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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Yves Rocher : Quand la nature façonne l’entreprise à mission - avec Alexandra Ferré (épisode 27)

Yves Rocher : Quand la nature façonne l’entreprise à mission - avec Alexandra Ferré (épisode 27)

17min |11/03/2025
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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Yves Rocher : Quand la nature façonne l’entreprise à mission - avec Alexandra Ferré (épisode 27)

Yves Rocher : Quand la nature façonne l’entreprise à mission - avec Alexandra Ferré (épisode 27)

17min |11/03/2025
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Description

Pourquoi c'est cool la RSE ? 🤔
Parce que, selon Alexandra Ferré, ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes, à sortir de nos réflexes individualistes et… parce que c’est un terrain de jeu parfait pour les curieux !

Dans cet épisode, on plonge dans les coulisses de Yves Rocher, une entreprise pionnière qui a fait de la nature son moteur de transformation. 🌱🌍

Au programme :
🔹 Une marque engagée depuis toujours : Yves Rocher et son ADN végétal, entre préservation et innovation.
🔹 L’entreprise à mission en action : concrètement, ça change quoi dans les décisions stratégiques ?
🔹 Biodiversité & éco-conception : du jardin botanique de la Gacilly aux soins du visage à 96% d’ingrédients d’origine naturelle.
🔹 Mobilisation des collaborateurs : quand toute une entreprise met les mains dans la terre pour comprendre ses engagements.
🔹 Les défis du futur : des emballages qui disparaissent, des cosmétiques adaptogènes et des circuits courts toujours plus responsables.

Bref, un épisode riche en enseignements, avec une question finale qui fait réfléchir : la manière dont on répondra aux défis des prochaines années dira tout de nous en tant qu’espèce humaine... 🌏


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est cool la RSE parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial.

  • Speaker #1

    Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Alexandra Ferré, directrice Impact et RSE du groupier de Rocher. Bonjour Alexandra, merci d'avoir été notre invitation.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Alors on va partir sur une première question. Est-ce que tu peux nous présenter un peu ton parcours ? Comment t'en es venue à la RSE ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours été dans la RSE, mais j'ai fait des études de relations internationales. J'avais toujours cette ambition de me dire j'ai envie d'agir sur les enjeux du réchauffement climatique, de la justice sociale et avant plutôt dans les organisations internationales. Mais au final l'entreprise a un très bon levier de transformation, à la fois en interne de l'entreprise dans son industrie et au final dans les sociétés.

  • Speaker #1

    On sait que le groupe Hydrochet c'est un groupe engagé sur la préservation de la nature et que ça fait vraiment partie de l'ADN de la marque. Est-ce que tu peux me raconter un peu l'histoire de cet engagement et comment c'est un moteur de transformation pour la marque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors la marque Yves Rocher, elle a 65 ans, c'est quand même une marque avec un certain historique et elle est née de l'avisant du fondateur de Monsieur Yves Rocher. Il avait une double infuissance. Il se disait, d'un côté, les plantes elles ont des pouvoirs extraordinaires, le monde du végétal et surtout pour les humains, quand on regarde l'impact que ça peut avoir sur notre santé, sur notre bien-être. Et de l'autre côté, il se disait, ce monde du végétal, il est hyper en danger. En 1972, il avait fait une pétition qui résigne très bien la problématique, où il disait, sauver les plantes, elles nous sauvent. Cette question, elle est ancrée. dans la vision de la marque Yves Rocher, c'est aussi ce qui fait notre expertise. Parce que si on rajoute à ça en plus son amour du territoire beton, on a toutes les composantes de la marque Yves Rocher, qui est une beauté naturelle, efficace, engagée et bretonne. Et donc ça, pour nous, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on essaie d'incarner au quotidien, à la fois dans nos produits, dans notre manière d'être en tant qu'entreprise, et c'est ce qui nous drive.

  • Speaker #1

    Yves Rocher est entreprise à mission depuis 2019. Comment ce statut se traduit-il concrètement ? Et est-ce qu'il influence vos décisions stratégiques, vos projets ? et la manière dont c'est mis en œuvre au quotidien.

  • Speaker #0

    Alors, on a fêté l'entreprise à mission l'année dernière. Ça fait 50 ans maintenant, donc on a un peu plus de recul aussi sur le statut. Notre mission, c'est de révéler, protéger et transmettre le pouvoir des plantes. Et c'est une mission qu'on a voulu mettre dans notre manière d'opérer le business. Et quand on regarde le statut d'entreprise à mission, il est hyper complémentaire avec la stratégie RSE ou d'autres labels qu'on peut avoir. Et nous, on le manifeste de deux manières au quotidien. C'est premièrement de l'intégrer à notre vision business, donc à l'offre. Comment est-ce qu'on va... faire des produits, quels produits est-ce qu'on va mettre sur le marché, et ce qui soit une nette la mission. Donc ça, ça nous a conduit à faire un grand travail de simplification des offres et des produits qu'on peut mettre sur le marché, et aussi de réaliement avec la question des plantes. Donc aujourd'hui, tous les nouveaux produits, ils vont avoir un actif végétal à base des plantes. Ça nous permet directement de faire le lien entre la mission et le produit. Et la deuxième manière de faire une entreprise à mission, c'est à travers les objectifs statutaires. Donc là, c'est plus notre contribution que nous, on va avoir en tant que marquis Grouchet, un peu unique. sur des problématiques du monde et donc nous sur les problématiques des plantes. Et donc là, on a des objectifs statutaires qui sont liés à la formation des collaborateurs, au fait d'embarquer nos collaborateurs sur le terrain, pour déjà concrètement, on dit toujours les mains dans la terre. Il faut avoir une opération, on va dire, réelle et concrète. Et puis après, demain, comment est-ce qu'on va embarquer plus de communautés à nos côtés autour de cette mission ?

  • Speaker #1

    Vous avez établi un rapport, Albeautiful. Il met l'accent sur les initiatives de préservation des plantes et des écosystèmes, notamment via le Jardin botanique de la Gacilly en Bretagne. Quels sont les résultats les plus marquants de vos initiatives en faveur de la biodiversité ? Et est-ce que vous avez des impacts mesurables et concrets ?

  • Speaker #0

    Avant de parler de la biodiversité, c'est important de rappeler ce que c'est l'Agassi. Parce que oui, il y a le jardin botanique, mais c'est tout un écosystème qui a été pensé sur un territoire. Donc l'Agassi, c'est là où Monsieur Évranche est né, c'est là où la marque existe encore. Et c'est là où il y a tout notre appareil industriel de production. Et aussi nos champs qu'on cultive en agriculture bio depuis 1960. C'est vraiment un écosystème global et qui se réfléchit comme ça. D'un côté, on a bien sûr une stratégie de décarbonation des industries. Et de notre côté, on a ce pôle végétal qui nous permet d'expérimenter plein de choses, que ce soit sur l'agriculture ou sur la recherche et le développement. Et c'est là où le jardin botanique est super important. Ce jardin, il existe depuis 1975 et c'est, on va dire, un peu une ressourcerie de plantes puisqu'il a plusieurs missions. Il a une mission de préservation d'espèces qui sont aujourd'hui menacées d'extraction, d'espèces rares. espèces anciennes, parfois bruntonnes. Deuxièmement, ce jardin a une vocation aussi de recherche et de développement pour la marquise Rocher, pour chercher quelles sont les plantes de demain qu'on va mettre dans nos produits et quelles sont les plantes de demain qui vont être résilientes avec des nouvelles manières aussi de faire de l'agriculture et des nouvelles conditions climatiques. Et ça, par exemple, ils y ont développé l'édulis, qui est une plante qui est dans notre grand soin hydratant et qui est une plante qui est extrêmement adaptable à des conditions différentes. Donc, c'était idéal, on va dire, pour la cultiver en Bretagne et demain dans des conditions plus insectales. Et puis finalement, la Gaissie, c'est aussi un laboratoire dont on appelle notre laboratoire à Siveauvers de nouvelles pratiques agricoles. C'est aussi là où on fait de l'agroécologie. On va vraiment travailler sur la question d'un filière global avec des pratiques en manure écologie et aussi une filière certifiée UEBT. Donc c'est plus de dire comment est-ce que cet endroit-là peut être un incubateur des bonnes pratiques et nous ensuite on peut les reproduire dans d'autres filières. Et les résultats ils sont plutôt très encourageants parce que déjà en termes de réduction carbone, c'est notre périmètre qui a le plus réduit. Déjà l'année dernière il avait réduit de 50% son emprunt carbone donc c'est énorme pour un périmètre industriel. Et ensuite on voit les effets. à la fois sur la faune et la flore locale, avec des retours d'espèces, que ce soit des insectes, que ce soit des espèces végétales, qui reviennent sur ce territoire-là. Et après, en termes de cohésion sociale, ceci est très important parce que tous ces projets sont portés, oui, par la marque Yves Rocher, mais aussi par les partenaires autour. Ça va être d'autres agriculteurs, ça va être des programmes de partage et d'incubation. Et donc, au final, il y a une vraie vocation de cohésion sociale sur le territoire.

  • Speaker #1

    Ce jardin, il est ouvert au public ? On peut l'isder ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, toute la gâchis, c'est... aussi la mission qu'elle se donne, c'est de montrer ces nouveaux possibles et donc le territoire de la Gassi brasse beaucoup de personnes puisqu'il y a un festival photo premier festival photo à mission qui veut justement montrer des œuvres photographiques en agé sur les questions des règlements climatiques et donc il y a 300 000 personnes en général qui viennent à la Gassi et nous on en profite pour justement ouvrir le jardin botanique où on peut venir faire de la pédagogie des sortes de petites excursions avec tout un pôle en place qui a cette mission-là Tu nous parlais d'agroécologie et d'accompagnement de vos...

  • Speaker #1

    partenaires dans la transition agricole. Quels défis vous rencontrez dans la mise en place de ces modèles et comment vous les surmontez ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai, c'est des modèles qui sont extrêmement vertueux quand on regarde la question des sols, des espèces et même l'espèce humaine. Mais c'est des modèles qui nécessitent beaucoup d'investissement et beaucoup de temps. On travaille à 450 filières végétales, donc c'est des ingrédients végétaux, donc c'est qu'ils nécessitent des pratiques agricoles. Et dans ces filières, on a envie qu'elles se rapprochent de plus en plus du modèle de la Gatissi. Mais pour ça, il faut accompagner. les personnes qui sont nées à ces filles-là, parce que ce n'est pas forcément la priorité de l'industrie. Donc si on les est seules à leur demander, il faut aussi leur donner les moyens. On a tout un programme d'incubation pour aider et accompagner et suivre dans le temps et monitorer un peu les évolutions de ces filles-là. Et aujourd'hui, c'est un programme qui a touché à peu près 7200 partenaires, que ce soit soit sur des thématiques de résilience à l'école, soit même de résilience économique. Par exemple, au Burkina Faso, c'est un gros enjeu localement d'avoir aussi des capacités de transformation, du carité. pour que les femmes qui se trouvent organisées en coopérative puissent vivre localement et dignement de ces rues-là. Donc ce programme-là, il est extrêmement riche, mais quand on regarde les difficultés, il est très prenant. Déjà parce que la typologie de problèmes qu'on peut rencontrer à travers 450 filières, elle est très vaste. Que ce soit des problématiques environnementales ou sociales, elles sont très différentes et elles sont très complexes. Donc il faut faire très attention à ne pas créer des externalités négatives en voulant résoudre un problème trop rapidement ou avec une solution pas adaptée.

