-  VéroniqueBonjour et bienvenue dans Parlons Introspection,  le podcast qui vous aide à sortir du flou et à retrouver de la clarté quand vos décisions semblent tourner en rond.  Je suis Véronique Milome,  coach certifié RNCP niveau 7,  intuitive et formée à la numérologie stratégique.  Ici,  je partage des clés simples,  des éclairages et des échanges inspirants pour vous aider à décider avec plus de justesse.  Je vous souhaite une très bonne écoute.  Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Parlons Introspection.  Aujourd'hui,  j'ai le grand plaisir de partager avec vous l'entretien que j'ai eu avec  Alexandra Moore que j'ai rencontré il y a deux ans maintenant lors de notre formation  Envie. Nous avons vu ensemble de nombreux sujets que nous avons parcourus,  notamment comment reprendre la main sur son temps et ses décisions lorsqu'on se lance dans l'entreprenariat,  comme  trouver de nouvelles idées de services pour vivre de son activité.  Alexandra nous montre également comment elle a trouvé un nouveau rythme de travail,  de nouveaux repères dans cette nouvelle vie d'entrepreneur,  comment elle est arrivée aussi à gagner confiance en elle dans sa nouvelle posture d'entrepreneuse.  À travers son parcours,  nous avons évoqué ensemble comment montrer un autre modèle de vie à ses enfants.  et une image plus positive du travail en changeant son destin professionnel et comment les voyages et le sport la ressourçaient dans son quotidien.  Je vous souhaite une excellente écoute.  Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Parlons Introspection pour un nouvel entretien dans lequel j'ai le plaisir d'accueillir Alexandra Moore.  Bonjour Alexandra. 
-  AlexandraBonjour Véronique. 
-  VéroniqueEst-ce que tu peux nous dire qui tu es ? 
-  AlexandraOui.  J'ai 42 ans,  je suis maman d'un presque adulte de 17 ans,  j'habite en Ile-de-France et j'ai eu une carrière en tant que salariée d'une grosse quinzaine d'années,  plutôt dans l'univers du conseil,  des gros projets de transformation dans des grands groupes et de la finance d'entreprise.  Donc après ces 15 années de salarié et de beaucoup de consultantes,  j'ai décidé de me mettre à mon compte et de créer ma boîte qui s'appelle Simplance,  il y a maintenant 6 ans.  Et d'ailleurs,  on s'est un petit peu rencontré grâce à ça,  puisqu'on a toutes les deux participé à la formation Envie dans le cadre de la création d'entreprise. 
-  VéroniqueTout à fait.  La raison de ton invitation,  c'est déjà d'avoir un échange très sympathique et surtout pour que tu partages avec nous  particulièrement cette phase de transition entre le salariat et l'entrepreneuriat.  Comment ça s'est passé ?  Parce que tu dis que ça fait six ans,  donc avant le Covid. 
-  AlexandraJuste avant le Covid,  2019,  exactement. 
-  VéroniqueCe n'était pas très courant l'entrepreneuriat,  parce que là on voit qu'il y a vraiment un boom depuis les années 2020.  Comment ça s'est passé pour toi ?  Est-ce que tu peux nous raconter ? 
-  AlexandraC'était juste avant,  tu as raison,  juste avant le boom finalement.  Et alors effectivement la période Covid n'a pas forcément été évidente et c'était loin d'être le meilleur timing pour démarrer.  Si je reviens un tout petit peu en arrière,  après mes 15 années dans le salariat,  j'avais atteint un peu le niveau de poste que je souhaitais.  En fait je venais de démarrer dans une nouvelle boîte avec un peu le job que je voulais depuis très longtemps.  J'avais un job un peu plus près de chez moi,  bien payé,  je gérais une équipe,  c'était vraiment sur mes sujets.  périmètre d'expertise,  donc plutôt les projets pour les directions financières,  etc.  Et en fait,  arriver sur ce nouveau job normalement de rêve,  ça ne va pas.  Je ne sais pas pourquoi ça ne va pas,  mais je vois que ça ne va pas.  Tout un tas de signaux au niveau du corps qui me disent que ça ne va pas,  au niveau du cerveau qui m'envoie plein de signaux d'alerte et globalement,  je sens que je ne suis plus à ma place,  que ce job ne me convient pas et en fait,  c'est vraiment arriver sans prévenir.  c'est  En quelques mois,  ça a switché de tout va bien à j'y arrive pas du tout.  Et voilà,  donc ces petits signaux-là dans tous les sens m'ont dit assez fortement qu'il fallait que je change quelque chose.  Je savais pas forcément quoi.  Dans un premier temps,  je me suis dit qu'il fallait que je parte déjà pour me protéger de tout ça.  Donc j'ai décidé de quitter ce nouveau job de rêve pour monter quelque chose.  Et le quelque chose,  gros point d'interrogation.  Donc à ce stade-là,  je savais pas ce que je voulais faire.  Je savais que j'avais envie de monter une boîte,  parce que ça me travaillait quand même depuis longtemps.  Mais je ne savais pas dans quoi,  je ne savais pas du tout pour qui,  et je n'avais aucune info.  Donc ce n'était pas forcément évident d'aller voir les gens pour dire « je pars pour faire je ne sais pas du tout quoi » .  Donc ils m'ont dit en général « soit tu es stupide,  soit tu es complètement folle » .  Oui,  c'est toujours hyper encourageant. 
-  VéroniqueOui,  je m'étonne.  C'est violent,  même. 
-  AlexandraMais d'un autre côté,  j'avais quand même cette certitude assez forte qu'il fallait que je bouge.  À titre purement perso,  j'ai eu un événement compliqué cette année-là puisque j'ai perdu ma maman qui était assez jeune,  donc à 60 ans.  Et ça m'a donné un peu le coup de pied aux fesses dont j'avais sûrement besoin pour bouger,  tout simplement.  Je me suis dit,  mais si ça se trouve,  moi aussi...  Dans quelques années,  je ne suis plus là et tous les jours,  je suis en train d'aller dans un boulot qui ne me plaît plus,  qui ne me correspond plus,  je le subis.  Je ne prends aucun plaisir,  limite l'inverse.  Et en fait,  j'avais l'impression d'être en train de gâcher finalement du temps,  des années que j'aurais pu occuper à faire des choses qui me plaisaient et peut-être être plus heureuse dans mon job.  Donc ça m'a donné quand même un petit peu le petit électrochoc pour bouger.  Et donc,  j'ai pris une année un peu pour réfléchir,  préparer mon...  projet,  savoir ce que je voulais faire,  essayer de trouver mon idée.  J'avais une conviction assez forte que si je prenais du temps pour réfléchir,  j'allais avoir l'idée géniale qui allait m'apparaître comme par ma vie.  Je me suis dit,  je n'ai jamais pris le temps de toute ma vie de réfléchir à ce que j'ai envie de faire,  quel genre de boulot,  pour qui,  pourquoi.  C'est juste que je n'ai pas pris le temps.  Donc,  si je m'arrête pendant quelques mois,  je vais trouver.  Et en fait,  pas du tout.  Désolée pour les gens qui sont en train de chercher et qui m'écoutent.  j'ai fait l'ikigaï,  j'ai lu des tas de trucs j'ai écouté des tas de choses des podcasts,  tout un tas d'expériences diverses et variées et en fait j'étais plutôt déçue au début puisque j'avais pas du tout cette idée géniale et cette idée miracle donc je me suis dit mince en fait je sais pas où je veux aller et puis tout ce temps que j'ai pas passé à chercher ce que j'avais envie de faire en fait ça se rattrape pas en deux mois on  switch pas d'un coup de je me laisse porter à c'est bon je sais exactement ce que je veux  Donc,  dans cette déception,  j'ai commencé à regarder un petit peu comment peut-être créer une entreprise pour faire mon ancien métier en tant qu'indépendante.  J'ai commencé à creuser un petit peu ce sujet,  à regarder les différentes questions qu'on se pose au début,  à quoi ça va ressembler mon entreprise,  comment on fait concrètement,  quel genre de statut,  quels sont les financements dont on a besoin,  etc.  Et au fur et à mesure que je creusais,  je me suis rendu compte qu'il y avait un trou assez béant finalement sur ce sujet-là.  puisqu'il y avait tout et n'importe quoi.  