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Oser l'efficacité : Vers la transformation digitale des entreprises industrielles

Inspiration - 5 leçons apprises au BIG, vues du terrain industriel

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19min |15/10/2025|

49

Play
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Oser l'efficacité : Vers la transformation digitale des entreprises industrielles

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19min |15/10/2025|

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Description

Inspiration - 5 leçons apprises au BIG, vues du terrain industriel


📌 Dans cet épisode, découvre :

  • 5 leçons apprises au BIG : vision → jalons concrets → cash step-by-step

  • Référentiel Start-ups industrielles & fonds privés

  • Résilience : décisions long terme & investissements

  • IA industrielle : rendre la techno visible pour déclencher les cas d’usage terrain

  • French Fab : énergie, fierté & souveraineté

  • Le chaînage gagnant : audit de processus → MVP → industrialisation (sans copier le voisin)

🎯 À écouter si :

  • Tu diriges une PME/ETI et veux traduire le BIG/Bpifrance en process concrets & KPI suivables

  • Tu veux passer de POC à production sans t’empêtrer

  • Tu hésites sur l’IA industrielle (où commencer, quel cas d’usage, comment embarquer l’atelier)

  • Tu cherches un boost de résilience et un plan simple pour éviter les erreurs

  • Tu veux un condensé des leçons du BIG pour accélérer tes projets

🎥 Replays & ressources mentionnés (ouvre, prends des notes, applique !) :


👉 Passe à l’action :

  • Diagnostic offert : audit express, quick wins & jalons cash digetik.fr/rdv

  • La News “Oser l’efficacité” (résumés + outils + mini plan d’action) www.digetik.fr/news.


Avant de partir : abonne-toi, laisse un commentaire et ⭐⭐⭐⭐⭐ ça aide vraiment la visibilité

Me suivre sur :


