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Pourquoi c'est cool la RSE ?

MyPlanet : Former les entreprises pour transformer la société (épisode 40)

MyPlanet : Former les entreprises pour transformer la société (épisode 40)

15min |03/10/2025
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MyPlanet : Former les entreprises pour transformer la société (épisode 40)

15min |03/10/2025
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Description

Cette semaine on vous emmène à la Fondation GoodPlanet.
Mon invitée : Julie Mathews, directrice de l’accompagnement des organisations pour MyPlanet.

💥 Spoiler : on parle moins de bilans carbone… que d’humains.

👉 Comment la formation peut transformer une entreprise (et pourquoi sans collaborateurs sensibilisés, une feuille de route RSE ne vaut rien).
👉 Comment l’éco-anxiété se combat par… l’action.
👉 Pourquoi un serious game peut changer la posture des salariés face à la transition.
👉 Et pourquoi l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions. Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part. Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes à la fondation Good Planet qui nous accueille pour enregistrer cet épisode et je suis avec Julie Mathiouz qui est directrice de l'accompagnement des organisations pour MyPlanet au sein de la fondation. Bonjour Julie, je te laisse avant de commencer m'expliquer comment est-ce que tu en es arrivé là aujourd'hui, me parler de ton chemin et qu'est ce qui t'a donné envie de t'engager avec MyPlanet.

  • Speaker #0

    Moi depuis très jeune je suis sensible à la préservation du vivant, à comment est-ce qu'on réduit notre impact environnemental donc Donc ça a orienté en fait. mes études très tôt pour devenir ingénieure en énergie. Et après, dès mes premiers postes, c'était vraiment pour réduire l'impact environnemental. J'étais en industrie, donc au plus près des procédés industriels, où il fallait réduire au maximum tout en laissant l'usine tourner, bien sûr. Après, quand j'en ai eu un petit peu assez d'être en industrie, où j'étais un peu bloquée, je me suis dit, il faut que je passe côté marketing, côté client, faire ressortir ce dont avaient besoin les clients, mais aussi les parties prenantes. sur des sujets d'environnement. Dans cette grande entreprise où j'ai passé une dizaine d'années, j'ai été plutôt côté faire comprendre aussi à nos commerciaux, aux équipes marketing, comment est-ce que ça peut devenir un différenciant pour les équipes. Et après une dizaine d'années, du coup, dans une entreprise du CAC 40, je me suis dit j'ai besoin de taille humaine, j'ai besoin aussi de rejoindre une structure à impact et aussi à but non lucratif et d'intérêt général. Donc voilà comment je suis devenue directrice. de l'accompagnement des organisations chez MyPlanet.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi avoir créé MyPlanet ? Qu'est-ce qui manquait selon toi dans le paysage de l'éducation sur la transition écologique ?

  • Speaker #0

    MyPlanet, en fait, ça a été créé en même temps que la fondation, donc il y a 20 ans. Il y a 20 ans, déjà, on se disait, en fait, tout le monde a un rôle à jouer dans la transition et du coup, le secteur privé ne peut pas être en reste. Dès le début, on s'est dit, ok, il faut former, il faut sensibiliser, bien sûr, la société civile, donc le grand public. Les acteurs publics, les ONG bien sûr et nos pairs et aussi le secteur privé. Donc MyPlanet a pour vocation vraiment d'accompagner le secteur privé. Et donc chez MyPlanet, on sensibilise, on forme et on accompagne les entreprises, les organisations sur ces sujets-là dans le prolongement des activités de la fondation de il y a 20 ans.

  • Speaker #1

    MyPlanet, c'est à la fois une initiative de sensibilisation et un institut de formation, comme tu le disais. Comment est-ce que ces deux dimensions se nourrissent l'une de l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça va vraiment, vraiment de pair. D'ailleurs, nous, dans le schéma logique, on aime bien, avant même de parler de sensibilisation, de parler d'acculturation. De l'acculturation, de la sensibilisation, pour aller plus loin et pour vraiment passer à l'action de la formation. Et dans un monde idéal, de l'accompagnement derrière à la mise en place des plans d'action, à la mise en place des feuilles de route. Une fois que toute la boucle est bouclée, finalement, quand on a un nouveau niveau acquis dans l'entreprise, il faut quasiment recommencer pour mettre tout le monde à jour. pour aussi aller plus loin. Toutes ces dimensions se nourrissent entre elles et sont indissociables.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Du coup, l'éducation, pour vous, c'est vraiment un levier qui est sous-exploité aujourd'hui dans les entreprises, les collectivités ?

  • Speaker #0

    Clairement, on sous-estime l'impact de l'humain dans les organisations. Nous, on se dit qu'au cœur de toute organisation, de tout groupe, de toute entreprise, il y a des humains avant tout. Et du coup, la conduite du changement, elle est absolument fondamentale et indispensable. Et bien sûr, il y a des choses sur la gouvernance, il y a des éléments sur... le système et la manière dont on est organisé. Mais en fait, à la base de tout, il y a des humains. Et donc, ce précieux facteur humain, il faut absolument l'accompagner. C'est à ça qu'on œuvre aussi, en plus d'accompagner les organisations, de vraiment se dire, l'éducation, c'est au cœur. Et il y a cette citation de Nelson Mandela que j'aime bien. L'éducation est l'arme la plus forte pour faire changer le monde. Donc, c'est aussi à ça qu'on croit.

  • Speaker #1

    À qui s'adressent concrètement vos programmes ? Vous étiez les jeunes, plutôt les entreprises ? Tu disais que... On partait surtout de l'humain, c'est ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    Chez MyPlanet, on accompagne les organisations principalement constituées d'adultes. Dans les organisations, on a les entreprises, mais aussi les collectivités, les ONG et d'autres styles plus exotiques comme des fédérations. On a vraiment à cœur d'accompagner tout le monde, quel que soit le niveau de maturité. On pense vraiment qu'il y a des choses à changer dans chacune des organisations. Et on se rappelle aussi, j'aime bien cette étude de Carbon4, de faire sa part, qui rappelle qu'il y a trois quarts. En fait, des actions qui sont amenées par des entreprises, mais aussi par notre façon d'organiser de manière systémique. Et donc, il y a trois quarts de l'effort qui doit venir de ce collectif. Donc, il ne faut absolument pas les laisser de côté. Et c'est ça aussi qu'on a à cœur d'accompagner.

  • Speaker #1

    Votre catalogue de formation est très riche et touche aux enjeux systémiques comme des outils très pratiques. Comment est-ce que vous les utilisez ? Il a été construit.

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est vraiment basé sur le savoir-faire et l'expertise de la fondation depuis 20 ans. Donc on s'est servi aussi de toutes ces expériences qui ont été faites depuis 20 ans. On part aussi du principe que tout le monde doit agir. Il n'y a pas besoin d'être référent RSE pour faire sa part sur la transition. Ça, c'est hyper important pour nous. Et on a adapté nos formations pour qu'elles soient le plus dynamiques possible, pour qu'il y ait de la pédagogie active et surtout pour donner envie de passer à l'action. On aime bien dire que agir rend... heureux et donc il faut aussi sortir du freeze et de cet état de stupeur et de passer à l'action et c'est vraiment ça qui permet aussi de sortir de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    On a vu également que vous avez un Serious Game, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    C'est un format, dernier format. mal à qu'on a sorti et qui plaît bien. C'est un jeu qui s'appelle « Vie l'avenir » et qui met en scène les participants et qui invite les participants à coopérer autour de l'adaptation au changement climatique. C'est un sujet aussi dont on entend le plus parler. Bien sûr, il y a l'atténuation, mais de plus en plus, maintenant, on est conscient qu'il va falloir faire atténuation et adaptation. Et donc, du coup, c'est un jeu qui nous projette en 2050. C'est vraiment un bon moment que les collaborateurs passent ensemble en intégrant à la fois les enjeux d'adaptation au changement climatique et les enjeux de coup. opérations qui sont indispensables dans tout groupe constitué d'êtres humains.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler brièvement un peu le type de formation que vous proposez et est-ce qu'il y en a une qui, toi, te plaît le plus, te résonne le plus en toi ?

  • Speaker #0

    Nous, on a vraiment choisi le parti pris de format court en formation. On est réaliste sur comment ça se passe en entreprise. En général, les personnes qui dédient du temps sont souvent pas à temps plein. C'est une mission en plus de tout le reste. Donc, on a fait le choix de format court entre un à trois jours max avec des choses très concrètes Merci. à mettre en œuvre dans son quotidien dès le lendemain quand on retourne en entreprise. Et celle qui me plaît beaucoup, c'est une formation qui s'appelle Éco-ambassadeur-ambassadrice. Et donc, on a créé cette formation en se disant, il faut qu'on vienne renforcer, soutenir toutes les personnes qui veulent œuvrer en entreprise. Donc, ça peut être des référents RSE, mais c'est aussi des personnes qui ont la casquette, ambassadeurs, mais c'est aussi parfois des personnes qui se disent, j'ai envie de faire quelque chose, mais à mon niveau, à mon échelle, je ne sais pas quoi faire. Et donc là, le but de cette formation sur deux jours... c'est de donner un maximum d'outils pour pouvoir mener la conduite du changement dans son organisation. L'idée, c'est aussi de venir soutenir dans le temps long. Nous, on a beaucoup de retours de personnes qui se sont épuisées après avoir déployé la fresque auprès de tous leurs collaborateurs et se disent « j'ai fait ça, c'était long et difficile, j'ai réussi à convaincre, mais maintenant, je ne sais plus quoi faire » . C'est ce que je peux faire de plus. Vraiment, c'est l'idée et ça rejoint notre objectif de se dire finalement... Un autre objectif sera réalisé quand on n'aura plus besoin de nous.

