- Speaker #0
Je pense qu'on est deux personnes où on ne pourrait pas, enfin moi je ne me verrais pas retourner salariée à faire mon petit truc, à prendre zéro risque. Non, donc l'entrepreneuriat, c'est je pense relever des défis au quotidien.
- Speaker #1
Quand tu donnes du sens à ce que tu fais et que tu arrives à montrer aux gens et à faire en sorte que les gens comprennent ce sens et qu'ils adhèrent surtout, je pense qu'il n'y a rien de mieux que ça en fait.
- Speaker #0
Et c'est un peu, enfin, Cépal, c'est notre deuxième famille. Donc, moi, c'est ce qui me motive tous les jours.
- Speaker #1
Et que j'ai la connerie qui est là, parce que c'est quand même à tout présent chez moi.
- Speaker #0
Oui, bien déconné chez Cépal.
- Speaker #1
C'est la douce, je crois.
- Speaker #2
Elles sont deux sœurs à la tête de l'entreprise familiale de Négos. Rire et bonne humeur agrémentent un quotidien où l'ambition ne les fait pas rougir. Le ton est franc, direct et détendu. Audrey et Émilie Roulier. aiment travailler sérieusement sans se prendre au sérieux. Complémentaire, elles croquent la vie d'entrepreneurs en souriant. Après avoir exploré d'autres univers, elles ont rejoint l'une après l'autre Jean-Yves, leur père. Travailler en famille, une force pour ce tandem féminin au caractère déterminé. Elles nous reçoivent ce matin à Bonchamps, au siège de CEPAL. Audrey et Émilie,
- Speaker #0
bonjour !
- Speaker #1
Bonjour à tous, moi c'est Audrey, j'ai 40 ans, je suis arrivée chez Cepal en septembre 2009 après un parcours où j'ai travaillé dans l'immobilier, j'ai été aussi auditrice commerciale pour une marque de robes de mariée et je suis arrivée chez Cepal en tant que commerciale industrie avec un petit portefeuille à l'époque que j'ai su développer.
- Speaker #0
Donc moi c'est Émilie, j'ai 42 ans, c'est bien moi la plus vieille. donc moi je suis arrivée chez CEPAL en septembre 2016 je suis d'un parcours à l'école comptable sauf que ce n'était pas du tout fait pour moi donc j'ai testé le tourisme équestre ce qui était très agréable je suis aussi allée dans l'immobilier comme Audrey mais pour la partie comptabilité à l'époque et puis après je suis tombée dans le transport et j'y suis restée un certain nombre d'années je ne sais même pas pour pour finir chez CEPAL en 2016.
- Speaker #1
Alors, me concernant, j'étais dans un moment de mon parcours professionnel où j'ai dû être trois mois sans travailler, entre deux postes en fait. Et j'avais l'occasion de retourner dans l'immobilier, mais cette fois d'entreprise, ou de venir travailler chez CEPAL, parce qu'à l'époque, il y avait besoin d'un nouveau commercial chez CEPAL.
- Speaker #2
Audrey Rouly.
- Speaker #1
Et à l'époque... On en avait discuté avec Jean-Yves et il n'était pas vraiment très très chaud. Parce que je pense que le côté où j'étais une femme était peut-être problématique. Parce que quand on est commercial, on découche, on part en déplacement. Et quand je suis rentrée, j'avais 26 ans. Donc je n'avais pas encore d'enfant, etc. Maintenant, j'en ai deux. Et je pense que pour lui, il y avait ce côté de se dire, je prends une femme dans le commerce. À un moment donné, pardon, c'est problématique. Et finalement, il a accepté. Il a dit oui, donc je suis rentrée et ça s'est bien fait, parce que mes enfants, je les ai eus pendant mon parcours commercial chez CEPAL, donc ça s'est plutôt bien fait.
- Speaker #0
Et tu es toujours là ?
- Speaker #1
Je suis toujours là.
- Speaker #0
Alors que moi, je suis rentrée chez CEPAL de façon un peu plus insolite.
