- Speaker #0
Bonjour, Bonjour, je suis Stéphanie Barranco, je suis Stéphanie Barranco, bienvenue dans Paroles de Femmes, bienvenue dans Paroles de Femmes, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, Elle se livre aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Je vous laisse avec elle. Voici leurs histoires. Voici leurs histoires. Place à Parole de femme, Place à Parole de femme, saison 2. saison 2. D'une pierre les plus remontées des élèves, D'une matière les plus redoutée des élèves, elle a su en faire son métier. elle a su en faire son métier. Elle a même su la rendre attrayante, Elle a même su la rendre appréhendante, drôle même, la philosophie. une philosophie. Elle la maîtrise, Elle la maîtrise, elle en joue, elle en joue, elle joue avec les mots pour la rendre abordable, elle joue avec les mots pour la rendre abordable, même mieux, même mieux, applicable au monde de l'entreprise. applicable au monde de l'entreprise. Et au-delà de cela, Et au-delà de cela, qu'elle nous parle de sa vision de la femme et de la maternité dans un monde du travail qui bouge, elle nous parle de sa vision de la femme et de la maternité dans un monde du travail qui bouge, qui s'ouvre, qui s'ouvre, mais peut-être pas assez vite. mais peut-être pas assez vite. Elle va nous en parler. Elle va nous en parler. Laura, Laura, bonjour. bonjour et merci de nous recevoir aujourd'hui.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Merci de nous recevoir aujourd'hui. Alors avant de commencer Laura, Alors avant de commencer, Laura, si tu étais un sentiment, si tu étais un sentiment, un pays, un pays, et je ne pouvais pas passer à côté un philosophe ? et je ne pouvais pas passer à côté un philosophe ?
- Speaker #1
Alors bonjour déjà, Bonjour, déjà c'est vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi aujourd'hui. c'est vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi aujourd'hui. Alors écoute, Alors écoute, un sentiment, un sentiment, je serais la joie. je serais la joie. La joie, La joie, parce que c'est ce qui me qualifie, parce que c'est ce qui me qualifie, c'est aussi une visée. c'est aussi une idée. C'est-à-dire que quand je ne suis pas forcément joyeux, Quand je ne suis pas forcément joyeux, je me dis tiens, je me dis tiens, voilà, voilà. à tendre vers la joie, tend vers la joie, c'est vraiment un objectif aussi, c'est vraiment un objectif aussi, comme état durable d'ailleurs, comme état durable d'ailleurs, peut-être même plus qu'un sentiment. peut-être même plus qu'un sentiment. Un pays ? Un pays, la France. La France. Je suis très heureuse d'être ici. Je suis très heureuse d'être ici. Tu voyages, La France ? Laura ? Je voyage, je voyage, je voyage. J'aime beaucoup voyager. Je vous laisse. voyager. Je n'ai pas été très loin, Je n'ai pas été très loin, je dirais, je dirais, très longtemps. très longtemps. C'est plutôt ça que je dirais. C'est plutôt ça que j'ai. C'est vraiment des voyages pour te durer, C'est vraiment des voyages courte durée, dans le sens où je suis même partie six mois. dans le sens où je suis jamais partie six mois. D'accord. Le maximum que j'ai pu faire, Le maximum que j'ai pu faire c'est un mois et c'est vrai que dans le parcours universitaire en philosophie on t'invite pas forcément au voyage physique, c'est un mois. Et c'est vrai que dans le parcours universitaire en philosophie, on ne t'invite pas forcément au voyage physique. On t'invite au voyage d'esprit. on t'invite au voyage d'esprit, mais il n'y a pas de partenariat, Mais il n'y a pas de partenariat. en tout cas j'ai pas vécu ça moi à l'époque, En tout cas, je n'ai pas vécu ça. Moi, à l'époque, c'était il y a 15 ans, c'était il y a 15 ans. Ça a peut-être changé depuis. donc ça a peut-être changé depuis, mais voilà, Mais voilà. donc la France, Donc, la France. et puis tu m'as dit... Et puis, tu m'as dit...
- Speaker #0
Et puis, tu t'es dit, forcément, un philosophe.
- Speaker #1
Un philosophe. Un philosophe, Un philosophe. j'ai toujours du mal à me dire un philosophe tant je les aime tous, J'ai toujours du mal à me dire un philosophe tant je les aime tous. j'aime chez chacun quelque chose de fort on va dire. J'aime chez chacun quelque chose de fort, on va dire. Mais quand même, Mais quand même il y en a que j'aime beaucoup, il y en a que j'aime beaucoup. Je dirais Platon. je dirais Platon. Platon. Oui, J'aimais bien ce côté provoqué à penser, j'aimais bien se provoquer à penser. que tout soit matière, Que tout soit matière. Je trouvais ça intéressant. je trouvais ça intéressant.
- Speaker #0
D'accord. Allez, Laura. Si tu devais te présenter, comment te présenterais-tu aujourd'hui ? Qui est Laura Lange aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je dirais que je fais de la philosophie, Je dirais que je fais de la philosophie et pas que je suis philosophe. et pas que je suis philosophe. Je trouve qu'il y a quelque chose d'arrêté, Je trouve qu'il y a quelque chose d'arrêté, d'établi, d'établi, comme si quand tu obtenais un concours ou un diplôme, comme si quand tu obtenais un concours ou un diplôme, tu devenais. tu devenais. Moi j'aime bien me dire que non, Moi, j'aime bien me dire que non, la philosophie, la philosophie se travaille au long cours et que je fais de la philosophie. c'est travailler au long cours, et que je fais de la philosophie, Je tente de la pratiquer. je tente de la pratiquer. Et que je suis conférencière, Et que je suis conférencière. je pense que c'est mon cœur de métier, Je pense que c'est mon cœur de métier, les conférences, les conférences, le fait de prendre la parole, le fait de prendre la parole dans des événements, dans des... des événements, des congrès, des congrès, des séminaires. des séminaires. Donc, Donc conférencière. conférencière. Et puis, Et puis chroniqueuse aussi, chroniqueuse aussi, parce que j'adore le fait de réaliser des petites chroniques à destination du public, parce que j'adore le fait de réaliser des petites chroniques à destination du public, des professionnels. des professionnels. Donc comme ça, Donc, comme ça, voilà. prendre la vieille philosophie, Prendre la vie avec la philosophie, faire des conférences, faire des conférences, et puis quelques chroniques. et puis quelques chroniques.
- Speaker #0
Et puis, quand même, quand on vous décrit, est-ce qu'on vous décrit seulement sur un point de vue professionnel ? Il manque quelque chose dans ta description ?
- Speaker #1
Ah oui, oui, Complètement. complètement. Alors là, Je suis disciplinée, tu sais, je suis disciplinée. je suis purement dans le champ pro. Oui. Tu es dans le champ. Tu es dans le champ. Sinon, Sinon, je suis... je suis une maman, suis une maman, évidemment. évidemment, Là, c'est difficile de passer à 11, c'est difficile de passer outre. j'ai quand même été ma thèse pendant 9 ans, C'est quand même été ma thèse pendant 9 ans, la maternité, la maternité, un livre, un livre, évidemment de la théorie à la pratique, évidemment de la théorie à la pratique, puisque j'ai eu 4 enfants, puisque j'ai eu 4 enfants en 4 ans.
- Speaker #0
en 4 ans.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
Effectivement,
- Speaker #1
voilà.
- Speaker #0
là tu es vraiment dans la théorie à la pratique à 100%.
- Speaker #1
Voilà, à balasse Donc voilà, 100%. Donc voilà, évidemment, évidemment. ma vie de maman, lui maman je peux pas m'en défaire c'est une partie de moi et je trouve que ça me m'apporte justement d'ailleurs même dans mes interventions un certain souffle je m'apaise aussi de l'exercice oratoire qui est quand même exigeant dont les conséquences peuvent être aussi exigeantes, je ne peux pas m'en défaire, ça fait partie de moi. Et je trouve que ça m'apporte justement, d'ailleurs, même dans mes interventions, un certain souffle. Je m'apaise aussi. de l'exercice oratoire, qui est quand même exigeant, dont les conséquences peuvent être aussi exigeantes quand tu fais une conférence devant beaucoup de personnes, on fait une conférence devant beaucoup de personnes faut pas se planter, il ne faut pas se planter quand même. on peut en parler voilà c'est vrai qu'il y a quelque chose aujourd'hui je m'apaise beaucoup en me disant qu'il n'y a pas de gravité et ça ça me fait beaucoup de bien en gagnant en sérénité je crois que et ça pèse aussi dans le ton de mes conférences. C'est vrai qu'il y a quelque chose, aujourd'hui, je m'apaise beaucoup en me disant qu'il n'y a pas de gravité. Et ça, ça me fait beaucoup de bien, on va gagner en sérénité. Je crois que ça s'apaise aussi dans le ton de mes conférences, dans la tonalité. tonalité, Il n'y a plus d'humour, il n'y a plus d'humour, il n'y a plus de légèreté, il n'y a plus de légèreté, mais ça se fait au service du fond. mais ça se fait au service du fond, J'espère, j'espère en tout cas, en tout cas. Mais voilà, mais voilà, cette absence de, cette absence de... Et avant, et avant quand plus j'avais l'étiquette professorale, plus j'avais l'étiquette professorale, je crois que plus je le vis avec une certaine gravité. je crois que... plus je le vis avec une certaine gravité.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
ça fait relativiser quatre enfants,
- Speaker #1
Ah ouais,
- Speaker #0
on en parlait tout à l'heure.
- Speaker #1
ah non mais complètement, complètement.
- Speaker #0
Même dans la gestion de ses priorités.
- Speaker #1
À tout, À tout. dans l'organisation, Dans l'organisation, dans tout. dans tout. Tu te dis effectivement, Effectivement, tu vas à l'essentiel. tu vas à l'essentiel. Et ça peut être que tu fais moins bien les choses, Et c'est pas là que tu fais moins bien les choses, tu les fais mieux. tu les fais mieux. Et ça j'adore. Et ça, j'adore. Viser une forme d'organisation et d'excellence dans un temps à partie, Viser une forme d'organisation et d'excellence dans un temps à partie, c'est un peu mon défi quotidien. c'est un peu mon défi quotidien. vraiment c'est clair et ça roule,
- Speaker #0
C'est une belle façon de résumer l'art d'être maman.
- Speaker #1
C'est cool. c'est ça parce que il y a tous, C'est ça. Il y a tous ce... on me dit mais ça va vraiment je sens la détresse de l'extérieur mais comment c'est possible et ça me renvoie à la philosophie la façon dont je la vis, On dit, mais ça va, vraiment, je sens la déprime de l'extérieur. Mais comment c'est possible ? Et ça me renvoie à la philosophie de la façon dont je la vis. c'est un état d'esprit à cultiver et à conquérir et je me lève toujours avec ça de me dire, C'est un état d'esprit à cultiver et à conquérir. Et je me lève toujours avec ça, de me dire, il y a de la joie. il y a de la joie et il doit y en avoir, Et il doit y en avoir. donc à toi de faire en sorte voilà Donc à toi de faire en sorte.
- Speaker #0
Tu m'as donné dans la tête,
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
il y a de la joie.
- Speaker #1
j'ai failli la fredonner,
- Speaker #0
J'ai failli l'apprendre.
- Speaker #1
Bonjour, bonjour, c'est ça, les hirondelles. c'est ça.
- Speaker #0
C'est ça. Alors ma première question, Laura, on va rentrer dans le vif du sujet. D'abord autour de ton métier. comment on... à quel moment tu as choisi la philosophie pour en faire ton métier et puis surtout à quel moment finalement tu vas venir twister la philosophie. À quel moment tu as choisi la philosophie pour en faire ton métier ? Et puis surtout, à quel moment finalement tu vas venir twister la philosophie ? On imagine, On imagine, la philosophie c'est le corps professoral. philosophie c'est le corps professoral, mais toi tu l'as appliqué finalement à ce monde de l'entreprise qui est très terre à terre, Toi, tu l'as appliqué finalement à ce monde de l'entreprise qui est... Très terre à terre, alors que la philosophie est quelque chose de plutôt, alors que la philosophie est quelque chose, au cas de ce qu'on en apprend à l'école, en tout cas. de ce qu'on en apprend à l'école, abstrait, abstrait. et qu'on va venir essayer d'appliquer,
- Speaker #1
Aérien.
- Speaker #0
oui, aérien. C'est des notions. On parle de notions de philosophie. Alors, tu me rediras si je me trompe,
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
mais voilà comment. Toi, Toi, tu étais venue finalement. c'était venu finalement d'abord la philosophie et après de la twister pour l'emmener finalement dans un monde qui n'était pas a priori destiné à elle.
- Speaker #1
Ouais, complètement.
- Speaker #0
Raconte-nous un petit peu ton parcours.
