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Parlons Chansons – chanson française, artistes et découvertes musicales

Parlons Chansons, avec Marie Max : Créativité, indépendance et humilité

Parlons Chansons, avec Marie Max : Créativité, indépendance et humilité

50min |06/10/2025
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Parlons Chansons, avec Marie Max : Créativité, indépendance et humilité

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50min |06/10/2025
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Description

Dans cette conversation, j'aborde avec Marie Max la place des femmes dans la chanson française, les défis de l'indépendance artistique, et l'importance de la solidarité entre artistes. Elle partage son expérience avec le syndrome de l'imposteur, son processus créatif, et l'impact des réseaux sociaux sur sa carrière et celle de tous les artistes émergents.

Elle évoque aussi l'importance des performances live et des collaborations et par dessus tout l'importance de rester soi-même, malgré les injonctions.


Enfin elle nous fait découvrir trois pépites : Lucie Valentine, Gervaise et June The Girl, des ajours 100% féminins pour la plaît-liste.


Pour découvrir l'Univers de Marie Max, des singles, du live, des clips, c'est ici :

http://www.linktr.ee/MarieMaxMusic

Et pour la voir sur scène c'est

le 8 Novembre à Enghien les Bains : Billetterie ici

le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66 : billetterie ici

Merci d'avoir écouté cet épisode.


La plaît-liste est sur Spotify

https://open.spotify.com/playlist/6AqcJznoUlUhkw408H4lCp?si=AlBg4YDnSk6XI1CmZLAv_Q&pi=QZmd70eyQo--U

Et deezer:

https://dzr.page.link/S7ApTtZispBnH3DU7


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Parlons Chansons. Dans chaque épisode, on déroulera la bande-son en français dans le texte de la vie d'une personnalité qui nous parlera de son actu, de ses projets et qui partagera ses derniers coups de cœur, des pépites méconnues de la chanson française qu'elle a envie de mettre à l'honneur. Je suis Sauvane Delanoë, auteure, comédienne et chanteuse Mais ça, vous le savez pas, puisque mon podcast n'existait pas avant Et que personne n'a eu l'occasion de vous parler de moi Sauf que maintenant, ça va changer Et j'ai envie de donner cette chance à plein d'artistes Alors, si la chanson française, ça vous parle Restez avec nous et parlons chanson Après avoir eu la chance de l'interviewer en duo avec son papa, le légendaire Pierre Billon, c'est en solo que je poursuis la conversation avec Marie-Max. On va parler chansons évidemment, mais aussi aborder la place des femmes dans la variété, l'omniprésence des réseaux sociaux et surtout l'importance de rester soi-même malgré les injonctions. Mais pour vous remettre dans le bain, petit flashback sur le live que Marie et Pierre nous ont proposé le mois dernier.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    place à l'interview !

  • Speaker #2

    Je préfère, je préfère prendre la main en moi-même Dresser seul mon portrait, façonner mon emblème Je préfère, je préfère devancer la critique Dire les choses comme je sais, pour maîtriser la suite Je suis bien la fille de quelqu'un Je vais pas m'excuser pour dire rien J'ai la blondeur et le sourire, mais Mais s'il faut des mots pour me dire Moto qui flambe, cuir carapace Je vois que c'est la vie, pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Moitié relou, moitié relax Parfois jolie ou dégueulasse Je te fréquente, je te fracasse Je suis pas gentille quand ça menace Mademoiselle, appelez-moi Mademoiselle S'appelez-moi Mad Max Mad Max Dans l'histoire, dans l'histoire Y'a des sons pour le king Famille bien explosée Maman bodybuilding Pas facile, pas facile d'être la... Motto qui flambe, pur carapace Je crois que c'est la vie pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Appelez-moi Mad Max Mad Max Mad Max

  • Speaker #1

    Et fais-moi dire que t'es relou,

  • Speaker #2

    pas joli ou dégueulasse

  • Speaker #1

    c'est la première fois que j'intègre un live à l'intérieur de l'émission du coup d'habitude je ne l'ai pas là mais c'est super chouette, je suis très contente qu'on l'ait mis là donc ton papa nous a laissé on l'a mis dehors on va rester entre filles justement pour parler un petit peu de qu'est-ce que tu penses De la place des femmes dans la chanson française aujourd'hui, est-ce que toi, tu sens une différence de traitement en tant que femme ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que malheureusement, oui, on n'a pas encore gagné le combat. On sent quand même une différence, mais on le sent dans tous les domaines. Moi, je l'ai senti dans ma carrière professionnelle avant de me désirer à la musique. Je suis plus au-delà de le sentir et donc d'en faire un fait plutôt émotionnel. Et un palpable, je l'ai aussi éprouvé statistiquement. Le salaire, ce n'est pas le même. Déjà, je pense que dans tous les domaines, on n'est pas encore assez bien reconnus. Et j'ai l'impression qu'on doit toujours se défendre deux fois, trois fois plus qu'un mec. Et puis qu'on est, dans la musique, c'est le cas, souvent, encore une fois... remise sur une espèce de podium si on est suffisamment joli est-ce qu'on a les codes ou le bon style on se permet de se dire je serais toi, moi je porterais pas ça on se permet de ce genre de choses j'ai pas l'impression que les mecs soient autant scrutés ou conseillés qu'on les façonne comme on essaye de nous façonner comme si on ne pouvait pas les suivre par nous-mêmes complètement

  • Speaker #1

    Mais comme tu es indépendante toi dans ta prod donc tu trouves que les gens qui auraient tendance à vouloir te façonner c'est plutôt le public via les réseaux, via les critiques qu'on formule ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être le public via les réseaux oui, là le dernier auquel je pense c'est qu'on jugeait la tenue que j'avais choisie pour une scène en me disant que c'était trop qu'intrigue voilà OK, c'est ton point de vue, mais je m'habille comme je veux. Ah ouais ? Oui, oui. Donc j'avais une petite jupe en jean, j'avais des bottes un peu indiennes, et j'avais une veste, oui, un peu en blanc.

  • Speaker #1

    Et j'étais là, c'est moi qui ai fait les images. Mais oui,

  • Speaker #2

    tu vois très bien de quoi je parle. Bon voilà, on m'a dit, ouais, elle sort d'où celle-là, en tenue d'indienne. Qu'est-ce que ça fait de fou ? Est-ce qu'on aurait fait la même réflexion à un mec ? Je ne sais pas. Donc voilà, ça c'est... C'est assez exaspérant, mais on me l'a aussi fait dans le milieu. D'accord. En me disant, quand j'étais au tout début, que je commençais à présenter mes titres à des labels et tout, on me disait, oui, mais t'es pas assez trash. Moi, dans Mad Max, j'entends le côté trash.

  • Speaker #1

    T'as pas écouté la chanson ?

  • Speaker #2

    Tu m'as pas conclu. Dis, moi, je suis pas trash. Non,

  • Speaker #1

    t'as tous tes paradoxes.

  • Speaker #2

    Voilà, il y a cette dualité que j'assume complètement, où je peux avoir un côté rebelle. Oui, je fais de la moto. Oui, j'ai quelques tatouages, oui, mais je ne s'appelle pas sa trash. Et non, je ne vais pas l'être. Je lui disais, si tu t'attends à me voir avec du vernis à ongles noir et caillé, sache que ça n'arrivera jamais. Ce n'est pas moi.

  • Speaker #1

    Non, mais même, si on pense à des roqueuses, Bontin, je ne sais pas, Pat Benatar ou des gens comme ça, je ne me trouve pas particulièrement trash non plus. Non,

  • Speaker #2

    mais tu vois, ce côté,

  • Speaker #1

    on essaie de tirer un fil.

  • Speaker #2

    de raconter une histoire comme si tu n'avais pas suffisamment à raconter. C'est ça,

  • Speaker #1

    je pense, qu'on fait avec tous les artistes. Là,

  • Speaker #2

    pour le coup,

  • Speaker #1

    à mes femmes, peut-être.

  • Speaker #2

    Peut-être, à mes femmes. Oui, certainement.

  • Speaker #1

    Si ce n'est qu'il y a plus d'injonctions physiques sur les femmes. Oui,

  • Speaker #2

    mais j'ai quand même souvent eu l'impression qu'on essayait de me modeler. Mais heureusement, on voit quand même beaucoup de femmes qui cartonnent dans la musique. On sait que cette place, on arrive quand même à la prendre.

  • Speaker #1

    Oui, si ce n'est que j'en parlais dans l'épisode où j'ai interviewé Victor Laszlo, je crois que c'est dans les festivals de l'ordre de 14% de femmes. Pour autant, on a une espèce de visibilité. Et j'ai lu un post hier et je ne voudrais pas dire qui l'a écrit parce que je ne m'en souviens pas et je ne voudrais pas l'attribuer mal. Mais à une artiste qui disait, en fait, il y a un vrai problème aussi, c'est que quand il y a un festival, d'un coup, on fait des événements. Au milieu du festival, une scène 100% femmes. Et d'un coup, ça devient quand même... On prend les femmes et on les met à part. Et on fait une espèce de pinkwashing. D'un coup, tu te dis, pourquoi je ne suis pas en même temps... C'est très discriminant. C'est la discrimination positive, mais ça reste de la discrimination.

  • Speaker #2

    Complètement. Et là, on a aussi le même problème, je trouve, dans les musiciens et les musiciennes. Il y a quand même plus aussi de mecs sur scène dans des bands que de femmes. Moi, j'en suis beaucoup sur les réseaux. On parlait tout à l'heure d'algorithme et tout, donc c'est vrai que je suis vachement... Comment dire ? Je reçois beaucoup de contenus des femmes qui jouent de la basse, des femmes qui jouent de la guitare électrique, qui jouent du métal. Pareil, je suis hyper dans la cible de toutes ces femmes motardes. Bien sûr. Je suis motarde moi-même, je pense. Du coup... Insta le sait, TikTok le sait. Je me dis, dans ces moments-là, je ne suis pas seule à faire de la moto. Et puis, ça suffit, les clichés de se dire, si tu es une femme en moto, tu es forcément lesbienne, tu es forcément tapouée de partout. Non, en fait, comme il y a plein de mecs hyper variés qui font de la moto, nous, les femmes, on est hyper représentatives. Je pense que, de façon générale, le combat, il faut qu'on le continue. Et qu'il y a aussi plein d'autres hommes qui nous aident à malmener ce combat. Moi, j'ai choisi un compagnon qui est hyper féministe, justement, et qui s'efface vachement pour me laisser beaucoup de place. J'ai un père qui est comme ça aussi, donc j'ai de la chance. Mais il y en a plein qui n'ont pas cette chance-là d'avoir une liberté, je pense. Parce que je pense qu'il y a... Ça se fait aussi dans l'éducation.

  • Speaker #1

    C'est savoir se s'entourer des bons hommes. Et des bonnes femmes, d'ailleurs, parce que... Des bonnes femmes. Tu trouves que c'est un milieu concurrentiel dans ta niche musicale ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça l'est parce que c'est tellement dur que forcément, tu as ce côté qu'on pète entre les filles. Mais il faut, comme vous le disiez, savoir s'entourer. Et moi, je constate qu'autour de moi, depuis que je me débrouille à faire ce métier, je rencontre plein de meufs géniales et avec lesquels on se soutient énormément. Et par exemple, on sait que sur les réseaux, c'est hyper important pour des artistes indépendantes d'être suivies, likées, commentées. Et bien, j'ai certaines filles qui sont artistes avec lesquelles je n'ai même pas eu besoin. Ce n'est pas un deal. Dès qu'il y en a une qui poste, boum, on like, on commente. Enfin, on se soutient. Parce qu'on sait que dans l'heure, il faut que tu aies un max de personnes qui voient ton contenu. Et qu'on sait que ça prend du temps de faire ces conflits-là. Et que pour sortir d'une bulle, il faut aller chercher d'autres micro-communautés. Et là, à chaque fois, je suis agréablement surprise. Vous me dire, avec celle-là, celle-là, celle-là. La dernière que je viens de rencontrer, on s'est rencontré très peu de temps. Mais très naturellement, elle s'appelle Palomia. Très rapidement, on s'est commenté tous nos contenus. Je me mets pas la pression, mais je me pose la question, je me demande moi qu'est-ce qu'on fait, j'ai pas la réponse. Alors t'es ma mère, t'es tout hier, il y a le charme et non l'envoi, il y a répétit. Je deviens locale, je me lève, je dégaine le bazooka, je fous le fouet au loin de l'arbre. Ça c'est de la sororité, parce que ça montre bien qu'il n'y a pas de jalousie, il y a de la place pour tout le monde en vrai, notamment sur les réseaux web.

  • Speaker #1

    Oui, il y a 150 000 titres qui sortent par jour. Si tu considères que tu as 149 999 concurrents, tu ne vas pas t'en sortir. Tu ne peux pas te battre contre tout le monde. Il vaut mieux avancer ensemble, je crois.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, tu es plus forte si tu te fais des coplateaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Ne serait-ce qu'économiquement.

  • Speaker #2

    Économiquement, tu es plus forte.

  • Speaker #1

    Faire un coplateau quand tu as des musiciens et que tu partages des musiciens à deux ou trois artistes.

  • Speaker #2

    Oui, et surtout quand tu es au tout démarrage, tu veux faire des premiers décompos. Il faut trouver les bons lieux, les lieux qui acceptent que tu ne fasses pas de la reprise.

  • Speaker #1

    Et là, tu fais tout toute seule ?

  • Speaker #2

    Quasiment tout toute seule.

  • Speaker #1

    Tu fais ton démarchage pour trouver les lieux ?

  • Speaker #2

    Oui, quasiment tout toute seule. J'ai quand même un attaché de presse super. Jean qui m'aide. Notamment pour que, quand j'ai des dates, je puisse avoir un petit peu de rayonnement. Ça, c'est super. Ultra local. Mais sinon, je fais tout toute seule. La conne sur mes réseaux, mes vidéos.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ton travail de création, tu considérerais que ça te prend combien de temps ?

  • Speaker #2

    La com ? Je crois que ça me prend plus de temps de faire de la com que de créer de la musique. Je pense que je mets littéralement beaucoup plus d'énergie dans la création de contenu, autant d'une chanson par exemple qu'à faire la chanson. C'est un peu déprimant parfois. Tu te dis, il va me falloir de l'oseille pour que je puisse continuer à faire des chansons parce que si à chaque fois je passe trois semaines non-stop à produire des contenus, à me dire, OK, je vais faire un planning. Ça, je le dis sur TikTok.

  • Speaker #1

    Tu fais un planning ? Tu fais ça de façon très...

  • Speaker #2

    Oui, j'ai un planning, j'ai un Excel.

  • Speaker #1

    Wow ! Ah oui !

  • Speaker #2

    Et ça, c'est mon ancien métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est ton ancien métier, mais c'est génial.

  • Speaker #2

    Heureusement, ça me donne des bases. En tout cas, j'ai une structure.

  • Speaker #1

    Et tu fais grandir ta communauté simplement de façon organique ou tu sponsors beaucoup ?

  • Speaker #2

    Alors, je sponsorise très peu. Je l'ai testé là, très récemment, pour la sortie de Syndrome, qui est une chanson qui est la plus récente, que j'ai sortie vraiment au moment où j'ai décidé de sauter le pas pleinement et de vivre de ma musique, en quittant ma boîte dans laquelle j'étais avant.

  • Speaker #1

    Donc une chanson sur le syndrome de l'imposteur que tu as certainement ressenti ?

  • Speaker #2

    Que j'ai beaucoup ressenti dans ma place de femme, dans un bureau. traditionnelle et qui je pensais allait me quitter quand j'allais enfin vivre pleinement ma passion, mais en fait, on ne me quitte pas parce que c'est quelque chose qui est tellement ancré en toi que... C'est que je pensais qu'une fois que j'allais faire de la musique pour 100%, ça allait être tranquille. J'allais me dire, ce syndrome, il va s'en aller tout seul. À cette moment, travailler sur soi bien, je me sens encore un poster en étant honteuse. Je veux faire entendre ma voix, haut et fort sur scène sans effroi, micro bravo after show, renaître dans un écho, mais il revient au galop, me colle toujours à la peau, chercher l'erreur. Celui qui m'empêche de vivre ma vie, ce syndrome dont je suis à la merci, suis-je bien faite pour ça ? Pourquoi je te disais ça ? Syndrome, j'ai essayé de le sponsoriser. Donc j'ai fait deux fois des petits... J'ai boosté un peu sur Instagram.

  • Speaker #1

    Mais t'as boosté ou t'es passée par un système vraiment de campagne ? Non, j'ai juste boosté l'acte d'être.

  • Speaker #2

    J'ai boosté deux fois des vidéos. Et c'est vrai que ça aide sur l'engagement, ça aide sur le nombre de followers. Mais j'ai pas envie de le faire trop. déjà parce que ça n'a pas envie de lasser ma cible parce que ça veut dire qu'il faut reposter encore des contenus m'attraquer le contenu et je n'ai pas envie que les gens qui me suivent déjà se disent que je les saoule mais je pense que oui je resterai pour des sorties occasionnelles j'ai un prochain single très bientôt t'as redit un peu sur scène déjà que je vais chanter sur scène systématiquement tu ne l'as pas entendu mais oui je vais chanter sur scène et c'est une chanson qui parle encore une fois d'un truc très perso très intime Mais rouge, ce que je peux te dire, c'est que le thème, c'est que voilà, il y a des gens qui, quand ils ont un peu de stress, ils ont les mains qui tremblent, avoir les mains brises, de veillées. Moi, je deviens rouge et caravance. Donc, ça me prend comme ça sur le cou, les épaules, les bras. Ça a été compliqué longtemps. Maintenant, je suis une raison et j'ai l'impression que depuis que je l'ai accepté, ça va mieux. Et j'en ai fait une chose. Finalement, c'est sur les émotions qui se voient. Oui,

  • Speaker #1

    ça, les émotions qui se voient, ça paraît forcément à plein de gens.

  • Speaker #2

    J'espère. Je pense que je ne suis pas la seule à rougir. Tu n'es pas la seule à rougir.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas la seule. Si, si, des gens ne rougissent pas. Il y en a qui ont les mains noites, il y en a qui tremblent, il y en a qui ont le cœur qui palpite. En tout cas, les émotions... J'ai envie de rire.

  • Speaker #2

    Et pourtant, j'ai choisi un métier où je dois me faire ce genre de stress.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu as préféré la chanson à la comédie, en fait, a priori. Oui. Même si tu t'interdis peut-être pas de...

  • Speaker #2

    Je ne m'interdis pas. Je pense que, tu vois, moi-même, je vous ai dit que j'aurais dû me mettre un petit cul au cul et essayer quand même de faire des... prendre des cours. J'avais tellement peur qu'on me mette toute seule. J'ai des copines qui font de l'intro. Ça me terrifie. Ça me terrifie. J'ai beaucoup d'admiration pour tous ces gens qui se lancent là-dedans.

  • Speaker #1

    Tu as un danger quand tu chantes aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Mais ça ne met plus mes musiques. D'abord, tu n'es pas toute seule finalement parce que tu as ou tu as une musique ou tu as des musiciens.

  • Speaker #2

    Donc déjà, sans souplesse en fait Tu connais ton répertoire normalement bien sur le bout des doigts, tu as répété tout ça, c'est tes chansons ou tes reprises que tu as rodées. Tu maîtrises. Alors que quand tu vas faire de l'impro ou du stand-up ou autre, souvent tu pars un peu, tu dois avoir quelques petites punchlines que tu as préparées. Mais bon, tu reviens aussi en feeling, en fonction de ce qui se passe, ce qui est réellement en face.

  • Speaker #1

    Oui, toi tu fais de l'impro quand tu interagis avec le public de toute façon.

  • Speaker #2

    Un petit peu. Oui, c'est vrai. Moi, j'ai eu besoin là-dessus parce que pareil, ça me faisait même plus peur que de chanter mes chansons. Et du coup, j'ai eu besoin quand même de me poser toute seule et de m'écrire un fil rouge. Je ne l'ai pas écrit mot pour mot, mais j'ai mon petit fil rouge de ce que fait Laura.

  • Speaker #1

    Ça te rassure. Oui. En fait, c'est quelqu'un de très méthodique.

  • Speaker #2

    Oui. Mais je pense que c'est un peu ce que je dis quand même quand je chante Mad Max. Tu vois, je dis, je suis bien la fille de quelqu'un. je devance en disant les choses avant qu'on me critique C'est peut-être un petit côté à la fois syndrome de l'imposteur. Contre le fric, je ne sais pas. Je pense que j'ai l'habitude qu'on puisse te pointer ce qui ne va pas. Donc, je préfère l'anticiper en disant en direct, « Bon, ne vous inquiétez pas, ne l'appelez pas le Samu, je deviens écarlate, c'est normal. » Comme ça, on ne devrait pas me dire, « Ah, t'as vu, elle est toute rouge. » Ça, je l'ai toujours fait, tu vois. Même à l'école, on se rend compte, c'est de les exposer. J'arrivais, je dédramatisais. Pour ne pas qu'on me fasse une résection. et je pense que ce côté très méthodique je lève pour désamorcer des situations je me dis voilà, je casse dans mon truc, je veux pas être triste de court s'il y en a un qui me déstabilise parce que il y a eu une invention j'ai mon fil rouge dans le cœur parce que je suis quelqu'un d'émotif parce que je suis quelqu'un d'hypersensible et que j'ai besoin de m'accrocher à ça pour être sûre de rebondir,

  • Speaker #1

    de retomber sur mes quatre pattes comme un chat c'est aussi très pro en fait, c'est très on voit bien la façon dont tu parles la façon dont tu mènes cette carrière de chanteuse que tu commences finalement depuis pas très longtemps tu la mènes de façon en tant qu'artiste et très spontanée dans ce que tu délivres Mais par contre, dans le côté com et tout ça que tu as appris, pour le coup, là, beaucoup plus carré, beaucoup plus straight,

  • Speaker #2

    beaucoup plus flichy. Oui, c'est vrai que pour le moment, après quand j'aurai un manager, mais pour le moment, j'ai besoin d'être un peu ma propre boss. Donc, je cadre, voilà, ce que j'ai à faire, c'est carré. Comment je vais le délivrer ? Évidemment, il y a plein d'aléas. Voilà, et puis j'aime aussi beaucoup... me laisser la liberté dans comment je veux l'exprimer, la forme, les looks que je vais avoir sur scène, tout ça. C'est vrai, je me fais pas aider parce que j'adore ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que je trouve très sympa, c'est, là, je te vois en interview, je t'ai vu sur scène, je te vois sur tes réseaux, tu te ressembles toujours, c'est-à-dire que tu n'es jamais un personnage. Non. Et ça, finalement, c'est très intelligent parce qu'on voit beaucoup de jeunes artistes qui se créent un personnage pour chanter. Et en fait, s'ils ne sont pas exactement comme ça dans la vie, ça va finir par les rattraper de perdre ce personnage. Et en fait, rien qu'en annonçant avec Mad Max qui tu es et comment tu es, tu as annoncé la couleur dès le départ. Et du coup, tout ce que tu fais derrière est logique avec cette chanson. Et tu ne vas jamais être prise de cours sur « Ah, elle n'est pas vraiment le personnage qu'elle nous a vendu » . Je pense que tu ne l'as même pas fait exprès, mais en fait, c'est très brillant,

  • Speaker #2

    je trouve. Ça me fait très plaisir ce que tu dis, parce que ça veut dire que je réussis à montrer... qui je suis et que ça se voit que je ne joue pas un rôle en tout cas.

  • Speaker #1

    On te reproche ça sur les réseaux, il y a des gens qui pensent que tu joues un rôle, penses ou chantes ? Non.

  • Speaker #2

    Ça, tu vois, jamais. Les seules remarques que je peux avoir, c'est oui, encore une fille d'eux.

  • Speaker #1

    Tu t'y attendais un peu ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'attendais pas trop. Je crois que je ne mesurais pas. Je crois que oui, mon père, ça veut dire tout ça, comme héritage. Ma grand-mère, ça veut dire tout ça comme héritage. Et du coup, on allait à ce point-là.

  • Speaker #1

    D'attendre au tournant.

  • Speaker #2

    D'attendre au tournant et du coup, juger quand ce n'est pas parfait. Et évidemment, les réseaux, c'est cru. Donc, tu montres comme c'est, comme les choses sont. Évidemment, j'ai commencé à alimenter mes réseaux il y a un petit moment, en 2020. Parce que j'ai commencé à vraiment m'autoriser à faire de la musique en 2020, pendant le confinement. Et donc, au début, ce n'était pas du tout pro. C'était des choses que je sortais.

  • Speaker #1

    Pour le plaisir.

  • Speaker #2

    Pour le plaisir, j'écrivais, je sortais des choses. Et souvent, je me faisais un peu casser. Mais en même temps, je n'étais pas pro. J'y débutais véritablement. Je commençais à me faire confiance. Et du coup, ça, c'est un peu dur sur les réseaux. C'est-à-dire que tu peux vite te faire casser alors que tu essaies tout simplement de commencer à t'exprimer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un laboratoire. De toute façon, on n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de percer sur les réseaux quand on est indépendant. totalement t'es obligée de passer par là de toute façon maintenant tu ne peux pas démarrer autrement qu'en indépendant tu m'arrêtes si je me trompe mais je pense que si tu vas voir un label aujourd'hui la première question c'est t'as combien de followers c'est le premier tweet qu'on me demande c'est ça et tu as combien de followers je crois que j'ai je crois que j'ai 3000 et que tu vois donc c'est petit sur TikTok un peu plus non non parce que TikTok je viens sur mon email je dois avoir 1000 le centre mais c'est peut-être pas forcément taille je n'en crie TikTok peut-être un peu moins Instagram davantage À St-Van-de-Montel.

  • Speaker #2

    Instagram, c'est une communauté de matures. Voilà, une communauté de gens qui me connaissent bien maintenant et qui sont très bienveillantes. TikTok, c'est des gens qui ne me connaissent pas encore. Donc peut-être qu'ils peuvent avoir le jugement un peu plus facile.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Cela dit, sur TikTok, peut-être moins. Par contre, le côté, c'est la fille 2 parce que le public de TikTok est, je pense, de nature plus jeune.

  • Speaker #2

    Je pensais, mais pas du tout. Non, c'est uniquement sur TikTok, les commentaires sur la fille 2. Ah ouais ? C'est fou, hein ?

  • Speaker #1

    Donc nos jeunes ont de la culture.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas forcément... Tu sais, quand on regarde les profils, c'est pas forcément des jeunes qui nous fait... C'est pas des jeunes. On regarde, c'est des gens qui sont d'une autre génération, qui sont pas de ma génération. Mais alors, est-ce qu'ils auraient rêvé de faire ce métier-là et que j'ose faire et ça les dérange ? On sait rien. Enfin, je te dis ça, j'en ai pas... J'ai pas eu des vagues. J'ai eu quelques messages, il faut recourir un peu de peine. Mais bon, après, c'est ça,

  • Speaker #1

    c'est tout. Et c'est plutôt des messages, genre, oui, c'est la fille d'eux, ou c'est plutôt des remarques ? misogyne simplement parce que t'es une fille qui chante dans une... en plus, un truc dans une énergie moto, machin et tout, qui est plutôt un milieu masculin, parce que tu rentres, en fait, dans une niche dans laquelle, effectivement, là, Pierre Millon, John Wendel, de la moto, tout ça, on se dit ah, qu'est-ce qu'elle vient faire là, la petite brominette, quoi. Oui, c'est un peu ça.

  • Speaker #2

    Je sais les deux, en fait. Là où ça me fait rire, c'est quand ça insulte, souvent ça part direct sur des insultes. Ça me passe dessus, hein.

