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Partage d'écrans

La révolution technologique au coeur de la télévision avec Frédéric Brochard, CTO France Télévisions

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48min |02/04/2025
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La révolution technologique au coeur de la télévision avec Frédéric Brochard, CTO France Télévisions

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48min |02/04/2025
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Description

Dans cet épisode de Partage d’écrans, on plonge dans les coulisses technologiques de France Télévisions avec Frédéric Brochard, Directeur des Technologies et des Systèmes d’Informations (CTO) du groupe. 💡


  • Comment un média de service public navigue dans l’accélération technologique ?

  • Quels sont les enjeux de l’IA, de la souveraineté des données et du cloud chez FranceTV ?

  • Les coulisses technologiques des Jeux Olympiques de Paris 2024 🏅

  • Comment sont fabriqués les JT à l’ère numérique ?


Un échange passionnant sur l’innovation, la gestion des flux de contenus et les défis technologiques d’un mastodonte de l’audiovisuel public. 🚀


Frédéric Brochard sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/frederic-brochard/


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CRÉDITS

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et aux malentendants d'avoir 24h sur 24 France Info, titré, on a gardé la partie très qualitative faite par les humains, mais à côté de ça, tout le reste est fait avec une ir. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi On a réussi à le faire maintenant. La caméra, dessus, il y avait un émetteur 5G. À 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter. On partait en Starlink et on faisait le montage de la chaîne en cloud. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je vois pas comment les Américains vont le faire. Sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images, justement, pour le casque d'Apple et le casque Oculus. À Roland Garros, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Une réalité, une vraisemblance, c'est quand même assez extraordinaire.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous avec la tech et le digital dans les domaines du sport, des médias et du jeu vidéo, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Gaël Châtelier. N'oubliez pas de nous retrouver sur toutes les plateformes, que ce soit les plateformes de podcast, mais aussi sur YouTube. Et n'oubliez pas de nous liker, de vous abonner et de nous suivre sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on reçoit Frédéric Brochard, DSI de France Télévisions. Bonjour Frédéric.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Frédéric.

  • Speaker #1

    Alors c'est vraiment, quand on a lancé le podcast et le média avec Cyril et Gaël, on s'était toujours dit qu'on voulait recevoir France Télévisions, parce que à la fois sur les expériences que vous construisez, et surtout le souvenir que vous nous avez aidé à construire autour de Paris 2024, on voulait un peu comprendre comment tout ça fonctionne, qu'est-ce que vous mettez en place, comment vous faites pour révolutionner un peu le métier. Donc c'est un vrai honneur de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc pour commencer, je voudrais... Moi, toutes les semaines, j'ai un dîner en ville avec des amis et je vais fanfaronner ce soir pour mes amis et leur raconter que j'ai reçu le DSI de France Télévisions. Est-ce que tu as un elevator pitch pour moi pour que je gagne du temps ce soir et qu'ils comprennent bien qui est et que fait le DSI de France Télévisions

  • Speaker #0

    Je vais essayer de te sauver au mieux ton dîner. Aujourd'hui, et ça ne surprendra personne, l'audiovisuel est devenu un sujet technique qui concerne beaucoup l'informatique. Alors on peut dire digital si on veut faire plus moderne, mais il fut un temps où il y avait beaucoup moins d'informatique. mais aujourd'hui, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informatique. Donc DSI, c'est être en charge quand même de la captation, qui reste quand même, pour le coup, pas de l'informatique, c'est-à-dire des caméras, des micros comme ceux qui sont devant nous. Mais très vite, après, on bascule. dans le monde informatique, sur des routeurs, sur des serveurs, sur la manipulation, enfin la modification qu'on peut faire de la colorimétrie par exemple. Et puis une fois qu'on aura les images et la qualité d'image qu'on souhaite, il y aura toute une partie de montage, de mixage, que vous connaissez bien évidemment aussi dans votre podcast, et qui aussi tout ça évidemment est de l'informatique, puis la publication. Donc on est sur une chaîne continue maintenant de systèmes informatiques jusqu'à le téléspectateur, l'internaute qui consomme le produit.

  • Speaker #2

    Et donc c'est les backstage de ce qu'on voit sur les écrans TV et sur tous nos mobiles, des stops, etc.

  • Speaker #0

    C'est effectivement tout ce qui sous-tend technologiquement ce que tu regardes en tant que téléspectateur.

  • Speaker #2

    Et toi, ton rôle, parce que France Télévisions, énorme groupe avec 300 personnes au moins qui travaillent pour toi, ton rôle là-dedans, c'est la gouvernance de ces équipes. C'est quoi tes journées en fait dans France Télévisions

  • Speaker #0

    Oui, c'est gérer un budget d'investissement, on va dire autour de 50 millions d'euros. Je parle des chiffres parce que d'abord, c'est de l'argent public. Il n'y a rien à cacher là-dessus et donc ça donne un ordre de grandeur. de ce qu'on a vu. Ce qui n'est pas tant que ça. Si vous comparez à d'autres boîtes, ce ne sont pas des sommes qui sont du tout énormes en fait par rapport à l'impact de millions de téléspectateurs qui nous regardent. Donc c'est une somme à investir en techno pour effectivement choisir effectivement les renouvellements des régies comme je disais tout à l'heure, des régies, des studios, dans quelle technologie on va le faire, à quel moment on va le faire. Et puis pour l'information, comment on va effectiver. effectivement après traiter ces images-là, ce que je disais un peu tout à l'heure, comment on va les traiter dans nos systèmes, les partager, et puis jusqu'à la publication.

  • Speaker #1

    Il y a un truc, parce qu'on a préparé l'émission quand même, et il y a un truc que tu disais l'autre jour qui m'a vraiment impacté, lors de l'IBC qui est le plus grand salon de l'audiovisuel, en tout cas de la construction d'audiovisuel, aujourd'hui le stand AWS, donc Amazon, a remplacé. placé le stand Sony. Donc c'est vraiment aussi une illustration de... Comment l'informatique ou le digital ou la tech a pris une grande part de ce qu'est la production de visuel aujourd'hui

  • Speaker #0

    Oui, AWS, c'est évidemment le plus grand acteur de cloud mondial. Bonjour. Et beaucoup de... un certain nombre de nos services tournent sur AWS. Et ils ont développé... maintenant et depuis longtemps, ce n'est pas simplement l'hyperscaleur qui permet de stocker vos serveurs. C'est aussi des fonctionnalités de traitement d'image. D'ailleurs, ils viennent de lancer par exemple sur l'IA Nova, qui est leur système d'IA. Et donc, on peut aller faire des traitements d'image entièrement dans le cloud sans avoir chez soi les serveurs qui le font.

  • Speaker #2

    Je voudrais juste revenir sur France Télévisions. Pour moi, c'est une énorme machine, un énorme groupe institutionnel, public. On parle de technologie, d'avancée rapide, d'accélération, d'agilité. Est-ce que ce n'est pas antinomique avec un tel groupe dans lequel tu dois opérer avec ces changements

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on croit. Je pense que la différence avec l'image qu'on peut avoir du public, c'est que nous, on est en France. forte concurrence depuis toujours. En tout cas depuis l'éclatement de l'ORTF, mais ça remonte à un certain nombre.

  • Speaker #1

    Je serais ravi d'avoir des likes pour ceux qui ont regardé l'ORTF.

  • Speaker #0

    Et donc on est en concurrence, notamment avec des groupes comme TF1, M6, et donc ça a toujours obligé, et ça continue à obliger France Télévisions à être agile pour reprendre le mot que tu utilises, parce qu'on ne peut pas évidemment à aucun moment... se dire que l'argent public qui est investi dans France Télévisions est complètement décroché des groupes que je viens de citer. Donc ça a toujours amené effectivement à innover. Alors innover en programme et je ne vais évidemment pas vous parler de ça, mais innover en technologie.

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est vrai. Je ne suis pas sûr que les auditeurs ou les spectateurs se rendent bien compte mais 50 millions d'euros de budget pour l'équipe tech d'un groupe comme France Télévisions vous êtes... Vous optimisez énormément parce qu'on peut, sans citer nos autres clients, mais dans le privé et des groupes US, c'est x10, x20. Oui. Et pour une force de frappe, entre guillemets, donc le nombre de chaînes, audiences, etc., qui est incomparable avec la vôtre.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un retour de force. En plus, contrairement à ces groupes-là, nous, on a aussi un souhait, évidemment, c'est notre mission, mais de proximité avec les citoyens. C'est-à-dire qu'on a 23... Enfin, 24, si je compte Paris-Ile-de-France. Et il y a 23... régions sur lesquelles on est quand même très fortement implanté avec finalement des petites chaînes télé dans toutes ces régions là idem pour l'outremer neuf stations outremer où nous sommes implantés là où ça avec des chaînes de plein exercice nouvelle caïdonie première réunion première et donc dans ce budget là il ya aussi effectivement l'investissement pour pour tous ces systèmes audiovisuels.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. Vraiment, je n'avais pas ce chiffre en tête.

  • Speaker #2

    On peut peut-être partir sur le core business, Paul.

  • Speaker #1

    Ça suffira pour ton dîner en ville. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bon. Je suis assez bon pour ce soir. Ça va aller.

  • Speaker #1

    C'est des amis qui t'invitent comme ça tous les mercredis pour prendre des émissions. Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci beaucoup. On a le DSI de France Télévisions avec nous. Évidemment, je ne peux pas ne pas te parler d'IA. J'ai compris que, et j'ai lu que France Télévisions, vous êtes assez pionnier finalement, parce qu'aujourd'hui, tout le monde parle d'IA, mais depuis 2018, vous faites de l'IA concrètement dans vos process, etc. Est-ce que tu peux nous citer peut-être un ou deux cas d'usage qui ont transformé votre façon de travailler depuis 2018

  • Speaker #0

    Alors écoute, tant bien qu'on se voit aujourd'hui parce que hier soir, le Premier ministre François Bayrou, la ministre de la Culture Rachida Dati, était à France Évisions accueilli par Delphine Arnot sur les sujets d'inclusion. Donc la question tombe bien parce que l'IA... a beaucoup aidé l'inclusion, puisque nous avons lancé, il y a quelques mois, on travaille depuis des années dessus, 2018, comme tu l'évoquais, on a lancé une IA qui permet le sous-titre de France Info 24h sur 24. Lorsqu'on faisait ça, on le faisait manuellement. C'était préqualitatif, c'était une excellente qualité de sous-titres. Mais évidemment, c'est coûteux et on ne pouvait pas se permettre, par rapport à un budget qui n'est pas extensible, évidemment, de faire 24 heures sur 24. Et donc, on offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et malentendants d'avoir 24 heures sur 24 France Info sous-titrées. On a gardé la partie très qualitative faite par les humains. Mais à côté de ça, maintenant, tout le reste est fait avec UNIR. Donc, c'est un énorme changement pour eux.

  • Speaker #2

    Donc les plateaux sont sous-titrés et les reportages qui sont diffusés sont tous sous-titrés.

  • Speaker #0

    Oui, tout est sous-titré. Et c'est que le début. Là aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'on va forcément étendre ça, parce que c'est un succès. C'est eux qui nous le disent, ceux qui l'utilisent. On va souhaiter probablement l'étendre sur d'autres éditions d'information. Et puis ça ouvre aussi, on verra, ce seront des choix stratégiques. L'IA ouvre la question évidemment de la traduction. On sait très bien, on a tous utilisé des systèmes de traduction, on sait très bien qu'IA est très performante. Et on évoquait la liberté d'expression, ça peut être intéressant effectivement que... Il y a déjà évidemment des services qui sont dédiés à ça, comme France Média Monde, France 24, RFI, mais c'est leur rôle avant tout. Mais ça peut ouvrir pour eux d'ailleurs, et pour nous, l'accès à la culture et à l'information française de façon beaucoup plus large à tout le monde.

  • Speaker #2

    Quand tu dis traduction, tu parles des sous-titres ou est-ce que tu parles du doublage Alors moi je pense que le doublage,

  • Speaker #0

    non, sur la partie info, ça peut arriver effectivement par exemple si on a un... Prenons l'exemple de ce qu'on a fait pendant les Jeux Olympiques. Sur les Jeux Olympiques, tous les interviews de tous les athlètes se font en anglais. Ça ne va pas prendre personne. Mais nous, on avait souhaité avoir une version française de leur interview. Tout ça, on l'a fait avec l'IA. Alors aujourd'hui, c'était de la voix anglaise vers le texte anglais et après du texte anglais vers le texte français. Mais si on voulait avoir maintenant la voix française, on voit bien qu'il n'y a plus qu'un pas à faire. Ce ne serait pas particulièrement compliqué à faire.

  • Speaker #1

    Peut-être pas au temps réel, mais avec un peu de latence. Ou à quasi du temps réel finalement.

  • Speaker #0

    Finalement, quasi du temps réel. Parce que pour créer les sous-titres sur France Info, le système prend moins de 10 secondes. pour vous donner le chiffre. Aujourd'hui, en 2025. Oui,

  • Speaker #1

    donc, on choisit le JO, ça va être…

  • Speaker #0

    À la vitesse où on sait où va la tech, ça va aller comme deux, c'est assez vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, la seule chose, ne nous enlevez pas Nelson Monfort. On ne va quand même pas dénaturer Nelson, ça fait partie de notre paf.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un souhait technologique. Je m'excuserai pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Bon, je crois que tu as déjà coché deux cases dans ton interview. On parle des JO, tu as préparé ton dîner.

  • Speaker #0

    Non mais les JO,

  • Speaker #2

    il faudrait revenir dessus parce que je pense que...

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il avait envie d'en parler. Et puis je crois que la question sur le doublage automatisé, il y a un petit biais. Tu n'as pas envie de voir Gael Châtelier faire un partage d'écran en espagnol Si, si, si. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour les JO, si je peux rajouter une chose, et ça rejoint la question de l'agilité. C'est une des choses dont on est très fiers quand on est aux Olympiques au niveau tech. C'est la flamme olympique, historiquement, bon ça existe depuis toujours, depuis le début du géo, mais on n'en voyait que quelques images. Oui, oui. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. Pendant tout son parcours en France, elle a été suivie en permanence. Comment on a fait ça Et pourquoi ça ne se faisait pas avant Ça ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi on le fait On a réussi à le faire maintenant et c'est l'innovation qu'on a faite. La caméra était, je dirais, classique. Mais dessus, il y avait un émetteur 5G en bulle locale, ce qu'on appelle du 5G privatif. Donc on se crée notre petit émetteur, notre petit monde de 5G. derrière, à 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter le message 5G. De là, on partait en Starlink sur le système Starlink. Et enfin, on était dans le cloud, sur AWS et avec un partenaire qui s'appelle TVU. Et on faisait le montage de la chaîne en cloud. Et donc, c'est trois innovations d'affilée. 5G privatif, Starlink, montage dans le cloud. Et donc, on a fait à des coûts qui n'ont rien à voir. Je le précise quand même, parce que c'est important maintenant, avec une empreinte carbone qui n'a rien à voir. D'habitude, on envoie des hélicoptères sur le Tour de France, des hélicoptères, des avions-relais, vous imaginez. Donc l'empreinte carbone qu'on a faite, c'est 10% et on n'a plus, et donc le CIO était ravi, parce que c'est la première fois, une fois de plus, je me répète, on est tellement content qu'on le répète, mais c'est la première fois que de toute l'histoire, que la flamme a été suivie. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je ne vois pas comment les Américains ne peuvent pas le faire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fabuleux.

  • Speaker #2

    C'est un vrai contenu. Je ne sais pas si tu as regardé les JO, tu as regardé les JO zoologiques de Paris C'est un événement incroyable.

  • Speaker #1

    Mais ce contenu-là a été visible pendant un mois,

  • Speaker #2

    pendant trois mois. entre le 8 mai au

  • Speaker #0

    26 juillet,

  • Speaker #2

    c'était incroyable. Ça faisait un contenu de suivi, de teasing qui était vraiment...

  • Speaker #0

    Avec un rôle qui est le nôtre d'être sur les territoires ruraux. Oui,

  • Speaker #2

    en plus, même en France. Même Outre-mer. Avec la traversée sur le bateau, avec Armelle Lecléac, tout ça, c'était incroyable.

  • Speaker #1

    Apparemment, tu as bien gardé les Giro. Oui, bien.

  • Speaker #2

    J'ai travaillé un peu.

  • Speaker #1

    pas de numéro je te remercie parce que je trouve que c'est très illustre ça nous permet de rendre concret toutes ces technos là de comprendre que de la flamme il y avait une bulle 5G qui envoyait à Starlink, parce qu'on se dit Starlink aujourd'hui c'est super, ça sert dans certains contextes mais on ne se rendait pas compte que ça peut aussi servir par exemple pour de la transmission vidéo et pour nous permettre de suivre la flamme au quotidien et revenir derrière sur de la WS du montage, c'est extraordinaire Et je pense, comme tu dis, c'est un peu le début. On aura tellement d'innovations qui vont dans ce sens-là. Alors pardon, je sors des JO, mais je vais retourner sur un terrain, parce que je crois que les objectifs de France Télévisions, c'est divertir, éduquer et informer. C'est ça les citoyens Exactement. Les Français, et pas que finalement, parce que si on arrive à traduire en temps réel, ce sera plus que les Français. Moi je vais partir sur l'information. On parlait de transformation technologique et d'usage technologique dans la transmission, par exemple, le suivi de la flamme de Marseille jusqu'à la Vasque. Moi, j'aimerais que tu nous parles un petit peu des évolutions technologiques dans la construction d'un journal télévisé. C'est quand même, en tout cas, si tu étais le moment important des Français à 20h, le journal télévisé et je... J'imagine qu'on ne fait plus un journal télévisé depuis la ligne éditoriale jusqu'au plateau comme on le faisait dans les années 90. Tu peux nous raconter un peu les dernières innovations que vous, France TV, vous avez mises en place pour construire le journal télé

  • Speaker #0

    Oui, tu parles des années 90, c'est intéressant parce que c'est justement là où ça a vraiment basculé dans un autre monde, déjà l'information. Dans les années 90, puisqu'au début des années 90, il y avait... beaucoup de cassettes encore, on appelle ça les cassettes bêta pour ceux qui s'en rappellent. Et donc l'essentiel était encore complètement fabriqué avec des cassettes, on tournait avec des cassettes, on allait monter après avec ce qu'on appelait un bandeau. de montage, cassette, cassette, tout se faisait en cassette. Dans les années 90, ça bascule. Il y a une société américaine qui révolutionne tout cela, qui s'appelait Avid, qui s'appelle toujours d'ailleurs, qui est un acteur toujours important du secteur. Les acteurs importants pour France Télévisions, c'est Avid, Adobe, et Dalet. C'est les trois systèmes importants. Donc on a commencé effectivement, c'est vraiment l'histoire à l'américaine, ils ont commencé dans un garage en Californie et donc ils ont commencé à mettre, au lieu de cassettes bêta, dans des disques durs. Alors tout ça paraît complètement normal aujourd'hui, évidemment, on ne comprend même pas à peine que ça ait pu être un roman, mais effectivement, pour les chaînes d'infos, on va commencer à pouvoir aller beaucoup plus vite, parce qu'on va pouvoir enregistrer non pas sur des cassettes, mais sur des sticks de mémoire, qu'on va pouvoir mettre dans des serveurs tout de suite et on va pouvoir accéder aux images non pas que d'une salle d'ailleurs mais toutes les salles qui sont connectées au réseau évidemment peuvent se connecter aux images s'ils en ont besoin sur des sujets qui peuvent être différents avec un angle différent et peut-être avec les mêmes images. Et donc, ça, c'est vraiment la grande révolution, quand même, des années 90, qui a eu lieu.

  • Speaker #1

    On peut simplifier ça dans la... C'est la numérisation, finalement, des images. Oui. Ce qui, derrière, a permis la diffusion à différents...

  • Speaker #0

    Ce qui va changer là maintenant, c'est que ces systèmes-là étaient encore pour beaucoup très locales. C'est vrai que j'avais un système pour Paris, j'avais un système pour Marseille, un système pour Dijon, et pendant très longtemps, on a été un peu obligé de ça parce que les débits vidéo sont... tellement énorme. Je ne vous parle même pas en UHD, même si... Oui, oui.

  • Speaker #2

    Quand tu devais envoyer la rédaction de Clermont-Ferrand, je salue Clermont-Ferrand, elle devait envoyer ses images à Paris, elle envoyait la cassette, et après elle envoyait le disque dur.

  • Speaker #0

    Oui, et alors, ça c'était dans les années 90, mais si je regarde un peu plus récemment, on était capable d'envoyer quand même par le réseau un sujet, mais par contre, on n'envoyait pas tous les rushs. Donc là ce qui va arriver dans les années qui viennent, ce sur quoi on commence à travailler, c'est sur l'hexagone, il y aura un système unique où il y aura tous les rushs de toutes les stations de tout l'hexagone. Et chacun dans sa ville, alors je mets tout de suite, vous savez les journalistes ils font attention aussi à que leurs images ne soient pas partagées n'importe comment, ils ont bien raison. Donc on fera bien sûr attention à certaines règles, mais si je me base d'un point de vue purement technologique, alors on pourra accéder à tout. Et ça ce serait effectivement quand même une grande richesse pour le groupe.

  • Speaker #1

    Donc, Et dans la... Ça c'est très clair sur la diffusion et l'accès, je dirais, à la matière qui est finalement l'image. Et sur la construction de la ligne éditoriale de l'info en soi, est-ce que... On comprend aujourd'hui que les réseaux sociaux abreuvent beaucoup aussi sûrement les journalistes d'informations et de fausses informations. Comment vous mettez en place des systèmes tech, des outils qui permettent d'avoir un accès, d'avoir l'information la plus chaude et la plus sûre pour le direct, pour le journaliste.

  • Speaker #0

    Alors, les systèmes d'information, là aussi, sont de plus en plus partagés. C'est-à-dire qu'on a des boards, des tableaux, où on voit arriver des fils d'actualité qui peuvent être de toutes les sources, et tout ça est partagé. Et puis la construction du journal, on peut aussi partager les différentes lignes qu'on est en train de construire avec d'autres stations. Mais pour... Aller à une question que je crois entendre sur la vraisemblance ou la véracité, plutôt la vérité des images. En ce moment, on travaille beaucoup sur C2PA, qui est une nouvelle norme qui va permettre de tracer l'image, qui utilise la blockchain, et qui va pouvoir vraiment tracer l'image pour s'assurer qu'elle soit vraie. On voit bien, on a tous été sur des réseaux sociaux, on a tous vu l'explosion des images créées par l'IA, et vous n'arrivez plus très bien à distinguer. J'ai vu récemment cette chanson des années 80, We are the world, je ne sais pas si vous l'avez vue, chantée par tous les dictateurs du monde.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'ils ont réussi à les réunir dans une même salle Ils sont forts C'est ça,

  • Speaker #0

    ils sont forts Et en plus, ils sont tous très souriants.

  • Speaker #2

    Ils n'ont pas six doigts par contre. Six doigts à chaque main.

  • Speaker #0

    De moins en moins, c'est ça le problème. C'est ça le problème, c'est que ce biais des six doigts, tu as raison, on le voyait au début, il y a un an et demi, mais il est en train de disparaître. Et donc, l'image est quand même de plus en plus vraie. Et ça va être de plus en plus difficile de distinguer l'image vraie de l'image fausse juste en regardant. On y arrive encore parce qu'on voit encore un peu que c'est un peu trop beau, trop léché, trop synthétique, mais il n'y en a plus pour longtemps je pense, avant qu'on arrive à leurrer un peu tout le monde. Donc nous on travaille une fois plus sur ce protocole C2P1, on n'est pas tout seul, c'est un consortium, il y a plein d'entités, des entreprises. qui sont dedans, je ne vais pas les citer, mais les grandes entreprises de la tech qui sont présentes, et notamment de la tech audiovisuelle, il y a aussi des partenaires comme nous, France Télévisions, qui sommes dedans, et c'est mettre un tag, un tatouage, sur l'image qui est inviolable, parce que la blockchain, qui est inviolable et qui certifie que cette image est vraie. Et ce qui est intéressant, c'est que même les acteurs de l'IA jouent le jeu, et ils veulent mettre un tag, eux, sur l'image d'IA pour dire qu'elle n'est pas vraie. C'est vachement intéressant. Très bien.

  • Speaker #1

    Ok. C'était une question qui est trop dans ma tête, me dire, est-ce qu'ils vont jouer le jeu aussi Donc, ils le font

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ils disent qu'ils le font. D'accord. Et par exemple, j'ai discuté avec le responsable de l'IA d'Amazon, qui dit qu'effectivement, lui, il y a le protocole mondial qui va être C2PESA, mais en plus, eux, ils rajoutent leur propre système de watermarking pour assurer que cette image, effectivement, a bien été créée par une IA. Alors,

  • Speaker #1

    C2PA, tu peux nous dire un petit peu ce que c'est Parce qu'on essaie de décrypter.

  • Speaker #0

    des acronymes ici aussi c'est le père en fait il faudrait plutôt dire ccpa je triche un peu c'est coalition for content provenance en authenticité et tout ça sur ton téléphone qui est normal

  • Speaker #1

    et important c'est une extension maintenant digital a fait partie des choses importantes aujourd'hui c'est génial que les acteurs de l'ia se prennent au jeu parce que finalement c'est eux Je dirais le patient numéro un, le patient zéro.

  • Speaker #2

    Le patient zéro, oui.

  • Speaker #1

    Quand tu as des SunO, des AWS, des hyperscalers qui génèrent en fait ces contenus créés par l'IA, si eux ne nous disent pas qu'il y a un watermark, qu'il y a un tag, qu'il y a un début de blockchain qui dit ça, ça a été généré par l'IA, ça va être très compliqué dans le futur de pouvoir le décrypter.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je crois. Alors, je ne vais pas me permettre de parler de la séquence politique en train de vivre en ce moment, mais on va se placer avant alors. En tout cas, tous les acteurs avec qui on discutait de la tech américaine ont effectivement cette forte conscience qu'ils doivent jouer un rôle dans... dans la véracité. Ils doivent jouer un rôle, ils souhaitent le jouer dans la création, évidemment, mais ils font attention aux dérives que ça peut avoir, en tout cas dans les échanges qu'on a avec eux.