Digetik, tous droits réservés. Un podcast réalisé et animé par Perrine Thiébaut

Graphisme et identité visuelle : Elise Rondard

Montage, Musique Intro et Outro : Annabelle Thiébaut


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, On sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Il a cité son adage préféré, prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours. avec humilité. Robotisation, digitalisation, IA, industrie 4.0 ou 5.0, ça donne le vertige, l'offre déborde, tu ne sais plus où regarder. La vérité, ton besoin n'est pas clarifié. Je suis Perrine Thiébaut, fondatrice de Digetik. Avec mes audits de processus, on cartographie l'existant, on définit la cible et on lance un plan d'action pour digitaliser efficacement, sans copier le voisin, en partant de tes vrais besoins. Ici, je partage méthode, outils et retour terrain pour te faire passer au niveau supérieur. Alors, Prêt à oser l'efficacité ? J'avais très envie de tourner un épisode sur mon retour sur le BIG, cet énorme rendez-vous entrepreneurial organisé par BPI France. Pourquoi ? Parce que le BIG, ça a vraiment été un moment fort pour moi. C'était mon premier. J'ai trouvé ça intense, inspirant, parfois un peu déroutant. Et j'avais très envie de partager tout ça parce qu'il y a vraiment quelques leçons que je vais réappliquer très vite en fait. Et je me suis dit que c'était dommage de ne pas le partager avec toi. J'ai quand même mis un peu de temps avant de savoir quel angle donner à cet épisode parce que j'y ai vécu des choses très très différentes les unes des autres et je voulais pouvoir en parler librement et sans filtre. Bon, j'ai fini par trouver un angle à structurer tout ça autour de 5 trucs qui m'ont particulièrement marqué. Donc dans cet épisode, tu vas trouver le truc que j'ai appris, le truc qui m'a émue, le truc qui m'a inspirée, le truc qui m'a fait changer de regard et le truc qui m'a énergisé. Je me suis beaucoup inspirée des conférences auxquelles j'ai assisté pendant le Big et si tu veux les voir... et les revoir, je te mets tous les liens en description. Il y a vraiment des pépites là-dedans qui valent le détour, donc je t'encourage à aller y jeter un oeil. Allez, maintenant, place à l'épisode. Je commence tout de suite par le truc que j'ai appris. Comme tu le sais sûrement déjà, j'ai fait toute ma carrière dans l'industrie, auprès des grands groupes, de TI et aujourd'hui de PME. Mais il y a un prisme que je connais assez mal, c'est celui des startups industrielles. Et crois-moi, ce que j'en ai découvert me fait avoir un énorme respect pour ces porteurs de projets. On parle beaucoup de réindustrialisation, de souveraineté industrielle, tout ça, tout ça. Mais on oublie souvent de parler de ceux qui sont en train de construire cette souveraineté de demain. Ces jeunes boîtes qui conçoivent des matériaux, des procédés, des robots, des technologies propres et qui galèrent grandement à trouver des financements pour passer de l'idée à la production. Pendant qu'on a construit des ponts d'or aux start-up tech, sûrement jugés moins risqués, plus rapides à rentabiliser, les startups industrielles, elles peinent à embarquer les investisseurs. Surtout au moment où leurs besoins en fonds de roulement explosent. Et c'est là que Start Industries et France Invest ont eu une idée brillante, créer un référentiel commun entre startups industrielles et investisseurs. Et quelle meilleure idée que de l'annoncer lors d'une table ronde dans la bulle French Fab au Big, justement. L'objectif de ce référentiel, c'est que tout le monde parle la même langue. Parce qu'entre un industriel... qui doit acheter des machines à plusieurs millions et un investisseur habitué à financer des applis SaaS, on ne parle pas des mêmes horizons ni des mêmes risques. Si tu veux creuser le référentiel, je t'ai mis le lien du document dans la description, mais comme je sais que des fois t'es un peu pressé, voilà la version express. Ce référentiel, c'est une cartographie partagée. Il découpe le développement d'une startup industrielle en six phases, chacune observée sous trois angles, technologique, industriel et commercial. L'idée, c'est de réduire la symétrie d'informations. Côté startup, on sait mieux quoi livrer pour rassurer un investisseur. Et côté investisseur, on comprend beaucoup mieux pourquoi une montée en cadence prend trois ans avant de générer du cash, par exemple. Et les ateliers de co-construction ont révélé quelque chose d'assez fou. Les visions étaient totalement décalées, ce qui confirme grandement la nécessité de ce type de référentiel. D'ailleurs, ça a été très bien rappelé pendant la table ronde par Florence Robin, la dirigeante de Limatech, et aussi impliqués dans le collectif Start Industrie et donc dans ses ateliers de travail pour la création de ce référentiel. Ce référentiel, il a permis de remettre de la clarté là où il y avait souvent de la méfiance. On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Côté startup, ça aide aussi à mieux anticiper son parcours. Prévoir par exemple le financement d'un deuxième prototype qui, selon Vincent Prêtet d'Aster Capital, est un peu oublié. Comme il l'a rappelé pendant la table ronde, le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Voilà, effectivement, si personne ne te le dit ou si tu ne t'es pas encore planté toi-même, tu ne peux pas forcément le deviner. Est-ce que ça change quelque chose fondamentalement pour moi ? Clairement, ce n'est pas mon écosystème actuel. Moi, j'accompagne des PME, pas des startups en phase de proto. Mais cette conférence m'a fait réfléchir. Si on veut une industrie française forte demain, il faudra faire cohabiter les deux mondes et apporter de l'aide à cette nouvelle génération d'industriels qui émergent. Et peut-être que dans mon rôle, j'ai une carte à jouer aussi. Aider ces jeunes boîtes à se structurer plus tôt, à poser les bons process, à choisir les bons outils dès qu'elles basculent vers l'industrialisation. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, on sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. Et quand on voit certains traîner le poids du « on a toujours fait comme ça » , on peut espérer que les futurs acteurs, eux, profitent de l'opportunité de faire bien du premier coup. D'ailleurs, en parlant de galères justement, ça m'amène au deuxième point dont je voulais te parler, le truc qui m'a émue. Là, on laisse de côté les levées de fonds et les plans stratégiques, on va parler courage et on va parler résilience. Et pour être honnête, d'entendre des industriels dire que c'est dans les défis qu'on apprend le plus, ça m'a bousculé plus que je ne l'aurais imaginé. Dans cette autre table ronde de la French Fab, oui, je t'avoue, j'ai passé énormément de ma journée dans la bulle French Fab. Donc, sur cette table ronde, on avait deux industriels. Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, une entreprise familiale de 200 ans, et Alexandre Lacour, dirigeant de Someflu. Deux parcours très différents, mais un point commun, la résilience. Sylvie a raconté comment son entreprise a traversé les guerres, les crises, les changements de marché, comment à chaque génération, il a fallu tout réinventer. Elle a raconté qu'à l'époque de la guerre, quand tous les hommes sont partis au front, c'est sa grand-mère et son arrière-grand-mère qui ont repris les rênes de l'entreprise. Plus d'ouvriers, plus de clients, plus de fournisseurs. Et malgré tout, elles ont trouvé le moyen de continuer, d'inventer un nouveau métier pour faire vivre la famille. Et Sylvie a eu cette phrase qui m'a particulièrement marquée. « Si elles ont réussi à faire ça par temps de guerre, alors nos défis d'aujourd'hui, aussi grands soient-ils, ne sont pas insurmontables. Relevons nos manches. » Fin de citation. Bien sûr qu'on a le droit de se plaindre. La souffrance des uns n'éteint pas celle des autres. Il n'y a pas de gradation. Mais on peut choisir de regarder ces femmes en modèle, en inspiration, pour surmonter nos propres tracas aujourd'hui. En les écoutant, j'ai repensé à tous les dirigeants que j'accompagnais. Ceux qui traversent des périodes. tendu, qui doute, qui hésite à investir, à embaucher, à se transformer. Et je me suis dit, le rebond, ce n'est pas qu'une histoire de courage. C'est surtout une histoire de vision long terme, de conviction et parfois simplement de patience. C'est d'ailleurs ce que me glissait Manon Cuillerat, la dirigeante de Cintrametaux, lors de notre première rencontre. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Et Alexandre, sur la table ronde, raconte un choix un peu similaire qui a des airs de Paris fou dans son cas. Construire une usine bas carbone avec de l'acier réemployé et des contraintes énergétiques fortes, alors que l'environnement économique actuel ne l'y oblige pas. Mais selon lui, c'est qu'une question de temps. Donc il a préféré prendre des décisions fortes maintenant plutôt que d'avoir le couteau sous la gorge dans 10 ans. Et je crois que ça résume tout de l'approche vision des capitaines d'industrie. On parle souvent d'efficacité à court terme, moi la première j'avoue. Quand il faut convaincre une équipe de l'utilité de ce qu'on fait, on va d'abord chercher les low-hanging fruits, les quick wins, quel que soit le nom qu'on leur donne, mais en tout cas, les gains rapides. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Cette table ronde, elle m'a rappelé pourquoi j'aime l'industrie. Parce que chaque crise révèle une créativité incroyable. Et surtout, elle m'a fait prendre conscience d'une chose. Mes clients ne m'appellent pas seulement pour gagner du temps ou fiabiliser un process, ils m'appellent pour retrouver la sérénité d'un dirigeant qui sera prêt à rebondir. Et c'est dans ces moments-là que mon rôle prend tout son sens. Leur donner les outils, les repères et la clarté pour traverser la tempête avant même que la météo ne l'annonce. Au milieu de ces échanges en table ronde, je suis allée glisser une oreille auprès du bang. Le bang, c'est la grande scène du big où toute la journée s'enchaînent des mini-conférences de 7 minutes. Alors assez timé, ça ne déborde pas, c'est quand même très très précis. J'ai pas tout vu en direct, mais... j'ai quand même revu pas mal de replays depuis et le truc qui m'a inspirée, c'est la mixité des profils présentés. La scène du bang, c'est un vrai mélange de profils, d'âge, de métier, d'histoire, et ça m'a fait franchement du bien. J'ai vu passer depuis certains qui ont décrié cette scène, blâmé des discours trop empoulés, trop peu concrets, et je trouve ça dur. Parce qu'on parle de format court, impactant, nous faisant voyager dans tous nos univers en un claquement de doigts. La tech, la culture, les médias, l'industrie, tout le monde est là pour livrer sa vérité. Et c'est le troisième truc dont je voulais te parler. Pour l'épisode, j'ai décidé de me concentrer sur les conférences plutôt industrielles pour ne pas se dissiper, mais franchement, il y avait des choses... très intéressantes dans tous les domaines. D'abord, j'avais envie de te parler de l'intervention de Philippe Mario, qui est membre des Influstriels et qui dirige la société Votat, qui a raconté son parcours de reprise de cette entreprise industrielle, justement. Il a cité son adage préféré, « Prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise » . Il a parlé sans fard de son passé dans un grand groupe industriel triste, désincarné, où plus personne ne croyait à rien. Et en conséquence, de la promesse qu'il s'est faite en reprenant cette boîte, remettre l'humain au cœur de tout. Pour moi, Philippe, c'est l'incarnation parfaite de l'industrie qui se renouvelle, celle qu'on aime défendre avec les industriels. Une industrie qui se relève, qui redonne du sens, et où on peut à nouveau prendre plaisir à travailler. Ensuite, je voulais te parler de Bernard Rébier, président de Fermob. Qui a osé dire ? Alors ça, par contre, ça m'a particulièrement piqué au départ, même si je me doutais de là où il allait après. Être industriel, ce n'est pas gratifiant. Ça m'a fait un petit pincement, forcément, parce que quand on l'entend, même si c'est un peu pour rire, c'est toujours dur. Mais effectivement, il l'a dit avec malice. Pour mieux rappeler qu'au contraire, être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours avec humilité. Et que c'est comme ça qu'on transforme un atelier artisanal d'une dizaine de personnes en entreprise internationale. Il a aussi parlé bonheur au travail, fierté retrouvée, et ça résonnait parfaitement avec l'intervention de Philippe Mario. À croire que l'industrie, finalement, c'est un vrai médicament contre la perte de sens et le ennui. Enfin, je voulais te parler de Léa Marie, du slip français. Son histoire, c'est celle d'une jeune fille passionnée de couture à qui on dit non. Tu vas réussir tes études, pas de BEP pour toi. Mais elle n'a écouté personne. Elle a désobéi à toutes les règles et elle est allée dans le BEP qu'elle voulait. Derrière, elle est devenue ingénieure textile et elle a monté sa boîte. Aujourd'hui, elle co-dirige le slip français, la boîte qui produit ses slips en France. C'est pas juste inspirant, c'est un pied de nez magistral à tout un système. Elle nous rappelle que les métiers manuels, techniques, productifs ne sont pas la voie de garage qu'on nous a vendue trop longtemps. Même si les discours changent peu à peu, on est encore loin de la place. que ces métiers méritent. Ce sont des métiers de création, de précision et de fierté. Et puis, ce n'est pas les seuls codes que Léa Marie a cassés. Parce que même si en début de carrière, elle a cru quand on lui a dit qu'il était impossible de monter une usine textile rentable en France, elle a fini par y revenir et a prouvé que quand on voulait, on pouvait. Et franchement, ça fait du bien à entendre que l'industrie a encore sa place sur notre territoire. Très clairement, j'ai adoré voir l'industrie représentée sur la scène du Bang. Et encore une fois, il n'y avait pas... plein de choses hyper inspirantes, mais je ne pouvais pas non plus partir dans tous les sens dans cet épisode. Ces témoignages m'ont rappelé pourquoi je fais ce métier, montrer qu'on peut aimer ce qu'on fait, créer, produire, transmettre et être fière d'enfiler sa blouse le matin. Bon, maintenant on redescend un petit peu des nuages d'inspiration et on va passer à un truc beaucoup plus pratico-pratique, le truc qui m'a fait changer de regard. Alors le truc qui m'a fait changer de regard, c'est l'intervention de Mickael Coronado, le CEO d'InoDesign Group, sur la table ronde IA et PME industrielle. opportunités et défis. Toujours dans la bulle French Fab, on a quitté la grande scène, on est revenu dans ma bulle favorite pour la journée. Moi, j'ai tendance à le répéter souvent, la technologie n'est pas une solution en soi, elle doit venir répondre à un besoin, pas l'inverse. Et en général, je fais tout pour partir du terrain, désirer dans des points de blocage avant de parler outils. Mais ce que Mickaël a montré sur scène m'a franchement fait réfléchir. Lui, il a choisi l'approche inverse. Implémenter d'abord la technologie pour que les cas d'usage émergent ensuite. Et quand je dis « implémenter la technologie » et ici on parle d'IA, on ne parle pas de mettre ChatGPT dans un coin de bureau vite fait. Non, chez lui, l'IA, elle est maison, elle est souveraine, elle est développée en interne. Et surtout, elle est visible. D'ailleurs, elle a un nom, elle s'appelle Jean-Marc. Jean-Marc, au départ, c'était un hologramme posé à l'accueil, relié à un poste local. Voilà, il a une existence presque physique finalement, on sait qu'il est là. Au début, il ne faisait qu'une chose, c'était dire bonjour. Autant dire, pas grand-chose d'utile. Mais ça, c'était justement le génie de l'idée. Petit à petit, les salariés se sont habitués à sa présence. Ils n'étaient pas perçus comme une menace, mais comme une curiosité. Et puis un jour, les questions ont commencé à arriver. Est-ce qu'il pourrait faire ça ? Est-ce qu'il pourrait gérer ce truc-là ? Et c'est là que les cas d'usage sont nés du terrain. Sans atelier d'idéation, sans PowerPoint, juste en laissant la technologie exister. D'ailleurs, il a fait la même chose avec un robot chien. Au début, le robot se baladait simplement dans l'usine, rien de plus, et les réactions ont été assez intéressantes. Certains employés ont eu peur, d'autres ont éclaté de rire. Et puis au bout d'un moment, il y en a un qui a demandé si ce chien ne pouvait pas aider à déplacer les cartons. Et voilà, un cas d'usage concret était né. En fait, Mickaël a trouvé le moyen de débloquer la créativité du terrain en rendant la technologie tangible. Et ça, c'est une leçon de conduite du changement à elle toute seule. Au final, on n'est pas si éloigné lui et moi. Moi, je commence toujours par un audit de terrain, comprendre les flux, les points de friction, avant de proposer la moindre solution. Mais quand je propose une première brique, c'est toujours un MVP, Minimal Viable Product, la version minimale, celle qui suffira à faire tourner la boutique en attendant de la faire évoluer. Juste assez concrète pour que les gens puissent la manipuler, l'adapter. se l'approprier. Et lui, il fait la même chose, mais dans l'autre sens. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Deux chemins différents, mais un même but. Briser la barrière entre la technologie et ceux qui l'utilisent. Détruire les freins à exprimer ses idées pour améliorer ses conditions de travail. Ce que j'en retiens, c'est que parfois, il faut laisser une part de jeu dans nos approches. Laisser les équipes explorer, manipuler, se tromper, et surtout arrêter de penser qu'on doit tout cadrer avant de démarrer. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Et je ne pense pas que ce soit Jean-Marc qui va me contredire. Attends, il dit que bonjour. Enfin, ça a peut-être évolué depuis. Tu sais quoi ? Après cette conférence, j'étais vraiment partagée entre la curiosité et l'admiration. Et comme s'ouvrir aux idées des autres, ça rend toujours plus intelligent, ça m'amène au dernier point, celui qui m'a énergisée. Alors j'étais venue au Big pour me plonger dans une ambiance entrepreneuriale. C'était mon premier big, ce ne sera pas le dernier, c'est sûr. Mais j'y allais avec une double casquette. Celle d'entrepreneur, bien sûr, mais aussi celle de secrétaire du collectif Les Influstriels. Si tu ne connais pas encore, Les Influstriels, c'est un collectif qui vise à recréer un imaginaire positif autour de l'industrie, à montrer qu'elle est vivante, innovante, humaine et franchement passionnante. Et je savais qu'au BIG, j'allais rencontrer pas mal de membres du collectif. On était effectivement très nombreux à y être. parfois pour la première fois ensemble. Ça a été vu en visio ou parfois juste par message. Là, on se voyait en vrai. Et ça a été un vrai bonheur de les découvrir dans ce contexte. J'ai pu comprendre leur champ d'action, leur métier, leur lien intime avec l'industrie, comprendre comment chacun vit, respire, communique l'industrie à sa manière et surtout ressentir cette même énergie, ce même feu intérieur qui nous anime tous. Franchement, les échanges qu'on a eus tout au long de la journée étaient d'une richesse incroyable. Ce genre de discussion où tu ressors la tête pleine d'idées Merci. et le cœur un peu plus léger. Et dans mon cas, vraiment, la tête qui bouillonne, franchement, vous ne savez pas encore ce qui vous attend pour la suite. Et puis, il y a l'ambiance big. Oui, c'est le salon de l'entrepreneuriat par excellence. Mais moi, ce que j'en retiens, c'est vraiment la présence inévitable de l'industrie. Le coq bleu de la French Fab était absolument partout. Sur les vestes, sur les stands, dans les allées, le BIG respirait industrie. Des coqs, il y en a de toutes les couleurs. Soit la French Touch, le coq vert, la French Tech. tout ça, mais celui qu'on pouvait prendre sur le stand de la French Fab et afficher sur sa propre veste, c'était le coq bleu. Donc oui, le BIG respirait industrie. Et ça, quand tu fais partie des industriels, tu le ressens comme une petite victoire. Voir autant de gens, que ce soit le grand public ou les industriels, fiers d'arborer ce coq bleu, autant de jeunes curieux, autant d'échanges entre ceux qui fabriquent et ceux qui innovent, franchement, c'était un bonheur. C'est le genre d'événement qui te recharge les batteries. pour au moins six mois. Je suis ressortie de là en me disant oui, c'est pour ça que je le fais. C'est pour ça que je passe du temps à m'impliquer dans ce collectif, à créer des ponts, à raconter des histoires industrielles, à parler d'efficacité, de numérique, de transformation. Parce que derrière, il y a des hommes et des femmes qui s'investissent au quotidien pour leurs usines, pour leur territoire, pour notre souveraineté. Et j'ai envie de vivre cette aventure à leur côté, tout simplement. Alors forcément, après tout ça, impossible de ne pas ressortir gonflée à bloc. ce big il m'a appris, il m'a ému il m'a inspiré, il m'a fait réfléchir et surtout, il m'a redonné de l'énergie. Et c'est justement tout ça que je voulais partager avec toi dans cet épisode. Voilà pour ce petit tour sur le Big et les 5 trucs qui m'ont marqué pendant cette édition 2025. Si t'as aimé cet épisode, pense à t'abonner, à laisser un commentaire ou liker le podcast ou mettre 5 étoiles en fonction de ta plateforme d'écoute, c'est vraiment ça qui m'aide à produire plus d'épisodes et à le faire découvrir tout simplement. Donc voilà, c'est vraiment le coup de... pouces que tu peux me donner. Ça ne prend que quelques secondes, mais pour moi, ça change vraiment la donne et ça me permet de savoir que tu es là, derrière tes écouteurs. Moi, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, n'oublie pas d'oser l'efficacité. Merci pour ton écoute. Tu veux du concret dans ta boîte mail ? Abonne-toi à Oser l'efficacité, la news. Chaque semaine, tu reçois la synthèse des épisodes, les outils essentiels et un mini plan d'action pour te mettre en mouvement. Rendez-vous sur digetik.fr slash news, N-E-W-S. Le lien est dans la description. À très vite.

Chapters

  • Bienvenue dans Oser l'Efficacité

    00:00

  • Le truc que j'ai appris

    02:35

  • Le référentiel en deux mots

    04:03

  • Ce que ça change pour moi

    05:32

  • Le truc qui m’a ému

    06:22

  • Résonance personnelle

    07:51

  • Le truc qui m’a inspirée

    09:53

  • Philippe Marillaud - Votat - L’industrie humaine

    10:34

  • Bernard Reybier - Fermob - L'industrie décomplexée

    11:12

  • Léa Marie - Le Slip Français - La transmission et la fierté

    11:54

  • Le truc qui m’a fait changer de regard

    13:13

  • Le truc qui m’a énergisé

    16:22

  • Tu as aimé cet épisode ? Aime, partage et abonne-toi !