- Speaker #2
Émilie Rolly.
- Speaker #0
C'est que mon patron de l'époque, Étienne Buffet, savait avant moi que j'allais rentrer chez CEPAL. Un matin, il est venu dans mon bureau à... à Saint-Bert, on discutait, puis il m'a demandé comment je voyais la suite et comment j'allais caler mon départ. Et, oh surprise, je ne savais pas de quoi il me parlait. Donc, je pense qu'à l'époque, c'était un peu calculé de la part de Jean-Yves puisque son responsable logistique, qui était aussi son bras droit, partait en retraite deux ans après. Et le fait que je sois tombée dans la logistique, ça collait parfaitement à... à ce que je pouvais faire demain chez CEPAL. Je suis arrivée au septembre 2016 et puis je suis restée deux ans avec Patrick. Et comme ça, il est parti en retraite en douceur. Et depuis, je suis toujours là aussi.
- Speaker #1
Alors moi, je suis arrivée, comme je disais, en 2009. Donc j'ai travaillé avant que Jean-Yves s'en aille en retraite. J'ai travaillé avec lui pendant un peu plus de dix ans, finalement.
- Speaker #2
Audrey Rony
- Speaker #1
Ça s'est fait hyper naturellement. Je suis arrivée, moi je frôlais les murs parce que étant donné que j'étais la fille du patron, je ne voulais pas justement que les gens m'associent à ça. Donc ce n'était pas du tout mon but. Et même en clientèle, les premiers rendez-vous, je ne montrais jamais ma carte de visite. Je me présente en tant qu'Audrey Cepal parce que je voulais que les clients soient satisfaits du travail que je faisais. Non pas parce que j'étais la fille du patron, je voulais qu'il soit naturel. Donc s'il y avait des choses à dire par rapport à... Quelques problématiques que ce soit avec ces pales, je voulais que ce soit le plus naturel possible. Donc moi, ça s'est très bien fait. Et avec les salariés aussi, je pense que Jean-Yves nous a éduqués. Donc on partage les mêmes valeurs et les valeurs qu'on partage avec aussi les salariés. Forcément, vu qu'elles sont en adéquation, ça s'est fait tout seul, en douceur. Et je pense que les salariés, d'ailleurs, il faudrait qu'on leur demande peut-être un jour. Peut-être pas nous, parce qu'ils ne diraient peut-être pas la vérité. Ce serait intéressant de savoir, eux, comment ils ont vécu le fait que nous, enfants de dirigeants, on soit rentrés dans la société. Moi, de mon point de vue, je pense que c'est passé tout seul. Et ça s'est bien fait. En tout cas, moi, j'ai fait en sorte qu'en tout cas, ça se passe bien et que les gens ne soient pas gênés de ma présence parce que j'étais la fille de Jean-Yves et parce que juste j'étais Audrey.
- Speaker #0
Moi, c'était un peu la même chose puisque je suis rentrée à l'administration des ventes,
- Speaker #2
Émilie Rolly.
- Speaker #0
Donc, j'étais l'assistante d'un commercial. Et c'est pareil, il y a des clients où je ne donnais pas mon nom et j'en ai un qui me dit un jour mais pourquoi tu ne me dis pas comment tu t'appelles ? Je dis justement parce que je ne veux pas de traitement de faveur C'était drôle puisque du coup derrière, il n'appelait plus que moi. Puis après, l'administration des ventes, ça m'a permis vraiment de découvrir le back-office chez Cepal. Et puis après, de prendre le relais avec Patrick avant qu'il parte en retraite et vraiment d'avoir les tenants et les aboutissants. de ce qu'il faut pour vraiment bien servir les clients. Donc, c'était nickel.
- Speaker #1
Et moi, j'ajouterais juste une chose. Quand je suis arrivée en 2009, en plus, là, on est 35. 5. On ne sait jamais trop.
- Speaker #0
On ne sait jamais trop. 34,
- Speaker #1
35 ou 36. Et moi, quand je suis arrivée, on était en 2009. Et je crois qu'on n'était que 16 ou 17, à peine 20, en fait. Donc, finalement, on était une encore plus petite structure. Et puis, il y a des gens qui sont arrivés après moi. On a grandi tous ensemble, donc je pense que ça c'est hyper important et je pense vraiment que ça s'est fait naturellement. Alors CEPAL a été créé en 1980, donc on a plus de 40 ans d'expérience. On propose à deux typologies de clients, les agro-industriels en France et la restauration hors domicile, une gamme de produits aperquisés. Donc c'est du stockage ambiant, en conserve, en fût, en poche, en bidon. pour pas trop en dire non plus. C'est des produits type tomates, huile, thon, légumes, fruits. Notre cœur de métier, c'est la tomate. On fait 27 000 tonnes de tomates à l'année à peu près sur 50 000 tonnes de produits vendus. Notre chiffre d'affaires en 2023, on a touché du doigt les 80 millions d'euros de chiffre d'affaires. On était à 79 millions 800 et quelques. Donc un peu de frustration parce que c'était une belle progression, mais bon, c'est top. C'est déjà, ouais. Et on est une équipe, c'est ce que je disais tout à l'heure, de 36 ou 37 personnes. Et puis on a un entrepôt de stockage sur Bonchamp qui fait environ 9000 m². Et voilà, on travaille dans le monde entier, on fait du sourcing dans différents pays. Donc c'est pour ça que je disais que moi, je vais à la rencontre des fournisseurs avec mon équipe achat. et on se déplace partout. On travaille beaucoup en Europe, et puis on travaille aussi avec l'Équateur, le Pérou, vraiment, on travaille dans le monde entier, on va sourcer nos produits. On a deux certifications, IFS Broker et Logistique, c'est très important pour nous, avec des niveaux de qualité, on est en supérieur.
- Speaker #0
En supérieur pour les deux.
- Speaker #1
Pour les deux. Donc beau travail de notre équipe qualité, beau travail de notre équipe complète chez Cepal, parce que sans l'équipe, on n'irait pas très loin. On n'irait pas très loin. Peut-être même pas plus vite, mais on irait pas plus loin.
- Speaker #0
On est vraiment une entreprise de négoce. Nos fournisseurs, ce sont nos partenaires. C'est des usines en Espagne, en Italie. Et donc, ce qu'on fait, ça s'appelle des produits de campagne. Donc, c'est pas du tout des produits sous serre. C'est vraiment des produits de plein champ. Avec ce qui se passe en ce moment, avec l'aide des règlements climatiques, on est impacté pour que maintenant, il n'y a plus une campagne. où il n'y a pas un impact. Donc là, on a vu sur la tomate, ça fait deux, trois campagnes où la sécheresse en Espagne, c'est vraiment très problématique. Voilà, et cette année, on est importateur, donc on ne va pas révolutionner le métier en se disant demain, on importe tout France et ce ne sera techniquement pas possible. Mais vraiment, là, on sait bien, on cherche des pistes pour limiter notre empreinte carbone.
- Speaker #1
Jean-Yves, il avait son propre management, dans le sens où c'était lui la dernière personne qu'on allait questionner quand il y avait une problématique, etc. C'était toujours Jean-Yves. Jean-Yves, il prenait les décisions. Il aurait disparu à un moment donné, ça aurait été compliqué.
- Speaker #2
Audrey Rouly.
- Speaker #1
Nous, ce qu'on a voulu mettre en place, et ce qu'on a fait en plus, je pense, très naturellement, c'est de pouvoir faire monter en compétence les équipes. C'est-à-dire qu'il y a toujours des problématiques, c'est sûr. Et quand il y a ces problématiques-là, le but pour nous, c'est que les personnes viennent nous en parler. Quand vraiment on arrive à un stade où pour elles c'est compliqué de prendre une décision, et généralement on leur pose la question qu'est-ce que tu ferais de toi ? Et le qu'est-ce que tu ferais de toi ? leur permet de réfléchir à une problématique, ce qu'ils ont sans doute déjà fait, mais ils étaient habitués à cette façon de faire. Et nous, on a plutôt mis en place cette façon où en fait on en discute, on échange. Et la personne, quand elle nous propose une solution et puis que ça nous paraît cohérent, on lui dit vas-y, fais ! permet d'avoir une montée en compétence, d'être épanouie dans leur job et de ne se dire pas qu'on est juste des exécutants. Ça veut dire que le fait de monter en compétence, de prendre des initiatives et d'avoir aussi des responsabilités, je pense que ça ne peut être qu'épanouissant.
- Speaker #0
On a vraiment responsabilisé tout le monde et je pense aussi que c'est vraiment une marque de confiance puisqu'il y a vraiment des décisions maintenant où je pense qu'on n'est même plus interrogé.
- Speaker #2
Émilie Rolly,
- Speaker #0
dont chaque service a la qualité. Elle va vraiment nous questionner que si la problématique peut avoir un coût important. À l'entrepôt, c'est pareil. Vraiment, chaque service, ça vient d'eux-mêmes, les solutions. Ils ont des idées, ils vont oser en parler. Peut-être qu'avant, comme c'était Jean-Yves qui décidait de tout, et puis qu'il était quand même beaucoup absent, il y avait beaucoup de trucs qui se faisaient entre deux portes. Alors que c'est vrai que là, maintenant, on prend vraiment le temps.
- Speaker #1
Oui, et puis on a renforcé les équipes aussi pour travailler vraiment dans la sérénité. Alors nous, on a besoin de sérénité pour bien travailler. Et si nous, on en a besoin, forcément, l'équipe en a besoin. Et c'est ce que je disais tout à l'heure. En fait, sans l'équipe qu'on a actuellement, on n'en serait pas là où on est maintenant. Donc c'est hyper important. Et donc, je pense que le plus gros qu'on a fait, c'est ça. Et puis on a remis en place... En termes de management et puis de RH, on a mis des choses en place plus carrées. Parce qu'à l'époque avec Jean-Yves, je pense que la société, ils sont passés de trois personnes. Et là on est maintenant 36, on va dire. Il y a une grosse croissance et l'équipe s'est renforcée au fil du temps. Et en fait, ça fonctionnait comme ça. Sauf que nous, on a besoin de recadrer les choses et de faire en sorte que les gens aussi aient un cadre. Parce que le cadre, ça permet de savoir.
- Speaker #0
C'est comme pour les enfants.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
T'en as besoin.
- Speaker #1
On a tous besoin, je pense, d'un cadre et de savoir là où on va. Et puis là, ils ont une parfaite autonomie.
- Speaker #0
Oui, chacun sait ce qu'il a à faire. Parce que je pense qu'à l'époque, tout le monde faisait un peu de tout au départ de la qualité. Je pense que même Jean-Yves a dû faire des fiches techniques au début.
- Speaker #1
En tout cas, il a fait du marketing.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que maintenant, chacun sait ce qu'il a à faire, a les compétences pour. Moi, je pense que c'est vraiment, au-delà d'une personne qui m'inspire, c'est vraiment le travail en équipe qui nous motive tous les jours. Je pense qu'Audrey, elle est comme moi, on a besoin de s'entourer de gens qui partagent les mêmes valeurs que nous et de travailler dans la bienveillance, la bonne humeur. On passe quand même 8 heures par jour ensemble et c'est un peu, c'est Pâles, c'est notre deuxième famille. Moi, c'est ce qui me motive tous les jours.
