- Speaker #0
Bienvenue dans Passard d'Histoire, le podcast de la mémoire. Germaine par Philippe et Charles s'engageaient en chantant.
- Philippe
Bonjour, mon nom est Philippe Jadin, je suis né à Bruxelles, je suis dans les relations publiques et dans ma vie j'ai toujours eu une passion pour la chanson française, ce qui m'a amené naturellement à Germain de Sablon.
- Charles
Je m'appelle Charles Lengenriss, je suis né à Bruxelles, je suis philologue de formation et je me suis déplacé souvent à Paris et j'y suis encore régulièrement pour des raisons liées à la famille Sablon. Germain de Sablon et son frère Jean Sablon. Nous avons découvert Germain de Sablon par le truchement de son frère Jean Sablon, dont nous avons le privilège d'être les éendroits, qui côtoie Jean Sablon, ne peut pas ignorer l'existence de sa sœur. Personnellement, ce nom m'était connu, mais de manière extrêmement superficielle. Je ne savais pas du tout à quoi ça correspondait. En revanche, le chant des partisans, je le connaissais déjà. Il ne faut pas oublier non plus que les Belges ne connaissent pas nécessairement aussi bien le chant des partisans que les Français, qui, je crois, l'apprennent à l'école, ou en tout cas aujourd'hui, certains l'apprennent à l'école. Ça, je l'ai constaté peut-être à cause de l'anniversaire qui était célébré récemment. Mais cette chanson, ce timbre ne m'était connu.
- Philippe
Ma mère m'a dit qu'à l'école, elle avait chanté le chant des partisans. Donc à Bruxelles, comme quoi, le chant des partisans était quand même répandu. après la guerre, je ne peux pas dire dans toute l'Europe, disons dans la francophonie en tous les cas. Germain de Sablon est né en 1899 dans une famille de musiciens. Son père était chef d'orchestre. Il a d'ailleurs composé le cinquième hymne national français, c'est-à-dire la chanson de Craon. Et ses frères étaient tous ou comédiens ou dans la musique. Elle a commencé très très jeune, à 16 ans, à l'opéra comique.
- Charles
Germain de Sablon et Jean Sablon étaient de la fratrie les deux plus proches. Et ce qui est assez particulier... et qui a à voir avec ce dont nous parlons, qui est la personnalité de Germain de Sablon au sein de la guerre, c'est que Jean Sablon était un homme que, bon, beaucoup de gens s'en souviennent aujourd'hui quand même. C'était un chanteur de charme, c'est un tempérament extrêmement doux, quelqu'un d'extrêmement délicat. Et sa sœur, qui ne manquait pas de délicatesse, certes, avait un tempérament que l'on pourrait qualifier de manière très simpliste. C'était un tempérament fort, bien sûr, mais... assez exaltée, courageuse, physique. C'était quelqu'un qui devait absolument s'engager dans l'action. Et il n'y avait pas de demi-mesure pour elle. Et c'est quelqu'un qui, une fois qu'elle décidait qu'elle s'engageait dans quelque chose, c'était totalement. Et jusqu'au bout, elle s'est retrouvée en trépolitaine, elle s'est retrouvée au Mont Cassin, elle était blessée au Mont Cassin, elle était donc abondamment médaillée. Après la guerre, elle a dit que si elle n'avait pas ses enfants, elle... l'aurait pensé à mettre fin à ses jours. Donc c'est vraiment quelqu'un qui a beaucoup souffert de ce qu'elle a vécu, mais qui, engagé, ne lâchait pas.
- Philippe
Jean Cocteau disait d'elle, « Germaine Sablon, c'est un cœur qui chante. » Et Jean Sablon nous disait que sa sœur était toujours trop pressée. D'ailleurs, une petite anecdote, quand elle est arrivée en Irlande, pensant à la France libre, quand elle était reçue par les autorités, dans le Livre d'or, elle avait écrit « Vive l'Irlande libre » , ce qui lui a valu quelques ennuis, évidemment, après.
- Charles
Une petite anecdote amusante aussi, c'est que Germain de Sablon s'est retrouvé avec Joseph Kessel à Londres, où se trouve évidemment Charles de Gaulle. Et à un certain moment, lors d'une quelconque conférence que donnait de Gaulle, il a remarqué la présence de Germain de Sablon dans la salle et il lui a demandé de se lever. Et d'un geste qu'elle a trouvé un petit peu cavalier, elle trouvait qu'un homme n'avait pas à demander à une femme de se lever, elle est restée assise. C'est dire le caractère de Germain de Sablon.
