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Parcours de changement

Parcours de changement 04 - Le parcours de PARTAGE, une invitation à réinventer nos manières de coopérer par l’apprentissage

Parcours de changement 04 - Le parcours de PARTAGE, une invitation à réinventer nos manières de coopérer par l’apprentissage

13min |17/11/2025
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13min |17/11/2025
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Description

Dans cet épisode, l’association PARTAGE raconte comment le réseau PARTAGE RISE transforme peu à peu la manière de coopérer entre organisations engagées pour les droits de l’enfant.


Depuis 2007, ce réseau rassemble des partenaires de Madagascar, des Comores, du Bénin et d’autres pays partenaires, non pas autour d’une logique de transfert d’expertise Nord-Suds, mais dans une dynamique de réciprocité. Chacun et chacune arrive avec ses pratiques, ses doutes, ses trouvailles et repart enrichi de l’expérience des autres.


L’épisode revient notamment sur la capitalisation «@ distance, enjeux pédagogiques » conduite avec l’appui du F3E, qui a réuni des membres de RISE pour comprendre comment maintenir du lien éducatif même quand la rencontre physique est impossible.


Fanja Randriambololotiana (de l'ONG Vahatra) et Tobias Gbaguidi (de l'ONG Racines) partagent ce que la démarche leur a permis d’engager dans leurs propres organisations. Également autour du micro, Yolaine Guérif revient sur l’historique de PARTAGE tandis que et Corinne Loverich témoignent de ce que ces dynamiques changent aussi dans l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale.  Marie Benketaf évoque particulièrement comment la participation à plusieurs espaces du F3E ont soutenu ces changements et lui ont permis d’aller plus loin dans sa pratique professionnelle par exemple avec la gouvernance et la gestion de connaissance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Parcours de changement, une série de podcasts proposés par le F3E qui donne la parole aux acteurs et actrices de la solidarité internationale. Quels besoins se sont présentés au sein de votre organisation et quelles solutions le F3E vous a apporté pour renforcer vos capacités d'action ? Comment votre expertise et vos réflexions ont-elles nourri le travail collectif ? Dans chaque épisode, une organisation membre du réseau F3E vous partage son parcours de changement. Épisode 4, la réciprocité et l'apprentissage entre pairs avec Partage. Aujourd'hui dans Parcours de changement, on part à la rencontre du réseau "Partage avec les enfants du monde" pour explorer la question de la réciprocité entre pères au sein des organisations de solidarité internationale. Comment faire circuler les pratiques et construire ensemble des savoirs au sein d'un réseau de partenaires ? Quelles méthodologies et quels outils mettre en place pour garantir une réciprocité de l'apprentissage et ainsi transformer durablement les relations et les projets ? Pour y répondre, on se retrouve à Compiègne à l'occasion d'un séminaire organisé entre partenaires du réseau Partage.

  • Yolaine Guérif

    (en arrière plan) : Ça, petit à petit ça doit aussi vous aider dans vos réflexions, ça aide les partages et ses partenaires dans ses réflexions stratégiques. Je suis Yolaine Guérif, la directrice de l'association Partage avec les enfants du monde. Partage, c'est une ONG de solidarité internationale qui fait des droits de l'enfant sa priorité. Donc depuis sa création, il y a 52 ans, Partage a fait ce choix de travailler avec des partenaires nationaux, des experts de l'enfance dans leur pays d'intervention. Donc on a essayé de se positionner sans naïveté dans la plus grande des horizontalités possibles avec nos partenaires nationaux, partant du principe où ils pouvaient nous apprendre à nous des compétences, des savoirs, des savoir-être, et où entre eux, entre partenaires des Suds, ils pouvaient aussi partager leurs expériences et leurs compétences. Cette dimension de réciprocité, elle est très importante pour Partage, mais elle est aussi aujourd'hui très importante dans le secteur de la coopération au développement et de l'aide humanitaire. A l'heure où on parle de localisation de l'aide, des pouvoirs d'agir et des pouvoirs de décider, il nous semble indispensable que ce pouvoir de décision soit effectivement localisé auprès de nos partenaires, que nous accompagnons, que nous soutenons dans leurs initiatives et qu'ils nous apprennent au quotidien.

  • Journaliste

    Au sein de l'organisation Partage, cette volonté de réciprocité s'incarne notamment dans un espace original et dynamique, le réseau Partage Rise- pour réseau international de soutien à l'enfance, composé de 26 associations partenaires de partage dans 17 pays. L'objectif du réseau ? Favoriser les échanges de pratiques entre partenaires pour que les apprentissages viennent de partout et infusent de toutes parts. Partage a notamment sollicité le réseau F3E pour renforcer cette dynamique de réciprocité et développer des outils d'échange de pratiques entre pairs.

  • Marie Benquetaf

    Les liens entre partage et le F3E sont assez nombreux.

  • Journaliste

    Marie Benquetaf, responsable du suivi, évaluation et des apprentissages à Partage.

  • Marie Benquetaf

    La première occasion de se fréquenter, en tout cas depuis les dix dernières années, ça a été la participation de partage au Prisme (un programme d'échange sur les questions de la méthodologie des AOC). Et surtout, en 2020-2021, on a eu la chance de pouvoir suivre la formation sur mesure sur la capitalisation. Et donc on a ensuite mené une étude d'une capitalisation sur les enjeux pédagogiques, sur comment nos partenaires du terrain avaient réussi à mettre en œuvre des opportunités pour favoriser la continuité pédagogique dans le cadre du Covid.

  • Journaliste

    Membre du réseau Partage Rise depuis 2018, l'ONG Malgache Vatch a contribué à la capitalisation à distance impulsée par Partage suite à l'accompagnement du F3E. Une expérience de réciprocité décisive pour l'association malgache, comme l'explique Fanzah Randriam Bololotina, directrice de l'association.

  • Fanzah Randriam Bololotina

    Dans ce processus de capitalisation, on a pu travailler avec Partage de manière horizontale. Donc c'est sur le même pied d'égalité en tant que partenaire. Nous avons donc joué deux grands rôles dans cette capitalisation : Le premier, c'était un rôle de membre du comité de pilotage. Le deuxième rôle, c'est en tant qu'acteur contributeur. On avait vécu trois moments clés. Il y a d'abord la rédaction des récits individuels, après les ateliers d'échange avec les autres partenaires. Et le troisième, c'est le processus de restitution. Ce travail nous a permis de tracer notre propre expérience, à donner du sens à ce que nous avons vécu, à ce que nous avons surmonté et à ce que nous avons pu mettre en place. Le second bénéfice, c'est que nous avons pu également valoriser notre propre expérience de parler de son équipe et d'être écoutés, c'est véritablement précieux. Et enfin, ce travail nous a permis d'enrichir nos compétences et cela alimente notre propre désir de progresser individuellement et collectivement. C'est vraiment important de travailler sur le même pied de l'égalité pour rompre les blocages de hierarchisation, les blocages de soumission, et aussi pour donner plus d'opportunités à s'exprimer et ça va favoriser la compréhension mutuelle, la confiance mutuelle et aussi ça va permettre un réel développement personnel.