- Speaker #1
Alors moi, en termes d'inspiration, c'est pareil. Je n'ai pas une personne en particulier. On va dire que ce que Jean-Yves a développé en tant que chef d'entreprise, la croissance qu'il a apportée à CEPAL, ça va m'inspirer. Parce que je me dis que c'est un bel aboutissement au niveau du travail. Et puis par contre, c'est ce que dit Émilie. En fait, on ne va pas dire ce qui m'inspire, mais ce qui me motive et ce qui me donne la niaque. tous les jours, c'est que je m'épanouisse. Le fait que je sois bien, que je me sente bien, que j'ai l'énergie au top. et que j'ai la connerie qui est là parce que c'est quand même très présent chez moi. Oui,
- Speaker #0
on aime aussi bien déconner chez CEPAL.
- Speaker #1
Oui, je le crois. Et que le fait qu'en fait, on emmène les gens et qu'on sente que les gens qui travaillent avec nous se sentent bien, soient épanouis, on les sente heureux d'être là, on partage des moments de travail forcément, mais des moments autres. Pour moi, c'est le plus important et c'est ce qui va me donner cette niaque et cette envie tous les jours de venir bosser, de travailler, d'échanger et puis de faire grandir CEPAL.
- Speaker #2
Et alors, en tant que dirigeante d'entreprise, quelle définition donneriez-vous au leadership ?
- Speaker #0
Je ne suis pas sûre qu'il y ait vraiment une définition. Je pense que c'est propre à chacun. C'est vraiment propre à la personnalité de chacun.
- Speaker #1
Je pense que ça vient de l'énergie que tu dégages et d'être capable d'emmener les gens.
- Speaker #2
Audrey Roli.
- Speaker #1
Le leadership, pour moi, c'est naturel. Ça veut dire que tu arrives à emmener les gens.
- Speaker #0
Sans les contendre.
- Speaker #1
Et sans avoir... Voilà. sans contraindre, et puis leur donner envie de te suivre parce que soit t'es juste, parce que ça a un sens en fait. Quand tu donnes du sens à ce que tu fais et que t'arrives à montrer aux gens et à faire en sorte que les gens comprennent ce sens et qu'ils adhèrent surtout, je pense qu'il n'y a rien de mieux que ça en fait. Je pense que le leadership, ça ne se programme pas, c'est soit on l'a, soit on ne l'a pas. Et si on l'a, c'est tant mieux. Si on arrive à emmener les gens, c'est top. Si on le sent, ce qu'on donne à l'entreprise et même à notre vie, si on arrive à le transmettre et que les gens y adhèrent, je pense que c'est ça le leadership pour moi. Je ne mettrais pas une définition propre. Je ne sais pas. Pour moi,
- Speaker #0
je pense que c'est propre en plus à chaque dirigeant. On n'a pas tous le même, on n'a pas tous la même façon d'exprimer.
- Speaker #2
Émilie Rolly,
- Speaker #0
comme tu dis. À partir du moment où les gens te suivent, c'est que tu as gagné. Enfin, pas gagné, mais c'est que tu as réussi. Voilà.
- Speaker #2
Et si vous deviez définir l'entrepreneuriat en un mot ?
- Speaker #1
Galvanisant.
- Speaker #0
Moi, j'aurais dit défi. Mais dans le sens où, ouais, je trouve ça super motivant, en fait. Je pense qu'on est deux personnes où on ne pourrait pas, enfin moi je ne me verrais pas retourner salariée à faire mon petit truc, à prendre zéro risque. Non, l'entrepreneuriat, c'est relever des défis au quotidien.
- Speaker #2
Et à présent, quels conseils donneriez-vous ? à des jeunes qui voudraient se lancer dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
Moi, je leur dirais de ne pas rester seule. C'est très, très important de s'entourer. Enfin,
- Speaker #2
Émilie Rolly.
- Speaker #0
On ne peut pas... Enfin, on peut y arriver seule. Il y en a qui y arrivent, mais je pense que c'est très important d'avoir... Là, c'est l'avantage qu'on a d'être deux. On peut réfléchir, se poser, prendre plus de recul. Et puis, on le voit bien avec les femmes qu'on rencontre, aux femmes du MEDEF. C'est vachement enrichissant de pouvoir partager avec d'autres entrepreneurs qui partagent des mêmes problématiques.