  • Speaker #1

    Et pour revenir sur ma question, pardon, de la création du JT et de l'édito, Il y avait aussi un point sur lequel je voulais te faire réagir. Comment aujourd'hui un journaliste se positionne, toi qui les côtoies certainement plutôt derrière la caméra, moins face caméra, mais comment un journaliste se positionne finalement avec cette espèce de raz-de-marée de X et autres réseaux sociaux qui finalement remplacent un peu leur job Parce que ce n'est plus aujourd'hui Bruno Mazur qui va annoncer aux 20h la nouvelle que personne ne connaît. Tu l'as déjà sur X. Comment ils vivent ça aujourd'hui ces gens-là

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être pas Bruno Mazur, pour reprendre ton exemple, qui annonce la nouvelle, mais c'est parce que tu l'entends d'Anne-Sophie Lapix que tu te dis que la nouvelle est vraie. Et c'est ça qui est... Et moi je pense au contraire. C'est notre nouvelle. Oui, je pense qu'au contraire. qu'au contraire, notre rôle est plus évident qu'il y a 10 ans. Parce qu'aujourd'hui, ce qui va de plus en plus, je pense, prévaloir, c'est la véracité de l'information. L'information, elle est partout. Tu suites le réseau X, ça peut être Instagram, ça peut être... TikTok, ça peut être un réseau que tu veux, l'information est partout, on parle même d'infobusiness, il y a l'information partout. Donc je pense que la valeur ne va plus être tant dans la génération de l'info, ou en tout cas de la répété, la génération peut-être encore, mais en tout cas pas de la répété, mais ça va être la véracité. Et là je pense qu'en tant que service public soumis par définition à aucun acteur privé, puisqu'on n'a pas d'actionnaire sauf l'État, je crois qu'au contraire notre rôle est encore... encore beaucoup plus important qu'il y a 10 ou 20 ans.

  • Speaker #1

    Très vrai, très très vrai. Et d'ailleurs, à titre personnel, je trouve que France Info et le groupe France Télévisions ont fait un travail admirable sur cette capacité à détoxifier, entre guillemets, l'information et de faire un vrai travail de démonter les fake news. Et je trouve ça assez... Assez brillant en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci et je rajoute, je n'ai pas trop parlé de ce que je sors de mon rôle. Mais bon, par exemple, on a rallongé le 20h. Je ne sais pas si vous avez noté ça. C'est un bon spectateur d'IGO, parce que c'est un bon spectateur du 20h aussi.

  • Speaker #1

    Parce que vous avez retardé le début des matchs de foot.

  • Speaker #0

    Mais le 20h a été rallongé justement pour se donner le temps, à l'inverse de ce monde qui va trop vite, se donner le temps de décrypter.

  • Speaker #1

    Continuons sur la... Sur l'IA, et d'ailleurs tu m'as tendu pas mal de perles jusque-là, parce que tu as cité beaucoup d'acteurs avec qui vous travaillez, qui sont des acteurs nord-américains ou pas forcément français, et vous avez une mission de service public. Comment tu te situes en tant que DSI sur les sujets de souveraineté de la donnée Parce que clairement tu nous le disais, vous bossez avec AWS, et certainement avec les autres pour d'autres sujets, et pourtant on parle en même temps de tout garder sur le territoire européen, sur de la donnée française, en tout cas sur des clouds français. Comment tu te positionnes par rapport à ça

  • Speaker #0

    Alors déjà, pour le sous-titrage, parce que j'ai donné l'exemple du sous-titrage, c'est bien hébergé sur un service cloud AWS, qui est un nord-américain, comme tu le disais, mais la startup qui fait le speech-to-texte est une startup anglaise qui s'appelle Speechmatics, donc je le précise. Je crois effectivement qu'on doit essayer d'en faire ce peu avec de l'argent public, d'essayer de faire émerger ou de défendre des sociétés tech françaises ou européennes. C'est ce que nous faisons. Le système de l'information... est beaucoup basé sur Dalet qui est une société française et sur une autre société open media dont les bureaux sont à Munich en Allemagne. Le catalogue de l'entreprise avec toutes les données programmes. C'est un système belge, une société qui s'appelle Mediagenix. J'ai l'impression de faire beaucoup de pubs. Donc c'est l'Europe des marques. C'est l'Europe des marques. Mais c'est important de citer ces entreprises. Ce sont des entreprises, une fois de plus, européennes.

  • Speaker #1

    On aimerait aussi beaucoup être cités, nous, plus souvent par nos clients. C'est globant, on fait ci, on fait ça, derrière le stade c'est globant, n'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Sur le cloud, je pense qu'il est important de travailler avec les hyperscalers américains parce qu'ils ont quand même un savoir-faire technologique. Oui, c'est difficile. AWS, Azure, Google Cloud Platform sont aujourd'hui les meilleurs hyperscalers du monde. Donc, il y a des sujets, il y a des fonctionnalités dont on a besoin et qu'on va chercher. Pour autant, il y a quand même aussi d'excellents clouders français. des sociétés qui existent, Scaleway, OVH, on ne peut en citer que deux, mais d'autres. Et je pense que c'est… moi je souhaite qu'on essaye de travailler de plus en plus avec ces sociétés-là. Et concernant l'IA par exemple, on va bientôt déployer à France Télévisions un portail qu'on appelle Mediagène, c'est le nom qu'on a donné, qui permet à tous les collaborateurs d'accéder à des LLM comme Tiajipiti. L'intérêt c'est qu'ils ont tout de suite accès à l'IA. à l'offre payante de TiaGPT alors que s'ils le font dans leur coin ils vont accéder à l'offre gratuite. L'intérêt aussi c'est que les données restent à France Télévisions. Si je mets un document à résumer, le document ne monte pas dans le système d'OpenAI, il va rester chez nous. Là je cite exprès TiaGPT mais c'était pour vous dire qu'on souhaite absolument quand on va lancer le service qu'on ait Mistral également dans le choix des LLM pour montrer aussi qu'il y a la possibilité d'avoir Mistral et qu'il y a un excellent LLM et donc c'est important. important effectivement de défendre ce type de sujets. Le moteur, par exemple, de recherche, quand vous ouvrez votre navigateur dans l'entreprise France Télévisions, et depuis des années, c'était la demande de notre président, Delphine Ernotte, le moteur de recherche, ce n'est pas Google, c'est Quant.

  • Speaker #1

    Donc effectivement, vous essayez de plus...

  • Speaker #0

    Autant que possible, effectivement, d'utiliser des outils européens, et c'est tout à votre honneur.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que ça pose une question. Je ne sais pas si ça va passionner vos auditeurs, parce que c'est un peu technique, mais pas technique au sens informatique, technique au sens administratif. Se posera, à mon avis, à un moment ou l'autre, la question de l'appel d'offres publiques et des critères de choix de l'appel d'offres publiques. Aujourd'hui, je suis, en étant une société financée par... pour l'essentiel par la subvention, même si on a des revenus publicitaires. Le chiffre est public, on touche un peu plus de 2 milliards d'euros de subvention. On est donc soumis à la commande publique. Donc je suis obligé de faire des appels d'offres publics, ce qui est très bien, ça oblige à la transparence de la dépense publique. Sauf que dans les critères que j'ai, je n'ai pas le droit aujourd'hui de mettre un critère de préférence nationale ou européenne. Je pense que c'est une question, dans les années à venir, qui devra se poser. C'est-à-dire que si on veut faire émerger des champions de technologie, et que les gens ne sont pas en train de se faire émerger, Et les Américains le font très bien. Ils savent très bien dépenser l'argent de l'État américain, de la Défense par exemple, pour financer leurs startups. Et nous, on n'a pas encore ce système motorisant à en faire un critère de choix.

  • Speaker #2

    Donc c'est au mieux disant, sur un appel d'offres,

  • Speaker #1

    si c'est un... Exactement. Si je note sincèrement, et je suis obligé de noter sincèrement, parce que sinon ce n'est pas légal, si je note sincèrement et que celui-là est meilleur en termes de qualité-prix, je suis obligé de le prendre. Et donc, c'est ce que je fais. Et je crois que les années qui viendront poseront un peu cette question de la dépense publique et de nous permettre légalement de faire une préférence nationale ou européenne.

  • Speaker #0

    J'imaginais que c'était... Je pensais que c'était déjà le cas, d'ailleurs. Mais merci de m'éduquer parce que je pensais vraiment qu'il y avait un critère. En tout cas, nous, on est confrontés parfois à des entreprises qui nous disent Nous, on veut que les ressources, on veut que les gens soient en Europe. On veut que le critère finalement de l'appartenance des équipes et finalement du travail reste en Europe. C'est déjà le cas pour certains, pour d'autres effectivement pas encore. Et moi je suis tout à fait d'accord avec toi, je pense qu'il y a une question à se poser.

  • Speaker #1

    Je peux mettre des critères comme ça aujourd'hui, je peux mettre des critères cyber, je peux mettre des critères où il est hébergé. J'ai le droit de faire ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas un critère explicite que vous avez entre guillemets un bonus ou un malus si vous êtes une entreprise née dans l'Union Européenne.

  • Speaker #1

    Voilà. J'imagine, dans le secteur de la défense, c'est un autre monde, bien sûr. Mais nous, du secteur audiovisuel, non, on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Et là, c'est une question plutôt à titre vraiment très personnel. Je te sors un peu de ton rôle de DSI et plutôt en tant que technophile. Est-ce qu'on va y arriver en Europe à faire vraiment un cloud européen Gaia X n'a pas eu l'enthousiasme que certains y mettaient, en tout cas. Qu'est-ce que tu en penses On va y arriver

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va y arriver J'adorerais avoir une boucle de cristal.

  • Speaker #0

    Pas Notre-Dame,

  • Speaker #1

    c'est l'UQAM. Est-ce qu'on peut y arriver Je pense que oui. On voit bien en ce moment par exemple que c'est à l'air de bouger un peu sur les questions de défense. On lit tous la presse et ce qui était inimaginable... il y a encore un an, même quelques semaines d'ailleurs. Et apparemment, ça bouge dans l'esprit des Européens de se mettre ensemble sur des sujets de défense. Je m'arrêterai là sur des sujets, évidemment, que je ne maîtrise absolument pas. Mais c'était pour montrer que sur la tech, ça pourrait être la même chose. c'est à dire que si on se mettait d'accord entre européens pour dire qu'il y a deux clouders sur l'Europe et c'est ceux-là qu'on veut mettre en avant, je pense qu'on a les moyens, c'est quand même la puissance économique de l'Europe, elle devrait être troisième après les Etats-Unis et la Chine, donc on a quand même des moyens financiers. La difficulté aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas faire ça. Aujourd'hui, on ne sait pas choisir, parce que si j'en choisis deux sur les 27 européens, c'est là qu'il y en a 25 qui l'ont pas. Donc aujourd'hui, il me semble qu'on ne sait pas encore faire ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où la question se pose, en tout cas dans ce que tu disais, dans la direction, dans le sens de parler de préférence européenne. C'est aussi peut-être demain de commencer à réfléchir à des statuts d'entreprise qui soient européens, c'est-à-dire que ce ne soit pas que demain OVH, Mistral, pour en citer que, ou... S&P, ils sont allemands. Ils sont toujours allemands, S&P Oui, oui. Ils sont allemands. Que S&P ne soit plus une entreprise française ou allemande, mais des entreprises européennes, qui rapporteraient à tous les pays de manière égale.

  • Speaker #2

    Je sais que Paul, tu voulais parler d'innovation digitale, mais là-dessus, je vais te griller, parce qu'en fait, il y a une question qui... Moi, je suis un enfant de la télé, réellement. Je suis un enfant de la télé couleur, etc. C'est mort la télévision, l'écran de télé c'est mort. Aujourd'hui tout le monde regarde son mobile ou une tablette. Plus personne ne regarde l'écran de télévision dans son salon.

  • Speaker #1

    Alors on ne doit pas vivre dans le même monde en fait. Parce qu'aujourd'hui les gens regardent encore beaucoup le téléviseur. Aujourd'hui, par exemple, prenons une boîte pure digitale que tout le monde connaît, qui est Netflix. On imagine effectivement que ça... qui est né dans ce monde digital, je crois que c'est 75% de leur consommation qui est sur téléviseur. Donc aujourd'hui, nous notre consommation, pour parler de nous avant tout quand même, France.tv, pour beaucoup, la consommation est également sur le téléviseur. C'est sans doute un peu différent si on revient sur l'info par exemple, consulter une app d'info sur son téléphone, évidemment, on peut consommer, et ça arrive bien sûr qu'on consomme aussi du France.tv sur son mobile. Mais le device électronique, l'équipement électronique qui est le téléviseur, reste très fort. D'ailleurs, nous, c'est pour ça qu'on continue à investir dessus. Puisque non seulement il est très fort, mais si vous allez dans les grandes surfaces, acheter votre téléviseur, la taille, la diagonale, c'est de plus en plus grand. Ça devient très important en taille. Et donc, il faut une très belle image pour pouvoir être dans cet grand écran. Sinon, vous allez commencer à avoir un peu les pixels. Et donc, c'est pour ça que, comme d'autres, nous, on investit sur l'UHD. On a fait les Jeux Olympiques de Paris 2024 en UHD. Et alors, je vais une seconde, parce que sur l'UHD... L'UHD, pardon,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Ultra haute définition. Alors, c'est un... un peu ma maraude sur lui ager par un tout le monde souvent les gens disent usd c'est 4k chacun ses passions et et moi je m'insurge un peu contre ça parce que c'est vrai qu'à 4 4 cas c'est pour 4000 points par ligne ça c'est vrai parce que je trouve formidable dans le hd c'est pas tant ça moi c'est la couleur le spectre de couleurs sont appelés le game hudson et technique, mais le nombre de couleurs que vous voyez, historiquement, on était autour de 35% des couleurs que voit votre œil, dans ses capacités biologiques. Aujourd'hui, avec l'UHD, on a doublé le spectre de couleurs, et on a près de 70% des couleurs de l'œil réel. Et voir des vraies couleurs, moi je trouve que c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et le 8K, ce n'est pas de l'UHD, c'est encore autre chose.

  • Speaker #1

    Le 8K, c'est encore autre chose. Les Japonais, la NHK, la télé travaillent dessus. De vous à moi, pour le coup, je pense qu'on ne va pas le voir arriver tout de suite.

  • Speaker #0

    Moi, je le vois d'un angle jeu vidéo. Parce que le jeu vidéo, pour la prochaine génération de consoles, on est sur du 8K. Il va falloir les téléviseurs. Et je crois qu'il y a déjà sur PC des sorties en 8K. Mais bon, c'est encore un autre univers. Chacun ses passions. Attends, pardon, parce que là, tu m'as lancé sur un sujet. J'ai entendu parler du vivid, c'est pas ça la nouvelle norme chinoise pour justement, parce qu'une chose c'est qu'aujourd'hui tu dis que effectivement l'image vous êtes capable de reproduire, 70% c'est ça des couleurs, mais est-ce que les téléviseurs, parce que la télé, TV is dead, mais TV is not dead, est-ce que les téléviseurs aujourd'hui sont capables de reproduire ça Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, alors vous m'apprenez quelque chose, tant mieux, comme ça c'est dans les deux sens, moi je connais pas le mot vivid, mais en tout cas, non non, aujourd'hui on... Oui, oui, ça va. Ils savent faire ça dans les téléviseurs.

  • Speaker #2

    D'accord. Et donc, ça veut dire de nouveaux téléviseurs qui sont disponibles dans toutes les grandes surfaces, etc. Mais ça veut dire un nouveau format vidéo, donc plus important, plus gros, qu'on est capable de distribuer dans ces téléviseurs. Comment Parce que qu'est-ce qui a évolué entre la diffusion, le broadcast d'il y a 10 ans, où on n'était pas capable de diffuser, diffusait autant de méga que vous.

  • Speaker #1

    Ça, c'est effectivement à l'arrivée chez le téléspectateur. Alors, pour répondre tout de suite à la question, c'est qu'il y a de plus en plus de débit. La fibre s'est imposée comme l'accès Internet majoritaire maintenant pour les Français. Et donc, par cette fibre, on peut avoir ce signal. Mais aussi, si vous n'êtes pas équipé à la fibre, ce qui représente toujours 20% des Français quand même, continuent à recevoir la télévision par la TNT. Et donc, pour les JO, toujours les JO, on a lancé... en UHD sur la TNT pour ceux qui ne l'ont pas laissée mais qui souhaitent gratuitement. C'est l'intérêt de la TNT, c'est qu'elle est gratuite pour tous, universelle. Et bien ils ont effectivement le flux UHD. Mais la difficulté elle a été encore plus en aval de ça, c'est à dire comment on fabrique, comment on produit une image en UHD. Un signal UHD c'est près de 8 gigabits par seconde, c'est colossal. C'est beaucoup plus que ce que le téléspectateur va recevoir lui. Et nous, la production se fait à ces débits-là. Et donc, c'est la bascule qui est en train de se faire aujourd'hui dans tout l'audiovisuel mondial. C'est le dernier maillon de la chaîne qui n'était pas passé en informatique. Je racontais tout à l'heure le montage qui était dans les années 90. Là, les années 2020, c'est la bascule du signal qui sort de la caméra, du signal qui sort du micro, qui va tout de suite être informatisé en IP. Et tout va être géré en IP, en informatique. Ce qui... permet d'aller absorber des débits comme ça.

  • Speaker #0

    Il y a une nouvelle norme,

  • Speaker #1

    c'est l'IP L'IP 2110, voilà. L'IP 2110 qui est notre standard et j'ai beaucoup d'ingénieurs aujourd'hui qui travaillent là-dessus. Et je crois pouvoir dire qu'on est d'ailleurs, je pense, une des références françaises là-dessus. On l'a prouvé avec les Jeux Olympiques. Basculer toutes nos infrastructures dans l'IP, ce qui va permettre, là c'est peut-être un peu technique, mais ce qui va nous permettre d'avoir des vrais data centers. Avant on ne pouvait pas. Avant, on était toujours obligé de mettre l'intelligence des régies, du mélangeur, du mixeur, à côté du mélangeur, dans la même pièce, en fait. Maintenant qu'on bascule en informatique, on peut faire comme pour le reste de l'informatique, mais des data centers.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment, aujourd'hui, pour simplifier la compréhension, c'est qu'à la sortie de la caméra ou à la sortie du camion régie, le signal est directement en IP, en numérique. Donc, il n'y a pas aujourd'hui de cohabitation entre de l'analogique et du numérique. On est tout en numérique et tout est dans les... Et comme tu le disais, Cisco a remplacé Sony.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans le numérique, mais on est précisément dans l'informatique. Alors là, je ne sais pas si je vais commencer à être trop technique, mais ça fait longtemps que le signal de la vidéo qui sort est numérique. Et avant, on appelait SDI à 270 Mbps. C'était déjà des zéros et des un. Ça, ça fait maintenant quand même plus de 20 ans que c'est comme ça. Mais par contre, ce n'était pas un signal informatique IP. qui passe par des routeurs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui passe par des routeurs, des routeurs Cisco, par exemple, pour le cas de France Télévisions. Et parce que ça ne passait pas par des paquets IP et par des routeurs, alors on ne savait pas le transporter avec les bonnes latences à des data centers qui peuvent être à des kilomètres de ça. Et ça, ça change beaucoup de choses. Ça change d'abord d'avoir les data centers, mais pourquoi c'est intéressant Nous, on a 24 régions, par exemple. Ce qu'on va pouvoir faire maintenant, c'est lorsqu'on fait une émission de télévision, allouer de la puissance à telle ou telle ville de façon dynamique, ce qu'on ne pouvait pas faire avant. Et là, tout d'un coup, comme toute la puissance est dans un data center unique, si Marseille ou Dijon veut faire une mission à 14 heures, et pas les autres, alors on peut lui allouer toute la puissance.

  • Speaker #0

    Et clairement faire un.

  • Speaker #2

    Et clairement faire un.

  • Speaker #1

    Et surtout clairement faire un. Et surtout clairement faire un.

  • Speaker #0

    Et j'ai compris que l'IP2110, c'était entre guillemets l'innovation d'aujourd'hui, du présent. Et si on se pousse, on parlait des JO à 2030, 2032, quels sont pour toi les prochains innovations qui vont toucher le téléspectateur ou la chaîne de fabrication de l'image.

  • Speaker #1

    Dans la chaîne de fabrication, ce que je ne saurais pas dire, parce que j'ai malheureusement comme tout à l'heure pas vraiment la boule de cristal, toujours pas, mais à quel point le cloud va prendre... jusqu'à quel pourcentage le cloud va prendre de nos infrastructures Est-ce que ça finira à 100% Est-ce qu'au bout du bout, tout est dans le cloud Peut-être. Ça, c'est pour nous la fabrication. Pour le téléspectateur, moi, je crois, même si c'est un peu passé de mode au moment où Mark Zuckerberg avait changé le nom de son entreprise vers Meta, c'était les Metavers. On en parle beaucoup moins maintenant.

  • Speaker #2

    Les expériences immersives.

  • Speaker #1

    Les expériences immersives, exactement. Et moi, je pense que ça reste quelque chose d'une expérience. qui est nouvelle, qui est, quand on la vit, récemment, une entité du groupe qui s'appelle le Story Lab, dirigée par Jeanne Marchalot, qui a fait une expérience comme ça, d'une fiction où vous êtes dans les tranchées pendant la guerre de 1914. C'est incroyablement saisissant. Vous avez l'impression de vivre ça. Alors, autant de vous dire que c'est même un peu stressant parce que vous êtes dans les tranchées. Mais c'est quand même une expérience nouvelle et moi, je crois qu'elle va arriver et votre... programmes et autour aussi des jeux vidéo, peut-être que les jeux vidéo seront les premiers à y aller avant la télé mais oui je crois que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Les jeux vidéo ont déjà essayé, ils y sont aujourd'hui il y a des... mais effectivement je pense que c'est pas encore suffisamment grand public et le ce que tu décris je pense est le fameux cas d'usage qui va faire exploser je pense les expériences immersives, on verra les casques, il y a des essais mais je suis tout à fait d'accord qu'à un moment donné il y aura quelque chose à... complètement, qui va bouleverser finalement notre rapport à l'image.

  • Speaker #2

    L'idée, ce n'est pas de vivre dans le casque, mais d'avoir cette expérience de temps en temps, une expérience incroyable. Comme quand on va dans un parc d'attractions, on ne passe pas notre vie dans un parc d'attractions, mais on aime y aller de temps en temps.

  • Speaker #1

    Oui, ça va arriver. Le film de référence, c'est le fameux film Ready Player One. Mais ce n'est pas très réjouissant, mais ça se termine le film par un peu justement un retour au monde réel. Et donc, je... Je crois qu'il y aura forcément une appétence pour aller vivre des... On va encore parler des Jeux Olympiques, mais c'est normal. Les Jeux Olympiques, on le vit une fois tous les 100 ans. Mais sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images pour le casque d'Apple et le casque Oculus. On a tourné des images à la fois de rugby, à la fois Roland Garros. Roland Garros, vraiment, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Et je regardais à côté de moi mon voisin pour me dire à côté de qui je suis assis. Donc il y avait une réalité, une vraisemblance quand même assez extraordinaire. Sur le rugby, c'est pareil. Vous voyez les actions au plus près parce que vous êtes sur le bord du terrain. Vous êtes un casque. Impossible dans la réalité. Là, vous y êtes. C'est pour ça que quand on a vécu, quand on a fait ces expériences, on s'en... On a assez, et qu'on est un petit peu geek, on a assez peu de doutes sur le fait que ça va arriver. Il y a encore des améliorations technologiques dont on a besoin pour que ce soit, comme tu l'as dit, très grand public. N'est-ce que le coût, parce que le coût du casque Apple est inaccessible pour le grand public. D'ailleurs, je crois qu'ils sont un peu en train de changer de stratégie. Mais une fois que les coûts seront abordables et que la vraisemblance sera peut-être encore un cran au-dessus, j'ai assez peu de doutes sur le fait que ce sera quelque chose qu'on aura envie d'essayer.

  • Speaker #2

    On travaille ensemble dans le même bureau.

  • Speaker #0

    Bon, alors, Gaël de Clermont, c'est le moment de la playlist.

  • Speaker #2

    Oui. Merci. Première question de la playlist. Frédéric, quel est ton média préféré Un film, une série ou un livre que tu nous recommandes aujourd'hui

  • Speaker #1

    Je ne vais pas aller chercher loin. Je vais vous parler juste du film que j'ai vu hier soir. Et Kei Ausha, qui est celui qui a gagné l'Oscar, je crois, la Palme aussi, non Oui. Et qui est formidable. Alors en plus, moi, c'est particulier, puisque je suis marié avec une femme russe, et donc ça se passe dans la culture et dans le monde russe, mais aux États-Unis. Et le film est extraordinaire.

  • Speaker #2

    très très drôle très bien je sais pas si tu es gamer mais est ce que tu as un souvenir de jeu vidéo à partager avec nous un jeu vidéo à nous recommander auquel tu joues en ce moment alors en ce moment je ne suis pas gamer au sens où je continue à jouer mais j'ai joué quand j'étais plus jeune mais alors j'ai peur de répondre parce que si je réponds on va commencer à

  • Speaker #1

    trouver mon âge mais mais j'ai joué à moi je me rappelle avec mais j'avais été une fratrie a très nombreux des quatre frères et donc il y avait des compétitions extrêmement poussé autour de décathlon qui était un jeu sur les premiers ordres ordinateur Apple

  • Speaker #2

    II. Donc c'était rétro gaming à une certaine époque plutôt.

  • Speaker #1

    Voilà, très bien. On jouait avec les touches.

  • Speaker #2

    Compétition sportive, les Jeux Olympiques, Décathlon, je pense que c'était les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et pour terminer, on va enchaîner avec le sport. Quel est ton plus grand souvenir sportif que tu aies partagé avec nous

  • Speaker #1

    Je vais forcément vous répondre les olympiques de Paris. J'ai eu l'occasion et la chance d'aller sur plusieurs événements. Je suis allé voir la lutte gréco-romaine, la viron, la boxe, mais mon sport préféré moi c'est la natation donc j'ai eu l'occasion. d'aller sur le bassin à la Défense Arena. Je n'ai pas vu Léon Marchand, je le dis tout de suite parce que normalement, je n'ai pas eu cette chance, mais j'ai vu des grands nageurs, j'ai vu Cathy Lédicke, alors je ne sais pas votre connaissance du monde de natation, mais c'est la plus grande nageuse vivante Cathy Lédicke. américaine extraordinaire et Caleb Dressel, grand nageur aussi donc c'est agité.

  • Speaker #2

    Merci Frédéric pour ce partage de ces quelques passions.

  • Speaker #0

    Bah écoutez on arrive à la fin de l'épisode d'aujourd'hui, l'enregistrement, merci beaucoup Frédéric, on est allé, on a balayé plein de sujets depuis la construction de l'information, des usages tech, on a même parlé d'AWS, on a parlé des JO donc je crois que Gaël de Clermont-Ferrand... et content. Tout le monde sait que Gaël est de Piedmont aujourd'hui. Merci encore d'être venu. C'était super. On n'a pas parlé de l'application France TV. Ça sera peut-être pour un prochain épisode. Merci beaucoup d'être venu et j'espère que tu as passé un aussi bon moment que nous.

