- Speaker #0
Bienvenue dans Trouver sa place, le podcast où chaque aventure humaine est une invitation à cheminer vers soi-même. Je m'appelle Claire Grévedon, je suis coach professionnel spécialisé en reconnexion à soi, et une fois par mois, je vais à la rencontre d'êtres humains qui m'inspirent pour partager des conversations qui font grandir. Qu'il s'agisse de leur mode de vie, de leur carrière ou encore de leur identité, tous ont fait des choix conscients et courageux pour vivre une vie alignée avec eux-mêmes. Cette vie, elle est aussi à ta portée. Alors je t'invite à prendre place et te laisser inspirer. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre par ici et découvrir par vos retours combien ces conversations non seulement vous nourrissent, vous inspirent, mais parfois même vous donnent l'élan d'aller de l'avant. C'est la plus belle des récompenses pour moi. Ma mission ici, c'est de vous inspirer à trouver et à prendre toute votre place. Parce que je crois profondément qu'il réside en chacun d'entre nous un pouvoir qui ne demande qu'à être découvert et que plus que jamais, le monde a besoin de notre lumière. Alors si toi aussi, tu te dis que cette vie, elle n'est pas réservée qu'à mes invités, que cette vie, elle est à ta portée, mais que tu ressens peut-être le besoin d'être guidée pour la créer, prends rendez-vous avec moi pour qu'on en parle. Rendez-vous en description de l'épisode pour plus d'infos. Salut Faux ! Allô Claire ! Merci tellement de ce cadeau qu'on se fait mutuellement aujourd'hui. On a passé déjà une bonne partie de la journée ensemble. On s'est offert ce cadeau à toutes les deux de prendre notre journée. pour non seulement ce moment-là d'échange, mais aussi pour aller prendre une marche en nature. Donc ce matin, on s'est rejoints, puis on a été marcher un bon deux heures et demie aux îles de Boucherville. C'est un des parcs nationaux qui est proche de Montréal, qui est entouré d'eau, avec plein d'escargots et plein d'oiseaux. Et juste de s'offrir ce temps pour moi, pour nous, c'était vraiment symbolique parce que Ça me rappelle l'époque où toi et moi, on s'est lancé en affaires à la même période. Puis on s'offrait beaucoup plus que maintenant. C'est un peu le constat qu'on s'est donné aussi là. Mais on s'offrait vraiment ces moments de break en nature où on allait à la fois randonner et en même temps faire des check-in de notre vie d'entrepreneur, brainstormer ensemble. C'est ça qu'on s'offre aujourd'hui. Donc je te remercie vraiment d'avoir pris du temps dans ta vie va à 100 à l'heure de... de mom entrepreneur que tu es.
- Speaker #1
Merci. Merci parce que c'est à chaque fois des moments de ressourcement, une façon de se nourrir, une façon de ralentir, une façon de connecter. Comme je te disais, quand on marchait, je me sens la meilleure personne à chaque fois qu'on se voit. Merci pour ces moments-là. C'est précieux.
- Speaker #0
D'ailleurs, ça se peut que vous entendiez des bruits d'oiseaux, d'enfants qui jouent dans la piscine derrière nous. Désolée pour ce cadre. Vraiment idyllique derrière nous. Tout est là pour passer le plus beau des moments ensemble.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Sachant ça, maintenant que tout est là, est-ce que tu voudrais te présenter aux personnes qui nous écoutent pour qu'ils puissent rentrer aussi dans notre univers, dans ton univers avec nous ?
- Speaker #1
Oui, je suis Fawdou Sey. J'aime commencer par me décrire par le fait que je suis maman de deux enfants, de deux garçons qui grandissent, qui croquent dans la vie, et aussi une entrepreneur. d'impact social et environnemental qui a cofondé le Partage Club qui est une plateforme, en fait, une application mobile de partage d'objets pour amener les gens à créer du lien social et à déconsommer. Mais on s'est rencontrés, toi et moi, dans ma première partie de carrière qui était dans le monde de la publicité. Je suis quelqu'un aussi à la base qui a travaillé beaucoup dans le monde du marketing, puis je me suis rendue compte à un moment donné que j'avais un grand pouvoir, un pouvoir que tu as aussi, qui est de changer le comportement des gens à grande échelle. Puis je me suis dit à un moment donné, je voulais utiliser ce super pouvoir-là pour faire quelque chose qui était vraiment connecté avec mes valeurs. C'est quoi tes valeurs à toi ? J'en ai plusieurs, mais je dirais qu'une valeur d'air à travers du coaching, que j'ai découvert dans une transition que j'ai faite entre ces deux univers-là, entre le milieu de la publicité et ma nouvelle carrière en tant qu'entrepreneur, c'est la confiance. J'ai besoin que les gens me fassent confiance. J'ai besoin de pouvoir faire confiance en les gens. J'aime moi voir des gens qui se font confiance. C'est vraiment important pour moi la confiance.
- Speaker #0
Je me doutais évidemment que tu allais la nommer celle-ci, puisque je sais, et on va en reparler, c'est la valeur qui est au cœur du projet que tu as créé Partage Club. C'est inspirer la confiance, réinstaurer la confiance entre les gens. C'est une valeur qui m'est chère aussi. Donc la créativité et l'ouverture au possible et les nouvelles solutions se font dans un espace de confiance et de sécurité. On ne peut pas créer du nouveau. on ne peut pas aller de l'avant quand on est dans un espace d'insécurité. Donc la confiance, elle permet. Et elle ouvre plein de choses. Oui, je partage vraiment cette valeur avec toi. Sachant ça, j'ai une question que j'adore poser en début de podcast. C'est quand, toi, la dernière fois que tu t'es sentie à ta place ? Bien,
- Speaker #1
depuis que j'ai fait mon nouveau choix de carrière, qui est de devenir entrepreneur, je me sens vraiment à ma place. Donc, je dirais que depuis un bon trois ans, je me suis déjà sentie à ma place aussi avant. Mais je pense que j'ai vraiment fait un réalignement que là, je me sens vraiment à ma place. Moi, j'ai toujours été quelqu'un, mais si on parle du niveau professionnel, moi, je suis quelqu'un qui aime avancer vite, qui aime accomplir, qui a des grandes ambitions. Puis souvent, dans ma carrière, on me disait, tu sais, dérange pas trop, va pas trop vite, c'est important d'attendre les autres, c'est important, tu sais, par rapport aux autres collègues. Puis moi, j'étais comme, mais non, mais moi, j'aime avancer vite, moi, j'aime foncer. Moi, je veux... que je ne suis pas patiente. Puis maintenant, en tant qu'entrepreneur, mon équipe adore avancer vite avec moi. Les villes, les gouvernements avec qui on travaille, on crée de l'impact rapidement. Ils sont très heureux de ça. Mes investisseurs, on a des investisseurs, ils sont heureux que j'avance vite. Puis je me suis dit qu'en tant qu'entrepreneur, pour ma personnalité à moi, moi, j'ai besoin d'un cadre créatif. J'ai besoin des gens qui me font confiance. J'ai besoin de prendre des coutumes. de confiance puis d'y aller. J'ai vraiment senti que l'entrepreneuriat, pour moi, où est-ce que je suis rendue dans ma vie ? Parce que je pense qu'avant, peut-être que c'était pas le bon moment. Mais aujourd'hui, à chaque fois que je me lève pour accomplir la mission que je me suis donnée avec cette organisation-là, je me sens privilégiée. Je suis toujours en défi d'équilibre, bien évidemment, avec ma famille, qui est une autre valeur que j'aspire. Je ne l'incarne pas encore totalement, mais que j'aspire. Mais oui, je me sens à ma place en ce moment.
- Speaker #0
Est-ce que tu as un exemple aussi de comment tu te sens à ta place dans ta vie personnelle ?
- Speaker #1
Au niveau personnel, je suis en mutation actuellement. À travers justement mon projet entrepreneurial, j'ai découvert que j'ai des nouvelles valeurs qui ont émergé. Je me suis transformée en découvrant de plus en plus l'impact que j'amène, la problématique que je touche. Je touche à des problématiques sociales, environnementales, économiques. Puis plus je creuse là-dedans, mais plus ça m'amène des fois à me transformer moi. Puis j'ai découvert qu'au niveau personnel, il y a des gens qui m'entouraient qui ne correspondent plus à ces valeurs-là. Ça a été difficile parce qu'il a fallu que je fasse des deuils. Puis j'étais encore des fois en processus de deuil avec certaines personnes là-dessus, mais je l'accepte. Mais il y a des nouvelles personnes qui n'étaient pas dans cet univers-là qui commencent à émerger, qui m'apportent énormément. Donc, est-ce que je suis parfaitement encore sur mon X ? côté, tu sais, mettons, au niveau des amitiés puis de mes relations, je te dirais que je suis en mutation, je le sens actuellement, mais je suis vraiment en paix avec ça. Puis, mais au niveau familial, je suis vraiment au-dessus de la passante. Il y a mon fils qui évolue en adolescence, que je suis en train de me trouver aussi en tant que maman à travers ça, mais je me laisse beaucoup d'ouverture. Mais ouais, je te dirais que c'est ça, je te dirais que je suis en transition. Je ne suis pas parfaitement sur mon ex.
