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Partir, le podcast voyage et expatriation

Voyage en Slovaquie : 1 an d’immersion en campagne slovaque avec Joanna

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35min |10/02/2025
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Description

Vivre en campagne Slovaque, ça donne quoi ?

A quoi ressemblent les paysages, Quelle est la culture, Comment sont les slovaques ?


Joanna en a fait l'expérience : elle est partie faire un volontariat d'1 an à Stará Ľubovňa, un village au nord du pays.


Alors qu'elle ne se sent plus bien dans son quotidien, elle décide de chercher un moyen de partir à l'étranger.
Elle tombe sur le site du Corps Européen de Solidarité, et trouve une mission qui lui parle : travailler avec des enfants dans un centre.


Ni une, ni deux, elle postule, échange avec le manager slovaque et le courant passe bien.

Une semaine plus tard, c'est décidé, elle va partir !

Dans cet épisode oanna nous raconte son voyage en Slovaquie : ses découvertes, son immersion, ce voyage culturel et ses étonnements.


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Partir avec le Corps Européen de Solidarité

- Les traditions slovaques : immersion et choc culturel

- Partir sans parler slovaque (et pas très bien anglais)

- Le volontariat avec les enfants

- Partir à 30 ans


Bonne écoute !


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Infos utiles :

Découvrir le Corp Européen de Solidarité


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Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

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Si cet épisode t'a plu, tu devrais aimer aussi : https://podcast.ausha.co/partir/vivre-dans-plusieurs-pays-hortense






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, je vois des chouettes sur la table, je me dis mais quoi, on va faire quoi ? Et là, en fait, dès que le repas n'a même pas commencé, il me dit allez, nasdravje !

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui t'emmène vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Les habitants et les Slovaques, au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. Quand on est accueilli dans les maisons slovaques, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on découvre l'histoire de Johanna qui est partie un an en volontariat en Slovaquie avec le Corps européen de solidarité.

  • Speaker #0

    Le lien, il est super fort avec les enfants. Moi, je leur apprenais le français, ils me prenaient le Slovaque. C'est là où j'ai le plus appris avec les enfants.

  • Speaker #1

    Elle nous raconte son immersion culturelle chez les Slovaques et son quotidien dans un centre avec les enfants. Bonne écoute ! Merci en tout cas de prendre le temps pour le podcast, Johanna. Je l'ai vraiment apprécié. Tu vois de ce que c'est de vivre en Slovaquie. Ce n'est pas un pays que j'entends parler. Donc, j'ai hâte que tu en dises plus sur tout ça, sur ce qu'il en est, etc. Donc, toi, tu es partie du coup. en solo à 30 ans avec le Corps européen de solidarité et tu as fait un volontariat. Est-ce que tu peux déjà nous expliquer ce que c'est le Corps européen de solidarité pour qu'on comprenne ?

  • Speaker #0

    Oui, le Corps européen de solidarité, c'est des missions de volontariat avec l'Union européenne et un organisme qui est sur place, une association. Par exemple, j'étais dans un centre de temps libre, un centre de loisirs avec des enfants, des adolescents, des adultes aussi, il y avait des cours de danse, c'est assez varié. Et donc, quand on est envoyé avec le corps européen de solidarité. On a un logement qui est pris en charge par l'organisme et on a ce qu'ils appellent de l'argent de poche. Et en même temps, on a aussi de quoi avoir des paniers. Soit on décide d'être nourri sur place avec les équipes, soit on a un panier en plus pour tout ce qui est alimentation.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passe pour trouver sa mission ?

  • Speaker #0

    C'est directement sur le site du corps européen de solidarité. Il faut s'inscrire, c'est assez intuitif, je pense. Il faut remplir plusieurs questions, mettre le CV en ligne. Et à partir de ce moment, soit c'est nous qui décidons de contacter certaines associations ou organismes qui nous intéressent, ou on est contacté directement par des organismes. C'est dans toute l'Union européenne. Et après, je sais qu'il y a des missions à l'international. Là, c'est jusqu'à 30 ans les missions dans l'Europe, et international, 35 ans, mais avec une certaine formation. Ça, c'est plus en action humanitaire.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Tu vois, je ne savais même pas que ça existait, ce genre de système, le corps européen de solidarité. Je n'avais jamais entendu parler, donc trop bien que tu nous en parles. Et comment, du coup, tu as fini en Slovaquie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai connu le corps européen de solidarité déjà une semaine avant de me décider de partir. Du last minute. Oui, c'est ça. Vraiment. Alors, ce qui s'est passé, c'est qu'avant ça, j'étais pendant une dizaine, douze ans même. Depuis mes 18 ans, j'étais responsable en milieu associatif et j'ai fondé plusieurs associations, co-fondé plusieurs associations. Et avec le temps, je prenais en rond, j'avais une lassitude, j'avais envie de découvrir autre chose. Et donc, je suis partie. J'ai traversé quand même une période, on va dire 2023, ça a été une période assez, comment dire, transformatrice. Difficile, mais transformatrice. Et donc, je suis partie en quelques jours avec des copines et ma sœur à Londres. Et en fait, pendant le retour, je me suis dit, mais non, en fait, je ne veux plus être ici. J'ai besoin de découvrir de nouvelles choses. J'avais vraiment un gros poids sur moi, sur mes épaules, de revenir ici. Donc, je me suis dit, non, je ne peux pas rester dans un endroit où je ne me sens pas bien, en fait. Parce que je me sentais clairement plus bien là où j'étais. Et donc, le soir même, j'ai été sur Internet et j'ai regardé ce qui était possible de faire pour partir, soit travailler, soit faire du volontariat à l'étranger. Ça faisait des années et des années déjà que je me disais, bon, je vais y aller, mais je n'y allais pas, parce qu'il y avait plein de choses qui me retenaient. même si au final c'est moi qui me retenais beaucoup. Et donc j'ai trouvé le corps européen de solidarité, j'ai créé mon profil, et donc j'ai postulé en Slovaquie, je ne connaissais pas du tout, déjà je me confondais toujours en Slovénie et Slovaquie, avant même de partir. Et donc je vois une mission avec les enfants, d'animation, de création de projet, etc. C'est quand même quelque chose qui m'anime beaucoup, la création de projet, et travailler avec les enfants encore plus. J'ai postulé. J'ai aussi postulé en Finlande, en Italie, au Pays-Bas. Et donc, le lendemain, la Slovaquie me répond et on échange avec le manager qui était sur place. Et en fait, le feeling s'est fait direct et j'ai dit, en fait, oui, c'est là-bas que je pars. Et donc, une semaine après, je signais pour partir. Je crois qu'en octobre, ça s'est décidé et en janvier, je partais. Mais ça s'est fait en une semaine.

  • Speaker #1

    Vraiment du tout au tout. Tu es en Angleterre, tu dis non, je ne veux plus ça. Le lendemain, tu trouves tes missions et puis ça part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ça t'échappe très rapidement. Et tout au long de ce volontariat, de ce départ, c'était tellement fluide que toutes les peurs que j'avais avant, de dire non, je ne peux pas partir, je ne peux pas faire ça, je me suis dit que c'est maintenant.

  • Speaker #1

    On y va. Ça fait un peu les planètes salines, quand tout découle aussi fluide que ça. Tu te dis, en fait, je n'ai pas d'autre choix. Il faut que j'aille. C'est fait pour que j'aille là-bas. Et du coup, comment ça se passe pour préparer ton arrivée là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, quand on part en mission avec le Corps européen de solidarité, on est aussi accompagnés par un organisme en France. Là, j'ai été accompagnée par Europe Direct, dans le village où je vivais. Et donc, avec eux, il y a tout un suivi. Bon, les missions sur place, pas vraiment, parce que je les ai vraiment découvertes en arrivant. On expérimente un sur place. Mais pour tout ce qui est appartement, pareil, le billet d'avion aller-retour, il est pris en charge par le corps européen de solidarité. Donc l'appartement, quand je suis arrivée, il y avait un appartement sur place. Et pour tout ce qui est conditions de contrat, etc., on est vraiment accompagné par l'organisme sur place en France.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Donc tu n'es pas lâchée dans la nature et même quand tu es là-bas, tu as un suivi quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un suivi. J'ai échangé de temps en temps justement avec l'organisme. On s'envoyait des mails de temps en temps pour savoir si tout allait bien. Mais vraiment, je n'ai pas eu de tout a été bien du début à la fin. Et sur place, en arrivant, dès le premier jour, quand je suis arrivée, donc moi, j'étais en Slovaquie, mais plus dans le nord-est, proche de la Pologne. Donc, il y a ce que c'est le chauffeur de l'association. Donc, il est venu me chercher à l'aéroport de Krakow. Et à ce moment-là, en fait, il est venu me récupérer à l'aéroport. En plus, j'arrivais, c'était la première fois que je partais vivre à l'étranger, avec tous mes bagages et tout. Et là, je vois le panneau, je vois un arrière, je me dis, Qu'est-ce que c'est que vous, j'arrive là ? Je ne m'attendais pas à cette… Donc, il arrive, il me prend mes affaires et tout. Je n'ai pas l'habitude, je suis quand même assez indépendante, etc. Même quand je voyage, je ne sais pas… Donc là, il y a quelqu'un qui m'attend à l'aéroport, qui va me chercher, qui va m'amener à un point A pour aller à un point B. Je rencontre le manager, il me fait visiter l'appartement. Et sur place, il y avait déjà la coloc qui était là, en volontariat, parce que c'est un appartement en coloc. Avec qui, pareil, on a passé des super moments. C'était vraiment trop chouette. Elle était là depuis déjà six mois et finalement, tout le long de mon volontariat, elle était là puisqu'à la fin, elle avait été embauchée pour l'été pour travailler dans les camps d'été avec les enfants. Donc vraiment, tout ce qui est organisation, vie sur place, tout était vraiment super.

  • Speaker #1

    Au final, tu n'as plus qu'à poser les valises et puis c'est parti. Oui,

  • Speaker #0

    c'était ça. Vraiment, c'est une chouette expérience le corps européen de solidarité parce que ça nous détache un peu de tout ce qui est Orga. Je pense que pour un premier départ, vivre à l'étranger, c'était chouette.

  • Speaker #1

    Oui, carrément, surtout quand tu ne sais pas trop comment ça se passe, en effet, d'aller vivre dans un autre pays. Là, au moins, c'est un bon compromis. Comme tu disais, du coup, c'est ton premier voyage à l'étranger. Ça fait 12 ans que tu travailles, que tu es posée, etc. Quitter sa routine, ça peut être un peu compliqué. Comment tu l'as vécu, toi, le fait de partir comme ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'au début, parce que j'ai toujours eu l'habitude de travailler, en fait, j'ai fait un burn-out en 2023. Donc, c'est ce qui m'a amenée à redistribuer les cartes aussi, à renaître. Et c'est vrai que quand j'ai repris le travail, parce que ça a été le premier travail que j'ai refait après cette période de latence, et en fait, je travaillais, j'avais mon rythme. Et les personnes sur place, elles me disaient non, mais tranquille. Et en fait, c'était tout léger là-bas, c'est tranquille. Ce n'était pas du tout la même dynamique que nous, on est en France. Vraiment, c'était tranquille. Déjà, les pauses pour le repas, elles étaient entre 10h30 et 11h. J'étais là pour le lunch. C'était bon. Mais en fait, on vient d'arriver il y a deux heures et vous prenez déjà des passes. C'était assez léger, tranquille. Même des fois, je faisais des choses. Et pourtant, j'avais l'impression que mon rythme avait ralenti. Pour eux, j'allais encore trop vite. Alors que pour moi, il était vraiment slowly.

  • Speaker #1

    Gros ralentissement, grosse différence là-dessus. Ça fait du bien de ralentir un peu. Surtout, si tu sortais de burn-out, comme tu dis, changement de rythme. Au moins, maintenant, tu sais peut-être plus ce que tu ne veux plus et ce que tu veux exactement plus. C'était quoi le nom de la ville où tu habitais ?

  • Speaker #0

    Taralubovna. La prononciation peut-être qu'elle n'est pas correcte. Taralubovna, c'est dans la région de Prechaux. La ville la plus proche, c'est Kofice. Mais c'est à deux heures.

  • Speaker #1

    Et toi, c'était une petite ville, un petit village ? C'était gros comment ?

  • Speaker #0

    C'était une petite ville. Même si j'avais tendance à leur dire oui, c'est un village. C'était une petite ville, oui. C'était une petite ville. C'est ce qui était vraiment extra. vraiment extraordinaire dans cette expérience parce que je n'étais pas forcément dans une grande ville où tout se pourrait ressembler justement à la France quand on est en capitale ou grande ville tout se ressemble, là j'étais vraiment à la montagne, à la campagne en Slovaquie donc j'étais vraiment en immersion complète dans les traditions locales Du coup ça ressemble à quoi la campagne les montagnes en Slovaquie là où tu habitais ? Là où j'habitais il y avait beaucoup de forêts vraiment beaucoup de forêts, des collines Beaucoup de collines aussi. C'est très nature, des animaux. Je voyais des animaux tout le temps, le matin, l'été, des biches, mais tout le temps dans des champs. On en voyait partout. Des oiseaux, on entend les oiseaux tout le temps. C'est trop bien. Que nature.

  • Speaker #1

    Trop bien. Tu disais, du coup, immersion totale en Slovaquie, dans les cultures, dans les traditions. C'est quoi, du coup, les cultures et les traditions slovaques ?

  • Speaker #0

    Les cultures, alors ce qui m'a beaucoup marquée, je sais, c'est parce que je donnais, même au centre, mais en parallèle du centre, je donnais des classes de français dans un lycée. Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a un événement, que ce soit un anniversaire ou là-bas, ils ont l'habitude de fêter les fêtes, les prénoms. Et du coup, à chaque fois qu'il y avait une fête, donc c'était assez pratiquement régulièrement, il y a tout un petit goûter avec du sucré, du salé, ils offrent des cadeaux. Et quand ils souhaitent, par exemple, que ce soit l'anniversaire ou la fête, il y a toute une intention. Nous, par exemple, on trahit. Après, c'est peut-être mon expérience et ma vie que j'ai ici. Mais on dit joyeux anniversaire, etc. On chante. Là, non, ils prennent le temps de parler à la personne, de lui dire plein de belles choses, de lui souhaiter plein de vœux. Et il lui offre un cadeau. Et souvent, c'était la tablette de chocolat. Je me rappelle, je me disais, tout le monde souhaite du chocolat ici. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment charmant. Et après, il y a aussi tout sur les danses folklore locales. Il y a tout un respect de la culture et une envie de transmettre. Il y avait plein de clubs, même dans les villages, les petits villages, ils transmettaient encore la danse traditionnelle slovaque, les chants. Il y avait aussi un instrument, une grande flûte, Ouïara, je crois que ça s'appelle. Il y avait des célébrations. Je me souviens aussi, il y avait l'enterrement de la basse, je crois. L'enterrement de la basse, c'est un peu après. Non, c'est justement au Mardi Gras. mardi gras. En fait, c'est pour... Je ne veux pas dire des bêtises, mais je ne me rappelle plus. Mais je sais qu'il y a toute une cérémonie. C'est un peu comme le carnaval. Tout le monde se déguise. Et en fait, on va enterrer une basse. Donc, il a recours à, il n'enterre pas. Et il y a toute une fête avec des chants slovaks, des danses. Et en fait, c'est justement avant le carême. Et en fait, il y a un truc de perpétuité, les traditions, qui est vraiment très joli.

  • Speaker #1

    Il y a des aspects... culturels avec lesquels tu as un peu plus de mal ?

  • Speaker #0

    Oui. Il y en a même un en particulier où j'ai eu du mal, même si j'étais là. Non, en vérité, je suis partie quand il y a eu cette... Je ne suis pas restée. Après, peut-être parce que je n'ai pas grandi là-bas et je ne vois pas les choses de la même manière, mais je sais que pour Pâques, par exemple, il y a une tradition, alors je ne vais pas non plus dire de bêtises parce que je ne la connais pas très bien, mais il y a une tradition où les femmes, elles préparent à manger, elles préparent tout le repas à la fête de Pâques. Et les hommes arrivent et en fait, ils attrapent les femmes, ils les amènent dehors et ils les fouettent. Bon, à l'origine, il est fouetté avec des... Maintenant, c'est des petits fouets. Ça reste quand même le geste fouetté. C'est ce qui m'a un peu... Je me suis dit, ah non, je ne peux pas être là. Là, ça a dépassé mes valeurs. Même si je suis dans un pays et je m'intègre, il n'y a pas de souci avec ça. Là, je... Voilà. Je pense que le respect de la femme, il est trop important à mes yeux pour tolérer ça. Et en même temps, il lui jette de l'eau froide. Alors, je ne sais plus exactement pourquoi. Je crois qu'il y avait une histoire de nettoyage. Je ne sais pas trop. Je ne veux pas dire de bêtises parce que c'est leur tradition. Je pense qu'ils sont plus aptes à le raconter que moi. Mais d'un point de vue extérieur, en tant que Française, avec vraiment un atome crochu sur les valeurs de la femme, je me suis dit à ce moment-là, je ne peux pas rester ici. Et il y avait mon collègue qui me disait, mais si, si, on va venir te chercher. Je lui disais, ah non, moi, je ne serai pas là. Je lui ai dit, non, non, non, c'est hors de question. Et je ne veux même pas voir, même pas forcément pour moi, mais c'est aussi pour... les autres femmes. Donc, à ce moment-là, j'ai fait un petit aller-retour en France et j'ai fêté Pâques avec ma famille, avec mes habitudes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est là que tu vois un peu les limites entre les cultures. Quand tu n'as pas grandi dedans, ça peut paraître bizarre d'un oeil extérieur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je pense que nous aussi, on en a un qui leur paraît très bizarre, c'est sûr, mais là, c'était ma limite.

  • Speaker #1

    Ça arrive, il y en a... Ça peut ne pas forcément matcher quand tu vas quelque part. Et tu me parlais, il m'avait semblé aussi, de l'alcool, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'était ça aussi. Je ne bois pas d'alcool, vraiment pas. Et dès le premier jour, il y avait un repas, je crois pour un anniversaire. Au centre, quand il y a des anniversaires, il y a une grande salle où c'est la salle de danse. Et du coup, ils sortaient à chaque fois les tables. Il y avait toutes les équipes, les bénévoles et tout. Et donc, on faisait un grand repas. C'était vraiment super festif. Dès le premier jour, j'arrive et je vois des flottes sur la table. Je me dis, mais quoi ? On va faire quoi ? Et là, le repas n'a même pas commencé. Ils me disent, allez, nas de la vie. J'ai dit, ah non, non, non, non. Je ne vois pas. En fait, ce n'est pas trop bien parce que j'arrive, c'est leur coutume, c'est leur tradition, etc. Et moi, je refuse. Donc, ils étaient là, si, si, si. J'étais là, bon. Alors, j'ai pris ça, mais c'était… Après, de temps en temps, ce n'est pas dérangeant. En plus, c'était de l'alcool. Ce n'est pas de l'alcool à… C'est quand même de l'alcool qui envoie. Je ne me rappelle plus combien de pourcentage il était, mais c'était bien mon 50-60 degrés. C'était un truc, je l'ai bu, j'ai fait... Ouais, just one. Et en fait, ça a été tout le long... Je ne veux pas dire... Mais ça a été régulièrement l'alcool. L'alcool, ça y revenait souvent. Dès qu'il y a l'occasion de trinquer sur quelque chose, c'est l'alcool, les petits shots. Après, c'est la coutume. Mais je me rappelle aussi cet été, quand on a fait... En fait, il y avait toute une... 3-4 jours, je ne sais plus, en canoë. On partait de là où j'habitais en Slovaquie jusqu'en Pologne. Et en fait, on traversait les rivières jusqu'à la Pologne. Et c'était sur plusieurs jours. Donc, je crois qu'il y avait 80 km de canoë. Et en fait, tout le long, En fait, tout le monde buvait, tout le monde dans leur petit canoué, dans leur bateau, ils avaient les niols, les vodkas, je ne me rappelle plus trop de l'alcool traditionnel, parce que je ne bois pas, donc ce n'est pas quelque chose que j'ai retenu. Et tout le monde disait Allez, Joana, allez ! Allez ! Allez, Joana ! Et du coup, je disais Non, non, non ! Et donc, à la fin, j'avais trouvé un compromis avec eux, dans les bateaux, c'était que... Alors, ils boivent l'alcool, et certains, à côté, ils ont toujours de l'eau pétillante. Ça, ils boivent beaucoup d'eau pétillante. Et du coup, ils boivent l'alcool et ils boivent l'eau pétillante. Et je leur disais Je ne serais pas sûre, moi, que l'eau pétillante. Et je trinquais avec eux, mais je ne buvais pas d'alcool, ce n'était pas possible. Et ce jour-là, c'était marrant parce qu'à chaque fois, je rigole parce que j'ai fini. Il y avait une course de rapidité sur le séjour en canoué et j'ai terminé deuxième. À chaque fois, tout le monde me dit c'est bien, tu as terminé deuxième Mais tu vois, il y avait un côté en moi qui me disait ouais, mais… Parce que c'est l'alcool, c'était vraiment… Ils étaient tous… En fait, ça a commencé à 7h du mat, parce qu'après, on devait être à l'eau à 8-9h, 7h du mat. Et ils terminaient en soirée à 4h du mat. Et je me disais mais comment ils tiennent ? Et moi, je me disais ça se fait du mieux, bon, je… je ne peux pas. Genre vraiment, mais c'est un autre rapport à l'alcool que...

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'alcool au cœur des événements et au cœur des échanges, etc. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment... Ça crée un lien pour sociabiliser. C'est vraiment... Oui, c'est ça. C'est toujours là. J'avais une discussion avec une jeune, justement, une ado qui est là-bas et elle me disait que... Après, ils ont beaucoup d'humour là-dessus aussi. Enfin, ils révélaient beaucoup. C'est le premier contact qu'un Slovaque avec l'alcool. C'est la mousse qui est dans les bières, alors... Et apparemment, aux alentours de 10-13 ans, leurs parents leur donnent déjà la mousse qu'il y a dans les bières. J'étais là, ok. Je me suis dit, bon.

  • Speaker #1

    Autant les Français, on a vraiment l'alcool aussi un peu au cœur de la culture. Il y a vachement de la culture de l'alcool et tout. Alors là, c'est un autre level. Autant nous, c'est peut-être le vin, autant là-bas, c'est des alcools forts, des shots, etc.

