- Speaker #0
Bonjour, Bonjour, je suis Stéphanie Barranco, je suis Stéphanie Barranco, bienvenue dans Parole de Femme, bienvenue dans Paroles de Femmes, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, je donne la parole à des femmes aux destins peu banales pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, Plus ces femmes vous inspirent, nous inspirent. nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires. Voici leurs histoires. Place à Parole de Femme, Place à Parole de femme, saison 2. saison 2. Sandrine, Sandrine, bonjour. bonjour.
- Speaker #1
Bonjour. Bonjour.
- Speaker #0
Merci de nous recevoir chez toi. Merci de nous recevoir chez toi.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Merci à vous. On va parler d'un sujet assez intime, On va parler d'un sujet assez intime. Oui. Presque encore tabou pour certaines personnes. presque encore tabou pour certaines personnes. Et puis finalement, Et puis finalement, un sujet pour lequel ta fille et toi, un sujet pour lequel ta fille et toi vous portez un message et vous vous battez au quotidien. vous portez un message et vous vous battez au quotidien.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Quand on parle de combat,
- Speaker #1
C'est un vrai combat.
- Speaker #0
un vrai combat. Je te présente, Je te présente, tu es la maman d'une enfant atteinte de trisomie 21 de Mayenne. tu es la maman d'une enfant atteinte de trisomie 21 de Mayenne. J'ai trouvé que c'était la façon la plus simple de dire les choses posément pour présenter le contexte de ce podcast. J'ai trouvé que c'était la façon la plus simple de dire les choses posément pour présenter le contexte de ce podcast. Est-ce que ça te convient ? Est-ce que ça te convient ?
- Speaker #1
Très bien. Très bien. Bon.
- Speaker #0
Avant de commencer, Avant de commencer, tu sais, tu sais, puisqu'on a vu Mayanne, puisqu'on a vu Mayanne, j'ai podcasté Mayanne il y a quelques semaines, j'ai podcasté Mayanne il y a quelques semaines, je te pose les trois questions devenues traditionnelles dans Parole de femme. je te pose les trois questions devenues traditionnelles dans Parole de Femme. Alors, Alors, si tu étais un sentiment, si tu étais un sentiment, une couleur et un animal, une couleur et un animal ? qui serais-tu ? qui serais-tu ?
- Speaker #1
Un sentiment ? L'amour. L'amour.
- Speaker #0
L'amour ? L'amour. Ouais.
- Speaker #1
En couleur, en couleur j'aime bien le bleu je sais pas je trouve ça apaise oui non non ça non maintenant ça va mieux mais c'est vrai que ça n'a pas été simple bleu j'aime bien c'est je trouve que oui j'aime bien le bleu.
- Speaker #0
Pourquoi ?
- Speaker #1
Je sais pas, je trouve que ça apaise.
- Speaker #0
D'accord. T'as besoin d'être apaisée ? Oui. C'est pas simple ? Non.
- Speaker #1
Non ? Non, maintenant ça va mieux, mais c'est vrai que ça n'a pas été simple. Le bleu, j'aime bien.
- Speaker #0
Ça te parle. Oui. Et un animal.
- Speaker #1
et nous on va aller pour protéger ses enfants beaucoup
- Speaker #0
Il est nouveau. Oui.
- Speaker #1
Oui. Il faut protéger ses enfants.
- Speaker #0
Il y en a eu besoin aussi. Beaucoup. Et qui te protège, Et qui te protège ? toi ?
- Speaker #1
Moi. Moi.
- Speaker #0
Quand tu parles de l'amour, Quand tu parles de l'amour, c'est l'amour des autres ? c'est l'amour des autres ? L'amour pour toi aussi ?
- Speaker #1
L'amour pour toi aussi ? Oui, Oui, l'amour des autres. l'amour des autres. J'aime bien les gens. J'aime bien les gens. T'aimes ?
- Speaker #0
T'aimes t'occuper des gens ? Oui,
- Speaker #1
Oui, j'aime beaucoup m'occuper des gens. j'aime beaucoup m'occuper des gens.
- Speaker #0
Et ta fille ?
- Speaker #1
Et ta fille ? Ma fille, oui. Ma fille, Ma fille, bien sûr que j'aime beaucoup. oui. Ma fille, bien sûr que j'aime m'en occuper.
- Speaker #0
Plus que tout ?
- Speaker #1
Plus que tout, Plus que tout. oui.
- Speaker #0
J'aimerais que tu ne réfléchisses pas et je te dis, J'aimerais que tu ne réfléchisses pas et je te dis, Sandrine, Sandrine, qui es-tu en un mot, qui es-tu en un mot, là aujourd'hui ? là, aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je suis la maman de Mayenne.
- Speaker #0
Qui est Sandrine ?
- Speaker #1
Là actuellement, Actuellement, oui, oui, je suis la maman de Mayenne. je suis la maman de Mayenne.
- Speaker #0
Et toi ? Est-ce que t'es toi ? Est-ce que c'est toi ?
- Speaker #1
Bah oui. Ben oui. Moi je trouve que, Moi, je pense que c'est mon destin, je pense que c'est mon destin, c'est de m'occuper de Mayenne. c'est de m'occuper de Mayenne.
- Speaker #0
Vous êtes fusionnelle ?
- Speaker #1
Vous êtes fusionnelle.
- Speaker #0
On est fusionnelle,
- Speaker #1
On est fusionnelle, très fusionnelle. oui. Très fusionnelle. Très fusionnelle.
- Speaker #0
Très fusionnelle. Mayenne, Mayanne,
- Speaker #1
elle a 20 ans aujourd'hui.
- Speaker #0
elle a 20 ans aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Oui. Alors parce que quand on voit Mayanne, Parce que, ce temps qu'on voit Mayanne, tout semble simple. tout semble simple. Et encore une fois, Et encore une fois, j'en témoigne parce que je l'ai vu à ta place, j'en rejoins, parce que je l'ai vue à ta place. tout semble facile. Tout semble facile. Je pense que... Je pense que ton sourire en dit long.
- Speaker #1
Non, ce n'est pas toujours facile.
- Speaker #0
On va reprendre sur ton parcours. On va revenir sur ton parcours depuis ta grossesse jusqu'à aujourd'hui. depuis ta grossesse jusqu'à aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et on commence par le début, Et on commence par le début si tu veux bien. si tu veux bien. Tu apprends que tu attends un bébé. Tu apprends que tu attends un bébé. J'imagine que tu es folle de joie. J'imagine que tu es folle de lui.
- Speaker #1
Ah bah oui,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est sûr. c'est sûr.
- Speaker #0
Cette nouvelle qu'on va t'apprendre et qui est redoutée, je crois, par toutes les femmes qui attendent un bébé, Oui. c'est vraiment le... Un peu le fantôme, tu sais, qui tourne pour toutes les femmes dans leur tête.
- Speaker #1
Ben oui parce qu'en fait, Ben oui, parce qu'en fait, il parle de la prise de sang pour la trisomie, il parle de la prise de sang pour la trisomie, c'est vrai. c'est vrai. Donc on en a tous très très peur.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
On a tous très très peur. Moi je ne l'ai pas faite. Oui. Moi, je n'ai pas fait. Je ne l'ai pas faite.
- Speaker #0
Alors raconte-moi justement.
- Speaker #1
Moi je ne l'ai pas faite parce que...
- Speaker #0
Moi,
- Speaker #1
je n'ai pas fait parce que...
- Speaker #0
On t'arrive de « Madame, vous êtes enceinte » à « Madame, votre enfant est trisomique » .
- Speaker #1
Et bien en fait moi j'ai passé une grossesse tout à fait normale. Et bien en fait moi j'ai passé mon grossesse tout à fait normal. Bon c'est vrai que moi j'ai pas fait la prise de sang. Bon c'est vrai que moi j'ai pas fait la prise de sang parce que je me suis dit si il pense qu'après il faut faire une amniocentèse,
- Speaker #0
La prise de sang, la fameuse.
- Speaker #1
Bah oui parce que je me suis dit si après il faut faire une amulésynthèse, tu peux perdre le bébé, tu peux perdre le bébé, tu as plus de chances de perdre le bébé que d'avoir un enfant trisomique en vrai, t'as plus de chances de perdre le bébé. que d'avoir un enfant plus omni-tenduré. dans la logique. Moi j'étais en grossesse à risque, Moi j'étais en grossesse à risque parce que moi j'étais en stérilité. parce que moi j'étais en stérilité, donc plus ou moins voilà on savait pas trop donc j'ai été suivi donc j'ai préféré ne pas faire la prise de sang parce que je me suis dit de toute façon un bébé c'est un bébé donc plus ou moins on ne savait pas trop. Donc j'ai été suivie. donc j'ai préféré ne pas faire la prise de sang parce que je me suis dit de toute façon un bébé c'est un bébé d'accord donc ça veut dire que dans ta tête toi en fait déjà t'as éliminé le risque tu sais quoi qu'il en soit ton bébé Bah oui,
- Speaker #0
Tu l'aimes.
- Speaker #1
ah oui, toute façon, voilà,
- Speaker #0
Il est là.
- Speaker #1
c'était ça. De toute façon, De toute façon, après, après, je n'ai jamais pensé que j'aurais un enfant trisomique quand même. j'ai jamais pensé, j'aurais un enfant trisomique quand même, Mais c'est vrai que moi, mais c'est vrai que moi je me suis dit, je me suis dit, de toute façon, de toute façon, ce qui arrive, ce qui arrive, de toute façon, de toute façon, je l'ai dit au médecin et je ne le cache pas, je l'ai dit au médecin et je ne le cache pas, quand elle m'en est apparue, quand elle m'en a parlé, j'ai dit, j'ai dit, de toute façon, de toute façon, ce qui arrive, ce qui arrive, arrive. arrive. on ne peut pas refuser un bébé on peut tu fais le choix de ne pas le faire parce que dans ton coeur de maman ceux qui le refusent ne me critiquent pas du tout parce que ce n'est pas facile non plus On ne peut pas refuser un bébé. Tu fais le choix. Oui, dans mon cœur à moi. Après moi, et d'ailleurs ceux qui le refusent, je ne critique pas du tout parce que c'est quand même pas facile non plus. Donc c'est un choix difficile et on n'a pas à juger non plus les gens qui ne le gâtent pas non plus. C'est un choix difficile et on n'a pas à juger non plus les gens qui ne le gardent pas non plus.
- Speaker #0
Tout à fait. C'est important que tu le redises ici avec tes mots à toi,
- Speaker #1
Oui, ah oui, ah oui, ah oui, oui, parce que...
- Speaker #0
parce que tu es la première concernée.
- Speaker #1
Oui, oui, non,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
puis moi,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
voilà, moi, je ne critiquerai jamais quelqu'un qui ne garde pas l'enfant. Je viens avec quelqu'un qui ne garde pas l'enfant. C'est chacun son choix, C'est chacun son choix. voilà.
- Speaker #0
Mais toi, en l'occurrence, puisque tu ne fais pas la prise de sang, à quel moment tu sais ?
- Speaker #1
À la naissance ? On va en aller à l'essence.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
moi en fait jean-nomé j'ai appris vraiment à la naissance moi je peux je pense que je sais pas moi je sais qu'à sept mois j'ai eu beaucoup de liquide amniotique donc on sait que le liquide amniotique c'est où on a du sucre
- Speaker #0
Que l'apprend la naissance ? Moi,
- Speaker #1
j'ai appris vraiment en aller à l'essence. Moi, je pense que, je ne sais pas, moi, je sais qu'à 7 mois, j'ai eu beaucoup de liquide amniotique. Donc, on sait que le liquide amniotique, c'est où on a du sucre, du diabète donc moi ils ont dit que j'avais du diabète ou alors c'est que l'enfant a un problème donc moi j'ai fait une prise de sang pour le diabète c'est vrai que j'ai eu un petit vide orange avant donc je pense que je me suis peut-être je suis pas sûr d'avoir eu du diabète vraiment mais après j'ai été une fois par semaine à l'hôpital la journée et
- Speaker #0
du diabète. D'accord.