- Speaker #1
Eh bien écoute, ça a été vraiment une rencontre, C'était vraiment une rencontre malheureuse. mais alors c'est très basique, C'est très basique, un terminal, terminale. un bon professeur, Un bon professeur, très bon professeur, très bon professeur, passionné, passionné, donc passionnant. donc passionnant. Ça, Moi ça c'est ma théorie, c'est ma théorie. Si on est passionné, si on est passionné, on est passionnant. on est passionnant. Logique, Logiquement, c'est la base. voilà, C'est la base. c'est la base. Donc passionné, Donc, donc passionné. passionné, donc passionnant. passionnant et puis moi j'ai vu vraiment un terrain de liberté important là où certains disaient quel espace de contrainte va falloir appliquer moi j'ai vu l'espace non je vais pouvoir m'impliquer il y a un sujet qui tombe et je l'ai tout de suite vécu comme il n'y a pas de bonne réponse il n'y a que des bonnes questions Et puis moi, j'ai vu vraiment un terrain de liberté important. Là où certains disaient, quel espace de contrainte, il va falloir appliquer. Moi, j'ai vu l'espace, je vais pouvoir m'impliquer. Il y a un sujet qui tombe. Et je l'ai tout de suite vécu comme il n'y a pas de bonne réponse, il n'y a que des bonnes questions et il va falloir réfléchir. et il va falloir réfléchir et si tu as une démonstration de ta réflexion peu importe où tu vas si elle est bonne, Et si tu as une démonstration de ta réflexion, peu importe où tu vas, s'il y a de la rigueur, il y a de la rigueur tu auras une bonne note et c'est là que je me suis dit c'est super mais en fait à la question je ne sais pas qu'est-ce que le bonheur, tu auras une bonne note. Et c'est là que je me suis dit c'est superbe en fait. à la question, je ne sais pas, qu'est-ce que le bonheur ? En fait, il n'y a pas une bonne réponse il y en a plein, il n'y a pas une bonne réponse. Il y en a plein. mais il faut être capable de l'argumenter et là je me suis dit la plus grande des richesses dans la vie c'est d'être capable d'argumenter je crois, Mais il faut être capable de l'argumenter. Et là, je me suis dit, la plus grande des richesses dans la vie, c'est d'être capable d'argumenter. Je crois. Et c'est là que parfois, et c'est là que parfois on se rend compte il y a des gens qui vont dire moi je ne suis pas apte à trop réfléchir, on se rend compte et donc ils vont dire moi je suis pas apte à trop réfléchir je me dis, je ne maîtrise pas ça et on ne se projette pas dans le même sens. je ne maîtrise pas ça. Et on ne se projette pas dans le monde de la même façon si on a le sentiment qu'on ne va pas pouvoir mettre des mots sur ses idées, le monde de la même façon, si on a le sentiment qu'on ne va pas pouvoir mettre des mots sur ses idées, si on a le sentiment qu'on ne va pas pouvoir les communiquer. si on a le sentiment qu'on ne va pas pouvoir les communiquer. Et c'est pour ça que ce qui me parle, Et c'est pour ça que ce qui me parle, ou peut-être une des causes que je pourrais avoir, ou peut-être une des causes, c'est vrai que je pourrais avoir, c'est la façon de causer, c'est la façon de causer, de pouvoir me dire qu'on est tous égaux dans ça. de pouvoir me dire, on est tous égaux dans ça. Si vraiment on se donne les moyens, Si vraiment, on se donne les moyens, et au niveau de l'école, et au niveau de l'école, on rattrape parfois des choses, on rattrape parfois des choses, parce que le langage, parce que, évidemment, le langage, on n'a pas la même chance au départ, on n'a pas la même chance au départ, certains ont plus de difficultés. certains ont plus de difficultés. Et ça, et ça c'est important parce que si c'est important, parce que si on n'a pas la base... on n'a pas la base, on ne pourra pas se battre avec les mêmes choses dans la vie, On ne pourra pas se battre avec les mêmes choses dans la vie, on ne pourra pas conquérir les mêmes choses. on ne pourra pas conquérir les mêmes choses. Donc le langage, Donc, le langage, le fait de mettre des mots sur des pensées, le fait de mettre des mots sur des pensées, le fait de savoir lire, le fait de savoir lire, écrire, écrire, ça c'est vraiment quelque chose que je trouve important parce que c'est lié à la philosophie. ça, c'est vraiment quelque chose que je trouve important parce que c'est lié à la philosophie. Voilà,
- Speaker #0
Tu relis à la philosophie ?
- Speaker #1
c'est fondamental. Je le relis, Je relis, oui, oui, parce que c'est quand même la capacité de pouvoir mettre des mots sur ce qu'on ressent. parce que c'est quand même la capacité de pouvoir mettre des mots sur ce qu'on ressent. Et si on n'a pas une palette de nuances au niveau du langage, Et si on n'a pas une palette de nuances au niveau du langage, on fait comment pour les exprimer ? on sait comment pour les exprimer. Et aujourd'hui on est dans un monde où tu as Et aujourd'hui, on est dans un monde où tu as 20 mots, 20 mots, alors qu'à l'époque, alors qu'à l'époque tu en avais peut-être 50 pour exprimer ça. tu en avais peut-être 50 pour exprimer ça. quand je dis ça je donne un exemple quand je dis Quand je dis ça, je donne un exemple parce qu'on peut se dire, aujourd'hui on met le verbe faire un peu à toutes les sauces. aujourd'hui on met le verbe faire un peu à toutes les sauces je me suis fait mal quand mon enfant me dit je me suis fait mal je lui dis mais tu t'es fait mal, Je me suis fait mal. Quand mon enfant me dit je me suis fait mal, je dis mais tu t'es fait mal. Tu t'es fait quoi en fait ? t'es fait quoi en fait t'es tombé, Tu es tombé, tu t'es égratigné, t'es égratigné, tu as chuté. t'es flouté il y a tellement de mots possibles pour décrire ce qu'on ressent et en fait nous en grandissant le mot faire est venu compléter plein de choses on remplace le mot faire, Il y a tellement de mots possibles pour décrire ce qu'on ressent. Et en fait, nous en grandissant, le mot faire est venu compléter plein de choses. On remplace le mot faire, je fais ci, je fais ci, je fais ça. je fais ça pour éviter peut-être d'avoir à dire la nuance de ce que l'on fait et je trouve que c'est important d'en revenir au mot c'est pour ça que j'en joue beaucoup d'ailleurs pour éviter peut-être d'avoir à dire la nuance de ce que l'on fait. Et je trouve que c'est important d'en revenir aux mots, c'est pour ça que j'en joue beaucoup d'ailleurs, ailleurs, on pourra y revenir. on va y revenir, mais j'ai vu en tout cas dans la philosophie, Mais j'ai vu en tout cas dans la philosophie, dans cette matière, dans cette matière, quelque chose de fondamental pour m'inviter à penser et mettre des mots sur ça. quelque chose de fondamental pour m'inviter à penser et mettre des mots sur tout ça. Et je me suis dit, Je me suis dit, waouh, c'est une matière incroyable. c'est une matière incroyable. Et ensuite, Et ensuite, dans le parcours philosophique, dans le parcours philosophique, j'ai rencontré une frustration qui était de me dire, j'ai rencontré une frustration qui était de me dire, attends, attends, c'est génial, c'est génial, je me fais plaisir, je me fais plaisir, j'ai ce terrain de liberté avec des sujets passionnants, j'ai ce terrain de liberté avec des sujets passionnants, je rends des copies, je rends des copies, je travaille sur des textes, je travaille sur des textes, si c'est génial, génial mais qu'est ce que j'en fais et j'ai vraiment eu cette problématique de ouais c'est un peu trop aérien pour moi ça va vraiment ok j'ai pris de la hauteur mais comment je le rétribue et à partir du moment où je me suis rendu compte que je prenais de la hauteur non pas pour le plaisir d'en prendre mais mais qu'est-ce que j'en fais ? Et j'ai vraiment eu cette problématique de, ouais, c'est un peu trop aérien pour moi. On verra vraiment. Ok, j'ai pris de la hauteur, comment je le rétribue ? Et à partir du moment où je me suis rendue compte que je prenais de la hauteur, non pas pour le plaisir d'en prendre, mais pour moi-même me rendre peut-être davantage auteur, pour moi même me rendre peut-être davantage auteur bon ou autrice, autrice, ça m'arrange moins aujourd'hui. ça m'arrange moins aujourd'hui, mais auteur de certaines choses, de certaines choses, j'ai vu une application, j'ai vu une application impliquée, impliquer, appliquer. appliquée. Et c'était prendre de la hauteur, Et c'était prendre de la hauteur pour se rendre auteur de quelque chose. se rendre auteur de quelque chose. Donc, Donc, ce n'était pas quelque chose de céleste, ce n'était pas quelque chose de céleste, c'était lié à la terre aussi. c'était lié à la terre aussi. Et ça me rappelle d'ailleurs Voltaire, Et ça me rappelle d'ailleurs Voltaire, il faut cultiver son jardin, il faut cultiver son jardin, il y a cette notion d'ancrage. il y a cette notion d'ancrage. Et à chaque fois, Et à chaque fois, je me dis, je me dis, Voltaire, Voltaire, il est philosophe, le philosophe, Voltaire, Voltaire, vol au secours de la terre. Vol... au secours de la Terre. Voltaire, Voltaire, c'est typiquement le genre de philosophe qui rappelle que la philosophie ne se fait pas du haut, c'est typiquement le genre de philosophe qui rappelle que la philosophie ne se fait pas du haut, mais qu'elle se fait aussi du bas. mais qu'elle fait du bas. Et c'est pour ça qu'elle suscite des débats. Et c'est pour ça qu'elle suscite des débats. Et il y a quelque chose de passionnant. Et il y a quelque chose de passionnant. Donc c'est comme ça que j'ai toujours vécu la philosophie. Donc c'est comme ça que j'ai toujours vécu la philosophie. Je dis souvent que c'est de l'acrobatie, Je dis souvent que c'est de l'acrobatie, c'est de l'équilibrisme. c'est de l'équilibrisme. Être philosophe, Être philosophe, pour moi, pour moi la même chose que je m'en fais, la définition que je m'en fais, c'est prendre de la hauteur, c'est prendre de la hauteur, mais maintenir les pieds sur Terre. mais maintenir les pieds sur terre. Et ça, Et ça, c'est un équilibre à trouver. c'est un équilibre à trouver. Et c'est pour ça que le champ de l'application professionnelle, Et c'est pour ça que le champ de l'application professionnelle, quand j'ai quitté la faculté pour aller d'abord quand j'ai quitté la faculté pour aller d'abord vers les problématiques éthiques, vers les problématiques éthiques qui sont terre à terre. qui sont terre à terre, Les problématiques éthiques, les problématiques éthiques, j'ai travaillé dans le domaine de la santé, j'ai travaillé dans le domaine de la santé, on vous demande de travailler sur la fin de vie, on vous demande de travailler sur la fin de vie. qu'est-ce qu'on en pense, Qu'est-ce qu'on en pense ? la maladie d'Alzheimer, La maladie d'Alzheimer ? qu'est-ce qu'on pense de la maternité, Qu'est-ce qu'on pense de la maternité, du début de vie, du début de vie, de la MP, de la MP, de la GPA. de la GPA ? Là, Là, je me suis dit, je me suis dit, attends, attends, il va falloir que je prenne de la hauteur sur des sujets très concrets. il va falloir que je prenne de la hauteur sur des sujets très concrets, Très concrets. très concrets. C'est de l'applicabilité, C'est de l'applicabilité. On va devoir appliquer, on va devoir appliquer, de l'application. de l'application. Et là, Et là, j'ai vu quelque chose d'intéressant. j'ai vu quelque chose d'intéressant, je vais travailler avec des professionnels de santé, J'ai travaillé avec des professionnels de santé. Sur, sur voilà, voilà, moi je suis dans un service, moi, je suis dans un service, je dois gérer les désirs de fin de vie, je dois gérer les désirs de fin de vie, les expressions. les expressions, Qu'est-ce qu'on fait avec ça ? qu'est-ce qu'on fait avec ça, qui on respecte, Qui on respecte ? Est-ce qu'on écoute la voix du patient quand ça paraît peut-être ? est-ce qu'on écoute la voix du patient, quand ça paraît peut-être pour eux déconnant d'aller demander un espace de liberté à quelqu'un qui est en fin de vie, pour eux déconnant d'aller demander un espace de liberté à quelqu'un qui est en fin de vie, enfin bref. enfin bref, et j'ai travaillé sur des dilemmatiques, J'ai travaillé sur des dilemmatiques, sur des interrogations, sur des interrogations, sur la place de l'identité quand on perd sa mémoire, sur la place de l'identité quand on perd sa mémoire, enfin sur plein de choses. sur plein de choses. Et en travaillant avec des professionnels, Et en travaillant avec des professionnels, je me suis rendu compte qu'au-delà de ces problématiques directes, je me suis rendu compte qu'au-delà de ces problématiques directes, ils avaient des problématiques avec leurs collègues. il y avait des problématiques avec leurs collègues, sur comment je remplis l'espace-temps, Sur comment je remplis l'espace-temps, comment je partage l'espace-temps avec mes collègues, comment je partage l'espace-temps avec mes collègues, mes consœurs, mes consœurs, mes confrères. mes confrères. tiens, Tiens, voilà, voilà toutes les problématiques, toutes les problématiques que comment je fais pour être heureux quand on me demande d'être bien et de conseiller ma vie perso, comment je fais pour être heureux quand on me demande d'être bien et de concilier ma vie perso, ma vie pro. ma vie pro. Et j'ai lu plein d'autres problématiques qui ont débordé le seul champ de la santé. Et j'ai vu plein d'autres problématiques qui ont débordé le seul champ de la santé. Et là, Et là, j'ai commencé à proposer des interventions dans le domaine de l'entreprise. j'ai commencé à proposer des interventions dans le domaine de l'entreprise. Et en fait... Et en fait, petit à petit, petit à petit, ça a été ça. ça a été ça. Ça a été, Vous avez des problématiques, vous avez des problématiques, j'ai des problématiques. j'ai des problématiques, On a tous des problématiques d'articulation, on a tous des problématiques d'articulation au pro. perso, pro. Sauf que quand on imagine la philosophie, Sauf que quand on imagine la philosophie, on imagine des problématiques très déliées de ce qu'on vit quotidiennement. on imagine des problématiques très déliées de ce qu'on vit quotidiennement. Du style, l'art est-il utile ? Oui, Oui, c'est ça. c'est ça. C'est assez loin, C'est assez loin.
- Speaker #0
Parce qu'on a nos souvenirs d'étudiants.
- Speaker #1
quoi.