  • Speaker #1

    Vous avez des objectifs. ambitieux en termes d'éco-conception, comme les 96% d'ingrédients d'origine naturelle pour les soins du visage d'ici 2030. Quelles innovations vous permettent de transformer vos processus tout en garantissant l'efficacité de vos produits ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une des différences et des points de séance de la marque Yves Rouchet qu'on veut continuer à pousser. C'est vraiment d'avoir des soins avec les plus hauts taux de naturalité. Aujourd'hui, on est à 93%, l'ambitie est d'être à 96%. Mais il faut toujours préserver l'efficacité. Parce qu'aujourd'hui, et ça c'est vrai dans... toutes les industries. Un produit super éco-consumé qui ne répond pas à sa première mission de base, le taux de Ausha va péripéter, on va dire ça comme ça. Nous, c'est vraiment un équilibre qu'on essaie toujours de faire et qu'on arrive à atteindre parce qu'on a des équipes qui sont très expertes de deux choses, les plantes et la peau. Un des meilleurs exemples, c'est le fait que tous nos actifs sont végétaux et aujourd'hui dans tous nos envisages, on a un actif phare qui va donner la propriété au produit et son efficacité et qui du coup forcément est su de notre recherche végétale.

  • Speaker #1

    Vous avez investi dans des solutions comme les champagnes solides et les recharges. Quelle est votre stratégie à long terme pour réduire en tant que plus l'impact des produits et des emballages ?

  • Speaker #0

    Alors la réduction de l'impact, c'est au cœur de notre stratégie d'éco-conception sur l'emballage. Mais nous, ce qu'on met vraiment, c'est le changement d'habitude des consommateurs. C'est le point qu'on a toujours en ligne de mire, c'est comment est-ce qu'on aide un consommateur à passer d'un produit classique à un produit éco-ponçu, qui est souvent un nouveau geste et une nouvelle habitude de consommation, ce qui est extrêmement difficile à changer quand c'est ancré. individuellement et aussi ancré à l'échelle globale de la société. En 2020, on avait sorti des champignons solides. Cette année, on est revenu avec une recharge qui a extrêmement bien marché auprès des consommateurs. Donc, on voit que c'est un geste qui plébiscite parce que c'est très simple et ça ne demande pas trop d'implication. On va bien sûr continuer notre stratégie sur les solides, qui est un des produits qui, en général, permet de réduire de 5 fois l'empreinte CO2 comparé à un champignon classique. La question des recharges pour les personnes qui ne sont pas encore prêtes à passer au solide et qui apprendent à d'autres innovations. Là, on attend que le marché soit un peu... plus mature, on va dire, pour les certiers. On cherche vraiment la solution que nous, on qualifie la solution Maya, Most Advanced Yet Acceptable, pour que vraiment le consommateur puisse se projeter dans ça. Et le résultat, en tout cas cette année, il a été très positif parce que c'est une catégorie, donc toute la catégorie de ce qu'on appelle les gestes engagés, qui est en croissance. Et c'est quelque chose qu'on veut petit à petit pousser pour transformer tout le portefeuille et qu'à la fin, il ne reste que des produits engagés dans le portefeuille de la marque Ibrochet.

  • Speaker #1

    Yves Rocher, il a reconnu pour son CRM la proximité avec ses clients, notamment via des cadeaux, le mailing, du mailing. Comment vous réconciliez ces pratiques commerciales historiques avec vos engagements à l'ASO ?

  • Speaker #0

    L'histoire derrière ce CRM, c'est que M. Yves Rocher était au fin fond de la montagne, il ne voulait pas changer d'endroit. Et donc, il s'est posé la question de comment est-ce que je vais pouvoir aller toucher une clientèle qui est parisienne, qui est ailleurs en France. Et donc, le journal, ça a été sa manière de communiquer ça. Et donc, nous, on a vraiment gardé cet ADN de proximité et de lien. avec des clientes qui sont fidèles depuis parfois 60 ans. Donc on reste sur cet ADN-là, mais on veut quand même se transformer et réfléchir à comment est-ce qu'on utilise ces canaux marketing de l'ancien monde, si on peut dire, pour faire émerger les pratiques du nouveau monde. Et donc typiquement sur ça, on a deux leviers. Le premier, c'est de transformer, donc de réduire bien sûr les envois postaux qu'on peut avoir, les envois papiers, réduire la quantité de cadeaux qu'on devrait à nos clientes. Et puis ensuite, de mettre beaucoup plus de cadeaux, qu'ils soient les produits Yves Rocher. Et après, on a toute la stratégie d'éco-conception. Globalement, sur les cadeaux, on vise à réduire de 34% l'empreinte carbone. À rapport à 2022, c'est assez ambitieux. Et aujourd'hui, chaque décision qui est faite sur les cadeaux est regardée au prisme économique, mais aussi au prisme carbone. Et après, on essaie de détourner un peu les usages et de se dire, dans les cadeaux, on va essayer justement de mettre des produits engagés. On va mettre des produits solides qui vont aller toucher une cible qui ne viendrait jamais l'acheter en boutique. Mais comme elle le reçoit en cadeau, elle va le tester. Ça va peut-être la convertir à cette gestion-là.

  • Speaker #1

    Quel rôle vous donnez aux collaborateurs et collaboratrices en interne sur ces sujets d'engagement de marque ? Comment tu mobilises toutes les élites ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, on donne une place assez importante aux collaborateurs avec cette vision que beaucoup d'autres directeurs RSE ont, mais qui est de, nous, on incube les choses. Et théoriquement, dans quelques années, la direction RSE pourrait se fondre dans l'entreprise sans que ça change vraiment la stratégie RSE. Et c'est ça la vision qu'on a. C'est premièrement, il faut diffuser la stratégie RSE. Ensuite, il faut que ça refuse. chez les collaborateurs. Et ensuite, il faut les outils pour que dans leur métier, ils puissent prendre des actions concrètes. Et c'est vraiment tout le sens de la stratégie Acte Beautiful et du programme de mobilisation qu'on a, qui est en plusieurs volets, ont toute une forme à essence sur la stratégie RAC, la marque Sondrocher. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de se transformer et de quelle manière est-ce qu'on va le faire ? Et ensuite, un programme où on va aller mettre les langues en attaque, c'est ce que je disais, les passer à l'action sur la mission pour que ce soit incarné. Et donc chaque année, c'est un programme qu'on a créé avec la Fondation RAC. Tous les collaborateurs du siège, ils passent une demi-journée. avec une association en lien avec la préservation des plantes et ils vont faire des ateliers de maraîchage, de replantation de haies et ce genre de choses. Et après, on a toute la partie transformation des métiers où là, on va essayer de leur donner des outils qui vont leur permettre de prendre des décisions alignées avec la stratégie. On a intégré dans tous les process de développement de produits les critères RSE de la charte des co-concepts de son produit et à chaque jalon, ils doivent se reposer les mêmes questions. Et à la fin, ils ont un score pour leur produit qui est développé avec le Green Impact Index, qui est une note de A à E qui permet de vérifier si le produit et qu'on compte sur eux, surtout au cycle de vie. Et ça, ça leur permet aussi d'être acteurs sur leur métier, plutôt que d'être un peu perdus sur la complexité, même que c'est quand même la RSE, parce qu'il y a plein de sujets à prendre en compte. Et donc, on essaie vraiment de les aider et de les étudier.

  • Speaker #1

    Au-delà de vos actions en interne, comment vous mobilisez vos clients, clientes et vos partenaires autour de vos engagements RSE ?

  • Speaker #0

    Nous, on a la conviction que nos clientes et nos partenaires, qui sont dans une écrasante majorité des femmes quand même, elles ont le pouvoir vraiment de changer les choses. Et le lien entre... Les femmes, la RSE et la nature, je pense que c'est plus à prouver. Il y a vraiment quelque chose là. Et nous, on se dit qu'on en est les premiers artisans, on va dire, parce qu'on a dans le monde 20 millions de clientes, en France 8 millions. Et que ces versets-là, on peut les engager sur nos combats. C'est vraiment la réflexion qu'on est en train d'amorcer, de se dire comment est-ce que, pour caricaturer, une femme rentre dans une boutique Ibrochet pour chercher un jeune douche solide, elle ressort avec une action citoyenne. Et c'est vraiment ça qui va aussi nous permettre de réinventer le lien de fidélité entre la marque. ce sentiment d'appartenance et la cliente. Aujourd'hui, on a des tests qu'on est en train de mener. Déjà, une cliente, elle va être forcément informée des actions que fait notamment la Fondation Rocher sur la préservation de la nature. Mais on veut aller un cran plus loin parce qu'on a d'autres actions qu'on trouve super. Comme par exemple, la Fondation fait un festival qui s'appelle Nature en Fête à la Gaissie et qui est un festival pour démocratiser, sensibiliser à la préservation de la nature. Demain, on se dit pourquoi pas faire des festivals comme Nature en Fête dans d'autres pays, que ce soit en Turquie, en Italie, pour vraiment sensibiliser. les clientes à ces questions-là.

  • Speaker #1

    On va parler de vos objectifs 2030. Vous avez une feuille de route ambitieuse. Quels sont les axes prioritaires essentiels pour garantir l'atteinte de vos objectifs ?

  • Speaker #0

    Le premier axe, c'est la transformation du business. C'est de s'assurer que nos produits les plus engagés deviennent les plus gros succès commerciaux. Ça, c'est nécessaire pour qu'on arrête de schématiquement séparer la RSE et le business et de se dire, le plus on va transformer, le plus on aura de chiffres d'affaires, de gestes engagés, le plus on aura gagné. sur nos deux combats. Le deuxième, ça reste quand même la décarbonation. Il y a plein d'enjeux liés à l'environnement, les coins. Notre première responsabilité, c'est de décarboner toute notre chaîne de valeur. Et en faisant ça, on va aller trouver plein de problématiques et on va souligner plein de problématiques. L'autre, c'est le sourcing. C'est vraiment de se dire d'un point de vue achat, comment est-ce qu'on peut avoir des achats plus responsables sur nos cahiers des charges, nos critères pour sélectionner des matières, etc. Et comment est-ce qu'on va travailler plus de fournisseurs engagés pour avoir, on va dire, un impact positif sur le scope 2.

  • Speaker #1

    Si on se projette dans 30 ans, Quelles seraient les grandes transformations pour Ibrochet en matière d'impact environnemental et sociétal ? Quelles seraient les nouvelles frontières à explorer pour rester pionnier dans le secteur des cosmétiques ?

  • Speaker #0

    Si je le projette pour Ibrochet, je pense que sur la partie produit, l'emballage aura soit disparu, soit sera une fonctionnalité du produit. Ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel, en termes de créativité industrielle, il y a énormément de potentiel. Je pense qu'on aura aussi, pour rester pionnier, on aura peut-être investi sur les produits adaptogènes qui vont nous permettre de s'adapter, nous les humains, à la nouvelle réalité climatique. Ce qui va faire... plus chaud, la peau va être très différente, les plantes vont être très différentes, donc comment est-ce que on crée des produits qui nous permettent, nous aussi, de vivre dans ces nouvelles réalités ? Et puis après, en termes d'innovation, je pense qu'on aura beaucoup relocalisé aussi le sourcing, toujours en l'innovant sur la question des plantes et puis en simplifiant encore plus les matières qu'on utilise.

  • Speaker #1

    La question qu'on pose à la fin, Alexandra, pourquoi c'est cool la SE ?