  • Speaker #1

    Ouais, tu te mettrais que de l'aller tout de suite ?

  • Speaker #2

    Sinon, pas tout de suite. Et surtout, je me dis, je ne voudrais pas m'empêcher de faire ce que j'aime parce qu'il y en a, j'en retiens cinq, qui ont été désagréables en commentaire, alors que j'en ai eu plein d'autres qui étaient hyper favorables. Donc, il faut aussi toujours regarder dans la balance. C'est quand même un grain de sable, ce qui est méchant, ce qui te blesse. Et puis, il faut l'oublier. Il ne faut pas que ça t'empêche de faire ce que tu aimes, parce que sinon, ils n'ont plus gagné. Et moi, je me morfonds. Tu vois, ce n'est pas mon genre. Donc, selon moi, voilà. Après, j'écris, c'est mon exutoire. Je passe à autre chose et je continue.

  • Speaker #1

    On parlait tout à l'heure de Claude Lemel qui t'a écrit des chansons. Est-ce qu'il y a des auteurs aujourd'hui avec lesquels tu rêverais de travailler ?

  • Speaker #2

    J'ai quand même déjà la chance d'avoir un clou de l'emelle. C'est quand même un truc de fou. J'ai mon papa qui a écrit des chansons pour moi. J'ai François Belgrim qui est un superbe auteur. Il a fait une belle chanson pour moi. Les mecs. Mad Max, c'est lui.

  • Speaker #1

    Tu co-écris en général quand c'est quelque chose d'aussi intime ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est vraiment lui qui a tout écrit. C'est plus que je me suis livrée en lui racontant plein de choses. Et ça a donné naissance à ça. Et en ce sens, c'est magique parce que même les mots qu'il emploie... Je me vois les dire. Je me suis dit, ça, c'est complètement moi. Il me dit, bah oui, tu me l'as dit. Et je trouve ça génial. Et en fait, ça me rappelle d'ailleurs le process de travail de papa avec Johnny. Et souvent, il me disait, Johnny me parle d'un sujet où il me dit, là, voilà, il y avait un mec qui fêtait son anniversaire sur sa moto tout seul. Et du coup, ils ont écrit une chanson. Ouais, puis ils ont écrit La route. Il me l'a dit, on fait un drôle de métier. Boum, ils ont écrit une chanson. Drôle de métier, métier, oui allez-y, vous vous fongez dans ce métier. Oui drôle de métier, le moral est branché. J'ai bien aimé aussi que François ait ce même mécanisme de travailler autour de l'artiste et autour de choses qui émanent de l'artiste sans même s'en rendre compte.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est intéressant quand tu travailles avec des auteurs purs. Quand on parle un peu de Lemel, il est quand même capable d'écrire une fille aux yeux clairs et d'écrire des bisous. Clairement, c'est qu'il s'intéresse à l'interprète et du coup, sa plume devient la voix de l'interprète. C'est ça le talent du véritable auteur, en fait.

  • Speaker #2

    c'est de réussir à se morfer dans la peau de l'artiste. Et tu vois, tout à l'heure, on parlait de Laurie. Et moi, aujourd'hui, je suis vraiment impressionnée par la capacité qu'a eu mon père à écrire pour cette jeune fille de 18 ans, alors que c'est quand même très, très loin de ce qu'il pouvait écrire pour Johnny ou Michel Sardou. Je me dis, waouh, comment il a pu faire ça ? Et c'est des bonnes chansons, je le répète. Bien sûr, c'est des très bonnes chansons. Et je me dis, ça, je trouve que c'est une grande qualité chez un auteur, c'est de réussir à... de percevoir ce qui fait que l'artiste est ce qu'elle est ou ce qu'il est et du coup de mettre des mots autour de ce qu'elle peut raconter, de ce qu'elle peut représenter aussi, ce qu'elle rêve d'interner.

  • Speaker #1

    Et d'autres collab comme ça que tu rêverais, que ce soit compositeur, auteur, ou trois artistes avec qui tu aimerais partager un duo, une affiche ?

  • Speaker #2

    Moi j'aimerais bien faire un duo avec un rappeur. Yes ! Ça me plairait.

  • Speaker #1

    Une espèce de face à la mer quoi.

  • Speaker #2

    Exactement, qu'elle opacite. ouais j'aimerais bien mais non je dirais pas de nom comme ça je vais pas me porter l'oeil mais j'aimerais c'est comme les prénoms d'enfants tu sais les gens qui disent moi je dis pas non je préfère que ça me tombe dessus un jour et je te dirais c'était ça Sovan c'était ça je l'ai eu non mais ouais une collab avec un rappeur ça me j'adorerais et des collabs un peu plus électro ça m'amuserait aussi ouais parce que j'aime beaucoup parler ou en tout cas flammer un peu tu vois ouais et ça me plairait d'essayer de mixer ça avec un mec ou une meuf qui fait plutôt des prods électro,

  • Speaker #1

    du beatmaking d'imaginer un truc qui soit plus un peu polo and fan ça m'amuse l'air et tes influences parce que finalement tu es dans 3 titres et plus ma grand-mère s'en est encore dans 4 que je connais je trouve qu'on est vraiment en plein dans la variété française celle que moi je kiffe Merci. celle qui pour moi n'est pas vraiment marquée dans une époque, même si tes arrangements... En fait, pour moi, des bonnes chansons fonctionneraient piano-voir. La preuve en est avec le live que vous avez fait tout à l'heure. Elle fonctionne, Guy Talléné, Yuba se voit, comme elle fonctionne avec l'orchestration que tu as faite.

  • Speaker #2

    Tu parlais de mes influences.

  • Speaker #1

    Oui, tu parlais de tes influences. Parce que là, on est vraiment dans de la variété française tradie, comme disait ton père tout à l'heure. Est-ce que toi aussi, c'est ton goût de base et c'est ce que... ce que tu aimes quand tu écoutes de la chanson française. Est-ce que tu es allée vers ça en te disant c'est vers ça qu'il faut que j'aille parce que c'est là qu'on m'attend ?

  • Speaker #2

    Je suis allée vers ça parce que et d'ailleurs j'ai fait toutes les sessions au studio avec, si on parle de Mad Max par exemple, où les mecs...

  • Speaker #0

    J'ai fait toutes les sessions en ce lieu avec Louis Gabonceau et j'étais à côté de lui et au moins, on faisait que des choses qui me plaisent. Donc, je ne peux pas dire que j'ai été dans une direction parce que j'avais le sentiment que ça pourrait marcher.

  • Speaker #1

    Tu as des intros un peu longues pour la radio.

  • Speaker #0

    Elle est longue, Mad Max, l'intro.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'elle est bien. Tu ne t'es pas posé la question. Quand tu as fait tes chansons, tu ne t'es pas dit, je fais un format pour que ça passe en radio. Tu as fait des chansons.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas du tout pensé à la radio. Et d'ailleurs, on s'est même dit à posteriori, il faudrait peut-être qu'on fasse un radio-édit. Parce que Mad Max, c'est trop long pour la radio. Mais en même temps, je me suis plutôt dirigée tout de suite vers des canaux 100% digitaux. Je n'ai pas essayé encore d'aller vers la radio. Il faudrait que j'essaye, mais je n'ai pas essayé. Parce que je suis toute seule et que j'essaye les petites choses par-ci, par-là. Donc non, musicalement, pour le moment, tous les choix que j'ai pu faire... déjà ils sont accompagnés absolument pas un génie qui va dire sur Mad Max cette espèce d'harmonica qui fait un peu western au début, ça c'est William qui me fait une proposition, tu me dis si c'est kitsch je dis mais non mais j'adore parce qu'à force de passer du temps en studio, il voit ce que j'aime j'arrive aussi petit à petit à mettre des mots sur ce qui me plaît et c'est comme ça aussi qu'on trouve une chanson que j'écouterais. C'est ça. C'est que je veux surtout faire de la musique que j'écouterais,

  • Speaker #1

    quoi. J'aime bien cette ligne directrice.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que ça me ressemble et pour ça, est-ce que j'écouterais ?

  • Speaker #1

    Mais ce qui peut justifier après le fait que tu fasses une collab avec un rappeur ou que tu fasses de l'électro, en fait, à partir du moment où tu considères que c'est une musique que tu écouterais, tu ne t'interdis pas de passer d'un style à l'autre si tu considères que ça te ressemble. En fait, le fil conducteur de tes chansons, c'est toi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu ne cherches pas une niche.

  • Speaker #0

    Non, je cherche moi.

  • Speaker #1

    Dans ta multiplicité.

  • Speaker #0

    Voilà. Par exemple, il y a des choses que j'ai pu enregistrer au tout début. Il y a des gens en 2020, en 2021, on sort de Covid, machin. Et je commence à faire ces maquettes. Et en fait, forcément, tu es au début. Donc, tu écoutes beaucoup ce que les gens te disent. Et puis l'expérience des autres. Donc, j'avais mon père qui quand même, même s'il me laissait une grande liberté, il me conseillait beaucoup. Et lui, du coup, c'est hop, les tonalités. bien haut, mais en fait, à postériorité, je lui dis, bah non, non, non, c'est pas moi. Moi, j'ai quand même plutôt la voix un peu assez...

  • Speaker #1

    Et de là que je veux baisser les tonalités,

  • Speaker #0

    je veux pas cette voix un peu plus enfantine que j'ai quand je chante plus haut, ça me plaît pas. Mais ça, il a fallu quand même que je les enregistre pour me rendre compte.

  • Speaker #1

    Oui, bah bien sûr.

  • Speaker #0

    Et que je les écoute et que je me dise, je les écouterai pas. C'est pas quelque chose que j'écouterai. Alors qu'en baissant les tona... Oui, c'est bon. Ça me plaît plus. Parce que je pense que je préfère aussi comment on s'aime bien et comment on s'aime moins.

  • Speaker #1

    Ton ambition, elle est de verser suffisamment sur les réseaux et avec l'expérience du live que tu as régulièrement pour après s'accompagner par un label ou de rester dans l'indépendance et de peut-être être sur un... un mode de production alternatif qui devient pour beaucoup d'artistes une porte finalement très crédible et pas si déconnante que ça en fait l'idéal pour moi ce serait je pense même pas réellement à ça parce que déjà c'est un peu un

  • Speaker #0

    peu plus structuré business donc je pense pas, est-ce que je préfère être en indé monter dans la chaîne ou séduire un autre label et qui m'accompagne, qui m'aide à me développer. Moi, c'est très simple, je vais dire un truc de petite fille, c'est que j'aimerais tout simplement réussir à vivre de mes chansons. Je ne sais pas sous quelle forme, je ne sais pas si... Évidemment que j'aimerais être le plus libre possible, le plus indépendante possible, parce que je veux que ça reste que des choses qui viennent de moi, de jamais me sentir forcée, de jamais me sentir redevable. J'aimerais être complètement libre, mais... T'as du topisme. ma ligne c'est si j'arrive à en vivre si j'arrive à vivre de mes chansons ou si c'est pas facile on parle du prix du stream tout à l'heure c'est ça c'est pas évident tu suis beaucoup les chiffres de ce stream t'es

  • Speaker #1

    un peu accro à ça ?

  • Speaker #0

    pas vraiment mais c'est bien peut-être tous ces trucs là d'analytics et tout c'est la partie qui m'amuse pas non ça n'a de plus que ça je la suis pas trop mais il faudrait ou alors il faudrait que ça me fasse accompagner au bout d'un moment c'est que forcément pour une communicante une communicante qui te dit je regarde je fais les contenus je les diffuse mais je regarde pas je regarde pas vraiment leur portée et les résultats c'est des conneries mais bon déjà je me dis qu'on sait l'endroit qu'il ne faut pas tout faire et que bon demain l'idéal c'est que je puisse avoir une équipe qui m'accompagne là-dessus je regarde quand même la croissance sur les réseaux ça je regarde je regarde combien je fais grosso modo sur un titre enfin donc et tu comment toi tu vois l'avenir

  • Speaker #1

    de la variété française ? comment je vois l'avenir j'espère déjà avec l'arrivée de Nia qui vient s'installer un peu partout avec laquelle c'est des chansons ouais ou bien secondes

  • Speaker #0

    Oui, l'IA, j'espère qu'on va quand même faire attention et que ça ne va pas devenir... J'espère qu'on ne va pas tomber dans de l'abus. Là, forcément, on tombe un peu dans l'abus parce que c'est le début et que tout le monde est en vitesse C, à droite, à gauche. Et que tu te rends vite compte que la puissance, elle est incroyable. Et donc, c'est très tentant pour tout le monde de plonger dedans un peu trop. Et ça, j'espère que ça restera juste un outil, soit pour... t'aider à faire du contenu plus rapidement parce que comme on disait tout à l'heure la com elle te prend un temps fou quand t'es un artiste en dépendance et du coup faut quand même pas être trop buté et se dire ah non bah l'IAG ne touche pas ça va te faire gagner un temps énorme genre en com moi ce que je pense c'est que juste sur la partie vraiment création de cure ça doit vraiment être qu'un assistant faut pas que ça devienne un outil dont on ne pourrait pas te passer faut se dire que la musique tu devrais pouvoir la faire sans réseau

  • Speaker #1

    de n'importe où parce qu'il te suffit de ton dictaphone pour avoir des UV et d'un crayon pour faire un bout d'une punchline qui sonne bien et d'une guitare pour composer t'apprends la guitare pour t'accompagner dans l'espoir de composer avec aussi ?

  • Speaker #0

    ouais j'aimerais bien et là déjà je me rends compte que j'évite des petits mélodies qui me viennent en tête que j'ai envie de pousser donc je me dis que j'ai cette fibre là au-dessous parce que jusqu'à présent J'avais des idées, mais je faisais que dictaphone et je faisais tout à la voix, tu vois.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas évident. Ce n'était pas évident,

  • Speaker #0

    mais je m'amusais beaucoup aussi. Mais quand tu peux être un peu frustrant, ensuite, tu vas voir des gens qui, eux, savent vraiment le faire. Et tu leur dis, voilà, je te chante mon truc. OK, tu vois quoi d'autre ? Donc, voilà, la guitare pour pouvoir avancer un peu plus mes scénarios. Et pour m'accompagner aussi, les lias. Les lias, je les garde en assistante pour m'aider à être productive.

  • Speaker #1

    pour les choses de com,

  • Speaker #0

    de choses comme ça pas dans ta créativité jamais je vais demander à de m'aider avec un départ en jeu je l'ai jamais fait et je voudrais pas me sentir encore plus imposteur pour parler du syndrome d'imposteur ça serait terrible,

  • Speaker #1

    jamais j'assumerais de faire ça je pense qu'il y en a plein qui le font ne serait-ce déjà que pour tester le truc quoi je pense qu'il faut le tester,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut l'utiliser pas se faire dépasser il faut savoir aussi généreusement

  • Speaker #1

    savoir être en couple et ça malheureusement il n'y est pas c'est très compliqué parce que comment tu prouves quand une chanson est déposée qu'il n'y a que de l'apport humain quel est l'apport de l'IA qu'est-ce que l'IA a pris et où l'IA a fuié pour faire ça c'est au coeur des débats ça sème depuis déjà un moment bien sûr parce qu'elle se nourrit absolument partout et qu'il y a quand même encore ce qu'on appelle des hallucinations

  • Speaker #0

    Il y a où elle va extrapoler et potentiellement te copier-coller des choses ou te sortir des sources qui n'existent pas. C'est ça. Et là, c'est problématique. Mais pour ça, il faut des gros outils aussi pour...

  • Speaker #1

    Pour dédonter.

  • Speaker #0

    Pour contrôler, oui.

  • Speaker #1

    Et l'avenir de la chanson française, tu penses, toi, qu'il passe par le live beaucoup, par le contact avec le public ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense, parce qu'on est quand même... On l'a vu même pendant le Covid, où on se disait, c'est bon, maintenant, tous les concerts vont être sur Fortnite. Dès que le confinement a été levé, tout le monde allait, heureusement, vivre des concerts et avoir fait un show tous ensemble. Je pense que le live, c'est hyper important pour se reconnecter aux gens qui apprécient notre art. Ça passera aussi, je pense, par la collab. Parce qu'on le voit, ne serait-ce qu'aujourd'hui, les marques, là on quitte la musique, mais déjà les marques qui veulent découvrir un produit, elles sont obligées de collaborer avec d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Les influenceurs,

  • Speaker #0

    bien sûr. avec des créateurs de contenu sur les réseaux, etc. Donc je pense que dans la musique, c'est pareil, il faut qu'on collabore. Il y a plein d'artistes qui savent tout faire tout seuls, et c'est génial, mais je pense que pour continuer à être aussi ouvert sur le monde, et tester des nouvelles choses, il faut le faire en état.

  • Speaker #1

    Par exemple, qu'est-ce que tu penses, parce que je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, je ne le savais pas du tout, tu sais que sur les radios, il y a un quota de nouveautés. Exactement comme on a un quota de chansons françaises, il y a aussi un quota de nouveautés. Mais c'est intéressant pour un label de rentrer dans ce quota de nouveautés, puisque c'est une niche, si tu l'occupes, c'est bien. Ce qui fait que quand tu as des collaborations entre artistes, tu crées un duo, comme on a eu Vianney et Maître Gims, ou comme n'importe quel artiste. Un artiste connu avec un autre artiste connu, tu les mets ensemble, ils font un disque. Mais ce disque est considéré comme une nouveauté, même si les artistes en eux-mêmes ne sont ni émergents ni nouveaux. Ils rentrent dans le quota de l'artiste émergent. Est-ce que tu considères que c'est quelque chose qui est un peu problématique pour les artistes émergents, justement ?

  • Speaker #0

    Complètement, parce que normalement, cette place, elle est censée être là pour renouveler et pour laisser une chance à des jeunes artistes qui n'ont pas encore la chance d'être diffusés. C'est vrai que quand tu as des artistes qui sont déjà majeurs sur la scène française, qui arrivent dans le nouveau sépare,

  • Speaker #1

    qui n'y sont pour rien, bien sûr. C'est pas du tout... L'artiste en lui-même n'est pas... C'est un jeu... Jeux de labels et de maisons de disques qui occupent cette niche.

  • Speaker #0

    Pour moi, les pépites, les nouvelles pépites, ça doit être que des gens qui sont très peu connus. Et auxquels on donne un peu de confiance. Je disais, la chance d'afficher une audience un peu plus large. Il y a aussi cette course à être plénistée sur les plateformes.

  • Speaker #1

    Sachant malgré tout que le prix du stream situé dans une playlist n'est pas le même que si on t'écoute directement sur ton compte. C'est pas très juste non plus, en fait. Ça devrait être un peu... Parce que pareil,

  • Speaker #0

    c'est mieux et quoi.

  • Speaker #1

    Le stream n'est pas le même selon que tu sois chez Spotify, chez Apple, chez Amazon, chez Deezer. Même le système de paiement de Deezer est différent que chez Spotify.

  • Speaker #0

    Heureusement que maintenant, déjà, tu peux aussi te faire diffuser absolument partout grâce à des apports. Oui, ça, c'est génial. Donc au moins, tu gagnes du temps là-dessus. T'as pas besoin de sélectionner. telle plateforme, plutôt qu'une autre je diffuse absolument partout mais c'est vrai que oui récemment justement on nous disait absolument que c'était sur Cobot,

  • Speaker #1

    je suis dessus parce que je diffuse avec une corps mais il y a quand même moins de monde et est-ce que qu'on parle du live moi il y a un paradoxe qui me qui me tourne les tines on va dire on peut pas voir un concert aujourd'hui quand on les regarde à la télé de toujours veiller à la fin de la musique à l'ouvre On ne peut pas avoir un concert en vidéo sans voir une armée de téléphones, de portables se lever pour filmer le concert. Mais en même temps, souvent on le poste. Et donc, on fait du buzz. Oui, mais en même temps, pendant ce temps-là, tu touches une audience par les gens qui diffusent ton contenu sur leur réseau. Donc c'est un peu paradoxal. C'est-à-dire que j'imagine qu'en tant qu'artiste, c'est un peu désagréable d'être... regardé par des armées de téléphone plutôt que par des individus. Et en même temps, tu as besoin de ce relais pour être sur plein de réseaux plus que les tiens. Et plus tu auras de téléphone, finalement, et plus tu auras de diffusion sur les réseaux, plus ça va te faire buzzer. Qu'est-ce que tu penses, toi, de ce paradoxe-là et comment tu le vis, toi, depuis la scène, quand tu vois tous ces téléphones allumés ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, vu que je ne suis pas encore une resta, je n'ai pas une armée de téléphone quand je chante, mais il y en a toujours. Et ça me fait plaisir parce que justement, vu que je démarre je suis toujours très touchée quand je vois qu'il y a des gens qui prennent la peine de filmer ce que je suis en train de faire, ça me dit ça leur plaît et du coup ça me fait plaisir, je le prends comme un retour très positif je comprends le public quand je vois, de toute façon les retournées qu'il y a eu par exemple la semaine passée avec les concerts de Dwalipa, de Yonsei moi j'avais que ça sur mon feed clairement que des gens se postent des écrits, des concerts et tout, et en même temps je comprends c'est grandiose, donc t'as envie d'avoir un souvenir et t'as envie d'avoir ce stem dans ma gillettée. Je ne juge pas au fait que ça se fasse. Je me dis simplement que c'est dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de moments d'exception dans les concerts. Je repense par exemple, j'ai été voir Coldplay il y a deux ans, au CET de France, magique. Et il y a eu une chanson où il a demandé à tout le monde, il dit, vous me fermez vos téléphones, j'aimerais que cette chanson soit rien qu'à nous, rien qu'à nous qui sommes ici. personne ne le vivra par procuration à travers la vidéo que vous avez postée, c'est vraiment calme, souvent. Il y en a plein qui s'en foutent et qui respectent pas, et qui filment quand même, et tu te dis, c'est dommage, parce que là, quand c'est une demande de l'artiste, parce qu'il y a un côté symbolique, et qui nous a tous émus, d'ailleurs, tu te dis, c'est dommage qu'il y en ait un qui n'a pas joué le jeu. C'est pas grave, je ne suis pas le jeu.

  • Speaker #1

    Toi en tant que public tu filmes beaucoup ?

  • Speaker #0

    Pas trop, alors avant ouais avant je filmais beaucoup mais de la même façon qu'avant j'étais aussi la fille qui postait tout ce qu'elle faisait en story. Maintenant je pense que j'ai mûri et je me rends compte que apprécier le moment présent ça passe par lâcher mon téléphone et juste kiffer

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on arrive à la fin de cet entretien parce qu'on s'est parlé de plein de choses. Déjà, première question, les prochains lives, où est-ce qu'on peut t'applaudir ?

  • Speaker #0

    Dans les dates importantes aussi au mois de novembre, je fais la première partie d'un groupe qui s'appelle Phoenix 66, qui rend hommage à John M. Dead depuis quelques années maintenant et qui jouera au Bataclan.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Et ils m'ont demandé de faire leur première partie d'un groupe sur Pompère Contente et Honoré. c'est une saletain c'est le nom de notre site et ça c'est le 22 novembre voilà mais ce sera mes chansons tes chansons super avec ton groupe avec mon groupe super voilà donc ça c'est bien prochain single quelle date j'ai pas de date ça va arriver bientôt ouais et puis surtout préparation d'EP j'ai envie de l'objectif c'est de sortir un single très bientôt et en même temps très vite derrière un EP voilà qui est déjà prêt qui est déjà prêt

  • Speaker #1

    Et maintenant, la dernière question, qui est un peu la question que j'ai posée à ta papa tout à l'heure, dont on avait assez déçu de sa part. Assez déçu n'était pas du tout l'humeur dans laquelle il était à la fin de l'épisode, pour ceux qui ne l'ont pas vue. Assez déçu étant le nom d'un groupe. Quel artiste, 1, 2, 3, 12, si tu en as, en varieté française, qu'on ne connaîtrait pas, ta petite pépite que tu aurais envie de nous conseiller, de nous faire découvrir pour la faire intégrer la playlist, ou le faire intégrer la playlist.

  • Speaker #0

    Alors, il y a une artiste que j'aime beaucoup, que j'ai été voir la semaine dernière au Cancan à Pigalle, qui s'appelle Lucie Valentine, qui fait de la variété française vachement bien faite. Elle parle avec des mots simples de situations de la vie de tous les jours. Tout ce que j'aime, c'est-à-dire que c'est simple, mais c'est émouvant, et c'est des choses qu'on peut tous vivre. Donc, il faut que la connexion se fasse assez directement. Et quand je l'ai vue en live, ça m'a d'autant plus touchée, parce que mes gens s'accompagnent au piano. Et elle a une très jolie voix, une très jolie voix de tête, donc c'est très doux. Il est minuit, moins nous Je ne cherche plus ton coup J'ai voulu ton retour Quand j'étais en mal Sinon, il y a une artiste que j'aime beaucoup parce qu'en plus, elle a une présence scénique assez dingue, c'est Gervaise. Je trouve qu'elle a un super personnage, qu'elle s'est constituée au temps de la guerrière et c'est vachement bien. Et sur scène, elle dégage un truc d'assez phénoménal. Les étoiles Merci.

  • Speaker #1

    Jervez et

  • Speaker #0

    June the Girl qui elle aussi a un univers assez marqué et très différent de ce qu'on peut voir en français aussi elle a commencé en anglais et maintenant elle chante en français elle avait fait quelques titres en anglais avant son nom d'artiste soit précisément anglais mais elle chante en français Et elle a un univers... Tu vas vite comprendre, tu sens que c'est une fille qui aime les films d'horreur. Et du coup, c'est étonnant parce qu'elle a l'air toute douce comme ça, mais pareil, caractère bien trempé. Et c'est super bien produit, c'est très pop, très pop rock.

  • Speaker #1

    plus très bien,

  • Speaker #0

    il y a ceux qui ont trop peur et ceux qui n'ont peur de rien, je me surprends certaines nuits à espérer ta venue,

  • Speaker #1

    je me sauve et je me fie à tes trois coups suspendus comme c'est comme, c'est comme ce miiit tu nous as gâtés trois artistes j'ai été 100% féminine bah écoute c'est très bien je trouve je te remercie beaucoup pour cet entretien tu renouvelleras nos remerciements à ton papa parce que je crois que là on a eu sur deux mois deux épisodes riches et passionnants pour évoquer la chanson française depuis ta grand-mère jusqu'à toi aujourd'hui c'est une belle lignée qu'on espère voir fleurir parce que c'est bien les artistes authentiques, sincères voilà, nous c'est tout ce qu'on aime ici donc merci beaucoup de ta présence.

  • Speaker #0

    Et vivement nos prochains lives ensemble et avec ton schiste. Yes. Merci Chauvin,

  • Speaker #1

    je t'en prie, merci Marie.

  • Speaker #2

    Marie-Max, héritière d'une lignée ô combien prestigieuse de la chanson française, a gardé tout naturellement l'humilité de l'artiste émergente qu'elle est. Elle a su nous parler des rêves qu'elle nourrit, de son syndrome de l'imposteur, des défis qu'elle se lance et des difficultés qu'elle peut rencontrer sur ce chemin. Et pour info, elle sera sur scène le 8 novembre à Anguin-les-Bains pour l'association Elan et le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66. Les infos dans les notes de l'épisode, bien sûr. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode. S'il vous a plu, faites-le découvrir à vos amis en le partageant sur vos réseaux ou laissez-nous une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute favorite. Et n'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Vous pouvez aussi vous abonner à notre playlist sur la chaîne YouTube Providence Prod et sur les plateformes d'écoute. Enfin, rejoignez-nous sur le compte Instagram Providence.prod et faites-nous part de vos coups de cœur qui rejoindront peut-être la playlist. Merci beaucoup à Ruben MG pour l'habillage musical de ce podcast. Et puisque la musique, ça se partage, en attendant le prochain épisode,

  • Speaker #0

    parlons chansons.