- Speaker #1
Donc, moi, j'avais du diabète. Ou alors, cet enfant a un problème. Donc moi, j'ai fait une prise de sang pour le diabète, j'ai pris un petit dos en j'avance, je pense que je ne suis pas sûre d'avoir eu du diabète vraiment. Mais après, j'ai été une fois par semaine à l'hôpital la journée, donc je ne prenais plus de sucre, donc je prenais plus de sucre donc j'avais plus de diabète mais ils me surveillaient mais j'ai fait des échographies j'ai fait plein de choses ils n'ont rien remarqué donc je n'avais plus de diabète. Mais une surveillante, j'ai fait des écho à la fille, j'ai fait plein de choses, ils ont bien remarqué.
- Speaker #0
Et donc,
- Speaker #1
Et donc ? À la naissance,
- Speaker #0
Maïane arrive.
- Speaker #1
Oui. oui. En siège, en siège, enfin, enfin j'ai fait une césarienne parce qu'elle était en siège. j'ai fait une césarienne parce qu'elle était en siège.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Maïenne arrive, Elle arrive, donc ils me la prennent tout de suite. donc ils me la prennent tout de suite. J'ai dit tiens, J'ai dit tiens, ça veut dire on ne la donne pas. c'est bizarre, on ne me la donne pas. Puis après quand ils m'ont donné, Puis après, quand ils me l'ont donnée, j'ai trouvé qu'elle tire un peu la langue. j'ai trouvé qu'elle tire un peu la langue. D'accord. Et j'ai demandé, J'ai demandé, j'ai dit à ma gynéco, j'ai dit à Marjane Miko, mais comment ça se fait qu'elle tire la langue ? mais comment ça se fait qu'elle tire la langue ? Et elle m'a dit, Et elle m'a dit, la pédiatre elle va venir. la pédiatre va venir, puis au bout d'un moment, Puis au bout d'un moment, elle ne la tirerait plus. elle ne la tirait plus. J'ai dit, J'ai dit, oh c'est bon, oh c'est bon, ce n'est pas la peine. ce n'est pas la peine. Et ensuite, Et ensuite après j'étais dans ma chambre et la pédiatre elle est entrée et elle m'a dit votre fille elle est trisomique. après, j'étais dans ma chambre et la pédiatre, elle est rentrée et elle m'a dit « votre fille, elle est très jeune » . Et voilà, Et voilà ça s'est passé comme ça, ça s'est passé comme ça. elle n'avait pas été très sympa. Elle n'avait pas été très sympa. Ouais très dur.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Oui, très dur.
- Speaker #0
Très dur.
- Speaker #1
Ah oui, Ah ouais ouais moi j'ai pas un bon souvenir de l'hôpital parce qu'après j'étais quand même, oui. Moi, je n'ai pas de souvenirs de l'hôpital parce qu'après, j'étais quand même dans une chambre seule. ils m'ont mis dans une chambre seule mais en fait j'ai vu personne vraiment. Mais en fait, je n'ai vu personne, vraiment.
- Speaker #0
C'est quoi ? Tu dis que c'est dur. Je sens que ça a été quand même… Ça a été un choc, mais plus le choc de l'annonce du victime que de recevoir l'information.
- Speaker #1
Ah oui, moi Mayanne, je l'ai amenée tout de suite. Moi Mayanne, je l'ai amenée tout de suite, je n'ai pas eu de soucis avec elle. En plus, En plus, elle regardait bien. elle regardait bien. Je ne sais pas si c'est du tout mal avec moi, Je n'ai pas eu de soucis du tout avec Mayanne, mais c'est les gens. mais c'est les gens. Il y a des regards. Il y a des regards, On se sent exclu, on se sent exclu en fait. en fait.
- Speaker #0
Tout de suite ?
- Speaker #1
Tout de suite, Tout de suite, oui. oui. On se sent exclu, On se sent exclu. Moi, moi personne ne nous est rentré dans ma chambre. personne ne me défend dans ma chambre. En plus, En plus, vu que ça s'est mal passé avec la pédiatre, vu que ça s'est mal passé avec la pédiatre, elle n'a pas été sympa. elle a pas été sympa. Ils m'ont changé de pédiatre, Ils m'ont changé de pédiatre en plus le lendemain. en plus, selon moi.
- Speaker #0
Ouais, Ça fait quand même beaucoup. ça fait quand même beaucoup.
- Speaker #1
Ouais, Oui, ça fait beaucoup. ça fait beaucoup. Et puis le deuxième pédiatre ne faisait pas me regarder dans les yeux parce qu'il disait... Et puis le deuxième pédiatre, il ne nous a pas regardé dans les yeux parce qu'il disait, Enfin, comme la première n'avait pas été sympa, comme la première n'avait pas été sympa, il ne savait plus comment me prendre. il ne savait plus comment me prendre. Donc c'est vrai que moi, Donc c'est vrai que moi, je suis sortie, je suis sortie, j'ai fait une césarienne. j'ai fait une césarienne. J'ai accouché le samedi, J'ai accouché le samedi, je suis sortie le mercredi matin. je suis sortie le mercredi matin. J'ai signé des papiers. J'ai signé le papier. Les décharges ?
- Speaker #0
Ouais, les décharges.
- Speaker #1
Oui, des charges.
- Speaker #0
Tu avais besoin de te retrouver chez toi ? Bah,
- Speaker #1
c'est en fait... Ben oui, parce qu'en fait, j'avais l'impression d'être une pestiférée. J'avais l'impression d'être une pestiférée.
- Speaker #0
C'est assez étrange que tu dis. C'est assez, D'accord. Parce que tu as l'impression que les gens avaient finalement... Ils voyaient en toi ce qu'ils redoutaient le plus.
- Speaker #2
je peux finir.
- Speaker #1
Parce que ta question,
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est ça, c'est la fille. en fait. Ben oui, c'est ça en fait.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et à le regard, Et puis ben, il y a le regard, c'est comme c'est... c'est comme c'est... C'est ce que tout le monde redoute, C'est ce que tout le monde redoute. quand on dit, Quand on dit « t'es un enfant très unique » , ben t'as un enfant trisomique, ça y est, ça veut dire que c'est la fin du monde. c'est la fin du monde.
- Speaker #0
Et toi, c'est important ce que je vais te demander. Quelle a été, est-ce que tu t'en souviens, ta première pensée ? Tu sais quand le mot trisonyme, lui, vient de frapper ?
- Speaker #1
En vrai, Je ne savais pas ce que c'était. je ne savais pas ce que c'était, vraiment. Pour moi, Pour moi, c'était quelque chose de très, c'était quelque chose de très préalable. très grave. Mais quand je regardais Maïane, C'était malin, je ne le voyais pas. je ne le voyais pas grave.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
En fait, En fait, c'est ça. c'est ça. Pour moi, Pour moi, c'était vraiment le truc le plus grave. c'était vraiment le truc le plus grave. Je ne connaissais pas vraiment ce que c'était. Je ne connaissais pas vraiment ce que c'était. Pour moi, Pour moi, c'était vraiment le handicap, c'était vraiment le handicap où tu ne marches pas. où tu ne marches pas. Vraiment le handicap. Vraiment le gros handicap. Mais dès qu'elle me regardait, Mais quand je la regardais, quand elle me regardait, je lui disais, je disais, mais non, mais non, il y a un truc, il y a un truc, ce n'est pas comme ça, ce n'est pas comme ça. Oui, quoi.
- Speaker #0
Donc, un gros décalage entre ce que tu percevais de ta fille et cet horrible,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
ce fantasme terrible,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
finalement.
- Speaker #1
C'est ça. C'est ça.
- Speaker #0
Et le papa de Mayanne, du coup, lui pareil comme toi. Il avait ce regard aussi presque distancié entre les deux.
- Speaker #1
Non, mais lui, il l'a pris comme elle était. Il a vu comme elle était et lui, Et lui, il n'a jamais eu un doute sur elle. il n'a jamais eu un doute sur elle. Alors lui, Alors lui, c'était le défenseur complet. c'était le défenseur complet. Enfin, Enfin, on était deux défenseurs, on était deux défenseurs, mais lui, mais lui, vraiment, vraiment, il n'a pas eu... il n'a pas eu...
- Speaker #0
Il y avait ce décalage aussi, finalement, entre le mot la maladie et finalement... Cette petite Mayanne dans son berceau,
- Speaker #1
ouais mais ouais ben non là en fait il a dit on les lève comme notre enfant et on verra bien comment ça se passe en fait on n'a pas pensé à l'avenir on a dit on va vivre au jour le jour donc la nouvelle saison c'est bon
- Speaker #0
quoi.
- Speaker #1
Ben non, là. En fait, on a dit on est comme notre enfant et on verra bien comment ça se passe. En fait, on n'a pas pensé à l'ami. On a dit on va vivre au jour le jour.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #2
on on
- Speaker #0
l'annonce arrive. Une fois que toi, tu prends l'annonce, enfin vous, ton époux et toi, vous prenez l'annonce, il faut l'annoncer à la famille et aux amis. C'est quoi les réactions à ce moment-là ?
- Speaker #1
Après,
- Speaker #0
Après,
- Speaker #1
les gens ne vont pas te dire « ah, les gens, ils ne vont pas te dire ça. ça va » . Ils vont te dire, Ils vont te soutenir, ils vont te soutenir, c'est sûr, c'est sûr, c'est normal. c'est normal. Ils te soutiennent, Ils te soutiennent, les amis. les amis.
- Speaker #0
Il y en a qui sont partis ?
- Speaker #1
Devant, ils ne vont pas te... Non. Non ? Non, Non, pas spécialement. pas spécialement. Mais je veux dire, je veux dire même si ils en parlent on parle derrière moi je vais lui ça parce que moi je suis ma meilleure amie quelques années après la nuit et en fait j'ai jamais dit mais en vrai quand même s'ils en parlent, ils ne vont pas en parler devant toi, ils vont en parler derrière. Moi, je l'ai vu ça parce que moi, j'ai ma meilleure amie qui a eu une enfant présomée quelques années après, une de mes meilleures amies. Et en fait... Je ne lui ai jamais dit, mais en vrai, quand j'étais à l'hôpital avec les autres, à l'hôpital avec les autres j'ai vu les réactions des autres donc je me suis retrouvé que dix ans avant mais je me suis dit tiens bah en fait c'était pareil et là c'était dur pour nous et c'était quoi les réactions sandrine non trisomique j'ai vu les réactions des autres. Donc, je me suis retrouvée dix ans avant, mais je me suis dit, tiens, en fait, soit c'était pareil. Et là, ça a été dur pour moi. Ah ben non, elle n'est pas trisomique. Ah ben non, en va non ça peut pas être comme ça il y avait des choses mais non elle a pas des images j'ai dit oulala en fait ils se dissuadent ils sont dans dans la non-acceptation. ça ne peut pas être comme ça. Il y avait des choses, mais non, elle n'a pas les images. Tu te dis, oh là là, en fait, ils se dissuadent. Ils se dissuadent. Oui, oui.
- Speaker #0
Ça fait peur.
- Speaker #1
Oui, c'est normal puisque de toute manière, je comprends, Je comprends, attention, attention, la trisomie c'est vraiment quelque chose qui fait très très peur, la trisomie c'est vraiment quelque chose qui fait très très peur.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
puisque tout le monde en parle. Puisqu'on en parle,
- Speaker #0
tout le monde en parle.