  • Speaker #0

    Alors c'est cool la SE, parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes. et réfléchir contre tous les réflexes individualistes qu'on peut avoir. Et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial. Et c'est essentiel parce que la manière avec laquelle on va répondre aux défis dans les années à venir, ça va en dire un nom sur nous en tant qu'espèce humaine, sur notre capacité de s'organiser en collectif et sur notre humanité.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange Alexandre. Merci à toi.

Description

Pourquoi c'est cool la RSE ? 🤔
Parce que, selon Alexandra Ferré, ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes, à sortir de nos réflexes individualistes et… parce que c’est un terrain de jeu parfait pour les curieux !

Dans cet épisode, on plonge dans les coulisses de Yves Rocher, une entreprise pionnière qui a fait de la nature son moteur de transformation. 🌱🌍

Au programme :
🔹 Une marque engagée depuis toujours : Yves Rocher et son ADN végétal, entre préservation et innovation.
🔹 L’entreprise à mission en action : concrètement, ça change quoi dans les décisions stratégiques ?
🔹 Biodiversité & éco-conception : du jardin botanique de la Gacilly aux soins du visage à 96% d’ingrédients d’origine naturelle.
🔹 Mobilisation des collaborateurs : quand toute une entreprise met les mains dans la terre pour comprendre ses engagements.
🔹 Les défis du futur : des emballages qui disparaissent, des cosmétiques adaptogènes et des circuits courts toujours plus responsables.

Bref, un épisode riche en enseignements, avec une question finale qui fait réfléchir : la manière dont on répondra aux défis des prochaines années dira tout de nous en tant qu’espèce humaine... 🌏


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est cool la RSE parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial.

  • Speaker #1

    Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Alexandra Ferré, directrice Impact et RSE du groupier de Rocher. Bonjour Alexandra, merci d'avoir été notre invitation.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Alors on va partir sur une première question. Est-ce que tu peux nous présenter un peu ton parcours ? Comment t'en es venue à la RSE ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours été dans la RSE, mais j'ai fait des études de relations internationales. J'avais toujours cette ambition de me dire j'ai envie d'agir sur les enjeux du réchauffement climatique, de la justice sociale et avant plutôt dans les organisations internationales. Mais au final l'entreprise a un très bon levier de transformation, à la fois en interne de l'entreprise dans son industrie et au final dans les sociétés.

  • Speaker #1

    On sait que le groupe Hydrochet c'est un groupe engagé sur la préservation de la nature et que ça fait vraiment partie de l'ADN de la marque. Est-ce que tu peux me raconter un peu l'histoire de cet engagement et comment c'est un moteur de transformation pour la marque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors la marque Yves Rocher, elle a 65 ans, c'est quand même une marque avec un certain historique et elle est née de l'avisant du fondateur de Monsieur Yves Rocher. Il avait une double infuissance. Il se disait, d'un côté, les plantes elles ont des pouvoirs extraordinaires, le monde du végétal et surtout pour les humains, quand on regarde l'impact que ça peut avoir sur notre santé, sur notre bien-être. Et de l'autre côté, il se disait, ce monde du végétal, il est hyper en danger. En 1972, il avait fait une pétition qui résigne très bien la problématique, où il disait, sauver les plantes, elles nous sauvent. Cette question, elle est ancrée. dans la vision de la marque Yves Rocher, c'est aussi ce qui fait notre expertise. Parce que si on rajoute à ça en plus son amour du territoire beton, on a toutes les composantes de la marque Yves Rocher, qui est une beauté naturelle, efficace, engagée et bretonne. Et donc ça, pour nous, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on essaie d'incarner au quotidien, à la fois dans nos produits, dans notre manière d'être en tant qu'entreprise, et c'est ce qui nous drive.

  • Speaker #1

    Yves Rocher est entreprise à mission depuis 2019. Comment ce statut se traduit-il concrètement ? Et est-ce qu'il influence vos décisions stratégiques, vos projets ? et la manière dont c'est mis en œuvre au quotidien.

  • Speaker #0

    Alors, on a fêté l'entreprise à mission l'année dernière. Ça fait 50 ans maintenant, donc on a un peu plus de recul aussi sur le statut. Notre mission, c'est de révéler, protéger et transmettre le pouvoir des plantes. Et c'est une mission qu'on a voulu mettre dans notre manière d'opérer le business. Et quand on regarde le statut d'entreprise à mission, il est hyper complémentaire avec la stratégie RSE ou d'autres labels qu'on peut avoir. Et nous, on le manifeste de deux manières au quotidien. C'est premièrement de l'intégrer à notre vision business, donc à l'offre. Comment est-ce qu'on va... faire des produits, quels produits est-ce qu'on va mettre sur le marché, et ce qui soit une nette la mission. Donc ça, ça nous a conduit à faire un grand travail de simplification des offres et des produits qu'on peut mettre sur le marché, et aussi de réaliement avec la question des plantes. Donc aujourd'hui, tous les nouveaux produits, ils vont avoir un actif végétal à base des plantes. Ça nous permet directement de faire le lien entre la mission et le produit. Et la deuxième manière de faire une entreprise à mission, c'est à travers les objectifs statutaires. Donc là, c'est plus notre contribution que nous, on va avoir en tant que marquis Grouchet, un peu unique. sur des problématiques du monde et donc nous sur les problématiques des plantes. Et donc là, on a des objectifs statutaires qui sont liés à la formation des collaborateurs, au fait d'embarquer nos collaborateurs sur le terrain, pour déjà concrètement, on dit toujours les mains dans la terre. Il faut avoir une opération, on va dire, réelle et concrète. Et puis après, demain, comment est-ce qu'on va embarquer plus de communautés à nos côtés autour de cette mission ?

  • Speaker #1

    Vous avez établi un rapport, Albeautiful. Il met l'accent sur les initiatives de préservation des plantes et des écosystèmes, notamment via le Jardin botanique de la Gacilly en Bretagne. Quels sont les résultats les plus marquants de vos initiatives en faveur de la biodiversité ? Et est-ce que vous avez des impacts mesurables et concrets ?

  • Speaker #0

    Avant de parler de la biodiversité, c'est important de rappeler ce que c'est l'Agassi. Parce que oui, il y a le jardin botanique, mais c'est tout un écosystème qui a été pensé sur un territoire. Donc l'Agassi, c'est là où Monsieur Évranche est né, c'est là où la marque existe encore. Et c'est là où il y a tout notre appareil industriel de production. Et aussi nos champs qu'on cultive en agriculture bio depuis 1960. C'est vraiment un écosystème global et qui se réfléchit comme ça. D'un côté, on a bien sûr une stratégie de décarbonation des industries. Et de notre côté, on a ce pôle végétal qui nous permet d'expérimenter plein de choses, que ce soit sur l'agriculture ou sur la recherche et le développement. Et c'est là où le jardin botanique est super important. Ce jardin, il existe depuis 1975 et c'est, on va dire, un peu une ressourcerie de plantes puisqu'il a plusieurs missions. Il a une mission de préservation d'espèces qui sont aujourd'hui menacées d'extraction, d'espèces rares. espèces anciennes, parfois bruntonnes. Deuxièmement, ce jardin a une vocation aussi de recherche et de développement pour la marquise Rocher, pour chercher quelles sont les plantes de demain qu'on va mettre dans nos produits et quelles sont les plantes de demain qui vont être résilientes avec des nouvelles manières aussi de faire de l'agriculture et des nouvelles conditions climatiques. Et ça, par exemple, ils y ont développé l'édulis, qui est une plante qui est dans notre grand soin hydratant et qui est une plante qui est extrêmement adaptable à des conditions différentes. Donc, c'était idéal, on va dire, pour la cultiver en Bretagne et demain dans des conditions plus insectales. Et puis finalement, la Gaissie, c'est aussi un laboratoire dont on appelle notre laboratoire à Siveauvers de nouvelles pratiques agricoles. C'est aussi là où on fait de l'agroécologie. On va vraiment travailler sur la question d'un filière global avec des pratiques en manure écologie et aussi une filière certifiée UEBT. Donc c'est plus de dire comment est-ce que cet endroit-là peut être un incubateur des bonnes pratiques et nous ensuite on peut les reproduire dans d'autres filières. Et les résultats ils sont plutôt très encourageants parce que déjà en termes de réduction carbone, c'est notre périmètre qui a le plus réduit. Déjà l'année dernière il avait réduit de 50% son emprunt carbone donc c'est énorme pour un périmètre industriel. Et ensuite on voit les effets. à la fois sur la faune et la flore locale, avec des retours d'espèces, que ce soit des insectes, que ce soit des espèces végétales, qui reviennent sur ce territoire-là. Et après, en termes de cohésion sociale, ceci est très important parce que tous ces projets sont portés, oui, par la marque Yves Rocher, mais aussi par les partenaires autour. Ça va être d'autres agriculteurs, ça va être des programmes de partage et d'incubation. Et donc, au final, il y a une vraie vocation de cohésion sociale sur le territoire.

  • Speaker #1

    Ce jardin, il est ouvert au public ? On peut l'isder ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, toute la gâchis, c'est... aussi la mission qu'elle se donne, c'est de montrer ces nouveaux possibles et donc le territoire de la Gassi brasse beaucoup de personnes puisqu'il y a un festival photo premier festival photo à mission qui veut justement montrer des œuvres photographiques en agé sur les questions des règlements climatiques et donc il y a 300 000 personnes en général qui viennent à la Gassi et nous on en profite pour justement ouvrir le jardin botanique où on peut venir faire de la pédagogie des sortes de petites excursions avec tout un pôle en place qui a cette mission-là Tu nous parlais d'agroécologie et d'accompagnement de vos...

  • Speaker #1

    partenaires dans la transition agricole. Quels défis vous rencontrez dans la mise en place de ces modèles et comment vous les surmontez ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai, c'est des modèles qui sont extrêmement vertueux quand on regarde la question des sols, des espèces et même l'espèce humaine. Mais c'est des modèles qui nécessitent beaucoup d'investissement et beaucoup de temps. On travaille à 450 filières végétales, donc c'est des ingrédients végétaux, donc c'est qu'ils nécessitent des pratiques agricoles. Et dans ces filières, on a envie qu'elles se rapprochent de plus en plus du modèle de la Gatissi. Mais pour ça, il faut accompagner. les personnes qui sont nées à ces filles-là, parce que ce n'est pas forcément la priorité de l'industrie. Donc si on les est seules à leur demander, il faut aussi leur donner les moyens. On a tout un programme d'incubation pour aider et accompagner et suivre dans le temps et monitorer un peu les évolutions de ces filles-là. Et aujourd'hui, c'est un programme qui a touché à peu près 7200 partenaires, que ce soit soit sur des thématiques de résilience à l'école, soit même de résilience économique. Par exemple, au Burkina Faso, c'est un gros enjeu localement d'avoir aussi des capacités de transformation, du carité. pour que les femmes qui se trouvent organisées en coopérative puissent vivre localement et dignement de ces rues-là. Donc ce programme-là, il est extrêmement riche, mais quand on regarde les difficultés, il est très prenant. Déjà parce que la typologie de problèmes qu'on peut rencontrer à travers 450 filières, elle est très vaste. Que ce soit des problématiques environnementales ou sociales, elles sont très différentes et elles sont très complexes. Donc il faut faire très attention à ne pas créer des externalités négatives en voulant résoudre un problème trop rapidement ou avec une solution pas adaptée.

