- Speaker #0
Il faut aussi vraiment des personnes convaincues au sein des entreprises pour semer des graines dans l'esprit des dirigeants, pour engager la transformation, consacrer son énergie à faire évoluer les choses et en fait agir sur le présent.
- Speaker #1
Pourquoi s'engager ? Parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, je reçois Julie Bottineau-Amadouche, responsable RSE de BACH. Bonjour Julie, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation. Julie, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené à être responsable RSE de BACH ?
- Speaker #0
Effectivement, je suis responsable RSE chez BACH depuis bientôt 5 ans. Mon parcours, j'ai un profil plutôt généraliste, j'ai fait Sciences Po Ex. Et à l'époque déjà, donc c'était il y a 7 ans, je voulais me spécialiser en RSE, il y avait très peu de... enfin on en parlait peu encore à ce moment-là. Et donc j'ai trouvé un master à Paris Dauphine en Sustainability que j'ai fait. J'ai fait mon stage de fin d'études chez L'Oréal en innovation circulaire et aussi le lien avec la Sustainability. Et puis je suis tombée en plein Covid sur l'offre de poste chez BASH, c'était une création de poste à l'époque, donc il y avait tout à construire en RSE. Et voilà, c'est comme ça que je suis ici aujourd'hui.
- Speaker #1
Le monde est un secteur en pleine transformation écologique. Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir dans cette transition ?
- Speaker #0
Moi, au cours de mes études, j'ai toujours été engagée au sein d'une association humanitaire. Je voulais donner du sens à mon quotidien, à mon quotidien professionnel, si je puis dire. Et j'ai fait mon master à Sciences Po sur la mode responsable. À l'époque, il y avait très peu de ressources sur le sujet. Et en construisant ce mémoire, je me suis dit que c'était ça que je voulais faire. Plus tard, je suis une passionnée des enjeux sociaux et environnementaux appliqués à ce secteur-là et je me suis dit que je voulais rejoindre une marque pour engager sa transformation.
- Speaker #1
Pâche a initié sa démarche RSE en 2017 avec cinq grands piliers. Climat, biodiversité, traçabilité et conformité sociale, matière certifiée, circularité, engagement social. Est-ce que tu peux nous expliquer comment cette stratégie s'est construite et comment elle évolue aujourd'hui ?
- Speaker #0
C'est qui ? constitutive de cette stratégie RSE, c'est son approche holistique. On va adresser à la fois les enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux, donc on essaye d'avancer sur ces trois grandes thématiques en parallèle. Et ensuite aussi, ce qui est assez caractéristique de notre approche, beaucoup de boîtes ont adressé l'environnement par le prisme du climat, du coup en omettant tout un tas d'impacts qu'on peut avoir sur l'environnement et d'enjeux. Et nous, on s'est dit à l'époque, on veut bosser à la fois sur le climat, l'eau et la biodiversité, puisque tout est interdépendant et connecté et qu'on est nous-mêmes dépendants des écosystèmes. Donc c'est comme ça qu'on a engagé notre transformation et on a commencé, bien entendu, par cibler en priorité nos postes d'impact les plus importants sur le climat, la biodive et l'eau. J'y reviendrai, mais c'est essentiellement sur les matières premières que ça se joue. On a passé les 80% de matières certifiées. On était à 20% en 2020, donc on évolue année après année. Et Bicorp est la preuve, on va dire, de cette transformation profonde qu'on a engagée il y a 5 ans maintenant.
- Speaker #1
Vous avez obtenu un score de 98 points lors de votre certification Bicorp, ce qui est un score très haut. Quels ont été les leviers les plus forts qui vous ont permis d'atteindre un tel score ?
- Speaker #0
C'est vrai qu'on est assez fiers de ce score Bicorp qui est un des meilleurs sur notre secteur. On le sait, les nouveaux standards Bicorp viennent de sortir. Ça évolue, donc on a été certifié selon les anciens standards, donc il y avait cinq grands domaines d'impact. Et nous, on s'est dit, on ne va pas négliger un domaine, on va avancer sur tous les domaines en parallèle.
