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PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs

De l'hypersensibilité à l'addiction : éclairer les défis émotionnels des adolescents

De l'hypersensibilité à l'addiction : éclairer les défis émotionnels des adolescents

38min |05/03/2025
Play
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38min |05/03/2025
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Description

Êtes-vous conscient des défis émotionnels uniques auxquels font face les adolescents hypersensibles ?


Dans cet épisode de PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs, Nadège Goumeaux et Audrey Kalvikowski plongent au cœur de l'hypersensibilité et de l'addiction chez les jeunes. Elles mettent en lumière la transformation complexe de l'adolescence vers l'âge adulte, un processus influencé par la plasticité cérébrale qui se prolonge jusqu'à 25 ans. Ce phénomène neurologique joue un rôle essentiel dans le développement émotionnel et social des adolescents, et il est crucial d'en être informé en tant que parents.


Nous abordons les enjeux majeurs liés à l'image de soi, aux besoins d'appartenance et aux comportements à risque qui peuvent mener à des addictions. En effet, les adolescents hypersensibles ressentent les émotions de manière intensifiée, ce qui peut les amener à rechercher des échappatoires, parfois sous forme d'addictions. Cette quête de réconfort et de validation peut les pousser à adopter des comportements autodestructeurs, et il est essentiel que les parents soient informés pour les accompagner dans cette période tumultueuse.


Au fil de la discussion, Nous soulignons l'importance d'une compréhension approfondie du fonctionnement émotionnel des adolescents. Nous proposons des pistes d'introspection pour aider les jeunes à naviguer dans leurs émotions complexes, tout en encourageant les parents à établir un dialogue ouvert et soutenant.


Les conseils pratiques partagés dans cet épisode visent à renforcer la communication entre parents et adolescents, favorisant ainsi un climat de confiance. Les auditeurs découvriront également des stratégies pour encourager l'autonomie émotionnelle des jeunes, les aidant à développer des mécanismes d'adaptation sains. En écoutant cet épisode de PARTAGES AUTREMENT, vous aurez l'opportunité d'approfondir votre compréhension de l'hypersensibilité et de l'addiction, tout en intégrant des ressources précieuses pour soutenir les adolescents dans leur parcours.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement,

  • Speaker #1

    le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions. Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello, salut à tout le monde.

  • Speaker #1

    Salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors je suis avec Nadege, toujours, et ce mois-ci on va parler de la transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On trouve que c'est quelque chose qu'on ne trouve pas beaucoup finalement, ce passage de finalement entre 16 et 25 ans, en sachant que, pourquoi 25 ans ? Parce que notre cerveau... évolue jusqu'à 25 ans, c'est une moyenne, d'accord, à plus ou moins un an. Voyez-y une ouverture. Mais en gros, le cerveau est malléable jusque-là, c'est-à-dire que la plasticité cérébrale, etc., n'est pas complètement mature jusqu'à 25 ans. C'est tard quand même. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour ce mois de mars, du coup, on vous a préparé quatre épisodes. Donc le premier épisode, cette semaine, on va vous parler de l'hypersensibilité et l'addiction chez les adolescents. L'épisode 2, ça sera autour de l'apprentissage de l'autonomie, donc l'adolescence et l'autonomie qui parfois peut devenir anxiogène. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    on parlera aussi d'indépendance dans cet épisode-là.

  • Speaker #1

    L'épisode 3 sera autour de l'hypersensibilité et surtout les hommes et les femmes de demain. Et le dernier épisode, ça sera l'adolescent hypersensible et surtout sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Comme ça, vous avez le programme du mois complet. Aujourd'hui, on va parler d'hypersensibilité et de violence psychologique à l'adolescence, notamment d'image de soi et d'addiction. Dans ce premier épisode, vous allez retrouver, d'abord, on va traiter des interprétations de l'adolescent hypersensible. Ensuite, on verra leurs besoins d'appartenance, les croyances par rapport aux besoins d'appartenance. On parlera aussi de leur comportement et des peurs qu'on peut avoir en tant que parent. face à ces adolescents. Et on vous fera bien évidemment une proposition d'introspection, un petit partage de questions à se poser pour pouvoir faire avancer, pour pouvoir avancer avec nos adolescents sur ces violences psychologiques ou ces addictions, ou en tout cas, peut-être, se poser des questions en amont pour éviter. Bien évidemment, en prévention. On ne peut pas éviter le problème. on peut être source de solutions. Sources de solutions. J'y tiens. J'y tiens ce petit rappel. J'y tiens, j'y tiens. Donc, l'image de soi. Donc, moi, je rappelle que je suis coach émotionnel. Et du coup, l'image de soi, c'est ces fameuses étiquettes. En général, on parle de ça, l'étiquette. Alors, ce n'est pas tant une étiquette, c'est toutes les parts de soi qui créent une image. Et qu'est-ce qu'on veut renvoyer comme image à tel moment, dans tel environnement, Donc l'image de soi c'est hyper aléatoire finalement, j'ai envie de dire, ça dépend vraiment de la personne, du prisme des personnes qu'on a en face, de ce que nous renvoie le monde extérieur. Et d'ailleurs chez l'adolescent hypersensible, une des représentations et des interprétations qu'il fait de son image, c'est que l'extérieur est dangereux et ne comprend pas son intensité émotionnelle, dû à une mauvaise connaissance de son fonctionnement hypersensible. Comme il n'a pas du tout conscience qu'il est plus sensible, alors ce n'est pas tant plus sensible, si, c'est plus sensible que les autres, finalement, il a une sensorialité qui est décuplée, qui a une intensité et une fréquence plus importantes, eh bien, il va commencer à se poser des questions par rapport à l'extérieur. Et la première chose, c'est de penser que finalement, c'est dangereux, donc il faut se méfier. Et du coup, on n'est pas confiant. Et souvent, moi, les parents me disent, mais il n'a pas confiance en lui. Et effectivement, c'est le cas. Pourquoi ? Parce que l'hypersensibilité, elle a une représentation sociale qui est, on est fragile ou on est faible. Donc, soit on la cache et on a une hypersensibilité dite un peu rock. Donc, on va avoir, c'est un peu le caillou, mais avec le cœur mou. Vous voyez, la cacahuète avec le fondant dedans. ou alors on a une hypersensibilité un peu éponge qui est complètement visible mais qui du coup a cette image soit je suis gros dur mais finalement je suis hypersensible soit je suis vue complètement faible et en même temps hypersensible on en reparlera à l'épisode 3 où on verra justement l'hypersensibilité les hommes et les femmes de deux mains on verra comment ça peut prendre des formes différentes

  • Speaker #1

    Et du coup, le fait de ne pas bien connaître son fonctionnement, ça peut... Amener à l'addiction peut arriver. Souvent, qu'est-ce qui peut se passer, c'est quand ces jeunes pensent trop et ils ne savent pas comment faire taire leurs pensées. Et le seul moyen qu'ils trouvent, en fait, de faire taire leurs pensées et de ne plus sentir et ressentir ce qui se passe en eux, l'addiction peut pointer le bout de son nez.

  • Speaker #0

    Pourquoi ils partent vers les addictions ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait qu'ils se tournent vers l'addiction ? Parce qu'ils ne comprennent pas comment... ils fonctionnent et ils ne savent pas quoi faire de ce qui est en train de se passer en eux.

  • Speaker #0

    Alors je rajouterais qu'ils ne comprennent pas, mais ils n'ont pas non plus la compétence des fois. La compétence émotionnelle, c'est-à-dire d'être capable de mettre un mot sur ce qu'ils ressentent, de savoir où ça se loge dans le corps. Je travaille beaucoup avec tout ce qui est approche corporelle et ça, c'est aussi compliqué en fait. Il se passe ça dans mon corps, la première chose qu'ils font, c'est de projeter sur l'autre. Oui mais lui il a fait ci, oui mais lui il a dit ça, oui mais l'autre, d'où l'extérieur est dangereux.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parfois quand on a nos adolescents qui pensent trop, c'est les aider peut-être à trouver un moyen pour ne pas aller vers l'addiction, pour que leurs pensées ne les envahissent pas autant.

  • Speaker #0

    On va transiter du coup sur ce qui se passe en eux finalement, c'est un besoin d'appartenance. Donc, les croyances de nos chers adolescents en rapport entre l'image... qu'ils ont d'eux-mêmes et ce besoin d'appartenance. Je rappelle la différence entre besoin et envie. Il y a les besoins, c'est des besoins primaires, c'est comme faire caca, pipi, manger, dormir, ça c'est des besoins. Et on parle aussi de besoin émotionnel, vous entendrez beaucoup parler de besoin émotionnel dans ce podcast. Et là, le besoin d'appartenance, c'est quand même quelque chose qu'on retrouve beaucoup à l'adolescence, de s'identifier à ses pairs, P-A-I-R-S. Et non plus à ses parents. Donc il y a une envie chez l'adolescent, à cette catégorie de jeunes, de vouloir se séparer, ne plus ressembler à papa et maman, on va le dire simplement, et de ressembler plutôt à mes copains. Donc on va avoir des groupes d'appartenance avec un élément qui les rallie. On pense souvent, moi j'aime bien les gothiques d'un côté, les geekers de l'autre, les skate men, women, vous voyez les surfers, les sportifs, on va avoir... Les gens qui rassemblent. Voilà, il suffit d'un trait commun pour qu'ils se retrouvent en bande et qu'ils se retrouvent à appartenir à un groupe. Et souvent, les hypersensibles ne vont pas se regrouper autour de l'hypersensibilité. En mode, nous on est hypersensibles, non, ça ne se fait pas comme ça. Et donc, ils vont avoir cette sensation... de ne pas appartenir et d'être rejeté du groupe finalement et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent choisir l'image qu'il renvoie ils ont l'impression que les parents les oblige à renvoyer une certaine image donc il faut être sage il faut se tenir comme ceci il faut se tenir comme cela plus on les oblige moins ils ont envie de le faire et quel que soit finalement le profil de l'adolescent il ya cette part d'ego qui va un petit peu se mettre en... Il va avoir envie de défusionner, mais en même temps, il y a l'enfant intérieur qui dit, non, moi, je veux rester enfant. C'est pour ça qu'ils choisissent un peu leur moment. Et il y a aussi, dans ce besoin d'apprentissage, une mauvaise connaissance de leur fonctionnement cérébral, avec un rejet de pourquoi je fonctionne comme ça et de mon cerveau, parce qu'ils n'ont pas conscience de comment fonctionne leur cerveau. Ils n'ont pas conscience qu'à cet âge-là, La seule chose qu'on leur envoie, c'est crise d'adolescence, d'adolescent. Et tu es en crise. Mais peu de personnes, alors moi je n'aime pas trop ce terme-là, je préfère transformation, c'est pour ça qu'on a appelé ce podcast comme ça d'ailleurs, et ils n'ont pas conscience que leur cerveau est physiologiquement en train de se transformer. Et qu'est-ce qui s'y passe ? C'est d'ailleurs quelque chose que moi je fais beaucoup en séance, de leur expliquer comment fonctionne leur cerveau. Il y a des très bons bouquins dessus, je vous conseille. de mettre un bouquin de ce type dans les mains de votre ado et non plus de leur système de pensée, de comment je pense, pourquoi je pense. Et c'est ce qui fait qu'on peut avoir un côté un peu... Moi, je suis le super-héros. Et du coup, tomber dans les addictions parce que moi, je suis le super-héros.

  • Speaker #1

    Le lien avec les addictions et ce fameux besoin d'appartenance. Tout à l'heure, Audrey, tu parlais d'un élément qui rassemble autour d'un groupe. Donc, je fais comme pour appartenir au groupe. Malheureusement, des fois, il y a l'addiction, la cigarette.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, même parce que tu dis « je fais comme » et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent être comme.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils sont dans le faire par rapport à ce besoin d'appartenance. Ils ont besoin de faire comme le copain et je suis comme le copain et je fais partie du groupe si je fais comme le copain.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une dualité qui s'installe et c'est souvent ça qui peut les amener à la consommation. Parce que si je fais, moi je sens bien avec mon hypersensibilité que faire comme le copain, ce n'est pas toujours très juste pour moi ou ce n'est pas toujours très convenable ou comme je vois plus loin des fois avec mon hypersensibilité, parce que je vois la conséquence, je vois, j'ai une certaine forme de maturité intellectuelle avec une immaturité finalement émotionnelle, puisque des fois, ce n'est pas régulier de ce côté-là. Et cette dualité peut me conduire à, je ne suis pas normale. Tu vois, c'est...

  • Speaker #1

    Je fais quelque chose que finalement, je n'ai pas vraiment envie de faire, mais pour répondre à mon besoin d'appartenance dont je n'ai pas conscience, je me mets en miroir et je fais ce que l'autre fait. Donc ça, c'est quelque chose qu'on peut retrouver assez fréquemment à cet âge-là, et dans cette tranche d'âge-là. Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils n'ont pas conscience aussi qu'ils sont en train de créer une addiction et une dépendance, parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils ont le choix et qu'ils ont un pouvoir créateur. ce besoin d'appartenance non conscientisée, j'allais dire, dont ils n'ont pas conscience. Je ne sais pas si tu le dirais comme ça, Audrey.

  • Speaker #0

    En même temps, c'était pas prévu, mais en même temps, quand tu dis ça, il y a un truc qui me vient, c'est et si c'était l'inverse qui se passait ? Et si finalement, ils avaient un grand pouvoir créateur, mais que nous, nos peurs de parents, et on le reverra un peu plus loin, ou nos peurs d'accompagnants, comme on a déjà les conséquences puisqu'on y est déjà passé, on sait déjà ce qui peut arriver. Est-ce que du coup on n'est pas inhibiteur de ce pouvoir créateur ou est-ce qu'on n'est pas à l'origine de l'inhibition de ce pouvoir créateur ? Pas impossible aussi, je pense que c'est à considérer.

  • Speaker #1

    Nous en tant qu'adultes, on les empêche en fait, on éteint ou on met un mouchoir sur ce pouvoir créateur qui eux utilisent très bien mais pas comme nous on voudrait qu'ils l'utilisent en fait.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas impossible.

  • Speaker #1

    On va laisser cette porte ouverte là-dessus, parce que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On se laisse réfléchir à ça et à nous faire un retour. N'hésitez pas d'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse, n'hésitez pas à nous mettre des petites étoiles sur votre plateforme. Un petit commentaire, ça nous aide vraiment à booster le podcast et à faire connaître notre travail aussi. Merci si vous le faites, si vous prenez ce temps-là.

  • Speaker #1

    Et donc du coup je vais finir après en termes d'addiction et de besoin d'appartenance, ils ont cette espèce de toute puissance où ils pensent qu'ils croivent, ça se dit pas qu'ils croivent, je crois pas, c'est pas grave,

  • Speaker #0

    on s'en fout.

  • Speaker #1

    Je peux arrêter quand je veux, c'est une phrase qu'on entend, en fait ils se croient plus fort que l'addiction et c'est quelque chose qui peut. être problématique en fait. Mais moi, j'arrête quand je veux. Et quand l'addiction et la dépendance arrivent, il y a quand même des choses... Comment je vais dire ça ?

  • Speaker #0

    Il y a un déclencheur de la compulsion. Si l'addiction, c'est parce qu'au départ, ils ne connaissent pas les conséquences de l'addiction, la seule chose qu'ils entendent, c'est qu'ils savent que ce n'est pas bien. Mais comme c'est interdit,

  • Speaker #1

    ils y vont quand même.

  • Speaker #0

    répondre à leurs besoins d'appartenance oui ou pour répondre à leur rémancipation intérieurement moi je suis futur jeune adulte voilà c'est la recherche d'autonomie qu'on reverra à l'épisode 2 et du coup ça peut aussi conduire à ça et le moi il est compulsif il devient compulsif du coup c'est moi je n'en mets moi Je peux faire ce que je veux. C'est pour ça que je te dis que j'ai tellement conscience de mon pouvoir créateur que de toute manière, je peux le faire. Je suis cap. Je suis cap de tout. C'est un peu ce profil-là. Je connais bien l'hypersensible cap de tout. La compulsivité, elle arrive à ce moment-là. Le moi qui prend...

  • Speaker #1

    Par contre, ce n'est qu'une croyance. Je crois que je peux arrêter quand je veux. Et quand il y a un certain stade de consommation qui est passé, ce n'est pas une vérité.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que la pensée prend le dessus sur le reste du corps. Et en fait, physiologiquement, ils ont oublié que le cœur n'a pas besoin d'eux pour travailler, que les poumons n'ont pas besoin d'eux pour travailler, qu'en fait, le conscient n'a pas la place que finalement il leur donne. Et c'est ça qui peut être intéressant d'aller observer et explorer en séance, en individuel. C'est quelque chose qu'on fait toutes les deux. avec différentes approches et moyens, mais c'est là-dessus, et c'est là où je parlais de déclencheur, du coup, de l'addiction. C'est qu'il y a un déclencheur au départ, une émotion non écoutée, même si c'est dans la surenchère de je veux, je veux... Je crois que je peux arrêter quand je veux. Il y a quelque chose qui se joue émotionnellement derrière, au-delà du besoin d'appartenance.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je me sens plus fort, je vais me sentir plus forte, en fait.

  • Speaker #0

    Donc, possiblement, j'ai très, très peur, mais j'agis quand même. Mais pas de prise de risque mesurée. C'est ça.

  • Speaker #1

    On est bon ?

  • Speaker #0

    Et donc, oui, on est bon. On est bon pour enchaîner parce que ça s'enchaîne très, très bien. Il faut être fort. Finalement, je ne me trouve pas fort. C'est ça qu'il est en train de dire, l'adolescent. C'est il faut être fort pour faire partie du groupe. Je ne me trouve pas fort puisque je me sens hypersensible. Je vois bien que j'ai une sensibilité intensifiée. Il faut être fort. Donc, qu'est-ce qui peut me donner de la force ? Eh bien, l'addiction. L'addiction va me donner de la force, ça va me donner du courage. L'alcool va inhiber ce que je pense. Donc, ça va me donner une contenance. En fait, on vient se donner une contenance. La cigarette, ça me donne une contenance.

  • Speaker #1

    Je mets une espèce de cap, en fait, comme les super-héros.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, d'une certaine façon, ça va me donner une contenance aussi. Et là, c'est les peurs en tant que parents et elles sont complètement légitimes. On est... pas du tout là pour dire il faut pas que vous ayez peur c'est pas du tout le discours qu'on a et elles sont elles ont la place qu'elles doivent prendre ses peurs et du coup il peut y avoir différentes ça peut se loger de différentes façons ça va être ça peut être l'image du couple parental vous allez renvoyer qu'est ce que le monde va penser de mon éducation de mon enfant qu'est ce que vont penser les profs qu'est ce que vont penser mon entourage, si je dis que mon enfant est dans l'addiction ou si je sens qu'il est sur une pente descendante, est-ce que souvent il y a la culpabilité du parent derrière ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans mon éducation pour que mon enfant ait envie d'aller dans l'addiction ? Vous n'avez absolument rien fait de mal en soi, ce n'est pas vous responsable au départ si vous êtes dans ce cas-là. Demandez de l'aide aussi, on ne le rappellera jamais assez. Si vous avez repéré ces signes-là chez votre enfant, n'hésitez pas à demander de l'aide. Elle n'est pas toujours entendue. Des fois, j'ai eu le cas des systèmes de santé qui, finalement, riaient un peu au nez dans les systèmes d'addiction. Parce que, justement, à l'adolescence, c'est un peu considéré comme test. Il y a une espèce de normalité, de banalisation des substances à cet âge-là. Et ne rentrez pas là-dedans parce que c'est hyper dangereux pour le cerveau. Et effectivement, vous avez droit d'avoir peur. Et la peur, elle doit être motrice à ce moment-là. Donc déjà se questionner si ce n'est pas ça qui se cache derrière. Quelle est l'image que vous... Est-ce que vous avez peur pour l'image que vous renvoyez de l'éducation ? Attention à cette petite phrase. Non, non, je n'ai pas peur. C'est insidieux, mais c'est là en général. Donc soyez honnête avec vous-même. Demandez vraiment... demandez-vous si effectivement c'est le cas et c'est ok si c'est le cas et c'est ça aussi qu'il faut aller que cette épreuve de vie vient vous apprendre aussi donc ça a transformé ça en vous le j'ai fait pire aussi je veux pas qu'ils fassent les mêmes erreurs le non-dit de mes erreurs c'est quelque chose qu'on voit beaucoup chez les parents d'ado il faut pas dire qu'on a fait des erreurs parce qu'ils vont Parce que si on dit, ils vont imiter. C'est fini le stade de l'imitation. A l'adolescence, l'imitation n'est plus là. Au contraire, c'est je vais tout faire pour ne pas ressembler à. Donc, il y a de fortes chances pour que si vous disiez, oui, moi, j'ai fait telle et telle connerie, presque, il n'ait pas envie de les faire. Juste par égo.

