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Partir, le podcast voyage et expatriation

PVT en Nouvelle-Zélande - roadtrip de fou, boulot et galères - Jennifer

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40min |24/02/2025
Play
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Description

La vanlife, les kiwis, les montagnes, les maoris...


C'est un peu ce à quoi on pense lorsqu'on entend "voyage en Nouvelle-Zélande" !

On a tous déjà entendu parlé de roadtrip magnifiques au milieu des montagnes et des lacs néo-zélandais. Et il faut avouer que ça fait rêver.


La réalité est-elle tout aussi belle qu'elle n'y parait ?

C'est ce que Jennifer nous raconte dans cet épisode du podcast.


Jennifer a décidé de vivre un an dans ce pays au bout du monde. Elle est partie en PVT (Permis vacances travail) pour s'expatrier et vivre une vraie immersion culturelle : grâce à ce visa, elle peut travailler ET voyager dans le pays !


Elle part avec une copine, et nous raconte son aventure d'expat : son premier woofing pas ouf, la vie en voiture aménagée à 2 pendant un an, le fait de travailler en Nouvelle-Zélande...


Jennifer se livre sans filtre sur ses joies, ses défis, et ses impressions.

Car elle en a pris plein les yeux, mais ce n'était pas toujours facile !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Les défis de la vie en véhicule aménagée

- Travailler en Nouvelle-Zélande

- La beauté des paysages : roadtrip de fou

- Voyager en tant que femme noire

- Les leçons apprises


Bonne écoute !

Pour soutenir le podcast, abonnes toi et met une petite note :)


Infos utiles :

Infos PVT : https://pvtistes.net


Retrouves moi sur instagram pour découvrir les coulisses : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube



Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/3-ans-de-pvt-en-australie-bettina




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Aujourd'hui, direction la Nouvelle-Zélande avec Jennifer qui a fait un an de PVT. Jennifer nous raconte les deux sources d'aventure votre trip, ses petits jobs bonne écoute merci Jennifer de nous avoir partagé ton histoire avec plaisir de toutes les personnes que j'ai rencontrées qui sont allées en Nouvelle-Zélande sans exception, elle m'a tout dit c'est les paysages les plus beaux que j'ai vu de ma vie ça a été le cas après,

  • Speaker #1

    petite nuance je trouve que c'est quand même des paysages que tu peux retrouver en Europe dans le sens que tu vas en Suisse, tu vas dans des parties de la France, tu vas trouver des paysages similaires, mais je trouve qu'il y a quand même ce côté très impressionnant de la Nouvelle-Zélande. Des choses que tu ne verras non plus pas du tout, mais que tu ne verras nulle part d'autre.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, on va trouver. Tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Moi, j'y vais dans deux semaines en plus, donc trop hâte que tu racontes ça. Déjà, comment tu as atterri en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Alors, de base, je faisais mon Master 1 en communication. J'avais toujours voulu faire un PGT, parce que... J'ai fait un échange universitaire au Canada pendant deux mois et j'avais adoré le Canada, vraiment, j'étais tombée amoureuse du pays. Et je voulais faire mon PVT là-bas, sauf qu'il y a eu le Covid. Donc du coup, je n'ai pas pu partir et de base, j'étais prête à faire mon Master 2, etc. Sauf que malheureusement, ma mère est décédée. Je me suis dit, là, je n'ai plus rien qui me retient partout. Je ne savais pas encore où. Et du coup, j'étais un peu... Au Canada, je ne pouvais pas parce que c'était tirage au sort. Et ils m'avaient parlé de la Nouvelle-Zélande. Je me suis dit pourquoi pas. J'étais entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ma pote était plus tentée de partir en Nouvelle-Zélande. Donc on va en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Elle t'a tentée et tu l'as suivie.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu étais déjà partie avec ta pote ou c'était la première fois que vous partiez ensemble ?

  • Speaker #1

    On était partis en week-end en Belgique. Et là, c'était vraiment le gros voyage. On partait deux pendant un long moment. On ne savait pas si on allait s'entendre ou pas. On n'était jamais vraiment partis aussi longtemps. ensemble donc c'était un peu aussi l'expérience qu'on allait vivre à deux, voir si elle allait matcher ou pas mais en vrai ça s'est bien passé

  • Speaker #0

    Tant mieux parce que des fois ça peut au contraire

  • Speaker #1

    Ouais ouais j'ai entendu ton podcast Podcast de de Bettina pour ceux qui veulent l'écouter Ça m'intéresse d'ailleurs j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #0

    Merci et est-ce que tu peux du coup nous expliquer un petit peu comment ça fonctionne pour les démarches pour un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup c'est plutôt similaire à l'Australie d'abord tu fais ta demande de de visa donc Si elle a accepté, généralement, tu achètes ton billet après. Si jamais elle a refusé, tu achètes ton billet pour rien. Ensuite, tu arrives dans le pays. Il faut que tu passes la demande de TFN. D'IRD, pardon, c'est comme le TFN en Australie.

  • Speaker #0

    Donc, c'est le numéro de taxe fiscale national.

  • Speaker #1

    Tout ce qu'on compte dans KR, c'est à peu près tout ce qu'il faut faire. Après, moi, ce que je conseille de faire quand tu arrives, c'est que tu prends quelques jours en auberge de jeunesse. Vraiment, tu arrives, tu prends quelques jours en auberge de jeunesse, tu fais quelques petits contacts avec d'autres backpackers. Ensuite, tu fais du buffing. Tu évites de trop dépenser ton argent dans les logements. Et tu en profites pour faire tes démarches administratives. Ça peut prendre une à deux semaines. Une fois que c'est fait, tu peux commencer à chercher du travail. Ou même acheter une voiture.

  • Speaker #0

    Et faire ton aventure.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et avant de partir, tu avais déjà en tête que tu allais faire ces démarches-là comme ça ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Pas du tout. Nous, au départ, quand on est arrivés, on s'est vraiment dit. D'abord, on fait l'IRD, le compte bancaire. Pour nous, c'était vraiment les deux trucs les plus importants. et trouver du travail. Mais après tout ce qui était astuces, tips, new feeling, etc. non pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'étais renseignée un petit peu sur le pays avant de partir ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mon erreur aussi je pense. J'aurais dû me renseigner un peu plus et je pense que si je m'étais un peu plus renseignée je me serais rendu compte que c'est pas le pays qui est plus adapté pour moi. Je pense que l'Australie c'est plus un pays qui me correspond que la Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport à la vibe, par rapport au style de vie, par rapport à la diversité, par rapport au monde. Je pense que c'est un pays qui me correspond.

  • Speaker #0

    On va y revenir tout à l'heure. T'as mis combien de temps avant d'avoir ton visa validé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a pris un peu moins, un grand maximum une semaine.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. Ah bon, ça va.

  • Speaker #1

    Pour l'invasion, c'était maximum une semaine. Sur l'Australie, ça m'a pris une minute. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment du tac au tac. Oui, c'est vraiment une durée différente. Du coup, c'était ta première expérience comme ça, aussi loin à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Non, parce que j'avais fait mon échange au Canada pendant deux mois. Après aussi longtemps, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup tu ressens quoi avant de partir ? T'es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    Appréhension. Appréhension parce que là t'es vraiment livré à toi-même. Typiquement, pendant mon échange au Canada, j'avais l'école, c'était plus ou moins cadré. Si tu as un problème, je te référais toujours à l'école, alors que là, tu es vraiment seule face à toi-même. Si tu as un problème, c'est à toi de gérer, tu es à l'autre bout du monde, à plus de 19 000 km de chez toi. Là, tu te dis bon. C'est stressant, mais après, j'ai eu la chance de partir avec mon amie. On peut se reposer l'une sur l'autre, donc c'est aussi différent que si j'étais partie toute seule.

  • Speaker #0

    Carrément. Tu as au moins quelqu'un, un point de repère pour être avec toi. Trop bien. Et du coup, tu arrives là-bas. Comment ça se passe tes premiers jours ?

  • Speaker #1

    Mes premiers jours, on arrive à Auckland. Super cool, on rencontre une... Je crois qu'elle venait de Suisse, mais elle parlait français. Et elle me dit, écoute, venez, là, c'est la Gay Pride. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Donc on y va. On est arrivés sur la fin de la parade, donc c'est un peu dommage, mais super ambiance, trop cool. On rencontre d'autres personnes, super sympas aussi. Et on se dit, en fait, ça va bien, ça va trop bien. On se dit, ça va être trop cool. Le démarrage trop cool, les gens sont super cool. Moi ça démarre plutôt bien.

  • Speaker #0

    Ça te rassure un peu pour la suite ? Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais qu'après on fait un woofing, ça se passe pas très bien. Qu'est-ce qu'il se passe ? Le principe c'est de travailler pour le propriétaire, en échange t'as le logement et la nourriture fournies. Et en fait le truc c'est qu'on travaillait mais on avait pas vraiment la nourriture fournie. On était un peu plus des esclaves qu'autre chose et on avait pas forcément le droit de manger à notre faim. Parfois ils nous donnaient un sachet de pâtes instantanées. On pouvait manger le midi, c'était juste ça. Parfois, on nous a donné une saucisse qu'on avait effectuée. On nous a dit qu'on pouvait manger ça avec du pain.

  • Speaker #0

    C'est ton repas.

  • Speaker #1

    On a mangé du coleslaw pendant deux semaines entières, tous les jours. On en pouvait plus dans le monde. En fait, c'était le même coleslaw, mais qui était... La mayonnaise pour faire que ça passe un peu mieux. On avait ramené encore des courses. Quand on arrivait, on avait des courses de l'auberge. Et là-dessus, j'ai fait toutes nos courses pour faire à manger. Alors qu'on est censé être fourni en nourriture, mais bonsoir à la limite, au bout d'un moment ça va être utilisé, donc ok. Et c'est le riz qu'on a ramené, qu'on a mangé pendant deux semaines. En gros, ils le réchauffaient, ou alors ils mettaient du coco, de la coco, de la sauce, du coco milk, de la crème de coco pour un peu recuisiner. C'était lunaire, c'était lunaire. On travaillait comme des farés. On nous a fait monter sur le toit pour nettoyer ses vitres extérieures, alors que c'était dangereux. On nous a dit faites attention aux vis, parce que si vous n'êtes pas sur les vis, vous pouvez passer à travers le toit.

  • Speaker #0

    Ah d'accord ok,

  • Speaker #1

    ça se passe comme ça. Bon ça va. On est parti dedans.

  • Speaker #0

    Vous êtes resté combien de temps chez lui ?

  • Speaker #1

    On est resté 10 jours.

  • Speaker #0

    10 jours bien trop long.

  • Speaker #1

    Bien trop long ouais. Encore moi ça va je le vivais un peu mieux parce que, enfin il faisait carrément le favori de chez nous. Moi je parlais mieux anglais avec mon ami et il s'adressait toujours à moi pour même parler d'elle alors qu'elle était à côté quoi. Très irrespectueux. Et on s'est dit vas-y on fait les économies au maximum, au moins on fait tout notre truc administratif, on achète notre voiture et au moins comme ça après on y va. Et donc on est parti plus tôt que prévu. En fait on est parti un jour plus tôt, on ne savait pas. Et en fait il a très mal pris, il n'a même pas voulu nous déposer à l'arrêt de bus. On a dû vraiment montrer qu'on allait partir, on lui a demandé est-ce que tu pouvais nous déposer à l'arrêt de bus, sachant qu'il habite au bout du parc, tu vois, et il savait très bien. Et eux deux, enfin ouais, il a vraiment fait le mec qui ne savait pas ce qu'on faisait. Oh là là ! Et enfin il nous a déposés mais on a raté le bus, on a dû faire du stop pour aller en route. Enfin c'était horrible au final.

  • Speaker #0

    On s'en sort. C'est toujours ça, un peu sur le coup, tu passes un mauvais moment, mais après coup, tu te rends compte que, bon, on s'en sort toujours finalement.

  • Speaker #1

    Je rigole maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, sur le moment, je rigole pas trop, là, tu te dis bon.

  • Speaker #1

    C'est une propre course que de lâcher dans notre chambre pour pouvoir manger toute ma vie.

  • Speaker #0

    Bah tu m'étonnes. Attends, une saucisse avec un bout de pain, ça te nourrit pas. Ouais, en plus, si tu bosses toute la journée et tout, pas très bonne expérience pour t'éviter. Ok, bon, bah ça va. Et donc vous partez de chez ce mec, vous faites quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite on fait un mini road trip.

  • Speaker #0

    Vous avez acheté une voiture ?

  • Speaker #1

    Oui, on avait acheté la voiture.

  • Speaker #0

    Un van ou une voiture ?

  • Speaker #1

    Une voiture aménagée. Ok. Gros regret, achetez un van si vous pouvez parce que les voitures aménagées, non. Pas pendant un an. Pas pendant un an.

  • Speaker #0

    Vous l'avez gardée pendant tout votre séjour là-bas ?

  • Speaker #1

    Non. Non parce qu'on a eu un accident avec. On a eu plein de trucs avec cette voiture. On s'est rendu compte qu'en fait c'était une voiture défectueuse mais on ne savait pas. En fait c'était un déchet mais on ne savait pas.

  • Speaker #0

    Vous l'aviez trouvée comment ?

  • Speaker #1

    On l'avait trouvée sur Marketplace. C'était des backpackers qui l'avaient utilisé et qui l'avaient acheté à un garage. Et en fait, le garage était, je pense que c'était un garage frauduleux. Parce que quand on est partis voir le nom du garage, ça avait fermé. Et du coup, une épave, la voiture, ça avait pas enroulé des mois avec. Alors qu'à tout moment, on pouvait nous lâcher. Et après, on a eu un accident à la casse directe. Et avec l'argent de l'assurance, on a pu racheter notre voiture. Donc là, on est en train de la vendre.

  • Speaker #0

    Vous avez racheté une voiture aménagée et pas un van ? Oui,

  • Speaker #1

    une voiture aménagée, oui. Parce que du coup, on s'est dit, il nous reste... Pas assez de mois pour acheter un vrai van. Ça ne vaut pas le coup. Autant acheter une voiture aménagée. Elle est plus grosse, plus grande et plus confortable.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, ça donne quoi le quotidien en voiture aménagée ? Ah !

  • Speaker #1

    Bah ça fait que c'est compliqué pour trouver des fréquentes. Il faut qu'il y ait de la place dans les fréquentes parce que tout le monde utilise des fréquentes et souvent les fréquentes sont limitées. Par exemple, tu as des fréquentes avec uniquement 3 places, d'autres avec 8 places, d'autres avec 10 places. Donc il faut y aller assez tôt pour avoir une place. C'est avoir toute ta vie dans une voiture. Donc tu as tous tes sacs, tous tes vêtements, on gérale toutes les plaques dans la voiture. c'est utiliser un réchaud pour cuisiner. T'as plus de four, t'as plus de blender, t'as plus de... t'as plus rien,

  • Speaker #0

    t'as plus de gris-peint,

  • Speaker #1

    t'as plus de bouillard, t'as plus rien. C'est vraiment se concentrer du strict nécessaire et essayer de éviter de trop cuisiner aussi parce que ça va utiliser des bouteilles de gaz pour le réchaud. Toi t'as la flemme, t'as juste la flemme de sortir le réchaud, attendre quatre heures que ton eau boue pour les pâtes. T'as plus envie de manger un truc rapide et simple, donc souvent c'est aussi des sangjus, des petits wraps, tomates, thon. Alors notre wrap, c'est le wrap de Jennifer et de Diane, ok ? Tu mets du thon, de l'avocat, des tomates.

  • Speaker #0

    Et là, j'ai l'impression que le wrap c'est le plat du backpacker. Laisse tomber.

  • Speaker #1

    Tu es vraiment dans un espace tout restreint et tu n'as plus les toilettes à disposition, tu n'as plus la douche à disposition, en tout cas pas aussi simplement que si tu as un logement. Donc c'est aussi savoir où tu vas te doucher, pourquoi on n'est pas touché pendant plusieurs jours, pendant peut-être deux, trois jours, tu ne vas te doucher non plus. Ouais, t'as plus le confort de ta vie au quotidien.

  • Speaker #0

    Comment tu le vis, toi, du coup, cette vie minimaliste ? Ouais, bien. Ça va deux minutes,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, c'est ça, c'est marrant. Un mois, maximum, c'est marrant, mais pendant un an, je ne le ferais pas.

  • Speaker #0

    Du coup, sur combien de temps en tout vous avez fait cette vie-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en vrai, sur les six mois, je pense que pendant sept mois, on était en van.

  • Speaker #0

    Et du coup, en plus, c'était sept mois, même pas en van, c'était en voiture aménagée.

  • Speaker #1

    C'était en voiture aménagée, ouais. en fait même quand il pleut notre cuisine elle était derrière du coffre donc en fait t'es sous la pluie c'est pas agréable parfois t'as beaucoup de vent donc même pour que les réchauds ils puissent se chauffer c'est compliqué il y a des moments où c'était compliqué comme on disait tout à l'heure rien que tu veux sortir faire pipi il

  • Speaker #0

    pleut bah tu fais ton air quand c'est sous la pluie quoi parfois tu dois marcher une minute, 15 minutes pour avoir les toilettes et tu proches sous la pluie il est 3h du mat t'as la tête dans le cul là t'apprécies après d'avoir ton appart ah ouais un shot

  • Speaker #1

    une douche vachement ça fait plaisir les free camps comment c'est fait en Nouvelle-Zélande il y en a beaucoup est-ce qu'il y a des WC des douches tout ça à dispo dans les free camps alors je trouve que pour le coup la Nouvelle-Zélande est vraiment bien aménagée pour les backpackers vraiment t'as des toilettes publiques partout et gratuites parfois dans les free camps t'as pas toutes les toilettes enfin si t'as souvent des toilettes mais c'est souvent des toilettes sèches donc t'as juste le trou c'est pas trop bâtisse t'as juste le trou Quand tu vois des petites bêtes qui s'envolent C'est pas comme en Australie où t'as des pattes d'araignées Mais t'as plein de moucherons Ça sent pas forcément très bon Mais en général t'as au moins des toilettes Et c'est juste un grand espace Où tu peux t'installer Et d'autres parfois c'est dans des parkings En fonction des fréquences Parfois c'est des parkings avec des places limitées Sur une zone limitée Parfois c'est des grands espaces Et pour le coup c'est bien parce que t'as pas mal d'applications Qui te recensent sur App Store ou Google Store

  • Speaker #0

    Tu utilisais quoi toi ?

  • Speaker #1

    Moi j'utilisais Campermates et pour tout ce qui est un peu pour faire les road trips, j'utilisais Roadie. Vraiment pour moi c'est les deux applications les plus nécessaires au voyage en route.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Bon du coup même si la voiture aménagée c'est un peu la galère, t'as pu quand même voir des jolies choses j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi je pense que la plus belle chose que j'ai vue, c'est quand j'ai fait la randonnée du Pont Garibaud à King Crossing. Ok. Et en fait, tu douilles. Vraiment tu douilles. Quand t'es pas sportif,

  • Speaker #0

    tu douilles.

  • Speaker #1

    En fait on l'a fait de nuit. Alors de base en général les gens le font le matin, ils prennent les navettes pour pouvoir aller jusqu'au point de départ. En fait nous on voulait pas payer parce qu'on était des rats. Et du coup on a pris une voiture, on a déposé au parking, parce qu'en fait t'as genre 8h de parking maximum. Sachant qu'en fait pour faire l'aller-retour c'est au moins 10-12h pour se porter force à payer. Mais nous on l'a fait à 3h du matin, il y avait personne, donc on a déposé la voiture au parking. On a fait la montée de nuit pour voir le lever du soleil en haut du cratère. Votre temps.

  • Speaker #0

    magnifique ma-gni- incroyable ça ressemble à quoi ce que tu vois ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que j'ai pas de mots pour décrire tellement que c'est un paysage que tu vois nulle part autrefois en fait je sais pas, t'as un volcan à côté de toi t'as un énorme volcan tu vois le gros cratère et en fait t'es sur une sorte de montagne à côté et en fait c'est hyper impressionnant, en bas t'as deux lacs rempli de... je crois que c'est de la soude faut faire gaffe quoi et en fait c'est magnifique, c'est juste magnifique Et je pense que t'as pas de mots pour décrire à quel point c'est beau. Et je pense que c'est la belle chose que j'ai eue dans ma vie.

  • Speaker #0

    La plus belle, c'est celle-là ?

  • Speaker #1

    C'est la plus belle pour moi, c'est celle-là. Après, il y en a qui vont te dire, on explique dans l'île du Sud, là, ils vont te dire d'autres randonnées, mais pour moi, c'est la plus belle. Et ça mérite, entre guillemets, la hype qu'on lui donne.

  • Speaker #0

    Ok. Ah ouais. Bon, même si on douille pour y aller, tu recommandes.

  • Speaker #1

    Franchement, je recommande. Je ne referais pas, parce que c'est dur. Ouais. Mais c'est très,

  • Speaker #0

    très beau. Ah, ça fait envie.

  • Speaker #1

    Quand on l'a fait de nuit, on a pu voir la Voix d'Acté et tout.

  • Speaker #0

    Oh là là, ouais, ça, ça devait être fou.

  • Speaker #1

    tu te sens comment au milieu de ces paysages que t'as jamais vu qui t'empruntent plein les yeux je pense que la vie est belle tu te dis qu'en fait le monde est beau et il y a de la beauté malgré tout ce qu'on peut voir autour de nous tout ce qui peut être très négatif que ce soit dans les médias etc tu te dis que la vie est belle et qu'elle vaut la peine d'être vécue tu te sens chanceux tu te dis wow je suis là moi je vois ça, d'autres n'ont pas la chance de le voir et tu profites tu profites au maximum.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. T'as senti que ça t'a fait du bien dans ton moral de faire ces voyages-là ?

  • Speaker #1

    Ouais. Franchement, d'un côté, ça a été dur psychologiquement, mais d'un côté, je me dis en fait que je le referais mille fois parce que tu vis des choses que tu ne vivrais pas si tu étais restée chez toi à Paris ou peu importe en France. Tu vis une expérience totalement différente de ta vie quotidienne et c'est fou.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et les paysages en Nouvelle-Zélande, j'ai l'impression que c'est quand même varié. On a un peu l'image des montagnes, qu'il y a aussi des lacs, des plages. T'as pu voir un peu tout ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de lacs et ce qui est un peu fun aussi en Nouvelle-Zélande, on s'en était fait la remarque avec des amis, c'est qu'en fait tu peux avoir tout type de paysages au même endroit. Donc à un moment on était à côté de Toranga au mont Monganui et en fait t'avais le mont juste à côté de toi, en face t'avais la mer et en fait t'avais la plage aussi à côté et t'avais la forêt pas très loin. En fait t'avais tous les éléments rassemblés. Tu te dis mais c'est fou !

  • Speaker #0

    C'est la merveille, tous les trucs les plus beaux du monde sont là.

  • Speaker #1

    Exactement, il y a quand même de la chance.

  • Speaker #0

    Franchement, oui.

  • Speaker #1

    Quand on regardait le monde de sa côté, on pensait qu'on avait la mer. Et quand on le voit, on se dit, mais c'est fou, c'est fou,

  • Speaker #0

    c'est de la chance. Et comme tu dis, dans les moments comme ça, je trouve que c'est difficile de mettre des mots sur ce que tu vois et tout, parce que c'est tellement wow, tu vois. C'est de voir pour comprendre. C'est ça, donc aller en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #1

    C'est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est toute la partie voyage du Working Holiday Visa. T'as pu travailler aussi quand t'étais là-bas ? T'as fait quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors quand on a quitté le roofing, on a fait un petit road trip et en fait on avait postulé pour chercher du travail. On m'a toujours dit oui, évitez les kiwis, c'est horrible, faites pas le kiwi picking, ne faites jamais ça. J'ai dit, oh, on va quand même tenter. Donc on postule là-dessous parce qu'on galère un peu à trouver et un jour je reçois un message, j'avais postulé sur Backpackerboard, jobboard.nz, et du coup j'avais postulé, ils m'ont répondu, ils m'ont dit, tu vas venir à... à Toranga pour pouvoir signer le contrat et tout. On a descendu plus vite que prévu à Toranga et on a commencé à kikirikiwi et en fait ils avaient raison, c'était horrible. C'était horrible, en fait je pense qu'on est tombé sur une compagnie qui était un peu bancale, dans le sens où en fait je pense qu'ils faisaient pas mal d'argent sur nous. On avait pas le droit de parler entre nous, on avait pas le droit d'écouter de la musique, et dès qu'on essayait de parler entre nous c'était un mode non si vous êtes là pour parler vous rentrez chez vous, plein de gens attendent pour faire le même travail que vous, etc.

  • Speaker #0

    Ils en profitent qu'il y a du monde et que...

  • Speaker #1

    Exactement. On travaillait comme des fous. C'était horrible. C'était lourd. On avait mal aux mains. On était payés une misère. On payait l'accommodation. Donc ça coûte super cher. C'est pas rentable. On s'est dit, tu sais quoi, on part. En plus, il y avait une histoire. En fait, on avait oublié une fiche de paye entière. On avait oublié une semaine entière quasiment presque.

  • Speaker #0

    C'était payé à la semaine là-bas ?

  • Speaker #1

    C'était payé à la semaine, oui. Et donc du coup, il manquait de l'argent et tout. Donc là, ça a été réglé parce qu'on a discuté avec eux, etc. Et après on s'est dit en fait on ne peut pas rester là, on part. Et donc le garçon avec qui on avait fait la randonnée au Tongariro nous avait recommandé à son travail à Topo. On est descendu à Topo, on a travaillé dans un restaurant, moi en tant que kitchen hand, mon amie en tant que serveuse. Après moi je suis partie au Japon, je suis revenue, j'ai repris le travail en tant que kitchen hand mais en fait c'était à la basse saison. Donc très compliqué d'avoir des heures. En plus on avait un job pour deux, donc en fait on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on a plus divisé par demi que par deux, c'était pas intéressant. Donc on a commencé à... faire un road trip dans l'île du Nord mais à côte Est. On est descendu à Christchurch, on avait un pet sitting là-bas. Et on a acheté son place à Christchurch. Donc là-bas j'ai été serveuse dans un fine dining. Après j'avais pas beaucoup d'heures non plus donc j'ai pu faire... C'est une agence d'intérim. J'ai pu travailler dans une usine de plastique. Donc j'avais juste à découper des morceaux de plastique etc. Donc hyper chill, trop bien.

  • Speaker #0

    Ça va, mieux que les kiwis.

  • Speaker #1

    Ouais, largement et la team super sympa. Après c'était que pour deux semaines malheureusement, donc du coup j'ai dû changer, j'ai fait un jour en tant que... tu vois à la poste pour payer les colis, j'ai fait ça pendant un jour. Et après on m'a contactée pour travailler dans une usine de nourriture pour les animaux de la ferme. Et donc j'ai fait ça pendant trois mois. Je paquais des sacs et je les mettais sur des palettes. Et après ça, je suis allée à Queenstown et j'ai travaillé dans une blanchisserie. Donc en fait, ça allait créer les dents, les draps, les laver,

  • Speaker #0

    etc. Ok, ouais, t'as fait plein de trucs quoi. C'était plein de petits boulots.

