Description
Le Français par l'absurde
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Le Français par l'absurde
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Transcription
Salut à vous et bienvenue à tous les autres. Si je prends un glaçon et que je le serre dans la main, quelques minutes plus tard, il a disparu le glaçon. Et puis c'est tout mouillé partout et il faut nettoyer. Bon, on dit que le glaçon, il a fondu. Ça. Certains d'entre vous dans l'auditoire le savaient. Mais là où ça devient beaucoup plus intéressant, c'est que si je me déplace loin vers le nord, mettons jusqu'au pôle nord, au pôle nord, non seulement le glaçon ne va pas fondre, mais c'est même ma main qui va geler. Étonnant, non ? Je vous ai dit tout cela parce que c'est décidé. Quand je serai grand, je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic. Rappelez-vous, la planète se réchauffait déjà, mais on ne le savait pas encore, quand même. Les icebergs se détachaient de la banquise et partaient à la dérive vers le sud. Vers le sud. Ils étaient sans doute à la recherche d'un pastis, allez savoir. Et puis voilà pas qu'au milieu d'une nuit, un énorme truc en ferraille vient me percuter. Et après, vous n'imaginez pas le barouf, vous n'imaginez pas les cris,
les lumières, les appels. Il y avait même un orchestre dans ce bordel. Et puis quoi encore ?
Oui, quand je serai grand,
je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic.
Pourquoi ? Enfin, pourquoi ? Mais parce que l'histoire n'a pas été juste avec moi. C'est moi ? C'est moi qui ai foncé en pleine nuit sur le pauvre paquebot immobile qui ne demandait rien à personne ? Le problème c'est que l'histoire, avec sa grande hache,
a tranché.
Oui, l'histoire a tranché. Mais moi, moi je fais appel. Moi,
l'iceberg.
Maintenant, parfaitement. C'est tout à fait honteux,
la façon dont j'ai été traité,
la façon dont j'ai été calomnié,
et vilipendé, détesté depuis. Et puis le plus récent, il y a eu Cameron. Cameron, pas la bataille de 1863, non, non, non, mais pas David Cameron non plus, lui. Lui c'est le David qui a perdu la bataille du référendum sur le Brexit, mais non, non, non, celui dont je parle c'est James Cameron, James, James Cameron, pas le missionnaire écossais du 19ème siècle non plus,
non, non, non,
James Cameron, le Canadien, celui qui a fait Abyss, celui qui a fait Alien, le retour, celui qui a fait Terminator 2. Bref, pas le genre de gus à tourner la petite maison de la prairie, si vous voyez ce que je veux dire.
Et pas le genre non plus à donner le beau rôle à l'iceberg.
D'ailleurs, vous croyez qu'elle utilise un vrai iceberg ?
Oui,
entendu.
Juste des effets spéciaux du carton pâte,
comme pour Alien. Excusez-moi de briser un mythe, mais dans Alien, les aliens...
Avec du plastique et des effets spéciaux.
Et pour l'iceberg aussi, donc. Après tout, c'est un personnage secondaire, l'Asberg, dans le film de Cameron.
Tout le monde s'en fout de l'Asberg,
tout le monde se fout de l'ours polaire qui essayait de dormir dans un trou sur mon dos.
Tout le monde s'en fout. Eh oui, tout le monde s'en moque.
Enfin, bordel, j'étais sa maison quand même. On pourrait y penser, on pourrait avoir un peu de compassion. Et l'ours,
il a dérivé,
il est parti.
Et moi je suis parti aussi,
je suis parti vers le sud, j'étais grave, j'étais paumé, j'étais...
Bon, et quand on part vers le sud,
moi je vous l'ai dit... Je vous l'ai montré tout au début, là, tout le glaçon. Vous êtes aussi grand que vous voulez. Quand vous partez vers le sud, c'est la mort.
Et donc,
je me laissais glisser vers le sud. Et plus j'ai vieilli, plus j'ai rétréci. Mais à défaut d'autre chose, j'en riais intérieurement. Je me disais,
quand je serai grand.
je serai petit. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé, glaçon parmi les glaçons,
dans ce Sourat Champagne.