  • Speaker #0

    Oui, justement, tu dis le vin. Le premier jour, quand je suis arrivée, qu'ils m'ont proposé l'agneau, je me suis dit, non, non, je ne bois pas d'alcool. Ils m'ont dit, prends du vin. Je lui ai dit, mais c'est de l'alcool. Ils m'ont dit, ben non. Je lui ai dit, ben si. Donc, ouais, c'est un autre level.

  • Speaker #1

    Une autre perception sur le sujet. Bon. Et du coup, tu as pu t'intégrer avec les Slovaques, de ce que je comprends. Comment tu as été accueillie par les habitants, par tes collègues, par les personnes de la ville où tu habites ?

  • Speaker #0

    Alors, par mes collègues, ça a été un très bel accueil. Dès le départ, déjà, ça a commencé avec le lunch le premier jour aussi, enfin le lendemain. Vraiment directement très bien accueillis. Les habitants et les Slovaques. Au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. J'ai trouvé l'ambiance sur place très froide. Je me rappelle, j'étais faire les courses. Et en fait, la caissière, pas de sourire, pas de bonjour limite. J'étais là. Et là, j'ai senti la froideur des trucs. Et j'avais des amis qui, justement, avaient vécu dans les pays du centre de l'Europe. Ils m'avaient dit, tu verras, au premier abord, c'est très froid. Mais après, voilà. Et c'est vrai que... En fait, dès qu'il y a un lien, un contact intérieur, quand on est invité ou quand il y a un lien, vraiment, en magasin, non, vraiment jusqu'à la fin. Je crois que ça arrivait dans le village où j'étais. Il n'y avait qu'un magasin où j'avais réussi peut-être à connecter avec la vendeuse. Et du coup, à chaque fois, on échangeait un peu, on discutait, il y avait des sourires, etc. Mais à chaque fois, au début, je disais waouh Et c'est bizarre quand on n'a pas l'habitude, parce qu'en France, c'est les grands sourires, les bonjours. Et justement, quand quelqu'un ne sourit pas en magasin, il y a cette réaction-là, tu vois. Et en fait, à la fin, j'étais habituée, parce que ce n'est pas... Je pense que ce n'est pas dans leur culture. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais c'est vrai qu'en Pologne aussi, je l'avais remarqué. Parce que j'allais souvent en Pologne, vu que c'était à côté. Et quand ma sœur m'a rendu visite, parce qu'elle est revenue me rendre visite pendant le séjour, je lui ai dit, ne le prends pas pour toi. Ce n'est pas personnel, c'est comme ça. C'est vraiment... Il y a ce côté froid. Mais après, quand on rentre, on crée un lien avec les personnes. C'est vraiment sincère. Là, il n'y a pas de masque, c'est sincère. Il y a une intention qui est profonde. Par exemple, je me rappelle, j'étais invitée chez ma voisine quand j'étais en colloque, ou chez une prof avec qui je donnais des cours de français. Quand on est accueilli dans les maisons slovaks, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions, c'est vraiment beau.

  • Speaker #1

    Tu as eu l'occasion, du coup, plusieurs fois d'entrer à l'intérieur des familles ou d'être accueilli chez des Slovaques ?

  • Speaker #0

    Oui, plusieurs fois. J'étais chez ma voisine, qui était juste à côté. J'étais sortie, je crois, deux, trois jours après que je sois arrivée. Je la croise dans le couloir et elle me parle en anglais. Et je lui dis que je viens de France. Elle me dit Ah, je parle un peu français Donc déjà, c'était sympa parce que moi, quand je suis arrivée là-bas, je parlais. J'avais vraiment les bases. Du coup, je me suis dit Oh Parce que vraiment, pendant deux jours, je me suis tapée un stress. Je me suis dit Comment je vais faire ? Je ne comprends rien. Et après, non. Donc, elle parlait un petit peu français. Et on a échangé et finalement le feeling est passé direct. Donc j'ai été amenée à, oui, quelquefois être invitée chez elle. La prof, mes collègues de boulot aussi et des anciens volontaires. Il y a un volontaire aussi qui était venu, je me souviens. On avait pas mal échangé, on avait passé un moment ensemble.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et du coup, tu parlais de la langue et je voulais te demander justement comment tu communiques avec eux. Est-ce qu'ils parlent anglais ? Est-ce que toi tu parles anglais ? Est-ce que tu as appris le slovaque ?

  • Speaker #0

    Alors l'anglais... Quand j'ai décidé de partir en Slovaquie, au mois d'octobre 2024, j'avais signé tout et là je me suis dit mais en fait, je ne parle pas anglais J'avais les bases qu'on apprend à l'école, mais elles ne servent pas vraiment. Une fois sur place, je me suis dit je ne peux pas partir comme ça, parce que quand même, je n'arrive pas à partir à l'aveugle Donc j'ai fait une formation en anglais qui m'a servi. Mais une fois sur place, je me rappelle le premier soir quand je me suis endormie, j'étais un peu en panique. parce que j'utilisais encore le traducteur et tout. J'étais là, non, en fait, je n'ai pas vraiment de base solide. Et en fait, l'anglais, c'est venu au bout de deux, trois semaines, vraiment en échangeant. Il y avait trois, quatre collègues qui parlaient anglais. Et après, non, tout le reste là-bas, c'était slovaque. Et c'était quand même challengeant. Je ne parle pas slovaque aujourd'hui, je le comprends. Je peux le comprendre quand je leur dis parler doucement quand même. Je comprends certains mots, après les bases. Mais j'ai beaucoup plus appris avec les enfants. Parce qu'en fait, quand on part en volontariat avec le corps européen de solidarité, on a, je crois que c'est l'organisme qui se met d'accord en fonction de leur agrément. Mais moi, j'avais une heure de Slovaque à faire par jour. Et quand j'ai commencé le Slovaque, en plus, c'était un collègue de travail qui était là pour me donner des cours. En fait, il me donnait des cours d'anglais à Slovaque. Mais en fait, mon anglais, il n'était déjà pas... Alors j'étais là. Et en fait, le Slovaque, c'est quand même une langue qui me paraît difficile parce que c'est un peu, je crois, comme l'allemand. Tu sais, la terminaison des mots, elle change en fonction d'une situation. Il y a le génitif, accusatif, etc. Et en fait, il m'expliquait des trucs et j'étais là, non, mais je ne peux pas. Alors, je disais une phrase, il me disait, non, ce n'est pas comme ça. Là, tu dis, ouais, enfin, par exemple, même un prénom. Mon prénom, Johanna, ça pouvait être Johanus, ça peut être Johanum. Et ça changeait tout le temps. Ah non, je n'y arriverais pas. Et en même temps, cet apprentissage de l'anglais et l'escovaque en même temps, c'était hyper challengeant. Mais il y avait les enfants. Et en fait, vu que toutes les après-midi, j'étais avec les enfants. En fait, il n'y a pas le choix. déjà en fait même si tu parles pas leur langue ils essayent de te parler, t'as beau leur répéter je ne parle pas ta langue, je te comprends pas alors ils parlent, ils parlent et du coup le lien il est super fort avec les enfants et c'est naturel en fait et donc les enfants ils me donnaient des cours par exemple pendant les cours de cuisine ou des choses comme ça quand le gâteau il était en train de cuire on s'amusait, on faisait des pendus moi je leur apprenais le français,

  • Speaker #1

    ils m'apprenaient le Ausha c'est là où j'ai le plus appris avec les enfants ça fait un bel échange et du coup tu parles de tes après-midi avec les enfants Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, du coup, c'est quoi ton quotidien là-bas ? Qu'est-ce que tu fais pendant tes missions ?

  • Speaker #0

    Le matin, c'est tout ce qui est organisation, sauf événements particuliers. Mais le matin, c'est organisation des activités. Donc, il y a les clubs de langues, français, anglais. Quand j'y étais, en tout cas, il y avait ces langues-là. Donc, moi, j'étais chargée de français. Et j'accompagnais mon collègue Thomas en anglais. Mais au début, vu que je ne parlais pas anglais, moi, je voulais... Ils me disaient, par exemple, qu'on créait des petits jeux, des choses comme ça. Mais du coup, ça m'a bien aidée aussi de participer à ce club d'anglais. Parce qu'à la fin, j'allais dans des classes avec ma coloc et on donnait des cours d'anglais aux tout-petits. Mais du coup, les bases en anglais. Et c'était vraiment chouette. Et donc, le matin, c'est l'organisation de toutes ces activités, préparation des outils, etc. Et l'après-midi, il y a soit club de cuisine, soit photo, environnement, danse. et donc là c'est tout ce qui est animation et avec les enfants on allait aussi dans une fauconnerie ça c'était tous les samedis on faisait des balades et on apprenait c'était en Slovaque, moi j'apprenais pas grand chose j'étais merveillée par les oiseaux mais au début je comprenais pas mais du coup il y avait tout un prendre soin de l'animal, de l'environnement de ce qui nous entoure, de connaître les plantes et ça c'était vraiment enrichissant pour les enfants d'avoir école le matin quelque chose un peu très formel, théorique et en fait l'après-midi c'était de la pratique et ça j'ai trouvé ça vraiment super de contribuer à un système comme ça parce que c'est beau, c'est du concret Ouais c'est clair,

  • Speaker #1

    c'est enrichissant pour eux puis même au final pour toi qui découvre un petit peu tout ça aussi en Slovaquie ça devait être top Qu'est-ce qui te plaît le plus dans tout ça, dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #0

    C'était les rencontres, vraiment les rencontres c'était les rencontres et découvrir de nouvelles choses Je pense que s'il y a vraiment quelque chose, c'est les rencontres. Parce qu'on apprend tellement en rencontrant, en échangeant, que c'est ce qui me plaisait le plus, ce qui me plaît le plus au final.

  • Speaker #1

    Oh bien. Et du coup, à côté de ton travail, tu as pu découvrir le pays, voyager dans le pays ou même aux alentours. Tu parlais de la Pologne pendant ta mission là-bas.

  • Speaker #0

    Oui, parce que pendant ce volontariat, j'avais quand même pas mal de temps libre. Et c'est assez flexible parce que ça reste un volontariat. Donc, c'est vrai que j'ai pas mal visité la Slovaquie d'abord. Même s'il y a encore des coins, quand je suis partie, je me suis dit mais non, je n'ai pas été là-bas, je voulais trop y aller. Mais bon, ce sera l'occasion de retourner les voir. Et la Pologne aussi, j'ai beaucoup aimé la Pologne, j'y allais souvent. C'est vrai que la Pologne, en fait, quand j'ai signé le volontariat... C'est vrai que je ne m'étais jamais vraiment dit je vais aller visiter la Pologne. Et ça a été un gros coup de cœur vraiment. Je suis arrivée là-bas à Krakow. En fait, c'était quand même le point où quand ma sœur est venue me voir, on a pu se retrouver à Krakow. En fait, j'ai découvert Krakow avec ma sœur. Et c'est vraiment une ville que j'ai beaucoup aimée. La Pologne, l'histoire, la culture aussi. Aussi, j'ai visité la Croatie. Ça a été aussi un voyage avec ma sœur et ma mère. Ça a été la première fois qu'on partait en voyage, mais ça a été l'occasion pendant ce volontariat. Vu que j'étais quelque part en Europe, en fait, pour se retrouver, avec ma mère et ma sœur, on s'est dit, bon, on a regardé où est-ce qu'on pouvait se retrouver et que ça partageait un peu les trajets entre toutes les trois. Et du coup, on s'est retrouvés en Croatie. J'ai visité aussi la Hongrie, avec Budapest, où j'ai vraiment eu... Vraiment Budapest, très jolie ville. Et j'avais une connaissance sur place qui m'a fait visiter la ville. Donc c'était vraiment chouette. Et après, pendant le volontariat aussi, on est amené à faire deux formations qui nous amènent à aller visiter deux lieux en Slovaquie. Et donc, on se retrouve avec tous les volontariats qui, pendant la même période que nous, donc tous les volontariats du Corps européen de solidarité. Donc, c'était vraiment super. C'est un petit groupe. Je crois qu'on était entre 10 et 15, je ne sais plus. Et donc, il y avait une Française avec moi, des Espagnols, Portugais, Ukrainiens. un peu partout dans l'Europe. Et c'était vraiment chouette, ces échanges culturels, tout ça. Ça nous amène pendant ces formations à partager nos regards sur cette expérience. Et du coup, c'est vraiment chouette. Pendant ces quelques jours de formation, en soirée, on se retrouvait et on partageait certains... Par exemple, il y avait une géorgienne, je me rappelle, on avait passé toute une soirée à apprendre les danses traditionnelles de Géorgie. C'était vraiment chouette, ces moments de partage culturel. C'est très chouette cette possibilité de rencontrer d'autres volontaires pendant le volontariat.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est top. Surtout quand c'est multiculturel comme ça, c'est hyper enrichissant. Ça te fait des contacts un peu. Franchement, trop bien. Le programme avec lequel tu es partie, ça a l'air vraiment pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien dessiné.

  • Speaker #1

    Il y avait une question que je me posais. Souvent, on décide de partir découvrir le monde quand on est plus jeune, au début de la vingtaine. Toi, tu as décidé de partir. à 30 ans et il y a un peu ce truc de la société de bon ben voilà dans la trentaine on commence à se poser on construit quelque chose etc est-ce que toi t'as ressenti une pression sociale liée au fait de pas rentrer dans le moule entre guillemets des attentes un peu classiques tu vois ou le schéma classique je pense que le schéma classique je l'ai eu pendant

  • Speaker #0

    les 10 années précédentes justement j'essayais de rentrer dans ce moule il y avait toujours quelque chose en moi qui me disait mais non non en fait j'y allais je le faisais parce que clairement j'avais... J'avais tout, j'avais la maison, le travail, enfin tout quoi. Et d'avoir, dis-toi, ce moule qui ne me correspondait pas, finalement, je n'ai pas du tout subi la pression sociale. Vraiment, je me suis dit, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et justement, 30 ans, même si on laisse croire qu'à 30 ans, il faut acheter une maison, il faut se poser, il faut des enfants, il faut toutes ces choses-là, je pense qu'il faut s'écouter à soi en premier lieu. Il faut faire ce qu'on a envie de nous et pas ce que la société nous dit. C'est clair.

  • Speaker #1

    Et puis souvent, quand on a ce truc dans un coin de la tête, tant qu'on ne le fait pas, ça reste dans le coin de la tête. Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient, ça revient, ça revient. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est top si tu as eu le déclic de dire, bon, là, c'est bon, j'y vais. Puis au final, tu as l'air d'être lancée puisque tu pars bientôt au Népal. Tu as des envies d'Australie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, j'ai des envies d'un peu partout.

  • Speaker #1

    Ça y est, tu es lancée.

  • Speaker #0

    Je suis la lancée. Oui. Mais je pense que, déjà, il y a la découverte du monde, de la rencontre des autres aussi, c'est ce qui m'a le plus marquée. Il y a la rencontre avec soi-même aussi, qui est quand même la chose la plus importante pendant ce voyage. Pendant ces voyages, c'est parce que là, on est seul avec soi-même. Déjà, on fait ce qu'on a envie, quand on a envie aussi. Et on se découvre, en fait, parce qu'on est seul. En fait, là, quand je suis partie en Slovaquie, j'ai décidé de laisser tout mon environnement, toutes mes bases de sécurité. Je pensais que ça, c'est ma sécurité, j'ai besoin de ça. En fait, non. Je suis partie, j'étais seule avec moi-même dans un pays où je ne connaissais personne. Oui, c'est sûr, à l'arrivée, il y avait du monde qui m'attendait, mais je ne les connaissais pas, ces gens. Et en fait, je me suis rendue compte qu'on peut recréer partout et n'importe où. Parce qu'en très peu de temps, j'ai recréé des liens, j'ai rencontré du monde, j'ai appris de nouvelles choses. Et du coup, c'est super, le voyage, c'est vraiment enrichissant.

  • Speaker #1

    Carrément, et comme tu dis, au final, c'est fou, parce qu'on arrive vraiment à se recréer une life là où on va. Dès que tu te poses quelque part, ça va. tout seul entre guillemets, mais ça se fait. Donc c'est rassurant. Et tu dis du coup que tu t'es trouvée toi-même, on se rencontre soi. Tu t'es découverte sur quels aspects ?

  • Speaker #0

    Je me suis découverte sur ce qui me vient en tête là de suite, c'est de profiter vraiment du moment avec les personnes avec qui je suis ou de ce que je suis en train de faire. En fait, j'ai l'impression d'avoir vraiment, pendant cette année-là, c'est moi en Slovaquie, d'avoir touché de près l'impermanence de la vie. des choses qui, au final, tout était éphémère. Et en fait, en vivant des moments comme ça, que ce soit quand je suis repartie de là-bas et que je me suis dit, quand je rencontre du monde, cette personne, elle est super extraordinaire, mais en fait, c'est peut-être la dernière fois que je la vois. En fait, ce truc de se rappeler que tout est impermanent à chaque fois, ça m'a raccrochée à la vie, mais d'une puissance. Quand je rentrais rendre visite à ma famille, je savourais les instants. Tout est plus léger et plus souple, en fait, parce que maintenant, je prends un peu la vie comme elle vient. Il n'y a pas de... de ces prises de tête que tu pouvais avoir dans le passé. Ah, il y a ci, il y a ça. Non, en fait, tout passe. Et en fait, il faut profiter de l'instant comme il est.

  • Speaker #1

    C'est clairement pas assez top. Si tu as cette Ausha, c'est vrai que ça fait évoluer. Dès que tu bouges un petit peu, ça te fait sortir de ton cadre et tu vois les choses autrement. Et c'est ça, je trouve, qui est hyper intéressant dans le voyage ou d'aller vivre ailleurs. C'est justement cette prise de recul et cette vision d'un autre angle de vue. Et donc après, au bout de 11 mois, tu... passe de la campagne slovaque au retour en ville en France. Comment tu vis ton retour et ce nouveau changement ?

  • Speaker #0

    Après, moi, j'habite dans les Pyrénées-Orientales, donc ça va, ce n'est pas la grande ville. Mais mon retour, ça a été un peu... Au début, j'étais contente parce que je renvoyais ma famille, mes proches, mes amis, mais très vite, je me suis sentie pas à ma place. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il y avait même certaines associations avec qui j'étais encore engagée, etc. Je ne trouvais plus mon... les mêmes vibrations que je pouvais avoir avant de partir. Et le fait aussi de, quand je suis partie, quand même, j'ai décidé de tout vendre. Meubles, voitures, maison, enfin tout. Donc, je suis arrivée ici, j'étais à droite, à gauche, j'étais là. Et à l'intérieur de moi, tout avait bougé, tout avait changé. Il y avait ce regard, il y a ce regard aussi qui a changé sur la vie. Et en fait, quand je suis arrivée ici, j'ai l'impression que rien n'avait bougé. Et j'ai l'impression d'avoir eu la chance de, je ne sais pas comment dire, de sortir de cette sphère. Et là, d'y rentrer, je ne sais pas, ça m'a... Et donc, je suis restée quelques mois dans les Pyrénées-Orientales. Et finalement, j'ai décidé de partir du côté de Toulouse. Et là, je me suis sentie mieux parce qu'il y a encore ma vue que j'ai toujours vécue avant ce voyage en Slovaquie du côté de Perpignan. D'être partie du côté de Toulouse, ça me permet de rencontrer encore des nouvelles personnes parce que j'ai tout à construire ici. Je ne connais pas grand monde. J'ai quelques amis, mais je rencontre plein de personnes. J'ai trouvé un travail qui me plaît aussi. Et ça me permet de continuer. En tout cas, en revenant, je me suis rendu compte que Perpignan, en tout cas, je ne pouvais plus. De temps en temps, quand je viens, vivre ces moments, oui. Mais pendant un moment, j'ai encore besoin d'explorer. Toulouse, ce sera mon pied à terre, on va dire. En tout cas, les environs pendant quelques temps pour voyager,

  • Speaker #1

    bien sûr. Des fois, il n'y a pas besoin d'aller super loin pour faire des découvertes et se construire une nouvelle vie. C'est top si tu as pu trouver ça. Si tu devais garder un moment ou un souvenir de... Ton aventure en Slovaquie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en Slovaquie, pendant cette année-là, j'ai vécu du waouh en permanence. Donc, si je dois en choisir un, c'est difficile comme question.

  • Speaker #1

    Tu en as trop.

  • Speaker #0

    Je pense que si je garde un souvenir, vraiment, c'est avec les enfants. Un souvenir, c'est avec les enfants. Le lien, cette simplicité, comme je disais tout à l'heure, on ne parle pas la même langue, mais en fait, il n'y a pas besoin de parler pour se comprendre. J'ai passé des moments extraordinaires. Ils m'ont tellement appris. En fait, on s'est tellement transmis avec les enfants. C'est vraiment, si je dois choisir un moment, c'est celui-ci. Mais après, il y en a tellement d'autres.

  • Speaker #1

    Je comprends, c'est vraiment une question pas facile. Pour finir, quel message tu voudrais faire passer à celles et ceux qui veulent partir vivre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Le message, c'est foncer, vraiment. Même si les peurs, vous avez l'impression que les peurs, elles vous dépassent. Une fois qu'on ne franchit pas, elles s'estompent. et en fait il y a tout à découvrir vraiment il y a tout à découvrir et il y a la découverte de soi et des autres et du monde et voilà quoi il ne faut pas se laisser dépasser par les barrières de la société ou les barrières qu'une famille peut nous poser ou que notre cercle peut nous poser ou nos propres barrières c'est vraiment,

  • Speaker #1

    il faut foncer quoi ne pas perdre de temps et puis aller découvrir tout ça ouais c'est ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire et merci d'avoir pris le temps pour le podcast merci d'avoir écouté l'épisode que vous, j'espère qu'il vous a plu. En tout cas, si vous aimez le podcast, le meilleur moyen de le soutenir, c'est de vous abonner. Et si vous aussi, vous avez une histoire à raconter, je vous invite à me contacter sur Instagram, sur la page Partir-du-bas-podcast. A bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:03

  • Le Corps Européen de Solidarité

    01:05

  • Décider de partir

    02:34

  • Préparation au départ

    05:11

  • Découverte de la Slovaquie et sa culture

    09:30

  • Relation avec les slovaques

    17:50

  • Vie quotidienne

    23:13

  • Partir à 30 ans

    27:52

  • Retour en France et conseil

    31:55

Description

Vivre en campagne Slovaque, ça donne quoi ?