Description

Dans cette conversation, j'aborde avec Marie Max la place des femmes dans la chanson française, les défis de l'indépendance artistique, et l'importance de la solidarité entre artistes. Elle partage son expérience avec le syndrome de l'imposteur, son processus créatif, et l'impact des réseaux sociaux sur sa carrière et celle de tous les artistes émergents.

Elle évoque aussi l'importance des performances live et des collaborations et par dessus tout l'importance de rester soi-même, malgré les injonctions.


Enfin elle nous fait découvrir trois pépites : Lucie Valentine, Gervaise et June The Girl, des ajours 100% féminins pour la plaît-liste.


Pour découvrir l'Univers de Marie Max, des singles, du live, des clips, c'est ici :

http://www.linktr.ee/MarieMaxMusic

Et pour la voir sur scène c'est

le 8 Novembre à Enghien les Bains : Billetterie ici

le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66 : billetterie ici

Merci d'avoir écouté cet épisode.


La plaît-liste est sur Spotify

https://open.spotify.com/playlist/6AqcJznoUlUhkw408H4lCp?si=AlBg4YDnSk6XI1CmZLAv_Q&pi=QZmd70eyQo--U

Et deezer:

https://dzr.page.link/S7ApTtZispBnH3DU7


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Parlons Chansons. Dans chaque épisode, on déroulera la bande-son en français dans le texte de la vie d'une personnalité qui nous parlera de son actu, de ses projets et qui partagera ses derniers coups de cœur, des pépites méconnues de la chanson française qu'elle a envie de mettre à l'honneur. Je suis Sauvane Delanoë, auteure, comédienne et chanteuse Mais ça, vous le savez pas, puisque mon podcast n'existait pas avant Et que personne n'a eu l'occasion de vous parler de moi Sauf que maintenant, ça va changer Et j'ai envie de donner cette chance à plein d'artistes Alors, si la chanson française, ça vous parle Restez avec nous et parlons chanson Après avoir eu la chance de l'interviewer en duo avec son papa, le légendaire Pierre Billon, c'est en solo que je poursuis la conversation avec Marie-Max. On va parler chansons évidemment, mais aussi aborder la place des femmes dans la variété, l'omniprésence des réseaux sociaux et surtout l'importance de rester soi-même malgré les injonctions. Mais pour vous remettre dans le bain, petit flashback sur le live que Marie et Pierre nous ont proposé le mois dernier.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    place à l'interview !

  • Speaker #2

    Je préfère, je préfère prendre la main en moi-même Dresser seul mon portrait, façonner mon emblème Je préfère, je préfère devancer la critique Dire les choses comme je sais, pour maîtriser la suite Je suis bien la fille de quelqu'un Je vais pas m'excuser pour dire rien J'ai la blondeur et le sourire, mais Mais s'il faut des mots pour me dire Moto qui flambe, cuir carapace Je vois que c'est la vie, pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Moitié relou, moitié relax Parfois jolie ou dégueulasse Je te fréquente, je te fracasse Je suis pas gentille quand ça menace Mademoiselle, appelez-moi Mademoiselle S'appelez-moi Mad Max Mad Max Dans l'histoire, dans l'histoire Y'a des sons pour le king Famille bien explosée Maman bodybuilding Pas facile, pas facile d'être la... Motto qui flambe, pur carapace Je crois que c'est la vie pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Appelez-moi Mad Max Mad Max Mad Max

  • Speaker #1

    Et fais-moi dire que t'es relou,

  • Speaker #2

    pas joli ou dégueulasse

  • Speaker #1

    c'est la première fois que j'intègre un live à l'intérieur de l'émission du coup d'habitude je ne l'ai pas là mais c'est super chouette, je suis très contente qu'on l'ait mis là donc ton papa nous a laissé on l'a mis dehors on va rester entre filles justement pour parler un petit peu de qu'est-ce que tu penses De la place des femmes dans la chanson française aujourd'hui, est-ce que toi, tu sens une différence de traitement en tant que femme ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que malheureusement, oui, on n'a pas encore gagné le combat. On sent quand même une différence, mais on le sent dans tous les domaines. Moi, je l'ai senti dans ma carrière professionnelle avant de me désirer à la musique. Je suis plus au-delà de le sentir et donc d'en faire un fait plutôt émotionnel. Et un palpable, je l'ai aussi éprouvé statistiquement. Le salaire, ce n'est pas le même. Déjà, je pense que dans tous les domaines, on n'est pas encore assez bien reconnus. Et j'ai l'impression qu'on doit toujours se défendre deux fois, trois fois plus qu'un mec. Et puis qu'on est, dans la musique, c'est le cas, souvent, encore une fois... remise sur une espèce de podium si on est suffisamment joli est-ce qu'on a les codes ou le bon style on se permet de se dire je serais toi, moi je porterais pas ça on se permet de ce genre de choses j'ai pas l'impression que les mecs soient autant scrutés ou conseillés qu'on les façonne comme on essaye de nous façonner comme si on ne pouvait pas les suivre par nous-mêmes complètement

  • Speaker #1

    Mais comme tu es indépendante toi dans ta prod donc tu trouves que les gens qui auraient tendance à vouloir te façonner c'est plutôt le public via les réseaux, via les critiques qu'on formule ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être le public via les réseaux oui, là le dernier auquel je pense c'est qu'on jugeait la tenue que j'avais choisie pour une scène en me disant que c'était trop qu'intrigue voilà OK, c'est ton point de vue, mais je m'habille comme je veux. Ah ouais ? Oui, oui. Donc j'avais une petite jupe en jean, j'avais des bottes un peu indiennes, et j'avais une veste, oui, un peu en blanc.

  • Speaker #1

    Et j'étais là, c'est moi qui ai fait les images. Mais oui,

  • Speaker #2

    tu vois très bien de quoi je parle. Bon voilà, on m'a dit, ouais, elle sort d'où celle-là, en tenue d'indienne. Qu'est-ce que ça fait de fou ? Est-ce qu'on aurait fait la même réflexion à un mec ? Je ne sais pas. Donc voilà, ça c'est... C'est assez exaspérant, mais on me l'a aussi fait dans le milieu. D'accord. En me disant, quand j'étais au tout début, que je commençais à présenter mes titres à des labels et tout, on me disait, oui, mais t'es pas assez trash. Moi, dans Mad Max, j'entends le côté trash.

  • Speaker #1

    T'as pas écouté la chanson ?

  • Speaker #2

    Tu m'as pas conclu. Dis, moi, je suis pas trash. Non,

  • Speaker #1

    t'as tous tes paradoxes.

  • Speaker #2

    Voilà, il y a cette dualité que j'assume complètement, où je peux avoir un côté rebelle. Oui, je fais de la moto. Oui, j'ai quelques tatouages, oui, mais je ne s'appelle pas sa trash. Et non, je ne vais pas l'être. Je lui disais, si tu t'attends à me voir avec du vernis à ongles noir et caillé, sache que ça n'arrivera jamais. Ce n'est pas moi.

  • Speaker #1

    Non, mais même, si on pense à des roqueuses, Bontin, je ne sais pas, Pat Benatar ou des gens comme ça, je ne me trouve pas particulièrement trash non plus. Non,

  • Speaker #2

    mais tu vois, ce côté,

  • Speaker #1

    on essaie de tirer un fil.

  • Speaker #2

    de raconter une histoire comme si tu n'avais pas suffisamment à raconter. C'est ça,

  • Speaker #1

    je pense, qu'on fait avec tous les artistes. Là,

  • Speaker #2

    pour le coup,

  • Speaker #1

    à mes femmes, peut-être.

  • Speaker #2

    Peut-être, à mes femmes. Oui, certainement.

  • Speaker #1

    Si ce n'est qu'il y a plus d'injonctions physiques sur les femmes. Oui,

  • Speaker #2

    mais j'ai quand même souvent eu l'impression qu'on essayait de me modeler. Mais heureusement, on voit quand même beaucoup de femmes qui cartonnent dans la musique. On sait que cette place, on arrive quand même à la prendre.

  • Speaker #1

    Oui, si ce n'est que j'en parlais dans l'épisode où j'ai interviewé Victor Laszlo, je crois que c'est dans les festivals de l'ordre de 14% de femmes. Pour autant, on a une espèce de visibilité. Et j'ai lu un post hier et je ne voudrais pas dire qui l'a écrit parce que je ne m'en souviens pas et je ne voudrais pas l'attribuer mal. Mais à une artiste qui disait, en fait, il y a un vrai problème aussi, c'est que quand il y a un festival, d'un coup, on fait des événements. Au milieu du festival, une scène 100% femmes. Et d'un coup, ça devient quand même... On prend les femmes et on les met à part. Et on fait une espèce de pinkwashing. D'un coup, tu te dis, pourquoi je ne suis pas en même temps... C'est très discriminant. C'est la discrimination positive, mais ça reste de la discrimination.

  • Speaker #2

    Complètement. Et là, on a aussi le même problème, je trouve, dans les musiciens et les musiciennes. Il y a quand même plus aussi de mecs sur scène dans des bands que de femmes. Moi, j'en suis beaucoup sur les réseaux. On parlait tout à l'heure d'algorithme et tout, donc c'est vrai que je suis vachement... Comment dire ? Je reçois beaucoup de contenus des femmes qui jouent de la basse, des femmes qui jouent de la guitare électrique, qui jouent du métal. Pareil, je suis hyper dans la cible de toutes ces femmes motardes. Bien sûr. Je suis motarde moi-même, je pense. Du coup... Insta le sait, TikTok le sait. Je me dis, dans ces moments-là, je ne suis pas seule à faire de la moto. Et puis, ça suffit, les clichés de se dire, si tu es une femme en moto, tu es forcément lesbienne, tu es forcément tapouée de partout. Non, en fait, comme il y a plein de mecs hyper variés qui font de la moto, nous, les femmes, on est hyper représentatives. Je pense que, de façon générale, le combat, il faut qu'on le continue. Et qu'il y a aussi plein d'autres hommes qui nous aident à malmener ce combat. Moi, j'ai choisi un compagnon qui est hyper féministe, justement, et qui s'efface vachement pour me laisser beaucoup de place. J'ai un père qui est comme ça aussi, donc j'ai de la chance. Mais il y en a plein qui n'ont pas cette chance-là d'avoir une liberté, je pense. Parce que je pense qu'il y a... Ça se fait aussi dans l'éducation.

  • Speaker #1

    C'est savoir se s'entourer des bons hommes. Et des bonnes femmes, d'ailleurs, parce que... Des bonnes femmes. Tu trouves que c'est un milieu concurrentiel dans ta niche musicale ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça l'est parce que c'est tellement dur que forcément, tu as ce côté qu'on pète entre les filles. Mais il faut, comme vous le disiez, savoir s'entourer. Et moi, je constate qu'autour de moi, depuis que je me débrouille à faire ce métier, je rencontre plein de meufs géniales et avec lesquels on se soutient énormément. Et par exemple, on sait que sur les réseaux, c'est hyper important pour des artistes indépendantes d'être suivies, likées, commentées. Et bien, j'ai certaines filles qui sont artistes avec lesquelles je n'ai même pas eu besoin. Ce n'est pas un deal. Dès qu'il y en a une qui poste, boum, on like, on commente. Enfin, on se soutient. Parce qu'on sait que dans l'heure, il faut que tu aies un max de personnes qui voient ton contenu. Et qu'on sait que ça prend du temps de faire ces conflits-là. Et que pour sortir d'une bulle, il faut aller chercher d'autres micro-communautés. Et là, à chaque fois, je suis agréablement surprise. Vous me dire, avec celle-là, celle-là, celle-là. La dernière que je viens de rencontrer, on s'est rencontré très peu de temps. Mais très naturellement, elle s'appelle Palomia. Très rapidement, on s'est commenté tous nos contenus. Je me mets pas la pression, mais je me pose la question, je me demande moi qu'est-ce qu'on fait, j'ai pas la réponse. Alors t'es ma mère, t'es tout hier, il y a le charme et non l'envoi, il y a répétit. Je deviens locale, je me lève, je dégaine le bazooka, je fous le fouet au loin de l'arbre. Ça c'est de la sororité, parce que ça montre bien qu'il n'y a pas de jalousie, il y a de la place pour tout le monde en vrai, notamment sur les réseaux web.

  • Speaker #1

    Oui, il y a 150 000 titres qui sortent par jour. Si tu considères que tu as 149 999 concurrents, tu ne vas pas t'en sortir. Tu ne peux pas te battre contre tout le monde. Il vaut mieux avancer ensemble, je crois.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, tu es plus forte si tu te fais des coplateaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Ne serait-ce qu'économiquement.

  • Speaker #2

    Économiquement, tu es plus forte.

  • Speaker #1

    Faire un coplateau quand tu as des musiciens et que tu partages des musiciens à deux ou trois artistes.

  • Speaker #2

    Oui, et surtout quand tu es au tout démarrage, tu veux faire des premiers décompos. Il faut trouver les bons lieux, les lieux qui acceptent que tu ne fasses pas de la reprise.

  • Speaker #1

    Et là, tu fais tout toute seule ?

  • Speaker #2

    Quasiment tout toute seule.

  • Speaker #1

    Tu fais ton démarchage pour trouver les lieux ?

  • Speaker #2

    Oui, quasiment tout toute seule. J'ai quand même un attaché de presse super. Jean qui m'aide. Notamment pour que, quand j'ai des dates, je puisse avoir un petit peu de rayonnement. Ça, c'est super. Ultra local. Mais sinon, je fais tout toute seule. La conne sur mes réseaux, mes vidéos.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ton travail de création, tu considérerais que ça te prend combien de temps ?

  • Speaker #2

    La com ? Je crois que ça me prend plus de temps de faire de la com que de créer de la musique. Je pense que je mets littéralement beaucoup plus d'énergie dans la création de contenu, autant d'une chanson par exemple qu'à faire la chanson. C'est un peu déprimant parfois. Tu te dis, il va me falloir de l'oseille pour que je puisse continuer à faire des chansons parce que si à chaque fois je passe trois semaines non-stop à produire des contenus, à me dire, OK, je vais faire un planning. Ça, je le dis sur TikTok.

  • Speaker #1

    Tu fais un planning ? Tu fais ça de façon très...

  • Speaker #2

    Oui, j'ai un planning, j'ai un Excel.

  • Speaker #1

    Wow ! Ah oui !

  • Speaker #2

    Et ça, c'est mon ancien métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est ton ancien métier, mais c'est génial.

  • Speaker #2

    Heureusement, ça me donne des bases. En tout cas, j'ai une structure.

  • Speaker #1

    Et tu fais grandir ta communauté simplement de façon organique ou tu sponsors beaucoup ?

  • Speaker #2

    Alors, je sponsorise très peu. Je l'ai testé là, très récemment, pour la sortie de Syndrome, qui est une chanson qui est la plus récente, que j'ai sortie vraiment au moment où j'ai décidé de sauter le pas pleinement et de vivre de ma musique, en quittant ma boîte dans laquelle j'étais avant.

  • Speaker #1

    Donc une chanson sur le syndrome de l'imposteur que tu as certainement ressenti ?

  • Speaker #2

    Que j'ai beaucoup ressenti dans ma place de femme, dans un bureau. traditionnelle et qui je pensais allait me quitter quand j'allais enfin vivre pleinement ma passion, mais en fait, on ne me quitte pas parce que c'est quelque chose qui est tellement ancré en toi que... C'est que je pensais qu'une fois que j'allais faire de la musique pour 100%, ça allait être tranquille. J'allais me dire, ce syndrome, il va s'en aller tout seul. À cette moment, travailler sur soi bien, je me sens encore un poster en étant honteuse. Je veux faire entendre ma voix, haut et fort sur scène sans effroi, micro bravo after show, renaître dans un écho, mais il revient au galop, me colle toujours à la peau, chercher l'erreur. Celui qui m'empêche de vivre ma vie, ce syndrome dont je suis à la merci, suis-je bien faite pour ça ? Pourquoi je te disais ça ? Syndrome, j'ai essayé de le sponsoriser. Donc j'ai fait deux fois des petits... J'ai boosté un peu sur Instagram.

  • Speaker #1

    Mais t'as boosté ou t'es passée par un système vraiment de campagne ? Non, j'ai juste boosté l'acte d'être.

  • Speaker #2

    J'ai boosté deux fois des vidéos. Et c'est vrai que ça aide sur l'engagement, ça aide sur le nombre de followers. Mais j'ai pas envie de le faire trop. déjà parce que ça n'a pas envie de lasser ma cible parce que ça veut dire qu'il faut reposter encore des contenus m'attraquer le contenu et je n'ai pas envie que les gens qui me suivent déjà se disent que je les saoule mais je pense que oui je resterai pour des sorties occasionnelles j'ai un prochain single très bientôt t'as redit un peu sur scène déjà que je vais chanter sur scène systématiquement tu ne l'as pas entendu mais oui je vais chanter sur scène et c'est une chanson qui parle encore une fois d'un truc très perso très intime Mais rouge, ce que je peux te dire, c'est que le thème, c'est que voilà, il y a des gens qui, quand ils ont un peu de stress, ils ont les mains qui tremblent, avoir les mains brises, de veillées. Moi, je deviens rouge et caravance. Donc, ça me prend comme ça sur le cou, les épaules, les bras. Ça a été compliqué longtemps. Maintenant, je suis une raison et j'ai l'impression que depuis que je l'ai accepté, ça va mieux. Et j'en ai fait une chose. Finalement, c'est sur les émotions qui se voient. Oui,

  • Speaker #1

    ça, les émotions qui se voient, ça paraît forcément à plein de gens.

  • Speaker #2

    J'espère. Je pense que je ne suis pas la seule à rougir. Tu n'es pas la seule à rougir.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas la seule. Si, si, des gens ne rougissent pas. Il y en a qui ont les mains noites, il y en a qui tremblent, il y en a qui ont le cœur qui palpite. En tout cas, les émotions... J'ai envie de rire.

  • Speaker #2

    Et pourtant, j'ai choisi un métier où je dois me faire ce genre de stress.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu as préféré la chanson à la comédie, en fait, a priori. Oui. Même si tu t'interdis peut-être pas de...

  • Speaker #2

    Je ne m'interdis pas. Je pense que, tu vois, moi-même, je vous ai dit que j'aurais dû me mettre un petit cul au cul et essayer quand même de faire des... prendre des cours. J'avais tellement peur qu'on me mette toute seule. J'ai des copines qui font de l'intro. Ça me terrifie. Ça me terrifie. J'ai beaucoup d'admiration pour tous ces gens qui se lancent là-dedans.

  • Speaker #1

    Tu as un danger quand tu chantes aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Mais ça ne met plus mes musiques. D'abord, tu n'es pas toute seule finalement parce que tu as ou tu as une musique ou tu as des musiciens.

  • Speaker #2

    Donc déjà, sans souplesse en fait Tu connais ton répertoire normalement bien sur le bout des doigts, tu as répété tout ça, c'est tes chansons ou tes reprises que tu as rodées. Tu maîtrises. Alors que quand tu vas faire de l'impro ou du stand-up ou autre, souvent tu pars un peu, tu dois avoir quelques petites punchlines que tu as préparées. Mais bon, tu reviens aussi en feeling, en fonction de ce qui se passe, ce qui est réellement en face.

  • Speaker #1

    Oui, toi tu fais de l'impro quand tu interagis avec le public de toute façon.

  • Speaker #2

    Un petit peu. Oui, c'est vrai. Moi, j'ai eu besoin là-dessus parce que pareil, ça me faisait même plus peur que de chanter mes chansons. Et du coup, j'ai eu besoin quand même de me poser toute seule et de m'écrire un fil rouge. Je ne l'ai pas écrit mot pour mot, mais j'ai mon petit fil rouge de ce que fait Laura.

  • Speaker #1

    Ça te rassure. Oui. En fait, c'est quelqu'un de très méthodique.

  • Speaker #2

    Oui. Mais je pense que c'est un peu ce que je dis quand même quand je chante Mad Max. Tu vois, je dis, je suis bien la fille de quelqu'un. je devance en disant les choses avant qu'on me critique C'est peut-être un petit côté à la fois syndrome de l'imposteur. Contre le fric, je ne sais pas. Je pense que j'ai l'habitude qu'on puisse te pointer ce qui ne va pas. Donc, je préfère l'anticiper en disant en direct, « Bon, ne vous inquiétez pas, ne l'appelez pas le Samu, je deviens écarlate, c'est normal. » Comme ça, on ne devrait pas me dire, « Ah, t'as vu, elle est toute rouge. » Ça, je l'ai toujours fait, tu vois. Même à l'école, on se rend compte, c'est de les exposer. J'arrivais, je dédramatisais. Pour ne pas qu'on me fasse une résection. et je pense que ce côté très méthodique je lève pour désamorcer des situations je me dis voilà, je casse dans mon truc, je veux pas être triste de court s'il y en a un qui me déstabilise parce que il y a eu une invention j'ai mon fil rouge dans le cœur parce que je suis quelqu'un d'émotif parce que je suis quelqu'un d'hypersensible et que j'ai besoin de m'accrocher à ça pour être sûre de rebondir,

  • Speaker #1

    de retomber sur mes quatre pattes comme un chat c'est aussi très pro en fait, c'est très on voit bien la façon dont tu parles la façon dont tu mènes cette carrière de chanteuse que tu commences finalement depuis pas très longtemps tu la mènes de façon en tant qu'artiste et très spontanée dans ce que tu délivres Mais par contre, dans le côté com et tout ça que tu as appris, pour le coup, là, beaucoup plus carré, beaucoup plus straight,

  • Speaker #2

    beaucoup plus flichy. Oui, c'est vrai que pour le moment, après quand j'aurai un manager, mais pour le moment, j'ai besoin d'être un peu ma propre boss. Donc, je cadre, voilà, ce que j'ai à faire, c'est carré. Comment je vais le délivrer ? Évidemment, il y a plein d'aléas. Voilà, et puis j'aime aussi beaucoup... me laisser la liberté dans comment je veux l'exprimer, la forme, les looks que je vais avoir sur scène, tout ça. C'est vrai, je me fais pas aider parce que j'adore ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que je trouve très sympa, c'est, là, je te vois en interview, je t'ai vu sur scène, je te vois sur tes réseaux, tu te ressembles toujours, c'est-à-dire que tu n'es jamais un personnage. Non. Et ça, finalement, c'est très intelligent parce qu'on voit beaucoup de jeunes artistes qui se créent un personnage pour chanter. Et en fait, s'ils ne sont pas exactement comme ça dans la vie, ça va finir par les rattraper de perdre ce personnage. Et en fait, rien qu'en annonçant avec Mad Max qui tu es et comment tu es, tu as annoncé la couleur dès le départ. Et du coup, tout ce que tu fais derrière est logique avec cette chanson. Et tu ne vas jamais être prise de cours sur « Ah, elle n'est pas vraiment le personnage qu'elle nous a vendu » . Je pense que tu ne l'as même pas fait exprès, mais en fait, c'est très brillant,

  • Speaker #2

    je trouve. Ça me fait très plaisir ce que tu dis, parce que ça veut dire que je réussis à montrer... qui je suis et que ça se voit que je ne joue pas un rôle en tout cas.

  • Speaker #1

    On te reproche ça sur les réseaux, il y a des gens qui pensent que tu joues un rôle, penses ou chantes ? Non.

  • Speaker #2

    Ça, tu vois, jamais. Les seules remarques que je peux avoir, c'est oui, encore une fille d'eux.

  • Speaker #1

    Tu t'y attendais un peu ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'attendais pas trop. Je crois que je ne mesurais pas. Je crois que oui, mon père, ça veut dire tout ça, comme héritage. Ma grand-mère, ça veut dire tout ça comme héritage. Et du coup, on allait à ce point-là.

  • Speaker #1

    D'attendre au tournant.

  • Speaker #2

    D'attendre au tournant et du coup, juger quand ce n'est pas parfait. Et évidemment, les réseaux, c'est cru. Donc, tu montres comme c'est, comme les choses sont. Évidemment, j'ai commencé à alimenter mes réseaux il y a un petit moment, en 2020. Parce que j'ai commencé à vraiment m'autoriser à faire de la musique en 2020, pendant le confinement. Et donc, au début, ce n'était pas du tout pro. C'était des choses que je sortais.

  • Speaker #1

    Pour le plaisir.

  • Speaker #2

    Pour le plaisir, j'écrivais, je sortais des choses. Et souvent, je me faisais un peu casser. Mais en même temps, je n'étais pas pro. J'y débutais véritablement. Je commençais à me faire confiance. Et du coup, ça, c'est un peu dur sur les réseaux. C'est-à-dire que tu peux vite te faire casser alors que tu essaies tout simplement de commencer à t'exprimer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un laboratoire. De toute façon, on n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de percer sur les réseaux quand on est indépendant. totalement t'es obligée de passer par là de toute façon maintenant tu ne peux pas démarrer autrement qu'en indépendant tu m'arrêtes si je me trompe mais je pense que si tu vas voir un label aujourd'hui la première question c'est t'as combien de followers c'est le premier tweet qu'on me demande c'est ça et tu as combien de followers je crois que j'ai je crois que j'ai 3000 et que tu vois donc c'est petit sur TikTok un peu plus non non parce que TikTok je viens sur mon email je dois avoir 1000 le centre mais c'est peut-être pas forcément taille je n'en crie TikTok peut-être un peu moins Instagram davantage À St-Van-de-Montel.

  • Speaker #2

    Instagram, c'est une communauté de matures. Voilà, une communauté de gens qui me connaissent bien maintenant et qui sont très bienveillantes. TikTok, c'est des gens qui ne me connaissent pas encore. Donc peut-être qu'ils peuvent avoir le jugement un peu plus facile.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Cela dit, sur TikTok, peut-être moins. Par contre, le côté, c'est la fille 2 parce que le public de TikTok est, je pense, de nature plus jeune.

  • Speaker #2

    Je pensais, mais pas du tout. Non, c'est uniquement sur TikTok, les commentaires sur la fille 2. Ah ouais ? C'est fou, hein ?

  • Speaker #1

    Donc nos jeunes ont de la culture.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas forcément... Tu sais, quand on regarde les profils, c'est pas forcément des jeunes qui nous fait... C'est pas des jeunes. On regarde, c'est des gens qui sont d'une autre génération, qui sont pas de ma génération. Mais alors, est-ce qu'ils auraient rêvé de faire ce métier-là et que j'ose faire et ça les dérange ? On sait rien. Enfin, je te dis ça, j'en ai pas... J'ai pas eu des vagues. J'ai eu quelques messages, il faut recourir un peu de peine. Mais bon, après, c'est ça,

  • Speaker #1

    c'est tout. Et c'est plutôt des messages, genre, oui, c'est la fille d'eux, ou c'est plutôt des remarques ? misogyne simplement parce que t'es une fille qui chante dans une... en plus, un truc dans une énergie moto, machin et tout, qui est plutôt un milieu masculin, parce que tu rentres, en fait, dans une niche dans laquelle, effectivement, là, Pierre Millon, John Wendel, de la moto, tout ça, on se dit ah, qu'est-ce qu'elle vient faire là, la petite brominette, quoi. Oui, c'est un peu ça.

  • Speaker #2

    Je sais les deux, en fait. Là où ça me fait rire, c'est quand ça insulte, souvent ça part direct sur des insultes. Ça me passe dessus, hein.

  • Speaker #1

    Ouais, tu te mettrais que de l'aller tout de suite ?

