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Partir, le podcast voyage et expatriation

Partir au Maroc pour étudier… et ne plus voir le monde pareil - Ombeline

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39min |10/11/2025
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39min |10/11/2025
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Description

Faire ses études au Maroc, ça peut vous déstresser !


Ombeline décide de mettre le cap sur le Maroc, plus précisément à Rabat, pour sa dernière année d'étude. Grande stressée de base, elle nous raconte dans cet épisode comment son Erasmus et son stage au Maroc l'ont aidé à lâcher prise et moins se prendre la tête.


Dans cet épisode elle nous raconte comment elle crée ses propres opportunités : elle a créé le partenariat avec l'université marocaine à Rabat pour son Erasmus, et le pays lui a tellement plus qu'elle a décidé de troquer son stage de rêve en France contre un stage au Maroc sans savoir ce qui l'attendrait.

Ombeline nous raconte aussi son arrivée, les premiers chocs culturels, la chaleur des rencontres, la vie sur le campus marocain, mais aussi les moments de doute et d’adaptation. Elle nous partage avec sincérité son quotidien d’une étudiante étrangère au Maroc, les cours, et son intégration à Rabat.

Cerise sur le gateau ? elle rencontre même l'amour !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Le retour en France après un an à l'étranger

- le dépaysement à l'arrivée

- les cours et les études au maroc

- la mentalité marocaine très à la cool

- les rencontres qui changent tout



Bonne écoute !

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Infos utiles :


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://smartlink.ausha.co/partir/du-maroc-a-la-france-des-etudes-a-la-naturalisation-abla


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Maroc, les gens sont plus zen que les Français, où tout le monde nous voit un peu comme les stressés. Et en fait, c'est vrai, franchement.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui sont partis vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Au Maroc, tout est pris à la coule, rien n'est grave. En fait, il faut trop donner les moyens de le faire. Et je ne parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste, justement, la plupart des gens, on n'a pas confiance en nous. Et en fait, c'est trop dommage. de louper quelque chose comme ça pour... par peur en vrai.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est Ombeline qui nous fait voyager au Maroc, où elle a choisi de faire ses études pendant un semestre, avant d'y rester pour un stage. Elle nous raconte aujourd'hui comment elle a vécu son dépaysement à l'arrivée, l'accueil des Marocains, les moments un peu plus compliqués, mais aussi les découvertes, notamment d'un état d'esprit, qui ont changé sa façon de vivre. Avant de découvrir son histoire, je voulais remercier... toutes celles et ceux qui écoutent, qui likent, qui partagent, qui s'abonnent au podcast. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, avoir plus de photos de nos invités, etc., rendez-vous sur Instagram sur la page Partir Podcast. Allez, c'est parti, je vous laisse découvrir l'histoire d'Ombeline. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Merci, Ombeline, d'être là pour raconter ton histoire sur le podcast. Donc on se retrouve aujourd'hui, tu rentres tout juste du Maroc, tu viens de passer 10 mois et c'est tout frais parce que tu es rentrée il y a quoi, 3 jours, 4 jours ? Oui. Bye Donc du coup vraiment tout frais. Comment ça se passe ton retour en France ? Très particulier, c'est vrai que j'ai recommencé le boulot directement, donc mon job saisonnier, donc dur de s'adapter. Après il fait chaud, donc ça va, au moins je ne suis pas rentrée pendant l'hiver. Mais ouais compliqué, pas la même mentalité, j'avais construit des habitudes là-bas, donc il faut que je me réhabitue à vivre chez mes parents, etc. Donc compliqué un peu quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut le temps de reprendre ses marques, ses repères. On se passe sa petite life. Et je sais que c'est une appréhension pour beaucoup de personnes aussi. Est-ce que tu sens déjà un petit décalage peut-être avec les gens autour de toi, dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    Un petit peu. Après, c'est vrai que je n'ai pas revu beaucoup mes amis, etc. encore, vu que ça fait quatre jours que je suis rentrée. Mais c'est vrai que les autres, leur vie n'a pas trop changé finalement. Elle a évolué évidemment, mais pas un changement aussi gros que moi qui ai changé de continent pendant toute une année scolaire. Donc c'est vrai que c'est un peu compliqué, puis les gens ont une vie mine de rien, donc ils ne s'intéressent pas forcément à ce que moi j'ai fait, ce qui est normal. Mais du coup c'est un peu compliqué des fois, même des discussions avec les autres.

  • Speaker #1

    De se remettre dans le cercle social, après tous ces mois ailleurs.

  • Speaker #0

    De retrouver ses amis et tout, puis les autres ont construit des habitudes où tu n'es pas dedans du coup, vu que tu n'étais pas là. Donc il faut se refaire sa petite place.

  • Speaker #1

    C'est ça, dire coucou je suis là, je reviens.

  • Speaker #0

    C'est bon je suis rentrée, on peut se voir.

  • Speaker #1

    J'étais ailleurs, maintenant je suis là.

  • Speaker #0

    Ouais ouais à chaud du coup tu réalises un petit peu ce que tu viens de vivre au maroc ou peut-être pas encore pas du tout ouais pas du tout parce que du coup en fait j'ai l'impression que je n'ai pas vécu cette année parce que c'est passé très vite mine de rien un an ça passe très vite et j'ai l'impression que je suis jamais parti d'ici quoi tous les étés je reviens dans la région bas je suis revenue je me suis dit bon bah je suis pas parti quoi et je vois mes photos je me dis plus putain, ben si, je suis bien partie.

  • Speaker #1

    C'est dur, je trouve, de réaliser tout ce que tu as vécu quand tu rentres. Moi, je sais qu'il me faut plusieurs semaines avant de me dire, ah, mais ouais, j'ai fait ça, en fait, et j'étais là, et j'ai vécu ça, et tout.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Bon, tu vas pouvoir, du coup, nous raconter tout ça. Peut-être que ça va t'aider à te dire, ah, mais oui, j'ai fait ça, j'ai fait ça, etc. C'est possible. Du coup, toi, tu es partie pour ta dernière année de master en communication. pourquoi tu as voulu partir pour ta dernière année ?

  • Speaker #0

    Alors Du coup je reviens un peu en arrière mais j'ai toujours voulu partir en échange scolaire particulièrement. A la base je voulais partir au lycée, c'était un peu la mode des filles au pair aux Etats-Unis et tout. Donc je voulais partir là-bas puis en fait j'ai pas pu, c'était trop cher pour mes parents. Donc je m'étais toujours dit que j'allais partir pour ma dernière année de licence donc c'est ce que j'ai fait. Je suis partie à Istanbul en échange pour mon dernier semestre de licence. Avec Hilaria qui est passée sur le podcast. Et en fait, j'ai trop trop aimé l'Istanbul. Et je me suis dit, c'est trop bête de ne pas refaire l'expérience, parce que là, c'est une chance, tant qu'on est étudiant, on est quand même accompagné, vachement accompagné. On a des aides sociales, financières, etc. Et donc, je me suis dit, j'ai commencé à chercher pendant ma première année, je me suis dit, c'est mon dernier semestre d'études, tant qu'à faire, je ne le fais pas en France.

  • Speaker #1

    Et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, j'ai été acceptée, donc c'était bon.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est ton école qui proposait ça ?

  • Speaker #0

    Ouais du coup l'université de Toulon moi. Donc les échanges universitaires c'est moi, après c'est toi qui fait toutes les démarches et c'est moi qui ai trouvé mon université au Maroc et qui a fait les demandes pour savoir si je pouvais être prise etc.

  • Speaker #1

    C'était pas déjà pré-établi dans l'école, c'est toi qui as mis en place un petit peu cet échange ? Voilà, c'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais la première à partir au Maroc.

  • Speaker #1

    Comment du coup tu t'es prise pour organiser tout ça, chercher ton école, internet, etc. ?

  • Speaker #0

    Chat GPT !

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais !

  • Speaker #1

    Ah ouais c'est bon, j'ai chat GPT !

  • Speaker #0

    Ouais ouais, et bah j'ai demandé, j'ai dit les cours que j'allais suivre en Master 2 du coup à Toulon, dans mon université de base. J'ai pris les cours, je les ai mis dans le chat GPT, j'ai dit trouve-moi une université... Du coup moi j'avais des pays où j'aimais... Je voulais partir en échange, donc j'ai dit ces pays-là et l'université internationale de Rabat est ressortie. Et donc j'ai accepté, il y avait déjà un accord mais pas pour communication, donc ils ont créé l'accord pour que je parte.

  • Speaker #1

    Trop bien, comme quoi il faut savoir se créer ses opportunités finalement. Oui c'est ça,

  • Speaker #0

    parce que sinon on ne part pas vraiment.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a tenté dans le Maroc ? Pourquoi ce pays-là ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Franchement je me suis dit c'est pas loin, c'est pas si loin que ça parce que je savais que je voulais quand même que mes parents viennent me voir, ça les fait voyager et puis je les vois quoi donc je voulais un pays pas à l'autre bout du monde et j'étais jamais allée au Maroc et je me suis dit bah pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Allez tantôt c'est parti, nouvelle aventure. Du coup tu partais à la base pour un semestre et il se trouve que du coup tu t'es retrouvée à faire aussi un stage ton deuxième semestre là bas donc tu nous raconteras tout ça juste après. Comment tu t'y es pris pour financer ce semestre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà je travaille tous les étés, depuis que j'ai 18 ans, donc j'arrive à mettre un petit peu de côté, même si c'est mon argent pour vivre toute l'année, je ne dépense pas, enfin quand tu es en France, tu ne dépenses pas autant qu'à l'étranger, j'ai l'impression en tout cas. Donc j'avais déjà un petit peu de côté, après moi je suis boursière, donc je suis l'échelon le plus bas, mais c'est quand même ça. Et après on a des aides financières, donc par exemple quand je suis partie, Avec... à Dijon, enfin depuis Dijon, on avait beaucoup plus d'aides parce qu'il y avait les aides de la région, du département, etc. Là, vu que j'étais à Toulon, j'ai eu beaucoup moins d'aides quand même. Mais on a quand même les aides, à chaque fois qu'on part, on a, je ne sais plus comment elle s'appelle, aide mobilité internationale. Et tout le monde l'a, celle-là, normalement. Donc ça aide vachement quand même.

  • Speaker #1

    Carrément. Tu te rappelles de combien c'était ?

  • Speaker #0

    Moi j'avais 400.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc vous avez, enfin il y a un nombre limité de mois dans tout le cursus scolaire. Et donc, il y a un an, je crois, 12 mois. Et donc, moi, j'avais déjà utilisé un peu pour Istanbul, un peu pour mon semestre. Et il m'en restait même un peu pour mon stage. Parce que ça prend en compte aussi le stage à l'étranger.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pratique. Au moins, ça te fait une petite aide. T'es pas sans rien. Voilà.

  • Speaker #0

    Et après, moi, j'ai de la chance, mes parents m'aident aussi. Donc, pour le loyer et tout, que je sois en France ou à l'étranger, ils m'aident. Donc, ça aide aussi, quoi. Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    et pour trouver un logement justement Enfin, là-bas, au Maroc, comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #0

    Alors, parce que j'ai déménagé entre-temps, du coup. Quand je suis arrivée en septembre, j'étais dans une petite ville à côté de Rabat, entre Rabat et mon université. Et donc là, j'avais pris sur Facebook. J'avais trouvé une... En fait, c'était dans une maison. Une dame qui louait... On était trois filles. Donc on avait chacune notre chambre, notre salle de bain, nos toilettes, et on partageait juste la cuisine. Et le deuxième, par agence immobilière.

  • Speaker #1

    Une fois sur place, quand t'étais là ? Ouais,

  • Speaker #0

    une fois que j'étais sur place, j'ai déménagé fin janvier du coup, pour faire février, mars, avril, mai, juin, pour vivre à Rabat, en ville quoi. Et là on est passé par l'agence immobilière, pour le coup.

  • Speaker #1

    Ok, pourquoi t'avais voulu changer de logement entre temps ?

  • Speaker #0

    Parce que où j'habitais c'était pas à Rabat, et donc à chaque fois je devais prendre le taxi pour aller à Rabat, c'était beaucoup moins pratique quand même, donc j'ai décidé d'aller vivre...

  • Speaker #1

    Être sur place directement ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon, une fois que tout est prêt, du coup, vient le moment de partir. Direction Rabat. Comment tu te sens avant le départ ?

  • Speaker #0

    Je pense que tu réalises pas trop, en vrai, avant de partir. Surtout que... Et encore, je partais, ouais, que pour 5 mois de base, donc ça va. Mais j'ai quand même fait un repas avec mes amis et tout pour dire au revoir à tout le monde. Mais déjà, moi, mes valises, c'est un truc, je les prépare la veille, quoi. La veille, je commence à préparer. Ouais, non. En fait, je réalise pas. Je me dis, ah bon, moi, je dois faire ma valise. Ouais, je la fais à chaque fois la veille. Et ouais tu réalises pas trop donc après c'est au moment de l'aéroport quoi donc moi mes parents ils m'ont accompagné le matin donc là bon tu peux enfin moi j'ai pleuré cinq minutes quoi le temps de dire au revoir aux parents et puis après j'étais toute seule donc tu dois te débrouiller tout seul quoi ouais donc tu dois avancer quoi t'as pas le choix ah bah là oui une fois de façon une fois que tu as dit au revoir à tes parents que tu as scanné ton boarding pass bah c'est parti. Si tu pleures, tu restes là. Si tu pleures trop.

  • Speaker #1

    tu as pu aller de l'avant c'est quoi tes premières impressions quand tu arrives là-bas ?

  • Speaker #0

    Des paysans pour le coup ouais ouais ouais bah du coup en plus j'étais dans une petite ville à côté et tout franchement ben j'étais jamais allé moi ouais au maroc donc en fait je m'attendais à rien c'est ça qui était bien c'est que pareil je m'étais pas trop trop renseigné sur rabat moi je m'étais renseigné sur le maroc en général mais pas voilà donc des paysans mais franchement trop contente je me suis dit ah bah c'est je sais pas j'ai tout de suite je me suis dit bah c'est trop cool Les gens ils sont cool T'avais hâte de vivre cette nouvelle aventure ?

  • Speaker #1

    Ouais franchement ouais Et du coup quand tu dis dépaysant c'est par rapport à quoi ? C'est par rapport aux gens, aux paysages C'est quoi qui fait que tu te sens dépaysée ?

  • Speaker #0

    Bah déjà Donc la petite ville où j'étais Y'avait pas d'étrangers Ça s'appelait comment la ville ? Salah Al Jadida Donc franchement Moi j'ai jamais croisé d'étrangers en 5 mois Donc déjà ça fait trop bizarre Parce que là t'es vraiment dans le... Pays direct quoi !

  • Speaker #1

    C'est toi l'étrangère cette fois-ci ?

  • Speaker #0

    Ouais voilà c'est ça quoi, je suis l'étrangère donc... Mais du coup trop cool ! Et bah même le décor et tout, le Maroc c'est très... Pas les paysages mais les villes en fait sont très plates. Donc il y a quasiment pas d'immeubles hauts je veux dire. Il y a beaucoup de... Que des maisons avec deux étages. Mais du coup quand tu regardes à l'horizon c'est très plat.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc ouais c'est ça C'est plus le décor, la géographie Qui m'a dépaysée au début C'était un petit peu différent

  • Speaker #1

    Ta bourgogne natale C'est sûr que c'est différent Ça change un petit peu Du coup t'attaques les cours directs Ou est-ce que t'as un peu le temps de prendre tes marques De découvrir la ville etc avant ? Non parce que je suis arrivée Je pense mercredi

  • Speaker #0

    Et le vendredi je partais en week-end d'intégration

  • Speaker #1

    Allez, donc direct D'accord.

  • Speaker #0

    Et le lundi, je commençais les cours. Donc, je n'ai pas vraiment eu de pause. Mais du coup, tant mieux. Franchement, j'ai préféré parce que j'ai été forcée de faire des choses dès le début. Et je trouve que quand tu pars toute seule à l'étranger, des fois, c'est compliqué de se forcer au début à sortir, à rencontrer des gens. Moi, en tout cas, j'ai un peu peur. Tu es un peu sur la retenue. Tu te dis, j'ai le temps, je reste cinq mois. Donc là, je me pose un peu au début. En fait, de le faire directement, c'est ça. Tu rencontres des gens dès le début et c'est les gens avec qui tu restes jusqu'à la fin souvent.

  • Speaker #1

    Ça te met en confiance pour la suite de te dire il y a des gens avec qui ça connecte, avec qui je peux faire des choses, etc. Ça t'a aidé, du coup, toi, à aller de l'avant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Au moins, deux jours après que je sois arrivée, je m'étais déjà fait un petit groupe de potes. Donc, t'es plus rassurée. Tu sais que tu te dis, au moins, j'ai déjà eux. Si je rencontre d'autres gens, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pour ça que c'est bien je trouve les échanges universitaires et aller étudier à l'étranger, c'est parce que tu as un cadre et tu as justement tout cet environnement où tu peux rencontrer des gens et même si tu pars tout seul, tu n'es pas toute seule et tu te fais aider, tu te fais porter et c'est beaucoup plus facile pour découvrir un pays, une culture, etc. Donc top ! Et l'université du coup ça donne quoi ?

  • Speaker #0

    Déjà, autre chose qui était beaucoup plus simple pour moi, comparée par exemple à la Turquie, c'est qu'au Maroc ils parlent français. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui parlait pas français. Donc dans mon université, tout le monde... Bah déjà, les cours sont en français. C'est une université francophone pour la plupart du temps, s'il y en a des cours en anglais, quoi. Mais donc, beaucoup plus simple pour parler avec les locaux. Donc beaucoup mieux, en vrai, parce que c'est quand même un peu ce que je cherchais, de parler avec des locaux, quoi, et pas que des internationaux. Et l'université, après... Très belle université et tout, j'étais trop contente, super campus. Après, j'ai eu des soucis avec les cours. J'ai pas su au début, j'ai eu 2-3 semaines même où je savais pas si j'allais pas rentrer en France parce que je suis arrivée, on m'avait signé un contrat d'études un contrat d'études pour dire je vais faire ces cours là donc un contrat qui est signé par mon université en France, l'université d'accueil, par moi, etc. En fait je suis arrivée, il n'y avait pas du tout mes cours sauf que je suis en master 2 donc s'il n'y a pas les cours qui correspondent c'est un peu... Au final, on a réussi à se débrouiller avec mon université d'accueil, Toulon, etc. Et donc c'était bon. Mais ouais, pendant les deux, trois premières semaines, franchement, c'était quand même un peu sportif. Parce que je me disais, j'ai payé un appart jusqu'en janvier. Si je dois repartir maintenant, c'est un peu galère là. Mais non, tout s'est bien passé finalement.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ces petits moments de stress au début ? Je ne sais pas si ça va se faire, c'est pas ce qu'on m'avait promis, etc.

  • Speaker #0

    Franchement, je me suis mise directe dans la mentalité marocaine parce que dès le début, je me suis dit en fait je m'en fous. Je me suis dit c'est pas grave, au pire je repars, j'aurai vécu trois semaines, c'est cool. En fait je m'en fichais un peu, je me disais au pire je redouble, au pire je pars, au pire je reste.

  • Speaker #1

    T'as pris ça assez... Ouais,

  • Speaker #0

    ça me glissait dessus, ouais, voilà, je me disais bon c'est pas grave, il y a pire dans la vie.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est l'attitude à avoir quand t'es à l'étranger comme ça, t'es sûre qu'il y a forcément des trucs qui vont pas se passer correctement, laisse aller et puis les choses vont pouvoir se faire. Ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    et puis finalement tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Les cours ça t'a plu là-bas ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop cool parce que du coup, bah en fait c'est trop bien de voir une manière différente d'étudier. Je trouve qu'il y a beaucoup plus d'échanges entre le prof et les élèves. Et déjà il n'y a pas d'amphi là-bas. Enfin moi dans les cours que j'ai choisis, il y a des cours en amphi, mais moi dans tous les cours que j'ai choisis il n'y avait pas d'amphi. Donc en fait c'était que des TD, on était très peu dans ma classe, j'étais que avec des marocains, je n'étais pas avec les internationaux. Donc trop bien en fait, j'ai appris plein de trucs, même sur la culture quoi, d'être que avec des marocains. ça aide vachement à comprendre et ouais il y a beaucoup plus d'échanges c'est grave une discussion le cours moins qu'en France où il y a quand même toujours une partie où le prof parle tout seul et après nous on peut poser des questions même en TD je trouve là c'est beaucoup plus c'est

  • Speaker #1

    plus chill en vrai plus en mode conversation et change ouais ouais il y a beaucoup plus d'échanges je trouve ouais trop bien c'est intéressant de voir comment ça se passe un peu ailleurs comme tu disais et donc pour ton deuxième semestre tu devais faire un stage que tu décides de faire au Maroc. Comment tu as fait pour trouver ton stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, donc moi, je suis arrivée au Maroc, ma vie a changé, parce que de base, j'avais un stage en France, je l'avais depuis début octobre, donc j'avais trouvé un stage trop trop bien et tout, un peu mon stage de rêve en vrai, en France, puis en fait, je réfléchis toujours par là à mes parents, parce que j'ai toujours voulu vivre à l'étranger plus tard, si j'en ai l'opportunité. Donc j'en parle à mes parents, mes parents qui me disent « bah ouais, bon bref » . Et on se dit « bon, je refuse le stage de rêve, trop bien, et j'ai pas de stage qui m'attend après » . Donc un peu dangereux comme choix, parce que c'est mon stage de fin d'études quand même. Donc je commence à chercher au Maroc, etc. Pas de retour, pas de retour. Et en fait, je me dis « bah, je vais demander au culot, en vrai » . J'étais au Collège des sciences sociales, du coup, vu que je suis en communication et médias. donc à l'université internationale de rabat et je me suis dit je vais demander je vais demander dans le collège où je suis et puis je vais voir et puis j'ai été prise directe en fait je suis allé déposer mon cv il y avait il y avait ma tutrice etc du coup et direct j'ai fait un entretien sur le tas cinq minutes après et puis ils m'ont dit c'est bon allez donc finalement trop contente rebelote tu viens te recréer tes opportunités ouais bah ouvrir les portes au culot je suis allée toquer partout et puis ils m'ont dit c'est bon bah trop bien

  • Speaker #1

    T'as eu raison franchement T'avais besoin d'un visa particulier pour pouvoir travailler là-bas Ou même étudier d'ailleurs

  • Speaker #0

    Alors nous Français, enfin Européens je pense En tout cas Français Quand on vient au Maroc on a 90 jours Et ensuite il faut faire une extension de visa Donc au premier semestre J'ai fait un aller-retour en Europe Pour renouveler mon visa Et au deuxième du coup Vu que j'étais en stage je savais que j'allais pas pouvoir faire des aller-retours en Europe Comme ça quoi Et donc j'ai fait une extension de visa et c'était un visa, je crois qu'ils m'ont fait un visa normal, même pas un visa travail, il fallait juste que je dise pourquoi je restais. 6 mois, du coup j'avais un visa de 6 mois, donc attestation de stage etc. Mais franchement super simple. Là j'ai refait ma carte d'identité en France, c'est plus chiant, j'ai l'impression. C'est ouf,

  • Speaker #1

    t'as l'administration française en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, faire le visa, je suis arrivée avec tous mes papiers, il m'a dit c'est bon. Il m'a dit je reviens mercredi après. Et puis bon après il m'a dit je suis retournée. retourné le mercredi, il m'a dit non, vendredi. Bon, c'est le Maroc, ça. Mais non, très simple.