  • Speaker #1

    Très long à chaque fois, mais c'était des expériences.

  • Speaker #0

    Ça va, ça t'a globalement plu ? Ou comment plus vite faire ces petits boulots-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, je trouve que c'est une espérance. T'apprends à être positive à l'an, à t'adapter, à faire des... des travaux que tu n'aurais jamais fait avant. Ce n'est pas forcément facile.

  • Speaker #0

    C'est pas facile,

  • Speaker #1

    surtout l'usine de nourriture pour animaux.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Ça dure des shifts très différents. J'avais un shift du matin, un shift du soir. Le matin, je commençais à 6h. Je finissais à 15h30, mais j'étais à 1h de transport. On est arrivé à 4h. Et après, le shift du soir, c'était de 14h30 à minuit. C'était vraiment très décalé, mais c'était une bonne expérience. Ok.

  • Speaker #0

    Tu as pu tester les petits jobs locaux. Est-ce que tu as eu l'occasion de vivre la culture locale, de t'immerger un peu dans des traditions, la culture néo-zélandaise ? Alors,

  • Speaker #1

    je trouve qu'il n'y a pas de culture. Malheureusement, tout le temps, ça a été un pays colonisé et qui est vachement inspiré des cultures assez anglo-saxonnes. L'Angleterre, les Américains aussi, j'ai un côté. Même si au moins, ce côté capitaliste, je sens quand même ce côté très américain avec les grosses voitures, les grosses routes, très gros, très grand. Et c'est vrai que c'est très con ce que je vais dire, très bête. Mais quand je suis arrivée, on me dit que j'ai envie d'avoir des maoris partout. En mode très bête, mais très kamaté. Tu vois, voir les personnes, des maoris. Et en fait, je n'en ai pas vu. Quand j'en ai vu, c'était un de mes woofers qui était maori. Et encore, il ne connaissait pas trop sa culture lui-même. Donc en fait,

  • Speaker #0

    ça sentait que la culture, les kiwis plus que les maoris.

  • Speaker #1

    Ouais, les maoris sont juste concentrés à un endroit dans l'île du Nord. C'est surtout Rotorua. et de manière générale, quand j'ai fait mon petit road trip, j'en ai pas vu. Par contre, il y a un village là-bas, un village maori, où en fait, ils font des sortes de spectacles, etc. Mais ça, j'ai pas eu l'occasion de le faire.

  • Speaker #0

    Et du coup, niveau nourriture aussi, est-ce qu'il y a des spécialités ou c'est genre les fish and chips ? Voilà.

  • Speaker #1

    Là, j'ai appris que là-bas, ce qu'ils aimaient bien manger, c'était du pain de mie, tu mets du ketchup, des frites, encore un pain de mie,

  • Speaker #0

    et c'est ça. Sandwich aux frites.

  • Speaker #1

    Sandwich aux frites. Qui se fait bien quoi, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bon, bah écoute, il y en faut pour tous les goûts, comme on dit.

  • Speaker #1

    Au niveau culture culinaire, vraiment très déçu. Je ne m'attendais pas à grand-chose. Oui,

  • Speaker #0

    mais un petit peu de bouffe. Surtout quand on est français, on aime trop la bouffe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Les kiwis, du coup, ils sont comment, les Néo-Zélandais ?

  • Speaker #1

    Je trouve que globalement, ils sont plutôt gentils.

  • Speaker #0

    Oui, il y a cette réputation, je trouve, des Néo-Zélandais. Ils sont trop gentils, trop sympas et tout. Tu l'as senti ?

  • Speaker #1

    Franchement, j'ai trouvé vraiment qu'ils sont gentils. Après, en tant que backpacker, j'étais avec mon amie. Je suis restée avec mon ami, elle est un peu backpacker. Mais franchement, globalement, en vrai, les Nézandais sont vraiment gentils. Ils sont plutôt chill, pas prise de tête. On n'a jamais été à un problème, on vient te demander si ça va, si tu as besoin de quelque chose. Je ne sais pas, ouais. Plutôt bonne expérience, globalement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et tu disais, du coup, que tu étais surtout avec ton ami. Du fait d'être partie à deux, tu as réussi quand même à te faire des potes là-bas ? Ou vous étiez principalement toutes les deux ?

  • Speaker #1

    Je suis partie principalement toutes les deux. Mais dans l'équipe, on s'est fait quand même pas mal de potes. Ça, c'est cool d'être presque des Français.

  • Speaker #0

    en vrai on s'est fait des bons papounes je sais que quand je retourne en France je les retrouve pas ça ça fait plaisir après le loco même pas tant que ça surtout comme tu dis t'es backpacker surtout quand t'es de passage on restait pas assez longtemps pour vraiment connecter et niveau anglais du coup ça va tu te débrouillais avant de partir c'était vraiment pour essayer aussi

  • Speaker #1

    c'est de comprendre tous les accents, c'est vrai que c'est un accent encore différent de l'américain et même en Israël aussi c'est encore différent donc c'est vraiment pour améliorer mon écoute et même ma fluidité et le fait de faire moins d'erreurs quand je parle au monde

  • Speaker #0

    Et alors l'accent ça va au début ça a donné quoi ?

  • Speaker #1

    Du rôdi ! C'est un peu compliqué mais après tu t'y fais

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose dans son temps La province,

  • Speaker #1

    là tu sens la différence,

  • Speaker #0

    c'est un peu plus de mal mais au bout d'un moment tu t'y fais Pour le temps de développer son oreille Exactement Et du coup tu as pu tester et le voyage et le travail en Nouvelle-Zélande, donc tu as pu faire des choses diversifiées. C'était quoi le truc le plus challengeant pour toi là-bas ?

  • Speaker #1

    Tout recommencer à chaque fois. Parce que comme tu bouges beaucoup, il faut toujours que tu puisses recommencer, enfin, reprendre ta vie sociale entre guillemets, retrouver du travail, retrouver là où tu vas pouvoir loger, etc. Si jamais tu ne pouvais pas loger dans la voiture, enfin, c'était vraiment en fait ce constant renouvellement que tu devais faire. Et je trouve que c'est un peu une charge mentale aussi à la fois. Et moi je suis taureau. Je ne sais pas si vous prenez l'astrologie, mais moi je suis taureau.

  • Speaker #0

    C'est comment le taureau ?

  • Speaker #1

    J'aime ma routine. Je déteste le changement. Je n'aime pas trop le changement. C'est aussi pour ça que je voulais faire ce voyage.

  • Speaker #0

    de te challenger quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est pas forcément les deux dents.

  • Speaker #0

    Ça t'a secoué. Ça m'a bien secoué,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, mais surtout en plus, t'aimes bien ta routine, t'aimes bien ton quotidien, toi tu vas à l'opposé quoi, tu vas dans la voiture aménagée, c'est pas genre tu changes de ville ou quoi, non c'est...

  • Speaker #1

    On fait des choses qui sont bonnes.

  • Speaker #0

    Ben voilà, on les fait ou on les fait pas en tout cas. Et à contrario, c'est quoi la chose que tu préfères dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #1

    C'est des gens qui ont créé des nouvelles personnes, des nouveaux paysages aussi, tu découvres de nouveaux paysages, tu vois de nouveaux paysages. Et bien que ce soit dur de se challenger, c'est aussi le fait de se challenger qui est aussi intéressant. Tu vois, de se repousser dans ses retranchements, voir jusqu'où tu peux aller, voir à quel point tu es aussi polyvalent et versatile, tu peux t'adapter à différentes situations. Ouais, c'est dur, mais à la fois c'est intéressant et je crois que tu te découvres aussi à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est gratifiant aussi de voir qu'on y arrive. Tu t'es découvert sur quels aspects, toi ?

  • Speaker #1

    Sur l'aspect, en fait, je vois que je m'adapte très facilement aux situations. Je m'adapte très facilement. C'est assez difficile, mais tu relativises. C'est dur. Tu vis la complexité. Et après, tu te rappelles que c'est l'aventure. C'est le but de l'aventure. Et ça va forcément aller mieux au bout d'un moment. Ouais.

  • Speaker #0

    Trop bien. Il y a un sujet que je voulais parler avec toi. C'est de voyager en tant que femme noire. On voit de plus en plus sur les réseaux, des articles, etc., de filles qui disent « je commençais à travailler en tant que femme noire » , etc. Et j'avais lu justement le titre d'un des articles qui disait « le monde n'est pas habitué aux voyageuses noires » . Du coup, je voulais avoir ta perception des choses, comment tu voyais tout ça. Est-ce que déjà, avant de partir, tu te posais des questions sur comment ça allait se passer par rapport à ta couleur de peau ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est à chaque voyage.

  • Speaker #0

    À chaque voyage ? Oui.

  • Speaker #1

    Et encore plus là, sachant que je savais très bien que j'allais rester un long terme dans le pays. Et du coup j'avais demandé à une amie qui elle est noire aussi, elle avait fait l'Union d'Australie et la Nouvelle-Zélande en PVT. Elle qui était en Australie à ce moment là m'a dit mais en fait je te conseille plus la Nouvelle-Zélande parce que j'ai moins ressenti le racisme là-bas. Donc d'office ça m'a aussi confortée dans l'idée que je voulais d'abord aller en Nouvelle-Zélande puis après tester l'Australie plus parfois. Et c'est vrai que malheureusement en tant que noire, enfin je sais pas si c'est juste moi aussi mais je pense que c'est beaucoup de personnes noires, tu vas jamais savoir si il va t'arriver telle chose parce que c'est parce que t'es noire ou parce que en fait c'est juste toi. Donc typiquement pour le travail, j'avais toujours me demandé « Ah mais est-ce que ça ne va pas les déranger que je sois noire ? Est-ce que ça va poser problème si jamais je suis au service ? Est-ce que je suis noire ? » Et donc exemple tout bête, mais par exemple quand on était à Topo, on était dans un restaurant, moi j'avais un meilleur endroit que mon amie. Et tout le monde me dit « Ah bah est-ce que c'est parce que je suis noire ou parce que c'est juste parce que c'est elle qui est en contact avec nous au départ ? » Il y a même deux fils mis en tant que kitchen hands. et elle en tant que service, alors que j'ai un meilleur anglais qu'elle. Donc c'est vrai que je me suis posé la question, je me suis dit « Ah, c'est parce que... » Je sais pourquoi, mais après je me suis dit « Bon, bah, c'est peut-être parce qu'elle a été en contact avec lui directement, et puis, quoi, c'est peut-être normal, quoi. » Et aussi, c'est vraiment une question que je vais toujours me poser en me disant « Ah, est-ce que ça va poser des problèmes ? Est-ce que ça va déranger ? Est-ce qu'on va me refuser à cause de ça ? » Des questions que tu vas toujours avoir dans ta tête même si ce n'est pas forcément légitime, ou si ce n'est pas forcément à cause de ça, quoi.

  • Speaker #0

    Mais tu as quand même ces questions là qui sont là quoi. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce qu'on va m'agresser, on va m'insulter parce que je suis noire, on va me regarder bizarrement parce que je suis noire. Et en vrai globalement je n'ai pas trop...

  • Speaker #0

    Tu n'as pas senti en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Pas trop, juste je vais avoir des privilèges mais pas forcément flagrants.

  • Speaker #0

    Ok, bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est des questions que je pose tout le temps.

  • Speaker #0

    Ouais. Tu parlais en plus tout à l'heure de charge mentale, genre la voiture, le machin, le nana, et du coup ça te rajoute une charge mentale en plus. Comment tu gères tout ça, toutes ces pensées, tous ces questionnements qui viennent en même temps ?

  • Speaker #1

    C'est fatigant parce que tu es toujours en train de ressasser en te disant pourquoi tes moments, pourquoi ci, pourquoi cela, est-ce que c'est moi ou est-ce que je surréagis ? Parce qu'en fait souvent il faut se dire aussi, à force de vivre des micro-agressions au quotidien, parfois tu te sens toujours agressée, alors que parfois ce n'est pas le cas. Et du coup, parfois, je me pose beaucoup de questions. Toujours, ah mince, à ce moment-là, est-ce que c'était parce que...

  • Speaker #0

    En fait, tu ne sais jamais vraiment.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais vraiment. Je ne peux jamais vraiment savoir. Parce qu'en fait, ici, c'est très tabou, en tout cas en Australie et en Nouvelle-Zélande. C'est le côté aussi très anglophone. C'est très tabou de parler, c'est très mal vu. D'être raciste ou d'avoir des propos discriminatoires. C'est très cadré par rapport à ça. Et du coup, ce ne sera jamais fondamental.

  • Speaker #0

    Mais toujours un peu...

  • Speaker #1

    Toujours en dessous. en ce moment. Je n'ai pas d'exemple à te donner en particulier. Quoique, non je ne sais pas, en fait ce n'était pas frontal mais par exemple, toujours à topo, on cherchait du travail et il y avait une dame qui recherchait des serveuses pour son café. Donc en fait, elle cherchait une serveuse mais je dis, écoutez, moi j'ai mon amie qui est avec moi, est-ce que ça peut venir à deux ? Elle m'a dit pas de soucis on peut faire un interview bientôt, venez. Donc on y va. Et déjà j'arrive dans le café et je le sentais pas. Je le sentais pas, je sais pas pourquoi j'avais une vibe, je me suis dit il y a un truc qui va pas. On arrive dans le café, etc. Elle me posait des questions. Moi je lui explique comment quoi, dans deux semaines je partais au Japon mais après je revenais donc si je pouvais revenir y avait pas de problème. Et je vois à chaque fois elle essayait de poser des questions à mon amie qui elle pour le coup est blanche. Elle disait mais du coup toi... Enfin mon amie elle fait mais du coup toi... Donc il se demandait si je pourrais travailler et elle ne s'intéressait plus à moi. J'ai vite compris que ça ne collait plus. Elle m'a expliqué que le problème c'était que je partais au Japon et qu'elle cherchait quelqu'un de plus long terme. Mais que mon amie, elle, c'était possible de l'apprendre sans qu'elle partait une semaine après moi en road trip aussi. J'ai trouvé ça quand même un peu lisse à croire. Mais je m'en doutais des points. Dès que j'ai mis un pied dedans,

  • Speaker #0

    j'ai eu le coup de truc.

  • Speaker #1

    Donc au final, on a bossé autre part. des petits trucs comme ça où tu ne sais jamais vraiment trop si c'est vraiment la raison pour laquelle elle le dit ou si c'est parce que c'est autre chose. Et en fait, c'est fatigant parce que, en fait, être raciste, pas raciste frontalement, en fait, ne fait pas... Enfin, je préfère que tu sois directe et frontale que tu... Enfin, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu préférais que ce soit dit, quoi, et que c'est bon, on passe à autre chose et je pars, quoi.

  • Speaker #1

    Acter, je sais c'est quoi le problème. Et voilà, c'est un peu une charge mentale.

  • Speaker #0

    Bah ouais, ouais, j'imagine. Tu parlais du manque de diversité aussi qui t'a impactée en Nouvelle-Zélande. Ah ouais. Dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Dans le sens où en fait, je ne me sentais pas... En France, mine de rien, il y a du racisme, mais en fait, mine de rien, tu regardes autour de toi, tu regardes des gens qui te ressemblent, tu te sens un peu dans la masse, tu vois. Alors que là, je me sentais tellement différente. En plus, je suis grande, donc déjà, je ne passe pas une affaire. Déjà. Je suis noire, je suis mince, alors il y a peur. Je ne voyais personne comme moi. Pendant dix mois, ça devient dur quand même un peu. Et en fait, j'aimerais bien parler aussi du sujet et de qui... qui te concerne, même avoir des débats qui te concernent et tu peux pas parce que tu peux pas avoir des débats tu peux pas, t'as personne qui te ressemble, t'as personne à qui te confier et c'est compliqué. Après justement dans les kibris j'ai rencontré une de mes copines qui elle elle est antillaise et pour le coup à un moment on a eu des débats hyper mais ultra intéressants et on a eu, elle a eu un peu la même expérience de vie que moi en Nouvelle-Zélande et du coup bah en fait on se retrouvait aussi dans la durcie entre guillemets d'expérience, on se retrouvait et parfois c'est un peu réconfortant d'avoir quelqu'un qui a la même expérience que toi.

  • Speaker #0

    Carrément ouais, quelqu'un qui peut comprendre ne serait-ce que tu vis, ce que tu ressens, avec qui partager tes émotions.

  • Speaker #1

    Avec Jurassic en pleine face.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, on lui a bien fait comprendre que c'était toi le problème.

  • Speaker #0

    En Nouvelle-Zélande ? Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup dans des woofings. Premier woofing, en fait sa copine elle est blanche, sa petite copine, et du coup normalement le goûteur avait invité des amis à lui et il a pas présenté très très d'amis. Alors qu'il a présenté son ami, sa copine à elle. Après il y a eu d'autres phases aussi, je vais pas rentrer dans les détails, ça reste en histoire à elle. Mais aussi une autre fois, en fait elle devait faire un travail dans les Vos. Mon rêve hein. En fait tout se passait très bien, la dame était super à épais, elle disait « Oui c'est trop bien, venez vous avez le logement tout » . Et à ce moment ils l'ont vu, ils ont fait « Ah bah en fait on va devoir faire des économies, on va devoir couper des salaires etc. donc ça va être compliqué, je suis vraiment désolée » . Le jour même, à 21h. On s'est commencé lundi matin à 6h du matin. C'est là qu'on a capté qu'en fait, le problème...

  • Speaker #0

    C'est malheureux de voir ça. Quand tu voyages et tout, en plus, je veux dire, on est là pour découvrir d'autres cultures, ouverture d'esprit, etc. Et ce n'est pas accessible de la même manière à tout le monde, au final.

  • Speaker #1

    Surtout quand on te voit en mode Maze Land, c'est hyper friendly, hyper tout ça l'est. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas cacher dessus. Je n'ai rien vécu d'horrible, mais ça existe. Et il est là, il est présent, il est malheureusement... pour le savoir tu avais parlé d'une autre galère c'était pour te coiffer ah mon dieu ouais c'était un cauchemar parce que du coup j'ai les cheveux crépus ça demande beaucoup d'entretien ça demande aussi parfois de faire des tresses si tu sais pas te coiffer c'est impossible en Nouvelle-Zélande tu te débrouilles et du coup de février à peu près octobre octobre novembre j'étais avec mes cheveux naturels mais c'était Non, parce que j'ai menti. Parfaitement, quand je suis partie au Japon, je suis rentrée en France, je me suis refaite des tresses, j'ai gardé mes tresses, puis après j'étais en naturel pendant bien 4-5 mois. Et tu n'as pas de tresses, même si je voulais, il n'y avait pas de peau adaptée pour mes cheveux. Donc, je me suis dit que c'était possible, mais ce n'était pas adapté, parce que j'avais des shampoings, des cheveux qui ne se sont pas adaptés pour moi, même des masques qui ne se sont pas adaptés pour mes cheveux, tout ce qui est crème, les frais, la douche, le shampoing, etc. ne se sont pas adaptés à mes cheveux. C'était un cauchemar. Et en fait, même si je voulais commander en ligne, quand on me sort Amazon, je ne pouvais pas parce que ce n'était pas disponible en Nouvelle-Zélande. Dans mon soin de vie, ça l'était. Et après, pour se faire coiffer, il a fallu que j'arrive à Queenstown au mois de début décembre pour trouver une coiffeuse noire. Elle, du coup, elle a été spécialisée dans les cheveux caucasiens. Mais comme elle venait du Zimbabwe, elle s'est coiffée des cheveux noirs. Donc pour le coup, elle m'a dit non. Moi, je n'ai pas le temps de pouvoir faire autant d'heures sur ma tête, parce que j'ai une grosse tête en plus, pour faire les tresses. Mais j'ai une de mes copines qui, elle, elle est tresseuse, elle peut se coiffer. Donc, elle m'a pu me coiffer, mais ce n'était pas aussi bien qu'en France, dans tous les cas. Et c'est deux fois plus cher. J'ai dû payer 230 dollars pour me faire coiffer. Là, je pensais dire que j'allais bien garder les tresses.

  • Speaker #0

    Ah bah là,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout quoi, rentabilisé.

  • Speaker #1

    Très contente de le trouver à la fin. Mais ça a été presque 10 mois d'expérience en e-mail.

  • Speaker #0

    Tout le long sinon. Toi, tu savais quand même de quoi faire ? Oui,

  • Speaker #1

    j'ai vraiment des petites tresses. Je les gardais pendant peut-être deux semaines. Après, je les gardais toutes les deux semaines. Mais sinon, je les gardais 95% du temps attachés. Sinon, quand je les ai cachés, je ne peux pas utiliser les proches adaptés. Ça va les casser.

  • Speaker #0

    Tu as senti qu'ils étaient plus abîmés et que ça les a impactés ? Oui,

  • Speaker #1

    ils étaient vachement cassés. Et c'est... C'est une question que je m'étais posée avant de partir. Parce qu'une influenceuse que je suivais, je lui ai demandé comment c'est pour se coiffer en road trip, en backpacking. Elle m'a dit que c'était une super question. Je ferais un contenu sur ce sujet-là. J'ai un relance-tête parce que ça peut être un sujet très grave. Et c'est vrai qu'en fait, on se rend compte que c'est une grosse galère.

  • Speaker #0

    Toi, tu as des tips pour justement se coiffer en road trip.

  • Speaker #1

    Apprenez à vous coiffer et apportez vos produits de France.

  • Speaker #0

    C'est vrai que des fois, si tu voyages en sac à dos, tu n'as pas un masse de place. Oui, non. Prends un sac à dos plus grand. Exactement. C'est vite la galère. C'est des petits détails qui font la différence dans le quotidien. En plus, quand on est en road trip, comme tu disais, t'es déjà dans les sacs, t'es dans la voiture et tout, t'as pas envie de t'embêter avec ça. Bon, écoute, si quelqu'un a la recette magique des tips pour se coiffer en road trip, partagez-les. C'est important, selon toi, que les femmes noires soient davantage représentées dans le monde du voyage, etc. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est beaucoup de pensée limitante aussi de se dire que, ouais, bah... Comme moi, la première fois, quand je suis arrivée, je me suis beaucoup posé des questions en me disant « Est-ce que c'est un pays raciste ? » etc. Mais c'est pas parce que certaines personnes sont racistes que tout le pays est raciste de un, et que de deux, ça va t'empêcher de p****** de ton asque, de ton séjour, et de vivre des expériences de fou. Je sais que si je m'étais limitée au fait de me dire que « Ah bah non, j'ai peur qu'ils sont racistes » , j'aurais pas vu les paysages que j'ai vus, j'aurais pas rencontré les personnes que j'ai rencontrées, j'aurais pas vécu l'expérience que j'ai vécue. Et mine de rien, ça m'a fait grandir de fou. Rien au monde, je retourne en arrière, quoi. Enfin, je me dis « Mais je l'ai vécu ! » Et je suis une autre personne maintenant. Tu grandis tellement. Et pour moi, grandir, c'est important d'évoluer, de grandir. C'est tellement important, même pour toi et pour les autres aussi. Donc ouais, ouais. Et je connais beaucoup de personnes noires qui voyagent peu à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles ont ces questions de « je vais vivre du racisme sur place » .

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai décidé d'aller à ça. Le monde est trop grand, il y a plein de choses à voir et on a aucune vie. qu'on puisse explorer.

  • Speaker #0

    Quel conseil tu donnerais à ces personnes qui ont peur de voyager et qui n'osent pas trop ?

  • Speaker #1

    Il faut se lancer. En fait, le plus dur, c'est de se lancer. Mais en fait, si tu réfléchis trop, tu ne te lanceras pas. Et si tu ne te lances pas, tu ne le vivras jamais. Et c'est trop important de vivre. Je ne sais pas. Il faut vivre. En fait, on n'a qu'une seule vie. Il faut qu'on la vive. Elle est trop courte. Vivons-la au maximum. Et même, OK, parfois, ça va être dur. Parfois, ça va être vraiment... Tu auras des gros dents. Mais en fait, c'est ce qui fait toute la beauté de l'expérience. Et si tu ne le vis pas, à quoi bon ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a plein de choses à voir, plein de choses à expériencer. Et du coup, est-ce que cette expérience, elle a changé ta perception du monde et peut-être de toi-même ? Enfin, t'en parlais déjà un petit peu, oui. Mais du coup, en quoi ?

  • Speaker #1

    Je vais prendre moi la tête déjà. Avant, j'étais très matérialiste. Et maintenant, je suis en mode, ok.

  • Speaker #0

    J'ai vécu dans une voiture, je peux te dire que c'est bon.

  • Speaker #1

    Et on a cassé une, d'accord ? Ok. Je suis plus dans l'optique, en fait, de me dire que, ok, matérial, c'est bien, mais en fait, les souvenirs, c'est... Ça n'a pas de prix. En fait, tous ces souvenirs, je les emporterai avec moi. Alors que tout ce qui est téléphone, ordinateur, caméra et tout, ça restera ici.

  • Speaker #0

    C'est bien dit. C'est beau. Les souvenirs, tu les emportes avec toi. Si tu pouvais revivre un seul moment de ton P.V.T., ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ce serait les kiwis.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est dur. On a rencontré des gens. En fait, c'est grâce aux kiwis qu'on a rencontré certaines personnes. Et je les aime d'amour. C'est vraiment devenu des amis. Donc du coup, en fait, mine de rien, grâce aux kiwis. Il y a plein de choses qui se sont découlées. Et oui, je revivrai les kiwis. Même si c'était dur. Oui, je revivrai les kiwis.

  • Speaker #0

    Comme on dit, un mal pour un bien. Un mal pour un bien, oui. Ça prend son sens. Et pour finir, est-ce que tu aurais un message à passer pour ceux qui veulent faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Renseignez-vous bien sur le pays. Si vous n'êtes pas trop nature, je ne pense pas que ce soit le pays adapté pour vous, sauf si vous êtes prêts à vous poser dans un endroit et vivre la vie locale. Mais je pense que plus intéressant quand même, ça reste un pays qui reste intéressant pour les paysages. Donc faites-le si vous aimez... marchez, les randonnées, là où vous n'avez pas peur de la hauteur, vraiment pour visiter et juste lancez-vous. Lancez-vous et vous ne regretterez pas, parce que c'est vraiment pour lancer. C'est ta meilleure année,

  • Speaker #0

    ta meilleure école. pour le 4-3-4 vraiment heureux et bien merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire c'est super intéressant c'est super c'est super c'est super avec plaisir 4 4 non il faut 4 ah merci super travail donc bravo merci merci d'avoir écouté cet épisode si vous a plu je vous invite à mettre une note un like un commentaire ce que vous voulez ça aidera vraiment à soutenir le podcast Et si vous connaissez quelqu'un qui veut partir en PVT en Nouvelle-Zélande, je vous invite à lui partager cet épisode. A bientôt !

Chapters

  • Direction la NZ : préparation

    01:20

  • Premiers pas : joies et galères en woofing

    05:23

  • Roadtrip : la vie en voiture aménagée

    08:46

  • Randonnées et découverte des paysages

    13:34

  • Travailler en Nouvelle-Zélande : expériences et défis

    17:12

  • Culture néo-zélandaise et immersion locale

    20:43

  • Les challenges du PVT

    24:15

  • Les défis du voyage en tant que femme noire

    26:08

  • Conseils pour se lancer !