A quoi ressemblent les paysages, Quelle est la culture, Comment sont les slovaques ?


Joanna en a fait l'expérience : elle est partie faire un volontariat d'1 an à Stará Ľubovňa, un village au nord du pays.


Alors qu'elle ne se sent plus bien dans son quotidien, elle décide de chercher un moyen de partir à l'étranger.
Elle tombe sur le site du Corps Européen de Solidarité, et trouve une mission qui lui parle : travailler avec des enfants dans un centre.


Ni une, ni deux, elle postule, échange avec le manager slovaque et le courant passe bien.

Une semaine plus tard, c'est décidé, elle va partir !

Dans cet épisode oanna nous raconte son voyage en Slovaquie : ses découvertes, son immersion, ce voyage culturel et ses étonnements.


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Partir avec le Corps Européen de Solidarité

- Les traditions slovaques : immersion et choc culturel

- Partir sans parler slovaque (et pas très bien anglais)

- Le volontariat avec les enfants

- Partir à 30 ans


Bonne écoute !


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Infos utiles :

Découvrir le Corp Européen de Solidarité


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Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

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Si cet épisode t'a plu, tu devrais aimer aussi : https://podcast.ausha.co/partir/vivre-dans-plusieurs-pays-hortense






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, je vois des chouettes sur la table, je me dis mais quoi, on va faire quoi ? Et là, en fait, dès que le repas n'a même pas commencé, il me dit allez, nasdravje !

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui t'emmène vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Les habitants et les Slovaques, au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. Quand on est accueilli dans les maisons slovaques, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on découvre l'histoire de Johanna qui est partie un an en volontariat en Slovaquie avec le Corps européen de solidarité.

  • Speaker #0

    Le lien, il est super fort avec les enfants. Moi, je leur apprenais le français, ils me prenaient le Slovaque. C'est là où j'ai le plus appris avec les enfants.

  • Speaker #1

    Elle nous raconte son immersion culturelle chez les Slovaques et son quotidien dans un centre avec les enfants. Bonne écoute ! Merci en tout cas de prendre le temps pour le podcast, Johanna. Je l'ai vraiment apprécié. Tu vois de ce que c'est de vivre en Slovaquie. Ce n'est pas un pays que j'entends parler. Donc, j'ai hâte que tu en dises plus sur tout ça, sur ce qu'il en est, etc. Donc, toi, tu es partie du coup. en solo à 30 ans avec le Corps européen de solidarité et tu as fait un volontariat. Est-ce que tu peux déjà nous expliquer ce que c'est le Corps européen de solidarité pour qu'on comprenne ?

  • Speaker #0

    Oui, le Corps européen de solidarité, c'est des missions de volontariat avec l'Union européenne et un organisme qui est sur place, une association. Par exemple, j'étais dans un centre de temps libre, un centre de loisirs avec des enfants, des adolescents, des adultes aussi, il y avait des cours de danse, c'est assez varié. Et donc, quand on est envoyé avec le corps européen de solidarité. On a un logement qui est pris en charge par l'organisme et on a ce qu'ils appellent de l'argent de poche. Et en même temps, on a aussi de quoi avoir des paniers. Soit on décide d'être nourri sur place avec les équipes, soit on a un panier en plus pour tout ce qui est alimentation.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passe pour trouver sa mission ?

  • Speaker #0

    C'est directement sur le site du corps européen de solidarité. Il faut s'inscrire, c'est assez intuitif, je pense. Il faut remplir plusieurs questions, mettre le CV en ligne. Et à partir de ce moment, soit c'est nous qui décidons de contacter certaines associations ou organismes qui nous intéressent, ou on est contacté directement par des organismes. C'est dans toute l'Union européenne. Et après, je sais qu'il y a des missions à l'international. Là, c'est jusqu'à 30 ans les missions dans l'Europe, et international, 35 ans, mais avec une certaine formation. Ça, c'est plus en action humanitaire.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Tu vois, je ne savais même pas que ça existait, ce genre de système, le corps européen de solidarité. Je n'avais jamais entendu parler, donc trop bien que tu nous en parles. Et comment, du coup, tu as fini en Slovaquie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai connu le corps européen de solidarité déjà une semaine avant de me décider de partir. Du last minute. Oui, c'est ça. Vraiment. Alors, ce qui s'est passé, c'est qu'avant ça, j'étais pendant une dizaine, douze ans même. Depuis mes 18 ans, j'étais responsable en milieu associatif et j'ai fondé plusieurs associations, co-fondé plusieurs associations. Et avec le temps, je prenais en rond, j'avais une lassitude, j'avais envie de découvrir autre chose. Et donc, je suis partie. J'ai traversé quand même une période, on va dire 2023, ça a été une période assez, comment dire, transformatrice. Difficile, mais transformatrice. Et donc, je suis partie en quelques jours avec des copines et ma sœur à Londres. Et en fait, pendant le retour, je me suis dit, mais non, en fait, je ne veux plus être ici. J'ai besoin de découvrir de nouvelles choses. J'avais vraiment un gros poids sur moi, sur mes épaules, de revenir ici. Donc, je me suis dit, non, je ne peux pas rester dans un endroit où je ne me sens pas bien, en fait. Parce que je me sentais clairement plus bien là où j'étais. Et donc, le soir même, j'ai été sur Internet et j'ai regardé ce qui était possible de faire pour partir, soit travailler, soit faire du volontariat à l'étranger. Ça faisait des années et des années déjà que je me disais, bon, je vais y aller, mais je n'y allais pas, parce qu'il y avait plein de choses qui me retenaient. même si au final c'est moi qui me retenais beaucoup. Et donc j'ai trouvé le corps européen de solidarité, j'ai créé mon profil, et donc j'ai postulé en Slovaquie, je ne connaissais pas du tout, déjà je me confondais toujours en Slovénie et Slovaquie, avant même de partir. Et donc je vois une mission avec les enfants, d'animation, de création de projet, etc. C'est quand même quelque chose qui m'anime beaucoup, la création de projet, et travailler avec les enfants encore plus. J'ai postulé. J'ai aussi postulé en Finlande, en Italie, au Pays-Bas. Et donc, le lendemain, la Slovaquie me répond et on échange avec le manager qui était sur place. Et en fait, le feeling s'est fait direct et j'ai dit, en fait, oui, c'est là-bas que je pars. Et donc, une semaine après, je signais pour partir. Je crois qu'en octobre, ça s'est décidé et en janvier, je partais. Mais ça s'est fait en une semaine.

  • Speaker #1

    Vraiment du tout au tout. Tu es en Angleterre, tu dis non, je ne veux plus ça. Le lendemain, tu trouves tes missions et puis ça part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ça t'échappe très rapidement. Et tout au long de ce volontariat, de ce départ, c'était tellement fluide que toutes les peurs que j'avais avant, de dire non, je ne peux pas partir, je ne peux pas faire ça, je me suis dit que c'est maintenant.

  • Speaker #1

    On y va. Ça fait un peu les planètes salines, quand tout découle aussi fluide que ça. Tu te dis, en fait, je n'ai pas d'autre choix. Il faut que j'aille. C'est fait pour que j'aille là-bas. Et du coup, comment ça se passe pour préparer ton arrivée là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, quand on part en mission avec le Corps européen de solidarité, on est aussi accompagnés par un organisme en France. Là, j'ai été accompagnée par Europe Direct, dans le village où je vivais. Et donc, avec eux, il y a tout un suivi. Bon, les missions sur place, pas vraiment, parce que je les ai vraiment découvertes en arrivant. On expérimente un sur place. Mais pour tout ce qui est appartement, pareil, le billet d'avion aller-retour, il est pris en charge par le corps européen de solidarité. Donc l'appartement, quand je suis arrivée, il y avait un appartement sur place. Et pour tout ce qui est conditions de contrat, etc., on est vraiment accompagné par l'organisme sur place en France.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Donc tu n'es pas lâchée dans la nature et même quand tu es là-bas, tu as un suivi quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un suivi. J'ai échangé de temps en temps justement avec l'organisme. On s'envoyait des mails de temps en temps pour savoir si tout allait bien. Mais vraiment, je n'ai pas eu de tout a été bien du début à la fin. Et sur place, en arrivant, dès le premier jour, quand je suis arrivée, donc moi, j'étais en Slovaquie, mais plus dans le nord-est, proche de la Pologne. Donc, il y a ce que c'est le chauffeur de l'association. Donc, il est venu me chercher à l'aéroport de Krakow. Et à ce moment-là, en fait, il est venu me récupérer à l'aéroport. En plus, j'arrivais, c'était la première fois que je partais vivre à l'étranger, avec tous mes bagages et tout. Et là, je vois le panneau, je vois un arrière, je me dis, Qu'est-ce que c'est que vous, j'arrive là ? Je ne m'attendais pas à cette… Donc, il arrive, il me prend mes affaires et tout. Je n'ai pas l'habitude, je suis quand même assez indépendante, etc. Même quand je voyage, je ne sais pas… Donc là, il y a quelqu'un qui m'attend à l'aéroport, qui va me chercher, qui va m'amener à un point A pour aller à un point B. Je rencontre le manager, il me fait visiter l'appartement. Et sur place, il y avait déjà la coloc qui était là, en volontariat, parce que c'est un appartement en coloc. Avec qui, pareil, on a passé des super moments. C'était vraiment trop chouette. Elle était là depuis déjà six mois et finalement, tout le long de mon volontariat, elle était là puisqu'à la fin, elle avait été embauchée pour l'été pour travailler dans les camps d'été avec les enfants. Donc vraiment, tout ce qui est organisation, vie sur place, tout était vraiment super.

  • Speaker #1

    Au final, tu n'as plus qu'à poser les valises et puis c'est parti. Oui,

  • Speaker #0

    c'était ça. Vraiment, c'est une chouette expérience le corps européen de solidarité parce que ça nous détache un peu de tout ce qui est Orga. Je pense que pour un premier départ, vivre à l'étranger, c'était chouette.

  • Speaker #1

    Oui, carrément, surtout quand tu ne sais pas trop comment ça se passe, en effet, d'aller vivre dans un autre pays. Là, au moins, c'est un bon compromis. Comme tu disais, du coup, c'est ton premier voyage à l'étranger. Ça fait 12 ans que tu travailles, que tu es posée, etc. Quitter sa routine, ça peut être un peu compliqué. Comment tu l'as vécu, toi, le fait de partir comme ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'au début, parce que j'ai toujours eu l'habitude de travailler, en fait, j'ai fait un burn-out en 2023. Donc, c'est ce qui m'a amenée à redistribuer les cartes aussi, à renaître. Et c'est vrai que quand j'ai repris le travail, parce que ça a été le premier travail que j'ai refait après cette période de latence, et en fait, je travaillais, j'avais mon rythme. Et les personnes sur place, elles me disaient non, mais tranquille. Et en fait, c'était tout léger là-bas, c'est tranquille. Ce n'était pas du tout la même dynamique que nous, on est en France. Vraiment, c'était tranquille. Déjà, les pauses pour le repas, elles étaient entre 10h30 et 11h. J'étais là pour le lunch. C'était bon. Mais en fait, on vient d'arriver il y a deux heures et vous prenez déjà des passes. C'était assez léger, tranquille. Même des fois, je faisais des choses. Et pourtant, j'avais l'impression que mon rythme avait ralenti. Pour eux, j'allais encore trop vite. Alors que pour moi, il était vraiment slowly.

  • Speaker #1

    Gros ralentissement, grosse différence là-dessus. Ça fait du bien de ralentir un peu. Surtout, si tu sortais de burn-out, comme tu dis, changement de rythme. Au moins, maintenant, tu sais peut-être plus ce que tu ne veux plus et ce que tu veux exactement plus. C'était quoi le nom de la ville où tu habitais ?

  • Speaker #0

    Taralubovna. La prononciation peut-être qu'elle n'est pas correcte. Taralubovna, c'est dans la région de Prechaux. La ville la plus proche, c'est Kofice. Mais c'est à deux heures.

  • Speaker #1

    Et toi, c'était une petite ville, un petit village ? C'était gros comment ?

  • Speaker #0

    C'était une petite ville. Même si j'avais tendance à leur dire oui, c'est un village. C'était une petite ville, oui. C'était une petite ville. C'est ce qui était vraiment extra. vraiment extraordinaire dans cette expérience parce que je n'étais pas forcément dans une grande ville où tout se pourrait ressembler justement à la France quand on est en capitale ou grande ville tout se ressemble, là j'étais vraiment à la montagne, à la campagne en Slovaquie donc j'étais vraiment en immersion complète dans les traditions locales Du coup ça ressemble à quoi la campagne les montagnes en Slovaquie là où tu habitais ? Là où j'habitais il y avait beaucoup de forêts vraiment beaucoup de forêts, des collines Beaucoup de collines aussi. C'est très nature, des animaux. Je voyais des animaux tout le temps, le matin, l'été, des biches, mais tout le temps dans des champs. On en voyait partout. Des oiseaux, on entend les oiseaux tout le temps. C'est trop bien. Que nature.

  • Speaker #1

    Trop bien. Tu disais, du coup, immersion totale en Slovaquie, dans les cultures, dans les traditions. C'est quoi, du coup, les cultures et les traditions slovaques ?

  • Speaker #0

    Les cultures, alors ce qui m'a beaucoup marquée, je sais, c'est parce que je donnais, même au centre, mais en parallèle du centre, je donnais des classes de français dans un lycée. Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a un événement, que ce soit un anniversaire ou là-bas, ils ont l'habitude de fêter les fêtes, les prénoms. Et du coup, à chaque fois qu'il y avait une fête, donc c'était assez pratiquement régulièrement, il y a tout un petit goûter avec du sucré, du salé, ils offrent des cadeaux. Et quand ils souhaitent, par exemple, que ce soit l'anniversaire ou la fête, il y a toute une intention. Nous, par exemple, on trahit. Après, c'est peut-être mon expérience et ma vie que j'ai ici. Mais on dit joyeux anniversaire, etc. On chante. Là, non, ils prennent le temps de parler à la personne, de lui dire plein de belles choses, de lui souhaiter plein de vœux. Et il lui offre un cadeau. Et souvent, c'était la tablette de chocolat. Je me rappelle, je me disais, tout le monde souhaite du chocolat ici. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment charmant. Et après, il y a aussi tout sur les danses folklore locales. Il y a tout un respect de la culture et une envie de transmettre. Il y avait plein de clubs, même dans les villages, les petits villages, ils transmettaient encore la danse traditionnelle slovaque, les chants. Il y avait aussi un instrument, une grande flûte, Ouïara, je crois que ça s'appelle. Il y avait des célébrations. Je me souviens aussi, il y avait l'enterrement de la basse, je crois. L'enterrement de la basse, c'est un peu après. Non, c'est justement au Mardi Gras. mardi gras. En fait, c'est pour... Je ne veux pas dire des bêtises, mais je ne me rappelle plus. Mais je sais qu'il y a toute une cérémonie. C'est un peu comme le carnaval. Tout le monde se déguise. Et en fait, on va enterrer une basse. Donc, il a recours à, il n'enterre pas. Et il y a toute une fête avec des chants slovaks, des danses. Et en fait, c'est justement avant le carême. Et en fait, il y a un truc de perpétuité, les traditions, qui est vraiment très joli.

  • Speaker #1

    Il y a des aspects... culturels avec lesquels tu as un peu plus de mal ?

  • Speaker #0

    Oui. Il y en a même un en particulier où j'ai eu du mal, même si j'étais là. Non, en vérité, je suis partie quand il y a eu cette... Je ne suis pas restée. Après, peut-être parce que je n'ai pas grandi là-bas et je ne vois pas les choses de la même manière, mais je sais que pour Pâques, par exemple, il y a une tradition, alors je ne vais pas non plus dire de bêtises parce que je ne la connais pas très bien, mais il y a une tradition où les femmes, elles préparent à manger, elles préparent tout le repas à la fête de Pâques. Et les hommes arrivent et en fait, ils attrapent les femmes, ils les amènent dehors et ils les fouettent. Bon, à l'origine, il est fouetté avec des... Maintenant, c'est des petits fouets. Ça reste quand même le geste fouetté. C'est ce qui m'a un peu... Je me suis dit, ah non, je ne peux pas être là. Là, ça a dépassé mes valeurs. Même si je suis dans un pays et je m'intègre, il n'y a pas de souci avec ça. Là, je... Voilà. Je pense que le respect de la femme, il est trop important à mes yeux pour tolérer ça. Et en même temps, il lui jette de l'eau froide. Alors, je ne sais plus exactement pourquoi. Je crois qu'il y avait une histoire de nettoyage. Je ne sais pas trop. Je ne veux pas dire de bêtises parce que c'est leur tradition. Je pense qu'ils sont plus aptes à le raconter que moi. Mais d'un point de vue extérieur, en tant que Française, avec vraiment un atome crochu sur les valeurs de la femme, je me suis dit à ce moment-là, je ne peux pas rester ici. Et il y avait mon collègue qui me disait, mais si, si, on va venir te chercher. Je lui disais, ah non, moi, je ne serai pas là. Je lui ai dit, non, non, non, c'est hors de question. Et je ne veux même pas voir, même pas forcément pour moi, mais c'est aussi pour... les autres femmes. Donc, à ce moment-là, j'ai fait un petit aller-retour en France et j'ai fêté Pâques avec ma famille, avec mes habitudes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est là que tu vois un peu les limites entre les cultures. Quand tu n'as pas grandi dedans, ça peut paraître bizarre d'un oeil extérieur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je pense que nous aussi, on en a un qui leur paraît très bizarre, c'est sûr, mais là, c'était ma limite.

  • Speaker #1

    Ça arrive, il y en a... Ça peut ne pas forcément matcher quand tu vas quelque part. Et tu me parlais, il m'avait semblé aussi, de l'alcool, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'était ça aussi. Je ne bois pas d'alcool, vraiment pas. Et dès le premier jour, il y avait un repas, je crois pour un anniversaire. Au centre, quand il y a des anniversaires, il y a une grande salle où c'est la salle de danse. Et du coup, ils sortaient à chaque fois les tables. Il y avait toutes les équipes, les bénévoles et tout. Et donc, on faisait un grand repas. C'était vraiment super festif. Dès le premier jour, j'arrive et je vois des flottes sur la table. Je me dis, mais quoi ? On va faire quoi ? Et là, le repas n'a même pas commencé. Ils me disent, allez, nas de la vie. J'ai dit, ah non, non, non, non. Je ne vois pas. En fait, ce n'est pas trop bien parce que j'arrive, c'est leur coutume, c'est leur tradition, etc. Et moi, je refuse. Donc, ils étaient là, si, si, si. J'étais là, bon. Alors, j'ai pris ça, mais c'était… Après, de temps en temps, ce n'est pas dérangeant. En plus, c'était de l'alcool. Ce n'est pas de l'alcool à… C'est quand même de l'alcool qui envoie. Je ne me rappelle plus combien de pourcentage il était, mais c'était bien mon 50-60 degrés. C'était un truc, je l'ai bu, j'ai fait... Ouais, just one. Et en fait, ça a été tout le long... Je ne veux pas dire... Mais ça a été régulièrement l'alcool. L'alcool, ça y revenait souvent. Dès qu'il y a l'occasion de trinquer sur quelque chose, c'est l'alcool, les petits shots. Après, c'est la coutume. Mais je me rappelle aussi cet été, quand on a fait... En fait, il y avait toute une... 3-4 jours, je ne sais plus, en canoë. On partait de là où j'habitais en Slovaquie jusqu'en Pologne. Et en fait, on traversait les rivières jusqu'à la Pologne. Et c'était sur plusieurs jours. Donc, je crois qu'il y avait 80 km de canoë. Et en fait, tout le long, En fait, tout le monde buvait, tout le monde dans leur petit canoué, dans leur bateau, ils avaient les niols, les vodkas, je ne me rappelle plus trop de l'alcool traditionnel, parce que je ne bois pas, donc ce n'est pas quelque chose que j'ai retenu. Et tout le monde disait Allez, Joana, allez ! Allez ! Allez, Joana ! Et du coup, je disais Non, non, non ! Et donc, à la fin, j'avais trouvé un compromis avec eux, dans les bateaux, c'était que... Alors, ils boivent l'alcool, et certains, à côté, ils ont toujours de l'eau pétillante. Ça, ils boivent beaucoup d'eau pétillante. Et du coup, ils boivent l'alcool et ils boivent l'eau pétillante. Et je leur disais Je ne serais pas sûre, moi, que l'eau pétillante. Et je trinquais avec eux, mais je ne buvais pas d'alcool, ce n'était pas possible. Et ce jour-là, c'était marrant parce qu'à chaque fois, je rigole parce que j'ai fini. Il y avait une course de rapidité sur le séjour en canoué et j'ai terminé deuxième. À chaque fois, tout le monde me dit c'est bien, tu as terminé deuxième Mais tu vois, il y avait un côté en moi qui me disait ouais, mais… Parce que c'est l'alcool, c'était vraiment… Ils étaient tous… En fait, ça a commencé à 7h du mat, parce qu'après, on devait être à l'eau à 8-9h, 7h du mat. Et ils terminaient en soirée à 4h du mat. Et je me disais mais comment ils tiennent ? Et moi, je me disais ça se fait du mieux, bon, je… je ne peux pas. Genre vraiment, mais c'est un autre rapport à l'alcool que...

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'alcool au cœur des événements et au cœur des échanges, etc. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment... Ça crée un lien pour sociabiliser. C'est vraiment... Oui, c'est ça. C'est toujours là. J'avais une discussion avec une jeune, justement, une ado qui est là-bas et elle me disait que... Après, ils ont beaucoup d'humour là-dessus aussi. Enfin, ils révélaient beaucoup. C'est le premier contact qu'un Slovaque avec l'alcool. C'est la mousse qui est dans les bières, alors... Et apparemment, aux alentours de 10-13 ans, leurs parents leur donnent déjà la mousse qu'il y a dans les bières. J'étais là, ok. Je me suis dit, bon.

  • Speaker #1

    Autant les Français, on a vraiment l'alcool aussi un peu au cœur de la culture. Il y a vachement de la culture de l'alcool et tout. Alors là, c'est un autre level. Autant nous, c'est peut-être le vin, autant là-bas, c'est des alcools forts, des shots, etc.