- Speaker #0
Tout l'invitation de ce podcast aussi, c'est de montrer aussi que on est toujours en chemin. vers nous-mêmes, avec nous-mêmes. Et c'est aussi beau de se voir dans des périodes de mutations, dans des périodes de transformations, parce que c'est en s'observant qu'on se comprend mieux, qu'on s'apprend, qu'on s'apprivoise et donc qu'on accepte mieux aussi l'après. Parce que dans les deuils, il y a aussi cette notion d'inconnu, de je sais ce que j'ai connu, comme relation, mais je ne sais pas encore ce qui s'en vient. Et c'est là où vient la notion de foi, avoir la foi profonde. peu importe ce qui se passe, c'est forcément du mieux qui s'en vient. Ouais. Ça me fait penser d'ailleurs même à, dans un des épisodes, une ancienne cliente parle de cette chanson qui l'a accompagnée dans son changement de vie. C'était mieux après de Calogéro. Et ça dit tout. C'était mieux après. On a tendance à regarder en passé, à s'accrocher à ce qu'on connaît, ce qu'on a vécu. Mais quand on développe la foi, ce qui s'en vient, ça peut... C'est que du beau. C'était mieux après. C'est tellement beau. Fait que justement, en parlant d'après, si on revient dans le passé d'abord,
- Speaker #1
qu'est-ce qui t'a amenée à cette idée de créer Partage Club et de le faire pour vrai ? Il y a plein de petites choses qui m'ont amenée à ça. Tu sais, il y a une citation de Steve Jobs qui dit, c'est en regardant, dans le fond, en connectant les dots que je vois, que ça fait sens. C'est en regardant par en arrière que tu peux voir tous les petits points. qui t'ont amené, dans le fond, où est-ce qu'ils t'ont amené. Je pense que les premières fois, bien, de 1, quand je suis devenue maman, Donc, ça revient à 10 ans. J'habitais un condo à Montréal. Puis quand tu deviens maman... La surconsommation prend un autre ampleur parce qu'il y a tellement de jouets, tellement de choses qu'on te dit d'acheter que tu as besoin pour ton enfant. Puis tu veux en fait lui offrir comme de l'abondance. Tu veux que ton enfant ait accès à tout. Mais c'est vraiment là que je n'avais plus de place dans mon appartement. Je trouvais ce qui était... Fait que j'ai eu une prise de conscience quand même que je trouvais ça fou qu'il fallait qu'on t'achète tout au niveau économique puis au niveau de l'espace. Parce que là, je n'étais pas plus écolo qu'une autre. Mais ça, ça a été un des premiers points de prise de conscience. À un moment donné, j'en ai avec une de mes amies. Puis j'avais toujours eu envie de partir un projet entrepreneurial parce que c'était très intrapreneurial. J'adore ça. Puis je suis aussi fille de deux parents entrepreneurs aussi. J'ai beaucoup d'entrepreneuriat autour de moi. Donc j'ai toujours eu l'impression qu'un jour, je partirais mon projet. Mais j'avais une belle carrière. J'étais sur mon X en quelque sorte à l'époque. Puis je progressais. Puis j'étais contente. J'étais bien. Mais à un moment donné, j'avais eu l'idée d'un projet de pouvoir faire des boîtes de parcs. ou en fait des subscription box. Il y a eu une mode de subscription box de jeux pour enfants, qu'on puisse dans le fond se partager des jeux puis qu'en fait les enfants, après deux, trois mois, sont tannés d'un jeu. Donc comment qu'on peut se les passer d'une place à l'autre. Puis là, j'avais griffonné un modèle à faire qui tenait pas trop la route. Puis j'avais une job très prenante qu'on travaillait ensemble chez Cossette à l'époque. On roulait à 100 000 à l'heure. C'était vraiment intense. Je pense que de ma carrière, parce que ça a été la COVID, c'était tellement intense, il y avait du turnover. Le nombre de choses qui arrivaient dans une journée qui amenaient du stress. Je me souviens que ces journées-là étaient tellement intenses en niveau de stress. Bref, ça m'a amenée au burn-out parce qu'en plus, moi, je suis dans la performance. Puis quand j'ai dû faire un arrêt, je me suis mise à faire plein de skis de fond, à écouter Friends. Mais rapidement, j'ai eu mes amis qui faisaient un cours sur la décroissance soutenable au HEC. Puis elle m'a dit, tu veux-tu prendre le cours en virtuel avec moi, juste pour voir si cognitivement, j'étais capable de prendre des lectures, puis de pouvoir comme tranquillement mon cerveau se remettre à travailler un petit peu plus avant de retourner au travail. Puis c'est là qu'on prenait un cours sur la décroissance, qui parle du mouvement, du fait qu'il faut décroître systémiquement pour arrêter en fait la production qui épuise les ressources naturelles, qui nous amène au réchauffement climatique. Bref, toute une logique environnementale. la mutualisation, le partage est une des clés. Donc là, il y a des petites connexions qui sont faites dans ma tête à ce niveau-là. Fait que là, je suis encore en arrêt.
- Speaker #0
Ça me fait penser à... Tu étais encore en arrêt de travail quand tu m'avais dit... Ma coach m'a dit, tu ne le vois pas aujourd'hui, mais ce que tu es en train de vivre, c'est un cadeau mal emballé.
- Speaker #1
Oui, la coach a été vraiment importante dans mon cheminement. En fait, avant que je tombe en arrêt, il y avait beaucoup aussi de politique à gérer dans le travail que j'avais. Et je me suis rendue compte que cette politique-là... elle me prenait beaucoup d'énergie. Probablement 40 % de mon énergie à chaque semaine était prise pour juste gérer de la politique et des émotions de gestion. Moi, c'est pas ma personnalité. Moi, je navigue pas bien là-dedans. C'est pas dans mon naturel. En fait, mon gestionnaire m'avait offert de me payer un coach pour naviguer la politique pour m'aider. Donc, tu sais, il voulait vraiment m'aider. Puis, bien, j'ai trouvé ça super. Mais dans mon processus pour trouver un coach, je me suis dit que ça fait pas de sens que mon employeur me le... paye parce que moi, je savais que potentiellement la résultante allait peut-être être que j'allais quitter mon emploi.
- Speaker #0
Tu le sentais déjà.
- Speaker #1
Je le sentais et je sentais que je voulais être sans tabou et d'être vraiment en toute sécurité. Ça faisait pas de sens que ce soit mon employeur qui paye le coach parce que je pouvais être vraiment complètement ouverte avec ce coach-là. Donc, j'ai décidé de prendre un coach, mais je veux me le payer moi-même.
- Speaker #0
Wow. Alors, disclosure, si jamais ça t'arrive à nouveau, pour ceux que ça intéresse. Un coach, c'est dans le contrat. Même si l'entreprise paye, on est complètement, c'est écrit noir sur blanc qu'on n'est pas responsable des décisions humaines et que donc, même si l'entreprise paye, si la résultante du coaching, c'est que tu dois quitter, c'est que c'est le mieux pour tout le monde.
- Speaker #1
C'est génial. Les gens ont beaucoup à apprendre justement de l'oppositionnement du coaching. Je pense que moi, on ne me l'avait peut-être pas aussi bien expliqué. C'est drôle parce que j'ai discuté avec mes parents. C'est mes parents qui ont décidé de me l'offrir. Ils ont dit, ça peut te faire du bien. J'ai pris la décision de trouver un coach. Je l'ai magasiné, mon coach.
- Speaker #0
Très important. Je trouve ça important d'aller dans l'intimité.
- Speaker #1
Quelqu'un qui allait m'accompagner. À travers mes rencontres avec les coachs, on s'entend que c'était vraiment dans le but du coaching, de leadership exécutif. C'était vraiment ça, le cadre. Ma dernière discussion avec la coach que je voulais choisir, j'arrive sur l'appel. Puis là, par contre, je suis tombée en arrêt, mais elle, elle ne le sait pas. Donc, j'arrive sur l'appel, puis on était supposé débuter la séance. Elle commence à parler avec moi, puis on parlait de plein de sujets. Puis elle me dit, ce que je vois actuellement, c'est qu'il y a vraiment un défocus de tes valeurs par rapport à ce que tu essaies de faire. Puis, comment tu me parles ? Si tu continues, tu pourrais arriver à un burn-out. » Puis là, j'ai dit, « Lynn, elle s'appelle Lynn, je suis en burn-out. » Et là, j'ai dit, « Et à cause de ça, je te choisis. » Parce que tu comprends, t'as comme vu, sans même qu'on se rende au début du coaching, que comme, je m'en allais vers le burn-out, mais je le suis. Là, je me suis dit, « Ouais, elle avait comme… » Elle te voyait. Elle me voyait. Puis, dans le fond, je lui ai dit, « Bien, je pense qu'on devrait reporter le coaching, parce que là, je suis en arrêt. » Puis dans le fond, bien moi, il va falloir que je me refasse une santé. Puis dès que je reviens en santé, bien, je vais être recontactée.
