Speaker #0Je voyais à travers le Souvenir français une manière pour moi de voir qui j'étais, comprendre à quoi je pouvais servir concrètement, et même à 5 ans, on peut servir à quelque chose. Bienvenue dans Passeurs d'Histoire, le podcast de la mémoire. S'engager par François, un jeune étudiant bénévole. Je suis François Dabas, je récite à Fontainebleau-Avon. J'ai 20 ans, je suis étudiant en faculté d'histoire à Sorbonne Université, précisément à Paris 4. Je suis membre du comité Fontainebleau-Avon pour le souvenir français, mais également en charge du comité de Sorbonne Université, qui regroupe toutes les facultés, tous les campus, se référençant à Sorbonne Université. Mon engagement envers l'histoire, il a commencé, je pense, en primaire, c'était assez tôt. J'avais un excellent professeur en CE2 qui nous a très bien raconté l'histoire, parce que c'était les débuts, c'était l'époque des Romains, etc. Mais il avait su capter chez moi, je pense, une envie d'en apprendre plus, et donc il m'a beaucoup incité à poursuivre dans cette voie. Et puis, les années durant, j'ai continué à m'intéresser à ce domaine. jusqu'en Terminal où j'ai suivi la spécialité en question, donc Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques. J'ai eu une enseignante en Terminal qui m'a beaucoup poussé à aller vers le domaine de l'Histoire parce qu'elle voyait que c'était de l'intérêt et que j'avais des connaissances de partout. Ce que j'avais lu avant était suffisant pour intégrer certaines universités, notamment Paris IV, parce qu'elle savait que j'avais beaucoup envie de continuer dans... dans ce domaine, donc d'intégrer une licence uniquement en histoire, n'étant pas très douée en géographie, dans cette université. C'est une licence en soi fort pratique, parce qu'elle nous permet, en une année, de voir les quatre grandes périodes de l'histoire, donc antiquité, médiévale, moderne et contemporain. Et à travers ces quatre grandes périodes, on peut voir à chaque fois un prisme, et par conséquent, avoir une large diffusion de notre spectre et notre champ de vision d'un point de vue... historique. A titre personnel, j'ai toujours été passionné par l'histoire plus contemporaine. Peut-être pour ça d'ailleurs que je continue à œuvrer pour le cinéma français et que je crois que c'est une bonne chose d'agir pour défendre cette mémoire qui est la nôtre, même si je suis à l'origine davantage spécialiste des questions liées à la Révolution française de 1789 et à l'Empire, mais aussi à la Ve République. Je suis en L3 Histoire et je la termine, si tout va bien, Bonjour. pour intégrer un master d'enseignement recherche afin de pouvoir faire professeur d'université, donc passer le CAPES après et ensuite faire le doctorat. Le sujet de mon doctorat restera encore à déterminer. J'ai la chance d'avoir dans mes cours un professeur de CM qui s'appelle Jacques-Olivier Boudon, qui est le successeur de Jean Tullard pour toutes les questions napoléoniennes. J'aimerais beaucoup qu'il soit mon directeur de master, donc mon choix s'orienterait d'abord sur les questions, je pense, liées au Premier Empire. Au sein de mes autres passions, à part l'histoire, tout est très lié, mais je ne suis pas que au Seigneur français, vu que je m'intéresse également à l'art, surtout au niveau local. Je suis membre du conseil d'administration des Amis de Rosa Bonheur, qui a vocation à préserver la mémoire de Rosa Bonheur, qui est une des premières femmes véritablement à pouvoir vivre de son art et qui est une personnalité incontournable de notre Sud-Sénémane, pour qui j'ai une affection particulière et une admiration pour son art. Je suis également proche et membre de l'ORFAS, Observatoire des relations franco-allemandes pour la construction européenne. J'effectue des travaux de relecture et d'autres travaux dans le sens des rapprochements entre la France et l'Allemagne. Sous Quand je suis devenu bénévole au sein du Sénat français, c'est assez amusant, parce que mon père, à un moment, était invité à une réunion pour désigner le successeur, je ne sais plus comment il s'appelait, de l'ancien président de Fontainebleau avant. Il avait évoqué le fait que moi, je ne fais pas du