Je trouvais la même info qui me disait oui puis non,  on me disait tout et son contraire,  est-ce qu'on a le droit de ceci,  cela,  et je n'arrivais jamais à avoir une réponse claire.  Concrètement,  combien je vais gagner,  qu'est-ce que je dois faire,  dans quel ordre,  comment ça se gère avec le showmatch,  etc.  Et en fait,  je me suis retrouvée ensevelie sous tout un tas de détails,  plus ou moins techniques,  et j'ai trouvé que c'était hyper paralysant.  surtout dans une période où je n'étais pas hyper sûre de ce que je voulais faire,  comment.  J'étais relativement déboussolée quand même par le changement de job.  Je me suis dit,  mais ce n'est pas possible d'avoir autant de choses à comprendre,  ingurgiter,  clarifier et gérer toute seule.  Donc forcément,  j'ai été chercher quand même un peu d'aide à l'extérieur.  J'ai rencontré différents pros,  j'ai suivi des formations,  j'ai fait tout un tas de choses.  Et en fait,  je me sentais à peu près toujours autant toute seule.  puisqu'au final,  je parlais à chaque fois à une personne différente et suivant son angle,  elle me donnait une réponse différente.  Quand je vais voir l'expert comptable,  il me donne une réponse d'expert comptable,  c'est normal,  il regarde mes projections financières,  il me répond là-dessus.  Je vais voir une avocate,  elle va forcément me parler de sujets très juridiques,  mais pas du reste.  Quand je vais voir les différentes chambres de commerce et autres,  on va me donner encore un autre point de vue.  Et en fait,  ce dont j'avais vraiment envie,  moi,  c'était d'avoir quelqu'un tout le long de cette histoire qui soit à mes côtés et qui puisse me...  comprendre mon projet,  même s'il était ultra flou à l'époque,  mais au moins me comprendre,  regarder où je voulais aller et me dire comment on se met en action et comment on valide les différentes étapes ensemble et comment surtout on met des réponses claires sur mes inquiétudes.  Et je n'ai pas trouvé ce truc-là,  pour moi il n'existait pas et donc c'est là que mon idée est finalement arrivée par magie et je me suis dit ce truc-là n'existe pas donc je vais le créer.  Forcément sur les sujets financiers,  administratifs,  gestion d'entreprise,  j'avais des facilités puisque c'était mon ancien métier.  Sur la partie gestion de projet,  mise en action,  c'était vraiment aussi ce que j'avais fait avant.  Donc ces sujets-là,  ils me parlaient.  Par contre sur l'entrepreneuriat,  découverte totale.  Donc là,  je suis repartie me former.  J'ai fait pas mal de formations dont envie.  pour approfondir un petit peu ces sujets.  Et j'ai décidé d'aller accompagner les indépendants qui se lançaient et d'être un peu ce copilote que j'aurais bien voulu avoir à mon démarrage pour les aider à naviguer dans cette période de transition. 
-  VéroniqueMerci pour tout ce parcours.  Alors moi,  ce qui m'interroge,  alors je vais peut-être faire un petit retour arrière,  c'est le fait que tu te dises que Merci.  Il faut que tu crées quelque chose et non pas  « je vais aller dans une autre entreprise »  qui pourra peut-être mieux correspondre à tes attentes,  même si tu disais que c'était ton job de rêve.  Je trouve ça très courageux.  Est-ce qu'il y a des personnes dans ton entourage qui sont dans l'entrepreneuriat ? 
-  AlexandraNon,  pas du tout.  Non,  c'était vraiment un monde nouveau pour moi.  Mon père a créé une boîte d'indépendants.  toute fin de carrière,  mais sinon,  autour de moi,  j'avais vraiment du salariat,  on va dire.  Je pense que ce qui m'a vraiment poussée à ce moment-là,  c'est que l'un des facteurs qui faisait que je ne me sentais pas bien,  c'était vraiment le besoin de reprendre du contrôle sur ce que je faisais.  J'avais vraiment une impression hyper forte de subir le quotidien,  le boulot,  les décisions,  la carrière,  etc.  Et j'avais vraiment une envie de créer quelque chose qui me correspond.  et d'avoir le contrôle sur ce que j'avais envie de faire,  sur ce que j'allais délivrer.  Et ça allait aussi avec le sujet flexibilité,  flexibilité de mon temps,  possibilité de prendre mes congés quand je le veux.  J'ai toujours eu un rapport presque ridicule aux congés.  Je ne supportais pas l'idée qu'on doit valider mes congés.  C'est un truc qui me panique profondément.  Donc moi,  j'ai besoin de...  de décider moi en fait quand je pars en vacances et je sais que tu vois dans le cadre de l'entreprise forcément il faut anticiper,  j'ai managé des équipes,  j'ai eu évidemment à gérer ça mais moi c'est vraiment un truc où je me sentais profondément oppressée par cette histoire d'avoir des horaires à respecter,  un endroit à respecter,  des dates de vacances imposées donc j'avais envie d'aller recréer un métier qui me permettrait de choisir en fait mon rythme pas forcément travailler moins mais travailler au moment où moi j'avais envie de le faire  et pouvoir mieux imbriquer le travail et la vie perso,  plutôt que de se dire,  je subis le travail la semaine,  et le week-end,  et peut-être le soir,  je me rattrape sur le perso,  et j'essaye de bourrer mon week-end pour finalement faire tout ce que j'ai envie de faire et que je n'ai pas pu faire dans la semaine. 
-  VéroniqueAlors,  je trouve ça très intéressant que tu amènes cette thématique de la liberté,  parce que moi,  ce qui m'intéresse du coup de savoir,  c'est comment se sont passées tes...  premiers mois quand tu t'es lancée à ton compte ?  Parce que pour le coup,  il n'y a plus d'horaire,  personne pour te dire,  il y a tel projet avec tel deadline.  Parce que de ce que je comprends,  tu venais quand même d'un métier ultra structuré.  En dehors du fait que c'était dans l'entreprise,  comment tu as vécu cette période-là de transition justement ? 
-  AlexandraC'est une bonne question.  Le tout début a été complètement chamboulé parce que période Covid.  Donc là,  il y a eu une sorte de vide intersidéral.  Donc j'en ai quand même plutôt profité pour me former,  faire du travail de fond pendant cette période où on était globalement coupés les uns des autres.  Je ne me voyais pas du tout aller en plein Covid,  essayer de trouver des clients,  essayer de prospecter.  Ce n'était tellement pas dans l'air de ce moment-là que franchement,  je ne l'ai pas senti.  Après le Covid,  mon premier réflexe a été de me mettre dans des horaires de salarié.  parce que c'est ce dont j'avais l'habitude.  C'est assez contradictoire avec ce que je t'ai dit tout à l'heure,  mais en même temps,  mes repères,  c'était je me lève le matin,  je travaille,  je prends ma pause déj,  je travaille et j'arrête.  Et je ne travaille pas le week-end parce que c'est le week-end.  Et j'ai vraiment forcé ce truc-là pendant assez longtemps en me disant que je vais rester sur le rythme de tout le monde finalement.  Ce n'était pas forcément cohérent avec ce que je venais chercher finalement.  C'était hyper rassurant.  Et puis je suis restée dans les univers que je connaissais,  de projets,  de tout doux,  de dates.  J'ai recréé des repères,  on va dire,  un peu à ma sauce.  Et j'ai mis hyper longtemps à m'autoriser à ne pas faire comme ça.  Mais vraiment extrêmement longtemps,  et plusieurs années,  avant de me dire que finalement,  je n'étais pas forcément obligée de travailler aux heures de bureau.  Qu'en fait,  si j'avais envie de ne pas travailler le vendredi et de travailler le samedi,  ce n'était pas très grave.  Et que,  tu vois,  ce matin,  j'étais au yoga à 10h et qu'en fait,  c'était OK d'aller au yoga à 10h un jeudi matin. 
-  VéroniqueJ'adore.  Et comment ça s'est passé avec ton entourage ?  Parce que le fait de te lancer comme ça,  comment ça s'est passé ?  Est-ce que tu as été encouragée ?  Est-ce qu'il y a eu des obstacles ?  Est-ce que ça a été compris,  cette décision de te lancer comme ça à ton compte ? 
