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PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs

Hypersensibilité : confiance et estime de soi chez l'adolescent

Hypersensibilité : confiance et estime de soi chez l'adolescent

33min |12/03/2025
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PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs

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Hypersensibilité : confiance et estime de soi chez l'adolescent

33min |12/03/2025
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Description

Êtes-vous conscient que près de 20 % des adolescents se considèrent comme hypersensibles, mais que cette caractéristique est souvent mal comprise ?

Dans cet épisode du podcast "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs", nous nous penchons sur la thématique de l'hypersensibilité chez les adolescents, une réalité qui mérite d'être explorée en profondeur. Dans un monde où les attentes sociétales peuvent sembler écrasantes, nous mettons en lumière l'impact des représentations de genre sur les émotions et les comportements des jeunes hypersensibles.


Les adolescents hypersensibles se retrouvent souvent en décalage avec les normes imposées par la société, ce qui peut les conduire à des comportements de rébellion ou à des conflits intérieurs.

Reconnaître et accepter les émotions de ces jeunes, sans les réduire à de simples crises ou à des comportements jugés problématiques est important. L'épisode aborde également la question délicate de la masculinité et de la féminité.


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous permettra de mieux comprendre l'hypersensibilité chez les adolescents et d'apprendre comment soutenir ces jeunes en quête de leur place dans le monde. Cet épisode est une invitation à redéfinir les notions de sensibilité et d'émotion, et à célébrer la diversité des expériences humaines.


Écoutez maintenant et partagez cet épisode avec ceux qui pourraient bénéficier de ces précieuses insights sur l'hypersensibilité, car chaque voix compte et chaque émotion mérite d'être entendue.


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  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    On est reparti sur l'adolescence, c'est parti, c'est parti ! Alors on va parler aujourd'hui de l'hypersensibilité et des représentations par genre finalement, hommes et femmes et notamment qu'est-ce qu'on veut pour la suite. Souvent l'hypersensible, la personne hypersensible ou hyper émotive a une grande conscience de l'avenir, du demain et donc on avait envie de partager sur les représentations actuelles de l'adolescent aussi bien... dit masculin, dit féminin. On ne viendra pas sur l'identité de genre ici, ce n'est pas du tout l'idée, pour les orientations sexuelles, ce n'est pas non plus le propos. L'idée, c'est plus de, aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes dans la société, on a des enfants, garçons ou filles, et il y a des représentations collectives qui émanent de la société, et donc, il est important d'avoir en tête, pour pouvoir ensuite axer son... son rapport à l'adolescent. Et donc, on va parler de cette hypersensibilité versus homme-femme de demain. Et on va commencer par les représentations de l'inconscient collectif.

  • Speaker #1

    On adore l'inconscient collectif et le mythe du conflit. On croit que nous avons la croyance que, dans l'inconscient collectif, il existe la croyance que, si je suis un adolescent, je suis en conflit, je suis en rébellion, je suis en conflit avec mes parents.

  • Speaker #0

    Si je ne me rebelle pas, alors est-ce que je suis normal ? Est-ce que je suis un adolescent dit normal ? Cette fameuse normalité qui n'est absolument pas... Chaque civilisation a sa norme et socialement, chaque groupe va avoir ses normes de référence. Il faut voir la normalité comme une norme de référence. Moi j'aime bien rajouter ça derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et cette idée de rébellion et de conflit est tellement ancrée dans l'inconscient collectif qu'on parle de crise de l'adolescence. Il y a ce terme qui existe, crise d'adolescence, et très souvent derrière, c'est conflit parental, rébellion, c'est normal, il est dans l'adolescence.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient une excuse à des comportements ou à des douleurs ou à des souffrances. On vient associer ça à... C'est l'adolescence, c'est la crise d'adolescence, en gros, c'est normal si l'adolescent traverse tout ça. Eh bien non, pas tout. Et puis la crise d'adolescence, c'est un auteur, un concept d'une personne. Et c'est hyper réducteur par rapport à ce que c'est réellement l'adolescence. Et nous, on avait parlé sur ce mois de transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On ne réduit pas son enfant à... Je ne sais pas, c'est normal, c'est 6 ans. 6 ans, voilà. Alors on dit, on parle aussi beaucoup de la crise des tout, donc des deux ans, la fameuse crise identitaire. La notion de crise, nous, on ne l'apprécie pas vraiment. On n'est pas trop sur cette notion-là. On préfère parler de transformation et expliquer cette transformation plutôt que de réduire à la crise. Après, maintenant, est-ce que ça crée des altérations émotionnelles ? Oui. Comment réguler les émotions.

  • Speaker #1

    Et la transformation sur un plan physiologique et sur un plan émotionnel.

  • Speaker #0

    Exactement. Et d'ailleurs, l'adolescence, on a un petit peu ces injonctions d'un adolescent, il doit être, chez les filles, beaucoup bienveillant, souriant, compréhensif. Même quand on n'en a pas envie. En gros, l'adolescent, il doit toujours être motivé. Donc, on ne va pas supporter qu'il soit démotivé. S'il n'est pas motivé, on va dire qu'il est démotivé. que c'est un adolescent. S'il n'est pas souriant, il fait la gueule, c'est un adolescent. S'il ne fait pas l'effort de comprendre, c'est normal, c'est l'adolescence. S'il n'est pas agréable, c'est l'adolescence. S'il s'enferme dans les jeux, c'est l'adolescence. En fait, c'est un peu la facilité, selon moi. C'est une explication un peu bateau. Et qu'est-ce qu'on y met derrière ? Si on s'arrête à ça, on ne va pas aller forcément... on ne va pas être à l'écoute finalement de cet adolescent. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et à contrario, ou prendre le contre-pied, un adolescent qui, lui, ne se rébelle pas ou n'est pas dans ce conflit parental. du coup peut se percevoir comme pas normal parce qu'il n'est pas en conflit. C'est tellement ancré dans l'inconscient collectif que si je ne suis pas en conflit, je ne suis pas normal, je ne suis pas comme les autres adolescents.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc un ado, ça peut arriver chez les ados hypersensibles qui ne ressentent pas ce besoin de confrontation par rapport à l'adulte parce que la maturité intellectuelle va être au-delà. Et pour autant, la maturité émotionnelle n'est pas aboutie. Et donc, en plus, on est sur un âge où elle est en transformation. Donc, ça va créer justement, et bien cette différence, ça va renforcer la différence qui est déjà là au départ. Et du coup, on va se... J'ai déjà eu le... le cas plusieurs fois, mais il y a un problème. Non, il n'y a pas spécialement un problème, ce n'est que des transformations émotionnelles qui génèrent des changements hormonaux, des émotions un peu en dents de scie. Effectivement, on va lui dire quelque chose, il va avoir les larmes aux yeux, on ne comprend pas pourquoi. Et du coup, c'est juste à ce moment-là, ça génère ça. Ce n'est pas parce que ça génère une certaine émotion que de suite, il y a une problématique à propos.

  • Speaker #1

    Le conflit c'est une façon d'expérimenter la transformation mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas toujours là dans le passage de la transformation, il n'y a pas forcément un conflit.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. Et une hypersensible qui ose dire non, elle est aussi souvent jugée comme dure, froide, égoïste. Donc le non de l'adolescent, il peut être vécu comme ça. d'une façon très dure, très froide, alors qu'eux ils disent juste non. Et alors moi je dis toujours, qu'est-ce que vous voulez qu'avec vous ? Vous avez un adolescent qui dit oui à tout, et donc un homme de deux mains qui dit oui à tout, ou une femme de deux mains, enfin un humain de deux mains qui dit oui à tout, où finalement le fait qu'ils disent non, ça peut vous permettre d'être... Ça devrait vous rassurer en tant que parent de se dire, ok, mon enfant est capable de dire non et de se positionner. Donc, admettons, demain, face à un patron qui serait un peu malmenant ou un collègue malmenant, d'être capable de dire non, ça, je ne suis pas d'accord. Là, non, c'est mes limites, j'atteins mes limites. Non, je ne ferai pas 7 heures suple parce que je suis déjà fatiguée, je suis déjà à 4 heures suple. Je prends le monde du travail parce que c'est souvent l'avenir. qui posent question chez les parents d'adolescents. Qu'est-ce que tu vas devenir, Sébastien ? Pour ne citer notre cher Gadoune Malé à l'époque où il était bon. Ouais, ça va, j'ai le droit. Mais voilà, donc dans l'idée, c'est un peu ça qui peut se passer. Et donc, oser accepter leur nom, je pense que c'est aussi leur donner la capacité en tant qu'humains de demain. de dire non.

  • Speaker #1

    Oui, accueillir le non c'est super important. De ne pas être en réaction face au nom de son adolescent, c'est très très important. Si on veut aussi qu'il accueille le nôtre.

  • Speaker #0

    Déjà, si on veut qu'il accueille le nôtre et si on souhaite, parce qu'après on va se dire ah oui mais il n'a pas... il se laisse faire. Ah ben oui mais il se laisse faire, il se laisse faire parce que à chaque fois qu'il a dit non ça n'a pas été reçu.

  • Speaker #1

    Par rapport, plus spécifiquement en fait, par rapport aux garçons qui peuvent se sentir hypersensibles, qui peuvent se sentir en décalage avec l'image de la masculinité, de ces hommes qui sont représentés...

  • Speaker #0

    Dits traditionnels.

  • Speaker #1

    Dits traditionnels. Forts. L'homme fort, oui. Le beau.

  • Speaker #0

    Riche, conquérant. Le point charmant.

  • Speaker #1

    Non, t'as pas peur.

  • Speaker #0

    La virilité. Exactement, cap de tout.

  • Speaker #1

    Même si on est en train de sortir de cette image-là. Heureusement. Mais quand même, l'inconscient collectif, c'est encore très présent.

  • Speaker #0

    On y vient, doucement mais sûrement, peut-être pas aussi rapidement que certains le voudraient. Effectivement, on y vient. Néanmoins, dans les mœurs, c'est encore là. Et c'est important de l'avoir en tête que... que ça peut générer chez l'adolescent un nouveau conflit qui n'était pas là avant. Parce que finalement, l'image de la masculinité évolue sociétalement. Dans l'inconscient, ce n'est pas encore là. Et du coup, ça crée une double... Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    ça amplifie comment je me positionne en fait est ce que je réponds à l'inconscient collectif ou est ce que je réponds au mouvement qui est en train de se passer par rapport à la masculinité

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça peut être douloureux, notamment face à un garçon hypersensible, face à un père qui serait potentiellement encore emprunt de cette dynamique du masculin fort qui réussit en sport, qui soulève du poids. Et qui, voilà, vous voyez un peu l'idée. qui n'a rien à voir avec la sensibilité finalement, parce qu'on peut très bien être hyper... On peut être sensible, on peut être performant, tout en étant sensible en fait, l'un n'empêche pas l'autre. On commence à le voir de plus en plus aussi sur les programmes télé, on ne se l'avait pas cité ici, mais on ne peut pas faire de promotion même si j'ai un peu commencé avec notre cher humoriste. Mais voilà, dans l'idée... C'est ça qui se joue chez le jeune.

  • Speaker #1

    Après, ça peut lui emmener à un questionnement. Il peut se questionner si je ressens trop, est-ce que je suis faible ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans l'inconscient collectif, l'hypersensibilité, c'est je pleure. Alors que c'est hyper réducteur. C'est beaucoup plus profond que ça. Pas vraiment, enfin, ça voudrait dire que tous ceux qui pleurent, ils sont hypersensibles. Non, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Après, c'est si je suis trop doux, est-ce que je vais être respectée ? Et est-ce que je dois cacher mes émotions pour être un homme ? Donc tout ça, c'est des questions que peut se poser un jeune hypersensible face à la masculinité, à l'inconscient collectif, à la masculinité dite traditionnelle, qui, on le rappelle, est en train. d'évoluer bien heureusement.

  • Speaker #0

    Et on peut avoir du coup en face aussi des jeunes filles qui vont se questionner sur qu'est ce que j'attends du garçon parce que c'est un âge aussi on a commencé au flirt et ça peut être intéressant aussi les mamans adolescentes de hypersensible ou pas mais avec votre fille de se questionner sur qu'est ce que la masculinité quelle est la représentation que votre ado a de cette masculinité et de se poser ces questions-là. En fait, moi, je pense que c'est hyper important de devenir un peu bilingue. Et je pense qu'on a la possibilité, avec nos adolescents, de créer des hommes et des femmes bilingues de deux mains, d'être capables de parler aussi bien le langage masculin que féminin. Et pour qui, à terme, on n'est plus peut-être de question de genre. Mais ça, c'est un point de vue personnel. Est-ce qu'on a vraiment besoin de ça ? On pourrait philosopher pendant longtemps là-dessus. Ce n'est pas du tout le débat. Mais voilà, c'est ça. C'est refaire une unité là-dessus, ça peut être intéressant, parce qu'on peut très bien être...

  • Speaker #1

    Ça permet de créer des pans, des passerelles, de dialoguer comme ça et de se poser ce genre de questions.

  • Speaker #0

    Et puis l'ado hypersensible se pose ce genre de questions. Donc il ne les verbalise pas forcément parce qu'elles ne sont pas forcément entendues et comprises par le reste du groupe, puisque la part de personnes hypersensibles dans un groupe est... Et vraiment, contrairement à ce qu'on peut entendre ou véhiculer aussi dans l'inconscient collectif, en gros, tout le monde est hypersensible, c'est à la mode. Non, ce n'est pas du tout le cas. Et c'est qu'un certain pourcentage, donc ce n'est pas non plus la majorité. Donc la référence,

  • Speaker #1

    la norme,

  • Speaker #0

    ce qu'on appelle la norme, c'est par le nombre.

  • Speaker #1

    La norme, ça se fait par le nombre.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc l'adolescente hypersensible face aux représentations féminines, on va voir, elle peut se sentir en décalage avec l'image traditionnelle justement des femmes, de la féminité, plus que des femmes d'ailleurs, de la féminité. On va voir un peu ce mythe de la fille douce, calme, qui prend soin des autres avant d'elle-même. En gros si elle est hypersensible, elle est forcément douce et bienveillante. Bon, je suis désolée, mais moi j'étais. Une adolescente hypersensible et plutôt brutus. Avec ce qu'on appelle les femmes testostérone. Ce sont des femmes qui ont un taux de testostérone, l'hormone qui est bien plus élevé que la fameuse norme. Et du coup...

  • Speaker #1

    Ces femmes dites de caractère.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, c'est comme ça qu'on disait. Dans la représentation collective, c'est ça qui se passe. Et du coup, on peut avoir ce genre de questionnement parce que du coup, si je ne suis pas ça, je ne suis pas hypersensible. Alors que si, et du coup, on n'écoute pas ses besoins. en lien avec l'hypersensibilité parce qu'on pense que l'hypersensibilité c'est être doux, calme et du coup ça pose des questions aussi aux garçons en face parce que le garçon hypersensible face à une femme qui aurait une force peut-être d'action et une forte confiance en elle et bien puissante je dirais plutôt confiance en elle on pourrait croire qu'elle n'est pas hypersensible ça n'a rien à voir ce sont deux choses différentes et donc voilà donc Les représentations peuvent se situer là-dessus. Et donc les questions qu'on peut se poser par rapport aux représentations féminines, aussi bien je rappelle que ces questions peuvent être posées à vos garçons, comme à vos filles, comme à vos yèles. Si je ressens trop, suis-je instable finalement ? Parce que l'instabilité, ça revient beaucoup. Ah mais en gros, il rit comme il pleure. Donc si je ressens trop, je suis instable, eh bien... Non, ce n'est pas parce que je me laisse aller à toutes mes émotions que je suis instable. Maintenant, apprendre à les accueillir en tant qu'information, à les réguler et à les traiter, c'est-à-dire quel est le besoin associé, etc. C'est tout un travail et un cheminement. Oui, mais ça démarre par, je ne sais pas, je ressens trop, déjà ce serait un jugement, mais ça commence par là, en fait. c'est pas de la stabilité que de ressentir fort ouais si je suis trop affirmé est ce que je vais être accepté et donc ce que je disais tout à l'heure je peux être si pour ne pas si vous voulez pour pouvoir battre l'hypersensibilité empêche l'affirmation de soi du coup pour répondre à cette image d'hypersensible je vais m'empêcher de m'affirmer en tant que femme Non, je peux être hypersensible et affirmer, c'est le cas aujourd'hui, sinon je ne prendrais pas le micro pour faire ce podcast. Et l'un n'empêche pas l'autre en fait. Et l'hypersensibilité ne doit pas servir d'excuse à l'affirmation de soi. Voilà, c'est encore autre chose. Dois-je me conformer pour être une femme aussi ? Qu'est-ce que c'est une femme ? Qu'est-ce que c'est un homme ? C'est toujours pareil. Mais est-ce que je dois me conformer pour me sentir acceptée dans le genre féminin ?

  • Speaker #1

    En tant que femme.