  • Speaker #1

    Bon, bah tant mieux. Et de parler français, ça suffisait, du coup, pour communiquer dans un environnement professionnel ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Franchement, j'ai jamais eu... Bon, après, j'ai essayé de parler des rizas, quand même, donc le dialecte marocain. Parce que c'était le but aussi. J'avais pris des cours, justement, à l'université. J'avais pris des cours d'arabe et tout. Mais... J'essayais de parler mais au moins il y avait la facilité de... Bah même pour le visa c'est des trucs stressants quand même. En Turquie, ça avait été un mauvais moment. De faire le visa c'était... parce qu'ils parlent ni anglais, ni français, ni rien. Et je parlais pas turc. Donc là c'était un mauvais moment, là franchement t'es moins stressé quand tu sais que tu peux glisser au français et la personne en face de toi va très souvent la plupart du temps te comprendre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup ça facilite les échanges, c'est moins stressant comme tu dis. Et dans le travail en lui-même, t'as pu noter des différences entre travailler en France et travailler à Maroc, notamment à Rabat ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah du coup, encore une fois c'est pas genre... je dis pas que tout le Maroc c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que t'as vécu toi, t'as l'expérience.

  • Speaker #0

    Mais à l'université internationale... Où j'étais, j'ai trouvé que c'était quand même beaucoup plus chill qu'en France. Bon après c'est connu un peu. Le Maroc, les gens ont plus le zen quoi, enfin je sais pas comment dire. Ils sont plus zen que les Français où tout le monde nous voit un peu comme les stressés et en fait bah... C'est vrai. C'est vrai, franchement. Là mon stage par exemple, tu peux prendre le temps de... Bah par exemple moi je faisais beaucoup d'affiches de la création de contenu quoi. Je peux prendre le temps de faire une affiche et de dire à ma tutrice « Ah bah attends, mais est-ce que je peux pas en faire deux autres, histoire de voir des trucs et tout ? » Si, si, franchement c'est très cool. Et moi ça m'a gravé dès que ce soit mon... Au début j'ai eu peur, franchement, parce que je me suis dit « Pfff, j'étais habituée à la France, quoi. J'ai fait que des stages en France et que travailler en France. Je me suis dit « Ah putain et tout, c'est pas moi, quoi. » Et en fait c'est trop bénéfique. de voir une autre façon de travailler et au moins justement j'ai pu plus prendre le temps, plus me détendre t'es moins stressée à faire des trucs vite vite vite donc franchement trop bien ouais t'as senti que ça t'a fait du bien de ralentir le rythme ?

  • Speaker #1

    ouais ouais comme tu disais tout à l'heure par exemple pour au début là ton semestre les courses n'étaient pas forcément comme c'était prévu etc et que t'étais en mode bon bah je laisse aller, je laisse passer ça du coup t'as vraiment senti cette mentalité là de c'est pas grave ils s'inquiètent pas trop

  • Speaker #0

    Et bah en fait je me suis rendu compte, et des fois c'est stressant surtout quand... Bah en vrai quand on est français moi j'ai l'impression, mais au Maroc rien n'est grave. Enfin moi quand je... Bah par exemple pour mon visa, pour faire mon visa en février, je devais avoir une attestation de stage, des papiers de mon université pour dire pourquoi je reste. Et en fait mon visa s'arrêtait genre le 22 février je crois, et le 18 j'avais pas mes papiers. Donc moi, je toquais partout et j'étais comme une folle. Je disais non, mais là, il me faut mes papiers. C'est mon visa, c'est important. Et en fait, au Maroc, tout est pris à la cool. Rien n'est grave. Et ça fait trop du bien. Parce que du coup, quand tu vois que... Et au final, tu l'as ton papier. Et tu l'attends et j'ai eu mon visa à temps. Mais ça te permet de... Moi, des fois, je suis trop stressée. Et de voir que les gens autour de toi ne stressent pas et tout, sont détentes. En vrai, ça aide. Même relativiser, enfin tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un esparade en fait, tranquille, ça va se passer. Ouais, bah voilà,

  • Speaker #0

    de toute façon... Bah puis en fait, je me suis dit au bout d'un moment, au pire, mon visa, il expire, bah ils vont... Enfin en vrai, ils vont pas venir me chercher dans mon appart et me foutre dans un avion, genre je veux dire, j'ai quand même des papiers, enfin voilà. Non bon,

  • Speaker #1

    ouais, t'as réussi à garder ça là où je... Bah, ça fait pas longtemps que t'es rentrée, mais t'as réussi à incarner, à... comment dire ? T'as réussi à vraiment garder ce truc en toi de relativiser, moins stressé, etc. tout au long de ton séjour là-bas et peut-être un petit peu depuis ton retour ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah même là, ma soutenance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    En vrai, je suis pas du tout stressée, mon mémoire est pas du tout finie. Et en fait, c'est pas grave, quoi. Enfin, je me dis, bon, il y a toujours pire dans la vie. Je vais pas me rendre malade pour un truc, mes études, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    c'est vrai même si quelque chose de très important mais moi j'étais vraiment stressé à me rendre malade ouais genre pas dormir presque anxieuse quoi c'est ouf ah ouais c'est dingue et ça et maintenant bon on va attendre le maroc tu auras été vraiment ouais vraiment et

  • Speaker #1

    c'est ça qui est intéressant encore une fois d'aller voir comment ça se passe ailleurs ouais juste découvrir d'autres comportements d'autres manières de penser de vivre et c'est ça aide à évoluer soi et aller vers des trucs qui qui nous correspondent peut-être un peu plus. Oui, carrément. Donc c'est top. Et dans le quotidien en général, est-ce que tu as pu noter des différences, peut-être culturelles, etc., qui t'ont peut-être marquée, intriguée ou autre ?

  • Speaker #0

    Déjà, je dirais rien que c'est bête, mais par exemple par rapport au repas. En France, on est très... Enfin en tout cas chez moi et dans mon entourage, on est très midi, midi et demi, 13h, on mange. Et le soir, 19h, 20h, on mange. On est quand même très calés. Au Maroc, pas du tout. Au Maroc, on prend le petit-déj à 10h30, on mange le repas du midi à 16h. En fait, on mange un peu quand on a faim. Des fois, je mangeais le dîner à minuit, quoi. Et du coup, moi, au début, je me disais « Waouh, mais je peux pas dormir après ! » Mais en fait, tout est décalé, quoi. Enfin, on mange quand on veut. Et ça, ça m'a fait vraiment bizarre quand même au début. Parce qu'on est tellement... Même moi, quand je vivais toute seule en France, j'ai gardé le rythme de mes parents, de « tu manges le midi, même si t'as pas faim, tu manges le midi et tu manges le soir. » Et en fait, un an très très très différent là-bas. Et... Je pense qu'il y en a plein, des différences culturelles et tout, mais alors là, de tête... Et la nourriture, du coup,

  • Speaker #1

    ça t'a plu globalement ?

  • Speaker #0

    Trop !

  • Speaker #1

    C'est quoi les spécialités que t'as pu goûter ?

  • Speaker #0

    J'ai goûté pas mal de choses. Déjà, il y a tous les tagines. Tagines poulet citron, mon préféré. Mais toutes les personnes qui sont venues me voir, je leur ai dit qu'il faut manger le tagine poulet citron. Et tout le monde a adoré. C'est vraiment trop bon. Après, le couscous, ça... Trop bon ! Après il y a plein de trucs, il y a Arfissa, c'est des trucs avec des msemen et tout. Bah tout en fait les msemen. Franchement moi j'ai adoré. La France m'a pas...

  • Speaker #1

    Pas trop manqué ?

  • Speaker #0

    Ouais. Au niveau de la gastronomie franchement ça m'a pas...

  • Speaker #1

    Non. Bon bah tant mieux. Parce que ça, ça peut être quelque chose de compliqué quand tu vas ailleurs et que...

  • Speaker #0

    Ouais bah après aussi je suis pas vraiment française dans la nourriture.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je suis pas fan de fromage, je suis pas fan de viande.

  • Speaker #1

    Bon.

  • Speaker #0

    Donc ça aide aussi à ce que ça me dérange pas d'aller ailleurs quoi.

  • Speaker #1

    tu t'adaptes toujours ton compte ouais c'est ça il va et tu as pu visiter d'autres villes au maroc un petit peu ouais j'ai fait pas mal de fois tangé donc au nord du maroc kenitra c'est juste à côté de rabat j'ai fait casablanca plusieurs fois marrakech

  • Speaker #0

    évidemment imlil c'est un peu dans l'atlas dans les montagnes etc et je crois que c'est à peu près tout c'est quoi l'endroit que tu as préféré Bah Rabat, mais hors Rabat, en vrai je dirais Tangier.

  • Speaker #1

    Ah ouais, pourquoi ?

  • Speaker #0

    Ouais, je trouve que c'est vraiment beau là-bas.

  • Speaker #1

    Ça ressemble à quoi un petit peu à Tangier ?

  • Speaker #0

    Bah déjà c'est au bord de mer, et en fait, c'est trop bizarre, mais j'ai trop aimé parce que tu vois l'Europe, tu vois l'Espagne, c'est vraiment à côté quoi, et tu le vois, et en fait ça fait trop bizarre, même si je ne suis pas du tout espagnole. Je sais pas, je me dis mais c'est une ville de ouf parce que t'es à côté de l'Europe mais t'es en Afrique et je trouve c'est dingue et il y a beaucoup de... il y a les grottes etc à Tangier c'est vraiment beau après c'est un peu la ville aussi de... genre de la fête donc ça j'ai... c'est pas trop... il y a beaucoup le soir, beaucoup de grosses voitures, de la musique et tout mais même la Médina etc à Tangier c'est très beau franchement j'ai trouvé ça très très beau Tu recommandes à visiter ? Ouais

  • Speaker #1

    Ouais ouais et tu disais du coup que Rava c'était ton endroit préféré qu'est ce qui te plaît le plus dans le fait de vivre là bas ?

  • Speaker #0

    Alors déjà je trouve c'est de ce que j'ai vu encore une fois c'est grave nouveau mais ancien tu as vraiment le mélange entre par exemple il y a des quartiers où c'est vraiment des Des gros bâtiments tout neufs, tout en verre et tout, genre un truc tout neuf. Et de l'autre côté, t'as les quartiers plus populaires et tout, où c'est plus ancien, plus authentique. Et j'ai trouvé ça trop bien en fait, qu'il y a un mélange un peu de modernité et de tradition. Et franchement, j'ai trop trop aimé. Et les gens sont vraiment gentils à Rabat, la ville elle est propre et tout. C'est beau, franchement. Je trouve que c'est vraiment agréable de se balader à pied dans Rabat. Et donc là-bas, je n'avais pas de voiture. Bon, il y a les transports en commun, il y a le tram, les bus et tout. Mais pour moi, c'est super important de vivre dans un endroit où tu peux te balader à pied. Parce que si c'est désagréable... t'es pas à l'aise de sortir à pied et tout bon que là non c'est vraiment agréable tu peux te balader donc c'est pour ça j'ai trop trop aimé carrément et quand tu vivais du coup dans la petite ville à côté de rabat on a utilisé battait la seule étrangère etc et tu voulais pas rentrer des locaux etc est ce que tu as pu rencontrer

  • Speaker #1

    des locaux te faire des amis de construire peut-être un cercle social bah en fait j'ai rencontré un mec là bas à donc je suis en couple depuis ouais Ouais ouais. Avec un Marocain.

  • Speaker #0

    Ouais, un Marocain. Donc en fait ça aussi ça a grave aidé pour tout en fait, pour que je découvre plus la ville, les plats etc. Pour que je me fasse une routine, ça a beaucoup aidé. Et après j'avais mes copains copines en fait depuis le début, que j'ai rencontré dès le début, dès le voyage d'intégration même avant je crois. Parce que l'université avait organisé une visite de rabat le tout premier jour. Donc là on s'est fait un petit groupe et en fait on devait être six je pense. Et on est resté jusqu'en décembre parce qu'après il y en a plein qui sont repartis, donc la fin du semestre. Et je suis restée avec Léa, une fille de tout nom que je ne connaissais pas. On ne savait pas qu'on y allait toutes les deux. Et du coup j'étais en coloc avec elle après, de février à juin. Donc trop trop bien. Je me suis construit un bon cercle.

  • Speaker #1

    C'est important franchement, je trouve. Dans le fait de se sentir bien dans une ville, dans un endroit, sans amis ça peut vite devenir un peu long parfois.

  • Speaker #0

    Ah bah oui parce que quand t'es tout seul Déjà quand t'as des gens autour Des fois tu te sens pas bien Parce que t'as pas tes repères justement de ta famille Et tout Alors c'est vrai que si on fait pas l'effort En vrai faut faire l'effort Se faire des amis parce qu'il y a personne qui va le faire pour toi Personne va venir te chercher Si tu restes dans ton coin et que tu parles pas aux gens Y'a personne qui va vraiment te forcer la main Donc en vrai il faut faire cet effort Même si des fois on est gêné On se dit putain mais non les gens Je vais être trop gênante Non mais faut le faire Et puis les gens, ils sont tout seuls aussi la plupart du temps.

  • Speaker #1

    Ils savent, ils sont à bras ouverts généralement. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est clair. Tu as eu des moments un peu plus compliqués pendant ton année là-bas ? On parlait par exemple, des fois, ça peut être compliqué d'être loin de sa famille, etc. Est-ce que tu as dû faire face à des petits challenges, des petits défis, des situations un peu plus compliquées ?

  • Speaker #0

    Du coup, oui, en janvier, mon bail de mon appartement à Slash Dida, dans la petite ville, il s'arrêtait fin janvier. Et donc il y a eu plein de choses, c'était la fin de mon semestre, les examens au Maroc. Je savais que j'allais faire mon stage ici, donc il fallait que je commence mes papiers du visa, et je n'avais pas d'appartement. Donc en fait, janvier c'était un peu un tout. Et je me disais justement, vu que je sais que je reste ici, il me reste encore 6 mois ici, et j'en ai fait que 4. Et en fait il s'est passé tellement de choses en 4 mois, que j'ai l'impression que ça fait 3 ans que je suis ici. Et donc encore six mois, et en fait, ouais, janvier, il y a eu beaucoup de choses d'un coup, que j'arrivais pas trop à gérer, et du coup, j'ai eu des petits moments où je me disais, bah en fait, c'est la simplicité qui te manquait, franchement. Des fois, c'est juste ça, où tu te dis, bon, je me suis pas rendue malade pendant trois semaines, mais juste des fois, t'as des petits coups de stress, puis tu te dis, bon, bah c'est sûr que si j'étais pas venue, bah j'aurais pas vécu ce stress. mais tu n'aurais pas vécu Tout le reste non plus. En vrai, ça fait partie du jeu parce que quand tu pars, tu sais que tu es tout seul et qu'il faut te débrouiller. Donc, des fois, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Carrément. Qu'est-ce qui t'aide, toi, à avancer, garder le cap et te dire, en fait, ça va aller ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est quoi ? C'est la phrase d'Hilaria. La phrase d'Hilaria. La mentalité marocaine et la phrase d'Hilaria parce que quand on était en Turquie, on vivait toutes les deux. J'étais une grosse trissée de la vie. Et à chaque fois, elle me disait... Non mais y'a pire, genre mourir. Mais tu sais qu'elle me disait ça souvent, et maintenant je me le dis tout le temps, je me dis mais en vrai, c'est pas grave, au pire tu vas pas mourir. Au pire t'as pas d'appart mais tu vas pas mourir. Genre c'est chiant, mais même j'ai des euros, je peux vivre dans Airbnb un temps quoi. Et donc en vrai, entre la mentalité marocaine et cette petite phrase de merde, en vrai, parce que c'est logique.

  • Speaker #1

    Mais ça fait du bien de l'entendre. Et c'est vrai qu'Hilaria... Quand elle en parle dans l'épisode de son Erasmus en Turquie, justement, elle parle beaucoup de « c'est pas grave s'il se passe des trucs un peu plus chiants, c'est pas grave, la vie continue » . Non,

  • Speaker #0

    mais tu vois, heureusement que mon premier échange et mon premier voyage presque à l'étranger, c'était avec Ilaria. Parce que tu sais, on était arrivés, on n'avait pas d'appart.

  • Speaker #1

    Oui, comme elle le raconte.

  • Speaker #0

    Et ça m'a beaucoup aidée, justement, d'être avec elle, parce que moi, je rêvais, j'étais en panique. Et le fait qu'elle, elle soit plus cool et tout... Ça m'a grave aidée et je garde du coup toutes les petites phrases qu'elle me disait en Turquie, je les garde dans ma tête.

  • Speaker #1

    Les petites montrasses d'Hilaria.

  • Speaker #0

    Ouais et des fois je me dis, je me dis bah oui mais Hilaria elle a raison, je vais pas mourir quoi, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça aide à relativiser et dire bah on aura une solution.

  • Speaker #0

    Bah puis après parce que c'est pas, enfin j'ai pas des problèmes.

  • Speaker #1

    évidemment c'est pas des problèmes monstrueux insurmontables quoi c'est juste des petits moments de stress de doute voilà ça fait chier quoi ouais et ben voilà c'est pour ça je peux relativiser parce que c'est pas grave et mine de rien je trouve bien un côté satisfaisant aussi tu vois de après coup de dire bah bah j'ai quand même réussi à surmonter ça j'étais toute seule je me suis débrouillée j'ai trouvé mon appart vis-à-vis de mon Simon là et même si c'est chiant sur le coup bah c'est gratifiant derrière et c'est satisfaisant de dire ah ouais quand

  • Speaker #0

    même j'ai réussi à faire ça bah franchement même là quand je suis rentrée je me suis dit Parce que du coup, vu que j'ai rencontré plein de gens là-bas, en fait, j'ai presque oublié que je suis partie toute seule. Et du coup, quand je suis rentrée, enfin, quand j'ai pris l'avion toute seule pour rentrer, je me suis dit, putain, mais il y a presque un an, en fait, je suis partie toute seule. Genre, c'est... En vrai, t'es fière de toi, quand tu l'as fait, de te dire, mais en fait, bah trop bien, quoi.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je peux faire des trucs toute seule, et puis...

  • Speaker #1

    Ça donne confiance aussi, ouais. Je trouve que ça t'aide à élargir ton champ des possibilités, de dire... ça j'ai réussi à le faire mais je peux peut-être faire ça en fait et je peux peut-être faire ça c'est ça et plus tu avances un petit peu c'est la sortie de zone de confort quoi tu agrandis ta zone de confort un peu plus à chaque pas donc trop bien et tu te verrais y retourner là bas pour vivre peut-être un peu plus longtemps retourner vivre un petit peu franchement

  • Speaker #0

    ouais après moi je suis pour moi je me vois vivre partout ouais t'es open ouais moi partout franchement parce j'aimerais bien tester tout après le Maroc Bah du coup plus simple parce que je sors avec un marocain et donc j'ai rencontré sa famille etc. Donc évidemment je sais que c'est plus simple si je vais là-bas j'ai un logement. Donc évidemment je me vois plus vivre là-bas. Mais franchement c'est... Enfin tu vois on en parlait l'autre jour. Rabat c'est vraiment en train de devenir, et le Maroc tout court, je pense un endroit de ouf même pour investir et tout. Genre ceux qui ont de l'argent qui veulent investir dans l'immobilier je pense que c'est le moment. Parce que là, ils sont en train de faire des trucs de fous. Et en fait, c'est super satisfaisant, même si je ne suis pas marocaine, d'avoir vu déjà rien qu'en dix mois, le changement de la ville et tout. Et du coup, j'ai trop envie d'y retourner souvent pour me dire « Ah, mais ça change trop vite, quoi. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas un peu effrayant de voir justement cette évolution rapide au sein de la ville ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, moi, c'est plus excitant parce que ici, par exemple, il n'y a plus rien qui change. enfin tu vois il y a des petits trucs mais il n'y a plus de gros changements dans la ville majeure quoi et du coup pour l'instant c'est un peu excitant pour moi Rabat de voir c'est la première fois que je vois un changement comme ça quoi donc ça me ouais ça m'a plu, t'as envie de voir la suite je trouve, ouais c'est ça je vois et du coup ton copain il est resté là bas ouais c'était pas trop dur de dire au revoir revenir ici ouais bah du coup on reste sur distance là bah ouais donc après ça va parce qu'on a qu'une heure de décalage Pareil, c'est pas une relation à distance, enfin il est pas au Japon quoi. Donc ça va, compliqué. Si, si, bah te dire au revoir à l'aéroport et tout, scène de film, tu sais, tu chiennes, t'en peux plus.

  • Speaker #1

    J'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, mais après, tu vois, plus simple, parce que du coup, moi je peux y retourner quand je veux, lui il a fait les démarches pour venir, enfin, on est confiant et puis c'est pas, tu vois, on s'appelle.

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, ça se fait. Mais en fait, quand ça se passe bien,

  • Speaker #0

    j'essaie de me dire qu'il n'y a pas de raison que la distance...

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut être pas mal de mettre un petit peu de distance, comme ça vous êtes encore plus content de vous retrouver. Ouais, voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Pour terminer, si tu devais donner un tips, un conseil ou une info utile à quelqu'un qui aimerait aller étudier ou travailler au Maroc, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est le conseil que je disais à tout le monde. Bon, après, si la personne, elle a déjà envie de partir, il y a déjà 50% de fait, en vrai. Mais en fait il faut trop se donner les moyens de le faire et je parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste justement la plupart des gens on n'a pas confiance en nous. Du coup on se dit trop mais si je voulais partir avec ma copine et puis en fait ma copine elle peut plus, je vais pas y aller. Et en fait c'est trop dommage de louper quelque chose comme ça par peur en vrai. Souvent c'est juste la peur donc en vrai il faut le faire. Et surtout si vous voulez partir au Maroc, encore une fois, les gens parlent français. Donc franchement ça fait même pas si peur que ça, parce qu'on n'a pas d'énormes galères de compréhension avec les gens et tout. Donc ça aussi je trouve c'est vachement rassurant.

  • Speaker #1

    Tu t'es sentie bien accueillie au Maroc par les gens en général ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, franchement les gens sont très gentils, même en classe par exemple. Quand je suis arrivée, les Marocains direct en fait. Tous les gens de ma classe, même les gens à l'université et tout, les gens viennent te voir, te laissent les numéros. Tout le monde me disait « mais prends mon numéro si t'as un problème, tu m'appelles » et tout. Et en fait au Maroc, tout le monde est comme ça. C'est-à-dire que même le mec de l'épicerie de nuit en bas de ta rue... Moi c'était tout le temps le mec de l'épicerie au bas de ma rue qui changeait ma bouteille de gaz. Genre à chaque fois j'y allais, je lui demandais, et le mec il te le fait. Enfin tout le monde, on se rend service, tout le monde est trop gentil, tout le monde est trop accueillant en vrai. Donc ça aussi je trouve ça aide à déstresser, de se dire bon je peux compter sur les gens autour de moi.

  • Speaker #1

    Tu t'es pas sentie abandonnée, laissée ? Non. T'as senti un peu ce sentiment de communauté quoi ? Bah franchement ouais,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de service et tout, donc trop cool.

  • Speaker #1

    franchement trop bien ça donne envie d'aller découvrir tout ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours merci à toi voilà c'était Ombeline qui nous a fait voyager au coeur du Maroc entre études stages découvertes humaines j'espère que cet épisode vous a plu autant que moi et qu'il vous a donné envie vous aussi de tenter l'aventure ailleurs de sortir un petit peu de votre zone de confort Si c'est le cas, n'hésitez pas à laisser une note, un commentaire ou à partager le podcast autour de vous. C'est ce qui m'aide encore plus à le faire grandir et à faire connaître ces belles histoires. Merci encore à tous et je vous dis à bientôt !

