undefined cover
undefined cover
Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle cover
Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle cover
PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs

Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle

Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle

27min |26/03/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle cover
Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle cover
PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs

Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle

Autonomie et anxiété : comment accompagner les adolescents hypersensibles vers l'écoute émotionnelle

27min |26/03/2025
Play

Description

Comment aider nos adolescents hypersensibles à naviguer dans les tumultes de l'autonomie tout en préservant leur bien-être émotionnel ?


Dans cet épisode de "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs",

Nous plongeons au cœur des défis uniques que rencontrent ces jeunes dans leur quête d'indépendance. L'autonomie chez les adolescents hypersensibles est un sujet délicat, souvent accompagné d'anxiété et de peur du changement.


Nous partageons des témoignages et des stratégies pratiques pour aider les parents à comprendre et à soutenir leurs enfants dans cette période cruciale de leur développement.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez des conseils pratiques et des réflexions profondes qui vous aideront à mieux accompagner vos adolescents hypersensibles. Comment leur permettre d'exprimer leurs émotions sans jugement ? Quelles stratégies adopter pour les aider à surmonter leurs peurs ? Comment renforcer les liens familiaux tout en respectant leur besoin d'indépendance ?


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous offrira des outils précieux pour naviguer dans les défis de l'autonomie chez les adolescents hypersensibles. Ensemble, apprenons à partager autrement, en mettant en lumière les besoins émotionnels de nos jeunes et en leur offrant le soutien dont ils ont besoin pour s'épanouir. Écoutez "PARTAGES AUTREMENT" et transformez votre approche de la parentalité face à l'hypersensibilité.


Rejoignez-nous pour plus de contenu et de conseils inspirants ! 🌟

Nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de nos astuces et ressources sur le développement personnel.


🔗 Nos sites internet : `


📅 Prenez rendez-vous avec nous :

  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

  • Nadège GOUMEAUX - Praticienne en Hypnose et Thérapeute Spécialisée en traumatisme : ici


🔗 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

À très vite pour un voyage de transformation ! 💫


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Et bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Bonjour Nadege. On est parti aujourd'hui, adolescents c'est l'autonomie anxiogène, l'autonomie chez l'adolescent finalement, ce besoin d'indépendance.

  • Speaker #1

    C'est ça, ce besoin de liberté mais qui des fois fait flipper plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Oui, on va voir que chez l'adolescent, on jongle entre ce besoin d'indépendance et d'autonomie et la peur du changement. Donc d'un côté je veux rester un peu un enfant. et de l'autre je vais être considéré comme un adulte et on va avoir cette navette qui peut créer... La peur.

  • Speaker #1

    Oui, finalement j'ai envie de liberté, je veux faire les choses moi-même, mais quand j'essaye de les faire moi-même, quand je suis un adolescent ou un jeune adulte, il y a des peurs qui apparaissent.

  • Speaker #0

    Non conscientisé la plupart du temps parce que des fois c'est... Ou alors avec une intensité hyper... présente, en général, de l'anxiété. Je le vois beaucoup chez les hypersensibles. Une anxiété qui arrive. Il y a l'anxiété de performance à l'école, mais il y a aussi cette anxiété sociale ou de l'avenir. C'est des peurs qui s'installent.

  • Speaker #1

    Des peurs qui ne sont pas reconnues, connues, conscientisées, qui deviennent de l'anxiété.

  • Speaker #0

    Pour le coup, en général, ils le savent. beaucoup les filles elles le disent elles, qu'elles ont très très peur et il y a ceux qui ne le verbalisent pas du tout qui ont cap de tout et qui ont peur de rien et elles sont capables de dire de quoi elles ont peur alors c'est là où on fait le tri en général mais effectivement je dirais qu'il y a ce double profil soit il y a ceux aussi qui vont très bien mais nous ici on aborde aussi les thématiques sur lesquelles on avance en individuel mais ... Quand ça va très bien, ça va très bien. Nous ne nous cherchons pas des poux.

  • Speaker #1

    Des poux dans la tête.

  • Speaker #0

    Du coup, l'adolescent hypersensible, il veut plus d'autonomie, mais il peut avoir peur de le prendre. Et la peur peut prendre des formes différentes. Soit un repli sur soi avec une anxiété, soit au contraire un dépassement des limites constantes. Alors que des fois, il aurait accès en plus à des choses, juste en simplement demandant la plupart du temps. Il va aussi osciller entre l'envie d'être libre et l'angoisse de se tromper, d'échouer, d'être jugé. Donc j'ai envie, je ne sais pas, par exemple, je prends souvent le cas des filles, je veux aller faire les magasins avec mes copines, mais bon, si j'ai des... des envies un peu atypiques, j'ai peur d'être jugée, donc plutôt que d'aller vers le t-shirt rose, je dégrossis, mais je vais plutôt prendre le t-shirt noir ou blanc, parce que je ne vais pas m'autoriser à suivre mes goûts et mes couleurs si je manque un peu d'estime de moi ou de confiance en moi. Le tiraillement, cette dualité entre le besoin émotionnel et l'envie dans l'action, ce besoin émotionnel d'être... guidés, rassurés, soutenus, compris. Tu ne me comprends pas. Mais aussi cette envie de passer à l'action. Et du coup, ils peuvent être emprunts tellement de cette notion qu'on doit être un peu en conflit avec les parents. parce que c'est quand même très présent dans les représentations sociales, on en a parlé lors d'un épisode où on en parlera, je ne sais plus dans quel sens on est, mais sur un des épisodes de ce mois-ci, on parlera de ça plus en profondeur. Mais voilà, il y a ce tyrannement interne, et quand finalement on répond à leurs besoins, et qu'on les laisse bouger dans l'action, au niveau cognitif finalement, c'est presque nouveau pour eux et incompréhensible. Parce que dans la société, la représentation est que mes autres camarades, eux, ils sont confiés avec leurs parents, donc je ne vais pas...

  • Speaker #1

    Donc moi aussi,

  • Speaker #0

    je vais être confiée avec les nés. Et c'est bizarre, moi, cognitivement, finalement, je comprends, on répond à mes besoins, j'ai un cadre, on me laisse sortir quand... pas tout le temps quand j'ai envie, mais parce que pas toujours, ce n'est pas toujours en adéquation, je voudrais rassurer aussi les parents qui disent non, mais quand même quand je demande de manière générale, et dans l'hypersensibilité, ils sont hyper matures avec ça, et du coup, c'est plutôt socialement, avec mes pères et mes camarades, je vais commencer à me sentir un peu jugée, ou pour le coup pas comprise, donc il va falloir que je trouve des parades pour pouvoir agir.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est là où en fait, tu as parlé de cadre, de cadre sécuritaire et en tant que parent, des fois, on peut confondre, c'est pas vraiment les parents, mais c'est plutôt les ados, ils veulent être autonomes et nous, en tant que, alors je vais faire le lien comme ça, plutôt, eux, ils veulent être autonomes et nous, on leur laisse de la liberté. Et des fois, en tant que parent, on peut confondre liberté, ouverture des portes, je laisse faire mon ado comme il a envie de faire, et on oublie de poser un cadre plus grand que quand ils sont enfants. Le cadre, quand nos enfants sont petits, ils en ont besoin pour grandir, et quand nos enfants deviennent des adolescents, ils ont besoin d'un cadre un peu plus large qui les permet de se sentir en sécurité. d'évoluer et d'expérimenter dans ce cadre-là. Et parfois, l'erreur ou l'expérimentation qu'on peut faire en tant que parents, c'est qu'ils sont grands, ils n'ont pas besoin de nous, ils sont autonomes, ils vont faire tout seuls. Et ça, ça devient quelque chose, pardon, pas quelque chose,

  • Speaker #0

    où les parents aimeraient qu'ils n'aient plus besoin de nous. Parce que comme on a des fois aussi...

  • Speaker #1

    Ah, les parents, oui, on peut ouvrir les portes en se disant c'est bon, ils n'ont plus besoin de nous, ils sont autonomes. Ce n'est pas une vérité, ce n'est pas le cas. Ils ont besoin du cadre sécuritaire pour évoluer.

  • Speaker #0

    Ou à l'inverse, j'ai vraiment du mal en tant que parent à prendre conscience ou à les laisser faire. Je sais qu'ils ont moins besoin et ça peut devenir difficile aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, une métaphore et une image que je pourrais donner pour montrer un peu le cadre sécuritaire qu'on fait, c'est qu'un nourrisson, on va le poser dans un berceau. On ne va pas avoir l'idée de le poser dans un grand lit pour dormir parce que... ça serait trop grand et dangereux. Et en fait, l'adolescent, c'est pareil. Si on lui ouvre toutes les portes d'un seul coup, ça devient insécure pour lui parce qu'il a tellement de possibilités, en fait, que du coup, il ne sait pas où aller. Il ne sait pas comment faire. Il ne sait pas comment profiter au mieux de cette liberté. Il va aller chercher d'autres limites pour qu'on lui remette un cadre.

  • Speaker #0

    Moi, il y a quelque chose qui me vient en tête, c'est posez-vous et discutez avec ces ados en leur posant les questions. Je me rappelle d'un groupe de partage que j'ai eu fait avec des jeunes ados, alors c'était des filles, et je me rappelle de trois profils bien distincts. Celle qui se sentait complètement enfermée dans le cadre, qui n'était plus du tout, qui devenait plutôt un carcan qu'une sécurité, puisqu'il devenait trop petit et elle se sentait à l'étroit, et donc il y avait trop de règles, et du coup elle se sentait pas... Elle avait la sensation que ses parents ne lui faisaient pas confiance. Il y avait un profil d'une jeune fille qui, pour le coup, n'avait aucune règle. C'était moi, si je veux sortir à 22h30, je peux. Elle se sentait, pour le coup, beaucoup trop… En fait, elle avait la sensation que sa mère et son père… Donc, il y avait un contexte quand même de séparation. Mais que sa mère et son père s'en foutaient complètement d'elle et que du coup… Oui, certes, elle le faisait puisqu'elle pouvait le faire. Elle ne savait pas expliquer pourquoi elle le faisait. Vraiment, mais comme elle pouvait le faire, elle le faisait. Mais finalement, émotionnellement, ça ne lui convenait pas. Et elle se sentait dans la tension, pas du tout soutenue. Donc, je donne vraiment les deux gros extrêmes. C'est-à-dire qu'on avait plutôt ce copinage, je pense, un peu maternel et pas du tout un cadre qui lui permette de se sentir justement... encore une enfant mais en cours de développement vers l'âge adulte et ce profil un peu entre les deux qui disait ben finalement moi je me rends compte donc elle en écoutant c'est que finalement c'est dosé en fait chez moi et donc c'était très intéressant d'observer ça et ce dialogue qui a eu entre elles et du coup de pouvoir les écouter alors moi bon ben pas encore maman d'ado J'avoue que l'introspection, je me la garde pour plus tard. Mais je me dis que si vous ne savez pas trop où vous vous situez, se poser au milieu du groupe de ces jeunes ados et potentiellement discuter avec eux de ce cadre, justement, et de voir un peu comment ça se passe ailleurs. Ça peut permettre une mise en lumière aussi. chez l'ado, mais je trouve que c'est intéressant de s'asseoir avec eux, de discuter avec eux sur ce cadre aussi.

  • Speaker #1

    Sur comment est-ce qu'ils voudraient la voir ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut ouvrir, ou c'est qu'au contraire, ils ont besoin que ça soit un peu plus borné, sans jeu de mots.

  • Speaker #1

    Du coup, la liberté, qu'est-ce que je voudrais rajouter sur la liberté, sur ce qu'on peut laisser ? Oui, ce qui me vient, c'est quand on laisse la liberté à ces ados, parfois, eux, comment est-ce qu'ils peuvent se sentir ? Ils peuvent se sentir rejetés, c'est ce que tu es en train de dire. Ils peuvent se sentir sans attention,

  • Speaker #0

    pas compris, surtout. En général, c'est la colère qu'il y a derrière. Pas compris, si tu ne me laisses pas sortir, tu ne comprends rien.

  • Speaker #1

    Quand il y a trop de liberté, c'est de faire ce que je veux, comme je veux, parce que tu ne m'aimes pas, parce que tu n'en as rien à foutre de moi, pardon pour le langage.

  • Speaker #0

    Allez ! On va te mettre un cadre, Nathalie. Oui, oui. Du coup, je me sens rejetée. Il y a quelque chose que tu dis souvent et que je trouve hyper pertinent. C'est que je dis non à ta demande. C'est-à-dire que quand vous avez besoin de dire non à votre jeune, dire... Dire non à la demande, c'est dissocier l'être du faire. Je dis non à l'action, mais je ne te dis pas non à toi en tant qu'humain et être à part entière. Dans le dialogue intérieur, ça peut vraiment faire alléger, ça peut répondre aux besoins émotionnels. Et encore, c'est vrai qu'il y a une approche en général, moi je vais parler sur ce que j'accompagne principalement, c'est l'hypersensibilité. Il y a quand même une approche et une profondeur dans l'éducation qui est un peu différente et qui du coup peut créer des échanges qu'on ne va pas forcément avoir dans d'autres sphères familiales, où il n'y aurait pas cette profondeur et cette compréhension de l'autre et ces interrogations sur l'humain et l'existentiel et ses rapports à l'autre et pourquoi il fait ça. Il y a vraiment cette dualité qui peut s'installer. Et donc, c'est vraiment intéressant, je trouve, à chaque fois quand tu dis la demande de l'action, l'être de l'action.

