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Du biberon au bilan vital : Pourquoi Sophie a tout quitté cover
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PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

Du biberon au bilan vital : Pourquoi Sophie a tout quitté

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47min |01/12/2025
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PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

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47min |01/12/2025
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Description

Dans cet épisode de Préambule : le podcast des ambulanciers et de la santé, nous partons à la rencontre de Sophie, ancienne auxiliaire de puériculture qui a choisi de changer complétement de voie pour devenir auxiliaire ambulancière. Entre douceur des services de la petite enfance et urgence du préhospitalier, elle nous raconte ce qui l'a poussée à tout quitter, les doutes, les motivations, la formation et surtout la réalité du terrain une fois montée dans l'ambulance. Un témoignage sincère et inspirant, qui met en lumière la richesse du métier d'ambulancier, l'importance du soin, et la capacité à se réinventer dans le domaine de la santé.


Formation continue pour les professionnels de santé. Un podcast pour approfondir ses connaissances sur les soins préhospitaliers et les interventions d'urgence. Des histoires incroyables racontées par ceux qui les vivent? Un podcast pour tous ceux qui ont toujours voulu savoir ce qui se passe dans une ambulance. Un regard d'expert sur les pratiques et les enjeux du métier d'ambulancier smur. Témoignages de professionnels et analyses de situations réelles. Découvrez les urgences médicales, le quotidien des professionnels de santé, découvrez les coulisses du soin, découvrez les qualités requises pour devenir auxiliaire ambulancier, découvrez le quotidien.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, dans Préambule, on part à la rencontre de Sophie, une professionnelle du soin qui a choisi de changer de voie sans jamais quitter l'humain. Ancienne auxiliaire de puriculture, elle est devenue auxiliaire ambulancière. Deux métiers, deux rythmes, une seule vocation, prendre soin. Dans cet épisode, elle nous raconte son parcours, ses doutes, ses motivations et comment la reconversion peut devenir une véritable renaissance. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Sophie bonjour !

  • Speaker #1

    Salut Jean-Paul !

  • Speaker #0

    Merci Sophie d'être venue jusqu'à moi pour me parler un peu de ta profession. Donc tu es auxiliaire ambulancière et tu as la particularité d'être déjà dans le monde de la santé depuis quelques années puisque tu étais auxiliaire puricultrice.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Donc un partage d'expérience avec celles et ceux qui nous écoutent, qui se poseraient la question d'une reconversion professionnelle, qui se poseraient la question du métier. d'exercer le métier d'auxiliaire ambulancier ou d'auxiliaire puerre, pourquoi pas. Tu peux déjà te présenter en quelques mots Sophie s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Du coup je m'appelle Sophie, j'ai 28 ans, j'habite à Romagna et du coup je travaille actuellement à SOS

  • Speaker #0

    Ambulance. Donc SOS Ambulance. On va parler de ton parcours d'auxiliaire puerre pour débuter. Avant d'être auxiliaire puerre, tu as fait des études dans la santé ?

  • Speaker #1

    Oui exactement, j'ai fait un BEP sanitaire et social et un bac pro. Du coup service à la personne Tu l'as fait à quel endroit ? Je l'ai fait sur

  • Speaker #0

    Ensa Et c'est ce qui t'a donné envie d'être auxiliaire puerre ? C'était déjà une idée que tu avais dans un coin de ta tête ?

  • Speaker #1

    Depuis toute petite Depuis mon plus grand âge J'ai voulu faire ce métier là C'était mon métier passion Donc les enfants c'était ton dada ?

  • Speaker #0

    C'était mon dada totalement Et il y avait auxiliaire puerre ou rien d'autre ? Il n'y avait pas d'autre case à jouer ?

  • Speaker #1

    Il y avait infirmière pour récultrice Mais c'était un peu plus long au niveau études Et moi j'étais plus quelqu'un adepte du terrain que des études, si on va pas se mentir.

  • Speaker #0

    Ok, et donc explique-nous à tous, ignorant que nous sommes, ce que c'est une auxiliaire pure s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Du coup une auxiliaire de pluriculture, elle peut exercer dans différents services et différentes structures. Donc moi j'ai exercé en maternité, où il y a trois pôles différents. Donc tu as la suite de couche, la salle d'accouchement et la néonatalogie, du coup pour les enfants qui sont prématurés.

  • Speaker #0

    Mais dans les maternités, tu as forcément des auxiliaires puaires ou c'est libre choix de chaque service d'en avoir ou pas ? Non,

  • Speaker #1

    tu as forcément une auxiliaire puaire qui est du coup épaulée par l'infirmière pré-cultrice. C'est un travail en deux binômes et on va dire qu'on est un peu le second de l'infirmière. Tu as également les services pédiatriques comme à Estin, donc d'oncologie, de réanimation, d'urgence aussi pédiatrique où on peut exercer. Et après tu as des structures moins dans l'urgence et dans le médical qui sont des multis accueils, des crèches

  • Speaker #0

    Donc tu peux bosser dans le public et dans le privé aussi ? Exactement, tu as les deux possibilités Donc tu as un bel éventail de services dispo une fois que tu as ton diplôme en poche Des prérequis particuliers pour accéder à cette formation ?

