Speaker #0Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Jorniak et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Chaque semaine, je vous propose des informations et des conseils à travers de témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité, et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour. Dans cet épisode, j'avais envie de vous parler de la procréation médicalement assistée, la PMA, en Espagne. Je vis en Espagne depuis plusieurs années et j'ai travaillé avec plusieurs cliniques de PMA ici en Espagne. Et souvent, c'est vrai que j'ai des questions sur pourquoi l'Espagne est considérée comme un pays avancé en matière de PMA, pourquoi les résultats sont très bons. Et c'est vrai qu'on se demande pourquoi et je pense que c'est intéressant de parler. de ces différences et ce qui fait que l'Espagne est en tout cas un pays qui est attractif lorsqu'on a un désir d'enfant et que malheureusement, on ne peut pas être pris en charge en France. Il faut savoir déjà que l'Espagne a une loi qui a été toujours plus permissive qu'en France ou en Suisse, par exemple, en matière de PMA, avec la possibilité de prendre en charge des femmes. en parcours solo, centres partenaires masculins, des couples de femmes et aussi d'utiliser des techniques comme le diagnostic pré-emploi tentoir, dont je vous reparlerai un petit peu plus tard dans l'épisode. Il faut savoir qu'en Espagne, il y a plus de 300 établissements de PMA versus 100 en France environ. Donc déjà, ça vous donne une idée, on a trois fois plus de centres de PMA ici en Espagne et beaucoup de centres... qui réalise de nombreuses études scientifiques, qui publie et c'est vrai qu'il s'intéresse beaucoup à ce sujet de la PMA. Au-delà de ça, il faut penser que le système de santé espagnol est différent du système de santé français ou suisse et qu'une grande majorité des centres de PMA sont privés. Et donc en fait en Espagne, vous avez un circuit public, 100% public, avec un remboursement. sécurité sociale, une prise en charge sécurité sociale, mais vous avez un autre circuit 100% privé où rien n'est pris en charge. D'accord ? Donc c'est vrai que ça permet lorsqu'on a des structures privées d'avoir une plus grande flexibilité au niveau des investissements, au sein du laboratoire, parce qu'il n'y a pas de contraintes de tarifs sécurité sociale pour les centres, et les centres de PMA privés peuvent s'équiper. des meilleurs matériels, des meilleurs cathéters, des meilleurs milieux de culture. Et c'est vrai que ça fait la différence. Au-delà de ça, c'est vrai qu'on n'a pas cette chance d'avoir les remboursements qu'on va avoir en France en matière de PMA. Donc c'est un avantage en termes peut-être de résultat, bien que les centres français ont beaucoup amélioré leurs résultats ces dernières années. Voilà un petit peu le contexte qui concerne la PMA en Espagne. Et finalement, en Espagne, pourquoi on a autant de patients qui viennent de l'étranger ? Alors, que ce soit de la France, de l'Italie, par exemple. Alors, simplement, on n'a pas de délai d'attente dans la prise en charge. Et on a des cliniques qui se sont adaptées à leur patientèle internationale, avec des coordinateurs qui parlent plusieurs langues, avec des gynécologues qui parlent plusieurs langues. Et par exemple... prenons le cas du don d'ovocytes en France on a la possibilité de faire un don d'ovocytes en France lorsqu'on a besoin d'avoir recours à ce traitement mais les délais sont très longs puisqu'on a peu de donneuses il faut penser qu'en France il n'y a pas vraiment d'indemnisation pour les donneuses à part le coût de transport des petites choses comme ça alors qu'en Espagne c'est vrai qu'il y a une indemnisation qui correspond à un montant d'environ 1000 euros Mais il faut penser que ça reste une indemnisation qui est limitée. Et surtout, qui, comme le dit la loi espagnole, le don doit rester altruiste et anonyme, d'accord ? Donc ça ne doit pas être un motif, une motivation lors du don. Et c'est d'ailleurs pour ça aussi qu'il y a des entretiens psychologiques auprès des donneuses. Mais ça fait aussi peut-être la différence, mais je crois que la principale différence n'est pas là. La principale différence, c'est que l'Espagne... est quand même le premier pays dans le don d'organes. Et je crois qu'il y a une différence culturelle qui est quand même beaucoup plus importante et une facilité des personnes à donner qui est aussi beaucoup plus importante. Et c'est vrai que le don d'ovocytes se fait facilement depuis