- Speaker #0
Parce qu'on a nos souvenirs d'étudiants,
- Speaker #1
C'est ça. De terminale,
- Speaker #0
de terminales, de philosophes, philosophes, où effectivement, où effectivement, on avait des grandes théories, on avait des grandes théories. et c'était ce qui était reproché, Et c'était ce qui était reproché finalement à la philosophie, finalement, à la philosophie, c'était que, c'était que justement, justement, c'était que de la théorie, c'était la théorie, mais quand vous entendiez les étudiants parler, mais... Quand vous entendiez les étudiants parler, ils disaient, ils disaient « non, non, mais enfin, on ne peut pas l'appliquer » . on ne peut pas l'appliquer dans la vraie vie. C'est ça, c'est ça. Et en fait, Et en fait, justement, justement, toi, là où c'est très fort, là où c'est très fort, c'est d'arriver à prendre quand même ces grandes théories universelles. c'est d'arriver à prendre, quand même, ces grandes théories, universelle, c'est-à-dire que c'est quand même la base de la réflexion, C'est quand même la base de la réflexion. et d'arriver à les ramener et à les raccrocher, Et d'arriver à les ramener et à les raccrocher, finalement à les ancrer dans la vie au quotidien. finalement,
- Speaker #1
à les ancrer dans sa vie quotidienne. C'est ça. Est-ce que vous, Mais si tu veux, les problématiques, les problématiques, que ce soit, que ce soit, je parlais de Platon, j'ai parlé de Platon, ce qui est savoureux, ce qui est savoureux, c'est de voir qu'aujourd'hui, c'est de voir qu'aujourd'hui... on a beau être capable d'utiliser des outils numériques, on a beau être capable d'utiliser des outils numériques, de s'inquiéter de l'IA ou de ce que tu veux, de s'inquiéter d'IA ou de ce que tu veux, les problématiques concrètes humaines, les problématiques concrètes, humaines, elles demeurent. elles demeurent. C'est-à-dire que la question de l'amour, C'est-à-dire qu'il y a la question de l'amour, la question de la justice, la question de la justice, la question du bonheur, la question du bonheur, ce sont des questions qu'on se pose encore aujourd'hui et qu'on se posera toujours. et si on se pose encore pour lui, on se posera toujours. C'est propre à l'humain et c'est ça que je trouve passionnant. c'est propre à l'humain et c'est ça que je trouve passionnant. Voilà, C'est aussi des questions, c'est aussi des questions, c'est quoi la justice dans ma vie, c'est quoi la justice dans ma vie ? Qu'est-ce qui est juste pour moi, qu'est-ce qui est juste pour moi, dans ma famille, dans ma famille, etc. ? etc. mais qu'est-ce qui est juste aussi à l'échelle d'une société ? Mais qu'est-ce qui est juste aussi à l'échelle d'une société, vers quoi je tends, vers quoi je tends, quel est mon concept de justice. quel est mon concept de justice. Et c'est ça que je trouve intéressant, Et c'est ça que je trouve intéressant, c'est ma définition du bonheur, c'est ma définition du bonheur, ma définition de la justice n'est pas forcément la même, ma définition de la justice n'est pas forcément la même. que ce soit le matin ou le soir. que ce soit le matin ou le soir. On a parfois le sentiment qu'on traîne des concepts un peu... On a parfois le sentiment qu'on traîne des concepts un peu... C'est universel, C'est universel, j'ai une seule conception de la justice. j'ai une seule conception de la justice. Non, Non, pas du tout. pas du tout. Ce qui nous paraît juste en famille n'est pas forcément ce qui nous paraît juste au boulot. Ce qui nous paraît juste en famille n'est pas forcément ce qui nous paraît juste au boulot. Et ça, Et ça, on ne s'en rend pas compte. on ne s'en rend pas toujours compte. Sauf que ce qui est intéressant, Sauf que ce qui est intéressant, c'est que la provocation à penser va nous inviter à nous penser le concept de justice dans les champs, c'est que la provocation à penser va nous inviter à nous penser le concept de justice dans... les champs justement dans l'environnement dans lequel on est, justement, dans l'environnement dans lequel on est, nous interroger sur le rapport à l'amour, nous interroger sur le rapport à l'amour, nous interroger sur le rapport à la liberté. nous interroger sur le rapport à la liberté. C'est quand même un concept phare aujourd'hui dans le domaine professionnel, un concept phare dans le même professionnel quand on vous dit j'aimerais être plus libre au boulot oui d'accord mais alors on fait comment pour concilier ça avec les autres, quand on vous dit « j'aimerais être plus libre au boulot » . Oui d'accord, mais alors on fait comment pour concilier ça avec les autres ? Est-ce que c'est une question de génération ? est-ce que c'est une question de génération ça pose plein de questions et c'est là que la philosophie rentre en jeu parce que ça pose des questions voire impose des questions nouvelles parce qu'il y a tellement d'évolution dans tous les champs justement la philosophie se saisit des problématiques des problématiques c'est ce qui nous travaille et Ça pose plein de questions et c'est là. que la philosophie rentre en jeu, parce que ça pose des questions, voire impose des questions nouvelles, parce qu'il y a tellement d'évolution dans tous les champs. Justement, la philosophie se saisit des problématiques. Les problématiques, c'est ce qui nous travaille. Et donc, donc au travail il y a plein de problématiques au travail, il y a plein de problématiques. Comment je manage en ces temps inédits ? Comment je manage en ces temps inaudits ? Comment je crée du collectif dans un monde individualiste ? Comment je crée du collectif dans un monde individualiste ? Bref, Bref, il y en a plein. il y en a plein. On est très loin de la copie de philosophie. On est très loin de la copie de philosophie. Il nous paraît, Il nous paraît, c'est quoi le bonheur ? c'est quoi le bonheur ? Bref, Bref, c'est loin de ça. c'est loin de ça. Mais ce sont des problématiques qui nous invitent à creuser, Mais ce sont des problématiques qui nous invitent à creuser, à réfléchir, à réfléchir. réfléchir pour agir mieux. réfléchir pour agir mieux. Et c'est là que ça devient vraiment un outil très pragmatique. Et c'est là que ça devient vraiment un outil très pragmatique.
- Speaker #0
Lorsque tu as commencé à penser justement à aller travailler dans cette entreprise pour aller justement finalement aider le chef d'entreprise ou en tout cas des collaborateurs, Lorsque donc tu as commencé à penser justement à aller travailler dans cette entreprise pour aller justement aider le chef d'entreprise ou en tout cas des collaborateurs qui t'aient adressé, tu t'es adressée, Moi, moi je te vois dans les conférences, je te vois dans les conférences, tu fais beaucoup de conférences sur des gros groupes, tu fais beaucoup de conférences sur des gros groupes, tu as devant toi ce qu'on appelle des grands décideurs, tu as devant toi des, on appelle des grands décideurs, souvent encore des hommes. souvent encore, Je t'ai en face de moi, tu te sens en face de moi, une jolie jeune femme, blondinette, toute fine. toute fine. Aujourd'hui, Aujourd'hui, moi, moi, ma question, ma question, elle est là, elle est là, c'est comment tu as réussi à finalement faire montrer autorité, c'est comment... Tu as réussi à finalement montrer autorité, mais pas autorité de sens, mais pas autorité dans le sens, autorité de compétence, autorité de compétence, j'entends. j'entends. Comment on se fait, Comment on se fait, à l'échelle de la vie, allez, je vais aller jusque-là, jusque-là,
- Speaker #1
respecter ?
- Speaker #0
respecter par un boss du CAC 40 qui te voit arriver, Un boss du CAC 40 qui te voit arriver, toi et ta philosophie et toi et tes concepts. toi et ta philosophie et toi et tes concepts finalement,
- Speaker #1
C'est sûr.
- Speaker #0
enfin je caricature mais en vrai je pense qu'il y a quand même, Je caricature.
- Speaker #1
Non, mais bien sûr. Pour vrai,
- Speaker #0
je pense que quand même, moi-même ayant vendu du vin, moi-même ayant vendu du vin, je l'ai vécu à un moment donné où effectivement on se retrouve face à un homme d'âge mûr avec une connaissance et voilà, je l'ai vécu dans ma vie, où effectivement on se retrouve face à un homme d'âge mûr, avec une connaissance... Voilà, comment toi tu as appréhendé d'abord cette question, comment toi, tu as appréhendé d'abord cette question ? je pense qu'il faut l'intellectualiser peut-être avant de la vivre, Je pense qu'il faut l'intellectualiser.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
et comment tu fais, Et comment tu fais, tu as fait, tu as fait, tu en es où aujourd'hui ? tu en es où aujourd'hui ?
- Speaker #1
Écoute, Écoute, dès le départ, dès le départ, j'ai fait de mon point faible un point fort. j'ai fait de mon point faible un point fort. C'est-à-dire que j'ai très vite compris que j'étais un petit peu, C'est-à-dire que j'ai très vite compris que j'étais un petit peu, on va dire, on va dire, le vilain petit canard du groupe en philosophie. le vilain petit canard du groupe en philosophie. Alors je le dis avec beaucoup, Alors, je le dis avec beaucoup, je m'entendais très bien avec tout le monde. je m'entendais très bien avec tout le monde. Quand je dis ça, Quand je dis ça, c'est juste que j'ai très vite senti. c'est juste que j'ai très vite senti, Et d'ailleurs, et d'ailleurs, on parlait de caricature, on parlait de caricature, j'ai eu des caricatures, j'ai eu des caricatures, j'ai des dessins encore où effectivement, j'ai des dessins encore, mais effectivement, on se disait, on se disait, tu ne rentres pas dans le bocal, tu ne rentres pas dans le vocal, quoi, Laura, Laura, ce n'est pas possible de la philosophie telle qu'on s'imagine l'étudiant en philo. ce n'est pas possible, de la philosophie telle qu'on s'imagine l'étudiant en philo. Donc, Donc, dès le départ, dès le départ, je... J'ai senti qu'il y avait une interrogation sur mon profil, j'ai senti qu'il y avait une interrogation sur mon profil. Pourquoi elle accorde autant d'importance à l'apparence ? pourquoi elle accorde autant d'importance à l'apparence. Par exemple ? Par exemple, Ces tenues qui ont des coloris similaires, ces tenues qui ont des coloris similaires. bref, Bref, et à chaque fois on braillait, et à chaque fois, on me raillait. on disait, On me disait, Laura, Laura, mais t'as dû passer deux heures à celle de moi, mais tu as dû passer deux heures à celle de demain. alors pas du tout. pas du tout, mais j'ai toujours eu un sens, Mais j'ai toujours eu un sens, une sensibilité quand même sur ça, une sensibilité quand même sur ça, et c'est vrai que trivialement on peut se dire, et c'est vrai que trivialement, on peut se dire l'apparence compte pas en philo, l'apparence compte pas en philo, intellect, intellect, vesse, veste, apparence, apparence, moi j'ai toujours trouvé que c'était un faux débat, moi j'ai toujours trouvé que c'était un faux débat, je ne trouve jamais le où, je cours jamais le ou, je construis le et, je construis du et, donc je pense plutôt qu'il faut articuler et que c'est vraiment n'importe quoi que d'imaginer qu'il faut telle apparence pour être philosophe. je pense plutôt... qu'il faut articuler et que c'est vraiment n'importe quoi que d'imaginer qu'il faut avoir telle apparence pour être philosophe. Bref, Bref, et donc fort de tout ça, et donc, fort de tout ça, quand j'ai commencé vraiment à travailler et que j'avais créé une structure qui s'appelait Consoling Philosophie avec un confrère, quand j'ai commencé vraiment à travailler... que j'avais créé une structure qui s'appelait Consoling Philosophie avec un confrère qui avait vocation à montrer que la philosophie pouvait rentrer dans les entreprises. qui avait vocation à montrer que la philosophie pouvait rentrer dans les entreprises. C'était aujourd'hui il y a plus de dix ans, C'était aujourd'hui il y a plus de 10 ans. et il y a plus de dix ans, Et il y a plus de 10 ans, c'était en tout cas pionnier, c'était en tout cas pionnier, ça faisait partie des premiers, ça faisait partie des premiers. justement, On allait dire aujourd'hui, on allait dire, aujourd'hui, maintenant, maintenant c'est plus évident. c'est plus évident. Et c'est vrai qu'à l'époque, Et c'est vrai qu'à l'époque, quand moi je suis très diplôme ou concours, moi je suis très diplôme au concours, je me suis dit tout de suite, je me suis dit tout de suite, si on a envie de gagner en légitimité, si on a envie de gagner en légitimité, il y avait un concours de jeunes entrepreneurs de l'année à Lyon, il y avait un concours de jeunes entrepreneurs de l'année à Lyon. Je me suis dit, je me suis dit, tiens, tiens, allez, allez, on y va, on y va, on propose un projet philo-entreprise, on propose un projet philo-entreprise. On a gagné. on a gagné dans la catégorie. dans la catégorie innovation mais là je me suis dit tiens déjà ça ça nous a permis d'avoir une forme de crédit même si tout de suite un même dans le concours c'était merveilleux mais qu'est ce que vous pouvez nous proposer réfléchir mais nous on agit on entreprend vous comprenez et à l'est pareil je me suis dit c'est marrant ça encore une fois du coup réfléchir agir c'est du taylorisme ça et ceux qui réfléchissent ceux qui font préalable innovation. Et là, je me suis dit, tiens, bon, déjà, ça, ça nous a permis d'avoir une forme de crédit. Même si tout de suite, même dans le concours, c'était, alors, vous, mais qu'est-ce que vous pouvez nous proposer ? Réfléchir. Mais nous, on agit. On entreprend. Vous comprenez ? Et il y avait, pareil, je me suis dit, c'est marrant, ça, encore une fois, du où. Réfléchir, agir. C'est du taylorisme, ça. Il y a ceux qui réfléchissent, ceux qui font. Préalable, c'est pas possible. c'est pas possible et du coup je me suis dit moi je veux construire du et en fait pourquoi on est tout le temps dans le goût et pour voter contre l'un côté l'autre et donc je me suis dit c'est peut-être cette candeur le fait que Et du coup, je me suis dit, moi, je veux construire du et, en fait. Pourquoi on est tout le temps dans le où ? Et donc je me suis dit, peut-être cette candeur, le fait que dès le départ, Dès le départ, évidemment, évidemment, j'avais la jeunesse et la féminité. j'avais l'âme, la jeunesse et la féminité. Je le dis en souriant parce que la jeunesse, Je le dis en souriant parce que la jeunesse, je commence un peu à la perdre. je commence un peu à la perdre. Il va falloir s'en défaire, il va falloir s'en défaire ça n'a plus été de succès ça ne peut plus être une idée de succès. Et la féminité, Et la féminité, bon, bon, il y a quand même de plus en plus de femmes. il y a quand même de plus en plus de femmes. Mais c'est vrai que sur le coup, Mais c'est vrai que sur le coup, il y avait ce tandem, il y avait ce tandem, jeunesse, jeunesse, féminité. féminité. Et j'avais pensé à un concept, Et j'avais pensé à un concept, c'était si Platon était blonde. c'était si Platon était blonde. Et je pense que tu parlais de la blondeur, Et justement, tu parlais de la blondeur, mais blonde, mais blonde, c'était le côté noble. c'était le côté noble. Blonde, Blonde au Canada, au Canada, c'est aussi la copine. c'est aussi la copine. Et la blonde, Et la blonde, c'est aussi celle qui vient vous poser une question et parfois qui est un peu à côté de la plaque et vous vous en moquez. c'est aussi celle qui vient vous poser une question et parfois qui est un peu à côté de la plaque et vous vous en moquez. Mais j'aimais bien cette démarche. Mais j'aimais bien cette démarche. C'est, Attends, attends, peut-être qu'elle, peut-être qu'elle vient dire une bêtise, elle vient dire une bêtise, une sottise, une sottise, mais c'est comme ça que je vivais la philosophie. mais c'est comme ça que je vivais la philosophie. c'est faire un saut de la pensée pour l'être moi saut c'est faire un saut de la vie de la pensée pour l'être moins. Je sais que je ne sais rien. Je sais que je ne sais rien. J'adorais l'idée de se dire, J'adorais l'idée de se dire, attends, attends, je te pose une question qui paraît peut-être bête, je te pose une question qui paraît peut-être bête, mais en fait c'est peut-être cette question qui vient nous inviter à tourner le verre, mais en fait, c'est peut-être cette question qui vient nous inviter à tourner le verre, à faire un pas de côté. à faire un pas de côté. Donc si Platon était blonde, Donc, si Platon était blonde, il y avait toute cette idée-là. il y avait toute cette idée-là. Donc, Donc très vite, très vite, je me suis dit, je me suis dit, il y a un point faible, il y a un point faible. On va peut-être potentiellement se dire, on va peut-être potentiellement se dire, mais qu'est-ce que c'est que cette jeune fille ? mais qu'est-ce que c'est que cette jeune fille ? Et ça peut devenir mon point fort. Et ça peut devenir mon point fort. C'est que si derrière je surprends, C'est que si derrière, je surprends, et bien finalement, finalement là il y a un pari gagnant. là, il y a un pari de gagnant. Et donc ça a été la porte d'entrée. Et donc, ça a été la porte d'entrée. Vous attendez à une conférence, Vous attendez une conférence, peut-être un homme âgé avec de l'expérience, peut-être un homme. âgés avec de l'expérience, et peut-être même de la barbe qui incarnerait le philosophe. peut-être même de la barbe, qui incarnerait le philosophe. Et vu que je joue avec les mots, Et vu que je joue avec les mots, moi je me suis dit ce sera peut-être un peu la barbe justement, moi je me suis dit sera peut-être un peu la barbe. d'avoir toujours les mêmes profils. d'avoir toujours les mêmes profils. Et donc je suis arrivée avec cette tonalité-là. Et donc je suis arrivée avec cette tonalité-là. Et encore une fois, Et encore une fois, ce n'est pas vous qui choisissez. ce n'est pas vous qui choisissez. Quand j'ai des conférenciers ou des jeunes qui m'appellent et qui me disent j'aimerais faire de la conférence, Quand j'ai des conférenciers ou des jeunes qui m'appellent, qui me disent « j'aimerais faire de la conférence » , comment on fait ? comment on fait ? Souvent je dis mais ce n'est pas vous qui décidez de devenir conférencier. Souvent je dis « mais ce n'est pas vous qui décidez de devenir conférencier » . Moi, Moi je n'ai jamais décidé ça. je n'ai jamais décidé ça. C'est au fur et à mesure, C'est au fur et à mesure, effectivement, effectivement, vous faites une conférence et on vous dit « tiens, vous faites une conférence et on vous dit tiens, il y avait quelque chose d'intéressant » . il y avait quelque chose d'intéressant et voilà Et voilà. Une conférence appelle une autre conférence. Une conférence appelle une autre conférence. Donc j'ai tiré mon épingle du jeu, J'ai créé mon épingle du jeu, je pense, je pense, peut-être de cette jeunesse et de cette féminité. peut-être cette jeunesse et cette féminité. J'ai essuyé pas mal de difficultés. J'ai suivi pas mal de difficultés. Évidemment, Évidemment, il y a des moments où vous arrivez et vous vous dites « effectivement, il y a des moments où vous arrivez et vous vous dites que c'est compliqué d'intervenir devant ce nombre. ça va être compliqué d'intervenir devant ce nombre de personnes » .