- Speaker #1
Je dirais que déjà, si on a l'envie, si ça nous chatouille à l'intérieur des tripes,
- Speaker #0
c'est qu'il faut y aller.
- Speaker #2
Audrey Roli.
- Speaker #1
Je pense que quand on ne prend pas de risque dans la vie, à un moment donné, on le regrette. Parce que si à l'instant T, c'est là et qu'on a cette envie qui est en nous, et si ça nous fait vibrer, il faut se lancer. Et comme dit Émilie, il faut essayer de trouver... Des personnes qui soient là, à l'écoute et qui peuvent nous aider. Et ici en Mayenne, il y en a plein. Donc c'est ça qui est bien. Et après, tout est une question d'énergie. C'est toujours un plus de pouvoir partager, d'échanger et d'avoir des bonnes pratiques. Même de pouvoir se vider la tête, c'est très important. Quand on est solo, je pense aux manettes, à un moment donné, il y a une telle charge mentale que des fois c'est très compliqué de réussir à pouvoir faire le vide et se poser et se dire... Attends, là, j'ai une décision hyper importante à prendre. Mais avec le tourbillon qu'on a dans la tête, des fois, c'est compliqué. Même à en parler à quelqu'un qui n'est pas du tout dans le métier, qui n'est même pas entrepreneur, parce que l'autre personne a d'autres visions. Quand on a la tête dans le guidon, c'est hyper important, je pense, de pouvoir se confier et en discuter.
- Speaker #2
Alors, nous sommes ici en Mayenne, à Bonchamps. Vous êtes vous-même mayonnaise. Aujourd'hui, quel est votre attachement à notre département ? Qu'est-ce que vous en appréciez ? Que pouvez-vous nous en dire ?
- Speaker #1
Alors, moi, je sais que je suis partie pendant deux ans vivre à Nantes pendant mes études en école de commerce. Et avant de partir à Nantes, je suis partie vivre l'équivalent d'une année scolaire. J'étais partie à Oxford pour parfaire mon anglais. Et en fait, à chaque fois, même Nantes, c'était une très, très belle ville, par exemple, mais à chaque fois... On revient ici. En fait, c'est nos racines. On est nés ici, nos amis sont ici, une partie de notre famille est ici. Je trouve qu'il fait bon vivre que la Mayenne, c'est un territoire hyper intéressant au niveau de la culture, au niveau des sports, même au niveau du maillage des entreprises qu'on a ici, c'est hyper intéressant. On fait des rencontres avec les femmes du MEDEF, on fait toujours des rencontres de personnes très intéressantes. Et on a cette espèce de... c'est comme si on était même là. encore une fois une espèce de grande famille où en fait les relations elles sont fluides, elles sont sincères elles sont vraies et moi personnellement c'est ce qui m'intéresse, c'est qu'on est un territoire simple, économiquement intéressant et sur lequel on peut faire de belles rencontres et des rencontres des vraies rencontres en fait
- Speaker #0
Authentique Non non, la Mayenne c'est juste très beau, il fait bon vivre... On n'est pas loin de la mer, on n'est pas loin de Paris, on est bien. Il n'y a pas trop de monde. Et comme tu dis, je pense qu'il y a un tissu économique très très riche.
- Speaker #2
Et si vous deviez définir la Mayenne en un mot ?
- Speaker #0
M comme magnifique ?
- Speaker #1
Moi je dirais en un mot, c'est mon territoire, c'est ma Mayenne.
- Speaker #2
Merci Audrey et Émilie de nous avoir partagé votre passion d'entreprendre avec cette particularité du tandem familial de deux sœurs que vous composez. Merci pour votre confiance et ce partage sincère sur les réalités de votre entreprise. Osons la Mayenne, c'est fini pour aujourd'hui. Osons, parcours féminin d'entrepreneurs engagés, un podcast être communication en partenariat avec le MEDEV de la Mayenne.