que la PMA existe. Aussi, je pense qu'il y a une autre différence. c'est que peut-être que le circuit, lorsqu'on veut faire un don, est un peu plus agile. C'est sûr que les donneuses passent par les centres, les centres de PMA qui sont privés. D'ailleurs, il faut penser qu'il n'y a pas de don d'ovocytes dans les structures publiques. Et c'est rapide, c'est-à-dire qu'elles viennent à la clinique. Alors, elles doivent venir plusieurs fois, c'est contraignant, certes. Mais on a une receveuse qui correspond à matching. de cette donneuse, tout va se passer assez rapidement. Et c'est vrai que ça, je pense que dans ce qu'on veut donner, c'est important. Et d'ailleurs, je suis en tête d'une donneuse française qui avait fait ses études à Barcelone, qui s'était renseignée, donnée en France ou donnée en Espagne. Et c'est vrai que le côté administratif, finalement, était quand même beaucoup plus simple. en Espagne pour pouvoir donner, bien qu'on demande beaucoup d'examens également et on demande la même chose, mais simplement, voilà, c'était plus rapide. Et donc, en fait, elle avait choisi de donner ses ovocytes en Espagne. Vous voyez, un petit peu pour vous donner une idée. Et donc, évidemment, en Espagne, on a beaucoup plus de donneuses, on n'a pas de délai d'attente. C'est vrai que malheureusement, une femme, par exemple, En France, qui aurait 40-41 ans, lorsqu'elle souhaite bénéficier d'un don d'ovocytes, il faut penser que dans certaines régions, il y a des délais d'attente qui sont de 2 à 3 ans. Sachant que la PMA s'arrête à l'âge de 43 ans, tout de suite, on est coincé et malheureusement, il n'est pas possible de faire le don d'ovocytes en France. Et les femmes doivent se rendre à l'étranger. Donc il y a ça, il y a aussi... dans le cadre du don de sperme aussi, où les délais peuvent être un peu plus longs, il n'y a pas de limite de prise en charge. On avait aussi en Espagne beaucoup de femmes, et on a toujours beaucoup de femmes, qui viennent faire ce qu'on appelle une vitrification des ovocytes, donc congeler leurs ovocytes pour pouvoir les utiliser plus tard. Parce qu'elles ne peuvent pas avoir un enfant, ou en tout cas essayer d'avoir un enfant à l'instant T pour... X ou Y raisons, qui ne sont pas forcément des raisons médicales. Dans ces cas-là, en France, ça fait 2-3 ans je crois maintenant, il est possible donc de faire une vitrification des ovocytes entre 29 et 37 ans. Mais c'est vrai que parfois il y a des femmes qui sont à la limite 36 et avec les délais d'attente finalement se rendre également en Espagne pour pouvoir faire cette procédure. Et parfois on a des femmes de 37-38 ans qui sont à la limite qui souhaitent congeler leurs ovocytes parce qu'elles n'ont pas de projet d'enfant en solo, parce qu'elles n'ont pas de partenaire masculin et elles n'ont pas vraiment d'autres options en fertilité. Alors évidemment la vitrification des ovocytes, il est préférable, c'est vrai, dans la mesure du possible, de le faire avant l'âge de 35 ans, simplement parce que la qualité ovocitaire est meilleure. Mais dans certains cas, on n'a pas vraiment d'autres solutions. on va quand même tenter de congeler les ovocytes, sachant que les résultats seront un petit peu moins bons. On a également en Espagne des patients qui viennent pour faire ce que l'on appelle, ce dont je vous ai parlé en introduction, le diagnostic préimplantatoire. Alors de quoi s'agit-il ? Le diagnostic préimplantatoire, c'est une technique de, comme son nom l'indique, de diagnostic. C'est-à-dire qu'on va faire une FIV, un traitement de fécondation in vitro. On va obtenir... des embryons. Et ces embryons, on va prélever quelques petites cellules de chacun de ces embryons pour les analyser et voir s'ils ont des anomalies chromosomiques qui font que peut-être que cet embryon ne va pas s'implanter, peut-être qu'il va donner malheureusement lieu à une fausse couche. Et voilà, ça va nous permettre de faire ce diagnostic pour pouvoir transférer les embryons qui sont dits normaux. Euploid. Et c'est vrai que cette technique, pour l'instant, elle n'est autorisée en France que pour limiter le risque de transmission génétique, de maladie génétique des parents à l'enfant. Et en Espagne, on a la possibilité d'analyser ces embryons et de voir s'ils ont des anomalies chromosomiques. Et dans quel cas, finalement, c'est intéressant ? C'est intéressant... pour des femmes qui font des fausses couches et on ne sait pas pourquoi. On n'a aucune indication. Et on sait que peut-être ça peut provenir