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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Tutélaire, mutuelle à mission : l’humain avant les contrats (épisode 30)

Tutélaire, mutuelle à mission : l’humain avant les contrats (épisode 30)

18min |06/05/2025
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Tutélaire, mutuelle à mission : l’humain avant les contrats (épisode 30)

Tutélaire, mutuelle à mission : l’humain avant les contrats (épisode 30)

18min |06/05/2025
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Description

Et aujourd’hui, on parle mutuelle, dépendance, semaine de 4 jours… et transformation culturelle avec Cécile Beckerich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutélaire.

Une mutuelle à mission qui n’a pas peur d’aligner ses offres avec ses valeurs :
– solidarité
– humanisme
– justice sociale

Dans cet épisode, on parle :
✔️ Comment une ex-dircom repentie (qui prenait l’avion toutes les semaines) est devenue activiste de la communication responsable
✔️ Pourquoi ils ont abandonné le télétravail pour la semaine de 4 jours
✔️ Comment repenser l’assurance pour les plus fragiles
✔️ Ce que ça change d’écouter (vraiment) ses salariés
✔️ Et pourquoi “accompagner un aidant” est une révolution silencieuse

💥 Résultat : un modèle de prévoyance plus juste, plus humain, plus inspirant.

Cécile dit : “Tu ne peux pas être une entreprise à mission et ne pas donner la parole à tout le monde.”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre.

  • Speaker #1

    Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, je reçois Cécile Becqurich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutellaire. Merci d'avoir accepté notre invitation, on est ravi de te recevoir. On est sur la péniche du coup de Thomas Parouty de l'agence Mieux. Première question, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené à prendre en main la communication et le marketing de tutélaire ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un parcours assez classique. J'ai travaillé pendant 25-30 ans dans le milieu du marketing et de la communication, essentiellement dans l'IT et dans l'assurance. À l'issue de ces 30 ans, j'ai été prise d'une petite crise de sens. Donc j'ai arrêté de travailler, je suis devenue indépendante, j'ai fait une formation en RSE, je me suis posé plein de questions et notamment parce que j'ai une de mes filles qui rentrait sur le marché de l'emploi, je me suis dit que je n'avais vraiment pas envie qu'elle fasse la même chose que ce que j'ai fait moi. Je partais pour... Travailler plus tôt pour plus jamais refaire de la communication. Et en fait, j'ai rencontré Tuteller, j'ai rencontré Jean-Marc Ossibal, le directeur général de Tuteller, qui m'a présenté son projet d'entreprise à mission, de mutuelle, de pré... prévoyance, j'ai été vraiment enthousiasmée, je me suis dit que c'était un bon moyen de réunir à la fois mon besoin de changement, d'engagement et mes compétences pratiquées pendant plus de 20 ans. Toi,

  • Speaker #1

    quelle est ta perception personnelle de la RSE et de l'engagement sociétal dans une mutuelle comme la vôtre ?

  • Speaker #0

    À titre personnel, je pense que je suis particulièrement concernée. Je porte d'ailleurs une petite culpabilité de par le fait que pendant 20 ans... J'ai été directrice marketing dans des grands groupes notamment, où je prenais l'avion presque toutes les semaines, en toute impunité, où j'ai fait travailler des gens dans plein d'endroits dans le monde. Et est-ce que vraiment c'était dans le respect des engagements sociaux et sociétaux jeunes ? Je n'en suis pas sûre. Mon souhait aujourd'hui, je suis particulièrement concernée, j'essaie de m'engager à titre professionnel et personnel. Travailler dans une entreprise à mission comme celle de tutélaire répond particulièrement à ce besoin pour moi. Nous, on est une mutuelle de prévoyance. donc par essence on est dédié à la prévention, à la protection des êtres humains. Chez le tutélaire, ça prend encore plus de sens depuis qu'on est devenu entreprise à mission.

  • Speaker #1

    Mutuelle à mission avec une raison d'être très claire, solidarité, humanisme, justice sociale. Comment ces valeurs guident-elles vos actions au quotidien ?

  • Speaker #0

    En fait, notre mission... C'est vraiment le cœur de tout ce qu'on fait. Concrètement, ça veut dire qu'on l'a décliné en quatre axes. On a un axe tutélaire entreprise, au sein duquel on essaie justement de faire attention à notre politique achat. On a un axe tutélaire employeur, où on s'engage en faveur de la qualité de vie de nos salariés notamment. On a un axe tutélaire... investisseurs au sein duquel on essaie d'appréhender des fonds responsables. Et le dernier pan, c'est le pan tutélaire assureur, qui est le cœur de notre activité. On travaille pour produire des offres, des garanties de prévoyance utiles, justes et sincères. Ça veut dire qu'on a repensé nos offres en conséquence pour que celles-ci s'adressent au plus grand nombre. On a une offre de dépendance qui est particulièrement novatrice. Elle protège à la fois les personnes aidées. et les aidants, leurs aidants, qui sont une population qui jusqu'alors a été assez peu accompagnée.

  • Speaker #1

    En quoi votre modèle de prévoyance est-il différent de celui du marché ?

  • Speaker #0

    Nous avons décidé d'aligner nos garanties et nos contrats avec notre mission. Ça veut dire que nous concevons toutes nos offres avec un prisme de justice, d'égalité, de sincérité. et d'utilité. Je vais prendre l'exemple de notre garantie Sage Autonomie qui est une garantie dépendance. Donc celle-ci elle a été pensée en premier lieu au travers d'une approche par besoin. Traditionnellement dans le milieu assurantiel, nous créons les garanties aussi avec une approche par risque. Chez nous, on a essayé de raisonner différemment et on a plutôt essayé de voir ce dont les gens avaient vraiment besoin dans leur quotidien. Et on a construit l'offre en répondant à ces besoins. Donc ça veut dire que c'est une offre qui est à la fois assurantielle... avec un accompagnement financier, mais c'est aussi une offre globale, avec un accompagnement au quotidien pour les personnes aidées et les personnes aidantes. Et ça, c'est aussi un axe fort qui est remonté de cette approche par besoin, puisque ce qu'on a constaté, c'est qu'une personne dépendante, parfois malheureusement elle est seule, mais souvent, c'est tout un écosystème. qui est bouleversée par cette dépendance. Donc on a pris le parti, nous, d'accompagner aussi, avec de l'assistance, avec de la protection juridique, les personnes qui les aident.

  • Speaker #1

    Vous avez une approche très inclusive, avec des garanties pensées pour les plus fragiles. Comment vous arrivez à concilier accessibilité et performance ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on nous pose souvent. Évidemment que la performance, c'est important. Mais pour nous, la performance, elle se mesure dans le fait que nos offres touchent, aillent rencontrer. les personnes qui en ont le plus besoin. C'est vraiment ça qui nous guide. On ne court pas après les volumes, par contre, on couvre tout le monde. Notre sujet, c'est qu'en couvrant tout le monde, on couvre aussi les plus fragiles. C'est vraiment comme ça qu'on construit nos offres, en partant du principe qu'il faut minimiser les exclusions, qu'il y a vraiment un enjeu de clarification au plus près, il y a un enjeu de justice, d'équité. donner à tous les moyens d'accéder à nos offres, c'est vraiment ça qui nous anime. Et c'est là où on mesure notre performance. On pense vraiment sincèrement que ce modèle, il va être lutif, qui va permettre à nos offres de rayonner, en fait. Et que c'est comme ça qu'on va pouvoir aller gagner en performance. On essaie aussi beaucoup de travailler avec nos partenaires distributeurs, de les embarquer dans notre modèle pour justement faire un petit peu évoluer ces façons de faire. Et ça, c'est important aussi pour nous.

  • Speaker #1

    Vous avez intégré une démarche éco-responsable à tous les niveaux. Quelles sont vos principales actions pour limiter votre impact écologique ?

  • Speaker #0

    Alors nous, on est une entreprise de service. On n'a pas un impact direct très très fort en termes écologiques. Malgré tout, on est aussi évidemment convaincus qu'il n'y a pas d'activité sans impact. Donc on fait attention. Alors au quotidien, on a une politique achat responsable. On travaille évidemment avec des fournisseurs qui ont. eux aussi cette politique. Pour moi, c'est la base, ça va de soi. On essaie d'aller plus loin. On a déménagé il y a un an pour intégrer un bâtiment éco-responsable. On travaille beaucoup sur tout ce qui est Green IT, parce que on sait que développer des systèmes, nous, en tant qu'entreprise de service, on a forcément besoin de l'informatique. Malgré tout, il y a un enjeu aussi sur ce sujet. On essaie de vraiment limiter nos développements. On ne fait pas pour faire. On pense à chaque fois, on essaie à chaque fois de réfléchir si on peut faire différemment. Ça, c'est vraiment un moteur puissant pour nous. Et au-delà de ça, on a souhaité diffuser ces engagements sur tout le territoire au travers de notre réseau de bénévoles, qui eux-mêmes s'investissent dans les sections régionales, auprès d'associations, et les accompagnent dans des démarches éco-responsables.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler du projet Phénix, qui mobilise l'ensemble ? de vos collaborateurs autour de la transition ?

  • Speaker #0

    Le projet Phoenix est né peu de temps après notre décision de devenir entreprise à mission. Le constat était que toute la structure en centrale était vraiment convaincue. Maintenant, il fallait embarquer aussi notre réseau bénévole. Pour un grand nombre d'entre eux, ça a été assez simple parce qu'on les a sensibilisés et ils ont vraiment adopté ces réflexions rapidement. mais on voulait aller plus loin. Et pour ça, on a lancé un projet qui s'appelle le projet Phoenix, qui est un projet au sein duquel l'ensemble de nos sections régionales, on a 34 sections en région, elles se sont fédérées, elles ont réfléchi et ont proposé à leur niveau des projets en lien avec des associations locales, donc des projets qui ont des impacts sociaux, sociétaux ou environnementaux. S'en sont découlées une vingtaine de projets très concrets. qui vont effectivement de projets en lien avec l'environnement, avec le recyclage des déchets, mais aussi des projets transgénérationnels qui embarquent parfois des écoles maternelles qu'on a sensibilisées à ces problématiques, qui embarquent des maisons de retraite. On a vraiment essayé de faire bouger tous nos écosystèmes régionaux.

