pour pouvoir aussi s'autoriser à vivre une existence créative. Ce que j'aime bien, je trouve que c'est très intelligent la façon dont tu as fait les choses, c'est que tu es quand même très au clair sur quel est ton socle et c'est non négociable pour pouvoir y aller. J'ai envie de le dire, aller de façon écologique pour toi, c'est ma formulation. que ça reste fluide et soutenant aussi pour ton organisme et pour ta vitalité. Tu as beaucoup parlé aussi du vivant en toi tout à l'heure. Et en même temps, je trouve qu'on sent ce côté créatif, un petit peu effervescent, qui peut partir aussi un petit peu dans tous les sens et dans ce que tu dis. Mais il y a aussi, je trouve, une vraie structure, une vraie sagesse aussi. Tu vois un côté aussi très terre-à-terre, même financièrement, la façon dont tu as fait les choses. Quelque part, c'est de te dire, ok, je vais m'autoriser à faire de la place à ce projet musical qui m'anime. Et en même temps, je ne vais pas me mettre un frein financier. Je ne vais pas faire peser sur mon projet musical le poids de devoir tout de suite payer les factures de la maison, nourrir la famille, etc. Et tu as fait le choix de garder deux fois par semaine, de continuer ton autre activité professionnelle. En fait, je trouve que tu as été très créative dans le fait d'être soutenue dans ce projet musical. Elle t'a trouvé au début. Une structure, je crois, qui t'a accompagnée. Tu as été sélectionnée ensuite dans un tremplin pour continuer ce chemin d'accompagnement. Peut-être que tu vas nous en parler. Comment est-ce que, justement, tu as géré ce côté plus... Tu sais, souvent, les freins qu'on se met, c'est ceux-là. Je ne vais pas avoir le temps et puis je ne vais pas avoir l'argent. Comment, toi, tu as réussi à déjouer ça ?
- Speaker #1
C'est très juste ce que tu viens de dire là. Et en fait, ça va sembler très... Je suis vraiment forte de mes expériences du passé, en fait. Et clairement, je pense qu'on avait cette conversation quand j'avais 22 ans avec un projet musical. Mais je serais tout debout sur le projet musical. Et bien sûr, à me brûler les ailes parce que je ne sais pas faire autrement. À la base, je suis vraiment trop intense. Et puis, je pense que de toute façon, c'est pareil. Tant que tu ne l'as pas tellement vécu, tu ne peux pas tellement savoir comment les choses vont se passer. En bien, il faut oser parce qu'on a plein de choses à découvrir et de se faire heureusement surprendre. Et aussi parfois en écueil de choses où on touche les limites et où on voit que ça ne va pas le faire sur tout un tas de versants. Et donc je dirais qu'aujourd'hui, je ne dis pas que quelqu'un de 22 ans n'est pas du tout en capacité de mener à bien, de manière équilibrée, son projet. Ce n'est pas du tout ça. Mais clairement, moi, je vois à quel point je navigue à l'expérience. Et en fait, aujourd'hui, ce qui m'a permis ça, c'est les expériences du passé. De me dire, en fait, ça, j'ai testé. J'ai testé de monter un projet, de tout arrêter, de me jeter corps et âme dans ce projet. Du coup, qu'il faille qu'il soit rentable, parce qu'à un moment donné, il y a une réalité matérielle qui nous rattrape, enfin, qui a toujours été là. Et je sais ce que ça crée en moi de stress, de tension, d'écœurement, et puis de perte de sens, clairement. En plus, là, du coup, oui, clairement, sur... J'allais dire sur un projet artistique, je pense que tu peux vraiment perdre toute créativité parce que je l'exprime comme ça sur le projet artistique. Mais en fait, cette créativité, elle est partout. En fait, là, nous, on est en train de parler d'un projet artistique. C'est le cas aujourd'hui. Mais en fait, c'est quand on parle de créativité.
- Speaker #0
Un projet entrepreneurial.