  • Speaker #0

    En tant que femme, donc, je ne sais pas, à travers mon style vestimentaire, à travers... Je sais que l'adolescence, ça a été quelque chose... J'étais la seule fille en jogging parmi le groupe, donc je n'étais pas une vraie fille. Donc ça, c'est quelque chose qui... Alors, ça a venu servir clairement aussi une hypersensibilité. Ça a venu nourrir mon hypersensibilité, du coup, et enrichir ça. Mais c'est quelque chose qu'on ne peut voir que plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi je rajouterais par rapport aux filles, pour compléter le si je ressens trop, suis-je vraiment instable, il y a aussi le si je ne ressens pas, si j'ai peur de rien, si je fais les choses à tout va et que je ne suis que dans l'action et que je ne sens pas mes émotions. On peut aussi à un moment donné se croire instable par rapport aux autres. Et en fait le fait de ne pas ressentir, c'est ressentir de façon encore plus forte. C'est une façon de se protéger, de se couper de ses émotions parce qu'on les ressent tellement fort qu'on décide de ne plus les ressentir. Et ça ne veut pas dire qu'on est instable, mais ça veut dire qu'on a aussi peut-être une méconnaissance de son hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la distorsion au niveau du coup. C'est comme si on essorait une éponge et qu'en fait, on tord la réalité pour pouvoir mieux la supporter. Les croyances qui peuvent limiter par rapport à ces représentations, ça va être par exemple un ado doit forcément être en rébellion pour grandir, ça serait une croyance limitante. En fait, on va vous donner quelques croyances limitantes sur lesquelles, c'est juste on pose ça là et puis questionnez-vous dessus. Un ado doit forcément être en rébellion donc pour grandir.

  • Speaker #1

    Un homme ne pleure pas. L'émotion c'est pour les filles.

  • Speaker #0

    Être trop gentil c'est être faible. c'est dire oui à tout, être faible, ce genre de choses. On les a dégrossies, mais elles pourraient prendre d'autres formes. Ce n'est pas figé. C'est tout ce qui pourrait s'apparenter à ces croyances-là.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu toute faite, en fait, c'est ça les croyances.

  • Speaker #0

    Si j'exprime mes émotions trop fort, est-ce que je vais être jugée comme excessif ?

  • Speaker #1

    Si je suis trop sensible, vais-je être prise au sérieux ?

  • Speaker #0

    Et dois-je cacher ma colère, mon ambition ou mes envies pour être ? aimé. Donc ça c'est des croyances et des questionnements pour pouvoir sortir de cette limitation et de rentrer dans une acceptation de son hypersensibilité quel que soit notre genre finalement ou quelles que soient les représentations collectives.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, pour sortir des représentations collectives, il y a quelques croyances qu'on peut, nous on appelle ça de la reprogrammation, c'est-à-dire sortir de la croyance existante et en faire autre chose. Et une des croyances qu'on peut reprogrammer, c'est que grandir, ce n'est pas être contre ses parents, c'est apprendre à être soi-même.

  • Speaker #0

    L'émotion, c'est une information. Salon, on l'adore.

  • Speaker #1

    Elle est neutre. La sensibilité n'est pas un obstacle ni à la masculinité ni à la féminité, elle en est une richesse.

  • Speaker #0

    On vous invite à vous questionner sur le sens de ces notions en vous, est-ce que ça résonne ou pas ? Si ce n'est pas le cas, s'il y a des frottements et des résistances, demandez-vous quelles sont les croyances, si vous avez un désir d'aller dans l'évolution et le développement personnel, toujours pareil. C'est le but de ce podcast, c'est de se poser les questions qui font avancer. en soi ou dans les faits. Et du coup, derrière l'absence de conflit chez l'adolescent, il peut y avoir quand même un sens caché. Donc un ado hypersensible n'a pas toujours envie de s'opposer, on l'a dit tout à l'heure, mais plutôt d'être compris. Donc l'avantage de ces questions-là, ça va vous permettre de rentrer dans l'interaction et la compréhension de votre ado.

  • Speaker #1

    Il en écoute aussi.

  • Speaker #0

    Il en écoute, surtout. Il y a une différence entre écouter et entendre. C'est un peu comme voir et regarder. Il n'a pas besoin de se rebeller s'il trouve un cadre qui respecte ses émotions. Il ne veut pas être contre, il veut être avec l'adolescent hypersensible. Il a vraiment envie d'être avec l'adulte pour mieux comprendre le monde et ses interactions. Donc il aime les discussions en profondeur, il aime échanger sur ça, sur tout ça, sur les interactions sociales aussi, sur les représentations, sur le pourquoi du comment, moi j'aime bien le dire. Et s'il a cet espace, il n'y a pas de raison qu'il se rebelle en fait. Donc créer cet espace de discussion, c'est...

  • Speaker #1

    Et cet espace, il le prend quand il en a besoin parce que par moment, les parents veulent créer cet espace et ça ne répond pas aux besoins au moment. de l'ado, il ne va pas forcément le prendre, mais ça ne veut pas dire qu'il ne veut pas échanger, qu'il n'est pas avec vous. Donc, il faut presque le laisser venir quand lui en a besoin.

  • Speaker #0

    Exactement. On voulait vous lister quelques comportements d'un ado hypersensible qui seraient en quête de sens. Du coup, on a commencé un petit peu en vous disant ça, il a tendance à l'introspection plus qu'à la rébellion. Oui. Il va rechercher des repères émotionnels stables plutôt qu'un cadre rigide. La rigidité le fait se recroqueviller, soit sur lui, soit dans tout ce qui est dépendance et alcoolisme. On vous renvoie du coup aux addictions et à l'hypersensibilité,

  • Speaker #1

    c'était les plus grands.

  • Speaker #0

    Il va avoir besoin d'échanges authentiques, sans confrontation gratuite. Il veut juste parler de cœur à cœur. Et il va avoir la possibilité de se couper du groupe si son hypersensibilité est incomprise. Ça c'est vraiment l'isolement, on en a parlé aussi dans l'épisode 2, si mes souvenirs sont bons.

  • Speaker #1

    Et du coup face à l'incompréhension des autres, il peut ressentir une forte pression sociale à agir comme les autres. Et se sentir obligé d'agir comme les autres.

  • Speaker #0

    Avec le risque du coup d'addiction que ça comporte derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il peut osciller entre se suradapter ou s'isoler. face à l'incompréhension des autres. Donc, soit je me coupe complètement des autres, soit je me confonds dans le moule, je me mets en mode caméléon, alors que ce n'est pas du tout ce dont j'ai besoin.

  • Speaker #0

    On reviendra peut-être sur le syndrome du caméléon sur un épisode. Dites-nous en commentaire ou en retour sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi noter ce podcast sur différentes plateformes. Mais faites-nous en retour si le syndrome du caméléon versus... Partage autrement, ça vous dirait parce que c'est un complexe qui est souvent présent chez les personnes neuroatypiques notamment. Donc n'hésitez pas à nous partager si ça vous intéresse davantage.

  • Speaker #1

    Et ensuite, face à l'incompréhension des autres, il peut développer une double identité, donc une façade qui est conforme à ce que... attend l'extérieur ou ce qu'il pense que l'extérieur attend de lui et une sensibilité à l'intérieur qui est cachée par peur d'être jugé face à cette sensibilité et d'ailleurs cette sensibilité cachée souvent elle donne lieu à je sais pas mais qu'est ce que je sais pas on a beaucoup beaucoup d'adolescents hyper sensible qui dit qu'ils finissent par dire je

  • Speaker #0

    ne sais pas plutôt que d'exprimer ce qu'ils ressentent parce que c'est pas qu'ils savent pas c'est qu'ils n'ont pas appris à mettre des mots dessus ou alors les fois où ils ont mis des mots on leur a dit c'est pas vrai, en fait on est venu on les a pas cru on a pas validé ce qu'ils sentaient Oui, alors plus que le besoin de validation sur lequel on a déjà partagé, c'est plus qu'on n'a pas entendu, on a minimisé.

  • Speaker #1

    C'est bon, ça va, arrête d'avoir peur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Tu peux y aller. Non, ce n'est pas vrai parce que c'est venu toucher en nous en tant que parents quelque chose et ça nous empêche d'accueillir l'émotion parce que ça vient trop chambouler certaines croyances personnelles en tant que parents.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire qu'on leur fausse leur ressenti. Du coup, ce qu'ils ressentent s'ils partagent et qu'on vient le minimiser, ça vient fausser leur jauge intérieure en disant « ce que je ressens, ce n'est pas vrai ou ce n'est pas juste » .

  • Speaker #0

    Je vais vous donner un exemple, parce qu'on croit bien faire. C'est un exemple qui est hyper parlant, parce qu'on croit bien faire. Et moi, la première, avec mes enfants, ça m'arrive de le faire. Donc encore une fois, soyez vraiment indulgents avec vous et bienveillants.

  • Speaker #1

    Apprentissage.

  • Speaker #0

    Voilà, apprentissage. On prend le temps, on sort petit à petit de... du jugement, etc. On apprend à y mettre de l'attention dessus, donc c'est un cheminement sociétalement parlant. Mais par exemple, je me rappelle de cette jeune fille qui me disait « Oui, mais tout le monde me dit que je suis belle, mais moi je ne me trouve pas belle. » Et en fait, quand j'ai dit « Ok, tu ne te trouves pas belle, ben t'as raison, t'es pas belle. » Et elle m'a regardée, c'était la première fois que quelqu'un allait dans son sens, en fait. Elle, elle ne se trouve pas belle et elle était en train de me dire qu'à chaque fois qu'on lui disait qu'on la trouvait belle... elle de toute manière ça servait à rien ça n'avait aucun effet sur elle parce que elle de toute manière elle se trouvait pas belle et donc le fait que je lui dise bah t'as raison t'es pas belle elle a été attrapée si vous voulez son ego il est saisi, il se dit c'est la première fois qu'on va dans mon sens en fait et je lui dis bah si ça te fait du bien de le croire voilà et en fait bon après derrière il y a tout un process de coaching pour amener à savoir pourquoi elle se trouve pas belle qu'est ce que ça vient révéler comment on peut faire pour accepter mais On croit bien faire en disant, mais si t'es belle, mais si t'es intelligente, mais si, mais si. Et ce mais si, et Ronaldo, on est pas sur le foot maintenant. Mais ce mais si, il est hyper utilisé par les parents. Et parce qu'ils veulent bien faire, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve moche, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve ceci ou cela. Sauf qu'il vient renforcer la croyance plutôt qu'il vient minimiser. l'émotionnel et du coup l'enfant n'est pas entendu donc comment faire à ce moment là se dire ok bah c'est ce que ce que tu est ce que ça te fait du bien de le croire moi souvent je dis est ce que c'est agréable de croître de croire ça donc non dans ce cas là qu'est ce que tu décides de croire et en fait on en ramène comme ça la croyance à une nouvelle croyance ou à une transformation ben on sait que tu peux poser ton regard qu'est ce que tu trouves beau cette jeune fille on a regardé ok Ok, tu n'aimes pas ton nez, ou je ne sais plus ce que c'était, mais qu'est-ce que tu aimes d'autre chez toi ? Ah ben j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça. Ah, donc finalement, quand même dans l'ensemble, tu aimes plus de choses que tu n'aimes pas. Donc voilà, un petit peu une façon de minimiser dont on peut ne pas avoir conscience, c'est finalement qu'il y a là, mais ça part d'un bon sentiment. à chaque fois.

  • Speaker #1

    Qui est contre-productif pour le coup.

  • Speaker #0

    Qui est contre-productif mais bon, il faut le savoir que c'est contre-productif. Je veux dire, c'est pareil, aucun jugement là-dessus. Je veux dire, ça fait 25 ans de métier auprès des jeunes donc voilà, on ne se compare pas non plus à savoir-faire et à être ambitieux. On ne naît pas parent, on le devient en même temps que nos enfants. Chaque transformation nous apprend.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour ça qu'on parlait d'apprentissage et que c'est ok en tant que parent, on se trompe aussi.

  • Speaker #0

    Et trompez-vous en tant que parent. Moi je trouve ça hyper chouette aussi de se tromper en tant que parent, de se dire ok, c'est juste qu'est-ce qu'on fait de cette erreur, qu'est-ce qu'on en retient comme apprentissage, mais ça demande de se poser des questions sur son éducation.

  • Speaker #1

    Vous autorisez à vous tromper, ça autorisera vos enfants à se tromper.

  • Speaker #0

    Mais carrément, et reconnaître qu'on s'est trompé. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Donc en termes de propositions par rapport aux questions, on vous propose, donc la première question, ça serait, ai-je... inconsciemment projeté sur mon enfant une vision de l'adolescence fondée sur le conflit et comment cela influence-t-il ma relation avec mon ado ?

  • Speaker #0

    Par exemple un adolescent hypersensible peut ne pas ressentir le besoin de confrontation et pourtant il peut être perçu comme étrange ou passif s'il ne correspond pas à l'image classique du jeune en rébellion. On a volontairement pris celui-là parce que c'est pas celui qui est le plus représenté quand on parle de l'adolescence et c'est pourtant un profil d'hypersensible qui existe et qui est... qui peut être En tout cas, qui est majoritaire chez Partage de Femmes.

  • Speaker #1

    Même si ce n'est pas cela que tu as pratiqué toi personnellement.

  • Speaker #0

    En plus de ça, oui. C'était plutôt l'autre, moi. Mais non, en vrai, face aux parents, c'est intéressant d'ailleurs, je n'avais pas le même comportement face à mon père. Je n'étais pas du tout la doue en rébellion. Par contre, dans mon groupe de pères d'amis, Là oui, là oui. Là j'étais...

  • Speaker #1

    Et face à l'adulte au niveau scolaire ?

  • Speaker #0

    Non, en fait j'arrivais à jouer sur le double tableau. C'est d'ailleurs là où il y a un haut potentiel intellectuel derrière, qui me permettait stratégiquement de me positionner. Donc d'un côté, j'étais avec les derniers de classe, et j'ai toujours fait ça. J'ai toujours été avec les rebelles de la classe, les derniers de classe, et en même temps première tête de classe. Et d'ailleurs,

  • Speaker #1

    je me rends au père.

  • Speaker #0

    On m'a raconté une milliard de fois cette anecdote, mais en gros, en CE2, si ma mémoire est bonne, l'enseignant avait dit, c'est qu'incroyable à l'éco-dresse, c'est qu'elle est aussi bien meneuse de groupe, meneuse de bande et première de la classe. C'est rare. D'habitude, avec ses mots de son entretien, c'était les intellos, en gros, ils ne sont pas meneurs de bande. Donc j'ai très vite compris qu'il va aller jouer sur les deux tableaux. C'est hyper fatigant à l'âge adulte, par contre. Ça peut amener à des... C'est ce fameux syndrome du caméléon et cette suradaptation. Ça m'a demandé jusqu'au moment où la branche est casse. Oui, jusqu'au moment où la branche est casse. Donc c'est important de mettre de la conscience à l'adolescence sur ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que je me suradapte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Mais bon, il y avait une ignorance des atypies. Et donc une ignorance de mon fonctionnement. C'est pour ça aussi qu'on en est là aujourd'hui à parler de hypersensibilité.

  • Speaker #1

    Ok, la deuxième piste c'est, est-ce que je valorise autant la sensibilité et l'émotion chez mon fils que chez ma fille, ou ai-je des attentes différentes selon les genres ?

  • Speaker #0

    Et oui, la société va pousser encore les garçons à cacher leur vulnérabilité, et les filles à être agréables et accommodantes, et du coup un ado hypersensible peut se sentir pris au piège entre ce qu'il ressent et ce qu'on attend de lui ou d'elle.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et la troisième piste, c'est « ai-je tendance à vouloir que mon ado s'adapte au monde extérieur avant de lui apprendre à se comprendre lui-même ? »

  • Speaker #0

    Et donc un ado hypersensible a besoin de repères internes, du coup solides, avant de chercher à répondre aux attentes sociales. Et encourager son authenticité plutôt que son adaptation systématique lui permet de mieux trouver sa place, faut-il encore connaître le fonctionnement de son ado. Voilà, et c'est pour ça que... peut vous donner beaucoup d'infos dans ce podcast, mais rien ne remplace des accompagnements individuels, que ce soit avec Nadege ou avec moi. On vous remet tout dans le lien juste en dessous du podcast ou jusqu'au-dessus, ou à droite ou à gauche, je ne sais pas, en fonction de la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. On vous remet les liens pour des prises de rendez-vous. Et nous, on vous dit à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Toujours dans la transformation de l'adolescence vers l'adulte, donc l'adolescent hypersensible dans sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Ausha !

  • Speaker #1

    Les ateliers sud-ouest.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Chapters

  • Introduction à l'hypersensibilité et l'adolescence

    00:02

  • Représentations de l'inconscient collectif et adolescence

    00:29

  • Normalité et crise d'adolescence : déconstruction des mythes

    01:33

  • Les émotions des adolescents : entre rébellion et compréhension

    03:56

  • L'importance du "non" chez les adolescents hypersensibles

    06:34

  • Masculinité, féminité et hypersensibilité : un nouveau regard

    08:44

  • Croyances limitantes et hypersensibilité : comment les dépasser

    13:57

  • Questions pour les parents : accompagner les adolescents hypersensibles

    29:10

Description

Êtes-vous conscient que près de 20 % des adolescents se considèrent comme hypersensibles, mais que cette caractéristique est souvent mal comprise ?