  • Speaker #1

    Merci de votre invitation. J'ai passé un très bon moment. Merci.

  • Speaker #0

    A très bientôt. Au revoir.

  • Speaker #2

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode de Partage d’écrans, on plonge dans les coulisses technologiques de France Télévisions avec Frédéric Brochard, Directeur des Technologies et des Systèmes d’Informations (CTO) du groupe. 💡


  • Comment un média de service public navigue dans l’accélération technologique ?

  • Quels sont les enjeux de l’IA, de la souveraineté des données et du cloud chez FranceTV ?

  • Les coulisses technologiques des Jeux Olympiques de Paris 2024 🏅

  • Comment sont fabriqués les JT à l’ère numérique ?


Un échange passionnant sur l’innovation, la gestion des flux de contenus et les défis technologiques d’un mastodonte de l’audiovisuel public. 🚀


Frédéric Brochard sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/frederic-brochard/


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CRÉDITS

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et aux malentendants d'avoir 24h sur 24 France Info, titré, on a gardé la partie très qualitative faite par les humains, mais à côté de ça, tout le reste est fait avec une ir. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi On a réussi à le faire maintenant. La caméra, dessus, il y avait un émetteur 5G. À 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter. On partait en Starlink et on faisait le montage de la chaîne en cloud. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je vois pas comment les Américains vont le faire. Sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images, justement, pour le casque d'Apple et le casque Oculus. À Roland Garros, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Une réalité, une vraisemblance, c'est quand même assez extraordinaire.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous avec la tech et le digital dans les domaines du sport, des médias et du jeu vidéo, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Gaël Châtelier. N'oubliez pas de nous retrouver sur toutes les plateformes, que ce soit les plateformes de podcast, mais aussi sur YouTube. Et n'oubliez pas de nous liker, de vous abonner et de nous suivre sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on reçoit Frédéric Brochard, DSI de France Télévisions. Bonjour Frédéric.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Frédéric.

  • Speaker #1

    Alors c'est vraiment, quand on a lancé le podcast et le média avec Cyril et Gaël, on s'était toujours dit qu'on voulait recevoir France Télévisions, parce que à la fois sur les expériences que vous construisez, et surtout le souvenir que vous nous avez aidé à construire autour de Paris 2024, on voulait un peu comprendre comment tout ça fonctionne, qu'est-ce que vous mettez en place, comment vous faites pour révolutionner un peu le métier. Donc c'est un vrai honneur de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc pour commencer, je voudrais... Moi, toutes les semaines, j'ai un dîner en ville avec des amis et je vais fanfaronner ce soir pour mes amis et leur raconter que j'ai reçu le DSI de France Télévisions. Est-ce que tu as un elevator pitch pour moi pour que je gagne du temps ce soir et qu'ils comprennent bien qui est et que fait le DSI de France Télévisions

  • Speaker #0

    Je vais essayer de te sauver au mieux ton dîner. Aujourd'hui, et ça ne surprendra personne, l'audiovisuel est devenu un sujet technique qui concerne beaucoup l'informatique. Alors on peut dire digital si on veut faire plus moderne, mais il fut un temps où il y avait beaucoup moins d'informatique. mais aujourd'hui, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informatique. Donc DSI, c'est être en charge quand même de la captation, qui reste quand même, pour le coup, pas de l'informatique, c'est-à-dire des caméras, des micros comme ceux qui sont devant nous. Mais très vite, après, on bascule. dans le monde informatique, sur des routeurs, sur des serveurs, sur la manipulation, enfin la modification qu'on peut faire de la colorimétrie par exemple. Et puis une fois qu'on aura les images et la qualité d'image qu'on souhaite, il y aura toute une partie de montage, de mixage, que vous connaissez bien évidemment aussi dans votre podcast, et qui aussi tout ça évidemment est de l'informatique, puis la publication. Donc on est sur une chaîne continue maintenant de systèmes informatiques jusqu'à le téléspectateur, l'internaute qui consomme le produit.

  • Speaker #2

    Et donc c'est les backstage de ce qu'on voit sur les écrans TV et sur tous nos mobiles, des stops, etc.

  • Speaker #0

    C'est effectivement tout ce qui sous-tend technologiquement ce que tu regardes en tant que téléspectateur.

  • Speaker #2

    Et toi, ton rôle, parce que France Télévisions, énorme groupe avec 300 personnes au moins qui travaillent pour toi, ton rôle là-dedans, c'est la gouvernance de ces équipes. C'est quoi tes journées en fait dans France Télévisions

  • Speaker #0

    Oui, c'est gérer un budget d'investissement, on va dire autour de 50 millions d'euros. Je parle des chiffres parce que d'abord, c'est de l'argent public. Il n'y a rien à cacher là-dessus et donc ça donne un ordre de grandeur. de ce qu'on a vu. Ce qui n'est pas tant que ça. Si vous comparez à d'autres boîtes, ce ne sont pas des sommes qui sont du tout énormes en fait par rapport à l'impact de millions de téléspectateurs qui nous regardent. Donc c'est une somme à investir en techno pour effectivement choisir effectivement les renouvellements des régies comme je disais tout à l'heure, des régies, des studios, dans quelle technologie on va le faire, à quel moment on va le faire. Et puis pour l'information, comment on va effectiver. effectivement après traiter ces images-là, ce que je disais un peu tout à l'heure, comment on va les traiter dans nos systèmes, les partager, et puis jusqu'à la publication.

  • Speaker #1

    Il y a un truc, parce qu'on a préparé l'émission quand même, et il y a un truc que tu disais l'autre jour qui m'a vraiment impacté, lors de l'IBC qui est le plus grand salon de l'audiovisuel, en tout cas de la construction d'audiovisuel, aujourd'hui le stand AWS, donc Amazon, a remplacé. placé le stand Sony. Donc c'est vraiment aussi une illustration de... Comment l'informatique ou le digital ou la tech a pris une grande part de ce qu'est la production de visuel aujourd'hui

  • Speaker #0

    Oui, AWS, c'est évidemment le plus grand acteur de cloud mondial. Bonjour. Et beaucoup de... un certain nombre de nos services tournent sur AWS. Et ils ont développé... maintenant et depuis longtemps, ce n'est pas simplement l'hyperscaleur qui permet de stocker vos serveurs. C'est aussi des fonctionnalités de traitement d'image. D'ailleurs, ils viennent de lancer par exemple sur l'IA Nova, qui est leur système d'IA. Et donc, on peut aller faire des traitements d'image entièrement dans le cloud sans avoir chez soi les serveurs qui le font.

  • Speaker #2

    Je voudrais juste revenir sur France Télévisions. Pour moi, c'est une énorme machine, un énorme groupe institutionnel, public. On parle de technologie, d'avancée rapide, d'accélération, d'agilité. Est-ce que ce n'est pas antinomique avec un tel groupe dans lequel tu dois opérer avec ces changements

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on croit. Je pense que la différence avec l'image qu'on peut avoir du public, c'est que nous, on est en France. forte concurrence depuis toujours. En tout cas depuis l'éclatement de l'ORTF, mais ça remonte à un certain nombre.

  • Speaker #1

    Je serais ravi d'avoir des likes pour ceux qui ont regardé l'ORTF.

  • Speaker #0

    Et donc on est en concurrence, notamment avec des groupes comme TF1, M6, et donc ça a toujours obligé, et ça continue à obliger France Télévisions à être agile pour reprendre le mot que tu utilises, parce qu'on ne peut pas évidemment à aucun moment... se dire que l'argent public qui est investi dans France Télévisions est complètement décroché des groupes que je viens de citer. Donc ça a toujours amené effectivement à innover. Alors innover en programme et je ne vais évidemment pas vous parler de ça, mais innover en technologie.

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est vrai. Je ne suis pas sûr que les auditeurs ou les spectateurs se rendent bien compte mais 50 millions d'euros de budget pour l'équipe tech d'un groupe comme France Télévisions vous êtes... Vous optimisez énormément parce qu'on peut, sans citer nos autres clients, mais dans le privé et des groupes US, c'est x10, x20. Oui. Et pour une force de frappe, entre guillemets, donc le nombre de chaînes, audiences, etc., qui est incomparable avec la vôtre.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un retour de force. En plus, contrairement à ces groupes-là, nous, on a aussi un souhait, évidemment, c'est notre mission, mais de proximité avec les citoyens. C'est-à-dire qu'on a 23... Enfin, 24, si je compte Paris-Ile-de-France. Et il y a 23... régions sur lesquelles on est quand même très fortement implanté avec finalement des petites chaînes télé dans toutes ces régions là idem pour l'outremer neuf stations outremer où nous sommes implantés là où ça avec des chaînes de plein exercice nouvelle caïdonie première réunion première et donc dans ce budget là il ya aussi effectivement l'investissement pour pour tous ces systèmes audiovisuels.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. Vraiment, je n'avais pas ce chiffre en tête.

  • Speaker #2

    On peut peut-être partir sur le core business, Paul.

  • Speaker #1

    Ça suffira pour ton dîner en ville. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bon. Je suis assez bon pour ce soir. Ça va aller.

  • Speaker #1

    C'est des amis qui t'invitent comme ça tous les mercredis pour prendre des émissions. Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci beaucoup. On a le DSI de France Télévisions avec nous. Évidemment, je ne peux pas ne pas te parler d'IA. J'ai compris que, et j'ai lu que France Télévisions, vous êtes assez pionnier finalement, parce qu'aujourd'hui, tout le monde parle d'IA, mais depuis 2018, vous faites de l'IA concrètement dans vos process, etc. Est-ce que tu peux nous citer peut-être un ou deux cas d'usage qui ont transformé votre façon de travailler depuis 2018

  • Speaker #0

    Alors écoute, tant bien qu'on se voit aujourd'hui parce que hier soir, le Premier ministre François Bayrou, la ministre de la Culture Rachida Dati, était à France Évisions accueilli par Delphine Arnot sur les sujets d'inclusion. Donc la question tombe bien parce que l'IA... a beaucoup aidé l'inclusion, puisque nous avons lancé, il y a quelques mois, on travaille depuis des années dessus, 2018, comme tu l'évoquais, on a lancé une IA qui permet le sous-titre de France Info 24h sur 24. Lorsqu'on faisait ça, on le faisait manuellement. C'était préqualitatif, c'était une excellente qualité de sous-titres. Mais évidemment, c'est coûteux et on ne pouvait pas se permettre, par rapport à un budget qui n'est pas extensible, évidemment, de faire 24 heures sur 24. Et donc, on offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et malentendants d'avoir 24 heures sur 24 France Info sous-titrées. On a gardé la partie très qualitative faite par les humains. Mais à côté de ça, maintenant, tout le reste est fait avec UNIR. Donc, c'est un énorme changement pour eux.

  • Speaker #2

    Donc les plateaux sont sous-titrés et les reportages qui sont diffusés sont tous sous-titrés.

  • Speaker #0

    Oui, tout est sous-titré. Et c'est que le début. Là aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'on va forcément étendre ça, parce que c'est un succès. C'est eux qui nous le disent, ceux qui l'utilisent. On va souhaiter probablement l'étendre sur d'autres éditions d'information. Et puis ça ouvre aussi, on verra, ce seront des choix stratégiques. L'IA ouvre la question évidemment de la traduction. On sait très bien, on a tous utilisé des systèmes de traduction, on sait très bien qu'IA est très performante. Et on évoquait la liberté d'expression, ça peut être intéressant effectivement que... Il y a déjà évidemment des services qui sont dédiés à ça, comme France Média Monde, France 24, RFI, mais c'est leur rôle avant tout. Mais ça peut ouvrir pour eux d'ailleurs, et pour nous, l'accès à la culture et à l'information française de façon beaucoup plus large à tout le monde.

  • Speaker #2

    Quand tu dis traduction, tu parles des sous-titres ou est-ce que tu parles du doublage Alors moi je pense que le doublage,

  • Speaker #0

    non, sur la partie info, ça peut arriver effectivement par exemple si on a un... Prenons l'exemple de ce qu'on a fait pendant les Jeux Olympiques. Sur les Jeux Olympiques, tous les interviews de tous les athlètes se font en anglais. Ça ne va pas prendre personne. Mais nous, on avait souhaité avoir une version française de leur interview. Tout ça, on l'a fait avec l'IA. Alors aujourd'hui, c'était de la voix anglaise vers le texte anglais et après du texte anglais vers le texte français. Mais si on voulait avoir maintenant la voix française, on voit bien qu'il n'y a plus qu'un pas à faire. Ce ne serait pas particulièrement compliqué à faire.

  • Speaker #1

    Peut-être pas au temps réel, mais avec un peu de latence. Ou à quasi du temps réel finalement.

  • Speaker #0

    Finalement, quasi du temps réel. Parce que pour créer les sous-titres sur France Info, le système prend moins de 10 secondes. pour vous donner le chiffre. Aujourd'hui, en 2025. Oui,

  • Speaker #1

    donc, on choisit le JO, ça va être…

  • Speaker #0

    À la vitesse où on sait où va la tech, ça va aller comme deux, c'est assez vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, la seule chose, ne nous enlevez pas Nelson Monfort. On ne va quand même pas dénaturer Nelson, ça fait partie de notre paf.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un souhait technologique. Je m'excuserai pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Bon, je crois que tu as déjà coché deux cases dans ton interview. On parle des JO, tu as préparé ton dîner.

  • Speaker #0

    Non mais les JO,

  • Speaker #2

    il faudrait revenir dessus parce que je pense que...

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il avait envie d'en parler. Et puis je crois que la question sur le doublage automatisé, il y a un petit biais. Tu n'as pas envie de voir Gael Châtelier faire un partage d'écran en espagnol Si, si, si. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour les JO, si je peux rajouter une chose, et ça rejoint la question de l'agilité. C'est une des choses dont on est très fiers quand on est aux Olympiques au niveau tech. C'est la flamme olympique, historiquement, bon ça existe depuis toujours, depuis le début du géo, mais on n'en voyait que quelques images. Oui, oui. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. Pendant tout son parcours en France, elle a été suivie en permanence. Comment on a fait ça Et pourquoi ça ne se faisait pas avant Ça ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi on le fait On a réussi à le faire maintenant et c'est l'innovation qu'on a faite. La caméra était, je dirais, classique. Mais dessus, il y avait un émetteur 5G en bulle locale, ce qu'on appelle du 5G privatif. Donc on se crée notre petit émetteur, notre petit monde de 5G. derrière, à 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter le message 5G. De là, on partait en Starlink sur le système Starlink. Et enfin, on était dans le cloud, sur AWS et avec un partenaire qui s'appelle TVU. Et on faisait le montage de la chaîne en cloud. Et donc, c'est trois innovations d'affilée. 5G privatif, Starlink, montage dans le cloud. Et donc, on a fait à des coûts qui n'ont rien à voir. Je le précise quand même, parce que c'est important maintenant, avec une empreinte carbone qui n'a rien à voir. D'habitude, on envoie des hélicoptères sur le Tour de France, des hélicoptères, des avions-relais, vous imaginez. Donc l'empreinte carbone qu'on a faite, c'est 10% et on n'a plus, et donc le CIO était ravi, parce que c'est la première fois, une fois de plus, je me répète, on est tellement content qu'on le répète, mais c'est la première fois que de toute l'histoire, que la flamme a été suivie. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je ne vois pas comment les Américains ne peuvent pas le faire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fabuleux.

  • Speaker #2

    C'est un vrai contenu. Je ne sais pas si tu as regardé les JO, tu as regardé les JO zoologiques de Paris C'est un événement incroyable.

  • Speaker #1

    Mais ce contenu-là a été visible pendant un mois,

  • Speaker #2

    pendant trois mois. entre le 8 mai au

  • Speaker #0

    26 juillet,

  • Speaker #2

    c'était incroyable. Ça faisait un contenu de suivi, de teasing qui était vraiment...

  • Speaker #0

    Avec un rôle qui est le nôtre d'être sur les territoires ruraux. Oui,

  • Speaker #2

    en plus, même en France. Même Outre-mer. Avec la traversée sur le bateau, avec Armelle Lecléac, tout ça, c'était incroyable.

  • Speaker #1

    Apparemment, tu as bien gardé les Giro. Oui, bien.

  • Speaker #2

    J'ai travaillé un peu.

  • Speaker #1

    pas de numéro je te remercie parce que je trouve que c'est très illustre ça nous permet de rendre concret toutes ces technos là de comprendre que de la flamme il y avait une bulle 5G qui envoyait à Starlink, parce qu'on se dit Starlink aujourd'hui c'est super, ça sert dans certains contextes mais on ne se rendait pas compte que ça peut aussi servir par exemple pour de la transmission vidéo et pour nous permettre de suivre la flamme au quotidien et revenir derrière sur de la WS du montage, c'est extraordinaire Et je pense, comme tu dis, c'est un peu le début. On aura tellement d'innovations qui vont dans ce sens-là. Alors pardon, je sors des JO, mais je vais retourner sur un terrain, parce que je crois que les objectifs de France Télévisions, c'est divertir, éduquer et informer. C'est ça les citoyens Exactement. Les Français, et pas que finalement, parce que si on arrive à traduire en temps réel, ce sera plus que les Français. Moi je vais partir sur l'information. On parlait de transformation technologique et d'usage technologique dans la transmission, par exemple, le suivi de la flamme de Marseille jusqu'à la Vasque. Moi, j'aimerais que tu nous parles un petit peu des évolutions technologiques dans la construction d'un journal télévisé. C'est quand même, en tout cas, si tu étais le moment important des Français à 20h, le journal télévisé et je... J'imagine qu'on ne fait plus un journal télévisé depuis la ligne éditoriale jusqu'au plateau comme on le faisait dans les années 90. Tu peux nous raconter un peu les dernières innovations que vous, France TV, vous avez mises en place pour construire le journal télé

  • Speaker #0

    Oui, tu parles des années 90, c'est intéressant parce que c'est justement là où ça a vraiment basculé dans un autre monde, déjà l'information. Dans les années 90, puisqu'au début des années 90, il y avait... beaucoup de cassettes encore, on appelle ça les cassettes bêta pour ceux qui s'en rappellent. Et donc l'essentiel était encore complètement fabriqué avec des cassettes, on tournait avec des cassettes, on allait monter après avec ce qu'on appelait un bandeau. de montage, cassette, cassette, tout se faisait en cassette. Dans les années 90, ça bascule. Il y a une société américaine qui révolutionne tout cela, qui s'appelait Avid, qui s'appelle toujours d'ailleurs, qui est un acteur toujours important du secteur. Les acteurs importants pour France Télévisions, c'est Avid, Adobe, et Dalet. C'est les trois systèmes importants. Donc on a commencé effectivement, c'est vraiment l'histoire à l'américaine, ils ont commencé dans un garage en Californie et donc ils ont commencé à mettre, au lieu de cassettes bêta, dans des disques durs. Alors tout ça paraît complètement normal aujourd'hui, évidemment, on ne comprend même pas à peine que ça ait pu être un roman, mais effectivement, pour les chaînes d'infos, on va commencer à pouvoir aller beaucoup plus vite, parce qu'on va pouvoir enregistrer non pas sur des cassettes, mais sur des sticks de mémoire, qu'on va pouvoir mettre dans des serveurs tout de suite et on va pouvoir accéder aux images non pas que d'une salle d'ailleurs mais toutes les salles qui sont connectées au réseau évidemment peuvent se connecter aux images s'ils en ont besoin sur des sujets qui peuvent être différents avec un angle différent et peut-être avec les mêmes images. Et donc, ça, c'est vraiment la grande révolution, quand même, des années 90, qui a eu lieu.

  • Speaker #1

    On peut simplifier ça dans la... C'est la numérisation, finalement, des images. Oui. Ce qui, derrière, a permis la diffusion à différents...

  • Speaker #0

    Ce qui va changer là maintenant, c'est que ces systèmes-là étaient encore pour beaucoup très locales. C'est vrai que j'avais un système pour Paris, j'avais un système pour Marseille, un système pour Dijon, et pendant très longtemps, on a été un peu obligé de ça parce que les débits vidéo sont... tellement énorme. Je ne vous parle même pas en UHD, même si... Oui, oui.

  • Speaker #2

    Quand tu devais envoyer la rédaction de Clermont-Ferrand, je salue Clermont-Ferrand, elle devait envoyer ses images à Paris, elle envoyait la cassette, et après elle envoyait le disque dur.

  • Speaker #0

    Oui, et alors, ça c'était dans les années 90, mais si je regarde un peu plus récemment, on était capable d'envoyer quand même par le réseau un sujet, mais par contre, on n'envoyait pas tous les rushs. Donc là ce qui va arriver dans les années qui viennent, ce sur quoi on commence à travailler, c'est sur l'hexagone, il y aura un système unique où il y aura tous les rushs de toutes les stations de tout l'hexagone. Et chacun dans sa ville, alors je mets tout de suite, vous savez les journalistes ils font attention aussi à que leurs images ne soient pas partagées n'importe comment, ils ont bien raison. Donc on fera bien sûr attention à certaines règles, mais si je me base d'un point de vue purement technologique, alors on pourra accéder à tout. Et ça ce serait effectivement quand même une grande richesse pour le groupe.

  • Speaker #1

    Donc, Et dans la... Ça c'est très clair sur la diffusion et l'accès, je dirais, à la matière qui est finalement l'image. Et sur la construction de la ligne éditoriale de l'info en soi, est-ce que... On comprend aujourd'hui que les réseaux sociaux abreuvent beaucoup aussi sûrement les journalistes d'informations et de fausses informations. Comment vous mettez en place des systèmes tech, des outils qui permettent d'avoir un accès, d'avoir l'information la plus chaude et la plus sûre pour le direct, pour le journaliste.

  • Speaker #0

    Alors, les systèmes d'information, là aussi, sont de plus en plus partagés. C'est-à-dire qu'on a des boards, des tableaux, où on voit arriver des fils d'actualité qui peuvent être de toutes les sources, et tout ça est partagé. Et puis la construction du journal, on peut aussi partager les différentes lignes qu'on est en train de construire avec d'autres stations. Mais pour... Aller à une question que je crois entendre sur la vraisemblance ou la véracité, plutôt la vérité des images. En ce moment, on travaille beaucoup sur C2PA, qui est une nouvelle norme qui va permettre de tracer l'image, qui utilise la blockchain, et qui va pouvoir vraiment tracer l'image pour s'assurer qu'elle soit vraie. On voit bien, on a tous été sur des réseaux sociaux, on a tous vu l'explosion des images créées par l'IA, et vous n'arrivez plus très bien à distinguer. J'ai vu récemment cette chanson des années 80, We are the world, je ne sais pas si vous l'avez vue, chantée par tous les dictateurs du monde.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'ils ont réussi à les réunir dans une même salle Ils sont forts C'est ça,

  • Speaker #0

    ils sont forts Et en plus, ils sont tous très souriants.

  • Speaker #2

    Ils n'ont pas six doigts par contre. Six doigts à chaque main.

  • Speaker #0

    De moins en moins, c'est ça le problème. C'est ça le problème, c'est que ce biais des six doigts, tu as raison, on le voyait au début, il y a un an et demi, mais il est en train de disparaître. Et donc, l'image est quand même de plus en plus vraie. Et ça va être de plus en plus difficile de distinguer l'image vraie de l'image fausse juste en regardant. On y arrive encore parce qu'on voit encore un peu que c'est un peu trop beau, trop léché, trop synthétique, mais il n'y en a plus pour longtemps je pense, avant qu'on arrive à leurrer un peu tout le monde. Donc nous on travaille une fois plus sur ce protocole C2P1, on n'est pas tout seul, c'est un consortium, il y a plein d'entités, des entreprises. qui sont dedans, je ne vais pas les citer, mais les grandes entreprises de la tech qui sont présentes, et notamment de la tech audiovisuelle, il y a aussi des partenaires comme nous, France Télévisions, qui sommes dedans, et c'est mettre un tag, un tatouage, sur l'image qui est inviolable, parce que la blockchain, qui est inviolable et qui certifie que cette image est vraie. Et ce qui est intéressant, c'est que même les acteurs de l'IA jouent le jeu, et ils veulent mettre un tag, eux, sur l'image d'IA pour dire qu'elle n'est pas vraie. C'est vachement intéressant. Très bien.

  • Speaker #1

    Ok. C'était une question qui est trop dans ma tête, me dire, est-ce qu'ils vont jouer le jeu aussi Donc, ils le font

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ils disent qu'ils le font. D'accord. Et par exemple, j'ai discuté avec le responsable de l'IA d'Amazon, qui dit qu'effectivement, lui, il y a le protocole mondial qui va être C2PESA, mais en plus, eux, ils rajoutent leur propre système de watermarking pour assurer que cette image, effectivement, a bien été créée par une IA. Alors,

  • Speaker #1

    C2PA, tu peux nous dire un petit peu ce que c'est Parce qu'on essaie de décrypter.

  • Speaker #0

    des acronymes ici aussi c'est le père en fait il faudrait plutôt dire ccpa je triche un peu c'est coalition for content provenance en authenticité et tout ça sur ton téléphone qui est normal

  • Speaker #1

    et important c'est une extension maintenant digital a fait partie des choses importantes aujourd'hui c'est génial que les acteurs de l'ia se prennent au jeu parce que finalement c'est eux Je dirais le patient numéro un, le patient zéro.

  • Speaker #2

    Le patient zéro, oui.

  • Speaker #1

    Quand tu as des SunO, des AWS, des hyperscalers qui génèrent en fait ces contenus créés par l'IA, si eux ne nous disent pas qu'il y a un watermark, qu'il y a un tag, qu'il y a un début de blockchain qui dit ça, ça a été généré par l'IA, ça va être très compliqué dans le futur de pouvoir le décrypter.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je crois. Alors, je ne vais pas me permettre de parler de la séquence politique en train de vivre en ce moment, mais on va se placer avant alors. En tout cas, tous les acteurs avec qui on discutait de la tech américaine ont effectivement cette forte conscience qu'ils doivent jouer un rôle dans... dans la véracité. Ils doivent jouer un rôle, ils souhaitent le jouer dans la création, évidemment, mais ils font attention aux dérives que ça peut avoir, en tout cas dans les échanges qu'on a avec eux.