Et plus précisément dans le Sourat Champagne, des fondateurs de Radio Giraffe, qui en ce moment même fêtent les nouveaux chiffres de médiamétrie. Et ils sont excellents, ils sont excellents les chiffres de l'audibat. Heureusement, sinon j'aurais fini dans la rate du Havre quelque part, oublié de tous. Tandis que là on va s'en souvenir. Et lorsque je disparaîtrai complètement, lorsque je disparaîtrai, les journaux en feront des tonnes, vous verrez. Imaginez la nécrologie, la nécrologie du glaçon. du glaçon qui a coulé de Titanic. Imaginez les titres des grands journaux. Mais oui. Allez, on y va.
Titanic,
ta mère.
Ah,
le deuxième.
On ne peut pas être et avoir été.
Un peu plus classique. Troisième.
Le crépuscule des dieux.
Oui.
Ok, un suivant. La vengeance est un plat qui se mange tiède. Mouffé celui-là. Tape fort celui-là.
Allez, encore un.
Ainsi font, font, font.
Ils sont durs, ils sont durs, ils sont durs les journaleux, ils sont durs. Et le dernier là.
« Clouctouate, hète,
mergiture, il est sévère. Mais bref,
quand je serai grand,
ça fera du bruit, je vous garantis. » Et c'est ainsi que le caramel devint fou.
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Salut à vous et bienvenue à tous les autres. Si je prends un glaçon et que je le serre dans la main, quelques minutes plus tard, il a disparu le glaçon. Et puis c'est tout mouillé partout et il faut nettoyer. Bon, on dit que le glaçon, il a fondu. Ça. Certains d'entre vous dans l'auditoire le savaient. Mais là où ça devient beaucoup plus intéressant, c'est que si je me déplace loin vers le nord, mettons jusqu'au pôle nord, au pôle nord, non seulement le glaçon ne va pas fondre, mais c'est même ma main qui va geler. Étonnant, non ? Je vous ai dit tout cela parce que c'est décidé. Quand je serai grand, je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic. Rappelez-vous, la planète se réchauffait déjà, mais on ne le savait pas encore, quand même. Les icebergs se détachaient de la banquise et partaient à la dérive vers le sud. Vers le sud. Ils étaient sans doute à la recherche d'un pastis, allez savoir. Et puis voilà pas qu'au milieu d'une nuit, un énorme truc en ferraille vient me percuter. Et après, vous n'imaginez pas le barouf, vous n'imaginez pas les cris,
les lumières, les appels. Il y avait même un orchestre dans ce bordel. Et puis quoi encore ?
Oui, quand je serai grand,
je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic.
Pourquoi ? Enfin, pourquoi ? Mais parce que l'histoire n'a pas été juste avec moi. C'est moi ? C'est moi qui ai foncé en pleine nuit sur le pauvre paquebot immobile qui ne demandait rien à personne ? Le problème c'est que l'histoire, avec sa grande hache,
a tranché.
Oui, l'histoire a tranché. Mais moi, moi je fais appel. Moi,
l'iceberg.
Maintenant, parfaitement. C'est tout à fait honteux,
la façon dont j'ai été traité,
la façon dont j'ai été calomnié,
et vilipendé, détesté depuis. Et puis le plus récent, il y a eu Cameron. Cameron, pas la bataille de 1863, non, non, non, mais pas David Cameron non plus, lui. Lui c'est le David qui a perdu la bataille du référendum sur le Brexit, mais non, non, non, celui dont je parle c'est James Cameron, James, James Cameron, pas le missionnaire écossais du 19ème siècle non plus,
non, non, non,
James Cameron, le Canadien, celui qui a fait Abyss, celui qui a fait Alien, le retour, celui qui a fait Terminator 2. Bref, pas le genre de gus à tourner la petite maison de la prairie, si vous voyez ce que je veux dire.
Et pas le genre non plus à donner le beau rôle à l'iceberg.
D'ailleurs, vous croyez qu'elle utilise un vrai iceberg ?
Oui,
entendu.
Juste des effets spéciaux du carton pâte,
comme pour Alien. Excusez-moi de briser un mythe, mais dans Alien, les aliens...
Avec du plastique et des effets spéciaux.
Et pour l'iceberg aussi, donc. Après tout, c'est un personnage secondaire, l'Asberg, dans le film de Cameron.
Tout le monde s'en fout de l'Asberg,
tout le monde se fout de l'ours polaire qui essayait de dormir dans un trou sur mon dos.
Tout le monde s'en fout. Eh oui, tout le monde s'en moque.
Enfin, bordel, j'étais sa maison quand même. On pourrait y penser, on pourrait avoir un peu de compassion. Et l'ours,
il a dérivé,
il est parti.
Et moi je suis parti aussi,
je suis parti vers le sud, j'étais grave, j'étais paumé, j'étais...
Bon, et quand on part vers le sud,
moi je vous l'ai dit... Je vous l'ai montré tout au début, là, tout le glaçon. Vous êtes aussi grand que vous voulez. Quand vous partez vers le sud, c'est la mort.
Et donc,
je me laissais glisser vers le sud. Et plus j'ai vieilli, plus j'ai rétréci. Mais à défaut d'autre chose, j'en riais intérieurement. Je me disais,
quand je serai grand.
je serai petit. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé, glaçon parmi les glaçons,
dans ce Sourat Champagne.
Et plus précisément dans le Sourat Champagne, des fondateurs de Radio Giraffe, qui en ce moment même fêtent les nouveaux chiffres de médiamétrie. Et ils sont excellents, ils sont excellents les chiffres de l'audibat. Heureusement, sinon j'aurais fini dans la rate du Havre quelque part, oublié de tous. Tandis que là on va s'en souvenir. Et lorsque je disparaîtrai complètement, lorsque je disparaîtrai, les journaux en feront des tonnes, vous verrez. Imaginez la nécrologie, la nécrologie du glaçon. du glaçon qui a coulé de Titanic. Imaginez les titres des grands journaux. Mais oui. Allez, on y va.
Titanic,
ta mère.
Ah,
le deuxième.
On ne peut pas être et avoir été.
Un peu plus classique. Troisième.
Le crépuscule des dieux.
Oui.
Ok, un suivant. La vengeance est un plat qui se mange tiède. Mouffé celui-là. Tape fort celui-là.
Allez, encore un.
Ainsi font, font, font.
Ils sont durs, ils sont durs, ils sont durs les journaleux, ils sont durs. Et le dernier là.
« Clouctouate, hète,
mergiture, il est sévère. Mais bref,
quand je serai grand,
ça fera du bruit, je vous garantis. » Et c'est ainsi que le caramel devint fou.
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Salut à vous et bienvenue à tous les autres. Si je prends un glaçon et que je le serre dans la main, quelques minutes plus tard, il a disparu le glaçon. Et puis c'est tout mouillé partout et il faut nettoyer. Bon, on dit que le glaçon, il a fondu. Ça. Certains d'entre vous dans l'auditoire le savaient. Mais là où ça devient beaucoup plus intéressant, c'est que si je me déplace loin vers le nord, mettons jusqu'au pôle nord, au pôle nord, non seulement le glaçon ne va pas fondre, mais c'est même ma main qui va geler. Étonnant, non ? Je vous ai dit tout cela parce que c'est décidé. Quand je serai grand, je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic. Rappelez-vous, la planète se réchauffait déjà, mais on ne le savait pas encore, quand même. Les icebergs se détachaient de la banquise et partaient à la dérive vers le sud. Vers le sud. Ils étaient sans doute à la recherche d'un pastis, allez savoir. Et puis voilà pas qu'au milieu d'une nuit, un énorme truc en ferraille vient me percuter. Et après, vous n'imaginez pas le barouf, vous n'imaginez pas les cris,
les lumières, les appels. Il y avait même un orchestre dans ce bordel. Et puis quoi encore ?
Oui, quand je serai grand,
je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic.
Pourquoi ? Enfin, pourquoi ? Mais parce que l'histoire n'a pas été juste avec moi. C'est moi ? C'est moi qui ai foncé en pleine nuit sur le pauvre paquebot immobile qui ne demandait rien à personne ? Le problème c'est que l'histoire, avec sa grande hache,
a tranché.
Oui, l'histoire a tranché. Mais moi, moi je fais appel. Moi,
l'iceberg.
Maintenant, parfaitement. C'est tout à fait honteux,
la façon dont j'ai été traité,
la façon dont j'ai été calomnié,
et vilipendé, détesté depuis. Et puis le plus récent, il y a eu Cameron. Cameron, pas la bataille de 1863, non, non, non, mais pas David Cameron non plus, lui. Lui c'est le David qui a perdu la bataille du référendum sur le Brexit, mais non, non, non, celui dont je parle c'est James Cameron, James, James Cameron, pas le missionnaire écossais du 19ème siècle non plus,
non, non, non,
James Cameron, le Canadien, celui qui a fait Abyss, celui qui a fait Alien, le retour, celui qui a fait Terminator 2. Bref, pas le genre de gus à tourner la petite maison de la prairie, si vous voyez ce que je veux dire.