- Speaker #1
C'est ça,
- Speaker #0
En fait, on a la sensation d'un grand malheur qui s'abat sur une famille.
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Dans l'inconscient collectif,
- Speaker #1
C'est ça parce que moi j'ai fréquenté beaucoup de parents d'enfants trisomiques,
- Speaker #0
c'est ça ?
- Speaker #1
Moi, j'ai fréquenté beaucoup de personnes qui ont une trisomie, qui demandent même s'ils ne veulent pas l'abandonner. la plupart du temps on demande même s'ils ne veulent pas l'abandonner.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Il y en a un sur quatre qui étaient abandonnés.
- Speaker #0
C'est fort quand même.
- Speaker #1
Ah mais oui, c'est pour ça. C'est vraiment... C'est vraiment... Moi, Moi, j'ai lu beaucoup de livres. j'ai lu beaucoup de livres. Avant, Avant, ils les cachaient. ils les cachaient. Donc, en plus, En plus, ils ne faisaient pas autant de rééducation que maintenant. ils ne faisaient pas autant de rééducation que maintenant. Donc, Donc, voilà, voilà, ils peuvent avancer maintenant. ils peuvent avancer maintenant. Après, Après, il y en a certains qui n'arrivent pas à avancer. il y en a certains qui n'arrivent pas à avancer. Mais il y en a quand même pas mal qui arrivent à avancer maintenant quand même, Mais il y en a quand même pas mal qui arrivent à avancer maintenant. moi je trouve.
- Speaker #0
Oui, qui ont des vies qui sont finalement proches de la norme sociétale.
- Speaker #1
Oui. Après, oui. voilà ils vont travailler même si c'est travailler dans un ESAT mais ils vont travailler ils sont en couple voilà ils sont certainement plus heureux que que les ordinaires entre guillemets
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Oui. ils sont en couple, ils sont plus heureux que les ordinaux en plus.
- Speaker #0
C'est vrai. Du coup, on est d'accord, ça reste quand même, même si quand on t'écoute, il y a une fluidité dans tout ce que tu dis, mais je pense que cette fluidité, c'est aussi une manière pour toi de... d'adoucir les choses. D'annoncer les choses ?
- Speaker #1
À ce moment-là ? Oui,
- Speaker #0
oui. À ce moment-là, je pense que tu as quand même...
- Speaker #2
À ce moment-là ?
- Speaker #0
Ou alors, tu ne te rends pas compte.
- Speaker #1
Non, je pense qu'on ne se rend pas compte au départ.
- Speaker #0
Oui, tu ne te rends pas compte. Oui,
- Speaker #1
Non, au départ,
- Speaker #0
c'est ça.
- Speaker #1
je pense qu'on ne se rend pas compte.
- Speaker #0
Oui, c'est plus ça alors.
- Speaker #1
Moi, je pense que c'est un choc.
- Speaker #0
Alors, tu es dans une forme d'insouciance ?
- Speaker #1
Oui, Oui, moi je suis dans une forme d'insouciance. moi je pense. Moi, Moi, je pense qu'on est... je pense qu'on est... Enfin, Enfin, moi, moi, franchement, franchement, moi, moi, j'ai vécu avec mon bébé comme normalement. j'ai vécu avec mes bébés comme normalement, quoi. Mais je pense qu'on est dans la souciance. Mais je pense qu'on est dans la souciance. Après, Après, les problèmes arrivent après, les problèmes arrivent après, en fait, en fait, quand ça grandit. quand ça grandit.
- Speaker #0
Ça arrive quand, à ton avis ? toi pour toi ça arrive quand ?
- Speaker #1
Ben... C'est quand les gens commencent à la regarder bizarrement. c'est quand les gens commencent à la regarder bizarrement ça je sais pas alors tu dirais quoi ? Je trouve ça choquant.
- Speaker #0
3 ans ?
- Speaker #1
Non, même avant moi je pense que ça commence quand les gens te regardent bizarrement en disant ah le petit a fait partie de la féminité trésorique ou ah le petit a les hybrides on a des remarques, même avant. Moi, je pense que ça commence quand les gens te regardent bizarrement en disant, style, ah, mais votre fille, elle fait partie de la famille des trisomiques, ou, ah, votre fille, elle est hybridée. On a des remarques et on sent qu'il y a le regard des gens. on sent qu'il y a le regard des gens et ça je trouve ça dur t'as trouvé ça dur pour toi ? Et ça, je trouve ça dur. Oui pour moi, Oui pour moi, parce que pour elle non, parce que c'est un bébé. parce qu'elle c'est un bébé. Voilà, non non moi j'ai trouvé ça...
- Speaker #0
Tu ressentais quoi à ce moment-là ?
- Speaker #1
Bah ça me faisait de la peine parce que en plus c'était mon bébé, En plus c'était mon bébé, j'avais pas envie qu'on la juge tout le temps quoi. j'avais pas envie qu'on la juge tout le temps. Parce qu'en fait elle est jugée, Parce qu'en fait elle est jugée, elle a toujours été jugée, elle a toujours été jugée, c'est ça pour moi que je trouve dur même maintenant, c'est ça pour moi, je trouve dur même maintenant. même maintenant. Elle est très humide, Elle est très aimée pour l'électrosomique, elle est très humide quoi, je veux dire pour les gens elle est handicapée alors que elle fait plein de choses mais il y a quand même toujours cette barrière quoi. pour les gens elle est handicapée alors qu'elle fait plein de choses, mais il y a quand même toujours cette barrière.
- Speaker #0
Et ça c'est dur dans un cas de maman.
- Speaker #1
Pour moi, c'est plus dur. C'est plus dur. Moi, Moi je trouve que pour moi ce qui a été plus dur actuellement pour Mayem, je trouve que pour moi, ce qui a été plus dur actuellement pour Marianne, je trouve que les gens, je trouve que les gens, ils l'aiment mais ils l'aiment de loin. ils l'aiment, mais ils l'aiment de loin.
- Speaker #0
Elle fait peur ? Est-ce que les gens ont peur de ne pas savoir faire ?
- Speaker #1
c'est pas qu'elle fait non je pense pas qu'elle fait peur mais je pense que les gens ne s'intéressent pas les personnes qui sont entre guillemets différentes ne les intéressent pas alors maintenant ça change un peu parce qu'elle a quand même plus Je pense pas qu'elle fait peur mais je pense que les gens ne s'intéressent pas. Les personnes qui sont « différentes » ne les intéressent pas. Maintenant, ça change un peu parce qu'elle a plus d'amis maintenant vraiment sincères. d'amis maintenant vraiment sincères mais avant en fait réellement je trouve pas qu'elle a eu des amis vraiment sincères quoi Mais avant, en fait, je ne trouve pas qu'elle a eu des amis vraiment sincères.
- Speaker #0
Sur sa période d'école,
- Speaker #1
Sa période d'école,
- Speaker #0
par exemple ?
- Speaker #1
elle a eu des copines. Elle a eu des copines. Mais je veux dire, Elle a eu beaucoup de connaissances, elle peut avoir beaucoup de connaissances, mais les gens ne s'intéressent pas à elle. mais les gens ne s'intéressent pas à elle, Elle ne veut pas dire, à les dire, tiens, tiens, on va aller boire, on va aller boire. Enfin, à part une ou deux, on parle une ou deux, mais je veux dire, mais je veux dire, tiens, tiens, on va aller boire un verre. on va aller boire un verre. Je trouve que, Je trouve que, non, moi,
- Speaker #0
je trouve que oui.
- Speaker #1
je trouve que au niveau, plutôt au niveau... c'est compliqué. C'est compliqué.
- Speaker #0
Alors, je te pose la question, et encore une fois, moi je découvre aussi, depuis que je connais Mayanne, votre univers. Est-ce que tu penses qu'il n'y a pas aussi, et pas du moment, mais une désinformation ? C'est-à-dire que les parents,
- Speaker #2
Est-ce que tu
- Speaker #0
ça leur fait peur. Les enfants, en fait, ils ne savent pas comment réagir.
- Speaker #1
peux... Ah si. Oui. Ben si,
- Speaker #0
Tu vois ?
- Speaker #1
bien sûr,
- Speaker #0
Bien sûr,
- Speaker #1
parce qu'on va dire, parce que... On va dire le mot trisomique fait peur, le mot trisomique fait peur.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ça a toujours fait peur. a toujours fait peur. Dans tout ce qu'elle fait, Dans tout ce qu'elle fait malade, Mayanne, moi quand elle a fait son dernier CAP, moi, quand elle a fait son dernier CAP, elle me disait, elle me disait du départ, du départ, elle me disait toujours, elle me disait toujours, elle n'aura pas de CAP. elle n'aura pas de CAP. Mais parce que dans leur tête, Mais parce que dans leur tête, elle est trisomique, elle est trisomique, donc déjà ça enlève quelque chose. donc déjà, ça enlève quelque chose.
- Speaker #0
Oui. Elle est jugée avant même d'avoir commencé.
- Speaker #1
Elle est jugée, ah oui, mais elle a toujours été jugée avant d'avoir commencé en fait. Elle a toujours été jugée avant d'avoir commencé. Et ça, Et ça c'est un gros gros problème. c'est un gros, gros problème. Elle a toujours été... elle a toujours été, Dans tout ce qu'elle fait, dans tout ce qu'elle fait on lui disait toujours et on lui disait toujours « En tout cas, Bah de toute façon elle va pas le faire, ça, on ne va pas le faire. » elle est trisomique alors qu'elle s'est toujours super bien débrouillée. Elle est très omniq. Alors qu'elle s'est toujours super bien débrouillée. Mais Marianne je pense qu'en plus elle a eu, Mais Maya, je pense qu'en plus, je pense que ça, je pense que ça, ça a dû la marquer parce qu'elle a un caractère où maintenant elle veut se dépasser. ça lui l'a marquée. Parce qu'elle a un caractère où maintenant, elle veut se dépasser. Elle fait des choses que franchement elle me surprend et elle veut se dépasser et je pense que ça vient de ça. Elle fait des choses que, franchement, elle me surprend. Et elle veut se dépasser. Je pense que ça vient de ça.
- Speaker #0
Oui, certainement. Parce qu'elle avait besoin de montrer qu'elle était comme les autres,
- Speaker #1
parce qu'elle avait besoin de montrer qu'elle était comme les autres toi c'est le chemin que vous avez tracé pour elle oui c'est vrai que nous on l'a fait vivre normalement elle
- Speaker #0
parce que toi,
- Speaker #1
vous,
- Speaker #0
toi, c'est le chemin que vous avez tracé pour elle.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que nous on l'a fait vivre normalement. Elle a eu un cursus normal puisqu'elle a été en maternelle, a eu un cursus normal parce qu'elle a été en maternelle elle a fait une année de plus de maternelle ensuite on a réussi à la faire passer en élémentaire en sachant que la MDPH nous avait bloqués elle a fait une année de plus de maternelle. Ensuite on a réussi à la faire passer en élémentaire, en sachant que la MDPH nous avait bloqués, S'ils ne voulaient pas la faire passer en CP, qu'ils ne voulaient pas la faire passer en CP, ils voulaient la mettre en centre. ils voulaient la mettre en centre. Donc, Donc on a réussi à la faire passer quand même, on a réussi à la faire passer quand même. Elle a quand même été jusqu'au CM2, elle a quand même été jusqu'au CM2 malgré tous les problèmes qu'on a eu. malgré tous les problèmes qu'on a eus. Alors moi, Moi je précise bien qu'on n'a jamais eu de problème avec l'école, je précise bien qu'on n'a jamais eu de problème avec l'école, qu'eux l'ont suivi. qu'eux l'ont suivi et qu'eux étaient très contents de Maïenne. Et qu'eux étaient très contents de ma haine. Mais toujours avec un DBH, Mais toujours avec la MDPH, qui pense qu'un trisomique ne peut pas dépasser, qui pense qu'un trisomique ne peut pas dépasser, évidemment, évidemment, le CP, le CP, le C1. le CE1. Donc, Donc, ils nous bloquaient chaque année. ils nous bloquaient chaque année.