  • Speaker #1

    Vous avez des objectifs. ambitieux en termes d'éco-conception, comme les 96% d'ingrédients d'origine naturelle pour les soins du visage d'ici 2030. Quelles innovations vous permettent de transformer vos processus tout en garantissant l'efficacité de vos produits ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une des différences et des points de séance de la marque Yves Rouchet qu'on veut continuer à pousser. C'est vraiment d'avoir des soins avec les plus hauts taux de naturalité. Aujourd'hui, on est à 93%, l'ambitie est d'être à 96%. Mais il faut toujours préserver l'efficacité. Parce qu'aujourd'hui, et ça c'est vrai dans... toutes les industries. Un produit super éco-consumé qui ne répond pas à sa première mission de base, le taux de Ausha va péripéter, on va dire ça comme ça. Nous, c'est vraiment un équilibre qu'on essaie toujours de faire et qu'on arrive à atteindre parce qu'on a des équipes qui sont très expertes de deux choses, les plantes et la peau. Un des meilleurs exemples, c'est le fait que tous nos actifs sont végétaux et aujourd'hui dans tous nos envisages, on a un actif phare qui va donner la propriété au produit et son efficacité et qui du coup forcément est su de notre recherche végétale.

  • Speaker #1

    Vous avez investi dans des solutions comme les champagnes solides et les recharges. Quelle est votre stratégie à long terme pour réduire en tant que plus l'impact des produits et des emballages ?

  • Speaker #0

    Alors la réduction de l'impact, c'est au cœur de notre stratégie d'éco-conception sur l'emballage. Mais nous, ce qu'on met vraiment, c'est le changement d'habitude des consommateurs. C'est le point qu'on a toujours en ligne de mire, c'est comment est-ce qu'on aide un consommateur à passer d'un produit classique à un produit éco-ponçu, qui est souvent un nouveau geste et une nouvelle habitude de consommation, ce qui est extrêmement difficile à changer quand c'est ancré. individuellement et aussi ancré à l'échelle globale de la société. En 2020, on avait sorti des champignons solides. Cette année, on est revenu avec une recharge qui a extrêmement bien marché auprès des consommateurs. Donc, on voit que c'est un geste qui plébiscite parce que c'est très simple et ça ne demande pas trop d'implication. On va bien sûr continuer notre stratégie sur les solides, qui est un des produits qui, en général, permet de réduire de 5 fois l'empreinte CO2 comparé à un champignon classique. La question des recharges pour les personnes qui ne sont pas encore prêtes à passer au solide et qui apprendent à d'autres innovations. Là, on attend que le marché soit un peu... plus mature, on va dire, pour les certiers. On cherche vraiment la solution que nous, on qualifie la solution Maya, Most Advanced Yet Acceptable, pour que vraiment le consommateur puisse se projeter dans ça. Et le résultat, en tout cas cette année, il a été très positif parce que c'est une catégorie, donc toute la catégorie de ce qu'on appelle les gestes engagés, qui est en croissance. Et c'est quelque chose qu'on veut petit à petit pousser pour transformer tout le portefeuille et qu'à la fin, il ne reste que des produits engagés dans le portefeuille de la marque Ibrochet.

  • Speaker #1

    Yves Rocher, il a reconnu pour son CRM la proximité avec ses clients, notamment via des cadeaux, le mailing, du mailing. Comment vous réconciliez ces pratiques commerciales historiques avec vos engagements à l'ASO ?

  • Speaker #0

    L'histoire derrière ce CRM, c'est que M. Yves Rocher était au fin fond de la montagne, il ne voulait pas changer d'endroit. Et donc, il s'est posé la question de comment est-ce que je vais pouvoir aller toucher une clientèle qui est parisienne, qui est ailleurs en France. Et donc, le journal, ça a été sa manière de communiquer ça. Et donc, nous, on a vraiment gardé cet ADN de proximité et de lien. avec des clientes qui sont fidèles depuis parfois 60 ans. Donc on reste sur cet ADN-là, mais on veut quand même se transformer et réfléchir à comment est-ce qu'on utilise ces canaux marketing de l'ancien monde, si on peut dire, pour faire émerger les pratiques du nouveau monde. Et donc typiquement sur ça, on a deux leviers. Le premier, c'est de transformer, donc de réduire bien sûr les envois postaux qu'on peut avoir, les envois papiers, réduire la quantité de cadeaux qu'on devrait à nos clientes. Et puis ensuite, de mettre beaucoup plus de cadeaux, qu'ils soient les produits Yves Rocher. Et après, on a toute la stratégie d'éco-conception. Globalement, sur les cadeaux, on vise à réduire de 34% l'empreinte carbone. À rapport à 2022, c'est assez ambitieux. Et aujourd'hui, chaque décision qui est faite sur les cadeaux est regardée au prisme économique, mais aussi au prisme carbone. Et après, on essaie de détourner un peu les usages et de se dire, dans les cadeaux, on va essayer justement de mettre des produits engagés. On va mettre des produits solides qui vont aller toucher une cible qui ne viendrait jamais l'acheter en boutique. Mais comme elle le reçoit en cadeau, elle va le tester. Ça va peut-être la convertir à cette gestion-là.

  • Speaker #1

    Quel rôle vous donnez aux collaborateurs et collaboratrices en interne sur ces sujets d'engagement de marque ? Comment tu mobilises toutes les élites ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, on donne une place assez importante aux collaborateurs avec cette vision que beaucoup d'autres directeurs RSE ont, mais qui est de, nous, on incube les choses. Et théoriquement, dans quelques années, la direction RSE pourrait se fondre dans l'entreprise sans que ça change vraiment la stratégie RSE. Et c'est ça la vision qu'on a. C'est premièrement, il faut diffuser la stratégie RSE. Ensuite, il faut que ça refuse. chez les collaborateurs. Et ensuite, il faut les outils pour que dans leur métier, ils puissent prendre des actions concrètes. Et c'est vraiment tout le sens de la stratégie Acte Beautiful et du programme de mobilisation qu'on a, qui est en plusieurs volets, ont toute une forme à essence sur la stratégie RAC, la marque Sondrocher. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de se transformer et de quelle manière est-ce qu'on va le faire ? Et ensuite, un programme où on va aller mettre les langues en attaque, c'est ce que je disais, les passer à l'action sur la mission pour que ce soit incarné. Et donc chaque année, c'est un programme qu'on a créé avec la Fondation RAC. Tous les collaborateurs du siège, ils passent une demi-journée. avec une association en lien avec la préservation des plantes et ils vont faire des ateliers de maraîchage, de replantation de haies et ce genre de choses. Et après, on a toute la partie transformation des métiers où là, on va essayer de leur donner des outils qui vont leur permettre de prendre des décisions alignées avec la stratégie. On a intégré dans tous les process de développement de produits les critères RSE de la charte des co-concepts de son produit et à chaque jalon, ils doivent se reposer les mêmes questions. Et à la fin, ils ont un score pour leur produit qui est développé avec le Green Impact Index, qui est une note de A à E qui permet de vérifier si le produit et qu'on compte sur eux, surtout au cycle de vie. Et ça, ça leur permet aussi d'être acteurs sur leur métier, plutôt que d'être un peu perdus sur la complexité, même que c'est quand même la RSE, parce qu'il y a plein de sujets à prendre en compte. Et donc, on essaie vraiment de les aider et de les étudier.

  • Speaker #1

    Au-delà de vos actions en interne, comment vous mobilisez vos clients, clientes et vos partenaires autour de vos engagements RSE ?

  • Speaker #0

    Nous, on a la conviction que nos clientes et nos partenaires, qui sont dans une écrasante majorité des femmes quand même, elles ont le pouvoir vraiment de changer les choses. Et le lien entre... Les femmes, la RSE et la nature, je pense que c'est plus à prouver. Il y a vraiment quelque chose là. Et nous, on se dit qu'on en est les premiers artisans, on va dire, parce qu'on a dans le monde 20 millions de clientes, en France 8 millions. Et que ces versets-là, on peut les engager sur nos combats. C'est vraiment la réflexion qu'on est en train d'amorcer, de se dire comment est-ce que, pour caricaturer, une femme rentre dans une boutique Ibrochet pour chercher un jeune douche solide, elle ressort avec une action citoyenne. Et c'est vraiment ça qui va aussi nous permettre de réinventer le lien de fidélité entre la marque. ce sentiment d'appartenance et la cliente. Aujourd'hui, on a des tests qu'on est en train de mener. Déjà, une cliente, elle va être forcément informée des actions que fait notamment la Fondation Rocher sur la préservation de la nature. Mais on veut aller un cran plus loin parce qu'on a d'autres actions qu'on trouve super. Comme par exemple, la Fondation fait un festival qui s'appelle Nature en Fête à la Gaissie et qui est un festival pour démocratiser, sensibiliser à la préservation de la nature. Demain, on se dit pourquoi pas faire des festivals comme Nature en Fête dans d'autres pays, que ce soit en Turquie, en Italie, pour vraiment sensibiliser. les clientes à ces questions-là.

  • Speaker #1

    On va parler de vos objectifs 2030. Vous avez une feuille de route ambitieuse. Quels sont les axes prioritaires essentiels pour garantir l'atteinte de vos objectifs ?

  • Speaker #0

    Le premier axe, c'est la transformation du business. C'est de s'assurer que nos produits les plus engagés deviennent les plus gros succès commerciaux. Ça, c'est nécessaire pour qu'on arrête de schématiquement séparer la RSE et le business et de se dire, le plus on va transformer, le plus on aura de chiffres d'affaires, de gestes engagés, le plus on aura gagné. sur nos deux combats. Le deuxième, ça reste quand même la décarbonation. Il y a plein d'enjeux liés à l'environnement, les coins. Notre première responsabilité, c'est de décarboner toute notre chaîne de valeur. Et en faisant ça, on va aller trouver plein de problématiques et on va souligner plein de problématiques. L'autre, c'est le sourcing. C'est vraiment de se dire d'un point de vue achat, comment est-ce qu'on peut avoir des achats plus responsables sur nos cahiers des charges, nos critères pour sélectionner des matières, etc. Et comment est-ce qu'on va travailler plus de fournisseurs engagés pour avoir, on va dire, un impact positif sur le scope 2.

  • Speaker #1

    Si on se projette dans 30 ans, Quelles seraient les grandes transformations pour Ibrochet en matière d'impact environnemental et sociétal ? Quelles seraient les nouvelles frontières à explorer pour rester pionnier dans le secteur des cosmétiques ?

  • Speaker #0

    Si je le projette pour Ibrochet, je pense que sur la partie produit, l'emballage aura soit disparu, soit sera une fonctionnalité du produit. Ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel, en termes de créativité industrielle, il y a énormément de potentiel. Je pense qu'on aura aussi, pour rester pionnier, on aura peut-être investi sur les produits adaptogènes qui vont nous permettre de s'adapter, nous les humains, à la nouvelle réalité climatique. Ce qui va faire... plus chaud, la peau va être très différente, les plantes vont être très différentes, donc comment est-ce que on crée des produits qui nous permettent, nous aussi, de vivre dans ces nouvelles réalités ? Et puis après, en termes d'innovation, je pense qu'on aura beaucoup relocalisé aussi le sourcing, toujours en l'innovant sur la question des plantes et puis en simplifiant encore plus les matières qu'on utilise.

  • Speaker #1

    La question qu'on pose à la fin, Alexandra, pourquoi c'est cool la SE ?

  • Speaker #0

    Alors c'est cool la SE, parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes. et réfléchir contre tous les réflexes individualistes qu'on peut avoir. Et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial. Et c'est essentiel parce que la manière avec laquelle on va répondre aux défis dans les années à venir, ça va en dire un nom sur nous en tant qu'espèce humaine, sur notre capacité de s'organiser en collectif et sur notre humanité.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange Alexandre. Merci à toi.