- Speaker #0
Puis elle m'a dit que tu as associé le coaching à la performance de développement de tes compétences de leadership.
- Speaker #1
Puis c'est là qu'elle m'a dit non, non, non. Elle a dit en fait, on va juste changer le programme. Elle a dit ce que je te propose, c'est qu'on fasse un coaching d'alignement pour te retrouver. Elle a dit parce qu'en fait, ce qui se passe en ce moment, c'est que c'est vraiment excitant. Tu as un beau cheminement que tu étonnes dans un tunnel. puis il y a une grande lumière qui t'attend au bout. Elle dit, tu vas te transformer comme un papillon, tu ne le sais pas encore. Puis elle dit, tu vas être en mutation de valeur. Elle dit, tu vas voir, tes valeurs vont évoluer. Elle dit, je vais te faire faire un outil de découvrir c'est quoi tes valeurs qui sont importantes pour toi. Elle dit, on va tester tes talents, tes compétences. On va comme... Elle dit, si tu veux, je vais t'accompagner là-dedans. Mais elle a su m'accompagner avec douceur puis aussi avec une vision. qu'il y avait du positif qui allait se passer. Donc, ça m'a vraiment mis en confiance. Puis, j'ai entamé le processus avec elle.
- Speaker #0
Magnifique.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que ça t'a repensé à ce moment-là déjà au projet que tu avais eu ou tu ne faisais pas le lien à ce moment-là ?
- Speaker #1
Il y avait des petites idées parce que je me disais, justement, est-ce que pendant mon arrêt, je ne pourrais pas justement essayer de repartir de mon projet entrepreneurial juste pour voir si, encore une fois, si mon cerveau... C'était vraiment dans le but plus de me remettre, de tester. de me remettre en selle pour reprendre mon travail. C'était vraiment ça, mon intention. Il y avait ces deux petites choses-là. Là, c'est la fille qui est en arrêt et qui lance un projet entrepreneurial. C'était délicat aussi parce que c'est ça, il fallait que je me repose aussi. Mais tranquillement, j'ai juste fait de manière très informelle des entrevues et posé des gens autour de moi, ce qui serait intéressé. J'ai fait un peu une petite étude comme ça. Mon plan, c'était de revenir tranquillement au travail parce que j'avais vraiment un job avec un très bon salaire, une bonne pause. Mais je me suis rendu compte qu'il y avait une opportunité. Il y avait comme un bébé projet. Puis la vie faisait en sorte que c'était peut-être pas optimal que je retourne où est-ce que j'étais. Et là, puis il y avait comme trois, quatre personnes qui s'étaient lancées en affaires autour de moi. J'ai été les rencontrer. J'ai dit, raconte-moi ton histoire. Qu'est-ce qui t'a donné le courage de partir en affaires ? Puis c'était pas nécessairement comme quelqu'un qui est dans un cabinet d'avocat qui se part à son compte avocat. Il y avait toute une histoire qui avait eu un moment où est-ce que... perdre un être cher, cancer, rupture. C'était pas des gens qui étaient parfaitement heureux où est-ce qu'ils étaient pour prendre le saut. C'était vraiment des gens qui arrivaient à un crossroad.
- Speaker #0
Oui, au bout de quelque chose qui était prêt à faire le deuil de quelque chose éventuellement.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Pour refaire le lien avec ce qu'on disait au début.
- Speaker #1
Ça m'a fait comme, je pense que moi, je suis dans le deuil de quelque chose, puis j'ai rien à perdre à bouger vers autre chose. C'est comme, où est-ce que j'étais ? J'étais... Pas l'endroit où est-ce que je voulais retourner. Donc, je me suis dit, OK, combien d'argent j'ai dans mon compte de banque ? Puis, j'avais 50 000 $ dans mon compte de banque. Puis, je me suis dit, bon, mais ça, ça me donne combien de mois devant moi pour partir le projet ? Puis, je m'étais dit, l'équilibre. On parlait tantôt de l'équilibre. Pour moi, l'équilibre était une nouvelle valeur. Donc, je ne voulais pas me rendre malade. Je revenais de me remettre une santé. Donc, je me suis dit, à 40 heures semaine. Ça m'amène jusqu'à quoi ? Je ne veux pas prendre d'autres mandats. Je veux vraiment donner à ce bébé projet-là la chance d'arriver. Donc, j'ai lancé le projet. Puis, quelques mois après, je me suis fait conseiller. Je me suis fait, en fait, je me suis fait entourer très rapidement de partir une campagne de sociofinancement. Fait que là,
- Speaker #0
excuse-moi, mais rendu là, tu étais déjà plus chez Cossette ?
- Speaker #1
Je pense que j'ai quitté Cossette comme en mars 2022 avec cette décision de,
- Speaker #0
OK, j'ai 50 000 $ dans mon compte en banque, ça me donne... X mois pour essayer. Faire ce que ces gens que j'ai rencontrés finalement m'inspirent à faire moi aussi.
- Speaker #1
Je dis, je vais essayer de partir le projet. Puis on met une brique après une brique puis je me donne six mois. Puis c'est après six mois, par contre, j'ai plus d'argent.
- Speaker #0
Tu t'étais donné six mois.
- Speaker #1
Oui, environ six mois avec l'argent. Puis je m'étais dit, parce qu'il fallait que j'engage un peu des piges, pour commencer l'application, puis développer un minimum. Je m'étais dit, si après six mois, ça ne lève pas, donc je n'ai pas trouvé d'autres sources de financement, il n'y a pas assez de traction. Je ne dis pas que je suis dessus le projet, mais je vais me restructurer pour me dire, peut-être je me trouve un autre mandat temps partiel, puis je continue le projet, mais il va aller moins vite, mais je trouve d'autres solutions. Mais tu sais, je m'étais donné un six mois d'essayer de rester focus, de donner la chance à ce bébé projet-là de naître. Garde-toi un équilibre de vie parce que la santé, c'est la clé. Tu ne peux pas faire grand-chose pour l'avoir perdue.
- Speaker #0
Tu parlais de t'être donné six mois. Puis au début, je me rappelle, c'était un fichier Excel. Oui. Je ne me rappelle même pas. Un fichier Excel que tu partageais avec tes voisins pour qu'ils puissent se partager. Oui,
- Speaker #1
ça se peut. Mais les gens, j'ai entendu les gens, puis les gens me disaient, « Ah oui, dans ma ruelle, on a un fichier Excel, on met des objets. » Moi, j'ai la chaine, ça. Toi, t'es ici. Puis, ouais, c'est vrai, il y a des gens qui mettaient des... C'est vrai, il y avait des fichiers Excel dans l'histoire.
- Speaker #0
Faut qu'on oublie d'où on part, hein.
- Speaker #1
Ça s'appelait Toc Toc Toc.
- Speaker #0
Oui, ça s'appelait Toc Toc Toc au début. Wow. C'est pour ça aussi l'intention de ce podcast, c'est permettre aussi à toi comme aux invités de prendre un moment pour regarder en arrière, puis voir tout le chemin qu'on a parcouru parce qu'on est tellement rendus ailleurs que parfois on oublie. On oublie d'où on part. Puis si tu me permets, j'ai l'impression que c'est le moment, il me semble que tu m'as dit un jour que ce n'était pas ton premier burn-out. Est-ce que tu serais à l'aise d'en parler, de nous parler juste un peu de ça, du fait que tu en as vécu d'autres avant ?