    37:43

  • Apport perso et conclusion

    38:05

Description

La vanlife, les kiwis, les montagnes, les maoris...


C'est un peu ce à quoi on pense lorsqu'on entend "voyage en Nouvelle-Zélande" !

On a tous déjà entendu parlé de roadtrip magnifiques au milieu des montagnes et des lacs néo-zélandais. Et il faut avouer que ça fait rêver.


La réalité est-elle tout aussi belle qu'elle n'y parait ?

C'est ce que Jennifer nous raconte dans cet épisode du podcast.


Jennifer a décidé de vivre un an dans ce pays au bout du monde. Elle est partie en PVT (Permis vacances travail) pour s'expatrier et vivre une vraie immersion culturelle : grâce à ce visa, elle peut travailler ET voyager dans le pays !


Elle part avec une copine, et nous raconte son aventure d'expat : son premier woofing pas ouf, la vie en voiture aménagée à 2 pendant un an, le fait de travailler en Nouvelle-Zélande...


Jennifer se livre sans filtre sur ses joies, ses défis, et ses impressions.

Car elle en a pris plein les yeux, mais ce n'était pas toujours facile !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Les défis de la vie en véhicule aménagée

- Travailler en Nouvelle-Zélande

- La beauté des paysages : roadtrip de fou

- Voyager en tant que femme noire

- Les leçons apprises


Bonne écoute !

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Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/3-ans-de-pvt-en-australie-bettina




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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Aujourd'hui, direction la Nouvelle-Zélande avec Jennifer qui a fait un an de PVT. Jennifer nous raconte les deux sources d'aventure votre trip, ses petits jobs bonne écoute merci Jennifer de nous avoir partagé ton histoire avec plaisir de toutes les personnes que j'ai rencontrées qui sont allées en Nouvelle-Zélande sans exception, elle m'a tout dit c'est les paysages les plus beaux que j'ai vu de ma vie ça a été le cas après,

  • Speaker #1

    petite nuance je trouve que c'est quand même des paysages que tu peux retrouver en Europe dans le sens que tu vas en Suisse, tu vas dans des parties de la France, tu vas trouver des paysages similaires, mais je trouve qu'il y a quand même ce côté très impressionnant de la Nouvelle-Zélande. Des choses que tu ne verras non plus pas du tout, mais que tu ne verras nulle part d'autre.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, on va trouver. Tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Moi, j'y vais dans deux semaines en plus, donc trop hâte que tu racontes ça. Déjà, comment tu as atterri en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Alors, de base, je faisais mon Master 1 en communication. J'avais toujours voulu faire un PGT, parce que... J'ai fait un échange universitaire au Canada pendant deux mois et j'avais adoré le Canada, vraiment, j'étais tombée amoureuse du pays. Et je voulais faire mon PVT là-bas, sauf qu'il y a eu le Covid. Donc du coup, je n'ai pas pu partir et de base, j'étais prête à faire mon Master 2, etc. Sauf que malheureusement, ma mère est décédée. Je me suis dit, là, je n'ai plus rien qui me retient partout. Je ne savais pas encore où. Et du coup, j'étais un peu... Au Canada, je ne pouvais pas parce que c'était tirage au sort. Et ils m'avaient parlé de la Nouvelle-Zélande. Je me suis dit pourquoi pas. J'étais entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ma pote était plus tentée de partir en Nouvelle-Zélande. Donc on va en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Elle t'a tentée et tu l'as suivie.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu étais déjà partie avec ta pote ou c'était la première fois que vous partiez ensemble ?

  • Speaker #1

    On était partis en week-end en Belgique. Et là, c'était vraiment le gros voyage. On partait deux pendant un long moment. On ne savait pas si on allait s'entendre ou pas. On n'était jamais vraiment partis aussi longtemps. ensemble donc c'était un peu aussi l'expérience qu'on allait vivre à deux, voir si elle allait matcher ou pas mais en vrai ça s'est bien passé

  • Speaker #0

    Tant mieux parce que des fois ça peut au contraire

  • Speaker #1

    Ouais ouais j'ai entendu ton podcast Podcast de de Bettina pour ceux qui veulent l'écouter Ça m'intéresse d'ailleurs j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #0

    Merci et est-ce que tu peux du coup nous expliquer un petit peu comment ça fonctionne pour les démarches pour un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup c'est plutôt similaire à l'Australie d'abord tu fais ta demande de de visa donc Si elle a accepté, généralement, tu achètes ton billet après. Si jamais elle a refusé, tu achètes ton billet pour rien. Ensuite, tu arrives dans le pays. Il faut que tu passes la demande de TFN. D'IRD, pardon, c'est comme le TFN en Australie.

  • Speaker #0

    Donc, c'est le numéro de taxe fiscale national.

  • Speaker #1

    Tout ce qu'on compte dans KR, c'est à peu près tout ce qu'il faut faire. Après, moi, ce que je conseille de faire quand tu arrives, c'est que tu prends quelques jours en auberge de jeunesse. Vraiment, tu arrives, tu prends quelques jours en auberge de jeunesse, tu fais quelques petits contacts avec d'autres backpackers. Ensuite, tu fais du buffing. Tu évites de trop dépenser ton argent dans les logements. Et tu en profites pour faire tes démarches administratives. Ça peut prendre une à deux semaines. Une fois que c'est fait, tu peux commencer à chercher du travail. Ou même acheter une voiture.

  • Speaker #0

    Et faire ton aventure.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et avant de partir, tu avais déjà en tête que tu allais faire ces démarches-là comme ça ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Pas du tout. Nous, au départ, quand on est arrivés, on s'est vraiment dit. D'abord, on fait l'IRD, le compte bancaire. Pour nous, c'était vraiment les deux trucs les plus importants. et trouver du travail. Mais après tout ce qui était astuces, tips, new feeling, etc. non pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'étais renseignée un petit peu sur le pays avant de partir ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mon erreur aussi je pense. J'aurais dû me renseigner un peu plus et je pense que si je m'étais un peu plus renseignée je me serais rendu compte que c'est pas le pays qui est plus adapté pour moi. Je pense que l'Australie c'est plus un pays qui me correspond que la Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport à la vibe, par rapport au style de vie, par rapport à la diversité, par rapport au monde. Je pense que c'est un pays qui me correspond.

  • Speaker #0

    On va y revenir tout à l'heure. T'as mis combien de temps avant d'avoir ton visa validé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a pris un peu moins, un grand maximum une semaine.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. Ah bon, ça va.

  • Speaker #1

    Pour l'invasion, c'était maximum une semaine. Sur l'Australie, ça m'a pris une minute. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment du tac au tac. Oui, c'est vraiment une durée différente. Du coup, c'était ta première expérience comme ça, aussi loin à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Non, parce que j'avais fait mon échange au Canada pendant deux mois. Après aussi longtemps, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup tu ressens quoi avant de partir ? T'es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    Appréhension. Appréhension parce que là t'es vraiment livré à toi-même. Typiquement, pendant mon échange au Canada, j'avais l'école, c'était plus ou moins cadré. Si tu as un problème, je te référais toujours à l'école, alors que là, tu es vraiment seule face à toi-même. Si tu as un problème, c'est à toi de gérer, tu es à l'autre bout du monde, à plus de 19 000 km de chez toi. Là, tu te dis bon. C'est stressant, mais après, j'ai eu la chance de partir avec mon amie. On peut se reposer l'une sur l'autre, donc c'est aussi différent que si j'étais partie toute seule.

  • Speaker #0

    Carrément. Tu as au moins quelqu'un, un point de repère pour être avec toi. Trop bien. Et du coup, tu arrives là-bas. Comment ça se passe tes premiers jours ?

  • Speaker #1

    Mes premiers jours, on arrive à Auckland. Super cool, on rencontre une... Je crois qu'elle venait de Suisse, mais elle parlait français. Et elle me dit, écoute, venez, là, c'est la Gay Pride. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Donc on y va. On est arrivés sur la fin de la parade, donc c'est un peu dommage, mais super ambiance, trop cool. On rencontre d'autres personnes, super sympas aussi. Et on se dit, en fait, ça va bien, ça va trop bien. On se dit, ça va être trop cool. Le démarrage trop cool, les gens sont super cool. Moi ça démarre plutôt bien.

  • Speaker #0

    Ça te rassure un peu pour la suite ? Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais qu'après on fait un woofing, ça se passe pas très bien. Qu'est-ce qu'il se passe ? Le principe c'est de travailler pour le propriétaire, en échange t'as le logement et la nourriture fournies. Et en fait le truc c'est qu'on travaillait mais on avait pas vraiment la nourriture fournie. On était un peu plus des esclaves qu'autre chose et on avait pas forcément le droit de manger à notre faim. Parfois ils nous donnaient un sachet de pâtes instantanées. On pouvait manger le midi, c'était juste ça. Parfois, on nous a donné une saucisse qu'on avait effectuée. On nous a dit qu'on pouvait manger ça avec du pain.

  • Speaker #0

    C'est ton repas.

  • Speaker #1

    On a mangé du coleslaw pendant deux semaines entières, tous les jours. On en pouvait plus dans le monde. En fait, c'était le même coleslaw, mais qui était... La mayonnaise pour faire que ça passe un peu mieux. On avait ramené encore des courses. Quand on arrivait, on avait des courses de l'auberge. Et là-dessus, j'ai fait toutes nos courses pour faire à manger. Alors qu'on est censé être fourni en nourriture, mais bonsoir à la limite, au bout d'un moment ça va être utilisé, donc ok. Et c'est le riz qu'on a ramené, qu'on a mangé pendant deux semaines. En gros, ils le réchauffaient, ou alors ils mettaient du coco, de la coco, de la sauce, du coco milk, de la crème de coco pour un peu recuisiner. C'était lunaire, c'était lunaire. On travaillait comme des farés. On nous a fait monter sur le toit pour nettoyer ses vitres extérieures, alors que c'était dangereux. On nous a dit faites attention aux vis, parce que si vous n'êtes pas sur les vis, vous pouvez passer à travers le toit.

  • Speaker #0

    Ah d'accord ok,

  • Speaker #1

    ça se passe comme ça. Bon ça va. On est parti dedans.

  • Speaker #0

    Vous êtes resté combien de temps chez lui ?

  • Speaker #1

    On est resté 10 jours.

  • Speaker #0

    10 jours bien trop long.

  • Speaker #1

    Bien trop long ouais. Encore moi ça va je le vivais un peu mieux parce que, enfin il faisait carrément le favori de chez nous. Moi je parlais mieux anglais avec mon ami et il s'adressait toujours à moi pour même parler d'elle alors qu'elle était à côté quoi. Très irrespectueux. Et on s'est dit vas-y on fait les économies au maximum, au moins on fait tout notre truc administratif, on achète notre voiture et au moins comme ça après on y va. Et donc on est parti plus tôt que prévu. En fait on est parti un jour plus tôt, on ne savait pas. Et en fait il a très mal pris, il n'a même pas voulu nous déposer à l'arrêt de bus. On a dû vraiment montrer qu'on allait partir, on lui a demandé est-ce que tu pouvais nous déposer à l'arrêt de bus, sachant qu'il habite au bout du parc, tu vois, et il savait très bien. Et eux deux, enfin ouais, il a vraiment fait le mec qui ne savait pas ce qu'on faisait. Oh là là ! Et enfin il nous a déposés mais on a raté le bus, on a dû faire du stop pour aller en route. Enfin c'était horrible au final.

  • Speaker #0

    On s'en sort. C'est toujours ça, un peu sur le coup, tu passes un mauvais moment, mais après coup, tu te rends compte que, bon, on s'en sort toujours finalement.

  • Speaker #1

    Je rigole maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, sur le moment, je rigole pas trop, là, tu te dis bon.

  • Speaker #1

    C'est une propre course que de lâcher dans notre chambre pour pouvoir manger toute ma vie.

  • Speaker #0

    Bah tu m'étonnes. Attends, une saucisse avec un bout de pain, ça te nourrit pas. Ouais, en plus, si tu bosses toute la journée et tout, pas très bonne expérience pour t'éviter. Ok, bon, bah ça va. Et donc vous partez de chez ce mec, vous faites quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite on fait un mini road trip.

  • Speaker #0

    Vous avez acheté une voiture ?

  • Speaker #1

    Oui, on avait acheté la voiture.

  • Speaker #0

    Un van ou une voiture ?

  • Speaker #1

    Une voiture aménagée. Ok. Gros regret, achetez un van si vous pouvez parce que les voitures aménagées, non. Pas pendant un an. Pas pendant un an.

  • Speaker #0

    Vous l'avez gardée pendant tout votre séjour là-bas ?

  • Speaker #1

    Non. Non parce qu'on a eu un accident avec. On a eu plein de trucs avec cette voiture. On s'est rendu compte qu'en fait c'était une voiture défectueuse mais on ne savait pas. En fait c'était un déchet mais on ne savait pas.

  • Speaker #0

    Vous l'aviez trouvée comment ?

  • Speaker #1

    On l'avait trouvée sur Marketplace. C'était des backpackers qui l'avaient utilisé et qui l'avaient acheté à un garage. Et en fait, le garage était, je pense que c'était un garage frauduleux. Parce que quand on est partis voir le nom du garage, ça avait fermé. Et du coup, une épave, la voiture, ça avait pas enroulé des mois avec. Alors qu'à tout moment, on pouvait nous lâcher. Et après, on a eu un accident à la casse directe. Et avec l'argent de l'assurance, on a pu racheter notre voiture. Donc là, on est en train de la vendre.

  • Speaker #0

    Vous avez racheté une voiture aménagée et pas un van ? Oui,

  • Speaker #1

    une voiture aménagée, oui. Parce que du coup, on s'est dit, il nous reste... Pas assez de mois pour acheter un vrai van. Ça ne vaut pas le coup. Autant acheter une voiture aménagée. Elle est plus grosse, plus grande et plus confortable.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, ça donne quoi le quotidien en voiture aménagée ? Ah !

  • Speaker #1

    Bah ça fait que c'est compliqué pour trouver des fréquentes. Il faut qu'il y ait de la place dans les fréquentes parce que tout le monde utilise des fréquentes et souvent les fréquentes sont limitées. Par exemple, tu as des fréquentes avec uniquement 3 places, d'autres avec 8 places, d'autres avec 10 places. Donc il faut y aller assez tôt pour avoir une place. C'est avoir toute ta vie dans une voiture. Donc tu as tous tes sacs, tous tes vêtements, on gérale toutes les plaques dans la voiture. c'est utiliser un réchaud pour cuisiner. T'as plus de four, t'as plus de blender, t'as plus de... t'as plus rien,

  • Speaker #0

    t'as plus de gris-peint,

  • Speaker #1

    t'as plus de bouillard, t'as plus rien. C'est vraiment se concentrer du strict nécessaire et essayer de éviter de trop cuisiner aussi parce que ça va utiliser des bouteilles de gaz pour le réchaud. Toi t'as la flemme, t'as juste la flemme de sortir le réchaud, attendre quatre heures que ton eau boue pour les pâtes. T'as plus envie de manger un truc rapide et simple, donc souvent c'est aussi des sangjus, des petits wraps, tomates, thon. Alors notre wrap, c'est le wrap de Jennifer et de Diane, ok ? Tu mets du thon, de l'avocat, des tomates.

  • Speaker #0

    Et là, j'ai l'impression que le wrap c'est le plat du backpacker. Laisse tomber.

  • Speaker #1

    Tu es vraiment dans un espace tout restreint et tu n'as plus les toilettes à disposition, tu n'as plus la douche à disposition, en tout cas pas aussi simplement que si tu as un logement. Donc c'est aussi savoir où tu vas te doucher, pourquoi on n'est pas touché pendant plusieurs jours, pendant peut-être deux, trois jours, tu ne vas te doucher non plus. Ouais, t'as plus le confort de ta vie au quotidien.

  • Speaker #0

    Comment tu le vis, toi, du coup, cette vie minimaliste ? Ouais, bien. Ça va deux minutes,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, c'est ça, c'est marrant. Un mois, maximum, c'est marrant, mais pendant un an, je ne le ferais pas.

  • Speaker #0

    Du coup, sur combien de temps en tout vous avez fait cette vie-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en vrai, sur les six mois, je pense que pendant sept mois, on était en van.

  • Speaker #0

    Et du coup, en plus, c'était sept mois, même pas en van, c'était en voiture aménagée.

  • Speaker #1

    C'était en voiture aménagée, ouais. en fait même quand il pleut notre cuisine elle était derrière du coffre donc en fait t'es sous la pluie c'est pas agréable parfois t'as beaucoup de vent donc même pour que les réchauds ils puissent se chauffer c'est compliqué il y a des moments où c'était compliqué comme on disait tout à l'heure rien que tu veux sortir faire pipi il

  • Speaker #0

    pleut bah tu fais ton air quand c'est sous la pluie quoi parfois tu dois marcher une minute, 15 minutes pour avoir les toilettes et tu proches sous la pluie il est 3h du mat t'as la tête dans le cul là t'apprécies après d'avoir ton appart ah ouais un shot

  • Speaker #1

    une douche vachement ça fait plaisir les free camps comment c'est fait en Nouvelle-Zélande il y en a beaucoup est-ce qu'il y a des WC des douches tout ça à dispo dans les free camps alors je trouve que pour le coup la Nouvelle-Zélande est vraiment bien aménagée pour les backpackers vraiment t'as des toilettes publiques partout et gratuites parfois dans les free camps t'as pas toutes les toilettes enfin si t'as souvent des toilettes mais c'est souvent des toilettes sèches donc t'as juste le trou c'est pas trop bâtisse t'as juste le trou Quand tu vois des petites bêtes qui s'envolent C'est pas comme en Australie où t'as des pattes d'araignées Mais t'as plein de moucherons Ça sent pas forcément très bon Mais en général t'as au moins des toilettes Et c'est juste un grand espace Où tu peux t'installer Et d'autres parfois c'est dans des parkings En fonction des fréquences Parfois c'est des parkings avec des places limitées Sur une zone limitée Parfois c'est des grands espaces Et pour le coup c'est bien parce que t'as pas mal d'applications Qui te recensent sur App Store ou Google Store

  • Speaker #0

    Tu utilisais quoi toi ?

  • Speaker #1

    Moi j'utilisais Campermates et pour tout ce qui est un peu pour faire les road trips, j'utilisais Roadie. Vraiment pour moi c'est les deux applications les plus nécessaires au voyage en route.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Bon du coup même si la voiture aménagée c'est un peu la galère, t'as pu quand même voir des jolies choses j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi je pense que la plus belle chose que j'ai vue, c'est quand j'ai fait la randonnée du Pont Garibaud à King Crossing. Ok. Et en fait, tu douilles. Vraiment tu douilles. Quand t'es pas sportif,

  • Speaker #0

    tu douilles.

  • Speaker #1

    En fait on l'a fait de nuit. Alors de base en général les gens le font le matin, ils prennent les navettes pour pouvoir aller jusqu'au point de départ. En fait nous on voulait pas payer parce qu'on était des rats. Et du coup on a pris une voiture, on a déposé au parking, parce qu'en fait t'as genre 8h de parking maximum. Sachant qu'en fait pour faire l'aller-retour c'est au moins 10-12h pour se porter force à payer. Mais nous on l'a fait à 3h du matin, il y avait personne, donc on a déposé la voiture au parking. On a fait la montée de nuit pour voir le lever du soleil en haut du cratère. Votre temps.

  • Speaker #0

    magnifique ma-gni- incroyable ça ressemble à quoi ce que tu vois ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que j'ai pas de mots pour décrire tellement que c'est un paysage que tu vois nulle part autrefois en fait je sais pas, t'as un volcan à côté de toi t'as un énorme volcan tu vois le gros cratère et en fait t'es sur une sorte de montagne à côté et en fait c'est hyper impressionnant, en bas t'as deux lacs rempli de... je crois que c'est de la soude faut faire gaffe quoi et en fait c'est magnifique, c'est juste magnifique Et je pense que t'as pas de mots pour décrire à quel point c'est beau. Et je pense que c'est la belle chose que j'ai eue dans ma vie.

  • Speaker #0

    La plus belle, c'est celle-là ?

  • Speaker #1

    C'est la plus belle pour moi, c'est celle-là. Après, il y en a qui vont te dire, on explique dans l'île du Sud, là, ils vont te dire d'autres randonnées, mais pour moi, c'est la plus belle. Et ça mérite, entre guillemets, la hype qu'on lui donne.

  • Speaker #0

    Ok. Ah ouais. Bon, même si on douille pour y aller, tu recommandes.

  • Speaker #1

    Franchement, je recommande. Je ne referais pas, parce que c'est dur. Ouais. Mais c'est très,

  • Speaker #0

    très beau. Ah, ça fait envie.

  • Speaker #1

    Quand on l'a fait de nuit, on a pu voir la Voix d'Acté et tout.

  • Speaker #0

    Oh là là, ouais, ça, ça devait être fou.

  • Speaker #1

    tu te sens comment au milieu de ces paysages que t'as jamais vu qui t'empruntent plein les yeux je pense que la vie est belle tu te dis qu'en fait le monde est beau et il y a de la beauté malgré tout ce qu'on peut voir autour de nous tout ce qui peut être très négatif que ce soit dans les médias etc tu te dis que la vie est belle et qu'elle vaut la peine d'être vécue tu te sens chanceux tu te dis wow je suis là moi je vois ça, d'autres n'ont pas la chance de le voir et tu profites tu profites au maximum.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. T'as senti que ça t'a fait du bien dans ton moral de faire ces voyages-là ?

  • Speaker #1

    Ouais. Franchement, d'un côté, ça a été dur psychologiquement, mais d'un côté, je me dis en fait que je le referais mille fois parce que tu vis des choses que tu ne vivrais pas si tu étais restée chez toi à Paris ou peu importe en France. Tu vis une expérience totalement différente de ta vie quotidienne et c'est fou.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et les paysages en Nouvelle-Zélande, j'ai l'impression que c'est quand même varié. On a un peu l'image des montagnes, qu'il y a aussi des lacs, des plages. T'as pu voir un peu tout ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de lacs et ce qui est un peu fun aussi en Nouvelle-Zélande, on s'en était fait la remarque avec des amis, c'est qu'en fait tu peux avoir tout type de paysages au même endroit. Donc à un moment on était à côté de Toranga au mont Monganui et en fait t'avais le mont juste à côté de toi, en face t'avais la mer et en fait t'avais la plage aussi à côté et t'avais la forêt pas très loin. En fait t'avais tous les éléments rassemblés. Tu te dis mais c'est fou !

  • Speaker #0

    C'est la merveille, tous les trucs les plus beaux du monde sont là.

  • Speaker #1

    Exactement, il y a quand même de la chance.

  • Speaker #0

    Franchement, oui.

  • Speaker #1

    Quand on regardait le monde de sa côté, on pensait qu'on avait la mer. Et quand on le voit, on se dit, mais c'est fou, c'est fou,

  • Speaker #0

    c'est de la chance. Et comme tu dis, dans les moments comme ça, je trouve que c'est difficile de mettre des mots sur ce que tu vois et tout, parce que c'est tellement wow, tu vois. C'est de voir pour comprendre. C'est ça, donc aller en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #1

    C'est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est toute la partie voyage du Working Holiday Visa. T'as pu travailler aussi quand t'étais là-bas ? T'as fait quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors quand on a quitté le roofing, on a fait un petit road trip et en fait on avait postulé pour chercher du travail. On m'a toujours dit oui, évitez les kiwis, c'est horrible, faites pas le kiwi picking, ne faites jamais ça. J'ai dit, oh, on va quand même tenter. Donc on postule là-dessous parce qu'on galère un peu à trouver et un jour je reçois un message, j'avais postulé sur Backpackerboard, jobboard.nz, et du coup j'avais postulé, ils m'ont répondu, ils m'ont dit, tu vas venir à... à Toranga pour pouvoir signer le contrat et tout. On a descendu plus vite que prévu à Toranga et on a commencé à kikirikiwi et en fait ils avaient raison, c'était horrible. C'était horrible, en fait je pense qu'on est tombé sur une compagnie qui était un peu bancale, dans le sens où en fait je pense qu'ils faisaient pas mal d'argent sur nous. On avait pas le droit de parler entre nous, on avait pas le droit d'écouter de la musique, et dès qu'on essayait de parler entre nous c'était un mode non si vous êtes là pour parler vous rentrez chez vous, plein de gens attendent pour faire le même travail que vous, etc.

  • Speaker #0

    Ils en profitent qu'il y a du monde et que...

  • Speaker #1

    Exactement. On travaillait comme des fous. C'était horrible. C'était lourd. On avait mal aux mains. On était payés une misère. On payait l'accommodation. Donc ça coûte super cher. C'est pas rentable. On s'est dit, tu sais quoi, on part. En plus, il y avait une histoire. En fait, on avait oublié une fiche de paye entière. On avait oublié une semaine entière quasiment presque.

  • Speaker #0

    C'était payé à la semaine là-bas ?

  • Speaker #1

    C'était payé à la semaine, oui. Et donc du coup, il manquait de l'argent et tout. Donc là, ça a été réglé parce qu'on a discuté avec eux, etc. Et après on s'est dit en fait on ne peut pas rester là, on part. Et donc le garçon avec qui on avait fait la randonnée au Tongariro nous avait recommandé à son travail à Topo. On est descendu à Topo, on a travaillé dans un restaurant, moi en tant que kitchen hand, mon amie en tant que serveuse. Après moi je suis partie au Japon, je suis revenue, j'ai repris le travail en tant que kitchen hand mais en fait c'était à la basse saison. Donc très compliqué d'avoir des heures. En plus on avait un job pour deux, donc en fait on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on a plus divisé par demi que par deux, c'était pas intéressant. Donc on a commencé à... faire un road trip dans l'île du Nord mais à côte Est. On est descendu à Christchurch, on avait un pet sitting là-bas. Et on a acheté son place à Christchurch. Donc là-bas j'ai été serveuse dans un fine dining. Après j'avais pas beaucoup d'heures non plus donc j'ai pu faire... C'est une agence d'intérim. J'ai pu travailler dans une usine de plastique. Donc j'avais juste à découper des morceaux de plastique etc. Donc hyper chill, trop bien.

  • Speaker #0

    Ça va, mieux que les kiwis.

  • Speaker #1

    Ouais, largement et la team super sympa. Après c'était que pour deux semaines malheureusement, donc du coup j'ai dû changer, j'ai fait un jour en tant que... tu vois à la poste pour payer les colis, j'ai fait ça pendant un jour. Et après on m'a contactée pour travailler dans une usine de nourriture pour les animaux de la ferme. Et donc j'ai fait ça pendant trois mois. Je paquais des sacs et je les mettais sur des palettes. Et après ça, je suis allée à Queenstown et j'ai travaillé dans une blanchisserie. Donc en fait, ça allait créer les dents, les draps, les laver,

  • Speaker #0

    etc. Ok, ouais, t'as fait plein de trucs quoi. C'était plein de petits boulots.

  • Speaker #1

    Très long à chaque fois, mais c'était des expériences.