- Speaker #0
D'accord. C'est une lutte ?
- Speaker #1
Ah ouais, C'est une lutte. moi j'ai pris des crises de nerfs. Moi, j'ai eu des crises de nerfs. Ah ouais, moi j'ai des périodes. J'ai des périodes... En fait, En fait, dès qu'elle passait, dès qu'on passait dans un... je respirais. Je respirais, quoi. C'était tout en place. C'était tout en perte. Mais en attendant, Mais en attendant, ça a été une lutte pendant des années. ça a été une lutte pendant des années.
- Speaker #0
Je voudrais juste... reviens deux minutes sur ce qu'on a passé vite, on est passé à Mayanne déjà, c'est pas... Moi, je reviens un petit peu sur... Il y a deux choses importantes. D'abord, sur tes relations avec Mayanne bébé. Est-ce qu'on t'aide ?
- Speaker #1
Moi, j'ai toujours...
- Speaker #0
Est-ce qu'on t'aide ? Est-ce qu'on t'explique les choses ? Est-ce que, comme tu ne connaissais pas vraiment,
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
est-ce qu'on t'a guidée peut-être sur la manière d'appréhender ? Maïane ?
- Speaker #1
pas du tout.
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
Ah,
- Speaker #0
pas du tout.
- Speaker #1
mais pas du tout ?
- Speaker #0
Ah d'accord. Ah non,
- Speaker #1
Ah non, non, moi, moi, s'il y a une infirmière de nuit qui m'a dit, s'il y a une infirmière de nuit qui m'a dit, moi j'ai ma, moi, j'ai ma... je ne sais plus qui, je ne sais plus qui est trisomique, qui a été nommée, qu'ils sont gentils, ils sont gentils, voilà. voilà, voilà. La seule chose que je savais, La seule chose que je savais, c'est qu'ils étaient gentils. c'est qu'ils étaient gentils.
- Speaker #0
Mais tu n'as pas eu de soutien, tu n'as pas...
- Speaker #1
Ah non,
- Speaker #0
Je n'ai pas du tout...
- Speaker #1
j'ai pas eu du tout de...
- Speaker #0
Un psychologue qui est venu...
- Speaker #1
Ah pas du tout ?
- Speaker #0
Ah non.
- Speaker #1
Ah non, non, j'ai pas eu de psychologue. Je faisais du psychologue. Et en plus, Et en plus, je me suis dit, je me suis dit, nous on a dit, nous, on a dit, on va pas regarder sur Internet. on ne va pas regarder sur Internet.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Comme ça,
- Speaker #0
Comme ça,
- Speaker #1
on a dit, on a dit, on prend comme elle est. on prend son bébé. Donc, Donc en réalité, en réalité, moi j'ai pas vu de tridomique jusqu'à qu'elle ait moi, je n'ai pas vu de trisomie jusqu'à quelques deux, 2-3 ans. trois ans.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Je ne savais pas du tout ce que c'était. Je savais pas du tout ce que c'était.
- Speaker #0
Donc, tu ne savais pas ce que c'était et du coup,
- Speaker #1
Non, pas vraiment.
- Speaker #0
c'était tout à l'instinct ?
- Speaker #1
Ben oui, Oui, c'est ce qui s'est passé. c'est ce qui s'est passé. Moi, Moi, j'ai fait à l'instinct, j'ai fait à l'instinct. j'ai dit, J'ai dit, ben voilà, voilà, elle est comme ça. elle est comme ça, ben voilà. Voilà.
- Speaker #0
Comme une maman qui a d'enfants trésomés.
- Speaker #1
Ben voilà, ben voilà,
- Speaker #0
On s'est dit,
- Speaker #1
j'ai dit, de toute façon, bon ben de toute façon... Après, après, c'est vrai qu'on a des appréhensions, c'est bon, on a des affranches. Parce que c'est quand même très tabou. parce que c'est quand même très tabou. Moi, Moi, j'avais une... j'avais une... Comme je travaillais, Comme je travaillais, j'avais prévu une... j'avais prévu une... Comment on appelle ça ? Comment on appelle ça ? pour la faire garder, Pour la faire garder. une nourrice.
- Speaker #0
Ah oui, une nourrice.
- Speaker #1
Mais c'est que je n'osais même pas lui dire. Mais c'est que je n'osais même pas lui. Parce qu'on... Ben oui, Ah oui ? ben oui, Parce qu'on me disait... parce que je me disais, mince,
- Speaker #0
Elle va la rejeter ?
- Speaker #1
Elle va la rejeter, elle va la rejeter, puisqu'on avait l'impression que tout le monde rejetait. puisqu'on avait l'impression que tout le monde rejetait. Alors que non, Alors non, c'est très bien, ça s'est très bien passé, ça s'est trop bien passé, elle ne l'a pas du tout rejetée, elle n'a pas du tout rejeté, au contraire. au contraire. Mais en fait, Mais en fait, dans tout, dans tout, on a tellement eu l'impression que c'était tabou, on a tellement eu l'impression que c'était tabou, que moi je n'osais rien dire, que moi, je n'osais rien dire, quoi. quoi.
- Speaker #0
Oui, donc il y a quand même un sentiment... Et j'en viens sur le deuxième point qui me semble important quand on parle de... de ce bébé. de ce bébé. Nous, Nous, les femmes, les femmes, on porte à l'intérieur de nous la vie, on porte... à l'enfant. Est-ce qu'à un moment donné, Est-ce qu'à un moment donné, comment toi, comment toi, tu l'as vécu ? tu l'as vécu ? Le fait... Est-ce que tu as senti de la culpabilité ? Est-ce que tu as senti de la culpabilité ? Est-ce que ça a été difficile pour toi, Est-ce que ça a été difficile pour toi ce moment-là de te dire mais qu'est-ce que j'ai fait ? ce moment-là, de te dire « Mais est-ce que j'ai fait quelque chose ? »
- Speaker #1
du fait qu'elle est plus chou ?
- Speaker #0
Est-ce que ça, tu l'as vécu ou pas ?
- Speaker #1
Pas du tout. Pas du tout. Moi, Moi, je ne me suis jamais posé ce genre de questions. je ne me suis jamais posé ce genre de questions. Moi, Moi, je vis au jour le jour. je vis au jour le jour. Donc, Donc, je vais dire, je vais dire, moi, moi, je ne reviens pas en arrière. je ne reviens pas en arrière. Je ne me suis jamais posé de questions. Je ne me suis jamais posé de questions. Tiens, Tiens, tu as fait ci ou tu as fait ça, tu as fait ci ou tu as fait ça. Tu as un enfant comme ça. tu as un enfant comme ça. Non,
- Speaker #0
C'est de ma faute. Oui.
- Speaker #1
pas du tout. Je ne me suis jamais… Je ne me suis jamais... Alors là, Alors là, moi, moi, sur ça, sur ça, moi, moi, du moment où j'avais le Mayan, du moment que j'avais Mayanne, ça ne m'a jamais... ça ne m'a jamais passé. Non, Non, moi, ça ne m'est même pas venu à l'idée, ça ne m'est même pas venu à l'idée, ça. ça.
- Speaker #0
C'est l'amour qui transcende quand même ce que tu dis.
- Speaker #1
Non, Non, non, mais c'est ça. mais c'est ça. Moi, je n'ai pas eu ce genre de pensée. ce genre de pensée. Moi, Moi, j'étais plus embêtée par les autres personnes, j'étais plus mettée par les autres personnes, mais pas par ma mère. mais pas par Mayenne. Je veux dire, Je veux dire, et puis même, et puis même... je n'étais pas...
- Speaker #0
Et par toi, c'est ça.
- Speaker #1
Non, pas du tout. Alors moi, je ne me suis pas sentie...
- Speaker #0
Tu n'as pas été ton propre ennemi.
- Speaker #1
Non, non,
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #1
pas du tout.
- Speaker #0
c'est ça.
- Speaker #1
Ah non, Non, moi, pas du tout. pas du tout. Moi, Moi, de toute façon, de toute façon, je n'allais pas me mettre... je me suis dit, Je me suis dit, c'est comme ça. c'est comme ça.
- Speaker #0
Du coup, c'est certainement aussi cette attitude-là. Parce que tu ne te rejettes pas ta fille, mais tu ne te rejettes pas toi.
- Speaker #1
Non, Non, je ne me suis pas rejetée. je ne me suis pas rejetée non plus.
- Speaker #0
Eh oui. Mais du coup, on parlait tout à l'heure de relations fusionnelles. C'est possible que ça parte de là ? C'est possible que ça parte de là ? C'est-à-dire dans l'acceptation à 100% C'est-à-dire dans l'acceptation à 100% ? de tout ?
- Speaker #1
Moi, je pense que ça aide aussi pour ce genre d'enfant, Moi, je pense que ça aide aussi pour ce genre d'enfant, parce qu'il marche à l'amour. parce qu'il marche à l'amour. Plus que les autres ?
- Speaker #0
Plus que les autres encore.
- Speaker #1
Ah mais oui, il marche.
- Speaker #0
Il paraît que c'est vraiment le cœur où...
- Speaker #1
Non, non, mais vraiment, il marche à l'amour. Moi,
- Speaker #0
ouvert.
- Speaker #1
je sais, le jour où elle a marché, Le jour où elle a marché, elle avait 21 mois, elle avait 21 mois, je me rappelle, je me rappelle, elle était entre... elle était entre... Ben là, d'ailleurs. Moi, Moi, j'étais par exemple sur le canapé, j'étais pas dans ce cas-là, parce qu'on peut être un peu plus loin. son père était un peu plus loin. Elle marchait, Elle marchait, mais elle marchait pendant des heures. mais elle marchait pendant 10 heures. Elle s'applaudit, Ça applaudit, elle était tellement fière. elle était tellement fière. Elle n'arrêtait plus après. Elle n'arrêtait plus après. Et elle était fière de nous montrer qu'elle savait marcher. Elle était fière de nous montrer qu'elle savait marcher.
- Speaker #0
Dans les apprentissages, Dans les apprentissages, tu parles de la marche, mais peut-être du pipi, tout ça, c'était plus compliqué ?
- Speaker #1
tu parles de la marche,
- Speaker #0
Oui, elle est rentrée à l'école,
- Speaker #1
mais c'était plus compliqué ? elle faisait encore pipi. Oui, elle est rentrée à l'école, elle faisait encore pipi. Elle a fait à 4 ans,
- Speaker #0
fait à 4 ans mais quand elle a été propre elle a été propre matin la nuit et le jour en même temps et ça justement à l'école tu avais réussi à avoir des aménagements ou est-ce que ça aussi ça a été une lutte de chaque instant ?
- Speaker #1
mais quand elle a été propre, elle a été propre la nuit et le jour en même temps. Et ça, je te... Alors, comme elle faisait 3h, je faisais 3h-4h au départ première année 4h30 au départ, la première année, la maîtresse a remis 2-3 cours dans la vieille pupille la première semaine et en fait elle n'a plus fait à l'école elle faisait ici mais pas à l'école et en fait on a eu des aménagements quand elle y allait l'après-midi entier la couchette elle avait droit à la couche et la maîtresse l'a grondée 2-3 fois quand elle a fait pipi la première semaine. Et en fait, elle n'a plus fait à l'école. Elle faisait ici, mais pas à l'école. Parce qu'elle n'y allait pas beaucoup. Et en fait, on a eu des aménagements. Oui, quand elle y allait l'après-midi entier, la couchette, elle avait droit à la couche. Et les sorties scolaires.