- Speaker #1
Quels sont les principaux défis que Bâche doit relever pour atteindre ses objectifs en matière de durabilité ?
- Speaker #0
Le cœur du moteur, pour moi, en tout cas pour une marque de mode, c'est la traçabilité pour être en mesure de dérouler sa strata RSE et aussi dans une approche de gestion des risques. et valeur de sa boîte auprès des investisseurs notamment. La traçabilité c'est le cœur du moteur.
- Speaker #1
En 2023, 66% des matières utilisées étaient certifiées. Quelles sont les matières les plus complexes à certifier et comment vous avancez sur ce sujet ?
- Speaker #0
Effectivement en 2023 on était à 66%, sur 2024 on avoisinait les 80%. Là aujourd'hui je regardais les derniers chiffres sur la saison en cours, on atteint quasi les 90% sur le coton bio. la viscocertifiée qui sont les deux matières principales que nous utilisons. Ce qui peut être dur à certifier, étonnamment, alors on en a peu, c'est l'Alpaga parce que c'est un nouveau RAS, qui est un nouveau label qui vient de sortir et c'est très difficile d'obtenir ce label-là. Après, plus globalement, je dirais que c'est multifactoriel, ça peut être inhérent à la matière, ça peut être un fournisseur qui ne propose pas cette qualité-là en certifié. Il y a des fois ce qu'on appelle des MOQ, des quantités minimales à commander pour pouvoir l'obtenir en certifié. Des fois c'est intrinsèque à la matière, Ausha stylistique. Ça peut être aussi, on ne le dit pas forcément, mais on réutilise, on valorise nos anciens stocks. Ça peut être d'anciens stocks non certifiés mais qu'on va réutiliser pour des collections. Et parfois, et plus rarement, je dirais que ça peut être des arbitrages de prix.
- Speaker #1
Vous travaillez avec Fairly Made pour la traçabilité ? Comment vous assurez une transparence totale sur la provenance des matières et les conditions de fabrication ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, en toute transparence, on n'atteint pas 100% de traçabilité jusqu'à l'origine de la matière première. Il y a plein d'enjeux selon les matières, c'est assez complexe, je pense au cuir notamment. Mais notre objectif, c'est de tracer chaque étape progressivement sur chaque catégorie de produit, bien entendu. Donc c'est comme ça qu'on travaille et qu'on avance avec Fernymade. Et en parallèle, mais j'y viendrai... On s'assure aussi des conditions de fabrication via la conduite d'audits sociaux.
- Speaker #1
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est quoi Fairly Made ?
- Speaker #0
C'est un outil de traçabilité et de mesure d'impact dédié au secteur textile qui permet dans un premier temps de se mettre en conformité avec la loi AGEC. Beaucoup de marques collaborent avec Fairly Made pour ça. Nous, ce n'est pas forcément le sujet aujourd'hui, mais Fairly Made, on l'utilise, en tout cas cet outil et la data qu'on en sort pour vraiment... driver notre stratégie RSE, c'est ce qui nous permet de vérifier notre conformité avec notre politique d'achat responsable, avoir une meilleure mesure de notre bilan carbone.
- Speaker #1
En 2023, vous avez stabilisé votre empreinte carbone malgré votre croissance. Quels sont les trois leviers principaux qui vous ont permis de limiter vos émissions ?
- Speaker #0
Nos trois leviers d'action principaux, le premier c'est toujours plus de matière certifiée, puisque si on utilise telle ou telle matière, le facteur d'émission est moindre. Réduction du transport aérien. On a un objectif d'atteindre 14% en 2028, mais on y sera largement puisqu'on est déjà à 18% de transport aérien, sachant qu'on produit quand même une partie en Asie, donc ça suppose de s'organiser. Et enfin, l'énergie, donc énergie renouvelable dans nos boutiques, parce qu'on a un réseau de boutiques assez important, dans nos sièges. Et l'objectif, bien entendu, demain, c'est sur toute notre chaîne d'appro auprès de nos fournisseurs.