  • Speaker #0

    Ça va, ça t'a globalement plu ? Ou comment plus vite faire ces petits boulots-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, je trouve que c'est une espérance. T'apprends à être positive à l'an, à t'adapter, à faire des... des travaux que tu n'aurais jamais fait avant. Ce n'est pas forcément facile.

  • Speaker #0

    C'est pas facile,

  • Speaker #1

    surtout l'usine de nourriture pour animaux.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Ça dure des shifts très différents. J'avais un shift du matin, un shift du soir. Le matin, je commençais à 6h. Je finissais à 15h30, mais j'étais à 1h de transport. On est arrivé à 4h. Et après, le shift du soir, c'était de 14h30 à minuit. C'était vraiment très décalé, mais c'était une bonne expérience. Ok.

  • Speaker #0

    Tu as pu tester les petits jobs locaux. Est-ce que tu as eu l'occasion de vivre la culture locale, de t'immerger un peu dans des traditions, la culture néo-zélandaise ? Alors,

  • Speaker #1

    je trouve qu'il n'y a pas de culture. Malheureusement, tout le temps, ça a été un pays colonisé et qui est vachement inspiré des cultures assez anglo-saxonnes. L'Angleterre, les Américains aussi, j'ai un côté. Même si au moins, ce côté capitaliste, je sens quand même ce côté très américain avec les grosses voitures, les grosses routes, très gros, très grand. Et c'est vrai que c'est très con ce que je vais dire, très bête. Mais quand je suis arrivée, on me dit que j'ai envie d'avoir des maoris partout. En mode très bête, mais très kamaté. Tu vois, voir les personnes, des maoris. Et en fait, je n'en ai pas vu. Quand j'en ai vu, c'était un de mes woofers qui était maori. Et encore, il ne connaissait pas trop sa culture lui-même. Donc en fait,

  • Speaker #0

    ça sentait que la culture, les kiwis plus que les maoris.

  • Speaker #1

    Ouais, les maoris sont juste concentrés à un endroit dans l'île du Nord. C'est surtout Rotorua. et de manière générale, quand j'ai fait mon petit road trip, j'en ai pas vu. Par contre, il y a un village là-bas, un village maori, où en fait, ils font des sortes de spectacles, etc. Mais ça, j'ai pas eu l'occasion de le faire.

  • Speaker #0

    Et du coup, niveau nourriture aussi, est-ce qu'il y a des spécialités ou c'est genre les fish and chips ? Voilà.

  • Speaker #1

    Là, j'ai appris que là-bas, ce qu'ils aimaient bien manger, c'était du pain de mie, tu mets du ketchup, des frites, encore un pain de mie,

  • Speaker #0

    et c'est ça. Sandwich aux frites.

  • Speaker #1

    Sandwich aux frites. Qui se fait bien quoi, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bon, bah écoute, il y en faut pour tous les goûts, comme on dit.

  • Speaker #1

    Au niveau culture culinaire, vraiment très déçu. Je ne m'attendais pas à grand-chose. Oui,

  • Speaker #0

    mais un petit peu de bouffe. Surtout quand on est français, on aime trop la bouffe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Les kiwis, du coup, ils sont comment, les Néo-Zélandais ?

  • Speaker #1

    Je trouve que globalement, ils sont plutôt gentils.

  • Speaker #0

    Oui, il y a cette réputation, je trouve, des Néo-Zélandais. Ils sont trop gentils, trop sympas et tout. Tu l'as senti ?

  • Speaker #1

    Franchement, j'ai trouvé vraiment qu'ils sont gentils. Après, en tant que backpacker, j'étais avec mon amie. Je suis restée avec mon ami, elle est un peu backpacker. Mais franchement, globalement, en vrai, les Nézandais sont vraiment gentils. Ils sont plutôt chill, pas prise de tête. On n'a jamais été à un problème, on vient te demander si ça va, si tu as besoin de quelque chose. Je ne sais pas, ouais. Plutôt bonne expérience, globalement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et tu disais, du coup, que tu étais surtout avec ton ami. Du fait d'être partie à deux, tu as réussi quand même à te faire des potes là-bas ? Ou vous étiez principalement toutes les deux ?

  • Speaker #1

    Je suis partie principalement toutes les deux. Mais dans l'équipe, on s'est fait quand même pas mal de potes. Ça, c'est cool d'être presque des Français.

  • Speaker #0

    en vrai on s'est fait des bons papounes je sais que quand je retourne en France je les retrouve pas ça ça fait plaisir après le loco même pas tant que ça surtout comme tu dis t'es backpacker surtout quand t'es de passage on restait pas assez longtemps pour vraiment connecter et niveau anglais du coup ça va tu te débrouillais avant de partir c'était vraiment pour essayer aussi

  • Speaker #1

    c'est de comprendre tous les accents, c'est vrai que c'est un accent encore différent de l'américain et même en Israël aussi c'est encore différent donc c'est vraiment pour améliorer mon écoute et même ma fluidité et le fait de faire moins d'erreurs quand je parle au monde

  • Speaker #0

    Et alors l'accent ça va au début ça a donné quoi ?

  • Speaker #1

    Du rôdi ! C'est un peu compliqué mais après tu t'y fais

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose dans son temps La province,

  • Speaker #1

    là tu sens la différence,

  • Speaker #0

    c'est un peu plus de mal mais au bout d'un moment tu t'y fais Pour le temps de développer son oreille Exactement Et du coup tu as pu tester et le voyage et le travail en Nouvelle-Zélande, donc tu as pu faire des choses diversifiées. C'était quoi le truc le plus challengeant pour toi là-bas ?

  • Speaker #1

    Tout recommencer à chaque fois. Parce que comme tu bouges beaucoup, il faut toujours que tu puisses recommencer, enfin, reprendre ta vie sociale entre guillemets, retrouver du travail, retrouver là où tu vas pouvoir loger, etc. Si jamais tu ne pouvais pas loger dans la voiture, enfin, c'était vraiment en fait ce constant renouvellement que tu devais faire. Et je trouve que c'est un peu une charge mentale aussi à la fois. Et moi je suis taureau. Je ne sais pas si vous prenez l'astrologie, mais moi je suis taureau.

  • Speaker #0

    C'est comment le taureau ?

  • Speaker #1

    J'aime ma routine. Je déteste le changement. Je n'aime pas trop le changement. C'est aussi pour ça que je voulais faire ce voyage.

  • Speaker #0

    de te challenger quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est pas forcément les deux dents.

  • Speaker #0

    Ça t'a secoué. Ça m'a bien secoué,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, mais surtout en plus, t'aimes bien ta routine, t'aimes bien ton quotidien, toi tu vas à l'opposé quoi, tu vas dans la voiture aménagée, c'est pas genre tu changes de ville ou quoi, non c'est...

  • Speaker #1

    On fait des choses qui sont bonnes.

  • Speaker #0

    Ben voilà, on les fait ou on les fait pas en tout cas. Et à contrario, c'est quoi la chose que tu préfères dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #1

    C'est des gens qui ont créé des nouvelles personnes, des nouveaux paysages aussi, tu découvres de nouveaux paysages, tu vois de nouveaux paysages. Et bien que ce soit dur de se challenger, c'est aussi le fait de se challenger qui est aussi intéressant. Tu vois, de se repousser dans ses retranchements, voir jusqu'où tu peux aller, voir à quel point tu es aussi polyvalent et versatile, tu peux t'adapter à différentes situations. Ouais, c'est dur, mais à la fois c'est intéressant et je crois que tu te découvres aussi à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est gratifiant aussi de voir qu'on y arrive. Tu t'es découvert sur quels aspects, toi ?

  • Speaker #1

    Sur l'aspect, en fait, je vois que je m'adapte très facilement aux situations. Je m'adapte très facilement. C'est assez difficile, mais tu relativises. C'est dur. Tu vis la complexité. Et après, tu te rappelles que c'est l'aventure. C'est le but de l'aventure. Et ça va forcément aller mieux au bout d'un moment. Ouais.

  • Speaker #0

    Trop bien. Il y a un sujet que je voulais parler avec toi. C'est de voyager en tant que femme noire. On voit de plus en plus sur les réseaux, des articles, etc., de filles qui disent « je commençais à travailler en tant que femme noire » , etc. Et j'avais lu justement le titre d'un des articles qui disait « le monde n'est pas habitué aux voyageuses noires » . Du coup, je voulais avoir ta perception des choses, comment tu voyais tout ça. Est-ce que déjà, avant de partir, tu te posais des questions sur comment ça allait se passer par rapport à ta couleur de peau ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est à chaque voyage.

  • Speaker #0

    À chaque voyage ? Oui.

  • Speaker #1

    Et encore plus là, sachant que je savais très bien que j'allais rester un long terme dans le pays. Et du coup j'avais demandé à une amie qui elle est noire aussi, elle avait fait l'Union d'Australie et la Nouvelle-Zélande en PVT. Elle qui était en Australie à ce moment là m'a dit mais en fait je te conseille plus la Nouvelle-Zélande parce que j'ai moins ressenti le racisme là-bas. Donc d'office ça m'a aussi confortée dans l'idée que je voulais d'abord aller en Nouvelle-Zélande puis après tester l'Australie plus parfois. Et c'est vrai que malheureusement en tant que noire, enfin je sais pas si c'est juste moi aussi mais je pense que c'est beaucoup de personnes noires, tu vas jamais savoir si il va t'arriver telle chose parce que c'est parce que t'es noire ou parce que en fait c'est juste toi. Donc typiquement pour le travail, j'avais toujours me demandé « Ah mais est-ce que ça ne va pas les déranger que je sois noire ? Est-ce que ça va poser problème si jamais je suis au service ? Est-ce que je suis noire ? » Et donc exemple tout bête, mais par exemple quand on était à Topo, on était dans un restaurant, moi j'avais un meilleur endroit que mon amie. Et tout le monde me dit « Ah bah est-ce que c'est parce que je suis noire ou parce que c'est juste parce que c'est elle qui est en contact avec nous au départ ? » Il y a même deux fils mis en tant que kitchen hands. et elle en tant que service, alors que j'ai un meilleur anglais qu'elle. Donc c'est vrai que je me suis posé la question, je me suis dit « Ah, c'est parce que... » Je sais pourquoi, mais après je me suis dit « Bon, bah, c'est peut-être parce qu'elle a été en contact avec lui directement, et puis, quoi, c'est peut-être normal, quoi. » Et aussi, c'est vraiment une question que je vais toujours me poser en me disant « Ah, est-ce que ça va poser des problèmes ? Est-ce que ça va déranger ? Est-ce qu'on va me refuser à cause de ça ? » Des questions que tu vas toujours avoir dans ta tête même si ce n'est pas forcément légitime, ou si ce n'est pas forcément à cause de ça, quoi.

  • Speaker #0

    Mais tu as quand même ces questions là qui sont là quoi. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce qu'on va m'agresser, on va m'insulter parce que je suis noire, on va me regarder bizarrement parce que je suis noire. Et en vrai globalement je n'ai pas trop...

  • Speaker #0

    Tu n'as pas senti en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Pas trop, juste je vais avoir des privilèges mais pas forcément flagrants.

  • Speaker #0

    Ok, bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est des questions que je pose tout le temps.

  • Speaker #0

    Ouais. Tu parlais en plus tout à l'heure de charge mentale, genre la voiture, le machin, le nana, et du coup ça te rajoute une charge mentale en plus. Comment tu gères tout ça, toutes ces pensées, tous ces questionnements qui viennent en même temps ?

  • Speaker #1

    C'est fatigant parce que tu es toujours en train de ressasser en te disant pourquoi tes moments, pourquoi ci, pourquoi cela, est-ce que c'est moi ou est-ce que je surréagis ? Parce qu'en fait souvent il faut se dire aussi, à force de vivre des micro-agressions au quotidien, parfois tu te sens toujours agressée, alors que parfois ce n'est pas le cas. Et du coup, parfois, je me pose beaucoup de questions. Toujours, ah mince, à ce moment-là, est-ce que c'était parce que...

  • Speaker #0

    En fait, tu ne sais jamais vraiment.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais vraiment. Je ne peux jamais vraiment savoir. Parce qu'en fait, ici, c'est très tabou, en tout cas en Australie et en Nouvelle-Zélande. C'est le côté aussi très anglophone. C'est très tabou de parler, c'est très mal vu. D'être raciste ou d'avoir des propos discriminatoires. C'est très cadré par rapport à ça. Et du coup, ce ne sera jamais fondamental.

  • Speaker #0

    Mais toujours un peu...

  • Speaker #1

    Toujours en dessous. en ce moment. Je n'ai pas d'exemple à te donner en particulier. Quoique, non je ne sais pas, en fait ce n'était pas frontal mais par exemple, toujours à topo, on cherchait du travail et il y avait une dame qui recherchait des serveuses pour son café. Donc en fait, elle cherchait une serveuse mais je dis, écoutez, moi j'ai mon amie qui est avec moi, est-ce que ça peut venir à deux ? Elle m'a dit pas de soucis on peut faire un interview bientôt, venez. Donc on y va. Et déjà j'arrive dans le café et je le sentais pas. Je le sentais pas, je sais pas pourquoi j'avais une vibe, je me suis dit il y a un truc qui va pas. On arrive dans le café, etc. Elle me posait des questions. Moi je lui explique comment quoi, dans deux semaines je partais au Japon mais après je revenais donc si je pouvais revenir y avait pas de problème. Et je vois à chaque fois elle essayait de poser des questions à mon amie qui elle pour le coup est blanche. Elle disait mais du coup toi... Enfin mon amie elle fait mais du coup toi... Donc il se demandait si je pourrais travailler et elle ne s'intéressait plus à moi. J'ai vite compris que ça ne collait plus. Elle m'a expliqué que le problème c'était que je partais au Japon et qu'elle cherchait quelqu'un de plus long terme. Mais que mon amie, elle, c'était possible de l'apprendre sans qu'elle partait une semaine après moi en road trip aussi. J'ai trouvé ça quand même un peu lisse à croire. Mais je m'en doutais des points. Dès que j'ai mis un pied dedans,

  • Speaker #0

    j'ai eu le coup de truc.

  • Speaker #1

    Donc au final, on a bossé autre part. des petits trucs comme ça où tu ne sais jamais vraiment trop si c'est vraiment la raison pour laquelle elle le dit ou si c'est parce que c'est autre chose. Et en fait, c'est fatigant parce que, en fait, être raciste, pas raciste frontalement, en fait, ne fait pas... Enfin, je préfère que tu sois directe et frontale que tu... Enfin, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu préférais que ce soit dit, quoi, et que c'est bon, on passe à autre chose et je pars, quoi.

  • Speaker #1

    Acter, je sais c'est quoi le problème. Et voilà, c'est un peu une charge mentale.

  • Speaker #0

    Bah ouais, ouais, j'imagine. Tu parlais du manque de diversité aussi qui t'a impactée en Nouvelle-Zélande. Ah ouais. Dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Dans le sens où en fait, je ne me sentais pas... En France, mine de rien, il y a du racisme, mais en fait, mine de rien, tu regardes autour de toi, tu regardes des gens qui te ressemblent, tu te sens un peu dans la masse, tu vois. Alors que là, je me sentais tellement différente. En plus, je suis grande, donc déjà, je ne passe pas une affaire. Déjà. Je suis noire, je suis mince, alors il y a peur. Je ne voyais personne comme moi. Pendant dix mois, ça devient dur quand même un peu. Et en fait, j'aimerais bien parler aussi du sujet et de qui... qui te concerne, même avoir des débats qui te concernent et tu peux pas parce que tu peux pas avoir des débats tu peux pas, t'as personne qui te ressemble, t'as personne à qui te confier et c'est compliqué. Après justement dans les kibris j'ai rencontré une de mes copines qui elle elle est antillaise et pour le coup à un moment on a eu des débats hyper mais ultra intéressants et on a eu, elle a eu un peu la même expérience de vie que moi en Nouvelle-Zélande et du coup bah en fait on se retrouvait aussi dans la durcie entre guillemets d'expérience, on se retrouvait et parfois c'est un peu réconfortant d'avoir quelqu'un qui a la même expérience que toi.

  • Speaker #0

    Carrément ouais, quelqu'un qui peut comprendre ne serait-ce que tu vis, ce que tu ressens, avec qui partager tes émotions.

  • Speaker #1

    Avec Jurassic en pleine face.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, on lui a bien fait comprendre que c'était toi le problème.

  • Speaker #0

    En Nouvelle-Zélande ? Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup dans des woofings. Premier woofing, en fait sa copine elle est blanche, sa petite copine, et du coup normalement le goûteur avait invité des amis à lui et il a pas présenté très très d'amis. Alors qu'il a présenté son ami, sa copine à elle. Après il y a eu d'autres phases aussi, je vais pas rentrer dans les détails, ça reste en histoire à elle. Mais aussi une autre fois, en fait elle devait faire un travail dans les Vos. Mon rêve hein. En fait tout se passait très bien, la dame était super à épais, elle disait « Oui c'est trop bien, venez vous avez le logement tout » . Et à ce moment ils l'ont vu, ils ont fait « Ah bah en fait on va devoir faire des économies, on va devoir couper des salaires etc. donc ça va être compliqué, je suis vraiment désolée » . Le jour même, à 21h. On s'est commencé lundi matin à 6h du matin. C'est là qu'on a capté qu'en fait, le problème...

  • Speaker #0

    C'est malheureux de voir ça. Quand tu voyages et tout, en plus, je veux dire, on est là pour découvrir d'autres cultures, ouverture d'esprit, etc. Et ce n'est pas accessible de la même manière à tout le monde, au final.

  • Speaker #1

    Surtout quand on te voit en mode Maze Land, c'est hyper friendly, hyper tout ça l'est. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas cacher dessus. Je n'ai rien vécu d'horrible, mais ça existe. Et il est là, il est présent, il est malheureusement... pour le savoir tu avais parlé d'une autre galère c'était pour te coiffer ah mon dieu ouais c'était un cauchemar parce que du coup j'ai les cheveux crépus ça demande beaucoup d'entretien ça demande aussi parfois de faire des tresses si tu sais pas te coiffer c'est impossible en Nouvelle-Zélande tu te débrouilles et du coup de février à peu près octobre octobre novembre j'étais avec mes cheveux naturels mais c'était Non, parce que j'ai menti. Parfaitement, quand je suis partie au Japon, je suis rentrée en France, je me suis refaite des tresses, j'ai gardé mes tresses, puis après j'étais en naturel pendant bien 4-5 mois. Et tu n'as pas de tresses, même si je voulais, il n'y avait pas de peau adaptée pour mes cheveux. Donc, je me suis dit que c'était possible, mais ce n'était pas adapté, parce que j'avais des shampoings, des cheveux qui ne se sont pas adaptés pour moi, même des masques qui ne se sont pas adaptés pour mes cheveux, tout ce qui est crème, les frais, la douche, le shampoing, etc. ne se sont pas adaptés à mes cheveux. C'était un cauchemar. Et en fait, même si je voulais commander en ligne, quand on me sort Amazon, je ne pouvais pas parce que ce n'était pas disponible en Nouvelle-Zélande. Dans mon soin de vie, ça l'était. Et après, pour se faire coiffer, il a fallu que j'arrive à Queenstown au mois de début décembre pour trouver une coiffeuse noire. Elle, du coup, elle a été spécialisée dans les cheveux caucasiens. Mais comme elle venait du Zimbabwe, elle s'est coiffée des cheveux noirs. Donc pour le coup, elle m'a dit non. Moi, je n'ai pas le temps de pouvoir faire autant d'heures sur ma tête, parce que j'ai une grosse tête en plus, pour faire les tresses. Mais j'ai une de mes copines qui, elle, elle est tresseuse, elle peut se coiffer. Donc, elle m'a pu me coiffer, mais ce n'était pas aussi bien qu'en France, dans tous les cas. Et c'est deux fois plus cher. J'ai dû payer 230 dollars pour me faire coiffer. Là, je pensais dire que j'allais bien garder les tresses.

  • Speaker #0

    Ah bah là,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout quoi, rentabilisé.

  • Speaker #1

    Très contente de le trouver à la fin. Mais ça a été presque 10 mois d'expérience en e-mail.

  • Speaker #0

    Tout le long sinon. Toi, tu savais quand même de quoi faire ? Oui,

  • Speaker #1

    j'ai vraiment des petites tresses. Je les gardais pendant peut-être deux semaines. Après, je les gardais toutes les deux semaines. Mais sinon, je les gardais 95% du temps attachés. Sinon, quand je les ai cachés, je ne peux pas utiliser les proches adaptés. Ça va les casser.

  • Speaker #0

    Tu as senti qu'ils étaient plus abîmés et que ça les a impactés ? Oui,

  • Speaker #1

    ils étaient vachement cassés. Et c'est... C'est une question que je m'étais posée avant de partir. Parce qu'une influenceuse que je suivais, je lui ai demandé comment c'est pour se coiffer en road trip, en backpacking. Elle m'a dit que c'était une super question. Je ferais un contenu sur ce sujet-là. J'ai un relance-tête parce que ça peut être un sujet très grave. Et c'est vrai qu'en fait, on se rend compte que c'est une grosse galère.

  • Speaker #0

    Toi, tu as des tips pour justement se coiffer en road trip.

  • Speaker #1

    Apprenez à vous coiffer et apportez vos produits de France.

  • Speaker #0

    C'est vrai que des fois, si tu voyages en sac à dos, tu n'as pas un masse de place. Oui, non. Prends un sac à dos plus grand. Exactement. C'est vite la galère. C'est des petits détails qui font la différence dans le quotidien. En plus, quand on est en road trip, comme tu disais, t'es déjà dans les sacs, t'es dans la voiture et tout, t'as pas envie de t'embêter avec ça. Bon, écoute, si quelqu'un a la recette magique des tips pour se coiffer en road trip, partagez-les. C'est important, selon toi, que les femmes noires soient davantage représentées dans le monde du voyage, etc. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est beaucoup de pensée limitante aussi de se dire que, ouais, bah... Comme moi, la première fois, quand je suis arrivée, je me suis beaucoup posé des questions en me disant « Est-ce que c'est un pays raciste ? » etc. Mais c'est pas parce que certaines personnes sont racistes que tout le pays est raciste de un, et que de deux, ça va t'empêcher de p****** de ton asque, de ton séjour, et de vivre des expériences de fou. Je sais que si je m'étais limitée au fait de me dire que « Ah bah non, j'ai peur qu'ils sont racistes » , j'aurais pas vu les paysages que j'ai vus, j'aurais pas rencontré les personnes que j'ai rencontrées, j'aurais pas vécu l'expérience que j'ai vécue. Et mine de rien, ça m'a fait grandir de fou. Rien au monde, je retourne en arrière, quoi. Enfin, je me dis « Mais je l'ai vécu ! » Et je suis une autre personne maintenant. Tu grandis tellement. Et pour moi, grandir, c'est important d'évoluer, de grandir. C'est tellement important, même pour toi et pour les autres aussi. Donc ouais, ouais. Et je connais beaucoup de personnes noires qui voyagent peu à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles ont ces questions de « je vais vivre du racisme sur place » .

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai décidé d'aller à ça. Le monde est trop grand, il y a plein de choses à voir et on a aucune vie. qu'on puisse explorer.

  • Speaker #0

    Quel conseil tu donnerais à ces personnes qui ont peur de voyager et qui n'osent pas trop ?

  • Speaker #1

    Il faut se lancer. En fait, le plus dur, c'est de se lancer. Mais en fait, si tu réfléchis trop, tu ne te lanceras pas. Et si tu ne te lances pas, tu ne le vivras jamais. Et c'est trop important de vivre. Je ne sais pas. Il faut vivre. En fait, on n'a qu'une seule vie. Il faut qu'on la vive. Elle est trop courte. Vivons-la au maximum. Et même, OK, parfois, ça va être dur. Parfois, ça va être vraiment... Tu auras des gros dents. Mais en fait, c'est ce qui fait toute la beauté de l'expérience. Et si tu ne le vis pas, à quoi bon ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a plein de choses à voir, plein de choses à expériencer. Et du coup, est-ce que cette expérience, elle a changé ta perception du monde et peut-être de toi-même ? Enfin, t'en parlais déjà un petit peu, oui. Mais du coup, en quoi ?

  • Speaker #1

    Je vais prendre moi la tête déjà. Avant, j'étais très matérialiste. Et maintenant, je suis en mode, ok.

  • Speaker #0

    J'ai vécu dans une voiture, je peux te dire que c'est bon.

  • Speaker #1

    Et on a cassé une, d'accord ? Ok. Je suis plus dans l'optique, en fait, de me dire que, ok, matérial, c'est bien, mais en fait, les souvenirs, c'est... Ça n'a pas de prix. En fait, tous ces souvenirs, je les emporterai avec moi. Alors que tout ce qui est téléphone, ordinateur, caméra et tout, ça restera ici.

  • Speaker #0

    C'est bien dit. C'est beau. Les souvenirs, tu les emportes avec toi. Si tu pouvais revivre un seul moment de ton P.V.T., ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ce serait les kiwis.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est dur. On a rencontré des gens. En fait, c'est grâce aux kiwis qu'on a rencontré certaines personnes. Et je les aime d'amour. C'est vraiment devenu des amis. Donc du coup, en fait, mine de rien, grâce aux kiwis. Il y a plein de choses qui se sont découlées. Et oui, je revivrai les kiwis. Même si c'était dur. Oui, je revivrai les kiwis.

  • Speaker #0

    Comme on dit, un mal pour un bien. Un mal pour un bien, oui. Ça prend son sens. Et pour finir, est-ce que tu aurais un message à passer pour ceux qui veulent faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Renseignez-vous bien sur le pays. Si vous n'êtes pas trop nature, je ne pense pas que ce soit le pays adapté pour vous, sauf si vous êtes prêts à vous poser dans un endroit et vivre la vie locale. Mais je pense que plus intéressant quand même, ça reste un pays qui reste intéressant pour les paysages. Donc faites-le si vous aimez... marchez, les randonnées, là où vous n'avez pas peur de la hauteur, vraiment pour visiter et juste lancez-vous. Lancez-vous et vous ne regretterez pas, parce que c'est vraiment pour lancer. C'est ta meilleure année,

  • Speaker #0

    ta meilleure école. pour le 4-3-4 vraiment heureux et bien merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire c'est super intéressant c'est super c'est super c'est super avec plaisir 4 4 non il faut 4 ah merci super travail donc bravo merci merci d'avoir écouté cet épisode si vous a plu je vous invite à mettre une note un like un commentaire ce que vous voulez ça aidera vraiment à soutenir le podcast Et si vous connaissez quelqu'un qui veut partir en PVT en Nouvelle-Zélande, je vous invite à lui partager cet épisode. A bientôt !

Chapters

  • Direction la NZ : préparation

    01:20

  • Premiers pas : joies et galères en woofing

    05:23

  • Roadtrip : la vie en voiture aménagée

    08:46

  • Randonnées et découverte des paysages

    13:34

  • Travailler en Nouvelle-Zélande : expériences et défis

    17:12

  • Culture néo-zélandaise et immersion locale

    20:43

  • Les challenges du PVT

    24:15

  • Les défis du voyage en tant que femme noire

    26:08

  • Conseils pour se lancer !