  • Speaker #1

    Vous avez mis en place la semaine de quatre jours. Normalement, le vendredi, vous ne travaillez pas, il me semble. Aujourd'hui, on est vendredi, donc merci d'être venu. Pourquoi ce choix et quel a été l'impact sur les collaborateurs et l'organisation du travail ?

  • Speaker #0

    Effectivement, dans le cadre de notre axe tutélaire... employeur, on a souhaité travailler sur différents pans de la responsabilité d'employeur. L'un d'entre eux était en lien avec l'équilibre J-Pro, V-Perso. Je ne t'apprends rien, je pense que effectivement, ce sont des sujets, et notamment en lien avec les recrutements que tu t'es souhaité faire, parce qu'il s'agit de pouvoir toucher l'ensemble des générations, et on sait que les générations qui rentrent sur le marché de l'emploi, aujourd'hui, sont particulièrement sensibles à ça. On sortait du du Covid, on avait découvert le télétravail. Nous, ce qu'on s'est dit chez Tuteleur, c'est que le télétravail, ce n'était pas forcément la réponse à cet équilibre. Donc, on a essayé de réfléchir autrement, on a regardé ce qui se faisait, et c'est vrai qu'on a vu pas mal d'initiatives autour de nous, enfin quelques initiatives à l'époque, qui proposaient cette semaine de 4 jours. Donc on a réfléchi, on a analysé les impacts, et puis on a fait voter les salariés. En gros, c'était « est-ce que vous préférez continuer à bénéficier du télétravail ? » Sachant que nous, en tant qu'entreprise de service, tout le monde ne peut pas faire du télétravail. Donc on n'était pas forcément ultra favorables à ça, parce que ça crée quand même une discrimination entre les salariés. Mais en tout cas, on l'a proposé. Donc c'était soit le télétravail, soit la semaine de 4 jours. Et les salariés ont choisi la semaine de 4 jours. Alors dans les faits... Mais ce n'est pas forcément le vendredi. Donc moi, je te parlais de moi tout à l'heure. Moi, à titre personnel, j'ai choisi le vendredi. Mais en gros, les salariés en début d'année décident si c'est le lundi, le mercredi ou le vendredi. Après, c'est fixe. L'idée étant que l'ensemble des salariés sont toujours là les mardis et jeudis. Concrètement, ça fait des journées denses. On travaille une demi-heure de plus par jour. On a redéfini le nombre d'heures par jour. On s'y est mis. Aujourd'hui, ça se passe très bien.

  • Speaker #1

    Les collaborateurs sont contents ?

  • Speaker #0

    Chaque année, on fait une enquête. Donc là, on l'a fait pour la deuxième fois, cette enquête. La grande, grande majorité de nos collaborateurs nous indiquent qu'ils sont particulièrement satisfaits de ce rythme. Après, ce n'est pas la réponse à tout. Il y a un certain nombre d'entre eux qui nous disent aussi que malgré tout, ça fait des grosses journées, que peut-être il y a un peu de stress. Est-ce qu'ils seraient là ou pas sur la semaine de quatre jours ? On ne sait pas. En tout cas, on s'y penche et on est en train de réfléchir à ça.

  • Speaker #1

    Vous impliquez beaucoup vos salariés dans la réflexion de votre fonctionnement. Est-ce que tu peux m'en dire plus sur la place que vous donnez à vos collaborateurs dans la stratégie et la mission de la Mutuelle ?

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est assez central. Je ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans... accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et ils soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre. Et dans les faits, ça s'opère vraiment comme ça. Il y a des exemples ? Oui, on a mis en place une bibliothèque à l'initiative d'un collaborateur. On s'est lancé aussi dans le sport, on essaie de faire des courses tous ensemble. Après, c'est effectivement assez classique, mais ça peut aller aussi un peu plus loin. Là, on est en train de réfléchir sur des offres, des nouvelles garanties, notamment. On voudrait renforcer par rapport aux personnes aidantes. Et moi, il y a des salariés qui, tous les jours, viennent me voir en me disant « tiens, j'ai pensé à ça, j'ai vu ça » . Et nous, vraiment, ce sont des choses qu'on prend en compte. Pour le coup, la place de l'homme, qu'elle soit au niveau salarié, qu'elle soit au niveau bénévole, puisque nous, on a un gros réseau de bénévoles, on y attache une vraie importance.

  • Speaker #1

    Toi, quel regard tu portes sur le rôle d'une mutuelle comme acteur culturel et sociétal ? au-delà de son activité de prévoyance ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ce rôle, il est complètement ancré. Il date de la création des mutuelles. Nous, on a été créés chez Tutelaire pour accompagner des personnes, en l'occurrence des postiers, des gens des télécommunications. donc au début du siècle précédent, qui étaient vraiment laissées pour compte et qui étaient mises en situation de fragilité au moment où elles étaient touchées par la maladie ou en perte d'emploi. Pour moi, la mutualité, c'est vraiment dépasser ce... rôle d'assureur pour s'engager, pour produire des plaidoyers, pour aller porter des besoins de changements sociaux et sociétaux. Nous on s'engage évidemment en prévention autour de nos offres mais on essaie d'aller aussi plus loin. On s'est engagé avec d'autres mutuelles partenaires à lutter contre les pesticides. On se bat beaucoup pour faire en sorte que notre poids, parce que finalement on est quand même très nombreux, il porte ses fruits et faire perdurer ce modèle enfin on On a une gouvernance qui est vraiment démocratique. Malheureusement, elle ne porte pas suffisamment ses fruits. Et on est convaincus que là, aujourd'hui, elle retrouve tout son sens. Elle n'a jamais perdu ce sens. Mais peut-être qu'elle a été moins active, parce qu'on a peut-être essayé d'adopter des standards de marché pendant un certain nombre d'années. Et que maintenant, il est peut-être temps de revenir à nos fondamentaux. Et c'est ça qui nous porte.

  • Speaker #1

    justement dans votre manifeste vous mettez en lumière des histoires les histoires de vos adhérents pourquoi est ce que c'est important de replacer les visages et les parcours humains au coeur de vos messages c'est hyper important parce que nous

  • Speaker #0

    On ne vend pas des contrats, on accompagne des hommes. Et ça c'est un virage qui nous paraît essentiel, ou en tout cas un message qui nous paraît essentiel. Nous ne sommes pas une société marchande avec pour ambition de vendre à tout grain, de faire du surequipement. Notre sujet c'est vraiment d'appréhender nos adhérents et... Plus globalement, les gens qui les entourent, au travers d'un parcours d'accompagnement à tous les moments clés de la vie. Très concrètement, nous malheureusement, les gens quand ils nous contactent, souvent, c'est dans un moment difficile. C'est parce qu'ils sont hospitalisés, c'est parce qu'ils sont en perte d'autonomie. Évidemment que le sujet, ce n'est pas uniquement de leur envoyer les sommes qui leur sont dues. Il n'y a pas de sujet, mais c'est vraiment de les accompagner, de les aiguiller.

  • Speaker #1

    Quels sont les prochains défis que vous souhaitez relever en tant que mutuel engagé dans une économie plus responsable ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, travailler dans une entreprise à mission, c'est un défi quotidien. Pour nous, 2024 a été une grosse année de transformation. On s'est ouvert à deux métiers, dont un que nous ne pratiquions pas du tout, c'est celui de l'épargne retraite. On a intégré... des portefeuilles de retraite des élus locaux et de retraite mutualiste du combattant. Donc c'est un nouveau métier pour nous. On est ravis, mais il fait vraiment sens parce qu'en fait, on a vraiment souhaité s'engager aux côtés de cette population qui elle-même s'engage sur le terrain. Les élus locaux, c'est les maires des petites communes, des grosses communes aussi, mais évidemment, ce sont des gens qui donnent de leur temps et c'est vraiment ces populations-là qu'on a envie d'accompagner. Pour nous, le grand défi, c'est de stabiliser ce nouveau métier, de capitaliser dessus pour proposer une continuité protectrice. C'est-à-dire qu'on faisait de la dépendance, maintenant on faisait de la prévoyance et maintenant on fait de la retraite. Donc ça, c'est très important pour nous. Deuxième grand défi pour moi, c'est de rayonner ou de diffuser, d'aller à la rencontre de nouveaux partenaires. Là aujourd'hui, on a cinq partenaires au travers de Mutuelle. On voudrait en avoir d'autres qui portent nos offres parce que nous, on ne distribue pas en direct. Donc on a vraiment besoin de relais.

  • Speaker #1

    Si tu devais imaginer la Mutuelle idéale en 2035, à quoi elle ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça serait la même que celle que j'ai, mais... Parce que, quand même, avec... davantage de générations qui s'y croisent. Aujourd'hui, au niveau des salariés, vraiment, justement, de par le fait d'être devenu entreprise à mission, on a quand même beaucoup renouvelé. Donc, on a toutes les générations, on a des gens qui sortent d'école, on a des gens plus de 3 mois qui ont 30 ans d'expérience. Donc, ça, c'est fait. Mais par contre, notre réseau bénévole, on voudrait vraiment qu'il touche davantage les autres générations. Donc là, comme je le disais tout à l'heure, on va vers les écoles, mais entre les... les écoles maternelles et la retraite, on pense qu'il y a quand même tout un gap et on voudrait vraiment arriver à fédérer des gens de tous horizons et de tous âges.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, Cécile, la question qu'on préfère, pourquoi c'est cool l'ARSE ?