  • Speaker #1

    Une chance.

  • Speaker #0

    Une chance pour qu'il n'ait pas envie. Ça peut vraiment arriver. Ou alors, ça peut... justement un dialogue ouvert les non-dits ils se ressentent corporellement donc moi je trouve pas que ce soit une solution mais bon voilà c'est pas moi je pense qu'il faut au contraire parler de ses erreurs et expliquer les apprentissages qu'on en a tiré et puis laisser la porte ouverte à l'expérience alors voilà quand on parle d'addiction parle quand même de santé mentale donc si je suis pas en train de dire non plus qu'il faut expérimenter l'addiction Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est de garder la porte au dialogue. C'est important et c'est un des... Surtout pas perdre ça, en fait. Le dialogue avec son ado quand il y a addiction.

  • Speaker #1

    C'est l'essentiel. Par rapport aux peurs qu'on peut avoir aussi en tant que parent, on ne sait jamais si on est présent ou absent. On ne sait jamais si on est assez ou pas assez. L'adolescent a souvent ce sentiment d'être peut-être en prison et a besoin de liberté. Il a envie de se détacher des parents, de la famille comme on disait tout à l'heure. Et qu'on soit là ou qu'on soit pas là en fait, l'adolescent est toujours en train d'interpréter soit mes parents sont trop présents et j'en peux plus, je les supporte plus. soit des parents qui vont essayer de laisser un peu d'autonomie, ah ben mes parents ils sont pas là, ils s'occupent pas de moi. Donc en fait il y a toujours une interprétation et un décalage entre ce que les parents veulent faire et ce que l'adolescent voudrait.

  • Speaker #0

    Et c'est cohérent ce décalage parce qu'en fait c'est cette alternance qu'on retrouve cérébralement et neurologiquement et en fait ça s'explique. C'est juste qu'on a la partie pour faire très très schématique, on a les lobes frontaux donc qui est la partie du cerveau qui nous permet le raisonnement. et l'amidale qui est à l'origine, pas que, mais je réduis, de la régulation émotionnelle. Et en fait, c'est en pleine évolution et en croissance. Et du coup, ils alternent entre je raisonne et je sais que mes parents ceci, et en même temps, je leur en veux. Et c'est cette oscillation qui est très intense chez les hypersensibles et qui n'est pas toujours comprise. Ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes à ce moment-là, au départ. Et si on a juste comme posture en face d'accompagnants ou de parents en disant bah ouais c'est juste c'est l'adolescence c'est juste ça, il y a une non présence finalement à ce moment là même si on est là. Oui il faut voir aussi la présence en termes de je pense qu'il y a un relâchement aussi parental à cet âge là qui est fait. En tout cas c'est ce que je constate beaucoup sur le terrain. C'est un relâchement parental parce qu'il est grand maintenant. Oui,

  • Speaker #1

    il peut faire tout seul.

  • Speaker #0

    Il peut faire tout seul, il peut s'occuper seul. Sauf que finalement, quand on passe du temps avec l'adolescent ou qu'on lui propose des activités, il faut lui laisser la porte à ça. Il faut accepter qu'il n'en ait pas envie, mais il faut aussi accepter qu'il en ait besoin. Des fois, juste proposer, même s'il n'a pas envie, mais juste l'avoir proposé.

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la sensation qu'ils veulent faire tout, tout seul et tout le temps, mais ce n'est pas forcément une vérité. C'est quelque chose qu'ils peuvent nous renvoyer ou qu'on peut percevoir nous en tant que parents. Mais un des besoins qu'ils ont, c'est qu'on soit quand même là. Je voulais rajouter autre chose par rapport à l'addiction et aux besoins de liberté. Et j'ai perdu le fil du coup, mais c'est pas grave, ça me reviendra peut-être après. C'était par rapport à la présence et la non-présence, c'est pour faire le lien avec l'addiction. Oui, c'est ça. Des fois, on peut être vraiment... Alors, poser des questions en permanence, un adolescent qui va commencer à fumer ou à consommer un peu d'alcool, et de poser des questions en permanence. T'as fumé, tu sens la cigarette, t'as bu, t'as...

  • Speaker #0

    Oh,

  • Speaker #1

    relou !

  • Speaker #0

    Relou la meuf ! Ah la madrée !

  • Speaker #1

    C'est trouver le juste milieu entre la peur du parent qui consomme, en fait, et cette espèce d'oppression permanente que le parent peut mettre en posant des questions en permanence sur l'adolescent, et qui va être contre-productive, qui va emmener à une espèce de stress, et qui va potentiellement pousser l'adolescent à aller consommer encore plus. Donc c'est trouver le juste milieu entre... garder le dialogue, ce que tu disais tout à l'heure, et peut-être passer de l'information et aller chercher de l'information pour savoir où est-ce que nos ados en sont dans leur consommation, pour ne pas tomber dans l'addiction et dans la dépendance. Ou laisser un peu d'espace pour que l'adolescent fasse des expériences sans aller s'engouffrer dans l'addiction.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, le cadre doit être présent à l'adolescence.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le cadre, le no limit, c'est pas possible en fait. Le cadre doit être présent comme chez un enfant, c'est juste que le cadre va être différent puisqu'il doit répondre non plus à des besoins de manger, dormir, comme quand ils ont bébé par exemple. Il doit répondre à comment répondre aux besoins d'appartenance, comment les aider à construire ce besoin d'appartenance, d'y répondre par eux-mêmes sans se mettre en danger. Comment répondre à ce besoin de liberté sans se mettre en danger. C'est la construction de nouvelles... de comment répondre à ces besoins. Et ces besoins nouveaux, en fait, ils sont là depuis enfant, mais ils sont là de façon plus... On augmente le champ de liberté. Donc, c'est ça qui peut être... C'est-à-dire qu'ils s'expriment plus fort.

  • Speaker #1

    Les besoins s'expriment plus fort et différemment, surtout, d'une façon complètement différente. Alors il y a aussi par rapport à l'adolescent la peur qui s'enfonce dans l'addiction et que ça dégénère. Et là c'est concrètement la peur de la mort en fait. Jusqu'où il va aller, ses limites, est-ce qu'il va vraiment dépasser ses limites ? Et il y a potentiellement un danger de mort. Donc on a peur de perdre nos adolescents à travers l'addiction pour que ça aille jusqu'à la mort.

  • Speaker #0

    Oui, et on en parlera davantage de l'autonomie et de comment... On peut déjà vous aider. à permettre à vos ados d'acquérir cette autonomie en toute sécurité. On parlera de ça au deuxième épisode. Voilà, tolérance et autonomie, indépendance, dépendance et qu'est-ce que ça signifie réellement. Et effectivement, ça questionne sur la peur de la mort. Des fois, on ne va pas jusque-là dans notre raisonnement en tant que parent, mais si on pousse le questionnement jusqu'au bout, finalement, émotionnellement, quelle est la peur derrière ? C'est celle-là. Et donc comment on peut se sécuriser face à ça et comment on peut aider aussi le jeune à conscientiser qu'il est potentiellement dans cette mise en danger là. On va vous proposer des questions pour vous aider à avancer sur la transformation de l'adolescence à l'âge adulte et en lien bien sûr avec tout ce qu'on vient de dire, l'hypersensibilité, l'image de soi, l'addiction. Je commence. Hypersensibilité, image de soi, du coup, je vous invite à aller noter ou à y revenir. Vous pouvez réécouter ce podcast autant que vous le désirez. Ai-je tendance à voir l'hypersensibilité comme une fragilité et mon ado le ressent-il ? C'est-à-dire que si vous, en tant que parent, vous estimez que l'hypersensibilité n'existe pas, alors qu'aujourd'hui, on a quand même des images cérébrales et des IRM qui prouvent que ça existe. Si vous, vous avez une image d'hypersensibilité en termes de fragilité, si ça vous, en tant qu'être humain, vous n'êtes pas au clair avec l'image que vous avez de vous-même de votre hypersensibilité, forcément que, en effet, miroir, l'ado va le ressentir. Ça peut être aussi un des deux parents. On a conscience que vous êtes majoritairement des femmes à écouter ce podcast, mais voilà, ça peut être aussi un des deux parents qui renvoient cette image-là. C'est OK aussi, ça renvoie le contraire. justement ça fait un bon support aussi pour apprendre à aimer à ne pas étiqueter l'hypersensibilité mais juste à avoir conscience que nos sens va se mettre en réactivité ou en action et plus ou moins intensément et c'est pas tant pour appartenir finalement mais c'est plus pour comprendre se comprendre et du coup quand on se comprend on peut s'estimer à la hauteur Donc si je perçois mon intensité comme un problème, forcément l'adolescent risque de se percevoir lui-même comme trop et de vouloir se conformer à une norme qui le brise.

  • Speaker #1

    Deuxième axe de questionnement par rapport à l'addiction et à un échappatoire mental. Ai-je déjà cherché à comprendre pourquoi ? qu'est-ce qui fait que mon ado se réfugie dans son addiction plutôt que de lui dire simplement arrête de consommer, arrête de boire, arrête de fumer. Donc petit exemple pour savoir si vous avez cherché à comprendre qu'est-ce que votre ado va chercher en fait dans l'addiction, c'est de lui poser tout simplement La question, qu'est-ce que ça lui apporte en fait ? Une des réponses parfois qu'on peut trouver ou que moi j'ai rencontré, c'est je consomme pour que mes pensées s'arrêtent, pour arrêter de penser parce que je ne sais pas faire autrement. Donc quand on a cette réponse-là, on sait que l'adolescent, on connaît la cause en fait, on sait pourquoi est-ce que l'adolescent va consommer. Derrière chaque addiction, il y a une espèce de tentative de faire taire ou de gérer un trop-plein émotionnel. Et si en tant que parent, on ignore la cause, on va venir renforcer la problématique.

  • Speaker #0

    En tant que parent ou accompagnant, parce qu'on s'adresse aussi à des personnes qui seraient en lien avec les adolescents et qui auraient repéré une addiction, on rappelle qu'il est important de... d'être attentif à ça aussi en tant qu'accompagnant. C'est notre travail aussi d'accompagnant, de repérer les signes d'une addiction.

  • Speaker #1

    Et ce qui peut être intéressant, c'est que plutôt que de combattre l'addiction, c'est de comprendre en fait c'est quoi la douleur que l'adolescent, ou le jeune adulte, parce qu'on parle beaucoup d'adolescent, mais les jeunes adultes c'est pareil, vient apaiser et ça vient répondre à... Comment est-ce qu'on pourrait répondre...

  • Speaker #0

    autrement aux besoins qui est derrière et comment est-ce qu'on peut venir apaiser la douleur sans passer par l'addiction la douleur elle peut être émotionnel du coup mais je tente tant bien que mal de me faire accepter du groupe ça ça peut être une douleur par exemple une douleur émotionnelle je me sens rejeté dans le groupe donc je vais tout faire pour être aimé du groupe et je vais passer par ça et il n'a pas conscience pour lui c'est pas douloureux c'est juste je veux appartenir au groupe mais mais ça si on se met dans ce danger, alors il y a douleur. Il n'y a pas forcément... Et là, il y a toute une psychoéducation à la douleur à réaliser avec le jeûne. Donc pour ceux qui seraient dans l'accompagnement du jeûne, il faut ce... Enfin, il faut. C'est une proposition. En tout cas, moi, je trouve que ça a de beaux résultats en accompagnement individuel. Le côté psychoéducation à la douleur, qu'elle soit physique, émotionnelle... ou mentale, et bien du coup on touche du doigt leur corps et leur être et ils ont quand même cette cette envie de vivre en fait. Donc derrière une addiction il n'y a pas pas l'envie de mourir, c'est rare. Et ils ne les comprennent pas d'ailleurs s'il y a des pensées, ils perdent en dualité en eux parce que des fois ça s'associe à des pensées.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'addiction c'est plus un échappatoire en fait.

  • Speaker #0

    Un échappatoire mental oui. Il faut échapper aux pensées qui ne comprennent pas. D'ailleurs, je rappelle qu'on n'est pas nos pensées et que la pensée, à l'heure d'aujourd'hui, physiologiquement, anatomiquement, n'a absolument aucune trace de la pensée corporelle. Il n'y a pas un tuyau où il y a des pensées qui passent. Il n'y a pas, vous voyez, comme une artère. Donc, c'est hyper important de le comprendre parce qu'aujourd'hui, la pensée n'a pas de forme dans le corps. Elle est comme l'air pour les poumons, elle est comme le battement de cœur pour le cœur. La pensée, on n'est pas notre pensée. Se réduire à une simple pensée ou donner l'importance à une pensée, ce serait hyper égotique d'ailleurs. La pensée, elle passe. Et si on s'y accroche, alors là ça devient autre chose. Mais la pensée, c'est comme une respiration. On ne contrôle pas sa pensée. Vous ne pouvez pas contrôler votre flot de pensée. Donc, si vous avez une pensée qui vient, vous ne pouvez pas la contrôler. Vous pouvez choisir de vous y accrocher ou pas, mais vous ne pouvez pas contrôler ce que vous pensez. Donc, se flageller sur ce que vous pensez, et c'est valable pour les adolescents, se flageller sur ce que vous pensez, c'est s'accrocher à la pensée et c'est lui donner une importance qu'elle n'a pas. C'est comme si vous attachez énormément d'importance à votre inspiration et à l'air qui rentre. Vous ne pouvez pas maîtriser l'air qui rentre si ce n'est votre environnement par contre.

  • Speaker #1

    C'est comme si les pensées, c'était des insectes qui tournaient autour de nous et après on bloque nos yeux dessus, on porte notre attention dessus ou pas. Si on ne peut pas les maîtriser, c'est comme si on avait des mouches qui nous tournaient autour.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En fait, on ne peut que les orienter. On ne peut pas les stopper. C'est comme on ne peut pas arrêter de penser, on peut orienter sa pensée. C'est pour ça qu'on parle beaucoup de méditation ou de la pleine conscience, etc. On n'arrête pas de penser. On amène juste sa pensée sur un objet, un élément. Et donc, c'est aussi quelque chose qu'on peut apprendre aux adolescents. C'est de remettre la pensée à sa juste place. C'est-à-dire qu'une pensée, c'est comme une respiration. C'est comme un pet qui sort des fesses. C'est comme un ventre qui gargouille. C'est comme si vous me disiez je contrôle mon ventre quand il gargouille. Ce n'est pas le fait. On peut contrôler par contre, on peut se retenir un peu. Et plus vous retenez la pensée, plus vous la condamnez, plus vous la retenez, plus elle va ressortir puissance 10 000. C'est pour ça que c'est important de comprendre comment ça fonctionne. Parce que du coup, on va pouvoir mettre de la conscience dessus. Et en mettant de la conscience et de l'éducation dessus, on va pouvoir mieux accepter sa pensée, son système de pensée. Apaiser. Ne serait-ce que ça, ça apaise. C'est assez, pour l'avoir vu chez de nombreux adolescents, c'est fantastique à observer. Ça ne suffit pas pour arrêter une addiction. Attention, on rappelle qu'il faut être accompagné. Les peurs parentales, l'impact du coup inconscient. Est-ce que mon ado perçoit mes peurs comme un manque de confiance en lui ? Le fait d'avoir peur. d'être toujours dans la peur face à son ado qu'il y arrive quelque chose, lui, il l'interprète comme un manque de confiance en lui. Est-ce que c'est le cas ou pas ? Posez-vous la question. Avec ce que disait tout à l'heure Nadege, trop de surveillance, ça peut l'étouffer. Trop de liberté, ça peut lui donner l'impression d'être abandonné. Le juste milieu, c'est le lien. C'est pas le contrôle, c'est le lien, c'est maintenir le lien. Si t'as besoin, je suis là. Si t'as pas besoin, je suis pas là. Si t'as besoin, je suis... Voilà, c'est juste savoir que vous êtes là et que vous pouvez répondre. Mais même ça, des fois, ça suffit pas.

  • Speaker #1

    Je vais rajouter, elle me vient l'idée, un petit outil qui est assez précieux par rapport aux adolescents.

  • Speaker #0

    Et on termine là-dessus.

  • Speaker #1

    Et on termine là-dessus, oui, bien évidemment. Sinon,

  • Speaker #0

    ça va être addictif.

  • Speaker #1

    Quand votre adolescent ou votre jeune adulte, il vous pose une demande. Tiens, maman, je voudrais sortir ce soir. Ou maman, je voudrais aller passer l'après-midi. Ou papa. Ou papa, pardon. Oui, parce qu'on s'adresse beaucoup aux mamans, mais ou papa.

  • Speaker #0

    Ou mon éduc. Je voudrais sortir ce soir. Ou mon éduc.

  • Speaker #1

    C'est intéressant de leur répondre plutôt, quand on veut répondre non, de leur dire « je réponds non à ta demande » et de dissocier la demande de l'adolescent. C'est très efficace et c'est assez percutant parce qu'ils ne le prennent pas dans leur être, ils le prennent du coup dans le faire et le non est beaucoup plus entendu et beaucoup plus accepté. Parfois, ils vont demander de la... justification du pourquoi et ça permet d'ouvrir au dialogue en fait et des fois de partager aussi parfois les peurs des parents et la demande devient un objet en fait exactement donc voilà c'est l'objet de ta demande d'ailleurs enfin pour elle c'était

  • Speaker #0

    un petit outil qui je trouvais très très utile personnellement même si vous n'avez pas si vos enfants sont pas encore à l'adolescence ou que donc vous avez des enfants bas âge Vous pouvez déjà commencer. Moi, j'ai commencé avec mes enfants. Ils ont eu 8 ans à l'heure d'aujourd'hui. J'ai commencé à répondre quand elles font une demande, à dire non, je dis non à ta demande. Même à l'âge, voilà, entre 7 et 10 ans, c'est l'âge où on construit l'estime de soi. C'est quelque chose d'acquis pour la suite, en fait. Tout ce que vous semez... Il y a une autre chose.

  • Speaker #1

    Il est fini.

  • Speaker #0

    Ça en a fait une, j'ai droit à une. Une question que vous pouvez vous poser aussi, parce que si c'est hyper important, d'un part les dépeurs de parents, c'est hyper important pour revaloriser votre rôle de parent. Demandez-vous, il y a effectivement peut-être un début d'addiction chez vos ados, ce n'est peut-être pas le cas du tout, mais si c'est le cas, demandez-vous aussi, ou une addiction déjà installée, si c'est le cas. demandez-vous ce que vous avez semé par le passé, donc l'étape juste avant de l'âge de vos enfants. Comptez à peu près cinq ans pour une transformation à chaque fois. Les stades de transformation, c'est à peu près ça, à part sur la petite enfance, mais ce n'est pas le sujet. Remontez cinq ans avant sur votre éducation, votre système éducatif. Vous avez planté des graines de joie et d'amour et du positif. Demandez-vous ce que vous récoltez chez votre adolescent et remettez à mener votre regard. En plus, on a parlé de ça. Donc, orienter votre pensée sur ce que vous avez réussi avec votre ado, ce que vous avez réussi à semer par le passé, que vous récoltez aujourd'hui. Vous ne récoltez pas qu'une addiction, vous récoltez aussi tout un tas d'autres choses. Et il ne faudrait pas vous noyer, pour le coup, dans cette autoroute de l'addiction, en oubliant tout ce que vous avez construit autour. Et d'ailleurs, en amenant, en ramenant constamment le regard, l'attention sur la valorisation de tout ce que... cet adolescent et aussi ne réduisez pas votre adolescent à la différence et je crois qu'on va finir là dessus ça sera très très bien, très très juste on vous souhaite une belle fin de tout ou un bon début de et on vous retrouve la semaine prochaine pour l'épisode 2, adolescence et autonomie, on parlera de l'autonomie voilà, allez à 10 chattes comme on dit chez nous

Chapters

  • Programme du mois : transformation de l'adolescent

    00:30

  • Hypersensibilité et violence psychologique chez les adolescents

    01:53

  • L'image de soi et ses impacts sur l'adolescent hypersensible

    02:56

  • Addiction et besoin d'appartenance chez les adolescents

    05:01

  • Comprendre le fonctionnement cérébral des adolescents hypersensibles

    09:06

  • Peurs parentales et dialogue avec les adolescents

    16:42

  • Conclusion et pistes d'introspection pour les parents

    25:01

Description

Êtes-vous conscient des défis émotionnels uniques auxquels font face les adolescents hypersensibles ?


