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Partir, le podcast voyage et expatriation

Se sentir chez soi à l'étranger : les 4 ingrédients

Se sentir chez soi à l'étranger : les 4 ingrédients

13min |24/03/2025
Play
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13min |24/03/2025
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Description

A votre avis, quel pourcentage de personnes se sentent réellement chez eux à l’étranger ?


La réponse est : 67% !

Qu’en est-il des autres ? Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se sentent pas chez eux alors qu’ils sont installés dans un autre pays ?


L’expatriation et vivre à l'étranger ça fait envie. Et bien que ce soit une belle aventure, c’est une expérience remplie de challenges et de défis.

Notamment trouver où s'expatrier ? Dans quel pays, et plus précisément dans quelle ville ?

Plus globalement : trouver un endroit qui nous plait où se poser et où on se sent bien.
Mais est-ce qu’un environnement sympa suffit ?


Pour ma part, en étant en PVT en Australie, j’ai beau être dans un décor de fou. Au milieu des belles plages, d’un lifestyle chill, et d’une variété de paysages, j’ai eu ce sentiment de « je suis pas à ma place, je ne me sens pas chez moi »

J’ai donc creusé le sujet pour savoir comment se sentir chez soi à l’étranger.

Je me suis basée sur des recherches, mon expérience, et les témoignages des invités de ce podcast.

Et de tout ça sont ressorti 4 facteurs.

Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit dans ce nouvel épisode.


Bonne écoute !

Pour soutenir le podcast, abonnes toi et met une petite note :)


Infos utiles :


Les épisodes cités :

Erasmus en Turquie : en prendre plein les yeux, se régaler et trouver la paix - Ilaria

Vivre en Angleterre - prof de français, routine et temps pluvieux avec Melissa

Ludwine (épisode à venir soon)