- Speaker #1
Je pense que l'autre était comme non diagnostiqué. Mon premier burn-out, dépression, je ne sais pas. Bref, les mêmes symptômes un peu. J'habitais à Toronto à l'époque. J'ai fini l'université et je me ramasse en fait pour apprendre l'anglais dans une ville inconnue. Je me lis d'amitié avec des gens. C'est quand même difficile, j'essaie de me trouver un emploi. Puis j'arrive pas nécessairement à tout prix. Puis en même temps, je vis un gros deuil parce que j'étais amoureuse de quelqu'un. Donc à ce moment-là, je vis plusieurs deuils en même temps. Je vis d'un, le fait que j'ai pas de... plié de famille proche et d'amis proches. Donc déjà, tu sais, j'ai pas ça de soutien. Donc je suis vraiment, je me lance. Je vis le deuil amoureux de quelqu'un. Puis en même temps, je vis le deuil que je pensais que moi, en sortant de l'université, j'allais me trouver une job si facilement, puis que j'étais toute puissante, puis que l'avenir s'ouvre devant moi, tout va être facile, j'ai la drive, je suis motivée, mais ça n'arrive pas. Donc je pense que ce qui est arrivé, c'est que j'ai perdu pied. Je pense que si j'aurais été proche de ma famille, mes amis, peut-être que j'aurais été, ou si j'aurais été suivie, admettons, avec un coach ou une perrapeute ou comme un autre outil, peut-être. Mais là, j'avais comme pas de pilier. Puis, je pense qu'à ce moment-là, je pense pas que c'était de l'épuisement. Je sais pas si c'était de l'épuisement professionnel, mais en tout cas, bref, c'était quand même une dépression, du moins. Puis, j'ai trouvé ça très difficile. Par contre, quand j'ai eu mon... Mon burn-out, après, c'est les mêmes symptômes qui sont arrivés. C'est les mêmes petits triggers qui t'arrivent dans... Tu le sais. C'est comme si les premières fois que tu fais une dépression ou un burn-out qui est très proche, selon moi, des fois, c'est pas les mêmes raisons qui t'amènent. Même déclencheur. C'est comme si tu restais avec une petite cicatrice. Même dans mon parcours de partage. Ça a super bien été depuis trois ans, honnêtement. J'ai vécu des hauts et des bas, mais c'est arrivé à un moment donné. qui est arrivé à quelqu'un proche de moi, qui m'a fait ressentir les mêmes petites déclencheurs, puis je les vois venir maintenant. C'est comme si j'ai des... La première fois, je suis vierge de tout ça, puis je le vois pas venir, puis tu te laisses accumuler, accumuler, accumuler, puis t'as comme pas de protection parce que tu sais pas ce qui t'arrive, puis ta santé mentale peut vraiment attendre avant, puis tu peux tomber beaucoup plus bas. Mais quand tu l'as déjà vécu, c'est comme tu le vois venir.
- Speaker #0
C'est comme les cadeaux. qui viennent avec ces cicatrices. C'est que tu veux vraiment.
- Speaker #1
Donc, tu peux tout de suite dire, ben, cette personne-là, elle vient chercher ou ce partenariat-là ou ce client-là ou ce contexte-là vient me désaligner. Puis quand tu es désaligné, c'est tellement précieux quand tu es aligné parce que je trouve que quand tu es aligné, tu vois clair. Moi, je le vois comme quand tu es sur ton X, quand tu es aligné, c'est comme si tout est clair. Tu es sur tes valeurs. Tu vois les gens venir. Mais dès que tu te laisses te désaligner, bien là, tu es comme dans un brouillard. Tu ne sais plus c'est quoi tes valeurs, tu as de la difficulté à prendre des décisions, c'est beaucoup plus facile de perdre pied. C'est pour ça que quand, une fois que tu es aligné, puis que tu es sur ton X, puis que tu vois clair, bien s'il y a quelque chose qui amène l'ombrage, tout de suite, tu le mets de côté parce que tu te dis, oups, ça, ça me désaligne complètement, puis je sais qu'après, ma boussole va être vraiment plus difficile. Donc moi, ça m'est arrivé aussi. Dans le cadre de Partage Club, il y avait un partenaire qui, financièrement, aurait été extraordinaire pour nous. Mais j'avais une forte intuition qu'on n'était pas connectés au niveau des valeurs. Puis ça ne veut pas dire une mauvaise personne, ça veut juste dire que le cadre de valeur n'est pas le même. Donc, il y aurait eu peut-être conflit, puis il aurait pu me faire bouger de mon X. Puis moi, puis mon association, on a décidé de ne pas aller de l'avant avec ce partenariat-là. Puis on est tellement contentes de l'avoir fait. Je pense que tu comprends ce que je veux dire dans le fameux X, là ?
- Speaker #0
Oui, vraiment. En fait, ce que ça m'amène, c'est souvent on dit « Ah, t'es courageux de prendre cette décision » ou « T'as été courageuse » . Pour mon cas, par exemple, de plonger, de quitter mon emploi pour commencer une nouvelle job, comme tu as fait toi, tu vois, on se fait dire souvent ça. Puis oui, bien sûr, il y a une part de courage. Puis moi, c'est ça que j'aspire à encourager, c'est développer le courage chez les gens. Mais il y a une part aussi de genre, c'est juste pas possible autrement. Comme mon intuition, comme tu dis, où tout mon corps, toute mon âme fait que je dois aller dans cette direction pas aller dans cette direction. Là, c'est ça que ça m'inspire. C'est comme c'était clair pour toi ce qui est bon pour toi, ce que tu veux, ce que tu ne veux pas. Donc, c'est juste plus facile de prendre ce genre de décision qui semble des décisions courageuses. On s'entend dire non à un gros chèque quand on est une startup en développement. C'est clairement une décision ultra courageuse. Mais on dirait que quand ça part de... de l'intuition profonde, de nos valeurs, de notre alignement, c'est facile.
- Speaker #1
Moi aussi, j'ai vraiment un gros malaise avec le mot courage. Dans des situations comme ça, c'est comme si le mot n'est pas juste. C'est vraiment comme, en fait, c'est juste une évidence. C'est ça. C'est un alignement. Il faudrait comme trouver un meilleur mot pour dire... Je pense que c'est une sagesse. Un élan, oui. Sagesse. Tu connais Satish Kumar et le radical love ? C'est pour aimer de manière radicale. Puis ce que ça dit, c'est trois étapes. Puis la première étape, c'est de s'aimer soi. Après, c'est de pouvoir aimer les autres, peu importe la religion, la nationalité, les valeurs. Et l'autre, c'est aimer la nature parce qu'on est la nature puis on est interconnectés. Mais on doit suivre ces trois étapes-là. Puis tout part de s'aimer soi. Puis je pense que, est-ce que c'est du courage que de faire un choix ? aligné avec soi-même pour s'aimer soi ?
- Speaker #0
Ou c'est juste de l'amour de soi ?
- Speaker #1
Oui, du respect de soi. Exactement.
- Speaker #0
Dire oui à quelque chose, dire non à quelque chose, dire stop.
- Speaker #1
Imagine si on changeait ça. Tu sais, quand quelqu'un se part en affaire, puis quelqu'un dit « Wow, t'es donc bien respectueuse de toi-même ! »
- Speaker #0
Le monde serait comme quoi ? En tout cas, mais de dire... Au lieu de... t'es tombant courageux, t'es tombant en amour avec toi-même et tes valeurs et tes aspirations profondes.
- Speaker #1
Ouais, t'es connectée. T'es alignée, en fait.
- Speaker #0
T'es tellement alignée.
- Speaker #1
Faut rebrander ça, je pense, le côté de dire, ah, t'es courageux. Moi aussi, il y a une dissonance.
- Speaker #0
Quel regard tu portes aujourd'hui sur ces deux burn-out, dépression, qui ont fait partie de ton chemin ? avec là où tu es rendue, la personne que tu es rendue aujourd'hui ?
- Speaker #1
J'avais une amie aussi à un moment donné qui m'avait dit qu'elle travaillait en ressources humaines, qui m'avait dit, moi, je souhaite à tout le monde un bon burnout dans sa vie. Je pense que c'est santé. Parce que c'est une profonde découverte au cœur de soi-même. Un burnout te force à prendre une pause dans la société de performance qui va tellement vite, qu'on est tellement engourdi quand tu tombes bas. T'es obligé de réfléchir à qu'est-ce qui s'est passé. Faire un petit post-mortem de tes valeurs, de pourquoi est-ce qu'il t'a amené à ça. Pourquoi, où est-ce que tu vas aller, qu'est-ce que tu vas mettre comme plan préventif pour que ça arrive. Puis je pense que si tu fais un burn-out, juste assez pour te shaker puis te découvrir. Parce que je pense que tout le monde peut se remettre d'un burn-out quand même. On est fort, puis j'ai foi en l'humain, puis je pense qu'on est très résilients. Puis il y a tellement d'outils disponibles pour pouvoir le faire. Puis c'est tellement commun, le burn-out. Moi, je pense qu'on doit déstigmatiser le burn-out.
- Speaker #0
Oui, vraiment.
- Speaker #1
Moi, j'étais dans une position exécutive, puis j'étais comme, c'est sûr que je peux pas, je vais avoir l'air tellement faible de partir en burn-out. Mais il y a tellement de CEOs et de présidents qui sont en burn-out, non d'avouer. Ils vont juste partir pendant un mois ou deux semaines en vacances, mais clairement. C'est parce qu'il y a un gros drapeau qui ne vont vraiment pas bien, ces gens-là. Puis je le vois maintenant. Je pense qu'on doit vraiment plus parler de la santé mentale parce qu'il y a des gens qui ne se permettent pas de... Je pense que c'est Nicolas Duvernoy aussi qui a comme dit dans les médias sociaux qu'il prenait une pause parce que c'est un entrepreneur super connu, Théo Dragon. Mais il l'a dit au niveau de sa santé mentale. Je crois vraiment qu'on doit se permettre. On est tous humains.