  • Speaker #2

    Sinon, pas tout de suite. Et surtout, je me dis, je ne voudrais pas m'empêcher de faire ce que j'aime parce qu'il y en a, j'en retiens cinq, qui ont été désagréables en commentaire, alors que j'en ai eu plein d'autres qui étaient hyper favorables. Donc, il faut aussi toujours regarder dans la balance. C'est quand même un grain de sable, ce qui est méchant, ce qui te blesse. Et puis, il faut l'oublier. Il ne faut pas que ça t'empêche de faire ce que tu aimes, parce que sinon, ils n'ont plus gagné. Et moi, je me morfonds. Tu vois, ce n'est pas mon genre. Donc, selon moi, voilà. Après, j'écris, c'est mon exutoire. Je passe à autre chose et je continue.

  • Speaker #1

    On parlait tout à l'heure de Claude Lemel qui t'a écrit des chansons. Est-ce qu'il y a des auteurs aujourd'hui avec lesquels tu rêverais de travailler ?

  • Speaker #2

    J'ai quand même déjà la chance d'avoir un clou de l'emelle. C'est quand même un truc de fou. J'ai mon papa qui a écrit des chansons pour moi. J'ai François Belgrim qui est un superbe auteur. Il a fait une belle chanson pour moi. Les mecs. Mad Max, c'est lui.

  • Speaker #1

    Tu co-écris en général quand c'est quelque chose d'aussi intime ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est vraiment lui qui a tout écrit. C'est plus que je me suis livrée en lui racontant plein de choses. Et ça a donné naissance à ça. Et en ce sens, c'est magique parce que même les mots qu'il emploie... Je me vois les dire. Je me suis dit, ça, c'est complètement moi. Il me dit, bah oui, tu me l'as dit. Et je trouve ça génial. Et en fait, ça me rappelle d'ailleurs le process de travail de papa avec Johnny. Et souvent, il me disait, Johnny me parle d'un sujet où il me dit, là, voilà, il y avait un mec qui fêtait son anniversaire sur sa moto tout seul. Et du coup, ils ont écrit une chanson. Ouais, puis ils ont écrit La route. Il me l'a dit, on fait un drôle de métier. Boum, ils ont écrit une chanson. Drôle de métier, métier, oui allez-y, vous vous fongez dans ce métier. Oui drôle de métier, le moral est branché. J'ai bien aimé aussi que François ait ce même mécanisme de travailler autour de l'artiste et autour de choses qui émanent de l'artiste sans même s'en rendre compte.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est intéressant quand tu travailles avec des auteurs purs. Quand on parle un peu de Lemel, il est quand même capable d'écrire une fille aux yeux clairs et d'écrire des bisous. Clairement, c'est qu'il s'intéresse à l'interprète et du coup, sa plume devient la voix de l'interprète. C'est ça le talent du véritable auteur, en fait.

  • Speaker #2

    c'est de réussir à se morfer dans la peau de l'artiste. Et tu vois, tout à l'heure, on parlait de Laurie. Et moi, aujourd'hui, je suis vraiment impressionnée par la capacité qu'a eu mon père à écrire pour cette jeune fille de 18 ans, alors que c'est quand même très, très loin de ce qu'il pouvait écrire pour Johnny ou Michel Sardou. Je me dis, waouh, comment il a pu faire ça ? Et c'est des bonnes chansons, je le répète. Bien sûr, c'est des très bonnes chansons. Et je me dis, ça, je trouve que c'est une grande qualité chez un auteur, c'est de réussir à... de percevoir ce qui fait que l'artiste est ce qu'elle est ou ce qu'il est et du coup de mettre des mots autour de ce qu'elle peut raconter, de ce qu'elle peut représenter aussi, ce qu'elle rêve d'interner.

  • Speaker #1

    Et d'autres collab comme ça que tu rêverais, que ce soit compositeur, auteur, ou trois artistes avec qui tu aimerais partager un duo, une affiche ?

  • Speaker #2

    Moi j'aimerais bien faire un duo avec un rappeur. Yes ! Ça me plairait.

  • Speaker #1

    Une espèce de face à la mer quoi.

  • Speaker #2

    Exactement, qu'elle opacite. ouais j'aimerais bien mais non je dirais pas de nom comme ça je vais pas me porter l'oeil mais j'aimerais c'est comme les prénoms d'enfants tu sais les gens qui disent moi je dis pas non je préfère que ça me tombe dessus un jour et je te dirais c'était ça Sovan c'était ça je l'ai eu non mais ouais une collab avec un rappeur ça me j'adorerais et des collabs un peu plus électro ça m'amuserait aussi ouais parce que j'aime beaucoup parler ou en tout cas flammer un peu tu vois ouais et ça me plairait d'essayer de mixer ça avec un mec ou une meuf qui fait plutôt des prods électro,

  • Speaker #1

    du beatmaking d'imaginer un truc qui soit plus un peu polo and fan ça m'amuse l'air et tes influences parce que finalement tu es dans 3 titres et plus ma grand-mère s'en est encore dans 4 que je connais je trouve qu'on est vraiment en plein dans la variété française celle que moi je kiffe Merci. celle qui pour moi n'est pas vraiment marquée dans une époque, même si tes arrangements... En fait, pour moi, des bonnes chansons fonctionneraient piano-voir. La preuve en est avec le live que vous avez fait tout à l'heure. Elle fonctionne, Guy Talléné, Yuba se voit, comme elle fonctionne avec l'orchestration que tu as faite.

  • Speaker #2

    Tu parlais de mes influences.

  • Speaker #1

    Oui, tu parlais de tes influences. Parce que là, on est vraiment dans de la variété française tradie, comme disait ton père tout à l'heure. Est-ce que toi aussi, c'est ton goût de base et c'est ce que... ce que tu aimes quand tu écoutes de la chanson française. Est-ce que tu es allée vers ça en te disant c'est vers ça qu'il faut que j'aille parce que c'est là qu'on m'attend ?

  • Speaker #2

    Je suis allée vers ça parce que et d'ailleurs j'ai fait toutes les sessions au studio avec, si on parle de Mad Max par exemple, où les mecs...

  • Speaker #0

    J'ai fait toutes les sessions en ce lieu avec Louis Gabonceau et j'étais à côté de lui et au moins, on faisait que des choses qui me plaisent. Donc, je ne peux pas dire que j'ai été dans une direction parce que j'avais le sentiment que ça pourrait marcher.

  • Speaker #1

    Tu as des intros un peu longues pour la radio.

  • Speaker #0

    Elle est longue, Mad Max, l'intro.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'elle est bien. Tu ne t'es pas posé la question. Quand tu as fait tes chansons, tu ne t'es pas dit, je fais un format pour que ça passe en radio. Tu as fait des chansons.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas du tout pensé à la radio. Et d'ailleurs, on s'est même dit à posteriori, il faudrait peut-être qu'on fasse un radio-édit. Parce que Mad Max, c'est trop long pour la radio. Mais en même temps, je me suis plutôt dirigée tout de suite vers des canaux 100% digitaux. Je n'ai pas essayé encore d'aller vers la radio. Il faudrait que j'essaye, mais je n'ai pas essayé. Parce que je suis toute seule et que j'essaye les petites choses par-ci, par-là. Donc non, musicalement, pour le moment, tous les choix que j'ai pu faire... déjà ils sont accompagnés absolument pas un génie qui va dire sur Mad Max cette espèce d'harmonica qui fait un peu western au début, ça c'est William qui me fait une proposition, tu me dis si c'est kitsch je dis mais non mais j'adore parce qu'à force de passer du temps en studio, il voit ce que j'aime j'arrive aussi petit à petit à mettre des mots sur ce qui me plaît et c'est comme ça aussi qu'on trouve une chanson que j'écouterais. C'est ça. C'est que je veux surtout faire de la musique que j'écouterais,

  • Speaker #1

    quoi. J'aime bien cette ligne directrice.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que ça me ressemble et pour ça, est-ce que j'écouterais ?

  • Speaker #1

    Mais ce qui peut justifier après le fait que tu fasses une collab avec un rappeur ou que tu fasses de l'électro, en fait, à partir du moment où tu considères que c'est une musique que tu écouterais, tu ne t'interdis pas de passer d'un style à l'autre si tu considères que ça te ressemble. En fait, le fil conducteur de tes chansons, c'est toi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu ne cherches pas une niche.

  • Speaker #0

    Non, je cherche moi.

  • Speaker #1

    Dans ta multiplicité.

  • Speaker #0

    Voilà. Par exemple, il y a des choses que j'ai pu enregistrer au tout début. Il y a des gens en 2020, en 2021, on sort de Covid, machin. Et je commence à faire ces maquettes. Et en fait, forcément, tu es au début. Donc, tu écoutes beaucoup ce que les gens te disent. Et puis l'expérience des autres. Donc, j'avais mon père qui quand même, même s'il me laissait une grande liberté, il me conseillait beaucoup. Et lui, du coup, c'est hop, les tonalités. bien haut, mais en fait, à postériorité, je lui dis, bah non, non, non, c'est pas moi. Moi, j'ai quand même plutôt la voix un peu assez...

  • Speaker #1

    Et de là que je veux baisser les tonalités,

  • Speaker #0

    je veux pas cette voix un peu plus enfantine que j'ai quand je chante plus haut, ça me plaît pas. Mais ça, il a fallu quand même que je les enregistre pour me rendre compte.

  • Speaker #1

    Oui, bah bien sûr.

  • Speaker #0

    Et que je les écoute et que je me dise, je les écouterai pas. C'est pas quelque chose que j'écouterai. Alors qu'en baissant les tona... Oui, c'est bon. Ça me plaît plus. Parce que je pense que je préfère aussi comment on s'aime bien et comment on s'aime moins.

  • Speaker #1

    Ton ambition, elle est de verser suffisamment sur les réseaux et avec l'expérience du live que tu as régulièrement pour après s'accompagner par un label ou de rester dans l'indépendance et de peut-être être sur un... un mode de production alternatif qui devient pour beaucoup d'artistes une porte finalement très crédible et pas si déconnante que ça en fait l'idéal pour moi ce serait je pense même pas réellement à ça parce que déjà c'est un peu un

  • Speaker #0

    peu plus structuré business donc je pense pas, est-ce que je préfère être en indé monter dans la chaîne ou séduire un autre label et qui m'accompagne, qui m'aide à me développer. Moi, c'est très simple, je vais dire un truc de petite fille, c'est que j'aimerais tout simplement réussir à vivre de mes chansons. Je ne sais pas sous quelle forme, je ne sais pas si... Évidemment que j'aimerais être le plus libre possible, le plus indépendante possible, parce que je veux que ça reste que des choses qui viennent de moi, de jamais me sentir forcée, de jamais me sentir redevable. J'aimerais être complètement libre, mais... T'as du topisme. ma ligne c'est si j'arrive à en vivre si j'arrive à vivre de mes chansons ou si c'est pas facile on parle du prix du stream tout à l'heure c'est ça c'est pas évident tu suis beaucoup les chiffres de ce stream t'es

  • Speaker #1

    un peu accro à ça ?

  • Speaker #0

    pas vraiment mais c'est bien peut-être tous ces trucs là d'analytics et tout c'est la partie qui m'amuse pas non ça n'a de plus que ça je la suis pas trop mais il faudrait ou alors il faudrait que ça me fasse accompagner au bout d'un moment c'est que forcément pour une communicante une communicante qui te dit je regarde je fais les contenus je les diffuse mais je regarde pas je regarde pas vraiment leur portée et les résultats c'est des conneries mais bon déjà je me dis qu'on sait l'endroit qu'il ne faut pas tout faire et que bon demain l'idéal c'est que je puisse avoir une équipe qui m'accompagne là-dessus je regarde quand même la croissance sur les réseaux ça je regarde je regarde combien je fais grosso modo sur un titre enfin donc et tu comment toi tu vois l'avenir

  • Speaker #1

    de la variété française ? comment je vois l'avenir j'espère déjà avec l'arrivée de Nia qui vient s'installer un peu partout avec laquelle c'est des chansons ouais ou bien secondes

  • Speaker #0

    Oui, l'IA, j'espère qu'on va quand même faire attention et que ça ne va pas devenir... J'espère qu'on ne va pas tomber dans de l'abus. Là, forcément, on tombe un peu dans l'abus parce que c'est le début et que tout le monde est en vitesse C, à droite, à gauche. Et que tu te rends vite compte que la puissance, elle est incroyable. Et donc, c'est très tentant pour tout le monde de plonger dedans un peu trop. Et ça, j'espère que ça restera juste un outil, soit pour... t'aider à faire du contenu plus rapidement parce que comme on disait tout à l'heure la com elle te prend un temps fou quand t'es un artiste en dépendance et du coup faut quand même pas être trop buté et se dire ah non bah l'IAG ne touche pas ça va te faire gagner un temps énorme genre en com moi ce que je pense c'est que juste sur la partie vraiment création de cure ça doit vraiment être qu'un assistant faut pas que ça devienne un outil dont on ne pourrait pas te passer faut se dire que la musique tu devrais pouvoir la faire sans réseau

  • Speaker #1

    de n'importe où parce qu'il te suffit de ton dictaphone pour avoir des UV et d'un crayon pour faire un bout d'une punchline qui sonne bien et d'une guitare pour composer t'apprends la guitare pour t'accompagner dans l'espoir de composer avec aussi ?

  • Speaker #0

    ouais j'aimerais bien et là déjà je me rends compte que j'évite des petits mélodies qui me viennent en tête que j'ai envie de pousser donc je me dis que j'ai cette fibre là au-dessous parce que jusqu'à présent J'avais des idées, mais je faisais que dictaphone et je faisais tout à la voix, tu vois.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas évident. Ce n'était pas évident,

  • Speaker #0

    mais je m'amusais beaucoup aussi. Mais quand tu peux être un peu frustrant, ensuite, tu vas voir des gens qui, eux, savent vraiment le faire. Et tu leur dis, voilà, je te chante mon truc. OK, tu vois quoi d'autre ? Donc, voilà, la guitare pour pouvoir avancer un peu plus mes scénarios. Et pour m'accompagner aussi, les lias. Les lias, je les garde en assistante pour m'aider à être productive.

  • Speaker #1

    pour les choses de com,

  • Speaker #0

    de choses comme ça pas dans ta créativité jamais je vais demander à de m'aider avec un départ en jeu je l'ai jamais fait et je voudrais pas me sentir encore plus imposteur pour parler du syndrome d'imposteur ça serait terrible,

  • Speaker #1

    jamais j'assumerais de faire ça je pense qu'il y en a plein qui le font ne serait-ce déjà que pour tester le truc quoi je pense qu'il faut le tester,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut l'utiliser pas se faire dépasser il faut savoir aussi généreusement

  • Speaker #1

    savoir être en couple et ça malheureusement il n'y est pas c'est très compliqué parce que comment tu prouves quand une chanson est déposée qu'il n'y a que de l'apport humain quel est l'apport de l'IA qu'est-ce que l'IA a pris et où l'IA a fuié pour faire ça c'est au coeur des débats ça sème depuis déjà un moment bien sûr parce qu'elle se nourrit absolument partout et qu'il y a quand même encore ce qu'on appelle des hallucinations

  • Speaker #0

    Il y a où elle va extrapoler et potentiellement te copier-coller des choses ou te sortir des sources qui n'existent pas. C'est ça. Et là, c'est problématique. Mais pour ça, il faut des gros outils aussi pour...

  • Speaker #1

    Pour dédonter.

  • Speaker #0

    Pour contrôler, oui.

  • Speaker #1

    Et l'avenir de la chanson française, tu penses, toi, qu'il passe par le live beaucoup, par le contact avec le public ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense, parce qu'on est quand même... On l'a vu même pendant le Covid, où on se disait, c'est bon, maintenant, tous les concerts vont être sur Fortnite. Dès que le confinement a été levé, tout le monde allait, heureusement, vivre des concerts et avoir fait un show tous ensemble. Je pense que le live, c'est hyper important pour se reconnecter aux gens qui apprécient notre art. Ça passera aussi, je pense, par la collab. Parce qu'on le voit, ne serait-ce qu'aujourd'hui, les marques, là on quitte la musique, mais déjà les marques qui veulent découvrir un produit, elles sont obligées de collaborer avec d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Les influenceurs,

  • Speaker #0

    bien sûr. avec des créateurs de contenu sur les réseaux, etc. Donc je pense que dans la musique, c'est pareil, il faut qu'on collabore. Il y a plein d'artistes qui savent tout faire tout seuls, et c'est génial, mais je pense que pour continuer à être aussi ouvert sur le monde, et tester des nouvelles choses, il faut le faire en état.

  • Speaker #1

    Par exemple, qu'est-ce que tu penses, parce que je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, je ne le savais pas du tout, tu sais que sur les radios, il y a un quota de nouveautés. Exactement comme on a un quota de chansons françaises, il y a aussi un quota de nouveautés. Mais c'est intéressant pour un label de rentrer dans ce quota de nouveautés, puisque c'est une niche, si tu l'occupes, c'est bien. Ce qui fait que quand tu as des collaborations entre artistes, tu crées un duo, comme on a eu Vianney et Maître Gims, ou comme n'importe quel artiste. Un artiste connu avec un autre artiste connu, tu les mets ensemble, ils font un disque. Mais ce disque est considéré comme une nouveauté, même si les artistes en eux-mêmes ne sont ni émergents ni nouveaux. Ils rentrent dans le quota de l'artiste émergent. Est-ce que tu considères que c'est quelque chose qui est un peu problématique pour les artistes émergents, justement ?

  • Speaker #0

    Complètement, parce que normalement, cette place, elle est censée être là pour renouveler et pour laisser une chance à des jeunes artistes qui n'ont pas encore la chance d'être diffusés. C'est vrai que quand tu as des artistes qui sont déjà majeurs sur la scène française, qui arrivent dans le nouveau sépare,

  • Speaker #1

    qui n'y sont pour rien, bien sûr. C'est pas du tout... L'artiste en lui-même n'est pas... C'est un jeu... Jeux de labels et de maisons de disques qui occupent cette niche.

  • Speaker #0

    Pour moi, les pépites, les nouvelles pépites, ça doit être que des gens qui sont très peu connus. Et auxquels on donne un peu de confiance. Je disais, la chance d'afficher une audience un peu plus large. Il y a aussi cette course à être plénistée sur les plateformes.

  • Speaker #1

    Sachant malgré tout que le prix du stream situé dans une playlist n'est pas le même que si on t'écoute directement sur ton compte. C'est pas très juste non plus, en fait. Ça devrait être un peu... Parce que pareil,

  • Speaker #0

    c'est mieux et quoi.

  • Speaker #1

    Le stream n'est pas le même selon que tu sois chez Spotify, chez Apple, chez Amazon, chez Deezer. Même le système de paiement de Deezer est différent que chez Spotify.

  • Speaker #0

    Heureusement que maintenant, déjà, tu peux aussi te faire diffuser absolument partout grâce à des apports. Oui, ça, c'est génial. Donc au moins, tu gagnes du temps là-dessus. T'as pas besoin de sélectionner. telle plateforme, plutôt qu'une autre je diffuse absolument partout mais c'est vrai que oui récemment justement on nous disait absolument que c'était sur Cobot,

  • Speaker #1

    je suis dessus parce que je diffuse avec une corps mais il y a quand même moins de monde et est-ce que qu'on parle du live moi il y a un paradoxe qui me qui me tourne les tines on va dire on peut pas voir un concert aujourd'hui quand on les regarde à la télé de toujours veiller à la fin de la musique à l'ouvre On ne peut pas avoir un concert en vidéo sans voir une armée de téléphones, de portables se lever pour filmer le concert. Mais en même temps, souvent on le poste. Et donc, on fait du buzz. Oui, mais en même temps, pendant ce temps-là, tu touches une audience par les gens qui diffusent ton contenu sur leur réseau. Donc c'est un peu paradoxal. C'est-à-dire que j'imagine qu'en tant qu'artiste, c'est un peu désagréable d'être... regardé par des armées de téléphone plutôt que par des individus. Et en même temps, tu as besoin de ce relais pour être sur plein de réseaux plus que les tiens. Et plus tu auras de téléphone, finalement, et plus tu auras de diffusion sur les réseaux, plus ça va te faire buzzer. Qu'est-ce que tu penses, toi, de ce paradoxe-là et comment tu le vis, toi, depuis la scène, quand tu vois tous ces téléphones allumés ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, vu que je ne suis pas encore une resta, je n'ai pas une armée de téléphone quand je chante, mais il y en a toujours. Et ça me fait plaisir parce que justement, vu que je démarre je suis toujours très touchée quand je vois qu'il y a des gens qui prennent la peine de filmer ce que je suis en train de faire, ça me dit ça leur plaît et du coup ça me fait plaisir, je le prends comme un retour très positif je comprends le public quand je vois, de toute façon les retournées qu'il y a eu par exemple la semaine passée avec les concerts de Dwalipa, de Yonsei moi j'avais que ça sur mon feed clairement que des gens se postent des écrits, des concerts et tout, et en même temps je comprends c'est grandiose, donc t'as envie d'avoir un souvenir et t'as envie d'avoir ce stem dans ma gillettée. Je ne juge pas au fait que ça se fasse. Je me dis simplement que c'est dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de moments d'exception dans les concerts. Je repense par exemple, j'ai été voir Coldplay il y a deux ans, au CET de France, magique. Et il y a eu une chanson où il a demandé à tout le monde, il dit, vous me fermez vos téléphones, j'aimerais que cette chanson soit rien qu'à nous, rien qu'à nous qui sommes ici. personne ne le vivra par procuration à travers la vidéo que vous avez postée, c'est vraiment calme, souvent. Il y en a plein qui s'en foutent et qui respectent pas, et qui filment quand même, et tu te dis, c'est dommage, parce que là, quand c'est une demande de l'artiste, parce qu'il y a un côté symbolique, et qui nous a tous émus, d'ailleurs, tu te dis, c'est dommage qu'il y en ait un qui n'a pas joué le jeu. C'est pas grave, je ne suis pas le jeu.

  • Speaker #1

    Toi en tant que public tu filmes beaucoup ?

  • Speaker #0

    Pas trop, alors avant ouais avant je filmais beaucoup mais de la même façon qu'avant j'étais aussi la fille qui postait tout ce qu'elle faisait en story. Maintenant je pense que j'ai mûri et je me rends compte que apprécier le moment présent ça passe par lâcher mon téléphone et juste kiffer

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on arrive à la fin de cet entretien parce qu'on s'est parlé de plein de choses. Déjà, première question, les prochains lives, où est-ce qu'on peut t'applaudir ?

  • Speaker #0

    Dans les dates importantes aussi au mois de novembre, je fais la première partie d'un groupe qui s'appelle Phoenix 66, qui rend hommage à John M. Dead depuis quelques années maintenant et qui jouera au Bataclan.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Et ils m'ont demandé de faire leur première partie d'un groupe sur Pompère Contente et Honoré. c'est une saletain c'est le nom de notre site et ça c'est le 22 novembre voilà mais ce sera mes chansons tes chansons super avec ton groupe avec mon groupe super voilà donc ça c'est bien prochain single quelle date j'ai pas de date ça va arriver bientôt ouais et puis surtout préparation d'EP j'ai envie de l'objectif c'est de sortir un single très bientôt et en même temps très vite derrière un EP voilà qui est déjà prêt qui est déjà prêt

  • Speaker #1

    Et maintenant, la dernière question, qui est un peu la question que j'ai posée à ta papa tout à l'heure, dont on avait assez déçu de sa part. Assez déçu n'était pas du tout l'humeur dans laquelle il était à la fin de l'épisode, pour ceux qui ne l'ont pas vue. Assez déçu étant le nom d'un groupe. Quel artiste, 1, 2, 3, 12, si tu en as, en varieté française, qu'on ne connaîtrait pas, ta petite pépite que tu aurais envie de nous conseiller, de nous faire découvrir pour la faire intégrer la playlist, ou le faire intégrer la playlist.

  • Speaker #0

    Alors, il y a une artiste que j'aime beaucoup, que j'ai été voir la semaine dernière au Cancan à Pigalle, qui s'appelle Lucie Valentine, qui fait de la variété française vachement bien faite. Elle parle avec des mots simples de situations de la vie de tous les jours. Tout ce que j'aime, c'est-à-dire que c'est simple, mais c'est émouvant, et c'est des choses qu'on peut tous vivre. Donc, il faut que la connexion se fasse assez directement. Et quand je l'ai vue en live, ça m'a d'autant plus touchée, parce que mes gens s'accompagnent au piano. Et elle a une très jolie voix, une très jolie voix de tête, donc c'est très doux. Il est minuit, moins nous Je ne cherche plus ton coup J'ai voulu ton retour Quand j'étais en mal Sinon, il y a une artiste que j'aime beaucoup parce qu'en plus, elle a une présence scénique assez dingue, c'est Gervaise. Je trouve qu'elle a un super personnage, qu'elle s'est constituée au temps de la guerrière et c'est vachement bien. Et sur scène, elle dégage un truc d'assez phénoménal. Les étoiles Merci.

  • Speaker #1

    Jervez et

  • Speaker #0

    June the Girl qui elle aussi a un univers assez marqué et très différent de ce qu'on peut voir en français aussi elle a commencé en anglais et maintenant elle chante en français elle avait fait quelques titres en anglais avant son nom d'artiste soit précisément anglais mais elle chante en français Et elle a un univers... Tu vas vite comprendre, tu sens que c'est une fille qui aime les films d'horreur. Et du coup, c'est étonnant parce qu'elle a l'air toute douce comme ça, mais pareil, caractère bien trempé. Et c'est super bien produit, c'est très pop, très pop rock.

  • Speaker #1

    plus très bien,

  • Speaker #0

    il y a ceux qui ont trop peur et ceux qui n'ont peur de rien, je me surprends certaines nuits à espérer ta venue,

  • Speaker #1

    je me sauve et je me fie à tes trois coups suspendus comme c'est comme, c'est comme ce miiit tu nous as gâtés trois artistes j'ai été 100% féminine bah écoute c'est très bien je trouve je te remercie beaucoup pour cet entretien tu renouvelleras nos remerciements à ton papa parce que je crois que là on a eu sur deux mois deux épisodes riches et passionnants pour évoquer la chanson française depuis ta grand-mère jusqu'à toi aujourd'hui c'est une belle lignée qu'on espère voir fleurir parce que c'est bien les artistes authentiques, sincères voilà, nous c'est tout ce qu'on aime ici donc merci beaucoup de ta présence.

  • Speaker #0

    Et vivement nos prochains lives ensemble et avec ton schiste. Yes. Merci Chauvin,

  • Speaker #1

    je t'en prie, merci Marie.

  • Speaker #2

    Marie-Max, héritière d'une lignée ô combien prestigieuse de la chanson française, a gardé tout naturellement l'humilité de l'artiste émergente qu'elle est. Elle a su nous parler des rêves qu'elle nourrit, de son syndrome de l'imposteur, des défis qu'elle se lance et des difficultés qu'elle peut rencontrer sur ce chemin. Et pour info, elle sera sur scène le 8 novembre à Anguin-les-Bains pour l'association Elan et le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66. Les infos dans les notes de l'épisode, bien sûr. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode. S'il vous a plu, faites-le découvrir à vos amis en le partageant sur vos réseaux ou laissez-nous une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute favorite. Et n'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Vous pouvez aussi vous abonner à notre playlist sur la chaîne YouTube Providence Prod et sur les plateformes d'écoute. Enfin, rejoignez-nous sur le compte Instagram Providence.prod et faites-nous part de vos coups de cœur qui rejoindront peut-être la playlist. Merci beaucoup à Ruben MG pour l'habillage musical de ce podcast. Et puisque la musique, ça se partage, en attendant le prochain épisode,

  • Speaker #0

    parlons chansons.