  • Speaker #0

    Pour moi, l'ARSE, c'est cool parce que ça m'oblige à réfléchir autrement. Et franchement, des trucs qui vous permettent de faire des choses. que vous n'aviez jamais faite, il n'y en a pas tant que ça. Et donc ça, pour moi, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation et à très bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt. Merci à vous.

Description

Et aujourd’hui, on parle mutuelle, dépendance, semaine de 4 jours… et transformation culturelle avec Cécile Beckerich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutélaire.

Une mutuelle à mission qui n’a pas peur d’aligner ses offres avec ses valeurs :
– solidarité
– humanisme
– justice sociale

Dans cet épisode, on parle :
✔️ Comment une ex-dircom repentie (qui prenait l’avion toutes les semaines) est devenue activiste de la communication responsable
✔️ Pourquoi ils ont abandonné le télétravail pour la semaine de 4 jours
✔️ Comment repenser l’assurance pour les plus fragiles
✔️ Ce que ça change d’écouter (vraiment) ses salariés
✔️ Et pourquoi “accompagner un aidant” est une révolution silencieuse

💥 Résultat : un modèle de prévoyance plus juste, plus humain, plus inspirant.

Cécile dit : “Tu ne peux pas être une entreprise à mission et ne pas donner la parole à tout le monde.”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre.

  • Speaker #1

    Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, je reçois Cécile Becqurich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutellaire. Merci d'avoir accepté notre invitation, on est ravi de te recevoir. On est sur la péniche du coup de Thomas Parouty de l'agence Mieux. Première question, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené à prendre en main la communication et le marketing de tutélaire ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un parcours assez classique. J'ai travaillé pendant 25-30 ans dans le milieu du marketing et de la communication, essentiellement dans l'IT et dans l'assurance. À l'issue de ces 30 ans, j'ai été prise d'une petite crise de sens. Donc j'ai arrêté de travailler, je suis devenue indépendante, j'ai fait une formation en RSE, je me suis posé plein de questions et notamment parce que j'ai une de mes filles qui rentrait sur le marché de l'emploi, je me suis dit que je n'avais vraiment pas envie qu'elle fasse la même chose que ce que j'ai fait moi. Je partais pour... Travailler plus tôt pour plus jamais refaire de la communication. Et en fait, j'ai rencontré Tuteller, j'ai rencontré Jean-Marc Ossibal, le directeur général de Tuteller, qui m'a présenté son projet d'entreprise à mission, de mutuelle, de pré... prévoyance, j'ai été vraiment enthousiasmée, je me suis dit que c'était un bon moyen de réunir à la fois mon besoin de changement, d'engagement et mes compétences pratiquées pendant plus de 20 ans. Toi,

  • Speaker #1

    quelle est ta perception personnelle de la RSE et de l'engagement sociétal dans une mutuelle comme la vôtre ?

  • Speaker #0

    À titre personnel, je pense que je suis particulièrement concernée. Je porte d'ailleurs une petite culpabilité de par le fait que pendant 20 ans... J'ai été directrice marketing dans des grands groupes notamment, où je prenais l'avion presque toutes les semaines, en toute impunité, où j'ai fait travailler des gens dans plein d'endroits dans le monde. Et est-ce que vraiment c'était dans le respect des engagements sociaux et sociétaux jeunes ? Je n'en suis pas sûre. Mon souhait aujourd'hui, je suis particulièrement concernée, j'essaie de m'engager à titre professionnel et personnel. Travailler dans une entreprise à mission comme celle de tutélaire répond particulièrement à ce besoin pour moi. Nous, on est une mutuelle de prévoyance. donc par essence on est dédié à la prévention, à la protection des êtres humains. Chez le tutélaire, ça prend encore plus de sens depuis qu'on est devenu entreprise à mission.

  • Speaker #1

    Mutuelle à mission avec une raison d'être très claire, solidarité, humanisme, justice sociale. Comment ces valeurs guident-elles vos actions au quotidien ?

  • Speaker #0

    En fait, notre mission... C'est vraiment le cœur de tout ce qu'on fait. Concrètement, ça veut dire qu'on l'a décliné en quatre axes. On a un axe tutélaire entreprise, au sein duquel on essaie justement de faire attention à notre politique achat. On a un axe tutélaire employeur, où on s'engage en faveur de la qualité de vie de nos salariés notamment. On a un axe tutélaire... investisseurs au sein duquel on essaie d'appréhender des fonds responsables. Et le dernier pan, c'est le pan tutélaire assureur, qui est le cœur de notre activité. On travaille pour produire des offres, des garanties de prévoyance utiles, justes et sincères. Ça veut dire qu'on a repensé nos offres en conséquence pour que celles-ci s'adressent au plus grand nombre. On a une offre de dépendance qui est particulièrement novatrice. Elle protège à la fois les personnes aidées. et les aidants, leurs aidants, qui sont une population qui jusqu'alors a été assez peu accompagnée.

  • Speaker #1

    En quoi votre modèle de prévoyance est-il différent de celui du marché ?

  • Speaker #0

    Nous avons décidé d'aligner nos garanties et nos contrats avec notre mission. Ça veut dire que nous concevons toutes nos offres avec un prisme de justice, d'égalité, de sincérité. et d'utilité. Je vais prendre l'exemple de notre garantie Sage Autonomie qui est une garantie dépendance. Donc celle-ci elle a été pensée en premier lieu au travers d'une approche par besoin. Traditionnellement dans le milieu assurantiel, nous créons les garanties aussi avec une approche par risque. Chez nous, on a essayé de raisonner différemment et on a plutôt essayé de voir ce dont les gens avaient vraiment besoin dans leur quotidien. Et on a construit l'offre en répondant à ces besoins. Donc ça veut dire que c'est une offre qui est à la fois assurantielle... avec un accompagnement financier, mais c'est aussi une offre globale, avec un accompagnement au quotidien pour les personnes aidées et les personnes aidantes. Et ça, c'est aussi un axe fort qui est remonté de cette approche par besoin, puisque ce qu'on a constaté, c'est qu'une personne dépendante, parfois malheureusement elle est seule, mais souvent, c'est tout un écosystème. qui est bouleversée par cette dépendance. Donc on a pris le parti, nous, d'accompagner aussi, avec de l'assistance, avec de la protection juridique, les personnes qui les aident.

  • Speaker #1

    Vous avez une approche très inclusive, avec des garanties pensées pour les plus fragiles. Comment vous arrivez à concilier accessibilité et performance ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on nous pose souvent. Évidemment que la performance, c'est important. Mais pour nous, la performance, elle se mesure dans le fait que nos offres touchent, aillent rencontrer. les personnes qui en ont le plus besoin. C'est vraiment ça qui nous guide. On ne court pas après les volumes, par contre, on couvre tout le monde. Notre sujet, c'est qu'en couvrant tout le monde, on couvre aussi les plus fragiles. C'est vraiment comme ça qu'on construit nos offres, en partant du principe qu'il faut minimiser les exclusions, qu'il y a vraiment un enjeu de clarification au plus près, il y a un enjeu de justice, d'équité. donner à tous les moyens d'accéder à nos offres, c'est vraiment ça qui nous anime. Et c'est là où on mesure notre performance. On pense vraiment sincèrement que ce modèle, il va être lutif, qui va permettre à nos offres de rayonner, en fait. Et que c'est comme ça qu'on va pouvoir aller gagner en performance. On essaie aussi beaucoup de travailler avec nos partenaires distributeurs, de les embarquer dans notre modèle pour justement faire un petit peu évoluer ces façons de faire. Et ça, c'est important aussi pour nous.

  • Speaker #1

    Vous avez intégré une démarche éco-responsable à tous les niveaux. Quelles sont vos principales actions pour limiter votre impact écologique ?

  • Speaker #0

    Alors nous, on est une entreprise de service. On n'a pas un impact direct très très fort en termes écologiques. Malgré tout, on est aussi évidemment convaincus qu'il n'y a pas d'activité sans impact. Donc on fait attention. Alors au quotidien, on a une politique achat responsable. On travaille évidemment avec des fournisseurs qui ont. eux aussi cette politique. Pour moi, c'est la base, ça va de soi. On essaie d'aller plus loin. On a déménagé il y a un an pour intégrer un bâtiment éco-responsable. On travaille beaucoup sur tout ce qui est Green IT, parce que on sait que développer des systèmes, nous, en tant qu'entreprise de service, on a forcément besoin de l'informatique. Malgré tout, il y a un enjeu aussi sur ce sujet. On essaie de vraiment limiter nos développements. On ne fait pas pour faire. On pense à chaque fois, on essaie à chaque fois de réfléchir si on peut faire différemment. Ça, c'est vraiment un moteur puissant pour nous. Et au-delà de ça, on a souhaité diffuser ces engagements sur tout le territoire au travers de notre réseau de bénévoles, qui eux-mêmes s'investissent dans les sections régionales, auprès d'associations, et les accompagnent dans des démarches éco-responsables.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler du projet Phénix, qui mobilise l'ensemble ? de vos collaborateurs autour de la transition ?

  • Speaker #0

    Le projet Phoenix est né peu de temps après notre décision de devenir entreprise à mission. Le constat était que toute la structure en centrale était vraiment convaincue. Maintenant, il fallait embarquer aussi notre réseau bénévole. Pour un grand nombre d'entre eux, ça a été assez simple parce qu'on les a sensibilisés et ils ont vraiment adopté ces réflexions rapidement. mais on voulait aller plus loin. Et pour ça, on a lancé un projet qui s'appelle le projet Phoenix, qui est un projet au sein duquel l'ensemble de nos sections régionales, on a 34 sections en région, elles se sont fédérées, elles ont réfléchi et ont proposé à leur niveau des projets en lien avec des associations locales, donc des projets qui ont des impacts sociaux, sociétaux ou environnementaux. S'en sont découlées une vingtaine de projets très concrets. qui vont effectivement de projets en lien avec l'environnement, avec le recyclage des déchets, mais aussi des projets transgénérationnels qui embarquent parfois des écoles maternelles qu'on a sensibilisées à ces problématiques, qui embarquent des maisons de retraite. On a vraiment essayé de faire bouger tous nos écosystèmes régionaux.