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Description

Pourquoi c'est cool la RSE ? 🤔
Parce que, selon Alexandra Ferré, ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes, à sortir de nos réflexes individualistes et… parce que c’est un terrain de jeu parfait pour les curieux !

Dans cet épisode, on plonge dans les coulisses de Yves Rocher, une entreprise pionnière qui a fait de la nature son moteur de transformation. 🌱🌍

Au programme :
🔹 Une marque engagée depuis toujours : Yves Rocher et son ADN végétal, entre préservation et innovation.
🔹 L’entreprise à mission en action : concrètement, ça change quoi dans les décisions stratégiques ?
🔹 Biodiversité & éco-conception : du jardin botanique de la Gacilly aux soins du visage à 96% d’ingrédients d’origine naturelle.
🔹 Mobilisation des collaborateurs : quand toute une entreprise met les mains dans la terre pour comprendre ses engagements.
🔹 Les défis du futur : des emballages qui disparaissent, des cosmétiques adaptogènes et des circuits courts toujours plus responsables.

Bref, un épisode riche en enseignements, avec une question finale qui fait réfléchir : la manière dont on répondra aux défis des prochaines années dira tout de nous en tant qu’espèce humaine... 🌏


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est cool la RSE parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial.

  • Speaker #1

    Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Alexandra Ferré, directrice Impact et RSE du groupier de Rocher. Bonjour Alexandra, merci d'avoir été notre invitation.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Alors on va partir sur une première question. Est-ce que tu peux nous présenter un peu ton parcours ? Comment t'en es venue à la RSE ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours été dans la RSE, mais j'ai fait des études de relations internationales. J'avais toujours cette ambition de me dire j'ai envie d'agir sur les enjeux du réchauffement climatique, de la justice sociale et avant plutôt dans les organisations internationales. Mais au final l'entreprise a un très bon levier de transformation, à la fois en interne de l'entreprise dans son industrie et au final dans les sociétés.

  • Speaker #1

    On sait que le groupe Hydrochet c'est un groupe engagé sur la préservation de la nature et que ça fait vraiment partie de l'ADN de la marque. Est-ce que tu peux me raconter un peu l'histoire de cet engagement et comment c'est un moteur de transformation pour la marque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors la marque Yves Rocher, elle a 65 ans, c'est quand même une marque avec un certain historique et elle est née de l'avisant du fondateur de Monsieur Yves Rocher. Il avait une double infuissance. Il se disait, d'un côté, les plantes elles ont des pouvoirs extraordinaires, le monde du végétal et surtout pour les humains, quand on regarde l'impact que ça peut avoir sur notre santé, sur notre bien-être. Et de l'autre côté, il se disait, ce monde du végétal, il est hyper en danger. En 1972, il avait fait une pétition qui résigne très bien la problématique, où il disait, sauver les plantes, elles nous sauvent. Cette question, elle est ancrée. dans la vision de la marque Yves Rocher, c'est aussi ce qui fait notre expertise. Parce que si on rajoute à ça en plus son amour du territoire beton, on a toutes les composantes de la marque Yves Rocher, qui est une beauté naturelle, efficace, engagée et bretonne. Et donc ça, pour nous, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on essaie d'incarner au quotidien, à la fois dans nos produits, dans notre manière d'être en tant qu'entreprise, et c'est ce qui nous drive.

  • Speaker #1

    Yves Rocher est entreprise à mission depuis 2019. Comment ce statut se traduit-il concrètement ? Et est-ce qu'il influence vos décisions stratégiques, vos projets ? et la manière dont c'est mis en œuvre au quotidien.

  • Speaker #0

    Alors, on a fêté l'entreprise à mission l'année dernière. Ça fait 50 ans maintenant, donc on a un peu plus de recul aussi sur le statut. Notre mission, c'est de révéler, protéger et transmettre le pouvoir des plantes. Et c'est une mission qu'on a voulu mettre dans notre manière d'opérer le business. Et quand on regarde le statut d'entreprise à mission, il est hyper complémentaire avec la stratégie RSE ou d'autres labels qu'on peut avoir. Et nous, on le manifeste de deux manières au quotidien. C'est premièrement de l'intégrer à notre vision business, donc à l'offre. Comment est-ce qu'on va... faire des produits, quels produits est-ce qu'on va mettre sur le marché, et ce qui soit une nette la mission. Donc ça, ça nous a conduit à faire un grand travail de simplification des offres et des produits qu'on peut mettre sur le marché, et aussi de réaliement avec la question des plantes. Donc aujourd'hui, tous les nouveaux produits, ils vont avoir un actif végétal à base des plantes. Ça nous permet directement de faire le lien entre la mission et le produit. Et la deuxième manière de faire une entreprise à mission, c'est à travers les objectifs statutaires. Donc là, c'est plus notre contribution que nous, on va avoir en tant que marquis Grouchet, un peu unique. sur des problématiques du monde et donc nous sur les problématiques des plantes. Et donc là, on a des objectifs statutaires qui sont liés à la formation des collaborateurs, au fait d'embarquer nos collaborateurs sur le terrain, pour déjà concrètement, on dit toujours les mains dans la terre. Il faut avoir une opération, on va dire, réelle et concrète. Et puis après, demain, comment est-ce qu'on va embarquer plus de communautés à nos côtés autour de cette mission ?

  • Speaker #1

    Vous avez établi un rapport, Albeautiful. Il met l'accent sur les initiatives de préservation des plantes et des écosystèmes, notamment via le Jardin botanique de la Gacilly en Bretagne. Quels sont les résultats les plus marquants de vos initiatives en faveur de la biodiversité ? Et est-ce que vous avez des impacts mesurables et concrets ?

  • Speaker #0

    Avant de parler de la biodiversité, c'est important de rappeler ce que c'est l'Agassi. Parce que oui, il y a le jardin botanique, mais c'est tout un écosystème qui a été pensé sur un territoire. Donc l'Agassi, c'est là où Monsieur Évranche est né, c'est là où la marque existe encore. Et c'est là où il y a tout notre appareil industriel de production. Et aussi nos champs qu'on cultive en agriculture bio depuis 1960. C'est vraiment un écosystème global et qui se réfléchit comme ça. D'un côté, on a bien sûr une stratégie de décarbonation des industries. Et de notre côté, on a ce pôle végétal qui nous permet d'expérimenter plein de choses, que ce soit sur l'agriculture ou sur la recherche et le développement. Et c'est là où le jardin botanique est super important. Ce jardin, il existe depuis 1975 et c'est, on va dire, un peu une ressourcerie de plantes puisqu'il a plusieurs missions. Il a une mission de préservation d'espèces qui sont aujourd'hui menacées d'extraction, d'espèces rares. espèces anciennes, parfois bruntonnes. Deuxièmement, ce jardin a une vocation aussi de recherche et de développement pour la marquise Rocher, pour chercher quelles sont les plantes de demain qu'on va mettre dans nos produits et quelles sont les plantes de demain qui vont être résilientes avec des nouvelles manières aussi de faire de l'agriculture et des nouvelles conditions climatiques. Et ça, par exemple, ils y ont développé l'édulis, qui est une plante qui est dans notre grand soin hydratant et qui est une plante qui est extrêmement adaptable à des conditions différentes. Donc, c'était idéal, on va dire, pour la cultiver en Bretagne et demain dans des conditions plus insectales. Et puis finalement, la Gaissie, c'est aussi un laboratoire dont on appelle notre laboratoire à Siveauvers de nouvelles pratiques agricoles. C'est aussi là où on fait de l'agroécologie. On va vraiment travailler sur la question d'un filière global avec des pratiques en manure écologie et aussi une filière certifiée UEBT. Donc c'est plus de dire comment est-ce que cet endroit-là peut être un incubateur des bonnes pratiques et nous ensuite on peut les reproduire dans d'autres filières. Et les résultats ils sont plutôt très encourageants parce que déjà en termes de réduction carbone, c'est notre périmètre qui a le plus réduit. Déjà l'année dernière il avait réduit de 50% son emprunt carbone donc c'est énorme pour un périmètre industriel. Et ensuite on voit les effets. à la fois sur la faune et la flore locale, avec des retours d'espèces, que ce soit des insectes, que ce soit des espèces végétales, qui reviennent sur ce territoire-là. Et après, en termes de cohésion sociale, ceci est très important parce que tous ces projets sont portés, oui, par la marque Yves Rocher, mais aussi par les partenaires autour. Ça va être d'autres agriculteurs, ça va être des programmes de partage et d'incubation. Et donc, au final, il y a une vraie vocation de cohésion sociale sur le territoire.

  • Speaker #1

    Ce jardin, il est ouvert au public ? On peut l'isder ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, toute la gâchis, c'est... aussi la mission qu'elle se donne, c'est de montrer ces nouveaux possibles et donc le territoire de la Gassi brasse beaucoup de personnes puisqu'il y a un festival photo premier festival photo à mission qui veut justement montrer des œuvres photographiques en agé sur les questions des règlements climatiques et donc il y a 300 000 personnes en général qui viennent à la Gassi et nous on en profite pour justement ouvrir le jardin botanique où on peut venir faire de la pédagogie des sortes de petites excursions avec tout un pôle en place qui a cette mission-là Tu nous parlais d'agroécologie et d'accompagnement de vos...

  • Speaker #1

    partenaires dans la transition agricole. Quels défis vous rencontrez dans la mise en place de ces modèles et comment vous les surmontez ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai, c'est des modèles qui sont extrêmement vertueux quand on regarde la question des sols, des espèces et même l'espèce humaine. Mais c'est des modèles qui nécessitent beaucoup d'investissement et beaucoup de temps. On travaille à 450 filières végétales, donc c'est des ingrédients végétaux, donc c'est qu'ils nécessitent des pratiques agricoles. Et dans ces filières, on a envie qu'elles se rapprochent de plus en plus du modèle de la Gatissi. Mais pour ça, il faut accompagner. les personnes qui sont nées à ces filles-là, parce que ce n'est pas forcément la priorité de l'industrie. Donc si on les est seules à leur demander, il faut aussi leur donner les moyens. On a tout un programme d'incubation pour aider et accompagner et suivre dans le temps et monitorer un peu les évolutions de ces filles-là. Et aujourd'hui, c'est un programme qui a touché à peu près 7200 partenaires, que ce soit soit sur des thématiques de résilience à l'école, soit même de résilience économique. Par exemple, au Burkina Faso, c'est un gros enjeu localement d'avoir aussi des capacités de transformation, du carité. pour que les femmes qui se trouvent organisées en coopérative puissent vivre localement et dignement de ces rues-là. Donc ce programme-là, il est extrêmement riche, mais quand on regarde les difficultés, il est très prenant. Déjà parce que la typologie de problèmes qu'on peut rencontrer à travers 450 filières, elle est très vaste. Que ce soit des problématiques environnementales ou sociales, elles sont très différentes et elles sont très complexes. Donc il faut faire très attention à ne pas créer des externalités négatives en voulant résoudre un problème trop rapidement ou avec une solution pas adaptée.