Dans cet épisode de PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs, Nadège Goumeaux et Audrey Kalvikowski plongent au cœur de l'hypersensibilité et de l'addiction chez les jeunes. Elles mettent en lumière la transformation complexe de l'adolescence vers l'âge adulte, un processus influencé par la plasticité cérébrale qui se prolonge jusqu'à 25 ans. Ce phénomène neurologique joue un rôle essentiel dans le développement émotionnel et social des adolescents, et il est crucial d'en être informé en tant que parents.


Nous abordons les enjeux majeurs liés à l'image de soi, aux besoins d'appartenance et aux comportements à risque qui peuvent mener à des addictions. En effet, les adolescents hypersensibles ressentent les émotions de manière intensifiée, ce qui peut les amener à rechercher des échappatoires, parfois sous forme d'addictions. Cette quête de réconfort et de validation peut les pousser à adopter des comportements autodestructeurs, et il est essentiel que les parents soient informés pour les accompagner dans cette période tumultueuse.


Au fil de la discussion, Nous soulignons l'importance d'une compréhension approfondie du fonctionnement émotionnel des adolescents. Nous proposons des pistes d'introspection pour aider les jeunes à naviguer dans leurs émotions complexes, tout en encourageant les parents à établir un dialogue ouvert et soutenant.


Les conseils pratiques partagés dans cet épisode visent à renforcer la communication entre parents et adolescents, favorisant ainsi un climat de confiance. Les auditeurs découvriront également des stratégies pour encourager l'autonomie émotionnelle des jeunes, les aidant à développer des mécanismes d'adaptation sains. En écoutant cet épisode de PARTAGES AUTREMENT, vous aurez l'opportunité d'approfondir votre compréhension de l'hypersensibilité et de l'addiction, tout en intégrant des ressources précieuses pour soutenir les adolescents dans leur parcours.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement,

  • Speaker #1

    le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions. Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello, salut à tout le monde.

  • Speaker #1

    Salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors je suis avec Nadege, toujours, et ce mois-ci on va parler de la transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On trouve que c'est quelque chose qu'on ne trouve pas beaucoup finalement, ce passage de finalement entre 16 et 25 ans, en sachant que, pourquoi 25 ans ? Parce que notre cerveau... évolue jusqu'à 25 ans, c'est une moyenne, d'accord, à plus ou moins un an. Voyez-y une ouverture. Mais en gros, le cerveau est malléable jusque-là, c'est-à-dire que la plasticité cérébrale, etc., n'est pas complètement mature jusqu'à 25 ans. C'est tard quand même. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour ce mois de mars, du coup, on vous a préparé quatre épisodes. Donc le premier épisode, cette semaine, on va vous parler de l'hypersensibilité et l'addiction chez les adolescents. L'épisode 2, ça sera autour de l'apprentissage de l'autonomie, donc l'adolescence et l'autonomie qui parfois peut devenir anxiogène. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    on parlera aussi d'indépendance dans cet épisode-là.

  • Speaker #1

    L'épisode 3 sera autour de l'hypersensibilité et surtout les hommes et les femmes de demain. Et le dernier épisode, ça sera l'adolescent hypersensible et surtout sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Comme ça, vous avez le programme du mois complet. Aujourd'hui, on va parler d'hypersensibilité et de violence psychologique à l'adolescence, notamment d'image de soi et d'addiction. Dans ce premier épisode, vous allez retrouver, d'abord, on va traiter des interprétations de l'adolescent hypersensible. Ensuite, on verra leurs besoins d'appartenance, les croyances par rapport aux besoins d'appartenance. On parlera aussi de leur comportement et des peurs qu'on peut avoir en tant que parent. face à ces adolescents. Et on vous fera bien évidemment une proposition d'introspection, un petit partage de questions à se poser pour pouvoir faire avancer, pour pouvoir avancer avec nos adolescents sur ces violences psychologiques ou ces addictions, ou en tout cas, peut-être, se poser des questions en amont pour éviter. Bien évidemment, en prévention. On ne peut pas éviter le problème. on peut être source de solutions. Sources de solutions. J'y tiens. J'y tiens ce petit rappel. J'y tiens, j'y tiens. Donc, l'image de soi. Donc, moi, je rappelle que je suis coach émotionnel. Et du coup, l'image de soi, c'est ces fameuses étiquettes. En général, on parle de ça, l'étiquette. Alors, ce n'est pas tant une étiquette, c'est toutes les parts de soi qui créent une image. Et qu'est-ce qu'on veut renvoyer comme image à tel moment, dans tel environnement, Donc l'image de soi c'est hyper aléatoire finalement, j'ai envie de dire, ça dépend vraiment de la personne, du prisme des personnes qu'on a en face, de ce que nous renvoie le monde extérieur. Et d'ailleurs chez l'adolescent hypersensible, une des représentations et des interprétations qu'il fait de son image, c'est que l'extérieur est dangereux et ne comprend pas son intensité émotionnelle, dû à une mauvaise connaissance de son fonctionnement hypersensible. Comme il n'a pas du tout conscience qu'il est plus sensible, alors ce n'est pas tant plus sensible, si, c'est plus sensible que les autres, finalement, il a une sensorialité qui est décuplée, qui a une intensité et une fréquence plus importantes, eh bien, il va commencer à se poser des questions par rapport à l'extérieur. Et la première chose, c'est de penser que finalement, c'est dangereux, donc il faut se méfier. Et du coup, on n'est pas confiant. Et souvent, moi, les parents me disent, mais il n'a pas confiance en lui. Et effectivement, c'est le cas. Pourquoi ? Parce que l'hypersensibilité, elle a une représentation sociale qui est, on est fragile ou on est faible. Donc, soit on la cache et on a une hypersensibilité dite un peu rock. Donc, on va avoir, c'est un peu le caillou, mais avec le cœur mou. Vous voyez, la cacahuète avec le fondant dedans. ou alors on a une hypersensibilité un peu éponge qui est complètement visible mais qui du coup a cette image soit je suis gros dur mais finalement je suis hypersensible soit je suis vue complètement faible et en même temps hypersensible on en reparlera à l'épisode 3 où on verra justement l'hypersensibilité les hommes et les femmes de deux mains on verra comment ça peut prendre des formes différentes

  • Speaker #1

    Et du coup, le fait de ne pas bien connaître son fonctionnement, ça peut... Amener à l'addiction peut arriver. Souvent, qu'est-ce qui peut se passer, c'est quand ces jeunes pensent trop et ils ne savent pas comment faire taire leurs pensées. Et le seul moyen qu'ils trouvent, en fait, de faire taire leurs pensées et de ne plus sentir et ressentir ce qui se passe en eux, l'addiction peut pointer le bout de son nez.

  • Speaker #0

    Pourquoi ils partent vers les addictions ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait qu'ils se tournent vers l'addiction ? Parce qu'ils ne comprennent pas comment... ils fonctionnent et ils ne savent pas quoi faire de ce qui est en train de se passer en eux.

  • Speaker #0

    Alors je rajouterais qu'ils ne comprennent pas, mais ils n'ont pas non plus la compétence des fois. La compétence émotionnelle, c'est-à-dire d'être capable de mettre un mot sur ce qu'ils ressentent, de savoir où ça se loge dans le corps. Je travaille beaucoup avec tout ce qui est approche corporelle et ça, c'est aussi compliqué en fait. Il se passe ça dans mon corps, la première chose qu'ils font, c'est de projeter sur l'autre. Oui mais lui il a fait ci, oui mais lui il a dit ça, oui mais l'autre, d'où l'extérieur est dangereux.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parfois quand on a nos adolescents qui pensent trop, c'est les aider peut-être à trouver un moyen pour ne pas aller vers l'addiction, pour que leurs pensées ne les envahissent pas autant.

  • Speaker #0

    On va transiter du coup sur ce qui se passe en eux finalement, c'est un besoin d'appartenance. Donc, les croyances de nos chers adolescents en rapport entre l'image... qu'ils ont d'eux-mêmes et ce besoin d'appartenance. Je rappelle la différence entre besoin et envie. Il y a les besoins, c'est des besoins primaires, c'est comme faire caca, pipi, manger, dormir, ça c'est des besoins. Et on parle aussi de besoin émotionnel, vous entendrez beaucoup parler de besoin émotionnel dans ce podcast. Et là, le besoin d'appartenance, c'est quand même quelque chose qu'on retrouve beaucoup à l'adolescence, de s'identifier à ses pairs, P-A-I-R-S. Et non plus à ses parents. Donc il y a une envie chez l'adolescent, à cette catégorie de jeunes, de vouloir se séparer, ne plus ressembler à papa et maman, on va le dire simplement, et de ressembler plutôt à mes copains. Donc on va avoir des groupes d'appartenance avec un élément qui les rallie. On pense souvent, moi j'aime bien les gothiques d'un côté, les geekers de l'autre, les skate men, women, vous voyez les surfers, les sportifs, on va avoir... Les gens qui rassemblent. Voilà, il suffit d'un trait commun pour qu'ils se retrouvent en bande et qu'ils se retrouvent à appartenir à un groupe. Et souvent, les hypersensibles ne vont pas se regrouper autour de l'hypersensibilité. En mode, nous on est hypersensibles, non, ça ne se fait pas comme ça. Et donc, ils vont avoir cette sensation... de ne pas appartenir et d'être rejeté du groupe finalement et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent choisir l'image qu'il renvoie ils ont l'impression que les parents les oblige à renvoyer une certaine image donc il faut être sage il faut se tenir comme ceci il faut se tenir comme cela plus on les oblige moins ils ont envie de le faire et quel que soit finalement le profil de l'adolescent il ya cette part d'ego qui va un petit peu se mettre en... Il va avoir envie de défusionner, mais en même temps, il y a l'enfant intérieur qui dit, non, moi, je veux rester enfant. C'est pour ça qu'ils choisissent un peu leur moment. Et il y a aussi, dans ce besoin d'apprentissage, une mauvaise connaissance de leur fonctionnement cérébral, avec un rejet de pourquoi je fonctionne comme ça et de mon cerveau, parce qu'ils n'ont pas conscience de comment fonctionne leur cerveau. Ils n'ont pas conscience qu'à cet âge-là, La seule chose qu'on leur envoie, c'est crise d'adolescence, d'adolescent. Et tu es en crise. Mais peu de personnes, alors moi je n'aime pas trop ce terme-là, je préfère transformation, c'est pour ça qu'on a appelé ce podcast comme ça d'ailleurs, et ils n'ont pas conscience que leur cerveau est physiologiquement en train de se transformer. Et qu'est-ce qui s'y passe ? C'est d'ailleurs quelque chose que moi je fais beaucoup en séance, de leur expliquer comment fonctionne leur cerveau. Il y a des très bons bouquins dessus, je vous conseille. de mettre un bouquin de ce type dans les mains de votre ado et non plus de leur système de pensée, de comment je pense, pourquoi je pense. Et c'est ce qui fait qu'on peut avoir un côté un peu... Moi, je suis le super-héros. Et du coup, tomber dans les addictions parce que moi, je suis le super-héros.

  • Speaker #1

    Le lien avec les addictions et ce fameux besoin d'appartenance. Tout à l'heure, Audrey, tu parlais d'un élément qui rassemble autour d'un groupe. Donc, je fais comme pour appartenir au groupe. Malheureusement, des fois, il y a l'addiction, la cigarette.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, même parce que tu dis « je fais comme » et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent être comme.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils sont dans le faire par rapport à ce besoin d'appartenance. Ils ont besoin de faire comme le copain et je suis comme le copain et je fais partie du groupe si je fais comme le copain.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une dualité qui s'installe et c'est souvent ça qui peut les amener à la consommation. Parce que si je fais, moi je sens bien avec mon hypersensibilité que faire comme le copain, ce n'est pas toujours très juste pour moi ou ce n'est pas toujours très convenable ou comme je vois plus loin des fois avec mon hypersensibilité, parce que je vois la conséquence, je vois, j'ai une certaine forme de maturité intellectuelle avec une immaturité finalement émotionnelle, puisque des fois, ce n'est pas régulier de ce côté-là. Et cette dualité peut me conduire à, je ne suis pas normale. Tu vois, c'est...

  • Speaker #1

    Je fais quelque chose que finalement, je n'ai pas vraiment envie de faire, mais pour répondre à mon besoin d'appartenance dont je n'ai pas conscience, je me mets en miroir et je fais ce que l'autre fait. Donc ça, c'est quelque chose qu'on peut retrouver assez fréquemment à cet âge-là, et dans cette tranche d'âge-là. Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils n'ont pas conscience aussi qu'ils sont en train de créer une addiction et une dépendance, parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils ont le choix et qu'ils ont un pouvoir créateur. ce besoin d'appartenance non conscientisée, j'allais dire, dont ils n'ont pas conscience. Je ne sais pas si tu le dirais comme ça, Audrey.

  • Speaker #0

    En même temps, c'était pas prévu, mais en même temps, quand tu dis ça, il y a un truc qui me vient, c'est et si c'était l'inverse qui se passait ? Et si finalement, ils avaient un grand pouvoir créateur, mais que nous, nos peurs de parents, et on le reverra un peu plus loin, ou nos peurs d'accompagnants, comme on a déjà les conséquences puisqu'on y est déjà passé, on sait déjà ce qui peut arriver. Est-ce que du coup on n'est pas inhibiteur de ce pouvoir créateur ou est-ce qu'on n'est pas à l'origine de l'inhibition de ce pouvoir créateur ? Pas impossible aussi, je pense que c'est à considérer.

  • Speaker #1

    Nous en tant qu'adultes, on les empêche en fait, on éteint ou on met un mouchoir sur ce pouvoir créateur qui eux utilisent très bien mais pas comme nous on voudrait qu'ils l'utilisent en fait.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas impossible.

  • Speaker #1

    On va laisser cette porte ouverte là-dessus, parce que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On se laisse réfléchir à ça et à nous faire un retour. N'hésitez pas d'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse, n'hésitez pas à nous mettre des petites étoiles sur votre plateforme. Un petit commentaire, ça nous aide vraiment à booster le podcast et à faire connaître notre travail aussi. Merci si vous le faites, si vous prenez ce temps-là.

  • Speaker #1

    Et donc du coup je vais finir après en termes d'addiction et de besoin d'appartenance, ils ont cette espèce de toute puissance où ils pensent qu'ils croivent, ça se dit pas qu'ils croivent, je crois pas, c'est pas grave,

  • Speaker #0

    on s'en fout.

  • Speaker #1

    Je peux arrêter quand je veux, c'est une phrase qu'on entend, en fait ils se croient plus fort que l'addiction et c'est quelque chose qui peut. être problématique en fait. Mais moi, j'arrête quand je veux. Et quand l'addiction et la dépendance arrivent, il y a quand même des choses... Comment je vais dire ça ?

  • Speaker #0

    Il y a un déclencheur de la compulsion. Si l'addiction, c'est parce qu'au départ, ils ne connaissent pas les conséquences de l'addiction, la seule chose qu'ils entendent, c'est qu'ils savent que ce n'est pas bien. Mais comme c'est interdit,

  • Speaker #1

    ils y vont quand même.

  • Speaker #0

    répondre à leurs besoins d'appartenance oui ou pour répondre à leur rémancipation intérieurement moi je suis futur jeune adulte voilà c'est la recherche d'autonomie qu'on reverra à l'épisode 2 et du coup ça peut aussi conduire à ça et le moi il est compulsif il devient compulsif du coup c'est moi je n'en mets moi Je peux faire ce que je veux. C'est pour ça que je te dis que j'ai tellement conscience de mon pouvoir créateur que de toute manière, je peux le faire. Je suis cap. Je suis cap de tout. C'est un peu ce profil-là. Je connais bien l'hypersensible cap de tout. La compulsivité, elle arrive à ce moment-là. Le moi qui prend...

  • Speaker #1

    Par contre, ce n'est qu'une croyance. Je crois que je peux arrêter quand je veux. Et quand il y a un certain stade de consommation qui est passé, ce n'est pas une vérité.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que la pensée prend le dessus sur le reste du corps. Et en fait, physiologiquement, ils ont oublié que le cœur n'a pas besoin d'eux pour travailler, que les poumons n'ont pas besoin d'eux pour travailler, qu'en fait, le conscient n'a pas la place que finalement il leur donne. Et c'est ça qui peut être intéressant d'aller observer et explorer en séance, en individuel. C'est quelque chose qu'on fait toutes les deux. avec différentes approches et moyens, mais c'est là-dessus, et c'est là où je parlais de déclencheur, du coup, de l'addiction. C'est qu'il y a un déclencheur au départ, une émotion non écoutée, même si c'est dans la surenchère de je veux, je veux... Je crois que je peux arrêter quand je veux. Il y a quelque chose qui se joue émotionnellement derrière, au-delà du besoin d'appartenance.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je me sens plus fort, je vais me sentir plus forte, en fait.

  • Speaker #0

    Donc, possiblement, j'ai très, très peur, mais j'agis quand même. Mais pas de prise de risque mesurée. C'est ça.

  • Speaker #1

    On est bon ?

  • Speaker #0

    Et donc, oui, on est bon. On est bon pour enchaîner parce que ça s'enchaîne très, très bien. Il faut être fort. Finalement, je ne me trouve pas fort. C'est ça qu'il est en train de dire, l'adolescent. C'est il faut être fort pour faire partie du groupe. Je ne me trouve pas fort puisque je me sens hypersensible. Je vois bien que j'ai une sensibilité intensifiée. Il faut être fort. Donc, qu'est-ce qui peut me donner de la force ? Eh bien, l'addiction. L'addiction va me donner de la force, ça va me donner du courage. L'alcool va inhiber ce que je pense. Donc, ça va me donner une contenance. En fait, on vient se donner une contenance. La cigarette, ça me donne une contenance.

  • Speaker #1

    Je mets une espèce de cap, en fait, comme les super-héros.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, d'une certaine façon, ça va me donner une contenance aussi. Et là, c'est les peurs en tant que parents et elles sont complètement légitimes. On est... pas du tout là pour dire il faut pas que vous ayez peur c'est pas du tout le discours qu'on a et elles sont elles ont la place qu'elles doivent prendre ses peurs et du coup il peut y avoir différentes ça peut se loger de différentes façons ça va être ça peut être l'image du couple parental vous allez renvoyer qu'est ce que le monde va penser de mon éducation de mon enfant qu'est ce que vont penser les profs qu'est ce que vont penser mon entourage, si je dis que mon enfant est dans l'addiction ou si je sens qu'il est sur une pente descendante, est-ce que souvent il y a la culpabilité du parent derrière ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans mon éducation pour que mon enfant ait envie d'aller dans l'addiction ? Vous n'avez absolument rien fait de mal en soi, ce n'est pas vous responsable au départ si vous êtes dans ce cas-là. Demandez de l'aide aussi, on ne le rappellera jamais assez. Si vous avez repéré ces signes-là chez votre enfant, n'hésitez pas à demander de l'aide. Elle n'est pas toujours entendue. Des fois, j'ai eu le cas des systèmes de santé qui, finalement, riaient un peu au nez dans les systèmes d'addiction. Parce que, justement, à l'adolescence, c'est un peu considéré comme test. Il y a une espèce de normalité, de banalisation des substances à cet âge-là. Et ne rentrez pas là-dedans parce que c'est hyper dangereux pour le cerveau. Et effectivement, vous avez droit d'avoir peur. Et la peur, elle doit être motrice à ce moment-là. Donc déjà se questionner si ce n'est pas ça qui se cache derrière. Quelle est l'image que vous... Est-ce que vous avez peur pour l'image que vous renvoyez de l'éducation ? Attention à cette petite phrase. Non, non, je n'ai pas peur. C'est insidieux, mais c'est là en général. Donc soyez honnête avec vous-même. Demandez vraiment... demandez-vous si effectivement c'est le cas et c'est ok si c'est le cas et c'est ça aussi qu'il faut aller que cette épreuve de vie vient vous apprendre aussi donc ça a transformé ça en vous le j'ai fait pire aussi je veux pas qu'ils fassent les mêmes erreurs le non-dit de mes erreurs c'est quelque chose qu'on voit beaucoup chez les parents d'ado il faut pas dire qu'on a fait des erreurs parce qu'ils vont Parce que si on dit, ils vont imiter. C'est fini le stade de l'imitation. A l'adolescence, l'imitation n'est plus là. Au contraire, c'est je vais tout faire pour ne pas ressembler à. Donc, il y a de fortes chances pour que si vous disiez, oui, moi, j'ai fait telle et telle connerie, presque, il n'ait pas envie de les faire. Juste par égo.