  • Speaker #1

    Vous avez mis en place la semaine de quatre jours. Normalement, le vendredi, vous ne travaillez pas, il me semble. Aujourd'hui, on est vendredi, donc merci d'être venu. Pourquoi ce choix et quel a été l'impact sur les collaborateurs et l'organisation du travail ?

  • Speaker #0

    Effectivement, dans le cadre de notre axe tutélaire... employeur, on a souhaité travailler sur différents pans de la responsabilité d'employeur. L'un d'entre eux était en lien avec l'équilibre J-Pro, V-Perso. Je ne t'apprends rien, je pense que effectivement, ce sont des sujets, et notamment en lien avec les recrutements que tu t'es souhaité faire, parce qu'il s'agit de pouvoir toucher l'ensemble des générations, et on sait que les générations qui rentrent sur le marché de l'emploi, aujourd'hui, sont particulièrement sensibles à ça. On sortait du du Covid, on avait découvert le télétravail. Nous, ce qu'on s'est dit chez Tuteleur, c'est que le télétravail, ce n'était pas forcément la réponse à cet équilibre. Donc, on a essayé de réfléchir autrement, on a regardé ce qui se faisait, et c'est vrai qu'on a vu pas mal d'initiatives autour de nous, enfin quelques initiatives à l'époque, qui proposaient cette semaine de 4 jours. Donc on a réfléchi, on a analysé les impacts, et puis on a fait voter les salariés. En gros, c'était « est-ce que vous préférez continuer à bénéficier du télétravail ? » Sachant que nous, en tant qu'entreprise de service, tout le monde ne peut pas faire du télétravail. Donc on n'était pas forcément ultra favorables à ça, parce que ça crée quand même une discrimination entre les salariés. Mais en tout cas, on l'a proposé. Donc c'était soit le télétravail, soit la semaine de 4 jours. Et les salariés ont choisi la semaine de 4 jours. Alors dans les faits... Mais ce n'est pas forcément le vendredi. Donc moi, je te parlais de moi tout à l'heure. Moi, à titre personnel, j'ai choisi le vendredi. Mais en gros, les salariés en début d'année décident si c'est le lundi, le mercredi ou le vendredi. Après, c'est fixe. L'idée étant que l'ensemble des salariés sont toujours là les mardis et jeudis. Concrètement, ça fait des journées denses. On travaille une demi-heure de plus par jour. On a redéfini le nombre d'heures par jour. On s'y est mis. Aujourd'hui, ça se passe très bien.

  • Speaker #1

    Les collaborateurs sont contents ?

  • Speaker #0

    Chaque année, on fait une enquête. Donc là, on l'a fait pour la deuxième fois, cette enquête. La grande, grande majorité de nos collaborateurs nous indiquent qu'ils sont particulièrement satisfaits de ce rythme. Après, ce n'est pas la réponse à tout. Il y a un certain nombre d'entre eux qui nous disent aussi que malgré tout, ça fait des grosses journées, que peut-être il y a un peu de stress. Est-ce qu'ils seraient là ou pas sur la semaine de quatre jours ? On ne sait pas. En tout cas, on s'y penche et on est en train de réfléchir à ça.

  • Speaker #1

    Vous impliquez beaucoup vos salariés dans la réflexion de votre fonctionnement. Est-ce que tu peux m'en dire plus sur la place que vous donnez à vos collaborateurs dans la stratégie et la mission de la Mutuelle ?

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est assez central. Je ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans... accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et ils soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre. Et dans les faits, ça s'opère vraiment comme ça. Il y a des exemples ? Oui, on a mis en place une bibliothèque à l'initiative d'un collaborateur. On s'est lancé aussi dans le sport, on essaie de faire des courses tous ensemble. Après, c'est effectivement assez classique, mais ça peut aller aussi un peu plus loin. Là, on est en train de réfléchir sur des offres, des nouvelles garanties, notamment. On voudrait renforcer par rapport aux personnes aidantes. Et moi, il y a des salariés qui, tous les jours, viennent me voir en me disant « tiens, j'ai pensé à ça, j'ai vu ça » . Et nous, vraiment, ce sont des choses qu'on prend en compte. Pour le coup, la place de l'homme, qu'elle soit au niveau salarié, qu'elle soit au niveau bénévole, puisque nous, on a un gros réseau de bénévoles, on y attache une vraie importance.

  • Speaker #1

    Toi, quel regard tu portes sur le rôle d'une mutuelle comme acteur culturel et sociétal ? au-delà de son activité de prévoyance ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ce rôle, il est complètement ancré. Il date de la création des mutuelles. Nous, on a été créés chez Tutelaire pour accompagner des personnes, en l'occurrence des postiers, des gens des télécommunications. donc au début du siècle précédent, qui étaient vraiment laissées pour compte et qui étaient mises en situation de fragilité au moment où elles étaient touchées par la maladie ou en perte d'emploi. Pour moi, la mutualité, c'est vraiment dépasser ce... rôle d'assureur pour s'engager, pour produire des plaidoyers, pour aller porter des besoins de changements sociaux et sociétaux. Nous on s'engage évidemment en prévention autour de nos offres mais on essaie d'aller aussi plus loin. On s'est engagé avec d'autres mutuelles partenaires à lutter contre les pesticides. On se bat beaucoup pour faire en sorte que notre poids, parce que finalement on est quand même très nombreux, il porte ses fruits et faire perdurer ce modèle enfin on On a une gouvernance qui est vraiment démocratique. Malheureusement, elle ne porte pas suffisamment ses fruits. Et on est convaincus que là, aujourd'hui, elle retrouve tout son sens. Elle n'a jamais perdu ce sens. Mais peut-être qu'elle a été moins active, parce qu'on a peut-être essayé d'adopter des standards de marché pendant un certain nombre d'années. Et que maintenant, il est peut-être temps de revenir à nos fondamentaux. Et c'est ça qui nous porte.

  • Speaker #1

    justement dans votre manifeste vous mettez en lumière des histoires les histoires de vos adhérents pourquoi est ce que c'est important de replacer les visages et les parcours humains au coeur de vos messages c'est hyper important parce que nous

  • Speaker #0

    On ne vend pas des contrats, on accompagne des hommes. Et ça c'est un virage qui nous paraît essentiel, ou en tout cas un message qui nous paraît essentiel. Nous ne sommes pas une société marchande avec pour ambition de vendre à tout grain, de faire du surequipement. Notre sujet c'est vraiment d'appréhender nos adhérents et... Plus globalement, les gens qui les entourent, au travers d'un parcours d'accompagnement à tous les moments clés de la vie. Très concrètement, nous malheureusement, les gens quand ils nous contactent, souvent, c'est dans un moment difficile. C'est parce qu'ils sont hospitalisés, c'est parce qu'ils sont en perte d'autonomie. Évidemment que le sujet, ce n'est pas uniquement de leur envoyer les sommes qui leur sont dues. Il n'y a pas de sujet, mais c'est vraiment de les accompagner, de les aiguiller.

  • Speaker #1

    Quels sont les prochains défis que vous souhaitez relever en tant que mutuel engagé dans une économie plus responsable ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, travailler dans une entreprise à mission, c'est un défi quotidien. Pour nous, 2024 a été une grosse année de transformation. On s'est ouvert à deux métiers, dont un que nous ne pratiquions pas du tout, c'est celui de l'épargne retraite. On a intégré... des portefeuilles de retraite des élus locaux et de retraite mutualiste du combattant. Donc c'est un nouveau métier pour nous. On est ravis, mais il fait vraiment sens parce qu'en fait, on a vraiment souhaité s'engager aux côtés de cette population qui elle-même s'engage sur le terrain. Les élus locaux, c'est les maires des petites communes, des grosses communes aussi, mais évidemment, ce sont des gens qui donnent de leur temps et c'est vraiment ces populations-là qu'on a envie d'accompagner. Pour nous, le grand défi, c'est de stabiliser ce nouveau métier, de capitaliser dessus pour proposer une continuité protectrice. C'est-à-dire qu'on faisait de la dépendance, maintenant on faisait de la prévoyance et maintenant on fait de la retraite. Donc ça, c'est très important pour nous. Deuxième grand défi pour moi, c'est de rayonner ou de diffuser, d'aller à la rencontre de nouveaux partenaires. Là aujourd'hui, on a cinq partenaires au travers de Mutuelle. On voudrait en avoir d'autres qui portent nos offres parce que nous, on ne distribue pas en direct. Donc on a vraiment besoin de relais.

  • Speaker #1

    Si tu devais imaginer la Mutuelle idéale en 2035, à quoi elle ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça serait la même que celle que j'ai, mais... Parce que, quand même, avec... davantage de générations qui s'y croisent. Aujourd'hui, au niveau des salariés, vraiment, justement, de par le fait d'être devenu entreprise à mission, on a quand même beaucoup renouvelé. Donc, on a toutes les générations, on a des gens qui sortent d'école, on a des gens plus de 3 mois qui ont 30 ans d'expérience. Donc, ça, c'est fait. Mais par contre, notre réseau bénévole, on voudrait vraiment qu'il touche davantage les autres générations. Donc là, comme je le disais tout à l'heure, on va vers les écoles, mais entre les... les écoles maternelles et la retraite, on pense qu'il y a quand même tout un gap et on voudrait vraiment arriver à fédérer des gens de tous horizons et de tous âges.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, Cécile, la question qu'on préfère, pourquoi c'est cool l'ARSE ?

  • Speaker #0

    Pour moi, l'ARSE, c'est cool parce que ça m'oblige à réfléchir autrement. Et franchement, des trucs qui vous permettent de faire des choses. que vous n'aviez jamais faite, il n'y en a pas tant que ça. Et donc ça, pour moi, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation et à très bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt. Merci à vous.