- Speaker #0
C'est là où je voudrais que l'on vienne aussi, parce que ce n'est pas tout beau, C'est pas tout beau, tout rose, tout rose. mais c'est bien parce que ça fait évoluer. C'est bien parce que ça fait évoluer. Mais effectivement, Mais effectivement, c'est comment tu, c'est comment même toi, même toi, dans ta préparation mentale, dans ta préparation mentale, Au-delà, au-delà, tu dis que tu choisis tes tenues, tu dis que tu choisis tes tenues, et comme je peux le comprendre, et comme je peux le comprendre, parce qu'avant tout, parce qu'avant tout, on a envie d'être bien pour soi-même, on a envie d'être bien pour soi-même.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
avant d'être bien pour les autres. Avant d'être bien pour les autres. Et si toi tu es bien dans tes baskets ce jour-là, Si toi, tu es bien dans tes baskets,
- Speaker #1
tu peux être bien pour les autres.
- Speaker #0
tu seras bien.
- Speaker #1
Ah ben, c'est important.
- Speaker #0
Mais pour autant, Mais pour autant, comment tu te prépares intellectuellement quand tu sais que tu as un parterre, comment tu te prépares intellectuellement quand tu sais que tu as un parterre et qu'il faut que tu as quelques secondes ? et qu'il faut que tu aies quelques secondes pour casser l'image lorsque tu arrives sur scène ?
- Speaker #1
Ah oui, là, oui.
- Speaker #0
Lorsque tu arrives sur scène ?
- Speaker #1
C'est une vraie...
- Speaker #0
C'est une fraction de seconde,
- Speaker #1
Bien sûr,
- Speaker #0
t'as quoi ?
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Moi, je dis à mes étudiants, les 20 premières secondes.
- Speaker #1
Moi je dis à mes élus, on est les 20 premiers.
- Speaker #0
C'est bon, mais voilà.
- Speaker #1
Ah oui, oui, non, c'est sûr. C'est sûr, Je pense qu'il y a la voix, je pense qu'il y a la voix, l'attitude, l'attitude, la posture. la posture. C'était la façon de... C'est la façon de... Moi je ne suis jamais arrivée en allant expliquer aux autres ce qu'ils doivent faire. Moi, je ne suis jamais arrivée en allant expliquer aux autres ce qu'ils doivent faire. Ça, C'est une démarche qui n'est pas du tout... c'est une démarche qui n'est pas du tout... Ce qui a été au départ, ce qui a été au départ pendant un an, pendant un an, je pense que vraiment je me suis dit, je pense que vraiment je me suis dit quel est mon rôle ? quel est mon rôle ? Et j'avais un gros problème de légitimité. Et j'avais un gros rêve de légitimité. Quand j'intervenais, Quand j'intervenais, je me disais, je me disais « mince, mince, je ne suis pas de l'entreprise, je ne suis pas de l'entreprise, je viens parler » . je viens parler. Et en fait, Et en fait, je me suis dit, je me suis dit « mais si c'est ça… » mais en fait, si c'est ça, tu ne pourras jamais aller parler. tu ne pourras jamais aller parler, Soit tu es de l'entreprise et du coup, soit tu es de l'entreprise et du coup tu n'auras pas la tonalité que tu as aujourd'hui en n'étant pas de l'entreprise donc en fait ça a été aussi s'apaiser moi je viens partager des concepts, tu n'auras pas la totalité que tu as aujourd'hui en n'étant pas de l'entreprise. Donc en fait, ça a été aussi s'apaiser. Moi, je viens partager des concepts, je viens partager ce qui me passionne, je viens partager ce qui me passionne. je le fais je pense avec quand même humilité et modestie je ne suis pas là pour leur donner il faut faire comme ça, Je le fais, je pense, avec quand même humilité et modestie. Je ne suis pas là pour leur dire, il faut faire comme ça. absolument pas je partage quelque chose qui me touche dans l'espoir que ça les touche et que eux en fassent quelque chose et ce que j'aime bien c'est vraiment l'idée de se dire moi je n'ai pas des spectateurs en face de moi il me faut des acteurs, Absolument pas. Je partage quelque chose qui me touche, dans l'espoir que ça me touche. Voilà. Et que eux... en face quelque chose. Et ce que j'aime bien, c'est vraiment l'idée de se dire, moi, je n'ai pas des spectateurs en face de moi. Il me faut des acteurs, il me faut des gens qui repartent avec des choses et qui, il me faut des gens qui repartent avec des choses et qui s'ils le souhaitent parce que ça les a impliqués vont l'appliquer. s'ils le souhaitent, parce que ça les a impliqués, vont l'appliquer. Mais c'est sûr quand on me dit il nous faut des outils pragmatiques, Mais c'est sûr, quand on me dit, il me faut des outils pragmatiques, moi je ne peux pas venir où il faut vraiment des exemples très concrets, moi, je ne peux pas venir... Il faut vraiment des exemples très concrets, je fais ce que je peux mais je ne suis pas de l'entreprise non plus et je ne suis pas là pour aller outiller concrètement les gens, je fais ce que je peux, mais bon, je ne suis pas de l'entreprise non plus et je ne suis pas là pour aller outiller concrètement les gens. Je suis là pour leur partager un état d'esprit, je suis là pour leur partager un état d'esprit, leur donner envie. leur donner envie. Et donc la question du positionnement c'est ce qui apaise aussi, Et donc ça, la question du positionnement, c'est ce qui apaise aussi. Savoir où tu es, savoir où tu es, te mettre vraiment à ta juste place et puis savoir y faire face. te mettre vraiment à ta juste place. Et puis, savoir y faire face. J'ai déjà eu, J'ai déjà eu, tu faisais des références, tu faisais des références, j'ai déjà eu un jour, j'ai déjà eu un jour en intervention, en intervention, ça paraît fou, ça paraît fou, mais en intervention, mais en intervention, si quelqu'un veut te mettre à mal, si quelqu'un veut te mettre à mal, ça peut être très rapide. ça peut être très rapide. Très rapide, Très rapide, il suffit qu'une personne parle un peu fort et là, il suffit qu'une personne parle un peu fort, et là, c'est toute l'Assemblée qui peut t'interroger. c'est toute l'assemblée qui peut t'interroger et tu vis un moment difficile parce que tu vas devoir ramer, Et tu vis un moment difficile, parce que tu vas devoir ramer, tu vas devoir conquérir, tu vas devoir conquérir et parfois tu n'y arrives pas, et parfois tu n'y arrives pas. Il faut l'accepter. il faut l'accepter et tu repars, et tu repars, il ne faut pas dire que c'est toi. il ne faut pas dire que c'est toi. mais il faut se dire que c'était le contexte et que tu as fait tout ce que tu as pu et qu'il y a des préjugés, Il faut se dire que c'était le contexte et que tu as fait tout ce que tu as pu et qu'il y a des préjugés, etc. etc. Et un jour, Et un jour, j'ai quelqu'un qui dit comme ça à l'envolée fort, j'ai quelqu'un qui dit comme ça, à l'envolée fort, « Ah, « Ah, ils sont jolis ces collants. » ils sont jolis ces collants. » Ce qui est quand même, Ce qui est quand même, waouh ! waouh, Tu es installé, tu es installé, tu es en jupe, tu es en jus, tu te dis, tu te dis waouh. waouh ! Et là, Et là, je ne sais pas d'où c'est sorti, je ne sais pas d'où c'est sorti, je me suis dit, je me suis dit, super, super, de la répartie. on va la répartir. Et là, Et là, je lui ai dit, je lui ai dit, écoutez, écoutez, monsieur, monsieur, j'ai envie de vous dire que vous êtes collant et heureusement que je n'avais pas des bas. j'ai envie de vous dire que vous êtes collant. Et heureusement que je n'avais pas des bas. sinon je vous aurais dit que vous étiez très bon et là ça m'a je ne vous ai pas tous désorti, sinon je vous aurais dit que vous étiez très bas et là ça m'a je sais pas d'où c'est sorti un projet je n'en sais rien tout le monde a applaudi paris il ya eu quelque chose et j'ai senti que ces personnes c'est bon elles étaient je les reprenais oui c'est bon j'étais j'ai franchement je n'en sais rien tout le monde a applaudi, enfin ri il y a eu quelque chose et j'ai senti que ces personnes c'est bon je les reprenais c'est bon, j'ai pu respirer parce qu'il a tenté quelque chose qui m'a mis à mal et heureusement il est tombé à ce moment là sur plus fort que lui à ce niveau là et je crois que c'est ça aussi, pu respirer parce que il a tenté quelque chose qui m'a mis à mal et heureusement voilà il est tombé à ce moment là sur plus fort que lui et je crois que c'est ça aussi c'est une certaine forme de confiance en soi qui est pas c'est l'équilibré faut pas arriver c'est une certaine forme de confiance en soi qui n'est pas C'est l'équilibre, il ne faut pas être autant, C'est pas être autant, du tout, c'est pas ça. c'est pas ça. C'est une forme de confiance qui fait qu'attention, C'est une forme de confiance qui fait qu'attention, si on s'y frotte, si on s'y frotte, on s'y pique. on s'y pique. Mais il y a une certaine élégance. Mais il y a une certaine élégance. Donc ça c'est une façon aussi de se dire, Donc ça, c'est une façon aussi de se dire, voilà, quand on est sur scène, quand on est sur scène, parfois j'ai peur, parfois j'ai peur, je me dis, je me dis, j'imagine que quelqu'un dit quelque chose qui met à mal un petit peu tout, j'imagine quelqu'un dit quelque chose qui met à mal un petit peu tout, comment j'y vais ? comment j'y vais ? Se faire confiance, Se faire confiance, se dire qu'on reprendra l'exercice, se dire qu'on reprendra l'exercice, qu'on va y arriver. qu'on va y arriver. Mais voilà, Mais voilà, c'est périlleux. c'est périlleux, De toute façon, de toute façon l'exercice oratoire c'est un exercice d'humilité en permanence. l'exercice oratoire, c'est un exercice d'uniquité en permanence. Vous pouvez avoir un spectacle rodé, écrit, ce que vous voulez. Vous le passez 100 fois, ce ne sera jamais la même soirée. Et c'est ce qu'apprennent tous les gens qui font du théâtre. Et c'est ce qu'apprennent tous les gens qui font du théâtre. Et il y a des gens que j'admire, Et moi, il y a des gens que j'admire, que j'ai pu écouter, que j'ai pu écouter, qui me disent que ça se passe 50 fois bien et une fois mal, qui me disent, voilà, ça se passe 50 fois bien et une fois mal, et on ne comprend pas pourquoi. et on ne comprend pas pourquoi. Mais parce que, Mais parce que, justement, justement, c'est du spectacle vivant, c'est du spectacle vivant, avec des êtres vivants qui ont des émotions. avec des êtres vivants qui ont des émotions. Et si vous avez, Et si vous avez, dans la première ligne, dans la première ligne, quelqu'un qui ne vous sent pas, quelqu'un qui ne vous sent pas, eh bien, ça peut être terrible et difficile. ça peut être terrible et difficile. Mais voilà, Mais voilà, c'est un peu travailler tout ça, c'est un peu travailler tout ça, et puis se faire confiance et se défaire du regard. et puis se faire confiance et se défaire du regard. C'est très dur, c'est très dur mais mais ce que pensent les autres ne dépend pas de moi. Ce que pensent les autres ne dépend pas de moi
- Speaker #0
Et ça, Et ça, quand je l'ai appris, quand je l'ai appris, quand j'allais avec mes cours, quand j'allais avec mes cours, au début, au début j'avais toutes mes feuilles. j'avais toutes mes feuilles. Je me souviens, Je me souviens, j'étais très angoissée et je voulais tout en plaire. j'étais très angoissée et je voulais tout le temps plaire. Bah évidemment, Évidemment, on a envie de plaire, on a envie de plaire, on n'a pas envie de déplaire, on a pas envie de déplaire, c'est terrible. c'est terrible. Mais à un moment donné, Mais à un moment donné, il faut accepter de déplaire. il faut accepter de déplaire. Quand vous montez sur une scène, Quand vous montez sur une scène, vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. C'est absolument impossible. C'est absolument impossible. Et ce qui fait votre first pour les uns sera votre point faible pour les autres. Et ce qui fait votre force pour les uns, sera votre point faible pour les autres. Ah bah non, Ah bah non, elle fait trop de jeux de mots, c'est trop de jumeaux, c'est horrible. c'est horrible. D'autres, d'autres, ah bah non, ah bah non, justement c'est ce que j'aime donc il faut trouver son style justement, c'est ce que j'aime. Donc, il faut trouver son style. et ça je trouve que c'est aussi dans la vie Et ça, je trouve que c'est aussi dans la vie, avoir un style, Avoir un style, accepter de plaire ou de ne pas être aimé, accepter de plaire ou de ne pas être aimé, mais il y a quelque chose d'assez important autour de ça. mais il y a quelque chose d'assez important autour de ça.