    37:43

  • Apport perso et conclusion

    38:05

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Description

La vanlife, les kiwis, les montagnes, les maoris...


C'est un peu ce à quoi on pense lorsqu'on entend "voyage en Nouvelle-Zélande" !

On a tous déjà entendu parlé de roadtrip magnifiques au milieu des montagnes et des lacs néo-zélandais. Et il faut avouer que ça fait rêver.


La réalité est-elle tout aussi belle qu'elle n'y parait ?

C'est ce que Jennifer nous raconte dans cet épisode du podcast.


Jennifer a décidé de vivre un an dans ce pays au bout du monde. Elle est partie en PVT (Permis vacances travail) pour s'expatrier et vivre une vraie immersion culturelle : grâce à ce visa, elle peut travailler ET voyager dans le pays !


Elle part avec une copine, et nous raconte son aventure d'expat : son premier woofing pas ouf, la vie en voiture aménagée à 2 pendant un an, le fait de travailler en Nouvelle-Zélande...


Jennifer se livre sans filtre sur ses joies, ses défis, et ses impressions.

Car elle en a pris plein les yeux, mais ce n'était pas toujours facile !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Les défis de la vie en véhicule aménagée

- Travailler en Nouvelle-Zélande

- La beauté des paysages : roadtrip de fou

- Voyager en tant que femme noire

- Les leçons apprises


Bonne écoute !

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Infos utiles :

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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Aujourd'hui, direction la Nouvelle-Zélande avec Jennifer qui a fait un an de PVT. Jennifer nous raconte les deux sources d'aventure votre trip, ses petits jobs bonne écoute merci Jennifer de nous avoir partagé ton histoire avec plaisir de toutes les personnes que j'ai rencontrées qui sont allées en Nouvelle-Zélande sans exception, elle m'a tout dit c'est les paysages les plus beaux que j'ai vu de ma vie ça a été le cas après,

  • Speaker #1

    petite nuance je trouve que c'est quand même des paysages que tu peux retrouver en Europe dans le sens que tu vas en Suisse, tu vas dans des parties de la France, tu vas trouver des paysages similaires, mais je trouve qu'il y a quand même ce côté très impressionnant de la Nouvelle-Zélande. Des choses que tu ne verras non plus pas du tout, mais que tu ne verras nulle part d'autre.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, on va trouver. Tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Moi, j'y vais dans deux semaines en plus, donc trop hâte que tu racontes ça. Déjà, comment tu as atterri en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Alors, de base, je faisais mon Master 1 en communication. J'avais toujours voulu faire un PGT, parce que... J'ai fait un échange universitaire au Canada pendant deux mois et j'avais adoré le Canada, vraiment, j'étais tombée amoureuse du pays. Et je voulais faire mon PVT là-bas, sauf qu'il y a eu le Covid. Donc du coup, je n'ai pas pu partir et de base, j'étais prête à faire mon Master 2, etc. Sauf que malheureusement, ma mère est décédée. Je me suis dit, là, je n'ai plus rien qui me retient partout. Je ne savais pas encore où. Et du coup, j'étais un peu... Au Canada, je ne pouvais pas parce que c'était tirage au sort. Et ils m'avaient parlé de la Nouvelle-Zélande. Je me suis dit pourquoi pas. J'étais entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ma pote était plus tentée de partir en Nouvelle-Zélande. Donc on va en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Elle t'a tentée et tu l'as suivie.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu étais déjà partie avec ta pote ou c'était la première fois que vous partiez ensemble ?

  • Speaker #1

    On était partis en week-end en Belgique. Et là, c'était vraiment le gros voyage. On partait deux pendant un long moment. On ne savait pas si on allait s'entendre ou pas. On n'était jamais vraiment partis aussi longtemps. ensemble donc c'était un peu aussi l'expérience qu'on allait vivre à deux, voir si elle allait matcher ou pas mais en vrai ça s'est bien passé

  • Speaker #0

    Tant mieux parce que des fois ça peut au contraire

  • Speaker #1

    Ouais ouais j'ai entendu ton podcast Podcast de de Bettina pour ceux qui veulent l'écouter Ça m'intéresse d'ailleurs j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #0

    Merci et est-ce que tu peux du coup nous expliquer un petit peu comment ça fonctionne pour les démarches pour un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup c'est plutôt similaire à l'Australie d'abord tu fais ta demande de de visa donc Si elle a accepté, généralement, tu achètes ton billet après. Si jamais elle a refusé, tu achètes ton billet pour rien. Ensuite, tu arrives dans le pays. Il faut que tu passes la demande de TFN. D'IRD, pardon, c'est comme le TFN en Australie.

  • Speaker #0

    Donc, c'est le numéro de taxe fiscale national.

  • Speaker #1

    Tout ce qu'on compte dans KR, c'est à peu près tout ce qu'il faut faire. Après, moi, ce que je conseille de faire quand tu arrives, c'est que tu prends quelques jours en auberge de jeunesse. Vraiment, tu arrives, tu prends quelques jours en auberge de jeunesse, tu fais quelques petits contacts avec d'autres backpackers. Ensuite, tu fais du buffing. Tu évites de trop dépenser ton argent dans les logements. Et tu en profites pour faire tes démarches administratives. Ça peut prendre une à deux semaines. Une fois que c'est fait, tu peux commencer à chercher du travail. Ou même acheter une voiture.

  • Speaker #0

    Et faire ton aventure.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et avant de partir, tu avais déjà en tête que tu allais faire ces démarches-là comme ça ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Pas du tout. Nous, au départ, quand on est arrivés, on s'est vraiment dit. D'abord, on fait l'IRD, le compte bancaire. Pour nous, c'était vraiment les deux trucs les plus importants. et trouver du travail. Mais après tout ce qui était astuces, tips, new feeling, etc. non pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'étais renseignée un petit peu sur le pays avant de partir ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mon erreur aussi je pense. J'aurais dû me renseigner un peu plus et je pense que si je m'étais un peu plus renseignée je me serais rendu compte que c'est pas le pays qui est plus adapté pour moi. Je pense que l'Australie c'est plus un pays qui me correspond que la Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport à la vibe, par rapport au style de vie, par rapport à la diversité, par rapport au monde. Je pense que c'est un pays qui me correspond.

  • Speaker #0

    On va y revenir tout à l'heure. T'as mis combien de temps avant d'avoir ton visa validé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a pris un peu moins, un grand maximum une semaine.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. Ah bon, ça va.

  • Speaker #1

    Pour l'invasion, c'était maximum une semaine. Sur l'Australie, ça m'a pris une minute. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment du tac au tac. Oui, c'est vraiment une durée différente. Du coup, c'était ta première expérience comme ça, aussi loin à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Non, parce que j'avais fait mon échange au Canada pendant deux mois. Après aussi longtemps, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup tu ressens quoi avant de partir ? T'es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    Appréhension. Appréhension parce que là t'es vraiment livré à toi-même. Typiquement, pendant mon échange au Canada, j'avais l'école, c'était plus ou moins cadré. Si tu as un problème, je te référais toujours à l'école, alors que là, tu es vraiment seule face à toi-même. Si tu as un problème, c'est à toi de gérer, tu es à l'autre bout du monde, à plus de 19 000 km de chez toi. Là, tu te dis bon. C'est stressant, mais après, j'ai eu la chance de partir avec mon amie. On peut se reposer l'une sur l'autre, donc c'est aussi différent que si j'étais partie toute seule.

  • Speaker #0

    Carrément. Tu as au moins quelqu'un, un point de repère pour être avec toi. Trop bien. Et du coup, tu arrives là-bas. Comment ça se passe tes premiers jours ?

  • Speaker #1

    Mes premiers jours, on arrive à Auckland. Super cool, on rencontre une... Je crois qu'elle venait de Suisse, mais elle parlait français. Et elle me dit, écoute, venez, là, c'est la Gay Pride. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Donc on y va. On est arrivés sur la fin de la parade, donc c'est un peu dommage, mais super ambiance, trop cool. On rencontre d'autres personnes, super sympas aussi. Et on se dit, en fait, ça va bien, ça va trop bien. On se dit, ça va être trop cool. Le démarrage trop cool, les gens sont super cool. Moi ça démarre plutôt bien.

  • Speaker #0

    Ça te rassure un peu pour la suite ? Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais qu'après on fait un woofing, ça se passe pas très bien. Qu'est-ce qu'il se passe ? Le principe c'est de travailler pour le propriétaire, en échange t'as le logement et la nourriture fournies. Et en fait le truc c'est qu'on travaillait mais on avait pas vraiment la nourriture fournie. On était un peu plus des esclaves qu'autre chose et on avait pas forcément le droit de manger à notre faim. Parfois ils nous donnaient un sachet de pâtes instantanées. On pouvait manger le midi, c'était juste ça. Parfois, on nous a donné une saucisse qu'on avait effectuée. On nous a dit qu'on pouvait manger ça avec du pain.

  • Speaker #0

    C'est ton repas.

  • Speaker #1

    On a mangé du coleslaw pendant deux semaines entières, tous les jours. On en pouvait plus dans le monde. En fait, c'était le même coleslaw, mais qui était... La mayonnaise pour faire que ça passe un peu mieux. On avait ramené encore des courses. Quand on arrivait, on avait des courses de l'auberge. Et là-dessus, j'ai fait toutes nos courses pour faire à manger. Alors qu'on est censé être fourni en nourriture, mais bonsoir à la limite, au bout d'un moment ça va être utilisé, donc ok. Et c'est le riz qu'on a ramené, qu'on a mangé pendant deux semaines. En gros, ils le réchauffaient, ou alors ils mettaient du coco, de la coco, de la sauce, du coco milk, de la crème de coco pour un peu recuisiner. C'était lunaire, c'était lunaire. On travaillait comme des farés. On nous a fait monter sur le toit pour nettoyer ses vitres extérieures, alors que c'était dangereux. On nous a dit faites attention aux vis, parce que si vous n'êtes pas sur les vis, vous pouvez passer à travers le toit.

  • Speaker #0

    Ah d'accord ok,

  • Speaker #1

    ça se passe comme ça. Bon ça va. On est parti dedans.

  • Speaker #0

    Vous êtes resté combien de temps chez lui ?

  • Speaker #1

    On est resté 10 jours.

  • Speaker #0

    10 jours bien trop long.

  • Speaker #1

    Bien trop long ouais. Encore moi ça va je le vivais un peu mieux parce que, enfin il faisait carrément le favori de chez nous. Moi je parlais mieux anglais avec mon ami et il s'adressait toujours à moi pour même parler d'elle alors qu'elle était à côté quoi. Très irrespectueux. Et on s'est dit vas-y on fait les économies au maximum, au moins on fait tout notre truc administratif, on achète notre voiture et au moins comme ça après on y va. Et donc on est parti plus tôt que prévu. En fait on est parti un jour plus tôt, on ne savait pas. Et en fait il a très mal pris, il n'a même pas voulu nous déposer à l'arrêt de bus. On a dû vraiment montrer qu'on allait partir, on lui a demandé est-ce que tu pouvais nous déposer à l'arrêt de bus, sachant qu'il habite au bout du parc, tu vois, et il savait très bien. Et eux deux, enfin ouais, il a vraiment fait le mec qui ne savait pas ce qu'on faisait. Oh là là ! Et enfin il nous a déposés mais on a raté le bus, on a dû faire du stop pour aller en route. Enfin c'était horrible au final.

  • Speaker #0

    On s'en sort. C'est toujours ça, un peu sur le coup, tu passes un mauvais moment, mais après coup, tu te rends compte que, bon, on s'en sort toujours finalement.

  • Speaker #1

    Je rigole maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, sur le moment, je rigole pas trop, là, tu te dis bon.

  • Speaker #1

    C'est une propre course que de lâcher dans notre chambre pour pouvoir manger toute ma vie.

  • Speaker #0

    Bah tu m'étonnes. Attends, une saucisse avec un bout de pain, ça te nourrit pas. Ouais, en plus, si tu bosses toute la journée et tout, pas très bonne expérience pour t'éviter. Ok, bon, bah ça va. Et donc vous partez de chez ce mec, vous faites quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite on fait un mini road trip.

  • Speaker #0

    Vous avez acheté une voiture ?

  • Speaker #1

    Oui, on avait acheté la voiture.

  • Speaker #0

    Un van ou une voiture ?

  • Speaker #1

    Une voiture aménagée. Ok. Gros regret, achetez un van si vous pouvez parce que les voitures aménagées, non. Pas pendant un an. Pas pendant un an.

  • Speaker #0

    Vous l'avez gardée pendant tout votre séjour là-bas ?

  • Speaker #1

    Non. Non parce qu'on a eu un accident avec. On a eu plein de trucs avec cette voiture. On s'est rendu compte qu'en fait c'était une voiture défectueuse mais on ne savait pas. En fait c'était un déchet mais on ne savait pas.

  • Speaker #0

    Vous l'aviez trouvée comment ?

  • Speaker #1

    On l'avait trouvée sur Marketplace. C'était des backpackers qui l'avaient utilisé et qui l'avaient acheté à un garage. Et en fait, le garage était, je pense que c'était un garage frauduleux. Parce que quand on est partis voir le nom du garage, ça avait fermé. Et du coup, une épave, la voiture, ça avait pas enroulé des mois avec. Alors qu'à tout moment, on pouvait nous lâcher. Et après, on a eu un accident à la casse directe. Et avec l'argent de l'assurance, on a pu racheter notre voiture. Donc là, on est en train de la vendre.

  • Speaker #0

    Vous avez racheté une voiture aménagée et pas un van ? Oui,

  • Speaker #1

    une voiture aménagée, oui. Parce que du coup, on s'est dit, il nous reste... Pas assez de mois pour acheter un vrai van. Ça ne vaut pas le coup. Autant acheter une voiture aménagée. Elle est plus grosse, plus grande et plus confortable.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, ça donne quoi le quotidien en voiture aménagée ? Ah !

  • Speaker #1

    Bah ça fait que c'est compliqué pour trouver des fréquentes. Il faut qu'il y ait de la place dans les fréquentes parce que tout le monde utilise des fréquentes et souvent les fréquentes sont limitées. Par exemple, tu as des fréquentes avec uniquement 3 places, d'autres avec 8 places, d'autres avec 10 places. Donc il faut y aller assez tôt pour avoir une place. C'est avoir toute ta vie dans une voiture. Donc tu as tous tes sacs, tous tes vêtements, on gérale toutes les plaques dans la voiture. c'est utiliser un réchaud pour cuisiner. T'as plus de four, t'as plus de blender, t'as plus de... t'as plus rien,

  • Speaker #0

    t'as plus de gris-peint,

  • Speaker #1

    t'as plus de bouillard, t'as plus rien. C'est vraiment se concentrer du strict nécessaire et essayer de éviter de trop cuisiner aussi parce que ça va utiliser des bouteilles de gaz pour le réchaud. Toi t'as la flemme, t'as juste la flemme de sortir le réchaud, attendre quatre heures que ton eau boue pour les pâtes. T'as plus envie de manger un truc rapide et simple, donc souvent c'est aussi des sangjus, des petits wraps, tomates, thon. Alors notre wrap, c'est le wrap de Jennifer et de Diane, ok ? Tu mets du thon, de l'avocat, des tomates.

  • Speaker #0

    Et là, j'ai l'impression que le wrap c'est le plat du backpacker. Laisse tomber.

  • Speaker #1

    Tu es vraiment dans un espace tout restreint et tu n'as plus les toilettes à disposition, tu n'as plus la douche à disposition, en tout cas pas aussi simplement que si tu as un logement. Donc c'est aussi savoir où tu vas te doucher, pourquoi on n'est pas touché pendant plusieurs jours, pendant peut-être deux, trois jours, tu ne vas te doucher non plus. Ouais, t'as plus le confort de ta vie au quotidien.

  • Speaker #0

    Comment tu le vis, toi, du coup, cette vie minimaliste ? Ouais, bien. Ça va deux minutes,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, c'est ça, c'est marrant. Un mois, maximum, c'est marrant, mais pendant un an, je ne le ferais pas.

  • Speaker #0

    Du coup, sur combien de temps en tout vous avez fait cette vie-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en vrai, sur les six mois, je pense que pendant sept mois, on était en van.

  • Speaker #0

    Et du coup, en plus, c'était sept mois, même pas en van, c'était en voiture aménagée.

  • Speaker #1

    C'était en voiture aménagée, ouais. en fait même quand il pleut notre cuisine elle était derrière du coffre donc en fait t'es sous la pluie c'est pas agréable parfois t'as beaucoup de vent donc même pour que les réchauds ils puissent se chauffer c'est compliqué il y a des moments où c'était compliqué comme on disait tout à l'heure rien que tu veux sortir faire pipi il

  • Speaker #0

    pleut bah tu fais ton air quand c'est sous la pluie quoi parfois tu dois marcher une minute, 15 minutes pour avoir les toilettes et tu proches sous la pluie il est 3h du mat t'as la tête dans le cul là t'apprécies après d'avoir ton appart ah ouais un shot

  • Speaker #1

    une douche vachement ça fait plaisir les free camps comment c'est fait en Nouvelle-Zélande il y en a beaucoup est-ce qu'il y a des WC des douches tout ça à dispo dans les free camps alors je trouve que pour le coup la Nouvelle-Zélande est vraiment bien aménagée pour les backpackers vraiment t'as des toilettes publiques partout et gratuites parfois dans les free camps t'as pas toutes les toilettes enfin si t'as souvent des toilettes mais c'est souvent des toilettes sèches donc t'as juste le trou c'est pas trop bâtisse t'as juste le trou Quand tu vois des petites bêtes qui s'envolent C'est pas comme en Australie où t'as des pattes d'araignées Mais t'as plein de moucherons Ça sent pas forcément très bon Mais en général t'as au moins des toilettes Et c'est juste un grand espace Où tu peux t'installer Et d'autres parfois c'est dans des parkings En fonction des fréquences Parfois c'est des parkings avec des places limitées Sur une zone limitée Parfois c'est des grands espaces Et pour le coup c'est bien parce que t'as pas mal d'applications Qui te recensent sur App Store ou Google Store

  • Speaker #0

    Tu utilisais quoi toi ?

  • Speaker #1

    Moi j'utilisais Campermates et pour tout ce qui est un peu pour faire les road trips, j'utilisais Roadie. Vraiment pour moi c'est les deux applications les plus nécessaires au voyage en route.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Bon du coup même si la voiture aménagée c'est un peu la galère, t'as pu quand même voir des jolies choses j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi je pense que la plus belle chose que j'ai vue, c'est quand j'ai fait la randonnée du Pont Garibaud à King Crossing. Ok. Et en fait, tu douilles. Vraiment tu douilles. Quand t'es pas sportif,

  • Speaker #0

    tu douilles.

  • Speaker #1

    En fait on l'a fait de nuit. Alors de base en général les gens le font le matin, ils prennent les navettes pour pouvoir aller jusqu'au point de départ. En fait nous on voulait pas payer parce qu'on était des rats. Et du coup on a pris une voiture, on a déposé au parking, parce qu'en fait t'as genre 8h de parking maximum. Sachant qu'en fait pour faire l'aller-retour c'est au moins 10-12h pour se porter force à payer. Mais nous on l'a fait à 3h du matin, il y avait personne, donc on a déposé la voiture au parking. On a fait la montée de nuit pour voir le lever du soleil en haut du cratère. Votre temps.

  • Speaker #0

    magnifique ma-gni- incroyable ça ressemble à quoi ce que tu vois ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que j'ai pas de mots pour décrire tellement que c'est un paysage que tu vois nulle part autrefois en fait je sais pas, t'as un volcan à côté de toi t'as un énorme volcan tu vois le gros cratère et en fait t'es sur une sorte de montagne à côté et en fait c'est hyper impressionnant, en bas t'as deux lacs rempli de... je crois que c'est de la soude faut faire gaffe quoi et en fait c'est magnifique, c'est juste magnifique Et je pense que t'as pas de mots pour décrire à quel point c'est beau. Et je pense que c'est la belle chose que j'ai eue dans ma vie.

  • Speaker #0

    La plus belle, c'est celle-là ?

  • Speaker #1

    C'est la plus belle pour moi, c'est celle-là. Après, il y en a qui vont te dire, on explique dans l'île du Sud, là, ils vont te dire d'autres randonnées, mais pour moi, c'est la plus belle. Et ça mérite, entre guillemets, la hype qu'on lui donne.

  • Speaker #0

    Ok. Ah ouais. Bon, même si on douille pour y aller, tu recommandes.

  • Speaker #1

    Franchement, je recommande. Je ne referais pas, parce que c'est dur. Ouais. Mais c'est très,

  • Speaker #0

    très beau. Ah, ça fait envie.

  • Speaker #1

    Quand on l'a fait de nuit, on a pu voir la Voix d'Acté et tout.

  • Speaker #0

    Oh là là, ouais, ça, ça devait être fou.

  • Speaker #1

    tu te sens comment au milieu de ces paysages que t'as jamais vu qui t'empruntent plein les yeux je pense que la vie est belle tu te dis qu'en fait le monde est beau et il y a de la beauté malgré tout ce qu'on peut voir autour de nous tout ce qui peut être très négatif que ce soit dans les médias etc tu te dis que la vie est belle et qu'elle vaut la peine d'être vécue tu te sens chanceux tu te dis wow je suis là moi je vois ça, d'autres n'ont pas la chance de le voir et tu profites tu profites au maximum.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. T'as senti que ça t'a fait du bien dans ton moral de faire ces voyages-là ?

  • Speaker #1

    Ouais. Franchement, d'un côté, ça a été dur psychologiquement, mais d'un côté, je me dis en fait que je le referais mille fois parce que tu vis des choses que tu ne vivrais pas si tu étais restée chez toi à Paris ou peu importe en France. Tu vis une expérience totalement différente de ta vie quotidienne et c'est fou.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et les paysages en Nouvelle-Zélande, j'ai l'impression que c'est quand même varié. On a un peu l'image des montagnes, qu'il y a aussi des lacs, des plages. T'as pu voir un peu tout ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de lacs et ce qui est un peu fun aussi en Nouvelle-Zélande, on s'en était fait la remarque avec des amis, c'est qu'en fait tu peux avoir tout type de paysages au même endroit. Donc à un moment on était à côté de Toranga au mont Monganui et en fait t'avais le mont juste à côté de toi, en face t'avais la mer et en fait t'avais la plage aussi à côté et t'avais la forêt pas très loin. En fait t'avais tous les éléments rassemblés. Tu te dis mais c'est fou !

  • Speaker #0

    C'est la merveille, tous les trucs les plus beaux du monde sont là.

  • Speaker #1

    Exactement, il y a quand même de la chance.

  • Speaker #0

    Franchement, oui.

  • Speaker #1

    Quand on regardait le monde de sa côté, on pensait qu'on avait la mer. Et quand on le voit, on se dit, mais c'est fou, c'est fou,

  • Speaker #0

    c'est de la chance. Et comme tu dis, dans les moments comme ça, je trouve que c'est difficile de mettre des mots sur ce que tu vois et tout, parce que c'est tellement wow, tu vois. C'est de voir pour comprendre. C'est ça, donc aller en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #1

    C'est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est toute la partie voyage du Working Holiday Visa. T'as pu travailler aussi quand t'étais là-bas ? T'as fait quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors quand on a quitté le roofing, on a fait un petit road trip et en fait on avait postulé pour chercher du travail. On m'a toujours dit oui, évitez les kiwis, c'est horrible, faites pas le kiwi picking, ne faites jamais ça. J'ai dit, oh, on va quand même tenter. Donc on postule là-dessous parce qu'on galère un peu à trouver et un jour je reçois un message, j'avais postulé sur Backpackerboard, jobboard.nz, et du coup j'avais postulé, ils m'ont répondu, ils m'ont dit, tu vas venir à... à Toranga pour pouvoir signer le contrat et tout. On a descendu plus vite que prévu à Toranga et on a commencé à kikirikiwi et en fait ils avaient raison, c'était horrible. C'était horrible, en fait je pense qu'on est tombé sur une compagnie qui était un peu bancale, dans le sens où en fait je pense qu'ils faisaient pas mal d'argent sur nous. On avait pas le droit de parler entre nous, on avait pas le droit d'écouter de la musique, et dès qu'on essayait de parler entre nous c'était un mode non si vous êtes là pour parler vous rentrez chez vous, plein de gens attendent pour faire le même travail que vous, etc.

  • Speaker #0

    Ils en profitent qu'il y a du monde et que...

  • Speaker #1

    Exactement. On travaillait comme des fous. C'était horrible. C'était lourd. On avait mal aux mains. On était payés une misère. On payait l'accommodation. Donc ça coûte super cher. C'est pas rentable. On s'est dit, tu sais quoi, on part. En plus, il y avait une histoire. En fait, on avait oublié une fiche de paye entière. On avait oublié une semaine entière quasiment presque.

  • Speaker #0

    C'était payé à la semaine là-bas ?

  • Speaker #1

    C'était payé à la semaine, oui. Et donc du coup, il manquait de l'argent et tout. Donc là, ça a été réglé parce qu'on a discuté avec eux, etc. Et après on s'est dit en fait on ne peut pas rester là, on part. Et donc le garçon avec qui on avait fait la randonnée au Tongariro nous avait recommandé à son travail à Topo. On est descendu à Topo, on a travaillé dans un restaurant, moi en tant que kitchen hand, mon amie en tant que serveuse. Après moi je suis partie au Japon, je suis revenue, j'ai repris le travail en tant que kitchen hand mais en fait c'était à la basse saison. Donc très compliqué d'avoir des heures. En plus on avait un job pour deux, donc en fait on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on a plus divisé par demi que par deux, c'était pas intéressant. Donc on a commencé à... faire un road trip dans l'île du Nord mais à côte Est. On est descendu à Christchurch, on avait un pet sitting là-bas. Et on a acheté son place à Christchurch. Donc là-bas j'ai été serveuse dans un fine dining. Après j'avais pas beaucoup d'heures non plus donc j'ai pu faire... C'est une agence d'intérim. J'ai pu travailler dans une usine de plastique. Donc j'avais juste à découper des morceaux de plastique etc. Donc hyper chill, trop bien.

  • Speaker #0

    Ça va, mieux que les kiwis.

  • Speaker #1

    Ouais, largement et la team super sympa. Après c'était que pour deux semaines malheureusement, donc du coup j'ai dû changer, j'ai fait un jour en tant que... tu vois à la poste pour payer les colis, j'ai fait ça pendant un jour. Et après on m'a contactée pour travailler dans une usine de nourriture pour les animaux de la ferme. Et donc j'ai fait ça pendant trois mois. Je paquais des sacs et je les mettais sur des palettes. Et après ça, je suis allée à Queenstown et j'ai travaillé dans une blanchisserie. Donc en fait, ça allait créer les dents, les draps, les laver,

  • Speaker #0

    etc. Ok, ouais, t'as fait plein de trucs quoi. C'était plein de petits boulots.

  • Speaker #1

    Très long à chaque fois, mais c'était des expériences.

  • Speaker #0

    Ça va, ça t'a globalement plu ? Ou comment plus vite faire ces petits boulots-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, je trouve que c'est une espérance. T'apprends à être positive à l'an, à t'adapter, à faire des... des travaux que tu n'aurais jamais fait avant. Ce n'est pas forcément facile.

