undefined cover
undefined cover
Fille au pair au Danemark - Axelle cover
Fille au pair au Danemark - Axelle cover
Partir

Fille au pair au Danemark - Axelle

Fille au pair au Danemark - Axelle

50min |15/07/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Fille au pair au Danemark - Axelle cover
Fille au pair au Danemark - Axelle cover
Partir

Fille au pair au Danemark - Axelle

Fille au pair au Danemark - Axelle

50min |15/07/2024
Play

Description

Aller vivre à l'étranger ça fait envie, mais comment s'y prendre pour découvrir la culture locale, les codes du pays ou apprendre la langue parlée pour avoir des conversations fluides ? Une solution efficace : être fille au pair !


Axelle en a fait l'expérience et nous raconte son histoire !


Après avoir commencé ses études, elle décide de partir au Danemark. Quoi de mieux pour s'immerger dans un pays que d'aller vivre directement dans une famille ?

Axelle nous explique comment elle s'y est pris pour trouver la famille dans laquelle elle va aller, quel est son quotidien de fille au pair ou encore comment elle socialise dans ce context là.


Elle nous raconte les moments compliqués (un des deux enfants qui est un peu turbulent, la météo hivernale des pays nordiques...) et les bons moments (ses vacances, la vie dans la famille...) qu'elle a vécu.


J'espère que son histoire vous plaira ! Si vous avez des questions vous pouvez nous écrire sur insta : @partir_podcast


Bonne écoute !


-------------------------------------------


Si tu aimes le podcast, viens mettre 5 étoiles :)

Instagram : @partir_podcast


-------------------------------------------


Site pour trouver la famille : aupairworld.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous et bienvenue sur Partir, le podcast qui vous emmène en immersion à l'étranger. Et je suis vraiment contente de vous partager l'épisode d'aujourd'hui parce que ça parle d'une expérience qu'on n'a pas encore évoquée, c'est-à-dire être fille au père. Et être fille au père, c'est quelque chose dont j'avais entendu parler, mais sans vraiment savoir comment ça se passe. Et perso, ce n'est pas quelque chose que je ferais. Donc j'étais plutôt intriguée de découvrir comment ça se passe, d'être immergée, d'être dans le quotidien d'une autre famille qui plus est étrangère. Vous allez du coup pouvoir découvrir l'histoire de Axelle qui elle est partie vivre dans une famille norvégienne et ce au Danemark. Bonne écoute à tous ! Salut Axelle ! Salut Camille ! Merci d'être dispo pour l'épisode du podcast, je suis très contente de t'avoir aujourd'hui. Donc toi t'es partie pour faire fille au père au Danemark. J'ai hâte d'en savoir plus parce que fille au père c'est quelque chose que je connais pas du tout. Je sais pas trop comment ça se passe, comment on s'y prend etc. Donc j'ai hâte que tu racontes tout ça. La première question que je pose... On m'intrigue beaucoup, c'est pourquoi toi tu as voulu aller vivre quelque temps à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une expérience que j'ai toujours voulu faire.

  • Speaker #0

    Le fait d'être à l'étranger ?

  • Speaker #1

    D'aller vivre quelque temps à l'étranger, si j'ai toujours voulu faire ça, je l'ai toujours eu en tête. Et en fait, je suis partie entre ma L2 et ma L3. Je suis contrôleuse de gestion actuellement et on fait des études d'économie, de gestion, etc. Et en fait, on se spécialise quand on est en licence, en tout cas à partir de la L3. Et je voulais... une L3 qui se dirigeait vers le contrôle de gestion, la comptabilité et l'audit. Et en fait, où j'étais, il n'y avait pas cette filière-là. Donc, il fallait passer des concours, etc. Mais vu que je ne suis pas quelqu'un de très organisé, je m'y suis pris un peu au dernier moment. Donc, en fait, ça faisait qu'en septembre, je n'avais pas la spécialité que je voulais et je ne voulais pas me mettre dans une spécialité qui ne m'intéressait pas trop. Et donc, en fait, j'ai pris la décision de partir entre ma L2 et ma L3 pour repasser mes concours tranquillement. etc. J'avais aussi envie d'améliorer mon anglais. Je m'en sortais pas mal déjà, mais je voulais être meilleure parce que clairement aujourd'hui dans le monde du travail c'est hyper important de parler anglais. Donc je me suis dit que c'était l'occasion et d'avoir cette expérience là, c'est pas hyper commun et je pense que tu en apprends beaucoup sur toi quand tu vis à l'étranger. Tu demandes tout le monde et en fait tu es juste livré à toi-même un peu quoi. Donc non, j'ai toujours voulu faire ça, je ne regrette pas du tout de l'avoir fait.

  • Speaker #0

    Bon bah tant mieux. C'était quoi en fait que tu voulais aller chercher à l'étranger ? C'est quelque chose que j'avais toujours envie de faire. C'était quoi ? C'était un feeling ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était ça. Comment ça se passait ailleurs en fait ? Ce qui se passait ? Comment on vivait ? Est-ce que c'était vraiment si différent que nous ? Etc. Même si pour le coup, je suis restée en Europe. Donc techniquement, il n'est pas censé avoir un gros choc culturel.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas ce qui n'a pas été le cas. Je n'ai pas eu un énorme choc culturel. Mais c'est quand même différent de la France en fait. C'est quand même une culture différente. Ce n'est pas pareil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. Et pourquoi du coup avoir choisi le fait de faire fille au père ?

  • Speaker #1

    J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé, ou mal en fait. J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé. Mais je ne sais pas, c'était une expérience qui me disait pas mal. Et en fait, j'hésitais entre fille au père ou faire un service civique à l'étranger. Et l'avantage d'être fille au père, c'est que t'es payée, t'es nourrie, logée, blanchie. Alors que si j'avais été en service civique, j'aurais été payée, mais je n'aurais pas été logée, etc. Donc voilà, je me suis dit que c'était le bon compromis. J'avais Mbafa, donc j'ai fait pas mal de colo aussi. Donc j'avais cette expérience-là avec les enfants qui fait que ça aide aussi à trouver facilement une famille pour votre vie au père.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, comment ça se passe pour trouver une famille ? Comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais regarder avant d'enregistrer sur quel site j'étais allée, mais je crois que c'est Au Père World ou un truc comme ça. Alors en fait, il faut savoir que pour, je pense, les États-Unis et l'Australie, les États-Unis, je suis quasiment sûre, mais l'Australie aussi, si je me demande, je me pose la question. il faut en fait passer par une agence que tu payes pour qu'elle te place dans des familles, etc. Pas mal d'organismes qui organisent des séjours linguistiques, ils ont aussi cette entité-là, FIOPER. Donc c'est très réglementé, etc. Alors qu'en fait si tu veux partir en Europe, donc il y a OPERWORD, je crois, comme si c'était d'autres. Et en fait t'as juste des familles qui postulent, toi tu fais ton profil et après tu discutes. Tu choisis le pays où tu veux aller, enfin... Donc t'as le choix avec tous les pays où tu peux aller sans organismes. Et puis t'écris aux familles et... Ou eux, ils écrivent parce qu'ils sont intéressés par ton profil. Et puis voilà.

  • Speaker #0

    Et après, ça part. Il y a des contrôles un petit peu qui se font avant de partir dans les familles. Est-ce que tu dois prouver des trucs ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout. Non, non, pas du tout. En tout cas, en Europe, tu discutes. Après, par exemple, moi, la famille chez laquelle j'étais, en fait, c'est la première famille avec qui j'ai parlé. Et pendant une semaine ou deux, je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. On avait juste échangé des messages et tout. Donc, j'ai commencé à chercher dans d'autres familles. Au début, je voulais faire que le Danemark. Après, j'ai un peu tiré sur toute la Scandinavie. Et en fait, au bout de deux semaines, ils m'ont réécrit. On s'est appelé genre deux, trois fois. Et en fait, le match s'est super bien passé. Et puis bah, je suis partie avec eux.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et c'était une famille de combien de...

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu des parents, un père, une mère et deux garçons.

  • Speaker #0

    Et deux garçons ? Ils avaient quel âge ?

  • Speaker #1

    7 et 4 ans. Sympa.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. C'était sport.

  • Speaker #0

    Ouais, je sais. Clairement.

  • Speaker #1

    Je te dis que c'était sport, mais on s'est bien passé. Et je m'entendais très bien avec les parents.

  • Speaker #0

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'était super cool. Genre le week-end, le vendredi soir, on buvait des verres de vin. Même la semaine, on discutait. Je partais en week-end avec mes potes, une fille, une bouteille. C'était grave drôle, on a passé de très bons moments.

  • Speaker #0

    Au niveau organisation, comment ça se passe ? Tu dois être avec eux la semaine et tu as tes week-ends de libre ?

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend du contrat que tu as passé, ça dépend des familles, etc. Moi, par exemple, je travaillais toute la semaine et mes week-ends étaient libres. Par exemple, je ne faisais pas le ménage, je m'occupais vraiment qu'être des enfants. J'avais pas les tâches ménagères Alors qu'en fait y'en a Ils ont en général c'est ça Quand t'es au père tu fais le ménage, le linge Moi j'étendais des machines Mais parce qu'en fait la mère elle les mettait à tourner le matin Et puis elle me disait est-ce que tu peux les étendre Je suis en mode oui bah je suis à la maison toute la journée Je peux quoi Non non ça c'était très cool Donc le matin je commençais il était 7h30 Je préparais les lunchbox parce qu'il y a pas de cantine au Danemark Donc je faisais ça Et en fait même le matin c'est même pas moi qui les préparais C'était les parents Donc voilà, je préparais le petit-déj et les lunchbox et je les emmenais à l'école. Donc il était 9h. Et de 9h à 16h, j'étais free, je faisais ce que je voulais. À part quelques fois, elles me demandaient de faire des petits trucs en plus, mais c'était rare. Et à 16h, j'allais les récupérer. On mangeait, parce qu'ils mangeaient à 17h là-bas. Donc on mangeait, après je les amenais au foot ou différentes activités, les playdates, les trucs comme ça. Et puis voilà, je faisais ce que les parents rendent, donc ils rentraient entre 19h et 20h.

  • Speaker #0

    Ouais, t'étais vraiment dans l'accompagnement des enfants. Et ça, du coup, le contrat, en gros, c'est toi qui le définis avec les parents ? Oui. Vous vous mettez d'accord ?

  • Speaker #1

    Pour le coup, en Europe, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc voilà. Et sinon, si t'avais regardé peut-être les États-Unis ou l'Australie, c'est déjà prédé.

  • Speaker #1

    Bah, en fait, ça dépend aussi également avec les familles avec lesquelles t'es. Parce que moi, j'ai des copines qui sont parties aux États-Unis. Elles avaient des familles dans lesquelles ils n'avaient pas besoin de faire le ménage, mais d'autres si, en fait. Donc ça dépend de ce pour quoi ils ont besoin. mais après il y a des choses qui sont quand même assez définies tu peux pas, au bout d'un moment après c'est plus filles au père t'es la housekeeper c'est ça faut voir,

  • Speaker #0

    mais faut bien négocier et du coup t'es payée en étant filles au père tu gagnais combien toi ?

  • Speaker #1

    je devais gagner 500 euros par mois ce qui était sympa, après le Danemark c'est aussi cher que la France voire plus, donc au final... Ça allait parce que je n'avais rien d'autre à payer. Oui, au final,

  • Speaker #0

    c'est ton argent de gauche. Oui, donc ça va.

  • Speaker #1

    Pour sortir et faire mes voyages. C'est ça,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'était cool.

  • Speaker #0

    Pratique. Et pourquoi avoir choisi le Danemark ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, quand j'étais à l'école, je ne sais plus en quelle année, on avait travaillé sur le Danemark, parce qu'en fait, la Scandinavie, ils sont connus pour être les pays les plus heureux du monde. En général, ils sont souvent dans les top 10. Ils disent que la façon de vivre là-bas, elle est beaucoup plus... plus sereine, beaucoup plus relaxée que la nôtre. Et en fait, ça m'a toujours intriguée de pourquoi ils étaient tant heureux là bas. Qu'est ce qui se passe là bas pour que ce soit aussi bien et que les gens se sentent si bien ? Et donc, j'ai absolument voulu y aller et le Danemark particulièrement. Après, j'avais quand même poussé pour Finlande et Suède, mais je voulais vraiment le Danemark. C'était trop top. On a passé de trop bons moments.

  • Speaker #0

    Oui, ça correspondait à ce que tu attendais. Ouais, ouais. Avant de partir, tu es dans quel mood ? Parce que je me dis, tu vas aller vivre dans une famille de gens que tu ne connais pas, dans un pays que tu ne connais pas, une langue que tu ne parles pas. Je ne sais pas, tu parlais danois ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. C'est impossible de parler danois. Enfin, pas impossible, mais c'est hyper dur d'apprendre.

  • Speaker #0

    Du coup, tu es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que je n'ai pas eu trop le temps de réaliser parce que j'ai pris ma décision en juin. J'étais en colo deux fois trois semaines. Donc en fait… Je suis partie, je pense que je suis rentrée de colo et je suis partie 10 jours après. Donc en fait, j'étais en mode poussée enchaînée à 100 à l'heure. J'ai un peu l'habitude d'être comme ça aussi, mais c'est vrai que c'est allé hyper vite. Donc en fait, je n'ai même pas vraiment eu le temps de réfléchir. J'ai juste dit à mes parents, je pars en tant que fille au père.

  • Speaker #0

    Ciao, bye bye. Ciao,

  • Speaker #1

    je pars deux mois en colo et puis on se verra après. Non, non, c'était sport. Et je pense que je n'ai pas trop eu le temps de me poser de questions. Après, j'étais stressée. J'ai eu... quand même malgré tout. Je pense que quand je suis partie, j'étais stressée. Je me souviens le jour où... Je savais pas de quoi attendre. En plus, je suis arrivée au Danemark, donc le père et le plus grand sont venus me chercher à l'aéroport. Je suis arrivée, il n'y avait pas mes valises.

  • Speaker #0

    Ah purée !

  • Speaker #1

    Je suis restée en France. Et du coup, je suis arrivée, donc le premier jour, je n'avais pas de valise. Ils ne me les ont ramenées que le lendemain, donc je n'avais rien.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai beaucoup voyagé avec mes parents, mais on n'a jamais eu de problème de bagage. Et en fait, maintenant, j'ai me dit, si j'ai un bagage en soude, j'ai toujours au moins une brosse à dents, des sous-vêtements et puis un t-shirt pour le lendemain ou pour me dormir au cas où. Parce que je suis trop trop dans cette situation-là. Attends, ma dame,

  • Speaker #0

    c'est super,

  • Speaker #1

    j'ai rien.

  • Speaker #0

    Je vais livrer à moi-même,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc quand t'arrives là-bas, ils te récupèrent et tout de suite, t'arrives dans la famille. Ça se passe comment les premiers jours ?

  • Speaker #1

    Je suis arrivée un samedi et en fait, les parents, on a discuté un peu. Puis là, ils me disent, on va aller faire un tour, on va te laisser avec les garçons pour que t'apprennes un peu à les connaître. Parce qu'en fait, je commence à travailler lundi. Et lundi, j'ai donné à l'école et tout. Il n'y a pas eu une semaine d'adaptation ou quoi. C'était un mode direct. Et du coup, je suis en mode... Du coup, je me suis retrouvée avec les deux garçons qui n'en avaient rien à péter, que le chocolat, ils étaient là, ils jouaient à la console à FIFA, je me souviens. Ils étaient en mode... Et en fait, c'est des... Parce que du coup, la famille pour laquelle j'ai travaillé, les parents travaillaient aux Nations Unies. Et du coup, ils ont vécu à Genève. Après, ils ont vécu en Thaïlande. Et là, ça faisait un an et demi, deux ans qu'ils étaient revenus au Danemark. Et eux, ils sont norvégiens d'origine. D'accord. Pas danois. Et du coup, en fait, les enfants, ils ont eu l'habitude d'avoir des mamies au... en Thaïlande et ils avaient déjà eu une fille au pair qui était aussi française l'année d'avant. Donc en fait, c'était pas inhabituel pour eux et ils étaient pas en mode trop bien, ils étaient en mode...

  • Speaker #0

    C'était normal.

  • Speaker #1

    C'était un peu, ouais. Mais voilà, non mais après ça s'est bien passé, j'ai dû passer une demi-heure toute seule avec eux, bon ça s'est bien passé, c'est pas passé grand chose. Mais voilà, et après le dimanche, j'étais avec eux tranquille et ils me montraient, par exemple, il m'a fait conduire la voiture, c'était une automatique, c'était un... un Tourade, donc voiture familiale, cette place. Après, j'ai eu le conduit de C1 le reste de ma vie. Donc, j'étais en mode, bon, OK. Il m'a montré où était l'école, où était le stade de foot. En fait, c'était un peu... Ils m'ont fait faire le tour de ce dont j'avais plus besoin de savoir. Et on s'est mis d'accord aussi sur les derniers détails. Parce qu'en fait, j'étais en gros 20 minutes de Copenhague en voiture et 30 minutes en train. Donc, en fait, ils me payaient mes abonnements au transport, etc. pour que je puisse bouger comme j'avais envie. Et du coup... On m'a expliqué les derniers petits trucs.

  • Speaker #0

    Le week-end pour se mettre dans le vide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Au final, c'est vraiment tout enchaîné. Oui. Pas le temps de réfléchir.

  • Speaker #1

    Non. Je crois savoir que quand tu es, par exemple, fille au père aux Etats-Unis, tu as une semaine où tu prends des cours d'anglais, pour pouvoir discuter, être plus à l'aise. Parce qu'il y en a qui partent et qui ne parlent pas du tout. Là, non. Là, tu arrives directement dans ta famille vu que tu n'as pas d'organisme. qui te montrait tout. Donc t'es là, c'est parti.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils parlaient anglais ou français ?

  • Speaker #1

    Ils parlaient anglais, français et norvégien. Enfin, en vrai, le français, ils ne le parlaient pas trop. Mais parce que quand ils étaient en Thaïlande, ils étaient au lycée français. Et le petit était dans une crèche française, mais il ne parlait pas trop français. Ou en tout cas, le grand avait des bonnes bases en français, mais il ne le montrait pas trop. Et le petit, il ne parlait beaucoup, il ne parlait quasiment pas français.

  • Speaker #0

    Et les parents, du coup, ils voulaient une française ? Oui, les enfants parlent français.

  • Speaker #1

    En fait, ils voulaient une française pour garder, parce que vu qu'ils ont vécu à Genève pendant, je pense, une petite dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Eux, ils parlaient français ? Eux,

  • Speaker #1

    ils parlaient français. Et du coup, je pense qu'ils voulaient aussi garder un peu ce lien avec le français, etc. Et au début, on s'était dit qu'une journée par semaine, on parlerait français à la maison. Ça n'a pas du tout marché, on ne l'a jamais fait. Mais par contre, ça nous arrivait avec la mère de discuter en français pour pas que les enfants comprennent ce qu'on parlait. Et ça, c'était très drôle. Mais après, en fait, il y avait... un couple de français qui avaient leurs enfants dans l'une des classes d'un des deux garçons. Et en fait, une fois, la mère vient me voir et me dit Non mais tu sais qu'il m'a grave bien parlé en français et tout. Et j'étais là Mais moi, on n'a jamais parlé en français ensemble, quoi. Et il n'a jamais dit qu'il parlait, qu'il se souvenait autant, en fait. Et devant ses parents, il ne le disait pas non plus. Donc je pense qu'il était un peu timide là-dessus. Il ne voulait pas trop en parler. Mais du coup, apparemment, il avait une très bonne base et qu'il avait super bien parlé. Et je me suis dit Bah, pas moi. Tu en fous un peu, mais... Donc, Nannan parlait principalement en anglais. Et puis après, entre eux, ils parlaient norvégien. Et ce qui est drôle, c'est qu'au bout d'un moment, à force de les entendre parler, sur la fin, je comprenais un peu quand ils parlaient en norvégien. Ils disaient, mais moi, je parle norvégien.

  • Speaker #0

    Tu as pris des petites bases, des petites bases. Oui, par là.

  • Speaker #1

    Puis, malgré tout, il y a des mots qui sont similaires entre le danois et le norvégien et le finlandais. Non, c'est norvégien, suédois et... Danois qui se ressemblent un peu. Le finlandais pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est une autre...

  • Speaker #1

    Et du coup, ça fait qu'il y avait des mots similaires. Mais sinon, au Danemark, tout le monde parle anglais. Et ils parlent super bien anglais. Donc en fait, j'ai même pas eu besoin de... prendre des cours de danois etc. J'arrive à me faire comprendre même quand j'étais pas dans le cadre de la famille d'accueil.

  • Speaker #0

    Ouais t'as trouvé que globalement les danois parlaient tout super bien anglais ? T'as pas eu des moments d'incompréhension, de solitude ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, ils parlent tout super bien anglais et c'est normal.

  • Speaker #0

    Les pays nordiques j'ai l'impression de toute façon ils parlent bien anglais.

  • Speaker #1

    Non mais oui.

  • Speaker #0

    Peut-être nous juste les français qui sommes mauvais avec l'anglais.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça je pense que le système, la façon dont on nous apprend les langues il n'est pas viable de toute façon quand on voit qu'il y a... énormément de gens en sortant de l'école qui savent pas l'unier que ce soit dans une l1 ou l2 fin après il a toujours plus d'affinités entre les deux langues que tu apprends mais en général tu as du mal à vraiment exprimer eux ils s'expriment comme si c'était leur langue maternelle un peu fin après ils ont forcément des petits des

  • Speaker #0

    petits accrocs etc mais c'est assez fluide quoi ouais globalement ça va bien pas pas trop pareil là-dessus mais non c'est clair au niveau du feeling avec la famille tu disais du coup bah avant de vous rencontrer, ça avait bien matché, etc. Est-ce que dans la réalité, ça a aussi bien matché ? Oui. Oui ?

  • Speaker #1

    On s'entendait super bien.

  • Speaker #0

    C'est bien tombé.

  • Speaker #1

    Et encore de temps en temps, maintenant moins, on souhaite nos anniversaires, etc. Mais au début, on était restés en contact. Et non, non, ça allait super bien. Même quand je suis partie, c'était quand même triste de partir. Et non, au début, on s'écrivait assez régulièrement. Ils m'ont dit que si je voulais revenir, passer du temps avec eux, il n'y avait pas de problème. C'est trop bien.

  • Speaker #0

    C'était il y a combien de temps ? C'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'était en 2017-2018. Donc ça commence à faire maintenant.

  • Speaker #0

    Ça commence à remonter un petit peu.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était très bien entendu. Même j'étais allée en Norvège avec eux en voiture, ils me faisaient totalement confiance. Moi, j'avais conduit, je pense, 6 heures sur 8 heures. On était totalement en confiance les uns avec les autres. Et ils étaient cool aussi dans le sens où parfois, je partais un peu en voyage ou en trip, etc. Et je pouvais leur demander, par exemple, de ne pas travailler l'endroit du après-midi pour choper un avion. Une fois, ils sont partis une semaine en vacances. Ils m'ont laissé la maison toute seule pendant une semaine. Et ils ne sont pas du tout inquiétés de ce qui pouvait se passer. Oui,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment de la confiance.

  • Speaker #1

    Et parfois, le week-end, quand je rentrais tard ou que je ne rentrais pas, etc., elles m'envoyaient juste un petit message, tout va bien. Je leur dis oui. Et quand je sortais, la mère, elle laissait son téléphone allumé au cas où j'ai un problème pour que je puisse l'appeler.

  • Speaker #0

    Au sympa. Oui,

  • Speaker #1

    au sympa. Quand je suis arrivée, il m'a dit, j'avais 22 ans à l'époque, il m'a dit, t'es majeure, tant que tu ne travailles pas, tu fais ce que tu veux et puis tu fais ta vie.

  • Speaker #0

    Tu fais ta vie. Ouais. Et ça fait quoi d'être dans le quotidien d'une autre famille, d'être comme ça ? Tu te sens comment en fait d'être là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, au début, tu te sens gênée parce que tu ne peux pas faire la loi comme toi, tu l'entends, parce que tu n'es pas chez toi. Et puis même, eux aussi, ils ont quelqu'un chez eux. Donc aussi, c'est ça qui peut parfois être dérangeant. C'est que parfois, tu as envie d'être juste en famille, etc. Et en fait, tu as toujours quelqu'un qui est là. Mais ça, c'est un peu la contrepartie de cette expérience-là. Mais non, c'est étrange parce que du coup, ce n'est pas la même façon de fonctionner, etc. Mais ça se fait, quoi.

  • Speaker #0

    Ça se fait,

  • Speaker #1

    oui. Après, moi, ils étaient assez flexibles. Ils n'étaient pas trop pénibles sur des sujets type ce que je faisais ou... Tant que moi, je faisais ce qui était prévu, que j'étais à l'heure et que je faisais...

  • Speaker #0

    T'étais libre après derrière de faire ta life. Et dans la maison, c'était comment ? T'avais peut-être une petite dépendance ou c'était une chambre au milieu d'eux ?

  • Speaker #1

    Une chambre au milieu d'eux. Donc le week-end, quand je sortais, que je rentrais tard et que les enfants criaient devant ma porte à 8h du matin, j'étais ravie. Ouais. J'étais là, oh non. Mais non, non, c'était super.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'es vraiment au cœur de la famille. Voilà, c'est ça. Tu fais partie de la famille. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'avais des potes qui avaient des petites dépendances ou au moins... Leur chambre avec leur salle de bain, non, moi j'avais la salle de bain... Enfin, il y a toujours eu deux salles de bain parce qu'on a déménagé aussi. Pendant que j'étais là, on a changé de maison. Parce qu'au début, ils louaient, ils étaient là, vu que ça faisait pas longtemps qu'ils étaient là. Et ils ont fini par acheter une maison au bout d'un moment. Donc on a fait le déménagement ensemble. C'est un grand moment aussi, un grand moment familial. Parce qu'un déménagement, déjà, quand tu déménages avec ta propre famille, ça peut être compliqué. Quand tu déménages avec des gens qui ne sont pas ta famille, mais que tu les aides à déménager... C'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est un autre délire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais donc, il y a toujours eu deux salles de bain. Et c'est vrai qu'il y en a une qui se utilisait moins que l'autre. Donc, en fait, j'avais une salle de bain à partager. Mais généralement, c'était plus moi qui l'utilisais que les enfants.

  • Speaker #0

    T'étais restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée de septembre 2017 à juin 2018. Donc,

  • Speaker #0

    une année scolaire. Oui, une année scolaire, ça fait quand même. Ça doit faire bizarre quand même d'être dans... Surtout les premiers instants, je pense, de... Bah, t'es pas chez toi. Ouais, c'est ça. Tu connais pas.

  • Speaker #1

    Et puis...

  • Speaker #0

    dans leur quotidien parce que je trouve la famille c'est vraiment le lieu un peu intime. de vie et toi tu arrives au milieu.

  • Speaker #1

    En fait tu oses pas trop faire des trucs. Par exemple pour ma chambre, je l'avais pas trop décorée, tu vois par exemple. Mais oui tu te dis pas est-ce que je peux mettre si ça... enfin si je veux mettre des posters, des trucs. Après ils disent tu fais ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais oui c'est ça. Et puis pareil pour manger, pour te faire manger et tout, tu sais pas trop. Puis en fait après tu prends tes habitudes et voilà quoi. Moi ils m'ont toujours dit si tu veux, quand tu vas faire les courses, c'est moi qui faisais les courses. Elle me disait toujours si tu veux te prendre des trucs pour toi, fais. Il n'y a pas de problème en fait. Donc j'étais là, c'est cool. Quand je faisais les courses, je mangeais ce qu'il mangeait. Après, elle me dit que je mangeais soit les restes, soit des trucs. Et voilà, je prenais aussi ce dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    C'est d'habitude. Et ouais, je pense que ça doit dépendre de la famille chez qui tu tombes. Si tu tombes sur des personnes qui sont assez ouvertes et flexibles, ça va. Je pense que tu peux en avoir des qui sont un peu strictes, avec qui ça peut être compliqué. Une semaine type. ça donne quoi en tant que fille au père ?

  • Speaker #1

    Une semaine type, c'est le matin, t'emmènes les enfants à l'école, tu les fais un peu se dépêcher pour pas qu'on soit en retard, tu négocies beaucoup pour se brosser, d'en faire les trucs. La journée, tu fais ta... Moi, je me suis mis à la natation pendant que j'étais, donc j'allais faire du sport, je prenais des cours d'anglais, donc j'avais mes journées quand même qui étaient assez remplies. Et le soir, c'était je vais chercher les enfants à l'école, on fait les devoirs si on va pas au foot. Et quand on va au foot, on reste sur le côté du terrain avec le deuxième qui n'a pas l'entraînement et tu l'occupes. Tu rentres, tu fais à manger. Mais ouais, c'est beaucoup,

  • Speaker #0

    beaucoup ça. De l'accompagnement, tu les amènes, tu es dans la vie. Et niveau du coup, relation avec les deux enfants, ça donne quoi ?

  • Speaker #1

    Ça a été compliqué de se faire accepter au début, surtout par le plus grand qui, lui, je pense, avait plutôt envie que ses parents soient avec lui. Eux qui viennent les chercher, etc. Et des parents qui bossaient énormément, qui avaient des horaires de travail. qui sont pas similaires à ceux du Danemark techniquement. Parce qu'en fait les gens au Danemark ils commencent plus vers entre 7 et 8 heures et ils finissent à 15 heures. Là eux ils faisaient des 9 heures, enfin 8h30-9h, 18-19 heures. Donc c'est plus des horaires comme les nôtres on va dire. Donc en fait lui ça a été un peu plus compliqué de se faire accepter et on n'a pas eu une relation si fusionnelle que ça. On s'entendait pas, enfin on s'entendait bien mais c'était pas non plus... une grande histoire d'amitié, on va dire. Mais en vrai, il a fini par s'adapter, et moi, à m'adapter à lui, mais il y a toujours eu quelques conflits. Et j'ai dû, à un moment, dire aux parents, mais là, par contre, on va falloir faire quelque chose, parce qu'on ne peut plus, on est marre. Par exemple, les parents m'avaient dit, il ne faut pas que tu hésites à être sévère, parce qu'en fait, nous, on n'est pas là. Et le peu de temps qu'on a vécu, on n'a pas forcément envie de faire la police. Je me suis dit, OK, très bien, je vais m'occuper de ça. Au bout d'un moment, je leur ai dit qu'il fallait faire quelque chose pour le grand parce qu'il est insupportable. Il répondait, il parlait mal. Et pas qu'à moi, je le voyais aussi parce que vu que j'allais au foot, etc. Et à l'école, je voyais très bien qu'il y avait un changement de comportement. Et en fait, il s'est avéré que c'était à cause d'un enfant avec qui il était ami. Et forcément, les précompétitions, ça a quand même une grosse influence sur les enfants. Et donc là, quand je leur ai dit ça, ils ont réagi. Et c'était avant les vacances de Noël. Donc en fait, je leur ai dit en rentrant. Moi, j'étais rentrée pour deux semaines dans ma famille. Et... Ils m'ont dit non mais on a très bien vu son comportement parce que du coup, eux aussi étaient en vacances et j'étais pas là pour m'occuper d'eux. Donc voilà. Et en fait, ils ont vraiment remarqué ce changement et ils m'ont dit non, mais t'as totalement raison de me le dire. Et voilà. Et avec le plus petit, alors il y a eu un petit temps d'adaptation aussi. Et c'était un enfant qui faisait beaucoup de crises.

  • Speaker #0

    Quel type de crise ?

  • Speaker #1

    Pleurs. Il aimait pas trop qu'on lui dise non, donc pas un peu des caprices. Et en fait, il a dû comprendre qu'avec moi, au bout d'un moment, ça allait pas fonctionner. Et il a vite compris pour le coup, parce qu'en fait, Il avait l'habitude, et ce que je comprends totalement, ses parents rentraient du boulot, il leur demandait le téléphone, ils disaient non. C'était le drame. Et en fait, les parents, quand il est 19h, t'as pas forcément envie de l'intégrer. Et voilà, tu cèdes. Et en fait, moi, je cédais pas, du coup, parce que je me tapais pas des journées de boulot de fou. Donc j'étais là, en mode, mais tu peux crier, pleurer autant que tu veux, moi, je vais... Voilà, c'est ça, enfin, moi. Et ce que je disais, parce que j'en parlais une fois avec le père, il me dit mais comment tu fais ? Je lui dis bah moi c'est pas mon enfant, donc en fait c'est pas pareil. Déjà je ressens pas la même chose, et puis après, au bout d'un moment il finit par se calmer, et en fait après avec moi il faisait plus du tout de crise. J'avais plus de crise et c'était très... et justement il était très demandeur. Par exemple le soir quand on entrait de l'école, j'avais toujours deux, trois trucs à faire, etc. Et il me disait bah est-ce que je peux t'aider comme ça ? Tu finis plus vite et tu viens regarder la télé avec moi. Donc on devient trop chou. Donc on s'entendait super bien. Il en avait le même prénom aussi. c'est bien tombé et du coup non non tous les deux là on s'entendait vraiment très bien mais après il était plus petit aussi du coup il avait un peu plus ce besoin d'avoir un cadre de la fiction etc et qu'on s'occupe de lui donc moi j'étais là et c'était super on s'entendait très bien donc voilà ça m'a fait... j'étais un peu triste quand je suis partie mais de les quitter les deux et quitter la famille globalement...