  • Journaliste

    La capitalisation permet de transformer son expérience en connaissances partageables et d'apprendre des autres partenaires du réseau. Mais elle peut également déboucher sur de nouvelles formes d'échanges de pratiques. Tobias Baguidi est le responsable unité programme de l'association béninoise Racine. En découvrant les récits d'expérience des autres ONG du réseau partage Rise, lors de la restitution de la capitalisation à distance, il a eu l'idée d'organiser une visite d'échange.

  • Tobias Baguidi

    Il y a l'ONG Maeecha au Comore et Vatra à Madagascar. qui avait travaillé longtemps sur les questions de lecture mobile. Et cette question, c'était une nouvelle thématique à Racine, parce que dans nos pays, de plus en plus maintenant, il y a un désamour par rapport à la lecture. Mais il faut trouver des nouvelles techniques pour que, non seulement attendre que l'enfant aille vers le livre, mais amener le livre vers l'enfant. Lorsque nous avons suivi la restitution de ce qu'ils ont fait ensemble, ça nous a intéressés. Et donc du coup, avec l'appui de Partage, nous avons fait une visite d'échange aux Comores pour aller voir l'expérience de Maeecha concrètement par rapport à la lecture mobile. Donc cette visite nous a permis d'aller nous inspirer de ce que Maeecha fait, de ce que Maeecha a mis en place comme outil pour pouvoir booster la lecture mobile et tout ça. Donc nous, étant allés sur place, nous avons vu, nous sommes allés même sur le terrain, on a testé comment ça se fait, les animations avec les enfants, avec les encadreurs. Et une fois de retour au Bénin, nous avons revisité nos fiches, nous les avons adaptées à nos contextes. On ne fait pas exactement la même chose parce que les contextes ne sont pas les mêmes, aux Comores comme au Bénin, mais tout ce qui peut aller ensemble, nous aujourd'hui maintenant, on est en avance sur ça. Parce que pour nous, l'objectif final, c'est d'amener les enfants vraiment à aimer la lecture et que la lecture devienne un plaisir.

  • Marie Benquetaf

    Le F3E nous a fait comprendre l'importance et l'intérêt d'incarner les apprentissages, de faire vivre les apprentissages, de les diffuser et de les infuser, et d'éviter qu'une capitalisation reste bien souvent un papier qui reste dans un tiroir, mais vraiment faire quelque chose de vivant et de concret. Après la première visite d'échange qui est en lien avec la "capi", c'est vrai que Partage s'est saisi de cet outil pour réaliser d'autres visites d'échange. Et actuellement, depuis 2023, on a cinq visites d'échange entre partenaires, dont certains qui font des visites aller et retour, qui favorisent vraiment une meilleure connaissance entre partenaires et la réflexion sur la stratégie de renforcement de capacité entre les pairs.

  • Journaliste

    Au sein du réseau Partage, la réciprocité se vit également dans les projets. Le projet d'éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale, l'ECSI, en est un bel exemple, comme l'explique Corinne Louvriche-Bouvet, présidente de Partage.

  • Corinne Louvriche-Bouvet

    Le projet ECSI est un projet transversal entre cinq pays, avec nos cinq partenaires de Partage. L'objectif est de faire se rencontrer les enfants du monde autour des ODD, les objectifs de développement durable grâce à des visioconférences. Que ce soit pour les enfants, pour les adultes, les enseignants ou les animateurs, c'est une véritable ouverture d'esprit, c'est aussi une acceptation des différences, une compréhension de l'autre, une connaissance de l'autre également. Et c'est vraiment un projet qui apporte un plus à tous ces acteurs de ce projet Partage. Donc aujourd'hui on est à Compiègne pour un séminaire de trois jours où justement il y a un échange sur tout ce qui va être évaluation dans ce programme d'ECSI, avec justement les cinq partenaires, on échange nos pratiques et nos outils. Et on a un partenaire notamment en Égypte qui est très avancé sur les outils d'évaluation, avant, après et pendant. Et ça c'est vraiment quelque chose que l'on échange entre nous de façon à faire évoluer les pratiques de tous. Que ce soit les échanges entre partenaires et nous, ou entre partenaires entre eux, sur la protection de l'enfance, sur la prise de parole, sur les postures à avoir, sur la place de l'enfant dans la classe ou d'autres, tout ça permet une véritable réciprocité et le terme partage prend toute sa place.

  • Journaliste

    Capitalisation, visite d'échange, projet ECSI, à partage, la réciprocité est au cœur des relations entre partenaires et infuse désormais à tous les niveaux de l'organisation. Un parcours de changement constamment nourri par les échanges entre membres du réseau partage, mais aussi à travers la participation suivie de l'organisation aux différentes activités du réseau F3E.

  • Marie Benquetaf

    Il y a des webinaires sur le dispositif de suivi et évaluation qui sont en ce moment avec le F3E. Le dernier est advenu il y a quelques temps. Être membre actif du F3E, ça nous permet de réfléchir par la contribution aux différentes communautés de pratiques méthodologiques. Pour affiner notre réflexion d'animation, de gouvernance sur les connaissances, de partage d'expériences à travers le réseau Partage Rise. C'est aussi de nous permettre d'intégrer le comité des études pour pouvoir aussi se nourrir des pratiques des autres membres. Ça nous influence dans la manière de travailler. Aujourd'hui, dans la rédaction des termes de référence, on a des outils de comparaison, dans la manière de réfléchir les stratégies de réseau, dans la résonance entre tous les éléments qui sont partagés à travers les communautés de pratique, au moment des AG, au moment des échanges. Ce qu'une ONG peut trouver d'un accompagnement du F3E, pour moi c'est vraiment des outils, des fiches pratiques, et puis surtout aussi une écoute avec des gens qui sont très bienveillants et qui acceptent de prendre du temps pour orienter, pour réfléchir avec et pas à la place. Donc c'est très formateur et très riche. Moi ce que je ressens, c'est que ça me permet, à moi qui suis sur ce poste, de faire le lien entre ce qu'on essaye de mettre en place dans le cadre du réseau Partage Rise et de tout ce qui peut se dire au niveau du réseau F3E. Il y a tellement de résonance dans les problématiques, dans les manières de voir les sujets et d'essayer de contourner les problèmes qu'il me semble extrêmement nourrissant au quotidien. Ça me permet aussi parfois de me sentir un peu moins seule dans mes réflexions et forcément de la discussion jaillit la lumière. Donc du coup c'est vrai que c'est souvent un apport qui est pour moi assez profond et assez fort.

