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Partage d'écrans

Dans les coulisses du digital de L'Équipe avec son Chief Digital Officer, Emmanuel Alix

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1h05 |29/07/2025
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Dans les coulisses du digital de L'Équipe avec son Chief Digital Officer, Emmanuel Alix

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Description

🎙️ Dans cet épisode, en recevant Emmanuel Alix, le chief digital officer de L’Équipe, nous explorons les coulisses de la transformation numérique de l’un des médias sportifs les plus emblématiques de France. On revient avec lui sur son parcours dans le digital, bien avant que “transfo numérique” ne devienne un buzzword, et il partage avec nous sa vision sur les grands virages pris par L’Équipe ces 15 dernières années.


💡 Au programme :

  • Comment fidéliser des millions de fans de sport sur le digital ?

  • Les raisons du succès de l’app L’Équipe (et ses utilisateurs ultra actifs)

  • La personnalisation de l’expérience comme levier

  • L’impact de l’IA sur le journalisme sportif

  • La force de la marque L’Équipe


Un échange passionnant avec un acteur clé de l’innovation dans les médias sportifs, à ne pas manquer si vous vous intéressez à la tech, aux médias et au futur de l’information sportive.

Emmanuel Alix sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/emmanuel-alix-b2376111/ 


Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

👉 N'oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode !


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La rédaction, elle, est print et numérique. L'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historique. Comment ce modèle-là, il se transforme en numérique. Chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. La distribution du papier est de plus en plus compliquée. Grâce au numérique, on arrive largement à compenser, même à être plus fort.

  • Speaker #1

    Mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application ActaD qui l'utilise plus de cinq fois par jour,

  • Speaker #0

    ce qui est énorme. On a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, tant pas comparables avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non. ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas l'information qu'on a, ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information. Parce qu'aujourd'hui, on produit 150 contenus par jour. Tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG ou des 24 Heures du Mans. Mais en fait, ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. en fait. Tu as le risque de passer à côté. On va personnaliser ton expérience.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, des jeux vidéo et des médias. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Et Partage d'écran est présenté par Globant. Alors avant de commencer, on voudrait vous dire merci pour nous suivre, continuer à être... Des auditeurs fidèles pour certains, pas assez pour d'autres. On compte sur vous pour mettre des petits pouces bleus et des petits commentaires sur nos réseaux et les plateformes de diffusion. Et on espère que vous serez là au prochain épisode. En tout cas, on est en tout cas ravi aujourd'hui d'être là avec Emmanuel.

  • Speaker #2

    Je vous rappelle juste qu'on est disponible sur toutes les plateformes de podcast et sur YouTube.

  • Speaker #1

    Parfait. Comme je le disais, on reçoit aujourd'hui Emmanuel Alix. Bonjour Emmanuel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Emmanuel, tu es directeur du pôle presse. et numérique, enfin des pôles presse et numérique pour le journal L'Équipe, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, pour le groupe L'Équipe,

  • Speaker #1

    oui. Merci beaucoup, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Alors, je vais te laisser entre les mains de Gaël.

  • Speaker #2

    En regardant un peu ton parcours, je me suis aperçu que tu étais très digital, tu as un parcours très digital depuis le début. Qu'est-ce qui t'a amené dans le digital ? Tu as été un geek ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, j'ai toujours adoré le contenu, le sport et donc l'équipe, et donc mon rêve de gamin, c'était d'être journaliste de sport. J'ai fait des études pour ça, mais j'ai pas eu les concours d'école de journalisme, les grandes écoles. Et donc j'ai bifurqué vers un master multimédia, après ma maîtrise d'histoire. Et voilà, de fil en aiguille, j'ai commencé à créer des sites web. à découvrir ce métier-là. Et puis donc après, j'ai fait un petit boucher à VAS. Et voilà, très formateur. Puis après, à l'équipe depuis maintenant 2008. 2008. C'est pas longtemps.

  • Speaker #2

    Donc à VAS Sport.

  • Speaker #0

    Oui, à VAS Sport. Déjà dans le sport. On travaillait pour des clubs ou des sponsors qui investissaient dans le sport Orange, SFR, Carrefour. On mettait en place leur stratégie digitale.

  • Speaker #2

    Quelques gros projets sur lesquels tu as travaillé à cette époque ? Tu peux parler ?

  • Speaker #0

    Oui. J'avais travaillé notamment sur... Orange était devenu diffuseur de la Ligue 1. voilà l'époque que j'avais travaillé là-dessus, où j'avais travaillé ma première mission chez Avasport, c'était la... Coupe du Monde 2002. Moi, j'étais en charge d'envoyer des SMS de résultats et une analyse par Aimé Jacquet que j'appelais après chaque match de l'équipe de France et qui me relayait en 160 caractères. Mais pas que l'équipe de France, même des grands matchs. Parce que ça s'était vite arrêté pour l'équipe de France. C'était pas très long. Je l'appelais. Il était en Japon, en Corée. des... il travaille pour Canal+. Donc il était SFR, il était parrain SFR. Donc voilà, j'avais fait des projets comme ça, assez marrant.

  • Speaker #2

    D'accord. Toujours lié au contenu en fait, digital.

  • Speaker #0

    Ouais, toujours assez lié au contenu, même si après, j'ai pu faire d'autres missions un peu plus éloignées que ça, mais non, globalement, oui, très contenu.

  • Speaker #1

    On voyait des résumés par SMS, c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Et même avant, j'avais travaillé pour, si on fait un peu de spéléologie, pour le site internet d'Europe 1, qui s'appelait Europe Info. et on enregistrait pour de l'audiotel pendant les matchs, tous les quarts d'heure un résumé de ce qui s'était passé les gens appelaient un numéro d'audiotel pour savoir PSG Marseille à la 15ème minute qu'est-ce qui s'est passé depuis un quart d'heure donc j'enregistrais ça, je travaillais le week-end et le soir, je faisais ça pendant mes études et c'était très marrant,

  • Speaker #1

    ça n'existe plus et c'était pas des clips de Sakomano non,

  • Speaker #0

    non on réenregistrait On faisait nous-mêmes le petit sujet.

  • Speaker #2

    Tu as évité le Minitel quand même ?

  • Speaker #0

    J'ai évité le Minitel, en effet. Je n'ai pas eu cette chance-là.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai eu cette chance-là. Je peux t'assurer que c'était quelque chose aussi. De synthétiser pour le Minitel, c'était très sympa.

  • Speaker #1

    Et donc 18 ans au sein du groupe L'Equipe, et tu nous disais que le site a fêté ses 25 ans, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, hier 9 juin 2000, il avait été lancé quelques heures avant l'Euro 2000, la France avait été victorieuse. Donc hier on a fêté les 25 ans.

  • Speaker #1

    Lien de cause à effet peut-être.

  • Speaker #0

    Sans doute. On fête les 25 ans après la victoire du PSG en Ligue des Provences. Voilà.

  • Speaker #1

    Effectivement. En tout cas, bon anniversaire au groupe.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc, tu es passé de chez Avasport à l'équipe parce qu'en fait, c'était ton but ultime, c'était l'équipe.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, quelques temps avant d'avoir l'équipe, j'avais moins ça en tête. Parce qu'il y a quand même une question quand tu es fan de sport, travailler dans le monde du sport.

  • Speaker #2

    Ça dégoûte ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, dégoûté pas du tout. Mais bon, ça te rend peut-être un peu plus, tu te détaches un peu plus. Tu prends plus en compte les enjeux du sport au regard de ton taf. Alors là, c'est encore plus vrai l'équipe, mais je n'ai pas du tout fait le cheval. Donc non, je n'étais pas vraiment dans cette optique-là. Mais je me suis dit, allez, c'est l'occasion ou jamais. mais jamais j'aurais imaginé J'y serai toujours aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Tu es rentré à l'équipe comme chef de projet digital ?

  • Speaker #0

    Exactement, chef de projet Internet. À l'époque, c'était très séparé. Il y avait le journal d'un côté, la télé et l'Internet de l'autre. Et les équipes Internet, il y avait une petite rédaction d'une dizaine de personnes. Il y avait pareil entre la tech et... Il y avait un peu de tech, mais il n'y avait pas de chef de projet, il n'y avait pas de marketing. On a été les premiers à être recrutés. Il a fait agrandir, il a structuré tout ça, il a fait reprogresser tout ça.

  • Speaker #1

    La chaîne date de quelle année ? Ça ne nous rajeunit pas, j'ai l'impression qu'il a déjà été.

  • Speaker #0

    Date de 1998. Elle a été lancée juste avant la Coupe du Monde 98 en France.

  • Speaker #2

    Le temps passe vite.

  • Speaker #0

    1998,

  • Speaker #2

    ça fait quand même...

  • Speaker #1

    C'est vrai, on a l'impression que c'était hier. Elle est vraiment, pour moi, la chaîne d'équipe. J'imagine qu'avec la TNT, ça a dû exploser.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, ce n'était plus du tout les mêmes ordres de grandeur, la même audience, mais les mêmes enjeux non plus financiers, publicitaires. Et puis on a fait surtout switcher le modèle qui était une chaîne d'infos sportives à une chaîne de sport où on diffuse des événements. Ce qui n'était pas du tout le cas de la chaîne avant qui était d'égiter quelques docs mais on ne diffusait pas d'événements sportifs comme on le fait aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Donc la télé, comme on vient de le dire, ce n'est pas vraiment notre... notre périmètre. Ce n'est pas non plus ton périmètre. Donc toi, c'est numérique et presse.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est assez original et rare, non, d'être à la fois en responsabilité sur ces deux points ?

  • Speaker #0

    Alors, pendant longtemps, je n'ai été que numérique. Je suis maintenant en charge également de la partie presse, donc papier, du quotidien et des magazines depuis quelques mois, depuis la rentrée, depuis le début de l'année 2025. Non, en fait, c'est assez logique. C'est qu'aujourd'hui, la rédaction, elle est déjà unique. Elle travaille autant pour le papier que pour le numérique, de manière entre guillemets, si tout était bien huilé, de manière sans se poser de questions. Donc comme la matière première et la rédaction, elle, est print et numérique, c'est complètement logique que l'éditeur ou le producteur, je ne sais pas comment on peut l'appeler... le rôle que j'ai, c'est-à-dire de gérer tout le reste de cette partie-là, soit commun à ces deux. Et l'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historiquement papier. L'équipe va avoir 80 ans l'année prochaine, avant ça s'appelait Lotto, c'était à 1903. Et donc depuis, voilà, depuis toujours, ce contenu s'est vendu, tous les jours ou presque. Et voilà comment ce modèle-là, historiquement papier, comment le transforme en numérique, donc c'est aussi assez logique que les... que tout ça aille ensemble et la télé en effet c'est un peu à part c'est une autre manière de diffuser c'est un autre contenu, une autre rédaction.

  • Speaker #2

    C'est étonnant, toi tu as une carrière très digitale, donc là aujourd'hui tu reviens sur la mise en page papier d'une une, donc ça doit te changer quand même pas mal de ce que tu as fait pendant ta carrière.

  • Speaker #0

    Ouais, après il faut, à l'équipe, dans les journaux en général, les quotidiens, les magazines, il y a vraiment une rédaction qui décide du contenu, qui décide de ce qu'ils mettent, qui choisissent les sujets, puis après il y a une direction. ou un éditeur qui va orienter en disant qu'il faudrait qu'on fasse plus de tennis de taf, qu'on traite 24 heures du Mans. Mais globalement, la rédac fait son travail, fait sa une, fait ses choix de photos, de titres, etc. Et moi, sur lequel je n'interviens pas, je vais donner les grandes indications, les besoins, comment on doit essayer de mover, comment les ressources on les met au bon endroit au bon moment selon nos enjeux qu'on peut avoir. Et puis, au final, c'est la même chose parce qu'il y a aussi toute cette culture data que le numérique peut apporter au print. Comment on analyse beaucoup mieux nos performances de une, par exemple on régionalise notre quotidien. La une est différente si vous êtes à Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Paris. Pas tous les jours mais quand l'actualité le permet. Donc comment toute cette data-là, on arrive à mieux l'analyser. à mieux aider la rédaction dans ses choix et ça on le fait et on le fait très bien de manière très très liée sur le numérique depuis très longtemps et finalement sur la partie papier c'est pas du tout le cas donc voilà comment remettre un peu plus de marketing également dans la partie papier enfin voilà c'est un peu ça tout le monde Tu disais que c'était

  • Speaker #1

    Alors, en quoi ? Parce que la data, j'imagine, papier, par définition, est beaucoup plus compliquée à construire et à faire émerger. Alors, c'est quoi ? C'est la data que vous récupérez sur des usages digitaux et numériques qui vous permettent d'orienter certaines prises de décision sur la presse papier, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a à la fois ça, et puis même toute l'analyse des ventes, dépôt par dépôt, département par département, sport par sport, est-ce qu'il y a des effets de corrélation ? Ok. Donc non, il y a un peu de... Voilà, c'est pas facile, mais parce que l'actualité a la différence. du numérique, l'importance de l'activité du sujet est l'élément principal d'évolution des ventes. Mais typiquement, est-ce qu'il faut faire plus de lunes de vélo, alors qu'on vit une saison de cyclisme assez formidable avec des classiques qui ont été super. Est-ce qu'on doit... faire un peu plus, qu'on s'est rendu compte que les unes de vélo marchaient particulièrement bien. Voilà, c'est ce genre de choses qu'on doit apporter. Et voilà, puis après, il y a aussi toute une logique sur les prix. Est-ce qu'on peut augmenter les prix selon certains datés, certains numéros ? Alors là, il y a pas mal de... Mais le vrai sujet, c'est comment on devient beaucoup plus numérique. Parce que si on fait un... On va pas faire tout sur le print, mais le vrai sujet, c'est que chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. Donc la distribution du papier est de plus en plus compliquée. donc mécaniquement les ventes papier papier uniquement parce qu'en numérique on y gagne mais globalement tendance à s'éroder et on voit pas trop de de suite mais bon grâce au numérique on arrive largement à compenser même à être plus fort mais voilà mais il ya quand même tout ce sujet là aujourd'hui c'est lourd c'est complexe un circuit de pour faire un journal ça demande beaucoup de recense voilà donc les pièces que ferme et les rayons à journaux aussi les rayonnages diminue et voilà et la particularité c'est que l'équipe n'a pas d'abonnés papier. L'équipe vend tout en kiosque, parce qu'on boucle le journal, le quotidien à minuit, minuit et demi. Et donc on ne rattrape pas le circuit postal. Donc il n'y a que en région parisienne, vous pouvez l'avoir sur votre palier, avec ce qu'on appelle le portage. Ça vous coûte un peu d'argent. Mais voilà, on n'a pas d'abonnés papiers, contrairement aux autres grands quotidiens comme Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, enfin voilà, tous ces journaux-là, qui eux ont une majorité de leur diffusion papier par abonnement. Alors que nous, entre guillemets, tout est en kiosque. et donc si demain nous sommes les deux derniers à être intéressés par le kiosque, la question se posera de la distribution qui est un système collectiviste.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. C'est vrai que vous êtes dans l'immédiateté, donc il n'y a pas d'autre solution que de boucler effectivement quelques heures.

  • Speaker #0

    On n'a pas de feuille à part faire avancer les matchs plus tôt, mais je crois que les chaînes de télé ne seraient pas d'accord.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a déjà mis le pied dans la partie qui t'intéresse, Paul.

  • Speaker #1

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #2

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #1

    Oui, et tu fais bien. Et merci pour la transition. C'est vrai qu'on a... On a commencé à discuter un petit peu presse, numérique. Et effectivement, on a pas mal discuté un petit peu avant et on a aussi fait un peu nos devoirs. Et c'est vrai qu'au-delà de mes usages, qui sont pour moi là une des apps que je regarde tous les jours, plusieurs fois par jour, c'est l'équipe. J'ai l'impression que je ne suis pas le seul. Si mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application installée qui l'utilisent plus de cinq fois par jour. C'est énorme. Je ne sais pas s'il y a une application qui peut être comparée à ça, en mire. Facebook. Tinder pour Gaël ou Facebook. Mais ce que tu me disais, c'est que 90% des personnes qui ont une application sur votre site sont loguées. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi, comment vous avez réussi à faire ça ? Je pense que c'est des stats qui sont incroyables, que tout le monde voudrait avoir.

  • Speaker #0

    Alors déjà, notre modèle, il est hybride. C'est à la fois un modèle gratuit d'audience, financé par la publicité, et un modèle d'abonnement, où on fait payer nos lecteurs, les plus fans de ce qu'on fait, un abonnement entre 7 euros et 15 euros par mois. Donc ça, c'est notre modèle, et on est convaincus que les deux doivent fonctionner. il faut qu'on ait l'audience la plus large possible pour apprendre à les transformer en abonné. de manière assez classique sauf que ce qu'on s'est rendu compte on n'est pas les premiers mais mais qu'il fallait vraiment accélérer là dessus c'est qu'il y avait vraiment cet étage intermédiaire de comment connaître nos lecteurs et le seul moyen de connaître nos lecteurs c'était qu'ils soient logues et les connaître de comprendre leurs usages de comprendre leur comportement donc voilà donc on a fait depuis deux ou trois ans un plan disant voilà faut que demain on est à 90% d'audience log et sur nos apps et 50% global parce que si on prend le web on est à 50% au total d'accord Merci. D'accord. Parce que l'app, c'est là où c'est le plus engagé, là où c'est le plus... On va dire le moins choquant de devoir se créer un compte pour accéder à... ou se loguer pour accéder à une application. C'est un peu plus courant que dans le monde du web et de l'internet complètement ouvert. Donc voilà, on a fait ça et puis on a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, ils ne sont pas comparables. avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non, ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas les informations qu'on a. Donc, même s'il y a des gens, ben voilà, qui le fait qu'on soit payant, qu'on ait une une partie réservée aux abonnés, moins de contenu en libre accès, s'en plaignent. ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information et une information sur l'équipe on sait qu'elle est à 99% fiable, sûre, vérifiée à plusieurs reprises et que les gens viennent la chercher, on voit très bien dans les périodes de Mercato, il y a beaucoup d'acteurs qui donnent beaucoup d'infos sur les réseaux sociaux ou des concurrents des concurrents comme MRMC qui fait aussi très bien son boulot mais ils sont un peu plus dans plein d'infos ils sont 100% gratuits etc donc c'est pas exactement la même chose, donc les gens viennent chez nous pour vérifier l'information, et tant que l'équipe ne valide pas, c'est pas complètement... C'est vrai,

  • Speaker #1

    et puis, on comprend le cas des RMC, ils ont aussi un peu la culture de l'info continue. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Et puis, ils font super bien leur boulot sur le Mercato, ils ont plein d'infos, sur un certain nombre de sujets, ils le font bien. Mais il y a encore cette caution de la marque, l'équipe, qui fait que, voilà, quand l'équipe le dit... Bon bah ok, on peut penser que Ryan Cherky va aller à Manchester City, même si ce n'est pas officiel, même si ce n'est pas signé. Il y a de grandes chances. Il y a de grandes chances, mais il y a de grandes chances parce que l'équipe l'a dit. Si l'équipe ne l'avait pas dit, on continuerait à douter de savoir s'il va vraiment à Manchester.

  • Speaker #1

    Ce qui est vrai, c'est que vous êtes souvent, moi d'un point de vue d'un fan de foot, pendant le Mercato, vous êtes toujours... On a l'impression que vous êtes en retard, mais en fait vous êtes un petit peu ceux qui donnent le saut d'approbation d'une information.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais c'est le vrai débat qu'on a avec la rédaction, c'est est-ce qu'il faut qu'on relaie les rumeurs, alors que nous on n'a aucune information qui donne ces infos-là, à quel moment on les donne, parce qu'à un moment notre lecteur, qu'on dit selon la Gazeta de l'Eau Sport ou selon Canal+, C'est l'équipe qui lui a donné, les metteurs sur l'équipe. Donc voilà, on a un vrai débat, parce que moi, en tant qu'en charge du business et de l'audience et de tout ça, j'ai envie qu'on fasse plus. Mais c'est notre crédibilité, on ne peut pas se tromper. Donc c'est un chemin de crête assez ténu qu'il faut réussir à trouver. Et l'autre élément pour qu'on a réussi à loguer tous ces utilisateurs, c'est que là, ça fait le lien avec la partie télé, mais c'est qu'en fait, on a mis le log devant tous les contenus audiovisuels, en direct notamment. Et notamment la chaîne l'équipe, où nos chaînes numériques, parce qu'on a également des chaînes numériques pour les autres droits qu'on peut avoir. Et ça, c'est le gros vecteur aussi de création de comptes, de logs. Voilà, parce que ça, de la même manière, quand tu vas sur TF1, sur M6, tu dois te créer un compte pour regarder du direct. Ça ne choque pas les gens, ils sont plutôt dans cette habitude-là. Et ça, ça a très bien fonctionné. C'était vraiment les deux leviers, notre force et l'engagement qu'on a hyper fort avec nos lecteurs. Et le deuxième, c'est là où on a mis le log obligatoire, c'est-à-dire sur certains types de contenus. Et voilà, la vidéo directe.

  • Speaker #1

    D'abord, bloquer du contenu derrière du login, enfin du log wall, je ne sais pas comment on appelle ça, mais côté vidéo, c'est là où tu as vu que ça a vraiment boosté d'un coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Enfin, clairement, c'est quand on fait... quand on a le ballon d'or ou qu'on a du billet long des sports comme ça ou des événements comme ça ou les 24 heures du Mans on prend un énorme boost de log à ce moment là et comme globalement après sur les applications les gens restent de loguer. Oui, tu l'as déjà fait. Il y a beaucoup moins la difficulté du cookie comme sur le web.

  • Speaker #2

    Donc, en fait, c'est vraiment pas sur les contenus écrits de l'équipe.

  • Speaker #0

    Et ça, on ne l'a pas fait pour éviter la confusion avec le paywall. En fait, les gens, je pense que c'est un moment où tu es bloqué, tu es bloqué, donc tu penses qu'il faut payer. Alors que, voilà, on a dissocié. Mais en tout cas, le vrai vecteur de ça, c'est l'engagement de nos lecteurs qui sont ultra engagés. t'as donné le chiffre, un tiers qui vienne plus de 5 fois par jour euh... une consommation quotidienne d'une majorité de notre audience, qui viennent tous les jours du mois. Donc, je ne vais pas dire que c'était plus facile que d'autres, mais on avait cette communauté très forte. Et sur les applications, on est très puissant. On a entre 1,5 et 1,8 millions de personnes chaque jour qui viennent sur les applications. On est largement le premier média sur les applications. Après, on a un peu moins d'audience occasionnelle que le Figaro parisien. mais en termes de visiteurs uniques quotidiens On est autour de 3 millions de visiteurs uniques quotidiens. 3 millions. On est à peu près au même niveau que les grands titres de presse comme le Figaro, Le Monde, qui eux ont un champ d'expression, un champ de thématique qui est beaucoup plus large que le sport.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler un petit peu de votre stratégie ? On a commencé à toucher un petit peu du doigt la stratégie digitale et numérique, mais quelles sont un petit peu les choses que vous avez dans les cartons pour continuer ? Parce que là, on a l'impression que vous êtes quand même hyper mûrs sur ces sujets-là, mais j'imagine que vous n'allez pas vous arrêter ici.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis surtout, on doit vraiment continuer à se développer, parce que sinon, on n'y arrivera pas. il y en a une rédaction de 250 journalistes à financer donc il va falloir qu'on se développe très largement sur le numérique donc déjà ce qu'on a fait évoluer depuis 2-3 ans c'est qu'on veut vraiment devenir une plateforme dans laquelle t'as plusieurs t'en as un peu pour tout le monde donc t'as évidemment l'info qui reste le coeur de notre offre on a développé une offre de documentaire vidéo assez riche avec l'équipe Explore on a plusieurs centaines de documentaires présents sur la plateforme on a développé nos chaînes linéaires numériques avec l'équipe live 1, l'équipe live 2, l'équipe live foot qui est réservée aux abonnés. On y reviendra tout à l'heure, mais on a développé un corner autour du gaming, du jeu, du casual gaming, de quiz, de jeu de mots, etc. On y reviendra tout à l'heure. L'idée, c'est comment on a cette plateforme. on n'est plus un site mais on a plusieurs entrées selon les selon ce qu'aiment les fans de sport plus ou moins proches de l'actualité sportive donc on a vraiment cet enjeu là après là les trucs les projets récents qu'on a c'est qu'aujourd'hui on produit 150 contenus par jour à peu près 40 réserves aux abonnés le reste en gratuit évidemment entre guillemets tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG par exemple ou des 24 heures du Mans mais qu'en fait ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. Tu as un risque de passer à côté. On a tout un enjeu, et là, on lance dans les prochains jours déjà un premier espace sur la page d'accueil où on va personnaliser ton expérience. Comme maintenant, on connaît nos lecteurs, ils sont logés. On sait ce qu'ils consomment, on sait quand ils viennent, à quelle heure, qu'est-ce qu'ils aiment, etc. Globalement, on sait pas mal de choses sur eux. Donc voilà, d'un point de vue passif, on ne va pas leur demander de choisir. On leur propose déjà de choisir ce qu'ils veulent suivre absolument. Pour nous, c'est une autre démarche. de un contenu que tu n'as pas. n'as pas encore lu, on sait que tu lis tous les contenus ou une majorité des contenus de cette thématique-là. On va te mettre en avant ce contenu-là pour être sûr de ne rien rater. Typiquement, c'est un de nos vrais sujets, c'est que notre téléphone fait toujours la même taille et à un moment, tu peux scroller, scroller, mais non, les gens scrollent quand même pas tant que ça. Donc, on a besoin de leur mettre le bon contenu au bon moment pour...

  • Speaker #1

    C'est en fait de l'hyper-ségmentation basée sur mes usages, vos contenus et comment on fait le bon matching.

  • Speaker #0

    Exactement, mais on gardera toujours le fait que la une reste du site Siner Alcaraz, même si tu n'as jamais lu un contenu de tennis. D'accord. Parce que nous, l'équipe, on doit continuer à dire quel est un de nos métiers quand on est journaliste ou quand on est éditeur d'un média, c'est de hiérarchiser l'information. C'est ça que, globalement, c'est ça notre métier de base. Et donc ça, on va continuer à le garder. C'est à l'intérieur de ça, comment on arrive à rajouter la personnalisation pour que toi tu ne rates pas le contenu sur le PSG ou sur les 24 heures du Mans que tu aurais pu ne pas voir si jamais tu étais venu peut-être 4 heures après le contenu aurait déjà disparu et c'est dommage c'est vrai et en parlant de ça tu parlais un peu de Scroll etc je me rappelle qu'on a bossé avec beaucoup de de

  • Speaker #1

    quotidiens de presse ou en tout cas de sites et autres apps sportives et eux leur brief était de dire ah non on veut faire comme Fox l'application Fox Sports aux US. L'application Fox Sports aux US, je ne sais pas si tu vois, mais elle est très vidéo first. C'est de la vidéo, vidéo, vidéo, vidéo. Et je trouve intéressant, c'est que vous... Alors, je ne sais pas, tu vas me répondre, est-ce que c'est conscient ou inconscient que vous prenez un peu ce contre-pied-là ? Parce que vous n'êtes pas sur un format TikTok aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, alors même si on a introduit un format vertical sur l'application quelques mois. Mais déjà, la matière vidéo, il faut qu'on en ait. Nous, quand on traite le sport, on n'aura jamais les buts en finale de la Ligue des Champions du PSG. Le 5-0, les buts, tu ne les verras pas chez nous. On n'a pas les droits. On n'aura jamais... les droits de la ligue des champions enfin jamais mais bon peu probable en tout cas pas la masculine voilà on a eu la finale de la ligue des champions féminine sur la chaîne équipe tu fais bien donc le sport c'est quand même avant tout ça évidemment on peut mettre les réactions d'avant d'après match faire des analyses de nos journalistes que nous j'aurais sur le terrain prennent des vidéos des des coulisses, de ce qui s'y passe. Mais le sport... C'est de voir des images de sport et de comprendre ce qui s'est passé et d'analyser ce qui s'est passé. nous, sur le site et dans le journal, nous, on est là pour analyser, décrypter, expliquer aux gens, et que quand ils vont regarder le match devant leur télé, parce que s'ils ne regardent plus le match devant leur télé, ils n'iront plus sur notre site non plus, ça aussi, c'est un de nos sujets, quand toutes les chaînes deviennent payantes, quand tous les droits sont payants, et notamment, on l'a vu dernièrement avec les épisodes Médiapro et Dazone, nous, ça a un effet, chez nous, parce que si tu ne regardes pas le match, demain, tu ne vas pas acheter le journal, et tu vas moins suivre l'analyse, le décryptage, qui t'explique pourquoi Louis-Sémeriqué a bien fait de faire tel et tel changement à telle heure. C'est intéressant. lien tout ça donc nous c'est un parti pris volontaire parce que et entre guillemets parce qu'on n'a pas les droits de ces images là et nos compétitions principales c'est la ligue 1 Ça, c'est pas chez nous. On n'a pas la vidéo. Et que je pense que nous, notre, la force de l'équipe, c'est cette analyse, c'est ce décryptage, c'est quelque chose, une valeur ajoutée. On ne te raconte pas le match, c'est fini. Le moment où on te faisait le compte-rendu du match, à la douzième minute, il a tiré sur le poteau. SMS. Tout ça, c'est fini. Aujourd'hui, vous lisez un papier le lendemain d'un match, c'est tout de suite une analyse. Pourquoi ils ont gagné ? quelle est la raison, ça veut dire quoi demain, etc. Donc nous, c'est ça notre truc, et ça pour nous, c'est ça notre métier, c'est de l'information. Et surtout aller chercher de l'info aussi. Aller chercher de l'info, un tel va signer, un tel est blessé, un tel s'est engueulé avec l'entraîneur, voilà, je sais pas quoi, Siner a changé sa position, retour de service, pourquoi on fait une enquête auprès des entraîneurs de tennis ? C'est ça nous, notre force. Après, qui reste encore sans doute trop écrit, Là où je te rejoins, c'est sans doute encore trop écrit, parce qu'on a encore une culture du papier, où notre rédaction, elle pense écrit avant de penser autre format numérique. Donc ça, c'est un de nos gros enjeux aussi, c'est comment on crée des formats qui sont beaucoup plus numériques dans notre manière de raconter des histoires, qui va mélanger du photo, de la vidéo, de l'interactivité, de l'infographie, enfin voilà, plein de choses. Donc ça, je pense que c'est vraiment important. Mais ouais, non, c'est pas un... on va dire que c'est... entre guillemets, c'est une contrainte. de ne pas avoir les images mais on en fait une force parce qu'on est convaincu d'être complémentaire de Canal quand Canal fait la Ligue des Champions les fans de foot sont abonnés à Canal mais on pense qu'ils doivent aussi s'abonner à l'équipe c'est marrant alors

  • Speaker #1

    Parce que je n'aurais pas forcément imaginé qu'il y ait un lien aussi direct de cause à conséquence. C'est-à-dire le fait que moins de personnes aient accès aux matchs en direct font que pour vous, vous perdez aussi de la présence.

  • Speaker #0

    On ne perd pas vraiment d'audience, mais on va plus perdre de la récurrence de visite, de l'intérêt pour ses contenus.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce que font bien des gens, quand tu as évoqué avant, et c'est vrai que moi j'écoute souvent leur programme le soir, l'après-football, en fait, moi je suis devenu un... Je pense qu'on a moins de temps de regarder des matchs, et pourtant, moi c'est un bon moyen de rester informé finalement, et de... Je ne sais pas, être un peu comme de l'audiolivre, de l'audiodescription, c'est-à-dire que je ne vois plus les matchs, mais par contre j'aime bien écouter le résumé d'un OM-OL et le vivre un petit peu comme ça par procuration le lendemain.

  • Speaker #0

    Non, après l'effet n'est pas de majeur, mais... Voilà, on sent qu'il y a un peu moins de... En fait, c'est compliqué. Alors, pour le papier, c'est assez clair. Tu n'as pas vu le match la veille.

  • Speaker #1

    Alors là, pour le coup, oui.

  • Speaker #0

    C'est quand même un achat d'impulsion, comme on dit le quotidien. Tu sais que tu vas voir le match le soir avec tes copains. peintes, on a envie de l'acheter pour avoir des infos et tout. Sur le numérique, c'est un peu moins vrai, mais on sent quand même une petite érosion, notamment sur la Ligue 1 cette année. Mais à contrario, Canal+, a refait un super boulot, celui avec des champions, éditorialement, un truc, nouveau format d'équipe des champions. et avant même la victoire du PSG on avait vu un regain d'intérêt pour la Ligue des Champions donc non il y a vraiment un lien le fan de sport qui lit l'équipe il regarde les matchs c'est bateau ce que je vais dire et quand on voit moins les matchs et

  • Speaker #1

    pourtant vous avez des formats qui en tout cas des émissions et des formats qui

  • Speaker #0

    sont en soi une marque, des choses qu'on a envie de suivre. Moi, c'est vrai que l'équipe du soir, je prends plaisir à écouter les podcasts. Parce que vous avez des intervenants qui sont sympas, parce qu'en soi, c'est un peu une soap opéra aussi, d'épisode en épisode, les gens reviennent, les petites embrouilles reviennent. Il y a toute une narrative qui s'écrit en fait en filigrane derrière le football et qui est intéressante, qui crée de la récurrence. Après, effectivement, j'ai compris que ça, c'était... Pas vraiment les usages des fans de sport.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup qui font comme ce que tu dis, évidemment. Mais on sent qu'il y a ce besoin.

  • Speaker #0

    Donc pas de format vidéo. C'est vrai qu'on sent que...

  • Speaker #1

    Après, on développe beaucoup la vidéo. C'est un des axes majeurs, la vidéo. Mais pour raconter des histoires un peu différemment, d'avoir les buts du match ou d'avoir les meilleurs coups, les meilleurs points d'une finale de tennis. Donc c'est un peu différent. C'est une autre approche. Donc ça demande un peu plus de réflexion. et trouver les bons formats. Mais non, la vidéo est un axe majeur. Après, je crois qu'on ne traitera jamais mieux une information qu'on arrive à avoir, un format écrit. C'est ce qu'il y a de plus rapide, le plus rapide à envoyer, le plus simple à faire. Il faut évidemment que la vidéo se développe très fortement et c'est un de nos axes. Voilà, je t'ai parlé de la personnalisation, je t'ai parlé des formats qu'on devait proposer aux abonnés. Un des autres axes, c'est évidemment la vidéo qui est une priorité, tant pour l'usage que les gens en veulent. C'est pratique. Si le sujet est adapté à la vidéo, faire de la vidéo pour faire de la vidéo, je pense que ça ne sert à rien. Et surtout, d'un point de vue business et monétisation publicitaire, c'est aujourd'hui ce qui se vend le mieux et ce qui est en train de... de dominer l'ensemble du marché de la pub numérique. Et donc nous, il faut absolument qu'on en prenne une part du gâteau plus importante que celle qu'on prend aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et en termes d'acquisition, est-ce que vous faites sur les réseaux, donc tu parlais de TikTok ou Instagram... Vous avez des stratégies particulières pour faire de l'acquisition vers les applications, vers les comptes, l'équipe ?

  • Speaker #1

    Ça fluctue souvent au gré des chers algorithmes de ces applications-là, de comment ils nous mettent en avant. Pendant longtemps, notre objectif sur les plateformes sociales, c'était de faire revenir des gens chez nous. Mais globalement, ils ont tout fermé pour garder les gens chez eux beaucoup plus longtemps. tout poste qui avait un lien, globalement, était fortement dégradé par l'algorithme. Là, c'est en train d'un peu changer. Donc, on essaie de regagner un peu là-dessus. Après, ça dépend des plateformes. Il y a des plateformes avec lesquelles on a des deals et on monétise, on génère des revenus. Donc là, c'est riche au maximum et c'est touché par le monde pour diffuser de la pub. Après, celle où ce n'est pas le cas, c'est comment on arrive à faire revenir les gens chez nous. Mais oui, c'est une vraie difficulté. On a un très gros reach. On a 10 millions de personnes qui sont en contact avec nous chaque jour. sur les plateformes socials médias. Mais si on rapportait ça au chiffre d'affaires, on aurait un peu peur. Mais voilà, c'est toujours pareil, c'est un peu cette schizophrénie des relations qu'on peut avoir avec ces plateformes. Je t'aime moi non plus. Et avec une volonté globalement de prendre le gâteau sur lequel on était pendant très longtemps. Mais ils ont besoin de nous, on a besoin d'eux.

  • Speaker #2

    En termes d'âge d'audience, c'est quoi l'audience type de l'équipe ?