  • Speaker #0

    les week-ends tu faisais des trucs un peu avec eux parfois ?

  • Speaker #1

    non les week-ends j'étais avec mes potes puis de toute façon eux c'était beaucoup les matchs de foot, les entraînements les événements avec l'école ou des sorties en famille quoi enfin non non je faisais pas trop de trucs avec eux le week-end Après, c'est déjà arrivé que je fasse des choses, mais en fait, ils étaient plus en mode c'est ton temps de repos à toi. Après, si je restais à la maison parfois, pas souvent, mais je pense que si je leur avais demandé si je pouvais faire un truc avec eux, ils auraient été OK aussi. Mais c'était aussi leur moment d'être qu'entre eux.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et d'avoir vraiment ce sentiment d'être en famille et tranquille.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas des moments où tu étais un peu gênée peut-être d'être là les week-ends ou quoi, sachant qu'ils se retrouvent en famille ? Non, ça va. Et tu disais que le week-end, tu étais avec tes potes. C'est des potes que tu as rencontrés là-bas ?

  • Speaker #1

    comment tu as fait pour rencontrer des potes ouais alors ça c'est une grosse question parce que pour le coup moi via le système par lequel je suis partie il n'y avait pas personne pour faire le lien avec d'autres filles au pair etc parce qu'au final du coup tu es partie vraiment toute seule avec tes valises et en fait l'avantage c'est qu'ils m'avaient mis en contact avec leur ancienne fille au pair qui était française avec qui on avait super bien discuté et en fait elle m'avait mis sur un groupe au pair Copenhague Et du coup, il y avait des filles de toutes les nationalités. C'était vraiment le groupe où il y avait tout le monde. Et sur le groupe, il y a une fille qui a écrit un groupe WhatsApp. Et enfin, je lui ai juste envoyé un petit message et elle a été rajoutée sur le groupe WhatsApp. Et donc, en fait, moi, je suis arrivée un samedi. Et dans la semaine, elles ont proposé de faire un truc le vendredi soir. Parce qu'en septembre, quand même, il y a beaucoup de nouvelles personnes qui arrivent, etc. Et du coup, moi, j'ai envoyé un message sur le groupe quand j'ai vu qu'il y avait l'événement, le petit verre. Et du coup, j'y suis allée. Et j'ai rencontré des filles pendant ce petit verre-là. Enfin, ce petit verre qui a duré jusqu'à 4 ou 5 heures du matin. C'est pas un petit verre. Ça commence comme ça. Mais voilà, ça a commencé en fait direct le premier vendredi. Une semaine même pas après être arrivée. Je suis sortie jusqu'à 5 heures du mat. Et du coup, je suis restée. C'est là où j'ai rencontré deux filles avec qui je m'entendais super bien. Et en fait, on est restées. Enfin, il y en avait une autre, mais qu'on a au final, après on s'est rendu compte qu'on n'avait pas tant de choses en commun. Du coup, elle a fait sa route de son côté. Il y en a deux avec qui je suis restée toute l'année. Et il y en a une que je suis allée voir en septembre, en octobre de l'année dernière, je pense. Octobre 2022.

  • Speaker #0

    Elles ont quelle nationalité ?

  • Speaker #1

    Elles étaient toutes les deux allemandes. Il y en a une qui était moitié allemande, moitié danoise. Elle est venue au Danemark en tant que fille au père justement pour s'améliorer en danois, qui était la langue maternelle de sa mère. Du coup, c'est comme ça que je me suis fait des copines. Et on est ressorties tous les week-ends ensemble, on a voyagé. Et après, il y en a une des deux qui a rencontré une fille, pareil, qui était à moitié américaine, à moitié danoise, dans son cours de danois, et qui, elle, était partie des États-Unis pour un peu connaître le Danemark, etc., qui n'était pas du tout fille au père. Et du coup, elle l'a fait venir boire des verres avec nous une fois, et puis c'est devenu une super copie. On était un petit groupe de quatre filles, donc c'était trop bien. On se voyait surtout le week-end, la semaine, parce qu'elles, elles étaient dans des familles danoises, donc avec l'école danoise, etc., donc elles reprenaient tôt. Ouais. Et les cours de danois c'était trois fois par semaine. Donc en fait à rentrée de cours, elles avaient juste le temps de manger et de aller récupérer les enfants. Donc la semaine on ne se voyait pas trop.

  • Speaker #0

    Ouais c'était pipe, vous alliez chacun de votre côté.

  • Speaker #1

    Voilà, mais le week-end on était tout le temps ensemble et on partait, on a fait une semaine de road trip au Danemark. L'attente d'une de mes copines qui était dans la danoise nous a prêté sa voiture.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop sympa.

  • Speaker #1

    On a fait une semaine de road trip, c'était trop bien. Des petits voyages comme ça, des petits week-ends et tout.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a des choses à voir aussi. En plus, au Danemark, pas mal de trucs. Parce que du coup, tu avais des petites semaines de vacances de temps en temps ?

  • Speaker #1

    En fait, quand les enfants étaient en vacances, j'étais en vacances aussi. Mais au Danemark, il y a moins de vacances. C'est une semaine à la Toussaint, deux semaines à Noël.

  • Speaker #0

    Une semaine en février, une semaine en avril. Et après, l'été, ils finissent un peu plus tard. Je pense qu'ils finissent mi-juillet et ils reprennent fin août. Du coup, les premières vacances toussains, ils étaient partis en vacances en famille. Noël, je suis rentrée. Ils m'ont dit, tu es deux semaines off, tu peux rentrer dans ta famille. Donc, c'est ce que j'ai fait. En février, ils sont partis en vacances, ils sont rentrés en Norvège. Et du coup, moi, je suis partie toute seule en vacances. J'ai fait la fin en Suède, en solo. Et les vacances d'avril, du coup pareil, j'étais off et du coup on est parti, là on a fait le road trip avec mes copines.

  • Speaker #1

    Trop bien, c'est cool que t'aies pu te faire des potes parce que c'est vrai que quand tu pars dans ce contexte-là, rencontrer des gens ça peut être compliqué quoi, à moins d'avoir un contact facile ou d'y aller etc.

  • Speaker #0

    Si il n'y avait pas eu cette chose, ce verre d'organiser, ça aurait été beaucoup plus compliqué car en plus dans les... Parce que j'aurais pu rencontrer d'autres filles au père à l'école, par exemple, quand j'avais les enfants. En fait, il n'y en avait pas. Ou sinon, il y en avait une, et c'était une philippine. Je pense qu'on dit ça, oui. Il y a une grosse communauté de filles au père philippines au Danemark. Mais en fait, elles sont très entre elles. Vraiment, c'est...

  • Speaker #1

    Elles restent en communauté. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et du coup, c'est très compliqué de les aborder parce qu'elles ont leur groupe d'amis et elles ne sont pas trop ouvertes, justement, à parler avec d'autres nationalités. Donc heureusement qu'il y a eu ce système de groupe WhatsApp qui a été mis en place pour...

  • Speaker #1

    Ouais bah ouais, parce que sinon ça peut paraître long, tu pars 8 mois et tu fais que être avec la famille ou être seule. Et on va te faire un petit truc. Et t'arrives donc pendant ton année à quand même découvrir un petit peu la culture danoise, etc.

  • Speaker #0

    Oui oui oui bah malgré tout j'étais dans une famille norvégienne donc c'est pas exactement la même culture. Mais c'est quand même assez similaire. tu manges tôt t'as tes petites traditions par exemple le fougueux je crois c'est comme ça qu'on dit en fait tu rentres le soir parce qu'il fait nuit hyper tôt c'est ça aussi qui joue pas mal sur le moral c'est qu'il fait nuit il fait nuit noire à 16h quoi l'hiver et jusqu'à 9h 9h30 et en fait du coup c'est pas mal t'allumes des bougies en rentrant c'est cosy c'est non c'est enfin voilà c'est ça et la culture d'Amos c'est beaucoup de vélo parce que tout le monde dit que c'est les Pays-Bas Le pays du vélo, le Danemark c'est pareil, t'en as de partout et c'est très respect des eaux, très calme. Par exemple quand je prenais mes cours d'anglais, il y avait des gens avec qui j'étais, qui étaient danois, et ils me disaient, ils trouvaient ça impressionnant en France, comme quoi nous quand on n'était pas d'accord, on vivait quoi. C'était ça y est, avec les manifs et tout. Et eux ils étaient là, bah nous en fait le gouvernement on a un truc en place, on n'est pas d'accord mais on va pas... Aller le crier sur tous les toits, alors que nous, c'était en pleine période djiné jaune.

  • Speaker #1

    C'est ma grosse titre.

  • Speaker #0

    Il trouvait ça impressionnant. Oui, en fait, au Danemark, c'est très poli. On ne va pas dire les choses vraiment. C'est très contourné, un peu... Ce n'est pas franc, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est plus doux, avec un peu plus de recul. Et les Norvégiens, du coup, c'est pareil ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est pareil. En plus, c'est encore différent parce qu'ils n'ont pas ce sentiment d'appartenance à la communauté européenne. Ils ne sont pas du tout... Ce n'est pas un pays européen. Et donc, c'est encore différent parce qu'ils sont un peu indépendants, etc. Et ouais, après la Norvège, je n'ai pas trop fait. Mais en fait, moi, c'est un peu faussé parce que la famille avec laquelle j'ai vécu, ils étaient hyper ouverts d'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, internationaux.

  • Speaker #0

    Voilà, ils avaient vécu à Genève, ils avaient vécu en Thaïlande. Ils étaient très flex, en fait. Donc, ce n'était pas...

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas des locaux qui n'ont pas bougé. C'est ça.

  • Speaker #0

    Par exemple, mes copines qui étaient filles au père, à la fin de l'année, j'étais la dernière. Elles se sont toutes fait remercier gentiment. Ah ouais ? Oui. Alors, il y en a une, en fait, à la base, elle devait être fille au père de septembre à décembre.

  • Speaker #1

    Au Danemark, du coup ?

  • Speaker #0

    Au Danemark.

  • Speaker #1

    C'était tes potes avec qui t'étais ?

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Et il y en a une, donc c'était ça, elle devait être de septembre à décembre. Après, en fait, vu que ça se passait bien, ils lui ont dit... Enfin, ça se passait bien, sur le papier. Ouais. Ils lui ont dit, on veut te prolonger jusqu'à mars. Elle a dit d'accord. Et en fait, sur la fin de l'année, ça s'est moins bien passé. Et en fait, je ne sais pas, une semaine avant qu'elle parte pour les vacances de Noël, ils lui disent, en fait, on ne va pas prolonger. Du coup, elle était en mode, d'accord, ok. Parce qu'en fait, justement, la mère n'était pas très... Elle était en télétravail 100%. Donc, elle était tout le temps à la maison. Et en fait, quand ça n'allait pas, elle n'était pas hyper sympa avec elle.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc elle était plus fille au père, mais on a vu qu'on avait une copine qui n'était pas fille au père de base, elle lui a trouvé un taf à l'endroit où elle travaillait. Donc en fait elle a vécu en coloc dans un Airbnb, c'était des dortoirs, c'était un peu n'importe quoi. Elle est restée jusqu'au mois de mars justement comme ça. Et une autre, à Paris on était sortis un soir et on devait... prendre un bus le lendemain matin pour partir en week-end et en fait en vélo elle est tombée elle s'est cassé le bras et du coup elle pouvait pas travailler pendant un mois un mois et demi et en fait vu qu'elle avait de la famille au Danemark ses grands-parents sa famille d'accueil lui a dit tu vas aller chez tes grands-parents pendant que tu es blessé ce qu'ils n'ont pas le droit de faire techniquement parce que ils sont en train de te loger même si tu es blessé et ils ont profité du fait qu'elle avait de la famille au Danemark pour lui dire ça Et en fait, quand elle est arrivée sur la fin de son arrêt maladie, mais oui, de la fin de sa blessure, ils lui ont dit, en fait, on a trouvé une amie, on n'a pas envie de rechanger, que ça perturbe les enfants. Donc en fait, pareil, viens chercher tes affaires, on dit que tu travailles pour nous. Donc elle allait aussi travailler au même endroit que les deux autres.

  • Speaker #1

    C'était...

  • Speaker #0

    Et voilà. Et du coup, elle est restée jusqu'à juin, juillet, je crois. Elle est partie pas trop longtemps après moi. Donc voilà. Et elle, elle vivait chez des amis de sa famille.

  • Speaker #1

    Donc toi, au final, t'es bien tombée la famille.

  • Speaker #0

    En fait, j'en discutais avec la mère de ma famille d'accueil. Et en fait, elle disait que c'était souvent ça, les Danois. Et parfois, c'était un peu dur. Ils n'osaient pas dire les choses franchement, mais c'était quand même un peu dur. Et elle trouvait ça aberrant, la façon dont mes copines s'étaient fait virer de leur poste. Elle était là, mais c'est n'importe quoi, etc. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est là où tu peux voir le petit... culturel dans la manière de communiquer, les mêmes codes, les mêmes manières de faire.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est soit contourné et soit en fait c'est limite très offrant en fait. Et vu que c'était des filles au pair, il n'y a pas non plus le même respect que pour une personne avec qui tu travailles.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est qu'au travail, dans le monde du travail, tu vas être beaucoup plus soft dans ce que tu dis etc. Mais sauf que quand tu es fille au pair, tu es chez toi, enfin la fille est chez toi et du coup en fait tu as... pas ce respect pour l'autre personne de le dire de façon mesurée, etc. Oui,

  • Speaker #1

    une petite barrière peut-être que tu te mets en moins, je ne sais pas. Ok, bah purée, pas cool pour elle.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, c'était un peu triste pour elle et c'est dommage parce que c'est une super expérience. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Ça gâche un peu la chose, heureusement qu'elles ont pu rester et qu'elles ont pu voyager, trouver un boulot et faire des choses à côté. Pareil, j'ai une copine qui a fait fil au père aux Etats-Unis. où là, t'as un organisme et ça s'est mal passé. Et en fait, la première famille, elle est partie au bout d'un moment. Et dans la deuxième famille, ça s'est aussi mal passé. Elle est partie et voilà.

  • Speaker #1

    Mauvaise pioche, mauvais choix.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et tu disais tout à l'heure qu'il faisait nuit à 16h et le matin, il faisait jour à 9h. Comment tu vis cette période noire ?

  • Speaker #0

    C'est déprimant. C'est déprimant. Ça joue beaucoup sur le moral. Moi, je sais que malgré que j'ai adoré cette expérience et que j'en ai un très bon souvenir, Je me souviens que j'ai eu des périodes où vraiment j'étais pas bien. Parce que je voyais pas trop mes potes la semaine. Je restais quand même pas mal dans la maison, même si j'allais me promener. Mais au bout d'un moment, Copenhague, c'est pas si grand que ça. Donc en fait, une fois que j'avais fait le tour de la ville, où j'allais voir les alentours aussi, les petits villages à côté, t'as vite fait le tour. Et en fait, il pleut aussi. Il y a du vent tout le temps. Parce que c'est au bord de la mer. Ouais. T'as du vent à... tout le temps, à n'importe quelle heure de la journée. Il pleut beaucoup. Oui, il pleut beaucoup, il fait froid. Il faisait beaucoup, on a beaucoup eu moins 15. Donc en fait, ça l'émette aussi, quand il fait moins 15 et qu'il y a du vent glacial, c'est pas le même froid qu'ici. C'est un froid humide, où vraiment, quand t'es gelé, l'hiver, tu sors pas trop. C'est ça aussi qui fait que, pour eux, l'intérieur, que ce soit un cocon, c'est hyper important, parce qu'en fait, c'est tellement un froid agressif.

  • Speaker #1

    Tu passes beaucoup de temps, je pense, dans l'intérieur. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et ils baladent aussi beaucoup en vélo, ils circulent pas mal en vélo, et t'es juste rigorifiée tout le temps. Et je suis pas une grande frileuse, donc j'avais vraiment froid, et le vent ça me rendait aussi, ça rend fou, on dit que le vent rend fou, mais c'est vrai, moi il y avait des fois où je passais mon après-midi à Copenhague et j'allais chercher les enfants à l'école, mais j'avais pas de patience, parce qu'en fait j'avais passé la journée dans le vent, etc., et ça m'avait fatiguée en fait, alors que j'avais pas fait grand-chose. Mais oui, en fait, il fait nuit, du coup ça joue vachement sur le moral, c'est beaucoup. plus fatigué, tu es moins de bonne humeur, tu n'as pas de vitamine D, etc. Donc, il faut trouver des choses qui te font sentir bien. Moi, j'allais au sport, etc. Mais oui, c'est compliqué, c'est un peu un cercle vicieux. Tu n'as pas envie de sortir, il fait froid. Le week-end, ça ne m'a jamais empêchée de sortir.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    il n'y avait pas de problème. Mais la semaine, c'était un peu plus compliqué. Mais au contraire, par exemple, au mois de juin, quand c'était un peu la saison des festivals, des choses comme ça, à 2h du matin, il faisait encore... Il faisait pas jour, mais il faisait comme si le soleil venait de se coucher, en fait. Donc tu rentres, il est 2h du matin, t'es en t-shirt,

  • Speaker #1

    t'inviterais ta famille dehors.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était super. Ça, c'était vraiment une... bonne période.

  • Speaker #1

    Ouais c'est les deux opposés de c'est hyper noir aussi bien c'est hyper jour mais ouais le côté dark etc c'est clair ça peut être compliqué à gérer. Est-ce qu'il y a des moments pendant ton, peut-être cette période là ou même pendant ton année où tu es un peu moins dans le truc ou tu te poses un peu des questions qu'est ce que je fais là ou non t'es bien t'es dans ton truc.

  • Speaker #0

    Non j'étais dans mon truc je me suis pas dit une seule fois que j'avais envie de rentrer. Peut-être que si, oui. Si, peut-être que ça a dû arriver une ou deux fois. Mais globalement, non, j'étais contente. Je pense que c'était sur la période où, justement, ça ne se passait pas très bien avec un des garçons. Peut-être que là, je me suis dit, en vrai, je ne suis pas là pour vous. C'était comme ça, un peu flemme, quoi. Mais au final, vu que j'en ai parlé, non, non, mais c'était une très bonne expérience. Et non, j'étais très contente d'être là-bas. Franchement, c'était super.

  • Speaker #1

    Du coup, tu es dans ta petite vie, ton quotidien c'est là-bas, tu es à Copenhague avec des potes allemandes et tout, avec une famille norvégienne. Comment tu te sens à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Super bien, super bien parce que tu fais des nouvelles rencontres, donc des personnes qui n'ont pas forcément la même culture que toi. Tu as des longues discussions sur comment ça marche dans l'autre pays, donc tu apprends beaucoup de choses. Avec la famille c'est pareil parce que vu qu'ils ont vécu dans pas mal de pays, etc. On a bien discuté. Et non, c'est super, tu te sens bien. T'as pas les mêmes... Personne n'a vraiment d'attente de toi précise. T'es un peu... T'es libre à toi-même, tu fais tes propres choix, t'es autonome, t'es libre. En fait, t'as un peu une sensation de... Malgré que t'aies des choses à faire parce que t'es sous contrat quand même. Mais ouais, tu te sens bien en fait.

  • Speaker #1

    T'as l'impression de travailler quand t'es là-bas ? Non.

  • Speaker #0

    En plus, c'était ridicule. Je travaillais de 7h30 à 9h et de 16h à 19h. Oui,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    C'était... Ça va, quoi. Il y a pire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a pire.

  • Speaker #0

    Donc non, j'étais pas... Enfin, à part les quelques... Il y a des soirs, par exemple, où les parents sortaient, donc je faisais du babysitting. Et encore, ils me payaient en heures sues. Alors que techniquement, ils auraient pu me dire...

  • Speaker #1

    C'est dans ton contrat. Non, non.

  • Speaker #0

    Non, franchement, c'était...

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Non, j'avais cette impression de liberté, en fait. J'avais un peu la pression parce qu'il fallait que je reprenne mes études après. Mais c'est vrai que sur les neuf mois où j'étais là-bas, c'était le dernier mois où j'y ai vraiment pensé. Et sinon, c'est de la liberté, je fais ce que je veux, quand je veux. Enfin, non,

  • Speaker #1

    c'était top. Tu vis pleinement ton expérience, tu es dans le truc et tu kiffes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, comme tu dis, après, tu avais l'impression de reprendre tes études. Comment ça se passe ? Le fait que justement, tu dois reprendre, rentrer en France, te remettre dans une licence.

  • Speaker #0

    En vrai, je ne sais pas. En fait, le problème, c'est que je suis rentrée en juin. Et en juillet, où ? Tu as parti de moi en colo.

  • Speaker #1

    En fait, toi, tu t'enchaînes. Et comme ça, c'est bon. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, c'est ça. C'est comme ça. J'ai tendance à enchaîner les choses et à ne pas trop réfléchir. Et en fait, pareil, j'ai dû rentrer début juin. Donc, j'ai eu tout le mois de juin où je me suis mis un peu mes coups de pression parce que j'avais postulé à des licences, etc. Il faut dire qu'en fait, déjà, quand j'étais en L1, L2, déjà, j'ai fait deux L1, une L2. Mais en fait, je n'étais pas très assidue. Je n'avais pas un très bon dossier. Je shortais beaucoup. Je ne travaillais pas beaucoup, donc forcément, je n'avais pas des excellentes notes. Donc, ça a été un peu galère, en vrai, pour trouver une L3. Au final, au bout de deux, trois semaines, parce que j'ai eu des entretiens en rentrant ou des concours. Au final, je dirais, je dirais non, fin juin, j'ai trouvé à Rouen. Parce qu'en fait, il fallait aussi trouver un appartement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Que j'allais dire, on a dû chercher en étant...

  • Speaker #0

    Non, j'étais rentrée. Déjà, quand je suis rentrée, je ne savais même pas où j'allais parce que je n'avais pas eu de... Je ne savais même pas ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'étais en mode, bon, bah... Voilà, mes parents, ils me m'ont mis un peu la pression parce qu'ils étaient hyper stressés, que je trouve pas. Moi, je suis pas du nature stressée. Je me suis dit, bon, je vais bien finir par trouver. Enfin, voilà, quoi. Au final, j'ai fini par trouver. Et après, on a trouvé l'appart en août, je crois. Et puis,

  • Speaker #1

    ça s'enchaînait. Voilà. Et basta. Comment ça s'est passé, du coup, les au revoir avec ta famille ?

  • Speaker #0

    Moi, c'était... En fait, c'était trop bizarre parce qu'ils m'ont amenée à la gare pour que j'aille à l'aéroport. Ils m'ont pas ramenée jusqu'à l'aéroport parce qu'ils avaient des trucs prévus. Et en fait, le grand comprenait que je partais définitivement, mais le petit à 5 ans, il n'avait pas vraiment compris que je partais définitivement. Même si on lui a dit, on lui a expliqué, il n'a pas fait le lien avec ça. Et même moi, ça me paraissait trop... Je n'arrivais pas à me dire que je ne réalisais pas que je partais définitivement. Et du coup, ils m'ont laissé sur le quai de la gare, etc. Et non, c'était trop bizarre quand je suis rentrée. Et j'étais... En vrai, j'étais quand même assez triste d'être rentrée. Parce que j'aimais bien ma vie là-bas, j'avais pris mes petites habitudes. Et c'est vrai que revenir à une vie plus... Là, c'était compliqué. Après, je n'avais pas envie de rester fille au père non plus toute ma vie. Parce qu'une expérience, ça m'a suffi. Je n'aurais pas enchaîné sur une deuxième année. Je le fais une fois, mais je ne pourrais pas revenir à une expérience de fille au père. Mais ouais, ça m'a fait bizarre. Je faisais ce que je voulais, je n'avais pas... les cours à réviser le soir ou les devoirs à faire, ce que je ne faisais pas trop de base, mais je m'étais dit il faut que je rattaque Mais je n'ai pas eu de difficulté à me remettre dedans, parce que j'aimais bien la vie étudiante aussi, et je pense que c'est ça qui m'a aidée. Et j'étais contente parce que j'allais vivre dans une nouvelle ville, donc je pense que c'était ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même de la nouveauté,

  • Speaker #0

    encore un devoir. Découvrir de nouvelles personnes, faire des rencontres, découvrir une nouvelle ville, une nouvelle région, parce que je suis partie à Rouen, en Normandie. Je connaissais personne là-bas. Enfin, si, je connaissais une fille, mais qui n'était plus sur Rouen. Donc, en fait, j'y avais déjà été une fois, mais sinon, je ne connaissais pas la ville. Donc, c'était une nouvelle expérience. Donc, j'étais hyper excitée.

  • Speaker #1

    Au final, un peu comme intégrer une nouvelle famille.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, je revenais sur quelque chose que je connaissais. Donc, en fait, je ne savais pas à quoi m'attendre. Donc, je n'étais pas... J'étais triste d'être rentrée. Et en vrai, j'aimais trop vivre au Danemark. Et ce que j'aimais trop au Danemark, c'était le fait d'être en sécurité. Parce que c'est hyper safe. Voilà, mais sur un point sur lequel je reviendrai plus tard, mais j'étais trop excitée de découvrir la nouvelle chose.

  • Speaker #1

    Et du coup, pour revenir sur le côté safe au Danemark, il y a des choses qui t'ont étonnée au Danemark ou des grosses différences que tu as notées entre la France et le Danemark ?

  • Speaker #0

    Alors au Danemark, les transports en commun fonctionnent 24h sur 24, 7 jours sur 7.

  • Speaker #1

    Ah c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, et c'est fou. Et en fait, c'est le fait d'être en sécurité. Je rentrais à 4-5h du matin, pas forcément très sobre. Il ne m'est jamais rien arrivé. Après, je n'ai jamais dit que ça peut arriver, comme partout. Mais en fait, tu te sens en sécurité vraiment partout. Moi, je n'ai pas eu de mauvaise expérience. Tu as les trains toute la nuit. Moi, il y avait un train par heure la nuit. Donc, c'est vrai qu'il fallait bien que je me calibre. Parce qu'en fait, quand parfois je loupais le train de cinq minutes, j'étais là, il faut que j'attende encore le maire et tout. Mais non, les transports en commun fonctionnent toute la nuit, mais même pour d'autres villes. C'est même pas que la banlieue. C'est même, par exemple, tu peux prendre un train à genre 3h du mat' pour aller à une ville qui a une heure en train.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    pratique. Non, c'était vraiment super. Donc ça, c'était déjà un gros changement. Je n'avais pas besoin de me dire comment je vais faire pour rentrer ce soir parce que j'étais un peu moins quand même. Non, ça, c'était super et que les gens étaient hyper sympas. Non, mais en fait, c'est qu'ils laissaient tranquille. Dans les transports, tu n'étais pas importuné. Dans la rue, t'étais pas importuné. En fait, chacun fait sa petite vie. Et ça, j'ai trouvé ça super. Ouais, la sécurité, je pense que c'est le truc qui m'a le plus marquée.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai l'impression des pays nordiques, globalement, genre tout le monde est respectueux des uns des autres. Et il y a une atmosphère où tu te sens bien, globalement, dans la rue. Et c'est quoi ton meilleur souvenir ? Quelque chose qui t'a marquée, touchée ?

  • Speaker #0

    Mon meilleur souvenir ?

  • Speaker #1

    Il y en a peut-être plein.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est compliqué de choisir. Mais je pense que je dirais que c'est la semaine que j'ai fait en road trip avec mes copines à travers le Zandmark. Je pense que c'est vraiment le moment où j'ai...

  • Speaker #1

    Ça t'a marqué ? Ouais,

  • Speaker #0

    on a vraiment passé une bonne semaine et c'était super. Et un autre moment qui m'a marqué, c'est quand j'avais amené le plus petit à la fête foraine. Parce que son grand frère avait un playdate avec un de ses potes. Mais ils allaient à la fête foraine avec du coup la famille et tout. Et moi j'étais allée toute seule avec lui. Et en fait c'était trop... trop mignon parce que donc j'envoyais des photos à la mère et elle me disait mais moi il veut jamais faire les activités tout seul quand je suis là mais là avec toi bas ça ne dérange pas de monter dans les manèges tout seul et tu es je veux regarder je faisais coucou et ses pères et lui et quand il y avait sa mère il voulait pas faire ça fallait qu'elle monte avec lui ou sinon il faisait pas alors que quand j'étais quand c'était que moi bas il disait il était plus libéré voilà c'est ça en fait je pense qu'il avait moins peur et qui savait je sais pas que j'allais rester ou quoi et il avait pas je pense que c'était aussi le fait qu'il avait besoin de passer du temps avec sa mère mais avec moi il devenait plus autonome et je pense que ça c'était vraiment un peu une bonne note quand je suis parti c'est qu'il était devenu un peu plus autonome sur sa façon de vivre de faire parce que c'était un enfant très timide et non il était...

  • Speaker #1

    c'est beau de le voir évoluer et t'as contribué un peu à ça parce que au final tu es un peu dans l'éducation des enfants.

  • Speaker #0

    Bah oui oui oui t'es tout le temps avec eux et... Tu veux dire le quotidien en fait.

  • Speaker #1

    Bah ouais, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu les vois évoluer et quand ils évoluent d'une bonne façon, c'est super. Et tu te dis que tu as eu quand même, malgré tout, tu as passé quelques mois en fait d'une vie d'une personne. Et en fait d'avoir un impact, c'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, carrément, ça me fait plaisir. Globalement, ça t'a apporté quoi cette expérience ?

  • Speaker #0

    J'ai appris beaucoup sur moi, sur comment j'étais, comment je pouvais vivre sans avoir ma famille à côté, de l'autonomie. Et un peu, malgré tout, c'est un peu un choc, malgré tout, de vivre sans personne autour et d'être livrée à toi-même.

  • Speaker #1

    C'était la première fois, du coup, que tu te retrouvais seule,

  • Speaker #0

    livrée à toi-même ? Oui. Par exemple, je n'ai jamais voyagé toute seule. J'ai pris des trains toute seule avant par exemple, mais là je crois que c'était la première fois que je prenais l'avion sans mes parents, que j'allais vivre dans un pays où je ne connaissais personne, et non c'était trop bien. J'ai appris à être plus indépendante, plus débrouillarde, bon je l'étais quand même pas mal déjà avant ça, et l'anglais ça c'était trop bien aussi, j'étais totalement à l'aise. Donc non, ça m'a apporté beaucoup de choses, je pense que j'ai pas mal mûri dans cette année. cette année au Danemark.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas d'avoir partagé ton expérience.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir proposé, c'était super.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Pour finir, est-ce que tu aurais un petit conseil à donner à quelqu'un qui voudrait faire fille au père, et fille au père encore plus, au Danemark ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut bien discuter avec la famille pour savoir comment ils sont, parce qu'ils peuvent paraître sympas comme ça, mais après il y a des... Il peut y avoir des vices, on peut se tromper. donc je pense bien discuter avec la famille et il faut oser y aller parce que c'est une super expérience et il ne faut pas se poser de questions et on y va et ça apporte beaucoup de choses et ça peut être que du positif merci beaucoup en tout cas merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie pourquoi pas d'aller visiter le Danemark en tout cas si vous connaissez quelqu'un qui aurait envie de faire filer au père mais qui ne sait pas trop comment ça se passe, je vous invite à lui partager l'épisode, peut-être que ça... éclairera sa lanterne et lui donnera envie de se lancer dans cette aventure. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au concept de fille au pair

    00:00

  • Présentation d'Axelle et de son expérience au Danemark

    00:34

  • Motivations pour partir à l'étranger

    01:01

  • Choix de devenir fille au pair et recherche de famille d'accueil

    02:49

  • La famille d'accueil et les enfants

    05:04

  • Organisation du quotidien et tâches à accomplir

    05:38

  • Pourquoi avoir choisi le Danemark ?