  • Speaker #1

    Et pour revenir sur ma question, pardon, de la création du JT et de l'édito, Il y avait aussi un point sur lequel je voulais te faire réagir. Comment aujourd'hui un journaliste se positionne, toi qui les côtoies certainement plutôt derrière la caméra, moins face caméra, mais comment un journaliste se positionne finalement avec cette espèce de raz-de-marée de X et autres réseaux sociaux qui finalement remplacent un peu leur job Parce que ce n'est plus aujourd'hui Bruno Mazur qui va annoncer aux 20h la nouvelle que personne ne connaît. Tu l'as déjà sur X. Comment ils vivent ça aujourd'hui ces gens-là

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être pas Bruno Mazur, pour reprendre ton exemple, qui annonce la nouvelle, mais c'est parce que tu l'entends d'Anne-Sophie Lapix que tu te dis que la nouvelle est vraie. Et c'est ça qui est... Et moi je pense au contraire. C'est notre nouvelle. Oui, je pense qu'au contraire. qu'au contraire, notre rôle est plus évident qu'il y a 10 ans. Parce qu'aujourd'hui, ce qui va de plus en plus, je pense, prévaloir, c'est la véracité de l'information. L'information, elle est partout. Tu suites le réseau X, ça peut être Instagram, ça peut être... TikTok, ça peut être un réseau que tu veux, l'information est partout, on parle même d'infobusiness, il y a l'information partout. Donc je pense que la valeur ne va plus être tant dans la génération de l'info, ou en tout cas de la répété, la génération peut-être encore, mais en tout cas pas de la répété, mais ça va être la véracité. Et là je pense qu'en tant que service public soumis par définition à aucun acteur privé, puisqu'on n'a pas d'actionnaire sauf l'État, je crois qu'au contraire notre rôle est encore... encore beaucoup plus important qu'il y a 10 ou 20 ans.

  • Speaker #1

    Très vrai, très très vrai. Et d'ailleurs, à titre personnel, je trouve que France Info et le groupe France Télévisions ont fait un travail admirable sur cette capacité à détoxifier, entre guillemets, l'information et de faire un vrai travail de démonter les fake news. Et je trouve ça assez... Assez brillant en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci et je rajoute, je n'ai pas trop parlé de ce que je sors de mon rôle. Mais bon, par exemple, on a rallongé le 20h. Je ne sais pas si vous avez noté ça. C'est un bon spectateur d'IGO, parce que c'est un bon spectateur du 20h aussi.

  • Speaker #1

    Parce que vous avez retardé le début des matchs de foot.

  • Speaker #0

    Mais le 20h a été rallongé justement pour se donner le temps, à l'inverse de ce monde qui va trop vite, se donner le temps de décrypter.

  • Speaker #1

    Continuons sur la... Sur l'IA, et d'ailleurs tu m'as tendu pas mal de perles jusque-là, parce que tu as cité beaucoup d'acteurs avec qui vous travaillez, qui sont des acteurs nord-américains ou pas forcément français, et vous avez une mission de service public. Comment tu te situes en tant que DSI sur les sujets de souveraineté de la donnée Parce que clairement tu nous le disais, vous bossez avec AWS, et certainement avec les autres pour d'autres sujets, et pourtant on parle en même temps de tout garder sur le territoire européen, sur de la donnée française, en tout cas sur des clouds français. Comment tu te positionnes par rapport à ça

  • Speaker #0

    Alors déjà, pour le sous-titrage, parce que j'ai donné l'exemple du sous-titrage, c'est bien hébergé sur un service cloud AWS, qui est un nord-américain, comme tu le disais, mais la startup qui fait le speech-to-texte est une startup anglaise qui s'appelle Speechmatics, donc je le précise. Je crois effectivement qu'on doit essayer d'en faire ce peu avec de l'argent public, d'essayer de faire émerger ou de défendre des sociétés tech françaises ou européennes. C'est ce que nous faisons. Le système de l'information... est beaucoup basé sur Dalet qui est une société française et sur une autre société open media dont les bureaux sont à Munich en Allemagne. Le catalogue de l'entreprise avec toutes les données programmes. C'est un système belge, une société qui s'appelle Mediagenix. J'ai l'impression de faire beaucoup de pubs. Donc c'est l'Europe des marques. C'est l'Europe des marques. Mais c'est important de citer ces entreprises. Ce sont des entreprises, une fois de plus, européennes.

  • Speaker #1

    On aimerait aussi beaucoup être cités, nous, plus souvent par nos clients. C'est globant, on fait ci, on fait ça, derrière le stade c'est globant, n'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Sur le cloud, je pense qu'il est important de travailler avec les hyperscalers américains parce qu'ils ont quand même un savoir-faire technologique. Oui, c'est difficile. AWS, Azure, Google Cloud Platform sont aujourd'hui les meilleurs hyperscalers du monde. Donc, il y a des sujets, il y a des fonctionnalités dont on a besoin et qu'on va chercher. Pour autant, il y a quand même aussi d'excellents clouders français. des sociétés qui existent, Scaleway, OVH, on ne peut en citer que deux, mais d'autres. Et je pense que c'est… moi je souhaite qu'on essaye de travailler de plus en plus avec ces sociétés-là. Et concernant l'IA par exemple, on va bientôt déployer à France Télévisions un portail qu'on appelle Mediagène, c'est le nom qu'on a donné, qui permet à tous les collaborateurs d'accéder à des LLM comme Tiajipiti. L'intérêt c'est qu'ils ont tout de suite accès à l'IA. à l'offre payante de TiaGPT alors que s'ils le font dans leur coin ils vont accéder à l'offre gratuite. L'intérêt aussi c'est que les données restent à France Télévisions. Si je mets un document à résumer, le document ne monte pas dans le système d'OpenAI, il va rester chez nous. Là je cite exprès TiaGPT mais c'était pour vous dire qu'on souhaite absolument quand on va lancer le service qu'on ait Mistral également dans le choix des LLM pour montrer aussi qu'il y a la possibilité d'avoir Mistral et qu'il y a un excellent LLM et donc c'est important. important effectivement de défendre ce type de sujets. Le moteur, par exemple, de recherche, quand vous ouvrez votre navigateur dans l'entreprise France Télévisions, et depuis des années, c'était la demande de notre président, Delphine Ernotte, le moteur de recherche, ce n'est pas Google, c'est Quant.

  • Speaker #1

    Donc effectivement, vous essayez de plus...

  • Speaker #0

    Autant que possible, effectivement, d'utiliser des outils européens, et c'est tout à votre honneur.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que ça pose une question. Je ne sais pas si ça va passionner vos auditeurs, parce que c'est un peu technique, mais pas technique au sens informatique, technique au sens administratif. Se posera, à mon avis, à un moment ou l'autre, la question de l'appel d'offres publiques et des critères de choix de l'appel d'offres publiques. Aujourd'hui, je suis, en étant une société financée par... pour l'essentiel par la subvention, même si on a des revenus publicitaires. Le chiffre est public, on touche un peu plus de 2 milliards d'euros de subvention. On est donc soumis à la commande publique. Donc je suis obligé de faire des appels d'offres publics, ce qui est très bien, ça oblige à la transparence de la dépense publique. Sauf que dans les critères que j'ai, je n'ai pas le droit aujourd'hui de mettre un critère de préférence nationale ou européenne. Je pense que c'est une question, dans les années à venir, qui devra se poser. C'est-à-dire que si on veut faire émerger des champions de technologie, et que les gens ne sont pas en train de se faire émerger, Et les Américains le font très bien. Ils savent très bien dépenser l'argent de l'État américain, de la Défense par exemple, pour financer leurs startups. Et nous, on n'a pas encore ce système motorisant à en faire un critère de choix.

  • Speaker #2

    Donc c'est au mieux disant, sur un appel d'offres,

  • Speaker #1

    si c'est un... Exactement. Si je note sincèrement, et je suis obligé de noter sincèrement, parce que sinon ce n'est pas légal, si je note sincèrement et que celui-là est meilleur en termes de qualité-prix, je suis obligé de le prendre. Et donc, c'est ce que je fais. Et je crois que les années qui viendront poseront un peu cette question de la dépense publique et de nous permettre légalement de faire une préférence nationale ou européenne.

  • Speaker #0

    J'imaginais que c'était... Je pensais que c'était déjà le cas, d'ailleurs. Mais merci de m'éduquer parce que je pensais vraiment qu'il y avait un critère. En tout cas, nous, on est confrontés parfois à des entreprises qui nous disent Nous, on veut que les ressources, on veut que les gens soient en Europe. On veut que le critère finalement de l'appartenance des équipes et finalement du travail reste en Europe. C'est déjà le cas pour certains, pour d'autres effectivement pas encore. Et moi je suis tout à fait d'accord avec toi, je pense qu'il y a une question à se poser.

  • Speaker #1

    Je peux mettre des critères comme ça aujourd'hui, je peux mettre des critères cyber, je peux mettre des critères où il est hébergé. J'ai le droit de faire ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas un critère explicite que vous avez entre guillemets un bonus ou un malus si vous êtes une entreprise née dans l'Union Européenne.

  • Speaker #1

    Voilà. J'imagine, dans le secteur de la défense, c'est un autre monde, bien sûr. Mais nous, du secteur audiovisuel, non, on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Et là, c'est une question plutôt à titre vraiment très personnel. Je te sors un peu de ton rôle de DSI et plutôt en tant que technophile. Est-ce qu'on va y arriver en Europe à faire vraiment un cloud européen Gaia X n'a pas eu l'enthousiasme que certains y mettaient, en tout cas. Qu'est-ce que tu en penses On va y arriver

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va y arriver J'adorerais avoir une boucle de cristal.

  • Speaker #0

    Pas Notre-Dame,

  • Speaker #1

    c'est l'UQAM. Est-ce qu'on peut y arriver Je pense que oui. On voit bien en ce moment par exemple que c'est à l'air de bouger un peu sur les questions de défense. On lit tous la presse et ce qui était inimaginable... il y a encore un an, même quelques semaines d'ailleurs. Et apparemment, ça bouge dans l'esprit des Européens de se mettre ensemble sur des sujets de défense. Je m'arrêterai là sur des sujets, évidemment, que je ne maîtrise absolument pas. Mais c'était pour montrer que sur la tech, ça pourrait être la même chose. c'est à dire que si on se mettait d'accord entre européens pour dire qu'il y a deux clouders sur l'Europe et c'est ceux-là qu'on veut mettre en avant, je pense qu'on a les moyens, c'est quand même la puissance économique de l'Europe, elle devrait être troisième après les Etats-Unis et la Chine, donc on a quand même des moyens financiers. La difficulté aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas faire ça. Aujourd'hui, on ne sait pas choisir, parce que si j'en choisis deux sur les 27 européens, c'est là qu'il y en a 25 qui l'ont pas. Donc aujourd'hui, il me semble qu'on ne sait pas encore faire ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où la question se pose, en tout cas dans ce que tu disais, dans la direction, dans le sens de parler de préférence européenne. C'est aussi peut-être demain de commencer à réfléchir à des statuts d'entreprise qui soient européens, c'est-à-dire que ce ne soit pas que demain OVH, Mistral, pour en citer que, ou... S&P, ils sont allemands. Ils sont toujours allemands, S&P Oui, oui. Ils sont allemands. Que S&P ne soit plus une entreprise française ou allemande, mais des entreprises européennes, qui rapporteraient à tous les pays de manière égale.

  • Speaker #2

    Je sais que Paul, tu voulais parler d'innovation digitale, mais là-dessus, je vais te griller, parce qu'en fait, il y a une question qui... Moi, je suis un enfant de la télé, réellement. Je suis un enfant de la télé couleur, etc. C'est mort la télévision, l'écran de télé c'est mort. Aujourd'hui tout le monde regarde son mobile ou une tablette. Plus personne ne regarde l'écran de télévision dans son salon.

  • Speaker #1

    Alors on ne doit pas vivre dans le même monde en fait. Parce qu'aujourd'hui les gens regardent encore beaucoup le téléviseur. Aujourd'hui, par exemple, prenons une boîte pure digitale que tout le monde connaît, qui est Netflix. On imagine effectivement que ça... qui est né dans ce monde digital, je crois que c'est 75% de leur consommation qui est sur téléviseur. Donc aujourd'hui, nous notre consommation, pour parler de nous avant tout quand même, France.tv, pour beaucoup, la consommation est également sur le téléviseur. C'est sans doute un peu différent si on revient sur l'info par exemple, consulter une app d'info sur son téléphone, évidemment, on peut consommer, et ça arrive bien sûr qu'on consomme aussi du France.tv sur son mobile. Mais le device électronique, l'équipement électronique qui est le téléviseur, reste très fort. D'ailleurs, nous, c'est pour ça qu'on continue à investir dessus. Puisque non seulement il est très fort, mais si vous allez dans les grandes surfaces, acheter votre téléviseur, la taille, la diagonale, c'est de plus en plus grand. Ça devient très important en taille. Et donc, il faut une très belle image pour pouvoir être dans cet grand écran. Sinon, vous allez commencer à avoir un peu les pixels. Et donc, c'est pour ça que, comme d'autres, nous, on investit sur l'UHD. On a fait les Jeux Olympiques de Paris 2024 en UHD. Et alors, je vais une seconde, parce que sur l'UHD... L'UHD, pardon,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Ultra haute définition. Alors, c'est un... un peu ma maraude sur lui ager par un tout le monde souvent les gens disent usd c'est 4k chacun ses passions et et moi je m'insurge un peu contre ça parce que c'est vrai qu'à 4 4 cas c'est pour 4000 points par ligne ça c'est vrai parce que je trouve formidable dans le hd c'est pas tant ça moi c'est la couleur le spectre de couleurs sont appelés le game hudson et technique, mais le nombre de couleurs que vous voyez, historiquement, on était autour de 35% des couleurs que voit votre œil, dans ses capacités biologiques. Aujourd'hui, avec l'UHD, on a doublé le spectre de couleurs, et on a près de 70% des couleurs de l'œil réel. Et voir des vraies couleurs, moi je trouve que c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et le 8K, ce n'est pas de l'UHD, c'est encore autre chose.

  • Speaker #1

    Le 8K, c'est encore autre chose. Les Japonais, la NHK, la télé travaillent dessus. De vous à moi, pour le coup, je pense qu'on ne va pas le voir arriver tout de suite.

  • Speaker #0

    Moi, je le vois d'un angle jeu vidéo. Parce que le jeu vidéo, pour la prochaine génération de consoles, on est sur du 8K. Il va falloir les téléviseurs. Et je crois qu'il y a déjà sur PC des sorties en 8K. Mais bon, c'est encore un autre univers. Chacun ses passions. Attends, pardon, parce que là, tu m'as lancé sur un sujet. J'ai entendu parler du vivid, c'est pas ça la nouvelle norme chinoise pour justement, parce qu'une chose c'est qu'aujourd'hui tu dis que effectivement l'image vous êtes capable de reproduire, 70% c'est ça des couleurs, mais est-ce que les téléviseurs, parce que la télé, TV is dead, mais TV is not dead, est-ce que les téléviseurs aujourd'hui sont capables de reproduire ça Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, alors vous m'apprenez quelque chose, tant mieux, comme ça c'est dans les deux sens, moi je connais pas le mot vivid, mais en tout cas, non non, aujourd'hui on... Oui, oui, ça va. Ils savent faire ça dans les téléviseurs.

  • Speaker #2

    D'accord. Et donc, ça veut dire de nouveaux téléviseurs qui sont disponibles dans toutes les grandes surfaces, etc. Mais ça veut dire un nouveau format vidéo, donc plus important, plus gros, qu'on est capable de distribuer dans ces téléviseurs. Comment Parce que qu'est-ce qui a évolué entre la diffusion, le broadcast d'il y a 10 ans, où on n'était pas capable de diffuser, diffusait autant de méga que vous.

  • Speaker #1

    Ça, c'est effectivement à l'arrivée chez le téléspectateur. Alors, pour répondre tout de suite à la question, c'est qu'il y a de plus en plus de débit. La fibre s'est imposée comme l'accès Internet majoritaire maintenant pour les Français. Et donc, par cette fibre, on peut avoir ce signal. Mais aussi, si vous n'êtes pas équipé à la fibre, ce qui représente toujours 20% des Français quand même, continuent à recevoir la télévision par la TNT. Et donc, pour les JO, toujours les JO, on a lancé... en UHD sur la TNT pour ceux qui ne l'ont pas laissée mais qui souhaitent gratuitement. C'est l'intérêt de la TNT, c'est qu'elle est gratuite pour tous, universelle. Et bien ils ont effectivement le flux UHD. Mais la difficulté elle a été encore plus en aval de ça, c'est à dire comment on fabrique, comment on produit une image en UHD. Un signal UHD c'est près de 8 gigabits par seconde, c'est colossal. C'est beaucoup plus que ce que le téléspectateur va recevoir lui. Et nous, la production se fait à ces débits-là. Et donc, c'est la bascule qui est en train de se faire aujourd'hui dans tout l'audiovisuel mondial. C'est le dernier maillon de la chaîne qui n'était pas passé en informatique. Je racontais tout à l'heure le montage qui était dans les années 90. Là, les années 2020, c'est la bascule du signal qui sort de la caméra, du signal qui sort du micro, qui va tout de suite être informatisé en IP. Et tout va être géré en IP, en informatique. Ce qui... permet d'aller absorber des débits comme ça.

  • Speaker #0

    Il y a une nouvelle norme,

  • Speaker #1

    c'est l'IP L'IP 2110, voilà. L'IP 2110 qui est notre standard et j'ai beaucoup d'ingénieurs aujourd'hui qui travaillent là-dessus. Et je crois pouvoir dire qu'on est d'ailleurs, je pense, une des références françaises là-dessus. On l'a prouvé avec les Jeux Olympiques. Basculer toutes nos infrastructures dans l'IP, ce qui va permettre, là c'est peut-être un peu technique, mais ce qui va nous permettre d'avoir des vrais data centers. Avant on ne pouvait pas. Avant, on était toujours obligé de mettre l'intelligence des régies, du mélangeur, du mixeur, à côté du mélangeur, dans la même pièce, en fait. Maintenant qu'on bascule en informatique, on peut faire comme pour le reste de l'informatique, mais des data centers.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment, aujourd'hui, pour simplifier la compréhension, c'est qu'à la sortie de la caméra ou à la sortie du camion régie, le signal est directement en IP, en numérique. Donc, il n'y a pas aujourd'hui de cohabitation entre de l'analogique et du numérique. On est tout en numérique et tout est dans les... Et comme tu le disais, Cisco a remplacé Sony.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans le numérique, mais on est précisément dans l'informatique. Alors là, je ne sais pas si je vais commencer à être trop technique, mais ça fait longtemps que le signal de la vidéo qui sort est numérique. Et avant, on appelait SDI à 270 Mbps. C'était déjà des zéros et des un. Ça, ça fait maintenant quand même plus de 20 ans que c'est comme ça. Mais par contre, ce n'était pas un signal informatique IP. qui passe par des routeurs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui passe par des routeurs, des routeurs Cisco, par exemple, pour le cas de France Télévisions. Et parce que ça ne passait pas par des paquets IP et par des routeurs, alors on ne savait pas le transporter avec les bonnes latences à des data centers qui peuvent être à des kilomètres de ça. Et ça, ça change beaucoup de choses. Ça change d'abord d'avoir les data centers, mais pourquoi c'est intéressant Nous, on a 24 régions, par exemple. Ce qu'on va pouvoir faire maintenant, c'est lorsqu'on fait une émission de télévision, allouer de la puissance à telle ou telle ville de façon dynamique, ce qu'on ne pouvait pas faire avant. Et là, tout d'un coup, comme toute la puissance est dans un data center unique, si Marseille ou Dijon veut faire une mission à 14 heures, et pas les autres, alors on peut lui allouer toute la puissance.

  • Speaker #0

    Et clairement faire un.

  • Speaker #2

    Et clairement faire un.

  • Speaker #1

    Et surtout clairement faire un. Et surtout clairement faire un.

  • Speaker #0

    Et j'ai compris que l'IP2110, c'était entre guillemets l'innovation d'aujourd'hui, du présent. Et si on se pousse, on parlait des JO à 2030, 2032, quels sont pour toi les prochains innovations qui vont toucher le téléspectateur ou la chaîne de fabrication de l'image.

  • Speaker #1

    Dans la chaîne de fabrication, ce que je ne saurais pas dire, parce que j'ai malheureusement comme tout à l'heure pas vraiment la boule de cristal, toujours pas, mais à quel point le cloud va prendre... jusqu'à quel pourcentage le cloud va prendre de nos infrastructures Est-ce que ça finira à 100% Est-ce qu'au bout du bout, tout est dans le cloud Peut-être. Ça, c'est pour nous la fabrication. Pour le téléspectateur, moi, je crois, même si c'est un peu passé de mode au moment où Mark Zuckerberg avait changé le nom de son entreprise vers Meta, c'était les Metavers. On en parle beaucoup moins maintenant.

  • Speaker #2

    Les expériences immersives.

  • Speaker #1

    Les expériences immersives, exactement. Et moi, je pense que ça reste quelque chose d'une expérience. qui est nouvelle, qui est, quand on la vit, récemment, une entité du groupe qui s'appelle le Story Lab, dirigée par Jeanne Marchalot, qui a fait une expérience comme ça, d'une fiction où vous êtes dans les tranchées pendant la guerre de 1914. C'est incroyablement saisissant. Vous avez l'impression de vivre ça. Alors, autant de vous dire que c'est même un peu stressant parce que vous êtes dans les tranchées. Mais c'est quand même une expérience nouvelle et moi, je crois qu'elle va arriver et votre... programmes et autour aussi des jeux vidéo, peut-être que les jeux vidéo seront les premiers à y aller avant la télé mais oui je crois que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Les jeux vidéo ont déjà essayé, ils y sont aujourd'hui il y a des... mais effectivement je pense que c'est pas encore suffisamment grand public et le ce que tu décris je pense est le fameux cas d'usage qui va faire exploser je pense les expériences immersives, on verra les casques, il y a des essais mais je suis tout à fait d'accord qu'à un moment donné il y aura quelque chose à... complètement, qui va bouleverser finalement notre rapport à l'image.

  • Speaker #2

    L'idée, ce n'est pas de vivre dans le casque, mais d'avoir cette expérience de temps en temps, une expérience incroyable. Comme quand on va dans un parc d'attractions, on ne passe pas notre vie dans un parc d'attractions, mais on aime y aller de temps en temps.

  • Speaker #1

    Oui, ça va arriver. Le film de référence, c'est le fameux film Ready Player One. Mais ce n'est pas très réjouissant, mais ça se termine le film par un peu justement un retour au monde réel. Et donc, je... Je crois qu'il y aura forcément une appétence pour aller vivre des... On va encore parler des Jeux Olympiques, mais c'est normal. Les Jeux Olympiques, on le vit une fois tous les 100 ans. Mais sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images pour le casque d'Apple et le casque Oculus. On a tourné des images à la fois de rugby, à la fois Roland Garros. Roland Garros, vraiment, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Et je regardais à côté de moi mon voisin pour me dire à côté de qui je suis assis. Donc il y avait une réalité, une vraisemblance quand même assez extraordinaire. Sur le rugby, c'est pareil. Vous voyez les actions au plus près parce que vous êtes sur le bord du terrain. Vous êtes un casque. Impossible dans la réalité. Là, vous y êtes. C'est pour ça que quand on a vécu, quand on a fait ces expériences, on s'en... On a assez, et qu'on est un petit peu geek, on a assez peu de doutes sur le fait que ça va arriver. Il y a encore des améliorations technologiques dont on a besoin pour que ce soit, comme tu l'as dit, très grand public. N'est-ce que le coût, parce que le coût du casque Apple est inaccessible pour le grand public. D'ailleurs, je crois qu'ils sont un peu en train de changer de stratégie. Mais une fois que les coûts seront abordables et que la vraisemblance sera peut-être encore un cran au-dessus, j'ai assez peu de doutes sur le fait que ce sera quelque chose qu'on aura envie d'essayer.

  • Speaker #2

    On travaille ensemble dans le même bureau.

  • Speaker #0

    Bon, alors, Gaël de Clermont, c'est le moment de la playlist.

  • Speaker #2

    Oui. Merci. Première question de la playlist. Frédéric, quel est ton média préféré Un film, une série ou un livre que tu nous recommandes aujourd'hui

  • Speaker #1

    Je ne vais pas aller chercher loin. Je vais vous parler juste du film que j'ai vu hier soir. Et Kei Ausha, qui est celui qui a gagné l'Oscar, je crois, la Palme aussi, non Oui. Et qui est formidable. Alors en plus, moi, c'est particulier, puisque je suis marié avec une femme russe, et donc ça se passe dans la culture et dans le monde russe, mais aux États-Unis. Et le film est extraordinaire.

  • Speaker #2

    très très drôle très bien je sais pas si tu es gamer mais est ce que tu as un souvenir de jeu vidéo à partager avec nous un jeu vidéo à nous recommander auquel tu joues en ce moment alors en ce moment je ne suis pas gamer au sens où je continue à jouer mais j'ai joué quand j'étais plus jeune mais alors j'ai peur de répondre parce que si je réponds on va commencer à

  • Speaker #1

    trouver mon âge mais mais j'ai joué à moi je me rappelle avec mais j'avais été une fratrie a très nombreux des quatre frères et donc il y avait des compétitions extrêmement poussé autour de décathlon qui était un jeu sur les premiers ordres ordinateur Apple

  • Speaker #2

    II. Donc c'était rétro gaming à une certaine époque plutôt.

  • Speaker #1

    Voilà, très bien. On jouait avec les touches.

  • Speaker #2

    Compétition sportive, les Jeux Olympiques, Décathlon, je pense que c'était les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et pour terminer, on va enchaîner avec le sport. Quel est ton plus grand souvenir sportif que tu aies partagé avec nous

  • Speaker #1

    Je vais forcément vous répondre les olympiques de Paris. J'ai eu l'occasion et la chance d'aller sur plusieurs événements. Je suis allé voir la lutte gréco-romaine, la viron, la boxe, mais mon sport préféré moi c'est la natation donc j'ai eu l'occasion. d'aller sur le bassin à la Défense Arena. Je n'ai pas vu Léon Marchand, je le dis tout de suite parce que normalement, je n'ai pas eu cette chance, mais j'ai vu des grands nageurs, j'ai vu Cathy Lédicke, alors je ne sais pas votre connaissance du monde de natation, mais c'est la plus grande nageuse vivante Cathy Lédicke. américaine extraordinaire et Caleb Dressel, grand nageur aussi donc c'est agité.

  • Speaker #2

    Merci Frédéric pour ce partage de ces quelques passions.

  • Speaker #0

    Bah écoutez on arrive à la fin de l'épisode d'aujourd'hui, l'enregistrement, merci beaucoup Frédéric, on est allé, on a balayé plein de sujets depuis la construction de l'information, des usages tech, on a même parlé d'AWS, on a parlé des JO donc je crois que Gaël de Clermont-Ferrand... et content. Tout le monde sait que Gaël est de Piedmont aujourd'hui. Merci encore d'être venu. C'était super. On n'a pas parlé de l'application France TV. Ça sera peut-être pour un prochain épisode. Merci beaucoup d'être venu et j'espère que tu as passé un aussi bon moment que nous.

  • Speaker #1

    Merci de votre invitation. J'ai passé un très bon moment. Merci.