Description

Faire ses études au Maroc, ça peut vous déstresser !


Ombeline décide de mettre le cap sur le Maroc, plus précisément à Rabat, pour sa dernière année d'étude. Grande stressée de base, elle nous raconte dans cet épisode comment son Erasmus et son stage au Maroc l'ont aidé à lâcher prise et moins se prendre la tête.


Dans cet épisode elle nous raconte comment elle crée ses propres opportunités : elle a créé le partenariat avec l'université marocaine à Rabat pour son Erasmus, et le pays lui a tellement plus qu'elle a décidé de troquer son stage de rêve en France contre un stage au Maroc sans savoir ce qui l'attendrait.

Ombeline nous raconte aussi son arrivée, les premiers chocs culturels, la chaleur des rencontres, la vie sur le campus marocain, mais aussi les moments de doute et d’adaptation. Elle nous partage avec sincérité son quotidien d’une étudiante étrangère au Maroc, les cours, et son intégration à Rabat.

Cerise sur le gateau ? elle rencontre même l'amour !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Le retour en France après un an à l'étranger

- le dépaysement à l'arrivée

- les cours et les études au maroc

- la mentalité marocaine très à la cool

- les rencontres qui changent tout



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Maroc, les gens sont plus zen que les Français, où tout le monde nous voit un peu comme les stressés. Et en fait, c'est vrai, franchement.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui sont partis vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Au Maroc, tout est pris à la coule, rien n'est grave. En fait, il faut trop donner les moyens de le faire. Et je ne parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste, justement, la plupart des gens, on n'a pas confiance en nous. Et en fait, c'est trop dommage. de louper quelque chose comme ça pour... par peur en vrai.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est Ombeline qui nous fait voyager au Maroc, où elle a choisi de faire ses études pendant un semestre, avant d'y rester pour un stage. Elle nous raconte aujourd'hui comment elle a vécu son dépaysement à l'arrivée, l'accueil des Marocains, les moments un peu plus compliqués, mais aussi les découvertes, notamment d'un état d'esprit, qui ont changé sa façon de vivre. Avant de découvrir son histoire, je voulais remercier... toutes celles et ceux qui écoutent, qui likent, qui partagent, qui s'abonnent au podcast. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, avoir plus de photos de nos invités, etc., rendez-vous sur Instagram sur la page Partir Podcast. Allez, c'est parti, je vous laisse découvrir l'histoire d'Ombeline. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Merci, Ombeline, d'être là pour raconter ton histoire sur le podcast. Donc on se retrouve aujourd'hui, tu rentres tout juste du Maroc, tu viens de passer 10 mois et c'est tout frais parce que tu es rentrée il y a quoi, 3 jours, 4 jours ? Oui. Bye Donc du coup vraiment tout frais. Comment ça se passe ton retour en France ? Très particulier, c'est vrai que j'ai recommencé le boulot directement, donc mon job saisonnier, donc dur de s'adapter. Après il fait chaud, donc ça va, au moins je ne suis pas rentrée pendant l'hiver. Mais ouais compliqué, pas la même mentalité, j'avais construit des habitudes là-bas, donc il faut que je me réhabitue à vivre chez mes parents, etc. Donc compliqué un peu quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut le temps de reprendre ses marques, ses repères. On se passe sa petite life. Et je sais que c'est une appréhension pour beaucoup de personnes aussi. Est-ce que tu sens déjà un petit décalage peut-être avec les gens autour de toi, dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    Un petit peu. Après, c'est vrai que je n'ai pas revu beaucoup mes amis, etc. encore, vu que ça fait quatre jours que je suis rentrée. Mais c'est vrai que les autres, leur vie n'a pas trop changé finalement. Elle a évolué évidemment, mais pas un changement aussi gros que moi qui ai changé de continent pendant toute une année scolaire. Donc c'est vrai que c'est un peu compliqué, puis les gens ont une vie mine de rien, donc ils ne s'intéressent pas forcément à ce que moi j'ai fait, ce qui est normal. Mais du coup c'est un peu compliqué des fois, même des discussions avec les autres.

  • Speaker #1

    De se remettre dans le cercle social, après tous ces mois ailleurs.

  • Speaker #0

    De retrouver ses amis et tout, puis les autres ont construit des habitudes où tu n'es pas dedans du coup, vu que tu n'étais pas là. Donc il faut se refaire sa petite place.

  • Speaker #1

    C'est ça, dire coucou je suis là, je reviens.

  • Speaker #0

    C'est bon je suis rentrée, on peut se voir.

  • Speaker #1

    J'étais ailleurs, maintenant je suis là.

  • Speaker #0

    Ouais ouais à chaud du coup tu réalises un petit peu ce que tu viens de vivre au maroc ou peut-être pas encore pas du tout ouais pas du tout parce que du coup en fait j'ai l'impression que je n'ai pas vécu cette année parce que c'est passé très vite mine de rien un an ça passe très vite et j'ai l'impression que je suis jamais parti d'ici quoi tous les étés je reviens dans la région bas je suis revenue je me suis dit bon bah je suis pas parti quoi et je vois mes photos je me dis plus putain, ben si, je suis bien partie.

  • Speaker #1

    C'est dur, je trouve, de réaliser tout ce que tu as vécu quand tu rentres. Moi, je sais qu'il me faut plusieurs semaines avant de me dire, ah, mais ouais, j'ai fait ça, en fait, et j'étais là, et j'ai vécu ça, et tout.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Bon, tu vas pouvoir, du coup, nous raconter tout ça. Peut-être que ça va t'aider à te dire, ah, mais oui, j'ai fait ça, j'ai fait ça, etc. C'est possible. Du coup, toi, tu es partie pour ta dernière année de master en communication. pourquoi tu as voulu partir pour ta dernière année ?

  • Speaker #0

    Alors Du coup je reviens un peu en arrière mais j'ai toujours voulu partir en échange scolaire particulièrement. A la base je voulais partir au lycée, c'était un peu la mode des filles au pair aux Etats-Unis et tout. Donc je voulais partir là-bas puis en fait j'ai pas pu, c'était trop cher pour mes parents. Donc je m'étais toujours dit que j'allais partir pour ma dernière année de licence donc c'est ce que j'ai fait. Je suis partie à Istanbul en échange pour mon dernier semestre de licence. Avec Hilaria qui est passée sur le podcast. Et en fait, j'ai trop trop aimé l'Istanbul. Et je me suis dit, c'est trop bête de ne pas refaire l'expérience, parce que là, c'est une chance, tant qu'on est étudiant, on est quand même accompagné, vachement accompagné. On a des aides sociales, financières, etc. Et donc, je me suis dit, j'ai commencé à chercher pendant ma première année, je me suis dit, c'est mon dernier semestre d'études, tant qu'à faire, je ne le fais pas en France.

  • Speaker #1

    Et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, j'ai été acceptée, donc c'était bon.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est ton école qui proposait ça ?

  • Speaker #0

    Ouais du coup l'université de Toulon moi. Donc les échanges universitaires c'est moi, après c'est toi qui fait toutes les démarches et c'est moi qui ai trouvé mon université au Maroc et qui a fait les demandes pour savoir si je pouvais être prise etc.

  • Speaker #1

    C'était pas déjà pré-établi dans l'école, c'est toi qui as mis en place un petit peu cet échange ? Voilà, c'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais la première à partir au Maroc.

  • Speaker #1

    Comment du coup tu t'es prise pour organiser tout ça, chercher ton école, internet, etc. ?

  • Speaker #0

    Chat GPT !

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais !

  • Speaker #1

    Ah ouais c'est bon, j'ai chat GPT !

  • Speaker #0

    Ouais ouais, et bah j'ai demandé, j'ai dit les cours que j'allais suivre en Master 2 du coup à Toulon, dans mon université de base. J'ai pris les cours, je les ai mis dans le chat GPT, j'ai dit trouve-moi une université... Du coup moi j'avais des pays où j'aimais... Je voulais partir en échange, donc j'ai dit ces pays-là et l'université internationale de Rabat est ressortie. Et donc j'ai accepté, il y avait déjà un accord mais pas pour communication, donc ils ont créé l'accord pour que je parte.

  • Speaker #1

    Trop bien, comme quoi il faut savoir se créer ses opportunités finalement. Oui c'est ça,

  • Speaker #0

    parce que sinon on ne part pas vraiment.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a tenté dans le Maroc ? Pourquoi ce pays-là ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Franchement je me suis dit c'est pas loin, c'est pas si loin que ça parce que je savais que je voulais quand même que mes parents viennent me voir, ça les fait voyager et puis je les vois quoi donc je voulais un pays pas à l'autre bout du monde et j'étais jamais allée au Maroc et je me suis dit bah pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Allez tantôt c'est parti, nouvelle aventure. Du coup tu partais à la base pour un semestre et il se trouve que du coup tu t'es retrouvée à faire aussi un stage ton deuxième semestre là bas donc tu nous raconteras tout ça juste après. Comment tu t'y es pris pour financer ce semestre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà je travaille tous les étés, depuis que j'ai 18 ans, donc j'arrive à mettre un petit peu de côté, même si c'est mon argent pour vivre toute l'année, je ne dépense pas, enfin quand tu es en France, tu ne dépenses pas autant qu'à l'étranger, j'ai l'impression en tout cas. Donc j'avais déjà un petit peu de côté, après moi je suis boursière, donc je suis l'échelon le plus bas, mais c'est quand même ça. Et après on a des aides financières, donc par exemple quand je suis partie, Avec... à Dijon, enfin depuis Dijon, on avait beaucoup plus d'aides parce qu'il y avait les aides de la région, du département, etc. Là, vu que j'étais à Toulon, j'ai eu beaucoup moins d'aides quand même. Mais on a quand même les aides, à chaque fois qu'on part, on a, je ne sais plus comment elle s'appelle, aide mobilité internationale. Et tout le monde l'a, celle-là, normalement. Donc ça aide vachement quand même.

  • Speaker #1

    Carrément. Tu te rappelles de combien c'était ?

  • Speaker #0

    Moi j'avais 400.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc vous avez, enfin il y a un nombre limité de mois dans tout le cursus scolaire. Et donc, il y a un an, je crois, 12 mois. Et donc, moi, j'avais déjà utilisé un peu pour Istanbul, un peu pour mon semestre. Et il m'en restait même un peu pour mon stage. Parce que ça prend en compte aussi le stage à l'étranger.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pratique. Au moins, ça te fait une petite aide. T'es pas sans rien. Voilà.

  • Speaker #0

    Et après, moi, j'ai de la chance, mes parents m'aident aussi. Donc, pour le loyer et tout, que je sois en France ou à l'étranger, ils m'aident. Donc, ça aide aussi, quoi. Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    et pour trouver un logement justement Enfin, là-bas, au Maroc, comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #0

    Alors, parce que j'ai déménagé entre-temps, du coup. Quand je suis arrivée en septembre, j'étais dans une petite ville à côté de Rabat, entre Rabat et mon université. Et donc là, j'avais pris sur Facebook. J'avais trouvé une... En fait, c'était dans une maison. Une dame qui louait... On était trois filles. Donc on avait chacune notre chambre, notre salle de bain, nos toilettes, et on partageait juste la cuisine. Et le deuxième, par agence immobilière.

  • Speaker #1

    Une fois sur place, quand t'étais là ? Ouais,

  • Speaker #0

    une fois que j'étais sur place, j'ai déménagé fin janvier du coup, pour faire février, mars, avril, mai, juin, pour vivre à Rabat, en ville quoi. Et là on est passé par l'agence immobilière, pour le coup.

  • Speaker #1

    Ok, pourquoi t'avais voulu changer de logement entre temps ?

  • Speaker #0

    Parce que où j'habitais c'était pas à Rabat, et donc à chaque fois je devais prendre le taxi pour aller à Rabat, c'était beaucoup moins pratique quand même, donc j'ai décidé d'aller vivre...

  • Speaker #1

    Être sur place directement ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon, une fois que tout est prêt, du coup, vient le moment de partir. Direction Rabat. Comment tu te sens avant le départ ?

  • Speaker #0

    Je pense que tu réalises pas trop, en vrai, avant de partir. Surtout que... Et encore, je partais, ouais, que pour 5 mois de base, donc ça va. Mais j'ai quand même fait un repas avec mes amis et tout pour dire au revoir à tout le monde. Mais déjà, moi, mes valises, c'est un truc, je les prépare la veille, quoi. La veille, je commence à préparer. Ouais, non. En fait, je réalise pas. Je me dis, ah bon, moi, je dois faire ma valise. Ouais, je la fais à chaque fois la veille. Et ouais tu réalises pas trop donc après c'est au moment de l'aéroport quoi donc moi mes parents ils m'ont accompagné le matin donc là bon tu peux enfin moi j'ai pleuré cinq minutes quoi le temps de dire au revoir aux parents et puis après j'étais toute seule donc tu dois te débrouiller tout seul quoi ouais donc tu dois avancer quoi t'as pas le choix ah bah là oui une fois de façon une fois que tu as dit au revoir à tes parents que tu as scanné ton boarding pass bah c'est parti. Si tu pleures, tu restes là. Si tu pleures trop.

  • Speaker #1

    tu as pu aller de l'avant c'est quoi tes premières impressions quand tu arrives là-bas ?

  • Speaker #0

    Des paysans pour le coup ouais ouais ouais bah du coup en plus j'étais dans une petite ville à côté et tout franchement ben j'étais jamais allé moi ouais au maroc donc en fait je m'attendais à rien c'est ça qui était bien c'est que pareil je m'étais pas trop trop renseigné sur rabat moi je m'étais renseigné sur le maroc en général mais pas voilà donc des paysans mais franchement trop contente je me suis dit ah bah c'est je sais pas j'ai tout de suite je me suis dit bah c'est trop cool Les gens ils sont cool T'avais hâte de vivre cette nouvelle aventure ?

  • Speaker #1

    Ouais franchement ouais Et du coup quand tu dis dépaysant c'est par rapport à quoi ? C'est par rapport aux gens, aux paysages C'est quoi qui fait que tu te sens dépaysée ?

  • Speaker #0

    Bah déjà Donc la petite ville où j'étais Y'avait pas d'étrangers Ça s'appelait comment la ville ? Salah Al Jadida Donc franchement Moi j'ai jamais croisé d'étrangers en 5 mois Donc déjà ça fait trop bizarre Parce que là t'es vraiment dans le... Pays direct quoi !

  • Speaker #1

    C'est toi l'étrangère cette fois-ci ?

  • Speaker #0

    Ouais voilà c'est ça quoi, je suis l'étrangère donc... Mais du coup trop cool ! Et bah même le décor et tout, le Maroc c'est très... Pas les paysages mais les villes en fait sont très plates. Donc il y a quasiment pas d'immeubles hauts je veux dire. Il y a beaucoup de... Que des maisons avec deux étages. Mais du coup quand tu regardes à l'horizon c'est très plat.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc ouais c'est ça C'est plus le décor, la géographie Qui m'a dépaysée au début C'était un petit peu différent

  • Speaker #1

    Ta bourgogne natale C'est sûr que c'est différent Ça change un petit peu Du coup t'attaques les cours directs Ou est-ce que t'as un peu le temps de prendre tes marques De découvrir la ville etc avant ? Non parce que je suis arrivée Je pense mercredi

  • Speaker #0

    Et le vendredi je partais en week-end d'intégration

  • Speaker #1

    Allez, donc direct D'accord.

  • Speaker #0

    Et le lundi, je commençais les cours. Donc, je n'ai pas vraiment eu de pause. Mais du coup, tant mieux. Franchement, j'ai préféré parce que j'ai été forcée de faire des choses dès le début. Et je trouve que quand tu pars toute seule à l'étranger, des fois, c'est compliqué de se forcer au début à sortir, à rencontrer des gens. Moi, en tout cas, j'ai un peu peur. Tu es un peu sur la retenue. Tu te dis, j'ai le temps, je reste cinq mois. Donc là, je me pose un peu au début. En fait, de le faire directement, c'est ça. Tu rencontres des gens dès le début et c'est les gens avec qui tu restes jusqu'à la fin souvent.

  • Speaker #1

    Ça te met en confiance pour la suite de te dire il y a des gens avec qui ça connecte, avec qui je peux faire des choses, etc. Ça t'a aidé, du coup, toi, à aller de l'avant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Au moins, deux jours après que je sois arrivée, je m'étais déjà fait un petit groupe de potes. Donc, t'es plus rassurée. Tu sais que tu te dis, au moins, j'ai déjà eux. Si je rencontre d'autres gens, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pour ça que c'est bien je trouve les échanges universitaires et aller étudier à l'étranger, c'est parce que tu as un cadre et tu as justement tout cet environnement où tu peux rencontrer des gens et même si tu pars tout seul, tu n'es pas toute seule et tu te fais aider, tu te fais porter et c'est beaucoup plus facile pour découvrir un pays, une culture, etc. Donc top ! Et l'université du coup ça donne quoi ?

  • Speaker #0

    Déjà, autre chose qui était beaucoup plus simple pour moi, comparée par exemple à la Turquie, c'est qu'au Maroc ils parlent français. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui parlait pas français. Donc dans mon université, tout le monde... Bah déjà, les cours sont en français. C'est une université francophone pour la plupart du temps, s'il y en a des cours en anglais, quoi. Mais donc, beaucoup plus simple pour parler avec les locaux. Donc beaucoup mieux, en vrai, parce que c'est quand même un peu ce que je cherchais, de parler avec des locaux, quoi, et pas que des internationaux. Et l'université, après... Très belle université et tout, j'étais trop contente, super campus. Après, j'ai eu des soucis avec les cours. J'ai pas su au début, j'ai eu 2-3 semaines même où je savais pas si j'allais pas rentrer en France parce que je suis arrivée, on m'avait signé un contrat d'études un contrat d'études pour dire je vais faire ces cours là donc un contrat qui est signé par mon université en France, l'université d'accueil, par moi, etc. En fait je suis arrivée, il n'y avait pas du tout mes cours sauf que je suis en master 2 donc s'il n'y a pas les cours qui correspondent c'est un peu... Au final, on a réussi à se débrouiller avec mon université d'accueil, Toulon, etc. Et donc c'était bon. Mais ouais, pendant les deux, trois premières semaines, franchement, c'était quand même un peu sportif. Parce que je me disais, j'ai payé un appart jusqu'en janvier. Si je dois repartir maintenant, c'est un peu galère là. Mais non, tout s'est bien passé finalement.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ces petits moments de stress au début ? Je ne sais pas si ça va se faire, c'est pas ce qu'on m'avait promis, etc.

  • Speaker #0

    Franchement, je me suis mise directe dans la mentalité marocaine parce que dès le début, je me suis dit en fait je m'en fous. Je me suis dit c'est pas grave, au pire je repars, j'aurai vécu trois semaines, c'est cool. En fait je m'en fichais un peu, je me disais au pire je redouble, au pire je pars, au pire je reste.

  • Speaker #1

    T'as pris ça assez... Ouais,

  • Speaker #0

    ça me glissait dessus, ouais, voilà, je me disais bon c'est pas grave, il y a pire dans la vie.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est l'attitude à avoir quand t'es à l'étranger comme ça, t'es sûre qu'il y a forcément des trucs qui vont pas se passer correctement, laisse aller et puis les choses vont pouvoir se faire. Ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    et puis finalement tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Les cours ça t'a plu là-bas ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop cool parce que du coup, bah en fait c'est trop bien de voir une manière différente d'étudier. Je trouve qu'il y a beaucoup plus d'échanges entre le prof et les élèves. Et déjà il n'y a pas d'amphi là-bas. Enfin moi dans les cours que j'ai choisis, il y a des cours en amphi, mais moi dans tous les cours que j'ai choisis il n'y avait pas d'amphi. Donc en fait c'était que des TD, on était très peu dans ma classe, j'étais que avec des marocains, je n'étais pas avec les internationaux. Donc trop bien en fait, j'ai appris plein de trucs, même sur la culture quoi, d'être que avec des marocains. ça aide vachement à comprendre et ouais il y a beaucoup plus d'échanges c'est grave une discussion le cours moins qu'en France où il y a quand même toujours une partie où le prof parle tout seul et après nous on peut poser des questions même en TD je trouve là c'est beaucoup plus c'est

  • Speaker #1

    plus chill en vrai plus en mode conversation et change ouais ouais il y a beaucoup plus d'échanges je trouve ouais trop bien c'est intéressant de voir comment ça se passe un peu ailleurs comme tu disais et donc pour ton deuxième semestre tu devais faire un stage que tu décides de faire au Maroc. Comment tu as fait pour trouver ton stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, donc moi, je suis arrivée au Maroc, ma vie a changé, parce que de base, j'avais un stage en France, je l'avais depuis début octobre, donc j'avais trouvé un stage trop trop bien et tout, un peu mon stage de rêve en vrai, en France, puis en fait, je réfléchis toujours par là à mes parents, parce que j'ai toujours voulu vivre à l'étranger plus tard, si j'en ai l'opportunité. Donc j'en parle à mes parents, mes parents qui me disent « bah ouais, bon bref » . Et on se dit « bon, je refuse le stage de rêve, trop bien, et j'ai pas de stage qui m'attend après » . Donc un peu dangereux comme choix, parce que c'est mon stage de fin d'études quand même. Donc je commence à chercher au Maroc, etc. Pas de retour, pas de retour. Et en fait, je me dis « bah, je vais demander au culot, en vrai » . J'étais au Collège des sciences sociales, du coup, vu que je suis en communication et médias. donc à l'université internationale de rabat et je me suis dit je vais demander je vais demander dans le collège où je suis et puis je vais voir et puis j'ai été prise directe en fait je suis allé déposer mon cv il y avait il y avait ma tutrice etc du coup et direct j'ai fait un entretien sur le tas cinq minutes après et puis ils m'ont dit c'est bon allez donc finalement trop contente rebelote tu viens te recréer tes opportunités ouais bah ouvrir les portes au culot je suis allée toquer partout et puis ils m'ont dit c'est bon bah trop bien

  • Speaker #1

    T'as eu raison franchement T'avais besoin d'un visa particulier pour pouvoir travailler là-bas Ou même étudier d'ailleurs

  • Speaker #0

    Alors nous Français, enfin Européens je pense En tout cas Français Quand on vient au Maroc on a 90 jours Et ensuite il faut faire une extension de visa Donc au premier semestre J'ai fait un aller-retour en Europe Pour renouveler mon visa Et au deuxième du coup Vu que j'étais en stage je savais que j'allais pas pouvoir faire des aller-retours en Europe Comme ça quoi Et donc j'ai fait une extension de visa et c'était un visa, je crois qu'ils m'ont fait un visa normal, même pas un visa travail, il fallait juste que je dise pourquoi je restais. 6 mois, du coup j'avais un visa de 6 mois, donc attestation de stage etc. Mais franchement super simple. Là j'ai refait ma carte d'identité en France, c'est plus chiant, j'ai l'impression. C'est ouf,

  • Speaker #1

    t'as l'administration française en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, faire le visa, je suis arrivée avec tous mes papiers, il m'a dit c'est bon. Il m'a dit je reviens mercredi après. Et puis bon après il m'a dit je suis retournée. retourné le mercredi, il m'a dit non, vendredi. Bon, c'est le Maroc, ça. Mais non, très simple.