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Description

Et aujourd’hui, on parle mutuelle, dépendance, semaine de 4 jours… et transformation culturelle avec Cécile Beckerich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutélaire.

Une mutuelle à mission qui n’a pas peur d’aligner ses offres avec ses valeurs :
– solidarité
– humanisme
– justice sociale

Dans cet épisode, on parle :
✔️ Comment une ex-dircom repentie (qui prenait l’avion toutes les semaines) est devenue activiste de la communication responsable
✔️ Pourquoi ils ont abandonné le télétravail pour la semaine de 4 jours
✔️ Comment repenser l’assurance pour les plus fragiles
✔️ Ce que ça change d’écouter (vraiment) ses salariés
✔️ Et pourquoi “accompagner un aidant” est une révolution silencieuse

💥 Résultat : un modèle de prévoyance plus juste, plus humain, plus inspirant.

Cécile dit : “Tu ne peux pas être une entreprise à mission et ne pas donner la parole à tout le monde.”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre.

  • Speaker #1

    Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, je reçois Cécile Becqurich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutellaire. Merci d'avoir accepté notre invitation, on est ravi de te recevoir. On est sur la péniche du coup de Thomas Parouty de l'agence Mieux. Première question, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené à prendre en main la communication et le marketing de tutélaire ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un parcours assez classique. J'ai travaillé pendant 25-30 ans dans le milieu du marketing et de la communication, essentiellement dans l'IT et dans l'assurance. À l'issue de ces 30 ans, j'ai été prise d'une petite crise de sens. Donc j'ai arrêté de travailler, je suis devenue indépendante, j'ai fait une formation en RSE, je me suis posé plein de questions et notamment parce que j'ai une de mes filles qui rentrait sur le marché de l'emploi, je me suis dit que je n'avais vraiment pas envie qu'elle fasse la même chose que ce que j'ai fait moi. Je partais pour... Travailler plus tôt pour plus jamais refaire de la communication. Et en fait, j'ai rencontré Tuteller, j'ai rencontré Jean-Marc Ossibal, le directeur général de Tuteller, qui m'a présenté son projet d'entreprise à mission, de mutuelle, de pré... prévoyance, j'ai été vraiment enthousiasmée, je me suis dit que c'était un bon moyen de réunir à la fois mon besoin de changement, d'engagement et mes compétences pratiquées pendant plus de 20 ans. Toi,

  • Speaker #1

    quelle est ta perception personnelle de la RSE et de l'engagement sociétal dans une mutuelle comme la vôtre ?

  • Speaker #0

    À titre personnel, je pense que je suis particulièrement concernée. Je porte d'ailleurs une petite culpabilité de par le fait que pendant 20 ans... J'ai été directrice marketing dans des grands groupes notamment, où je prenais l'avion presque toutes les semaines, en toute impunité, où j'ai fait travailler des gens dans plein d'endroits dans le monde. Et est-ce que vraiment c'était dans le respect des engagements sociaux et sociétaux jeunes ? Je n'en suis pas sûre. Mon souhait aujourd'hui, je suis particulièrement concernée, j'essaie de m'engager à titre professionnel et personnel. Travailler dans une entreprise à mission comme celle de tutélaire répond particulièrement à ce besoin pour moi. Nous, on est une mutuelle de prévoyance. donc par essence on est dédié à la prévention, à la protection des êtres humains. Chez le tutélaire, ça prend encore plus de sens depuis qu'on est devenu entreprise à mission.

  • Speaker #1

    Mutuelle à mission avec une raison d'être très claire, solidarité, humanisme, justice sociale. Comment ces valeurs guident-elles vos actions au quotidien ?

  • Speaker #0

    En fait, notre mission... C'est vraiment le cœur de tout ce qu'on fait. Concrètement, ça veut dire qu'on l'a décliné en quatre axes. On a un axe tutélaire entreprise, au sein duquel on essaie justement de faire attention à notre politique achat. On a un axe tutélaire employeur, où on s'engage en faveur de la qualité de vie de nos salariés notamment. On a un axe tutélaire... investisseurs au sein duquel on essaie d'appréhender des fonds responsables. Et le dernier pan, c'est le pan tutélaire assureur, qui est le cœur de notre activité. On travaille pour produire des offres, des garanties de prévoyance utiles, justes et sincères. Ça veut dire qu'on a repensé nos offres en conséquence pour que celles-ci s'adressent au plus grand nombre. On a une offre de dépendance qui est particulièrement novatrice. Elle protège à la fois les personnes aidées. et les aidants, leurs aidants, qui sont une population qui jusqu'alors a été assez peu accompagnée.

  • Speaker #1

    En quoi votre modèle de prévoyance est-il différent de celui du marché ?

  • Speaker #0

    Nous avons décidé d'aligner nos garanties et nos contrats avec notre mission. Ça veut dire que nous concevons toutes nos offres avec un prisme de justice, d'égalité, de sincérité. et d'utilité. Je vais prendre l'exemple de notre garantie Sage Autonomie qui est une garantie dépendance. Donc celle-ci elle a été pensée en premier lieu au travers d'une approche par besoin. Traditionnellement dans le milieu assurantiel, nous créons les garanties aussi avec une approche par risque. Chez nous, on a essayé de raisonner différemment et on a plutôt essayé de voir ce dont les gens avaient vraiment besoin dans leur quotidien. Et on a construit l'offre en répondant à ces besoins. Donc ça veut dire que c'est une offre qui est à la fois assurantielle... avec un accompagnement financier, mais c'est aussi une offre globale, avec un accompagnement au quotidien pour les personnes aidées et les personnes aidantes. Et ça, c'est aussi un axe fort qui est remonté de cette approche par besoin, puisque ce qu'on a constaté, c'est qu'une personne dépendante, parfois malheureusement elle est seule, mais souvent, c'est tout un écosystème. qui est bouleversée par cette dépendance. Donc on a pris le parti, nous, d'accompagner aussi, avec de l'assistance, avec de la protection juridique, les personnes qui les aident.

  • Speaker #1

    Vous avez une approche très inclusive, avec des garanties pensées pour les plus fragiles. Comment vous arrivez à concilier accessibilité et performance ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on nous pose souvent. Évidemment que la performance, c'est important. Mais pour nous, la performance, elle se mesure dans le fait que nos offres touchent, aillent rencontrer. les personnes qui en ont le plus besoin. C'est vraiment ça qui nous guide. On ne court pas après les volumes, par contre, on couvre tout le monde. Notre sujet, c'est qu'en couvrant tout le monde, on couvre aussi les plus fragiles. C'est vraiment comme ça qu'on construit nos offres, en partant du principe qu'il faut minimiser les exclusions, qu'il y a vraiment un enjeu de clarification au plus près, il y a un enjeu de justice, d'équité. donner à tous les moyens d'accéder à nos offres, c'est vraiment ça qui nous anime. Et c'est là où on mesure notre performance. On pense vraiment sincèrement que ce modèle, il va être lutif, qui va permettre à nos offres de rayonner, en fait. Et que c'est comme ça qu'on va pouvoir aller gagner en performance. On essaie aussi beaucoup de travailler avec nos partenaires distributeurs, de les embarquer dans notre modèle pour justement faire un petit peu évoluer ces façons de faire. Et ça, c'est important aussi pour nous.

  • Speaker #1

    Vous avez intégré une démarche éco-responsable à tous les niveaux. Quelles sont vos principales actions pour limiter votre impact écologique ?

  • Speaker #0

    Alors nous, on est une entreprise de service. On n'a pas un impact direct très très fort en termes écologiques. Malgré tout, on est aussi évidemment convaincus qu'il n'y a pas d'activité sans impact. Donc on fait attention. Alors au quotidien, on a une politique achat responsable. On travaille évidemment avec des fournisseurs qui ont. eux aussi cette politique. Pour moi, c'est la base, ça va de soi. On essaie d'aller plus loin. On a déménagé il y a un an pour intégrer un bâtiment éco-responsable. On travaille beaucoup sur tout ce qui est Green IT, parce que on sait que développer des systèmes, nous, en tant qu'entreprise de service, on a forcément besoin de l'informatique. Malgré tout, il y a un enjeu aussi sur ce sujet. On essaie de vraiment limiter nos développements. On ne fait pas pour faire. On pense à chaque fois, on essaie à chaque fois de réfléchir si on peut faire différemment. Ça, c'est vraiment un moteur puissant pour nous. Et au-delà de ça, on a souhaité diffuser ces engagements sur tout le territoire au travers de notre réseau de bénévoles, qui eux-mêmes s'investissent dans les sections régionales, auprès d'associations, et les accompagnent dans des démarches éco-responsables.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler du projet Phénix, qui mobilise l'ensemble ? de vos collaborateurs autour de la transition ?

  • Speaker #0

    Le projet Phoenix est né peu de temps après notre décision de devenir entreprise à mission. Le constat était que toute la structure en centrale était vraiment convaincue. Maintenant, il fallait embarquer aussi notre réseau bénévole. Pour un grand nombre d'entre eux, ça a été assez simple parce qu'on les a sensibilisés et ils ont vraiment adopté ces réflexions rapidement. mais on voulait aller plus loin. Et pour ça, on a lancé un projet qui s'appelle le projet Phoenix, qui est un projet au sein duquel l'ensemble de nos sections régionales, on a 34 sections en région, elles se sont fédérées, elles ont réfléchi et ont proposé à leur niveau des projets en lien avec des associations locales, donc des projets qui ont des impacts sociaux, sociétaux ou environnementaux. S'en sont découlées une vingtaine de projets très concrets. qui vont effectivement de projets en lien avec l'environnement, avec le recyclage des déchets, mais aussi des projets transgénérationnels qui embarquent parfois des écoles maternelles qu'on a sensibilisées à ces problématiques, qui embarquent des maisons de retraite. On a vraiment essayé de faire bouger tous nos écosystèmes régionaux.