Et pas le genre non plus à donner le beau rôle à l'iceberg.
D'ailleurs, vous croyez qu'elle utilise un vrai iceberg ?
Oui,
entendu.
Juste des effets spéciaux du carton pâte,
comme pour Alien. Excusez-moi de briser un mythe, mais dans Alien, les aliens...
Avec du plastique et des effets spéciaux.
Et pour l'iceberg aussi, donc. Après tout, c'est un personnage secondaire, l'Asberg, dans le film de Cameron.
Tout le monde s'en fout de l'Asberg,
tout le monde se fout de l'ours polaire qui essayait de dormir dans un trou sur mon dos.
Tout le monde s'en fout. Eh oui, tout le monde s'en moque.
Enfin, bordel, j'étais sa maison quand même. On pourrait y penser, on pourrait avoir un peu de compassion. Et l'ours,
il a dérivé,
il est parti.
Et moi je suis parti aussi,
je suis parti vers le sud, j'étais grave, j'étais paumé, j'étais...
Bon, et quand on part vers le sud,
moi je vous l'ai dit... Je vous l'ai montré tout au début, là, tout le glaçon. Vous êtes aussi grand que vous voulez. Quand vous partez vers le sud, c'est la mort.
Et donc,
je me laissais glisser vers le sud. Et plus j'ai vieilli, plus j'ai rétréci. Mais à défaut d'autre chose, j'en riais intérieurement. Je me disais,
quand je serai grand.
je serai petit. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé, glaçon parmi les glaçons,
dans ce Sourat Champagne.
Et plus précisément dans le Sourat Champagne, des fondateurs de Radio Giraffe, qui en ce moment même fêtent les nouveaux chiffres de médiamétrie. Et ils sont excellents, ils sont excellents les chiffres de l'audibat. Heureusement, sinon j'aurais fini dans la rate du Havre quelque part, oublié de tous. Tandis que là on va s'en souvenir. Et lorsque je disparaîtrai complètement, lorsque je disparaîtrai, les journaux en feront des tonnes, vous verrez. Imaginez la nécrologie, la nécrologie du glaçon. du glaçon qui a coulé de Titanic. Imaginez les titres des grands journaux. Mais oui. Allez, on y va.
Titanic,
ta mère.
Ah,
le deuxième.
On ne peut pas être et avoir été.
Un peu plus classique. Troisième.
Le crépuscule des dieux.
Oui.
Ok, un suivant. La vengeance est un plat qui se mange tiède. Mouffé celui-là. Tape fort celui-là.
Allez, encore un.
Ainsi font, font, font.
Ils sont durs, ils sont durs, ils sont durs les journaleux, ils sont durs. Et le dernier là.
« Clouctouate, hète,
mergiture, il est sévère. Mais bref,
quand je serai grand,
ça fera du bruit, je vous garantis. » Et c'est ainsi que le caramel devint fou.
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Salut à vous et bienvenue à tous les autres. Si je prends un glaçon et que je le serre dans la main, quelques minutes plus tard, il a disparu le glaçon. Et puis c'est tout mouillé partout et il faut nettoyer. Bon, on dit que le glaçon, il a fondu. Ça. Certains d'entre vous dans l'auditoire le savaient. Mais là où ça devient beaucoup plus intéressant, c'est que si je me déplace loin vers le nord, mettons jusqu'au pôle nord, au pôle nord, non seulement le glaçon ne va pas fondre, mais c'est même ma main qui va geler. Étonnant, non ? Je vous ai dit tout cela parce que c'est décidé. Quand je serai grand, je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic. Rappelez-vous, la planète se réchauffait déjà, mais on ne le savait pas encore, quand même. Les icebergs se détachaient de la banquise et partaient à la dérive vers le sud. Vers le sud. Ils étaient sans doute à la recherche d'un pastis, allez savoir. Et puis voilà pas qu'au milieu d'une nuit, un énorme truc en ferraille vient me percuter. Et après, vous n'imaginez pas le barouf, vous n'imaginez pas les cris,
les lumières, les appels. Il y avait même un orchestre dans ce bordel. Et puis quoi encore ?