  • Journaliste

    Si vous souhaitez en savoir plus sur la réciprocité et l'apprentissage entre pairs, ainsi que sur l'offre d'accompagnement global du F3E, rendez-vous sur le site internet www.reseauf3e.org. Parcours de changement, un podcast produit par le F3E.

Description

Dans cet épisode, l’association PARTAGE raconte comment le réseau PARTAGE RISE transforme peu à peu la manière de coopérer entre organisations engagées pour les droits de l’enfant.


Depuis 2007, ce réseau rassemble des partenaires de Madagascar, des Comores, du Bénin et d’autres pays partenaires, non pas autour d’une logique de transfert d’expertise Nord-Suds, mais dans une dynamique de réciprocité. Chacun et chacune arrive avec ses pratiques, ses doutes, ses trouvailles et repart enrichi de l’expérience des autres.


L’épisode revient notamment sur la capitalisation «@ distance, enjeux pédagogiques » conduite avec l’appui du F3E, qui a réuni des membres de RISE pour comprendre comment maintenir du lien éducatif même quand la rencontre physique est impossible.


Fanja Randriambololotiana (de l'ONG Vahatra) et Tobias Gbaguidi (de l'ONG Racines) partagent ce que la démarche leur a permis d’engager dans leurs propres organisations. Également autour du micro, Yolaine Guérif revient sur l’historique de PARTAGE tandis que et Corinne Loverich témoignent de ce que ces dynamiques changent aussi dans l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale.  Marie Benketaf évoque particulièrement comment la participation à plusieurs espaces du F3E ont soutenu ces changements et lui ont permis d’aller plus loin dans sa pratique professionnelle par exemple avec la gouvernance et la gestion de connaissance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Parcours de changement, une série de podcasts proposés par le F3E qui donne la parole aux acteurs et actrices de la solidarité internationale. Quels besoins se sont présentés au sein de votre organisation et quelles solutions le F3E vous a apporté pour renforcer vos capacités d'action ? Comment votre expertise et vos réflexions ont-elles nourri le travail collectif ? Dans chaque épisode, une organisation membre du réseau F3E vous partage son parcours de changement. Épisode 4, la réciprocité et l'apprentissage entre pairs avec Partage. Aujourd'hui dans Parcours de changement, on part à la rencontre du réseau "Partage avec les enfants du monde" pour explorer la question de la réciprocité entre pères au sein des organisations de solidarité internationale. Comment faire circuler les pratiques et construire ensemble des savoirs au sein d'un réseau de partenaires ? Quelles méthodologies et quels outils mettre en place pour garantir une réciprocité de l'apprentissage et ainsi transformer durablement les relations et les projets ? Pour y répondre, on se retrouve à Compiègne à l'occasion d'un séminaire organisé entre partenaires du réseau Partage.

  • Yolaine Guérif

    (en arrière plan) : Ça, petit à petit ça doit aussi vous aider dans vos réflexions, ça aide les partages et ses partenaires dans ses réflexions stratégiques. Je suis Yolaine Guérif, la directrice de l'association Partage avec les enfants du monde. Partage, c'est une ONG de solidarité internationale qui fait des droits de l'enfant sa priorité. Donc depuis sa création, il y a 52 ans, Partage a fait ce choix de travailler avec des partenaires nationaux, des experts de l'enfance dans leur pays d'intervention. Donc on a essayé de se positionner sans naïveté dans la plus grande des horizontalités possibles avec nos partenaires nationaux, partant du principe où ils pouvaient nous apprendre à nous des compétences, des savoirs, des savoir-être, et où entre eux, entre partenaires des Suds, ils pouvaient aussi partager leurs expériences et leurs compétences. Cette dimension de réciprocité, elle est très importante pour Partage, mais elle est aussi aujourd'hui très importante dans le secteur de la coopération au développement et de l'aide humanitaire. A l'heure où on parle de localisation de l'aide, des pouvoirs d'agir et des pouvoirs de décider, il nous semble indispensable que ce pouvoir de décision soit effectivement localisé auprès de nos partenaires, que nous accompagnons, que nous soutenons dans leurs initiatives et qu'ils nous apprennent au quotidien.

  • Journaliste

    Au sein de l'organisation Partage, cette volonté de réciprocité s'incarne notamment dans un espace original et dynamique, le réseau Partage Rise- pour réseau international de soutien à l'enfance, composé de 26 associations partenaires de partage dans 17 pays. L'objectif du réseau ? Favoriser les échanges de pratiques entre partenaires pour que les apprentissages viennent de partout et infusent de toutes parts. Partage a notamment sollicité le réseau F3E pour renforcer cette dynamique de réciprocité et développer des outils d'échange de pratiques entre pairs.

  • Marie Benquetaf

    Les liens entre partage et le F3E sont assez nombreux.

  • Journaliste

    Marie Benquetaf, responsable du suivi, évaluation et des apprentissages à Partage.

  • Marie Benquetaf

    La première occasion de se fréquenter, en tout cas depuis les dix dernières années, ça a été la participation de partage au Prisme (un programme d'échange sur les questions de la méthodologie des AOC). Et surtout, en 2020-2021, on a eu la chance de pouvoir suivre la formation sur mesure sur la capitalisation. Et donc on a ensuite mené une étude d'une capitalisation sur les enjeux pédagogiques, sur comment nos partenaires du terrain avaient réussi à mettre en œuvre des opportunités pour favoriser la continuité pédagogique dans le cadre du Covid.

  • Journaliste

    Membre du réseau Partage Rise depuis 2018, l'ONG Malgache Vatch a contribué à la capitalisation à distance impulsée par Partage suite à l'accompagnement du F3E. Une expérience de réciprocité décisive pour l'association malgache, comme l'explique Fanzah Randriam Bololotina, directrice de l'association.

  • Fanzah Randriam Bololotina

    Dans ce processus de capitalisation, on a pu travailler avec Partage de manière horizontale. Donc c'est sur le même pied d'égalité en tant que partenaire. Nous avons donc joué deux grands rôles dans cette capitalisation : Le premier, c'était un rôle de membre du comité de pilotage. Le deuxième rôle, c'est en tant qu'acteur contributeur. On avait vécu trois moments clés. Il y a d'abord la rédaction des récits individuels, après les ateliers d'échange avec les autres partenaires. Et le troisième, c'est le processus de restitution. Ce travail nous a permis de tracer notre propre expérience, à donner du sens à ce que nous avons vécu, à ce que nous avons surmonté et à ce que nous avons pu mettre en place. Le second bénéfice, c'est que nous avons pu également valoriser notre propre expérience de parler de son équipe et d'être écoutés, c'est véritablement précieux. Et enfin, ce travail nous a permis d'enrichir nos compétences et cela alimente notre propre désir de progresser individuellement et collectivement. C'est vraiment important de travailler sur le même pied de l'égalité pour rompre les blocages de hierarchisation, les blocages de soumission, et aussi pour donner plus d'opportunités à s'exprimer et ça va favoriser la compréhension mutuelle, la confiance mutuelle et aussi ça va permettre un réel développement personnel.