Dans cet épisode du podcast "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs", nous nous penchons sur la thématique de l'hypersensibilité chez les adolescents, une réalité qui mérite d'être explorée en profondeur. Dans un monde où les attentes sociétales peuvent sembler écrasantes, nous mettons en lumière l'impact des représentations de genre sur les émotions et les comportements des jeunes hypersensibles.


Les adolescents hypersensibles se retrouvent souvent en décalage avec les normes imposées par la société, ce qui peut les conduire à des comportements de rébellion ou à des conflits intérieurs.

Reconnaître et accepter les émotions de ces jeunes, sans les réduire à de simples crises ou à des comportements jugés problématiques est important. L'épisode aborde également la question délicate de la masculinité et de la féminité.


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous permettra de mieux comprendre l'hypersensibilité chez les adolescents et d'apprendre comment soutenir ces jeunes en quête de leur place dans le monde. Cet épisode est une invitation à redéfinir les notions de sensibilité et d'émotion, et à célébrer la diversité des expériences humaines.


Écoutez maintenant et partagez cet épisode avec ceux qui pourraient bénéficier de ces précieuses insights sur l'hypersensibilité, car chaque voix compte et chaque émotion mérite d'être entendue.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    On est reparti sur l'adolescence, c'est parti, c'est parti ! Alors on va parler aujourd'hui de l'hypersensibilité et des représentations par genre finalement, hommes et femmes et notamment qu'est-ce qu'on veut pour la suite. Souvent l'hypersensible, la personne hypersensible ou hyper émotive a une grande conscience de l'avenir, du demain et donc on avait envie de partager sur les représentations actuelles de l'adolescent aussi bien... dit masculin, dit féminin. On ne viendra pas sur l'identité de genre ici, ce n'est pas du tout l'idée, pour les orientations sexuelles, ce n'est pas non plus le propos. L'idée, c'est plus de, aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes dans la société, on a des enfants, garçons ou filles, et il y a des représentations collectives qui émanent de la société, et donc, il est important d'avoir en tête, pour pouvoir ensuite axer son... son rapport à l'adolescent. Et donc, on va parler de cette hypersensibilité versus homme-femme de demain. Et on va commencer par les représentations de l'inconscient collectif.

  • Speaker #1

    On adore l'inconscient collectif et le mythe du conflit. On croit que nous avons la croyance que, dans l'inconscient collectif, il existe la croyance que, si je suis un adolescent, je suis en conflit, je suis en rébellion, je suis en conflit avec mes parents.

  • Speaker #0

    Si je ne me rebelle pas, alors est-ce que je suis normal ? Est-ce que je suis un adolescent dit normal ? Cette fameuse normalité qui n'est absolument pas... Chaque civilisation a sa norme et socialement, chaque groupe va avoir ses normes de référence. Il faut voir la normalité comme une norme de référence. Moi j'aime bien rajouter ça derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et cette idée de rébellion et de conflit est tellement ancrée dans l'inconscient collectif qu'on parle de crise de l'adolescence. Il y a ce terme qui existe, crise d'adolescence, et très souvent derrière, c'est conflit parental, rébellion, c'est normal, il est dans l'adolescence.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient une excuse à des comportements ou à des douleurs ou à des souffrances. On vient associer ça à... C'est l'adolescence, c'est la crise d'adolescence, en gros, c'est normal si l'adolescent traverse tout ça. Eh bien non, pas tout. Et puis la crise d'adolescence, c'est un auteur, un concept d'une personne. Et c'est hyper réducteur par rapport à ce que c'est réellement l'adolescence. Et nous, on avait parlé sur ce mois de transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On ne réduit pas son enfant à... Je ne sais pas, c'est normal, c'est 6 ans. 6 ans, voilà. Alors on dit, on parle aussi beaucoup de la crise des tout, donc des deux ans, la fameuse crise identitaire. La notion de crise, nous, on ne l'apprécie pas vraiment. On n'est pas trop sur cette notion-là. On préfère parler de transformation et expliquer cette transformation plutôt que de réduire à la crise. Après, maintenant, est-ce que ça crée des altérations émotionnelles ? Oui. Comment réguler les émotions.

  • Speaker #1

    Et la transformation sur un plan physiologique et sur un plan émotionnel.

  • Speaker #0

    Exactement. Et d'ailleurs, l'adolescence, on a un petit peu ces injonctions d'un adolescent, il doit être, chez les filles, beaucoup bienveillant, souriant, compréhensif. Même quand on n'en a pas envie. En gros, l'adolescent, il doit toujours être motivé. Donc, on ne va pas supporter qu'il soit démotivé. S'il n'est pas motivé, on va dire qu'il est démotivé. que c'est un adolescent. S'il n'est pas souriant, il fait la gueule, c'est un adolescent. S'il ne fait pas l'effort de comprendre, c'est normal, c'est l'adolescence. S'il n'est pas agréable, c'est l'adolescence. S'il s'enferme dans les jeux, c'est l'adolescence. En fait, c'est un peu la facilité, selon moi. C'est une explication un peu bateau. Et qu'est-ce qu'on y met derrière ? Si on s'arrête à ça, on ne va pas aller forcément... on ne va pas être à l'écoute finalement de cet adolescent. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et à contrario, ou prendre le contre-pied, un adolescent qui, lui, ne se rébelle pas ou n'est pas dans ce conflit parental. du coup peut se percevoir comme pas normal parce qu'il n'est pas en conflit. C'est tellement ancré dans l'inconscient collectif que si je ne suis pas en conflit, je ne suis pas normal, je ne suis pas comme les autres adolescents.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc un ado, ça peut arriver chez les ados hypersensibles qui ne ressentent pas ce besoin de confrontation par rapport à l'adulte parce que la maturité intellectuelle va être au-delà. Et pour autant, la maturité émotionnelle n'est pas aboutie. Et donc, en plus, on est sur un âge où elle est en transformation. Donc, ça va créer justement, et bien cette différence, ça va renforcer la différence qui est déjà là au départ. Et du coup, on va se... J'ai déjà eu le... le cas plusieurs fois, mais il y a un problème. Non, il n'y a pas spécialement un problème, ce n'est que des transformations émotionnelles qui génèrent des changements hormonaux, des émotions un peu en dents de scie. Effectivement, on va lui dire quelque chose, il va avoir les larmes aux yeux, on ne comprend pas pourquoi. Et du coup, c'est juste à ce moment-là, ça génère ça. Ce n'est pas parce que ça génère une certaine émotion que de suite, il y a une problématique à propos.

  • Speaker #1

    Le conflit c'est une façon d'expérimenter la transformation mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas toujours là dans le passage de la transformation, il n'y a pas forcément un conflit.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. Et une hypersensible qui ose dire non, elle est aussi souvent jugée comme dure, froide, égoïste. Donc le non de l'adolescent, il peut être vécu comme ça. d'une façon très dure, très froide, alors qu'eux ils disent juste non. Et alors moi je dis toujours, qu'est-ce que vous voulez qu'avec vous ? Vous avez un adolescent qui dit oui à tout, et donc un homme de deux mains qui dit oui à tout, ou une femme de deux mains, enfin un humain de deux mains qui dit oui à tout, où finalement le fait qu'ils disent non, ça peut vous permettre d'être... Ça devrait vous rassurer en tant que parent de se dire, ok, mon enfant est capable de dire non et de se positionner. Donc, admettons, demain, face à un patron qui serait un peu malmenant ou un collègue malmenant, d'être capable de dire non, ça, je ne suis pas d'accord. Là, non, c'est mes limites, j'atteins mes limites. Non, je ne ferai pas 7 heures suple parce que je suis déjà fatiguée, je suis déjà à 4 heures suple. Je prends le monde du travail parce que c'est souvent l'avenir. qui posent question chez les parents d'adolescents. Qu'est-ce que tu vas devenir, Sébastien ? Pour ne citer notre cher Gadoune Malé à l'époque où il était bon. Ouais, ça va, j'ai le droit. Mais voilà, donc dans l'idée, c'est un peu ça qui peut se passer. Et donc, oser accepter leur nom, je pense que c'est aussi leur donner la capacité en tant qu'humains de demain. de dire non.

  • Speaker #1

    Oui, accueillir le non c'est super important. De ne pas être en réaction face au nom de son adolescent, c'est très très important. Si on veut aussi qu'il accueille le nôtre.

  • Speaker #0

    Déjà, si on veut qu'il accueille le nôtre et si on souhaite, parce qu'après on va se dire ah oui mais il n'a pas... il se laisse faire. Ah ben oui mais il se laisse faire, il se laisse faire parce que à chaque fois qu'il a dit non ça n'a pas été reçu.

  • Speaker #1

    Par rapport, plus spécifiquement en fait, par rapport aux garçons qui peuvent se sentir hypersensibles, qui peuvent se sentir en décalage avec l'image de la masculinité, de ces hommes qui sont représentés...

  • Speaker #0

    Dits traditionnels.

  • Speaker #1

    Dits traditionnels. Forts. L'homme fort, oui. Le beau.

  • Speaker #0

    Riche, conquérant. Le point charmant.

  • Speaker #1

    Non, t'as pas peur.

  • Speaker #0

    La virilité. Exactement, cap de tout.

  • Speaker #1

    Même si on est en train de sortir de cette image-là. Heureusement. Mais quand même, l'inconscient collectif, c'est encore très présent.

  • Speaker #0

    On y vient, doucement mais sûrement, peut-être pas aussi rapidement que certains le voudraient. Effectivement, on y vient. Néanmoins, dans les mœurs, c'est encore là. Et c'est important de l'avoir en tête que... que ça peut générer chez l'adolescent un nouveau conflit qui n'était pas là avant. Parce que finalement, l'image de la masculinité évolue sociétalement. Dans l'inconscient, ce n'est pas encore là. Et du coup, ça crée une double... Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    ça amplifie comment je me positionne en fait est ce que je réponds à l'inconscient collectif ou est ce que je réponds au mouvement qui est en train de se passer par rapport à la masculinité

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça peut être douloureux, notamment face à un garçon hypersensible, face à un père qui serait potentiellement encore emprunt de cette dynamique du masculin fort qui réussit en sport, qui soulève du poids. Et qui, voilà, vous voyez un peu l'idée. qui n'a rien à voir avec la sensibilité finalement, parce qu'on peut très bien être hyper... On peut être sensible, on peut être performant, tout en étant sensible en fait, l'un n'empêche pas l'autre. On commence à le voir de plus en plus aussi sur les programmes télé, on ne se l'avait pas cité ici, mais on ne peut pas faire de promotion même si j'ai un peu commencé avec notre cher humoriste. Mais voilà, dans l'idée... C'est ça qui se joue chez le jeune.

  • Speaker #1

    Après, ça peut lui emmener à un questionnement. Il peut se questionner si je ressens trop, est-ce que je suis faible ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans l'inconscient collectif, l'hypersensibilité, c'est je pleure. Alors que c'est hyper réducteur. C'est beaucoup plus profond que ça. Pas vraiment, enfin, ça voudrait dire que tous ceux qui pleurent, ils sont hypersensibles. Non, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Après, c'est si je suis trop doux, est-ce que je vais être respectée ? Et est-ce que je dois cacher mes émotions pour être un homme ? Donc tout ça, c'est des questions que peut se poser un jeune hypersensible face à la masculinité, à l'inconscient collectif, à la masculinité dite traditionnelle, qui, on le rappelle, est en train. d'évoluer bien heureusement.

  • Speaker #0

    Et on peut avoir du coup en face aussi des jeunes filles qui vont se questionner sur qu'est ce que j'attends du garçon parce que c'est un âge aussi on a commencé au flirt et ça peut être intéressant aussi les mamans adolescentes de hypersensible ou pas mais avec votre fille de se questionner sur qu'est ce que la masculinité quelle est la représentation que votre ado a de cette masculinité et de se poser ces questions-là. En fait, moi, je pense que c'est hyper important de devenir un peu bilingue. Et je pense qu'on a la possibilité, avec nos adolescents, de créer des hommes et des femmes bilingues de deux mains, d'être capables de parler aussi bien le langage masculin que féminin. Et pour qui, à terme, on n'est plus peut-être de question de genre. Mais ça, c'est un point de vue personnel. Est-ce qu'on a vraiment besoin de ça ? On pourrait philosopher pendant longtemps là-dessus. Ce n'est pas du tout le débat. Mais voilà, c'est ça. C'est refaire une unité là-dessus, ça peut être intéressant, parce qu'on peut très bien être...

  • Speaker #1

    Ça permet de créer des pans, des passerelles, de dialoguer comme ça et de se poser ce genre de questions.

  • Speaker #0

    Et puis l'ado hypersensible se pose ce genre de questions. Donc il ne les verbalise pas forcément parce qu'elles ne sont pas forcément entendues et comprises par le reste du groupe, puisque la part de personnes hypersensibles dans un groupe est... Et vraiment, contrairement à ce qu'on peut entendre ou véhiculer aussi dans l'inconscient collectif, en gros, tout le monde est hypersensible, c'est à la mode. Non, ce n'est pas du tout le cas. Et c'est qu'un certain pourcentage, donc ce n'est pas non plus la majorité. Donc la référence,

  • Speaker #1

    la norme,

  • Speaker #0

    ce qu'on appelle la norme, c'est par le nombre.

  • Speaker #1

    La norme, ça se fait par le nombre.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc l'adolescente hypersensible face aux représentations féminines, on va voir, elle peut se sentir en décalage avec l'image traditionnelle justement des femmes, de la féminité, plus que des femmes d'ailleurs, de la féminité. On va voir un peu ce mythe de la fille douce, calme, qui prend soin des autres avant d'elle-même. En gros si elle est hypersensible, elle est forcément douce et bienveillante. Bon, je suis désolée, mais moi j'étais. Une adolescente hypersensible et plutôt brutus. Avec ce qu'on appelle les femmes testostérone. Ce sont des femmes qui ont un taux de testostérone, l'hormone qui est bien plus élevé que la fameuse norme. Et du coup...

  • Speaker #1

    Ces femmes dites de caractère.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, c'est comme ça qu'on disait. Dans la représentation collective, c'est ça qui se passe. Et du coup, on peut avoir ce genre de questionnement parce que du coup, si je ne suis pas ça, je ne suis pas hypersensible. Alors que si, et du coup, on n'écoute pas ses besoins. en lien avec l'hypersensibilité parce qu'on pense que l'hypersensibilité c'est être doux, calme et du coup ça pose des questions aussi aux garçons en face parce que le garçon hypersensible face à une femme qui aurait une force peut-être d'action et une forte confiance en elle et bien puissante je dirais plutôt confiance en elle on pourrait croire qu'elle n'est pas hypersensible ça n'a rien à voir ce sont deux choses différentes et donc voilà donc Les représentations peuvent se situer là-dessus. Et donc les questions qu'on peut se poser par rapport aux représentations féminines, aussi bien je rappelle que ces questions peuvent être posées à vos garçons, comme à vos filles, comme à vos yèles. Si je ressens trop, suis-je instable finalement ? Parce que l'instabilité, ça revient beaucoup. Ah mais en gros, il rit comme il pleure. Donc si je ressens trop, je suis instable, eh bien... Non, ce n'est pas parce que je me laisse aller à toutes mes émotions que je suis instable. Maintenant, apprendre à les accueillir en tant qu'information, à les réguler et à les traiter, c'est-à-dire quel est le besoin associé, etc. C'est tout un travail et un cheminement. Oui, mais ça démarre par, je ne sais pas, je ressens trop, déjà ce serait un jugement, mais ça commence par là, en fait. c'est pas de la stabilité que de ressentir fort ouais si je suis trop affirmé est ce que je vais être accepté et donc ce que je disais tout à l'heure je peux être si pour ne pas si vous voulez pour pouvoir battre l'hypersensibilité empêche l'affirmation de soi du coup pour répondre à cette image d'hypersensible je vais m'empêcher de m'affirmer en tant que femme Non, je peux être hypersensible et affirmer, c'est le cas aujourd'hui, sinon je ne prendrais pas le micro pour faire ce podcast. Et l'un n'empêche pas l'autre en fait. Et l'hypersensibilité ne doit pas servir d'excuse à l'affirmation de soi. Voilà, c'est encore autre chose. Dois-je me conformer pour être une femme aussi ? Qu'est-ce que c'est une femme ? Qu'est-ce que c'est un homme ? C'est toujours pareil. Mais est-ce que je dois me conformer pour me sentir acceptée dans le genre féminin ?

  • Speaker #1

    En tant que femme.