  • Speaker #1

    Juste une petite dernière chose qui me vient, que je vais partager, c'est qu'en tant que parents, on peut aussi peut-être verbaliser à nos ados qu'on les pense responsables et on les croit responsables et que si on leur laisse liberté, c'est qu'on les croit. Cette liberté d'action, c'est quand on les croit capables et on leur fait confiance et on les sent responsables pour faire les choses seules.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, souvent, on veut qu'ils soient responsables dans les tâches ménagères. J'ai envie de parler de ça parce que ça devient anxiogène parce que je ne suis pas encore adulte. On me demande déjà de faire des tâches, mais ça n'a pas vraiment de sens de faire ces tâches-là parce que ce n'est pas ma priorité et c'est plutôt cohérent que ce ne soit pas leur priorité parce qu'il y a toute une transformation au niveau du cerveau qui se fait physiologiquement. Vous avez dû constater, ça ne dort plus longtemps le matin, mais ça se couche plus tard. Mais parce que physiologiquement, ils ont besoin de se coucher plus tard, il faut le savoir. Nos horaires occidentales ne sont pas du tout dans le respect du rythme de l'enfant, oui, mais pas de l'adolescent. Un adolescent a besoin de se coucher plutôt en moyenne entre 10h et 10h30, voire 11h, et de se lever vers plutôt 9-10h. Il a besoin de plus de sommeil qu'à l'accoutumée. Aujourd'hui, il se couche de plus en plus tard à cause souvent des écrans, mais quand c'est... bien cadrés, c'est quand même normal qu'ils aient plus besoin de dormir, que le corps soit plus mou, qu'ils arrivent moins à se motiver pour agir, parce que physiologiquement, il y a une transformation des lobes préfrontaux, c'est-à-dire de la partie qui résonne, et que c'est un peu comme si ça grandissait, c'est un peu comme si vos os grandissaient, mais au niveau du cerveau, en fait. Et ça, c'est en perpétuel mouvement. Et ça épuise l'organisme. C'est un peu comme... Je ne sais pas si vous avez déjà eu la mononucléose, mais c'est un état de fatigue pertinent, intense et quotidien qui diminue considérablement les actions. Et l'adolescence, c'est un peu ça. Et si vous replongez dans votre propre adolescence, vous allez vite comprendre qu'on passe par cette étape-là.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un tip, ce que tu viens de donner, très important. Rappelez-vous. essayez de remettre de la conscience sur comment vous vous sentiez quand vous étiez adolescent ou adolescent.

  • Speaker #0

    Et on parle du senti, pas de ce que vous avez fait ou pas fait. Comment vous vous sentiez. Parce qu'il faut que les expériences se fassent et à trop vouloir éviter que votre enfant ou votre jeune ne fasse pas les mêmes erreurs que vous, vous l'empêchez d'évoluer quelque part. Vous pouvez l'empêcher, attention je suis un peu catégorique, pardon. Mais vous pouvez l'empêcher d'évoluer. par l'expérience et du coup ça peut créer pour le coup de l'anxiété oui aussi parce que du coup je veux tellement pas reproduire les arts de mes parents parce que j'ai tellement compris et conscientisé que du coup je suis je me mobilise je suis paralysé j'ose plus rien faire on a aussi ce profil là on en parle peu parce que c'était pas nos dominante à nous en tant que jeune c'est pas ce mais c'est quand même un profil pardon de de jeunes qu'on a autour de nous et dont il faut aussi avoir conscience. Donc là, il faut retrouver sur ces jeunes-là, si vous avez un ado qui n'a pas trop envie de sortir, qui reste plutôt à la maison à lire des livres, bon déjà, qui continue à lire des livres, mais si c'est plutôt qu'il s'isole petit à petit, que vous voyez s'isoler ou aller sur les réseaux, etc. Moi, ce que je conseille souvent, c'est comment vous pouvez remettre de la responsabilité au-delà des tâches mésangères, c'est-à-dire... Qu'est-ce qu'on peut créer comme projet, peut-être mettre en place ?

  • Speaker #1

    Préparer les vacances,

  • Speaker #0

    les temps ensemble. Voilà, un peu les réserver. Quelque chose qui pourrait les...

  • Speaker #1

    Un budget, des choses qui vont leur permettre d'être autonome et de rentrer dans l'autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, mais au-delà de ton linge traîne par terre. Parce que ça, effectivement, ils le feront par la suite. Et possiblement que le fait de nourrir d'autres responsabilités type projet, familiaux ensemble, et bien ils vont peut-être avoir davantage envie de prendre soin de leur de leur intérieur et de l'espace de vie familiale. Mais c'est pas un truc qui les motive et en général même chez nous, même pour nous, de se mentir c'est pas le truc qui nous éclate le plus. Voilà après il y a ceux qui adorent ça et je... Ça aide quand même, ça permet de trier le cerveau et tout ça. Ça va mettre du tri en même temps et tout ça. On peut le faire en conscience, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Ranger sa chambre, c'est ranger son cerveau et son intérieur. Et ça, les ados le font très bien. Alors, quand on leur demande, ils n'en voient pas l'intérêt. Mais quand ils font, quand ils rangent leur chambre, des fois quand ils vident leur placard et qu'ils font du tri, après, vous verrez, un ado, il sort de sa chambre avec un smile de dingue.

  • Speaker #0

    Oui, pour autant, il a des phases et il faut accepter ce rythme. et ça c'est pas toujours évident parce que les parents voudraient que ça soit toujours rangé, moi je l'observe c'est beaucoup, on aimerait que ça soit bien tout le temps parce que ça nous épuise aussi pour peu que vous soyez hypersensible l'encombrement visuel chez la personne hypersensible c'est une vérité des fois on en a besoin que ça soit surchargé et des fois on a besoin que ça soit hyper aéré fermez la porte de la chambre comme je dis sur l'espace commun ... C'est un espace commun et il doit faire l'effort dans l'espace commun, mais l'espace personnel, c'est à lui de faire en sorte. Et s'il ne fait pas en sorte, c'est que soit il est dans une phase où c'est en train de travailler, il est sur autre chose et il y a une autre priorité. Et on lui fait confiance pour le fait que ça va tourner et que ça va revenir. Et si ça ne revient pas, si ça perdure et que ça s'installe et que ça reste trop longtemps. Là, il y a peut-être des problèmes sous-jacents, n'hésitez pas à les consulter.

  • Speaker #1

    On peut aussi lui apprendre à prendre soin de son intérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça demande d'avoir mis de la conscience soi-même, je pense aussi. Qu'est-ce qu'on peut vous dire de plus sur l'autonomie, le besoin de responsabilité, on en a parlé, avec le fait de les mobiliser sur des projets qui leur plaisent. Autre aussi peut-être que l'avenir, qu'est-ce que tu vas devenir, les stages, ils sont davantage avec les copains, ils sont davantage à profiter justement de cette jeunesse pour ensuite devenir adulte. Donc il faut alterner ces périodes de responsabilisation et d'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Attention à la projection trop lointaine, on ne se rend pas compte en tant qu'adulte comment on peut créer justement des peurs et de l'anxiété. quand on les projette trop trop loin.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, pour ça, ce qui est intéressant, c'est le choix guidé. On n'en a pas trop trop parlé, mais... Souvent, on a une représentation de la négociation. En France, c'est beaucoup ça. C'est très français, ça. C'est beaucoup ça. Bon, bref. Non, c'est... C'est... Le fait que négocier avec son enfant, c'est un peu courber les chines, quoi. C'est vu comme une défaillance dans l'autorité face à son enfant. Et à l'adolescence, il faut vraiment accepter de changer de prisme. C'est de poser un regard différent sur le jeune. Effectivement, jusqu'à 11-12 ans, on a une dépendance affective qui est là et qui est importante. On répond à leurs besoins, on les aide, on les amène petit à petit à l'autonomie. Dans le fer, par exemple, se laver seul, se brosser les dents, etc. Dans l'hygiène corporelle et personnelle. A l'adolescence, on augmente un peu les tâches ménagères, on en a parlé. Mais, où c'est que je me suis perdue en route, je crois. Et du coup, on passe par l'autorité fait comme ci et fait comme ça. Quand ils sont jeunes, ça marche. Mais à l'arrivée, à l'adolescence, ça ne fonctionne plus parce qu'ils veulent faire seul et au-delà de ce qui était présent parce qu'ils commencent à voir qu'ils peuvent aller un peu plus loin, qu'ils peuvent avoir accès à des choses un peu plus de l'ordre de l'adultisme. Je ne sais pas si on peut le dire comme ça. Et du coup... passer en mode négociation. Alors, moi, je suis pour la négociation avant, mais c'est malheureusement pas le constat social qu'on peut faire dans l'ensemble des éducations que j'ai pu rencontrer. C'est pas la majorité. Mais la négociation, c'est un point d'appui. Et comment on négocie avec un adolescent ? Eh bien, grâce Ausha guidés, finalement. Donc, on va poser un, deux, trois choix en construction avec le jeune. C'est-à-dire qu'il faut que ça corresponde à 50-50 en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce qui est important dans la négociation, c'est aussi en tant que parent, il faut demander de quoi l'ado a besoin, qu'est-ce qu'il a envie de faire, comment il a envie de le faire, qu'est-ce qui le freine, de quoi il a peur. Mais en tant que parent, il faut être capable aussi, ce qui est vachement important, moi dans la négociation, c'est quand par exemple votre ado vous demande de sortir, moi je veux sortir le soir à 22h, ok, tu as besoin. tu as envie de faire ça, pourquoi est-ce que tu as besoin de ça et qu'est-ce que tu veux faire ? Et en tant que parent, de dire, moi, pour moi, c'est trop insécure, j'ai peur, donc je ne peux pas te laisser sortir jusqu'à 22h. Par contre, je peux te laisser sortir jusqu'à 20h ou 20h30, et à ce moment-là, tu pourras rentrer, il fera encore jour et je me sentirai plus en sécurité. Là où je veux en venir, c'est quand on est dans la négociation, c'est qu'on doit être capable, en tant qu'adulte, d'avoir mis de la conscience sur nos peurs aussi.

  • Speaker #0

    Oui, sur nos ressentis. Ça, c'est souvent aussi quand... Récemment, d'ailleurs, sur un accompagnement individuel d'un jeune ado, sur le bilan avec la famille, la maman me regarde et me dit « Mais en fait, c'est mes propres peurs que je projette sur mon enfant, en fait. » Et je dis « Ben, oui. » Mais ce n'est pas toujours évident d'en prendre conscience seule aussi. La relation aux émotions, l'intelligence émotionnelle, c'est quelque chose dont on parle maintenant, mais clairement, on en est tous dotés, mais on ne l'a pas tous exploré, développé. Et puis, il y a plusieurs étapes. Et puis, c'est hyper complexe. En vrai, on a la sensation comme ça que c'est quatre émotions et puis on n'en parle plus. Mais non, c'est hyper complexe et c'est très profond. Et puis, on peut aller jusqu'à un travail corporel poussé. Donc, vraiment.

  • Speaker #1

    Si on arrive à être vraiment à l'écoute de nos ados, pour le coup, parce que moi j'en ai un, ils ont des fois la compétence et la capacité de nous montrer qu'on est en train de projeter nos propres peurs sur eux. Parce que quand on leur dit « et si, et si, il se passe ça, et si, et si » , eux, ils vont des fois avoir le réflexe de nous dire « et si ça se passait bien ? » et « pourquoi tu veux que ça se passe mal, maman ? » . Donc, soyez à l'écoute des phrases qu'ils vous donnent, parce que des fois, ils nous renvoyent un peu, ce que je dis dans nos 22, pour « prends conscience de tes peurs » . Et vas-y, on négocie. Eux, ils veulent la négociation.

  • Speaker #0

    Au niveau statistique, ça se passe quand même majoritairement plus souvent bien que mal. Bon, voilà, c'est apprendre à poser un regard aussi autre et regarder un peu plus loin sur ses propres peurs. Donc là, ce qu'on vous conseille par rapport à l'autonomie, c'est peut-être de redonner une définition à ce que vous entendez par autonomie, indépendance. et peut-être créer, moi j'aime bien faire ça, c'est hyper scolaire et protocolaire, j'ai des process comme ça, mais moi ça me sécurise parce que j'ai des peurs, et du coup ça me sécurise de me dire, à tel âge je pense que c'est intéressant de laisser telle porte ouverte, à tel âge je vais laisser telle porte ouverte, et en fait d'avoir une espèce d'escalier comme ça de possibilités chez le jeune, et de se dire, bon ben voilà, mais ça demande de s'intéresser à... Qu'est-ce qu'il a envie ? C'est quoi ? Moi, je le fais là avec mes filles déjà actuellement. Elles ont 8 ans et il y en a une qui aimerait avoir une certaine liberté. Pour l'instant, moi, je la trouve encore un peu jeune. Mais le fait d'avoir temporalisé, d'avoir dit, je pense qu'à cet âge-là, dans ce cadre-là, comme ça, maman, elle sera d'accord. Et du coup, il y a une espèce d'écoute. Elle est là, elle dit, ah mais ouais, trop bien. En fait, même elle. ça devient plus immédiat, l'envie est différée, mais elle sent qu'il y a une sécurité qui est posée, que c'est réfléchi, que c'est pensé, et du coup, par anticipation, c'est vrai, mais pour autant, il y a une échéance, et du coup, elle est prise en considération, et en même temps, c'est quelque chose qu'on peut...

  • Speaker #1

    Il y a une écoute et une proposition.

  • Speaker #0

    Exactement, donc il y a quelque chose qui peut être mis, ça peut être fait à l'adolescence, je pense surtout aux mamans qui vont nous écouter, et aux papas qui vont nous écouter, qui ont des pré-ados. Vous pouvez déjà semer un process d'avancée dans l'autonomie avec votre ado, plus c'est plus tôt. Si vous êtes en plein dans l'adolescence à 16 ans, ça va être difficile, mais vous pouvez déjà semer pour vos vins. Vous voyez ce que je veux dire, sans savoir de quoi de vin est fait en soi, mais il y a des grandes lignes qu'on peut dégrossir. Et puis encore une fois, si vous avez besoin d'aide, on se fera un plaisir de vous aider et vous accompagner à construire ça avec le jeune. Voilà pour nous pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, on va se quitter là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, et on se retrouve la semaine prochaine. C'est ça. Pour un prochain épisode sur...

  • Speaker #1

    Le mois de mars.

  • Speaker #0

    Le mois d'avril. Non, le mois d'avril, ok,

  • Speaker #1

    le mois de mars.

  • Speaker #0

    Non, non, j'allais fatiguer. Au mois d'avril, et au mois d'avril, on parlera de la maladie. Oui. D'hypersensibilité, hyperémotivité et maladie. Maladie en tout genre. On traitera notamment Alzheimer. C'est ça. le cancer on verra aussi voilà, on décolle tout petit cheating comme ci comme ça voilà, allez,

  • Speaker #1

    à dix-sept bisettes du sud-ouest

Chapters

  • L'autonomie chez l'adolescent : un besoin d'indépendance

    00:31

  • Les peurs liées à l'autonomie et l'anxiété des adolescents

    02:29

  • Le cadre sécuritaire : entre liberté et contrôle parental

    04:50

  • Dialogue et négociation avec les adolescents

    07:21

  • Responsabilisation et projets : construire l'autonomie

    11:47

Description

Comment aider nos adolescents hypersensibles à naviguer dans les tumultes de l'autonomie tout en préservant leur bien-être émotionnel ?


