- Speaker #0
Chaque année, on regarde le nombre de tonnes de CO2 qu'on a permis d'éviter à travers notre solution et on voit que ce nombre de tonnes, de millions de tonnes, évolue chaque année et ça c'est satisfaisant. Pourquoi s'engager ?
- Speaker #1
Parce que c'est hyper excitant. On commence directement, je te laisse présenter un petit peu ton parcours et qu'est ce qui fait que tu as rejoint Voltalis et plus particulièrement l'innovation.
- Speaker #0
Depuis 15 ans maintenant je travaille dans l'énergie pour une simple et bonne raison, c'est que quand j'ai commencé à travailler dans ce sujet en 2008 le mot de la transition énergétique commençait à arriver. et donc en fait dans ces domaines là m'a permis de toujours avoir la possibilité d'oeuvrer dans mon quotidien pour l'environnement et c'est aussi pour ça que je rejoins volt alice maintenant il ya cinq ans dans l'idée de rejoindre un projet très novateur ayant en un impact sur l'environnement et sur la société. Puisque chez Voltalis, on a à la fois un enjeu social, puisqu'on permet aux gens de réduire leur consommation d'énergie à travers des thermostats connectés. Et donc tout ça est évidemment très vertueux pour le système électrique et pour l'environnement de manière globale.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui te passionne dans cette intersection entre technologie, énergie et impact aussi que vous avez chez Voltalis ?
- Speaker #0
Ce qui est intéressant, c'est de réfléchir avec les technologies existantes. évidemment toujours faire de l'innovation pour... pour essayer d'aller les améliorer, mais sans se dire, tiens, c'est la technologie qui va sauver le monde et tout ça. Avec des technologies existantes, comment mieux les utiliser, bien les utiliser, pour avoir un véritable impact auprès de la masse, de plus grand nombre de personnes. L'innovation, elle peut venir... La technologie, comme tu l'as dit, mais elle peut aussi et surtout venir des usages, des business models et des manières d'appréhender le sujet et les solutions vis-à-vis des utilisateurs, vis-à-vis des citoyens.
- Speaker #1
On a vu que Voltalys propose un dispositif qui est 100% gratuit pour les particuliers. Comment est-ce que c'est possible pour vous derrière de faire fonctionner ça et comment votre modèle économique peut le permettre ?
- Speaker #0
Déjà, on est parti d'un constat. C'est que si on veut avoir un impact sur le réseau électrique, parce que c'est de là dont on vient, c'est comment mieux équilibrer le réseau électrique et mieux... Mieux l'équilibrer, pourquoi ? Pour ne plus avoir à utiliser des centrales à charbon pour l'équilibrer. Et ce qui est de plus en plus vrai, plus il y a de production éolienne et solaire, plus il y a besoin d'équilibrer le réseau électrique. Et donc, plus il y a besoin de solutions de flexibilité. Et donc, comment se passer des centrales à charbon pour faire ça ? Et donc, le constat, c'est de se dire, pour pouvoir le faire en pilotant la consommation des gens, il faut le faire vraiment à très grande échelle, c'est-à-dire à échelle dizaine de millions. On ne peut pas juste se focaliser sur les trois geeks de l'énergie, les deux CSP+, qui ont envie de faire bonne figure. Non, il faut vraiment voir comment toucher tout le monde. Et toucher tout le monde, c'est passer pour nous par le système de la gratuité. Et donc le modèle économique, c'est de dire, on vous offre un service gratuit, un service qui doit vous intéresser. Donc suivre ses consommations, piloter ses consommations, pouvoir éteindre en un clic quand je ne suis pas là. En échange de ça, vous nous laissez prendre la main ou garder la main plutôt sur vos consommations qu'on va venir piloter et ajuster au meilleur moment pour le réseau électrique. Et en fait, ces ajustements au bon moment pour le réseau électrique ont une énorme valeur pour celui-ci. Et donc, on est payé pour les services que l'on rend ainsi. Nous, ensuite, ce qu'il faut, c'est ne pas toucher à l'impact, au confort, ne pas avoir d'impact plutôt sur le confort des utilisateurs, parce que sinon, ils se désinscriraient. Et donc, ça aussi, c'est notre autre savoir-faire. à nos conférenciers. Gratuit, parce que je vous donne un service intéressant. Je ne viens pas dégrader votre confort, mais mon savoir-faire me permet de piloter tout ça de manière très fine au meilleur moment pour le réseau électrique, et c'est ainsi que je me rémunère.