Oui, quand je serai grand,
je serai l'iceberg qui a coulé le Titanic.
Pourquoi ? Enfin, pourquoi ? Mais parce que l'histoire n'a pas été juste avec moi. C'est moi ? C'est moi qui ai foncé en pleine nuit sur le pauvre paquebot immobile qui ne demandait rien à personne ? Le problème c'est que l'histoire, avec sa grande hache,
a tranché.
Oui, l'histoire a tranché. Mais moi, moi je fais appel. Moi,
l'iceberg.
Maintenant, parfaitement. C'est tout à fait honteux,
la façon dont j'ai été traité,
la façon dont j'ai été calomnié,
et vilipendé, détesté depuis. Et puis le plus récent, il y a eu Cameron. Cameron, pas la bataille de 1863, non, non, non, mais pas David Cameron non plus, lui. Lui c'est le David qui a perdu la bataille du référendum sur le Brexit, mais non, non, non, celui dont je parle c'est James Cameron, James, James Cameron, pas le missionnaire écossais du 19ème siècle non plus,
non, non, non,
James Cameron, le Canadien, celui qui a fait Abyss, celui qui a fait Alien, le retour, celui qui a fait Terminator 2. Bref, pas le genre de gus à tourner la petite maison de la prairie, si vous voyez ce que je veux dire.
Et pas le genre non plus à donner le beau rôle à l'iceberg.
D'ailleurs, vous croyez qu'elle utilise un vrai iceberg ?
Oui,
entendu.
Juste des effets spéciaux du carton pâte,
comme pour Alien. Excusez-moi de briser un mythe, mais dans Alien, les aliens...
Avec du plastique et des effets spéciaux.
Et pour l'iceberg aussi, donc. Après tout, c'est un personnage secondaire, l'Asberg, dans le film de Cameron.
Tout le monde s'en fout de l'Asberg,
tout le monde se fout de l'ours polaire qui essayait de dormir dans un trou sur mon dos.
Tout le monde s'en fout. Eh oui, tout le monde s'en moque.
Enfin, bordel, j'étais sa maison quand même. On pourrait y penser, on pourrait avoir un peu de compassion. Et l'ours,
il a dérivé,
il est parti.
Et moi je suis parti aussi,
je suis parti vers le sud, j'étais grave, j'étais paumé, j'étais...
Bon, et quand on part vers le sud,
moi je vous l'ai dit... Je vous l'ai montré tout au début, là, tout le glaçon. Vous êtes aussi grand que vous voulez. Quand vous partez vers le sud, c'est la mort.
Et donc,
je me laissais glisser vers le sud. Et plus j'ai vieilli, plus j'ai rétréci. Mais à défaut d'autre chose, j'en riais intérieurement. Je me disais,
quand je serai grand.
je serai petit. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé, glaçon parmi les glaçons,
dans ce Sourat Champagne.
Et plus précisément dans le Sourat Champagne, des fondateurs de Radio Giraffe, qui en ce moment même fêtent les nouveaux chiffres de médiamétrie. Et ils sont excellents, ils sont excellents les chiffres de l'audibat. Heureusement, sinon j'aurais fini dans la rate du Havre quelque part, oublié de tous. Tandis que là on va s'en souvenir. Et lorsque je disparaîtrai complètement, lorsque je disparaîtrai, les journaux en feront des tonnes, vous verrez. Imaginez la nécrologie, la nécrologie du glaçon. du glaçon qui a coulé de Titanic. Imaginez les titres des grands journaux. Mais oui. Allez, on y va.
Titanic,
ta mère.
Ah,
le deuxième.
On ne peut pas être et avoir été.
Un peu plus classique. Troisième.
Le crépuscule des dieux.
Oui.
Ok, un suivant. La vengeance est un plat qui se mange tiède. Mouffé celui-là. Tape fort celui-là.
Allez, encore un.
Ainsi font, font, font.
Ils sont durs, ils sont durs, ils sont durs les journaleux, ils sont durs. Et le dernier là.
« Clouctouate, hète,
mergiture, il est sévère. Mais bref,
quand je serai grand,
ça fera du bruit, je vous garantis. » Et c'est ainsi que le caramel devint fou.
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