  • Speaker #1

    L'audience type de l'équipe, c'est un trentenaire, trentenaire, quarantenaire. Un trentenaire. Oui, c'est assez masculin, très masculin. Très masculin, oui. Plutôt CSP+, si je prends le discours publicité. Oui, oui. C'est vrai que l'équipe est une marque, une des seules qui s'adresse principalement aux hommes. En tout cas, c'est un des...

  • Speaker #2

    Qui intéresse. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Si vous voulez brancher une cible masculine, l'équipe est en effet le média sur lequel... Plus facile, les chaînes de télé sont toujours la ménagère de moins de 50 ans. Les journaux, c'est assez équilibré, les autres types de presse. L'équipe a cette particularité, que ce soit en télé ou en presse et numérique.

  • Speaker #0

    Tu me fais une bonne transition. On avait commencé à toucher un peu du doigt le sujet après, un sujet qu'on va aborder tout de suite. On est à peu près d'accord qu'il y a une érosion aujourd'hui des audiences, des audiences sur le linéaire évidemment, mais par conséquent sur les événements sportifs et sur le sport, et essentiellement sur des générations plus jeunes. Aujourd'hui, quelle est votre stratégie pour reconnecter avec ces audiences-là ? Est-ce que les réseaux sociaux en a une ? Est-ce que le jeu vidéo en est un autre ? Est-ce que tu peux nous en dire plus un petit peu sur comment l'équipe va reconnecter, en tout cas en numérique ? sur les audiences plus jeunes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Il y a plusieurs axes. Évidemment, les réseaux sociaux est le premier. Comment on arrive à traiter nos contenus ? Pour les réseaux sociaux, et qu'un papier de 5000 signes de Vincent Duluc, comment on arrive à le raconter dans une story Instagram ou dans un post sur Snapchat ? Donc ça, oui. Après, la vraie difficulté, c'est comment on arrive à mesurer ça. OK, on sait qu'on touche des jeunes, on sait qu'on touche des jeunes sur ces plateformes-là. Comment demain, ça les fera acheter le journal, allumer la télé ou aller sur notre site ou notre app ? Je ne sais pas. On avait été assez précurseurs dès 2016. On avait lancé une édition quotidienne Discover sur Snapchat, où à l'époque, on avait fait une étude qui montrait qu'on avait près d'un tiers des gens qui la régulardaient régulièrement. C'était leur premier contact avec la marque L'Équipe. Ils n'en avaient jamais eu d'autres. C'est énorme. Donc, c'était vraiment intéressant. Après, Snapchat a un peu changé son modèle. Donc, il y a ça. Évidemment, la vidéo. Comment on arrive à avoir des formats vidéo aussi sur notre site qui soient adaptés à une nouvelle grammaire, une nouvelle écriture, qui arrivent à bien raconter nos infos sportives d'une autre manière. De nouveaux journalistes. Oui, de nouveaux journalistes. comment est l'incarnation, ce qui n'est pas du tout dans la culture. culture de l'équipe, la marque est largement au-dessus des journalistes. Quand vous lisez le journal depuis 25 ans, vous connaissez les noms des principales plumes. Mais la réé, parce que la chaîne, l'équipe du soir, ils sont un peu visibles. Mais globalement, vous les connaissez beaucoup moins et ils sont peu visibles et peu... Voilà, et que c'est principalement les journalistes de l'écrit. Donc ça, comment on arrive à avoir des journalistes qui sont à l'aise devant la caméra, qui savent incarner, qui savent raconter des histoires. Et après, évidemment, le jeu vidéo, où on va avoir d'abord le premier temps le e-sport. Comment on traite le e-sport comme un sport, mais son nom l'indique, donc on n'a pas besoin de débat là-dessus chez nous. Donc voilà, ça ce qui n'est pas facile, c'est qu'il faut qu'on arrive à la fois développer ça, avoir ce regard critique sur l'e-sport. un peu le seul à l'avoir, où globalement, dans ce monde-là, c'était un peu... J'ai peut-être un peu exagéré, mais tout le monde était super. Nous, on veut le traiter comme le reste du sport. Donc ça marche plutôt bien, on est vraiment légitimes là-dessus. Après, est-ce que ça permet vraiment de rajeunir ? Est-ce que les gens vont venir lire des grands papiers chez nous ? Voilà, Caliste a fait la une du MAG il y a quelques... Un joueur de League of Legends a fait la une du MAG il y a quelques semaines. C'était assez marrant sur les réseaux sociaux, les gens, les fans allaient l'acheter en kiosque, en plus pour avoir l'objet physique. Ils mettaient tout le temps, j'ai jamais acheté un magazine, ça ferait pas de ma vie, c'est quoi cet objet ? On a l'impression qu'ils découvraient un truc complètement dingue. Comment on fait ? Voilà, donc ça c'est sûr que c'est un axe. Après, d'un point de vue business, c'est quand même pas évident. Il y a quelques annonceurs qui s'intéressent à la thématique, mais c'est pas non plus... C'est pas encore le raz-de-marée. Et globalement, c'est une audience qui a tendance à... Voilà, elle est assez puissante, mais elle n'est pas non plus en explosion. Sachant que le e-sport, aujourd'hui, c'est quand même surtout League of Legends. C'est pas un jeu qui est accessible aux premiers venus qui découvrent ça sur un écran. Voilà, mais donc on développe ça. Puis après, il y a évidemment la partie, on va dire, un peu autour. Comment on arrive à créer des contenus. Là, on a une rubrique qui s'appelle Respire, qui est un peu sur le sport. Sport et art de vivre, où on va poser des questions, à faire des questions, je ne sais pas, comment courir deux fois par jour, qu'est-ce qu'on a fait, des témoignages de gens qui racontent leur rapport au sport, etc. Donc on va essayer aussi d'aller toucher un public un peu différent. Le sport est très important, même chez les jeunes aujourd'hui, mais c'est plus sur le format de la pratique que sur le format de l'intérêt pour la compétition sportive. Donc voilà, comment on arrive aussi à travers des contenus et des thématiques un peu plus larges que le sport professionnel, qui est ce qu'on traite depuis toujours, arriver à étendre ça et arriver à toucher un public un peu différent. ça ça fait partie du sport de l'équipe et ça ça touche voilà beaucoup de monde on l'a vu à roland garros la finale nombre de people qui avait autour du terrain il y avait tout le cinéma français des stars américaines ce pas écrit était là voilà et ça va au delà de juste est ce que le coup droit d'alcaraz quoi donc voilà donc ça aussi on sait qu'on doit le traiter et que ça on le voit ça marche très bien sur les réseaux sociaux un truc tout bête quand les joueurs de l'équipe de France arrive à Clairefontaine avant chaque match équipe de France et maintenant l'espèce de... défilé de mode des joueurs qui viennent tous à essayer d'être le plus hype je sais pas si ça se dit toujours de l'équipe, et donc voilà avec des créateurs qui leur fournissent la tenue et Koundé,

  • Speaker #0

    mais tout le monde est d'accord et à Koundé il y a les autres,

  • Speaker #1

    c'est comme en Ligue 1 voilà exactement donc ça c'est aussi un des axes on se dit que c'est comme ça aussi qu'on va en tout cas que la marque l'équipe On n'intéresserait sans doute pas sur les résultats de la Ligue 1, mais la marque, l'équipe, va pouvoir parler à un public plus large, et donc à ce public-là plus jeune.

  • Speaker #0

    Et une stratégie d'influenceur, ce n'est pas quelque chose que vous avez mis en place ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    On travaille avec des influenceurs, moi je vois souvent...

  • Speaker #1

    Oui, on l'a déjà fait, on l'a déjà fait sur quelques campagnes, sur les événements qu'on diffuse sur la chaîne, depuis que dans 24 Heures du Mans, on invite souvent des influenceurs pour qu'ils relaient ce qu'on fait et tout, sur le terrain, donc on l'a fait. Après, nous on pense que quand même notre élément... Alors, il faudrait qu'on arrive à avoir des journalistes qui soient peut-être plus influenceurs. C'est ça, mais... C'est la crédibilité de l'info, c'est l'histoire qu'on va raconter, et on pense que ça, c'est dans notre rédaction, et c'est pas des gens à l'extérieur... qui n'ont globalement pas d'infos. Donc la clé, c'est quand même l'info. Après, il y en a qui font des trucs sur YouTube très bien, des analyses, du décryptage, etc. Mais c'est différent. Il y a quand même toujours un truc, il faudra se dire, c'est que tout ce que font tous les autres gens qui parlent de sport, c'est que le premier réflexe le matin, avant de parler de sport, c'est de lire l'équipe. C'est le cas dans les chaînes de télé qui font du sport, c'est le cas des influenceurs qui parlent de sport, c'est le cas même des journaux qui vont faire des papiers pour... Donc on reste quand même la référence du sport et on crée une bonne partie de l'info sportive. Donc on n'a pas encore trouvé, demain, comment travailler avec des influenceurs. Mais on aimerait bien que nos journalistes deviennent un peu plus comme ça.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu, moi, j'imaginais un petit peu le modèle... Samuel Etienne. Alors lui est sorti de France Télévisions mais il a construit autour de son personnage de journaliste un personnage aujourd'hui sur Twitch. Alors je ne sais pas si sa communauté est vraiment très grande.

  • Speaker #1

    C'est un peu le seul exemple qu'on connaît. Mais oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec des anciens joueurs de foot. Adèle Ramy aujourd'hui a dit qu'il avait une chaîne et ça cartonne.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Non, non, après, c'est tout à fait possible et nous on a envie que des figures de la chaîne, on arrive à... Mais je vais prendre l'exemple d'un reporter spécialiste de Lyon, qui est très bon sur les réseaux sociaux, qui a une vraie communauté. Sauf que ce qu'on lui demande, c'est d'aller à tous les matchs, de faire de l'enquête, de trouver des infos. Et il ne peut pas tout faire. Donc à un moment, il faut qu'on arrive à trouver le bon curseur. C'est sûr qu'on doit évoluer dans nos formats. Les formats incarnés avec nos journalistes, qui créent des vraies communautés, on doit évidemment le développer. c'est très clair il faut que là-dessus on évolue et que notamment le format texte soit plus l'élément de base de tout ce qu'on propose et on doit proposer plein d'autres choses notamment pour les abonnés parce que pour que les abonnés demain on en ait beaucoup plus aujourd'hui on en a 230 000 qui payent tous les mois demain on doit être à 500 000 à l'horizon 2030 va falloir qu'on aille en chercher sur d'autres thématiques, d'autres manières de raconter des histoires et ça sera pas que sur ceux qui connaissaient le papier avant

  • Speaker #0

    qu'on y arrivera notre histoire ce qui est intéressant c'est que la route est un petit peu ouverte avec les plateformes Netflix etc qui ont enfin vous le faisiez avant mais qui ont peut-être popularisé le mode de document ouais ouais bien sûr clairement le canal l'avait commencé avec Interior Sport qui était un super

  • Speaker #1

    émission et après c'est sûr que le Doc se drive sur l'AF1 de Netflix le feuilletonnage c'est l'équipe qui faisait ça il y a 60 ans oui bien sûr mais là ils sont rentrés dans les coulisses ils ont réussi à créer des personnages à draper des histoires sur des gens dont on se foutait jusque là parce qu'ils étaient 17ème du classement on voit que la F1 ils ont quand même créé un truc incroyable c'est un sport qui faisait que descendre Et ils en ont refait un truc, hype, tout le monde s'intéresse au truc, et pourtant, honnêtement, c'est toujours aussi chiant. Non mais c'est vrai, à part quelques saisons qui ont été incroyables, quand même beaucoup de grands prix, cette année c'est un peu mieux, mais voilà, juste là.

  • Speaker #0

    Très linéaire.

  • Speaker #1

    Très linéaire, les deux dernières saisons, il n'y avait pas de suspense, et pourtant ça continue à très bien marcher. Donc non, ils ont réussi à vraiment créer des choses très fortes.

  • Speaker #0

    Et ils ont renversé la table complètement, dans le sens où... A titre perso, c'est l'autre jour ma femme qui m'oblige à regarder la fin du Grand Prix de Miami. J'en ai absolument zéro intérêt. Mais elle est tombée dans « Rest to Survive » et c'est ça. Pour elle. Avec Brad Pitt sur la F1, je ne veux même pas savoir les audiences.

  • Speaker #1

    Et ils ont fait pareil avec le Tour de France Et pour bien connaître le Tour de France Parce que c'est dans la même maison que nous Ça a eu un vrai effet En France un peu moins, parce que le Tour de France était déjà très gros Mais même en France il y a eu un effet Et à l'international Ça a eu un vrai effet Donc non, c'est sûr qu'il y a une autre manière de raconter des histoires, il faut qu'on le fasse, mais il ne faut pas non plus qu'on oublie que les gens, et même ceux qui ne sont même pas les historiques, ce qu'ils veulent c'est de l'info, vérifiée, fiable, et de tous les sports, ça aussi on n'en parle pas trop. mais on est la dernière rédaction qui couvre tous les sports. On l'a vu sur les JO. Nous, on n'a pas découvert les scrims ou le tennis de table. On connaît les sportifs, on a les accès. Et ça aussi, on est assez convaincus qu'il faut continuer à traiter. Peut-être qu'on ne pourra pas toujours traiter. traiter tous les sports, mais traiter une grande majorité de sports. Et ce qui fait la force de l'équipe, c'est ce côté multisport, c'est du foot, mais également du tennis, mais également du tennis de table. J'en parle beaucoup chez les auteurs du tennis de table, parce qu'avec les frères Lebrun, dès qu'on fait un contenu sur eux, ça marche très bien, donc on en fait pas mal.

  • Speaker #0

    Et alors, dernier sujet qu'on ne peut pas évoquer aujourd'hui, on parle évidemment aujourd'hui de l'IA, mais encore plus de l'IA générative. Et on dit aussi souvent que le journalisme prend en première ligne, à la fois pour les menaces que cela peut... peut engendrer, mais aussi les opportunités. Comment vous embrassez un peu le sujet ? Comment vous prenez un peu le sujet à bras-le-corps à l'équipe de la Généré ?

  • Speaker #1

    Déjà, on y passe beaucoup de temps. Non, c'est très complexe comme sujet. alors déjà il y a un point, le premier c'est que c'est déjà une menace parce que ces modèles et ces langages ont globalement pillé nos contenus pendant des années et des années ont créé leur modèle grâce au contenu, notamment au contenu journalistique, parce qu'il y a de la nuance, parce qu'il y a des formulations, parce qu'il y a un vocabulaire, etc. Et à un degré un peu moins des publications scientifiques. Donc ça, ça a été prouvé par des études américaines sur le sujet. Donc déjà, à un moment, ça devient une vraie menace, parce que demain, là, on a vu, Google a annoncé que AI Overview arrivait, alors sauf en France, paraît-il, à Cuba et en Corée du Nord. C'est les gens de Google qui s'amusaient à nous dire ça, ce que ils ont peur de la régulation française, comme quoi la régulation, ça a du bon. Voilà. Avec quand même le risque que les gens ne viennent plus chez nous. Et qu'aujourd'hui, tu vas poser une question « Quelles sont les notes de PSG Inter ? » Selon l'équipe, il ne va pas te dire qu'il ne vient pas. Parce que, nous, on a bloqué, il ne vient pas les chercher chez nous, en théorie. Mais il va te raconter d'autres choses. Il va te prendre des notes à droite à gauche, il va te prendre des bouts de texte à droite à gauche. Et entre guillemets, le lecteur, il va se dire « Bon, il m'a donné les notes de l'équipe, ça ne paraît pas farfelu, on pourrait plutôt au cohérent. Donc voilà, ça va quand même venir menacer le truc un peu classique du web qui était le moteur de recherche sur lequel tu faisais une requête, ils te proposaient un nombre de liens, si tu bossais plus ou moins bien ton SEO tu remontais plus ou moins bien, alors que c'était pas non plus le truc idéal, mais qui était je pense à peu près équilibré notamment avec les droits voisins qui sont arrivés, qui fait que ces plateformes-là en plus nous rémunèrent pour pouvoir mettre ces liens. Globalement, on est dans une relation un peu plus équilibrée, elle est pas du tout équilibrée, mais un peu plus. là on arrive avec un mode modèle qui globalement vient prendre nos contenus. et le restitue, et même s'ils rajoutent des petits liens, des petites sources, les gens ne viendront plus chez nous. Donc ça, c'est quand même déjà une vraie menace, au-delà de l'équipe, parce que nous, c'est un peu moins une menace pour nous, parce que 80% de nos lecteurs viennent en direct, ils ouvrent l'app ou ils tapent l'équipe.fr dans leur barre de navigateur. Donc 80% d'accès direct, c'est une vraie particularité, on est un peu unique dans la presse française.

  • Speaker #2

    Le SEO, l'optimisation de moteur de recherche, c'est pas votre principal...

  • Speaker #1

    Bah si parce que Parce que c'est une manière de croître.

  • Speaker #2

    De croître. De croître,

  • Speaker #1

    et à chercher du lecteur occasionnel.

  • Speaker #2

    La consommation...

  • Speaker #1

    Ah non, le gros, le très très gros, 80% c'est fait par un lecteur qui vient d'un direct. Ça c'est une répartie de la réalité. Donc ça, entre guillemets, mais pour les autres, ça va être une vraie menace. Et donc si je me place plus dans le cadre d'un truc un peu général, c'est qu'il y a une vraie menace d'accès à l'information, comment l'algo va traiter les différentes opinions, l'équilibre des... Voilà. Donc tout ça, on ne sait pas, même si ça me... mais ils commencent à mettre les sources. Donc ça, c'est une vraie menace. Et surtout, si jamais demain... Et ça va se développer. On voit le chat GPT, là, j'ai vu le mois de mars, 15 millions d'utilisateurs en France. 50% chez les moins de 24 ans. Donc c'est une déferlante, avec plein de risques en plus. plus, mais bon, entre guillemets, qui dépasse mon rôle. Donc, il y a le sujet de la menace. Après, il y a le sujet de l'opportunité. Et puis dans la menace, c'est comment on est rémunéré de tout ça aussi. À un moment, il va falloir que les modèles d'intelligence artificielle, entre guillemets, ils se sont servis de nos contenus. Ok, alors maintenant on les bloque. Ils veulent globalement pas trop discuter. Ils ont fait souvent un accord par pays. On prend OpenAI avec... Ils ont fait Le Monde en France. Ils ont fait... Plus d'HPG en Allemagne. Enfin, dans chaque grande langue, ils ont fait un accord avec... Voilà. Donc les autres... Non, non, bah nous, avec vous, ça nous intéresse pas de discuter. Donc voilà. Donc là, on a un vrai sujet. Et après, il y a des opportunités. Il y en a plein. Ça nous permet d'aller plus vite sur certaines choses.

  • Speaker #0

    Je te dis, un accord, c'est un accord pour pouvoir utiliser de manière officielle leur contenu et les rémunérer en fonction de cela ? OpenAI a fait un accord avec Le Monde, par exemple.

  • Speaker #1

    Bah, en tout cas de ce qu'on en sait, c'est que OpenAI a fait un accord pour accéder aux archives du monde depuis 1944. Donc ils ont accès à l'ensemble des archives du monde. D'accord. Ils vont plus ou moins... Je crois dans l'accord mieux référencer les contenus du monde quand tu fais une requête avec un lien. Et entre guillemets, ils ont pris un chèque pour mettre à disposition d'OpenAI et du modèle de langage d'OpenAI leur contenu.

  • Speaker #0

    Alors c'est même pas la requête ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est un accord global. Après, je connais pas les détails du deal. Mais ils ont eu... Mais à disposition de leur contenu, il y a un accord. Et bravo à eux parce que c'est les seuls à l'avoir réussi. Et nous, on n'a pas d'accord. et tout le reste de la presse française n'a pas d'accord.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais qu'ils prennent ton contenu, de toute façon, ils y arrivent.

  • Speaker #1

    Et ils le prennent. Donc à un moment, qui est le plus... Voilà, en tout cas, eux, ils ont réussi. Pour aller démontrer ça,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et là, pour aller démontrer ça, c'est très compliqué. Et à un moment, tu te dis, vu que, en plus, ces plateformes et ces outils deviennent des moteurs de recherche...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si demain, tu te coupes, en plus, des petites sources qui mettent... Tu te dis, oh là là, attention, en fait, parce que si jamais demain, tu n'as plus de trafic... Même si nous, majoritairement, les gens viennent en direct, on en a quand même besoin, parce qu'en audience, ça fait quand même beaucoup d'occasionnels qui viennent. Donc non, on est quand même dans un contexte. Et là, les annonces de Google récentes sont majeures, parce que si demain, alors ils ont dit que ça n'arrivait pas en France avant fin 2025, mais ça va arriver, c'est une certitude. Les études en UK et aux Etats-Unis, où c'est déjà en place, c'est entre moins 20 et moins 60% de trafic issu des moteurs de recherche sur les sites d'info. et c'est...

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, là pour le coup, c'est entre guillemets, quand j'ai vu ça, pour moi c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #1

    Et c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que demain, si tu pousses ta réflexion un petit peu... Les sites ne seront que de la génération d'informations, de la donnée crue, qui serviront à abreuver des moteurs de recherche. Mais tous ces gens qui sont devenus des experts en SEO n'ont plus de travail demain. Oui, oui. Le SEO.

  • Speaker #1

    Alors le SEO, oui, mais surtout à un moment, je pense que la force d'un média et d'un titre, c'est une offre globale, c'est une information qui va avec une autre, c'est un point de vue, on va lui donner le point de vue de l'un, mais il y a à côté le point de vue de l'autre. Et c'est ça qui fait un média. Un média, ce n'est pas juste un empilement de contenu qui s'enchaîne. Et demain, ça, tu l'auras plus sur ces plateformes-là. Tu l'auras plus, ça sera complètement nivelé, un espèce de truc très neutre, ou à l'inverse, très radical, avec que un sens proposé. Donc non, non, c'est une vraie interrogation. Alors après, on peut se dire aussi que ça peut être une opportunité, parce que nous, marque-médias fortes comme l'équipe, il y en a quelques-unes en France, les gens, ils vont... On l'espère, mais peut-être qu'on est un peu utopistes. Vouloir dire, moi j'ai de la vraie info, je vais être sûr que ça soit vérifié. Et donc j'arrête. Mais on a des enfants qui ont des âges, quand elle me dit, ah ouais j'ai vu ça, je lui dis, t'as vu ça où ? J'ai vu ça sur chat, et tu sais d'où ça vient l'info ? Non ? Et ma fille, elle s'en contrefout. Elle a l'information. Elle,

  • Speaker #0

    c'est la vérité. Moi, ma nièce, avec elle ce week-end, je dis, un sujet qui n'a rien à voir, on parlait de l'URSSAF. Oh, j'ai demandé à Tchat, Tchat c'est la vérité, Tchat c'est le sang. Non mais, sérieux ? Non mais c'est limite...

  • Speaker #1

    Tchat n'est pas le sang. Non,

  • Speaker #0

    non. Le C, c'est le S. Mais blague à part, et ça, moi, je trouve que c'est... Au-delà de l'équipe, pardon, on sort de ton... Mais c'est... C'est abysmal. Je ne sais pas où ça va mener, tout ça.

  • Speaker #1

    Et que le vrai risque, c'est que ces modèles s'entraînent sur des contenus générés par IA, génératifs. C'est ça, oui, bien sûr. Sur Discover, je ne sais pas si vous avez suivi, sur Discover apparaissent des sites et des contenus générés sans par IA. avec des sites qui... Il y a personne derrière, et ils ont réussi, entre guillemets, à passer... Normalement, Google essaie de regarder ça un peu, ils prenaient des infos chez les autres, chez nous, titre de presse, ou d'information, pas que presse, et voilà, ils généraient des sites avec des contenus, des milliers de contenus produits chaque jour, avec des faux noms de journalistes, où ils arrivent à varier le truc et tout, et c'est remonté dans Discover, et il y en a qui se sont fait un peu d'audience et de trafic. Voilà, Google a... On a fait le tri, on a exclu certains, mais ça va revenir et ça va être une déferlement. Parce que quand on crée de l'info, jusque-là, elle ne crée pas d'info, l'intelligence artificielle. Donc ça, pour nous, c'est une force. Et puis après, c'est aussi une opportunité, parce que ça peut permettre à tous les métiers, notamment dans les médias, d'aller beaucoup plus vite, de gagner du temps, de faire des tâches qui sont... pas très valorisantes, notamment pour le travail de journaliste, comment ça permet d'aller beaucoup plus vite. Et donc là, on a plein d'initiatives en cours sur lesquelles on travaille. Et après, il y a un enjeu. C'est sûr que ça fait peur. Ça fait peur aux journalistes. Ils ont peur que demain, ça fasse leur métier. Donc nous, c'est plutôt comment on gagne du temps pour pouvoir qu'ils fassent plus d'enquêtes, plus de reportages, plus de choses à vraie valeur ajoutée pour que les gens aient envie de payer, de s'abonner, pour que les gens comprennent la différence entre ce que propose... un site 100% généré par IA, The Sport et même chat GPT et compagnie. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet. Après il y a quand même une vraie difficulté, c'est qu'avant de mettre en production, notamment autour du contenu, un truc d'IA, on arrive très vite à 80-90%, mais pour avoir un truc où il n'y a pas d'erreur, on avait voulu lancer un truc sur les JO on avait pas réussi donc ça prend beaucoup de temps c'est très prometteur, c'est sûr qu'en deux jours on fait des trucs qu'on avait jamais fait avant mais avant de mettre ça dans les mains de nos lecteurs on prend un peu plus de temps temps quoi.

  • Speaker #0

    On est d'accord et c'est un peu le même discours qu'on tient chez nous chez Globant aujourd'hui on essaie de transformer un peu notre modèle aussi on parle de modèle, nous on est parti un peu sur le modèle de l'équipe en mode abonnement, on va transformer notre modèle de délivrerie sur un modèle d'abonnement où nos clients paieront par mois un abonnement variable selon ce qu'on va livrer et derrière avec un mix humain et système d'IA, d'agents IA, mais c'est vrai qu'aujourd'hui on est... On ne se cache pas, ça va être 95% de l'humain. Et petit à petit, il y a des gens qui vont se développer, etc. Mais on ne croit pas qu'on ait un monde, à court terme ni moyen terme, qui ne soit pas monitoré, en tout cas, par de l'humain. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, supervisé. Oui, bien sûr. Non, mais nous, voilà, pour prendre un exemple, on travaille sur un truc tout bête, mais générer des bios de sportifs. On a toute la donnée. où il est né, son âge, son poids, où il part, dans quel club il est passé. Donc ça, demander à l'intelligence artificielle de rédiger, je crois qu'on a des dizaines de milliers de fiches joueurs dans nos bases de données. Voilà, ça, on pense que typiquement, ça doit être un peu plus long. ça doit se superviser, on doit contrôler, mais ça, typiquement, on ne demandera pas de main des journalistes de le faire. Donc ça, c'est un vrai gain, sur l'édition des contenus aussi, proposer les liens connexes à cet article pour qu'il trouve plus facilement l'air. Je pense qu'il y a plein d'outils, il y a plein de choses que l'IA peut nous aider à faire, mais évidemment, il faudrait toujours qu'on ait des journalistes pour créer de l'info, pour l'éditer bien, pour la mettre en avant, avoir des photographes sur le terrain.

  • Speaker #2

    le bizutage Journaliste, stagiaire, sorti d'école, tu me crées la bio de toute l'équipe de Lance, ça n'existera plus.

  • Speaker #1

    Non, non. Alors, ben moi, tout de suite, des choses mieux à faire. Ah ben si,

  • Speaker #0

    mais ils n'auront pas de problème, ils iront sur le chat et te la sortiront sur le chat. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais tu parles... contenu, mais au niveau technologique et développement et équipe. Toi, tu es à la tête d'une équipe de combien de personnes sur le développement ?

  • Speaker #1

    En gros, la rédaction, c'est 250 journalistes. Les équipes numériques, purement numériques, c'est 80. dans lequel tu as moitié de dev et moitié de market produit. Et après tu as une vingtaine d'équipes, une vingtaine de personnes à la partie presse, c'est-à-dire distribution des journaux, réglages avec les points de vente, avec les imprimeries. etc.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui ils utilisent l'IA aussi ? Ils ont commencé à l'utiliser ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le code, ils sont assistés par l'IA, de plus en plus. De plus en plus, ça c'est très clair, mais ça, ça ne pose vraiment pas de problème. Ça c'est un truc... Ça c'est là où il y a le moins de freins. Il n'y a pas de freins, ils gagnent du temps, ils vont plus vite, ils sont contents, leur code est de meilleure qualité. Non, non, en même temps il y a zéro frein. Il y a ce frein chez les journalistes, Mais aussi sûrement dans plein d'autres métiers, je ne fais pas une fixation. Je ne vais pas être méchant,

  • Speaker #0

    mais je pense que tous nos métiers, en tout cas, celui de Galien et le mien, à terme, on a une ligne. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais voilà, c'est comment c'est un outil. Toujours l'exemple de j'ai un assistant à côté de moi. Un autre exemple, il y a de plus en plus de data dans le sport. À la fin des matchs. paquet de data, comment on arrive à créer des petits outils pour les journalistes, pour qu'ils arrivent à ressortir les bonnes datas, pour qu'ils aillent plus vite dans la réalisation de son papier. Voilà, pour lui mâcher le travail, et pour, toujours pareil, qu'il apporte de la valeur ajoutée au lecteur. C'est ça, notre métier, c'est celui-là.

  • Speaker #0

    Et moi, j'ai une dernière question là-dessus, et un peu aussi en lien avec la dernière conférence Google que tu nommais précédemment. S'il n'y a pas aussi une opportunité d'internationalisation de l'équipe et des contenus grâce à ça ?

  • Speaker #1

    Si, si. Ça fait longtemps que j'y suis, comme je l'ai dit au début du podcast. Il y a souvent eu des projets comme ça. On en arrive assez vite à la limite que c'est un contenu assez franco-français.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà. Notamment sur les grands sports. Voilà. Mais typiquement, là, on a fait des tests sur Roland-Garros, où là, on se dit que sur Roland-Garros, c'est sans doute un peu moins le cas. Notamment les Français sont un peu moins bons. Donc, on a plutôt les grandes stars et les meilleurs. Donc, typiquement, là, on a fait des tests pour traduire des contenus rapidement. Voilà. Donc, ça... Demain, avoir une équipe.com ou avoir une version... Voilà, on a des réflexions sur le Ballon d'Or. Donc, c'est nous qui organisons le Ballon d'Or, qui est le vrai événement international qu'on gère. Donc, là-dessus, on fait déjà des choses internationales, mais comment on peut aller plus loin et comment l'IA peut nous aider ? On peut avoir des réflexions là-dessus, tout à fait. Après, il y a la francophonie, où on se dit qu'il y a sans doute un marché... aussi important voilà où là bas évidemment les un clave france est plus fort mais si on prend par exemple les pays du maghreb leur championnat favori c'est l'espagne ce que demain on aurait su saison de contenu sur championnat espagnol pour traiter ces pays là c'est plus aux et réflexion là qu'on a mais aujourd'hui c'est pas la priorité l'internation d'accord déjà comme on arrive à bien se développer t'as été français mais bon on est ouvert à pas mal de choses et donc on a un nouveau DG depuis

  • Speaker #1

    6 mois 1 an même maintenant écoute merci beaucoup on a pas mal balayé de sujets on est parti de votre stratégie digitale et du nombre de personnes qui se loguent par jour sur votre application jusqu'à votre nouveau PDG et surtout les opportunités on va dire je préfère garder ça en tête les opportunités autour de l'IA parce que sinon c'est un peu déprimant Oui, et puis c'est beaucoup aussi, je pense, de la prédiction dans notre boule de cristal, alors qu'on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait. Et moi, je pense que pour des médias comme vous, il y a quand même cette espèce de lieu central étant un tiers de confiance. Et ça, ça ne bougera jamais. Je pense qu'effectivement, il y a un vrai...

  • Speaker #0

    Mais il faut quand même qu'on fasse, je ne relance pas le débat, mais il faut quand même qu'on fasse attention que cette marque, elle perdure dans ce côté crédibilité auprès des plus jeunes. Il y a quand même ce sujet-là, c'est que oui, pour nous, c'est évident, si on fait un sondage chez des gens qui sont en terminale cette année, il va falloir bien les travailler quand même. Ouais,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    bon courage.

  • Speaker #2

    Ouais, merci.

  • Speaker #1

    Gaël, tu termines avec ton exercice préféré ?

  • Speaker #3

    La playlist. On va faire la playlist de notre invité. Donc, on fait une playlist et je te pose trois questions. On parle de médias, jeux vidéo et sport. Et donc, ma première question concerne le sport. Quel est ton pire souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Ah le pire !

  • Speaker #3

    Tu nous l'as fait en petit playlist aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le pire souvenir sportif ? Si, si, je crois que j'en ai un, mais alors vraiment, je vais vraiment montrer mon âge très rapidement. Bon, pire souvenir sportif, c'est France-Bulgarie en 1993. Où la France échoue à se qualifier pour la Coupe du Monde en 1994. J'en ai un très très mauvais souvenir, j'étais adolescent et j'ai un souvenir d'avoir beaucoup pleuré.

  • Speaker #1

    Tu n'étais pas au parc ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas au parc.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas écouté Joad Hassan ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai le souvenir d'une grosse engueulade avec mon père ce soir-là. La marque. Voilà, ça pour les plus anciens. Récemment, Thibaut Pinot qui se blesse autour de France 2019, ça c'était aussi un grand deuil. Une grande déception. J'y étais, le voir abandonné en larmes alors qu'il était, je crois, vraiment pas loin de pouvoir l'emporter. C'était un truc un peu plus récent. le vieux.

  • Speaker #3

    Alors je vais continuer dans l'anti-playlist. Est-ce qu'il y a un film ou une série que tout le monde adore mais que toi, vraiment, ça t'a... ça te plaît pas du tout ? T'as jamais approché ?

  • Speaker #0

    Alors, non, c'est plus un film que... j'ai vu que des boues j'ai jamais accroché j'ai jamais vu star wars voilà j'ai déjà regardé des bouges me suis déjà lancé le truc et puis j'ai arrêté rapidement donc je sais ça surprend toujours tout le monde j'avais

  • Speaker #1

    eu il faudra vraiment que je fasse un effort une fois de le regarder ce que je faisais plus les années avancent plus c'est dur de se lancer en star

  • Speaker #3

    Surtout de démarrer.

  • Speaker #1

    Ouais, le premier.

  • Speaker #0

    Le premier sur la scène. On avait commencé avec le 4, c'est ça ? On peut revenir après. Ah ouais, non. J'ai pas vu.

  • Speaker #3

    Et est-ce qu'il y a un jeu vidéo ? Auquel tu n'as jamais pu jouer ? Déjà, c'est une première question, est-ce que tu joues ? Est-ce que tu as joué ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un peu joué. Beaucoup à des jeux de sport, notamment aux jeux de basket, aux jeux de foot. Au jeu de football manager, quand j'étais petit, j'y passais beaucoup de temps. Non, après, j'ai un peu de mal avec tout ce qui est jeux fantastiques. Typiquement League of Legends, j'ai essayé, j'ai pas compris grand chose. Ou même Zelda, mes enfants avaient la soupe avec le dernier Zelda, j'étais trop content, je me disais j'aimerais me faire un jeu comme ça. Et non. Il est par ici, vraiment à mi-mètre, donc cet univers-là, je suis pas très fan, je connais pas très bien. Et voilà, mais c'est plus les jeux de sport. Des jeux de course qui me font marrer aujourd'hui. Où il y a moins d'engagement. Je joue, tu fais une partie, puis tu peux t'arrêter. Mais je joue un peu. Très bien. J'aime beaucoup les quiz de sport, ça c'est un peu ma... Mon fichier mignon. et notamment on en a lancé sur l'équipe récemment qui marche bien la fameuse rubrique gaming qui va grandir exactement bon je pense que c'est bon pour moi sur la playlist

  • Speaker #1

    On a fait le tour. En tout cas, Emmanuel, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #0

    Merci à vous, tout le monde.

  • Speaker #1

    On n'a pas forcément dit en ouverture, mais c'est vrai que quand on a commencé le podcast, maintenant 15-16 épisodes, on s'était dit qu'on voudrait absolument avoir l'équipe avec nous, et toi particulièrement. On est très très contents que ça ait pu se faire. Comme on le disait, on a vu pas mal de choses. Et puis, on tombe sur les 25 ans du site. Et donc, on est assez content de pouvoir fêter ça avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, très sympa.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous avoir suivis. Et puis, à très bientôt. Merci. Merci,

  • Speaker #2

    au revoir. Au revoir.