- Speaker #1
En moyenne, on a vu qu'un foyer économise à peu près 15% d'énergie par an. Grâce à vous, peux-tu nous expliquer concrètement comment ça se représente sur un ménage ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, avec la crise de l'électricité qui a eu lieu environ depuis 2020, la crise de l'énergie, mais de manière globale, il y a eu une envolée des prix de l'électricité. Et de ce fait, aujourd'hui, quand on fait faire 15% d'économie d'énergie à des gens qui se chauffent à l'électricité, ça représente en fin d'année environ 300 euros. Quand on connaît tous les problématiques de pouvoir d'achat aujourd'hui, c'est important.
- Speaker #1
Aujourd'hui, il y a plus de 200 000 foyers qui sont déjà équipés. Quel est le potentiel d'équipement à l'échelle nationale ?
- Speaker #0
Nous, on vient équiper tous les gens qui sont chauffés à l'électrique. En France, aujourd'hui, on en a 10 millions. Et à horizon 2030, 2033, on en aura 15 millions. Si on en a fait 200 000, 300 000, qui est un peu plutôt là où on en est aujourd'hui, on se rend compte qu'on n'a rien fait. Donc, pour pouvoir aller adresser ces dizaines, quinzaines de millions de personnes, il va falloir que notre solution soit de plus en plus connue, soit relayée par les pouvoirs publics, et puis que... d'autres acteurs viennent. On a vraiment une profondeur de marché qui est énorme. On est un peu comme au début de l'équipement de la fibre il y a 15 ans. Et après,
- Speaker #1
ça va être surtout sur des enjeux de communication ?
- Speaker #0
De communication et de réassurance. Qui sont ces personnes qui s'appellent Voltalys, qui viennent chez moi, qui me proposent un service gratuit ? La réassurance, comme on fait, c'est en faisant du bon boulot, du bouche à oreille, évidemment des avis sur Internet pour démontrer que tout ce qu'on fait est bien. En fait, c'est bien faire notre travail.
- Speaker #1
81% des français déclarent avoir réduit d'autres dépenses pour payer leur facture d'énergie. Comment est-ce que Voltalis aide les plus vulnérables à mieux maîtriser leur consommation sans sacrifier leur confort ?
- Speaker #0
La première chose pour faire des économies d'énergie, c'est de voir ce qu'on consomme. Donc nous on leur met dans leurs mains une application où ils voient leur consommation. À l'époque où on conduisait encore des voitures, on avait l'affichage instantané de ce qu'on consommait en lice. On a tous levé le pied instantanément. C'est pas mal, à 110 je consomme un peu moins qu'à 130. Et bien nous c'est pareil en fait, on leur met déjà une visio de l'utilisation très simple, mais évidemment complète, de ce qu'ils peuvent consommer. Donc déjà, ils peuvent se dire, tiens... Quand je fais ci, ça me coûte tant, des choses comme ça. On leur donne évidemment des conseils. Ils peuvent aussi se mettre des plafonds, se dire, ce mois-ci, mon budget, c'est ça. Et donc, on va lui dire, à partir du 10 du mois, par rapport à l'orientation que tu as prise comme consommation, tu risques de te dépasser. Donc, comment est-ce qu'on peut venir ajuster ci, à droite, à gauche ? Ça, c'est la première partie, c'est visualisation. La deuxième partie, c'est pilotage. On leur met dans la main un thermostat connecté qui leur permet de piloter leurs équipements. Avant, il y avait des gens, ils partaient de chez eux la journée, ils n'éteignaient pas leur chauffage. C'est ça. Un énorme trou de consommation. Et maintenant, le fait de pouvoir le faire en un clic, voire automatiquement, puisqu'ils peuvent paramétrer des choses chez eux, où on vient détecter qu'ils ont quitté leur logement, ils vont pouvoir ainsi couper leur consommation durant toute la journée où ils ne sont pas là, où ils n'ont pas besoin qu'ils fassent 21°C chez eux. Et en revanche... venir le rallumer une demi-heure, une heure avant d'arriver chez soi. Et comme ça, on arrive et on n'a pas froid. On améliore le confort et on diminue les consommations.
- Speaker #1
On parle beaucoup de flexibilité comme levier de la transition énergétique. Peux-tu nous expliquer simplement comment Voltalys soulage le réseau électrique et évite les recours à des centrales polluantes ?