- Speaker #0
Il y a énormément de gens qui disent que c'est un problème de société.
- Speaker #1
Vraiment, c'est un problème. Ce n'est pas un problème individuel, c'est un problème structurel de notre société de consommation capitaliste. Il faut dire les vraies choses. Je suis avec quelqu'un qui essaye de changer ça en profondeur avec le projet que tu as créé. Mais notre société, la société qu'on a créée depuis l'ère industrielle, nous a amenés dans ce mur-là, dans ce schéma-là du burn-out. Désolée, mais je vais me permettre d'amener mon point de vue par rapport à ce que tu as dit de la personne qui disait « je souhaite à tout le monde de faire un bon burn-out » . Honnêtement, non, parce que je suis désolée, je ne suis pas d'accord avec ça. Il y a des séquelles. Oui, on peut s'en remettre. Oui, on est résilient. Oui, on est fait fort. Mais il y a des séquelles. Puis je trouve ça, c'est vrai que c'est humain que souvent, c'est en frappant des murs qu'on ressort tel des phénix. Clairement, ça fait partie de mon chemin aussi. Mais moi plutôt, si j'avais à amener mon point de vue, c'est je souhaite à tout le monde d'avoir pour le coup le courage de faire un pas de côté, même quand ça a l'air d'aller bien. Parce que c'est pas vrai qu'on peut pas prévenir un burn-out si on développe cette conscience de soi, de ses valeurs, de qui nous sommes au point de départ. puis c'est pour ça que amener plus de conscience, que ce soit à travers des podcasts, que ce soit surtout à travers l'éducation, selon moi, comme j'avais Joanie Lacroix à ce podcast il y a quelques mois, puis un des documentaires de Pastel Fluo qui montre comment l'éducation peut être différente, comment on peut éduquer nos enfants différemment pour les amener à être plus conscients d'eux-mêmes, de leurs valeurs, de leurs émotions, de ce qui les trigger, etc. Selon moi, il y a des solutions. C'est pas possible que le burnout soit la solution. Tu vois ce que je veux dire ? La solution à se trouver, à s'aligner. Non, bien sûr que ça ne va pas se faire du jour au lendemain, ce changement structurel de se connaître, d'être à l'écoute de soi, puis de sortir de la culture, de la performance. Mais je crois qu'il y a d'autres solutions pour aller vers le chemin de l'alignement sans que ce soit par un passage forcément radical qui fait mal quand même. Je ne suis pas pour l'absence de souffrance. Ça fait partie de... de l'expérience de l'être humain, de vivre des émotions plus difficiles, de vivre des épreuves. Mais quand c'est la société qui nous amène là-dedans, c'est qu'il y a d'autres solutions, selon moi.
- Speaker #0
J'avais lu sur le change management, la gestion de changement. Puis pour ramener, puis je suis là-dedans aussi au Partage Club, on fait de la gestion de changement, on amène les gens à emprunter au lieu d'acheter, être interdépendants au lieu d'être indépendants. On fait des gros changements profonds. On est en train de challenger la possession chez les gens. Bref, puis j'ai lu un livre qui s'appelle « Catalyst » aussi, qui amène, qui montre des études d'école de comment ils ont fait de changer le fait que des plaintes jeunes arrêtent de fumer en moins d'une génération. Tu sais, il y a des gros changements. Comment tu amènes les gens à changer ? Faire de la grosse gestion de changement. Puis une des choses pour faire de la gestion de changement, c'est que tu dois reconnaître une insatisfaction. Parce que... Pour amener quelqu'un qui est dans une situation d'inconfort à quelque chose de meilleur, il ne faut pas que ça soit une fois meilleur. Je pense qu'il faut que ça soit dix fois meilleur ou que rester dans l'état actuel fait mal.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Parce que l'être humain est vraiment un humain d'habitude et on aime rester dans notre confort qu'on connaît, même s'il est inconfortable.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Donc, il faut vraiment qu'il y ait, peut-être pas une rupture comme un burn-out, mais il faut qu'il y ait une profonde satisfaction. très forte insatisfaction pour qu'il y ait un changement profond qui soit père. Parce que quelqu'un qui est juste un petit peu insatisfait, qui est comme « Non, il ne bougera pas, il ne va pas faire des grands changements selon moi. » Est-ce que c'est obligé d'être le burn-out ? Peut-être pas. Mais il faut qu'il y ait une prise de conscience, comment qu'elle se fait dans la société où est-ce qu'on est beaucoup engourdi quand même.
- Speaker #1
Provoquer une prise de conscience, provoquer une insatisfaction, dans l'épisode, justement, Joannie parle d'aller vers... une émotion ou un sentiment d'inconfort d'y aller, d'aller le voir, parce que peut-être qu'on verra plus ce qu'il vous dit derrière sans aller jusqu'à frapper le mur du burn-out, justement.
- Speaker #0
Oui, mais des fois, plus tu enlèves des fils, plus... Mais ce qui arrive, c'est quand tu te rends compte d'une insatisfaction, c'est difficile, parce que plus tu en es au courant, après, t'es comme, tu n'as plus le choix d'y aller, mais c'est ça qu'on veut. Mais c'est confrontant quand même. Oui,
- Speaker #1
c'est confrontant.
- Speaker #0
Parce que t'as toujours le choix de t'engourdir, puis de dire, bonnes et belles semaines. Donc, quand tu commences à enlever des couches puis des couches, puis là, t'es comme, aïe, je veux-tu faire tout ce travail-là ? Parce que c'est quand même une transformation nécessite de l'énergie. Puis après, bien, on sait, on est dans nos vies, il y a plein de choses. Mais je souhaite à tout le monde, en fait, de vivre ces transformations-là parce que on n'est pas obligé de tout le temps les vivre. Des fois, ça va bien,
- Speaker #1
puis on est...
- Speaker #0
On peut évoluer de manière relax.
- Speaker #1
Exactement. De toute manière, on évolue. Oui,
- Speaker #0
exactement. Mais c'était... Tellement une belle aventure humaine.
- Speaker #1
Cette aventure humaine, elle ressemble à quoi aujourd'hui ? Partage Club, c'est en train de devenir quoi ? Dis-nous en plus.
- Speaker #0
Partage Club, à la base, c'est partie d'une application que moi, je voulais que les gens puissent partager. Donc, il n'y a aucun échange d'argent, mais vraiment puissent emprunter tout ce qu'ils ont besoin sans avoir à acheter. Donc, que ce soit une échelle, que ce soit des verres à martini, un paddleboard, un matelas pour aller au camping. Bref.
- Speaker #1
Anna-Paris-Héraclète,
- Speaker #0
pour les soirées d'hiver. C'est fou le nombre d'objets qu'on a à la maison qu'on utilise deux fois par an. Exactement. On a même fait une étude avec McGill, puis le nombre de choses qu'un foyer québécois achète par année, qu'il pourrait emprunter sur le partage-club. Parce qu'on ne peut pas non plus tout emprunter, là. On n'a pas des culottes. Non, mais tu sais, je veux dire, les choses qu'on peut emprunter.
- Speaker #1
Il doit y avoir des déguisements, par exemple.
- Speaker #0
Oui, des manteaux d'hiver pour les amis français qui viennent séjourner. Les choses qui pourraient être empruntées sur le partage club et qui sont achetées actuellement en moyenne par un foyer québécois représentent... C'est combien d'objets, combien de fois qu'on peut emprunter ? Je donne deux indices. Actuellement, un partageur partage trois fois par année et on voudrait les amener à 12 fois, donc une fois par mois. Mais c'est quoi le... potentiel.
- Speaker #1
Le nombre de fois par année qu'ils pourraient emprunter au lieu d'acheter. OK. Je dirais 24.
- Speaker #0
89. C'est deux fois par semaine environ.
- Speaker #1
Deux fois par semaine, on utilise un objet qu'on aurait pu emprunter au lieu d'acheter.
- Speaker #0
Ça représente quasiment 5000 $ par foyer québécois qui pourrait être économisé. C'est 16 % de moins de gaz à effet de serre lié à la consommation des objets. Ça crée du lien social. Donc, le premier produit qu'on a créé, juste pour que ça, j'ai économisé, je pense, 8 000 $ sur le Partage Club depuis que je l'ai utilisé, depuis que j'ai commencé.
- Speaker #1
Parce qu'il y a un tracker de combien tu économises.
- Speaker #0
Exactement. On aime ça,
- Speaker #1
quand même, pour voir l'argent qu'on économise en plus de faire du bien à notre société. On aime ça quand ça fait du bien à notre portefeuille.
- Speaker #0
C'est comme une solution qui fait tellement de sens. C'est mieux pour l'environnement, c'est mieux pour mon portefeuille. Puis en plus de ça, je rencontre des gens smart.
- Speaker #1
Exact. Cercle vertueux, plus plus. C'est facile, le partage.
- Speaker #0
On a commencé à le faire en voisin, avec un abonnement, responsabilité, s'il arrive quelque chose, on est là avec la confiance, on rembourse si un objet brise. On est rendu à 25 000 membres partout au Québec. Puis après, on a développé tout le volet que c'est les villes qui l'offrent gratuitement à leurs citoyens. Donc, on travaille beaucoup avec le milieu municipal. au Canada, en France, mais étant bientôt aux États-Unis. Et là, on a commencé à développer des partenariats avec des grandes entreprises comme Desjardins, qui, eux, veulent promouvoir l'autonomie financière, donc l'offre, ils le promouvent auprès de leurs membres. Puis le dernier volet qu'on a développé, c'est qu'il y a des communautés qui veulent aussi mettre en commun parce qu'on pense qu'il y a eu une grande tendance de vouloir vendre. Après, il y a eu la grande tendance de vouloir donner les « buy nothing, not so to a bon » . Et là, la troisième grande tendance qu'on pense qu'il va arriver... parce que les ressources naturelles sont limitées et parce qu'au niveau économique, ça ne fait plus de sens, c'est qu'il va falloir partager nos ressources. Donc là, on le fait maintenant. On offre notre technologie dans le milieu culturel, donc en festival, pour que les festivals indépendants puissent mutualiser pour économiser de l'argent. Scènes de spectacle, audiovisuels, même partage de ressources humaines pour s'entraider.
- Speaker #1
C'est toujours l'application ou c'est un des projets... Vous avez une application ? Oui.
- Speaker #0
Ces autres, dans le fond, ils utilisent une autre technologie, mais c'est leur application à eux. Ça s'appelle Accès-Refrains. On l'a développé pour le milieu maraîcher. C'est super intéressant, c'est partage agricole. Et c'est pour les maraîchers qui puissent s'entraider entre eux, mais qu'il y a aussi des maraîchers amateurs ou le grand public qui voudraient venir aider les maraîchers pour des sessions de glanage ou de récolte. Donc, en échange, je donne du temps, je vais venir ramasser les surplus de récolte. Je pars avec des légumes. Pour entraider, les autres ont besoin d'aide, puis il y a de l'échange. Mais là, c'est un peu Inception. On a même des villes qui veulent mutualiser entre villes de l'équipement de ville, des facultés universitaires. J'ai un projet pour l'intégration de nouveaux arrivants immigrants. Comment on peut aider avec le partage d'intégrer des immigrants avec des communautés d'accueil. Bref,
- Speaker #1
c'est exponentiel. Oui, le projet de base qui était de partager des objets entre voisins, on dirait que c'est devenu en tellement peu de temps. C'est devenu presque l'excuse pour un impact encore tellement plus vaste que ça, avec au cœur de tout ça, la confiance et le partage.
- Speaker #0
Nous, on a commencé à l'appeler le « aha moment » , quand les gens publient « j'ai besoin de » et qu'il y a cinq personnes qui ne connaissent pas qui répondent. Les gens sont comme « voyons donc l'humain » . Il est généreux comme ça. Voyons donc, l'humain veut m'aider. Il n'y a rien en retour. Il veut juste aider. C'est comme si on est déconnecté de ça parce qu'on a beaucoup favorisé l'individualisme au lieu de l'interconnectivité et de l'interdépendance. Alors qu'on est interdépendant, on est dépendant de notre mère pour boire du lait. Puis on est, parce qu'on est interconnectés à nos frères, sœurs, nos parents.
- Speaker #1
Puis en répondant de la nature, comme tu disais, on est interconnectés. On a besoin de l'air pour respirer. On a besoin de l'eau pour survivre.
- Speaker #0
J'étais à une conférence qui s'appelle Change Now. C'est trois ans, on s'est croisés à Paris, justement. J'étais transformée. Puis il y a quelqu'un qui a posé une question à cet homme, justement, qui a écrit Radical Love. Il a dit, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider contre les changements climatiques ? et comme régler les problèmes environnementaux. Puis il a répondu quelque chose qu'au début j'ai fait, est-ce que j'ai bien entendu ce que je viens de répondre ? Mais c'était vraiment ce que j'avais bien entendu. Il a dit, mettez plus vos pieds dans le sol. Reconnectez au sol. Parce que le sol, c'est de là qu'on vient. C'est ça qui nous nourrit. C'est ça qui nous permet d'avoir un toit sur la tête. Le sol, c'est la nature, c'est la terre. On est connecté à la terre. Et d'ici, vous pouvez passer plus de temps pieds nus. dans la terre, ça va vous aider à prendre conscience.
- Speaker #1
C'est beau, hein ? C'est vraiment beau. Ça me touche énormément quand ça vient toucher quelque chose qu'on sait au fond de nous. On a tous besoin de nature. Et encore, quand je dis ça, c'est comme si je mettais la nature à l'extérieur. Mais genre, elle est là au départ. C'est juste qu'on a rajouté du béton par-dessus, on a coupé des arbres, on a mis des immeubles à la place.
- Speaker #0
Moi, je répète toujours à mon fils, aime la nature parce que nous sommes la nature. La nature, c'est nous. Aime-toi. Puis il répète, il dit « J'aime la nature, la nature c'est nous parce que je m'émois et nous sommes la nature. » Puis il répète, il répète, il répète, il encode. Mais je pense que j'avais vu à un moment donné, il y avait un cours sur la biodiversité, puis il mettait une photo. Je t'ai raconté déjà cette histoire ? Je crois pas, non ? C'est qu'il mettait une photo de la nature, puis il disait « Qu'est-ce que vous voyez ? » Puis c'était une belle photo du Canada, tu vois une montagne, un lac. Puis la majorité des gens disaient... Pour moi, c'est le calme. Pour moi, c'est les vacances. Pour moi, je me sens bien. » Puis il disait, « Bien, quand les arrivants sont venus au Canada, puis ils ont vu ça, ils ont dit que c'était des ressources. »
- Speaker #1
Ça,
- Speaker #0
c'est le premier niveau. Le deuxième niveau, c'est de voir que c'est un bel endroit, c'est les vacances, c'est du tourisme, c'est contemplatif. Puis le troisième niveau que voient beaucoup les Autochtones, c'est, « Bien, c'est nous, c'est chez nous. »
- Speaker #1
C'est nous.
- Speaker #0
Puis, bien, quand... Quand tu parles de préservation, quand on parle de biodiversité, quand c'est... Je pense qu'on est encore au niveau de c'est les vacances, je me sens bien, donc c'est mieux. C'est comme avec David Suzuki qui croit beaucoup que plus les gens sont en nature, c'est pas que la préservation, plus ils vont vouloir la préserver. Mais je pense qu'on est encore dans un stade qu'on n'est pas encore connectés à c'est nous, nous sommes la nature. Quand ça devient nous, tu veux pas le tuer parce que tu te toies en même temps.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Il faut se connecter plus encore.
- Speaker #1
Tu comprends que... ça fait partie de toi, c'est toi. Et donc là, tu n'as plus envie de le dominer. La domination, c'est quelque chose qui fait intrinsèquement partie de notre façon de vivre. La domination entre certains peuples, la domination homme-femme qui, oui, désolé, elle existe encore. Et la domination des hommes avec un grand H, de l'humain sur la nature, c'est ça qui nous détruit à petit feu. Pour ramener sur l'espoir, parce que je suis une grande optimiste, et puis que je... Je crois qu'on a tous un rôle à jouer, chacun avec nos talents, avec nos valeurs. Chacun peut faire sa place, puis toi, tu l'as fait avec Partage Club, tu l'as fait au quotidien avec Partage Club. Comment on peut joindre ton mouvement ?
- Speaker #0
On peut devenir partageur ou partageuse en téléchargeant l'application Partage.club. C'est trois semaines d'essais gratuits. En partageant, on fait partie du mouvement, puis on découvre une autre façon de voir et de vivre. J'encourage tout le monde à... à devenir partageur ou d'en parler à sa ville, à son maire.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est ça. Il y a de plus en plus de villes qui l'offrent à tous leurs citoyens, c'est ça ?
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Puis quand on arrive sur l'application, est-ce qu'on peut voir si on fait partie d'une ville partenaire ?
- Speaker #0
Bien, on peut le voir sur notre site web, partage.club, ou sinon quand on s'inscrit automatiquement, si le code postal est dans une de nos nouvelles membres, ça va déclencher un code automatiquement.
- Speaker #1
Ça fait combien de temps que Partage Club a été créé ? Même pas quatre ans. Trois ans et demi, quelque chose comme ça ?