tout partie du Sénat français, je n'ai pas à y être. T'inquiète, tu viens quand même, on a besoin de ton expertise. Donc il y est allé, il en est ressorti président alors qu'il était... pas adhérent. Il était présent naturellement à toutes les cérémonies. Il voyait ce qu'était le souvenir français, mais il n'avait jamais adhéré. Et donc, il a rejoint le souvenir français dans la deuxième moitié des années 2000. Quelques semaines plus tard, un monsieur, je vais encore oublier le nom, a proposé à ma mère de devenir la trésorière. C'est ainsi, donc, que mes parents sont devenus, quelque part, malgré eux, président et trésorière du comité Fontainebleau-Avon. Qu'est-ce qu'on fait quand on commence le souvenir français ? Moi j'ai commencé donc à 5 ans. D'abord c'est participer aux quêtes. J'ai encore des photos du petit bonhomme que j'étais, dans son petit manteau, devant la porte principale du cimetière, avec sa mère, avec son petit tronc à la main, demander de l'argent aux gens pour les morts pour la France. Et j'ai continué d'ailleurs à le faire, et depuis 15 ans maintenant, pendant la période Covid, j'ai toujours été présent. qu'il pleuve, qu'il neige, parce qu'il neige parfois le 1er novembre, on arrivait de faire 4h, 3h devant la porte, peu importe l'âge que j'avais. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre à 5 ans ? C'est aussi déposer des gerbes. Maintenant, on ne le fait plus pour des questions de planning, mais il fut un temps, on déposait au monument du souvenir français de Fontainebleau-Avon. On ne le fait plus maintenant, on dépose directement au monument principal de la ville. ce qu'il... Et tout aussi avantageux pour le cinéma français parce que ça nous montre davantage de visibilité, etc. Donc ce qui est parfait, on dépose en deuxième, donc au moment où les gens sont les plus attentifs. Ça permet aussi de montrer que même en étant jeune, même en n'ayant pas de moyens, n'ayant pas de connaissances, on peut avoir cette notion du don de soi, du don de son temps pour une cause qu'on juge bonne. Et je jugeais, malgré mon jeune âge, que cette cause était importante. et... Et je voyais à travers le Souvenir français une manière pour moi de voir qui j'étais, de comprendre pourquoi, non pas j'étais là, mais à quoi je pouvais servir concrètement. Et même à cinq ans, on peut servir à quelque chose. À l'époque, il y avait près d'une soixantaine de personnes au comité de Fontainebleau avant, beaucoup de personnes âgées, et ils venaient naturellement me voir, etc. Donc il se... se souvenaient certains d'avoir un peu échangé avec moi, d'avoir joué parfois avec moi. Mais paradoxalement, malgré le fait qu'ils aimaient avoir des jeunes, pendant très longtemps, j'ai été le seul jeune du souvenir français Fontainebleau-Avon. Je n'ai été rejoint par certains de mes amis que depuis le début des années 2020, quand j'ai fini mes études au lycée. Certains de mes amis qui se sont engagés avec moi pour la mémoire ont rejoint le souvenir français. Deux d'entre eux m'aident pour tout ce qui est Porte-Drapeau, etc. Ils ont succédé à notre ancien Porte-Drapeau qui avait décidé d'arrêter après plus d'un certain temps d'activité. Il a estimé que son temps était fait. Et j'ai vu à travers ses amis qu'effectivement, on pouvait transmettre cette passion de la mémoire, que ce n'était pas quelque chose réservé à nos aînés. C'était vraiment quelque chose de fondamentalement propre à chacun et important. Et donc... Le fait que le Souvenir français m'a également apporté des amis, oui. Je pense à des amis que je peux avoir dans le Pas-de-Calais, au comité de l'Aventi, qui sont des personnes adorables et que j'ai pu rencontrer grâce au Souvenir français à travers nos différents réseaux qui nous permettent de nous côtoyer. Mais aussi en Corrèze, dans le comité de Brive, où j'ai pu rencontrer des personnes incroyables, adorables. et qui m'épanouissent amicalement et intellectuellement, car les membres du souvenir français ont tous une histoire personnelle passionnante, font tous des choses passionnantes, et c'est intéressant de pouvoir discuter avec eux. Et c'est surtout intéressant de pouvoir voir à travers nos origines diverses et