- Speaker #0
Je vais schématiser très simplement. Tout le monde rentre chez soi le soir à 18h30, allume les lumières, rallume son chauffage, lance sa machine, met les plaques de cuisson à chauffer pour faire un dîner. On a un pic de consommation. Donc tous les jours, au même moment, on a besoin de flexibilité pour que la production soit égale à la consommation.
- Speaker #1
Il n'y a pas forcément de moyens de stockage d'électricité aujourd'hui.
- Speaker #0
On n'a pas de moyens de stockage d'électricité à grande échelle. Et de ce fait, on démarre des centrales à charbon où on importe de l'énergie depuis l'Allemagne, ou des centrales à gaz. Toutes ces centrales à charbon, on n'en a plus beaucoup aujourd'hui en France, je suis un peu mauvaise langue. Eh bien, plutôt que de faire ça, si on pouvait couper 1 million, 2 millions de radiateurs, c'est ce qu'on a aujourd'hui en parc, quelques minutes pour pouvoir venir soulager le réseau, on n'aurait pas besoin de démarrer ces centrales-là.
- Speaker #1
d'échelle où quelques minutes pourraient suffire à absorber un...
- Speaker #0
Le but, c'est de le faire quelques minutes pour que vous et moi n'ayons pas froid. Et évidemment, on va le faire quelques minutes sur 200 000 personnes et ensuite quelques minutes sur 200 000 autres personnes. Et ça, c'est notre savoir-faire. Être capable de faire ce qu'on appelle tourner les sites, stabiliser ce réseau pendant une heure, deux heures, trois heures qui sont la durée des pics de consommation. 18h, 21h, et puis on a un peu la même chose. le matin de 7h à 10h.
- Speaker #1
Et au niveau de votre couverture nationale ?
- Speaker #0
On est aujourd'hui présents partout en France, à l'exception... De la Corse, pour une raison assez simple, c'est que la Corse est reliée au réseau électrique italien à travers la Sardaigne. Et aujourd'hui, l'équilibre du réseau se joue au niveau national à travers RTE, donc le réseau de transport d'électricité qui est en charge de l'équipe de ce réseau. Et les marchés sur lesquels on est présent pour l'équilibre du réseau sont nationaux. Donc on n'a aucune velléité à être présent à un endroit plutôt qu'à un autre.
- Speaker #1
Selon vos chiffres, un logement équipé réduit ses émissions de CO2 de 70%. Quels sont les leviers techniques derrière ce chiffre ?
- Speaker #0
Le moment où on va venir couper l'électricité, chez les gens, le chauffage, on coupe un seul usage, c'est le moment où on aurait dû démarrer les centrales à charbon. Donc on a un mix. électrique en France qui est très peu carbonée grâce aux centrales nucléaires. Le seul moment où il l'est, c'est au moment de ses pointes. Si on vient justement d'éliminer ses pointes, on a un énorme impact. Et donc, on fait faire aux gens 15% d'économies d'énergie, mais comme on les fait au meilleur moment, eh bien ça se transforme en 70% d'économies de CO2 entre guillemets, entre un logement équipé de notre solution et un logement qui n'est pas équipé de notre solution.
- Speaker #1
Vous insistez aussi beaucoup sur l'idée de passer d'une sobriété contrainte à une sobriété structurelle. Comment votre technologie accompagne ce changement de culture ?