Le voyage est-il fait pour etre partagé?  voyage solo pas si solo

Vivre dans plusieurs pays - Hortense

Fille de diplomate : grandir à travers les pays - Narmine


Livre cité : "Où est le sens ?" Sebastien Bohler

Statistiques : HSBC et Expat Communication


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/novembre-debut-de-roadtrip-en-australie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Sur ce podcast, je mets surtout en avant des personnes qui ont choisi d'aller vivre dans un pays et pas seulement voyager ou être en vacances, visiter par-ci par-là. Vivre dans un pays, c'est s'installer, s'ancrer, c'est se familiariser avec une nouvelle culture et pour ça, il existe plein de moyens de procéder. Parfois, on va se sentir chez soi rapidement, mais parfois, on ne va pas se sentir à sa place. Et c'est ce qui m'est arrivé ici en Australie, j'ai eu du mal. à me sentir au bon endroit. Depuis que je suis arrivée, j'ai déjà travaillé quelques mois dans le nord du pays, dans un endroit qui était fixe. Puis, j'ai vagabondé et j'ai visité plusieurs endroits. Et j'ai eu de nouveau envie de me poser. Mais la question était où est-ce que ça m'entend d'aller ? Et j'ai donc décidé de mettre le cap sur Sydney avec l'intention de rester quelques temps. Et franchement, j'ai grave aimé cette ville. C'est plutôt joli, c'est propre. Il y a des plages super belles. Vraiment le décor parfait, on pourrait dire. Mais la réalité a été que je ne me suis pas vraiment sentie chez moi, à ma place. Pourtant, j'avais un lieu où habiter, une petite routine et tout, la météo était agréable. Mais non, je ne sais pas, il y avait un petit hic à l'intérieur de moi. D'après une enquête menée par Expat Communication, 22% des expatriés se sentent de passage dans leur pays d'accueil, tandis que 13% ne se sentent vraiment chez eux nulle part. Même après 10 ans d'expatriation, 48% des répondants déclarent avoir plusieurs chez eux. Je me suis du coup demandé, mais qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi quand on va à l'étranger ? J'ai donc fait des recherches sur internet, j'ai analysé ma situation, j'ai aussi analysé les interviews que j'avais faites. Et de tout ça sont ressorties plusieurs choses que je vais vous partager dans cet épisode. Mais avant d'aller plus loin, si le podcast et le concept vous plaît, je vous invite à mettre 5 étoiles sur la plateforme d'écoute sur laquelle vous vous trouvez. Ça me permettra de toucher encore plus de monde et de leur donner envie de tenter l'aventure à l'étranger parce que même si on ne se sent pas toujours à sa place en étant ailleurs, c'est quand même une expérience de fou qui vaut la peine d'être vécue. Merci à toi ! Parlons donc aujourd'hui de Qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi dans un pays étranger ? Et après mes recherches, mes analyses, etc. j'ai trouvé une recette composée de 4 ingrédients. Donc commençons par le commencement. la base de la base, le premier ingrédient, l'habitation. Et plus précisément, avoir un lieu fixe où on défait nos valises. Dans l'épisode Erasmus en Turquie, Hilaria en parle et elle explique justement la symbolique des affaires dans l'armoire qui, pour elle, signifie qu'elle est en place. Elle raconte qu'avoir un endroit fixe, ça permet de faire sa live tranquillement, genre tu pars le week-end, tu pars la journée, tu sais que t'as un endroit où tu peux revenir le soir. Et c'est vrai que j'étais moi-même en Erasmus il y a quelques années. J'ai eu le même appart pendant mes dix mois là-bas. Et contrairement à ici, en Australie, où je vais d'hostel en hostel rebelote à chaque fois, j'avais un endroit au-dessus de la tête et un endroit où revenir après mes vagabondages. Alors qu'en hostel, je trouve que même si tu as un toit au-dessus de la tête, il y a un peu ce côté passager. Genre avoir son appart, sa maison, sa chambre, peu importe, c'est avoir un point d'ancrage tout simplement. Mais c'est aussi la possibilité d'avoir un lieu qui nous ressemble. On peut décorer sa chambre, son salon, on peut mettre des choses qui nous parlent, qui nous sont familières. Un petit peu comme une safe place au milieu du chaos de l'inconnu. Et par exemple, si on reste plusieurs mois dans un hostel, c'est ce qui se fait ici en Australie, il y a des personnes qui sont dans le même hostel pendant 3-4 mois pendant qu'ils bossent, tu ne peux pas décorer les murs, refaire la déco ou quoi que ce soit. Et je pense que le sentiment d'être de passage vient peut-être un peu d'ici. Et en décorant son lieu de vie, il y a un... peu ce sentiment d'appropriation du lieu qui aide à se sentir chez soi. Et donc une fois qu'on a un point d'ancrage, qui plus est qui nous ressemble, on peut ajouter l'ingrédient numéro 2, la routine. Franchement la routine, elle est beaucoup critiquée, on entend pas mal voilà, pas de routine, sortir de la routine, etc. Mais je pense qu'elle est vraiment essentielle à se sentir bien. J'en parle déjà dans l'épisode « Vie dans le bouche et prise de conscience » . Je vous parle du sentiment de bien-être que provoque la routine comme expliqué dans le livre « Où est le sens ? » de Sébastien Boller, un neuroscientifique. Pour en reparler rapidement ici, il explique qu'effectuer un enchaînement d'étapes prédictibles, par exemple le matin, toujours faire dans le même ordre, douche, petit-déj, se coiffer et partir, ça vient calmer une partie de notre cerveau qui est le cortex singulaire. Et en fait, quand on part à l'étranger, on est dans de la nouveauté, dans un environnement inconnu, on ne connaît pas les gens, on ne parle pas leur langue, on ne connaît pas... les habitudes de vie, les us et coutumes. Bref, on ne peut pas prédire notre environnement. Et ça, le cortex singulaire, il n'aime pas trop. Donc on est en alerte et c'est fatigant. Alors qu'une fois qu'on a notre routine, la morning routine, mais aussi prendre les mêmes rues pour aller faire ses courses, faire ses courses au même endroit, aller au même café que d'habitude, notre cerveau connaît ses engironnements, donc il est plus apaisé. Entre parenthèses, attention, j'ai essayé d'expliquer et de résumer ce que l'auteur dit avec mes mots, mais je vous invite à lire le livre vous-même, franchement il est super facile à lire et à comprendre aussi, donc je vous recommande vraiment et vous pourrez peut-être mieux comprendre ce que je dis ici. Bref, tout ça pour dire que la routine fait du bien. Et c'est un sujet qui revient dans mes interviews. Ilaria, encore une fois, nous dit qu'elle avait ses petites habitudes en Turquie. Elle allait à la salle, puis en cours, puis le même café où elle aime aller. Elle disait même qu'elle reconnaissait les serveurs. Donc on voit bien qu'elle était ancrée dans un endroit. Dans l'épisode « Vivre en Angleterre » aussi, Mélissa nous raconte qu'elle a en quelque sorte déplacé sa routine de France en Angleterre. Et un autre épisode qui va sortir bientôt. C'est celui de Ludwine qui travaille en itinérance et qui change régulièrement d'endroit. Elle nous explique pour elle qu'une des choses qui l'aide à se sentir remplacée chez elle, c'est d'avoir trouvé un café qu'elle aime bien, où elle va quasiment tous les jours là-bas pour prendre son café. Un petit peu comme un point de repère. Bref, vous l'avez compris, la routine, on l'aime et elle nous fait du bien. Une fois que ça c'est intégré, on peut ajouter le troisième ingrédient, la vie sociale. Sans trop de surprises, parce que l'homme... est un être social, mais je ne m'en étais pas rendu compte de la même manière jusque-là. Quand tu pars à l'étranger, généralement tu connectes assez vite avec les gens qui sont aussi étrangers parce qu'on est tous loin de chez nous, de nos repères, on est dans le même bateau et on a ce point commun-là. On devient un petit peu les repères des uns des autres et on passe beaucoup de temps ensemble, donc les attaches se font rapidement. Et les gens ne deviennent pas forcément que des repères, mais aussi parfois des vrais amis. Par exemple, dans l'épisode expatriation à Malte, Julien nous explique carrément que ça l'étonne tellement que les connexions se font rapidement. Donc c'est pour dire. Le hic, c'est que dans un contexte par exemple de PVT ou d'Erasmus, c'est que les gens sont pas sages. En Erasmus, on reste entre 4 et 10 mois généralement. Et en PVT, notamment en Australie, je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres pays, il y a beaucoup de personnes qui vont à droite à gauche très vite et qui ne restent que quelques semaines. au même endroit si ce n'est pas quelques jours parfois. Et bien qu'on connecte vite, déjà de 1, en fait, tous les 4 matins, on re-rencontre des nouvelles personnes et on repart de zéro. Et de 2, une relation solide, ça prend quand même du temps à se construire avant de devenir plus intime, avoir une relation plus en profondeur, etc. Donc dans ce contexte, il est difficile d'avoir un cercle social stable et en place. Après, ce que je dis là, c'est surtout concernant, je pense... les personnes qui voyagent seules, parce que quand tu pars avec une copine ou avec ton mec, ta meuf, peu importe, tu as quelqu'un avec toi, tu as un point de repère. Mais si on veut aller plus loin, même quand tu pars à deux, tu as besoin, je pense, d'avoir une vie sociale et d'avoir un cercle d'amis, donc ça rentre aussi pour ces personnes-là. Me concernant, je pense que c'est ça qui m'a un petit peu manqué ici en Australie. J'ai rencontré plein de personnes super, surtout pendant mes six premiers mois, et notamment Laurie qui était ma travelmate pendant mon road trip. On a passé quasiment deux mois H24 ensemble et on est devenus très copines. Et ensuite, elle est rentrée en France et je pense que si elle était avec moi aujourd'hui à Sydney par exemple, être ici n'aurait pas la même saveur et j'apprécierais plus d'être là. Genre je me sentirais un petit peu plus à ma place parce qu'elle serait en quelque sorte mon repère. Et je parle un petit peu de tout ça aussi dans l'épisode « Le voyage est-il fait pour être partagé, voyage solo, pas si solo ? » en réfléchissant autour de... le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé. Que je vous invite à écouter pour plus de détails. Mais vraiment tout ça pour dire que avoir quelqu'un avec soi, pour moi, ça change une expérience. Et je me demande à quel niveau on apprécie notre expérience à l'étranger si on n'a pas d'amis. Genre pas de contact, pas de point de repère, personne avec nous quoi. Je parle pas d'un voyage ou d'un road trip, mais vraiment du fait de s'installer quelque part. Vous me direz, j'aurais pu me faire de nouvelles copines. Oui. Mais pas si simple. Je pense qu'il faut regarder les choses aussi dans leur contexte parce que après six mois de PVT, j'ai ressenti entre guillemets une fatigue mentale. C'est un peu difficile à décrire mais je pense que d'avoir été constamment avec des gens, ma batterie sociale a été vidée de ouf et le problème c'est que j'ai eu beaucoup de mal à la recharger en étant dans mon contexte de vie actuelle, c'est à dire dans la nouveauté régulièrement, en hostel, dans un pays étranger. Et du coup, ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas rencontré de nouvelles personnes en Australie. Après, ça va, je suis assez à l'aise en étant seule, j'ai été bien occupée avec le taf, j'ai eu une coupure au milieu de ces semaines en allant en Nouvelle-Zélande et en retrouvant une copine de longue date. Mais là, aujourd'hui, je sens que ça joue dans mon intégration dans le pays. Et bref, tout ça pour dire que ce n'est pas toujours facile de se faire des potes. Néanmoins, je pense que c'est un facteur essentiel dans le fait de se sentir chez soi. D'ailleurs... certaines invitées du podcast qui ont changé plusieurs fois de pays, on parle. On a Hortense dans l'épisode « Vivre dans plusieurs pays » justement, qui me dit qu'elle s'est sentie directement chez elle en Turquie. Et quand je lui demande « Mais qu'est-ce qui fait que tu te sens chez toi ? » , elle me dit « C'est forcément les gens » . On a aussi Narmin dans l'épisode « Fille de diplomate, grandir à travers les pays » . Donc elle, elle a changé de pays tous les cinq ans depuis qu'elle est née. Et pour elle, c'est les gens aussi. Et elle explique, je cite C'est ton quotidien, clairement, et aussi les personnes. Je pense que c'est un mélange des deux. Les personnes dans ton quotidien. Est-ce que tu fais les bonnes activités ? Et est-ce que tu vois les bonnes personnes ? Et il y a quelques temps, j'avais aussi fait un sondage en story sur Insta, et ce qui revenait, c'était la gentillesse des gens, l'accueil des gens, les locaux qui te sourient, qui t'accueillent, et qui partagent leurs coutumes. Et je trouve franchement que c'est beau. Ça vient souligner l'importance des belles valeurs comme le partage, la solidarité, l'entraide. Et j'avoue que ça vient un peu remettre en question ma vision des choses, surtout dans notre société qui est un peu à tendance individualiste. Le quatrième ingrédient, c'est le temps. Plus précisément, prendre le temps. C'est un concept simple, mais en mon opinion, c'est compliqué dans la pratique. Pendant mon séjour en Australie, j'ai vraiment senti l'impact de être dans une société où tout va vite. Genre aujourd'hui, on a tout tout de suite, tout est rapide, tout avance vite, on a à peine fini un truc. qu'on passe à un autre, etc. Mais vraiment, gros, gros rappel à se redire fréquemment que les choses prennent du temps. Vraiment, les choses prennent du temps pour se concrétiser et être en place. Il y a HSBC qui a publié une étude en mars 2023 en disant qu'il faudrait au moins 8 mois pour se sentir bien dans un pays. Et pour un quart des interrogés de cette étude, il faut plus d'un an. Donc. 8 mois quand même quoi, je veux dire c'est pas 3-4 semaines, on s'installe et la vie commence. Non, c'est 8 mois bien remplis de tests, d'installations, de rencontres, de recommencer, de changer d'endroit, de mieux connaître la culture, etc. Et je trouve ça bien de parler du temps, c'est un peu un appel à ralentir, genre chill, tranquille, il y a le temps. Et ça demande aussi d'avoir confiance en l'avenir et de se dire bon, là aujourd'hui je suis un peu perdue, je galère un peu. Mais tranquille, dans quelques mois, je vais me sentir mieux. Et perso, j'ai un peu eu tendance à l'oublier, je crois. Bien qu'en même temps, mes plans changeaient vite jusqu'ici. Et dans ce contexte-là, j'ai moins eu l'occasion de me poser et de prendre le temps. Mais c'est justement en faisant des expériences qu'on apprend. Je sais maintenant que chaque chose en son temps, zen, et que c'est normal d'être perdu. Vraiment se dire que c'est ok et normal, se laisser du temps, être bienveillant avec soi-même. c'est peut-être la leçon à retenir. Après, il est aussi possible qu'on ne se sente pas bien dans un endroit et dans ce cas-là, il ne faut pas forcer non plus. Vraiment, il faut faire la différence parce que on peut se sentir bien à un endroit sans se sentir chez soi. Par exemple, ici à Sydney, je me sens bien mais je ne me sens pas chez moi. Tout dépend finalement de ce qu'on vient chercher quand on va dans un pays. Si on prévoit de s'y installer en tout cas, un logement fixe, une routine, un cercle social et se laisser le temps sont pour moi les quatre liens essentiels. Donc si vous pensez à d'autres choses, partagez-le en commentaire, vraiment je suis preneuse. Et j'espère en tout cas que l'épisode vous a plu. Je vous remercie de l'avoir écouté et je vous dis à bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:00

  • 1er ingrédient

    02:15

  • 2e ingrédient

    04:03

  • 3e ingrédient

    06:24

  • 4e ingrédient

    11:29

Description

A votre avis, quel pourcentage de personnes se sentent réellement chez eux à l’étranger ?