Description

🎙️ Dans cet épisode, en recevant Emmanuel Alix, le chief digital officer de L’Équipe, nous explorons les coulisses de la transformation numérique de l’un des médias sportifs les plus emblématiques de France. On revient avec lui sur son parcours dans le digital, bien avant que “transfo numérique” ne devienne un buzzword, et il partage avec nous sa vision sur les grands virages pris par L’Équipe ces 15 dernières années.


💡 Au programme :

  • Comment fidéliser des millions de fans de sport sur le digital ?

  • Les raisons du succès de l’app L’Équipe (et ses utilisateurs ultra actifs)

  • La personnalisation de l’expérience comme levier

  • L’impact de l’IA sur le journalisme sportif

  • La force de la marque L’Équipe


Un échange passionnant avec un acteur clé de l’innovation dans les médias sportifs, à ne pas manquer si vous vous intéressez à la tech, aux médias et au futur de l’information sportive.

Emmanuel Alix sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/emmanuel-alix-b2376111/ 


Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La rédaction, elle, est print et numérique. L'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historique. Comment ce modèle-là, il se transforme en numérique. Chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. La distribution du papier est de plus en plus compliquée. Grâce au numérique, on arrive largement à compenser, même à être plus fort.

  • Speaker #1

    Mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application ActaD qui l'utilise plus de cinq fois par jour,

  • Speaker #0

    ce qui est énorme. On a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, tant pas comparables avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non. ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas l'information qu'on a, ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information. Parce qu'aujourd'hui, on produit 150 contenus par jour. Tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG ou des 24 Heures du Mans. Mais en fait, ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. en fait. Tu as le risque de passer à côté. On va personnaliser ton expérience.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, des jeux vidéo et des médias. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Et Partage d'écran est présenté par Globant. Alors avant de commencer, on voudrait vous dire merci pour nous suivre, continuer à être... Des auditeurs fidèles pour certains, pas assez pour d'autres. On compte sur vous pour mettre des petits pouces bleus et des petits commentaires sur nos réseaux et les plateformes de diffusion. Et on espère que vous serez là au prochain épisode. En tout cas, on est en tout cas ravi aujourd'hui d'être là avec Emmanuel.

  • Speaker #2

    Je vous rappelle juste qu'on est disponible sur toutes les plateformes de podcast et sur YouTube.

  • Speaker #1

    Parfait. Comme je le disais, on reçoit aujourd'hui Emmanuel Alix. Bonjour Emmanuel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Emmanuel, tu es directeur du pôle presse. et numérique, enfin des pôles presse et numérique pour le journal L'Équipe, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, pour le groupe L'Équipe,

  • Speaker #1

    oui. Merci beaucoup, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Alors, je vais te laisser entre les mains de Gaël.

  • Speaker #2

    En regardant un peu ton parcours, je me suis aperçu que tu étais très digital, tu as un parcours très digital depuis le début. Qu'est-ce qui t'a amené dans le digital ? Tu as été un geek ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, j'ai toujours adoré le contenu, le sport et donc l'équipe, et donc mon rêve de gamin, c'était d'être journaliste de sport. J'ai fait des études pour ça, mais j'ai pas eu les concours d'école de journalisme, les grandes écoles. Et donc j'ai bifurqué vers un master multimédia, après ma maîtrise d'histoire. Et voilà, de fil en aiguille, j'ai commencé à créer des sites web. à découvrir ce métier-là. Et puis donc après, j'ai fait un petit boucher à VAS. Et voilà, très formateur. Puis après, à l'équipe depuis maintenant 2008. 2008. C'est pas longtemps.

  • Speaker #2

    Donc à VAS Sport.

  • Speaker #0

    Oui, à VAS Sport. Déjà dans le sport. On travaillait pour des clubs ou des sponsors qui investissaient dans le sport Orange, SFR, Carrefour. On mettait en place leur stratégie digitale.

  • Speaker #2

    Quelques gros projets sur lesquels tu as travaillé à cette époque ? Tu peux parler ?

  • Speaker #0

    Oui. J'avais travaillé notamment sur... Orange était devenu diffuseur de la Ligue 1. voilà l'époque que j'avais travaillé là-dessus, où j'avais travaillé ma première mission chez Avasport, c'était la... Coupe du Monde 2002. Moi, j'étais en charge d'envoyer des SMS de résultats et une analyse par Aimé Jacquet que j'appelais après chaque match de l'équipe de France et qui me relayait en 160 caractères. Mais pas que l'équipe de France, même des grands matchs. Parce que ça s'était vite arrêté pour l'équipe de France. C'était pas très long. Je l'appelais. Il était en Japon, en Corée. des... il travaille pour Canal+. Donc il était SFR, il était parrain SFR. Donc voilà, j'avais fait des projets comme ça, assez marrant.

  • Speaker #2

    D'accord. Toujours lié au contenu en fait, digital.

  • Speaker #0

    Ouais, toujours assez lié au contenu, même si après, j'ai pu faire d'autres missions un peu plus éloignées que ça, mais non, globalement, oui, très contenu.

  • Speaker #1

    On voyait des résumés par SMS, c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Et même avant, j'avais travaillé pour, si on fait un peu de spéléologie, pour le site internet d'Europe 1, qui s'appelait Europe Info. et on enregistrait pour de l'audiotel pendant les matchs, tous les quarts d'heure un résumé de ce qui s'était passé les gens appelaient un numéro d'audiotel pour savoir PSG Marseille à la 15ème minute qu'est-ce qui s'est passé depuis un quart d'heure donc j'enregistrais ça, je travaillais le week-end et le soir, je faisais ça pendant mes études et c'était très marrant,

  • Speaker #1

    ça n'existe plus et c'était pas des clips de Sakomano non,

  • Speaker #0

    non on réenregistrait On faisait nous-mêmes le petit sujet.

  • Speaker #2

    Tu as évité le Minitel quand même ?

  • Speaker #0

    J'ai évité le Minitel, en effet. Je n'ai pas eu cette chance-là.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai eu cette chance-là. Je peux t'assurer que c'était quelque chose aussi. De synthétiser pour le Minitel, c'était très sympa.

  • Speaker #1

    Et donc 18 ans au sein du groupe L'Equipe, et tu nous disais que le site a fêté ses 25 ans, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, hier 9 juin 2000, il avait été lancé quelques heures avant l'Euro 2000, la France avait été victorieuse. Donc hier on a fêté les 25 ans.

  • Speaker #1

    Lien de cause à effet peut-être.

  • Speaker #0

    Sans doute. On fête les 25 ans après la victoire du PSG en Ligue des Provences. Voilà.

  • Speaker #1

    Effectivement. En tout cas, bon anniversaire au groupe.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc, tu es passé de chez Avasport à l'équipe parce qu'en fait, c'était ton but ultime, c'était l'équipe.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, quelques temps avant d'avoir l'équipe, j'avais moins ça en tête. Parce qu'il y a quand même une question quand tu es fan de sport, travailler dans le monde du sport.

  • Speaker #2

    Ça dégoûte ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, dégoûté pas du tout. Mais bon, ça te rend peut-être un peu plus, tu te détaches un peu plus. Tu prends plus en compte les enjeux du sport au regard de ton taf. Alors là, c'est encore plus vrai l'équipe, mais je n'ai pas du tout fait le cheval. Donc non, je n'étais pas vraiment dans cette optique-là. Mais je me suis dit, allez, c'est l'occasion ou jamais. mais jamais j'aurais imaginé J'y serai toujours aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Tu es rentré à l'équipe comme chef de projet digital ?

  • Speaker #0

    Exactement, chef de projet Internet. À l'époque, c'était très séparé. Il y avait le journal d'un côté, la télé et l'Internet de l'autre. Et les équipes Internet, il y avait une petite rédaction d'une dizaine de personnes. Il y avait pareil entre la tech et... Il y avait un peu de tech, mais il n'y avait pas de chef de projet, il n'y avait pas de marketing. On a été les premiers à être recrutés. Il a fait agrandir, il a structuré tout ça, il a fait reprogresser tout ça.

  • Speaker #1

    La chaîne date de quelle année ? Ça ne nous rajeunit pas, j'ai l'impression qu'il a déjà été.

  • Speaker #0

    Date de 1998. Elle a été lancée juste avant la Coupe du Monde 98 en France.

  • Speaker #2

    Le temps passe vite.

  • Speaker #0

    1998,

  • Speaker #2

    ça fait quand même...

  • Speaker #1

    C'est vrai, on a l'impression que c'était hier. Elle est vraiment, pour moi, la chaîne d'équipe. J'imagine qu'avec la TNT, ça a dû exploser.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, ce n'était plus du tout les mêmes ordres de grandeur, la même audience, mais les mêmes enjeux non plus financiers, publicitaires. Et puis on a fait surtout switcher le modèle qui était une chaîne d'infos sportives à une chaîne de sport où on diffuse des événements. Ce qui n'était pas du tout le cas de la chaîne avant qui était d'égiter quelques docs mais on ne diffusait pas d'événements sportifs comme on le fait aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Donc la télé, comme on vient de le dire, ce n'est pas vraiment notre... notre périmètre. Ce n'est pas non plus ton périmètre. Donc toi, c'est numérique et presse.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est assez original et rare, non, d'être à la fois en responsabilité sur ces deux points ?

  • Speaker #0

    Alors, pendant longtemps, je n'ai été que numérique. Je suis maintenant en charge également de la partie presse, donc papier, du quotidien et des magazines depuis quelques mois, depuis la rentrée, depuis le début de l'année 2025. Non, en fait, c'est assez logique. C'est qu'aujourd'hui, la rédaction, elle est déjà unique. Elle travaille autant pour le papier que pour le numérique, de manière entre guillemets, si tout était bien huilé, de manière sans se poser de questions. Donc comme la matière première et la rédaction, elle, est print et numérique, c'est complètement logique que l'éditeur ou le producteur, je ne sais pas comment on peut l'appeler... le rôle que j'ai, c'est-à-dire de gérer tout le reste de cette partie-là, soit commun à ces deux. Et l'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historiquement papier. L'équipe va avoir 80 ans l'année prochaine, avant ça s'appelait Lotto, c'était à 1903. Et donc depuis, voilà, depuis toujours, ce contenu s'est vendu, tous les jours ou presque. Et voilà comment ce modèle-là, historiquement papier, comment le transforme en numérique, donc c'est aussi assez logique que les... que tout ça aille ensemble et la télé en effet c'est un peu à part c'est une autre manière de diffuser c'est un autre contenu, une autre rédaction.

  • Speaker #2

    C'est étonnant, toi tu as une carrière très digitale, donc là aujourd'hui tu reviens sur la mise en page papier d'une une, donc ça doit te changer quand même pas mal de ce que tu as fait pendant ta carrière.

  • Speaker #0

    Ouais, après il faut, à l'équipe, dans les journaux en général, les quotidiens, les magazines, il y a vraiment une rédaction qui décide du contenu, qui décide de ce qu'ils mettent, qui choisissent les sujets, puis après il y a une direction. ou un éditeur qui va orienter en disant qu'il faudrait qu'on fasse plus de tennis de taf, qu'on traite 24 heures du Mans. Mais globalement, la rédac fait son travail, fait sa une, fait ses choix de photos, de titres, etc. Et moi, sur lequel je n'interviens pas, je vais donner les grandes indications, les besoins, comment on doit essayer de mover, comment les ressources on les met au bon endroit au bon moment selon nos enjeux qu'on peut avoir. Et puis, au final, c'est la même chose parce qu'il y a aussi toute cette culture data que le numérique peut apporter au print. Comment on analyse beaucoup mieux nos performances de une, par exemple on régionalise notre quotidien. La une est différente si vous êtes à Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Paris. Pas tous les jours mais quand l'actualité le permet. Donc comment toute cette data-là, on arrive à mieux l'analyser. à mieux aider la rédaction dans ses choix et ça on le fait et on le fait très bien de manière très très liée sur le numérique depuis très longtemps et finalement sur la partie papier c'est pas du tout le cas donc voilà comment remettre un peu plus de marketing également dans la partie papier enfin voilà c'est un peu ça tout le monde Tu disais que c'était

  • Speaker #1

    Alors, en quoi ? Parce que la data, j'imagine, papier, par définition, est beaucoup plus compliquée à construire et à faire émerger. Alors, c'est quoi ? C'est la data que vous récupérez sur des usages digitaux et numériques qui vous permettent d'orienter certaines prises de décision sur la presse papier, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a à la fois ça, et puis même toute l'analyse des ventes, dépôt par dépôt, département par département, sport par sport, est-ce qu'il y a des effets de corrélation ? Ok. Donc non, il y a un peu de... Voilà, c'est pas facile, mais parce que l'actualité a la différence. du numérique, l'importance de l'activité du sujet est l'élément principal d'évolution des ventes. Mais typiquement, est-ce qu'il faut faire plus de lunes de vélo, alors qu'on vit une saison de cyclisme assez formidable avec des classiques qui ont été super. Est-ce qu'on doit... faire un peu plus, qu'on s'est rendu compte que les unes de vélo marchaient particulièrement bien. Voilà, c'est ce genre de choses qu'on doit apporter. Et voilà, puis après, il y a aussi toute une logique sur les prix. Est-ce qu'on peut augmenter les prix selon certains datés, certains numéros ? Alors là, il y a pas mal de... Mais le vrai sujet, c'est comment on devient beaucoup plus numérique. Parce que si on fait un... On va pas faire tout sur le print, mais le vrai sujet, c'est que chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. Donc la distribution du papier est de plus en plus compliquée. donc mécaniquement les ventes papier papier uniquement parce qu'en numérique on y gagne mais globalement tendance à s'éroder et on voit pas trop de de suite mais bon grâce au numérique on arrive largement à compenser même à être plus fort mais voilà mais il ya quand même tout ce sujet là aujourd'hui c'est lourd c'est complexe un circuit de pour faire un journal ça demande beaucoup de recense voilà donc les pièces que ferme et les rayons à journaux aussi les rayonnages diminue et voilà et la particularité c'est que l'équipe n'a pas d'abonnés papier. L'équipe vend tout en kiosque, parce qu'on boucle le journal, le quotidien à minuit, minuit et demi. Et donc on ne rattrape pas le circuit postal. Donc il n'y a que en région parisienne, vous pouvez l'avoir sur votre palier, avec ce qu'on appelle le portage. Ça vous coûte un peu d'argent. Mais voilà, on n'a pas d'abonnés papiers, contrairement aux autres grands quotidiens comme Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, enfin voilà, tous ces journaux-là, qui eux ont une majorité de leur diffusion papier par abonnement. Alors que nous, entre guillemets, tout est en kiosque. et donc si demain nous sommes les deux derniers à être intéressés par le kiosque, la question se posera de la distribution qui est un système collectiviste.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. C'est vrai que vous êtes dans l'immédiateté, donc il n'y a pas d'autre solution que de boucler effectivement quelques heures.

  • Speaker #0

    On n'a pas de feuille à part faire avancer les matchs plus tôt, mais je crois que les chaînes de télé ne seraient pas d'accord.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a déjà mis le pied dans la partie qui t'intéresse, Paul.

  • Speaker #1

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #2

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #1

    Oui, et tu fais bien. Et merci pour la transition. C'est vrai qu'on a... On a commencé à discuter un petit peu presse, numérique. Et effectivement, on a pas mal discuté un petit peu avant et on a aussi fait un peu nos devoirs. Et c'est vrai qu'au-delà de mes usages, qui sont pour moi là une des apps que je regarde tous les jours, plusieurs fois par jour, c'est l'équipe. J'ai l'impression que je ne suis pas le seul. Si mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application installée qui l'utilisent plus de cinq fois par jour. C'est énorme. Je ne sais pas s'il y a une application qui peut être comparée à ça, en mire. Facebook. Tinder pour Gaël ou Facebook. Mais ce que tu me disais, c'est que 90% des personnes qui ont une application sur votre site sont loguées. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi, comment vous avez réussi à faire ça ? Je pense que c'est des stats qui sont incroyables, que tout le monde voudrait avoir.

  • Speaker #0

    Alors déjà, notre modèle, il est hybride. C'est à la fois un modèle gratuit d'audience, financé par la publicité, et un modèle d'abonnement, où on fait payer nos lecteurs, les plus fans de ce qu'on fait, un abonnement entre 7 euros et 15 euros par mois. Donc ça, c'est notre modèle, et on est convaincus que les deux doivent fonctionner. il faut qu'on ait l'audience la plus large possible pour apprendre à les transformer en abonné. de manière assez classique sauf que ce qu'on s'est rendu compte on n'est pas les premiers mais mais qu'il fallait vraiment accélérer là dessus c'est qu'il y avait vraiment cet étage intermédiaire de comment connaître nos lecteurs et le seul moyen de connaître nos lecteurs c'était qu'ils soient logues et les connaître de comprendre leurs usages de comprendre leur comportement donc voilà donc on a fait depuis deux ou trois ans un plan disant voilà faut que demain on est à 90% d'audience log et sur nos apps et 50% global parce que si on prend le web on est à 50% au total d'accord Merci. D'accord. Parce que l'app, c'est là où c'est le plus engagé, là où c'est le plus... On va dire le moins choquant de devoir se créer un compte pour accéder à... ou se loguer pour accéder à une application. C'est un peu plus courant que dans le monde du web et de l'internet complètement ouvert. Donc voilà, on a fait ça et puis on a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, ils ne sont pas comparables. avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non, ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas les informations qu'on a. Donc, même s'il y a des gens, ben voilà, qui le fait qu'on soit payant, qu'on ait une une partie réservée aux abonnés, moins de contenu en libre accès, s'en plaignent. ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information et une information sur l'équipe on sait qu'elle est à 99% fiable, sûre, vérifiée à plusieurs reprises et que les gens viennent la chercher, on voit très bien dans les périodes de Mercato, il y a beaucoup d'acteurs qui donnent beaucoup d'infos sur les réseaux sociaux ou des concurrents des concurrents comme MRMC qui fait aussi très bien son boulot mais ils sont un peu plus dans plein d'infos ils sont 100% gratuits etc donc c'est pas exactement la même chose, donc les gens viennent chez nous pour vérifier l'information, et tant que l'équipe ne valide pas, c'est pas complètement... C'est vrai,

  • Speaker #1

    et puis, on comprend le cas des RMC, ils ont aussi un peu la culture de l'info continue. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Et puis, ils font super bien leur boulot sur le Mercato, ils ont plein d'infos, sur un certain nombre de sujets, ils le font bien. Mais il y a encore cette caution de la marque, l'équipe, qui fait que, voilà, quand l'équipe le dit... Bon bah ok, on peut penser que Ryan Cherky va aller à Manchester City, même si ce n'est pas officiel, même si ce n'est pas signé. Il y a de grandes chances. Il y a de grandes chances, mais il y a de grandes chances parce que l'équipe l'a dit. Si l'équipe ne l'avait pas dit, on continuerait à douter de savoir s'il va vraiment à Manchester.

  • Speaker #1

    Ce qui est vrai, c'est que vous êtes souvent, moi d'un point de vue d'un fan de foot, pendant le Mercato, vous êtes toujours... On a l'impression que vous êtes en retard, mais en fait vous êtes un petit peu ceux qui donnent le saut d'approbation d'une information.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais c'est le vrai débat qu'on a avec la rédaction, c'est est-ce qu'il faut qu'on relaie les rumeurs, alors que nous on n'a aucune information qui donne ces infos-là, à quel moment on les donne, parce qu'à un moment notre lecteur, qu'on dit selon la Gazeta de l'Eau Sport ou selon Canal+, C'est l'équipe qui lui a donné, les metteurs sur l'équipe. Donc voilà, on a un vrai débat, parce que moi, en tant qu'en charge du business et de l'audience et de tout ça, j'ai envie qu'on fasse plus. Mais c'est notre crédibilité, on ne peut pas se tromper. Donc c'est un chemin de crête assez ténu qu'il faut réussir à trouver. Et l'autre élément pour qu'on a réussi à loguer tous ces utilisateurs, c'est que là, ça fait le lien avec la partie télé, mais c'est qu'en fait, on a mis le log devant tous les contenus audiovisuels, en direct notamment. Et notamment la chaîne l'équipe, où nos chaînes numériques, parce qu'on a également des chaînes numériques pour les autres droits qu'on peut avoir. Et ça, c'est le gros vecteur aussi de création de comptes, de logs. Voilà, parce que ça, de la même manière, quand tu vas sur TF1, sur M6, tu dois te créer un compte pour regarder du direct. Ça ne choque pas les gens, ils sont plutôt dans cette habitude-là. Et ça, ça a très bien fonctionné. C'était vraiment les deux leviers, notre force et l'engagement qu'on a hyper fort avec nos lecteurs. Et le deuxième, c'est là où on a mis le log obligatoire, c'est-à-dire sur certains types de contenus. Et voilà, la vidéo directe.

  • Speaker #1

    D'abord, bloquer du contenu derrière du login, enfin du log wall, je ne sais pas comment on appelle ça, mais côté vidéo, c'est là où tu as vu que ça a vraiment boosté d'un coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Enfin, clairement, c'est quand on fait... quand on a le ballon d'or ou qu'on a du billet long des sports comme ça ou des événements comme ça ou les 24 heures du Mans on prend un énorme boost de log à ce moment là et comme globalement après sur les applications les gens restent de loguer. Oui, tu l'as déjà fait. Il y a beaucoup moins la difficulté du cookie comme sur le web.

  • Speaker #2

    Donc, en fait, c'est vraiment pas sur les contenus écrits de l'équipe.

  • Speaker #0

    Et ça, on ne l'a pas fait pour éviter la confusion avec le paywall. En fait, les gens, je pense que c'est un moment où tu es bloqué, tu es bloqué, donc tu penses qu'il faut payer. Alors que, voilà, on a dissocié. Mais en tout cas, le vrai vecteur de ça, c'est l'engagement de nos lecteurs qui sont ultra engagés. t'as donné le chiffre, un tiers qui vienne plus de 5 fois par jour euh... une consommation quotidienne d'une majorité de notre audience, qui viennent tous les jours du mois. Donc, je ne vais pas dire que c'était plus facile que d'autres, mais on avait cette communauté très forte. Et sur les applications, on est très puissant. On a entre 1,5 et 1,8 millions de personnes chaque jour qui viennent sur les applications. On est largement le premier média sur les applications. Après, on a un peu moins d'audience occasionnelle que le Figaro parisien. mais en termes de visiteurs uniques quotidiens On est autour de 3 millions de visiteurs uniques quotidiens. 3 millions. On est à peu près au même niveau que les grands titres de presse comme le Figaro, Le Monde, qui eux ont un champ d'expression, un champ de thématique qui est beaucoup plus large que le sport.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler un petit peu de votre stratégie ? On a commencé à toucher un petit peu du doigt la stratégie digitale et numérique, mais quelles sont un petit peu les choses que vous avez dans les cartons pour continuer ? Parce que là, on a l'impression que vous êtes quand même hyper mûrs sur ces sujets-là, mais j'imagine que vous n'allez pas vous arrêter ici.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis surtout, on doit vraiment continuer à se développer, parce que sinon, on n'y arrivera pas. il y en a une rédaction de 250 journalistes à financer donc il va falloir qu'on se développe très largement sur le numérique donc déjà ce qu'on a fait évoluer depuis 2-3 ans c'est qu'on veut vraiment devenir une plateforme dans laquelle t'as plusieurs t'en as un peu pour tout le monde donc t'as évidemment l'info qui reste le coeur de notre offre on a développé une offre de documentaire vidéo assez riche avec l'équipe Explore on a plusieurs centaines de documentaires présents sur la plateforme on a développé nos chaînes linéaires numériques avec l'équipe live 1, l'équipe live 2, l'équipe live foot qui est réservée aux abonnés. On y reviendra tout à l'heure, mais on a développé un corner autour du gaming, du jeu, du casual gaming, de quiz, de jeu de mots, etc. On y reviendra tout à l'heure. L'idée, c'est comment on a cette plateforme. on n'est plus un site mais on a plusieurs entrées selon les selon ce qu'aiment les fans de sport plus ou moins proches de l'actualité sportive donc on a vraiment cet enjeu là après là les trucs les projets récents qu'on a c'est qu'aujourd'hui on produit 150 contenus par jour à peu près 40 réserves aux abonnés le reste en gratuit évidemment entre guillemets tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG par exemple ou des 24 heures du Mans mais qu'en fait ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. Tu as un risque de passer à côté. On a tout un enjeu, et là, on lance dans les prochains jours déjà un premier espace sur la page d'accueil où on va personnaliser ton expérience. Comme maintenant, on connaît nos lecteurs, ils sont logés. On sait ce qu'ils consomment, on sait quand ils viennent, à quelle heure, qu'est-ce qu'ils aiment, etc. Globalement, on sait pas mal de choses sur eux. Donc voilà, d'un point de vue passif, on ne va pas leur demander de choisir. On leur propose déjà de choisir ce qu'ils veulent suivre absolument. Pour nous, c'est une autre démarche. de un contenu que tu n'as pas. n'as pas encore lu, on sait que tu lis tous les contenus ou une majorité des contenus de cette thématique-là. On va te mettre en avant ce contenu-là pour être sûr de ne rien rater. Typiquement, c'est un de nos vrais sujets, c'est que notre téléphone fait toujours la même taille et à un moment, tu peux scroller, scroller, mais non, les gens scrollent quand même pas tant que ça. Donc, on a besoin de leur mettre le bon contenu au bon moment pour...

  • Speaker #1

    C'est en fait de l'hyper-ségmentation basée sur mes usages, vos contenus et comment on fait le bon matching.

  • Speaker #0

    Exactement, mais on gardera toujours le fait que la une reste du site Siner Alcaraz, même si tu n'as jamais lu un contenu de tennis. D'accord. Parce que nous, l'équipe, on doit continuer à dire quel est un de nos métiers quand on est journaliste ou quand on est éditeur d'un média, c'est de hiérarchiser l'information. C'est ça que, globalement, c'est ça notre métier de base. Et donc ça, on va continuer à le garder. C'est à l'intérieur de ça, comment on arrive à rajouter la personnalisation pour que toi tu ne rates pas le contenu sur le PSG ou sur les 24 heures du Mans que tu aurais pu ne pas voir si jamais tu étais venu peut-être 4 heures après le contenu aurait déjà disparu et c'est dommage c'est vrai et en parlant de ça tu parlais un peu de Scroll etc je me rappelle qu'on a bossé avec beaucoup de de

  • Speaker #1

    quotidiens de presse ou en tout cas de sites et autres apps sportives et eux leur brief était de dire ah non on veut faire comme Fox l'application Fox Sports aux US. L'application Fox Sports aux US, je ne sais pas si tu vois, mais elle est très vidéo first. C'est de la vidéo, vidéo, vidéo, vidéo. Et je trouve intéressant, c'est que vous... Alors, je ne sais pas, tu vas me répondre, est-ce que c'est conscient ou inconscient que vous prenez un peu ce contre-pied-là ? Parce que vous n'êtes pas sur un format TikTok aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, alors même si on a introduit un format vertical sur l'application quelques mois. Mais déjà, la matière vidéo, il faut qu'on en ait. Nous, quand on traite le sport, on n'aura jamais les buts en finale de la Ligue des Champions du PSG. Le 5-0, les buts, tu ne les verras pas chez nous. On n'a pas les droits. On n'aura jamais... les droits de la ligue des champions enfin jamais mais bon peu probable en tout cas pas la masculine voilà on a eu la finale de la ligue des champions féminine sur la chaîne équipe tu fais bien donc le sport c'est quand même avant tout ça évidemment on peut mettre les réactions d'avant d'après match faire des analyses de nos journalistes que nous j'aurais sur le terrain prennent des vidéos des des coulisses, de ce qui s'y passe. Mais le sport... C'est de voir des images de sport et de comprendre ce qui s'est passé et d'analyser ce qui s'est passé. nous, sur le site et dans le journal, nous, on est là pour analyser, décrypter, expliquer aux gens, et que quand ils vont regarder le match devant leur télé, parce que s'ils ne regardent plus le match devant leur télé, ils n'iront plus sur notre site non plus, ça aussi, c'est un de nos sujets, quand toutes les chaînes deviennent payantes, quand tous les droits sont payants, et notamment, on l'a vu dernièrement avec les épisodes Médiapro et Dazone, nous, ça a un effet, chez nous, parce que si tu ne regardes pas le match, demain, tu ne vas pas acheter le journal, et tu vas moins suivre l'analyse, le décryptage, qui t'explique pourquoi Louis-Sémeriqué a bien fait de faire tel et tel changement à telle heure. C'est intéressant. lien tout ça donc nous c'est un parti pris volontaire parce que et entre guillemets parce qu'on n'a pas les droits de ces images là et nos compétitions principales c'est la ligue 1 Ça, c'est pas chez nous. On n'a pas la vidéo. Et que je pense que nous, notre, la force de l'équipe, c'est cette analyse, c'est ce décryptage, c'est quelque chose, une valeur ajoutée. On ne te raconte pas le match, c'est fini. Le moment où on te faisait le compte-rendu du match, à la douzième minute, il a tiré sur le poteau. SMS. Tout ça, c'est fini. Aujourd'hui, vous lisez un papier le lendemain d'un match, c'est tout de suite une analyse. Pourquoi ils ont gagné ? quelle est la raison, ça veut dire quoi demain, etc. Donc nous, c'est ça notre truc, et ça pour nous, c'est ça notre métier, c'est de l'information. Et surtout aller chercher de l'info aussi. Aller chercher de l'info, un tel va signer, un tel est blessé, un tel s'est engueulé avec l'entraîneur, voilà, je sais pas quoi, Siner a changé sa position, retour de service, pourquoi on fait une enquête auprès des entraîneurs de tennis ? C'est ça nous, notre force. Après, qui reste encore sans doute trop écrit, Là où je te rejoins, c'est sans doute encore trop écrit, parce qu'on a encore une culture du papier, où notre rédaction, elle pense écrit avant de penser autre format numérique. Donc ça, c'est un de nos gros enjeux aussi, c'est comment on crée des formats qui sont beaucoup plus numériques dans notre manière de raconter des histoires, qui va mélanger du photo, de la vidéo, de l'interactivité, de l'infographie, enfin voilà, plein de choses. Donc ça, je pense que c'est vraiment important. Mais ouais, non, c'est pas un... on va dire que c'est... entre guillemets, c'est une contrainte. de ne pas avoir les images mais on en fait une force parce qu'on est convaincu d'être complémentaire de Canal quand Canal fait la Ligue des Champions les fans de foot sont abonnés à Canal mais on pense qu'ils doivent aussi s'abonner à l'équipe c'est marrant alors

  • Speaker #1

    Parce que je n'aurais pas forcément imaginé qu'il y ait un lien aussi direct de cause à conséquence. C'est-à-dire le fait que moins de personnes aient accès aux matchs en direct font que pour vous, vous perdez aussi de la présence.

  • Speaker #0

    On ne perd pas vraiment d'audience, mais on va plus perdre de la récurrence de visite, de l'intérêt pour ses contenus.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce que font bien des gens, quand tu as évoqué avant, et c'est vrai que moi j'écoute souvent leur programme le soir, l'après-football, en fait, moi je suis devenu un... Je pense qu'on a moins de temps de regarder des matchs, et pourtant, moi c'est un bon moyen de rester informé finalement, et de... Je ne sais pas, être un peu comme de l'audiolivre, de l'audiodescription, c'est-à-dire que je ne vois plus les matchs, mais par contre j'aime bien écouter le résumé d'un OM-OL et le vivre un petit peu comme ça par procuration le lendemain.

  • Speaker #0

    Non, après l'effet n'est pas de majeur, mais... Voilà, on sent qu'il y a un peu moins de... En fait, c'est compliqué. Alors, pour le papier, c'est assez clair. Tu n'as pas vu le match la veille.

  • Speaker #1

    Alors là, pour le coup, oui.

  • Speaker #0

    C'est quand même un achat d'impulsion, comme on dit le quotidien. Tu sais que tu vas voir le match le soir avec tes copains. peintes, on a envie de l'acheter pour avoir des infos et tout. Sur le numérique, c'est un peu moins vrai, mais on sent quand même une petite érosion, notamment sur la Ligue 1 cette année. Mais à contrario, Canal+, a refait un super boulot, celui avec des champions, éditorialement, un truc, nouveau format d'équipe des champions. et avant même la victoire du PSG on avait vu un regain d'intérêt pour la Ligue des Champions donc non il y a vraiment un lien le fan de sport qui lit l'équipe il regarde les matchs c'est bateau ce que je vais dire et quand on voit moins les matchs et

  • Speaker #1

    pourtant vous avez des formats qui en tout cas des émissions et des formats qui

  • Speaker #0

    sont en soi une marque, des choses qu'on a envie de suivre. Moi, c'est vrai que l'équipe du soir, je prends plaisir à écouter les podcasts. Parce que vous avez des intervenants qui sont sympas, parce qu'en soi, c'est un peu une soap opéra aussi, d'épisode en épisode, les gens reviennent, les petites embrouilles reviennent. Il y a toute une narrative qui s'écrit en fait en filigrane derrière le football et qui est intéressante, qui crée de la récurrence. Après, effectivement, j'ai compris que ça, c'était... Pas vraiment les usages des fans de sport.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup qui font comme ce que tu dis, évidemment. Mais on sent qu'il y a ce besoin.

  • Speaker #0

    Donc pas de format vidéo. C'est vrai qu'on sent que...

  • Speaker #1

    Après, on développe beaucoup la vidéo. C'est un des axes majeurs, la vidéo. Mais pour raconter des histoires un peu différemment, d'avoir les buts du match ou d'avoir les meilleurs coups, les meilleurs points d'une finale de tennis. Donc c'est un peu différent. C'est une autre approche. Donc ça demande un peu plus de réflexion. et trouver les bons formats. Mais non, la vidéo est un axe majeur. Après, je crois qu'on ne traitera jamais mieux une information qu'on arrive à avoir, un format écrit. C'est ce qu'il y a de plus rapide, le plus rapide à envoyer, le plus simple à faire. Il faut évidemment que la vidéo se développe très fortement et c'est un de nos axes. Voilà, je t'ai parlé de la personnalisation, je t'ai parlé des formats qu'on devait proposer aux abonnés. Un des autres axes, c'est évidemment la vidéo qui est une priorité, tant pour l'usage que les gens en veulent. C'est pratique. Si le sujet est adapté à la vidéo, faire de la vidéo pour faire de la vidéo, je pense que ça ne sert à rien. Et surtout, d'un point de vue business et monétisation publicitaire, c'est aujourd'hui ce qui se vend le mieux et ce qui est en train de... de dominer l'ensemble du marché de la pub numérique. Et donc nous, il faut absolument qu'on en prenne une part du gâteau plus importante que celle qu'on prend aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et en termes d'acquisition, est-ce que vous faites sur les réseaux, donc tu parlais de TikTok ou Instagram... Vous avez des stratégies particulières pour faire de l'acquisition vers les applications, vers les comptes, l'équipe ?

  • Speaker #1

    Ça fluctue souvent au gré des chers algorithmes de ces applications-là, de comment ils nous mettent en avant. Pendant longtemps, notre objectif sur les plateformes sociales, c'était de faire revenir des gens chez nous. Mais globalement, ils ont tout fermé pour garder les gens chez eux beaucoup plus longtemps. tout poste qui avait un lien, globalement, était fortement dégradé par l'algorithme. Là, c'est en train d'un peu changer. Donc, on essaie de regagner un peu là-dessus. Après, ça dépend des plateformes. Il y a des plateformes avec lesquelles on a des deals et on monétise, on génère des revenus. Donc là, c'est riche au maximum et c'est touché par le monde pour diffuser de la pub. Après, celle où ce n'est pas le cas, c'est comment on arrive à faire revenir les gens chez nous. Mais oui, c'est une vraie difficulté. On a un très gros reach. On a 10 millions de personnes qui sont en contact avec nous chaque jour. sur les plateformes socials médias. Mais si on rapportait ça au chiffre d'affaires, on aurait un peu peur. Mais voilà, c'est toujours pareil, c'est un peu cette schizophrénie des relations qu'on peut avoir avec ces plateformes. Je t'aime moi non plus. Et avec une volonté globalement de prendre le gâteau sur lequel on était pendant très longtemps. Mais ils ont besoin de nous, on a besoin d'eux.

  • Speaker #2

    En termes d'âge d'audience, c'est quoi l'audience type de l'équipe ?

  • Speaker #1

    L'audience type de l'équipe, c'est un trentenaire, trentenaire, quarantenaire. Un trentenaire. Oui, c'est assez masculin, très masculin. Très masculin, oui. Plutôt CSP+, si je prends le discours publicité. Oui, oui. C'est vrai que l'équipe est une marque, une des seules qui s'adresse principalement aux hommes. En tout cas, c'est un des...