  • Speaker #0

    En tant que femme, donc, je ne sais pas, à travers mon style vestimentaire, à travers... Je sais que l'adolescence, ça a été quelque chose... J'étais la seule fille en jogging parmi le groupe, donc je n'étais pas une vraie fille. Donc ça, c'est quelque chose qui... Alors, ça a venu servir clairement aussi une hypersensibilité. Ça a venu nourrir mon hypersensibilité, du coup, et enrichir ça. Mais c'est quelque chose qu'on ne peut voir que plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi je rajouterais par rapport aux filles, pour compléter le si je ressens trop, suis-je vraiment instable, il y a aussi le si je ne ressens pas, si j'ai peur de rien, si je fais les choses à tout va et que je ne suis que dans l'action et que je ne sens pas mes émotions. On peut aussi à un moment donné se croire instable par rapport aux autres. Et en fait le fait de ne pas ressentir, c'est ressentir de façon encore plus forte. C'est une façon de se protéger, de se couper de ses émotions parce qu'on les ressent tellement fort qu'on décide de ne plus les ressentir. Et ça ne veut pas dire qu'on est instable, mais ça veut dire qu'on a aussi peut-être une méconnaissance de son hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la distorsion au niveau du coup. C'est comme si on essorait une éponge et qu'en fait, on tord la réalité pour pouvoir mieux la supporter. Les croyances qui peuvent limiter par rapport à ces représentations, ça va être par exemple un ado doit forcément être en rébellion pour grandir, ça serait une croyance limitante. En fait, on va vous donner quelques croyances limitantes sur lesquelles, c'est juste on pose ça là et puis questionnez-vous dessus. Un ado doit forcément être en rébellion donc pour grandir.

  • Speaker #1

    Un homme ne pleure pas. L'émotion c'est pour les filles.

  • Speaker #0

    Être trop gentil c'est être faible. c'est dire oui à tout, être faible, ce genre de choses. On les a dégrossies, mais elles pourraient prendre d'autres formes. Ce n'est pas figé. C'est tout ce qui pourrait s'apparenter à ces croyances-là.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu toute faite, en fait, c'est ça les croyances.

  • Speaker #0

    Si j'exprime mes émotions trop fort, est-ce que je vais être jugée comme excessif ?

  • Speaker #1

    Si je suis trop sensible, vais-je être prise au sérieux ?

  • Speaker #0

    Et dois-je cacher ma colère, mon ambition ou mes envies pour être ? aimé. Donc ça c'est des croyances et des questionnements pour pouvoir sortir de cette limitation et de rentrer dans une acceptation de son hypersensibilité quel que soit notre genre finalement ou quelles que soient les représentations collectives.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, pour sortir des représentations collectives, il y a quelques croyances qu'on peut, nous on appelle ça de la reprogrammation, c'est-à-dire sortir de la croyance existante et en faire autre chose. Et une des croyances qu'on peut reprogrammer, c'est que grandir, ce n'est pas être contre ses parents, c'est apprendre à être soi-même.

  • Speaker #0

    L'émotion, c'est une information. Salon, on l'adore.

  • Speaker #1

    Elle est neutre. La sensibilité n'est pas un obstacle ni à la masculinité ni à la féminité, elle en est une richesse.

  • Speaker #0

    On vous invite à vous questionner sur le sens de ces notions en vous, est-ce que ça résonne ou pas ? Si ce n'est pas le cas, s'il y a des frottements et des résistances, demandez-vous quelles sont les croyances, si vous avez un désir d'aller dans l'évolution et le développement personnel, toujours pareil. C'est le but de ce podcast, c'est de se poser les questions qui font avancer. en soi ou dans les faits. Et du coup, derrière l'absence de conflit chez l'adolescent, il peut y avoir quand même un sens caché. Donc un ado hypersensible n'a pas toujours envie de s'opposer, on l'a dit tout à l'heure, mais plutôt d'être compris. Donc l'avantage de ces questions-là, ça va vous permettre de rentrer dans l'interaction et la compréhension de votre ado.

  • Speaker #1

    Il en écoute aussi.

  • Speaker #0

    Il en écoute, surtout. Il y a une différence entre écouter et entendre. C'est un peu comme voir et regarder. Il n'a pas besoin de se rebeller s'il trouve un cadre qui respecte ses émotions. Il ne veut pas être contre, il veut être avec l'adolescent hypersensible. Il a vraiment envie d'être avec l'adulte pour mieux comprendre le monde et ses interactions. Donc il aime les discussions en profondeur, il aime échanger sur ça, sur tout ça, sur les interactions sociales aussi, sur les représentations, sur le pourquoi du comment, moi j'aime bien le dire. Et s'il a cet espace, il n'y a pas de raison qu'il se rebelle en fait. Donc créer cet espace de discussion, c'est...

  • Speaker #1

    Et cet espace, il le prend quand il en a besoin parce que par moment, les parents veulent créer cet espace et ça ne répond pas aux besoins au moment. de l'ado, il ne va pas forcément le prendre, mais ça ne veut pas dire qu'il ne veut pas échanger, qu'il n'est pas avec vous. Donc, il faut presque le laisser venir quand lui en a besoin.

  • Speaker #0

    Exactement. On voulait vous lister quelques comportements d'un ado hypersensible qui seraient en quête de sens. Du coup, on a commencé un petit peu en vous disant ça, il a tendance à l'introspection plus qu'à la rébellion. Oui. Il va rechercher des repères émotionnels stables plutôt qu'un cadre rigide. La rigidité le fait se recroqueviller, soit sur lui, soit dans tout ce qui est dépendance et alcoolisme. On vous renvoie du coup aux addictions et à l'hypersensibilité,

  • Speaker #1

    c'était les plus grands.

  • Speaker #0

    Il va avoir besoin d'échanges authentiques, sans confrontation gratuite. Il veut juste parler de cœur à cœur. Et il va avoir la possibilité de se couper du groupe si son hypersensibilité est incomprise. Ça c'est vraiment l'isolement, on en a parlé aussi dans l'épisode 2, si mes souvenirs sont bons.

  • Speaker #1

    Et du coup face à l'incompréhension des autres, il peut ressentir une forte pression sociale à agir comme les autres. Et se sentir obligé d'agir comme les autres.

  • Speaker #0

    Avec le risque du coup d'addiction que ça comporte derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il peut osciller entre se suradapter ou s'isoler. face à l'incompréhension des autres. Donc, soit je me coupe complètement des autres, soit je me confonds dans le moule, je me mets en mode caméléon, alors que ce n'est pas du tout ce dont j'ai besoin.

  • Speaker #0

    On reviendra peut-être sur le syndrome du caméléon sur un épisode. Dites-nous en commentaire ou en retour sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi noter ce podcast sur différentes plateformes. Mais faites-nous en retour si le syndrome du caméléon versus... Partage autrement, ça vous dirait parce que c'est un complexe qui est souvent présent chez les personnes neuroatypiques notamment. Donc n'hésitez pas à nous partager si ça vous intéresse davantage.

  • Speaker #1

    Et ensuite, face à l'incompréhension des autres, il peut développer une double identité, donc une façade qui est conforme à ce que... attend l'extérieur ou ce qu'il pense que l'extérieur attend de lui et une sensibilité à l'intérieur qui est cachée par peur d'être jugé face à cette sensibilité et d'ailleurs cette sensibilité cachée souvent elle donne lieu à je sais pas mais qu'est ce que je sais pas on a beaucoup beaucoup d'adolescents hyper sensible qui dit qu'ils finissent par dire je

  • Speaker #0

    ne sais pas plutôt que d'exprimer ce qu'ils ressentent parce que c'est pas qu'ils savent pas c'est qu'ils n'ont pas appris à mettre des mots dessus ou alors les fois où ils ont mis des mots on leur a dit c'est pas vrai, en fait on est venu on les a pas cru on a pas validé ce qu'ils sentaient Oui, alors plus que le besoin de validation sur lequel on a déjà partagé, c'est plus qu'on n'a pas entendu, on a minimisé.

  • Speaker #1

    C'est bon, ça va, arrête d'avoir peur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Tu peux y aller. Non, ce n'est pas vrai parce que c'est venu toucher en nous en tant que parents quelque chose et ça nous empêche d'accueillir l'émotion parce que ça vient trop chambouler certaines croyances personnelles en tant que parents.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire qu'on leur fausse leur ressenti. Du coup, ce qu'ils ressentent s'ils partagent et qu'on vient le minimiser, ça vient fausser leur jauge intérieure en disant « ce que je ressens, ce n'est pas vrai ou ce n'est pas juste » .

  • Speaker #0

    Je vais vous donner un exemple, parce qu'on croit bien faire. C'est un exemple qui est hyper parlant, parce qu'on croit bien faire. Et moi, la première, avec mes enfants, ça m'arrive de le faire. Donc encore une fois, soyez vraiment indulgents avec vous et bienveillants.

  • Speaker #1

    Apprentissage.

  • Speaker #0

    Voilà, apprentissage. On prend le temps, on sort petit à petit de... du jugement, etc. On apprend à y mettre de l'attention dessus, donc c'est un cheminement sociétalement parlant. Mais par exemple, je me rappelle de cette jeune fille qui me disait « Oui, mais tout le monde me dit que je suis belle, mais moi je ne me trouve pas belle. » Et en fait, quand j'ai dit « Ok, tu ne te trouves pas belle, ben t'as raison, t'es pas belle. » Et elle m'a regardée, c'était la première fois que quelqu'un allait dans son sens, en fait. Elle, elle ne se trouve pas belle et elle était en train de me dire qu'à chaque fois qu'on lui disait qu'on la trouvait belle... elle de toute manière ça servait à rien ça n'avait aucun effet sur elle parce que elle de toute manière elle se trouvait pas belle et donc le fait que je lui dise bah t'as raison t'es pas belle elle a été attrapée si vous voulez son ego il est saisi, il se dit c'est la première fois qu'on va dans mon sens en fait et je lui dis bah si ça te fait du bien de le croire voilà et en fait bon après derrière il y a tout un process de coaching pour amener à savoir pourquoi elle se trouve pas belle qu'est ce que ça vient révéler comment on peut faire pour accepter mais On croit bien faire en disant, mais si t'es belle, mais si t'es intelligente, mais si, mais si. Et ce mais si, et Ronaldo, on est pas sur le foot maintenant. Mais ce mais si, il est hyper utilisé par les parents. Et parce qu'ils veulent bien faire, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve moche, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve ceci ou cela. Sauf qu'il vient renforcer la croyance plutôt qu'il vient minimiser. l'émotionnel et du coup l'enfant n'est pas entendu donc comment faire à ce moment là se dire ok bah c'est ce que ce que tu est ce que ça te fait du bien de le croire moi souvent je dis est ce que c'est agréable de croître de croire ça donc non dans ce cas là qu'est ce que tu décides de croire et en fait on en ramène comme ça la croyance à une nouvelle croyance ou à une transformation ben on sait que tu peux poser ton regard qu'est ce que tu trouves beau cette jeune fille on a regardé ok Ok, tu n'aimes pas ton nez, ou je ne sais plus ce que c'était, mais qu'est-ce que tu aimes d'autre chez toi ? Ah ben j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça. Ah, donc finalement, quand même dans l'ensemble, tu aimes plus de choses que tu n'aimes pas. Donc voilà, un petit peu une façon de minimiser dont on peut ne pas avoir conscience, c'est finalement qu'il y a là, mais ça part d'un bon sentiment. à chaque fois.

  • Speaker #1

    Qui est contre-productif pour le coup.

  • Speaker #0

    Qui est contre-productif mais bon, il faut le savoir que c'est contre-productif. Je veux dire, c'est pareil, aucun jugement là-dessus. Je veux dire, ça fait 25 ans de métier auprès des jeunes donc voilà, on ne se compare pas non plus à savoir-faire et à être ambitieux. On ne naît pas parent, on le devient en même temps que nos enfants. Chaque transformation nous apprend.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour ça qu'on parlait d'apprentissage et que c'est ok en tant que parent, on se trompe aussi.

  • Speaker #0

    Et trompez-vous en tant que parent. Moi je trouve ça hyper chouette aussi de se tromper en tant que parent, de se dire ok, c'est juste qu'est-ce qu'on fait de cette erreur, qu'est-ce qu'on en retient comme apprentissage, mais ça demande de se poser des questions sur son éducation.

  • Speaker #1

    Vous autorisez à vous tromper, ça autorisera vos enfants à se tromper.

  • Speaker #0

    Mais carrément, et reconnaître qu'on s'est trompé. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Donc en termes de propositions par rapport aux questions, on vous propose, donc la première question, ça serait, ai-je... inconsciemment projeté sur mon enfant une vision de l'adolescence fondée sur le conflit et comment cela influence-t-il ma relation avec mon ado ?

  • Speaker #0

    Par exemple un adolescent hypersensible peut ne pas ressentir le besoin de confrontation et pourtant il peut être perçu comme étrange ou passif s'il ne correspond pas à l'image classique du jeune en rébellion. On a volontairement pris celui-là parce que c'est pas celui qui est le plus représenté quand on parle de l'adolescence et c'est pourtant un profil d'hypersensible qui existe et qui est... qui peut être En tout cas, qui est majoritaire chez Partage de Femmes.

  • Speaker #1

    Même si ce n'est pas cela que tu as pratiqué toi personnellement.

  • Speaker #0

    En plus de ça, oui. C'était plutôt l'autre, moi. Mais non, en vrai, face aux parents, c'est intéressant d'ailleurs, je n'avais pas le même comportement face à mon père. Je n'étais pas du tout la doue en rébellion. Par contre, dans mon groupe de pères d'amis, Là oui, là oui. Là j'étais...

  • Speaker #1

    Et face à l'adulte au niveau scolaire ?

  • Speaker #0

    Non, en fait j'arrivais à jouer sur le double tableau. C'est d'ailleurs là où il y a un haut potentiel intellectuel derrière, qui me permettait stratégiquement de me positionner. Donc d'un côté, j'étais avec les derniers de classe, et j'ai toujours fait ça. J'ai toujours été avec les rebelles de la classe, les derniers de classe, et en même temps première tête de classe. Et d'ailleurs,

  • Speaker #1

    je me rends au père.

  • Speaker #0

    On m'a raconté une milliard de fois cette anecdote, mais en gros, en CE2, si ma mémoire est bonne, l'enseignant avait dit, c'est qu'incroyable à l'éco-dresse, c'est qu'elle est aussi bien meneuse de groupe, meneuse de bande et première de la classe. C'est rare. D'habitude, avec ses mots de son entretien, c'était les intellos, en gros, ils ne sont pas meneurs de bande. Donc j'ai très vite compris qu'il va aller jouer sur les deux tableaux. C'est hyper fatigant à l'âge adulte, par contre. Ça peut amener à des... C'est ce fameux syndrome du caméléon et cette suradaptation. Ça m'a demandé jusqu'au moment où la branche est casse. Oui, jusqu'au moment où la branche est casse. Donc c'est important de mettre de la conscience à l'adolescence sur ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que je me suradapte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Mais bon, il y avait une ignorance des atypies. Et donc une ignorance de mon fonctionnement. C'est pour ça aussi qu'on en est là aujourd'hui à parler de hypersensibilité.

  • Speaker #1

    Ok, la deuxième piste c'est, est-ce que je valorise autant la sensibilité et l'émotion chez mon fils que chez ma fille, ou ai-je des attentes différentes selon les genres ?

  • Speaker #0

    Et oui, la société va pousser encore les garçons à cacher leur vulnérabilité, et les filles à être agréables et accommodantes, et du coup un ado hypersensible peut se sentir pris au piège entre ce qu'il ressent et ce qu'on attend de lui ou d'elle.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et la troisième piste, c'est « ai-je tendance à vouloir que mon ado s'adapte au monde extérieur avant de lui apprendre à se comprendre lui-même ? »

  • Speaker #0

    Et donc un ado hypersensible a besoin de repères internes, du coup solides, avant de chercher à répondre aux attentes sociales. Et encourager son authenticité plutôt que son adaptation systématique lui permet de mieux trouver sa place, faut-il encore connaître le fonctionnement de son ado. Voilà, et c'est pour ça que... peut vous donner beaucoup d'infos dans ce podcast, mais rien ne remplace des accompagnements individuels, que ce soit avec Nadege ou avec moi. On vous remet tout dans le lien juste en dessous du podcast ou jusqu'au-dessus, ou à droite ou à gauche, je ne sais pas, en fonction de la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. On vous remet les liens pour des prises de rendez-vous. Et nous, on vous dit à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Toujours dans la transformation de l'adolescence vers l'adulte, donc l'adolescent hypersensible dans sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Ausha !

  • Speaker #1

    Les ateliers sud-ouest.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Chapters

  • Introduction à l'hypersensibilité et l'adolescence

    00:02

  • Représentations de l'inconscient collectif et adolescence

    00:29

  • Normalité et crise d'adolescence : déconstruction des mythes

    01:33

  • Les émotions des adolescents : entre rébellion et compréhension

    03:56

  • L'importance du "non" chez les adolescents hypersensibles

    06:34

  • Masculinité, féminité et hypersensibilité : un nouveau regard

    08:44

  • Croyances limitantes et hypersensibilité : comment les dépasser

    13:57

  • Questions pour les parents : accompagner les adolescents hypersensibles

    29:10

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Description

Êtes-vous conscient que près de 20 % des adolescents se considèrent comme hypersensibles, mais que cette caractéristique est souvent mal comprise ?

Dans cet épisode du podcast "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs", nous nous penchons sur la thématique de l'hypersensibilité chez les adolescents, une réalité qui mérite d'être explorée en profondeur. Dans un monde où les attentes sociétales peuvent sembler écrasantes, nous mettons en lumière l'impact des représentations de genre sur les émotions et les comportements des jeunes hypersensibles.