    19:10

Description

Inspiration - 5 leçons apprises au BIG, vues du terrain industriel


📌 Dans cet épisode, découvre :

  • 5 leçons apprises au BIG : vision → jalons concrets → cash step-by-step

  • Référentiel Start-ups industrielles & fonds privés

  • Résilience : décisions long terme & investissements

  • IA industrielle : rendre la techno visible pour déclencher les cas d’usage terrain

  • French Fab : énergie, fierté & souveraineté

  • Le chaînage gagnant : audit de processus → MVP → industrialisation (sans copier le voisin)

🎯 À écouter si :

  • Tu diriges une PME/ETI et veux traduire le BIG/Bpifrance en process concrets & KPI suivables

  • Tu veux passer de POC à production sans t’empêtrer

  • Tu hésites sur l’IA industrielle (où commencer, quel cas d’usage, comment embarquer l’atelier)

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Digetik, tous droits réservés. Un podcast réalisé et animé par Perrine Thiébaut

Graphisme et identité visuelle : Elise Rondard

Montage, Musique Intro et Outro : Annabelle Thiébaut


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, On sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Il a cité son adage préféré, prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours. avec humilité. Robotisation, digitalisation, IA, industrie 4.0 ou 5.0, ça donne le vertige, l'offre déborde, tu ne sais plus où regarder. La vérité, ton besoin n'est pas clarifié. Je suis Perrine Thiébaut, fondatrice de Digetik. Avec mes audits de processus, on cartographie l'existant, on définit la cible et on lance un plan d'action pour digitaliser efficacement, sans copier le voisin, en partant de tes vrais besoins. Ici, je partage méthode, outils et retour terrain pour te faire passer au niveau supérieur. Alors, Prêt à oser l'efficacité ? J'avais très envie de tourner un épisode sur mon retour sur le BIG, cet énorme rendez-vous entrepreneurial organisé par BPI France. Pourquoi ? Parce que le BIG, ça a vraiment été un moment fort pour moi. C'était mon premier. J'ai trouvé ça intense, inspirant, parfois un peu déroutant. Et j'avais très envie de partager tout ça parce qu'il y a vraiment quelques leçons que je vais réappliquer très vite en fait. Et je me suis dit que c'était dommage de ne pas le partager avec toi. J'ai quand même mis un peu de temps avant de savoir quel angle donner à cet épisode parce que j'y ai vécu des choses très très différentes les unes des autres et je voulais pouvoir en parler librement et sans filtre. Bon, j'ai fini par trouver un angle à structurer tout ça autour de 5 trucs qui m'ont particulièrement marqué. Donc dans cet épisode, tu vas trouver le truc que j'ai appris, le truc qui m'a émue, le truc qui m'a inspirée, le truc qui m'a fait changer de regard et le truc qui m'a énergisé. Je me suis beaucoup inspirée des conférences auxquelles j'ai assisté pendant le Big et si tu veux les voir... et les revoir, je te mets tous les liens en description. Il y a vraiment des pépites là-dedans qui valent le détour, donc je t'encourage à aller y jeter un oeil. Allez, maintenant, place à l'épisode. Je commence tout de suite par le truc que j'ai appris. Comme tu le sais sûrement déjà, j'ai fait toute ma carrière dans l'industrie, auprès des grands groupes, de TI et aujourd'hui de PME. Mais il y a un prisme que je connais assez mal, c'est celui des startups industrielles. Et crois-moi, ce que j'en ai découvert me fait avoir un énorme respect pour ces porteurs de projets. On parle beaucoup de réindustrialisation, de souveraineté industrielle, tout ça, tout ça. Mais on oublie souvent de parler de ceux qui sont en train de construire cette souveraineté de demain. Ces jeunes boîtes qui conçoivent des matériaux, des procédés, des robots, des technologies propres et qui galèrent grandement à trouver des financements pour passer de l'idée à la production. Pendant qu'on a construit des ponts d'or aux start-up tech, sûrement jugés moins risqués, plus rapides à rentabiliser, les startups industrielles, elles peinent à embarquer les investisseurs. Surtout au moment où leurs besoins en fonds de roulement explosent. Et c'est là que Start Industries et France Invest ont eu une idée brillante, créer un référentiel commun entre startups industrielles et investisseurs. Et quelle meilleure idée que de l'annoncer lors d'une table ronde dans la bulle French Fab au Big, justement. L'objectif de ce référentiel, c'est que tout le monde parle la même langue. Parce qu'entre un industriel... qui doit acheter des machines à plusieurs millions et un investisseur habitué à financer des applis SaaS, on ne parle pas des mêmes horizons ni des mêmes risques. Si tu veux creuser le référentiel, je t'ai mis le lien du document dans la description, mais comme je sais que des fois t'es un peu pressé, voilà la version express. Ce référentiel, c'est une cartographie partagée. Il découpe le développement d'une startup industrielle en six phases, chacune observée sous trois angles, technologique, industriel et commercial. L'idée, c'est de réduire la symétrie d'informations. Côté startup, on sait mieux quoi livrer pour rassurer un investisseur. Et côté investisseur, on comprend beaucoup mieux pourquoi une montée en cadence prend trois ans avant de générer du cash, par exemple. Et les ateliers de co-construction ont révélé quelque chose d'assez fou. Les visions étaient totalement décalées, ce qui confirme grandement la nécessité de ce type de référentiel. D'ailleurs, ça a été très bien rappelé pendant la table ronde par Florence Robin, la dirigeante de Limatech, et aussi impliqués dans le collectif Start Industrie et donc dans ses ateliers de travail pour la création de ce référentiel. Ce référentiel, il a permis de remettre de la clarté là où il y avait souvent de la méfiance. On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Côté startup, ça aide aussi à mieux anticiper son parcours. Prévoir par exemple le financement d'un deuxième prototype qui, selon Vincent Prêtet d'Aster Capital, est un peu oublié. Comme il l'a rappelé pendant la table ronde, le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Voilà, effectivement, si personne ne te le dit ou si tu ne t'es pas encore planté toi-même, tu ne peux pas forcément le deviner. Est-ce que ça change quelque chose fondamentalement pour moi ? Clairement, ce n'est pas mon écosystème actuel. Moi, j'accompagne des PME, pas des startups en phase de proto. Mais cette conférence m'a fait réfléchir. Si on veut une industrie française forte demain, il faudra faire cohabiter les deux mondes et apporter de l'aide à cette nouvelle génération d'industriels qui émergent. Et peut-être que dans mon rôle, j'ai une carte à jouer aussi. Aider ces jeunes boîtes à se structurer plus tôt, à poser les bons process, à choisir les bons outils dès qu'elles basculent vers l'industrialisation. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, on sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. Et quand on voit certains traîner le poids du « on a toujours fait comme ça » , on peut espérer que les futurs acteurs, eux, profitent de l'opportunité de faire bien du premier coup. D'ailleurs, en parlant de galères justement, ça m'amène au deuxième point dont je voulais te parler, le truc qui m'a émue. Là, on laisse de côté les levées de fonds et les plans stratégiques, on va parler courage et on va parler résilience. Et pour être honnête, d'entendre des industriels dire que c'est dans les défis qu'on apprend le plus, ça m'a bousculé plus que je ne l'aurais imaginé. Dans cette autre table ronde de la French Fab, oui, je t'avoue, j'ai passé énormément de ma journée dans la bulle French Fab. Donc, sur cette table ronde, on avait deux industriels. Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, une entreprise familiale de 200 ans, et Alexandre Lacour, dirigeant de Someflu. Deux parcours très différents, mais un point commun, la résilience. Sylvie a raconté comment son entreprise a traversé les guerres, les crises, les changements de marché, comment à chaque génération, il a fallu tout réinventer. Elle a raconté qu'à l'époque de la guerre, quand tous les hommes sont partis au front, c'est sa grand-mère et son arrière-grand-mère qui ont repris les rênes de l'entreprise. Plus d'ouvriers, plus de clients, plus de fournisseurs. Et malgré tout, elles ont trouvé le moyen de continuer, d'inventer un nouveau métier pour faire vivre la famille. Et Sylvie a eu cette phrase qui m'a particulièrement marquée. « Si elles ont réussi à faire ça par temps de guerre, alors nos défis d'aujourd'hui, aussi grands soient-ils, ne sont pas insurmontables. Relevons nos manches. » Fin de citation. Bien sûr qu'on a le droit de se plaindre. La souffrance des uns n'éteint pas celle des autres. Il n'y a pas de gradation. Mais on peut choisir de regarder ces femmes en modèle, en inspiration, pour surmonter nos propres tracas aujourd'hui. En les écoutant, j'ai repensé à tous les dirigeants que j'accompagnais. Ceux qui traversent des périodes. tendu, qui doute, qui hésite à investir, à embaucher, à se transformer. Et je me suis dit, le rebond, ce n'est pas qu'une histoire de courage. C'est surtout une histoire de vision long terme, de conviction et parfois simplement de patience. C'est d'ailleurs ce que me glissait Manon Cuillerat, la dirigeante de Cintrametaux, lors de notre première rencontre. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Et Alexandre, sur la table ronde, raconte un choix un peu similaire qui a des airs de Paris fou dans son cas. Construire une usine bas carbone avec de l'acier réemployé et des contraintes énergétiques fortes, alors que l'environnement économique actuel ne l'y oblige pas. Mais selon lui, c'est qu'une question de temps. Donc il a préféré prendre des décisions fortes maintenant plutôt que d'avoir le couteau sous la gorge dans 10 ans. Et je crois que ça résume tout de l'approche vision des capitaines d'industrie. On parle souvent d'efficacité à court terme, moi la première j'avoue. Quand il faut convaincre une équipe de l'utilité de ce qu'on fait, on va d'abord chercher les low-hanging fruits, les quick wins, quel que soit le nom qu'on leur donne, mais en tout cas, les gains rapides. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Cette table ronde, elle m'a rappelé pourquoi j'aime l'industrie. Parce que chaque crise révèle une créativité incroyable. Et surtout, elle m'a fait prendre conscience d'une chose. Mes clients ne m'appellent pas seulement pour gagner du temps ou fiabiliser un process, ils m'appellent pour retrouver la sérénité d'un dirigeant qui sera prêt à rebondir. Et c'est dans ces moments-là que mon rôle prend tout son sens. Leur donner les outils, les repères et la clarté pour traverser la tempête avant même que la météo ne l'annonce. Au milieu de ces échanges en table ronde, je suis allée glisser une oreille auprès du bang. Le bang, c'est la grande scène du big où toute la journée s'enchaînent des mini-conférences de 7 minutes. Alors assez timé, ça ne déborde pas, c'est quand même très très précis. J'ai pas tout vu en direct, mais... j'ai quand même revu pas mal de replays depuis et le truc qui m'a inspirée, c'est la mixité des profils présentés. La scène du bang, c'est un vrai mélange de profils, d'âge, de métier, d'histoire, et ça m'a fait franchement du bien. J'ai vu passer depuis certains qui ont décrié cette scène, blâmé des discours trop empoulés, trop peu concrets, et je trouve ça dur. Parce qu'on parle de format court, impactant, nous faisant voyager dans tous nos univers en un claquement de doigts. La tech, la culture, les médias, l'industrie, tout le monde est là pour livrer sa vérité. Et c'est le troisième truc dont je voulais te parler. Pour l'épisode, j'ai décidé de me concentrer sur les conférences plutôt industrielles pour ne pas se dissiper, mais franchement, il y avait des choses... très intéressantes dans tous les domaines. D'abord, j'avais envie de te parler de l'intervention de Philippe Mario, qui est membre des Influstriels et qui dirige la société Votat, qui a raconté son parcours de reprise de cette entreprise industrielle, justement. Il a cité son adage préféré, « Prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise » . Il a parlé sans fard de son passé dans un grand groupe industriel triste, désincarné, où plus personne ne croyait à rien. Et en conséquence, de la promesse qu'il s'est faite en reprenant cette boîte, remettre l'humain au cœur de tout. Pour moi, Philippe, c'est l'incarnation parfaite de l'industrie qui se renouvelle, celle qu'on aime défendre avec les industriels. Une industrie qui se relève, qui redonne du sens, et où on peut à nouveau prendre plaisir à travailler. Ensuite, je voulais te parler de Bernard Rébier, président de Fermob. Qui a osé dire ? Alors ça, par contre, ça m'a particulièrement piqué au départ, même si je me doutais de là où il allait après. Être industriel, ce n'est pas gratifiant. Ça m'a fait un petit pincement, forcément, parce que quand on l'entend, même si c'est un peu pour rire, c'est toujours dur. Mais effectivement, il l'a dit avec malice. Pour mieux rappeler qu'au contraire, être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours avec humilité. Et que c'est comme ça qu'on transforme un atelier artisanal d'une dizaine de personnes en entreprise internationale. Il a aussi parlé bonheur au travail, fierté retrouvée, et ça résonnait parfaitement avec l'intervention de Philippe Mario. À croire que l'industrie, finalement, c'est un vrai médicament contre la perte de sens et le ennui. Enfin, je voulais te parler de Léa Marie, du slip français. Son histoire, c'est celle d'une jeune fille passionnée de couture à qui on dit non. Tu vas réussir tes études, pas de BEP pour toi. Mais elle n'a écouté personne. Elle a désobéi à toutes les règles et elle est allée dans le BEP qu'elle voulait. Derrière, elle est devenue ingénieure textile et elle a monté sa boîte. Aujourd'hui, elle co-dirige le slip français, la boîte qui produit ses slips en France. C'est pas juste inspirant, c'est un pied de nez magistral à tout un système. Elle nous rappelle que les métiers manuels, techniques, productifs ne sont pas la voie de garage qu'on nous a vendue trop longtemps. Même si les discours changent peu à peu, on est encore loin de la place. que ces métiers méritent. Ce sont des métiers de création, de précision et de fierté. Et puis, ce n'est pas les seuls codes que Léa Marie a cassés. Parce que même si en début de carrière, elle a cru quand on lui a dit qu'il était impossible de monter une usine textile rentable en France, elle a fini par y revenir et a prouvé que quand on voulait, on pouvait. Et franchement, ça fait du bien à entendre que l'industrie a encore sa place sur notre territoire. Très clairement, j'ai adoré voir l'industrie représentée sur la scène du Bang. Et encore une fois, il n'y avait pas... plein de choses hyper inspirantes, mais je ne pouvais pas non plus partir dans tous les sens dans cet épisode. Ces témoignages m'ont rappelé pourquoi je fais ce métier, montrer qu'on peut aimer ce qu'on fait, créer, produire, transmettre et être fière d'enfiler sa blouse le matin. Bon, maintenant on redescend un petit peu des nuages d'inspiration et on va passer à un truc beaucoup plus pratico-pratique, le truc qui m'a fait changer de regard. Alors le truc qui m'a fait changer de regard, c'est l'intervention de Mickael Coronado, le CEO d'InoDesign Group, sur la table ronde IA et PME industrielle. opportunités et défis. Toujours dans la bulle French Fab, on a quitté la grande scène, on est revenu dans ma bulle favorite pour la journée. Moi, j'ai tendance à le répéter souvent, la technologie n'est pas une solution en soi, elle doit venir répondre à un besoin, pas l'inverse. Et en général, je fais tout pour partir du terrain, désirer dans des points de blocage avant de parler outils. Mais ce que Mickaël a montré sur scène m'a franchement fait réfléchir. Lui, il a choisi l'approche inverse. Implémenter d'abord la technologie pour que les cas d'usage émergent ensuite. Et quand je dis « implémenter la technologie » et ici on parle d'IA, on ne parle pas de mettre ChatGPT dans un coin de bureau vite fait. Non, chez lui, l'IA, elle est maison, elle est souveraine, elle est développée en interne. Et surtout, elle est visible. D'ailleurs, elle a un nom, elle s'appelle Jean-Marc. Jean-Marc, au départ, c'était un hologramme posé à l'accueil, relié à un poste local. Voilà, il a une existence presque physique finalement, on sait qu'il est là. Au début, il ne faisait qu'une chose, c'était dire bonjour. Autant dire, pas grand-chose d'utile. Mais ça, c'était justement le génie de l'idée. Petit à petit, les salariés se sont habitués à sa présence. Ils n'étaient pas perçus comme une menace, mais comme une curiosité. Et puis un jour, les questions ont commencé à arriver. Est-ce qu'il pourrait faire ça ? Est-ce qu'il pourrait gérer ce truc-là ? Et c'est là que les cas d'usage sont nés du terrain. Sans atelier d'idéation, sans PowerPoint, juste en laissant la technologie exister. D'ailleurs, il a fait la même chose avec un robot chien. Au début, le robot se baladait simplement dans l'usine, rien de plus, et les réactions ont été assez intéressantes. Certains employés ont eu peur, d'autres ont éclaté de rire. Et puis au bout d'un moment, il y en a un qui a demandé si ce chien ne pouvait pas aider à déplacer les cartons. Et voilà, un cas d'usage concret était né. En fait, Mickaël a trouvé le moyen de débloquer la créativité du terrain en rendant la technologie tangible. Et ça, c'est une leçon de conduite du changement à elle toute seule. Au final, on n'est pas si éloigné lui et moi. Moi, je commence toujours par un audit de terrain, comprendre les flux, les points de friction, avant de proposer la moindre solution. Mais quand je propose une première brique, c'est toujours un MVP, Minimal Viable Product, la version minimale, celle qui suffira à faire tourner la boutique en attendant de la faire évoluer. Juste assez concrète pour que les gens puissent la manipuler, l'adapter. se l'approprier. Et lui, il fait la même chose, mais dans l'autre sens. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Deux chemins différents, mais un même but. Briser la barrière entre la technologie et ceux qui l'utilisent. Détruire les freins à exprimer ses idées pour améliorer ses conditions de travail. Ce que j'en retiens, c'est que parfois, il faut laisser une part de jeu dans nos approches. Laisser les équipes explorer, manipuler, se tromper, et surtout arrêter de penser qu'on doit tout cadrer avant de démarrer. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Et je ne pense pas que ce soit Jean-Marc qui va me contredire. Attends, il dit que bonjour. Enfin, ça a peut-être évolué depuis. Tu sais quoi ? Après cette conférence, j'étais vraiment partagée entre la curiosité et l'admiration. Et comme s'ouvrir aux idées des autres, ça rend toujours plus intelligent, ça m'amène au dernier point, celui qui m'a énergisée. Alors j'étais venue au Big pour me plonger dans une ambiance entrepreneuriale. C'était mon premier big, ce ne sera pas le dernier, c'est sûr. Mais j'y allais avec une double casquette. Celle d'entrepreneur, bien sûr, mais aussi celle de secrétaire du collectif Les Influstriels. Si tu ne connais pas encore, Les Influstriels, c'est un collectif qui vise à recréer un imaginaire positif autour de l'industrie, à montrer qu'elle est vivante, innovante, humaine et franchement passionnante. Et je savais qu'au BIG, j'allais rencontrer pas mal de membres du collectif. On était effectivement très nombreux à y être. parfois pour la première fois ensemble. Ça a été vu en visio ou parfois juste par message. Là, on se voyait en vrai. Et ça a été un vrai bonheur de les découvrir dans ce contexte. J'ai pu comprendre leur champ d'action, leur métier, leur lien intime avec l'industrie, comprendre comment chacun vit, respire, communique l'industrie à sa manière et surtout ressentir cette même énergie, ce même feu intérieur qui nous anime tous. Franchement, les échanges qu'on a eus tout au long de la journée étaient d'une richesse incroyable. Ce genre de discussion où tu ressors la tête pleine d'idées Merci. et le cœur un peu plus léger. Et dans mon cas, vraiment, la tête qui bouillonne, franchement, vous ne savez pas encore ce qui vous attend pour la suite. Et puis, il y a l'ambiance big. Oui, c'est le salon de l'entrepreneuriat par excellence. Mais moi, ce que j'en retiens, c'est vraiment la présence inévitable de l'industrie. Le coq bleu de la French Fab était absolument partout. Sur les vestes, sur les stands, dans les allées, le BIG respirait industrie. Des coqs, il y en a de toutes les couleurs. Soit la French Touch, le coq vert, la French Tech. tout ça, mais celui qu'on pouvait prendre sur le stand de la French Fab et afficher sur sa propre veste, c'était le coq bleu. Donc oui, le BIG respirait industrie. Et ça, quand tu fais partie des industriels, tu le ressens comme une petite victoire. Voir autant de gens, que ce soit le grand public ou les industriels, fiers d'arborer ce coq bleu, autant de jeunes curieux, autant d'échanges entre ceux qui fabriquent et ceux qui innovent, franchement, c'était un bonheur. C'est le genre d'événement qui te recharge les batteries. pour au moins six mois. Je suis ressortie de là en me disant oui, c'est pour ça que je le fais. C'est pour ça que je passe du temps à m'impliquer dans ce collectif, à créer des ponts, à raconter des histoires industrielles, à parler d'efficacité, de numérique, de transformation. Parce que derrière, il y a des hommes et des femmes qui s'investissent au quotidien pour leurs usines, pour leur territoire, pour notre souveraineté. Et j'ai envie de vivre cette aventure à leur côté, tout simplement. Alors forcément, après tout ça, impossible de ne pas ressortir gonflée à bloc. ce big il m'a appris, il m'a ému il m'a inspiré, il m'a fait réfléchir et surtout, il m'a redonné de l'énergie. Et c'est justement tout ça que je voulais partager avec toi dans cet épisode. Voilà pour ce petit tour sur le Big et les 5 trucs qui m'ont marqué pendant cette édition 2025. Si t'as aimé cet épisode, pense à t'abonner, à laisser un commentaire ou liker le podcast ou mettre 5 étoiles en fonction de ta plateforme d'écoute, c'est vraiment ça qui m'aide à produire plus d'épisodes et à le faire découvrir tout simplement. Donc voilà, c'est vraiment le coup de... pouces que tu peux me donner. Ça ne prend que quelques secondes, mais pour moi, ça change vraiment la donne et ça me permet de savoir que tu es là, derrière tes écouteurs. Moi, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, n'oublie pas d'oser l'efficacité. Merci pour ton écoute. Tu veux du concret dans ta boîte mail ? Abonne-toi à Oser l'efficacité, la news. Chaque semaine, tu reçois la synthèse des épisodes, les outils essentiels et un mini plan d'action pour te mettre en mouvement. Rendez-vous sur digetik.fr slash news, N-E-W-S. Le lien est dans la description. À très vite.

Chapters

  • Bienvenue dans Oser l'Efficacité

    00:00

  • Le truc que j'ai appris

    02:35

  • Le référentiel en deux mots

    04:03

  • Ce que ça change pour moi

    05:32

  • Le truc qui m’a ému

    06:22

  • Résonance personnelle

    07:51

  • Le truc qui m’a inspirée

    09:53

  • Philippe Marillaud - Votat - L’industrie humaine

    10:34

  • Bernard Reybier - Fermob - L'industrie décomplexée

    11:12

  • Léa Marie - Le Slip Français - La transmission et la fierté

    11:54

  • Le truc qui m’a fait changer de regard

    13:13

  • Le truc qui m’a énergisé

    16:22

  • Tu as aimé cet épisode ? Aime, partage et abonne-toi !