- Speaker #0
Fondé en mai 2022, lancé officiellement en juin 2023. Donc, ça va faire deux ans que l'application a été lancée.
- Speaker #1
Elle a d'ailleurs été nommée Startup de l'année en
- Speaker #0
2024. Ouais, ouais.
- Speaker #1
C'est une des startups reconnues. Il y a eu des rondes de financement. Ça te fait quoi, toi, de regarder ? en arrière comme ça et de voir ce chemin que Partage Club et toi avec, vous avez fait.
- Speaker #0
C'est comme, c'est vraiment du bonheur sentir que j'ai un impact, sentir que les gens se transforment. On reçoit des témoignages comme « c'est pas une innovation, c'est une révolution, j'en reviens pas que ça marche » . C'est un éveil à la beauté humaine, un éveil au respect. paix de l'environnement, un éveil sur rencontrer des gens qui restent à côté de chez nous, amener les gens à se faire confiance, à créer du lien de confiance. Parce que la majorité des gens, l'humain est beau. Je pense qu'on a juste des gens, des fois, qui ont peur et qui sont insécures, qui nous amènent à des endroits qui sont peut-être un peu moins lumineux, mais je pense vraiment que l'humain est bon et je pense que ça met en lumière une abondance qui n'est pas nécessairement... au détriment de l'autre. C'est une abondance collective.
- Speaker #1
Oui, une abondance partagée.
- Speaker #0
Je pense qu'on est en train de challenger qu'on est plus dans le relationnel que le transactionnel. Je ramène le fait, mon rêve, moi, c'est que quand on allait à la bibliothèque et que tu louais un livre, tu prenais un livre et tu étais capable de voir qui avait lu le livre. Je ne sais pas si tu te souviens, on avait les noms.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Puis là, tu prenais le livre. Sur les petites fiches, là. Sur les petites fiches. Puis là, tu te rendais compte que c'était comme, ah, elle se situait dans la même classe qu'elle ou tu sais qu'elle a lu, tu sais, tu la connais la personne. Puis là, tu trouves ça drôle. Puis là, quand tu lis ce livre-là, c'est pas le même livre parce que tu sais que ce livre-là a été aussi vécu avec quelqu'un. Déjà, il y a de l'affectif émotif qui arrive. Puis tu vas le passer à quelqu'un d'autre. Puis tu vas en prendre soin parce qu'il y a une histoire derrière le livre. C'est ce qui arrive sur le Partage Club. C'est que moi, la chaise que j'ai empruntée. Elle a peut-être vécu comme 10 parties de Noël. Puis moi, j'aimerais qu'on laisse des messages, puis j'aimerais ça éventuellement qu'on puisse même aller au producteur qui le crée. Puis quand tu commences à mettre de l'affectif au cœur de quelque chose, tu amènes de l'humanité, tu amènes de l'émotion, donc tu en prends soin. Ça peut amener à la préservation, puis ça peut amener justement comme quand je te partage, je ne suis pas dans un échange que je veux que tu m'achètes quelque chose ou qu'est-ce que tu m'apportes en retour. Non, il y a vraiment du relationnel qui se crée. Donc, c'est un échange qui est vraiment basé sur la bienveillance puis le relationnel, puis l'apport humain que ça apporte et non le bien monétaire. Ça change vraiment une perspective de comment qu'on voit les transactions ou les points de référence qu'on a avec les gens. Donc, je pense vraiment que ça peut... Il n'y a pas une expérience comme ça sur Amazon.
- Speaker #1
Ah oui ! Non, mais c'est certain. Prendre soin. Quand il y a toute cette histoire derrière, quand on connaît l'humain, quand on a envie de... prendre soin. Puis les objets ne sont plus seulement des objets, mais il y a une histoire et des gens derrière. Tu parlais tout à l'heure d'une valeur qui était encore en construction pour toi, qui est l'équilibre. On s'entend là. Partage Club n'est pas arrivé là où il est aujourd'hui, sans embûches, sans travail aussi. Comment ça se passe depuis le début de ce projet, ton équilibre ?
- Speaker #0
Mon équilibre se porte quand même bien. Aujourd'hui, tu vois, on est jeudi, j'ai pris la journée. C'est ma journée, en fait. J'ai instauré ça, que les jeudis, pour moi, c'est une journée sans meeting. Des fois, je travaille, mais pas de pression. Ou encore, je me permets d'aller prendre un café avec des amis, faire des choses pour moi, parce que le week-end, c'est les enfants, la semaine, c'est le travail. Donc, je me suis créé cet espace-là. Ça, c'est une des façons pour moi d'incarner l'équilibre. On insérait aussi le 4 ou 5 jours au bureau. Moi, je crois que quand on est bien entouré... Quand on responsabilise tout le monde, puis on autonomise tout le monde, puis qu'on s'entoure, on peut vraiment arriver à un équilibre. Mais encore aujourd'hui, oui, des fois, je me couche à 2 heures du matin. Mais tu sais, qu'est-ce qu'il y a de l'équilibre ?
- Speaker #1
On n'a jamais dit que l'équilibre, c'était comme chiller toute la semaine.
- Speaker #0
Bien, c'est peut-être pas équilibré non plus de chiller toute la semaine.
- Speaker #1
Exactement. C'est tellement personnel, l'équilibre.
- Speaker #0
Mais c'est une belle réflexion. Je pense qu'il faudrait que je me pose la question, qu'est-ce qu'est l'équilibre ? Mais je pense que... Sentir que je suis capable d'avoir du temps pour moi. Sentir que je suis capable d'avoir du temps présent, conscient avec mes enfants, avec les gens que j'aime, avec mon mari. Sentir que je suis en contrôle sur l'entreprise, que l'entreprise va bien, elle croit bien, alignée avec les valeurs. Sentir que moi aussi, je suis heureuse. Je n'essaie pas de m'échapper de nulle part. Je pense que j'essaie... On parlait aussi de consommation plus tôt dans la journée. Parce que des fois, je prends de l'alcool, des fois, je prends comme bon. Puis je me rends compte que moins j'ai besoin de consommer ou de m'échapper, plus c'est parce que j'ai un signe d'équilibre, je crois. Pour moi, ça, c'est comme une boussole. C'est quand j'ai besoin d'aller faire la fête de manière démesurée ou quand j'ai besoin d'aller m'étourcir.
- Speaker #1
Vacances. C'est comme quand on dit « Oh mon Dieu, j'ai besoin de vacances » . C'est probablement, t'as tiré quelque chose. qui fait que tu n'as pas réussi à te ressourcer, ressourcer ton énergie régulièrement.
- Speaker #0
Ça doit être un signe de déséquilibre. C'est quand c'est comme... Je le ressens, mais comme... Je pense qu'en ce moment, je me sens quand même équilibrée. Peut-être déjà, l'extérieur ne me trouverait pas équilibrée,
- Speaker #1
mais encore là, c'est leur perception. Comme tu l'as dit, que c'est ça, ça vient de soi, c'est un sentiment. Je pense que c'est intéressant ce que tu apportes d'observer... Quand est-ce que je vais chercher quelque chose à l'extérieur ? Ça, c'est peut-être un indice qu'il y a quelque chose que je ne me suis pas apporté moi-même de l'intérieur, comme du repos ou une demi-journée off. Ou au contraire, mettre mon énergie dans un projet que j'ai en tête, mais parce que j'ai mis toute mon énergie sur tel autre projet, ça peut prendre tellement, tellement de forme.
- Speaker #0
Vraiment.
- Speaker #1
Pour finir, je t'ai entendu parler de tes enfants et de ton mari. Je suis quand même curieuse de savoir quel impact ça a eu sur eux et sur votre vie de famille. Ce choix de vie que tu as fait.
- Speaker #0
C'est beau parce que mes enfants, je vois que je suis en train de leur enseigner des concepts quand même. Je me souviens, mon fils, ils ont été les premiers utilisateurs de Partage Club. Mon fils, après trois mois d'utilisation, m'a dit, maman, il avait sept ans, huit ans à l'époque, Lionel, il m'a dit, maman, ça veut-tu emprunter une table de baby-foot ? Il a prêté sa Switch, il a emprunté des jeux de société, bref, prêté, emprunté, il l'a vécu. Puis après trois mois, il m'a dit « Maman, ça veut-tu dire qu'un jour, il n'y aura plus de magasin ? » Tu sais, les cartes perceptuelles de l'ouverture, où est-ce que ça les amène ? Puis il est super fier de ce que c'est le partage club. Puis il en parle à ses amis. Donc, je sais que mes enfants, à travers mon cheminement, je leur enseigne plein de choses puis je leur montre plein de choses. Donc ça, c'est sûr que ça a un impact sur eux. On est vraiment une équipe. Puis tu sais, mon mari a vraiment pris un rôle important dans la famille. Il est très présent pour les enfants. Il a repris toute la charge mentale de l'école, des camps de jour. C'est lui qui me dit, c'est la journée de la réconciliation, il faut que ça soit bien en orange. Ou, n'oublie pas, c'est le muffin spécial, il faut le mettre dans la boîte à lunch le mardi. Il fait du faire les mots page 4, je vais du soir parce que je m'en vais avec mes amis. N'oublie pas, c'est vraiment lui qui a la charge mentale. Par contre, je trouve que souvent, les femmes ne vont pas nécessairement laisser la place à l'homme de prendre cette charge mentale-là, pour voir des exemples autour de moi. à la défense des hommes. Parce que si vous critiquez tout ce qu'ils font, ils ne feront pas comme vous voulez nécessairement. Ça ne veut pas dire que leur façon n'est pas bonne. Le point de référence n'est pas nécessairement vous. Mais je pense vraiment que partir un week-end en damie de fille, puis pas mettre, voici, il faut manger ça, ça, ça, puis voici quelle activité, puis à quelle heure il faut qu'il se lève, qu'il se couche, mais juste les laisser se démerder, les laisser être. Et ils vont trouver leur façon. Ils vont apprendre. Puis un coup que t'es dedans.