  • Speaker #1

    Bon, bah tant mieux. Et de parler français, ça suffisait, du coup, pour communiquer dans un environnement professionnel ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Franchement, j'ai jamais eu... Bon, après, j'ai essayé de parler des rizas, quand même, donc le dialecte marocain. Parce que c'était le but aussi. J'avais pris des cours, justement, à l'université. J'avais pris des cours d'arabe et tout. Mais... J'essayais de parler mais au moins il y avait la facilité de... Bah même pour le visa c'est des trucs stressants quand même. En Turquie, ça avait été un mauvais moment. De faire le visa c'était... parce qu'ils parlent ni anglais, ni français, ni rien. Et je parlais pas turc. Donc là c'était un mauvais moment, là franchement t'es moins stressé quand tu sais que tu peux glisser au français et la personne en face de toi va très souvent la plupart du temps te comprendre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup ça facilite les échanges, c'est moins stressant comme tu dis. Et dans le travail en lui-même, t'as pu noter des différences entre travailler en France et travailler à Maroc, notamment à Rabat ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah du coup, encore une fois c'est pas genre... je dis pas que tout le Maroc c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que t'as vécu toi, t'as l'expérience.

  • Speaker #0

    Mais à l'université internationale... Où j'étais, j'ai trouvé que c'était quand même beaucoup plus chill qu'en France. Bon après c'est connu un peu. Le Maroc, les gens ont plus le zen quoi, enfin je sais pas comment dire. Ils sont plus zen que les Français où tout le monde nous voit un peu comme les stressés et en fait bah... C'est vrai. C'est vrai, franchement. Là mon stage par exemple, tu peux prendre le temps de... Bah par exemple moi je faisais beaucoup d'affiches de la création de contenu quoi. Je peux prendre le temps de faire une affiche et de dire à ma tutrice « Ah bah attends, mais est-ce que je peux pas en faire deux autres, histoire de voir des trucs et tout ? » Si, si, franchement c'est très cool. Et moi ça m'a gravé dès que ce soit mon... Au début j'ai eu peur, franchement, parce que je me suis dit « Pfff, j'étais habituée à la France, quoi. J'ai fait que des stages en France et que travailler en France. Je me suis dit « Ah putain et tout, c'est pas moi, quoi. » Et en fait c'est trop bénéfique. de voir une autre façon de travailler et au moins justement j'ai pu plus prendre le temps, plus me détendre t'es moins stressée à faire des trucs vite vite vite donc franchement trop bien ouais t'as senti que ça t'a fait du bien de ralentir le rythme ?

  • Speaker #1

    ouais ouais comme tu disais tout à l'heure par exemple pour au début là ton semestre les courses n'étaient pas forcément comme c'était prévu etc et que t'étais en mode bon bah je laisse aller, je laisse passer ça du coup t'as vraiment senti cette mentalité là de c'est pas grave ils s'inquiètent pas trop

  • Speaker #0

    Et bah en fait je me suis rendu compte, et des fois c'est stressant surtout quand... Bah en vrai quand on est français moi j'ai l'impression, mais au Maroc rien n'est grave. Enfin moi quand je... Bah par exemple pour mon visa, pour faire mon visa en février, je devais avoir une attestation de stage, des papiers de mon université pour dire pourquoi je reste. Et en fait mon visa s'arrêtait genre le 22 février je crois, et le 18 j'avais pas mes papiers. Donc moi, je toquais partout et j'étais comme une folle. Je disais non, mais là, il me faut mes papiers. C'est mon visa, c'est important. Et en fait, au Maroc, tout est pris à la cool. Rien n'est grave. Et ça fait trop du bien. Parce que du coup, quand tu vois que... Et au final, tu l'as ton papier. Et tu l'attends et j'ai eu mon visa à temps. Mais ça te permet de... Moi, des fois, je suis trop stressée. Et de voir que les gens autour de toi ne stressent pas et tout, sont détentes. En vrai, ça aide. Même relativiser, enfin tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un esparade en fait, tranquille, ça va se passer. Ouais, bah voilà,

  • Speaker #0

    de toute façon... Bah puis en fait, je me suis dit au bout d'un moment, au pire, mon visa, il expire, bah ils vont... Enfin en vrai, ils vont pas venir me chercher dans mon appart et me foutre dans un avion, genre je veux dire, j'ai quand même des papiers, enfin voilà. Non bon,

  • Speaker #1

    ouais, t'as réussi à garder ça là où je... Bah, ça fait pas longtemps que t'es rentrée, mais t'as réussi à incarner, à... comment dire ? T'as réussi à vraiment garder ce truc en toi de relativiser, moins stressé, etc. tout au long de ton séjour là-bas et peut-être un petit peu depuis ton retour ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah même là, ma soutenance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    En vrai, je suis pas du tout stressée, mon mémoire est pas du tout finie. Et en fait, c'est pas grave, quoi. Enfin, je me dis, bon, il y a toujours pire dans la vie. Je vais pas me rendre malade pour un truc, mes études, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    c'est vrai même si quelque chose de très important mais moi j'étais vraiment stressé à me rendre malade ouais genre pas dormir presque anxieuse quoi c'est ouf ah ouais c'est dingue et ça et maintenant bon on va attendre le maroc tu auras été vraiment ouais vraiment et

  • Speaker #1

    c'est ça qui est intéressant encore une fois d'aller voir comment ça se passe ailleurs ouais juste découvrir d'autres comportements d'autres manières de penser de vivre et c'est ça aide à évoluer soi et aller vers des trucs qui qui nous correspondent peut-être un peu plus. Oui, carrément. Donc c'est top. Et dans le quotidien en général, est-ce que tu as pu noter des différences, peut-être culturelles, etc., qui t'ont peut-être marquée, intriguée ou autre ?

  • Speaker #0

    Déjà, je dirais rien que c'est bête, mais par exemple par rapport au repas. En France, on est très... Enfin en tout cas chez moi et dans mon entourage, on est très midi, midi et demi, 13h, on mange. Et le soir, 19h, 20h, on mange. On est quand même très calés. Au Maroc, pas du tout. Au Maroc, on prend le petit-déj à 10h30, on mange le repas du midi à 16h. En fait, on mange un peu quand on a faim. Des fois, je mangeais le dîner à minuit, quoi. Et du coup, moi, au début, je me disais « Waouh, mais je peux pas dormir après ! » Mais en fait, tout est décalé, quoi. Enfin, on mange quand on veut. Et ça, ça m'a fait vraiment bizarre quand même au début. Parce qu'on est tellement... Même moi, quand je vivais toute seule en France, j'ai gardé le rythme de mes parents, de « tu manges le midi, même si t'as pas faim, tu manges le midi et tu manges le soir. » Et en fait, un an très très très différent là-bas. Et... Je pense qu'il y en a plein, des différences culturelles et tout, mais alors là, de tête... Et la nourriture, du coup,

  • Speaker #1

    ça t'a plu globalement ?

  • Speaker #0

    Trop !

  • Speaker #1

    C'est quoi les spécialités que t'as pu goûter ?

  • Speaker #0

    J'ai goûté pas mal de choses. Déjà, il y a tous les tagines. Tagines poulet citron, mon préféré. Mais toutes les personnes qui sont venues me voir, je leur ai dit qu'il faut manger le tagine poulet citron. Et tout le monde a adoré. C'est vraiment trop bon. Après, le couscous, ça... Trop bon ! Après il y a plein de trucs, il y a Arfissa, c'est des trucs avec des msemen et tout. Bah tout en fait les msemen. Franchement moi j'ai adoré. La France m'a pas...

  • Speaker #1

    Pas trop manqué ?

  • Speaker #0

    Ouais. Au niveau de la gastronomie franchement ça m'a pas...

  • Speaker #1

    Non. Bon bah tant mieux. Parce que ça, ça peut être quelque chose de compliqué quand tu vas ailleurs et que...

  • Speaker #0

    Ouais bah après aussi je suis pas vraiment française dans la nourriture.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je suis pas fan de fromage, je suis pas fan de viande.

  • Speaker #1

    Bon.

  • Speaker #0

    Donc ça aide aussi à ce que ça me dérange pas d'aller ailleurs quoi.

  • Speaker #1

    tu t'adaptes toujours ton compte ouais c'est ça il va et tu as pu visiter d'autres villes au maroc un petit peu ouais j'ai fait pas mal de fois tangé donc au nord du maroc kenitra c'est juste à côté de rabat j'ai fait casablanca plusieurs fois marrakech

  • Speaker #0

    évidemment imlil c'est un peu dans l'atlas dans les montagnes etc et je crois que c'est à peu près tout c'est quoi l'endroit que tu as préféré Bah Rabat, mais hors Rabat, en vrai je dirais Tangier.

  • Speaker #1

    Ah ouais, pourquoi ?

  • Speaker #0

    Ouais, je trouve que c'est vraiment beau là-bas.

  • Speaker #1

    Ça ressemble à quoi un petit peu à Tangier ?

  • Speaker #0

    Bah déjà c'est au bord de mer, et en fait, c'est trop bizarre, mais j'ai trop aimé parce que tu vois l'Europe, tu vois l'Espagne, c'est vraiment à côté quoi, et tu le vois, et en fait ça fait trop bizarre, même si je ne suis pas du tout espagnole. Je sais pas, je me dis mais c'est une ville de ouf parce que t'es à côté de l'Europe mais t'es en Afrique et je trouve c'est dingue et il y a beaucoup de... il y a les grottes etc à Tangier c'est vraiment beau après c'est un peu la ville aussi de... genre de la fête donc ça j'ai... c'est pas trop... il y a beaucoup le soir, beaucoup de grosses voitures, de la musique et tout mais même la Médina etc à Tangier c'est très beau franchement j'ai trouvé ça très très beau Tu recommandes à visiter ? Ouais

  • Speaker #1

    Ouais ouais et tu disais du coup que Rava c'était ton endroit préféré qu'est ce qui te plaît le plus dans le fait de vivre là bas ?

  • Speaker #0

    Alors déjà je trouve c'est de ce que j'ai vu encore une fois c'est grave nouveau mais ancien tu as vraiment le mélange entre par exemple il y a des quartiers où c'est vraiment des Des gros bâtiments tout neufs, tout en verre et tout, genre un truc tout neuf. Et de l'autre côté, t'as les quartiers plus populaires et tout, où c'est plus ancien, plus authentique. Et j'ai trouvé ça trop bien en fait, qu'il y a un mélange un peu de modernité et de tradition. Et franchement, j'ai trop trop aimé. Et les gens sont vraiment gentils à Rabat, la ville elle est propre et tout. C'est beau, franchement. Je trouve que c'est vraiment agréable de se balader à pied dans Rabat. Et donc là-bas, je n'avais pas de voiture. Bon, il y a les transports en commun, il y a le tram, les bus et tout. Mais pour moi, c'est super important de vivre dans un endroit où tu peux te balader à pied. Parce que si c'est désagréable... t'es pas à l'aise de sortir à pied et tout bon que là non c'est vraiment agréable tu peux te balader donc c'est pour ça j'ai trop trop aimé carrément et quand tu vivais du coup dans la petite ville à côté de rabat on a utilisé battait la seule étrangère etc et tu voulais pas rentrer des locaux etc est ce que tu as pu rencontrer

  • Speaker #1

    des locaux te faire des amis de construire peut-être un cercle social bah en fait j'ai rencontré un mec là bas à donc je suis en couple depuis ouais Ouais ouais. Avec un Marocain.

  • Speaker #0

    Ouais, un Marocain. Donc en fait ça aussi ça a grave aidé pour tout en fait, pour que je découvre plus la ville, les plats etc. Pour que je me fasse une routine, ça a beaucoup aidé. Et après j'avais mes copains copines en fait depuis le début, que j'ai rencontré dès le début, dès le voyage d'intégration même avant je crois. Parce que l'université avait organisé une visite de rabat le tout premier jour. Donc là on s'est fait un petit groupe et en fait on devait être six je pense. Et on est resté jusqu'en décembre parce qu'après il y en a plein qui sont repartis, donc la fin du semestre. Et je suis restée avec Léa, une fille de tout nom que je ne connaissais pas. On ne savait pas qu'on y allait toutes les deux. Et du coup j'étais en coloc avec elle après, de février à juin. Donc trop trop bien. Je me suis construit un bon cercle.

  • Speaker #1

    C'est important franchement, je trouve. Dans le fait de se sentir bien dans une ville, dans un endroit, sans amis ça peut vite devenir un peu long parfois.

  • Speaker #0

    Ah bah oui parce que quand t'es tout seul Déjà quand t'as des gens autour Des fois tu te sens pas bien Parce que t'as pas tes repères justement de ta famille Et tout Alors c'est vrai que si on fait pas l'effort En vrai faut faire l'effort Se faire des amis parce qu'il y a personne qui va le faire pour toi Personne va venir te chercher Si tu restes dans ton coin et que tu parles pas aux gens Y'a personne qui va vraiment te forcer la main Donc en vrai il faut faire cet effort Même si des fois on est gêné On se dit putain mais non les gens Je vais être trop gênante Non mais faut le faire Et puis les gens, ils sont tout seuls aussi la plupart du temps.

  • Speaker #1

    Ils savent, ils sont à bras ouverts généralement. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est clair. Tu as eu des moments un peu plus compliqués pendant ton année là-bas ? On parlait par exemple, des fois, ça peut être compliqué d'être loin de sa famille, etc. Est-ce que tu as dû faire face à des petits challenges, des petits défis, des situations un peu plus compliquées ?

  • Speaker #0

    Du coup, oui, en janvier, mon bail de mon appartement à Slash Dida, dans la petite ville, il s'arrêtait fin janvier. Et donc il y a eu plein de choses, c'était la fin de mon semestre, les examens au Maroc. Je savais que j'allais faire mon stage ici, donc il fallait que je commence mes papiers du visa, et je n'avais pas d'appartement. Donc en fait, janvier c'était un peu un tout. Et je me disais justement, vu que je sais que je reste ici, il me reste encore 6 mois ici, et j'en ai fait que 4. Et en fait il s'est passé tellement de choses en 4 mois, que j'ai l'impression que ça fait 3 ans que je suis ici. Et donc encore six mois, et en fait, ouais, janvier, il y a eu beaucoup de choses d'un coup, que j'arrivais pas trop à gérer, et du coup, j'ai eu des petits moments où je me disais, bah en fait, c'est la simplicité qui te manquait, franchement. Des fois, c'est juste ça, où tu te dis, bon, je me suis pas rendue malade pendant trois semaines, mais juste des fois, t'as des petits coups de stress, puis tu te dis, bon, bah c'est sûr que si j'étais pas venue, bah j'aurais pas vécu ce stress. mais tu n'aurais pas vécu Tout le reste non plus. En vrai, ça fait partie du jeu parce que quand tu pars, tu sais que tu es tout seul et qu'il faut te débrouiller. Donc, des fois, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Carrément. Qu'est-ce qui t'aide, toi, à avancer, garder le cap et te dire, en fait, ça va aller ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est quoi ? C'est la phrase d'Hilaria. La phrase d'Hilaria. La mentalité marocaine et la phrase d'Hilaria parce que quand on était en Turquie, on vivait toutes les deux. J'étais une grosse trissée de la vie. Et à chaque fois, elle me disait... Non mais y'a pire, genre mourir. Mais tu sais qu'elle me disait ça souvent, et maintenant je me le dis tout le temps, je me dis mais en vrai, c'est pas grave, au pire tu vas pas mourir. Au pire t'as pas d'appart mais tu vas pas mourir. Genre c'est chiant, mais même j'ai des euros, je peux vivre dans Airbnb un temps quoi. Et donc en vrai, entre la mentalité marocaine et cette petite phrase de merde, en vrai, parce que c'est logique.

  • Speaker #1

    Mais ça fait du bien de l'entendre. Et c'est vrai qu'Hilaria... Quand elle en parle dans l'épisode de son Erasmus en Turquie, justement, elle parle beaucoup de « c'est pas grave s'il se passe des trucs un peu plus chiants, c'est pas grave, la vie continue » . Non,

  • Speaker #0

    mais tu vois, heureusement que mon premier échange et mon premier voyage presque à l'étranger, c'était avec Ilaria. Parce que tu sais, on était arrivés, on n'avait pas d'appart.

  • Speaker #1

    Oui, comme elle le raconte.

  • Speaker #0

    Et ça m'a beaucoup aidée, justement, d'être avec elle, parce que moi, je rêvais, j'étais en panique. Et le fait qu'elle, elle soit plus cool et tout... Ça m'a grave aidée et je garde du coup toutes les petites phrases qu'elle me disait en Turquie, je les garde dans ma tête.

  • Speaker #1

    Les petites montrasses d'Hilaria.

  • Speaker #0

    Ouais et des fois je me dis, je me dis bah oui mais Hilaria elle a raison, je vais pas mourir quoi, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça aide à relativiser et dire bah on aura une solution.

  • Speaker #0

    Bah puis après parce que c'est pas, enfin j'ai pas des problèmes.

  • Speaker #1

    évidemment c'est pas des problèmes monstrueux insurmontables quoi c'est juste des petits moments de stress de doute voilà ça fait chier quoi ouais et ben voilà c'est pour ça je peux relativiser parce que c'est pas grave et mine de rien je trouve bien un côté satisfaisant aussi tu vois de après coup de dire bah bah j'ai quand même réussi à surmonter ça j'étais toute seule je me suis débrouillée j'ai trouvé mon appart vis-à-vis de mon Simon là et même si c'est chiant sur le coup bah c'est gratifiant derrière et c'est satisfaisant de dire ah ouais quand

  • Speaker #0

    même j'ai réussi à faire ça bah franchement même là quand je suis rentrée je me suis dit Parce que du coup, vu que j'ai rencontré plein de gens là-bas, en fait, j'ai presque oublié que je suis partie toute seule. Et du coup, quand je suis rentrée, enfin, quand j'ai pris l'avion toute seule pour rentrer, je me suis dit, putain, mais il y a presque un an, en fait, je suis partie toute seule. Genre, c'est... En vrai, t'es fière de toi, quand tu l'as fait, de te dire, mais en fait, bah trop bien, quoi.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je peux faire des trucs toute seule, et puis...

  • Speaker #1

    Ça donne confiance aussi, ouais. Je trouve que ça t'aide à élargir ton champ des possibilités, de dire... ça j'ai réussi à le faire mais je peux peut-être faire ça en fait et je peux peut-être faire ça c'est ça et plus tu avances un petit peu c'est la sortie de zone de confort quoi tu agrandis ta zone de confort un peu plus à chaque pas donc trop bien et tu te verrais y retourner là bas pour vivre peut-être un peu plus longtemps retourner vivre un petit peu franchement

  • Speaker #0

    ouais après moi je suis pour moi je me vois vivre partout ouais t'es open ouais moi partout franchement parce j'aimerais bien tester tout après le Maroc Bah du coup plus simple parce que je sors avec un marocain et donc j'ai rencontré sa famille etc. Donc évidemment je sais que c'est plus simple si je vais là-bas j'ai un logement. Donc évidemment je me vois plus vivre là-bas. Mais franchement c'est... Enfin tu vois on en parlait l'autre jour. Rabat c'est vraiment en train de devenir, et le Maroc tout court, je pense un endroit de ouf même pour investir et tout. Genre ceux qui ont de l'argent qui veulent investir dans l'immobilier je pense que c'est le moment. Parce que là, ils sont en train de faire des trucs de fous. Et en fait, c'est super satisfaisant, même si je ne suis pas marocaine, d'avoir vu déjà rien qu'en dix mois, le changement de la ville et tout. Et du coup, j'ai trop envie d'y retourner souvent pour me dire « Ah, mais ça change trop vite, quoi. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas un peu effrayant de voir justement cette évolution rapide au sein de la ville ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, moi, c'est plus excitant parce que ici, par exemple, il n'y a plus rien qui change. enfin tu vois il y a des petits trucs mais il n'y a plus de gros changements dans la ville majeure quoi et du coup pour l'instant c'est un peu excitant pour moi Rabat de voir c'est la première fois que je vois un changement comme ça quoi donc ça me ouais ça m'a plu, t'as envie de voir la suite je trouve, ouais c'est ça je vois et du coup ton copain il est resté là bas ouais c'était pas trop dur de dire au revoir revenir ici ouais bah du coup on reste sur distance là bah ouais donc après ça va parce qu'on a qu'une heure de décalage Pareil, c'est pas une relation à distance, enfin il est pas au Japon quoi. Donc ça va, compliqué. Si, si, bah te dire au revoir à l'aéroport et tout, scène de film, tu sais, tu chiennes, t'en peux plus.

  • Speaker #1

    J'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, mais après, tu vois, plus simple, parce que du coup, moi je peux y retourner quand je veux, lui il a fait les démarches pour venir, enfin, on est confiant et puis c'est pas, tu vois, on s'appelle.

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, ça se fait. Mais en fait, quand ça se passe bien,

  • Speaker #0

    j'essaie de me dire qu'il n'y a pas de raison que la distance...

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut être pas mal de mettre un petit peu de distance, comme ça vous êtes encore plus content de vous retrouver. Ouais, voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Pour terminer, si tu devais donner un tips, un conseil ou une info utile à quelqu'un qui aimerait aller étudier ou travailler au Maroc, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est le conseil que je disais à tout le monde. Bon, après, si la personne, elle a déjà envie de partir, il y a déjà 50% de fait, en vrai. Mais en fait il faut trop se donner les moyens de le faire et je parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste justement la plupart des gens on n'a pas confiance en nous. Du coup on se dit trop mais si je voulais partir avec ma copine et puis en fait ma copine elle peut plus, je vais pas y aller. Et en fait c'est trop dommage de louper quelque chose comme ça par peur en vrai. Souvent c'est juste la peur donc en vrai il faut le faire. Et surtout si vous voulez partir au Maroc, encore une fois, les gens parlent français. Donc franchement ça fait même pas si peur que ça, parce qu'on n'a pas d'énormes galères de compréhension avec les gens et tout. Donc ça aussi je trouve c'est vachement rassurant.

  • Speaker #1

    Tu t'es sentie bien accueillie au Maroc par les gens en général ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, franchement les gens sont très gentils, même en classe par exemple. Quand je suis arrivée, les Marocains direct en fait. Tous les gens de ma classe, même les gens à l'université et tout, les gens viennent te voir, te laissent les numéros. Tout le monde me disait « mais prends mon numéro si t'as un problème, tu m'appelles » et tout. Et en fait au Maroc, tout le monde est comme ça. C'est-à-dire que même le mec de l'épicerie de nuit en bas de ta rue... Moi c'était tout le temps le mec de l'épicerie au bas de ma rue qui changeait ma bouteille de gaz. Genre à chaque fois j'y allais, je lui demandais, et le mec il te le fait. Enfin tout le monde, on se rend service, tout le monde est trop gentil, tout le monde est trop accueillant en vrai. Donc ça aussi je trouve ça aide à déstresser, de se dire bon je peux compter sur les gens autour de moi.

  • Speaker #1

    Tu t'es pas sentie abandonnée, laissée ? Non. T'as senti un peu ce sentiment de communauté quoi ? Bah franchement ouais,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de service et tout, donc trop cool.

  • Speaker #1

    franchement trop bien ça donne envie d'aller découvrir tout ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours merci à toi voilà c'était Ombeline qui nous a fait voyager au coeur du Maroc entre études stages découvertes humaines j'espère que cet épisode vous a plu autant que moi et qu'il vous a donné envie vous aussi de tenter l'aventure ailleurs de sortir un petit peu de votre zone de confort Si c'est le cas, n'hésitez pas à laisser une note, un commentaire ou à partager le podcast autour de vous. C'est ce qui m'aide encore plus à le faire grandir et à faire connaître ces belles histoires. Merci encore à tous et je vous dis à bientôt !

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Description

Faire ses études au Maroc, ça peut vous déstresser !