La réponse est : 67% !

Qu’en est-il des autres ? Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se sentent pas chez eux alors qu’ils sont installés dans un autre pays ?


L’expatriation et vivre à l'étranger ça fait envie. Et bien que ce soit une belle aventure, c’est une expérience remplie de challenges et de défis.

Notamment trouver où s'expatrier ? Dans quel pays, et plus précisément dans quelle ville ?

Plus globalement : trouver un endroit qui nous plait où se poser et où on se sent bien.
Mais est-ce qu’un environnement sympa suffit ?


Pour ma part, en étant en PVT en Australie, j’ai beau être dans un décor de fou. Au milieu des belles plages, d’un lifestyle chill, et d’une variété de paysages, j’ai eu ce sentiment de « je suis pas à ma place, je ne me sens pas chez moi »

J’ai donc creusé le sujet pour savoir comment se sentir chez soi à l’étranger.

Je me suis basée sur des recherches, mon expérience, et les témoignages des invités de ce podcast.

Et de tout ça sont ressorti 4 facteurs.

Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit dans ce nouvel épisode.


Bonne écoute !

Pour soutenir le podcast, abonnes toi et met une petite note :)


Infos utiles :


Les épisodes cités :

Erasmus en Turquie : en prendre plein les yeux, se régaler et trouver la paix - Ilaria

Vivre en Angleterre - prof de français, routine et temps pluvieux avec Melissa

Ludwine (épisode à venir soon)