de la qualité des embryons, d'accord, qui sont obtenus. On a aussi chez les femmes, à partir en général de 40 ans, on sait que le taux d'embryons obtenus anormaux est plus important. D'ailleurs, c'est pour ça que le taux de fausses couches est plus important aussi avec l'âge. Donc ça va nous permettre d'éviter de transférer ces embryons qui sont de mauvaise qualité. On peut avoir aussi recours à ce test diagnostique lorsqu'il y a un problème du côté masculin. Et tout ça, c'est vrai qu'en soi, ça n'augmente pas forcément les résultats de la FIV, mais ça va éviter de passer par des échecs, des fausses couches. Il y a une autre indication aussi qui est les échecs d'implantation, c'est-à-dire qu'on transfère des embryons, mais ça ne s'implante jamais, ça ne fonctionne jamais, on n'a jamais de grossesse positive. Donc voilà, ça c'est aussi une autre technique que l'on peut réaliser en Espagne. Pour les couples de femmes, on a une technique qui s'appelle la méthode ROPA, qui permet donc d'avoir ce qu'on appelle une maternité partagée. Donc ici, on va faire une five. On va prendre les ovocytes d'une des partenaires, on va féconder avec le sperme du donneur et on va les transférer chez la partenaire qui va porter le bébé, la grossesse. Et c'est pour ça qu'on appelle cela une maternité partagée. Donc par exemple, c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire en France. Il y a la possibilité aussi, évidemment, de faire un double don. Donc don d'ovocytes et... dont deux spermes, et également d'accueillir un embryon. Ce sont souvent des embryons qui sont congelés au laboratoire surnuméraire, ce qui permet de, finalement, c'est des embryons qui ne seront pas utilisés par des couples parce qu'ils ont déjà un projet de bébé qui a abouti, et on va pouvoir utiliser ces embryons et leur donner la vie. Donc, vous voyez, il y a beaucoup de traitements et de motifs pour lesquels aussi on a des patients étrangers qui viennent ici en Espagne. Et à savoir que, par exemple, le diagnostic préimplantatoire, c'est quelque chose qui est réalisé aussi dans d'autres pays, mais pas en France. Autres pays, par exemple, aux États-Unis, c'est tout à fait contrôlé. Par contre, il n'y a pas de dérive. Par exemple, c'est-à-dire qu'on ne peut pas, grâce à ce diagnostic préimplantatoire, la technique nous permettrait, par exemple, de voir quel est le sexe du bébé, mais de l'embryon. Mais on n'a pas le droit du tout de communiquer cette information et de faire de la sélection, par exemple. Ça, c'est totalement illégal en Espagne. Vous voyez... beaucoup de possibilités et avec des délais évidemment qui sont moins importants en Espagne c'est pour ça que beaucoup de patients étrangers viennent en Espagne chaque année pour leur projet de bébé et au niveau de la prise en charge comme je vous disais tout à l'heure finalement c'est assez simple parce qu'il y a des médecins des coordinateurs qui parlent votre langue et et On gère tous les traitements depuis l'Espagne à distance et ça se fait bien. C'est toujours un peu compliqué en termes de logistique si vous faisiez un traitement en France, mais tout est très bien organisé. Vous avez la possibilité de faire des premières consultations en visioconférence avec des médecins et d'avoir toutes les informations, de pouvoir échanger sur votre projet avant de devoir vous déplacer en Espagne. Donc c'est vrai qu'il y a tout un circuit qui a été mis en place et qui facilite votre projet de bébé quand malheureusement dans votre pays, on ne vous propose pas de solution en tout cas. Enfin, pour terminer cet épisode, je voulais vous préciser... que lorsque vous faites un traitement de PMA en Espagne, pour les femmes de moins de 43 ans, vous avez la possibilité d'obtenir une prise en charge auprès de la Sécurité sociale. Donc, il y a un dossier à faire sur... En tout cas, il y a des informations sur le site d'amélie.fr et il peut y avoir une petite prise en charge, une prise en charge partielle par la sécurité sociale de votre traitement, éventuellement qui sera complémentée par votre mutuelle, selon la mutuelle que vous avez. C'est déjà la fin de cet épisode. J'espère que j'ai pu vous éclairer sur la PMA en Espagne. Et si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter. Je vous remercie de votre écoute et je vous dis à très bientôt. J'espère que vous avez apprécié cet épisode de podcast. N'hésitez pas à le partager si celui-ci vous a plu et à me retrouver sur mon compte Instagram misajourniacoaching pour échanger. À bientôt !