Les adolescents hypersensibles se retrouvent souvent en décalage avec les normes imposées par la société, ce qui peut les conduire à des comportements de rébellion ou à des conflits intérieurs.

Reconnaître et accepter les émotions de ces jeunes, sans les réduire à de simples crises ou à des comportements jugés problématiques est important. L'épisode aborde également la question délicate de la masculinité et de la féminité.


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous permettra de mieux comprendre l'hypersensibilité chez les adolescents et d'apprendre comment soutenir ces jeunes en quête de leur place dans le monde. Cet épisode est une invitation à redéfinir les notions de sensibilité et d'émotion, et à célébrer la diversité des expériences humaines.


Écoutez maintenant et partagez cet épisode avec ceux qui pourraient bénéficier de ces précieuses insights sur l'hypersensibilité, car chaque voix compte et chaque émotion mérite d'être entendue.


Rejoignez-nous pour plus de contenu et de conseils inspirants ! 🌟

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  • Audrey KALVIKOWSKI - Coach émotionnel Spécialisée HPI - Hypersensibilité et TDAH : ici

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    On est reparti sur l'adolescence, c'est parti, c'est parti ! Alors on va parler aujourd'hui de l'hypersensibilité et des représentations par genre finalement, hommes et femmes et notamment qu'est-ce qu'on veut pour la suite. Souvent l'hypersensible, la personne hypersensible ou hyper émotive a une grande conscience de l'avenir, du demain et donc on avait envie de partager sur les représentations actuelles de l'adolescent aussi bien... dit masculin, dit féminin. On ne viendra pas sur l'identité de genre ici, ce n'est pas du tout l'idée, pour les orientations sexuelles, ce n'est pas non plus le propos. L'idée, c'est plus de, aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes dans la société, on a des enfants, garçons ou filles, et il y a des représentations collectives qui émanent de la société, et donc, il est important d'avoir en tête, pour pouvoir ensuite axer son... son rapport à l'adolescent. Et donc, on va parler de cette hypersensibilité versus homme-femme de demain. Et on va commencer par les représentations de l'inconscient collectif.

  • Speaker #1

    On adore l'inconscient collectif et le mythe du conflit. On croit que nous avons la croyance que, dans l'inconscient collectif, il existe la croyance que, si je suis un adolescent, je suis en conflit, je suis en rébellion, je suis en conflit avec mes parents.

  • Speaker #0

    Si je ne me rebelle pas, alors est-ce que je suis normal ? Est-ce que je suis un adolescent dit normal ? Cette fameuse normalité qui n'est absolument pas... Chaque civilisation a sa norme et socialement, chaque groupe va avoir ses normes de référence. Il faut voir la normalité comme une norme de référence. Moi j'aime bien rajouter ça derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et cette idée de rébellion et de conflit est tellement ancrée dans l'inconscient collectif qu'on parle de crise de l'adolescence. Il y a ce terme qui existe, crise d'adolescence, et très souvent derrière, c'est conflit parental, rébellion, c'est normal, il est dans l'adolescence.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient une excuse à des comportements ou à des douleurs ou à des souffrances. On vient associer ça à... C'est l'adolescence, c'est la crise d'adolescence, en gros, c'est normal si l'adolescent traverse tout ça. Eh bien non, pas tout. Et puis la crise d'adolescence, c'est un auteur, un concept d'une personne. Et c'est hyper réducteur par rapport à ce que c'est réellement l'adolescence. Et nous, on avait parlé sur ce mois de transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On ne réduit pas son enfant à... Je ne sais pas, c'est normal, c'est 6 ans. 6 ans, voilà. Alors on dit, on parle aussi beaucoup de la crise des tout, donc des deux ans, la fameuse crise identitaire. La notion de crise, nous, on ne l'apprécie pas vraiment. On n'est pas trop sur cette notion-là. On préfère parler de transformation et expliquer cette transformation plutôt que de réduire à la crise. Après, maintenant, est-ce que ça crée des altérations émotionnelles ? Oui. Comment réguler les émotions.

  • Speaker #1

    Et la transformation sur un plan physiologique et sur un plan émotionnel.

  • Speaker #0

    Exactement. Et d'ailleurs, l'adolescence, on a un petit peu ces injonctions d'un adolescent, il doit être, chez les filles, beaucoup bienveillant, souriant, compréhensif. Même quand on n'en a pas envie. En gros, l'adolescent, il doit toujours être motivé. Donc, on ne va pas supporter qu'il soit démotivé. S'il n'est pas motivé, on va dire qu'il est démotivé. que c'est un adolescent. S'il n'est pas souriant, il fait la gueule, c'est un adolescent. S'il ne fait pas l'effort de comprendre, c'est normal, c'est l'adolescence. S'il n'est pas agréable, c'est l'adolescence. S'il s'enferme dans les jeux, c'est l'adolescence. En fait, c'est un peu la facilité, selon moi. C'est une explication un peu bateau. Et qu'est-ce qu'on y met derrière ? Si on s'arrête à ça, on ne va pas aller forcément... on ne va pas être à l'écoute finalement de cet adolescent. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et à contrario, ou prendre le contre-pied, un adolescent qui, lui, ne se rébelle pas ou n'est pas dans ce conflit parental. du coup peut se percevoir comme pas normal parce qu'il n'est pas en conflit. C'est tellement ancré dans l'inconscient collectif que si je ne suis pas en conflit, je ne suis pas normal, je ne suis pas comme les autres adolescents.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc un ado, ça peut arriver chez les ados hypersensibles qui ne ressentent pas ce besoin de confrontation par rapport à l'adulte parce que la maturité intellectuelle va être au-delà. Et pour autant, la maturité émotionnelle n'est pas aboutie. Et donc, en plus, on est sur un âge où elle est en transformation. Donc, ça va créer justement, et bien cette différence, ça va renforcer la différence qui est déjà là au départ. Et du coup, on va se... J'ai déjà eu le... le cas plusieurs fois, mais il y a un problème. Non, il n'y a pas spécialement un problème, ce n'est que des transformations émotionnelles qui génèrent des changements hormonaux, des émotions un peu en dents de scie. Effectivement, on va lui dire quelque chose, il va avoir les larmes aux yeux, on ne comprend pas pourquoi. Et du coup, c'est juste à ce moment-là, ça génère ça. Ce n'est pas parce que ça génère une certaine émotion que de suite, il y a une problématique à propos.

  • Speaker #1

    Le conflit c'est une façon d'expérimenter la transformation mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas toujours là dans le passage de la transformation, il n'y a pas forcément un conflit.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. Et une hypersensible qui ose dire non, elle est aussi souvent jugée comme dure, froide, égoïste. Donc le non de l'adolescent, il peut être vécu comme ça. d'une façon très dure, très froide, alors qu'eux ils disent juste non. Et alors moi je dis toujours, qu'est-ce que vous voulez qu'avec vous ? Vous avez un adolescent qui dit oui à tout, et donc un homme de deux mains qui dit oui à tout, ou une femme de deux mains, enfin un humain de deux mains qui dit oui à tout, où finalement le fait qu'ils disent non, ça peut vous permettre d'être... Ça devrait vous rassurer en tant que parent de se dire, ok, mon enfant est capable de dire non et de se positionner. Donc, admettons, demain, face à un patron qui serait un peu malmenant ou un collègue malmenant, d'être capable de dire non, ça, je ne suis pas d'accord. Là, non, c'est mes limites, j'atteins mes limites. Non, je ne ferai pas 7 heures suple parce que je suis déjà fatiguée, je suis déjà à 4 heures suple. Je prends le monde du travail parce que c'est souvent l'avenir. qui posent question chez les parents d'adolescents. Qu'est-ce que tu vas devenir, Sébastien ? Pour ne citer notre cher Gadoune Malé à l'époque où il était bon. Ouais, ça va, j'ai le droit. Mais voilà, donc dans l'idée, c'est un peu ça qui peut se passer. Et donc, oser accepter leur nom, je pense que c'est aussi leur donner la capacité en tant qu'humains de demain. de dire non.

  • Speaker #1

    Oui, accueillir le non c'est super important. De ne pas être en réaction face au nom de son adolescent, c'est très très important. Si on veut aussi qu'il accueille le nôtre.

  • Speaker #0

    Déjà, si on veut qu'il accueille le nôtre et si on souhaite, parce qu'après on va se dire ah oui mais il n'a pas... il se laisse faire. Ah ben oui mais il se laisse faire, il se laisse faire parce que à chaque fois qu'il a dit non ça n'a pas été reçu.

  • Speaker #1

    Par rapport, plus spécifiquement en fait, par rapport aux garçons qui peuvent se sentir hypersensibles, qui peuvent se sentir en décalage avec l'image de la masculinité, de ces hommes qui sont représentés...

  • Speaker #0

    Dits traditionnels.

  • Speaker #1

    Dits traditionnels. Forts. L'homme fort, oui. Le beau.

  • Speaker #0

    Riche, conquérant. Le point charmant.

  • Speaker #1

    Non, t'as pas peur.

  • Speaker #0

    La virilité. Exactement, cap de tout.

  • Speaker #1

    Même si on est en train de sortir de cette image-là. Heureusement. Mais quand même, l'inconscient collectif, c'est encore très présent.

  • Speaker #0

    On y vient, doucement mais sûrement, peut-être pas aussi rapidement que certains le voudraient. Effectivement, on y vient. Néanmoins, dans les mœurs, c'est encore là. Et c'est important de l'avoir en tête que... que ça peut générer chez l'adolescent un nouveau conflit qui n'était pas là avant. Parce que finalement, l'image de la masculinité évolue sociétalement. Dans l'inconscient, ce n'est pas encore là. Et du coup, ça crée une double... Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    ça amplifie comment je me positionne en fait est ce que je réponds à l'inconscient collectif ou est ce que je réponds au mouvement qui est en train de se passer par rapport à la masculinité

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça peut être douloureux, notamment face à un garçon hypersensible, face à un père qui serait potentiellement encore emprunt de cette dynamique du masculin fort qui réussit en sport, qui soulève du poids. Et qui, voilà, vous voyez un peu l'idée. qui n'a rien à voir avec la sensibilité finalement, parce qu'on peut très bien être hyper... On peut être sensible, on peut être performant, tout en étant sensible en fait, l'un n'empêche pas l'autre. On commence à le voir de plus en plus aussi sur les programmes télé, on ne se l'avait pas cité ici, mais on ne peut pas faire de promotion même si j'ai un peu commencé avec notre cher humoriste. Mais voilà, dans l'idée... C'est ça qui se joue chez le jeune.

  • Speaker #1

    Après, ça peut lui emmener à un questionnement. Il peut se questionner si je ressens trop, est-ce que je suis faible ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans l'inconscient collectif, l'hypersensibilité, c'est je pleure. Alors que c'est hyper réducteur. C'est beaucoup plus profond que ça. Pas vraiment, enfin, ça voudrait dire que tous ceux qui pleurent, ils sont hypersensibles. Non, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Après, c'est si je suis trop doux, est-ce que je vais être respectée ? Et est-ce que je dois cacher mes émotions pour être un homme ? Donc tout ça, c'est des questions que peut se poser un jeune hypersensible face à la masculinité, à l'inconscient collectif, à la masculinité dite traditionnelle, qui, on le rappelle, est en train. d'évoluer bien heureusement.

  • Speaker #0

    Et on peut avoir du coup en face aussi des jeunes filles qui vont se questionner sur qu'est ce que j'attends du garçon parce que c'est un âge aussi on a commencé au flirt et ça peut être intéressant aussi les mamans adolescentes de hypersensible ou pas mais avec votre fille de se questionner sur qu'est ce que la masculinité quelle est la représentation que votre ado a de cette masculinité et de se poser ces questions-là. En fait, moi, je pense que c'est hyper important de devenir un peu bilingue. Et je pense qu'on a la possibilité, avec nos adolescents, de créer des hommes et des femmes bilingues de deux mains, d'être capables de parler aussi bien le langage masculin que féminin. Et pour qui, à terme, on n'est plus peut-être de question de genre. Mais ça, c'est un point de vue personnel. Est-ce qu'on a vraiment besoin de ça ? On pourrait philosopher pendant longtemps là-dessus. Ce n'est pas du tout le débat. Mais voilà, c'est ça. C'est refaire une unité là-dessus, ça peut être intéressant, parce qu'on peut très bien être...

  • Speaker #1

    Ça permet de créer des pans, des passerelles, de dialoguer comme ça et de se poser ce genre de questions.

  • Speaker #0

    Et puis l'ado hypersensible se pose ce genre de questions. Donc il ne les verbalise pas forcément parce qu'elles ne sont pas forcément entendues et comprises par le reste du groupe, puisque la part de personnes hypersensibles dans un groupe est... Et vraiment, contrairement à ce qu'on peut entendre ou véhiculer aussi dans l'inconscient collectif, en gros, tout le monde est hypersensible, c'est à la mode. Non, ce n'est pas du tout le cas. Et c'est qu'un certain pourcentage, donc ce n'est pas non plus la majorité. Donc la référence,

  • Speaker #1

    la norme,

  • Speaker #0

    ce qu'on appelle la norme, c'est par le nombre.

  • Speaker #1

    La norme, ça se fait par le nombre.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc l'adolescente hypersensible face aux représentations féminines, on va voir, elle peut se sentir en décalage avec l'image traditionnelle justement des femmes, de la féminité, plus que des femmes d'ailleurs, de la féminité. On va voir un peu ce mythe de la fille douce, calme, qui prend soin des autres avant d'elle-même. En gros si elle est hypersensible, elle est forcément douce et bienveillante. Bon, je suis désolée, mais moi j'étais. Une adolescente hypersensible et plutôt brutus. Avec ce qu'on appelle les femmes testostérone. Ce sont des femmes qui ont un taux de testostérone, l'hormone qui est bien plus élevé que la fameuse norme. Et du coup...

  • Speaker #1

    Ces femmes dites de caractère.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, c'est comme ça qu'on disait. Dans la représentation collective, c'est ça qui se passe. Et du coup, on peut avoir ce genre de questionnement parce que du coup, si je ne suis pas ça, je ne suis pas hypersensible. Alors que si, et du coup, on n'écoute pas ses besoins. en lien avec l'hypersensibilité parce qu'on pense que l'hypersensibilité c'est être doux, calme et du coup ça pose des questions aussi aux garçons en face parce que le garçon hypersensible face à une femme qui aurait une force peut-être d'action et une forte confiance en elle et bien puissante je dirais plutôt confiance en elle on pourrait croire qu'elle n'est pas hypersensible ça n'a rien à voir ce sont deux choses différentes et donc voilà donc Les représentations peuvent se situer là-dessus. Et donc les questions qu'on peut se poser par rapport aux représentations féminines, aussi bien je rappelle que ces questions peuvent être posées à vos garçons, comme à vos filles, comme à vos yèles. Si je ressens trop, suis-je instable finalement ? Parce que l'instabilité, ça revient beaucoup. Ah mais en gros, il rit comme il pleure. Donc si je ressens trop, je suis instable, eh bien... Non, ce n'est pas parce que je me laisse aller à toutes mes émotions que je suis instable. Maintenant, apprendre à les accueillir en tant qu'information, à les réguler et à les traiter, c'est-à-dire quel est le besoin associé, etc. C'est tout un travail et un cheminement. Oui, mais ça démarre par, je ne sais pas, je ressens trop, déjà ce serait un jugement, mais ça commence par là, en fait. c'est pas de la stabilité que de ressentir fort ouais si je suis trop affirmé est ce que je vais être accepté et donc ce que je disais tout à l'heure je peux être si pour ne pas si vous voulez pour pouvoir battre l'hypersensibilité empêche l'affirmation de soi du coup pour répondre à cette image d'hypersensible je vais m'empêcher de m'affirmer en tant que femme Non, je peux être hypersensible et affirmer, c'est le cas aujourd'hui, sinon je ne prendrais pas le micro pour faire ce podcast. Et l'un n'empêche pas l'autre en fait. Et l'hypersensibilité ne doit pas servir d'excuse à l'affirmation de soi. Voilà, c'est encore autre chose. Dois-je me conformer pour être une femme aussi ? Qu'est-ce que c'est une femme ? Qu'est-ce que c'est un homme ? C'est toujours pareil. Mais est-ce que je dois me conformer pour me sentir acceptée dans le genre féminin ?

  • Speaker #1

    En tant que femme.