  • Speaker #0

    C'est pas facile,

  • Speaker #1

    surtout l'usine de nourriture pour animaux.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Ça dure des shifts très différents. J'avais un shift du matin, un shift du soir. Le matin, je commençais à 6h. Je finissais à 15h30, mais j'étais à 1h de transport. On est arrivé à 4h. Et après, le shift du soir, c'était de 14h30 à minuit. C'était vraiment très décalé, mais c'était une bonne expérience. Ok.

  • Speaker #0

    Tu as pu tester les petits jobs locaux. Est-ce que tu as eu l'occasion de vivre la culture locale, de t'immerger un peu dans des traditions, la culture néo-zélandaise ? Alors,

  • Speaker #1

    je trouve qu'il n'y a pas de culture. Malheureusement, tout le temps, ça a été un pays colonisé et qui est vachement inspiré des cultures assez anglo-saxonnes. L'Angleterre, les Américains aussi, j'ai un côté. Même si au moins, ce côté capitaliste, je sens quand même ce côté très américain avec les grosses voitures, les grosses routes, très gros, très grand. Et c'est vrai que c'est très con ce que je vais dire, très bête. Mais quand je suis arrivée, on me dit que j'ai envie d'avoir des maoris partout. En mode très bête, mais très kamaté. Tu vois, voir les personnes, des maoris. Et en fait, je n'en ai pas vu. Quand j'en ai vu, c'était un de mes woofers qui était maori. Et encore, il ne connaissait pas trop sa culture lui-même. Donc en fait,

  • Speaker #0

    ça sentait que la culture, les kiwis plus que les maoris.

  • Speaker #1

    Ouais, les maoris sont juste concentrés à un endroit dans l'île du Nord. C'est surtout Rotorua. et de manière générale, quand j'ai fait mon petit road trip, j'en ai pas vu. Par contre, il y a un village là-bas, un village maori, où en fait, ils font des sortes de spectacles, etc. Mais ça, j'ai pas eu l'occasion de le faire.

  • Speaker #0

    Et du coup, niveau nourriture aussi, est-ce qu'il y a des spécialités ou c'est genre les fish and chips ? Voilà.

  • Speaker #1

    Là, j'ai appris que là-bas, ce qu'ils aimaient bien manger, c'était du pain de mie, tu mets du ketchup, des frites, encore un pain de mie,

  • Speaker #0

    et c'est ça. Sandwich aux frites.

  • Speaker #1

    Sandwich aux frites. Qui se fait bien quoi, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bon, bah écoute, il y en faut pour tous les goûts, comme on dit.

  • Speaker #1

    Au niveau culture culinaire, vraiment très déçu. Je ne m'attendais pas à grand-chose. Oui,

  • Speaker #0

    mais un petit peu de bouffe. Surtout quand on est français, on aime trop la bouffe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Les kiwis, du coup, ils sont comment, les Néo-Zélandais ?

  • Speaker #1

    Je trouve que globalement, ils sont plutôt gentils.

  • Speaker #0

    Oui, il y a cette réputation, je trouve, des Néo-Zélandais. Ils sont trop gentils, trop sympas et tout. Tu l'as senti ?

  • Speaker #1

    Franchement, j'ai trouvé vraiment qu'ils sont gentils. Après, en tant que backpacker, j'étais avec mon amie. Je suis restée avec mon ami, elle est un peu backpacker. Mais franchement, globalement, en vrai, les Nézandais sont vraiment gentils. Ils sont plutôt chill, pas prise de tête. On n'a jamais été à un problème, on vient te demander si ça va, si tu as besoin de quelque chose. Je ne sais pas, ouais. Plutôt bonne expérience, globalement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et tu disais, du coup, que tu étais surtout avec ton ami. Du fait d'être partie à deux, tu as réussi quand même à te faire des potes là-bas ? Ou vous étiez principalement toutes les deux ?

  • Speaker #1

    Je suis partie principalement toutes les deux. Mais dans l'équipe, on s'est fait quand même pas mal de potes. Ça, c'est cool d'être presque des Français.

  • Speaker #0

    en vrai on s'est fait des bons papounes je sais que quand je retourne en France je les retrouve pas ça ça fait plaisir après le loco même pas tant que ça surtout comme tu dis t'es backpacker surtout quand t'es de passage on restait pas assez longtemps pour vraiment connecter et niveau anglais du coup ça va tu te débrouillais avant de partir c'était vraiment pour essayer aussi

  • Speaker #1

    c'est de comprendre tous les accents, c'est vrai que c'est un accent encore différent de l'américain et même en Israël aussi c'est encore différent donc c'est vraiment pour améliorer mon écoute et même ma fluidité et le fait de faire moins d'erreurs quand je parle au monde

  • Speaker #0

    Et alors l'accent ça va au début ça a donné quoi ?

  • Speaker #1

    Du rôdi ! C'est un peu compliqué mais après tu t'y fais

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose dans son temps La province,

  • Speaker #1

    là tu sens la différence,

  • Speaker #0

    c'est un peu plus de mal mais au bout d'un moment tu t'y fais Pour le temps de développer son oreille Exactement Et du coup tu as pu tester et le voyage et le travail en Nouvelle-Zélande, donc tu as pu faire des choses diversifiées. C'était quoi le truc le plus challengeant pour toi là-bas ?

  • Speaker #1

    Tout recommencer à chaque fois. Parce que comme tu bouges beaucoup, il faut toujours que tu puisses recommencer, enfin, reprendre ta vie sociale entre guillemets, retrouver du travail, retrouver là où tu vas pouvoir loger, etc. Si jamais tu ne pouvais pas loger dans la voiture, enfin, c'était vraiment en fait ce constant renouvellement que tu devais faire. Et je trouve que c'est un peu une charge mentale aussi à la fois. Et moi je suis taureau. Je ne sais pas si vous prenez l'astrologie, mais moi je suis taureau.

  • Speaker #0

    C'est comment le taureau ?

  • Speaker #1

    J'aime ma routine. Je déteste le changement. Je n'aime pas trop le changement. C'est aussi pour ça que je voulais faire ce voyage.

  • Speaker #0

    de te challenger quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est pas forcément les deux dents.

  • Speaker #0

    Ça t'a secoué. Ça m'a bien secoué,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, mais surtout en plus, t'aimes bien ta routine, t'aimes bien ton quotidien, toi tu vas à l'opposé quoi, tu vas dans la voiture aménagée, c'est pas genre tu changes de ville ou quoi, non c'est...

  • Speaker #1

    On fait des choses qui sont bonnes.

  • Speaker #0

    Ben voilà, on les fait ou on les fait pas en tout cas. Et à contrario, c'est quoi la chose que tu préfères dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #1

    C'est des gens qui ont créé des nouvelles personnes, des nouveaux paysages aussi, tu découvres de nouveaux paysages, tu vois de nouveaux paysages. Et bien que ce soit dur de se challenger, c'est aussi le fait de se challenger qui est aussi intéressant. Tu vois, de se repousser dans ses retranchements, voir jusqu'où tu peux aller, voir à quel point tu es aussi polyvalent et versatile, tu peux t'adapter à différentes situations. Ouais, c'est dur, mais à la fois c'est intéressant et je crois que tu te découvres aussi à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est gratifiant aussi de voir qu'on y arrive. Tu t'es découvert sur quels aspects, toi ?

  • Speaker #1

    Sur l'aspect, en fait, je vois que je m'adapte très facilement aux situations. Je m'adapte très facilement. C'est assez difficile, mais tu relativises. C'est dur. Tu vis la complexité. Et après, tu te rappelles que c'est l'aventure. C'est le but de l'aventure. Et ça va forcément aller mieux au bout d'un moment. Ouais.

  • Speaker #0

    Trop bien. Il y a un sujet que je voulais parler avec toi. C'est de voyager en tant que femme noire. On voit de plus en plus sur les réseaux, des articles, etc., de filles qui disent « je commençais à travailler en tant que femme noire » , etc. Et j'avais lu justement le titre d'un des articles qui disait « le monde n'est pas habitué aux voyageuses noires » . Du coup, je voulais avoir ta perception des choses, comment tu voyais tout ça. Est-ce que déjà, avant de partir, tu te posais des questions sur comment ça allait se passer par rapport à ta couleur de peau ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est à chaque voyage.

  • Speaker #0

    À chaque voyage ? Oui.

  • Speaker #1

    Et encore plus là, sachant que je savais très bien que j'allais rester un long terme dans le pays. Et du coup j'avais demandé à une amie qui elle est noire aussi, elle avait fait l'Union d'Australie et la Nouvelle-Zélande en PVT. Elle qui était en Australie à ce moment là m'a dit mais en fait je te conseille plus la Nouvelle-Zélande parce que j'ai moins ressenti le racisme là-bas. Donc d'office ça m'a aussi confortée dans l'idée que je voulais d'abord aller en Nouvelle-Zélande puis après tester l'Australie plus parfois. Et c'est vrai que malheureusement en tant que noire, enfin je sais pas si c'est juste moi aussi mais je pense que c'est beaucoup de personnes noires, tu vas jamais savoir si il va t'arriver telle chose parce que c'est parce que t'es noire ou parce que en fait c'est juste toi. Donc typiquement pour le travail, j'avais toujours me demandé « Ah mais est-ce que ça ne va pas les déranger que je sois noire ? Est-ce que ça va poser problème si jamais je suis au service ? Est-ce que je suis noire ? » Et donc exemple tout bête, mais par exemple quand on était à Topo, on était dans un restaurant, moi j'avais un meilleur endroit que mon amie. Et tout le monde me dit « Ah bah est-ce que c'est parce que je suis noire ou parce que c'est juste parce que c'est elle qui est en contact avec nous au départ ? » Il y a même deux fils mis en tant que kitchen hands. et elle en tant que service, alors que j'ai un meilleur anglais qu'elle. Donc c'est vrai que je me suis posé la question, je me suis dit « Ah, c'est parce que... » Je sais pourquoi, mais après je me suis dit « Bon, bah, c'est peut-être parce qu'elle a été en contact avec lui directement, et puis, quoi, c'est peut-être normal, quoi. » Et aussi, c'est vraiment une question que je vais toujours me poser en me disant « Ah, est-ce que ça va poser des problèmes ? Est-ce que ça va déranger ? Est-ce qu'on va me refuser à cause de ça ? » Des questions que tu vas toujours avoir dans ta tête même si ce n'est pas forcément légitime, ou si ce n'est pas forcément à cause de ça, quoi.

  • Speaker #0

    Mais tu as quand même ces questions là qui sont là quoi. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce qu'on va m'agresser, on va m'insulter parce que je suis noire, on va me regarder bizarrement parce que je suis noire. Et en vrai globalement je n'ai pas trop...

  • Speaker #0

    Tu n'as pas senti en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Pas trop, juste je vais avoir des privilèges mais pas forcément flagrants.

  • Speaker #0

    Ok, bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est des questions que je pose tout le temps.

  • Speaker #0

    Ouais. Tu parlais en plus tout à l'heure de charge mentale, genre la voiture, le machin, le nana, et du coup ça te rajoute une charge mentale en plus. Comment tu gères tout ça, toutes ces pensées, tous ces questionnements qui viennent en même temps ?

  • Speaker #1

    C'est fatigant parce que tu es toujours en train de ressasser en te disant pourquoi tes moments, pourquoi ci, pourquoi cela, est-ce que c'est moi ou est-ce que je surréagis ? Parce qu'en fait souvent il faut se dire aussi, à force de vivre des micro-agressions au quotidien, parfois tu te sens toujours agressée, alors que parfois ce n'est pas le cas. Et du coup, parfois, je me pose beaucoup de questions. Toujours, ah mince, à ce moment-là, est-ce que c'était parce que...

  • Speaker #0

    En fait, tu ne sais jamais vraiment.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais vraiment. Je ne peux jamais vraiment savoir. Parce qu'en fait, ici, c'est très tabou, en tout cas en Australie et en Nouvelle-Zélande. C'est le côté aussi très anglophone. C'est très tabou de parler, c'est très mal vu. D'être raciste ou d'avoir des propos discriminatoires. C'est très cadré par rapport à ça. Et du coup, ce ne sera jamais fondamental.

  • Speaker #0

    Mais toujours un peu...

  • Speaker #1

    Toujours en dessous. en ce moment. Je n'ai pas d'exemple à te donner en particulier. Quoique, non je ne sais pas, en fait ce n'était pas frontal mais par exemple, toujours à topo, on cherchait du travail et il y avait une dame qui recherchait des serveuses pour son café. Donc en fait, elle cherchait une serveuse mais je dis, écoutez, moi j'ai mon amie qui est avec moi, est-ce que ça peut venir à deux ? Elle m'a dit pas de soucis on peut faire un interview bientôt, venez. Donc on y va. Et déjà j'arrive dans le café et je le sentais pas. Je le sentais pas, je sais pas pourquoi j'avais une vibe, je me suis dit il y a un truc qui va pas. On arrive dans le café, etc. Elle me posait des questions. Moi je lui explique comment quoi, dans deux semaines je partais au Japon mais après je revenais donc si je pouvais revenir y avait pas de problème. Et je vois à chaque fois elle essayait de poser des questions à mon amie qui elle pour le coup est blanche. Elle disait mais du coup toi... Enfin mon amie elle fait mais du coup toi... Donc il se demandait si je pourrais travailler et elle ne s'intéressait plus à moi. J'ai vite compris que ça ne collait plus. Elle m'a expliqué que le problème c'était que je partais au Japon et qu'elle cherchait quelqu'un de plus long terme. Mais que mon amie, elle, c'était possible de l'apprendre sans qu'elle partait une semaine après moi en road trip aussi. J'ai trouvé ça quand même un peu lisse à croire. Mais je m'en doutais des points. Dès que j'ai mis un pied dedans,

  • Speaker #0

    j'ai eu le coup de truc.

  • Speaker #1

    Donc au final, on a bossé autre part. des petits trucs comme ça où tu ne sais jamais vraiment trop si c'est vraiment la raison pour laquelle elle le dit ou si c'est parce que c'est autre chose. Et en fait, c'est fatigant parce que, en fait, être raciste, pas raciste frontalement, en fait, ne fait pas... Enfin, je préfère que tu sois directe et frontale que tu... Enfin, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu préférais que ce soit dit, quoi, et que c'est bon, on passe à autre chose et je pars, quoi.

  • Speaker #1

    Acter, je sais c'est quoi le problème. Et voilà, c'est un peu une charge mentale.

  • Speaker #0

    Bah ouais, ouais, j'imagine. Tu parlais du manque de diversité aussi qui t'a impactée en Nouvelle-Zélande. Ah ouais. Dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Dans le sens où en fait, je ne me sentais pas... En France, mine de rien, il y a du racisme, mais en fait, mine de rien, tu regardes autour de toi, tu regardes des gens qui te ressemblent, tu te sens un peu dans la masse, tu vois. Alors que là, je me sentais tellement différente. En plus, je suis grande, donc déjà, je ne passe pas une affaire. Déjà. Je suis noire, je suis mince, alors il y a peur. Je ne voyais personne comme moi. Pendant dix mois, ça devient dur quand même un peu. Et en fait, j'aimerais bien parler aussi du sujet et de qui... qui te concerne, même avoir des débats qui te concernent et tu peux pas parce que tu peux pas avoir des débats tu peux pas, t'as personne qui te ressemble, t'as personne à qui te confier et c'est compliqué. Après justement dans les kibris j'ai rencontré une de mes copines qui elle elle est antillaise et pour le coup à un moment on a eu des débats hyper mais ultra intéressants et on a eu, elle a eu un peu la même expérience de vie que moi en Nouvelle-Zélande et du coup bah en fait on se retrouvait aussi dans la durcie entre guillemets d'expérience, on se retrouvait et parfois c'est un peu réconfortant d'avoir quelqu'un qui a la même expérience que toi.

  • Speaker #0

    Carrément ouais, quelqu'un qui peut comprendre ne serait-ce que tu vis, ce que tu ressens, avec qui partager tes émotions.

  • Speaker #1

    Avec Jurassic en pleine face.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, on lui a bien fait comprendre que c'était toi le problème.

  • Speaker #0

    En Nouvelle-Zélande ? Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup dans des woofings. Premier woofing, en fait sa copine elle est blanche, sa petite copine, et du coup normalement le goûteur avait invité des amis à lui et il a pas présenté très très d'amis. Alors qu'il a présenté son ami, sa copine à elle. Après il y a eu d'autres phases aussi, je vais pas rentrer dans les détails, ça reste en histoire à elle. Mais aussi une autre fois, en fait elle devait faire un travail dans les Vos. Mon rêve hein. En fait tout se passait très bien, la dame était super à épais, elle disait « Oui c'est trop bien, venez vous avez le logement tout » . Et à ce moment ils l'ont vu, ils ont fait « Ah bah en fait on va devoir faire des économies, on va devoir couper des salaires etc. donc ça va être compliqué, je suis vraiment désolée » . Le jour même, à 21h. On s'est commencé lundi matin à 6h du matin. C'est là qu'on a capté qu'en fait, le problème...

  • Speaker #0

    C'est malheureux de voir ça. Quand tu voyages et tout, en plus, je veux dire, on est là pour découvrir d'autres cultures, ouverture d'esprit, etc. Et ce n'est pas accessible de la même manière à tout le monde, au final.

  • Speaker #1

    Surtout quand on te voit en mode Maze Land, c'est hyper friendly, hyper tout ça l'est. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas cacher dessus. Je n'ai rien vécu d'horrible, mais ça existe. Et il est là, il est présent, il est malheureusement... pour le savoir tu avais parlé d'une autre galère c'était pour te coiffer ah mon dieu ouais c'était un cauchemar parce que du coup j'ai les cheveux crépus ça demande beaucoup d'entretien ça demande aussi parfois de faire des tresses si tu sais pas te coiffer c'est impossible en Nouvelle-Zélande tu te débrouilles et du coup de février à peu près octobre octobre novembre j'étais avec mes cheveux naturels mais c'était Non, parce que j'ai menti. Parfaitement, quand je suis partie au Japon, je suis rentrée en France, je me suis refaite des tresses, j'ai gardé mes tresses, puis après j'étais en naturel pendant bien 4-5 mois. Et tu n'as pas de tresses, même si je voulais, il n'y avait pas de peau adaptée pour mes cheveux. Donc, je me suis dit que c'était possible, mais ce n'était pas adapté, parce que j'avais des shampoings, des cheveux qui ne se sont pas adaptés pour moi, même des masques qui ne se sont pas adaptés pour mes cheveux, tout ce qui est crème, les frais, la douche, le shampoing, etc. ne se sont pas adaptés à mes cheveux. C'était un cauchemar. Et en fait, même si je voulais commander en ligne, quand on me sort Amazon, je ne pouvais pas parce que ce n'était pas disponible en Nouvelle-Zélande. Dans mon soin de vie, ça l'était. Et après, pour se faire coiffer, il a fallu que j'arrive à Queenstown au mois de début décembre pour trouver une coiffeuse noire. Elle, du coup, elle a été spécialisée dans les cheveux caucasiens. Mais comme elle venait du Zimbabwe, elle s'est coiffée des cheveux noirs. Donc pour le coup, elle m'a dit non. Moi, je n'ai pas le temps de pouvoir faire autant d'heures sur ma tête, parce que j'ai une grosse tête en plus, pour faire les tresses. Mais j'ai une de mes copines qui, elle, elle est tresseuse, elle peut se coiffer. Donc, elle m'a pu me coiffer, mais ce n'était pas aussi bien qu'en France, dans tous les cas. Et c'est deux fois plus cher. J'ai dû payer 230 dollars pour me faire coiffer. Là, je pensais dire que j'allais bien garder les tresses.

  • Speaker #0

    Ah bah là,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout quoi, rentabilisé.

  • Speaker #1

    Très contente de le trouver à la fin. Mais ça a été presque 10 mois d'expérience en e-mail.

  • Speaker #0

    Tout le long sinon. Toi, tu savais quand même de quoi faire ? Oui,

  • Speaker #1

    j'ai vraiment des petites tresses. Je les gardais pendant peut-être deux semaines. Après, je les gardais toutes les deux semaines. Mais sinon, je les gardais 95% du temps attachés. Sinon, quand je les ai cachés, je ne peux pas utiliser les proches adaptés. Ça va les casser.

  • Speaker #0

    Tu as senti qu'ils étaient plus abîmés et que ça les a impactés ? Oui,

  • Speaker #1

    ils étaient vachement cassés. Et c'est... C'est une question que je m'étais posée avant de partir. Parce qu'une influenceuse que je suivais, je lui ai demandé comment c'est pour se coiffer en road trip, en backpacking. Elle m'a dit que c'était une super question. Je ferais un contenu sur ce sujet-là. J'ai un relance-tête parce que ça peut être un sujet très grave. Et c'est vrai qu'en fait, on se rend compte que c'est une grosse galère.

  • Speaker #0

    Toi, tu as des tips pour justement se coiffer en road trip.

  • Speaker #1

    Apprenez à vous coiffer et apportez vos produits de France.

  • Speaker #0

    C'est vrai que des fois, si tu voyages en sac à dos, tu n'as pas un masse de place. Oui, non. Prends un sac à dos plus grand. Exactement. C'est vite la galère. C'est des petits détails qui font la différence dans le quotidien. En plus, quand on est en road trip, comme tu disais, t'es déjà dans les sacs, t'es dans la voiture et tout, t'as pas envie de t'embêter avec ça. Bon, écoute, si quelqu'un a la recette magique des tips pour se coiffer en road trip, partagez-les. C'est important, selon toi, que les femmes noires soient davantage représentées dans le monde du voyage, etc. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est beaucoup de pensée limitante aussi de se dire que, ouais, bah... Comme moi, la première fois, quand je suis arrivée, je me suis beaucoup posé des questions en me disant « Est-ce que c'est un pays raciste ? » etc. Mais c'est pas parce que certaines personnes sont racistes que tout le pays est raciste de un, et que de deux, ça va t'empêcher de p****** de ton asque, de ton séjour, et de vivre des expériences de fou. Je sais que si je m'étais limitée au fait de me dire que « Ah bah non, j'ai peur qu'ils sont racistes » , j'aurais pas vu les paysages que j'ai vus, j'aurais pas rencontré les personnes que j'ai rencontrées, j'aurais pas vécu l'expérience que j'ai vécue. Et mine de rien, ça m'a fait grandir de fou. Rien au monde, je retourne en arrière, quoi. Enfin, je me dis « Mais je l'ai vécu ! » Et je suis une autre personne maintenant. Tu grandis tellement. Et pour moi, grandir, c'est important d'évoluer, de grandir. C'est tellement important, même pour toi et pour les autres aussi. Donc ouais, ouais. Et je connais beaucoup de personnes noires qui voyagent peu à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles ont ces questions de « je vais vivre du racisme sur place » .

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai décidé d'aller à ça. Le monde est trop grand, il y a plein de choses à voir et on a aucune vie. qu'on puisse explorer.

  • Speaker #0

    Quel conseil tu donnerais à ces personnes qui ont peur de voyager et qui n'osent pas trop ?

  • Speaker #1

    Il faut se lancer. En fait, le plus dur, c'est de se lancer. Mais en fait, si tu réfléchis trop, tu ne te lanceras pas. Et si tu ne te lances pas, tu ne le vivras jamais. Et c'est trop important de vivre. Je ne sais pas. Il faut vivre. En fait, on n'a qu'une seule vie. Il faut qu'on la vive. Elle est trop courte. Vivons-la au maximum. Et même, OK, parfois, ça va être dur. Parfois, ça va être vraiment... Tu auras des gros dents. Mais en fait, c'est ce qui fait toute la beauté de l'expérience. Et si tu ne le vis pas, à quoi bon ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a plein de choses à voir, plein de choses à expériencer. Et du coup, est-ce que cette expérience, elle a changé ta perception du monde et peut-être de toi-même ? Enfin, t'en parlais déjà un petit peu, oui. Mais du coup, en quoi ?

  • Speaker #1

    Je vais prendre moi la tête déjà. Avant, j'étais très matérialiste. Et maintenant, je suis en mode, ok.

  • Speaker #0

    J'ai vécu dans une voiture, je peux te dire que c'est bon.

  • Speaker #1

    Et on a cassé une, d'accord ? Ok. Je suis plus dans l'optique, en fait, de me dire que, ok, matérial, c'est bien, mais en fait, les souvenirs, c'est... Ça n'a pas de prix. En fait, tous ces souvenirs, je les emporterai avec moi. Alors que tout ce qui est téléphone, ordinateur, caméra et tout, ça restera ici.

  • Speaker #0

    C'est bien dit. C'est beau. Les souvenirs, tu les emportes avec toi. Si tu pouvais revivre un seul moment de ton P.V.T., ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ce serait les kiwis.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est dur. On a rencontré des gens. En fait, c'est grâce aux kiwis qu'on a rencontré certaines personnes. Et je les aime d'amour. C'est vraiment devenu des amis. Donc du coup, en fait, mine de rien, grâce aux kiwis. Il y a plein de choses qui se sont découlées. Et oui, je revivrai les kiwis. Même si c'était dur. Oui, je revivrai les kiwis.

  • Speaker #0

    Comme on dit, un mal pour un bien. Un mal pour un bien, oui. Ça prend son sens. Et pour finir, est-ce que tu aurais un message à passer pour ceux qui veulent faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Renseignez-vous bien sur le pays. Si vous n'êtes pas trop nature, je ne pense pas que ce soit le pays adapté pour vous, sauf si vous êtes prêts à vous poser dans un endroit et vivre la vie locale. Mais je pense que plus intéressant quand même, ça reste un pays qui reste intéressant pour les paysages. Donc faites-le si vous aimez... marchez, les randonnées, là où vous n'avez pas peur de la hauteur, vraiment pour visiter et juste lancez-vous. Lancez-vous et vous ne regretterez pas, parce que c'est vraiment pour lancer. C'est ta meilleure année,

  • Speaker #0

    ta meilleure école. pour le 4-3-4 vraiment heureux et bien merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire c'est super intéressant c'est super c'est super c'est super avec plaisir 4 4 non il faut 4 ah merci super travail donc bravo merci merci d'avoir écouté cet épisode si vous a plu je vous invite à mettre une note un like un commentaire ce que vous voulez ça aidera vraiment à soutenir le podcast Et si vous connaissez quelqu'un qui veut partir en PVT en Nouvelle-Zélande, je vous invite à lui partager cet épisode. A bientôt !

Chapters

  • Direction la NZ : préparation

    01:20

  • Premiers pas : joies et galères en woofing

    05:23

  • Roadtrip : la vie en voiture aménagée

    08:46

  • Randonnées et découverte des paysages

    13:34

  • Travailler en Nouvelle-Zélande : expériences et défis

    17:12

  • Culture néo-zélandaise et immersion locale

    20:43

  • Les challenges du PVT

    24:15

  • Les défis du voyage en tant que femme noire

    26:08

  • Conseils pour se lancer !

    37:43

  • Apport perso et conclusion

    38:05

Description

La vanlife, les kiwis, les montagnes, les maoris...