Ombeline décide de mettre le cap sur le Maroc, plus précisément à Rabat, pour sa dernière année d'étude. Grande stressée de base, elle nous raconte dans cet épisode comment son Erasmus et son stage au Maroc l'ont aidé à lâcher prise et moins se prendre la tête.


Dans cet épisode elle nous raconte comment elle crée ses propres opportunités : elle a créé le partenariat avec l'université marocaine à Rabat pour son Erasmus, et le pays lui a tellement plus qu'elle a décidé de troquer son stage de rêve en France contre un stage au Maroc sans savoir ce qui l'attendrait.

Ombeline nous raconte aussi son arrivée, les premiers chocs culturels, la chaleur des rencontres, la vie sur le campus marocain, mais aussi les moments de doute et d’adaptation. Elle nous partage avec sincérité son quotidien d’une étudiante étrangère au Maroc, les cours, et son intégration à Rabat.

Cerise sur le gateau ? elle rencontre même l'amour !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Le retour en France après un an à l'étranger

- le dépaysement à l'arrivée

- les cours et les études au maroc

- la mentalité marocaine très à la cool

- les rencontres qui changent tout



Bonne écoute !

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Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Maroc, les gens sont plus zen que les Français, où tout le monde nous voit un peu comme les stressés. Et en fait, c'est vrai, franchement.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui sont partis vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Au Maroc, tout est pris à la coule, rien n'est grave. En fait, il faut trop donner les moyens de le faire. Et je ne parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste, justement, la plupart des gens, on n'a pas confiance en nous. Et en fait, c'est trop dommage. de louper quelque chose comme ça pour... par peur en vrai.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est Ombeline qui nous fait voyager au Maroc, où elle a choisi de faire ses études pendant un semestre, avant d'y rester pour un stage. Elle nous raconte aujourd'hui comment elle a vécu son dépaysement à l'arrivée, l'accueil des Marocains, les moments un peu plus compliqués, mais aussi les découvertes, notamment d'un état d'esprit, qui ont changé sa façon de vivre. Avant de découvrir son histoire, je voulais remercier... toutes celles et ceux qui écoutent, qui likent, qui partagent, qui s'abonnent au podcast. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, avoir plus de photos de nos invités, etc., rendez-vous sur Instagram sur la page Partir Podcast. Allez, c'est parti, je vous laisse découvrir l'histoire d'Ombeline. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Merci, Ombeline, d'être là pour raconter ton histoire sur le podcast. Donc on se retrouve aujourd'hui, tu rentres tout juste du Maroc, tu viens de passer 10 mois et c'est tout frais parce que tu es rentrée il y a quoi, 3 jours, 4 jours ? Oui. Bye Donc du coup vraiment tout frais. Comment ça se passe ton retour en France ? Très particulier, c'est vrai que j'ai recommencé le boulot directement, donc mon job saisonnier, donc dur de s'adapter. Après il fait chaud, donc ça va, au moins je ne suis pas rentrée pendant l'hiver. Mais ouais compliqué, pas la même mentalité, j'avais construit des habitudes là-bas, donc il faut que je me réhabitue à vivre chez mes parents, etc. Donc compliqué un peu quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut le temps de reprendre ses marques, ses repères. On se passe sa petite life. Et je sais que c'est une appréhension pour beaucoup de personnes aussi. Est-ce que tu sens déjà un petit décalage peut-être avec les gens autour de toi, dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    Un petit peu. Après, c'est vrai que je n'ai pas revu beaucoup mes amis, etc. encore, vu que ça fait quatre jours que je suis rentrée. Mais c'est vrai que les autres, leur vie n'a pas trop changé finalement. Elle a évolué évidemment, mais pas un changement aussi gros que moi qui ai changé de continent pendant toute une année scolaire. Donc c'est vrai que c'est un peu compliqué, puis les gens ont une vie mine de rien, donc ils ne s'intéressent pas forcément à ce que moi j'ai fait, ce qui est normal. Mais du coup c'est un peu compliqué des fois, même des discussions avec les autres.

  • Speaker #1

    De se remettre dans le cercle social, après tous ces mois ailleurs.

  • Speaker #0

    De retrouver ses amis et tout, puis les autres ont construit des habitudes où tu n'es pas dedans du coup, vu que tu n'étais pas là. Donc il faut se refaire sa petite place.

  • Speaker #1

    C'est ça, dire coucou je suis là, je reviens.

  • Speaker #0

    C'est bon je suis rentrée, on peut se voir.

  • Speaker #1

    J'étais ailleurs, maintenant je suis là.

  • Speaker #0

    Ouais ouais à chaud du coup tu réalises un petit peu ce que tu viens de vivre au maroc ou peut-être pas encore pas du tout ouais pas du tout parce que du coup en fait j'ai l'impression que je n'ai pas vécu cette année parce que c'est passé très vite mine de rien un an ça passe très vite et j'ai l'impression que je suis jamais parti d'ici quoi tous les étés je reviens dans la région bas je suis revenue je me suis dit bon bah je suis pas parti quoi et je vois mes photos je me dis plus putain, ben si, je suis bien partie.

  • Speaker #1

    C'est dur, je trouve, de réaliser tout ce que tu as vécu quand tu rentres. Moi, je sais qu'il me faut plusieurs semaines avant de me dire, ah, mais ouais, j'ai fait ça, en fait, et j'étais là, et j'ai vécu ça, et tout.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Bon, tu vas pouvoir, du coup, nous raconter tout ça. Peut-être que ça va t'aider à te dire, ah, mais oui, j'ai fait ça, j'ai fait ça, etc. C'est possible. Du coup, toi, tu es partie pour ta dernière année de master en communication. pourquoi tu as voulu partir pour ta dernière année ?

  • Speaker #0

    Alors Du coup je reviens un peu en arrière mais j'ai toujours voulu partir en échange scolaire particulièrement. A la base je voulais partir au lycée, c'était un peu la mode des filles au pair aux Etats-Unis et tout. Donc je voulais partir là-bas puis en fait j'ai pas pu, c'était trop cher pour mes parents. Donc je m'étais toujours dit que j'allais partir pour ma dernière année de licence donc c'est ce que j'ai fait. Je suis partie à Istanbul en échange pour mon dernier semestre de licence. Avec Hilaria qui est passée sur le podcast. Et en fait, j'ai trop trop aimé l'Istanbul. Et je me suis dit, c'est trop bête de ne pas refaire l'expérience, parce que là, c'est une chance, tant qu'on est étudiant, on est quand même accompagné, vachement accompagné. On a des aides sociales, financières, etc. Et donc, je me suis dit, j'ai commencé à chercher pendant ma première année, je me suis dit, c'est mon dernier semestre d'études, tant qu'à faire, je ne le fais pas en France.

  • Speaker #1

    Et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, j'ai été acceptée, donc c'était bon.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est ton école qui proposait ça ?

  • Speaker #0

    Ouais du coup l'université de Toulon moi. Donc les échanges universitaires c'est moi, après c'est toi qui fait toutes les démarches et c'est moi qui ai trouvé mon université au Maroc et qui a fait les demandes pour savoir si je pouvais être prise etc.

  • Speaker #1

    C'était pas déjà pré-établi dans l'école, c'est toi qui as mis en place un petit peu cet échange ? Voilà, c'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais la première à partir au Maroc.

  • Speaker #1

    Comment du coup tu t'es prise pour organiser tout ça, chercher ton école, internet, etc. ?

  • Speaker #0

    Chat GPT !

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais !

  • Speaker #1

    Ah ouais c'est bon, j'ai chat GPT !

  • Speaker #0

    Ouais ouais, et bah j'ai demandé, j'ai dit les cours que j'allais suivre en Master 2 du coup à Toulon, dans mon université de base. J'ai pris les cours, je les ai mis dans le chat GPT, j'ai dit trouve-moi une université... Du coup moi j'avais des pays où j'aimais... Je voulais partir en échange, donc j'ai dit ces pays-là et l'université internationale de Rabat est ressortie. Et donc j'ai accepté, il y avait déjà un accord mais pas pour communication, donc ils ont créé l'accord pour que je parte.

  • Speaker #1

    Trop bien, comme quoi il faut savoir se créer ses opportunités finalement. Oui c'est ça,

  • Speaker #0

    parce que sinon on ne part pas vraiment.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a tenté dans le Maroc ? Pourquoi ce pays-là ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Franchement je me suis dit c'est pas loin, c'est pas si loin que ça parce que je savais que je voulais quand même que mes parents viennent me voir, ça les fait voyager et puis je les vois quoi donc je voulais un pays pas à l'autre bout du monde et j'étais jamais allée au Maroc et je me suis dit bah pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Allez tantôt c'est parti, nouvelle aventure. Du coup tu partais à la base pour un semestre et il se trouve que du coup tu t'es retrouvée à faire aussi un stage ton deuxième semestre là bas donc tu nous raconteras tout ça juste après. Comment tu t'y es pris pour financer ce semestre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà je travaille tous les étés, depuis que j'ai 18 ans, donc j'arrive à mettre un petit peu de côté, même si c'est mon argent pour vivre toute l'année, je ne dépense pas, enfin quand tu es en France, tu ne dépenses pas autant qu'à l'étranger, j'ai l'impression en tout cas. Donc j'avais déjà un petit peu de côté, après moi je suis boursière, donc je suis l'échelon le plus bas, mais c'est quand même ça. Et après on a des aides financières, donc par exemple quand je suis partie, Avec... à Dijon, enfin depuis Dijon, on avait beaucoup plus d'aides parce qu'il y avait les aides de la région, du département, etc. Là, vu que j'étais à Toulon, j'ai eu beaucoup moins d'aides quand même. Mais on a quand même les aides, à chaque fois qu'on part, on a, je ne sais plus comment elle s'appelle, aide mobilité internationale. Et tout le monde l'a, celle-là, normalement. Donc ça aide vachement quand même.

  • Speaker #1

    Carrément. Tu te rappelles de combien c'était ?

  • Speaker #0

    Moi j'avais 400.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc vous avez, enfin il y a un nombre limité de mois dans tout le cursus scolaire. Et donc, il y a un an, je crois, 12 mois. Et donc, moi, j'avais déjà utilisé un peu pour Istanbul, un peu pour mon semestre. Et il m'en restait même un peu pour mon stage. Parce que ça prend en compte aussi le stage à l'étranger.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pratique. Au moins, ça te fait une petite aide. T'es pas sans rien. Voilà.

  • Speaker #0

    Et après, moi, j'ai de la chance, mes parents m'aident aussi. Donc, pour le loyer et tout, que je sois en France ou à l'étranger, ils m'aident. Donc, ça aide aussi, quoi. Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    et pour trouver un logement justement Enfin, là-bas, au Maroc, comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #0

    Alors, parce que j'ai déménagé entre-temps, du coup. Quand je suis arrivée en septembre, j'étais dans une petite ville à côté de Rabat, entre Rabat et mon université. Et donc là, j'avais pris sur Facebook. J'avais trouvé une... En fait, c'était dans une maison. Une dame qui louait... On était trois filles. Donc on avait chacune notre chambre, notre salle de bain, nos toilettes, et on partageait juste la cuisine. Et le deuxième, par agence immobilière.

  • Speaker #1

    Une fois sur place, quand t'étais là ? Ouais,

  • Speaker #0

    une fois que j'étais sur place, j'ai déménagé fin janvier du coup, pour faire février, mars, avril, mai, juin, pour vivre à Rabat, en ville quoi. Et là on est passé par l'agence immobilière, pour le coup.

  • Speaker #1

    Ok, pourquoi t'avais voulu changer de logement entre temps ?

  • Speaker #0

    Parce que où j'habitais c'était pas à Rabat, et donc à chaque fois je devais prendre le taxi pour aller à Rabat, c'était beaucoup moins pratique quand même, donc j'ai décidé d'aller vivre...

  • Speaker #1

    Être sur place directement ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon, une fois que tout est prêt, du coup, vient le moment de partir. Direction Rabat. Comment tu te sens avant le départ ?

  • Speaker #0

    Je pense que tu réalises pas trop, en vrai, avant de partir. Surtout que... Et encore, je partais, ouais, que pour 5 mois de base, donc ça va. Mais j'ai quand même fait un repas avec mes amis et tout pour dire au revoir à tout le monde. Mais déjà, moi, mes valises, c'est un truc, je les prépare la veille, quoi. La veille, je commence à préparer. Ouais, non. En fait, je réalise pas. Je me dis, ah bon, moi, je dois faire ma valise. Ouais, je la fais à chaque fois la veille. Et ouais tu réalises pas trop donc après c'est au moment de l'aéroport quoi donc moi mes parents ils m'ont accompagné le matin donc là bon tu peux enfin moi j'ai pleuré cinq minutes quoi le temps de dire au revoir aux parents et puis après j'étais toute seule donc tu dois te débrouiller tout seul quoi ouais donc tu dois avancer quoi t'as pas le choix ah bah là oui une fois de façon une fois que tu as dit au revoir à tes parents que tu as scanné ton boarding pass bah c'est parti. Si tu pleures, tu restes là. Si tu pleures trop.

  • Speaker #1

    tu as pu aller de l'avant c'est quoi tes premières impressions quand tu arrives là-bas ?

  • Speaker #0

    Des paysans pour le coup ouais ouais ouais bah du coup en plus j'étais dans une petite ville à côté et tout franchement ben j'étais jamais allé moi ouais au maroc donc en fait je m'attendais à rien c'est ça qui était bien c'est que pareil je m'étais pas trop trop renseigné sur rabat moi je m'étais renseigné sur le maroc en général mais pas voilà donc des paysans mais franchement trop contente je me suis dit ah bah c'est je sais pas j'ai tout de suite je me suis dit bah c'est trop cool Les gens ils sont cool T'avais hâte de vivre cette nouvelle aventure ?

  • Speaker #1

    Ouais franchement ouais Et du coup quand tu dis dépaysant c'est par rapport à quoi ? C'est par rapport aux gens, aux paysages C'est quoi qui fait que tu te sens dépaysée ?

  • Speaker #0

    Bah déjà Donc la petite ville où j'étais Y'avait pas d'étrangers Ça s'appelait comment la ville ? Salah Al Jadida Donc franchement Moi j'ai jamais croisé d'étrangers en 5 mois Donc déjà ça fait trop bizarre Parce que là t'es vraiment dans le... Pays direct quoi !

  • Speaker #1

    C'est toi l'étrangère cette fois-ci ?

  • Speaker #0

    Ouais voilà c'est ça quoi, je suis l'étrangère donc... Mais du coup trop cool ! Et bah même le décor et tout, le Maroc c'est très... Pas les paysages mais les villes en fait sont très plates. Donc il y a quasiment pas d'immeubles hauts je veux dire. Il y a beaucoup de... Que des maisons avec deux étages. Mais du coup quand tu regardes à l'horizon c'est très plat.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc ouais c'est ça C'est plus le décor, la géographie Qui m'a dépaysée au début C'était un petit peu différent

  • Speaker #1

    Ta bourgogne natale C'est sûr que c'est différent Ça change un petit peu Du coup t'attaques les cours directs Ou est-ce que t'as un peu le temps de prendre tes marques De découvrir la ville etc avant ? Non parce que je suis arrivée Je pense mercredi

  • Speaker #0

    Et le vendredi je partais en week-end d'intégration

  • Speaker #1

    Allez, donc direct D'accord.

  • Speaker #0

    Et le lundi, je commençais les cours. Donc, je n'ai pas vraiment eu de pause. Mais du coup, tant mieux. Franchement, j'ai préféré parce que j'ai été forcée de faire des choses dès le début. Et je trouve que quand tu pars toute seule à l'étranger, des fois, c'est compliqué de se forcer au début à sortir, à rencontrer des gens. Moi, en tout cas, j'ai un peu peur. Tu es un peu sur la retenue. Tu te dis, j'ai le temps, je reste cinq mois. Donc là, je me pose un peu au début. En fait, de le faire directement, c'est ça. Tu rencontres des gens dès le début et c'est les gens avec qui tu restes jusqu'à la fin souvent.

  • Speaker #1

    Ça te met en confiance pour la suite de te dire il y a des gens avec qui ça connecte, avec qui je peux faire des choses, etc. Ça t'a aidé, du coup, toi, à aller de l'avant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Au moins, deux jours après que je sois arrivée, je m'étais déjà fait un petit groupe de potes. Donc, t'es plus rassurée. Tu sais que tu te dis, au moins, j'ai déjà eux. Si je rencontre d'autres gens, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pour ça que c'est bien je trouve les échanges universitaires et aller étudier à l'étranger, c'est parce que tu as un cadre et tu as justement tout cet environnement où tu peux rencontrer des gens et même si tu pars tout seul, tu n'es pas toute seule et tu te fais aider, tu te fais porter et c'est beaucoup plus facile pour découvrir un pays, une culture, etc. Donc top ! Et l'université du coup ça donne quoi ?

  • Speaker #0

    Déjà, autre chose qui était beaucoup plus simple pour moi, comparée par exemple à la Turquie, c'est qu'au Maroc ils parlent français. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui parlait pas français. Donc dans mon université, tout le monde... Bah déjà, les cours sont en français. C'est une université francophone pour la plupart du temps, s'il y en a des cours en anglais, quoi. Mais donc, beaucoup plus simple pour parler avec les locaux. Donc beaucoup mieux, en vrai, parce que c'est quand même un peu ce que je cherchais, de parler avec des locaux, quoi, et pas que des internationaux. Et l'université, après... Très belle université et tout, j'étais trop contente, super campus. Après, j'ai eu des soucis avec les cours. J'ai pas su au début, j'ai eu 2-3 semaines même où je savais pas si j'allais pas rentrer en France parce que je suis arrivée, on m'avait signé un contrat d'études un contrat d'études pour dire je vais faire ces cours là donc un contrat qui est signé par mon université en France, l'université d'accueil, par moi, etc. En fait je suis arrivée, il n'y avait pas du tout mes cours sauf que je suis en master 2 donc s'il n'y a pas les cours qui correspondent c'est un peu... Au final, on a réussi à se débrouiller avec mon université d'accueil, Toulon, etc. Et donc c'était bon. Mais ouais, pendant les deux, trois premières semaines, franchement, c'était quand même un peu sportif. Parce que je me disais, j'ai payé un appart jusqu'en janvier. Si je dois repartir maintenant, c'est un peu galère là. Mais non, tout s'est bien passé finalement.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ces petits moments de stress au début ? Je ne sais pas si ça va se faire, c'est pas ce qu'on m'avait promis, etc.

  • Speaker #0

    Franchement, je me suis mise directe dans la mentalité marocaine parce que dès le début, je me suis dit en fait je m'en fous. Je me suis dit c'est pas grave, au pire je repars, j'aurai vécu trois semaines, c'est cool. En fait je m'en fichais un peu, je me disais au pire je redouble, au pire je pars, au pire je reste.

  • Speaker #1

    T'as pris ça assez... Ouais,

  • Speaker #0

    ça me glissait dessus, ouais, voilà, je me disais bon c'est pas grave, il y a pire dans la vie.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est l'attitude à avoir quand t'es à l'étranger comme ça, t'es sûre qu'il y a forcément des trucs qui vont pas se passer correctement, laisse aller et puis les choses vont pouvoir se faire. Ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    et puis finalement tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Les cours ça t'a plu là-bas ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop cool parce que du coup, bah en fait c'est trop bien de voir une manière différente d'étudier. Je trouve qu'il y a beaucoup plus d'échanges entre le prof et les élèves. Et déjà il n'y a pas d'amphi là-bas. Enfin moi dans les cours que j'ai choisis, il y a des cours en amphi, mais moi dans tous les cours que j'ai choisis il n'y avait pas d'amphi. Donc en fait c'était que des TD, on était très peu dans ma classe, j'étais que avec des marocains, je n'étais pas avec les internationaux. Donc trop bien en fait, j'ai appris plein de trucs, même sur la culture quoi, d'être que avec des marocains. ça aide vachement à comprendre et ouais il y a beaucoup plus d'échanges c'est grave une discussion le cours moins qu'en France où il y a quand même toujours une partie où le prof parle tout seul et après nous on peut poser des questions même en TD je trouve là c'est beaucoup plus c'est

  • Speaker #1

    plus chill en vrai plus en mode conversation et change ouais ouais il y a beaucoup plus d'échanges je trouve ouais trop bien c'est intéressant de voir comment ça se passe un peu ailleurs comme tu disais et donc pour ton deuxième semestre tu devais faire un stage que tu décides de faire au Maroc. Comment tu as fait pour trouver ton stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, donc moi, je suis arrivée au Maroc, ma vie a changé, parce que de base, j'avais un stage en France, je l'avais depuis début octobre, donc j'avais trouvé un stage trop trop bien et tout, un peu mon stage de rêve en vrai, en France, puis en fait, je réfléchis toujours par là à mes parents, parce que j'ai toujours voulu vivre à l'étranger plus tard, si j'en ai l'opportunité. Donc j'en parle à mes parents, mes parents qui me disent « bah ouais, bon bref » . Et on se dit « bon, je refuse le stage de rêve, trop bien, et j'ai pas de stage qui m'attend après » . Donc un peu dangereux comme choix, parce que c'est mon stage de fin d'études quand même. Donc je commence à chercher au Maroc, etc. Pas de retour, pas de retour. Et en fait, je me dis « bah, je vais demander au culot, en vrai » . J'étais au Collège des sciences sociales, du coup, vu que je suis en communication et médias. donc à l'université internationale de rabat et je me suis dit je vais demander je vais demander dans le collège où je suis et puis je vais voir et puis j'ai été prise directe en fait je suis allé déposer mon cv il y avait il y avait ma tutrice etc du coup et direct j'ai fait un entretien sur le tas cinq minutes après et puis ils m'ont dit c'est bon allez donc finalement trop contente rebelote tu viens te recréer tes opportunités ouais bah ouvrir les portes au culot je suis allée toquer partout et puis ils m'ont dit c'est bon bah trop bien

  • Speaker #1

    T'as eu raison franchement T'avais besoin d'un visa particulier pour pouvoir travailler là-bas Ou même étudier d'ailleurs

  • Speaker #0

    Alors nous Français, enfin Européens je pense En tout cas Français Quand on vient au Maroc on a 90 jours Et ensuite il faut faire une extension de visa Donc au premier semestre J'ai fait un aller-retour en Europe Pour renouveler mon visa Et au deuxième du coup Vu que j'étais en stage je savais que j'allais pas pouvoir faire des aller-retours en Europe Comme ça quoi Et donc j'ai fait une extension de visa et c'était un visa, je crois qu'ils m'ont fait un visa normal, même pas un visa travail, il fallait juste que je dise pourquoi je restais. 6 mois, du coup j'avais un visa de 6 mois, donc attestation de stage etc. Mais franchement super simple. Là j'ai refait ma carte d'identité en France, c'est plus chiant, j'ai l'impression. C'est ouf,

  • Speaker #1

    t'as l'administration française en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, faire le visa, je suis arrivée avec tous mes papiers, il m'a dit c'est bon. Il m'a dit je reviens mercredi après. Et puis bon après il m'a dit je suis retournée. retourné le mercredi, il m'a dit non, vendredi. Bon, c'est le Maroc, ça. Mais non, très simple.