    07:59

  • Premiers jours et adaptation à la nouvelle vie

    08:46

  • Difficultés et joies de vivre avec une autre famille

    17:32

  • Durée de séjour et impact sur la vie d'Axelle

    19:24

  • Souvenirs marquants et leçons apprises

    46:37

  • Conseils pour futurs filles au pair

    49:27

Description

Aller vivre à l'étranger ça fait envie, mais comment s'y prendre pour découvrir la culture locale, les codes du pays ou apprendre la langue parlée pour avoir des conversations fluides ? Une solution efficace : être fille au pair !


Axelle en a fait l'expérience et nous raconte son histoire !


Après avoir commencé ses études, elle décide de partir au Danemark. Quoi de mieux pour s'immerger dans un pays que d'aller vivre directement dans une famille ?

Axelle nous explique comment elle s'y est pris pour trouver la famille dans laquelle elle va aller, quel est son quotidien de fille au pair ou encore comment elle socialise dans ce context là.


Elle nous raconte les moments compliqués (un des deux enfants qui est un peu turbulent, la météo hivernale des pays nordiques...) et les bons moments (ses vacances, la vie dans la famille...) qu'elle a vécu.


J'espère que son histoire vous plaira ! Si vous avez des questions vous pouvez nous écrire sur insta : @partir_podcast


Bonne écoute !


-------------------------------------------


Si tu aimes le podcast, viens mettre 5 étoiles :)

Instagram : @partir_podcast


-------------------------------------------


Site pour trouver la famille : aupairworld.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous et bienvenue sur Partir, le podcast qui vous emmène en immersion à l'étranger. Et je suis vraiment contente de vous partager l'épisode d'aujourd'hui parce que ça parle d'une expérience qu'on n'a pas encore évoquée, c'est-à-dire être fille au père. Et être fille au père, c'est quelque chose dont j'avais entendu parler, mais sans vraiment savoir comment ça se passe. Et perso, ce n'est pas quelque chose que je ferais. Donc j'étais plutôt intriguée de découvrir comment ça se passe, d'être immergée, d'être dans le quotidien d'une autre famille qui plus est étrangère. Vous allez du coup pouvoir découvrir l'histoire de Axelle qui elle est partie vivre dans une famille norvégienne et ce au Danemark. Bonne écoute à tous ! Salut Axelle ! Salut Camille ! Merci d'être dispo pour l'épisode du podcast, je suis très contente de t'avoir aujourd'hui. Donc toi t'es partie pour faire fille au père au Danemark. J'ai hâte d'en savoir plus parce que fille au père c'est quelque chose que je connais pas du tout. Je sais pas trop comment ça se passe, comment on s'y prend etc. Donc j'ai hâte que tu racontes tout ça. La première question que je pose... On m'intrigue beaucoup, c'est pourquoi toi tu as voulu aller vivre quelque temps à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une expérience que j'ai toujours voulu faire.

  • Speaker #0

    Le fait d'être à l'étranger ?

  • Speaker #1

    D'aller vivre quelque temps à l'étranger, si j'ai toujours voulu faire ça, je l'ai toujours eu en tête. Et en fait, je suis partie entre ma L2 et ma L3. Je suis contrôleuse de gestion actuellement et on fait des études d'économie, de gestion, etc. Et en fait, on se spécialise quand on est en licence, en tout cas à partir de la L3. Et je voulais... une L3 qui se dirigeait vers le contrôle de gestion, la comptabilité et l'audit. Et en fait, où j'étais, il n'y avait pas cette filière-là. Donc, il fallait passer des concours, etc. Mais vu que je ne suis pas quelqu'un de très organisé, je m'y suis pris un peu au dernier moment. Donc, en fait, ça faisait qu'en septembre, je n'avais pas la spécialité que je voulais et je ne voulais pas me mettre dans une spécialité qui ne m'intéressait pas trop. Et donc, en fait, j'ai pris la décision de partir entre ma L2 et ma L3 pour repasser mes concours tranquillement. etc. J'avais aussi envie d'améliorer mon anglais. Je m'en sortais pas mal déjà, mais je voulais être meilleure parce que clairement aujourd'hui dans le monde du travail c'est hyper important de parler anglais. Donc je me suis dit que c'était l'occasion et d'avoir cette expérience là, c'est pas hyper commun et je pense que tu en apprends beaucoup sur toi quand tu vis à l'étranger. Tu demandes tout le monde et en fait tu es juste livré à toi-même un peu quoi. Donc non, j'ai toujours voulu faire ça, je ne regrette pas du tout de l'avoir fait.

  • Speaker #0

    Bon bah tant mieux. C'était quoi en fait que tu voulais aller chercher à l'étranger ? C'est quelque chose que j'avais toujours envie de faire. C'était quoi ? C'était un feeling ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était ça. Comment ça se passait ailleurs en fait ? Ce qui se passait ? Comment on vivait ? Est-ce que c'était vraiment si différent que nous ? Etc. Même si pour le coup, je suis restée en Europe. Donc techniquement, il n'est pas censé avoir un gros choc culturel.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas ce qui n'a pas été le cas. Je n'ai pas eu un énorme choc culturel. Mais c'est quand même différent de la France en fait. C'est quand même une culture différente. Ce n'est pas pareil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. Et pourquoi du coup avoir choisi le fait de faire fille au père ?

  • Speaker #1

    J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé, ou mal en fait. J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé. Mais je ne sais pas, c'était une expérience qui me disait pas mal. Et en fait, j'hésitais entre fille au père ou faire un service civique à l'étranger. Et l'avantage d'être fille au père, c'est que t'es payée, t'es nourrie, logée, blanchie. Alors que si j'avais été en service civique, j'aurais été payée, mais je n'aurais pas été logée, etc. Donc voilà, je me suis dit que c'était le bon compromis. J'avais Mbafa, donc j'ai fait pas mal de colo aussi. Donc j'avais cette expérience-là avec les enfants qui fait que ça aide aussi à trouver facilement une famille pour votre vie au père.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, comment ça se passe pour trouver une famille ? Comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais regarder avant d'enregistrer sur quel site j'étais allée, mais je crois que c'est Au Père World ou un truc comme ça. Alors en fait, il faut savoir que pour, je pense, les États-Unis et l'Australie, les États-Unis, je suis quasiment sûre, mais l'Australie aussi, si je me demande, je me pose la question. il faut en fait passer par une agence que tu payes pour qu'elle te place dans des familles, etc. Pas mal d'organismes qui organisent des séjours linguistiques, ils ont aussi cette entité-là, FIOPER. Donc c'est très réglementé, etc. Alors qu'en fait si tu veux partir en Europe, donc il y a OPERWORD, je crois, comme si c'était d'autres. Et en fait t'as juste des familles qui postulent, toi tu fais ton profil et après tu discutes. Tu choisis le pays où tu veux aller, enfin... Donc t'as le choix avec tous les pays où tu peux aller sans organismes. Et puis t'écris aux familles et... Ou eux, ils écrivent parce qu'ils sont intéressés par ton profil. Et puis voilà.

  • Speaker #0

    Et après, ça part. Il y a des contrôles un petit peu qui se font avant de partir dans les familles. Est-ce que tu dois prouver des trucs ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout. Non, non, pas du tout. En tout cas, en Europe, tu discutes. Après, par exemple, moi, la famille chez laquelle j'étais, en fait, c'est la première famille avec qui j'ai parlé. Et pendant une semaine ou deux, je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. On avait juste échangé des messages et tout. Donc, j'ai commencé à chercher dans d'autres familles. Au début, je voulais faire que le Danemark. Après, j'ai un peu tiré sur toute la Scandinavie. Et en fait, au bout de deux semaines, ils m'ont réécrit. On s'est appelé genre deux, trois fois. Et en fait, le match s'est super bien passé. Et puis bah, je suis partie avec eux.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et c'était une famille de combien de...

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu des parents, un père, une mère et deux garçons.

  • Speaker #0

    Et deux garçons ? Ils avaient quel âge ?

  • Speaker #1

    7 et 4 ans. Sympa.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. C'était sport.

  • Speaker #0

    Ouais, je sais. Clairement.

  • Speaker #1

    Je te dis que c'était sport, mais on s'est bien passé. Et je m'entendais très bien avec les parents.

  • Speaker #0

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'était super cool. Genre le week-end, le vendredi soir, on buvait des verres de vin. Même la semaine, on discutait. Je partais en week-end avec mes potes, une fille, une bouteille. C'était grave drôle, on a passé de très bons moments.

  • Speaker #0

    Au niveau organisation, comment ça se passe ? Tu dois être avec eux la semaine et tu as tes week-ends de libre ?

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend du contrat que tu as passé, ça dépend des familles, etc. Moi, par exemple, je travaillais toute la semaine et mes week-ends étaient libres. Par exemple, je ne faisais pas le ménage, je m'occupais vraiment qu'être des enfants. J'avais pas les tâches ménagères Alors qu'en fait y'en a Ils ont en général c'est ça Quand t'es au père tu fais le ménage, le linge Moi j'étendais des machines Mais parce qu'en fait la mère elle les mettait à tourner le matin Et puis elle me disait est-ce que tu peux les étendre Je suis en mode oui bah je suis à la maison toute la journée Je peux quoi Non non ça c'était très cool Donc le matin je commençais il était 7h30 Je préparais les lunchbox parce qu'il y a pas de cantine au Danemark Donc je faisais ça Et en fait même le matin c'est même pas moi qui les préparais C'était les parents Donc voilà, je préparais le petit-déj et les lunchbox et je les emmenais à l'école. Donc il était 9h. Et de 9h à 16h, j'étais free, je faisais ce que je voulais. À part quelques fois, elles me demandaient de faire des petits trucs en plus, mais c'était rare. Et à 16h, j'allais les récupérer. On mangeait, parce qu'ils mangeaient à 17h là-bas. Donc on mangeait, après je les amenais au foot ou différentes activités, les playdates, les trucs comme ça. Et puis voilà, je faisais ce que les parents rendent, donc ils rentraient entre 19h et 20h.

  • Speaker #0

    Ouais, t'étais vraiment dans l'accompagnement des enfants. Et ça, du coup, le contrat, en gros, c'est toi qui le définis avec les parents ? Oui. Vous vous mettez d'accord ?

  • Speaker #1

    Pour le coup, en Europe, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc voilà. Et sinon, si t'avais regardé peut-être les États-Unis ou l'Australie, c'est déjà prédé.

  • Speaker #1

    Bah, en fait, ça dépend aussi également avec les familles avec lesquelles t'es. Parce que moi, j'ai des copines qui sont parties aux États-Unis. Elles avaient des familles dans lesquelles ils n'avaient pas besoin de faire le ménage, mais d'autres si, en fait. Donc ça dépend de ce pour quoi ils ont besoin. mais après il y a des choses qui sont quand même assez définies tu peux pas, au bout d'un moment après c'est plus filles au père t'es la housekeeper c'est ça faut voir,

  • Speaker #0

    mais faut bien négocier et du coup t'es payée en étant filles au père tu gagnais combien toi ?

  • Speaker #1

    je devais gagner 500 euros par mois ce qui était sympa, après le Danemark c'est aussi cher que la France voire plus, donc au final... Ça allait parce que je n'avais rien d'autre à payer. Oui, au final,

  • Speaker #0

    c'est ton argent de gauche. Oui, donc ça va.

  • Speaker #1

    Pour sortir et faire mes voyages. C'est ça,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'était cool.

  • Speaker #0

    Pratique. Et pourquoi avoir choisi le Danemark ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, quand j'étais à l'école, je ne sais plus en quelle année, on avait travaillé sur le Danemark, parce qu'en fait, la Scandinavie, ils sont connus pour être les pays les plus heureux du monde. En général, ils sont souvent dans les top 10. Ils disent que la façon de vivre là-bas, elle est beaucoup plus... plus sereine, beaucoup plus relaxée que la nôtre. Et en fait, ça m'a toujours intriguée de pourquoi ils étaient tant heureux là bas. Qu'est ce qui se passe là bas pour que ce soit aussi bien et que les gens se sentent si bien ? Et donc, j'ai absolument voulu y aller et le Danemark particulièrement. Après, j'avais quand même poussé pour Finlande et Suède, mais je voulais vraiment le Danemark. C'était trop top. On a passé de trop bons moments.

  • Speaker #0

    Oui, ça correspondait à ce que tu attendais. Ouais, ouais. Avant de partir, tu es dans quel mood ? Parce que je me dis, tu vas aller vivre dans une famille de gens que tu ne connais pas, dans un pays que tu ne connais pas, une langue que tu ne parles pas. Je ne sais pas, tu parlais danois ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. C'est impossible de parler danois. Enfin, pas impossible, mais c'est hyper dur d'apprendre.

  • Speaker #0

    Du coup, tu es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que je n'ai pas eu trop le temps de réaliser parce que j'ai pris ma décision en juin. J'étais en colo deux fois trois semaines. Donc en fait… Je suis partie, je pense que je suis rentrée de colo et je suis partie 10 jours après. Donc en fait, j'étais en mode poussée enchaînée à 100 à l'heure. J'ai un peu l'habitude d'être comme ça aussi, mais c'est vrai que c'est allé hyper vite. Donc en fait, je n'ai même pas vraiment eu le temps de réfléchir. J'ai juste dit à mes parents, je pars en tant que fille au père.

  • Speaker #0

    Ciao, bye bye. Ciao,

  • Speaker #1

    je pars deux mois en colo et puis on se verra après. Non, non, c'était sport. Et je pense que je n'ai pas trop eu le temps de me poser de questions. Après, j'étais stressée. J'ai eu... quand même malgré tout. Je pense que quand je suis partie, j'étais stressée. Je me souviens le jour où... Je savais pas de quoi attendre. En plus, je suis arrivée au Danemark, donc le père et le plus grand sont venus me chercher à l'aéroport. Je suis arrivée, il n'y avait pas mes valises.

  • Speaker #0

    Ah purée !

  • Speaker #1

    Je suis restée en France. Et du coup, je suis arrivée, donc le premier jour, je n'avais pas de valise. Ils ne me les ont ramenées que le lendemain, donc je n'avais rien.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai beaucoup voyagé avec mes parents, mais on n'a jamais eu de problème de bagage. Et en fait, maintenant, j'ai me dit, si j'ai un bagage en soude, j'ai toujours au moins une brosse à dents, des sous-vêtements et puis un t-shirt pour le lendemain ou pour me dormir au cas où. Parce que je suis trop trop dans cette situation-là. Attends, ma dame,

  • Speaker #0

    c'est super,

  • Speaker #1

    j'ai rien.

  • Speaker #0

    Je vais livrer à moi-même,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc quand t'arrives là-bas, ils te récupèrent et tout de suite, t'arrives dans la famille. Ça se passe comment les premiers jours ?

  • Speaker #1

    Je suis arrivée un samedi et en fait, les parents, on a discuté un peu. Puis là, ils me disent, on va aller faire un tour, on va te laisser avec les garçons pour que t'apprennes un peu à les connaître. Parce qu'en fait, je commence à travailler lundi. Et lundi, j'ai donné à l'école et tout. Il n'y a pas eu une semaine d'adaptation ou quoi. C'était un mode direct. Et du coup, je suis en mode... Du coup, je me suis retrouvée avec les deux garçons qui n'en avaient rien à péter, que le chocolat, ils étaient là, ils jouaient à la console à FIFA, je me souviens. Ils étaient en mode... Et en fait, c'est des... Parce que du coup, la famille pour laquelle j'ai travaillé, les parents travaillaient aux Nations Unies. Et du coup, ils ont vécu à Genève. Après, ils ont vécu en Thaïlande. Et là, ça faisait un an et demi, deux ans qu'ils étaient revenus au Danemark. Et eux, ils sont norvégiens d'origine. D'accord. Pas danois. Et du coup, en fait, les enfants, ils ont eu l'habitude d'avoir des mamies au... en Thaïlande et ils avaient déjà eu une fille au pair qui était aussi française l'année d'avant. Donc en fait, c'était pas inhabituel pour eux et ils étaient pas en mode trop bien, ils étaient en mode...

  • Speaker #0

    C'était normal.

  • Speaker #1

    C'était un peu, ouais. Mais voilà, non mais après ça s'est bien passé, j'ai dû passer une demi-heure toute seule avec eux, bon ça s'est bien passé, c'est pas passé grand chose. Mais voilà, et après le dimanche, j'étais avec eux tranquille et ils me montraient, par exemple, il m'a fait conduire la voiture, c'était une automatique, c'était un... un Tourade, donc voiture familiale, cette place. Après, j'ai eu le conduit de C1 le reste de ma vie. Donc, j'étais en mode, bon, OK. Il m'a montré où était l'école, où était le stade de foot. En fait, c'était un peu... Ils m'ont fait faire le tour de ce dont j'avais plus besoin de savoir. Et on s'est mis d'accord aussi sur les derniers détails. Parce qu'en fait, j'étais en gros 20 minutes de Copenhague en voiture et 30 minutes en train. Donc, en fait, ils me payaient mes abonnements au transport, etc. pour que je puisse bouger comme j'avais envie. Et du coup... On m'a expliqué les derniers petits trucs.

  • Speaker #0

    Le week-end pour se mettre dans le vide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Au final, c'est vraiment tout enchaîné. Oui. Pas le temps de réfléchir.

  • Speaker #1

    Non. Je crois savoir que quand tu es, par exemple, fille au père aux Etats-Unis, tu as une semaine où tu prends des cours d'anglais, pour pouvoir discuter, être plus à l'aise. Parce qu'il y en a qui partent et qui ne parlent pas du tout. Là, non. Là, tu arrives directement dans ta famille vu que tu n'as pas d'organisme. qui te montrait tout. Donc t'es là, c'est parti.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils parlaient anglais ou français ?

  • Speaker #1

    Ils parlaient anglais, français et norvégien. Enfin, en vrai, le français, ils ne le parlaient pas trop. Mais parce que quand ils étaient en Thaïlande, ils étaient au lycée français. Et le petit était dans une crèche française, mais il ne parlait pas trop français. Ou en tout cas, le grand avait des bonnes bases en français, mais il ne le montrait pas trop. Et le petit, il ne parlait beaucoup, il ne parlait quasiment pas français.

  • Speaker #0

    Et les parents, du coup, ils voulaient une française ? Oui, les enfants parlent français.

  • Speaker #1

    En fait, ils voulaient une française pour garder, parce que vu qu'ils ont vécu à Genève pendant, je pense, une petite dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Eux, ils parlaient français ? Eux,

  • Speaker #1

    ils parlaient français. Et du coup, je pense qu'ils voulaient aussi garder un peu ce lien avec le français, etc. Et au début, on s'était dit qu'une journée par semaine, on parlerait français à la maison. Ça n'a pas du tout marché, on ne l'a jamais fait. Mais par contre, ça nous arrivait avec la mère de discuter en français pour pas que les enfants comprennent ce qu'on parlait. Et ça, c'était très drôle. Mais après, en fait, il y avait... un couple de français qui avaient leurs enfants dans l'une des classes d'un des deux garçons. Et en fait, une fois, la mère vient me voir et me dit Non mais tu sais qu'il m'a grave bien parlé en français et tout. Et j'étais là Mais moi, on n'a jamais parlé en français ensemble, quoi. Et il n'a jamais dit qu'il parlait, qu'il se souvenait autant, en fait. Et devant ses parents, il ne le disait pas non plus. Donc je pense qu'il était un peu timide là-dessus. Il ne voulait pas trop en parler. Mais du coup, apparemment, il avait une très bonne base et qu'il avait super bien parlé. Et je me suis dit Bah, pas moi. Tu en fous un peu, mais... Donc, Nannan parlait principalement en anglais. Et puis après, entre eux, ils parlaient norvégien. Et ce qui est drôle, c'est qu'au bout d'un moment, à force de les entendre parler, sur la fin, je comprenais un peu quand ils parlaient en norvégien. Ils disaient, mais moi, je parle norvégien.

  • Speaker #0

    Tu as pris des petites bases, des petites bases. Oui, par là.

  • Speaker #1

    Puis, malgré tout, il y a des mots qui sont similaires entre le danois et le norvégien et le finlandais. Non, c'est norvégien, suédois et... Danois qui se ressemblent un peu. Le finlandais pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est une autre...

  • Speaker #1

    Et du coup, ça fait qu'il y avait des mots similaires. Mais sinon, au Danemark, tout le monde parle anglais. Et ils parlent super bien anglais. Donc en fait, j'ai même pas eu besoin de... prendre des cours de danois etc. J'arrive à me faire comprendre même quand j'étais pas dans le cadre de la famille d'accueil.

  • Speaker #0

    Ouais t'as trouvé que globalement les danois parlaient tout super bien anglais ? T'as pas eu des moments d'incompréhension, de solitude ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, ils parlent tout super bien anglais et c'est normal.

  • Speaker #0

    Les pays nordiques j'ai l'impression de toute façon ils parlent bien anglais.

  • Speaker #1

    Non mais oui.

  • Speaker #0

    Peut-être nous juste les français qui sommes mauvais avec l'anglais.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça je pense que le système, la façon dont on nous apprend les langues il n'est pas viable de toute façon quand on voit qu'il y a... énormément de gens en sortant de l'école qui savent pas l'unier que ce soit dans une l1 ou l2 fin après il a toujours plus d'affinités entre les deux langues que tu apprends mais en général tu as du mal à vraiment exprimer eux ils s'expriment comme si c'était leur langue maternelle un peu fin après ils ont forcément des petits des

  • Speaker #0

    petits accrocs etc mais c'est assez fluide quoi ouais globalement ça va bien pas pas trop pareil là-dessus mais non c'est clair au niveau du feeling avec la famille tu disais du coup bah avant de vous rencontrer, ça avait bien matché, etc. Est-ce que dans la réalité, ça a aussi bien matché ? Oui. Oui ?

  • Speaker #1

    On s'entendait super bien.

  • Speaker #0

    C'est bien tombé.

  • Speaker #1

    Et encore de temps en temps, maintenant moins, on souhaite nos anniversaires, etc. Mais au début, on était restés en contact. Et non, non, ça allait super bien. Même quand je suis partie, c'était quand même triste de partir. Et non, au début, on s'écrivait assez régulièrement. Ils m'ont dit que si je voulais revenir, passer du temps avec eux, il n'y avait pas de problème. C'est trop bien.

  • Speaker #0

    C'était il y a combien de temps ? C'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'était en 2017-2018. Donc ça commence à faire maintenant.

  • Speaker #0

    Ça commence à remonter un petit peu.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était très bien entendu. Même j'étais allée en Norvège avec eux en voiture, ils me faisaient totalement confiance. Moi, j'avais conduit, je pense, 6 heures sur 8 heures. On était totalement en confiance les uns avec les autres. Et ils étaient cool aussi dans le sens où parfois, je partais un peu en voyage ou en trip, etc. Et je pouvais leur demander, par exemple, de ne pas travailler l'endroit du après-midi pour choper un avion. Une fois, ils sont partis une semaine en vacances. Ils m'ont laissé la maison toute seule pendant une semaine. Et ils ne sont pas du tout inquiétés de ce qui pouvait se passer. Oui,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment de la confiance.

  • Speaker #1

    Et parfois, le week-end, quand je rentrais tard ou que je ne rentrais pas, etc., elles m'envoyaient juste un petit message, tout va bien. Je leur dis oui. Et quand je sortais, la mère, elle laissait son téléphone allumé au cas où j'ai un problème pour que je puisse l'appeler.

  • Speaker #0

    Au sympa. Oui,

  • Speaker #1

    au sympa. Quand je suis arrivée, il m'a dit, j'avais 22 ans à l'époque, il m'a dit, t'es majeure, tant que tu ne travailles pas, tu fais ce que tu veux et puis tu fais ta vie.

  • Speaker #0

    Tu fais ta vie. Ouais. Et ça fait quoi d'être dans le quotidien d'une autre famille, d'être comme ça ? Tu te sens comment en fait d'être là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, au début, tu te sens gênée parce que tu ne peux pas faire la loi comme toi, tu l'entends, parce que tu n'es pas chez toi. Et puis même, eux aussi, ils ont quelqu'un chez eux. Donc aussi, c'est ça qui peut parfois être dérangeant. C'est que parfois, tu as envie d'être juste en famille, etc. Et en fait, tu as toujours quelqu'un qui est là. Mais ça, c'est un peu la contrepartie de cette expérience-là. Mais non, c'est étrange parce que du coup, ce n'est pas la même façon de fonctionner, etc. Mais ça se fait, quoi.

  • Speaker #0

    Ça se fait,

  • Speaker #1

    oui. Après, moi, ils étaient assez flexibles. Ils n'étaient pas trop pénibles sur des sujets type ce que je faisais ou... Tant que moi, je faisais ce qui était prévu, que j'étais à l'heure et que je faisais...

  • Speaker #0

    T'étais libre après derrière de faire ta life. Et dans la maison, c'était comment ? T'avais peut-être une petite dépendance ou c'était une chambre au milieu d'eux ?

  • Speaker #1

    Une chambre au milieu d'eux. Donc le week-end, quand je sortais, que je rentrais tard et que les enfants criaient devant ma porte à 8h du matin, j'étais ravie. Ouais. J'étais là, oh non. Mais non, non, c'était super.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'es vraiment au cœur de la famille. Voilà, c'est ça. Tu fais partie de la famille. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'avais des potes qui avaient des petites dépendances ou au moins... Leur chambre avec leur salle de bain, non, moi j'avais la salle de bain... Enfin, il y a toujours eu deux salles de bain parce qu'on a déménagé aussi. Pendant que j'étais là, on a changé de maison. Parce qu'au début, ils louaient, ils étaient là, vu que ça faisait pas longtemps qu'ils étaient là. Et ils ont fini par acheter une maison au bout d'un moment. Donc on a fait le déménagement ensemble. C'est un grand moment aussi, un grand moment familial. Parce qu'un déménagement, déjà, quand tu déménages avec ta propre famille, ça peut être compliqué. Quand tu déménages avec des gens qui ne sont pas ta famille, mais que tu les aides à déménager... C'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est un autre délire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais donc, il y a toujours eu deux salles de bain. Et c'est vrai qu'il y en a une qui se utilisait moins que l'autre. Donc, en fait, j'avais une salle de bain à partager. Mais généralement, c'était plus moi qui l'utilisais que les enfants.

  • Speaker #0

    T'étais restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée de septembre 2017 à juin 2018. Donc,

  • Speaker #0

    une année scolaire. Oui, une année scolaire, ça fait quand même. Ça doit faire bizarre quand même d'être dans... Surtout les premiers instants, je pense, de... Bah, t'es pas chez toi. Ouais, c'est ça. Tu connais pas.

  • Speaker #1

    Et puis...

  • Speaker #0

    dans leur quotidien parce que je trouve la famille c'est vraiment le lieu un peu intime. de vie et toi tu arrives au milieu.

  • Speaker #1

    En fait tu oses pas trop faire des trucs. Par exemple pour ma chambre, je l'avais pas trop décorée, tu vois par exemple. Mais oui tu te dis pas est-ce que je peux mettre si ça... enfin si je veux mettre des posters, des trucs. Après ils disent tu fais ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais oui c'est ça. Et puis pareil pour manger, pour te faire manger et tout, tu sais pas trop. Puis en fait après tu prends tes habitudes et voilà quoi. Moi ils m'ont toujours dit si tu veux, quand tu vas faire les courses, c'est moi qui faisais les courses. Elle me disait toujours si tu veux te prendre des trucs pour toi, fais. Il n'y a pas de problème en fait. Donc j'étais là, c'est cool. Quand je faisais les courses, je mangeais ce qu'il mangeait. Après, elle me dit que je mangeais soit les restes, soit des trucs. Et voilà, je prenais aussi ce dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    C'est d'habitude. Et ouais, je pense que ça doit dépendre de la famille chez qui tu tombes. Si tu tombes sur des personnes qui sont assez ouvertes et flexibles, ça va. Je pense que tu peux en avoir des qui sont un peu strictes, avec qui ça peut être compliqué. Une semaine type. ça donne quoi en tant que fille au père ?

  • Speaker #1

    Une semaine type, c'est le matin, t'emmènes les enfants à l'école, tu les fais un peu se dépêcher pour pas qu'on soit en retard, tu négocies beaucoup pour se brosser, d'en faire les trucs. La journée, tu fais ta... Moi, je me suis mis à la natation pendant que j'étais, donc j'allais faire du sport, je prenais des cours d'anglais, donc j'avais mes journées quand même qui étaient assez remplies. Et le soir, c'était je vais chercher les enfants à l'école, on fait les devoirs si on va pas au foot. Et quand on va au foot, on reste sur le côté du terrain avec le deuxième qui n'a pas l'entraînement et tu l'occupes. Tu rentres, tu fais à manger. Mais ouais, c'est beaucoup,

  • Speaker #0

    beaucoup ça. De l'accompagnement, tu les amènes, tu es dans la vie. Et niveau du coup, relation avec les deux enfants, ça donne quoi ?

  • Speaker #1

    Ça a été compliqué de se faire accepter au début, surtout par le plus grand qui, lui, je pense, avait plutôt envie que ses parents soient avec lui. Eux qui viennent les chercher, etc. Et des parents qui bossaient énormément, qui avaient des horaires de travail. qui sont pas similaires à ceux du Danemark techniquement. Parce qu'en fait les gens au Danemark ils commencent plus vers entre 7 et 8 heures et ils finissent à 15 heures. Là eux ils faisaient des 9 heures, enfin 8h30-9h, 18-19 heures. Donc c'est plus des horaires comme les nôtres on va dire. Donc en fait lui ça a été un peu plus compliqué de se faire accepter et on n'a pas eu une relation si fusionnelle que ça. On s'entendait pas, enfin on s'entendait bien mais c'était pas non plus... une grande histoire d'amitié, on va dire. Mais en vrai, il a fini par s'adapter, et moi, à m'adapter à lui, mais il y a toujours eu quelques conflits. Et j'ai dû, à un moment, dire aux parents, mais là, par contre, on va falloir faire quelque chose, parce qu'on ne peut plus, on est marre. Par exemple, les parents m'avaient dit, il ne faut pas que tu hésites à être sévère, parce qu'en fait, nous, on n'est pas là. Et le peu de temps qu'on a vécu, on n'a pas forcément envie de faire la police. Je me suis dit, OK, très bien, je vais m'occuper de ça. Au bout d'un moment, je leur ai dit qu'il fallait faire quelque chose pour le grand parce qu'il est insupportable. Il répondait, il parlait mal. Et pas qu'à moi, je le voyais aussi parce que vu que j'allais au foot, etc. Et à l'école, je voyais très bien qu'il y avait un changement de comportement. Et en fait, il s'est avéré que c'était à cause d'un enfant avec qui il était ami. Et forcément, les précompétitions, ça a quand même une grosse influence sur les enfants. Et donc là, quand je leur ai dit ça, ils ont réagi. Et c'était avant les vacances de Noël. Donc en fait, je leur ai dit en rentrant. Moi, j'étais rentrée pour deux semaines dans ma famille. Et... Ils m'ont dit non mais on a très bien vu son comportement parce que du coup, eux aussi étaient en vacances et j'étais pas là pour m'occuper d'eux. Donc voilà. Et en fait, ils ont vraiment remarqué ce changement et ils m'ont dit non, mais t'as totalement raison de me le dire. Et voilà. Et avec le plus petit, alors il y a eu un petit temps d'adaptation aussi. Et c'était un enfant qui faisait beaucoup de crises.

  • Speaker #0

    Quel type de crise ?

  • Speaker #1

    Pleurs. Il aimait pas trop qu'on lui dise non, donc pas un peu des caprices. Et en fait, il a dû comprendre qu'avec moi, au bout d'un moment, ça allait pas fonctionner. Et il a vite compris pour le coup, parce qu'en fait, Il avait l'habitude, et ce que je comprends totalement, ses parents rentraient du boulot, il leur demandait le téléphone, ils disaient non. C'était le drame. Et en fait, les parents, quand il est 19h, t'as pas forcément envie de l'intégrer. Et voilà, tu cèdes. Et en fait, moi, je cédais pas, du coup, parce que je me tapais pas des journées de boulot de fou. Donc j'étais là, en mode, mais tu peux crier, pleurer autant que tu veux, moi, je vais... Voilà, c'est ça, enfin, moi. Et ce que je disais, parce que j'en parlais une fois avec le père, il me dit mais comment tu fais ? Je lui dis bah moi c'est pas mon enfant, donc en fait c'est pas pareil. Déjà je ressens pas la même chose, et puis après, au bout d'un moment il finit par se calmer, et en fait après avec moi il faisait plus du tout de crise. J'avais plus de crise et c'était très... et justement il était très demandeur. Par exemple le soir quand on entrait de l'école, j'avais toujours deux, trois trucs à faire, etc. Et il me disait bah est-ce que je peux t'aider comme ça ? Tu finis plus vite et tu viens regarder la télé avec moi. Donc on devient trop chou. Donc on s'entendait super bien. Il en avait le même prénom aussi. c'est bien tombé et du coup non non tous les deux là on s'entendait vraiment très bien mais après il était plus petit aussi du coup il avait un peu plus ce besoin d'avoir un cadre de la fiction etc et qu'on s'occupe de lui donc moi j'étais là et c'était super on s'entendait très bien donc voilà ça m'a fait... j'étais un peu triste quand je suis partie mais de les quitter les deux et quitter la famille globalement...