  • Journaliste

    La capitalisation permet de transformer son expérience en connaissances partageables et d'apprendre des autres partenaires du réseau. Mais elle peut également déboucher sur de nouvelles formes d'échanges de pratiques. Tobias Baguidi est le responsable unité programme de l'association béninoise Racine. En découvrant les récits d'expérience des autres ONG du réseau partage Rise, lors de la restitution de la capitalisation à distance, il a eu l'idée d'organiser une visite d'échange.

  • Tobias Baguidi

    Il y a l'ONG Maeecha au Comore et Vatra à Madagascar. qui avait travaillé longtemps sur les questions de lecture mobile. Et cette question, c'était une nouvelle thématique à Racine, parce que dans nos pays, de plus en plus maintenant, il y a un désamour par rapport à la lecture. Mais il faut trouver des nouvelles techniques pour que, non seulement attendre que l'enfant aille vers le livre, mais amener le livre vers l'enfant. Lorsque nous avons suivi la restitution de ce qu'ils ont fait ensemble, ça nous a intéressés. Et donc du coup, avec l'appui de Partage, nous avons fait une visite d'échange aux Comores pour aller voir l'expérience de Maeecha concrètement par rapport à la lecture mobile. Donc cette visite nous a permis d'aller nous inspirer de ce que Maeecha fait, de ce que Maeecha a mis en place comme outil pour pouvoir booster la lecture mobile et tout ça. Donc nous, étant allés sur place, nous avons vu, nous sommes allés même sur le terrain, on a testé comment ça se fait, les animations avec les enfants, avec les encadreurs. Et une fois de retour au Bénin, nous avons revisité nos fiches, nous les avons adaptées à nos contextes. On ne fait pas exactement la même chose parce que les contextes ne sont pas les mêmes, aux Comores comme au Bénin, mais tout ce qui peut aller ensemble, nous aujourd'hui maintenant, on est en avance sur ça. Parce que pour nous, l'objectif final, c'est d'amener les enfants vraiment à aimer la lecture et que la lecture devienne un plaisir.

  • Marie Benquetaf

    Le F3E nous a fait comprendre l'importance et l'intérêt d'incarner les apprentissages, de faire vivre les apprentissages, de les diffuser et de les infuser, et d'éviter qu'une capitalisation reste bien souvent un papier qui reste dans un tiroir, mais vraiment faire quelque chose de vivant et de concret. Après la première visite d'échange qui est en lien avec la "capi", c'est vrai que Partage s'est saisi de cet outil pour réaliser d'autres visites d'échange. Et actuellement, depuis 2023, on a cinq visites d'échange entre partenaires, dont certains qui font des visites aller et retour, qui favorisent vraiment une meilleure connaissance entre partenaires et la réflexion sur la stratégie de renforcement de capacité entre les pairs.

  • Journaliste

    Au sein du réseau Partage, la réciprocité se vit également dans les projets. Le projet d'éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale, l'ECSI, en est un bel exemple, comme l'explique Corinne Louvriche-Bouvet, présidente de Partage.

  • Corinne Louvriche-Bouvet

    Le projet ECSI est un projet transversal entre cinq pays, avec nos cinq partenaires de Partage. L'objectif est de faire se rencontrer les enfants du monde autour des ODD, les objectifs de développement durable grâce à des visioconférences. Que ce soit pour les enfants, pour les adultes, les enseignants ou les animateurs, c'est une véritable ouverture d'esprit, c'est aussi une acceptation des différences, une compréhension de l'autre, une connaissance de l'autre également. Et c'est vraiment un projet qui apporte un plus à tous ces acteurs de ce projet Partage. Donc aujourd'hui on est à Compiègne pour un séminaire de trois jours où justement il y a un échange sur tout ce qui va être évaluation dans ce programme d'ECSI, avec justement les cinq partenaires, on échange nos pratiques et nos outils. Et on a un partenaire notamment en Égypte qui est très avancé sur les outils d'évaluation, avant, après et pendant. Et ça c'est vraiment quelque chose que l'on échange entre nous de façon à faire évoluer les pratiques de tous. Que ce soit les échanges entre partenaires et nous, ou entre partenaires entre eux, sur la protection de l'enfance, sur la prise de parole, sur les postures à avoir, sur la place de l'enfant dans la classe ou d'autres, tout ça permet une véritable réciprocité et le terme partage prend toute sa place.

  • Journaliste

    Capitalisation, visite d'échange, projet ECSI, à partage, la réciprocité est au cœur des relations entre partenaires et infuse désormais à tous les niveaux de l'organisation. Un parcours de changement constamment nourri par les échanges entre membres du réseau partage, mais aussi à travers la participation suivie de l'organisation aux différentes activités du réseau F3E.

  • Marie Benquetaf

    Il y a des webinaires sur le dispositif de suivi et évaluation qui sont en ce moment avec le F3E. Le dernier est advenu il y a quelques temps. Être membre actif du F3E, ça nous permet de réfléchir par la contribution aux différentes communautés de pratiques méthodologiques. Pour affiner notre réflexion d'animation, de gouvernance sur les connaissances, de partage d'expériences à travers le réseau Partage Rise. C'est aussi de nous permettre d'intégrer le comité des études pour pouvoir aussi se nourrir des pratiques des autres membres. Ça nous influence dans la manière de travailler. Aujourd'hui, dans la rédaction des termes de référence, on a des outils de comparaison, dans la manière de réfléchir les stratégies de réseau, dans la résonance entre tous les éléments qui sont partagés à travers les communautés de pratique, au moment des AG, au moment des échanges. Ce qu'une ONG peut trouver d'un accompagnement du F3E, pour moi c'est vraiment des outils, des fiches pratiques, et puis surtout aussi une écoute avec des gens qui sont très bienveillants et qui acceptent de prendre du temps pour orienter, pour réfléchir avec et pas à la place. Donc c'est très formateur et très riche. Moi ce que je ressens, c'est que ça me permet, à moi qui suis sur ce poste, de faire le lien entre ce qu'on essaye de mettre en place dans le cadre du réseau Partage Rise et de tout ce qui peut se dire au niveau du réseau F3E. Il y a tellement de résonance dans les problématiques, dans les manières de voir les sujets et d'essayer de contourner les problèmes qu'il me semble extrêmement nourrissant au quotidien. Ça me permet aussi parfois de me sentir un peu moins seule dans mes réflexions et forcément de la discussion jaillit la lumière. Donc du coup c'est vrai que c'est souvent un apport qui est pour moi assez profond et assez fort.