Le voyage est-il fait pour etre partagé?  voyage solo pas si solo

Vivre dans plusieurs pays - Hortense

Fille de diplomate : grandir à travers les pays - Narmine


Livre cité : "Où est le sens ?" Sebastien Bohler

Statistiques : HSBC et Expat Communication


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/novembre-debut-de-roadtrip-en-australie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Sur ce podcast, je mets surtout en avant des personnes qui ont choisi d'aller vivre dans un pays et pas seulement voyager ou être en vacances, visiter par-ci par-là. Vivre dans un pays, c'est s'installer, s'ancrer, c'est se familiariser avec une nouvelle culture et pour ça, il existe plein de moyens de procéder. Parfois, on va se sentir chez soi rapidement, mais parfois, on ne va pas se sentir à sa place. Et c'est ce qui m'est arrivé ici en Australie, j'ai eu du mal. à me sentir au bon endroit. Depuis que je suis arrivée, j'ai déjà travaillé quelques mois dans le nord du pays, dans un endroit qui était fixe. Puis, j'ai vagabondé et j'ai visité plusieurs endroits. Et j'ai eu de nouveau envie de me poser. Mais la question était où est-ce que ça m'entend d'aller ? Et j'ai donc décidé de mettre le cap sur Sydney avec l'intention de rester quelques temps. Et franchement, j'ai grave aimé cette ville. C'est plutôt joli, c'est propre. Il y a des plages super belles. Vraiment le décor parfait, on pourrait dire. Mais la réalité a été que je ne me suis pas vraiment sentie chez moi, à ma place. Pourtant, j'avais un lieu où habiter, une petite routine et tout, la météo était agréable. Mais non, je ne sais pas, il y avait un petit hic à l'intérieur de moi. D'après une enquête menée par Expat Communication, 22% des expatriés se sentent de passage dans leur pays d'accueil, tandis que 13% ne se sentent vraiment chez eux nulle part. Même après 10 ans d'expatriation, 48% des répondants déclarent avoir plusieurs chez eux. Je me suis du coup demandé, mais qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi quand on va à l'étranger ? J'ai donc fait des recherches sur internet, j'ai analysé ma situation, j'ai aussi analysé les interviews que j'avais faites. Et de tout ça sont ressorties plusieurs choses que je vais vous partager dans cet épisode. Mais avant d'aller plus loin, si le podcast et le concept vous plaît, je vous invite à mettre 5 étoiles sur la plateforme d'écoute sur laquelle vous vous trouvez. Ça me permettra de toucher encore plus de monde et de leur donner envie de tenter l'aventure à l'étranger parce que même si on ne se sent pas toujours à sa place en étant ailleurs, c'est quand même une expérience de fou qui vaut la peine d'être vécue. Merci à toi ! Parlons donc aujourd'hui de Qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi dans un pays étranger ? Et après mes recherches, mes analyses, etc. j'ai trouvé une recette composée de 4 ingrédients. Donc commençons par le commencement. la base de la base, le premier ingrédient, l'habitation. Et plus précisément, avoir un lieu fixe où on défait nos valises. Dans l'épisode Erasmus en Turquie, Hilaria en parle et elle explique justement la symbolique des affaires dans l'armoire qui, pour elle, signifie qu'elle est en place. Elle raconte qu'avoir un endroit fixe, ça permet de faire sa live tranquillement, genre tu pars le week-end, tu pars la journée, tu sais que t'as un endroit où tu peux revenir le soir. Et c'est vrai que j'étais moi-même en Erasmus il y a quelques années. J'ai eu le même appart pendant mes dix mois là-bas. Et contrairement à ici, en Australie, où je vais d'hostel en hostel rebelote à chaque fois, j'avais un endroit au-dessus de la tête et un endroit où revenir après mes vagabondages. Alors qu'en hostel, je trouve que même si tu as un toit au-dessus de la tête, il y a un peu ce côté passager. Genre avoir son appart, sa maison, sa chambre, peu importe, c'est avoir un point d'ancrage tout simplement. Mais c'est aussi la possibilité d'avoir un lieu qui nous ressemble. On peut décorer sa chambre, son salon, on peut mettre des choses qui nous parlent, qui nous sont familières. Un petit peu comme une safe place au milieu du chaos de l'inconnu. Et par exemple, si on reste plusieurs mois dans un hostel, c'est ce qui se fait ici en Australie, il y a des personnes qui sont dans le même hostel pendant 3-4 mois pendant qu'ils bossent, tu ne peux pas décorer les murs, refaire la déco ou quoi que ce soit. Et je pense que le sentiment d'être de passage vient peut-être un peu d'ici. Et en décorant son lieu de vie, il y a un... peu ce sentiment d'appropriation du lieu qui aide à se sentir chez soi. Et donc une fois qu'on a un point d'ancrage, qui plus est qui nous ressemble, on peut ajouter l'ingrédient numéro 2, la routine. Franchement la routine, elle est beaucoup critiquée, on entend pas mal voilà, pas de routine, sortir de la routine, etc. Mais je pense qu'elle est vraiment essentielle à se sentir bien. J'en parle déjà dans l'épisode « Vie dans le bouche et prise de conscience » . Je vous parle du sentiment de bien-être que provoque la routine comme expliqué dans le livre « Où est le sens ? » de Sébastien Boller, un neuroscientifique. Pour en reparler rapidement ici, il explique qu'effectuer un enchaînement d'étapes prédictibles, par exemple le matin, toujours faire dans le même ordre, douche, petit-déj, se coiffer et partir, ça vient calmer une partie de notre cerveau qui est le cortex singulaire. Et en fait, quand on part à l'étranger, on est dans de la nouveauté, dans un environnement inconnu, on ne connaît pas les gens, on ne parle pas leur langue, on ne connaît pas... les habitudes de vie, les us et coutumes. Bref, on ne peut pas prédire notre environnement. Et ça, le cortex singulaire, il n'aime pas trop. Donc on est en alerte et c'est fatigant. Alors qu'une fois qu'on a notre routine, la morning routine, mais aussi prendre les mêmes rues pour aller faire ses courses, faire ses courses au même endroit, aller au même café que d'habitude, notre cerveau connaît ses engironnements, donc il est plus apaisé. Entre parenthèses, attention, j'ai essayé d'expliquer et de résumer ce que l'auteur dit avec mes mots, mais je vous invite à lire le livre vous-même, franchement il est super facile à lire et à comprendre aussi, donc je vous recommande vraiment et vous pourrez peut-être mieux comprendre ce que je dis ici. Bref, tout ça pour dire que la routine fait du bien. Et c'est un sujet qui revient dans mes interviews. Ilaria, encore une fois, nous dit qu'elle avait ses petites habitudes en Turquie. Elle allait à la salle, puis en cours, puis le même café où elle aime aller. Elle disait même qu'elle reconnaissait les serveurs. Donc on voit bien qu'elle était ancrée dans un endroit. Dans l'épisode « Vivre en Angleterre » aussi, Mélissa nous raconte qu'elle a en quelque sorte déplacé sa routine de France en Angleterre. Et un autre épisode qui va sortir bientôt. C'est celui de Ludwine qui travaille en itinérance et qui change régulièrement d'endroit. Elle nous explique pour elle qu'une des choses qui l'aide à se sentir remplacée chez elle, c'est d'avoir trouvé un café qu'elle aime bien, où elle va quasiment tous les jours là-bas pour prendre son café. Un petit peu comme un point de repère. Bref, vous l'avez compris, la routine, on l'aime et elle nous fait du bien. Une fois que ça c'est intégré, on peut ajouter le troisième ingrédient, la vie sociale. Sans trop de surprises, parce que l'homme... est un être social, mais je ne m'en étais pas rendu compte de la même manière jusque-là. Quand tu pars à l'étranger, généralement tu connectes assez vite avec les gens qui sont aussi étrangers parce qu'on est tous loin de chez nous, de nos repères, on est dans le même bateau et on a ce point commun-là. On devient un petit peu les repères des uns des autres et on passe beaucoup de temps ensemble, donc les attaches se font rapidement. Et les gens ne deviennent pas forcément que des repères, mais aussi parfois des vrais amis. Par exemple, dans l'épisode expatriation à Malte, Julien nous explique carrément que ça l'étonne tellement que les connexions se font rapidement. Donc c'est pour dire. Le hic, c'est que dans un contexte par exemple de PVT ou d'Erasmus, c'est que les gens sont pas sages. En Erasmus, on reste entre 4 et 10 mois généralement. Et en PVT, notamment en Australie, je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres pays, il y a beaucoup de personnes qui vont à droite à gauche très vite et qui ne restent que quelques semaines. au même endroit si ce n'est pas quelques jours parfois. Et bien qu'on connecte vite, déjà de 1, en fait, tous les 4 matins, on re-rencontre des nouvelles personnes et on repart de zéro. Et de 2, une relation solide, ça prend quand même du temps à se construire avant de devenir plus intime, avoir une relation plus en profondeur, etc. Donc dans ce contexte, il est difficile d'avoir un cercle social stable et en place. Après, ce que je dis là, c'est surtout concernant, je pense... les personnes qui voyagent seules, parce que quand tu pars avec une copine ou avec ton mec, ta meuf, peu importe, tu as quelqu'un avec toi, tu as un point de repère. Mais si on veut aller plus loin, même quand tu pars à deux, tu as besoin, je pense, d'avoir une vie sociale et d'avoir un cercle d'amis, donc ça rentre aussi pour ces personnes-là. Me concernant, je pense que c'est ça qui m'a un petit peu manqué ici en Australie. J'ai rencontré plein de personnes super, surtout pendant mes six premiers mois, et notamment Laurie qui était ma travelmate pendant mon road trip. On a passé quasiment deux mois H24 ensemble et on est devenus très copines. Et ensuite, elle est rentrée en France et je pense que si elle était avec moi aujourd'hui à Sydney par exemple, être ici n'aurait pas la même saveur et j'apprécierais plus d'être là. Genre je me sentirais un petit peu plus à ma place parce qu'elle serait en quelque sorte mon repère. Et je parle un petit peu de tout ça aussi dans l'épisode « Le voyage est-il fait pour être partagé, voyage solo, pas si solo ? » en réfléchissant autour de... le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé. Que je vous invite à écouter pour plus de détails. Mais vraiment tout ça pour dire que avoir quelqu'un avec soi, pour moi, ça change une expérience. Et je me demande à quel niveau on apprécie notre expérience à l'étranger si on n'a pas d'amis. Genre pas de contact, pas de point de repère, personne avec nous quoi. Je parle pas d'un voyage ou d'un road trip, mais vraiment du fait de s'installer quelque part. Vous me direz, j'aurais pu me faire de nouvelles copines. Oui. Mais pas si simple. Je pense qu'il faut regarder les choses aussi dans leur contexte parce que après six mois de PVT, j'ai ressenti entre guillemets une fatigue mentale. C'est un peu difficile à décrire mais je pense que d'avoir été constamment avec des gens, ma batterie sociale a été vidée de ouf et le problème c'est que j'ai eu beaucoup de mal à la recharger en étant dans mon contexte de vie actuelle, c'est à dire dans la nouveauté régulièrement, en hostel, dans un pays étranger. Et du coup, ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas rencontré de nouvelles personnes en Australie. Après, ça va, je suis assez à l'aise en étant seule, j'ai été bien occupée avec le taf, j'ai eu une coupure au milieu de ces semaines en allant en Nouvelle-Zélande et en retrouvant une copine de longue date. Mais là, aujourd'hui, je sens que ça joue dans mon intégration dans le pays. Et bref, tout ça pour dire que ce n'est pas toujours facile de se faire des potes. Néanmoins, je pense que c'est un facteur essentiel dans le fait de se sentir chez soi. D'ailleurs... certaines invitées du podcast qui ont changé plusieurs fois de pays, on parle. On a Hortense dans l'épisode « Vivre dans plusieurs pays » justement, qui me dit qu'elle s'est sentie directement chez elle en Turquie. Et quand je lui demande « Mais qu'est-ce qui fait que tu te sens chez toi ? » , elle me dit « C'est forcément les gens » . On a aussi Narmin dans l'épisode « Fille de diplomate, grandir à travers les pays » . Donc elle, elle a changé de pays tous les cinq ans depuis qu'elle est née. Et pour elle, c'est les gens aussi. Et elle explique, je cite C'est ton quotidien, clairement, et aussi les personnes. Je pense que c'est un mélange des deux. Les personnes dans ton quotidien. Est-ce que tu fais les bonnes activités ? Et est-ce que tu vois les bonnes personnes ? Et il y a quelques temps, j'avais aussi fait un sondage en story sur Insta, et ce qui revenait, c'était la gentillesse des gens, l'accueil des gens, les locaux qui te sourient, qui t'accueillent, et qui partagent leurs coutumes. Et je trouve franchement que c'est beau. Ça vient souligner l'importance des belles valeurs comme le partage, la solidarité, l'entraide. Et j'avoue que ça vient un peu remettre en question ma vision des choses, surtout dans notre société qui est un peu à tendance individualiste. Le quatrième ingrédient, c'est le temps. Plus précisément, prendre le temps. C'est un concept simple, mais en mon opinion, c'est compliqué dans la pratique. Pendant mon séjour en Australie, j'ai vraiment senti l'impact de être dans une société où tout va vite. Genre aujourd'hui, on a tout tout de suite, tout est rapide, tout avance vite, on a à peine fini un truc. qu'on passe à un autre, etc. Mais vraiment, gros, gros rappel à se redire fréquemment que les choses prennent du temps. Vraiment, les choses prennent du temps pour se concrétiser et être en place. Il y a HSBC qui a publié une étude en mars 2023 en disant qu'il faudrait au moins 8 mois pour se sentir bien dans un pays. Et pour un quart des interrogés de cette étude, il faut plus d'un an. Donc. 8 mois quand même quoi, je veux dire c'est pas 3-4 semaines, on s'installe et la vie commence. Non, c'est 8 mois bien remplis de tests, d'installations, de rencontres, de recommencer, de changer d'endroit, de mieux connaître la culture, etc. Et je trouve ça bien de parler du temps, c'est un peu un appel à ralentir, genre chill, tranquille, il y a le temps. Et ça demande aussi d'avoir confiance en l'avenir et de se dire bon, là aujourd'hui je suis un peu perdue, je galère un peu. Mais tranquille, dans quelques mois, je vais me sentir mieux. Et perso, j'ai un peu eu tendance à l'oublier, je crois. Bien qu'en même temps, mes plans changeaient vite jusqu'ici. Et dans ce contexte-là, j'ai moins eu l'occasion de me poser et de prendre le temps. Mais c'est justement en faisant des expériences qu'on apprend. Je sais maintenant que chaque chose en son temps, zen, et que c'est normal d'être perdu. Vraiment se dire que c'est ok et normal, se laisser du temps, être bienveillant avec soi-même. c'est peut-être la leçon à retenir. Après, il est aussi possible qu'on ne se sente pas bien dans un endroit et dans ce cas-là, il ne faut pas forcer non plus. Vraiment, il faut faire la différence parce que on peut se sentir bien à un endroit sans se sentir chez soi. Par exemple, ici à Sydney, je me sens bien mais je ne me sens pas chez moi. Tout dépend finalement de ce qu'on vient chercher quand on va dans un pays. Si on prévoit de s'y installer en tout cas, un logement fixe, une routine, un cercle social et se laisser le temps sont pour moi les quatre liens essentiels. Donc si vous pensez à d'autres choses, partagez-le en commentaire, vraiment je suis preneuse. Et j'espère en tout cas que l'épisode vous a plu. Je vous remercie de l'avoir écouté et je vous dis à bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:00

  • 1er ingrédient

    02:15

  • 2e ingrédient

    04:03

  • 3e ingrédient

    06:24

  • 4e ingrédient

    11:29

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Description

A votre avis, quel pourcentage de personnes se sentent réellement chez eux à l’étranger ?