- Philippe
Lors de la première guerre, elle est adolescente. Elle voit tous ses frères, sauf Jean, parce que Jean était né en 1906. Son père et ses deux frères soldats. Elle a un petit fiancé qui revient après la guerre, qu'elle va épouser, mais qui revient avec une gueule cassée. D'ailleurs, il avait un masque en cuir. Elle a été très marquée par cette adolescence en pleine guerre. Quand la Deuxième Guerre est arrivée, je pense qu'elle a eu un sursaut patriotique et qu'elle s'est dit qu'il fallait absolument faire quelque chose. Germaine Sablon était une chanteuse assez connue, même très connue, dans les cabarets. Elle chantait même pour le roi d'Angleterre, à Londres, etc. dans les années 30. Elle chantait en Égypte. un petit peu partout. Ce qui est étonnant concernant Germaine, je sais qu'elle était la seule fille de la fratrie, mais c'est qu'elle conduisait une voiture, il faut encore une fois se replacer à l'époque, elle pilotait des avions. En 1935, elle rencontre Joseph Kessel. Bon, il faut savoir qu'elle avait divorcé déjà de son premier mari. Elle a rencontré son deuxième mari, Jean Legrand, qui était un bariton, un chanteur aussi, avec lequel elle a eu deux enfants.
- Charles
Elle a quitté son mari en ne divorçant pas pour aller travailler à Paris parce qu'il était donc artiste lui aussi, il était chanteur, mais chanteur plutôt à vocation classique. Et ils se sont entendus pour qu'elle puisse partir pour Paris après huit ou neuf ans d'inactivité artistique. La mort du père qui a précédé de peu ce revirement de sa... de sa vie et de sa carrière n'y est pas pour rien, parce que c'était ce compositeur dont on a parlé, qui est un homme très talentueux, mais qui est mort en gaspillant ses talents parce qu'il était d'abord très amoureux des femmes et en plus pris par la passion du jeu. Et c'est ça qui l'a convaincu de recommencer à travailler. Elle a laissé son mari, qui était parfaitement d'accord, à Valence, et les enfants restaient à Valence. Et au volant de sa voiture, bonne mère de famille, elle roulait à toute vitesse pour aller voir ses enfants quand elle ne travaillait pas. Donc c'est vraiment une femme moderne, une femme qui était très très libre. Il faut dire aussi qu'elle a vécu dans un milieu familial très aimant. Le père était souvent absent pour les raisons que je viens de dire, et très musical aussi, puisque tous ont été dans la musique. Et certainement, c'est une chose qui les a équilibrés tous, parce qu'elle, comme son frère, était des gens qui avaient beaucoup de force de caractère et qui n'étaient pas du tout des gens qui se poussent absolument dans le métier. C'était des personnalités fortes et pour lesquelles la chanson même, malgré les grands succès du frère, mais de Germain aussi, n'a jamais modifié leur vision de la vie, leur sens du devoir et leur équilibre profond.
- Philippe
Alors je dois ajouter aussi que Germain a tourné une vingtaine de films. Alors curieusement, c'était plutôt des second rôles. Elle a tourné avec des grandes vedettes de l'époque, comme elle a joué aussi au théâtre avant d'être dans la chanson. C'est une des rares femmes à avoir enregistré avec Django Reinhardt. Et pendant la guerre, elle est toujours restée en contact avec son frère, qui lui, de son côté, faisait de l'espionnage. Et en 1935, c'était une femme très libre, elle avait comme amant Joseph Kessel. Joseph Kessel était un grand écrivain, il était déjà très connu, et reporter aussi. Donc il était aussi connu qu'elle à ce moment-là. D'ailleurs... Les mauvaises langues disaient que c'était Monsieur Sablon et le deuxième Monsieur Sablon. Et donc, tous les deux étaient évidemment, avaient des professions très différentes. Elles chantaient dans tous les grands cabarets élégants de Paris, mais aussi à l'étranger. Et à ce moment-là, elle descend dans le midi et là, elle se rend compte qu'il faut faire partie avec ses amis. À l'insu d'ailleurs, à ce moment-là. de Kessel, du réseau Carte, et elle devient résistante. Et petit à petit, bon, elle ne pouvait pas le cacher puisqu'ils vivaient ensemble, petit à petit, Kessel, évidemment, a fait partie aussi du réseau Carte. Suite à une dénonciation de voisins, parce que des feloupes partaient de sa maison, il décide... tous les trois, donc Maurice Druon, Joseph Kessel et Germain de Sablon, de rejoindre Londres. Ils traversent en plein hiver les Pyrénées pour rejoindre l'Espagne et puis de l'Espagne au Portugal. C'était une traversée très très dure et très pénible. Ils finissent par rejoindre Londres. À Londres, elle se met aussi au service en tant que chanteuse et chante notamment à la BBC et fait des galas toujours philanthropiques. On cherchait un hymne pour la résistance. Donc, comme elle connaissait très bien Kava Kanti, avec lequel elle avait déjà tourné dans les années 30, tout ce petit monde se connaissait.