  • Speaker #1

    Vous parlez beaucoup de changement de posture dans les objectifs pédagogiques. Qu'est-ce que ça signifie concrètement de changer de posture ?

  • Speaker #0

    Changer de posture pour moi c'est vraiment avant tout la conduite du changement. De plus en plus je me rends compte que la... transition écologique passe par la conduite du changement, d'accompagner chacun, chacune, au sein de l'organisation avec tout ce que ça représente, les freins, les peurs, la démotivation, enfin la fameuse théorie de vue. Et aussi, comment est-ce qu'on se on sort du triangle de l'inaction. On accueille quand même beaucoup de collaborateurs à la Fondation, on accompagne beaucoup et on a souvent ce retour « à mon niveau, je ne peux rien faire, c'est à l'État de mettre en place des règles, c'est aux consommateurs de ne plus acheter ce produit. » Et donc, on incite aussi à se dire « ok, concrètement, dans le triangle de l'inaction, si personne ne bouge, il ne se passe rien, et donc comment est-ce qu'on passe plutôt à un cercle vertueux où chacun fait sa part pour, in fine, changer certaines choses ? »

  • Speaker #1

    Tu parlais de retour. Dans l'autre sens, quels sont les retours les plus forts que vous avez pu recevoir de personnes formées ? Et est-ce que certains de ces retours ont pu vraiment provoquer des déclics profonds dans des organisations ?

  • Speaker #0

    On a de nombreux retours de personnes qui se disent plus motivées pour agir, qui se disent enthousiasmées à l'idée d'avancer sur ce chemin. C'est aussi chouette quand elles nous disent qu'elles sentent que c'est à leur portée. Parce qu'on a souvent cette impression que c'est sur un piédestal où c'est compliqué. La montagne, elle est compliquée à gravir. mais du coup voilà, ils prennent conscience de l'urgence et ils ont envie d'agir. Ça, c'est vraiment le plus important pour nous. Ce que je trouve intéressant aussi, c'est qu'on a l'envie d'agir à la fois au quotidien, dans son quotidien personnel, mais aussi professionnel. Après, tu parles de concrètement l'impact et qu'est-ce que ça a rendu. Ça, c'est vraiment difficile à quantifier. Nous, ça fait deux ans qu'on travaille sur une sensibilisation d'une demi-journée, une formation de trois jours, comment est-ce que six mois après, on arrive à dire là, il y a eu un super impact, Là, il y a des effets. Ça, c'est vraiment... pas évident à mesurer.

  • Speaker #1

    Quels profils viennent aujourd'hui se former chez vous ? Est-ce que vous voyez des freins spécifiques ou des fausses croyances dans les personnes qui viennent se former ?

  • Speaker #0

    Alors, on a vraiment des profils hyper variés. Ça va du chef d'entreprise en passant par le chef de projet ou même des fonctions de support qui sont curieuses d'en apprendre plus, de voir qu'est-ce qu'ils peuvent faire eux dans l'organisation. Nous, ce qu'on observe de manière générale dans toutes les personnes et les collaborateurs qu'on peut recevoir, c'est le grand besoin de mettre au point les ordres de grandeur et aussi chasser les fausses croyances. Non, envoyer 200 mails par mois n'est pas le problème.

  • Speaker #1

    Il faut démystifier pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Il y a quand même encore beaucoup de démystification à faire pour prendre conscience de là où est-ce qu'il faut appuyer.

  • Speaker #1

    En règle générale, on est quand même plus sur des fonctions dirigeantes qui viennent se former ou c'est vraiment une moyenne sur... tout type de collaborateurs.

  • Speaker #0

    On a des formations qui sont vraiment spécifiquement adressées aux dirigeants de structures ONG par exemple. Là, il y a des spécificités parce que je parlais d'embarquer ces collaborateurs, c'est d'autant plus important. Mais globalement, on a vraiment tout type de personnes et souvent des personnes déjà assez motivées. d'intégrer ça et de ramener aussi du sens dans leur travail au quotidien.

  • Speaker #1

    Le rapport au temps et à l'éco-anxiété revient souvent dans vos contenus. Comment on forme sans trop accabler ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est un point hyper important sur lequel on est très vigilants. Déjà, on part du constat et on est conscients qu'on ne part pas tous du même endroit. On a un contexte socio-éducatif, on a, selon d'où on vient, si on vient du milieu rural, un milieu citadin, on va aussi avoir des approches différentes. Et du coup aussi, les efforts ne représentent pas la même chose et la même énergie pour chacun. Pour le coup, pour en discuter en interne à la Fondation Goût de Planète avec mes collègues, pour certains, arrêter la vie n'a pas du tout été un sujet parce que différents modes de vie font que ça ne leur manque pas du tout. Quant à d'autres, arrêter la viande, c'est... absolument pas possible. Donc on n'est vraiment pas tous égaux par rapport à ce qu'il faut mettre en place. Et donc du coup, notre parti pris, c'est vraiment une écologie qui soit non culpabilisatrice, donc plutôt écologie bienveillante, complètement positive, et de se dire, ok, le but en fait, c'est de se mettre en mouvement. Peu importe d'où on part, il faut commencer par quelque chose. Donc c'est vraiment ce qu'on essaye de... d'encourager et donc voilà à partir du moment où on se met en mouvement il ya plus cet effet frise qui va derrière provoquer l'éco anxiété il ya vraiment cette enthousiasme et cette envie d'agir et qui rend heureux le moindre petit geste fait du bien voilà après faut pas s'arrêter à ça non plus mais on constate souvent que les petits pas mène à derrière des plus grandes actions et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part.

  • Speaker #1

    Comment vous faites pour rester alignés pédagogiquement tout en maintenant un haut niveau d'exigence sur le fond de vos formations ?

  • Speaker #0

    On a vraiment des techniques de pédagogie actives pour rendre dynamiques le plus possible les formations. On ne fait plus du tout les mêmes formations aujourd'hui qu'il y a 20 ans. C'est une approche maïotique où, en fait, dans un groupe qui est souvent hétérogène, il y a souvent déjà beaucoup de connaissances et de savoirs à partager. Ensuite, on s'appuie aussi beaucoup sur des cas pratiques, des mises en situation pour... appliquer et vivre directement ce qu'on vient d'apprendre pour de l'amélioration continue en direct. Et après, vraiment, notre parti pris, c'est que l'urgence, c'est pas du tout de devenir expert. L'urgence, c'est qu'il faut passer à l'action maintenant. Donc, on est plutôt dans une approche où il n'y a pas besoin d'être parfait pour agir. Donc, on prône d'une certaine manière l'imperfection.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les formations sont souvent vues d'un oeil aussi parfois... Comme un peu du vernis, c'est des heures qu'il faut faire à l'année. Est-ce que tu crois vraiment que les formations peuvent transformer une organisation ?

  • Speaker #0

    Ça ne suffit pas, ça c'est sûr. Après nous, on distingue la sensibilisation de la formation. La formation, ça va vraiment aller plus loin, au-delà d'une compréhension des enjeux. C'est-à-dire que la formation, ça va amener des outils concrets pour se dire « Ok, moi demain, dans mon service, dans mon métier, Que je sois directeur financier, responsable commercial, directrice des achats, j'ai des outils concrets pour agir dans mon poste, dans ma zone de compétence et de responsabilité. La vraie transformation, elle est, comme je disais tout à l'heure, sur les petits pas pour aller vraiment avancer. C'est l'élan. En fait, nous, ce qu'on observe après une formation, c'est que ça donne évidemment les outils, le contexte, les enjeux, ça c'est un peu la base, mais aussi l'élan pour aller transformer l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tu ressors boosté de ta formation.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vraiment donner envie d'agir.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais faire passer un seul message à un décideur ou une décideuse qui hésite à inscrire son organisation en formation, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    Je voudrais dire qu'avoir une feuille de route, des objectifs, des plans d'action à moyen-long terme, super bien ficelés, sans collaborateurs sensibilisés ou formés, en fait ça sert à rien. Parce qu'en fait il faut pouvoir faire vivre cette feuille de route et ces plans d'action. par des personnes qui sont conscientes des enjeux, qui sont déterminées à atteindre les objectifs. Et sans formation, c'est, à mon sens, impossible. Donc, ça va vraiment ensemble. Ne pas sous-estimer l'importance de la compréhension fine ou plus ou moins fine en fonction des départements avec une feuille de route ambitieuse. Et nickel.

  • Speaker #1

    Ça me fâche. Et toi, du coup, à titre personnel, ça serait quoi ton rêve pour MyPlanet dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Moi, mon rêve pour MyPlanet, ça serait vraiment qu'on réussisse à rendre désirable et attractive la préservation du vivant.

  • Speaker #1

    Tout simplement. On arrive sur la fin de notre échange. Merci beaucoup. Je te pose notre dernière question fétiche. Pourquoi c'est cool la RSE sur nos toits ?