  • Speaker #0

    Oui, justement, tu dis le vin. Le premier jour, quand je suis arrivée, qu'ils m'ont proposé l'agneau, je me suis dit, non, non, je ne bois pas d'alcool. Ils m'ont dit, prends du vin. Je lui ai dit, mais c'est de l'alcool. Ils m'ont dit, ben non. Je lui ai dit, ben si. Donc, ouais, c'est un autre level.

  • Speaker #1

    Une autre perception sur le sujet. Bon. Et du coup, tu as pu t'intégrer avec les Slovaques, de ce que je comprends. Comment tu as été accueillie par les habitants, par tes collègues, par les personnes de la ville où tu habites ?

  • Speaker #0

    Alors, par mes collègues, ça a été un très bel accueil. Dès le départ, déjà, ça a commencé avec le lunch le premier jour aussi, enfin le lendemain. Vraiment directement très bien accueillis. Les habitants et les Slovaques. Au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. J'ai trouvé l'ambiance sur place très froide. Je me rappelle, j'étais faire les courses. Et en fait, la caissière, pas de sourire, pas de bonjour limite. J'étais là. Et là, j'ai senti la froideur des trucs. Et j'avais des amis qui, justement, avaient vécu dans les pays du centre de l'Europe. Ils m'avaient dit, tu verras, au premier abord, c'est très froid. Mais après, voilà. Et c'est vrai que... En fait, dès qu'il y a un lien, un contact intérieur, quand on est invité ou quand il y a un lien, vraiment, en magasin, non, vraiment jusqu'à la fin. Je crois que ça arrivait dans le village où j'étais. Il n'y avait qu'un magasin où j'avais réussi peut-être à connecter avec la vendeuse. Et du coup, à chaque fois, on échangeait un peu, on discutait, il y avait des sourires, etc. Mais à chaque fois, au début, je disais waouh Et c'est bizarre quand on n'a pas l'habitude, parce qu'en France, c'est les grands sourires, les bonjours. Et justement, quand quelqu'un ne sourit pas en magasin, il y a cette réaction-là, tu vois. Et en fait, à la fin, j'étais habituée, parce que ce n'est pas... Je pense que ce n'est pas dans leur culture. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais c'est vrai qu'en Pologne aussi, je l'avais remarqué. Parce que j'allais souvent en Pologne, vu que c'était à côté. Et quand ma sœur m'a rendu visite, parce qu'elle est revenue me rendre visite pendant le séjour, je lui ai dit, ne le prends pas pour toi. Ce n'est pas personnel, c'est comme ça. C'est vraiment... Il y a ce côté froid. Mais après, quand on rentre, on crée un lien avec les personnes. C'est vraiment sincère. Là, il n'y a pas de masque, c'est sincère. Il y a une intention qui est profonde. Par exemple, je me rappelle, j'étais invitée chez ma voisine quand j'étais en colloque, ou chez une prof avec qui je donnais des cours de français. Quand on est accueilli dans les maisons slovaks, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions, c'est vraiment beau.

  • Speaker #1

    Tu as eu l'occasion, du coup, plusieurs fois d'entrer à l'intérieur des familles ou d'être accueilli chez des Slovaques ?

  • Speaker #0

    Oui, plusieurs fois. J'étais chez ma voisine, qui était juste à côté. J'étais sortie, je crois, deux, trois jours après que je sois arrivée. Je la croise dans le couloir et elle me parle en anglais. Et je lui dis que je viens de France. Elle me dit Ah, je parle un peu français Donc déjà, c'était sympa parce que moi, quand je suis arrivée là-bas, je parlais. J'avais vraiment les bases. Du coup, je me suis dit Oh Parce que vraiment, pendant deux jours, je me suis tapée un stress. Je me suis dit Comment je vais faire ? Je ne comprends rien. Et après, non. Donc, elle parlait un petit peu français. Et on a échangé et finalement le feeling est passé direct. Donc j'ai été amenée à, oui, quelquefois être invitée chez elle. La prof, mes collègues de boulot aussi et des anciens volontaires. Il y a un volontaire aussi qui était venu, je me souviens. On avait pas mal échangé, on avait passé un moment ensemble.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et du coup, tu parlais de la langue et je voulais te demander justement comment tu communiques avec eux. Est-ce qu'ils parlent anglais ? Est-ce que toi tu parles anglais ? Est-ce que tu as appris le slovaque ?

  • Speaker #0

    Alors l'anglais... Quand j'ai décidé de partir en Slovaquie, au mois d'octobre 2024, j'avais signé tout et là je me suis dit mais en fait, je ne parle pas anglais J'avais les bases qu'on apprend à l'école, mais elles ne servent pas vraiment. Une fois sur place, je me suis dit je ne peux pas partir comme ça, parce que quand même, je n'arrive pas à partir à l'aveugle Donc j'ai fait une formation en anglais qui m'a servi. Mais une fois sur place, je me rappelle le premier soir quand je me suis endormie, j'étais un peu en panique. parce que j'utilisais encore le traducteur et tout. J'étais là, non, en fait, je n'ai pas vraiment de base solide. Et en fait, l'anglais, c'est venu au bout de deux, trois semaines, vraiment en échangeant. Il y avait trois, quatre collègues qui parlaient anglais. Et après, non, tout le reste là-bas, c'était slovaque. Et c'était quand même challengeant. Je ne parle pas slovaque aujourd'hui, je le comprends. Je peux le comprendre quand je leur dis parler doucement quand même. Je comprends certains mots, après les bases. Mais j'ai beaucoup plus appris avec les enfants. Parce qu'en fait, quand on part en volontariat avec le corps européen de solidarité, on a, je crois que c'est l'organisme qui se met d'accord en fonction de leur agrément. Mais moi, j'avais une heure de Slovaque à faire par jour. Et quand j'ai commencé le Slovaque, en plus, c'était un collègue de travail qui était là pour me donner des cours. En fait, il me donnait des cours d'anglais à Slovaque. Mais en fait, mon anglais, il n'était déjà pas... Alors j'étais là. Et en fait, le Slovaque, c'est quand même une langue qui me paraît difficile parce que c'est un peu, je crois, comme l'allemand. Tu sais, la terminaison des mots, elle change en fonction d'une situation. Il y a le génitif, accusatif, etc. Et en fait, il m'expliquait des trucs et j'étais là, non, mais je ne peux pas. Alors, je disais une phrase, il me disait, non, ce n'est pas comme ça. Là, tu dis, ouais, enfin, par exemple, même un prénom. Mon prénom, Johanna, ça pouvait être Johanus, ça peut être Johanum. Et ça changeait tout le temps. Ah non, je n'y arriverais pas. Et en même temps, cet apprentissage de l'anglais et l'escovaque en même temps, c'était hyper challengeant. Mais il y avait les enfants. Et en fait, vu que toutes les après-midi, j'étais avec les enfants. En fait, il n'y a pas le choix. déjà en fait même si tu parles pas leur langue ils essayent de te parler, t'as beau leur répéter je ne parle pas ta langue, je te comprends pas alors ils parlent, ils parlent et du coup le lien il est super fort avec les enfants et c'est naturel en fait et donc les enfants ils me donnaient des cours par exemple pendant les cours de cuisine ou des choses comme ça quand le gâteau il était en train de cuire on s'amusait, on faisait des pendus moi je leur apprenais le français,

  • Speaker #1

    ils m'apprenaient le Ausha c'est là où j'ai le plus appris avec les enfants ça fait un bel échange et du coup tu parles de tes après-midi avec les enfants Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, du coup, c'est quoi ton quotidien là-bas ? Qu'est-ce que tu fais pendant tes missions ?

  • Speaker #0

    Le matin, c'est tout ce qui est organisation, sauf événements particuliers. Mais le matin, c'est organisation des activités. Donc, il y a les clubs de langues, français, anglais. Quand j'y étais, en tout cas, il y avait ces langues-là. Donc, moi, j'étais chargée de français. Et j'accompagnais mon collègue Thomas en anglais. Mais au début, vu que je ne parlais pas anglais, moi, je voulais... Ils me disaient, par exemple, qu'on créait des petits jeux, des choses comme ça. Mais du coup, ça m'a bien aidée aussi de participer à ce club d'anglais. Parce qu'à la fin, j'allais dans des classes avec ma coloc et on donnait des cours d'anglais aux tout-petits. Mais du coup, les bases en anglais. Et c'était vraiment chouette. Et donc, le matin, c'est l'organisation de toutes ces activités, préparation des outils, etc. Et l'après-midi, il y a soit club de cuisine, soit photo, environnement, danse. et donc là c'est tout ce qui est animation et avec les enfants on allait aussi dans une fauconnerie ça c'était tous les samedis on faisait des balades et on apprenait c'était en Slovaque, moi j'apprenais pas grand chose j'étais merveillée par les oiseaux mais au début je comprenais pas mais du coup il y avait tout un prendre soin de l'animal, de l'environnement de ce qui nous entoure, de connaître les plantes et ça c'était vraiment enrichissant pour les enfants d'avoir école le matin quelque chose un peu très formel, théorique et en fait l'après-midi c'était de la pratique et ça j'ai trouvé ça vraiment super de contribuer à un système comme ça parce que c'est beau, c'est du concret Ouais c'est clair,

  • Speaker #1

    c'est enrichissant pour eux puis même au final pour toi qui découvre un petit peu tout ça aussi en Slovaquie ça devait être top Qu'est-ce qui te plaît le plus dans tout ça, dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #0

    C'était les rencontres, vraiment les rencontres c'était les rencontres et découvrir de nouvelles choses Je pense que s'il y a vraiment quelque chose, c'est les rencontres. Parce qu'on apprend tellement en rencontrant, en échangeant, que c'est ce qui me plaisait le plus, ce qui me plaît le plus au final.

  • Speaker #1

    Oh bien. Et du coup, à côté de ton travail, tu as pu découvrir le pays, voyager dans le pays ou même aux alentours. Tu parlais de la Pologne pendant ta mission là-bas.

  • Speaker #0

    Oui, parce que pendant ce volontariat, j'avais quand même pas mal de temps libre. Et c'est assez flexible parce que ça reste un volontariat. Donc, c'est vrai que j'ai pas mal visité la Slovaquie d'abord. Même s'il y a encore des coins, quand je suis partie, je me suis dit mais non, je n'ai pas été là-bas, je voulais trop y aller. Mais bon, ce sera l'occasion de retourner les voir. Et la Pologne aussi, j'ai beaucoup aimé la Pologne, j'y allais souvent. C'est vrai que la Pologne, en fait, quand j'ai signé le volontariat... C'est vrai que je ne m'étais jamais vraiment dit je vais aller visiter la Pologne. Et ça a été un gros coup de cœur vraiment. Je suis arrivée là-bas à Krakow. En fait, c'était quand même le point où quand ma sœur est venue me voir, on a pu se retrouver à Krakow. En fait, j'ai découvert Krakow avec ma sœur. Et c'est vraiment une ville que j'ai beaucoup aimée. La Pologne, l'histoire, la culture aussi. Aussi, j'ai visité la Croatie. Ça a été aussi un voyage avec ma sœur et ma mère. Ça a été la première fois qu'on partait en voyage, mais ça a été l'occasion pendant ce volontariat. Vu que j'étais quelque part en Europe, en fait, pour se retrouver, avec ma mère et ma sœur, on s'est dit, bon, on a regardé où est-ce qu'on pouvait se retrouver et que ça partageait un peu les trajets entre toutes les trois. Et du coup, on s'est retrouvés en Croatie. J'ai visité aussi la Hongrie, avec Budapest, où j'ai vraiment eu... Vraiment Budapest, très jolie ville. Et j'avais une connaissance sur place qui m'a fait visiter la ville. Donc c'était vraiment chouette. Et après, pendant le volontariat aussi, on est amené à faire deux formations qui nous amènent à aller visiter deux lieux en Slovaquie. Et donc, on se retrouve avec tous les volontariats qui, pendant la même période que nous, donc tous les volontariats du Corps européen de solidarité. Donc, c'était vraiment super. C'est un petit groupe. Je crois qu'on était entre 10 et 15, je ne sais plus. Et donc, il y avait une Française avec moi, des Espagnols, Portugais, Ukrainiens. un peu partout dans l'Europe. Et c'était vraiment chouette, ces échanges culturels, tout ça. Ça nous amène pendant ces formations à partager nos regards sur cette expérience. Et du coup, c'est vraiment chouette. Pendant ces quelques jours de formation, en soirée, on se retrouvait et on partageait certains... Par exemple, il y avait une géorgienne, je me rappelle, on avait passé toute une soirée à apprendre les danses traditionnelles de Géorgie. C'était vraiment chouette, ces moments de partage culturel. C'est très chouette cette possibilité de rencontrer d'autres volontaires pendant le volontariat.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est top. Surtout quand c'est multiculturel comme ça, c'est hyper enrichissant. Ça te fait des contacts un peu. Franchement, trop bien. Le programme avec lequel tu es partie, ça a l'air vraiment pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien dessiné.

  • Speaker #1

    Il y avait une question que je me posais. Souvent, on décide de partir découvrir le monde quand on est plus jeune, au début de la vingtaine. Toi, tu as décidé de partir. à 30 ans et il y a un peu ce truc de la société de bon ben voilà dans la trentaine on commence à se poser on construit quelque chose etc est-ce que toi t'as ressenti une pression sociale liée au fait de pas rentrer dans le moule entre guillemets des attentes un peu classiques tu vois ou le schéma classique je pense que le schéma classique je l'ai eu pendant

  • Speaker #0

    les 10 années précédentes justement j'essayais de rentrer dans ce moule il y avait toujours quelque chose en moi qui me disait mais non non en fait j'y allais je le faisais parce que clairement j'avais... J'avais tout, j'avais la maison, le travail, enfin tout quoi. Et d'avoir, dis-toi, ce moule qui ne me correspondait pas, finalement, je n'ai pas du tout subi la pression sociale. Vraiment, je me suis dit, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et justement, 30 ans, même si on laisse croire qu'à 30 ans, il faut acheter une maison, il faut se poser, il faut des enfants, il faut toutes ces choses-là, je pense qu'il faut s'écouter à soi en premier lieu. Il faut faire ce qu'on a envie de nous et pas ce que la société nous dit. C'est clair.

  • Speaker #1

    Et puis souvent, quand on a ce truc dans un coin de la tête, tant qu'on ne le fait pas, ça reste dans le coin de la tête. Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient, ça revient, ça revient. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est top si tu as eu le déclic de dire, bon, là, c'est bon, j'y vais. Puis au final, tu as l'air d'être lancée puisque tu pars bientôt au Népal. Tu as des envies d'Australie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, j'ai des envies d'un peu partout.

  • Speaker #1

    Ça y est, tu es lancée.

  • Speaker #0

    Je suis la lancée. Oui. Mais je pense que, déjà, il y a la découverte du monde, de la rencontre des autres aussi, c'est ce qui m'a le plus marquée. Il y a la rencontre avec soi-même aussi, qui est quand même la chose la plus importante pendant ce voyage. Pendant ces voyages, c'est parce que là, on est seul avec soi-même. Déjà, on fait ce qu'on a envie, quand on a envie aussi. Et on se découvre, en fait, parce qu'on est seul. En fait, là, quand je suis partie en Slovaquie, j'ai décidé de laisser tout mon environnement, toutes mes bases de sécurité. Je pensais que ça, c'est ma sécurité, j'ai besoin de ça. En fait, non. Je suis partie, j'étais seule avec moi-même dans un pays où je ne connaissais personne. Oui, c'est sûr, à l'arrivée, il y avait du monde qui m'attendait, mais je ne les connaissais pas, ces gens. Et en fait, je me suis rendue compte qu'on peut recréer partout et n'importe où. Parce qu'en très peu de temps, j'ai recréé des liens, j'ai rencontré du monde, j'ai appris de nouvelles choses. Et du coup, c'est super, le voyage, c'est vraiment enrichissant.

  • Speaker #1

    Carrément, et comme tu dis, au final, c'est fou, parce qu'on arrive vraiment à se recréer une life là où on va. Dès que tu te poses quelque part, ça va. tout seul entre guillemets, mais ça se fait. Donc c'est rassurant. Et tu dis du coup que tu t'es trouvée toi-même, on se rencontre soi. Tu t'es découverte sur quels aspects ?

  • Speaker #0

    Je me suis découverte sur ce qui me vient en tête là de suite, c'est de profiter vraiment du moment avec les personnes avec qui je suis ou de ce que je suis en train de faire. En fait, j'ai l'impression d'avoir vraiment, pendant cette année-là, c'est moi en Slovaquie, d'avoir touché de près l'impermanence de la vie. des choses qui, au final, tout était éphémère. Et en fait, en vivant des moments comme ça, que ce soit quand je suis repartie de là-bas et que je me suis dit, quand je rencontre du monde, cette personne, elle est super extraordinaire, mais en fait, c'est peut-être la dernière fois que je la vois. En fait, ce truc de se rappeler que tout est impermanent à chaque fois, ça m'a raccrochée à la vie, mais d'une puissance. Quand je rentrais rendre visite à ma famille, je savourais les instants. Tout est plus léger et plus souple, en fait, parce que maintenant, je prends un peu la vie comme elle vient. Il n'y a pas de... de ces prises de tête que tu pouvais avoir dans le passé. Ah, il y a ci, il y a ça. Non, en fait, tout passe. Et en fait, il faut profiter de l'instant comme il est.

  • Speaker #1

    C'est clairement pas assez top. Si tu as cette Ausha, c'est vrai que ça fait évoluer. Dès que tu bouges un petit peu, ça te fait sortir de ton cadre et tu vois les choses autrement. Et c'est ça, je trouve, qui est hyper intéressant dans le voyage ou d'aller vivre ailleurs. C'est justement cette prise de recul et cette vision d'un autre angle de vue. Et donc après, au bout de 11 mois, tu... passe de la campagne slovaque au retour en ville en France. Comment tu vis ton retour et ce nouveau changement ?

  • Speaker #0

    Après, moi, j'habite dans les Pyrénées-Orientales, donc ça va, ce n'est pas la grande ville. Mais mon retour, ça a été un peu... Au début, j'étais contente parce que je renvoyais ma famille, mes proches, mes amis, mais très vite, je me suis sentie pas à ma place. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il y avait même certaines associations avec qui j'étais encore engagée, etc. Je ne trouvais plus mon... les mêmes vibrations que je pouvais avoir avant de partir. Et le fait aussi de, quand je suis partie, quand même, j'ai décidé de tout vendre. Meubles, voitures, maison, enfin tout. Donc, je suis arrivée ici, j'étais à droite, à gauche, j'étais là. Et à l'intérieur de moi, tout avait bougé, tout avait changé. Il y avait ce regard, il y a ce regard aussi qui a changé sur la vie. Et en fait, quand je suis arrivée ici, j'ai l'impression que rien n'avait bougé. Et j'ai l'impression d'avoir eu la chance de, je ne sais pas comment dire, de sortir de cette sphère. Et là, d'y rentrer, je ne sais pas, ça m'a... Et donc, je suis restée quelques mois dans les Pyrénées-Orientales. Et finalement, j'ai décidé de partir du côté de Toulouse. Et là, je me suis sentie mieux parce qu'il y a encore ma vue que j'ai toujours vécue avant ce voyage en Slovaquie du côté de Perpignan. D'être partie du côté de Toulouse, ça me permet de rencontrer encore des nouvelles personnes parce que j'ai tout à construire ici. Je ne connais pas grand monde. J'ai quelques amis, mais je rencontre plein de personnes. J'ai trouvé un travail qui me plaît aussi. Et ça me permet de continuer. En tout cas, en revenant, je me suis rendu compte que Perpignan, en tout cas, je ne pouvais plus. De temps en temps, quand je viens, vivre ces moments, oui. Mais pendant un moment, j'ai encore besoin d'explorer. Toulouse, ce sera mon pied à terre, on va dire. En tout cas, les environs pendant quelques temps pour voyager,

  • Speaker #1

    bien sûr. Des fois, il n'y a pas besoin d'aller super loin pour faire des découvertes et se construire une nouvelle vie. C'est top si tu as pu trouver ça. Si tu devais garder un moment ou un souvenir de... Ton aventure en Slovaquie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en Slovaquie, pendant cette année-là, j'ai vécu du waouh en permanence. Donc, si je dois en choisir un, c'est difficile comme question.

  • Speaker #1

    Tu en as trop.

  • Speaker #0

    Je pense que si je garde un souvenir, vraiment, c'est avec les enfants. Un souvenir, c'est avec les enfants. Le lien, cette simplicité, comme je disais tout à l'heure, on ne parle pas la même langue, mais en fait, il n'y a pas besoin de parler pour se comprendre. J'ai passé des moments extraordinaires. Ils m'ont tellement appris. En fait, on s'est tellement transmis avec les enfants. C'est vraiment, si je dois choisir un moment, c'est celui-ci. Mais après, il y en a tellement d'autres.

  • Speaker #1

    Je comprends, c'est vraiment une question pas facile. Pour finir, quel message tu voudrais faire passer à celles et ceux qui veulent partir vivre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Le message, c'est foncer, vraiment. Même si les peurs, vous avez l'impression que les peurs, elles vous dépassent. Une fois qu'on ne franchit pas, elles s'estompent. et en fait il y a tout à découvrir vraiment il y a tout à découvrir et il y a la découverte de soi et des autres et du monde et voilà quoi il ne faut pas se laisser dépasser par les barrières de la société ou les barrières qu'une famille peut nous poser ou que notre cercle peut nous poser ou nos propres barrières c'est vraiment,

  • Speaker #1

    il faut foncer quoi ne pas perdre de temps et puis aller découvrir tout ça ouais c'est ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire et merci d'avoir pris le temps pour le podcast merci d'avoir écouté l'épisode que vous, j'espère qu'il vous a plu. En tout cas, si vous aimez le podcast, le meilleur moyen de le soutenir, c'est de vous abonner. Et si vous aussi, vous avez une histoire à raconter, je vous invite à me contacter sur Instagram, sur la page Partir-du-bas-podcast. A bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:03

  • Le Corps Européen de Solidarité

    01:05

  • Décider de partir

    02:34

  • Préparation au départ

    05:11

  • Découverte de la Slovaquie et sa culture

    09:30

  • Relation avec les slovaques

    17:50

  • Vie quotidienne

    23:13

  • Partir à 30 ans

    27:52

  • Retour en France et conseil

    31:55

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Description

Vivre en campagne Slovaque, ça donne quoi ?

A quoi ressemblent les paysages, Quelle est la culture, Comment sont les slovaques ?