  • Speaker #0

    les week-ends tu faisais des trucs un peu avec eux parfois ?

  • Speaker #1

    non les week-ends j'étais avec mes potes puis de toute façon eux c'était beaucoup les matchs de foot, les entraînements les événements avec l'école ou des sorties en famille quoi enfin non non je faisais pas trop de trucs avec eux le week-end Après, c'est déjà arrivé que je fasse des choses, mais en fait, ils étaient plus en mode c'est ton temps de repos à toi. Après, si je restais à la maison parfois, pas souvent, mais je pense que si je leur avais demandé si je pouvais faire un truc avec eux, ils auraient été OK aussi. Mais c'était aussi leur moment d'être qu'entre eux.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et d'avoir vraiment ce sentiment d'être en famille et tranquille.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas des moments où tu étais un peu gênée peut-être d'être là les week-ends ou quoi, sachant qu'ils se retrouvent en famille ? Non, ça va. Et tu disais que le week-end, tu étais avec tes potes. C'est des potes que tu as rencontrés là-bas ?

  • Speaker #1

    comment tu as fait pour rencontrer des potes ouais alors ça c'est une grosse question parce que pour le coup moi via le système par lequel je suis partie il n'y avait pas personne pour faire le lien avec d'autres filles au pair etc parce qu'au final du coup tu es partie vraiment toute seule avec tes valises et en fait l'avantage c'est qu'ils m'avaient mis en contact avec leur ancienne fille au pair qui était française avec qui on avait super bien discuté et en fait elle m'avait mis sur un groupe au pair Copenhague Et du coup, il y avait des filles de toutes les nationalités. C'était vraiment le groupe où il y avait tout le monde. Et sur le groupe, il y a une fille qui a écrit un groupe WhatsApp. Et enfin, je lui ai juste envoyé un petit message et elle a été rajoutée sur le groupe WhatsApp. Et donc, en fait, moi, je suis arrivée un samedi. Et dans la semaine, elles ont proposé de faire un truc le vendredi soir. Parce qu'en septembre, quand même, il y a beaucoup de nouvelles personnes qui arrivent, etc. Et du coup, moi, j'ai envoyé un message sur le groupe quand j'ai vu qu'il y avait l'événement, le petit verre. Et du coup, j'y suis allée. Et j'ai rencontré des filles pendant ce petit verre-là. Enfin, ce petit verre qui a duré jusqu'à 4 ou 5 heures du matin. C'est pas un petit verre. Ça commence comme ça. Mais voilà, ça a commencé en fait direct le premier vendredi. Une semaine même pas après être arrivée. Je suis sortie jusqu'à 5 heures du mat. Et du coup, je suis restée. C'est là où j'ai rencontré deux filles avec qui je m'entendais super bien. Et en fait, on est restées. Enfin, il y en avait une autre, mais qu'on a au final, après on s'est rendu compte qu'on n'avait pas tant de choses en commun. Du coup, elle a fait sa route de son côté. Il y en a deux avec qui je suis restée toute l'année. Et il y en a une que je suis allée voir en septembre, en octobre de l'année dernière, je pense. Octobre 2022.

  • Speaker #0

    Elles ont quelle nationalité ?

  • Speaker #1

    Elles étaient toutes les deux allemandes. Il y en a une qui était moitié allemande, moitié danoise. Elle est venue au Danemark en tant que fille au père justement pour s'améliorer en danois, qui était la langue maternelle de sa mère. Du coup, c'est comme ça que je me suis fait des copines. Et on est ressorties tous les week-ends ensemble, on a voyagé. Et après, il y en a une des deux qui a rencontré une fille, pareil, qui était à moitié américaine, à moitié danoise, dans son cours de danois, et qui, elle, était partie des États-Unis pour un peu connaître le Danemark, etc., qui n'était pas du tout fille au père. Et du coup, elle l'a fait venir boire des verres avec nous une fois, et puis c'est devenu une super copie. On était un petit groupe de quatre filles, donc c'était trop bien. On se voyait surtout le week-end, la semaine, parce qu'elles, elles étaient dans des familles danoises, donc avec l'école danoise, etc., donc elles reprenaient tôt. Ouais. Et les cours de danois c'était trois fois par semaine. Donc en fait à rentrée de cours, elles avaient juste le temps de manger et de aller récupérer les enfants. Donc la semaine on ne se voyait pas trop.

  • Speaker #0

    Ouais c'était pipe, vous alliez chacun de votre côté.

  • Speaker #1

    Voilà, mais le week-end on était tout le temps ensemble et on partait, on a fait une semaine de road trip au Danemark. L'attente d'une de mes copines qui était dans la danoise nous a prêté sa voiture.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop sympa.

  • Speaker #1

    On a fait une semaine de road trip, c'était trop bien. Des petits voyages comme ça, des petits week-ends et tout.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a des choses à voir aussi. En plus, au Danemark, pas mal de trucs. Parce que du coup, tu avais des petites semaines de vacances de temps en temps ?

  • Speaker #1

    En fait, quand les enfants étaient en vacances, j'étais en vacances aussi. Mais au Danemark, il y a moins de vacances. C'est une semaine à la Toussaint, deux semaines à Noël.

  • Speaker #0

    Une semaine en février, une semaine en avril. Et après, l'été, ils finissent un peu plus tard. Je pense qu'ils finissent mi-juillet et ils reprennent fin août. Du coup, les premières vacances toussains, ils étaient partis en vacances en famille. Noël, je suis rentrée. Ils m'ont dit, tu es deux semaines off, tu peux rentrer dans ta famille. Donc, c'est ce que j'ai fait. En février, ils sont partis en vacances, ils sont rentrés en Norvège. Et du coup, moi, je suis partie toute seule en vacances. J'ai fait la fin en Suède, en solo. Et les vacances d'avril, du coup pareil, j'étais off et du coup on est parti, là on a fait le road trip avec mes copines.

  • Speaker #1

    Trop bien, c'est cool que t'aies pu te faire des potes parce que c'est vrai que quand tu pars dans ce contexte-là, rencontrer des gens ça peut être compliqué quoi, à moins d'avoir un contact facile ou d'y aller etc.

  • Speaker #0

    Si il n'y avait pas eu cette chose, ce verre d'organiser, ça aurait été beaucoup plus compliqué car en plus dans les... Parce que j'aurais pu rencontrer d'autres filles au père à l'école, par exemple, quand j'avais les enfants. En fait, il n'y en avait pas. Ou sinon, il y en avait une, et c'était une philippine. Je pense qu'on dit ça, oui. Il y a une grosse communauté de filles au père philippines au Danemark. Mais en fait, elles sont très entre elles. Vraiment, c'est...

  • Speaker #1

    Elles restent en communauté. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et du coup, c'est très compliqué de les aborder parce qu'elles ont leur groupe d'amis et elles ne sont pas trop ouvertes, justement, à parler avec d'autres nationalités. Donc heureusement qu'il y a eu ce système de groupe WhatsApp qui a été mis en place pour...

  • Speaker #1

    Ouais bah ouais, parce que sinon ça peut paraître long, tu pars 8 mois et tu fais que être avec la famille ou être seule. Et on va te faire un petit truc. Et t'arrives donc pendant ton année à quand même découvrir un petit peu la culture danoise, etc.

  • Speaker #0

    Oui oui oui bah malgré tout j'étais dans une famille norvégienne donc c'est pas exactement la même culture. Mais c'est quand même assez similaire. tu manges tôt t'as tes petites traditions par exemple le fougueux je crois c'est comme ça qu'on dit en fait tu rentres le soir parce qu'il fait nuit hyper tôt c'est ça aussi qui joue pas mal sur le moral c'est qu'il fait nuit il fait nuit noire à 16h quoi l'hiver et jusqu'à 9h 9h30 et en fait du coup c'est pas mal t'allumes des bougies en rentrant c'est cosy c'est non c'est enfin voilà c'est ça et la culture d'Amos c'est beaucoup de vélo parce que tout le monde dit que c'est les Pays-Bas Le pays du vélo, le Danemark c'est pareil, t'en as de partout et c'est très respect des eaux, très calme. Par exemple quand je prenais mes cours d'anglais, il y avait des gens avec qui j'étais, qui étaient danois, et ils me disaient, ils trouvaient ça impressionnant en France, comme quoi nous quand on n'était pas d'accord, on vivait quoi. C'était ça y est, avec les manifs et tout. Et eux ils étaient là, bah nous en fait le gouvernement on a un truc en place, on n'est pas d'accord mais on va pas... Aller le crier sur tous les toits, alors que nous, c'était en pleine période djiné jaune.

  • Speaker #1

    C'est ma grosse titre.

  • Speaker #0

    Il trouvait ça impressionnant. Oui, en fait, au Danemark, c'est très poli. On ne va pas dire les choses vraiment. C'est très contourné, un peu... Ce n'est pas franc, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est plus doux, avec un peu plus de recul. Et les Norvégiens, du coup, c'est pareil ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est pareil. En plus, c'est encore différent parce qu'ils n'ont pas ce sentiment d'appartenance à la communauté européenne. Ils ne sont pas du tout... Ce n'est pas un pays européen. Et donc, c'est encore différent parce qu'ils sont un peu indépendants, etc. Et ouais, après la Norvège, je n'ai pas trop fait. Mais en fait, moi, c'est un peu faussé parce que la famille avec laquelle j'ai vécu, ils étaient hyper ouverts d'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, internationaux.

  • Speaker #0

    Voilà, ils avaient vécu à Genève, ils avaient vécu en Thaïlande. Ils étaient très flex, en fait. Donc, ce n'était pas...

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas des locaux qui n'ont pas bougé. C'est ça.

  • Speaker #0

    Par exemple, mes copines qui étaient filles au père, à la fin de l'année, j'étais la dernière. Elles se sont toutes fait remercier gentiment. Ah ouais ? Oui. Alors, il y en a une, en fait, à la base, elle devait être fille au père de septembre à décembre.

  • Speaker #1

    Au Danemark, du coup ?

  • Speaker #0

    Au Danemark.

  • Speaker #1

    C'était tes potes avec qui t'étais ?

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Et il y en a une, donc c'était ça, elle devait être de septembre à décembre. Après, en fait, vu que ça se passait bien, ils lui ont dit... Enfin, ça se passait bien, sur le papier. Ouais. Ils lui ont dit, on veut te prolonger jusqu'à mars. Elle a dit d'accord. Et en fait, sur la fin de l'année, ça s'est moins bien passé. Et en fait, je ne sais pas, une semaine avant qu'elle parte pour les vacances de Noël, ils lui disent, en fait, on ne va pas prolonger. Du coup, elle était en mode, d'accord, ok. Parce qu'en fait, justement, la mère n'était pas très... Elle était en télétravail 100%. Donc, elle était tout le temps à la maison. Et en fait, quand ça n'allait pas, elle n'était pas hyper sympa avec elle.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc elle était plus fille au père, mais on a vu qu'on avait une copine qui n'était pas fille au père de base, elle lui a trouvé un taf à l'endroit où elle travaillait. Donc en fait elle a vécu en coloc dans un Airbnb, c'était des dortoirs, c'était un peu n'importe quoi. Elle est restée jusqu'au mois de mars justement comme ça. Et une autre, à Paris on était sortis un soir et on devait... prendre un bus le lendemain matin pour partir en week-end et en fait en vélo elle est tombée elle s'est cassé le bras et du coup elle pouvait pas travailler pendant un mois un mois et demi et en fait vu qu'elle avait de la famille au Danemark ses grands-parents sa famille d'accueil lui a dit tu vas aller chez tes grands-parents pendant que tu es blessé ce qu'ils n'ont pas le droit de faire techniquement parce que ils sont en train de te loger même si tu es blessé et ils ont profité du fait qu'elle avait de la famille au Danemark pour lui dire ça Et en fait, quand elle est arrivée sur la fin de son arrêt maladie, mais oui, de la fin de sa blessure, ils lui ont dit, en fait, on a trouvé une amie, on n'a pas envie de rechanger, que ça perturbe les enfants. Donc en fait, pareil, viens chercher tes affaires, on dit que tu travailles pour nous. Donc elle allait aussi travailler au même endroit que les deux autres.

  • Speaker #1

    C'était...

  • Speaker #0

    Et voilà. Et du coup, elle est restée jusqu'à juin, juillet, je crois. Elle est partie pas trop longtemps après moi. Donc voilà. Et elle, elle vivait chez des amis de sa famille.

  • Speaker #1

    Donc toi, au final, t'es bien tombée la famille.

  • Speaker #0

    En fait, j'en discutais avec la mère de ma famille d'accueil. Et en fait, elle disait que c'était souvent ça, les Danois. Et parfois, c'était un peu dur. Ils n'osaient pas dire les choses franchement, mais c'était quand même un peu dur. Et elle trouvait ça aberrant, la façon dont mes copines s'étaient fait virer de leur poste. Elle était là, mais c'est n'importe quoi, etc. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est là où tu peux voir le petit... culturel dans la manière de communiquer, les mêmes codes, les mêmes manières de faire.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est soit contourné et soit en fait c'est limite très offrant en fait. Et vu que c'était des filles au pair, il n'y a pas non plus le même respect que pour une personne avec qui tu travailles.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est qu'au travail, dans le monde du travail, tu vas être beaucoup plus soft dans ce que tu dis etc. Mais sauf que quand tu es fille au pair, tu es chez toi, enfin la fille est chez toi et du coup en fait tu as... pas ce respect pour l'autre personne de le dire de façon mesurée, etc. Oui,

  • Speaker #1

    une petite barrière peut-être que tu te mets en moins, je ne sais pas. Ok, bah purée, pas cool pour elle.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, c'était un peu triste pour elle et c'est dommage parce que c'est une super expérience. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Ça gâche un peu la chose, heureusement qu'elles ont pu rester et qu'elles ont pu voyager, trouver un boulot et faire des choses à côté. Pareil, j'ai une copine qui a fait fil au père aux Etats-Unis. où là, t'as un organisme et ça s'est mal passé. Et en fait, la première famille, elle est partie au bout d'un moment. Et dans la deuxième famille, ça s'est aussi mal passé. Elle est partie et voilà.

  • Speaker #1

    Mauvaise pioche, mauvais choix.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et tu disais tout à l'heure qu'il faisait nuit à 16h et le matin, il faisait jour à 9h. Comment tu vis cette période noire ?

  • Speaker #0

    C'est déprimant. C'est déprimant. Ça joue beaucoup sur le moral. Moi, je sais que malgré que j'ai adoré cette expérience et que j'en ai un très bon souvenir, Je me souviens que j'ai eu des périodes où vraiment j'étais pas bien. Parce que je voyais pas trop mes potes la semaine. Je restais quand même pas mal dans la maison, même si j'allais me promener. Mais au bout d'un moment, Copenhague, c'est pas si grand que ça. Donc en fait, une fois que j'avais fait le tour de la ville, où j'allais voir les alentours aussi, les petits villages à côté, t'as vite fait le tour. Et en fait, il pleut aussi. Il y a du vent tout le temps. Parce que c'est au bord de la mer. Ouais. T'as du vent à... tout le temps, à n'importe quelle heure de la journée. Il pleut beaucoup. Oui, il pleut beaucoup, il fait froid. Il faisait beaucoup, on a beaucoup eu moins 15. Donc en fait, ça l'émette aussi, quand il fait moins 15 et qu'il y a du vent glacial, c'est pas le même froid qu'ici. C'est un froid humide, où vraiment, quand t'es gelé, l'hiver, tu sors pas trop. C'est ça aussi qui fait que, pour eux, l'intérieur, que ce soit un cocon, c'est hyper important, parce qu'en fait, c'est tellement un froid agressif.

  • Speaker #1

    Tu passes beaucoup de temps, je pense, dans l'intérieur. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et ils baladent aussi beaucoup en vélo, ils circulent pas mal en vélo, et t'es juste rigorifiée tout le temps. Et je suis pas une grande frileuse, donc j'avais vraiment froid, et le vent ça me rendait aussi, ça rend fou, on dit que le vent rend fou, mais c'est vrai, moi il y avait des fois où je passais mon après-midi à Copenhague et j'allais chercher les enfants à l'école, mais j'avais pas de patience, parce qu'en fait j'avais passé la journée dans le vent, etc., et ça m'avait fatiguée en fait, alors que j'avais pas fait grand-chose. Mais oui, en fait, il fait nuit, du coup ça joue vachement sur le moral, c'est beaucoup. plus fatigué, tu es moins de bonne humeur, tu n'as pas de vitamine D, etc. Donc, il faut trouver des choses qui te font sentir bien. Moi, j'allais au sport, etc. Mais oui, c'est compliqué, c'est un peu un cercle vicieux. Tu n'as pas envie de sortir, il fait froid. Le week-end, ça ne m'a jamais empêchée de sortir.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    il n'y avait pas de problème. Mais la semaine, c'était un peu plus compliqué. Mais au contraire, par exemple, au mois de juin, quand c'était un peu la saison des festivals, des choses comme ça, à 2h du matin, il faisait encore... Il faisait pas jour, mais il faisait comme si le soleil venait de se coucher, en fait. Donc tu rentres, il est 2h du matin, t'es en t-shirt,

  • Speaker #1

    t'inviterais ta famille dehors.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était super. Ça, c'était vraiment une... bonne période.

  • Speaker #1

    Ouais c'est les deux opposés de c'est hyper noir aussi bien c'est hyper jour mais ouais le côté dark etc c'est clair ça peut être compliqué à gérer. Est-ce qu'il y a des moments pendant ton, peut-être cette période là ou même pendant ton année où tu es un peu moins dans le truc ou tu te poses un peu des questions qu'est ce que je fais là ou non t'es bien t'es dans ton truc.

  • Speaker #0

    Non j'étais dans mon truc je me suis pas dit une seule fois que j'avais envie de rentrer. Peut-être que si, oui. Si, peut-être que ça a dû arriver une ou deux fois. Mais globalement, non, j'étais contente. Je pense que c'était sur la période où, justement, ça ne se passait pas très bien avec un des garçons. Peut-être que là, je me suis dit, en vrai, je ne suis pas là pour vous. C'était comme ça, un peu flemme, quoi. Mais au final, vu que j'en ai parlé, non, non, mais c'était une très bonne expérience. Et non, j'étais très contente d'être là-bas. Franchement, c'était super.

  • Speaker #1

    Du coup, tu es dans ta petite vie, ton quotidien c'est là-bas, tu es à Copenhague avec des potes allemandes et tout, avec une famille norvégienne. Comment tu te sens à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Super bien, super bien parce que tu fais des nouvelles rencontres, donc des personnes qui n'ont pas forcément la même culture que toi. Tu as des longues discussions sur comment ça marche dans l'autre pays, donc tu apprends beaucoup de choses. Avec la famille c'est pareil parce que vu qu'ils ont vécu dans pas mal de pays, etc. On a bien discuté. Et non, c'est super, tu te sens bien. T'as pas les mêmes... Personne n'a vraiment d'attente de toi précise. T'es un peu... T'es libre à toi-même, tu fais tes propres choix, t'es autonome, t'es libre. En fait, t'as un peu une sensation de... Malgré que t'aies des choses à faire parce que t'es sous contrat quand même. Mais ouais, tu te sens bien en fait.

  • Speaker #1

    T'as l'impression de travailler quand t'es là-bas ? Non.

  • Speaker #0

    En plus, c'était ridicule. Je travaillais de 7h30 à 9h et de 16h à 19h. Oui,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    C'était... Ça va, quoi. Il y a pire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a pire.

  • Speaker #0

    Donc non, j'étais pas... Enfin, à part les quelques... Il y a des soirs, par exemple, où les parents sortaient, donc je faisais du babysitting. Et encore, ils me payaient en heures sues. Alors que techniquement, ils auraient pu me dire...

  • Speaker #1

    C'est dans ton contrat. Non, non.

  • Speaker #0

    Non, franchement, c'était...

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Non, j'avais cette impression de liberté, en fait. J'avais un peu la pression parce qu'il fallait que je reprenne mes études après. Mais c'est vrai que sur les neuf mois où j'étais là-bas, c'était le dernier mois où j'y ai vraiment pensé. Et sinon, c'est de la liberté, je fais ce que je veux, quand je veux. Enfin, non,

  • Speaker #1

    c'était top. Tu vis pleinement ton expérience, tu es dans le truc et tu kiffes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, comme tu dis, après, tu avais l'impression de reprendre tes études. Comment ça se passe ? Le fait que justement, tu dois reprendre, rentrer en France, te remettre dans une licence.

  • Speaker #0

    En vrai, je ne sais pas. En fait, le problème, c'est que je suis rentrée en juin. Et en juillet, où ? Tu as parti de moi en colo.

  • Speaker #1

    En fait, toi, tu t'enchaînes. Et comme ça, c'est bon. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, c'est ça. C'est comme ça. J'ai tendance à enchaîner les choses et à ne pas trop réfléchir. Et en fait, pareil, j'ai dû rentrer début juin. Donc, j'ai eu tout le mois de juin où je me suis mis un peu mes coups de pression parce que j'avais postulé à des licences, etc. Il faut dire qu'en fait, déjà, quand j'étais en L1, L2, déjà, j'ai fait deux L1, une L2. Mais en fait, je n'étais pas très assidue. Je n'avais pas un très bon dossier. Je shortais beaucoup. Je ne travaillais pas beaucoup, donc forcément, je n'avais pas des excellentes notes. Donc, ça a été un peu galère, en vrai, pour trouver une L3. Au final, au bout de deux, trois semaines, parce que j'ai eu des entretiens en rentrant ou des concours. Au final, je dirais, je dirais non, fin juin, j'ai trouvé à Rouen. Parce qu'en fait, il fallait aussi trouver un appartement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Que j'allais dire, on a dû chercher en étant...

  • Speaker #0

    Non, j'étais rentrée. Déjà, quand je suis rentrée, je ne savais même pas où j'allais parce que je n'avais pas eu de... Je ne savais même pas ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'étais en mode, bon, bah... Voilà, mes parents, ils me m'ont mis un peu la pression parce qu'ils étaient hyper stressés, que je trouve pas. Moi, je suis pas du nature stressée. Je me suis dit, bon, je vais bien finir par trouver. Enfin, voilà, quoi. Au final, j'ai fini par trouver. Et après, on a trouvé l'appart en août, je crois. Et puis,

  • Speaker #1

    ça s'enchaînait. Voilà. Et basta. Comment ça s'est passé, du coup, les au revoir avec ta famille ?

  • Speaker #0

    Moi, c'était... En fait, c'était trop bizarre parce qu'ils m'ont amenée à la gare pour que j'aille à l'aéroport. Ils m'ont pas ramenée jusqu'à l'aéroport parce qu'ils avaient des trucs prévus. Et en fait, le grand comprenait que je partais définitivement, mais le petit à 5 ans, il n'avait pas vraiment compris que je partais définitivement. Même si on lui a dit, on lui a expliqué, il n'a pas fait le lien avec ça. Et même moi, ça me paraissait trop... Je n'arrivais pas à me dire que je ne réalisais pas que je partais définitivement. Et du coup, ils m'ont laissé sur le quai de la gare, etc. Et non, c'était trop bizarre quand je suis rentrée. Et j'étais... En vrai, j'étais quand même assez triste d'être rentrée. Parce que j'aimais bien ma vie là-bas, j'avais pris mes petites habitudes. Et c'est vrai que revenir à une vie plus... Là, c'était compliqué. Après, je n'avais pas envie de rester fille au père non plus toute ma vie. Parce qu'une expérience, ça m'a suffi. Je n'aurais pas enchaîné sur une deuxième année. Je le fais une fois, mais je ne pourrais pas revenir à une expérience de fille au père. Mais ouais, ça m'a fait bizarre. Je faisais ce que je voulais, je n'avais pas... les cours à réviser le soir ou les devoirs à faire, ce que je ne faisais pas trop de base, mais je m'étais dit il faut que je rattaque Mais je n'ai pas eu de difficulté à me remettre dedans, parce que j'aimais bien la vie étudiante aussi, et je pense que c'est ça qui m'a aidée. Et j'étais contente parce que j'allais vivre dans une nouvelle ville, donc je pense que c'était ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même de la nouveauté,

  • Speaker #0

    encore un devoir. Découvrir de nouvelles personnes, faire des rencontres, découvrir une nouvelle ville, une nouvelle région, parce que je suis partie à Rouen, en Normandie. Je connaissais personne là-bas. Enfin, si, je connaissais une fille, mais qui n'était plus sur Rouen. Donc, en fait, j'y avais déjà été une fois, mais sinon, je ne connaissais pas la ville. Donc, c'était une nouvelle expérience. Donc, j'étais hyper excitée.

  • Speaker #1

    Au final, un peu comme intégrer une nouvelle famille.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, je revenais sur quelque chose que je connaissais. Donc, en fait, je ne savais pas à quoi m'attendre. Donc, je n'étais pas... J'étais triste d'être rentrée. Et en vrai, j'aimais trop vivre au Danemark. Et ce que j'aimais trop au Danemark, c'était le fait d'être en sécurité. Parce que c'est hyper safe. Voilà, mais sur un point sur lequel je reviendrai plus tard, mais j'étais trop excitée de découvrir la nouvelle chose.

  • Speaker #1

    Et du coup, pour revenir sur le côté safe au Danemark, il y a des choses qui t'ont étonnée au Danemark ou des grosses différences que tu as notées entre la France et le Danemark ?

  • Speaker #0

    Alors au Danemark, les transports en commun fonctionnent 24h sur 24, 7 jours sur 7.

  • Speaker #1

    Ah c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, et c'est fou. Et en fait, c'est le fait d'être en sécurité. Je rentrais à 4-5h du matin, pas forcément très sobre. Il ne m'est jamais rien arrivé. Après, je n'ai jamais dit que ça peut arriver, comme partout. Mais en fait, tu te sens en sécurité vraiment partout. Moi, je n'ai pas eu de mauvaise expérience. Tu as les trains toute la nuit. Moi, il y avait un train par heure la nuit. Donc, c'est vrai qu'il fallait bien que je me calibre. Parce qu'en fait, quand parfois je loupais le train de cinq minutes, j'étais là, il faut que j'attende encore le maire et tout. Mais non, les transports en commun fonctionnent toute la nuit, mais même pour d'autres villes. C'est même pas que la banlieue. C'est même, par exemple, tu peux prendre un train à genre 3h du mat' pour aller à une ville qui a une heure en train.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    pratique. Non, c'était vraiment super. Donc ça, c'était déjà un gros changement. Je n'avais pas besoin de me dire comment je vais faire pour rentrer ce soir parce que j'étais un peu moins quand même. Non, ça, c'était super et que les gens étaient hyper sympas. Non, mais en fait, c'est qu'ils laissaient tranquille. Dans les transports, tu n'étais pas importuné. Dans la rue, t'étais pas importuné. En fait, chacun fait sa petite vie. Et ça, j'ai trouvé ça super. Ouais, la sécurité, je pense que c'est le truc qui m'a le plus marquée.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai l'impression des pays nordiques, globalement, genre tout le monde est respectueux des uns des autres. Et il y a une atmosphère où tu te sens bien, globalement, dans la rue. Et c'est quoi ton meilleur souvenir ? Quelque chose qui t'a marquée, touchée ?

  • Speaker #0

    Mon meilleur souvenir ?

  • Speaker #1

    Il y en a peut-être plein.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est compliqué de choisir. Mais je pense que je dirais que c'est la semaine que j'ai fait en road trip avec mes copines à travers le Zandmark. Je pense que c'est vraiment le moment où j'ai...

  • Speaker #1

    Ça t'a marqué ? Ouais,

  • Speaker #0

    on a vraiment passé une bonne semaine et c'était super. Et un autre moment qui m'a marqué, c'est quand j'avais amené le plus petit à la fête foraine. Parce que son grand frère avait un playdate avec un de ses potes. Mais ils allaient à la fête foraine avec du coup la famille et tout. Et moi j'étais allée toute seule avec lui. Et en fait c'était trop... trop mignon parce que donc j'envoyais des photos à la mère et elle me disait mais moi il veut jamais faire les activités tout seul quand je suis là mais là avec toi bas ça ne dérange pas de monter dans les manèges tout seul et tu es je veux regarder je faisais coucou et ses pères et lui et quand il y avait sa mère il voulait pas faire ça fallait qu'elle monte avec lui ou sinon il faisait pas alors que quand j'étais quand c'était que moi bas il disait il était plus libéré voilà c'est ça en fait je pense qu'il avait moins peur et qui savait je sais pas que j'allais rester ou quoi et il avait pas je pense que c'était aussi le fait qu'il avait besoin de passer du temps avec sa mère mais avec moi il devenait plus autonome et je pense que ça c'était vraiment un peu une bonne note quand je suis parti c'est qu'il était devenu un peu plus autonome sur sa façon de vivre de faire parce que c'était un enfant très timide et non il était...

  • Speaker #1

    c'est beau de le voir évoluer et t'as contribué un peu à ça parce que au final tu es un peu dans l'éducation des enfants.

  • Speaker #0

    Bah oui oui oui t'es tout le temps avec eux et... Tu veux dire le quotidien en fait.

  • Speaker #1

    Bah ouais, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu les vois évoluer et quand ils évoluent d'une bonne façon, c'est super. Et tu te dis que tu as eu quand même, malgré tout, tu as passé quelques mois en fait d'une vie d'une personne. Et en fait d'avoir un impact, c'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, carrément, ça me fait plaisir. Globalement, ça t'a apporté quoi cette expérience ?

  • Speaker #0

    J'ai appris beaucoup sur moi, sur comment j'étais, comment je pouvais vivre sans avoir ma famille à côté, de l'autonomie. Et un peu, malgré tout, c'est un peu un choc, malgré tout, de vivre sans personne autour et d'être livrée à toi-même.

  • Speaker #1

    C'était la première fois, du coup, que tu te retrouvais seule,

  • Speaker #0

    livrée à toi-même ? Oui. Par exemple, je n'ai jamais voyagé toute seule. J'ai pris des trains toute seule avant par exemple, mais là je crois que c'était la première fois que je prenais l'avion sans mes parents, que j'allais vivre dans un pays où je ne connaissais personne, et non c'était trop bien. J'ai appris à être plus indépendante, plus débrouillarde, bon je l'étais quand même pas mal déjà avant ça, et l'anglais ça c'était trop bien aussi, j'étais totalement à l'aise. Donc non, ça m'a apporté beaucoup de choses, je pense que j'ai pas mal mûri dans cette année. cette année au Danemark.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas d'avoir partagé ton expérience.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir proposé, c'était super.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Pour finir, est-ce que tu aurais un petit conseil à donner à quelqu'un qui voudrait faire fille au père, et fille au père encore plus, au Danemark ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut bien discuter avec la famille pour savoir comment ils sont, parce qu'ils peuvent paraître sympas comme ça, mais après il y a des... Il peut y avoir des vices, on peut se tromper. donc je pense bien discuter avec la famille et il faut oser y aller parce que c'est une super expérience et il ne faut pas se poser de questions et on y va et ça apporte beaucoup de choses et ça peut être que du positif merci beaucoup en tout cas merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie pourquoi pas d'aller visiter le Danemark en tout cas si vous connaissez quelqu'un qui aurait envie de faire filer au père mais qui ne sait pas trop comment ça se passe, je vous invite à lui partager l'épisode, peut-être que ça... éclairera sa lanterne et lui donnera envie de se lancer dans cette aventure. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au concept de fille au pair

    00:00

  • Présentation d'Axelle et de son expérience au Danemark

    00:34

  • Motivations pour partir à l'étranger

    01:01

  • Choix de devenir fille au pair et recherche de famille d'accueil

    02:49

  • La famille d'accueil et les enfants

    05:04

  • Organisation du quotidien et tâches à accomplir

    05:38

  • Pourquoi avoir choisi le Danemark ?

    07:59

  • Premiers jours et adaptation à la nouvelle vie

    08:46

  • Difficultés et joies de vivre avec une autre famille

    17:32

  • Durée de séjour et impact sur la vie d'Axelle

    19:24

  • Souvenirs marquants et leçons apprises

    46:37

  • Conseils pour futurs filles au pair

    49:27

Share

Embed

You may also like

Description

Aller vivre à l'étranger ça fait envie, mais comment s'y prendre pour découvrir la culture locale, les codes du pays ou apprendre la langue parlée pour avoir des conversations fluides ? Une solution efficace : être fille au pair !