C'est un peu ce à quoi on pense lorsqu'on entend "voyage en Nouvelle-Zélande" !

On a tous déjà entendu parlé de roadtrip magnifiques au milieu des montagnes et des lacs néo-zélandais. Et il faut avouer que ça fait rêver.


La réalité est-elle tout aussi belle qu'elle n'y parait ?

C'est ce que Jennifer nous raconte dans cet épisode du podcast.


Jennifer a décidé de vivre un an dans ce pays au bout du monde. Elle est partie en PVT (Permis vacances travail) pour s'expatrier et vivre une vraie immersion culturelle : grâce à ce visa, elle peut travailler ET voyager dans le pays !


Elle part avec une copine, et nous raconte son aventure d'expat : son premier woofing pas ouf, la vie en voiture aménagée à 2 pendant un an, le fait de travailler en Nouvelle-Zélande...


Jennifer se livre sans filtre sur ses joies, ses défis, et ses impressions.

Car elle en a pris plein les yeux, mais ce n'était pas toujours facile !


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Les défis de la vie en véhicule aménagée

- Travailler en Nouvelle-Zélande

- La beauté des paysages : roadtrip de fou

- Voyager en tant que femme noire

- Les leçons apprises


Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Aujourd'hui, direction la Nouvelle-Zélande avec Jennifer qui a fait un an de PVT. Jennifer nous raconte les deux sources d'aventure votre trip, ses petits jobs bonne écoute merci Jennifer de nous avoir partagé ton histoire avec plaisir de toutes les personnes que j'ai rencontrées qui sont allées en Nouvelle-Zélande sans exception, elle m'a tout dit c'est les paysages les plus beaux que j'ai vu de ma vie ça a été le cas après,

  • Speaker #1

    petite nuance je trouve que c'est quand même des paysages que tu peux retrouver en Europe dans le sens que tu vas en Suisse, tu vas dans des parties de la France, tu vas trouver des paysages similaires, mais je trouve qu'il y a quand même ce côté très impressionnant de la Nouvelle-Zélande. Des choses que tu ne verras non plus pas du tout, mais que tu ne verras nulle part d'autre.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, on va trouver. Tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Moi, j'y vais dans deux semaines en plus, donc trop hâte que tu racontes ça. Déjà, comment tu as atterri en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Alors, de base, je faisais mon Master 1 en communication. J'avais toujours voulu faire un PGT, parce que... J'ai fait un échange universitaire au Canada pendant deux mois et j'avais adoré le Canada, vraiment, j'étais tombée amoureuse du pays. Et je voulais faire mon PVT là-bas, sauf qu'il y a eu le Covid. Donc du coup, je n'ai pas pu partir et de base, j'étais prête à faire mon Master 2, etc. Sauf que malheureusement, ma mère est décédée. Je me suis dit, là, je n'ai plus rien qui me retient partout. Je ne savais pas encore où. Et du coup, j'étais un peu... Au Canada, je ne pouvais pas parce que c'était tirage au sort. Et ils m'avaient parlé de la Nouvelle-Zélande. Je me suis dit pourquoi pas. J'étais entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ma pote était plus tentée de partir en Nouvelle-Zélande. Donc on va en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Elle t'a tentée et tu l'as suivie.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu étais déjà partie avec ta pote ou c'était la première fois que vous partiez ensemble ?

  • Speaker #1

    On était partis en week-end en Belgique. Et là, c'était vraiment le gros voyage. On partait deux pendant un long moment. On ne savait pas si on allait s'entendre ou pas. On n'était jamais vraiment partis aussi longtemps. ensemble donc c'était un peu aussi l'expérience qu'on allait vivre à deux, voir si elle allait matcher ou pas mais en vrai ça s'est bien passé

  • Speaker #0

    Tant mieux parce que des fois ça peut au contraire

  • Speaker #1

    Ouais ouais j'ai entendu ton podcast Podcast de de Bettina pour ceux qui veulent l'écouter Ça m'intéresse d'ailleurs j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #0

    Merci et est-ce que tu peux du coup nous expliquer un petit peu comment ça fonctionne pour les démarches pour un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup c'est plutôt similaire à l'Australie d'abord tu fais ta demande de de visa donc Si elle a accepté, généralement, tu achètes ton billet après. Si jamais elle a refusé, tu achètes ton billet pour rien. Ensuite, tu arrives dans le pays. Il faut que tu passes la demande de TFN. D'IRD, pardon, c'est comme le TFN en Australie.

  • Speaker #0

    Donc, c'est le numéro de taxe fiscale national.

  • Speaker #1

    Tout ce qu'on compte dans KR, c'est à peu près tout ce qu'il faut faire. Après, moi, ce que je conseille de faire quand tu arrives, c'est que tu prends quelques jours en auberge de jeunesse. Vraiment, tu arrives, tu prends quelques jours en auberge de jeunesse, tu fais quelques petits contacts avec d'autres backpackers. Ensuite, tu fais du buffing. Tu évites de trop dépenser ton argent dans les logements. Et tu en profites pour faire tes démarches administratives. Ça peut prendre une à deux semaines. Une fois que c'est fait, tu peux commencer à chercher du travail. Ou même acheter une voiture.

  • Speaker #0

    Et faire ton aventure.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et avant de partir, tu avais déjà en tête que tu allais faire ces démarches-là comme ça ? Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Pas du tout. Nous, au départ, quand on est arrivés, on s'est vraiment dit. D'abord, on fait l'IRD, le compte bancaire. Pour nous, c'était vraiment les deux trucs les plus importants. et trouver du travail. Mais après tout ce qui était astuces, tips, new feeling, etc. non pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'étais renseignée un petit peu sur le pays avant de partir ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mon erreur aussi je pense. J'aurais dû me renseigner un peu plus et je pense que si je m'étais un peu plus renseignée je me serais rendu compte que c'est pas le pays qui est plus adapté pour moi. Je pense que l'Australie c'est plus un pays qui me correspond que la Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport à la vibe, par rapport au style de vie, par rapport à la diversité, par rapport au monde. Je pense que c'est un pays qui me correspond.

  • Speaker #0

    On va y revenir tout à l'heure. T'as mis combien de temps avant d'avoir ton visa validé ?

  • Speaker #1

    Ça m'a pris un peu moins, un grand maximum une semaine.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. Ah bon, ça va.

  • Speaker #1

    Pour l'invasion, c'était maximum une semaine. Sur l'Australie, ça m'a pris une minute. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment du tac au tac. Oui, c'est vraiment une durée différente. Du coup, c'était ta première expérience comme ça, aussi loin à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Non, parce que j'avais fait mon échange au Canada pendant deux mois. Après aussi longtemps, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup tu ressens quoi avant de partir ? T'es dans quel mood ?

  • Speaker #1

    Appréhension. Appréhension parce que là t'es vraiment livré à toi-même. Typiquement, pendant mon échange au Canada, j'avais l'école, c'était plus ou moins cadré. Si tu as un problème, je te référais toujours à l'école, alors que là, tu es vraiment seule face à toi-même. Si tu as un problème, c'est à toi de gérer, tu es à l'autre bout du monde, à plus de 19 000 km de chez toi. Là, tu te dis bon. C'est stressant, mais après, j'ai eu la chance de partir avec mon amie. On peut se reposer l'une sur l'autre, donc c'est aussi différent que si j'étais partie toute seule.

  • Speaker #0

    Carrément. Tu as au moins quelqu'un, un point de repère pour être avec toi. Trop bien. Et du coup, tu arrives là-bas. Comment ça se passe tes premiers jours ?

  • Speaker #1

    Mes premiers jours, on arrive à Auckland. Super cool, on rencontre une... Je crois qu'elle venait de Suisse, mais elle parlait français. Et elle me dit, écoute, venez, là, c'est la Gay Pride. Allons-y.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Donc on y va. On est arrivés sur la fin de la parade, donc c'est un peu dommage, mais super ambiance, trop cool. On rencontre d'autres personnes, super sympas aussi. Et on se dit, en fait, ça va bien, ça va trop bien. On se dit, ça va être trop cool. Le démarrage trop cool, les gens sont super cool. Moi ça démarre plutôt bien.

  • Speaker #0

    Ça te rassure un peu pour la suite ? Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais qu'après on fait un woofing, ça se passe pas très bien. Qu'est-ce qu'il se passe ? Le principe c'est de travailler pour le propriétaire, en échange t'as le logement et la nourriture fournies. Et en fait le truc c'est qu'on travaillait mais on avait pas vraiment la nourriture fournie. On était un peu plus des esclaves qu'autre chose et on avait pas forcément le droit de manger à notre faim. Parfois ils nous donnaient un sachet de pâtes instantanées. On pouvait manger le midi, c'était juste ça. Parfois, on nous a donné une saucisse qu'on avait effectuée. On nous a dit qu'on pouvait manger ça avec du pain.

  • Speaker #0

    C'est ton repas.

  • Speaker #1

    On a mangé du coleslaw pendant deux semaines entières, tous les jours. On en pouvait plus dans le monde. En fait, c'était le même coleslaw, mais qui était... La mayonnaise pour faire que ça passe un peu mieux. On avait ramené encore des courses. Quand on arrivait, on avait des courses de l'auberge. Et là-dessus, j'ai fait toutes nos courses pour faire à manger. Alors qu'on est censé être fourni en nourriture, mais bonsoir à la limite, au bout d'un moment ça va être utilisé, donc ok. Et c'est le riz qu'on a ramené, qu'on a mangé pendant deux semaines. En gros, ils le réchauffaient, ou alors ils mettaient du coco, de la coco, de la sauce, du coco milk, de la crème de coco pour un peu recuisiner. C'était lunaire, c'était lunaire. On travaillait comme des farés. On nous a fait monter sur le toit pour nettoyer ses vitres extérieures, alors que c'était dangereux. On nous a dit faites attention aux vis, parce que si vous n'êtes pas sur les vis, vous pouvez passer à travers le toit.

  • Speaker #0

    Ah d'accord ok,

  • Speaker #1

    ça se passe comme ça. Bon ça va. On est parti dedans.

  • Speaker #0

    Vous êtes resté combien de temps chez lui ?

  • Speaker #1

    On est resté 10 jours.

  • Speaker #0

    10 jours bien trop long.

  • Speaker #1

    Bien trop long ouais. Encore moi ça va je le vivais un peu mieux parce que, enfin il faisait carrément le favori de chez nous. Moi je parlais mieux anglais avec mon ami et il s'adressait toujours à moi pour même parler d'elle alors qu'elle était à côté quoi. Très irrespectueux. Et on s'est dit vas-y on fait les économies au maximum, au moins on fait tout notre truc administratif, on achète notre voiture et au moins comme ça après on y va. Et donc on est parti plus tôt que prévu. En fait on est parti un jour plus tôt, on ne savait pas. Et en fait il a très mal pris, il n'a même pas voulu nous déposer à l'arrêt de bus. On a dû vraiment montrer qu'on allait partir, on lui a demandé est-ce que tu pouvais nous déposer à l'arrêt de bus, sachant qu'il habite au bout du parc, tu vois, et il savait très bien. Et eux deux, enfin ouais, il a vraiment fait le mec qui ne savait pas ce qu'on faisait. Oh là là ! Et enfin il nous a déposés mais on a raté le bus, on a dû faire du stop pour aller en route. Enfin c'était horrible au final.

  • Speaker #0

    On s'en sort. C'est toujours ça, un peu sur le coup, tu passes un mauvais moment, mais après coup, tu te rends compte que, bon, on s'en sort toujours finalement.

  • Speaker #1

    Je rigole maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, sur le moment, je rigole pas trop, là, tu te dis bon.

  • Speaker #1

    C'est une propre course que de lâcher dans notre chambre pour pouvoir manger toute ma vie.

  • Speaker #0

    Bah tu m'étonnes. Attends, une saucisse avec un bout de pain, ça te nourrit pas. Ouais, en plus, si tu bosses toute la journée et tout, pas très bonne expérience pour t'éviter. Ok, bon, bah ça va. Et donc vous partez de chez ce mec, vous faites quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite on fait un mini road trip.

  • Speaker #0

    Vous avez acheté une voiture ?

  • Speaker #1

    Oui, on avait acheté la voiture.

  • Speaker #0

    Un van ou une voiture ?

  • Speaker #1

    Une voiture aménagée. Ok. Gros regret, achetez un van si vous pouvez parce que les voitures aménagées, non. Pas pendant un an. Pas pendant un an.

  • Speaker #0

    Vous l'avez gardée pendant tout votre séjour là-bas ?

  • Speaker #1

    Non. Non parce qu'on a eu un accident avec. On a eu plein de trucs avec cette voiture. On s'est rendu compte qu'en fait c'était une voiture défectueuse mais on ne savait pas. En fait c'était un déchet mais on ne savait pas.

  • Speaker #0

    Vous l'aviez trouvée comment ?

  • Speaker #1

    On l'avait trouvée sur Marketplace. C'était des backpackers qui l'avaient utilisé et qui l'avaient acheté à un garage. Et en fait, le garage était, je pense que c'était un garage frauduleux. Parce que quand on est partis voir le nom du garage, ça avait fermé. Et du coup, une épave, la voiture, ça avait pas enroulé des mois avec. Alors qu'à tout moment, on pouvait nous lâcher. Et après, on a eu un accident à la casse directe. Et avec l'argent de l'assurance, on a pu racheter notre voiture. Donc là, on est en train de la vendre.

  • Speaker #0

    Vous avez racheté une voiture aménagée et pas un van ? Oui,

  • Speaker #1

    une voiture aménagée, oui. Parce que du coup, on s'est dit, il nous reste... Pas assez de mois pour acheter un vrai van. Ça ne vaut pas le coup. Autant acheter une voiture aménagée. Elle est plus grosse, plus grande et plus confortable.

  • Speaker #0

    Ok. Bon, ça donne quoi le quotidien en voiture aménagée ? Ah !

  • Speaker #1

    Bah ça fait que c'est compliqué pour trouver des fréquentes. Il faut qu'il y ait de la place dans les fréquentes parce que tout le monde utilise des fréquentes et souvent les fréquentes sont limitées. Par exemple, tu as des fréquentes avec uniquement 3 places, d'autres avec 8 places, d'autres avec 10 places. Donc il faut y aller assez tôt pour avoir une place. C'est avoir toute ta vie dans une voiture. Donc tu as tous tes sacs, tous tes vêtements, on gérale toutes les plaques dans la voiture. c'est utiliser un réchaud pour cuisiner. T'as plus de four, t'as plus de blender, t'as plus de... t'as plus rien,

  • Speaker #0

    t'as plus de gris-peint,

  • Speaker #1

    t'as plus de bouillard, t'as plus rien. C'est vraiment se concentrer du strict nécessaire et essayer de éviter de trop cuisiner aussi parce que ça va utiliser des bouteilles de gaz pour le réchaud. Toi t'as la flemme, t'as juste la flemme de sortir le réchaud, attendre quatre heures que ton eau boue pour les pâtes. T'as plus envie de manger un truc rapide et simple, donc souvent c'est aussi des sangjus, des petits wraps, tomates, thon. Alors notre wrap, c'est le wrap de Jennifer et de Diane, ok ? Tu mets du thon, de l'avocat, des tomates.

  • Speaker #0

    Et là, j'ai l'impression que le wrap c'est le plat du backpacker. Laisse tomber.

  • Speaker #1

    Tu es vraiment dans un espace tout restreint et tu n'as plus les toilettes à disposition, tu n'as plus la douche à disposition, en tout cas pas aussi simplement que si tu as un logement. Donc c'est aussi savoir où tu vas te doucher, pourquoi on n'est pas touché pendant plusieurs jours, pendant peut-être deux, trois jours, tu ne vas te doucher non plus. Ouais, t'as plus le confort de ta vie au quotidien.

  • Speaker #0

    Comment tu le vis, toi, du coup, cette vie minimaliste ? Ouais, bien. Ça va deux minutes,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, c'est ça, c'est marrant. Un mois, maximum, c'est marrant, mais pendant un an, je ne le ferais pas.

  • Speaker #0

    Du coup, sur combien de temps en tout vous avez fait cette vie-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en vrai, sur les six mois, je pense que pendant sept mois, on était en van.

  • Speaker #0

    Et du coup, en plus, c'était sept mois, même pas en van, c'était en voiture aménagée.

  • Speaker #1

    C'était en voiture aménagée, ouais. en fait même quand il pleut notre cuisine elle était derrière du coffre donc en fait t'es sous la pluie c'est pas agréable parfois t'as beaucoup de vent donc même pour que les réchauds ils puissent se chauffer c'est compliqué il y a des moments où c'était compliqué comme on disait tout à l'heure rien que tu veux sortir faire pipi il

  • Speaker #0

    pleut bah tu fais ton air quand c'est sous la pluie quoi parfois tu dois marcher une minute, 15 minutes pour avoir les toilettes et tu proches sous la pluie il est 3h du mat t'as la tête dans le cul là t'apprécies après d'avoir ton appart ah ouais un shot

  • Speaker #1

    une douche vachement ça fait plaisir les free camps comment c'est fait en Nouvelle-Zélande il y en a beaucoup est-ce qu'il y a des WC des douches tout ça à dispo dans les free camps alors je trouve que pour le coup la Nouvelle-Zélande est vraiment bien aménagée pour les backpackers vraiment t'as des toilettes publiques partout et gratuites parfois dans les free camps t'as pas toutes les toilettes enfin si t'as souvent des toilettes mais c'est souvent des toilettes sèches donc t'as juste le trou c'est pas trop bâtisse t'as juste le trou Quand tu vois des petites bêtes qui s'envolent C'est pas comme en Australie où t'as des pattes d'araignées Mais t'as plein de moucherons Ça sent pas forcément très bon Mais en général t'as au moins des toilettes Et c'est juste un grand espace Où tu peux t'installer Et d'autres parfois c'est dans des parkings En fonction des fréquences Parfois c'est des parkings avec des places limitées Sur une zone limitée Parfois c'est des grands espaces Et pour le coup c'est bien parce que t'as pas mal d'applications Qui te recensent sur App Store ou Google Store

  • Speaker #0

    Tu utilisais quoi toi ?

  • Speaker #1

    Moi j'utilisais Campermates et pour tout ce qui est un peu pour faire les road trips, j'utilisais Roadie. Vraiment pour moi c'est les deux applications les plus nécessaires au voyage en route.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Bon du coup même si la voiture aménagée c'est un peu la galère, t'as pu quand même voir des jolies choses j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi je pense que la plus belle chose que j'ai vue, c'est quand j'ai fait la randonnée du Pont Garibaud à King Crossing. Ok. Et en fait, tu douilles. Vraiment tu douilles. Quand t'es pas sportif,

  • Speaker #0

    tu douilles.

  • Speaker #1

    En fait on l'a fait de nuit. Alors de base en général les gens le font le matin, ils prennent les navettes pour pouvoir aller jusqu'au point de départ. En fait nous on voulait pas payer parce qu'on était des rats. Et du coup on a pris une voiture, on a déposé au parking, parce qu'en fait t'as genre 8h de parking maximum. Sachant qu'en fait pour faire l'aller-retour c'est au moins 10-12h pour se porter force à payer. Mais nous on l'a fait à 3h du matin, il y avait personne, donc on a déposé la voiture au parking. On a fait la montée de nuit pour voir le lever du soleil en haut du cratère. Votre temps.

  • Speaker #0

    magnifique ma-gni- incroyable ça ressemble à quoi ce que tu vois ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que j'ai pas de mots pour décrire tellement que c'est un paysage que tu vois nulle part autrefois en fait je sais pas, t'as un volcan à côté de toi t'as un énorme volcan tu vois le gros cratère et en fait t'es sur une sorte de montagne à côté et en fait c'est hyper impressionnant, en bas t'as deux lacs rempli de... je crois que c'est de la soude faut faire gaffe quoi et en fait c'est magnifique, c'est juste magnifique Et je pense que t'as pas de mots pour décrire à quel point c'est beau. Et je pense que c'est la belle chose que j'ai eue dans ma vie.

  • Speaker #0

    La plus belle, c'est celle-là ?

  • Speaker #1

    C'est la plus belle pour moi, c'est celle-là. Après, il y en a qui vont te dire, on explique dans l'île du Sud, là, ils vont te dire d'autres randonnées, mais pour moi, c'est la plus belle. Et ça mérite, entre guillemets, la hype qu'on lui donne.

  • Speaker #0

    Ok. Ah ouais. Bon, même si on douille pour y aller, tu recommandes.

  • Speaker #1

    Franchement, je recommande. Je ne referais pas, parce que c'est dur. Ouais. Mais c'est très,

  • Speaker #0

    très beau. Ah, ça fait envie.

  • Speaker #1

    Quand on l'a fait de nuit, on a pu voir la Voix d'Acté et tout.

  • Speaker #0

    Oh là là, ouais, ça, ça devait être fou.

  • Speaker #1

    tu te sens comment au milieu de ces paysages que t'as jamais vu qui t'empruntent plein les yeux je pense que la vie est belle tu te dis qu'en fait le monde est beau et il y a de la beauté malgré tout ce qu'on peut voir autour de nous tout ce qui peut être très négatif que ce soit dans les médias etc tu te dis que la vie est belle et qu'elle vaut la peine d'être vécue tu te sens chanceux tu te dis wow je suis là moi je vois ça, d'autres n'ont pas la chance de le voir et tu profites tu profites au maximum.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. T'as senti que ça t'a fait du bien dans ton moral de faire ces voyages-là ?

  • Speaker #1

    Ouais. Franchement, d'un côté, ça a été dur psychologiquement, mais d'un côté, je me dis en fait que je le referais mille fois parce que tu vis des choses que tu ne vivrais pas si tu étais restée chez toi à Paris ou peu importe en France. Tu vis une expérience totalement différente de ta vie quotidienne et c'est fou.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et les paysages en Nouvelle-Zélande, j'ai l'impression que c'est quand même varié. On a un peu l'image des montagnes, qu'il y a aussi des lacs, des plages. T'as pu voir un peu tout ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de lacs et ce qui est un peu fun aussi en Nouvelle-Zélande, on s'en était fait la remarque avec des amis, c'est qu'en fait tu peux avoir tout type de paysages au même endroit. Donc à un moment on était à côté de Toranga au mont Monganui et en fait t'avais le mont juste à côté de toi, en face t'avais la mer et en fait t'avais la plage aussi à côté et t'avais la forêt pas très loin. En fait t'avais tous les éléments rassemblés. Tu te dis mais c'est fou !

  • Speaker #0

    C'est la merveille, tous les trucs les plus beaux du monde sont là.

  • Speaker #1

    Exactement, il y a quand même de la chance.

  • Speaker #0

    Franchement, oui.

  • Speaker #1

    Quand on regardait le monde de sa côté, on pensait qu'on avait la mer. Et quand on le voit, on se dit, mais c'est fou, c'est fou,

  • Speaker #0

    c'est de la chance. Et comme tu dis, dans les moments comme ça, je trouve que c'est difficile de mettre des mots sur ce que tu vois et tout, parce que c'est tellement wow, tu vois. C'est de voir pour comprendre. C'est ça, donc aller en Nouvelle-Zélande.

  • Speaker #1

    C'est vraiment beau.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est toute la partie voyage du Working Holiday Visa. T'as pu travailler aussi quand t'étais là-bas ? T'as fait quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors quand on a quitté le roofing, on a fait un petit road trip et en fait on avait postulé pour chercher du travail. On m'a toujours dit oui, évitez les kiwis, c'est horrible, faites pas le kiwi picking, ne faites jamais ça. J'ai dit, oh, on va quand même tenter. Donc on postule là-dessous parce qu'on galère un peu à trouver et un jour je reçois un message, j'avais postulé sur Backpackerboard, jobboard.nz, et du coup j'avais postulé, ils m'ont répondu, ils m'ont dit, tu vas venir à... à Toranga pour pouvoir signer le contrat et tout. On a descendu plus vite que prévu à Toranga et on a commencé à kikirikiwi et en fait ils avaient raison, c'était horrible. C'était horrible, en fait je pense qu'on est tombé sur une compagnie qui était un peu bancale, dans le sens où en fait je pense qu'ils faisaient pas mal d'argent sur nous. On avait pas le droit de parler entre nous, on avait pas le droit d'écouter de la musique, et dès qu'on essayait de parler entre nous c'était un mode non si vous êtes là pour parler vous rentrez chez vous, plein de gens attendent pour faire le même travail que vous, etc.

  • Speaker #0

    Ils en profitent qu'il y a du monde et que...

  • Speaker #1

    Exactement. On travaillait comme des fous. C'était horrible. C'était lourd. On avait mal aux mains. On était payés une misère. On payait l'accommodation. Donc ça coûte super cher. C'est pas rentable. On s'est dit, tu sais quoi, on part. En plus, il y avait une histoire. En fait, on avait oublié une fiche de paye entière. On avait oublié une semaine entière quasiment presque.

  • Speaker #0

    C'était payé à la semaine là-bas ?

  • Speaker #1

    C'était payé à la semaine, oui. Et donc du coup, il manquait de l'argent et tout. Donc là, ça a été réglé parce qu'on a discuté avec eux, etc. Et après on s'est dit en fait on ne peut pas rester là, on part. Et donc le garçon avec qui on avait fait la randonnée au Tongariro nous avait recommandé à son travail à Topo. On est descendu à Topo, on a travaillé dans un restaurant, moi en tant que kitchen hand, mon amie en tant que serveuse. Après moi je suis partie au Japon, je suis revenue, j'ai repris le travail en tant que kitchen hand mais en fait c'était à la basse saison. Donc très compliqué d'avoir des heures. En plus on avait un job pour deux, donc en fait on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on avait déjà pas beaucoup d'heures donc on a plus divisé par demi que par deux, c'était pas intéressant. Donc on a commencé à... faire un road trip dans l'île du Nord mais à côte Est. On est descendu à Christchurch, on avait un pet sitting là-bas. Et on a acheté son place à Christchurch. Donc là-bas j'ai été serveuse dans un fine dining. Après j'avais pas beaucoup d'heures non plus donc j'ai pu faire... C'est une agence d'intérim. J'ai pu travailler dans une usine de plastique. Donc j'avais juste à découper des morceaux de plastique etc. Donc hyper chill, trop bien.

  • Speaker #0

    Ça va, mieux que les kiwis.

  • Speaker #1

    Ouais, largement et la team super sympa. Après c'était que pour deux semaines malheureusement, donc du coup j'ai dû changer, j'ai fait un jour en tant que... tu vois à la poste pour payer les colis, j'ai fait ça pendant un jour. Et après on m'a contactée pour travailler dans une usine de nourriture pour les animaux de la ferme. Et donc j'ai fait ça pendant trois mois. Je paquais des sacs et je les mettais sur des palettes. Et après ça, je suis allée à Queenstown et j'ai travaillé dans une blanchisserie. Donc en fait, ça allait créer les dents, les draps, les laver,

  • Speaker #0

    etc. Ok, ouais, t'as fait plein de trucs quoi. C'était plein de petits boulots.

  • Speaker #1

    Très long à chaque fois, mais c'était des expériences.