- Speaker #0
La contrainte, c'est quand on dit aux gens, il faut que vous fassiez des économies d'énergie à tel moment et à vos frais. Dans le sens, je ne vais pas vous donner des solutions pour pouvoir le faire. qu'en fait ça devient hyper complexe et même hyper traumatisant parce que les gens ne sont pas des experts de l'énergie et on n'a pas forcément vocation à ce qu'ils le deviennent. On va prendre un exemple très simple. En février, je pense, 2022, au moment du pic de la crise de l'électricité, si les gens, de manière générale, avaient dû payer leur facture d'électricité par rapport à ce que le prix spot, c'est-à-dire le prix de marché, était à ce moment-là, ça aurait été 2, 3, 4 000 euros par foyer. Donc c'est pour ça qu'on a besoin d'experts qui sont en fait des intermédiaires entre le marché électricité et le citoyen. Pour, premièrement, leur donner des solutions de pilotage, des automates, et pas qu'ils aient à faire, eux, l'investissement, parce qu'en fait, c'est une infrastructure qui va rester dans les logements, alors qu'eux ne vont peut-être pas rester dans ce logement toute leur vie. Et deuxièmement, les opérer à leur place, pour qu'eux n'aient pas à avoir cette contrainte qui est trop forte. Un chauffage, par exemple, ça peut se couper quelques minutes, ça ne peut pas se couper huit heures. Aujourd'hui, les heures pleines, ça dure huit heures de suite. Si je coupe mon logement huit heures de suite pendant plusieurs jours... Eh bien, on a fait des simulations. Le logement, il va passer à 14 degrés. 14 degrés, personne ne peut vivre. Deuxième chose, il y a des choses qui sont décalables. Voilà, si je vous coupe vos radiateurs quelques minutes, vous n'allez pas le ressentir. En revanche, si vous éteint votre lumière, il fait noir. Une autre chose qui n'est pas forcément décalable, c'est l'heure à laquelle je dîne. Donc en fait, on a des usages qui ne peuvent pas être changés. On ne va pas demander à l'ensemble des Français de dire « Toi, tu dînes à 19h, toi à 20h, toi à 21h. Boto dans le Sud, vous êtes pas loin de l'Espagne, allez, dîner à 22h. Voilà, ça, ce n'est pas possible. Et donc, c'est cette contrainte-là qu'on veut enlever en ayant des experts comme Voltalis qui viennent prendre ça en charge et prennent les risques à la fois de marché, parce qu'on est des experts et parce qu'on a des gens qui calent bien, et puis à la fois de contraintes et de confort.
- Speaker #1
En quoi Voltalis s'intègre dans les scénarios nationaux, type PPE, RTE et européens, pour répondre à la croissance de la demande en électricité ?
- Speaker #0
La PPE, je précise pour les gens qui nous écoutent, c'est la programmation pluriannuelle de l'énergie. C'est excessivement important parce que c'est quelque chose qui est ancré dans la loi. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a acté sur cette PPE, derrière... on est dans l'obligation de la mettre en œuvre à travers les bons mécanismes. En fait, c'est ce qui nous protège des aternas moins politiques, droite-gauche, moins d'environnement, plus d'environnement. Donc aujourd'hui, c'est excessivement important d'avoir une PPE qui se prolonge au-delà de 2028, puisque l'ACT-L s'arrête en 2028. Et donc, on est en pleine discussion pour aller jusqu'à 2033. Et aujourd'hui, la flexibilité fait partie des lignes qui sont dans cette PPE. Et nous, on dit qu'il faut aller... à hauteur de 15 gigawatts de flexibilité comme ambition pour 2033. Ce qui n'est pas inatteignable, puisque en équipant un tiers des bâtiments de la solution Voltalis, on arriverait à ces 15 gigawatts. Donc ça, c'est pour la France. Au niveau européen, à travers tout ce qui est décidé à la Commission européenne, au niveau mondial, à travers tout ce que pousse l'IEA, qui est l'Agence Internationale de l'Énergie, les deux disent dans l'ensemble de leur scénario que pour arriver aux objectifs de neutralité carbone, la flexibilité doit être... Un des axes très importants qu'on doit développer au même titre que les énergies renouvelables par exemple.
- Speaker #1
Pour la partie maintenant un peu plus technique, concrète, l'application MyVoltalys permet un pilotage simple et intuitif du chauffage comme tu nous le disais. Comment est-ce que vous travaillez pour que cette innovation reste accessible à tous, même au public un peu moins technophile ?
- Speaker #0
C'est un très bon point parce qu'un thermostat, ça reste un outil assez complexe. D'ailleurs quand on dit le mot thermostat, est-ce qu'on parle d'un boîtier, d'une application ? du chauffage en lui-même. Donc on a une équipe produit, qui sont des gens excessivement compétents, qui justement travaillent sur toutes les problématiques du X et du I, et d'accessibilité envers tous. On peut avoir effectivement des gens qui sont digital natifs, comme des gens qui sont plus éloignés de ces sujets. Donc il faut qu'on ait en permanence la possibilité de jongler sur un produit qui soit unique, mais qui réponde à toutes ces problématiques-là. Donc on fait énormément... Déjà de sondage auprès de nos utilisateurs pour savoir ce qu'ils en pensent, quelles ont été les problématiques. On s'est rendu compte par exemple qu'en les accompagnant mieux le jour de la première connexion, donc nous on a un technicien qui vient installer notre solution, quand ce technicien montre à la personne sa première programmation, on se rend compte que derrière on a un taux d'utilisation qui explose. par rapport à si on ne le fait pas. On va avoir aussi des sujets autour de faire de l'A-B testing. Donc on met une solution dans les mains d'une certaine partie de notre population et puis une autre solution. Et puis on voit la façon dont ils se comportent et ce qui nous permet derrière de driver nos développements futurs et d'avoir toujours un produit qui réponde à la plus grande masse, ce qui est toujours difficile évidemment.
- Speaker #1
Sur le côté de l'innovation, quelles sont les prochaines pistes que vous avez pour rendre l'expérience utilisateur encore meilleure ?
- Speaker #0
D'un point de vue utilisation, notre but c'est de pérenniser ce qu'on a déjà fait, donc d'améliorer au quotidien l'expérience de l'utilisateur, d'avoir un onboarding qui soit plus simple, de lui mettre toujours plus d'informations sur des alertes automatiques, d'étrangeté de consommation par exemple. Et puis, d'un point de vue innovation de manière plus globale, on vient du monde où on équipait des radiateurs, et bien petit à petit, en fait, on élargit le spectre de tous les usages qu'on pilote. Maintenant, on permet aux gens équipés de pompes à chaleur... aussi de s'équiper de notre solution. Les ballons d'eau chaude, évidemment. Demain, les gens qui auront des véhicules électriques, on va aussi être capable d'amener des solutions de pilotage à ces gens-là avec leurs bornes ou leurs prises connectées. En fait, tout objet qui a ce que j'appelle de la flexibilité embarquée. La flexibilité embarquée, ça veut dire si je coupe pendant 5 minutes, ce n'est pas grave pour ton confort. Pour un véhicule électrique, si j'arrive chez moi et que je me recharge à 8h, ce n'est peut-être pas très grave que je sois rechargé à 21h. Et puis après, de manière plus large, On est en fait aujourd'hui la porte d'entrée dans la domotique de la maison et donc on veut permettre à tous les utilisateurs qui ont d'autres objets chez eux connectés de venir les piloter directement à travers notre plateforme. Nous, on a adressé le sujet le plus complexe en termes de consommation, en tout cas ce qui consomme le plus, c'est les équipements de chauffe. Les équipements de chauffe aujourd'hui, c'est plus de 70% de la consommation chez vous sur l'année globale et près de 90% en plein hiver. C'est vraiment là où on a... On a des choses à faire en termes de gisement, en termes de pilotage. Mais on veut derrière, petit à petit, grâce au fait qu'on ait de plus en plus d'objets connectés, de prises connectées, permettre aux gens de venir intégrer tout le reste de leur consommation chez eux. Et demain, pourquoi pas, avoir une sorte d'écomode. C'est-à-dire que tout d'un coup, je regarde ma télé en full HD, elle peut peut-être passer en 30% HD pendant un quart d'heure. Bon, ça, c'est plus... anecdotique parce que ça amène moins en termes de consommation. Il faut bien comprendre que les ordres de grandeur sont vraiment dans le chauffage. Mais on peut aller chercher beaucoup plus d'objets aussi si on fait des choses comme ça. Je disais ça de manière complètement anecdotique puisqu'on a aujourd'hui un partenariat avec Samsung pour justement développer ce genre de service.
- Speaker #1
Tu nous le disais, vous êtes déjà présent dans plusieurs pays européens. Quels sont vos objectifs d'expansion et comment adapter la solution aux différents contextes énergétiques selon les pays ? Tu nous parlais de l'Allemagne par exemple. Comment est-ce que... Vous pouvez voir ça.
- Speaker #0
Une chose intéressante, en 2024 déjà, on s'est lancé dans un nouveau pays qui est le Royaume-Uni. Ce qui va définir le fait qu'on se lance dans un pays, c'est le contexte réglementaire qui est très important pour nous. Parce que si on n'a pas de contexte réglementaire et donc de modèle économique, c'est difficile de se développer. Et puis, derrière, comment avoir accès à un marché, accès à des consommations qu'on va pouvoir piloter. Par exemple, le Royaume-Uni est très différent de la France. Les gens sont beaucoup moins chauffés électriques. Mais il y a un énorme programme d'expansion des pompes à chaleur. forcément on a plus orienté nos développements autour de ces sujets là que en france l'allemagne Et un peu dans le même cas, encore plus loin en termes d'extrême de peu de gens chauffés électriques, mais eux, sans faire de clichés, les véhicules électriques qui consomment beaucoup parce qu'ils sont un peu plus gros, vont devenir un enjeu très important pour eux, d'autant plus avec tout le solaire qu'ils ont installé. Ils vont avoir des problématiques de consommation, enfin de besoin de consommation, d'intégration de tout ce solaire en plein milieu de la journée, sur lequel il va falloir justement jouer comment est-ce qu'on peut recharger leur véhicule au bon moment. On va venir comme ça s'adapter. Au contexte des différents pays, des uns et des autres, on travaille sur des sujets aussi de froid et pas que de chaud pour des pays comme l'Espagne, où évidemment, eux, en plein été, ils vont plutôt avoir un enjeu de piloter la clim. C'est comme ça qu'on vient s'adapter, c'est comprendre les besoins du réseau électrique, comprendre les besoins des utilisateurs et voir comment apporter une solution globale qui permette de gérer tout ça de manière automatique.