- Charles
Germaine, Joseph Kessel et Maurice Rion se rendent dans un club à Londres où chante Anna Marley, qui est une femme compositeur et qui interprète une de ses chansons. La mélodie leur a beaucoup plu et a correspondu, pensait-il, à ce qui pouvait convenir pour un... un hymne de la résistance que la France libre souhaitait trouver. Et c'est la raison pour laquelle ils ont écrit la chanson, c'est-à-dire que Germain de Sablon, qui avait la connaissance de la musique, transcrivait la partition sur son petit cahier, et Joseph Kessel trouvait les paroles. Maurice Urion, son neveu, y allait de ses talents diversificateurs. Et dès le lendemain... Germain Sablon l'a interprété dans les studios pour le film Three Songs About Resistance, trois chansons sur la résistance, qui est un film de Cavalcanti. Cette chanson a été enregistrée la première fois pour les besoins d'un film.
- Philippe
Dastier de la Vigerie, pour la radio Cherchez, un hymne, et Germain avait de cesse de demander à... à son compagnon, Joseph Kessel, de lui écrire des chansons, parce qu'il lui écrit plusieurs chansons. Donc, elle était ravie d'avoir cette chanson. Et puis, comme c'était une chanson très prenante, la preuve, encore aujourd'hui, on en parle beaucoup, donc ça a tout de suite correspondu à leurs attentes. D'abord, ça a été sifflé à la radio. Après, ça a été enregistré le 30 mai 1943 au studio D-Link. Et puis, ça a été... première fois qu'on a entendu le chant des partisans. Germaine l'a chanté sur scène pour les soldats assez bien, mais il faut savoir qu'à l'époque évidemment, il y avait moins de moyens de transmission des chansons qu'aujourd'hui. Donc c'est une chanson qui s'est aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup transmise oralement par les soldats. Germaine était résistante. Alors, à la fois, elle était artiste, elle a chanté au Théâtre des Armées, mais... Elle était aussi ambulancière pour les ambulances de Lady Spears et infirmière. Donc, elle a soigné beaucoup de soldats. Elle était marraine de guerre. Elle a été d'ailleurs l'artiste, la chanteuse la plus médaillée de France. Et elle a reçu à titre militaire la Légion d'honneur, comme ses deux frères.
- Charles
Il faut dire aussi que Germaine Sablon, pour des raisons d'anonymat et de sécurité d'elle-même et de sa famille, même à Londres, enregistrée dans les studios sous un autre nom. Elle se faisait appeler Angélique Pasquier. Donc il y a des disques que les gens ne savent pas généralement, qu'ils doivent lui attribuer, et qui ont été enregistrés sous ce nom-là, parce que précisément elle ne voulait pas que l'on sache nécessairement où elle était, ce qu'elle faisait, et que c'était elle qui chantait ces titres-là.