Dans cet épisode de "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs",

Nous plongeons au cœur des défis uniques que rencontrent ces jeunes dans leur quête d'indépendance. L'autonomie chez les adolescents hypersensibles est un sujet délicat, souvent accompagné d'anxiété et de peur du changement.


Nous partageons des témoignages et des stratégies pratiques pour aider les parents à comprendre et à soutenir leurs enfants dans cette période cruciale de leur développement.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez des conseils pratiques et des réflexions profondes qui vous aideront à mieux accompagner vos adolescents hypersensibles. Comment leur permettre d'exprimer leurs émotions sans jugement ? Quelles stratégies adopter pour les aider à surmonter leurs peurs ? Comment renforcer les liens familiaux tout en respectant leur besoin d'indépendance ?


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous offrira des outils précieux pour naviguer dans les défis de l'autonomie chez les adolescents hypersensibles. Ensemble, apprenons à partager autrement, en mettant en lumière les besoins émotionnels de nos jeunes et en leur offrant le soutien dont ils ont besoin pour s'épanouir. Écoutez "PARTAGES AUTREMENT" et transformez votre approche de la parentalité face à l'hypersensibilité.


Rejoignez-nous pour plus de contenu et de conseils inspirants ! 🌟

Nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de nos astuces et ressources sur le développement personnel.


🔗 Nos sites internet : `


📅 Prenez rendez-vous avec nous :

  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

  • Nadège GOUMEAUX - Praticienne en Hypnose et Thérapeute Spécialisée en traumatisme : ici


🔗 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

À très vite pour un voyage de transformation ! 💫


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Et bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Bonjour Nadege. On est parti aujourd'hui, adolescents c'est l'autonomie anxiogène, l'autonomie chez l'adolescent finalement, ce besoin d'indépendance.

  • Speaker #1

    C'est ça, ce besoin de liberté mais qui des fois fait flipper plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Oui, on va voir que chez l'adolescent, on jongle entre ce besoin d'indépendance et d'autonomie et la peur du changement. Donc d'un côté je veux rester un peu un enfant. et de l'autre je vais être considéré comme un adulte et on va avoir cette navette qui peut créer... La peur.

  • Speaker #1

    Oui, finalement j'ai envie de liberté, je veux faire les choses moi-même, mais quand j'essaye de les faire moi-même, quand je suis un adolescent ou un jeune adulte, il y a des peurs qui apparaissent.

  • Speaker #0

    Non conscientisé la plupart du temps parce que des fois c'est... Ou alors avec une intensité hyper... présente, en général, de l'anxiété. Je le vois beaucoup chez les hypersensibles. Une anxiété qui arrive. Il y a l'anxiété de performance à l'école, mais il y a aussi cette anxiété sociale ou de l'avenir. C'est des peurs qui s'installent.

  • Speaker #1

    Des peurs qui ne sont pas reconnues, connues, conscientisées, qui deviennent de l'anxiété.

  • Speaker #0

    Pour le coup, en général, ils le savent. beaucoup les filles elles le disent elles, qu'elles ont très très peur et il y a ceux qui ne le verbalisent pas du tout qui ont cap de tout et qui ont peur de rien et elles sont capables de dire de quoi elles ont peur alors c'est là où on fait le tri en général mais effectivement je dirais qu'il y a ce double profil soit il y a ceux aussi qui vont très bien mais nous ici on aborde aussi les thématiques sur lesquelles on avance en individuel mais ... Quand ça va très bien, ça va très bien. Nous ne nous cherchons pas des poux.

  • Speaker #1

    Des poux dans la tête.

  • Speaker #0

    Du coup, l'adolescent hypersensible, il veut plus d'autonomie, mais il peut avoir peur de le prendre. Et la peur peut prendre des formes différentes. Soit un repli sur soi avec une anxiété, soit au contraire un dépassement des limites constantes. Alors que des fois, il aurait accès en plus à des choses, juste en simplement demandant la plupart du temps. Il va aussi osciller entre l'envie d'être libre et l'angoisse de se tromper, d'échouer, d'être jugé. Donc j'ai envie, je ne sais pas, par exemple, je prends souvent le cas des filles, je veux aller faire les magasins avec mes copines, mais bon, si j'ai des... des envies un peu atypiques, j'ai peur d'être jugée, donc plutôt que d'aller vers le t-shirt rose, je dégrossis, mais je vais plutôt prendre le t-shirt noir ou blanc, parce que je ne vais pas m'autoriser à suivre mes goûts et mes couleurs si je manque un peu d'estime de moi ou de confiance en moi. Le tiraillement, cette dualité entre le besoin émotionnel et l'envie dans l'action, ce besoin émotionnel d'être... guidés, rassurés, soutenus, compris. Tu ne me comprends pas. Mais aussi cette envie de passer à l'action. Et du coup, ils peuvent être emprunts tellement de cette notion qu'on doit être un peu en conflit avec les parents. parce que c'est quand même très présent dans les représentations sociales, on en a parlé lors d'un épisode où on en parlera, je ne sais plus dans quel sens on est, mais sur un des épisodes de ce mois-ci, on parlera de ça plus en profondeur. Mais voilà, il y a ce tyrannement interne, et quand finalement on répond à leurs besoins, et qu'on les laisse bouger dans l'action, au niveau cognitif finalement, c'est presque nouveau pour eux et incompréhensible. Parce que dans la société, la représentation est que mes autres camarades, eux, ils sont confiés avec leurs parents, donc je ne vais pas...

  • Speaker #1

    Donc moi aussi,

  • Speaker #0

    je vais être confiée avec les nés. Et c'est bizarre, moi, cognitivement, finalement, je comprends, on répond à mes besoins, j'ai un cadre, on me laisse sortir quand... pas tout le temps quand j'ai envie, mais parce que pas toujours, ce n'est pas toujours en adéquation, je voudrais rassurer aussi les parents qui disent non, mais quand même quand je demande de manière générale, et dans l'hypersensibilité, ils sont hyper matures avec ça, et du coup, c'est plutôt socialement, avec mes pères et mes camarades, je vais commencer à me sentir un peu jugée, ou pour le coup pas comprise, donc il va falloir que je trouve des parades pour pouvoir agir.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est là où en fait, tu as parlé de cadre, de cadre sécuritaire et en tant que parent, des fois, on peut confondre, c'est pas vraiment les parents, mais c'est plutôt les ados, ils veulent être autonomes et nous, en tant que, alors je vais faire le lien comme ça, plutôt, eux, ils veulent être autonomes et nous, on leur laisse de la liberté. Et des fois, en tant que parent, on peut confondre liberté, ouverture des portes, je laisse faire mon ado comme il a envie de faire, et on oublie de poser un cadre plus grand que quand ils sont enfants. Le cadre, quand nos enfants sont petits, ils en ont besoin pour grandir, et quand nos enfants deviennent des adolescents, ils ont besoin d'un cadre un peu plus large qui les permet de se sentir en sécurité. d'évoluer et d'expérimenter dans ce cadre-là. Et parfois, l'erreur ou l'expérimentation qu'on peut faire en tant que parents, c'est qu'ils sont grands, ils n'ont pas besoin de nous, ils sont autonomes, ils vont faire tout seuls. Et ça, ça devient quelque chose, pardon, pas quelque chose,

  • Speaker #0

    où les parents aimeraient qu'ils n'aient plus besoin de nous. Parce que comme on a des fois aussi...

  • Speaker #1

    Ah, les parents, oui, on peut ouvrir les portes en se disant c'est bon, ils n'ont plus besoin de nous, ils sont autonomes. Ce n'est pas une vérité, ce n'est pas le cas. Ils ont besoin du cadre sécuritaire pour évoluer.

  • Speaker #0

    Ou à l'inverse, j'ai vraiment du mal en tant que parent à prendre conscience ou à les laisser faire. Je sais qu'ils ont moins besoin et ça peut devenir difficile aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, une métaphore et une image que je pourrais donner pour montrer un peu le cadre sécuritaire qu'on fait, c'est qu'un nourrisson, on va le poser dans un berceau. On ne va pas avoir l'idée de le poser dans un grand lit pour dormir parce que... ça serait trop grand et dangereux. Et en fait, l'adolescent, c'est pareil. Si on lui ouvre toutes les portes d'un seul coup, ça devient insécure pour lui parce qu'il a tellement de possibilités, en fait, que du coup, il ne sait pas où aller. Il ne sait pas comment faire. Il ne sait pas comment profiter au mieux de cette liberté. Il va aller chercher d'autres limites pour qu'on lui remette un cadre.

  • Speaker #0

    Moi, il y a quelque chose qui me vient en tête, c'est posez-vous et discutez avec ces ados en leur posant les questions. Je me rappelle d'un groupe de partage que j'ai eu fait avec des jeunes ados, alors c'était des filles, et je me rappelle de trois profils bien distincts. Celle qui se sentait complètement enfermée dans le cadre, qui n'était plus du tout, qui devenait plutôt un carcan qu'une sécurité, puisqu'il devenait trop petit et elle se sentait à l'étroit, et donc il y avait trop de règles, et du coup elle se sentait pas... Elle avait la sensation que ses parents ne lui faisaient pas confiance. Il y avait un profil d'une jeune fille qui, pour le coup, n'avait aucune règle. C'était moi, si je veux sortir à 22h30, je peux. Elle se sentait, pour le coup, beaucoup trop… En fait, elle avait la sensation que sa mère et son père… Donc, il y avait un contexte quand même de séparation. Mais que sa mère et son père s'en foutaient complètement d'elle et que du coup… Oui, certes, elle le faisait puisqu'elle pouvait le faire. Elle ne savait pas expliquer pourquoi elle le faisait. Vraiment, mais comme elle pouvait le faire, elle le faisait. Mais finalement, émotionnellement, ça ne lui convenait pas. Et elle se sentait dans la tension, pas du tout soutenue. Donc, je donne vraiment les deux gros extrêmes. C'est-à-dire qu'on avait plutôt ce copinage, je pense, un peu maternel et pas du tout un cadre qui lui permette de se sentir justement... encore une enfant mais en cours de développement vers l'âge adulte et ce profil un peu entre les deux qui disait ben finalement moi je me rends compte donc elle en écoutant c'est que finalement c'est dosé en fait chez moi et donc c'était très intéressant d'observer ça et ce dialogue qui a eu entre elles et du coup de pouvoir les écouter alors moi bon ben pas encore maman d'ado J'avoue que l'introspection, je me la garde pour plus tard. Mais je me dis que si vous ne savez pas trop où vous vous situez, se poser au milieu du groupe de ces jeunes ados et potentiellement discuter avec eux de ce cadre, justement, et de voir un peu comment ça se passe ailleurs. Ça peut permettre une mise en lumière aussi. chez l'ado, mais je trouve que c'est intéressant de s'asseoir avec eux, de discuter avec eux sur ce cadre aussi.

  • Speaker #1

    Sur comment est-ce qu'ils voudraient la voir ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut ouvrir, ou c'est qu'au contraire, ils ont besoin que ça soit un peu plus borné, sans jeu de mots.

  • Speaker #1

    Du coup, la liberté, qu'est-ce que je voudrais rajouter sur la liberté, sur ce qu'on peut laisser ? Oui, ce qui me vient, c'est quand on laisse la liberté à ces ados, parfois, eux, comment est-ce qu'ils peuvent se sentir ? Ils peuvent se sentir rejetés, c'est ce que tu es en train de dire. Ils peuvent se sentir sans attention,

  • Speaker #0

    pas compris, surtout. En général, c'est la colère qu'il y a derrière. Pas compris, si tu ne me laisses pas sortir, tu ne comprends rien.

  • Speaker #1

    Quand il y a trop de liberté, c'est de faire ce que je veux, comme je veux, parce que tu ne m'aimes pas, parce que tu n'en as rien à foutre de moi, pardon pour le langage.

  • Speaker #0

    Allez ! On va te mettre un cadre, Nathalie. Oui, oui. Du coup, je me sens rejetée. Il y a quelque chose que tu dis souvent et que je trouve hyper pertinent. C'est que je dis non à ta demande. C'est-à-dire que quand vous avez besoin de dire non à votre jeune, dire... Dire non à la demande, c'est dissocier l'être du faire. Je dis non à l'action, mais je ne te dis pas non à toi en tant qu'humain et être à part entière. Dans le dialogue intérieur, ça peut vraiment faire alléger, ça peut répondre aux besoins émotionnels. Et encore, c'est vrai qu'il y a une approche en général, moi je vais parler sur ce que j'accompagne principalement, c'est l'hypersensibilité. Il y a quand même une approche et une profondeur dans l'éducation qui est un peu différente et qui du coup peut créer des échanges qu'on ne va pas forcément avoir dans d'autres sphères familiales, où il n'y aurait pas cette profondeur et cette compréhension de l'autre et ces interrogations sur l'humain et l'existentiel et ses rapports à l'autre et pourquoi il fait ça. Il y a vraiment cette dualité qui peut s'installer. Et donc, c'est vraiment intéressant, je trouve, à chaque fois quand tu dis la demande de l'action, l'être de l'action.