  • Speaker #0

    Ça va, ça t'a globalement plu ? Ou comment plus vite faire ces petits boulots-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, je trouve que c'est une espérance. T'apprends à être positive à l'an, à t'adapter, à faire des... des travaux que tu n'aurais jamais fait avant. Ce n'est pas forcément facile.

  • Speaker #0

    C'est pas facile,

  • Speaker #1

    surtout l'usine de nourriture pour animaux.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    Ça dure des shifts très différents. J'avais un shift du matin, un shift du soir. Le matin, je commençais à 6h. Je finissais à 15h30, mais j'étais à 1h de transport. On est arrivé à 4h. Et après, le shift du soir, c'était de 14h30 à minuit. C'était vraiment très décalé, mais c'était une bonne expérience. Ok.

  • Speaker #0

    Tu as pu tester les petits jobs locaux. Est-ce que tu as eu l'occasion de vivre la culture locale, de t'immerger un peu dans des traditions, la culture néo-zélandaise ? Alors,

  • Speaker #1

    je trouve qu'il n'y a pas de culture. Malheureusement, tout le temps, ça a été un pays colonisé et qui est vachement inspiré des cultures assez anglo-saxonnes. L'Angleterre, les Américains aussi, j'ai un côté. Même si au moins, ce côté capitaliste, je sens quand même ce côté très américain avec les grosses voitures, les grosses routes, très gros, très grand. Et c'est vrai que c'est très con ce que je vais dire, très bête. Mais quand je suis arrivée, on me dit que j'ai envie d'avoir des maoris partout. En mode très bête, mais très kamaté. Tu vois, voir les personnes, des maoris. Et en fait, je n'en ai pas vu. Quand j'en ai vu, c'était un de mes woofers qui était maori. Et encore, il ne connaissait pas trop sa culture lui-même. Donc en fait,

  • Speaker #0

    ça sentait que la culture, les kiwis plus que les maoris.

  • Speaker #1

    Ouais, les maoris sont juste concentrés à un endroit dans l'île du Nord. C'est surtout Rotorua. et de manière générale, quand j'ai fait mon petit road trip, j'en ai pas vu. Par contre, il y a un village là-bas, un village maori, où en fait, ils font des sortes de spectacles, etc. Mais ça, j'ai pas eu l'occasion de le faire.

  • Speaker #0

    Et du coup, niveau nourriture aussi, est-ce qu'il y a des spécialités ou c'est genre les fish and chips ? Voilà.

  • Speaker #1

    Là, j'ai appris que là-bas, ce qu'ils aimaient bien manger, c'était du pain de mie, tu mets du ketchup, des frites, encore un pain de mie,

  • Speaker #0

    et c'est ça. Sandwich aux frites.

  • Speaker #1

    Sandwich aux frites. Qui se fait bien quoi, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bon, bah écoute, il y en faut pour tous les goûts, comme on dit.

  • Speaker #1

    Au niveau culture culinaire, vraiment très déçu. Je ne m'attendais pas à grand-chose. Oui,

  • Speaker #0

    mais un petit peu de bouffe. Surtout quand on est français, on aime trop la bouffe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Les kiwis, du coup, ils sont comment, les Néo-Zélandais ?

  • Speaker #1

    Je trouve que globalement, ils sont plutôt gentils.

  • Speaker #0

    Oui, il y a cette réputation, je trouve, des Néo-Zélandais. Ils sont trop gentils, trop sympas et tout. Tu l'as senti ?

  • Speaker #1

    Franchement, j'ai trouvé vraiment qu'ils sont gentils. Après, en tant que backpacker, j'étais avec mon amie. Je suis restée avec mon ami, elle est un peu backpacker. Mais franchement, globalement, en vrai, les Nézandais sont vraiment gentils. Ils sont plutôt chill, pas prise de tête. On n'a jamais été à un problème, on vient te demander si ça va, si tu as besoin de quelque chose. Je ne sais pas, ouais. Plutôt bonne expérience, globalement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et tu disais, du coup, que tu étais surtout avec ton ami. Du fait d'être partie à deux, tu as réussi quand même à te faire des potes là-bas ? Ou vous étiez principalement toutes les deux ?

  • Speaker #1

    Je suis partie principalement toutes les deux. Mais dans l'équipe, on s'est fait quand même pas mal de potes. Ça, c'est cool d'être presque des Français.

  • Speaker #0

    en vrai on s'est fait des bons papounes je sais que quand je retourne en France je les retrouve pas ça ça fait plaisir après le loco même pas tant que ça surtout comme tu dis t'es backpacker surtout quand t'es de passage on restait pas assez longtemps pour vraiment connecter et niveau anglais du coup ça va tu te débrouillais avant de partir c'était vraiment pour essayer aussi

  • Speaker #1

    c'est de comprendre tous les accents, c'est vrai que c'est un accent encore différent de l'américain et même en Israël aussi c'est encore différent donc c'est vraiment pour améliorer mon écoute et même ma fluidité et le fait de faire moins d'erreurs quand je parle au monde

  • Speaker #0

    Et alors l'accent ça va au début ça a donné quoi ?

  • Speaker #1

    Du rôdi ! C'est un peu compliqué mais après tu t'y fais

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose dans son temps La province,

  • Speaker #1

    là tu sens la différence,

  • Speaker #0

    c'est un peu plus de mal mais au bout d'un moment tu t'y fais Pour le temps de développer son oreille Exactement Et du coup tu as pu tester et le voyage et le travail en Nouvelle-Zélande, donc tu as pu faire des choses diversifiées. C'était quoi le truc le plus challengeant pour toi là-bas ?

  • Speaker #1

    Tout recommencer à chaque fois. Parce que comme tu bouges beaucoup, il faut toujours que tu puisses recommencer, enfin, reprendre ta vie sociale entre guillemets, retrouver du travail, retrouver là où tu vas pouvoir loger, etc. Si jamais tu ne pouvais pas loger dans la voiture, enfin, c'était vraiment en fait ce constant renouvellement que tu devais faire. Et je trouve que c'est un peu une charge mentale aussi à la fois. Et moi je suis taureau. Je ne sais pas si vous prenez l'astrologie, mais moi je suis taureau.

  • Speaker #0

    C'est comment le taureau ?

  • Speaker #1

    J'aime ma routine. Je déteste le changement. Je n'aime pas trop le changement. C'est aussi pour ça que je voulais faire ce voyage.

  • Speaker #0

    de te challenger quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que c'est pas forcément les deux dents.

  • Speaker #0

    Ça t'a secoué. Ça m'a bien secoué,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, mais surtout en plus, t'aimes bien ta routine, t'aimes bien ton quotidien, toi tu vas à l'opposé quoi, tu vas dans la voiture aménagée, c'est pas genre tu changes de ville ou quoi, non c'est...

  • Speaker #1

    On fait des choses qui sont bonnes.

  • Speaker #0

    Ben voilà, on les fait ou on les fait pas en tout cas. Et à contrario, c'est quoi la chose que tu préfères dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #1

    C'est des gens qui ont créé des nouvelles personnes, des nouveaux paysages aussi, tu découvres de nouveaux paysages, tu vois de nouveaux paysages. Et bien que ce soit dur de se challenger, c'est aussi le fait de se challenger qui est aussi intéressant. Tu vois, de se repousser dans ses retranchements, voir jusqu'où tu peux aller, voir à quel point tu es aussi polyvalent et versatile, tu peux t'adapter à différentes situations. Ouais, c'est dur, mais à la fois c'est intéressant et je crois que tu te découvres aussi à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est gratifiant aussi de voir qu'on y arrive. Tu t'es découvert sur quels aspects, toi ?

  • Speaker #1

    Sur l'aspect, en fait, je vois que je m'adapte très facilement aux situations. Je m'adapte très facilement. C'est assez difficile, mais tu relativises. C'est dur. Tu vis la complexité. Et après, tu te rappelles que c'est l'aventure. C'est le but de l'aventure. Et ça va forcément aller mieux au bout d'un moment. Ouais.

  • Speaker #0

    Trop bien. Il y a un sujet que je voulais parler avec toi. C'est de voyager en tant que femme noire. On voit de plus en plus sur les réseaux, des articles, etc., de filles qui disent « je commençais à travailler en tant que femme noire » , etc. Et j'avais lu justement le titre d'un des articles qui disait « le monde n'est pas habitué aux voyageuses noires » . Du coup, je voulais avoir ta perception des choses, comment tu voyais tout ça. Est-ce que déjà, avant de partir, tu te posais des questions sur comment ça allait se passer par rapport à ta couleur de peau ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est à chaque voyage.

  • Speaker #0

    À chaque voyage ? Oui.

  • Speaker #1

    Et encore plus là, sachant que je savais très bien que j'allais rester un long terme dans le pays. Et du coup j'avais demandé à une amie qui elle est noire aussi, elle avait fait l'Union d'Australie et la Nouvelle-Zélande en PVT. Elle qui était en Australie à ce moment là m'a dit mais en fait je te conseille plus la Nouvelle-Zélande parce que j'ai moins ressenti le racisme là-bas. Donc d'office ça m'a aussi confortée dans l'idée que je voulais d'abord aller en Nouvelle-Zélande puis après tester l'Australie plus parfois. Et c'est vrai que malheureusement en tant que noire, enfin je sais pas si c'est juste moi aussi mais je pense que c'est beaucoup de personnes noires, tu vas jamais savoir si il va t'arriver telle chose parce que c'est parce que t'es noire ou parce que en fait c'est juste toi. Donc typiquement pour le travail, j'avais toujours me demandé « Ah mais est-ce que ça ne va pas les déranger que je sois noire ? Est-ce que ça va poser problème si jamais je suis au service ? Est-ce que je suis noire ? » Et donc exemple tout bête, mais par exemple quand on était à Topo, on était dans un restaurant, moi j'avais un meilleur endroit que mon amie. Et tout le monde me dit « Ah bah est-ce que c'est parce que je suis noire ou parce que c'est juste parce que c'est elle qui est en contact avec nous au départ ? » Il y a même deux fils mis en tant que kitchen hands. et elle en tant que service, alors que j'ai un meilleur anglais qu'elle. Donc c'est vrai que je me suis posé la question, je me suis dit « Ah, c'est parce que... » Je sais pourquoi, mais après je me suis dit « Bon, bah, c'est peut-être parce qu'elle a été en contact avec lui directement, et puis, quoi, c'est peut-être normal, quoi. » Et aussi, c'est vraiment une question que je vais toujours me poser en me disant « Ah, est-ce que ça va poser des problèmes ? Est-ce que ça va déranger ? Est-ce qu'on va me refuser à cause de ça ? » Des questions que tu vas toujours avoir dans ta tête même si ce n'est pas forcément légitime, ou si ce n'est pas forcément à cause de ça, quoi.

  • Speaker #0

    Mais tu as quand même ces questions là qui sont là quoi. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce qu'on va m'agresser, on va m'insulter parce que je suis noire, on va me regarder bizarrement parce que je suis noire. Et en vrai globalement je n'ai pas trop...

  • Speaker #0

    Tu n'as pas senti en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Pas trop, juste je vais avoir des privilèges mais pas forcément flagrants.

  • Speaker #0

    Ok, bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est des questions que je pose tout le temps.

  • Speaker #0

    Ouais. Tu parlais en plus tout à l'heure de charge mentale, genre la voiture, le machin, le nana, et du coup ça te rajoute une charge mentale en plus. Comment tu gères tout ça, toutes ces pensées, tous ces questionnements qui viennent en même temps ?

  • Speaker #1

    C'est fatigant parce que tu es toujours en train de ressasser en te disant pourquoi tes moments, pourquoi ci, pourquoi cela, est-ce que c'est moi ou est-ce que je surréagis ? Parce qu'en fait souvent il faut se dire aussi, à force de vivre des micro-agressions au quotidien, parfois tu te sens toujours agressée, alors que parfois ce n'est pas le cas. Et du coup, parfois, je me pose beaucoup de questions. Toujours, ah mince, à ce moment-là, est-ce que c'était parce que...

  • Speaker #0

    En fait, tu ne sais jamais vraiment.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais vraiment. Je ne peux jamais vraiment savoir. Parce qu'en fait, ici, c'est très tabou, en tout cas en Australie et en Nouvelle-Zélande. C'est le côté aussi très anglophone. C'est très tabou de parler, c'est très mal vu. D'être raciste ou d'avoir des propos discriminatoires. C'est très cadré par rapport à ça. Et du coup, ce ne sera jamais fondamental.

  • Speaker #0

    Mais toujours un peu...

  • Speaker #1

    Toujours en dessous. en ce moment. Je n'ai pas d'exemple à te donner en particulier. Quoique, non je ne sais pas, en fait ce n'était pas frontal mais par exemple, toujours à topo, on cherchait du travail et il y avait une dame qui recherchait des serveuses pour son café. Donc en fait, elle cherchait une serveuse mais je dis, écoutez, moi j'ai mon amie qui est avec moi, est-ce que ça peut venir à deux ? Elle m'a dit pas de soucis on peut faire un interview bientôt, venez. Donc on y va. Et déjà j'arrive dans le café et je le sentais pas. Je le sentais pas, je sais pas pourquoi j'avais une vibe, je me suis dit il y a un truc qui va pas. On arrive dans le café, etc. Elle me posait des questions. Moi je lui explique comment quoi, dans deux semaines je partais au Japon mais après je revenais donc si je pouvais revenir y avait pas de problème. Et je vois à chaque fois elle essayait de poser des questions à mon amie qui elle pour le coup est blanche. Elle disait mais du coup toi... Enfin mon amie elle fait mais du coup toi... Donc il se demandait si je pourrais travailler et elle ne s'intéressait plus à moi. J'ai vite compris que ça ne collait plus. Elle m'a expliqué que le problème c'était que je partais au Japon et qu'elle cherchait quelqu'un de plus long terme. Mais que mon amie, elle, c'était possible de l'apprendre sans qu'elle partait une semaine après moi en road trip aussi. J'ai trouvé ça quand même un peu lisse à croire. Mais je m'en doutais des points. Dès que j'ai mis un pied dedans,

  • Speaker #0

    j'ai eu le coup de truc.

  • Speaker #1

    Donc au final, on a bossé autre part. des petits trucs comme ça où tu ne sais jamais vraiment trop si c'est vraiment la raison pour laquelle elle le dit ou si c'est parce que c'est autre chose. Et en fait, c'est fatigant parce que, en fait, être raciste, pas raciste frontalement, en fait, ne fait pas... Enfin, je préfère que tu sois directe et frontale que tu... Enfin, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu préférais que ce soit dit, quoi, et que c'est bon, on passe à autre chose et je pars, quoi.

  • Speaker #1

    Acter, je sais c'est quoi le problème. Et voilà, c'est un peu une charge mentale.

  • Speaker #0

    Bah ouais, ouais, j'imagine. Tu parlais du manque de diversité aussi qui t'a impactée en Nouvelle-Zélande. Ah ouais. Dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Dans le sens où en fait, je ne me sentais pas... En France, mine de rien, il y a du racisme, mais en fait, mine de rien, tu regardes autour de toi, tu regardes des gens qui te ressemblent, tu te sens un peu dans la masse, tu vois. Alors que là, je me sentais tellement différente. En plus, je suis grande, donc déjà, je ne passe pas une affaire. Déjà. Je suis noire, je suis mince, alors il y a peur. Je ne voyais personne comme moi. Pendant dix mois, ça devient dur quand même un peu. Et en fait, j'aimerais bien parler aussi du sujet et de qui... qui te concerne, même avoir des débats qui te concernent et tu peux pas parce que tu peux pas avoir des débats tu peux pas, t'as personne qui te ressemble, t'as personne à qui te confier et c'est compliqué. Après justement dans les kibris j'ai rencontré une de mes copines qui elle elle est antillaise et pour le coup à un moment on a eu des débats hyper mais ultra intéressants et on a eu, elle a eu un peu la même expérience de vie que moi en Nouvelle-Zélande et du coup bah en fait on se retrouvait aussi dans la durcie entre guillemets d'expérience, on se retrouvait et parfois c'est un peu réconfortant d'avoir quelqu'un qui a la même expérience que toi.

  • Speaker #0

    Carrément ouais, quelqu'un qui peut comprendre ne serait-ce que tu vis, ce que tu ressens, avec qui partager tes émotions.

  • Speaker #1

    Avec Jurassic en pleine face.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, on lui a bien fait comprendre que c'était toi le problème.

  • Speaker #0

    En Nouvelle-Zélande ? Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup dans des woofings. Premier woofing, en fait sa copine elle est blanche, sa petite copine, et du coup normalement le goûteur avait invité des amis à lui et il a pas présenté très très d'amis. Alors qu'il a présenté son ami, sa copine à elle. Après il y a eu d'autres phases aussi, je vais pas rentrer dans les détails, ça reste en histoire à elle. Mais aussi une autre fois, en fait elle devait faire un travail dans les Vos. Mon rêve hein. En fait tout se passait très bien, la dame était super à épais, elle disait « Oui c'est trop bien, venez vous avez le logement tout » . Et à ce moment ils l'ont vu, ils ont fait « Ah bah en fait on va devoir faire des économies, on va devoir couper des salaires etc. donc ça va être compliqué, je suis vraiment désolée » . Le jour même, à 21h. On s'est commencé lundi matin à 6h du matin. C'est là qu'on a capté qu'en fait, le problème...

  • Speaker #0

    C'est malheureux de voir ça. Quand tu voyages et tout, en plus, je veux dire, on est là pour découvrir d'autres cultures, ouverture d'esprit, etc. Et ce n'est pas accessible de la même manière à tout le monde, au final.

  • Speaker #1

    Surtout quand on te voit en mode Maze Land, c'est hyper friendly, hyper tout ça l'est. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas cacher dessus. Je n'ai rien vécu d'horrible, mais ça existe. Et il est là, il est présent, il est malheureusement... pour le savoir tu avais parlé d'une autre galère c'était pour te coiffer ah mon dieu ouais c'était un cauchemar parce que du coup j'ai les cheveux crépus ça demande beaucoup d'entretien ça demande aussi parfois de faire des tresses si tu sais pas te coiffer c'est impossible en Nouvelle-Zélande tu te débrouilles et du coup de février à peu près octobre octobre novembre j'étais avec mes cheveux naturels mais c'était Non, parce que j'ai menti. Parfaitement, quand je suis partie au Japon, je suis rentrée en France, je me suis refaite des tresses, j'ai gardé mes tresses, puis après j'étais en naturel pendant bien 4-5 mois. Et tu n'as pas de tresses, même si je voulais, il n'y avait pas de peau adaptée pour mes cheveux. Donc, je me suis dit que c'était possible, mais ce n'était pas adapté, parce que j'avais des shampoings, des cheveux qui ne se sont pas adaptés pour moi, même des masques qui ne se sont pas adaptés pour mes cheveux, tout ce qui est crème, les frais, la douche, le shampoing, etc. ne se sont pas adaptés à mes cheveux. C'était un cauchemar. Et en fait, même si je voulais commander en ligne, quand on me sort Amazon, je ne pouvais pas parce que ce n'était pas disponible en Nouvelle-Zélande. Dans mon soin de vie, ça l'était. Et après, pour se faire coiffer, il a fallu que j'arrive à Queenstown au mois de début décembre pour trouver une coiffeuse noire. Elle, du coup, elle a été spécialisée dans les cheveux caucasiens. Mais comme elle venait du Zimbabwe, elle s'est coiffée des cheveux noirs. Donc pour le coup, elle m'a dit non. Moi, je n'ai pas le temps de pouvoir faire autant d'heures sur ma tête, parce que j'ai une grosse tête en plus, pour faire les tresses. Mais j'ai une de mes copines qui, elle, elle est tresseuse, elle peut se coiffer. Donc, elle m'a pu me coiffer, mais ce n'était pas aussi bien qu'en France, dans tous les cas. Et c'est deux fois plus cher. J'ai dû payer 230 dollars pour me faire coiffer. Là, je pensais dire que j'allais bien garder les tresses.

  • Speaker #0

    Ah bah là,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Jusqu'au bout quoi, rentabilisé.

  • Speaker #1

    Très contente de le trouver à la fin. Mais ça a été presque 10 mois d'expérience en e-mail.

  • Speaker #0

    Tout le long sinon. Toi, tu savais quand même de quoi faire ? Oui,

  • Speaker #1

    j'ai vraiment des petites tresses. Je les gardais pendant peut-être deux semaines. Après, je les gardais toutes les deux semaines. Mais sinon, je les gardais 95% du temps attachés. Sinon, quand je les ai cachés, je ne peux pas utiliser les proches adaptés. Ça va les casser.

  • Speaker #0

    Tu as senti qu'ils étaient plus abîmés et que ça les a impactés ? Oui,

  • Speaker #1

    ils étaient vachement cassés. Et c'est... C'est une question que je m'étais posée avant de partir. Parce qu'une influenceuse que je suivais, je lui ai demandé comment c'est pour se coiffer en road trip, en backpacking. Elle m'a dit que c'était une super question. Je ferais un contenu sur ce sujet-là. J'ai un relance-tête parce que ça peut être un sujet très grave. Et c'est vrai qu'en fait, on se rend compte que c'est une grosse galère.

  • Speaker #0

    Toi, tu as des tips pour justement se coiffer en road trip.

  • Speaker #1

    Apprenez à vous coiffer et apportez vos produits de France.

  • Speaker #0

    C'est vrai que des fois, si tu voyages en sac à dos, tu n'as pas un masse de place. Oui, non. Prends un sac à dos plus grand. Exactement. C'est vite la galère. C'est des petits détails qui font la différence dans le quotidien. En plus, quand on est en road trip, comme tu disais, t'es déjà dans les sacs, t'es dans la voiture et tout, t'as pas envie de t'embêter avec ça. Bon, écoute, si quelqu'un a la recette magique des tips pour se coiffer en road trip, partagez-les. C'est important, selon toi, que les femmes noires soient davantage représentées dans le monde du voyage, etc. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est beaucoup de pensée limitante aussi de se dire que, ouais, bah... Comme moi, la première fois, quand je suis arrivée, je me suis beaucoup posé des questions en me disant « Est-ce que c'est un pays raciste ? » etc. Mais c'est pas parce que certaines personnes sont racistes que tout le pays est raciste de un, et que de deux, ça va t'empêcher de p****** de ton asque, de ton séjour, et de vivre des expériences de fou. Je sais que si je m'étais limitée au fait de me dire que « Ah bah non, j'ai peur qu'ils sont racistes » , j'aurais pas vu les paysages que j'ai vus, j'aurais pas rencontré les personnes que j'ai rencontrées, j'aurais pas vécu l'expérience que j'ai vécue. Et mine de rien, ça m'a fait grandir de fou. Rien au monde, je retourne en arrière, quoi. Enfin, je me dis « Mais je l'ai vécu ! » Et je suis une autre personne maintenant. Tu grandis tellement. Et pour moi, grandir, c'est important d'évoluer, de grandir. C'est tellement important, même pour toi et pour les autres aussi. Donc ouais, ouais. Et je connais beaucoup de personnes noires qui voyagent peu à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles ont ces questions de « je vais vivre du racisme sur place » .

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai décidé d'aller à ça. Le monde est trop grand, il y a plein de choses à voir et on a aucune vie. qu'on puisse explorer.

  • Speaker #0

    Quel conseil tu donnerais à ces personnes qui ont peur de voyager et qui n'osent pas trop ?

  • Speaker #1

    Il faut se lancer. En fait, le plus dur, c'est de se lancer. Mais en fait, si tu réfléchis trop, tu ne te lanceras pas. Et si tu ne te lances pas, tu ne le vivras jamais. Et c'est trop important de vivre. Je ne sais pas. Il faut vivre. En fait, on n'a qu'une seule vie. Il faut qu'on la vive. Elle est trop courte. Vivons-la au maximum. Et même, OK, parfois, ça va être dur. Parfois, ça va être vraiment... Tu auras des gros dents. Mais en fait, c'est ce qui fait toute la beauté de l'expérience. Et si tu ne le vis pas, à quoi bon ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a plein de choses à voir, plein de choses à expériencer. Et du coup, est-ce que cette expérience, elle a changé ta perception du monde et peut-être de toi-même ? Enfin, t'en parlais déjà un petit peu, oui. Mais du coup, en quoi ?

  • Speaker #1

    Je vais prendre moi la tête déjà. Avant, j'étais très matérialiste. Et maintenant, je suis en mode, ok.

  • Speaker #0

    J'ai vécu dans une voiture, je peux te dire que c'est bon.

  • Speaker #1

    Et on a cassé une, d'accord ? Ok. Je suis plus dans l'optique, en fait, de me dire que, ok, matérial, c'est bien, mais en fait, les souvenirs, c'est... Ça n'a pas de prix. En fait, tous ces souvenirs, je les emporterai avec moi. Alors que tout ce qui est téléphone, ordinateur, caméra et tout, ça restera ici.

  • Speaker #0

    C'est bien dit. C'est beau. Les souvenirs, tu les emportes avec toi. Si tu pouvais revivre un seul moment de ton P.V.T., ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ce serait les kiwis.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est dur. On a rencontré des gens. En fait, c'est grâce aux kiwis qu'on a rencontré certaines personnes. Et je les aime d'amour. C'est vraiment devenu des amis. Donc du coup, en fait, mine de rien, grâce aux kiwis. Il y a plein de choses qui se sont découlées. Et oui, je revivrai les kiwis. Même si c'était dur. Oui, je revivrai les kiwis.

  • Speaker #0

    Comme on dit, un mal pour un bien. Un mal pour un bien, oui. Ça prend son sens. Et pour finir, est-ce que tu aurais un message à passer pour ceux qui veulent faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?

  • Speaker #1

    Renseignez-vous bien sur le pays. Si vous n'êtes pas trop nature, je ne pense pas que ce soit le pays adapté pour vous, sauf si vous êtes prêts à vous poser dans un endroit et vivre la vie locale. Mais je pense que plus intéressant quand même, ça reste un pays qui reste intéressant pour les paysages. Donc faites-le si vous aimez... marchez, les randonnées, là où vous n'avez pas peur de la hauteur, vraiment pour visiter et juste lancez-vous. Lancez-vous et vous ne regretterez pas, parce que c'est vraiment pour lancer. C'est ta meilleure année,

  • Speaker #0

    ta meilleure école. pour le 4-3-4 vraiment heureux et bien merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire c'est super intéressant c'est super c'est super c'est super avec plaisir 4 4 non il faut 4 ah merci super travail donc bravo merci merci d'avoir écouté cet épisode si vous a plu je vous invite à mettre une note un like un commentaire ce que vous voulez ça aidera vraiment à soutenir le podcast Et si vous connaissez quelqu'un qui veut partir en PVT en Nouvelle-Zélande, je vous invite à lui partager cet épisode. A bientôt !

Chapters

  • Direction la NZ : préparation

    01:20

  • Premiers pas : joies et galères en woofing

    05:23

  • Roadtrip : la vie en voiture aménagée

    08:46

  • Randonnées et découverte des paysages

    13:34

  • Travailler en Nouvelle-Zélande : expériences et défis

    17:12

  • Culture néo-zélandaise et immersion locale

    20:43

  • Les challenges du PVT

    24:15

  • Les défis du voyage en tant que femme noire

    26:08

  • Conseils pour se lancer !

    37:43

  • Apport perso et conclusion

    38:05

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