- Speaker #1
Où en est-on de l'ouverture des marchés à la demand response et quel rôle souhaitez-vous y jouer ?
- Speaker #0
Donc sur l'ouverture des marchés, l'Europe a dit qu'il fallait que tous les États membres s'y ouvrent. Le premier qui a pris les devants depuis quelques années maintenant est la France. On a d'autres pays comme la Finlande, le Luxembourg, l'Espagne qui sont en train d'avancer très fortement sur ce sujet-là. On a le Royaume-Uni qui est plus dans l'Union Européenne aussi qui avance sur ce sujet-là. Et nous, en fait, on veut être un acteur dans l'ensemble de ces marchés. vocation à devenir un acteur global et à faire ce qu'on a fait en France dans tous ces autres pays. Et aujourd'hui, d'ailleurs, on pourrait même penser au-delà du niveau européen, puisqu'on regarde ce qui se passe après dans d'autres continents. Les États-Unis, par exemple, est un pays excessivement avancé en termes de demand response, alors sur un modèle complètement différent de ce qui a été développé en Europe. Le market design est un mot un peu complexe. est différent, mais on se doit de le regarder et d'imaginer comment on pourrait l'approcher. Ça pourrait être de manière différente. En France, on est totalement verticalement intégré depuis la fourniture de la technologie à l'opération et la maintenance de la centrale virtuelle. On pourrait peut-être découper ces différents métiers pour les offrir de manière indépendante dans ces autres continents.
- Speaker #1
Quel serait ton rêve le plus fou pour Voltalis et pour la transition énergétique citoyenne ?
- Speaker #0
Mon rêve le plus fou, c'est qu'à horizon 5 ans, on ait un pilotage des consommations suffisamment fin en France et en Europe pour ne plus jamais avoir à démarrer de centrale thermique. Je pense qu'ainsi, on aurait vraiment œuvré pour la transition énergétique. Moi, je dis souvent, il n'y a pas de solution miracle pour la transition énergétique. Je ne dis pas que ce qu'on fait va sauver le monde, mais en tout cas, il a un impact dans le bon sens. Et si on le pousse au bout, il peut avoir un impact. non négligeable en plusieurs millions de tonnes de CO2 économisées. Donc poussons-le au bout et ainsi pouvoir se passer de toute énergie carbonée assez rapidement finalement.
- Speaker #1
On en arrive à notre petite fétiche de cette fin d'interview. Et pour toi ? Pourquoi c'est cool l'ARSE ?
- Speaker #0
Pourquoi c'est cool de travailler dans l'ARSE même, je rajouterais. Parce qu'on a beau avoir tout un chacun des actes quotidiens, de se dire j'oeuvre à la transition énergétique en faisant mes petits gestes. Surtout pas arrêter ça. Mais en travaillant dans un domaine autour de la RSE, on peut vraiment y passer l'ensemble de sa journée, y passer l'ensemble de son temps. Et en plus, comme une entreprise a souvent plus de pouvoir, en tout cas plus de pouvoir d'action et de moyens, et donc d'impact qu'un individu, vraiment avoir un impact fort sur ces sujets de transition énergétique, transition environnementale. Je parle beaucoup plus du E que des autres lettres, mais c'est moi ce qui me drive au quotidien et ce qui fait que je trouve ça cool d'aller travailler et cool de pouvoir voir des choses qui évoluent. Tout simplement, nous, chaque année, on regarde le nombre de tonnes de CO2 qu'on a permis d'éviter à travers notre solution et on voit que ce nombre de tonnes, de millions de tonnes, évoluent chaque année et ça, c'est satisfaisant.
- Speaker #1
C'était passionnant. Merci beaucoup, Benjamin, de nous avoir expliqué tout ça aujourd'hui.
- Speaker #0
Merci, Anaël.
- Speaker #1
Merci.