  • Speaker #1

    Juste une petite dernière chose qui me vient, que je vais partager, c'est qu'en tant que parents, on peut aussi peut-être verbaliser à nos ados qu'on les pense responsables et on les croit responsables et que si on leur laisse liberté, c'est qu'on les croit. Cette liberté d'action, c'est quand on les croit capables et on leur fait confiance et on les sent responsables pour faire les choses seules.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, souvent, on veut qu'ils soient responsables dans les tâches ménagères. J'ai envie de parler de ça parce que ça devient anxiogène parce que je ne suis pas encore adulte. On me demande déjà de faire des tâches, mais ça n'a pas vraiment de sens de faire ces tâches-là parce que ce n'est pas ma priorité et c'est plutôt cohérent que ce ne soit pas leur priorité parce qu'il y a toute une transformation au niveau du cerveau qui se fait physiologiquement. Vous avez dû constater, ça ne dort plus longtemps le matin, mais ça se couche plus tard. Mais parce que physiologiquement, ils ont besoin de se coucher plus tard, il faut le savoir. Nos horaires occidentales ne sont pas du tout dans le respect du rythme de l'enfant, oui, mais pas de l'adolescent. Un adolescent a besoin de se coucher plutôt en moyenne entre 10h et 10h30, voire 11h, et de se lever vers plutôt 9-10h. Il a besoin de plus de sommeil qu'à l'accoutumée. Aujourd'hui, il se couche de plus en plus tard à cause souvent des écrans, mais quand c'est... bien cadrés, c'est quand même normal qu'ils aient plus besoin de dormir, que le corps soit plus mou, qu'ils arrivent moins à se motiver pour agir, parce que physiologiquement, il y a une transformation des lobes préfrontaux, c'est-à-dire de la partie qui résonne, et que c'est un peu comme si ça grandissait, c'est un peu comme si vos os grandissaient, mais au niveau du cerveau, en fait. Et ça, c'est en perpétuel mouvement. Et ça épuise l'organisme. C'est un peu comme... Je ne sais pas si vous avez déjà eu la mononucléose, mais c'est un état de fatigue pertinent, intense et quotidien qui diminue considérablement les actions. Et l'adolescence, c'est un peu ça. Et si vous replongez dans votre propre adolescence, vous allez vite comprendre qu'on passe par cette étape-là.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un tip, ce que tu viens de donner, très important. Rappelez-vous. essayez de remettre de la conscience sur comment vous vous sentiez quand vous étiez adolescent ou adolescent.

  • Speaker #0

    Et on parle du senti, pas de ce que vous avez fait ou pas fait. Comment vous vous sentiez. Parce qu'il faut que les expériences se fassent et à trop vouloir éviter que votre enfant ou votre jeune ne fasse pas les mêmes erreurs que vous, vous l'empêchez d'évoluer quelque part. Vous pouvez l'empêcher, attention je suis un peu catégorique, pardon. Mais vous pouvez l'empêcher d'évoluer. par l'expérience et du coup ça peut créer pour le coup de l'anxiété oui aussi parce que du coup je veux tellement pas reproduire les arts de mes parents parce que j'ai tellement compris et conscientisé que du coup je suis je me mobilise je suis paralysé j'ose plus rien faire on a aussi ce profil là on en parle peu parce que c'était pas nos dominante à nous en tant que jeune c'est pas ce mais c'est quand même un profil pardon de de jeunes qu'on a autour de nous et dont il faut aussi avoir conscience. Donc là, il faut retrouver sur ces jeunes-là, si vous avez un ado qui n'a pas trop envie de sortir, qui reste plutôt à la maison à lire des livres, bon déjà, qui continue à lire des livres, mais si c'est plutôt qu'il s'isole petit à petit, que vous voyez s'isoler ou aller sur les réseaux, etc. Moi, ce que je conseille souvent, c'est comment vous pouvez remettre de la responsabilité au-delà des tâches mésangères, c'est-à-dire... Qu'est-ce qu'on peut créer comme projet, peut-être mettre en place ?

  • Speaker #1

    Préparer les vacances,

  • Speaker #0

    les temps ensemble. Voilà, un peu les réserver. Quelque chose qui pourrait les...

  • Speaker #1

    Un budget, des choses qui vont leur permettre d'être autonome et de rentrer dans l'autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, mais au-delà de ton linge traîne par terre. Parce que ça, effectivement, ils le feront par la suite. Et possiblement que le fait de nourrir d'autres responsabilités type projet, familiaux ensemble, et bien ils vont peut-être avoir davantage envie de prendre soin de leur de leur intérieur et de l'espace de vie familiale. Mais c'est pas un truc qui les motive et en général même chez nous, même pour nous, de se mentir c'est pas le truc qui nous éclate le plus. Voilà après il y a ceux qui adorent ça et je... Ça aide quand même, ça permet de trier le cerveau et tout ça. Ça va mettre du tri en même temps et tout ça. On peut le faire en conscience, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Ranger sa chambre, c'est ranger son cerveau et son intérieur. Et ça, les ados le font très bien. Alors, quand on leur demande, ils n'en voient pas l'intérêt. Mais quand ils font, quand ils rangent leur chambre, des fois quand ils vident leur placard et qu'ils font du tri, après, vous verrez, un ado, il sort de sa chambre avec un smile de dingue.

  • Speaker #0

    Oui, pour autant, il a des phases et il faut accepter ce rythme. et ça c'est pas toujours évident parce que les parents voudraient que ça soit toujours rangé, moi je l'observe c'est beaucoup, on aimerait que ça soit bien tout le temps parce que ça nous épuise aussi pour peu que vous soyez hypersensible l'encombrement visuel chez la personne hypersensible c'est une vérité des fois on en a besoin que ça soit surchargé et des fois on a besoin que ça soit hyper aéré fermez la porte de la chambre comme je dis sur l'espace commun ... C'est un espace commun et il doit faire l'effort dans l'espace commun, mais l'espace personnel, c'est à lui de faire en sorte. Et s'il ne fait pas en sorte, c'est que soit il est dans une phase où c'est en train de travailler, il est sur autre chose et il y a une autre priorité. Et on lui fait confiance pour le fait que ça va tourner et que ça va revenir. Et si ça ne revient pas, si ça perdure et que ça s'installe et que ça reste trop longtemps. Là, il y a peut-être des problèmes sous-jacents, n'hésitez pas à les consulter.

  • Speaker #1

    On peut aussi lui apprendre à prendre soin de son intérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça demande d'avoir mis de la conscience soi-même, je pense aussi. Qu'est-ce qu'on peut vous dire de plus sur l'autonomie, le besoin de responsabilité, on en a parlé, avec le fait de les mobiliser sur des projets qui leur plaisent. Autre aussi peut-être que l'avenir, qu'est-ce que tu vas devenir, les stages, ils sont davantage avec les copains, ils sont davantage à profiter justement de cette jeunesse pour ensuite devenir adulte. Donc il faut alterner ces périodes de responsabilisation et d'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Attention à la projection trop lointaine, on ne se rend pas compte en tant qu'adulte comment on peut créer justement des peurs et de l'anxiété. quand on les projette trop trop loin.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, pour ça, ce qui est intéressant, c'est le choix guidé. On n'en a pas trop trop parlé, mais... Souvent, on a une représentation de la négociation. En France, c'est beaucoup ça. C'est très français, ça. C'est beaucoup ça. Bon, bref. Non, c'est... C'est... Le fait que négocier avec son enfant, c'est un peu courber les chines, quoi. C'est vu comme une défaillance dans l'autorité face à son enfant. Et à l'adolescence, il faut vraiment accepter de changer de prisme. C'est de poser un regard différent sur le jeune. Effectivement, jusqu'à 11-12 ans, on a une dépendance affective qui est là et qui est importante. On répond à leurs besoins, on les aide, on les amène petit à petit à l'autonomie. Dans le fer, par exemple, se laver seul, se brosser les dents, etc. Dans l'hygiène corporelle et personnelle. A l'adolescence, on augmente un peu les tâches ménagères, on en a parlé. Mais, où c'est que je me suis perdue en route, je crois. Et du coup, on passe par l'autorité fait comme ci et fait comme ça. Quand ils sont jeunes, ça marche. Mais à l'arrivée, à l'adolescence, ça ne fonctionne plus parce qu'ils veulent faire seul et au-delà de ce qui était présent parce qu'ils commencent à voir qu'ils peuvent aller un peu plus loin, qu'ils peuvent avoir accès à des choses un peu plus de l'ordre de l'adultisme. Je ne sais pas si on peut le dire comme ça. Et du coup... passer en mode négociation. Alors, moi, je suis pour la négociation avant, mais c'est malheureusement pas le constat social qu'on peut faire dans l'ensemble des éducations que j'ai pu rencontrer. C'est pas la majorité. Mais la négociation, c'est un point d'appui. Et comment on négocie avec un adolescent ? Eh bien, grâce Ausha guidés, finalement. Donc, on va poser un, deux, trois choix en construction avec le jeune. C'est-à-dire qu'il faut que ça corresponde à 50-50 en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce qui est important dans la négociation, c'est aussi en tant que parent, il faut demander de quoi l'ado a besoin, qu'est-ce qu'il a envie de faire, comment il a envie de le faire, qu'est-ce qui le freine, de quoi il a peur. Mais en tant que parent, il faut être capable aussi, ce qui est vachement important, moi dans la négociation, c'est quand par exemple votre ado vous demande de sortir, moi je veux sortir le soir à 22h, ok, tu as besoin. tu as envie de faire ça, pourquoi est-ce que tu as besoin de ça et qu'est-ce que tu veux faire ? Et en tant que parent, de dire, moi, pour moi, c'est trop insécure, j'ai peur, donc je ne peux pas te laisser sortir jusqu'à 22h. Par contre, je peux te laisser sortir jusqu'à 20h ou 20h30, et à ce moment-là, tu pourras rentrer, il fera encore jour et je me sentirai plus en sécurité. Là où je veux en venir, c'est quand on est dans la négociation, c'est qu'on doit être capable, en tant qu'adulte, d'avoir mis de la conscience sur nos peurs aussi.

  • Speaker #0

    Oui, sur nos ressentis. Ça, c'est souvent aussi quand... Récemment, d'ailleurs, sur un accompagnement individuel d'un jeune ado, sur le bilan avec la famille, la maman me regarde et me dit « Mais en fait, c'est mes propres peurs que je projette sur mon enfant, en fait. » Et je dis « Ben, oui. » Mais ce n'est pas toujours évident d'en prendre conscience seule aussi. La relation aux émotions, l'intelligence émotionnelle, c'est quelque chose dont on parle maintenant, mais clairement, on en est tous dotés, mais on ne l'a pas tous exploré, développé. Et puis, il y a plusieurs étapes. Et puis, c'est hyper complexe. En vrai, on a la sensation comme ça que c'est quatre émotions et puis on n'en parle plus. Mais non, c'est hyper complexe et c'est très profond. Et puis, on peut aller jusqu'à un travail corporel poussé. Donc, vraiment.

  • Speaker #1

    Si on arrive à être vraiment à l'écoute de nos ados, pour le coup, parce que moi j'en ai un, ils ont des fois la compétence et la capacité de nous montrer qu'on est en train de projeter nos propres peurs sur eux. Parce que quand on leur dit « et si, et si, il se passe ça, et si, et si » , eux, ils vont des fois avoir le réflexe de nous dire « et si ça se passait bien ? » et « pourquoi tu veux que ça se passe mal, maman ? » . Donc, soyez à l'écoute des phrases qu'ils vous donnent, parce que des fois, ils nous renvoyent un peu, ce que je dis dans nos 22, pour « prends conscience de tes peurs » . Et vas-y, on négocie. Eux, ils veulent la négociation.

  • Speaker #0

    Au niveau statistique, ça se passe quand même majoritairement plus souvent bien que mal. Bon, voilà, c'est apprendre à poser un regard aussi autre et regarder un peu plus loin sur ses propres peurs. Donc là, ce qu'on vous conseille par rapport à l'autonomie, c'est peut-être de redonner une définition à ce que vous entendez par autonomie, indépendance. et peut-être créer, moi j'aime bien faire ça, c'est hyper scolaire et protocolaire, j'ai des process comme ça, mais moi ça me sécurise parce que j'ai des peurs, et du coup ça me sécurise de me dire, à tel âge je pense que c'est intéressant de laisser telle porte ouverte, à tel âge je vais laisser telle porte ouverte, et en fait d'avoir une espèce d'escalier comme ça de possibilités chez le jeune, et de se dire, bon ben voilà, mais ça demande de s'intéresser à... Qu'est-ce qu'il a envie ? C'est quoi ? Moi, je le fais là avec mes filles déjà actuellement. Elles ont 8 ans et il y en a une qui aimerait avoir une certaine liberté. Pour l'instant, moi, je la trouve encore un peu jeune. Mais le fait d'avoir temporalisé, d'avoir dit, je pense qu'à cet âge-là, dans ce cadre-là, comme ça, maman, elle sera d'accord. Et du coup, il y a une espèce d'écoute. Elle est là, elle dit, ah mais ouais, trop bien. En fait, même elle. ça devient plus immédiat, l'envie est différée, mais elle sent qu'il y a une sécurité qui est posée, que c'est réfléchi, que c'est pensé, et du coup, par anticipation, c'est vrai, mais pour autant, il y a une échéance, et du coup, elle est prise en considération, et en même temps, c'est quelque chose qu'on peut...

  • Speaker #1

    Il y a une écoute et une proposition.

  • Speaker #0

    Exactement, donc il y a quelque chose qui peut être mis, ça peut être fait à l'adolescence, je pense surtout aux mamans qui vont nous écouter, et aux papas qui vont nous écouter, qui ont des pré-ados. Vous pouvez déjà semer un process d'avancée dans l'autonomie avec votre ado, plus c'est plus tôt. Si vous êtes en plein dans l'adolescence à 16 ans, ça va être difficile, mais vous pouvez déjà semer pour vos vins. Vous voyez ce que je veux dire, sans savoir de quoi de vin est fait en soi, mais il y a des grandes lignes qu'on peut dégrossir. Et puis encore une fois, si vous avez besoin d'aide, on se fera un plaisir de vous aider et vous accompagner à construire ça avec le jeune. Voilà pour nous pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, on va se quitter là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, et on se retrouve la semaine prochaine. C'est ça. Pour un prochain épisode sur...

  • Speaker #1

    Le mois de mars.

  • Speaker #0

    Le mois d'avril. Non, le mois d'avril, ok,

  • Speaker #1

    le mois de mars.

  • Speaker #0

    Non, non, j'allais fatiguer. Au mois d'avril, et au mois d'avril, on parlera de la maladie. Oui. D'hypersensibilité, hyperémotivité et maladie. Maladie en tout genre. On traitera notamment Alzheimer. C'est ça. le cancer on verra aussi voilà, on décolle tout petit cheating comme ci comme ça voilà, allez,

  • Speaker #1

    à dix-sept bisettes du sud-ouest

Chapters

  • L'autonomie chez l'adolescent : un besoin d'indépendance

    00:31

  • Les peurs liées à l'autonomie et l'anxiété des adolescents

    02:29

  • Le cadre sécuritaire : entre liberté et contrôle parental

    04:50

  • Dialogue et négociation avec les adolescents

    07:21

  • Responsabilisation et projets : construire l'autonomie

    11:47

Share

Embed

You may also like

Description

Comment aider nos adolescents hypersensibles à naviguer dans les tumultes de l'autonomie tout en préservant leur bien-être émotionnel ?