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Description

Dans cette conversation, j'aborde avec Marie Max la place des femmes dans la chanson française, les défis de l'indépendance artistique, et l'importance de la solidarité entre artistes. Elle partage son expérience avec le syndrome de l'imposteur, son processus créatif, et l'impact des réseaux sociaux sur sa carrière et celle de tous les artistes émergents.

Elle évoque aussi l'importance des performances live et des collaborations et par dessus tout l'importance de rester soi-même, malgré les injonctions.


Enfin elle nous fait découvrir trois pépites : Lucie Valentine, Gervaise et June The Girl, des ajours 100% féminins pour la plaît-liste.


Pour découvrir l'Univers de Marie Max, des singles, du live, des clips, c'est ici :

http://www.linktr.ee/MarieMaxMusic

Et pour la voir sur scène c'est

le 8 Novembre à Enghien les Bains : Billetterie ici

le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66 : billetterie ici

Merci d'avoir écouté cet épisode.


La plaît-liste est sur Spotify

https://open.spotify.com/playlist/6AqcJznoUlUhkw408H4lCp?si=AlBg4YDnSk6XI1CmZLAv_Q&pi=QZmd70eyQo--U

Et deezer:

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Parlons Chansons. Dans chaque épisode, on déroulera la bande-son en français dans le texte de la vie d'une personnalité qui nous parlera de son actu, de ses projets et qui partagera ses derniers coups de cœur, des pépites méconnues de la chanson française qu'elle a envie de mettre à l'honneur. Je suis Sauvane Delanoë, auteure, comédienne et chanteuse Mais ça, vous le savez pas, puisque mon podcast n'existait pas avant Et que personne n'a eu l'occasion de vous parler de moi Sauf que maintenant, ça va changer Et j'ai envie de donner cette chance à plein d'artistes Alors, si la chanson française, ça vous parle Restez avec nous et parlons chanson Après avoir eu la chance de l'interviewer en duo avec son papa, le légendaire Pierre Billon, c'est en solo que je poursuis la conversation avec Marie-Max. On va parler chansons évidemment, mais aussi aborder la place des femmes dans la variété, l'omniprésence des réseaux sociaux et surtout l'importance de rester soi-même malgré les injonctions. Mais pour vous remettre dans le bain, petit flashback sur le live que Marie et Pierre nous ont proposé le mois dernier.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    place à l'interview !

  • Speaker #2

    Je préfère, je préfère prendre la main en moi-même Dresser seul mon portrait, façonner mon emblème Je préfère, je préfère devancer la critique Dire les choses comme je sais, pour maîtriser la suite Je suis bien la fille de quelqu'un Je vais pas m'excuser pour dire rien J'ai la blondeur et le sourire, mais Mais s'il faut des mots pour me dire Moto qui flambe, cuir carapace Je vois que c'est la vie, pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Moitié relou, moitié relax Parfois jolie ou dégueulasse Je te fréquente, je te fracasse Je suis pas gentille quand ça menace Mademoiselle, appelez-moi Mademoiselle S'appelez-moi Mad Max Mad Max Dans l'histoire, dans l'histoire Y'a des sons pour le king Famille bien explosée Maman bodybuilding Pas facile, pas facile d'être la... Motto qui flambe, pur carapace Je crois que c'est la vie pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Appelez-moi Mad Max Mad Max Mad Max

  • Speaker #1

    Et fais-moi dire que t'es relou,

  • Speaker #2

    pas joli ou dégueulasse

  • Speaker #1

    c'est la première fois que j'intègre un live à l'intérieur de l'émission du coup d'habitude je ne l'ai pas là mais c'est super chouette, je suis très contente qu'on l'ait mis là donc ton papa nous a laissé on l'a mis dehors on va rester entre filles justement pour parler un petit peu de qu'est-ce que tu penses De la place des femmes dans la chanson française aujourd'hui, est-ce que toi, tu sens une différence de traitement en tant que femme ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que malheureusement, oui, on n'a pas encore gagné le combat. On sent quand même une différence, mais on le sent dans tous les domaines. Moi, je l'ai senti dans ma carrière professionnelle avant de me désirer à la musique. Je suis plus au-delà de le sentir et donc d'en faire un fait plutôt émotionnel. Et un palpable, je l'ai aussi éprouvé statistiquement. Le salaire, ce n'est pas le même. Déjà, je pense que dans tous les domaines, on n'est pas encore assez bien reconnus. Et j'ai l'impression qu'on doit toujours se défendre deux fois, trois fois plus qu'un mec. Et puis qu'on est, dans la musique, c'est le cas, souvent, encore une fois... remise sur une espèce de podium si on est suffisamment joli est-ce qu'on a les codes ou le bon style on se permet de se dire je serais toi, moi je porterais pas ça on se permet de ce genre de choses j'ai pas l'impression que les mecs soient autant scrutés ou conseillés qu'on les façonne comme on essaye de nous façonner comme si on ne pouvait pas les suivre par nous-mêmes complètement

  • Speaker #1

    Mais comme tu es indépendante toi dans ta prod donc tu trouves que les gens qui auraient tendance à vouloir te façonner c'est plutôt le public via les réseaux, via les critiques qu'on formule ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être le public via les réseaux oui, là le dernier auquel je pense c'est qu'on jugeait la tenue que j'avais choisie pour une scène en me disant que c'était trop qu'intrigue voilà OK, c'est ton point de vue, mais je m'habille comme je veux. Ah ouais ? Oui, oui. Donc j'avais une petite jupe en jean, j'avais des bottes un peu indiennes, et j'avais une veste, oui, un peu en blanc.

  • Speaker #1

    Et j'étais là, c'est moi qui ai fait les images. Mais oui,

  • Speaker #2

    tu vois très bien de quoi je parle. Bon voilà, on m'a dit, ouais, elle sort d'où celle-là, en tenue d'indienne. Qu'est-ce que ça fait de fou ? Est-ce qu'on aurait fait la même réflexion à un mec ? Je ne sais pas. Donc voilà, ça c'est... C'est assez exaspérant, mais on me l'a aussi fait dans le milieu. D'accord. En me disant, quand j'étais au tout début, que je commençais à présenter mes titres à des labels et tout, on me disait, oui, mais t'es pas assez trash. Moi, dans Mad Max, j'entends le côté trash.

  • Speaker #1

    T'as pas écouté la chanson ?

  • Speaker #2

    Tu m'as pas conclu. Dis, moi, je suis pas trash. Non,

  • Speaker #1

    t'as tous tes paradoxes.

  • Speaker #2

    Voilà, il y a cette dualité que j'assume complètement, où je peux avoir un côté rebelle. Oui, je fais de la moto. Oui, j'ai quelques tatouages, oui, mais je ne s'appelle pas sa trash. Et non, je ne vais pas l'être. Je lui disais, si tu t'attends à me voir avec du vernis à ongles noir et caillé, sache que ça n'arrivera jamais. Ce n'est pas moi.

  • Speaker #1

    Non, mais même, si on pense à des roqueuses, Bontin, je ne sais pas, Pat Benatar ou des gens comme ça, je ne me trouve pas particulièrement trash non plus. Non,

  • Speaker #2

    mais tu vois, ce côté,

  • Speaker #1

    on essaie de tirer un fil.

  • Speaker #2

    de raconter une histoire comme si tu n'avais pas suffisamment à raconter. C'est ça,

  • Speaker #1

    je pense, qu'on fait avec tous les artistes. Là,

  • Speaker #2

    pour le coup,

  • Speaker #1

    à mes femmes, peut-être.

  • Speaker #2

    Peut-être, à mes femmes. Oui, certainement.

  • Speaker #1

    Si ce n'est qu'il y a plus d'injonctions physiques sur les femmes. Oui,

  • Speaker #2

    mais j'ai quand même souvent eu l'impression qu'on essayait de me modeler. Mais heureusement, on voit quand même beaucoup de femmes qui cartonnent dans la musique. On sait que cette place, on arrive quand même à la prendre.

  • Speaker #1

    Oui, si ce n'est que j'en parlais dans l'épisode où j'ai interviewé Victor Laszlo, je crois que c'est dans les festivals de l'ordre de 14% de femmes. Pour autant, on a une espèce de visibilité. Et j'ai lu un post hier et je ne voudrais pas dire qui l'a écrit parce que je ne m'en souviens pas et je ne voudrais pas l'attribuer mal. Mais à une artiste qui disait, en fait, il y a un vrai problème aussi, c'est que quand il y a un festival, d'un coup, on fait des événements. Au milieu du festival, une scène 100% femmes. Et d'un coup, ça devient quand même... On prend les femmes et on les met à part. Et on fait une espèce de pinkwashing. D'un coup, tu te dis, pourquoi je ne suis pas en même temps... C'est très discriminant. C'est la discrimination positive, mais ça reste de la discrimination.

  • Speaker #2

    Complètement. Et là, on a aussi le même problème, je trouve, dans les musiciens et les musiciennes. Il y a quand même plus aussi de mecs sur scène dans des bands que de femmes. Moi, j'en suis beaucoup sur les réseaux. On parlait tout à l'heure d'algorithme et tout, donc c'est vrai que je suis vachement... Comment dire ? Je reçois beaucoup de contenus des femmes qui jouent de la basse, des femmes qui jouent de la guitare électrique, qui jouent du métal. Pareil, je suis hyper dans la cible de toutes ces femmes motardes. Bien sûr. Je suis motarde moi-même, je pense. Du coup... Insta le sait, TikTok le sait. Je me dis, dans ces moments-là, je ne suis pas seule à faire de la moto. Et puis, ça suffit, les clichés de se dire, si tu es une femme en moto, tu es forcément lesbienne, tu es forcément tapouée de partout. Non, en fait, comme il y a plein de mecs hyper variés qui font de la moto, nous, les femmes, on est hyper représentatives. Je pense que, de façon générale, le combat, il faut qu'on le continue. Et qu'il y a aussi plein d'autres hommes qui nous aident à malmener ce combat. Moi, j'ai choisi un compagnon qui est hyper féministe, justement, et qui s'efface vachement pour me laisser beaucoup de place. J'ai un père qui est comme ça aussi, donc j'ai de la chance. Mais il y en a plein qui n'ont pas cette chance-là d'avoir une liberté, je pense. Parce que je pense qu'il y a... Ça se fait aussi dans l'éducation.

  • Speaker #1

    C'est savoir se s'entourer des bons hommes. Et des bonnes femmes, d'ailleurs, parce que... Des bonnes femmes. Tu trouves que c'est un milieu concurrentiel dans ta niche musicale ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça l'est parce que c'est tellement dur que forcément, tu as ce côté qu'on pète entre les filles. Mais il faut, comme vous le disiez, savoir s'entourer. Et moi, je constate qu'autour de moi, depuis que je me débrouille à faire ce métier, je rencontre plein de meufs géniales et avec lesquels on se soutient énormément. Et par exemple, on sait que sur les réseaux, c'est hyper important pour des artistes indépendantes d'être suivies, likées, commentées. Et bien, j'ai certaines filles qui sont artistes avec lesquelles je n'ai même pas eu besoin. Ce n'est pas un deal. Dès qu'il y en a une qui poste, boum, on like, on commente. Enfin, on se soutient. Parce qu'on sait que dans l'heure, il faut que tu aies un max de personnes qui voient ton contenu. Et qu'on sait que ça prend du temps de faire ces conflits-là. Et que pour sortir d'une bulle, il faut aller chercher d'autres micro-communautés. Et là, à chaque fois, je suis agréablement surprise. Vous me dire, avec celle-là, celle-là, celle-là. La dernière que je viens de rencontrer, on s'est rencontré très peu de temps. Mais très naturellement, elle s'appelle Palomia. Très rapidement, on s'est commenté tous nos contenus. Je me mets pas la pression, mais je me pose la question, je me demande moi qu'est-ce qu'on fait, j'ai pas la réponse. Alors t'es ma mère, t'es tout hier, il y a le charme et non l'envoi, il y a répétit. Je deviens locale, je me lève, je dégaine le bazooka, je fous le fouet au loin de l'arbre. Ça c'est de la sororité, parce que ça montre bien qu'il n'y a pas de jalousie, il y a de la place pour tout le monde en vrai, notamment sur les réseaux web.

  • Speaker #1

    Oui, il y a 150 000 titres qui sortent par jour. Si tu considères que tu as 149 999 concurrents, tu ne vas pas t'en sortir. Tu ne peux pas te battre contre tout le monde. Il vaut mieux avancer ensemble, je crois.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, tu es plus forte si tu te fais des coplateaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Ne serait-ce qu'économiquement.

  • Speaker #2

    Économiquement, tu es plus forte.

  • Speaker #1

    Faire un coplateau quand tu as des musiciens et que tu partages des musiciens à deux ou trois artistes.

  • Speaker #2

    Oui, et surtout quand tu es au tout démarrage, tu veux faire des premiers décompos. Il faut trouver les bons lieux, les lieux qui acceptent que tu ne fasses pas de la reprise.

  • Speaker #1

    Et là, tu fais tout toute seule ?

  • Speaker #2

    Quasiment tout toute seule.

  • Speaker #1

    Tu fais ton démarchage pour trouver les lieux ?

  • Speaker #2

    Oui, quasiment tout toute seule. J'ai quand même un attaché de presse super. Jean qui m'aide. Notamment pour que, quand j'ai des dates, je puisse avoir un petit peu de rayonnement. Ça, c'est super. Ultra local. Mais sinon, je fais tout toute seule. La conne sur mes réseaux, mes vidéos.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ton travail de création, tu considérerais que ça te prend combien de temps ?

  • Speaker #2

    La com ? Je crois que ça me prend plus de temps de faire de la com que de créer de la musique. Je pense que je mets littéralement beaucoup plus d'énergie dans la création de contenu, autant d'une chanson par exemple qu'à faire la chanson. C'est un peu déprimant parfois. Tu te dis, il va me falloir de l'oseille pour que je puisse continuer à faire des chansons parce que si à chaque fois je passe trois semaines non-stop à produire des contenus, à me dire, OK, je vais faire un planning. Ça, je le dis sur TikTok.

  • Speaker #1

    Tu fais un planning ? Tu fais ça de façon très...

  • Speaker #2

    Oui, j'ai un planning, j'ai un Excel.

  • Speaker #1

    Wow ! Ah oui !

  • Speaker #2

    Et ça, c'est mon ancien métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est ton ancien métier, mais c'est génial.

  • Speaker #2

    Heureusement, ça me donne des bases. En tout cas, j'ai une structure.

  • Speaker #1

    Et tu fais grandir ta communauté simplement de façon organique ou tu sponsors beaucoup ?

  • Speaker #2

    Alors, je sponsorise très peu. Je l'ai testé là, très récemment, pour la sortie de Syndrome, qui est une chanson qui est la plus récente, que j'ai sortie vraiment au moment où j'ai décidé de sauter le pas pleinement et de vivre de ma musique, en quittant ma boîte dans laquelle j'étais avant.

  • Speaker #1

    Donc une chanson sur le syndrome de l'imposteur que tu as certainement ressenti ?

  • Speaker #2

    Que j'ai beaucoup ressenti dans ma place de femme, dans un bureau. traditionnelle et qui je pensais allait me quitter quand j'allais enfin vivre pleinement ma passion, mais en fait, on ne me quitte pas parce que c'est quelque chose qui est tellement ancré en toi que... C'est que je pensais qu'une fois que j'allais faire de la musique pour 100%, ça allait être tranquille. J'allais me dire, ce syndrome, il va s'en aller tout seul. À cette moment, travailler sur soi bien, je me sens encore un poster en étant honteuse. Je veux faire entendre ma voix, haut et fort sur scène sans effroi, micro bravo after show, renaître dans un écho, mais il revient au galop, me colle toujours à la peau, chercher l'erreur. Celui qui m'empêche de vivre ma vie, ce syndrome dont je suis à la merci, suis-je bien faite pour ça ? Pourquoi je te disais ça ? Syndrome, j'ai essayé de le sponsoriser. Donc j'ai fait deux fois des petits... J'ai boosté un peu sur Instagram.

  • Speaker #1

    Mais t'as boosté ou t'es passée par un système vraiment de campagne ? Non, j'ai juste boosté l'acte d'être.

  • Speaker #2

    J'ai boosté deux fois des vidéos. Et c'est vrai que ça aide sur l'engagement, ça aide sur le nombre de followers. Mais j'ai pas envie de le faire trop. déjà parce que ça n'a pas envie de lasser ma cible parce que ça veut dire qu'il faut reposter encore des contenus m'attraquer le contenu et je n'ai pas envie que les gens qui me suivent déjà se disent que je les saoule mais je pense que oui je resterai pour des sorties occasionnelles j'ai un prochain single très bientôt t'as redit un peu sur scène déjà que je vais chanter sur scène systématiquement tu ne l'as pas entendu mais oui je vais chanter sur scène et c'est une chanson qui parle encore une fois d'un truc très perso très intime Mais rouge, ce que je peux te dire, c'est que le thème, c'est que voilà, il y a des gens qui, quand ils ont un peu de stress, ils ont les mains qui tremblent, avoir les mains brises, de veillées. Moi, je deviens rouge et caravance. Donc, ça me prend comme ça sur le cou, les épaules, les bras. Ça a été compliqué longtemps. Maintenant, je suis une raison et j'ai l'impression que depuis que je l'ai accepté, ça va mieux. Et j'en ai fait une chose. Finalement, c'est sur les émotions qui se voient. Oui,

  • Speaker #1

    ça, les émotions qui se voient, ça paraît forcément à plein de gens.

  • Speaker #2

    J'espère. Je pense que je ne suis pas la seule à rougir. Tu n'es pas la seule à rougir.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas la seule. Si, si, des gens ne rougissent pas. Il y en a qui ont les mains noites, il y en a qui tremblent, il y en a qui ont le cœur qui palpite. En tout cas, les émotions... J'ai envie de rire.

  • Speaker #2

    Et pourtant, j'ai choisi un métier où je dois me faire ce genre de stress.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu as préféré la chanson à la comédie, en fait, a priori. Oui. Même si tu t'interdis peut-être pas de...

  • Speaker #2

    Je ne m'interdis pas. Je pense que, tu vois, moi-même, je vous ai dit que j'aurais dû me mettre un petit cul au cul et essayer quand même de faire des... prendre des cours. J'avais tellement peur qu'on me mette toute seule. J'ai des copines qui font de l'intro. Ça me terrifie. Ça me terrifie. J'ai beaucoup d'admiration pour tous ces gens qui se lancent là-dedans.

  • Speaker #1

    Tu as un danger quand tu chantes aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Mais ça ne met plus mes musiques. D'abord, tu n'es pas toute seule finalement parce que tu as ou tu as une musique ou tu as des musiciens.

  • Speaker #2

    Donc déjà, sans souplesse en fait Tu connais ton répertoire normalement bien sur le bout des doigts, tu as répété tout ça, c'est tes chansons ou tes reprises que tu as rodées. Tu maîtrises. Alors que quand tu vas faire de l'impro ou du stand-up ou autre, souvent tu pars un peu, tu dois avoir quelques petites punchlines que tu as préparées. Mais bon, tu reviens aussi en feeling, en fonction de ce qui se passe, ce qui est réellement en face.

  • Speaker #1

    Oui, toi tu fais de l'impro quand tu interagis avec le public de toute façon.

  • Speaker #2

    Un petit peu. Oui, c'est vrai. Moi, j'ai eu besoin là-dessus parce que pareil, ça me faisait même plus peur que de chanter mes chansons. Et du coup, j'ai eu besoin quand même de me poser toute seule et de m'écrire un fil rouge. Je ne l'ai pas écrit mot pour mot, mais j'ai mon petit fil rouge de ce que fait Laura.

  • Speaker #1

    Ça te rassure. Oui. En fait, c'est quelqu'un de très méthodique.

  • Speaker #2

    Oui. Mais je pense que c'est un peu ce que je dis quand même quand je chante Mad Max. Tu vois, je dis, je suis bien la fille de quelqu'un. je devance en disant les choses avant qu'on me critique C'est peut-être un petit côté à la fois syndrome de l'imposteur. Contre le fric, je ne sais pas. Je pense que j'ai l'habitude qu'on puisse te pointer ce qui ne va pas. Donc, je préfère l'anticiper en disant en direct, « Bon, ne vous inquiétez pas, ne l'appelez pas le Samu, je deviens écarlate, c'est normal. » Comme ça, on ne devrait pas me dire, « Ah, t'as vu, elle est toute rouge. » Ça, je l'ai toujours fait, tu vois. Même à l'école, on se rend compte, c'est de les exposer. J'arrivais, je dédramatisais. Pour ne pas qu'on me fasse une résection. et je pense que ce côté très méthodique je lève pour désamorcer des situations je me dis voilà, je casse dans mon truc, je veux pas être triste de court s'il y en a un qui me déstabilise parce que il y a eu une invention j'ai mon fil rouge dans le cœur parce que je suis quelqu'un d'émotif parce que je suis quelqu'un d'hypersensible et que j'ai besoin de m'accrocher à ça pour être sûre de rebondir,

  • Speaker #1

    de retomber sur mes quatre pattes comme un chat c'est aussi très pro en fait, c'est très on voit bien la façon dont tu parles la façon dont tu mènes cette carrière de chanteuse que tu commences finalement depuis pas très longtemps tu la mènes de façon en tant qu'artiste et très spontanée dans ce que tu délivres Mais par contre, dans le côté com et tout ça que tu as appris, pour le coup, là, beaucoup plus carré, beaucoup plus straight,

  • Speaker #2

    beaucoup plus flichy. Oui, c'est vrai que pour le moment, après quand j'aurai un manager, mais pour le moment, j'ai besoin d'être un peu ma propre boss. Donc, je cadre, voilà, ce que j'ai à faire, c'est carré. Comment je vais le délivrer ? Évidemment, il y a plein d'aléas. Voilà, et puis j'aime aussi beaucoup... me laisser la liberté dans comment je veux l'exprimer, la forme, les looks que je vais avoir sur scène, tout ça. C'est vrai, je me fais pas aider parce que j'adore ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que je trouve très sympa, c'est, là, je te vois en interview, je t'ai vu sur scène, je te vois sur tes réseaux, tu te ressembles toujours, c'est-à-dire que tu n'es jamais un personnage. Non. Et ça, finalement, c'est très intelligent parce qu'on voit beaucoup de jeunes artistes qui se créent un personnage pour chanter. Et en fait, s'ils ne sont pas exactement comme ça dans la vie, ça va finir par les rattraper de perdre ce personnage. Et en fait, rien qu'en annonçant avec Mad Max qui tu es et comment tu es, tu as annoncé la couleur dès le départ. Et du coup, tout ce que tu fais derrière est logique avec cette chanson. Et tu ne vas jamais être prise de cours sur « Ah, elle n'est pas vraiment le personnage qu'elle nous a vendu » . Je pense que tu ne l'as même pas fait exprès, mais en fait, c'est très brillant,

  • Speaker #2

    je trouve. Ça me fait très plaisir ce que tu dis, parce que ça veut dire que je réussis à montrer... qui je suis et que ça se voit que je ne joue pas un rôle en tout cas.

  • Speaker #1

    On te reproche ça sur les réseaux, il y a des gens qui pensent que tu joues un rôle, penses ou chantes ? Non.

  • Speaker #2

    Ça, tu vois, jamais. Les seules remarques que je peux avoir, c'est oui, encore une fille d'eux.

  • Speaker #1

    Tu t'y attendais un peu ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'attendais pas trop. Je crois que je ne mesurais pas. Je crois que oui, mon père, ça veut dire tout ça, comme héritage. Ma grand-mère, ça veut dire tout ça comme héritage. Et du coup, on allait à ce point-là.

  • Speaker #1

    D'attendre au tournant.

  • Speaker #2

    D'attendre au tournant et du coup, juger quand ce n'est pas parfait. Et évidemment, les réseaux, c'est cru. Donc, tu montres comme c'est, comme les choses sont. Évidemment, j'ai commencé à alimenter mes réseaux il y a un petit moment, en 2020. Parce que j'ai commencé à vraiment m'autoriser à faire de la musique en 2020, pendant le confinement. Et donc, au début, ce n'était pas du tout pro. C'était des choses que je sortais.

  • Speaker #1

    Pour le plaisir.

  • Speaker #2

    Pour le plaisir, j'écrivais, je sortais des choses. Et souvent, je me faisais un peu casser. Mais en même temps, je n'étais pas pro. J'y débutais véritablement. Je commençais à me faire confiance. Et du coup, ça, c'est un peu dur sur les réseaux. C'est-à-dire que tu peux vite te faire casser alors que tu essaies tout simplement de commencer à t'exprimer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un laboratoire. De toute façon, on n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de percer sur les réseaux quand on est indépendant. totalement t'es obligée de passer par là de toute façon maintenant tu ne peux pas démarrer autrement qu'en indépendant tu m'arrêtes si je me trompe mais je pense que si tu vas voir un label aujourd'hui la première question c'est t'as combien de followers c'est le premier tweet qu'on me demande c'est ça et tu as combien de followers je crois que j'ai je crois que j'ai 3000 et que tu vois donc c'est petit sur TikTok un peu plus non non parce que TikTok je viens sur mon email je dois avoir 1000 le centre mais c'est peut-être pas forcément taille je n'en crie TikTok peut-être un peu moins Instagram davantage À St-Van-de-Montel.

  • Speaker #2

    Instagram, c'est une communauté de matures. Voilà, une communauté de gens qui me connaissent bien maintenant et qui sont très bienveillantes. TikTok, c'est des gens qui ne me connaissent pas encore. Donc peut-être qu'ils peuvent avoir le jugement un peu plus facile.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Cela dit, sur TikTok, peut-être moins. Par contre, le côté, c'est la fille 2 parce que le public de TikTok est, je pense, de nature plus jeune.

  • Speaker #2

    Je pensais, mais pas du tout. Non, c'est uniquement sur TikTok, les commentaires sur la fille 2. Ah ouais ? C'est fou, hein ?

  • Speaker #1

    Donc nos jeunes ont de la culture.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas forcément... Tu sais, quand on regarde les profils, c'est pas forcément des jeunes qui nous fait... C'est pas des jeunes. On regarde, c'est des gens qui sont d'une autre génération, qui sont pas de ma génération. Mais alors, est-ce qu'ils auraient rêvé de faire ce métier-là et que j'ose faire et ça les dérange ? On sait rien. Enfin, je te dis ça, j'en ai pas... J'ai pas eu des vagues. J'ai eu quelques messages, il faut recourir un peu de peine. Mais bon, après, c'est ça,

  • Speaker #1

    c'est tout. Et c'est plutôt des messages, genre, oui, c'est la fille d'eux, ou c'est plutôt des remarques ? misogyne simplement parce que t'es une fille qui chante dans une... en plus, un truc dans une énergie moto, machin et tout, qui est plutôt un milieu masculin, parce que tu rentres, en fait, dans une niche dans laquelle, effectivement, là, Pierre Millon, John Wendel, de la moto, tout ça, on se dit ah, qu'est-ce qu'elle vient faire là, la petite brominette, quoi. Oui, c'est un peu ça.

  • Speaker #2

    Je sais les deux, en fait. Là où ça me fait rire, c'est quand ça insulte, souvent ça part direct sur des insultes. Ça me passe dessus, hein.

  • Speaker #1

    Ouais, tu te mettrais que de l'aller tout de suite ?