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de prérequis particuliers Pas besoin d'avoir le bac ou des choses comme ça ? Non, c'est un plus Moi à mon époque quand je l'avais passé c'était un plus

  • Speaker #0

    D'accord. C'est quoi ? C'est des gens qui sortent de l'école, qui se présentent à la formation ? Ou un peu comme les ambulanciers, c'est des deuxième, troisième carrière ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mixé. Mais moi, quand je l'ai passé, c'était beaucoup des jeunes. On va dire qu'ils sortaient du coup d'un bac ou d'un CRT. Pour une suite logique de l'incursus. Et après, tu avais d'autres personnes qui étaient un peu plus âgées, sur une quarantaine d'années ou une trentaine d'années, on ne va pas se mentir. Qui, du coup, changeaient complètement aussi de métier.

  • Speaker #0

    D'accord. L'école à Clermont c'est l'institut de formation en face du SACHU ?

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, c'est à l'IFAP. L'IFAP à côté de l'IFSI.

  • Speaker #0

    Tu peux nous parler un peu de la formation dans ses grandes lignes, sa durée, le coût ? Je ne sais pas si tu t'en souviens, tu t'es fait financer ?

  • Speaker #1

    Moi je me suis fait financer par la région, du coup mes deux mémoires, entre 4 et 5 000 euros, je crois à peu près si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Ça dure combien de temps du coup ?

  • Speaker #1

    Ça dure 10 mois. Du coup, dix mois, il y avait huit modules de compétences, du coup avec huit par de théorie ou pratique.

  • Speaker #0

    C'est 10 mois en présentiel ou t'as des stages ?

  • Speaker #1

    T'as des stages, t'avais 6 stages. Donc en fait on faisait 2 semaines de cours et 1 mois de stage. Et du coup ça s'enchaînait, donc c'est une formation qui est assez dense, qui est riche. Et du coup tu fais 6 stages dans différents services, dans des services crèches, donc des plus grandes ou plus petites crèches, et après dans différents services pour voir vraiment l'enfant sain et malade, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est des stages imposés ? C'est des stages imposés, Oui,

  • Speaker #1

    mais... En parallèle à la rentrée tu peux faire des choix de tes préférences et le 6e en fait ils te permettent de pouvoir choisir on va dire où tu aimerais aller et en fonction ils répartissent donc c'est qui tout on va dire moi j'ai eu la chance de pouvoir faire le stage que j'avais envie de faire.

  • Speaker #0

    Il n'y a que l'institut de formation en face du CHU qui dispense cette formation il n'y a pas d'autres organismes pas dans la région Et donc il n'y a qu'une session par an pour le coup ?

  • Speaker #1

    Il n'y a qu'une session par an.

  • Speaker #0

    Je suis très fort en maths.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a qu'une session par an. Du coup, c'est septembre à juillet à peu près. Moi, c'était comme ça que c'était passé. Je sais qu'il y a une période où il parlait d'en faire deux par an, mais je ne crois pas que c'est d'actualité. Mais après, l'oxyharpure, tu peux le faire en VAE. Donc en fait, tu as un CAP petite enfance et du coup, tu fais une validation de tes acquis. mais c'est quand même quelque chose d'assez costaud on va pas s'en dire

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te souviens des blocs de compétences que tu as validés durant la formation ?

  • Speaker #1

    Tu as de l'hygiène. C'est un bloc d'hygiène.

  • Speaker #0

    L'hygiène en général ou l'hygiène du bébé à proprement parler ?

  • Speaker #1

    L'hygiène hospitalière. Tu te bases vraiment sur l'enfant, mais sur l'hygiène dans les locaux où tu vas pouvoir exercer les différents process. Tu as la communication qui est quand même très importante. Tu avais tout ce qui est sur les pathologies de l'enfant, son évolution. ses acquis tout au cours de la vie. En fait, on voit l'enfant de la naissance jusqu'à à peu près 18 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc aussi au niveau biologie, vraiment tout ce schéma-là, parce qu'en fonction du service qu'on exercera plus tard, c'est des compétences et des connaissances par rapport au corps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour le coup, avec ce que tu m'as dit, il semblerait qu'il y ait des blocs similaires avec la formation d'ambulance.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    L'hygiène et la communication, tu m'as dit ?

  • Speaker #1

    L'hygiène aussi également, qui rapporte. Et après, tu as une partie... Ouais, biologie légère, je pense qu'on voit aussi ce qu'on voit quand même à peu près l'adulte.

  • Speaker #0

    Et donc diplôme en poche, donc toi ta formation s'est bien passée, pas de soucis particuliers ? Très bien,

  • Speaker #1

    très très bien, ouais ouais.

  • Speaker #0

    Ça a répondu à tes attentes, c'est ce que tu as eu à chercher ? Totalement,

  • Speaker #1

    c'est ce que je cherchais et épanouissement perso et pro également.