Dans cet épisode de "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs",

Nous plongeons au cœur des défis uniques que rencontrent ces jeunes dans leur quête d'indépendance. L'autonomie chez les adolescents hypersensibles est un sujet délicat, souvent accompagné d'anxiété et de peur du changement.


Nous partageons des témoignages et des stratégies pratiques pour aider les parents à comprendre et à soutenir leurs enfants dans cette période cruciale de leur développement.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez des conseils pratiques et des réflexions profondes qui vous aideront à mieux accompagner vos adolescents hypersensibles. Comment leur permettre d'exprimer leurs émotions sans jugement ? Quelles stratégies adopter pour les aider à surmonter leurs peurs ? Comment renforcer les liens familiaux tout en respectant leur besoin d'indépendance ?


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous offrira des outils précieux pour naviguer dans les défis de l'autonomie chez les adolescents hypersensibles. Ensemble, apprenons à partager autrement, en mettant en lumière les besoins émotionnels de nos jeunes et en leur offrant le soutien dont ils ont besoin pour s'épanouir. Écoutez "PARTAGES AUTREMENT" et transformez votre approche de la parentalité face à l'hypersensibilité.


Rejoignez-nous pour plus de contenu et de conseils inspirants ! 🌟

Nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de nos astuces et ressources sur le développement personnel.


🔗 Nos sites internet : `


📅 Prenez rendez-vous avec nous :

  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

  • Nadège GOUMEAUX - Praticienne en Hypnose et Thérapeute Spécialisée en traumatisme : ici


🔗 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

À très vite pour un voyage de transformation ! 💫


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Et bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Bonjour Nadege. On est parti aujourd'hui, adolescents c'est l'autonomie anxiogène, l'autonomie chez l'adolescent finalement, ce besoin d'indépendance.

  • Speaker #1

    C'est ça, ce besoin de liberté mais qui des fois fait flipper plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Oui, on va voir que chez l'adolescent, on jongle entre ce besoin d'indépendance et d'autonomie et la peur du changement. Donc d'un côté je veux rester un peu un enfant. et de l'autre je vais être considéré comme un adulte et on va avoir cette navette qui peut créer... La peur.

  • Speaker #1

    Oui, finalement j'ai envie de liberté, je veux faire les choses moi-même, mais quand j'essaye de les faire moi-même, quand je suis un adolescent ou un jeune adulte, il y a des peurs qui apparaissent.

  • Speaker #0

    Non conscientisé la plupart du temps parce que des fois c'est... Ou alors avec une intensité hyper... présente, en général, de l'anxiété. Je le vois beaucoup chez les hypersensibles. Une anxiété qui arrive. Il y a l'anxiété de performance à l'école, mais il y a aussi cette anxiété sociale ou de l'avenir. C'est des peurs qui s'installent.

  • Speaker #1

    Des peurs qui ne sont pas reconnues, connues, conscientisées, qui deviennent de l'anxiété.

  • Speaker #0

    Pour le coup, en général, ils le savent. beaucoup les filles elles le disent elles, qu'elles ont très très peur et il y a ceux qui ne le verbalisent pas du tout qui ont cap de tout et qui ont peur de rien et elles sont capables de dire de quoi elles ont peur alors c'est là où on fait le tri en général mais effectivement je dirais qu'il y a ce double profil soit il y a ceux aussi qui vont très bien mais nous ici on aborde aussi les thématiques sur lesquelles on avance en individuel mais ... Quand ça va très bien, ça va très bien. Nous ne nous cherchons pas des poux.

  • Speaker #1

    Des poux dans la tête.

  • Speaker #0

    Du coup, l'adolescent hypersensible, il veut plus d'autonomie, mais il peut avoir peur de le prendre. Et la peur peut prendre des formes différentes. Soit un repli sur soi avec une anxiété, soit au contraire un dépassement des limites constantes. Alors que des fois, il aurait accès en plus à des choses, juste en simplement demandant la plupart du temps. Il va aussi osciller entre l'envie d'être libre et l'angoisse de se tromper, d'échouer, d'être jugé. Donc j'ai envie, je ne sais pas, par exemple, je prends souvent le cas des filles, je veux aller faire les magasins avec mes copines, mais bon, si j'ai des... des envies un peu atypiques, j'ai peur d'être jugée, donc plutôt que d'aller vers le t-shirt rose, je dégrossis, mais je vais plutôt prendre le t-shirt noir ou blanc, parce que je ne vais pas m'autoriser à suivre mes goûts et mes couleurs si je manque un peu d'estime de moi ou de confiance en moi. Le tiraillement, cette dualité entre le besoin émotionnel et l'envie dans l'action, ce besoin émotionnel d'être... guidés, rassurés, soutenus, compris. Tu ne me comprends pas. Mais aussi cette envie de passer à l'action. Et du coup, ils peuvent être emprunts tellement de cette notion qu'on doit être un peu en conflit avec les parents. parce que c'est quand même très présent dans les représentations sociales, on en a parlé lors d'un épisode où on en parlera, je ne sais plus dans quel sens on est, mais sur un des épisodes de ce mois-ci, on parlera de ça plus en profondeur. Mais voilà, il y a ce tyrannement interne, et quand finalement on répond à leurs besoins, et qu'on les laisse bouger dans l'action, au niveau cognitif finalement, c'est presque nouveau pour eux et incompréhensible. Parce que dans la société, la représentation est que mes autres camarades, eux, ils sont confiés avec leurs parents, donc je ne vais pas...

  • Speaker #1

    Donc moi aussi,

  • Speaker #0

    je vais être confiée avec les nés. Et c'est bizarre, moi, cognitivement, finalement, je comprends, on répond à mes besoins, j'ai un cadre, on me laisse sortir quand... pas tout le temps quand j'ai envie, mais parce que pas toujours, ce n'est pas toujours en adéquation, je voudrais rassurer aussi les parents qui disent non, mais quand même quand je demande de manière générale, et dans l'hypersensibilité, ils sont hyper matures avec ça, et du coup, c'est plutôt socialement, avec mes pères et mes camarades, je vais commencer à me sentir un peu jugée, ou pour le coup pas comprise, donc il va falloir que je trouve des parades pour pouvoir agir.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est là où en fait, tu as parlé de cadre, de cadre sécuritaire et en tant que parent, des fois, on peut confondre, c'est pas vraiment les parents, mais c'est plutôt les ados, ils veulent être autonomes et nous, en tant que, alors je vais faire le lien comme ça, plutôt, eux, ils veulent être autonomes et nous, on leur laisse de la liberté. Et des fois, en tant que parent, on peut confondre liberté, ouverture des portes, je laisse faire mon ado comme il a envie de faire, et on oublie de poser un cadre plus grand que quand ils sont enfants. Le cadre, quand nos enfants sont petits, ils en ont besoin pour grandir, et quand nos enfants deviennent des adolescents, ils ont besoin d'un cadre un peu plus large qui les permet de se sentir en sécurité. d'évoluer et d'expérimenter dans ce cadre-là. Et parfois, l'erreur ou l'expérimentation qu'on peut faire en tant que parents, c'est qu'ils sont grands, ils n'ont pas besoin de nous, ils sont autonomes, ils vont faire tout seuls. Et ça, ça devient quelque chose, pardon, pas quelque chose,

  • Speaker #0

    où les parents aimeraient qu'ils n'aient plus besoin de nous. Parce que comme on a des fois aussi...

  • Speaker #1

    Ah, les parents, oui, on peut ouvrir les portes en se disant c'est bon, ils n'ont plus besoin de nous, ils sont autonomes. Ce n'est pas une vérité, ce n'est pas le cas. Ils ont besoin du cadre sécuritaire pour évoluer.

  • Speaker #0

    Ou à l'inverse, j'ai vraiment du mal en tant que parent à prendre conscience ou à les laisser faire. Je sais qu'ils ont moins besoin et ça peut devenir difficile aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, une métaphore et une image que je pourrais donner pour montrer un peu le cadre sécuritaire qu'on fait, c'est qu'un nourrisson, on va le poser dans un berceau. On ne va pas avoir l'idée de le poser dans un grand lit pour dormir parce que... ça serait trop grand et dangereux. Et en fait, l'adolescent, c'est pareil. Si on lui ouvre toutes les portes d'un seul coup, ça devient insécure pour lui parce qu'il a tellement de possibilités, en fait, que du coup, il ne sait pas où aller. Il ne sait pas comment faire. Il ne sait pas comment profiter au mieux de cette liberté. Il va aller chercher d'autres limites pour qu'on lui remette un cadre.

  • Speaker #0

    Moi, il y a quelque chose qui me vient en tête, c'est posez-vous et discutez avec ces ados en leur posant les questions. Je me rappelle d'un groupe de partage que j'ai eu fait avec des jeunes ados, alors c'était des filles, et je me rappelle de trois profils bien distincts. Celle qui se sentait complètement enfermée dans le cadre, qui n'était plus du tout, qui devenait plutôt un carcan qu'une sécurité, puisqu'il devenait trop petit et elle se sentait à l'étroit, et donc il y avait trop de règles, et du coup elle se sentait pas... Elle avait la sensation que ses parents ne lui faisaient pas confiance. Il y avait un profil d'une jeune fille qui, pour le coup, n'avait aucune règle. C'était moi, si je veux sortir à 22h30, je peux. Elle se sentait, pour le coup, beaucoup trop… En fait, elle avait la sensation que sa mère et son père… Donc, il y avait un contexte quand même de séparation. Mais que sa mère et son père s'en foutaient complètement d'elle et que du coup… Oui, certes, elle le faisait puisqu'elle pouvait le faire. Elle ne savait pas expliquer pourquoi elle le faisait. Vraiment, mais comme elle pouvait le faire, elle le faisait. Mais finalement, émotionnellement, ça ne lui convenait pas. Et elle se sentait dans la tension, pas du tout soutenue. Donc, je donne vraiment les deux gros extrêmes. C'est-à-dire qu'on avait plutôt ce copinage, je pense, un peu maternel et pas du tout un cadre qui lui permette de se sentir justement... encore une enfant mais en cours de développement vers l'âge adulte et ce profil un peu entre les deux qui disait ben finalement moi je me rends compte donc elle en écoutant c'est que finalement c'est dosé en fait chez moi et donc c'était très intéressant d'observer ça et ce dialogue qui a eu entre elles et du coup de pouvoir les écouter alors moi bon ben pas encore maman d'ado J'avoue que l'introspection, je me la garde pour plus tard. Mais je me dis que si vous ne savez pas trop où vous vous situez, se poser au milieu du groupe de ces jeunes ados et potentiellement discuter avec eux de ce cadre, justement, et de voir un peu comment ça se passe ailleurs. Ça peut permettre une mise en lumière aussi. chez l'ado, mais je trouve que c'est intéressant de s'asseoir avec eux, de discuter avec eux sur ce cadre aussi.

  • Speaker #1

    Sur comment est-ce qu'ils voudraient la voir ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut ouvrir, ou c'est qu'au contraire, ils ont besoin que ça soit un peu plus borné, sans jeu de mots.

  • Speaker #1

    Du coup, la liberté, qu'est-ce que je voudrais rajouter sur la liberté, sur ce qu'on peut laisser ? Oui, ce qui me vient, c'est quand on laisse la liberté à ces ados, parfois, eux, comment est-ce qu'ils peuvent se sentir ? Ils peuvent se sentir rejetés, c'est ce que tu es en train de dire. Ils peuvent se sentir sans attention,

  • Speaker #0

    pas compris, surtout. En général, c'est la colère qu'il y a derrière. Pas compris, si tu ne me laisses pas sortir, tu ne comprends rien.

  • Speaker #1

    Quand il y a trop de liberté, c'est de faire ce que je veux, comme je veux, parce que tu ne m'aimes pas, parce que tu n'en as rien à foutre de moi, pardon pour le langage.

  • Speaker #0

    Allez ! On va te mettre un cadre, Nathalie. Oui, oui. Du coup, je me sens rejetée. Il y a quelque chose que tu dis souvent et que je trouve hyper pertinent. C'est que je dis non à ta demande. C'est-à-dire que quand vous avez besoin de dire non à votre jeune, dire... Dire non à la demande, c'est dissocier l'être du faire. Je dis non à l'action, mais je ne te dis pas non à toi en tant qu'humain et être à part entière. Dans le dialogue intérieur, ça peut vraiment faire alléger, ça peut répondre aux besoins émotionnels. Et encore, c'est vrai qu'il y a une approche en général, moi je vais parler sur ce que j'accompagne principalement, c'est l'hypersensibilité. Il y a quand même une approche et une profondeur dans l'éducation qui est un peu différente et qui du coup peut créer des échanges qu'on ne va pas forcément avoir dans d'autres sphères familiales, où il n'y aurait pas cette profondeur et cette compréhension de l'autre et ces interrogations sur l'humain et l'existentiel et ses rapports à l'autre et pourquoi il fait ça. Il y a vraiment cette dualité qui peut s'installer. Et donc, c'est vraiment intéressant, je trouve, à chaque fois quand tu dis la demande de l'action, l'être de l'action.