    19:10

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Description

Inspiration - 5 leçons apprises au BIG, vues du terrain industriel


📌 Dans cet épisode, découvre :

  • 5 leçons apprises au BIG : vision → jalons concrets → cash step-by-step

  • Référentiel Start-ups industrielles & fonds privés

  • Résilience : décisions long terme & investissements

  • IA industrielle : rendre la techno visible pour déclencher les cas d’usage terrain

  • French Fab : énergie, fierté & souveraineté

  • Le chaînage gagnant : audit de processus → MVP → industrialisation (sans copier le voisin)

🎯 À écouter si :

  • Tu diriges une PME/ETI et veux traduire le BIG/Bpifrance en process concrets & KPI suivables

  • Tu veux passer de POC à production sans t’empêtrer

  • Tu hésites sur l’IA industrielle (où commencer, quel cas d’usage, comment embarquer l’atelier)

  • Tu cherches un boost de résilience et un plan simple pour éviter les erreurs

  • Tu veux un condensé des leçons du BIG pour accélérer tes projets

🎥 Replays & ressources mentionnés (ouvre, prends des notes, applique !) :


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Digetik, tous droits réservés. Un podcast réalisé et animé par Perrine Thiébaut

Graphisme et identité visuelle : Elise Rondard

Montage, Musique Intro et Outro : Annabelle Thiébaut


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, On sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Il a cité son adage préféré, prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours. avec humilité. Robotisation, digitalisation, IA, industrie 4.0 ou 5.0, ça donne le vertige, l'offre déborde, tu ne sais plus où regarder. La vérité, ton besoin n'est pas clarifié. Je suis Perrine Thiébaut, fondatrice de Digetik. Avec mes audits de processus, on cartographie l'existant, on définit la cible et on lance un plan d'action pour digitaliser efficacement, sans copier le voisin, en partant de tes vrais besoins. Ici, je partage méthode, outils et retour terrain pour te faire passer au niveau supérieur. Alors, Prêt à oser l'efficacité ? J'avais très envie de tourner un épisode sur mon retour sur le BIG, cet énorme rendez-vous entrepreneurial organisé par BPI France. Pourquoi ? Parce que le BIG, ça a vraiment été un moment fort pour moi. C'était mon premier. J'ai trouvé ça intense, inspirant, parfois un peu déroutant. Et j'avais très envie de partager tout ça parce qu'il y a vraiment quelques leçons que je vais réappliquer très vite en fait. Et je me suis dit que c'était dommage de ne pas le partager avec toi. J'ai quand même mis un peu de temps avant de savoir quel angle donner à cet épisode parce que j'y ai vécu des choses très très différentes les unes des autres et je voulais pouvoir en parler librement et sans filtre. Bon, j'ai fini par trouver un angle à structurer tout ça autour de 5 trucs qui m'ont particulièrement marqué. Donc dans cet épisode, tu vas trouver le truc que j'ai appris, le truc qui m'a émue, le truc qui m'a inspirée, le truc qui m'a fait changer de regard et le truc qui m'a énergisé. Je me suis beaucoup inspirée des conférences auxquelles j'ai assisté pendant le Big et si tu veux les voir... et les revoir, je te mets tous les liens en description. Il y a vraiment des pépites là-dedans qui valent le détour, donc je t'encourage à aller y jeter un oeil. Allez, maintenant, place à l'épisode. Je commence tout de suite par le truc que j'ai appris. Comme tu le sais sûrement déjà, j'ai fait toute ma carrière dans l'industrie, auprès des grands groupes, de TI et aujourd'hui de PME. Mais il y a un prisme que je connais assez mal, c'est celui des startups industrielles. Et crois-moi, ce que j'en ai découvert me fait avoir un énorme respect pour ces porteurs de projets. On parle beaucoup de réindustrialisation, de souveraineté industrielle, tout ça, tout ça. Mais on oublie souvent de parler de ceux qui sont en train de construire cette souveraineté de demain. Ces jeunes boîtes qui conçoivent des matériaux, des procédés, des robots, des technologies propres et qui galèrent grandement à trouver des financements pour passer de l'idée à la production. Pendant qu'on a construit des ponts d'or aux start-up tech, sûrement jugés moins risqués, plus rapides à rentabiliser, les startups industrielles, elles peinent à embarquer les investisseurs. Surtout au moment où leurs besoins en fonds de roulement explosent. Et c'est là que Start Industries et France Invest ont eu une idée brillante, créer un référentiel commun entre startups industrielles et investisseurs. Et quelle meilleure idée que de l'annoncer lors d'une table ronde dans la bulle French Fab au Big, justement. L'objectif de ce référentiel, c'est que tout le monde parle la même langue. Parce qu'entre un industriel... qui doit acheter des machines à plusieurs millions et un investisseur habitué à financer des applis SaaS, on ne parle pas des mêmes horizons ni des mêmes risques. Si tu veux creuser le référentiel, je t'ai mis le lien du document dans la description, mais comme je sais que des fois t'es un peu pressé, voilà la version express. Ce référentiel, c'est une cartographie partagée. Il découpe le développement d'une startup industrielle en six phases, chacune observée sous trois angles, technologique, industriel et commercial. L'idée, c'est de réduire la symétrie d'informations. Côté startup, on sait mieux quoi livrer pour rassurer un investisseur. Et côté investisseur, on comprend beaucoup mieux pourquoi une montée en cadence prend trois ans avant de générer du cash, par exemple. Et les ateliers de co-construction ont révélé quelque chose d'assez fou. Les visions étaient totalement décalées, ce qui confirme grandement la nécessité de ce type de référentiel. D'ailleurs, ça a été très bien rappelé pendant la table ronde par Florence Robin, la dirigeante de Limatech, et aussi impliqués dans le collectif Start Industrie et donc dans ses ateliers de travail pour la création de ce référentiel. Ce référentiel, il a permis de remettre de la clarté là où il y avait souvent de la méfiance. On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Côté startup, ça aide aussi à mieux anticiper son parcours. Prévoir par exemple le financement d'un deuxième prototype qui, selon Vincent Prêtet d'Aster Capital, est un peu oublié. Comme il l'a rappelé pendant la table ronde, le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Voilà, effectivement, si personne ne te le dit ou si tu ne t'es pas encore planté toi-même, tu ne peux pas forcément le deviner. Est-ce que ça change quelque chose fondamentalement pour moi ? Clairement, ce n'est pas mon écosystème actuel. Moi, j'accompagne des PME, pas des startups en phase de proto. Mais cette conférence m'a fait réfléchir. Si on veut une industrie française forte demain, il faudra faire cohabiter les deux mondes et apporter de l'aide à cette nouvelle génération d'industriels qui émergent. Et peut-être que dans mon rôle, j'ai une carte à jouer aussi. Aider ces jeunes boîtes à se structurer plus tôt, à poser les bons process, à choisir les bons outils dès qu'elles basculent vers l'industrialisation. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, on sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. Et quand on voit certains traîner le poids du « on a toujours fait comme ça » , on peut espérer que les futurs acteurs, eux, profitent de l'opportunité de faire bien du premier coup. D'ailleurs, en parlant de galères justement, ça m'amène au deuxième point dont je voulais te parler, le truc qui m'a émue. Là, on laisse de côté les levées de fonds et les plans stratégiques, on va parler courage et on va parler résilience. Et pour être honnête, d'entendre des industriels dire que c'est dans les défis qu'on apprend le plus, ça m'a bousculé plus que je ne l'aurais imaginé. Dans cette autre table ronde de la French Fab, oui, je t'avoue, j'ai passé énormément de ma journée dans la bulle French Fab. Donc, sur cette table ronde, on avait deux industriels. Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, une entreprise familiale de 200 ans, et Alexandre Lacour, dirigeant de Someflu. Deux parcours très différents, mais un point commun, la résilience. Sylvie a raconté comment son entreprise a traversé les guerres, les crises, les changements de marché, comment à chaque génération, il a fallu tout réinventer. Elle a raconté qu'à l'époque de la guerre, quand tous les hommes sont partis au front, c'est sa grand-mère et son arrière-grand-mère qui ont repris les rênes de l'entreprise. Plus d'ouvriers, plus de clients, plus de fournisseurs. Et malgré tout, elles ont trouvé le moyen de continuer, d'inventer un nouveau métier pour faire vivre la famille. Et Sylvie a eu cette phrase qui m'a particulièrement marquée. « Si elles ont réussi à faire ça par temps de guerre, alors nos défis d'aujourd'hui, aussi grands soient-ils, ne sont pas insurmontables. Relevons nos manches. » Fin de citation. Bien sûr qu'on a le droit de se plaindre. La souffrance des uns n'éteint pas celle des autres. Il n'y a pas de gradation. Mais on peut choisir de regarder ces femmes en modèle, en inspiration, pour surmonter nos propres tracas aujourd'hui. En les écoutant, j'ai repensé à tous les dirigeants que j'accompagnais. Ceux qui traversent des périodes. tendu, qui doute, qui hésite à investir, à embaucher, à se transformer. Et je me suis dit, le rebond, ce n'est pas qu'une histoire de courage. C'est surtout une histoire de vision long terme, de conviction et parfois simplement de patience. C'est d'ailleurs ce que me glissait Manon Cuillerat, la dirigeante de Cintrametaux, lors de notre première rencontre. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Et Alexandre, sur la table ronde, raconte un choix un peu similaire qui a des airs de Paris fou dans son cas. Construire une usine bas carbone avec de l'acier réemployé et des contraintes énergétiques fortes, alors que l'environnement économique actuel ne l'y oblige pas. Mais selon lui, c'est qu'une question de temps. Donc il a préféré prendre des décisions fortes maintenant plutôt que d'avoir le couteau sous la gorge dans 10 ans. Et je crois que ça résume tout de l'approche vision des capitaines d'industrie. On parle souvent d'efficacité à court terme, moi la première j'avoue. Quand il faut convaincre une équipe de l'utilité de ce qu'on fait, on va d'abord chercher les low-hanging fruits, les quick wins, quel que soit le nom qu'on leur donne, mais en tout cas, les gains rapides. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Cette table ronde, elle m'a rappelé pourquoi j'aime l'industrie. Parce que chaque crise révèle une créativité incroyable. Et surtout, elle m'a fait prendre conscience d'une chose. Mes clients ne m'appellent pas seulement pour gagner du temps ou fiabiliser un process, ils m'appellent pour retrouver la sérénité d'un dirigeant qui sera prêt à rebondir. Et c'est dans ces moments-là que mon rôle prend tout son sens. Leur donner les outils, les repères et la clarté pour traverser la tempête avant même que la météo ne l'annonce. Au milieu de ces échanges en table ronde, je suis allée glisser une oreille auprès du bang. Le bang, c'est la grande scène du big où toute la journée s'enchaînent des mini-conférences de 7 minutes. Alors assez timé, ça ne déborde pas, c'est quand même très très précis. J'ai pas tout vu en direct, mais... j'ai quand même revu pas mal de replays depuis et le truc qui m'a inspirée, c'est la mixité des profils présentés. La scène du bang, c'est un vrai mélange de profils, d'âge, de métier, d'histoire, et ça m'a fait franchement du bien. J'ai vu passer depuis certains qui ont décrié cette scène, blâmé des discours trop empoulés, trop peu concrets, et je trouve ça dur. Parce qu'on parle de format court, impactant, nous faisant voyager dans tous nos univers en un claquement de doigts. La tech, la culture, les médias, l'industrie, tout le monde est là pour livrer sa vérité. Et c'est le troisième truc dont je voulais te parler. Pour l'épisode, j'ai décidé de me concentrer sur les conférences plutôt industrielles pour ne pas se dissiper, mais franchement, il y avait des choses... très intéressantes dans tous les domaines. D'abord, j'avais envie de te parler de l'intervention de Philippe Mario, qui est membre des Influstriels et qui dirige la société Votat, qui a raconté son parcours de reprise de cette entreprise industrielle, justement. Il a cité son adage préféré, « Prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise » . Il a parlé sans fard de son passé dans un grand groupe industriel triste, désincarné, où plus personne ne croyait à rien. Et en conséquence, de la promesse qu'il s'est faite en reprenant cette boîte, remettre l'humain au cœur de tout. Pour moi, Philippe, c'est l'incarnation parfaite de l'industrie qui se renouvelle, celle qu'on aime défendre avec les industriels. Une industrie qui se relève, qui redonne du sens, et où on peut à nouveau prendre plaisir à travailler. Ensuite, je voulais te parler de Bernard Rébier, président de Fermob. Qui a osé dire ? Alors ça, par contre, ça m'a particulièrement piqué au départ, même si je me doutais de là où il allait après. Être industriel, ce n'est pas gratifiant. Ça m'a fait un petit pincement, forcément, parce que quand on l'entend, même si c'est un peu pour rire, c'est toujours dur. Mais effectivement, il l'a dit avec malice. Pour mieux rappeler qu'au contraire, être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours avec humilité. Et que c'est comme ça qu'on transforme un atelier artisanal d'une dizaine de personnes en entreprise internationale. Il a aussi parlé bonheur au travail, fierté retrouvée, et ça résonnait parfaitement avec l'intervention de Philippe Mario. À croire que l'industrie, finalement, c'est un vrai médicament contre la perte de sens et le ennui. Enfin, je voulais te parler de Léa Marie, du slip français. Son histoire, c'est celle d'une jeune fille passionnée de couture à qui on dit non. Tu vas réussir tes études, pas de BEP pour toi. Mais elle n'a écouté personne. Elle a désobéi à toutes les règles et elle est allée dans le BEP qu'elle voulait. Derrière, elle est devenue ingénieure textile et elle a monté sa boîte. Aujourd'hui, elle co-dirige le slip français, la boîte qui produit ses slips en France. C'est pas juste inspirant, c'est un pied de nez magistral à tout un système. Elle nous rappelle que les métiers manuels, techniques, productifs ne sont pas la voie de garage qu'on nous a vendue trop longtemps. Même si les discours changent peu à peu, on est encore loin de la place. que ces métiers méritent. Ce sont des métiers de création, de précision et de fierté. Et puis, ce n'est pas les seuls codes que Léa Marie a cassés. Parce que même si en début de carrière, elle a cru quand on lui a dit qu'il était impossible de monter une usine textile rentable en France, elle a fini par y revenir et a prouvé que quand on voulait, on pouvait. Et franchement, ça fait du bien à entendre que l'industrie a encore sa place sur notre territoire. Très clairement, j'ai adoré voir l'industrie représentée sur la scène du Bang. Et encore une fois, il n'y avait pas... plein de choses hyper inspirantes, mais je ne pouvais pas non plus partir dans tous les sens dans cet épisode. Ces témoignages m'ont rappelé pourquoi je fais ce métier, montrer qu'on peut aimer ce qu'on fait, créer, produire, transmettre et être fière d'enfiler sa blouse le matin. Bon, maintenant on redescend un petit peu des nuages d'inspiration et on va passer à un truc beaucoup plus pratico-pratique, le truc qui m'a fait changer de regard. Alors le truc qui m'a fait changer de regard, c'est l'intervention de Mickael Coronado, le CEO d'InoDesign Group, sur la table ronde IA et PME industrielle. opportunités et défis. Toujours dans la bulle French Fab, on a quitté la grande scène, on est revenu dans ma bulle favorite pour la journée. Moi, j'ai tendance à le répéter souvent, la technologie n'est pas une solution en soi, elle doit venir répondre à un besoin, pas l'inverse. Et en général, je fais tout pour partir du terrain, désirer dans des points de blocage avant de parler outils. Mais ce que Mickaël a montré sur scène m'a franchement fait réfléchir. Lui, il a choisi l'approche inverse. Implémenter d'abord la technologie pour que les cas d'usage émergent ensuite. Et quand je dis « implémenter la technologie » et ici on parle d'IA, on ne parle pas de mettre ChatGPT dans un coin de bureau vite fait. Non, chez lui, l'IA, elle est maison, elle est souveraine, elle est développée en interne. Et surtout, elle est visible. D'ailleurs, elle a un nom, elle s'appelle Jean-Marc. Jean-Marc, au départ, c'était un hologramme posé à l'accueil, relié à un poste local. Voilà, il a une existence presque physique finalement, on sait qu'il est là. Au début, il ne faisait qu'une chose, c'était dire bonjour. Autant dire, pas grand-chose d'utile. Mais ça, c'était justement le génie de l'idée. Petit à petit, les salariés se sont habitués à sa présence. Ils n'étaient pas perçus comme une menace, mais comme une curiosité. Et puis un jour, les questions ont commencé à arriver. Est-ce qu'il pourrait faire ça ? Est-ce qu'il pourrait gérer ce truc-là ? Et c'est là que les cas d'usage sont nés du terrain. Sans atelier d'idéation, sans PowerPoint, juste en laissant la technologie exister. D'ailleurs, il a fait la même chose avec un robot chien. Au début, le robot se baladait simplement dans l'usine, rien de plus, et les réactions ont été assez intéressantes. Certains employés ont eu peur, d'autres ont éclaté de rire. Et puis au bout d'un moment, il y en a un qui a demandé si ce chien ne pouvait pas aider à déplacer les cartons. Et voilà, un cas d'usage concret était né. En fait, Mickaël a trouvé le moyen de débloquer la créativité du terrain en rendant la technologie tangible. Et ça, c'est une leçon de conduite du changement à elle toute seule. Au final, on n'est pas si éloigné lui et moi. Moi, je commence toujours par un audit de terrain, comprendre les flux, les points de friction, avant de proposer la moindre solution. Mais quand je propose une première brique, c'est toujours un MVP, Minimal Viable Product, la version minimale, celle qui suffira à faire tourner la boutique en attendant de la faire évoluer. Juste assez concrète pour que les gens puissent la manipuler, l'adapter. se l'approprier. Et lui, il fait la même chose, mais dans l'autre sens. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Deux chemins différents, mais un même but. Briser la barrière entre la technologie et ceux qui l'utilisent. Détruire les freins à exprimer ses idées pour améliorer ses conditions de travail. Ce que j'en retiens, c'est que parfois, il faut laisser une part de jeu dans nos approches. Laisser les équipes explorer, manipuler, se tromper, et surtout arrêter de penser qu'on doit tout cadrer avant de démarrer. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Et je ne pense pas que ce soit Jean-Marc qui va me contredire. Attends, il dit que bonjour. Enfin, ça a peut-être évolué depuis. Tu sais quoi ? Après cette conférence, j'étais vraiment partagée entre la curiosité et l'admiration. Et comme s'ouvrir aux idées des autres, ça rend toujours plus intelligent, ça m'amène au dernier point, celui qui m'a énergisée. Alors j'étais venue au Big pour me plonger dans une ambiance entrepreneuriale. C'était mon premier big, ce ne sera pas le dernier, c'est sûr. Mais j'y allais avec une double casquette. Celle d'entrepreneur, bien sûr, mais aussi celle de secrétaire du collectif Les Influstriels. Si tu ne connais pas encore, Les Influstriels, c'est un collectif qui vise à recréer un imaginaire positif autour de l'industrie, à montrer qu'elle est vivante, innovante, humaine et franchement passionnante. Et je savais qu'au BIG, j'allais rencontrer pas mal de membres du collectif. On était effectivement très nombreux à y être. parfois pour la première fois ensemble. Ça a été vu en visio ou parfois juste par message. Là, on se voyait en vrai. Et ça a été un vrai bonheur de les découvrir dans ce contexte. J'ai pu comprendre leur champ d'action, leur métier, leur lien intime avec l'industrie, comprendre comment chacun vit, respire, communique l'industrie à sa manière et surtout ressentir cette même énergie, ce même feu intérieur qui nous anime tous. Franchement, les échanges qu'on a eus tout au long de la journée étaient d'une richesse incroyable. Ce genre de discussion où tu ressors la tête pleine d'idées Merci. et le cœur un peu plus léger. Et dans mon cas, vraiment, la tête qui bouillonne, franchement, vous ne savez pas encore ce qui vous attend pour la suite. Et puis, il y a l'ambiance big. Oui, c'est le salon de l'entrepreneuriat par excellence. Mais moi, ce que j'en retiens, c'est vraiment la présence inévitable de l'industrie. Le coq bleu de la French Fab était absolument partout. Sur les vestes, sur les stands, dans les allées, le BIG respirait industrie. Des coqs, il y en a de toutes les couleurs. Soit la French Touch, le coq vert, la French Tech. tout ça, mais celui qu'on pouvait prendre sur le stand de la French Fab et afficher sur sa propre veste, c'était le coq bleu. Donc oui, le BIG respirait industrie. Et ça, quand tu fais partie des industriels, tu le ressens comme une petite victoire. Voir autant de gens, que ce soit le grand public ou les industriels, fiers d'arborer ce coq bleu, autant de jeunes curieux, autant d'échanges entre ceux qui fabriquent et ceux qui innovent, franchement, c'était un bonheur. C'est le genre d'événement qui te recharge les batteries. pour au moins six mois. Je suis ressortie de là en me disant oui, c'est pour ça que je le fais. C'est pour ça que je passe du temps à m'impliquer dans ce collectif, à créer des ponts, à raconter des histoires industrielles, à parler d'efficacité, de numérique, de transformation. Parce que derrière, il y a des hommes et des femmes qui s'investissent au quotidien pour leurs usines, pour leur territoire, pour notre souveraineté. Et j'ai envie de vivre cette aventure à leur côté, tout simplement. Alors forcément, après tout ça, impossible de ne pas ressortir gonflée à bloc. ce big il m'a appris, il m'a ému il m'a inspiré, il m'a fait réfléchir et surtout, il m'a redonné de l'énergie. Et c'est justement tout ça que je voulais partager avec toi dans cet épisode. Voilà pour ce petit tour sur le Big et les 5 trucs qui m'ont marqué pendant cette édition 2025. Si t'as aimé cet épisode, pense à t'abonner, à laisser un commentaire ou liker le podcast ou mettre 5 étoiles en fonction de ta plateforme d'écoute, c'est vraiment ça qui m'aide à produire plus d'épisodes et à le faire découvrir tout simplement. Donc voilà, c'est vraiment le coup de... pouces que tu peux me donner. Ça ne prend que quelques secondes, mais pour moi, ça change vraiment la donne et ça me permet de savoir que tu es là, derrière tes écouteurs. Moi, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, n'oublie pas d'oser l'efficacité. Merci pour ton écoute. Tu veux du concret dans ta boîte mail ? Abonne-toi à Oser l'efficacité, la news. Chaque semaine, tu reçois la synthèse des épisodes, les outils essentiels et un mini plan d'action pour te mettre en mouvement. Rendez-vous sur digetik.fr slash news, N-E-W-S. Le lien est dans la description. À très vite.