  • Speaker #1

    Vous avez des objectifs. ambitieux en termes d'éco-conception, comme les 96% d'ingrédients d'origine naturelle pour les soins du visage d'ici 2030. Quelles innovations vous permettent de transformer vos processus tout en garantissant l'efficacité de vos produits ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une des différences et des points de séance de la marque Yves Rouchet qu'on veut continuer à pousser. C'est vraiment d'avoir des soins avec les plus hauts taux de naturalité. Aujourd'hui, on est à 93%, l'ambitie est d'être à 96%. Mais il faut toujours préserver l'efficacité. Parce qu'aujourd'hui, et ça c'est vrai dans... toutes les industries. Un produit super éco-consumé qui ne répond pas à sa première mission de base, le taux de Ausha va péripéter, on va dire ça comme ça. Nous, c'est vraiment un équilibre qu'on essaie toujours de faire et qu'on arrive à atteindre parce qu'on a des équipes qui sont très expertes de deux choses, les plantes et la peau. Un des meilleurs exemples, c'est le fait que tous nos actifs sont végétaux et aujourd'hui dans tous nos envisages, on a un actif phare qui va donner la propriété au produit et son efficacité et qui du coup forcément est su de notre recherche végétale.

  • Speaker #1

    Vous avez investi dans des solutions comme les champagnes solides et les recharges. Quelle est votre stratégie à long terme pour réduire en tant que plus l'impact des produits et des emballages ?

  • Speaker #0

    Alors la réduction de l'impact, c'est au cœur de notre stratégie d'éco-conception sur l'emballage. Mais nous, ce qu'on met vraiment, c'est le changement d'habitude des consommateurs. C'est le point qu'on a toujours en ligne de mire, c'est comment est-ce qu'on aide un consommateur à passer d'un produit classique à un produit éco-ponçu, qui est souvent un nouveau geste et une nouvelle habitude de consommation, ce qui est extrêmement difficile à changer quand c'est ancré. individuellement et aussi ancré à l'échelle globale de la société. En 2020, on avait sorti des champignons solides. Cette année, on est revenu avec une recharge qui a extrêmement bien marché auprès des consommateurs. Donc, on voit que c'est un geste qui plébiscite parce que c'est très simple et ça ne demande pas trop d'implication. On va bien sûr continuer notre stratégie sur les solides, qui est un des produits qui, en général, permet de réduire de 5 fois l'empreinte CO2 comparé à un champignon classique. La question des recharges pour les personnes qui ne sont pas encore prêtes à passer au solide et qui apprendent à d'autres innovations. Là, on attend que le marché soit un peu... plus mature, on va dire, pour les certiers. On cherche vraiment la solution que nous, on qualifie la solution Maya, Most Advanced Yet Acceptable, pour que vraiment le consommateur puisse se projeter dans ça. Et le résultat, en tout cas cette année, il a été très positif parce que c'est une catégorie, donc toute la catégorie de ce qu'on appelle les gestes engagés, qui est en croissance. Et c'est quelque chose qu'on veut petit à petit pousser pour transformer tout le portefeuille et qu'à la fin, il ne reste que des produits engagés dans le portefeuille de la marque Ibrochet.

  • Speaker #1

    Yves Rocher, il a reconnu pour son CRM la proximité avec ses clients, notamment via des cadeaux, le mailing, du mailing. Comment vous réconciliez ces pratiques commerciales historiques avec vos engagements à l'ASO ?

  • Speaker #0

    L'histoire derrière ce CRM, c'est que M. Yves Rocher était au fin fond de la montagne, il ne voulait pas changer d'endroit. Et donc, il s'est posé la question de comment est-ce que je vais pouvoir aller toucher une clientèle qui est parisienne, qui est ailleurs en France. Et donc, le journal, ça a été sa manière de communiquer ça. Et donc, nous, on a vraiment gardé cet ADN de proximité et de lien. avec des clientes qui sont fidèles depuis parfois 60 ans. Donc on reste sur cet ADN-là, mais on veut quand même se transformer et réfléchir à comment est-ce qu'on utilise ces canaux marketing de l'ancien monde, si on peut dire, pour faire émerger les pratiques du nouveau monde. Et donc typiquement sur ça, on a deux leviers. Le premier, c'est de transformer, donc de réduire bien sûr les envois postaux qu'on peut avoir, les envois papiers, réduire la quantité de cadeaux qu'on devrait à nos clientes. Et puis ensuite, de mettre beaucoup plus de cadeaux, qu'ils soient les produits Yves Rocher. Et après, on a toute la stratégie d'éco-conception. Globalement, sur les cadeaux, on vise à réduire de 34% l'empreinte carbone. À rapport à 2022, c'est assez ambitieux. Et aujourd'hui, chaque décision qui est faite sur les cadeaux est regardée au prisme économique, mais aussi au prisme carbone. Et après, on essaie de détourner un peu les usages et de se dire, dans les cadeaux, on va essayer justement de mettre des produits engagés. On va mettre des produits solides qui vont aller toucher une cible qui ne viendrait jamais l'acheter en boutique. Mais comme elle le reçoit en cadeau, elle va le tester. Ça va peut-être la convertir à cette gestion-là.

  • Speaker #1

    Quel rôle vous donnez aux collaborateurs et collaboratrices en interne sur ces sujets d'engagement de marque ? Comment tu mobilises toutes les élites ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, on donne une place assez importante aux collaborateurs avec cette vision que beaucoup d'autres directeurs RSE ont, mais qui est de, nous, on incube les choses. Et théoriquement, dans quelques années, la direction RSE pourrait se fondre dans l'entreprise sans que ça change vraiment la stratégie RSE. Et c'est ça la vision qu'on a. C'est premièrement, il faut diffuser la stratégie RSE. Ensuite, il faut que ça refuse. chez les collaborateurs. Et ensuite, il faut les outils pour que dans leur métier, ils puissent prendre des actions concrètes. Et c'est vraiment tout le sens de la stratégie Acte Beautiful et du programme de mobilisation qu'on a, qui est en plusieurs volets, ont toute une forme à essence sur la stratégie RAC, la marque Sondrocher. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de se transformer et de quelle manière est-ce qu'on va le faire ? Et ensuite, un programme où on va aller mettre les langues en attaque, c'est ce que je disais, les passer à l'action sur la mission pour que ce soit incarné. Et donc chaque année, c'est un programme qu'on a créé avec la Fondation RAC. Tous les collaborateurs du siège, ils passent une demi-journée. avec une association en lien avec la préservation des plantes et ils vont faire des ateliers de maraîchage, de replantation de haies et ce genre de choses. Et après, on a toute la partie transformation des métiers où là, on va essayer de leur donner des outils qui vont leur permettre de prendre des décisions alignées avec la stratégie. On a intégré dans tous les process de développement de produits les critères RSE de la charte des co-concepts de son produit et à chaque jalon, ils doivent se reposer les mêmes questions. Et à la fin, ils ont un score pour leur produit qui est développé avec le Green Impact Index, qui est une note de A à E qui permet de vérifier si le produit et qu'on compte sur eux, surtout au cycle de vie. Et ça, ça leur permet aussi d'être acteurs sur leur métier, plutôt que d'être un peu perdus sur la complexité, même que c'est quand même la RSE, parce qu'il y a plein de sujets à prendre en compte. Et donc, on essaie vraiment de les aider et de les étudier.

  • Speaker #1

    Au-delà de vos actions en interne, comment vous mobilisez vos clients, clientes et vos partenaires autour de vos engagements RSE ?

  • Speaker #0

    Nous, on a la conviction que nos clientes et nos partenaires, qui sont dans une écrasante majorité des femmes quand même, elles ont le pouvoir vraiment de changer les choses. Et le lien entre... Les femmes, la RSE et la nature, je pense que c'est plus à prouver. Il y a vraiment quelque chose là. Et nous, on se dit qu'on en est les premiers artisans, on va dire, parce qu'on a dans le monde 20 millions de clientes, en France 8 millions. Et que ces versets-là, on peut les engager sur nos combats. C'est vraiment la réflexion qu'on est en train d'amorcer, de se dire comment est-ce que, pour caricaturer, une femme rentre dans une boutique Ibrochet pour chercher un jeune douche solide, elle ressort avec une action citoyenne. Et c'est vraiment ça qui va aussi nous permettre de réinventer le lien de fidélité entre la marque. ce sentiment d'appartenance et la cliente. Aujourd'hui, on a des tests qu'on est en train de mener. Déjà, une cliente, elle va être forcément informée des actions que fait notamment la Fondation Rocher sur la préservation de la nature. Mais on veut aller un cran plus loin parce qu'on a d'autres actions qu'on trouve super. Comme par exemple, la Fondation fait un festival qui s'appelle Nature en Fête à la Gaissie et qui est un festival pour démocratiser, sensibiliser à la préservation de la nature. Demain, on se dit pourquoi pas faire des festivals comme Nature en Fête dans d'autres pays, que ce soit en Turquie, en Italie, pour vraiment sensibiliser. les clientes à ces questions-là.

  • Speaker #1

    On va parler de vos objectifs 2030. Vous avez une feuille de route ambitieuse. Quels sont les axes prioritaires essentiels pour garantir l'atteinte de vos objectifs ?

  • Speaker #0

    Le premier axe, c'est la transformation du business. C'est de s'assurer que nos produits les plus engagés deviennent les plus gros succès commerciaux. Ça, c'est nécessaire pour qu'on arrête de schématiquement séparer la RSE et le business et de se dire, le plus on va transformer, le plus on aura de chiffres d'affaires, de gestes engagés, le plus on aura gagné. sur nos deux combats. Le deuxième, ça reste quand même la décarbonation. Il y a plein d'enjeux liés à l'environnement, les coins. Notre première responsabilité, c'est de décarboner toute notre chaîne de valeur. Et en faisant ça, on va aller trouver plein de problématiques et on va souligner plein de problématiques. L'autre, c'est le sourcing. C'est vraiment de se dire d'un point de vue achat, comment est-ce qu'on peut avoir des achats plus responsables sur nos cahiers des charges, nos critères pour sélectionner des matières, etc. Et comment est-ce qu'on va travailler plus de fournisseurs engagés pour avoir, on va dire, un impact positif sur le scope 2.

  • Speaker #1

    Si on se projette dans 30 ans, Quelles seraient les grandes transformations pour Ibrochet en matière d'impact environnemental et sociétal ? Quelles seraient les nouvelles frontières à explorer pour rester pionnier dans le secteur des cosmétiques ?

  • Speaker #0

    Si je le projette pour Ibrochet, je pense que sur la partie produit, l'emballage aura soit disparu, soit sera une fonctionnalité du produit. Ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel, en termes de créativité industrielle, il y a énormément de potentiel. Je pense qu'on aura aussi, pour rester pionnier, on aura peut-être investi sur les produits adaptogènes qui vont nous permettre de s'adapter, nous les humains, à la nouvelle réalité climatique. Ce qui va faire... plus chaud, la peau va être très différente, les plantes vont être très différentes, donc comment est-ce que on crée des produits qui nous permettent, nous aussi, de vivre dans ces nouvelles réalités ? Et puis après, en termes d'innovation, je pense qu'on aura beaucoup relocalisé aussi le sourcing, toujours en l'innovant sur la question des plantes et puis en simplifiant encore plus les matières qu'on utilise.

  • Speaker #1

    La question qu'on pose à la fin, Alexandra, pourquoi c'est cool la SE ?

  • Speaker #0

    Alors c'est cool la SE, parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes. et réfléchir contre tous les réflexes individualistes qu'on peut avoir. Et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial. Et c'est essentiel parce que la manière avec laquelle on va répondre aux défis dans les années à venir, ça va en dire un nom sur nous en tant qu'espèce humaine, sur notre capacité de s'organiser en collectif et sur notre humanité.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange Alexandre. Merci à toi.

Description

Pourquoi c'est cool la RSE ? 🤔
Parce que, selon Alexandra Ferré, ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes, à sortir de nos réflexes individualistes et… parce que c’est un terrain de jeu parfait pour les curieux !

Dans cet épisode, on plonge dans les coulisses de Yves Rocher, une entreprise pionnière qui a fait de la nature son moteur de transformation. 🌱🌍

Au programme :
🔹 Une marque engagée depuis toujours : Yves Rocher et son ADN végétal, entre préservation et innovation.
🔹 L’entreprise à mission en action : concrètement, ça change quoi dans les décisions stratégiques ?
🔹 Biodiversité & éco-conception : du jardin botanique de la Gacilly aux soins du visage à 96% d’ingrédients d’origine naturelle.
🔹 Mobilisation des collaborateurs : quand toute une entreprise met les mains dans la terre pour comprendre ses engagements.
🔹 Les défis du futur : des emballages qui disparaissent, des cosmétiques adaptogènes et des circuits courts toujours plus responsables.

Bref, un épisode riche en enseignements, avec une question finale qui fait réfléchir : la manière dont on répondra aux défis des prochaines années dira tout de nous en tant qu’espèce humaine... 🌏


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est cool la RSE parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial.

  • Speaker #1

    Pourquoi s'engager ?

  • Speaker #0

    Parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Alexandra Ferré, directrice Impact et RSE du groupier de Rocher. Bonjour Alexandra, merci d'avoir été notre invitation.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Alors on va partir sur une première question. Est-ce que tu peux nous présenter un peu ton parcours ? Comment t'en es venue à la RSE ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours été dans la RSE, mais j'ai fait des études de relations internationales. J'avais toujours cette ambition de me dire j'ai envie d'agir sur les enjeux du réchauffement climatique, de la justice sociale et avant plutôt dans les organisations internationales. Mais au final l'entreprise a un très bon levier de transformation, à la fois en interne de l'entreprise dans son industrie et au final dans les sociétés.

  • Speaker #1

    On sait que le groupe Hydrochet c'est un groupe engagé sur la préservation de la nature et que ça fait vraiment partie de l'ADN de la marque. Est-ce que tu peux me raconter un peu l'histoire de cet engagement et comment c'est un moteur de transformation pour la marque aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors la marque Yves Rocher, elle a 65 ans, c'est quand même une marque avec un certain historique et elle est née de l'avisant du fondateur de Monsieur Yves Rocher. Il avait une double infuissance. Il se disait, d'un côté, les plantes elles ont des pouvoirs extraordinaires, le monde du végétal et surtout pour les humains, quand on regarde l'impact que ça peut avoir sur notre santé, sur notre bien-être. Et de l'autre côté, il se disait, ce monde du végétal, il est hyper en danger. En 1972, il avait fait une pétition qui résigne très bien la problématique, où il disait, sauver les plantes, elles nous sauvent. Cette question, elle est ancrée. dans la vision de la marque Yves Rocher, c'est aussi ce qui fait notre expertise. Parce que si on rajoute à ça en plus son amour du territoire beton, on a toutes les composantes de la marque Yves Rocher, qui est une beauté naturelle, efficace, engagée et bretonne. Et donc ça, pour nous, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on essaie d'incarner au quotidien, à la fois dans nos produits, dans notre manière d'être en tant qu'entreprise, et c'est ce qui nous drive.

  • Speaker #1

    Yves Rocher est entreprise à mission depuis 2019. Comment ce statut se traduit-il concrètement ? Et est-ce qu'il influence vos décisions stratégiques, vos projets ? et la manière dont c'est mis en œuvre au quotidien.

  • Speaker #0

    Alors, on a fêté l'entreprise à mission l'année dernière. Ça fait 50 ans maintenant, donc on a un peu plus de recul aussi sur le statut. Notre mission, c'est de révéler, protéger et transmettre le pouvoir des plantes. Et c'est une mission qu'on a voulu mettre dans notre manière d'opérer le business. Et quand on regarde le statut d'entreprise à mission, il est hyper complémentaire avec la stratégie RSE ou d'autres labels qu'on peut avoir. Et nous, on le manifeste de deux manières au quotidien. C'est premièrement de l'intégrer à notre vision business, donc à l'offre. Comment est-ce qu'on va... faire des produits, quels produits est-ce qu'on va mettre sur le marché, et ce qui soit une nette la mission. Donc ça, ça nous a conduit à faire un grand travail de simplification des offres et des produits qu'on peut mettre sur le marché, et aussi de réaliement avec la question des plantes. Donc aujourd'hui, tous les nouveaux produits, ils vont avoir un actif végétal à base des plantes. Ça nous permet directement de faire le lien entre la mission et le produit. Et la deuxième manière de faire une entreprise à mission, c'est à travers les objectifs statutaires. Donc là, c'est plus notre contribution que nous, on va avoir en tant que marquis Grouchet, un peu unique. sur des problématiques du monde et donc nous sur les problématiques des plantes. Et donc là, on a des objectifs statutaires qui sont liés à la formation des collaborateurs, au fait d'embarquer nos collaborateurs sur le terrain, pour déjà concrètement, on dit toujours les mains dans la terre. Il faut avoir une opération, on va dire, réelle et concrète. Et puis après, demain, comment est-ce qu'on va embarquer plus de communautés à nos côtés autour de cette mission ?

  • Speaker #1

    Vous avez établi un rapport, Albeautiful. Il met l'accent sur les initiatives de préservation des plantes et des écosystèmes, notamment via le Jardin botanique de la Gacilly en Bretagne. Quels sont les résultats les plus marquants de vos initiatives en faveur de la biodiversité ? Et est-ce que vous avez des impacts mesurables et concrets ?

  • Speaker #0

    Avant de parler de la biodiversité, c'est important de rappeler ce que c'est l'Agassi. Parce que oui, il y a le jardin botanique, mais c'est tout un écosystème qui a été pensé sur un territoire. Donc l'Agassi, c'est là où Monsieur Évranche est né, c'est là où la marque existe encore. Et c'est là où il y a tout notre appareil industriel de production. Et aussi nos champs qu'on cultive en agriculture bio depuis 1960. C'est vraiment un écosystème global et qui se réfléchit comme ça. D'un côté, on a bien sûr une stratégie de décarbonation des industries. Et de notre côté, on a ce pôle végétal qui nous permet d'expérimenter plein de choses, que ce soit sur l'agriculture ou sur la recherche et le développement. Et c'est là où le jardin botanique est super important. Ce jardin, il existe depuis 1975 et c'est, on va dire, un peu une ressourcerie de plantes puisqu'il a plusieurs missions. Il a une mission de préservation d'espèces qui sont aujourd'hui menacées d'extraction, d'espèces rares. espèces anciennes, parfois bruntonnes. Deuxièmement, ce jardin a une vocation aussi de recherche et de développement pour la marquise Rocher, pour chercher quelles sont les plantes de demain qu'on va mettre dans nos produits et quelles sont les plantes de demain qui vont être résilientes avec des nouvelles manières aussi de faire de l'agriculture et des nouvelles conditions climatiques. Et ça, par exemple, ils y ont développé l'édulis, qui est une plante qui est dans notre grand soin hydratant et qui est une plante qui est extrêmement adaptable à des conditions différentes. Donc, c'était idéal, on va dire, pour la cultiver en Bretagne et demain dans des conditions plus insectales. Et puis finalement, la Gaissie, c'est aussi un laboratoire dont on appelle notre laboratoire à Siveauvers de nouvelles pratiques agricoles. C'est aussi là où on fait de l'agroécologie. On va vraiment travailler sur la question d'un filière global avec des pratiques en manure écologie et aussi une filière certifiée UEBT. Donc c'est plus de dire comment est-ce que cet endroit-là peut être un incubateur des bonnes pratiques et nous ensuite on peut les reproduire dans d'autres filières. Et les résultats ils sont plutôt très encourageants parce que déjà en termes de réduction carbone, c'est notre périmètre qui a le plus réduit. Déjà l'année dernière il avait réduit de 50% son emprunt carbone donc c'est énorme pour un périmètre industriel. Et ensuite on voit les effets. à la fois sur la faune et la flore locale, avec des retours d'espèces, que ce soit des insectes, que ce soit des espèces végétales, qui reviennent sur ce territoire-là. Et après, en termes de cohésion sociale, ceci est très important parce que tous ces projets sont portés, oui, par la marque Yves Rocher, mais aussi par les partenaires autour. Ça va être d'autres agriculteurs, ça va être des programmes de partage et d'incubation. Et donc, au final, il y a une vraie vocation de cohésion sociale sur le territoire.

  • Speaker #1

    Ce jardin, il est ouvert au public ? On peut l'isder ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Donc, toute la gâchis, c'est... aussi la mission qu'elle se donne, c'est de montrer ces nouveaux possibles et donc le territoire de la Gassi brasse beaucoup de personnes puisqu'il y a un festival photo premier festival photo à mission qui veut justement montrer des œuvres photographiques en agé sur les questions des règlements climatiques et donc il y a 300 000 personnes en général qui viennent à la Gassi et nous on en profite pour justement ouvrir le jardin botanique où on peut venir faire de la pédagogie des sortes de petites excursions avec tout un pôle en place qui a cette mission-là Tu nous parlais d'agroécologie et d'accompagnement de vos...

  • Speaker #1

    partenaires dans la transition agricole. Quels défis vous rencontrez dans la mise en place de ces modèles et comment vous les surmontez ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai, c'est des modèles qui sont extrêmement vertueux quand on regarde la question des sols, des espèces et même l'espèce humaine. Mais c'est des modèles qui nécessitent beaucoup d'investissement et beaucoup de temps. On travaille à 450 filières végétales, donc c'est des ingrédients végétaux, donc c'est qu'ils nécessitent des pratiques agricoles. Et dans ces filières, on a envie qu'elles se rapprochent de plus en plus du modèle de la Gatissi. Mais pour ça, il faut accompagner. les personnes qui sont nées à ces filles-là, parce que ce n'est pas forcément la priorité de l'industrie. Donc si on les est seules à leur demander, il faut aussi leur donner les moyens. On a tout un programme d'incubation pour aider et accompagner et suivre dans le temps et monitorer un peu les évolutions de ces filles-là. Et aujourd'hui, c'est un programme qui a touché à peu près 7200 partenaires, que ce soit soit sur des thématiques de résilience à l'école, soit même de résilience économique. Par exemple, au Burkina Faso, c'est un gros enjeu localement d'avoir aussi des capacités de transformation, du carité. pour que les femmes qui se trouvent organisées en coopérative puissent vivre localement et dignement de ces rues-là. Donc ce programme-là, il est extrêmement riche, mais quand on regarde les difficultés, il est très prenant. Déjà parce que la typologie de problèmes qu'on peut rencontrer à travers 450 filières, elle est très vaste. Que ce soit des problématiques environnementales ou sociales, elles sont très différentes et elles sont très complexes. Donc il faut faire très attention à ne pas créer des externalités négatives en voulant résoudre un problème trop rapidement ou avec une solution pas adaptée.

  • Speaker #1

    Vous avez des objectifs. ambitieux en termes d'éco-conception, comme les 96% d'ingrédients d'origine naturelle pour les soins du visage d'ici 2030. Quelles innovations vous permettent de transformer vos processus tout en garantissant l'efficacité de vos produits ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une des différences et des points de séance de la marque Yves Rouchet qu'on veut continuer à pousser. C'est vraiment d'avoir des soins avec les plus hauts taux de naturalité. Aujourd'hui, on est à 93%, l'ambitie est d'être à 96%. Mais il faut toujours préserver l'efficacité. Parce qu'aujourd'hui, et ça c'est vrai dans... toutes les industries. Un produit super éco-consumé qui ne répond pas à sa première mission de base, le taux de Ausha va péripéter, on va dire ça comme ça. Nous, c'est vraiment un équilibre qu'on essaie toujours de faire et qu'on arrive à atteindre parce qu'on a des équipes qui sont très expertes de deux choses, les plantes et la peau. Un des meilleurs exemples, c'est le fait que tous nos actifs sont végétaux et aujourd'hui dans tous nos envisages, on a un actif phare qui va donner la propriété au produit et son efficacité et qui du coup forcément est su de notre recherche végétale.

  • Speaker #1

    Vous avez investi dans des solutions comme les champagnes solides et les recharges. Quelle est votre stratégie à long terme pour réduire en tant que plus l'impact des produits et des emballages ?

  • Speaker #0

    Alors la réduction de l'impact, c'est au cœur de notre stratégie d'éco-conception sur l'emballage. Mais nous, ce qu'on met vraiment, c'est le changement d'habitude des consommateurs. C'est le point qu'on a toujours en ligne de mire, c'est comment est-ce qu'on aide un consommateur à passer d'un produit classique à un produit éco-ponçu, qui est souvent un nouveau geste et une nouvelle habitude de consommation, ce qui est extrêmement difficile à changer quand c'est ancré. individuellement et aussi ancré à l'échelle globale de la société. En 2020, on avait sorti des champignons solides. Cette année, on est revenu avec une recharge qui a extrêmement bien marché auprès des consommateurs. Donc, on voit que c'est un geste qui plébiscite parce que c'est très simple et ça ne demande pas trop d'implication. On va bien sûr continuer notre stratégie sur les solides, qui est un des produits qui, en général, permet de réduire de 5 fois l'empreinte CO2 comparé à un champignon classique. La question des recharges pour les personnes qui ne sont pas encore prêtes à passer au solide et qui apprendent à d'autres innovations. Là, on attend que le marché soit un peu... plus mature, on va dire, pour les certiers. On cherche vraiment la solution que nous, on qualifie la solution Maya, Most Advanced Yet Acceptable, pour que vraiment le consommateur puisse se projeter dans ça. Et le résultat, en tout cas cette année, il a été très positif parce que c'est une catégorie, donc toute la catégorie de ce qu'on appelle les gestes engagés, qui est en croissance. Et c'est quelque chose qu'on veut petit à petit pousser pour transformer tout le portefeuille et qu'à la fin, il ne reste que des produits engagés dans le portefeuille de la marque Ibrochet.

  • Speaker #1

    Yves Rocher, il a reconnu pour son CRM la proximité avec ses clients, notamment via des cadeaux, le mailing, du mailing. Comment vous réconciliez ces pratiques commerciales historiques avec vos engagements à l'ASO ?

  • Speaker #0

    L'histoire derrière ce CRM, c'est que M. Yves Rocher était au fin fond de la montagne, il ne voulait pas changer d'endroit. Et donc, il s'est posé la question de comment est-ce que je vais pouvoir aller toucher une clientèle qui est parisienne, qui est ailleurs en France. Et donc, le journal, ça a été sa manière de communiquer ça. Et donc, nous, on a vraiment gardé cet ADN de proximité et de lien. avec des clientes qui sont fidèles depuis parfois 60 ans. Donc on reste sur cet ADN-là, mais on veut quand même se transformer et réfléchir à comment est-ce qu'on utilise ces canaux marketing de l'ancien monde, si on peut dire, pour faire émerger les pratiques du nouveau monde. Et donc typiquement sur ça, on a deux leviers. Le premier, c'est de transformer, donc de réduire bien sûr les envois postaux qu'on peut avoir, les envois papiers, réduire la quantité de cadeaux qu'on devrait à nos clientes. Et puis ensuite, de mettre beaucoup plus de cadeaux, qu'ils soient les produits Yves Rocher. Et après, on a toute la stratégie d'éco-conception. Globalement, sur les cadeaux, on vise à réduire de 34% l'empreinte carbone. À rapport à 2022, c'est assez ambitieux. Et aujourd'hui, chaque décision qui est faite sur les cadeaux est regardée au prisme économique, mais aussi au prisme carbone. Et après, on essaie de détourner un peu les usages et de se dire, dans les cadeaux, on va essayer justement de mettre des produits engagés. On va mettre des produits solides qui vont aller toucher une cible qui ne viendrait jamais l'acheter en boutique. Mais comme elle le reçoit en cadeau, elle va le tester. Ça va peut-être la convertir à cette gestion-là.

  • Speaker #1

    Quel rôle vous donnez aux collaborateurs et collaboratrices en interne sur ces sujets d'engagement de marque ? Comment tu mobilises toutes les élites ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que nous, on donne une place assez importante aux collaborateurs avec cette vision que beaucoup d'autres directeurs RSE ont, mais qui est de, nous, on incube les choses. Et théoriquement, dans quelques années, la direction RSE pourrait se fondre dans l'entreprise sans que ça change vraiment la stratégie RSE. Et c'est ça la vision qu'on a. C'est premièrement, il faut diffuser la stratégie RSE. Ensuite, il faut que ça refuse. chez les collaborateurs. Et ensuite, il faut les outils pour que dans leur métier, ils puissent prendre des actions concrètes. Et c'est vraiment tout le sens de la stratégie Acte Beautiful et du programme de mobilisation qu'on a, qui est en plusieurs volets, ont toute une forme à essence sur la stratégie RAC, la marque Sondrocher. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de se transformer et de quelle manière est-ce qu'on va le faire ? Et ensuite, un programme où on va aller mettre les langues en attaque, c'est ce que je disais, les passer à l'action sur la mission pour que ce soit incarné. Et donc chaque année, c'est un programme qu'on a créé avec la Fondation RAC. Tous les collaborateurs du siège, ils passent une demi-journée. avec une association en lien avec la préservation des plantes et ils vont faire des ateliers de maraîchage, de replantation de haies et ce genre de choses. Et après, on a toute la partie transformation des métiers où là, on va essayer de leur donner des outils qui vont leur permettre de prendre des décisions alignées avec la stratégie. On a intégré dans tous les process de développement de produits les critères RSE de la charte des co-concepts de son produit et à chaque jalon, ils doivent se reposer les mêmes questions. Et à la fin, ils ont un score pour leur produit qui est développé avec le Green Impact Index, qui est une note de A à E qui permet de vérifier si le produit et qu'on compte sur eux, surtout au cycle de vie. Et ça, ça leur permet aussi d'être acteurs sur leur métier, plutôt que d'être un peu perdus sur la complexité, même que c'est quand même la RSE, parce qu'il y a plein de sujets à prendre en compte. Et donc, on essaie vraiment de les aider et de les étudier.

  • Speaker #1

    Au-delà de vos actions en interne, comment vous mobilisez vos clients, clientes et vos partenaires autour de vos engagements RSE ?

  • Speaker #0

    Nous, on a la conviction que nos clientes et nos partenaires, qui sont dans une écrasante majorité des femmes quand même, elles ont le pouvoir vraiment de changer les choses. Et le lien entre... Les femmes, la RSE et la nature, je pense que c'est plus à prouver. Il y a vraiment quelque chose là. Et nous, on se dit qu'on en est les premiers artisans, on va dire, parce qu'on a dans le monde 20 millions de clientes, en France 8 millions. Et que ces versets-là, on peut les engager sur nos combats. C'est vraiment la réflexion qu'on est en train d'amorcer, de se dire comment est-ce que, pour caricaturer, une femme rentre dans une boutique Ibrochet pour chercher un jeune douche solide, elle ressort avec une action citoyenne. Et c'est vraiment ça qui va aussi nous permettre de réinventer le lien de fidélité entre la marque. ce sentiment d'appartenance et la cliente. Aujourd'hui, on a des tests qu'on est en train de mener. Déjà, une cliente, elle va être forcément informée des actions que fait notamment la Fondation Rocher sur la préservation de la nature. Mais on veut aller un cran plus loin parce qu'on a d'autres actions qu'on trouve super. Comme par exemple, la Fondation fait un festival qui s'appelle Nature en Fête à la Gaissie et qui est un festival pour démocratiser, sensibiliser à la préservation de la nature. Demain, on se dit pourquoi pas faire des festivals comme Nature en Fête dans d'autres pays, que ce soit en Turquie, en Italie, pour vraiment sensibiliser. les clientes à ces questions-là.

  • Speaker #1

    On va parler de vos objectifs 2030. Vous avez une feuille de route ambitieuse. Quels sont les axes prioritaires essentiels pour garantir l'atteinte de vos objectifs ?

  • Speaker #0

    Le premier axe, c'est la transformation du business. C'est de s'assurer que nos produits les plus engagés deviennent les plus gros succès commerciaux. Ça, c'est nécessaire pour qu'on arrête de schématiquement séparer la RSE et le business et de se dire, le plus on va transformer, le plus on aura de chiffres d'affaires, de gestes engagés, le plus on aura gagné. sur nos deux combats. Le deuxième, ça reste quand même la décarbonation. Il y a plein d'enjeux liés à l'environnement, les coins. Notre première responsabilité, c'est de décarboner toute notre chaîne de valeur. Et en faisant ça, on va aller trouver plein de problématiques et on va souligner plein de problématiques. L'autre, c'est le sourcing. C'est vraiment de se dire d'un point de vue achat, comment est-ce qu'on peut avoir des achats plus responsables sur nos cahiers des charges, nos critères pour sélectionner des matières, etc. Et comment est-ce qu'on va travailler plus de fournisseurs engagés pour avoir, on va dire, un impact positif sur le scope 2.

  • Speaker #1

    Si on se projette dans 30 ans, Quelles seraient les grandes transformations pour Ibrochet en matière d'impact environnemental et sociétal ? Quelles seraient les nouvelles frontières à explorer pour rester pionnier dans le secteur des cosmétiques ?

  • Speaker #0

    Si je le projette pour Ibrochet, je pense que sur la partie produit, l'emballage aura soit disparu, soit sera une fonctionnalité du produit. Ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel, en termes de créativité industrielle, il y a énormément de potentiel. Je pense qu'on aura aussi, pour rester pionnier, on aura peut-être investi sur les produits adaptogènes qui vont nous permettre de s'adapter, nous les humains, à la nouvelle réalité climatique. Ce qui va faire... plus chaud, la peau va être très différente, les plantes vont être très différentes, donc comment est-ce que on crée des produits qui nous permettent, nous aussi, de vivre dans ces nouvelles réalités ? Et puis après, en termes d'innovation, je pense qu'on aura beaucoup relocalisé aussi le sourcing, toujours en l'innovant sur la question des plantes et puis en simplifiant encore plus les matières qu'on utilise.

  • Speaker #1

    La question qu'on pose à la fin, Alexandra, pourquoi c'est cool la SE ?

  • Speaker #0

    Alors c'est cool la SE, parce que je pense que ça nous force à réfléchir contre nous-mêmes. et réfléchir contre tous les réflexes individualistes qu'on peut avoir. Et aussi parce que ça ouvre toutes les portes d'une entreprise parce qu'il faut tout connaître. La RSE pour les gens curieux, c'est génial. Et c'est essentiel parce que la manière avec laquelle on va répondre aux défis dans les années à venir, ça va en dire un nom sur nous en tant qu'espèce humaine, sur notre capacité de s'organiser en collectif et sur notre humanité.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange Alexandre. Merci à toi.

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