- Speaker #1
C'est vrai. Merci de rappeler qu'on a tous une part à faire dans l'équilibre de la part que chacun prend dans un couple, dans une relation, dans la société aussi. Fait que si t'avais un dernier mot à partager pour conclure cette conversation aux personnes qui nous écoutent.
- Speaker #0
Je pense que de s'investir, d'en prendre le temps, de se connaître, puis de vraiment juste prendre le temps de dire qu'est-ce que je veux vraiment. De se donner cet espace-là. De pas ce que la société, ou ce que mon boss, ou ce que mon entreprise, ou ce que mon chum, ou ce que les gens s'attendent de moi, mais comme moi, qu'est-ce que je veux vraiment faire ? De prendre cet espace-là est vraiment précieux. Puis de se prendre des petits check-in pour ça. Puis aussi, moi, je crois beaucoup à la manifestation. Je trouve que c'est magique. Puis ça peut être pour les moins ésotériques d'entre nous et les moins spirituels, ça peut être de juste faire un plan. Puis de se dire, ben moi, dans un an, je veux ça. Puis, tu sais, comme nous, on le fait même pour des plans d'affaires ou des objectifs. Ou, tu sais, comme on se dit, hé, on veut ça. Puis, quand tu le dis, parce que c'est pas juste de le faire, c'est de, un, de te le dire à toi-même. Puis, on est des êtres qui ont besoin de voir pour, comme, l'intégrer. Puis, après, c'est de le communiquer aux autres. Puis, c'est fou. Puis, c'est comme du leadership, d'écosystème, de communauté de gens qui t'aiment autour de toi, là. Si tu dis aux gens, moi, mon objectif, dis un an ou trois ans, je veux ça. Je veux devenir ça. Je veux faire ça. tranquillement, les gens ils savent où est-ce que tu t'en vas pis ils vont comme tout essayer d'envoyer des petits anges ou des petites opportunités dans la direction, mais tant et aussi longtemps que tu le sais pas où est-ce que tu t'en vas, puis tu l'as pas communiqué, les choses vont pas se placer. C'est comme la communication 101, mais c'est comme ça a l'air tout banal, mais de un, de le savoir, puis après de le communiquer à un maximum de gens. Puis ça peut être personnel aussi, je veux déménager en région. Je dis n'importe quoi. Mais là, ta cousine, elle va t'envoyer quand elle va voir une maison, elle va la voir passer. Quelque d'autre qui sait qui vend sa maison en région va t'appeler. Puis là, c'est comme, tranquillement, tout se place. Mais des fois, ça peut être, je veux devenir telle personne, je veux avoir tel job dans telle compagnie, ou je veux un objectif de santé, me remettre en forme d'ici un an. Bien là, la personne va t'inviter à aller faire du jogging avec. Toi, c'est comme, ça a l'air simple, mais...
- Speaker #1
Oh, c'est peut-être simple, mais c'est la base. Pour bouger, pour changer quelque chose, il faut que ça parte d'une incertification. Tu as, c'est tout à fait vrai. Et je dirais que c'est la première étape. Mais après l'incertification, c'est la vision. Ça, je ne le veux plus. Alors, qu'est-ce que je veux à la place ? Le transformer, ça, c'est la vision. Et ensuite, la troisième étape pour dépasser l'incertification et pour aller de l'avant, c'est les pas. Se mettre en action un petit pas après l'autre. Et ça peut être entouré, être soutenu là-dedans, mais tranquillement, un pas après l'autre, avancer vers sa vision.
- Speaker #0
Mais ce que tu me dis là, là, puis ça, c'est, on s'en est parlé, je me souviens, quand on était ensemble en France, puis ton, le cadre que tu proposes dans le changement, dans la transformation, je l'ai vraiment inculqué, je l'ai vraiment absorbé. Puis même moi, quand je suis retournée au bureau pour le partage club, je suis comme, OK, dans ces trois choses-là, qu'est-ce qu'on a, puis qu'est-ce qui nous manque ? Puis j'étais comme... L'insatisfaction. Je pense que les gens ne réalisent pas à quel point, si on pourrait être plus fort là-dessus, c'est que les gens, économiquement, environnementalement, travaillent plus fort là-dessus. Le petit pont, là, l'application. Mais la vision. Puis moi, j'ai un rêve, je veux vraiment travailler là-dessus, c'est faire la prospective, la futurologie. Est-ce que tu sais c'est quoi ? Vas-y ! La prospective, la futurologie, c'est une technique. Pour faire de la planification stratégique, il y a plusieurs grandes villes dans le monde où les Fortune 500 compagnies vont regarder des signaux faibles qui viennent de la culture, qui viennent de la science-fiction, qui viennent d'artistes, qui viennent de petites tendances qui émergent et qui vont dire, si ça devenait la norme, qu'est-ce que ça aurait comme impact pour mon entreprise ? Qu'est-ce que ça aurait comme impact pour ma ville ? Donc, ça peut être l'économie de partage, ça peut être l'électrification. Ça peut être le minimalisme. Ça peut être... Bon, il peut y avoir plein de choses. Là, j'en nomme quelques-unes. Mais de dire, et si le partage, faisons en sorte qu'on partage 89 fois par année, ça ressemble à quoi, nos vies ? Comment qu'on vit ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on a aimé raconter le nouveau récit ?
- Speaker #0
Le nouveau récit. Si ça, ça se passait. Oui.
- Speaker #1
À quoi ressemblerait notre vie ? C'est la visualisation.
- Speaker #0
Bien, imagine... que tu connais toutes les gens de ton quartier parce que tu connais tous les objets de tout ce que les gens ont. Puis tu peux rentrer et sortir des gens qui se font confiance. Les gens vivent en communauté. Imagine tout le lien social.
- Speaker #1
Tout l'impact, toutes les conséquences que ça aurait économiquement.
- Speaker #0
Ça ressemble à quoi, nos vies ? Est-ce qu'on barre encore nos portes ?
- Speaker #1
Non, mais tu sais,
- Speaker #0
oui. Est-ce qu'on vit encore tout seul dans nos maisons ? Est-ce qu'on réorganise ou est-ce qu'on stocke les choses ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Je trouve ça génial que tu nommes ce rêve-là parce que ce podcast est là pour rester. et j'ai hâte de voir dans 10, 20 ans où est-ce qu'on en sera rendu. Merci pour tout ce que ça va générer d'avoir formulé ce rêve aujourd'hui à ce micro. Et merci Fauve pour cette conversation qui, comme tu l'as dit au tout début, qui me nourrit tellement à chaque fois que je te vois. Je suis nourrie. Et merci d'avoir ouvert aussi qui tu es à toutes les personnes qui nous écoutent.
- Speaker #0
Merci Léve-Tasson. Puis ça fait un plaisir de prendre cette petite limanade en échangeant, puis en espérant que ça l'éveille, que ça nourrit. Je crois beaucoup qu'en entendant les histoires des autres, moi, je suis une fan de podcast, donc merci de m'avoir permis de pouvoir raconter mon histoire. Les histoires, ils partagent.
- Speaker #1
Merci infiniment d'avoir passé ce moment avec nous. Si cet épisode t'a inspiré, Dis-moi pourquoi en commentaire ou en message privé. Partage-le autour de toi et laisse un avis et des étoiles sur ta plateforme de podcast préférée. Grâce à ces simples gestes, tu permettras au podcast et à mes invités de rayonner et d'inspirer plus de monde. Pour ne manquer aucun épisode, abonne-toi sur la plateforme de ton choix. Et si tu veux en savoir plus sur moi et mon parcours, toutes les informations sont en description du podcast. On se retrouve chaque premier jeudi du mois. Et d'ici là, je te souhaite de rester à l'écoute de toi.