-  AlexandraÉcoute,  étonnamment,  oui.  Je sais que ce n'est pas toujours le cas de tout le monde.  Moi,  je trouve que j'ai plutôt eu de la chance sur ce côté-là.  Je ne sais pas si ça a été compris,  mais en tout cas,  ça a été soutenu.  Globalement,  les personnes de mon entourage ont été motivantes et porteuses,  pas forcément pour m'aider dans le concret de la création,  mais juste pour dire,  si en fait,  tu peux y aller et tu vas y arriver.  Ça,  c'est hyper chouette parce que je sais que c'est rare.  J'accompagne aujourd'hui beaucoup de personnes qui sont confrontées à un entourage qui,  au contraire,  fait ressortir toute leur...  peur,  leurs pires angoisses qui sont déjà bien présentes dans leur tête mais qu'on leur répète en boucle et je mesure à quel point c'est difficile et plombant en fait quand on se lance,  moi j'avoue que pour le coup je sais que j'ai eu de la chance là-dessus,  heureusement 
-  VéroniqueEt ce que je note dans ce que tu dis,  c'est que moi,  j'ai l'impression qu'il y a quand même un côté,  je me lance dans le vide et je me fais confiance parce que tout à l'heure,  tu nous as dit,  je pars,  mais je ne sais même pas pourquoi.  Est-ce que tu as déjà fait des bilans de compétences ou est-ce que tu avais fait un bilan de compétences à cet époque ?  Non,  pas du tout ?  Non, 
-  Alexandrajamais. 
-  VéroniqueAlors là,  je trouve ça fascinant,  déjà de partir sans savoir dans quoi ou vers quoi.  ou avec une petite lueur,  je trouve ça déjà extraordinaire.  Mais en plus,  de toute façon,  je trouverais la solution. 
-  AlexandraEn fait,  c'est ça.  Je me suis dit que je trouverais la solution.  J'ai eu l'immense chance,  comme pas mal de personnes,  d'avoir une période de chômage pour accompagner le démarrage.  Donc,  ça donne quand même une confiance et un temps,  tout simplement,  pour venir développer le projet.  Franchement,  est-ce que je l'aurais fait si je n'avais pas eu le chômage ?  Je ne sais pas te répondre et peut-être pas.  parce que je suis maman solo,  j'ai un crédit comme plein de gens et j'avais des frais à gérer.  Je ne sais pas si j'aurais vraiment sauté le pas d'un coup comme ça en n'ayant aucune idée de ce que je voulais faire.  J'aurais peut-être été plus progressivement.  Mais là,  avec cette chance d'avoir un an et demi devant moi,  je me suis dit que oui,  j'allais trouver en un an et demi un moyen de vivre de ce nouveau métier. 
-  VéroniqueEt alors justement,  ce qui n'était pas prévu pour personne d'ailleurs,  c'est ce fameux Covid.  Donc comment t'as passé ?  Tu nous as dit que tu t'es formée pendant cette période-là,  d'après ce que j'ai compris.  Et comment ton lancement s'est fait ? 
-  AlexandraEn fait,  il s'est fait de manière très retardée par rapport à ce que j'avais imaginé.  Alors je suis loin d'être la seule puisque je le vois beaucoup chez les personnes que j'accompagne.  Le joli business plan de départ avec la super trajectoire de croissance sur trois mois où on arrive à son objectif sur la première année,  malheureusement...  ça marche pas très souvent comme ça c'est plus long généralement que ce qu'on croit et alors qu'en plus t'es dans une période Covid c'est plus long x10 donc j'ai eu l'impression d'avoir un peu perdu la première année parce que j'avais vraiment du mal à me mettre justement sur de la vente à  rencontrer des gens qui étaient en période de création parce qu'il y avait aussi pas mal de gens finalement qui avaient peur de se lancer à ce moment là c'était pas le moment opportun  moi j'avais vraiment visualisé mon projet en présentiel parce que j'avais envie de rencontrer les gens en vrai je voulais sortir de ce qu'on fait en créant des boîtes sur internet je voulais vraiment créer de la relation et puis tu te doutes bien que période Covid tout le monde voulait faire de la visio donc j'étais complètement à côté de la plaque en gros sur la première année et  j'ai mis un peu de temps à m'en rendre compte et j'ai quasiment perdu une année à bafouiller un peu autour de ça donc après il a fallu rattraper Merci. 
-  VéroniqueEt comment ça s'est fait alors ? 
-  AlexandraEn fait,  ce qui s'est passé pour moi,  c'est qu'à l'issue de ma période de chômage,  et comme beaucoup,  je n'avais pas atteint le niveau de rémunération qui me permettait d'en vivre sans le chômage.  J'avais bien progressé,  mais j'étais encore super loin de ce que j'avais prévu et surtout de ce dont j'avais besoin pour vivre.  Du coup,  ce que j'ai décidé de faire et que je conseille aussi parfois aux personnes que j'accompagne,  c'est de mixer.  Donc en fait,  j'ai décidé de slasher et de dire qu'une partie de mon temps,  j'allais aller faire du conseil  en finance et en système d'information,  donc mon métier d'avant,  qui est plutôt facile pour trouver du boulot.  Il y a beaucoup de demandes.  Je suis senior forcément sur ces sujets-là.  Je savais que je n'aurais pas de mal à retrouver quelque chose.  Et cet argent-là que je gagnais sur l'émission,  justement de le réinvestir dans le développement de mon activité et quelque part de m'acheter le droit de continuer finalement,  de continuer mon rêve de création de l'entreprise.  Moi,  j'ai appelé ça ma levée de fonds.  parce que je n'avais pas un projet qui me permettait d'aller lever des fonds pour de vrai.  Au final,  j'ai été chercher mes propres fonds en faisant autre chose pendant une période donnée et ça m'a permis de continuer,  tout simplement. 
-  VéroniqueEt d'un point de vue personnel,  alors du coup,  puisque on est sur le podcast Parlons Introspection,  on sait très bien que l'entrepreneuriat,  ce sont les hauts et les bas,  les montagnes russes.  D'un point de vue émotionnel,  comment toi tu as traversé tout ça ?  toute cette période-là,  avant de te retrouver dans une période de stabilité que tu vis actuellement,  puisque c'est ce qui me semble comprendre de ton cheminement.  Comment tu as traversé ça ?  Qu'est-ce qui t'a aidé ? 
-  AlexandraEn fait,  je pense que je n'avais pas du tout regardé les sujets d'introspection.  J'étais sur des rails,  je suivais,  j'étais sur une voie un peu logique,  un peu toute tracée.  Comme je te disais,  je ne m'étais jamais posé la question vraiment de ce que je voulais faire.  Je suis allée à une école de commerce,  on m'a proposé un job,  je l'ai pris.  Ce n'était pas ce que je voulais faire,  mais j'y suis allée.  Il y avait beaucoup de choses qui se sont faites un peu par hasard ou par opportunité,  tout simplement.  Et donc là,  je me retrouve à me dire,  pour la première fois de ma vie,  tout un tas de choses que je n'avais jamais évoquées sur qui je suis,  qu'est-ce que je veux faire,  pourquoi,  quelle est ma mission,  comment je veux le faire,  etc.  Qu'est-ce qui est important pour moi ?  Qu'est-ce que je peux laisser de côté ?  Donc,  ça a été assez violent quand même,  cette période-là.  C'est assez chamboulant.  Je ne sais pas si ce mot existe,  mais en tout cas,  ça m'a secouée.  Ce qui m'a aidée dans un premier temps,  c'était beaucoup d'écouter les podcasts.  Mais il n'y avait pas encore le tien.  dont je suis une immense fan,  tu le sais. 
-  VéroniqueAh oui,  merci. 
-  AlexandraJ'ai décidé que j'étais la plus grande fan française de Parlons Introspection.  Je garde ce titre.  Un petit peu, 
-  un petit peu. 