  • Speaker #1

    Une chance.

  • Speaker #0

    Une chance pour qu'il n'ait pas envie. Ça peut vraiment arriver. Ou alors, ça peut... justement un dialogue ouvert les non-dits ils se ressentent corporellement donc moi je trouve pas que ce soit une solution mais bon voilà c'est pas moi je pense qu'il faut au contraire parler de ses erreurs et expliquer les apprentissages qu'on en a tiré et puis laisser la porte ouverte à l'expérience alors voilà quand on parle d'addiction parle quand même de santé mentale donc si je suis pas en train de dire non plus qu'il faut expérimenter l'addiction Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est de garder la porte au dialogue. C'est important et c'est un des... Surtout pas perdre ça, en fait. Le dialogue avec son ado quand il y a addiction.

  • Speaker #1

    C'est l'essentiel. Par rapport aux peurs qu'on peut avoir aussi en tant que parent, on ne sait jamais si on est présent ou absent. On ne sait jamais si on est assez ou pas assez. L'adolescent a souvent ce sentiment d'être peut-être en prison et a besoin de liberté. Il a envie de se détacher des parents, de la famille comme on disait tout à l'heure. Et qu'on soit là ou qu'on soit pas là en fait, l'adolescent est toujours en train d'interpréter soit mes parents sont trop présents et j'en peux plus, je les supporte plus. soit des parents qui vont essayer de laisser un peu d'autonomie, ah ben mes parents ils sont pas là, ils s'occupent pas de moi. Donc en fait il y a toujours une interprétation et un décalage entre ce que les parents veulent faire et ce que l'adolescent voudrait.

  • Speaker #0

    Et c'est cohérent ce décalage parce qu'en fait c'est cette alternance qu'on retrouve cérébralement et neurologiquement et en fait ça s'explique. C'est juste qu'on a la partie pour faire très très schématique, on a les lobes frontaux donc qui est la partie du cerveau qui nous permet le raisonnement. et l'amidale qui est à l'origine, pas que, mais je réduis, de la régulation émotionnelle. Et en fait, c'est en pleine évolution et en croissance. Et du coup, ils alternent entre je raisonne et je sais que mes parents ceci, et en même temps, je leur en veux. Et c'est cette oscillation qui est très intense chez les hypersensibles et qui n'est pas toujours comprise. Ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes à ce moment-là, au départ. Et si on a juste comme posture en face d'accompagnants ou de parents en disant bah ouais c'est juste c'est l'adolescence c'est juste ça, il y a une non présence finalement à ce moment là même si on est là. Oui il faut voir aussi la présence en termes de je pense qu'il y a un relâchement aussi parental à cet âge là qui est fait. En tout cas c'est ce que je constate beaucoup sur le terrain. C'est un relâchement parental parce qu'il est grand maintenant. Oui,

  • Speaker #1

    il peut faire tout seul.

  • Speaker #0

    Il peut faire tout seul, il peut s'occuper seul. Sauf que finalement, quand on passe du temps avec l'adolescent ou qu'on lui propose des activités, il faut lui laisser la porte à ça. Il faut accepter qu'il n'en ait pas envie, mais il faut aussi accepter qu'il en ait besoin. Des fois, juste proposer, même s'il n'a pas envie, mais juste l'avoir proposé.

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la sensation qu'ils veulent faire tout, tout seul et tout le temps, mais ce n'est pas forcément une vérité. C'est quelque chose qu'ils peuvent nous renvoyer ou qu'on peut percevoir nous en tant que parents. Mais un des besoins qu'ils ont, c'est qu'on soit quand même là. Je voulais rajouter autre chose par rapport à l'addiction et aux besoins de liberté. Et j'ai perdu le fil du coup, mais c'est pas grave, ça me reviendra peut-être après. C'était par rapport à la présence et la non-présence, c'est pour faire le lien avec l'addiction. Oui, c'est ça. Des fois, on peut être vraiment... Alors, poser des questions en permanence, un adolescent qui va commencer à fumer ou à consommer un peu d'alcool, et de poser des questions en permanence. T'as fumé, tu sens la cigarette, t'as bu, t'as...

  • Speaker #0

    Oh,

  • Speaker #1

    relou !

  • Speaker #0

    Relou la meuf ! Ah la madrée !

  • Speaker #1

    C'est trouver le juste milieu entre la peur du parent qui consomme, en fait, et cette espèce d'oppression permanente que le parent peut mettre en posant des questions en permanence sur l'adolescent, et qui va être contre-productive, qui va emmener à une espèce de stress, et qui va potentiellement pousser l'adolescent à aller consommer encore plus. Donc c'est trouver le juste milieu entre... garder le dialogue, ce que tu disais tout à l'heure, et peut-être passer de l'information et aller chercher de l'information pour savoir où est-ce que nos ados en sont dans leur consommation, pour ne pas tomber dans l'addiction et dans la dépendance. Ou laisser un peu d'espace pour que l'adolescent fasse des expériences sans aller s'engouffrer dans l'addiction.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, le cadre doit être présent à l'adolescence.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le cadre, le no limit, c'est pas possible en fait. Le cadre doit être présent comme chez un enfant, c'est juste que le cadre va être différent puisqu'il doit répondre non plus à des besoins de manger, dormir, comme quand ils ont bébé par exemple. Il doit répondre à comment répondre aux besoins d'appartenance, comment les aider à construire ce besoin d'appartenance, d'y répondre par eux-mêmes sans se mettre en danger. Comment répondre à ce besoin de liberté sans se mettre en danger. C'est la construction de nouvelles... de comment répondre à ces besoins. Et ces besoins nouveaux, en fait, ils sont là depuis enfant, mais ils sont là de façon plus... On augmente le champ de liberté. Donc, c'est ça qui peut être... C'est-à-dire qu'ils s'expriment plus fort.

  • Speaker #1

    Les besoins s'expriment plus fort et différemment, surtout, d'une façon complètement différente. Alors il y a aussi par rapport à l'adolescent la peur qui s'enfonce dans l'addiction et que ça dégénère. Et là c'est concrètement la peur de la mort en fait. Jusqu'où il va aller, ses limites, est-ce qu'il va vraiment dépasser ses limites ? Et il y a potentiellement un danger de mort. Donc on a peur de perdre nos adolescents à travers l'addiction pour que ça aille jusqu'à la mort.

  • Speaker #0

    Oui, et on en parlera davantage de l'autonomie et de comment... On peut déjà vous aider. à permettre à vos ados d'acquérir cette autonomie en toute sécurité. On parlera de ça au deuxième épisode. Voilà, tolérance et autonomie, indépendance, dépendance et qu'est-ce que ça signifie réellement. Et effectivement, ça questionne sur la peur de la mort. Des fois, on ne va pas jusque-là dans notre raisonnement en tant que parent, mais si on pousse le questionnement jusqu'au bout, finalement, émotionnellement, quelle est la peur derrière ? C'est celle-là. Et donc comment on peut se sécuriser face à ça et comment on peut aider aussi le jeune à conscientiser qu'il est potentiellement dans cette mise en danger là. On va vous proposer des questions pour vous aider à avancer sur la transformation de l'adolescence à l'âge adulte et en lien bien sûr avec tout ce qu'on vient de dire, l'hypersensibilité, l'image de soi, l'addiction. Je commence. Hypersensibilité, image de soi, du coup, je vous invite à aller noter ou à y revenir. Vous pouvez réécouter ce podcast autant que vous le désirez. Ai-je tendance à voir l'hypersensibilité comme une fragilité et mon ado le ressent-il ? C'est-à-dire que si vous, en tant que parent, vous estimez que l'hypersensibilité n'existe pas, alors qu'aujourd'hui, on a quand même des images cérébrales et des IRM qui prouvent que ça existe. Si vous, vous avez une image d'hypersensibilité en termes de fragilité, si ça vous, en tant qu'être humain, vous n'êtes pas au clair avec l'image que vous avez de vous-même de votre hypersensibilité, forcément que, en effet, miroir, l'ado va le ressentir. Ça peut être aussi un des deux parents. On a conscience que vous êtes majoritairement des femmes à écouter ce podcast, mais voilà, ça peut être aussi un des deux parents qui renvoient cette image-là. C'est OK aussi, ça renvoie le contraire. justement ça fait un bon support aussi pour apprendre à aimer à ne pas étiqueter l'hypersensibilité mais juste à avoir conscience que nos sens va se mettre en réactivité ou en action et plus ou moins intensément et c'est pas tant pour appartenir finalement mais c'est plus pour comprendre se comprendre et du coup quand on se comprend on peut s'estimer à la hauteur Donc si je perçois mon intensité comme un problème, forcément l'adolescent risque de se percevoir lui-même comme trop et de vouloir se conformer à une norme qui le brise.

  • Speaker #1

    Deuxième axe de questionnement par rapport à l'addiction et à un échappatoire mental. Ai-je déjà cherché à comprendre pourquoi ? qu'est-ce qui fait que mon ado se réfugie dans son addiction plutôt que de lui dire simplement arrête de consommer, arrête de boire, arrête de fumer. Donc petit exemple pour savoir si vous avez cherché à comprendre qu'est-ce que votre ado va chercher en fait dans l'addiction, c'est de lui poser tout simplement La question, qu'est-ce que ça lui apporte en fait ? Une des réponses parfois qu'on peut trouver ou que moi j'ai rencontré, c'est je consomme pour que mes pensées s'arrêtent, pour arrêter de penser parce que je ne sais pas faire autrement. Donc quand on a cette réponse-là, on sait que l'adolescent, on connaît la cause en fait, on sait pourquoi est-ce que l'adolescent va consommer. Derrière chaque addiction, il y a une espèce de tentative de faire taire ou de gérer un trop-plein émotionnel. Et si en tant que parent, on ignore la cause, on va venir renforcer la problématique.

  • Speaker #0

    En tant que parent ou accompagnant, parce qu'on s'adresse aussi à des personnes qui seraient en lien avec les adolescents et qui auraient repéré une addiction, on rappelle qu'il est important de... d'être attentif à ça aussi en tant qu'accompagnant. C'est notre travail aussi d'accompagnant, de repérer les signes d'une addiction.

  • Speaker #1

    Et ce qui peut être intéressant, c'est que plutôt que de combattre l'addiction, c'est de comprendre en fait c'est quoi la douleur que l'adolescent, ou le jeune adulte, parce qu'on parle beaucoup d'adolescent, mais les jeunes adultes c'est pareil, vient apaiser et ça vient répondre à... Comment est-ce qu'on pourrait répondre...

  • Speaker #0

    autrement aux besoins qui est derrière et comment est-ce qu'on peut venir apaiser la douleur sans passer par l'addiction la douleur elle peut être émotionnel du coup mais je tente tant bien que mal de me faire accepter du groupe ça ça peut être une douleur par exemple une douleur émotionnelle je me sens rejeté dans le groupe donc je vais tout faire pour être aimé du groupe et je vais passer par ça et il n'a pas conscience pour lui c'est pas douloureux c'est juste je veux appartenir au groupe mais mais ça si on se met dans ce danger, alors il y a douleur. Il n'y a pas forcément... Et là, il y a toute une psychoéducation à la douleur à réaliser avec le jeûne. Donc pour ceux qui seraient dans l'accompagnement du jeûne, il faut ce... Enfin, il faut. C'est une proposition. En tout cas, moi, je trouve que ça a de beaux résultats en accompagnement individuel. Le côté psychoéducation à la douleur, qu'elle soit physique, émotionnelle... ou mentale, et bien du coup on touche du doigt leur corps et leur être et ils ont quand même cette cette envie de vivre en fait. Donc derrière une addiction il n'y a pas pas l'envie de mourir, c'est rare. Et ils ne les comprennent pas d'ailleurs s'il y a des pensées, ils perdent en dualité en eux parce que des fois ça s'associe à des pensées.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'addiction c'est plus un échappatoire en fait.

  • Speaker #0

    Un échappatoire mental oui. Il faut échapper aux pensées qui ne comprennent pas. D'ailleurs, je rappelle qu'on n'est pas nos pensées et que la pensée, à l'heure d'aujourd'hui, physiologiquement, anatomiquement, n'a absolument aucune trace de la pensée corporelle. Il n'y a pas un tuyau où il y a des pensées qui passent. Il n'y a pas, vous voyez, comme une artère. Donc, c'est hyper important de le comprendre parce qu'aujourd'hui, la pensée n'a pas de forme dans le corps. Elle est comme l'air pour les poumons, elle est comme le battement de cœur pour le cœur. La pensée, on n'est pas notre pensée. Se réduire à une simple pensée ou donner l'importance à une pensée, ce serait hyper égotique d'ailleurs. La pensée, elle passe. Et si on s'y accroche, alors là ça devient autre chose. Mais la pensée, c'est comme une respiration. On ne contrôle pas sa pensée. Vous ne pouvez pas contrôler votre flot de pensée. Donc, si vous avez une pensée qui vient, vous ne pouvez pas la contrôler. Vous pouvez choisir de vous y accrocher ou pas, mais vous ne pouvez pas contrôler ce que vous pensez. Donc, se flageller sur ce que vous pensez, et c'est valable pour les adolescents, se flageller sur ce que vous pensez, c'est s'accrocher à la pensée et c'est lui donner une importance qu'elle n'a pas. C'est comme si vous attachez énormément d'importance à votre inspiration et à l'air qui rentre. Vous ne pouvez pas maîtriser l'air qui rentre si ce n'est votre environnement par contre.

  • Speaker #1

    C'est comme si les pensées, c'était des insectes qui tournaient autour de nous et après on bloque nos yeux dessus, on porte notre attention dessus ou pas. Si on ne peut pas les maîtriser, c'est comme si on avait des mouches qui nous tournaient autour.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En fait, on ne peut que les orienter. On ne peut pas les stopper. C'est comme on ne peut pas arrêter de penser, on peut orienter sa pensée. C'est pour ça qu'on parle beaucoup de méditation ou de la pleine conscience, etc. On n'arrête pas de penser. On amène juste sa pensée sur un objet, un élément. Et donc, c'est aussi quelque chose qu'on peut apprendre aux adolescents. C'est de remettre la pensée à sa juste place. C'est-à-dire qu'une pensée, c'est comme une respiration. C'est comme un pet qui sort des fesses. C'est comme un ventre qui gargouille. C'est comme si vous me disiez je contrôle mon ventre quand il gargouille. Ce n'est pas le fait. On peut contrôler par contre, on peut se retenir un peu. Et plus vous retenez la pensée, plus vous la condamnez, plus vous la retenez, plus elle va ressortir puissance 10 000. C'est pour ça que c'est important de comprendre comment ça fonctionne. Parce que du coup, on va pouvoir mettre de la conscience dessus. Et en mettant de la conscience et de l'éducation dessus, on va pouvoir mieux accepter sa pensée, son système de pensée. Apaiser. Ne serait-ce que ça, ça apaise. C'est assez, pour l'avoir vu chez de nombreux adolescents, c'est fantastique à observer. Ça ne suffit pas pour arrêter une addiction. Attention, on rappelle qu'il faut être accompagné. Les peurs parentales, l'impact du coup inconscient. Est-ce que mon ado perçoit mes peurs comme un manque de confiance en lui ? Le fait d'avoir peur. d'être toujours dans la peur face à son ado qu'il y arrive quelque chose, lui, il l'interprète comme un manque de confiance en lui. Est-ce que c'est le cas ou pas ? Posez-vous la question. Avec ce que disait tout à l'heure Nadege, trop de surveillance, ça peut l'étouffer. Trop de liberté, ça peut lui donner l'impression d'être abandonné. Le juste milieu, c'est le lien. C'est pas le contrôle, c'est le lien, c'est maintenir le lien. Si t'as besoin, je suis là. Si t'as pas besoin, je suis pas là. Si t'as besoin, je suis... Voilà, c'est juste savoir que vous êtes là et que vous pouvez répondre. Mais même ça, des fois, ça suffit pas.

  • Speaker #1

    Je vais rajouter, elle me vient l'idée, un petit outil qui est assez précieux par rapport aux adolescents.

  • Speaker #0

    Et on termine là-dessus.

  • Speaker #1

    Et on termine là-dessus, oui, bien évidemment. Sinon,

  • Speaker #0

    ça va être addictif.

  • Speaker #1

    Quand votre adolescent ou votre jeune adulte, il vous pose une demande. Tiens, maman, je voudrais sortir ce soir. Ou maman, je voudrais aller passer l'après-midi. Ou papa. Ou papa, pardon. Oui, parce qu'on s'adresse beaucoup aux mamans, mais ou papa.

  • Speaker #0

    Ou mon éduc. Je voudrais sortir ce soir. Ou mon éduc.

  • Speaker #1

    C'est intéressant de leur répondre plutôt, quand on veut répondre non, de leur dire « je réponds non à ta demande » et de dissocier la demande de l'adolescent. C'est très efficace et c'est assez percutant parce qu'ils ne le prennent pas dans leur être, ils le prennent du coup dans le faire et le non est beaucoup plus entendu et beaucoup plus accepté. Parfois, ils vont demander de la... justification du pourquoi et ça permet d'ouvrir au dialogue en fait et des fois de partager aussi parfois les peurs des parents et la demande devient un objet en fait exactement donc voilà c'est l'objet de ta demande d'ailleurs enfin pour elle c'était

  • Speaker #0

    un petit outil qui je trouvais très très utile personnellement même si vous n'avez pas si vos enfants sont pas encore à l'adolescence ou que donc vous avez des enfants bas âge Vous pouvez déjà commencer. Moi, j'ai commencé avec mes enfants. Ils ont eu 8 ans à l'heure d'aujourd'hui. J'ai commencé à répondre quand elles font une demande, à dire non, je dis non à ta demande. Même à l'âge, voilà, entre 7 et 10 ans, c'est l'âge où on construit l'estime de soi. C'est quelque chose d'acquis pour la suite, en fait. Tout ce que vous semez... Il y a une autre chose.

  • Speaker #1

    Il est fini.

  • Speaker #0

    Ça en a fait une, j'ai droit à une. Une question que vous pouvez vous poser aussi, parce que si c'est hyper important, d'un part les dépeurs de parents, c'est hyper important pour revaloriser votre rôle de parent. Demandez-vous, il y a effectivement peut-être un début d'addiction chez vos ados, ce n'est peut-être pas le cas du tout, mais si c'est le cas, demandez-vous aussi, ou une addiction déjà installée, si c'est le cas. demandez-vous ce que vous avez semé par le passé, donc l'étape juste avant de l'âge de vos enfants. Comptez à peu près cinq ans pour une transformation à chaque fois. Les stades de transformation, c'est à peu près ça, à part sur la petite enfance, mais ce n'est pas le sujet. Remontez cinq ans avant sur votre éducation, votre système éducatif. Vous avez planté des graines de joie et d'amour et du positif. Demandez-vous ce que vous récoltez chez votre adolescent et remettez à mener votre regard. En plus, on a parlé de ça. Donc, orienter votre pensée sur ce que vous avez réussi avec votre ado, ce que vous avez réussi à semer par le passé, que vous récoltez aujourd'hui. Vous ne récoltez pas qu'une addiction, vous récoltez aussi tout un tas d'autres choses. Et il ne faudrait pas vous noyer, pour le coup, dans cette autoroute de l'addiction, en oubliant tout ce que vous avez construit autour. Et d'ailleurs, en amenant, en ramenant constamment le regard, l'attention sur la valorisation de tout ce que... cet adolescent et aussi ne réduisez pas votre adolescent à la différence et je crois qu'on va finir là dessus ça sera très très bien, très très juste on vous souhaite une belle fin de tout ou un bon début de et on vous retrouve la semaine prochaine pour l'épisode 2, adolescence et autonomie, on parlera de l'autonomie voilà, allez à 10 chattes comme on dit chez nous

Chapters

  • Programme du mois : transformation de l'adolescent

    00:30

  • Hypersensibilité et violence psychologique chez les adolescents

    01:53

  • L'image de soi et ses impacts sur l'adolescent hypersensible

    02:56

  • Addiction et besoin d'appartenance chez les adolescents

    05:01

  • Comprendre le fonctionnement cérébral des adolescents hypersensibles

    09:06

  • Peurs parentales et dialogue avec les adolescents

    16:42

  • Conclusion et pistes d'introspection pour les parents

    25:01

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Description

Êtes-vous conscient des défis émotionnels uniques auxquels font face les adolescents hypersensibles ?