Chapters

  • Bienvenue dans Oser l'Efficacité

    00:00

  • Le truc que j'ai appris

    02:35

  • Le référentiel en deux mots

    04:03

  • Ce que ça change pour moi

    05:32

  • Le truc qui m’a ému

    06:22

  • Résonance personnelle

    07:51

  • Le truc qui m’a inspirée

    09:53

  • Philippe Marillaud - Votat - L’industrie humaine

    10:34

  • Bernard Reybier - Fermob - L'industrie décomplexée

    11:12

  • Léa Marie - Le Slip Français - La transmission et la fierté

    11:54

  • Le truc qui m’a fait changer de regard

    13:13

  • Le truc qui m’a énergisé

    16:22

  • Tu as aimé cet épisode ? Aime, partage et abonne-toi !

    19:10

Description

Inspiration - 5 leçons apprises au BIG, vues du terrain industriel


📌 Dans cet épisode, découvre :

  • 5 leçons apprises au BIG : vision → jalons concrets → cash step-by-step

  • Référentiel Start-ups industrielles & fonds privés

  • Résilience : décisions long terme & investissements

  • IA industrielle : rendre la techno visible pour déclencher les cas d’usage terrain

  • French Fab : énergie, fierté & souveraineté

  • Le chaînage gagnant : audit de processus → MVP → industrialisation (sans copier le voisin)

🎯 À écouter si :

  • Tu diriges une PME/ETI et veux traduire le BIG/Bpifrance en process concrets & KPI suivables

  • Tu veux passer de POC à production sans t’empêtrer

  • Tu hésites sur l’IA industrielle (où commencer, quel cas d’usage, comment embarquer l’atelier)

  • Tu cherches un boost de résilience et un plan simple pour éviter les erreurs

  • Tu veux un condensé des leçons du BIG pour accélérer tes projets

🎥 Replays & ressources mentionnés (ouvre, prends des notes, applique !) :


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  • La News “Oser l’efficacité” (résumés + outils + mini plan d’action) www.digetik.fr/news.