  • Speaker #0

    A très bientôt. Au revoir.

  • Speaker #2

    Au revoir.

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Description

Dans cet épisode de Partage d’écrans, on plonge dans les coulisses technologiques de France Télévisions avec Frédéric Brochard, Directeur des Technologies et des Systèmes d’Informations (CTO) du groupe. 💡


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Frédéric Brochard sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/frederic-brochard/


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CRÉDITS

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et aux malentendants d'avoir 24h sur 24 France Info, titré, on a gardé la partie très qualitative faite par les humains, mais à côté de ça, tout le reste est fait avec une ir. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi On a réussi à le faire maintenant. La caméra, dessus, il y avait un émetteur 5G. À 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter. On partait en Starlink et on faisait le montage de la chaîne en cloud. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je vois pas comment les Américains vont le faire. Sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images, justement, pour le casque d'Apple et le casque Oculus. À Roland Garros, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Une réalité, une vraisemblance, c'est quand même assez extraordinaire.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous avec la tech et le digital dans les domaines du sport, des médias et du jeu vidéo, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Gaël Châtelier. N'oubliez pas de nous retrouver sur toutes les plateformes, que ce soit les plateformes de podcast, mais aussi sur YouTube. Et n'oubliez pas de nous liker, de vous abonner et de nous suivre sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on reçoit Frédéric Brochard, DSI de France Télévisions. Bonjour Frédéric.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Frédéric.

  • Speaker #1

    Alors c'est vraiment, quand on a lancé le podcast et le média avec Cyril et Gaël, on s'était toujours dit qu'on voulait recevoir France Télévisions, parce que à la fois sur les expériences que vous construisez, et surtout le souvenir que vous nous avez aidé à construire autour de Paris 2024, on voulait un peu comprendre comment tout ça fonctionne, qu'est-ce que vous mettez en place, comment vous faites pour révolutionner un peu le métier. Donc c'est un vrai honneur de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc pour commencer, je voudrais... Moi, toutes les semaines, j'ai un dîner en ville avec des amis et je vais fanfaronner ce soir pour mes amis et leur raconter que j'ai reçu le DSI de France Télévisions. Est-ce que tu as un elevator pitch pour moi pour que je gagne du temps ce soir et qu'ils comprennent bien qui est et que fait le DSI de France Télévisions

  • Speaker #0

    Je vais essayer de te sauver au mieux ton dîner. Aujourd'hui, et ça ne surprendra personne, l'audiovisuel est devenu un sujet technique qui concerne beaucoup l'informatique. Alors on peut dire digital si on veut faire plus moderne, mais il fut un temps où il y avait beaucoup moins d'informatique. mais aujourd'hui, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informatique. Donc DSI, c'est être en charge quand même de la captation, qui reste quand même, pour le coup, pas de l'informatique, c'est-à-dire des caméras, des micros comme ceux qui sont devant nous. Mais très vite, après, on bascule. dans le monde informatique, sur des routeurs, sur des serveurs, sur la manipulation, enfin la modification qu'on peut faire de la colorimétrie par exemple. Et puis une fois qu'on aura les images et la qualité d'image qu'on souhaite, il y aura toute une partie de montage, de mixage, que vous connaissez bien évidemment aussi dans votre podcast, et qui aussi tout ça évidemment est de l'informatique, puis la publication. Donc on est sur une chaîne continue maintenant de systèmes informatiques jusqu'à le téléspectateur, l'internaute qui consomme le produit.

  • Speaker #2

    Et donc c'est les backstage de ce qu'on voit sur les écrans TV et sur tous nos mobiles, des stops, etc.

  • Speaker #0

    C'est effectivement tout ce qui sous-tend technologiquement ce que tu regardes en tant que téléspectateur.

  • Speaker #2

    Et toi, ton rôle, parce que France Télévisions, énorme groupe avec 300 personnes au moins qui travaillent pour toi, ton rôle là-dedans, c'est la gouvernance de ces équipes. C'est quoi tes journées en fait dans France Télévisions

  • Speaker #0

    Oui, c'est gérer un budget d'investissement, on va dire autour de 50 millions d'euros. Je parle des chiffres parce que d'abord, c'est de l'argent public. Il n'y a rien à cacher là-dessus et donc ça donne un ordre de grandeur. de ce qu'on a vu. Ce qui n'est pas tant que ça. Si vous comparez à d'autres boîtes, ce ne sont pas des sommes qui sont du tout énormes en fait par rapport à l'impact de millions de téléspectateurs qui nous regardent. Donc c'est une somme à investir en techno pour effectivement choisir effectivement les renouvellements des régies comme je disais tout à l'heure, des régies, des studios, dans quelle technologie on va le faire, à quel moment on va le faire. Et puis pour l'information, comment on va effectiver. effectivement après traiter ces images-là, ce que je disais un peu tout à l'heure, comment on va les traiter dans nos systèmes, les partager, et puis jusqu'à la publication.

  • Speaker #1

    Il y a un truc, parce qu'on a préparé l'émission quand même, et il y a un truc que tu disais l'autre jour qui m'a vraiment impacté, lors de l'IBC qui est le plus grand salon de l'audiovisuel, en tout cas de la construction d'audiovisuel, aujourd'hui le stand AWS, donc Amazon, a remplacé. placé le stand Sony. Donc c'est vraiment aussi une illustration de... Comment l'informatique ou le digital ou la tech a pris une grande part de ce qu'est la production de visuel aujourd'hui

  • Speaker #0

    Oui, AWS, c'est évidemment le plus grand acteur de cloud mondial. Bonjour. Et beaucoup de... un certain nombre de nos services tournent sur AWS. Et ils ont développé... maintenant et depuis longtemps, ce n'est pas simplement l'hyperscaleur qui permet de stocker vos serveurs. C'est aussi des fonctionnalités de traitement d'image. D'ailleurs, ils viennent de lancer par exemple sur l'IA Nova, qui est leur système d'IA. Et donc, on peut aller faire des traitements d'image entièrement dans le cloud sans avoir chez soi les serveurs qui le font.

  • Speaker #2

    Je voudrais juste revenir sur France Télévisions. Pour moi, c'est une énorme machine, un énorme groupe institutionnel, public. On parle de technologie, d'avancée rapide, d'accélération, d'agilité. Est-ce que ce n'est pas antinomique avec un tel groupe dans lequel tu dois opérer avec ces changements

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on croit. Je pense que la différence avec l'image qu'on peut avoir du public, c'est que nous, on est en France. forte concurrence depuis toujours. En tout cas depuis l'éclatement de l'ORTF, mais ça remonte à un certain nombre.

  • Speaker #1

    Je serais ravi d'avoir des likes pour ceux qui ont regardé l'ORTF.

  • Speaker #0

    Et donc on est en concurrence, notamment avec des groupes comme TF1, M6, et donc ça a toujours obligé, et ça continue à obliger France Télévisions à être agile pour reprendre le mot que tu utilises, parce qu'on ne peut pas évidemment à aucun moment... se dire que l'argent public qui est investi dans France Télévisions est complètement décroché des groupes que je viens de citer. Donc ça a toujours amené effectivement à innover. Alors innover en programme et je ne vais évidemment pas vous parler de ça, mais innover en technologie.

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est vrai. Je ne suis pas sûr que les auditeurs ou les spectateurs se rendent bien compte mais 50 millions d'euros de budget pour l'équipe tech d'un groupe comme France Télévisions vous êtes... Vous optimisez énormément parce qu'on peut, sans citer nos autres clients, mais dans le privé et des groupes US, c'est x10, x20. Oui. Et pour une force de frappe, entre guillemets, donc le nombre de chaînes, audiences, etc., qui est incomparable avec la vôtre.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un retour de force. En plus, contrairement à ces groupes-là, nous, on a aussi un souhait, évidemment, c'est notre mission, mais de proximité avec les citoyens. C'est-à-dire qu'on a 23... Enfin, 24, si je compte Paris-Ile-de-France. Et il y a 23... régions sur lesquelles on est quand même très fortement implanté avec finalement des petites chaînes télé dans toutes ces régions là idem pour l'outremer neuf stations outremer où nous sommes implantés là où ça avec des chaînes de plein exercice nouvelle caïdonie première réunion première et donc dans ce budget là il ya aussi effectivement l'investissement pour pour tous ces systèmes audiovisuels.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. Vraiment, je n'avais pas ce chiffre en tête.

  • Speaker #2

    On peut peut-être partir sur le core business, Paul.

  • Speaker #1

    Ça suffira pour ton dîner en ville. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bon. Je suis assez bon pour ce soir. Ça va aller.

  • Speaker #1

    C'est des amis qui t'invitent comme ça tous les mercredis pour prendre des émissions. Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci beaucoup. On a le DSI de France Télévisions avec nous. Évidemment, je ne peux pas ne pas te parler d'IA. J'ai compris que, et j'ai lu que France Télévisions, vous êtes assez pionnier finalement, parce qu'aujourd'hui, tout le monde parle d'IA, mais depuis 2018, vous faites de l'IA concrètement dans vos process, etc. Est-ce que tu peux nous citer peut-être un ou deux cas d'usage qui ont transformé votre façon de travailler depuis 2018

  • Speaker #0

    Alors écoute, tant bien qu'on se voit aujourd'hui parce que hier soir, le Premier ministre François Bayrou, la ministre de la Culture Rachida Dati, était à France Évisions accueilli par Delphine Arnot sur les sujets d'inclusion. Donc la question tombe bien parce que l'IA... a beaucoup aidé l'inclusion, puisque nous avons lancé, il y a quelques mois, on travaille depuis des années dessus, 2018, comme tu l'évoquais, on a lancé une IA qui permet le sous-titre de France Info 24h sur 24. Lorsqu'on faisait ça, on le faisait manuellement. C'était préqualitatif, c'était une excellente qualité de sous-titres. Mais évidemment, c'est coûteux et on ne pouvait pas se permettre, par rapport à un budget qui n'est pas extensible, évidemment, de faire 24 heures sur 24. Et donc, on offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et malentendants d'avoir 24 heures sur 24 France Info sous-titrées. On a gardé la partie très qualitative faite par les humains. Mais à côté de ça, maintenant, tout le reste est fait avec UNIR. Donc, c'est un énorme changement pour eux.

  • Speaker #2

    Donc les plateaux sont sous-titrés et les reportages qui sont diffusés sont tous sous-titrés.

  • Speaker #0

    Oui, tout est sous-titré. Et c'est que le début. Là aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'on va forcément étendre ça, parce que c'est un succès. C'est eux qui nous le disent, ceux qui l'utilisent. On va souhaiter probablement l'étendre sur d'autres éditions d'information. Et puis ça ouvre aussi, on verra, ce seront des choix stratégiques. L'IA ouvre la question évidemment de la traduction. On sait très bien, on a tous utilisé des systèmes de traduction, on sait très bien qu'IA est très performante. Et on évoquait la liberté d'expression, ça peut être intéressant effectivement que... Il y a déjà évidemment des services qui sont dédiés à ça, comme France Média Monde, France 24, RFI, mais c'est leur rôle avant tout. Mais ça peut ouvrir pour eux d'ailleurs, et pour nous, l'accès à la culture et à l'information française de façon beaucoup plus large à tout le monde.

  • Speaker #2

    Quand tu dis traduction, tu parles des sous-titres ou est-ce que tu parles du doublage Alors moi je pense que le doublage,

  • Speaker #0

    non, sur la partie info, ça peut arriver effectivement par exemple si on a un... Prenons l'exemple de ce qu'on a fait pendant les Jeux Olympiques. Sur les Jeux Olympiques, tous les interviews de tous les athlètes se font en anglais. Ça ne va pas prendre personne. Mais nous, on avait souhaité avoir une version française de leur interview. Tout ça, on l'a fait avec l'IA. Alors aujourd'hui, c'était de la voix anglaise vers le texte anglais et après du texte anglais vers le texte français. Mais si on voulait avoir maintenant la voix française, on voit bien qu'il n'y a plus qu'un pas à faire. Ce ne serait pas particulièrement compliqué à faire.

  • Speaker #1

    Peut-être pas au temps réel, mais avec un peu de latence. Ou à quasi du temps réel finalement.

  • Speaker #0

    Finalement, quasi du temps réel. Parce que pour créer les sous-titres sur France Info, le système prend moins de 10 secondes. pour vous donner le chiffre. Aujourd'hui, en 2025. Oui,

  • Speaker #1

    donc, on choisit le JO, ça va être…

  • Speaker #0

    À la vitesse où on sait où va la tech, ça va aller comme deux, c'est assez vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, la seule chose, ne nous enlevez pas Nelson Monfort. On ne va quand même pas dénaturer Nelson, ça fait partie de notre paf.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un souhait technologique. Je m'excuserai pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Bon, je crois que tu as déjà coché deux cases dans ton interview. On parle des JO, tu as préparé ton dîner.

  • Speaker #0

    Non mais les JO,

  • Speaker #2

    il faudrait revenir dessus parce que je pense que...

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il avait envie d'en parler. Et puis je crois que la question sur le doublage automatisé, il y a un petit biais. Tu n'as pas envie de voir Gael Châtelier faire un partage d'écran en espagnol Si, si, si. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour les JO, si je peux rajouter une chose, et ça rejoint la question de l'agilité. C'est une des choses dont on est très fiers quand on est aux Olympiques au niveau tech. C'est la flamme olympique, historiquement, bon ça existe depuis toujours, depuis le début du géo, mais on n'en voyait que quelques images. Oui, oui. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. Pendant tout son parcours en France, elle a été suivie en permanence. Comment on a fait ça Et pourquoi ça ne se faisait pas avant Ça ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi on le fait On a réussi à le faire maintenant et c'est l'innovation qu'on a faite. La caméra était, je dirais, classique. Mais dessus, il y avait un émetteur 5G en bulle locale, ce qu'on appelle du 5G privatif. Donc on se crée notre petit émetteur, notre petit monde de 5G. derrière, à 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter le message 5G. De là, on partait en Starlink sur le système Starlink. Et enfin, on était dans le cloud, sur AWS et avec un partenaire qui s'appelle TVU. Et on faisait le montage de la chaîne en cloud. Et donc, c'est trois innovations d'affilée. 5G privatif, Starlink, montage dans le cloud. Et donc, on a fait à des coûts qui n'ont rien à voir. Je le précise quand même, parce que c'est important maintenant, avec une empreinte carbone qui n'a rien à voir. D'habitude, on envoie des hélicoptères sur le Tour de France, des hélicoptères, des avions-relais, vous imaginez. Donc l'empreinte carbone qu'on a faite, c'est 10% et on n'a plus, et donc le CIO était ravi, parce que c'est la première fois, une fois de plus, je me répète, on est tellement content qu'on le répète, mais c'est la première fois que de toute l'histoire, que la flamme a été suivie. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je ne vois pas comment les Américains ne peuvent pas le faire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fabuleux.

  • Speaker #2

    C'est un vrai contenu. Je ne sais pas si tu as regardé les JO, tu as regardé les JO zoologiques de Paris C'est un événement incroyable.

  • Speaker #1

    Mais ce contenu-là a été visible pendant un mois,

  • Speaker #2

    pendant trois mois. entre le 8 mai au

  • Speaker #0

    26 juillet,

  • Speaker #2

    c'était incroyable. Ça faisait un contenu de suivi, de teasing qui était vraiment...

  • Speaker #0

    Avec un rôle qui est le nôtre d'être sur les territoires ruraux. Oui,

  • Speaker #2

    en plus, même en France. Même Outre-mer. Avec la traversée sur le bateau, avec Armelle Lecléac, tout ça, c'était incroyable.

  • Speaker #1

    Apparemment, tu as bien gardé les Giro. Oui, bien.

  • Speaker #2

    J'ai travaillé un peu.

  • Speaker #1

    pas de numéro je te remercie parce que je trouve que c'est très illustre ça nous permet de rendre concret toutes ces technos là de comprendre que de la flamme il y avait une bulle 5G qui envoyait à Starlink, parce qu'on se dit Starlink aujourd'hui c'est super, ça sert dans certains contextes mais on ne se rendait pas compte que ça peut aussi servir par exemple pour de la transmission vidéo et pour nous permettre de suivre la flamme au quotidien et revenir derrière sur de la WS du montage, c'est extraordinaire Et je pense, comme tu dis, c'est un peu le début. On aura tellement d'innovations qui vont dans ce sens-là. Alors pardon, je sors des JO, mais je vais retourner sur un terrain, parce que je crois que les objectifs de France Télévisions, c'est divertir, éduquer et informer. C'est ça les citoyens Exactement. Les Français, et pas que finalement, parce que si on arrive à traduire en temps réel, ce sera plus que les Français. Moi je vais partir sur l'information. On parlait de transformation technologique et d'usage technologique dans la transmission, par exemple, le suivi de la flamme de Marseille jusqu'à la Vasque. Moi, j'aimerais que tu nous parles un petit peu des évolutions technologiques dans la construction d'un journal télévisé. C'est quand même, en tout cas, si tu étais le moment important des Français à 20h, le journal télévisé et je... J'imagine qu'on ne fait plus un journal télévisé depuis la ligne éditoriale jusqu'au plateau comme on le faisait dans les années 90. Tu peux nous raconter un peu les dernières innovations que vous, France TV, vous avez mises en place pour construire le journal télé

  • Speaker #0

    Oui, tu parles des années 90, c'est intéressant parce que c'est justement là où ça a vraiment basculé dans un autre monde, déjà l'information. Dans les années 90, puisqu'au début des années 90, il y avait... beaucoup de cassettes encore, on appelle ça les cassettes bêta pour ceux qui s'en rappellent. Et donc l'essentiel était encore complètement fabriqué avec des cassettes, on tournait avec des cassettes, on allait monter après avec ce qu'on appelait un bandeau. de montage, cassette, cassette, tout se faisait en cassette. Dans les années 90, ça bascule. Il y a une société américaine qui révolutionne tout cela, qui s'appelait Avid, qui s'appelle toujours d'ailleurs, qui est un acteur toujours important du secteur. Les acteurs importants pour France Télévisions, c'est Avid, Adobe, et Dalet. C'est les trois systèmes importants. Donc on a commencé effectivement, c'est vraiment l'histoire à l'américaine, ils ont commencé dans un garage en Californie et donc ils ont commencé à mettre, au lieu de cassettes bêta, dans des disques durs. Alors tout ça paraît complètement normal aujourd'hui, évidemment, on ne comprend même pas à peine que ça ait pu être un roman, mais effectivement, pour les chaînes d'infos, on va commencer à pouvoir aller beaucoup plus vite, parce qu'on va pouvoir enregistrer non pas sur des cassettes, mais sur des sticks de mémoire, qu'on va pouvoir mettre dans des serveurs tout de suite et on va pouvoir accéder aux images non pas que d'une salle d'ailleurs mais toutes les salles qui sont connectées au réseau évidemment peuvent se connecter aux images s'ils en ont besoin sur des sujets qui peuvent être différents avec un angle différent et peut-être avec les mêmes images. Et donc, ça, c'est vraiment la grande révolution, quand même, des années 90, qui a eu lieu.

  • Speaker #1

    On peut simplifier ça dans la... C'est la numérisation, finalement, des images. Oui. Ce qui, derrière, a permis la diffusion à différents...

  • Speaker #0

    Ce qui va changer là maintenant, c'est que ces systèmes-là étaient encore pour beaucoup très locales. C'est vrai que j'avais un système pour Paris, j'avais un système pour Marseille, un système pour Dijon, et pendant très longtemps, on a été un peu obligé de ça parce que les débits vidéo sont... tellement énorme. Je ne vous parle même pas en UHD, même si... Oui, oui.

  • Speaker #2

    Quand tu devais envoyer la rédaction de Clermont-Ferrand, je salue Clermont-Ferrand, elle devait envoyer ses images à Paris, elle envoyait la cassette, et après elle envoyait le disque dur.

  • Speaker #0

    Oui, et alors, ça c'était dans les années 90, mais si je regarde un peu plus récemment, on était capable d'envoyer quand même par le réseau un sujet, mais par contre, on n'envoyait pas tous les rushs. Donc là ce qui va arriver dans les années qui viennent, ce sur quoi on commence à travailler, c'est sur l'hexagone, il y aura un système unique où il y aura tous les rushs de toutes les stations de tout l'hexagone. Et chacun dans sa ville, alors je mets tout de suite, vous savez les journalistes ils font attention aussi à que leurs images ne soient pas partagées n'importe comment, ils ont bien raison. Donc on fera bien sûr attention à certaines règles, mais si je me base d'un point de vue purement technologique, alors on pourra accéder à tout. Et ça ce serait effectivement quand même une grande richesse pour le groupe.

  • Speaker #1

    Donc, Et dans la... Ça c'est très clair sur la diffusion et l'accès, je dirais, à la matière qui est finalement l'image. Et sur la construction de la ligne éditoriale de l'info en soi, est-ce que... On comprend aujourd'hui que les réseaux sociaux abreuvent beaucoup aussi sûrement les journalistes d'informations et de fausses informations. Comment vous mettez en place des systèmes tech, des outils qui permettent d'avoir un accès, d'avoir l'information la plus chaude et la plus sûre pour le direct, pour le journaliste.

  • Speaker #0

    Alors, les systèmes d'information, là aussi, sont de plus en plus partagés. C'est-à-dire qu'on a des boards, des tableaux, où on voit arriver des fils d'actualité qui peuvent être de toutes les sources, et tout ça est partagé. Et puis la construction du journal, on peut aussi partager les différentes lignes qu'on est en train de construire avec d'autres stations. Mais pour... Aller à une question que je crois entendre sur la vraisemblance ou la véracité, plutôt la vérité des images. En ce moment, on travaille beaucoup sur C2PA, qui est une nouvelle norme qui va permettre de tracer l'image, qui utilise la blockchain, et qui va pouvoir vraiment tracer l'image pour s'assurer qu'elle soit vraie. On voit bien, on a tous été sur des réseaux sociaux, on a tous vu l'explosion des images créées par l'IA, et vous n'arrivez plus très bien à distinguer. J'ai vu récemment cette chanson des années 80, We are the world, je ne sais pas si vous l'avez vue, chantée par tous les dictateurs du monde.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'ils ont réussi à les réunir dans une même salle Ils sont forts C'est ça,

  • Speaker #0

    ils sont forts Et en plus, ils sont tous très souriants.

  • Speaker #2

    Ils n'ont pas six doigts par contre. Six doigts à chaque main.

  • Speaker #0

    De moins en moins, c'est ça le problème. C'est ça le problème, c'est que ce biais des six doigts, tu as raison, on le voyait au début, il y a un an et demi, mais il est en train de disparaître. Et donc, l'image est quand même de plus en plus vraie. Et ça va être de plus en plus difficile de distinguer l'image vraie de l'image fausse juste en regardant. On y arrive encore parce qu'on voit encore un peu que c'est un peu trop beau, trop léché, trop synthétique, mais il n'y en a plus pour longtemps je pense, avant qu'on arrive à leurrer un peu tout le monde. Donc nous on travaille une fois plus sur ce protocole C2P1, on n'est pas tout seul, c'est un consortium, il y a plein d'entités, des entreprises. qui sont dedans, je ne vais pas les citer, mais les grandes entreprises de la tech qui sont présentes, et notamment de la tech audiovisuelle, il y a aussi des partenaires comme nous, France Télévisions, qui sommes dedans, et c'est mettre un tag, un tatouage, sur l'image qui est inviolable, parce que la blockchain, qui est inviolable et qui certifie que cette image est vraie. Et ce qui est intéressant, c'est que même les acteurs de l'IA jouent le jeu, et ils veulent mettre un tag, eux, sur l'image d'IA pour dire qu'elle n'est pas vraie. C'est vachement intéressant. Très bien.

  • Speaker #1

    Ok. C'était une question qui est trop dans ma tête, me dire, est-ce qu'ils vont jouer le jeu aussi Donc, ils le font

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ils disent qu'ils le font. D'accord. Et par exemple, j'ai discuté avec le responsable de l'IA d'Amazon, qui dit qu'effectivement, lui, il y a le protocole mondial qui va être C2PESA, mais en plus, eux, ils rajoutent leur propre système de watermarking pour assurer que cette image, effectivement, a bien été créée par une IA. Alors,

  • Speaker #1

    C2PA, tu peux nous dire un petit peu ce que c'est Parce qu'on essaie de décrypter.

  • Speaker #0

    des acronymes ici aussi c'est le père en fait il faudrait plutôt dire ccpa je triche un peu c'est coalition for content provenance en authenticité et tout ça sur ton téléphone qui est normal

  • Speaker #1

    et important c'est une extension maintenant digital a fait partie des choses importantes aujourd'hui c'est génial que les acteurs de l'ia se prennent au jeu parce que finalement c'est eux Je dirais le patient numéro un, le patient zéro.

  • Speaker #2

    Le patient zéro, oui.

  • Speaker #1

    Quand tu as des SunO, des AWS, des hyperscalers qui génèrent en fait ces contenus créés par l'IA, si eux ne nous disent pas qu'il y a un watermark, qu'il y a un tag, qu'il y a un début de blockchain qui dit ça, ça a été généré par l'IA, ça va être très compliqué dans le futur de pouvoir le décrypter.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je crois. Alors, je ne vais pas me permettre de parler de la séquence politique en train de vivre en ce moment, mais on va se placer avant alors. En tout cas, tous les acteurs avec qui on discutait de la tech américaine ont effectivement cette forte conscience qu'ils doivent jouer un rôle dans... dans la véracité. Ils doivent jouer un rôle, ils souhaitent le jouer dans la création, évidemment, mais ils font attention aux dérives que ça peut avoir, en tout cas dans les échanges qu'on a avec eux.

  • Speaker #1

    Et pour revenir sur ma question, pardon, de la création du JT et de l'édito, Il y avait aussi un point sur lequel je voulais te faire réagir. Comment aujourd'hui un journaliste se positionne, toi qui les côtoies certainement plutôt derrière la caméra, moins face caméra, mais comment un journaliste se positionne finalement avec cette espèce de raz-de-marée de X et autres réseaux sociaux qui finalement remplacent un peu leur job Parce que ce n'est plus aujourd'hui Bruno Mazur qui va annoncer aux 20h la nouvelle que personne ne connaît. Tu l'as déjà sur X. Comment ils vivent ça aujourd'hui ces gens-là

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être pas Bruno Mazur, pour reprendre ton exemple, qui annonce la nouvelle, mais c'est parce que tu l'entends d'Anne-Sophie Lapix que tu te dis que la nouvelle est vraie. Et c'est ça qui est... Et moi je pense au contraire. C'est notre nouvelle. Oui, je pense qu'au contraire. qu'au contraire, notre rôle est plus évident qu'il y a 10 ans. Parce qu'aujourd'hui, ce qui va de plus en plus, je pense, prévaloir, c'est la véracité de l'information. L'information, elle est partout. Tu suites le réseau X, ça peut être Instagram, ça peut être... TikTok, ça peut être un réseau que tu veux, l'information est partout, on parle même d'infobusiness, il y a l'information partout. Donc je pense que la valeur ne va plus être tant dans la génération de l'info, ou en tout cas de la répété, la génération peut-être encore, mais en tout cas pas de la répété, mais ça va être la véracité. Et là je pense qu'en tant que service public soumis par définition à aucun acteur privé, puisqu'on n'a pas d'actionnaire sauf l'État, je crois qu'au contraire notre rôle est encore... encore beaucoup plus important qu'il y a 10 ou 20 ans.