- Speaker #1
Vous avez mené une étude d'impact sur la biodiversité, vous avez identifié des actions clés. Quelles sont vos priorités ? pour limiter l'impact de vos matières premières sur les écosystèmes ?
- Speaker #0
Nos impacts se situent essentiellement sur la production des matières premières, mais aussi la transformation, je pense au procédé de transformation selon les matières. Si je dois résumer très simplement ce qu'on fait, matières premières, on va avoir une politique d'achat responsable, des restrictions de sourcing localisées, alors qu'ils prennent en compte les enjeux biodiversité. mais pas que, bien-être animal, des enjeux sociaux aussi. L'utilisation de ce qu'on appelle de « preferred raw materials » , soit des matériaux à faible impact, soit des matériaux certifiés, mais qui en tout cas, encore une fois, réduisent l'impact sur les écosystèmes. Et enfin, le volet pratique agricole, on s'est lancé sur la laine régénératrice et on aimerait avancer aussi en ce sens. Donc ça, c'est vraiment sur l'étape matière première. Procédé de transformation, pour le simplifier, j'aime bien le résumer, en tout cas nos enjeux, c'est l'eau, pollution, consommation d'eau. Chimicose, donc tout ce qui a trait à l'utilisation de chimiques, procédés de transformation chimiques. Et enfin l'énergie dans nos usines qui va être aussi clé, donc comme je disais énergie renouvelable.
- Speaker #1
L'industrie textile est très consommatrice d'eau. Vous, quels engagements vous prenez pour réduire votre empreinte hydrique et limiter la pollution de l'eau dans vos chaînes de production ?
- Speaker #0
On cherche à adresser avec beaucoup d'honnêteté intellectuelle nos sujets. Donc on s'est dit, comme on l'a fait sur le climat et la biodive, on va mener une étude d'impact eau. en tout cas une empreinte eau de Bâche sur l'ensemble de sa chaîne de valeur pour pouvoir structurer et mettre en place un plan d'action dédié qui va être complémentaire de nos stratégies climat et eau. Si je dois le résumer très simplement, encore une fois reviennent les matières certifiées. Ensuite travailler par catégorie de produits, je pense notamment au dénime qui est fortement consommateur en eau et responsable de pollution des eaux aussi. On a par catégorie, vraiment on a avancé sur le dénime, on travaille avec une boussole, les EUM score pour ceux qui connaissent, on a une charte dénime responsable, etc. On conduit aussi des audits environnementaux aux étapes de transformation qui sont consommatrices et qui polluent les eaux. Je pense au tannage, donc les tanneries LWG, nos laveries dénimes aussi, les teintes churries. Tous nos objectifs court, moyen, long terme sont résumés dans notre rapport RSE, on y retrouve notre plan d'action eau.
- Speaker #1
Tu nous as parlé de traçabilité. et de conformité sociale. qui sont des enjeux majeurs dans l'industrie textile. Comment vous travaillez avec vos fournisseurs pour garantir des conditions de travail dignes et éthiques ?
