- Speaker #0
Bonjour et bienvenue à toi dans le podcast Oser sa voix, qui t'aide à faire de ta voix ton allié numéro 1. Je m'appelle Mélany, je suis coach vocale et thérapeute. Ici, je te partagerai toutes mes connaissances autour de la voix, que ce soit de la technique vocale, mais tu comprendras qu'à mes yeux, la voix, c'est beaucoup plus profond que de la technique vocale, ça touche à l'être. Ensemble, je nous souhaite de... conscientiser un peu plus chaque jour qui nous sommes. Éveillons ensemble notre plein potentiel. Incarnons notre essence et prenons notre place, vocalement et physiquement parlant. Ensemble, transformons-nous. Allez, c'est parti !
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. Donc, j'ai la joie à nouveau de pouvoir accueillir Benoît, que je pense que vous connaissez. Ben petit à petit, au fur et à mesure des épisodes qu'on a la chance d'enregistrer ensemble, Benoît, comment tu vas aujourd'hui ?
- Speaker #2
Bonjour Mélany, bonjour à toutes et à tous, je vais bien aujourd'hui, j'espère que je vais savoir répondre aux questions que tu vas pouvoir me proposer.
- Speaker #1
Super ! Alors avec Benoît, on s'est dit que ça pourrait être vraiment sympa de faire un épisode sur l'hypnose et la gestion des émotions. Parce qu'on est quand même des êtres humains et les émotions, je pense que ça fait vraiment partie de notre vie. Donc dans nos précédentes discussions avec Benoît, on avait évoqué le pouvoir de la voix et les bienfaits de l'hypnose, par exemple sur le savoir-être. Donc aujourd'hui, eh bien Benoît, est-ce que tu peux nous répondre à la question de en quoi l'hypnose peut-elle aider à mieux gérer ses émotions et notamment... dans des moments de stress ou d'anxiété qu'on rencontre tous ?
- Speaker #2
Alors d'abord je répondrais sur la notion que tout ce qui est anxiété, angoisse, panique, tous ces sentiments-là, si je puis m'exprimer ainsi, c'est une chose, et de l'autre côté on va trouver la notion de stress. C'est deux réactions différentes. Le stress, on va plus le mettre avec une montée de cortisol au niveau du cerveau, donc quelque chose de... plus mécanique, ça avait été décrit au début du XXe siècle comme un syndrome d'adaptation à l'environnement et qui produit ce cortisone. Donc on va plus être dans un travail basé sur la gestion du corps, la gestion de la respiration et sur ce genre de choses. Contrairement aux émotions, donc différentes du stress, où les émotions, on peut dire que ça fonctionne vraiment comme un langage. D'ailleurs, pour les émotions, on ne peut pas parler d'émotions si on ne parle pas des neurones. Les neurones qui ont été mises en avant par un prix Nobel en 1932, je dis ça de mémoire il me semble, et finalement le langage des émotions s'est mis en valeur dans les années 90, principalement par Daniel Goldman, qui a fait sur le sujet un énorme livre sur l'intelligence émotionnelle. Et donc en hypnose... L'idée, ça va être de suivre toujours dans ces courants-là, c'est toujours un développement, c'est toujours la recherche, un développement, et comment, avec les nouvelles informations, on apprend à se servir de ces nouvelles recherches. Et donc, c'est tenir compte de l'émotion, donc en hypnose, c'est qu'est-ce qu'elle vient nous raconter, sur une base où il y a toujours le cerveau qui essaye, lui, de retrouver l'émotion de la joie en permanence comme une émotion principale. avec le sourire qui va déclencher la dopamine et la sérotonine, qui va permettre de sentir plus en joie. Et après, les autres émotions, si on les base en quatre émotions principales, la tristesse, la colère, la peur, et donc la joie. Après, il y a évidemment d'autres émotions, mais en se basant sur ces quatre principales. Et donc, on va chercher, ça vient raconter quoi ? Et en fait, l'émotion vient toujours nous inciter à l'action. Donc finalement, si à un moment donné, je ressens de la colère, cette colère vient peut-être simplement me demander de respecter mes valeurs. Et donc chaque émotion comme ça vient raconter quelque chose. En hypnose, on va pouvoir d'abord identifier qu'est-ce que ça vient raconter, qu'est-ce que ça vient dire. Et après, progressivement, s'il y a une insécurité, par exemple une angoisse, donc une insécurité profonde, on va pouvoir utiliser l'état modifié pour devenir son propre adulte et apprendre à rassurer l'émotion. Et à partir de là, oui bien sûr, c'est l'état modifié qui permet d'accéder à ses émotions, de créer un apaisement et donc de gérer l'émotion. très différent du stress, on va plutôt baser sur apprendre à observer ce qui se passe dans le corps et apprendre à apaiser le corps.