La réponse est : 67% !

Qu’en est-il des autres ? Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se sentent pas chez eux alors qu’ils sont installés dans un autre pays ?


L’expatriation et vivre à l'étranger ça fait envie. Et bien que ce soit une belle aventure, c’est une expérience remplie de challenges et de défis.

Notamment trouver où s'expatrier ? Dans quel pays, et plus précisément dans quelle ville ?

Plus globalement : trouver un endroit qui nous plait où se poser et où on se sent bien.
Mais est-ce qu’un environnement sympa suffit ?


Pour ma part, en étant en PVT en Australie, j’ai beau être dans un décor de fou. Au milieu des belles plages, d’un lifestyle chill, et d’une variété de paysages, j’ai eu ce sentiment de « je suis pas à ma place, je ne me sens pas chez moi »

J’ai donc creusé le sujet pour savoir comment se sentir chez soi à l’étranger.

Je me suis basée sur des recherches, mon expérience, et les témoignages des invités de ce podcast.

Et de tout ça sont ressorti 4 facteurs.

Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit dans ce nouvel épisode.


Bonne écoute !

Pour soutenir le podcast, abonnes toi et met une petite note :)


Infos utiles :


Les épisodes cités :

Erasmus en Turquie : en prendre plein les yeux, se régaler et trouver la paix - Ilaria

Vivre en Angleterre - prof de français, routine et temps pluvieux avec Melissa

Ludwine (épisode à venir soon)