  • Journaliste

    Si vous souhaitez en savoir plus sur la réciprocité et l'apprentissage entre pairs, ainsi que sur l'offre d'accompagnement global du F3E, rendez-vous sur le site internet www.reseauf3e.org. Parcours de changement, un podcast produit par le F3E.

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Dans cet épisode, l’association PARTAGE raconte comment le réseau PARTAGE RISE transforme peu à peu la manière de coopérer entre organisations engagées pour les droits de l’enfant.


Depuis 2007, ce réseau rassemble des partenaires de Madagascar, des Comores, du Bénin et d’autres pays partenaires, non pas autour d’une logique de transfert d’expertise Nord-Suds, mais dans une dynamique de réciprocité. Chacun et chacune arrive avec ses pratiques, ses doutes, ses trouvailles et repart enrichi de l’expérience des autres.


L’épisode revient notamment sur la capitalisation «@ distance, enjeux pédagogiques » conduite avec l’appui du F3E, qui a réuni des membres de RISE pour comprendre comment maintenir du lien éducatif même quand la rencontre physique est impossible.


Fanja Randriambololotiana (de l'ONG Vahatra) et Tobias Gbaguidi (de l'ONG Racines) partagent ce que la démarche leur a permis d’engager dans leurs propres organisations. Également autour du micro, Yolaine Guérif revient sur l’historique de PARTAGE tandis que et Corinne Loverich témoignent de ce que ces dynamiques changent aussi dans l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale.  Marie Benketaf évoque particulièrement comment la participation à plusieurs espaces du F3E ont soutenu ces changements et lui ont permis d’aller plus loin dans sa pratique professionnelle par exemple avec la gouvernance et la gestion de connaissance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Parcours de changement, une série de podcasts proposés par le F3E qui donne la parole aux acteurs et actrices de la solidarité internationale. Quels besoins se sont présentés au sein de votre organisation et quelles solutions le F3E vous a apporté pour renforcer vos capacités d'action ? Comment votre expertise et vos réflexions ont-elles nourri le travail collectif ? Dans chaque épisode, une organisation membre du réseau F3E vous partage son parcours de changement. Épisode 4, la réciprocité et l'apprentissage entre pairs avec Partage. Aujourd'hui dans Parcours de changement, on part à la rencontre du réseau "Partage avec les enfants du monde" pour explorer la question de la réciprocité entre pères au sein des organisations de solidarité internationale. Comment faire circuler les pratiques et construire ensemble des savoirs au sein d'un réseau de partenaires ? Quelles méthodologies et quels outils mettre en place pour garantir une réciprocité de l'apprentissage et ainsi transformer durablement les relations et les projets ? Pour y répondre, on se retrouve à Compiègne à l'occasion d'un séminaire organisé entre partenaires du réseau Partage.

  • Yolaine Guérif

    (en arrière plan) : Ça, petit à petit ça doit aussi vous aider dans vos réflexions, ça aide les partages et ses partenaires dans ses réflexions stratégiques. Je suis Yolaine Guérif, la directrice de l'association Partage avec les enfants du monde. Partage, c'est une ONG de solidarité internationale qui fait des droits de l'enfant sa priorité. Donc depuis sa création, il y a 52 ans, Partage a fait ce choix de travailler avec des partenaires nationaux, des experts de l'enfance dans leur pays d'intervention. Donc on a essayé de se positionner sans naïveté dans la plus grande des horizontalités possibles avec nos partenaires nationaux, partant du principe où ils pouvaient nous apprendre à nous des compétences, des savoirs, des savoir-être, et où entre eux, entre partenaires des Suds, ils pouvaient aussi partager leurs expériences et leurs compétences. Cette dimension de réciprocité, elle est très importante pour Partage, mais elle est aussi aujourd'hui très importante dans le secteur de la coopération au développement et de l'aide humanitaire. A l'heure où on parle de localisation de l'aide, des pouvoirs d'agir et des pouvoirs de décider, il nous semble indispensable que ce pouvoir de décision soit effectivement localisé auprès de nos partenaires, que nous accompagnons, que nous soutenons dans leurs initiatives et qu'ils nous apprennent au quotidien.

  • Journaliste

    Au sein de l'organisation Partage, cette volonté de réciprocité s'incarne notamment dans un espace original et dynamique, le réseau Partage Rise- pour réseau international de soutien à l'enfance, composé de 26 associations partenaires de partage dans 17 pays. L'objectif du réseau ? Favoriser les échanges de pratiques entre partenaires pour que les apprentissages viennent de partout et infusent de toutes parts. Partage a notamment sollicité le réseau F3E pour renforcer cette dynamique de réciprocité et développer des outils d'échange de pratiques entre pairs.

  • Marie Benquetaf

    Les liens entre partage et le F3E sont assez nombreux.

  • Journaliste

    Marie Benquetaf, responsable du suivi, évaluation et des apprentissages à Partage.

  • Marie Benquetaf

    La première occasion de se fréquenter, en tout cas depuis les dix dernières années, ça a été la participation de partage au Prisme (un programme d'échange sur les questions de la méthodologie des AOC). Et surtout, en 2020-2021, on a eu la chance de pouvoir suivre la formation sur mesure sur la capitalisation. Et donc on a ensuite mené une étude d'une capitalisation sur les enjeux pédagogiques, sur comment nos partenaires du terrain avaient réussi à mettre en œuvre des opportunités pour favoriser la continuité pédagogique dans le cadre du Covid.

  • Journaliste

    Membre du réseau Partage Rise depuis 2018, l'ONG Malgache Vatch a contribué à la capitalisation à distance impulsée par Partage suite à l'accompagnement du F3E. Une expérience de réciprocité décisive pour l'association malgache, comme l'explique Fanzah Randriam Bololotina, directrice de l'association.

  • Fanzah Randriam Bololotina

    Dans ce processus de capitalisation, on a pu travailler avec Partage de manière horizontale. Donc c'est sur le même pied d'égalité en tant que partenaire. Nous avons donc joué deux grands rôles dans cette capitalisation : Le premier, c'était un rôle de membre du comité de pilotage. Le deuxième rôle, c'est en tant qu'acteur contributeur. On avait vécu trois moments clés. Il y a d'abord la rédaction des récits individuels, après les ateliers d'échange avec les autres partenaires. Et le troisième, c'est le processus de restitution. Ce travail nous a permis de tracer notre propre expérience, à donner du sens à ce que nous avons vécu, à ce que nous avons surmonté et à ce que nous avons pu mettre en place. Le second bénéfice, c'est que nous avons pu également valoriser notre propre expérience de parler de son équipe et d'être écoutés, c'est véritablement précieux. Et enfin, ce travail nous a permis d'enrichir nos compétences et cela alimente notre propre désir de progresser individuellement et collectivement. C'est vraiment important de travailler sur le même pied de l'égalité pour rompre les blocages de hierarchisation, les blocages de soumission, et aussi pour donner plus d'opportunités à s'exprimer et ça va favoriser la compréhension mutuelle, la confiance mutuelle et aussi ça va permettre un réel développement personnel.