Joanna en a fait l'expérience : elle est partie faire un volontariat d'1 an à Stará Ľubovňa, un village au nord du pays.


Alors qu'elle ne se sent plus bien dans son quotidien, elle décide de chercher un moyen de partir à l'étranger.
Elle tombe sur le site du Corps Européen de Solidarité, et trouve une mission qui lui parle : travailler avec des enfants dans un centre.


Ni une, ni deux, elle postule, échange avec le manager slovaque et le courant passe bien.

Une semaine plus tard, c'est décidé, elle va partir !

Dans cet épisode oanna nous raconte son voyage en Slovaquie : ses découvertes, son immersion, ce voyage culturel et ses étonnements.


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Partir avec le Corps Européen de Solidarité

- Les traditions slovaques : immersion et choc culturel

- Partir sans parler slovaque (et pas très bien anglais)

- Le volontariat avec les enfants

- Partir à 30 ans


Bonne écoute !


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Infos utiles :

Découvrir le Corp Européen de Solidarité


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Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

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Si cet épisode t'a plu, tu devrais aimer aussi : https://podcast.ausha.co/partir/vivre-dans-plusieurs-pays-hortense






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, je vois des chouettes sur la table, je me dis mais quoi, on va faire quoi ? Et là, en fait, dès que le repas n'a même pas commencé, il me dit allez, nasdravje !

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui t'emmène vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Les habitants et les Slovaques, au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. Quand on est accueilli dans les maisons slovaques, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on découvre l'histoire de Johanna qui est partie un an en volontariat en Slovaquie avec le Corps européen de solidarité.

  • Speaker #0

    Le lien, il est super fort avec les enfants. Moi, je leur apprenais le français, ils me prenaient le Slovaque. C'est là où j'ai le plus appris avec les enfants.

  • Speaker #1

    Elle nous raconte son immersion culturelle chez les Slovaques et son quotidien dans un centre avec les enfants. Bonne écoute ! Merci en tout cas de prendre le temps pour le podcast, Johanna. Je l'ai vraiment apprécié. Tu vois de ce que c'est de vivre en Slovaquie. Ce n'est pas un pays que j'entends parler. Donc, j'ai hâte que tu en dises plus sur tout ça, sur ce qu'il en est, etc. Donc, toi, tu es partie du coup. en solo à 30 ans avec le Corps européen de solidarité et tu as fait un volontariat. Est-ce que tu peux déjà nous expliquer ce que c'est le Corps européen de solidarité pour qu'on comprenne ?

  • Speaker #0

    Oui, le Corps européen de solidarité, c'est des missions de volontariat avec l'Union européenne et un organisme qui est sur place, une association. Par exemple, j'étais dans un centre de temps libre, un centre de loisirs avec des enfants, des adolescents, des adultes aussi, il y avait des cours de danse, c'est assez varié. Et donc, quand on est envoyé avec le corps européen de solidarité. On a un logement qui est pris en charge par l'organisme et on a ce qu'ils appellent de l'argent de poche. Et en même temps, on a aussi de quoi avoir des paniers. Soit on décide d'être nourri sur place avec les équipes, soit on a un panier en plus pour tout ce qui est alimentation.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passe pour trouver sa mission ?

  • Speaker #0

    C'est directement sur le site du corps européen de solidarité. Il faut s'inscrire, c'est assez intuitif, je pense. Il faut remplir plusieurs questions, mettre le CV en ligne. Et à partir de ce moment, soit c'est nous qui décidons de contacter certaines associations ou organismes qui nous intéressent, ou on est contacté directement par des organismes. C'est dans toute l'Union européenne. Et après, je sais qu'il y a des missions à l'international. Là, c'est jusqu'à 30 ans les missions dans l'Europe, et international, 35 ans, mais avec une certaine formation. Ça, c'est plus en action humanitaire.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Tu vois, je ne savais même pas que ça existait, ce genre de système, le corps européen de solidarité. Je n'avais jamais entendu parler, donc trop bien que tu nous en parles. Et comment, du coup, tu as fini en Slovaquie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai connu le corps européen de solidarité déjà une semaine avant de me décider de partir. Du last minute. Oui, c'est ça. Vraiment. Alors, ce qui s'est passé, c'est qu'avant ça, j'étais pendant une dizaine, douze ans même. Depuis mes 18 ans, j'étais responsable en milieu associatif et j'ai fondé plusieurs associations, co-fondé plusieurs associations. Et avec le temps, je prenais en rond, j'avais une lassitude, j'avais envie de découvrir autre chose. Et donc, je suis partie. J'ai traversé quand même une période, on va dire 2023, ça a été une période assez, comment dire, transformatrice. Difficile, mais transformatrice. Et donc, je suis partie en quelques jours avec des copines et ma sœur à Londres. Et en fait, pendant le retour, je me suis dit, mais non, en fait, je ne veux plus être ici. J'ai besoin de découvrir de nouvelles choses. J'avais vraiment un gros poids sur moi, sur mes épaules, de revenir ici. Donc, je me suis dit, non, je ne peux pas rester dans un endroit où je ne me sens pas bien, en fait. Parce que je me sentais clairement plus bien là où j'étais. Et donc, le soir même, j'ai été sur Internet et j'ai regardé ce qui était possible de faire pour partir, soit travailler, soit faire du volontariat à l'étranger. Ça faisait des années et des années déjà que je me disais, bon, je vais y aller, mais je n'y allais pas, parce qu'il y avait plein de choses qui me retenaient. même si au final c'est moi qui me retenais beaucoup. Et donc j'ai trouvé le corps européen de solidarité, j'ai créé mon profil, et donc j'ai postulé en Slovaquie, je ne connaissais pas du tout, déjà je me confondais toujours en Slovénie et Slovaquie, avant même de partir. Et donc je vois une mission avec les enfants, d'animation, de création de projet, etc. C'est quand même quelque chose qui m'anime beaucoup, la création de projet, et travailler avec les enfants encore plus. J'ai postulé. J'ai aussi postulé en Finlande, en Italie, au Pays-Bas. Et donc, le lendemain, la Slovaquie me répond et on échange avec le manager qui était sur place. Et en fait, le feeling s'est fait direct et j'ai dit, en fait, oui, c'est là-bas que je pars. Et donc, une semaine après, je signais pour partir. Je crois qu'en octobre, ça s'est décidé et en janvier, je partais. Mais ça s'est fait en une semaine.

  • Speaker #1

    Vraiment du tout au tout. Tu es en Angleterre, tu dis non, je ne veux plus ça. Le lendemain, tu trouves tes missions et puis ça part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ça t'échappe très rapidement. Et tout au long de ce volontariat, de ce départ, c'était tellement fluide que toutes les peurs que j'avais avant, de dire non, je ne peux pas partir, je ne peux pas faire ça, je me suis dit que c'est maintenant.

  • Speaker #1

    On y va. Ça fait un peu les planètes salines, quand tout découle aussi fluide que ça. Tu te dis, en fait, je n'ai pas d'autre choix. Il faut que j'aille. C'est fait pour que j'aille là-bas. Et du coup, comment ça se passe pour préparer ton arrivée là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, quand on part en mission avec le Corps européen de solidarité, on est aussi accompagnés par un organisme en France. Là, j'ai été accompagnée par Europe Direct, dans le village où je vivais. Et donc, avec eux, il y a tout un suivi. Bon, les missions sur place, pas vraiment, parce que je les ai vraiment découvertes en arrivant. On expérimente un sur place. Mais pour tout ce qui est appartement, pareil, le billet d'avion aller-retour, il est pris en charge par le corps européen de solidarité. Donc l'appartement, quand je suis arrivée, il y avait un appartement sur place. Et pour tout ce qui est conditions de contrat, etc., on est vraiment accompagné par l'organisme sur place en France.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Donc tu n'es pas lâchée dans la nature et même quand tu es là-bas, tu as un suivi quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un suivi. J'ai échangé de temps en temps justement avec l'organisme. On s'envoyait des mails de temps en temps pour savoir si tout allait bien. Mais vraiment, je n'ai pas eu de tout a été bien du début à la fin. Et sur place, en arrivant, dès le premier jour, quand je suis arrivée, donc moi, j'étais en Slovaquie, mais plus dans le nord-est, proche de la Pologne. Donc, il y a ce que c'est le chauffeur de l'association. Donc, il est venu me chercher à l'aéroport de Krakow. Et à ce moment-là, en fait, il est venu me récupérer à l'aéroport. En plus, j'arrivais, c'était la première fois que je partais vivre à l'étranger, avec tous mes bagages et tout. Et là, je vois le panneau, je vois un arrière, je me dis, Qu'est-ce que c'est que vous, j'arrive là ? Je ne m'attendais pas à cette… Donc, il arrive, il me prend mes affaires et tout. Je n'ai pas l'habitude, je suis quand même assez indépendante, etc. Même quand je voyage, je ne sais pas… Donc là, il y a quelqu'un qui m'attend à l'aéroport, qui va me chercher, qui va m'amener à un point A pour aller à un point B. Je rencontre le manager, il me fait visiter l'appartement. Et sur place, il y avait déjà la coloc qui était là, en volontariat, parce que c'est un appartement en coloc. Avec qui, pareil, on a passé des super moments. C'était vraiment trop chouette. Elle était là depuis déjà six mois et finalement, tout le long de mon volontariat, elle était là puisqu'à la fin, elle avait été embauchée pour l'été pour travailler dans les camps d'été avec les enfants. Donc vraiment, tout ce qui est organisation, vie sur place, tout était vraiment super.

  • Speaker #1

    Au final, tu n'as plus qu'à poser les valises et puis c'est parti. Oui,

  • Speaker #0

    c'était ça. Vraiment, c'est une chouette expérience le corps européen de solidarité parce que ça nous détache un peu de tout ce qui est Orga. Je pense que pour un premier départ, vivre à l'étranger, c'était chouette.

  • Speaker #1

    Oui, carrément, surtout quand tu ne sais pas trop comment ça se passe, en effet, d'aller vivre dans un autre pays. Là, au moins, c'est un bon compromis. Comme tu disais, du coup, c'est ton premier voyage à l'étranger. Ça fait 12 ans que tu travailles, que tu es posée, etc. Quitter sa routine, ça peut être un peu compliqué. Comment tu l'as vécu, toi, le fait de partir comme ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'au début, parce que j'ai toujours eu l'habitude de travailler, en fait, j'ai fait un burn-out en 2023. Donc, c'est ce qui m'a amenée à redistribuer les cartes aussi, à renaître. Et c'est vrai que quand j'ai repris le travail, parce que ça a été le premier travail que j'ai refait après cette période de latence, et en fait, je travaillais, j'avais mon rythme. Et les personnes sur place, elles me disaient non, mais tranquille. Et en fait, c'était tout léger là-bas, c'est tranquille. Ce n'était pas du tout la même dynamique que nous, on est en France. Vraiment, c'était tranquille. Déjà, les pauses pour le repas, elles étaient entre 10h30 et 11h. J'étais là pour le lunch. C'était bon. Mais en fait, on vient d'arriver il y a deux heures et vous prenez déjà des passes. C'était assez léger, tranquille. Même des fois, je faisais des choses. Et pourtant, j'avais l'impression que mon rythme avait ralenti. Pour eux, j'allais encore trop vite. Alors que pour moi, il était vraiment slowly.

  • Speaker #1

    Gros ralentissement, grosse différence là-dessus. Ça fait du bien de ralentir un peu. Surtout, si tu sortais de burn-out, comme tu dis, changement de rythme. Au moins, maintenant, tu sais peut-être plus ce que tu ne veux plus et ce que tu veux exactement plus. C'était quoi le nom de la ville où tu habitais ?

  • Speaker #0

    Taralubovna. La prononciation peut-être qu'elle n'est pas correcte. Taralubovna, c'est dans la région de Prechaux. La ville la plus proche, c'est Kofice. Mais c'est à deux heures.

  • Speaker #1

    Et toi, c'était une petite ville, un petit village ? C'était gros comment ?

  • Speaker #0

    C'était une petite ville. Même si j'avais tendance à leur dire oui, c'est un village. C'était une petite ville, oui. C'était une petite ville. C'est ce qui était vraiment extra. vraiment extraordinaire dans cette expérience parce que je n'étais pas forcément dans une grande ville où tout se pourrait ressembler justement à la France quand on est en capitale ou grande ville tout se ressemble, là j'étais vraiment à la montagne, à la campagne en Slovaquie donc j'étais vraiment en immersion complète dans les traditions locales Du coup ça ressemble à quoi la campagne les montagnes en Slovaquie là où tu habitais ? Là où j'habitais il y avait beaucoup de forêts vraiment beaucoup de forêts, des collines Beaucoup de collines aussi. C'est très nature, des animaux. Je voyais des animaux tout le temps, le matin, l'été, des biches, mais tout le temps dans des champs. On en voyait partout. Des oiseaux, on entend les oiseaux tout le temps. C'est trop bien. Que nature.

  • Speaker #1

    Trop bien. Tu disais, du coup, immersion totale en Slovaquie, dans les cultures, dans les traditions. C'est quoi, du coup, les cultures et les traditions slovaques ?

  • Speaker #0

    Les cultures, alors ce qui m'a beaucoup marquée, je sais, c'est parce que je donnais, même au centre, mais en parallèle du centre, je donnais des classes de français dans un lycée. Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a un événement, que ce soit un anniversaire ou là-bas, ils ont l'habitude de fêter les fêtes, les prénoms. Et du coup, à chaque fois qu'il y avait une fête, donc c'était assez pratiquement régulièrement, il y a tout un petit goûter avec du sucré, du salé, ils offrent des cadeaux. Et quand ils souhaitent, par exemple, que ce soit l'anniversaire ou la fête, il y a toute une intention. Nous, par exemple, on trahit. Après, c'est peut-être mon expérience et ma vie que j'ai ici. Mais on dit joyeux anniversaire, etc. On chante. Là, non, ils prennent le temps de parler à la personne, de lui dire plein de belles choses, de lui souhaiter plein de vœux. Et il lui offre un cadeau. Et souvent, c'était la tablette de chocolat. Je me rappelle, je me disais, tout le monde souhaite du chocolat ici. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment charmant. Et après, il y a aussi tout sur les danses folklore locales. Il y a tout un respect de la culture et une envie de transmettre. Il y avait plein de clubs, même dans les villages, les petits villages, ils transmettaient encore la danse traditionnelle slovaque, les chants. Il y avait aussi un instrument, une grande flûte, Ouïara, je crois que ça s'appelle. Il y avait des célébrations. Je me souviens aussi, il y avait l'enterrement de la basse, je crois. L'enterrement de la basse, c'est un peu après. Non, c'est justement au Mardi Gras. mardi gras. En fait, c'est pour... Je ne veux pas dire des bêtises, mais je ne me rappelle plus. Mais je sais qu'il y a toute une cérémonie. C'est un peu comme le carnaval. Tout le monde se déguise. Et en fait, on va enterrer une basse. Donc, il a recours à, il n'enterre pas. Et il y a toute une fête avec des chants slovaks, des danses. Et en fait, c'est justement avant le carême. Et en fait, il y a un truc de perpétuité, les traditions, qui est vraiment très joli.

  • Speaker #1

    Il y a des aspects... culturels avec lesquels tu as un peu plus de mal ?

  • Speaker #0

    Oui. Il y en a même un en particulier où j'ai eu du mal, même si j'étais là. Non, en vérité, je suis partie quand il y a eu cette... Je ne suis pas restée. Après, peut-être parce que je n'ai pas grandi là-bas et je ne vois pas les choses de la même manière, mais je sais que pour Pâques, par exemple, il y a une tradition, alors je ne vais pas non plus dire de bêtises parce que je ne la connais pas très bien, mais il y a une tradition où les femmes, elles préparent à manger, elles préparent tout le repas à la fête de Pâques. Et les hommes arrivent et en fait, ils attrapent les femmes, ils les amènent dehors et ils les fouettent. Bon, à l'origine, il est fouetté avec des... Maintenant, c'est des petits fouets. Ça reste quand même le geste fouetté. C'est ce qui m'a un peu... Je me suis dit, ah non, je ne peux pas être là. Là, ça a dépassé mes valeurs. Même si je suis dans un pays et je m'intègre, il n'y a pas de souci avec ça. Là, je... Voilà. Je pense que le respect de la femme, il est trop important à mes yeux pour tolérer ça. Et en même temps, il lui jette de l'eau froide. Alors, je ne sais plus exactement pourquoi. Je crois qu'il y avait une histoire de nettoyage. Je ne sais pas trop. Je ne veux pas dire de bêtises parce que c'est leur tradition. Je pense qu'ils sont plus aptes à le raconter que moi. Mais d'un point de vue extérieur, en tant que Française, avec vraiment un atome crochu sur les valeurs de la femme, je me suis dit à ce moment-là, je ne peux pas rester ici. Et il y avait mon collègue qui me disait, mais si, si, on va venir te chercher. Je lui disais, ah non, moi, je ne serai pas là. Je lui ai dit, non, non, non, c'est hors de question. Et je ne veux même pas voir, même pas forcément pour moi, mais c'est aussi pour... les autres femmes. Donc, à ce moment-là, j'ai fait un petit aller-retour en France et j'ai fêté Pâques avec ma famille, avec mes habitudes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est là que tu vois un peu les limites entre les cultures. Quand tu n'as pas grandi dedans, ça peut paraître bizarre d'un oeil extérieur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je pense que nous aussi, on en a un qui leur paraît très bizarre, c'est sûr, mais là, c'était ma limite.

  • Speaker #1

    Ça arrive, il y en a... Ça peut ne pas forcément matcher quand tu vas quelque part. Et tu me parlais, il m'avait semblé aussi, de l'alcool, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'était ça aussi. Je ne bois pas d'alcool, vraiment pas. Et dès le premier jour, il y avait un repas, je crois pour un anniversaire. Au centre, quand il y a des anniversaires, il y a une grande salle où c'est la salle de danse. Et du coup, ils sortaient à chaque fois les tables. Il y avait toutes les équipes, les bénévoles et tout. Et donc, on faisait un grand repas. C'était vraiment super festif. Dès le premier jour, j'arrive et je vois des flottes sur la table. Je me dis, mais quoi ? On va faire quoi ? Et là, le repas n'a même pas commencé. Ils me disent, allez, nas de la vie. J'ai dit, ah non, non, non, non. Je ne vois pas. En fait, ce n'est pas trop bien parce que j'arrive, c'est leur coutume, c'est leur tradition, etc. Et moi, je refuse. Donc, ils étaient là, si, si, si. J'étais là, bon. Alors, j'ai pris ça, mais c'était… Après, de temps en temps, ce n'est pas dérangeant. En plus, c'était de l'alcool. Ce n'est pas de l'alcool à… C'est quand même de l'alcool qui envoie. Je ne me rappelle plus combien de pourcentage il était, mais c'était bien mon 50-60 degrés. C'était un truc, je l'ai bu, j'ai fait... Ouais, just one. Et en fait, ça a été tout le long... Je ne veux pas dire... Mais ça a été régulièrement l'alcool. L'alcool, ça y revenait souvent. Dès qu'il y a l'occasion de trinquer sur quelque chose, c'est l'alcool, les petits shots. Après, c'est la coutume. Mais je me rappelle aussi cet été, quand on a fait... En fait, il y avait toute une... 3-4 jours, je ne sais plus, en canoë. On partait de là où j'habitais en Slovaquie jusqu'en Pologne. Et en fait, on traversait les rivières jusqu'à la Pologne. Et c'était sur plusieurs jours. Donc, je crois qu'il y avait 80 km de canoë. Et en fait, tout le long, En fait, tout le monde buvait, tout le monde dans leur petit canoué, dans leur bateau, ils avaient les niols, les vodkas, je ne me rappelle plus trop de l'alcool traditionnel, parce que je ne bois pas, donc ce n'est pas quelque chose que j'ai retenu. Et tout le monde disait Allez, Joana, allez ! Allez ! Allez, Joana ! Et du coup, je disais Non, non, non ! Et donc, à la fin, j'avais trouvé un compromis avec eux, dans les bateaux, c'était que... Alors, ils boivent l'alcool, et certains, à côté, ils ont toujours de l'eau pétillante. Ça, ils boivent beaucoup d'eau pétillante. Et du coup, ils boivent l'alcool et ils boivent l'eau pétillante. Et je leur disais Je ne serais pas sûre, moi, que l'eau pétillante. Et je trinquais avec eux, mais je ne buvais pas d'alcool, ce n'était pas possible. Et ce jour-là, c'était marrant parce qu'à chaque fois, je rigole parce que j'ai fini. Il y avait une course de rapidité sur le séjour en canoué et j'ai terminé deuxième. À chaque fois, tout le monde me dit c'est bien, tu as terminé deuxième Mais tu vois, il y avait un côté en moi qui me disait ouais, mais… Parce que c'est l'alcool, c'était vraiment… Ils étaient tous… En fait, ça a commencé à 7h du mat, parce qu'après, on devait être à l'eau à 8-9h, 7h du mat. Et ils terminaient en soirée à 4h du mat. Et je me disais mais comment ils tiennent ? Et moi, je me disais ça se fait du mieux, bon, je… je ne peux pas. Genre vraiment, mais c'est un autre rapport à l'alcool que...

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'alcool au cœur des événements et au cœur des échanges, etc. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment... Ça crée un lien pour sociabiliser. C'est vraiment... Oui, c'est ça. C'est toujours là. J'avais une discussion avec une jeune, justement, une ado qui est là-bas et elle me disait que... Après, ils ont beaucoup d'humour là-dessus aussi. Enfin, ils révélaient beaucoup. C'est le premier contact qu'un Slovaque avec l'alcool. C'est la mousse qui est dans les bières, alors... Et apparemment, aux alentours de 10-13 ans, leurs parents leur donnent déjà la mousse qu'il y a dans les bières. J'étais là, ok. Je me suis dit, bon.

  • Speaker #1

    Autant les Français, on a vraiment l'alcool aussi un peu au cœur de la culture. Il y a vachement de la culture de l'alcool et tout. Alors là, c'est un autre level. Autant nous, c'est peut-être le vin, autant là-bas, c'est des alcools forts, des shots, etc.

  • Speaker #0

    Oui, justement, tu dis le vin. Le premier jour, quand je suis arrivée, qu'ils m'ont proposé l'agneau, je me suis dit, non, non, je ne bois pas d'alcool. Ils m'ont dit, prends du vin. Je lui ai dit, mais c'est de l'alcool. Ils m'ont dit, ben non. Je lui ai dit, ben si. Donc, ouais, c'est un autre level.