  • Speaker #1

    Vous avez mis en place la semaine de quatre jours. Normalement, le vendredi, vous ne travaillez pas, il me semble. Aujourd'hui, on est vendredi, donc merci d'être venu. Pourquoi ce choix et quel a été l'impact sur les collaborateurs et l'organisation du travail ?

  • Speaker #0

    Effectivement, dans le cadre de notre axe tutélaire... employeur, on a souhaité travailler sur différents pans de la responsabilité d'employeur. L'un d'entre eux était en lien avec l'équilibre J-Pro, V-Perso. Je ne t'apprends rien, je pense que effectivement, ce sont des sujets, et notamment en lien avec les recrutements que tu t'es souhaité faire, parce qu'il s'agit de pouvoir toucher l'ensemble des générations, et on sait que les générations qui rentrent sur le marché de l'emploi, aujourd'hui, sont particulièrement sensibles à ça. On sortait du du Covid, on avait découvert le télétravail. Nous, ce qu'on s'est dit chez Tuteleur, c'est que le télétravail, ce n'était pas forcément la réponse à cet équilibre. Donc, on a essayé de réfléchir autrement, on a regardé ce qui se faisait, et c'est vrai qu'on a vu pas mal d'initiatives autour de nous, enfin quelques initiatives à l'époque, qui proposaient cette semaine de 4 jours. Donc on a réfléchi, on a analysé les impacts, et puis on a fait voter les salariés. En gros, c'était « est-ce que vous préférez continuer à bénéficier du télétravail ? » Sachant que nous, en tant qu'entreprise de service, tout le monde ne peut pas faire du télétravail. Donc on n'était pas forcément ultra favorables à ça, parce que ça crée quand même une discrimination entre les salariés. Mais en tout cas, on l'a proposé. Donc c'était soit le télétravail, soit la semaine de 4 jours. Et les salariés ont choisi la semaine de 4 jours. Alors dans les faits... Mais ce n'est pas forcément le vendredi. Donc moi, je te parlais de moi tout à l'heure. Moi, à titre personnel, j'ai choisi le vendredi. Mais en gros, les salariés en début d'année décident si c'est le lundi, le mercredi ou le vendredi. Après, c'est fixe. L'idée étant que l'ensemble des salariés sont toujours là les mardis et jeudis. Concrètement, ça fait des journées denses. On travaille une demi-heure de plus par jour. On a redéfini le nombre d'heures par jour. On s'y est mis. Aujourd'hui, ça se passe très bien.

  • Speaker #1

    Les collaborateurs sont contents ?

  • Speaker #0

    Chaque année, on fait une enquête. Donc là, on l'a fait pour la deuxième fois, cette enquête. La grande, grande majorité de nos collaborateurs nous indiquent qu'ils sont particulièrement satisfaits de ce rythme. Après, ce n'est pas la réponse à tout. Il y a un certain nombre d'entre eux qui nous disent aussi que malgré tout, ça fait des grosses journées, que peut-être il y a un peu de stress. Est-ce qu'ils seraient là ou pas sur la semaine de quatre jours ? On ne sait pas. En tout cas, on s'y penche et on est en train de réfléchir à ça.

  • Speaker #1

    Vous impliquez beaucoup vos salariés dans la réflexion de votre fonctionnement. Est-ce que tu peux m'en dire plus sur la place que vous donnez à vos collaborateurs dans la stratégie et la mission de la Mutuelle ?

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est assez central. Je ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans... accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et ils soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre. Et dans les faits, ça s'opère vraiment comme ça. Il y a des exemples ? Oui, on a mis en place une bibliothèque à l'initiative d'un collaborateur. On s'est lancé aussi dans le sport, on essaie de faire des courses tous ensemble. Après, c'est effectivement assez classique, mais ça peut aller aussi un peu plus loin. Là, on est en train de réfléchir sur des offres, des nouvelles garanties, notamment. On voudrait renforcer par rapport aux personnes aidantes. Et moi, il y a des salariés qui, tous les jours, viennent me voir en me disant « tiens, j'ai pensé à ça, j'ai vu ça » . Et nous, vraiment, ce sont des choses qu'on prend en compte. Pour le coup, la place de l'homme, qu'elle soit au niveau salarié, qu'elle soit au niveau bénévole, puisque nous, on a un gros réseau de bénévoles, on y attache une vraie importance.

  • Speaker #1

    Toi, quel regard tu portes sur le rôle d'une mutuelle comme acteur culturel et sociétal ? au-delà de son activité de prévoyance ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ce rôle, il est complètement ancré. Il date de la création des mutuelles. Nous, on a été créés chez Tutelaire pour accompagner des personnes, en l'occurrence des postiers, des gens des télécommunications. donc au début du siècle précédent, qui étaient vraiment laissées pour compte et qui étaient mises en situation de fragilité au moment où elles étaient touchées par la maladie ou en perte d'emploi. Pour moi, la mutualité, c'est vraiment dépasser ce... rôle d'assureur pour s'engager, pour produire des plaidoyers, pour aller porter des besoins de changements sociaux et sociétaux. Nous on s'engage évidemment en prévention autour de nos offres mais on essaie d'aller aussi plus loin. On s'est engagé avec d'autres mutuelles partenaires à lutter contre les pesticides. On se bat beaucoup pour faire en sorte que notre poids, parce que finalement on est quand même très nombreux, il porte ses fruits et faire perdurer ce modèle enfin on On a une gouvernance qui est vraiment démocratique. Malheureusement, elle ne porte pas suffisamment ses fruits. Et on est convaincus que là, aujourd'hui, elle retrouve tout son sens. Elle n'a jamais perdu ce sens. Mais peut-être qu'elle a été moins active, parce qu'on a peut-être essayé d'adopter des standards de marché pendant un certain nombre d'années. Et que maintenant, il est peut-être temps de revenir à nos fondamentaux. Et c'est ça qui nous porte.

  • Speaker #1

    justement dans votre manifeste vous mettez en lumière des histoires les histoires de vos adhérents pourquoi est ce que c'est important de replacer les visages et les parcours humains au coeur de vos messages c'est hyper important parce que nous

  • Speaker #0

    On ne vend pas des contrats, on accompagne des hommes. Et ça c'est un virage qui nous paraît essentiel, ou en tout cas un message qui nous paraît essentiel. Nous ne sommes pas une société marchande avec pour ambition de vendre à tout grain, de faire du surequipement. Notre sujet c'est vraiment d'appréhender nos adhérents et... Plus globalement, les gens qui les entourent, au travers d'un parcours d'accompagnement à tous les moments clés de la vie. Très concrètement, nous malheureusement, les gens quand ils nous contactent, souvent, c'est dans un moment difficile. C'est parce qu'ils sont hospitalisés, c'est parce qu'ils sont en perte d'autonomie. Évidemment que le sujet, ce n'est pas uniquement de leur envoyer les sommes qui leur sont dues. Il n'y a pas de sujet, mais c'est vraiment de les accompagner, de les aiguiller.

  • Speaker #1

    Quels sont les prochains défis que vous souhaitez relever en tant que mutuel engagé dans une économie plus responsable ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, travailler dans une entreprise à mission, c'est un défi quotidien. Pour nous, 2024 a été une grosse année de transformation. On s'est ouvert à deux métiers, dont un que nous ne pratiquions pas du tout, c'est celui de l'épargne retraite. On a intégré... des portefeuilles de retraite des élus locaux et de retraite mutualiste du combattant. Donc c'est un nouveau métier pour nous. On est ravis, mais il fait vraiment sens parce qu'en fait, on a vraiment souhaité s'engager aux côtés de cette population qui elle-même s'engage sur le terrain. Les élus locaux, c'est les maires des petites communes, des grosses communes aussi, mais évidemment, ce sont des gens qui donnent de leur temps et c'est vraiment ces populations-là qu'on a envie d'accompagner. Pour nous, le grand défi, c'est de stabiliser ce nouveau métier, de capitaliser dessus pour proposer une continuité protectrice. C'est-à-dire qu'on faisait de la dépendance, maintenant on faisait de la prévoyance et maintenant on fait de la retraite. Donc ça, c'est très important pour nous. Deuxième grand défi pour moi, c'est de rayonner ou de diffuser, d'aller à la rencontre de nouveaux partenaires. Là aujourd'hui, on a cinq partenaires au travers de Mutuelle. On voudrait en avoir d'autres qui portent nos offres parce que nous, on ne distribue pas en direct. Donc on a vraiment besoin de relais.

  • Speaker #1

    Si tu devais imaginer la Mutuelle idéale en 2035, à quoi elle ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça serait la même que celle que j'ai, mais... Parce que, quand même, avec... davantage de générations qui s'y croisent. Aujourd'hui, au niveau des salariés, vraiment, justement, de par le fait d'être devenu entreprise à mission, on a quand même beaucoup renouvelé. Donc, on a toutes les générations, on a des gens qui sortent d'école, on a des gens plus de 3 mois qui ont 30 ans d'expérience. Donc, ça, c'est fait. Mais par contre, notre réseau bénévole, on voudrait vraiment qu'il touche davantage les autres générations. Donc là, comme je le disais tout à l'heure, on va vers les écoles, mais entre les... les écoles maternelles et la retraite, on pense qu'il y a quand même tout un gap et on voudrait vraiment arriver à fédérer des gens de tous horizons et de tous âges.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, Cécile, la question qu'on préfère, pourquoi c'est cool l'ARSE ?

  • Speaker #0

    Pour moi, l'ARSE, c'est cool parce que ça m'oblige à réfléchir autrement. Et franchement, des trucs qui vous permettent de faire des choses. que vous n'aviez jamais faite, il n'y en a pas tant que ça. Et donc ça, pour moi, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation et à très bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt. Merci à vous.

Description

Et aujourd’hui, on parle mutuelle, dépendance, semaine de 4 jours… et transformation culturelle avec Cécile Beckerich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutélaire.