  • Speaker #1

    Très vrai, très très vrai. Et d'ailleurs, à titre personnel, je trouve que France Info et le groupe France Télévisions ont fait un travail admirable sur cette capacité à détoxifier, entre guillemets, l'information et de faire un vrai travail de démonter les fake news. Et je trouve ça assez... Assez brillant en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci et je rajoute, je n'ai pas trop parlé de ce que je sors de mon rôle. Mais bon, par exemple, on a rallongé le 20h. Je ne sais pas si vous avez noté ça. C'est un bon spectateur d'IGO, parce que c'est un bon spectateur du 20h aussi.

  • Speaker #1

    Parce que vous avez retardé le début des matchs de foot.

  • Speaker #0

    Mais le 20h a été rallongé justement pour se donner le temps, à l'inverse de ce monde qui va trop vite, se donner le temps de décrypter.

  • Speaker #1

    Continuons sur la... Sur l'IA, et d'ailleurs tu m'as tendu pas mal de perles jusque-là, parce que tu as cité beaucoup d'acteurs avec qui vous travaillez, qui sont des acteurs nord-américains ou pas forcément français, et vous avez une mission de service public. Comment tu te situes en tant que DSI sur les sujets de souveraineté de la donnée Parce que clairement tu nous le disais, vous bossez avec AWS, et certainement avec les autres pour d'autres sujets, et pourtant on parle en même temps de tout garder sur le territoire européen, sur de la donnée française, en tout cas sur des clouds français. Comment tu te positionnes par rapport à ça

  • Speaker #0

    Alors déjà, pour le sous-titrage, parce que j'ai donné l'exemple du sous-titrage, c'est bien hébergé sur un service cloud AWS, qui est un nord-américain, comme tu le disais, mais la startup qui fait le speech-to-texte est une startup anglaise qui s'appelle Speechmatics, donc je le précise. Je crois effectivement qu'on doit essayer d'en faire ce peu avec de l'argent public, d'essayer de faire émerger ou de défendre des sociétés tech françaises ou européennes. C'est ce que nous faisons. Le système de l'information... est beaucoup basé sur Dalet qui est une société française et sur une autre société open media dont les bureaux sont à Munich en Allemagne. Le catalogue de l'entreprise avec toutes les données programmes. C'est un système belge, une société qui s'appelle Mediagenix. J'ai l'impression de faire beaucoup de pubs. Donc c'est l'Europe des marques. C'est l'Europe des marques. Mais c'est important de citer ces entreprises. Ce sont des entreprises, une fois de plus, européennes.

  • Speaker #1

    On aimerait aussi beaucoup être cités, nous, plus souvent par nos clients. C'est globant, on fait ci, on fait ça, derrière le stade c'est globant, n'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Sur le cloud, je pense qu'il est important de travailler avec les hyperscalers américains parce qu'ils ont quand même un savoir-faire technologique. Oui, c'est difficile. AWS, Azure, Google Cloud Platform sont aujourd'hui les meilleurs hyperscalers du monde. Donc, il y a des sujets, il y a des fonctionnalités dont on a besoin et qu'on va chercher. Pour autant, il y a quand même aussi d'excellents clouders français. des sociétés qui existent, Scaleway, OVH, on ne peut en citer que deux, mais d'autres. Et je pense que c'est… moi je souhaite qu'on essaye de travailler de plus en plus avec ces sociétés-là. Et concernant l'IA par exemple, on va bientôt déployer à France Télévisions un portail qu'on appelle Mediagène, c'est le nom qu'on a donné, qui permet à tous les collaborateurs d'accéder à des LLM comme Tiajipiti. L'intérêt c'est qu'ils ont tout de suite accès à l'IA. à l'offre payante de TiaGPT alors que s'ils le font dans leur coin ils vont accéder à l'offre gratuite. L'intérêt aussi c'est que les données restent à France Télévisions. Si je mets un document à résumer, le document ne monte pas dans le système d'OpenAI, il va rester chez nous. Là je cite exprès TiaGPT mais c'était pour vous dire qu'on souhaite absolument quand on va lancer le service qu'on ait Mistral également dans le choix des LLM pour montrer aussi qu'il y a la possibilité d'avoir Mistral et qu'il y a un excellent LLM et donc c'est important. important effectivement de défendre ce type de sujets. Le moteur, par exemple, de recherche, quand vous ouvrez votre navigateur dans l'entreprise France Télévisions, et depuis des années, c'était la demande de notre président, Delphine Ernotte, le moteur de recherche, ce n'est pas Google, c'est Quant.

  • Speaker #1

    Donc effectivement, vous essayez de plus...

  • Speaker #0

    Autant que possible, effectivement, d'utiliser des outils européens, et c'est tout à votre honneur.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que ça pose une question. Je ne sais pas si ça va passionner vos auditeurs, parce que c'est un peu technique, mais pas technique au sens informatique, technique au sens administratif. Se posera, à mon avis, à un moment ou l'autre, la question de l'appel d'offres publiques et des critères de choix de l'appel d'offres publiques. Aujourd'hui, je suis, en étant une société financée par... pour l'essentiel par la subvention, même si on a des revenus publicitaires. Le chiffre est public, on touche un peu plus de 2 milliards d'euros de subvention. On est donc soumis à la commande publique. Donc je suis obligé de faire des appels d'offres publics, ce qui est très bien, ça oblige à la transparence de la dépense publique. Sauf que dans les critères que j'ai, je n'ai pas le droit aujourd'hui de mettre un critère de préférence nationale ou européenne. Je pense que c'est une question, dans les années à venir, qui devra se poser. C'est-à-dire que si on veut faire émerger des champions de technologie, et que les gens ne sont pas en train de se faire émerger, Et les Américains le font très bien. Ils savent très bien dépenser l'argent de l'État américain, de la Défense par exemple, pour financer leurs startups. Et nous, on n'a pas encore ce système motorisant à en faire un critère de choix.

  • Speaker #2

    Donc c'est au mieux disant, sur un appel d'offres,

  • Speaker #1

    si c'est un... Exactement. Si je note sincèrement, et je suis obligé de noter sincèrement, parce que sinon ce n'est pas légal, si je note sincèrement et que celui-là est meilleur en termes de qualité-prix, je suis obligé de le prendre. Et donc, c'est ce que je fais. Et je crois que les années qui viendront poseront un peu cette question de la dépense publique et de nous permettre légalement de faire une préférence nationale ou européenne.

  • Speaker #0

    J'imaginais que c'était... Je pensais que c'était déjà le cas, d'ailleurs. Mais merci de m'éduquer parce que je pensais vraiment qu'il y avait un critère. En tout cas, nous, on est confrontés parfois à des entreprises qui nous disent Nous, on veut que les ressources, on veut que les gens soient en Europe. On veut que le critère finalement de l'appartenance des équipes et finalement du travail reste en Europe. C'est déjà le cas pour certains, pour d'autres effectivement pas encore. Et moi je suis tout à fait d'accord avec toi, je pense qu'il y a une question à se poser.

  • Speaker #1

    Je peux mettre des critères comme ça aujourd'hui, je peux mettre des critères cyber, je peux mettre des critères où il est hébergé. J'ai le droit de faire ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas un critère explicite que vous avez entre guillemets un bonus ou un malus si vous êtes une entreprise née dans l'Union Européenne.

  • Speaker #1

    Voilà. J'imagine, dans le secteur de la défense, c'est un autre monde, bien sûr. Mais nous, du secteur audiovisuel, non, on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Et là, c'est une question plutôt à titre vraiment très personnel. Je te sors un peu de ton rôle de DSI et plutôt en tant que technophile. Est-ce qu'on va y arriver en Europe à faire vraiment un cloud européen Gaia X n'a pas eu l'enthousiasme que certains y mettaient, en tout cas. Qu'est-ce que tu en penses On va y arriver

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va y arriver J'adorerais avoir une boucle de cristal.

  • Speaker #0

    Pas Notre-Dame,

  • Speaker #1

    c'est l'UQAM. Est-ce qu'on peut y arriver Je pense que oui. On voit bien en ce moment par exemple que c'est à l'air de bouger un peu sur les questions de défense. On lit tous la presse et ce qui était inimaginable... il y a encore un an, même quelques semaines d'ailleurs. Et apparemment, ça bouge dans l'esprit des Européens de se mettre ensemble sur des sujets de défense. Je m'arrêterai là sur des sujets, évidemment, que je ne maîtrise absolument pas. Mais c'était pour montrer que sur la tech, ça pourrait être la même chose. c'est à dire que si on se mettait d'accord entre européens pour dire qu'il y a deux clouders sur l'Europe et c'est ceux-là qu'on veut mettre en avant, je pense qu'on a les moyens, c'est quand même la puissance économique de l'Europe, elle devrait être troisième après les Etats-Unis et la Chine, donc on a quand même des moyens financiers. La difficulté aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas faire ça. Aujourd'hui, on ne sait pas choisir, parce que si j'en choisis deux sur les 27 européens, c'est là qu'il y en a 25 qui l'ont pas. Donc aujourd'hui, il me semble qu'on ne sait pas encore faire ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où la question se pose, en tout cas dans ce que tu disais, dans la direction, dans le sens de parler de préférence européenne. C'est aussi peut-être demain de commencer à réfléchir à des statuts d'entreprise qui soient européens, c'est-à-dire que ce ne soit pas que demain OVH, Mistral, pour en citer que, ou... S&P, ils sont allemands. Ils sont toujours allemands, S&P Oui, oui. Ils sont allemands. Que S&P ne soit plus une entreprise française ou allemande, mais des entreprises européennes, qui rapporteraient à tous les pays de manière égale.

  • Speaker #2

    Je sais que Paul, tu voulais parler d'innovation digitale, mais là-dessus, je vais te griller, parce qu'en fait, il y a une question qui... Moi, je suis un enfant de la télé, réellement. Je suis un enfant de la télé couleur, etc. C'est mort la télévision, l'écran de télé c'est mort. Aujourd'hui tout le monde regarde son mobile ou une tablette. Plus personne ne regarde l'écran de télévision dans son salon.

  • Speaker #1

    Alors on ne doit pas vivre dans le même monde en fait. Parce qu'aujourd'hui les gens regardent encore beaucoup le téléviseur. Aujourd'hui, par exemple, prenons une boîte pure digitale que tout le monde connaît, qui est Netflix. On imagine effectivement que ça... qui est né dans ce monde digital, je crois que c'est 75% de leur consommation qui est sur téléviseur. Donc aujourd'hui, nous notre consommation, pour parler de nous avant tout quand même, France.tv, pour beaucoup, la consommation est également sur le téléviseur. C'est sans doute un peu différent si on revient sur l'info par exemple, consulter une app d'info sur son téléphone, évidemment, on peut consommer, et ça arrive bien sûr qu'on consomme aussi du France.tv sur son mobile. Mais le device électronique, l'équipement électronique qui est le téléviseur, reste très fort. D'ailleurs, nous, c'est pour ça qu'on continue à investir dessus. Puisque non seulement il est très fort, mais si vous allez dans les grandes surfaces, acheter votre téléviseur, la taille, la diagonale, c'est de plus en plus grand. Ça devient très important en taille. Et donc, il faut une très belle image pour pouvoir être dans cet grand écran. Sinon, vous allez commencer à avoir un peu les pixels. Et donc, c'est pour ça que, comme d'autres, nous, on investit sur l'UHD. On a fait les Jeux Olympiques de Paris 2024 en UHD. Et alors, je vais une seconde, parce que sur l'UHD... L'UHD, pardon,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Ultra haute définition. Alors, c'est un... un peu ma maraude sur lui ager par un tout le monde souvent les gens disent usd c'est 4k chacun ses passions et et moi je m'insurge un peu contre ça parce que c'est vrai qu'à 4 4 cas c'est pour 4000 points par ligne ça c'est vrai parce que je trouve formidable dans le hd c'est pas tant ça moi c'est la couleur le spectre de couleurs sont appelés le game hudson et technique, mais le nombre de couleurs que vous voyez, historiquement, on était autour de 35% des couleurs que voit votre œil, dans ses capacités biologiques. Aujourd'hui, avec l'UHD, on a doublé le spectre de couleurs, et on a près de 70% des couleurs de l'œil réel. Et voir des vraies couleurs, moi je trouve que c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et le 8K, ce n'est pas de l'UHD, c'est encore autre chose.

  • Speaker #1

    Le 8K, c'est encore autre chose. Les Japonais, la NHK, la télé travaillent dessus. De vous à moi, pour le coup, je pense qu'on ne va pas le voir arriver tout de suite.

  • Speaker #0

    Moi, je le vois d'un angle jeu vidéo. Parce que le jeu vidéo, pour la prochaine génération de consoles, on est sur du 8K. Il va falloir les téléviseurs. Et je crois qu'il y a déjà sur PC des sorties en 8K. Mais bon, c'est encore un autre univers. Chacun ses passions. Attends, pardon, parce que là, tu m'as lancé sur un sujet. J'ai entendu parler du vivid, c'est pas ça la nouvelle norme chinoise pour justement, parce qu'une chose c'est qu'aujourd'hui tu dis que effectivement l'image vous êtes capable de reproduire, 70% c'est ça des couleurs, mais est-ce que les téléviseurs, parce que la télé, TV is dead, mais TV is not dead, est-ce que les téléviseurs aujourd'hui sont capables de reproduire ça Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, alors vous m'apprenez quelque chose, tant mieux, comme ça c'est dans les deux sens, moi je connais pas le mot vivid, mais en tout cas, non non, aujourd'hui on... Oui, oui, ça va. Ils savent faire ça dans les téléviseurs.

  • Speaker #2

    D'accord. Et donc, ça veut dire de nouveaux téléviseurs qui sont disponibles dans toutes les grandes surfaces, etc. Mais ça veut dire un nouveau format vidéo, donc plus important, plus gros, qu'on est capable de distribuer dans ces téléviseurs. Comment Parce que qu'est-ce qui a évolué entre la diffusion, le broadcast d'il y a 10 ans, où on n'était pas capable de diffuser, diffusait autant de méga que vous.

  • Speaker #1

    Ça, c'est effectivement à l'arrivée chez le téléspectateur. Alors, pour répondre tout de suite à la question, c'est qu'il y a de plus en plus de débit. La fibre s'est imposée comme l'accès Internet majoritaire maintenant pour les Français. Et donc, par cette fibre, on peut avoir ce signal. Mais aussi, si vous n'êtes pas équipé à la fibre, ce qui représente toujours 20% des Français quand même, continuent à recevoir la télévision par la TNT. Et donc, pour les JO, toujours les JO, on a lancé... en UHD sur la TNT pour ceux qui ne l'ont pas laissée mais qui souhaitent gratuitement. C'est l'intérêt de la TNT, c'est qu'elle est gratuite pour tous, universelle. Et bien ils ont effectivement le flux UHD. Mais la difficulté elle a été encore plus en aval de ça, c'est à dire comment on fabrique, comment on produit une image en UHD. Un signal UHD c'est près de 8 gigabits par seconde, c'est colossal. C'est beaucoup plus que ce que le téléspectateur va recevoir lui. Et nous, la production se fait à ces débits-là. Et donc, c'est la bascule qui est en train de se faire aujourd'hui dans tout l'audiovisuel mondial. C'est le dernier maillon de la chaîne qui n'était pas passé en informatique. Je racontais tout à l'heure le montage qui était dans les années 90. Là, les années 2020, c'est la bascule du signal qui sort de la caméra, du signal qui sort du micro, qui va tout de suite être informatisé en IP. Et tout va être géré en IP, en informatique. Ce qui... permet d'aller absorber des débits comme ça.

  • Speaker #0

    Il y a une nouvelle norme,

  • Speaker #1

    c'est l'IP L'IP 2110, voilà. L'IP 2110 qui est notre standard et j'ai beaucoup d'ingénieurs aujourd'hui qui travaillent là-dessus. Et je crois pouvoir dire qu'on est d'ailleurs, je pense, une des références françaises là-dessus. On l'a prouvé avec les Jeux Olympiques. Basculer toutes nos infrastructures dans l'IP, ce qui va permettre, là c'est peut-être un peu technique, mais ce qui va nous permettre d'avoir des vrais data centers. Avant on ne pouvait pas. Avant, on était toujours obligé de mettre l'intelligence des régies, du mélangeur, du mixeur, à côté du mélangeur, dans la même pièce, en fait. Maintenant qu'on bascule en informatique, on peut faire comme pour le reste de l'informatique, mais des data centers.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment, aujourd'hui, pour simplifier la compréhension, c'est qu'à la sortie de la caméra ou à la sortie du camion régie, le signal est directement en IP, en numérique. Donc, il n'y a pas aujourd'hui de cohabitation entre de l'analogique et du numérique. On est tout en numérique et tout est dans les... Et comme tu le disais, Cisco a remplacé Sony.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans le numérique, mais on est précisément dans l'informatique. Alors là, je ne sais pas si je vais commencer à être trop technique, mais ça fait longtemps que le signal de la vidéo qui sort est numérique. Et avant, on appelait SDI à 270 Mbps. C'était déjà des zéros et des un. Ça, ça fait maintenant quand même plus de 20 ans que c'est comme ça. Mais par contre, ce n'était pas un signal informatique IP. qui passe par des routeurs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui passe par des routeurs, des routeurs Cisco, par exemple, pour le cas de France Télévisions. Et parce que ça ne passait pas par des paquets IP et par des routeurs, alors on ne savait pas le transporter avec les bonnes latences à des data centers qui peuvent être à des kilomètres de ça. Et ça, ça change beaucoup de choses. Ça change d'abord d'avoir les data centers, mais pourquoi c'est intéressant Nous, on a 24 régions, par exemple. Ce qu'on va pouvoir faire maintenant, c'est lorsqu'on fait une émission de télévision, allouer de la puissance à telle ou telle ville de façon dynamique, ce qu'on ne pouvait pas faire avant. Et là, tout d'un coup, comme toute la puissance est dans un data center unique, si Marseille ou Dijon veut faire une mission à 14 heures, et pas les autres, alors on peut lui allouer toute la puissance.

  • Speaker #0

    Et clairement faire un.

  • Speaker #2

    Et clairement faire un.

  • Speaker #1

    Et surtout clairement faire un. Et surtout clairement faire un.

  • Speaker #0

    Et j'ai compris que l'IP2110, c'était entre guillemets l'innovation d'aujourd'hui, du présent. Et si on se pousse, on parlait des JO à 2030, 2032, quels sont pour toi les prochains innovations qui vont toucher le téléspectateur ou la chaîne de fabrication de l'image.

  • Speaker #1

    Dans la chaîne de fabrication, ce que je ne saurais pas dire, parce que j'ai malheureusement comme tout à l'heure pas vraiment la boule de cristal, toujours pas, mais à quel point le cloud va prendre... jusqu'à quel pourcentage le cloud va prendre de nos infrastructures Est-ce que ça finira à 100% Est-ce qu'au bout du bout, tout est dans le cloud Peut-être. Ça, c'est pour nous la fabrication. Pour le téléspectateur, moi, je crois, même si c'est un peu passé de mode au moment où Mark Zuckerberg avait changé le nom de son entreprise vers Meta, c'était les Metavers. On en parle beaucoup moins maintenant.

  • Speaker #2

    Les expériences immersives.

  • Speaker #1

    Les expériences immersives, exactement. Et moi, je pense que ça reste quelque chose d'une expérience. qui est nouvelle, qui est, quand on la vit, récemment, une entité du groupe qui s'appelle le Story Lab, dirigée par Jeanne Marchalot, qui a fait une expérience comme ça, d'une fiction où vous êtes dans les tranchées pendant la guerre de 1914. C'est incroyablement saisissant. Vous avez l'impression de vivre ça. Alors, autant de vous dire que c'est même un peu stressant parce que vous êtes dans les tranchées. Mais c'est quand même une expérience nouvelle et moi, je crois qu'elle va arriver et votre... programmes et autour aussi des jeux vidéo, peut-être que les jeux vidéo seront les premiers à y aller avant la télé mais oui je crois que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Les jeux vidéo ont déjà essayé, ils y sont aujourd'hui il y a des... mais effectivement je pense que c'est pas encore suffisamment grand public et le ce que tu décris je pense est le fameux cas d'usage qui va faire exploser je pense les expériences immersives, on verra les casques, il y a des essais mais je suis tout à fait d'accord qu'à un moment donné il y aura quelque chose à... complètement, qui va bouleverser finalement notre rapport à l'image.

  • Speaker #2

    L'idée, ce n'est pas de vivre dans le casque, mais d'avoir cette expérience de temps en temps, une expérience incroyable. Comme quand on va dans un parc d'attractions, on ne passe pas notre vie dans un parc d'attractions, mais on aime y aller de temps en temps.

  • Speaker #1

    Oui, ça va arriver. Le film de référence, c'est le fameux film Ready Player One. Mais ce n'est pas très réjouissant, mais ça se termine le film par un peu justement un retour au monde réel. Et donc, je... Je crois qu'il y aura forcément une appétence pour aller vivre des... On va encore parler des Jeux Olympiques, mais c'est normal. Les Jeux Olympiques, on le vit une fois tous les 100 ans. Mais sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images pour le casque d'Apple et le casque Oculus. On a tourné des images à la fois de rugby, à la fois Roland Garros. Roland Garros, vraiment, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Et je regardais à côté de moi mon voisin pour me dire à côté de qui je suis assis. Donc il y avait une réalité, une vraisemblance quand même assez extraordinaire. Sur le rugby, c'est pareil. Vous voyez les actions au plus près parce que vous êtes sur le bord du terrain. Vous êtes un casque. Impossible dans la réalité. Là, vous y êtes. C'est pour ça que quand on a vécu, quand on a fait ces expériences, on s'en... On a assez, et qu'on est un petit peu geek, on a assez peu de doutes sur le fait que ça va arriver. Il y a encore des améliorations technologiques dont on a besoin pour que ce soit, comme tu l'as dit, très grand public. N'est-ce que le coût, parce que le coût du casque Apple est inaccessible pour le grand public. D'ailleurs, je crois qu'ils sont un peu en train de changer de stratégie. Mais une fois que les coûts seront abordables et que la vraisemblance sera peut-être encore un cran au-dessus, j'ai assez peu de doutes sur le fait que ce sera quelque chose qu'on aura envie d'essayer.

  • Speaker #2

    On travaille ensemble dans le même bureau.

  • Speaker #0

    Bon, alors, Gaël de Clermont, c'est le moment de la playlist.

  • Speaker #2

    Oui. Merci. Première question de la playlist. Frédéric, quel est ton média préféré Un film, une série ou un livre que tu nous recommandes aujourd'hui

  • Speaker #1

    Je ne vais pas aller chercher loin. Je vais vous parler juste du film que j'ai vu hier soir. Et Kei Ausha, qui est celui qui a gagné l'Oscar, je crois, la Palme aussi, non Oui. Et qui est formidable. Alors en plus, moi, c'est particulier, puisque je suis marié avec une femme russe, et donc ça se passe dans la culture et dans le monde russe, mais aux États-Unis. Et le film est extraordinaire.

  • Speaker #2

    très très drôle très bien je sais pas si tu es gamer mais est ce que tu as un souvenir de jeu vidéo à partager avec nous un jeu vidéo à nous recommander auquel tu joues en ce moment alors en ce moment je ne suis pas gamer au sens où je continue à jouer mais j'ai joué quand j'étais plus jeune mais alors j'ai peur de répondre parce que si je réponds on va commencer à

  • Speaker #1

    trouver mon âge mais mais j'ai joué à moi je me rappelle avec mais j'avais été une fratrie a très nombreux des quatre frères et donc il y avait des compétitions extrêmement poussé autour de décathlon qui était un jeu sur les premiers ordres ordinateur Apple

  • Speaker #2

    II. Donc c'était rétro gaming à une certaine époque plutôt.

  • Speaker #1

    Voilà, très bien. On jouait avec les touches.

  • Speaker #2

    Compétition sportive, les Jeux Olympiques, Décathlon, je pense que c'était les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et pour terminer, on va enchaîner avec le sport. Quel est ton plus grand souvenir sportif que tu aies partagé avec nous

  • Speaker #1

    Je vais forcément vous répondre les olympiques de Paris. J'ai eu l'occasion et la chance d'aller sur plusieurs événements. Je suis allé voir la lutte gréco-romaine, la viron, la boxe, mais mon sport préféré moi c'est la natation donc j'ai eu l'occasion. d'aller sur le bassin à la Défense Arena. Je n'ai pas vu Léon Marchand, je le dis tout de suite parce que normalement, je n'ai pas eu cette chance, mais j'ai vu des grands nageurs, j'ai vu Cathy Lédicke, alors je ne sais pas votre connaissance du monde de natation, mais c'est la plus grande nageuse vivante Cathy Lédicke. américaine extraordinaire et Caleb Dressel, grand nageur aussi donc c'est agité.

  • Speaker #2

    Merci Frédéric pour ce partage de ces quelques passions.

  • Speaker #0

    Bah écoutez on arrive à la fin de l'épisode d'aujourd'hui, l'enregistrement, merci beaucoup Frédéric, on est allé, on a balayé plein de sujets depuis la construction de l'information, des usages tech, on a même parlé d'AWS, on a parlé des JO donc je crois que Gaël de Clermont-Ferrand... et content. Tout le monde sait que Gaël est de Piedmont aujourd'hui. Merci encore d'être venu. C'était super. On n'a pas parlé de l'application France TV. Ça sera peut-être pour un prochain épisode. Merci beaucoup d'être venu et j'espère que tu as passé un aussi bon moment que nous.

  • Speaker #1

    Merci de votre invitation. J'ai passé un très bon moment. Merci.

  • Speaker #0

    A très bientôt. Au revoir.

  • Speaker #2

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode de Partage d’écrans, on plonge dans les coulisses technologiques de France Télévisions avec Frédéric Brochard, Directeur des Technologies et des Systèmes d’Informations (CTO) du groupe. 💡


  • Comment un média de service public navigue dans l’accélération technologique ?

  • Quels sont les enjeux de l’IA, de la souveraineté des données et du cloud chez FranceTV ?

  • Les coulisses technologiques des Jeux Olympiques de Paris 2024 🏅

  • Comment sont fabriqués les JT à l’ère numérique ?