  • Speaker #2

    Sinon, pas tout de suite. Et surtout, je me dis, je ne voudrais pas m'empêcher de faire ce que j'aime parce qu'il y en a, j'en retiens cinq, qui ont été désagréables en commentaire, alors que j'en ai eu plein d'autres qui étaient hyper favorables. Donc, il faut aussi toujours regarder dans la balance. C'est quand même un grain de sable, ce qui est méchant, ce qui te blesse. Et puis, il faut l'oublier. Il ne faut pas que ça t'empêche de faire ce que tu aimes, parce que sinon, ils n'ont plus gagné. Et moi, je me morfonds. Tu vois, ce n'est pas mon genre. Donc, selon moi, voilà. Après, j'écris, c'est mon exutoire. Je passe à autre chose et je continue.

  • Speaker #1

    On parlait tout à l'heure de Claude Lemel qui t'a écrit des chansons. Est-ce qu'il y a des auteurs aujourd'hui avec lesquels tu rêverais de travailler ?

  • Speaker #2

    J'ai quand même déjà la chance d'avoir un clou de l'emelle. C'est quand même un truc de fou. J'ai mon papa qui a écrit des chansons pour moi. J'ai François Belgrim qui est un superbe auteur. Il a fait une belle chanson pour moi. Les mecs. Mad Max, c'est lui.

  • Speaker #1

    Tu co-écris en général quand c'est quelque chose d'aussi intime ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est vraiment lui qui a tout écrit. C'est plus que je me suis livrée en lui racontant plein de choses. Et ça a donné naissance à ça. Et en ce sens, c'est magique parce que même les mots qu'il emploie... Je me vois les dire. Je me suis dit, ça, c'est complètement moi. Il me dit, bah oui, tu me l'as dit. Et je trouve ça génial. Et en fait, ça me rappelle d'ailleurs le process de travail de papa avec Johnny. Et souvent, il me disait, Johnny me parle d'un sujet où il me dit, là, voilà, il y avait un mec qui fêtait son anniversaire sur sa moto tout seul. Et du coup, ils ont écrit une chanson. Ouais, puis ils ont écrit La route. Il me l'a dit, on fait un drôle de métier. Boum, ils ont écrit une chanson. Drôle de métier, métier, oui allez-y, vous vous fongez dans ce métier. Oui drôle de métier, le moral est branché. J'ai bien aimé aussi que François ait ce même mécanisme de travailler autour de l'artiste et autour de choses qui émanent de l'artiste sans même s'en rendre compte.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est intéressant quand tu travailles avec des auteurs purs. Quand on parle un peu de Lemel, il est quand même capable d'écrire une fille aux yeux clairs et d'écrire des bisous. Clairement, c'est qu'il s'intéresse à l'interprète et du coup, sa plume devient la voix de l'interprète. C'est ça le talent du véritable auteur, en fait.

  • Speaker #2

    c'est de réussir à se morfer dans la peau de l'artiste. Et tu vois, tout à l'heure, on parlait de Laurie. Et moi, aujourd'hui, je suis vraiment impressionnée par la capacité qu'a eu mon père à écrire pour cette jeune fille de 18 ans, alors que c'est quand même très, très loin de ce qu'il pouvait écrire pour Johnny ou Michel Sardou. Je me dis, waouh, comment il a pu faire ça ? Et c'est des bonnes chansons, je le répète. Bien sûr, c'est des très bonnes chansons. Et je me dis, ça, je trouve que c'est une grande qualité chez un auteur, c'est de réussir à... de percevoir ce qui fait que l'artiste est ce qu'elle est ou ce qu'il est et du coup de mettre des mots autour de ce qu'elle peut raconter, de ce qu'elle peut représenter aussi, ce qu'elle rêve d'interner.

  • Speaker #1

    Et d'autres collab comme ça que tu rêverais, que ce soit compositeur, auteur, ou trois artistes avec qui tu aimerais partager un duo, une affiche ?

  • Speaker #2

    Moi j'aimerais bien faire un duo avec un rappeur. Yes ! Ça me plairait.

  • Speaker #1

    Une espèce de face à la mer quoi.

  • Speaker #2

    Exactement, qu'elle opacite. ouais j'aimerais bien mais non je dirais pas de nom comme ça je vais pas me porter l'oeil mais j'aimerais c'est comme les prénoms d'enfants tu sais les gens qui disent moi je dis pas non je préfère que ça me tombe dessus un jour et je te dirais c'était ça Sovan c'était ça je l'ai eu non mais ouais une collab avec un rappeur ça me j'adorerais et des collabs un peu plus électro ça m'amuserait aussi ouais parce que j'aime beaucoup parler ou en tout cas flammer un peu tu vois ouais et ça me plairait d'essayer de mixer ça avec un mec ou une meuf qui fait plutôt des prods électro,

  • Speaker #1

    du beatmaking d'imaginer un truc qui soit plus un peu polo and fan ça m'amuse l'air et tes influences parce que finalement tu es dans 3 titres et plus ma grand-mère s'en est encore dans 4 que je connais je trouve qu'on est vraiment en plein dans la variété française celle que moi je kiffe Merci. celle qui pour moi n'est pas vraiment marquée dans une époque, même si tes arrangements... En fait, pour moi, des bonnes chansons fonctionneraient piano-voir. La preuve en est avec le live que vous avez fait tout à l'heure. Elle fonctionne, Guy Talléné, Yuba se voit, comme elle fonctionne avec l'orchestration que tu as faite.

  • Speaker #2

    Tu parlais de mes influences.

  • Speaker #1

    Oui, tu parlais de tes influences. Parce que là, on est vraiment dans de la variété française tradie, comme disait ton père tout à l'heure. Est-ce que toi aussi, c'est ton goût de base et c'est ce que... ce que tu aimes quand tu écoutes de la chanson française. Est-ce que tu es allée vers ça en te disant c'est vers ça qu'il faut que j'aille parce que c'est là qu'on m'attend ?

  • Speaker #2

    Je suis allée vers ça parce que et d'ailleurs j'ai fait toutes les sessions au studio avec, si on parle de Mad Max par exemple, où les mecs...

  • Speaker #0

    J'ai fait toutes les sessions en ce lieu avec Louis Gabonceau et j'étais à côté de lui et au moins, on faisait que des choses qui me plaisent. Donc, je ne peux pas dire que j'ai été dans une direction parce que j'avais le sentiment que ça pourrait marcher.

  • Speaker #1

    Tu as des intros un peu longues pour la radio.

  • Speaker #0

    Elle est longue, Mad Max, l'intro.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'elle est bien. Tu ne t'es pas posé la question. Quand tu as fait tes chansons, tu ne t'es pas dit, je fais un format pour que ça passe en radio. Tu as fait des chansons.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas du tout pensé à la radio. Et d'ailleurs, on s'est même dit à posteriori, il faudrait peut-être qu'on fasse un radio-édit. Parce que Mad Max, c'est trop long pour la radio. Mais en même temps, je me suis plutôt dirigée tout de suite vers des canaux 100% digitaux. Je n'ai pas essayé encore d'aller vers la radio. Il faudrait que j'essaye, mais je n'ai pas essayé. Parce que je suis toute seule et que j'essaye les petites choses par-ci, par-là. Donc non, musicalement, pour le moment, tous les choix que j'ai pu faire... déjà ils sont accompagnés absolument pas un génie qui va dire sur Mad Max cette espèce d'harmonica qui fait un peu western au début, ça c'est William qui me fait une proposition, tu me dis si c'est kitsch je dis mais non mais j'adore parce qu'à force de passer du temps en studio, il voit ce que j'aime j'arrive aussi petit à petit à mettre des mots sur ce qui me plaît et c'est comme ça aussi qu'on trouve une chanson que j'écouterais. C'est ça. C'est que je veux surtout faire de la musique que j'écouterais,

  • Speaker #1

    quoi. J'aime bien cette ligne directrice.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que ça me ressemble et pour ça, est-ce que j'écouterais ?

  • Speaker #1

    Mais ce qui peut justifier après le fait que tu fasses une collab avec un rappeur ou que tu fasses de l'électro, en fait, à partir du moment où tu considères que c'est une musique que tu écouterais, tu ne t'interdis pas de passer d'un style à l'autre si tu considères que ça te ressemble. En fait, le fil conducteur de tes chansons, c'est toi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu ne cherches pas une niche.

  • Speaker #0

    Non, je cherche moi.

  • Speaker #1

    Dans ta multiplicité.

  • Speaker #0

    Voilà. Par exemple, il y a des choses que j'ai pu enregistrer au tout début. Il y a des gens en 2020, en 2021, on sort de Covid, machin. Et je commence à faire ces maquettes. Et en fait, forcément, tu es au début. Donc, tu écoutes beaucoup ce que les gens te disent. Et puis l'expérience des autres. Donc, j'avais mon père qui quand même, même s'il me laissait une grande liberté, il me conseillait beaucoup. Et lui, du coup, c'est hop, les tonalités. bien haut, mais en fait, à postériorité, je lui dis, bah non, non, non, c'est pas moi. Moi, j'ai quand même plutôt la voix un peu assez...

  • Speaker #1

    Et de là que je veux baisser les tonalités,

  • Speaker #0

    je veux pas cette voix un peu plus enfantine que j'ai quand je chante plus haut, ça me plaît pas. Mais ça, il a fallu quand même que je les enregistre pour me rendre compte.

  • Speaker #1

    Oui, bah bien sûr.

  • Speaker #0

    Et que je les écoute et que je me dise, je les écouterai pas. C'est pas quelque chose que j'écouterai. Alors qu'en baissant les tona... Oui, c'est bon. Ça me plaît plus. Parce que je pense que je préfère aussi comment on s'aime bien et comment on s'aime moins.

  • Speaker #1

    Ton ambition, elle est de verser suffisamment sur les réseaux et avec l'expérience du live que tu as régulièrement pour après s'accompagner par un label ou de rester dans l'indépendance et de peut-être être sur un... un mode de production alternatif qui devient pour beaucoup d'artistes une porte finalement très crédible et pas si déconnante que ça en fait l'idéal pour moi ce serait je pense même pas réellement à ça parce que déjà c'est un peu un

  • Speaker #0

    peu plus structuré business donc je pense pas, est-ce que je préfère être en indé monter dans la chaîne ou séduire un autre label et qui m'accompagne, qui m'aide à me développer. Moi, c'est très simple, je vais dire un truc de petite fille, c'est que j'aimerais tout simplement réussir à vivre de mes chansons. Je ne sais pas sous quelle forme, je ne sais pas si... Évidemment que j'aimerais être le plus libre possible, le plus indépendante possible, parce que je veux que ça reste que des choses qui viennent de moi, de jamais me sentir forcée, de jamais me sentir redevable. J'aimerais être complètement libre, mais... T'as du topisme. ma ligne c'est si j'arrive à en vivre si j'arrive à vivre de mes chansons ou si c'est pas facile on parle du prix du stream tout à l'heure c'est ça c'est pas évident tu suis beaucoup les chiffres de ce stream t'es

  • Speaker #1

    un peu accro à ça ?

  • Speaker #0

    pas vraiment mais c'est bien peut-être tous ces trucs là d'analytics et tout c'est la partie qui m'amuse pas non ça n'a de plus que ça je la suis pas trop mais il faudrait ou alors il faudrait que ça me fasse accompagner au bout d'un moment c'est que forcément pour une communicante une communicante qui te dit je regarde je fais les contenus je les diffuse mais je regarde pas je regarde pas vraiment leur portée et les résultats c'est des conneries mais bon déjà je me dis qu'on sait l'endroit qu'il ne faut pas tout faire et que bon demain l'idéal c'est que je puisse avoir une équipe qui m'accompagne là-dessus je regarde quand même la croissance sur les réseaux ça je regarde je regarde combien je fais grosso modo sur un titre enfin donc et tu comment toi tu vois l'avenir

  • Speaker #1

    de la variété française ? comment je vois l'avenir j'espère déjà avec l'arrivée de Nia qui vient s'installer un peu partout avec laquelle c'est des chansons ouais ou bien secondes

  • Speaker #0

    Oui, l'IA, j'espère qu'on va quand même faire attention et que ça ne va pas devenir... J'espère qu'on ne va pas tomber dans de l'abus. Là, forcément, on tombe un peu dans l'abus parce que c'est le début et que tout le monde est en vitesse C, à droite, à gauche. Et que tu te rends vite compte que la puissance, elle est incroyable. Et donc, c'est très tentant pour tout le monde de plonger dedans un peu trop. Et ça, j'espère que ça restera juste un outil, soit pour... t'aider à faire du contenu plus rapidement parce que comme on disait tout à l'heure la com elle te prend un temps fou quand t'es un artiste en dépendance et du coup faut quand même pas être trop buté et se dire ah non bah l'IAG ne touche pas ça va te faire gagner un temps énorme genre en com moi ce que je pense c'est que juste sur la partie vraiment création de cure ça doit vraiment être qu'un assistant faut pas que ça devienne un outil dont on ne pourrait pas te passer faut se dire que la musique tu devrais pouvoir la faire sans réseau

  • Speaker #1

    de n'importe où parce qu'il te suffit de ton dictaphone pour avoir des UV et d'un crayon pour faire un bout d'une punchline qui sonne bien et d'une guitare pour composer t'apprends la guitare pour t'accompagner dans l'espoir de composer avec aussi ?

  • Speaker #0

    ouais j'aimerais bien et là déjà je me rends compte que j'évite des petits mélodies qui me viennent en tête que j'ai envie de pousser donc je me dis que j'ai cette fibre là au-dessous parce que jusqu'à présent J'avais des idées, mais je faisais que dictaphone et je faisais tout à la voix, tu vois.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas évident. Ce n'était pas évident,

  • Speaker #0

    mais je m'amusais beaucoup aussi. Mais quand tu peux être un peu frustrant, ensuite, tu vas voir des gens qui, eux, savent vraiment le faire. Et tu leur dis, voilà, je te chante mon truc. OK, tu vois quoi d'autre ? Donc, voilà, la guitare pour pouvoir avancer un peu plus mes scénarios. Et pour m'accompagner aussi, les lias. Les lias, je les garde en assistante pour m'aider à être productive.

  • Speaker #1

    pour les choses de com,

  • Speaker #0

    de choses comme ça pas dans ta créativité jamais je vais demander à de m'aider avec un départ en jeu je l'ai jamais fait et je voudrais pas me sentir encore plus imposteur pour parler du syndrome d'imposteur ça serait terrible,

  • Speaker #1

    jamais j'assumerais de faire ça je pense qu'il y en a plein qui le font ne serait-ce déjà que pour tester le truc quoi je pense qu'il faut le tester,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut l'utiliser pas se faire dépasser il faut savoir aussi généreusement

  • Speaker #1

    savoir être en couple et ça malheureusement il n'y est pas c'est très compliqué parce que comment tu prouves quand une chanson est déposée qu'il n'y a que de l'apport humain quel est l'apport de l'IA qu'est-ce que l'IA a pris et où l'IA a fuié pour faire ça c'est au coeur des débats ça sème depuis déjà un moment bien sûr parce qu'elle se nourrit absolument partout et qu'il y a quand même encore ce qu'on appelle des hallucinations

  • Speaker #0

    Il y a où elle va extrapoler et potentiellement te copier-coller des choses ou te sortir des sources qui n'existent pas. C'est ça. Et là, c'est problématique. Mais pour ça, il faut des gros outils aussi pour...

  • Speaker #1

    Pour dédonter.

  • Speaker #0

    Pour contrôler, oui.

  • Speaker #1

    Et l'avenir de la chanson française, tu penses, toi, qu'il passe par le live beaucoup, par le contact avec le public ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense, parce qu'on est quand même... On l'a vu même pendant le Covid, où on se disait, c'est bon, maintenant, tous les concerts vont être sur Fortnite. Dès que le confinement a été levé, tout le monde allait, heureusement, vivre des concerts et avoir fait un show tous ensemble. Je pense que le live, c'est hyper important pour se reconnecter aux gens qui apprécient notre art. Ça passera aussi, je pense, par la collab. Parce qu'on le voit, ne serait-ce qu'aujourd'hui, les marques, là on quitte la musique, mais déjà les marques qui veulent découvrir un produit, elles sont obligées de collaborer avec d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Les influenceurs,

  • Speaker #0

    bien sûr. avec des créateurs de contenu sur les réseaux, etc. Donc je pense que dans la musique, c'est pareil, il faut qu'on collabore. Il y a plein d'artistes qui savent tout faire tout seuls, et c'est génial, mais je pense que pour continuer à être aussi ouvert sur le monde, et tester des nouvelles choses, il faut le faire en état.

  • Speaker #1

    Par exemple, qu'est-ce que tu penses, parce que je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, je ne le savais pas du tout, tu sais que sur les radios, il y a un quota de nouveautés. Exactement comme on a un quota de chansons françaises, il y a aussi un quota de nouveautés. Mais c'est intéressant pour un label de rentrer dans ce quota de nouveautés, puisque c'est une niche, si tu l'occupes, c'est bien. Ce qui fait que quand tu as des collaborations entre artistes, tu crées un duo, comme on a eu Vianney et Maître Gims, ou comme n'importe quel artiste. Un artiste connu avec un autre artiste connu, tu les mets ensemble, ils font un disque. Mais ce disque est considéré comme une nouveauté, même si les artistes en eux-mêmes ne sont ni émergents ni nouveaux. Ils rentrent dans le quota de l'artiste émergent. Est-ce que tu considères que c'est quelque chose qui est un peu problématique pour les artistes émergents, justement ?

  • Speaker #0

    Complètement, parce que normalement, cette place, elle est censée être là pour renouveler et pour laisser une chance à des jeunes artistes qui n'ont pas encore la chance d'être diffusés. C'est vrai que quand tu as des artistes qui sont déjà majeurs sur la scène française, qui arrivent dans le nouveau sépare,

  • Speaker #1

    qui n'y sont pour rien, bien sûr. C'est pas du tout... L'artiste en lui-même n'est pas... C'est un jeu... Jeux de labels et de maisons de disques qui occupent cette niche.

  • Speaker #0

    Pour moi, les pépites, les nouvelles pépites, ça doit être que des gens qui sont très peu connus. Et auxquels on donne un peu de confiance. Je disais, la chance d'afficher une audience un peu plus large. Il y a aussi cette course à être plénistée sur les plateformes.

  • Speaker #1

    Sachant malgré tout que le prix du stream situé dans une playlist n'est pas le même que si on t'écoute directement sur ton compte. C'est pas très juste non plus, en fait. Ça devrait être un peu... Parce que pareil,

  • Speaker #0

    c'est mieux et quoi.

  • Speaker #1

    Le stream n'est pas le même selon que tu sois chez Spotify, chez Apple, chez Amazon, chez Deezer. Même le système de paiement de Deezer est différent que chez Spotify.

  • Speaker #0

    Heureusement que maintenant, déjà, tu peux aussi te faire diffuser absolument partout grâce à des apports. Oui, ça, c'est génial. Donc au moins, tu gagnes du temps là-dessus. T'as pas besoin de sélectionner. telle plateforme, plutôt qu'une autre je diffuse absolument partout mais c'est vrai que oui récemment justement on nous disait absolument que c'était sur Cobot,

  • Speaker #1

    je suis dessus parce que je diffuse avec une corps mais il y a quand même moins de monde et est-ce que qu'on parle du live moi il y a un paradoxe qui me qui me tourne les tines on va dire on peut pas voir un concert aujourd'hui quand on les regarde à la télé de toujours veiller à la fin de la musique à l'ouvre On ne peut pas avoir un concert en vidéo sans voir une armée de téléphones, de portables se lever pour filmer le concert. Mais en même temps, souvent on le poste. Et donc, on fait du buzz. Oui, mais en même temps, pendant ce temps-là, tu touches une audience par les gens qui diffusent ton contenu sur leur réseau. Donc c'est un peu paradoxal. C'est-à-dire que j'imagine qu'en tant qu'artiste, c'est un peu désagréable d'être... regardé par des armées de téléphone plutôt que par des individus. Et en même temps, tu as besoin de ce relais pour être sur plein de réseaux plus que les tiens. Et plus tu auras de téléphone, finalement, et plus tu auras de diffusion sur les réseaux, plus ça va te faire buzzer. Qu'est-ce que tu penses, toi, de ce paradoxe-là et comment tu le vis, toi, depuis la scène, quand tu vois tous ces téléphones allumés ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, vu que je ne suis pas encore une resta, je n'ai pas une armée de téléphone quand je chante, mais il y en a toujours. Et ça me fait plaisir parce que justement, vu que je démarre je suis toujours très touchée quand je vois qu'il y a des gens qui prennent la peine de filmer ce que je suis en train de faire, ça me dit ça leur plaît et du coup ça me fait plaisir, je le prends comme un retour très positif je comprends le public quand je vois, de toute façon les retournées qu'il y a eu par exemple la semaine passée avec les concerts de Dwalipa, de Yonsei moi j'avais que ça sur mon feed clairement que des gens se postent des écrits, des concerts et tout, et en même temps je comprends c'est grandiose, donc t'as envie d'avoir un souvenir et t'as envie d'avoir ce stem dans ma gillettée. Je ne juge pas au fait que ça se fasse. Je me dis simplement que c'est dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de moments d'exception dans les concerts. Je repense par exemple, j'ai été voir Coldplay il y a deux ans, au CET de France, magique. Et il y a eu une chanson où il a demandé à tout le monde, il dit, vous me fermez vos téléphones, j'aimerais que cette chanson soit rien qu'à nous, rien qu'à nous qui sommes ici. personne ne le vivra par procuration à travers la vidéo que vous avez postée, c'est vraiment calme, souvent. Il y en a plein qui s'en foutent et qui respectent pas, et qui filment quand même, et tu te dis, c'est dommage, parce que là, quand c'est une demande de l'artiste, parce qu'il y a un côté symbolique, et qui nous a tous émus, d'ailleurs, tu te dis, c'est dommage qu'il y en ait un qui n'a pas joué le jeu. C'est pas grave, je ne suis pas le jeu.

  • Speaker #1

    Toi en tant que public tu filmes beaucoup ?

  • Speaker #0

    Pas trop, alors avant ouais avant je filmais beaucoup mais de la même façon qu'avant j'étais aussi la fille qui postait tout ce qu'elle faisait en story. Maintenant je pense que j'ai mûri et je me rends compte que apprécier le moment présent ça passe par lâcher mon téléphone et juste kiffer

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on arrive à la fin de cet entretien parce qu'on s'est parlé de plein de choses. Déjà, première question, les prochains lives, où est-ce qu'on peut t'applaudir ?

  • Speaker #0

    Dans les dates importantes aussi au mois de novembre, je fais la première partie d'un groupe qui s'appelle Phoenix 66, qui rend hommage à John M. Dead depuis quelques années maintenant et qui jouera au Bataclan.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Et ils m'ont demandé de faire leur première partie d'un groupe sur Pompère Contente et Honoré. c'est une saletain c'est le nom de notre site et ça c'est le 22 novembre voilà mais ce sera mes chansons tes chansons super avec ton groupe avec mon groupe super voilà donc ça c'est bien prochain single quelle date j'ai pas de date ça va arriver bientôt ouais et puis surtout préparation d'EP j'ai envie de l'objectif c'est de sortir un single très bientôt et en même temps très vite derrière un EP voilà qui est déjà prêt qui est déjà prêt

  • Speaker #1

    Et maintenant, la dernière question, qui est un peu la question que j'ai posée à ta papa tout à l'heure, dont on avait assez déçu de sa part. Assez déçu n'était pas du tout l'humeur dans laquelle il était à la fin de l'épisode, pour ceux qui ne l'ont pas vue. Assez déçu étant le nom d'un groupe. Quel artiste, 1, 2, 3, 12, si tu en as, en varieté française, qu'on ne connaîtrait pas, ta petite pépite que tu aurais envie de nous conseiller, de nous faire découvrir pour la faire intégrer la playlist, ou le faire intégrer la playlist.

  • Speaker #0

    Alors, il y a une artiste que j'aime beaucoup, que j'ai été voir la semaine dernière au Cancan à Pigalle, qui s'appelle Lucie Valentine, qui fait de la variété française vachement bien faite. Elle parle avec des mots simples de situations de la vie de tous les jours. Tout ce que j'aime, c'est-à-dire que c'est simple, mais c'est émouvant, et c'est des choses qu'on peut tous vivre. Donc, il faut que la connexion se fasse assez directement. Et quand je l'ai vue en live, ça m'a d'autant plus touchée, parce que mes gens s'accompagnent au piano. Et elle a une très jolie voix, une très jolie voix de tête, donc c'est très doux. Il est minuit, moins nous Je ne cherche plus ton coup J'ai voulu ton retour Quand j'étais en mal Sinon, il y a une artiste que j'aime beaucoup parce qu'en plus, elle a une présence scénique assez dingue, c'est Gervaise. Je trouve qu'elle a un super personnage, qu'elle s'est constituée au temps de la guerrière et c'est vachement bien. Et sur scène, elle dégage un truc d'assez phénoménal. Les étoiles Merci.

  • Speaker #1

    Jervez et

  • Speaker #0

    June the Girl qui elle aussi a un univers assez marqué et très différent de ce qu'on peut voir en français aussi elle a commencé en anglais et maintenant elle chante en français elle avait fait quelques titres en anglais avant son nom d'artiste soit précisément anglais mais elle chante en français Et elle a un univers... Tu vas vite comprendre, tu sens que c'est une fille qui aime les films d'horreur. Et du coup, c'est étonnant parce qu'elle a l'air toute douce comme ça, mais pareil, caractère bien trempé. Et c'est super bien produit, c'est très pop, très pop rock.

  • Speaker #1

    plus très bien,

  • Speaker #0

    il y a ceux qui ont trop peur et ceux qui n'ont peur de rien, je me surprends certaines nuits à espérer ta venue,

  • Speaker #1

    je me sauve et je me fie à tes trois coups suspendus comme c'est comme, c'est comme ce miiit tu nous as gâtés trois artistes j'ai été 100% féminine bah écoute c'est très bien je trouve je te remercie beaucoup pour cet entretien tu renouvelleras nos remerciements à ton papa parce que je crois que là on a eu sur deux mois deux épisodes riches et passionnants pour évoquer la chanson française depuis ta grand-mère jusqu'à toi aujourd'hui c'est une belle lignée qu'on espère voir fleurir parce que c'est bien les artistes authentiques, sincères voilà, nous c'est tout ce qu'on aime ici donc merci beaucoup de ta présence.

  • Speaker #0

    Et vivement nos prochains lives ensemble et avec ton schiste. Yes. Merci Chauvin,

  • Speaker #1

    je t'en prie, merci Marie.

  • Speaker #2

    Marie-Max, héritière d'une lignée ô combien prestigieuse de la chanson française, a gardé tout naturellement l'humilité de l'artiste émergente qu'elle est. Elle a su nous parler des rêves qu'elle nourrit, de son syndrome de l'imposteur, des défis qu'elle se lance et des difficultés qu'elle peut rencontrer sur ce chemin. Et pour info, elle sera sur scène le 8 novembre à Anguin-les-Bains pour l'association Elan et le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66. Les infos dans les notes de l'épisode, bien sûr. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode. S'il vous a plu, faites-le découvrir à vos amis en le partageant sur vos réseaux ou laissez-nous une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute favorite. Et n'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Vous pouvez aussi vous abonner à notre playlist sur la chaîne YouTube Providence Prod et sur les plateformes d'écoute. Enfin, rejoignez-nous sur le compte Instagram Providence.prod et faites-nous part de vos coups de cœur qui rejoindront peut-être la playlist. Merci beaucoup à Ruben MG pour l'habillage musical de ce podcast. Et puisque la musique, ça se partage, en attendant le prochain épisode,

  • Speaker #0

    parlons chansons.

Description

Dans cette conversation, j'aborde avec Marie Max la place des femmes dans la chanson française, les défis de l'indépendance artistique, et l'importance de la solidarité entre artistes. Elle partage son expérience avec le syndrome de l'imposteur, son processus créatif, et l'impact des réseaux sociaux sur sa carrière et celle de tous les artistes émergents.

