Speaker #1Bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de Parlons PMA ! Dans cet Ă©pisode, j'avais envie d'apporter un thĂšme qui revient assez souvent lors du parcours de PMA, c'est le fait que l'on vous dise d'arrĂȘter d'y penser. C'est quelque chose qui est hyper agaçant et j'avais envie de remettre les choses Ă leur place, tout d'abord en montrant que de 1, ce n'est pas possible de ne pas penser Ă ses essais bĂ©bĂ©s bien Ă©videmment, et que c'est bien normal d'y penser. Ce projet de bĂ©bĂ©, il a un impact sur votre vie au quotidien. Surtout quand vous ĂȘtes en parcours de PMA. Alors comment ne pas y penser ? Ce bĂ©bĂ© c'est votre objectif, c'est un de vos dĂ©sirs les plus chers. Donc vraiment comment vous dire de ne pas y penser ? Lorsqu'en plus quelqu'un vient vous dire de ne pas y penser et que ça fonctionnera, ça peut vraiment ĂȘtre super culpabilisant au-delĂ du fait que c'est impossible de ne pas y penser. Alors je voulais dĂ©jĂ vous parler d'une Ă©tude. Une expĂ©rience qui a Ă©tĂ© faite par un psychologue de l'universitĂ© d'Harvard qui s'appelle l'effet ours blanc. Donc au milieu des annĂ©es 80, Daniel Wegner, un psychologue, a dĂ©cidĂ© en fait de mener une expĂ©rience oĂč il a rĂ©uni un nombre de volontaires dans une piĂšce vide et leur a demandĂ© de se concentrer sur n'importe quoi d'autre que sur un ours blanc. Il leur a donnĂ© la consigne d'appuyer sur une sonnette dĂšs que leur pensĂ©e se tournait vers cet ours blanc. Alors, le rĂ©sultat ? Bien Ă©videmment, au bout de quelques minutes, il y a eu une vĂ©ritable cacophonie qui a bien confirmĂ© que lorsqu'on vous dit de ne pas penser Ă quelque chose, alors vous alliez en penser encore plus et ça va ĂȘtre encore plus obsĂ©dant que si on ne vous avait rien dit. Donc, ça nous montre bien. que dans votre entourage, si un mĂ©decin vous dit, si quelqu'un de votre famille, des amis vous dit cela, ça ne sert Ă rien. D'ailleurs, vous pouvez peut-ĂȘtre en profiter pour leur parler de cette expĂ©rience, ça mĂšnera peut-ĂȘtre une prise de conscience et Ă©vitera qu'ils utilisent de nouveau cette phrase qui est trĂšs pesante auprĂšs d'une autre personne dans la mĂȘme situation que vous. Alors, je suis sĂ»re que vous vous demandez tout de mĂȘme ce que vous pourriez faire pour que... ces pensĂ©es ne soient pas si rĂ©currentes, si obsessives, et que vous puissiez vous concentrer sur d'autres choses. Alors on va quand mĂȘme voir ce qui pourrait Ă©ventuellement vous aider. Donc dĂ©jĂ , comme je le disais avant, c'est tout Ă fait normal lorsqu'on a un dĂ©sir d'enfant qui n'est pas encore satisfait, qui est trĂšs grand et qui s'est converti finalement en un problĂšme que vous devez rĂ©soudre. Que les pensĂ©es que vous ayez dans la tĂȘte toute la journĂ©e soient « pourquoi ça m'arrive Ă moi, Ă nous, c'est injuste ? » Alors, on est bien d'accord que ces pensĂ©es, elles ne sont pas du tout productives et qu'elles ne vont pas vous aider Ă tomber enceinte plus rapidement et surtout qu'elles ne vont pas vous aider Ă vous sentir mieux. Donc ici, une premiĂšre chose, c'est important de se rendre compte de comment vous vous parlez Ă vous-mĂȘme, quel est votre dialogue intĂ©rieur. Et par exemple, on peut identifier ces pensĂ©es et les reformuler afin qu'elles soient plus agrĂ©ables. Un exemple que j'utilise souvent, car il est vraiment rĂ©current, c'est de reformuler la pensĂ©e suivante. Lorsque vous vous dites « je ne serai jamais maman » , cette pensĂ©e, elle est dure, elle est difficile. Elle n'a pas de bonne perspective en fait pour vous quand vous pensez ça. Donc, il y a une maniĂšre de transformer, de reformuler cette pensĂ©e. Et on pourrait par exemple dire quelque chose comme Et lĂ , vous voyez, non ? Comment est-ce qu'on ouvre la perspective ? Comment cette phrase, cette pensĂ©e devient beaucoup plus positive d'un coup ? Essayez. Dites-vous cette phrase. Je ne suis pas encore maman. Au lieu de je ne serai jamais maman. Alors ? Comment est-ce