- Speaker #1
Et est-ce que tu dirais... Est-ce que tu dirais que d'affirmer sa posture, Ah ! Est-ce que tu dirais que d'affirmer sa posture, c'est aussi facile aujourd'hui pour un homme que pour une femme ? c'est aussi facile aujourd'hui pour un homme que pour une femme ? Finalement, Finalement. Parce que tu parles beaucoup de l'acceptation de soi-même et finalement d'être en accord. parce que tu parles beaucoup de l'acceptation de soi-même et finalement d'être en accord. vraiment si tu veux conquérir en tout cas que les gens te suivent dans ce que tu dis qu'ils adhèrent ou qu'ils n'adhèrent pas mais en tout cas qu'ils suivent le cheminement de ta pensée tu les emmènes toi d'un point a à un point b avec Vraiment, si tu veux conquérir, en tout cas, que les gens te suivent dans ce que tu dis, qu'ils adhèrent ou qu'ils n'adhèrent pas, mais en tout cas, qu'ils suivent le cheminement de ta pensée. Tu les emmènes, toi, d'un point A à un point B. avec quelques belles volutes. quelques belles volutes Finalement, Finalement c'est la même chose être un homme être une femme tu penses que c'est ou est ce que quand même quand tu es une femme tu dois c'est la même chose. Être un homme, être une femme, tu penses que c'est... Ou est-ce que quand même, quand tu es une femme, tu dois... Tu dois adapter, Tu dois adapter. tu dois quand même composer. Tu dois quand même... composé. Peut-être la même question finalement avec un homme qui se produirait devant un parterre 100% Peut-être la vie de maman avec un homme qui se produirait par terre sans féminin. féminin. En fait, j'y pense aussi. Moi, c'est la même chose.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Moi,
- Speaker #0
Moi, je m'en défais aussi, je m'en défais aussi, puis je pense aussi que j'ai tiré mon épingle du jeu parce que je suis une fille. puis je pense aussi. J'ai tiré mon épargne au jeu parce que je suis une fille. Aujourd'hui, je... Une femme, du coup. Je prends conscience de ça, Je prends conscience de ça. c'est-à-dire que c'est aussi parce que je suis une femme qu'on va me choisir parce qu'il y a beaucoup d'hommes sur scène et que le fait d'apporter cette touche, C'est-à-dire que c'est aussi parce que je suis une femme qu'on va me choisir parce qu'il y a beaucoup d'hommes sur scène et que le fait d'apporter cette touche, ce sera appréciable. ce sera appréciable. Donc je ne sais pas si j'avais été un homme, Donc, peut-être, je ne sais pas si j'avais été un homme, ça aurait été moins facile, ça aurait été moins facile, plus facile. plus facile. En tout cas, En tout cas, ce que je sais, ce que je sais, c'est que j'aurais été moins arrêtée. c'est que j'aurais été moins arrêtée. Ça, Ça, c'est une certitude parce que trois grossesses en quatre ans, c'est une certitude parce que trois grossesses en quatre ans, ça m'interrompt quand même beaucoup. ça m'interrompt quand même beaucoup. Donc ça, Donc ça, c'est la seule chose, c'est la seule chose, je dirais. je dirais, Et en même temps, et en même temps, ça m'enrichit tellement. ça m'angrifie tellement. C'est vrai que plus j'avance, C'est vrai que plus j'avance, plus je le déplace du genre, plus je le déplace du genre, du fait d'être un homme ou une femme. du fait d'être un homme ou une femme. J'ai moins le sentiment de devoir faire mes preuves. J'ai moins le sentiment de devoir faire mes preuves. Et puis, Et puis, surtout, comme je te le disais, comme je te le disais, il y a moins de gravité. il y a moins de gravité. Moi, Moi, aujourd'hui, aujourd'hui, ça me glisse aussi dessus. ça me glisse aussi dessus. Si j'arrive dans un événement et que je sens que je n'ai pas été respectée ou j'en sais rien, Si j'arrive dans un événement et que je sens que... que je n'ai pas été respectée ou j'en sais rien, je ne vais pas m'écrouler. je ne vais pas m'écrouler. Je vais me dire, Je vais me dire, bon, bon, il demeure des personnes qui finalement n'ont que peu de relief ou de profondeur. il demeure des personnes qui, finalement, ont que peu de relief ou de profondeur. Donc je m'apaise vraiment avec ça, Je m'apaise vraiment avec ça. Je fais plutôt des belles rencontres avec des gens qui me nourrissent. je fais plutôt de belles rencontres avec des gens qui me nourrissent. Et très souvent, et très souvent quand on me choisit dans une conférence. quand on me choisit dans une conférence, pour une conférence, Pour une conférence, ce sont souvent déjà des clients qui sont sensibles à ça, ce sont souvent déjà des clients qui sont sensibles. à ça, que ce soit au langage. que ce soit au langage. Donc, Donc, on partage souvent des bons moments quand même. on partage souvent des bons moments, quand même. Donc, ça, Ça, c'est plutôt très appréciable. c'est plutôt très appréciable. Oui,
- Speaker #1
Tu joues beaucoup avec les mots. tu joues beaucoup avec les mots. Moi, Moi, quand je t'ai rencontrée la première fois, quand je t'ai rencontrée la première fois, je me suis dit, je me suis dit, c'est le Raymond De Vos, c'est le Raymond De Vos. féminin. Ça m'a vraiment estomaqué, Ça m'a vraiment... Ça m'a estomaquée, de cette façon-là. cette façon-là. Tu le travailles ? Tu le travailles ?
- Speaker #0
Alors, déjà,
- Speaker #1
C'est naturel.
- Speaker #0
merci pour le compliment, parce que, voilà, c'est...
- Speaker #1
Pour moi, c'est un énorme compliment.
- Speaker #0
Ah bah, Je te confirme. je te confirme, énorme compliment, c'est sûr, C'est sûr, j'adore évidemment Raymond Devos, j'adore Raymond Deveau. j'adore tous ceux qui jouent des mots et j'en joue vraiment de manière très naturelle c'est pas du tout quelque chose alors je les lise évidemment mais c'est pas du tout quelque chose que je vais je planche pas pour essayer de trouver des jeux de mots ça fonctionne pas du tout dans ce sens là c'est plutôt des conversations il se passe un truc et là je me dis il j'adore tous ceux qui jouent des mots, et j'en joue vraiment de manière très naturelle, c'est pas du tout quelque chose, alors je les guide évidemment, mais c'est pas du tout quelque chose que je planche pas pour essayer de trouver des jeux de mots, ça fonctionne pas du tout dans ce sens-là, c'est plutôt des conversations, il se passe un truc, et là je me dis, quand j'en ai un, il est là, est là, est-ce que je peux le partager ça fonctionne plutôt comme ça y'a pas une recherche du jeu de mots mais c'est plutôt une façon de parler et là pareil, est-ce que je peux le partager ? Voilà, donc ça fonctionne plutôt comme ça. Il n'y a pas une recherche du jeu de mots, mais c'est plutôt une façon de parler. Et là, pareil, ça c'est une question de style. ça c'est une question de style En conférence, en conférence, il y a 6-7 ans, il y a 6-7 ans j'en faisais beaucoup moins les gens me disent que si, j'en faisais beaucoup moins. Les gens me disent que si, j'en faisais quand même pas mal. j'en faisais quand même pas mal je m'en souviens moins, Je m'en souviens moins, mais beaucoup moins, mais beaucoup moins, c'est sûr. c'est sûr et après c'est pas le jeu de mots pour le jeu de mots j'arrive pas en me disant tiens je vais vous en faire 25 Donc l'idée, Et après, ce n'est pas le jeu de mots pour le jeu de mots. Je n'arrive pas en me disant « tiens, je vais vous en faire 25 » . L'idée, ce n'est pas d'étouffer la personne qui est en face. ce n'est pas d'étouffer la personne qui est en face, mais c'est plutôt de… Mais je me rends compte que le langage dit tellement de choses qu'en fait, Je me rends compte que le langage dit tellement de choses. qu'en fait, entre le fond et la forme, entre le fond et la forme, il y a des choses vraiment savoureuses à construire et à nourrir. il y a des choses vraiment savoureuses à construire et à nourrir.
- Speaker #1
Et il y a aussi une question en préparant cet échange. Il y a aussi une question en préparant ce... Cet échange, Tu me disais, je me disais, tu vois, tu vois, j'arrive pas, j'arrive pas, pourtant dans ma tête, pourtant dans ma tête, j'ai pas fait de recherche sur internet, j'ai pas fait de recherche sur Internet, ce que je voudrais, c'est plutôt une question de ressenti, c'est plutôt une question de ressenti, encore une fois, on est là-dessus. on est là-dessus. Je réfléchis, Je réfléchissais, je me disais, je me disais... moi qui ai adoré la philosophie, qui en ai fait mon bac, j'ai pas de nom de femme. Moi qui ai adoré la philosophie, Comment c'est possible ? enfin, Oui, j'ai fait mon bac, j'ai eu de nombreux de femmes. des femmes philosophes. Tu vois, quand on pense philosophe...
- Speaker #0
Philosophes, Ah bah oui, tu veux dire ? non, Oui, philosophes. dans l'histoire, Ah bah oui, c'est sûr, dans l'histoire il y en a eu très peu. on aime très peu.
- Speaker #1
Ah bah,
- Speaker #0
Tu as Anna Arendt qui était géniale,
- Speaker #1
on aime très très peu, quoi.
- Speaker #0
La reine de l'histoire géniale, Simone de Beauvoir, Simone de Beauvoir, voilà. voilà.
- Speaker #1
Mais Simone de Beauvoir, tu la mets dans les philosophes.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
je la mets dans les philosophes, jamais dans les philosophes quand même, quand même. parce que...
- Speaker #1
Oui, alors tu vois déjà là, tu...
- Speaker #0
Oui, Oui, oui, oui,
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #0
c'est sûr.
- Speaker #1
Voilà, c'est pas platé,
- Speaker #0
Je la mets. Bon,
- Speaker #1
c'est pas contre.
- Speaker #0
elle était avec Sartre. Alors je vais dire, elle est avec ça. Lui, Oui, c'est bon, c'est bon, on le met dans les philosophes. on la met dans les philosophes. Non, Non, je la mets parce que, je la mets parce que... oui, Oui, parce que le deuxième sexe, parce que le deuxième sexe, parce que sa pensée, parce que la... Sa pensée, parce que pour moi, parce que pour moi, c'est aussi sa philosophie, c'est aussi sa philosophie. En fait, en fait. C'est appliquer au réel, c'est appliquer au réel, être sensible aux problématiques concrètes que vivaient les femmes. être sensible aux problématiques concrètes que vivaient les femmes. Elle a fait beaucoup pour nous. Elle a fait beaucoup pour nous. Et puis quand on relit son livre, Et puis quand on relit son livre, voilà, dans les années 50, dans les années 50, il n'y a qu'elle, il y a quand même, c'est quelque chose de fou. c'est quelque chose de fou. Donc, Donc il faut le remettre dans le contexte. il faut le remettre dans le contexte. donc c'est ça, Donc c'est ça, en ce sens là après oui, en ce sens-là. Après oui, il y a évidemment très peu de femmes parce qu'évidemment il y avait le fait que les femmes étaient réléguées au second plan celui de la maternité, il y a évidemment très peu de femmes, parce qu'évidemment, il y avait le fait que les femmes étaient... rélégué au second plan, celui de la maternité, etc il y a eu énormément de choses, etc. Il y a eu énormément de choses. d'ailleurs je l'ai parcouru dans mon livre parce que ça m'a beaucoup intéressée et aujourd'hui il y a de plus en plus de femmes aussi il y a des femmes qui fonctionnent bien il y a Cynthia Fleury, D'ailleurs, je l'ai parcouru dans mon livre parce que ça m'a beaucoup intéressée. Et aujourd'hui, il y a de plus en plus de femmes aussi. Il y a des femmes qui fonctionnent bien. Cynthia Fleury, Julia Dauphines Adèle Vénérès voilà, Julia Dauphines, Marie-Hélène Benraisse. Voilà, il y en a plein, il y en a plein. il y en a de plus en plus donc que... Il y en a de plus en plus. Donc c'est moins vrai de le dire aujourd'hui, Donc c'est moins vrai de le dire aujourd'hui, même s'il y a quand même beaucoup plus de philosophes hommes, même si il y a quand même beaucoup plus de philosophes, et qu'on apporte peut-être encore plus de crédit à une pensée masculine. et qu'on apporte peut-être encore plus de crédit à une pensée masculine. Voilà, c'est sûr que...
- Speaker #1
Peut-être, mais ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, Je trouve que ça ouvre les portes pour justement les jeunes étudiantes. je trouve que ça ouvre les portes pour justement les jeunes étudiantes,
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
de se dire que ce qui était peut-être plus complexe il y a quelques années en arrière,
- Speaker #0
complètement.
- Speaker #1
Voilà ce qui était peut-être plus complexe il y a quelques années en arrière. je ne te parle même pas de la naissance de la philosophie,
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
La naissance de la philosophie.
- Speaker #0
Ah oui, non.
- Speaker #1
et Ah bah non, Ah ben non. et bien c'est ça que je trouve,
- Speaker #0
Non, c'est moins vrai aujourd'hui.
- Speaker #1
c'est ça dans ton discours qui est intéressant, c'est là où je voulais en venir, C'est là où je voulais en venir, c'est qu'on n'a pas de référence, c'est qu'on n'a pas de référence. les gens de 35-40 ans n'ont pas ces références vraiment dans la création, Les gens qui ont 35-40 ans n'ont pas ces références vraiment dans la création, dans l'arrivée de la philosophie, dans l'arrivée de la philosophie. mais pour autant justement ça a tellement évolué, Mais pour autant, justement, ça a tellement évolué. aujourd'hui les femmes trouvent leur... Aujourd'hui, les femmes trouvent leur place et avec une sensibilité. place et avec une sensibilité particulière et ont des choses à dire et sont aujourd'hui écoutables.