Dans cet épisode de PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs, Nadège Goumeaux et Audrey Kalvikowski plongent au cœur de l'hypersensibilité et de l'addiction chez les jeunes. Elles mettent en lumière la transformation complexe de l'adolescence vers l'âge adulte, un processus influencé par la plasticité cérébrale qui se prolonge jusqu'à 25 ans. Ce phénomène neurologique joue un rôle essentiel dans le développement émotionnel et social des adolescents, et il est crucial d'en être informé en tant que parents.


Nous abordons les enjeux majeurs liés à l'image de soi, aux besoins d'appartenance et aux comportements à risque qui peuvent mener à des addictions. En effet, les adolescents hypersensibles ressentent les émotions de manière intensifiée, ce qui peut les amener à rechercher des échappatoires, parfois sous forme d'addictions. Cette quête de réconfort et de validation peut les pousser à adopter des comportements autodestructeurs, et il est essentiel que les parents soient informés pour les accompagner dans cette période tumultueuse.


Au fil de la discussion, Nous soulignons l'importance d'une compréhension approfondie du fonctionnement émotionnel des adolescents. Nous proposons des pistes d'introspection pour aider les jeunes à naviguer dans leurs émotions complexes, tout en encourageant les parents à établir un dialogue ouvert et soutenant.


Les conseils pratiques partagés dans cet épisode visent à renforcer la communication entre parents et adolescents, favorisant ainsi un climat de confiance. Les auditeurs découvriront également des stratégies pour encourager l'autonomie émotionnelle des jeunes, les aidant à développer des mécanismes d'adaptation sains. En écoutant cet épisode de PARTAGES AUTREMENT, vous aurez l'opportunité d'approfondir votre compréhension de l'hypersensibilité et de l'addiction, tout en intégrant des ressources précieuses pour soutenir les adolescents dans leur parcours.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement,

  • Speaker #1

    le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions. Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello, salut à tout le monde.

  • Speaker #1

    Salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors je suis avec Nadege, toujours, et ce mois-ci on va parler de la transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On trouve que c'est quelque chose qu'on ne trouve pas beaucoup finalement, ce passage de finalement entre 16 et 25 ans, en sachant que, pourquoi 25 ans ? Parce que notre cerveau... évolue jusqu'à 25 ans, c'est une moyenne, d'accord, à plus ou moins un an. Voyez-y une ouverture. Mais en gros, le cerveau est malléable jusque-là, c'est-à-dire que la plasticité cérébrale, etc., n'est pas complètement mature jusqu'à 25 ans. C'est tard quand même. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour ce mois de mars, du coup, on vous a préparé quatre épisodes. Donc le premier épisode, cette semaine, on va vous parler de l'hypersensibilité et l'addiction chez les adolescents. L'épisode 2, ça sera autour de l'apprentissage de l'autonomie, donc l'adolescence et l'autonomie qui parfois peut devenir anxiogène. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    on parlera aussi d'indépendance dans cet épisode-là.

  • Speaker #1

    L'épisode 3 sera autour de l'hypersensibilité et surtout les hommes et les femmes de demain. Et le dernier épisode, ça sera l'adolescent hypersensible et surtout sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Comme ça, vous avez le programme du mois complet. Aujourd'hui, on va parler d'hypersensibilité et de violence psychologique à l'adolescence, notamment d'image de soi et d'addiction. Dans ce premier épisode, vous allez retrouver, d'abord, on va traiter des interprétations de l'adolescent hypersensible. Ensuite, on verra leurs besoins d'appartenance, les croyances par rapport aux besoins d'appartenance. On parlera aussi de leur comportement et des peurs qu'on peut avoir en tant que parent. face à ces adolescents. Et on vous fera bien évidemment une proposition d'introspection, un petit partage de questions à se poser pour pouvoir faire avancer, pour pouvoir avancer avec nos adolescents sur ces violences psychologiques ou ces addictions, ou en tout cas, peut-être, se poser des questions en amont pour éviter. Bien évidemment, en prévention. On ne peut pas éviter le problème. on peut être source de solutions. Sources de solutions. J'y tiens. J'y tiens ce petit rappel. J'y tiens, j'y tiens. Donc, l'image de soi. Donc, moi, je rappelle que je suis coach émotionnel. Et du coup, l'image de soi, c'est ces fameuses étiquettes. En général, on parle de ça, l'étiquette. Alors, ce n'est pas tant une étiquette, c'est toutes les parts de soi qui créent une image. Et qu'est-ce qu'on veut renvoyer comme image à tel moment, dans tel environnement, Donc l'image de soi c'est hyper aléatoire finalement, j'ai envie de dire, ça dépend vraiment de la personne, du prisme des personnes qu'on a en face, de ce que nous renvoie le monde extérieur. Et d'ailleurs chez l'adolescent hypersensible, une des représentations et des interprétations qu'il fait de son image, c'est que l'extérieur est dangereux et ne comprend pas son intensité émotionnelle, dû à une mauvaise connaissance de son fonctionnement hypersensible. Comme il n'a pas du tout conscience qu'il est plus sensible, alors ce n'est pas tant plus sensible, si, c'est plus sensible que les autres, finalement, il a une sensorialité qui est décuplée, qui a une intensité et une fréquence plus importantes, eh bien, il va commencer à se poser des questions par rapport à l'extérieur. Et la première chose, c'est de penser que finalement, c'est dangereux, donc il faut se méfier. Et du coup, on n'est pas confiant. Et souvent, moi, les parents me disent, mais il n'a pas confiance en lui. Et effectivement, c'est le cas. Pourquoi ? Parce que l'hypersensibilité, elle a une représentation sociale qui est, on est fragile ou on est faible. Donc, soit on la cache et on a une hypersensibilité dite un peu rock. Donc, on va avoir, c'est un peu le caillou, mais avec le cœur mou. Vous voyez, la cacahuète avec le fondant dedans. ou alors on a une hypersensibilité un peu éponge qui est complètement visible mais qui du coup a cette image soit je suis gros dur mais finalement je suis hypersensible soit je suis vue complètement faible et en même temps hypersensible on en reparlera à l'épisode 3 où on verra justement l'hypersensibilité les hommes et les femmes de deux mains on verra comment ça peut prendre des formes différentes

  • Speaker #1

    Et du coup, le fait de ne pas bien connaître son fonctionnement, ça peut... Amener à l'addiction peut arriver. Souvent, qu'est-ce qui peut se passer, c'est quand ces jeunes pensent trop et ils ne savent pas comment faire taire leurs pensées. Et le seul moyen qu'ils trouvent, en fait, de faire taire leurs pensées et de ne plus sentir et ressentir ce qui se passe en eux, l'addiction peut pointer le bout de son nez.

  • Speaker #0

    Pourquoi ils partent vers les addictions ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait qu'ils se tournent vers l'addiction ? Parce qu'ils ne comprennent pas comment... ils fonctionnent et ils ne savent pas quoi faire de ce qui est en train de se passer en eux.

  • Speaker #0

    Alors je rajouterais qu'ils ne comprennent pas, mais ils n'ont pas non plus la compétence des fois. La compétence émotionnelle, c'est-à-dire d'être capable de mettre un mot sur ce qu'ils ressentent, de savoir où ça se loge dans le corps. Je travaille beaucoup avec tout ce qui est approche corporelle et ça, c'est aussi compliqué en fait. Il se passe ça dans mon corps, la première chose qu'ils font, c'est de projeter sur l'autre. Oui mais lui il a fait ci, oui mais lui il a dit ça, oui mais l'autre, d'où l'extérieur est dangereux.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parfois quand on a nos adolescents qui pensent trop, c'est les aider peut-être à trouver un moyen pour ne pas aller vers l'addiction, pour que leurs pensées ne les envahissent pas autant.

  • Speaker #0

    On va transiter du coup sur ce qui se passe en eux finalement, c'est un besoin d'appartenance. Donc, les croyances de nos chers adolescents en rapport entre l'image... qu'ils ont d'eux-mêmes et ce besoin d'appartenance. Je rappelle la différence entre besoin et envie. Il y a les besoins, c'est des besoins primaires, c'est comme faire caca, pipi, manger, dormir, ça c'est des besoins. Et on parle aussi de besoin émotionnel, vous entendrez beaucoup parler de besoin émotionnel dans ce podcast. Et là, le besoin d'appartenance, c'est quand même quelque chose qu'on retrouve beaucoup à l'adolescence, de s'identifier à ses pairs, P-A-I-R-S. Et non plus à ses parents. Donc il y a une envie chez l'adolescent, à cette catégorie de jeunes, de vouloir se séparer, ne plus ressembler à papa et maman, on va le dire simplement, et de ressembler plutôt à mes copains. Donc on va avoir des groupes d'appartenance avec un élément qui les rallie. On pense souvent, moi j'aime bien les gothiques d'un côté, les geekers de l'autre, les skate men, women, vous voyez les surfers, les sportifs, on va avoir... Les gens qui rassemblent. Voilà, il suffit d'un trait commun pour qu'ils se retrouvent en bande et qu'ils se retrouvent à appartenir à un groupe. Et souvent, les hypersensibles ne vont pas se regrouper autour de l'hypersensibilité. En mode, nous on est hypersensibles, non, ça ne se fait pas comme ça. Et donc, ils vont avoir cette sensation... de ne pas appartenir et d'être rejeté du groupe finalement et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent choisir l'image qu'il renvoie ils ont l'impression que les parents les oblige à renvoyer une certaine image donc il faut être sage il faut se tenir comme ceci il faut se tenir comme cela plus on les oblige moins ils ont envie de le faire et quel que soit finalement le profil de l'adolescent il ya cette part d'ego qui va un petit peu se mettre en... Il va avoir envie de défusionner, mais en même temps, il y a l'enfant intérieur qui dit, non, moi, je veux rester enfant. C'est pour ça qu'ils choisissent un peu leur moment. Et il y a aussi, dans ce besoin d'apprentissage, une mauvaise connaissance de leur fonctionnement cérébral, avec un rejet de pourquoi je fonctionne comme ça et de mon cerveau, parce qu'ils n'ont pas conscience de comment fonctionne leur cerveau. Ils n'ont pas conscience qu'à cet âge-là, La seule chose qu'on leur envoie, c'est crise d'adolescence, d'adolescent. Et tu es en crise. Mais peu de personnes, alors moi je n'aime pas trop ce terme-là, je préfère transformation, c'est pour ça qu'on a appelé ce podcast comme ça d'ailleurs, et ils n'ont pas conscience que leur cerveau est physiologiquement en train de se transformer. Et qu'est-ce qui s'y passe ? C'est d'ailleurs quelque chose que moi je fais beaucoup en séance, de leur expliquer comment fonctionne leur cerveau. Il y a des très bons bouquins dessus, je vous conseille. de mettre un bouquin de ce type dans les mains de votre ado et non plus de leur système de pensée, de comment je pense, pourquoi je pense. Et c'est ce qui fait qu'on peut avoir un côté un peu... Moi, je suis le super-héros. Et du coup, tomber dans les addictions parce que moi, je suis le super-héros.

  • Speaker #1

    Le lien avec les addictions et ce fameux besoin d'appartenance. Tout à l'heure, Audrey, tu parlais d'un élément qui rassemble autour d'un groupe. Donc, je fais comme pour appartenir au groupe. Malheureusement, des fois, il y a l'addiction, la cigarette.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, même parce que tu dis « je fais comme » et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent être comme.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils sont dans le faire par rapport à ce besoin d'appartenance. Ils ont besoin de faire comme le copain et je suis comme le copain et je fais partie du groupe si je fais comme le copain.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une dualité qui s'installe et c'est souvent ça qui peut les amener à la consommation. Parce que si je fais, moi je sens bien avec mon hypersensibilité que faire comme le copain, ce n'est pas toujours très juste pour moi ou ce n'est pas toujours très convenable ou comme je vois plus loin des fois avec mon hypersensibilité, parce que je vois la conséquence, je vois, j'ai une certaine forme de maturité intellectuelle avec une immaturité finalement émotionnelle, puisque des fois, ce n'est pas régulier de ce côté-là. Et cette dualité peut me conduire à, je ne suis pas normale. Tu vois, c'est...

  • Speaker #1

    Je fais quelque chose que finalement, je n'ai pas vraiment envie de faire, mais pour répondre à mon besoin d'appartenance dont je n'ai pas conscience, je me mets en miroir et je fais ce que l'autre fait. Donc ça, c'est quelque chose qu'on peut retrouver assez fréquemment à cet âge-là, et dans cette tranche d'âge-là. Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils n'ont pas conscience aussi qu'ils sont en train de créer une addiction et une dépendance, parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils ont le choix et qu'ils ont un pouvoir créateur. ce besoin d'appartenance non conscientisée, j'allais dire, dont ils n'ont pas conscience. Je ne sais pas si tu le dirais comme ça, Audrey.

  • Speaker #0

    En même temps, c'était pas prévu, mais en même temps, quand tu dis ça, il y a un truc qui me vient, c'est et si c'était l'inverse qui se passait ? Et si finalement, ils avaient un grand pouvoir créateur, mais que nous, nos peurs de parents, et on le reverra un peu plus loin, ou nos peurs d'accompagnants, comme on a déjà les conséquences puisqu'on y est déjà passé, on sait déjà ce qui peut arriver. Est-ce que du coup on n'est pas inhibiteur de ce pouvoir créateur ou est-ce qu'on n'est pas à l'origine de l'inhibition de ce pouvoir créateur ? Pas impossible aussi, je pense que c'est à considérer.

  • Speaker #1

    Nous en tant qu'adultes, on les empêche en fait, on éteint ou on met un mouchoir sur ce pouvoir créateur qui eux utilisent très bien mais pas comme nous on voudrait qu'ils l'utilisent en fait.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas impossible.

  • Speaker #1

    On va laisser cette porte ouverte là-dessus, parce que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On se laisse réfléchir à ça et à nous faire un retour. N'hésitez pas d'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse, n'hésitez pas à nous mettre des petites étoiles sur votre plateforme. Un petit commentaire, ça nous aide vraiment à booster le podcast et à faire connaître notre travail aussi. Merci si vous le faites, si vous prenez ce temps-là.

  • Speaker #1

    Et donc du coup je vais finir après en termes d'addiction et de besoin d'appartenance, ils ont cette espèce de toute puissance où ils pensent qu'ils croivent, ça se dit pas qu'ils croivent, je crois pas, c'est pas grave,

  • Speaker #0

    on s'en fout.

  • Speaker #1

    Je peux arrêter quand je veux, c'est une phrase qu'on entend, en fait ils se croient plus fort que l'addiction et c'est quelque chose qui peut. être problématique en fait. Mais moi, j'arrête quand je veux. Et quand l'addiction et la dépendance arrivent, il y a quand même des choses... Comment je vais dire ça ?

  • Speaker #0

    Il y a un déclencheur de la compulsion. Si l'addiction, c'est parce qu'au départ, ils ne connaissent pas les conséquences de l'addiction, la seule chose qu'ils entendent, c'est qu'ils savent que ce n'est pas bien. Mais comme c'est interdit,

  • Speaker #1

    ils y vont quand même.

  • Speaker #0

    répondre à leurs besoins d'appartenance oui ou pour répondre à leur rémancipation intérieurement moi je suis futur jeune adulte voilà c'est la recherche d'autonomie qu'on reverra à l'épisode 2 et du coup ça peut aussi conduire à ça et le moi il est compulsif il devient compulsif du coup c'est moi je n'en mets moi Je peux faire ce que je veux. C'est pour ça que je te dis que j'ai tellement conscience de mon pouvoir créateur que de toute manière, je peux le faire. Je suis cap. Je suis cap de tout. C'est un peu ce profil-là. Je connais bien l'hypersensible cap de tout. La compulsivité, elle arrive à ce moment-là. Le moi qui prend...

  • Speaker #1

    Par contre, ce n'est qu'une croyance. Je crois que je peux arrêter quand je veux. Et quand il y a un certain stade de consommation qui est passé, ce n'est pas une vérité.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que la pensée prend le dessus sur le reste du corps. Et en fait, physiologiquement, ils ont oublié que le cœur n'a pas besoin d'eux pour travailler, que les poumons n'ont pas besoin d'eux pour travailler, qu'en fait, le conscient n'a pas la place que finalement il leur donne. Et c'est ça qui peut être intéressant d'aller observer et explorer en séance, en individuel. C'est quelque chose qu'on fait toutes les deux. avec différentes approches et moyens, mais c'est là-dessus, et c'est là où je parlais de déclencheur, du coup, de l'addiction. C'est qu'il y a un déclencheur au départ, une émotion non écoutée, même si c'est dans la surenchère de je veux, je veux... Je crois que je peux arrêter quand je veux. Il y a quelque chose qui se joue émotionnellement derrière, au-delà du besoin d'appartenance.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je me sens plus fort, je vais me sentir plus forte, en fait.

  • Speaker #0

    Donc, possiblement, j'ai très, très peur, mais j'agis quand même. Mais pas de prise de risque mesurée. C'est ça.

  • Speaker #1

    On est bon ?

  • Speaker #0

    Et donc, oui, on est bon. On est bon pour enchaîner parce que ça s'enchaîne très, très bien. Il faut être fort. Finalement, je ne me trouve pas fort. C'est ça qu'il est en train de dire, l'adolescent. C'est il faut être fort pour faire partie du groupe. Je ne me trouve pas fort puisque je me sens hypersensible. Je vois bien que j'ai une sensibilité intensifiée. Il faut être fort. Donc, qu'est-ce qui peut me donner de la force ? Eh bien, l'addiction. L'addiction va me donner de la force, ça va me donner du courage. L'alcool va inhiber ce que je pense. Donc, ça va me donner une contenance. En fait, on vient se donner une contenance. La cigarette, ça me donne une contenance.

  • Speaker #1

    Je mets une espèce de cap, en fait, comme les super-héros.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, d'une certaine façon, ça va me donner une contenance aussi. Et là, c'est les peurs en tant que parents et elles sont complètement légitimes. On est... pas du tout là pour dire il faut pas que vous ayez peur c'est pas du tout le discours qu'on a et elles sont elles ont la place qu'elles doivent prendre ses peurs et du coup il peut y avoir différentes ça peut se loger de différentes façons ça va être ça peut être l'image du couple parental vous allez renvoyer qu'est ce que le monde va penser de mon éducation de mon enfant qu'est ce que vont penser les profs qu'est ce que vont penser mon entourage, si je dis que mon enfant est dans l'addiction ou si je sens qu'il est sur une pente descendante, est-ce que souvent il y a la culpabilité du parent derrière ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans mon éducation pour que mon enfant ait envie d'aller dans l'addiction ? Vous n'avez absolument rien fait de mal en soi, ce n'est pas vous responsable au départ si vous êtes dans ce cas-là. Demandez de l'aide aussi, on ne le rappellera jamais assez. Si vous avez repéré ces signes-là chez votre enfant, n'hésitez pas à demander de l'aide. Elle n'est pas toujours entendue. Des fois, j'ai eu le cas des systèmes de santé qui, finalement, riaient un peu au nez dans les systèmes d'addiction. Parce que, justement, à l'adolescence, c'est un peu considéré comme test. Il y a une espèce de normalité, de banalisation des substances à cet âge-là. Et ne rentrez pas là-dedans parce que c'est hyper dangereux pour le cerveau. Et effectivement, vous avez droit d'avoir peur. Et la peur, elle doit être motrice à ce moment-là. Donc déjà se questionner si ce n'est pas ça qui se cache derrière. Quelle est l'image que vous... Est-ce que vous avez peur pour l'image que vous renvoyez de l'éducation ? Attention à cette petite phrase. Non, non, je n'ai pas peur. C'est insidieux, mais c'est là en général. Donc soyez honnête avec vous-même. Demandez vraiment... demandez-vous si effectivement c'est le cas et c'est ok si c'est le cas et c'est ça aussi qu'il faut aller que cette épreuve de vie vient vous apprendre aussi donc ça a transformé ça en vous le j'ai fait pire aussi je veux pas qu'ils fassent les mêmes erreurs le non-dit de mes erreurs c'est quelque chose qu'on voit beaucoup chez les parents d'ado il faut pas dire qu'on a fait des erreurs parce qu'ils vont Parce que si on dit, ils vont imiter. C'est fini le stade de l'imitation. A l'adolescence, l'imitation n'est plus là. Au contraire, c'est je vais tout faire pour ne pas ressembler à. Donc, il y a de fortes chances pour que si vous disiez, oui, moi, j'ai fait telle et telle connerie, presque, il n'ait pas envie de les faire. Juste par égo.