  • Speaker #1

    Bon, bah tant mieux. Et de parler français, ça suffisait, du coup, pour communiquer dans un environnement professionnel ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Franchement, j'ai jamais eu... Bon, après, j'ai essayé de parler des rizas, quand même, donc le dialecte marocain. Parce que c'était le but aussi. J'avais pris des cours, justement, à l'université. J'avais pris des cours d'arabe et tout. Mais... J'essayais de parler mais au moins il y avait la facilité de... Bah même pour le visa c'est des trucs stressants quand même. En Turquie, ça avait été un mauvais moment. De faire le visa c'était... parce qu'ils parlent ni anglais, ni français, ni rien. Et je parlais pas turc. Donc là c'était un mauvais moment, là franchement t'es moins stressé quand tu sais que tu peux glisser au français et la personne en face de toi va très souvent la plupart du temps te comprendre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup ça facilite les échanges, c'est moins stressant comme tu dis. Et dans le travail en lui-même, t'as pu noter des différences entre travailler en France et travailler à Maroc, notamment à Rabat ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah du coup, encore une fois c'est pas genre... je dis pas que tout le Maroc c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que t'as vécu toi, t'as l'expérience.

  • Speaker #0

    Mais à l'université internationale... Où j'étais, j'ai trouvé que c'était quand même beaucoup plus chill qu'en France. Bon après c'est connu un peu. Le Maroc, les gens ont plus le zen quoi, enfin je sais pas comment dire. Ils sont plus zen que les Français où tout le monde nous voit un peu comme les stressés et en fait bah... C'est vrai. C'est vrai, franchement. Là mon stage par exemple, tu peux prendre le temps de... Bah par exemple moi je faisais beaucoup d'affiches de la création de contenu quoi. Je peux prendre le temps de faire une affiche et de dire à ma tutrice « Ah bah attends, mais est-ce que je peux pas en faire deux autres, histoire de voir des trucs et tout ? » Si, si, franchement c'est très cool. Et moi ça m'a gravé dès que ce soit mon... Au début j'ai eu peur, franchement, parce que je me suis dit « Pfff, j'étais habituée à la France, quoi. J'ai fait que des stages en France et que travailler en France. Je me suis dit « Ah putain et tout, c'est pas moi, quoi. » Et en fait c'est trop bénéfique. de voir une autre façon de travailler et au moins justement j'ai pu plus prendre le temps, plus me détendre t'es moins stressée à faire des trucs vite vite vite donc franchement trop bien ouais t'as senti que ça t'a fait du bien de ralentir le rythme ?

  • Speaker #1

    ouais ouais comme tu disais tout à l'heure par exemple pour au début là ton semestre les courses n'étaient pas forcément comme c'était prévu etc et que t'étais en mode bon bah je laisse aller, je laisse passer ça du coup t'as vraiment senti cette mentalité là de c'est pas grave ils s'inquiètent pas trop

  • Speaker #0

    Et bah en fait je me suis rendu compte, et des fois c'est stressant surtout quand... Bah en vrai quand on est français moi j'ai l'impression, mais au Maroc rien n'est grave. Enfin moi quand je... Bah par exemple pour mon visa, pour faire mon visa en février, je devais avoir une attestation de stage, des papiers de mon université pour dire pourquoi je reste. Et en fait mon visa s'arrêtait genre le 22 février je crois, et le 18 j'avais pas mes papiers. Donc moi, je toquais partout et j'étais comme une folle. Je disais non, mais là, il me faut mes papiers. C'est mon visa, c'est important. Et en fait, au Maroc, tout est pris à la cool. Rien n'est grave. Et ça fait trop du bien. Parce que du coup, quand tu vois que... Et au final, tu l'as ton papier. Et tu l'attends et j'ai eu mon visa à temps. Mais ça te permet de... Moi, des fois, je suis trop stressée. Et de voir que les gens autour de toi ne stressent pas et tout, sont détentes. En vrai, ça aide. Même relativiser, enfin tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un esparade en fait, tranquille, ça va se passer. Ouais, bah voilà,

  • Speaker #0

    de toute façon... Bah puis en fait, je me suis dit au bout d'un moment, au pire, mon visa, il expire, bah ils vont... Enfin en vrai, ils vont pas venir me chercher dans mon appart et me foutre dans un avion, genre je veux dire, j'ai quand même des papiers, enfin voilà. Non bon,

  • Speaker #1

    ouais, t'as réussi à garder ça là où je... Bah, ça fait pas longtemps que t'es rentrée, mais t'as réussi à incarner, à... comment dire ? T'as réussi à vraiment garder ce truc en toi de relativiser, moins stressé, etc. tout au long de ton séjour là-bas et peut-être un petit peu depuis ton retour ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah même là, ma soutenance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    En vrai, je suis pas du tout stressée, mon mémoire est pas du tout finie. Et en fait, c'est pas grave, quoi. Enfin, je me dis, bon, il y a toujours pire dans la vie. Je vais pas me rendre malade pour un truc, mes études, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    c'est vrai même si quelque chose de très important mais moi j'étais vraiment stressé à me rendre malade ouais genre pas dormir presque anxieuse quoi c'est ouf ah ouais c'est dingue et ça et maintenant bon on va attendre le maroc tu auras été vraiment ouais vraiment et

  • Speaker #1

    c'est ça qui est intéressant encore une fois d'aller voir comment ça se passe ailleurs ouais juste découvrir d'autres comportements d'autres manières de penser de vivre et c'est ça aide à évoluer soi et aller vers des trucs qui qui nous correspondent peut-être un peu plus. Oui, carrément. Donc c'est top. Et dans le quotidien en général, est-ce que tu as pu noter des différences, peut-être culturelles, etc., qui t'ont peut-être marquée, intriguée ou autre ?

  • Speaker #0

    Déjà, je dirais rien que c'est bête, mais par exemple par rapport au repas. En France, on est très... Enfin en tout cas chez moi et dans mon entourage, on est très midi, midi et demi, 13h, on mange. Et le soir, 19h, 20h, on mange. On est quand même très calés. Au Maroc, pas du tout. Au Maroc, on prend le petit-déj à 10h30, on mange le repas du midi à 16h. En fait, on mange un peu quand on a faim. Des fois, je mangeais le dîner à minuit, quoi. Et du coup, moi, au début, je me disais « Waouh, mais je peux pas dormir après ! » Mais en fait, tout est décalé, quoi. Enfin, on mange quand on veut. Et ça, ça m'a fait vraiment bizarre quand même au début. Parce qu'on est tellement... Même moi, quand je vivais toute seule en France, j'ai gardé le rythme de mes parents, de « tu manges le midi, même si t'as pas faim, tu manges le midi et tu manges le soir. » Et en fait, un an très très très différent là-bas. Et... Je pense qu'il y en a plein, des différences culturelles et tout, mais alors là, de tête... Et la nourriture, du coup,

  • Speaker #1

    ça t'a plu globalement ?

  • Speaker #0

    Trop !

  • Speaker #1

    C'est quoi les spécialités que t'as pu goûter ?

  • Speaker #0

    J'ai goûté pas mal de choses. Déjà, il y a tous les tagines. Tagines poulet citron, mon préféré. Mais toutes les personnes qui sont venues me voir, je leur ai dit qu'il faut manger le tagine poulet citron. Et tout le monde a adoré. C'est vraiment trop bon. Après, le couscous, ça... Trop bon ! Après il y a plein de trucs, il y a Arfissa, c'est des trucs avec des msemen et tout. Bah tout en fait les msemen. Franchement moi j'ai adoré. La France m'a pas...

  • Speaker #1

    Pas trop manqué ?

  • Speaker #0

    Ouais. Au niveau de la gastronomie franchement ça m'a pas...

  • Speaker #1

    Non. Bon bah tant mieux. Parce que ça, ça peut être quelque chose de compliqué quand tu vas ailleurs et que...

  • Speaker #0

    Ouais bah après aussi je suis pas vraiment française dans la nourriture.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je suis pas fan de fromage, je suis pas fan de viande.

  • Speaker #1

    Bon.

  • Speaker #0

    Donc ça aide aussi à ce que ça me dérange pas d'aller ailleurs quoi.

  • Speaker #1

    tu t'adaptes toujours ton compte ouais c'est ça il va et tu as pu visiter d'autres villes au maroc un petit peu ouais j'ai fait pas mal de fois tangé donc au nord du maroc kenitra c'est juste à côté de rabat j'ai fait casablanca plusieurs fois marrakech

  • Speaker #0

    évidemment imlil c'est un peu dans l'atlas dans les montagnes etc et je crois que c'est à peu près tout c'est quoi l'endroit que tu as préféré Bah Rabat, mais hors Rabat, en vrai je dirais Tangier.

  • Speaker #1

    Ah ouais, pourquoi ?

  • Speaker #0

    Ouais, je trouve que c'est vraiment beau là-bas.

  • Speaker #1

    Ça ressemble à quoi un petit peu à Tangier ?

  • Speaker #0

    Bah déjà c'est au bord de mer, et en fait, c'est trop bizarre, mais j'ai trop aimé parce que tu vois l'Europe, tu vois l'Espagne, c'est vraiment à côté quoi, et tu le vois, et en fait ça fait trop bizarre, même si je ne suis pas du tout espagnole. Je sais pas, je me dis mais c'est une ville de ouf parce que t'es à côté de l'Europe mais t'es en Afrique et je trouve c'est dingue et il y a beaucoup de... il y a les grottes etc à Tangier c'est vraiment beau après c'est un peu la ville aussi de... genre de la fête donc ça j'ai... c'est pas trop... il y a beaucoup le soir, beaucoup de grosses voitures, de la musique et tout mais même la Médina etc à Tangier c'est très beau franchement j'ai trouvé ça très très beau Tu recommandes à visiter ? Ouais

  • Speaker #1

    Ouais ouais et tu disais du coup que Rava c'était ton endroit préféré qu'est ce qui te plaît le plus dans le fait de vivre là bas ?

  • Speaker #0

    Alors déjà je trouve c'est de ce que j'ai vu encore une fois c'est grave nouveau mais ancien tu as vraiment le mélange entre par exemple il y a des quartiers où c'est vraiment des Des gros bâtiments tout neufs, tout en verre et tout, genre un truc tout neuf. Et de l'autre côté, t'as les quartiers plus populaires et tout, où c'est plus ancien, plus authentique. Et j'ai trouvé ça trop bien en fait, qu'il y a un mélange un peu de modernité et de tradition. Et franchement, j'ai trop trop aimé. Et les gens sont vraiment gentils à Rabat, la ville elle est propre et tout. C'est beau, franchement. Je trouve que c'est vraiment agréable de se balader à pied dans Rabat. Et donc là-bas, je n'avais pas de voiture. Bon, il y a les transports en commun, il y a le tram, les bus et tout. Mais pour moi, c'est super important de vivre dans un endroit où tu peux te balader à pied. Parce que si c'est désagréable... t'es pas à l'aise de sortir à pied et tout bon que là non c'est vraiment agréable tu peux te balader donc c'est pour ça j'ai trop trop aimé carrément et quand tu vivais du coup dans la petite ville à côté de rabat on a utilisé battait la seule étrangère etc et tu voulais pas rentrer des locaux etc est ce que tu as pu rencontrer

  • Speaker #1

    des locaux te faire des amis de construire peut-être un cercle social bah en fait j'ai rencontré un mec là bas à donc je suis en couple depuis ouais Ouais ouais. Avec un Marocain.

  • Speaker #0

    Ouais, un Marocain. Donc en fait ça aussi ça a grave aidé pour tout en fait, pour que je découvre plus la ville, les plats etc. Pour que je me fasse une routine, ça a beaucoup aidé. Et après j'avais mes copains copines en fait depuis le début, que j'ai rencontré dès le début, dès le voyage d'intégration même avant je crois. Parce que l'université avait organisé une visite de rabat le tout premier jour. Donc là on s'est fait un petit groupe et en fait on devait être six je pense. Et on est resté jusqu'en décembre parce qu'après il y en a plein qui sont repartis, donc la fin du semestre. Et je suis restée avec Léa, une fille de tout nom que je ne connaissais pas. On ne savait pas qu'on y allait toutes les deux. Et du coup j'étais en coloc avec elle après, de février à juin. Donc trop trop bien. Je me suis construit un bon cercle.

  • Speaker #1

    C'est important franchement, je trouve. Dans le fait de se sentir bien dans une ville, dans un endroit, sans amis ça peut vite devenir un peu long parfois.

  • Speaker #0

    Ah bah oui parce que quand t'es tout seul Déjà quand t'as des gens autour Des fois tu te sens pas bien Parce que t'as pas tes repères justement de ta famille Et tout Alors c'est vrai que si on fait pas l'effort En vrai faut faire l'effort Se faire des amis parce qu'il y a personne qui va le faire pour toi Personne va venir te chercher Si tu restes dans ton coin et que tu parles pas aux gens Y'a personne qui va vraiment te forcer la main Donc en vrai il faut faire cet effort Même si des fois on est gêné On se dit putain mais non les gens Je vais être trop gênante Non mais faut le faire Et puis les gens, ils sont tout seuls aussi la plupart du temps.

  • Speaker #1

    Ils savent, ils sont à bras ouverts généralement. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est clair. Tu as eu des moments un peu plus compliqués pendant ton année là-bas ? On parlait par exemple, des fois, ça peut être compliqué d'être loin de sa famille, etc. Est-ce que tu as dû faire face à des petits challenges, des petits défis, des situations un peu plus compliquées ?

  • Speaker #0

    Du coup, oui, en janvier, mon bail de mon appartement à Slash Dida, dans la petite ville, il s'arrêtait fin janvier. Et donc il y a eu plein de choses, c'était la fin de mon semestre, les examens au Maroc. Je savais que j'allais faire mon stage ici, donc il fallait que je commence mes papiers du visa, et je n'avais pas d'appartement. Donc en fait, janvier c'était un peu un tout. Et je me disais justement, vu que je sais que je reste ici, il me reste encore 6 mois ici, et j'en ai fait que 4. Et en fait il s'est passé tellement de choses en 4 mois, que j'ai l'impression que ça fait 3 ans que je suis ici. Et donc encore six mois, et en fait, ouais, janvier, il y a eu beaucoup de choses d'un coup, que j'arrivais pas trop à gérer, et du coup, j'ai eu des petits moments où je me disais, bah en fait, c'est la simplicité qui te manquait, franchement. Des fois, c'est juste ça, où tu te dis, bon, je me suis pas rendue malade pendant trois semaines, mais juste des fois, t'as des petits coups de stress, puis tu te dis, bon, bah c'est sûr que si j'étais pas venue, bah j'aurais pas vécu ce stress. mais tu n'aurais pas vécu Tout le reste non plus. En vrai, ça fait partie du jeu parce que quand tu pars, tu sais que tu es tout seul et qu'il faut te débrouiller. Donc, des fois, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Carrément. Qu'est-ce qui t'aide, toi, à avancer, garder le cap et te dire, en fait, ça va aller ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est quoi ? C'est la phrase d'Hilaria. La phrase d'Hilaria. La mentalité marocaine et la phrase d'Hilaria parce que quand on était en Turquie, on vivait toutes les deux. J'étais une grosse trissée de la vie. Et à chaque fois, elle me disait... Non mais y'a pire, genre mourir. Mais tu sais qu'elle me disait ça souvent, et maintenant je me le dis tout le temps, je me dis mais en vrai, c'est pas grave, au pire tu vas pas mourir. Au pire t'as pas d'appart mais tu vas pas mourir. Genre c'est chiant, mais même j'ai des euros, je peux vivre dans Airbnb un temps quoi. Et donc en vrai, entre la mentalité marocaine et cette petite phrase de merde, en vrai, parce que c'est logique.

  • Speaker #1

    Mais ça fait du bien de l'entendre. Et c'est vrai qu'Hilaria... Quand elle en parle dans l'épisode de son Erasmus en Turquie, justement, elle parle beaucoup de « c'est pas grave s'il se passe des trucs un peu plus chiants, c'est pas grave, la vie continue » . Non,

  • Speaker #0

    mais tu vois, heureusement que mon premier échange et mon premier voyage presque à l'étranger, c'était avec Ilaria. Parce que tu sais, on était arrivés, on n'avait pas d'appart.

  • Speaker #1

    Oui, comme elle le raconte.

  • Speaker #0

    Et ça m'a beaucoup aidée, justement, d'être avec elle, parce que moi, je rêvais, j'étais en panique. Et le fait qu'elle, elle soit plus cool et tout... Ça m'a grave aidée et je garde du coup toutes les petites phrases qu'elle me disait en Turquie, je les garde dans ma tête.

  • Speaker #1

    Les petites montrasses d'Hilaria.

  • Speaker #0

    Ouais et des fois je me dis, je me dis bah oui mais Hilaria elle a raison, je vais pas mourir quoi, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça aide à relativiser et dire bah on aura une solution.

  • Speaker #0

    Bah puis après parce que c'est pas, enfin j'ai pas des problèmes.

  • Speaker #1

    évidemment c'est pas des problèmes monstrueux insurmontables quoi c'est juste des petits moments de stress de doute voilà ça fait chier quoi ouais et ben voilà c'est pour ça je peux relativiser parce que c'est pas grave et mine de rien je trouve bien un côté satisfaisant aussi tu vois de après coup de dire bah bah j'ai quand même réussi à surmonter ça j'étais toute seule je me suis débrouillée j'ai trouvé mon appart vis-à-vis de mon Simon là et même si c'est chiant sur le coup bah c'est gratifiant derrière et c'est satisfaisant de dire ah ouais quand

  • Speaker #0

    même j'ai réussi à faire ça bah franchement même là quand je suis rentrée je me suis dit Parce que du coup, vu que j'ai rencontré plein de gens là-bas, en fait, j'ai presque oublié que je suis partie toute seule. Et du coup, quand je suis rentrée, enfin, quand j'ai pris l'avion toute seule pour rentrer, je me suis dit, putain, mais il y a presque un an, en fait, je suis partie toute seule. Genre, c'est... En vrai, t'es fière de toi, quand tu l'as fait, de te dire, mais en fait, bah trop bien, quoi.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je peux faire des trucs toute seule, et puis...

  • Speaker #1

    Ça donne confiance aussi, ouais. Je trouve que ça t'aide à élargir ton champ des possibilités, de dire... ça j'ai réussi à le faire mais je peux peut-être faire ça en fait et je peux peut-être faire ça c'est ça et plus tu avances un petit peu c'est la sortie de zone de confort quoi tu agrandis ta zone de confort un peu plus à chaque pas donc trop bien et tu te verrais y retourner là bas pour vivre peut-être un peu plus longtemps retourner vivre un petit peu franchement

  • Speaker #0

    ouais après moi je suis pour moi je me vois vivre partout ouais t'es open ouais moi partout franchement parce j'aimerais bien tester tout après le Maroc Bah du coup plus simple parce que je sors avec un marocain et donc j'ai rencontré sa famille etc. Donc évidemment je sais que c'est plus simple si je vais là-bas j'ai un logement. Donc évidemment je me vois plus vivre là-bas. Mais franchement c'est... Enfin tu vois on en parlait l'autre jour. Rabat c'est vraiment en train de devenir, et le Maroc tout court, je pense un endroit de ouf même pour investir et tout. Genre ceux qui ont de l'argent qui veulent investir dans l'immobilier je pense que c'est le moment. Parce que là, ils sont en train de faire des trucs de fous. Et en fait, c'est super satisfaisant, même si je ne suis pas marocaine, d'avoir vu déjà rien qu'en dix mois, le changement de la ville et tout. Et du coup, j'ai trop envie d'y retourner souvent pour me dire « Ah, mais ça change trop vite, quoi. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas un peu effrayant de voir justement cette évolution rapide au sein de la ville ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, moi, c'est plus excitant parce que ici, par exemple, il n'y a plus rien qui change. enfin tu vois il y a des petits trucs mais il n'y a plus de gros changements dans la ville majeure quoi et du coup pour l'instant c'est un peu excitant pour moi Rabat de voir c'est la première fois que je vois un changement comme ça quoi donc ça me ouais ça m'a plu, t'as envie de voir la suite je trouve, ouais c'est ça je vois et du coup ton copain il est resté là bas ouais c'était pas trop dur de dire au revoir revenir ici ouais bah du coup on reste sur distance là bah ouais donc après ça va parce qu'on a qu'une heure de décalage Pareil, c'est pas une relation à distance, enfin il est pas au Japon quoi. Donc ça va, compliqué. Si, si, bah te dire au revoir à l'aéroport et tout, scène de film, tu sais, tu chiennes, t'en peux plus.

  • Speaker #1

    J'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, mais après, tu vois, plus simple, parce que du coup, moi je peux y retourner quand je veux, lui il a fait les démarches pour venir, enfin, on est confiant et puis c'est pas, tu vois, on s'appelle.

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, ça se fait. Mais en fait, quand ça se passe bien,

  • Speaker #0

    j'essaie de me dire qu'il n'y a pas de raison que la distance...

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut être pas mal de mettre un petit peu de distance, comme ça vous êtes encore plus content de vous retrouver. Ouais, voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Pour terminer, si tu devais donner un tips, un conseil ou une info utile à quelqu'un qui aimerait aller étudier ou travailler au Maroc, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est le conseil que je disais à tout le monde. Bon, après, si la personne, elle a déjà envie de partir, il y a déjà 50% de fait, en vrai. Mais en fait il faut trop se donner les moyens de le faire et je parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste justement la plupart des gens on n'a pas confiance en nous. Du coup on se dit trop mais si je voulais partir avec ma copine et puis en fait ma copine elle peut plus, je vais pas y aller. Et en fait c'est trop dommage de louper quelque chose comme ça par peur en vrai. Souvent c'est juste la peur donc en vrai il faut le faire. Et surtout si vous voulez partir au Maroc, encore une fois, les gens parlent français. Donc franchement ça fait même pas si peur que ça, parce qu'on n'a pas d'énormes galères de compréhension avec les gens et tout. Donc ça aussi je trouve c'est vachement rassurant.

  • Speaker #1

    Tu t'es sentie bien accueillie au Maroc par les gens en général ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, franchement les gens sont très gentils, même en classe par exemple. Quand je suis arrivée, les Marocains direct en fait. Tous les gens de ma classe, même les gens à l'université et tout, les gens viennent te voir, te laissent les numéros. Tout le monde me disait « mais prends mon numéro si t'as un problème, tu m'appelles » et tout. Et en fait au Maroc, tout le monde est comme ça. C'est-à-dire que même le mec de l'épicerie de nuit en bas de ta rue... Moi c'était tout le temps le mec de l'épicerie au bas de ma rue qui changeait ma bouteille de gaz. Genre à chaque fois j'y allais, je lui demandais, et le mec il te le fait. Enfin tout le monde, on se rend service, tout le monde est trop gentil, tout le monde est trop accueillant en vrai. Donc ça aussi je trouve ça aide à déstresser, de se dire bon je peux compter sur les gens autour de moi.

  • Speaker #1

    Tu t'es pas sentie abandonnée, laissée ? Non. T'as senti un peu ce sentiment de communauté quoi ? Bah franchement ouais,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de service et tout, donc trop cool.

  • Speaker #1

    franchement trop bien ça donne envie d'aller découvrir tout ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours merci à toi voilà c'était Ombeline qui nous a fait voyager au coeur du Maroc entre études stages découvertes humaines j'espère que cet épisode vous a plu autant que moi et qu'il vous a donné envie vous aussi de tenter l'aventure ailleurs de sortir un petit peu de votre zone de confort Si c'est le cas, n'hésitez pas à laisser une note, un commentaire ou à partager le podcast autour de vous. C'est ce qui m'aide encore plus à le faire grandir et à faire connaître ces belles histoires. Merci encore à tous et je vous dis à bientôt !

Description

Faire ses études au Maroc, ça peut vous déstresser !