Axelle en a fait l'expérience et nous raconte son histoire !


Après avoir commencé ses études, elle décide de partir au Danemark. Quoi de mieux pour s'immerger dans un pays que d'aller vivre directement dans une famille ?

Axelle nous explique comment elle s'y est pris pour trouver la famille dans laquelle elle va aller, quel est son quotidien de fille au pair ou encore comment elle socialise dans ce context là.


Elle nous raconte les moments compliqués (un des deux enfants qui est un peu turbulent, la météo hivernale des pays nordiques...) et les bons moments (ses vacances, la vie dans la famille...) qu'elle a vécu.


J'espère que son histoire vous plaira ! Si vous avez des questions vous pouvez nous écrire sur insta : @partir_podcast


Bonne écoute !


-------------------------------------------


Si tu aimes le podcast, viens mettre 5 étoiles :)

Instagram : @partir_podcast


-------------------------------------------


Site pour trouver la famille : aupairworld.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous et bienvenue sur Partir, le podcast qui vous emmène en immersion à l'étranger. Et je suis vraiment contente de vous partager l'épisode d'aujourd'hui parce que ça parle d'une expérience qu'on n'a pas encore évoquée, c'est-à-dire être fille au père. Et être fille au père, c'est quelque chose dont j'avais entendu parler, mais sans vraiment savoir comment ça se passe. Et perso, ce n'est pas quelque chose que je ferais. Donc j'étais plutôt intriguée de découvrir comment ça se passe, d'être immergée, d'être dans le quotidien d'une autre famille qui plus est étrangère. Vous allez du coup pouvoir découvrir l'histoire de Axelle qui elle est partie vivre dans une famille norvégienne et ce au Danemark. Bonne écoute à tous ! Salut Axelle ! Salut Camille ! Merci d'être dispo pour l'épisode du podcast, je suis très contente de t'avoir aujourd'hui. Donc toi t'es partie pour faire fille au père au Danemark. J'ai hâte d'en savoir plus parce que fille au père c'est quelque chose que je connais pas du tout. Je sais pas trop comment ça se passe, comment on s'y prend etc. Donc j'ai hâte que tu racontes tout ça. La première question que je pose... On m'intrigue beaucoup, c'est pourquoi toi tu as voulu aller vivre quelque temps à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une expérience que j'ai toujours voulu faire.

  • Speaker #0

    Le fait d'être à l'étranger ?

  • Speaker #1

    D'aller vivre quelque temps à l'étranger, si j'ai toujours voulu faire ça, je l'ai toujours eu en tête. Et en fait, je suis partie entre ma L2 et ma L3. Je suis contrôleuse de gestion actuellement et on fait des études d'économie, de gestion, etc. Et en fait, on se spécialise quand on est en licence, en tout cas à partir de la L3. Et je voulais... une L3 qui se dirigeait vers le contrôle de gestion, la comptabilité et l'audit. Et en fait, où j'étais, il n'y avait pas cette filière-là. Donc, il fallait passer des concours, etc. Mais vu que je ne suis pas quelqu'un de très organisé, je m'y suis pris un peu au dernier moment. Donc, en fait, ça faisait qu'en septembre, je n'avais pas la spécialité que je voulais et je ne voulais pas me mettre dans une spécialité qui ne m'intéressait pas trop. Et donc, en fait, j'ai pris la décision de partir entre ma L2 et ma L3 pour repasser mes concours tranquillement. etc. J'avais aussi envie d'améliorer mon anglais. Je m'en sortais pas mal déjà, mais je voulais être meilleure parce que clairement aujourd'hui dans le monde du travail c'est hyper important de parler anglais. Donc je me suis dit que c'était l'occasion et d'avoir cette expérience là, c'est pas hyper commun et je pense que tu en apprends beaucoup sur toi quand tu vis à l'étranger. Tu demandes tout le monde et en fait tu es juste livré à toi-même un peu quoi. Donc non, j'ai toujours voulu faire ça, je ne regrette pas du tout de l'avoir fait.

  • Speaker #0

    Bon bah tant mieux. C'était quoi en fait que tu voulais aller chercher à l'étranger ? C'est quelque chose que j'avais toujours envie de faire. C'était quoi ? C'était un feeling ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était ça. Comment ça se passait ailleurs en fait ? Ce qui se passait ? Comment on vivait ? Est-ce que c'était vraiment si différent que nous ? Etc. Même si pour le coup, je suis restée en Europe. Donc techniquement, il n'est pas censé avoir un gros choc culturel.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas ce qui n'a pas été le cas. Je n'ai pas eu un énorme choc culturel. Mais c'est quand même différent de la France en fait. C'est quand même une culture différente. Ce n'est pas pareil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. Et pourquoi du coup avoir choisi le fait de faire fille au père ?

  • Speaker #1

    J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé, ou mal en fait. J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé. Mais je ne sais pas, c'était une expérience qui me disait pas mal. Et en fait, j'hésitais entre fille au père ou faire un service civique à l'étranger. Et l'avantage d'être fille au père, c'est que t'es payée, t'es nourrie, logée, blanchie. Alors que si j'avais été en service civique, j'aurais été payée, mais je n'aurais pas été logée, etc. Donc voilà, je me suis dit que c'était le bon compromis. J'avais Mbafa, donc j'ai fait pas mal de colo aussi. Donc j'avais cette expérience-là avec les enfants qui fait que ça aide aussi à trouver facilement une famille pour votre vie au père.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, comment ça se passe pour trouver une famille ? Comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais regarder avant d'enregistrer sur quel site j'étais allée, mais je crois que c'est Au Père World ou un truc comme ça. Alors en fait, il faut savoir que pour, je pense, les États-Unis et l'Australie, les États-Unis, je suis quasiment sûre, mais l'Australie aussi, si je me demande, je me pose la question. il faut en fait passer par une agence que tu payes pour qu'elle te place dans des familles, etc. Pas mal d'organismes qui organisent des séjours linguistiques, ils ont aussi cette entité-là, FIOPER. Donc c'est très réglementé, etc. Alors qu'en fait si tu veux partir en Europe, donc il y a OPERWORD, je crois, comme si c'était d'autres. Et en fait t'as juste des familles qui postulent, toi tu fais ton profil et après tu discutes. Tu choisis le pays où tu veux aller, enfin... Donc t'as le choix avec tous les pays où tu peux aller sans organismes. Et puis t'écris aux familles et... Ou eux, ils écrivent parce qu'ils sont intéressés par ton profil. Et puis voilà.

  • Speaker #0

    Et après, ça part. Il y a des contrôles un petit peu qui se font avant de partir dans les familles. Est-ce que tu dois prouver des trucs ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout. Non, non, pas du tout. En tout cas, en Europe, tu discutes. Après, par exemple, moi, la famille chez laquelle j'étais, en fait, c'est la première famille avec qui j'ai parlé. Et pendant une semaine ou deux, je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. On avait juste échangé des messages et tout. Donc, j'ai commencé à chercher dans d'autres familles. Au début, je voulais faire que le Danemark. Après, j'ai un peu tiré sur toute la Scandinavie. Et en fait, au bout de deux semaines, ils m'ont réécrit. On s'est appelé genre deux, trois fois. Et en fait, le match s'est super bien passé. Et puis bah, je suis partie avec eux.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et c'était une famille de combien de...

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu des parents, un père, une mère et deux garçons.

  • Speaker #0

    Et deux garçons ? Ils avaient quel âge ?

  • Speaker #1

    7 et 4 ans. Sympa.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. C'était sport.

  • Speaker #0

    Ouais, je sais. Clairement.

  • Speaker #1

    Je te dis que c'était sport, mais on s'est bien passé. Et je m'entendais très bien avec les parents.

  • Speaker #0

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'était super cool. Genre le week-end, le vendredi soir, on buvait des verres de vin. Même la semaine, on discutait. Je partais en week-end avec mes potes, une fille, une bouteille. C'était grave drôle, on a passé de très bons moments.

  • Speaker #0

    Au niveau organisation, comment ça se passe ? Tu dois être avec eux la semaine et tu as tes week-ends de libre ?

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend du contrat que tu as passé, ça dépend des familles, etc. Moi, par exemple, je travaillais toute la semaine et mes week-ends étaient libres. Par exemple, je ne faisais pas le ménage, je m'occupais vraiment qu'être des enfants. J'avais pas les tâches ménagères Alors qu'en fait y'en a Ils ont en général c'est ça Quand t'es au père tu fais le ménage, le linge Moi j'étendais des machines Mais parce qu'en fait la mère elle les mettait à tourner le matin Et puis elle me disait est-ce que tu peux les étendre Je suis en mode oui bah je suis à la maison toute la journée Je peux quoi Non non ça c'était très cool Donc le matin je commençais il était 7h30 Je préparais les lunchbox parce qu'il y a pas de cantine au Danemark Donc je faisais ça Et en fait même le matin c'est même pas moi qui les préparais C'était les parents Donc voilà, je préparais le petit-déj et les lunchbox et je les emmenais à l'école. Donc il était 9h. Et de 9h à 16h, j'étais free, je faisais ce que je voulais. À part quelques fois, elles me demandaient de faire des petits trucs en plus, mais c'était rare. Et à 16h, j'allais les récupérer. On mangeait, parce qu'ils mangeaient à 17h là-bas. Donc on mangeait, après je les amenais au foot ou différentes activités, les playdates, les trucs comme ça. Et puis voilà, je faisais ce que les parents rendent, donc ils rentraient entre 19h et 20h.

  • Speaker #0

    Ouais, t'étais vraiment dans l'accompagnement des enfants. Et ça, du coup, le contrat, en gros, c'est toi qui le définis avec les parents ? Oui. Vous vous mettez d'accord ?

  • Speaker #1

    Pour le coup, en Europe, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc voilà. Et sinon, si t'avais regardé peut-être les États-Unis ou l'Australie, c'est déjà prédé.

  • Speaker #1

    Bah, en fait, ça dépend aussi également avec les familles avec lesquelles t'es. Parce que moi, j'ai des copines qui sont parties aux États-Unis. Elles avaient des familles dans lesquelles ils n'avaient pas besoin de faire le ménage, mais d'autres si, en fait. Donc ça dépend de ce pour quoi ils ont besoin. mais après il y a des choses qui sont quand même assez définies tu peux pas, au bout d'un moment après c'est plus filles au père t'es la housekeeper c'est ça faut voir,

  • Speaker #0

    mais faut bien négocier et du coup t'es payée en étant filles au père tu gagnais combien toi ?

  • Speaker #1

    je devais gagner 500 euros par mois ce qui était sympa, après le Danemark c'est aussi cher que la France voire plus, donc au final... Ça allait parce que je n'avais rien d'autre à payer. Oui, au final,

  • Speaker #0

    c'est ton argent de gauche. Oui, donc ça va.

  • Speaker #1

    Pour sortir et faire mes voyages. C'est ça,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'était cool.

  • Speaker #0

    Pratique. Et pourquoi avoir choisi le Danemark ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, quand j'étais à l'école, je ne sais plus en quelle année, on avait travaillé sur le Danemark, parce qu'en fait, la Scandinavie, ils sont connus pour être les pays les plus heureux du monde. En général, ils sont souvent dans les top 10. Ils disent que la façon de vivre là-bas, elle est beaucoup plus... plus sereine, beaucoup plus relaxée que la nôtre. Et en fait, ça m'a toujours intriguée de pourquoi ils étaient tant heureux là bas. Qu'est ce qui se passe là bas pour que ce soit aussi bien et que les gens se sentent si bien ? Et donc, j'ai absolument voulu y aller et le Danemark particulièrement. Après, j'avais quand même poussé pour Finlande et Suède, mais je voulais vraiment le Danemark. C'était trop top. On a passé de trop bons moments.

  • Speaker #0

    Oui, ça correspondait à ce que tu attendais. Ouais, ouais. Avant de partir, tu es dans quel mood ? Parce que je me dis, tu vas aller vivre dans une famille de gens que tu ne connais pas, dans un pays que tu ne connais pas, une langue que tu ne parles pas. Je ne sais pas, tu parlais danois ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. C'est impossible de parler danois. Enfin, pas impossible, mais c'est hyper dur d'apprendre.

  • Speaker #0

    Du coup, tu es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que je n'ai pas eu trop le temps de réaliser parce que j'ai pris ma décision en juin. J'étais en colo deux fois trois semaines. Donc en fait… Je suis partie, je pense que je suis rentrée de colo et je suis partie 10 jours après. Donc en fait, j'étais en mode poussée enchaînée à 100 à l'heure. J'ai un peu l'habitude d'être comme ça aussi, mais c'est vrai que c'est allé hyper vite. Donc en fait, je n'ai même pas vraiment eu le temps de réfléchir. J'ai juste dit à mes parents, je pars en tant que fille au père.

  • Speaker #0

    Ciao, bye bye. Ciao,

  • Speaker #1

    je pars deux mois en colo et puis on se verra après. Non, non, c'était sport. Et je pense que je n'ai pas trop eu le temps de me poser de questions. Après, j'étais stressée. J'ai eu... quand même malgré tout. Je pense que quand je suis partie, j'étais stressée. Je me souviens le jour où... Je savais pas de quoi attendre. En plus, je suis arrivée au Danemark, donc le père et le plus grand sont venus me chercher à l'aéroport. Je suis arrivée, il n'y avait pas mes valises.

  • Speaker #0

    Ah purée !

  • Speaker #1

    Je suis restée en France. Et du coup, je suis arrivée, donc le premier jour, je n'avais pas de valise. Ils ne me les ont ramenées que le lendemain, donc je n'avais rien.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai beaucoup voyagé avec mes parents, mais on n'a jamais eu de problème de bagage. Et en fait, maintenant, j'ai me dit, si j'ai un bagage en soude, j'ai toujours au moins une brosse à dents, des sous-vêtements et puis un t-shirt pour le lendemain ou pour me dormir au cas où. Parce que je suis trop trop dans cette situation-là. Attends, ma dame,

  • Speaker #0

    c'est super,

  • Speaker #1

    j'ai rien.

  • Speaker #0

    Je vais livrer à moi-même,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc quand t'arrives là-bas, ils te récupèrent et tout de suite, t'arrives dans la famille. Ça se passe comment les premiers jours ?

  • Speaker #1

    Je suis arrivée un samedi et en fait, les parents, on a discuté un peu. Puis là, ils me disent, on va aller faire un tour, on va te laisser avec les garçons pour que t'apprennes un peu à les connaître. Parce qu'en fait, je commence à travailler lundi. Et lundi, j'ai donné à l'école et tout. Il n'y a pas eu une semaine d'adaptation ou quoi. C'était un mode direct. Et du coup, je suis en mode... Du coup, je me suis retrouvée avec les deux garçons qui n'en avaient rien à péter, que le chocolat, ils étaient là, ils jouaient à la console à FIFA, je me souviens. Ils étaient en mode... Et en fait, c'est des... Parce que du coup, la famille pour laquelle j'ai travaillé, les parents travaillaient aux Nations Unies. Et du coup, ils ont vécu à Genève. Après, ils ont vécu en Thaïlande. Et là, ça faisait un an et demi, deux ans qu'ils étaient revenus au Danemark. Et eux, ils sont norvégiens d'origine. D'accord. Pas danois. Et du coup, en fait, les enfants, ils ont eu l'habitude d'avoir des mamies au... en Thaïlande et ils avaient déjà eu une fille au pair qui était aussi française l'année d'avant. Donc en fait, c'était pas inhabituel pour eux et ils étaient pas en mode trop bien, ils étaient en mode...

  • Speaker #0

    C'était normal.

  • Speaker #1

    C'était un peu, ouais. Mais voilà, non mais après ça s'est bien passé, j'ai dû passer une demi-heure toute seule avec eux, bon ça s'est bien passé, c'est pas passé grand chose. Mais voilà, et après le dimanche, j'étais avec eux tranquille et ils me montraient, par exemple, il m'a fait conduire la voiture, c'était une automatique, c'était un... un Tourade, donc voiture familiale, cette place. Après, j'ai eu le conduit de C1 le reste de ma vie. Donc, j'étais en mode, bon, OK. Il m'a montré où était l'école, où était le stade de foot. En fait, c'était un peu... Ils m'ont fait faire le tour de ce dont j'avais plus besoin de savoir. Et on s'est mis d'accord aussi sur les derniers détails. Parce qu'en fait, j'étais en gros 20 minutes de Copenhague en voiture et 30 minutes en train. Donc, en fait, ils me payaient mes abonnements au transport, etc. pour que je puisse bouger comme j'avais envie. Et du coup... On m'a expliqué les derniers petits trucs.

  • Speaker #0

    Le week-end pour se mettre dans le vide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Au final, c'est vraiment tout enchaîné. Oui. Pas le temps de réfléchir.

  • Speaker #1

    Non. Je crois savoir que quand tu es, par exemple, fille au père aux Etats-Unis, tu as une semaine où tu prends des cours d'anglais, pour pouvoir discuter, être plus à l'aise. Parce qu'il y en a qui partent et qui ne parlent pas du tout. Là, non. Là, tu arrives directement dans ta famille vu que tu n'as pas d'organisme. qui te montrait tout. Donc t'es là, c'est parti.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils parlaient anglais ou français ?

  • Speaker #1

    Ils parlaient anglais, français et norvégien. Enfin, en vrai, le français, ils ne le parlaient pas trop. Mais parce que quand ils étaient en Thaïlande, ils étaient au lycée français. Et le petit était dans une crèche française, mais il ne parlait pas trop français. Ou en tout cas, le grand avait des bonnes bases en français, mais il ne le montrait pas trop. Et le petit, il ne parlait beaucoup, il ne parlait quasiment pas français.

  • Speaker #0

    Et les parents, du coup, ils voulaient une française ? Oui, les enfants parlent français.

  • Speaker #1

    En fait, ils voulaient une française pour garder, parce que vu qu'ils ont vécu à Genève pendant, je pense, une petite dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Eux, ils parlaient français ? Eux,

  • Speaker #1

    ils parlaient français. Et du coup, je pense qu'ils voulaient aussi garder un peu ce lien avec le français, etc. Et au début, on s'était dit qu'une journée par semaine, on parlerait français à la maison. Ça n'a pas du tout marché, on ne l'a jamais fait. Mais par contre, ça nous arrivait avec la mère de discuter en français pour pas que les enfants comprennent ce qu'on parlait. Et ça, c'était très drôle. Mais après, en fait, il y avait... un couple de français qui avaient leurs enfants dans l'une des classes d'un des deux garçons. Et en fait, une fois, la mère vient me voir et me dit Non mais tu sais qu'il m'a grave bien parlé en français et tout. Et j'étais là Mais moi, on n'a jamais parlé en français ensemble, quoi. Et il n'a jamais dit qu'il parlait, qu'il se souvenait autant, en fait. Et devant ses parents, il ne le disait pas non plus. Donc je pense qu'il était un peu timide là-dessus. Il ne voulait pas trop en parler. Mais du coup, apparemment, il avait une très bonne base et qu'il avait super bien parlé. Et je me suis dit Bah, pas moi. Tu en fous un peu, mais... Donc, Nannan parlait principalement en anglais. Et puis après, entre eux, ils parlaient norvégien. Et ce qui est drôle, c'est qu'au bout d'un moment, à force de les entendre parler, sur la fin, je comprenais un peu quand ils parlaient en norvégien. Ils disaient, mais moi, je parle norvégien.

  • Speaker #0

    Tu as pris des petites bases, des petites bases. Oui, par là.

  • Speaker #1

    Puis, malgré tout, il y a des mots qui sont similaires entre le danois et le norvégien et le finlandais. Non, c'est norvégien, suédois et... Danois qui se ressemblent un peu. Le finlandais pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est une autre...

  • Speaker #1

    Et du coup, ça fait qu'il y avait des mots similaires. Mais sinon, au Danemark, tout le monde parle anglais. Et ils parlent super bien anglais. Donc en fait, j'ai même pas eu besoin de... prendre des cours de danois etc. J'arrive à me faire comprendre même quand j'étais pas dans le cadre de la famille d'accueil.

  • Speaker #0

    Ouais t'as trouvé que globalement les danois parlaient tout super bien anglais ? T'as pas eu des moments d'incompréhension, de solitude ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, ils parlent tout super bien anglais et c'est normal.

  • Speaker #0

    Les pays nordiques j'ai l'impression de toute façon ils parlent bien anglais.

  • Speaker #1

    Non mais oui.

  • Speaker #0

    Peut-être nous juste les français qui sommes mauvais avec l'anglais.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça je pense que le système, la façon dont on nous apprend les langues il n'est pas viable de toute façon quand on voit qu'il y a... énormément de gens en sortant de l'école qui savent pas l'unier que ce soit dans une l1 ou l2 fin après il a toujours plus d'affinités entre les deux langues que tu apprends mais en général tu as du mal à vraiment exprimer eux ils s'expriment comme si c'était leur langue maternelle un peu fin après ils ont forcément des petits des

  • Speaker #0

    petits accrocs etc mais c'est assez fluide quoi ouais globalement ça va bien pas pas trop pareil là-dessus mais non c'est clair au niveau du feeling avec la famille tu disais du coup bah avant de vous rencontrer, ça avait bien matché, etc. Est-ce que dans la réalité, ça a aussi bien matché ? Oui. Oui ?

  • Speaker #1

    On s'entendait super bien.

  • Speaker #0

    C'est bien tombé.

  • Speaker #1

    Et encore de temps en temps, maintenant moins, on souhaite nos anniversaires, etc. Mais au début, on était restés en contact. Et non, non, ça allait super bien. Même quand je suis partie, c'était quand même triste de partir. Et non, au début, on s'écrivait assez régulièrement. Ils m'ont dit que si je voulais revenir, passer du temps avec eux, il n'y avait pas de problème. C'est trop bien.

  • Speaker #0

    C'était il y a combien de temps ? C'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'était en 2017-2018. Donc ça commence à faire maintenant.

  • Speaker #0

    Ça commence à remonter un petit peu.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était très bien entendu. Même j'étais allée en Norvège avec eux en voiture, ils me faisaient totalement confiance. Moi, j'avais conduit, je pense, 6 heures sur 8 heures. On était totalement en confiance les uns avec les autres. Et ils étaient cool aussi dans le sens où parfois, je partais un peu en voyage ou en trip, etc. Et je pouvais leur demander, par exemple, de ne pas travailler l'endroit du après-midi pour choper un avion. Une fois, ils sont partis une semaine en vacances. Ils m'ont laissé la maison toute seule pendant une semaine. Et ils ne sont pas du tout inquiétés de ce qui pouvait se passer. Oui,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment de la confiance.

  • Speaker #1

    Et parfois, le week-end, quand je rentrais tard ou que je ne rentrais pas, etc., elles m'envoyaient juste un petit message, tout va bien. Je leur dis oui. Et quand je sortais, la mère, elle laissait son téléphone allumé au cas où j'ai un problème pour que je puisse l'appeler.

  • Speaker #0

    Au sympa. Oui,

  • Speaker #1

    au sympa. Quand je suis arrivée, il m'a dit, j'avais 22 ans à l'époque, il m'a dit, t'es majeure, tant que tu ne travailles pas, tu fais ce que tu veux et puis tu fais ta vie.

  • Speaker #0

    Tu fais ta vie. Ouais. Et ça fait quoi d'être dans le quotidien d'une autre famille, d'être comme ça ? Tu te sens comment en fait d'être là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, au début, tu te sens gênée parce que tu ne peux pas faire la loi comme toi, tu l'entends, parce que tu n'es pas chez toi. Et puis même, eux aussi, ils ont quelqu'un chez eux. Donc aussi, c'est ça qui peut parfois être dérangeant. C'est que parfois, tu as envie d'être juste en famille, etc. Et en fait, tu as toujours quelqu'un qui est là. Mais ça, c'est un peu la contrepartie de cette expérience-là. Mais non, c'est étrange parce que du coup, ce n'est pas la même façon de fonctionner, etc. Mais ça se fait, quoi.

  • Speaker #0

    Ça se fait,

  • Speaker #1

    oui. Après, moi, ils étaient assez flexibles. Ils n'étaient pas trop pénibles sur des sujets type ce que je faisais ou... Tant que moi, je faisais ce qui était prévu, que j'étais à l'heure et que je faisais...

  • Speaker #0

    T'étais libre après derrière de faire ta life. Et dans la maison, c'était comment ? T'avais peut-être une petite dépendance ou c'était une chambre au milieu d'eux ?

  • Speaker #1

    Une chambre au milieu d'eux. Donc le week-end, quand je sortais, que je rentrais tard et que les enfants criaient devant ma porte à 8h du matin, j'étais ravie. Ouais. J'étais là, oh non. Mais non, non, c'était super.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'es vraiment au cœur de la famille. Voilà, c'est ça. Tu fais partie de la famille. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'avais des potes qui avaient des petites dépendances ou au moins... Leur chambre avec leur salle de bain, non, moi j'avais la salle de bain... Enfin, il y a toujours eu deux salles de bain parce qu'on a déménagé aussi. Pendant que j'étais là, on a changé de maison. Parce qu'au début, ils louaient, ils étaient là, vu que ça faisait pas longtemps qu'ils étaient là. Et ils ont fini par acheter une maison au bout d'un moment. Donc on a fait le déménagement ensemble. C'est un grand moment aussi, un grand moment familial. Parce qu'un déménagement, déjà, quand tu déménages avec ta propre famille, ça peut être compliqué. Quand tu déménages avec des gens qui ne sont pas ta famille, mais que tu les aides à déménager... C'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est un autre délire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais donc, il y a toujours eu deux salles de bain. Et c'est vrai qu'il y en a une qui se utilisait moins que l'autre. Donc, en fait, j'avais une salle de bain à partager. Mais généralement, c'était plus moi qui l'utilisais que les enfants.

  • Speaker #0

    T'étais restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée de septembre 2017 à juin 2018. Donc,

  • Speaker #0

    une année scolaire. Oui, une année scolaire, ça fait quand même. Ça doit faire bizarre quand même d'être dans... Surtout les premiers instants, je pense, de... Bah, t'es pas chez toi. Ouais, c'est ça. Tu connais pas.

  • Speaker #1

    Et puis...

  • Speaker #0

    dans leur quotidien parce que je trouve la famille c'est vraiment le lieu un peu intime. de vie et toi tu arrives au milieu.

  • Speaker #1

    En fait tu oses pas trop faire des trucs. Par exemple pour ma chambre, je l'avais pas trop décorée, tu vois par exemple. Mais oui tu te dis pas est-ce que je peux mettre si ça... enfin si je veux mettre des posters, des trucs. Après ils disent tu fais ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais oui c'est ça. Et puis pareil pour manger, pour te faire manger et tout, tu sais pas trop. Puis en fait après tu prends tes habitudes et voilà quoi. Moi ils m'ont toujours dit si tu veux, quand tu vas faire les courses, c'est moi qui faisais les courses. Elle me disait toujours si tu veux te prendre des trucs pour toi, fais. Il n'y a pas de problème en fait. Donc j'étais là, c'est cool. Quand je faisais les courses, je mangeais ce qu'il mangeait. Après, elle me dit que je mangeais soit les restes, soit des trucs. Et voilà, je prenais aussi ce dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    C'est d'habitude. Et ouais, je pense que ça doit dépendre de la famille chez qui tu tombes. Si tu tombes sur des personnes qui sont assez ouvertes et flexibles, ça va. Je pense que tu peux en avoir des qui sont un peu strictes, avec qui ça peut être compliqué. Une semaine type. ça donne quoi en tant que fille au père ?

  • Speaker #1

    Une semaine type, c'est le matin, t'emmènes les enfants à l'école, tu les fais un peu se dépêcher pour pas qu'on soit en retard, tu négocies beaucoup pour se brosser, d'en faire les trucs. La journée, tu fais ta... Moi, je me suis mis à la natation pendant que j'étais, donc j'allais faire du sport, je prenais des cours d'anglais, donc j'avais mes journées quand même qui étaient assez remplies. Et le soir, c'était je vais chercher les enfants à l'école, on fait les devoirs si on va pas au foot. Et quand on va au foot, on reste sur le côté du terrain avec le deuxième qui n'a pas l'entraînement et tu l'occupes. Tu rentres, tu fais à manger. Mais ouais, c'est beaucoup,

  • Speaker #0

    beaucoup ça. De l'accompagnement, tu les amènes, tu es dans la vie. Et niveau du coup, relation avec les deux enfants, ça donne quoi ?

  • Speaker #1

    Ça a été compliqué de se faire accepter au début, surtout par le plus grand qui, lui, je pense, avait plutôt envie que ses parents soient avec lui. Eux qui viennent les chercher, etc. Et des parents qui bossaient énormément, qui avaient des horaires de travail. qui sont pas similaires à ceux du Danemark techniquement. Parce qu'en fait les gens au Danemark ils commencent plus vers entre 7 et 8 heures et ils finissent à 15 heures. Là eux ils faisaient des 9 heures, enfin 8h30-9h, 18-19 heures. Donc c'est plus des horaires comme les nôtres on va dire. Donc en fait lui ça a été un peu plus compliqué de se faire accepter et on n'a pas eu une relation si fusionnelle que ça. On s'entendait pas, enfin on s'entendait bien mais c'était pas non plus... une grande histoire d'amitié, on va dire. Mais en vrai, il a fini par s'adapter, et moi, à m'adapter à lui, mais il y a toujours eu quelques conflits. Et j'ai dû, à un moment, dire aux parents, mais là, par contre, on va falloir faire quelque chose, parce qu'on ne peut plus, on est marre. Par exemple, les parents m'avaient dit, il ne faut pas que tu hésites à être sévère, parce qu'en fait, nous, on n'est pas là. Et le peu de temps qu'on a vécu, on n'a pas forcément envie de faire la police. Je me suis dit, OK, très bien, je vais m'occuper de ça. Au bout d'un moment, je leur ai dit qu'il fallait faire quelque chose pour le grand parce qu'il est insupportable. Il répondait, il parlait mal. Et pas qu'à moi, je le voyais aussi parce que vu que j'allais au foot, etc. Et à l'école, je voyais très bien qu'il y avait un changement de comportement. Et en fait, il s'est avéré que c'était à cause d'un enfant avec qui il était ami. Et forcément, les précompétitions, ça a quand même une grosse influence sur les enfants. Et donc là, quand je leur ai dit ça, ils ont réagi. Et c'était avant les vacances de Noël. Donc en fait, je leur ai dit en rentrant. Moi, j'étais rentrée pour deux semaines dans ma famille. Et... Ils m'ont dit non mais on a très bien vu son comportement parce que du coup, eux aussi étaient en vacances et j'étais pas là pour m'occuper d'eux. Donc voilà. Et en fait, ils ont vraiment remarqué ce changement et ils m'ont dit non, mais t'as totalement raison de me le dire. Et voilà. Et avec le plus petit, alors il y a eu un petit temps d'adaptation aussi. Et c'était un enfant qui faisait beaucoup de crises.

  • Speaker #0

    Quel type de crise ?

  • Speaker #1

    Pleurs. Il aimait pas trop qu'on lui dise non, donc pas un peu des caprices. Et en fait, il a dû comprendre qu'avec moi, au bout d'un moment, ça allait pas fonctionner. Et il a vite compris pour le coup, parce qu'en fait, Il avait l'habitude, et ce que je comprends totalement, ses parents rentraient du boulot, il leur demandait le téléphone, ils disaient non. C'était le drame. Et en fait, les parents, quand il est 19h, t'as pas forcément envie de l'intégrer. Et voilà, tu cèdes. Et en fait, moi, je cédais pas, du coup, parce que je me tapais pas des journées de boulot de fou. Donc j'étais là, en mode, mais tu peux crier, pleurer autant que tu veux, moi, je vais... Voilà, c'est ça, enfin, moi. Et ce que je disais, parce que j'en parlais une fois avec le père, il me dit mais comment tu fais ? Je lui dis bah moi c'est pas mon enfant, donc en fait c'est pas pareil. Déjà je ressens pas la même chose, et puis après, au bout d'un moment il finit par se calmer, et en fait après avec moi il faisait plus du tout de crise. J'avais plus de crise et c'était très... et justement il était très demandeur. Par exemple le soir quand on entrait de l'école, j'avais toujours deux, trois trucs à faire, etc. Et il me disait bah est-ce que je peux t'aider comme ça ? Tu finis plus vite et tu viens regarder la télé avec moi. Donc on devient trop chou. Donc on s'entendait super bien. Il en avait le même prénom aussi. c'est bien tombé et du coup non non tous les deux là on s'entendait vraiment très bien mais après il était plus petit aussi du coup il avait un peu plus ce besoin d'avoir un cadre de la fiction etc et qu'on s'occupe de lui donc moi j'étais là et c'était super on s'entendait très bien donc voilà ça m'a fait... j'étais un peu triste quand je suis partie mais de les quitter les deux et quitter la famille globalement...