- Speaker #0
Et ont des choses à dire. Oui, oui, Oui, complètement. complètement. Pour la petite histoire, C'est ça. J'ai quand même un petit clin d'œil savoureux. si tu veux, parce que j'ai quand même un petit clin d'œil savoureux. Un jour, Un jour, je réalise une de mes conférences avec un sportif de haut niveau, je réalise une de mes conférences avec... un sportif de haut niveau, un journaliste. un journaliste. Donc, mon mari est très sensible. Mon mari est très sensible, il me dit « je veux venir à cette conférence, Il me dit, je veux venir à cette conférence, ce sera génial. ce sera génial » . Donc, un moment super, Un moment super, vraiment magnifique sur le talent. vraiment magnifique sur le talent, C'était vraiment une très bonne soirée. c'était vraiment une très belle soirée. Et à la fin, Et à la fin, il y a un monsieur âgé, il y a un monsieur âgé, très âgé. très âgé, qui, qui a le cocktail et mon mari est à côté. voilà, il y a le cocktail et donc mon mari est à côté et le monsieur très âgé dit, Et le monsieur très âgé dit, dit alors vraiment c'était superbe, vraiment, c'était super, alors vraiment le sportif, vraiment sportif, incroyable. incroyable, le journaliste, Le journaliste, incroyable, incroyable. Mais alors la philosophie, mais alors la philosophe, mais qu'est-ce qu'elle faisait là cette femme ? qu'est-ce qu'elle faisait là ? à cette femme.
- Speaker #1
C'est mon mari qui lui dit.
- Speaker #0
Et mon mari qui lui dit, Par contre, par contre c'est ma femme, c'est ma femme. donc il était très mal à l'aise et ça a été un moment assez cocasse en fait, Donc, il était très mal à l'aise. Et ça a été un moment assez cocasse, en fait. Parce que c'était... parce que c'était, Alors, alors je ne dis pas que toutes les personnes, je ne dis pas que toutes les personnes, évidemment, évidemment. qui sont peut-être très âgées, qui sont peut-être très âgées, qui ont pu se dire, qui ont pu se dire, ben non, ben non, la femme, la femme, pourquoi elle parlait ? pourquoi elle parlait ? Mais il y avait un cliché énorme. Mais il y avait un cliché énorme, c'était de se dire, C'était de se dire, pourquoi elle, pourquoi elle, elle vient ramener sa pseudo-science, elle vient ramener sa pseudo-séance ? elle n'a pas l'expérience ? Elle n'a pas l'expérience. Et c'était intéressant, Et c'était intéressant, parce que c'était le cliché de base. parce que c'était le cliché de base. Et là, Et là, je me suis dit, je me suis dit, effectivement, effectivement, peut-être que le regard, peut-être que le regard, parfois, parfois, n'est pas le même sur la voix de la femme. n'est pas le même sur... la voix de la femme. Et évidemment, Et évidemment, si c'est quelqu'un qui devait avoir, c'est quelqu'un qui va avoir, je ne sais pas, je ne sais pas, 90 ans. 90 ans, Donc, peut-être que son regard n'était pas le même et qu'il en faut quand on a 90 ans pour justement regarder avec une certaine nouveauté. peut-être que son regard n'était pas le même, et qu'il en faut, quand on a 90 ans, pour... pour justement regarder avec une certaine nouveauté, il y en a qui sont capables de le faire, Il y en a qui sont capables de le faire. Michel Serres le faisait avec brio. Michel Serres le faisait avec brio, donc il y a cette capacité, Donc, il y a cette capacité. mais j'ai trouvé que c'était très drôle, Mais j'ai trouvé que c'était très drôle. Parce que c'est parce que j'étais une femme. parce que c'est parce que j'étais une femme, clairement il y avait un problème, Clairement, il y avait un problème. pourquoi elle parle ?
- Speaker #1
Il n'était pas capable. Il n'a même pas été au-delà finalement de la parole. Il n'a même pas été au-delà, finalement, de l'apparence. Il n'avait même pas peur.
- Speaker #0
Non, c'était un cliché, je vous disais c'était un gros cliché,
- Speaker #1
C'était vraiment cliché.
- Speaker #0
C'est vrai, mais c'était drôle, mais c'est drôle. et mon mari le pauvre... C'est un faux poids.
- Speaker #1
Il en faut aussi, Il en faut aussi, on n'avait plus de clichés pour faire avancer les choses,
- Speaker #0
on n'avait plus de cliché pour faire un roman.
- Speaker #1
on n'aurait plus de quoi,
- Speaker #0
Ah bah c'est sûr, on n'aurait plus de socle. c'était cocasse. Alors,
- Speaker #1
une femme, Une femme, une femme philosophe, une philosophe, une femme qui travaille, une femme qui travaille, qui est a priori bien dans ses baskets. qui est a priori bien dans ses baskets. Oui. J'aimerais que tu nous parles de ton approche de la maternité qui est finalement, J'aimerais que tu nous parles de ton approche de la maternité qui est finalement, quand tu t'es décrite tout à l'heure, quand tu t'es décrite tout à l'heure, je t'ai demandé d'aller sur ce sujet-là parce que, je t'ai demandé d'aller sur ce sujet-là parce que... enfin voilà, Enfin voilà, quatre enfants en quatre ans. quatre enfants en quatre ans, Je pense que ça dit quelque chose de toi.
- Speaker #0
ça dit quelque chose de toi.
- Speaker #1
Effectivement, Effectivement, ça dit quelque chose de toi. ça dit quelque chose de toi. Et ça, Et ça, ça m'a beaucoup intéressée parce que tu as toute cette finesse d'esprit, ça m'a beaucoup intéressée parce que, voilà, tu as toute cette finesse d'esprit, cette agilité. cette agilité. Tu as à la fois de la douceur et de la poigne. tu as à la fois de la douceur et de la poigne et finalement tu choisis à un moment donné aussi de nous parler de la maternité et visuellement sur les réseaux parce qu'aujourd'hui il ne faut pas se cacher Et finalement, tu choisis à un moment donné aussi de nous parler de la maternité. visuellement sur les réseaux parce qu'aujourd'hui il faut pas se cacher les réseaux sont importants dans la manière dont on se présente aussi et bien avec ton ventre rond puisque donc là tu as eu des humaines il n'y a pas très longtemps des les autres sont importants dans ce présent aussi avec ton ventre rond puisque tu as eu des jumelles il n'y a pas très longtemps jumeaux, humo il n'y a pas très longtemps pardon et tu t'es exposé avec ton ventre au rond au fur et à mesure et sans pour autant en faire un argument évidemment mais garçons finis et tu t'es exposé avec ton ventre rond au fur et à mesure sans pour autant en faire un argument évidemment mais cette évolution de ta grossesse est-ce que comment tu fais Cette évolution de ta grossesse, comment tu l'as réfléchie ? Est-ce que d'abord, D'abord, est-ce que tu l'as réfléchi ? est-ce que tu l'as réfléchie ? Et ensuite, Et ensuite, comment tu l'as réfléchie ? comment tu l'as réfléchi ? Est-ce que je me présente sur les réseaux ? Est-ce que je me présente sur les réseaux ? Est-ce que finalement, Est-ce que finalement, je ne le montre pas ? je ne le montre pas ? Et oui, sinon, Sinon, pourquoi ? J'aimerais vraiment déjà comprendre, j'aimerais vraiment déjà comprendre toi, toi, comment tu l'as vécu ça. comment tu l'as réfléchi ?
- Speaker #0
Alors déjà, Alors déjà, je n'ai aucun souci avec l'image, je n'ai aucun souci avec l'image, dans le sens où je me trouve que c'est beau, dans le sens où je trouve que c'est beau, vraiment. vraiment. Donc ayant aussi travaillé sur ça, Donc, ayant aussi travaillé sur ça, j'ai toujours été impressionnée par ce caractère. j'ai toujours été... impressionné par ce caractère énigmatique de la grossesse. énigmatique de la grossesse. Donc c'est quelque chose qui depuis ma plus tendre enfance me passionne. C'est quelque chose qui, depuis ma tendre enfance, me passionne. Dès que je voyais une dame maman avec un ventre rond, Dès que je voyais une dame, je me disais, maman, avec un ventre rond, je me disais, je me disais c'est incroyable, c'est incroyable, qu'est-ce que c'est beau. qu'est-ce que c'est beau. Donc ça, Donc ça c'est vraiment la nature humaine. c'est vraiment la nature humaine. Donc j'ai aucun... Je n'ai aucun... L'image vraiment, L'image, vraiment, je trouve ça beau. je trouve ça beau. Donc déjà moi, Déjà, moi, quand on trouve ça beau, quand je trouve ça beau, c'est déjà pas mal. c'est bien la base. Il y a des femmes qui pouvaient se cacher. Les femmes qui pouvaient se cacher. Et d'ailleurs la société est plutôt dans une société où on habille les femmes enceintes avec des choses plutôt moulantes. Et d'ailleurs, la société est plutôt dans une société où on habille les femmes enceintes avec des choses plutôt moulantes. A l'époque, À l'époque, on cachait plutôt son ventre. on cachait plutôt son ventre. Donc rien que ça, Rien que ça, il y a un rapport à l'image qui est très différent. il y a un rapport à l'image qui est très différent. On assume plus les maternités. On assume plus les maternités. Et puis, Et puis, c'est vrai qu'ayant quand même un métier de l'apparence, c'est vrai qu'ayant quand même un métier de l'apparence, quand je fais des conférences, quand je fais des conférences, c'est difficile de s'en défaire. c'est difficile de s'en défaire. Donc même vis-à-vis des clients, Donc même vis-à-vis des clients, c'est difficile de ne pas leur dire ou de ne pas montrer parfois certaines interventions sur les réseaux. c'est difficile de ne pas leur dire ou de ne pas montrer parfois certaines interventions sur les réseaux. Donc quand je faisais une photo avec des clients, Donc quand je faisais une photo avec des clients, il y a le ventre, il y a le ventre, il y a le ventre. il y a le ventre. J'ai même décidé du coup de faire carrément un poste sur le sujet parce que je faisais des chroniques pour France 3. J'ai même décidé du coup de faire carrément un poste sur le sujet. parce que je faisais des chroniques pour France 3 et c'est vrai qu'il y avait une chronique qui allait passer, Et c'est là qu'il y avait une chronique qui allait passer, de toute façon on voyait mon ventre. de toute façon on voyait mon ventre. Et puis de le dire, Et puis de le dire, parce que pourquoi ça a été aussi un séisme, parce que pourquoi ça a été aussi un séisme, parce que j'ai appris que j'avais quand même des jumeaux, parce que j'ai appris que j'avais quand même des jumeaux, enceinte de deux alors que j'ai deux petites filles, enceinte de deux, alors j'ai deux petites filles, ça faisait beaucoup. ça faisait beaucoup. C'était en tout cas déjà dans ma vie personnelle quelque chose d'assez dingue et je me suis dit, C'était, pour ma vie personnelle, quelque chose d'assez dingue. Et je me suis dit, bon, bon, autant communiquer sur le fait qu'il y a une nouvelle grossesse, autant communiquer sur le fait qu'il y a une nouvelle grossesse et qu'en plus de ça, et qu'en plus de ça, ça s'inscrit dans quelque chose, ça s'inscrit dans quelque chose, quatre enfants en quatre ans, quatre enfants en quatre ans, c'est quand même pas rien et de toute façon ça dit des choses c'est quand même pas rien, et de toute façon ça dit des choses. de moi et ça dira sûrement des choses de la façon dont je vais me comporter ou la façon dont je vais amener des sujets par la suite. de moi et ça dira sûrement des choses de la façon dont je vais me comporter ou la façon dont je vais amener des sujets par la suite. Donc je n'expose absolument pas ma vie, Donc je n'expose absolument pas ma vie, ça et les gens qui me suivent, ça y a des gens qui me suivent, il n'y a rien sur ma vie intime au delà de cette grossesse que je trimbalais physiquement. il n'y a rien sur ma vie intime au-delà de cette grossesse que je trimbalais physiquement. Donc il y a quelque chose d'assez intéressant, Donc il y a quelque chose d'assez intéressant, c'est une façon de dire oui je suis enceinte, c'est une façon de dire oui je suis enceinte, c'est factuel, c'est factuel, mais je suis enceinte de jumeaux. mais je suis enceinte de jumeau. Et il y avait quelque chose aussi derrière tout ça donc je l'ai dit très librement et j'ai même, Il y avait quelque chose aussi derrière tout ça, donc je l'ai dit très librement et j'ai même à ma grande surprise signé les conférences dans cet état de vulnérabilité je le dis entre guillemets parce que c'est vrai que sur ma première grossesse je me souviens alors est ce qu'il y a eu des évolutions en quatre ans je ne sais pas et qu'on va dire vous auriez pu lui dire que vous étiez enceinte je ne l'avais pas dit et à ma grande surprise, signé des conférences. Dans cet état de vulnérabilité, je le dis entre guillemets, parce que c'est vrai que sur ma première grossesse, je me souviens, alors est-ce qu'il y a eu des évolutions en 4 ans ? Je ne sais pas. Et quand on m'avait dit, vous auriez pu nous dire que vous étiez enceinte, je ne l'avais pas dit. Et je me suis dit, on aurait pu lui dire ce que ça aurait pu remettre en question des choses parce que vous avez vous auriez pu nous dire, parce que bon, ça aurait pu remettre en question des choses, parce que vous auriez pu ne pas être là aujourd'hui. n'est plus ne pas être là aujourd'hui. Je me disais, Je lui disais oui, oui, enfin bon, enfin bon, cela dit, cela dit, si vous signez quelqu'un de très âgé, si vous signez quelqu'un de très âgé, peut-être qu'il n'a plus de chance de moins être là aujourd'hui. peut-être qu'il a plus de chances de moins être là aujourd'hui. C'est un argument qui est un peu bizarre. c'est un argument qui est un peu bizarre. C'est un peu étonnant. Est-ce que c'est l'âge, L'âge, l'état de vulnérabilité, l'état de vulnérabilité, pouvoir 40 ans être plus fragile que quelqu'un de 50 ? voire 40 ans, si tu agis que quelqu'un de 50, Enfin, enfin, je n'en sais rien. j'en sais rien. Là,
- Speaker #1
pour le coup, c'est, je pense qu'il y a vraiment, et c'est pour ça que je t'emmène sur ce sujet-là. Encore aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes, parce que ils sont gênés.
- Speaker #0
bien sûr ah c'est sur lui ah
- Speaker #1
de voir un ventre rond, une femme enceinte qui va venir faire une...