- Speaker #1
C'est super, merci beaucoup Benoît. En plus, tu nous as donné une référence, c'est génial, de livre.
- Speaker #2
Celui-là, il est vraiment épais.
- Speaker #1
Il faut prendre le temps pour le lire, c'est ça ?
- Speaker #2
Oui, oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous expliquer comment l'hypnose, elle agit sur le cerveau ? Et pourquoi cela peut être efficace ?
- Speaker #2
Alors, comment l'hypnose agit sur le cerveau ? Il y a énormément d'études qui ont été faites. Il y en a qui ont été faites par l'Académie de médecine. Il y en a qui ont été faites avec une observation en IRM. Il y a énormément de... Donc, je ne pourrais pas tout développer sur l'observation qui a été faite sur ces modifications-là. C'est vraiment un sujet très large. Mais ce qu'on peut... dire de façon assez simple, c'est que l'hypnose va permettre un accès, un accès à l'inconscient. C'est ça qui est, je pense, la clé. Et cet accès à l'inconscient se fait par ce qu'on appelle un état modifié de conscience, ce qui sous-tend l'état qui n'est pas comme d'habitude. Dans l'état qui est habituel, d'habitude, c'est quoi ? C'est le conscient, d'abord, et des choses inconscientes, mais qu'on ne voit pas ou à quelles on ne fait pas attention. Et finalement, L'accès à la modification, quand on modifie l'état de conscience, ça donne un accès. Grâce à cet accès, on va pouvoir agir sur les schémas inconscients, ce qui veut dire que l'état lui-même ne sert à rien si on ne sait pas où on va. Donc il faut d'abord identifier ce qu'on veut faire avec cet état-là, ce qu'on veut faire avec l'inconscient, et on se sert de cet état-là pour pouvoir agir, pour pouvoir accéder et agir.
- Speaker #1
C'est génial. Merci Benoît. Et en tant qu'hypnothérapeute, du coup, quelles émotions tu rencontres le plus souvent chez tes patients ?
- Speaker #2
Alors, c'est difficile de répondre parce que j'ai vraiment rencontré beaucoup de situations très différentes. Si je choisis de parler d'une, ce serait la colère. J'ai accompagné beaucoup de personnes qui avaient énormément de colère. Et très souvent, la colère venait raconter quelque chose.
- Speaker #1
Donc, on peut nous-mêmes se demander, par exemple, quand on ressent de la colère, on peut toujours se demander qu'est-ce qui se joue pour moi, par exemple. Qu'est-ce qui... On peut l'identifier par nous-mêmes ?
- Speaker #2
Oui. Oui, parce qu'il y a deux choses. Il y a telle situation me met en colère. Je sais pourquoi. À ce moment-là, c'est comment je peux... observer ce que ça vient raconter et comment je peux modifier la chose. Si j'observe une injustice qui me met en colère, dès l'instant que je vais agir pour faire valoir la valeur sous-jacente, à partir de là, il y aura de toute façon de l'apaisement. Si par contre cette colère est répétée, je suis extrêmement en colère parce que dans mon enfance, j'ai été... humilier pendant très longtemps et que ça me fait revivre, je revis des choses que je vis comme des humiliations au travail, là là justement on va aller utiliser l'état modifié pour accéder à l'information première, apaiser l'enfant qui a vécu ces humiliations de départ et donc naturellement ça va permettre à ne plus souffrir d'une colère qui contient les colères de départ.
- Speaker #1
basé sur une réaction à l'humiliation qui est j'ai besoin de me sentir respecté d'aller apaiser justement à toutes ces parties de vous soit qui ont été humiliés par exemple soit humilié soit maltraité soit ça va dépendre du vécu de
- Speaker #2
la personne si la personne est là elle a eu un vécu de départ naturellement on va aller chercher ce vécu de départ pour l'apaiser donc on va guider en tout cas je vais choisir moi dans ma façon de pratiquer l'hypnose d'utiliser D'amener, donc d'utiliser l'état de conscience en amenant la personne à se placer en adulte sur l'enfant qu'elle était à l'époque, pour créer cet apaisement. Ce qui va déclencher après une modification, je me souviens de nombreuses personnes qui me disaient, Ah ben maintenant, quand j'entends ça, ça n'appuie plus, je sens que ça n'a plus le même impact sur moi. Et souvent, arrive ensuite, dans un second temps, d'ailleurs, s'il y a quelque chose... où je ne me sens plus respecté, je sais le dire, je sais le signifier, je sais me faire respecter aujourd'hui. C'est bien sûr la deuxième étape.