  • Speaker #1

    Une chance.

  • Speaker #0

    Une chance pour qu'il n'ait pas envie. Ça peut vraiment arriver. Ou alors, ça peut... justement un dialogue ouvert les non-dits ils se ressentent corporellement donc moi je trouve pas que ce soit une solution mais bon voilà c'est pas moi je pense qu'il faut au contraire parler de ses erreurs et expliquer les apprentissages qu'on en a tiré et puis laisser la porte ouverte à l'expérience alors voilà quand on parle d'addiction parle quand même de santé mentale donc si je suis pas en train de dire non plus qu'il faut expérimenter l'addiction Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est de garder la porte au dialogue. C'est important et c'est un des... Surtout pas perdre ça, en fait. Le dialogue avec son ado quand il y a addiction.

  • Speaker #1

    C'est l'essentiel. Par rapport aux peurs qu'on peut avoir aussi en tant que parent, on ne sait jamais si on est présent ou absent. On ne sait jamais si on est assez ou pas assez. L'adolescent a souvent ce sentiment d'être peut-être en prison et a besoin de liberté. Il a envie de se détacher des parents, de la famille comme on disait tout à l'heure. Et qu'on soit là ou qu'on soit pas là en fait, l'adolescent est toujours en train d'interpréter soit mes parents sont trop présents et j'en peux plus, je les supporte plus. soit des parents qui vont essayer de laisser un peu d'autonomie, ah ben mes parents ils sont pas là, ils s'occupent pas de moi. Donc en fait il y a toujours une interprétation et un décalage entre ce que les parents veulent faire et ce que l'adolescent voudrait.

  • Speaker #0

    Et c'est cohérent ce décalage parce qu'en fait c'est cette alternance qu'on retrouve cérébralement et neurologiquement et en fait ça s'explique. C'est juste qu'on a la partie pour faire très très schématique, on a les lobes frontaux donc qui est la partie du cerveau qui nous permet le raisonnement. et l'amidale qui est à l'origine, pas que, mais je réduis, de la régulation émotionnelle. Et en fait, c'est en pleine évolution et en croissance. Et du coup, ils alternent entre je raisonne et je sais que mes parents ceci, et en même temps, je leur en veux. Et c'est cette oscillation qui est très intense chez les hypersensibles et qui n'est pas toujours comprise. Ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes à ce moment-là, au départ. Et si on a juste comme posture en face d'accompagnants ou de parents en disant bah ouais c'est juste c'est l'adolescence c'est juste ça, il y a une non présence finalement à ce moment là même si on est là. Oui il faut voir aussi la présence en termes de je pense qu'il y a un relâchement aussi parental à cet âge là qui est fait. En tout cas c'est ce que je constate beaucoup sur le terrain. C'est un relâchement parental parce qu'il est grand maintenant. Oui,

  • Speaker #1

    il peut faire tout seul.

  • Speaker #0

    Il peut faire tout seul, il peut s'occuper seul. Sauf que finalement, quand on passe du temps avec l'adolescent ou qu'on lui propose des activités, il faut lui laisser la porte à ça. Il faut accepter qu'il n'en ait pas envie, mais il faut aussi accepter qu'il en ait besoin. Des fois, juste proposer, même s'il n'a pas envie, mais juste l'avoir proposé.

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la sensation qu'ils veulent faire tout, tout seul et tout le temps, mais ce n'est pas forcément une vérité. C'est quelque chose qu'ils peuvent nous renvoyer ou qu'on peut percevoir nous en tant que parents. Mais un des besoins qu'ils ont, c'est qu'on soit quand même là. Je voulais rajouter autre chose par rapport à l'addiction et aux besoins de liberté. Et j'ai perdu le fil du coup, mais c'est pas grave, ça me reviendra peut-être après. C'était par rapport à la présence et la non-présence, c'est pour faire le lien avec l'addiction. Oui, c'est ça. Des fois, on peut être vraiment... Alors, poser des questions en permanence, un adolescent qui va commencer à fumer ou à consommer un peu d'alcool, et de poser des questions en permanence. T'as fumé, tu sens la cigarette, t'as bu, t'as...

  • Speaker #0

    Oh,

  • Speaker #1

    relou !

  • Speaker #0

    Relou la meuf ! Ah la madrée !

  • Speaker #1

    C'est trouver le juste milieu entre la peur du parent qui consomme, en fait, et cette espèce d'oppression permanente que le parent peut mettre en posant des questions en permanence sur l'adolescent, et qui va être contre-productive, qui va emmener à une espèce de stress, et qui va potentiellement pousser l'adolescent à aller consommer encore plus. Donc c'est trouver le juste milieu entre... garder le dialogue, ce que tu disais tout à l'heure, et peut-être passer de l'information et aller chercher de l'information pour savoir où est-ce que nos ados en sont dans leur consommation, pour ne pas tomber dans l'addiction et dans la dépendance. Ou laisser un peu d'espace pour que l'adolescent fasse des expériences sans aller s'engouffrer dans l'addiction.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, le cadre doit être présent à l'adolescence.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le cadre, le no limit, c'est pas possible en fait. Le cadre doit être présent comme chez un enfant, c'est juste que le cadre va être différent puisqu'il doit répondre non plus à des besoins de manger, dormir, comme quand ils ont bébé par exemple. Il doit répondre à comment répondre aux besoins d'appartenance, comment les aider à construire ce besoin d'appartenance, d'y répondre par eux-mêmes sans se mettre en danger. Comment répondre à ce besoin de liberté sans se mettre en danger. C'est la construction de nouvelles... de comment répondre à ces besoins. Et ces besoins nouveaux, en fait, ils sont là depuis enfant, mais ils sont là de façon plus... On augmente le champ de liberté. Donc, c'est ça qui peut être... C'est-à-dire qu'ils s'expriment plus fort.

  • Speaker #1

    Les besoins s'expriment plus fort et différemment, surtout, d'une façon complètement différente. Alors il y a aussi par rapport à l'adolescent la peur qui s'enfonce dans l'addiction et que ça dégénère. Et là c'est concrètement la peur de la mort en fait. Jusqu'où il va aller, ses limites, est-ce qu'il va vraiment dépasser ses limites ? Et il y a potentiellement un danger de mort. Donc on a peur de perdre nos adolescents à travers l'addiction pour que ça aille jusqu'à la mort.

  • Speaker #0

    Oui, et on en parlera davantage de l'autonomie et de comment... On peut déjà vous aider. à permettre à vos ados d'acquérir cette autonomie en toute sécurité. On parlera de ça au deuxième épisode. Voilà, tolérance et autonomie, indépendance, dépendance et qu'est-ce que ça signifie réellement. Et effectivement, ça questionne sur la peur de la mort. Des fois, on ne va pas jusque-là dans notre raisonnement en tant que parent, mais si on pousse le questionnement jusqu'au bout, finalement, émotionnellement, quelle est la peur derrière ? C'est celle-là. Et donc comment on peut se sécuriser face à ça et comment on peut aider aussi le jeune à conscientiser qu'il est potentiellement dans cette mise en danger là. On va vous proposer des questions pour vous aider à avancer sur la transformation de l'adolescence à l'âge adulte et en lien bien sûr avec tout ce qu'on vient de dire, l'hypersensibilité, l'image de soi, l'addiction. Je commence. Hypersensibilité, image de soi, du coup, je vous invite à aller noter ou à y revenir. Vous pouvez réécouter ce podcast autant que vous le désirez. Ai-je tendance à voir l'hypersensibilité comme une fragilité et mon ado le ressent-il ? C'est-à-dire que si vous, en tant que parent, vous estimez que l'hypersensibilité n'existe pas, alors qu'aujourd'hui, on a quand même des images cérébrales et des IRM qui prouvent que ça existe. Si vous, vous avez une image d'hypersensibilité en termes de fragilité, si ça vous, en tant qu'être humain, vous n'êtes pas au clair avec l'image que vous avez de vous-même de votre hypersensibilité, forcément que, en effet, miroir, l'ado va le ressentir. Ça peut être aussi un des deux parents. On a conscience que vous êtes majoritairement des femmes à écouter ce podcast, mais voilà, ça peut être aussi un des deux parents qui renvoient cette image-là. C'est OK aussi, ça renvoie le contraire. justement ça fait un bon support aussi pour apprendre à aimer à ne pas étiqueter l'hypersensibilité mais juste à avoir conscience que nos sens va se mettre en réactivité ou en action et plus ou moins intensément et c'est pas tant pour appartenir finalement mais c'est plus pour comprendre se comprendre et du coup quand on se comprend on peut s'estimer à la hauteur Donc si je perçois mon intensité comme un problème, forcément l'adolescent risque de se percevoir lui-même comme trop et de vouloir se conformer à une norme qui le brise.

  • Speaker #1

    Deuxième axe de questionnement par rapport à l'addiction et à un échappatoire mental. Ai-je déjà cherché à comprendre pourquoi ? qu'est-ce qui fait que mon ado se réfugie dans son addiction plutôt que de lui dire simplement arrête de consommer, arrête de boire, arrête de fumer. Donc petit exemple pour savoir si vous avez cherché à comprendre qu'est-ce que votre ado va chercher en fait dans l'addiction, c'est de lui poser tout simplement La question, qu'est-ce que ça lui apporte en fait ? Une des réponses parfois qu'on peut trouver ou que moi j'ai rencontré, c'est je consomme pour que mes pensées s'arrêtent, pour arrêter de penser parce que je ne sais pas faire autrement. Donc quand on a cette réponse-là, on sait que l'adolescent, on connaît la cause en fait, on sait pourquoi est-ce que l'adolescent va consommer. Derrière chaque addiction, il y a une espèce de tentative de faire taire ou de gérer un trop-plein émotionnel. Et si en tant que parent, on ignore la cause, on va venir renforcer la problématique.

  • Speaker #0

    En tant que parent ou accompagnant, parce qu'on s'adresse aussi à des personnes qui seraient en lien avec les adolescents et qui auraient repéré une addiction, on rappelle qu'il est important de... d'être attentif à ça aussi en tant qu'accompagnant. C'est notre travail aussi d'accompagnant, de repérer les signes d'une addiction.

  • Speaker #1

    Et ce qui peut être intéressant, c'est que plutôt que de combattre l'addiction, c'est de comprendre en fait c'est quoi la douleur que l'adolescent, ou le jeune adulte, parce qu'on parle beaucoup d'adolescent, mais les jeunes adultes c'est pareil, vient apaiser et ça vient répondre à... Comment est-ce qu'on pourrait répondre...

  • Speaker #0

    autrement aux besoins qui est derrière et comment est-ce qu'on peut venir apaiser la douleur sans passer par l'addiction la douleur elle peut être émotionnel du coup mais je tente tant bien que mal de me faire accepter du groupe ça ça peut être une douleur par exemple une douleur émotionnelle je me sens rejeté dans le groupe donc je vais tout faire pour être aimé du groupe et je vais passer par ça et il n'a pas conscience pour lui c'est pas douloureux c'est juste je veux appartenir au groupe mais mais ça si on se met dans ce danger, alors il y a douleur. Il n'y a pas forcément... Et là, il y a toute une psychoéducation à la douleur à réaliser avec le jeûne. Donc pour ceux qui seraient dans l'accompagnement du jeûne, il faut ce... Enfin, il faut. C'est une proposition. En tout cas, moi, je trouve que ça a de beaux résultats en accompagnement individuel. Le côté psychoéducation à la douleur, qu'elle soit physique, émotionnelle... ou mentale, et bien du coup on touche du doigt leur corps et leur être et ils ont quand même cette cette envie de vivre en fait. Donc derrière une addiction il n'y a pas pas l'envie de mourir, c'est rare. Et ils ne les comprennent pas d'ailleurs s'il y a des pensées, ils perdent en dualité en eux parce que des fois ça s'associe à des pensées.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'addiction c'est plus un échappatoire en fait.

  • Speaker #0

    Un échappatoire mental oui. Il faut échapper aux pensées qui ne comprennent pas. D'ailleurs, je rappelle qu'on n'est pas nos pensées et que la pensée, à l'heure d'aujourd'hui, physiologiquement, anatomiquement, n'a absolument aucune trace de la pensée corporelle. Il n'y a pas un tuyau où il y a des pensées qui passent. Il n'y a pas, vous voyez, comme une artère. Donc, c'est hyper important de le comprendre parce qu'aujourd'hui, la pensée n'a pas de forme dans le corps. Elle est comme l'air pour les poumons, elle est comme le battement de cœur pour le cœur. La pensée, on n'est pas notre pensée. Se réduire à une simple pensée ou donner l'importance à une pensée, ce serait hyper égotique d'ailleurs. La pensée, elle passe. Et si on s'y accroche, alors là ça devient autre chose. Mais la pensée, c'est comme une respiration. On ne contrôle pas sa pensée. Vous ne pouvez pas contrôler votre flot de pensée. Donc, si vous avez une pensée qui vient, vous ne pouvez pas la contrôler. Vous pouvez choisir de vous y accrocher ou pas, mais vous ne pouvez pas contrôler ce que vous pensez. Donc, se flageller sur ce que vous pensez, et c'est valable pour les adolescents, se flageller sur ce que vous pensez, c'est s'accrocher à la pensée et c'est lui donner une importance qu'elle n'a pas. C'est comme si vous attachez énormément d'importance à votre inspiration et à l'air qui rentre. Vous ne pouvez pas maîtriser l'air qui rentre si ce n'est votre environnement par contre.

  • Speaker #1

    C'est comme si les pensées, c'était des insectes qui tournaient autour de nous et après on bloque nos yeux dessus, on porte notre attention dessus ou pas. Si on ne peut pas les maîtriser, c'est comme si on avait des mouches qui nous tournaient autour.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En fait, on ne peut que les orienter. On ne peut pas les stopper. C'est comme on ne peut pas arrêter de penser, on peut orienter sa pensée. C'est pour ça qu'on parle beaucoup de méditation ou de la pleine conscience, etc. On n'arrête pas de penser. On amène juste sa pensée sur un objet, un élément. Et donc, c'est aussi quelque chose qu'on peut apprendre aux adolescents. C'est de remettre la pensée à sa juste place. C'est-à-dire qu'une pensée, c'est comme une respiration. C'est comme un pet qui sort des fesses. C'est comme un ventre qui gargouille. C'est comme si vous me disiez je contrôle mon ventre quand il gargouille. Ce n'est pas le fait. On peut contrôler par contre, on peut se retenir un peu. Et plus vous retenez la pensée, plus vous la condamnez, plus vous la retenez, plus elle va ressortir puissance 10 000. C'est pour ça que c'est important de comprendre comment ça fonctionne. Parce que du coup, on va pouvoir mettre de la conscience dessus. Et en mettant de la conscience et de l'éducation dessus, on va pouvoir mieux accepter sa pensée, son système de pensée. Apaiser. Ne serait-ce que ça, ça apaise. C'est assez, pour l'avoir vu chez de nombreux adolescents, c'est fantastique à observer. Ça ne suffit pas pour arrêter une addiction. Attention, on rappelle qu'il faut être accompagné. Les peurs parentales, l'impact du coup inconscient. Est-ce que mon ado perçoit mes peurs comme un manque de confiance en lui ? Le fait d'avoir peur. d'être toujours dans la peur face à son ado qu'il y arrive quelque chose, lui, il l'interprète comme un manque de confiance en lui. Est-ce que c'est le cas ou pas ? Posez-vous la question. Avec ce que disait tout à l'heure Nadege, trop de surveillance, ça peut l'étouffer. Trop de liberté, ça peut lui donner l'impression d'être abandonné. Le juste milieu, c'est le lien. C'est pas le contrôle, c'est le lien, c'est maintenir le lien. Si t'as besoin, je suis là. Si t'as pas besoin, je suis pas là. Si t'as besoin, je suis... Voilà, c'est juste savoir que vous êtes là et que vous pouvez répondre. Mais même ça, des fois, ça suffit pas.

  • Speaker #1

    Je vais rajouter, elle me vient l'idée, un petit outil qui est assez précieux par rapport aux adolescents.

  • Speaker #0

    Et on termine là-dessus.

  • Speaker #1

    Et on termine là-dessus, oui, bien évidemment. Sinon,

  • Speaker #0

    ça va être addictif.

  • Speaker #1

    Quand votre adolescent ou votre jeune adulte, il vous pose une demande. Tiens, maman, je voudrais sortir ce soir. Ou maman, je voudrais aller passer l'après-midi. Ou papa. Ou papa, pardon. Oui, parce qu'on s'adresse beaucoup aux mamans, mais ou papa.

  • Speaker #0

    Ou mon éduc. Je voudrais sortir ce soir. Ou mon éduc.

  • Speaker #1

    C'est intéressant de leur répondre plutôt, quand on veut répondre non, de leur dire « je réponds non à ta demande » et de dissocier la demande de l'adolescent. C'est très efficace et c'est assez percutant parce qu'ils ne le prennent pas dans leur être, ils le prennent du coup dans le faire et le non est beaucoup plus entendu et beaucoup plus accepté. Parfois, ils vont demander de la... justification du pourquoi et ça permet d'ouvrir au dialogue en fait et des fois de partager aussi parfois les peurs des parents et la demande devient un objet en fait exactement donc voilà c'est l'objet de ta demande d'ailleurs enfin pour elle c'était

  • Speaker #0

    un petit outil qui je trouvais très très utile personnellement même si vous n'avez pas si vos enfants sont pas encore à l'adolescence ou que donc vous avez des enfants bas âge Vous pouvez déjà commencer. Moi, j'ai commencé avec mes enfants. Ils ont eu 8 ans à l'heure d'aujourd'hui. J'ai commencé à répondre quand elles font une demande, à dire non, je dis non à ta demande. Même à l'âge, voilà, entre 7 et 10 ans, c'est l'âge où on construit l'estime de soi. C'est quelque chose d'acquis pour la suite, en fait. Tout ce que vous semez... Il y a une autre chose.

  • Speaker #1

    Il est fini.

  • Speaker #0

    Ça en a fait une, j'ai droit à une. Une question que vous pouvez vous poser aussi, parce que si c'est hyper important, d'un part les dépeurs de parents, c'est hyper important pour revaloriser votre rôle de parent. Demandez-vous, il y a effectivement peut-être un début d'addiction chez vos ados, ce n'est peut-être pas le cas du tout, mais si c'est le cas, demandez-vous aussi, ou une addiction déjà installée, si c'est le cas. demandez-vous ce que vous avez semé par le passé, donc l'étape juste avant de l'âge de vos enfants. Comptez à peu près cinq ans pour une transformation à chaque fois. Les stades de transformation, c'est à peu près ça, à part sur la petite enfance, mais ce n'est pas le sujet. Remontez cinq ans avant sur votre éducation, votre système éducatif. Vous avez planté des graines de joie et d'amour et du positif. Demandez-vous ce que vous récoltez chez votre adolescent et remettez à mener votre regard. En plus, on a parlé de ça. Donc, orienter votre pensée sur ce que vous avez réussi avec votre ado, ce que vous avez réussi à semer par le passé, que vous récoltez aujourd'hui. Vous ne récoltez pas qu'une addiction, vous récoltez aussi tout un tas d'autres choses. Et il ne faudrait pas vous noyer, pour le coup, dans cette autoroute de l'addiction, en oubliant tout ce que vous avez construit autour. Et d'ailleurs, en amenant, en ramenant constamment le regard, l'attention sur la valorisation de tout ce que... cet adolescent et aussi ne réduisez pas votre adolescent à la différence et je crois qu'on va finir là dessus ça sera très très bien, très très juste on vous souhaite une belle fin de tout ou un bon début de et on vous retrouve la semaine prochaine pour l'épisode 2, adolescence et autonomie, on parlera de l'autonomie voilà, allez à 10 chattes comme on dit chez nous

Chapters

  • Programme du mois : transformation de l'adolescent

    00:30

  • Hypersensibilité et violence psychologique chez les adolescents

    01:53

  • L'image de soi et ses impacts sur l'adolescent hypersensible

    02:56

  • Addiction et besoin d'appartenance chez les adolescents

    05:01

  • Comprendre le fonctionnement cérébral des adolescents hypersensibles

    09:06

  • Peurs parentales et dialogue avec les adolescents

    16:42

  • Conclusion et pistes d'introspection pour les parents

    25:01

Description

Êtes-vous conscient des défis émotionnels uniques auxquels font face les adolescents hypersensibles ?