-  AlexandraDonc les podcasts m'ont pas mal aidée parce qu'en fait,  en écoutant d'autres entrepreneurs,  je voyais bien qu'en fait,  ils n'étaient pas arrivés d'un coup par magie et de manière linéaire là où ils étaient.  Et je voyais bien qu'ils avaient traversé quand même des sacrées périodes de doutes,  de ratés,  etc.  Donc ça,  ça m'a pas mal rassurée.  sur le côté image parfaite de l'entrepreneur.  Les livres m'ont pas mal aidée aussi.  J'ai commencé à essayer de lire des choses autour du développement personnel.  J'ai découvert un peu un nouvel univers.  Et puis après,  j'ai fait des coachings qui m'ont énormément aidée aussi à travers cette période-là.  Et je pense que c'est ça qui a eu le plus d'impact quand même sur mon quotidien,  sur des choses,  des croyances qui me bloquaient complètement.  Des éléments qui faisaient que je ne me sentais pas à ma place et je sais que je suis loin d'être la seule,  mais aller apprendre aux gens à créer leur boîte alors que tu es en train de créer la tienne et que tu n'as pas encore réussi,  il y a un côté qui est hyper bizarre psychologiquement.  Des fois,  tu as envie de te dire à toi-même,  mais de quel droit est-ce que tu es en train d'expliquer aux autres un truc que tu n'as pas encore réussi ?  Je savais que mes conseils étaient importants,  je savais que je répondais à des vraies questions et des vrais sujets de préoccupation.  Mais moi-même,  j'étais encore en train de tâtonner.  Et puis,  j'étais en plein dans le fameux syndrome de l'imposteur dont tout le monde parle.  Donc ça,  ça m'a pas mal secoué.  Et ce qui m'a aidée là-dessus aussi,  c'est les gens que j'ai accompagnés.  Parce qu'au final,  même sans que ce soit parfait,  même sans avoir toutes les réponses,  je voyais bien que ce que j'avais pressenti,  qu'on avait besoin de ne pas être tout seul pendant cette période,  c'était vrai,  que ce n'était pas que moi.  et que ça apportait vraiment d'avoir quelqu'un au quotidien qui s'intéresse à ton projet et qui te suit.  Donc,  le retour des gens,  ça m'encourageait quand même à me former encore plus et à avancer sur ce chemin-là. 
-  VéroniqueEt ça te confirmait que tu étais sur la bonne voie.  Tu avais un marché par rapport à la solution que tu proposais. 
-  AlexandraExactement.  Mais après,  comme tu l'as dit,  c'est des hauts et des bas.  Donc,  tu peux passer en une journée d'une surexcitation parce que tu as eu un appel avec un...  prospect que tu as adoré,  tu te dis oui,  on va travailler ensemble.  Une heure après,  sombrer au  36e dessous parce qu'on a refusé un de tes devis ou parce que quelqu'un t'a fait une remarque sur un truc qui n'était pas juste.  Puis remonter dans la surexcitation parce que quelqu'un a signé un devis.  Sur une même journée,  je me voyais passer par des phases,  c'est même plus les montagnes russes,  là c'est le niveau d'au-dessus.  Et au début,  je n'avais pas encore le bagage finalement d'entrepreneur pour sur...  pour gérer ça de manière pas épuisante.  Je trouvais ça hyper violent et en même temps hyper chouette parce que moi,  j'aime bien tout ce qui est adrénaline.  J'aime bien les défis,  j'aime bien le combat,  j'aime bien tous ces trucs-là.  Donc,  ça me rappelait aussi des choses qui me parlaient.  Côté un peu,  je vais dans l'arène et je me bats,  c'est un truc qui me motive à fond. 
-  VéroniqueJe trouve que cette partie-là est très sous-estimée.  justement ce qu'on vit à l'intérieur.  Et comme tu le disais,  moi,  je l'ai vécu comme toi,  le côté ascenseur émotionnel.  Et tout est très exacerbé,  en fait.  Ce n'est pas juste,  oh,  bah tiens,  c'est sympa.  Non,  c'est vraiment parce qu'on cherche de la validation,  on cherche à se dire que c'est le bon modèle,  qu'il y a beaucoup de choses aussi,  je trouve,  qui nous obligent aussi à...  à nous regarder et comprendre ce qui se passe en nous,  parce que ce n'est pas forcément des choses qu'on a vécues auparavant,  en tout cas avec cette intensité-là.  Tu as évoqué le fait que tu as eu plusieurs coachings.  C'était sur des thématiques particulières ou sur des aspects différents ? 
-  AlexandraOui,  alors les deux gros sujets.  Donc,  il y avait un premier sujet plutôt...  postures,  donc ça je pense que c'est relatif un peu à tout ce qui est syndrome de l'imposteur dont on parlait tout à l'heure et le deuxième c'était plus sur la gestion du temps qui est un sujet éternel chez moi qui revient beaucoup  Parce qu'en fait,  devenir entrepreneur,  c'est aussi réapprendre à gérer son temps et dans un contexte qui change beaucoup.  Donc à l'époque,  mon fils était plus jeune et j'avais d'un côté récupéré du temps de maman pour pouvoir être plus flexible et avoir plus de temps avec lui et faire les trucs du genre accompagner aux activités extrascolaires,  etc.  Et ça fait partie de ce que je venais chercher.  en même temps en tant qu'entrepreneur il y a un million de trucs à faire et on a  tout doux,  infini,  parce qu'en fait,  on est en train d'apprendre un nouveau job et puis en même temps,  moi,  j'ai découvert qu'il fallait aussi être sur les réseaux sociaux,  qu'il fallait aussi faire de la communication,  qu'il fallait apprendre à vendre,  qu'il fallait gérer sa propre boîte,  qu'il fallait piloter,  avoir une stratégie et qu'en fait,  il fallait avoir un nombre de métiers intégrant des nouveaux outils.  J'ai découvert les canevas,  etc.  Finalement,  ça fait quand même un boulot sacrément à temps plein,  voire deux boulots à temps plein.  Et puis,  j'avais voulu du temps perso aussi pour mes loisirs.  C'était mon ambition de base pour le sport,  pour bouger,  pour partir.  Et en fait,  l'articulation de ces trois piliers,  moi,  je n'y arrivais pas.  J'avais tout le temps l'impression que je courais après je ne sais pas trop quoi,  que je n'avais le temps de rien.  Je faisais généralement passer ma boîte au dernier plan une fois que j'avais fini la partie perso.  Et globalement,  je me rendais compte que ça ne fonctionnait pas.  Donc là,  l'objet du coaching,  c'était vraiment de retravailler sur justement le rapport à ces différents temps,  temps de maman,  temps de couple,  temps perso,  temps de voyage,  etc.  pour remettre en fait les choses à leur place. 
-  VéroniqueTrès intéressant.  Je pense que ce que tu évoques là va parler à beaucoup de mamans justement.  On voit beaucoup de jeunes mamans,  peu importe l'âge des enfants,  mais qui se lancent dans l'entrepreneuriat et ça fait...  fait aussi partie des sujets qui sont difficiles à gérer,  à concilier,  tout en ayant cette partie qu'on a évoquée de connaissance de soi,  d'autorisation aussi,  qu'on se donne ou pas.  D'ailleurs,  c'est partie aussi des... Des plafonds qu'on doit dépasser justement pour continuer à avancer.  Aujourd'hui,  là,  à 5 ans,  6 ans,  6 ans après,  comment ça se passe concrètement ta journée ?  En sachant qu'au tout début,  tu nous avais dit que tu calquais tes journées sur des journées de travail classiques.  Oui,  complètement. 
-  AlexandraJ'ai gardé quand même dans les grandes lignes,  parce que je trouve que quand on est en couple avec quelqu'un qui est salarié,  c'est quand même plus facile d'être un petit peu aligné sur les temps de travail et les temps off.  donc j'essaye quand même de faire  dans la mesure du possible,  de garder un peu cette structure.  Ce qui a beaucoup changé,  c'est que je m'autorise à prendre des temps off en journée,  typiquement pour aller faire du sport,  typiquement le yoga.  Je m'autorise aussi à ne pas travailler si j'ai envie d'aller...  Mon fils est grand maintenant,  tu vois,  mais si j'ai envie d'aller passer une journée avec lui et que c'est un vendredi,  je ne travaille pas le vendredi et potentiellement,  peut-être que je travaillerai le samedi ou le dimanche.  Et finalement,  ça ne change rien.  Mais moi,  ça me donne une flexibilité qui me plaît énormément.  Et l'autre truc qui a beaucoup changé,  c'est qu'avant,  je me forçais à bloquer sur une tâche parce que si j'avais prévu de faire un truc cet après-midi et que ça me prenait 4 heures,  je me forçais à passer 4 heures sur le truc.  Et en fait,  c'était complètement improductif parce que cette même tâche,  je pouvais tout à fait attendre demain et mettre vraiment littéralement 5 minutes à la faire au bon moment,  le moment où je suis productive.  Donc,  je ne fais pas des heures pour faire des heures parce que ça ne sert à rien quand tu es indépendante.  Vraiment,  personne ne te regarde à part toi-même.  donc on va  On s'en fiche que tu aies fini à 18h ou à 19h.  Si en vrai,  ça t'a pris 5 minutes et que tu as fini à 16h,  tant mieux,  va marcher dehors et va faire ton sport.  En fait,  j'ai vraiment un peu switché sur ce truc-là.  Plutôt que de m'obstiner à vouloir absolument faire des heures à tout prix,  j'essaye de trouver les moments de motivation pour que je puisse accomplir ce que j'ai envie de faire le plus vite et le mieux,  on va dire. 