  • Journaliste

    La capitalisation permet de transformer son expérience en connaissances partageables et d'apprendre des autres partenaires du réseau. Mais elle peut également déboucher sur de nouvelles formes d'échanges de pratiques. Tobias Baguidi est le responsable unité programme de l'association béninoise Racine. En découvrant les récits d'expérience des autres ONG du réseau partage Rise, lors de la restitution de la capitalisation à distance, il a eu l'idée d'organiser une visite d'échange.

  • Tobias Baguidi

    Il y a l'ONG Maeecha au Comore et Vatra à Madagascar. qui avait travaillé longtemps sur les questions de lecture mobile. Et cette question, c'était une nouvelle thématique à Racine, parce que dans nos pays, de plus en plus maintenant, il y a un désamour par rapport à la lecture. Mais il faut trouver des nouvelles techniques pour que, non seulement attendre que l'enfant aille vers le livre, mais amener le livre vers l'enfant. Lorsque nous avons suivi la restitution de ce qu'ils ont fait ensemble, ça nous a intéressés. Et donc du coup, avec l'appui de Partage, nous avons fait une visite d'échange aux Comores pour aller voir l'expérience de Maeecha concrètement par rapport à la lecture mobile. Donc cette visite nous a permis d'aller nous inspirer de ce que Maeecha fait, de ce que Maeecha a mis en place comme outil pour pouvoir booster la lecture mobile et tout ça. Donc nous, étant allés sur place, nous avons vu, nous sommes allés même sur le terrain, on a testé comment ça se fait, les animations avec les enfants, avec les encadreurs. Et une fois de retour au Bénin, nous avons revisité nos fiches, nous les avons adaptées à nos contextes. On ne fait pas exactement la même chose parce que les contextes ne sont pas les mêmes, aux Comores comme au Bénin, mais tout ce qui peut aller ensemble, nous aujourd'hui maintenant, on est en avance sur ça. Parce que pour nous, l'objectif final, c'est d'amener les enfants vraiment à aimer la lecture et que la lecture devienne un plaisir.

  • Marie Benquetaf

    Le F3E nous a fait comprendre l'importance et l'intérêt d'incarner les apprentissages, de faire vivre les apprentissages, de les diffuser et de les infuser, et d'éviter qu'une capitalisation reste bien souvent un papier qui reste dans un tiroir, mais vraiment faire quelque chose de vivant et de concret. Après la première visite d'échange qui est en lien avec la "capi", c'est vrai que Partage s'est saisi de cet outil pour réaliser d'autres visites d'échange. Et actuellement, depuis 2023, on a cinq visites d'échange entre partenaires, dont certains qui font des visites aller et retour, qui favorisent vraiment une meilleure connaissance entre partenaires et la réflexion sur la stratégie de renforcement de capacité entre les pairs.

  • Journaliste

    Au sein du réseau Partage, la réciprocité se vit également dans les projets. Le projet d'éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale, l'ECSI, en est un bel exemple, comme l'explique Corinne Louvriche-Bouvet, présidente de Partage.

  • Corinne Louvriche-Bouvet

    Le projet ECSI est un projet transversal entre cinq pays, avec nos cinq partenaires de Partage. L'objectif est de faire se rencontrer les enfants du monde autour des ODD, les objectifs de développement durable grâce à des visioconférences. Que ce soit pour les enfants, pour les adultes, les enseignants ou les animateurs, c'est une véritable ouverture d'esprit, c'est aussi une acceptation des différences, une compréhension de l'autre, une connaissance de l'autre également. Et c'est vraiment un projet qui apporte un plus à tous ces acteurs de ce projet Partage. Donc aujourd'hui on est à Compiègne pour un séminaire de trois jours où justement il y a un échange sur tout ce qui va être évaluation dans ce programme d'ECSI, avec justement les cinq partenaires, on échange nos pratiques et nos outils. Et on a un partenaire notamment en Égypte qui est très avancé sur les outils d'évaluation, avant, après et pendant. Et ça c'est vraiment quelque chose que l'on échange entre nous de façon à faire évoluer les pratiques de tous. Que ce soit les échanges entre partenaires et nous, ou entre partenaires entre eux, sur la protection de l'enfance, sur la prise de parole, sur les postures à avoir, sur la place de l'enfant dans la classe ou d'autres, tout ça permet une véritable réciprocité et le terme partage prend toute sa place.

  • Journaliste

    Capitalisation, visite d'échange, projet ECSI, à partage, la réciprocité est au cœur des relations entre partenaires et infuse désormais à tous les niveaux de l'organisation. Un parcours de changement constamment nourri par les échanges entre membres du réseau partage, mais aussi à travers la participation suivie de l'organisation aux différentes activités du réseau F3E.

  • Marie Benquetaf

    Il y a des webinaires sur le dispositif de suivi et évaluation qui sont en ce moment avec le F3E. Le dernier est advenu il y a quelques temps. Être membre actif du F3E, ça nous permet de réfléchir par la contribution aux différentes communautés de pratiques méthodologiques. Pour affiner notre réflexion d'animation, de gouvernance sur les connaissances, de partage d'expériences à travers le réseau Partage Rise. C'est aussi de nous permettre d'intégrer le comité des études pour pouvoir aussi se nourrir des pratiques des autres membres. Ça nous influence dans la manière de travailler. Aujourd'hui, dans la rédaction des termes de référence, on a des outils de comparaison, dans la manière de réfléchir les stratégies de réseau, dans la résonance entre tous les éléments qui sont partagés à travers les communautés de pratique, au moment des AG, au moment des échanges. Ce qu'une ONG peut trouver d'un accompagnement du F3E, pour moi c'est vraiment des outils, des fiches pratiques, et puis surtout aussi une écoute avec des gens qui sont très bienveillants et qui acceptent de prendre du temps pour orienter, pour réfléchir avec et pas à la place. Donc c'est très formateur et très riche. Moi ce que je ressens, c'est que ça me permet, à moi qui suis sur ce poste, de faire le lien entre ce qu'on essaye de mettre en place dans le cadre du réseau Partage Rise et de tout ce qui peut se dire au niveau du réseau F3E. Il y a tellement de résonance dans les problématiques, dans les manières de voir les sujets et d'essayer de contourner les problèmes qu'il me semble extrêmement nourrissant au quotidien. Ça me permet aussi parfois de me sentir un peu moins seule dans mes réflexions et forcément de la discussion jaillit la lumière. Donc du coup c'est vrai que c'est souvent un apport qui est pour moi assez profond et assez fort.

  • Journaliste

    Si vous souhaitez en savoir plus sur la réciprocité et l'apprentissage entre pairs, ainsi que sur l'offre d'accompagnement global du F3E, rendez-vous sur le site internet www.reseauf3e.org. Parcours de changement, un podcast produit par le F3E.