variées, qu'elles soient territoriales ou professionnelles ou familiales, qu'elles soient toutes les différentes formes d'engagement, parce que le souvenir français, au fond, il passe par les territoires. Et c'est ça, je pense, le plus important, c'est de voir que ce qui fait l'âme d'une association, c'est cette délégation générale que nous avons dans tous les départements et même à l'étranger, car on oublie souvent de rappeler, mais c'est une association internationale. C'est, j'estime, important de rappeler ce maillage territorial qui est le nôtre et qui est, je pense, d'une certaine manière presque unique. Durant les quinze ans dans lesquels j'ai été au Seigneur Français à Fontainebleau, il y a plusieurs événements qui m'ont marqué et qui me marquent encore d'ailleurs. Le premier, c'est la personne de Nelly Coppe. Nelly Coppe qui était résistante, qui venait de... de la Moselle et qui a fui en 1940 l'arrivée des troupes allemandes sur le territoire français et qui s'est engagée dans la résistance et qui a également été après membre de la Croix-Rouge, mais qui a eu cette volonté à 18 ans de s'engager d'elle-même et de transmettre ainsi des papiers à différents mouvements de résistance. Elle me disait à chaque fois, mais tu sais, tout ça, j'ai fait que mon devoir. Et... cette phrase, je pense, elle me reste encore dans ma tête et je la vois encore me dire ça du haut de mes 8 ans. Je me dis à quel point il y a beaucoup de personnes qui, aujourd'hui, on parle de De Gaulle, on parle de Leclerc, de Napoléon, de Louis XIV, mais au fond, ceux qui ont vraiment fait l'histoire, c'est aussi ces gens-là, ces personnes qui sont simplement humbles et qui ne se montrent pas et qui peu à peu s'en vont parce que la vie ne dure pas. pas, mais qui ont une histoire à raconter, qui ont un engagement à raconter, mais qui considèrent que ce n'est pas un engagement, c'est juste un devoir à faire. Lorsqu'elle est morte le 12 novembre 2014, j'ai ressenti vraiment une part de moi-même se détacher, parce que ce qui m'a vraiment introduit au Seigneur français, c'était elle, je pense. C'était voir que c'était des... Les résistants, au fond, c'était des gens comme vous et moi, qui... nous racontent aujourd'hui ce qu'ils ont vécu et qui le font de manière la plus simple. Est-ce que l'histoire contemporaine est vraiment si lointaine que ça ? Moi je pose la question parce que... En soi, nous avons tous, je pense, eu des membres de notre famille qui ont participé aux deux derniers conflits mondiaux, que ce soit à diverses étapes, et même aux autres d'ailleurs, parce que l'Indochine et l'Algérie n'ont épargné personne, que ce soit de près ou de loin. Est-ce que c'est vraiment une histoire si lointaine ? C'est une histoire qui n'a que 80 ans, qui a en gros que trois générations, et ce n'est pas énorme à l'échelle de l'histoire. 1945, c'était hier, 1960. c'était hier. Et pourtant, on continue d'en parler, les gens continuent de s'y intéresser. Et je pense en partie que ça vient du fait que, même si la génération de nos grands-parents, de nos arrière-grands-parents, était une génération dite silencieuse, donc qui ne parlait pas, elle avait quand même une certaine idée de la France qui avait vocation à être transmise malgré tout, et certaines valeurs dont la valeur principale à l'époque était le... le patriotisme. Je pense qu'aujourd'hui, si on s'y intéresse encore, c'est parce que, mine de rien, on a une certaine volonté de remercier ces hommes et ces femmes, ces enfants parfois, qui ont donné leur vie pour nous libérer, pour nous défendre, pour nous protéger. C'était au final des gens comme vous et moi, des gens simples qui avaient une vie, qui avaient leurs soucis, leurs trintrins quotidiens et qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sur les champs de bataille. dans les maquis, dans les camps parfois, parce que la mémoire c'est aussi malheureusement celle des déportés. Cette histoire fascine parce qu'on se demande toujours, et notamment pour la Seconde Guerre mondiale, parce que la première, les affiches étaient prêtes, tout le monde savait qu'il y aurait la guerre. C'était juste une question de temps, et elle devait être, selon