Ombeline décide de mettre le cap sur le Maroc, plus précisément à Rabat, pour sa dernière année d'étude. Grande stressée de base, elle nous raconte dans cet épisode comment son Erasmus et son stage au Maroc l'ont aidé à lâcher prise et moins se prendre la tête.


Dans cet épisode elle nous raconte comment elle crée ses propres opportunités : elle a créé le partenariat avec l'université marocaine à Rabat pour son Erasmus, et le pays lui a tellement plus qu'elle a décidé de troquer son stage de rêve en France contre un stage au Maroc sans savoir ce qui l'attendrait.

Ombeline nous raconte aussi son arrivée, les premiers chocs culturels, la chaleur des rencontres, la vie sur le campus marocain, mais aussi les moments de doute et d’adaptation. Elle nous partage avec sincérité son quotidien d’une étudiante étrangère au Maroc, les cours, et son intégration à Rabat.

Cerise sur le gateau ? elle rencontre même l'amour !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Le retour en France après un an à l'étranger

- le dépaysement à l'arrivée

- les cours et les études au maroc

- la mentalité marocaine très à la cool

- les rencontres qui changent tout



Bonne écoute !

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Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

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Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://smartlink.ausha.co/partir/du-maroc-a-la-france-des-etudes-a-la-naturalisation-abla


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Maroc, les gens sont plus zen que les Français, où tout le monde nous voit un peu comme les stressés. Et en fait, c'est vrai, franchement.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui sont partis vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Au Maroc, tout est pris à la coule, rien n'est grave. En fait, il faut trop donner les moyens de le faire. Et je ne parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste, justement, la plupart des gens, on n'a pas confiance en nous. Et en fait, c'est trop dommage. de louper quelque chose comme ça pour... par peur en vrai.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est Ombeline qui nous fait voyager au Maroc, où elle a choisi de faire ses études pendant un semestre, avant d'y rester pour un stage. Elle nous raconte aujourd'hui comment elle a vécu son dépaysement à l'arrivée, l'accueil des Marocains, les moments un peu plus compliqués, mais aussi les découvertes, notamment d'un état d'esprit, qui ont changé sa façon de vivre. Avant de découvrir son histoire, je voulais remercier... toutes celles et ceux qui écoutent, qui likent, qui partagent, qui s'abonnent au podcast. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, avoir plus de photos de nos invités, etc., rendez-vous sur Instagram sur la page Partir Podcast. Allez, c'est parti, je vous laisse découvrir l'histoire d'Ombeline. Bonne écoute !

  • Speaker #0

    Merci, Ombeline, d'être là pour raconter ton histoire sur le podcast. Donc on se retrouve aujourd'hui, tu rentres tout juste du Maroc, tu viens de passer 10 mois et c'est tout frais parce que tu es rentrée il y a quoi, 3 jours, 4 jours ? Oui. Bye Donc du coup vraiment tout frais. Comment ça se passe ton retour en France ? Très particulier, c'est vrai que j'ai recommencé le boulot directement, donc mon job saisonnier, donc dur de s'adapter. Après il fait chaud, donc ça va, au moins je ne suis pas rentrée pendant l'hiver. Mais ouais compliqué, pas la même mentalité, j'avais construit des habitudes là-bas, donc il faut que je me réhabitue à vivre chez mes parents, etc. Donc compliqué un peu quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut le temps de reprendre ses marques, ses repères. On se passe sa petite life. Et je sais que c'est une appréhension pour beaucoup de personnes aussi. Est-ce que tu sens déjà un petit décalage peut-être avec les gens autour de toi, dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    Un petit peu. Après, c'est vrai que je n'ai pas revu beaucoup mes amis, etc. encore, vu que ça fait quatre jours que je suis rentrée. Mais c'est vrai que les autres, leur vie n'a pas trop changé finalement. Elle a évolué évidemment, mais pas un changement aussi gros que moi qui ai changé de continent pendant toute une année scolaire. Donc c'est vrai que c'est un peu compliqué, puis les gens ont une vie mine de rien, donc ils ne s'intéressent pas forcément à ce que moi j'ai fait, ce qui est normal. Mais du coup c'est un peu compliqué des fois, même des discussions avec les autres.

  • Speaker #1

    De se remettre dans le cercle social, après tous ces mois ailleurs.

  • Speaker #0

    De retrouver ses amis et tout, puis les autres ont construit des habitudes où tu n'es pas dedans du coup, vu que tu n'étais pas là. Donc il faut se refaire sa petite place.

  • Speaker #1

    C'est ça, dire coucou je suis là, je reviens.

  • Speaker #0

    C'est bon je suis rentrée, on peut se voir.

  • Speaker #1

    J'étais ailleurs, maintenant je suis là.

  • Speaker #0

    Ouais ouais à chaud du coup tu réalises un petit peu ce que tu viens de vivre au maroc ou peut-être pas encore pas du tout ouais pas du tout parce que du coup en fait j'ai l'impression que je n'ai pas vécu cette année parce que c'est passé très vite mine de rien un an ça passe très vite et j'ai l'impression que je suis jamais parti d'ici quoi tous les étés je reviens dans la région bas je suis revenue je me suis dit bon bah je suis pas parti quoi et je vois mes photos je me dis plus putain, ben si, je suis bien partie.

  • Speaker #1

    C'est dur, je trouve, de réaliser tout ce que tu as vécu quand tu rentres. Moi, je sais qu'il me faut plusieurs semaines avant de me dire, ah, mais ouais, j'ai fait ça, en fait, et j'étais là, et j'ai vécu ça, et tout.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Bon, tu vas pouvoir, du coup, nous raconter tout ça. Peut-être que ça va t'aider à te dire, ah, mais oui, j'ai fait ça, j'ai fait ça, etc. C'est possible. Du coup, toi, tu es partie pour ta dernière année de master en communication. pourquoi tu as voulu partir pour ta dernière année ?

  • Speaker #0

    Alors Du coup je reviens un peu en arrière mais j'ai toujours voulu partir en échange scolaire particulièrement. A la base je voulais partir au lycée, c'était un peu la mode des filles au pair aux Etats-Unis et tout. Donc je voulais partir là-bas puis en fait j'ai pas pu, c'était trop cher pour mes parents. Donc je m'étais toujours dit que j'allais partir pour ma dernière année de licence donc c'est ce que j'ai fait. Je suis partie à Istanbul en échange pour mon dernier semestre de licence. Avec Hilaria qui est passée sur le podcast. Et en fait, j'ai trop trop aimé l'Istanbul. Et je me suis dit, c'est trop bête de ne pas refaire l'expérience, parce que là, c'est une chance, tant qu'on est étudiant, on est quand même accompagné, vachement accompagné. On a des aides sociales, financières, etc. Et donc, je me suis dit, j'ai commencé à chercher pendant ma première année, je me suis dit, c'est mon dernier semestre d'études, tant qu'à faire, je ne le fais pas en France.

  • Speaker #1

    Et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, j'ai été acceptée, donc c'était bon.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est ton école qui proposait ça ?

  • Speaker #0

    Ouais du coup l'université de Toulon moi. Donc les échanges universitaires c'est moi, après c'est toi qui fait toutes les démarches et c'est moi qui ai trouvé mon université au Maroc et qui a fait les demandes pour savoir si je pouvais être prise etc.

  • Speaker #1

    C'était pas déjà pré-établi dans l'école, c'est toi qui as mis en place un petit peu cet échange ? Voilà, c'est ça,

  • Speaker #0

    j'étais la première à partir au Maroc.

  • Speaker #1

    Comment du coup tu t'es prise pour organiser tout ça, chercher ton école, internet, etc. ?

  • Speaker #0

    Chat GPT !

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais !

  • Speaker #1

    Ah ouais c'est bon, j'ai chat GPT !

  • Speaker #0

    Ouais ouais, et bah j'ai demandé, j'ai dit les cours que j'allais suivre en Master 2 du coup à Toulon, dans mon université de base. J'ai pris les cours, je les ai mis dans le chat GPT, j'ai dit trouve-moi une université... Du coup moi j'avais des pays où j'aimais... Je voulais partir en échange, donc j'ai dit ces pays-là et l'université internationale de Rabat est ressortie. Et donc j'ai accepté, il y avait déjà un accord mais pas pour communication, donc ils ont créé l'accord pour que je parte.

  • Speaker #1

    Trop bien, comme quoi il faut savoir se créer ses opportunités finalement. Oui c'est ça,

  • Speaker #0

    parce que sinon on ne part pas vraiment.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a tenté dans le Maroc ? Pourquoi ce pays-là ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Franchement je me suis dit c'est pas loin, c'est pas si loin que ça parce que je savais que je voulais quand même que mes parents viennent me voir, ça les fait voyager et puis je les vois quoi donc je voulais un pays pas à l'autre bout du monde et j'étais jamais allée au Maroc et je me suis dit bah pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Allez tantôt c'est parti, nouvelle aventure. Du coup tu partais à la base pour un semestre et il se trouve que du coup tu t'es retrouvée à faire aussi un stage ton deuxième semestre là bas donc tu nous raconteras tout ça juste après. Comment tu t'y es pris pour financer ce semestre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà je travaille tous les étés, depuis que j'ai 18 ans, donc j'arrive à mettre un petit peu de côté, même si c'est mon argent pour vivre toute l'année, je ne dépense pas, enfin quand tu es en France, tu ne dépenses pas autant qu'à l'étranger, j'ai l'impression en tout cas. Donc j'avais déjà un petit peu de côté, après moi je suis boursière, donc je suis l'échelon le plus bas, mais c'est quand même ça. Et après on a des aides financières, donc par exemple quand je suis partie, Avec... à Dijon, enfin depuis Dijon, on avait beaucoup plus d'aides parce qu'il y avait les aides de la région, du département, etc. Là, vu que j'étais à Toulon, j'ai eu beaucoup moins d'aides quand même. Mais on a quand même les aides, à chaque fois qu'on part, on a, je ne sais plus comment elle s'appelle, aide mobilité internationale. Et tout le monde l'a, celle-là, normalement. Donc ça aide vachement quand même.

  • Speaker #1

    Carrément. Tu te rappelles de combien c'était ?

  • Speaker #0

    Moi j'avais 400.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc vous avez, enfin il y a un nombre limité de mois dans tout le cursus scolaire. Et donc, il y a un an, je crois, 12 mois. Et donc, moi, j'avais déjà utilisé un peu pour Istanbul, un peu pour mon semestre. Et il m'en restait même un peu pour mon stage. Parce que ça prend en compte aussi le stage à l'étranger.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pratique. Au moins, ça te fait une petite aide. T'es pas sans rien. Voilà.

  • Speaker #0

    Et après, moi, j'ai de la chance, mes parents m'aident aussi. Donc, pour le loyer et tout, que je sois en France ou à l'étranger, ils m'aident. Donc, ça aide aussi, quoi. Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    et pour trouver un logement justement Enfin, là-bas, au Maroc, comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #0

    Alors, parce que j'ai déménagé entre-temps, du coup. Quand je suis arrivée en septembre, j'étais dans une petite ville à côté de Rabat, entre Rabat et mon université. Et donc là, j'avais pris sur Facebook. J'avais trouvé une... En fait, c'était dans une maison. Une dame qui louait... On était trois filles. Donc on avait chacune notre chambre, notre salle de bain, nos toilettes, et on partageait juste la cuisine. Et le deuxième, par agence immobilière.

  • Speaker #1

    Une fois sur place, quand t'étais là ? Ouais,

  • Speaker #0

    une fois que j'étais sur place, j'ai déménagé fin janvier du coup, pour faire février, mars, avril, mai, juin, pour vivre à Rabat, en ville quoi. Et là on est passé par l'agence immobilière, pour le coup.

  • Speaker #1

    Ok, pourquoi t'avais voulu changer de logement entre temps ?

  • Speaker #0

    Parce que où j'habitais c'était pas à Rabat, et donc à chaque fois je devais prendre le taxi pour aller à Rabat, c'était beaucoup moins pratique quand même, donc j'ai décidé d'aller vivre...

  • Speaker #1

    Être sur place directement ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Bon, une fois que tout est prêt, du coup, vient le moment de partir. Direction Rabat. Comment tu te sens avant le départ ?

  • Speaker #0

    Je pense que tu réalises pas trop, en vrai, avant de partir. Surtout que... Et encore, je partais, ouais, que pour 5 mois de base, donc ça va. Mais j'ai quand même fait un repas avec mes amis et tout pour dire au revoir à tout le monde. Mais déjà, moi, mes valises, c'est un truc, je les prépare la veille, quoi. La veille, je commence à préparer. Ouais, non. En fait, je réalise pas. Je me dis, ah bon, moi, je dois faire ma valise. Ouais, je la fais à chaque fois la veille. Et ouais tu réalises pas trop donc après c'est au moment de l'aéroport quoi donc moi mes parents ils m'ont accompagné le matin donc là bon tu peux enfin moi j'ai pleuré cinq minutes quoi le temps de dire au revoir aux parents et puis après j'étais toute seule donc tu dois te débrouiller tout seul quoi ouais donc tu dois avancer quoi t'as pas le choix ah bah là oui une fois de façon une fois que tu as dit au revoir à tes parents que tu as scanné ton boarding pass bah c'est parti. Si tu pleures, tu restes là. Si tu pleures trop.

  • Speaker #1

    tu as pu aller de l'avant c'est quoi tes premières impressions quand tu arrives là-bas ?

  • Speaker #0

    Des paysans pour le coup ouais ouais ouais bah du coup en plus j'étais dans une petite ville à côté et tout franchement ben j'étais jamais allé moi ouais au maroc donc en fait je m'attendais à rien c'est ça qui était bien c'est que pareil je m'étais pas trop trop renseigné sur rabat moi je m'étais renseigné sur le maroc en général mais pas voilà donc des paysans mais franchement trop contente je me suis dit ah bah c'est je sais pas j'ai tout de suite je me suis dit bah c'est trop cool Les gens ils sont cool T'avais hâte de vivre cette nouvelle aventure ?

  • Speaker #1

    Ouais franchement ouais Et du coup quand tu dis dépaysant c'est par rapport à quoi ? C'est par rapport aux gens, aux paysages C'est quoi qui fait que tu te sens dépaysée ?

  • Speaker #0

    Bah déjà Donc la petite ville où j'étais Y'avait pas d'étrangers Ça s'appelait comment la ville ? Salah Al Jadida Donc franchement Moi j'ai jamais croisé d'étrangers en 5 mois Donc déjà ça fait trop bizarre Parce que là t'es vraiment dans le... Pays direct quoi !

  • Speaker #1

    C'est toi l'étrangère cette fois-ci ?

  • Speaker #0

    Ouais voilà c'est ça quoi, je suis l'étrangère donc... Mais du coup trop cool ! Et bah même le décor et tout, le Maroc c'est très... Pas les paysages mais les villes en fait sont très plates. Donc il y a quasiment pas d'immeubles hauts je veux dire. Il y a beaucoup de... Que des maisons avec deux étages. Mais du coup quand tu regardes à l'horizon c'est très plat.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc ouais c'est ça C'est plus le décor, la géographie Qui m'a dépaysée au début C'était un petit peu différent

  • Speaker #1

    Ta bourgogne natale C'est sûr que c'est différent Ça change un petit peu Du coup t'attaques les cours directs Ou est-ce que t'as un peu le temps de prendre tes marques De découvrir la ville etc avant ? Non parce que je suis arrivée Je pense mercredi

  • Speaker #0

    Et le vendredi je partais en week-end d'intégration

  • Speaker #1

    Allez, donc direct D'accord.

  • Speaker #0

    Et le lundi, je commençais les cours. Donc, je n'ai pas vraiment eu de pause. Mais du coup, tant mieux. Franchement, j'ai préféré parce que j'ai été forcée de faire des choses dès le début. Et je trouve que quand tu pars toute seule à l'étranger, des fois, c'est compliqué de se forcer au début à sortir, à rencontrer des gens. Moi, en tout cas, j'ai un peu peur. Tu es un peu sur la retenue. Tu te dis, j'ai le temps, je reste cinq mois. Donc là, je me pose un peu au début. En fait, de le faire directement, c'est ça. Tu rencontres des gens dès le début et c'est les gens avec qui tu restes jusqu'à la fin souvent.

  • Speaker #1

    Ça te met en confiance pour la suite de te dire il y a des gens avec qui ça connecte, avec qui je peux faire des choses, etc. Ça t'a aidé, du coup, toi, à aller de l'avant ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Au moins, deux jours après que je sois arrivée, je m'étais déjà fait un petit groupe de potes. Donc, t'es plus rassurée. Tu sais que tu te dis, au moins, j'ai déjà eux. Si je rencontre d'autres gens, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est pour ça que c'est bien je trouve les échanges universitaires et aller étudier à l'étranger, c'est parce que tu as un cadre et tu as justement tout cet environnement où tu peux rencontrer des gens et même si tu pars tout seul, tu n'es pas toute seule et tu te fais aider, tu te fais porter et c'est beaucoup plus facile pour découvrir un pays, une culture, etc. Donc top ! Et l'université du coup ça donne quoi ?

  • Speaker #0

    Déjà, autre chose qui était beaucoup plus simple pour moi, comparée par exemple à la Turquie, c'est qu'au Maroc ils parlent français. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui parlait pas français. Donc dans mon université, tout le monde... Bah déjà, les cours sont en français. C'est une université francophone pour la plupart du temps, s'il y en a des cours en anglais, quoi. Mais donc, beaucoup plus simple pour parler avec les locaux. Donc beaucoup mieux, en vrai, parce que c'est quand même un peu ce que je cherchais, de parler avec des locaux, quoi, et pas que des internationaux. Et l'université, après... Très belle université et tout, j'étais trop contente, super campus. Après, j'ai eu des soucis avec les cours. J'ai pas su au début, j'ai eu 2-3 semaines même où je savais pas si j'allais pas rentrer en France parce que je suis arrivée, on m'avait signé un contrat d'études un contrat d'études pour dire je vais faire ces cours là donc un contrat qui est signé par mon université en France, l'université d'accueil, par moi, etc. En fait je suis arrivée, il n'y avait pas du tout mes cours sauf que je suis en master 2 donc s'il n'y a pas les cours qui correspondent c'est un peu... Au final, on a réussi à se débrouiller avec mon université d'accueil, Toulon, etc. Et donc c'était bon. Mais ouais, pendant les deux, trois premières semaines, franchement, c'était quand même un peu sportif. Parce que je me disais, j'ai payé un appart jusqu'en janvier. Si je dois repartir maintenant, c'est un peu galère là. Mais non, tout s'est bien passé finalement.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ces petits moments de stress au début ? Je ne sais pas si ça va se faire, c'est pas ce qu'on m'avait promis, etc.

  • Speaker #0

    Franchement, je me suis mise directe dans la mentalité marocaine parce que dès le début, je me suis dit en fait je m'en fous. Je me suis dit c'est pas grave, au pire je repars, j'aurai vécu trois semaines, c'est cool. En fait je m'en fichais un peu, je me disais au pire je redouble, au pire je pars, au pire je reste.

  • Speaker #1

    T'as pris ça assez... Ouais,

  • Speaker #0

    ça me glissait dessus, ouais, voilà, je me disais bon c'est pas grave, il y a pire dans la vie.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est l'attitude à avoir quand t'es à l'étranger comme ça, t'es sûre qu'il y a forcément des trucs qui vont pas se passer correctement, laisse aller et puis les choses vont pouvoir se faire. Ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    et puis finalement tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Les cours ça t'a plu là-bas ?

  • Speaker #0

    Ouais, trop cool parce que du coup, bah en fait c'est trop bien de voir une manière différente d'étudier. Je trouve qu'il y a beaucoup plus d'échanges entre le prof et les élèves. Et déjà il n'y a pas d'amphi là-bas. Enfin moi dans les cours que j'ai choisis, il y a des cours en amphi, mais moi dans tous les cours que j'ai choisis il n'y avait pas d'amphi. Donc en fait c'était que des TD, on était très peu dans ma classe, j'étais que avec des marocains, je n'étais pas avec les internationaux. Donc trop bien en fait, j'ai appris plein de trucs, même sur la culture quoi, d'être que avec des marocains. ça aide vachement à comprendre et ouais il y a beaucoup plus d'échanges c'est grave une discussion le cours moins qu'en France où il y a quand même toujours une partie où le prof parle tout seul et après nous on peut poser des questions même en TD je trouve là c'est beaucoup plus c'est

  • Speaker #1

    plus chill en vrai plus en mode conversation et change ouais ouais il y a beaucoup plus d'échanges je trouve ouais trop bien c'est intéressant de voir comment ça se passe un peu ailleurs comme tu disais et donc pour ton deuxième semestre tu devais faire un stage que tu décides de faire au Maroc. Comment tu as fait pour trouver ton stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, donc moi, je suis arrivée au Maroc, ma vie a changé, parce que de base, j'avais un stage en France, je l'avais depuis début octobre, donc j'avais trouvé un stage trop trop bien et tout, un peu mon stage de rêve en vrai, en France, puis en fait, je réfléchis toujours par là à mes parents, parce que j'ai toujours voulu vivre à l'étranger plus tard, si j'en ai l'opportunité. Donc j'en parle à mes parents, mes parents qui me disent « bah ouais, bon bref » . Et on se dit « bon, je refuse le stage de rêve, trop bien, et j'ai pas de stage qui m'attend après » . Donc un peu dangereux comme choix, parce que c'est mon stage de fin d'études quand même. Donc je commence à chercher au Maroc, etc. Pas de retour, pas de retour. Et en fait, je me dis « bah, je vais demander au culot, en vrai » . J'étais au Collège des sciences sociales, du coup, vu que je suis en communication et médias. donc à l'université internationale de rabat et je me suis dit je vais demander je vais demander dans le collège où je suis et puis je vais voir et puis j'ai été prise directe en fait je suis allé déposer mon cv il y avait il y avait ma tutrice etc du coup et direct j'ai fait un entretien sur le tas cinq minutes après et puis ils m'ont dit c'est bon allez donc finalement trop contente rebelote tu viens te recréer tes opportunités ouais bah ouvrir les portes au culot je suis allée toquer partout et puis ils m'ont dit c'est bon bah trop bien

  • Speaker #1

    T'as eu raison franchement T'avais besoin d'un visa particulier pour pouvoir travailler là-bas Ou même étudier d'ailleurs

  • Speaker #0

    Alors nous Français, enfin Européens je pense En tout cas Français Quand on vient au Maroc on a 90 jours Et ensuite il faut faire une extension de visa Donc au premier semestre J'ai fait un aller-retour en Europe Pour renouveler mon visa Et au deuxième du coup Vu que j'étais en stage je savais que j'allais pas pouvoir faire des aller-retours en Europe Comme ça quoi Et donc j'ai fait une extension de visa et c'était un visa, je crois qu'ils m'ont fait un visa normal, même pas un visa travail, il fallait juste que je dise pourquoi je restais. 6 mois, du coup j'avais un visa de 6 mois, donc attestation de stage etc. Mais franchement super simple. Là j'ai refait ma carte d'identité en France, c'est plus chiant, j'ai l'impression. C'est ouf,

  • Speaker #1

    t'as l'administration française en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, faire le visa, je suis arrivée avec tous mes papiers, il m'a dit c'est bon. Il m'a dit je reviens mercredi après. Et puis bon après il m'a dit je suis retournée. retourné le mercredi, il m'a dit non, vendredi. Bon, c'est le Maroc, ça. Mais non, très simple.