Description

Dans cet épisode, l’association PARTAGE raconte comment le réseau PARTAGE RISE transforme peu à peu la manière de coopérer entre organisations engagées pour les droits de l’enfant.


Depuis 2007, ce réseau rassemble des partenaires de Madagascar, des Comores, du Bénin et d’autres pays partenaires, non pas autour d’une logique de transfert d’expertise Nord-Suds, mais dans une dynamique de réciprocité. Chacun et chacune arrive avec ses pratiques, ses doutes, ses trouvailles et repart enrichi de l’expérience des autres.


L’épisode revient notamment sur la capitalisation «@ distance, enjeux pédagogiques » conduite avec l’appui du F3E, qui a réuni des membres de RISE pour comprendre comment maintenir du lien éducatif même quand la rencontre physique est impossible.


Fanja Randriambololotiana (de l'ONG Vahatra) et Tobias Gbaguidi (de l'ONG Racines) partagent ce que la démarche leur a permis d’engager dans leurs propres organisations. Également autour du micro, Yolaine Guérif revient sur l’historique de PARTAGE tandis que et Corinne Loverich témoignent de ce que ces dynamiques changent aussi dans l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale.  Marie Benketaf évoque particulièrement comment la participation à plusieurs espaces du F3E ont soutenu ces changements et lui ont permis d’aller plus loin dans sa pratique professionnelle par exemple avec la gouvernance et la gestion de connaissance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Parcours de changement, une série de podcasts proposés par le F3E qui donne la parole aux acteurs et actrices de la solidarité internationale. Quels besoins se sont présentés au sein de votre organisation et quelles solutions le F3E vous a apporté pour renforcer vos capacités d'action ? Comment votre expertise et vos réflexions ont-elles nourri le travail collectif ? Dans chaque épisode, une organisation membre du réseau F3E vous partage son parcours de changement. Épisode 4, la réciprocité et l'apprentissage entre pairs avec Partage. Aujourd'hui dans Parcours de changement, on part à la rencontre du réseau "Partage avec les enfants du monde" pour explorer la question de la réciprocité entre pères au sein des organisations de solidarité internationale. Comment faire circuler les pratiques et construire ensemble des savoirs au sein d'un réseau de partenaires ? Quelles méthodologies et quels outils mettre en place pour garantir une réciprocité de l'apprentissage et ainsi transformer durablement les relations et les projets ? Pour y répondre, on se retrouve à Compiègne à l'occasion d'un séminaire organisé entre partenaires du réseau Partage.

  • Yolaine Guérif

    (en arrière plan) : Ça, petit à petit ça doit aussi vous aider dans vos réflexions, ça aide les partages et ses partenaires dans ses réflexions stratégiques. Je suis Yolaine Guérif, la directrice de l'association Partage avec les enfants du monde. Partage, c'est une ONG de solidarité internationale qui fait des droits de l'enfant sa priorité. Donc depuis sa création, il y a 52 ans, Partage a fait ce choix de travailler avec des partenaires nationaux, des experts de l'enfance dans leur pays d'intervention. Donc on a essayé de se positionner sans naïveté dans la plus grande des horizontalités possibles avec nos partenaires nationaux, partant du principe où ils pouvaient nous apprendre à nous des compétences, des savoirs, des savoir-être, et où entre eux, entre partenaires des Suds, ils pouvaient aussi partager leurs expériences et leurs compétences. Cette dimension de réciprocité, elle est très importante pour Partage, mais elle est aussi aujourd'hui très importante dans le secteur de la coopération au développement et de l'aide humanitaire. A l'heure où on parle de localisation de l'aide, des pouvoirs d'agir et des pouvoirs de décider, il nous semble indispensable que ce pouvoir de décision soit effectivement localisé auprès de nos partenaires, que nous accompagnons, que nous soutenons dans leurs initiatives et qu'ils nous apprennent au quotidien.

  • Journaliste

    Au sein de l'organisation Partage, cette volonté de réciprocité s'incarne notamment dans un espace original et dynamique, le réseau Partage Rise- pour réseau international de soutien à l'enfance, composé de 26 associations partenaires de partage dans 17 pays. L'objectif du réseau ? Favoriser les échanges de pratiques entre partenaires pour que les apprentissages viennent de partout et infusent de toutes parts. Partage a notamment sollicité le réseau F3E pour renforcer cette dynamique de réciprocité et développer des outils d'échange de pratiques entre pairs.

  • Marie Benquetaf

    Les liens entre partage et le F3E sont assez nombreux.

  • Journaliste

    Marie Benquetaf, responsable du suivi, évaluation et des apprentissages à Partage.

  • Marie Benquetaf

    La première occasion de se fréquenter, en tout cas depuis les dix dernières années, ça a été la participation de partage au Prisme (un programme d'échange sur les questions de la méthodologie des AOC). Et surtout, en 2020-2021, on a eu la chance de pouvoir suivre la formation sur mesure sur la capitalisation. Et donc on a ensuite mené une étude d'une capitalisation sur les enjeux pédagogiques, sur comment nos partenaires du terrain avaient réussi à mettre en œuvre des opportunités pour favoriser la continuité pédagogique dans le cadre du Covid.

  • Journaliste

    Membre du réseau Partage Rise depuis 2018, l'ONG Malgache Vatch a contribué à la capitalisation à distance impulsée par Partage suite à l'accompagnement du F3E. Une expérience de réciprocité décisive pour l'association malgache, comme l'explique Fanzah Randriam Bololotina, directrice de l'association.

  • Fanzah Randriam Bololotina

    Dans ce processus de capitalisation, on a pu travailler avec Partage de manière horizontale. Donc c'est sur le même pied d'égalité en tant que partenaire. Nous avons donc joué deux grands rôles dans cette capitalisation : Le premier, c'était un rôle de membre du comité de pilotage. Le deuxième rôle, c'est en tant qu'acteur contributeur. On avait vécu trois moments clés. Il y a d'abord la rédaction des récits individuels, après les ateliers d'échange avec les autres partenaires. Et le troisième, c'est le processus de restitution. Ce travail nous a permis de tracer notre propre expérience, à donner du sens à ce que nous avons vécu, à ce que nous avons surmonté et à ce que nous avons pu mettre en place. Le second bénéfice, c'est que nous avons pu également valoriser notre propre expérience de parler de son équipe et d'être écoutés, c'est véritablement précieux. Et enfin, ce travail nous a permis d'enrichir nos compétences et cela alimente notre propre désir de progresser individuellement et collectivement. C'est vraiment important de travailler sur le même pied de l'égalité pour rompre les blocages de hierarchisation, les blocages de soumission, et aussi pour donner plus d'opportunités à s'exprimer et ça va favoriser la compréhension mutuelle, la confiance mutuelle et aussi ça va permettre un réel développement personnel.