- Speaker #0
les sorties scolaires d'accord et ce que tu dis c'est important quand tu dis 3h30 c'est qu'en fait ta fille allait à l'école Et ce que tu dis, c'est important quand tu dis c'est qu'on fait la vie à l'école 1h30 Oui,
- Speaker #1
1h30. 1h30, ouais.
- Speaker #0
oui. Donc,
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
ça demande aussi beaucoup de disponibilité.
- Speaker #1
Ah ben, oui. Moi, je me suis arrêtée de travailler parce qu'après,
- Speaker #0
Oui, je me suis arrêtée de travailler,
- Speaker #1
parce qu'après on ne trouve pas de nourrice qui veut faire deux fois le trajet, on ne trouve pas de nourrice qui veut faire deux fois le trajet, enfin à une heure et demie, à une heure et demie, à trois heures. à trois heures. Oui, Oui, donc je me suis arrêtée de travailler. donc je me suis arrêtée de travailler, En plus, en plus elle était en CSA. elle était en CSA, donc elle avait beaucoup, elle avait beaucoup de rendez-vous, beaucoup de rendez-vous. Psychomotricité, psychomotricité, orthophonie, orthophoniste, kiné, clinique, enfin bon. et donc ça fait qu'elle n'était pas non plus à côté, Et donc, ça fait qu'elle n'était pas non plus à côté. on était déjà à trois quarts d'heure et elle est en taxi. On était déjà trois quarts d'heure et elle est en taxi. Ah oui ? Oui, Oui, elle n'était pas à côté. ce n'était pas à côté. Et oui, ça prenait du temps, Ça prenait du temps. donc moi j'ai décidé de m'arrêter de travailler et puis de m'occuper de ma mère. Donc, j'ai décidé de m'arrêter de travailler et de m'occuper de ma yane. C'est un sacrifice.
- Speaker #0
C'est un sacrifice. Tu veux que je t'aime dans le surprise ? Oui.
- Speaker #1
Ah, mais c'est un gros sacrifice parce que c'est une vie complètement différente. C'est un gros sacrifice parce que c'est une vie complètement différente. Après, Après, moi, moi, je suis contente de l'avoir fait. je suis contente de l'avoir fait. Donc, Donc,
- Speaker #0
je ne regrette pas.
- Speaker #1
je ne regrette pas.
- Speaker #0
Parce que tu étais en... Est-ce que tu étais en entreprise ?
- Speaker #1
En entreprise,
- Speaker #0
En entreprise, oui. Tu étais avec ton entreprise,
- Speaker #1
oui. Oui, je travaillais très bien.
- Speaker #0
mais du coup, tu deviens finalement alignée avec ta fille et avec tes valeurs. Tu deviens finalement alignée avec ta fille et avec tes valeurs. Tu n'aurais pas pu la laisser.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Tu n'aurais pas pu la laisser.
- Speaker #1
Non, je ne pouvais pas. Non, je ne peux pas. En fait, En fait, c'est un choix que j'ai fait parce que je me suis dit, c'est un choix que j'ai fait parce que je me suis dit, de toute façon, de toute façon, vu qu'elle était très proche de moi, vu qu'elle était très proche de moi, je me suis dit, je me suis dit, de toute manière, de toute manière, pour la faire avancer, pour la faire avancer, il n'y avait pas de choix. il n'y avait pas le choix. Parce qu'en fait, Pour moi, après, il y en a qui n'ont pas le choix de travailler. il y en a qui n'ont pas le choix de travailler. Attention, Attention, comme je dis, comme je dis, je ne me critique pas.
- Speaker #0
je ne vais pas vous expliquer.
- Speaker #1
Oui, oui. Parce qu'il y en a qui n'ont pas le choix de travailler. Parce qu'il y en a qui n'ont pas le choix de travailler. Et c'est vrai que c'est compliqué. Et c'est vrai que c'est compliqué. Bien sûr. En plus, Et en plus, pour moi, pour moi, Marianne, Mayanne, je lui ai fait vraiment un rythme. je fais vraiment un rythme. Vraiment, elle allait à l'école. Elle allait à l'école. Après, Après, quand elle a commencé l'école le matin, quand elle a commencé l'école le matin, parce qu'après, parce qu'après, pendant un an et demi, pendant un an et demi, elle n'était que le matin. elle n'a été que le matin, L'après-midi, l'après-midi, elle faisait la sieste. elle faisait la sieste. Après, Après, on allait au jardin. on allait au jardin. Elle faisait ses rendez-vous. Elle faisait ses rendez-vous. elle a une vie très très star elle-même. Elle a eu une vie très, très stable, Mayanne.
- Speaker #0
C'est un peu finalement, C'est un peu finalement, tu vois, tu vois, ça en vient au déroulé. ça en vient au déroulé. Parce que quand Mayanne grandit, Parce que quand Mayanne grandit, donc l'école de plus en plus, donc l'école,
- Speaker #1
de plus en plus...
- Speaker #0
parce qu'on peut être de la maternelle à l'école élémentaire,
- Speaker #1
Oui, oui, c'est ça. Oui, oui, oui.
- Speaker #0
enfin voilà, ces combats pour la faire passer de classe en classe, Ces combats pour la faire passer de classe en classe, parce que vous vous dites, parce que vous vous dites, et toi tu dis, et toi tu dis, ma fille est capable, ma fille est capable. Et donc, et donc on ne va pas la priver d'opportunités. on ne va pas la prendre d'opportunité. Et c'est ces choix, Et c'est ces choix, en fait, en fait, que vous faites pour elle, que vous faites pour elle, c'est ces combats de jeunes enfants que vous menez, c'est ces combats de jeunes enfants que vous menez, qui finalement vont l'amener à être ce qu'elle est aujourd'hui. qui finalement... vont l'amener à être ce qu'elle est aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #0
Oui, c'est sûr,
- Speaker #1
c'est sûr. oui, oui, Oui, oui, je pense que... je pense que...
- Speaker #0
Ah, on est d'accord ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc du coup, Mais est-ce que tu es d'accord pour dire que finalement, mais est-ce que tu es d'accord pour dire que finalement, toi, toi en tant que femme, en tant que femme, tu te mets un peu entre parenthèses ? tu te mets à ce moment-là un peu entre parenthèses ?
- Speaker #1
Ah ben oui. Ah ben c'est sûr. De toute façon, c'est sûr. Moi, je me suis... C'est sûr. De toute façon, En fait, mon rôle, c'est sûr. Mon rôle, c'est de l'aider à évoluer. c'est de l'aider à évoluer.
- Speaker #0
Le rôle que tu as choisi par amour pour ta fille.
- Speaker #1
Que j'ai choisi par amour. Voilà, que j'ai choisi par amour.
- Speaker #2
J'ai choisi par amour pour la fille.
- Speaker #1
Pour l'instant, je ne regrette pas.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais en fait, Mais pour moi, oui, pour moi,
- Speaker #0
je... Oui, à ce moment-là, tu comprends que là,
- Speaker #1
je ne me suis pas...
- Speaker #0
tu peux...
- Speaker #1
Je n'ai pas...
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Je n'ai pas... Je ne sais pas...
- Speaker #0
Tu n'auras pas la place.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
Franchement,
- Speaker #1
et puis même, je n'aurais pas pu se mettre comme ça facilement. en plus, franchement, je ne l'aurais pas laissé non plus comme ça, facilement.
- Speaker #0
Comment tu... Tu... Donc, j'entends dans votre cocon familial, ok, c'est ta manière de la protéger, de la rendre autonome. Bon, ça, je pense qu'on l'a bien compris. Comment tu la protèges du regard des autres ? tu la protèges du regard des autres parce que je me souviens quand on a préparé le podcast de Mayanne je ne vous connaissais pas à l'époque tu m'as dit c'est Parce que je me souviens, quand on a préparé le podcast de Mayanne, je ne vous connaissais pas à l'époque, tu m'as dit... C'est pas la peine de lui parler vraiment de la trisomie, pas la peine de lui parler vraiment de la trisomie parce qu'en fait elle n'a pas vraiment la notion de ce que c'est parce que pour elle elle est comme ça parce qu'en fait, elle n'a pas vraiment la notion de ce que c'est, parce que pour elle, elle est comme ça et c'est sa normalité.
- Speaker #1
Voilà, c'est sa normalité.
- Speaker #0
Je voudrais que tu m'expliques ce choix, il est tellement intéressant et humaniste.
- Speaker #1
Parce qu'en fait,
- Speaker #0
Comment tu...
- Speaker #1
moi, j'ai préféré la protéger là-dessus. J'ai préféré la protéger là-dessus. Attention, Attention, elle sait qu'elle est très humide, elle sait qu'elle est très humide, qu'elle a été hancée, qu'elle a été en cessade. ça. Mais le regard des autres, Mais le regard des autres, moi, moi, je trouvais que c'était le piquant le plus dur. je trouvais que c'était le plus dur. Donc moi, Donc moi, je ne l'ai pas... je n'ai pas... Pour moi, Pour moi, voilà, quand les gens la regardaient, quand les gens la regardaient, je lui disais et qu'elle commençait à me dire, je disais... Et qu'elle commençait à me dire, maman, maman, pourquoi... pourquoi il me regarde ? une regarde ça ne sortira vous que milliers de cas le centre le centre et je vais toujours d'accord j'ai jamais dit voilà c'est parce que des trésoriers que l'on regarde jamais c'est pour moi d'abord c'est parce que tu es jolie donc Ça, elle me l'a sorti des milliers de fois. Elle le sentait et je lui ai toujours dit c'est parce que tu as une belle robe ou tu as une belle coiffure. En fait, je n'ai jamais dit c'est parce que tu es très aimée que les gens te regardent. Jamais. Parce que pour moi, d'abord c'est parce que tu es jolie. que la vielle et jolie Voilà, Donc voilà. En fait, en fait, je n'ai pas voulu la braquer là-dessus. je n'ai pas connu la braquée là-dessus. Du coup,
- Speaker #0
tu l'as fait passer en matisation. Du coup, tu l'as fait passer hors stigmatisation. Voilà.
- Speaker #1
J'ai préféré faire ça, Voilà. J'ai préféré faire ça en fait.
- Speaker #0
en fait. Mais tu n'es pas dans le déni. C'est important.
- Speaker #1
mais ah non mais je suis pas du tout non non moi je n'ai moi je suis pas du tout dans le déni moi la fée les tristes de lui qu'
- Speaker #0
Je voudrais que tu le redé... Oui. Mais tu peux le redé... Mais voilà, c'est ça. Mais ce n'est pas du déni.
- Speaker #1
Il n'y a pas de souci, il n'y a pas de soucis non ah non non je suis pas du tout dans non ?
- Speaker #0
Ce n'est pas une manière pour toi, finalement, de la protéger. Tu n'as pas eu peur qu'à l'école, on lui dise... De protéger. Mais toi, t'es qu'une prisonnière.
- Speaker #1
Tu n'as pas eu peur qu'à l'école, Ah mais l'école, on lui dise que toi, j'ai toujours... tu es culturelle ? L'école, j'ai toujours très peur. L'école, Mais en fait, l'école, ça s'est toujours bien passé. ça s'est toujours bien passé. Donc, À part deux ou trois fois, à part deux, trois fois, mais dans toute une scolarité. mais dans toute une scolarité. Non, non, Mais c'est sûr, mais c'est sûr, moi, moi j'étais angoissée quand elle a été à l'école. j'étais angoissée quand elle a été à l'école pour ça. Pour ça, bien sûr que j'étais angoissée. Bien sûr que j'étais angoissée. Mais en fait, Mais en fait, non, non, elle n'a pas eu de soucis. il n'a pas eu de soucis. En tout cas, En tout cas, je n'ai pas de soucis que je sache à part un ou deux. je n'ai pas de soucis que je sache à part un ou deux, mais non, Mais non, ça s'est bien passé. ça s'est bien passé.
- Speaker #0
Comment tu l'expliques ? Comment tu l'expliques, ça ? On voit tout le harcèlement qu'il y a actuellement.
- Speaker #1
Mais il y en a les... Elle est tombée dans une bonne école,
- Speaker #0
Elle a eu une bonne école,
- Speaker #1
je pense. je pense. C'est important, C'est important, les écoles. les écoles. Et Et puis Mayanne, Kimaya, elle était tout le temps munie. elle était tout le temps mimi, Donc, donc les enfants, les enfants, il l'aimait bien, ils l'aimaient bien. il la protégeait en fait. Il la protégeait, en fait. Elle a toujours été protégée dans toutes les écoles qu'elle a été. Elle a toujours été protégée dans toutes les écoles qu'elle était.
- Speaker #0
C'est une chance.
- Speaker #1
Ah non, mais franchement, Franchement, elle s'en souvient. pour ça, même jusqu'au lycée, Même jusqu'au lycée, elle a toujours eu des copines qui l'ont protégée, elle a toujours eu des copines qui l'ont protégée. ou des copains en petite section, Ou des copains en petite section, en élémentaire, en élémentaire, qui l'ont protégée. qui l'ont protégée.
- Speaker #0
Je reviens sur ta relation avec elle. sur ta relation avec elle, Parce que vous êtes vraiment très proche. parce que vous êtes vraiment très, très proche. Comment tu as construit, Comment tu as... construis-toi cette relation. toi, cette relation ? Encore une fois, Encore une fois, donne-moi ton... donne-moi ton... Je voudrais tes ressentis à toi. Je voudrais tes ressentis à toi. Comment tu as fait ? Comment tu as fait pour construire cette relation de confiance, Pour construire cette relation de confiance, d'amour non, d'amour, non ? parce que la relation d'amour d'une maman à sa fille... Parce que, bon... La relation d'amour,
- Speaker #1
du maman à sa fille...
- Speaker #0
Comment t'as vu ?
- Speaker #1
Déjà les enfants trisomiques sont très proches des parents. Déjà, les enfants trisomiques sont très proches des parents.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Déjà c'est un point, Déjà c'est un point, ça c'est sûr. ça c'est sûr. En fait, En fait, j'ai beaucoup travaillé avec elle. j'ai beaucoup travaillé avec elle. Moi des fois, Moi, des fois, je me disais même, je lui disais même, des fois j'étais dure, des fois, j'étais dure. je me disais, Je me disais, mais est-ce qu'elle va encore m'aimer si je suis dure avec elle ? mais est-ce qu'elle va encore m'aimer si je suis dure avec elle ? Non mais c'est vrai parce que des fois on est obligé d'être dure parce qu'il faut les booster tout le temps. Non, mais c'est vrai parce que des fois, on est obligé d'être dure parce qu'il faut les booster tout le temps. Si on ne la booste pas, Si on ne la booste pas, elle ne fait rien. elle ne fait rien. Enfin, maintenant, Enfin maintenant elle est plus grande, elle est plus grande, mais quand elle était petite, mais quand elle était petite, si je ne la boostais pas, si je ne la boostais pas, je me disais, je me disais, mais elle va me détester. mais elle va me détester. Mais en fait, Mais en fait non, non, elle m'a toujours aimée. elle m'a toujours aimée. Je veux dire... Je veux dire…
- Speaker #0
Alors, c'est quoi, par exemple, la boostéthia ? Donne-moi un exemple.
- Speaker #1
Par exemple, pour le devoir. Des fois, Des fois, à un devoir que quelqu'un m'était dit d'affaire, un devoir que quelqu'un mettait dix minutes à faire, elle mettait une heure. elle m'était une heure. Et des fois, Et des fois, j'étais un peu dure avec elle parce que je voulais justement la... j'étais un peu dure avec elle parce que je voulais justement la… parce que je sais qu'elle était capable. parce que je sais qu'elle était capable. Attention, Attention, quand elle n'était pas capable, quand elle n'était pas capable, je l'abandonnais. je l'abandonnais.
- Speaker #0
Tu arrivais à avoir cette…
- Speaker #1
Mais quand... Oui,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
parce que je connaissais... parce que je connaissais… Moi, Moi, en fait, en fait, il y a un truc, il y a un truc, c'est que c'est que Mayanne, je connais exactement ses points faibles et ses points forts. Mayenne, je connais exactement ses points faibles et ses points forts.
- Speaker #0
D'accord. Donc oui, cette relation, cette relation je ne sais pas comment ça a fait non plus parce que tu me disais que tu la connais. En fait, on s'est interrompues parce que Mayanne est venue pour aller boire un verre d'eau. Mayenne mais oui voilà est venue s'incruster cette relation tu l'as construite mais est-ce que finalement c'est pas aussi une manière de Oui, je sais. Voilà. Cette relation, tu l'as construite. Mais est-ce que finalement, ce n'est pas aussi une manière de faire bloc, de la protéger ?
- Speaker #1
de faire bloc ? Ah, mais je pense que moi, Mais je pense que moi, du départ, je suis déparue. En fait, en fait, de toute façon, de toute façon, moi, j'ai fait le bloc du départ parce que quand on m'a dit à l'hôpital, j'ai fait bloc du départ parce que quand on m'a dit, à l'hôpital, comme c'est la façon, qu'elle était trisomique, et la façon où ça s'est passé à l'hôpital, c'est pas ça l'hôpital. Puis Jean-François m'a dit, plusieurs fois, ils m'ont dit, vous ne voulez pas nous la donner pour qu'on l'amène quelques heures pour que vous vous reposiez ? vous n'allez pas nous la donner pour qu'on l'amène quelques heures pour que vous reposiez. Et en fait, Et en fait, je ne l'ai jamais donnée. je ne l'ai jamais donnée. À partir de ce moment-là, À partir de ce moment-là, c'est vrai que j'ai fait bloc parce que je me suis dit, c'est vrai que... J'ai fait bloc parce que je me suis dit, il a critique, il la critique, il a machine, il la machine, c'est bon, c'est bon, je fais un bloc, je fais un blocus. un bloc focus.
- Speaker #0
Oui, tu sentais.
- Speaker #1
Je sentais que voilà. Donc, Donc j'ai dit, j'ai dit, moi, moi, de toute façon, de toute façon, je savais qu'il fallait la protéger, je savais qu'il fallait la protéger. en fait.
- Speaker #0
Ce que nous, maman d'enfant pas atteint de trisomie.
- Speaker #1
Voilà, on fait... Oui, oui, oui, on le fait déjà. On fait déjà, donc on fait tout de toute façon. Donc, on fait tout, de toute façon.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
Mais là...
- Speaker #0
mais on les laisse. J'ai laissé ma fille deux, Moi, j'ai laissé ma fille 2-3 heures à la poupe lumière. trois heures à la...
- Speaker #1
Ah, mais moi, je ne l'ai pas laissée,
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
moi. Toi, tu vois,
- Speaker #0
toi, tu vois,
- Speaker #1
tu as eu une réaction...
- Speaker #0
tu as une réaction épidermique.
- Speaker #1
Ah non, non, je vais dire... Ah oui, parce que je me suis dit, je n'ai pas envie qu'il la regarde de travers. Donc j'ai fait ce blocus et c'est pour ça que je l'ai fait vivre normalement au départ, Oui, il fallait... petite, enfin même tout le temps, parce que justement je ne voulais pas... n'est pas ça.
- Speaker #0
L'exemple de la danse, L'exemple de la danse, il est assez frappant. il est assez frappant. Mayenne, Mayenne, elle me disait, elle me disait quand on a fait son podcast qu'un, quand on a fait son podcast, deux. toi, Toi, tu trouves le moyen d'inscrire ta fille à la danse classique ? tu trouves le moyen d'enlever ta vie à la boxe ici ? Oui. Oui. À 4 ans ?
- Speaker #1
À quatre ans ? Oui, Oui, avec la couche et la sucette. avec la couche et la sucette.
- Speaker #0
C'est quand même des trucs, c'est fou.
- Speaker #1
Oui, en plus, c'est vrai que la prof de danse classique, c'est vrai que la prof de danse classique elle regardait au début, elle regardait au début, elle ne faisait pas. elle ne faisait pas mais elle était très bien, Mais la prof, elle était très bien, elle l'avait prise mais après elle a eu un problème un an après elle s'est cassée la jambe, elle l'avait prise. Mais après, elle a eu un problème. Un an après, elle s'est cassée la jambe, elle avait eu un problème et elle n'a plus fait danse après je l'ai arrêtée parce que ça s'est mal passé avec la deuxième prof de danse elle a eu un problème et elle n'a plus fait de danse. Donc, après, je l'ai arrêtée parce que ça s'est mal passé avec la deuxième prof de danse.
- Speaker #0
Donc, tu vois quand même, ça vient bien aussi.
- Speaker #1
Ah mais ça vient des gens ?
- Speaker #0
Il y a des gens ?
- Speaker #1
Ah non mais c'est sûr parce que moi je l'ai,
- Speaker #0
Des gens.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr, parce que moi, elle a fait de la musique, elle a fait de la musique, elle a fait du, elle a fait du... c'était quoi ? Elle a fait de la clarinette. Elle a fait de la canette.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et bien le prof, Eh bien, le proie, ça s'est très mal passé. ça s'est très mal passé. Enfin, Moi, moi j'ai senti très très mal. j'ai senti très, très mal. Donc, Donc, ça s'est mal passé. ça s'est mal passé.
- Speaker #0
Oui, voilà.
- Speaker #1
Et je l'ai enlevé. Et je l'ai oublié. En fait, En fait, il fallait que j'aille voir les professeurs de danse que je la mettais, il fallait que j'aille voir les professeurs de danse, où je la mettais, ou n'importe quel professeur qu'elle avait, ou tout n'importe quel professeur qu'elle avait, pour leur demander si ça ne les dérangeait pas de prendre ma fille. pour leur demander si ça ne les dérangeait pas.
- Speaker #0
Tu te rends compte quand même de tout le chemin que tu as fait.
- Speaker #1
Ah oui, maintenant je me rends compte.
- Speaker #0
Est-ce que tu arrives quand même à avoir ce recul,
- Speaker #1
Avant, je ne me rendais pas compte.
- Speaker #0
ce regard sur toi ?
- Speaker #1
Oui, Oui, je sais que j'ai fait beaucoup, je sais que tu le fais beaucoup, mais après, mais après c'est ma fille, c'est ma fille, donc pour moi, donc pour moi c'est naturel. c'est naturel. Donc, Donc je ne le vois pas comme... je ne le vois pas comme...
- Speaker #0
D'accord. Je repose la question du départ. Qui s'occupe de toi ? Qui s'occupe de toi ?
- Speaker #1
Moi. Ma fille. Ma fille.
- Speaker #0
Tu souffles de temps en temps, Tu souffles de ton ancien temps, parfois ? parfois ? Tu arrives à prendre un peu de... Tu arrives à apprendre un peu de...
- Speaker #1
Non, Non, pas trop. Moi, non, pas trop. pas trop. Pour le moment, Pour le moment, non. non.
- Speaker #0
Tu en aurais besoin ? On en a besoin ?
- Speaker #1
Non, Non,
- Speaker #0
pas forcément.
- Speaker #1
pas spécialement.
- Speaker #0
Pas pour l'instant ?
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
pas pour le moment.
- Speaker #0
pas pour le moment. Oui. Non,
- Speaker #1
je pense que ça me fait avancer aussi. Non, je pense que ça me fait avancer aussi.
- Speaker #0
Forcément. Forcément. En tant que maman... En tant que femme, on a des sujets qu'on aborde avec plus ou moins de facilité avec ces filles, On aborde avec plus ou moins de facilité avec ces filles, comme les règles, comme les garçons, comme les garçons, comme les sexualités. comme la sexualité. Comment tu as traversé toutes ces questions-là avec Mayanne ? Comment tu as traversé toutes ces questions-là avec Mayann ? Est-ce que tu l'as abordé ? Est-ce que tu l'as abordée ? Comment tu l'as abordée ? Comment tu l'as abordé ? Est-ce que finalement, Est-ce que finalement, c'est des questions qui... c'est des questions qui sont... SON un peu retardée parce que c'est pas d'actualité au moment où d'autres filles peuvent avoir ces pétions. un peu retardé parce que c'est pas d'actualité au moment où d'autres filles peuvent avoir ces questionnements.
- Speaker #1
Alors pour les règles, c'est vite vu, les règles, elle les a eues deux jours après la mort de son père, Donc là, donc là ça a été 11 ans, ça a été en 11 ans, donc c'est un choc. donc c'est un choc. Donc là, Donc là, ça n'a pas été retardé, ça n'a pas été retardé mais bon, mais bon, elle a bien fallu lui expliquer sur le coup parce qu'on n'en avait pas trop parlé. il fallait lui expliquer sur le coup, parce qu'on n'en avait pas trop trop parlé. Bon, ça s'est bien passé parce que voilà, Ça s'est bien passé. ça s'est bien passé, Donc, donc elle n'a pas de soucis là-dessus, il n'y a pas de soucis là-dessus. Elle, elle n'en a jamais eu. on n'a jamais eu. Les garçons, Les garçons, bah voilà, elle est dedans, les dents, voilà. c'est l'âge. C'est l'âge, hein.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est l'âge. Mais voilà, après, elle a pas de... Elle sait qu'elle peut m'en parler. voilà. Elle sait qu'elle peut m'en parler, y'a pas de soucis. Il n'y a pas de soucis.
- Speaker #0
C'est des sujets que t'as réussi. C'est des sujets que tu as réussi. Mais je veux dire,
- Speaker #1
voilà. Oui, Oui, après, voilà, oui, mais après, mais après, elle est encore dans sa tête, dans sa tête, elle est encore un peu jeune. elle est encore un peu jeune. Mais oui, Mais oui, après, c'est normal qu'elle voulait avoir un petit copain comme tout le monde. après, c'est normal qu'elle veuille avoir un petit copain comme tout le monde. Oui.
- Speaker #2
C'est délicat,
- Speaker #0
Oui. Mais c'est une vraie question, parce que ça peut être des sujets délicats, ou que tu fais le choix d'aborder de manière peut-être plus parcellaire, ou que tu fais le choix d'aborder de manière peut-être plus parcellaire, ou c'est important aussi, ou c'est important aussi ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
parce que maman et une fille,
- Speaker #1
bien sûr, bien sûr. Non, non, non, non,
- Speaker #0
tu vois,
- Speaker #1
non, non,
- Speaker #0
c'est...
- Speaker #1
non, non, non. Mais oui, après, c'est normal, C'est normal, c'est la logique. c'est la logique.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
L'avenir ? L'avenir ?
- Speaker #1
Moi, Moi, je vis au jour le jour. je vis au jour le jour. Tout le monde va venir pour le moment. C'est le premier moment. Non, Non, moi, moi, je vis au jour le jour. je vis au jour le jour. Pour Marianne, Pour Mayenne, depuis le départ, depuis le départ, on vit au jour le jour.
- Speaker #0
on vit au jour le jour. D'accord.
- Speaker #1
Parce que si on pense à l'avenir, Parce que si on pense à l'ailleurs, après, on se fait trop de soucis. on se fait trop de soucis.
- Speaker #0
Là, tu te protèges ?
- Speaker #1
Je me protège et je la protège. Je me protège et je la protège. Mais voilà, Mais voilà, moi, moi, j'espère qu'elle sera autonome. j'espère qu'elle sera autonome. Je fais tout pour. Je fais tout pour. De toute façon, De toute façon, c'était le but du départ. c'était le but du départ. On avait dit avec son père qu'elle soit autonome et heureuse. On avait dit avec son père qu'elle soit autonome et heureuse. C'était, On ne voulait que ça, on voulait que ça. nous.
- Speaker #0
C'est une belle philosophie de vie.
- Speaker #1
C'est une belle philosophie.
- Speaker #0
Et c'est une belle ligne de vie ça.
- Speaker #1
Non, mais depuis le début. C'est une belle idée de vie. C'est le principal, en fait.
- Speaker #0
D'être autonome et heureuse.
- Speaker #1
Autonome et heureuse, voilà.
- Speaker #0
Et tu vois, Tu vois, j'ai envie de te dire, finalement, c'est ce qu'on souhaite à nos enfants,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
trisomique ou pas trisomique.
- Speaker #1
C'est ça, oui, voilà, c'est ça. Après, autonome, elle avance. Moi, je pense qu'elle le saura. De toute façon, dans quelques années, voilà, si.
- Speaker #0
Puisqu'on en parlait tout à l'heure,
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
elle prend le train toute seule.
- Speaker #1
Toute seule, oui. Oui.
- Speaker #0
Moi, quand je t'ai rencontrée la première fois, donc il y a trois mois,
- Speaker #1
Je ne l'aurais pas fait.
- Speaker #0
Non, tu ne l'aurais pas fait.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Et elle me disait même que, même pour voir ses copines, elle avait besoin que tu sois là.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
En trois mois, c'est déjà un pas.
- Speaker #1
Ah oui. Oui, Oui,
- Speaker #0
parce que moi,
- Speaker #1
parce que moi, par contre, je suis une maman lourde, je suis une maman louve, mais par contre, mais par contre, je peux la laisser, je peux la laisser, si j'ai confiance en personne avec qui je l'envoie, si j'ai confiance en personne avec qui je l'envoie, je peux la laisser. je peux la laisser.
- Speaker #0
C'était elle qui le sentait pas.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Il fallait que le mouvement vienne d'elle.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Est-ce que parfois, tu as eu de l'incompréhension avec elle ? Est-ce que parfois, vous ne comprenez pas, des ronchonnements des disputes non ça va ça a toujours été une enfant facile à vivre vous avez de l'incompréhension, des ronchonnements, de la dispute ?
- Speaker #1
Non, ça va. Elle a toujours été une enfant facile à vivre, Marianne par contre je parle d'elle franchement quand je lui dis quelque chose elle est pas dans le non elle a pas du tout eu la rébellion d'elle peut-être maintenant elle va la faire Marianne, par contre. Je parle d'elle. Non, non, franchement, quand je lui dis quelque chose, elle fait, je veux dire, elle n'est pas...
- Speaker #0
Elle n'a pas eu de rébellion d'ado ? Elle a eu la rébellion d'ado. Non,
- Speaker #1
là, la tête.
- Speaker #0
On ne sait pas.
- Speaker #1
On ne sait pas. On ne sait pas. Non, mais c'est vrai qu'elle n'a pas...
- Speaker #0
À retard de moi.
- Speaker #1
Oui, Oui, non, mais c'est vrai, c'est vrai, un retardement, à retard de moi. mais non, Mais non, elle n'a pas eu vraiment une rébellion d'ado. elle a eu une rébellion d'ado. Non, Non, pour le moment, pour le moment, je n'ai pas eu ce souci-là, je n'ai pas eu ce souci-là, en fait. en fait.
- Speaker #0
Je te pose une question. Je te pose une question, Mayenne, elle n'était pas censée être dans la pièce, donc on va faire comme si elle n'était pas là.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et l'amour dans tout ça ? L'amour, le handicap, le couple, il faut faire bloc pour tenir.
- Speaker #1
c'est-à-dire ?
- Speaker #0
Un handicap, ça peut séparer un couple parce que c'est difficile à vivre.
- Speaker #1
Oui. Ah oui, il y a 75%.
- Speaker #0
Déjà, on sait très bien que quand un enfant arrive dans une vie, c'est quand même la révolution.
- Speaker #1
Oui. Oui.
- Speaker #0
Un enfant avec un handicap, ça peut être complexe. Toi, comment t'as vécu tout ça ?
- Speaker #1
Ah non mais nous on n'a pas eu de soucis, nous on n'a pas eu de soucis du tout. On n'a pas eu de soucis du tout. Ah pas du tout, Ah, pas du tout. alors là c'était pas du tout... C'était pas du tout... Mais c'est vrai que mon gastro-entérologue qui a un enfant handicapé très lourd, Mais c'est vrai que mon gastro-entérologue, qui est un enfant handicapé de prévôt, il m'a dit... il m'a dit, Lui aussi, lui aussi il était avec sa femme, il était avec sa femme, mais il m'a dit qu'il y avait 75% mais il m'a dit qu'elle avait 75% de divorce. de vivance. Une fois, C'est vrai, moi j'ai des copines, j'ai compris la première. elles sont divorcées.
- Speaker #0
Comment tu l'expliques ?
- Speaker #1
C'est lourd. C'est déjà un enfant assez lourd, Un enfant déjà c'est lourd, mais c'est vrai que si le couple n'est pas fort, mais c'est vrai que si le couple n'est pas fort, c'est compliqué. c'est compliqué. Et puis l'homme et la femme, Et puis l'homme et la femme ne pensent pas de la même façon. ils ne pensent pas de la même façon.
- Speaker #0
Explique-moi.
- Speaker #1
L'homme n'a pas la même façon. L'homme n'a pas la même façon. Enfin, Moi je vois pour mes copines, moi je vois pour mes copines, parce que moi ce n'était pas le cas, parce que moi c'était pas le cas. mais l'homme n'a pas la même pensée que la femme, Mais l'homme n'a pas la même pensée que la femme, elle l'a portée. elle l'a portée. L'homme c'est différent. L'homme c'est différent. Des fois, Des fois le handicap c'est plus dur pour un homme que pour une femme en fait, le handicap, c'est plus dur pour un homme que pour une femme, en fait, souvent. souvent.
- Speaker #0
Tu ne crois pas que le handicap, c'est plus dur aussi dans l'acceptation d'un homme ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
je pense.
- Speaker #0
je pense. Il y a quelque chose de blessé ?
- Speaker #1
Moi, je pense. Mais moi, son père, Il a été une mère, c'était une mère. donc il a été contacté d'une mère. Il avait la mentalité d'une mère. Donc, Donc, de toute façon, de toute façon, lui, il n'avait pas ce problème-là. il n'avait pas ce problème-là. Mais c'est vrai que ça peut être plus difficile pour un homme. Mais c'est vrai que ça peut être plus difficile pour tous les hommes, Mais pas tous les hommes, parce qu'il y en a qui sont mères.
- Speaker #0
parce qu'il y en a qui sont mères,
- Speaker #1
Justement, il y en a qui sont mères un peu. qui sont mères un peu, Enfin, enfin, je veux dire, je veux dire, qui ont la mentalité d'une mère, qui ont la mentalité d'une mère, qui sont très protecteurs. qui sont très protecteurs. Mais c'est vrai, Mais c'est vrai que pour un homme, pour un homme, certains handicaps, certains handicap, ça peut être difficile. Mais comme pour une femme aussi. c'est pas difficile.