Un échange passionnant sur l’innovation, la gestion des flux de contenus et les défis technologiques d’un mastodonte de l’audiovisuel public. 🚀


Frédéric Brochard sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/frederic-brochard/


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CRÉDITS

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et aux malentendants d'avoir 24h sur 24 France Info, titré, on a gardé la partie très qualitative faite par les humains, mais à côté de ça, tout le reste est fait avec une ir. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi On a réussi à le faire maintenant. La caméra, dessus, il y avait un émetteur 5G. À 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter. On partait en Starlink et on faisait le montage de la chaîne en cloud. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je vois pas comment les Américains vont le faire. Sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images, justement, pour le casque d'Apple et le casque Oculus. À Roland Garros, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Une réalité, une vraisemblance, c'est quand même assez extraordinaire.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous avec la tech et le digital dans les domaines du sport, des médias et du jeu vidéo, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Gaël Châtelier. N'oubliez pas de nous retrouver sur toutes les plateformes, que ce soit les plateformes de podcast, mais aussi sur YouTube. Et n'oubliez pas de nous liker, de vous abonner et de nous suivre sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on reçoit Frédéric Brochard, DSI de France Télévisions. Bonjour Frédéric.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Frédéric.

  • Speaker #1

    Alors c'est vraiment, quand on a lancé le podcast et le média avec Cyril et Gaël, on s'était toujours dit qu'on voulait recevoir France Télévisions, parce que à la fois sur les expériences que vous construisez, et surtout le souvenir que vous nous avez aidé à construire autour de Paris 2024, on voulait un peu comprendre comment tout ça fonctionne, qu'est-ce que vous mettez en place, comment vous faites pour révolutionner un peu le métier. Donc c'est un vrai honneur de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Et donc pour commencer, je voudrais... Moi, toutes les semaines, j'ai un dîner en ville avec des amis et je vais fanfaronner ce soir pour mes amis et leur raconter que j'ai reçu le DSI de France Télévisions. Est-ce que tu as un elevator pitch pour moi pour que je gagne du temps ce soir et qu'ils comprennent bien qui est et que fait le DSI de France Télévisions

  • Speaker #0

    Je vais essayer de te sauver au mieux ton dîner. Aujourd'hui, et ça ne surprendra personne, l'audiovisuel est devenu un sujet technique qui concerne beaucoup l'informatique. Alors on peut dire digital si on veut faire plus moderne, mais il fut un temps où il y avait beaucoup moins d'informatique. mais aujourd'hui, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informatique. Donc DSI, c'est être en charge quand même de la captation, qui reste quand même, pour le coup, pas de l'informatique, c'est-à-dire des caméras, des micros comme ceux qui sont devant nous. Mais très vite, après, on bascule. dans le monde informatique, sur des routeurs, sur des serveurs, sur la manipulation, enfin la modification qu'on peut faire de la colorimétrie par exemple. Et puis une fois qu'on aura les images et la qualité d'image qu'on souhaite, il y aura toute une partie de montage, de mixage, que vous connaissez bien évidemment aussi dans votre podcast, et qui aussi tout ça évidemment est de l'informatique, puis la publication. Donc on est sur une chaîne continue maintenant de systèmes informatiques jusqu'à le téléspectateur, l'internaute qui consomme le produit.

  • Speaker #2

    Et donc c'est les backstage de ce qu'on voit sur les écrans TV et sur tous nos mobiles, des stops, etc.

  • Speaker #0

    C'est effectivement tout ce qui sous-tend technologiquement ce que tu regardes en tant que téléspectateur.

  • Speaker #2

    Et toi, ton rôle, parce que France Télévisions, énorme groupe avec 300 personnes au moins qui travaillent pour toi, ton rôle là-dedans, c'est la gouvernance de ces équipes. C'est quoi tes journées en fait dans France Télévisions

  • Speaker #0

    Oui, c'est gérer un budget d'investissement, on va dire autour de 50 millions d'euros. Je parle des chiffres parce que d'abord, c'est de l'argent public. Il n'y a rien à cacher là-dessus et donc ça donne un ordre de grandeur. de ce qu'on a vu. Ce qui n'est pas tant que ça. Si vous comparez à d'autres boîtes, ce ne sont pas des sommes qui sont du tout énormes en fait par rapport à l'impact de millions de téléspectateurs qui nous regardent. Donc c'est une somme à investir en techno pour effectivement choisir effectivement les renouvellements des régies comme je disais tout à l'heure, des régies, des studios, dans quelle technologie on va le faire, à quel moment on va le faire. Et puis pour l'information, comment on va effectiver. effectivement après traiter ces images-là, ce que je disais un peu tout à l'heure, comment on va les traiter dans nos systèmes, les partager, et puis jusqu'à la publication.

  • Speaker #1

    Il y a un truc, parce qu'on a préparé l'émission quand même, et il y a un truc que tu disais l'autre jour qui m'a vraiment impacté, lors de l'IBC qui est le plus grand salon de l'audiovisuel, en tout cas de la construction d'audiovisuel, aujourd'hui le stand AWS, donc Amazon, a remplacé. placé le stand Sony. Donc c'est vraiment aussi une illustration de... Comment l'informatique ou le digital ou la tech a pris une grande part de ce qu'est la production de visuel aujourd'hui

  • Speaker #0

    Oui, AWS, c'est évidemment le plus grand acteur de cloud mondial. Bonjour. Et beaucoup de... un certain nombre de nos services tournent sur AWS. Et ils ont développé... maintenant et depuis longtemps, ce n'est pas simplement l'hyperscaleur qui permet de stocker vos serveurs. C'est aussi des fonctionnalités de traitement d'image. D'ailleurs, ils viennent de lancer par exemple sur l'IA Nova, qui est leur système d'IA. Et donc, on peut aller faire des traitements d'image entièrement dans le cloud sans avoir chez soi les serveurs qui le font.

  • Speaker #2

    Je voudrais juste revenir sur France Télévisions. Pour moi, c'est une énorme machine, un énorme groupe institutionnel, public. On parle de technologie, d'avancée rapide, d'accélération, d'agilité. Est-ce que ce n'est pas antinomique avec un tel groupe dans lequel tu dois opérer avec ces changements

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on croit. Je pense que la différence avec l'image qu'on peut avoir du public, c'est que nous, on est en France. forte concurrence depuis toujours. En tout cas depuis l'éclatement de l'ORTF, mais ça remonte à un certain nombre.

  • Speaker #1

    Je serais ravi d'avoir des likes pour ceux qui ont regardé l'ORTF.

  • Speaker #0

    Et donc on est en concurrence, notamment avec des groupes comme TF1, M6, et donc ça a toujours obligé, et ça continue à obliger France Télévisions à être agile pour reprendre le mot que tu utilises, parce qu'on ne peut pas évidemment à aucun moment... se dire que l'argent public qui est investi dans France Télévisions est complètement décroché des groupes que je viens de citer. Donc ça a toujours amené effectivement à innover. Alors innover en programme et je ne vais évidemment pas vous parler de ça, mais innover en technologie.

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est vrai. Je ne suis pas sûr que les auditeurs ou les spectateurs se rendent bien compte mais 50 millions d'euros de budget pour l'équipe tech d'un groupe comme France Télévisions vous êtes... Vous optimisez énormément parce qu'on peut, sans citer nos autres clients, mais dans le privé et des groupes US, c'est x10, x20. Oui. Et pour une force de frappe, entre guillemets, donc le nombre de chaînes, audiences, etc., qui est incomparable avec la vôtre.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un retour de force. En plus, contrairement à ces groupes-là, nous, on a aussi un souhait, évidemment, c'est notre mission, mais de proximité avec les citoyens. C'est-à-dire qu'on a 23... Enfin, 24, si je compte Paris-Ile-de-France. Et il y a 23... régions sur lesquelles on est quand même très fortement implanté avec finalement des petites chaînes télé dans toutes ces régions là idem pour l'outremer neuf stations outremer où nous sommes implantés là où ça avec des chaînes de plein exercice nouvelle caïdonie première réunion première et donc dans ce budget là il ya aussi effectivement l'investissement pour pour tous ces systèmes audiovisuels.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. Vraiment, je n'avais pas ce chiffre en tête.

  • Speaker #2

    On peut peut-être partir sur le core business, Paul.

  • Speaker #1

    Ça suffira pour ton dîner en ville. Oui,

  • Speaker #2

    c'est bon. Je suis assez bon pour ce soir. Ça va aller.

  • Speaker #1

    C'est des amis qui t'invitent comme ça tous les mercredis pour prendre des émissions. Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci beaucoup. On a le DSI de France Télévisions avec nous. Évidemment, je ne peux pas ne pas te parler d'IA. J'ai compris que, et j'ai lu que France Télévisions, vous êtes assez pionnier finalement, parce qu'aujourd'hui, tout le monde parle d'IA, mais depuis 2018, vous faites de l'IA concrètement dans vos process, etc. Est-ce que tu peux nous citer peut-être un ou deux cas d'usage qui ont transformé votre façon de travailler depuis 2018

  • Speaker #0

    Alors écoute, tant bien qu'on se voit aujourd'hui parce que hier soir, le Premier ministre François Bayrou, la ministre de la Culture Rachida Dati, était à France Évisions accueilli par Delphine Arnot sur les sujets d'inclusion. Donc la question tombe bien parce que l'IA... a beaucoup aidé l'inclusion, puisque nous avons lancé, il y a quelques mois, on travaille depuis des années dessus, 2018, comme tu l'évoquais, on a lancé une IA qui permet le sous-titre de France Info 24h sur 24. Lorsqu'on faisait ça, on le faisait manuellement. C'était préqualitatif, c'était une excellente qualité de sous-titres. Mais évidemment, c'est coûteux et on ne pouvait pas se permettre, par rapport à un budget qui n'est pas extensible, évidemment, de faire 24 heures sur 24. Et donc, on offre depuis le mois de décembre la possibilité aux sourds et malentendants d'avoir 24 heures sur 24 France Info sous-titrées. On a gardé la partie très qualitative faite par les humains. Mais à côté de ça, maintenant, tout le reste est fait avec UNIR. Donc, c'est un énorme changement pour eux.

  • Speaker #2

    Donc les plateaux sont sous-titrés et les reportages qui sont diffusés sont tous sous-titrés.

  • Speaker #0

    Oui, tout est sous-titré. Et c'est que le début. Là aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'on va forcément étendre ça, parce que c'est un succès. C'est eux qui nous le disent, ceux qui l'utilisent. On va souhaiter probablement l'étendre sur d'autres éditions d'information. Et puis ça ouvre aussi, on verra, ce seront des choix stratégiques. L'IA ouvre la question évidemment de la traduction. On sait très bien, on a tous utilisé des systèmes de traduction, on sait très bien qu'IA est très performante. Et on évoquait la liberté d'expression, ça peut être intéressant effectivement que... Il y a déjà évidemment des services qui sont dédiés à ça, comme France Média Monde, France 24, RFI, mais c'est leur rôle avant tout. Mais ça peut ouvrir pour eux d'ailleurs, et pour nous, l'accès à la culture et à l'information française de façon beaucoup plus large à tout le monde.

  • Speaker #2

    Quand tu dis traduction, tu parles des sous-titres ou est-ce que tu parles du doublage Alors moi je pense que le doublage,

  • Speaker #0

    non, sur la partie info, ça peut arriver effectivement par exemple si on a un... Prenons l'exemple de ce qu'on a fait pendant les Jeux Olympiques. Sur les Jeux Olympiques, tous les interviews de tous les athlètes se font en anglais. Ça ne va pas prendre personne. Mais nous, on avait souhaité avoir une version française de leur interview. Tout ça, on l'a fait avec l'IA. Alors aujourd'hui, c'était de la voix anglaise vers le texte anglais et après du texte anglais vers le texte français. Mais si on voulait avoir maintenant la voix française, on voit bien qu'il n'y a plus qu'un pas à faire. Ce ne serait pas particulièrement compliqué à faire.

  • Speaker #1

    Peut-être pas au temps réel, mais avec un peu de latence. Ou à quasi du temps réel finalement.

  • Speaker #0

    Finalement, quasi du temps réel. Parce que pour créer les sous-titres sur France Info, le système prend moins de 10 secondes. pour vous donner le chiffre. Aujourd'hui, en 2025. Oui,

  • Speaker #1

    donc, on choisit le JO, ça va être…

  • Speaker #0

    À la vitesse où on sait où va la tech, ça va aller comme deux, c'est assez vite.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, la seule chose, ne nous enlevez pas Nelson Monfort. On ne va quand même pas dénaturer Nelson, ça fait partie de notre paf.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un souhait technologique. Je m'excuserai pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Bon, je crois que tu as déjà coché deux cases dans ton interview. On parle des JO, tu as préparé ton dîner.

  • Speaker #0

    Non mais les JO,

  • Speaker #2

    il faudrait revenir dessus parce que je pense que...

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il avait envie d'en parler. Et puis je crois que la question sur le doublage automatisé, il y a un petit biais. Tu n'as pas envie de voir Gael Châtelier faire un partage d'écran en espagnol Si, si, si. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour les JO, si je peux rajouter une chose, et ça rejoint la question de l'agilité. C'est une des choses dont on est très fiers quand on est aux Olympiques au niveau tech. C'est la flamme olympique, historiquement, bon ça existe depuis toujours, depuis le début du géo, mais on n'en voyait que quelques images. Oui, oui. Pour la première fois de l'histoire des JO, la flamme a été suivie de bout en bout de son arrivée à Marseille. Pendant tout son parcours en France, elle a été suivie en permanence. Comment on a fait ça Et pourquoi ça ne se faisait pas avant Ça ne se faisait pas avant parce que c'était trop cher. Pourquoi on le fait On a réussi à le faire maintenant et c'est l'innovation qu'on a faite. La caméra était, je dirais, classique. Mais dessus, il y avait un émetteur 5G en bulle locale, ce qu'on appelle du 5G privatif. Donc on se crée notre petit émetteur, notre petit monde de 5G. derrière, à 100 mètres derrière, il y avait une voiture relais qui allait capter le message 5G. De là, on partait en Starlink sur le système Starlink. Et enfin, on était dans le cloud, sur AWS et avec un partenaire qui s'appelle TVU. Et on faisait le montage de la chaîne en cloud. Et donc, c'est trois innovations d'affilée. 5G privatif, Starlink, montage dans le cloud. Et donc, on a fait à des coûts qui n'ont rien à voir. Je le précise quand même, parce que c'est important maintenant, avec une empreinte carbone qui n'a rien à voir. D'habitude, on envoie des hélicoptères sur le Tour de France, des hélicoptères, des avions-relais, vous imaginez. Donc l'empreinte carbone qu'on a faite, c'est 10% et on n'a plus, et donc le CIO était ravi, parce que c'est la première fois, une fois de plus, je me répète, on est tellement content qu'on le répète, mais c'est la première fois que de toute l'histoire, que la flamme a été suivie. J'imagine que maintenant, ça va devenir un standard. Je ne vois pas comment les Américains ne peuvent pas le faire. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fabuleux.

  • Speaker #2

    C'est un vrai contenu. Je ne sais pas si tu as regardé les JO, tu as regardé les JO zoologiques de Paris C'est un événement incroyable.

  • Speaker #1

    Mais ce contenu-là a été visible pendant un mois,

  • Speaker #2

    pendant trois mois. entre le 8 mai au

  • Speaker #0

    26 juillet,

  • Speaker #2

    c'était incroyable. Ça faisait un contenu de suivi, de teasing qui était vraiment...

  • Speaker #0

    Avec un rôle qui est le nôtre d'être sur les territoires ruraux. Oui,

  • Speaker #2

    en plus, même en France. Même Outre-mer. Avec la traversée sur le bateau, avec Armelle Lecléac, tout ça, c'était incroyable.

  • Speaker #1

    Apparemment, tu as bien gardé les Giro. Oui, bien.

  • Speaker #2

    J'ai travaillé un peu.

  • Speaker #1

    pas de numéro je te remercie parce que je trouve que c'est très illustre ça nous permet de rendre concret toutes ces technos là de comprendre que de la flamme il y avait une bulle 5G qui envoyait à Starlink, parce qu'on se dit Starlink aujourd'hui c'est super, ça sert dans certains contextes mais on ne se rendait pas compte que ça peut aussi servir par exemple pour de la transmission vidéo et pour nous permettre de suivre la flamme au quotidien et revenir derrière sur de la WS du montage, c'est extraordinaire Et je pense, comme tu dis, c'est un peu le début. On aura tellement d'innovations qui vont dans ce sens-là. Alors pardon, je sors des JO, mais je vais retourner sur un terrain, parce que je crois que les objectifs de France Télévisions, c'est divertir, éduquer et informer. C'est ça les citoyens Exactement. Les Français, et pas que finalement, parce que si on arrive à traduire en temps réel, ce sera plus que les Français. Moi je vais partir sur l'information. On parlait de transformation technologique et d'usage technologique dans la transmission, par exemple, le suivi de la flamme de Marseille jusqu'à la Vasque. Moi, j'aimerais que tu nous parles un petit peu des évolutions technologiques dans la construction d'un journal télévisé. C'est quand même, en tout cas, si tu étais le moment important des Français à 20h, le journal télévisé et je... J'imagine qu'on ne fait plus un journal télévisé depuis la ligne éditoriale jusqu'au plateau comme on le faisait dans les années 90. Tu peux nous raconter un peu les dernières innovations que vous, France TV, vous avez mises en place pour construire le journal télé

  • Speaker #0

    Oui, tu parles des années 90, c'est intéressant parce que c'est justement là où ça a vraiment basculé dans un autre monde, déjà l'information. Dans les années 90, puisqu'au début des années 90, il y avait... beaucoup de cassettes encore, on appelle ça les cassettes bêta pour ceux qui s'en rappellent. Et donc l'essentiel était encore complètement fabriqué avec des cassettes, on tournait avec des cassettes, on allait monter après avec ce qu'on appelait un bandeau. de montage, cassette, cassette, tout se faisait en cassette. Dans les années 90, ça bascule. Il y a une société américaine qui révolutionne tout cela, qui s'appelait Avid, qui s'appelle toujours d'ailleurs, qui est un acteur toujours important du secteur. Les acteurs importants pour France Télévisions, c'est Avid, Adobe, et Dalet. C'est les trois systèmes importants. Donc on a commencé effectivement, c'est vraiment l'histoire à l'américaine, ils ont commencé dans un garage en Californie et donc ils ont commencé à mettre, au lieu de cassettes bêta, dans des disques durs. Alors tout ça paraît complètement normal aujourd'hui, évidemment, on ne comprend même pas à peine que ça ait pu être un roman, mais effectivement, pour les chaînes d'infos, on va commencer à pouvoir aller beaucoup plus vite, parce qu'on va pouvoir enregistrer non pas sur des cassettes, mais sur des sticks de mémoire, qu'on va pouvoir mettre dans des serveurs tout de suite et on va pouvoir accéder aux images non pas que d'une salle d'ailleurs mais toutes les salles qui sont connectées au réseau évidemment peuvent se connecter aux images s'ils en ont besoin sur des sujets qui peuvent être différents avec un angle différent et peut-être avec les mêmes images. Et donc, ça, c'est vraiment la grande révolution, quand même, des années 90, qui a eu lieu.

  • Speaker #1

    On peut simplifier ça dans la... C'est la numérisation, finalement, des images. Oui. Ce qui, derrière, a permis la diffusion à différents...

  • Speaker #0

    Ce qui va changer là maintenant, c'est que ces systèmes-là étaient encore pour beaucoup très locales. C'est vrai que j'avais un système pour Paris, j'avais un système pour Marseille, un système pour Dijon, et pendant très longtemps, on a été un peu obligé de ça parce que les débits vidéo sont... tellement énorme. Je ne vous parle même pas en UHD, même si... Oui, oui.

  • Speaker #2

    Quand tu devais envoyer la rédaction de Clermont-Ferrand, je salue Clermont-Ferrand, elle devait envoyer ses images à Paris, elle envoyait la cassette, et après elle envoyait le disque dur.

  • Speaker #0

    Oui, et alors, ça c'était dans les années 90, mais si je regarde un peu plus récemment, on était capable d'envoyer quand même par le réseau un sujet, mais par contre, on n'envoyait pas tous les rushs. Donc là ce qui va arriver dans les années qui viennent, ce sur quoi on commence à travailler, c'est sur l'hexagone, il y aura un système unique où il y aura tous les rushs de toutes les stations de tout l'hexagone. Et chacun dans sa ville, alors je mets tout de suite, vous savez les journalistes ils font attention aussi à que leurs images ne soient pas partagées n'importe comment, ils ont bien raison. Donc on fera bien sûr attention à certaines règles, mais si je me base d'un point de vue purement technologique, alors on pourra accéder à tout. Et ça ce serait effectivement quand même une grande richesse pour le groupe.

  • Speaker #1

    Donc, Et dans la... Ça c'est très clair sur la diffusion et l'accès, je dirais, à la matière qui est finalement l'image. Et sur la construction de la ligne éditoriale de l'info en soi, est-ce que... On comprend aujourd'hui que les réseaux sociaux abreuvent beaucoup aussi sûrement les journalistes d'informations et de fausses informations. Comment vous mettez en place des systèmes tech, des outils qui permettent d'avoir un accès, d'avoir l'information la plus chaude et la plus sûre pour le direct, pour le journaliste.

  • Speaker #0

    Alors, les systèmes d'information, là aussi, sont de plus en plus partagés. C'est-à-dire qu'on a des boards, des tableaux, où on voit arriver des fils d'actualité qui peuvent être de toutes les sources, et tout ça est partagé. Et puis la construction du journal, on peut aussi partager les différentes lignes qu'on est en train de construire avec d'autres stations. Mais pour... Aller à une question que je crois entendre sur la vraisemblance ou la véracité, plutôt la vérité des images. En ce moment, on travaille beaucoup sur C2PA, qui est une nouvelle norme qui va permettre de tracer l'image, qui utilise la blockchain, et qui va pouvoir vraiment tracer l'image pour s'assurer qu'elle soit vraie. On voit bien, on a tous été sur des réseaux sociaux, on a tous vu l'explosion des images créées par l'IA, et vous n'arrivez plus très bien à distinguer. J'ai vu récemment cette chanson des années 80, We are the world, je ne sais pas si vous l'avez vue, chantée par tous les dictateurs du monde.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'ils ont réussi à les réunir dans une même salle Ils sont forts C'est ça,

  • Speaker #0

    ils sont forts Et en plus, ils sont tous très souriants.

  • Speaker #2

    Ils n'ont pas six doigts par contre. Six doigts à chaque main.

  • Speaker #0

    De moins en moins, c'est ça le problème. C'est ça le problème, c'est que ce biais des six doigts, tu as raison, on le voyait au début, il y a un an et demi, mais il est en train de disparaître. Et donc, l'image est quand même de plus en plus vraie. Et ça va être de plus en plus difficile de distinguer l'image vraie de l'image fausse juste en regardant. On y arrive encore parce qu'on voit encore un peu que c'est un peu trop beau, trop léché, trop synthétique, mais il n'y en a plus pour longtemps je pense, avant qu'on arrive à leurrer un peu tout le monde. Donc nous on travaille une fois plus sur ce protocole C2P1, on n'est pas tout seul, c'est un consortium, il y a plein d'entités, des entreprises. qui sont dedans, je ne vais pas les citer, mais les grandes entreprises de la tech qui sont présentes, et notamment de la tech audiovisuelle, il y a aussi des partenaires comme nous, France Télévisions, qui sommes dedans, et c'est mettre un tag, un tatouage, sur l'image qui est inviolable, parce que la blockchain, qui est inviolable et qui certifie que cette image est vraie. Et ce qui est intéressant, c'est que même les acteurs de l'IA jouent le jeu, et ils veulent mettre un tag, eux, sur l'image d'IA pour dire qu'elle n'est pas vraie. C'est vachement intéressant. Très bien.

  • Speaker #1

    Ok. C'était une question qui est trop dans ma tête, me dire, est-ce qu'ils vont jouer le jeu aussi Donc, ils le font

  • Speaker #0

    Pour l'instant, ils disent qu'ils le font. D'accord. Et par exemple, j'ai discuté avec le responsable de l'IA d'Amazon, qui dit qu'effectivement, lui, il y a le protocole mondial qui va être C2PESA, mais en plus, eux, ils rajoutent leur propre système de watermarking pour assurer que cette image, effectivement, a bien été créée par une IA. Alors,

  • Speaker #1

    C2PA, tu peux nous dire un petit peu ce que c'est Parce qu'on essaie de décrypter.

  • Speaker #0

    des acronymes ici aussi c'est le père en fait il faudrait plutôt dire ccpa je triche un peu c'est coalition for content provenance en authenticité et tout ça sur ton téléphone qui est normal

  • Speaker #1

    et important c'est une extension maintenant digital a fait partie des choses importantes aujourd'hui c'est génial que les acteurs de l'ia se prennent au jeu parce que finalement c'est eux Je dirais le patient numéro un, le patient zéro.

  • Speaker #2

    Le patient zéro, oui.

  • Speaker #1

    Quand tu as des SunO, des AWS, des hyperscalers qui génèrent en fait ces contenus créés par l'IA, si eux ne nous disent pas qu'il y a un watermark, qu'il y a un tag, qu'il y a un début de blockchain qui dit ça, ça a été généré par l'IA, ça va être très compliqué dans le futur de pouvoir le décrypter.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je crois. Alors, je ne vais pas me permettre de parler de la séquence politique en train de vivre en ce moment, mais on va se placer avant alors. En tout cas, tous les acteurs avec qui on discutait de la tech américaine ont effectivement cette forte conscience qu'ils doivent jouer un rôle dans... dans la véracité. Ils doivent jouer un rôle, ils souhaitent le jouer dans la création, évidemment, mais ils font attention aux dérives que ça peut avoir, en tout cas dans les échanges qu'on a avec eux.