Dans cet épisode de PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs, Nadège Goumeaux et Audrey Kalvikowski plongent au cœur de l'hypersensibilité et de l'addiction chez les jeunes. Elles mettent en lumière la transformation complexe de l'adolescence vers l'âge adulte, un processus influencé par la plasticité cérébrale qui se prolonge jusqu'à 25 ans. Ce phénomène neurologique joue un rôle essentiel dans le développement émotionnel et social des adolescents, et il est crucial d'en être informé en tant que parents.


Nous abordons les enjeux majeurs liés à l'image de soi, aux besoins d'appartenance et aux comportements à risque qui peuvent mener à des addictions. En effet, les adolescents hypersensibles ressentent les émotions de manière intensifiée, ce qui peut les amener à rechercher des échappatoires, parfois sous forme d'addictions. Cette quête de réconfort et de validation peut les pousser à adopter des comportements autodestructeurs, et il est essentiel que les parents soient informés pour les accompagner dans cette période tumultueuse.


Au fil de la discussion, Nous soulignons l'importance d'une compréhension approfondie du fonctionnement émotionnel des adolescents. Nous proposons des pistes d'introspection pour aider les jeunes à naviguer dans leurs émotions complexes, tout en encourageant les parents à établir un dialogue ouvert et soutenant.


Les conseils pratiques partagés dans cet épisode visent à renforcer la communication entre parents et adolescents, favorisant ainsi un climat de confiance. Les auditeurs découvriront également des stratégies pour encourager l'autonomie émotionnelle des jeunes, les aidant à développer des mécanismes d'adaptation sains. En écoutant cet épisode de PARTAGES AUTREMENT, vous aurez l'opportunité d'approfondir votre compréhension de l'hypersensibilité et de l'addiction, tout en intégrant des ressources précieuses pour soutenir les adolescents dans leur parcours.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement,

  • Speaker #1

    le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions. Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello, salut à tout le monde.

  • Speaker #1

    Salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors je suis avec Nadege, toujours, et ce mois-ci on va parler de la transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On trouve que c'est quelque chose qu'on ne trouve pas beaucoup finalement, ce passage de finalement entre 16 et 25 ans, en sachant que, pourquoi 25 ans ? Parce que notre cerveau... évolue jusqu'à 25 ans, c'est une moyenne, d'accord, à plus ou moins un an. Voyez-y une ouverture. Mais en gros, le cerveau est malléable jusque-là, c'est-à-dire que la plasticité cérébrale, etc., n'est pas complètement mature jusqu'à 25 ans. C'est tard quand même. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour ce mois de mars, du coup, on vous a préparé quatre épisodes. Donc le premier épisode, cette semaine, on va vous parler de l'hypersensibilité et l'addiction chez les adolescents. L'épisode 2, ça sera autour de l'apprentissage de l'autonomie, donc l'adolescence et l'autonomie qui parfois peut devenir anxiogène. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    on parlera aussi d'indépendance dans cet épisode-là.

  • Speaker #1

    L'épisode 3 sera autour de l'hypersensibilité et surtout les hommes et les femmes de demain. Et le dernier épisode, ça sera l'adolescent hypersensible et surtout sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Comme ça, vous avez le programme du mois complet. Aujourd'hui, on va parler d'hypersensibilité et de violence psychologique à l'adolescence, notamment d'image de soi et d'addiction. Dans ce premier épisode, vous allez retrouver, d'abord, on va traiter des interprétations de l'adolescent hypersensible. Ensuite, on verra leurs besoins d'appartenance, les croyances par rapport aux besoins d'appartenance. On parlera aussi de leur comportement et des peurs qu'on peut avoir en tant que parent. face à ces adolescents. Et on vous fera bien évidemment une proposition d'introspection, un petit partage de questions à se poser pour pouvoir faire avancer, pour pouvoir avancer avec nos adolescents sur ces violences psychologiques ou ces addictions, ou en tout cas, peut-être, se poser des questions en amont pour éviter. Bien évidemment, en prévention. On ne peut pas éviter le problème. on peut être source de solutions. Sources de solutions. J'y tiens. J'y tiens ce petit rappel. J'y tiens, j'y tiens. Donc, l'image de soi. Donc, moi, je rappelle que je suis coach émotionnel. Et du coup, l'image de soi, c'est ces fameuses étiquettes. En général, on parle de ça, l'étiquette. Alors, ce n'est pas tant une étiquette, c'est toutes les parts de soi qui créent une image. Et qu'est-ce qu'on veut renvoyer comme image à tel moment, dans tel environnement, Donc l'image de soi c'est hyper aléatoire finalement, j'ai envie de dire, ça dépend vraiment de la personne, du prisme des personnes qu'on a en face, de ce que nous renvoie le monde extérieur. Et d'ailleurs chez l'adolescent hypersensible, une des représentations et des interprétations qu'il fait de son image, c'est que l'extérieur est dangereux et ne comprend pas son intensité émotionnelle, dû à une mauvaise connaissance de son fonctionnement hypersensible. Comme il n'a pas du tout conscience qu'il est plus sensible, alors ce n'est pas tant plus sensible, si, c'est plus sensible que les autres, finalement, il a une sensorialité qui est décuplée, qui a une intensité et une fréquence plus importantes, eh bien, il va commencer à se poser des questions par rapport à l'extérieur. Et la première chose, c'est de penser que finalement, c'est dangereux, donc il faut se méfier. Et du coup, on n'est pas confiant. Et souvent, moi, les parents me disent, mais il n'a pas confiance en lui. Et effectivement, c'est le cas. Pourquoi ? Parce que l'hypersensibilité, elle a une représentation sociale qui est, on est fragile ou on est faible. Donc, soit on la cache et on a une hypersensibilité dite un peu rock. Donc, on va avoir, c'est un peu le caillou, mais avec le cœur mou. Vous voyez, la cacahuète avec le fondant dedans. ou alors on a une hypersensibilité un peu éponge qui est complètement visible mais qui du coup a cette image soit je suis gros dur mais finalement je suis hypersensible soit je suis vue complètement faible et en même temps hypersensible on en reparlera à l'épisode 3 où on verra justement l'hypersensibilité les hommes et les femmes de deux mains on verra comment ça peut prendre des formes différentes

  • Speaker #1

    Et du coup, le fait de ne pas bien connaître son fonctionnement, ça peut... Amener à l'addiction peut arriver. Souvent, qu'est-ce qui peut se passer, c'est quand ces jeunes pensent trop et ils ne savent pas comment faire taire leurs pensées. Et le seul moyen qu'ils trouvent, en fait, de faire taire leurs pensées et de ne plus sentir et ressentir ce qui se passe en eux, l'addiction peut pointer le bout de son nez.

  • Speaker #0

    Pourquoi ils partent vers les addictions ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait qu'ils se tournent vers l'addiction ? Parce qu'ils ne comprennent pas comment... ils fonctionnent et ils ne savent pas quoi faire de ce qui est en train de se passer en eux.

  • Speaker #0

    Alors je rajouterais qu'ils ne comprennent pas, mais ils n'ont pas non plus la compétence des fois. La compétence émotionnelle, c'est-à-dire d'être capable de mettre un mot sur ce qu'ils ressentent, de savoir où ça se loge dans le corps. Je travaille beaucoup avec tout ce qui est approche corporelle et ça, c'est aussi compliqué en fait. Il se passe ça dans mon corps, la première chose qu'ils font, c'est de projeter sur l'autre. Oui mais lui il a fait ci, oui mais lui il a dit ça, oui mais l'autre, d'où l'extérieur est dangereux.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parfois quand on a nos adolescents qui pensent trop, c'est les aider peut-être à trouver un moyen pour ne pas aller vers l'addiction, pour que leurs pensées ne les envahissent pas autant.

  • Speaker #0

    On va transiter du coup sur ce qui se passe en eux finalement, c'est un besoin d'appartenance. Donc, les croyances de nos chers adolescents en rapport entre l'image... qu'ils ont d'eux-mêmes et ce besoin d'appartenance. Je rappelle la différence entre besoin et envie. Il y a les besoins, c'est des besoins primaires, c'est comme faire caca, pipi, manger, dormir, ça c'est des besoins. Et on parle aussi de besoin émotionnel, vous entendrez beaucoup parler de besoin émotionnel dans ce podcast. Et là, le besoin d'appartenance, c'est quand même quelque chose qu'on retrouve beaucoup à l'adolescence, de s'identifier à ses pairs, P-A-I-R-S. Et non plus à ses parents. Donc il y a une envie chez l'adolescent, à cette catégorie de jeunes, de vouloir se séparer, ne plus ressembler à papa et maman, on va le dire simplement, et de ressembler plutôt à mes copains. Donc on va avoir des groupes d'appartenance avec un élément qui les rallie. On pense souvent, moi j'aime bien les gothiques d'un côté, les geekers de l'autre, les skate men, women, vous voyez les surfers, les sportifs, on va avoir... Les gens qui rassemblent. Voilà, il suffit d'un trait commun pour qu'ils se retrouvent en bande et qu'ils se retrouvent à appartenir à un groupe. Et souvent, les hypersensibles ne vont pas se regrouper autour de l'hypersensibilité. En mode, nous on est hypersensibles, non, ça ne se fait pas comme ça. Et donc, ils vont avoir cette sensation... de ne pas appartenir et d'être rejeté du groupe finalement et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent choisir l'image qu'il renvoie ils ont l'impression que les parents les oblige à renvoyer une certaine image donc il faut être sage il faut se tenir comme ceci il faut se tenir comme cela plus on les oblige moins ils ont envie de le faire et quel que soit finalement le profil de l'adolescent il ya cette part d'ego qui va un petit peu se mettre en... Il va avoir envie de défusionner, mais en même temps, il y a l'enfant intérieur qui dit, non, moi, je veux rester enfant. C'est pour ça qu'ils choisissent un peu leur moment. Et il y a aussi, dans ce besoin d'apprentissage, une mauvaise connaissance de leur fonctionnement cérébral, avec un rejet de pourquoi je fonctionne comme ça et de mon cerveau, parce qu'ils n'ont pas conscience de comment fonctionne leur cerveau. Ils n'ont pas conscience qu'à cet âge-là, La seule chose qu'on leur envoie, c'est crise d'adolescence, d'adolescent. Et tu es en crise. Mais peu de personnes, alors moi je n'aime pas trop ce terme-là, je préfère transformation, c'est pour ça qu'on a appelé ce podcast comme ça d'ailleurs, et ils n'ont pas conscience que leur cerveau est physiologiquement en train de se transformer. Et qu'est-ce qui s'y passe ? C'est d'ailleurs quelque chose que moi je fais beaucoup en séance, de leur expliquer comment fonctionne leur cerveau. Il y a des très bons bouquins dessus, je vous conseille. de mettre un bouquin de ce type dans les mains de votre ado et non plus de leur système de pensée, de comment je pense, pourquoi je pense. Et c'est ce qui fait qu'on peut avoir un côté un peu... Moi, je suis le super-héros. Et du coup, tomber dans les addictions parce que moi, je suis le super-héros.

  • Speaker #1

    Le lien avec les addictions et ce fameux besoin d'appartenance. Tout à l'heure, Audrey, tu parlais d'un élément qui rassemble autour d'un groupe. Donc, je fais comme pour appartenir au groupe. Malheureusement, des fois, il y a l'addiction, la cigarette.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, même parce que tu dis « je fais comme » et ils n'ont pas conscience qu'ils peuvent être comme.

  • Speaker #1

    Oui, mais ils sont dans le faire par rapport à ce besoin d'appartenance. Ils ont besoin de faire comme le copain et je suis comme le copain et je fais partie du groupe si je fais comme le copain.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une dualité qui s'installe et c'est souvent ça qui peut les amener à la consommation. Parce que si je fais, moi je sens bien avec mon hypersensibilité que faire comme le copain, ce n'est pas toujours très juste pour moi ou ce n'est pas toujours très convenable ou comme je vois plus loin des fois avec mon hypersensibilité, parce que je vois la conséquence, je vois, j'ai une certaine forme de maturité intellectuelle avec une immaturité finalement émotionnelle, puisque des fois, ce n'est pas régulier de ce côté-là. Et cette dualité peut me conduire à, je ne suis pas normale. Tu vois, c'est...

  • Speaker #1

    Je fais quelque chose que finalement, je n'ai pas vraiment envie de faire, mais pour répondre à mon besoin d'appartenance dont je n'ai pas conscience, je me mets en miroir et je fais ce que l'autre fait. Donc ça, c'est quelque chose qu'on peut retrouver assez fréquemment à cet âge-là, et dans cette tranche d'âge-là. Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils n'ont pas conscience aussi qu'ils sont en train de créer une addiction et une dépendance, parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils ont le choix et qu'ils ont un pouvoir créateur. ce besoin d'appartenance non conscientisée, j'allais dire, dont ils n'ont pas conscience. Je ne sais pas si tu le dirais comme ça, Audrey.

  • Speaker #0

    En même temps, c'était pas prévu, mais en même temps, quand tu dis ça, il y a un truc qui me vient, c'est et si c'était l'inverse qui se passait ? Et si finalement, ils avaient un grand pouvoir créateur, mais que nous, nos peurs de parents, et on le reverra un peu plus loin, ou nos peurs d'accompagnants, comme on a déjà les conséquences puisqu'on y est déjà passé, on sait déjà ce qui peut arriver. Est-ce que du coup on n'est pas inhibiteur de ce pouvoir créateur ou est-ce qu'on n'est pas à l'origine de l'inhibition de ce pouvoir créateur ? Pas impossible aussi, je pense que c'est à considérer.

  • Speaker #1

    Nous en tant qu'adultes, on les empêche en fait, on éteint ou on met un mouchoir sur ce pouvoir créateur qui eux utilisent très bien mais pas comme nous on voudrait qu'ils l'utilisent en fait.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas impossible.

  • Speaker #1

    On va laisser cette porte ouverte là-dessus, parce que c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On se laisse réfléchir à ça et à nous faire un retour. N'hésitez pas d'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse, n'hésitez pas à nous mettre des petites étoiles sur votre plateforme. Un petit commentaire, ça nous aide vraiment à booster le podcast et à faire connaître notre travail aussi. Merci si vous le faites, si vous prenez ce temps-là.

  • Speaker #1

    Et donc du coup je vais finir après en termes d'addiction et de besoin d'appartenance, ils ont cette espèce de toute puissance où ils pensent qu'ils croivent, ça se dit pas qu'ils croivent, je crois pas, c'est pas grave,

  • Speaker #0

    on s'en fout.

  • Speaker #1

    Je peux arrêter quand je veux, c'est une phrase qu'on entend, en fait ils se croient plus fort que l'addiction et c'est quelque chose qui peut. être problématique en fait. Mais moi, j'arrête quand je veux. Et quand l'addiction et la dépendance arrivent, il y a quand même des choses... Comment je vais dire ça ?

  • Speaker #0

    Il y a un déclencheur de la compulsion. Si l'addiction, c'est parce qu'au départ, ils ne connaissent pas les conséquences de l'addiction, la seule chose qu'ils entendent, c'est qu'ils savent que ce n'est pas bien. Mais comme c'est interdit,

  • Speaker #1

    ils y vont quand même.

  • Speaker #0

    répondre à leurs besoins d'appartenance oui ou pour répondre à leur rémancipation intérieurement moi je suis futur jeune adulte voilà c'est la recherche d'autonomie qu'on reverra à l'épisode 2 et du coup ça peut aussi conduire à ça et le moi il est compulsif il devient compulsif du coup c'est moi je n'en mets moi Je peux faire ce que je veux. C'est pour ça que je te dis que j'ai tellement conscience de mon pouvoir créateur que de toute manière, je peux le faire. Je suis cap. Je suis cap de tout. C'est un peu ce profil-là. Je connais bien l'hypersensible cap de tout. La compulsivité, elle arrive à ce moment-là. Le moi qui prend...

  • Speaker #1

    Par contre, ce n'est qu'une croyance. Je crois que je peux arrêter quand je veux. Et quand il y a un certain stade de consommation qui est passé, ce n'est pas une vérité.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que la pensée prend le dessus sur le reste du corps. Et en fait, physiologiquement, ils ont oublié que le cœur n'a pas besoin d'eux pour travailler, que les poumons n'ont pas besoin d'eux pour travailler, qu'en fait, le conscient n'a pas la place que finalement il leur donne. Et c'est ça qui peut être intéressant d'aller observer et explorer en séance, en individuel. C'est quelque chose qu'on fait toutes les deux. avec différentes approches et moyens, mais c'est là-dessus, et c'est là où je parlais de déclencheur, du coup, de l'addiction. C'est qu'il y a un déclencheur au départ, une émotion non écoutée, même si c'est dans la surenchère de je veux, je veux... Je crois que je peux arrêter quand je veux. Il y a quelque chose qui se joue émotionnellement derrière, au-delà du besoin d'appartenance.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je me sens plus fort, je vais me sentir plus forte, en fait.

  • Speaker #0

    Donc, possiblement, j'ai très, très peur, mais j'agis quand même. Mais pas de prise de risque mesurée. C'est ça.

  • Speaker #1

    On est bon ?

  • Speaker #0

    Et donc, oui, on est bon. On est bon pour enchaîner parce que ça s'enchaîne très, très bien. Il faut être fort. Finalement, je ne me trouve pas fort. C'est ça qu'il est en train de dire, l'adolescent. C'est il faut être fort pour faire partie du groupe. Je ne me trouve pas fort puisque je me sens hypersensible. Je vois bien que j'ai une sensibilité intensifiée. Il faut être fort. Donc, qu'est-ce qui peut me donner de la force ? Eh bien, l'addiction. L'addiction va me donner de la force, ça va me donner du courage. L'alcool va inhiber ce que je pense. Donc, ça va me donner une contenance. En fait, on vient se donner une contenance. La cigarette, ça me donne une contenance.

  • Speaker #1

    Je mets une espèce de cap, en fait, comme les super-héros.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, d'une certaine façon, ça va me donner une contenance aussi. Et là, c'est les peurs en tant que parents et elles sont complètement légitimes. On est... pas du tout là pour dire il faut pas que vous ayez peur c'est pas du tout le discours qu'on a et elles sont elles ont la place qu'elles doivent prendre ses peurs et du coup il peut y avoir différentes ça peut se loger de différentes façons ça va être ça peut être l'image du couple parental vous allez renvoyer qu'est ce que le monde va penser de mon éducation de mon enfant qu'est ce que vont penser les profs qu'est ce que vont penser mon entourage, si je dis que mon enfant est dans l'addiction ou si je sens qu'il est sur une pente descendante, est-ce que souvent il y a la culpabilité du parent derrière ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans mon éducation pour que mon enfant ait envie d'aller dans l'addiction ? Vous n'avez absolument rien fait de mal en soi, ce n'est pas vous responsable au départ si vous êtes dans ce cas-là. Demandez de l'aide aussi, on ne le rappellera jamais assez. Si vous avez repéré ces signes-là chez votre enfant, n'hésitez pas à demander de l'aide. Elle n'est pas toujours entendue. Des fois, j'ai eu le cas des systèmes de santé qui, finalement, riaient un peu au nez dans les systèmes d'addiction. Parce que, justement, à l'adolescence, c'est un peu considéré comme test. Il y a une espèce de normalité, de banalisation des substances à cet âge-là. Et ne rentrez pas là-dedans parce que c'est hyper dangereux pour le cerveau. Et effectivement, vous avez droit d'avoir peur. Et la peur, elle doit être motrice à ce moment-là. Donc déjà se questionner si ce n'est pas ça qui se cache derrière. Quelle est l'image que vous... Est-ce que vous avez peur pour l'image que vous renvoyez de l'éducation ? Attention à cette petite phrase. Non, non, je n'ai pas peur. C'est insidieux, mais c'est là en général. Donc soyez honnête avec vous-même. Demandez vraiment... demandez-vous si effectivement c'est le cas et c'est ok si c'est le cas et c'est ça aussi qu'il faut aller que cette épreuve de vie vient vous apprendre aussi donc ça a transformé ça en vous le j'ai fait pire aussi je veux pas qu'ils fassent les mêmes erreurs le non-dit de mes erreurs c'est quelque chose qu'on voit beaucoup chez les parents d'ado il faut pas dire qu'on a fait des erreurs parce qu'ils vont Parce que si on dit, ils vont imiter. C'est fini le stade de l'imitation. A l'adolescence, l'imitation n'est plus là. Au contraire, c'est je vais tout faire pour ne pas ressembler à. Donc, il y a de fortes chances pour que si vous disiez, oui, moi, j'ai fait telle et telle connerie, presque, il n'ait pas envie de les faire. Juste par égo.