  • Speaker #1

    Juste une petite dernière chose qui me vient, que je vais partager, c'est qu'en tant que parents, on peut aussi peut-être verbaliser à nos ados qu'on les pense responsables et on les croit responsables et que si on leur laisse liberté, c'est qu'on les croit. Cette liberté d'action, c'est quand on les croit capables et on leur fait confiance et on les sent responsables pour faire les choses seules.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, souvent, on veut qu'ils soient responsables dans les tâches ménagères. J'ai envie de parler de ça parce que ça devient anxiogène parce que je ne suis pas encore adulte. On me demande déjà de faire des tâches, mais ça n'a pas vraiment de sens de faire ces tâches-là parce que ce n'est pas ma priorité et c'est plutôt cohérent que ce ne soit pas leur priorité parce qu'il y a toute une transformation au niveau du cerveau qui se fait physiologiquement. Vous avez dû constater, ça ne dort plus longtemps le matin, mais ça se couche plus tard. Mais parce que physiologiquement, ils ont besoin de se coucher plus tard, il faut le savoir. Nos horaires occidentales ne sont pas du tout dans le respect du rythme de l'enfant, oui, mais pas de l'adolescent. Un adolescent a besoin de se coucher plutôt en moyenne entre 10h et 10h30, voire 11h, et de se lever vers plutôt 9-10h. Il a besoin de plus de sommeil qu'à l'accoutumée. Aujourd'hui, il se couche de plus en plus tard à cause souvent des écrans, mais quand c'est... bien cadrés, c'est quand même normal qu'ils aient plus besoin de dormir, que le corps soit plus mou, qu'ils arrivent moins à se motiver pour agir, parce que physiologiquement, il y a une transformation des lobes préfrontaux, c'est-à-dire de la partie qui résonne, et que c'est un peu comme si ça grandissait, c'est un peu comme si vos os grandissaient, mais au niveau du cerveau, en fait. Et ça, c'est en perpétuel mouvement. Et ça épuise l'organisme. C'est un peu comme... Je ne sais pas si vous avez déjà eu la mononucléose, mais c'est un état de fatigue pertinent, intense et quotidien qui diminue considérablement les actions. Et l'adolescence, c'est un peu ça. Et si vous replongez dans votre propre adolescence, vous allez vite comprendre qu'on passe par cette étape-là.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un tip, ce que tu viens de donner, très important. Rappelez-vous. essayez de remettre de la conscience sur comment vous vous sentiez quand vous étiez adolescent ou adolescent.

  • Speaker #0

    Et on parle du senti, pas de ce que vous avez fait ou pas fait. Comment vous vous sentiez. Parce qu'il faut que les expériences se fassent et à trop vouloir éviter que votre enfant ou votre jeune ne fasse pas les mêmes erreurs que vous, vous l'empêchez d'évoluer quelque part. Vous pouvez l'empêcher, attention je suis un peu catégorique, pardon. Mais vous pouvez l'empêcher d'évoluer. par l'expérience et du coup ça peut créer pour le coup de l'anxiété oui aussi parce que du coup je veux tellement pas reproduire les arts de mes parents parce que j'ai tellement compris et conscientisé que du coup je suis je me mobilise je suis paralysé j'ose plus rien faire on a aussi ce profil là on en parle peu parce que c'était pas nos dominante à nous en tant que jeune c'est pas ce mais c'est quand même un profil pardon de de jeunes qu'on a autour de nous et dont il faut aussi avoir conscience. Donc là, il faut retrouver sur ces jeunes-là, si vous avez un ado qui n'a pas trop envie de sortir, qui reste plutôt à la maison à lire des livres, bon déjà, qui continue à lire des livres, mais si c'est plutôt qu'il s'isole petit à petit, que vous voyez s'isoler ou aller sur les réseaux, etc. Moi, ce que je conseille souvent, c'est comment vous pouvez remettre de la responsabilité au-delà des tâches mésangères, c'est-à-dire... Qu'est-ce qu'on peut créer comme projet, peut-être mettre en place ?

  • Speaker #1

    Préparer les vacances,

  • Speaker #0

    les temps ensemble. Voilà, un peu les réserver. Quelque chose qui pourrait les...

  • Speaker #1

    Un budget, des choses qui vont leur permettre d'être autonome et de rentrer dans l'autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, mais au-delà de ton linge traîne par terre. Parce que ça, effectivement, ils le feront par la suite. Et possiblement que le fait de nourrir d'autres responsabilités type projet, familiaux ensemble, et bien ils vont peut-être avoir davantage envie de prendre soin de leur de leur intérieur et de l'espace de vie familiale. Mais c'est pas un truc qui les motive et en général même chez nous, même pour nous, de se mentir c'est pas le truc qui nous éclate le plus. Voilà après il y a ceux qui adorent ça et je... Ça aide quand même, ça permet de trier le cerveau et tout ça. Ça va mettre du tri en même temps et tout ça. On peut le faire en conscience, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Ranger sa chambre, c'est ranger son cerveau et son intérieur. Et ça, les ados le font très bien. Alors, quand on leur demande, ils n'en voient pas l'intérêt. Mais quand ils font, quand ils rangent leur chambre, des fois quand ils vident leur placard et qu'ils font du tri, après, vous verrez, un ado, il sort de sa chambre avec un smile de dingue.

  • Speaker #0

    Oui, pour autant, il a des phases et il faut accepter ce rythme. et ça c'est pas toujours évident parce que les parents voudraient que ça soit toujours rangé, moi je l'observe c'est beaucoup, on aimerait que ça soit bien tout le temps parce que ça nous épuise aussi pour peu que vous soyez hypersensible l'encombrement visuel chez la personne hypersensible c'est une vérité des fois on en a besoin que ça soit surchargé et des fois on a besoin que ça soit hyper aéré fermez la porte de la chambre comme je dis sur l'espace commun ... C'est un espace commun et il doit faire l'effort dans l'espace commun, mais l'espace personnel, c'est à lui de faire en sorte. Et s'il ne fait pas en sorte, c'est que soit il est dans une phase où c'est en train de travailler, il est sur autre chose et il y a une autre priorité. Et on lui fait confiance pour le fait que ça va tourner et que ça va revenir. Et si ça ne revient pas, si ça perdure et que ça s'installe et que ça reste trop longtemps. Là, il y a peut-être des problèmes sous-jacents, n'hésitez pas à les consulter.

  • Speaker #1

    On peut aussi lui apprendre à prendre soin de son intérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça demande d'avoir mis de la conscience soi-même, je pense aussi. Qu'est-ce qu'on peut vous dire de plus sur l'autonomie, le besoin de responsabilité, on en a parlé, avec le fait de les mobiliser sur des projets qui leur plaisent. Autre aussi peut-être que l'avenir, qu'est-ce que tu vas devenir, les stages, ils sont davantage avec les copains, ils sont davantage à profiter justement de cette jeunesse pour ensuite devenir adulte. Donc il faut alterner ces périodes de responsabilisation et d'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Attention à la projection trop lointaine, on ne se rend pas compte en tant qu'adulte comment on peut créer justement des peurs et de l'anxiété. quand on les projette trop trop loin.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, pour ça, ce qui est intéressant, c'est le choix guidé. On n'en a pas trop trop parlé, mais... Souvent, on a une représentation de la négociation. En France, c'est beaucoup ça. C'est très français, ça. C'est beaucoup ça. Bon, bref. Non, c'est... C'est... Le fait que négocier avec son enfant, c'est un peu courber les chines, quoi. C'est vu comme une défaillance dans l'autorité face à son enfant. Et à l'adolescence, il faut vraiment accepter de changer de prisme. C'est de poser un regard différent sur le jeune. Effectivement, jusqu'à 11-12 ans, on a une dépendance affective qui est là et qui est importante. On répond à leurs besoins, on les aide, on les amène petit à petit à l'autonomie. Dans le fer, par exemple, se laver seul, se brosser les dents, etc. Dans l'hygiène corporelle et personnelle. A l'adolescence, on augmente un peu les tâches ménagères, on en a parlé. Mais, où c'est que je me suis perdue en route, je crois. Et du coup, on passe par l'autorité fait comme ci et fait comme ça. Quand ils sont jeunes, ça marche. Mais à l'arrivée, à l'adolescence, ça ne fonctionne plus parce qu'ils veulent faire seul et au-delà de ce qui était présent parce qu'ils commencent à voir qu'ils peuvent aller un peu plus loin, qu'ils peuvent avoir accès à des choses un peu plus de l'ordre de l'adultisme. Je ne sais pas si on peut le dire comme ça. Et du coup... passer en mode négociation. Alors, moi, je suis pour la négociation avant, mais c'est malheureusement pas le constat social qu'on peut faire dans l'ensemble des éducations que j'ai pu rencontrer. C'est pas la majorité. Mais la négociation, c'est un point d'appui. Et comment on négocie avec un adolescent ? Eh bien, grâce Ausha guidés, finalement. Donc, on va poser un, deux, trois choix en construction avec le jeune. C'est-à-dire qu'il faut que ça corresponde à 50-50 en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce qui est important dans la négociation, c'est aussi en tant que parent, il faut demander de quoi l'ado a besoin, qu'est-ce qu'il a envie de faire, comment il a envie de le faire, qu'est-ce qui le freine, de quoi il a peur. Mais en tant que parent, il faut être capable aussi, ce qui est vachement important, moi dans la négociation, c'est quand par exemple votre ado vous demande de sortir, moi je veux sortir le soir à 22h, ok, tu as besoin. tu as envie de faire ça, pourquoi est-ce que tu as besoin de ça et qu'est-ce que tu veux faire ? Et en tant que parent, de dire, moi, pour moi, c'est trop insécure, j'ai peur, donc je ne peux pas te laisser sortir jusqu'à 22h. Par contre, je peux te laisser sortir jusqu'à 20h ou 20h30, et à ce moment-là, tu pourras rentrer, il fera encore jour et je me sentirai plus en sécurité. Là où je veux en venir, c'est quand on est dans la négociation, c'est qu'on doit être capable, en tant qu'adulte, d'avoir mis de la conscience sur nos peurs aussi.

  • Speaker #0

    Oui, sur nos ressentis. Ça, c'est souvent aussi quand... Récemment, d'ailleurs, sur un accompagnement individuel d'un jeune ado, sur le bilan avec la famille, la maman me regarde et me dit « Mais en fait, c'est mes propres peurs que je projette sur mon enfant, en fait. » Et je dis « Ben, oui. » Mais ce n'est pas toujours évident d'en prendre conscience seule aussi. La relation aux émotions, l'intelligence émotionnelle, c'est quelque chose dont on parle maintenant, mais clairement, on en est tous dotés, mais on ne l'a pas tous exploré, développé. Et puis, il y a plusieurs étapes. Et puis, c'est hyper complexe. En vrai, on a la sensation comme ça que c'est quatre émotions et puis on n'en parle plus. Mais non, c'est hyper complexe et c'est très profond. Et puis, on peut aller jusqu'à un travail corporel poussé. Donc, vraiment.

  • Speaker #1

    Si on arrive à être vraiment à l'écoute de nos ados, pour le coup, parce que moi j'en ai un, ils ont des fois la compétence et la capacité de nous montrer qu'on est en train de projeter nos propres peurs sur eux. Parce que quand on leur dit « et si, et si, il se passe ça, et si, et si » , eux, ils vont des fois avoir le réflexe de nous dire « et si ça se passait bien ? » et « pourquoi tu veux que ça se passe mal, maman ? » . Donc, soyez à l'écoute des phrases qu'ils vous donnent, parce que des fois, ils nous renvoyent un peu, ce que je dis dans nos 22, pour « prends conscience de tes peurs » . Et vas-y, on négocie. Eux, ils veulent la négociation.

  • Speaker #0

    Au niveau statistique, ça se passe quand même majoritairement plus souvent bien que mal. Bon, voilà, c'est apprendre à poser un regard aussi autre et regarder un peu plus loin sur ses propres peurs. Donc là, ce qu'on vous conseille par rapport à l'autonomie, c'est peut-être de redonner une définition à ce que vous entendez par autonomie, indépendance. et peut-être créer, moi j'aime bien faire ça, c'est hyper scolaire et protocolaire, j'ai des process comme ça, mais moi ça me sécurise parce que j'ai des peurs, et du coup ça me sécurise de me dire, à tel âge je pense que c'est intéressant de laisser telle porte ouverte, à tel âge je vais laisser telle porte ouverte, et en fait d'avoir une espèce d'escalier comme ça de possibilités chez le jeune, et de se dire, bon ben voilà, mais ça demande de s'intéresser à... Qu'est-ce qu'il a envie ? C'est quoi ? Moi, je le fais là avec mes filles déjà actuellement. Elles ont 8 ans et il y en a une qui aimerait avoir une certaine liberté. Pour l'instant, moi, je la trouve encore un peu jeune. Mais le fait d'avoir temporalisé, d'avoir dit, je pense qu'à cet âge-là, dans ce cadre-là, comme ça, maman, elle sera d'accord. Et du coup, il y a une espèce d'écoute. Elle est là, elle dit, ah mais ouais, trop bien. En fait, même elle. ça devient plus immédiat, l'envie est différée, mais elle sent qu'il y a une sécurité qui est posée, que c'est réfléchi, que c'est pensé, et du coup, par anticipation, c'est vrai, mais pour autant, il y a une échéance, et du coup, elle est prise en considération, et en même temps, c'est quelque chose qu'on peut...

  • Speaker #1

    Il y a une écoute et une proposition.

  • Speaker #0

    Exactement, donc il y a quelque chose qui peut être mis, ça peut être fait à l'adolescence, je pense surtout aux mamans qui vont nous écouter, et aux papas qui vont nous écouter, qui ont des pré-ados. Vous pouvez déjà semer un process d'avancée dans l'autonomie avec votre ado, plus c'est plus tôt. Si vous êtes en plein dans l'adolescence à 16 ans, ça va être difficile, mais vous pouvez déjà semer pour vos vins. Vous voyez ce que je veux dire, sans savoir de quoi de vin est fait en soi, mais il y a des grandes lignes qu'on peut dégrossir. Et puis encore une fois, si vous avez besoin d'aide, on se fera un plaisir de vous aider et vous accompagner à construire ça avec le jeune. Voilà pour nous pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, on va se quitter là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, et on se retrouve la semaine prochaine. C'est ça. Pour un prochain épisode sur...

  • Speaker #1

    Le mois de mars.

  • Speaker #0

    Le mois d'avril. Non, le mois d'avril, ok,

  • Speaker #1

    le mois de mars.

  • Speaker #0

    Non, non, j'allais fatiguer. Au mois d'avril, et au mois d'avril, on parlera de la maladie. Oui. D'hypersensibilité, hyperémotivité et maladie. Maladie en tout genre. On traitera notamment Alzheimer. C'est ça. le cancer on verra aussi voilà, on décolle tout petit cheating comme ci comme ça voilà, allez,

  • Speaker #1

    à dix-sept bisettes du sud-ouest

Chapters

  • L'autonomie chez l'adolescent : un besoin d'indépendance

    00:31

  • Les peurs liées à l'autonomie et l'anxiété des adolescents

    02:29

  • Le cadre sécuritaire : entre liberté et contrôle parental

    04:50

  • Dialogue et négociation avec les adolescents

    07:21

  • Responsabilisation et projets : construire l'autonomie

    11:47

Description

Comment aider nos adolescents hypersensibles à naviguer dans les tumultes de l'autonomie tout en préservant leur bien-être émotionnel ?