Le voyage est-il fait pour etre partagé?  voyage solo pas si solo

Vivre dans plusieurs pays - Hortense

Fille de diplomate : grandir à travers les pays - Narmine


Livre cité : "Où est le sens ?" Sebastien Bohler

Statistiques : HSBC et Expat Communication


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/novembre-debut-de-roadtrip-en-australie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Sur ce podcast, je mets surtout en avant des personnes qui ont choisi d'aller vivre dans un pays et pas seulement voyager ou être en vacances, visiter par-ci par-là. Vivre dans un pays, c'est s'installer, s'ancrer, c'est se familiariser avec une nouvelle culture et pour ça, il existe plein de moyens de procéder. Parfois, on va se sentir chez soi rapidement, mais parfois, on ne va pas se sentir à sa place. Et c'est ce qui m'est arrivé ici en Australie, j'ai eu du mal. à me sentir au bon endroit. Depuis que je suis arrivée, j'ai déjà travaillé quelques mois dans le nord du pays, dans un endroit qui était fixe. Puis, j'ai vagabondé et j'ai visité plusieurs endroits. Et j'ai eu de nouveau envie de me poser. Mais la question était où est-ce que ça m'entend d'aller ? Et j'ai donc décidé de mettre le cap sur Sydney avec l'intention de rester quelques temps. Et franchement, j'ai grave aimé cette ville. C'est plutôt joli, c'est propre. Il y a des plages super belles. Vraiment le décor parfait, on pourrait dire. Mais la réalité a été que je ne me suis pas vraiment sentie chez moi, à ma place. Pourtant, j'avais un lieu où habiter, une petite routine et tout, la météo était agréable. Mais non, je ne sais pas, il y avait un petit hic à l'intérieur de moi. D'après une enquête menée par Expat Communication, 22% des expatriés se sentent de passage dans leur pays d'accueil, tandis que 13% ne se sentent vraiment chez eux nulle part. Même après 10 ans d'expatriation, 48% des répondants déclarent avoir plusieurs chez eux. Je me suis du coup demandé, mais qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi quand on va à l'étranger ? J'ai donc fait des recherches sur internet, j'ai analysé ma situation, j'ai aussi analysé les interviews que j'avais faites. Et de tout ça sont ressorties plusieurs choses que je vais vous partager dans cet épisode. Mais avant d'aller plus loin, si le podcast et le concept vous plaît, je vous invite à mettre 5 étoiles sur la plateforme d'écoute sur laquelle vous vous trouvez. Ça me permettra de toucher encore plus de monde et de leur donner envie de tenter l'aventure à l'étranger parce que même si on ne se sent pas toujours à sa place en étant ailleurs, c'est quand même une expérience de fou qui vaut la peine d'être vécue. Merci à toi ! Parlons donc aujourd'hui de Qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi dans un pays étranger ? Et après mes recherches, mes analyses, etc. j'ai trouvé une recette composée de 4 ingrédients. Donc commençons par le commencement. la base de la base, le premier ingrédient, l'habitation. Et plus précisément, avoir un lieu fixe où on défait nos valises. Dans l'épisode Erasmus en Turquie, Hilaria en parle et elle explique justement la symbolique des affaires dans l'armoire qui, pour elle, signifie qu'elle est en place. Elle raconte qu'avoir un endroit fixe, ça permet de faire sa live tranquillement, genre tu pars le week-end, tu pars la journée, tu sais que t'as un endroit où tu peux revenir le soir. Et c'est vrai que j'étais moi-même en Erasmus il y a quelques années. J'ai eu le même appart pendant mes dix mois là-bas. Et contrairement à ici, en Australie, où je vais d'hostel en hostel rebelote à chaque fois, j'avais un endroit au-dessus de la tête et un endroit où revenir après mes vagabondages. Alors qu'en hostel, je trouve que même si tu as un toit au-dessus de la tête, il y a un peu ce côté passager. Genre avoir son appart, sa maison, sa chambre, peu importe, c'est avoir un point d'ancrage tout simplement. Mais c'est aussi la possibilité d'avoir un lieu qui nous ressemble. On peut décorer sa chambre, son salon, on peut mettre des choses qui nous parlent, qui nous sont familières. Un petit peu comme une safe place au milieu du chaos de l'inconnu. Et par exemple, si on reste plusieurs mois dans un hostel, c'est ce qui se fait ici en Australie, il y a des personnes qui sont dans le même hostel pendant 3-4 mois pendant qu'ils bossent, tu ne peux pas décorer les murs, refaire la déco ou quoi que ce soit. Et je pense que le sentiment d'être de passage vient peut-être un peu d'ici. Et en décorant son lieu de vie, il y a un... peu ce sentiment d'appropriation du lieu qui aide à se sentir chez soi. Et donc une fois qu'on a un point d'ancrage, qui plus est qui nous ressemble, on peut ajouter l'ingrédient numéro 2, la routine. Franchement la routine, elle est beaucoup critiquée, on entend pas mal voilà, pas de routine, sortir de la routine, etc. Mais je pense qu'elle est vraiment essentielle à se sentir bien. J'en parle déjà dans l'épisode « Vie dans le bouche et prise de conscience » . Je vous parle du sentiment de bien-être que provoque la routine comme expliqué dans le livre « Où est le sens ? » de Sébastien Boller, un neuroscientifique. Pour en reparler rapidement ici, il explique qu'effectuer un enchaînement d'étapes prédictibles, par exemple le matin, toujours faire dans le même ordre, douche, petit-déj, se coiffer et partir, ça vient calmer une partie de notre cerveau qui est le cortex singulaire. Et en fait, quand on part à l'étranger, on est dans de la nouveauté, dans un environnement inconnu, on ne connaît pas les gens, on ne parle pas leur langue, on ne connaît pas... les habitudes de vie, les us et coutumes. Bref, on ne peut pas prédire notre environnement. Et ça, le cortex singulaire, il n'aime pas trop. Donc on est en alerte et c'est fatigant. Alors qu'une fois qu'on a notre routine, la morning routine, mais aussi prendre les mêmes rues pour aller faire ses courses, faire ses courses au même endroit, aller au même café que d'habitude, notre cerveau connaît ses engironnements, donc il est plus apaisé. Entre parenthèses, attention, j'ai essayé d'expliquer et de résumer ce que l'auteur dit avec mes mots, mais je vous invite à lire le livre vous-même, franchement il est super facile à lire et à comprendre aussi, donc je vous recommande vraiment et vous pourrez peut-être mieux comprendre ce que je dis ici. Bref, tout ça pour dire que la routine fait du bien. Et c'est un sujet qui revient dans mes interviews. Ilaria, encore une fois, nous dit qu'elle avait ses petites habitudes en Turquie. Elle allait à la salle, puis en cours, puis le même café où elle aime aller. Elle disait même qu'elle reconnaissait les serveurs. Donc on voit bien qu'elle était ancrée dans un endroit. Dans l'épisode « Vivre en Angleterre » aussi, Mélissa nous raconte qu'elle a en quelque sorte déplacé sa routine de France en Angleterre. Et un autre épisode qui va sortir bientôt. C'est celui de Ludwine qui travaille en itinérance et qui change régulièrement d'endroit. Elle nous explique pour elle qu'une des choses qui l'aide à se sentir remplacée chez elle, c'est d'avoir trouvé un café qu'elle aime bien, où elle va quasiment tous les jours là-bas pour prendre son café. Un petit peu comme un point de repère. Bref, vous l'avez compris, la routine, on l'aime et elle nous fait du bien. Une fois que ça c'est intégré, on peut ajouter le troisième ingrédient, la vie sociale. Sans trop de surprises, parce que l'homme... est un être social, mais je ne m'en étais pas rendu compte de la même manière jusque-là. Quand tu pars à l'étranger, généralement tu connectes assez vite avec les gens qui sont aussi étrangers parce qu'on est tous loin de chez nous, de nos repères, on est dans le même bateau et on a ce point commun-là. On devient un petit peu les repères des uns des autres et on passe beaucoup de temps ensemble, donc les attaches se font rapidement. Et les gens ne deviennent pas forcément que des repères, mais aussi parfois des vrais amis. Par exemple, dans l'épisode expatriation à Malte, Julien nous explique carrément que ça l'étonne tellement que les connexions se font rapidement. Donc c'est pour dire. Le hic, c'est que dans un contexte par exemple de PVT ou d'Erasmus, c'est que les gens sont pas sages. En Erasmus, on reste entre 4 et 10 mois généralement. Et en PVT, notamment en Australie, je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres pays, il y a beaucoup de personnes qui vont à droite à gauche très vite et qui ne restent que quelques semaines. au même endroit si ce n'est pas quelques jours parfois. Et bien qu'on connecte vite, déjà de 1, en fait, tous les 4 matins, on re-rencontre des nouvelles personnes et on repart de zéro. Et de 2, une relation solide, ça prend quand même du temps à se construire avant de devenir plus intime, avoir une relation plus en profondeur, etc. Donc dans ce contexte, il est difficile d'avoir un cercle social stable et en place. Après, ce que je dis là, c'est surtout concernant, je pense... les personnes qui voyagent seules, parce que quand tu pars avec une copine ou avec ton mec, ta meuf, peu importe, tu as quelqu'un avec toi, tu as un point de repère. Mais si on veut aller plus loin, même quand tu pars à deux, tu as besoin, je pense, d'avoir une vie sociale et d'avoir un cercle d'amis, donc ça rentre aussi pour ces personnes-là. Me concernant, je pense que c'est ça qui m'a un petit peu manqué ici en Australie. J'ai rencontré plein de personnes super, surtout pendant mes six premiers mois, et notamment Laurie qui était ma travelmate pendant mon road trip. On a passé quasiment deux mois H24 ensemble et on est devenus très copines. Et ensuite, elle est rentrée en France et je pense que si elle était avec moi aujourd'hui à Sydney par exemple, être ici n'aurait pas la même saveur et j'apprécierais plus d'être là. Genre je me sentirais un petit peu plus à ma place parce qu'elle serait en quelque sorte mon repère. Et je parle un petit peu de tout ça aussi dans l'épisode « Le voyage est-il fait pour être partagé, voyage solo, pas si solo ? » en réfléchissant autour de... le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé. Que je vous invite à écouter pour plus de détails. Mais vraiment tout ça pour dire que avoir quelqu'un avec soi, pour moi, ça change une expérience. Et je me demande à quel niveau on apprécie notre expérience à l'étranger si on n'a pas d'amis. Genre pas de contact, pas de point de repère, personne avec nous quoi. Je parle pas d'un voyage ou d'un road trip, mais vraiment du fait de s'installer quelque part. Vous me direz, j'aurais pu me faire de nouvelles copines. Oui. Mais pas si simple. Je pense qu'il faut regarder les choses aussi dans leur contexte parce que après six mois de PVT, j'ai ressenti entre guillemets une fatigue mentale. C'est un peu difficile à décrire mais je pense que d'avoir été constamment avec des gens, ma batterie sociale a été vidée de ouf et le problème c'est que j'ai eu beaucoup de mal à la recharger en étant dans mon contexte de vie actuelle, c'est à dire dans la nouveauté régulièrement, en hostel, dans un pays étranger. Et du coup, ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas rencontré de nouvelles personnes en Australie. Après, ça va, je suis assez à l'aise en étant seule, j'ai été bien occupée avec le taf, j'ai eu une coupure au milieu de ces semaines en allant en Nouvelle-Zélande et en retrouvant une copine de longue date. Mais là, aujourd'hui, je sens que ça joue dans mon intégration dans le pays. Et bref, tout ça pour dire que ce n'est pas toujours facile de se faire des potes. Néanmoins, je pense que c'est un facteur essentiel dans le fait de se sentir chez soi. D'ailleurs... certaines invitées du podcast qui ont changé plusieurs fois de pays, on parle. On a Hortense dans l'épisode « Vivre dans plusieurs pays » justement, qui me dit qu'elle s'est sentie directement chez elle en Turquie. Et quand je lui demande « Mais qu'est-ce qui fait que tu te sens chez toi ? » , elle me dit « C'est forcément les gens » . On a aussi Narmin dans l'épisode « Fille de diplomate, grandir à travers les pays » . Donc elle, elle a changé de pays tous les cinq ans depuis qu'elle est née. Et pour elle, c'est les gens aussi. Et elle explique, je cite C'est ton quotidien, clairement, et aussi les personnes. Je pense que c'est un mélange des deux. Les personnes dans ton quotidien. Est-ce que tu fais les bonnes activités ? Et est-ce que tu vois les bonnes personnes ? Et il y a quelques temps, j'avais aussi fait un sondage en story sur Insta, et ce qui revenait, c'était la gentillesse des gens, l'accueil des gens, les locaux qui te sourient, qui t'accueillent, et qui partagent leurs coutumes. Et je trouve franchement que c'est beau. Ça vient souligner l'importance des belles valeurs comme le partage, la solidarité, l'entraide. Et j'avoue que ça vient un peu remettre en question ma vision des choses, surtout dans notre société qui est un peu à tendance individualiste. Le quatrième ingrédient, c'est le temps. Plus précisément, prendre le temps. C'est un concept simple, mais en mon opinion, c'est compliqué dans la pratique. Pendant mon séjour en Australie, j'ai vraiment senti l'impact de être dans une société où tout va vite. Genre aujourd'hui, on a tout tout de suite, tout est rapide, tout avance vite, on a à peine fini un truc. qu'on passe à un autre, etc. Mais vraiment, gros, gros rappel à se redire fréquemment que les choses prennent du temps. Vraiment, les choses prennent du temps pour se concrétiser et être en place. Il y a HSBC qui a publié une étude en mars 2023 en disant qu'il faudrait au moins 8 mois pour se sentir bien dans un pays. Et pour un quart des interrogés de cette étude, il faut plus d'un an. Donc. 8 mois quand même quoi, je veux dire c'est pas 3-4 semaines, on s'installe et la vie commence. Non, c'est 8 mois bien remplis de tests, d'installations, de rencontres, de recommencer, de changer d'endroit, de mieux connaître la culture, etc. Et je trouve ça bien de parler du temps, c'est un peu un appel à ralentir, genre chill, tranquille, il y a le temps. Et ça demande aussi d'avoir confiance en l'avenir et de se dire bon, là aujourd'hui je suis un peu perdue, je galère un peu. Mais tranquille, dans quelques mois, je vais me sentir mieux. Et perso, j'ai un peu eu tendance à l'oublier, je crois. Bien qu'en même temps, mes plans changeaient vite jusqu'ici. Et dans ce contexte-là, j'ai moins eu l'occasion de me poser et de prendre le temps. Mais c'est justement en faisant des expériences qu'on apprend. Je sais maintenant que chaque chose en son temps, zen, et que c'est normal d'être perdu. Vraiment se dire que c'est ok et normal, se laisser du temps, être bienveillant avec soi-même. c'est peut-être la leçon à retenir. Après, il est aussi possible qu'on ne se sente pas bien dans un endroit et dans ce cas-là, il ne faut pas forcer non plus. Vraiment, il faut faire la différence parce que on peut se sentir bien à un endroit sans se sentir chez soi. Par exemple, ici à Sydney, je me sens bien mais je ne me sens pas chez moi. Tout dépend finalement de ce qu'on vient chercher quand on va dans un pays. Si on prévoit de s'y installer en tout cas, un logement fixe, une routine, un cercle social et se laisser le temps sont pour moi les quatre liens essentiels. Donc si vous pensez à d'autres choses, partagez-le en commentaire, vraiment je suis preneuse. Et j'espère en tout cas que l'épisode vous a plu. Je vous remercie de l'avoir écouté et je vous dis à bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:00

  • 1er ingrédient

    02:15

  • 2e ingrédient

    04:03

  • 3e ingrédient

    06:24

  • 4e ingrédient

    11:29

Description

A votre avis, quel pourcentage de personnes se sentent réellement chez eux à l’étranger ?