que vous vous sentez en la reformulant ? On peut chercher Ă reformuler nos pensĂ©es, comme dans cette situation, en les observant, donc pour qu'elles soient moins pesantes, comme je disais. Mais aussi, on peut les challenger. Par exemple, si on reprend la mĂȘme phrase, « Je ne serai jamais maman » , ici, on peut se demander finalement, qu'est-ce qui prouve que vous ne serez jamais maman ? Y a-t-il des certitudes ? En fait... Je ne serai jamais maman, c'est une croyance. C'est une croyance limitante. Et on va ici s'interroger sur cette croyance, est-elle vraie ? Est-elle rĂ©aliste ? Est-ce qu'il y a des preuves qui nous montrent que vous ne serez jamais maman ? Alors, Ă©videmment, j'ai bien conscience en vous disant cela, que dans certains cas, pour des raisons mĂ©dicales, c'est bien. impossible, que lĂ on sait Ă 100% que ça ne sera jamais possible. Mais je pense que pour la plupart d'entre vous qui m'Ă©coutez aujourd'hui, vous ĂȘtes en parcours de PMA et si vous ĂȘtes dans ce parcours de PMA, c'est que vous avez des chances de devenir maman, de devenir parent. Il y a une autre chose que l'on peut faire, c'est de prendre le contrĂŽle de nos pensĂ©es. Alors non pas en les ignorant en essayant de les empĂȘcher de venir jusqu'Ă nous, mais en les dĂ©plaçant. Par exemple, si vous ĂȘtes en train de faire quelque chose qui vous demande des concentrĂ©s et que vous avez des pensĂ©es qui viennent vous envahir, comme quand est-ce que je vais enfin tomber enceinte, pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas, vous pouvez choisir de vous dire que vous prendrez du temps plus tard pour ces pensĂ©es, tranquillement, en fin de journĂ©e par exemple. Dans ces cas-lĂ , vous allez... vous poser pour traiter toutes ces pensĂ©es, ces prĂ©occupations. Par contre, pour que cela fonctionne, il faut vraiment le faire plus tard. D'accord ? Donc vous allez chercher un moment pour vous asseoir avec vous-mĂȘme, avec un papier, un stylo, et Ă©crire toutes ces pensĂ©es, ces Ă©motions, ces sentiments, qui commençaient Ă vous submerger plus tĂŽt dans la journĂ©e. Et si vous le souhaitez, vous pouvez rĂ©aliser cet exercice de maniĂšre quotidienne, ce qui vous permettra d'avoir plus de contrĂŽle finalement sur ses pensĂ©es et en plus de les observer et on peut mĂȘme aller plus loin de voir finalement quelles sont les Ă©motions qu'elles vous gĂ©nĂšrent. Ăa vous permettra vraiment d'avoir beaucoup plus conscience de tout ce qui se passe autour de ses pensĂ©es et de les modifier, de les rĂ©formuler si nĂ©cessaire. Un autre point qui est intĂ©ressant concernant les pensĂ©es, c'est que l'action et l'occupation permettent quand mĂȘme de les limiter. Donc pour cela, c'est important d'organiser des choses, des activitĂ©s qui vous occupent, qui vous font du bien. Et par exemple, vous pouvez aussi Ă©couter de la musique feel good. Alors Ă©videmment, on va Ă©viter toutes les musiques qui sont tristes ou romantiques et se tourner vers des choses qui sont plus joyeuses. De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, avoir des objectifs en dehors de ces CCBB aide beaucoup pour que justement on n'ait pas... que des pensĂ©es qui soient centrĂ©es sur les essais bĂ©bĂ©s, sur le parcours. Par exemple, lors de mes accompagnements, on utilise souvent, avec mes clientes, un outil qui s'appelle la roue de la vie, qui nous permet ensemble de refaire un point sur votre Ă©quilibre de vie et de s'intĂ©resser Ă d'autres domaines et d'autres objectifs en dehors de vos essais bĂ©bĂ©s. VoilĂ . Donc ça ce sont des exemples de choses, d'exercices qu'on peut mettre en place autour des pensĂ©es. Donc il y a effectivement des choses qui existent, qu'on peut mettre en place. Et bien Ă©videmment, on est d'accord, le fait de se dire on arrĂȘte d'y penser, ce n'est pas efficace. Mais on peut mettre en place des stratĂ©gies autour de ça. J'espĂšre vraiment que... Cet Ă©pisode vous aidera et je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode.