undefined cover
undefined cover
Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente cover
Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente cover
Chrétiens audacieux - enseignements de l'Église persécutée

Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente

Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente

17min |27/12/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente cover
Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente cover
Chrétiens audacieux - enseignements de l'Église persécutée

Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente

Témoigner malgré l'opposition - quand l'Église se réinvente

17min |27/12/2024
Play

Description

L'Église n'est pas définie par des bâtiments ou des programmes.
Dans cet épisode, partez à la rencontre de chrétiens persécutés qui, avec foi et créativité, continuent de témoigner du Christ là où tout semble impossible.


Dans cet épisode de Chrétien audacieux, Marc et Rébecca nous plongent au cœur de l’Église en action, là où la foi chrétienne s’exprime avec audace malgré les tribulations. Inspirés par les récits du Nouveau Testament et enrichis de témoignages contemporains, ils explorent la manière dont les chrétiens du monde entier trouvent des moyens créatifs de vivre leur foi face à l’opposition.

Depuis la Chine, où l’Église a connu une croissance exponentielle malgré des décennies de persécution, jusqu’en Arabie Saoudite, où les croyants se rassemblent discrètement dans des maisons, cet épisode met en lumière des histoires bouleversantes. Nous découvrons également les réalités d’autres pays comme l’Éthiopie, où des pasteurs locaux partagent des réflexions percutantes sur les défis spirituels dans les pays libres, ou encore le Népal, où des baptêmes secrets sont célébrés sous la surveillance étroite des autorités.

À travers ces récits, Marc et Rébecca abordent des questions cruciales : comment l’Église peut-elle rester dynamique quand les structures traditionnelles disparaissent ? Que signifie vivre sa foi de manière authentique dans des contextes de liberté ou d’opposition ? Les témoignages, qu’ils soient collectifs ou individuels, montrent que la persécution n’a pas le dernier mot et que Dieu agit puissamment au cœur des épreuves.

Des anecdotes touchantes illustrent cette réalité : un chrétien colombien qui persévère malgré les violences armées, des jeunes Égyptiens confrontant leurs défis spirituels à ceux des chrétiens occidentaux, ou encore une femme afghane qui risque sa vie chaque jour pour prier et lire la Bible. Ces récits, à la fois poignants et pleins d’espoir, témoignent de la force du christianisme dans le monde et de l’importance de l’Église universelle.

Cet épisode est aussi une invitation à réfléchir aux défis des croyants en Suisse romande. Marc et Rébecca évoquent les luttes spirituelles des Églises occidentales : matérialisme, distraction, et parfois un éloignement des valeurs fondamentales de l’Évangile. Ils posent une question clé : sommes-nous prêts à réinventer notre foi si nos libertés venaient à disparaître ?

Entre méditation sur les Écritures, témoignages de miracles, récits de conversions audacieuses et enseignements bibliques, cet épisode nous encourage à vivre une foi ancrée, audacieuse et résiliente. En revisitant l’histoire biblique et en mettant en lumière des exemples modernes, il nous rappelle que, même dans la souffrance, l’Église est unie par un même appel : proclamer l’Évangile avec courage.

Rejoignez Marc et Rébecca dans cet épisode inspirant de Chrétien audacieux, et laissez-vous transformer par ces récits de foi, d’espoir et de persévérance, qui montrent que l’Église, même persécutée, est une lumière dans les ténèbres.


Thèmes abordés: religion, foi chrétienne, espoir, podcast suisse, voyages, culture, histoire, histoire biblique, spiritualité, méditation, asie, afrique, amérique du sud, christianisme, croyance, monde, actualité, église persécutée, soutien, foi, évangile, Suisse romande, Jésus-christ, Bible, Nouveau testament, souffrance, témoignage, enseignement, église, église persécutée, ong, histoires de vie, prière, vie de prière, «Chrétiens audacieux», index, index de persécution, open doors, chrétiennes, chrétienne, chretien, Foi et persévérance, Soutien spirituel, prière chrétienne, Église détruite, Vie chrétienne, Chrétiens de Suisse romande, Relation avec Dieu, Encouragement chrétien, Épisodes de podcast, podcast chrétien, souffrance. théologie,

Transcription

  • Speaker #0

    Chrétien audacieux un podcast proposé par Portes Ouvertes.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'écoute de notre podcast Chrétien audacieux Aujourd'hui, Rebecca, on va parler de l'Église en action. À quoi ressemble une Église en action ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour ça, il y a plein d'exemples dans le Nouveau Testament qui montrent la vitalité de l'Église dans les premières communautés chrétiennes, là où les croyants se réunissaient souvent dans les maisons pour prier. Adorer Dieu, partager leur foi.

  • Speaker #1

    Et ces passages nous rappellent l'importance de la communauté. La foi se vit en communauté, la foi est partagée. Alors on va explorer comment l'Église exprime sa foi aujourd'hui encore, et même dans les conditions les plus difficiles.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour illustrer ça, on va partager une histoire poignante. Au cours d'un repas en Éthiopie, un pasteur canadien a fait une remarque sur les difficultés de survivre dans un contexte comme ça de persécution religieuse forte.

  • Speaker #1

    Et le responsable chrétien éthiopien lui a répondu, Ces tribulations ont pour vertu de purifier la foi des chrétiens. Il a observé aussi que dans les pays libres, les chrétiens font face à d'autres défis, comme le matérialisme et la distraction. Alors il a dit, je le cite, J'ai eu l'occasion de me rendre dans votre pays et je sais que vos églises aussi font face à de graves problèmes et de fortes tentations. Chez vous, beaucoup de chrétiens sont noyés dans le matérialisme et se soucient. peu des pauvres. De nombreuses familles chrétiennes sont brisées, des couples divorcés. Certaines églises tentent d'attirer du monde par le biais des loisirs, des amusements, pour compenser leur manque de consécration au Christ. Ce que j'ai vu, dit ce pasteur, et ce que j'ai entendu, m'a beaucoup peiné et attristé. Et il a conclu en se demandant laquelle des deux églises avait le sort le plus enviable.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien cette conclusion parce que c'est vrai qu'on a entendu ça aussi avec les orateurs qu'on invite. pour Portes Ouvertes, ou des événements qu'on a organisés, on leur dit, voilà l'état de l'Église en Occident, voilà les défis qu'on a. Et puis eux, qui viennent de contextes où il y a de la persécution, ils disent, finalement, je préfère presque mes défis. Vos défis occidentaux sont aussi énormes.

  • Speaker #1

    Carrément. Et récemment encore, en Égypte, dans un voyage avec de jeunes adultes, on a côtoyé d'autres jeunes dans un centre de Portes Ouvertes. Et là, il y a eu un échange. quels sont vos défis et quels sont les nôtres. J'étais très intéressé de savoir ce que vivaient les chrétiens aussi en Occident. Et quand les jeunes, parce que ce n'est pas moi qui me suis exprimé, les voyageurs se sont exprimés sur les tensions, les difficultés à être chrétien aujourd'hui avec les changements de société, dont on ne va pas parler ici maintenant, mais enfin, ces jeunes chrétiens en pays musulman, là où ils sont brimés pour leur foi, se sont exclamés Alors, je crois que je préfère l'islam à votre Occident complètement débile. C'était ça, leur conclusion.

  • Speaker #0

    Et ce qu'on vient de dire, ça nous amène peut-être aussi à réfléchir sur la manière dont on peut exprimer notre foi ici, dans nos propres communautés.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on vit dans des pays libres et puis on a de belles églises en général, de belles infrastructures, Dieu merci. Mais que se passerait-il si ces formes d'expression auxquelles on s'est habitués devenaient impossibles ? Frère André, connu comme le contrebandier de Dieu, le fondateur de Portes Ouvertes, déclarait avoir rencontré deux types de responsables d'église dans sa vie et dans ses nombreux voyages. Ceux qui disent persécution, impossible, ça ne se passera pas ici et ceux qui déclaraient nous pensions que ça ne se passerait pas, mais en effet, c'est devenu possible

  • Speaker #0

    C'est des commentaires qui sont très proches, en fait. Personne ne se dit que ça va arriver chez lui. Personne, en tout cas dans ce que frère André disait, s'était préparé. Personne... pensait que c'était une éventualité possible pour l'église de son pays. C'est intéressant.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la question, elle est cruciale. Parce que si on ne s'attend pas au train de la persécution et ne se reprend, finalement, il y a ceux qui s'y adaptent et ceux qui s'y achoppent.

  • Speaker #0

    Il y a un pays qui a évolué avec ces questions-là, c'était la Chine. En 1949, il y avait environ un million de chrétiens. Et puis, malgré la persécution qu'il y a eu à cette époque-là, le nombre de croyants a... explosé. Aujourd'hui, on parle de 100 millions de chrétiens chinois. Alors, les dirigeants chrétiens, dans toute cette période, ils ont été harcelés, emprisonnés. Il y a eu beaucoup de chrétiens mis à mort. Et puis, pendant 13 ans, l'église officielle a même été interdite. Tous les lieux de culte fermés. Pendant un demi-siècle, les croyants qu'ils réunissaient dans des églises de maison ont été pourchassés par le gouvernement hostile. Et puis, dans ce contexte-là, Marc, une explosion du nombre de chrétiens.

  • Speaker #1

    La Chine a connu un réveil extraordinaire. Et dans ce pays, le témoignage chrétien est toujours dynamique, malgré les restrictions auxquelles ils font face. Parce que depuis 2015, maintenant, 2018, il y a beaucoup de restrictions d'État. Les choses se durcissent pour les chrétiens en Chine, bien sûr. Mais le peuple de Dieu est beaucoup plus nombreux qu'il y a un demi-siècle. Ça, c'est chose assurée. Les chrétiens chinois ont donc trouvé des moyens créatifs pour exprimer leur foi, participer au culte. Non pas de manière officielle, mais ils ont adapté leurs pratiques, ils ont adopté des pratiques discrètes, mais drôlement efficaces.

  • Speaker #0

    Oui, on répond à la question, qu'est-ce qui se passerait si les formes d'expression qu'on connaît, nous, église, programme, bâtiment, disparaissaient ? Donc, l'exemple de la Chine en est un. Effectivement, on voit que là, le nombre de chrétiens explose. Il y a un autre exemple qui me vient à l'esprit, c'est celui de l'Arabie Saoudite. Là, il n'y a pas d'église officielle depuis plus de 1400 ans. Il n'y a pas la possibilité. de se réunir pour des cultes, il n'y a pas de bâtiment d'église, et tous les autochtones, tous les gens qui viennent vraiment de ce pays-là, s'ils se convertissent, ils s'exposent à la mort. Alors ça n'empêche pas des centaines d'entre eux, expatriés ou gens du cru, de se réunir fidèlement. Mais comment ils font ? Ils se retrouvent très discrètement, ils partagent la foi entre eux dans les maisons, et puis cette façon créative et ce courage qu'ils ont dû mettre en œuvre, il était lié au fait qu'il était impossible d'être visible. Donc pour eux, le fait de ne pas pouvoir se réunir en église a fait que, de tout temps, ils ont trouvé des moyens différents de partager la foi dans les maisons.

  • Speaker #1

    Ça les a contraints à une forme de créativité et de courage. Voilà, vivre la foi en petits groupes. Ce qu'on sait faire aussi volontiers chez nous, mais peut-être avec moins d'implication, à emboîter. papote pas mal. Là-bas, c'est leur temps de culte officiel, en privé, dans les petits groupes. Et ça marche très bien. Avec toutes sortes de défis et de risques aussi liés à la petitesse du groupe. Et voilà. Les défis ne sont pas moindres. Mais enfin, ça a été la manière, comme en Chine d'ailleurs, de vivre la foi de manière dynamique. C'est une créativité qui inspire le Saint-Esprit. Et ça permet d'aller de l'avant. On y a goûté un tout petit peu avec le Covid, même si nos assemblées, nos églises n'ont pas été contraintes à fermer. comme ailleurs dans le monde, se réunir à 50, à parfois prêterité, l'accès à l'église de certains, voire à faille diviser les assemblées entre les vaccinés et les non-vaccinés. Donc on a connu un tout petit peu de ces défis-là dans cette période de deux ans. N'y revenons pas, elle a marqué les esprits, mais bien sûr, on a su tourner la page et nos églises sont restées unies. Dieu merci, là aussi on peut vraiment avoir de la reconnaissance. Alors, changer fréquemment de lieu de réunion pour les chrétiens qui vivent dans le secret, Aussi un passage obligé, on ne côtoie pas la même maison tout le temps, on ne va pas à heure fixe chez le même voisin chrétien partager le culte. On doit faire preuve de souplesse, ce qui nous manque parfois ici là où c'est facile. On aime ce qui est bien métronomé, d'autant plus qu'on est Suisse. Alors les rencontres en petits groupes dans les maisons, bien à huis clos comme ça, mais aussi l'occasion de partager des moments de foi dans des mariages. des obsèques et des baptêmes. C'est un moyen créatif, mais presque des passages obligés de la vie, ma foi, que les chrétiens exploitent pour témoigner de leur foi au Christ. Je me souviens d'un premier voyage, c'était pas avec portes ouvertes, j'étais tout jeune pasteur, en Tunisie, j'ai fait un remplacement, j'ai remplacé le pasteur de l'ex-réformé de Tunis, un mois, à Brûle-Pourpoint, c'était assez spontané, mais c'était génial. Et là, j'ai rencontré des chrétiens persécutés. Je ne savais même pas qu'ils étaient persécutés. Je débarquais de Suisse, j'avais 25 ans. Et un soir, on nous appelle, on nous promène grillade à la plage. Et en fait, on nous embarque dans une maison où on rencontre une vingtaine de chrétiens tunisiens. Donc, à l'époque, il fallait rester discret. Et on nous emmène à la plage. Mais il n'y avait pas de grillade, il n'y avait surtout pas d'apéro. Et baptême, témoignage public, une dizaine de Tunisiens qui se font baptiser comme ça à la mer. C'était absolument sensationnel. témoignage prend la forme parfois d'expressions qui passent par les sacrements, comme le baptême et d'autres moments pieux de la vie chrétienne.

  • Speaker #0

    Je sais qu'en ancienne Union soviétique, par exemple, certains chrétiens utilisaient ces occasions pour rendre un puissant témoignage public qu'ils ne pouvaient pas rendre sinon. Le pouvoir en place, il avait généralement du mal à contrôler, par exemple, les funérailles. Et puis, dans ce pays-là, comme dans d'autres, opposés au christianisme, le visage serein d'un chrétien sur le lit de mort pouvait avoir un impact profond sur les témoins et en amener certains à la foi. On peut aussi parler du baptême, comme tu as dit. Ça symbolise l'identification du nouveau croyant au Christ par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection. Dans de nombreuses cultures, ce geste, c'est le signe visible que le baptisé est devenu chrétien.

  • Speaker #1

    Et puis en général, on le dit au effort, parce qu'il y a un témoignage et on explique en trois mots ce que signifie le rite, ce passage, comme tu l'as bien décrit. Alors c'est des cérémonies qui attestent de la foi et qui la rendent publique.

  • Speaker #0

    Les premiers chrétiens baptisaient les nouveaux convertis chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, partout c'était possible. Le baptême, c'était généralement dans un lieu public, par exemple Jean-Baptiste, Jésus. dans le Jourdain. C'est vrai qu'il y a aussi eu des baptêmes dans des lieux plus discrets. Par exemple, l'histoire de l'Eunuque éthiopien par Philippe dans le désert.

  • Speaker #1

    Oui, en voyage. Il fallait trouver un lieu propice au baptême. C'était comme ça, sur la route ou sur le pouce, on dirait, chez nous. Alors, le baptême n'est pas forcément administré par des responsables d'église dans ces pays-là où la foi est combattue. Ce sont parfois de simples laïcs. Et dans les pays libres, les responsables des églises officielles Elles limitent souvent la pratique du baptême à une méthode particulière, à un lieu particulier, à une formation qui précède, qui est parfois copieuse. On forme au baptême, on forme les nouveaux convertis à leur baptême avec tout un catéchisme. Voilà, on manque encore une fois peut-être de la souplesse qui vaut dans ces pays-là où on vit la foi un petit peu à brûle pour point, comme elle nous est possible.

  • Speaker #0

    Comme dans nos exemples du Nouveau Testament, et puis dans les lieux où l'Église est persécutée, comme dans ton exemple de Tunisie. C'est beaucoup plus souple, flexible, cette façon de baptiser et puis d'avoir peut-être un public, de pouvoir rendre peut-être témoignage à ce moment-là à ceux qui seraient autour.

  • Speaker #1

    Donc le baptême reste un lieu privilégié du témoignage chrétien, parce que nous aussi, ici, dans nos pays, en Occident, en Suisse, on aime à baptiser au lac, par exemple, là où c'est encore possible. On ne parle pas de Genève, là où des restrictions ont été mises en place. pour les baptes et Ausha. Donc, c'est des occasions de témoignages. Les services funèbres aussi, spécialement dans les églises d'État, sont des moments où le pasteur a encore de la crédibilité. Il est entendu parce que des gens de l'extérieur, en particulier, viennent dans ces moments honorer le défunt, présenter leur sympathie à la famille. tout un public qui est encore ici témoin de la vie de foi d'une église, même une église d'État. Donc ce sont des moments où l'église peut être dynamique et avoir un message pertinent qui va toucher la vie des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et parfois, on a eu aussi le récit de la part de chrétiens qui vivent dans ces pays où il y a de la persécution, qu'il y a des petits miracles qui accompagnent le fait de vouloir se faire baptiser et le fait de pouvoir avoir une opportunité ou pas.

  • Speaker #1

    Et les chrétiens ? qui ont eu l'occasion d'assister à de tels baptêmes, secrets et à la fois publics, parce que dans la nature, ils attestent tous que c'était des moments bénis. Récemment, au Népal, un nouveau converti, issu de l'hindouisme, a été condamné à sept ans de prison. Et au même moment, plus de dix jeunes convertis ont été baptisés au cours d'une réunion, pourtant, à laquelle assistait un membre du gouvernement.

  • Speaker #0

    Celui-ci pensait que le groupe était parti nager. Et on profita pour aller se restaurer dans l'attente prévue à cet effet. Alors quiconque a le courage d'être baptisé dans ces conditions est certainement un témoin obéissant du Christ, malgré l'opposition des autorités.

  • Speaker #1

    Et là aussi, comme en Chine, c'est un temps où le Népal a connu une forte croissance de l'Église chrétienne. C'est dans les années 1990. Ce sont des exemples qui nous montrent que la foi peut s'exprimer de manière forte, courageuse, puissante même, dans des conditions difficiles.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'exemples de ça. On peut prendre... L'histoire d'une femme en Afghanistan, elle s'appelle Kada, c'est une chrétienne secrète. Elle vit sa foi alors dans une clandestinité totale. Elle risque sa vie chaque jour, mais malgré les dangers, elle continue de prier, de lire la Bible en cachette. Et puis elle raconte, chaque jour je prie pour ma sécurité et celle de ma famille. Je sais que Dieu est avec moi, même dans les moments les plus sombres.

  • Speaker #1

    Et elle voit l'action de Dieu, assurément. En Indonésie aussi, Lukman et Vinda. qui ont été chassés de chez eux à trois reprises, poursuivent malgré tout leur chemin de foi, ils restent fidèles à Jésus, continuent à prier, évidemment, témoigner de leur foi malgré la persécution. Et ce Lucman partage, on a perdu notre maison, mais nous n'avons pas perdu notre foi, Dieu nous donne la force de continuer.

  • Speaker #0

    En Colombie aussi, l'église du pasteur Salomon a fait face à la violence, à l'extrême pauvreté et à la présence de groupes armés. Et malgré ces défis, Il continue à résister et à servir sa communauté avec courage. Il témoigne comme ça. Nous savons que Dieu est avec nous. Chaque jour, nous voyons des miracles et des vies transformées.

  • Speaker #1

    En conclusion, sur la question de comment est-ce que l'Église peut garder son dynamisme et être à l'action même quand c'est difficile. témoigne à l'exemple de tous ceux qui ont parlé de par leur vie, leur témoignage et leur courage dans l'Église persécutée et jusqu'à nous rapporter ces faits. On témoigne que Jésus nous a laissé, lui aussi, un ordre de mission. Il nous a envoyés par la puissance de son esprit. Je lis dans Luc 9, vous êtes d'accord, qu'on comprenne comment nos vies, nos vies d'Église, elles et leurs, leurs vies d'Église, se conjuguent au fond, à travers le prisme d'un même envoi, Même mission, parce qu'on lit la même Bible. Il appela les douze et leur donna puissance. On est dans Luc 9, verset 1 et suivant. Il appela les douze et leur donna puissance et autorité sur les démons et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit, ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques chacun, quelle que soit la maison où vous entrez, demeurez-y et que ce soit de là que vous partirez. Et partout où les gens ne vous accueillent pas, en sortant de la ville, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Ils partirent et se mirent à passer de village en village. Ils annonçaient la bonne nouvelle et réalisaient partout des guérisons. Voilà, si on ne vous accueille pas, allez voir plus loin. Ça fait partie du mandat, ça fait partie de la mission. Même que dans un autre passage parallèle, Jésus dit, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Donc l'Église est ambassadrice de l'Évangile. quel que soit le terrain de son accueil, bon ou mauvais. Et l'Église persécutée est là pour nous le rappeler.

  • Speaker #0

    Oui, et comme on a parlé de ces occasions extérieures, mariages, obsèques, baptêmes, qui sont des moments où on peut, en public, partager de sa foi, on va vivre les fêtes de fin d'année. Et puis, c'est des moments de fête, officiellement, où Jésus est au centre, où on peut partager de notre foi dans nos contextes familiaux.

  • Speaker #1

    Oui, spécialement à Noël. Même si la plus belle des fêtes chrétiennes, ce n'est pas que selon la tradition, Noël, c'est un moment privilégié où on peut faire le lien. Notamment dans les chants, encore, traditionnels, où notre manière de célébrer Noël peut être un moment de partage de la foi avec ceux qui nous entourent.

  • Speaker #0

    En tout cas, on vous encourage à être des témoins de Jésus-Christ pendant les fêtes de fin d'année. Et puis, nous, on se retrouve le mois prochain.

  • Speaker #1

    Absolument. Merci, Rebecca.

  • Speaker #0

    Bye

Description

L'Église n'est pas définie par des bâtiments ou des programmes.
Dans cet épisode, partez à la rencontre de chrétiens persécutés qui, avec foi et créativité, continuent de témoigner du Christ là où tout semble impossible.


Dans cet épisode de Chrétien audacieux, Marc et Rébecca nous plongent au cœur de l’Église en action, là où la foi chrétienne s’exprime avec audace malgré les tribulations. Inspirés par les récits du Nouveau Testament et enrichis de témoignages contemporains, ils explorent la manière dont les chrétiens du monde entier trouvent des moyens créatifs de vivre leur foi face à l’opposition.

Depuis la Chine, où l’Église a connu une croissance exponentielle malgré des décennies de persécution, jusqu’en Arabie Saoudite, où les croyants se rassemblent discrètement dans des maisons, cet épisode met en lumière des histoires bouleversantes. Nous découvrons également les réalités d’autres pays comme l’Éthiopie, où des pasteurs locaux partagent des réflexions percutantes sur les défis spirituels dans les pays libres, ou encore le Népal, où des baptêmes secrets sont célébrés sous la surveillance étroite des autorités.

À travers ces récits, Marc et Rébecca abordent des questions cruciales : comment l’Église peut-elle rester dynamique quand les structures traditionnelles disparaissent ? Que signifie vivre sa foi de manière authentique dans des contextes de liberté ou d’opposition ? Les témoignages, qu’ils soient collectifs ou individuels, montrent que la persécution n’a pas le dernier mot et que Dieu agit puissamment au cœur des épreuves.

Des anecdotes touchantes illustrent cette réalité : un chrétien colombien qui persévère malgré les violences armées, des jeunes Égyptiens confrontant leurs défis spirituels à ceux des chrétiens occidentaux, ou encore une femme afghane qui risque sa vie chaque jour pour prier et lire la Bible. Ces récits, à la fois poignants et pleins d’espoir, témoignent de la force du christianisme dans le monde et de l’importance de l’Église universelle.

Cet épisode est aussi une invitation à réfléchir aux défis des croyants en Suisse romande. Marc et Rébecca évoquent les luttes spirituelles des Églises occidentales : matérialisme, distraction, et parfois un éloignement des valeurs fondamentales de l’Évangile. Ils posent une question clé : sommes-nous prêts à réinventer notre foi si nos libertés venaient à disparaître ?

Entre méditation sur les Écritures, témoignages de miracles, récits de conversions audacieuses et enseignements bibliques, cet épisode nous encourage à vivre une foi ancrée, audacieuse et résiliente. En revisitant l’histoire biblique et en mettant en lumière des exemples modernes, il nous rappelle que, même dans la souffrance, l’Église est unie par un même appel : proclamer l’Évangile avec courage.

Rejoignez Marc et Rébecca dans cet épisode inspirant de Chrétien audacieux, et laissez-vous transformer par ces récits de foi, d’espoir et de persévérance, qui montrent que l’Église, même persécutée, est une lumière dans les ténèbres.


Thèmes abordés: religion, foi chrétienne, espoir, podcast suisse, voyages, culture, histoire, histoire biblique, spiritualité, méditation, asie, afrique, amérique du sud, christianisme, croyance, monde, actualité, église persécutée, soutien, foi, évangile, Suisse romande, Jésus-christ, Bible, Nouveau testament, souffrance, témoignage, enseignement, église, église persécutée, ong, histoires de vie, prière, vie de prière, «Chrétiens audacieux», index, index de persécution, open doors, chrétiennes, chrétienne, chretien, Foi et persévérance, Soutien spirituel, prière chrétienne, Église détruite, Vie chrétienne, Chrétiens de Suisse romande, Relation avec Dieu, Encouragement chrétien, Épisodes de podcast, podcast chrétien, souffrance. théologie,

Transcription

  • Speaker #0

    Chrétien audacieux un podcast proposé par Portes Ouvertes.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'écoute de notre podcast Chrétien audacieux Aujourd'hui, Rebecca, on va parler de l'Église en action. À quoi ressemble une Église en action ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour ça, il y a plein d'exemples dans le Nouveau Testament qui montrent la vitalité de l'Église dans les premières communautés chrétiennes, là où les croyants se réunissaient souvent dans les maisons pour prier. Adorer Dieu, partager leur foi.

  • Speaker #1

    Et ces passages nous rappellent l'importance de la communauté. La foi se vit en communauté, la foi est partagée. Alors on va explorer comment l'Église exprime sa foi aujourd'hui encore, et même dans les conditions les plus difficiles.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour illustrer ça, on va partager une histoire poignante. Au cours d'un repas en Éthiopie, un pasteur canadien a fait une remarque sur les difficultés de survivre dans un contexte comme ça de persécution religieuse forte.

  • Speaker #1

    Et le responsable chrétien éthiopien lui a répondu, Ces tribulations ont pour vertu de purifier la foi des chrétiens. Il a observé aussi que dans les pays libres, les chrétiens font face à d'autres défis, comme le matérialisme et la distraction. Alors il a dit, je le cite, J'ai eu l'occasion de me rendre dans votre pays et je sais que vos églises aussi font face à de graves problèmes et de fortes tentations. Chez vous, beaucoup de chrétiens sont noyés dans le matérialisme et se soucient. peu des pauvres. De nombreuses familles chrétiennes sont brisées, des couples divorcés. Certaines églises tentent d'attirer du monde par le biais des loisirs, des amusements, pour compenser leur manque de consécration au Christ. Ce que j'ai vu, dit ce pasteur, et ce que j'ai entendu, m'a beaucoup peiné et attristé. Et il a conclu en se demandant laquelle des deux églises avait le sort le plus enviable.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien cette conclusion parce que c'est vrai qu'on a entendu ça aussi avec les orateurs qu'on invite. pour Portes Ouvertes, ou des événements qu'on a organisés, on leur dit, voilà l'état de l'Église en Occident, voilà les défis qu'on a. Et puis eux, qui viennent de contextes où il y a de la persécution, ils disent, finalement, je préfère presque mes défis. Vos défis occidentaux sont aussi énormes.

  • Speaker #1

    Carrément. Et récemment encore, en Égypte, dans un voyage avec de jeunes adultes, on a côtoyé d'autres jeunes dans un centre de Portes Ouvertes. Et là, il y a eu un échange. quels sont vos défis et quels sont les nôtres. J'étais très intéressé de savoir ce que vivaient les chrétiens aussi en Occident. Et quand les jeunes, parce que ce n'est pas moi qui me suis exprimé, les voyageurs se sont exprimés sur les tensions, les difficultés à être chrétien aujourd'hui avec les changements de société, dont on ne va pas parler ici maintenant, mais enfin, ces jeunes chrétiens en pays musulman, là où ils sont brimés pour leur foi, se sont exclamés Alors, je crois que je préfère l'islam à votre Occident complètement débile. C'était ça, leur conclusion.

  • Speaker #0

    Et ce qu'on vient de dire, ça nous amène peut-être aussi à réfléchir sur la manière dont on peut exprimer notre foi ici, dans nos propres communautés.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on vit dans des pays libres et puis on a de belles églises en général, de belles infrastructures, Dieu merci. Mais que se passerait-il si ces formes d'expression auxquelles on s'est habitués devenaient impossibles ? Frère André, connu comme le contrebandier de Dieu, le fondateur de Portes Ouvertes, déclarait avoir rencontré deux types de responsables d'église dans sa vie et dans ses nombreux voyages. Ceux qui disent persécution, impossible, ça ne se passera pas ici et ceux qui déclaraient nous pensions que ça ne se passerait pas, mais en effet, c'est devenu possible

  • Speaker #0

    C'est des commentaires qui sont très proches, en fait. Personne ne se dit que ça va arriver chez lui. Personne, en tout cas dans ce que frère André disait, s'était préparé. Personne... pensait que c'était une éventualité possible pour l'église de son pays. C'est intéressant.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la question, elle est cruciale. Parce que si on ne s'attend pas au train de la persécution et ne se reprend, finalement, il y a ceux qui s'y adaptent et ceux qui s'y achoppent.

  • Speaker #0

    Il y a un pays qui a évolué avec ces questions-là, c'était la Chine. En 1949, il y avait environ un million de chrétiens. Et puis, malgré la persécution qu'il y a eu à cette époque-là, le nombre de croyants a... explosé. Aujourd'hui, on parle de 100 millions de chrétiens chinois. Alors, les dirigeants chrétiens, dans toute cette période, ils ont été harcelés, emprisonnés. Il y a eu beaucoup de chrétiens mis à mort. Et puis, pendant 13 ans, l'église officielle a même été interdite. Tous les lieux de culte fermés. Pendant un demi-siècle, les croyants qu'ils réunissaient dans des églises de maison ont été pourchassés par le gouvernement hostile. Et puis, dans ce contexte-là, Marc, une explosion du nombre de chrétiens.

  • Speaker #1

    La Chine a connu un réveil extraordinaire. Et dans ce pays, le témoignage chrétien est toujours dynamique, malgré les restrictions auxquelles ils font face. Parce que depuis 2015, maintenant, 2018, il y a beaucoup de restrictions d'État. Les choses se durcissent pour les chrétiens en Chine, bien sûr. Mais le peuple de Dieu est beaucoup plus nombreux qu'il y a un demi-siècle. Ça, c'est chose assurée. Les chrétiens chinois ont donc trouvé des moyens créatifs pour exprimer leur foi, participer au culte. Non pas de manière officielle, mais ils ont adapté leurs pratiques, ils ont adopté des pratiques discrètes, mais drôlement efficaces.

  • Speaker #0

    Oui, on répond à la question, qu'est-ce qui se passerait si les formes d'expression qu'on connaît, nous, église, programme, bâtiment, disparaissaient ? Donc, l'exemple de la Chine en est un. Effectivement, on voit que là, le nombre de chrétiens explose. Il y a un autre exemple qui me vient à l'esprit, c'est celui de l'Arabie Saoudite. Là, il n'y a pas d'église officielle depuis plus de 1400 ans. Il n'y a pas la possibilité. de se réunir pour des cultes, il n'y a pas de bâtiment d'église, et tous les autochtones, tous les gens qui viennent vraiment de ce pays-là, s'ils se convertissent, ils s'exposent à la mort. Alors ça n'empêche pas des centaines d'entre eux, expatriés ou gens du cru, de se réunir fidèlement. Mais comment ils font ? Ils se retrouvent très discrètement, ils partagent la foi entre eux dans les maisons, et puis cette façon créative et ce courage qu'ils ont dû mettre en œuvre, il était lié au fait qu'il était impossible d'être visible. Donc pour eux, le fait de ne pas pouvoir se réunir en église a fait que, de tout temps, ils ont trouvé des moyens différents de partager la foi dans les maisons.

  • Speaker #1

    Ça les a contraints à une forme de créativité et de courage. Voilà, vivre la foi en petits groupes. Ce qu'on sait faire aussi volontiers chez nous, mais peut-être avec moins d'implication, à emboîter. papote pas mal. Là-bas, c'est leur temps de culte officiel, en privé, dans les petits groupes. Et ça marche très bien. Avec toutes sortes de défis et de risques aussi liés à la petitesse du groupe. Et voilà. Les défis ne sont pas moindres. Mais enfin, ça a été la manière, comme en Chine d'ailleurs, de vivre la foi de manière dynamique. C'est une créativité qui inspire le Saint-Esprit. Et ça permet d'aller de l'avant. On y a goûté un tout petit peu avec le Covid, même si nos assemblées, nos églises n'ont pas été contraintes à fermer. comme ailleurs dans le monde, se réunir à 50, à parfois prêterité, l'accès à l'église de certains, voire à faille diviser les assemblées entre les vaccinés et les non-vaccinés. Donc on a connu un tout petit peu de ces défis-là dans cette période de deux ans. N'y revenons pas, elle a marqué les esprits, mais bien sûr, on a su tourner la page et nos églises sont restées unies. Dieu merci, là aussi on peut vraiment avoir de la reconnaissance. Alors, changer fréquemment de lieu de réunion pour les chrétiens qui vivent dans le secret, Aussi un passage obligé, on ne côtoie pas la même maison tout le temps, on ne va pas à heure fixe chez le même voisin chrétien partager le culte. On doit faire preuve de souplesse, ce qui nous manque parfois ici là où c'est facile. On aime ce qui est bien métronomé, d'autant plus qu'on est Suisse. Alors les rencontres en petits groupes dans les maisons, bien à huis clos comme ça, mais aussi l'occasion de partager des moments de foi dans des mariages. des obsèques et des baptêmes. C'est un moyen créatif, mais presque des passages obligés de la vie, ma foi, que les chrétiens exploitent pour témoigner de leur foi au Christ. Je me souviens d'un premier voyage, c'était pas avec portes ouvertes, j'étais tout jeune pasteur, en Tunisie, j'ai fait un remplacement, j'ai remplacé le pasteur de l'ex-réformé de Tunis, un mois, à Brûle-Pourpoint, c'était assez spontané, mais c'était génial. Et là, j'ai rencontré des chrétiens persécutés. Je ne savais même pas qu'ils étaient persécutés. Je débarquais de Suisse, j'avais 25 ans. Et un soir, on nous appelle, on nous promène grillade à la plage. Et en fait, on nous embarque dans une maison où on rencontre une vingtaine de chrétiens tunisiens. Donc, à l'époque, il fallait rester discret. Et on nous emmène à la plage. Mais il n'y avait pas de grillade, il n'y avait surtout pas d'apéro. Et baptême, témoignage public, une dizaine de Tunisiens qui se font baptiser comme ça à la mer. C'était absolument sensationnel. témoignage prend la forme parfois d'expressions qui passent par les sacrements, comme le baptême et d'autres moments pieux de la vie chrétienne.

  • Speaker #0

    Je sais qu'en ancienne Union soviétique, par exemple, certains chrétiens utilisaient ces occasions pour rendre un puissant témoignage public qu'ils ne pouvaient pas rendre sinon. Le pouvoir en place, il avait généralement du mal à contrôler, par exemple, les funérailles. Et puis, dans ce pays-là, comme dans d'autres, opposés au christianisme, le visage serein d'un chrétien sur le lit de mort pouvait avoir un impact profond sur les témoins et en amener certains à la foi. On peut aussi parler du baptême, comme tu as dit. Ça symbolise l'identification du nouveau croyant au Christ par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection. Dans de nombreuses cultures, ce geste, c'est le signe visible que le baptisé est devenu chrétien.

  • Speaker #1

    Et puis en général, on le dit au effort, parce qu'il y a un témoignage et on explique en trois mots ce que signifie le rite, ce passage, comme tu l'as bien décrit. Alors c'est des cérémonies qui attestent de la foi et qui la rendent publique.

  • Speaker #0

    Les premiers chrétiens baptisaient les nouveaux convertis chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, partout c'était possible. Le baptême, c'était généralement dans un lieu public, par exemple Jean-Baptiste, Jésus. dans le Jourdain. C'est vrai qu'il y a aussi eu des baptêmes dans des lieux plus discrets. Par exemple, l'histoire de l'Eunuque éthiopien par Philippe dans le désert.

  • Speaker #1

    Oui, en voyage. Il fallait trouver un lieu propice au baptême. C'était comme ça, sur la route ou sur le pouce, on dirait, chez nous. Alors, le baptême n'est pas forcément administré par des responsables d'église dans ces pays-là où la foi est combattue. Ce sont parfois de simples laïcs. Et dans les pays libres, les responsables des églises officielles Elles limitent souvent la pratique du baptême à une méthode particulière, à un lieu particulier, à une formation qui précède, qui est parfois copieuse. On forme au baptême, on forme les nouveaux convertis à leur baptême avec tout un catéchisme. Voilà, on manque encore une fois peut-être de la souplesse qui vaut dans ces pays-là où on vit la foi un petit peu à brûle pour point, comme elle nous est possible.

  • Speaker #0

    Comme dans nos exemples du Nouveau Testament, et puis dans les lieux où l'Église est persécutée, comme dans ton exemple de Tunisie. C'est beaucoup plus souple, flexible, cette façon de baptiser et puis d'avoir peut-être un public, de pouvoir rendre peut-être témoignage à ce moment-là à ceux qui seraient autour.

  • Speaker #1

    Donc le baptême reste un lieu privilégié du témoignage chrétien, parce que nous aussi, ici, dans nos pays, en Occident, en Suisse, on aime à baptiser au lac, par exemple, là où c'est encore possible. On ne parle pas de Genève, là où des restrictions ont été mises en place. pour les baptes et Ausha. Donc, c'est des occasions de témoignages. Les services funèbres aussi, spécialement dans les églises d'État, sont des moments où le pasteur a encore de la crédibilité. Il est entendu parce que des gens de l'extérieur, en particulier, viennent dans ces moments honorer le défunt, présenter leur sympathie à la famille. tout un public qui est encore ici témoin de la vie de foi d'une église, même une église d'État. Donc ce sont des moments où l'église peut être dynamique et avoir un message pertinent qui va toucher la vie des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et parfois, on a eu aussi le récit de la part de chrétiens qui vivent dans ces pays où il y a de la persécution, qu'il y a des petits miracles qui accompagnent le fait de vouloir se faire baptiser et le fait de pouvoir avoir une opportunité ou pas.

  • Speaker #1

    Et les chrétiens ? qui ont eu l'occasion d'assister à de tels baptêmes, secrets et à la fois publics, parce que dans la nature, ils attestent tous que c'était des moments bénis. Récemment, au Népal, un nouveau converti, issu de l'hindouisme, a été condamné à sept ans de prison. Et au même moment, plus de dix jeunes convertis ont été baptisés au cours d'une réunion, pourtant, à laquelle assistait un membre du gouvernement.

  • Speaker #0

    Celui-ci pensait que le groupe était parti nager. Et on profita pour aller se restaurer dans l'attente prévue à cet effet. Alors quiconque a le courage d'être baptisé dans ces conditions est certainement un témoin obéissant du Christ, malgré l'opposition des autorités.

  • Speaker #1

    Et là aussi, comme en Chine, c'est un temps où le Népal a connu une forte croissance de l'Église chrétienne. C'est dans les années 1990. Ce sont des exemples qui nous montrent que la foi peut s'exprimer de manière forte, courageuse, puissante même, dans des conditions difficiles.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'exemples de ça. On peut prendre... L'histoire d'une femme en Afghanistan, elle s'appelle Kada, c'est une chrétienne secrète. Elle vit sa foi alors dans une clandestinité totale. Elle risque sa vie chaque jour, mais malgré les dangers, elle continue de prier, de lire la Bible en cachette. Et puis elle raconte, chaque jour je prie pour ma sécurité et celle de ma famille. Je sais que Dieu est avec moi, même dans les moments les plus sombres.

  • Speaker #1

    Et elle voit l'action de Dieu, assurément. En Indonésie aussi, Lukman et Vinda. qui ont été chassés de chez eux à trois reprises, poursuivent malgré tout leur chemin de foi, ils restent fidèles à Jésus, continuent à prier, évidemment, témoigner de leur foi malgré la persécution. Et ce Lucman partage, on a perdu notre maison, mais nous n'avons pas perdu notre foi, Dieu nous donne la force de continuer.

  • Speaker #0

    En Colombie aussi, l'église du pasteur Salomon a fait face à la violence, à l'extrême pauvreté et à la présence de groupes armés. Et malgré ces défis, Il continue à résister et à servir sa communauté avec courage. Il témoigne comme ça. Nous savons que Dieu est avec nous. Chaque jour, nous voyons des miracles et des vies transformées.

  • Speaker #1

    En conclusion, sur la question de comment est-ce que l'Église peut garder son dynamisme et être à l'action même quand c'est difficile. témoigne à l'exemple de tous ceux qui ont parlé de par leur vie, leur témoignage et leur courage dans l'Église persécutée et jusqu'à nous rapporter ces faits. On témoigne que Jésus nous a laissé, lui aussi, un ordre de mission. Il nous a envoyés par la puissance de son esprit. Je lis dans Luc 9, vous êtes d'accord, qu'on comprenne comment nos vies, nos vies d'Église, elles et leurs, leurs vies d'Église, se conjuguent au fond, à travers le prisme d'un même envoi, Même mission, parce qu'on lit la même Bible. Il appela les douze et leur donna puissance. On est dans Luc 9, verset 1 et suivant. Il appela les douze et leur donna puissance et autorité sur les démons et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit, ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques chacun, quelle que soit la maison où vous entrez, demeurez-y et que ce soit de là que vous partirez. Et partout où les gens ne vous accueillent pas, en sortant de la ville, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Ils partirent et se mirent à passer de village en village. Ils annonçaient la bonne nouvelle et réalisaient partout des guérisons. Voilà, si on ne vous accueille pas, allez voir plus loin. Ça fait partie du mandat, ça fait partie de la mission. Même que dans un autre passage parallèle, Jésus dit, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Donc l'Église est ambassadrice de l'Évangile. quel que soit le terrain de son accueil, bon ou mauvais. Et l'Église persécutée est là pour nous le rappeler.

  • Speaker #0

    Oui, et comme on a parlé de ces occasions extérieures, mariages, obsèques, baptêmes, qui sont des moments où on peut, en public, partager de sa foi, on va vivre les fêtes de fin d'année. Et puis, c'est des moments de fête, officiellement, où Jésus est au centre, où on peut partager de notre foi dans nos contextes familiaux.

  • Speaker #1

    Oui, spécialement à Noël. Même si la plus belle des fêtes chrétiennes, ce n'est pas que selon la tradition, Noël, c'est un moment privilégié où on peut faire le lien. Notamment dans les chants, encore, traditionnels, où notre manière de célébrer Noël peut être un moment de partage de la foi avec ceux qui nous entourent.

  • Speaker #0

    En tout cas, on vous encourage à être des témoins de Jésus-Christ pendant les fêtes de fin d'année. Et puis, nous, on se retrouve le mois prochain.

  • Speaker #1

    Absolument. Merci, Rebecca.

  • Speaker #0

    Bye

Share

Embed

You may also like

Description

L'Église n'est pas définie par des bâtiments ou des programmes.
Dans cet épisode, partez à la rencontre de chrétiens persécutés qui, avec foi et créativité, continuent de témoigner du Christ là où tout semble impossible.


Dans cet épisode de Chrétien audacieux, Marc et Rébecca nous plongent au cœur de l’Église en action, là où la foi chrétienne s’exprime avec audace malgré les tribulations. Inspirés par les récits du Nouveau Testament et enrichis de témoignages contemporains, ils explorent la manière dont les chrétiens du monde entier trouvent des moyens créatifs de vivre leur foi face à l’opposition.

Depuis la Chine, où l’Église a connu une croissance exponentielle malgré des décennies de persécution, jusqu’en Arabie Saoudite, où les croyants se rassemblent discrètement dans des maisons, cet épisode met en lumière des histoires bouleversantes. Nous découvrons également les réalités d’autres pays comme l’Éthiopie, où des pasteurs locaux partagent des réflexions percutantes sur les défis spirituels dans les pays libres, ou encore le Népal, où des baptêmes secrets sont célébrés sous la surveillance étroite des autorités.

À travers ces récits, Marc et Rébecca abordent des questions cruciales : comment l’Église peut-elle rester dynamique quand les structures traditionnelles disparaissent ? Que signifie vivre sa foi de manière authentique dans des contextes de liberté ou d’opposition ? Les témoignages, qu’ils soient collectifs ou individuels, montrent que la persécution n’a pas le dernier mot et que Dieu agit puissamment au cœur des épreuves.

Des anecdotes touchantes illustrent cette réalité : un chrétien colombien qui persévère malgré les violences armées, des jeunes Égyptiens confrontant leurs défis spirituels à ceux des chrétiens occidentaux, ou encore une femme afghane qui risque sa vie chaque jour pour prier et lire la Bible. Ces récits, à la fois poignants et pleins d’espoir, témoignent de la force du christianisme dans le monde et de l’importance de l’Église universelle.

Cet épisode est aussi une invitation à réfléchir aux défis des croyants en Suisse romande. Marc et Rébecca évoquent les luttes spirituelles des Églises occidentales : matérialisme, distraction, et parfois un éloignement des valeurs fondamentales de l’Évangile. Ils posent une question clé : sommes-nous prêts à réinventer notre foi si nos libertés venaient à disparaître ?

Entre méditation sur les Écritures, témoignages de miracles, récits de conversions audacieuses et enseignements bibliques, cet épisode nous encourage à vivre une foi ancrée, audacieuse et résiliente. En revisitant l’histoire biblique et en mettant en lumière des exemples modernes, il nous rappelle que, même dans la souffrance, l’Église est unie par un même appel : proclamer l’Évangile avec courage.

Rejoignez Marc et Rébecca dans cet épisode inspirant de Chrétien audacieux, et laissez-vous transformer par ces récits de foi, d’espoir et de persévérance, qui montrent que l’Église, même persécutée, est une lumière dans les ténèbres.


Thèmes abordés: religion, foi chrétienne, espoir, podcast suisse, voyages, culture, histoire, histoire biblique, spiritualité, méditation, asie, afrique, amérique du sud, christianisme, croyance, monde, actualité, église persécutée, soutien, foi, évangile, Suisse romande, Jésus-christ, Bible, Nouveau testament, souffrance, témoignage, enseignement, église, église persécutée, ong, histoires de vie, prière, vie de prière, «Chrétiens audacieux», index, index de persécution, open doors, chrétiennes, chrétienne, chretien, Foi et persévérance, Soutien spirituel, prière chrétienne, Église détruite, Vie chrétienne, Chrétiens de Suisse romande, Relation avec Dieu, Encouragement chrétien, Épisodes de podcast, podcast chrétien, souffrance. théologie,

Transcription

  • Speaker #0

    Chrétien audacieux un podcast proposé par Portes Ouvertes.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'écoute de notre podcast Chrétien audacieux Aujourd'hui, Rebecca, on va parler de l'Église en action. À quoi ressemble une Église en action ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour ça, il y a plein d'exemples dans le Nouveau Testament qui montrent la vitalité de l'Église dans les premières communautés chrétiennes, là où les croyants se réunissaient souvent dans les maisons pour prier. Adorer Dieu, partager leur foi.

  • Speaker #1

    Et ces passages nous rappellent l'importance de la communauté. La foi se vit en communauté, la foi est partagée. Alors on va explorer comment l'Église exprime sa foi aujourd'hui encore, et même dans les conditions les plus difficiles.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour illustrer ça, on va partager une histoire poignante. Au cours d'un repas en Éthiopie, un pasteur canadien a fait une remarque sur les difficultés de survivre dans un contexte comme ça de persécution religieuse forte.

  • Speaker #1

    Et le responsable chrétien éthiopien lui a répondu, Ces tribulations ont pour vertu de purifier la foi des chrétiens. Il a observé aussi que dans les pays libres, les chrétiens font face à d'autres défis, comme le matérialisme et la distraction. Alors il a dit, je le cite, J'ai eu l'occasion de me rendre dans votre pays et je sais que vos églises aussi font face à de graves problèmes et de fortes tentations. Chez vous, beaucoup de chrétiens sont noyés dans le matérialisme et se soucient. peu des pauvres. De nombreuses familles chrétiennes sont brisées, des couples divorcés. Certaines églises tentent d'attirer du monde par le biais des loisirs, des amusements, pour compenser leur manque de consécration au Christ. Ce que j'ai vu, dit ce pasteur, et ce que j'ai entendu, m'a beaucoup peiné et attristé. Et il a conclu en se demandant laquelle des deux églises avait le sort le plus enviable.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien cette conclusion parce que c'est vrai qu'on a entendu ça aussi avec les orateurs qu'on invite. pour Portes Ouvertes, ou des événements qu'on a organisés, on leur dit, voilà l'état de l'Église en Occident, voilà les défis qu'on a. Et puis eux, qui viennent de contextes où il y a de la persécution, ils disent, finalement, je préfère presque mes défis. Vos défis occidentaux sont aussi énormes.

  • Speaker #1

    Carrément. Et récemment encore, en Égypte, dans un voyage avec de jeunes adultes, on a côtoyé d'autres jeunes dans un centre de Portes Ouvertes. Et là, il y a eu un échange. quels sont vos défis et quels sont les nôtres. J'étais très intéressé de savoir ce que vivaient les chrétiens aussi en Occident. Et quand les jeunes, parce que ce n'est pas moi qui me suis exprimé, les voyageurs se sont exprimés sur les tensions, les difficultés à être chrétien aujourd'hui avec les changements de société, dont on ne va pas parler ici maintenant, mais enfin, ces jeunes chrétiens en pays musulman, là où ils sont brimés pour leur foi, se sont exclamés Alors, je crois que je préfère l'islam à votre Occident complètement débile. C'était ça, leur conclusion.

  • Speaker #0

    Et ce qu'on vient de dire, ça nous amène peut-être aussi à réfléchir sur la manière dont on peut exprimer notre foi ici, dans nos propres communautés.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on vit dans des pays libres et puis on a de belles églises en général, de belles infrastructures, Dieu merci. Mais que se passerait-il si ces formes d'expression auxquelles on s'est habitués devenaient impossibles ? Frère André, connu comme le contrebandier de Dieu, le fondateur de Portes Ouvertes, déclarait avoir rencontré deux types de responsables d'église dans sa vie et dans ses nombreux voyages. Ceux qui disent persécution, impossible, ça ne se passera pas ici et ceux qui déclaraient nous pensions que ça ne se passerait pas, mais en effet, c'est devenu possible

  • Speaker #0

    C'est des commentaires qui sont très proches, en fait. Personne ne se dit que ça va arriver chez lui. Personne, en tout cas dans ce que frère André disait, s'était préparé. Personne... pensait que c'était une éventualité possible pour l'église de son pays. C'est intéressant.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la question, elle est cruciale. Parce que si on ne s'attend pas au train de la persécution et ne se reprend, finalement, il y a ceux qui s'y adaptent et ceux qui s'y achoppent.

  • Speaker #0

    Il y a un pays qui a évolué avec ces questions-là, c'était la Chine. En 1949, il y avait environ un million de chrétiens. Et puis, malgré la persécution qu'il y a eu à cette époque-là, le nombre de croyants a... explosé. Aujourd'hui, on parle de 100 millions de chrétiens chinois. Alors, les dirigeants chrétiens, dans toute cette période, ils ont été harcelés, emprisonnés. Il y a eu beaucoup de chrétiens mis à mort. Et puis, pendant 13 ans, l'église officielle a même été interdite. Tous les lieux de culte fermés. Pendant un demi-siècle, les croyants qu'ils réunissaient dans des églises de maison ont été pourchassés par le gouvernement hostile. Et puis, dans ce contexte-là, Marc, une explosion du nombre de chrétiens.

  • Speaker #1

    La Chine a connu un réveil extraordinaire. Et dans ce pays, le témoignage chrétien est toujours dynamique, malgré les restrictions auxquelles ils font face. Parce que depuis 2015, maintenant, 2018, il y a beaucoup de restrictions d'État. Les choses se durcissent pour les chrétiens en Chine, bien sûr. Mais le peuple de Dieu est beaucoup plus nombreux qu'il y a un demi-siècle. Ça, c'est chose assurée. Les chrétiens chinois ont donc trouvé des moyens créatifs pour exprimer leur foi, participer au culte. Non pas de manière officielle, mais ils ont adapté leurs pratiques, ils ont adopté des pratiques discrètes, mais drôlement efficaces.

  • Speaker #0

    Oui, on répond à la question, qu'est-ce qui se passerait si les formes d'expression qu'on connaît, nous, église, programme, bâtiment, disparaissaient ? Donc, l'exemple de la Chine en est un. Effectivement, on voit que là, le nombre de chrétiens explose. Il y a un autre exemple qui me vient à l'esprit, c'est celui de l'Arabie Saoudite. Là, il n'y a pas d'église officielle depuis plus de 1400 ans. Il n'y a pas la possibilité. de se réunir pour des cultes, il n'y a pas de bâtiment d'église, et tous les autochtones, tous les gens qui viennent vraiment de ce pays-là, s'ils se convertissent, ils s'exposent à la mort. Alors ça n'empêche pas des centaines d'entre eux, expatriés ou gens du cru, de se réunir fidèlement. Mais comment ils font ? Ils se retrouvent très discrètement, ils partagent la foi entre eux dans les maisons, et puis cette façon créative et ce courage qu'ils ont dû mettre en œuvre, il était lié au fait qu'il était impossible d'être visible. Donc pour eux, le fait de ne pas pouvoir se réunir en église a fait que, de tout temps, ils ont trouvé des moyens différents de partager la foi dans les maisons.

  • Speaker #1

    Ça les a contraints à une forme de créativité et de courage. Voilà, vivre la foi en petits groupes. Ce qu'on sait faire aussi volontiers chez nous, mais peut-être avec moins d'implication, à emboîter. papote pas mal. Là-bas, c'est leur temps de culte officiel, en privé, dans les petits groupes. Et ça marche très bien. Avec toutes sortes de défis et de risques aussi liés à la petitesse du groupe. Et voilà. Les défis ne sont pas moindres. Mais enfin, ça a été la manière, comme en Chine d'ailleurs, de vivre la foi de manière dynamique. C'est une créativité qui inspire le Saint-Esprit. Et ça permet d'aller de l'avant. On y a goûté un tout petit peu avec le Covid, même si nos assemblées, nos églises n'ont pas été contraintes à fermer. comme ailleurs dans le monde, se réunir à 50, à parfois prêterité, l'accès à l'église de certains, voire à faille diviser les assemblées entre les vaccinés et les non-vaccinés. Donc on a connu un tout petit peu de ces défis-là dans cette période de deux ans. N'y revenons pas, elle a marqué les esprits, mais bien sûr, on a su tourner la page et nos églises sont restées unies. Dieu merci, là aussi on peut vraiment avoir de la reconnaissance. Alors, changer fréquemment de lieu de réunion pour les chrétiens qui vivent dans le secret, Aussi un passage obligé, on ne côtoie pas la même maison tout le temps, on ne va pas à heure fixe chez le même voisin chrétien partager le culte. On doit faire preuve de souplesse, ce qui nous manque parfois ici là où c'est facile. On aime ce qui est bien métronomé, d'autant plus qu'on est Suisse. Alors les rencontres en petits groupes dans les maisons, bien à huis clos comme ça, mais aussi l'occasion de partager des moments de foi dans des mariages. des obsèques et des baptêmes. C'est un moyen créatif, mais presque des passages obligés de la vie, ma foi, que les chrétiens exploitent pour témoigner de leur foi au Christ. Je me souviens d'un premier voyage, c'était pas avec portes ouvertes, j'étais tout jeune pasteur, en Tunisie, j'ai fait un remplacement, j'ai remplacé le pasteur de l'ex-réformé de Tunis, un mois, à Brûle-Pourpoint, c'était assez spontané, mais c'était génial. Et là, j'ai rencontré des chrétiens persécutés. Je ne savais même pas qu'ils étaient persécutés. Je débarquais de Suisse, j'avais 25 ans. Et un soir, on nous appelle, on nous promène grillade à la plage. Et en fait, on nous embarque dans une maison où on rencontre une vingtaine de chrétiens tunisiens. Donc, à l'époque, il fallait rester discret. Et on nous emmène à la plage. Mais il n'y avait pas de grillade, il n'y avait surtout pas d'apéro. Et baptême, témoignage public, une dizaine de Tunisiens qui se font baptiser comme ça à la mer. C'était absolument sensationnel. témoignage prend la forme parfois d'expressions qui passent par les sacrements, comme le baptême et d'autres moments pieux de la vie chrétienne.

  • Speaker #0

    Je sais qu'en ancienne Union soviétique, par exemple, certains chrétiens utilisaient ces occasions pour rendre un puissant témoignage public qu'ils ne pouvaient pas rendre sinon. Le pouvoir en place, il avait généralement du mal à contrôler, par exemple, les funérailles. Et puis, dans ce pays-là, comme dans d'autres, opposés au christianisme, le visage serein d'un chrétien sur le lit de mort pouvait avoir un impact profond sur les témoins et en amener certains à la foi. On peut aussi parler du baptême, comme tu as dit. Ça symbolise l'identification du nouveau croyant au Christ par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection. Dans de nombreuses cultures, ce geste, c'est le signe visible que le baptisé est devenu chrétien.

  • Speaker #1

    Et puis en général, on le dit au effort, parce qu'il y a un témoignage et on explique en trois mots ce que signifie le rite, ce passage, comme tu l'as bien décrit. Alors c'est des cérémonies qui attestent de la foi et qui la rendent publique.

  • Speaker #0

    Les premiers chrétiens baptisaient les nouveaux convertis chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, partout c'était possible. Le baptême, c'était généralement dans un lieu public, par exemple Jean-Baptiste, Jésus. dans le Jourdain. C'est vrai qu'il y a aussi eu des baptêmes dans des lieux plus discrets. Par exemple, l'histoire de l'Eunuque éthiopien par Philippe dans le désert.

  • Speaker #1

    Oui, en voyage. Il fallait trouver un lieu propice au baptême. C'était comme ça, sur la route ou sur le pouce, on dirait, chez nous. Alors, le baptême n'est pas forcément administré par des responsables d'église dans ces pays-là où la foi est combattue. Ce sont parfois de simples laïcs. Et dans les pays libres, les responsables des églises officielles Elles limitent souvent la pratique du baptême à une méthode particulière, à un lieu particulier, à une formation qui précède, qui est parfois copieuse. On forme au baptême, on forme les nouveaux convertis à leur baptême avec tout un catéchisme. Voilà, on manque encore une fois peut-être de la souplesse qui vaut dans ces pays-là où on vit la foi un petit peu à brûle pour point, comme elle nous est possible.

  • Speaker #0

    Comme dans nos exemples du Nouveau Testament, et puis dans les lieux où l'Église est persécutée, comme dans ton exemple de Tunisie. C'est beaucoup plus souple, flexible, cette façon de baptiser et puis d'avoir peut-être un public, de pouvoir rendre peut-être témoignage à ce moment-là à ceux qui seraient autour.

  • Speaker #1

    Donc le baptême reste un lieu privilégié du témoignage chrétien, parce que nous aussi, ici, dans nos pays, en Occident, en Suisse, on aime à baptiser au lac, par exemple, là où c'est encore possible. On ne parle pas de Genève, là où des restrictions ont été mises en place. pour les baptes et Ausha. Donc, c'est des occasions de témoignages. Les services funèbres aussi, spécialement dans les églises d'État, sont des moments où le pasteur a encore de la crédibilité. Il est entendu parce que des gens de l'extérieur, en particulier, viennent dans ces moments honorer le défunt, présenter leur sympathie à la famille. tout un public qui est encore ici témoin de la vie de foi d'une église, même une église d'État. Donc ce sont des moments où l'église peut être dynamique et avoir un message pertinent qui va toucher la vie des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et parfois, on a eu aussi le récit de la part de chrétiens qui vivent dans ces pays où il y a de la persécution, qu'il y a des petits miracles qui accompagnent le fait de vouloir se faire baptiser et le fait de pouvoir avoir une opportunité ou pas.

  • Speaker #1

    Et les chrétiens ? qui ont eu l'occasion d'assister à de tels baptêmes, secrets et à la fois publics, parce que dans la nature, ils attestent tous que c'était des moments bénis. Récemment, au Népal, un nouveau converti, issu de l'hindouisme, a été condamné à sept ans de prison. Et au même moment, plus de dix jeunes convertis ont été baptisés au cours d'une réunion, pourtant, à laquelle assistait un membre du gouvernement.

  • Speaker #0

    Celui-ci pensait que le groupe était parti nager. Et on profita pour aller se restaurer dans l'attente prévue à cet effet. Alors quiconque a le courage d'être baptisé dans ces conditions est certainement un témoin obéissant du Christ, malgré l'opposition des autorités.

  • Speaker #1

    Et là aussi, comme en Chine, c'est un temps où le Népal a connu une forte croissance de l'Église chrétienne. C'est dans les années 1990. Ce sont des exemples qui nous montrent que la foi peut s'exprimer de manière forte, courageuse, puissante même, dans des conditions difficiles.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'exemples de ça. On peut prendre... L'histoire d'une femme en Afghanistan, elle s'appelle Kada, c'est une chrétienne secrète. Elle vit sa foi alors dans une clandestinité totale. Elle risque sa vie chaque jour, mais malgré les dangers, elle continue de prier, de lire la Bible en cachette. Et puis elle raconte, chaque jour je prie pour ma sécurité et celle de ma famille. Je sais que Dieu est avec moi, même dans les moments les plus sombres.

  • Speaker #1

    Et elle voit l'action de Dieu, assurément. En Indonésie aussi, Lukman et Vinda. qui ont été chassés de chez eux à trois reprises, poursuivent malgré tout leur chemin de foi, ils restent fidèles à Jésus, continuent à prier, évidemment, témoigner de leur foi malgré la persécution. Et ce Lucman partage, on a perdu notre maison, mais nous n'avons pas perdu notre foi, Dieu nous donne la force de continuer.

  • Speaker #0

    En Colombie aussi, l'église du pasteur Salomon a fait face à la violence, à l'extrême pauvreté et à la présence de groupes armés. Et malgré ces défis, Il continue à résister et à servir sa communauté avec courage. Il témoigne comme ça. Nous savons que Dieu est avec nous. Chaque jour, nous voyons des miracles et des vies transformées.

  • Speaker #1

    En conclusion, sur la question de comment est-ce que l'Église peut garder son dynamisme et être à l'action même quand c'est difficile. témoigne à l'exemple de tous ceux qui ont parlé de par leur vie, leur témoignage et leur courage dans l'Église persécutée et jusqu'à nous rapporter ces faits. On témoigne que Jésus nous a laissé, lui aussi, un ordre de mission. Il nous a envoyés par la puissance de son esprit. Je lis dans Luc 9, vous êtes d'accord, qu'on comprenne comment nos vies, nos vies d'Église, elles et leurs, leurs vies d'Église, se conjuguent au fond, à travers le prisme d'un même envoi, Même mission, parce qu'on lit la même Bible. Il appela les douze et leur donna puissance. On est dans Luc 9, verset 1 et suivant. Il appela les douze et leur donna puissance et autorité sur les démons et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit, ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques chacun, quelle que soit la maison où vous entrez, demeurez-y et que ce soit de là que vous partirez. Et partout où les gens ne vous accueillent pas, en sortant de la ville, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Ils partirent et se mirent à passer de village en village. Ils annonçaient la bonne nouvelle et réalisaient partout des guérisons. Voilà, si on ne vous accueille pas, allez voir plus loin. Ça fait partie du mandat, ça fait partie de la mission. Même que dans un autre passage parallèle, Jésus dit, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Donc l'Église est ambassadrice de l'Évangile. quel que soit le terrain de son accueil, bon ou mauvais. Et l'Église persécutée est là pour nous le rappeler.

  • Speaker #0

    Oui, et comme on a parlé de ces occasions extérieures, mariages, obsèques, baptêmes, qui sont des moments où on peut, en public, partager de sa foi, on va vivre les fêtes de fin d'année. Et puis, c'est des moments de fête, officiellement, où Jésus est au centre, où on peut partager de notre foi dans nos contextes familiaux.

  • Speaker #1

    Oui, spécialement à Noël. Même si la plus belle des fêtes chrétiennes, ce n'est pas que selon la tradition, Noël, c'est un moment privilégié où on peut faire le lien. Notamment dans les chants, encore, traditionnels, où notre manière de célébrer Noël peut être un moment de partage de la foi avec ceux qui nous entourent.

  • Speaker #0

    En tout cas, on vous encourage à être des témoins de Jésus-Christ pendant les fêtes de fin d'année. Et puis, nous, on se retrouve le mois prochain.

  • Speaker #1

    Absolument. Merci, Rebecca.

  • Speaker #0

    Bye

Description

L'Église n'est pas définie par des bâtiments ou des programmes.
Dans cet épisode, partez à la rencontre de chrétiens persécutés qui, avec foi et créativité, continuent de témoigner du Christ là où tout semble impossible.


Dans cet épisode de Chrétien audacieux, Marc et Rébecca nous plongent au cœur de l’Église en action, là où la foi chrétienne s’exprime avec audace malgré les tribulations. Inspirés par les récits du Nouveau Testament et enrichis de témoignages contemporains, ils explorent la manière dont les chrétiens du monde entier trouvent des moyens créatifs de vivre leur foi face à l’opposition.

Depuis la Chine, où l’Église a connu une croissance exponentielle malgré des décennies de persécution, jusqu’en Arabie Saoudite, où les croyants se rassemblent discrètement dans des maisons, cet épisode met en lumière des histoires bouleversantes. Nous découvrons également les réalités d’autres pays comme l’Éthiopie, où des pasteurs locaux partagent des réflexions percutantes sur les défis spirituels dans les pays libres, ou encore le Népal, où des baptêmes secrets sont célébrés sous la surveillance étroite des autorités.

À travers ces récits, Marc et Rébecca abordent des questions cruciales : comment l’Église peut-elle rester dynamique quand les structures traditionnelles disparaissent ? Que signifie vivre sa foi de manière authentique dans des contextes de liberté ou d’opposition ? Les témoignages, qu’ils soient collectifs ou individuels, montrent que la persécution n’a pas le dernier mot et que Dieu agit puissamment au cœur des épreuves.

Des anecdotes touchantes illustrent cette réalité : un chrétien colombien qui persévère malgré les violences armées, des jeunes Égyptiens confrontant leurs défis spirituels à ceux des chrétiens occidentaux, ou encore une femme afghane qui risque sa vie chaque jour pour prier et lire la Bible. Ces récits, à la fois poignants et pleins d’espoir, témoignent de la force du christianisme dans le monde et de l’importance de l’Église universelle.

Cet épisode est aussi une invitation à réfléchir aux défis des croyants en Suisse romande. Marc et Rébecca évoquent les luttes spirituelles des Églises occidentales : matérialisme, distraction, et parfois un éloignement des valeurs fondamentales de l’Évangile. Ils posent une question clé : sommes-nous prêts à réinventer notre foi si nos libertés venaient à disparaître ?

Entre méditation sur les Écritures, témoignages de miracles, récits de conversions audacieuses et enseignements bibliques, cet épisode nous encourage à vivre une foi ancrée, audacieuse et résiliente. En revisitant l’histoire biblique et en mettant en lumière des exemples modernes, il nous rappelle que, même dans la souffrance, l’Église est unie par un même appel : proclamer l’Évangile avec courage.

Rejoignez Marc et Rébecca dans cet épisode inspirant de Chrétien audacieux, et laissez-vous transformer par ces récits de foi, d’espoir et de persévérance, qui montrent que l’Église, même persécutée, est une lumière dans les ténèbres.


Thèmes abordés: religion, foi chrétienne, espoir, podcast suisse, voyages, culture, histoire, histoire biblique, spiritualité, méditation, asie, afrique, amérique du sud, christianisme, croyance, monde, actualité, église persécutée, soutien, foi, évangile, Suisse romande, Jésus-christ, Bible, Nouveau testament, souffrance, témoignage, enseignement, église, église persécutée, ong, histoires de vie, prière, vie de prière, «Chrétiens audacieux», index, index de persécution, open doors, chrétiennes, chrétienne, chretien, Foi et persévérance, Soutien spirituel, prière chrétienne, Église détruite, Vie chrétienne, Chrétiens de Suisse romande, Relation avec Dieu, Encouragement chrétien, Épisodes de podcast, podcast chrétien, souffrance. théologie,

Transcription

  • Speaker #0

    Chrétien audacieux un podcast proposé par Portes Ouvertes.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'écoute de notre podcast Chrétien audacieux Aujourd'hui, Rebecca, on va parler de l'Église en action. À quoi ressemble une Église en action ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour ça, il y a plein d'exemples dans le Nouveau Testament qui montrent la vitalité de l'Église dans les premières communautés chrétiennes, là où les croyants se réunissaient souvent dans les maisons pour prier. Adorer Dieu, partager leur foi.

  • Speaker #1

    Et ces passages nous rappellent l'importance de la communauté. La foi se vit en communauté, la foi est partagée. Alors on va explorer comment l'Église exprime sa foi aujourd'hui encore, et même dans les conditions les plus difficiles.

  • Speaker #0

    Oui, et puis pour illustrer ça, on va partager une histoire poignante. Au cours d'un repas en Éthiopie, un pasteur canadien a fait une remarque sur les difficultés de survivre dans un contexte comme ça de persécution religieuse forte.

  • Speaker #1

    Et le responsable chrétien éthiopien lui a répondu, Ces tribulations ont pour vertu de purifier la foi des chrétiens. Il a observé aussi que dans les pays libres, les chrétiens font face à d'autres défis, comme le matérialisme et la distraction. Alors il a dit, je le cite, J'ai eu l'occasion de me rendre dans votre pays et je sais que vos églises aussi font face à de graves problèmes et de fortes tentations. Chez vous, beaucoup de chrétiens sont noyés dans le matérialisme et se soucient. peu des pauvres. De nombreuses familles chrétiennes sont brisées, des couples divorcés. Certaines églises tentent d'attirer du monde par le biais des loisirs, des amusements, pour compenser leur manque de consécration au Christ. Ce que j'ai vu, dit ce pasteur, et ce que j'ai entendu, m'a beaucoup peiné et attristé. Et il a conclu en se demandant laquelle des deux églises avait le sort le plus enviable.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien cette conclusion parce que c'est vrai qu'on a entendu ça aussi avec les orateurs qu'on invite. pour Portes Ouvertes, ou des événements qu'on a organisés, on leur dit, voilà l'état de l'Église en Occident, voilà les défis qu'on a. Et puis eux, qui viennent de contextes où il y a de la persécution, ils disent, finalement, je préfère presque mes défis. Vos défis occidentaux sont aussi énormes.

  • Speaker #1

    Carrément. Et récemment encore, en Égypte, dans un voyage avec de jeunes adultes, on a côtoyé d'autres jeunes dans un centre de Portes Ouvertes. Et là, il y a eu un échange. quels sont vos défis et quels sont les nôtres. J'étais très intéressé de savoir ce que vivaient les chrétiens aussi en Occident. Et quand les jeunes, parce que ce n'est pas moi qui me suis exprimé, les voyageurs se sont exprimés sur les tensions, les difficultés à être chrétien aujourd'hui avec les changements de société, dont on ne va pas parler ici maintenant, mais enfin, ces jeunes chrétiens en pays musulman, là où ils sont brimés pour leur foi, se sont exclamés Alors, je crois que je préfère l'islam à votre Occident complètement débile. C'était ça, leur conclusion.

  • Speaker #0

    Et ce qu'on vient de dire, ça nous amène peut-être aussi à réfléchir sur la manière dont on peut exprimer notre foi ici, dans nos propres communautés.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on vit dans des pays libres et puis on a de belles églises en général, de belles infrastructures, Dieu merci. Mais que se passerait-il si ces formes d'expression auxquelles on s'est habitués devenaient impossibles ? Frère André, connu comme le contrebandier de Dieu, le fondateur de Portes Ouvertes, déclarait avoir rencontré deux types de responsables d'église dans sa vie et dans ses nombreux voyages. Ceux qui disent persécution, impossible, ça ne se passera pas ici et ceux qui déclaraient nous pensions que ça ne se passerait pas, mais en effet, c'est devenu possible

  • Speaker #0

    C'est des commentaires qui sont très proches, en fait. Personne ne se dit que ça va arriver chez lui. Personne, en tout cas dans ce que frère André disait, s'était préparé. Personne... pensait que c'était une éventualité possible pour l'église de son pays. C'est intéressant.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la question, elle est cruciale. Parce que si on ne s'attend pas au train de la persécution et ne se reprend, finalement, il y a ceux qui s'y adaptent et ceux qui s'y achoppent.

  • Speaker #0

    Il y a un pays qui a évolué avec ces questions-là, c'était la Chine. En 1949, il y avait environ un million de chrétiens. Et puis, malgré la persécution qu'il y a eu à cette époque-là, le nombre de croyants a... explosé. Aujourd'hui, on parle de 100 millions de chrétiens chinois. Alors, les dirigeants chrétiens, dans toute cette période, ils ont été harcelés, emprisonnés. Il y a eu beaucoup de chrétiens mis à mort. Et puis, pendant 13 ans, l'église officielle a même été interdite. Tous les lieux de culte fermés. Pendant un demi-siècle, les croyants qu'ils réunissaient dans des églises de maison ont été pourchassés par le gouvernement hostile. Et puis, dans ce contexte-là, Marc, une explosion du nombre de chrétiens.

  • Speaker #1

    La Chine a connu un réveil extraordinaire. Et dans ce pays, le témoignage chrétien est toujours dynamique, malgré les restrictions auxquelles ils font face. Parce que depuis 2015, maintenant, 2018, il y a beaucoup de restrictions d'État. Les choses se durcissent pour les chrétiens en Chine, bien sûr. Mais le peuple de Dieu est beaucoup plus nombreux qu'il y a un demi-siècle. Ça, c'est chose assurée. Les chrétiens chinois ont donc trouvé des moyens créatifs pour exprimer leur foi, participer au culte. Non pas de manière officielle, mais ils ont adapté leurs pratiques, ils ont adopté des pratiques discrètes, mais drôlement efficaces.

  • Speaker #0

    Oui, on répond à la question, qu'est-ce qui se passerait si les formes d'expression qu'on connaît, nous, église, programme, bâtiment, disparaissaient ? Donc, l'exemple de la Chine en est un. Effectivement, on voit que là, le nombre de chrétiens explose. Il y a un autre exemple qui me vient à l'esprit, c'est celui de l'Arabie Saoudite. Là, il n'y a pas d'église officielle depuis plus de 1400 ans. Il n'y a pas la possibilité. de se réunir pour des cultes, il n'y a pas de bâtiment d'église, et tous les autochtones, tous les gens qui viennent vraiment de ce pays-là, s'ils se convertissent, ils s'exposent à la mort. Alors ça n'empêche pas des centaines d'entre eux, expatriés ou gens du cru, de se réunir fidèlement. Mais comment ils font ? Ils se retrouvent très discrètement, ils partagent la foi entre eux dans les maisons, et puis cette façon créative et ce courage qu'ils ont dû mettre en œuvre, il était lié au fait qu'il était impossible d'être visible. Donc pour eux, le fait de ne pas pouvoir se réunir en église a fait que, de tout temps, ils ont trouvé des moyens différents de partager la foi dans les maisons.