  • Speaker #2

    Qui intéresse. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Si vous voulez brancher une cible masculine, l'équipe est en effet le média sur lequel... Plus facile, les chaînes de télé sont toujours la ménagère de moins de 50 ans. Les journaux, c'est assez équilibré, les autres types de presse. L'équipe a cette particularité, que ce soit en télé ou en presse et numérique.

  • Speaker #0

    Tu me fais une bonne transition. On avait commencé à toucher un peu du doigt le sujet après, un sujet qu'on va aborder tout de suite. On est à peu près d'accord qu'il y a une érosion aujourd'hui des audiences, des audiences sur le linéaire évidemment, mais par conséquent sur les événements sportifs et sur le sport, et essentiellement sur des générations plus jeunes. Aujourd'hui, quelle est votre stratégie pour reconnecter avec ces audiences-là ? Est-ce que les réseaux sociaux en a une ? Est-ce que le jeu vidéo en est un autre ? Est-ce que tu peux nous en dire plus un petit peu sur comment l'équipe va reconnecter, en tout cas en numérique ? sur les audiences plus jeunes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Il y a plusieurs axes. Évidemment, les réseaux sociaux est le premier. Comment on arrive à traiter nos contenus ? Pour les réseaux sociaux, et qu'un papier de 5000 signes de Vincent Duluc, comment on arrive à le raconter dans une story Instagram ou dans un post sur Snapchat ? Donc ça, oui. Après, la vraie difficulté, c'est comment on arrive à mesurer ça. OK, on sait qu'on touche des jeunes, on sait qu'on touche des jeunes sur ces plateformes-là. Comment demain, ça les fera acheter le journal, allumer la télé ou aller sur notre site ou notre app ? Je ne sais pas. On avait été assez précurseurs dès 2016. On avait lancé une édition quotidienne Discover sur Snapchat, où à l'époque, on avait fait une étude qui montrait qu'on avait près d'un tiers des gens qui la régulardaient régulièrement. C'était leur premier contact avec la marque L'Équipe. Ils n'en avaient jamais eu d'autres. C'est énorme. Donc, c'était vraiment intéressant. Après, Snapchat a un peu changé son modèle. Donc, il y a ça. Évidemment, la vidéo. Comment on arrive à avoir des formats vidéo aussi sur notre site qui soient adaptés à une nouvelle grammaire, une nouvelle écriture, qui arrivent à bien raconter nos infos sportives d'une autre manière. De nouveaux journalistes. Oui, de nouveaux journalistes. comment est l'incarnation, ce qui n'est pas du tout dans la culture. culture de l'équipe, la marque est largement au-dessus des journalistes. Quand vous lisez le journal depuis 25 ans, vous connaissez les noms des principales plumes. Mais la réé, parce que la chaîne, l'équipe du soir, ils sont un peu visibles. Mais globalement, vous les connaissez beaucoup moins et ils sont peu visibles et peu... Voilà, et que c'est principalement les journalistes de l'écrit. Donc ça, comment on arrive à avoir des journalistes qui sont à l'aise devant la caméra, qui savent incarner, qui savent raconter des histoires. Et après, évidemment, le jeu vidéo, où on va avoir d'abord le premier temps le e-sport. Comment on traite le e-sport comme un sport, mais son nom l'indique, donc on n'a pas besoin de débat là-dessus chez nous. Donc voilà, ça ce qui n'est pas facile, c'est qu'il faut qu'on arrive à la fois développer ça, avoir ce regard critique sur l'e-sport. un peu le seul à l'avoir, où globalement, dans ce monde-là, c'était un peu... J'ai peut-être un peu exagéré, mais tout le monde était super. Nous, on veut le traiter comme le reste du sport. Donc ça marche plutôt bien, on est vraiment légitimes là-dessus. Après, est-ce que ça permet vraiment de rajeunir ? Est-ce que les gens vont venir lire des grands papiers chez nous ? Voilà, Caliste a fait la une du MAG il y a quelques... Un joueur de League of Legends a fait la une du MAG il y a quelques semaines. C'était assez marrant sur les réseaux sociaux, les gens, les fans allaient l'acheter en kiosque, en plus pour avoir l'objet physique. Ils mettaient tout le temps, j'ai jamais acheté un magazine, ça ferait pas de ma vie, c'est quoi cet objet ? On a l'impression qu'ils découvraient un truc complètement dingue. Comment on fait ? Voilà, donc ça c'est sûr que c'est un axe. Après, d'un point de vue business, c'est quand même pas évident. Il y a quelques annonceurs qui s'intéressent à la thématique, mais c'est pas non plus... C'est pas encore le raz-de-marée. Et globalement, c'est une audience qui a tendance à... Voilà, elle est assez puissante, mais elle n'est pas non plus en explosion. Sachant que le e-sport, aujourd'hui, c'est quand même surtout League of Legends. C'est pas un jeu qui est accessible aux premiers venus qui découvrent ça sur un écran. Voilà, mais donc on développe ça. Puis après, il y a évidemment la partie, on va dire, un peu autour. Comment on arrive à créer des contenus. Là, on a une rubrique qui s'appelle Respire, qui est un peu sur le sport. Sport et art de vivre, où on va poser des questions, à faire des questions, je ne sais pas, comment courir deux fois par jour, qu'est-ce qu'on a fait, des témoignages de gens qui racontent leur rapport au sport, etc. Donc on va essayer aussi d'aller toucher un public un peu différent. Le sport est très important, même chez les jeunes aujourd'hui, mais c'est plus sur le format de la pratique que sur le format de l'intérêt pour la compétition sportive. Donc voilà, comment on arrive aussi à travers des contenus et des thématiques un peu plus larges que le sport professionnel, qui est ce qu'on traite depuis toujours, arriver à étendre ça et arriver à toucher un public un peu différent. ça ça fait partie du sport de l'équipe et ça ça touche voilà beaucoup de monde on l'a vu à roland garros la finale nombre de people qui avait autour du terrain il y avait tout le cinéma français des stars américaines ce pas écrit était là voilà et ça va au delà de juste est ce que le coup droit d'alcaraz quoi donc voilà donc ça aussi on sait qu'on doit le traiter et que ça on le voit ça marche très bien sur les réseaux sociaux un truc tout bête quand les joueurs de l'équipe de France arrive à Clairefontaine avant chaque match équipe de France et maintenant l'espèce de... défilé de mode des joueurs qui viennent tous à essayer d'être le plus hype je sais pas si ça se dit toujours de l'équipe, et donc voilà avec des créateurs qui leur fournissent la tenue et Koundé,

  • Speaker #0

    mais tout le monde est d'accord et à Koundé il y a les autres,

  • Speaker #1

    c'est comme en Ligue 1 voilà exactement donc ça c'est aussi un des axes on se dit que c'est comme ça aussi qu'on va en tout cas que la marque l'équipe On n'intéresserait sans doute pas sur les résultats de la Ligue 1, mais la marque, l'équipe, va pouvoir parler à un public plus large, et donc à ce public-là plus jeune.

  • Speaker #0

    Et une stratégie d'influenceur, ce n'est pas quelque chose que vous avez mis en place ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    On travaille avec des influenceurs, moi je vois souvent...

  • Speaker #1

    Oui, on l'a déjà fait, on l'a déjà fait sur quelques campagnes, sur les événements qu'on diffuse sur la chaîne, depuis que dans 24 Heures du Mans, on invite souvent des influenceurs pour qu'ils relaient ce qu'on fait et tout, sur le terrain, donc on l'a fait. Après, nous on pense que quand même notre élément... Alors, il faudrait qu'on arrive à avoir des journalistes qui soient peut-être plus influenceurs. C'est ça, mais... C'est la crédibilité de l'info, c'est l'histoire qu'on va raconter, et on pense que ça, c'est dans notre rédaction, et c'est pas des gens à l'extérieur... qui n'ont globalement pas d'infos. Donc la clé, c'est quand même l'info. Après, il y en a qui font des trucs sur YouTube très bien, des analyses, du décryptage, etc. Mais c'est différent. Il y a quand même toujours un truc, il faudra se dire, c'est que tout ce que font tous les autres gens qui parlent de sport, c'est que le premier réflexe le matin, avant de parler de sport, c'est de lire l'équipe. C'est le cas dans les chaînes de télé qui font du sport, c'est le cas des influenceurs qui parlent de sport, c'est le cas même des journaux qui vont faire des papiers pour... Donc on reste quand même la référence du sport et on crée une bonne partie de l'info sportive. Donc on n'a pas encore trouvé, demain, comment travailler avec des influenceurs. Mais on aimerait bien que nos journalistes deviennent un peu plus comme ça.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu, moi, j'imaginais un petit peu le modèle... Samuel Etienne. Alors lui est sorti de France Télévisions mais il a construit autour de son personnage de journaliste un personnage aujourd'hui sur Twitch. Alors je ne sais pas si sa communauté est vraiment très grande.

  • Speaker #1

    C'est un peu le seul exemple qu'on connaît. Mais oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec des anciens joueurs de foot. Adèle Ramy aujourd'hui a dit qu'il avait une chaîne et ça cartonne.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Non, non, après, c'est tout à fait possible et nous on a envie que des figures de la chaîne, on arrive à... Mais je vais prendre l'exemple d'un reporter spécialiste de Lyon, qui est très bon sur les réseaux sociaux, qui a une vraie communauté. Sauf que ce qu'on lui demande, c'est d'aller à tous les matchs, de faire de l'enquête, de trouver des infos. Et il ne peut pas tout faire. Donc à un moment, il faut qu'on arrive à trouver le bon curseur. C'est sûr qu'on doit évoluer dans nos formats. Les formats incarnés avec nos journalistes, qui créent des vraies communautés, on doit évidemment le développer. c'est très clair il faut que là-dessus on évolue et que notamment le format texte soit plus l'élément de base de tout ce qu'on propose et on doit proposer plein d'autres choses notamment pour les abonnés parce que pour que les abonnés demain on en ait beaucoup plus aujourd'hui on en a 230 000 qui payent tous les mois demain on doit être à 500 000 à l'horizon 2030 va falloir qu'on aille en chercher sur d'autres thématiques, d'autres manières de raconter des histoires et ça sera pas que sur ceux qui connaissaient le papier avant

  • Speaker #0

    qu'on y arrivera notre histoire ce qui est intéressant c'est que la route est un petit peu ouverte avec les plateformes Netflix etc qui ont enfin vous le faisiez avant mais qui ont peut-être popularisé le mode de document ouais ouais bien sûr clairement le canal l'avait commencé avec Interior Sport qui était un super

  • Speaker #1

    émission et après c'est sûr que le Doc se drive sur l'AF1 de Netflix le feuilletonnage c'est l'équipe qui faisait ça il y a 60 ans oui bien sûr mais là ils sont rentrés dans les coulisses ils ont réussi à créer des personnages à draper des histoires sur des gens dont on se foutait jusque là parce qu'ils étaient 17ème du classement on voit que la F1 ils ont quand même créé un truc incroyable c'est un sport qui faisait que descendre Et ils en ont refait un truc, hype, tout le monde s'intéresse au truc, et pourtant, honnêtement, c'est toujours aussi chiant. Non mais c'est vrai, à part quelques saisons qui ont été incroyables, quand même beaucoup de grands prix, cette année c'est un peu mieux, mais voilà, juste là.

  • Speaker #0

    Très linéaire.

  • Speaker #1

    Très linéaire, les deux dernières saisons, il n'y avait pas de suspense, et pourtant ça continue à très bien marcher. Donc non, ils ont réussi à vraiment créer des choses très fortes.

  • Speaker #0

    Et ils ont renversé la table complètement, dans le sens où... A titre perso, c'est l'autre jour ma femme qui m'oblige à regarder la fin du Grand Prix de Miami. J'en ai absolument zéro intérêt. Mais elle est tombée dans « Rest to Survive » et c'est ça. Pour elle. Avec Brad Pitt sur la F1, je ne veux même pas savoir les audiences.

  • Speaker #1

    Et ils ont fait pareil avec le Tour de France Et pour bien connaître le Tour de France Parce que c'est dans la même maison que nous Ça a eu un vrai effet En France un peu moins, parce que le Tour de France était déjà très gros Mais même en France il y a eu un effet Et à l'international Ça a eu un vrai effet Donc non, c'est sûr qu'il y a une autre manière de raconter des histoires, il faut qu'on le fasse, mais il ne faut pas non plus qu'on oublie que les gens, et même ceux qui ne sont même pas les historiques, ce qu'ils veulent c'est de l'info, vérifiée, fiable, et de tous les sports, ça aussi on n'en parle pas trop. mais on est la dernière rédaction qui couvre tous les sports. On l'a vu sur les JO. Nous, on n'a pas découvert les scrims ou le tennis de table. On connaît les sportifs, on a les accès. Et ça aussi, on est assez convaincus qu'il faut continuer à traiter. Peut-être qu'on ne pourra pas toujours traiter. traiter tous les sports, mais traiter une grande majorité de sports. Et ce qui fait la force de l'équipe, c'est ce côté multisport, c'est du foot, mais également du tennis, mais également du tennis de table. J'en parle beaucoup chez les auteurs du tennis de table, parce qu'avec les frères Lebrun, dès qu'on fait un contenu sur eux, ça marche très bien, donc on en fait pas mal.

  • Speaker #0

    Et alors, dernier sujet qu'on ne peut pas évoquer aujourd'hui, on parle évidemment aujourd'hui de l'IA, mais encore plus de l'IA générative. Et on dit aussi souvent que le journalisme prend en première ligne, à la fois pour les menaces que cela peut... peut engendrer, mais aussi les opportunités. Comment vous embrassez un peu le sujet ? Comment vous prenez un peu le sujet à bras-le-corps à l'équipe de la Généré ?

  • Speaker #1

    Déjà, on y passe beaucoup de temps. Non, c'est très complexe comme sujet. alors déjà il y a un point, le premier c'est que c'est déjà une menace parce que ces modèles et ces langages ont globalement pillé nos contenus pendant des années et des années ont créé leur modèle grâce au contenu, notamment au contenu journalistique, parce qu'il y a de la nuance, parce qu'il y a des formulations, parce qu'il y a un vocabulaire, etc. Et à un degré un peu moins des publications scientifiques. Donc ça, ça a été prouvé par des études américaines sur le sujet. Donc déjà, à un moment, ça devient une vraie menace, parce que demain, là, on a vu, Google a annoncé que AI Overview arrivait, alors sauf en France, paraît-il, à Cuba et en Corée du Nord. C'est les gens de Google qui s'amusaient à nous dire ça, ce que ils ont peur de la régulation française, comme quoi la régulation, ça a du bon. Voilà. Avec quand même le risque que les gens ne viennent plus chez nous. Et qu'aujourd'hui, tu vas poser une question « Quelles sont les notes de PSG Inter ? » Selon l'équipe, il ne va pas te dire qu'il ne vient pas. Parce que, nous, on a bloqué, il ne vient pas les chercher chez nous, en théorie. Mais il va te raconter d'autres choses. Il va te prendre des notes à droite à gauche, il va te prendre des bouts de texte à droite à gauche. Et entre guillemets, le lecteur, il va se dire « Bon, il m'a donné les notes de l'équipe, ça ne paraît pas farfelu, on pourrait plutôt au cohérent. Donc voilà, ça va quand même venir menacer le truc un peu classique du web qui était le moteur de recherche sur lequel tu faisais une requête, ils te proposaient un nombre de liens, si tu bossais plus ou moins bien ton SEO tu remontais plus ou moins bien, alors que c'était pas non plus le truc idéal, mais qui était je pense à peu près équilibré notamment avec les droits voisins qui sont arrivés, qui fait que ces plateformes-là en plus nous rémunèrent pour pouvoir mettre ces liens. Globalement, on est dans une relation un peu plus équilibrée, elle est pas du tout équilibrée, mais un peu plus. là on arrive avec un mode modèle qui globalement vient prendre nos contenus. et le restitue, et même s'ils rajoutent des petits liens, des petites sources, les gens ne viendront plus chez nous. Donc ça, c'est quand même déjà une vraie menace, au-delà de l'équipe, parce que nous, c'est un peu moins une menace pour nous, parce que 80% de nos lecteurs viennent en direct, ils ouvrent l'app ou ils tapent l'équipe.fr dans leur barre de navigateur. Donc 80% d'accès direct, c'est une vraie particularité, on est un peu unique dans la presse française.

  • Speaker #2

    Le SEO, l'optimisation de moteur de recherche, c'est pas votre principal...

  • Speaker #1

    Bah si parce que Parce que c'est une manière de croître.

  • Speaker #2

    De croître. De croître,

  • Speaker #1

    et à chercher du lecteur occasionnel.

  • Speaker #2

    La consommation...

  • Speaker #1

    Ah non, le gros, le très très gros, 80% c'est fait par un lecteur qui vient d'un direct. Ça c'est une répartie de la réalité. Donc ça, entre guillemets, mais pour les autres, ça va être une vraie menace. Et donc si je me place plus dans le cadre d'un truc un peu général, c'est qu'il y a une vraie menace d'accès à l'information, comment l'algo va traiter les différentes opinions, l'équilibre des... Voilà. Donc tout ça, on ne sait pas, même si ça me... mais ils commencent à mettre les sources. Donc ça, c'est une vraie menace. Et surtout, si jamais demain... Et ça va se développer. On voit le chat GPT, là, j'ai vu le mois de mars, 15 millions d'utilisateurs en France. 50% chez les moins de 24 ans. Donc c'est une déferlante, avec plein de risques en plus. plus, mais bon, entre guillemets, qui dépasse mon rôle. Donc, il y a le sujet de la menace. Après, il y a le sujet de l'opportunité. Et puis dans la menace, c'est comment on est rémunéré de tout ça aussi. À un moment, il va falloir que les modèles d'intelligence artificielle, entre guillemets, ils se sont servis de nos contenus. Ok, alors maintenant on les bloque. Ils veulent globalement pas trop discuter. Ils ont fait souvent un accord par pays. On prend OpenAI avec... Ils ont fait Le Monde en France. Ils ont fait... Plus d'HPG en Allemagne. Enfin, dans chaque grande langue, ils ont fait un accord avec... Voilà. Donc les autres... Non, non, bah nous, avec vous, ça nous intéresse pas de discuter. Donc voilà. Donc là, on a un vrai sujet. Et après, il y a des opportunités. Il y en a plein. Ça nous permet d'aller plus vite sur certaines choses.

  • Speaker #0

    Je te dis, un accord, c'est un accord pour pouvoir utiliser de manière officielle leur contenu et les rémunérer en fonction de cela ? OpenAI a fait un accord avec Le Monde, par exemple.

  • Speaker #1

    Bah, en tout cas de ce qu'on en sait, c'est que OpenAI a fait un accord pour accéder aux archives du monde depuis 1944. Donc ils ont accès à l'ensemble des archives du monde. D'accord. Ils vont plus ou moins... Je crois dans l'accord mieux référencer les contenus du monde quand tu fais une requête avec un lien. Et entre guillemets, ils ont pris un chèque pour mettre à disposition d'OpenAI et du modèle de langage d'OpenAI leur contenu.

  • Speaker #0

    Alors c'est même pas la requête ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est un accord global. Après, je connais pas les détails du deal. Mais ils ont eu... Mais à disposition de leur contenu, il y a un accord. Et bravo à eux parce que c'est les seuls à l'avoir réussi. Et nous, on n'a pas d'accord. et tout le reste de la presse française n'a pas d'accord.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais qu'ils prennent ton contenu, de toute façon, ils y arrivent.

  • Speaker #1

    Et ils le prennent. Donc à un moment, qui est le plus... Voilà, en tout cas, eux, ils ont réussi. Pour aller démontrer ça,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et là, pour aller démontrer ça, c'est très compliqué. Et à un moment, tu te dis, vu que, en plus, ces plateformes et ces outils deviennent des moteurs de recherche...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si demain, tu te coupes, en plus, des petites sources qui mettent... Tu te dis, oh là là, attention, en fait, parce que si jamais demain, tu n'as plus de trafic... Même si nous, majoritairement, les gens viennent en direct, on en a quand même besoin, parce qu'en audience, ça fait quand même beaucoup d'occasionnels qui viennent. Donc non, on est quand même dans un contexte. Et là, les annonces de Google récentes sont majeures, parce que si demain, alors ils ont dit que ça n'arrivait pas en France avant fin 2025, mais ça va arriver, c'est une certitude. Les études en UK et aux Etats-Unis, où c'est déjà en place, c'est entre moins 20 et moins 60% de trafic issu des moteurs de recherche sur les sites d'info. et c'est...

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, là pour le coup, c'est entre guillemets, quand j'ai vu ça, pour moi c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #1

    Et c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que demain, si tu pousses ta réflexion un petit peu... Les sites ne seront que de la génération d'informations, de la donnée crue, qui serviront à abreuver des moteurs de recherche. Mais tous ces gens qui sont devenus des experts en SEO n'ont plus de travail demain. Oui, oui. Le SEO.

  • Speaker #1

    Alors le SEO, oui, mais surtout à un moment, je pense que la force d'un média et d'un titre, c'est une offre globale, c'est une information qui va avec une autre, c'est un point de vue, on va lui donner le point de vue de l'un, mais il y a à côté le point de vue de l'autre. Et c'est ça qui fait un média. Un média, ce n'est pas juste un empilement de contenu qui s'enchaîne. Et demain, ça, tu l'auras plus sur ces plateformes-là. Tu l'auras plus, ça sera complètement nivelé, un espèce de truc très neutre, ou à l'inverse, très radical, avec que un sens proposé. Donc non, non, c'est une vraie interrogation. Alors après, on peut se dire aussi que ça peut être une opportunité, parce que nous, marque-médias fortes comme l'équipe, il y en a quelques-unes en France, les gens, ils vont... On l'espère, mais peut-être qu'on est un peu utopistes. Vouloir dire, moi j'ai de la vraie info, je vais être sûr que ça soit vérifié. Et donc j'arrête. Mais on a des enfants qui ont des âges, quand elle me dit, ah ouais j'ai vu ça, je lui dis, t'as vu ça où ? J'ai vu ça sur chat, et tu sais d'où ça vient l'info ? Non ? Et ma fille, elle s'en contrefout. Elle a l'information. Elle,

  • Speaker #0

    c'est la vérité. Moi, ma nièce, avec elle ce week-end, je dis, un sujet qui n'a rien à voir, on parlait de l'URSSAF. Oh, j'ai demandé à Tchat, Tchat c'est la vérité, Tchat c'est le sang. Non mais, sérieux ? Non mais c'est limite...

  • Speaker #1

    Tchat n'est pas le sang. Non,

  • Speaker #0

    non. Le C, c'est le S. Mais blague à part, et ça, moi, je trouve que c'est... Au-delà de l'équipe, pardon, on sort de ton... Mais c'est... C'est abysmal. Je ne sais pas où ça va mener, tout ça.

  • Speaker #1

    Et que le vrai risque, c'est que ces modèles s'entraînent sur des contenus générés par IA, génératifs. C'est ça, oui, bien sûr. Sur Discover, je ne sais pas si vous avez suivi, sur Discover apparaissent des sites et des contenus générés sans par IA. avec des sites qui... Il y a personne derrière, et ils ont réussi, entre guillemets, à passer... Normalement, Google essaie de regarder ça un peu, ils prenaient des infos chez les autres, chez nous, titre de presse, ou d'information, pas que presse, et voilà, ils généraient des sites avec des contenus, des milliers de contenus produits chaque jour, avec des faux noms de journalistes, où ils arrivent à varier le truc et tout, et c'est remonté dans Discover, et il y en a qui se sont fait un peu d'audience et de trafic. Voilà, Google a... On a fait le tri, on a exclu certains, mais ça va revenir et ça va être une déferlement. Parce que quand on crée de l'info, jusque-là, elle ne crée pas d'info, l'intelligence artificielle. Donc ça, pour nous, c'est une force. Et puis après, c'est aussi une opportunité, parce que ça peut permettre à tous les métiers, notamment dans les médias, d'aller beaucoup plus vite, de gagner du temps, de faire des tâches qui sont... pas très valorisantes, notamment pour le travail de journaliste, comment ça permet d'aller beaucoup plus vite. Et donc là, on a plein d'initiatives en cours sur lesquelles on travaille. Et après, il y a un enjeu. C'est sûr que ça fait peur. Ça fait peur aux journalistes. Ils ont peur que demain, ça fasse leur métier. Donc nous, c'est plutôt comment on gagne du temps pour pouvoir qu'ils fassent plus d'enquêtes, plus de reportages, plus de choses à vraie valeur ajoutée pour que les gens aient envie de payer, de s'abonner, pour que les gens comprennent la différence entre ce que propose... un site 100% généré par IA, The Sport et même chat GPT et compagnie. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet. Après il y a quand même une vraie difficulté, c'est qu'avant de mettre en production, notamment autour du contenu, un truc d'IA, on arrive très vite à 80-90%, mais pour avoir un truc où il n'y a pas d'erreur, on avait voulu lancer un truc sur les JO on avait pas réussi donc ça prend beaucoup de temps c'est très prometteur, c'est sûr qu'en deux jours on fait des trucs qu'on avait jamais fait avant mais avant de mettre ça dans les mains de nos lecteurs on prend un peu plus de temps temps quoi.

  • Speaker #0

    On est d'accord et c'est un peu le même discours qu'on tient chez nous chez Globant aujourd'hui on essaie de transformer un peu notre modèle aussi on parle de modèle, nous on est parti un peu sur le modèle de l'équipe en mode abonnement, on va transformer notre modèle de délivrerie sur un modèle d'abonnement où nos clients paieront par mois un abonnement variable selon ce qu'on va livrer et derrière avec un mix humain et système d'IA, d'agents IA, mais c'est vrai qu'aujourd'hui on est... On ne se cache pas, ça va être 95% de l'humain. Et petit à petit, il y a des gens qui vont se développer, etc. Mais on ne croit pas qu'on ait un monde, à court terme ni moyen terme, qui ne soit pas monitoré, en tout cas, par de l'humain. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, supervisé. Oui, bien sûr. Non, mais nous, voilà, pour prendre un exemple, on travaille sur un truc tout bête, mais générer des bios de sportifs. On a toute la donnée. où il est né, son âge, son poids, où il part, dans quel club il est passé. Donc ça, demander à l'intelligence artificielle de rédiger, je crois qu'on a des dizaines de milliers de fiches joueurs dans nos bases de données. Voilà, ça, on pense que typiquement, ça doit être un peu plus long. ça doit se superviser, on doit contrôler, mais ça, typiquement, on ne demandera pas de main des journalistes de le faire. Donc ça, c'est un vrai gain, sur l'édition des contenus aussi, proposer les liens connexes à cet article pour qu'il trouve plus facilement l'air. Je pense qu'il y a plein d'outils, il y a plein de choses que l'IA peut nous aider à faire, mais évidemment, il faudrait toujours qu'on ait des journalistes pour créer de l'info, pour l'éditer bien, pour la mettre en avant, avoir des photographes sur le terrain.

  • Speaker #2

    le bizutage Journaliste, stagiaire, sorti d'école, tu me crées la bio de toute l'équipe de Lance, ça n'existera plus.

  • Speaker #1

    Non, non. Alors, ben moi, tout de suite, des choses mieux à faire. Ah ben si,

  • Speaker #0

    mais ils n'auront pas de problème, ils iront sur le chat et te la sortiront sur le chat. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais tu parles... contenu, mais au niveau technologique et développement et équipe. Toi, tu es à la tête d'une équipe de combien de personnes sur le développement ?

  • Speaker #1

    En gros, la rédaction, c'est 250 journalistes. Les équipes numériques, purement numériques, c'est 80. dans lequel tu as moitié de dev et moitié de market produit. Et après tu as une vingtaine d'équipes, une vingtaine de personnes à la partie presse, c'est-à-dire distribution des journaux, réglages avec les points de vente, avec les imprimeries. etc.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui ils utilisent l'IA aussi ? Ils ont commencé à l'utiliser ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le code, ils sont assistés par l'IA, de plus en plus. De plus en plus, ça c'est très clair, mais ça, ça ne pose vraiment pas de problème. Ça c'est un truc... Ça c'est là où il y a le moins de freins. Il n'y a pas de freins, ils gagnent du temps, ils vont plus vite, ils sont contents, leur code est de meilleure qualité. Non, non, en même temps il y a zéro frein. Il y a ce frein chez les journalistes, Mais aussi sûrement dans plein d'autres métiers, je ne fais pas une fixation. Je ne vais pas être méchant,

  • Speaker #0

    mais je pense que tous nos métiers, en tout cas, celui de Galien et le mien, à terme, on a une ligne. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais voilà, c'est comment c'est un outil. Toujours l'exemple de j'ai un assistant à côté de moi. Un autre exemple, il y a de plus en plus de data dans le sport. À la fin des matchs. paquet de data, comment on arrive à créer des petits outils pour les journalistes, pour qu'ils arrivent à ressortir les bonnes datas, pour qu'ils aillent plus vite dans la réalisation de son papier. Voilà, pour lui mâcher le travail, et pour, toujours pareil, qu'il apporte de la valeur ajoutée au lecteur. C'est ça, notre métier, c'est celui-là.

  • Speaker #0

    Et moi, j'ai une dernière question là-dessus, et un peu aussi en lien avec la dernière conférence Google que tu nommais précédemment. S'il n'y a pas aussi une opportunité d'internationalisation de l'équipe et des contenus grâce à ça ?

  • Speaker #1

    Si, si. Ça fait longtemps que j'y suis, comme je l'ai dit au début du podcast. Il y a souvent eu des projets comme ça. On en arrive assez vite à la limite que c'est un contenu assez franco-français.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà. Notamment sur les grands sports. Voilà. Mais typiquement, là, on a fait des tests sur Roland-Garros, où là, on se dit que sur Roland-Garros, c'est sans doute un peu moins le cas. Notamment les Français sont un peu moins bons. Donc, on a plutôt les grandes stars et les meilleurs. Donc, typiquement, là, on a fait des tests pour traduire des contenus rapidement. Voilà. Donc, ça... Demain, avoir une équipe.com ou avoir une version... Voilà, on a des réflexions sur le Ballon d'Or. Donc, c'est nous qui organisons le Ballon d'Or, qui est le vrai événement international qu'on gère. Donc, là-dessus, on fait déjà des choses internationales, mais comment on peut aller plus loin et comment l'IA peut nous aider ? On peut avoir des réflexions là-dessus, tout à fait. Après, il y a la francophonie, où on se dit qu'il y a sans doute un marché... aussi important voilà où là bas évidemment les un clave france est plus fort mais si on prend par exemple les pays du maghreb leur championnat favori c'est l'espagne ce que demain on aurait su saison de contenu sur championnat espagnol pour traiter ces pays là c'est plus aux et réflexion là qu'on a mais aujourd'hui c'est pas la priorité l'internation d'accord déjà comme on arrive à bien se développer t'as été français mais bon on est ouvert à pas mal de choses et donc on a un nouveau DG depuis

  • Speaker #1

    6 mois 1 an même maintenant écoute merci beaucoup on a pas mal balayé de sujets on est parti de votre stratégie digitale et du nombre de personnes qui se loguent par jour sur votre application jusqu'à votre nouveau PDG et surtout les opportunités on va dire je préfère garder ça en tête les opportunités autour de l'IA parce que sinon c'est un peu déprimant Oui, et puis c'est beaucoup aussi, je pense, de la prédiction dans notre boule de cristal, alors qu'on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait. Et moi, je pense que pour des médias comme vous, il y a quand même cette espèce de lieu central étant un tiers de confiance. Et ça, ça ne bougera jamais. Je pense qu'effectivement, il y a un vrai...

  • Speaker #0

    Mais il faut quand même qu'on fasse, je ne relance pas le débat, mais il faut quand même qu'on fasse attention que cette marque, elle perdure dans ce côté crédibilité auprès des plus jeunes. Il y a quand même ce sujet-là, c'est que oui, pour nous, c'est évident, si on fait un sondage chez des gens qui sont en terminale cette année, il va falloir bien les travailler quand même. Ouais,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    bon courage.

  • Speaker #2

    Ouais, merci.

  • Speaker #1

    Gaël, tu termines avec ton exercice préféré ?

  • Speaker #3

    La playlist. On va faire la playlist de notre invité. Donc, on fait une playlist et je te pose trois questions. On parle de médias, jeux vidéo et sport. Et donc, ma première question concerne le sport. Quel est ton pire souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Ah le pire !

  • Speaker #3

    Tu nous l'as fait en petit playlist aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le pire souvenir sportif ? Si, si, je crois que j'en ai un, mais alors vraiment, je vais vraiment montrer mon âge très rapidement. Bon, pire souvenir sportif, c'est France-Bulgarie en 1993. Où la France échoue à se qualifier pour la Coupe du Monde en 1994. J'en ai un très très mauvais souvenir, j'étais adolescent et j'ai un souvenir d'avoir beaucoup pleuré.

  • Speaker #1

    Tu n'étais pas au parc ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas au parc.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas écouté Joad Hassan ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai le souvenir d'une grosse engueulade avec mon père ce soir-là. La marque. Voilà, ça pour les plus anciens. Récemment, Thibaut Pinot qui se blesse autour de France 2019, ça c'était aussi un grand deuil. Une grande déception. J'y étais, le voir abandonné en larmes alors qu'il était, je crois, vraiment pas loin de pouvoir l'emporter. C'était un truc un peu plus récent. le vieux.

  • Speaker #3

    Alors je vais continuer dans l'anti-playlist. Est-ce qu'il y a un film ou une série que tout le monde adore mais que toi, vraiment, ça t'a... ça te plaît pas du tout ? T'as jamais approché ?

  • Speaker #0

    Alors, non, c'est plus un film que... j'ai vu que des boues j'ai jamais accroché j'ai jamais vu star wars voilà j'ai déjà regardé des bouges me suis déjà lancé le truc et puis j'ai arrêté rapidement donc je sais ça surprend toujours tout le monde j'avais

  • Speaker #1

    eu il faudra vraiment que je fasse un effort une fois de le regarder ce que je faisais plus les années avancent plus c'est dur de se lancer en star

  • Speaker #3

    Surtout de démarrer.

  • Speaker #1

    Ouais, le premier.

  • Speaker #0

    Le premier sur la scène. On avait commencé avec le 4, c'est ça ? On peut revenir après. Ah ouais, non. J'ai pas vu.

  • Speaker #3

    Et est-ce qu'il y a un jeu vidéo ? Auquel tu n'as jamais pu jouer ? Déjà, c'est une première question, est-ce que tu joues ? Est-ce que tu as joué ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un peu joué. Beaucoup à des jeux de sport, notamment aux jeux de basket, aux jeux de foot. Au jeu de football manager, quand j'étais petit, j'y passais beaucoup de temps. Non, après, j'ai un peu de mal avec tout ce qui est jeux fantastiques. Typiquement League of Legends, j'ai essayé, j'ai pas compris grand chose. Ou même Zelda, mes enfants avaient la soupe avec le dernier Zelda, j'étais trop content, je me disais j'aimerais me faire un jeu comme ça. Et non. Il est par ici, vraiment à mi-mètre, donc cet univers-là, je suis pas très fan, je connais pas très bien. Et voilà, mais c'est plus les jeux de sport. Des jeux de course qui me font marrer aujourd'hui. Où il y a moins d'engagement. Je joue, tu fais une partie, puis tu peux t'arrêter. Mais je joue un peu. Très bien. J'aime beaucoup les quiz de sport, ça c'est un peu ma... Mon fichier mignon. et notamment on en a lancé sur l'équipe récemment qui marche bien la fameuse rubrique gaming qui va grandir exactement bon je pense que c'est bon pour moi sur la playlist

  • Speaker #1

    On a fait le tour. En tout cas, Emmanuel, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #0

    Merci à vous, tout le monde.

  • Speaker #1

    On n'a pas forcément dit en ouverture, mais c'est vrai que quand on a commencé le podcast, maintenant 15-16 épisodes, on s'était dit qu'on voudrait absolument avoir l'équipe avec nous, et toi particulièrement. On est très très contents que ça ait pu se faire. Comme on le disait, on a vu pas mal de choses. Et puis, on tombe sur les 25 ans du site. Et donc, on est assez content de pouvoir fêter ça avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, très sympa.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous avoir suivis. Et puis, à très bientôt. Merci. Merci,

  • Speaker #2

    au revoir. Au revoir.

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Description

🎙️ Dans cet épisode, en recevant Emmanuel Alix, le chief digital officer de L’Équipe, nous explorons les coulisses de la transformation numérique de l’un des médias sportifs les plus emblématiques de France. On revient avec lui sur son parcours dans le digital, bien avant que “transfo numérique” ne devienne un buzzword, et il partage avec nous sa vision sur les grands virages pris par L’Équipe ces 15 dernières années.


💡 Au programme :

  • Comment fidéliser des millions de fans de sport sur le digital ?

  • Les raisons du succès de l’app L’Équipe (et ses utilisateurs ultra actifs)

  • La personnalisation de l’expérience comme levier

  • L’impact de l’IA sur le journalisme sportif

  • La force de la marque L’Équipe


Un échange passionnant avec un acteur clé de l’innovation dans les médias sportifs, à ne pas manquer si vous vous intéressez à la tech, aux médias et au futur de l’information sportive.

Emmanuel Alix sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/emmanuel-alix-b2376111/ 


Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La rédaction, elle, est print et numérique. L'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historique. Comment ce modèle-là, il se transforme en numérique. Chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. La distribution du papier est de plus en plus compliquée. Grâce au numérique, on arrive largement à compenser, même à être plus fort.

  • Speaker #1

    Mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application ActaD qui l'utilise plus de cinq fois par jour,

  • Speaker #0

    ce qui est énorme. On a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, tant pas comparables avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non. ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas l'information qu'on a, ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information. Parce qu'aujourd'hui, on produit 150 contenus par jour. Tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG ou des 24 Heures du Mans. Mais en fait, ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. en fait. Tu as le risque de passer à côté. On va personnaliser ton expérience.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, des jeux vidéo et des médias. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Et Partage d'écran est présenté par Globant. Alors avant de commencer, on voudrait vous dire merci pour nous suivre, continuer à être... Des auditeurs fidèles pour certains, pas assez pour d'autres. On compte sur vous pour mettre des petits pouces bleus et des petits commentaires sur nos réseaux et les plateformes de diffusion. Et on espère que vous serez là au prochain épisode. En tout cas, on est en tout cas ravi aujourd'hui d'être là avec Emmanuel.

  • Speaker #2

    Je vous rappelle juste qu'on est disponible sur toutes les plateformes de podcast et sur YouTube.

  • Speaker #1

    Parfait. Comme je le disais, on reçoit aujourd'hui Emmanuel Alix. Bonjour Emmanuel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Emmanuel, tu es directeur du pôle presse. et numérique, enfin des pôles presse et numérique pour le journal L'Équipe, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, pour le groupe L'Équipe,

  • Speaker #1

    oui. Merci beaucoup, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Alors, je vais te laisser entre les mains de Gaël.

  • Speaker #2

    En regardant un peu ton parcours, je me suis aperçu que tu étais très digital, tu as un parcours très digital depuis le début. Qu'est-ce qui t'a amené dans le digital ? Tu as été un geek ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, j'ai toujours adoré le contenu, le sport et donc l'équipe, et donc mon rêve de gamin, c'était d'être journaliste de sport. J'ai fait des études pour ça, mais j'ai pas eu les concours d'école de journalisme, les grandes écoles. Et donc j'ai bifurqué vers un master multimédia, après ma maîtrise d'histoire. Et voilà, de fil en aiguille, j'ai commencé à créer des sites web. à découvrir ce métier-là. Et puis donc après, j'ai fait un petit boucher à VAS. Et voilà, très formateur. Puis après, à l'équipe depuis maintenant 2008. 2008. C'est pas longtemps.

  • Speaker #2

    Donc à VAS Sport.

  • Speaker #0

    Oui, à VAS Sport. Déjà dans le sport. On travaillait pour des clubs ou des sponsors qui investissaient dans le sport Orange, SFR, Carrefour. On mettait en place leur stratégie digitale.

  • Speaker #2

    Quelques gros projets sur lesquels tu as travaillé à cette époque ? Tu peux parler ?

  • Speaker #0

    Oui. J'avais travaillé notamment sur... Orange était devenu diffuseur de la Ligue 1. voilà l'époque que j'avais travaillé là-dessus, où j'avais travaillé ma première mission chez Avasport, c'était la... Coupe du Monde 2002. Moi, j'étais en charge d'envoyer des SMS de résultats et une analyse par Aimé Jacquet que j'appelais après chaque match de l'équipe de France et qui me relayait en 160 caractères. Mais pas que l'équipe de France, même des grands matchs. Parce que ça s'était vite arrêté pour l'équipe de France. C'était pas très long. Je l'appelais. Il était en Japon, en Corée. des... il travaille pour Canal+. Donc il était SFR, il était parrain SFR. Donc voilà, j'avais fait des projets comme ça, assez marrant.

  • Speaker #2

    D'accord. Toujours lié au contenu en fait, digital.

  • Speaker #0

    Ouais, toujours assez lié au contenu, même si après, j'ai pu faire d'autres missions un peu plus éloignées que ça, mais non, globalement, oui, très contenu.

  • Speaker #1

    On voyait des résumés par SMS, c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Et même avant, j'avais travaillé pour, si on fait un peu de spéléologie, pour le site internet d'Europe 1, qui s'appelait Europe Info. et on enregistrait pour de l'audiotel pendant les matchs, tous les quarts d'heure un résumé de ce qui s'était passé les gens appelaient un numéro d'audiotel pour savoir PSG Marseille à la 15ème minute qu'est-ce qui s'est passé depuis un quart d'heure donc j'enregistrais ça, je travaillais le week-end et le soir, je faisais ça pendant mes études et c'était très marrant,

  • Speaker #1

    ça n'existe plus et c'était pas des clips de Sakomano non,

  • Speaker #0

    non on réenregistrait On faisait nous-mêmes le petit sujet.

  • Speaker #2

    Tu as évité le Minitel quand même ?

  • Speaker #0

    J'ai évité le Minitel, en effet. Je n'ai pas eu cette chance-là.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai eu cette chance-là. Je peux t'assurer que c'était quelque chose aussi. De synthétiser pour le Minitel, c'était très sympa.

  • Speaker #1

    Et donc 18 ans au sein du groupe L'Equipe, et tu nous disais que le site a fêté ses 25 ans, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, hier 9 juin 2000, il avait été lancé quelques heures avant l'Euro 2000, la France avait été victorieuse. Donc hier on a fêté les 25 ans.

  • Speaker #1

    Lien de cause à effet peut-être.

  • Speaker #0

    Sans doute. On fête les 25 ans après la victoire du PSG en Ligue des Provences. Voilà.

  • Speaker #1

    Effectivement. En tout cas, bon anniversaire au groupe.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc, tu es passé de chez Avasport à l'équipe parce qu'en fait, c'était ton but ultime, c'était l'équipe.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, quelques temps avant d'avoir l'équipe, j'avais moins ça en tête. Parce qu'il y a quand même une question quand tu es fan de sport, travailler dans le monde du sport.

  • Speaker #2

    Ça dégoûte ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, dégoûté pas du tout. Mais bon, ça te rend peut-être un peu plus, tu te détaches un peu plus. Tu prends plus en compte les enjeux du sport au regard de ton taf. Alors là, c'est encore plus vrai l'équipe, mais je n'ai pas du tout fait le cheval. Donc non, je n'étais pas vraiment dans cette optique-là. Mais je me suis dit, allez, c'est l'occasion ou jamais. mais jamais j'aurais imaginé J'y serai toujours aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Tu es rentré à l'équipe comme chef de projet digital ?

  • Speaker #0

    Exactement, chef de projet Internet. À l'époque, c'était très séparé. Il y avait le journal d'un côté, la télé et l'Internet de l'autre. Et les équipes Internet, il y avait une petite rédaction d'une dizaine de personnes. Il y avait pareil entre la tech et... Il y avait un peu de tech, mais il n'y avait pas de chef de projet, il n'y avait pas de marketing. On a été les premiers à être recrutés. Il a fait agrandir, il a structuré tout ça, il a fait reprogresser tout ça.

  • Speaker #1

    La chaîne date de quelle année ? Ça ne nous rajeunit pas, j'ai l'impression qu'il a déjà été.

  • Speaker #0

    Date de 1998. Elle a été lancée juste avant la Coupe du Monde 98 en France.

  • Speaker #2

    Le temps passe vite.

  • Speaker #0

    1998,

  • Speaker #2

    ça fait quand même...

  • Speaker #1

    C'est vrai, on a l'impression que c'était hier. Elle est vraiment, pour moi, la chaîne d'équipe. J'imagine qu'avec la TNT, ça a dû exploser.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, ce n'était plus du tout les mêmes ordres de grandeur, la même audience, mais les mêmes enjeux non plus financiers, publicitaires. Et puis on a fait surtout switcher le modèle qui était une chaîne d'infos sportives à une chaîne de sport où on diffuse des événements. Ce qui n'était pas du tout le cas de la chaîne avant qui était d'égiter quelques docs mais on ne diffusait pas d'événements sportifs comme on le fait aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Donc la télé, comme on vient de le dire, ce n'est pas vraiment notre... notre périmètre. Ce n'est pas non plus ton périmètre. Donc toi, c'est numérique et presse.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est assez original et rare, non, d'être à la fois en responsabilité sur ces deux points ?

  • Speaker #0

    Alors, pendant longtemps, je n'ai été que numérique. Je suis maintenant en charge également de la partie presse, donc papier, du quotidien et des magazines depuis quelques mois, depuis la rentrée, depuis le début de l'année 2025. Non, en fait, c'est assez logique. C'est qu'aujourd'hui, la rédaction, elle est déjà unique. Elle travaille autant pour le papier que pour le numérique, de manière entre guillemets, si tout était bien huilé, de manière sans se poser de questions. Donc comme la matière première et la rédaction, elle, est print et numérique, c'est complètement logique que l'éditeur ou le producteur, je ne sais pas comment on peut l'appeler... le rôle que j'ai, c'est-à-dire de gérer tout le reste de cette partie-là, soit commun à ces deux. Et l'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historiquement papier. L'équipe va avoir 80 ans l'année prochaine, avant ça s'appelait Lotto, c'était à 1903. Et donc depuis, voilà, depuis toujours, ce contenu s'est vendu, tous les jours ou presque. Et voilà comment ce modèle-là, historiquement papier, comment le transforme en numérique, donc c'est aussi assez logique que les... que tout ça aille ensemble et la télé en effet c'est un peu à part c'est une autre manière de diffuser c'est un autre contenu, une autre rédaction.

  • Speaker #2

    C'est étonnant, toi tu as une carrière très digitale, donc là aujourd'hui tu reviens sur la mise en page papier d'une une, donc ça doit te changer quand même pas mal de ce que tu as fait pendant ta carrière.

  • Speaker #0

    Ouais, après il faut, à l'équipe, dans les journaux en général, les quotidiens, les magazines, il y a vraiment une rédaction qui décide du contenu, qui décide de ce qu'ils mettent, qui choisissent les sujets, puis après il y a une direction. ou un éditeur qui va orienter en disant qu'il faudrait qu'on fasse plus de tennis de taf, qu'on traite 24 heures du Mans. Mais globalement, la rédac fait son travail, fait sa une, fait ses choix de photos, de titres, etc. Et moi, sur lequel je n'interviens pas, je vais donner les grandes indications, les besoins, comment on doit essayer de mover, comment les ressources on les met au bon endroit au bon moment selon nos enjeux qu'on peut avoir. Et puis, au final, c'est la même chose parce qu'il y a aussi toute cette culture data que le numérique peut apporter au print. Comment on analyse beaucoup mieux nos performances de une, par exemple on régionalise notre quotidien. La une est différente si vous êtes à Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Paris. Pas tous les jours mais quand l'actualité le permet. Donc comment toute cette data-là, on arrive à mieux l'analyser. à mieux aider la rédaction dans ses choix et ça on le fait et on le fait très bien de manière très très liée sur le numérique depuis très longtemps et finalement sur la partie papier c'est pas du tout le cas donc voilà comment remettre un peu plus de marketing également dans la partie papier enfin voilà c'est un peu ça tout le monde Tu disais que c'était

  • Speaker #1

    Alors, en quoi ? Parce que la data, j'imagine, papier, par définition, est beaucoup plus compliquée à construire et à faire émerger. Alors, c'est quoi ? C'est la data que vous récupérez sur des usages digitaux et numériques qui vous permettent d'orienter certaines prises de décision sur la presse papier, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a à la fois ça, et puis même toute l'analyse des ventes, dépôt par dépôt, département par département, sport par sport, est-ce qu'il y a des effets de corrélation ? Ok. Donc non, il y a un peu de... Voilà, c'est pas facile, mais parce que l'actualité a la différence. du numérique, l'importance de l'activité du sujet est l'élément principal d'évolution des ventes. Mais typiquement, est-ce qu'il faut faire plus de lunes de vélo, alors qu'on vit une saison de cyclisme assez formidable avec des classiques qui ont été super. Est-ce qu'on doit... faire un peu plus, qu'on s'est rendu compte que les unes de vélo marchaient particulièrement bien. Voilà, c'est ce genre de choses qu'on doit apporter. Et voilà, puis après, il y a aussi toute une logique sur les prix. Est-ce qu'on peut augmenter les prix selon certains datés, certains numéros ? Alors là, il y a pas mal de... Mais le vrai sujet, c'est comment on devient beaucoup plus numérique. Parce que si on fait un... On va pas faire tout sur le print, mais le vrai sujet, c'est que chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. Donc la distribution du papier est de plus en plus compliquée. donc mécaniquement les ventes papier papier uniquement parce qu'en numérique on y gagne mais globalement tendance à s'éroder et on voit pas trop de de suite mais bon grâce au numérique on arrive largement à compenser même à être plus fort mais voilà mais il ya quand même tout ce sujet là aujourd'hui c'est lourd c'est complexe un circuit de pour faire un journal ça demande beaucoup de recense voilà donc les pièces que ferme et les rayons à journaux aussi les rayonnages diminue et voilà et la particularité c'est que l'équipe n'a pas d'abonnés papier. L'équipe vend tout en kiosque, parce qu'on boucle le journal, le quotidien à minuit, minuit et demi. Et donc on ne rattrape pas le circuit postal. Donc il n'y a que en région parisienne, vous pouvez l'avoir sur votre palier, avec ce qu'on appelle le portage. Ça vous coûte un peu d'argent. Mais voilà, on n'a pas d'abonnés papiers, contrairement aux autres grands quotidiens comme Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, enfin voilà, tous ces journaux-là, qui eux ont une majorité de leur diffusion papier par abonnement. Alors que nous, entre guillemets, tout est en kiosque. et donc si demain nous sommes les deux derniers à être intéressés par le kiosque, la question se posera de la distribution qui est un système collectiviste.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. C'est vrai que vous êtes dans l'immédiateté, donc il n'y a pas d'autre solution que de boucler effectivement quelques heures.

  • Speaker #0

    On n'a pas de feuille à part faire avancer les matchs plus tôt, mais je crois que les chaînes de télé ne seraient pas d'accord.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a déjà mis le pied dans la partie qui t'intéresse, Paul.

  • Speaker #1

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #2

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #1

    Oui, et tu fais bien. Et merci pour la transition. C'est vrai qu'on a... On a commencé à discuter un petit peu presse, numérique. Et effectivement, on a pas mal discuté un petit peu avant et on a aussi fait un peu nos devoirs. Et c'est vrai qu'au-delà de mes usages, qui sont pour moi là une des apps que je regarde tous les jours, plusieurs fois par jour, c'est l'équipe. J'ai l'impression que je ne suis pas le seul. Si mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application installée qui l'utilisent plus de cinq fois par jour. C'est énorme. Je ne sais pas s'il y a une application qui peut être comparée à ça, en mire. Facebook. Tinder pour Gaël ou Facebook. Mais ce que tu me disais, c'est que 90% des personnes qui ont une application sur votre site sont loguées. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi, comment vous avez réussi à faire ça ? Je pense que c'est des stats qui sont incroyables, que tout le monde voudrait avoir.

  • Speaker #0

    Alors déjà, notre modèle, il est hybride. C'est à la fois un modèle gratuit d'audience, financé par la publicité, et un modèle d'abonnement, où on fait payer nos lecteurs, les plus fans de ce qu'on fait, un abonnement entre 7 euros et 15 euros par mois. Donc ça, c'est notre modèle, et on est convaincus que les deux doivent fonctionner. il faut qu'on ait l'audience la plus large possible pour apprendre à les transformer en abonné. de manière assez classique sauf que ce qu'on s'est rendu compte on n'est pas les premiers mais mais qu'il fallait vraiment accélérer là dessus c'est qu'il y avait vraiment cet étage intermédiaire de comment connaître nos lecteurs et le seul moyen de connaître nos lecteurs c'était qu'ils soient logues et les connaître de comprendre leurs usages de comprendre leur comportement donc voilà donc on a fait depuis deux ou trois ans un plan disant voilà faut que demain on est à 90% d'audience log et sur nos apps et 50% global parce que si on prend le web on est à 50% au total d'accord Merci. D'accord. Parce que l'app, c'est là où c'est le plus engagé, là où c'est le plus... On va dire le moins choquant de devoir se créer un compte pour accéder à... ou se loguer pour accéder à une application. C'est un peu plus courant que dans le monde du web et de l'internet complètement ouvert. Donc voilà, on a fait ça et puis on a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, ils ne sont pas comparables. avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non, ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas les informations qu'on a. Donc, même s'il y a des gens, ben voilà, qui le fait qu'on soit payant, qu'on ait une une partie réservée aux abonnés, moins de contenu en libre accès, s'en plaignent. ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information et une information sur l'équipe on sait qu'elle est à 99% fiable, sûre, vérifiée à plusieurs reprises et que les gens viennent la chercher, on voit très bien dans les périodes de Mercato, il y a beaucoup d'acteurs qui donnent beaucoup d'infos sur les réseaux sociaux ou des concurrents des concurrents comme MRMC qui fait aussi très bien son boulot mais ils sont un peu plus dans plein d'infos ils sont 100% gratuits etc donc c'est pas exactement la même chose, donc les gens viennent chez nous pour vérifier l'information, et tant que l'équipe ne valide pas, c'est pas complètement... C'est vrai,

  • Speaker #1

    et puis, on comprend le cas des RMC, ils ont aussi un peu la culture de l'info continue. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Et puis, ils font super bien leur boulot sur le Mercato, ils ont plein d'infos, sur un certain nombre de sujets, ils le font bien. Mais il y a encore cette caution de la marque, l'équipe, qui fait que, voilà, quand l'équipe le dit... Bon bah ok, on peut penser que Ryan Cherky va aller à Manchester City, même si ce n'est pas officiel, même si ce n'est pas signé. Il y a de grandes chances. Il y a de grandes chances, mais il y a de grandes chances parce que l'équipe l'a dit. Si l'équipe ne l'avait pas dit, on continuerait à douter de savoir s'il va vraiment à Manchester.

  • Speaker #1

    Ce qui est vrai, c'est que vous êtes souvent, moi d'un point de vue d'un fan de foot, pendant le Mercato, vous êtes toujours... On a l'impression que vous êtes en retard, mais en fait vous êtes un petit peu ceux qui donnent le saut d'approbation d'une information.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais c'est le vrai débat qu'on a avec la rédaction, c'est est-ce qu'il faut qu'on relaie les rumeurs, alors que nous on n'a aucune information qui donne ces infos-là, à quel moment on les donne, parce qu'à un moment notre lecteur, qu'on dit selon la Gazeta de l'Eau Sport ou selon Canal+, C'est l'équipe qui lui a donné, les metteurs sur l'équipe. Donc voilà, on a un vrai débat, parce que moi, en tant qu'en charge du business et de l'audience et de tout ça, j'ai envie qu'on fasse plus. Mais c'est notre crédibilité, on ne peut pas se tromper. Donc c'est un chemin de crête assez ténu qu'il faut réussir à trouver. Et l'autre élément pour qu'on a réussi à loguer tous ces utilisateurs, c'est que là, ça fait le lien avec la partie télé, mais c'est qu'en fait, on a mis le log devant tous les contenus audiovisuels, en direct notamment. Et notamment la chaîne l'équipe, où nos chaînes numériques, parce qu'on a également des chaînes numériques pour les autres droits qu'on peut avoir. Et ça, c'est le gros vecteur aussi de création de comptes, de logs. Voilà, parce que ça, de la même manière, quand tu vas sur TF1, sur M6, tu dois te créer un compte pour regarder du direct. Ça ne choque pas les gens, ils sont plutôt dans cette habitude-là. Et ça, ça a très bien fonctionné. C'était vraiment les deux leviers, notre force et l'engagement qu'on a hyper fort avec nos lecteurs. Et le deuxième, c'est là où on a mis le log obligatoire, c'est-à-dire sur certains types de contenus. Et voilà, la vidéo directe.

  • Speaker #1

    D'abord, bloquer du contenu derrière du login, enfin du log wall, je ne sais pas comment on appelle ça, mais côté vidéo, c'est là où tu as vu que ça a vraiment boosté d'un coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Enfin, clairement, c'est quand on fait... quand on a le ballon d'or ou qu'on a du billet long des sports comme ça ou des événements comme ça ou les 24 heures du Mans on prend un énorme boost de log à ce moment là et comme globalement après sur les applications les gens restent de loguer. Oui, tu l'as déjà fait. Il y a beaucoup moins la difficulté du cookie comme sur le web.

  • Speaker #2

    Donc, en fait, c'est vraiment pas sur les contenus écrits de l'équipe.

  • Speaker #0

    Et ça, on ne l'a pas fait pour éviter la confusion avec le paywall. En fait, les gens, je pense que c'est un moment où tu es bloqué, tu es bloqué, donc tu penses qu'il faut payer. Alors que, voilà, on a dissocié. Mais en tout cas, le vrai vecteur de ça, c'est l'engagement de nos lecteurs qui sont ultra engagés. t'as donné le chiffre, un tiers qui vienne plus de 5 fois par jour euh... une consommation quotidienne d'une majorité de notre audience, qui viennent tous les jours du mois. Donc, je ne vais pas dire que c'était plus facile que d'autres, mais on avait cette communauté très forte. Et sur les applications, on est très puissant. On a entre 1,5 et 1,8 millions de personnes chaque jour qui viennent sur les applications. On est largement le premier média sur les applications. Après, on a un peu moins d'audience occasionnelle que le Figaro parisien. mais en termes de visiteurs uniques quotidiens On est autour de 3 millions de visiteurs uniques quotidiens. 3 millions. On est à peu près au même niveau que les grands titres de presse comme le Figaro, Le Monde, qui eux ont un champ d'expression, un champ de thématique qui est beaucoup plus large que le sport.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler un petit peu de votre stratégie ? On a commencé à toucher un petit peu du doigt la stratégie digitale et numérique, mais quelles sont un petit peu les choses que vous avez dans les cartons pour continuer ? Parce que là, on a l'impression que vous êtes quand même hyper mûrs sur ces sujets-là, mais j'imagine que vous n'allez pas vous arrêter ici.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis surtout, on doit vraiment continuer à se développer, parce que sinon, on n'y arrivera pas. il y en a une rédaction de 250 journalistes à financer donc il va falloir qu'on se développe très largement sur le numérique donc déjà ce qu'on a fait évoluer depuis 2-3 ans c'est qu'on veut vraiment devenir une plateforme dans laquelle t'as plusieurs t'en as un peu pour tout le monde donc t'as évidemment l'info qui reste le coeur de notre offre on a développé une offre de documentaire vidéo assez riche avec l'équipe Explore on a plusieurs centaines de documentaires présents sur la plateforme on a développé nos chaînes linéaires numériques avec l'équipe live 1, l'équipe live 2, l'équipe live foot qui est réservée aux abonnés. On y reviendra tout à l'heure, mais on a développé un corner autour du gaming, du jeu, du casual gaming, de quiz, de jeu de mots, etc. On y reviendra tout à l'heure. L'idée, c'est comment on a cette plateforme. on n'est plus un site mais on a plusieurs entrées selon les selon ce qu'aiment les fans de sport plus ou moins proches de l'actualité sportive donc on a vraiment cet enjeu là après là les trucs les projets récents qu'on a c'est qu'aujourd'hui on produit 150 contenus par jour à peu près 40 réserves aux abonnés le reste en gratuit évidemment entre guillemets tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG par exemple ou des 24 heures du Mans mais qu'en fait ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. Tu as un risque de passer à côté. On a tout un enjeu, et là, on lance dans les prochains jours déjà un premier espace sur la page d'accueil où on va personnaliser ton expérience. Comme maintenant, on connaît nos lecteurs, ils sont logés. On sait ce qu'ils consomment, on sait quand ils viennent, à quelle heure, qu'est-ce qu'ils aiment, etc. Globalement, on sait pas mal de choses sur eux. Donc voilà, d'un point de vue passif, on ne va pas leur demander de choisir. On leur propose déjà de choisir ce qu'ils veulent suivre absolument. Pour nous, c'est une autre démarche. de un contenu que tu n'as pas. n'as pas encore lu, on sait que tu lis tous les contenus ou une majorité des contenus de cette thématique-là. On va te mettre en avant ce contenu-là pour être sûr de ne rien rater. Typiquement, c'est un de nos vrais sujets, c'est que notre téléphone fait toujours la même taille et à un moment, tu peux scroller, scroller, mais non, les gens scrollent quand même pas tant que ça. Donc, on a besoin de leur mettre le bon contenu au bon moment pour...

  • Speaker #1

    C'est en fait de l'hyper-ségmentation basée sur mes usages, vos contenus et comment on fait le bon matching.

  • Speaker #0

    Exactement, mais on gardera toujours le fait que la une reste du site Siner Alcaraz, même si tu n'as jamais lu un contenu de tennis. D'accord. Parce que nous, l'équipe, on doit continuer à dire quel est un de nos métiers quand on est journaliste ou quand on est éditeur d'un média, c'est de hiérarchiser l'information. C'est ça que, globalement, c'est ça notre métier de base. Et donc ça, on va continuer à le garder. C'est à l'intérieur de ça, comment on arrive à rajouter la personnalisation pour que toi tu ne rates pas le contenu sur le PSG ou sur les 24 heures du Mans que tu aurais pu ne pas voir si jamais tu étais venu peut-être 4 heures après le contenu aurait déjà disparu et c'est dommage c'est vrai et en parlant de ça tu parlais un peu de Scroll etc je me rappelle qu'on a bossé avec beaucoup de de

  • Speaker #1

    quotidiens de presse ou en tout cas de sites et autres apps sportives et eux leur brief était de dire ah non on veut faire comme Fox l'application Fox Sports aux US. L'application Fox Sports aux US, je ne sais pas si tu vois, mais elle est très vidéo first. C'est de la vidéo, vidéo, vidéo, vidéo. Et je trouve intéressant, c'est que vous... Alors, je ne sais pas, tu vas me répondre, est-ce que c'est conscient ou inconscient que vous prenez un peu ce contre-pied-là ? Parce que vous n'êtes pas sur un format TikTok aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, alors même si on a introduit un format vertical sur l'application quelques mois. Mais déjà, la matière vidéo, il faut qu'on en ait. Nous, quand on traite le sport, on n'aura jamais les buts en finale de la Ligue des Champions du PSG. Le 5-0, les buts, tu ne les verras pas chez nous. On n'a pas les droits. On n'aura jamais... les droits de la ligue des champions enfin jamais mais bon peu probable en tout cas pas la masculine voilà on a eu la finale de la ligue des champions féminine sur la chaîne équipe tu fais bien donc le sport c'est quand même avant tout ça évidemment on peut mettre les réactions d'avant d'après match faire des analyses de nos journalistes que nous j'aurais sur le terrain prennent des vidéos des des coulisses, de ce qui s'y passe. Mais le sport... C'est de voir des images de sport et de comprendre ce qui s'est passé et d'analyser ce qui s'est passé. nous, sur le site et dans le journal, nous, on est là pour analyser, décrypter, expliquer aux gens, et que quand ils vont regarder le match devant leur télé, parce que s'ils ne regardent plus le match devant leur télé, ils n'iront plus sur notre site non plus, ça aussi, c'est un de nos sujets, quand toutes les chaînes deviennent payantes, quand tous les droits sont payants, et notamment, on l'a vu dernièrement avec les épisodes Médiapro et Dazone, nous, ça a un effet, chez nous, parce que si tu ne regardes pas le match, demain, tu ne vas pas acheter le journal, et tu vas moins suivre l'analyse, le décryptage, qui t'explique pourquoi Louis-Sémeriqué a bien fait de faire tel et tel changement à telle heure. C'est intéressant. lien tout ça donc nous c'est un parti pris volontaire parce que et entre guillemets parce qu'on n'a pas les droits de ces images là et nos compétitions principales c'est la ligue 1 Ça, c'est pas chez nous. On n'a pas la vidéo. Et que je pense que nous, notre, la force de l'équipe, c'est cette analyse, c'est ce décryptage, c'est quelque chose, une valeur ajoutée. On ne te raconte pas le match, c'est fini. Le moment où on te faisait le compte-rendu du match, à la douzième minute, il a tiré sur le poteau. SMS. Tout ça, c'est fini. Aujourd'hui, vous lisez un papier le lendemain d'un match, c'est tout de suite une analyse. Pourquoi ils ont gagné ? quelle est la raison, ça veut dire quoi demain, etc. Donc nous, c'est ça notre truc, et ça pour nous, c'est ça notre métier, c'est de l'information. Et surtout aller chercher de l'info aussi. Aller chercher de l'info, un tel va signer, un tel est blessé, un tel s'est engueulé avec l'entraîneur, voilà, je sais pas quoi, Siner a changé sa position, retour de service, pourquoi on fait une enquête auprès des entraîneurs de tennis ? C'est ça nous, notre force. Après, qui reste encore sans doute trop écrit, Là où je te rejoins, c'est sans doute encore trop écrit, parce qu'on a encore une culture du papier, où notre rédaction, elle pense écrit avant de penser autre format numérique. Donc ça, c'est un de nos gros enjeux aussi, c'est comment on crée des formats qui sont beaucoup plus numériques dans notre manière de raconter des histoires, qui va mélanger du photo, de la vidéo, de l'interactivité, de l'infographie, enfin voilà, plein de choses. Donc ça, je pense que c'est vraiment important. Mais ouais, non, c'est pas un... on va dire que c'est... entre guillemets, c'est une contrainte. de ne pas avoir les images mais on en fait une force parce qu'on est convaincu d'être complémentaire de Canal quand Canal fait la Ligue des Champions les fans de foot sont abonnés à Canal mais on pense qu'ils doivent aussi s'abonner à l'équipe c'est marrant alors

  • Speaker #1

    Parce que je n'aurais pas forcément imaginé qu'il y ait un lien aussi direct de cause à conséquence. C'est-à-dire le fait que moins de personnes aient accès aux matchs en direct font que pour vous, vous perdez aussi de la présence.

  • Speaker #0

    On ne perd pas vraiment d'audience, mais on va plus perdre de la récurrence de visite, de l'intérêt pour ses contenus.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce que font bien des gens, quand tu as évoqué avant, et c'est vrai que moi j'écoute souvent leur programme le soir, l'après-football, en fait, moi je suis devenu un... Je pense qu'on a moins de temps de regarder des matchs, et pourtant, moi c'est un bon moyen de rester informé finalement, et de... Je ne sais pas, être un peu comme de l'audiolivre, de l'audiodescription, c'est-à-dire que je ne vois plus les matchs, mais par contre j'aime bien écouter le résumé d'un OM-OL et le vivre un petit peu comme ça par procuration le lendemain.

  • Speaker #0

    Non, après l'effet n'est pas de majeur, mais... Voilà, on sent qu'il y a un peu moins de... En fait, c'est compliqué. Alors, pour le papier, c'est assez clair. Tu n'as pas vu le match la veille.

  • Speaker #1

    Alors là, pour le coup, oui.

  • Speaker #0

    C'est quand même un achat d'impulsion, comme on dit le quotidien. Tu sais que tu vas voir le match le soir avec tes copains. peintes, on a envie de l'acheter pour avoir des infos et tout. Sur le numérique, c'est un peu moins vrai, mais on sent quand même une petite érosion, notamment sur la Ligue 1 cette année. Mais à contrario, Canal+, a refait un super boulot, celui avec des champions, éditorialement, un truc, nouveau format d'équipe des champions. et avant même la victoire du PSG on avait vu un regain d'intérêt pour la Ligue des Champions donc non il y a vraiment un lien le fan de sport qui lit l'équipe il regarde les matchs c'est bateau ce que je vais dire et quand on voit moins les matchs et

  • Speaker #1

    pourtant vous avez des formats qui en tout cas des émissions et des formats qui

  • Speaker #0

    sont en soi une marque, des choses qu'on a envie de suivre. Moi, c'est vrai que l'équipe du soir, je prends plaisir à écouter les podcasts. Parce que vous avez des intervenants qui sont sympas, parce qu'en soi, c'est un peu une soap opéra aussi, d'épisode en épisode, les gens reviennent, les petites embrouilles reviennent. Il y a toute une narrative qui s'écrit en fait en filigrane derrière le football et qui est intéressante, qui crée de la récurrence. Après, effectivement, j'ai compris que ça, c'était... Pas vraiment les usages des fans de sport.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup qui font comme ce que tu dis, évidemment. Mais on sent qu'il y a ce besoin.

  • Speaker #0

    Donc pas de format vidéo. C'est vrai qu'on sent que...

  • Speaker #1

    Après, on développe beaucoup la vidéo. C'est un des axes majeurs, la vidéo. Mais pour raconter des histoires un peu différemment, d'avoir les buts du match ou d'avoir les meilleurs coups, les meilleurs points d'une finale de tennis. Donc c'est un peu différent. C'est une autre approche. Donc ça demande un peu plus de réflexion. et trouver les bons formats. Mais non, la vidéo est un axe majeur. Après, je crois qu'on ne traitera jamais mieux une information qu'on arrive à avoir, un format écrit. C'est ce qu'il y a de plus rapide, le plus rapide à envoyer, le plus simple à faire. Il faut évidemment que la vidéo se développe très fortement et c'est un de nos axes. Voilà, je t'ai parlé de la personnalisation, je t'ai parlé des formats qu'on devait proposer aux abonnés. Un des autres axes, c'est évidemment la vidéo qui est une priorité, tant pour l'usage que les gens en veulent. C'est pratique. Si le sujet est adapté à la vidéo, faire de la vidéo pour faire de la vidéo, je pense que ça ne sert à rien. Et surtout, d'un point de vue business et monétisation publicitaire, c'est aujourd'hui ce qui se vend le mieux et ce qui est en train de... de dominer l'ensemble du marché de la pub numérique. Et donc nous, il faut absolument qu'on en prenne une part du gâteau plus importante que celle qu'on prend aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et en termes d'acquisition, est-ce que vous faites sur les réseaux, donc tu parlais de TikTok ou Instagram... Vous avez des stratégies particulières pour faire de l'acquisition vers les applications, vers les comptes, l'équipe ?

  • Speaker #1

    Ça fluctue souvent au gré des chers algorithmes de ces applications-là, de comment ils nous mettent en avant. Pendant longtemps, notre objectif sur les plateformes sociales, c'était de faire revenir des gens chez nous. Mais globalement, ils ont tout fermé pour garder les gens chez eux beaucoup plus longtemps. tout poste qui avait un lien, globalement, était fortement dégradé par l'algorithme. Là, c'est en train d'un peu changer. Donc, on essaie de regagner un peu là-dessus. Après, ça dépend des plateformes. Il y a des plateformes avec lesquelles on a des deals et on monétise, on génère des revenus. Donc là, c'est riche au maximum et c'est touché par le monde pour diffuser de la pub. Après, celle où ce n'est pas le cas, c'est comment on arrive à faire revenir les gens chez nous. Mais oui, c'est une vraie difficulté. On a un très gros reach. On a 10 millions de personnes qui sont en contact avec nous chaque jour. sur les plateformes socials médias. Mais si on rapportait ça au chiffre d'affaires, on aurait un peu peur. Mais voilà, c'est toujours pareil, c'est un peu cette schizophrénie des relations qu'on peut avoir avec ces plateformes. Je t'aime moi non plus. Et avec une volonté globalement de prendre le gâteau sur lequel on était pendant très longtemps. Mais ils ont besoin de nous, on a besoin d'eux.

  • Speaker #2

    En termes d'âge d'audience, c'est quoi l'audience type de l'équipe ?

  • Speaker #1

    L'audience type de l'équipe, c'est un trentenaire, trentenaire, quarantenaire. Un trentenaire. Oui, c'est assez masculin, très masculin. Très masculin, oui. Plutôt CSP+, si je prends le discours publicité. Oui, oui. C'est vrai que l'équipe est une marque, une des seules qui s'adresse principalement aux hommes. En tout cas, c'est un des...

  • Speaker #2

    Qui intéresse. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Si vous voulez brancher une cible masculine, l'équipe est en effet le média sur lequel... Plus facile, les chaînes de télé sont toujours la ménagère de moins de 50 ans. Les journaux, c'est assez équilibré, les autres types de presse. L'équipe a cette particularité, que ce soit en télé ou en presse et numérique.

  • Speaker #0

    Tu me fais une bonne transition. On avait commencé à toucher un peu du doigt le sujet après, un sujet qu'on va aborder tout de suite. On est à peu près d'accord qu'il y a une érosion aujourd'hui des audiences, des audiences sur le linéaire évidemment, mais par conséquent sur les événements sportifs et sur le sport, et essentiellement sur des générations plus jeunes. Aujourd'hui, quelle est votre stratégie pour reconnecter avec ces audiences-là ? Est-ce que les réseaux sociaux en a une ? Est-ce que le jeu vidéo en est un autre ? Est-ce que tu peux nous en dire plus un petit peu sur comment l'équipe va reconnecter, en tout cas en numérique ? sur les audiences plus jeunes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Il y a plusieurs axes. Évidemment, les réseaux sociaux est le premier. Comment on arrive à traiter nos contenus ? Pour les réseaux sociaux, et qu'un papier de 5000 signes de Vincent Duluc, comment on arrive à le raconter dans une story Instagram ou dans un post sur Snapchat ? Donc ça, oui. Après, la vraie difficulté, c'est comment on arrive à mesurer ça. OK, on sait qu'on touche des jeunes, on sait qu'on touche des jeunes sur ces plateformes-là. Comment demain, ça les fera acheter le journal, allumer la télé ou aller sur notre site ou notre app ? Je ne sais pas. On avait été assez précurseurs dès 2016. On avait lancé une édition quotidienne Discover sur Snapchat, où à l'époque, on avait fait une étude qui montrait qu'on avait près d'un tiers des gens qui la régulardaient régulièrement. C'était leur premier contact avec la marque L'Équipe. Ils n'en avaient jamais eu d'autres. C'est énorme. Donc, c'était vraiment intéressant. Après, Snapchat a un peu changé son modèle. Donc, il y a ça. Évidemment, la vidéo. Comment on arrive à avoir des formats vidéo aussi sur notre site qui soient adaptés à une nouvelle grammaire, une nouvelle écriture, qui arrivent à bien raconter nos infos sportives d'une autre manière. De nouveaux journalistes. Oui, de nouveaux journalistes. comment est l'incarnation, ce qui n'est pas du tout dans la culture. culture de l'équipe, la marque est largement au-dessus des journalistes. Quand vous lisez le journal depuis 25 ans, vous connaissez les noms des principales plumes. Mais la réé, parce que la chaîne, l'équipe du soir, ils sont un peu visibles. Mais globalement, vous les connaissez beaucoup moins et ils sont peu visibles et peu... Voilà, et que c'est principalement les journalistes de l'écrit. Donc ça, comment on arrive à avoir des journalistes qui sont à l'aise devant la caméra, qui savent incarner, qui savent raconter des histoires. Et après, évidemment, le jeu vidéo, où on va avoir d'abord le premier temps le e-sport. Comment on traite le e-sport comme un sport, mais son nom l'indique, donc on n'a pas besoin de débat là-dessus chez nous. Donc voilà, ça ce qui n'est pas facile, c'est qu'il faut qu'on arrive à la fois développer ça, avoir ce regard critique sur l'e-sport. un peu le seul à l'avoir, où globalement, dans ce monde-là, c'était un peu... J'ai peut-être un peu exagéré, mais tout le monde était super. Nous, on veut le traiter comme le reste du sport. Donc ça marche plutôt bien, on est vraiment légitimes là-dessus. Après, est-ce que ça permet vraiment de rajeunir ? Est-ce que les gens vont venir lire des grands papiers chez nous ? Voilà, Caliste a fait la une du MAG il y a quelques... Un joueur de League of Legends a fait la une du MAG il y a quelques semaines. C'était assez marrant sur les réseaux sociaux, les gens, les fans allaient l'acheter en kiosque, en plus pour avoir l'objet physique. Ils mettaient tout le temps, j'ai jamais acheté un magazine, ça ferait pas de ma vie, c'est quoi cet objet ? On a l'impression qu'ils découvraient un truc complètement dingue. Comment on fait ? Voilà, donc ça c'est sûr que c'est un axe. Après, d'un point de vue business, c'est quand même pas évident. Il y a quelques annonceurs qui s'intéressent à la thématique, mais c'est pas non plus... C'est pas encore le raz-de-marée. Et globalement, c'est une audience qui a tendance à... Voilà, elle est assez puissante, mais elle n'est pas non plus en explosion. Sachant que le e-sport, aujourd'hui, c'est quand même surtout League of Legends. C'est pas un jeu qui est accessible aux premiers venus qui découvrent ça sur un écran. Voilà, mais donc on développe ça. Puis après, il y a évidemment la partie, on va dire, un peu autour. Comment on arrive à créer des contenus. Là, on a une rubrique qui s'appelle Respire, qui est un peu sur le sport. Sport et art de vivre, où on va poser des questions, à faire des questions, je ne sais pas, comment courir deux fois par jour, qu'est-ce qu'on a fait, des témoignages de gens qui racontent leur rapport au sport, etc. Donc on va essayer aussi d'aller toucher un public un peu différent. Le sport est très important, même chez les jeunes aujourd'hui, mais c'est plus sur le format de la pratique que sur le format de l'intérêt pour la compétition sportive. Donc voilà, comment on arrive aussi à travers des contenus et des thématiques un peu plus larges que le sport professionnel, qui est ce qu'on traite depuis toujours, arriver à étendre ça et arriver à toucher un public un peu différent. ça ça fait partie du sport de l'équipe et ça ça touche voilà beaucoup de monde on l'a vu à roland garros la finale nombre de people qui avait autour du terrain il y avait tout le cinéma français des stars américaines ce pas écrit était là voilà et ça va au delà de juste est ce que le coup droit d'alcaraz quoi donc voilà donc ça aussi on sait qu'on doit le traiter et que ça on le voit ça marche très bien sur les réseaux sociaux un truc tout bête quand les joueurs de l'équipe de France arrive à Clairefontaine avant chaque match équipe de France et maintenant l'espèce de... défilé de mode des joueurs qui viennent tous à essayer d'être le plus hype je sais pas si ça se dit toujours de l'équipe, et donc voilà avec des créateurs qui leur fournissent la tenue et Koundé,

  • Speaker #0

    mais tout le monde est d'accord et à Koundé il y a les autres,

  • Speaker #1

    c'est comme en Ligue 1 voilà exactement donc ça c'est aussi un des axes on se dit que c'est comme ça aussi qu'on va en tout cas que la marque l'équipe On n'intéresserait sans doute pas sur les résultats de la Ligue 1, mais la marque, l'équipe, va pouvoir parler à un public plus large, et donc à ce public-là plus jeune.

  • Speaker #0

    Et une stratégie d'influenceur, ce n'est pas quelque chose que vous avez mis en place ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    On travaille avec des influenceurs, moi je vois souvent...

  • Speaker #1

    Oui, on l'a déjà fait, on l'a déjà fait sur quelques campagnes, sur les événements qu'on diffuse sur la chaîne, depuis que dans 24 Heures du Mans, on invite souvent des influenceurs pour qu'ils relaient ce qu'on fait et tout, sur le terrain, donc on l'a fait. Après, nous on pense que quand même notre élément... Alors, il faudrait qu'on arrive à avoir des journalistes qui soient peut-être plus influenceurs. C'est ça, mais... C'est la crédibilité de l'info, c'est l'histoire qu'on va raconter, et on pense que ça, c'est dans notre rédaction, et c'est pas des gens à l'extérieur... qui n'ont globalement pas d'infos. Donc la clé, c'est quand même l'info. Après, il y en a qui font des trucs sur YouTube très bien, des analyses, du décryptage, etc. Mais c'est différent. Il y a quand même toujours un truc, il faudra se dire, c'est que tout ce que font tous les autres gens qui parlent de sport, c'est que le premier réflexe le matin, avant de parler de sport, c'est de lire l'équipe. C'est le cas dans les chaînes de télé qui font du sport, c'est le cas des influenceurs qui parlent de sport, c'est le cas même des journaux qui vont faire des papiers pour... Donc on reste quand même la référence du sport et on crée une bonne partie de l'info sportive. Donc on n'a pas encore trouvé, demain, comment travailler avec des influenceurs. Mais on aimerait bien que nos journalistes deviennent un peu plus comme ça.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu, moi, j'imaginais un petit peu le modèle... Samuel Etienne. Alors lui est sorti de France Télévisions mais il a construit autour de son personnage de journaliste un personnage aujourd'hui sur Twitch. Alors je ne sais pas si sa communauté est vraiment très grande.

  • Speaker #1

    C'est un peu le seul exemple qu'on connaît. Mais oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec des anciens joueurs de foot. Adèle Ramy aujourd'hui a dit qu'il avait une chaîne et ça cartonne.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Non, non, après, c'est tout à fait possible et nous on a envie que des figures de la chaîne, on arrive à... Mais je vais prendre l'exemple d'un reporter spécialiste de Lyon, qui est très bon sur les réseaux sociaux, qui a une vraie communauté. Sauf que ce qu'on lui demande, c'est d'aller à tous les matchs, de faire de l'enquête, de trouver des infos. Et il ne peut pas tout faire. Donc à un moment, il faut qu'on arrive à trouver le bon curseur. C'est sûr qu'on doit évoluer dans nos formats. Les formats incarnés avec nos journalistes, qui créent des vraies communautés, on doit évidemment le développer. c'est très clair il faut que là-dessus on évolue et que notamment le format texte soit plus l'élément de base de tout ce qu'on propose et on doit proposer plein d'autres choses notamment pour les abonnés parce que pour que les abonnés demain on en ait beaucoup plus aujourd'hui on en a 230 000 qui payent tous les mois demain on doit être à 500 000 à l'horizon 2030 va falloir qu'on aille en chercher sur d'autres thématiques, d'autres manières de raconter des histoires et ça sera pas que sur ceux qui connaissaient le papier avant

  • Speaker #0

    qu'on y arrivera notre histoire ce qui est intéressant c'est que la route est un petit peu ouverte avec les plateformes Netflix etc qui ont enfin vous le faisiez avant mais qui ont peut-être popularisé le mode de document ouais ouais bien sûr clairement le canal l'avait commencé avec Interior Sport qui était un super

  • Speaker #1

    émission et après c'est sûr que le Doc se drive sur l'AF1 de Netflix le feuilletonnage c'est l'équipe qui faisait ça il y a 60 ans oui bien sûr mais là ils sont rentrés dans les coulisses ils ont réussi à créer des personnages à draper des histoires sur des gens dont on se foutait jusque là parce qu'ils étaient 17ème du classement on voit que la F1 ils ont quand même créé un truc incroyable c'est un sport qui faisait que descendre Et ils en ont refait un truc, hype, tout le monde s'intéresse au truc, et pourtant, honnêtement, c'est toujours aussi chiant. Non mais c'est vrai, à part quelques saisons qui ont été incroyables, quand même beaucoup de grands prix, cette année c'est un peu mieux, mais voilà, juste là.

  • Speaker #0

    Très linéaire.

  • Speaker #1

    Très linéaire, les deux dernières saisons, il n'y avait pas de suspense, et pourtant ça continue à très bien marcher. Donc non, ils ont réussi à vraiment créer des choses très fortes.

  • Speaker #0

    Et ils ont renversé la table complètement, dans le sens où... A titre perso, c'est l'autre jour ma femme qui m'oblige à regarder la fin du Grand Prix de Miami. J'en ai absolument zéro intérêt. Mais elle est tombée dans « Rest to Survive » et c'est ça. Pour elle. Avec Brad Pitt sur la F1, je ne veux même pas savoir les audiences.

  • Speaker #1

    Et ils ont fait pareil avec le Tour de France Et pour bien connaître le Tour de France Parce que c'est dans la même maison que nous Ça a eu un vrai effet En France un peu moins, parce que le Tour de France était déjà très gros Mais même en France il y a eu un effet Et à l'international Ça a eu un vrai effet Donc non, c'est sûr qu'il y a une autre manière de raconter des histoires, il faut qu'on le fasse, mais il ne faut pas non plus qu'on oublie que les gens, et même ceux qui ne sont même pas les historiques, ce qu'ils veulent c'est de l'info, vérifiée, fiable, et de tous les sports, ça aussi on n'en parle pas trop. mais on est la dernière rédaction qui couvre tous les sports. On l'a vu sur les JO. Nous, on n'a pas découvert les scrims ou le tennis de table. On connaît les sportifs, on a les accès. Et ça aussi, on est assez convaincus qu'il faut continuer à traiter. Peut-être qu'on ne pourra pas toujours traiter. traiter tous les sports, mais traiter une grande majorité de sports. Et ce qui fait la force de l'équipe, c'est ce côté multisport, c'est du foot, mais également du tennis, mais également du tennis de table. J'en parle beaucoup chez les auteurs du tennis de table, parce qu'avec les frères Lebrun, dès qu'on fait un contenu sur eux, ça marche très bien, donc on en fait pas mal.

  • Speaker #0

    Et alors, dernier sujet qu'on ne peut pas évoquer aujourd'hui, on parle évidemment aujourd'hui de l'IA, mais encore plus de l'IA générative. Et on dit aussi souvent que le journalisme prend en première ligne, à la fois pour les menaces que cela peut... peut engendrer, mais aussi les opportunités. Comment vous embrassez un peu le sujet ? Comment vous prenez un peu le sujet à bras-le-corps à l'équipe de la Généré ?

  • Speaker #1

    Déjà, on y passe beaucoup de temps. Non, c'est très complexe comme sujet. alors déjà il y a un point, le premier c'est que c'est déjà une menace parce que ces modèles et ces langages ont globalement pillé nos contenus pendant des années et des années ont créé leur modèle grâce au contenu, notamment au contenu journalistique, parce qu'il y a de la nuance, parce qu'il y a des formulations, parce qu'il y a un vocabulaire, etc. Et à un degré un peu moins des publications scientifiques. Donc ça, ça a été prouvé par des études américaines sur le sujet. Donc déjà, à un moment, ça devient une vraie menace, parce que demain, là, on a vu, Google a annoncé que AI Overview arrivait, alors sauf en France, paraît-il, à Cuba et en Corée du Nord. C'est les gens de Google qui s'amusaient à nous dire ça, ce que ils ont peur de la régulation française, comme quoi la régulation, ça a du bon. Voilà. Avec quand même le risque que les gens ne viennent plus chez nous. Et qu'aujourd'hui, tu vas poser une question « Quelles sont les notes de PSG Inter ? » Selon l'équipe, il ne va pas te dire qu'il ne vient pas. Parce que, nous, on a bloqué, il ne vient pas les chercher chez nous, en théorie. Mais il va te raconter d'autres choses. Il va te prendre des notes à droite à gauche, il va te prendre des bouts de texte à droite à gauche. Et entre guillemets, le lecteur, il va se dire « Bon, il m'a donné les notes de l'équipe, ça ne paraît pas farfelu, on pourrait plutôt au cohérent. Donc voilà, ça va quand même venir menacer le truc un peu classique du web qui était le moteur de recherche sur lequel tu faisais une requête, ils te proposaient un nombre de liens, si tu bossais plus ou moins bien ton SEO tu remontais plus ou moins bien, alors que c'était pas non plus le truc idéal, mais qui était je pense à peu près équilibré notamment avec les droits voisins qui sont arrivés, qui fait que ces plateformes-là en plus nous rémunèrent pour pouvoir mettre ces liens. Globalement, on est dans une relation un peu plus équilibrée, elle est pas du tout équilibrée, mais un peu plus. là on arrive avec un mode modèle qui globalement vient prendre nos contenus. et le restitue, et même s'ils rajoutent des petits liens, des petites sources, les gens ne viendront plus chez nous. Donc ça, c'est quand même déjà une vraie menace, au-delà de l'équipe, parce que nous, c'est un peu moins une menace pour nous, parce que 80% de nos lecteurs viennent en direct, ils ouvrent l'app ou ils tapent l'équipe.fr dans leur barre de navigateur. Donc 80% d'accès direct, c'est une vraie particularité, on est un peu unique dans la presse française.

  • Speaker #2

    Le SEO, l'optimisation de moteur de recherche, c'est pas votre principal...

  • Speaker #1

    Bah si parce que Parce que c'est une manière de croître.

  • Speaker #2

    De croître. De croître,

  • Speaker #1

    et à chercher du lecteur occasionnel.

  • Speaker #2

    La consommation...

  • Speaker #1

    Ah non, le gros, le très très gros, 80% c'est fait par un lecteur qui vient d'un direct. Ça c'est une répartie de la réalité. Donc ça, entre guillemets, mais pour les autres, ça va être une vraie menace. Et donc si je me place plus dans le cadre d'un truc un peu général, c'est qu'il y a une vraie menace d'accès à l'information, comment l'algo va traiter les différentes opinions, l'équilibre des... Voilà. Donc tout ça, on ne sait pas, même si ça me... mais ils commencent à mettre les sources. Donc ça, c'est une vraie menace. Et surtout, si jamais demain... Et ça va se développer. On voit le chat GPT, là, j'ai vu le mois de mars, 15 millions d'utilisateurs en France. 50% chez les moins de 24 ans. Donc c'est une déferlante, avec plein de risques en plus. plus, mais bon, entre guillemets, qui dépasse mon rôle. Donc, il y a le sujet de la menace. Après, il y a le sujet de l'opportunité. Et puis dans la menace, c'est comment on est rémunéré de tout ça aussi. À un moment, il va falloir que les modèles d'intelligence artificielle, entre guillemets, ils se sont servis de nos contenus. Ok, alors maintenant on les bloque. Ils veulent globalement pas trop discuter. Ils ont fait souvent un accord par pays. On prend OpenAI avec... Ils ont fait Le Monde en France. Ils ont fait... Plus d'HPG en Allemagne. Enfin, dans chaque grande langue, ils ont fait un accord avec... Voilà. Donc les autres... Non, non, bah nous, avec vous, ça nous intéresse pas de discuter. Donc voilà. Donc là, on a un vrai sujet. Et après, il y a des opportunités. Il y en a plein. Ça nous permet d'aller plus vite sur certaines choses.

  • Speaker #0

    Je te dis, un accord, c'est un accord pour pouvoir utiliser de manière officielle leur contenu et les rémunérer en fonction de cela ? OpenAI a fait un accord avec Le Monde, par exemple.

  • Speaker #1

    Bah, en tout cas de ce qu'on en sait, c'est que OpenAI a fait un accord pour accéder aux archives du monde depuis 1944. Donc ils ont accès à l'ensemble des archives du monde. D'accord. Ils vont plus ou moins... Je crois dans l'accord mieux référencer les contenus du monde quand tu fais une requête avec un lien. Et entre guillemets, ils ont pris un chèque pour mettre à disposition d'OpenAI et du modèle de langage d'OpenAI leur contenu.

  • Speaker #0

    Alors c'est même pas la requête ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est un accord global. Après, je connais pas les détails du deal. Mais ils ont eu... Mais à disposition de leur contenu, il y a un accord. Et bravo à eux parce que c'est les seuls à l'avoir réussi. Et nous, on n'a pas d'accord. et tout le reste de la presse française n'a pas d'accord.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais qu'ils prennent ton contenu, de toute façon, ils y arrivent.

  • Speaker #1

    Et ils le prennent. Donc à un moment, qui est le plus... Voilà, en tout cas, eux, ils ont réussi. Pour aller démontrer ça,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et là, pour aller démontrer ça, c'est très compliqué. Et à un moment, tu te dis, vu que, en plus, ces plateformes et ces outils deviennent des moteurs de recherche...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si demain, tu te coupes, en plus, des petites sources qui mettent... Tu te dis, oh là là, attention, en fait, parce que si jamais demain, tu n'as plus de trafic... Même si nous, majoritairement, les gens viennent en direct, on en a quand même besoin, parce qu'en audience, ça fait quand même beaucoup d'occasionnels qui viennent. Donc non, on est quand même dans un contexte. Et là, les annonces de Google récentes sont majeures, parce que si demain, alors ils ont dit que ça n'arrivait pas en France avant fin 2025, mais ça va arriver, c'est une certitude. Les études en UK et aux Etats-Unis, où c'est déjà en place, c'est entre moins 20 et moins 60% de trafic issu des moteurs de recherche sur les sites d'info. et c'est...

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, là pour le coup, c'est entre guillemets, quand j'ai vu ça, pour moi c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #1

    Et c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que demain, si tu pousses ta réflexion un petit peu... Les sites ne seront que de la génération d'informations, de la donnée crue, qui serviront à abreuver des moteurs de recherche. Mais tous ces gens qui sont devenus des experts en SEO n'ont plus de travail demain. Oui, oui. Le SEO.

  • Speaker #1

    Alors le SEO, oui, mais surtout à un moment, je pense que la force d'un média et d'un titre, c'est une offre globale, c'est une information qui va avec une autre, c'est un point de vue, on va lui donner le point de vue de l'un, mais il y a à côté le point de vue de l'autre. Et c'est ça qui fait un média. Un média, ce n'est pas juste un empilement de contenu qui s'enchaîne. Et demain, ça, tu l'auras plus sur ces plateformes-là. Tu l'auras plus, ça sera complètement nivelé, un espèce de truc très neutre, ou à l'inverse, très radical, avec que un sens proposé. Donc non, non, c'est une vraie interrogation. Alors après, on peut se dire aussi que ça peut être une opportunité, parce que nous, marque-médias fortes comme l'équipe, il y en a quelques-unes en France, les gens, ils vont... On l'espère, mais peut-être qu'on est un peu utopistes. Vouloir dire, moi j'ai de la vraie info, je vais être sûr que ça soit vérifié. Et donc j'arrête. Mais on a des enfants qui ont des âges, quand elle me dit, ah ouais j'ai vu ça, je lui dis, t'as vu ça où ? J'ai vu ça sur chat, et tu sais d'où ça vient l'info ? Non ? Et ma fille, elle s'en contrefout. Elle a l'information. Elle,

  • Speaker #0

    c'est la vérité. Moi, ma nièce, avec elle ce week-end, je dis, un sujet qui n'a rien à voir, on parlait de l'URSSAF. Oh, j'ai demandé à Tchat, Tchat c'est la vérité, Tchat c'est le sang. Non mais, sérieux ? Non mais c'est limite...

  • Speaker #1

    Tchat n'est pas le sang. Non,

  • Speaker #0

    non. Le C, c'est le S. Mais blague à part, et ça, moi, je trouve que c'est... Au-delà de l'équipe, pardon, on sort de ton... Mais c'est... C'est abysmal. Je ne sais pas où ça va mener, tout ça.

  • Speaker #1

    Et que le vrai risque, c'est que ces modèles s'entraînent sur des contenus générés par IA, génératifs. C'est ça, oui, bien sûr. Sur Discover, je ne sais pas si vous avez suivi, sur Discover apparaissent des sites et des contenus générés sans par IA. avec des sites qui... Il y a personne derrière, et ils ont réussi, entre guillemets, à passer... Normalement, Google essaie de regarder ça un peu, ils prenaient des infos chez les autres, chez nous, titre de presse, ou d'information, pas que presse, et voilà, ils généraient des sites avec des contenus, des milliers de contenus produits chaque jour, avec des faux noms de journalistes, où ils arrivent à varier le truc et tout, et c'est remonté dans Discover, et il y en a qui se sont fait un peu d'audience et de trafic. Voilà, Google a... On a fait le tri, on a exclu certains, mais ça va revenir et ça va être une déferlement. Parce que quand on crée de l'info, jusque-là, elle ne crée pas d'info, l'intelligence artificielle. Donc ça, pour nous, c'est une force. Et puis après, c'est aussi une opportunité, parce que ça peut permettre à tous les métiers, notamment dans les médias, d'aller beaucoup plus vite, de gagner du temps, de faire des tâches qui sont... pas très valorisantes, notamment pour le travail de journaliste, comment ça permet d'aller beaucoup plus vite. Et donc là, on a plein d'initiatives en cours sur lesquelles on travaille. Et après, il y a un enjeu. C'est sûr que ça fait peur. Ça fait peur aux journalistes. Ils ont peur que demain, ça fasse leur métier. Donc nous, c'est plutôt comment on gagne du temps pour pouvoir qu'ils fassent plus d'enquêtes, plus de reportages, plus de choses à vraie valeur ajoutée pour que les gens aient envie de payer, de s'abonner, pour que les gens comprennent la différence entre ce que propose... un site 100% généré par IA, The Sport et même chat GPT et compagnie. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet. Après il y a quand même une vraie difficulté, c'est qu'avant de mettre en production, notamment autour du contenu, un truc d'IA, on arrive très vite à 80-90%, mais pour avoir un truc où il n'y a pas d'erreur, on avait voulu lancer un truc sur les JO on avait pas réussi donc ça prend beaucoup de temps c'est très prometteur, c'est sûr qu'en deux jours on fait des trucs qu'on avait jamais fait avant mais avant de mettre ça dans les mains de nos lecteurs on prend un peu plus de temps temps quoi.

  • Speaker #0

    On est d'accord et c'est un peu le même discours qu'on tient chez nous chez Globant aujourd'hui on essaie de transformer un peu notre modèle aussi on parle de modèle, nous on est parti un peu sur le modèle de l'équipe en mode abonnement, on va transformer notre modèle de délivrerie sur un modèle d'abonnement où nos clients paieront par mois un abonnement variable selon ce qu'on va livrer et derrière avec un mix humain et système d'IA, d'agents IA, mais c'est vrai qu'aujourd'hui on est... On ne se cache pas, ça va être 95% de l'humain. Et petit à petit, il y a des gens qui vont se développer, etc. Mais on ne croit pas qu'on ait un monde, à court terme ni moyen terme, qui ne soit pas monitoré, en tout cas, par de l'humain. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, supervisé. Oui, bien sûr. Non, mais nous, voilà, pour prendre un exemple, on travaille sur un truc tout bête, mais générer des bios de sportifs. On a toute la donnée. où il est né, son âge, son poids, où il part, dans quel club il est passé. Donc ça, demander à l'intelligence artificielle de rédiger, je crois qu'on a des dizaines de milliers de fiches joueurs dans nos bases de données. Voilà, ça, on pense que typiquement, ça doit être un peu plus long. ça doit se superviser, on doit contrôler, mais ça, typiquement, on ne demandera pas de main des journalistes de le faire. Donc ça, c'est un vrai gain, sur l'édition des contenus aussi, proposer les liens connexes à cet article pour qu'il trouve plus facilement l'air. Je pense qu'il y a plein d'outils, il y a plein de choses que l'IA peut nous aider à faire, mais évidemment, il faudrait toujours qu'on ait des journalistes pour créer de l'info, pour l'éditer bien, pour la mettre en avant, avoir des photographes sur le terrain.

  • Speaker #2

    le bizutage Journaliste, stagiaire, sorti d'école, tu me crées la bio de toute l'équipe de Lance, ça n'existera plus.

  • Speaker #1

    Non, non. Alors, ben moi, tout de suite, des choses mieux à faire. Ah ben si,

  • Speaker #0

    mais ils n'auront pas de problème, ils iront sur le chat et te la sortiront sur le chat. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais tu parles... contenu, mais au niveau technologique et développement et équipe. Toi, tu es à la tête d'une équipe de combien de personnes sur le développement ?

  • Speaker #1

    En gros, la rédaction, c'est 250 journalistes. Les équipes numériques, purement numériques, c'est 80. dans lequel tu as moitié de dev et moitié de market produit. Et après tu as une vingtaine d'équipes, une vingtaine de personnes à la partie presse, c'est-à-dire distribution des journaux, réglages avec les points de vente, avec les imprimeries. etc.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui ils utilisent l'IA aussi ? Ils ont commencé à l'utiliser ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le code, ils sont assistés par l'IA, de plus en plus. De plus en plus, ça c'est très clair, mais ça, ça ne pose vraiment pas de problème. Ça c'est un truc... Ça c'est là où il y a le moins de freins. Il n'y a pas de freins, ils gagnent du temps, ils vont plus vite, ils sont contents, leur code est de meilleure qualité. Non, non, en même temps il y a zéro frein. Il y a ce frein chez les journalistes, Mais aussi sûrement dans plein d'autres métiers, je ne fais pas une fixation. Je ne vais pas être méchant,

  • Speaker #0

    mais je pense que tous nos métiers, en tout cas, celui de Galien et le mien, à terme, on a une ligne. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais voilà, c'est comment c'est un outil. Toujours l'exemple de j'ai un assistant à côté de moi. Un autre exemple, il y a de plus en plus de data dans le sport. À la fin des matchs. paquet de data, comment on arrive à créer des petits outils pour les journalistes, pour qu'ils arrivent à ressortir les bonnes datas, pour qu'ils aillent plus vite dans la réalisation de son papier. Voilà, pour lui mâcher le travail, et pour, toujours pareil, qu'il apporte de la valeur ajoutée au lecteur. C'est ça, notre métier, c'est celui-là.

  • Speaker #0

    Et moi, j'ai une dernière question là-dessus, et un peu aussi en lien avec la dernière conférence Google que tu nommais précédemment. S'il n'y a pas aussi une opportunité d'internationalisation de l'équipe et des contenus grâce à ça ?

  • Speaker #1

    Si, si. Ça fait longtemps que j'y suis, comme je l'ai dit au début du podcast. Il y a souvent eu des projets comme ça. On en arrive assez vite à la limite que c'est un contenu assez franco-français.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà. Notamment sur les grands sports. Voilà. Mais typiquement, là, on a fait des tests sur Roland-Garros, où là, on se dit que sur Roland-Garros, c'est sans doute un peu moins le cas. Notamment les Français sont un peu moins bons. Donc, on a plutôt les grandes stars et les meilleurs. Donc, typiquement, là, on a fait des tests pour traduire des contenus rapidement. Voilà. Donc, ça... Demain, avoir une équipe.com ou avoir une version... Voilà, on a des réflexions sur le Ballon d'Or. Donc, c'est nous qui organisons le Ballon d'Or, qui est le vrai événement international qu'on gère. Donc, là-dessus, on fait déjà des choses internationales, mais comment on peut aller plus loin et comment l'IA peut nous aider ? On peut avoir des réflexions là-dessus, tout à fait. Après, il y a la francophonie, où on se dit qu'il y a sans doute un marché... aussi important voilà où là bas évidemment les un clave france est plus fort mais si on prend par exemple les pays du maghreb leur championnat favori c'est l'espagne ce que demain on aurait su saison de contenu sur championnat espagnol pour traiter ces pays là c'est plus aux et réflexion là qu'on a mais aujourd'hui c'est pas la priorité l'internation d'accord déjà comme on arrive à bien se développer t'as été français mais bon on est ouvert à pas mal de choses et donc on a un nouveau DG depuis

  • Speaker #1

    6 mois 1 an même maintenant écoute merci beaucoup on a pas mal balayé de sujets on est parti de votre stratégie digitale et du nombre de personnes qui se loguent par jour sur votre application jusqu'à votre nouveau PDG et surtout les opportunités on va dire je préfère garder ça en tête les opportunités autour de l'IA parce que sinon c'est un peu déprimant Oui, et puis c'est beaucoup aussi, je pense, de la prédiction dans notre boule de cristal, alors qu'on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait. Et moi, je pense que pour des médias comme vous, il y a quand même cette espèce de lieu central étant un tiers de confiance. Et ça, ça ne bougera jamais. Je pense qu'effectivement, il y a un vrai...

  • Speaker #0

    Mais il faut quand même qu'on fasse, je ne relance pas le débat, mais il faut quand même qu'on fasse attention que cette marque, elle perdure dans ce côté crédibilité auprès des plus jeunes. Il y a quand même ce sujet-là, c'est que oui, pour nous, c'est évident, si on fait un sondage chez des gens qui sont en terminale cette année, il va falloir bien les travailler quand même. Ouais,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    bon courage.

  • Speaker #2

    Ouais, merci.

  • Speaker #1

    Gaël, tu termines avec ton exercice préféré ?

  • Speaker #3

    La playlist. On va faire la playlist de notre invité. Donc, on fait une playlist et je te pose trois questions. On parle de médias, jeux vidéo et sport. Et donc, ma première question concerne le sport. Quel est ton pire souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Ah le pire !

  • Speaker #3

    Tu nous l'as fait en petit playlist aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le pire souvenir sportif ? Si, si, je crois que j'en ai un, mais alors vraiment, je vais vraiment montrer mon âge très rapidement. Bon, pire souvenir sportif, c'est France-Bulgarie en 1993. Où la France échoue à se qualifier pour la Coupe du Monde en 1994. J'en ai un très très mauvais souvenir, j'étais adolescent et j'ai un souvenir d'avoir beaucoup pleuré.

  • Speaker #1

    Tu n'étais pas au parc ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas au parc.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas écouté Joad Hassan ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai le souvenir d'une grosse engueulade avec mon père ce soir-là. La marque. Voilà, ça pour les plus anciens. Récemment, Thibaut Pinot qui se blesse autour de France 2019, ça c'était aussi un grand deuil. Une grande déception. J'y étais, le voir abandonné en larmes alors qu'il était, je crois, vraiment pas loin de pouvoir l'emporter. C'était un truc un peu plus récent. le vieux.

  • Speaker #3

    Alors je vais continuer dans l'anti-playlist. Est-ce qu'il y a un film ou une série que tout le monde adore mais que toi, vraiment, ça t'a... ça te plaît pas du tout ? T'as jamais approché ?

  • Speaker #0

    Alors, non, c'est plus un film que... j'ai vu que des boues j'ai jamais accroché j'ai jamais vu star wars voilà j'ai déjà regardé des bouges me suis déjà lancé le truc et puis j'ai arrêté rapidement donc je sais ça surprend toujours tout le monde j'avais

  • Speaker #1

    eu il faudra vraiment que je fasse un effort une fois de le regarder ce que je faisais plus les années avancent plus c'est dur de se lancer en star

  • Speaker #3

    Surtout de démarrer.

  • Speaker #1

    Ouais, le premier.

  • Speaker #0

    Le premier sur la scène. On avait commencé avec le 4, c'est ça ? On peut revenir après. Ah ouais, non. J'ai pas vu.

  • Speaker #3

    Et est-ce qu'il y a un jeu vidéo ? Auquel tu n'as jamais pu jouer ? Déjà, c'est une première question, est-ce que tu joues ? Est-ce que tu as joué ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un peu joué. Beaucoup à des jeux de sport, notamment aux jeux de basket, aux jeux de foot. Au jeu de football manager, quand j'étais petit, j'y passais beaucoup de temps. Non, après, j'ai un peu de mal avec tout ce qui est jeux fantastiques. Typiquement League of Legends, j'ai essayé, j'ai pas compris grand chose. Ou même Zelda, mes enfants avaient la soupe avec le dernier Zelda, j'étais trop content, je me disais j'aimerais me faire un jeu comme ça. Et non. Il est par ici, vraiment à mi-mètre, donc cet univers-là, je suis pas très fan, je connais pas très bien. Et voilà, mais c'est plus les jeux de sport. Des jeux de course qui me font marrer aujourd'hui. Où il y a moins d'engagement. Je joue, tu fais une partie, puis tu peux t'arrêter. Mais je joue un peu. Très bien. J'aime beaucoup les quiz de sport, ça c'est un peu ma... Mon fichier mignon. et notamment on en a lancé sur l'équipe récemment qui marche bien la fameuse rubrique gaming qui va grandir exactement bon je pense que c'est bon pour moi sur la playlist

  • Speaker #1

    On a fait le tour. En tout cas, Emmanuel, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #0

    Merci à vous, tout le monde.

  • Speaker #1

    On n'a pas forcément dit en ouverture, mais c'est vrai que quand on a commencé le podcast, maintenant 15-16 épisodes, on s'était dit qu'on voudrait absolument avoir l'équipe avec nous, et toi particulièrement. On est très très contents que ça ait pu se faire. Comme on le disait, on a vu pas mal de choses. Et puis, on tombe sur les 25 ans du site. Et donc, on est assez content de pouvoir fêter ça avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, très sympa.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous avoir suivis. Et puis, à très bientôt. Merci. Merci,

  • Speaker #2

    au revoir. Au revoir.

Description

🎙️ Dans cet épisode, en recevant Emmanuel Alix, le chief digital officer de L’Équipe, nous explorons les coulisses de la transformation numérique de l’un des médias sportifs les plus emblématiques de France. On revient avec lui sur son parcours dans le digital, bien avant que “transfo numérique” ne devienne un buzzword, et il partage avec nous sa vision sur les grands virages pris par L’Équipe ces 15 dernières années.


💡 Au programme :

  • Comment fidéliser des millions de fans de sport sur le digital ?