  • Journaliste

    La capitalisation permet de transformer son expérience en connaissances partageables et d'apprendre des autres partenaires du réseau. Mais elle peut également déboucher sur de nouvelles formes d'échanges de pratiques. Tobias Baguidi est le responsable unité programme de l'association béninoise Racine. En découvrant les récits d'expérience des autres ONG du réseau partage Rise, lors de la restitution de la capitalisation à distance, il a eu l'idée d'organiser une visite d'échange.

  • Tobias Baguidi

    Il y a l'ONG Maeecha au Comore et Vatra à Madagascar. qui avait travaillé longtemps sur les questions de lecture mobile. Et cette question, c'était une nouvelle thématique à Racine, parce que dans nos pays, de plus en plus maintenant, il y a un désamour par rapport à la lecture. Mais il faut trouver des nouvelles techniques pour que, non seulement attendre que l'enfant aille vers le livre, mais amener le livre vers l'enfant. Lorsque nous avons suivi la restitution de ce qu'ils ont fait ensemble, ça nous a intéressés. Et donc du coup, avec l'appui de Partage, nous avons fait une visite d'échange aux Comores pour aller voir l'expérience de Maeecha concrètement par rapport à la lecture mobile. Donc cette visite nous a permis d'aller nous inspirer de ce que Maeecha fait, de ce que Maeecha a mis en place comme outil pour pouvoir booster la lecture mobile et tout ça. Donc nous, étant allés sur place, nous avons vu, nous sommes allés même sur le terrain, on a testé comment ça se fait, les animations avec les enfants, avec les encadreurs. Et une fois de retour au Bénin, nous avons revisité nos fiches, nous les avons adaptées à nos contextes. On ne fait pas exactement la même chose parce que les contextes ne sont pas les mêmes, aux Comores comme au Bénin, mais tout ce qui peut aller ensemble, nous aujourd'hui maintenant, on est en avance sur ça. Parce que pour nous, l'objectif final, c'est d'amener les enfants vraiment à aimer la lecture et que la lecture devienne un plaisir.

  • Marie Benquetaf

    Le F3E nous a fait comprendre l'importance et l'intérêt d'incarner les apprentissages, de faire vivre les apprentissages, de les diffuser et de les infuser, et d'éviter qu'une capitalisation reste bien souvent un papier qui reste dans un tiroir, mais vraiment faire quelque chose de vivant et de concret. Après la première visite d'échange qui est en lien avec la "capi", c'est vrai que Partage s'est saisi de cet outil pour réaliser d'autres visites d'échange. Et actuellement, depuis 2023, on a cinq visites d'échange entre partenaires, dont certains qui font des visites aller et retour, qui favorisent vraiment une meilleure connaissance entre partenaires et la réflexion sur la stratégie de renforcement de capacité entre les pairs.

  • Journaliste

    Au sein du réseau Partage, la réciprocité se vit également dans les projets. Le projet d'éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale, l'ECSI, en est un bel exemple, comme l'explique Corinne Louvriche-Bouvet, présidente de Partage.

  • Corinne Louvriche-Bouvet

    Le projet ECSI est un projet transversal entre cinq pays, avec nos cinq partenaires de Partage. L'objectif est de faire se rencontrer les enfants du monde autour des ODD, les objectifs de développement durable grâce à des visioconférences. Que ce soit pour les enfants, pour les adultes, les enseignants ou les animateurs, c'est une véritable ouverture d'esprit, c'est aussi une acceptation des différences, une compréhension de l'autre, une connaissance de l'autre également. Et c'est vraiment un projet qui apporte un plus à tous ces acteurs de ce projet Partage. Donc aujourd'hui on est à Compiègne pour un séminaire de trois jours où justement il y a un échange sur tout ce qui va être évaluation dans ce programme d'ECSI, avec justement les cinq partenaires, on échange nos pratiques et nos outils. Et on a un partenaire notamment en Égypte qui est très avancé sur les outils d'évaluation, avant, après et pendant. Et ça c'est vraiment quelque chose que l'on échange entre nous de façon à faire évoluer les pratiques de tous. Que ce soit les échanges entre partenaires et nous, ou entre partenaires entre eux, sur la protection de l'enfance, sur la prise de parole, sur les postures à avoir, sur la place de l'enfant dans la classe ou d'autres, tout ça permet une véritable réciprocité et le terme partage prend toute sa place.

  • Journaliste

    Capitalisation, visite d'échange, projet ECSI, à partage, la réciprocité est au cœur des relations entre partenaires et infuse désormais à tous les niveaux de l'organisation. Un parcours de changement constamment nourri par les échanges entre membres du réseau partage, mais aussi à travers la participation suivie de l'organisation aux différentes activités du réseau F3E.

  • Marie Benquetaf

    Il y a des webinaires sur le dispositif de suivi et évaluation qui sont en ce moment avec le F3E. Le dernier est advenu il y a quelques temps. Être membre actif du F3E, ça nous permet de réfléchir par la contribution aux différentes communautés de pratiques méthodologiques. Pour affiner notre réflexion d'animation, de gouvernance sur les connaissances, de partage d'expériences à travers le réseau Partage Rise. C'est aussi de nous permettre d'intégrer le comité des études pour pouvoir aussi se nourrir des pratiques des autres membres. Ça nous influence dans la manière de travailler. Aujourd'hui, dans la rédaction des termes de référence, on a des outils de comparaison, dans la manière de réfléchir les stratégies de réseau, dans la résonance entre tous les éléments qui sont partagés à travers les communautés de pratique, au moment des AG, au moment des échanges. Ce qu'une ONG peut trouver d'un accompagnement du F3E, pour moi c'est vraiment des outils, des fiches pratiques, et puis surtout aussi une écoute avec des gens qui sont très bienveillants et qui acceptent de prendre du temps pour orienter, pour réfléchir avec et pas à la place. Donc c'est très formateur et très riche. Moi ce que je ressens, c'est que ça me permet, à moi qui suis sur ce poste, de faire le lien entre ce qu'on essaye de mettre en place dans le cadre du réseau Partage Rise et de tout ce qui peut se dire au niveau du réseau F3E. Il y a tellement de résonance dans les problématiques, dans les manières de voir les sujets et d'essayer de contourner les problèmes qu'il me semble extrêmement nourrissant au quotidien. Ça me permet aussi parfois de me sentir un peu moins seule dans mes réflexions et forcément de la discussion jaillit la lumière. Donc du coup c'est vrai que c'est souvent un apport qui est pour moi assez profond et assez fort.

  • Journaliste

    Si vous souhaitez en savoir plus sur la réciprocité et l'apprentissage entre pairs, ainsi que sur l'offre d'accompagnement global du F3E, rendez-vous sur le site internet www.reseauf3e.org. Parcours de changement, un podcast produit par le F3E.

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