tout le monde à l'époque, la der des ders, celle qui mettrait fin à toutes les autres guerres. Mais ce qui je pense fascine surtout, c'est la seconde. La seconde déchaîne beaucoup plus les passions que la première, parce qu'on se demande comment on a pu en arriver là. Comment un conflit a pu générer autant de morts ? Comment un conflit a pu produire autant de barbarie en si peu de temps ? Pour perpétrer la mémoire, je pense qu'il est déjà important de commencer très tôt. Quand j'étais en primaire avec le souvenir français Fantème-Loi-Avant, on avait organisé un voyage scolaire, plusieurs voyages scolaires d'ailleurs, sur le thème principal de la Première Guerre mondiale. En Sénémarne, nous avons la chance d'avoir le musée de la Grande Guerre, qui est situé au nord du département, et on avait organisé, lorsque j'étais en primaire, un voyage scolaire, donc regroupant toutes les personnes qui avaient... travaillé sur la question de la Première Guerre mondiale. On les avait donc pris et on les avait envoyés vers cette journée à Meaux. On avait aussi organisé une deuxième journée la même année, mais elle à Verdun, au fort de Douaumont, et à l'Aussuère, bien évidemment, et le fort de Vaud. Et je pense que c'est important de commencer très tôt avec la Genèse, de leur faire comprendre l'importance de cette mémoire combattante qui est au fond celle de tous et qui par plusieurs aspects nous lie étroitement à notre passé et construit la personne et a construit la personne que nous sommes aujourd'hui car les générations ne se construisent pas les unes contre les autres et ne doivent pas se construire les unes contre les autres mais bien dans le prolongement de ce que le passé nous a enseigné et c'est important de commencer dès le plus jeune âge. à les emmener, ne serait-ce qu'à une cérémonie militaire. C'était, je pense, quelque chose d'important, que dès le plus jeune âge, on emmène les enfants sur les lieux de mémoire, afin de leur montrer ce que c'était. Et c'est surtout le plus important, c'est au-delà de la question de se souvenir, c'est la question de plus jamais ça. Plus jamais on en arrive à de telles extrémités, plus jamais on ne revit ça. Deux fois, c'est suffisant. Et puis, enfin, ça passe par la sensibilisation. Je sais qu'en janvier 2025, je dois aller à la demande d'un de mes anciens professeurs dans mon ancien lycée pour représenter une nouvelle fois, comme je l'ai fait cette année, au même moment, le souvenir français, afin d'essayer de montrer ce que c'est vraiment et de perpétuer cette mémoire qui est la nôtre. La question, est-ce que les associations ont un rôle à jouer pour accompagner l'éducation nationale ? pour enseigner cette histoire du monde combattant aux jeunes générations ? Moi, je crois que oui. C'est important du point de vue également des élèves qui voient ce que c'est. Et je vais prendre un autre exemple. Nous avons fait que mon père est président du comité Fontainebleau-Avon, soit professeur d'allemand dans un collège en REP+. Il a fait participer son collège et sa classe en particulier au concours national de la résistance et de la déportation, donc le CNRD. et à chaque fois il arrive à les faire gagner des prix etc. Donc c'est important qu'au sein des établissements et même les établissements en difficulté, ce n'est pas une question de niveau social, de méritocratie, c'est la question de la mémoire s'ouvre à tout le monde et doit s'ouvrir à tout le monde pour que celle-ci ne meure pas. Donc effectivement le souvenir français et toutes les autres associations de mémoire, quelles qu'elles soient, peu importe la période qu'elles occupent, doivent accompagner selon moi l'éducation nationale. mais Ce qu'il faut aussi combattre, selon moi, et au sein même de la jeunesse, c'est cette idée un petit peu faire table rase du passé, en se disant si le passé c'est pas important. Non, certainement pas. Non, tout est important, tout est important, et c'est fondamental de se souvenir, peu importe la période étudiée, peu importe que si j'étais un moderniste, un médiéviste ou un antiquisant, je dirais exactement la même chose. Il faut se souvenir de cette histoire qui a fondé ce que nous sommes aujourd'hui. et