Dans cet épisode de "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs",

Nous plongeons au cœur des défis uniques que rencontrent ces jeunes dans leur quête d'indépendance. L'autonomie chez les adolescents hypersensibles est un sujet délicat, souvent accompagné d'anxiété et de peur du changement.


Nous partageons des témoignages et des stratégies pratiques pour aider les parents à comprendre et à soutenir leurs enfants dans cette période cruciale de leur développement.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez des conseils pratiques et des réflexions profondes qui vous aideront à mieux accompagner vos adolescents hypersensibles. Comment leur permettre d'exprimer leurs émotions sans jugement ? Quelles stratégies adopter pour les aider à surmonter leurs peurs ? Comment renforcer les liens familiaux tout en respectant leur besoin d'indépendance ?


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous offrira des outils précieux pour naviguer dans les défis de l'autonomie chez les adolescents hypersensibles. Ensemble, apprenons à partager autrement, en mettant en lumière les besoins émotionnels de nos jeunes et en leur offrant le soutien dont ils ont besoin pour s'épanouir. Écoutez "PARTAGES AUTREMENT" et transformez votre approche de la parentalité face à l'hypersensibilité.


Rejoignez-nous pour plus de contenu et de conseils inspirants ! 🌟

Nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de nos astuces et ressources sur le développement personnel.


🔗 Nos sites internet : `


📅 Prenez rendez-vous avec nous :

  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

  • Nadège GOUMEAUX - Praticienne en Hypnose et Thérapeute Spécialisée en traumatisme : ici


🔗 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

À très vite pour un voyage de transformation ! 💫


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Et bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Bonjour Nadege. On est parti aujourd'hui, adolescents c'est l'autonomie anxiogène, l'autonomie chez l'adolescent finalement, ce besoin d'indépendance.

  • Speaker #1

    C'est ça, ce besoin de liberté mais qui des fois fait flipper plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Oui, on va voir que chez l'adolescent, on jongle entre ce besoin d'indépendance et d'autonomie et la peur du changement. Donc d'un côté je veux rester un peu un enfant. et de l'autre je vais être considéré comme un adulte et on va avoir cette navette qui peut créer... La peur.

  • Speaker #1

    Oui, finalement j'ai envie de liberté, je veux faire les choses moi-même, mais quand j'essaye de les faire moi-même, quand je suis un adolescent ou un jeune adulte, il y a des peurs qui apparaissent.

  • Speaker #0

    Non conscientisé la plupart du temps parce que des fois c'est... Ou alors avec une intensité hyper... présente, en général, de l'anxiété. Je le vois beaucoup chez les hypersensibles. Une anxiété qui arrive. Il y a l'anxiété de performance à l'école, mais il y a aussi cette anxiété sociale ou de l'avenir. C'est des peurs qui s'installent.

  • Speaker #1

    Des peurs qui ne sont pas reconnues, connues, conscientisées, qui deviennent de l'anxiété.

  • Speaker #0

    Pour le coup, en général, ils le savent. beaucoup les filles elles le disent elles, qu'elles ont très très peur et il y a ceux qui ne le verbalisent pas du tout qui ont cap de tout et qui ont peur de rien et elles sont capables de dire de quoi elles ont peur alors c'est là où on fait le tri en général mais effectivement je dirais qu'il y a ce double profil soit il y a ceux aussi qui vont très bien mais nous ici on aborde aussi les thématiques sur lesquelles on avance en individuel mais ... Quand ça va très bien, ça va très bien. Nous ne nous cherchons pas des poux.

  • Speaker #1

    Des poux dans la tête.

  • Speaker #0

    Du coup, l'adolescent hypersensible, il veut plus d'autonomie, mais il peut avoir peur de le prendre. Et la peur peut prendre des formes différentes. Soit un repli sur soi avec une anxiété, soit au contraire un dépassement des limites constantes. Alors que des fois, il aurait accès en plus à des choses, juste en simplement demandant la plupart du temps. Il va aussi osciller entre l'envie d'être libre et l'angoisse de se tromper, d'échouer, d'être jugé. Donc j'ai envie, je ne sais pas, par exemple, je prends souvent le cas des filles, je veux aller faire les magasins avec mes copines, mais bon, si j'ai des... des envies un peu atypiques, j'ai peur d'être jugée, donc plutôt que d'aller vers le t-shirt rose, je dégrossis, mais je vais plutôt prendre le t-shirt noir ou blanc, parce que je ne vais pas m'autoriser à suivre mes goûts et mes couleurs si je manque un peu d'estime de moi ou de confiance en moi. Le tiraillement, cette dualité entre le besoin émotionnel et l'envie dans l'action, ce besoin émotionnel d'être... guidés, rassurés, soutenus, compris. Tu ne me comprends pas. Mais aussi cette envie de passer à l'action. Et du coup, ils peuvent être emprunts tellement de cette notion qu'on doit être un peu en conflit avec les parents. parce que c'est quand même très présent dans les représentations sociales, on en a parlé lors d'un épisode où on en parlera, je ne sais plus dans quel sens on est, mais sur un des épisodes de ce mois-ci, on parlera de ça plus en profondeur. Mais voilà, il y a ce tyrannement interne, et quand finalement on répond à leurs besoins, et qu'on les laisse bouger dans l'action, au niveau cognitif finalement, c'est presque nouveau pour eux et incompréhensible. Parce que dans la société, la représentation est que mes autres camarades, eux, ils sont confiés avec leurs parents, donc je ne vais pas...

  • Speaker #1

    Donc moi aussi,

  • Speaker #0

    je vais être confiée avec les nés. Et c'est bizarre, moi, cognitivement, finalement, je comprends, on répond à mes besoins, j'ai un cadre, on me laisse sortir quand... pas tout le temps quand j'ai envie, mais parce que pas toujours, ce n'est pas toujours en adéquation, je voudrais rassurer aussi les parents qui disent non, mais quand même quand je demande de manière générale, et dans l'hypersensibilité, ils sont hyper matures avec ça, et du coup, c'est plutôt socialement, avec mes pères et mes camarades, je vais commencer à me sentir un peu jugée, ou pour le coup pas comprise, donc il va falloir que je trouve des parades pour pouvoir agir.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est là où en fait, tu as parlé de cadre, de cadre sécuritaire et en tant que parent, des fois, on peut confondre, c'est pas vraiment les parents, mais c'est plutôt les ados, ils veulent être autonomes et nous, en tant que, alors je vais faire le lien comme ça, plutôt, eux, ils veulent être autonomes et nous, on leur laisse de la liberté. Et des fois, en tant que parent, on peut confondre liberté, ouverture des portes, je laisse faire mon ado comme il a envie de faire, et on oublie de poser un cadre plus grand que quand ils sont enfants. Le cadre, quand nos enfants sont petits, ils en ont besoin pour grandir, et quand nos enfants deviennent des adolescents, ils ont besoin d'un cadre un peu plus large qui les permet de se sentir en sécurité. d'évoluer et d'expérimenter dans ce cadre-là. Et parfois, l'erreur ou l'expérimentation qu'on peut faire en tant que parents, c'est qu'ils sont grands, ils n'ont pas besoin de nous, ils sont autonomes, ils vont faire tout seuls. Et ça, ça devient quelque chose, pardon, pas quelque chose,

  • Speaker #0

    où les parents aimeraient qu'ils n'aient plus besoin de nous. Parce que comme on a des fois aussi...

  • Speaker #1

    Ah, les parents, oui, on peut ouvrir les portes en se disant c'est bon, ils n'ont plus besoin de nous, ils sont autonomes. Ce n'est pas une vérité, ce n'est pas le cas. Ils ont besoin du cadre sécuritaire pour évoluer.

  • Speaker #0

    Ou à l'inverse, j'ai vraiment du mal en tant que parent à prendre conscience ou à les laisser faire. Je sais qu'ils ont moins besoin et ça peut devenir difficile aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, une métaphore et une image que je pourrais donner pour montrer un peu le cadre sécuritaire qu'on fait, c'est qu'un nourrisson, on va le poser dans un berceau. On ne va pas avoir l'idée de le poser dans un grand lit pour dormir parce que... ça serait trop grand et dangereux. Et en fait, l'adolescent, c'est pareil. Si on lui ouvre toutes les portes d'un seul coup, ça devient insécure pour lui parce qu'il a tellement de possibilités, en fait, que du coup, il ne sait pas où aller. Il ne sait pas comment faire. Il ne sait pas comment profiter au mieux de cette liberté. Il va aller chercher d'autres limites pour qu'on lui remette un cadre.

  • Speaker #0

    Moi, il y a quelque chose qui me vient en tête, c'est posez-vous et discutez avec ces ados en leur posant les questions. Je me rappelle d'un groupe de partage que j'ai eu fait avec des jeunes ados, alors c'était des filles, et je me rappelle de trois profils bien distincts. Celle qui se sentait complètement enfermée dans le cadre, qui n'était plus du tout, qui devenait plutôt un carcan qu'une sécurité, puisqu'il devenait trop petit et elle se sentait à l'étroit, et donc il y avait trop de règles, et du coup elle se sentait pas... Elle avait la sensation que ses parents ne lui faisaient pas confiance. Il y avait un profil d'une jeune fille qui, pour le coup, n'avait aucune règle. C'était moi, si je veux sortir à 22h30, je peux. Elle se sentait, pour le coup, beaucoup trop… En fait, elle avait la sensation que sa mère et son père… Donc, il y avait un contexte quand même de séparation. Mais que sa mère et son père s'en foutaient complètement d'elle et que du coup… Oui, certes, elle le faisait puisqu'elle pouvait le faire. Elle ne savait pas expliquer pourquoi elle le faisait. Vraiment, mais comme elle pouvait le faire, elle le faisait. Mais finalement, émotionnellement, ça ne lui convenait pas. Et elle se sentait dans la tension, pas du tout soutenue. Donc, je donne vraiment les deux gros extrêmes. C'est-à-dire qu'on avait plutôt ce copinage, je pense, un peu maternel et pas du tout un cadre qui lui permette de se sentir justement... encore une enfant mais en cours de développement vers l'âge adulte et ce profil un peu entre les deux qui disait ben finalement moi je me rends compte donc elle en écoutant c'est que finalement c'est dosé en fait chez moi et donc c'était très intéressant d'observer ça et ce dialogue qui a eu entre elles et du coup de pouvoir les écouter alors moi bon ben pas encore maman d'ado J'avoue que l'introspection, je me la garde pour plus tard. Mais je me dis que si vous ne savez pas trop où vous vous situez, se poser au milieu du groupe de ces jeunes ados et potentiellement discuter avec eux de ce cadre, justement, et de voir un peu comment ça se passe ailleurs. Ça peut permettre une mise en lumière aussi. chez l'ado, mais je trouve que c'est intéressant de s'asseoir avec eux, de discuter avec eux sur ce cadre aussi.

  • Speaker #1

    Sur comment est-ce qu'ils voudraient la voir ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut ouvrir, ou c'est qu'au contraire, ils ont besoin que ça soit un peu plus borné, sans jeu de mots.

  • Speaker #1

    Du coup, la liberté, qu'est-ce que je voudrais rajouter sur la liberté, sur ce qu'on peut laisser ? Oui, ce qui me vient, c'est quand on laisse la liberté à ces ados, parfois, eux, comment est-ce qu'ils peuvent se sentir ? Ils peuvent se sentir rejetés, c'est ce que tu es en train de dire. Ils peuvent se sentir sans attention,

  • Speaker #0

    pas compris, surtout. En général, c'est la colère qu'il y a derrière. Pas compris, si tu ne me laisses pas sortir, tu ne comprends rien.

  • Speaker #1

    Quand il y a trop de liberté, c'est de faire ce que je veux, comme je veux, parce que tu ne m'aimes pas, parce que tu n'en as rien à foutre de moi, pardon pour le langage.

  • Speaker #0

    Allez ! On va te mettre un cadre, Nathalie. Oui, oui. Du coup, je me sens rejetée. Il y a quelque chose que tu dis souvent et que je trouve hyper pertinent. C'est que je dis non à ta demande. C'est-à-dire que quand vous avez besoin de dire non à votre jeune, dire... Dire non à la demande, c'est dissocier l'être du faire. Je dis non à l'action, mais je ne te dis pas non à toi en tant qu'humain et être à part entière. Dans le dialogue intérieur, ça peut vraiment faire alléger, ça peut répondre aux besoins émotionnels. Et encore, c'est vrai qu'il y a une approche en général, moi je vais parler sur ce que j'accompagne principalement, c'est l'hypersensibilité. Il y a quand même une approche et une profondeur dans l'éducation qui est un peu différente et qui du coup peut créer des échanges qu'on ne va pas forcément avoir dans d'autres sphères familiales, où il n'y aurait pas cette profondeur et cette compréhension de l'autre et ces interrogations sur l'humain et l'existentiel et ses rapports à l'autre et pourquoi il fait ça. Il y a vraiment cette dualité qui peut s'installer. Et donc, c'est vraiment intéressant, je trouve, à chaque fois quand tu dis la demande de l'action, l'être de l'action.