  • Speaker #0

    les week-ends tu faisais des trucs un peu avec eux parfois ?

  • Speaker #1

    non les week-ends j'étais avec mes potes puis de toute façon eux c'était beaucoup les matchs de foot, les entraînements les événements avec l'école ou des sorties en famille quoi enfin non non je faisais pas trop de trucs avec eux le week-end Après, c'est déjà arrivé que je fasse des choses, mais en fait, ils étaient plus en mode c'est ton temps de repos à toi. Après, si je restais à la maison parfois, pas souvent, mais je pense que si je leur avais demandé si je pouvais faire un truc avec eux, ils auraient été OK aussi. Mais c'était aussi leur moment d'être qu'entre eux.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et d'avoir vraiment ce sentiment d'être en famille et tranquille.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas des moments où tu étais un peu gênée peut-être d'être là les week-ends ou quoi, sachant qu'ils se retrouvent en famille ? Non, ça va. Et tu disais que le week-end, tu étais avec tes potes. C'est des potes que tu as rencontrés là-bas ?

  • Speaker #1

    comment tu as fait pour rencontrer des potes ouais alors ça c'est une grosse question parce que pour le coup moi via le système par lequel je suis partie il n'y avait pas personne pour faire le lien avec d'autres filles au pair etc parce qu'au final du coup tu es partie vraiment toute seule avec tes valises et en fait l'avantage c'est qu'ils m'avaient mis en contact avec leur ancienne fille au pair qui était française avec qui on avait super bien discuté et en fait elle m'avait mis sur un groupe au pair Copenhague Et du coup, il y avait des filles de toutes les nationalités. C'était vraiment le groupe où il y avait tout le monde. Et sur le groupe, il y a une fille qui a écrit un groupe WhatsApp. Et enfin, je lui ai juste envoyé un petit message et elle a été rajoutée sur le groupe WhatsApp. Et donc, en fait, moi, je suis arrivée un samedi. Et dans la semaine, elles ont proposé de faire un truc le vendredi soir. Parce qu'en septembre, quand même, il y a beaucoup de nouvelles personnes qui arrivent, etc. Et du coup, moi, j'ai envoyé un message sur le groupe quand j'ai vu qu'il y avait l'événement, le petit verre. Et du coup, j'y suis allée. Et j'ai rencontré des filles pendant ce petit verre-là. Enfin, ce petit verre qui a duré jusqu'à 4 ou 5 heures du matin. C'est pas un petit verre. Ça commence comme ça. Mais voilà, ça a commencé en fait direct le premier vendredi. Une semaine même pas après être arrivée. Je suis sortie jusqu'à 5 heures du mat. Et du coup, je suis restée. C'est là où j'ai rencontré deux filles avec qui je m'entendais super bien. Et en fait, on est restées. Enfin, il y en avait une autre, mais qu'on a au final, après on s'est rendu compte qu'on n'avait pas tant de choses en commun. Du coup, elle a fait sa route de son côté. Il y en a deux avec qui je suis restée toute l'année. Et il y en a une que je suis allée voir en septembre, en octobre de l'année dernière, je pense. Octobre 2022.

  • Speaker #0

    Elles ont quelle nationalité ?

  • Speaker #1

    Elles étaient toutes les deux allemandes. Il y en a une qui était moitié allemande, moitié danoise. Elle est venue au Danemark en tant que fille au père justement pour s'améliorer en danois, qui était la langue maternelle de sa mère. Du coup, c'est comme ça que je me suis fait des copines. Et on est ressorties tous les week-ends ensemble, on a voyagé. Et après, il y en a une des deux qui a rencontré une fille, pareil, qui était à moitié américaine, à moitié danoise, dans son cours de danois, et qui, elle, était partie des États-Unis pour un peu connaître le Danemark, etc., qui n'était pas du tout fille au père. Et du coup, elle l'a fait venir boire des verres avec nous une fois, et puis c'est devenu une super copie. On était un petit groupe de quatre filles, donc c'était trop bien. On se voyait surtout le week-end, la semaine, parce qu'elles, elles étaient dans des familles danoises, donc avec l'école danoise, etc., donc elles reprenaient tôt. Ouais. Et les cours de danois c'était trois fois par semaine. Donc en fait à rentrée de cours, elles avaient juste le temps de manger et de aller récupérer les enfants. Donc la semaine on ne se voyait pas trop.

  • Speaker #0

    Ouais c'était pipe, vous alliez chacun de votre côté.

  • Speaker #1

    Voilà, mais le week-end on était tout le temps ensemble et on partait, on a fait une semaine de road trip au Danemark. L'attente d'une de mes copines qui était dans la danoise nous a prêté sa voiture.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop sympa.

  • Speaker #1

    On a fait une semaine de road trip, c'était trop bien. Des petits voyages comme ça, des petits week-ends et tout.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a des choses à voir aussi. En plus, au Danemark, pas mal de trucs. Parce que du coup, tu avais des petites semaines de vacances de temps en temps ?

  • Speaker #1

    En fait, quand les enfants étaient en vacances, j'étais en vacances aussi. Mais au Danemark, il y a moins de vacances. C'est une semaine à la Toussaint, deux semaines à Noël.

  • Speaker #0

    Une semaine en février, une semaine en avril. Et après, l'été, ils finissent un peu plus tard. Je pense qu'ils finissent mi-juillet et ils reprennent fin août. Du coup, les premières vacances toussains, ils étaient partis en vacances en famille. Noël, je suis rentrée. Ils m'ont dit, tu es deux semaines off, tu peux rentrer dans ta famille. Donc, c'est ce que j'ai fait. En février, ils sont partis en vacances, ils sont rentrés en Norvège. Et du coup, moi, je suis partie toute seule en vacances. J'ai fait la fin en Suède, en solo. Et les vacances d'avril, du coup pareil, j'étais off et du coup on est parti, là on a fait le road trip avec mes copines.

  • Speaker #1

    Trop bien, c'est cool que t'aies pu te faire des potes parce que c'est vrai que quand tu pars dans ce contexte-là, rencontrer des gens ça peut être compliqué quoi, à moins d'avoir un contact facile ou d'y aller etc.

  • Speaker #0

    Si il n'y avait pas eu cette chose, ce verre d'organiser, ça aurait été beaucoup plus compliqué car en plus dans les... Parce que j'aurais pu rencontrer d'autres filles au père à l'école, par exemple, quand j'avais les enfants. En fait, il n'y en avait pas. Ou sinon, il y en avait une, et c'était une philippine. Je pense qu'on dit ça, oui. Il y a une grosse communauté de filles au père philippines au Danemark. Mais en fait, elles sont très entre elles. Vraiment, c'est...

  • Speaker #1

    Elles restent en communauté. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et du coup, c'est très compliqué de les aborder parce qu'elles ont leur groupe d'amis et elles ne sont pas trop ouvertes, justement, à parler avec d'autres nationalités. Donc heureusement qu'il y a eu ce système de groupe WhatsApp qui a été mis en place pour...

  • Speaker #1

    Ouais bah ouais, parce que sinon ça peut paraître long, tu pars 8 mois et tu fais que être avec la famille ou être seule. Et on va te faire un petit truc. Et t'arrives donc pendant ton année à quand même découvrir un petit peu la culture danoise, etc.

  • Speaker #0

    Oui oui oui bah malgré tout j'étais dans une famille norvégienne donc c'est pas exactement la même culture. Mais c'est quand même assez similaire. tu manges tôt t'as tes petites traditions par exemple le fougueux je crois c'est comme ça qu'on dit en fait tu rentres le soir parce qu'il fait nuit hyper tôt c'est ça aussi qui joue pas mal sur le moral c'est qu'il fait nuit il fait nuit noire à 16h quoi l'hiver et jusqu'à 9h 9h30 et en fait du coup c'est pas mal t'allumes des bougies en rentrant c'est cosy c'est non c'est enfin voilà c'est ça et la culture d'Amos c'est beaucoup de vélo parce que tout le monde dit que c'est les Pays-Bas Le pays du vélo, le Danemark c'est pareil, t'en as de partout et c'est très respect des eaux, très calme. Par exemple quand je prenais mes cours d'anglais, il y avait des gens avec qui j'étais, qui étaient danois, et ils me disaient, ils trouvaient ça impressionnant en France, comme quoi nous quand on n'était pas d'accord, on vivait quoi. C'était ça y est, avec les manifs et tout. Et eux ils étaient là, bah nous en fait le gouvernement on a un truc en place, on n'est pas d'accord mais on va pas... Aller le crier sur tous les toits, alors que nous, c'était en pleine période djiné jaune.

  • Speaker #1

    C'est ma grosse titre.

  • Speaker #0

    Il trouvait ça impressionnant. Oui, en fait, au Danemark, c'est très poli. On ne va pas dire les choses vraiment. C'est très contourné, un peu... Ce n'est pas franc, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est plus doux, avec un peu plus de recul. Et les Norvégiens, du coup, c'est pareil ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est pareil. En plus, c'est encore différent parce qu'ils n'ont pas ce sentiment d'appartenance à la communauté européenne. Ils ne sont pas du tout... Ce n'est pas un pays européen. Et donc, c'est encore différent parce qu'ils sont un peu indépendants, etc. Et ouais, après la Norvège, je n'ai pas trop fait. Mais en fait, moi, c'est un peu faussé parce que la famille avec laquelle j'ai vécu, ils étaient hyper ouverts d'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, internationaux.

  • Speaker #0

    Voilà, ils avaient vécu à Genève, ils avaient vécu en Thaïlande. Ils étaient très flex, en fait. Donc, ce n'était pas...

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas des locaux qui n'ont pas bougé. C'est ça.

  • Speaker #0

    Par exemple, mes copines qui étaient filles au père, à la fin de l'année, j'étais la dernière. Elles se sont toutes fait remercier gentiment. Ah ouais ? Oui. Alors, il y en a une, en fait, à la base, elle devait être fille au père de septembre à décembre.

  • Speaker #1

    Au Danemark, du coup ?

  • Speaker #0

    Au Danemark.

  • Speaker #1

    C'était tes potes avec qui t'étais ?

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Et il y en a une, donc c'était ça, elle devait être de septembre à décembre. Après, en fait, vu que ça se passait bien, ils lui ont dit... Enfin, ça se passait bien, sur le papier. Ouais. Ils lui ont dit, on veut te prolonger jusqu'à mars. Elle a dit d'accord. Et en fait, sur la fin de l'année, ça s'est moins bien passé. Et en fait, je ne sais pas, une semaine avant qu'elle parte pour les vacances de Noël, ils lui disent, en fait, on ne va pas prolonger. Du coup, elle était en mode, d'accord, ok. Parce qu'en fait, justement, la mère n'était pas très... Elle était en télétravail 100%. Donc, elle était tout le temps à la maison. Et en fait, quand ça n'allait pas, elle n'était pas hyper sympa avec elle.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc elle était plus fille au père, mais on a vu qu'on avait une copine qui n'était pas fille au père de base, elle lui a trouvé un taf à l'endroit où elle travaillait. Donc en fait elle a vécu en coloc dans un Airbnb, c'était des dortoirs, c'était un peu n'importe quoi. Elle est restée jusqu'au mois de mars justement comme ça. Et une autre, à Paris on était sortis un soir et on devait... prendre un bus le lendemain matin pour partir en week-end et en fait en vélo elle est tombée elle s'est cassé le bras et du coup elle pouvait pas travailler pendant un mois un mois et demi et en fait vu qu'elle avait de la famille au Danemark ses grands-parents sa famille d'accueil lui a dit tu vas aller chez tes grands-parents pendant que tu es blessé ce qu'ils n'ont pas le droit de faire techniquement parce que ils sont en train de te loger même si tu es blessé et ils ont profité du fait qu'elle avait de la famille au Danemark pour lui dire ça Et en fait, quand elle est arrivée sur la fin de son arrêt maladie, mais oui, de la fin de sa blessure, ils lui ont dit, en fait, on a trouvé une amie, on n'a pas envie de rechanger, que ça perturbe les enfants. Donc en fait, pareil, viens chercher tes affaires, on dit que tu travailles pour nous. Donc elle allait aussi travailler au même endroit que les deux autres.

  • Speaker #1

    C'était...

  • Speaker #0

    Et voilà. Et du coup, elle est restée jusqu'à juin, juillet, je crois. Elle est partie pas trop longtemps après moi. Donc voilà. Et elle, elle vivait chez des amis de sa famille.

  • Speaker #1

    Donc toi, au final, t'es bien tombée la famille.

  • Speaker #0

    En fait, j'en discutais avec la mère de ma famille d'accueil. Et en fait, elle disait que c'était souvent ça, les Danois. Et parfois, c'était un peu dur. Ils n'osaient pas dire les choses franchement, mais c'était quand même un peu dur. Et elle trouvait ça aberrant, la façon dont mes copines s'étaient fait virer de leur poste. Elle était là, mais c'est n'importe quoi, etc. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est là où tu peux voir le petit... culturel dans la manière de communiquer, les mêmes codes, les mêmes manières de faire.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est soit contourné et soit en fait c'est limite très offrant en fait. Et vu que c'était des filles au pair, il n'y a pas non plus le même respect que pour une personne avec qui tu travailles.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est qu'au travail, dans le monde du travail, tu vas être beaucoup plus soft dans ce que tu dis etc. Mais sauf que quand tu es fille au pair, tu es chez toi, enfin la fille est chez toi et du coup en fait tu as... pas ce respect pour l'autre personne de le dire de façon mesurée, etc. Oui,

  • Speaker #1

    une petite barrière peut-être que tu te mets en moins, je ne sais pas. Ok, bah purée, pas cool pour elle.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, c'était un peu triste pour elle et c'est dommage parce que c'est une super expérience. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Ça gâche un peu la chose, heureusement qu'elles ont pu rester et qu'elles ont pu voyager, trouver un boulot et faire des choses à côté. Pareil, j'ai une copine qui a fait fil au père aux Etats-Unis. où là, t'as un organisme et ça s'est mal passé. Et en fait, la première famille, elle est partie au bout d'un moment. Et dans la deuxième famille, ça s'est aussi mal passé. Elle est partie et voilà.

  • Speaker #1

    Mauvaise pioche, mauvais choix.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et tu disais tout à l'heure qu'il faisait nuit à 16h et le matin, il faisait jour à 9h. Comment tu vis cette période noire ?

  • Speaker #0

    C'est déprimant. C'est déprimant. Ça joue beaucoup sur le moral. Moi, je sais que malgré que j'ai adoré cette expérience et que j'en ai un très bon souvenir, Je me souviens que j'ai eu des périodes où vraiment j'étais pas bien. Parce que je voyais pas trop mes potes la semaine. Je restais quand même pas mal dans la maison, même si j'allais me promener. Mais au bout d'un moment, Copenhague, c'est pas si grand que ça. Donc en fait, une fois que j'avais fait le tour de la ville, où j'allais voir les alentours aussi, les petits villages à côté, t'as vite fait le tour. Et en fait, il pleut aussi. Il y a du vent tout le temps. Parce que c'est au bord de la mer. Ouais. T'as du vent à... tout le temps, à n'importe quelle heure de la journée. Il pleut beaucoup. Oui, il pleut beaucoup, il fait froid. Il faisait beaucoup, on a beaucoup eu moins 15. Donc en fait, ça l'émette aussi, quand il fait moins 15 et qu'il y a du vent glacial, c'est pas le même froid qu'ici. C'est un froid humide, où vraiment, quand t'es gelé, l'hiver, tu sors pas trop. C'est ça aussi qui fait que, pour eux, l'intérieur, que ce soit un cocon, c'est hyper important, parce qu'en fait, c'est tellement un froid agressif.

  • Speaker #1

    Tu passes beaucoup de temps, je pense, dans l'intérieur. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et ils baladent aussi beaucoup en vélo, ils circulent pas mal en vélo, et t'es juste rigorifiée tout le temps. Et je suis pas une grande frileuse, donc j'avais vraiment froid, et le vent ça me rendait aussi, ça rend fou, on dit que le vent rend fou, mais c'est vrai, moi il y avait des fois où je passais mon après-midi à Copenhague et j'allais chercher les enfants à l'école, mais j'avais pas de patience, parce qu'en fait j'avais passé la journée dans le vent, etc., et ça m'avait fatiguée en fait, alors que j'avais pas fait grand-chose. Mais oui, en fait, il fait nuit, du coup ça joue vachement sur le moral, c'est beaucoup. plus fatigué, tu es moins de bonne humeur, tu n'as pas de vitamine D, etc. Donc, il faut trouver des choses qui te font sentir bien. Moi, j'allais au sport, etc. Mais oui, c'est compliqué, c'est un peu un cercle vicieux. Tu n'as pas envie de sortir, il fait froid. Le week-end, ça ne m'a jamais empêchée de sortir.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    il n'y avait pas de problème. Mais la semaine, c'était un peu plus compliqué. Mais au contraire, par exemple, au mois de juin, quand c'était un peu la saison des festivals, des choses comme ça, à 2h du matin, il faisait encore... Il faisait pas jour, mais il faisait comme si le soleil venait de se coucher, en fait. Donc tu rentres, il est 2h du matin, t'es en t-shirt,

  • Speaker #1

    t'inviterais ta famille dehors.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était super. Ça, c'était vraiment une... bonne période.

  • Speaker #1

    Ouais c'est les deux opposés de c'est hyper noir aussi bien c'est hyper jour mais ouais le côté dark etc c'est clair ça peut être compliqué à gérer. Est-ce qu'il y a des moments pendant ton, peut-être cette période là ou même pendant ton année où tu es un peu moins dans le truc ou tu te poses un peu des questions qu'est ce que je fais là ou non t'es bien t'es dans ton truc.

  • Speaker #0

    Non j'étais dans mon truc je me suis pas dit une seule fois que j'avais envie de rentrer. Peut-être que si, oui. Si, peut-être que ça a dû arriver une ou deux fois. Mais globalement, non, j'étais contente. Je pense que c'était sur la période où, justement, ça ne se passait pas très bien avec un des garçons. Peut-être que là, je me suis dit, en vrai, je ne suis pas là pour vous. C'était comme ça, un peu flemme, quoi. Mais au final, vu que j'en ai parlé, non, non, mais c'était une très bonne expérience. Et non, j'étais très contente d'être là-bas. Franchement, c'était super.

  • Speaker #1

    Du coup, tu es dans ta petite vie, ton quotidien c'est là-bas, tu es à Copenhague avec des potes allemandes et tout, avec une famille norvégienne. Comment tu te sens à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Super bien, super bien parce que tu fais des nouvelles rencontres, donc des personnes qui n'ont pas forcément la même culture que toi. Tu as des longues discussions sur comment ça marche dans l'autre pays, donc tu apprends beaucoup de choses. Avec la famille c'est pareil parce que vu qu'ils ont vécu dans pas mal de pays, etc. On a bien discuté. Et non, c'est super, tu te sens bien. T'as pas les mêmes... Personne n'a vraiment d'attente de toi précise. T'es un peu... T'es libre à toi-même, tu fais tes propres choix, t'es autonome, t'es libre. En fait, t'as un peu une sensation de... Malgré que t'aies des choses à faire parce que t'es sous contrat quand même. Mais ouais, tu te sens bien en fait.

  • Speaker #1

    T'as l'impression de travailler quand t'es là-bas ? Non.

  • Speaker #0

    En plus, c'était ridicule. Je travaillais de 7h30 à 9h et de 16h à 19h. Oui,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    C'était... Ça va, quoi. Il y a pire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a pire.

  • Speaker #0

    Donc non, j'étais pas... Enfin, à part les quelques... Il y a des soirs, par exemple, où les parents sortaient, donc je faisais du babysitting. Et encore, ils me payaient en heures sues. Alors que techniquement, ils auraient pu me dire...

  • Speaker #1

    C'est dans ton contrat. Non, non.

  • Speaker #0

    Non, franchement, c'était...

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Non, j'avais cette impression de liberté, en fait. J'avais un peu la pression parce qu'il fallait que je reprenne mes études après. Mais c'est vrai que sur les neuf mois où j'étais là-bas, c'était le dernier mois où j'y ai vraiment pensé. Et sinon, c'est de la liberté, je fais ce que je veux, quand je veux. Enfin, non,

  • Speaker #1

    c'était top. Tu vis pleinement ton expérience, tu es dans le truc et tu kiffes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, comme tu dis, après, tu avais l'impression de reprendre tes études. Comment ça se passe ? Le fait que justement, tu dois reprendre, rentrer en France, te remettre dans une licence.

  • Speaker #0

    En vrai, je ne sais pas. En fait, le problème, c'est que je suis rentrée en juin. Et en juillet, où ? Tu as parti de moi en colo.

  • Speaker #1

    En fait, toi, tu t'enchaînes. Et comme ça, c'est bon. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, c'est ça. C'est comme ça. J'ai tendance à enchaîner les choses et à ne pas trop réfléchir. Et en fait, pareil, j'ai dû rentrer début juin. Donc, j'ai eu tout le mois de juin où je me suis mis un peu mes coups de pression parce que j'avais postulé à des licences, etc. Il faut dire qu'en fait, déjà, quand j'étais en L1, L2, déjà, j'ai fait deux L1, une L2. Mais en fait, je n'étais pas très assidue. Je n'avais pas un très bon dossier. Je shortais beaucoup. Je ne travaillais pas beaucoup, donc forcément, je n'avais pas des excellentes notes. Donc, ça a été un peu galère, en vrai, pour trouver une L3. Au final, au bout de deux, trois semaines, parce que j'ai eu des entretiens en rentrant ou des concours. Au final, je dirais, je dirais non, fin juin, j'ai trouvé à Rouen. Parce qu'en fait, il fallait aussi trouver un appartement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Que j'allais dire, on a dû chercher en étant...

  • Speaker #0

    Non, j'étais rentrée. Déjà, quand je suis rentrée, je ne savais même pas où j'allais parce que je n'avais pas eu de... Je ne savais même pas ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'étais en mode, bon, bah... Voilà, mes parents, ils me m'ont mis un peu la pression parce qu'ils étaient hyper stressés, que je trouve pas. Moi, je suis pas du nature stressée. Je me suis dit, bon, je vais bien finir par trouver. Enfin, voilà, quoi. Au final, j'ai fini par trouver. Et après, on a trouvé l'appart en août, je crois. Et puis,

  • Speaker #1

    ça s'enchaînait. Voilà. Et basta. Comment ça s'est passé, du coup, les au revoir avec ta famille ?

  • Speaker #0

    Moi, c'était... En fait, c'était trop bizarre parce qu'ils m'ont amenée à la gare pour que j'aille à l'aéroport. Ils m'ont pas ramenée jusqu'à l'aéroport parce qu'ils avaient des trucs prévus. Et en fait, le grand comprenait que je partais définitivement, mais le petit à 5 ans, il n'avait pas vraiment compris que je partais définitivement. Même si on lui a dit, on lui a expliqué, il n'a pas fait le lien avec ça. Et même moi, ça me paraissait trop... Je n'arrivais pas à me dire que je ne réalisais pas que je partais définitivement. Et du coup, ils m'ont laissé sur le quai de la gare, etc. Et non, c'était trop bizarre quand je suis rentrée. Et j'étais... En vrai, j'étais quand même assez triste d'être rentrée. Parce que j'aimais bien ma vie là-bas, j'avais pris mes petites habitudes. Et c'est vrai que revenir à une vie plus... Là, c'était compliqué. Après, je n'avais pas envie de rester fille au père non plus toute ma vie. Parce qu'une expérience, ça m'a suffi. Je n'aurais pas enchaîné sur une deuxième année. Je le fais une fois, mais je ne pourrais pas revenir à une expérience de fille au père. Mais ouais, ça m'a fait bizarre. Je faisais ce que je voulais, je n'avais pas... les cours à réviser le soir ou les devoirs à faire, ce que je ne faisais pas trop de base, mais je m'étais dit il faut que je rattaque Mais je n'ai pas eu de difficulté à me remettre dedans, parce que j'aimais bien la vie étudiante aussi, et je pense que c'est ça qui m'a aidée. Et j'étais contente parce que j'allais vivre dans une nouvelle ville, donc je pense que c'était ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même de la nouveauté,

  • Speaker #0

    encore un devoir. Découvrir de nouvelles personnes, faire des rencontres, découvrir une nouvelle ville, une nouvelle région, parce que je suis partie à Rouen, en Normandie. Je connaissais personne là-bas. Enfin, si, je connaissais une fille, mais qui n'était plus sur Rouen. Donc, en fait, j'y avais déjà été une fois, mais sinon, je ne connaissais pas la ville. Donc, c'était une nouvelle expérience. Donc, j'étais hyper excitée.

  • Speaker #1

    Au final, un peu comme intégrer une nouvelle famille.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, je revenais sur quelque chose que je connaissais. Donc, en fait, je ne savais pas à quoi m'attendre. Donc, je n'étais pas... J'étais triste d'être rentrée. Et en vrai, j'aimais trop vivre au Danemark. Et ce que j'aimais trop au Danemark, c'était le fait d'être en sécurité. Parce que c'est hyper safe. Voilà, mais sur un point sur lequel je reviendrai plus tard, mais j'étais trop excitée de découvrir la nouvelle chose.

  • Speaker #1

    Et du coup, pour revenir sur le côté safe au Danemark, il y a des choses qui t'ont étonnée au Danemark ou des grosses différences que tu as notées entre la France et le Danemark ?

  • Speaker #0

    Alors au Danemark, les transports en commun fonctionnent 24h sur 24, 7 jours sur 7.

  • Speaker #1

    Ah c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, et c'est fou. Et en fait, c'est le fait d'être en sécurité. Je rentrais à 4-5h du matin, pas forcément très sobre. Il ne m'est jamais rien arrivé. Après, je n'ai jamais dit que ça peut arriver, comme partout. Mais en fait, tu te sens en sécurité vraiment partout. Moi, je n'ai pas eu de mauvaise expérience. Tu as les trains toute la nuit. Moi, il y avait un train par heure la nuit. Donc, c'est vrai qu'il fallait bien que je me calibre. Parce qu'en fait, quand parfois je loupais le train de cinq minutes, j'étais là, il faut que j'attende encore le maire et tout. Mais non, les transports en commun fonctionnent toute la nuit, mais même pour d'autres villes. C'est même pas que la banlieue. C'est même, par exemple, tu peux prendre un train à genre 3h du mat' pour aller à une ville qui a une heure en train.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    pratique. Non, c'était vraiment super. Donc ça, c'était déjà un gros changement. Je n'avais pas besoin de me dire comment je vais faire pour rentrer ce soir parce que j'étais un peu moins quand même. Non, ça, c'était super et que les gens étaient hyper sympas. Non, mais en fait, c'est qu'ils laissaient tranquille. Dans les transports, tu n'étais pas importuné. Dans la rue, t'étais pas importuné. En fait, chacun fait sa petite vie. Et ça, j'ai trouvé ça super. Ouais, la sécurité, je pense que c'est le truc qui m'a le plus marquée.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai l'impression des pays nordiques, globalement, genre tout le monde est respectueux des uns des autres. Et il y a une atmosphère où tu te sens bien, globalement, dans la rue. Et c'est quoi ton meilleur souvenir ? Quelque chose qui t'a marquée, touchée ?

  • Speaker #0

    Mon meilleur souvenir ?

  • Speaker #1

    Il y en a peut-être plein.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est compliqué de choisir. Mais je pense que je dirais que c'est la semaine que j'ai fait en road trip avec mes copines à travers le Zandmark. Je pense que c'est vraiment le moment où j'ai...

  • Speaker #1

    Ça t'a marqué ? Ouais,

  • Speaker #0

    on a vraiment passé une bonne semaine et c'était super. Et un autre moment qui m'a marqué, c'est quand j'avais amené le plus petit à la fête foraine. Parce que son grand frère avait un playdate avec un de ses potes. Mais ils allaient à la fête foraine avec du coup la famille et tout. Et moi j'étais allée toute seule avec lui. Et en fait c'était trop... trop mignon parce que donc j'envoyais des photos à la mère et elle me disait mais moi il veut jamais faire les activités tout seul quand je suis là mais là avec toi bas ça ne dérange pas de monter dans les manèges tout seul et tu es je veux regarder je faisais coucou et ses pères et lui et quand il y avait sa mère il voulait pas faire ça fallait qu'elle monte avec lui ou sinon il faisait pas alors que quand j'étais quand c'était que moi bas il disait il était plus libéré voilà c'est ça en fait je pense qu'il avait moins peur et qui savait je sais pas que j'allais rester ou quoi et il avait pas je pense que c'était aussi le fait qu'il avait besoin de passer du temps avec sa mère mais avec moi il devenait plus autonome et je pense que ça c'était vraiment un peu une bonne note quand je suis parti c'est qu'il était devenu un peu plus autonome sur sa façon de vivre de faire parce que c'était un enfant très timide et non il était...

  • Speaker #1

    c'est beau de le voir évoluer et t'as contribué un peu à ça parce que au final tu es un peu dans l'éducation des enfants.

  • Speaker #0

    Bah oui oui oui t'es tout le temps avec eux et... Tu veux dire le quotidien en fait.

  • Speaker #1

    Bah ouais, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu les vois évoluer et quand ils évoluent d'une bonne façon, c'est super. Et tu te dis que tu as eu quand même, malgré tout, tu as passé quelques mois en fait d'une vie d'une personne. Et en fait d'avoir un impact, c'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, carrément, ça me fait plaisir. Globalement, ça t'a apporté quoi cette expérience ?

  • Speaker #0

    J'ai appris beaucoup sur moi, sur comment j'étais, comment je pouvais vivre sans avoir ma famille à côté, de l'autonomie. Et un peu, malgré tout, c'est un peu un choc, malgré tout, de vivre sans personne autour et d'être livrée à toi-même.

  • Speaker #1

    C'était la première fois, du coup, que tu te retrouvais seule,

  • Speaker #0

    livrée à toi-même ? Oui. Par exemple, je n'ai jamais voyagé toute seule. J'ai pris des trains toute seule avant par exemple, mais là je crois que c'était la première fois que je prenais l'avion sans mes parents, que j'allais vivre dans un pays où je ne connaissais personne, et non c'était trop bien. J'ai appris à être plus indépendante, plus débrouillarde, bon je l'étais quand même pas mal déjà avant ça, et l'anglais ça c'était trop bien aussi, j'étais totalement à l'aise. Donc non, ça m'a apporté beaucoup de choses, je pense que j'ai pas mal mûri dans cette année. cette année au Danemark.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas d'avoir partagé ton expérience.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir proposé, c'était super.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Pour finir, est-ce que tu aurais un petit conseil à donner à quelqu'un qui voudrait faire fille au père, et fille au père encore plus, au Danemark ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut bien discuter avec la famille pour savoir comment ils sont, parce qu'ils peuvent paraître sympas comme ça, mais après il y a des... Il peut y avoir des vices, on peut se tromper. donc je pense bien discuter avec la famille et il faut oser y aller parce que c'est une super expérience et il ne faut pas se poser de questions et on y va et ça apporte beaucoup de choses et ça peut être que du positif merci beaucoup en tout cas merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie pourquoi pas d'aller visiter le Danemark en tout cas si vous connaissez quelqu'un qui aurait envie de faire filer au père mais qui ne sait pas trop comment ça se passe, je vous invite à lui partager l'épisode, peut-être que ça... éclairera sa lanterne et lui donnera envie de se lancer dans cette aventure. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au concept de fille au pair

    00:00

  • Présentation d'Axelle et de son expérience au Danemark

    00:34

  • Motivations pour partir à l'étranger

    01:01

  • Choix de devenir fille au pair et recherche de famille d'accueil

    02:49

  • La famille d'accueil et les enfants

    05:04

  • Organisation du quotidien et tâches à accomplir

    05:38

  • Pourquoi avoir choisi le Danemark ?

    07:59

  • Premiers jours et adaptation à la nouvelle vie

    08:46

  • Difficultés et joies de vivre avec une autre famille

    17:32

  • Durée de séjour et impact sur la vie d'Axelle

    19:24

  • Souvenirs marquants et leçons apprises

    46:37

  • Conseils pour futurs filles au pair

    49:27

Description

Aller vivre à l'étranger ça fait envie, mais comment s'y prendre pour découvrir la culture locale, les codes du pays ou apprendre la langue parlée pour avoir des conversations fluides ? Une solution efficace : être fille au pair !


Axelle en a fait l'expérience et nous raconte son histoire !