  • Speaker #1

    Bon, bah tant mieux. Et de parler français, ça suffisait, du coup, pour communiquer dans un environnement professionnel ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Franchement, j'ai jamais eu... Bon, après, j'ai essayé de parler des rizas, quand même, donc le dialecte marocain. Parce que c'était le but aussi. J'avais pris des cours, justement, à l'université. J'avais pris des cours d'arabe et tout. Mais... J'essayais de parler mais au moins il y avait la facilité de... Bah même pour le visa c'est des trucs stressants quand même. En Turquie, ça avait été un mauvais moment. De faire le visa c'était... parce qu'ils parlent ni anglais, ni français, ni rien. Et je parlais pas turc. Donc là c'était un mauvais moment, là franchement t'es moins stressé quand tu sais que tu peux glisser au français et la personne en face de toi va très souvent la plupart du temps te comprendre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup ça facilite les échanges, c'est moins stressant comme tu dis. Et dans le travail en lui-même, t'as pu noter des différences entre travailler en France et travailler à Maroc, notamment à Rabat ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah du coup, encore une fois c'est pas genre... je dis pas que tout le Maroc c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce que t'as vécu toi, t'as l'expérience.

  • Speaker #0

    Mais à l'université internationale... Où j'étais, j'ai trouvé que c'était quand même beaucoup plus chill qu'en France. Bon après c'est connu un peu. Le Maroc, les gens ont plus le zen quoi, enfin je sais pas comment dire. Ils sont plus zen que les Français où tout le monde nous voit un peu comme les stressés et en fait bah... C'est vrai. C'est vrai, franchement. Là mon stage par exemple, tu peux prendre le temps de... Bah par exemple moi je faisais beaucoup d'affiches de la création de contenu quoi. Je peux prendre le temps de faire une affiche et de dire à ma tutrice « Ah bah attends, mais est-ce que je peux pas en faire deux autres, histoire de voir des trucs et tout ? » Si, si, franchement c'est très cool. Et moi ça m'a gravé dès que ce soit mon... Au début j'ai eu peur, franchement, parce que je me suis dit « Pfff, j'étais habituée à la France, quoi. J'ai fait que des stages en France et que travailler en France. Je me suis dit « Ah putain et tout, c'est pas moi, quoi. » Et en fait c'est trop bénéfique. de voir une autre façon de travailler et au moins justement j'ai pu plus prendre le temps, plus me détendre t'es moins stressée à faire des trucs vite vite vite donc franchement trop bien ouais t'as senti que ça t'a fait du bien de ralentir le rythme ?

  • Speaker #1

    ouais ouais comme tu disais tout à l'heure par exemple pour au début là ton semestre les courses n'étaient pas forcément comme c'était prévu etc et que t'étais en mode bon bah je laisse aller, je laisse passer ça du coup t'as vraiment senti cette mentalité là de c'est pas grave ils s'inquiètent pas trop

  • Speaker #0

    Et bah en fait je me suis rendu compte, et des fois c'est stressant surtout quand... Bah en vrai quand on est français moi j'ai l'impression, mais au Maroc rien n'est grave. Enfin moi quand je... Bah par exemple pour mon visa, pour faire mon visa en février, je devais avoir une attestation de stage, des papiers de mon université pour dire pourquoi je reste. Et en fait mon visa s'arrêtait genre le 22 février je crois, et le 18 j'avais pas mes papiers. Donc moi, je toquais partout et j'étais comme une folle. Je disais non, mais là, il me faut mes papiers. C'est mon visa, c'est important. Et en fait, au Maroc, tout est pris à la cool. Rien n'est grave. Et ça fait trop du bien. Parce que du coup, quand tu vois que... Et au final, tu l'as ton papier. Et tu l'attends et j'ai eu mon visa à temps. Mais ça te permet de... Moi, des fois, je suis trop stressée. Et de voir que les gens autour de toi ne stressent pas et tout, sont détentes. En vrai, ça aide. Même relativiser, enfin tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un esparade en fait, tranquille, ça va se passer. Ouais, bah voilà,

  • Speaker #0

    de toute façon... Bah puis en fait, je me suis dit au bout d'un moment, au pire, mon visa, il expire, bah ils vont... Enfin en vrai, ils vont pas venir me chercher dans mon appart et me foutre dans un avion, genre je veux dire, j'ai quand même des papiers, enfin voilà. Non bon,

  • Speaker #1

    ouais, t'as réussi à garder ça là où je... Bah, ça fait pas longtemps que t'es rentrée, mais t'as réussi à incarner, à... comment dire ? T'as réussi à vraiment garder ce truc en toi de relativiser, moins stressé, etc. tout au long de ton séjour là-bas et peut-être un petit peu depuis ton retour ?

  • Speaker #0

    Ouais, bah même là, ma soutenance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    En vrai, je suis pas du tout stressée, mon mémoire est pas du tout finie. Et en fait, c'est pas grave, quoi. Enfin, je me dis, bon, il y a toujours pire dans la vie. Je vais pas me rendre malade pour un truc, mes études, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    c'est vrai même si quelque chose de très important mais moi j'étais vraiment stressé à me rendre malade ouais genre pas dormir presque anxieuse quoi c'est ouf ah ouais c'est dingue et ça et maintenant bon on va attendre le maroc tu auras été vraiment ouais vraiment et

  • Speaker #1

    c'est ça qui est intéressant encore une fois d'aller voir comment ça se passe ailleurs ouais juste découvrir d'autres comportements d'autres manières de penser de vivre et c'est ça aide à évoluer soi et aller vers des trucs qui qui nous correspondent peut-être un peu plus. Oui, carrément. Donc c'est top. Et dans le quotidien en général, est-ce que tu as pu noter des différences, peut-être culturelles, etc., qui t'ont peut-être marquée, intriguée ou autre ?

  • Speaker #0

    Déjà, je dirais rien que c'est bête, mais par exemple par rapport au repas. En France, on est très... Enfin en tout cas chez moi et dans mon entourage, on est très midi, midi et demi, 13h, on mange. Et le soir, 19h, 20h, on mange. On est quand même très calés. Au Maroc, pas du tout. Au Maroc, on prend le petit-déj à 10h30, on mange le repas du midi à 16h. En fait, on mange un peu quand on a faim. Des fois, je mangeais le dîner à minuit, quoi. Et du coup, moi, au début, je me disais « Waouh, mais je peux pas dormir après ! » Mais en fait, tout est décalé, quoi. Enfin, on mange quand on veut. Et ça, ça m'a fait vraiment bizarre quand même au début. Parce qu'on est tellement... Même moi, quand je vivais toute seule en France, j'ai gardé le rythme de mes parents, de « tu manges le midi, même si t'as pas faim, tu manges le midi et tu manges le soir. » Et en fait, un an très très très différent là-bas. Et... Je pense qu'il y en a plein, des différences culturelles et tout, mais alors là, de tête... Et la nourriture, du coup,

  • Speaker #1

    ça t'a plu globalement ?

  • Speaker #0

    Trop !

  • Speaker #1

    C'est quoi les spécialités que t'as pu goûter ?

  • Speaker #0

    J'ai goûté pas mal de choses. Déjà, il y a tous les tagines. Tagines poulet citron, mon préféré. Mais toutes les personnes qui sont venues me voir, je leur ai dit qu'il faut manger le tagine poulet citron. Et tout le monde a adoré. C'est vraiment trop bon. Après, le couscous, ça... Trop bon ! Après il y a plein de trucs, il y a Arfissa, c'est des trucs avec des msemen et tout. Bah tout en fait les msemen. Franchement moi j'ai adoré. La France m'a pas...

  • Speaker #1

    Pas trop manqué ?

  • Speaker #0

    Ouais. Au niveau de la gastronomie franchement ça m'a pas...

  • Speaker #1

    Non. Bon bah tant mieux. Parce que ça, ça peut être quelque chose de compliqué quand tu vas ailleurs et que...

  • Speaker #0

    Ouais bah après aussi je suis pas vraiment française dans la nourriture.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que je suis pas fan de fromage, je suis pas fan de viande.

  • Speaker #1

    Bon.

  • Speaker #0

    Donc ça aide aussi à ce que ça me dérange pas d'aller ailleurs quoi.

  • Speaker #1

    tu t'adaptes toujours ton compte ouais c'est ça il va et tu as pu visiter d'autres villes au maroc un petit peu ouais j'ai fait pas mal de fois tangé donc au nord du maroc kenitra c'est juste à côté de rabat j'ai fait casablanca plusieurs fois marrakech

  • Speaker #0

    évidemment imlil c'est un peu dans l'atlas dans les montagnes etc et je crois que c'est à peu près tout c'est quoi l'endroit que tu as préféré Bah Rabat, mais hors Rabat, en vrai je dirais Tangier.

  • Speaker #1

    Ah ouais, pourquoi ?

  • Speaker #0

    Ouais, je trouve que c'est vraiment beau là-bas.

  • Speaker #1

    Ça ressemble à quoi un petit peu à Tangier ?

  • Speaker #0

    Bah déjà c'est au bord de mer, et en fait, c'est trop bizarre, mais j'ai trop aimé parce que tu vois l'Europe, tu vois l'Espagne, c'est vraiment à côté quoi, et tu le vois, et en fait ça fait trop bizarre, même si je ne suis pas du tout espagnole. Je sais pas, je me dis mais c'est une ville de ouf parce que t'es à côté de l'Europe mais t'es en Afrique et je trouve c'est dingue et il y a beaucoup de... il y a les grottes etc à Tangier c'est vraiment beau après c'est un peu la ville aussi de... genre de la fête donc ça j'ai... c'est pas trop... il y a beaucoup le soir, beaucoup de grosses voitures, de la musique et tout mais même la Médina etc à Tangier c'est très beau franchement j'ai trouvé ça très très beau Tu recommandes à visiter ? Ouais

  • Speaker #1

    Ouais ouais et tu disais du coup que Rava c'était ton endroit préféré qu'est ce qui te plaît le plus dans le fait de vivre là bas ?

  • Speaker #0

    Alors déjà je trouve c'est de ce que j'ai vu encore une fois c'est grave nouveau mais ancien tu as vraiment le mélange entre par exemple il y a des quartiers où c'est vraiment des Des gros bâtiments tout neufs, tout en verre et tout, genre un truc tout neuf. Et de l'autre côté, t'as les quartiers plus populaires et tout, où c'est plus ancien, plus authentique. Et j'ai trouvé ça trop bien en fait, qu'il y a un mélange un peu de modernité et de tradition. Et franchement, j'ai trop trop aimé. Et les gens sont vraiment gentils à Rabat, la ville elle est propre et tout. C'est beau, franchement. Je trouve que c'est vraiment agréable de se balader à pied dans Rabat. Et donc là-bas, je n'avais pas de voiture. Bon, il y a les transports en commun, il y a le tram, les bus et tout. Mais pour moi, c'est super important de vivre dans un endroit où tu peux te balader à pied. Parce que si c'est désagréable... t'es pas à l'aise de sortir à pied et tout bon que là non c'est vraiment agréable tu peux te balader donc c'est pour ça j'ai trop trop aimé carrément et quand tu vivais du coup dans la petite ville à côté de rabat on a utilisé battait la seule étrangère etc et tu voulais pas rentrer des locaux etc est ce que tu as pu rencontrer

  • Speaker #1

    des locaux te faire des amis de construire peut-être un cercle social bah en fait j'ai rencontré un mec là bas à donc je suis en couple depuis ouais Ouais ouais. Avec un Marocain.

  • Speaker #0

    Ouais, un Marocain. Donc en fait ça aussi ça a grave aidé pour tout en fait, pour que je découvre plus la ville, les plats etc. Pour que je me fasse une routine, ça a beaucoup aidé. Et après j'avais mes copains copines en fait depuis le début, que j'ai rencontré dès le début, dès le voyage d'intégration même avant je crois. Parce que l'université avait organisé une visite de rabat le tout premier jour. Donc là on s'est fait un petit groupe et en fait on devait être six je pense. Et on est resté jusqu'en décembre parce qu'après il y en a plein qui sont repartis, donc la fin du semestre. Et je suis restée avec Léa, une fille de tout nom que je ne connaissais pas. On ne savait pas qu'on y allait toutes les deux. Et du coup j'étais en coloc avec elle après, de février à juin. Donc trop trop bien. Je me suis construit un bon cercle.

  • Speaker #1

    C'est important franchement, je trouve. Dans le fait de se sentir bien dans une ville, dans un endroit, sans amis ça peut vite devenir un peu long parfois.

  • Speaker #0

    Ah bah oui parce que quand t'es tout seul Déjà quand t'as des gens autour Des fois tu te sens pas bien Parce que t'as pas tes repères justement de ta famille Et tout Alors c'est vrai que si on fait pas l'effort En vrai faut faire l'effort Se faire des amis parce qu'il y a personne qui va le faire pour toi Personne va venir te chercher Si tu restes dans ton coin et que tu parles pas aux gens Y'a personne qui va vraiment te forcer la main Donc en vrai il faut faire cet effort Même si des fois on est gêné On se dit putain mais non les gens Je vais être trop gênante Non mais faut le faire Et puis les gens, ils sont tout seuls aussi la plupart du temps.

  • Speaker #1

    Ils savent, ils sont à bras ouverts généralement. C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est clair. Tu as eu des moments un peu plus compliqués pendant ton année là-bas ? On parlait par exemple, des fois, ça peut être compliqué d'être loin de sa famille, etc. Est-ce que tu as dû faire face à des petits challenges, des petits défis, des situations un peu plus compliquées ?

  • Speaker #0

    Du coup, oui, en janvier, mon bail de mon appartement à Slash Dida, dans la petite ville, il s'arrêtait fin janvier. Et donc il y a eu plein de choses, c'était la fin de mon semestre, les examens au Maroc. Je savais que j'allais faire mon stage ici, donc il fallait que je commence mes papiers du visa, et je n'avais pas d'appartement. Donc en fait, janvier c'était un peu un tout. Et je me disais justement, vu que je sais que je reste ici, il me reste encore 6 mois ici, et j'en ai fait que 4. Et en fait il s'est passé tellement de choses en 4 mois, que j'ai l'impression que ça fait 3 ans que je suis ici. Et donc encore six mois, et en fait, ouais, janvier, il y a eu beaucoup de choses d'un coup, que j'arrivais pas trop à gérer, et du coup, j'ai eu des petits moments où je me disais, bah en fait, c'est la simplicité qui te manquait, franchement. Des fois, c'est juste ça, où tu te dis, bon, je me suis pas rendue malade pendant trois semaines, mais juste des fois, t'as des petits coups de stress, puis tu te dis, bon, bah c'est sûr que si j'étais pas venue, bah j'aurais pas vécu ce stress. mais tu n'aurais pas vécu Tout le reste non plus. En vrai, ça fait partie du jeu parce que quand tu pars, tu sais que tu es tout seul et qu'il faut te débrouiller. Donc, des fois, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Carrément. Qu'est-ce qui t'aide, toi, à avancer, garder le cap et te dire, en fait, ça va aller ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est quoi ? C'est la phrase d'Hilaria. La phrase d'Hilaria. La mentalité marocaine et la phrase d'Hilaria parce que quand on était en Turquie, on vivait toutes les deux. J'étais une grosse trissée de la vie. Et à chaque fois, elle me disait... Non mais y'a pire, genre mourir. Mais tu sais qu'elle me disait ça souvent, et maintenant je me le dis tout le temps, je me dis mais en vrai, c'est pas grave, au pire tu vas pas mourir. Au pire t'as pas d'appart mais tu vas pas mourir. Genre c'est chiant, mais même j'ai des euros, je peux vivre dans Airbnb un temps quoi. Et donc en vrai, entre la mentalité marocaine et cette petite phrase de merde, en vrai, parce que c'est logique.

  • Speaker #1

    Mais ça fait du bien de l'entendre. Et c'est vrai qu'Hilaria... Quand elle en parle dans l'épisode de son Erasmus en Turquie, justement, elle parle beaucoup de « c'est pas grave s'il se passe des trucs un peu plus chiants, c'est pas grave, la vie continue » . Non,

  • Speaker #0

    mais tu vois, heureusement que mon premier échange et mon premier voyage presque à l'étranger, c'était avec Ilaria. Parce que tu sais, on était arrivés, on n'avait pas d'appart.

  • Speaker #1

    Oui, comme elle le raconte.

  • Speaker #0

    Et ça m'a beaucoup aidée, justement, d'être avec elle, parce que moi, je rêvais, j'étais en panique. Et le fait qu'elle, elle soit plus cool et tout... Ça m'a grave aidée et je garde du coup toutes les petites phrases qu'elle me disait en Turquie, je les garde dans ma tête.

  • Speaker #1

    Les petites montrasses d'Hilaria.

  • Speaker #0

    Ouais et des fois je me dis, je me dis bah oui mais Hilaria elle a raison, je vais pas mourir quoi, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça aide à relativiser et dire bah on aura une solution.

  • Speaker #0

    Bah puis après parce que c'est pas, enfin j'ai pas des problèmes.

  • Speaker #1

    évidemment c'est pas des problèmes monstrueux insurmontables quoi c'est juste des petits moments de stress de doute voilà ça fait chier quoi ouais et ben voilà c'est pour ça je peux relativiser parce que c'est pas grave et mine de rien je trouve bien un côté satisfaisant aussi tu vois de après coup de dire bah bah j'ai quand même réussi à surmonter ça j'étais toute seule je me suis débrouillée j'ai trouvé mon appart vis-à-vis de mon Simon là et même si c'est chiant sur le coup bah c'est gratifiant derrière et c'est satisfaisant de dire ah ouais quand

  • Speaker #0

    même j'ai réussi à faire ça bah franchement même là quand je suis rentrée je me suis dit Parce que du coup, vu que j'ai rencontré plein de gens là-bas, en fait, j'ai presque oublié que je suis partie toute seule. Et du coup, quand je suis rentrée, enfin, quand j'ai pris l'avion toute seule pour rentrer, je me suis dit, putain, mais il y a presque un an, en fait, je suis partie toute seule. Genre, c'est... En vrai, t'es fière de toi, quand tu l'as fait, de te dire, mais en fait, bah trop bien, quoi.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je peux faire des trucs toute seule, et puis...

  • Speaker #1

    Ça donne confiance aussi, ouais. Je trouve que ça t'aide à élargir ton champ des possibilités, de dire... ça j'ai réussi à le faire mais je peux peut-être faire ça en fait et je peux peut-être faire ça c'est ça et plus tu avances un petit peu c'est la sortie de zone de confort quoi tu agrandis ta zone de confort un peu plus à chaque pas donc trop bien et tu te verrais y retourner là bas pour vivre peut-être un peu plus longtemps retourner vivre un petit peu franchement

  • Speaker #0

    ouais après moi je suis pour moi je me vois vivre partout ouais t'es open ouais moi partout franchement parce j'aimerais bien tester tout après le Maroc Bah du coup plus simple parce que je sors avec un marocain et donc j'ai rencontré sa famille etc. Donc évidemment je sais que c'est plus simple si je vais là-bas j'ai un logement. Donc évidemment je me vois plus vivre là-bas. Mais franchement c'est... Enfin tu vois on en parlait l'autre jour. Rabat c'est vraiment en train de devenir, et le Maroc tout court, je pense un endroit de ouf même pour investir et tout. Genre ceux qui ont de l'argent qui veulent investir dans l'immobilier je pense que c'est le moment. Parce que là, ils sont en train de faire des trucs de fous. Et en fait, c'est super satisfaisant, même si je ne suis pas marocaine, d'avoir vu déjà rien qu'en dix mois, le changement de la ville et tout. Et du coup, j'ai trop envie d'y retourner souvent pour me dire « Ah, mais ça change trop vite, quoi. » C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas un peu effrayant de voir justement cette évolution rapide au sein de la ville ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, moi, c'est plus excitant parce que ici, par exemple, il n'y a plus rien qui change. enfin tu vois il y a des petits trucs mais il n'y a plus de gros changements dans la ville majeure quoi et du coup pour l'instant c'est un peu excitant pour moi Rabat de voir c'est la première fois que je vois un changement comme ça quoi donc ça me ouais ça m'a plu, t'as envie de voir la suite je trouve, ouais c'est ça je vois et du coup ton copain il est resté là bas ouais c'était pas trop dur de dire au revoir revenir ici ouais bah du coup on reste sur distance là bah ouais donc après ça va parce qu'on a qu'une heure de décalage Pareil, c'est pas une relation à distance, enfin il est pas au Japon quoi. Donc ça va, compliqué. Si, si, bah te dire au revoir à l'aéroport et tout, scène de film, tu sais, tu chiennes, t'en peux plus.

  • Speaker #1

    J'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, mais après, tu vois, plus simple, parce que du coup, moi je peux y retourner quand je veux, lui il a fait les démarches pour venir, enfin, on est confiant et puis c'est pas, tu vois, on s'appelle.

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, ça se fait. Mais en fait, quand ça se passe bien,

  • Speaker #0

    j'essaie de me dire qu'il n'y a pas de raison que la distance...

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Ça peut être pas mal de mettre un petit peu de distance, comme ça vous êtes encore plus content de vous retrouver. Ouais, voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Pour terminer, si tu devais donner un tips, un conseil ou une info utile à quelqu'un qui aimerait aller étudier ou travailler au Maroc, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est le conseil que je disais à tout le monde. Bon, après, si la personne, elle a déjà envie de partir, il y a déjà 50% de fait, en vrai. Mais en fait il faut trop se donner les moyens de le faire et je parle pas que des moyens financiers ou quoi. C'est juste justement la plupart des gens on n'a pas confiance en nous. Du coup on se dit trop mais si je voulais partir avec ma copine et puis en fait ma copine elle peut plus, je vais pas y aller. Et en fait c'est trop dommage de louper quelque chose comme ça par peur en vrai. Souvent c'est juste la peur donc en vrai il faut le faire. Et surtout si vous voulez partir au Maroc, encore une fois, les gens parlent français. Donc franchement ça fait même pas si peur que ça, parce qu'on n'a pas d'énormes galères de compréhension avec les gens et tout. Donc ça aussi je trouve c'est vachement rassurant.

  • Speaker #1

    Tu t'es sentie bien accueillie au Maroc par les gens en général ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, franchement les gens sont très gentils, même en classe par exemple. Quand je suis arrivée, les Marocains direct en fait. Tous les gens de ma classe, même les gens à l'université et tout, les gens viennent te voir, te laissent les numéros. Tout le monde me disait « mais prends mon numéro si t'as un problème, tu m'appelles » et tout. Et en fait au Maroc, tout le monde est comme ça. C'est-à-dire que même le mec de l'épicerie de nuit en bas de ta rue... Moi c'était tout le temps le mec de l'épicerie au bas de ma rue qui changeait ma bouteille de gaz. Genre à chaque fois j'y allais, je lui demandais, et le mec il te le fait. Enfin tout le monde, on se rend service, tout le monde est trop gentil, tout le monde est trop accueillant en vrai. Donc ça aussi je trouve ça aide à déstresser, de se dire bon je peux compter sur les gens autour de moi.

  • Speaker #1

    Tu t'es pas sentie abandonnée, laissée ? Non. T'as senti un peu ce sentiment de communauté quoi ? Bah franchement ouais,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de service et tout, donc trop cool.

  • Speaker #1

    franchement trop bien ça donne envie d'aller découvrir tout ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours merci à toi voilà c'était Ombeline qui nous a fait voyager au coeur du Maroc entre études stages découvertes humaines j'espère que cet épisode vous a plu autant que moi et qu'il vous a donné envie vous aussi de tenter l'aventure ailleurs de sortir un petit peu de votre zone de confort Si c'est le cas, n'hésitez pas à laisser une note, un commentaire ou à partager le podcast autour de vous. C'est ce qui m'aide encore plus à le faire grandir et à faire connaître ces belles histoires. Merci encore à tous et je vous dis à bientôt !

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