- Speaker #1
Et toi, du coup, quelle est la relation que tu as avec tes propres émotions en tant qu'hypnothérapeute ?
- Speaker #2
Alors, il y a deux choses. Il y a l'émotion que je vais pouvoir observer par un mécanisme qui est comme on utilise, d'ailleurs tous les hypnothérapeutes utilisent le phénomène de synchro, dont j'avais parlé un peu avant, qui est le bailleur qui fait bailler les autres, si on devait le réduire à un exemple connu, mais qui va plus loin que ça, qui permet ce lien d'inconscient à inconscient, et qui permet donc d'accéder à l'information de l'autre, de pouvoir guider l'autre. Et à partir de là, il y a tout un mécanisme qui se met en place où je peux ressentir et observer une information qui est celle de la personne que j'accompagne. Et c'est là qu'il est fondamental d'être capable de l'identifier comme étant étrangère à moi pour pouvoir guider. Sinon, je vais être absorbé sans m'en rendre compte. Et à partir de là, je vais pouvoir m'éloigner de moi-même et ne plus être en capacité de guider ou d'accompagner une personne. Et là, ce serait catastrophique. Donc, le but est bien de savoir identifier ça. Et donc, si j'identifie ça, c'est j'identifie une information qui n'est pas la mienne. Très bien, ça me permet de l'identifier. Ça me permet aussi de la comprendre. Ça me permet de guider la personne grâce à ça. En revanche, ça doit bien rester étranger à moi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Donc ça, en tout cas, pour la pratique de l'hypnose. Après, mes propres émotions en tant qu'individu. je les observe d'abord je les observe et puis j'observe souvent ce qu'elles racontent et souvent je les laisse s'exprimer assez librement peu importe l'émotion super,
- Speaker #1
tu les accueilles c'est ça,
- Speaker #2
oui je les accueille comme quelque chose que j'écoute et dont je tiens compte oui,
- Speaker #1
ça fait la différence du coup je pense D'ailleurs, si vous voulez réécouter ce que disait Benoît sur la synchro, vous pouvez écouter l'épisode précédent dans lequel Benoît y parlait de ça. Et une autre question, est-ce qu'il existe des émotions spécifiques plus difficiles à traiter avec l'hypnose, comme la colère ou la tristesse profonde peut-être ? Comment tu abordes ces émotions qui peuvent être un petit peu particulières parfois ?
- Speaker #2
Alors, dans ma façon de... d'accompagner ou dans ce que j'ai pu vivre ou observer, je n'ai pas observé d'émotions plus difficiles que d'autres à accompagner. En revanche, j'ai découvert des situations plus difficiles que d'autres. On peut trouver, en fonction du véhicule de la personne, les choses qui sont très difficiles à accompagner, par exemple, c'est lorsqu'il y a eu des traumatismes relationnels précoces. Donc on parle de nourrissons maltraités, on parle de choses comme ça, qui vont déclencher quelque chose où la personne n'aura pas toujours. conscience de ce que ça a déclenché et souvent des grandes instabilités, où là vraiment c'est difficile. Sur le sujet, il existe un livre sur la clinique de l'enfant placé de Bonneville, je crois, où là vraiment on découvre justement quelles sont les conséquences et qu'est-ce que ça déclenche et j'ai dû voir ça. Alors c'est pas quelque chose que j'ai vu souvent, mais les quelques fois où j'ai rencontré ces situations-là, là c'est difficile. Et la clé pour que ça puisse fonctionner, une des clés que j'ai utilisées sur les personnes que j'ai accompagnées pour que ça fonctionne, c'est la connaissance qu'elles avaient de leur parcours et parfois d'aller plus loin et parfois d'utiliser ce qu'elles pensaient avoir vécu. Et on part de là. Et toujours en amenant la personne, qu'est-ce qu'elle aura envie de dire à ce nourrisson qu'elle était et ce genre de choses. Et là, souvent, on obtient du progrès, mais on n'arrive pas toujours à aller beaucoup plus loin. que du progrès quand c'est très profondément, quand ça se joue sur les premières années de la vie et que c'est là qu'il y a des troubles maloufs, ou là vraiment, c'est là les situations les plus difficiles à mon sens.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
En tout cas dans mon expérience.
- Speaker #1
Ça va prendre plus de temps ?