  • Les raisons du succès de l’app L’Équipe (et ses utilisateurs ultra actifs)

  • La personnalisation de l’expérience comme levier

  • L’impact de l’IA sur le journalisme sportif

  • La force de la marque L’Équipe


Un échange passionnant avec un acteur clé de l’innovation dans les médias sportifs, à ne pas manquer si vous vous intéressez à la tech, aux médias et au futur de l’information sportive.

Emmanuel Alix sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/emmanuel-alix-b2376111/ 


Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La rédaction, elle, est print et numérique. L'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historique. Comment ce modèle-là, il se transforme en numérique. Chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. La distribution du papier est de plus en plus compliquée. Grâce au numérique, on arrive largement à compenser, même à être plus fort.

  • Speaker #1

    Mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application ActaD qui l'utilise plus de cinq fois par jour,

  • Speaker #0

    ce qui est énorme. On a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, tant pas comparables avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non. ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas l'information qu'on a, ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information. Parce qu'aujourd'hui, on produit 150 contenus par jour. Tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG ou des 24 Heures du Mans. Mais en fait, ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. en fait. Tu as le risque de passer à côté. On va personnaliser ton expérience.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech et digital dans les domaines du sport, des jeux vidéo et des médias. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Et Partage d'écran est présenté par Globant. Alors avant de commencer, on voudrait vous dire merci pour nous suivre, continuer à être... Des auditeurs fidèles pour certains, pas assez pour d'autres. On compte sur vous pour mettre des petits pouces bleus et des petits commentaires sur nos réseaux et les plateformes de diffusion. Et on espère que vous serez là au prochain épisode. En tout cas, on est en tout cas ravi aujourd'hui d'être là avec Emmanuel.

  • Speaker #2

    Je vous rappelle juste qu'on est disponible sur toutes les plateformes de podcast et sur YouTube.

  • Speaker #1

    Parfait. Comme je le disais, on reçoit aujourd'hui Emmanuel Alix. Bonjour Emmanuel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Emmanuel, tu es directeur du pôle presse. et numérique, enfin des pôles presse et numérique pour le journal L'Équipe, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, pour le groupe L'Équipe,

  • Speaker #1

    oui. Merci beaucoup, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Alors, je vais te laisser entre les mains de Gaël.

  • Speaker #2

    En regardant un peu ton parcours, je me suis aperçu que tu étais très digital, tu as un parcours très digital depuis le début. Qu'est-ce qui t'a amené dans le digital ? Tu as été un geek ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, j'ai toujours adoré le contenu, le sport et donc l'équipe, et donc mon rêve de gamin, c'était d'être journaliste de sport. J'ai fait des études pour ça, mais j'ai pas eu les concours d'école de journalisme, les grandes écoles. Et donc j'ai bifurqué vers un master multimédia, après ma maîtrise d'histoire. Et voilà, de fil en aiguille, j'ai commencé à créer des sites web. à découvrir ce métier-là. Et puis donc après, j'ai fait un petit boucher à VAS. Et voilà, très formateur. Puis après, à l'équipe depuis maintenant 2008. 2008. C'est pas longtemps.

  • Speaker #2

    Donc à VAS Sport.

  • Speaker #0

    Oui, à VAS Sport. Déjà dans le sport. On travaillait pour des clubs ou des sponsors qui investissaient dans le sport Orange, SFR, Carrefour. On mettait en place leur stratégie digitale.

  • Speaker #2

    Quelques gros projets sur lesquels tu as travaillé à cette époque ? Tu peux parler ?

  • Speaker #0

    Oui. J'avais travaillé notamment sur... Orange était devenu diffuseur de la Ligue 1. voilà l'époque que j'avais travaillé là-dessus, où j'avais travaillé ma première mission chez Avasport, c'était la... Coupe du Monde 2002. Moi, j'étais en charge d'envoyer des SMS de résultats et une analyse par Aimé Jacquet que j'appelais après chaque match de l'équipe de France et qui me relayait en 160 caractères. Mais pas que l'équipe de France, même des grands matchs. Parce que ça s'était vite arrêté pour l'équipe de France. C'était pas très long. Je l'appelais. Il était en Japon, en Corée. des... il travaille pour Canal+. Donc il était SFR, il était parrain SFR. Donc voilà, j'avais fait des projets comme ça, assez marrant.

  • Speaker #2

    D'accord. Toujours lié au contenu en fait, digital.

  • Speaker #0

    Ouais, toujours assez lié au contenu, même si après, j'ai pu faire d'autres missions un peu plus éloignées que ça, mais non, globalement, oui, très contenu.

  • Speaker #1

    On voyait des résumés par SMS, c'est pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Et même avant, j'avais travaillé pour, si on fait un peu de spéléologie, pour le site internet d'Europe 1, qui s'appelait Europe Info. et on enregistrait pour de l'audiotel pendant les matchs, tous les quarts d'heure un résumé de ce qui s'était passé les gens appelaient un numéro d'audiotel pour savoir PSG Marseille à la 15ème minute qu'est-ce qui s'est passé depuis un quart d'heure donc j'enregistrais ça, je travaillais le week-end et le soir, je faisais ça pendant mes études et c'était très marrant,

  • Speaker #1

    ça n'existe plus et c'était pas des clips de Sakomano non,

  • Speaker #0

    non on réenregistrait On faisait nous-mêmes le petit sujet.

  • Speaker #2

    Tu as évité le Minitel quand même ?

  • Speaker #0

    J'ai évité le Minitel, en effet. Je n'ai pas eu cette chance-là.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai eu cette chance-là. Je peux t'assurer que c'était quelque chose aussi. De synthétiser pour le Minitel, c'était très sympa.

  • Speaker #1

    Et donc 18 ans au sein du groupe L'Equipe, et tu nous disais que le site a fêté ses 25 ans, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement, hier 9 juin 2000, il avait été lancé quelques heures avant l'Euro 2000, la France avait été victorieuse. Donc hier on a fêté les 25 ans.

  • Speaker #1

    Lien de cause à effet peut-être.

  • Speaker #0

    Sans doute. On fête les 25 ans après la victoire du PSG en Ligue des Provences. Voilà.

  • Speaker #1

    Effectivement. En tout cas, bon anniversaire au groupe.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc, tu es passé de chez Avasport à l'équipe parce qu'en fait, c'était ton but ultime, c'était l'équipe.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, quelques temps avant d'avoir l'équipe, j'avais moins ça en tête. Parce qu'il y a quand même une question quand tu es fan de sport, travailler dans le monde du sport.

  • Speaker #2

    Ça dégoûte ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, dégoûté pas du tout. Mais bon, ça te rend peut-être un peu plus, tu te détaches un peu plus. Tu prends plus en compte les enjeux du sport au regard de ton taf. Alors là, c'est encore plus vrai l'équipe, mais je n'ai pas du tout fait le cheval. Donc non, je n'étais pas vraiment dans cette optique-là. Mais je me suis dit, allez, c'est l'occasion ou jamais. mais jamais j'aurais imaginé J'y serai toujours aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Tu es rentré à l'équipe comme chef de projet digital ?

  • Speaker #0

    Exactement, chef de projet Internet. À l'époque, c'était très séparé. Il y avait le journal d'un côté, la télé et l'Internet de l'autre. Et les équipes Internet, il y avait une petite rédaction d'une dizaine de personnes. Il y avait pareil entre la tech et... Il y avait un peu de tech, mais il n'y avait pas de chef de projet, il n'y avait pas de marketing. On a été les premiers à être recrutés. Il a fait agrandir, il a structuré tout ça, il a fait reprogresser tout ça.

  • Speaker #1

    La chaîne date de quelle année ? Ça ne nous rajeunit pas, j'ai l'impression qu'il a déjà été.

  • Speaker #0

    Date de 1998. Elle a été lancée juste avant la Coupe du Monde 98 en France.

  • Speaker #2

    Le temps passe vite.

  • Speaker #0

    1998,

  • Speaker #2

    ça fait quand même...

  • Speaker #1

    C'est vrai, on a l'impression que c'était hier. Elle est vraiment, pour moi, la chaîne d'équipe. J'imagine qu'avec la TNT, ça a dû exploser.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, ce n'était plus du tout les mêmes ordres de grandeur, la même audience, mais les mêmes enjeux non plus financiers, publicitaires. Et puis on a fait surtout switcher le modèle qui était une chaîne d'infos sportives à une chaîne de sport où on diffuse des événements. Ce qui n'était pas du tout le cas de la chaîne avant qui était d'égiter quelques docs mais on ne diffusait pas d'événements sportifs comme on le fait aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Donc la télé, comme on vient de le dire, ce n'est pas vraiment notre... notre périmètre. Ce n'est pas non plus ton périmètre. Donc toi, c'est numérique et presse.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est assez original et rare, non, d'être à la fois en responsabilité sur ces deux points ?

  • Speaker #0

    Alors, pendant longtemps, je n'ai été que numérique. Je suis maintenant en charge également de la partie presse, donc papier, du quotidien et des magazines depuis quelques mois, depuis la rentrée, depuis le début de l'année 2025. Non, en fait, c'est assez logique. C'est qu'aujourd'hui, la rédaction, elle est déjà unique. Elle travaille autant pour le papier que pour le numérique, de manière entre guillemets, si tout était bien huilé, de manière sans se poser de questions. Donc comme la matière première et la rédaction, elle, est print et numérique, c'est complètement logique que l'éditeur ou le producteur, je ne sais pas comment on peut l'appeler... le rôle que j'ai, c'est-à-dire de gérer tout le reste de cette partie-là, soit commun à ces deux. Et l'enjeu principal, c'est quand même la transformation du modèle historiquement papier. L'équipe va avoir 80 ans l'année prochaine, avant ça s'appelait Lotto, c'était à 1903. Et donc depuis, voilà, depuis toujours, ce contenu s'est vendu, tous les jours ou presque. Et voilà comment ce modèle-là, historiquement papier, comment le transforme en numérique, donc c'est aussi assez logique que les... que tout ça aille ensemble et la télé en effet c'est un peu à part c'est une autre manière de diffuser c'est un autre contenu, une autre rédaction.

  • Speaker #2

    C'est étonnant, toi tu as une carrière très digitale, donc là aujourd'hui tu reviens sur la mise en page papier d'une une, donc ça doit te changer quand même pas mal de ce que tu as fait pendant ta carrière.

  • Speaker #0

    Ouais, après il faut, à l'équipe, dans les journaux en général, les quotidiens, les magazines, il y a vraiment une rédaction qui décide du contenu, qui décide de ce qu'ils mettent, qui choisissent les sujets, puis après il y a une direction. ou un éditeur qui va orienter en disant qu'il faudrait qu'on fasse plus de tennis de taf, qu'on traite 24 heures du Mans. Mais globalement, la rédac fait son travail, fait sa une, fait ses choix de photos, de titres, etc. Et moi, sur lequel je n'interviens pas, je vais donner les grandes indications, les besoins, comment on doit essayer de mover, comment les ressources on les met au bon endroit au bon moment selon nos enjeux qu'on peut avoir. Et puis, au final, c'est la même chose parce qu'il y a aussi toute cette culture data que le numérique peut apporter au print. Comment on analyse beaucoup mieux nos performances de une, par exemple on régionalise notre quotidien. La une est différente si vous êtes à Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Paris. Pas tous les jours mais quand l'actualité le permet. Donc comment toute cette data-là, on arrive à mieux l'analyser. à mieux aider la rédaction dans ses choix et ça on le fait et on le fait très bien de manière très très liée sur le numérique depuis très longtemps et finalement sur la partie papier c'est pas du tout le cas donc voilà comment remettre un peu plus de marketing également dans la partie papier enfin voilà c'est un peu ça tout le monde Tu disais que c'était

  • Speaker #1

    Alors, en quoi ? Parce que la data, j'imagine, papier, par définition, est beaucoup plus compliquée à construire et à faire émerger. Alors, c'est quoi ? C'est la data que vous récupérez sur des usages digitaux et numériques qui vous permettent d'orienter certaines prises de décision sur la presse papier, c'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a à la fois ça, et puis même toute l'analyse des ventes, dépôt par dépôt, département par département, sport par sport, est-ce qu'il y a des effets de corrélation ? Ok. Donc non, il y a un peu de... Voilà, c'est pas facile, mais parce que l'actualité a la différence. du numérique, l'importance de l'activité du sujet est l'élément principal d'évolution des ventes. Mais typiquement, est-ce qu'il faut faire plus de lunes de vélo, alors qu'on vit une saison de cyclisme assez formidable avec des classiques qui ont été super. Est-ce qu'on doit... faire un peu plus, qu'on s'est rendu compte que les unes de vélo marchaient particulièrement bien. Voilà, c'est ce genre de choses qu'on doit apporter. Et voilà, puis après, il y a aussi toute une logique sur les prix. Est-ce qu'on peut augmenter les prix selon certains datés, certains numéros ? Alors là, il y a pas mal de... Mais le vrai sujet, c'est comment on devient beaucoup plus numérique. Parce que si on fait un... On va pas faire tout sur le print, mais le vrai sujet, c'est que chaque année, il y a des kiosques qui ferment en France, beaucoup. Donc la distribution du papier est de plus en plus compliquée. donc mécaniquement les ventes papier papier uniquement parce qu'en numérique on y gagne mais globalement tendance à s'éroder et on voit pas trop de de suite mais bon grâce au numérique on arrive largement à compenser même à être plus fort mais voilà mais il ya quand même tout ce sujet là aujourd'hui c'est lourd c'est complexe un circuit de pour faire un journal ça demande beaucoup de recense voilà donc les pièces que ferme et les rayons à journaux aussi les rayonnages diminue et voilà et la particularité c'est que l'équipe n'a pas d'abonnés papier. L'équipe vend tout en kiosque, parce qu'on boucle le journal, le quotidien à minuit, minuit et demi. Et donc on ne rattrape pas le circuit postal. Donc il n'y a que en région parisienne, vous pouvez l'avoir sur votre palier, avec ce qu'on appelle le portage. Ça vous coûte un peu d'argent. Mais voilà, on n'a pas d'abonnés papiers, contrairement aux autres grands quotidiens comme Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, enfin voilà, tous ces journaux-là, qui eux ont une majorité de leur diffusion papier par abonnement. Alors que nous, entre guillemets, tout est en kiosque. et donc si demain nous sommes les deux derniers à être intéressés par le kiosque, la question se posera de la distribution qui est un système collectiviste.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. C'est vrai que vous êtes dans l'immédiateté, donc il n'y a pas d'autre solution que de boucler effectivement quelques heures.

  • Speaker #0

    On n'a pas de feuille à part faire avancer les matchs plus tôt, mais je crois que les chaînes de télé ne seraient pas d'accord.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a déjà mis le pied dans la partie qui t'intéresse, Paul.

  • Speaker #1

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #2

    Qui nous intéresse.

  • Speaker #1

    Oui, et tu fais bien. Et merci pour la transition. C'est vrai qu'on a... On a commencé à discuter un petit peu presse, numérique. Et effectivement, on a pas mal discuté un petit peu avant et on a aussi fait un peu nos devoirs. Et c'est vrai qu'au-delà de mes usages, qui sont pour moi là une des apps que je regarde tous les jours, plusieurs fois par jour, c'est l'équipe. J'ai l'impression que je ne suis pas le seul. Si mes souvenirs sont bons, c'est à peu près un tiers des personnes qui ont une application installée qui l'utilisent plus de cinq fois par jour. C'est énorme. Je ne sais pas s'il y a une application qui peut être comparée à ça, en mire. Facebook. Tinder pour Gaël ou Facebook. Mais ce que tu me disais, c'est que 90% des personnes qui ont une application sur votre site sont loguées. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, dis-moi, comment vous avez réussi à faire ça ? Je pense que c'est des stats qui sont incroyables, que tout le monde voudrait avoir.

  • Speaker #0

    Alors déjà, notre modèle, il est hybride. C'est à la fois un modèle gratuit d'audience, financé par la publicité, et un modèle d'abonnement, où on fait payer nos lecteurs, les plus fans de ce qu'on fait, un abonnement entre 7 euros et 15 euros par mois. Donc ça, c'est notre modèle, et on est convaincus que les deux doivent fonctionner. il faut qu'on ait l'audience la plus large possible pour apprendre à les transformer en abonné. de manière assez classique sauf que ce qu'on s'est rendu compte on n'est pas les premiers mais mais qu'il fallait vraiment accélérer là dessus c'est qu'il y avait vraiment cet étage intermédiaire de comment connaître nos lecteurs et le seul moyen de connaître nos lecteurs c'était qu'ils soient logues et les connaître de comprendre leurs usages de comprendre leur comportement donc voilà donc on a fait depuis deux ou trois ans un plan disant voilà faut que demain on est à 90% d'audience log et sur nos apps et 50% global parce que si on prend le web on est à 50% au total d'accord Merci. D'accord. Parce que l'app, c'est là où c'est le plus engagé, là où c'est le plus... On va dire le moins choquant de devoir se créer un compte pour accéder à... ou se loguer pour accéder à une application. C'est un peu plus courant que dans le monde du web et de l'internet complètement ouvert. Donc voilà, on a fait ça et puis on a une force qui est incroyable, c'est notre marque. On veut les contenus de l'équipe, ils ne sont pas comparables. avec d'autres. Évidemment, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire la même chose, mais non, ils n'ont pas la rédaction qu'on a, ils n'ont pas les informations qu'on a. Donc, même s'il y a des gens, ben voilà, qui le fait qu'on soit payant, qu'on ait une une partie réservée aux abonnés, moins de contenu en libre accès, s'en plaignent. ils viennent toujours chez nous pour vérifier l'information et une information sur l'équipe on sait qu'elle est à 99% fiable, sûre, vérifiée à plusieurs reprises et que les gens viennent la chercher, on voit très bien dans les périodes de Mercato, il y a beaucoup d'acteurs qui donnent beaucoup d'infos sur les réseaux sociaux ou des concurrents des concurrents comme MRMC qui fait aussi très bien son boulot mais ils sont un peu plus dans plein d'infos ils sont 100% gratuits etc donc c'est pas exactement la même chose, donc les gens viennent chez nous pour vérifier l'information, et tant que l'équipe ne valide pas, c'est pas complètement... C'est vrai,

  • Speaker #1

    et puis, on comprend le cas des RMC, ils ont aussi un peu la culture de l'info continue. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Et puis, ils font super bien leur boulot sur le Mercato, ils ont plein d'infos, sur un certain nombre de sujets, ils le font bien. Mais il y a encore cette caution de la marque, l'équipe, qui fait que, voilà, quand l'équipe le dit... Bon bah ok, on peut penser que Ryan Cherky va aller à Manchester City, même si ce n'est pas officiel, même si ce n'est pas signé. Il y a de grandes chances. Il y a de grandes chances, mais il y a de grandes chances parce que l'équipe l'a dit. Si l'équipe ne l'avait pas dit, on continuerait à douter de savoir s'il va vraiment à Manchester.

  • Speaker #1

    Ce qui est vrai, c'est que vous êtes souvent, moi d'un point de vue d'un fan de foot, pendant le Mercato, vous êtes toujours... On a l'impression que vous êtes en retard, mais en fait vous êtes un petit peu ceux qui donnent le saut d'approbation d'une information.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais c'est le vrai débat qu'on a avec la rédaction, c'est est-ce qu'il faut qu'on relaie les rumeurs, alors que nous on n'a aucune information qui donne ces infos-là, à quel moment on les donne, parce qu'à un moment notre lecteur, qu'on dit selon la Gazeta de l'Eau Sport ou selon Canal+, C'est l'équipe qui lui a donné, les metteurs sur l'équipe. Donc voilà, on a un vrai débat, parce que moi, en tant qu'en charge du business et de l'audience et de tout ça, j'ai envie qu'on fasse plus. Mais c'est notre crédibilité, on ne peut pas se tromper. Donc c'est un chemin de crête assez ténu qu'il faut réussir à trouver. Et l'autre élément pour qu'on a réussi à loguer tous ces utilisateurs, c'est que là, ça fait le lien avec la partie télé, mais c'est qu'en fait, on a mis le log devant tous les contenus audiovisuels, en direct notamment. Et notamment la chaîne l'équipe, où nos chaînes numériques, parce qu'on a également des chaînes numériques pour les autres droits qu'on peut avoir. Et ça, c'est le gros vecteur aussi de création de comptes, de logs. Voilà, parce que ça, de la même manière, quand tu vas sur TF1, sur M6, tu dois te créer un compte pour regarder du direct. Ça ne choque pas les gens, ils sont plutôt dans cette habitude-là. Et ça, ça a très bien fonctionné. C'était vraiment les deux leviers, notre force et l'engagement qu'on a hyper fort avec nos lecteurs. Et le deuxième, c'est là où on a mis le log obligatoire, c'est-à-dire sur certains types de contenus. Et voilà, la vidéo directe.

  • Speaker #1

    D'abord, bloquer du contenu derrière du login, enfin du log wall, je ne sais pas comment on appelle ça, mais côté vidéo, c'est là où tu as vu que ça a vraiment boosté d'un coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Enfin, clairement, c'est quand on fait... quand on a le ballon d'or ou qu'on a du billet long des sports comme ça ou des événements comme ça ou les 24 heures du Mans on prend un énorme boost de log à ce moment là et comme globalement après sur les applications les gens restent de loguer. Oui, tu l'as déjà fait. Il y a beaucoup moins la difficulté du cookie comme sur le web.

  • Speaker #2

    Donc, en fait, c'est vraiment pas sur les contenus écrits de l'équipe.

  • Speaker #0

    Et ça, on ne l'a pas fait pour éviter la confusion avec le paywall. En fait, les gens, je pense que c'est un moment où tu es bloqué, tu es bloqué, donc tu penses qu'il faut payer. Alors que, voilà, on a dissocié. Mais en tout cas, le vrai vecteur de ça, c'est l'engagement de nos lecteurs qui sont ultra engagés. t'as donné le chiffre, un tiers qui vienne plus de 5 fois par jour euh... une consommation quotidienne d'une majorité de notre audience, qui viennent tous les jours du mois. Donc, je ne vais pas dire que c'était plus facile que d'autres, mais on avait cette communauté très forte. Et sur les applications, on est très puissant. On a entre 1,5 et 1,8 millions de personnes chaque jour qui viennent sur les applications. On est largement le premier média sur les applications. Après, on a un peu moins d'audience occasionnelle que le Figaro parisien. mais en termes de visiteurs uniques quotidiens On est autour de 3 millions de visiteurs uniques quotidiens. 3 millions. On est à peu près au même niveau que les grands titres de presse comme le Figaro, Le Monde, qui eux ont un champ d'expression, un champ de thématique qui est beaucoup plus large que le sport.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler un petit peu de votre stratégie ? On a commencé à toucher un petit peu du doigt la stratégie digitale et numérique, mais quelles sont un petit peu les choses que vous avez dans les cartons pour continuer ? Parce que là, on a l'impression que vous êtes quand même hyper mûrs sur ces sujets-là, mais j'imagine que vous n'allez pas vous arrêter ici.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis surtout, on doit vraiment continuer à se développer, parce que sinon, on n'y arrivera pas. il y en a une rédaction de 250 journalistes à financer donc il va falloir qu'on se développe très largement sur le numérique donc déjà ce qu'on a fait évoluer depuis 2-3 ans c'est qu'on veut vraiment devenir une plateforme dans laquelle t'as plusieurs t'en as un peu pour tout le monde donc t'as évidemment l'info qui reste le coeur de notre offre on a développé une offre de documentaire vidéo assez riche avec l'équipe Explore on a plusieurs centaines de documentaires présents sur la plateforme on a développé nos chaînes linéaires numériques avec l'équipe live 1, l'équipe live 2, l'équipe live foot qui est réservée aux abonnés. On y reviendra tout à l'heure, mais on a développé un corner autour du gaming, du jeu, du casual gaming, de quiz, de jeu de mots, etc. On y reviendra tout à l'heure. L'idée, c'est comment on a cette plateforme. on n'est plus un site mais on a plusieurs entrées selon les selon ce qu'aiment les fans de sport plus ou moins proches de l'actualité sportive donc on a vraiment cet enjeu là après là les trucs les projets récents qu'on a c'est qu'aujourd'hui on produit 150 contenus par jour à peu près 40 réserves aux abonnés le reste en gratuit évidemment entre guillemets tu vas être fan de tennis de table ou fan du PSG par exemple ou des 24 heures du Mans mais qu'en fait ce contenu-là, tu as un risque de ne pas le voir. Tu as un risque de passer à côté. On a tout un enjeu, et là, on lance dans les prochains jours déjà un premier espace sur la page d'accueil où on va personnaliser ton expérience. Comme maintenant, on connaît nos lecteurs, ils sont logés. On sait ce qu'ils consomment, on sait quand ils viennent, à quelle heure, qu'est-ce qu'ils aiment, etc. Globalement, on sait pas mal de choses sur eux. Donc voilà, d'un point de vue passif, on ne va pas leur demander de choisir. On leur propose déjà de choisir ce qu'ils veulent suivre absolument. Pour nous, c'est une autre démarche. de un contenu que tu n'as pas. n'as pas encore lu, on sait que tu lis tous les contenus ou une majorité des contenus de cette thématique-là. On va te mettre en avant ce contenu-là pour être sûr de ne rien rater. Typiquement, c'est un de nos vrais sujets, c'est que notre téléphone fait toujours la même taille et à un moment, tu peux scroller, scroller, mais non, les gens scrollent quand même pas tant que ça. Donc, on a besoin de leur mettre le bon contenu au bon moment pour...

  • Speaker #1

    C'est en fait de l'hyper-ségmentation basée sur mes usages, vos contenus et comment on fait le bon matching.

  • Speaker #0

    Exactement, mais on gardera toujours le fait que la une reste du site Siner Alcaraz, même si tu n'as jamais lu un contenu de tennis. D'accord. Parce que nous, l'équipe, on doit continuer à dire quel est un de nos métiers quand on est journaliste ou quand on est éditeur d'un média, c'est de hiérarchiser l'information. C'est ça que, globalement, c'est ça notre métier de base. Et donc ça, on va continuer à le garder. C'est à l'intérieur de ça, comment on arrive à rajouter la personnalisation pour que toi tu ne rates pas le contenu sur le PSG ou sur les 24 heures du Mans que tu aurais pu ne pas voir si jamais tu étais venu peut-être 4 heures après le contenu aurait déjà disparu et c'est dommage c'est vrai et en parlant de ça tu parlais un peu de Scroll etc je me rappelle qu'on a bossé avec beaucoup de de

  • Speaker #1

    quotidiens de presse ou en tout cas de sites et autres apps sportives et eux leur brief était de dire ah non on veut faire comme Fox l'application Fox Sports aux US. L'application Fox Sports aux US, je ne sais pas si tu vois, mais elle est très vidéo first. C'est de la vidéo, vidéo, vidéo, vidéo. Et je trouve intéressant, c'est que vous... Alors, je ne sais pas, tu vas me répondre, est-ce que c'est conscient ou inconscient que vous prenez un peu ce contre-pied-là ? Parce que vous n'êtes pas sur un format TikTok aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, alors même si on a introduit un format vertical sur l'application quelques mois. Mais déjà, la matière vidéo, il faut qu'on en ait. Nous, quand on traite le sport, on n'aura jamais les buts en finale de la Ligue des Champions du PSG. Le 5-0, les buts, tu ne les verras pas chez nous. On n'a pas les droits. On n'aura jamais... les droits de la ligue des champions enfin jamais mais bon peu probable en tout cas pas la masculine voilà on a eu la finale de la ligue des champions féminine sur la chaîne équipe tu fais bien donc le sport c'est quand même avant tout ça évidemment on peut mettre les réactions d'avant d'après match faire des analyses de nos journalistes que nous j'aurais sur le terrain prennent des vidéos des des coulisses, de ce qui s'y passe. Mais le sport... C'est de voir des images de sport et de comprendre ce qui s'est passé et d'analyser ce qui s'est passé. nous, sur le site et dans le journal, nous, on est là pour analyser, décrypter, expliquer aux gens, et que quand ils vont regarder le match devant leur télé, parce que s'ils ne regardent plus le match devant leur télé, ils n'iront plus sur notre site non plus, ça aussi, c'est un de nos sujets, quand toutes les chaînes deviennent payantes, quand tous les droits sont payants, et notamment, on l'a vu dernièrement avec les épisodes Médiapro et Dazone, nous, ça a un effet, chez nous, parce que si tu ne regardes pas le match, demain, tu ne vas pas acheter le journal, et tu vas moins suivre l'analyse, le décryptage, qui t'explique pourquoi Louis-Sémeriqué a bien fait de faire tel et tel changement à telle heure. C'est intéressant. lien tout ça donc nous c'est un parti pris volontaire parce que et entre guillemets parce qu'on n'a pas les droits de ces images là et nos compétitions principales c'est la ligue 1 Ça, c'est pas chez nous. On n'a pas la vidéo. Et que je pense que nous, notre, la force de l'équipe, c'est cette analyse, c'est ce décryptage, c'est quelque chose, une valeur ajoutée. On ne te raconte pas le match, c'est fini. Le moment où on te faisait le compte-rendu du match, à la douzième minute, il a tiré sur le poteau. SMS. Tout ça, c'est fini. Aujourd'hui, vous lisez un papier le lendemain d'un match, c'est tout de suite une analyse. Pourquoi ils ont gagné ? quelle est la raison, ça veut dire quoi demain, etc. Donc nous, c'est ça notre truc, et ça pour nous, c'est ça notre métier, c'est de l'information. Et surtout aller chercher de l'info aussi. Aller chercher de l'info, un tel va signer, un tel est blessé, un tel s'est engueulé avec l'entraîneur, voilà, je sais pas quoi, Siner a changé sa position, retour de service, pourquoi on fait une enquête auprès des entraîneurs de tennis ? C'est ça nous, notre force. Après, qui reste encore sans doute trop écrit, Là où je te rejoins, c'est sans doute encore trop écrit, parce qu'on a encore une culture du papier, où notre rédaction, elle pense écrit avant de penser autre format numérique. Donc ça, c'est un de nos gros enjeux aussi, c'est comment on crée des formats qui sont beaucoup plus numériques dans notre manière de raconter des histoires, qui va mélanger du photo, de la vidéo, de l'interactivité, de l'infographie, enfin voilà, plein de choses. Donc ça, je pense que c'est vraiment important. Mais ouais, non, c'est pas un... on va dire que c'est... entre guillemets, c'est une contrainte. de ne pas avoir les images mais on en fait une force parce qu'on est convaincu d'être complémentaire de Canal quand Canal fait la Ligue des Champions les fans de foot sont abonnés à Canal mais on pense qu'ils doivent aussi s'abonner à l'équipe c'est marrant alors

  • Speaker #1

    Parce que je n'aurais pas forcément imaginé qu'il y ait un lien aussi direct de cause à conséquence. C'est-à-dire le fait que moins de personnes aient accès aux matchs en direct font que pour vous, vous perdez aussi de la présence.

  • Speaker #0

    On ne perd pas vraiment d'audience, mais on va plus perdre de la récurrence de visite, de l'intérêt pour ses contenus.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce que font bien des gens, quand tu as évoqué avant, et c'est vrai que moi j'écoute souvent leur programme le soir, l'après-football, en fait, moi je suis devenu un... Je pense qu'on a moins de temps de regarder des matchs, et pourtant, moi c'est un bon moyen de rester informé finalement, et de... Je ne sais pas, être un peu comme de l'audiolivre, de l'audiodescription, c'est-à-dire que je ne vois plus les matchs, mais par contre j'aime bien écouter le résumé d'un OM-OL et le vivre un petit peu comme ça par procuration le lendemain.

  • Speaker #0

    Non, après l'effet n'est pas de majeur, mais... Voilà, on sent qu'il y a un peu moins de... En fait, c'est compliqué. Alors, pour le papier, c'est assez clair. Tu n'as pas vu le match la veille.

  • Speaker #1

    Alors là, pour le coup, oui.

  • Speaker #0

    C'est quand même un achat d'impulsion, comme on dit le quotidien. Tu sais que tu vas voir le match le soir avec tes copains. peintes, on a envie de l'acheter pour avoir des infos et tout. Sur le numérique, c'est un peu moins vrai, mais on sent quand même une petite érosion, notamment sur la Ligue 1 cette année. Mais à contrario, Canal+, a refait un super boulot, celui avec des champions, éditorialement, un truc, nouveau format d'équipe des champions. et avant même la victoire du PSG on avait vu un regain d'intérêt pour la Ligue des Champions donc non il y a vraiment un lien le fan de sport qui lit l'équipe il regarde les matchs c'est bateau ce que je vais dire et quand on voit moins les matchs et

  • Speaker #1

    pourtant vous avez des formats qui en tout cas des émissions et des formats qui

  • Speaker #0

    sont en soi une marque, des choses qu'on a envie de suivre. Moi, c'est vrai que l'équipe du soir, je prends plaisir à écouter les podcasts. Parce que vous avez des intervenants qui sont sympas, parce qu'en soi, c'est un peu une soap opéra aussi, d'épisode en épisode, les gens reviennent, les petites embrouilles reviennent. Il y a toute une narrative qui s'écrit en fait en filigrane derrière le football et qui est intéressante, qui crée de la récurrence. Après, effectivement, j'ai compris que ça, c'était... Pas vraiment les usages des fans de sport.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup qui font comme ce que tu dis, évidemment. Mais on sent qu'il y a ce besoin.

  • Speaker #0

    Donc pas de format vidéo. C'est vrai qu'on sent que...

  • Speaker #1

    Après, on développe beaucoup la vidéo. C'est un des axes majeurs, la vidéo. Mais pour raconter des histoires un peu différemment, d'avoir les buts du match ou d'avoir les meilleurs coups, les meilleurs points d'une finale de tennis. Donc c'est un peu différent. C'est une autre approche. Donc ça demande un peu plus de réflexion. et trouver les bons formats. Mais non, la vidéo est un axe majeur. Après, je crois qu'on ne traitera jamais mieux une information qu'on arrive à avoir, un format écrit. C'est ce qu'il y a de plus rapide, le plus rapide à envoyer, le plus simple à faire. Il faut évidemment que la vidéo se développe très fortement et c'est un de nos axes. Voilà, je t'ai parlé de la personnalisation, je t'ai parlé des formats qu'on devait proposer aux abonnés. Un des autres axes, c'est évidemment la vidéo qui est une priorité, tant pour l'usage que les gens en veulent. C'est pratique. Si le sujet est adapté à la vidéo, faire de la vidéo pour faire de la vidéo, je pense que ça ne sert à rien. Et surtout, d'un point de vue business et monétisation publicitaire, c'est aujourd'hui ce qui se vend le mieux et ce qui est en train de... de dominer l'ensemble du marché de la pub numérique. Et donc nous, il faut absolument qu'on en prenne une part du gâteau plus importante que celle qu'on prend aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et en termes d'acquisition, est-ce que vous faites sur les réseaux, donc tu parlais de TikTok ou Instagram... Vous avez des stratégies particulières pour faire de l'acquisition vers les applications, vers les comptes, l'équipe ?

  • Speaker #1

    Ça fluctue souvent au gré des chers algorithmes de ces applications-là, de comment ils nous mettent en avant. Pendant longtemps, notre objectif sur les plateformes sociales, c'était de faire revenir des gens chez nous. Mais globalement, ils ont tout fermé pour garder les gens chez eux beaucoup plus longtemps. tout poste qui avait un lien, globalement, était fortement dégradé par l'algorithme. Là, c'est en train d'un peu changer. Donc, on essaie de regagner un peu là-dessus. Après, ça dépend des plateformes. Il y a des plateformes avec lesquelles on a des deals et on monétise, on génère des revenus. Donc là, c'est riche au maximum et c'est touché par le monde pour diffuser de la pub. Après, celle où ce n'est pas le cas, c'est comment on arrive à faire revenir les gens chez nous. Mais oui, c'est une vraie difficulté. On a un très gros reach. On a 10 millions de personnes qui sont en contact avec nous chaque jour. sur les plateformes socials médias. Mais si on rapportait ça au chiffre d'affaires, on aurait un peu peur. Mais voilà, c'est toujours pareil, c'est un peu cette schizophrénie des relations qu'on peut avoir avec ces plateformes. Je t'aime moi non plus. Et avec une volonté globalement de prendre le gâteau sur lequel on était pendant très longtemps. Mais ils ont besoin de nous, on a besoin d'eux.

  • Speaker #2

    En termes d'âge d'audience, c'est quoi l'audience type de l'équipe ?

  • Speaker #1

    L'audience type de l'équipe, c'est un trentenaire, trentenaire, quarantenaire. Un trentenaire. Oui, c'est assez masculin, très masculin. Très masculin, oui. Plutôt CSP+, si je prends le discours publicité. Oui, oui. C'est vrai que l'équipe est une marque, une des seules qui s'adresse principalement aux hommes. En tout cas, c'est un des...