  • Speaker #1

    Et pour revenir sur ma question, pardon, de la création du JT et de l'édito, Il y avait aussi un point sur lequel je voulais te faire réagir. Comment aujourd'hui un journaliste se positionne, toi qui les côtoies certainement plutôt derrière la caméra, moins face caméra, mais comment un journaliste se positionne finalement avec cette espèce de raz-de-marée de X et autres réseaux sociaux qui finalement remplacent un peu leur job Parce que ce n'est plus aujourd'hui Bruno Mazur qui va annoncer aux 20h la nouvelle que personne ne connaît. Tu l'as déjà sur X. Comment ils vivent ça aujourd'hui ces gens-là

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être pas Bruno Mazur, pour reprendre ton exemple, qui annonce la nouvelle, mais c'est parce que tu l'entends d'Anne-Sophie Lapix que tu te dis que la nouvelle est vraie. Et c'est ça qui est... Et moi je pense au contraire. C'est notre nouvelle. Oui, je pense qu'au contraire. qu'au contraire, notre rôle est plus évident qu'il y a 10 ans. Parce qu'aujourd'hui, ce qui va de plus en plus, je pense, prévaloir, c'est la véracité de l'information. L'information, elle est partout. Tu suites le réseau X, ça peut être Instagram, ça peut être... TikTok, ça peut être un réseau que tu veux, l'information est partout, on parle même d'infobusiness, il y a l'information partout. Donc je pense que la valeur ne va plus être tant dans la génération de l'info, ou en tout cas de la répété, la génération peut-être encore, mais en tout cas pas de la répété, mais ça va être la véracité. Et là je pense qu'en tant que service public soumis par définition à aucun acteur privé, puisqu'on n'a pas d'actionnaire sauf l'État, je crois qu'au contraire notre rôle est encore... encore beaucoup plus important qu'il y a 10 ou 20 ans.

  • Speaker #1

    Très vrai, très très vrai. Et d'ailleurs, à titre personnel, je trouve que France Info et le groupe France Télévisions ont fait un travail admirable sur cette capacité à détoxifier, entre guillemets, l'information et de faire un vrai travail de démonter les fake news. Et je trouve ça assez... Assez brillant en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci et je rajoute, je n'ai pas trop parlé de ce que je sors de mon rôle. Mais bon, par exemple, on a rallongé le 20h. Je ne sais pas si vous avez noté ça. C'est un bon spectateur d'IGO, parce que c'est un bon spectateur du 20h aussi.

  • Speaker #1

    Parce que vous avez retardé le début des matchs de foot.

  • Speaker #0

    Mais le 20h a été rallongé justement pour se donner le temps, à l'inverse de ce monde qui va trop vite, se donner le temps de décrypter.

  • Speaker #1

    Continuons sur la... Sur l'IA, et d'ailleurs tu m'as tendu pas mal de perles jusque-là, parce que tu as cité beaucoup d'acteurs avec qui vous travaillez, qui sont des acteurs nord-américains ou pas forcément français, et vous avez une mission de service public. Comment tu te situes en tant que DSI sur les sujets de souveraineté de la donnée Parce que clairement tu nous le disais, vous bossez avec AWS, et certainement avec les autres pour d'autres sujets, et pourtant on parle en même temps de tout garder sur le territoire européen, sur de la donnée française, en tout cas sur des clouds français. Comment tu te positionnes par rapport à ça

  • Speaker #0

    Alors déjà, pour le sous-titrage, parce que j'ai donné l'exemple du sous-titrage, c'est bien hébergé sur un service cloud AWS, qui est un nord-américain, comme tu le disais, mais la startup qui fait le speech-to-texte est une startup anglaise qui s'appelle Speechmatics, donc je le précise. Je crois effectivement qu'on doit essayer d'en faire ce peu avec de l'argent public, d'essayer de faire émerger ou de défendre des sociétés tech françaises ou européennes. C'est ce que nous faisons. Le système de l'information... est beaucoup basé sur Dalet qui est une société française et sur une autre société open media dont les bureaux sont à Munich en Allemagne. Le catalogue de l'entreprise avec toutes les données programmes. C'est un système belge, une société qui s'appelle Mediagenix. J'ai l'impression de faire beaucoup de pubs. Donc c'est l'Europe des marques. C'est l'Europe des marques. Mais c'est important de citer ces entreprises. Ce sont des entreprises, une fois de plus, européennes.

  • Speaker #1

    On aimerait aussi beaucoup être cités, nous, plus souvent par nos clients. C'est globant, on fait ci, on fait ça, derrière le stade c'est globant, n'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Sur le cloud, je pense qu'il est important de travailler avec les hyperscalers américains parce qu'ils ont quand même un savoir-faire technologique. Oui, c'est difficile. AWS, Azure, Google Cloud Platform sont aujourd'hui les meilleurs hyperscalers du monde. Donc, il y a des sujets, il y a des fonctionnalités dont on a besoin et qu'on va chercher. Pour autant, il y a quand même aussi d'excellents clouders français. des sociétés qui existent, Scaleway, OVH, on ne peut en citer que deux, mais d'autres. Et je pense que c'est… moi je souhaite qu'on essaye de travailler de plus en plus avec ces sociétés-là. Et concernant l'IA par exemple, on va bientôt déployer à France Télévisions un portail qu'on appelle Mediagène, c'est le nom qu'on a donné, qui permet à tous les collaborateurs d'accéder à des LLM comme Tiajipiti. L'intérêt c'est qu'ils ont tout de suite accès à l'IA. à l'offre payante de TiaGPT alors que s'ils le font dans leur coin ils vont accéder à l'offre gratuite. L'intérêt aussi c'est que les données restent à France Télévisions. Si je mets un document à résumer, le document ne monte pas dans le système d'OpenAI, il va rester chez nous. Là je cite exprès TiaGPT mais c'était pour vous dire qu'on souhaite absolument quand on va lancer le service qu'on ait Mistral également dans le choix des LLM pour montrer aussi qu'il y a la possibilité d'avoir Mistral et qu'il y a un excellent LLM et donc c'est important. important effectivement de défendre ce type de sujets. Le moteur, par exemple, de recherche, quand vous ouvrez votre navigateur dans l'entreprise France Télévisions, et depuis des années, c'était la demande de notre président, Delphine Ernotte, le moteur de recherche, ce n'est pas Google, c'est Quant.

  • Speaker #1

    Donc effectivement, vous essayez de plus...

  • Speaker #0

    Autant que possible, effectivement, d'utiliser des outils européens, et c'est tout à votre honneur.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que ça pose une question. Je ne sais pas si ça va passionner vos auditeurs, parce que c'est un peu technique, mais pas technique au sens informatique, technique au sens administratif. Se posera, à mon avis, à un moment ou l'autre, la question de l'appel d'offres publiques et des critères de choix de l'appel d'offres publiques. Aujourd'hui, je suis, en étant une société financée par... pour l'essentiel par la subvention, même si on a des revenus publicitaires. Le chiffre est public, on touche un peu plus de 2 milliards d'euros de subvention. On est donc soumis à la commande publique. Donc je suis obligé de faire des appels d'offres publics, ce qui est très bien, ça oblige à la transparence de la dépense publique. Sauf que dans les critères que j'ai, je n'ai pas le droit aujourd'hui de mettre un critère de préférence nationale ou européenne. Je pense que c'est une question, dans les années à venir, qui devra se poser. C'est-à-dire que si on veut faire émerger des champions de technologie, et que les gens ne sont pas en train de se faire émerger, Et les Américains le font très bien. Ils savent très bien dépenser l'argent de l'État américain, de la Défense par exemple, pour financer leurs startups. Et nous, on n'a pas encore ce système motorisant à en faire un critère de choix.

  • Speaker #2

    Donc c'est au mieux disant, sur un appel d'offres,

  • Speaker #1

    si c'est un... Exactement. Si je note sincèrement, et je suis obligé de noter sincèrement, parce que sinon ce n'est pas légal, si je note sincèrement et que celui-là est meilleur en termes de qualité-prix, je suis obligé de le prendre. Et donc, c'est ce que je fais. Et je crois que les années qui viendront poseront un peu cette question de la dépense publique et de nous permettre légalement de faire une préférence nationale ou européenne.

  • Speaker #0

    J'imaginais que c'était... Je pensais que c'était déjà le cas, d'ailleurs. Mais merci de m'éduquer parce que je pensais vraiment qu'il y avait un critère. En tout cas, nous, on est confrontés parfois à des entreprises qui nous disent Nous, on veut que les ressources, on veut que les gens soient en Europe. On veut que le critère finalement de l'appartenance des équipes et finalement du travail reste en Europe. C'est déjà le cas pour certains, pour d'autres effectivement pas encore. Et moi je suis tout à fait d'accord avec toi, je pense qu'il y a une question à se poser.

  • Speaker #1

    Je peux mettre des critères comme ça aujourd'hui, je peux mettre des critères cyber, je peux mettre des critères où il est hébergé. J'ai le droit de faire ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas un critère explicite que vous avez entre guillemets un bonus ou un malus si vous êtes une entreprise née dans l'Union Européenne.

  • Speaker #1

    Voilà. J'imagine, dans le secteur de la défense, c'est un autre monde, bien sûr. Mais nous, du secteur audiovisuel, non, on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Et là, c'est une question plutôt à titre vraiment très personnel. Je te sors un peu de ton rôle de DSI et plutôt en tant que technophile. Est-ce qu'on va y arriver en Europe à faire vraiment un cloud européen Gaia X n'a pas eu l'enthousiasme que certains y mettaient, en tout cas. Qu'est-ce que tu en penses On va y arriver

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va y arriver J'adorerais avoir une boucle de cristal.

  • Speaker #0

    Pas Notre-Dame,

  • Speaker #1

    c'est l'UQAM. Est-ce qu'on peut y arriver Je pense que oui. On voit bien en ce moment par exemple que c'est à l'air de bouger un peu sur les questions de défense. On lit tous la presse et ce qui était inimaginable... il y a encore un an, même quelques semaines d'ailleurs. Et apparemment, ça bouge dans l'esprit des Européens de se mettre ensemble sur des sujets de défense. Je m'arrêterai là sur des sujets, évidemment, que je ne maîtrise absolument pas. Mais c'était pour montrer que sur la tech, ça pourrait être la même chose. c'est à dire que si on se mettait d'accord entre européens pour dire qu'il y a deux clouders sur l'Europe et c'est ceux-là qu'on veut mettre en avant, je pense qu'on a les moyens, c'est quand même la puissance économique de l'Europe, elle devrait être troisième après les Etats-Unis et la Chine, donc on a quand même des moyens financiers. La difficulté aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas faire ça. Aujourd'hui, on ne sait pas choisir, parce que si j'en choisis deux sur les 27 européens, c'est là qu'il y en a 25 qui l'ont pas. Donc aujourd'hui, il me semble qu'on ne sait pas encore faire ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où la question se pose, en tout cas dans ce que tu disais, dans la direction, dans le sens de parler de préférence européenne. C'est aussi peut-être demain de commencer à réfléchir à des statuts d'entreprise qui soient européens, c'est-à-dire que ce ne soit pas que demain OVH, Mistral, pour en citer que, ou... S&P, ils sont allemands. Ils sont toujours allemands, S&P Oui, oui. Ils sont allemands. Que S&P ne soit plus une entreprise française ou allemande, mais des entreprises européennes, qui rapporteraient à tous les pays de manière égale.

  • Speaker #2

    Je sais que Paul, tu voulais parler d'innovation digitale, mais là-dessus, je vais te griller, parce qu'en fait, il y a une question qui... Moi, je suis un enfant de la télé, réellement. Je suis un enfant de la télé couleur, etc. C'est mort la télévision, l'écran de télé c'est mort. Aujourd'hui tout le monde regarde son mobile ou une tablette. Plus personne ne regarde l'écran de télévision dans son salon.

  • Speaker #1

    Alors on ne doit pas vivre dans le même monde en fait. Parce qu'aujourd'hui les gens regardent encore beaucoup le téléviseur. Aujourd'hui, par exemple, prenons une boîte pure digitale que tout le monde connaît, qui est Netflix. On imagine effectivement que ça... qui est né dans ce monde digital, je crois que c'est 75% de leur consommation qui est sur téléviseur. Donc aujourd'hui, nous notre consommation, pour parler de nous avant tout quand même, France.tv, pour beaucoup, la consommation est également sur le téléviseur. C'est sans doute un peu différent si on revient sur l'info par exemple, consulter une app d'info sur son téléphone, évidemment, on peut consommer, et ça arrive bien sûr qu'on consomme aussi du France.tv sur son mobile. Mais le device électronique, l'équipement électronique qui est le téléviseur, reste très fort. D'ailleurs, nous, c'est pour ça qu'on continue à investir dessus. Puisque non seulement il est très fort, mais si vous allez dans les grandes surfaces, acheter votre téléviseur, la taille, la diagonale, c'est de plus en plus grand. Ça devient très important en taille. Et donc, il faut une très belle image pour pouvoir être dans cet grand écran. Sinon, vous allez commencer à avoir un peu les pixels. Et donc, c'est pour ça que, comme d'autres, nous, on investit sur l'UHD. On a fait les Jeux Olympiques de Paris 2024 en UHD. Et alors, je vais une seconde, parce que sur l'UHD... L'UHD, pardon,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Ultra haute définition. Alors, c'est un... un peu ma maraude sur lui ager par un tout le monde souvent les gens disent usd c'est 4k chacun ses passions et et moi je m'insurge un peu contre ça parce que c'est vrai qu'à 4 4 cas c'est pour 4000 points par ligne ça c'est vrai parce que je trouve formidable dans le hd c'est pas tant ça moi c'est la couleur le spectre de couleurs sont appelés le game hudson et technique, mais le nombre de couleurs que vous voyez, historiquement, on était autour de 35% des couleurs que voit votre œil, dans ses capacités biologiques. Aujourd'hui, avec l'UHD, on a doublé le spectre de couleurs, et on a près de 70% des couleurs de l'œil réel. Et voir des vraies couleurs, moi je trouve que c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et le 8K, ce n'est pas de l'UHD, c'est encore autre chose.

  • Speaker #1

    Le 8K, c'est encore autre chose. Les Japonais, la NHK, la télé travaillent dessus. De vous à moi, pour le coup, je pense qu'on ne va pas le voir arriver tout de suite.

  • Speaker #0

    Moi, je le vois d'un angle jeu vidéo. Parce que le jeu vidéo, pour la prochaine génération de consoles, on est sur du 8K. Il va falloir les téléviseurs. Et je crois qu'il y a déjà sur PC des sorties en 8K. Mais bon, c'est encore un autre univers. Chacun ses passions. Attends, pardon, parce que là, tu m'as lancé sur un sujet. J'ai entendu parler du vivid, c'est pas ça la nouvelle norme chinoise pour justement, parce qu'une chose c'est qu'aujourd'hui tu dis que effectivement l'image vous êtes capable de reproduire, 70% c'est ça des couleurs, mais est-ce que les téléviseurs, parce que la télé, TV is dead, mais TV is not dead, est-ce que les téléviseurs aujourd'hui sont capables de reproduire ça Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, alors vous m'apprenez quelque chose, tant mieux, comme ça c'est dans les deux sens, moi je connais pas le mot vivid, mais en tout cas, non non, aujourd'hui on... Oui, oui, ça va. Ils savent faire ça dans les téléviseurs.

  • Speaker #2

    D'accord. Et donc, ça veut dire de nouveaux téléviseurs qui sont disponibles dans toutes les grandes surfaces, etc. Mais ça veut dire un nouveau format vidéo, donc plus important, plus gros, qu'on est capable de distribuer dans ces téléviseurs. Comment Parce que qu'est-ce qui a évolué entre la diffusion, le broadcast d'il y a 10 ans, où on n'était pas capable de diffuser, diffusait autant de méga que vous.

  • Speaker #1

    Ça, c'est effectivement à l'arrivée chez le téléspectateur. Alors, pour répondre tout de suite à la question, c'est qu'il y a de plus en plus de débit. La fibre s'est imposée comme l'accès Internet majoritaire maintenant pour les Français. Et donc, par cette fibre, on peut avoir ce signal. Mais aussi, si vous n'êtes pas équipé à la fibre, ce qui représente toujours 20% des Français quand même, continuent à recevoir la télévision par la TNT. Et donc, pour les JO, toujours les JO, on a lancé... en UHD sur la TNT pour ceux qui ne l'ont pas laissée mais qui souhaitent gratuitement. C'est l'intérêt de la TNT, c'est qu'elle est gratuite pour tous, universelle. Et bien ils ont effectivement le flux UHD. Mais la difficulté elle a été encore plus en aval de ça, c'est à dire comment on fabrique, comment on produit une image en UHD. Un signal UHD c'est près de 8 gigabits par seconde, c'est colossal. C'est beaucoup plus que ce que le téléspectateur va recevoir lui. Et nous, la production se fait à ces débits-là. Et donc, c'est la bascule qui est en train de se faire aujourd'hui dans tout l'audiovisuel mondial. C'est le dernier maillon de la chaîne qui n'était pas passé en informatique. Je racontais tout à l'heure le montage qui était dans les années 90. Là, les années 2020, c'est la bascule du signal qui sort de la caméra, du signal qui sort du micro, qui va tout de suite être informatisé en IP. Et tout va être géré en IP, en informatique. Ce qui... permet d'aller absorber des débits comme ça.

  • Speaker #0

    Il y a une nouvelle norme,

  • Speaker #1

    c'est l'IP L'IP 2110, voilà. L'IP 2110 qui est notre standard et j'ai beaucoup d'ingénieurs aujourd'hui qui travaillent là-dessus. Et je crois pouvoir dire qu'on est d'ailleurs, je pense, une des références françaises là-dessus. On l'a prouvé avec les Jeux Olympiques. Basculer toutes nos infrastructures dans l'IP, ce qui va permettre, là c'est peut-être un peu technique, mais ce qui va nous permettre d'avoir des vrais data centers. Avant on ne pouvait pas. Avant, on était toujours obligé de mettre l'intelligence des régies, du mélangeur, du mixeur, à côté du mélangeur, dans la même pièce, en fait. Maintenant qu'on bascule en informatique, on peut faire comme pour le reste de l'informatique, mais des data centers.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment, aujourd'hui, pour simplifier la compréhension, c'est qu'à la sortie de la caméra ou à la sortie du camion régie, le signal est directement en IP, en numérique. Donc, il n'y a pas aujourd'hui de cohabitation entre de l'analogique et du numérique. On est tout en numérique et tout est dans les... Et comme tu le disais, Cisco a remplacé Sony.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans le numérique, mais on est précisément dans l'informatique. Alors là, je ne sais pas si je vais commencer à être trop technique, mais ça fait longtemps que le signal de la vidéo qui sort est numérique. Et avant, on appelait SDI à 270 Mbps. C'était déjà des zéros et des un. Ça, ça fait maintenant quand même plus de 20 ans que c'est comme ça. Mais par contre, ce n'était pas un signal informatique IP. qui passe par des routeurs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui passe par des routeurs, des routeurs Cisco, par exemple, pour le cas de France Télévisions. Et parce que ça ne passait pas par des paquets IP et par des routeurs, alors on ne savait pas le transporter avec les bonnes latences à des data centers qui peuvent être à des kilomètres de ça. Et ça, ça change beaucoup de choses. Ça change d'abord d'avoir les data centers, mais pourquoi c'est intéressant Nous, on a 24 régions, par exemple. Ce qu'on va pouvoir faire maintenant, c'est lorsqu'on fait une émission de télévision, allouer de la puissance à telle ou telle ville de façon dynamique, ce qu'on ne pouvait pas faire avant. Et là, tout d'un coup, comme toute la puissance est dans un data center unique, si Marseille ou Dijon veut faire une mission à 14 heures, et pas les autres, alors on peut lui allouer toute la puissance.

  • Speaker #0

    Et clairement faire un.

  • Speaker #2

    Et clairement faire un.

  • Speaker #1

    Et surtout clairement faire un. Et surtout clairement faire un.

  • Speaker #0

    Et j'ai compris que l'IP2110, c'était entre guillemets l'innovation d'aujourd'hui, du présent. Et si on se pousse, on parlait des JO à 2030, 2032, quels sont pour toi les prochains innovations qui vont toucher le téléspectateur ou la chaîne de fabrication de l'image.

  • Speaker #1

    Dans la chaîne de fabrication, ce que je ne saurais pas dire, parce que j'ai malheureusement comme tout à l'heure pas vraiment la boule de cristal, toujours pas, mais à quel point le cloud va prendre... jusqu'à quel pourcentage le cloud va prendre de nos infrastructures Est-ce que ça finira à 100% Est-ce qu'au bout du bout, tout est dans le cloud Peut-être. Ça, c'est pour nous la fabrication. Pour le téléspectateur, moi, je crois, même si c'est un peu passé de mode au moment où Mark Zuckerberg avait changé le nom de son entreprise vers Meta, c'était les Metavers. On en parle beaucoup moins maintenant.

  • Speaker #2

    Les expériences immersives.

  • Speaker #1

    Les expériences immersives, exactement. Et moi, je pense que ça reste quelque chose d'une expérience. qui est nouvelle, qui est, quand on la vit, récemment, une entité du groupe qui s'appelle le Story Lab, dirigée par Jeanne Marchalot, qui a fait une expérience comme ça, d'une fiction où vous êtes dans les tranchées pendant la guerre de 1914. C'est incroyablement saisissant. Vous avez l'impression de vivre ça. Alors, autant de vous dire que c'est même un peu stressant parce que vous êtes dans les tranchées. Mais c'est quand même une expérience nouvelle et moi, je crois qu'elle va arriver et votre... programmes et autour aussi des jeux vidéo, peut-être que les jeux vidéo seront les premiers à y aller avant la télé mais oui je crois que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Les jeux vidéo ont déjà essayé, ils y sont aujourd'hui il y a des... mais effectivement je pense que c'est pas encore suffisamment grand public et le ce que tu décris je pense est le fameux cas d'usage qui va faire exploser je pense les expériences immersives, on verra les casques, il y a des essais mais je suis tout à fait d'accord qu'à un moment donné il y aura quelque chose à... complètement, qui va bouleverser finalement notre rapport à l'image.

  • Speaker #2

    L'idée, ce n'est pas de vivre dans le casque, mais d'avoir cette expérience de temps en temps, une expérience incroyable. Comme quand on va dans un parc d'attractions, on ne passe pas notre vie dans un parc d'attractions, mais on aime y aller de temps en temps.

  • Speaker #1

    Oui, ça va arriver. Le film de référence, c'est le fameux film Ready Player One. Mais ce n'est pas très réjouissant, mais ça se termine le film par un peu justement un retour au monde réel. Et donc, je... Je crois qu'il y aura forcément une appétence pour aller vivre des... On va encore parler des Jeux Olympiques, mais c'est normal. Les Jeux Olympiques, on le vit une fois tous les 100 ans. Mais sur les Jeux Olympiques, on a tourné des images pour le casque d'Apple et le casque Oculus. On a tourné des images à la fois de rugby, à la fois Roland Garros. Roland Garros, vraiment, j'avais le casque sur la tête et je faisais ça avec la tête parce que je suivais la balle. Et je regardais à côté de moi mon voisin pour me dire à côté de qui je suis assis. Donc il y avait une réalité, une vraisemblance quand même assez extraordinaire. Sur le rugby, c'est pareil. Vous voyez les actions au plus près parce que vous êtes sur le bord du terrain. Vous êtes un casque. Impossible dans la réalité. Là, vous y êtes. C'est pour ça que quand on a vécu, quand on a fait ces expériences, on s'en... On a assez, et qu'on est un petit peu geek, on a assez peu de doutes sur le fait que ça va arriver. Il y a encore des améliorations technologiques dont on a besoin pour que ce soit, comme tu l'as dit, très grand public. N'est-ce que le coût, parce que le coût du casque Apple est inaccessible pour le grand public. D'ailleurs, je crois qu'ils sont un peu en train de changer de stratégie. Mais une fois que les coûts seront abordables et que la vraisemblance sera peut-être encore un cran au-dessus, j'ai assez peu de doutes sur le fait que ce sera quelque chose qu'on aura envie d'essayer.

  • Speaker #2

    On travaille ensemble dans le même bureau.

  • Speaker #0

    Bon, alors, Gaël de Clermont, c'est le moment de la playlist.

  • Speaker #2

    Oui. Merci. Première question de la playlist. Frédéric, quel est ton média préféré Un film, une série ou un livre que tu nous recommandes aujourd'hui

  • Speaker #1

    Je ne vais pas aller chercher loin. Je vais vous parler juste du film que j'ai vu hier soir. Et Kei Ausha, qui est celui qui a gagné l'Oscar, je crois, la Palme aussi, non Oui. Et qui est formidable. Alors en plus, moi, c'est particulier, puisque je suis marié avec une femme russe, et donc ça se passe dans la culture et dans le monde russe, mais aux États-Unis. Et le film est extraordinaire.

  • Speaker #2

    très très drôle très bien je sais pas si tu es gamer mais est ce que tu as un souvenir de jeu vidéo à partager avec nous un jeu vidéo à nous recommander auquel tu joues en ce moment alors en ce moment je ne suis pas gamer au sens où je continue à jouer mais j'ai joué quand j'étais plus jeune mais alors j'ai peur de répondre parce que si je réponds on va commencer à

  • Speaker #1

    trouver mon âge mais mais j'ai joué à moi je me rappelle avec mais j'avais été une fratrie a très nombreux des quatre frères et donc il y avait des compétitions extrêmement poussé autour de décathlon qui était un jeu sur les premiers ordres ordinateur Apple

  • Speaker #2

    II. Donc c'était rétro gaming à une certaine époque plutôt.

  • Speaker #1

    Voilà, très bien. On jouait avec les touches.

  • Speaker #2

    Compétition sportive, les Jeux Olympiques, Décathlon, je pense que c'était les Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et pour terminer, on va enchaîner avec le sport. Quel est ton plus grand souvenir sportif que tu aies partagé avec nous

  • Speaker #1

    Je vais forcément vous répondre les olympiques de Paris. J'ai eu l'occasion et la chance d'aller sur plusieurs événements. Je suis allé voir la lutte gréco-romaine, la viron, la boxe, mais mon sport préféré moi c'est la natation donc j'ai eu l'occasion. d'aller sur le bassin à la Défense Arena. Je n'ai pas vu Léon Marchand, je le dis tout de suite parce que normalement, je n'ai pas eu cette chance, mais j'ai vu des grands nageurs, j'ai vu Cathy Lédicke, alors je ne sais pas votre connaissance du monde de natation, mais c'est la plus grande nageuse vivante Cathy Lédicke. américaine extraordinaire et Caleb Dressel, grand nageur aussi donc c'est agité.

  • Speaker #2

    Merci Frédéric pour ce partage de ces quelques passions.

  • Speaker #0

    Bah écoutez on arrive à la fin de l'épisode d'aujourd'hui, l'enregistrement, merci beaucoup Frédéric, on est allé, on a balayé plein de sujets depuis la construction de l'information, des usages tech, on a même parlé d'AWS, on a parlé des JO donc je crois que Gaël de Clermont-Ferrand... et content. Tout le monde sait que Gaël est de Piedmont aujourd'hui. Merci encore d'être venu. C'était super. On n'a pas parlé de l'application France TV. Ça sera peut-être pour un prochain épisode. Merci beaucoup d'être venu et j'espère que tu as passé un aussi bon moment que nous.

  • Speaker #1

    Merci de votre invitation. J'ai passé un très bon moment. Merci.

  • Speaker #0

    A très bientôt. Au revoir.

  • Speaker #2

    Au revoir.

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