-  VéroniqueC'est un des aspects qu'on avait vus ensemble quand on avait fait...  Ton profil ensemble avec la numérologie,  en sachant que tu as le 5,  c'est la diversité,  savoir justement varier les tâches pour être toujours motivé et surtout de s'autoriser à être libre dans son organisation et de s'accorder ça,  parce que c'est vrai qu'on est quand même dans une société qui est très normée avec le Pomodoro est érigé comme l'organisation maîtresse qui te permet d'être...  efficace tout le temps et ça ne convient pas forcément à tout le monde. 
-  AlexandraExactement.  Moi,  ça a été une vraie révélation pour moi,  cet échange avec toi,  parce que j'étais vraiment dans cette catégorie  Pomodoro, etc.  Et en fait,  j'ai passé beaucoup de temps à culpabiliser de peut-être mettre trop de temps à faire certaines choses ou de ne pas avoir fait tout ce que je voulais.  J'étais plutôt à essayer de m'obliger à faire d'une certaine manière.  Donc,  typiquement,  Pomodoro qui convient à plein de gens,  moi,  me convient pas du tout.  Parce qu'en fait,  au bout des 20 minutes où je suis censée couper,  c'est le moment où je commence à rentrer dans mon sujet,  donc je me forçais à m'arrêter alors que j'étais en plein flow.  Donc c'est complètement ridicule.  De la même façon,  moi,  je fonctionne très bien avec des tâches multiples,  parce que mon cerveau est fait comme ça,  comme tu l'as dit,  j'ai besoin de diversité et je m'obligeais à n'en faire qu'une à la fois,  puisque j'ai lu dans tous les livres de productivité que c'était comme ça qu'on était productif.  Et en fait,  c'est...  des choses qui ne fonctionnaient pas pour moi.  Au lieu de me dire que c'était normal,  je me disais que je n'y arrivais pas,  que je n'étais pas assez productive.  Le jour où j'ai lâché ce truc-là,  j'ai dit que c'était normal parce que ton fonctionnement ne répond pas bien au dogme de productivité.  D'un coup,  ça m'a enlevé un truc énorme et je suis beaucoup plus productive depuis que je m'écoute et que je fais à ma façon.  C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire.  parce qu'apprendre aussi à s'écouter et à faire à sa façon,  de mon expérience,  ça prend aussi du temps de tester différentes manières de faire,  de voir ce qui colle,  ce qui ne colle pas,  essayer de sentir les moments justement où on est un peu dans le flot et les moments où de toute façon tu peux rester six heures devant ton ordi,  il ne va rien se passer,  tu ne vas pas écrire ton post LinkedIn,  donc ce n'est pas la peine.  Donc va faire autre chose.  Et donc ça,  c'est un apprentissage de toute une vie,  mais qui...  Et ce qui est hyper intéressant,  c'est finalement au lieu d'enchaîner les heures dans un bureau,  de se dire comment je vais faire le meilleur usage de mon temps de la manière qui me conviendra le mieux. 
-  VéroniqueConcrètement,  ça veut dire quoi s'écouter ?  En tout cas,  en ce qui te concerne,  par exemple,  si tu es sur une tâche,  qu'est-ce qui se passe ? 
-  AlexandraBonne question.  Je pense que le principal élément qui a changé depuis que je travaille à mon compte,  c'est d'apprendre à écouter le corps.  Avant,  je voyais ça plutôt comme quelque chose à repousser sur le côté,  parce qu'il faut y aller,  il faut y aller.  J'apprends quand même progressivement à sentir les signaux d'énergie ou de manque d'énergie,  ou de rejet parfois du corps,  à laisser un peu plus de place à l'intuition quand je dois prendre une décision,  plutôt que d'essayer absolument de la rationaliser,  d'écouter le premier instinct qui me dit « vas-y »  ou « n'y va pas » .  Ce sont mes meilleurs indicateurs.  Et après,  le deuxième gros indicateur,  c'est le plaisir que je prends à faire les choses.  Dès que je vois que je suis dans une démarche où je me force,  en fait,  je me rends compte que je rentre vraiment dans ces spirales où je n'arrive à rien,  je bloque,  etc.  Et avec le temps,  j'ai vu que la même chose,  à un autre moment,  pouvait se passer complètement différemment.  Par exemple,  en se disant,  je coupe,  je vais marcher une demi-heure,  je reviens et puis je regarde si à ce moment-là,  je sens que ça passe ou pas.  et si ça ne pèse toujours pas,  peut-être que je ne le ferai que demain finalement. 
-  VéroniqueJ'aime beaucoup la notion de plaisir dans ce qu'on fait. 
-  AlexandraC'est important.  Oui, 
-  Véroniquemais oui,  qui participe grandement à la motivation aussi et au fait de se dire,  oui,  peut-être prolonger quand c'est nécessaire,  mais pas forcément s'acharner quand on voit que rien n'arrive. 
-  AlexandraExactement. 
-  VéroniqueCette observation de ton mode de fonctionnement,  est-ce que ça a changé quelque chose dans l'éducation ?  de ton fils ? 
-  AlexandraC'est une bonne question parce qu'il était déjà assez grand quand je me suis mise à mon compte.  Je pense que l'un des points qui est devenu très important pour moi,  c'est d'ouvrir le champ des possibles.  Et ça fait partie aussi des missions qui se sont vraiment un peu révélées pour moi,  c'est de montrer que c'est possible de faire différemment,  de montrer que c'est possible de se reconvertir et que ça se passe bien.  qu'on n'est pas obligé de subir parce qu'on a commencé dans une voie et qu'on n'a plus envie d'y être.  Et en fait,  ce n'est pas trop tard.  Non,  on n'est pas trop vieux.  Et oui,  ça peut bien se passer.  Je me dis que dans ce que je transmets à mon fils,  il y a aussi ce côté,  tu vois,  largeur des possibles.  Et ça,  c'est quelque chose sur lequel j'insiste pas mal,  de dire que ce n'est pas parce que tu choisis pour l'instant de faire A que tu ne pourras pas faire B ou C.  Tu peux avoir plusieurs vies,  tu peux avoir plusieurs passions,  tu peux avoir plusieurs métiers.  Tu peux retourner te former à 40 ans,  c'est pas grave,  au contraire,  c'est génial.  Voilà,  moi,  c'est vraiment ce truc des possibles qui m'anime beaucoup à tous les niveaux,  que ce soit les entrepreneurs que j'accompagne,  qui ont beaucoup parfois de croyances limitantes de  « justement, tu peux pas,  tu viens pas de la bonne famille,  t'as pas fait les bonnes études,  t'es trop vieux,  t'as un enfant » ,  enfin,  tous les « tu peux pas » ,  moi,  j'ai envie de les transformer en « si,  en fait,  tu peux,  si t'en as vraiment envie,  et on va regarder comment » .  Donc c'est ça que j'ai envie de lui passer. 
-  VéroniqueC'est beau d'utiliser son propre cheminement et de montrer,  comme tu le dis,  les possibles à son enfant ou à son entourage,  parce qu'on va quand même dans une période où tout devient un peu flou,  rien n'est figé,  et de se dire qu'on peut compter sur ses propres ressources pour rebondir,  pour avancer,  pour,  comme tu le dis,  se former.  à tout âge et puis s'autoriser à se dire qu'on a le droit de se tromper,  d'essayer.  Moi,  je trouve que c'est quand même libérateur. 