  • Speaker #1

    Juste une petite dernière chose qui me vient, que je vais partager, c'est qu'en tant que parents, on peut aussi peut-être verbaliser à nos ados qu'on les pense responsables et on les croit responsables et que si on leur laisse liberté, c'est qu'on les croit. Cette liberté d'action, c'est quand on les croit capables et on leur fait confiance et on les sent responsables pour faire les choses seules.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, souvent, on veut qu'ils soient responsables dans les tâches ménagères. J'ai envie de parler de ça parce que ça devient anxiogène parce que je ne suis pas encore adulte. On me demande déjà de faire des tâches, mais ça n'a pas vraiment de sens de faire ces tâches-là parce que ce n'est pas ma priorité et c'est plutôt cohérent que ce ne soit pas leur priorité parce qu'il y a toute une transformation au niveau du cerveau qui se fait physiologiquement. Vous avez dû constater, ça ne dort plus longtemps le matin, mais ça se couche plus tard. Mais parce que physiologiquement, ils ont besoin de se coucher plus tard, il faut le savoir. Nos horaires occidentales ne sont pas du tout dans le respect du rythme de l'enfant, oui, mais pas de l'adolescent. Un adolescent a besoin de se coucher plutôt en moyenne entre 10h et 10h30, voire 11h, et de se lever vers plutôt 9-10h. Il a besoin de plus de sommeil qu'à l'accoutumée. Aujourd'hui, il se couche de plus en plus tard à cause souvent des écrans, mais quand c'est... bien cadrés, c'est quand même normal qu'ils aient plus besoin de dormir, que le corps soit plus mou, qu'ils arrivent moins à se motiver pour agir, parce que physiologiquement, il y a une transformation des lobes préfrontaux, c'est-à-dire de la partie qui résonne, et que c'est un peu comme si ça grandissait, c'est un peu comme si vos os grandissaient, mais au niveau du cerveau, en fait. Et ça, c'est en perpétuel mouvement. Et ça épuise l'organisme. C'est un peu comme... Je ne sais pas si vous avez déjà eu la mononucléose, mais c'est un état de fatigue pertinent, intense et quotidien qui diminue considérablement les actions. Et l'adolescence, c'est un peu ça. Et si vous replongez dans votre propre adolescence, vous allez vite comprendre qu'on passe par cette étape-là.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un tip, ce que tu viens de donner, très important. Rappelez-vous. essayez de remettre de la conscience sur comment vous vous sentiez quand vous étiez adolescent ou adolescent.

  • Speaker #0

    Et on parle du senti, pas de ce que vous avez fait ou pas fait. Comment vous vous sentiez. Parce qu'il faut que les expériences se fassent et à trop vouloir éviter que votre enfant ou votre jeune ne fasse pas les mêmes erreurs que vous, vous l'empêchez d'évoluer quelque part. Vous pouvez l'empêcher, attention je suis un peu catégorique, pardon. Mais vous pouvez l'empêcher d'évoluer. par l'expérience et du coup ça peut créer pour le coup de l'anxiété oui aussi parce que du coup je veux tellement pas reproduire les arts de mes parents parce que j'ai tellement compris et conscientisé que du coup je suis je me mobilise je suis paralysé j'ose plus rien faire on a aussi ce profil là on en parle peu parce que c'était pas nos dominante à nous en tant que jeune c'est pas ce mais c'est quand même un profil pardon de de jeunes qu'on a autour de nous et dont il faut aussi avoir conscience. Donc là, il faut retrouver sur ces jeunes-là, si vous avez un ado qui n'a pas trop envie de sortir, qui reste plutôt à la maison à lire des livres, bon déjà, qui continue à lire des livres, mais si c'est plutôt qu'il s'isole petit à petit, que vous voyez s'isoler ou aller sur les réseaux, etc. Moi, ce que je conseille souvent, c'est comment vous pouvez remettre de la responsabilité au-delà des tâches mésangères, c'est-à-dire... Qu'est-ce qu'on peut créer comme projet, peut-être mettre en place ?

  • Speaker #1

    Préparer les vacances,

  • Speaker #0

    les temps ensemble. Voilà, un peu les réserver. Quelque chose qui pourrait les...

  • Speaker #1

    Un budget, des choses qui vont leur permettre d'être autonome et de rentrer dans l'autonomie.

  • Speaker #0

    Exactement, mais au-delà de ton linge traîne par terre. Parce que ça, effectivement, ils le feront par la suite. Et possiblement que le fait de nourrir d'autres responsabilités type projet, familiaux ensemble, et bien ils vont peut-être avoir davantage envie de prendre soin de leur de leur intérieur et de l'espace de vie familiale. Mais c'est pas un truc qui les motive et en général même chez nous, même pour nous, de se mentir c'est pas le truc qui nous éclate le plus. Voilà après il y a ceux qui adorent ça et je... Ça aide quand même, ça permet de trier le cerveau et tout ça. Ça va mettre du tri en même temps et tout ça. On peut le faire en conscience, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Ranger sa chambre, c'est ranger son cerveau et son intérieur. Et ça, les ados le font très bien. Alors, quand on leur demande, ils n'en voient pas l'intérêt. Mais quand ils font, quand ils rangent leur chambre, des fois quand ils vident leur placard et qu'ils font du tri, après, vous verrez, un ado, il sort de sa chambre avec un smile de dingue.

  • Speaker #0

    Oui, pour autant, il a des phases et il faut accepter ce rythme. et ça c'est pas toujours évident parce que les parents voudraient que ça soit toujours rangé, moi je l'observe c'est beaucoup, on aimerait que ça soit bien tout le temps parce que ça nous épuise aussi pour peu que vous soyez hypersensible l'encombrement visuel chez la personne hypersensible c'est une vérité des fois on en a besoin que ça soit surchargé et des fois on a besoin que ça soit hyper aéré fermez la porte de la chambre comme je dis sur l'espace commun ... C'est un espace commun et il doit faire l'effort dans l'espace commun, mais l'espace personnel, c'est à lui de faire en sorte. Et s'il ne fait pas en sorte, c'est que soit il est dans une phase où c'est en train de travailler, il est sur autre chose et il y a une autre priorité. Et on lui fait confiance pour le fait que ça va tourner et que ça va revenir. Et si ça ne revient pas, si ça perdure et que ça s'installe et que ça reste trop longtemps. Là, il y a peut-être des problèmes sous-jacents, n'hésitez pas à les consulter.

  • Speaker #1

    On peut aussi lui apprendre à prendre soin de son intérieur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça demande d'avoir mis de la conscience soi-même, je pense aussi. Qu'est-ce qu'on peut vous dire de plus sur l'autonomie, le besoin de responsabilité, on en a parlé, avec le fait de les mobiliser sur des projets qui leur plaisent. Autre aussi peut-être que l'avenir, qu'est-ce que tu vas devenir, les stages, ils sont davantage avec les copains, ils sont davantage à profiter justement de cette jeunesse pour ensuite devenir adulte. Donc il faut alterner ces périodes de responsabilisation et d'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Attention à la projection trop lointaine, on ne se rend pas compte en tant qu'adulte comment on peut créer justement des peurs et de l'anxiété. quand on les projette trop trop loin.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, pour ça, ce qui est intéressant, c'est le choix guidé. On n'en a pas trop trop parlé, mais... Souvent, on a une représentation de la négociation. En France, c'est beaucoup ça. C'est très français, ça. C'est beaucoup ça. Bon, bref. Non, c'est... C'est... Le fait que négocier avec son enfant, c'est un peu courber les chines, quoi. C'est vu comme une défaillance dans l'autorité face à son enfant. Et à l'adolescence, il faut vraiment accepter de changer de prisme. C'est de poser un regard différent sur le jeune. Effectivement, jusqu'à 11-12 ans, on a une dépendance affective qui est là et qui est importante. On répond à leurs besoins, on les aide, on les amène petit à petit à l'autonomie. Dans le fer, par exemple, se laver seul, se brosser les dents, etc. Dans l'hygiène corporelle et personnelle. A l'adolescence, on augmente un peu les tâches ménagères, on en a parlé. Mais, où c'est que je me suis perdue en route, je crois. Et du coup, on passe par l'autorité fait comme ci et fait comme ça. Quand ils sont jeunes, ça marche. Mais à l'arrivée, à l'adolescence, ça ne fonctionne plus parce qu'ils veulent faire seul et au-delà de ce qui était présent parce qu'ils commencent à voir qu'ils peuvent aller un peu plus loin, qu'ils peuvent avoir accès à des choses un peu plus de l'ordre de l'adultisme. Je ne sais pas si on peut le dire comme ça. Et du coup... passer en mode négociation. Alors, moi, je suis pour la négociation avant, mais c'est malheureusement pas le constat social qu'on peut faire dans l'ensemble des éducations que j'ai pu rencontrer. C'est pas la majorité. Mais la négociation, c'est un point d'appui. Et comment on négocie avec un adolescent ? Eh bien, grâce Ausha guidés, finalement. Donc, on va poser un, deux, trois choix en construction avec le jeune. C'est-à-dire qu'il faut que ça corresponde à 50-50 en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce qui est important dans la négociation, c'est aussi en tant que parent, il faut demander de quoi l'ado a besoin, qu'est-ce qu'il a envie de faire, comment il a envie de le faire, qu'est-ce qui le freine, de quoi il a peur. Mais en tant que parent, il faut être capable aussi, ce qui est vachement important, moi dans la négociation, c'est quand par exemple votre ado vous demande de sortir, moi je veux sortir le soir à 22h, ok, tu as besoin. tu as envie de faire ça, pourquoi est-ce que tu as besoin de ça et qu'est-ce que tu veux faire ? Et en tant que parent, de dire, moi, pour moi, c'est trop insécure, j'ai peur, donc je ne peux pas te laisser sortir jusqu'à 22h. Par contre, je peux te laisser sortir jusqu'à 20h ou 20h30, et à ce moment-là, tu pourras rentrer, il fera encore jour et je me sentirai plus en sécurité. Là où je veux en venir, c'est quand on est dans la négociation, c'est qu'on doit être capable, en tant qu'adulte, d'avoir mis de la conscience sur nos peurs aussi.

  • Speaker #0

    Oui, sur nos ressentis. Ça, c'est souvent aussi quand... Récemment, d'ailleurs, sur un accompagnement individuel d'un jeune ado, sur le bilan avec la famille, la maman me regarde et me dit « Mais en fait, c'est mes propres peurs que je projette sur mon enfant, en fait. » Et je dis « Ben, oui. » Mais ce n'est pas toujours évident d'en prendre conscience seule aussi. La relation aux émotions, l'intelligence émotionnelle, c'est quelque chose dont on parle maintenant, mais clairement, on en est tous dotés, mais on ne l'a pas tous exploré, développé. Et puis, il y a plusieurs étapes. Et puis, c'est hyper complexe. En vrai, on a la sensation comme ça que c'est quatre émotions et puis on n'en parle plus. Mais non, c'est hyper complexe et c'est très profond. Et puis, on peut aller jusqu'à un travail corporel poussé. Donc, vraiment.

  • Speaker #1

    Si on arrive à être vraiment à l'écoute de nos ados, pour le coup, parce que moi j'en ai un, ils ont des fois la compétence et la capacité de nous montrer qu'on est en train de projeter nos propres peurs sur eux. Parce que quand on leur dit « et si, et si, il se passe ça, et si, et si » , eux, ils vont des fois avoir le réflexe de nous dire « et si ça se passait bien ? » et « pourquoi tu veux que ça se passe mal, maman ? » . Donc, soyez à l'écoute des phrases qu'ils vous donnent, parce que des fois, ils nous renvoyent un peu, ce que je dis dans nos 22, pour « prends conscience de tes peurs » . Et vas-y, on négocie. Eux, ils veulent la négociation.

  • Speaker #0

    Au niveau statistique, ça se passe quand même majoritairement plus souvent bien que mal. Bon, voilà, c'est apprendre à poser un regard aussi autre et regarder un peu plus loin sur ses propres peurs. Donc là, ce qu'on vous conseille par rapport à l'autonomie, c'est peut-être de redonner une définition à ce que vous entendez par autonomie, indépendance. et peut-être créer, moi j'aime bien faire ça, c'est hyper scolaire et protocolaire, j'ai des process comme ça, mais moi ça me sécurise parce que j'ai des peurs, et du coup ça me sécurise de me dire, à tel âge je pense que c'est intéressant de laisser telle porte ouverte, à tel âge je vais laisser telle porte ouverte, et en fait d'avoir une espèce d'escalier comme ça de possibilités chez le jeune, et de se dire, bon ben voilà, mais ça demande de s'intéresser à... Qu'est-ce qu'il a envie ? C'est quoi ? Moi, je le fais là avec mes filles déjà actuellement. Elles ont 8 ans et il y en a une qui aimerait avoir une certaine liberté. Pour l'instant, moi, je la trouve encore un peu jeune. Mais le fait d'avoir temporalisé, d'avoir dit, je pense qu'à cet âge-là, dans ce cadre-là, comme ça, maman, elle sera d'accord. Et du coup, il y a une espèce d'écoute. Elle est là, elle dit, ah mais ouais, trop bien. En fait, même elle. ça devient plus immédiat, l'envie est différée, mais elle sent qu'il y a une sécurité qui est posée, que c'est réfléchi, que c'est pensé, et du coup, par anticipation, c'est vrai, mais pour autant, il y a une échéance, et du coup, elle est prise en considération, et en même temps, c'est quelque chose qu'on peut...

  • Speaker #1

    Il y a une écoute et une proposition.

  • Speaker #0

    Exactement, donc il y a quelque chose qui peut être mis, ça peut être fait à l'adolescence, je pense surtout aux mamans qui vont nous écouter, et aux papas qui vont nous écouter, qui ont des pré-ados. Vous pouvez déjà semer un process d'avancée dans l'autonomie avec votre ado, plus c'est plus tôt. Si vous êtes en plein dans l'adolescence à 16 ans, ça va être difficile, mais vous pouvez déjà semer pour vos vins. Vous voyez ce que je veux dire, sans savoir de quoi de vin est fait en soi, mais il y a des grandes lignes qu'on peut dégrossir. Et puis encore une fois, si vous avez besoin d'aide, on se fera un plaisir de vous aider et vous accompagner à construire ça avec le jeune. Voilà pour nous pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, on va se quitter là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, et on se retrouve la semaine prochaine. C'est ça. Pour un prochain épisode sur...

  • Speaker #1

    Le mois de mars.

  • Speaker #0

    Le mois d'avril. Non, le mois d'avril, ok,

  • Speaker #1

    le mois de mars.

  • Speaker #0

    Non, non, j'allais fatiguer. Au mois d'avril, et au mois d'avril, on parlera de la maladie. Oui. D'hypersensibilité, hyperémotivité et maladie. Maladie en tout genre. On traitera notamment Alzheimer. C'est ça. le cancer on verra aussi voilà, on décolle tout petit cheating comme ci comme ça voilà, allez,

  • Speaker #1

    à dix-sept bisettes du sud-ouest

Chapters

  • L'autonomie chez l'adolescent : un besoin d'indépendance

    00:31

  • Les peurs liées à l'autonomie et l'anxiété des adolescents

    02:29

  • Le cadre sécuritaire : entre liberté et contrôle parental

    04:50

  • Dialogue et négociation avec les adolescents

    07:21

  • Responsabilisation et projets : construire l'autonomie

    11:47

Share

Embed

You may also like