- Speaker #1
Oui, voilà. On ne parle pas du tout d'art. Comme tu le mentionnais dans ta question, ça demande d'être créatif aussi dans sa manière de construire les choses pour aller. au plus près de soi. Mais au plus près de soi, ça vient comment ? Ça vient, t'apprends à te connaître au fur et à mesure de tes expériences de vie, de tout un tas d'événements que tu peux vivre, de tout un tas de choses que tu peux essayer, de tout un tas de rencontres que tu peux faire. Tu vois, tout à l'heure, c'est trop fou parce que j'aimerais dire tellement de choses, mais juste avant, tu disais, oui, se laisser aussi la possibilité que le projet, il évolue. Mais c'est ça, en fait, parce que moi, mon projet musical, quand je lui fais de la place, je lui fais aussi de la place et je lui dis, Mais avec la personne que je suis aujourd'hui, c'est-à-dire que je lui souhaite le meilleur. Je n'ai pas envie de m'en écoeurer. Donc, je suis quand même plutôt posée. C'est-à-dire qu'à chaque fois que je m'emballe, je me dis hop, hop, hop. Là, j'ai envie que ça reste vraiment un plaisir et que ce soit juste un espèce de super bonus qui peut-être un jour prendra peut-être tout l'espace de mes journées, de ma semaine plutôt. Mais en tout cas, voilà, le projet, il a évolué parce que j'ai rencontré du monde et j'avais l'espace de ça. Et en fait... c'est ça qui te rend créatif en fait, c'est aussi d'avoir l'espace, d'avoir un regard sur les choses qui se sont déjà passées, d'avoir ressenti certaines choses et de dire ça en fait j'en veux plus et ça je vais plutôt me diriger comme ça, d'avoir aussi rencontré du monde qui t'a peut-être donné des billes et mis sur un certain chemin.
- Speaker #0
Voilà. Merci Clara. Oui, et ça me fait penser, je me souviens quand j'avais lancé le programme Entreprendre Durablement, tu m'avais dit, on avait parlé un peu de ce mythe de the one job. Tu sais, les personnes qui disent quand j'aurai trouvé le projet qui m'anime, ça y est, tout sera fluide, tout sera facile. Et je me souviens que toi, tu m'avais dit, mais moi, il y a plusieurs domaines qui m'animent parce que tu as aussi ce côté multipotentiel, multipassionné. Et c'est tant mieux parce que si je mettais toute mon attention, tout mon focus dans un seul domaine, je suis tellement intense. que je pourrais me brûler les ailes, je m'y mettrais corps et âme, je serais capable d'abandonner ma famille, j'extrapole un petit peu. Mais ce côté, y aller avec une telle intensité que tu te sais avoir, que c'est important justement de garder différents socles et ces non négociables aussi dont tu parlais. On arrive, Clara, déjà vers la fin de l'épisode, ça va hyper vite. J'ai envie de revenir sur le choix de vie de titre pour cet épisode, le fait de vivre une existence créative, ça vient d'un livre. qu'on aime beaucoup tous les deux qui s'appelle Comme par magie qui a été écrit par Elisabeth Gilbert dans lequel elle parle aussi justement de s'autoriser à créer en fait à ne pas être perfectionniste à ne pas mettre le poids tout le poids financier sur son art, c'est un livre qui m'a beaucoup inspirée, qui m'a notamment beaucoup aidée, je l'ai lu juste avant de lancer le podcast j'ai envie de te poser la question Clara pour toi qu'est-ce que ça signifie vivre une existence créative ? Ça, c'est la première question. Je sais que je fais plusieurs questions en une. Pour toi, c'est quoi le risque du fait de s'autoriser à vivre cette vie-là ? Et c'est quoi le risque à ne pas le faire ?