oui, peu importe la période qui nous occupe, on doit avoir les moyens d'accompagner les élèves pour qu'ils comprennent cette histoire. Toute cette idée nihiliste de notre passé rend justement cet obscurantisme encore plus grand et par conséquent conduit à ce que les erreurs du passé se renouvellent perpétuellement. Je pense fondamentalement que la différence entre l'histoire et la mémoire, c'est que l'histoire, on ne la fait pas, on l'apprend. La mémoire, on est acteur de la mémoire. La mémoire, c'est nous qui la façonnons, c'est nous qui gardons ce que nous voulons garder. Parfois, nous la modifions, parfois nous l'altérons pour qu'elle colle à notre idéologie, à ce que nous avons envie de nous souvenir. Tandis que l'histoire, elle, en revanche, elle ne bouge pas. L'histoire, elle est comme ça, qu'elle nous plaise ou qu'elle nous déplaise, elle est là. Elle sera toujours là et nous ne pourrons jamais rien y changer. Nous sommes d'une certaine manière acteurs de l'histoire également, parce que cette histoire, elle n'est pas finie. Elle continue de s'écrire à mesure que le temps passe. Mais la mémoire, c'est aussi nous, c'est aussi ce que nous allons y apporter, ce que nous allons faire et ce que nous allons produire pour les générations futures, afin que celles-ci puissent garder en mémoire toutes celles et tous ceux, dans le cadre du souvenir français, qui se sont battus, qui ont donné leur vie pour que la mémoire puisse perdurer. S'engager, pour moi, ça pourrait être, d'une certaine manière, faire bouger les choses, mais les faire bouger toujours, non pas forcément dans son propre intérêt, mais faire bouger les choses au point de vue de l'intérêt général. Ne pas regarder les choses que de son prisme à soi, mais accepter également le prisme des autres et avoir cette idée de se donner, non pas pour soi, mais s'engager pour l'intérêt général. Et c'est, je crois, le but du souvenir français et pourquoi il a été reconnu loi 1901, c'est justement... de s'engager pour tous, car au final, nous avons tous et toutes une personne de notre famille, plus ou moins éloignée, qui est morte ou qui a participé aux conflits mondiaux. Et c'est important, selon moi, de leur rendre hommage à travers l'engagement mémoriel. Ce qui est surtout intéressant, c'est qu'à Fontainebleau, par exemple, nous avons la chance d'avoir la délégation militaire allemande en France, qui est actuellement commandé par le... Colin Jörg Neuhoiter, qui est une personne adorable et qui, à chaque fois, durant nos commémorations, a cette volonté d'être présent afin de représenter, parce qu'il a rôle d'ambassadeur, la nation allemande durant ses commémorations. Et peu importe le sujet, peu importe le cadre, il tient toujours à être présent. Je vais prendre un exemple très simple, c'est que nous avons à Fontainebleau la stèle en hommage à Georges Mandel. catégorisé de premier résistant de France par Georges Wamser. Et à chaque fois, les représentants de la délégation allemande tiennent à déposer une germe pour rendre hommage à ce grand résistant. Ils sont également au rendez-vous pour nos cérémonies habituelles, que ce soit le 11 novembre ou le 8 mai. Et en échange, nous sommes présents, nous le souvenir français Fontainebleau avons, et nous tenons à être présents à chaque fois en Seine-et-Marne. à la fois à Fontainebleau, à la stèle des morts allemands de 1870, mais aussi au cimetière allemand de Solers, de l'autre côté de Melun, pour leur jour de deuil national, qui est donc organisé une semaine après, ou le samedi qui suit après les commémorations du 11 novembre, afin de rendre hommage également au peuple allemand qui est mort pour exactement les mêmes raisons, au final, que le peuple français. Ce ne sont pas des gens qui étaient si différents de nous. Bien au contraire, ce sont justement des hommes et des femmes qui se sont battus parce qu'ils croyaient sincèrement se battre pour la même cause que nous, c'est-à-dire défendre notre pays. Et je crois que le souvenir français a également un rôle à jouer dans cette politique de réconciliation. Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire. un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.