  • Speaker #2

    Qui intéresse. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Si vous voulez brancher une cible masculine, l'équipe est en effet le média sur lequel... Plus facile, les chaînes de télé sont toujours la ménagère de moins de 50 ans. Les journaux, c'est assez équilibré, les autres types de presse. L'équipe a cette particularité, que ce soit en télé ou en presse et numérique.

  • Speaker #0

    Tu me fais une bonne transition. On avait commencé à toucher un peu du doigt le sujet après, un sujet qu'on va aborder tout de suite. On est à peu près d'accord qu'il y a une érosion aujourd'hui des audiences, des audiences sur le linéaire évidemment, mais par conséquent sur les événements sportifs et sur le sport, et essentiellement sur des générations plus jeunes. Aujourd'hui, quelle est votre stratégie pour reconnecter avec ces audiences-là ? Est-ce que les réseaux sociaux en a une ? Est-ce que le jeu vidéo en est un autre ? Est-ce que tu peux nous en dire plus un petit peu sur comment l'équipe va reconnecter, en tout cas en numérique ? sur les audiences plus jeunes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Il y a plusieurs axes. Évidemment, les réseaux sociaux est le premier. Comment on arrive à traiter nos contenus ? Pour les réseaux sociaux, et qu'un papier de 5000 signes de Vincent Duluc, comment on arrive à le raconter dans une story Instagram ou dans un post sur Snapchat ? Donc ça, oui. Après, la vraie difficulté, c'est comment on arrive à mesurer ça. OK, on sait qu'on touche des jeunes, on sait qu'on touche des jeunes sur ces plateformes-là. Comment demain, ça les fera acheter le journal, allumer la télé ou aller sur notre site ou notre app ? Je ne sais pas. On avait été assez précurseurs dès 2016. On avait lancé une édition quotidienne Discover sur Snapchat, où à l'époque, on avait fait une étude qui montrait qu'on avait près d'un tiers des gens qui la régulardaient régulièrement. C'était leur premier contact avec la marque L'Équipe. Ils n'en avaient jamais eu d'autres. C'est énorme. Donc, c'était vraiment intéressant. Après, Snapchat a un peu changé son modèle. Donc, il y a ça. Évidemment, la vidéo. Comment on arrive à avoir des formats vidéo aussi sur notre site qui soient adaptés à une nouvelle grammaire, une nouvelle écriture, qui arrivent à bien raconter nos infos sportives d'une autre manière. De nouveaux journalistes. Oui, de nouveaux journalistes. comment est l'incarnation, ce qui n'est pas du tout dans la culture. culture de l'équipe, la marque est largement au-dessus des journalistes. Quand vous lisez le journal depuis 25 ans, vous connaissez les noms des principales plumes. Mais la réé, parce que la chaîne, l'équipe du soir, ils sont un peu visibles. Mais globalement, vous les connaissez beaucoup moins et ils sont peu visibles et peu... Voilà, et que c'est principalement les journalistes de l'écrit. Donc ça, comment on arrive à avoir des journalistes qui sont à l'aise devant la caméra, qui savent incarner, qui savent raconter des histoires. Et après, évidemment, le jeu vidéo, où on va avoir d'abord le premier temps le e-sport. Comment on traite le e-sport comme un sport, mais son nom l'indique, donc on n'a pas besoin de débat là-dessus chez nous. Donc voilà, ça ce qui n'est pas facile, c'est qu'il faut qu'on arrive à la fois développer ça, avoir ce regard critique sur l'e-sport. un peu le seul à l'avoir, où globalement, dans ce monde-là, c'était un peu... J'ai peut-être un peu exagéré, mais tout le monde était super. Nous, on veut le traiter comme le reste du sport. Donc ça marche plutôt bien, on est vraiment légitimes là-dessus. Après, est-ce que ça permet vraiment de rajeunir ? Est-ce que les gens vont venir lire des grands papiers chez nous ? Voilà, Caliste a fait la une du MAG il y a quelques... Un joueur de League of Legends a fait la une du MAG il y a quelques semaines. C'était assez marrant sur les réseaux sociaux, les gens, les fans allaient l'acheter en kiosque, en plus pour avoir l'objet physique. Ils mettaient tout le temps, j'ai jamais acheté un magazine, ça ferait pas de ma vie, c'est quoi cet objet ? On a l'impression qu'ils découvraient un truc complètement dingue. Comment on fait ? Voilà, donc ça c'est sûr que c'est un axe. Après, d'un point de vue business, c'est quand même pas évident. Il y a quelques annonceurs qui s'intéressent à la thématique, mais c'est pas non plus... C'est pas encore le raz-de-marée. Et globalement, c'est une audience qui a tendance à... Voilà, elle est assez puissante, mais elle n'est pas non plus en explosion. Sachant que le e-sport, aujourd'hui, c'est quand même surtout League of Legends. C'est pas un jeu qui est accessible aux premiers venus qui découvrent ça sur un écran. Voilà, mais donc on développe ça. Puis après, il y a évidemment la partie, on va dire, un peu autour. Comment on arrive à créer des contenus. Là, on a une rubrique qui s'appelle Respire, qui est un peu sur le sport. Sport et art de vivre, où on va poser des questions, à faire des questions, je ne sais pas, comment courir deux fois par jour, qu'est-ce qu'on a fait, des témoignages de gens qui racontent leur rapport au sport, etc. Donc on va essayer aussi d'aller toucher un public un peu différent. Le sport est très important, même chez les jeunes aujourd'hui, mais c'est plus sur le format de la pratique que sur le format de l'intérêt pour la compétition sportive. Donc voilà, comment on arrive aussi à travers des contenus et des thématiques un peu plus larges que le sport professionnel, qui est ce qu'on traite depuis toujours, arriver à étendre ça et arriver à toucher un public un peu différent. ça ça fait partie du sport de l'équipe et ça ça touche voilà beaucoup de monde on l'a vu à roland garros la finale nombre de people qui avait autour du terrain il y avait tout le cinéma français des stars américaines ce pas écrit était là voilà et ça va au delà de juste est ce que le coup droit d'alcaraz quoi donc voilà donc ça aussi on sait qu'on doit le traiter et que ça on le voit ça marche très bien sur les réseaux sociaux un truc tout bête quand les joueurs de l'équipe de France arrive à Clairefontaine avant chaque match équipe de France et maintenant l'espèce de... défilé de mode des joueurs qui viennent tous à essayer d'être le plus hype je sais pas si ça se dit toujours de l'équipe, et donc voilà avec des créateurs qui leur fournissent la tenue et Koundé,

  • Speaker #0

    mais tout le monde est d'accord et à Koundé il y a les autres,

  • Speaker #1

    c'est comme en Ligue 1 voilà exactement donc ça c'est aussi un des axes on se dit que c'est comme ça aussi qu'on va en tout cas que la marque l'équipe On n'intéresserait sans doute pas sur les résultats de la Ligue 1, mais la marque, l'équipe, va pouvoir parler à un public plus large, et donc à ce public-là plus jeune.

  • Speaker #0

    Et une stratégie d'influenceur, ce n'est pas quelque chose que vous avez mis en place ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    On travaille avec des influenceurs, moi je vois souvent...

  • Speaker #1

    Oui, on l'a déjà fait, on l'a déjà fait sur quelques campagnes, sur les événements qu'on diffuse sur la chaîne, depuis que dans 24 Heures du Mans, on invite souvent des influenceurs pour qu'ils relaient ce qu'on fait et tout, sur le terrain, donc on l'a fait. Après, nous on pense que quand même notre élément... Alors, il faudrait qu'on arrive à avoir des journalistes qui soient peut-être plus influenceurs. C'est ça, mais... C'est la crédibilité de l'info, c'est l'histoire qu'on va raconter, et on pense que ça, c'est dans notre rédaction, et c'est pas des gens à l'extérieur... qui n'ont globalement pas d'infos. Donc la clé, c'est quand même l'info. Après, il y en a qui font des trucs sur YouTube très bien, des analyses, du décryptage, etc. Mais c'est différent. Il y a quand même toujours un truc, il faudra se dire, c'est que tout ce que font tous les autres gens qui parlent de sport, c'est que le premier réflexe le matin, avant de parler de sport, c'est de lire l'équipe. C'est le cas dans les chaînes de télé qui font du sport, c'est le cas des influenceurs qui parlent de sport, c'est le cas même des journaux qui vont faire des papiers pour... Donc on reste quand même la référence du sport et on crée une bonne partie de l'info sportive. Donc on n'a pas encore trouvé, demain, comment travailler avec des influenceurs. Mais on aimerait bien que nos journalistes deviennent un peu plus comme ça.

  • Speaker #0

    C'est un petit peu, moi, j'imaginais un petit peu le modèle... Samuel Etienne. Alors lui est sorti de France Télévisions mais il a construit autour de son personnage de journaliste un personnage aujourd'hui sur Twitch. Alors je ne sais pas si sa communauté est vraiment très grande.

  • Speaker #1

    C'est un peu le seul exemple qu'on connaît. Mais oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec des anciens joueurs de foot. Adèle Ramy aujourd'hui a dit qu'il avait une chaîne et ça cartonne.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Non, non, après, c'est tout à fait possible et nous on a envie que des figures de la chaîne, on arrive à... Mais je vais prendre l'exemple d'un reporter spécialiste de Lyon, qui est très bon sur les réseaux sociaux, qui a une vraie communauté. Sauf que ce qu'on lui demande, c'est d'aller à tous les matchs, de faire de l'enquête, de trouver des infos. Et il ne peut pas tout faire. Donc à un moment, il faut qu'on arrive à trouver le bon curseur. C'est sûr qu'on doit évoluer dans nos formats. Les formats incarnés avec nos journalistes, qui créent des vraies communautés, on doit évidemment le développer. c'est très clair il faut que là-dessus on évolue et que notamment le format texte soit plus l'élément de base de tout ce qu'on propose et on doit proposer plein d'autres choses notamment pour les abonnés parce que pour que les abonnés demain on en ait beaucoup plus aujourd'hui on en a 230 000 qui payent tous les mois demain on doit être à 500 000 à l'horizon 2030 va falloir qu'on aille en chercher sur d'autres thématiques, d'autres manières de raconter des histoires et ça sera pas que sur ceux qui connaissaient le papier avant

  • Speaker #0

    qu'on y arrivera notre histoire ce qui est intéressant c'est que la route est un petit peu ouverte avec les plateformes Netflix etc qui ont enfin vous le faisiez avant mais qui ont peut-être popularisé le mode de document ouais ouais bien sûr clairement le canal l'avait commencé avec Interior Sport qui était un super

  • Speaker #1

    émission et après c'est sûr que le Doc se drive sur l'AF1 de Netflix le feuilletonnage c'est l'équipe qui faisait ça il y a 60 ans oui bien sûr mais là ils sont rentrés dans les coulisses ils ont réussi à créer des personnages à draper des histoires sur des gens dont on se foutait jusque là parce qu'ils étaient 17ème du classement on voit que la F1 ils ont quand même créé un truc incroyable c'est un sport qui faisait que descendre Et ils en ont refait un truc, hype, tout le monde s'intéresse au truc, et pourtant, honnêtement, c'est toujours aussi chiant. Non mais c'est vrai, à part quelques saisons qui ont été incroyables, quand même beaucoup de grands prix, cette année c'est un peu mieux, mais voilà, juste là.

  • Speaker #0

    Très linéaire.

  • Speaker #1

    Très linéaire, les deux dernières saisons, il n'y avait pas de suspense, et pourtant ça continue à très bien marcher. Donc non, ils ont réussi à vraiment créer des choses très fortes.

  • Speaker #0

    Et ils ont renversé la table complètement, dans le sens où... A titre perso, c'est l'autre jour ma femme qui m'oblige à regarder la fin du Grand Prix de Miami. J'en ai absolument zéro intérêt. Mais elle est tombée dans « Rest to Survive » et c'est ça. Pour elle. Avec Brad Pitt sur la F1, je ne veux même pas savoir les audiences.

  • Speaker #1

    Et ils ont fait pareil avec le Tour de France Et pour bien connaître le Tour de France Parce que c'est dans la même maison que nous Ça a eu un vrai effet En France un peu moins, parce que le Tour de France était déjà très gros Mais même en France il y a eu un effet Et à l'international Ça a eu un vrai effet Donc non, c'est sûr qu'il y a une autre manière de raconter des histoires, il faut qu'on le fasse, mais il ne faut pas non plus qu'on oublie que les gens, et même ceux qui ne sont même pas les historiques, ce qu'ils veulent c'est de l'info, vérifiée, fiable, et de tous les sports, ça aussi on n'en parle pas trop. mais on est la dernière rédaction qui couvre tous les sports. On l'a vu sur les JO. Nous, on n'a pas découvert les scrims ou le tennis de table. On connaît les sportifs, on a les accès. Et ça aussi, on est assez convaincus qu'il faut continuer à traiter. Peut-être qu'on ne pourra pas toujours traiter. traiter tous les sports, mais traiter une grande majorité de sports. Et ce qui fait la force de l'équipe, c'est ce côté multisport, c'est du foot, mais également du tennis, mais également du tennis de table. J'en parle beaucoup chez les auteurs du tennis de table, parce qu'avec les frères Lebrun, dès qu'on fait un contenu sur eux, ça marche très bien, donc on en fait pas mal.

  • Speaker #0

    Et alors, dernier sujet qu'on ne peut pas évoquer aujourd'hui, on parle évidemment aujourd'hui de l'IA, mais encore plus de l'IA générative. Et on dit aussi souvent que le journalisme prend en première ligne, à la fois pour les menaces que cela peut... peut engendrer, mais aussi les opportunités. Comment vous embrassez un peu le sujet ? Comment vous prenez un peu le sujet à bras-le-corps à l'équipe de la Généré ?

  • Speaker #1

    Déjà, on y passe beaucoup de temps. Non, c'est très complexe comme sujet. alors déjà il y a un point, le premier c'est que c'est déjà une menace parce que ces modèles et ces langages ont globalement pillé nos contenus pendant des années et des années ont créé leur modèle grâce au contenu, notamment au contenu journalistique, parce qu'il y a de la nuance, parce qu'il y a des formulations, parce qu'il y a un vocabulaire, etc. Et à un degré un peu moins des publications scientifiques. Donc ça, ça a été prouvé par des études américaines sur le sujet. Donc déjà, à un moment, ça devient une vraie menace, parce que demain, là, on a vu, Google a annoncé que AI Overview arrivait, alors sauf en France, paraît-il, à Cuba et en Corée du Nord. C'est les gens de Google qui s'amusaient à nous dire ça, ce que ils ont peur de la régulation française, comme quoi la régulation, ça a du bon. Voilà. Avec quand même le risque que les gens ne viennent plus chez nous. Et qu'aujourd'hui, tu vas poser une question « Quelles sont les notes de PSG Inter ? » Selon l'équipe, il ne va pas te dire qu'il ne vient pas. Parce que, nous, on a bloqué, il ne vient pas les chercher chez nous, en théorie. Mais il va te raconter d'autres choses. Il va te prendre des notes à droite à gauche, il va te prendre des bouts de texte à droite à gauche. Et entre guillemets, le lecteur, il va se dire « Bon, il m'a donné les notes de l'équipe, ça ne paraît pas farfelu, on pourrait plutôt au cohérent. Donc voilà, ça va quand même venir menacer le truc un peu classique du web qui était le moteur de recherche sur lequel tu faisais une requête, ils te proposaient un nombre de liens, si tu bossais plus ou moins bien ton SEO tu remontais plus ou moins bien, alors que c'était pas non plus le truc idéal, mais qui était je pense à peu près équilibré notamment avec les droits voisins qui sont arrivés, qui fait que ces plateformes-là en plus nous rémunèrent pour pouvoir mettre ces liens. Globalement, on est dans une relation un peu plus équilibrée, elle est pas du tout équilibrée, mais un peu plus. là on arrive avec un mode modèle qui globalement vient prendre nos contenus. et le restitue, et même s'ils rajoutent des petits liens, des petites sources, les gens ne viendront plus chez nous. Donc ça, c'est quand même déjà une vraie menace, au-delà de l'équipe, parce que nous, c'est un peu moins une menace pour nous, parce que 80% de nos lecteurs viennent en direct, ils ouvrent l'app ou ils tapent l'équipe.fr dans leur barre de navigateur. Donc 80% d'accès direct, c'est une vraie particularité, on est un peu unique dans la presse française.

  • Speaker #2

    Le SEO, l'optimisation de moteur de recherche, c'est pas votre principal...

  • Speaker #1

    Bah si parce que Parce que c'est une manière de croître.

  • Speaker #2

    De croître. De croître,

  • Speaker #1

    et à chercher du lecteur occasionnel.

  • Speaker #2

    La consommation...

  • Speaker #1

    Ah non, le gros, le très très gros, 80% c'est fait par un lecteur qui vient d'un direct. Ça c'est une répartie de la réalité. Donc ça, entre guillemets, mais pour les autres, ça va être une vraie menace. Et donc si je me place plus dans le cadre d'un truc un peu général, c'est qu'il y a une vraie menace d'accès à l'information, comment l'algo va traiter les différentes opinions, l'équilibre des... Voilà. Donc tout ça, on ne sait pas, même si ça me... mais ils commencent à mettre les sources. Donc ça, c'est une vraie menace. Et surtout, si jamais demain... Et ça va se développer. On voit le chat GPT, là, j'ai vu le mois de mars, 15 millions d'utilisateurs en France. 50% chez les moins de 24 ans. Donc c'est une déferlante, avec plein de risques en plus. plus, mais bon, entre guillemets, qui dépasse mon rôle. Donc, il y a le sujet de la menace. Après, il y a le sujet de l'opportunité. Et puis dans la menace, c'est comment on est rémunéré de tout ça aussi. À un moment, il va falloir que les modèles d'intelligence artificielle, entre guillemets, ils se sont servis de nos contenus. Ok, alors maintenant on les bloque. Ils veulent globalement pas trop discuter. Ils ont fait souvent un accord par pays. On prend OpenAI avec... Ils ont fait Le Monde en France. Ils ont fait... Plus d'HPG en Allemagne. Enfin, dans chaque grande langue, ils ont fait un accord avec... Voilà. Donc les autres... Non, non, bah nous, avec vous, ça nous intéresse pas de discuter. Donc voilà. Donc là, on a un vrai sujet. Et après, il y a des opportunités. Il y en a plein. Ça nous permet d'aller plus vite sur certaines choses.

  • Speaker #0

    Je te dis, un accord, c'est un accord pour pouvoir utiliser de manière officielle leur contenu et les rémunérer en fonction de cela ? OpenAI a fait un accord avec Le Monde, par exemple.

  • Speaker #1

    Bah, en tout cas de ce qu'on en sait, c'est que OpenAI a fait un accord pour accéder aux archives du monde depuis 1944. Donc ils ont accès à l'ensemble des archives du monde. D'accord. Ils vont plus ou moins... Je crois dans l'accord mieux référencer les contenus du monde quand tu fais une requête avec un lien. Et entre guillemets, ils ont pris un chèque pour mettre à disposition d'OpenAI et du modèle de langage d'OpenAI leur contenu.

  • Speaker #0

    Alors c'est même pas la requête ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est un accord global. Après, je connais pas les détails du deal. Mais ils ont eu... Mais à disposition de leur contenu, il y a un accord. Et bravo à eux parce que c'est les seuls à l'avoir réussi. Et nous, on n'a pas d'accord. et tout le reste de la presse française n'a pas d'accord.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais qu'ils prennent ton contenu, de toute façon, ils y arrivent.

  • Speaker #1

    Et ils le prennent. Donc à un moment, qui est le plus... Voilà, en tout cas, eux, ils ont réussi. Pour aller démontrer ça,

  • Speaker #0

    c'est...

  • Speaker #1

    Et là, pour aller démontrer ça, c'est très compliqué. Et à un moment, tu te dis, vu que, en plus, ces plateformes et ces outils deviennent des moteurs de recherche...

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Si demain, tu te coupes, en plus, des petites sources qui mettent... Tu te dis, oh là là, attention, en fait, parce que si jamais demain, tu n'as plus de trafic... Même si nous, majoritairement, les gens viennent en direct, on en a quand même besoin, parce qu'en audience, ça fait quand même beaucoup d'occasionnels qui viennent. Donc non, on est quand même dans un contexte. Et là, les annonces de Google récentes sont majeures, parce que si demain, alors ils ont dit que ça n'arrivait pas en France avant fin 2025, mais ça va arriver, c'est une certitude. Les études en UK et aux Etats-Unis, où c'est déjà en place, c'est entre moins 20 et moins 60% de trafic issu des moteurs de recherche sur les sites d'info. et c'est...

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, là pour le coup, c'est entre guillemets, quand j'ai vu ça, pour moi c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #1

    Et c'est la mort de l'Internet actuel.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que demain, si tu pousses ta réflexion un petit peu... Les sites ne seront que de la génération d'informations, de la donnée crue, qui serviront à abreuver des moteurs de recherche. Mais tous ces gens qui sont devenus des experts en SEO n'ont plus de travail demain. Oui, oui. Le SEO.

  • Speaker #1

    Alors le SEO, oui, mais surtout à un moment, je pense que la force d'un média et d'un titre, c'est une offre globale, c'est une information qui va avec une autre, c'est un point de vue, on va lui donner le point de vue de l'un, mais il y a à côté le point de vue de l'autre. Et c'est ça qui fait un média. Un média, ce n'est pas juste un empilement de contenu qui s'enchaîne. Et demain, ça, tu l'auras plus sur ces plateformes-là. Tu l'auras plus, ça sera complètement nivelé, un espèce de truc très neutre, ou à l'inverse, très radical, avec que un sens proposé. Donc non, non, c'est une vraie interrogation. Alors après, on peut se dire aussi que ça peut être une opportunité, parce que nous, marque-médias fortes comme l'équipe, il y en a quelques-unes en France, les gens, ils vont... On l'espère, mais peut-être qu'on est un peu utopistes. Vouloir dire, moi j'ai de la vraie info, je vais être sûr que ça soit vérifié. Et donc j'arrête. Mais on a des enfants qui ont des âges, quand elle me dit, ah ouais j'ai vu ça, je lui dis, t'as vu ça où ? J'ai vu ça sur chat, et tu sais d'où ça vient l'info ? Non ? Et ma fille, elle s'en contrefout. Elle a l'information. Elle,

  • Speaker #0

    c'est la vérité. Moi, ma nièce, avec elle ce week-end, je dis, un sujet qui n'a rien à voir, on parlait de l'URSSAF. Oh, j'ai demandé à Tchat, Tchat c'est la vérité, Tchat c'est le sang. Non mais, sérieux ? Non mais c'est limite...

  • Speaker #1

    Tchat n'est pas le sang. Non,

  • Speaker #0

    non. Le C, c'est le S. Mais blague à part, et ça, moi, je trouve que c'est... Au-delà de l'équipe, pardon, on sort de ton... Mais c'est... C'est abysmal. Je ne sais pas où ça va mener, tout ça.

  • Speaker #1

    Et que le vrai risque, c'est que ces modèles s'entraînent sur des contenus générés par IA, génératifs. C'est ça, oui, bien sûr. Sur Discover, je ne sais pas si vous avez suivi, sur Discover apparaissent des sites et des contenus générés sans par IA. avec des sites qui... Il y a personne derrière, et ils ont réussi, entre guillemets, à passer... Normalement, Google essaie de regarder ça un peu, ils prenaient des infos chez les autres, chez nous, titre de presse, ou d'information, pas que presse, et voilà, ils généraient des sites avec des contenus, des milliers de contenus produits chaque jour, avec des faux noms de journalistes, où ils arrivent à varier le truc et tout, et c'est remonté dans Discover, et il y en a qui se sont fait un peu d'audience et de trafic. Voilà, Google a... On a fait le tri, on a exclu certains, mais ça va revenir et ça va être une déferlement. Parce que quand on crée de l'info, jusque-là, elle ne crée pas d'info, l'intelligence artificielle. Donc ça, pour nous, c'est une force. Et puis après, c'est aussi une opportunité, parce que ça peut permettre à tous les métiers, notamment dans les médias, d'aller beaucoup plus vite, de gagner du temps, de faire des tâches qui sont... pas très valorisantes, notamment pour le travail de journaliste, comment ça permet d'aller beaucoup plus vite. Et donc là, on a plein d'initiatives en cours sur lesquelles on travaille. Et après, il y a un enjeu. C'est sûr que ça fait peur. Ça fait peur aux journalistes. Ils ont peur que demain, ça fasse leur métier. Donc nous, c'est plutôt comment on gagne du temps pour pouvoir qu'ils fassent plus d'enquêtes, plus de reportages, plus de choses à vraie valeur ajoutée pour que les gens aient envie de payer, de s'abonner, pour que les gens comprennent la différence entre ce que propose... un site 100% généré par IA, The Sport et même chat GPT et compagnie. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet. Après il y a quand même une vraie difficulté, c'est qu'avant de mettre en production, notamment autour du contenu, un truc d'IA, on arrive très vite à 80-90%, mais pour avoir un truc où il n'y a pas d'erreur, on avait voulu lancer un truc sur les JO on avait pas réussi donc ça prend beaucoup de temps c'est très prometteur, c'est sûr qu'en deux jours on fait des trucs qu'on avait jamais fait avant mais avant de mettre ça dans les mains de nos lecteurs on prend un peu plus de temps temps quoi.

  • Speaker #0

    On est d'accord et c'est un peu le même discours qu'on tient chez nous chez Globant aujourd'hui on essaie de transformer un peu notre modèle aussi on parle de modèle, nous on est parti un peu sur le modèle de l'équipe en mode abonnement, on va transformer notre modèle de délivrerie sur un modèle d'abonnement où nos clients paieront par mois un abonnement variable selon ce qu'on va livrer et derrière avec un mix humain et système d'IA, d'agents IA, mais c'est vrai qu'aujourd'hui on est... On ne se cache pas, ça va être 95% de l'humain. Et petit à petit, il y a des gens qui vont se développer, etc. Mais on ne croit pas qu'on ait un monde, à court terme ni moyen terme, qui ne soit pas monitoré, en tout cas, par de l'humain. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, supervisé. Oui, bien sûr. Non, mais nous, voilà, pour prendre un exemple, on travaille sur un truc tout bête, mais générer des bios de sportifs. On a toute la donnée. où il est né, son âge, son poids, où il part, dans quel club il est passé. Donc ça, demander à l'intelligence artificielle de rédiger, je crois qu'on a des dizaines de milliers de fiches joueurs dans nos bases de données. Voilà, ça, on pense que typiquement, ça doit être un peu plus long. ça doit se superviser, on doit contrôler, mais ça, typiquement, on ne demandera pas de main des journalistes de le faire. Donc ça, c'est un vrai gain, sur l'édition des contenus aussi, proposer les liens connexes à cet article pour qu'il trouve plus facilement l'air. Je pense qu'il y a plein d'outils, il y a plein de choses que l'IA peut nous aider à faire, mais évidemment, il faudrait toujours qu'on ait des journalistes pour créer de l'info, pour l'éditer bien, pour la mettre en avant, avoir des photographes sur le terrain.

  • Speaker #2

    le bizutage Journaliste, stagiaire, sorti d'école, tu me crées la bio de toute l'équipe de Lance, ça n'existera plus.

  • Speaker #1

    Non, non. Alors, ben moi, tout de suite, des choses mieux à faire. Ah ben si,

  • Speaker #0

    mais ils n'auront pas de problème, ils iront sur le chat et te la sortiront sur le chat. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais tu parles... contenu, mais au niveau technologique et développement et équipe. Toi, tu es à la tête d'une équipe de combien de personnes sur le développement ?

  • Speaker #1

    En gros, la rédaction, c'est 250 journalistes. Les équipes numériques, purement numériques, c'est 80. dans lequel tu as moitié de dev et moitié de market produit. Et après tu as une vingtaine d'équipes, une vingtaine de personnes à la partie presse, c'est-à-dire distribution des journaux, réglages avec les points de vente, avec les imprimeries. etc.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui ils utilisent l'IA aussi ? Ils ont commencé à l'utiliser ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le code, ils sont assistés par l'IA, de plus en plus. De plus en plus, ça c'est très clair, mais ça, ça ne pose vraiment pas de problème. Ça c'est un truc... Ça c'est là où il y a le moins de freins. Il n'y a pas de freins, ils gagnent du temps, ils vont plus vite, ils sont contents, leur code est de meilleure qualité. Non, non, en même temps il y a zéro frein. Il y a ce frein chez les journalistes, Mais aussi sûrement dans plein d'autres métiers, je ne fais pas une fixation. Je ne vais pas être méchant,

  • Speaker #0

    mais je pense que tous nos métiers, en tout cas, celui de Galien et le mien, à terme, on a une ligne. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais voilà, c'est comment c'est un outil. Toujours l'exemple de j'ai un assistant à côté de moi. Un autre exemple, il y a de plus en plus de data dans le sport. À la fin des matchs. paquet de data, comment on arrive à créer des petits outils pour les journalistes, pour qu'ils arrivent à ressortir les bonnes datas, pour qu'ils aillent plus vite dans la réalisation de son papier. Voilà, pour lui mâcher le travail, et pour, toujours pareil, qu'il apporte de la valeur ajoutée au lecteur. C'est ça, notre métier, c'est celui-là.

  • Speaker #0

    Et moi, j'ai une dernière question là-dessus, et un peu aussi en lien avec la dernière conférence Google que tu nommais précédemment. S'il n'y a pas aussi une opportunité d'internationalisation de l'équipe et des contenus grâce à ça ?

  • Speaker #1

    Si, si. Ça fait longtemps que j'y suis, comme je l'ai dit au début du podcast. Il y a souvent eu des projets comme ça. On en arrive assez vite à la limite que c'est un contenu assez franco-français.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà. Notamment sur les grands sports. Voilà. Mais typiquement, là, on a fait des tests sur Roland-Garros, où là, on se dit que sur Roland-Garros, c'est sans doute un peu moins le cas. Notamment les Français sont un peu moins bons. Donc, on a plutôt les grandes stars et les meilleurs. Donc, typiquement, là, on a fait des tests pour traduire des contenus rapidement. Voilà. Donc, ça... Demain, avoir une équipe.com ou avoir une version... Voilà, on a des réflexions sur le Ballon d'Or. Donc, c'est nous qui organisons le Ballon d'Or, qui est le vrai événement international qu'on gère. Donc, là-dessus, on fait déjà des choses internationales, mais comment on peut aller plus loin et comment l'IA peut nous aider ? On peut avoir des réflexions là-dessus, tout à fait. Après, il y a la francophonie, où on se dit qu'il y a sans doute un marché... aussi important voilà où là bas évidemment les un clave france est plus fort mais si on prend par exemple les pays du maghreb leur championnat favori c'est l'espagne ce que demain on aurait su saison de contenu sur championnat espagnol pour traiter ces pays là c'est plus aux et réflexion là qu'on a mais aujourd'hui c'est pas la priorité l'internation d'accord déjà comme on arrive à bien se développer t'as été français mais bon on est ouvert à pas mal de choses et donc on a un nouveau DG depuis

  • Speaker #1

    6 mois 1 an même maintenant écoute merci beaucoup on a pas mal balayé de sujets on est parti de votre stratégie digitale et du nombre de personnes qui se loguent par jour sur votre application jusqu'à votre nouveau PDG et surtout les opportunités on va dire je préfère garder ça en tête les opportunités autour de l'IA parce que sinon c'est un peu déprimant Oui, et puis c'est beaucoup aussi, je pense, de la prédiction dans notre boule de cristal, alors qu'on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait. Et moi, je pense que pour des médias comme vous, il y a quand même cette espèce de lieu central étant un tiers de confiance. Et ça, ça ne bougera jamais. Je pense qu'effectivement, il y a un vrai...

  • Speaker #0

    Mais il faut quand même qu'on fasse, je ne relance pas le débat, mais il faut quand même qu'on fasse attention que cette marque, elle perdure dans ce côté crédibilité auprès des plus jeunes. Il y a quand même ce sujet-là, c'est que oui, pour nous, c'est évident, si on fait un sondage chez des gens qui sont en terminale cette année, il va falloir bien les travailler quand même. Ouais,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    bon courage.

  • Speaker #2

    Ouais, merci.

  • Speaker #1

    Gaël, tu termines avec ton exercice préféré ?

  • Speaker #3

    La playlist. On va faire la playlist de notre invité. Donc, on fait une playlist et je te pose trois questions. On parle de médias, jeux vidéo et sport. Et donc, ma première question concerne le sport. Quel est ton pire souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Ah le pire !

  • Speaker #3

    Tu nous l'as fait en petit playlist aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Le pire souvenir sportif ? Si, si, je crois que j'en ai un, mais alors vraiment, je vais vraiment montrer mon âge très rapidement. Bon, pire souvenir sportif, c'est France-Bulgarie en 1993. Où la France échoue à se qualifier pour la Coupe du Monde en 1994. J'en ai un très très mauvais souvenir, j'étais adolescent et j'ai un souvenir d'avoir beaucoup pleuré.

  • Speaker #1

    Tu n'étais pas au parc ?

  • Speaker #0

    Non, je n'étais pas au parc.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas écouté Joad Hassan ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai le souvenir d'une grosse engueulade avec mon père ce soir-là. La marque. Voilà, ça pour les plus anciens. Récemment, Thibaut Pinot qui se blesse autour de France 2019, ça c'était aussi un grand deuil. Une grande déception. J'y étais, le voir abandonné en larmes alors qu'il était, je crois, vraiment pas loin de pouvoir l'emporter. C'était un truc un peu plus récent. le vieux.

  • Speaker #3

    Alors je vais continuer dans l'anti-playlist. Est-ce qu'il y a un film ou une série que tout le monde adore mais que toi, vraiment, ça t'a... ça te plaît pas du tout ? T'as jamais approché ?

  • Speaker #0

    Alors, non, c'est plus un film que... j'ai vu que des boues j'ai jamais accroché j'ai jamais vu star wars voilà j'ai déjà regardé des bouges me suis déjà lancé le truc et puis j'ai arrêté rapidement donc je sais ça surprend toujours tout le monde j'avais

  • Speaker #1

    eu il faudra vraiment que je fasse un effort une fois de le regarder ce que je faisais plus les années avancent plus c'est dur de se lancer en star

  • Speaker #3

    Surtout de démarrer.

  • Speaker #1

    Ouais, le premier.

  • Speaker #0

    Le premier sur la scène. On avait commencé avec le 4, c'est ça ? On peut revenir après. Ah ouais, non. J'ai pas vu.

  • Speaker #3

    Et est-ce qu'il y a un jeu vidéo ? Auquel tu n'as jamais pu jouer ? Déjà, c'est une première question, est-ce que tu joues ? Est-ce que tu as joué ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un peu joué. Beaucoup à des jeux de sport, notamment aux jeux de basket, aux jeux de foot. Au jeu de football manager, quand j'étais petit, j'y passais beaucoup de temps. Non, après, j'ai un peu de mal avec tout ce qui est jeux fantastiques. Typiquement League of Legends, j'ai essayé, j'ai pas compris grand chose. Ou même Zelda, mes enfants avaient la soupe avec le dernier Zelda, j'étais trop content, je me disais j'aimerais me faire un jeu comme ça. Et non. Il est par ici, vraiment à mi-mètre, donc cet univers-là, je suis pas très fan, je connais pas très bien. Et voilà, mais c'est plus les jeux de sport. Des jeux de course qui me font marrer aujourd'hui. Où il y a moins d'engagement. Je joue, tu fais une partie, puis tu peux t'arrêter. Mais je joue un peu. Très bien. J'aime beaucoup les quiz de sport, ça c'est un peu ma... Mon fichier mignon. et notamment on en a lancé sur l'équipe récemment qui marche bien la fameuse rubrique gaming qui va grandir exactement bon je pense que c'est bon pour moi sur la playlist

  • Speaker #1

    On a fait le tour. En tout cas, Emmanuel, merci beaucoup d'être venu.

  • Speaker #0

    Merci à vous, tout le monde.

  • Speaker #1

    On n'a pas forcément dit en ouverture, mais c'est vrai que quand on a commencé le podcast, maintenant 15-16 épisodes, on s'était dit qu'on voudrait absolument avoir l'équipe avec nous, et toi particulièrement. On est très très contents que ça ait pu se faire. Comme on le disait, on a vu pas mal de choses. Et puis, on tombe sur les 25 ans du site. Et donc, on est assez content de pouvoir fêter ça avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, très sympa.

  • Speaker #1

    Merci encore de nous avoir suivis. Et puis, à très bientôt. Merci. Merci,

  • Speaker #2

    au revoir. Au revoir.

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