Elle évoque aussi l'importance des performances live et des collaborations et par dessus tout l'importance de rester soi-même, malgré les injonctions.


Enfin elle nous fait découvrir trois pépites : Lucie Valentine, Gervaise et June The Girl, des ajours 100% féminins pour la plaît-liste.


Pour découvrir l'Univers de Marie Max, des singles, du live, des clips, c'est ici :

http://www.linktr.ee/MarieMaxMusic

Et pour la voir sur scène c'est

le 8 Novembre à Enghien les Bains : Billetterie ici

le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66 : billetterie ici

Merci d'avoir écouté cet épisode.


La plaît-liste est sur Spotify

https://open.spotify.com/playlist/6AqcJznoUlUhkw408H4lCp?si=AlBg4YDnSk6XI1CmZLAv_Q&pi=QZmd70eyQo--U

Et deezer:

https://dzr.page.link/S7ApTtZispBnH3DU7


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Parlons Chansons. Dans chaque épisode, on déroulera la bande-son en français dans le texte de la vie d'une personnalité qui nous parlera de son actu, de ses projets et qui partagera ses derniers coups de cœur, des pépites méconnues de la chanson française qu'elle a envie de mettre à l'honneur. Je suis Sauvane Delanoë, auteure, comédienne et chanteuse Mais ça, vous le savez pas, puisque mon podcast n'existait pas avant Et que personne n'a eu l'occasion de vous parler de moi Sauf que maintenant, ça va changer Et j'ai envie de donner cette chance à plein d'artistes Alors, si la chanson française, ça vous parle Restez avec nous et parlons chanson Après avoir eu la chance de l'interviewer en duo avec son papa, le légendaire Pierre Billon, c'est en solo que je poursuis la conversation avec Marie-Max. On va parler chansons évidemment, mais aussi aborder la place des femmes dans la variété, l'omniprésence des réseaux sociaux et surtout l'importance de rester soi-même malgré les injonctions. Mais pour vous remettre dans le bain, petit flashback sur le live que Marie et Pierre nous ont proposé le mois dernier.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    place à l'interview !

  • Speaker #2

    Je préfère, je préfère prendre la main en moi-même Dresser seul mon portrait, façonner mon emblème Je préfère, je préfère devancer la critique Dire les choses comme je sais, pour maîtriser la suite Je suis bien la fille de quelqu'un Je vais pas m'excuser pour dire rien J'ai la blondeur et le sourire, mais Mais s'il faut des mots pour me dire Moto qui flambe, cuir carapace Je vois que c'est la vie, pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Moitié relou, moitié relax Parfois jolie ou dégueulasse Je te fréquente, je te fracasse Je suis pas gentille quand ça menace Mademoiselle, appelez-moi Mademoiselle S'appelez-moi Mad Max Mad Max Dans l'histoire, dans l'histoire Y'a des sons pour le king Famille bien explosée Maman bodybuilding Pas facile, pas facile d'être la... Motto qui flambe, pur carapace Je crois que c'est la vie pas toujours classe Y'a le côté fille et le côté face Qui dit allez fais-moi la place Appelez-moi Mad Max Mad Max Mad Max

  • Speaker #1

    Et fais-moi dire que t'es relou,

  • Speaker #2

    pas joli ou dégueulasse

  • Speaker #1

    c'est la première fois que j'intègre un live à l'intérieur de l'émission du coup d'habitude je ne l'ai pas là mais c'est super chouette, je suis très contente qu'on l'ait mis là donc ton papa nous a laissé on l'a mis dehors on va rester entre filles justement pour parler un petit peu de qu'est-ce que tu penses De la place des femmes dans la chanson française aujourd'hui, est-ce que toi, tu sens une différence de traitement en tant que femme ?

  • Speaker #2

    Alors, je pense que malheureusement, oui, on n'a pas encore gagné le combat. On sent quand même une différence, mais on le sent dans tous les domaines. Moi, je l'ai senti dans ma carrière professionnelle avant de me désirer à la musique. Je suis plus au-delà de le sentir et donc d'en faire un fait plutôt émotionnel. Et un palpable, je l'ai aussi éprouvé statistiquement. Le salaire, ce n'est pas le même. Déjà, je pense que dans tous les domaines, on n'est pas encore assez bien reconnus. Et j'ai l'impression qu'on doit toujours se défendre deux fois, trois fois plus qu'un mec. Et puis qu'on est, dans la musique, c'est le cas, souvent, encore une fois... remise sur une espèce de podium si on est suffisamment joli est-ce qu'on a les codes ou le bon style on se permet de se dire je serais toi, moi je porterais pas ça on se permet de ce genre de choses j'ai pas l'impression que les mecs soient autant scrutés ou conseillés qu'on les façonne comme on essaye de nous façonner comme si on ne pouvait pas les suivre par nous-mêmes complètement

  • Speaker #1

    Mais comme tu es indépendante toi dans ta prod donc tu trouves que les gens qui auraient tendance à vouloir te façonner c'est plutôt le public via les réseaux, via les critiques qu'on formule ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être le public via les réseaux oui, là le dernier auquel je pense c'est qu'on jugeait la tenue que j'avais choisie pour une scène en me disant que c'était trop qu'intrigue voilà OK, c'est ton point de vue, mais je m'habille comme je veux. Ah ouais ? Oui, oui. Donc j'avais une petite jupe en jean, j'avais des bottes un peu indiennes, et j'avais une veste, oui, un peu en blanc.

  • Speaker #1

    Et j'étais là, c'est moi qui ai fait les images. Mais oui,

  • Speaker #2

    tu vois très bien de quoi je parle. Bon voilà, on m'a dit, ouais, elle sort d'où celle-là, en tenue d'indienne. Qu'est-ce que ça fait de fou ? Est-ce qu'on aurait fait la même réflexion à un mec ? Je ne sais pas. Donc voilà, ça c'est... C'est assez exaspérant, mais on me l'a aussi fait dans le milieu. D'accord. En me disant, quand j'étais au tout début, que je commençais à présenter mes titres à des labels et tout, on me disait, oui, mais t'es pas assez trash. Moi, dans Mad Max, j'entends le côté trash.

  • Speaker #1

    T'as pas écouté la chanson ?

  • Speaker #2

    Tu m'as pas conclu. Dis, moi, je suis pas trash. Non,

  • Speaker #1

    t'as tous tes paradoxes.

  • Speaker #2

    Voilà, il y a cette dualité que j'assume complètement, où je peux avoir un côté rebelle. Oui, je fais de la moto. Oui, j'ai quelques tatouages, oui, mais je ne s'appelle pas sa trash. Et non, je ne vais pas l'être. Je lui disais, si tu t'attends à me voir avec du vernis à ongles noir et caillé, sache que ça n'arrivera jamais. Ce n'est pas moi.

  • Speaker #1

    Non, mais même, si on pense à des roqueuses, Bontin, je ne sais pas, Pat Benatar ou des gens comme ça, je ne me trouve pas particulièrement trash non plus. Non,

  • Speaker #2

    mais tu vois, ce côté,

  • Speaker #1

    on essaie de tirer un fil.

  • Speaker #2

    de raconter une histoire comme si tu n'avais pas suffisamment à raconter. C'est ça,

  • Speaker #1

    je pense, qu'on fait avec tous les artistes. Là,

  • Speaker #2

    pour le coup,

  • Speaker #1

    à mes femmes, peut-être.

  • Speaker #2

    Peut-être, à mes femmes. Oui, certainement.

  • Speaker #1

    Si ce n'est qu'il y a plus d'injonctions physiques sur les femmes. Oui,

  • Speaker #2

    mais j'ai quand même souvent eu l'impression qu'on essayait de me modeler. Mais heureusement, on voit quand même beaucoup de femmes qui cartonnent dans la musique. On sait que cette place, on arrive quand même à la prendre.

  • Speaker #1

    Oui, si ce n'est que j'en parlais dans l'épisode où j'ai interviewé Victor Laszlo, je crois que c'est dans les festivals de l'ordre de 14% de femmes. Pour autant, on a une espèce de visibilité. Et j'ai lu un post hier et je ne voudrais pas dire qui l'a écrit parce que je ne m'en souviens pas et je ne voudrais pas l'attribuer mal. Mais à une artiste qui disait, en fait, il y a un vrai problème aussi, c'est que quand il y a un festival, d'un coup, on fait des événements. Au milieu du festival, une scène 100% femmes. Et d'un coup, ça devient quand même... On prend les femmes et on les met à part. Et on fait une espèce de pinkwashing. D'un coup, tu te dis, pourquoi je ne suis pas en même temps... C'est très discriminant. C'est la discrimination positive, mais ça reste de la discrimination.

  • Speaker #2

    Complètement. Et là, on a aussi le même problème, je trouve, dans les musiciens et les musiciennes. Il y a quand même plus aussi de mecs sur scène dans des bands que de femmes. Moi, j'en suis beaucoup sur les réseaux. On parlait tout à l'heure d'algorithme et tout, donc c'est vrai que je suis vachement... Comment dire ? Je reçois beaucoup de contenus des femmes qui jouent de la basse, des femmes qui jouent de la guitare électrique, qui jouent du métal. Pareil, je suis hyper dans la cible de toutes ces femmes motardes. Bien sûr. Je suis motarde moi-même, je pense. Du coup... Insta le sait, TikTok le sait. Je me dis, dans ces moments-là, je ne suis pas seule à faire de la moto. Et puis, ça suffit, les clichés de se dire, si tu es une femme en moto, tu es forcément lesbienne, tu es forcément tapouée de partout. Non, en fait, comme il y a plein de mecs hyper variés qui font de la moto, nous, les femmes, on est hyper représentatives. Je pense que, de façon générale, le combat, il faut qu'on le continue. Et qu'il y a aussi plein d'autres hommes qui nous aident à malmener ce combat. Moi, j'ai choisi un compagnon qui est hyper féministe, justement, et qui s'efface vachement pour me laisser beaucoup de place. J'ai un père qui est comme ça aussi, donc j'ai de la chance. Mais il y en a plein qui n'ont pas cette chance-là d'avoir une liberté, je pense. Parce que je pense qu'il y a... Ça se fait aussi dans l'éducation.

  • Speaker #1

    C'est savoir se s'entourer des bons hommes. Et des bonnes femmes, d'ailleurs, parce que... Des bonnes femmes. Tu trouves que c'est un milieu concurrentiel dans ta niche musicale ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça l'est parce que c'est tellement dur que forcément, tu as ce côté qu'on pète entre les filles. Mais il faut, comme vous le disiez, savoir s'entourer. Et moi, je constate qu'autour de moi, depuis que je me débrouille à faire ce métier, je rencontre plein de meufs géniales et avec lesquels on se soutient énormément. Et par exemple, on sait que sur les réseaux, c'est hyper important pour des artistes indépendantes d'être suivies, likées, commentées. Et bien, j'ai certaines filles qui sont artistes avec lesquelles je n'ai même pas eu besoin. Ce n'est pas un deal. Dès qu'il y en a une qui poste, boum, on like, on commente. Enfin, on se soutient. Parce qu'on sait que dans l'heure, il faut que tu aies un max de personnes qui voient ton contenu. Et qu'on sait que ça prend du temps de faire ces conflits-là. Et que pour sortir d'une bulle, il faut aller chercher d'autres micro-communautés. Et là, à chaque fois, je suis agréablement surprise. Vous me dire, avec celle-là, celle-là, celle-là. La dernière que je viens de rencontrer, on s'est rencontré très peu de temps. Mais très naturellement, elle s'appelle Palomia. Très rapidement, on s'est commenté tous nos contenus. Je me mets pas la pression, mais je me pose la question, je me demande moi qu'est-ce qu'on fait, j'ai pas la réponse. Alors t'es ma mère, t'es tout hier, il y a le charme et non l'envoi, il y a répétit. Je deviens locale, je me lève, je dégaine le bazooka, je fous le fouet au loin de l'arbre. Ça c'est de la sororité, parce que ça montre bien qu'il n'y a pas de jalousie, il y a de la place pour tout le monde en vrai, notamment sur les réseaux web.

  • Speaker #1

    Oui, il y a 150 000 titres qui sortent par jour. Si tu considères que tu as 149 999 concurrents, tu ne vas pas t'en sortir. Tu ne peux pas te battre contre tout le monde. Il vaut mieux avancer ensemble, je crois.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, tu es plus forte si tu te fais des coplateaux, par exemple.

  • Speaker #1

    Ne serait-ce qu'économiquement.

  • Speaker #2

    Économiquement, tu es plus forte.

  • Speaker #1

    Faire un coplateau quand tu as des musiciens et que tu partages des musiciens à deux ou trois artistes.

  • Speaker #2

    Oui, et surtout quand tu es au tout démarrage, tu veux faire des premiers décompos. Il faut trouver les bons lieux, les lieux qui acceptent que tu ne fasses pas de la reprise.

  • Speaker #1

    Et là, tu fais tout toute seule ?

  • Speaker #2

    Quasiment tout toute seule.

  • Speaker #1

    Tu fais ton démarchage pour trouver les lieux ?

  • Speaker #2

    Oui, quasiment tout toute seule. J'ai quand même un attaché de presse super. Jean qui m'aide. Notamment pour que, quand j'ai des dates, je puisse avoir un petit peu de rayonnement. Ça, c'est super. Ultra local. Mais sinon, je fais tout toute seule. La conne sur mes réseaux, mes vidéos.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ton travail de création, tu considérerais que ça te prend combien de temps ?

  • Speaker #2

    La com ? Je crois que ça me prend plus de temps de faire de la com que de créer de la musique. Je pense que je mets littéralement beaucoup plus d'énergie dans la création de contenu, autant d'une chanson par exemple qu'à faire la chanson. C'est un peu déprimant parfois. Tu te dis, il va me falloir de l'oseille pour que je puisse continuer à faire des chansons parce que si à chaque fois je passe trois semaines non-stop à produire des contenus, à me dire, OK, je vais faire un planning. Ça, je le dis sur TikTok.

  • Speaker #1

    Tu fais un planning ? Tu fais ça de façon très...

  • Speaker #2

    Oui, j'ai un planning, j'ai un Excel.

  • Speaker #1

    Wow ! Ah oui !

  • Speaker #2

    Et ça, c'est mon ancien métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est ton ancien métier, mais c'est génial.

  • Speaker #2

    Heureusement, ça me donne des bases. En tout cas, j'ai une structure.

  • Speaker #1

    Et tu fais grandir ta communauté simplement de façon organique ou tu sponsors beaucoup ?

  • Speaker #2

    Alors, je sponsorise très peu. Je l'ai testé là, très récemment, pour la sortie de Syndrome, qui est une chanson qui est la plus récente, que j'ai sortie vraiment au moment où j'ai décidé de sauter le pas pleinement et de vivre de ma musique, en quittant ma boîte dans laquelle j'étais avant.

  • Speaker #1

    Donc une chanson sur le syndrome de l'imposteur que tu as certainement ressenti ?

  • Speaker #2

    Que j'ai beaucoup ressenti dans ma place de femme, dans un bureau. traditionnelle et qui je pensais allait me quitter quand j'allais enfin vivre pleinement ma passion, mais en fait, on ne me quitte pas parce que c'est quelque chose qui est tellement ancré en toi que... C'est que je pensais qu'une fois que j'allais faire de la musique pour 100%, ça allait être tranquille. J'allais me dire, ce syndrome, il va s'en aller tout seul. À cette moment, travailler sur soi bien, je me sens encore un poster en étant honteuse. Je veux faire entendre ma voix, haut et fort sur scène sans effroi, micro bravo after show, renaître dans un écho, mais il revient au galop, me colle toujours à la peau, chercher l'erreur. Celui qui m'empêche de vivre ma vie, ce syndrome dont je suis à la merci, suis-je bien faite pour ça ? Pourquoi je te disais ça ? Syndrome, j'ai essayé de le sponsoriser. Donc j'ai fait deux fois des petits... J'ai boosté un peu sur Instagram.

  • Speaker #1

    Mais t'as boosté ou t'es passée par un système vraiment de campagne ? Non, j'ai juste boosté l'acte d'être.

  • Speaker #2

    J'ai boosté deux fois des vidéos. Et c'est vrai que ça aide sur l'engagement, ça aide sur le nombre de followers. Mais j'ai pas envie de le faire trop. déjà parce que ça n'a pas envie de lasser ma cible parce que ça veut dire qu'il faut reposter encore des contenus m'attraquer le contenu et je n'ai pas envie que les gens qui me suivent déjà se disent que je les saoule mais je pense que oui je resterai pour des sorties occasionnelles j'ai un prochain single très bientôt t'as redit un peu sur scène déjà que je vais chanter sur scène systématiquement tu ne l'as pas entendu mais oui je vais chanter sur scène et c'est une chanson qui parle encore une fois d'un truc très perso très intime Mais rouge, ce que je peux te dire, c'est que le thème, c'est que voilà, il y a des gens qui, quand ils ont un peu de stress, ils ont les mains qui tremblent, avoir les mains brises, de veillées. Moi, je deviens rouge et caravance. Donc, ça me prend comme ça sur le cou, les épaules, les bras. Ça a été compliqué longtemps. Maintenant, je suis une raison et j'ai l'impression que depuis que je l'ai accepté, ça va mieux. Et j'en ai fait une chose. Finalement, c'est sur les émotions qui se voient. Oui,

  • Speaker #1

    ça, les émotions qui se voient, ça paraît forcément à plein de gens.

  • Speaker #2

    J'espère. Je pense que je ne suis pas la seule à rougir. Tu n'es pas la seule à rougir.

  • Speaker #1

    Tu n'es pas la seule. Si, si, des gens ne rougissent pas. Il y en a qui ont les mains noites, il y en a qui tremblent, il y en a qui ont le cœur qui palpite. En tout cas, les émotions... J'ai envie de rire.

  • Speaker #2

    Et pourtant, j'ai choisi un métier où je dois me faire ce genre de stress.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu as préféré la chanson à la comédie, en fait, a priori. Oui. Même si tu t'interdis peut-être pas de...

  • Speaker #2

    Je ne m'interdis pas. Je pense que, tu vois, moi-même, je vous ai dit que j'aurais dû me mettre un petit cul au cul et essayer quand même de faire des... prendre des cours. J'avais tellement peur qu'on me mette toute seule. J'ai des copines qui font de l'intro. Ça me terrifie. Ça me terrifie. J'ai beaucoup d'admiration pour tous ces gens qui se lancent là-dedans.

  • Speaker #1

    Tu as un danger quand tu chantes aussi.

  • Speaker #2

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Mais ça ne met plus mes musiques. D'abord, tu n'es pas toute seule finalement parce que tu as ou tu as une musique ou tu as des musiciens.

  • Speaker #2

    Donc déjà, sans souplesse en fait Tu connais ton répertoire normalement bien sur le bout des doigts, tu as répété tout ça, c'est tes chansons ou tes reprises que tu as rodées. Tu maîtrises. Alors que quand tu vas faire de l'impro ou du stand-up ou autre, souvent tu pars un peu, tu dois avoir quelques petites punchlines que tu as préparées. Mais bon, tu reviens aussi en feeling, en fonction de ce qui se passe, ce qui est réellement en face.

  • Speaker #1

    Oui, toi tu fais de l'impro quand tu interagis avec le public de toute façon.

  • Speaker #2

    Un petit peu. Oui, c'est vrai. Moi, j'ai eu besoin là-dessus parce que pareil, ça me faisait même plus peur que de chanter mes chansons. Et du coup, j'ai eu besoin quand même de me poser toute seule et de m'écrire un fil rouge. Je ne l'ai pas écrit mot pour mot, mais j'ai mon petit fil rouge de ce que fait Laura.

  • Speaker #1

    Ça te rassure. Oui. En fait, c'est quelqu'un de très méthodique.

  • Speaker #2

    Oui. Mais je pense que c'est un peu ce que je dis quand même quand je chante Mad Max. Tu vois, je dis, je suis bien la fille de quelqu'un. je devance en disant les choses avant qu'on me critique C'est peut-être un petit côté à la fois syndrome de l'imposteur. Contre le fric, je ne sais pas. Je pense que j'ai l'habitude qu'on puisse te pointer ce qui ne va pas. Donc, je préfère l'anticiper en disant en direct, « Bon, ne vous inquiétez pas, ne l'appelez pas le Samu, je deviens écarlate, c'est normal. » Comme ça, on ne devrait pas me dire, « Ah, t'as vu, elle est toute rouge. » Ça, je l'ai toujours fait, tu vois. Même à l'école, on se rend compte, c'est de les exposer. J'arrivais, je dédramatisais. Pour ne pas qu'on me fasse une résection. et je pense que ce côté très méthodique je lève pour désamorcer des situations je me dis voilà, je casse dans mon truc, je veux pas être triste de court s'il y en a un qui me déstabilise parce que il y a eu une invention j'ai mon fil rouge dans le cœur parce que je suis quelqu'un d'émotif parce que je suis quelqu'un d'hypersensible et que j'ai besoin de m'accrocher à ça pour être sûre de rebondir,

  • Speaker #1

    de retomber sur mes quatre pattes comme un chat c'est aussi très pro en fait, c'est très on voit bien la façon dont tu parles la façon dont tu mènes cette carrière de chanteuse que tu commences finalement depuis pas très longtemps tu la mènes de façon en tant qu'artiste et très spontanée dans ce que tu délivres Mais par contre, dans le côté com et tout ça que tu as appris, pour le coup, là, beaucoup plus carré, beaucoup plus straight,

  • Speaker #2

    beaucoup plus flichy. Oui, c'est vrai que pour le moment, après quand j'aurai un manager, mais pour le moment, j'ai besoin d'être un peu ma propre boss. Donc, je cadre, voilà, ce que j'ai à faire, c'est carré. Comment je vais le délivrer ? Évidemment, il y a plein d'aléas. Voilà, et puis j'aime aussi beaucoup... me laisser la liberté dans comment je veux l'exprimer, la forme, les looks que je vais avoir sur scène, tout ça. C'est vrai, je me fais pas aider parce que j'adore ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que je trouve très sympa, c'est, là, je te vois en interview, je t'ai vu sur scène, je te vois sur tes réseaux, tu te ressembles toujours, c'est-à-dire que tu n'es jamais un personnage. Non. Et ça, finalement, c'est très intelligent parce qu'on voit beaucoup de jeunes artistes qui se créent un personnage pour chanter. Et en fait, s'ils ne sont pas exactement comme ça dans la vie, ça va finir par les rattraper de perdre ce personnage. Et en fait, rien qu'en annonçant avec Mad Max qui tu es et comment tu es, tu as annoncé la couleur dès le départ. Et du coup, tout ce que tu fais derrière est logique avec cette chanson. Et tu ne vas jamais être prise de cours sur « Ah, elle n'est pas vraiment le personnage qu'elle nous a vendu » . Je pense que tu ne l'as même pas fait exprès, mais en fait, c'est très brillant,

  • Speaker #2

    je trouve. Ça me fait très plaisir ce que tu dis, parce que ça veut dire que je réussis à montrer... qui je suis et que ça se voit que je ne joue pas un rôle en tout cas.

  • Speaker #1

    On te reproche ça sur les réseaux, il y a des gens qui pensent que tu joues un rôle, penses ou chantes ? Non.

  • Speaker #2

    Ça, tu vois, jamais. Les seules remarques que je peux avoir, c'est oui, encore une fille d'eux.

  • Speaker #1

    Tu t'y attendais un peu ?

  • Speaker #2

    Honnêtement, je ne m'attendais pas trop. Je crois que je ne mesurais pas. Je crois que oui, mon père, ça veut dire tout ça, comme héritage. Ma grand-mère, ça veut dire tout ça comme héritage. Et du coup, on allait à ce point-là.

  • Speaker #1

    D'attendre au tournant.

  • Speaker #2

    D'attendre au tournant et du coup, juger quand ce n'est pas parfait. Et évidemment, les réseaux, c'est cru. Donc, tu montres comme c'est, comme les choses sont. Évidemment, j'ai commencé à alimenter mes réseaux il y a un petit moment, en 2020. Parce que j'ai commencé à vraiment m'autoriser à faire de la musique en 2020, pendant le confinement. Et donc, au début, ce n'était pas du tout pro. C'était des choses que je sortais.

  • Speaker #1

    Pour le plaisir.

  • Speaker #2

    Pour le plaisir, j'écrivais, je sortais des choses. Et souvent, je me faisais un peu casser. Mais en même temps, je n'étais pas pro. J'y débutais véritablement. Je commençais à me faire confiance. Et du coup, ça, c'est un peu dur sur les réseaux. C'est-à-dire que tu peux vite te faire casser alors que tu essaies tout simplement de commencer à t'exprimer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un laboratoire. De toute façon, on n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de percer sur les réseaux quand on est indépendant. totalement t'es obligée de passer par là de toute façon maintenant tu ne peux pas démarrer autrement qu'en indépendant tu m'arrêtes si je me trompe mais je pense que si tu vas voir un label aujourd'hui la première question c'est t'as combien de followers c'est le premier tweet qu'on me demande c'est ça et tu as combien de followers je crois que j'ai je crois que j'ai 3000 et que tu vois donc c'est petit sur TikTok un peu plus non non parce que TikTok je viens sur mon email je dois avoir 1000 le centre mais c'est peut-être pas forcément taille je n'en crie TikTok peut-être un peu moins Instagram davantage À St-Van-de-Montel.

  • Speaker #2

    Instagram, c'est une communauté de matures. Voilà, une communauté de gens qui me connaissent bien maintenant et qui sont très bienveillantes. TikTok, c'est des gens qui ne me connaissent pas encore. Donc peut-être qu'ils peuvent avoir le jugement un peu plus facile.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Cela dit, sur TikTok, peut-être moins. Par contre, le côté, c'est la fille 2 parce que le public de TikTok est, je pense, de nature plus jeune.

  • Speaker #2

    Je pensais, mais pas du tout. Non, c'est uniquement sur TikTok, les commentaires sur la fille 2. Ah ouais ? C'est fou, hein ?

  • Speaker #1

    Donc nos jeunes ont de la culture.

  • Speaker #2

    Ou alors, c'est pas forcément... Tu sais, quand on regarde les profils, c'est pas forcément des jeunes qui nous fait... C'est pas des jeunes. On regarde, c'est des gens qui sont d'une autre génération, qui sont pas de ma génération. Mais alors, est-ce qu'ils auraient rêvé de faire ce métier-là et que j'ose faire et ça les dérange ? On sait rien. Enfin, je te dis ça, j'en ai pas... J'ai pas eu des vagues. J'ai eu quelques messages, il faut recourir un peu de peine. Mais bon, après, c'est ça,

  • Speaker #1

    c'est tout. Et c'est plutôt des messages, genre, oui, c'est la fille d'eux, ou c'est plutôt des remarques ? misogyne simplement parce que t'es une fille qui chante dans une... en plus, un truc dans une énergie moto, machin et tout, qui est plutôt un milieu masculin, parce que tu rentres, en fait, dans une niche dans laquelle, effectivement, là, Pierre Millon, John Wendel, de la moto, tout ça, on se dit ah, qu'est-ce qu'elle vient faire là, la petite brominette, quoi. Oui, c'est un peu ça.

  • Speaker #2

    Je sais les deux, en fait. Là où ça me fait rire, c'est quand ça insulte, souvent ça part direct sur des insultes. Ça me passe dessus, hein.

  • Speaker #1

    Ouais, tu te mettrais que de l'aller tout de suite ?