-  AlexandraBien sûr,  c'est libérateur et aussi de montrer qu'on peut aimer son travail.  Parce que finalement,  si je reprends mon cas,  il m'a vu pendant pas mal d'années subir un peu le truc,  attendre le vendredi soir,  commencer le dimanche soir à se dire « Oh non,  il faut que j'aille bosser demain » .  Puis on est passé de ce modèle-là à un modèle où,  évidemment,  ce n'est pas parfait tout le temps et ce n'est pas rose tout le temps,  et tu le sais bien sûr,  mais il voit bien que je m'éclate dans ce que je fais et que je prends beaucoup de plaisir à faire ce nouveau métier.  Donc je me dis aussi que ça transmet une image peut-être plus positive du travail et du fait de se dire qu'on peut faire des choix et choisir un peu son destin pro. 
-  VéroniqueQu'est-ce qui,  toi,  te...  te passionne dans ce que tu fais,  dans le fait d'accompagner les entrepreneurs ?  Qu'est-ce qui te motive dans tout ça ? 
-  AlexandraAlors,  ce qui m'a motivée dès le début,  c'est les projets des gens,  en fait.  C'est le fait qu'ils aient des petites étoiles dans les yeux quand ils parlent de leurs projets.  En fait,  j'ai l'immense chance de ne travailler qu'avec des gens qui sont dans ce mode,  en fait,  de démarrage,  de création,  d'idées,  où,  tu vois,  ils sont vraiment dans cette phase amont où tu as un mélange de terreur et d'excitation,  finalement,  sur ton projet.  Dans l'immense majorité des cas,  les personnes auxquelles je parle sont ultra passionnées par le sujet,  soit leur sujet de reconversion,  soit un sujet plutôt lié au fait d'être indépendant.  Au quotidien,  c'est tellement génial de parler avec des gens qui ne sont pas aigris,  qui sont vraiment dans l'action,  qui ont envie de changer des choses,  qui ont envie de porter des projets positifs,  d'amener quelque chose de bien à la société.  Moi,  c'est vraiment un truc qui me motive.  à fond. 
-  VéroniqueEt comment tu les choisis ?  Est-ce que tu les choisis d'ailleurs,  tes clients ? 
-  AlexandraNon,  c'est vrai qu'on dit souvent ça et ça me rendait folle quand on me disait ça au début,  que les bons clients viendraient à moi,  je me disais mais ils sont où ?  Je ne comprends pas comment ça marche cette histoire. 
-  VéroniqueParce qu'il y a un aimant quelque part qui n'est pas attrapé. 
-  AlexandraMais le fait est qu'avec le temps,  et encore une fois je pense qu'il faut beaucoup de patience quand on est entrepreneur parce que ce qu'on croit avoir en année 1 arrive plutôt d'après moi en année 3 ou 4,  donc c'est quand même une très très longue patience.  Les années d'entrepreneur,  elles comptent x10,  donc ça peut paraître très long.  Mais après ce temps-là,  je me rends compte que les gens qui viennent à moi,  qui me choisissent,  ce sont des gens qui sont assez alignés avec ce que j'ai envie de faire.  Donc plutôt soutenir des projets à impact positif,  soutenir des personnes en reconversion qui ont envie de sortir de la souffrance au travail,  des personnes qui ont subi un burn-out,  qui ont envie de se reconstruire à travers l'entrepreneuriat,  ou des personnes qui ont envie de sortir de la maison.  d'une situation difficile.  Et en fait,  sans l'avoir forcément exprimé de manière ultra claire,  je me rends compte que c'est quasiment en totalité,  les personnes qui viennent vers moi sont dans ces catégories-là.  Donc finalement,  c'était vrai,  il y avait peut-être cette histoire d'aimant à client qui nous ressemble.  Je ne sais pas. 
-  VéroniqueCe n'est pas forcément tangible,  mais à travers ta communication et tout simplement à travers la personne que tu es,  je pense que voilà.  t'attire des personnes qui te ressemblent ? 
-  AlexandraJe pense,  après,  j'en refuse aussi,  notamment des projets qui,  dès le début,  je sais,  ne me correspondront pas du tout.  Donc,  ça va être plutôt des profils qui vont me contacter pour monter des boîtes,  pour faire un peu de l'optimisation fiscale,  aller dans d'autres pays,  essayer de monter des choses un petit peu compliquées pour ne pas payer d'impôts,  etc.  Donc là,  en général,  c'est plutôt des projets sur lesquels moi,  je ne vais pas aller parce que ça ne correspond ni à mon envie,  ni à mes valeurs,  ni à mon expertise.  Donc,  voilà,  il y a quand même des cibles,  si tu veux,  qui ne fonctionnent pas avec moi.  Et du coup,  soit je vais les rediriger vers quelqu'un d'autre,  soit on va s'arrêter là. 
-  VéroniqueEt on dit qu'il faut s'entourer dans l'entrepreneuriat.  Donc,  comment ça s'est passé pour toi ? 
-  AlexandraJe pense que ça a été un des gros changements.  Parce qu'au début,  j'ai été très toute seule,  justement.  C'est d'ailleurs pour ça que je recommande beaucoup aux gens que j'accompagne de ne pas le faire.  Parce que dans toute cette année Covid et même la suivante,  j'ai beaucoup bouclé toute seule dans ma tête avec moi-même,  à essayer de...  d'envisager tous les scénarios possibles et sans finalement suffisamment aller parler à d'autres gens.  Puis je me rendais compte quand même qu'à chaque fois que je déjeunais avec quelqu'un,  que je parlais avec un autre entrepreneur,  que je discutais avec une amie,  j'avais une nouvelle idée.  Il y avait un truc qui devenait clair,  où ça rajoutait une pièce au puzzle que je n'avais pas trouvée.  Et je pense que ce qui a beaucoup aidé,  c'est les communautés d'entrepreneurs,  notamment en vie.  Il y a vraiment eu pour moi un avant et un après.  Déjà,  on s'y est rencontrés,  donc c'était une bonne chose.  J'ai vraiment découvert une communauté qui me correspondait bien.  J'avais testé quelques événements avant et j'avais beaucoup de mal avec le côté communauté ultra business où on venait juste pour vendre son projet.  Je ne m'y retrouvais pas bien.  En fait,  moi,  ce que je venais vraiment chercher,  c'était plutôt une communauté de soutien,  d'entraide et aussi des gens avec qui rigoler,  qui allaient comprendre ce que je disais quand j'expliquais justement les montagnes russes de ma semaine.  qui allait vraiment comprendre ce que c'était d'être à son compte et d'avoir fait une reconversion.  Et en fait,  avec Envie,  j'ai trouvé tout ce groupe déjà hyper sympa,  hyper drôle,  pas dans la posture de justement,  je suis une super entrepreneur qui vient vendre ses produits,  mais on a nos galères,  on a nos moments de joie,  on s'entraide,  on célèbre ensemble et on rigole ensemble.  Et franchement,  moi,  ça m'a donné un coup de boost énorme.  Et encore aujourd'hui,  ça...  Je sais que c'est une de mes sources d'énergie et j'essaye de m'entourer le plus possible de personnes qui font la même chose que moi,  qui traversent les mêmes émotions,  les mêmes phases.  Je trouve que c'est hyper aidant.  C'est vraiment des choses qui m'aident beaucoup à essayer de ne plus réfléchir toute seule dans mon coin.  C'est un vrai accélérateur d'aller le plus vite possible,  sortir de chez soi,  parler à des gens,  échanger,  récupérer des feedbacks sur ce qu'on fait,  son projet,  améliorer au contact des autres.  Franchement,  c'est tellement plus rapide,  simple et efficace que je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt,  très sincèrement. 
-  VéroniqueC'est comme ça qu'on apprend et je pense que ça fait partie des choses aussi que tu es en mesure maintenant de transmettre aux personnes que tu accompagnes aujourd'hui. 
-  AlexandraExactement.  C'est un des points sur lesquels moi j'insiste beaucoup,  c'est s'entourer très vite et aller se confronter aussi très vite à des vraies personnes.  Parce que je sais à quel point c'est tentant de mûrir son projet,  de le construire,  de le peaufiner,  de le rendre parfait en chambre.  Et je sais aussi que le premier jour où on va parler avec un vrai client,  le truc parfait qu'on a construit chez soi,  il vole en éclats et qu'il faut recommencer de toute façon.  Et j'ai la pile de cartes de visite que je n'ai jamais utilisées pour le prouver chez moi.  Premier client,  j'ai tout refait.  Donc ça va beaucoup plus vite et c'est beaucoup plus efficace d'après moi d'aller co-construire finalement ce qu'on propose avec ses clients pour vraiment coller à ce dont ils ont besoin plutôt que ce qu'on avait imaginé tout seul qu'ils voulaient. 