  • Speaker #0

    C'est même super cool la RSE, parce que c'est enthousiasmant de se dire qu'il y a un autre fonctionnement qui est possible. Pour moi, la RSE vient aussi servir cette transformation vers une société plus juste, plus vertueuse pour le vivant, et qui permette in fine aux générations futures de vivre aussi bien, voire même mieux, selon peut-être d'autres critères, que les générations précédentes. Et ça vient vraiment soutenir la transformation de nos sociétés. Donc ça... Donc ça, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Julie.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

Description

Cette semaine on vous emmène à la Fondation GoodPlanet.
Mon invitée : Julie Mathews, directrice de l’accompagnement des organisations pour MyPlanet.

💥 Spoiler : on parle moins de bilans carbone… que d’humains.

👉 Comment la formation peut transformer une entreprise (et pourquoi sans collaborateurs sensibilisés, une feuille de route RSE ne vaut rien).
👉 Comment l’éco-anxiété se combat par… l’action.
👉 Pourquoi un serious game peut changer la posture des salariés face à la transition.
👉 Et pourquoi l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions. Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part. Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes à la fondation Good Planet qui nous accueille pour enregistrer cet épisode et je suis avec Julie Mathiouz qui est directrice de l'accompagnement des organisations pour MyPlanet au sein de la fondation. Bonjour Julie, je te laisse avant de commencer m'expliquer comment est-ce que tu en es arrivé là aujourd'hui, me parler de ton chemin et qu'est ce qui t'a donné envie de t'engager avec MyPlanet.

  • Speaker #0

    Moi depuis très jeune je suis sensible à la préservation du vivant, à comment est-ce qu'on réduit notre impact environnemental donc Donc ça a orienté en fait. mes études très tôt pour devenir ingénieure en énergie. Et après, dès mes premiers postes, c'était vraiment pour réduire l'impact environnemental. J'étais en industrie, donc au plus près des procédés industriels, où il fallait réduire au maximum tout en laissant l'usine tourner, bien sûr. Après, quand j'en ai eu un petit peu assez d'être en industrie, où j'étais un peu bloquée, je me suis dit, il faut que je passe côté marketing, côté client, faire ressortir ce dont avaient besoin les clients, mais aussi les parties prenantes. sur des sujets d'environnement. Dans cette grande entreprise où j'ai passé une dizaine d'années, j'ai été plutôt côté faire comprendre aussi à nos commerciaux, aux équipes marketing, comment est-ce que ça peut devenir un différenciant pour les équipes. Et après une dizaine d'années, du coup, dans une entreprise du CAC 40, je me suis dit j'ai besoin de taille humaine, j'ai besoin aussi de rejoindre une structure à impact et aussi à but non lucratif et d'intérêt général. Donc voilà comment je suis devenue directrice. de l'accompagnement des organisations chez MyPlanet.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi avoir créé MyPlanet ? Qu'est-ce qui manquait selon toi dans le paysage de l'éducation sur la transition écologique ?

  • Speaker #0

    MyPlanet, en fait, ça a été créé en même temps que la fondation, donc il y a 20 ans. Il y a 20 ans, déjà, on se disait, en fait, tout le monde a un rôle à jouer dans la transition et du coup, le secteur privé ne peut pas être en reste. Dès le début, on s'est dit, ok, il faut former, il faut sensibiliser, bien sûr, la société civile, donc le grand public. Les acteurs publics, les ONG bien sûr et nos pairs et aussi le secteur privé. Donc MyPlanet a pour vocation vraiment d'accompagner le secteur privé. Et donc chez MyPlanet, on sensibilise, on forme et on accompagne les entreprises, les organisations sur ces sujets-là dans le prolongement des activités de la fondation de il y a 20 ans.

  • Speaker #1

    MyPlanet, c'est à la fois une initiative de sensibilisation et un institut de formation, comme tu le disais. Comment est-ce que ces deux dimensions se nourrissent l'une de l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça va vraiment, vraiment de pair. D'ailleurs, nous, dans le schéma logique, on aime bien, avant même de parler de sensibilisation, de parler d'acculturation. De l'acculturation, de la sensibilisation, pour aller plus loin et pour vraiment passer à l'action de la formation. Et dans un monde idéal, de l'accompagnement derrière à la mise en place des plans d'action, à la mise en place des feuilles de route. Une fois que toute la boucle est bouclée, finalement, quand on a un nouveau niveau acquis dans l'entreprise, il faut quasiment recommencer pour mettre tout le monde à jour. pour aussi aller plus loin. Toutes ces dimensions se nourrissent entre elles et sont indissociables.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Du coup, l'éducation, pour vous, c'est vraiment un levier qui est sous-exploité aujourd'hui dans les entreprises, les collectivités ?

  • Speaker #0

    Clairement, on sous-estime l'impact de l'humain dans les organisations. Nous, on se dit qu'au cœur de toute organisation, de tout groupe, de toute entreprise, il y a des humains avant tout. Et du coup, la conduite du changement, elle est absolument fondamentale et indispensable. Et bien sûr, il y a des choses sur la gouvernance, il y a des éléments sur... le système et la manière dont on est organisé. Mais en fait, à la base de tout, il y a des humains. Et donc, ce précieux facteur humain, il faut absolument l'accompagner. C'est à ça qu'on œuvre aussi, en plus d'accompagner les organisations, de vraiment se dire, l'éducation, c'est au cœur. Et il y a cette citation de Nelson Mandela que j'aime bien. L'éducation est l'arme la plus forte pour faire changer le monde. Donc, c'est aussi à ça qu'on croit.

  • Speaker #1

    À qui s'adressent concrètement vos programmes ? Vous étiez les jeunes, plutôt les entreprises ? Tu disais que... On partait surtout de l'humain, c'est ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    Chez MyPlanet, on accompagne les organisations principalement constituées d'adultes. Dans les organisations, on a les entreprises, mais aussi les collectivités, les ONG et d'autres styles plus exotiques comme des fédérations. On a vraiment à cœur d'accompagner tout le monde, quel que soit le niveau de maturité. On pense vraiment qu'il y a des choses à changer dans chacune des organisations. Et on se rappelle aussi, j'aime bien cette étude de Carbon4, de faire sa part, qui rappelle qu'il y a trois quarts. En fait, des actions qui sont amenées par des entreprises, mais aussi par notre façon d'organiser de manière systémique. Et donc, il y a trois quarts de l'effort qui doit venir de ce collectif. Donc, il ne faut absolument pas les laisser de côté. Et c'est ça aussi qu'on a à cœur d'accompagner.

  • Speaker #1

    Votre catalogue de formation est très riche et touche aux enjeux systémiques comme des outils très pratiques. Comment est-ce que vous les utilisez ? Il a été construit.

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est vraiment basé sur le savoir-faire et l'expertise de la fondation depuis 20 ans. Donc on s'est servi aussi de toutes ces expériences qui ont été faites depuis 20 ans. On part aussi du principe que tout le monde doit agir. Il n'y a pas besoin d'être référent RSE pour faire sa part sur la transition. Ça, c'est hyper important pour nous. Et on a adapté nos formations pour qu'elles soient le plus dynamiques possible, pour qu'il y ait de la pédagogie active et surtout pour donner envie de passer à l'action. On aime bien dire que agir rend... heureux et donc il faut aussi sortir du freeze et de cet état de stupeur et de passer à l'action et c'est vraiment ça qui permet aussi de sortir de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    On a vu également que vous avez un Serious Game, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    C'est un format, dernier format. mal à qu'on a sorti et qui plaît bien. C'est un jeu qui s'appelle « Vie l'avenir » et qui met en scène les participants et qui invite les participants à coopérer autour de l'adaptation au changement climatique. C'est un sujet aussi dont on entend le plus parler. Bien sûr, il y a l'atténuation, mais de plus en plus, maintenant, on est conscient qu'il va falloir faire atténuation et adaptation. Et donc, du coup, c'est un jeu qui nous projette en 2050. C'est vraiment un bon moment que les collaborateurs passent ensemble en intégrant à la fois les enjeux d'adaptation au changement climatique et les enjeux de coup. opérations qui sont indispensables dans tout groupe constitué d'êtres humains.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler brièvement un peu le type de formation que vous proposez et est-ce qu'il y en a une qui, toi, te plaît le plus, te résonne le plus en toi ?

  • Speaker #0

    Nous, on a vraiment choisi le parti pris de format court en formation. On est réaliste sur comment ça se passe en entreprise. En général, les personnes qui dédient du temps sont souvent pas à temps plein. C'est une mission en plus de tout le reste. Donc, on a fait le choix de format court entre un à trois jours max avec des choses très concrètes Merci. à mettre en œuvre dans son quotidien dès le lendemain quand on retourne en entreprise. Et celle qui me plaît beaucoup, c'est une formation qui s'appelle Éco-ambassadeur-ambassadrice. Et donc, on a créé cette formation en se disant, il faut qu'on vienne renforcer, soutenir toutes les personnes qui veulent œuvrer en entreprise. Donc, ça peut être des référents RSE, mais c'est aussi des personnes qui ont la casquette, ambassadeurs, mais c'est aussi parfois des personnes qui se disent, j'ai envie de faire quelque chose, mais à mon niveau, à mon échelle, je ne sais pas quoi faire. Et donc là, le but de cette formation sur deux jours... c'est de donner un maximum d'outils pour pouvoir mener la conduite du changement dans son organisation. L'idée, c'est aussi de venir soutenir dans le temps long. Nous, on a beaucoup de retours de personnes qui se sont épuisées après avoir déployé la fresque auprès de tous leurs collaborateurs et se disent « j'ai fait ça, c'était long et difficile, j'ai réussi à convaincre, mais maintenant, je ne sais plus quoi faire » . C'est ce que je peux faire de plus. Vraiment, c'est l'idée et ça rejoint notre objectif de se dire finalement... Un autre objectif sera réalisé quand on n'aura plus besoin de nous.

  • Speaker #1

    Vous parlez beaucoup de changement de posture dans les objectifs pédagogiques. Qu'est-ce que ça signifie concrètement de changer de posture ?

  • Speaker #0

    Changer de posture pour moi c'est vraiment avant tout la conduite du changement. De plus en plus je me rends compte que la... transition écologique passe par la conduite du changement, d'accompagner chacun, chacune, au sein de l'organisation avec tout ce que ça représente, les freins, les peurs, la démotivation, enfin la fameuse théorie de vue. Et aussi, comment est-ce qu'on se on sort du triangle de l'inaction. On accueille quand même beaucoup de collaborateurs à la Fondation, on accompagne beaucoup et on a souvent ce retour « à mon niveau, je ne peux rien faire, c'est à l'État de mettre en place des règles, c'est aux consommateurs de ne plus acheter ce produit. » Et donc, on incite aussi à se dire « ok, concrètement, dans le triangle de l'inaction, si personne ne bouge, il ne se passe rien, et donc comment est-ce qu'on passe plutôt à un cercle vertueux où chacun fait sa part pour, in fine, changer certaines choses ? »

  • Speaker #1

    Tu parlais de retour. Dans l'autre sens, quels sont les retours les plus forts que vous avez pu recevoir de personnes formées ? Et est-ce que certains de ces retours ont pu vraiment provoquer des déclics profonds dans des organisations ?

  • Speaker #0

    On a de nombreux retours de personnes qui se disent plus motivées pour agir, qui se disent enthousiasmées à l'idée d'avancer sur ce chemin. C'est aussi chouette quand elles nous disent qu'elles sentent que c'est à leur portée. Parce qu'on a souvent cette impression que c'est sur un piédestal où c'est compliqué. La montagne, elle est compliquée à gravir. mais du coup voilà, ils prennent conscience de l'urgence et ils ont envie d'agir. Ça, c'est vraiment le plus important pour nous. Ce que je trouve intéressant aussi, c'est qu'on a l'envie d'agir à la fois au quotidien, dans son quotidien personnel, mais aussi professionnel. Après, tu parles de concrètement l'impact et qu'est-ce que ça a rendu. Ça, c'est vraiment difficile à quantifier. Nous, ça fait deux ans qu'on travaille sur une sensibilisation d'une demi-journée, une formation de trois jours, comment est-ce que six mois après, on arrive à dire là, il y a eu un super impact, Là, il y a des effets. Ça, c'est vraiment... pas évident à mesurer.

  • Speaker #1

    Quels profils viennent aujourd'hui se former chez vous ? Est-ce que vous voyez des freins spécifiques ou des fausses croyances dans les personnes qui viennent se former ?

  • Speaker #0

    Alors, on a vraiment des profils hyper variés. Ça va du chef d'entreprise en passant par le chef de projet ou même des fonctions de support qui sont curieuses d'en apprendre plus, de voir qu'est-ce qu'ils peuvent faire eux dans l'organisation. Nous, ce qu'on observe de manière générale dans toutes les personnes et les collaborateurs qu'on peut recevoir, c'est le grand besoin de mettre au point les ordres de grandeur et aussi chasser les fausses croyances. Non, envoyer 200 mails par mois n'est pas le problème.

  • Speaker #1

    Il faut démystifier pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Il y a quand même encore beaucoup de démystification à faire pour prendre conscience de là où est-ce qu'il faut appuyer.

  • Speaker #1

    En règle générale, on est quand même plus sur des fonctions dirigeantes qui viennent se former ou c'est vraiment une moyenne sur... tout type de collaborateurs.

  • Speaker #0

    On a des formations qui sont vraiment spécifiquement adressées aux dirigeants de structures ONG par exemple. Là, il y a des spécificités parce que je parlais d'embarquer ces collaborateurs, c'est d'autant plus important. Mais globalement, on a vraiment tout type de personnes et souvent des personnes déjà assez motivées. d'intégrer ça et de ramener aussi du sens dans leur travail au quotidien.

  • Speaker #1

    Le rapport au temps et à l'éco-anxiété revient souvent dans vos contenus. Comment on forme sans trop accabler ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est un point hyper important sur lequel on est très vigilants. Déjà, on part du constat et on est conscients qu'on ne part pas tous du même endroit. On a un contexte socio-éducatif, on a, selon d'où on vient, si on vient du milieu rural, un milieu citadin, on va aussi avoir des approches différentes. Et du coup aussi, les efforts ne représentent pas la même chose et la même énergie pour chacun. Pour le coup, pour en discuter en interne à la Fondation Goût de Planète avec mes collègues, pour certains, arrêter la vie n'a pas du tout été un sujet parce que différents modes de vie font que ça ne leur manque pas du tout. Quant à d'autres, arrêter la viande, c'est... absolument pas possible. Donc on n'est vraiment pas tous égaux par rapport à ce qu'il faut mettre en place. Et donc du coup, notre parti pris, c'est vraiment une écologie qui soit non culpabilisatrice, donc plutôt écologie bienveillante, complètement positive, et de se dire, ok, le but en fait, c'est de se mettre en mouvement. Peu importe d'où on part, il faut commencer par quelque chose. Donc c'est vraiment ce qu'on essaye de... d'encourager et donc voilà à partir du moment où on se met en mouvement il ya plus cet effet frise qui va derrière provoquer l'éco anxiété il ya vraiment cette enthousiasme et cette envie d'agir et qui rend heureux le moindre petit geste fait du bien voilà après faut pas s'arrêter à ça non plus mais on constate souvent que les petits pas mène à derrière des plus grandes actions et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part.

  • Speaker #1

    Comment vous faites pour rester alignés pédagogiquement tout en maintenant un haut niveau d'exigence sur le fond de vos formations ?

  • Speaker #0

    On a vraiment des techniques de pédagogie actives pour rendre dynamiques le plus possible les formations. On ne fait plus du tout les mêmes formations aujourd'hui qu'il y a 20 ans. C'est une approche maïotique où, en fait, dans un groupe qui est souvent hétérogène, il y a souvent déjà beaucoup de connaissances et de savoirs à partager. Ensuite, on s'appuie aussi beaucoup sur des cas pratiques, des mises en situation pour... appliquer et vivre directement ce qu'on vient d'apprendre pour de l'amélioration continue en direct. Et après, vraiment, notre parti pris, c'est que l'urgence, c'est pas du tout de devenir expert. L'urgence, c'est qu'il faut passer à l'action maintenant. Donc, on est plutôt dans une approche où il n'y a pas besoin d'être parfait pour agir. Donc, on prône d'une certaine manière l'imperfection.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les formations sont souvent vues d'un oeil aussi parfois... Comme un peu du vernis, c'est des heures qu'il faut faire à l'année. Est-ce que tu crois vraiment que les formations peuvent transformer une organisation ?

  • Speaker #0

    Ça ne suffit pas, ça c'est sûr. Après nous, on distingue la sensibilisation de la formation. La formation, ça va vraiment aller plus loin, au-delà d'une compréhension des enjeux. C'est-à-dire que la formation, ça va amener des outils concrets pour se dire « Ok, moi demain, dans mon service, dans mon métier, Que je sois directeur financier, responsable commercial, directrice des achats, j'ai des outils concrets pour agir dans mon poste, dans ma zone de compétence et de responsabilité. La vraie transformation, elle est, comme je disais tout à l'heure, sur les petits pas pour aller vraiment avancer. C'est l'élan. En fait, nous, ce qu'on observe après une formation, c'est que ça donne évidemment les outils, le contexte, les enjeux, ça c'est un peu la base, mais aussi l'élan pour aller transformer l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tu ressors boosté de ta formation.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vraiment donner envie d'agir.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais faire passer un seul message à un décideur ou une décideuse qui hésite à inscrire son organisation en formation, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    Je voudrais dire qu'avoir une feuille de route, des objectifs, des plans d'action à moyen-long terme, super bien ficelés, sans collaborateurs sensibilisés ou formés, en fait ça sert à rien. Parce qu'en fait il faut pouvoir faire vivre cette feuille de route et ces plans d'action. par des personnes qui sont conscientes des enjeux, qui sont déterminées à atteindre les objectifs. Et sans formation, c'est, à mon sens, impossible. Donc, ça va vraiment ensemble. Ne pas sous-estimer l'importance de la compréhension fine ou plus ou moins fine en fonction des départements avec une feuille de route ambitieuse. Et nickel.

  • Speaker #1

    Ça me fâche. Et toi, du coup, à titre personnel, ça serait quoi ton rêve pour MyPlanet dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Moi, mon rêve pour MyPlanet, ça serait vraiment qu'on réussisse à rendre désirable et attractive la préservation du vivant.

  • Speaker #1

    Tout simplement. On arrive sur la fin de notre échange. Merci beaucoup. Je te pose notre dernière question fétiche. Pourquoi c'est cool la RSE sur nos toits ?

  • Speaker #0

    C'est même super cool la RSE, parce que c'est enthousiasmant de se dire qu'il y a un autre fonctionnement qui est possible. Pour moi, la RSE vient aussi servir cette transformation vers une société plus juste, plus vertueuse pour le vivant, et qui permette in fine aux générations futures de vivre aussi bien, voire même mieux, selon peut-être d'autres critères, que les générations précédentes. Et ça vient vraiment soutenir la transformation de nos sociétés. Donc ça... Donc ça, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Julie.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

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Description

Cette semaine on vous emmène à la Fondation GoodPlanet.
Mon invitée : Julie Mathews, directrice de l’accompagnement des organisations pour MyPlanet.