La réponse est : 67% !

Qu’en est-il des autres ? Qu’est-ce qui fait qu’ils ne se sentent pas chez eux alors qu’ils sont installés dans un autre pays ?


L’expatriation et vivre à l'étranger ça fait envie. Et bien que ce soit une belle aventure, c’est une expérience remplie de challenges et de défis.

Notamment trouver où s'expatrier ? Dans quel pays, et plus précisément dans quelle ville ?

Plus globalement : trouver un endroit qui nous plait où se poser et où on se sent bien.
Mais est-ce qu’un environnement sympa suffit ?


Pour ma part, en étant en PVT en Australie, j’ai beau être dans un décor de fou. Au milieu des belles plages, d’un lifestyle chill, et d’une variété de paysages, j’ai eu ce sentiment de « je suis pas à ma place, je ne me sens pas chez moi »

J’ai donc creusé le sujet pour savoir comment se sentir chez soi à l’étranger.

Je me suis basée sur des recherches, mon expérience, et les témoignages des invités de ce podcast.

Et de tout ça sont ressorti 4 facteurs.

Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit dans ce nouvel épisode.


Bonne écoute !

Pour soutenir le podcast, abonnes toi et met une petite note :)


Infos utiles :


Les épisodes cités :

Erasmus en Turquie : en prendre plein les yeux, se régaler et trouver la paix - Ilaria

Vivre en Angleterre - prof de français, routine et temps pluvieux avec Melissa

Ludwine (épisode à venir soon)

Le voyage est-il fait pour etre partagé?  voyage solo pas si solo

Vivre dans plusieurs pays - Hortense

Fille de diplomate : grandir à travers les pays - Narmine


Livre cité : "Où est le sens ?" Sebastien Bohler

Statistiques : HSBC et Expat Communication


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t’a plu, tu devrais aussi aimer :