Après avoir commencé ses études, elle décide de partir au Danemark. Quoi de mieux pour s'immerger dans un pays que d'aller vivre directement dans une famille ?

Axelle nous explique comment elle s'y est pris pour trouver la famille dans laquelle elle va aller, quel est son quotidien de fille au pair ou encore comment elle socialise dans ce context là.


Elle nous raconte les moments compliqués (un des deux enfants qui est un peu turbulent, la météo hivernale des pays nordiques...) et les bons moments (ses vacances, la vie dans la famille...) qu'elle a vécu.


J'espère que son histoire vous plaira ! Si vous avez des questions vous pouvez nous écrire sur insta : @partir_podcast


Bonne écoute !


-------------------------------------------


Si tu aimes le podcast, viens mettre 5 étoiles :)

Instagram : @partir_podcast


-------------------------------------------


Site pour trouver la famille : aupairworld.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous et bienvenue sur Partir, le podcast qui vous emmène en immersion à l'étranger. Et je suis vraiment contente de vous partager l'épisode d'aujourd'hui parce que ça parle d'une expérience qu'on n'a pas encore évoquée, c'est-à-dire être fille au père. Et être fille au père, c'est quelque chose dont j'avais entendu parler, mais sans vraiment savoir comment ça se passe. Et perso, ce n'est pas quelque chose que je ferais. Donc j'étais plutôt intriguée de découvrir comment ça se passe, d'être immergée, d'être dans le quotidien d'une autre famille qui plus est étrangère. Vous allez du coup pouvoir découvrir l'histoire de Axelle qui elle est partie vivre dans une famille norvégienne et ce au Danemark. Bonne écoute à tous ! Salut Axelle ! Salut Camille ! Merci d'être dispo pour l'épisode du podcast, je suis très contente de t'avoir aujourd'hui. Donc toi t'es partie pour faire fille au père au Danemark. J'ai hâte d'en savoir plus parce que fille au père c'est quelque chose que je connais pas du tout. Je sais pas trop comment ça se passe, comment on s'y prend etc. Donc j'ai hâte que tu racontes tout ça. La première question que je pose... On m'intrigue beaucoup, c'est pourquoi toi tu as voulu aller vivre quelque temps à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une expérience que j'ai toujours voulu faire.

  • Speaker #0

    Le fait d'être à l'étranger ?

  • Speaker #1

    D'aller vivre quelque temps à l'étranger, si j'ai toujours voulu faire ça, je l'ai toujours eu en tête. Et en fait, je suis partie entre ma L2 et ma L3. Je suis contrôleuse de gestion actuellement et on fait des études d'économie, de gestion, etc. Et en fait, on se spécialise quand on est en licence, en tout cas à partir de la L3. Et je voulais... une L3 qui se dirigeait vers le contrôle de gestion, la comptabilité et l'audit. Et en fait, où j'étais, il n'y avait pas cette filière-là. Donc, il fallait passer des concours, etc. Mais vu que je ne suis pas quelqu'un de très organisé, je m'y suis pris un peu au dernier moment. Donc, en fait, ça faisait qu'en septembre, je n'avais pas la spécialité que je voulais et je ne voulais pas me mettre dans une spécialité qui ne m'intéressait pas trop. Et donc, en fait, j'ai pris la décision de partir entre ma L2 et ma L3 pour repasser mes concours tranquillement. etc. J'avais aussi envie d'améliorer mon anglais. Je m'en sortais pas mal déjà, mais je voulais être meilleure parce que clairement aujourd'hui dans le monde du travail c'est hyper important de parler anglais. Donc je me suis dit que c'était l'occasion et d'avoir cette expérience là, c'est pas hyper commun et je pense que tu en apprends beaucoup sur toi quand tu vis à l'étranger. Tu demandes tout le monde et en fait tu es juste livré à toi-même un peu quoi. Donc non, j'ai toujours voulu faire ça, je ne regrette pas du tout de l'avoir fait.

  • Speaker #0

    Bon bah tant mieux. C'était quoi en fait que tu voulais aller chercher à l'étranger ? C'est quelque chose que j'avais toujours envie de faire. C'était quoi ? C'était un feeling ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était ça. Comment ça se passait ailleurs en fait ? Ce qui se passait ? Comment on vivait ? Est-ce que c'était vraiment si différent que nous ? Etc. Même si pour le coup, je suis restée en Europe. Donc techniquement, il n'est pas censé avoir un gros choc culturel.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas ce qui n'a pas été le cas. Je n'ai pas eu un énorme choc culturel. Mais c'est quand même différent de la France en fait. C'est quand même une culture différente. Ce n'est pas pareil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. Et pourquoi du coup avoir choisi le fait de faire fille au père ?

  • Speaker #1

    J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé, ou mal en fait. J'ai des potes qui l'avaient fait et ça s'était bien passé. Mais je ne sais pas, c'était une expérience qui me disait pas mal. Et en fait, j'hésitais entre fille au père ou faire un service civique à l'étranger. Et l'avantage d'être fille au père, c'est que t'es payée, t'es nourrie, logée, blanchie. Alors que si j'avais été en service civique, j'aurais été payée, mais je n'aurais pas été logée, etc. Donc voilà, je me suis dit que c'était le bon compromis. J'avais Mbafa, donc j'ai fait pas mal de colo aussi. Donc j'avais cette expérience-là avec les enfants qui fait que ça aide aussi à trouver facilement une famille pour votre vie au père.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, comment ça se passe pour trouver une famille ? Comment tu t'y es prise ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais regarder avant d'enregistrer sur quel site j'étais allée, mais je crois que c'est Au Père World ou un truc comme ça. Alors en fait, il faut savoir que pour, je pense, les États-Unis et l'Australie, les États-Unis, je suis quasiment sûre, mais l'Australie aussi, si je me demande, je me pose la question. il faut en fait passer par une agence que tu payes pour qu'elle te place dans des familles, etc. Pas mal d'organismes qui organisent des séjours linguistiques, ils ont aussi cette entité-là, FIOPER. Donc c'est très réglementé, etc. Alors qu'en fait si tu veux partir en Europe, donc il y a OPERWORD, je crois, comme si c'était d'autres. Et en fait t'as juste des familles qui postulent, toi tu fais ton profil et après tu discutes. Tu choisis le pays où tu veux aller, enfin... Donc t'as le choix avec tous les pays où tu peux aller sans organismes. Et puis t'écris aux familles et... Ou eux, ils écrivent parce qu'ils sont intéressés par ton profil. Et puis voilà.

  • Speaker #0

    Et après, ça part. Il y a des contrôles un petit peu qui se font avant de partir dans les familles. Est-ce que tu dois prouver des trucs ?

  • Speaker #1

    Non, du tout, du tout. Non, non, pas du tout. En tout cas, en Europe, tu discutes. Après, par exemple, moi, la famille chez laquelle j'étais, en fait, c'est la première famille avec qui j'ai parlé. Et pendant une semaine ou deux, je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. On avait juste échangé des messages et tout. Donc, j'ai commencé à chercher dans d'autres familles. Au début, je voulais faire que le Danemark. Après, j'ai un peu tiré sur toute la Scandinavie. Et en fait, au bout de deux semaines, ils m'ont réécrit. On s'est appelé genre deux, trois fois. Et en fait, le match s'est super bien passé. Et puis bah, je suis partie avec eux.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et c'était une famille de combien de...

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu des parents, un père, une mère et deux garçons.

  • Speaker #0

    Et deux garçons ? Ils avaient quel âge ?

  • Speaker #1

    7 et 4 ans. Sympa.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. C'était sport.

  • Speaker #0

    Ouais, je sais. Clairement.

  • Speaker #1

    Je te dis que c'était sport, mais on s'est bien passé. Et je m'entendais très bien avec les parents.

  • Speaker #0

    Donc ça,

  • Speaker #1

    c'était super cool. Genre le week-end, le vendredi soir, on buvait des verres de vin. Même la semaine, on discutait. Je partais en week-end avec mes potes, une fille, une bouteille. C'était grave drôle, on a passé de très bons moments.

  • Speaker #0

    Au niveau organisation, comment ça se passe ? Tu dois être avec eux la semaine et tu as tes week-ends de libre ?

  • Speaker #1

    Oui, ça dépend du contrat que tu as passé, ça dépend des familles, etc. Moi, par exemple, je travaillais toute la semaine et mes week-ends étaient libres. Par exemple, je ne faisais pas le ménage, je m'occupais vraiment qu'être des enfants. J'avais pas les tâches ménagères Alors qu'en fait y'en a Ils ont en général c'est ça Quand t'es au père tu fais le ménage, le linge Moi j'étendais des machines Mais parce qu'en fait la mère elle les mettait à tourner le matin Et puis elle me disait est-ce que tu peux les étendre Je suis en mode oui bah je suis à la maison toute la journée Je peux quoi Non non ça c'était très cool Donc le matin je commençais il était 7h30 Je préparais les lunchbox parce qu'il y a pas de cantine au Danemark Donc je faisais ça Et en fait même le matin c'est même pas moi qui les préparais C'était les parents Donc voilà, je préparais le petit-déj et les lunchbox et je les emmenais à l'école. Donc il était 9h. Et de 9h à 16h, j'étais free, je faisais ce que je voulais. À part quelques fois, elles me demandaient de faire des petits trucs en plus, mais c'était rare. Et à 16h, j'allais les récupérer. On mangeait, parce qu'ils mangeaient à 17h là-bas. Donc on mangeait, après je les amenais au foot ou différentes activités, les playdates, les trucs comme ça. Et puis voilà, je faisais ce que les parents rendent, donc ils rentraient entre 19h et 20h.

  • Speaker #0

    Ouais, t'étais vraiment dans l'accompagnement des enfants. Et ça, du coup, le contrat, en gros, c'est toi qui le définis avec les parents ? Oui. Vous vous mettez d'accord ?

  • Speaker #1

    Pour le coup, en Europe, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc voilà. Et sinon, si t'avais regardé peut-être les États-Unis ou l'Australie, c'est déjà prédé.

  • Speaker #1

    Bah, en fait, ça dépend aussi également avec les familles avec lesquelles t'es. Parce que moi, j'ai des copines qui sont parties aux États-Unis. Elles avaient des familles dans lesquelles ils n'avaient pas besoin de faire le ménage, mais d'autres si, en fait. Donc ça dépend de ce pour quoi ils ont besoin. mais après il y a des choses qui sont quand même assez définies tu peux pas, au bout d'un moment après c'est plus filles au père t'es la housekeeper c'est ça faut voir,

  • Speaker #0

    mais faut bien négocier et du coup t'es payée en étant filles au père tu gagnais combien toi ?

  • Speaker #1

    je devais gagner 500 euros par mois ce qui était sympa, après le Danemark c'est aussi cher que la France voire plus, donc au final... Ça allait parce que je n'avais rien d'autre à payer. Oui, au final,

  • Speaker #0

    c'est ton argent de gauche. Oui, donc ça va.

  • Speaker #1

    Pour sortir et faire mes voyages. C'est ça,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'était cool.

  • Speaker #0

    Pratique. Et pourquoi avoir choisi le Danemark ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, quand j'étais à l'école, je ne sais plus en quelle année, on avait travaillé sur le Danemark, parce qu'en fait, la Scandinavie, ils sont connus pour être les pays les plus heureux du monde. En général, ils sont souvent dans les top 10. Ils disent que la façon de vivre là-bas, elle est beaucoup plus... plus sereine, beaucoup plus relaxée que la nôtre. Et en fait, ça m'a toujours intriguée de pourquoi ils étaient tant heureux là bas. Qu'est ce qui se passe là bas pour que ce soit aussi bien et que les gens se sentent si bien ? Et donc, j'ai absolument voulu y aller et le Danemark particulièrement. Après, j'avais quand même poussé pour Finlande et Suède, mais je voulais vraiment le Danemark. C'était trop top. On a passé de trop bons moments.

  • Speaker #0

    Oui, ça correspondait à ce que tu attendais. Ouais, ouais. Avant de partir, tu es dans quel mood ? Parce que je me dis, tu vas aller vivre dans une famille de gens que tu ne connais pas, dans un pays que tu ne connais pas, une langue que tu ne parles pas. Je ne sais pas, tu parlais danois ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. C'est impossible de parler danois. Enfin, pas impossible, mais c'est hyper dur d'apprendre.

  • Speaker #0

    Du coup, tu es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que je n'ai pas eu trop le temps de réaliser parce que j'ai pris ma décision en juin. J'étais en colo deux fois trois semaines. Donc en fait… Je suis partie, je pense que je suis rentrée de colo et je suis partie 10 jours après. Donc en fait, j'étais en mode poussée enchaînée à 100 à l'heure. J'ai un peu l'habitude d'être comme ça aussi, mais c'est vrai que c'est allé hyper vite. Donc en fait, je n'ai même pas vraiment eu le temps de réfléchir. J'ai juste dit à mes parents, je pars en tant que fille au père.

  • Speaker #0

    Ciao, bye bye. Ciao,

  • Speaker #1

    je pars deux mois en colo et puis on se verra après. Non, non, c'était sport. Et je pense que je n'ai pas trop eu le temps de me poser de questions. Après, j'étais stressée. J'ai eu... quand même malgré tout. Je pense que quand je suis partie, j'étais stressée. Je me souviens le jour où... Je savais pas de quoi attendre. En plus, je suis arrivée au Danemark, donc le père et le plus grand sont venus me chercher à l'aéroport. Je suis arrivée, il n'y avait pas mes valises.

  • Speaker #0

    Ah purée !

  • Speaker #1

    Je suis restée en France. Et du coup, je suis arrivée, donc le premier jour, je n'avais pas de valise. Ils ne me les ont ramenées que le lendemain, donc je n'avais rien.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai beaucoup voyagé avec mes parents, mais on n'a jamais eu de problème de bagage. Et en fait, maintenant, j'ai me dit, si j'ai un bagage en soude, j'ai toujours au moins une brosse à dents, des sous-vêtements et puis un t-shirt pour le lendemain ou pour me dormir au cas où. Parce que je suis trop trop dans cette situation-là. Attends, ma dame,

  • Speaker #0

    c'est super,

  • Speaker #1

    j'ai rien.

  • Speaker #0

    Je vais livrer à moi-même,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc quand t'arrives là-bas, ils te récupèrent et tout de suite, t'arrives dans la famille. Ça se passe comment les premiers jours ?

  • Speaker #1

    Je suis arrivée un samedi et en fait, les parents, on a discuté un peu. Puis là, ils me disent, on va aller faire un tour, on va te laisser avec les garçons pour que t'apprennes un peu à les connaître. Parce qu'en fait, je commence à travailler lundi. Et lundi, j'ai donné à l'école et tout. Il n'y a pas eu une semaine d'adaptation ou quoi. C'était un mode direct. Et du coup, je suis en mode... Du coup, je me suis retrouvée avec les deux garçons qui n'en avaient rien à péter, que le chocolat, ils étaient là, ils jouaient à la console à FIFA, je me souviens. Ils étaient en mode... Et en fait, c'est des... Parce que du coup, la famille pour laquelle j'ai travaillé, les parents travaillaient aux Nations Unies. Et du coup, ils ont vécu à Genève. Après, ils ont vécu en Thaïlande. Et là, ça faisait un an et demi, deux ans qu'ils étaient revenus au Danemark. Et eux, ils sont norvégiens d'origine. D'accord. Pas danois. Et du coup, en fait, les enfants, ils ont eu l'habitude d'avoir des mamies au... en Thaïlande et ils avaient déjà eu une fille au pair qui était aussi française l'année d'avant. Donc en fait, c'était pas inhabituel pour eux et ils étaient pas en mode trop bien, ils étaient en mode...

  • Speaker #0

    C'était normal.

  • Speaker #1

    C'était un peu, ouais. Mais voilà, non mais après ça s'est bien passé, j'ai dû passer une demi-heure toute seule avec eux, bon ça s'est bien passé, c'est pas passé grand chose. Mais voilà, et après le dimanche, j'étais avec eux tranquille et ils me montraient, par exemple, il m'a fait conduire la voiture, c'était une automatique, c'était un... un Tourade, donc voiture familiale, cette place. Après, j'ai eu le conduit de C1 le reste de ma vie. Donc, j'étais en mode, bon, OK. Il m'a montré où était l'école, où était le stade de foot. En fait, c'était un peu... Ils m'ont fait faire le tour de ce dont j'avais plus besoin de savoir. Et on s'est mis d'accord aussi sur les derniers détails. Parce qu'en fait, j'étais en gros 20 minutes de Copenhague en voiture et 30 minutes en train. Donc, en fait, ils me payaient mes abonnements au transport, etc. pour que je puisse bouger comme j'avais envie. Et du coup... On m'a expliqué les derniers petits trucs.

  • Speaker #0

    Le week-end pour se mettre dans le vide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Au final, c'est vraiment tout enchaîné. Oui. Pas le temps de réfléchir.

  • Speaker #1

    Non. Je crois savoir que quand tu es, par exemple, fille au père aux Etats-Unis, tu as une semaine où tu prends des cours d'anglais, pour pouvoir discuter, être plus à l'aise. Parce qu'il y en a qui partent et qui ne parlent pas du tout. Là, non. Là, tu arrives directement dans ta famille vu que tu n'as pas d'organisme. qui te montrait tout. Donc t'es là, c'est parti.

  • Speaker #0

    Et les enfants, ils parlaient anglais ou français ?

  • Speaker #1

    Ils parlaient anglais, français et norvégien. Enfin, en vrai, le français, ils ne le parlaient pas trop. Mais parce que quand ils étaient en Thaïlande, ils étaient au lycée français. Et le petit était dans une crèche française, mais il ne parlait pas trop français. Ou en tout cas, le grand avait des bonnes bases en français, mais il ne le montrait pas trop. Et le petit, il ne parlait beaucoup, il ne parlait quasiment pas français.

  • Speaker #0

    Et les parents, du coup, ils voulaient une française ? Oui, les enfants parlent français.

  • Speaker #1

    En fait, ils voulaient une française pour garder, parce que vu qu'ils ont vécu à Genève pendant, je pense, une petite dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Eux, ils parlaient français ? Eux,

  • Speaker #1

    ils parlaient français. Et du coup, je pense qu'ils voulaient aussi garder un peu ce lien avec le français, etc. Et au début, on s'était dit qu'une journée par semaine, on parlerait français à la maison. Ça n'a pas du tout marché, on ne l'a jamais fait. Mais par contre, ça nous arrivait avec la mère de discuter en français pour pas que les enfants comprennent ce qu'on parlait. Et ça, c'était très drôle. Mais après, en fait, il y avait... un couple de français qui avaient leurs enfants dans l'une des classes d'un des deux garçons. Et en fait, une fois, la mère vient me voir et me dit Non mais tu sais qu'il m'a grave bien parlé en français et tout. Et j'étais là Mais moi, on n'a jamais parlé en français ensemble, quoi. Et il n'a jamais dit qu'il parlait, qu'il se souvenait autant, en fait. Et devant ses parents, il ne le disait pas non plus. Donc je pense qu'il était un peu timide là-dessus. Il ne voulait pas trop en parler. Mais du coup, apparemment, il avait une très bonne base et qu'il avait super bien parlé. Et je me suis dit Bah, pas moi. Tu en fous un peu, mais... Donc, Nannan parlait principalement en anglais. Et puis après, entre eux, ils parlaient norvégien. Et ce qui est drôle, c'est qu'au bout d'un moment, à force de les entendre parler, sur la fin, je comprenais un peu quand ils parlaient en norvégien. Ils disaient, mais moi, je parle norvégien.

  • Speaker #0

    Tu as pris des petites bases, des petites bases. Oui, par là.

  • Speaker #1

    Puis, malgré tout, il y a des mots qui sont similaires entre le danois et le norvégien et le finlandais. Non, c'est norvégien, suédois et... Danois qui se ressemblent un peu. Le finlandais pas du tout.

  • Speaker #0

    Non, c'est une autre...

  • Speaker #1

    Et du coup, ça fait qu'il y avait des mots similaires. Mais sinon, au Danemark, tout le monde parle anglais. Et ils parlent super bien anglais. Donc en fait, j'ai même pas eu besoin de... prendre des cours de danois etc. J'arrive à me faire comprendre même quand j'étais pas dans le cadre de la famille d'accueil.

  • Speaker #0

    Ouais t'as trouvé que globalement les danois parlaient tout super bien anglais ? T'as pas eu des moments d'incompréhension, de solitude ?

  • Speaker #1

    Non pas du tout, ils parlent tout super bien anglais et c'est normal.

  • Speaker #0

    Les pays nordiques j'ai l'impression de toute façon ils parlent bien anglais.

  • Speaker #1

    Non mais oui.

  • Speaker #0

    Peut-être nous juste les français qui sommes mauvais avec l'anglais.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça je pense que le système, la façon dont on nous apprend les langues il n'est pas viable de toute façon quand on voit qu'il y a... énormément de gens en sortant de l'école qui savent pas l'unier que ce soit dans une l1 ou l2 fin après il a toujours plus d'affinités entre les deux langues que tu apprends mais en général tu as du mal à vraiment exprimer eux ils s'expriment comme si c'était leur langue maternelle un peu fin après ils ont forcément des petits des

  • Speaker #0

    petits accrocs etc mais c'est assez fluide quoi ouais globalement ça va bien pas pas trop pareil là-dessus mais non c'est clair au niveau du feeling avec la famille tu disais du coup bah avant de vous rencontrer, ça avait bien matché, etc. Est-ce que dans la réalité, ça a aussi bien matché ? Oui. Oui ?

  • Speaker #1

    On s'entendait super bien.

  • Speaker #0

    C'est bien tombé.

  • Speaker #1

    Et encore de temps en temps, maintenant moins, on souhaite nos anniversaires, etc. Mais au début, on était restés en contact. Et non, non, ça allait super bien. Même quand je suis partie, c'était quand même triste de partir. Et non, au début, on s'écrivait assez régulièrement. Ils m'ont dit que si je voulais revenir, passer du temps avec eux, il n'y avait pas de problème. C'est trop bien.

  • Speaker #0

    C'était il y a combien de temps ? C'était en quelle année ?

  • Speaker #1

    C'était en 2017-2018. Donc ça commence à faire maintenant.

  • Speaker #0

    Ça commence à remonter un petit peu.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était très bien entendu. Même j'étais allée en Norvège avec eux en voiture, ils me faisaient totalement confiance. Moi, j'avais conduit, je pense, 6 heures sur 8 heures. On était totalement en confiance les uns avec les autres. Et ils étaient cool aussi dans le sens où parfois, je partais un peu en voyage ou en trip, etc. Et je pouvais leur demander, par exemple, de ne pas travailler l'endroit du après-midi pour choper un avion. Une fois, ils sont partis une semaine en vacances. Ils m'ont laissé la maison toute seule pendant une semaine. Et ils ne sont pas du tout inquiétés de ce qui pouvait se passer. Oui,

  • Speaker #0

    il y avait vraiment de la confiance.

  • Speaker #1

    Et parfois, le week-end, quand je rentrais tard ou que je ne rentrais pas, etc., elles m'envoyaient juste un petit message, tout va bien. Je leur dis oui. Et quand je sortais, la mère, elle laissait son téléphone allumé au cas où j'ai un problème pour que je puisse l'appeler.

  • Speaker #0

    Au sympa. Oui,

  • Speaker #1

    au sympa. Quand je suis arrivée, il m'a dit, j'avais 22 ans à l'époque, il m'a dit, t'es majeure, tant que tu ne travailles pas, tu fais ce que tu veux et puis tu fais ta vie.

  • Speaker #0

    Tu fais ta vie. Ouais. Et ça fait quoi d'être dans le quotidien d'une autre famille, d'être comme ça ? Tu te sens comment en fait d'être là-dedans ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, au début, tu te sens gênée parce que tu ne peux pas faire la loi comme toi, tu l'entends, parce que tu n'es pas chez toi. Et puis même, eux aussi, ils ont quelqu'un chez eux. Donc aussi, c'est ça qui peut parfois être dérangeant. C'est que parfois, tu as envie d'être juste en famille, etc. Et en fait, tu as toujours quelqu'un qui est là. Mais ça, c'est un peu la contrepartie de cette expérience-là. Mais non, c'est étrange parce que du coup, ce n'est pas la même façon de fonctionner, etc. Mais ça se fait, quoi.

  • Speaker #0

    Ça se fait,

  • Speaker #1

    oui. Après, moi, ils étaient assez flexibles. Ils n'étaient pas trop pénibles sur des sujets type ce que je faisais ou... Tant que moi, je faisais ce qui était prévu, que j'étais à l'heure et que je faisais...

  • Speaker #0

    T'étais libre après derrière de faire ta life. Et dans la maison, c'était comment ? T'avais peut-être une petite dépendance ou c'était une chambre au milieu d'eux ?

  • Speaker #1

    Une chambre au milieu d'eux. Donc le week-end, quand je sortais, que je rentrais tard et que les enfants criaient devant ma porte à 8h du matin, j'étais ravie. Ouais. J'étais là, oh non. Mais non, non, c'était super.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'es vraiment au cœur de la famille. Voilà, c'est ça. Tu fais partie de la famille. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'avais des potes qui avaient des petites dépendances ou au moins... Leur chambre avec leur salle de bain, non, moi j'avais la salle de bain... Enfin, il y a toujours eu deux salles de bain parce qu'on a déménagé aussi. Pendant que j'étais là, on a changé de maison. Parce qu'au début, ils louaient, ils étaient là, vu que ça faisait pas longtemps qu'ils étaient là. Et ils ont fini par acheter une maison au bout d'un moment. Donc on a fait le déménagement ensemble. C'est un grand moment aussi, un grand moment familial. Parce qu'un déménagement, déjà, quand tu déménages avec ta propre famille, ça peut être compliqué. Quand tu déménages avec des gens qui ne sont pas ta famille, mais que tu les aides à déménager... C'est compliqué.

  • Speaker #0

    C'est un autre délire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais donc, il y a toujours eu deux salles de bain. Et c'est vrai qu'il y en a une qui se utilisait moins que l'autre. Donc, en fait, j'avais une salle de bain à partager. Mais généralement, c'était plus moi qui l'utilisais que les enfants.

  • Speaker #0

    T'étais restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée de septembre 2017 à juin 2018. Donc,

  • Speaker #0

    une année scolaire. Oui, une année scolaire, ça fait quand même. Ça doit faire bizarre quand même d'être dans... Surtout les premiers instants, je pense, de... Bah, t'es pas chez toi. Ouais, c'est ça. Tu connais pas.

  • Speaker #1

    Et puis...

  • Speaker #0

    dans leur quotidien parce que je trouve la famille c'est vraiment le lieu un peu intime. de vie et toi tu arrives au milieu.

  • Speaker #1

    En fait tu oses pas trop faire des trucs. Par exemple pour ma chambre, je l'avais pas trop décorée, tu vois par exemple. Mais oui tu te dis pas est-ce que je peux mettre si ça... enfin si je veux mettre des posters, des trucs. Après ils disent tu fais ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais oui c'est ça. Et puis pareil pour manger, pour te faire manger et tout, tu sais pas trop. Puis en fait après tu prends tes habitudes et voilà quoi. Moi ils m'ont toujours dit si tu veux, quand tu vas faire les courses, c'est moi qui faisais les courses. Elle me disait toujours si tu veux te prendre des trucs pour toi, fais. Il n'y a pas de problème en fait. Donc j'étais là, c'est cool. Quand je faisais les courses, je mangeais ce qu'il mangeait. Après, elle me dit que je mangeais soit les restes, soit des trucs. Et voilà, je prenais aussi ce dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    C'est d'habitude. Et ouais, je pense que ça doit dépendre de la famille chez qui tu tombes. Si tu tombes sur des personnes qui sont assez ouvertes et flexibles, ça va. Je pense que tu peux en avoir des qui sont un peu strictes, avec qui ça peut être compliqué. Une semaine type. ça donne quoi en tant que fille au père ?

  • Speaker #1

    Une semaine type, c'est le matin, t'emmènes les enfants à l'école, tu les fais un peu se dépêcher pour pas qu'on soit en retard, tu négocies beaucoup pour se brosser, d'en faire les trucs. La journée, tu fais ta... Moi, je me suis mis à la natation pendant que j'étais, donc j'allais faire du sport, je prenais des cours d'anglais, donc j'avais mes journées quand même qui étaient assez remplies. Et le soir, c'était je vais chercher les enfants à l'école, on fait les devoirs si on va pas au foot. Et quand on va au foot, on reste sur le côté du terrain avec le deuxième qui n'a pas l'entraînement et tu l'occupes. Tu rentres, tu fais à manger. Mais ouais, c'est beaucoup,

  • Speaker #0

    beaucoup ça. De l'accompagnement, tu les amènes, tu es dans la vie. Et niveau du coup, relation avec les deux enfants, ça donne quoi ?

  • Speaker #1

    Ça a été compliqué de se faire accepter au début, surtout par le plus grand qui, lui, je pense, avait plutôt envie que ses parents soient avec lui. Eux qui viennent les chercher, etc. Et des parents qui bossaient énormément, qui avaient des horaires de travail. qui sont pas similaires à ceux du Danemark techniquement. Parce qu'en fait les gens au Danemark ils commencent plus vers entre 7 et 8 heures et ils finissent à 15 heures. Là eux ils faisaient des 9 heures, enfin 8h30-9h, 18-19 heures. Donc c'est plus des horaires comme les nôtres on va dire. Donc en fait lui ça a été un peu plus compliqué de se faire accepter et on n'a pas eu une relation si fusionnelle que ça. On s'entendait pas, enfin on s'entendait bien mais c'était pas non plus... une grande histoire d'amitié, on va dire. Mais en vrai, il a fini par s'adapter, et moi, à m'adapter à lui, mais il y a toujours eu quelques conflits. Et j'ai dû, à un moment, dire aux parents, mais là, par contre, on va falloir faire quelque chose, parce qu'on ne peut plus, on est marre. Par exemple, les parents m'avaient dit, il ne faut pas que tu hésites à être sévère, parce qu'en fait, nous, on n'est pas là. Et le peu de temps qu'on a vécu, on n'a pas forcément envie de faire la police. Je me suis dit, OK, très bien, je vais m'occuper de ça. Au bout d'un moment, je leur ai dit qu'il fallait faire quelque chose pour le grand parce qu'il est insupportable. Il répondait, il parlait mal. Et pas qu'à moi, je le voyais aussi parce que vu que j'allais au foot, etc. Et à l'école, je voyais très bien qu'il y avait un changement de comportement. Et en fait, il s'est avéré que c'était à cause d'un enfant avec qui il était ami. Et forcément, les précompétitions, ça a quand même une grosse influence sur les enfants. Et donc là, quand je leur ai dit ça, ils ont réagi. Et c'était avant les vacances de Noël. Donc en fait, je leur ai dit en rentrant. Moi, j'étais rentrée pour deux semaines dans ma famille. Et... Ils m'ont dit non mais on a très bien vu son comportement parce que du coup, eux aussi étaient en vacances et j'étais pas là pour m'occuper d'eux. Donc voilà. Et en fait, ils ont vraiment remarqué ce changement et ils m'ont dit non, mais t'as totalement raison de me le dire. Et voilà. Et avec le plus petit, alors il y a eu un petit temps d'adaptation aussi. Et c'était un enfant qui faisait beaucoup de crises.

  • Speaker #0

    Quel type de crise ?

  • Speaker #1

    Pleurs. Il aimait pas trop qu'on lui dise non, donc pas un peu des caprices. Et en fait, il a dû comprendre qu'avec moi, au bout d'un moment, ça allait pas fonctionner. Et il a vite compris pour le coup, parce qu'en fait, Il avait l'habitude, et ce que je comprends totalement, ses parents rentraient du boulot, il leur demandait le téléphone, ils disaient non. C'était le drame. Et en fait, les parents, quand il est 19h, t'as pas forcément envie de l'intégrer. Et voilà, tu cèdes. Et en fait, moi, je cédais pas, du coup, parce que je me tapais pas des journées de boulot de fou. Donc j'étais là, en mode, mais tu peux crier, pleurer autant que tu veux, moi, je vais... Voilà, c'est ça, enfin, moi. Et ce que je disais, parce que j'en parlais une fois avec le père, il me dit mais comment tu fais ? Je lui dis bah moi c'est pas mon enfant, donc en fait c'est pas pareil. Déjà je ressens pas la même chose, et puis après, au bout d'un moment il finit par se calmer, et en fait après avec moi il faisait plus du tout de crise. J'avais plus de crise et c'était très... et justement il était très demandeur. Par exemple le soir quand on entrait de l'école, j'avais toujours deux, trois trucs à faire, etc. Et il me disait bah est-ce que je peux t'aider comme ça ? Tu finis plus vite et tu viens regarder la télé avec moi. Donc on devient trop chou. Donc on s'entendait super bien. Il en avait le même prénom aussi. c'est bien tombé et du coup non non tous les deux là on s'entendait vraiment très bien mais après il était plus petit aussi du coup il avait un peu plus ce besoin d'avoir un cadre de la fiction etc et qu'on s'occupe de lui donc moi j'étais là et c'était super on s'entendait très bien donc voilà ça m'a fait... j'étais un peu triste quand je suis partie mais de les quitter les deux et quitter la famille globalement...