- Speaker #0
Alors nous, on a une politique de conformité sociale qui est très stricte, qui est d'ailleurs résumée dans un document que nos fournisseurs signent. Pour faire simple, on a un code de conduite signé par nos fournisseurs. Donc bien sûr, selon les principes et droits fondamentaux définis par l'Organisation mondiale du travail, nos fournisseurs dessinent chaque année et s'engagent à s'y conformer ainsi que leurs propres fournisseurs. Ça, c'est la base. C'est annexé aux conditions d'achat avec tout un tas d'autres documents RSE que nos fournisseurs signent, aussi pour les sensibiliser et contractualiser sur ces sujets-là. Ça, c'est le premier point. Ensuite, on a une politique d'audit sociaux. Il faut savoir que BACH reconnaît uniquement les... On s'embête quand même un peu, mais c'est tout notre sérieux. C'est reconnaître uniquement quatre méthodologies internationalement reconnues et les plus exigeantes, donc BACIS, META, ICS, WCA. L'audit doit avoir moins de deux ans à avoir été le fournisseur audité par un tiers indépendant selon ces quatre méthodologies. Si on a une note inférieure à C, alors dans les douze mois, il doit refaire un audit. C'est très précis. Et puis l'idée, ce n'est pas de se donner bonne conscience et de se dire on conduit des audits, regardez, tous nos rangs 1 sont certifiés. Déjà, plus on monte dans la chaîne, plus les risques sont élevés. Donc notre objectif, c'est d'auditer aussi les rangs supérieurs et pas que le rang 1. et de deux, c'est de conduire des plans d'action correctifs. Donc il y a une personne dans l'équipe qui bosse avec nos fournisseurs pour corriger les non-conformités identifiées. Encore une fois, c'est très précis si la non-conformité est majeure, moyenne, mineure. On a aussi potentiellement une politique de sortie si ça ne correspond pas et que le fournisseur n'avance pas. On s'aide aussi d'Amphorie qui est un outil de monitoring, on va dire de la performance sociale des fournisseurs où on lance nos audits depuis cette plateforme-là. Et quatrième point, c'est Fairly Made. notre outil de traçabilité parce que la traçabilité vient aussi nourrir ce sujet-là et savoir toujours plus précisément où est-ce qu'on produit quand on remonte la chaîne et les risques associés.
- Speaker #1
Bâche, c'est une marque fondée par des femmes avec un fort engagement sociétal. Est-ce que tu peux nous parler de votre programme 125 et après ?
- Speaker #0
L'engagement sociétal de Bâche, c'est l'engagement historique de nos fondatrices. C'est des sujets qui leur tiennent particulièrement à cœur, les enfants, les femmes. 125 et après, c'est une association avec laquelle on collabore en ce moment. On a mené tout un tas d'actions. C'est contre les violences faites aux femmes, les violences conjugales. La fondatrice de cette association a créé un test « Est-ce que je suis victime de violence ? » . BASH a décidé de le déployer dans l'ensemble de ses cabines d'essayage, qui est considéré comme un safe space où la cliente se retrouve seule potentiellement et peut demain faire ce test et être redirigée pour être aidée si besoin. Et on retrouve également ce test, donc ce QR code dans les toilettes de bâches au sein du siège. Voilà, donc c'est un cas très concret sur 125. Et après, il y a tout un tas d'actions qui a été mené, un t-shirt dont les bénéfices sont reversés à l'association notamment.
- Speaker #1
Quels sont les prochains grands chantiers de bâches en matière de durabilité ?
- Speaker #0
On a tout un tas de chantiers, mais on va dire que nos enjeux, c'est de continuer d'avancer sur les cinq piliers qu'on a évoqués. Atteindre les objectifs qu'on s'est fixés, se mettre en conformité avec un cadre réglementaire qui est de plus en plus strict. Aussi, l'enjeu pour moi, c'est d'automatiser, s'outiller. C'est-à-dire, plus on va structurer et automatiser tout un tas de tâches, je pense traçabilité, conformité, reporting, plus on arrivera à se dégager du temps et de l'énergie pour se consacrer à ce qui compte vraiment, qui est la réduction d'impact et ce, de manière concrète.
- Speaker #1
À quoi ressemblerait la marque de mode idéale en 2030, selon toi ?
- Speaker #0
Je dirais que la marque de mode idéale, c'est celle qui aura su placer la performance extra-financière au même niveau que la performance financière. Pas en théorie, mais dans les faits, dans ses indicateurs, dans ses décisions stratégiques. Et surtout aussi une marque de mode qui aura compris qu'un département RSE ne doit pas être hors sol, ne doit pas être à part, mais que la RSE doit être intégrée à chaque métier. Très concrètement, que les équipes production demain soient responsables de la performance sociale des fournisseurs avec lesquels elles décident de travailler. les certificats matières, qu'une équipe supply intègre des critères d'impact pour l'optimisation de ces flux. Autrement dit, je dirais que chaque collaborateur soit formé, outillé et responsabilisé sur son scope et finalement que l'engagement de la marque ne soit pas qu'une posture, mais une compétence, on va dire, collective au sein de l'entreprise.