- Philippe
Après la guerre, elle a fait des galas, d'ailleurs, sous la présidence du général de Gaulle. Elle partageait évidemment l'affiche avec Joséphine Baquer, une autre résistante. Donc elle a fait beaucoup de galas. Et après, elle a repris sa carrière. Elle est allée chanter aux États-Unis, à New York notamment, au Brésil et au Canada. Elle a arrêté sa carrière relativement tôt, dans le milieu des années 50. Mais il faut savoir qu'elle avait déjà près de 60 ans. Et à l'époque, une femme de 60 ans ou de près de 60 ans... n'était plus une jeune fille et puis c'était foncièrement pas son tempérament. Curieusement pour une artiste, une fille de famille d'artistes, elle était assez réservée et timide, comme son frère du reste. Et elle disait que s'occuper de son jardin à Saint-Raphaël lui correspondait mieux que d'être sur scène. Germaine Sablon nous a quittés le 17 avril 1985.
- Charles
Germain de Sablon a été, on dit toujours oublié, souvent on s'excuse de parler de gens dont beaucoup de gens ne se souviennent pas, en disant qu'ils sont oubliés, ce qui n'est jamais tout à fait vrai, parce que quand on parle de Germain de Sablon, il y a quand même un certain nombre de gens qui se souviennent de qui elle est et qui s'en souvenaient. Parce qu'il y a en réalité aujourd'hui un retour important de son souvenir, de sa personnalité, on en parle beaucoup, à cause du chant des partisans, dont on a célébré les 80 ans l'année dernière, le 30 mai. Et aussi parce que deux biographies importantes lui ont été consacrées, l'une par Dominique Bonnat de l'Académie française, qui en réalité est une biographie de Kessel et de Druon, mais elle a très vite compris que c'était indissociable de Germain de Sablon et lui donne une place très importante. Elle a décrit justement qu'une femme extrêmement courageuse et aussi précisément à cause de ses célébrations relatives aux 80 ans. Donc, depuis deux ans, il y a aussi ce livre de Dominique Missica qui s'appelle Un amour de Kessel, puisqu'elle était la maîtresse de Kessel, comme on l'a dit. Il y a un retour au premier pan de Germain de Sablon depuis deux, trois ans.
- Philippe
D'ailleurs, nous avons inauguré une promenade Germain de Sablon à Paris et il existe depuis quelques... D'ailleurs, Jean Sablon avait inauguré à Saint-Raphaël, il y a aussi une rue Germain de Sablon. Mais c'est très curieux ce retour. Parce que je me souviens d'ailleurs qu'un journaliste, de manière un peu inélégante, disait à Jean Sablon « Votre sœur est un peu oubliée » , ce qui évidemment ne lui a pas fait plaisir. Je vous parle forcément il y a à peu près 40 ans, et puis 40 ans après, donc Germaine Sablon revient sur le devant de la scène. Assez paradoxalement d'ailleurs, parce que finalement, c'est le chant des partisans qui reste dans les mémoires, et c'est la guerre qui a interrompu et brisé sa carrière d'une certaine manière, malgré tout. Si elle reste dans les mémoires aujourd'hui, c'est grâce au chant des partisans. Alors qu'elle avait créé, il faut bien dire aussi, des chansons, ce qu'on appelait le renouveau de la chanson française, chanson naturaliste avec une chanson très célèbre à l'époque de Jean Tranchant, « Ici l'on pêche » . Elle avait repris la chanson créée par Marie Dubas, « Mon légionnaire » et Raymond Asseau, qui a écrit deux grandes chansons pour Édith Piaf, lui donnait à la même période exactement... le même répertoire. Il faut savoir que Germaine Sablon, à l'époque, dans les cabarets, était aussi célèbre qu'Édith Piaf. Si aujourd'hui on a un petit peu oublié son nom en dehors du chant des partisans, c'est aussi parce qu'elle avait une nature assez discrète, mais aussi parce qu'elle a arrêté relativement tôt sa carrière, au milieu des années 50, donc évidemment aujourd'hui, il y a près de 70 ans, donc c'est normal aussi que les choses s'effacent petit à petit.