  • Speaker #0

    les week-ends tu faisais des trucs un peu avec eux parfois ?

  • Speaker #1

    non les week-ends j'étais avec mes potes puis de toute façon eux c'était beaucoup les matchs de foot, les entraînements les événements avec l'école ou des sorties en famille quoi enfin non non je faisais pas trop de trucs avec eux le week-end Après, c'est déjà arrivé que je fasse des choses, mais en fait, ils étaient plus en mode c'est ton temps de repos à toi. Après, si je restais à la maison parfois, pas souvent, mais je pense que si je leur avais demandé si je pouvais faire un truc avec eux, ils auraient été OK aussi. Mais c'était aussi leur moment d'être qu'entre eux.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Et d'avoir vraiment ce sentiment d'être en famille et tranquille.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas des moments où tu étais un peu gênée peut-être d'être là les week-ends ou quoi, sachant qu'ils se retrouvent en famille ? Non, ça va. Et tu disais que le week-end, tu étais avec tes potes. C'est des potes que tu as rencontrés là-bas ?

  • Speaker #1

    comment tu as fait pour rencontrer des potes ouais alors ça c'est une grosse question parce que pour le coup moi via le système par lequel je suis partie il n'y avait pas personne pour faire le lien avec d'autres filles au pair etc parce qu'au final du coup tu es partie vraiment toute seule avec tes valises et en fait l'avantage c'est qu'ils m'avaient mis en contact avec leur ancienne fille au pair qui était française avec qui on avait super bien discuté et en fait elle m'avait mis sur un groupe au pair Copenhague Et du coup, il y avait des filles de toutes les nationalités. C'était vraiment le groupe où il y avait tout le monde. Et sur le groupe, il y a une fille qui a écrit un groupe WhatsApp. Et enfin, je lui ai juste envoyé un petit message et elle a été rajoutée sur le groupe WhatsApp. Et donc, en fait, moi, je suis arrivée un samedi. Et dans la semaine, elles ont proposé de faire un truc le vendredi soir. Parce qu'en septembre, quand même, il y a beaucoup de nouvelles personnes qui arrivent, etc. Et du coup, moi, j'ai envoyé un message sur le groupe quand j'ai vu qu'il y avait l'événement, le petit verre. Et du coup, j'y suis allée. Et j'ai rencontré des filles pendant ce petit verre-là. Enfin, ce petit verre qui a duré jusqu'à 4 ou 5 heures du matin. C'est pas un petit verre. Ça commence comme ça. Mais voilà, ça a commencé en fait direct le premier vendredi. Une semaine même pas après être arrivée. Je suis sortie jusqu'à 5 heures du mat. Et du coup, je suis restée. C'est là où j'ai rencontré deux filles avec qui je m'entendais super bien. Et en fait, on est restées. Enfin, il y en avait une autre, mais qu'on a au final, après on s'est rendu compte qu'on n'avait pas tant de choses en commun. Du coup, elle a fait sa route de son côté. Il y en a deux avec qui je suis restée toute l'année. Et il y en a une que je suis allée voir en septembre, en octobre de l'année dernière, je pense. Octobre 2022.

  • Speaker #0

    Elles ont quelle nationalité ?

  • Speaker #1

    Elles étaient toutes les deux allemandes. Il y en a une qui était moitié allemande, moitié danoise. Elle est venue au Danemark en tant que fille au père justement pour s'améliorer en danois, qui était la langue maternelle de sa mère. Du coup, c'est comme ça que je me suis fait des copines. Et on est ressorties tous les week-ends ensemble, on a voyagé. Et après, il y en a une des deux qui a rencontré une fille, pareil, qui était à moitié américaine, à moitié danoise, dans son cours de danois, et qui, elle, était partie des États-Unis pour un peu connaître le Danemark, etc., qui n'était pas du tout fille au père. Et du coup, elle l'a fait venir boire des verres avec nous une fois, et puis c'est devenu une super copie. On était un petit groupe de quatre filles, donc c'était trop bien. On se voyait surtout le week-end, la semaine, parce qu'elles, elles étaient dans des familles danoises, donc avec l'école danoise, etc., donc elles reprenaient tôt. Ouais. Et les cours de danois c'était trois fois par semaine. Donc en fait à rentrée de cours, elles avaient juste le temps de manger et de aller récupérer les enfants. Donc la semaine on ne se voyait pas trop.

  • Speaker #0

    Ouais c'était pipe, vous alliez chacun de votre côté.

  • Speaker #1

    Voilà, mais le week-end on était tout le temps ensemble et on partait, on a fait une semaine de road trip au Danemark. L'attente d'une de mes copines qui était dans la danoise nous a prêté sa voiture.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop sympa.

  • Speaker #1

    On a fait une semaine de road trip, c'était trop bien. Des petits voyages comme ça, des petits week-ends et tout.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a des choses à voir aussi. En plus, au Danemark, pas mal de trucs. Parce que du coup, tu avais des petites semaines de vacances de temps en temps ?

  • Speaker #1

    En fait, quand les enfants étaient en vacances, j'étais en vacances aussi. Mais au Danemark, il y a moins de vacances. C'est une semaine à la Toussaint, deux semaines à Noël.

  • Speaker #0

    Une semaine en février, une semaine en avril. Et après, l'été, ils finissent un peu plus tard. Je pense qu'ils finissent mi-juillet et ils reprennent fin août. Du coup, les premières vacances toussains, ils étaient partis en vacances en famille. Noël, je suis rentrée. Ils m'ont dit, tu es deux semaines off, tu peux rentrer dans ta famille. Donc, c'est ce que j'ai fait. En février, ils sont partis en vacances, ils sont rentrés en Norvège. Et du coup, moi, je suis partie toute seule en vacances. J'ai fait la fin en Suède, en solo. Et les vacances d'avril, du coup pareil, j'étais off et du coup on est parti, là on a fait le road trip avec mes copines.

  • Speaker #1

    Trop bien, c'est cool que t'aies pu te faire des potes parce que c'est vrai que quand tu pars dans ce contexte-là, rencontrer des gens ça peut être compliqué quoi, à moins d'avoir un contact facile ou d'y aller etc.

  • Speaker #0

    Si il n'y avait pas eu cette chose, ce verre d'organiser, ça aurait été beaucoup plus compliqué car en plus dans les... Parce que j'aurais pu rencontrer d'autres filles au père à l'école, par exemple, quand j'avais les enfants. En fait, il n'y en avait pas. Ou sinon, il y en avait une, et c'était une philippine. Je pense qu'on dit ça, oui. Il y a une grosse communauté de filles au père philippines au Danemark. Mais en fait, elles sont très entre elles. Vraiment, c'est...

  • Speaker #1

    Elles restent en communauté. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et du coup, c'est très compliqué de les aborder parce qu'elles ont leur groupe d'amis et elles ne sont pas trop ouvertes, justement, à parler avec d'autres nationalités. Donc heureusement qu'il y a eu ce système de groupe WhatsApp qui a été mis en place pour...

  • Speaker #1

    Ouais bah ouais, parce que sinon ça peut paraître long, tu pars 8 mois et tu fais que être avec la famille ou être seule. Et on va te faire un petit truc. Et t'arrives donc pendant ton année à quand même découvrir un petit peu la culture danoise, etc.

  • Speaker #0

    Oui oui oui bah malgré tout j'étais dans une famille norvégienne donc c'est pas exactement la même culture. Mais c'est quand même assez similaire. tu manges tôt t'as tes petites traditions par exemple le fougueux je crois c'est comme ça qu'on dit en fait tu rentres le soir parce qu'il fait nuit hyper tôt c'est ça aussi qui joue pas mal sur le moral c'est qu'il fait nuit il fait nuit noire à 16h quoi l'hiver et jusqu'à 9h 9h30 et en fait du coup c'est pas mal t'allumes des bougies en rentrant c'est cosy c'est non c'est enfin voilà c'est ça et la culture d'Amos c'est beaucoup de vélo parce que tout le monde dit que c'est les Pays-Bas Le pays du vélo, le Danemark c'est pareil, t'en as de partout et c'est très respect des eaux, très calme. Par exemple quand je prenais mes cours d'anglais, il y avait des gens avec qui j'étais, qui étaient danois, et ils me disaient, ils trouvaient ça impressionnant en France, comme quoi nous quand on n'était pas d'accord, on vivait quoi. C'était ça y est, avec les manifs et tout. Et eux ils étaient là, bah nous en fait le gouvernement on a un truc en place, on n'est pas d'accord mais on va pas... Aller le crier sur tous les toits, alors que nous, c'était en pleine période djiné jaune.

  • Speaker #1

    C'est ma grosse titre.

  • Speaker #0

    Il trouvait ça impressionnant. Oui, en fait, au Danemark, c'est très poli. On ne va pas dire les choses vraiment. C'est très contourné, un peu... Ce n'est pas franc, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est plus doux, avec un peu plus de recul. Et les Norvégiens, du coup, c'est pareil ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est pareil. En plus, c'est encore différent parce qu'ils n'ont pas ce sentiment d'appartenance à la communauté européenne. Ils ne sont pas du tout... Ce n'est pas un pays européen. Et donc, c'est encore différent parce qu'ils sont un peu indépendants, etc. Et ouais, après la Norvège, je n'ai pas trop fait. Mais en fait, moi, c'est un peu faussé parce que la famille avec laquelle j'ai vécu, ils étaient hyper ouverts d'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, internationaux.

  • Speaker #0

    Voilà, ils avaient vécu à Genève, ils avaient vécu en Thaïlande. Ils étaient très flex, en fait. Donc, ce n'était pas...

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas des locaux qui n'ont pas bougé. C'est ça.

  • Speaker #0

    Par exemple, mes copines qui étaient filles au père, à la fin de l'année, j'étais la dernière. Elles se sont toutes fait remercier gentiment. Ah ouais ? Oui. Alors, il y en a une, en fait, à la base, elle devait être fille au père de septembre à décembre.

  • Speaker #1

    Au Danemark, du coup ?

  • Speaker #0

    Au Danemark.

  • Speaker #1

    C'était tes potes avec qui t'étais ?

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Et il y en a une, donc c'était ça, elle devait être de septembre à décembre. Après, en fait, vu que ça se passait bien, ils lui ont dit... Enfin, ça se passait bien, sur le papier. Ouais. Ils lui ont dit, on veut te prolonger jusqu'à mars. Elle a dit d'accord. Et en fait, sur la fin de l'année, ça s'est moins bien passé. Et en fait, je ne sais pas, une semaine avant qu'elle parte pour les vacances de Noël, ils lui disent, en fait, on ne va pas prolonger. Du coup, elle était en mode, d'accord, ok. Parce qu'en fait, justement, la mère n'était pas très... Elle était en télétravail 100%. Donc, elle était tout le temps à la maison. Et en fait, quand ça n'allait pas, elle n'était pas hyper sympa avec elle.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc elle était plus fille au père, mais on a vu qu'on avait une copine qui n'était pas fille au père de base, elle lui a trouvé un taf à l'endroit où elle travaillait. Donc en fait elle a vécu en coloc dans un Airbnb, c'était des dortoirs, c'était un peu n'importe quoi. Elle est restée jusqu'au mois de mars justement comme ça. Et une autre, à Paris on était sortis un soir et on devait... prendre un bus le lendemain matin pour partir en week-end et en fait en vélo elle est tombée elle s'est cassé le bras et du coup elle pouvait pas travailler pendant un mois un mois et demi et en fait vu qu'elle avait de la famille au Danemark ses grands-parents sa famille d'accueil lui a dit tu vas aller chez tes grands-parents pendant que tu es blessé ce qu'ils n'ont pas le droit de faire techniquement parce que ils sont en train de te loger même si tu es blessé et ils ont profité du fait qu'elle avait de la famille au Danemark pour lui dire ça Et en fait, quand elle est arrivée sur la fin de son arrêt maladie, mais oui, de la fin de sa blessure, ils lui ont dit, en fait, on a trouvé une amie, on n'a pas envie de rechanger, que ça perturbe les enfants. Donc en fait, pareil, viens chercher tes affaires, on dit que tu travailles pour nous. Donc elle allait aussi travailler au même endroit que les deux autres.

  • Speaker #1

    C'était...

  • Speaker #0

    Et voilà. Et du coup, elle est restée jusqu'à juin, juillet, je crois. Elle est partie pas trop longtemps après moi. Donc voilà. Et elle, elle vivait chez des amis de sa famille.

  • Speaker #1

    Donc toi, au final, t'es bien tombée la famille.

  • Speaker #0

    En fait, j'en discutais avec la mère de ma famille d'accueil. Et en fait, elle disait que c'était souvent ça, les Danois. Et parfois, c'était un peu dur. Ils n'osaient pas dire les choses franchement, mais c'était quand même un peu dur. Et elle trouvait ça aberrant, la façon dont mes copines s'étaient fait virer de leur poste. Elle était là, mais c'est n'importe quoi, etc. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est là où tu peux voir le petit... culturel dans la manière de communiquer, les mêmes codes, les mêmes manières de faire.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est soit contourné et soit en fait c'est limite très offrant en fait. Et vu que c'était des filles au pair, il n'y a pas non plus le même respect que pour une personne avec qui tu travailles.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est qu'au travail, dans le monde du travail, tu vas être beaucoup plus soft dans ce que tu dis etc. Mais sauf que quand tu es fille au pair, tu es chez toi, enfin la fille est chez toi et du coup en fait tu as... pas ce respect pour l'autre personne de le dire de façon mesurée, etc. Oui,

  • Speaker #1

    une petite barrière peut-être que tu te mets en moins, je ne sais pas. Ok, bah purée, pas cool pour elle.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, c'était un peu triste pour elle et c'est dommage parce que c'est une super expérience. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Ça gâche un peu la chose, heureusement qu'elles ont pu rester et qu'elles ont pu voyager, trouver un boulot et faire des choses à côté. Pareil, j'ai une copine qui a fait fil au père aux Etats-Unis. où là, t'as un organisme et ça s'est mal passé. Et en fait, la première famille, elle est partie au bout d'un moment. Et dans la deuxième famille, ça s'est aussi mal passé. Elle est partie et voilà.

  • Speaker #1

    Mauvaise pioche, mauvais choix.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et tu disais tout à l'heure qu'il faisait nuit à 16h et le matin, il faisait jour à 9h. Comment tu vis cette période noire ?

  • Speaker #0

    C'est déprimant. C'est déprimant. Ça joue beaucoup sur le moral. Moi, je sais que malgré que j'ai adoré cette expérience et que j'en ai un très bon souvenir, Je me souviens que j'ai eu des périodes où vraiment j'étais pas bien. Parce que je voyais pas trop mes potes la semaine. Je restais quand même pas mal dans la maison, même si j'allais me promener. Mais au bout d'un moment, Copenhague, c'est pas si grand que ça. Donc en fait, une fois que j'avais fait le tour de la ville, où j'allais voir les alentours aussi, les petits villages à côté, t'as vite fait le tour. Et en fait, il pleut aussi. Il y a du vent tout le temps. Parce que c'est au bord de la mer. Ouais. T'as du vent à... tout le temps, à n'importe quelle heure de la journée. Il pleut beaucoup. Oui, il pleut beaucoup, il fait froid. Il faisait beaucoup, on a beaucoup eu moins 15. Donc en fait, ça l'émette aussi, quand il fait moins 15 et qu'il y a du vent glacial, c'est pas le même froid qu'ici. C'est un froid humide, où vraiment, quand t'es gelé, l'hiver, tu sors pas trop. C'est ça aussi qui fait que, pour eux, l'intérieur, que ce soit un cocon, c'est hyper important, parce qu'en fait, c'est tellement un froid agressif.

  • Speaker #1

    Tu passes beaucoup de temps, je pense, dans l'intérieur. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et ils baladent aussi beaucoup en vélo, ils circulent pas mal en vélo, et t'es juste rigorifiée tout le temps. Et je suis pas une grande frileuse, donc j'avais vraiment froid, et le vent ça me rendait aussi, ça rend fou, on dit que le vent rend fou, mais c'est vrai, moi il y avait des fois où je passais mon après-midi à Copenhague et j'allais chercher les enfants à l'école, mais j'avais pas de patience, parce qu'en fait j'avais passé la journée dans le vent, etc., et ça m'avait fatiguée en fait, alors que j'avais pas fait grand-chose. Mais oui, en fait, il fait nuit, du coup ça joue vachement sur le moral, c'est beaucoup. plus fatigué, tu es moins de bonne humeur, tu n'as pas de vitamine D, etc. Donc, il faut trouver des choses qui te font sentir bien. Moi, j'allais au sport, etc. Mais oui, c'est compliqué, c'est un peu un cercle vicieux. Tu n'as pas envie de sortir, il fait froid. Le week-end, ça ne m'a jamais empêchée de sortir.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    il n'y avait pas de problème. Mais la semaine, c'était un peu plus compliqué. Mais au contraire, par exemple, au mois de juin, quand c'était un peu la saison des festivals, des choses comme ça, à 2h du matin, il faisait encore... Il faisait pas jour, mais il faisait comme si le soleil venait de se coucher, en fait. Donc tu rentres, il est 2h du matin, t'es en t-shirt,

  • Speaker #1

    t'inviterais ta famille dehors.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était super. Ça, c'était vraiment une... bonne période.

  • Speaker #1

    Ouais c'est les deux opposés de c'est hyper noir aussi bien c'est hyper jour mais ouais le côté dark etc c'est clair ça peut être compliqué à gérer. Est-ce qu'il y a des moments pendant ton, peut-être cette période là ou même pendant ton année où tu es un peu moins dans le truc ou tu te poses un peu des questions qu'est ce que je fais là ou non t'es bien t'es dans ton truc.

  • Speaker #0

    Non j'étais dans mon truc je me suis pas dit une seule fois que j'avais envie de rentrer. Peut-être que si, oui. Si, peut-être que ça a dû arriver une ou deux fois. Mais globalement, non, j'étais contente. Je pense que c'était sur la période où, justement, ça ne se passait pas très bien avec un des garçons. Peut-être que là, je me suis dit, en vrai, je ne suis pas là pour vous. C'était comme ça, un peu flemme, quoi. Mais au final, vu que j'en ai parlé, non, non, mais c'était une très bonne expérience. Et non, j'étais très contente d'être là-bas. Franchement, c'était super.

  • Speaker #1

    Du coup, tu es dans ta petite vie, ton quotidien c'est là-bas, tu es à Copenhague avec des potes allemandes et tout, avec une famille norvégienne. Comment tu te sens à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Super bien, super bien parce que tu fais des nouvelles rencontres, donc des personnes qui n'ont pas forcément la même culture que toi. Tu as des longues discussions sur comment ça marche dans l'autre pays, donc tu apprends beaucoup de choses. Avec la famille c'est pareil parce que vu qu'ils ont vécu dans pas mal de pays, etc. On a bien discuté. Et non, c'est super, tu te sens bien. T'as pas les mêmes... Personne n'a vraiment d'attente de toi précise. T'es un peu... T'es libre à toi-même, tu fais tes propres choix, t'es autonome, t'es libre. En fait, t'as un peu une sensation de... Malgré que t'aies des choses à faire parce que t'es sous contrat quand même. Mais ouais, tu te sens bien en fait.

  • Speaker #1

    T'as l'impression de travailler quand t'es là-bas ? Non.

  • Speaker #0

    En plus, c'était ridicule. Je travaillais de 7h30 à 9h et de 16h à 19h. Oui,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    C'était... Ça va, quoi. Il y a pire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a pire.

  • Speaker #0

    Donc non, j'étais pas... Enfin, à part les quelques... Il y a des soirs, par exemple, où les parents sortaient, donc je faisais du babysitting. Et encore, ils me payaient en heures sues. Alors que techniquement, ils auraient pu me dire...

  • Speaker #1

    C'est dans ton contrat. Non, non.

  • Speaker #0

    Non, franchement, c'était...

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Non, j'avais cette impression de liberté, en fait. J'avais un peu la pression parce qu'il fallait que je reprenne mes études après. Mais c'est vrai que sur les neuf mois où j'étais là-bas, c'était le dernier mois où j'y ai vraiment pensé. Et sinon, c'est de la liberté, je fais ce que je veux, quand je veux. Enfin, non,

  • Speaker #1

    c'était top. Tu vis pleinement ton expérience, tu es dans le truc et tu kiffes.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, comme tu dis, après, tu avais l'impression de reprendre tes études. Comment ça se passe ? Le fait que justement, tu dois reprendre, rentrer en France, te remettre dans une licence.

  • Speaker #0

    En vrai, je ne sais pas. En fait, le problème, c'est que je suis rentrée en juin. Et en juillet, où ? Tu as parti de moi en colo.

  • Speaker #1

    En fait, toi, tu t'enchaînes. Et comme ça, c'est bon. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, c'est ça. C'est comme ça. J'ai tendance à enchaîner les choses et à ne pas trop réfléchir. Et en fait, pareil, j'ai dû rentrer début juin. Donc, j'ai eu tout le mois de juin où je me suis mis un peu mes coups de pression parce que j'avais postulé à des licences, etc. Il faut dire qu'en fait, déjà, quand j'étais en L1, L2, déjà, j'ai fait deux L1, une L2. Mais en fait, je n'étais pas très assidue. Je n'avais pas un très bon dossier. Je shortais beaucoup. Je ne travaillais pas beaucoup, donc forcément, je n'avais pas des excellentes notes. Donc, ça a été un peu galère, en vrai, pour trouver une L3. Au final, au bout de deux, trois semaines, parce que j'ai eu des entretiens en rentrant ou des concours. Au final, je dirais, je dirais non, fin juin, j'ai trouvé à Rouen. Parce qu'en fait, il fallait aussi trouver un appartement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Que j'allais dire, on a dû chercher en étant...

  • Speaker #0

    Non, j'étais rentrée. Déjà, quand je suis rentrée, je ne savais même pas où j'allais parce que je n'avais pas eu de... Je ne savais même pas ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'étais en mode, bon, bah... Voilà, mes parents, ils me m'ont mis un peu la pression parce qu'ils étaient hyper stressés, que je trouve pas. Moi, je suis pas du nature stressée. Je me suis dit, bon, je vais bien finir par trouver. Enfin, voilà, quoi. Au final, j'ai fini par trouver. Et après, on a trouvé l'appart en août, je crois. Et puis,

  • Speaker #1

    ça s'enchaînait. Voilà. Et basta. Comment ça s'est passé, du coup, les au revoir avec ta famille ?

  • Speaker #0

    Moi, c'était... En fait, c'était trop bizarre parce qu'ils m'ont amenée à la gare pour que j'aille à l'aéroport. Ils m'ont pas ramenée jusqu'à l'aéroport parce qu'ils avaient des trucs prévus. Et en fait, le grand comprenait que je partais définitivement, mais le petit à 5 ans, il n'avait pas vraiment compris que je partais définitivement. Même si on lui a dit, on lui a expliqué, il n'a pas fait le lien avec ça. Et même moi, ça me paraissait trop... Je n'arrivais pas à me dire que je ne réalisais pas que je partais définitivement. Et du coup, ils m'ont laissé sur le quai de la gare, etc. Et non, c'était trop bizarre quand je suis rentrée. Et j'étais... En vrai, j'étais quand même assez triste d'être rentrée. Parce que j'aimais bien ma vie là-bas, j'avais pris mes petites habitudes. Et c'est vrai que revenir à une vie plus... Là, c'était compliqué. Après, je n'avais pas envie de rester fille au père non plus toute ma vie. Parce qu'une expérience, ça m'a suffi. Je n'aurais pas enchaîné sur une deuxième année. Je le fais une fois, mais je ne pourrais pas revenir à une expérience de fille au père. Mais ouais, ça m'a fait bizarre. Je faisais ce que je voulais, je n'avais pas... les cours à réviser le soir ou les devoirs à faire, ce que je ne faisais pas trop de base, mais je m'étais dit il faut que je rattaque Mais je n'ai pas eu de difficulté à me remettre dedans, parce que j'aimais bien la vie étudiante aussi, et je pense que c'est ça qui m'a aidée. Et j'étais contente parce que j'allais vivre dans une nouvelle ville, donc je pense que c'était ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu avais quand même de la nouveauté,

  • Speaker #0

    encore un devoir. Découvrir de nouvelles personnes, faire des rencontres, découvrir une nouvelle ville, une nouvelle région, parce que je suis partie à Rouen, en Normandie. Je connaissais personne là-bas. Enfin, si, je connaissais une fille, mais qui n'était plus sur Rouen. Donc, en fait, j'y avais déjà été une fois, mais sinon, je ne connaissais pas la ville. Donc, c'était une nouvelle expérience. Donc, j'étais hyper excitée.

  • Speaker #1

    Au final, un peu comme intégrer une nouvelle famille.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, je revenais sur quelque chose que je connaissais. Donc, en fait, je ne savais pas à quoi m'attendre. Donc, je n'étais pas... J'étais triste d'être rentrée. Et en vrai, j'aimais trop vivre au Danemark. Et ce que j'aimais trop au Danemark, c'était le fait d'être en sécurité. Parce que c'est hyper safe. Voilà, mais sur un point sur lequel je reviendrai plus tard, mais j'étais trop excitée de découvrir la nouvelle chose.

  • Speaker #1

    Et du coup, pour revenir sur le côté safe au Danemark, il y a des choses qui t'ont étonnée au Danemark ou des grosses différences que tu as notées entre la France et le Danemark ?

  • Speaker #0

    Alors au Danemark, les transports en commun fonctionnent 24h sur 24, 7 jours sur 7.

  • Speaker #1

    Ah c'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, et c'est fou. Et en fait, c'est le fait d'être en sécurité. Je rentrais à 4-5h du matin, pas forcément très sobre. Il ne m'est jamais rien arrivé. Après, je n'ai jamais dit que ça peut arriver, comme partout. Mais en fait, tu te sens en sécurité vraiment partout. Moi, je n'ai pas eu de mauvaise expérience. Tu as les trains toute la nuit. Moi, il y avait un train par heure la nuit. Donc, c'est vrai qu'il fallait bien que je me calibre. Parce qu'en fait, quand parfois je loupais le train de cinq minutes, j'étais là, il faut que j'attende encore le maire et tout. Mais non, les transports en commun fonctionnent toute la nuit, mais même pour d'autres villes. C'est même pas que la banlieue. C'est même, par exemple, tu peux prendre un train à genre 3h du mat' pour aller à une ville qui a une heure en train.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    pratique. Non, c'était vraiment super. Donc ça, c'était déjà un gros changement. Je n'avais pas besoin de me dire comment je vais faire pour rentrer ce soir parce que j'étais un peu moins quand même. Non, ça, c'était super et que les gens étaient hyper sympas. Non, mais en fait, c'est qu'ils laissaient tranquille. Dans les transports, tu n'étais pas importuné. Dans la rue, t'étais pas importuné. En fait, chacun fait sa petite vie. Et ça, j'ai trouvé ça super. Ouais, la sécurité, je pense que c'est le truc qui m'a le plus marquée.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai l'impression des pays nordiques, globalement, genre tout le monde est respectueux des uns des autres. Et il y a une atmosphère où tu te sens bien, globalement, dans la rue. Et c'est quoi ton meilleur souvenir ? Quelque chose qui t'a marquée, touchée ?

  • Speaker #0

    Mon meilleur souvenir ?

  • Speaker #1

    Il y en a peut-être plein.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est compliqué de choisir. Mais je pense que je dirais que c'est la semaine que j'ai fait en road trip avec mes copines à travers le Zandmark. Je pense que c'est vraiment le moment où j'ai...

  • Speaker #1

    Ça t'a marqué ? Ouais,

  • Speaker #0

    on a vraiment passé une bonne semaine et c'était super. Et un autre moment qui m'a marqué, c'est quand j'avais amené le plus petit à la fête foraine. Parce que son grand frère avait un playdate avec un de ses potes. Mais ils allaient à la fête foraine avec du coup la famille et tout. Et moi j'étais allée toute seule avec lui. Et en fait c'était trop... trop mignon parce que donc j'envoyais des photos à la mère et elle me disait mais moi il veut jamais faire les activités tout seul quand je suis là mais là avec toi bas ça ne dérange pas de monter dans les manèges tout seul et tu es je veux regarder je faisais coucou et ses pères et lui et quand il y avait sa mère il voulait pas faire ça fallait qu'elle monte avec lui ou sinon il faisait pas alors que quand j'étais quand c'était que moi bas il disait il était plus libéré voilà c'est ça en fait je pense qu'il avait moins peur et qui savait je sais pas que j'allais rester ou quoi et il avait pas je pense que c'était aussi le fait qu'il avait besoin de passer du temps avec sa mère mais avec moi il devenait plus autonome et je pense que ça c'était vraiment un peu une bonne note quand je suis parti c'est qu'il était devenu un peu plus autonome sur sa façon de vivre de faire parce que c'était un enfant très timide et non il était...

  • Speaker #1

    c'est beau de le voir évoluer et t'as contribué un peu à ça parce que au final tu es un peu dans l'éducation des enfants.

  • Speaker #0

    Bah oui oui oui t'es tout le temps avec eux et... Tu veux dire le quotidien en fait.

  • Speaker #1

    Bah ouais, ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu les vois évoluer et quand ils évoluent d'une bonne façon, c'est super. Et tu te dis que tu as eu quand même, malgré tout, tu as passé quelques mois en fait d'une vie d'une personne. Et en fait d'avoir un impact, c'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, carrément, ça me fait plaisir. Globalement, ça t'a apporté quoi cette expérience ?

  • Speaker #0

    J'ai appris beaucoup sur moi, sur comment j'étais, comment je pouvais vivre sans avoir ma famille à côté, de l'autonomie. Et un peu, malgré tout, c'est un peu un choc, malgré tout, de vivre sans personne autour et d'être livrée à toi-même.

  • Speaker #1

    C'était la première fois, du coup, que tu te retrouvais seule,

  • Speaker #0

    livrée à toi-même ? Oui. Par exemple, je n'ai jamais voyagé toute seule. J'ai pris des trains toute seule avant par exemple, mais là je crois que c'était la première fois que je prenais l'avion sans mes parents, que j'allais vivre dans un pays où je ne connaissais personne, et non c'était trop bien. J'ai appris à être plus indépendante, plus débrouillarde, bon je l'étais quand même pas mal déjà avant ça, et l'anglais ça c'était trop bien aussi, j'étais totalement à l'aise. Donc non, ça m'a apporté beaucoup de choses, je pense que j'ai pas mal mûri dans cette année. cette année au Danemark.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas d'avoir partagé ton expérience.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir proposé, c'était super.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Pour finir, est-ce que tu aurais un petit conseil à donner à quelqu'un qui voudrait faire fille au père, et fille au père encore plus, au Danemark ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut bien discuter avec la famille pour savoir comment ils sont, parce qu'ils peuvent paraître sympas comme ça, mais après il y a des... Il peut y avoir des vices, on peut se tromper. donc je pense bien discuter avec la famille et il faut oser y aller parce que c'est une super expérience et il ne faut pas se poser de questions et on y va et ça apporte beaucoup de choses et ça peut être que du positif merci beaucoup en tout cas merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie pourquoi pas d'aller visiter le Danemark en tout cas si vous connaissez quelqu'un qui aurait envie de faire filer au père mais qui ne sait pas trop comment ça se passe, je vous invite à lui partager l'épisode, peut-être que ça... éclairera sa lanterne et lui donnera envie de se lancer dans cette aventure. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au concept de fille au pair

    00:00

  • Présentation d'Axelle et de son expérience au Danemark

    00:34

  • Motivations pour partir à l'étranger

    01:01

  • Choix de devenir fille au pair et recherche de famille d'accueil

    02:49

  • La famille d'accueil et les enfants

    05:04

  • Organisation du quotidien et tâches à accomplir

    05:38

  • Pourquoi avoir choisi le Danemark ?

    07:59

  • Premiers jours et adaptation à la nouvelle vie

    08:46

  • Difficultés et joies de vivre avec une autre famille

    17:32

  • Durée de séjour et impact sur la vie d'Axelle

    19:24

  • Souvenirs marquants et leçons apprises

    46:37

  • Conseils pour futurs filles au pair

    49:27

Share

Embed

You may also like