  • Speaker #0

    En tant que femme, donc, je ne sais pas, à travers mon style vestimentaire, à travers... Je sais que l'adolescence, ça a été quelque chose... J'étais la seule fille en jogging parmi le groupe, donc je n'étais pas une vraie fille. Donc ça, c'est quelque chose qui... Alors, ça a venu servir clairement aussi une hypersensibilité. Ça a venu nourrir mon hypersensibilité, du coup, et enrichir ça. Mais c'est quelque chose qu'on ne peut voir que plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi je rajouterais par rapport aux filles, pour compléter le si je ressens trop, suis-je vraiment instable, il y a aussi le si je ne ressens pas, si j'ai peur de rien, si je fais les choses à tout va et que je ne suis que dans l'action et que je ne sens pas mes émotions. On peut aussi à un moment donné se croire instable par rapport aux autres. Et en fait le fait de ne pas ressentir, c'est ressentir de façon encore plus forte. C'est une façon de se protéger, de se couper de ses émotions parce qu'on les ressent tellement fort qu'on décide de ne plus les ressentir. Et ça ne veut pas dire qu'on est instable, mais ça veut dire qu'on a aussi peut-être une méconnaissance de son hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la distorsion au niveau du coup. C'est comme si on essorait une éponge et qu'en fait, on tord la réalité pour pouvoir mieux la supporter. Les croyances qui peuvent limiter par rapport à ces représentations, ça va être par exemple un ado doit forcément être en rébellion pour grandir, ça serait une croyance limitante. En fait, on va vous donner quelques croyances limitantes sur lesquelles, c'est juste on pose ça là et puis questionnez-vous dessus. Un ado doit forcément être en rébellion donc pour grandir.

  • Speaker #1

    Un homme ne pleure pas. L'émotion c'est pour les filles.

  • Speaker #0

    Être trop gentil c'est être faible. c'est dire oui à tout, être faible, ce genre de choses. On les a dégrossies, mais elles pourraient prendre d'autres formes. Ce n'est pas figé. C'est tout ce qui pourrait s'apparenter à ces croyances-là.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu toute faite, en fait, c'est ça les croyances.

  • Speaker #0

    Si j'exprime mes émotions trop fort, est-ce que je vais être jugée comme excessif ?

  • Speaker #1

    Si je suis trop sensible, vais-je être prise au sérieux ?

  • Speaker #0

    Et dois-je cacher ma colère, mon ambition ou mes envies pour être ? aimé. Donc ça c'est des croyances et des questionnements pour pouvoir sortir de cette limitation et de rentrer dans une acceptation de son hypersensibilité quel que soit notre genre finalement ou quelles que soient les représentations collectives.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, pour sortir des représentations collectives, il y a quelques croyances qu'on peut, nous on appelle ça de la reprogrammation, c'est-à-dire sortir de la croyance existante et en faire autre chose. Et une des croyances qu'on peut reprogrammer, c'est que grandir, ce n'est pas être contre ses parents, c'est apprendre à être soi-même.

  • Speaker #0

    L'émotion, c'est une information. Salon, on l'adore.

  • Speaker #1

    Elle est neutre. La sensibilité n'est pas un obstacle ni à la masculinité ni à la féminité, elle en est une richesse.

  • Speaker #0

    On vous invite à vous questionner sur le sens de ces notions en vous, est-ce que ça résonne ou pas ? Si ce n'est pas le cas, s'il y a des frottements et des résistances, demandez-vous quelles sont les croyances, si vous avez un désir d'aller dans l'évolution et le développement personnel, toujours pareil. C'est le but de ce podcast, c'est de se poser les questions qui font avancer. en soi ou dans les faits. Et du coup, derrière l'absence de conflit chez l'adolescent, il peut y avoir quand même un sens caché. Donc un ado hypersensible n'a pas toujours envie de s'opposer, on l'a dit tout à l'heure, mais plutôt d'être compris. Donc l'avantage de ces questions-là, ça va vous permettre de rentrer dans l'interaction et la compréhension de votre ado.

  • Speaker #1

    Il en écoute aussi.

  • Speaker #0

    Il en écoute, surtout. Il y a une différence entre écouter et entendre. C'est un peu comme voir et regarder. Il n'a pas besoin de se rebeller s'il trouve un cadre qui respecte ses émotions. Il ne veut pas être contre, il veut être avec l'adolescent hypersensible. Il a vraiment envie d'être avec l'adulte pour mieux comprendre le monde et ses interactions. Donc il aime les discussions en profondeur, il aime échanger sur ça, sur tout ça, sur les interactions sociales aussi, sur les représentations, sur le pourquoi du comment, moi j'aime bien le dire. Et s'il a cet espace, il n'y a pas de raison qu'il se rebelle en fait. Donc créer cet espace de discussion, c'est...

  • Speaker #1

    Et cet espace, il le prend quand il en a besoin parce que par moment, les parents veulent créer cet espace et ça ne répond pas aux besoins au moment. de l'ado, il ne va pas forcément le prendre, mais ça ne veut pas dire qu'il ne veut pas échanger, qu'il n'est pas avec vous. Donc, il faut presque le laisser venir quand lui en a besoin.

  • Speaker #0

    Exactement. On voulait vous lister quelques comportements d'un ado hypersensible qui seraient en quête de sens. Du coup, on a commencé un petit peu en vous disant ça, il a tendance à l'introspection plus qu'à la rébellion. Oui. Il va rechercher des repères émotionnels stables plutôt qu'un cadre rigide. La rigidité le fait se recroqueviller, soit sur lui, soit dans tout ce qui est dépendance et alcoolisme. On vous renvoie du coup aux addictions et à l'hypersensibilité,

  • Speaker #1

    c'était les plus grands.

  • Speaker #0

    Il va avoir besoin d'échanges authentiques, sans confrontation gratuite. Il veut juste parler de cœur à cœur. Et il va avoir la possibilité de se couper du groupe si son hypersensibilité est incomprise. Ça c'est vraiment l'isolement, on en a parlé aussi dans l'épisode 2, si mes souvenirs sont bons.

  • Speaker #1

    Et du coup face à l'incompréhension des autres, il peut ressentir une forte pression sociale à agir comme les autres. Et se sentir obligé d'agir comme les autres.

  • Speaker #0

    Avec le risque du coup d'addiction que ça comporte derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il peut osciller entre se suradapter ou s'isoler. face à l'incompréhension des autres. Donc, soit je me coupe complètement des autres, soit je me confonds dans le moule, je me mets en mode caméléon, alors que ce n'est pas du tout ce dont j'ai besoin.

  • Speaker #0

    On reviendra peut-être sur le syndrome du caméléon sur un épisode. Dites-nous en commentaire ou en retour sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi noter ce podcast sur différentes plateformes. Mais faites-nous en retour si le syndrome du caméléon versus... Partage autrement, ça vous dirait parce que c'est un complexe qui est souvent présent chez les personnes neuroatypiques notamment. Donc n'hésitez pas à nous partager si ça vous intéresse davantage.

  • Speaker #1

    Et ensuite, face à l'incompréhension des autres, il peut développer une double identité, donc une façade qui est conforme à ce que... attend l'extérieur ou ce qu'il pense que l'extérieur attend de lui et une sensibilité à l'intérieur qui est cachée par peur d'être jugé face à cette sensibilité et d'ailleurs cette sensibilité cachée souvent elle donne lieu à je sais pas mais qu'est ce que je sais pas on a beaucoup beaucoup d'adolescents hyper sensible qui dit qu'ils finissent par dire je

  • Speaker #0

    ne sais pas plutôt que d'exprimer ce qu'ils ressentent parce que c'est pas qu'ils savent pas c'est qu'ils n'ont pas appris à mettre des mots dessus ou alors les fois où ils ont mis des mots on leur a dit c'est pas vrai, en fait on est venu on les a pas cru on a pas validé ce qu'ils sentaient Oui, alors plus que le besoin de validation sur lequel on a déjà partagé, c'est plus qu'on n'a pas entendu, on a minimisé.

  • Speaker #1

    C'est bon, ça va, arrête d'avoir peur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Tu peux y aller. Non, ce n'est pas vrai parce que c'est venu toucher en nous en tant que parents quelque chose et ça nous empêche d'accueillir l'émotion parce que ça vient trop chambouler certaines croyances personnelles en tant que parents.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire qu'on leur fausse leur ressenti. Du coup, ce qu'ils ressentent s'ils partagent et qu'on vient le minimiser, ça vient fausser leur jauge intérieure en disant « ce que je ressens, ce n'est pas vrai ou ce n'est pas juste » .

  • Speaker #0

    Je vais vous donner un exemple, parce qu'on croit bien faire. C'est un exemple qui est hyper parlant, parce qu'on croit bien faire. Et moi, la première, avec mes enfants, ça m'arrive de le faire. Donc encore une fois, soyez vraiment indulgents avec vous et bienveillants.

  • Speaker #1

    Apprentissage.

  • Speaker #0

    Voilà, apprentissage. On prend le temps, on sort petit à petit de... du jugement, etc. On apprend à y mettre de l'attention dessus, donc c'est un cheminement sociétalement parlant. Mais par exemple, je me rappelle de cette jeune fille qui me disait « Oui, mais tout le monde me dit que je suis belle, mais moi je ne me trouve pas belle. » Et en fait, quand j'ai dit « Ok, tu ne te trouves pas belle, ben t'as raison, t'es pas belle. » Et elle m'a regardée, c'était la première fois que quelqu'un allait dans son sens, en fait. Elle, elle ne se trouve pas belle et elle était en train de me dire qu'à chaque fois qu'on lui disait qu'on la trouvait belle... elle de toute manière ça servait à rien ça n'avait aucun effet sur elle parce que elle de toute manière elle se trouvait pas belle et donc le fait que je lui dise bah t'as raison t'es pas belle elle a été attrapée si vous voulez son ego il est saisi, il se dit c'est la première fois qu'on va dans mon sens en fait et je lui dis bah si ça te fait du bien de le croire voilà et en fait bon après derrière il y a tout un process de coaching pour amener à savoir pourquoi elle se trouve pas belle qu'est ce que ça vient révéler comment on peut faire pour accepter mais On croit bien faire en disant, mais si t'es belle, mais si t'es intelligente, mais si, mais si. Et ce mais si, et Ronaldo, on est pas sur le foot maintenant. Mais ce mais si, il est hyper utilisé par les parents. Et parce qu'ils veulent bien faire, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve moche, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve ceci ou cela. Sauf qu'il vient renforcer la croyance plutôt qu'il vient minimiser. l'émotionnel et du coup l'enfant n'est pas entendu donc comment faire à ce moment là se dire ok bah c'est ce que ce que tu est ce que ça te fait du bien de le croire moi souvent je dis est ce que c'est agréable de croître de croire ça donc non dans ce cas là qu'est ce que tu décides de croire et en fait on en ramène comme ça la croyance à une nouvelle croyance ou à une transformation ben on sait que tu peux poser ton regard qu'est ce que tu trouves beau cette jeune fille on a regardé ok Ok, tu n'aimes pas ton nez, ou je ne sais plus ce que c'était, mais qu'est-ce que tu aimes d'autre chez toi ? Ah ben j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça. Ah, donc finalement, quand même dans l'ensemble, tu aimes plus de choses que tu n'aimes pas. Donc voilà, un petit peu une façon de minimiser dont on peut ne pas avoir conscience, c'est finalement qu'il y a là, mais ça part d'un bon sentiment. à chaque fois.

  • Speaker #1

    Qui est contre-productif pour le coup.

  • Speaker #0

    Qui est contre-productif mais bon, il faut le savoir que c'est contre-productif. Je veux dire, c'est pareil, aucun jugement là-dessus. Je veux dire, ça fait 25 ans de métier auprès des jeunes donc voilà, on ne se compare pas non plus à savoir-faire et à être ambitieux. On ne naît pas parent, on le devient en même temps que nos enfants. Chaque transformation nous apprend.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour ça qu'on parlait d'apprentissage et que c'est ok en tant que parent, on se trompe aussi.

  • Speaker #0

    Et trompez-vous en tant que parent. Moi je trouve ça hyper chouette aussi de se tromper en tant que parent, de se dire ok, c'est juste qu'est-ce qu'on fait de cette erreur, qu'est-ce qu'on en retient comme apprentissage, mais ça demande de se poser des questions sur son éducation.

  • Speaker #1

    Vous autorisez à vous tromper, ça autorisera vos enfants à se tromper.

  • Speaker #0

    Mais carrément, et reconnaître qu'on s'est trompé. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Donc en termes de propositions par rapport aux questions, on vous propose, donc la première question, ça serait, ai-je... inconsciemment projeté sur mon enfant une vision de l'adolescence fondée sur le conflit et comment cela influence-t-il ma relation avec mon ado ?

  • Speaker #0

    Par exemple un adolescent hypersensible peut ne pas ressentir le besoin de confrontation et pourtant il peut être perçu comme étrange ou passif s'il ne correspond pas à l'image classique du jeune en rébellion. On a volontairement pris celui-là parce que c'est pas celui qui est le plus représenté quand on parle de l'adolescence et c'est pourtant un profil d'hypersensible qui existe et qui est... qui peut être En tout cas, qui est majoritaire chez Partage de Femmes.

  • Speaker #1

    Même si ce n'est pas cela que tu as pratiqué toi personnellement.

  • Speaker #0

    En plus de ça, oui. C'était plutôt l'autre, moi. Mais non, en vrai, face aux parents, c'est intéressant d'ailleurs, je n'avais pas le même comportement face à mon père. Je n'étais pas du tout la doue en rébellion. Par contre, dans mon groupe de pères d'amis, Là oui, là oui. Là j'étais...

  • Speaker #1

    Et face à l'adulte au niveau scolaire ?

  • Speaker #0

    Non, en fait j'arrivais à jouer sur le double tableau. C'est d'ailleurs là où il y a un haut potentiel intellectuel derrière, qui me permettait stratégiquement de me positionner. Donc d'un côté, j'étais avec les derniers de classe, et j'ai toujours fait ça. J'ai toujours été avec les rebelles de la classe, les derniers de classe, et en même temps première tête de classe. Et d'ailleurs,

  • Speaker #1

    je me rends au père.

  • Speaker #0

    On m'a raconté une milliard de fois cette anecdote, mais en gros, en CE2, si ma mémoire est bonne, l'enseignant avait dit, c'est qu'incroyable à l'éco-dresse, c'est qu'elle est aussi bien meneuse de groupe, meneuse de bande et première de la classe. C'est rare. D'habitude, avec ses mots de son entretien, c'était les intellos, en gros, ils ne sont pas meneurs de bande. Donc j'ai très vite compris qu'il va aller jouer sur les deux tableaux. C'est hyper fatigant à l'âge adulte, par contre. Ça peut amener à des... C'est ce fameux syndrome du caméléon et cette suradaptation. Ça m'a demandé jusqu'au moment où la branche est casse. Oui, jusqu'au moment où la branche est casse. Donc c'est important de mettre de la conscience à l'adolescence sur ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que je me suradapte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Mais bon, il y avait une ignorance des atypies. Et donc une ignorance de mon fonctionnement. C'est pour ça aussi qu'on en est là aujourd'hui à parler de hypersensibilité.

  • Speaker #1

    Ok, la deuxième piste c'est, est-ce que je valorise autant la sensibilité et l'émotion chez mon fils que chez ma fille, ou ai-je des attentes différentes selon les genres ?

  • Speaker #0

    Et oui, la société va pousser encore les garçons à cacher leur vulnérabilité, et les filles à être agréables et accommodantes, et du coup un ado hypersensible peut se sentir pris au piège entre ce qu'il ressent et ce qu'on attend de lui ou d'elle.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et la troisième piste, c'est « ai-je tendance à vouloir que mon ado s'adapte au monde extérieur avant de lui apprendre à se comprendre lui-même ? »

  • Speaker #0

    Et donc un ado hypersensible a besoin de repères internes, du coup solides, avant de chercher à répondre aux attentes sociales. Et encourager son authenticité plutôt que son adaptation systématique lui permet de mieux trouver sa place, faut-il encore connaître le fonctionnement de son ado. Voilà, et c'est pour ça que... peut vous donner beaucoup d'infos dans ce podcast, mais rien ne remplace des accompagnements individuels, que ce soit avec Nadege ou avec moi. On vous remet tout dans le lien juste en dessous du podcast ou jusqu'au-dessus, ou à droite ou à gauche, je ne sais pas, en fonction de la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. On vous remet les liens pour des prises de rendez-vous. Et nous, on vous dit à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Toujours dans la transformation de l'adolescence vers l'adulte, donc l'adolescent hypersensible dans sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Ausha !

  • Speaker #1

    Les ateliers sud-ouest.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Chapters

  • Introduction à l'hypersensibilité et l'adolescence

    00:02

  • Représentations de l'inconscient collectif et adolescence

    00:29

  • Normalité et crise d'adolescence : déconstruction des mythes

    01:33

  • Les émotions des adolescents : entre rébellion et compréhension

    03:56

  • L'importance du "non" chez les adolescents hypersensibles

    06:34

  • Masculinité, féminité et hypersensibilité : un nouveau regard

    08:44

  • Croyances limitantes et hypersensibilité : comment les dépasser

    13:57

  • Questions pour les parents : accompagner les adolescents hypersensibles

    29:10

Description

Êtes-vous conscient que près de 20 % des adolescents se considèrent comme hypersensibles, mais que cette caractéristique est souvent mal comprise ?

Dans cet épisode du podcast "PARTAGES AUTREMENT - Au coeur de nos vies d'hypersensibles et hyper-émotifs", nous nous penchons sur la thématique de l'hypersensibilité chez les adolescents, une réalité qui mérite d'être explorée en profondeur. Dans un monde où les attentes sociétales peuvent sembler écrasantes, nous mettons en lumière l'impact des représentations de genre sur les émotions et les comportements des jeunes hypersensibles.