- Charles
Et puis, il y a une présence plus grande des femmes dans les médias depuis quelques années. Donc, à la faveur de ce retour légitime et tardif des femmes dans les médias, Germaine Sablon, en tant que personnalité marquante, est évidemment revenue aussi au devant de la scène. Je pense qu'elle vaut à elle seule une biographie, comme une personnalité très marquante, parce que sa carrière au cinéma n'a pas été la chose la plus déterminante. C'est une carrière dans la chanson. Mais c'est la personnalité elle-même, son engagement dans les événements de son époque. Il y a aussi une école qui a été inaugurée il y a plus d'un an maintenant, au Père-E, qui porte le nom de Germain de Sable. Nous sommes ici pour parler principalement de l'engagement. Je crois qu'on peut en parler à deux titres. Il y a l'engagement de la personnalité dont on parle, et puis de manière plus humble, l'engagement que nous avons pour défendre sa mémoire. Et Germain de Sablon, son engagement, on l'a suffisamment commenté, personnalité passionnée, entière, droite, très courageuse, ce qui frappait autant qu'est celle que Dominique Bonnat de l'Académie. Nous-mêmes, plus modestement, nous nous engageons en ce sens que nous voulons lui rendre hommage, comme on l'a fait pour Jean Sablon, mais pour d'autres motifs, liés principalement, évidemment, à la Deuxième Guerre. Ça signifie l'écriture vraisemblable de biographies, inauguration de rues, d'écoles, etc. C'est une espèce d'attachement spontané qui s'est fait. C'est une personne que nous n'avons pas connue. Cette personne n'est plus de notre monde et pourtant, quand on s'intéresse à cette personnalité, il y a un attachement amical qui se crée. C'est très curieux. Je pense que découvrir des personnalités de grande qualité crée cet attachement et donne envie de s'engager pour transmettre cette mémoire. Je pense aussi que c'est un exemple, et c'est pour ça d'ailleurs aussi qu'existe le souvenir français, c'est nécessaire à la jeunesse. Il y a un peu un écueil qui se présente à mon avis, c'est la distance du temps. Parce que tous les gens dont nous parlons sont des gens qu'on voit sur des photos en noir et blanc, qui ne sont pas tout à fait nous parce qu'ils sont éloignés, ce sont les grands-parents. La frontière du temps pour les plus jeunes est une chose... qui ce n'est pas infranchissable, en tout cas, est difficile à passer. Je pense que s'attacher vraiment à écouter ce que des gens ont pu faire, ça peut être un repère pour une jeunesse souvent désorientée, je crois. Il faut comprendre que ces gens, c'est nous, ou c'est ce que nous pourrions être si on se donnait la peine de s'engager dans quelque chose. On ne sait pas trop où on va, on voit qu'il y a même des jeunes qui s'engagent parfois dans des voies mauvaises. Je pense qu'on a plus près de nous les gens dont s'occupe le souvenir français, qui sont de manière beaucoup plus proche et infiniment plus inspirante, des personnalités à observer, à comprendre. Et je pense aussi que l'admiration qu'on peut avoir pour les gens, c'est une chose qui élève, c'est une chose qui est épanouissante et qui, en même temps, donne la possibilité d'avoir une certaine confiance dans le futur, parce que ce sont des exemples. Donc je crois que... Ça peut susciter une certaine émulation ou, dans le meilleur des cas, certaines vocations. L'engagement, c'est la volonté de se dédier à quelque chose. Ce n'est pas seulement admirer, c'est faire. C'est s'engager par des choix moraux, c'est ne pas rester neutre en tout. C'est précisément avoir une opinion qu'on considère comme juste et mettre en adéquation son action avec ses convictions.
- Philippe
Alors, en ce qui me concerne, je n'ai pas vraiment l'impression d'être engagé. J'ai toujours aimé la chanson française, ce qui m'a évidemment amené à Jean Sablon et à Germaine Sablon. Et aujourd'hui, j'essaye que les noms, les grands noms ou même les moins grands noms de la chanson française s'effacent le moins possible. Donc, on participe à des expositions, on donne des conférences dans le monde entier. Et on essaye aussi de créer un musée de la chanson française. Nous essayons d'attribuer des rues à des personnalités célèbres de la chanson, mais je ne considère pas vraiment ça comme un engagement, puisque c'est une passion, si vous voulez. Donc, pour moi, c'est une chose naturelle. Et petit à petit, avec le temps, c'est devenu, oui, une chose complètement qui n'a pas été réfléchie, mais qui, aujourd'hui, m'accompagne tous les jours.
- Speaker #3
Le vol noir des corbeaux sur nos plaines, Mais on tente le champ lourd du pays qu'on enchaîne. Oh, et partisans, ouvriers et paysans, Je vous arme, Ce sera l'ennemi, Qu'en est-il à le prix du sang et des larmes.
- Speaker #0
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