Une mutuelle à mission qui n’a pas peur d’aligner ses offres avec ses valeurs :
– solidarité
– humanisme
– justice sociale

Dans cet épisode, on parle :
✔️ Comment une ex-dircom repentie (qui prenait l’avion toutes les semaines) est devenue activiste de la communication responsable
✔️ Pourquoi ils ont abandonné le télétravail pour la semaine de 4 jours
✔️ Comment repenser l’assurance pour les plus fragiles
✔️ Ce que ça change d’écouter (vraiment) ses salariés
✔️ Et pourquoi “accompagner un aidant” est une révolution silencieuse

💥 Résultat : un modèle de prévoyance plus juste, plus humain, plus inspirant.

Cécile dit : “Tu ne peux pas être une entreprise à mission et ne pas donner la parole à tout le monde.”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre.

  • Speaker #1

    Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, je reçois Cécile Becqurich, directrice communication et marketing de la Mutuelle Tutellaire. Merci d'avoir accepté notre invitation, on est ravi de te recevoir. On est sur la péniche du coup de Thomas Parouty de l'agence Mieux. Première question, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené à prendre en main la communication et le marketing de tutélaire ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un parcours assez classique. J'ai travaillé pendant 25-30 ans dans le milieu du marketing et de la communication, essentiellement dans l'IT et dans l'assurance. À l'issue de ces 30 ans, j'ai été prise d'une petite crise de sens. Donc j'ai arrêté de travailler, je suis devenue indépendante, j'ai fait une formation en RSE, je me suis posé plein de questions et notamment parce que j'ai une de mes filles qui rentrait sur le marché de l'emploi, je me suis dit que je n'avais vraiment pas envie qu'elle fasse la même chose que ce que j'ai fait moi. Je partais pour... Travailler plus tôt pour plus jamais refaire de la communication. Et en fait, j'ai rencontré Tuteller, j'ai rencontré Jean-Marc Ossibal, le directeur général de Tuteller, qui m'a présenté son projet d'entreprise à mission, de mutuelle, de pré... prévoyance, j'ai été vraiment enthousiasmée, je me suis dit que c'était un bon moyen de réunir à la fois mon besoin de changement, d'engagement et mes compétences pratiquées pendant plus de 20 ans. Toi,

  • Speaker #1

    quelle est ta perception personnelle de la RSE et de l'engagement sociétal dans une mutuelle comme la vôtre ?

  • Speaker #0

    À titre personnel, je pense que je suis particulièrement concernée. Je porte d'ailleurs une petite culpabilité de par le fait que pendant 20 ans... J'ai été directrice marketing dans des grands groupes notamment, où je prenais l'avion presque toutes les semaines, en toute impunité, où j'ai fait travailler des gens dans plein d'endroits dans le monde. Et est-ce que vraiment c'était dans le respect des engagements sociaux et sociétaux jeunes ? Je n'en suis pas sûre. Mon souhait aujourd'hui, je suis particulièrement concernée, j'essaie de m'engager à titre professionnel et personnel. Travailler dans une entreprise à mission comme celle de tutélaire répond particulièrement à ce besoin pour moi. Nous, on est une mutuelle de prévoyance. donc par essence on est dédié à la prévention, à la protection des êtres humains. Chez le tutélaire, ça prend encore plus de sens depuis qu'on est devenu entreprise à mission.

  • Speaker #1

    Mutuelle à mission avec une raison d'être très claire, solidarité, humanisme, justice sociale. Comment ces valeurs guident-elles vos actions au quotidien ?

  • Speaker #0

    En fait, notre mission... C'est vraiment le cœur de tout ce qu'on fait. Concrètement, ça veut dire qu'on l'a décliné en quatre axes. On a un axe tutélaire entreprise, au sein duquel on essaie justement de faire attention à notre politique achat. On a un axe tutélaire employeur, où on s'engage en faveur de la qualité de vie de nos salariés notamment. On a un axe tutélaire... investisseurs au sein duquel on essaie d'appréhender des fonds responsables. Et le dernier pan, c'est le pan tutélaire assureur, qui est le cœur de notre activité. On travaille pour produire des offres, des garanties de prévoyance utiles, justes et sincères. Ça veut dire qu'on a repensé nos offres en conséquence pour que celles-ci s'adressent au plus grand nombre. On a une offre de dépendance qui est particulièrement novatrice. Elle protège à la fois les personnes aidées. et les aidants, leurs aidants, qui sont une population qui jusqu'alors a été assez peu accompagnée.

  • Speaker #1

    En quoi votre modèle de prévoyance est-il différent de celui du marché ?

  • Speaker #0

    Nous avons décidé d'aligner nos garanties et nos contrats avec notre mission. Ça veut dire que nous concevons toutes nos offres avec un prisme de justice, d'égalité, de sincérité. et d'utilité. Je vais prendre l'exemple de notre garantie Sage Autonomie qui est une garantie dépendance. Donc celle-ci elle a été pensée en premier lieu au travers d'une approche par besoin. Traditionnellement dans le milieu assurantiel, nous créons les garanties aussi avec une approche par risque. Chez nous, on a essayé de raisonner différemment et on a plutôt essayé de voir ce dont les gens avaient vraiment besoin dans leur quotidien. Et on a construit l'offre en répondant à ces besoins. Donc ça veut dire que c'est une offre qui est à la fois assurantielle... avec un accompagnement financier, mais c'est aussi une offre globale, avec un accompagnement au quotidien pour les personnes aidées et les personnes aidantes. Et ça, c'est aussi un axe fort qui est remonté de cette approche par besoin, puisque ce qu'on a constaté, c'est qu'une personne dépendante, parfois malheureusement elle est seule, mais souvent, c'est tout un écosystème. qui est bouleversée par cette dépendance. Donc on a pris le parti, nous, d'accompagner aussi, avec de l'assistance, avec de la protection juridique, les personnes qui les aident.

  • Speaker #1

    Vous avez une approche très inclusive, avec des garanties pensées pour les plus fragiles. Comment vous arrivez à concilier accessibilité et performance ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on nous pose souvent. Évidemment que la performance, c'est important. Mais pour nous, la performance, elle se mesure dans le fait que nos offres touchent, aillent rencontrer. les personnes qui en ont le plus besoin. C'est vraiment ça qui nous guide. On ne court pas après les volumes, par contre, on couvre tout le monde. Notre sujet, c'est qu'en couvrant tout le monde, on couvre aussi les plus fragiles. C'est vraiment comme ça qu'on construit nos offres, en partant du principe qu'il faut minimiser les exclusions, qu'il y a vraiment un enjeu de clarification au plus près, il y a un enjeu de justice, d'équité. donner à tous les moyens d'accéder à nos offres, c'est vraiment ça qui nous anime. Et c'est là où on mesure notre performance. On pense vraiment sincèrement que ce modèle, il va être lutif, qui va permettre à nos offres de rayonner, en fait. Et que c'est comme ça qu'on va pouvoir aller gagner en performance. On essaie aussi beaucoup de travailler avec nos partenaires distributeurs, de les embarquer dans notre modèle pour justement faire un petit peu évoluer ces façons de faire. Et ça, c'est important aussi pour nous.

  • Speaker #1

    Vous avez intégré une démarche éco-responsable à tous les niveaux. Quelles sont vos principales actions pour limiter votre impact écologique ?

  • Speaker #0

    Alors nous, on est une entreprise de service. On n'a pas un impact direct très très fort en termes écologiques. Malgré tout, on est aussi évidemment convaincus qu'il n'y a pas d'activité sans impact. Donc on fait attention. Alors au quotidien, on a une politique achat responsable. On travaille évidemment avec des fournisseurs qui ont. eux aussi cette politique. Pour moi, c'est la base, ça va de soi. On essaie d'aller plus loin. On a déménagé il y a un an pour intégrer un bâtiment éco-responsable. On travaille beaucoup sur tout ce qui est Green IT, parce que on sait que développer des systèmes, nous, en tant qu'entreprise de service, on a forcément besoin de l'informatique. Malgré tout, il y a un enjeu aussi sur ce sujet. On essaie de vraiment limiter nos développements. On ne fait pas pour faire. On pense à chaque fois, on essaie à chaque fois de réfléchir si on peut faire différemment. Ça, c'est vraiment un moteur puissant pour nous. Et au-delà de ça, on a souhaité diffuser ces engagements sur tout le territoire au travers de notre réseau de bénévoles, qui eux-mêmes s'investissent dans les sections régionales, auprès d'associations, et les accompagnent dans des démarches éco-responsables.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler du projet Phénix, qui mobilise l'ensemble ? de vos collaborateurs autour de la transition ?

  • Speaker #0

    Le projet Phoenix est né peu de temps après notre décision de devenir entreprise à mission. Le constat était que toute la structure en centrale était vraiment convaincue. Maintenant, il fallait embarquer aussi notre réseau bénévole. Pour un grand nombre d'entre eux, ça a été assez simple parce qu'on les a sensibilisés et ils ont vraiment adopté ces réflexions rapidement. mais on voulait aller plus loin. Et pour ça, on a lancé un projet qui s'appelle le projet Phoenix, qui est un projet au sein duquel l'ensemble de nos sections régionales, on a 34 sections en région, elles se sont fédérées, elles ont réfléchi et ont proposé à leur niveau des projets en lien avec des associations locales, donc des projets qui ont des impacts sociaux, sociétaux ou environnementaux. S'en sont découlées une vingtaine de projets très concrets. qui vont effectivement de projets en lien avec l'environnement, avec le recyclage des déchets, mais aussi des projets transgénérationnels qui embarquent parfois des écoles maternelles qu'on a sensibilisées à ces problématiques, qui embarquent des maisons de retraite. On a vraiment essayé de faire bouger tous nos écosystèmes régionaux.

  • Speaker #1

    Vous avez mis en place la semaine de quatre jours. Normalement, le vendredi, vous ne travaillez pas, il me semble. Aujourd'hui, on est vendredi, donc merci d'être venu. Pourquoi ce choix et quel a été l'impact sur les collaborateurs et l'organisation du travail ?