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Me suivre sur :


Digetik, tous droits réservés. Un podcast réalisé et animé par Perrine Thiébaut

Graphisme et identité visuelle : Elise Rondard

Montage, Musique Intro et Outro : Annabelle Thiébaut


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, On sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Il a cité son adage préféré, prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours. avec humilité. Robotisation, digitalisation, IA, industrie 4.0 ou 5.0, ça donne le vertige, l'offre déborde, tu ne sais plus où regarder. La vérité, ton besoin n'est pas clarifié. Je suis Perrine Thiébaut, fondatrice de Digetik. Avec mes audits de processus, on cartographie l'existant, on définit la cible et on lance un plan d'action pour digitaliser efficacement, sans copier le voisin, en partant de tes vrais besoins. Ici, je partage méthode, outils et retour terrain pour te faire passer au niveau supérieur. Alors, Prêt à oser l'efficacité ? J'avais très envie de tourner un épisode sur mon retour sur le BIG, cet énorme rendez-vous entrepreneurial organisé par BPI France. Pourquoi ? Parce que le BIG, ça a vraiment été un moment fort pour moi. C'était mon premier. J'ai trouvé ça intense, inspirant, parfois un peu déroutant. Et j'avais très envie de partager tout ça parce qu'il y a vraiment quelques leçons que je vais réappliquer très vite en fait. Et je me suis dit que c'était dommage de ne pas le partager avec toi. J'ai quand même mis un peu de temps avant de savoir quel angle donner à cet épisode parce que j'y ai vécu des choses très très différentes les unes des autres et je voulais pouvoir en parler librement et sans filtre. Bon, j'ai fini par trouver un angle à structurer tout ça autour de 5 trucs qui m'ont particulièrement marqué. Donc dans cet épisode, tu vas trouver le truc que j'ai appris, le truc qui m'a émue, le truc qui m'a inspirée, le truc qui m'a fait changer de regard et le truc qui m'a énergisé. Je me suis beaucoup inspirée des conférences auxquelles j'ai assisté pendant le Big et si tu veux les voir... et les revoir, je te mets tous les liens en description. Il y a vraiment des pépites là-dedans qui valent le détour, donc je t'encourage à aller y jeter un oeil. Allez, maintenant, place à l'épisode. Je commence tout de suite par le truc que j'ai appris. Comme tu le sais sûrement déjà, j'ai fait toute ma carrière dans l'industrie, auprès des grands groupes, de TI et aujourd'hui de PME. Mais il y a un prisme que je connais assez mal, c'est celui des startups industrielles. Et crois-moi, ce que j'en ai découvert me fait avoir un énorme respect pour ces porteurs de projets. On parle beaucoup de réindustrialisation, de souveraineté industrielle, tout ça, tout ça. Mais on oublie souvent de parler de ceux qui sont en train de construire cette souveraineté de demain. Ces jeunes boîtes qui conçoivent des matériaux, des procédés, des robots, des technologies propres et qui galèrent grandement à trouver des financements pour passer de l'idée à la production. Pendant qu'on a construit des ponts d'or aux start-up tech, sûrement jugés moins risqués, plus rapides à rentabiliser, les startups industrielles, elles peinent à embarquer les investisseurs. Surtout au moment où leurs besoins en fonds de roulement explosent. Et c'est là que Start Industries et France Invest ont eu une idée brillante, créer un référentiel commun entre startups industrielles et investisseurs. Et quelle meilleure idée que de l'annoncer lors d'une table ronde dans la bulle French Fab au Big, justement. L'objectif de ce référentiel, c'est que tout le monde parle la même langue. Parce qu'entre un industriel... qui doit acheter des machines à plusieurs millions et un investisseur habitué à financer des applis SaaS, on ne parle pas des mêmes horizons ni des mêmes risques. Si tu veux creuser le référentiel, je t'ai mis le lien du document dans la description, mais comme je sais que des fois t'es un peu pressé, voilà la version express. Ce référentiel, c'est une cartographie partagée. Il découpe le développement d'une startup industrielle en six phases, chacune observée sous trois angles, technologique, industriel et commercial. L'idée, c'est de réduire la symétrie d'informations. Côté startup, on sait mieux quoi livrer pour rassurer un investisseur. Et côté investisseur, on comprend beaucoup mieux pourquoi une montée en cadence prend trois ans avant de générer du cash, par exemple. Et les ateliers de co-construction ont révélé quelque chose d'assez fou. Les visions étaient totalement décalées, ce qui confirme grandement la nécessité de ce type de référentiel. D'ailleurs, ça a été très bien rappelé pendant la table ronde par Florence Robin, la dirigeante de Limatech, et aussi impliqués dans le collectif Start Industrie et donc dans ses ateliers de travail pour la création de ce référentiel. Ce référentiel, il a permis de remettre de la clarté là où il y avait souvent de la méfiance. On ne parle plus de vision contre rentabilité, mais plutôt de maturité technologique, de jalons concrets et de cash étape par étape. Côté startup, ça aide aussi à mieux anticiper son parcours. Prévoir par exemple le financement d'un deuxième prototype qui, selon Vincent Prêtet d'Aster Capital, est un peu oublié. Comme il l'a rappelé pendant la table ronde, le premier proto valide souvent la techno, mais se trompe de cas d'usage. Le deuxième valide les bons cas d'usage. Voilà, effectivement, si personne ne te le dit ou si tu ne t'es pas encore planté toi-même, tu ne peux pas forcément le deviner. Est-ce que ça change quelque chose fondamentalement pour moi ? Clairement, ce n'est pas mon écosystème actuel. Moi, j'accompagne des PME, pas des startups en phase de proto. Mais cette conférence m'a fait réfléchir. Si on veut une industrie française forte demain, il faudra faire cohabiter les deux mondes et apporter de l'aide à cette nouvelle génération d'industriels qui émergent. Et peut-être que dans mon rôle, j'ai une carte à jouer aussi. Aider ces jeunes boîtes à se structurer plus tôt, à poser les bons process, à choisir les bons outils dès qu'elles basculent vers l'industrialisation. Parce que c'est là que tout se joue. Quand l'idée devient produit, quand le prototype devient ligne de production, si on pose mal les briques à ce moment-là, on sème les galères qu'on retrouvera plus tard dans les PMI que j'accompagne aujourd'hui. Et quand on voit certains traîner le poids du « on a toujours fait comme ça » , on peut espérer que les futurs acteurs, eux, profitent de l'opportunité de faire bien du premier coup. D'ailleurs, en parlant de galères justement, ça m'amène au deuxième point dont je voulais te parler, le truc qui m'a émue. Là, on laisse de côté les levées de fonds et les plans stratégiques, on va parler courage et on va parler résilience. Et pour être honnête, d'entendre des industriels dire que c'est dans les défis qu'on apprend le plus, ça m'a bousculé plus que je ne l'aurais imaginé. Dans cette autre table ronde de la French Fab, oui, je t'avoue, j'ai passé énormément de ma journée dans la bulle French Fab. Donc, sur cette table ronde, on avait deux industriels. Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, une entreprise familiale de 200 ans, et Alexandre Lacour, dirigeant de Someflu. Deux parcours très différents, mais un point commun, la résilience. Sylvie a raconté comment son entreprise a traversé les guerres, les crises, les changements de marché, comment à chaque génération, il a fallu tout réinventer. Elle a raconté qu'à l'époque de la guerre, quand tous les hommes sont partis au front, c'est sa grand-mère et son arrière-grand-mère qui ont repris les rênes de l'entreprise. Plus d'ouvriers, plus de clients, plus de fournisseurs. Et malgré tout, elles ont trouvé le moyen de continuer, d'inventer un nouveau métier pour faire vivre la famille. Et Sylvie a eu cette phrase qui m'a particulièrement marquée. « Si elles ont réussi à faire ça par temps de guerre, alors nos défis d'aujourd'hui, aussi grands soient-ils, ne sont pas insurmontables. Relevons nos manches. » Fin de citation. Bien sûr qu'on a le droit de se plaindre. La souffrance des uns n'éteint pas celle des autres. Il n'y a pas de gradation. Mais on peut choisir de regarder ces femmes en modèle, en inspiration, pour surmonter nos propres tracas aujourd'hui. En les écoutant, j'ai repensé à tous les dirigeants que j'accompagnais. Ceux qui traversent des périodes. tendu, qui doute, qui hésite à investir, à embaucher, à se transformer. Et je me suis dit, le rebond, ce n'est pas qu'une histoire de courage. C'est surtout une histoire de vision long terme, de conviction et parfois simplement de patience. C'est d'ailleurs ce que me glissait Manon Cuillerat, la dirigeante de Cintrametaux, lors de notre première rencontre. C'est quand ça va mal que j'investis parce que c'est là que j'ai le temps. C'est quand le carnet de commandes n'est pas au beau fixe qu'on a le temps de revoir les bases. Et Alexandre, sur la table ronde, raconte un choix un peu similaire qui a des airs de Paris fou dans son cas. Construire une usine bas carbone avec de l'acier réemployé et des contraintes énergétiques fortes, alors que l'environnement économique actuel ne l'y oblige pas. Mais selon lui, c'est qu'une question de temps. Donc il a préféré prendre des décisions fortes maintenant plutôt que d'avoir le couteau sous la gorge dans 10 ans. Et je crois que ça résume tout de l'approche vision des capitaines d'industrie. On parle souvent d'efficacité à court terme, moi la première j'avoue. Quand il faut convaincre une équipe de l'utilité de ce qu'on fait, on va d'abord chercher les low-hanging fruits, les quick wins, quel que soit le nom qu'on leur donne, mais en tout cas, les gains rapides. Mais la vraie efficacité, il faut souvent la penser long terme. Cette table ronde, elle m'a rappelé pourquoi j'aime l'industrie. Parce que chaque crise révèle une créativité incroyable. Et surtout, elle m'a fait prendre conscience d'une chose. Mes clients ne m'appellent pas seulement pour gagner du temps ou fiabiliser un process, ils m'appellent pour retrouver la sérénité d'un dirigeant qui sera prêt à rebondir. Et c'est dans ces moments-là que mon rôle prend tout son sens. Leur donner les outils, les repères et la clarté pour traverser la tempête avant même que la météo ne l'annonce. Au milieu de ces échanges en table ronde, je suis allée glisser une oreille auprès du bang. Le bang, c'est la grande scène du big où toute la journée s'enchaînent des mini-conférences de 7 minutes. Alors assez timé, ça ne déborde pas, c'est quand même très très précis. J'ai pas tout vu en direct, mais... j'ai quand même revu pas mal de replays depuis et le truc qui m'a inspirée, c'est la mixité des profils présentés. La scène du bang, c'est un vrai mélange de profils, d'âge, de métier, d'histoire, et ça m'a fait franchement du bien. J'ai vu passer depuis certains qui ont décrié cette scène, blâmé des discours trop empoulés, trop peu concrets, et je trouve ça dur. Parce qu'on parle de format court, impactant, nous faisant voyager dans tous nos univers en un claquement de doigts. La tech, la culture, les médias, l'industrie, tout le monde est là pour livrer sa vérité. Et c'est le troisième truc dont je voulais te parler. Pour l'épisode, j'ai décidé de me concentrer sur les conférences plutôt industrielles pour ne pas se dissiper, mais franchement, il y avait des choses... très intéressantes dans tous les domaines. D'abord, j'avais envie de te parler de l'intervention de Philippe Mario, qui est membre des Influstriels et qui dirige la société Votat, qui a raconté son parcours de reprise de cette entreprise industrielle, justement. Il a cité son adage préféré, « Prends