- Speaker #0
bah c'est sûr ah bah là les dernières conférences fallait pas l'être parce qu'on m'aidait à monter donc là âme sensible s'abstenia,
- Speaker #1
Ah ben là, j'ai l'impression que ça ne l'est pas,
- Speaker #0
parce qu'on m'a aidée à monter. Donc là, âme sensible,
- Speaker #1
ça ne se dit rien.
- Speaker #0
J'étais qu'à Lyon, j'étais qu'à Lyon donc ça tombait, donc ça tombe bien. au moins j'ai rassuré tout le monde en disant vous inquiétez pas Moi, j'ai rassuré tout le monde en disant, ne vous inquiétez pas, C'est Lyon, c'est Lyon. je reste à Lyon, Je reste à Lyon, si il y a quoi que ce soit je pars direct. si à quoi que ce soit, c'est par direct. Mais c'est sûr, Mais c'est sûr, je comprends. je comprends. Mais là pour le coup, Mais là, pour le coup, pour te dire, pour te dire, j'ai signé des interventions en étant enceinte sur une grossesse. j'ai signé des interventions en étant enceinte. sur une grossesse, Je l'aimais l'air avec des gens qui ont pris des risques sur le dernier mois de ma grossesse puisque je suis arrivée à terme. j'ai mes l'air avec des gens qui ont pris des risques sur le dernier mois de ma grossesse puisque je suis à la teinte et en me disant mais moi je leur disais mais vous savez que la proba elle est quand même faible, Et en me disant, moi je leur disais, vous savez que la proba elle est quand même faible. enfin je veux dire concrètement si on regarde où je vais tout faire pour être là mais les gens qui ont signé en... Je veux dire concrètement si on regarde où je vais tout faire pour être là. Mais les gens qui ont signé en disant non, en disant non, on trouve qu'il y a quelque chose, on trouve qu'il y a quelque chose. c'était même l'argument, C'était même l'argument pour un grand événement que j'ai fait à Lyon. pour un grand événement que j'ai fait à Lyon, non, Non, en fait, en fait, il y a quelque chose, il y a quelque chose, on ne vous remplacera pas. on ne vous remplacera pas. Si vous ne pouvez pas être là, Si vous ne pouvez pas être là, vous ne pouvez pas être là et puis on l'expliquera. vous ne pouvez pas être là, et puis on l'expliquera. Et si vous êtes là, Et si vous êtes là, franchement, franchement, avoir une femme enceinte de avoir une femme enceinte de 8 mois de jumeau, 8 mois de jumeau, j'ai trouvé que le message était dingue. j'ai trouvé que le message était dingue. Vous êtes face à 150 personnes et même l'équipe de direction choisit ça. Ça passe à 150 personnes, et même l'équipe de direction choisit ça. Donc, Donc, je crois qu'il y a un autre regard aussi porté sur la grossesse. je crois qu'il y a un autre regard aussi porté sur la grossesse.
- Speaker #1
Alors effectivement, Alors effectivement, c'est dit comme ça, dit comme ça, tu vois, que même en t'entendant parler là, Mement, en t'entendant parler là, que je n'avais pas ce principe. je n'avais pas ce prisme, mais effectivement, Mais effectivement, sur la volonté, sur la volonté, sur l'implication dans son travail, sur l'implication dans son travail. sur la posture finalement d'un collaborateur et son implication au sein de la société, sur la posture finalement d'un collaborateur et son implication au sein de la société, effectivement de ce prisme-là, effectivement de ce prisme-là, d'arriver ensemble, d'arriver enceinte huit mois et demi. et de le dire, Oui, oui, le message non-verbal que tu fais passer là était très très important. le message non-verbal,
- Speaker #0
oui, bien sûr, il était très très important.
- Speaker #1
Je te pose la question, Je te pose la question, parce qu'encore aujourd'hui, parce qu'encore aujourd'hui, moi je m'interroge, moi je m'interroge, est-ce qu'on se pose quand on est une femme, Est-ce qu'on se pose quand on est une femme, on a pour le coup une femme, là pour le coup une femme, parce qu'un homme ça n'existe pas, parce que ça ne se fait pas, on ne parle pas encore, pas encore complètement, mais quand on est une femme, mais quand on est une femme, Est-ce que tu te serais même posé la même question si par exemple tu arrives à une conférence et que tu as les deux jambes dans le plat parce que tu as un accident de voiture, est-ce que tu te serais même... poser la même question si par exemple tu arrives à une conférence et que tu as les deux jambes dans le plat parce que tu as un accident de voiture est-ce que tu vois, est-ce que tu vois, tu as ce recul intellectuel de te dire qu'est-ce que je fais est-ce que je suis prise en photo toi tu parles de vulnérabilité toi d'être dans un fauteuil roulant à un moment donné parce que tu as un accident de voiture c'est aussi finalement se montrer avec une certaine vulnérabilité et quand on t'aide à monter sur une scène c'est une vulnérabilité Merci. tu as ce recul intellectuel de te dire qu'est-ce que je fais, est-ce que je suis prise en photo ? Toi, tu parles de vulnérabilité. D'être dans un fauteuil roulant, à un moment donné, parce que tu as un accident de voiture, c'est aussi, finalement, se montrer une certaine vulnérabilité et comprendre qu'on est dans un état de vulnérabilité.
- Speaker #0
Oui, après, je pense que c'est l'état dans lequel tu es. Je pense que c'est l'état dans lequel tu es. En fait, Voilà. c'est l'état aussi. C'est l'état aussi que je trouve intéressant, Ce que je trouve intéressant, c'est d'être en phase avec qui on est au moment où on l'est. c'est d'être en phase avec qui on est au moment où on l'est.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Donc, Si tu te casses la jambe, si tu te casses la jambe, tu as la jambe cassée. tu as la jambe cassée. Si tu as... Si tu as... Il faut arrêter. Alors, il faut arrêter. Quand je parle de retranscription physique, Quand je parle de retranscription physique... physique. évidemment, Et d'abord, si tu as une peine de cœur, si tu as une peine de cœur, tu ne vas pas monter sur scène pour dire que tu as une peine de cœur. tu n'as pas monté sur scène pour dire que tu as une peine de cœur. Là, ça ne se voit pas. Là,
- Speaker #1
c'est du stand-up.
- Speaker #0
Là,
- Speaker #1
Là,
- Speaker #0
c'est autre chose. c'est autre chose. Oui, c'est autre chose. Mais quand c'est physique, Mais quand c'est physique... que physiquement,
- Speaker #1
Oui, c'est genre...
- Speaker #0
il y a quelque chose qui est là, C'est difficile, c'est difficile, tu ne peux pas t'en défaire de toute façon. tu ne peux pas t'en défaire de toute façon. Et puis même, et puis même, c'est là, c'est là, en soi tu n'interviens pas soit tu n'interviens pas, mais si ça fait partie de ta vie, Mais si ça fait partie de ta vie, c'est là que tu peux aussi en faire quelque chose. c'est là que tu peux aussi en faire quelque chose. Et que ce soit un fauteuil à handicap ou ce que tu veux, Et que ce soit un fauteuil à handicap ou ce que tu veux, ça peut devenir, tu ne peux pas t'en défaire, tu ne peux pas t'en défaire, ça fait partie de toi et de ce que tu vas véhiculer le jour où tu prends la parole. ça fait partie de toi et de ce que tu vas véhiculer le jour où tu prends la parole.
- Speaker #1
Justement, Justement, on en revient à ce que tu disais au départ. on en refait à ce que tu disais au départ, Finalement, finalement tu es forte. tu es forte. Et tu peux affronter le regard des autres, Et tu peux affronter le regard des autres, la vie, la vie. tu possèdes les soins. Il faut s'aimer soi.
- Speaker #0
Ah bah oui, Oui, je pense que c'est déjà quand tu prends la parole, je pense que c'est bien. dans la parole. voilà, Il faut quand même, il faut quand même, évidemment, évidemment, sinon c'est difficile de donner aux autres si toi-même, sinon c'est difficile de donner aux autres, si toi-même tu n'es pas aussi en phase avec toi-même, tu n'es pas aussi en phase avec toi-même. Et je pense que d'ailleurs, et je pense que d'ailleurs ça découle, ça découle. mieux tu es avec toi, Mieux tu es avec toi, mieux tu es avec les autres. mieux tu es avec les autres. Donc dans la vie, Donc dans la vie, de manière générale, de manière générale, essayer d'être bien soi, essayer d'être bien soi, c'est important pour justement que les autres soient embarqués aussi, c'est important pour justement que les autres soient embarqués aussi peut-être par cette joie dont je parlais au départ, peut-être par cette loi dont je parlais au départ, qui est quelque chose de moteur. qui est quelque chose de moteur. En tout cas, En tout cas, je crois que quand tu t'exposes, je crois que quand tu t'exposes, quand tu montres, quand tu montes, quand tu prends la parole, quand tu prends la parole, Si tu arrives au point de complexe sur la situation qui est la tienne, si tu arrives plein de complexes sur la situation qui est la tienne, sur la façon dont tu es, sur la façon dont tu es, dont tu te meux, où tu te meux, ce n'est pas possible. c'est pas possible, impossible.
- Speaker #1
Tu dirais quoi aujourd'hui ? Tu dirais quoi aujourd'hui ? Tu dirais que... Tu dirais que, est-ce que c'est encore difficile d'être une femme dans l'entreprise ? est-ce que... C'est encore difficile d'être une femme dans l'entreprise ? Ou est-ce que finalement, Ou est-ce que finalement, parce que tu rencontres beaucoup d'hommes et de femmes quand même toute l'année, parce que tu rencontres beaucoup d'hommes et de femmes toute l'année, est-ce que tu as la sensation que les choses évoluent ? est-ce que tu as la sensation que les choses évoluent ? tu vois les choses comment ? Tu vois les choses comment ?
- Speaker #0
Alors, Alors, je ne sais pas, je ne sais pas, n'étant pas une femme dans l'entreprise, n'étant pas une femme dans l'entreprise, mais étant une femme qui intervient avec les entreprises, mais étant une femme qui intervient avec les entreprises, ce que je sais, ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, c'est qu'aujourd'hui, je suis très à l'aise avec cette question, je suis très à l'aise avec cette question homme-femme, hommes, femmes. Et elles se posent de moins en moins. et elle se pose de moins en moins. Donc vraiment, Donc vraiment, j'ai le sentiment d'être... j'ai le sentiment d'être... C'est vraiment une question que je ne me pose plus quasiment. C'est vraiment une question que je ne me pose plus quasiment, Tu vois, tu vois, vraiment, vraiment, ou très peu. ou très peu, Quand il y a certaines interventions, quand il y a certaines interventions. parfois je me dis effectivement, Parfois, je me dis, effectivement, il y a eu deux, il y a eu deux, trois trucs. trois trucs. Mais c'est vraiment très, Mais c'est vraiment très, très rare. très rare. Et sur la place de la femme dans l'entreprise, Et sur la place de la femme dans l'entreprise, bien sûr qu'il y a plein de choses à faire. bien sûr qu'il y a plein de choses à faire. Je ne le vis pas plein fouet parce que je ne m'en suis pas. Je ne le vis pas de plein fouet parce que je n'en suis pas. Mais je sais par contre qu'être une femme aujourd'hui demande plus de sacrifices à plein d'endroits. Mais je sais par contre qu'être une femme aujourd'hui demande plus de sacrifices à plein d'endroits. Et la maternité est encore une vraie, Et la maternité est encore une vraie, vraie... vraie, vraie problématique quand on est à son compte. vraie problématique. Quand on est à son compte, ou quand on est en entreprise, on est en entreprise, quand je vois qu'Emmanuel Macron a fait de la natalité le sujet, quand je vois qu'Emmanuel Macron a fait de la natalité le sujet, en fait, en fait c'est une vraie difficulté. c'est une vraie difficulté. Moi, j'ai repris très rapidement le travail, J'ai repris très rapidement le travail, et à tous ceux qui diraient « c'est un choix, et tous ceux qui diraient c'est un choix, vous pouvez vous arrêter, vous pouvez vous arrêter » , je vous assure que ça pose des questions absolument incroyables, je vous assure que ça pose des questions absolument incroyables. et qu'il y a un certain moment où on ne peut pas s'arrêter. et qu'il y a un certain moment, on ne peut pas s'arrêter.
- Speaker #1
C'est un faux choix. C'est un bon choix.
- Speaker #0
Oui, Oui, c'est un faux choix, c'est un faux choix. en fait, C'est un faux choix. à part à renoncer à plein de choses que vous avez mises en place, C'est donc ça, c'est une chose que vous avez mise en place, ou à ne plus pouvoir faire face à votre vie, vous ne pouvez plus pouvoir faire face à votre vie, en fait. en fait. à votre niveau de vie plein de choses ça pose plein de questions parce que l'aide elle n'est pas là elle n'est pas du tout là et quand vous avez 4 enfants en 4 ans et des jumeaux je vous assurez que vous n'avez pas grand chose ou alors si, Donc, à votre niveau de vie, à plein de choses.
- Speaker #1
À vos engagements.
- Speaker #0
À vos engagements,
- Speaker #1
c'est un bon choix.
- Speaker #0
Parce que l'aide, elle n'est pas là. Elle n'est pas du tout là. Et quand vous avez quatre enfants en quatre ans et des genoux, vous assurez que vous n'en aurez pas. Ou alors, si, il faut s'arrêter de travailler il faut s'arrêter de travailler il faut faire le choix de s'arrêter mais quand on a envie et qu'on aime son travail moi je n'ai pas envie de m'arrêter donc si je n'ai pas envie il faut que je mette en place plein de choses pour pouvoir y faire face vous arrêtez de travailler.
- Speaker #1
Voilà, mais du coup, on en revient donc.
- Speaker #0
Vous savez...
- Speaker #1
Il faut faire le choix de s'arrêter.
- Speaker #0
Mais quand on a envie et qu'on aime son travail, moi, je n'ai pas envie de m'arrêter. Donc, si je n'y ai pas envie, il faut que je mette en place plein de choses pour pouvoir y faire face.
- Speaker #1
On a son âme en rouge.
- Speaker #0
En tout cas, vous aurez compris que ce n'est pas de ma faute le manque de natalité cette année. Non,
- Speaker #1
On a bien compris. Par contre, il faut quand même qu'on explique à ton mari que tu es fascinée par les grossesses et que peut-être... je ne suis pas contente. Je suis née par une grossesse et que peut-être... Non,
- Speaker #0
non, non, non.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
Ah non, non, non, là c'est terminé.
- Speaker #1
ça y est.
- Speaker #0
Ah oui, oui.
- Speaker #1
Tu as le goût de ta fascination.
- Speaker #0
Là, c'est avec une immense joie que je me destine tout entière à mes projets, Avec l'immense voix que je m'estime tout entière à mes projets, le théâtre, les théâtres, les conférences, les conférences, tout ce qui va s'ensuivre. tout ce qui va s'en suivre.