- Speaker #1
En fait, c'est pour ça que ça me tenait à cœur tout à l'heure de mentionner que ce n'était pas du tout relatif à l'art. Vivre une existence créative, c'est être le créateur de chaque instant dans sa vie. Et profondément, on a vraiment une part... créatrice énorme, mais parfois on a tellement la tête dans le guidon qu'on s'en rend pas bien compte et puis qu'on est un peu surpris de la tournure que prennent les choses parce qu'en fait on a vraiment le nez collé trop près de la feuille. Et donc pour avoir une existence créative selon moi, il faut prendre le temps d'apprendre à se connaître, parfois se faire accompagner vraiment largement et moi c'est quelque chose que je fais en permanence et quand je parle de ça, je parle des fois sur un versant professionnel pour ... s'aider à avoir de la clarté et avoir un regard plus expert sur le domaine dont on a besoin, ce que tu fais très bien dans ton domaine à toi. Mais c'est aussi en thérapie, selon moi, parce qu'en fait, il y a plein de choses qu'on n'est pas à même seul de décortiquer, d'apaiser. On ne peut pas avoir un regard sur les angles morts tout seul, ce n'est pas possible. Et en fait, vraiment, je le dis avec tout mon cœur, je ne pouvais pas avoir d'expérience créative tant que j'avais un système nerveux. complètement activé et tellement de choses avec lesquelles dealer de ma propre histoire, de ma construction, de ma manière de voir le monde. Donc, avoir une existence créative, c'est être le créateur de chaque instant. Mais pour se sentir créateur, il faut avoir l'espace de pouvoir se sentir en jouir, en fait, tu vois, de sentir que j'en profite de ce que je crée. Et pour avoir cet espace-là, il faut prendre soin de soi. De s'apaiser, de ne pas être en permanence activée, de ne pas être en permanence en réaction avec la vie, mais plus en interaction. Donc voilà, avoir une expérience créative, c'est avoir l'espace de pouvoir se sentir être le créateur. Et après, on crée en chaque instant, et donc on crée en toutes circonstances. Et comme je disais tout à l'heure, souvent on a quelque chose profondément en nous qui nous anime, et c'est ça qu'on crée. Et c'est ça que les autres, ils aiment vivre notre contact en fait. Donc ça va vraiment de pair avec qu'est-ce que moi j'aime vivre et puis qu'est-ce que je sens que les autres, ils aiment vivre à mon contact. Et une fois que ça, tu l'as un petit peu bien compris ou bien ressenti, mais en fait, ça peut s'exprimer de mille et une manières en toutes choses. Moi, je pense que je cuisine de la même manière que je fais de la musique ou que je soigne les gens, vraiment. C'est ça qui m'importe en fait, l'émotion qui va être ressentie dans ce partage-là, clairement. Donc il faut aussi savoir que... On est tous créateurs en toutes choses. Et en fait, je sais que c'est une question hyper complexe parce que moi, j'ai souvent des gens en face de moi qui me disent « Ah, mais moi, je ne suis pas créatif. » Alors déjà, c'est parce que je vois vraiment que c'est toujours accolé à l'art. Et donc, ça, c'est bien dommage.
- Speaker #0
Moi, j'ai longtemps cru ça. Ouais, ouais. Je n'étais pas créative.
- Speaker #1
Ouais, mais non.
- Speaker #0
Mais parce que j'ai moins cette fibre artistique. Mais je suis tellement créative et créatrice dans d'autres espaces.
- Speaker #1
Mais tellement.
- Speaker #0
Mais ça m'a mis des années de le comprendre.
- Speaker #1
Franchement, moi, comme je disais, j'ai... quasiment aucune zone de génie avec l'informatique, quelqu'un qui capte le truc et qui sait trop manier, qui va te faire un programme informatique, je ne sais pas quoi, mais laisse tomber la création. Donc en fait, on est tous vraiment profondément créateurs et le fait de pouvoir en jouir et de le ressentir, c'est parce que j'ai l'espace pour ça. Il faut pouvoir prendre soin de soi et se créer de l'espace. Et voilà, la création, après, elle est en toutes choses. Et donc, le risque, il n'y a aucun risque. Il n'y a aucun risque à prendre soin de soi, ça, c'est sûr. Et il n'y a aucun risque à oser toutes sortes de choses et à oser créer toutes sortes de choses. Parce que déjà, parce que ça commence le matin, dès que je mets un pied hors du lit, en fait, ce que je suis en train de créer. Et parce qu'en fait, s'il y a un truc qui m'appelle, mais... Moi, j'ai vraiment souvent ce système de pensée qui peut paraître un peu fataliste. Je le conçois. Mais je me dis, mais attends, si là, c'était vraiment le dernier jour de ma vie, est-ce que vraiment je me poserais toutes ces questions ? Est-ce que vraiment je regretterais d'avoir fait ça ? Tu vois, pour moi, c'est une situation qui m'aide vraiment de me la concevoir mentalement, de me dire, est-ce que vraiment c'est ça que je vais regretter là ? Si aujourd'hui, c'est le dernier jour. C'est sûr que non. Et souvent, se poser cette question, comme je dis, c'est sûr, ce n'est pas bien joyeux de l'imaginer peut-être, mais en fait, ça vient bien souvent, assez rapidement, nous montrer les endroits où, en fait, bien sûr que ça, c'est important. Bien sûr que ça, j'adore. Bien sûr que ça, c'est ce que je préfère. Bien sûr que, voilà, toutes sortes de choses. Donc, il n'y a aucun risque.