💥 Spoiler : on parle moins de bilans carbone… que d’humains.

👉 Comment la formation peut transformer une entreprise (et pourquoi sans collaborateurs sensibilisés, une feuille de route RSE ne vaut rien).
👉 Comment l’éco-anxiété se combat par… l’action.
👉 Pourquoi un serious game peut changer la posture des salariés face à la transition.
👉 Et pourquoi l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions. Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part. Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes à la fondation Good Planet qui nous accueille pour enregistrer cet épisode et je suis avec Julie Mathiouz qui est directrice de l'accompagnement des organisations pour MyPlanet au sein de la fondation. Bonjour Julie, je te laisse avant de commencer m'expliquer comment est-ce que tu en es arrivé là aujourd'hui, me parler de ton chemin et qu'est ce qui t'a donné envie de t'engager avec MyPlanet.

  • Speaker #0

    Moi depuis très jeune je suis sensible à la préservation du vivant, à comment est-ce qu'on réduit notre impact environnemental donc Donc ça a orienté en fait. mes études très tôt pour devenir ingénieure en énergie. Et après, dès mes premiers postes, c'était vraiment pour réduire l'impact environnemental. J'étais en industrie, donc au plus près des procédés industriels, où il fallait réduire au maximum tout en laissant l'usine tourner, bien sûr. Après, quand j'en ai eu un petit peu assez d'être en industrie, où j'étais un peu bloquée, je me suis dit, il faut que je passe côté marketing, côté client, faire ressortir ce dont avaient besoin les clients, mais aussi les parties prenantes. sur des sujets d'environnement. Dans cette grande entreprise où j'ai passé une dizaine d'années, j'ai été plutôt côté faire comprendre aussi à nos commerciaux, aux équipes marketing, comment est-ce que ça peut devenir un différenciant pour les équipes. Et après une dizaine d'années, du coup, dans une entreprise du CAC 40, je me suis dit j'ai besoin de taille humaine, j'ai besoin aussi de rejoindre une structure à impact et aussi à but non lucratif et d'intérêt général. Donc voilà comment je suis devenue directrice. de l'accompagnement des organisations chez MyPlanet.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi avoir créé MyPlanet ? Qu'est-ce qui manquait selon toi dans le paysage de l'éducation sur la transition écologique ?

  • Speaker #0

    MyPlanet, en fait, ça a été créé en même temps que la fondation, donc il y a 20 ans. Il y a 20 ans, déjà, on se disait, en fait, tout le monde a un rôle à jouer dans la transition et du coup, le secteur privé ne peut pas être en reste. Dès le début, on s'est dit, ok, il faut former, il faut sensibiliser, bien sûr, la société civile, donc le grand public. Les acteurs publics, les ONG bien sûr et nos pairs et aussi le secteur privé. Donc MyPlanet a pour vocation vraiment d'accompagner le secteur privé. Et donc chez MyPlanet, on sensibilise, on forme et on accompagne les entreprises, les organisations sur ces sujets-là dans le prolongement des activités de la fondation de il y a 20 ans.

  • Speaker #1

    MyPlanet, c'est à la fois une initiative de sensibilisation et un institut de formation, comme tu le disais. Comment est-ce que ces deux dimensions se nourrissent l'une de l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça va vraiment, vraiment de pair. D'ailleurs, nous, dans le schéma logique, on aime bien, avant même de parler de sensibilisation, de parler d'acculturation. De l'acculturation, de la sensibilisation, pour aller plus loin et pour vraiment passer à l'action de la formation. Et dans un monde idéal, de l'accompagnement derrière à la mise en place des plans d'action, à la mise en place des feuilles de route. Une fois que toute la boucle est bouclée, finalement, quand on a un nouveau niveau acquis dans l'entreprise, il faut quasiment recommencer pour mettre tout le monde à jour. pour aussi aller plus loin. Toutes ces dimensions se nourrissent entre elles et sont indissociables.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Du coup, l'éducation, pour vous, c'est vraiment un levier qui est sous-exploité aujourd'hui dans les entreprises, les collectivités ?

  • Speaker #0

    Clairement, on sous-estime l'impact de l'humain dans les organisations. Nous, on se dit qu'au cœur de toute organisation, de tout groupe, de toute entreprise, il y a des humains avant tout. Et du coup, la conduite du changement, elle est absolument fondamentale et indispensable. Et bien sûr, il y a des choses sur la gouvernance, il y a des éléments sur... le système et la manière dont on est organisé. Mais en fait, à la base de tout, il y a des humains. Et donc, ce précieux facteur humain, il faut absolument l'accompagner. C'est à ça qu'on œuvre aussi, en plus d'accompagner les organisations, de vraiment se dire, l'éducation, c'est au cœur. Et il y a cette citation de Nelson Mandela que j'aime bien. L'éducation est l'arme la plus forte pour faire changer le monde. Donc, c'est aussi à ça qu'on croit.

  • Speaker #1

    À qui s'adressent concrètement vos programmes ? Vous étiez les jeunes, plutôt les entreprises ? Tu disais que... On partait surtout de l'humain, c'est ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    Chez MyPlanet, on accompagne les organisations principalement constituées d'adultes. Dans les organisations, on a les entreprises, mais aussi les collectivités, les ONG et d'autres styles plus exotiques comme des fédérations. On a vraiment à cœur d'accompagner tout le monde, quel que soit le niveau de maturité. On pense vraiment qu'il y a des choses à changer dans chacune des organisations. Et on se rappelle aussi, j'aime bien cette étude de Carbon4, de faire sa part, qui rappelle qu'il y a trois quarts. En fait, des actions qui sont amenées par des entreprises, mais aussi par notre façon d'organiser de manière systémique. Et donc, il y a trois quarts de l'effort qui doit venir de ce collectif. Donc, il ne faut absolument pas les laisser de côté. Et c'est ça aussi qu'on a à cœur d'accompagner.

  • Speaker #1

    Votre catalogue de formation est très riche et touche aux enjeux systémiques comme des outils très pratiques. Comment est-ce que vous les utilisez ? Il a été construit.

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est vraiment basé sur le savoir-faire et l'expertise de la fondation depuis 20 ans. Donc on s'est servi aussi de toutes ces expériences qui ont été faites depuis 20 ans. On part aussi du principe que tout le monde doit agir. Il n'y a pas besoin d'être référent RSE pour faire sa part sur la transition. Ça, c'est hyper important pour nous. Et on a adapté nos formations pour qu'elles soient le plus dynamiques possible, pour qu'il y ait de la pédagogie active et surtout pour donner envie de passer à l'action. On aime bien dire que agir rend... heureux et donc il faut aussi sortir du freeze et de cet état de stupeur et de passer à l'action et c'est vraiment ça qui permet aussi de sortir de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    On a vu également que vous avez un Serious Game, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    C'est un format, dernier format. mal à qu'on a sorti et qui plaît bien. C'est un jeu qui s'appelle « Vie l'avenir » et qui met en scène les participants et qui invite les participants à coopérer autour de l'adaptation au changement climatique. C'est un sujet aussi dont on entend le plus parler. Bien sûr, il y a l'atténuation, mais de plus en plus, maintenant, on est conscient qu'il va falloir faire atténuation et adaptation. Et donc, du coup, c'est un jeu qui nous projette en 2050. C'est vraiment un bon moment que les collaborateurs passent ensemble en intégrant à la fois les enjeux d'adaptation au changement climatique et les enjeux de coup. opérations qui sont indispensables dans tout groupe constitué d'êtres humains.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler brièvement un peu le type de formation que vous proposez et est-ce qu'il y en a une qui, toi, te plaît le plus, te résonne le plus en toi ?

  • Speaker #0

    Nous, on a vraiment choisi le parti pris de format court en formation. On est réaliste sur comment ça se passe en entreprise. En général, les personnes qui dédient du temps sont souvent pas à temps plein. C'est une mission en plus de tout le reste. Donc, on a fait le choix de format court entre un à trois jours max avec des choses très concrètes Merci. à mettre en œuvre dans son quotidien dès le lendemain quand on retourne en entreprise. Et celle qui me plaît beaucoup, c'est une formation qui s'appelle Éco-ambassadeur-ambassadrice. Et donc, on a créé cette formation en se disant, il faut qu'on vienne renforcer, soutenir toutes les personnes qui veulent œuvrer en entreprise. Donc, ça peut être des référents RSE, mais c'est aussi des personnes qui ont la casquette, ambassadeurs, mais c'est aussi parfois des personnes qui se disent, j'ai envie de faire quelque chose, mais à mon niveau, à mon échelle, je ne sais pas quoi faire. Et donc là, le but de cette formation sur deux jours... c'est de donner un maximum d'outils pour pouvoir mener la conduite du changement dans son organisation. L'idée, c'est aussi de venir soutenir dans le temps long. Nous, on a beaucoup de retours de personnes qui se sont épuisées après avoir déployé la fresque auprès de tous leurs collaborateurs et se disent « j'ai fait ça, c'était long et difficile, j'ai réussi à convaincre, mais maintenant, je ne sais plus quoi faire » . C'est ce que je peux faire de plus. Vraiment, c'est l'idée et ça rejoint notre objectif de se dire finalement... Un autre objectif sera réalisé quand on n'aura plus besoin de nous.