  • Speaker #1

    Ça les a contraints à une forme de créativité et de courage. Voilà, vivre la foi en petits groupes. Ce qu'on sait faire aussi volontiers chez nous, mais peut-être avec moins d'implication, à emboîter. papote pas mal. Là-bas, c'est leur temps de culte officiel, en privé, dans les petits groupes. Et ça marche très bien. Avec toutes sortes de défis et de risques aussi liés à la petitesse du groupe. Et voilà. Les défis ne sont pas moindres. Mais enfin, ça a été la manière, comme en Chine d'ailleurs, de vivre la foi de manière dynamique. C'est une créativité qui inspire le Saint-Esprit. Et ça permet d'aller de l'avant. On y a goûté un tout petit peu avec le Covid, même si nos assemblées, nos églises n'ont pas été contraintes à fermer. comme ailleurs dans le monde, se réunir à 50, à parfois prêterité, l'accès à l'église de certains, voire à faille diviser les assemblées entre les vaccinés et les non-vaccinés. Donc on a connu un tout petit peu de ces défis-là dans cette période de deux ans. N'y revenons pas, elle a marqué les esprits, mais bien sûr, on a su tourner la page et nos églises sont restées unies. Dieu merci, là aussi on peut vraiment avoir de la reconnaissance. Alors, changer fréquemment de lieu de réunion pour les chrétiens qui vivent dans le secret, Aussi un passage obligé, on ne côtoie pas la même maison tout le temps, on ne va pas à heure fixe chez le même voisin chrétien partager le culte. On doit faire preuve de souplesse, ce qui nous manque parfois ici là où c'est facile. On aime ce qui est bien métronomé, d'autant plus qu'on est Suisse. Alors les rencontres en petits groupes dans les maisons, bien à huis clos comme ça, mais aussi l'occasion de partager des moments de foi dans des mariages. des obsèques et des baptêmes. C'est un moyen créatif, mais presque des passages obligés de la vie, ma foi, que les chrétiens exploitent pour témoigner de leur foi au Christ. Je me souviens d'un premier voyage, c'était pas avec portes ouvertes, j'étais tout jeune pasteur, en Tunisie, j'ai fait un remplacement, j'ai remplacé le pasteur de l'ex-réformé de Tunis, un mois, à Brûle-Pourpoint, c'était assez spontané, mais c'était génial. Et là, j'ai rencontré des chrétiens persécutés. Je ne savais même pas qu'ils étaient persécutés. Je débarquais de Suisse, j'avais 25 ans. Et un soir, on nous appelle, on nous promène grillade à la plage. Et en fait, on nous embarque dans une maison où on rencontre une vingtaine de chrétiens tunisiens. Donc, à l'époque, il fallait rester discret. Et on nous emmène à la plage. Mais il n'y avait pas de grillade, il n'y avait surtout pas d'apéro. Et baptême, témoignage public, une dizaine de Tunisiens qui se font baptiser comme ça à la mer. C'était absolument sensationnel. témoignage prend la forme parfois d'expressions qui passent par les sacrements, comme le baptême et d'autres moments pieux de la vie chrétienne.

  • Speaker #0

    Je sais qu'en ancienne Union soviétique, par exemple, certains chrétiens utilisaient ces occasions pour rendre un puissant témoignage public qu'ils ne pouvaient pas rendre sinon. Le pouvoir en place, il avait généralement du mal à contrôler, par exemple, les funérailles. Et puis, dans ce pays-là, comme dans d'autres, opposés au christianisme, le visage serein d'un chrétien sur le lit de mort pouvait avoir un impact profond sur les témoins et en amener certains à la foi. On peut aussi parler du baptême, comme tu as dit. Ça symbolise l'identification du nouveau croyant au Christ par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection. Dans de nombreuses cultures, ce geste, c'est le signe visible que le baptisé est devenu chrétien.

  • Speaker #1

    Et puis en général, on le dit au effort, parce qu'il y a un témoignage et on explique en trois mots ce que signifie le rite, ce passage, comme tu l'as bien décrit. Alors c'est des cérémonies qui attestent de la foi et qui la rendent publique.

  • Speaker #0

    Les premiers chrétiens baptisaient les nouveaux convertis chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, partout c'était possible. Le baptême, c'était généralement dans un lieu public, par exemple Jean-Baptiste, Jésus. dans le Jourdain. C'est vrai qu'il y a aussi eu des baptêmes dans des lieux plus discrets. Par exemple, l'histoire de l'Eunuque éthiopien par Philippe dans le désert.

  • Speaker #1

    Oui, en voyage. Il fallait trouver un lieu propice au baptême. C'était comme ça, sur la route ou sur le pouce, on dirait, chez nous. Alors, le baptême n'est pas forcément administré par des responsables d'église dans ces pays-là où la foi est combattue. Ce sont parfois de simples laïcs. Et dans les pays libres, les responsables des églises officielles Elles limitent souvent la pratique du baptême à une méthode particulière, à un lieu particulier, à une formation qui précède, qui est parfois copieuse. On forme au baptême, on forme les nouveaux convertis à leur baptême avec tout un catéchisme. Voilà, on manque encore une fois peut-être de la souplesse qui vaut dans ces pays-là où on vit la foi un petit peu à brûle pour point, comme elle nous est possible.

  • Speaker #0

    Comme dans nos exemples du Nouveau Testament, et puis dans les lieux où l'Église est persécutée, comme dans ton exemple de Tunisie. C'est beaucoup plus souple, flexible, cette façon de baptiser et puis d'avoir peut-être un public, de pouvoir rendre peut-être témoignage à ce moment-là à ceux qui seraient autour.

  • Speaker #1

    Donc le baptême reste un lieu privilégié du témoignage chrétien, parce que nous aussi, ici, dans nos pays, en Occident, en Suisse, on aime à baptiser au lac, par exemple, là où c'est encore possible. On ne parle pas de Genève, là où des restrictions ont été mises en place. pour les baptes et Ausha. Donc, c'est des occasions de témoignages. Les services funèbres aussi, spécialement dans les églises d'État, sont des moments où le pasteur a encore de la crédibilité. Il est entendu parce que des gens de l'extérieur, en particulier, viennent dans ces moments honorer le défunt, présenter leur sympathie à la famille. tout un public qui est encore ici témoin de la vie de foi d'une église, même une église d'État. Donc ce sont des moments où l'église peut être dynamique et avoir un message pertinent qui va toucher la vie des gens.

  • Speaker #0

    Oui, et parfois, on a eu aussi le récit de la part de chrétiens qui vivent dans ces pays où il y a de la persécution, qu'il y a des petits miracles qui accompagnent le fait de vouloir se faire baptiser et le fait de pouvoir avoir une opportunité ou pas.

  • Speaker #1

    Et les chrétiens ? qui ont eu l'occasion d'assister à de tels baptêmes, secrets et à la fois publics, parce que dans la nature, ils attestent tous que c'était des moments bénis. Récemment, au Népal, un nouveau converti, issu de l'hindouisme, a été condamné à sept ans de prison. Et au même moment, plus de dix jeunes convertis ont été baptisés au cours d'une réunion, pourtant, à laquelle assistait un membre du gouvernement.

  • Speaker #0

    Celui-ci pensait que le groupe était parti nager. Et on profita pour aller se restaurer dans l'attente prévue à cet effet. Alors quiconque a le courage d'être baptisé dans ces conditions est certainement un témoin obéissant du Christ, malgré l'opposition des autorités.

  • Speaker #1

    Et là aussi, comme en Chine, c'est un temps où le Népal a connu une forte croissance de l'Église chrétienne. C'est dans les années 1990. Ce sont des exemples qui nous montrent que la foi peut s'exprimer de manière forte, courageuse, puissante même, dans des conditions difficiles.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'exemples de ça. On peut prendre... L'histoire d'une femme en Afghanistan, elle s'appelle Kada, c'est une chrétienne secrète. Elle vit sa foi alors dans une clandestinité totale. Elle risque sa vie chaque jour, mais malgré les dangers, elle continue de prier, de lire la Bible en cachette. Et puis elle raconte, chaque jour je prie pour ma sécurité et celle de ma famille. Je sais que Dieu est avec moi, même dans les moments les plus sombres.

  • Speaker #1

    Et elle voit l'action de Dieu, assurément. En Indonésie aussi, Lukman et Vinda. qui ont été chassés de chez eux à trois reprises, poursuivent malgré tout leur chemin de foi, ils restent fidèles à Jésus, continuent à prier, évidemment, témoigner de leur foi malgré la persécution. Et ce Lucman partage, on a perdu notre maison, mais nous n'avons pas perdu notre foi, Dieu nous donne la force de continuer.

  • Speaker #0

    En Colombie aussi, l'église du pasteur Salomon a fait face à la violence, à l'extrême pauvreté et à la présence de groupes armés. Et malgré ces défis, Il continue à résister et à servir sa communauté avec courage. Il témoigne comme ça. Nous savons que Dieu est avec nous. Chaque jour, nous voyons des miracles et des vies transformées.

  • Speaker #1

    En conclusion, sur la question de comment est-ce que l'Église peut garder son dynamisme et être à l'action même quand c'est difficile. témoigne à l'exemple de tous ceux qui ont parlé de par leur vie, leur témoignage et leur courage dans l'Église persécutée et jusqu'à nous rapporter ces faits. On témoigne que Jésus nous a laissé, lui aussi, un ordre de mission. Il nous a envoyés par la puissance de son esprit. Je lis dans Luc 9, vous êtes d'accord, qu'on comprenne comment nos vies, nos vies d'Église, elles et leurs, leurs vies d'Église, se conjuguent au fond, à travers le prisme d'un même envoi, Même mission, parce qu'on lit la même Bible. Il appela les douze et leur donna puissance. On est dans Luc 9, verset 1 et suivant. Il appela les douze et leur donna puissance et autorité sur les démons et pour guérir les maladies. Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit, ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques chacun, quelle que soit la maison où vous entrez, demeurez-y et que ce soit de là que vous partirez. Et partout où les gens ne vous accueillent pas, en sortant de la ville, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Ils partirent et se mirent à passer de village en village. Ils annonçaient la bonne nouvelle et réalisaient partout des guérisons. Voilà, si on ne vous accueille pas, allez voir plus loin. Ça fait partie du mandat, ça fait partie de la mission. Même que dans un autre passage parallèle, Jésus dit, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Donc l'Église est ambassadrice de l'Évangile. quel que soit le terrain de son accueil, bon ou mauvais. Et l'Église persécutée est là pour nous le rappeler.

  • Speaker #0

    Oui, et comme on a parlé de ces occasions extérieures, mariages, obsèques, baptêmes, qui sont des moments où on peut, en public, partager de sa foi, on va vivre les fêtes de fin d'année. Et puis, c'est des moments de fête, officiellement, où Jésus est au centre, où on peut partager de notre foi dans nos contextes familiaux.

  • Speaker #1

    Oui, spécialement à Noël. Même si la plus belle des fêtes chrétiennes, ce n'est pas que selon la tradition, Noël, c'est un moment privilégié où on peut faire le lien. Notamment dans les chants, encore, traditionnels, où notre manière de célébrer Noël peut être un moment de partage de la foi avec ceux qui nous entourent.

  • Speaker #0

    En tout cas, on vous encourage à être des témoins de Jésus-Christ pendant les fêtes de fin d'année. Et puis, nous, on se retrouve le mois prochain.

  • Speaker #1

    Absolument. Merci, Rebecca.

  • Speaker #0

    Bye

Share

Embed

You may also like