Les adolescents hypersensibles se retrouvent souvent en décalage avec les normes imposées par la société, ce qui peut les conduire à des comportements de rébellion ou à des conflits intérieurs.

Reconnaître et accepter les émotions de ces jeunes, sans les réduire à de simples crises ou à des comportements jugés problématiques est important. L'épisode aborde également la question délicate de la masculinité et de la féminité.


Rejoignez-nous pour une discussion enrichissante qui vous permettra de mieux comprendre l'hypersensibilité chez les adolescents et d'apprendre comment soutenir ces jeunes en quête de leur place dans le monde. Cet épisode est une invitation à redéfinir les notions de sensibilité et d'émotion, et à célébrer la diversité des expériences humaines.


Écoutez maintenant et partagez cet épisode avec ceux qui pourraient bénéficier de ces précieuses insights sur l'hypersensibilité, car chaque voix compte et chaque émotion mérite d'être entendue.


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Partage Autrement, le podcast de développement personnel qui dépoussière nos croyances si vous êtes curieux et curieuse et que vous vous posez un milliard de questions sur vos relations et vos émotions.

  • Speaker #1

    Alors sentez-vous à l'aise d'écouter et de partager avec nous vos regards sur le monde en compagnie de Nadege et d'Audrey.

  • Speaker #0

    Hello, hello !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    On est reparti sur l'adolescence, c'est parti, c'est parti ! Alors on va parler aujourd'hui de l'hypersensibilité et des représentations par genre finalement, hommes et femmes et notamment qu'est-ce qu'on veut pour la suite. Souvent l'hypersensible, la personne hypersensible ou hyper émotive a une grande conscience de l'avenir, du demain et donc on avait envie de partager sur les représentations actuelles de l'adolescent aussi bien... dit masculin, dit féminin. On ne viendra pas sur l'identité de genre ici, ce n'est pas du tout l'idée, pour les orientations sexuelles, ce n'est pas non plus le propos. L'idée, c'est plus de, aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes dans la société, on a des enfants, garçons ou filles, et il y a des représentations collectives qui émanent de la société, et donc, il est important d'avoir en tête, pour pouvoir ensuite axer son... son rapport à l'adolescent. Et donc, on va parler de cette hypersensibilité versus homme-femme de demain. Et on va commencer par les représentations de l'inconscient collectif.

  • Speaker #1

    On adore l'inconscient collectif et le mythe du conflit. On croit que nous avons la croyance que, dans l'inconscient collectif, il existe la croyance que, si je suis un adolescent, je suis en conflit, je suis en rébellion, je suis en conflit avec mes parents.

  • Speaker #0

    Si je ne me rebelle pas, alors est-ce que je suis normal ? Est-ce que je suis un adolescent dit normal ? Cette fameuse normalité qui n'est absolument pas... Chaque civilisation a sa norme et socialement, chaque groupe va avoir ses normes de référence. Il faut voir la normalité comme une norme de référence. Moi j'aime bien rajouter ça derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et cette idée de rébellion et de conflit est tellement ancrée dans l'inconscient collectif qu'on parle de crise de l'adolescence. Il y a ce terme qui existe, crise d'adolescence, et très souvent derrière, c'est conflit parental, rébellion, c'est normal, il est dans l'adolescence.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient une excuse à des comportements ou à des douleurs ou à des souffrances. On vient associer ça à... C'est l'adolescence, c'est la crise d'adolescence, en gros, c'est normal si l'adolescent traverse tout ça. Eh bien non, pas tout. Et puis la crise d'adolescence, c'est un auteur, un concept d'une personne. Et c'est hyper réducteur par rapport à ce que c'est réellement l'adolescence. Et nous, on avait parlé sur ce mois de transformation de l'adolescence à l'âge adulte. On ne réduit pas son enfant à... Je ne sais pas, c'est normal, c'est 6 ans. 6 ans, voilà. Alors on dit, on parle aussi beaucoup de la crise des tout, donc des deux ans, la fameuse crise identitaire. La notion de crise, nous, on ne l'apprécie pas vraiment. On n'est pas trop sur cette notion-là. On préfère parler de transformation et expliquer cette transformation plutôt que de réduire à la crise. Après, maintenant, est-ce que ça crée des altérations émotionnelles ? Oui. Comment réguler les émotions.

  • Speaker #1

    Et la transformation sur un plan physiologique et sur un plan émotionnel.

  • Speaker #0

    Exactement. Et d'ailleurs, l'adolescence, on a un petit peu ces injonctions d'un adolescent, il doit être, chez les filles, beaucoup bienveillant, souriant, compréhensif. Même quand on n'en a pas envie. En gros, l'adolescent, il doit toujours être motivé. Donc, on ne va pas supporter qu'il soit démotivé. S'il n'est pas motivé, on va dire qu'il est démotivé. que c'est un adolescent. S'il n'est pas souriant, il fait la gueule, c'est un adolescent. S'il ne fait pas l'effort de comprendre, c'est normal, c'est l'adolescence. S'il n'est pas agréable, c'est l'adolescence. S'il s'enferme dans les jeux, c'est l'adolescence. En fait, c'est un peu la facilité, selon moi. C'est une explication un peu bateau. Et qu'est-ce qu'on y met derrière ? Si on s'arrête à ça, on ne va pas aller forcément... on ne va pas être à l'écoute finalement de cet adolescent. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et à contrario, ou prendre le contre-pied, un adolescent qui, lui, ne se rébelle pas ou n'est pas dans ce conflit parental. du coup peut se percevoir comme pas normal parce qu'il n'est pas en conflit. C'est tellement ancré dans l'inconscient collectif que si je ne suis pas en conflit, je ne suis pas normal, je ne suis pas comme les autres adolescents.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc un ado, ça peut arriver chez les ados hypersensibles qui ne ressentent pas ce besoin de confrontation par rapport à l'adulte parce que la maturité intellectuelle va être au-delà. Et pour autant, la maturité émotionnelle n'est pas aboutie. Et donc, en plus, on est sur un âge où elle est en transformation. Donc, ça va créer justement, et bien cette différence, ça va renforcer la différence qui est déjà là au départ. Et du coup, on va se... J'ai déjà eu le... le cas plusieurs fois, mais il y a un problème. Non, il n'y a pas spécialement un problème, ce n'est que des transformations émotionnelles qui génèrent des changements hormonaux, des émotions un peu en dents de scie. Effectivement, on va lui dire quelque chose, il va avoir les larmes aux yeux, on ne comprend pas pourquoi. Et du coup, c'est juste à ce moment-là, ça génère ça. Ce n'est pas parce que ça génère une certaine émotion que de suite, il y a une problématique à propos.

  • Speaker #1

    Le conflit c'est une façon d'expérimenter la transformation mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas toujours là dans le passage de la transformation, il n'y a pas forcément un conflit.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. Et une hypersensible qui ose dire non, elle est aussi souvent jugée comme dure, froide, égoïste. Donc le non de l'adolescent, il peut être vécu comme ça. d'une façon très dure, très froide, alors qu'eux ils disent juste non. Et alors moi je dis toujours, qu'est-ce que vous voulez qu'avec vous ? Vous avez un adolescent qui dit oui à tout, et donc un homme de deux mains qui dit oui à tout, ou une femme de deux mains, enfin un humain de deux mains qui dit oui à tout, où finalement le fait qu'ils disent non, ça peut vous permettre d'être... Ça devrait vous rassurer en tant que parent de se dire, ok, mon enfant est capable de dire non et de se positionner. Donc, admettons, demain, face à un patron qui serait un peu malmenant ou un collègue malmenant, d'être capable de dire non, ça, je ne suis pas d'accord. Là, non, c'est mes limites, j'atteins mes limites. Non, je ne ferai pas 7 heures suple parce que je suis déjà fatiguée, je suis déjà à 4 heures suple. Je prends le monde du travail parce que c'est souvent l'avenir. qui posent question chez les parents d'adolescents. Qu'est-ce que tu vas devenir, Sébastien ? Pour ne citer notre cher Gadoune Malé à l'époque où il était bon. Ouais, ça va, j'ai le droit. Mais voilà, donc dans l'idée, c'est un peu ça qui peut se passer. Et donc, oser accepter leur nom, je pense que c'est aussi leur donner la capacité en tant qu'humains de demain. de dire non.

  • Speaker #1

    Oui, accueillir le non c'est super important. De ne pas être en réaction face au nom de son adolescent, c'est très très important. Si on veut aussi qu'il accueille le nôtre.

  • Speaker #0

    Déjà, si on veut qu'il accueille le nôtre et si on souhaite, parce qu'après on va se dire ah oui mais il n'a pas... il se laisse faire. Ah ben oui mais il se laisse faire, il se laisse faire parce que à chaque fois qu'il a dit non ça n'a pas été reçu.

  • Speaker #1

    Par rapport, plus spécifiquement en fait, par rapport aux garçons qui peuvent se sentir hypersensibles, qui peuvent se sentir en décalage avec l'image de la masculinité, de ces hommes qui sont représentés...

  • Speaker #0

    Dits traditionnels.

  • Speaker #1

    Dits traditionnels. Forts. L'homme fort, oui. Le beau.

  • Speaker #0

    Riche, conquérant. Le point charmant.

  • Speaker #1

    Non, t'as pas peur.

  • Speaker #0

    La virilité. Exactement, cap de tout.

  • Speaker #1

    Même si on est en train de sortir de cette image-là. Heureusement. Mais quand même, l'inconscient collectif, c'est encore très présent.

  • Speaker #0

    On y vient, doucement mais sûrement, peut-être pas aussi rapidement que certains le voudraient. Effectivement, on y vient. Néanmoins, dans les mœurs, c'est encore là. Et c'est important de l'avoir en tête que... que ça peut générer chez l'adolescent un nouveau conflit qui n'était pas là avant. Parce que finalement, l'image de la masculinité évolue sociétalement. Dans l'inconscient, ce n'est pas encore là. Et du coup, ça crée une double... Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    ça amplifie comment je me positionne en fait est ce que je réponds à l'inconscient collectif ou est ce que je réponds au mouvement qui est en train de se passer par rapport à la masculinité

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça peut être douloureux, notamment face à un garçon hypersensible, face à un père qui serait potentiellement encore emprunt de cette dynamique du masculin fort qui réussit en sport, qui soulève du poids. Et qui, voilà, vous voyez un peu l'idée. qui n'a rien à voir avec la sensibilité finalement, parce qu'on peut très bien être hyper... On peut être sensible, on peut être performant, tout en étant sensible en fait, l'un n'empêche pas l'autre. On commence à le voir de plus en plus aussi sur les programmes télé, on ne se l'avait pas cité ici, mais on ne peut pas faire de promotion même si j'ai un peu commencé avec notre cher humoriste. Mais voilà, dans l'idée... C'est ça qui se joue chez le jeune.

  • Speaker #1

    Après, ça peut lui emmener à un questionnement. Il peut se questionner si je ressens trop, est-ce que je suis faible ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans l'inconscient collectif, l'hypersensibilité, c'est je pleure. Alors que c'est hyper réducteur. C'est beaucoup plus profond que ça. Pas vraiment, enfin, ça voudrait dire que tous ceux qui pleurent, ils sont hypersensibles. Non, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Après, c'est si je suis trop doux, est-ce que je vais être respectée ? Et est-ce que je dois cacher mes émotions pour être un homme ? Donc tout ça, c'est des questions que peut se poser un jeune hypersensible face à la masculinité, à l'inconscient collectif, à la masculinité dite traditionnelle, qui, on le rappelle, est en train. d'évoluer bien heureusement.

  • Speaker #0

    Et on peut avoir du coup en face aussi des jeunes filles qui vont se questionner sur qu'est ce que j'attends du garçon parce que c'est un âge aussi on a commencé au flirt et ça peut être intéressant aussi les mamans adolescentes de hypersensible ou pas mais avec votre fille de se questionner sur qu'est ce que la masculinité quelle est la représentation que votre ado a de cette masculinité et de se poser ces questions-là. En fait, moi, je pense que c'est hyper important de devenir un peu bilingue. Et je pense qu'on a la possibilité, avec nos adolescents, de créer des hommes et des femmes bilingues de deux mains, d'être capables de parler aussi bien le langage masculin que féminin. Et pour qui, à terme, on n'est plus peut-être de question de genre. Mais ça, c'est un point de vue personnel. Est-ce qu'on a vraiment besoin de ça ? On pourrait philosopher pendant longtemps là-dessus. Ce n'est pas du tout le débat. Mais voilà, c'est ça. C'est refaire une unité là-dessus, ça peut être intéressant, parce qu'on peut très bien être...

  • Speaker #1

    Ça permet de créer des pans, des passerelles, de dialoguer comme ça et de se poser ce genre de questions.

  • Speaker #0

    Et puis l'ado hypersensible se pose ce genre de questions. Donc il ne les verbalise pas forcément parce qu'elles ne sont pas forcément entendues et comprises par le reste du groupe, puisque la part de personnes hypersensibles dans un groupe est... Et vraiment, contrairement à ce qu'on peut entendre ou véhiculer aussi dans l'inconscient collectif, en gros, tout le monde est hypersensible, c'est à la mode. Non, ce n'est pas du tout le cas. Et c'est qu'un certain pourcentage, donc ce n'est pas non plus la majorité. Donc la référence,

  • Speaker #1

    la norme,

  • Speaker #0

    ce qu'on appelle la norme, c'est par le nombre.

  • Speaker #1

    La norme, ça se fait par le nombre.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc l'adolescente hypersensible face aux représentations féminines, on va voir, elle peut se sentir en décalage avec l'image traditionnelle justement des femmes, de la féminité, plus que des femmes d'ailleurs, de la féminité. On va voir un peu ce mythe de la fille douce, calme, qui prend soin des autres avant d'elle-même. En gros si elle est hypersensible, elle est forcément douce et bienveillante. Bon, je suis désolée, mais moi j'étais. Une adolescente hypersensible et plutôt brutus. Avec ce qu'on appelle les femmes testostérone. Ce sont des femmes qui ont un taux de testostérone, l'hormone qui est bien plus élevé que la fameuse norme. Et du coup...

  • Speaker #1

    Ces femmes dites de caractère.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui, c'est comme ça qu'on disait. Dans la représentation collective, c'est ça qui se passe. Et du coup, on peut avoir ce genre de questionnement parce que du coup, si je ne suis pas ça, je ne suis pas hypersensible. Alors que si, et du coup, on n'écoute pas ses besoins. en lien avec l'hypersensibilité parce qu'on pense que l'hypersensibilité c'est être doux, calme et du coup ça pose des questions aussi aux garçons en face parce que le garçon hypersensible face à une femme qui aurait une force peut-être d'action et une forte confiance en elle et bien puissante je dirais plutôt confiance en elle on pourrait croire qu'elle n'est pas hypersensible ça n'a rien à voir ce sont deux choses différentes et donc voilà donc Les représentations peuvent se situer là-dessus. Et donc les questions qu'on peut se poser par rapport aux représentations féminines, aussi bien je rappelle que ces questions peuvent être posées à vos garçons, comme à vos filles, comme à vos yèles. Si je ressens trop, suis-je instable finalement ? Parce que l'instabilité, ça revient beaucoup. Ah mais en gros, il rit comme il pleure. Donc si je ressens trop, je suis instable, eh bien... Non, ce n'est pas parce que je me laisse aller à toutes mes émotions que je suis instable. Maintenant, apprendre à les accueillir en tant qu'information, à les réguler et à les traiter, c'est-à-dire quel est le besoin associé, etc. C'est tout un travail et un cheminement. Oui, mais ça démarre par, je ne sais pas, je ressens trop, déjà ce serait un jugement, mais ça commence par là, en fait. c'est pas de la stabilité que de ressentir fort ouais si je suis trop affirmé est ce que je vais être accepté et donc ce que je disais tout à l'heure je peux être si pour ne pas si vous voulez pour pouvoir battre l'hypersensibilité empêche l'affirmation de soi du coup pour répondre à cette image d'hypersensible je vais m'empêcher de m'affirmer en tant que femme Non, je peux être hypersensible et affirmer, c'est le cas aujourd'hui, sinon je ne prendrais pas le micro pour faire ce podcast. Et l'un n'empêche pas l'autre en fait. Et l'hypersensibilité ne doit pas servir d'excuse à l'affirmation de soi. Voilà, c'est encore autre chose. Dois-je me conformer pour être une femme aussi ? Qu'est-ce que c'est une femme ? Qu'est-ce que c'est un homme ? C'est toujours pareil. Mais est-ce que je dois me conformer pour me sentir acceptée dans le genre féminin ?

  • Speaker #1

    En tant que femme.