-  VéroniqueAlors,  c'est intéressant cette partie-là parce que justement,  pour toutes les personnes qui se lancent,  concrètement,  comment on co-construit avec son client ?  Parce que du coup,  le client vient par rapport à une offre qu'on lui a présentée et comment on se positionne ?  Est-ce qu'on lui dit que ce n'est pas parfait ?  Enfin,  comment ça se passe ? 
-  AlexandraJe pense qu'il faut vraiment accepter de dire que ce n'est pas parfait,  déjà,  parce que les premiers clients,  ils peuvent aussi avoir une autre forme de motivation,  d'être les premiers clients,  justement,  et de construire avec nous.  Bien sûr,  il faut le dire,  il faut être hyper transparente là-dessus,  il faut que les règles du jeu soient claires.  Par exemple,  tu vas payer peut-être un prix différent des autres et en contrepartie,  je vais te demander des temps d'échange et de feedback pour pouvoir améliorer mon projet,  ça peut être ça.  Souvent,  j'observe et je pense que c'est normal que les premiers clients viennent quand même du réseau ou du réseau étendu qu'on a.  et du coup avec ces personnes là on peut justement se permettre d'aller proposer ce type de projet et d'aller dire est-ce que  Est-ce qu'on peut travailler ensemble à construire l'accompagnement dont tu as besoin,  le produit dont tu as besoin ?  Pas forcément gratuitement,  mais à un prix différent du prix de lancement futur.  Et en fait,  on se rend compte que souvent,  les gens sont très contents d'aider,  ils sont contents de contribuer,  et en général,  ils ont quelque chose de beaucoup plus quali,  puisqu'on y met toute l'énergie qu'on a,  parce que là,  pour le coup,  on est en train d'essayer de construire le produit parfait,  donc personne ne sera jamais aussi bien servi que ce premier client pour qui on aura mis...  Tout ce qu'on avait. 
-  VéroniqueMerci pour ce partage,  parce que je ne pense pas qu'on l'entende très souvent. 
-  AlexandraCe qui est important,  je pense,  c'est d'avoir vraiment envie d'apporter quelque chose au travers de ce qu'on propose.  Je sais quelle est la mission que j'ai envie d'accomplir,  je sais ce que j'ai envie de transmettre,  je sais quelles sont les difficultés que j'ai envie de lever.  Et si j'arrive à faire ça,  déjà,  je considère que j'ai réussi mon job.  Mais je préfère quand même aller aider les gens qui ont besoin de moi,  plutôt que d'attendre.  Une perfection qui ne viendra jamais.  Et entre-temps,  de ne pas pouvoir aider les gens pendant deux ans,  trois ans,  quatre ans. 
-  VéroniqueParmi les choses qui te ressourcent,  je sais qu'il y a les voyages. 
-  AlexandraOui,  beaucoup.  J'ai toujours adoré voyager et toujours beaucoup voyagé. 
-  VéroniqueEt qu'est-ce qui te plaît dans les voyages ?  Qu'est-ce que tu cherches ? 
-  AlexandraIl y a deux types de voyages chez moi.  Un des voyages qui sont plutôt des découvertes.  J'ai toujours été passionnée de l'Asie et notamment du Japon.  Donc,  j'ai vécu un peu...  un peu en Corée du Sud.  J'ai pas mal voyagé au Japon.  J'ai beaucoup voyagé en Asie.  Donc là,  c'est vraiment des voyages de découverte d'autres cultures,  d'autres personnes,  de plein de richesses dont j'ai rêvé depuis petite,  notamment sur le Japon.  Et après,  j'aime beaucoup faire des voyages plus ressourçants qui sont des voyages rando.  Donc là,  je vais partir plusieurs semaines pour aller marcher.  Ce sont des déconnexions totales et absolues.  Parfois,  il n'y a même pas forcément le téléphone qui fonctionne.  Ce sont des vraies déconnexions.  Finalement,  tout ce qu'il y a à faire de la journée,  c'est préparer ton sac,  replier ta tente,  marcher et atteindre le prochain endroit où tu vas dormir.  C'est une coupure fantastique,  je trouve,  dans le quotidien où il y a quand même beaucoup de choses.  de course,  on parlait du temps tout à l'heure,  mais on a envie de faire mille choses,  et on vit là pendant quelques jours,  quelques semaines,  on a juste envie d'une chose finalement,  c'est de marcher,  d'arriver au bout de son chemin,  et ça pose un peu le cerveau. 
-  VéroniqueEt dans quel pays tu as expérimenté ce type de voyage ? 
-  AlexandraAlors,  j'ai fait,  en France,  j'ai fait le GR20 en Corse,  que j'ai adoré,  donc c'est à peu près une quinzaine de jours,  je recommande.  à fond de le faire.  J'ai adoré cette expérience.  L'endroit est magnifique,  les gens sont magnifiques,  la randonnée en elle-même est vraiment hyper intéressante.  Elle est difficile et exigeante,  mais en même temps,  quelque part,  les émotions sont amplifiées par la difficulté.  Quand tu arrives en haut d'une montée qui est vraiment difficile et que tu t'assoies pour manger ton pique-nique avec la vue sur toute la montagne et la vallée en dessous,  tu as une sensation  qui,  d'après moi,  est égalé par rien d'autre.  Tu es vraiment dans ton moment,  présente.  Je trouve que cette sensation est géniale.  Après,  à l'étranger,  il n'y a pas très longtemps,  j'ai fait le trek du camp de base de l'Everest au Népal.  qui était génial aussi.  C'était assez épique en fait,  parce que je n'avais pas estimé à quel point l'altitude était un vrai sujet,  n'ayant pas de grosse expérience de l'altitude,  et encore moins de la haute altitude,  puisque là on monte jusqu'à 5600 mètres.  Une rando qui n'avait l'air pas forcément difficile sur le papier.  En fait,  quand elle est à 4000 mètres,  elle est difficile par principe.  Et donc oui,  c'était exigeant,  et en même temps c'était hyper dépaysant.  C'est une rando où tu peux dormir chez l'habitant.  du coup tu partages tes repas avec eux tu partages les repas avec la famille t'as des vrais moments d'échange puisque les journées de marche sont assez courtes puisqu'il faut aller lentement par rapport à l'altitude justement donc t'as vraiment le temps de te poser d'observer,  d'échanger,  de discuter et donc on a fait le choix de ne pas prendre le chemin classique on va dire de la rando de passer par un chemin un peu plus détourné où il y avait très peu de randonneurs et du coup forcément les échanges étaient...  beaucoup plus quali avec les habitants.  Il y avait beaucoup moins de monde autour de nous,  beaucoup moins de touristes.  Donc,  c'était vraiment génial.  J'adore les aventures qui font un peu peur au début,  mais au final,  prendre le temps de les préparer,  de les décortiquer,  c'est un peu comme un projet d'entreprenariat.  Finalement,  tu as une grosse montagne devant toi et puis,  en la préparant,  tu vas décortiquer tout ça en petites étapes et voir comment tu peux réussir à aller de l'autre côté.  Puis,  une fois que tu l'as fait,  tu es super fière de toi. 
-  VéroniqueEt puis,  on avait vu aussi dans ton profil que tu aimais les challenges,  parce que le 8,  c'est ça aussi. 
-  AlexandraOui,  moi,  je fonctionne à ça. 
-  VéroniqueDehors des voyages qu'on vient de voir,  est-ce qu'il y a d'autres choses au quotidien que tu as mis en place pour te ressourcer ? 