- Speaker #1
Et puis, Et puis, tu as quatre beaux enfants que tu vas nourrir d'amour.
- Speaker #0
tu as quatre beaux enfants que tu vas nourrir d'amour. Voilà, Les éduquer. les éduquer, c'est déjà un travail.
- Speaker #1
Les éduquer, oui. On va terminer avec deux dernières questions. On va terminer avec deux dernières questions. J'aimerais que tu t'adresses aux jeunes femmes qui nous écoutent. J'aimerais que tu t'adresses aux jeunes femmes qui nous écoutent. Qu'est-ce que tu voudrais leur dire à ces jeunes femmes, Qu'est-ce que tu voudrais leur dire à ces jeunes femmes, du haut de ton expérience de maman, du haut de ton expérience ? de femme ?
- Speaker #0
Je voudrais leur dire… Je voudrais leur dire...
- Speaker #1
De chef d'entreprise ?
- Speaker #0
Sincèrement, Sincèrement, que tout est possible, que tout est possible, parce que c'est vraiment ce qui m'a... parce que c'est vraiment ce qui m'a… Moi, Moi, je suis quelqu'un, je suis quelqu'un, je le dis souvent, je dis souvent, c'est un peu de l'existentialisme en barre. c'est un peu de l'existentialisme en barre. Je suis très sensible à Simone de Beauvoir, Je suis très sensible à Simone de Beauvoir, à Sartre. à Sartre. J'aime beaucoup l'idée, J'aime beaucoup l'idée, si t'es pas responsable de la tête que t'as, c'était pas responsable de la tête quota. t'es responsable de celle que tu fais. t'es responsable de ce que tu fais. Et ça, Ça, c'est quelque chose qui me colle la peau, c'est quelque chose qui me colle la peau totalement. totalement. Et j'ai toujours vécu des choses comme ça. Et j'ai toujours vécu des choses comme ça. Et donc, Et donc, c'est une chance, c'est une chance, une force dont on hérite. une force, ce dont on hérite. Il y a aussi ce qu'on mérite, Il y a aussi ce qu'on mérite, parce qu'il y a plein de choses. parce qu'il y a plein de choses. Mais j'aime me dire que c'est une phrase de Ponche aussi, Mais j'aime me dire que... C'est une phrase de plonge aussi, l'homme est l'avenir de l'homme. l'homme est l'avenir de l'homme. la femme et l'avenir de la femme. La femme est l'avenir de la femme. Il y a quelque chose, Il y a quelque chose, nous pouvons nous faire, nous pouvons nous faire, nous défaire, nous défaire, nous refaire. nous refaire. L'homme, L'homme, avec un grand avec un grand H, est à faire. H, est à faire. C'est une belle politique dans les affaires, C'est une belle politique dans les affaires, c'est ce que je dis, c'est ce que je dis, ou philosophie. ou philosophie. Donc il y a vraiment cette idée, Donc il y a vraiment cette idée, c'est comme ça, c'est comme ça, je leur dirais, je leur dirais... tout est possible dans le sens où si on imagine et qu'on se donne les moyens on peut réaliser des choses et si ça ne fonctionne pas on aura au moins déjà appris en faisant ça, tout est possible dans le sens où si on imagine et qu'on se donne les moyens, on peut réaliser des choses. Et si ça ne fonctionne pas, on aura au moins déjà appris en faisant ça. Mais moi à l'époque on m'a toujours dit vous ne vivrez jamais des conférences, mais moi à l'époque on m'a toujours dit vous ne vivrez jamais des conférences on ne peut pas vivre des conférences, on ne peut pas vivre des conférences, trouver un métier. trouver un métier et voilà on peut voir que oui on peut et on peut en être très heureux et tu as réussi à concilier ta vie de femme ta vie de chef d'entreprise parce que c'est une valeur, Et voilà, je suis très heureuse aujourd'hui de voir que oui on peut et on peut en être très heureux.
- Speaker #1
Et tu as réussi à concilier ?
- Speaker #0
Ah bah oui, parce qu'aujourd'hui c'est ça, voilà. Ah bah complètement !
- Speaker #1
la vraie réussite elle est là La vraie réussite elle est là ?
- Speaker #0
Ah oui c'est sûr, Ah oui c'est sûr, bah là oui quand on vous dit, même je vois, même je vois, vous serez ensemble, vous serez enceinte, vous ne pourrez pas travailler. vous ne pourrez pas travailler, j'ai pu travailler, J'ai pu travailler, les jumeaux ils ont deux mois, je peux quand même reprendre, je peux quand même reprendre. alors sans que ce soit un argument qui culpabilise ceux ou celles qui n'y parviennent pas, Alors sans que ce soit un argument qui culpabilise ceux ou celles qui n'y parviennent pas, ça c'est autre chose. Je dis juste qu'en tout cas, je dis juste qu'en tout cas on projette des représentations, on projette des représentations. Ça doit forcément être difficile, ça doit forcément être difficile, tout va être dur. tout va être dur, C'est aussi une question de regard sur la vie. c'est aussi une question de regard sur la vie, Moi, moi je prene toujours le verre, je tourne toujours le verre. Quand je regarde mes quatre enfants, quand je regarde mes quatre enfants je me dis ça fait beaucoup, je me dis, ça fait beaucoup, je dors très peu. je dors très peu, Mais quand je pense à toutes celles qui n'y parviennent pas, mais quand je pense à toutes celles qui n'y parviennent pas, je me dis que j'ai une chance incroyable. je me dis j'ai une chance incroyable. Donc, Donc à chaque fois... à chaque fois, je sauve le réel. Je sauve le réel. C'est un peu ça, C'est un peu ça. vraiment.
- Speaker #1
Je lis.
- Speaker #0
C'est joli. Toujours.
- Speaker #1
C'est une belle phrase. C'est une belle phrase. Je sauve le réel.
- Speaker #0
Je sauve le réel,
- Speaker #1
Ah ben voilà.
- Speaker #0
toujours.
- Speaker #1
On va terminer. On va terminer. Dernière question. Dernière question. Aujourd'hui, Aujourd'hui, pour toi, pour toi. Laura, Laura, c'est quoi être une femme en 2024 ? c'est quoi être une femme en 2024 ?
- Speaker #0
Euh... C'est quoi, C'est quoi être une femme en 2024 ? les femmes en 2024 ? Je ne sais pas, Ce n'est pas si dur. c'est dur. J'essaie, J'essaie, je n'ai pas d'image spontanément. je n'ai pas d'image. Spontanément, Je pense que c'est être alignée, je pense que c'est être alignée, faire ce que l'on souhaite. faire ce que l'on souhaite. On a tellement cherché à pouvoir avoir... On a tellement cherché à pouvoir avoir du pouvoir sur notre corps qu'aujourd'hui, du pouvoir sur notre corps. Aujourd'hui, on l'a. on l'a. Mais je dirais être une femme en 2024, Mais je dirais, être une femme en 2024, c'est pouvoir choisir qui on a envie d'être, c'est pouvoir choisir qui on a envie d'être. mais mais pouvoir aussi se laisser porter par son corps. Pouvoir aussi se laisser porter par son corps. Je m'inquiète aussi parfois d'une société qui veut tellement avoir la main sur les émotions, Je m'inquiète aussi parfois d'une société qui veut tellement avoir la main sur les émotions, sur les sensations, sur les sensations. sur le corps on dit qui ne dit pas j'ai trop tiré sur la corde du corps voilà regardez un moment donné je suis fatigué et d'un coup d'ailleurs corps qui lâche je j'inviterai les femmes comme les hommes d'ailleurs à être dans cet équilibre entre corps et volonté parce qu'on a voulu avoir plus de pouvoir on l'a aujourd'hui sur le corps. On dit « qui ne dit pas, j'ai trop tiré sur la corde du corps » . Regardez, à un moment donné, je suis fatiguée, et d'un coup, il y a le corps qui lâche. J'inviterais les femmes, comme les hommes d'ailleurs, à être dans cet équilibre entre corps et volonté, parce qu'on a voulu avoir plus de pouvoir, on l'a aujourd'hui. on peut davantage choisir la vie qu'on veut mener attention à ne pas endormir aussi le corps et à l'écouter et t'entends peut-être derrière je sais pas si vous l'entendez mais On peut davantage choisir la vie qu'on veut mener. attention à ne pas endormir aussi le corps et à l'écouter. Et t'entends peut-être derrière, je ne sais pas si vous entendez quelques cris, je crois que c'est un des bébés qui se réveille.
- Speaker #1
Je crois que c'est un bébé qui se réveille.
- Speaker #0
On est rappelé à la vie. Voilà, ça aura tenu tout l'échange. Ça aura tenu tous les changes.
- Speaker #1
Ils sont déjà parfaits. Ils sont déjà parfaits. Voilà.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est ça. Non, Non mais, mais effectivement, effectivement, parce que tu vois, parce que tu vois, c'est beau qu'il se réveille maintenant, c'est beau qu'ils se réveillent maintenant parce qu'en vrai, parce qu'en vrai, c'est ça la vie. c'est ça la vie. Aujourd'hui, Aujourd'hui, la vie d'une femme, la vie d'une femme, c'est quand elle le souhaite. c'est quand elle le souhaite. Encore une fois, Encore une fois, on ne fait pas de généralité ici,
- Speaker #0
on ne fait pas bien sûr, quand elle le souhaite.
- Speaker #1
C'est ici et il n'y a pas de jugement apporté. il n'y a pas de jugement porté. Quand elle le souhaite, quand elle le souhaite c'est de pouvoir concilier bon là on est chez toi parce que c'était plus simple bien sûr voilà parce que tu peux être aussi avec les enfants c'est ça voilà et et parce qu'on est des femmes chefs d'entreprise et que du coup il ya effectivement concilier oui de ce qu'on sait qu'on concilie les choses et puis peut-être qu'il ya aussi un moi c'est de pouvoir concilier. Là, on est chez toi parce que c'était plus simple.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Voilà, parce que tu peux être aussi avec les enfants, parce qu'on est des femmes chefs d'entreprise, et que du coup, il y a effectivement aussi une façon de se concilier les choses. Et puis peut-être qu'il y a aussi, moi j'y crois, je crois cette sororité de dire ben voilà entre femmes aussi on peut comprendre bien sûr cette configuration cette sororité de dire, entre femmes aussi, on peut comprendre cette configuration. Il n'enlève rien à notre professionnalisme.
- Speaker #0
Mais les hommes comprennent aussi très bien, je t'assure,
- Speaker #1
De plus en mieux.
- Speaker #0
sincèrement. Ah oui, Ah oui, moi j'ai fait quelques zooms, moi j'ai fait quelques zoos savoureux là, savoureux là, et Teams, et Teams, et j'en fais plein. et j'en fais plein. Et j'en sers, Les gens savent que j'ai eu des enfants, que j'ai eu des enfants, quand ils me contactent en tout cas c'est sûr, quand ils me contactent en tout cas c'est sûr. Et donc je ne peux pas m'excuser de les avoir. et donc je ne peux pas m'excuser de les avoir,
- Speaker #1
Tu ne peux pas et tu ne dois pas.
- Speaker #0
et je compose.
- Speaker #1
Et je propose.
- Speaker #0
Et voilà. Et voilà, et en fait ça se passe très très bien. Et en fait ça se passe très très bien.
- Speaker #1
Mais parce que c'est ça l'évolution, Mais parce que c'est ça le vrai... c'est ça le vrai... C'est ce qu'on fait et qui on est.
- Speaker #0
Il y a ce qu'on fait et qui on est, et je crois qu'on ne s'excuse plus des deux. Oui. À l'époque on allait au travail, À l'époque on allait au travail, on était en... c'est ce qu'on fait, c'est ce qu'on fait, et puis alors qui on est, et puis alors qui on est, ça ne va pas trop se savoir. on ne doit pas trop savoir.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Mais je pense qu'à un moment donné, Je pense qu'à un moment donné, non, non, on est toujours attrapé par qui on est. on est toujours attrapé par qui on est.
- Speaker #1
C'est une jolie conclusion. C'est une jolie conclusion. En tout cas, J'aime bien que tu ouvres sur le fait de dire qu'il y a beaucoup d'hommes qui aujourd'hui comprennent mieux. j'aime bien que tu ouvres sur le fait de dire qu'il y a beaucoup d'hommes qui aujourd'hui comprennent.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
Parce que c'est aussi ça le message de Parole de Femme, Parce que c'est aussi ça le message de Parole de Femme, c'est de dire que les choses évoluent. c'est de dire que les choses évoluent. Et que je recevais une physicienne la semaine dernière sur le podcast et elle disait que... Je recevais une physicienne la semaine dernière sur le podcast et elle disait qu'on peut faire carrière. On peut faire carrière, Oui, oui.
- Speaker #0
Ah, bien sûr.
- Speaker #1
ça évolue. On ne peut pas être opprimé. Et on n'oublie pas toutes les femmes opprimées. Ce n'est pas ça.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr. On peut faire carrière.
- Speaker #1
Mais on peut faire carrière comme on peut s'épanouir.
- Speaker #0
Et si c'est plus dur, et si ça pose la question de est-ce que c'est plus dur, Et si on se demande ce que c'est plus dur, eh ben, on se dira qu'on aura fait peut-être plus et on se regardera y faire thé. on se dira qu'on aura fait peut-être plus. Et on se regardera avec fierté. Il n'y a pas de souci,
- Speaker #1
Oui, exactement,
- Speaker #0
en fait.
- Speaker #1
avec une plus grande fierté.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Mais les choses bougent. Mais les choses bougent, je trouve que c'est une belle, Je trouve que c'est un beau message d'espoir. un beau message.
- Speaker #0
C'est ça. Et vivement les futures générations. Vivement les futures générations. J'ai trois filles. Faut être prête. Je vais.
- Speaker #1
On va être prêtes.
- Speaker #0
Ah là, c'est clair.
- Speaker #1
Elles vont être bien. Elles vont être bien guidées,
- Speaker #0
Ah oui, c'est sûr. C'est petit.
- Speaker #1
ces petites.
- Speaker #0
Et un garçon qui sera génial avec les filles.
- Speaker #1
Et le garçon sera encore mieux.
- Speaker #0
Incroyable.
- Speaker #1
Il va avoir une petite chouette. Alors lui, il va avoir une éducation au top.
- Speaker #0
Ah bah oui, là, au petit oignon !
- Speaker #1
Laura, Laura, merci pour ces bons moments passés ensemble. merci pour ce bon moment d'être là ensemble. Merci d'avoir pris le temps.
- Speaker #0
Merci. Merci pour l'intérêt et la confiance. C'était un plaisir.
- Speaker #1
Et à très vite.
- Speaker #0
À très vite. Merci.
- Speaker #1
Au revoir.
- Speaker #0
Au revoir.