  • Speaker #2

    Sinon, pas tout de suite. Et surtout, je me dis, je ne voudrais pas m'empêcher de faire ce que j'aime parce qu'il y en a, j'en retiens cinq, qui ont été désagréables en commentaire, alors que j'en ai eu plein d'autres qui étaient hyper favorables. Donc, il faut aussi toujours regarder dans la balance. C'est quand même un grain de sable, ce qui est méchant, ce qui te blesse. Et puis, il faut l'oublier. Il ne faut pas que ça t'empêche de faire ce que tu aimes, parce que sinon, ils n'ont plus gagné. Et moi, je me morfonds. Tu vois, ce n'est pas mon genre. Donc, selon moi, voilà. Après, j'écris, c'est mon exutoire. Je passe à autre chose et je continue.

  • Speaker #1

    On parlait tout à l'heure de Claude Lemel qui t'a écrit des chansons. Est-ce qu'il y a des auteurs aujourd'hui avec lesquels tu rêverais de travailler ?

  • Speaker #2

    J'ai quand même déjà la chance d'avoir un clou de l'emelle. C'est quand même un truc de fou. J'ai mon papa qui a écrit des chansons pour moi. J'ai François Belgrim qui est un superbe auteur. Il a fait une belle chanson pour moi. Les mecs. Mad Max, c'est lui.

  • Speaker #1

    Tu co-écris en général quand c'est quelque chose d'aussi intime ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est vraiment lui qui a tout écrit. C'est plus que je me suis livrée en lui racontant plein de choses. Et ça a donné naissance à ça. Et en ce sens, c'est magique parce que même les mots qu'il emploie... Je me vois les dire. Je me suis dit, ça, c'est complètement moi. Il me dit, bah oui, tu me l'as dit. Et je trouve ça génial. Et en fait, ça me rappelle d'ailleurs le process de travail de papa avec Johnny. Et souvent, il me disait, Johnny me parle d'un sujet où il me dit, là, voilà, il y avait un mec qui fêtait son anniversaire sur sa moto tout seul. Et du coup, ils ont écrit une chanson. Ouais, puis ils ont écrit La route. Il me l'a dit, on fait un drôle de métier. Boum, ils ont écrit une chanson. Drôle de métier, métier, oui allez-y, vous vous fongez dans ce métier. Oui drôle de métier, le moral est branché. J'ai bien aimé aussi que François ait ce même mécanisme de travailler autour de l'artiste et autour de choses qui émanent de l'artiste sans même s'en rendre compte.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est intéressant quand tu travailles avec des auteurs purs. Quand on parle un peu de Lemel, il est quand même capable d'écrire une fille aux yeux clairs et d'écrire des bisous. Clairement, c'est qu'il s'intéresse à l'interprète et du coup, sa plume devient la voix de l'interprète. C'est ça le talent du véritable auteur, en fait.

  • Speaker #2

    c'est de réussir à se morfer dans la peau de l'artiste. Et tu vois, tout à l'heure, on parlait de Laurie. Et moi, aujourd'hui, je suis vraiment impressionnée par la capacité qu'a eu mon père à écrire pour cette jeune fille de 18 ans, alors que c'est quand même très, très loin de ce qu'il pouvait écrire pour Johnny ou Michel Sardou. Je me dis, waouh, comment il a pu faire ça ? Et c'est des bonnes chansons, je le répète. Bien sûr, c'est des très bonnes chansons. Et je me dis, ça, je trouve que c'est une grande qualité chez un auteur, c'est de réussir à... de percevoir ce qui fait que l'artiste est ce qu'elle est ou ce qu'il est et du coup de mettre des mots autour de ce qu'elle peut raconter, de ce qu'elle peut représenter aussi, ce qu'elle rêve d'interner.

  • Speaker #1

    Et d'autres collab comme ça que tu rêverais, que ce soit compositeur, auteur, ou trois artistes avec qui tu aimerais partager un duo, une affiche ?

  • Speaker #2

    Moi j'aimerais bien faire un duo avec un rappeur. Yes ! Ça me plairait.

  • Speaker #1

    Une espèce de face à la mer quoi.

  • Speaker #2

    Exactement, qu'elle opacite. ouais j'aimerais bien mais non je dirais pas de nom comme ça je vais pas me porter l'oeil mais j'aimerais c'est comme les prénoms d'enfants tu sais les gens qui disent moi je dis pas non je préfère que ça me tombe dessus un jour et je te dirais c'était ça Sovan c'était ça je l'ai eu non mais ouais une collab avec un rappeur ça me j'adorerais et des collabs un peu plus électro ça m'amuserait aussi ouais parce que j'aime beaucoup parler ou en tout cas flammer un peu tu vois ouais et ça me plairait d'essayer de mixer ça avec un mec ou une meuf qui fait plutôt des prods électro,

  • Speaker #1

    du beatmaking d'imaginer un truc qui soit plus un peu polo and fan ça m'amuse l'air et tes influences parce que finalement tu es dans 3 titres et plus ma grand-mère s'en est encore dans 4 que je connais je trouve qu'on est vraiment en plein dans la variété française celle que moi je kiffe Merci. celle qui pour moi n'est pas vraiment marquée dans une époque, même si tes arrangements... En fait, pour moi, des bonnes chansons fonctionneraient piano-voir. La preuve en est avec le live que vous avez fait tout à l'heure. Elle fonctionne, Guy Talléné, Yuba se voit, comme elle fonctionne avec l'orchestration que tu as faite.

  • Speaker #2

    Tu parlais de mes influences.

  • Speaker #1

    Oui, tu parlais de tes influences. Parce que là, on est vraiment dans de la variété française tradie, comme disait ton père tout à l'heure. Est-ce que toi aussi, c'est ton goût de base et c'est ce que... ce que tu aimes quand tu écoutes de la chanson française. Est-ce que tu es allée vers ça en te disant c'est vers ça qu'il faut que j'aille parce que c'est là qu'on m'attend ?

  • Speaker #2

    Je suis allée vers ça parce que et d'ailleurs j'ai fait toutes les sessions au studio avec, si on parle de Mad Max par exemple, où les mecs...

  • Speaker #0

    J'ai fait toutes les sessions en ce lieu avec Louis Gabonceau et j'étais à côté de lui et au moins, on faisait que des choses qui me plaisent. Donc, je ne peux pas dire que j'ai été dans une direction parce que j'avais le sentiment que ça pourrait marcher.

  • Speaker #1

    Tu as des intros un peu longues pour la radio.

  • Speaker #0

    Elle est longue, Mad Max, l'intro.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'elle est bien. Tu ne t'es pas posé la question. Quand tu as fait tes chansons, tu ne t'es pas dit, je fais un format pour que ça passe en radio. Tu as fait des chansons.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas du tout pensé à la radio. Et d'ailleurs, on s'est même dit à posteriori, il faudrait peut-être qu'on fasse un radio-édit. Parce que Mad Max, c'est trop long pour la radio. Mais en même temps, je me suis plutôt dirigée tout de suite vers des canaux 100% digitaux. Je n'ai pas essayé encore d'aller vers la radio. Il faudrait que j'essaye, mais je n'ai pas essayé. Parce que je suis toute seule et que j'essaye les petites choses par-ci, par-là. Donc non, musicalement, pour le moment, tous les choix que j'ai pu faire... déjà ils sont accompagnés absolument pas un génie qui va dire sur Mad Max cette espèce d'harmonica qui fait un peu western au début, ça c'est William qui me fait une proposition, tu me dis si c'est kitsch je dis mais non mais j'adore parce qu'à force de passer du temps en studio, il voit ce que j'aime j'arrive aussi petit à petit à mettre des mots sur ce qui me plaît et c'est comme ça aussi qu'on trouve une chanson que j'écouterais. C'est ça. C'est que je veux surtout faire de la musique que j'écouterais,

  • Speaker #1

    quoi. J'aime bien cette ligne directrice.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que ça me ressemble et pour ça, est-ce que j'écouterais ?

  • Speaker #1

    Mais ce qui peut justifier après le fait que tu fasses une collab avec un rappeur ou que tu fasses de l'électro, en fait, à partir du moment où tu considères que c'est une musique que tu écouterais, tu ne t'interdis pas de passer d'un style à l'autre si tu considères que ça te ressemble. En fait, le fil conducteur de tes chansons, c'est toi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu ne cherches pas une niche.

  • Speaker #0

    Non, je cherche moi.

  • Speaker #1

    Dans ta multiplicité.

  • Speaker #0

    Voilà. Par exemple, il y a des choses que j'ai pu enregistrer au tout début. Il y a des gens en 2020, en 2021, on sort de Covid, machin. Et je commence à faire ces maquettes. Et en fait, forcément, tu es au début. Donc, tu écoutes beaucoup ce que les gens te disent. Et puis l'expérience des autres. Donc, j'avais mon père qui quand même, même s'il me laissait une grande liberté, il me conseillait beaucoup. Et lui, du coup, c'est hop, les tonalités. bien haut, mais en fait, à postériorité, je lui dis, bah non, non, non, c'est pas moi. Moi, j'ai quand même plutôt la voix un peu assez...

  • Speaker #1

    Et de là que je veux baisser les tonalités,

  • Speaker #0

    je veux pas cette voix un peu plus enfantine que j'ai quand je chante plus haut, ça me plaît pas. Mais ça, il a fallu quand même que je les enregistre pour me rendre compte.

  • Speaker #1

    Oui, bah bien sûr.

  • Speaker #0

    Et que je les écoute et que je me dise, je les écouterai pas. C'est pas quelque chose que j'écouterai. Alors qu'en baissant les tona... Oui, c'est bon. Ça me plaît plus. Parce que je pense que je préfère aussi comment on s'aime bien et comment on s'aime moins.

  • Speaker #1

    Ton ambition, elle est de verser suffisamment sur les réseaux et avec l'expérience du live que tu as régulièrement pour après s'accompagner par un label ou de rester dans l'indépendance et de peut-être être sur un... un mode de production alternatif qui devient pour beaucoup d'artistes une porte finalement très crédible et pas si déconnante que ça en fait l'idéal pour moi ce serait je pense même pas réellement à ça parce que déjà c'est un peu un

  • Speaker #0

    peu plus structuré business donc je pense pas, est-ce que je préfère être en indé monter dans la chaîne ou séduire un autre label et qui m'accompagne, qui m'aide à me développer. Moi, c'est très simple, je vais dire un truc de petite fille, c'est que j'aimerais tout simplement réussir à vivre de mes chansons. Je ne sais pas sous quelle forme, je ne sais pas si... Évidemment que j'aimerais être le plus libre possible, le plus indépendante possible, parce que je veux que ça reste que des choses qui viennent de moi, de jamais me sentir forcée, de jamais me sentir redevable. J'aimerais être complètement libre, mais... T'as du topisme. ma ligne c'est si j'arrive à en vivre si j'arrive à vivre de mes chansons ou si c'est pas facile on parle du prix du stream tout à l'heure c'est ça c'est pas évident tu suis beaucoup les chiffres de ce stream t'es

  • Speaker #1

    un peu accro à ça ?

  • Speaker #0

    pas vraiment mais c'est bien peut-être tous ces trucs là d'analytics et tout c'est la partie qui m'amuse pas non ça n'a de plus que ça je la suis pas trop mais il faudrait ou alors il faudrait que ça me fasse accompagner au bout d'un moment c'est que forcément pour une communicante une communicante qui te dit je regarde je fais les contenus je les diffuse mais je regarde pas je regarde pas vraiment leur portée et les résultats c'est des conneries mais bon déjà je me dis qu'on sait l'endroit qu'il ne faut pas tout faire et que bon demain l'idéal c'est que je puisse avoir une équipe qui m'accompagne là-dessus je regarde quand même la croissance sur les réseaux ça je regarde je regarde combien je fais grosso modo sur un titre enfin donc et tu comment toi tu vois l'avenir

  • Speaker #1

    de la variété française ? comment je vois l'avenir j'espère déjà avec l'arrivée de Nia qui vient s'installer un peu partout avec laquelle c'est des chansons ouais ou bien secondes

  • Speaker #0

    Oui, l'IA, j'espère qu'on va quand même faire attention et que ça ne va pas devenir... J'espère qu'on ne va pas tomber dans de l'abus. Là, forcément, on tombe un peu dans l'abus parce que c'est le début et que tout le monde est en vitesse C, à droite, à gauche. Et que tu te rends vite compte que la puissance, elle est incroyable. Et donc, c'est très tentant pour tout le monde de plonger dedans un peu trop. Et ça, j'espère que ça restera juste un outil, soit pour... t'aider à faire du contenu plus rapidement parce que comme on disait tout à l'heure la com elle te prend un temps fou quand t'es un artiste en dépendance et du coup faut quand même pas être trop buté et se dire ah non bah l'IAG ne touche pas ça va te faire gagner un temps énorme genre en com moi ce que je pense c'est que juste sur la partie vraiment création de cure ça doit vraiment être qu'un assistant faut pas que ça devienne un outil dont on ne pourrait pas te passer faut se dire que la musique tu devrais pouvoir la faire sans réseau

  • Speaker #1

    de n'importe où parce qu'il te suffit de ton dictaphone pour avoir des UV et d'un crayon pour faire un bout d'une punchline qui sonne bien et d'une guitare pour composer t'apprends la guitare pour t'accompagner dans l'espoir de composer avec aussi ?

  • Speaker #0

    ouais j'aimerais bien et là déjà je me rends compte que j'évite des petits mélodies qui me viennent en tête que j'ai envie de pousser donc je me dis que j'ai cette fibre là au-dessous parce que jusqu'à présent J'avais des idées, mais je faisais que dictaphone et je faisais tout à la voix, tu vois.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas évident. Ce n'était pas évident,

  • Speaker #0

    mais je m'amusais beaucoup aussi. Mais quand tu peux être un peu frustrant, ensuite, tu vas voir des gens qui, eux, savent vraiment le faire. Et tu leur dis, voilà, je te chante mon truc. OK, tu vois quoi d'autre ? Donc, voilà, la guitare pour pouvoir avancer un peu plus mes scénarios. Et pour m'accompagner aussi, les lias. Les lias, je les garde en assistante pour m'aider à être productive.

  • Speaker #1

    pour les choses de com,

  • Speaker #0

    de choses comme ça pas dans ta créativité jamais je vais demander à de m'aider avec un départ en jeu je l'ai jamais fait et je voudrais pas me sentir encore plus imposteur pour parler du syndrome d'imposteur ça serait terrible,

  • Speaker #1

    jamais j'assumerais de faire ça je pense qu'il y en a plein qui le font ne serait-ce déjà que pour tester le truc quoi je pense qu'il faut le tester,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut l'utiliser pas se faire dépasser il faut savoir aussi généreusement

  • Speaker #1

    savoir être en couple et ça malheureusement il n'y est pas c'est très compliqué parce que comment tu prouves quand une chanson est déposée qu'il n'y a que de l'apport humain quel est l'apport de l'IA qu'est-ce que l'IA a pris et où l'IA a fuié pour faire ça c'est au coeur des débats ça sème depuis déjà un moment bien sûr parce qu'elle se nourrit absolument partout et qu'il y a quand même encore ce qu'on appelle des hallucinations

  • Speaker #0

    Il y a où elle va extrapoler et potentiellement te copier-coller des choses ou te sortir des sources qui n'existent pas. C'est ça. Et là, c'est problématique. Mais pour ça, il faut des gros outils aussi pour...

  • Speaker #1

    Pour dédonter.

  • Speaker #0

    Pour contrôler, oui.

  • Speaker #1

    Et l'avenir de la chanson française, tu penses, toi, qu'il passe par le live beaucoup, par le contact avec le public ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense, parce qu'on est quand même... On l'a vu même pendant le Covid, où on se disait, c'est bon, maintenant, tous les concerts vont être sur Fortnite. Dès que le confinement a été levé, tout le monde allait, heureusement, vivre des concerts et avoir fait un show tous ensemble. Je pense que le live, c'est hyper important pour se reconnecter aux gens qui apprécient notre art. Ça passera aussi, je pense, par la collab. Parce qu'on le voit, ne serait-ce qu'aujourd'hui, les marques, là on quitte la musique, mais déjà les marques qui veulent découvrir un produit, elles sont obligées de collaborer avec d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Les influenceurs,

  • Speaker #0

    bien sûr. avec des créateurs de contenu sur les réseaux, etc. Donc je pense que dans la musique, c'est pareil, il faut qu'on collabore. Il y a plein d'artistes qui savent tout faire tout seuls, et c'est génial, mais je pense que pour continuer à être aussi ouvert sur le monde, et tester des nouvelles choses, il faut le faire en état.

  • Speaker #1

    Par exemple, qu'est-ce que tu penses, parce que je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, je ne le savais pas du tout, tu sais que sur les radios, il y a un quota de nouveautés. Exactement comme on a un quota de chansons françaises, il y a aussi un quota de nouveautés. Mais c'est intéressant pour un label de rentrer dans ce quota de nouveautés, puisque c'est une niche, si tu l'occupes, c'est bien. Ce qui fait que quand tu as des collaborations entre artistes, tu crées un duo, comme on a eu Vianney et Maître Gims, ou comme n'importe quel artiste. Un artiste connu avec un autre artiste connu, tu les mets ensemble, ils font un disque. Mais ce disque est considéré comme une nouveauté, même si les artistes en eux-mêmes ne sont ni émergents ni nouveaux. Ils rentrent dans le quota de l'artiste émergent. Est-ce que tu considères que c'est quelque chose qui est un peu problématique pour les artistes émergents, justement ?

  • Speaker #0

    Complètement, parce que normalement, cette place, elle est censée être là pour renouveler et pour laisser une chance à des jeunes artistes qui n'ont pas encore la chance d'être diffusés. C'est vrai que quand tu as des artistes qui sont déjà majeurs sur la scène française, qui arrivent dans le nouveau sépare,

  • Speaker #1

    qui n'y sont pour rien, bien sûr. C'est pas du tout... L'artiste en lui-même n'est pas... C'est un jeu... Jeux de labels et de maisons de disques qui occupent cette niche.

  • Speaker #0

    Pour moi, les pépites, les nouvelles pépites, ça doit être que des gens qui sont très peu connus. Et auxquels on donne un peu de confiance. Je disais, la chance d'afficher une audience un peu plus large. Il y a aussi cette course à être plénistée sur les plateformes.

  • Speaker #1

    Sachant malgré tout que le prix du stream situé dans une playlist n'est pas le même que si on t'écoute directement sur ton compte. C'est pas très juste non plus, en fait. Ça devrait être un peu... Parce que pareil,

  • Speaker #0

    c'est mieux et quoi.

  • Speaker #1

    Le stream n'est pas le même selon que tu sois chez Spotify, chez Apple, chez Amazon, chez Deezer. Même le système de paiement de Deezer est différent que chez Spotify.

  • Speaker #0

    Heureusement que maintenant, déjà, tu peux aussi te faire diffuser absolument partout grâce à des apports. Oui, ça, c'est génial. Donc au moins, tu gagnes du temps là-dessus. T'as pas besoin de sélectionner. telle plateforme, plutôt qu'une autre je diffuse absolument partout mais c'est vrai que oui récemment justement on nous disait absolument que c'était sur Cobot,

  • Speaker #1

    je suis dessus parce que je diffuse avec une corps mais il y a quand même moins de monde et est-ce que qu'on parle du live moi il y a un paradoxe qui me qui me tourne les tines on va dire on peut pas voir un concert aujourd'hui quand on les regarde à la télé de toujours veiller à la fin de la musique à l'ouvre On ne peut pas avoir un concert en vidéo sans voir une armée de téléphones, de portables se lever pour filmer le concert. Mais en même temps, souvent on le poste. Et donc, on fait du buzz. Oui, mais en même temps, pendant ce temps-là, tu touches une audience par les gens qui diffusent ton contenu sur leur réseau. Donc c'est un peu paradoxal. C'est-à-dire que j'imagine qu'en tant qu'artiste, c'est un peu désagréable d'être... regardé par des armées de téléphone plutôt que par des individus. Et en même temps, tu as besoin de ce relais pour être sur plein de réseaux plus que les tiens. Et plus tu auras de téléphone, finalement, et plus tu auras de diffusion sur les réseaux, plus ça va te faire buzzer. Qu'est-ce que tu penses, toi, de ce paradoxe-là et comment tu le vis, toi, depuis la scène, quand tu vois tous ces téléphones allumés ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, vu que je ne suis pas encore une resta, je n'ai pas une armée de téléphone quand je chante, mais il y en a toujours. Et ça me fait plaisir parce que justement, vu que je démarre je suis toujours très touchée quand je vois qu'il y a des gens qui prennent la peine de filmer ce que je suis en train de faire, ça me dit ça leur plaît et du coup ça me fait plaisir, je le prends comme un retour très positif je comprends le public quand je vois, de toute façon les retournées qu'il y a eu par exemple la semaine passée avec les concerts de Dwalipa, de Yonsei moi j'avais que ça sur mon feed clairement que des gens se postent des écrits, des concerts et tout, et en même temps je comprends c'est grandiose, donc t'as envie d'avoir un souvenir et t'as envie d'avoir ce stem dans ma gillettée. Je ne juge pas au fait que ça se fasse. Je me dis simplement que c'est dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de moments d'exception dans les concerts. Je repense par exemple, j'ai été voir Coldplay il y a deux ans, au CET de France, magique. Et il y a eu une chanson où il a demandé à tout le monde, il dit, vous me fermez vos téléphones, j'aimerais que cette chanson soit rien qu'à nous, rien qu'à nous qui sommes ici. personne ne le vivra par procuration à travers la vidéo que vous avez postée, c'est vraiment calme, souvent. Il y en a plein qui s'en foutent et qui respectent pas, et qui filment quand même, et tu te dis, c'est dommage, parce que là, quand c'est une demande de l'artiste, parce qu'il y a un côté symbolique, et qui nous a tous émus, d'ailleurs, tu te dis, c'est dommage qu'il y en ait un qui n'a pas joué le jeu. C'est pas grave, je ne suis pas le jeu.

  • Speaker #1

    Toi en tant que public tu filmes beaucoup ?

  • Speaker #0

    Pas trop, alors avant ouais avant je filmais beaucoup mais de la même façon qu'avant j'étais aussi la fille qui postait tout ce qu'elle faisait en story. Maintenant je pense que j'ai mûri et je me rends compte que apprécier le moment présent ça passe par lâcher mon téléphone et juste kiffer

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on arrive à la fin de cet entretien parce qu'on s'est parlé de plein de choses. Déjà, première question, les prochains lives, où est-ce qu'on peut t'applaudir ?

  • Speaker #0

    Dans les dates importantes aussi au mois de novembre, je fais la première partie d'un groupe qui s'appelle Phoenix 66, qui rend hommage à John M. Dead depuis quelques années maintenant et qui jouera au Bataclan.

  • Speaker #1

    Wow !

  • Speaker #0

    Et ils m'ont demandé de faire leur première partie d'un groupe sur Pompère Contente et Honoré. c'est une saletain c'est le nom de notre site et ça c'est le 22 novembre voilà mais ce sera mes chansons tes chansons super avec ton groupe avec mon groupe super voilà donc ça c'est bien prochain single quelle date j'ai pas de date ça va arriver bientôt ouais et puis surtout préparation d'EP j'ai envie de l'objectif c'est de sortir un single très bientôt et en même temps très vite derrière un EP voilà qui est déjà prêt qui est déjà prêt

  • Speaker #1

    Et maintenant, la dernière question, qui est un peu la question que j'ai posée à ta papa tout à l'heure, dont on avait assez déçu de sa part. Assez déçu n'était pas du tout l'humeur dans laquelle il était à la fin de l'épisode, pour ceux qui ne l'ont pas vue. Assez déçu étant le nom d'un groupe. Quel artiste, 1, 2, 3, 12, si tu en as, en varieté française, qu'on ne connaîtrait pas, ta petite pépite que tu aurais envie de nous conseiller, de nous faire découvrir pour la faire intégrer la playlist, ou le faire intégrer la playlist.

  • Speaker #0

    Alors, il y a une artiste que j'aime beaucoup, que j'ai été voir la semaine dernière au Cancan à Pigalle, qui s'appelle Lucie Valentine, qui fait de la variété française vachement bien faite. Elle parle avec des mots simples de situations de la vie de tous les jours. Tout ce que j'aime, c'est-à-dire que c'est simple, mais c'est émouvant, et c'est des choses qu'on peut tous vivre. Donc, il faut que la connexion se fasse assez directement. Et quand je l'ai vue en live, ça m'a d'autant plus touchée, parce que mes gens s'accompagnent au piano. Et elle a une très jolie voix, une très jolie voix de tête, donc c'est très doux. Il est minuit, moins nous Je ne cherche plus ton coup J'ai voulu ton retour Quand j'étais en mal Sinon, il y a une artiste que j'aime beaucoup parce qu'en plus, elle a une présence scénique assez dingue, c'est Gervaise. Je trouve qu'elle a un super personnage, qu'elle s'est constituée au temps de la guerrière et c'est vachement bien. Et sur scène, elle dégage un truc d'assez phénoménal. Les étoiles Merci.

  • Speaker #1

    Jervez et

  • Speaker #0

    June the Girl qui elle aussi a un univers assez marqué et très différent de ce qu'on peut voir en français aussi elle a commencé en anglais et maintenant elle chante en français elle avait fait quelques titres en anglais avant son nom d'artiste soit précisément anglais mais elle chante en français Et elle a un univers... Tu vas vite comprendre, tu sens que c'est une fille qui aime les films d'horreur. Et du coup, c'est étonnant parce qu'elle a l'air toute douce comme ça, mais pareil, caractère bien trempé. Et c'est super bien produit, c'est très pop, très pop rock.

  • Speaker #1

    plus très bien,

  • Speaker #0

    il y a ceux qui ont trop peur et ceux qui n'ont peur de rien, je me surprends certaines nuits à espérer ta venue,

  • Speaker #1

    je me sauve et je me fie à tes trois coups suspendus comme c'est comme, c'est comme ce miiit tu nous as gâtés trois artistes j'ai été 100% féminine bah écoute c'est très bien je trouve je te remercie beaucoup pour cet entretien tu renouvelleras nos remerciements à ton papa parce que je crois que là on a eu sur deux mois deux épisodes riches et passionnants pour évoquer la chanson française depuis ta grand-mère jusqu'à toi aujourd'hui c'est une belle lignée qu'on espère voir fleurir parce que c'est bien les artistes authentiques, sincères voilà, nous c'est tout ce qu'on aime ici donc merci beaucoup de ta présence.

  • Speaker #0

    Et vivement nos prochains lives ensemble et avec ton schiste. Yes. Merci Chauvin,

  • Speaker #1

    je t'en prie, merci Marie.

  • Speaker #2

    Marie-Max, héritière d'une lignée ô combien prestigieuse de la chanson française, a gardé tout naturellement l'humilité de l'artiste émergente qu'elle est. Elle a su nous parler des rêves qu'elle nourrit, de son syndrome de l'imposteur, des défis qu'elle se lance et des difficultés qu'elle peut rencontrer sur ce chemin. Et pour info, elle sera sur scène le 8 novembre à Anguin-les-Bains pour l'association Elan et le 22 novembre au Bataclan en première partie de Phoenix 66. Les infos dans les notes de l'épisode, bien sûr. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode. S'il vous a plu, faites-le découvrir à vos amis en le partageant sur vos réseaux ou laissez-nous une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute favorite. Et n'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Vous pouvez aussi vous abonner à notre playlist sur la chaîne YouTube Providence Prod et sur les plateformes d'écoute. Enfin, rejoignez-nous sur le compte Instagram Providence.prod et faites-nous part de vos coups de cœur qui rejoindront peut-être la playlist. Merci beaucoup à Ruben MG pour l'habillage musical de ce podcast. Et puisque la musique, ça se partage, en attendant le prochain épisode,

  • Speaker #0

    parlons chansons.

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