  • Speaker #0

    En tant que femme, donc, je ne sais pas, à travers mon style vestimentaire, à travers... Je sais que l'adolescence, ça a été quelque chose... J'étais la seule fille en jogging parmi le groupe, donc je n'étais pas une vraie fille. Donc ça, c'est quelque chose qui... Alors, ça a venu servir clairement aussi une hypersensibilité. Ça a venu nourrir mon hypersensibilité, du coup, et enrichir ça. Mais c'est quelque chose qu'on ne peut voir que plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi je rajouterais par rapport aux filles, pour compléter le si je ressens trop, suis-je vraiment instable, il y a aussi le si je ne ressens pas, si j'ai peur de rien, si je fais les choses à tout va et que je ne suis que dans l'action et que je ne sens pas mes émotions. On peut aussi à un moment donné se croire instable par rapport aux autres. Et en fait le fait de ne pas ressentir, c'est ressentir de façon encore plus forte. C'est une façon de se protéger, de se couper de ses émotions parce qu'on les ressent tellement fort qu'on décide de ne plus les ressentir. Et ça ne veut pas dire qu'on est instable, mais ça veut dire qu'on a aussi peut-être une méconnaissance de son hypersensibilité.

  • Speaker #0

    Moi, j'appelle ça la distorsion au niveau du coup. C'est comme si on essorait une éponge et qu'en fait, on tord la réalité pour pouvoir mieux la supporter. Les croyances qui peuvent limiter par rapport à ces représentations, ça va être par exemple un ado doit forcément être en rébellion pour grandir, ça serait une croyance limitante. En fait, on va vous donner quelques croyances limitantes sur lesquelles, c'est juste on pose ça là et puis questionnez-vous dessus. Un ado doit forcément être en rébellion donc pour grandir.

  • Speaker #1

    Un homme ne pleure pas. L'émotion c'est pour les filles.

  • Speaker #0

    Être trop gentil c'est être faible. c'est dire oui à tout, être faible, ce genre de choses. On les a dégrossies, mais elles pourraient prendre d'autres formes. Ce n'est pas figé. C'est tout ce qui pourrait s'apparenter à ces croyances-là.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu toute faite, en fait, c'est ça les croyances.

  • Speaker #0

    Si j'exprime mes émotions trop fort, est-ce que je vais être jugée comme excessif ?

  • Speaker #1

    Si je suis trop sensible, vais-je être prise au sérieux ?

  • Speaker #0

    Et dois-je cacher ma colère, mon ambition ou mes envies pour être ? aimé. Donc ça c'est des croyances et des questionnements pour pouvoir sortir de cette limitation et de rentrer dans une acceptation de son hypersensibilité quel que soit notre genre finalement ou quelles que soient les représentations collectives.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, pour sortir des représentations collectives, il y a quelques croyances qu'on peut, nous on appelle ça de la reprogrammation, c'est-à-dire sortir de la croyance existante et en faire autre chose. Et une des croyances qu'on peut reprogrammer, c'est que grandir, ce n'est pas être contre ses parents, c'est apprendre à être soi-même.

  • Speaker #0

    L'émotion, c'est une information. Salon, on l'adore.

  • Speaker #1

    Elle est neutre. La sensibilité n'est pas un obstacle ni à la masculinité ni à la féminité, elle en est une richesse.

  • Speaker #0

    On vous invite à vous questionner sur le sens de ces notions en vous, est-ce que ça résonne ou pas ? Si ce n'est pas le cas, s'il y a des frottements et des résistances, demandez-vous quelles sont les croyances, si vous avez un désir d'aller dans l'évolution et le développement personnel, toujours pareil. C'est le but de ce podcast, c'est de se poser les questions qui font avancer. en soi ou dans les faits. Et du coup, derrière l'absence de conflit chez l'adolescent, il peut y avoir quand même un sens caché. Donc un ado hypersensible n'a pas toujours envie de s'opposer, on l'a dit tout à l'heure, mais plutôt d'être compris. Donc l'avantage de ces questions-là, ça va vous permettre de rentrer dans l'interaction et la compréhension de votre ado.

  • Speaker #1

    Il en écoute aussi.

  • Speaker #0

    Il en écoute, surtout. Il y a une différence entre écouter et entendre. C'est un peu comme voir et regarder. Il n'a pas besoin de se rebeller s'il trouve un cadre qui respecte ses émotions. Il ne veut pas être contre, il veut être avec l'adolescent hypersensible. Il a vraiment envie d'être avec l'adulte pour mieux comprendre le monde et ses interactions. Donc il aime les discussions en profondeur, il aime échanger sur ça, sur tout ça, sur les interactions sociales aussi, sur les représentations, sur le pourquoi du comment, moi j'aime bien le dire. Et s'il a cet espace, il n'y a pas de raison qu'il se rebelle en fait. Donc créer cet espace de discussion, c'est...

  • Speaker #1

    Et cet espace, il le prend quand il en a besoin parce que par moment, les parents veulent créer cet espace et ça ne répond pas aux besoins au moment. de l'ado, il ne va pas forcément le prendre, mais ça ne veut pas dire qu'il ne veut pas échanger, qu'il n'est pas avec vous. Donc, il faut presque le laisser venir quand lui en a besoin.

  • Speaker #0

    Exactement. On voulait vous lister quelques comportements d'un ado hypersensible qui seraient en quête de sens. Du coup, on a commencé un petit peu en vous disant ça, il a tendance à l'introspection plus qu'à la rébellion. Oui. Il va rechercher des repères émotionnels stables plutôt qu'un cadre rigide. La rigidité le fait se recroqueviller, soit sur lui, soit dans tout ce qui est dépendance et alcoolisme. On vous renvoie du coup aux addictions et à l'hypersensibilité,

  • Speaker #1

    c'était les plus grands.

  • Speaker #0

    Il va avoir besoin d'échanges authentiques, sans confrontation gratuite. Il veut juste parler de cœur à cœur. Et il va avoir la possibilité de se couper du groupe si son hypersensibilité est incomprise. Ça c'est vraiment l'isolement, on en a parlé aussi dans l'épisode 2, si mes souvenirs sont bons.

  • Speaker #1

    Et du coup face à l'incompréhension des autres, il peut ressentir une forte pression sociale à agir comme les autres. Et se sentir obligé d'agir comme les autres.

  • Speaker #0

    Avec le risque du coup d'addiction que ça comporte derrière.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il peut osciller entre se suradapter ou s'isoler. face à l'incompréhension des autres. Donc, soit je me coupe complètement des autres, soit je me confonds dans le moule, je me mets en mode caméléon, alors que ce n'est pas du tout ce dont j'ai besoin.

  • Speaker #0

    On reviendra peut-être sur le syndrome du caméléon sur un épisode. Dites-nous en commentaire ou en retour sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi noter ce podcast sur différentes plateformes. Mais faites-nous en retour si le syndrome du caméléon versus... Partage autrement, ça vous dirait parce que c'est un complexe qui est souvent présent chez les personnes neuroatypiques notamment. Donc n'hésitez pas à nous partager si ça vous intéresse davantage.

  • Speaker #1

    Et ensuite, face à l'incompréhension des autres, il peut développer une double identité, donc une façade qui est conforme à ce que... attend l'extérieur ou ce qu'il pense que l'extérieur attend de lui et une sensibilité à l'intérieur qui est cachée par peur d'être jugé face à cette sensibilité et d'ailleurs cette sensibilité cachée souvent elle donne lieu à je sais pas mais qu'est ce que je sais pas on a beaucoup beaucoup d'adolescents hyper sensible qui dit qu'ils finissent par dire je

  • Speaker #0

    ne sais pas plutôt que d'exprimer ce qu'ils ressentent parce que c'est pas qu'ils savent pas c'est qu'ils n'ont pas appris à mettre des mots dessus ou alors les fois où ils ont mis des mots on leur a dit c'est pas vrai, en fait on est venu on les a pas cru on a pas validé ce qu'ils sentaient Oui, alors plus que le besoin de validation sur lequel on a déjà partagé, c'est plus qu'on n'a pas entendu, on a minimisé.

  • Speaker #1

    C'est bon, ça va, arrête d'avoir peur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Tu peux y aller. Non, ce n'est pas vrai parce que c'est venu toucher en nous en tant que parents quelque chose et ça nous empêche d'accueillir l'émotion parce que ça vient trop chambouler certaines croyances personnelles en tant que parents.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire qu'on leur fausse leur ressenti. Du coup, ce qu'ils ressentent s'ils partagent et qu'on vient le minimiser, ça vient fausser leur jauge intérieure en disant « ce que je ressens, ce n'est pas vrai ou ce n'est pas juste » .

  • Speaker #0

    Je vais vous donner un exemple, parce qu'on croit bien faire. C'est un exemple qui est hyper parlant, parce qu'on croit bien faire. Et moi, la première, avec mes enfants, ça m'arrive de le faire. Donc encore une fois, soyez vraiment indulgents avec vous et bienveillants.

  • Speaker #1

    Apprentissage.

  • Speaker #0

    Voilà, apprentissage. On prend le temps, on sort petit à petit de... du jugement, etc. On apprend à y mettre de l'attention dessus, donc c'est un cheminement sociétalement parlant. Mais par exemple, je me rappelle de cette jeune fille qui me disait « Oui, mais tout le monde me dit que je suis belle, mais moi je ne me trouve pas belle. » Et en fait, quand j'ai dit « Ok, tu ne te trouves pas belle, ben t'as raison, t'es pas belle. » Et elle m'a regardée, c'était la première fois que quelqu'un allait dans son sens, en fait. Elle, elle ne se trouve pas belle et elle était en train de me dire qu'à chaque fois qu'on lui disait qu'on la trouvait belle... elle de toute manière ça servait à rien ça n'avait aucun effet sur elle parce que elle de toute manière elle se trouvait pas belle et donc le fait que je lui dise bah t'as raison t'es pas belle elle a été attrapée si vous voulez son ego il est saisi, il se dit c'est la première fois qu'on va dans mon sens en fait et je lui dis bah si ça te fait du bien de le croire voilà et en fait bon après derrière il y a tout un process de coaching pour amener à savoir pourquoi elle se trouve pas belle qu'est ce que ça vient révéler comment on peut faire pour accepter mais On croit bien faire en disant, mais si t'es belle, mais si t'es intelligente, mais si, mais si. Et ce mais si, et Ronaldo, on est pas sur le foot maintenant. Mais ce mais si, il est hyper utilisé par les parents. Et parce qu'ils veulent bien faire, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve moche, ils ne veulent pas que leur enfant se trouve ceci ou cela. Sauf qu'il vient renforcer la croyance plutôt qu'il vient minimiser. l'émotionnel et du coup l'enfant n'est pas entendu donc comment faire à ce moment là se dire ok bah c'est ce que ce que tu est ce que ça te fait du bien de le croire moi souvent je dis est ce que c'est agréable de croître de croire ça donc non dans ce cas là qu'est ce que tu décides de croire et en fait on en ramène comme ça la croyance à une nouvelle croyance ou à une transformation ben on sait que tu peux poser ton regard qu'est ce que tu trouves beau cette jeune fille on a regardé ok Ok, tu n'aimes pas ton nez, ou je ne sais plus ce que c'était, mais qu'est-ce que tu aimes d'autre chez toi ? Ah ben j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça, j'aime ça. Ah, donc finalement, quand même dans l'ensemble, tu aimes plus de choses que tu n'aimes pas. Donc voilà, un petit peu une façon de minimiser dont on peut ne pas avoir conscience, c'est finalement qu'il y a là, mais ça part d'un bon sentiment. à chaque fois.

  • Speaker #1

    Qui est contre-productif pour le coup.

  • Speaker #0

    Qui est contre-productif mais bon, il faut le savoir que c'est contre-productif. Je veux dire, c'est pareil, aucun jugement là-dessus. Je veux dire, ça fait 25 ans de métier auprès des jeunes donc voilà, on ne se compare pas non plus à savoir-faire et à être ambitieux. On ne naît pas parent, on le devient en même temps que nos enfants. Chaque transformation nous apprend.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour ça qu'on parlait d'apprentissage et que c'est ok en tant que parent, on se trompe aussi.

  • Speaker #0

    Et trompez-vous en tant que parent. Moi je trouve ça hyper chouette aussi de se tromper en tant que parent, de se dire ok, c'est juste qu'est-ce qu'on fait de cette erreur, qu'est-ce qu'on en retient comme apprentissage, mais ça demande de se poser des questions sur son éducation.

  • Speaker #1

    Vous autorisez à vous tromper, ça autorisera vos enfants à se tromper.

  • Speaker #0

    Mais carrément, et reconnaître qu'on s'est trompé. C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Donc en termes de propositions par rapport aux questions, on vous propose, donc la première question, ça serait, ai-je... inconsciemment projeté sur mon enfant une vision de l'adolescence fondée sur le conflit et comment cela influence-t-il ma relation avec mon ado ?

  • Speaker #0

    Par exemple un adolescent hypersensible peut ne pas ressentir le besoin de confrontation et pourtant il peut être perçu comme étrange ou passif s'il ne correspond pas à l'image classique du jeune en rébellion. On a volontairement pris celui-là parce que c'est pas celui qui est le plus représenté quand on parle de l'adolescence et c'est pourtant un profil d'hypersensible qui existe et qui est... qui peut être En tout cas, qui est majoritaire chez Partage de Femmes.

  • Speaker #1

    Même si ce n'est pas cela que tu as pratiqué toi personnellement.

  • Speaker #0

    En plus de ça, oui. C'était plutôt l'autre, moi. Mais non, en vrai, face aux parents, c'est intéressant d'ailleurs, je n'avais pas le même comportement face à mon père. Je n'étais pas du tout la doue en rébellion. Par contre, dans mon groupe de pères d'amis, Là oui, là oui. Là j'étais...

  • Speaker #1

    Et face à l'adulte au niveau scolaire ?

  • Speaker #0

    Non, en fait j'arrivais à jouer sur le double tableau. C'est d'ailleurs là où il y a un haut potentiel intellectuel derrière, qui me permettait stratégiquement de me positionner. Donc d'un côté, j'étais avec les derniers de classe, et j'ai toujours fait ça. J'ai toujours été avec les rebelles de la classe, les derniers de classe, et en même temps première tête de classe. Et d'ailleurs,

  • Speaker #1

    je me rends au père.

  • Speaker #0

    On m'a raconté une milliard de fois cette anecdote, mais en gros, en CE2, si ma mémoire est bonne, l'enseignant avait dit, c'est qu'incroyable à l'éco-dresse, c'est qu'elle est aussi bien meneuse de groupe, meneuse de bande et première de la classe. C'est rare. D'habitude, avec ses mots de son entretien, c'était les intellos, en gros, ils ne sont pas meneurs de bande. Donc j'ai très vite compris qu'il va aller jouer sur les deux tableaux. C'est hyper fatigant à l'âge adulte, par contre. Ça peut amener à des... C'est ce fameux syndrome du caméléon et cette suradaptation. Ça m'a demandé jusqu'au moment où la branche est casse. Oui, jusqu'au moment où la branche est casse. Donc c'est important de mettre de la conscience à l'adolescence sur ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que je me suradapte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Mais bon, il y avait une ignorance des atypies. Et donc une ignorance de mon fonctionnement. C'est pour ça aussi qu'on en est là aujourd'hui à parler de hypersensibilité.

  • Speaker #1

    Ok, la deuxième piste c'est, est-ce que je valorise autant la sensibilité et l'émotion chez mon fils que chez ma fille, ou ai-je des attentes différentes selon les genres ?

  • Speaker #0

    Et oui, la société va pousser encore les garçons à cacher leur vulnérabilité, et les filles à être agréables et accommodantes, et du coup un ado hypersensible peut se sentir pris au piège entre ce qu'il ressent et ce qu'on attend de lui ou d'elle.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et la troisième piste, c'est « ai-je tendance à vouloir que mon ado s'adapte au monde extérieur avant de lui apprendre à se comprendre lui-même ? »

  • Speaker #0

    Et donc un ado hypersensible a besoin de repères internes, du coup solides, avant de chercher à répondre aux attentes sociales. Et encourager son authenticité plutôt que son adaptation systématique lui permet de mieux trouver sa place, faut-il encore connaître le fonctionnement de son ado. Voilà, et c'est pour ça que... peut vous donner beaucoup d'infos dans ce podcast, mais rien ne remplace des accompagnements individuels, que ce soit avec Nadege ou avec moi. On vous remet tout dans le lien juste en dessous du podcast ou jusqu'au-dessus, ou à droite ou à gauche, je ne sais pas, en fonction de la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. On vous remet les liens pour des prises de rendez-vous. Et nous, on vous dit à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Toujours dans la transformation de l'adolescence vers l'adulte, donc l'adolescent hypersensible dans sa relation aux autres.

  • Speaker #0

    Ausha !

  • Speaker #1

    Les ateliers sud-ouest.

  • Speaker #0

    Bye bye.

Chapters

  • Introduction à l'hypersensibilité et l'adolescence

    00:02

  • Représentations de l'inconscient collectif et adolescence

    00:29

  • Normalité et crise d'adolescence : déconstruction des mythes

    01:33

  • Les émotions des adolescents : entre rébellion et compréhension

    03:56

  • L'importance du "non" chez les adolescents hypersensibles

    06:34

  • Masculinité, féminité et hypersensibilité : un nouveau regard

    08:44

  • Croyances limitantes et hypersensibilité : comment les dépasser

    13:57

  • Questions pour les parents : accompagner les adolescents hypersensibles

    29:10

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