-  AlexandraLe sport,  ça a toujours été une grosse partie de ma vie.  Ça a toujours été ce qui me donnait de l'équilibre,  même depuis que je suis très jeune.  J'ai fait beaucoup de taekwondo quand j'étais plus jeune à haut niveau.  J'ai toujours bien aimé les sports de combat.  Aujourd'hui,  j'aime bien courir.  J'essaie de préparer des courses pour le semi-marathon de Paris l'année prochaine.  J'aime bien les randos un peu défis.  J'aime bien tout ce qui me semble très difficile au départ.  J'aime beaucoup la sensation d'apprendre à maîtriser quelque chose qui semblait inaccessible.  Et petit bout par petit bout,  d'observer que si on progresse,  ce truc qui était impossible au début fonctionne.  Typiquement,  j'avais commencé à courir comme plein de gens pendant la période Covid.  et moi j'étais  convaincu que je ne pouvais pas courir une demi-heure.  Mais convaincu,  vraiment,  j'aurais parlé de tout ce que je possède.  Et puis au final,  effectivement,  je ne pouvais pas.  Mais le truc,  c'est qu'assez rapidement,  oui,  je pouvais.  Et puis assez rapidement,  j'ai regardé que je courais une heure,  et puis après deux heures,  et puis après deux heures et demie.  Je me suis dit,  mais c'est fou en fait,  en quelques mois,  en ayant juste pratiqué régulièrement et progressé un petit peu.  En fait,  je suis passée de rien à trois heures.  Et c'est fou.  Avec le sport,  tu as vraiment cette progression,  tu vois,  étape...  par étape et quand tu te retournes et que tu regardes le chemin que tu as parcouru,  l'écart,  il est incroyable.  Et c'est vrai de plein d'autres choses et de plein d'autres apprentissages. 
-  VéroniqueOui,  parce que ce que j'aime dans ce que tu dis,  c'est que tu peux justement l'adapter ou le répliquer dans d'autres secteurs de vie. 
-  AlexandraExactement.  Moi,  j'aime bien apprendre des nouvelles choses,  apprendre des nouvelles langues et en fait,  dans tout ce qui est nouvel apprentissage,  Il y a toujours finalement ce début où tu te dis « Waouh,  je ne connais rien,  je ne vais pas y arriver » .  Et puis,  quand tu te retournes après un mois,  deux mois,  trois mois,  tu te rends compte de ce que tu as appris.  Et tu te dis « Waouh,  c'est fou ce qu'on peut faire avec une succession de répétitions de tout petits efforts.  On peut arriver à des endroits où on ne se visualisait même pas. »  Et c'est ça que j'aime bien dans l'idée de défi,  c'est que ça repousse les limites.  Pas forcément d'une manière violente finalement,  mais d'une manière au contraire lente et faite de…  plein de répétitions et de plein de petits efforts qui,  cumulés,  donnent un gros changement. 
-  VéroniqueOn arrive à la fin de l'épisode,  Alexandra.  Est-ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas évoquées et que tu voudrais exprimer ? 
-  AlexandraÇa passe aussi par la partie argent,  de se sentir en confiance,  d'être en capacité de se rémunérer comme on en a besoin,  de pouvoir considérer qu'on fait un vrai nouveau métier parce qu'on arrive à se rémunérer avec.  Et c'est vraiment un sujet sur lequel moi je travaille au quotidien et j'ai envie de travailler de plus en plus et de m'exprimer de plus en plus.  C'est comment on va justement emmener les personnes en reconversion vers cette sensation de sécurité et vers cette sécurité financière,  se protéger,  protéger soi-même,  protéger sa boîte,  protéger sa retraite,  protéger sa famille.  Tout un tas de sujets qui,  je pense,  sont hyper importants et qu'on met parfois de côté quand on démarre.  parce qu'on est très concentré dans le feu de l'action pour avancer,  avancer.  Et donc,  on oublie parfois de se protéger tout simplement et d'assurer la sécurité de son projet. 
-  VéroniqueEt tu as des pistes ?  Tu as des méthodes ? 
-  AlexandraSur la finance,  oui,  puisque c'est vraiment ça mon métier.  C'est comment on permet au plan de voler finalement pour que financièrement ça tienne par rapport aux besoins.  Qu'est-ce qu'on met ensemble ?  Est-ce qu'on tente des chemins détournés comme parfois moi j'étais obligée de le faire ?  Est-ce qu'on peut parfois cumuler plusieurs activités ?  Est-ce que tout simplement ce qu'on est en train de faire est rentable ?  Ou est-ce qu'on est en train d'épuiser son énergie sur quelque chose qui ne rapporte pas de quoi vivre ?  C'est toujours un sujet d'énergie au final. 
-  VéroniqueOui,  tout à fait. 
-  AlexandraEt après,  sur la sécurité émotionnelle,  sur la sécurité d'être accompagnée,  d'être dans des collectifs,  etc.,  je pense que ce n'est pas moi toute seule,  c'est tout un tas de gens et tout un tas de personnes qui doivent travailler ensemble pour venir justement permettre à chacun de se sentir bien dans sa nouvelle vie d'indépendant.  Moi,  j'essaye de m'entourer au maximum d'un réseau de partenaires qui vont m'aider à atteindre cet objectif-là,  soit des experts qui  de différents sujets pointus,  soit des personnes qui,  comme toi,  vont pouvoir accompagner les personnes qui sont dans le flou,  qui vont plutôt avoir besoin de prendre du temps pour clarifier leurs projets,  pour clarifier leurs besoins. 
-  VéroniqueOui,  puis on sent que c'est vraiment des choses qui te tiennent à cœur et parce que tu es passée par là aussi,  il y a un côté transmission aussi pour accompagner les personnes.  Où peut-on te joindre si on veut aller plus loin avec toi ? 
-  AlexandraAlors,  on peut me joindre sur LinkedIn.  Donc sur ma page Alexandra Moore,  Simplance,  S-I-M-P-L-A-N-C-E,  ou sur mon site internet simplance.fr. 
-  VéroniqueD'accord,  est-ce que tu as une actualité spécifique en ce moment ? 
-  AlexandraAlors mon nouveau site internet sort,  tout nouveau,  tout beau,  tout chaud.  Et je suis en train de lancer une nouvelle offre en collaboration avec une partenaire coach avec qui je travaille depuis maintenant plusieurs années,  où justement on va...  proposer un programme complet d'accompagnement aussi bien sur la partie commercial marketing que sur la partie projet en lui-même,  business plan,  finance et évidemment une partie aussi sur le mindset,  sur les freins,  sur ce qui peut bloquer,  etc.  Donc ça,  ça va être l'actualité du moment,  sous forme de kit de démarrage un peu complet et aussi sous forme d'audit pour les personnes qui sont en difficulté avec leur business.  Comme moi,  j'ai pu l'être à l'issue de l'année Covid,  par exemple.  J'aurais aimé avoir des solutions un peu rapides,  efficaces,  à très court terme,  pour pouvoir comprendre ce qui n'allait pas.  Qu'une personne extérieure puisse me dire,  là,  tu fais fausse route,  ça ne sert à rien de t'obstiner sur ce chemin-là.  Au contraire,  creuse celui-là,  ça va marcher.  Avoir ce regard extérieur qui permet de se débloquer quand on est en difficulté.  Ça va être les deux projets de cette fin d'année. 
-  VéroniqueÉcoute Alexandra,  merci beaucoup pour tes partenaires.  pour ta passion,  ça fait toujours plaisir d'échanger déjà de base.  Est-ce que tu as quelque chose d'autre à ajouter éventuellement ? 
-  AlexandraÉcoute,  non.  Ravi d'avoir passé ce moment avec toi.  Toujours ravi de discuter avec toi.  Et puis du coup,  je vais pouvoir m'écouter dans mon podcast préféré,  ce qui est quand même plutôt chouette. 
-  VéroniqueJe te remercie beaucoup pour ta confiance en tout cas. 
-  AlexandraAvec plaisir. 
-  VéroniqueEt puis,  je donne rendez-vous à nos auditrices et auditeurs.  pour un nouvel épisode de Parlons Introspection avec grand plaisir.  Merci Alexandra pour ta participation.  J'espère que cet épisode vous a plu et qu'il vous a éclairé.  Nous serons heureuses de lire vos commentaires sur la chaîne YouTube Parlons Introspection et sur votre plateforme de podcast préférée.  Si vous avez besoin d'aide dans vos périodes de doute,  de transition ou de reconversion,  je peux vous accompagner pour y voir plus clair.  Grâce à ma méthode spécifique et sur mesure pour vous.  Utilisez la partie contact de mon site internet catalysons-vos-atout.com  Vous aimez Parlons Introspection ?  Le podcast qui vous rapproche de votre bien-être en douceur et vous souhaitez le soutenir ?  Partagez-le avec trois de vos amis,  collègues ou votre famille.  Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute préférée pour être notifié des nouveaux épisodes.  Donnez-lui une note 5 étoiles sur Apple Podcast.  Laissez un commentaire et vos impressions sur la chaîne YouTube Parlons Introspection.  Je vous remercie chaleureusement pour votre fidélité et votre soutien.  Et je vous dis à très vite.