  • Speaker #1

    Vous parlez beaucoup de changement de posture dans les objectifs pédagogiques. Qu'est-ce que ça signifie concrètement de changer de posture ?

  • Speaker #0

    Changer de posture pour moi c'est vraiment avant tout la conduite du changement. De plus en plus je me rends compte que la... transition écologique passe par la conduite du changement, d'accompagner chacun, chacune, au sein de l'organisation avec tout ce que ça représente, les freins, les peurs, la démotivation, enfin la fameuse théorie de vue. Et aussi, comment est-ce qu'on se on sort du triangle de l'inaction. On accueille quand même beaucoup de collaborateurs à la Fondation, on accompagne beaucoup et on a souvent ce retour « à mon niveau, je ne peux rien faire, c'est à l'État de mettre en place des règles, c'est aux consommateurs de ne plus acheter ce produit. » Et donc, on incite aussi à se dire « ok, concrètement, dans le triangle de l'inaction, si personne ne bouge, il ne se passe rien, et donc comment est-ce qu'on passe plutôt à un cercle vertueux où chacun fait sa part pour, in fine, changer certaines choses ? »

  • Speaker #1

    Tu parlais de retour. Dans l'autre sens, quels sont les retours les plus forts que vous avez pu recevoir de personnes formées ? Et est-ce que certains de ces retours ont pu vraiment provoquer des déclics profonds dans des organisations ?

  • Speaker #0

    On a de nombreux retours de personnes qui se disent plus motivées pour agir, qui se disent enthousiasmées à l'idée d'avancer sur ce chemin. C'est aussi chouette quand elles nous disent qu'elles sentent que c'est à leur portée. Parce qu'on a souvent cette impression que c'est sur un piédestal où c'est compliqué. La montagne, elle est compliquée à gravir. mais du coup voilà, ils prennent conscience de l'urgence et ils ont envie d'agir. Ça, c'est vraiment le plus important pour nous. Ce que je trouve intéressant aussi, c'est qu'on a l'envie d'agir à la fois au quotidien, dans son quotidien personnel, mais aussi professionnel. Après, tu parles de concrètement l'impact et qu'est-ce que ça a rendu. Ça, c'est vraiment difficile à quantifier. Nous, ça fait deux ans qu'on travaille sur une sensibilisation d'une demi-journée, une formation de trois jours, comment est-ce que six mois après, on arrive à dire là, il y a eu un super impact, Là, il y a des effets. Ça, c'est vraiment... pas évident à mesurer.

  • Speaker #1

    Quels profils viennent aujourd'hui se former chez vous ? Est-ce que vous voyez des freins spécifiques ou des fausses croyances dans les personnes qui viennent se former ?

  • Speaker #0

    Alors, on a vraiment des profils hyper variés. Ça va du chef d'entreprise en passant par le chef de projet ou même des fonctions de support qui sont curieuses d'en apprendre plus, de voir qu'est-ce qu'ils peuvent faire eux dans l'organisation. Nous, ce qu'on observe de manière générale dans toutes les personnes et les collaborateurs qu'on peut recevoir, c'est le grand besoin de mettre au point les ordres de grandeur et aussi chasser les fausses croyances. Non, envoyer 200 mails par mois n'est pas le problème.

  • Speaker #1

    Il faut démystifier pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Il y a quand même encore beaucoup de démystification à faire pour prendre conscience de là où est-ce qu'il faut appuyer.

  • Speaker #1

    En règle générale, on est quand même plus sur des fonctions dirigeantes qui viennent se former ou c'est vraiment une moyenne sur... tout type de collaborateurs.

  • Speaker #0

    On a des formations qui sont vraiment spécifiquement adressées aux dirigeants de structures ONG par exemple. Là, il y a des spécificités parce que je parlais d'embarquer ces collaborateurs, c'est d'autant plus important. Mais globalement, on a vraiment tout type de personnes et souvent des personnes déjà assez motivées. d'intégrer ça et de ramener aussi du sens dans leur travail au quotidien.

  • Speaker #1

    Le rapport au temps et à l'éco-anxiété revient souvent dans vos contenus. Comment on forme sans trop accabler ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est un point hyper important sur lequel on est très vigilants. Déjà, on part du constat et on est conscients qu'on ne part pas tous du même endroit. On a un contexte socio-éducatif, on a, selon d'où on vient, si on vient du milieu rural, un milieu citadin, on va aussi avoir des approches différentes. Et du coup aussi, les efforts ne représentent pas la même chose et la même énergie pour chacun. Pour le coup, pour en discuter en interne à la Fondation Goût de Planète avec mes collègues, pour certains, arrêter la vie n'a pas du tout été un sujet parce que différents modes de vie font que ça ne leur manque pas du tout. Quant à d'autres, arrêter la viande, c'est... absolument pas possible. Donc on n'est vraiment pas tous égaux par rapport à ce qu'il faut mettre en place. Et donc du coup, notre parti pris, c'est vraiment une écologie qui soit non culpabilisatrice, donc plutôt écologie bienveillante, complètement positive, et de se dire, ok, le but en fait, c'est de se mettre en mouvement. Peu importe d'où on part, il faut commencer par quelque chose. Donc c'est vraiment ce qu'on essaye de... d'encourager et donc voilà à partir du moment où on se met en mouvement il ya plus cet effet frise qui va derrière provoquer l'éco anxiété il ya vraiment cette enthousiasme et cette envie d'agir et qui rend heureux le moindre petit geste fait du bien voilà après faut pas s'arrêter à ça non plus mais on constate souvent que les petits pas mène à derrière des plus grandes actions et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part.

  • Speaker #1

    Comment vous faites pour rester alignés pédagogiquement tout en maintenant un haut niveau d'exigence sur le fond de vos formations ?

  • Speaker #0

    On a vraiment des techniques de pédagogie actives pour rendre dynamiques le plus possible les formations. On ne fait plus du tout les mêmes formations aujourd'hui qu'il y a 20 ans. C'est une approche maïotique où, en fait, dans un groupe qui est souvent hétérogène, il y a souvent déjà beaucoup de connaissances et de savoirs à partager. Ensuite, on s'appuie aussi beaucoup sur des cas pratiques, des mises en situation pour... appliquer et vivre directement ce qu'on vient d'apprendre pour de l'amélioration continue en direct. Et après, vraiment, notre parti pris, c'est que l'urgence, c'est pas du tout de devenir expert. L'urgence, c'est qu'il faut passer à l'action maintenant. Donc, on est plutôt dans une approche où il n'y a pas besoin d'être parfait pour agir. Donc, on prône d'une certaine manière l'imperfection.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les formations sont souvent vues d'un oeil aussi parfois... Comme un peu du vernis, c'est des heures qu'il faut faire à l'année. Est-ce que tu crois vraiment que les formations peuvent transformer une organisation ?

  • Speaker #0

    Ça ne suffit pas, ça c'est sûr. Après nous, on distingue la sensibilisation de la formation. La formation, ça va vraiment aller plus loin, au-delà d'une compréhension des enjeux. C'est-à-dire que la formation, ça va amener des outils concrets pour se dire « Ok, moi demain, dans mon service, dans mon métier, Que je sois directeur financier, responsable commercial, directrice des achats, j'ai des outils concrets pour agir dans mon poste, dans ma zone de compétence et de responsabilité. La vraie transformation, elle est, comme je disais tout à l'heure, sur les petits pas pour aller vraiment avancer. C'est l'élan. En fait, nous, ce qu'on observe après une formation, c'est que ça donne évidemment les outils, le contexte, les enjeux, ça c'est un peu la base, mais aussi l'élan pour aller transformer l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tu ressors boosté de ta formation.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vraiment donner envie d'agir.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais faire passer un seul message à un décideur ou une décideuse qui hésite à inscrire son organisation en formation, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    Je voudrais dire qu'avoir une feuille de route, des objectifs, des plans d'action à moyen-long terme, super bien ficelés, sans collaborateurs sensibilisés ou formés, en fait ça sert à rien. Parce qu'en fait il faut pouvoir faire vivre cette feuille de route et ces plans d'action. par des personnes qui sont conscientes des enjeux, qui sont déterminées à atteindre les objectifs. Et sans formation, c'est, à mon sens, impossible. Donc, ça va vraiment ensemble. Ne pas sous-estimer l'importance de la compréhension fine ou plus ou moins fine en fonction des départements avec une feuille de route ambitieuse. Et nickel.

  • Speaker #1

    Ça me fâche. Et toi, du coup, à titre personnel, ça serait quoi ton rêve pour MyPlanet dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Moi, mon rêve pour MyPlanet, ça serait vraiment qu'on réussisse à rendre désirable et attractive la préservation du vivant.

  • Speaker #1

    Tout simplement. On arrive sur la fin de notre échange. Merci beaucoup. Je te pose notre dernière question fétiche. Pourquoi c'est cool la RSE sur nos toits ?

  • Speaker #0

    C'est même super cool la RSE, parce que c'est enthousiasmant de se dire qu'il y a un autre fonctionnement qui est possible. Pour moi, la RSE vient aussi servir cette transformation vers une société plus juste, plus vertueuse pour le vivant, et qui permette in fine aux générations futures de vivre aussi bien, voire même mieux, selon peut-être d'autres critères, que les générations précédentes. Et ça vient vraiment soutenir la transformation de nos sociétés. Donc ça... Donc ça, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Julie.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

Description

Cette semaine on vous emmène à la Fondation GoodPlanet.
Mon invitée : Julie Mathews, directrice de l’accompagnement des organisations pour MyPlanet.