https://podcast.ausha.co/partir/novembre-debut-de-roadtrip-en-australie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre les dessous de la vie à l'étranger. Sur ce podcast, je mets surtout en avant des personnes qui ont choisi d'aller vivre dans un pays et pas seulement voyager ou être en vacances, visiter par-ci par-là. Vivre dans un pays, c'est s'installer, s'ancrer, c'est se familiariser avec une nouvelle culture et pour ça, il existe plein de moyens de procéder. Parfois, on va se sentir chez soi rapidement, mais parfois, on ne va pas se sentir à sa place. Et c'est ce qui m'est arrivé ici en Australie, j'ai eu du mal. à me sentir au bon endroit. Depuis que je suis arrivée, j'ai déjà travaillé quelques mois dans le nord du pays, dans un endroit qui était fixe. Puis, j'ai vagabondé et j'ai visité plusieurs endroits. Et j'ai eu de nouveau envie de me poser. Mais la question était où est-ce que ça m'entend d'aller ? Et j'ai donc décidé de mettre le cap sur Sydney avec l'intention de rester quelques temps. Et franchement, j'ai grave aimé cette ville. C'est plutôt joli, c'est propre. Il y a des plages super belles. Vraiment le décor parfait, on pourrait dire. Mais la réalité a été que je ne me suis pas vraiment sentie chez moi, à ma place. Pourtant, j'avais un lieu où habiter, une petite routine et tout, la météo était agréable. Mais non, je ne sais pas, il y avait un petit hic à l'intérieur de moi. D'après une enquête menée par Expat Communication, 22% des expatriés se sentent de passage dans leur pays d'accueil, tandis que 13% ne se sentent vraiment chez eux nulle part. Même après 10 ans d'expatriation, 48% des répondants déclarent avoir plusieurs chez eux. Je me suis du coup demandé, mais qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi quand on va à l'étranger ? J'ai donc fait des recherches sur internet, j'ai analysé ma situation, j'ai aussi analysé les interviews que j'avais faites. Et de tout ça sont ressorties plusieurs choses que je vais vous partager dans cet épisode. Mais avant d'aller plus loin, si le podcast et le concept vous plaît, je vous invite à mettre 5 étoiles sur la plateforme d'écoute sur laquelle vous vous trouvez. Ça me permettra de toucher encore plus de monde et de leur donner envie de tenter l'aventure à l'étranger parce que même si on ne se sent pas toujours à sa place en étant ailleurs, c'est quand même une expérience de fou qui vaut la peine d'être vécue. Merci à toi ! Parlons donc aujourd'hui de Qu'est-ce qui fait qu'on se sent chez soi dans un pays étranger ? Et après mes recherches, mes analyses, etc. j'ai trouvé une recette composée de 4 ingrédients. Donc commençons par le commencement. la base de la base, le premier ingrédient, l'habitation. Et plus précisément, avoir un lieu fixe où on défait nos valises. Dans l'épisode Erasmus en Turquie, Hilaria en parle et elle explique justement la symbolique des affaires dans l'armoire qui, pour elle, signifie qu'elle est en place. Elle raconte qu'avoir un endroit fixe, ça permet de faire sa live tranquillement, genre tu pars le week-end, tu pars la journée, tu sais que t'as un endroit où tu peux revenir le soir. Et c'est vrai que j'étais moi-même en Erasmus il y a quelques années. J'ai eu le même appart pendant mes dix mois là-bas. Et contrairement à ici, en Australie, où je vais d'hostel en hostel rebelote à chaque fois, j'avais un endroit au-dessus de la tête et un endroit où revenir après mes vagabondages. Alors qu'en hostel, je trouve que même si tu as un toit au-dessus de la tête, il y a un peu ce côté passager. Genre avoir son appart, sa maison, sa chambre, peu importe, c'est avoir un point d'ancrage tout simplement. Mais c'est aussi la possibilité d'avoir un lieu qui nous ressemble. On peut décorer sa chambre, son salon, on peut mettre des choses qui nous parlent, qui nous sont familières. Un petit peu comme une safe place au milieu du chaos de l'inconnu. Et par exemple, si on reste plusieurs mois dans un hostel, c'est ce qui se fait ici en Australie, il y a des personnes qui sont dans le même hostel pendant 3-4 mois pendant qu'ils bossent, tu ne peux pas décorer les murs, refaire la déco ou quoi que ce soit. Et je pense que le sentiment d'être de passage vient peut-être un peu d'ici. Et en décorant son lieu de vie, il y a un... peu ce sentiment d'appropriation du lieu qui aide à se sentir chez soi. Et donc une fois qu'on a un point d'ancrage, qui plus est qui nous ressemble, on peut ajouter l'ingrédient numéro 2, la routine. Franchement la routine, elle est beaucoup critiquée, on entend pas mal voilà, pas de routine, sortir de la routine, etc. Mais je pense qu'elle est vraiment essentielle à se sentir bien. J'en parle déjà dans l'épisode « Vie dans le bouche et prise de conscience » . Je vous parle du sentiment de bien-être que provoque la routine comme expliqué dans le livre « Où est le sens ? » de Sébastien Boller, un neuroscientifique. Pour en reparler rapidement ici, il explique qu'effectuer un enchaînement d'étapes prédictibles, par exemple le matin, toujours faire dans le même ordre, douche, petit-déj, se coiffer et partir, ça vient calmer une partie de notre cerveau qui est le cortex singulaire. Et en fait, quand on part à l'étranger, on est dans de la nouveauté, dans un environnement inconnu, on ne connaît pas les gens, on ne parle pas leur langue, on ne connaît pas... les habitudes de vie, les us et coutumes. Bref, on ne peut pas prédire notre environnement. Et ça, le cortex singulaire, il n'aime pas trop. Donc on est en alerte et c'est fatigant. Alors qu'une fois qu'on a notre routine, la morning routine, mais aussi prendre les mêmes rues pour aller faire ses courses, faire ses courses au même endroit, aller au même café que d'habitude, notre cerveau connaît ses engironnements, donc il est plus apaisé. Entre parenthèses, attention, j'ai essayé d'expliquer et de résumer ce que l'auteur dit avec mes mots, mais je vous invite à lire le livre vous-même, franchement il est super facile à lire et à comprendre aussi, donc je vous recommande vraiment et vous pourrez peut-être mieux comprendre ce que je dis ici. Bref, tout ça pour dire que la routine fait du bien. Et c'est un sujet qui revient dans mes interviews. Ilaria, encore une fois, nous dit qu'elle avait ses petites habitudes en Turquie. Elle allait à la salle, puis en cours, puis le même café où elle aime aller. Elle disait même qu'elle reconnaissait les serveurs. Donc on voit bien qu'elle était ancrée dans un endroit. Dans l'épisode « Vivre en Angleterre » aussi, Mélissa nous raconte qu'elle a en quelque sorte déplacé sa routine de France en Angleterre. Et un autre épisode qui va sortir bientôt. C'est celui de Ludwine qui travaille en itinérance et qui change régulièrement d'endroit. Elle nous explique pour elle qu'une des choses qui l'aide à se sentir remplacée chez elle, c'est d'avoir trouvé un café qu'elle aime bien, où elle va quasiment tous les jours là-bas pour prendre son café. Un petit peu comme un point de repère. Bref, vous l'avez compris, la routine, on l'aime et elle nous fait du bien. Une fois que ça c'est intégré, on peut ajouter le troisième ingrédient, la vie sociale. Sans trop de surprises, parce que l'homme... est un être social, mais je ne m'en étais pas rendu compte de la même manière jusque-là. Quand tu pars à l'étranger, généralement tu connectes assez vite avec les gens qui sont aussi étrangers parce qu'on est tous loin de chez nous, de nos repères, on est dans le même bateau et on a ce point commun-là. On devient un petit peu les repères des uns des autres et on passe beaucoup de temps ensemble, donc les attaches se font rapidement. Et les gens ne deviennent pas forcément que des repères, mais aussi parfois des vrais amis. Par exemple, dans l'épisode expatriation à Malte, Julien nous explique carrément que ça l'étonne tellement que les connexions se font rapidement. Donc c'est pour dire. Le hic, c'est que dans un contexte par exemple de PVT ou d'Erasmus, c'est que les gens sont pas sages. En Erasmus, on reste entre 4 et 10 mois généralement. Et en PVT, notamment en Australie, je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres pays, il y a beaucoup de personnes qui vont à droite à gauche très vite et qui ne restent que quelques semaines. au même endroit si ce n'est pas quelques jours parfois. Et bien qu'on connecte vite, déjà de 1, en fait, tous les 4 matins, on re-rencontre des nouvelles personnes et on repart de zéro. Et de 2, une relation solide, ça prend quand même du temps à se construire avant de devenir plus intime, avoir une relation plus en profondeur, etc. Donc dans ce contexte, il est difficile d'avoir un cercle social stable et en place. Après, ce que je dis là, c'est surtout concernant, je pense... les personnes qui voyagent seules, parce que quand tu pars avec une copine ou avec ton mec, ta meuf, peu importe, tu as quelqu'un avec toi, tu as un point de repère. Mais si on veut aller plus loin, même quand tu pars à deux, tu as besoin, je pense, d'avoir une vie sociale et d'avoir un cercle d'amis, donc ça rentre aussi pour ces personnes-là. Me concernant, je pense que c'est ça qui m'a un petit peu manqué ici en Australie. J'ai rencontré plein de personnes super, surtout pendant mes six premiers mois, et notamment Laurie qui était ma travelmate pendant mon road trip. On a passé quasiment deux mois H24 ensemble et on est devenus très copines. Et ensuite, elle est rentrée en France et je pense que si elle était avec moi aujourd'hui à Sydney par exemple, être ici n'aurait pas la même saveur et j'apprécierais plus d'être là. Genre je me sentirais un petit peu plus à ma place parce qu'elle serait en quelque sorte mon repère. Et je parle un petit peu de tout ça aussi dans l'épisode « Le voyage est-il fait pour être partagé, voyage solo, pas si solo ? » en réfléchissant autour de... le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé. Que je vous invite à écouter pour plus de détails. Mais vraiment tout ça pour dire que avoir quelqu'un avec soi, pour moi, ça change une expérience. Et je me demande à quel niveau on apprécie notre expérience à l'étranger si on n'a pas d'amis. Genre pas de contact, pas de point de repère, personne avec nous quoi. Je parle pas d'un voyage ou d'un road trip, mais vraiment du fait de s'installer quelque part. Vous me direz, j'aurais pu me faire de nouvelles copines. Oui. Mais pas si simple. Je pense qu'il faut regarder les choses aussi dans leur contexte parce que après six mois de PVT, j'ai ressenti entre guillemets une fatigue mentale. C'est un peu difficile à décrire mais je pense que d'avoir été constamment avec des gens, ma batterie sociale a été vidée de ouf et le problème c'est que j'ai eu beaucoup de mal à la recharger en étant dans mon contexte de vie actuelle, c'est à dire dans la nouveauté régulièrement, en hostel, dans un pays étranger. Et du coup, ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas rencontré de nouvelles personnes en Australie. Après, ça va, je suis assez à l'aise en étant seule, j'ai été bien occupée avec le taf, j'ai eu une coupure au milieu de ces semaines en allant en Nouvelle-Zélande et en retrouvant une copine de longue date. Mais là, aujourd'hui, je sens que ça joue dans mon intégration dans le pays. Et bref, tout ça pour dire que ce n'est pas toujours facile de se faire des potes. Néanmoins, je pense que c'est un facteur essentiel dans le fait de se sentir chez soi. D'ailleurs... certaines invitées du podcast qui ont changé plusieurs fois de pays, on parle. On a Hortense dans l'épisode « Vivre dans plusieurs pays » justement, qui me dit qu'elle s'est sentie directement chez elle en Turquie. Et quand je lui demande « Mais qu'est-ce qui fait que tu te sens chez toi ? » , elle me dit « C'est forcément les gens » . On a aussi Narmin dans l'épisode « Fille de diplomate, grandir à travers les pays » . Donc elle, elle a changé de pays tous les cinq ans depuis qu'elle est née. Et pour elle, c'est les gens aussi. Et elle explique, je cite C'est ton quotidien, clairement, et aussi les personnes. Je pense que c'est un mélange des deux. Les personnes dans ton quotidien. Est-ce que tu fais les bonnes activités ? Et est-ce que tu vois les bonnes personnes ? Et il y a quelques temps, j'avais aussi fait un sondage en story sur Insta, et ce qui revenait, c'était la gentillesse des gens, l'accueil des gens, les locaux qui te sourient, qui t'accueillent, et qui partagent leurs coutumes. Et je trouve franchement que c'est beau. Ça vient souligner l'importance des belles valeurs comme le partage, la solidarité, l'entraide. Et j'avoue que ça vient un peu remettre en question ma vision des choses, surtout dans notre société qui est un peu à tendance individualiste. Le quatrième ingrédient, c'est le temps. Plus précisément, prendre le temps. C'est un concept simple, mais en mon opinion, c'est compliqué dans la pratique. Pendant mon séjour en Australie, j'ai vraiment senti l'impact de être dans une société où tout va vite. Genre aujourd'hui, on a tout tout de suite, tout est rapide, tout avance vite, on a à peine fini un truc. qu'on passe à un autre, etc. Mais vraiment, gros, gros rappel à se redire fréquemment que les choses prennent du temps. Vraiment, les choses prennent du temps pour se concrétiser et être en place. Il y a HSBC qui a publié une étude en mars 2023 en disant qu'il faudrait au moins 8 mois pour se sentir bien dans un pays. Et pour un quart des interrogés de cette étude, il faut plus d'un an. Donc. 8 mois quand même quoi, je veux dire c'est pas 3-4 semaines, on s'installe et la vie commence. Non, c'est 8 mois bien remplis de tests, d'installations, de rencontres, de recommencer, de changer d'endroit, de mieux connaître la culture, etc. Et je trouve ça bien de parler du temps, c'est un peu un appel à ralentir, genre chill, tranquille, il y a le temps. Et ça demande aussi d'avoir confiance en l'avenir et de se dire bon, là aujourd'hui je suis un peu perdue, je galère un peu. Mais tranquille, dans quelques mois, je vais me sentir mieux. Et perso, j'ai un peu eu tendance à l'oublier, je crois. Bien qu'en même temps, mes plans changeaient vite jusqu'ici. Et dans ce contexte-là, j'ai moins eu l'occasion de me poser et de prendre le temps. Mais c'est justement en faisant des expériences qu'on apprend. Je sais maintenant que chaque chose en son temps, zen, et que c'est normal d'être perdu. Vraiment se dire que c'est ok et normal, se laisser du temps, être bienveillant avec soi-même. c'est peut-être la leçon à retenir. Après, il est aussi possible qu'on ne se sente pas bien dans un endroit et dans ce cas-là, il ne faut pas forcer non plus. Vraiment, il faut faire la différence parce que on peut se sentir bien à un endroit sans se sentir chez soi. Par exemple, ici à Sydney, je me sens bien mais je ne me sens pas chez moi. Tout dépend finalement de ce qu'on vient chercher quand on va dans un pays. Si on prévoit de s'y installer en tout cas, un logement fixe, une routine, un cercle social et se laisser le temps sont pour moi les quatre liens essentiels. Donc si vous pensez à d'autres choses, partagez-le en commentaire, vraiment je suis preneuse. Et j'espère en tout cas que l'épisode vous a plu. Je vous remercie de l'avoir écouté et je vous dis à bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:00

  • 1er ingrédient

    02:15

  • 2e ingrédient

    04:03

  • 3e ingrédient

    06:24

  • 4e ingrédient

    11:29

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