  • Speaker #0

    Effectivement, dans le cadre de notre axe tutélaire... employeur, on a souhaité travailler sur différents pans de la responsabilité d'employeur. L'un d'entre eux était en lien avec l'équilibre J-Pro, V-Perso. Je ne t'apprends rien, je pense que effectivement, ce sont des sujets, et notamment en lien avec les recrutements que tu t'es souhaité faire, parce qu'il s'agit de pouvoir toucher l'ensemble des générations, et on sait que les générations qui rentrent sur le marché de l'emploi, aujourd'hui, sont particulièrement sensibles à ça. On sortait du du Covid, on avait découvert le télétravail. Nous, ce qu'on s'est dit chez Tuteleur, c'est que le télétravail, ce n'était pas forcément la réponse à cet équilibre. Donc, on a essayé de réfléchir autrement, on a regardé ce qui se faisait, et c'est vrai qu'on a vu pas mal d'initiatives autour de nous, enfin quelques initiatives à l'époque, qui proposaient cette semaine de 4 jours. Donc on a réfléchi, on a analysé les impacts, et puis on a fait voter les salariés. En gros, c'était « est-ce que vous préférez continuer à bénéficier du télétravail ? » Sachant que nous, en tant qu'entreprise de service, tout le monde ne peut pas faire du télétravail. Donc on n'était pas forcément ultra favorables à ça, parce que ça crée quand même une discrimination entre les salariés. Mais en tout cas, on l'a proposé. Donc c'était soit le télétravail, soit la semaine de 4 jours. Et les salariés ont choisi la semaine de 4 jours. Alors dans les faits... Mais ce n'est pas forcément le vendredi. Donc moi, je te parlais de moi tout à l'heure. Moi, à titre personnel, j'ai choisi le vendredi. Mais en gros, les salariés en début d'année décident si c'est le lundi, le mercredi ou le vendredi. Après, c'est fixe. L'idée étant que l'ensemble des salariés sont toujours là les mardis et jeudis. Concrètement, ça fait des journées denses. On travaille une demi-heure de plus par jour. On a redéfini le nombre d'heures par jour. On s'y est mis. Aujourd'hui, ça se passe très bien.

  • Speaker #1

    Les collaborateurs sont contents ?

  • Speaker #0

    Chaque année, on fait une enquête. Donc là, on l'a fait pour la deuxième fois, cette enquête. La grande, grande majorité de nos collaborateurs nous indiquent qu'ils sont particulièrement satisfaits de ce rythme. Après, ce n'est pas la réponse à tout. Il y a un certain nombre d'entre eux qui nous disent aussi que malgré tout, ça fait des grosses journées, que peut-être il y a un peu de stress. Est-ce qu'ils seraient là ou pas sur la semaine de quatre jours ? On ne sait pas. En tout cas, on s'y penche et on est en train de réfléchir à ça.

  • Speaker #1

    Vous impliquez beaucoup vos salariés dans la réflexion de votre fonctionnement. Est-ce que tu peux m'en dire plus sur la place que vous donnez à vos collaborateurs dans la stratégie et la mission de la Mutuelle ?

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est assez central. Je ne peux pas être entreprise à mission qui prétend être humaniste sans... accorder la même voix à tout le monde. On pense que n'importe qui peut avoir une bonne idée. À partir du moment où ils viennent nous voir et ils soutiennent cette idée, on sera toujours là pour les suivre. Et dans les faits, ça s'opère vraiment comme ça. Il y a des exemples ? Oui, on a mis en place une bibliothèque à l'initiative d'un collaborateur. On s'est lancé aussi dans le sport, on essaie de faire des courses tous ensemble. Après, c'est effectivement assez classique, mais ça peut aller aussi un peu plus loin. Là, on est en train de réfléchir sur des offres, des nouvelles garanties, notamment. On voudrait renforcer par rapport aux personnes aidantes. Et moi, il y a des salariés qui, tous les jours, viennent me voir en me disant « tiens, j'ai pensé à ça, j'ai vu ça » . Et nous, vraiment, ce sont des choses qu'on prend en compte. Pour le coup, la place de l'homme, qu'elle soit au niveau salarié, qu'elle soit au niveau bénévole, puisque nous, on a un gros réseau de bénévoles, on y attache une vraie importance.

  • Speaker #1

    Toi, quel regard tu portes sur le rôle d'une mutuelle comme acteur culturel et sociétal ? au-delà de son activité de prévoyance ?

  • Speaker #0

    Pour moi, ce rôle, il est complètement ancré. Il date de la création des mutuelles. Nous, on a été créés chez Tutelaire pour accompagner des personnes, en l'occurrence des postiers, des gens des télécommunications. donc au début du siècle précédent, qui étaient vraiment laissées pour compte et qui étaient mises en situation de fragilité au moment où elles étaient touchées par la maladie ou en perte d'emploi. Pour moi, la mutualité, c'est vraiment dépasser ce... rôle d'assureur pour s'engager, pour produire des plaidoyers, pour aller porter des besoins de changements sociaux et sociétaux. Nous on s'engage évidemment en prévention autour de nos offres mais on essaie d'aller aussi plus loin. On s'est engagé avec d'autres mutuelles partenaires à lutter contre les pesticides. On se bat beaucoup pour faire en sorte que notre poids, parce que finalement on est quand même très nombreux, il porte ses fruits et faire perdurer ce modèle enfin on On a une gouvernance qui est vraiment démocratique. Malheureusement, elle ne porte pas suffisamment ses fruits. Et on est convaincus que là, aujourd'hui, elle retrouve tout son sens. Elle n'a jamais perdu ce sens. Mais peut-être qu'elle a été moins active, parce qu'on a peut-être essayé d'adopter des standards de marché pendant un certain nombre d'années. Et que maintenant, il est peut-être temps de revenir à nos fondamentaux. Et c'est ça qui nous porte.

  • Speaker #1

    justement dans votre manifeste vous mettez en lumière des histoires les histoires de vos adhérents pourquoi est ce que c'est important de replacer les visages et les parcours humains au coeur de vos messages c'est hyper important parce que nous

  • Speaker #0

    On ne vend pas des contrats, on accompagne des hommes. Et ça c'est un virage qui nous paraît essentiel, ou en tout cas un message qui nous paraît essentiel. Nous ne sommes pas une société marchande avec pour ambition de vendre à tout grain, de faire du surequipement. Notre sujet c'est vraiment d'appréhender nos adhérents et... Plus globalement, les gens qui les entourent, au travers d'un parcours d'accompagnement à tous les moments clés de la vie. Très concrètement, nous malheureusement, les gens quand ils nous contactent, souvent, c'est dans un moment difficile. C'est parce qu'ils sont hospitalisés, c'est parce qu'ils sont en perte d'autonomie. Évidemment que le sujet, ce n'est pas uniquement de leur envoyer les sommes qui leur sont dues. Il n'y a pas de sujet, mais c'est vraiment de les accompagner, de les aiguiller.

  • Speaker #1

    Quels sont les prochains défis que vous souhaitez relever en tant que mutuel engagé dans une économie plus responsable ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, travailler dans une entreprise à mission, c'est un défi quotidien. Pour nous, 2024 a été une grosse année de transformation. On s'est ouvert à deux métiers, dont un que nous ne pratiquions pas du tout, c'est celui de l'épargne retraite. On a intégré... des portefeuilles de retraite des élus locaux et de retraite mutualiste du combattant. Donc c'est un nouveau métier pour nous. On est ravis, mais il fait vraiment sens parce qu'en fait, on a vraiment souhaité s'engager aux côtés de cette population qui elle-même s'engage sur le terrain. Les élus locaux, c'est les maires des petites communes, des grosses communes aussi, mais évidemment, ce sont des gens qui donnent de leur temps et c'est vraiment ces populations-là qu'on a envie d'accompagner. Pour nous, le grand défi, c'est de stabiliser ce nouveau métier, de capitaliser dessus pour proposer une continuité protectrice. C'est-à-dire qu'on faisait de la dépendance, maintenant on faisait de la prévoyance et maintenant on fait de la retraite. Donc ça, c'est très important pour nous. Deuxième grand défi pour moi, c'est de rayonner ou de diffuser, d'aller à la rencontre de nouveaux partenaires. Là aujourd'hui, on a cinq partenaires au travers de Mutuelle. On voudrait en avoir d'autres qui portent nos offres parce que nous, on ne distribue pas en direct. Donc on a vraiment besoin de relais.

  • Speaker #1

    Si tu devais imaginer la Mutuelle idéale en 2035, à quoi elle ressemblerait ?

  • Speaker #0

    Ça serait la même que celle que j'ai, mais... Parce que, quand même, avec... davantage de générations qui s'y croisent. Aujourd'hui, au niveau des salariés, vraiment, justement, de par le fait d'être devenu entreprise à mission, on a quand même beaucoup renouvelé. Donc, on a toutes les générations, on a des gens qui sortent d'école, on a des gens plus de 3 mois qui ont 30 ans d'expérience. Donc, ça, c'est fait. Mais par contre, notre réseau bénévole, on voudrait vraiment qu'il touche davantage les autres générations. Donc là, comme je le disais tout à l'heure, on va vers les écoles, mais entre les... les écoles maternelles et la retraite, on pense qu'il y a quand même tout un gap et on voudrait vraiment arriver à fédérer des gens de tous horizons et de tous âges.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, Cécile, la question qu'on préfère, pourquoi c'est cool l'ARSE ?

  • Speaker #0

    Pour moi, l'ARSE, c'est cool parce que ça m'oblige à réfléchir autrement. Et franchement, des trucs qui vous permettent de faire des choses. que vous n'aviez jamais faite, il n'y en a pas tant que ça. Et donc ça, pour moi, c'est vraiment cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation et à très bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt. Merci à vous.

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