💥 Spoiler : on parle moins de bilans carbone… que d’humains.

👉 Comment la formation peut transformer une entreprise (et pourquoi sans collaborateurs sensibilisés, une feuille de route RSE ne vaut rien).
👉 Comment l’éco-anxiété se combat par… l’action.
👉 Pourquoi un serious game peut changer la posture des salariés face à la transition.
👉 Et pourquoi l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions. Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part. Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes à la fondation Good Planet qui nous accueille pour enregistrer cet épisode et je suis avec Julie Mathiouz qui est directrice de l'accompagnement des organisations pour MyPlanet au sein de la fondation. Bonjour Julie, je te laisse avant de commencer m'expliquer comment est-ce que tu en es arrivé là aujourd'hui, me parler de ton chemin et qu'est ce qui t'a donné envie de t'engager avec MyPlanet.

  • Speaker #0

    Moi depuis très jeune je suis sensible à la préservation du vivant, à comment est-ce qu'on réduit notre impact environnemental donc Donc ça a orienté en fait. mes études très tôt pour devenir ingénieure en énergie. Et après, dès mes premiers postes, c'était vraiment pour réduire l'impact environnemental. J'étais en industrie, donc au plus près des procédés industriels, où il fallait réduire au maximum tout en laissant l'usine tourner, bien sûr. Après, quand j'en ai eu un petit peu assez d'être en industrie, où j'étais un peu bloquée, je me suis dit, il faut que je passe côté marketing, côté client, faire ressortir ce dont avaient besoin les clients, mais aussi les parties prenantes. sur des sujets d'environnement. Dans cette grande entreprise où j'ai passé une dizaine d'années, j'ai été plutôt côté faire comprendre aussi à nos commerciaux, aux équipes marketing, comment est-ce que ça peut devenir un différenciant pour les équipes. Et après une dizaine d'années, du coup, dans une entreprise du CAC 40, je me suis dit j'ai besoin de taille humaine, j'ai besoin aussi de rejoindre une structure à impact et aussi à but non lucratif et d'intérêt général. Donc voilà comment je suis devenue directrice. de l'accompagnement des organisations chez MyPlanet.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi avoir créé MyPlanet ? Qu'est-ce qui manquait selon toi dans le paysage de l'éducation sur la transition écologique ?

  • Speaker #0

    MyPlanet, en fait, ça a été créé en même temps que la fondation, donc il y a 20 ans. Il y a 20 ans, déjà, on se disait, en fait, tout le monde a un rôle à jouer dans la transition et du coup, le secteur privé ne peut pas être en reste. Dès le début, on s'est dit, ok, il faut former, il faut sensibiliser, bien sûr, la société civile, donc le grand public. Les acteurs publics, les ONG bien sûr et nos pairs et aussi le secteur privé. Donc MyPlanet a pour vocation vraiment d'accompagner le secteur privé. Et donc chez MyPlanet, on sensibilise, on forme et on accompagne les entreprises, les organisations sur ces sujets-là dans le prolongement des activités de la fondation de il y a 20 ans.

  • Speaker #1

    MyPlanet, c'est à la fois une initiative de sensibilisation et un institut de formation, comme tu le disais. Comment est-ce que ces deux dimensions se nourrissent l'une de l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça va vraiment, vraiment de pair. D'ailleurs, nous, dans le schéma logique, on aime bien, avant même de parler de sensibilisation, de parler d'acculturation. De l'acculturation, de la sensibilisation, pour aller plus loin et pour vraiment passer à l'action de la formation. Et dans un monde idéal, de l'accompagnement derrière à la mise en place des plans d'action, à la mise en place des feuilles de route. Une fois que toute la boucle est bouclée, finalement, quand on a un nouveau niveau acquis dans l'entreprise, il faut quasiment recommencer pour mettre tout le monde à jour. pour aussi aller plus loin. Toutes ces dimensions se nourrissent entre elles et sont indissociables.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Du coup, l'éducation, pour vous, c'est vraiment un levier qui est sous-exploité aujourd'hui dans les entreprises, les collectivités ?

  • Speaker #0

    Clairement, on sous-estime l'impact de l'humain dans les organisations. Nous, on se dit qu'au cœur de toute organisation, de tout groupe, de toute entreprise, il y a des humains avant tout. Et du coup, la conduite du changement, elle est absolument fondamentale et indispensable. Et bien sûr, il y a des choses sur la gouvernance, il y a des éléments sur... le système et la manière dont on est organisé. Mais en fait, à la base de tout, il y a des humains. Et donc, ce précieux facteur humain, il faut absolument l'accompagner. C'est à ça qu'on œuvre aussi, en plus d'accompagner les organisations, de vraiment se dire, l'éducation, c'est au cœur. Et il y a cette citation de Nelson Mandela que j'aime bien. L'éducation est l'arme la plus forte pour faire changer le monde. Donc, c'est aussi à ça qu'on croit.

  • Speaker #1

    À qui s'adressent concrètement vos programmes ? Vous étiez les jeunes, plutôt les entreprises ? Tu disais que... On partait surtout de l'humain, c'est ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    Chez MyPlanet, on accompagne les organisations principalement constituées d'adultes. Dans les organisations, on a les entreprises, mais aussi les collectivités, les ONG et d'autres styles plus exotiques comme des fédérations. On a vraiment à cœur d'accompagner tout le monde, quel que soit le niveau de maturité. On pense vraiment qu'il y a des choses à changer dans chacune des organisations. Et on se rappelle aussi, j'aime bien cette étude de Carbon4, de faire sa part, qui rappelle qu'il y a trois quarts. En fait, des actions qui sont amenées par des entreprises, mais aussi par notre façon d'organiser de manière systémique. Et donc, il y a trois quarts de l'effort qui doit venir de ce collectif. Donc, il ne faut absolument pas les laisser de côté. Et c'est ça aussi qu'on a à cœur d'accompagner.

  • Speaker #1

    Votre catalogue de formation est très riche et touche aux enjeux systémiques comme des outils très pratiques. Comment est-ce que vous les utilisez ? Il a été construit.

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est vraiment basé sur le savoir-faire et l'expertise de la fondation depuis 20 ans. Donc on s'est servi aussi de toutes ces expériences qui ont été faites depuis 20 ans. On part aussi du principe que tout le monde doit agir. Il n'y a pas besoin d'être référent RSE pour faire sa part sur la transition. Ça, c'est hyper important pour nous. Et on a adapté nos formations pour qu'elles soient le plus dynamiques possible, pour qu'il y ait de la pédagogie active et surtout pour donner envie de passer à l'action. On aime bien dire que agir rend... heureux et donc il faut aussi sortir du freeze et de cet état de stupeur et de passer à l'action et c'est vraiment ça qui permet aussi de sortir de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    On a vu également que vous avez un Serious Game, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #0

    C'est un format, dernier format. mal à qu'on a sorti et qui plaît bien. C'est un jeu qui s'appelle « Vie l'avenir » et qui met en scène les participants et qui invite les participants à coopérer autour de l'adaptation au changement climatique. C'est un sujet aussi dont on entend le plus parler. Bien sûr, il y a l'atténuation, mais de plus en plus, maintenant, on est conscient qu'il va falloir faire atténuation et adaptation. Et donc, du coup, c'est un jeu qui nous projette en 2050. C'est vraiment un bon moment que les collaborateurs passent ensemble en intégrant à la fois les enjeux d'adaptation au changement climatique et les enjeux de coup. opérations qui sont indispensables dans tout groupe constitué d'êtres humains.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler brièvement un peu le type de formation que vous proposez et est-ce qu'il y en a une qui, toi, te plaît le plus, te résonne le plus en toi ?

  • Speaker #0

    Nous, on a vraiment choisi le parti pris de format court en formation. On est réaliste sur comment ça se passe en entreprise. En général, les personnes qui dédient du temps sont souvent pas à temps plein. C'est une mission en plus de tout le reste. Donc, on a fait le choix de format court entre un à trois jours max avec des choses très concrètes Merci. à mettre en œuvre dans son quotidien dès le lendemain quand on retourne en entreprise. Et celle qui me plaît beaucoup, c'est une formation qui s'appelle Éco-ambassadeur-ambassadrice. Et donc, on a créé cette formation en se disant, il faut qu'on vienne renforcer, soutenir toutes les personnes qui veulent œuvrer en entreprise. Donc, ça peut être des référents RSE, mais c'est aussi des personnes qui ont la casquette, ambassadeurs, mais c'est aussi parfois des personnes qui se disent, j'ai envie de faire quelque chose, mais à mon niveau, à mon échelle, je ne sais pas quoi faire. Et donc là, le but de cette formation sur deux jours... c'est de donner un maximum d'outils pour pouvoir mener la conduite du changement dans son organisation. L'idée, c'est aussi de venir soutenir dans le temps long. Nous, on a beaucoup de retours de personnes qui se sont épuisées après avoir déployé la fresque auprès de tous leurs collaborateurs et se disent « j'ai fait ça, c'était long et difficile, j'ai réussi à convaincre, mais maintenant, je ne sais plus quoi faire » . C'est ce que je peux faire de plus. Vraiment, c'est l'idée et ça rejoint notre objectif de se dire finalement... Un autre objectif sera réalisé quand on n'aura plus besoin de nous.

  • Speaker #1

    Vous parlez beaucoup de changement de posture dans les objectifs pédagogiques. Qu'est-ce que ça signifie concrètement de changer de posture ?