  • Speaker #1

    Une chance.

  • Speaker #0

    Une chance pour qu'il n'ait pas envie. Ça peut vraiment arriver. Ou alors, ça peut... justement un dialogue ouvert les non-dits ils se ressentent corporellement donc moi je trouve pas que ce soit une solution mais bon voilà c'est pas moi je pense qu'il faut au contraire parler de ses erreurs et expliquer les apprentissages qu'on en a tiré et puis laisser la porte ouverte à l'expérience alors voilà quand on parle d'addiction parle quand même de santé mentale donc si je suis pas en train de dire non plus qu'il faut expérimenter l'addiction Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est de garder la porte au dialogue. C'est important et c'est un des... Surtout pas perdre ça, en fait. Le dialogue avec son ado quand il y a addiction.

  • Speaker #1

    C'est l'essentiel. Par rapport aux peurs qu'on peut avoir aussi en tant que parent, on ne sait jamais si on est présent ou absent. On ne sait jamais si on est assez ou pas assez. L'adolescent a souvent ce sentiment d'être peut-être en prison et a besoin de liberté. Il a envie de se détacher des parents, de la famille comme on disait tout à l'heure. Et qu'on soit là ou qu'on soit pas là en fait, l'adolescent est toujours en train d'interpréter soit mes parents sont trop présents et j'en peux plus, je les supporte plus. soit des parents qui vont essayer de laisser un peu d'autonomie, ah ben mes parents ils sont pas là, ils s'occupent pas de moi. Donc en fait il y a toujours une interprétation et un décalage entre ce que les parents veulent faire et ce que l'adolescent voudrait.

  • Speaker #0

    Et c'est cohérent ce décalage parce qu'en fait c'est cette alternance qu'on retrouve cérébralement et neurologiquement et en fait ça s'explique. C'est juste qu'on a la partie pour faire très très schématique, on a les lobes frontaux donc qui est la partie du cerveau qui nous permet le raisonnement. et l'amidale qui est à l'origine, pas que, mais je réduis, de la régulation émotionnelle. Et en fait, c'est en pleine évolution et en croissance. Et du coup, ils alternent entre je raisonne et je sais que mes parents ceci, et en même temps, je leur en veux. Et c'est cette oscillation qui est très intense chez les hypersensibles et qui n'est pas toujours comprise. Ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes à ce moment-là, au départ. Et si on a juste comme posture en face d'accompagnants ou de parents en disant bah ouais c'est juste c'est l'adolescence c'est juste ça, il y a une non présence finalement à ce moment là même si on est là. Oui il faut voir aussi la présence en termes de je pense qu'il y a un relâchement aussi parental à cet âge là qui est fait. En tout cas c'est ce que je constate beaucoup sur le terrain. C'est un relâchement parental parce qu'il est grand maintenant. Oui,

  • Speaker #1

    il peut faire tout seul.

  • Speaker #0

    Il peut faire tout seul, il peut s'occuper seul. Sauf que finalement, quand on passe du temps avec l'adolescent ou qu'on lui propose des activités, il faut lui laisser la porte à ça. Il faut accepter qu'il n'en ait pas envie, mais il faut aussi accepter qu'il en ait besoin. Des fois, juste proposer, même s'il n'a pas envie, mais juste l'avoir proposé.

  • Speaker #1

    Oui, oui. On a la sensation qu'ils veulent faire tout, tout seul et tout le temps, mais ce n'est pas forcément une vérité. C'est quelque chose qu'ils peuvent nous renvoyer ou qu'on peut percevoir nous en tant que parents. Mais un des besoins qu'ils ont, c'est qu'on soit quand même là. Je voulais rajouter autre chose par rapport à l'addiction et aux besoins de liberté. Et j'ai perdu le fil du coup, mais c'est pas grave, ça me reviendra peut-être après. C'était par rapport à la présence et la non-présence, c'est pour faire le lien avec l'addiction. Oui, c'est ça. Des fois, on peut être vraiment... Alors, poser des questions en permanence, un adolescent qui va commencer à fumer ou à consommer un peu d'alcool, et de poser des questions en permanence. T'as fumé, tu sens la cigarette, t'as bu, t'as...

  • Speaker #0

    Oh,

  • Speaker #1

    relou !

  • Speaker #0

    Relou la meuf ! Ah la madrée !

  • Speaker #1

    C'est trouver le juste milieu entre la peur du parent qui consomme, en fait, et cette espèce d'oppression permanente que le parent peut mettre en posant des questions en permanence sur l'adolescent, et qui va être contre-productive, qui va emmener à une espèce de stress, et qui va potentiellement pousser l'adolescent à aller consommer encore plus. Donc c'est trouver le juste milieu entre... garder le dialogue, ce que tu disais tout à l'heure, et peut-être passer de l'information et aller chercher de l'information pour savoir où est-ce que nos ados en sont dans leur consommation, pour ne pas tomber dans l'addiction et dans la dépendance. Ou laisser un peu d'espace pour que l'adolescent fasse des expériences sans aller s'engouffrer dans l'addiction.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, le cadre doit être présent à l'adolescence.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le cadre, le no limit, c'est pas possible en fait. Le cadre doit être présent comme chez un enfant, c'est juste que le cadre va être différent puisqu'il doit répondre non plus à des besoins de manger, dormir, comme quand ils ont bébé par exemple. Il doit répondre à comment répondre aux besoins d'appartenance, comment les aider à construire ce besoin d'appartenance, d'y répondre par eux-mêmes sans se mettre en danger. Comment répondre à ce besoin de liberté sans se mettre en danger. C'est la construction de nouvelles... de comment répondre à ces besoins. Et ces besoins nouveaux, en fait, ils sont là depuis enfant, mais ils sont là de façon plus... On augmente le champ de liberté. Donc, c'est ça qui peut être... C'est-à-dire qu'ils s'expriment plus fort.

  • Speaker #1

    Les besoins s'expriment plus fort et différemment, surtout, d'une façon complètement différente. Alors il y a aussi par rapport à l'adolescent la peur qui s'enfonce dans l'addiction et que ça dégénère. Et là c'est concrètement la peur de la mort en fait. Jusqu'où il va aller, ses limites, est-ce qu'il va vraiment dépasser ses limites ? Et il y a potentiellement un danger de mort. Donc on a peur de perdre nos adolescents à travers l'addiction pour que ça aille jusqu'à la mort.

  • Speaker #0

    Oui, et on en parlera davantage de l'autonomie et de comment... On peut déjà vous aider. à permettre à vos ados d'acquérir cette autonomie en toute sécurité. On parlera de ça au deuxième épisode. Voilà, tolérance et autonomie, indépendance, dépendance et qu'est-ce que ça signifie réellement. Et effectivement, ça questionne sur la peur de la mort. Des fois, on ne va pas jusque-là dans notre raisonnement en tant que parent, mais si on pousse le questionnement jusqu'au bout, finalement, émotionnellement, quelle est la peur derrière ? C'est celle-là. Et donc comment on peut se sécuriser face à ça et comment on peut aider aussi le jeune à conscientiser qu'il est potentiellement dans cette mise en danger là. On va vous proposer des questions pour vous aider à avancer sur la transformation de l'adolescence à l'âge adulte et en lien bien sûr avec tout ce qu'on vient de dire, l'hypersensibilité, l'image de soi, l'addiction. Je commence. Hypersensibilité, image de soi, du coup, je vous invite à aller noter ou à y revenir. Vous pouvez réécouter ce podcast autant que vous le désirez. Ai-je tendance à voir l'hypersensibilité comme une fragilité et mon ado le ressent-il ? C'est-à-dire que si vous, en tant que parent, vous estimez que l'hypersensibilité n'existe pas, alors qu'aujourd'hui, on a quand même des images cérébrales et des IRM qui prouvent que ça existe. Si vous, vous avez une image d'hypersensibilité en termes de fragilité, si ça vous, en tant qu'être humain, vous n'êtes pas au clair avec l'image que vous avez de vous-même de votre hypersensibilité, forcément que, en effet, miroir, l'ado va le ressentir. Ça peut être aussi un des deux parents. On a conscience que vous êtes majoritairement des femmes à écouter ce podcast, mais voilà, ça peut être aussi un des deux parents qui renvoient cette image-là. C'est OK aussi, ça renvoie le contraire. justement ça fait un bon support aussi pour apprendre à aimer à ne pas étiqueter l'hypersensibilité mais juste à avoir conscience que nos sens va se mettre en réactivité ou en action et plus ou moins intensément et c'est pas tant pour appartenir finalement mais c'est plus pour comprendre se comprendre et du coup quand on se comprend on peut s'estimer à la hauteur Donc si je perçois mon intensité comme un problème, forcément l'adolescent risque de se percevoir lui-même comme trop et de vouloir se conformer à une norme qui le brise.

  • Speaker #1

    Deuxième axe de questionnement par rapport à l'addiction et à un échappatoire mental. Ai-je déjà cherché à comprendre pourquoi ? qu'est-ce qui fait que mon ado se réfugie dans son addiction plutôt que de lui dire simplement arrête de consommer, arrête de boire, arrête de fumer. Donc petit exemple pour savoir si vous avez cherché à comprendre qu'est-ce que votre ado va chercher en fait dans l'addiction, c'est de lui poser tout simplement La question, qu'est-ce que ça lui apporte en fait ? Une des réponses parfois qu'on peut trouver ou que moi j'ai rencontré, c'est je consomme pour que mes pensées s'arrêtent, pour arrêter de penser parce que je ne sais pas faire autrement. Donc quand on a cette réponse-là, on sait que l'adolescent, on connaît la cause en fait, on sait pourquoi est-ce que l'adolescent va consommer. Derrière chaque addiction, il y a une espèce de tentative de faire taire ou de gérer un trop-plein émotionnel. Et si en tant que parent, on ignore la cause, on va venir renforcer la problématique.

  • Speaker #0

    En tant que parent ou accompagnant, parce qu'on s'adresse aussi à des personnes qui seraient en lien avec les adolescents et qui auraient repéré une addiction, on rappelle qu'il est important de... d'être attentif à ça aussi en tant qu'accompagnant. C'est notre travail aussi d'accompagnant, de repérer les signes d'une addiction.

  • Speaker #1

    Et ce qui peut être intéressant, c'est que plutôt que de combattre l'addiction, c'est de comprendre en fait c'est quoi la douleur que l'adolescent, ou le jeune adulte, parce qu'on parle beaucoup d'adolescent, mais les jeunes adultes c'est pareil, vient apaiser et ça vient répondre à... Comment est-ce qu'on pourrait répondre...

  • Speaker #0

    autrement aux besoins qui est derrière et comment est-ce qu'on peut venir apaiser la douleur sans passer par l'addiction la douleur elle peut être émotionnel du coup mais je tente tant bien que mal de me faire accepter du groupe ça ça peut être une douleur par exemple une douleur émotionnelle je me sens rejeté dans le groupe donc je vais tout faire pour être aimé du groupe et je vais passer par ça et il n'a pas conscience pour lui c'est pas douloureux c'est juste je veux appartenir au groupe mais mais ça si on se met dans ce danger, alors il y a douleur. Il n'y a pas forcément... Et là, il y a toute une psychoéducation à la douleur à réaliser avec le jeûne. Donc pour ceux qui seraient dans l'accompagnement du jeûne, il faut ce... Enfin, il faut. C'est une proposition. En tout cas, moi, je trouve que ça a de beaux résultats en accompagnement individuel. Le côté psychoéducation à la douleur, qu'elle soit physique, émotionnelle... ou mentale, et bien du coup on touche du doigt leur corps et leur être et ils ont quand même cette cette envie de vivre en fait. Donc derrière une addiction il n'y a pas pas l'envie de mourir, c'est rare. Et ils ne les comprennent pas d'ailleurs s'il y a des pensées, ils perdent en dualité en eux parce que des fois ça s'associe à des pensées.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'addiction c'est plus un échappatoire en fait.

  • Speaker #0

    Un échappatoire mental oui. Il faut échapper aux pensées qui ne comprennent pas. D'ailleurs, je rappelle qu'on n'est pas nos pensées et que la pensée, à l'heure d'aujourd'hui, physiologiquement, anatomiquement, n'a absolument aucune trace de la pensée corporelle. Il n'y a pas un tuyau où il y a des pensées qui passent. Il n'y a pas, vous voyez, comme une artère. Donc, c'est hyper important de le comprendre parce qu'aujourd'hui, la pensée n'a pas de forme dans le corps. Elle est comme l'air pour les poumons, elle est comme le battement de cœur pour le cœur. La pensée, on n'est pas notre pensée. Se réduire à une simple pensée ou donner l'importance à une pensée, ce serait hyper égotique d'ailleurs. La pensée, elle passe. Et si on s'y accroche, alors là ça devient autre chose. Mais la pensée, c'est comme une respiration. On ne contrôle pas sa pensée. Vous ne pouvez pas contrôler votre flot de pensée. Donc, si vous avez une pensée qui vient, vous ne pouvez pas la contrôler. Vous pouvez choisir de vous y accrocher ou pas, mais vous ne pouvez pas contrôler ce que vous pensez. Donc, se flageller sur ce que vous pensez, et c'est valable pour les adolescents, se flageller sur ce que vous pensez, c'est s'accrocher à la pensée et c'est lui donner une importance qu'elle n'a pas. C'est comme si vous attachez énormément d'importance à votre inspiration et à l'air qui rentre. Vous ne pouvez pas maîtriser l'air qui rentre si ce n'est votre environnement par contre.

  • Speaker #1

    C'est comme si les pensées, c'était des insectes qui tournaient autour de nous et après on bloque nos yeux dessus, on porte notre attention dessus ou pas. Si on ne peut pas les maîtriser, c'est comme si on avait des mouches qui nous tournaient autour.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En fait, on ne peut que les orienter. On ne peut pas les stopper. C'est comme on ne peut pas arrêter de penser, on peut orienter sa pensée. C'est pour ça qu'on parle beaucoup de méditation ou de la pleine conscience, etc. On n'arrête pas de penser. On amène juste sa pensée sur un objet, un élément. Et donc, c'est aussi quelque chose qu'on peut apprendre aux adolescents. C'est de remettre la pensée à sa juste place. C'est-à-dire qu'une pensée, c'est comme une respiration. C'est comme un pet qui sort des fesses. C'est comme un ventre qui gargouille. C'est comme si vous me disiez je contrôle mon ventre quand il gargouille. Ce n'est pas le fait. On peut contrôler par contre, on peut se retenir un peu. Et plus vous retenez la pensée, plus vous la condamnez, plus vous la retenez, plus elle va ressortir puissance 10 000. C'est pour ça que c'est important de comprendre comment ça fonctionne. Parce que du coup, on va pouvoir mettre de la conscience dessus. Et en mettant de la conscience et de l'éducation dessus, on va pouvoir mieux accepter sa pensée, son système de pensée. Apaiser. Ne serait-ce que ça, ça apaise. C'est assez, pour l'avoir vu chez de nombreux adolescents, c'est fantastique à observer. Ça ne suffit pas pour arrêter une addiction. Attention, on rappelle qu'il faut être accompagné. Les peurs parentales, l'impact du coup inconscient. Est-ce que mon ado perçoit mes peurs comme un manque de confiance en lui ? Le fait d'avoir peur. d'être toujours dans la peur face à son ado qu'il y arrive quelque chose, lui, il l'interprète comme un manque de confiance en lui. Est-ce que c'est le cas ou pas ? Posez-vous la question. Avec ce que disait tout à l'heure Nadege, trop de surveillance, ça peut l'étouffer. Trop de liberté, ça peut lui donner l'impression d'être abandonné. Le juste milieu, c'est le lien. C'est pas le contrôle, c'est le lien, c'est maintenir le lien. Si t'as besoin, je suis là. Si t'as pas besoin, je suis pas là. Si t'as besoin, je suis... Voilà, c'est juste savoir que vous êtes là et que vous pouvez répondre. Mais même ça, des fois, ça suffit pas.

  • Speaker #1

    Je vais rajouter, elle me vient l'idée, un petit outil qui est assez précieux par rapport aux adolescents.

  • Speaker #0

    Et on termine là-dessus.

  • Speaker #1

    Et on termine là-dessus, oui, bien évidemment. Sinon,

  • Speaker #0

    ça va être addictif.

  • Speaker #1

    Quand votre adolescent ou votre jeune adulte, il vous pose une demande. Tiens, maman, je voudrais sortir ce soir. Ou maman, je voudrais aller passer l'après-midi. Ou papa. Ou papa, pardon. Oui, parce qu'on s'adresse beaucoup aux mamans, mais ou papa.

  • Speaker #0

    Ou mon éduc. Je voudrais sortir ce soir. Ou mon éduc.

  • Speaker #1

    C'est intéressant de leur répondre plutôt, quand on veut répondre non, de leur dire « je réponds non à ta demande » et de dissocier la demande de l'adolescent. C'est très efficace et c'est assez percutant parce qu'ils ne le prennent pas dans leur être, ils le prennent du coup dans le faire et le non est beaucoup plus entendu et beaucoup plus accepté. Parfois, ils vont demander de la... justification du pourquoi et ça permet d'ouvrir au dialogue en fait et des fois de partager aussi parfois les peurs des parents et la demande devient un objet en fait exactement donc voilà c'est l'objet de ta demande d'ailleurs enfin pour elle c'était

  • Speaker #0

    un petit outil qui je trouvais très très utile personnellement même si vous n'avez pas si vos enfants sont pas encore à l'adolescence ou que donc vous avez des enfants bas âge Vous pouvez déjà commencer. Moi, j'ai commencé avec mes enfants. Ils ont eu 8 ans à l'heure d'aujourd'hui. J'ai commencé à répondre quand elles font une demande, à dire non, je dis non à ta demande. Même à l'âge, voilà, entre 7 et 10 ans, c'est l'âge où on construit l'estime de soi. C'est quelque chose d'acquis pour la suite, en fait. Tout ce que vous semez... Il y a une autre chose.

  • Speaker #1

    Il est fini.

  • Speaker #0

    Ça en a fait une, j'ai droit à une. Une question que vous pouvez vous poser aussi, parce que si c'est hyper important, d'un part les dépeurs de parents, c'est hyper important pour revaloriser votre rôle de parent. Demandez-vous, il y a effectivement peut-être un début d'addiction chez vos ados, ce n'est peut-être pas le cas du tout, mais si c'est le cas, demandez-vous aussi, ou une addiction déjà installée, si c'est le cas. demandez-vous ce que vous avez semé par le passé, donc l'étape juste avant de l'âge de vos enfants. Comptez à peu près cinq ans pour une transformation à chaque fois. Les stades de transformation, c'est à peu près ça, à part sur la petite enfance, mais ce n'est pas le sujet. Remontez cinq ans avant sur votre éducation, votre système éducatif. Vous avez planté des graines de joie et d'amour et du positif. Demandez-vous ce que vous récoltez chez votre adolescent et remettez à mener votre regard. En plus, on a parlé de ça. Donc, orienter votre pensée sur ce que vous avez réussi avec votre ado, ce que vous avez réussi à semer par le passé, que vous récoltez aujourd'hui. Vous ne récoltez pas qu'une addiction, vous récoltez aussi tout un tas d'autres choses. Et il ne faudrait pas vous noyer, pour le coup, dans cette autoroute de l'addiction, en oubliant tout ce que vous avez construit autour. Et d'ailleurs, en amenant, en ramenant constamment le regard, l'attention sur la valorisation de tout ce que... cet adolescent et aussi ne réduisez pas votre adolescent à la différence et je crois qu'on va finir là dessus ça sera très très bien, très très juste on vous souhaite une belle fin de tout ou un bon début de et on vous retrouve la semaine prochaine pour l'épisode 2, adolescence et autonomie, on parlera de l'autonomie voilà, allez à 10 chattes comme on dit chez nous

Chapters

  • Programme du mois : transformation de l'adolescent

    00:30

  • Hypersensibilité et violence psychologique chez les adolescents

    01:53

  • L'image de soi et ses impacts sur l'adolescent hypersensible

    02:56

  • Addiction et besoin d'appartenance chez les adolescents

    05:01

  • Comprendre le fonctionnement cérébral des adolescents hypersensibles

    09:06

  • Peurs parentales et dialogue avec les adolescents

    16:42

  • Conclusion et pistes d'introspection pour les parents

    25:01

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