- Speaker #2
Oui. Oui. Oui, parce que rien que d'amener à prendre conscience quand la personne part de quelque chose en expliquant qu'elle a, par exemple, une instabilité. dans sa vie et qu'elle a l'impression que son comportement n'est pas adapté socialement parce qu'elle va avoir des émotions inappropriées en fonction d'événements, déjà il faut questionner pour comprendre est-ce que ce que la personne dit, est-ce que c'est simplement une angoisse très forte et donc une hyperinterprétation de quelque chose mais que finalement ça va bien et qu'il faut juste travailler et là ce sera simple. travailler l'émotion pour créer de la sécurité et là tout rentre en ordre assez vite ? Ou est-ce qu'on est vraiment sur quelque chose de bien concret ? Ou il y a dans la construction de la personne des blessures tellement importantes ? qu'elles sont difficiles de se placer, il est difficile de placer la personne en extérieur tellement c'est abîmé. Donc en extérieur, de placer l'adulte qui rassure l'enfant, c'est très très difficile.
- Speaker #1
Ok, c'est intéressant comme tu l'expliques. C'est intéressant. Est-ce que tu penses que certaines personnes peuvent ressentir une forme de résistance ? à lâcher prise lorsqu'elles sont sous hypnose. Et comment tu gères ces résistances ?
- Speaker #2
Alors là, la résistance, c'est vraiment un sujet que je trouve assez terpelant, qui a fait couler beaucoup d'encre. Oui. Erickson, de mémoire, faisait prescriver la résistance. Et en la prescrivant, elle n'existait plus. Ou beaucoup moins. Et donc, la résistance, c'est vraiment particulier. Il y a plusieurs choses qui vont créer la résistance. Si, évidemment... Et d'ailleurs, c'est pour ça que sur mon site internet, je mets ma tête clairement. Je veux que les informations soient claires et que la personne voit à qui elle a affaire. Parce que si j'ai la tête de l'agresseur, il y a un moment donné où la résistance sera là de facto, et elle sera normale et il y aura beaucoup de pertes de temps. Donc la notion de résistance, il y a plusieurs choses. C'est amener... Si la personne ne veut pas, de toute façon, je ne pourrais rien faire. Je ne peux rien faire contre quelqu'un, et heureusement. En revanche, pour la notion de résistance en tant que telle, si la personne a du mal à lâcher prise, à ce moment-là, il faut que je passe par une technique où elle n'a pas besoin de lâcher prise. Ça veut dire qu'il n'y a pas besoin forcément de lâcher prise. Parce que lâcher prise, finalement, c'est quoi ? C'est un terme un peu fourre-tout, je pourrais dire. Mais si je donne un exemple, par exemple, beaucoup de personnes vont dire, ah, je n'arrive pas, j'ai un problème avec le contrôle. Je dis, ah bon ? Je dis, c'est excellent, ça veut dire que vous vous contrôlez parfaitement et que vous êtes entièrement satisfait de ce que vous êtes arrivé à faire. Ah ben non, non, non, non, justement, je ne suis pas du tout satisfait. Ah, vous n'êtes pas satisfait, donc vous ne vous contrôlez pas. Donc c'est une partie de vous, ou une partie symptomatique de vous, qui a pris le contrôle sur vous. Donc finalement, c'est une perte de contrôle. Et dans la mécanisme de résistance, c'est souvent la même chose. C'est souvent inversé. Et donc finalement... Si la personne fait la démarche d'être là, qu'elle a quelque chose à résoudre, si je m'oppose à la personne, évidemment, si je fais un bras de fer, évidemment que je vais obtenir de la résistance. Mais si je suis bien en synchro déjà, je diminue la résistance. Si je rentre dans l'univers de la personne, je diminue la résistance. Si je parle le même langage que la personne, je diminue la résistance. Et si j'obtiens dans l'échange l'accord de départ sur ce que l'on a à résoudre ensemble, il n'y a plus de résistance, puisque la personne se fait déjà une représentation de comment ce sera finalement quand ce sera résolu. Si par contre je me mets en position haute, que je veux résoudre quelque chose chez la personne en m'opposant à son système, alors là ça va être un bras de fer, ça va être épuisant pour tout le monde et ce sera désagréable. Et là je vais augmenter la mécanique de résistance. Donc la résistance, avec la position basse, la synchrone, il y en a très peu au final. Après il y a parfois... Une fois que tout ça est évacué, il y a quelques situations un peu rares de résistance, mais qui sont reliées à la peur, quand il y a des traumas profonds, d'accéder à une information qui fait peur au départ. J'ai beaucoup vu ça sur les traumas sexuels ou les choses comme ça. Donc évidemment, quand on a une personne qui sait qu'elle a subi quelque chose de maltraitant ou de torturant ou d'inadapté, si elle a peur d'accéder à ça, Et évidemment que ça va créer de la résistance. Mais de la même façon, quand il y a quelque chose comme ça, si on prend le temps d'expliquer à la personne qu'on ne va surtout pas revivre la chose, et qu'on va apprendre à atténuer d'abord l'information pour après, qu'est-ce qu'elle, en tant que personne adulte, elle a envie de dire à l'enfant de cette époque-là, et qu'on a déjà cet accord-là en amont, alors là, ça va tout seul. Parce que la personne, elle voit déjà qu'il va y avoir du soulagement, et qu'il n'y aura pas le risque de revivre quoi que ce soit. qui renforcerait le trauma et qui n'aurait aucun effet.