  • Speaker #0

    Changer de posture pour moi c'est vraiment avant tout la conduite du changement. De plus en plus je me rends compte que la... transition écologique passe par la conduite du changement, d'accompagner chacun, chacune, au sein de l'organisation avec tout ce que ça représente, les freins, les peurs, la démotivation, enfin la fameuse théorie de vue. Et aussi, comment est-ce qu'on se on sort du triangle de l'inaction. On accueille quand même beaucoup de collaborateurs à la Fondation, on accompagne beaucoup et on a souvent ce retour « à mon niveau, je ne peux rien faire, c'est à l'État de mettre en place des règles, c'est aux consommateurs de ne plus acheter ce produit. » Et donc, on incite aussi à se dire « ok, concrètement, dans le triangle de l'inaction, si personne ne bouge, il ne se passe rien, et donc comment est-ce qu'on passe plutôt à un cercle vertueux où chacun fait sa part pour, in fine, changer certaines choses ? »

  • Speaker #1

    Tu parlais de retour. Dans l'autre sens, quels sont les retours les plus forts que vous avez pu recevoir de personnes formées ? Et est-ce que certains de ces retours ont pu vraiment provoquer des déclics profonds dans des organisations ?

  • Speaker #0

    On a de nombreux retours de personnes qui se disent plus motivées pour agir, qui se disent enthousiasmées à l'idée d'avancer sur ce chemin. C'est aussi chouette quand elles nous disent qu'elles sentent que c'est à leur portée. Parce qu'on a souvent cette impression que c'est sur un piédestal où c'est compliqué. La montagne, elle est compliquée à gravir. mais du coup voilà, ils prennent conscience de l'urgence et ils ont envie d'agir. Ça, c'est vraiment le plus important pour nous. Ce que je trouve intéressant aussi, c'est qu'on a l'envie d'agir à la fois au quotidien, dans son quotidien personnel, mais aussi professionnel. Après, tu parles de concrètement l'impact et qu'est-ce que ça a rendu. Ça, c'est vraiment difficile à quantifier. Nous, ça fait deux ans qu'on travaille sur une sensibilisation d'une demi-journée, une formation de trois jours, comment est-ce que six mois après, on arrive à dire là, il y a eu un super impact, Là, il y a des effets. Ça, c'est vraiment... pas évident à mesurer.

  • Speaker #1

    Quels profils viennent aujourd'hui se former chez vous ? Est-ce que vous voyez des freins spécifiques ou des fausses croyances dans les personnes qui viennent se former ?

  • Speaker #0

    Alors, on a vraiment des profils hyper variés. Ça va du chef d'entreprise en passant par le chef de projet ou même des fonctions de support qui sont curieuses d'en apprendre plus, de voir qu'est-ce qu'ils peuvent faire eux dans l'organisation. Nous, ce qu'on observe de manière générale dans toutes les personnes et les collaborateurs qu'on peut recevoir, c'est le grand besoin de mettre au point les ordres de grandeur et aussi chasser les fausses croyances. Non, envoyer 200 mails par mois n'est pas le problème.

  • Speaker #1

    Il faut démystifier pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Il y a quand même encore beaucoup de démystification à faire pour prendre conscience de là où est-ce qu'il faut appuyer.

  • Speaker #1

    En règle générale, on est quand même plus sur des fonctions dirigeantes qui viennent se former ou c'est vraiment une moyenne sur... tout type de collaborateurs.

  • Speaker #0

    On a des formations qui sont vraiment spécifiquement adressées aux dirigeants de structures ONG par exemple. Là, il y a des spécificités parce que je parlais d'embarquer ces collaborateurs, c'est d'autant plus important. Mais globalement, on a vraiment tout type de personnes et souvent des personnes déjà assez motivées. d'intégrer ça et de ramener aussi du sens dans leur travail au quotidien.

  • Speaker #1

    Le rapport au temps et à l'éco-anxiété revient souvent dans vos contenus. Comment on forme sans trop accabler ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est un point hyper important sur lequel on est très vigilants. Déjà, on part du constat et on est conscients qu'on ne part pas tous du même endroit. On a un contexte socio-éducatif, on a, selon d'où on vient, si on vient du milieu rural, un milieu citadin, on va aussi avoir des approches différentes. Et du coup aussi, les efforts ne représentent pas la même chose et la même énergie pour chacun. Pour le coup, pour en discuter en interne à la Fondation Goût de Planète avec mes collègues, pour certains, arrêter la vie n'a pas du tout été un sujet parce que différents modes de vie font que ça ne leur manque pas du tout. Quant à d'autres, arrêter la viande, c'est... absolument pas possible. Donc on n'est vraiment pas tous égaux par rapport à ce qu'il faut mettre en place. Et donc du coup, notre parti pris, c'est vraiment une écologie qui soit non culpabilisatrice, donc plutôt écologie bienveillante, complètement positive, et de se dire, ok, le but en fait, c'est de se mettre en mouvement. Peu importe d'où on part, il faut commencer par quelque chose. Donc c'est vraiment ce qu'on essaye de... d'encourager et donc voilà à partir du moment où on se met en mouvement il ya plus cet effet frise qui va derrière provoquer l'éco anxiété il ya vraiment cette enthousiasme et cette envie d'agir et qui rend heureux le moindre petit geste fait du bien voilà après faut pas s'arrêter à ça non plus mais on constate souvent que les petits pas mène à derrière des plus grandes actions et on aime bien aussi rappeler que c'est une somme de petits pas qui mène à des plus grandes actions Donc en fait, il faut que chacun fasse sa part.

  • Speaker #1

    Comment vous faites pour rester alignés pédagogiquement tout en maintenant un haut niveau d'exigence sur le fond de vos formations ?

  • Speaker #0

    On a vraiment des techniques de pédagogie actives pour rendre dynamiques le plus possible les formations. On ne fait plus du tout les mêmes formations aujourd'hui qu'il y a 20 ans. C'est une approche maïotique où, en fait, dans un groupe qui est souvent hétérogène, il y a souvent déjà beaucoup de connaissances et de savoirs à partager. Ensuite, on s'appuie aussi beaucoup sur des cas pratiques, des mises en situation pour... appliquer et vivre directement ce qu'on vient d'apprendre pour de l'amélioration continue en direct. Et après, vraiment, notre parti pris, c'est que l'urgence, c'est pas du tout de devenir expert. L'urgence, c'est qu'il faut passer à l'action maintenant. Donc, on est plutôt dans une approche où il n'y a pas besoin d'être parfait pour agir. Donc, on prône d'une certaine manière l'imperfection.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les formations sont souvent vues d'un oeil aussi parfois... Comme un peu du vernis, c'est des heures qu'il faut faire à l'année. Est-ce que tu crois vraiment que les formations peuvent transformer une organisation ?

  • Speaker #0

    Ça ne suffit pas, ça c'est sûr. Après nous, on distingue la sensibilisation de la formation. La formation, ça va vraiment aller plus loin, au-delà d'une compréhension des enjeux. C'est-à-dire que la formation, ça va amener des outils concrets pour se dire « Ok, moi demain, dans mon service, dans mon métier, Que je sois directeur financier, responsable commercial, directrice des achats, j'ai des outils concrets pour agir dans mon poste, dans ma zone de compétence et de responsabilité. La vraie transformation, elle est, comme je disais tout à l'heure, sur les petits pas pour aller vraiment avancer. C'est l'élan. En fait, nous, ce qu'on observe après une formation, c'est que ça donne évidemment les outils, le contexte, les enjeux, ça c'est un peu la base, mais aussi l'élan pour aller transformer l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tu ressors boosté de ta formation.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vraiment donner envie d'agir.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais faire passer un seul message à un décideur ou une décideuse qui hésite à inscrire son organisation en formation, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    Je voudrais dire qu'avoir une feuille de route, des objectifs, des plans d'action à moyen-long terme, super bien ficelés, sans collaborateurs sensibilisés ou formés, en fait ça sert à rien. Parce qu'en fait il faut pouvoir faire vivre cette feuille de route et ces plans d'action. par des personnes qui sont conscientes des enjeux, qui sont déterminées à atteindre les objectifs. Et sans formation, c'est, à mon sens, impossible. Donc, ça va vraiment ensemble. Ne pas sous-estimer l'importance de la compréhension fine ou plus ou moins fine en fonction des départements avec une feuille de route ambitieuse. Et nickel.

  • Speaker #1

    Ça me fâche. Et toi, du coup, à titre personnel, ça serait quoi ton rêve pour MyPlanet dans les prochaines années ?

  • Speaker #0

    Moi, mon rêve pour MyPlanet, ça serait vraiment qu'on réussisse à rendre désirable et attractive la préservation du vivant.

  • Speaker #1

    Tout simplement. On arrive sur la fin de notre échange. Merci beaucoup. Je te pose notre dernière question fétiche. Pourquoi c'est cool la RSE sur nos toits ?

  • Speaker #0

    C'est même super cool la RSE, parce que c'est enthousiasmant de se dire qu'il y a un autre fonctionnement qui est possible. Pour moi, la RSE vient aussi servir cette transformation vers une société plus juste, plus vertueuse pour le vivant, et qui permette in fine aux générations futures de vivre aussi bien, voire même mieux, selon peut-être d'autres critères, que les générations précédentes. Et ça vient vraiment soutenir la transformation de nos sociétés. Donc ça... Donc ça, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Julie.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

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