  • Speaker #1

    Une autre perception sur le sujet. Bon. Et du coup, tu as pu t'intégrer avec les Slovaques, de ce que je comprends. Comment tu as été accueillie par les habitants, par tes collègues, par les personnes de la ville où tu habites ?

  • Speaker #0

    Alors, par mes collègues, ça a été un très bel accueil. Dès le départ, déjà, ça a commencé avec le lunch le premier jour aussi, enfin le lendemain. Vraiment directement très bien accueillis. Les habitants et les Slovaques. Au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. J'ai trouvé l'ambiance sur place très froide. Je me rappelle, j'étais faire les courses. Et en fait, la caissière, pas de sourire, pas de bonjour limite. J'étais là. Et là, j'ai senti la froideur des trucs. Et j'avais des amis qui, justement, avaient vécu dans les pays du centre de l'Europe. Ils m'avaient dit, tu verras, au premier abord, c'est très froid. Mais après, voilà. Et c'est vrai que... En fait, dès qu'il y a un lien, un contact intérieur, quand on est invité ou quand il y a un lien, vraiment, en magasin, non, vraiment jusqu'à la fin. Je crois que ça arrivait dans le village où j'étais. Il n'y avait qu'un magasin où j'avais réussi peut-être à connecter avec la vendeuse. Et du coup, à chaque fois, on échangeait un peu, on discutait, il y avait des sourires, etc. Mais à chaque fois, au début, je disais waouh Et c'est bizarre quand on n'a pas l'habitude, parce qu'en France, c'est les grands sourires, les bonjours. Et justement, quand quelqu'un ne sourit pas en magasin, il y a cette réaction-là, tu vois. Et en fait, à la fin, j'étais habituée, parce que ce n'est pas... Je pense que ce n'est pas dans leur culture. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais c'est vrai qu'en Pologne aussi, je l'avais remarqué. Parce que j'allais souvent en Pologne, vu que c'était à côté. Et quand ma sœur m'a rendu visite, parce qu'elle est revenue me rendre visite pendant le séjour, je lui ai dit, ne le prends pas pour toi. Ce n'est pas personnel, c'est comme ça. C'est vraiment... Il y a ce côté froid. Mais après, quand on rentre, on crée un lien avec les personnes. C'est vraiment sincère. Là, il n'y a pas de masque, c'est sincère. Il y a une intention qui est profonde. Par exemple, je me rappelle, j'étais invitée chez ma voisine quand j'étais en colloque, ou chez une prof avec qui je donnais des cours de français. Quand on est accueilli dans les maisons slovaks, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions, c'est vraiment beau.

  • Speaker #1

    Tu as eu l'occasion, du coup, plusieurs fois d'entrer à l'intérieur des familles ou d'être accueilli chez des Slovaques ?

  • Speaker #0

    Oui, plusieurs fois. J'étais chez ma voisine, qui était juste à côté. J'étais sortie, je crois, deux, trois jours après que je sois arrivée. Je la croise dans le couloir et elle me parle en anglais. Et je lui dis que je viens de France. Elle me dit Ah, je parle un peu français Donc déjà, c'était sympa parce que moi, quand je suis arrivée là-bas, je parlais. J'avais vraiment les bases. Du coup, je me suis dit Oh Parce que vraiment, pendant deux jours, je me suis tapée un stress. Je me suis dit Comment je vais faire ? Je ne comprends rien. Et après, non. Donc, elle parlait un petit peu français. Et on a échangé et finalement le feeling est passé direct. Donc j'ai été amenée à, oui, quelquefois être invitée chez elle. La prof, mes collègues de boulot aussi et des anciens volontaires. Il y a un volontaire aussi qui était venu, je me souviens. On avait pas mal échangé, on avait passé un moment ensemble.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et du coup, tu parlais de la langue et je voulais te demander justement comment tu communiques avec eux. Est-ce qu'ils parlent anglais ? Est-ce que toi tu parles anglais ? Est-ce que tu as appris le slovaque ?

  • Speaker #0

    Alors l'anglais... Quand j'ai décidé de partir en Slovaquie, au mois d'octobre 2024, j'avais signé tout et là je me suis dit mais en fait, je ne parle pas anglais J'avais les bases qu'on apprend à l'école, mais elles ne servent pas vraiment. Une fois sur place, je me suis dit je ne peux pas partir comme ça, parce que quand même, je n'arrive pas à partir à l'aveugle Donc j'ai fait une formation en anglais qui m'a servi. Mais une fois sur place, je me rappelle le premier soir quand je me suis endormie, j'étais un peu en panique. parce que j'utilisais encore le traducteur et tout. J'étais là, non, en fait, je n'ai pas vraiment de base solide. Et en fait, l'anglais, c'est venu au bout de deux, trois semaines, vraiment en échangeant. Il y avait trois, quatre collègues qui parlaient anglais. Et après, non, tout le reste là-bas, c'était slovaque. Et c'était quand même challengeant. Je ne parle pas slovaque aujourd'hui, je le comprends. Je peux le comprendre quand je leur dis parler doucement quand même. Je comprends certains mots, après les bases. Mais j'ai beaucoup plus appris avec les enfants. Parce qu'en fait, quand on part en volontariat avec le corps européen de solidarité, on a, je crois que c'est l'organisme qui se met d'accord en fonction de leur agrément. Mais moi, j'avais une heure de Slovaque à faire par jour. Et quand j'ai commencé le Slovaque, en plus, c'était un collègue de travail qui était là pour me donner des cours. En fait, il me donnait des cours d'anglais à Slovaque. Mais en fait, mon anglais, il n'était déjà pas... Alors j'étais là. Et en fait, le Slovaque, c'est quand même une langue qui me paraît difficile parce que c'est un peu, je crois, comme l'allemand. Tu sais, la terminaison des mots, elle change en fonction d'une situation. Il y a le génitif, accusatif, etc. Et en fait, il m'expliquait des trucs et j'étais là, non, mais je ne peux pas. Alors, je disais une phrase, il me disait, non, ce n'est pas comme ça. Là, tu dis, ouais, enfin, par exemple, même un prénom. Mon prénom, Johanna, ça pouvait être Johanus, ça peut être Johanum. Et ça changeait tout le temps. Ah non, je n'y arriverais pas. Et en même temps, cet apprentissage de l'anglais et l'escovaque en même temps, c'était hyper challengeant. Mais il y avait les enfants. Et en fait, vu que toutes les après-midi, j'étais avec les enfants. En fait, il n'y a pas le choix. déjà en fait même si tu parles pas leur langue ils essayent de te parler, t'as beau leur répéter je ne parle pas ta langue, je te comprends pas alors ils parlent, ils parlent et du coup le lien il est super fort avec les enfants et c'est naturel en fait et donc les enfants ils me donnaient des cours par exemple pendant les cours de cuisine ou des choses comme ça quand le gâteau il était en train de cuire on s'amusait, on faisait des pendus moi je leur apprenais le français,

  • Speaker #1

    ils m'apprenaient le Ausha c'est là où j'ai le plus appris avec les enfants ça fait un bel échange et du coup tu parles de tes après-midi avec les enfants Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, du coup, c'est quoi ton quotidien là-bas ? Qu'est-ce que tu fais pendant tes missions ?

  • Speaker #0

    Le matin, c'est tout ce qui est organisation, sauf événements particuliers. Mais le matin, c'est organisation des activités. Donc, il y a les clubs de langues, français, anglais. Quand j'y étais, en tout cas, il y avait ces langues-là. Donc, moi, j'étais chargée de français. Et j'accompagnais mon collègue Thomas en anglais. Mais au début, vu que je ne parlais pas anglais, moi, je voulais... Ils me disaient, par exemple, qu'on créait des petits jeux, des choses comme ça. Mais du coup, ça m'a bien aidée aussi de participer à ce club d'anglais. Parce qu'à la fin, j'allais dans des classes avec ma coloc et on donnait des cours d'anglais aux tout-petits. Mais du coup, les bases en anglais. Et c'était vraiment chouette. Et donc, le matin, c'est l'organisation de toutes ces activités, préparation des outils, etc. Et l'après-midi, il y a soit club de cuisine, soit photo, environnement, danse. et donc là c'est tout ce qui est animation et avec les enfants on allait aussi dans une fauconnerie ça c'était tous les samedis on faisait des balades et on apprenait c'était en Slovaque, moi j'apprenais pas grand chose j'étais merveillée par les oiseaux mais au début je comprenais pas mais du coup il y avait tout un prendre soin de l'animal, de l'environnement de ce qui nous entoure, de connaître les plantes et ça c'était vraiment enrichissant pour les enfants d'avoir école le matin quelque chose un peu très formel, théorique et en fait l'après-midi c'était de la pratique et ça j'ai trouvé ça vraiment super de contribuer à un système comme ça parce que c'est beau, c'est du concret Ouais c'est clair,

  • Speaker #1

    c'est enrichissant pour eux puis même au final pour toi qui découvre un petit peu tout ça aussi en Slovaquie ça devait être top Qu'est-ce qui te plaît le plus dans tout ça, dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #0

    C'était les rencontres, vraiment les rencontres c'était les rencontres et découvrir de nouvelles choses Je pense que s'il y a vraiment quelque chose, c'est les rencontres. Parce qu'on apprend tellement en rencontrant, en échangeant, que c'est ce qui me plaisait le plus, ce qui me plaît le plus au final.

  • Speaker #1

    Oh bien. Et du coup, à côté de ton travail, tu as pu découvrir le pays, voyager dans le pays ou même aux alentours. Tu parlais de la Pologne pendant ta mission là-bas.

  • Speaker #0

    Oui, parce que pendant ce volontariat, j'avais quand même pas mal de temps libre. Et c'est assez flexible parce que ça reste un volontariat. Donc, c'est vrai que j'ai pas mal visité la Slovaquie d'abord. Même s'il y a encore des coins, quand je suis partie, je me suis dit mais non, je n'ai pas été là-bas, je voulais trop y aller. Mais bon, ce sera l'occasion de retourner les voir. Et la Pologne aussi, j'ai beaucoup aimé la Pologne, j'y allais souvent. C'est vrai que la Pologne, en fait, quand j'ai signé le volontariat... C'est vrai que je ne m'étais jamais vraiment dit je vais aller visiter la Pologne. Et ça a été un gros coup de cœur vraiment. Je suis arrivée là-bas à Krakow. En fait, c'était quand même le point où quand ma sœur est venue me voir, on a pu se retrouver à Krakow. En fait, j'ai découvert Krakow avec ma sœur. Et c'est vraiment une ville que j'ai beaucoup aimée. La Pologne, l'histoire, la culture aussi. Aussi, j'ai visité la Croatie. Ça a été aussi un voyage avec ma sœur et ma mère. Ça a été la première fois qu'on partait en voyage, mais ça a été l'occasion pendant ce volontariat. Vu que j'étais quelque part en Europe, en fait, pour se retrouver, avec ma mère et ma sœur, on s'est dit, bon, on a regardé où est-ce qu'on pouvait se retrouver et que ça partageait un peu les trajets entre toutes les trois. Et du coup, on s'est retrouvés en Croatie. J'ai visité aussi la Hongrie, avec Budapest, où j'ai vraiment eu... Vraiment Budapest, très jolie ville. Et j'avais une connaissance sur place qui m'a fait visiter la ville. Donc c'était vraiment chouette. Et après, pendant le volontariat aussi, on est amené à faire deux formations qui nous amènent à aller visiter deux lieux en Slovaquie. Et donc, on se retrouve avec tous les volontariats qui, pendant la même période que nous, donc tous les volontariats du Corps européen de solidarité. Donc, c'était vraiment super. C'est un petit groupe. Je crois qu'on était entre 10 et 15, je ne sais plus. Et donc, il y avait une Française avec moi, des Espagnols, Portugais, Ukrainiens. un peu partout dans l'Europe. Et c'était vraiment chouette, ces échanges culturels, tout ça. Ça nous amène pendant ces formations à partager nos regards sur cette expérience. Et du coup, c'est vraiment chouette. Pendant ces quelques jours de formation, en soirée, on se retrouvait et on partageait certains... Par exemple, il y avait une géorgienne, je me rappelle, on avait passé toute une soirée à apprendre les danses traditionnelles de Géorgie. C'était vraiment chouette, ces moments de partage culturel. C'est très chouette cette possibilité de rencontrer d'autres volontaires pendant le volontariat.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est top. Surtout quand c'est multiculturel comme ça, c'est hyper enrichissant. Ça te fait des contacts un peu. Franchement, trop bien. Le programme avec lequel tu es partie, ça a l'air vraiment pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien dessiné.

  • Speaker #1

    Il y avait une question que je me posais. Souvent, on décide de partir découvrir le monde quand on est plus jeune, au début de la vingtaine. Toi, tu as décidé de partir. à 30 ans et il y a un peu ce truc de la société de bon ben voilà dans la trentaine on commence à se poser on construit quelque chose etc est-ce que toi t'as ressenti une pression sociale liée au fait de pas rentrer dans le moule entre guillemets des attentes un peu classiques tu vois ou le schéma classique je pense que le schéma classique je l'ai eu pendant

  • Speaker #0

    les 10 années précédentes justement j'essayais de rentrer dans ce moule il y avait toujours quelque chose en moi qui me disait mais non non en fait j'y allais je le faisais parce que clairement j'avais... J'avais tout, j'avais la maison, le travail, enfin tout quoi. Et d'avoir, dis-toi, ce moule qui ne me correspondait pas, finalement, je n'ai pas du tout subi la pression sociale. Vraiment, je me suis dit, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et justement, 30 ans, même si on laisse croire qu'à 30 ans, il faut acheter une maison, il faut se poser, il faut des enfants, il faut toutes ces choses-là, je pense qu'il faut s'écouter à soi en premier lieu. Il faut faire ce qu'on a envie de nous et pas ce que la société nous dit. C'est clair.

  • Speaker #1

    Et puis souvent, quand on a ce truc dans un coin de la tête, tant qu'on ne le fait pas, ça reste dans le coin de la tête. Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient, ça revient, ça revient. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est top si tu as eu le déclic de dire, bon, là, c'est bon, j'y vais. Puis au final, tu as l'air d'être lancée puisque tu pars bientôt au Népal. Tu as des envies d'Australie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, j'ai des envies d'un peu partout.

  • Speaker #1

    Ça y est, tu es lancée.

  • Speaker #0

    Je suis la lancée. Oui. Mais je pense que, déjà, il y a la découverte du monde, de la rencontre des autres aussi, c'est ce qui m'a le plus marquée. Il y a la rencontre avec soi-même aussi, qui est quand même la chose la plus importante pendant ce voyage. Pendant ces voyages, c'est parce que là, on est seul avec soi-même. Déjà, on fait ce qu'on a envie, quand on a envie aussi. Et on se découvre, en fait, parce qu'on est seul. En fait, là, quand je suis partie en Slovaquie, j'ai décidé de laisser tout mon environnement, toutes mes bases de sécurité. Je pensais que ça, c'est ma sécurité, j'ai besoin de ça. En fait, non. Je suis partie, j'étais seule avec moi-même dans un pays où je ne connaissais personne. Oui, c'est sûr, à l'arrivée, il y avait du monde qui m'attendait, mais je ne les connaissais pas, ces gens. Et en fait, je me suis rendue compte qu'on peut recréer partout et n'importe où. Parce qu'en très peu de temps, j'ai recréé des liens, j'ai rencontré du monde, j'ai appris de nouvelles choses. Et du coup, c'est super, le voyage, c'est vraiment enrichissant.

  • Speaker #1

    Carrément, et comme tu dis, au final, c'est fou, parce qu'on arrive vraiment à se recréer une life là où on va. Dès que tu te poses quelque part, ça va. tout seul entre guillemets, mais ça se fait. Donc c'est rassurant. Et tu dis du coup que tu t'es trouvée toi-même, on se rencontre soi. Tu t'es découverte sur quels aspects ?

  • Speaker #0

    Je me suis découverte sur ce qui me vient en tête là de suite, c'est de profiter vraiment du moment avec les personnes avec qui je suis ou de ce que je suis en train de faire. En fait, j'ai l'impression d'avoir vraiment, pendant cette année-là, c'est moi en Slovaquie, d'avoir touché de près l'impermanence de la vie. des choses qui, au final, tout était éphémère. Et en fait, en vivant des moments comme ça, que ce soit quand je suis repartie de là-bas et que je me suis dit, quand je rencontre du monde, cette personne, elle est super extraordinaire, mais en fait, c'est peut-être la dernière fois que je la vois. En fait, ce truc de se rappeler que tout est impermanent à chaque fois, ça m'a raccrochée à la vie, mais d'une puissance. Quand je rentrais rendre visite à ma famille, je savourais les instants. Tout est plus léger et plus souple, en fait, parce que maintenant, je prends un peu la vie comme elle vient. Il n'y a pas de... de ces prises de tête que tu pouvais avoir dans le passé. Ah, il y a ci, il y a ça. Non, en fait, tout passe. Et en fait, il faut profiter de l'instant comme il est.

  • Speaker #1

    C'est clairement pas assez top. Si tu as cette Ausha, c'est vrai que ça fait évoluer. Dès que tu bouges un petit peu, ça te fait sortir de ton cadre et tu vois les choses autrement. Et c'est ça, je trouve, qui est hyper intéressant dans le voyage ou d'aller vivre ailleurs. C'est justement cette prise de recul et cette vision d'un autre angle de vue. Et donc après, au bout de 11 mois, tu... passe de la campagne slovaque au retour en ville en France. Comment tu vis ton retour et ce nouveau changement ?

  • Speaker #0

    Après, moi, j'habite dans les Pyrénées-Orientales, donc ça va, ce n'est pas la grande ville. Mais mon retour, ça a été un peu... Au début, j'étais contente parce que je renvoyais ma famille, mes proches, mes amis, mais très vite, je me suis sentie pas à ma place. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il y avait même certaines associations avec qui j'étais encore engagée, etc. Je ne trouvais plus mon... les mêmes vibrations que je pouvais avoir avant de partir. Et le fait aussi de, quand je suis partie, quand même, j'ai décidé de tout vendre. Meubles, voitures, maison, enfin tout. Donc, je suis arrivée ici, j'étais à droite, à gauche, j'étais là. Et à l'intérieur de moi, tout avait bougé, tout avait changé. Il y avait ce regard, il y a ce regard aussi qui a changé sur la vie. Et en fait, quand je suis arrivée ici, j'ai l'impression que rien n'avait bougé. Et j'ai l'impression d'avoir eu la chance de, je ne sais pas comment dire, de sortir de cette sphère. Et là, d'y rentrer, je ne sais pas, ça m'a... Et donc, je suis restée quelques mois dans les Pyrénées-Orientales. Et finalement, j'ai décidé de partir du côté de Toulouse. Et là, je me suis sentie mieux parce qu'il y a encore ma vue que j'ai toujours vécue avant ce voyage en Slovaquie du côté de Perpignan. D'être partie du côté de Toulouse, ça me permet de rencontrer encore des nouvelles personnes parce que j'ai tout à construire ici. Je ne connais pas grand monde. J'ai quelques amis, mais je rencontre plein de personnes. J'ai trouvé un travail qui me plaît aussi. Et ça me permet de continuer. En tout cas, en revenant, je me suis rendu compte que Perpignan, en tout cas, je ne pouvais plus. De temps en temps, quand je viens, vivre ces moments, oui. Mais pendant un moment, j'ai encore besoin d'explorer. Toulouse, ce sera mon pied à terre, on va dire. En tout cas, les environs pendant quelques temps pour voyager,

  • Speaker #1

    bien sûr. Des fois, il n'y a pas besoin d'aller super loin pour faire des découvertes et se construire une nouvelle vie. C'est top si tu as pu trouver ça. Si tu devais garder un moment ou un souvenir de... Ton aventure en Slovaquie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en Slovaquie, pendant cette année-là, j'ai vécu du waouh en permanence. Donc, si je dois en choisir un, c'est difficile comme question.

  • Speaker #1

    Tu en as trop.

  • Speaker #0

    Je pense que si je garde un souvenir, vraiment, c'est avec les enfants. Un souvenir, c'est avec les enfants. Le lien, cette simplicité, comme je disais tout à l'heure, on ne parle pas la même langue, mais en fait, il n'y a pas besoin de parler pour se comprendre. J'ai passé des moments extraordinaires. Ils m'ont tellement appris. En fait, on s'est tellement transmis avec les enfants. C'est vraiment, si je dois choisir un moment, c'est celui-ci. Mais après, il y en a tellement d'autres.

  • Speaker #1

    Je comprends, c'est vraiment une question pas facile. Pour finir, quel message tu voudrais faire passer à celles et ceux qui veulent partir vivre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Le message, c'est foncer, vraiment. Même si les peurs, vous avez l'impression que les peurs, elles vous dépassent. Une fois qu'on ne franchit pas, elles s'estompent. et en fait il y a tout à découvrir vraiment il y a tout à découvrir et il y a la découverte de soi et des autres et du monde et voilà quoi il ne faut pas se laisser dépasser par les barrières de la société ou les barrières qu'une famille peut nous poser ou que notre cercle peut nous poser ou nos propres barrières c'est vraiment,

  • Speaker #1

    il faut foncer quoi ne pas perdre de temps et puis aller découvrir tout ça ouais c'est ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire et merci d'avoir pris le temps pour le podcast merci d'avoir écouté l'épisode que vous, j'espère qu'il vous a plu. En tout cas, si vous aimez le podcast, le meilleur moyen de le soutenir, c'est de vous abonner. Et si vous aussi, vous avez une histoire à raconter, je vous invite à me contacter sur Instagram, sur la page Partir-du-bas-podcast. A bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:03

  • Le Corps Européen de Solidarité

    01:05

  • Décider de partir

    02:34

  • Préparation au départ

    05:11

  • Découverte de la Slovaquie et sa culture

    09:30

  • Relation avec les slovaques

    17:50

  • Vie quotidienne

    23:13

  • Partir à 30 ans

    27:52

  • Retour en France et conseil

    31:55

Description

Vivre en campagne Slovaque, ça donne quoi ?

A quoi ressemblent les paysages, Quelle est la culture, Comment sont les slovaques ?


Joanna en a fait l'expérience : elle est partie faire un volontariat d'1 an à Stará Ľubovňa, un village au nord du pays.