- Speaker #0
C'est quoi le risque, justement, à ne pas oser ? tu vois, aller dans cette direction-là de ce qui nous appelle, de ce qui nous fait vibrer ?
- Speaker #1
Le risque, c'est de ne pas honorer le mouvement du vivant à l'intérieur de soi. Et ça, pour moi, c'est... Je veux dire, franchement, comme je viens de le mentionner, sur le fait de prendre soin de soi, il y a des moments dans la vie où on n'en est pas là, et c'est comme ça, en fait, parce que la vie, c'est pas facile. Et vraiment, on a tous notre chemin à parcourir, et puis il y a des moments où ça s'invite. où ça va mieux, où c'est possible, et c'est trop bien. Mais du coup, quand c'est possible, c'est risqué de ne pas prendre le risque, parce que c'est étouffer une partie de soi. Et empêcher cette circulation de se faire à l'intérieur de soi, c'est ça, profondément, qui nous prend le plus d'énergie. En fait, vraiment, c'est trop bien ça. J'ai vraiment ressenti ça, moi, dans mon propre cheminement, à quel point j'avais un regain d'énergie. plus j'allais vers des choses qui m'enthousiasmaient et qui étaient au plus près de moi, plus vraiment j'accordais du temps à ça, plus j'avais de l'énergie. Et je me souviens, il y a eu un moment dans ma vie où en fait, ça s'était concordant avec un moment où je buvais des jus de légumes. J'adore les jus de légumes et tout, au passage. Mais je me suis dit, « Waouh, mais les jus, c'est incroyable, l'effet que ça a ! » Et franchement, les jus, c'est incroyable. Mais non, ce n'était pas que les jus. Tu es juste en train d'honorer la vie à l'intérieur de toi. Bien sûr que ton corps est une fête. Chaque cellule est une fête à ce moment-là. Donc ne pas le faire, c'est vraiment, vraiment lourd. C'est vraiment lourd pour soi. C'est lourd pour notre cœur. C'est lourd pour le corps. C'est lourd pour le cœur. Tu vois, des fois, je pense vraiment que beaucoup de gens portent une enclume sur leurs épaules et se sentent épuisés. Et justement, on cherche tous à mieux dormir, à mieux manger, à mieux faire du yoga. Mais en fait, déjà, juste si tu écoutes vraiment ce qui parle en toi, tu vas déjà gagner 10 000 points de vie, c'est sûr.
- Speaker #0
Merci. Merci infiniment, Clara. Où est-ce qu'on peut te retrouver ? Où est-ce qu'on peut découvrir et retrouver ta musique ?
- Speaker #1
Eh bien, ma musique est disponible sur toutes les plateformes, normalement. Donc bon, généralement, Deezer, Spotify, plateforme que les gens connaissent bien. Les sons, ils sortent petit à petit. Donc là, il y en a trois actuellement disponibles. Il y a un quatrième qui sort en février pour s'en aller vers un EP, probablement fin mars. Donc un EP, c'est un petit album de quelques morceaux. Après, vous pouvez me suivre sur mon compte Instagram, parce que c'est là, en fait, où il y a vraiment toutes les infos. Donc c'est l.dance.musique, musique M-U-S-I-C. Voilà. Et puis, c'est là où souvent je parle aussi des dates sur lesquelles je peux jouer. Et il faut venir aux dates parce que les artistes, ce qui est vraiment important et puissant pour eux, c'est de partager leur art. Et aussi, pour soutenir les artistes, aller les voir sur les spectacles, c'est plutôt de cette manière-là qu'un artiste gagne sa vie sur le spectacle vivant. Donc, il faut se déplacer, il faut aller au concert. Et puis, en plus de ça... Ouais, il faut ressentir, bien sûr. Et puis faites-vous ce cadeau-là. Offrez-vous ce temps de vous faire du bien, d'aller danser, d'aller ressentir. Clairement, c'est plus grand soin.
- Speaker #0
Merci infiniment, Clara. Et je mettrai tous les liens pour pouvoir retrouver ta musique et danser avec ta musique en description de l'épisode. À très bientôt.
- Speaker #1
Merci, à bientôt, merci à tous.
- Speaker #0
Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffaine Gualda. À très vite.