- Speaker #1
Génial, c'est génial. Et pour terminer, est-ce qu'on peut dire que la gestion des émotions par l'hypnose, c'est aussi un travail sur la compréhension de soi-même et sur l'acceptation de nos vulnérabilités ?
- Speaker #2
Évidemment. Évidemment, parce que la compréhension de soi-même est une chose essentielle. Plus on va justement... Je vais revenir sur la notion... des émotions dans telle, les émotions racontent quelque chose, elles racontent comment on réagit, comment on a appris à réagir. Donc c'est comment je réagis maintenant qui indique comment j'ai appris à réagir. Donc, finalement, on peut remonter à l'apprentissage de départ. Ah oui, dans telle situation, j'ai appris à réagir comme ça. Est-ce que ça me convient ? Oui, je ne le touche pas. Non, je retourne au point de départ. Et dans cet apprentissage-là, je me replace en adulte sur l'enfant que j'étais pour lui apprendre à fonctionner autrement, sans accuser quiconque ou quoi que ce soit finalement. Ce qui d'ailleurs permet de ne pas avoir de résistance. Oui. Voilà. Et donc, la notion d'accepter ses vulnérabilités. C'est vraiment une notion, on pourrait dire, qui demanderait beaucoup de développement, mais la notion de vulnérabilité, c'est précisément une force. Plus on va vouloir cacher sa vulnérabilité en tant qu'être humain, en tant que personne, en tant qu'individu, plus on va vouloir la cacher, plus on va vouloir l'éviter, et plus on déclenche de la fragilité. Parce qu'on déclenche une réaction qui, un, va se faire remarquer, et deux, qui va... qui va aller à l'encontre du principe de départ, et qui va vouloir faire croire que la personne n'a pas la qualité humaine, donc qui risque de déclencher beaucoup de rejets, beaucoup de colère autour, beaucoup de choses désagréables. La personne qui, à l'inverse, montre sa vulnérabilité, donc qui arrive à se dire je suis comme ça, je suis moi et plus ça va déclencher l'acceptation, l'intégration à l'autre, au groupe, l'intégration au groupe, plus ça va déclencher un lien que je pourrais dire agréable à l'autre. Parce que personne n'a envie de communiquer avec quelqu'un de parfait. Nous ne sommes pas des dieux. Voilà.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #2
Et donc, on a envie d'échanger avec un humain qui a ses failles, comme toi. C'est très rationnant.
- Speaker #1
Et ça enlève une bonne couche de culpabilité ou de, tu sais, ou d'exigence aussi, tu sais, on peut des fois, comment dire, quand on... Quand on veut cette perfection, on peut être dans une exigence assez grande des fois. Oui,
- Speaker #2
tout à fait. Oui, puis ça risque d'augmenter la rigidité, ça risque d'augmenter l'intolérance. Donc oui, ce ne serait pas l'inverse. Si on accepte sa vulnérabilité, ça va déclencher une relation à l'autre beaucoup plus agréable, beaucoup plus saine.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup Benoît pour, comme toujours, ces questions passionnantes et ces réponses passionnantes aussi.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #1
J'espère que cet épisode, il va pouvoir vous amener toujours des éclairages, des outils grâce à Benoît. Comme toujours, si jamais vous voulez retrouver Benoît, je vous mets les liens dans la description. Merci Benoît pour ton temps et tout ce que tu nous offres. Merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci pour ton accueil et merci à toutes et à tous.
- Speaker #0
Je te remercie de tout cœur d'avoir partagé avec moi cet épisode. Si tu souhaites être tenu au courant de toutes les nouveautés, je t'invite à me rejoindre sur les réseaux sociaux. Le lien est dans la description. Si tu as apprécié ce que tu as entendu et que tu souhaites le partager autour de toi, c'est avec joie que je t'invite à le faire. Tu peux également noter et commenter l'épisode si le cœur t'en dit. Car si le podcast évolue, c'est surtout grâce à toi. Je te remercie et je t'envoie de douces pensées.