Alors qu'elle ne se sent plus bien dans son quotidien, elle décide de chercher un moyen de partir à l'étranger.
Elle tombe sur le site du Corps Européen de Solidarité, et trouve une mission qui lui parle : travailler avec des enfants dans un centre.


Ni une, ni deux, elle postule, échange avec le manager slovaque et le courant passe bien.

Une semaine plus tard, c'est décidé, elle va partir !

Dans cet épisode oanna nous raconte son voyage en Slovaquie : ses découvertes, son immersion, ce voyage culturel et ses étonnements.


Dans cet épisode on parle notamment de :

- Partir avec le Corps Européen de Solidarité

- Les traditions slovaques : immersion et choc culturel

- Partir sans parler slovaque (et pas très bien anglais)

- Le volontariat avec les enfants

- Partir à 30 ans


Bonne écoute !


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Infos utiles :

Découvrir le Corp Européen de Solidarité


Retrouves moi sur instagram pour suivre les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

Et sur Youtube


Si cet épisode t'a plu, tu devrais aimer aussi : https://podcast.ausha.co/partir/vivre-dans-plusieurs-pays-hortense






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, je vois des chouettes sur la table, je me dis mais quoi, on va faire quoi ? Et là, en fait, dès que le repas n'a même pas commencé, il me dit allez, nasdravje !

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui t'emmène vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Les habitants et les Slovaques, au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. Quand on est accueilli dans les maisons slovaques, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on découvre l'histoire de Johanna qui est partie un an en volontariat en Slovaquie avec le Corps européen de solidarité.

  • Speaker #0

    Le lien, il est super fort avec les enfants. Moi, je leur apprenais le français, ils me prenaient le Slovaque. C'est là où j'ai le plus appris avec les enfants.

  • Speaker #1

    Elle nous raconte son immersion culturelle chez les Slovaques et son quotidien dans un centre avec les enfants. Bonne écoute ! Merci en tout cas de prendre le temps pour le podcast, Johanna. Je l'ai vraiment apprécié. Tu vois de ce que c'est de vivre en Slovaquie. Ce n'est pas un pays que j'entends parler. Donc, j'ai hâte que tu en dises plus sur tout ça, sur ce qu'il en est, etc. Donc, toi, tu es partie du coup. en solo à 30 ans avec le Corps européen de solidarité et tu as fait un volontariat. Est-ce que tu peux déjà nous expliquer ce que c'est le Corps européen de solidarité pour qu'on comprenne ?

  • Speaker #0

    Oui, le Corps européen de solidarité, c'est des missions de volontariat avec l'Union européenne et un organisme qui est sur place, une association. Par exemple, j'étais dans un centre de temps libre, un centre de loisirs avec des enfants, des adolescents, des adultes aussi, il y avait des cours de danse, c'est assez varié. Et donc, quand on est envoyé avec le corps européen de solidarité. On a un logement qui est pris en charge par l'organisme et on a ce qu'ils appellent de l'argent de poche. Et en même temps, on a aussi de quoi avoir des paniers. Soit on décide d'être nourri sur place avec les équipes, soit on a un panier en plus pour tout ce qui est alimentation.

  • Speaker #1

    Et comment ça se passe pour trouver sa mission ?

  • Speaker #0

    C'est directement sur le site du corps européen de solidarité. Il faut s'inscrire, c'est assez intuitif, je pense. Il faut remplir plusieurs questions, mettre le CV en ligne. Et à partir de ce moment, soit c'est nous qui décidons de contacter certaines associations ou organismes qui nous intéressent, ou on est contacté directement par des organismes. C'est dans toute l'Union européenne. Et après, je sais qu'il y a des missions à l'international. Là, c'est jusqu'à 30 ans les missions dans l'Europe, et international, 35 ans, mais avec une certaine formation. Ça, c'est plus en action humanitaire.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Tu vois, je ne savais même pas que ça existait, ce genre de système, le corps européen de solidarité. Je n'avais jamais entendu parler, donc trop bien que tu nous en parles. Et comment, du coup, tu as fini en Slovaquie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai connu le corps européen de solidarité déjà une semaine avant de me décider de partir. Du last minute. Oui, c'est ça. Vraiment. Alors, ce qui s'est passé, c'est qu'avant ça, j'étais pendant une dizaine, douze ans même. Depuis mes 18 ans, j'étais responsable en milieu associatif et j'ai fondé plusieurs associations, co-fondé plusieurs associations. Et avec le temps, je prenais en rond, j'avais une lassitude, j'avais envie de découvrir autre chose. Et donc, je suis partie. J'ai traversé quand même une période, on va dire 2023, ça a été une période assez, comment dire, transformatrice. Difficile, mais transformatrice. Et donc, je suis partie en quelques jours avec des copines et ma sœur à Londres. Et en fait, pendant le retour, je me suis dit, mais non, en fait, je ne veux plus être ici. J'ai besoin de découvrir de nouvelles choses. J'avais vraiment un gros poids sur moi, sur mes épaules, de revenir ici. Donc, je me suis dit, non, je ne peux pas rester dans un endroit où je ne me sens pas bien, en fait. Parce que je me sentais clairement plus bien là où j'étais. Et donc, le soir même, j'ai été sur Internet et j'ai regardé ce qui était possible de faire pour partir, soit travailler, soit faire du volontariat à l'étranger. Ça faisait des années et des années déjà que je me disais, bon, je vais y aller, mais je n'y allais pas, parce qu'il y avait plein de choses qui me retenaient. même si au final c'est moi qui me retenais beaucoup. Et donc j'ai trouvé le corps européen de solidarité, j'ai créé mon profil, et donc j'ai postulé en Slovaquie, je ne connaissais pas du tout, déjà je me confondais toujours en Slovénie et Slovaquie, avant même de partir. Et donc je vois une mission avec les enfants, d'animation, de création de projet, etc. C'est quand même quelque chose qui m'anime beaucoup, la création de projet, et travailler avec les enfants encore plus. J'ai postulé. J'ai aussi postulé en Finlande, en Italie, au Pays-Bas. Et donc, le lendemain, la Slovaquie me répond et on échange avec le manager qui était sur place. Et en fait, le feeling s'est fait direct et j'ai dit, en fait, oui, c'est là-bas que je pars. Et donc, une semaine après, je signais pour partir. Je crois qu'en octobre, ça s'est décidé et en janvier, je partais. Mais ça s'est fait en une semaine.

  • Speaker #1

    Vraiment du tout au tout. Tu es en Angleterre, tu dis non, je ne veux plus ça. Le lendemain, tu trouves tes missions et puis ça part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ça t'échappe très rapidement. Et tout au long de ce volontariat, de ce départ, c'était tellement fluide que toutes les peurs que j'avais avant, de dire non, je ne peux pas partir, je ne peux pas faire ça, je me suis dit que c'est maintenant.

  • Speaker #1

    On y va. Ça fait un peu les planètes salines, quand tout découle aussi fluide que ça. Tu te dis, en fait, je n'ai pas d'autre choix. Il faut que j'aille. C'est fait pour que j'aille là-bas. Et du coup, comment ça se passe pour préparer ton arrivée là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors, quand on part en mission avec le Corps européen de solidarité, on est aussi accompagnés par un organisme en France. Là, j'ai été accompagnée par Europe Direct, dans le village où je vivais. Et donc, avec eux, il y a tout un suivi. Bon, les missions sur place, pas vraiment, parce que je les ai vraiment découvertes en arrivant. On expérimente un sur place. Mais pour tout ce qui est appartement, pareil, le billet d'avion aller-retour, il est pris en charge par le corps européen de solidarité. Donc l'appartement, quand je suis arrivée, il y avait un appartement sur place. Et pour tout ce qui est conditions de contrat, etc., on est vraiment accompagné par l'organisme sur place en France.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Donc tu n'es pas lâchée dans la nature et même quand tu es là-bas, tu as un suivi quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un suivi. J'ai échangé de temps en temps justement avec l'organisme. On s'envoyait des mails de temps en temps pour savoir si tout allait bien. Mais vraiment, je n'ai pas eu de tout a été bien du début à la fin. Et sur place, en arrivant, dès le premier jour, quand je suis arrivée, donc moi, j'étais en Slovaquie, mais plus dans le nord-est, proche de la Pologne. Donc, il y a ce que c'est le chauffeur de l'association. Donc, il est venu me chercher à l'aéroport de Krakow. Et à ce moment-là, en fait, il est venu me récupérer à l'aéroport. En plus, j'arrivais, c'était la première fois que je partais vivre à l'étranger, avec tous mes bagages et tout. Et là, je vois le panneau, je vois un arrière, je me dis, Qu'est-ce que c'est que vous, j'arrive là ? Je ne m'attendais pas à cette… Donc, il arrive, il me prend mes affaires et tout. Je n'ai pas l'habitude, je suis quand même assez indépendante, etc. Même quand je voyage, je ne sais pas… Donc là, il y a quelqu'un qui m'attend à l'aéroport, qui va me chercher, qui va m'amener à un point A pour aller à un point B. Je rencontre le manager, il me fait visiter l'appartement. Et sur place, il y avait déjà la coloc qui était là, en volontariat, parce que c'est un appartement en coloc. Avec qui, pareil, on a passé des super moments. C'était vraiment trop chouette. Elle était là depuis déjà six mois et finalement, tout le long de mon volontariat, elle était là puisqu'à la fin, elle avait été embauchée pour l'été pour travailler dans les camps d'été avec les enfants. Donc vraiment, tout ce qui est organisation, vie sur place, tout était vraiment super.

  • Speaker #1

    Au final, tu n'as plus qu'à poser les valises et puis c'est parti. Oui,

  • Speaker #0

    c'était ça. Vraiment, c'est une chouette expérience le corps européen de solidarité parce que ça nous détache un peu de tout ce qui est Orga. Je pense que pour un premier départ, vivre à l'étranger, c'était chouette.

  • Speaker #1

    Oui, carrément, surtout quand tu ne sais pas trop comment ça se passe, en effet, d'aller vivre dans un autre pays. Là, au moins, c'est un bon compromis. Comme tu disais, du coup, c'est ton premier voyage à l'étranger. Ça fait 12 ans que tu travailles, que tu es posée, etc. Quitter sa routine, ça peut être un peu compliqué. Comment tu l'as vécu, toi, le fait de partir comme ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'au début, parce que j'ai toujours eu l'habitude de travailler, en fait, j'ai fait un burn-out en 2023. Donc, c'est ce qui m'a amenée à redistribuer les cartes aussi, à renaître. Et c'est vrai que quand j'ai repris le travail, parce que ça a été le premier travail que j'ai refait après cette période de latence, et en fait, je travaillais, j'avais mon rythme. Et les personnes sur place, elles me disaient non, mais tranquille. Et en fait, c'était tout léger là-bas, c'est tranquille. Ce n'était pas du tout la même dynamique que nous, on est en France. Vraiment, c'était tranquille. Déjà, les pauses pour le repas, elles étaient entre 10h30 et 11h. J'étais là pour le lunch. C'était bon. Mais en fait, on vient d'arriver il y a deux heures et vous prenez déjà des passes. C'était assez léger, tranquille. Même des fois, je faisais des choses. Et pourtant, j'avais l'impression que mon rythme avait ralenti. Pour eux, j'allais encore trop vite. Alors que pour moi, il était vraiment slowly.

  • Speaker #1

    Gros ralentissement, grosse différence là-dessus. Ça fait du bien de ralentir un peu. Surtout, si tu sortais de burn-out, comme tu dis, changement de rythme. Au moins, maintenant, tu sais peut-être plus ce que tu ne veux plus et ce que tu veux exactement plus. C'était quoi le nom de la ville où tu habitais ?

  • Speaker #0

    Taralubovna. La prononciation peut-être qu'elle n'est pas correcte. Taralubovna, c'est dans la région de Prechaux. La ville la plus proche, c'est Kofice. Mais c'est à deux heures.

  • Speaker #1

    Et toi, c'était une petite ville, un petit village ? C'était gros comment ?

  • Speaker #0

    C'était une petite ville. Même si j'avais tendance à leur dire oui, c'est un village. C'était une petite ville, oui. C'était une petite ville. C'est ce qui était vraiment extra. vraiment extraordinaire dans cette expérience parce que je n'étais pas forcément dans une grande ville où tout se pourrait ressembler justement à la France quand on est en capitale ou grande ville tout se ressemble, là j'étais vraiment à la montagne, à la campagne en Slovaquie donc j'étais vraiment en immersion complète dans les traditions locales Du coup ça ressemble à quoi la campagne les montagnes en Slovaquie là où tu habitais ? Là où j'habitais il y avait beaucoup de forêts vraiment beaucoup de forêts, des collines Beaucoup de collines aussi. C'est très nature, des animaux. Je voyais des animaux tout le temps, le matin, l'été, des biches, mais tout le temps dans des champs. On en voyait partout. Des oiseaux, on entend les oiseaux tout le temps. C'est trop bien. Que nature.

  • Speaker #1

    Trop bien. Tu disais, du coup, immersion totale en Slovaquie, dans les cultures, dans les traditions. C'est quoi, du coup, les cultures et les traditions slovaques ?

  • Speaker #0

    Les cultures, alors ce qui m'a beaucoup marquée, je sais, c'est parce que je donnais, même au centre, mais en parallèle du centre, je donnais des classes de français dans un lycée. Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a un événement, que ce soit un anniversaire ou là-bas, ils ont l'habitude de fêter les fêtes, les prénoms. Et du coup, à chaque fois qu'il y avait une fête, donc c'était assez pratiquement régulièrement, il y a tout un petit goûter avec du sucré, du salé, ils offrent des cadeaux. Et quand ils souhaitent, par exemple, que ce soit l'anniversaire ou la fête, il y a toute une intention. Nous, par exemple, on trahit. Après, c'est peut-être mon expérience et ma vie que j'ai ici. Mais on dit joyeux anniversaire, etc. On chante. Là, non, ils prennent le temps de parler à la personne, de lui dire plein de belles choses, de lui souhaiter plein de vœux. Et il lui offre un cadeau. Et souvent, c'était la tablette de chocolat. Je me rappelle, je me disais, tout le monde souhaite du chocolat ici. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment charmant. Et après, il y a aussi tout sur les danses folklore locales. Il y a tout un respect de la culture et une envie de transmettre. Il y avait plein de clubs, même dans les villages, les petits villages, ils transmettaient encore la danse traditionnelle slovaque, les chants. Il y avait aussi un instrument, une grande flûte, Ouïara, je crois que ça s'appelle. Il y avait des célébrations. Je me souviens aussi, il y avait l'enterrement de la basse, je crois. L'enterrement de la basse, c'est un peu après. Non, c'est justement au Mardi Gras. mardi gras. En fait, c'est pour... Je ne veux pas dire des bêtises, mais je ne me rappelle plus. Mais je sais qu'il y a toute une cérémonie. C'est un peu comme le carnaval. Tout le monde se déguise. Et en fait, on va enterrer une basse. Donc, il a recours à, il n'enterre pas. Et il y a toute une fête avec des chants slovaks, des danses. Et en fait, c'est justement avant le carême. Et en fait, il y a un truc de perpétuité, les traditions, qui est vraiment très joli.

  • Speaker #1

    Il y a des aspects... culturels avec lesquels tu as un peu plus de mal ?

  • Speaker #0

    Oui. Il y en a même un en particulier où j'ai eu du mal, même si j'étais là. Non, en vérité, je suis partie quand il y a eu cette... Je ne suis pas restée. Après, peut-être parce que je n'ai pas grandi là-bas et je ne vois pas les choses de la même manière, mais je sais que pour Pâques, par exemple, il y a une tradition, alors je ne vais pas non plus dire de bêtises parce que je ne la connais pas très bien, mais il y a une tradition où les femmes, elles préparent à manger, elles préparent tout le repas à la fête de Pâques. Et les hommes arrivent et en fait, ils attrapent les femmes, ils les amènent dehors et ils les fouettent. Bon, à l'origine, il est fouetté avec des... Maintenant, c'est des petits fouets. Ça reste quand même le geste fouetté. C'est ce qui m'a un peu... Je me suis dit, ah non, je ne peux pas être là. Là, ça a dépassé mes valeurs. Même si je suis dans un pays et je m'intègre, il n'y a pas de souci avec ça. Là, je... Voilà. Je pense que le respect de la femme, il est trop important à mes yeux pour tolérer ça. Et en même temps, il lui jette de l'eau froide. Alors, je ne sais plus exactement pourquoi. Je crois qu'il y avait une histoire de nettoyage. Je ne sais pas trop. Je ne veux pas dire de bêtises parce que c'est leur tradition. Je pense qu'ils sont plus aptes à le raconter que moi. Mais d'un point de vue extérieur, en tant que Française, avec vraiment un atome crochu sur les valeurs de la femme, je me suis dit à ce moment-là, je ne peux pas rester ici. Et il y avait mon collègue qui me disait, mais si, si, on va venir te chercher. Je lui disais, ah non, moi, je ne serai pas là. Je lui ai dit, non, non, non, c'est hors de question. Et je ne veux même pas voir, même pas forcément pour moi, mais c'est aussi pour... les autres femmes. Donc, à ce moment-là, j'ai fait un petit aller-retour en France et j'ai fêté Pâques avec ma famille, avec mes habitudes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est là que tu vois un peu les limites entre les cultures. Quand tu n'as pas grandi dedans, ça peut paraître bizarre d'un oeil extérieur. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je pense que nous aussi, on en a un qui leur paraît très bizarre, c'est sûr, mais là, c'était ma limite.

  • Speaker #1

    Ça arrive, il y en a... Ça peut ne pas forcément matcher quand tu vas quelque part. Et tu me parlais, il m'avait semblé aussi, de l'alcool, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'était ça aussi. Je ne bois pas d'alcool, vraiment pas. Et dès le premier jour, il y avait un repas, je crois pour un anniversaire. Au centre, quand il y a des anniversaires, il y a une grande salle où c'est la salle de danse. Et du coup, ils sortaient à chaque fois les tables. Il y avait toutes les équipes, les bénévoles et tout. Et donc, on faisait un grand repas. C'était vraiment super festif. Dès le premier jour, j'arrive et je vois des flottes sur la table. Je me dis, mais quoi ? On va faire quoi ? Et là, le repas n'a même pas commencé. Ils me disent, allez, nas de la vie. J'ai dit, ah non, non, non, non. Je ne vois pas. En fait, ce n'est pas trop bien parce que j'arrive, c'est leur coutume, c'est leur tradition, etc. Et moi, je refuse. Donc, ils étaient là, si, si, si. J'étais là, bon. Alors, j'ai pris ça, mais c'était… Après, de temps en temps, ce n'est pas dérangeant. En plus, c'était de l'alcool. Ce n'est pas de l'alcool à… C'est quand même de l'alcool qui envoie. Je ne me rappelle plus combien de pourcentage il était, mais c'était bien mon 50-60 degrés. C'était un truc, je l'ai bu, j'ai fait... Ouais, just one. Et en fait, ça a été tout le long... Je ne veux pas dire... Mais ça a été régulièrement l'alcool. L'alcool, ça y revenait souvent. Dès qu'il y a l'occasion de trinquer sur quelque chose, c'est l'alcool, les petits shots. Après, c'est la coutume. Mais je me rappelle aussi cet été, quand on a fait... En fait, il y avait toute une... 3-4 jours, je ne sais plus, en canoë. On partait de là où j'habitais en Slovaquie jusqu'en Pologne. Et en fait, on traversait les rivières jusqu'à la Pologne. Et c'était sur plusieurs jours. Donc, je crois qu'il y avait 80 km de canoë. Et en fait, tout le long, En fait, tout le monde buvait, tout le monde dans leur petit canoué, dans leur bateau, ils avaient les niols, les vodkas, je ne me rappelle plus trop de l'alcool traditionnel, parce que je ne bois pas, donc ce n'est pas quelque chose que j'ai retenu. Et tout le monde disait Allez, Joana, allez ! Allez ! Allez, Joana ! Et du coup, je disais Non, non, non ! Et donc, à la fin, j'avais trouvé un compromis avec eux, dans les bateaux, c'était que... Alors, ils boivent l'alcool, et certains, à côté, ils ont toujours de l'eau pétillante. Ça, ils boivent beaucoup d'eau pétillante. Et du coup, ils boivent l'alcool et ils boivent l'eau pétillante. Et je leur disais Je ne serais pas sûre, moi, que l'eau pétillante. Et je trinquais avec eux, mais je ne buvais pas d'alcool, ce n'était pas possible. Et ce jour-là, c'était marrant parce qu'à chaque fois, je rigole parce que j'ai fini. Il y avait une course de rapidité sur le séjour en canoué et j'ai terminé deuxième. À chaque fois, tout le monde me dit c'est bien, tu as terminé deuxième Mais tu vois, il y avait un côté en moi qui me disait ouais, mais… Parce que c'est l'alcool, c'était vraiment… Ils étaient tous… En fait, ça a commencé à 7h du mat, parce qu'après, on devait être à l'eau à 8-9h, 7h du mat. Et ils terminaient en soirée à 4h du mat. Et je me disais mais comment ils tiennent ? Et moi, je me disais ça se fait du mieux, bon, je… je ne peux pas. Genre vraiment, mais c'est un autre rapport à l'alcool que...

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'alcool au cœur des événements et au cœur des échanges, etc. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment... Ça crée un lien pour sociabiliser. C'est vraiment... Oui, c'est ça. C'est toujours là. J'avais une discussion avec une jeune, justement, une ado qui est là-bas et elle me disait que... Après, ils ont beaucoup d'humour là-dessus aussi. Enfin, ils révélaient beaucoup. C'est le premier contact qu'un Slovaque avec l'alcool. C'est la mousse qui est dans les bières, alors... Et apparemment, aux alentours de 10-13 ans, leurs parents leur donnent déjà la mousse qu'il y a dans les bières. J'étais là, ok. Je me suis dit, bon.

  • Speaker #1

    Autant les Français, on a vraiment l'alcool aussi un peu au cœur de la culture. Il y a vachement de la culture de l'alcool et tout. Alors là, c'est un autre level. Autant nous, c'est peut-être le vin, autant là-bas, c'est des alcools forts, des shots, etc.

  • Speaker #0

    Oui, justement, tu dis le vin. Le premier jour, quand je suis arrivée, qu'ils m'ont proposé l'agneau, je me suis dit, non, non, je ne bois pas d'alcool. Ils m'ont dit, prends du vin. Je lui ai dit, mais c'est de l'alcool. Ils m'ont dit, ben non. Je lui ai dit, ben si. Donc, ouais, c'est un autre level.