- Speaker #1
Toi justement, tu travailles du coup avec tous les services. Est-ce que parfois tu peux rencontrer des résistances dans ton travail ou c'est facile de mettre en œuvre les choses ?
- Speaker #0
Alors, c'est la conduite du changement, la RSE, donc je dirais qu'aujourd'hui c'est beaucoup plus simple qu'il y a 5 ans. chez Bèche. Aujourd'hui, je dirais que c'est plutôt facile, mais parce qu'il y a eu cinq ans de transformation et on n'en a pas parlé aujourd'hui, mais tout un tas de choses qui ont été mises en place, de formation, d'incentive des collaborateurs, d'objectifs RSE pour l'ensemble des collaborateurs, tout un tas de pratiques du changement, de conduite du changement qui ont été menées en interne et ce qui donne aujourd'hui un pool de collaborateurs engagés, chacun avance et ce n'est plus un sujet, même si bien entendu, il y a différentes sensibilités personnelles. Mais globalement, je dirais que c'est facile chez Bâche. Je comprends que ça ne l'est pas partout, mais c'est aussi parce que, et je ne l'ai pas mentionné, on a une direction qui est sponsor de ces sujets. Ça change tout.
- Speaker #1
Comment tu as réussi à embarquer le reste des collaborateurs, collaboratrices chez BASH ? Alors,
- Speaker #0
c'est cinq ans de transformation. Je n'ai pas du tout les mêmes techniques aujourd'hui qu'il y a cinq ans. Quand il s'agissait d'embarquer tout le monde à l'époque, aujourd'hui, c'est plus maintenir l'engagement, je dirais. Par exemple, pour tout nouveau collaborateur, il y a un process d'onboarding RSE. qui est spécifique si on est sur un membre COMEX, même un stagiaire ou autre. Mais par exemple, tout le monde arrive et aujourd'hui se fait fresquer, presque du climat, mais ça c'est qu'un des mini-sujets. Et après, il y a des formations internes tout au long de l'année. Formations que moi, je vais dispenser typiquement cette semaine. Je vois les équipes de style, je les débrief de ce qui a été fait sur la saison en cours. Je rappelle de nos objectifs, de nos restrictions, on discute, etc. C'est un refresh permanent. Ça peut être aussi intervention de formation externe sur des sujets spécifiques. Je ne sais pas, demain il y a besoin de compréhension de nos stylistes sur l'éco-conception, alors l'équipe RH fera intervenir un spécialiste. C'est aussi et surtout, je dirais, une direction qui est sponsor. Aujourd'hui, c'est 100% des collaborateurs qui, dans leurs entretiens de performance annuel, ont des objectifs RSE, avec un comex qui est une partie de son bonus qui est incentivé sur l'atteinte d'objectifs RSE, objectifs globales, et objectifs plus spécifiques par service et par personne.
- Speaker #1
La question qu'on pose à chaque fois, Julie, pourquoi c'est cool la RSE ?
- Speaker #0
J'étais à Change Now la semaine dernière et j'écoutais Paul Watson, le défenseur des baleines. Personne ne me demandait si dans sa carrière, à un moment donné, il ne s'est pas démotivé. Et il disait qu'en fait, ce qui comptait, c'était le présent, d'agir maintenant, de ne pas penser au futur, même si potentiellement, il serait catastrophique. C'est de se dire, OK, aujourd'hui, qu'est-ce que je fais moi à mon échelle ? Et donc, je me dis qu'il faut... En fait, pour engager la transformation et faire évoluer la mentalité, il faut des personnes engagées au sein des entreprises. C'est cool qu'il y en ait dans les ONG, etc. Mais il faut aussi vraiment des personnes convaincues au sein des entreprises pour semer des graines dans l'esprit des dirigeants, pour engager la transformation, consacrer son énergie à faire évoluer les choses et en fait agir sur le présent. Voilà pourquoi c'est cool. Au-delà que c'est cool, moi, je trouve que c'est fort.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Julie.
- Speaker #0
Merci beaucoup.