- Speaker #0
Mais comme pour une femme,
- Speaker #1
Ça peut être en fait des deux côtés. ça peut être en fait des deux côtés. Oui,
- Speaker #0
un sentiment de rejet ou de culpabilité,
- Speaker #1
oui, voilà c'est ça,
- Speaker #0
c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
- Speaker #1
Ça peut être l'un ou l'autre qui a un problème. je veux dire ça peut être dans un couple ou l'un ou l'autre qui a un problème non,
- Speaker #0
Oui, et un problème encore une fois, pas avec l'enfant,
- Speaker #1
l'enfant moi je pense que,
- Speaker #0
mais avec le regard des autres.
- Speaker #1
voilà, c'est ça en fait c'est,
- Speaker #0
Le jugement qu'on porte sur soi ou le jugement...
- Speaker #1
ouais Ah oui, moi je pense qu'il y a des personnes, je suis sûre que ce sera impossible qu'ils aient des enfants en situation de handicap parce qu'ils ne supporteraient pas.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est pas...
- Speaker #1
Parce que c'est pas, il faut accepter, le regard est difficile, donc il faut l'accepter quoi.
- Speaker #0
Il faut l'accepter. Et puis après, il faut accepter le combat,
- Speaker #1
La lutte.
- Speaker #0
la lutte.
- Speaker #1
La lutte,
- Speaker #0
La lutte,
- Speaker #1
oui c'est ça.
- Speaker #0
oui,
- Speaker #1
Parce que c'est pas un combat facile,
- Speaker #0
c'est ça. De tous les jours.
- Speaker #1
C'est pas... C'est pas du tout. Je me suis battue avec tout le monde, moi je répète, ça n'a pas été facile du tout, je me suis battue avec beaucoup beaucoup de monde moi.
- Speaker #0
moi. Oui.
- Speaker #1
Là, Là, on en est arrivé où elle se débrouille, on en est arrivé où il se débrouille, mais ça n'a pas été facile du tout. mais ça n'a pas été facile du tout. Moi, Moi, franchement, franchement, je le dis, je le dis, je le redis, je le redis, il ne faut pas croire que ça a été facile. parfois, ça a été facile. Parce que les gens, Parce que les gens, quand ils la voient, quand ils la voient, ils pensent que ça a été facile, ils pensent que ça a été facile, mais pas du tout. mais pas du tout.
- Speaker #0
Même dans le quotidien, je veux dire, les apprentissages,
- Speaker #1
Non, les apprentissages,
- Speaker #0
c'est plus long. Ah, on est d'accord.
- Speaker #1
c'est long, tout est plus long.
- Speaker #0
C'est long, tout est plus long.
- Speaker #1
Il faut réapprendre. Mais même là, elle continue à faire l'orthophoniste. Moi, je sais très bien que si je l'arrête, l'orthophoniste, elle dégringole.
- Speaker #0
Oui, c'est un soutien.
- Speaker #1
Il faut tout le temps avoir un soutien. Elle a besoin de... Il faut tout le temps, tout le temps booster.
- Speaker #0
Quand j'ai rencontré Mayenne,
- Speaker #2
Je te dis un
- Speaker #0
je t'ai dit une chose que je pense profondément. Je voudrais savoir si tu arrives à en avoir conscience vraiment à l'intérieur de toi ou si c'est juste une phrase que tu prends Comme un compliment, compliment, mais je t'ai dit, mais je te dis... ou je l'ai dit à Mayanne, Je te dis à ma mère, je ne sais plus, je ne sais plus, mais j'ai dit que Mayanne n'en serait pas là aujourd'hui, mais j'ai dit... que Mayane n'en serait pas là aujourd'hui, donc avec cette carrière prometteuse qui s'ouvre à elle. donc avec cette carrière prometteuse qui s'ouvre à elle, si toi, Si toi, et par extension son papa, et par extension son papa... Oui, oui, je dis toi parce que tu es en face de moi,
- Speaker #1
oui, bien sûr, bien sûr,
- Speaker #0
mais la ligne a été impulsée par deux personnes.
- Speaker #1
oui, oui, bien sûr, oui, oui, voilà. Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
- Speaker #0
Si vous n'aviez pas fait ce choix-là de l'avoir comme une enfant, sans handicap. Et encore une fois, tu n'as jamais été dans le déni, tu as été dans l'acceptation totale mais du tracer la voie qui n'était pas celle qui lui était réservée au départ. Est-ce que ça t'en as conscience ? T'arrives à avoir ce recul sur toi ?
- Speaker #1
Moi, je pense qu'elle avait comme des capacités par rapport à d'autres. Parce que je pense qu'ils ne sont pas tous au même niveau,
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
de toute façon, ça c'est sûr. Après, oui, je pense que pour elle le choix que j'ai fait je pense que c'est bien parce que je sais que si j'avais mis tout de suite dans des centres elle aurait régressé parce que Marianne elle est comme ça moi j'ai vu quand elle était petite on a fait des essais de groupe on a fait des essais de plein de choses et quand elle était avec des je pense que moi, pour elle, le choix que j'ai fait, je pense que c'est bien. Parce que je sais que si je l'avais mis tout de suite dans des centres, elle aurait régressé. Parce que Marianne, elle est comme ça. Moi, je l'ai vu quand elle était petite, on a fait des essais de groupe, on a fait des essais de plein de choses. Et quand elle était avec des personnes avec qui... personnes avec qui qui était différent d'elle, qui était différent d'elle mais elle régressait grave. mais elle régressait grave. Donc, je sais qu'en fait, Je sais qu'en fait pour la pousser il fallait la mettre avec des personnes comme nous, pour la booster, il fallait la mettre avec des personnes comme nous, quoi ordinaire, ordinaires. Et je pense que c'est pour tout le monde pareil, voilà. Et je pense que c'est pour tout le monde.
- Speaker #0
On va tirer vers le haut.
- Speaker #1
pour la tirer pareil. Moi, Moi je suis à l'OSH, je suis à ESH, moi je m'occupais d'un petit trisomique l'année dernière, moi je m'occupais d'un petit prisonnier qui allait derrière. c'est pareil. il était avec moi je vais être avec son prénom j'ai écrit j'ai créé un papa maman je vais l'arriver à faire beaucoup de choses donc je pense que si on les booste il y avait fait d'accord et ça c'est que la patience donc Moi, je lui ai appris à écrire son prénom, j'ai écrit à papa, maman, je veux dire, il arrivait à faire beaucoup de choses. Donc, je pense que si on les booste, ils y arrivent très très bien, mais il faut les booster. Et ça, il faut de la patience. Donc, il y a un mot d'ordre,
- Speaker #0
j'aimerais que tu regardes j'aimerais que que tu te regardes dans le miroir.
- Speaker #1
c'est la patience.
- Speaker #0
J'aimerais que tu regardes...
- Speaker #2
J'aimerais que tu te regardes...
- Speaker #0
J'aimerais que tu reviennes. au moment où elle sort de ton ventre et où on pose le mot trisomie 21 sur ton bébé à toi qu'est-ce que tu te dirais à ce moment-là à toi maintenant avec le recul moi je regarde pas tu
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Moi, je ne regrette pas. m'aimes c'est mon bébé c'était mon destin tu lui dirais quoi Mayenne ? Maintenant je regarde pas je suis trop fière de ma fille et puis même je regarde pas c'est mon bébé quoi c'était c'était mon destin Moi je l'aime très fort je l'aimerais
- Speaker #0
Ouais. C'est beau.
- Speaker #1
C'est magique. Moi c'est ma fille
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
Et aux mamans ? Finalement, aux mamans qui vont apprendre demain que leur bébé est trisomique,
- Speaker #1
Moi je l'aime
- Speaker #0
tu leur dirais quoi ?
- Speaker #1
Et leur faire confiance. Moi, je leur dirais de les aimer et de leur faire confiance surtout. Parce que quand on leur fait confiance, Parce que quand on leur fait confiance, ils avancent. ils avancent. Et surtout, Et surtout de les débousser, puis de les booster, beaucoup les booster. beaucoup débousser.
- Speaker #0
Et de se faire confiance aussi à elles,
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
en tant que maman.
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et qu'il ne faut pas avoir peur, Et qu'il ne faut pas. il faut avancer avec eux.
- Speaker #0
Pas de culpabilité,
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
non.
- Speaker #1
Non, parce que je pense qu'en plus, Non, parce que je pense qu'en plus, ils les ressentent. c'est aussi. Et même les mamans, Et même qu'elles soient bien dans leur corps et qu'elles soient bien avec le bébé, pour qu'elles soient bien dans leur peau et qu'elles soient bien avec le bébé. Mais il faut que ça soit... mais il faut que ça soit... Qu'ils s'aiment. qu'est-ce qui s'est quoi que tu as aussi que l'enfant leur apportera beaucoup même si c'est dur De toute façon, l'enfant leur apportera beaucoup. Même si c'est dur, mais ça apporte beaucoup.
- Speaker #0
C'est un joli message. C'est un joli message. On termine ce podcast par la question traditionnelle. On termine ce podcast par la question traditionnelle. Tu la relis ou pas au thème d'aujourd'hui. Tu la relis ou pas au thème d'aujourd'hui. C'est quelque chose de plus général dans Parole de Femme. C'est quelque chose de plus général dans Parole de femme. et puis en plus c'est chouette parce qu'on clôture la saison 2025 avec toi le dernier podcast de la saison c'est quoi pour toi être une femme en 2025 ? Et puis en plus, c'est chouette parce qu'on clôture la saison 2025 avec toi. Tu seras le dernier podcast de la saison. C'est quoi pour toi être une femme en 2025 ?
- Speaker #1
C'est être toi-même. une femme en 2025 ? c'est être soi-même d'accord oui je pense que je suis moi-même
- Speaker #0
D'avoir le droit d'être soi-même ? Oui. Tu penses que toi, tu es arrivé aujourd'hui à être toi-même ?
- Speaker #1
Oui, moi je pense que je suis moi.
- Speaker #0
Et ça fait du bien ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Oui. C'est aussi le message que tu donnerais à Mayanne ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
moi je dis qu'elle doit...
- Speaker #0
D'être elle-même ?
- Speaker #1
Oui, il faut qu'elle soit comme elle est.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #0
Elle a finalement peu de... Elle est très naturelle.
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
Peu de filtre.
- Speaker #1
Ah, elle n'a pas de fil du tout.
- Speaker #0
Pas de filtre. Et du coup, c'est ce qui fait qu'elle est très naturelle aussi.
- Speaker #1
Oui. Ah oui, oui, elle est... Ah oui, ça veut dire quelque chose, elle le dit. Oui,
- Speaker #0
Donc c'est ça, être soi-même.
- Speaker #1
sans fil, voilà, d'être soi-même.
- Speaker #0
Allez, on termine là ? Bon,
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
merci.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Merci de nous avoir partagé ce sujet-là.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
J'espère que tu vas, avec tes mots, que tu auras transformé un peu ce sujet-là. C'est un sujet particulièrement redouté.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Et moi, je te remercie de nous avoir montré qu'il est possible de transformer mais ce... C'est vrai. comme cette espèce de malédiction posée. Toi, tu as réussi à mettre des petites fées au-dessus du berceau de ton enfant. Et j'espère que tu vas ouvrir la voie à toutes ces mamans et puis peut-être même aux autres.
- Speaker #1
si elle met des petites fées au-dessus du berceau de tout mon foie. Et j'espère que tu vas venir nous en voir. J'espère, voilà, qu'elle ne perd pas espoir.
- Speaker #0
Et puis peut-être aux autres de se dire que la différence n'est pas une fatalité et qu'on peut vivre tous ensemble.
- Speaker #1
Oui, oui, bien sûr. Exactement. Bien sûr. Exactement.
- Speaker #0
Alors, on termine là-dessus, sur cet espoir-là.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Merci à toi, Sandrine.
- Speaker #2
Merci.