  • Speaker #1

    Une autre perception sur le sujet. Bon. Et du coup, tu as pu t'intégrer avec les Slovaques, de ce que je comprends. Comment tu as été accueillie par les habitants, par tes collègues, par les personnes de la ville où tu habites ?

  • Speaker #0

    Alors, par mes collègues, ça a été un très bel accueil. Dès le départ, déjà, ça a commencé avec le lunch le premier jour aussi, enfin le lendemain. Vraiment directement très bien accueillis. Les habitants et les Slovaques. Au premier abord, j'ai trouvé ça très froid. J'ai trouvé l'ambiance sur place très froide. Je me rappelle, j'étais faire les courses. Et en fait, la caissière, pas de sourire, pas de bonjour limite. J'étais là. Et là, j'ai senti la froideur des trucs. Et j'avais des amis qui, justement, avaient vécu dans les pays du centre de l'Europe. Ils m'avaient dit, tu verras, au premier abord, c'est très froid. Mais après, voilà. Et c'est vrai que... En fait, dès qu'il y a un lien, un contact intérieur, quand on est invité ou quand il y a un lien, vraiment, en magasin, non, vraiment jusqu'à la fin. Je crois que ça arrivait dans le village où j'étais. Il n'y avait qu'un magasin où j'avais réussi peut-être à connecter avec la vendeuse. Et du coup, à chaque fois, on échangeait un peu, on discutait, il y avait des sourires, etc. Mais à chaque fois, au début, je disais waouh Et c'est bizarre quand on n'a pas l'habitude, parce qu'en France, c'est les grands sourires, les bonjours. Et justement, quand quelqu'un ne sourit pas en magasin, il y a cette réaction-là, tu vois. Et en fait, à la fin, j'étais habituée, parce que ce n'est pas... Je pense que ce n'est pas dans leur culture. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais c'est vrai qu'en Pologne aussi, je l'avais remarqué. Parce que j'allais souvent en Pologne, vu que c'était à côté. Et quand ma sœur m'a rendu visite, parce qu'elle est revenue me rendre visite pendant le séjour, je lui ai dit, ne le prends pas pour toi. Ce n'est pas personnel, c'est comme ça. C'est vraiment... Il y a ce côté froid. Mais après, quand on rentre, on crée un lien avec les personnes. C'est vraiment sincère. Là, il n'y a pas de masque, c'est sincère. Il y a une intention qui est profonde. Par exemple, je me rappelle, j'étais invitée chez ma voisine quand j'étais en colloque, ou chez une prof avec qui je donnais des cours de français. Quand on est accueilli dans les maisons slovaks, c'est beau, c'est plein d'amour, c'est aux petites attentions, c'est vraiment beau.

  • Speaker #1

    Tu as eu l'occasion, du coup, plusieurs fois d'entrer à l'intérieur des familles ou d'être accueilli chez des Slovaques ?

  • Speaker #0

    Oui, plusieurs fois. J'étais chez ma voisine, qui était juste à côté. J'étais sortie, je crois, deux, trois jours après que je sois arrivée. Je la croise dans le couloir et elle me parle en anglais. Et je lui dis que je viens de France. Elle me dit Ah, je parle un peu français Donc déjà, c'était sympa parce que moi, quand je suis arrivée là-bas, je parlais. J'avais vraiment les bases. Du coup, je me suis dit Oh Parce que vraiment, pendant deux jours, je me suis tapée un stress. Je me suis dit Comment je vais faire ? Je ne comprends rien. Et après, non. Donc, elle parlait un petit peu français. Et on a échangé et finalement le feeling est passé direct. Donc j'ai été amenée à, oui, quelquefois être invitée chez elle. La prof, mes collègues de boulot aussi et des anciens volontaires. Il y a un volontaire aussi qui était venu, je me souviens. On avait pas mal échangé, on avait passé un moment ensemble.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et du coup, tu parlais de la langue et je voulais te demander justement comment tu communiques avec eux. Est-ce qu'ils parlent anglais ? Est-ce que toi tu parles anglais ? Est-ce que tu as appris le slovaque ?

  • Speaker #0

    Alors l'anglais... Quand j'ai décidé de partir en Slovaquie, au mois d'octobre 2024, j'avais signé tout et là je me suis dit mais en fait, je ne parle pas anglais J'avais les bases qu'on apprend à l'école, mais elles ne servent pas vraiment. Une fois sur place, je me suis dit je ne peux pas partir comme ça, parce que quand même, je n'arrive pas à partir à l'aveugle Donc j'ai fait une formation en anglais qui m'a servi. Mais une fois sur place, je me rappelle le premier soir quand je me suis endormie, j'étais un peu en panique. parce que j'utilisais encore le traducteur et tout. J'étais là, non, en fait, je n'ai pas vraiment de base solide. Et en fait, l'anglais, c'est venu au bout de deux, trois semaines, vraiment en échangeant. Il y avait trois, quatre collègues qui parlaient anglais. Et après, non, tout le reste là-bas, c'était slovaque. Et c'était quand même challengeant. Je ne parle pas slovaque aujourd'hui, je le comprends. Je peux le comprendre quand je leur dis parler doucement quand même. Je comprends certains mots, après les bases. Mais j'ai beaucoup plus appris avec les enfants. Parce qu'en fait, quand on part en volontariat avec le corps européen de solidarité, on a, je crois que c'est l'organisme qui se met d'accord en fonction de leur agrément. Mais moi, j'avais une heure de Slovaque à faire par jour. Et quand j'ai commencé le Slovaque, en plus, c'était un collègue de travail qui était là pour me donner des cours. En fait, il me donnait des cours d'anglais à Slovaque. Mais en fait, mon anglais, il n'était déjà pas... Alors j'étais là. Et en fait, le Slovaque, c'est quand même une langue qui me paraît difficile parce que c'est un peu, je crois, comme l'allemand. Tu sais, la terminaison des mots, elle change en fonction d'une situation. Il y a le génitif, accusatif, etc. Et en fait, il m'expliquait des trucs et j'étais là, non, mais je ne peux pas. Alors, je disais une phrase, il me disait, non, ce n'est pas comme ça. Là, tu dis, ouais, enfin, par exemple, même un prénom. Mon prénom, Johanna, ça pouvait être Johanus, ça peut être Johanum. Et ça changeait tout le temps. Ah non, je n'y arriverais pas. Et en même temps, cet apprentissage de l'anglais et l'escovaque en même temps, c'était hyper challengeant. Mais il y avait les enfants. Et en fait, vu que toutes les après-midi, j'étais avec les enfants. En fait, il n'y a pas le choix. déjà en fait même si tu parles pas leur langue ils essayent de te parler, t'as beau leur répéter je ne parle pas ta langue, je te comprends pas alors ils parlent, ils parlent et du coup le lien il est super fort avec les enfants et c'est naturel en fait et donc les enfants ils me donnaient des cours par exemple pendant les cours de cuisine ou des choses comme ça quand le gâteau il était en train de cuire on s'amusait, on faisait des pendus moi je leur apprenais le français,

  • Speaker #1

    ils m'apprenaient le Ausha c'est là où j'ai le plus appris avec les enfants ça fait un bel échange et du coup tu parles de tes après-midi avec les enfants Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, du coup, c'est quoi ton quotidien là-bas ? Qu'est-ce que tu fais pendant tes missions ?

  • Speaker #0

    Le matin, c'est tout ce qui est organisation, sauf événements particuliers. Mais le matin, c'est organisation des activités. Donc, il y a les clubs de langues, français, anglais. Quand j'y étais, en tout cas, il y avait ces langues-là. Donc, moi, j'étais chargée de français. Et j'accompagnais mon collègue Thomas en anglais. Mais au début, vu que je ne parlais pas anglais, moi, je voulais... Ils me disaient, par exemple, qu'on créait des petits jeux, des choses comme ça. Mais du coup, ça m'a bien aidée aussi de participer à ce club d'anglais. Parce qu'à la fin, j'allais dans des classes avec ma coloc et on donnait des cours d'anglais aux tout-petits. Mais du coup, les bases en anglais. Et c'était vraiment chouette. Et donc, le matin, c'est l'organisation de toutes ces activités, préparation des outils, etc. Et l'après-midi, il y a soit club de cuisine, soit photo, environnement, danse. et donc là c'est tout ce qui est animation et avec les enfants on allait aussi dans une fauconnerie ça c'était tous les samedis on faisait des balades et on apprenait c'était en Slovaque, moi j'apprenais pas grand chose j'étais merveillée par les oiseaux mais au début je comprenais pas mais du coup il y avait tout un prendre soin de l'animal, de l'environnement de ce qui nous entoure, de connaître les plantes et ça c'était vraiment enrichissant pour les enfants d'avoir école le matin quelque chose un peu très formel, théorique et en fait l'après-midi c'était de la pratique et ça j'ai trouvé ça vraiment super de contribuer à un système comme ça parce que c'est beau, c'est du concret Ouais c'est clair,

  • Speaker #1

    c'est enrichissant pour eux puis même au final pour toi qui découvre un petit peu tout ça aussi en Slovaquie ça devait être top Qu'est-ce qui te plaît le plus dans tout ça, dans cette nouvelle vie ?

  • Speaker #0

    C'était les rencontres, vraiment les rencontres c'était les rencontres et découvrir de nouvelles choses Je pense que s'il y a vraiment quelque chose, c'est les rencontres. Parce qu'on apprend tellement en rencontrant, en échangeant, que c'est ce qui me plaisait le plus, ce qui me plaît le plus au final.

  • Speaker #1

    Oh bien. Et du coup, à côté de ton travail, tu as pu découvrir le pays, voyager dans le pays ou même aux alentours. Tu parlais de la Pologne pendant ta mission là-bas.

  • Speaker #0

    Oui, parce que pendant ce volontariat, j'avais quand même pas mal de temps libre. Et c'est assez flexible parce que ça reste un volontariat. Donc, c'est vrai que j'ai pas mal visité la Slovaquie d'abord. Même s'il y a encore des coins, quand je suis partie, je me suis dit mais non, je n'ai pas été là-bas, je voulais trop y aller. Mais bon, ce sera l'occasion de retourner les voir. Et la Pologne aussi, j'ai beaucoup aimé la Pologne, j'y allais souvent. C'est vrai que la Pologne, en fait, quand j'ai signé le volontariat... C'est vrai que je ne m'étais jamais vraiment dit je vais aller visiter la Pologne. Et ça a été un gros coup de cœur vraiment. Je suis arrivée là-bas à Krakow. En fait, c'était quand même le point où quand ma sœur est venue me voir, on a pu se retrouver à Krakow. En fait, j'ai découvert Krakow avec ma sœur. Et c'est vraiment une ville que j'ai beaucoup aimée. La Pologne, l'histoire, la culture aussi. Aussi, j'ai visité la Croatie. Ça a été aussi un voyage avec ma sœur et ma mère. Ça a été la première fois qu'on partait en voyage, mais ça a été l'occasion pendant ce volontariat. Vu que j'étais quelque part en Europe, en fait, pour se retrouver, avec ma mère et ma sœur, on s'est dit, bon, on a regardé où est-ce qu'on pouvait se retrouver et que ça partageait un peu les trajets entre toutes les trois. Et du coup, on s'est retrouvés en Croatie. J'ai visité aussi la Hongrie, avec Budapest, où j'ai vraiment eu... Vraiment Budapest, très jolie ville. Et j'avais une connaissance sur place qui m'a fait visiter la ville. Donc c'était vraiment chouette. Et après, pendant le volontariat aussi, on est amené à faire deux formations qui nous amènent à aller visiter deux lieux en Slovaquie. Et donc, on se retrouve avec tous les volontariats qui, pendant la même période que nous, donc tous les volontariats du Corps européen de solidarité. Donc, c'était vraiment super. C'est un petit groupe. Je crois qu'on était entre 10 et 15, je ne sais plus. Et donc, il y avait une Française avec moi, des Espagnols, Portugais, Ukrainiens. un peu partout dans l'Europe. Et c'était vraiment chouette, ces échanges culturels, tout ça. Ça nous amène pendant ces formations à partager nos regards sur cette expérience. Et du coup, c'est vraiment chouette. Pendant ces quelques jours de formation, en soirée, on se retrouvait et on partageait certains... Par exemple, il y avait une géorgienne, je me rappelle, on avait passé toute une soirée à apprendre les danses traditionnelles de Géorgie. C'était vraiment chouette, ces moments de partage culturel. C'est très chouette cette possibilité de rencontrer d'autres volontaires pendant le volontariat.

  • Speaker #1

    C'est clair, c'est top. Surtout quand c'est multiculturel comme ça, c'est hyper enrichissant. Ça te fait des contacts un peu. Franchement, trop bien. Le programme avec lequel tu es partie, ça a l'air vraiment pas mal.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien dessiné.

  • Speaker #1

    Il y avait une question que je me posais. Souvent, on décide de partir découvrir le monde quand on est plus jeune, au début de la vingtaine. Toi, tu as décidé de partir. à 30 ans et il y a un peu ce truc de la société de bon ben voilà dans la trentaine on commence à se poser on construit quelque chose etc est-ce que toi t'as ressenti une pression sociale liée au fait de pas rentrer dans le moule entre guillemets des attentes un peu classiques tu vois ou le schéma classique je pense que le schéma classique je l'ai eu pendant

  • Speaker #0

    les 10 années précédentes justement j'essayais de rentrer dans ce moule il y avait toujours quelque chose en moi qui me disait mais non non en fait j'y allais je le faisais parce que clairement j'avais... J'avais tout, j'avais la maison, le travail, enfin tout quoi. Et d'avoir, dis-toi, ce moule qui ne me correspondait pas, finalement, je n'ai pas du tout subi la pression sociale. Vraiment, je me suis dit, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et justement, 30 ans, même si on laisse croire qu'à 30 ans, il faut acheter une maison, il faut se poser, il faut des enfants, il faut toutes ces choses-là, je pense qu'il faut s'écouter à soi en premier lieu. Il faut faire ce qu'on a envie de nous et pas ce que la société nous dit. C'est clair.

  • Speaker #1

    Et puis souvent, quand on a ce truc dans un coin de la tête, tant qu'on ne le fait pas, ça reste dans le coin de la tête. Oui.

  • Speaker #0

    Ça revient, ça revient, ça revient. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est top si tu as eu le déclic de dire, bon, là, c'est bon, j'y vais. Puis au final, tu as l'air d'être lancée puisque tu pars bientôt au Népal. Tu as des envies d'Australie aussi. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, j'ai des envies d'un peu partout.

  • Speaker #1

    Ça y est, tu es lancée.

  • Speaker #0

    Je suis la lancée. Oui. Mais je pense que, déjà, il y a la découverte du monde, de la rencontre des autres aussi, c'est ce qui m'a le plus marquée. Il y a la rencontre avec soi-même aussi, qui est quand même la chose la plus importante pendant ce voyage. Pendant ces voyages, c'est parce que là, on est seul avec soi-même. Déjà, on fait ce qu'on a envie, quand on a envie aussi. Et on se découvre, en fait, parce qu'on est seul. En fait, là, quand je suis partie en Slovaquie, j'ai décidé de laisser tout mon environnement, toutes mes bases de sécurité. Je pensais que ça, c'est ma sécurité, j'ai besoin de ça. En fait, non. Je suis partie, j'étais seule avec moi-même dans un pays où je ne connaissais personne. Oui, c'est sûr, à l'arrivée, il y avait du monde qui m'attendait, mais je ne les connaissais pas, ces gens. Et en fait, je me suis rendue compte qu'on peut recréer partout et n'importe où. Parce qu'en très peu de temps, j'ai recréé des liens, j'ai rencontré du monde, j'ai appris de nouvelles choses. Et du coup, c'est super, le voyage, c'est vraiment enrichissant.

  • Speaker #1

    Carrément, et comme tu dis, au final, c'est fou, parce qu'on arrive vraiment à se recréer une life là où on va. Dès que tu te poses quelque part, ça va. tout seul entre guillemets, mais ça se fait. Donc c'est rassurant. Et tu dis du coup que tu t'es trouvée toi-même, on se rencontre soi. Tu t'es découverte sur quels aspects ?

  • Speaker #0

    Je me suis découverte sur ce qui me vient en tête là de suite, c'est de profiter vraiment du moment avec les personnes avec qui je suis ou de ce que je suis en train de faire. En fait, j'ai l'impression d'avoir vraiment, pendant cette année-là, c'est moi en Slovaquie, d'avoir touché de près l'impermanence de la vie. des choses qui, au final, tout était éphémère. Et en fait, en vivant des moments comme ça, que ce soit quand je suis repartie de là-bas et que je me suis dit, quand je rencontre du monde, cette personne, elle est super extraordinaire, mais en fait, c'est peut-être la dernière fois que je la vois. En fait, ce truc de se rappeler que tout est impermanent à chaque fois, ça m'a raccrochée à la vie, mais d'une puissance. Quand je rentrais rendre visite à ma famille, je savourais les instants. Tout est plus léger et plus souple, en fait, parce que maintenant, je prends un peu la vie comme elle vient. Il n'y a pas de... de ces prises de tête que tu pouvais avoir dans le passé. Ah, il y a ci, il y a ça. Non, en fait, tout passe. Et en fait, il faut profiter de l'instant comme il est.

  • Speaker #1

    C'est clairement pas assez top. Si tu as cette Ausha, c'est vrai que ça fait évoluer. Dès que tu bouges un petit peu, ça te fait sortir de ton cadre et tu vois les choses autrement. Et c'est ça, je trouve, qui est hyper intéressant dans le voyage ou d'aller vivre ailleurs. C'est justement cette prise de recul et cette vision d'un autre angle de vue. Et donc après, au bout de 11 mois, tu... passe de la campagne slovaque au retour en ville en France. Comment tu vis ton retour et ce nouveau changement ?

  • Speaker #0

    Après, moi, j'habite dans les Pyrénées-Orientales, donc ça va, ce n'est pas la grande ville. Mais mon retour, ça a été un peu... Au début, j'étais contente parce que je renvoyais ma famille, mes proches, mes amis, mais très vite, je me suis sentie pas à ma place. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il y avait même certaines associations avec qui j'étais encore engagée, etc. Je ne trouvais plus mon... les mêmes vibrations que je pouvais avoir avant de partir. Et le fait aussi de, quand je suis partie, quand même, j'ai décidé de tout vendre. Meubles, voitures, maison, enfin tout. Donc, je suis arrivée ici, j'étais à droite, à gauche, j'étais là. Et à l'intérieur de moi, tout avait bougé, tout avait changé. Il y avait ce regard, il y a ce regard aussi qui a changé sur la vie. Et en fait, quand je suis arrivée ici, j'ai l'impression que rien n'avait bougé. Et j'ai l'impression d'avoir eu la chance de, je ne sais pas comment dire, de sortir de cette sphère. Et là, d'y rentrer, je ne sais pas, ça m'a... Et donc, je suis restée quelques mois dans les Pyrénées-Orientales. Et finalement, j'ai décidé de partir du côté de Toulouse. Et là, je me suis sentie mieux parce qu'il y a encore ma vue que j'ai toujours vécue avant ce voyage en Slovaquie du côté de Perpignan. D'être partie du côté de Toulouse, ça me permet de rencontrer encore des nouvelles personnes parce que j'ai tout à construire ici. Je ne connais pas grand monde. J'ai quelques amis, mais je rencontre plein de personnes. J'ai trouvé un travail qui me plaît aussi. Et ça me permet de continuer. En tout cas, en revenant, je me suis rendu compte que Perpignan, en tout cas, je ne pouvais plus. De temps en temps, quand je viens, vivre ces moments, oui. Mais pendant un moment, j'ai encore besoin d'explorer. Toulouse, ce sera mon pied à terre, on va dire. En tout cas, les environs pendant quelques temps pour voyager,

  • Speaker #1

    bien sûr. Des fois, il n'y a pas besoin d'aller super loin pour faire des découvertes et se construire une nouvelle vie. C'est top si tu as pu trouver ça. Si tu devais garder un moment ou un souvenir de... Ton aventure en Slovaquie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en Slovaquie, pendant cette année-là, j'ai vécu du waouh en permanence. Donc, si je dois en choisir un, c'est difficile comme question.

  • Speaker #1

    Tu en as trop.

  • Speaker #0

    Je pense que si je garde un souvenir, vraiment, c'est avec les enfants. Un souvenir, c'est avec les enfants. Le lien, cette simplicité, comme je disais tout à l'heure, on ne parle pas la même langue, mais en fait, il n'y a pas besoin de parler pour se comprendre. J'ai passé des moments extraordinaires. Ils m'ont tellement appris. En fait, on s'est tellement transmis avec les enfants. C'est vraiment, si je dois choisir un moment, c'est celui-ci. Mais après, il y en a tellement d'autres.

  • Speaker #1

    Je comprends, c'est vraiment une question pas facile. Pour finir, quel message tu voudrais faire passer à celles et ceux qui veulent partir vivre à l'étranger ?

  • Speaker #0

    Le message, c'est foncer, vraiment. Même si les peurs, vous avez l'impression que les peurs, elles vous dépassent. Une fois qu'on ne franchit pas, elles s'estompent. et en fait il y a tout à découvrir vraiment il y a tout à découvrir et il y a la découverte de soi et des autres et du monde et voilà quoi il ne faut pas se laisser dépasser par les barrières de la société ou les barrières qu'une famille peut nous poser ou que notre cercle peut nous poser ou nos propres barrières c'est vraiment,

  • Speaker #1

    il faut foncer quoi ne pas perdre de temps et puis aller découvrir tout ça ouais c'est ça merci en tout cas de nous avoir partagé ton parcours ton histoire et merci d'avoir pris le temps pour le podcast merci d'avoir écouté l'épisode que vous, j'espère qu'il vous a plu. En tout cas, si vous aimez le podcast, le meilleur moyen de le soutenir, c'est de vous abonner. Et si vous aussi, vous avez une histoire à raconter, je vous invite à me contacter sur Instagram, sur la page Partir-du-bas-podcast. A bientôt !

Chapters

  • Intro

    00:03

  • Le Corps Européen de Solidarité

    01:05

  • Décider de partir

    02:34

  • Préparation au départ

    05:11

  • Découverte de la Slovaquie et sa culture

    09:30

  • Relation avec les slovaques

    17:50

  • Vie quotidienne

    23:13

  • Partir à 30 ans

    27:52

  • Retour en France et conseil

    31:55

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