soin de tes salariés et ils prendront soin de ton entreprise » . Il a parlé sans fard de son passé dans un grand groupe industriel triste, désincarné, où plus personne ne croyait à rien. Et en conséquence, de la promesse qu'il s'est faite en reprenant cette boîte, remettre l'humain au cœur de tout. Pour moi, Philippe, c'est l'incarnation parfaite de l'industrie qui se renouvelle, celle qu'on aime défendre avec les industriels. Une industrie qui se relève, qui redonne du sens, et où on peut à nouveau prendre plaisir à travailler. Ensuite, je voulais te parler de Bernard Rébier, président de Fermob. Qui a osé dire ? Alors ça, par contre, ça m'a particulièrement piqué au départ, même si je me doutais de là où il allait après. Être industriel, ce n'est pas gratifiant. Ça m'a fait un petit pincement, forcément, parce que quand on l'entend, même si c'est un peu pour rire, c'est toujours dur. Mais effectivement, il l'a dit avec malice. Pour mieux rappeler qu'au contraire, être industriel, c'est oser voir grand, sans complexe, mais toujours avec humilité. Et que c'est comme ça qu'on transforme un atelier artisanal d'une dizaine de personnes en entreprise internationale. Il a aussi parlé bonheur au travail, fierté retrouvée, et ça résonnait parfaitement avec l'intervention de Philippe Mario. À croire que l'industrie, finalement, c'est un vrai médicament contre la perte de sens et le ennui. Enfin, je voulais te parler de Léa Marie, du slip français. Son histoire, c'est celle d'une jeune fille passionnée de couture à qui on dit non. Tu vas réussir tes études, pas de BEP pour toi. Mais elle n'a écouté personne. Elle a désobéi à toutes les règles et elle est allée dans le BEP qu'elle voulait. Derrière, elle est devenue ingénieure textile et elle a monté sa boîte. Aujourd'hui, elle co-dirige le slip français, la boîte qui produit ses slips en France. C'est pas juste inspirant, c'est un pied de nez magistral à tout un système. Elle nous rappelle que les métiers manuels, techniques, productifs ne sont pas la voie de garage qu'on nous a vendue trop longtemps. Même si les discours changent peu à peu, on est encore loin de la place. que ces métiers méritent. Ce sont des métiers de création, de précision et de fierté. Et puis, ce n'est pas les seuls codes que Léa Marie a cassés. Parce que même si en début de carrière, elle a cru quand on lui a dit qu'il était impossible de monter une usine textile rentable en France, elle a fini par y revenir et a prouvé que quand on voulait, on pouvait. Et franchement, ça fait du bien à entendre que l'industrie a encore sa place sur notre territoire. Très clairement, j'ai adoré voir l'industrie représentée sur la scène du Bang. Et encore une fois, il n'y avait pas... plein de choses hyper inspirantes, mais je ne pouvais pas non plus partir dans tous les sens dans cet épisode. Ces témoignages m'ont rappelé pourquoi je fais ce métier, montrer qu'on peut aimer ce qu'on fait, créer, produire, transmettre et être fière d'enfiler sa blouse le matin. Bon, maintenant on redescend un petit peu des nuages d'inspiration et on va passer à un truc beaucoup plus pratico-pratique, le truc qui m'a fait changer de regard. Alors le truc qui m'a fait changer de regard, c'est l'intervention de Mickael Coronado, le CEO d'InoDesign Group, sur la table ronde IA et PME industrielle. opportunités et défis. Toujours dans la bulle French Fab, on a quitté la grande scène, on est revenu dans ma bulle favorite pour la journée. Moi, j'ai tendance à le répéter souvent, la technologie n'est pas une solution en soi, elle doit venir répondre à un besoin, pas l'inverse. Et en général, je fais tout pour partir du terrain, désirer dans des points de blocage avant de parler outils. Mais ce que Mickaël a montré sur scène m'a franchement fait réfléchir. Lui, il a choisi l'approche inverse. Implémenter d'abord la technologie pour que les cas d'usage émergent ensuite. Et quand je dis « implémenter la technologie » et ici on parle d'IA, on ne parle pas de mettre ChatGPT dans un coin de bureau vite fait. Non, chez lui, l'IA, elle est maison, elle est souveraine, elle est développée en interne. Et surtout, elle est visible. D'ailleurs, elle a un nom, elle s'appelle Jean-Marc. Jean-Marc, au départ, c'était un hologramme posé à l'accueil, relié à un poste local. Voilà, il a une existence presque physique finalement, on sait qu'il est là. Au début, il ne faisait qu'une chose, c'était dire bonjour. Autant dire, pas grand-chose d'utile. Mais ça, c'était justement le génie de l'idée. Petit à petit, les salariés se sont habitués à sa présence. Ils n'étaient pas perçus comme une menace, mais comme une curiosité. Et puis un jour, les questions ont commencé à arriver. Est-ce qu'il pourrait faire ça ? Est-ce qu'il pourrait gérer ce truc-là ? Et c'est là que les cas d'usage sont nés du terrain. Sans atelier d'idéation, sans PowerPoint, juste en laissant la technologie exister. D'ailleurs, il a fait la même chose avec un robot chien. Au début, le robot se baladait simplement dans l'usine, rien de plus, et les réactions ont été assez intéressantes. Certains employés ont eu peur, d'autres ont éclaté de rire. Et puis au bout d'un moment, il y en a un qui a demandé si ce chien ne pouvait pas aider à déplacer les cartons. Et voilà, un cas d'usage concret était né. En fait, Mickaël a trouvé le moyen de débloquer la créativité du terrain en rendant la technologie tangible. Et ça, c'est une leçon de conduite du changement à elle toute seule. Au final, on n'est pas si éloigné lui et moi. Moi, je commence toujours par un audit de terrain, comprendre les flux, les points de friction, avant de proposer la moindre solution. Mais quand je propose une première brique, c'est toujours un MVP, Minimal Viable Product, la version minimale, celle qui suffira à faire tourner la boutique en attendant de la faire évoluer. Juste assez concrète pour que les gens puissent la manipuler, l'adapter. se l'approprier. Et lui, il fait la même chose, mais dans l'autre sens. Il a mis la techno entre les mains des gens, sans mode d'emploi, et il voit ce qu'il se passe. Il a laissé le terrain inventer les usages. Deux chemins différents, mais un même but. Briser la barrière entre la technologie et ceux qui l'utilisent. Détruire les freins à exprimer ses idées pour améliorer ses conditions de travail. Ce que j'en retiens, c'est que parfois, il faut laisser une part de jeu dans nos approches. Laisser les équipes explorer, manipuler, se tromper, et surtout arrêter de penser qu'on doit tout cadrer avant de démarrer. Parce que la transformation numérique, ce n'est pas un projet d'ingénierie, c'est une expérience collective. Et je ne pense pas que ce soit Jean-Marc qui va me contredire. Attends, il dit que bonjour. Enfin, ça a peut-être évolué depuis. Tu sais quoi ? Après cette conférence, j'étais vraiment partagée entre la curiosité et l'admiration. Et comme s'ouvrir aux idées des autres, ça rend toujours plus intelligent, ça m'amène au dernier point, celui qui m'a énergisée. Alors j'étais venue au Big pour me plonger dans une ambiance entrepreneuriale. C'était mon premier big, ce ne sera pas le dernier, c'est sûr. Mais j'y allais avec une double casquette. Celle d'entrepreneur, bien sûr, mais aussi celle de secrétaire du collectif Les Influstriels. Si tu ne connais pas encore, Les Influstriels, c'est un collectif qui vise à recréer un imaginaire positif autour de l'industrie, à montrer qu'elle est vivante, innovante, humaine et franchement passionnante. Et je savais qu'au BIG, j'allais rencontrer pas mal de membres du collectif. On était effectivement très nombreux à y être. parfois pour la première fois ensemble. Ça a été vu en visio ou parfois juste par message. Là, on se voyait en vrai. Et ça a été un vrai bonheur de les découvrir dans ce contexte. J'ai pu comprendre leur champ d'action, leur métier, leur lien intime avec l'industrie, comprendre comment chacun vit, respire, communique l'industrie à sa manière et surtout ressentir cette même énergie, ce même feu intérieur qui nous anime tous. Franchement, les échanges qu'on a eus tout au long de la journée étaient d'une richesse incroyable. Ce genre de discussion où tu ressors la tête pleine d'idées Merci. et le cœur un peu plus léger. Et dans mon cas, vraiment, la tête qui bouillonne, franchement, vous ne savez pas encore ce qui vous attend pour la suite. Et puis, il y a l'ambiance big. Oui, c'est le salon de l'entrepreneuriat par excellence. Mais moi, ce que j'en retiens, c'est vraiment la présence inévitable de l'industrie. Le coq bleu de la French Fab était absolument partout. Sur les vestes, sur les stands, dans les allées, le BIG respirait industrie. Des coqs, il y en a de toutes les couleurs. Soit la French Touch, le coq vert, la French Tech. tout ça, mais celui qu'on pouvait prendre sur le stand de la French Fab et afficher sur sa propre veste, c'était le coq bleu. Donc oui, le BIG respirait industrie. Et ça, quand tu fais partie des industriels, tu le ressens comme une petite victoire. Voir autant de gens, que ce soit le grand public ou les industriels, fiers d'arborer ce coq bleu, autant de jeunes curieux, autant d'échanges entre ceux qui fabriquent et ceux qui innovent, franchement, c'était un bonheur. C'est le genre d'événement qui te recharge les batteries. pour au moins six mois. Je suis ressortie de là en me disant oui, c'est pour ça que je le fais. C'est pour ça que je passe du temps à m'impliquer dans ce collectif, à créer des ponts, à raconter des histoires industrielles, à parler d'efficacité, de numérique, de transformation. Parce que derrière, il y a des hommes et des femmes qui s'investissent au quotidien pour leurs usines, pour leur territoire, pour notre souveraineté. Et j'ai envie de vivre cette aventure à leur côté, tout simplement. Alors forcément, après tout ça, impossible de ne pas ressortir gonflée à bloc. ce big il m'a appris, il m'a ému il m'a inspiré, il m'a fait réfléchir et surtout, il m'a redonné de l'énergie. Et c'est justement tout ça que je voulais partager avec toi dans cet épisode. Voilà pour ce petit tour sur le Big et les 5 trucs qui m'ont marqué pendant cette édition 2025. Si t'as aimé cet épisode, pense à t'abonner, à laisser un commentaire ou liker le podcast ou mettre 5 étoiles en fonction de ta plateforme d'écoute, c'est vraiment ça qui m'aide à produire plus d'épisodes et à le faire découvrir tout simplement. Donc voilà, c'est vraiment le coup de... pouces que tu peux me donner. Ça ne prend que quelques secondes, mais pour moi, ça change vraiment la donne et ça me permet de savoir que tu es là, derrière tes écouteurs. Moi, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, n'oublie pas d'oser l'efficacité. Merci pour ton écoute. Tu veux du concret dans ta boîte mail ? Abonne-toi à Oser l'efficacité, la news. Chaque semaine, tu reçois la synthèse des épisodes, les outils essentiels et un mini plan d'action pour te mettre en mouvement. Rendez-vous sur digetik.fr slash news, N-E-W-S. Le lien est dans la description. À très vite.

Chapters

  • Bienvenue dans Oser l'Efficacité

    00:00

  • Le truc que j'ai appris

    02:35

  • Le référentiel en deux mots

    04:03

  • Ce que ça change pour moi

    05:32

  • Le truc qui m’a ému

    06:22

  • Résonance personnelle

    07:51

  • Le truc qui m’a inspirée

    09:53

  • Philippe Marillaud - Votat - L’industrie humaine

    10:34

  • Bernard Reybier - Fermob - L'industrie décomplexée

    11:12

  • Léa Marie - Le Slip Français - La transmission et la fierté

    11:54

  • Le truc qui m’a fait changer de regard

    13:13

  • Le truc qui m’a énergisé

    16:22

  • Tu as aimé cet épisode ? Aime, partage et abonne-toi !

    19:10

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