  • Speaker #0

    Les stages se sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Les stages se sont super bien passés.

  • Speaker #0

    Du coup t'as enchaîné, donc t'as travaillé dans un endroit où t'avais fait ton stage ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Merci. Du coup, mon premier stage, j'ai passé en maternité à Châtaignerie à Beaumont. Et en fait, j'ai directement postulé en sortant de l'école et où j'y ai passé du coup 5 ans.

  • Speaker #0

    5 ans ? Alors c'était quoi ton quotidien à Châtaignerie ?

  • Speaker #1

    Mon quotidien à Châtaignerie, du coup, moi j'étais sur un travail de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je travaillais de nuit en 12 heures. Donc c'était du 20h-8h à l'époque. Donc toute la semaine, 24 sur 24. Maternité, ça ne s'arrête jamais. Donc après voilà ça dépend des services objets et suite de couches on fait beaucoup d'accompagnement on va dire à la parentalité on aide les personnes à devenir parents, on leur conseille comment s'occuper d'un nourrisson les risques, les soins qu'ils devraient faire.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est bien avant l'accouchement ou c'est juste avant l'accouchement ?

  • Speaker #1

    Avant l'accouchement c'est ce qui se passe également on a un suivi du coup en fait il y a des comment on appelle ça des

  • Speaker #0

    Des rendez-vous avec les parents.

  • Speaker #1

    Oui, on leur explique déjà les soins, tout ce qui va en venir.

  • Speaker #0

    Donc vous les préparez en amont. Oui,

  • Speaker #1

    on les prépare en amont. Et après, en salle de naissance, pareil, on continue ce process-là. Et ce process-là,

  • Speaker #0

    il est propre à chaque famille ? Ou genre, tu pars du principe qu'elle a déjà eu trois enfants, qu'elle sait faire. Donc tu zappes cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Tu témoignes. Tu rentres moins dans les détails.

  • Speaker #0

    C'est un passage obligé, cette préparation-là. Oui,

  • Speaker #1

    totalement. Il y a des personnes qui peuvent avoir eu des enfants avant, mais des fois, il y a pas mal d'écarts. Ils me disent qu'on reprend tout à zéro et on oublie cette partie-là.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui changent.

  • Speaker #1

    Je suis en train de penser à ça.

  • Speaker #0

    Les enfants qu'il faut coucher sur le côté, sur le dos, sur le ventre,

  • Speaker #1

    ça change tout le temps. Des fois, ils sont perdus. Pareil au niveau des soins. qui ont ne pas mettre ou autre. Les cordons ombilicals, par exemple, à l'époque, ce n'était pas comme ça. Maintenant, on les fait avec de l'eau et du savon. Il y a beaucoup d'évolutions.

  • Speaker #0

    Une petite mise à jour des parents. Tu travailles de nuit. Tu fais équipe avec qui ?

  • Speaker #1

    Quand je suis en suite de couche, je suis avec une autre auxiliaire de puriculture. On a un service à peu près de 35 lits. On se divise le service. Par exemple, s'il y a 20 bébés, on a 10 bébés chacune. où en fait c'est... C'est nous qui s'occupons de cette chambre là, et ce qui est besoin, et c'est eux qui nous appellent, et on a une sage-femme du coup qui a tout le service en main.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et ensuite...

  • Speaker #0

    Donc c'est effectif réduit par rapport à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, totalement. La journée t'as quand même deux auxiliaires, mais tu as du coup une infirmière puerre qui est aussi dans le service, et après t'as deux voire trois sages-femmes et une aide-soignante.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Donc c'est assez réduit...

  • Speaker #0

    Donc c'est stressant comme première expérience quand même, de commencer de nuit. C'est pas le plus simple je dirais ? Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas le plus simple, mais... On va dire que c'est plus cocooning, si on peut dire. Tu as peut-être plus de temps à passer avec les... Oui, tu as plus le temps, tu n'as pas les soins. Les mamans, il n'y a pas les visites non plus, les mamans ne sont plus posées, elles prennent plus le temps de parler et de dire les choses, surtout sur les émotions.

  • Speaker #0

    Oui, il se passe des choses la nuit qui ne se passent pas la journée.

  • Speaker #1

    Mais il y a moins de passages, il n'y a pas les pédiatres, les médecins, les gynécologues qui passent. C'est calme en fait. Donc du coup, c'est vrai que tu peux te permettre de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Donc 5 ans à la Châtaigneraie qui sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Très bien passé, très belle expérience

  • Speaker #0

    Et après t'as changé ? Et après je l'ai changé Parce que c'était bien mais pas toi On pourrait croire ça

  • Speaker #1

    Du coup j'ai eu la volonté de changer de branche Médicale et du coup j'ai voulu faire Auxiliaire ambulancier Ah mais c'est à ce moment là,

  • Speaker #0

    je pensais que t'avais eu une autre expérience d'auxiliaire Non du tout J'ai passé 5 ans Donc 5 ans de nuit 5 ans de nuit principale,

  • Speaker #1

    de temps en temps des journées Mais principalement que de nuit N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne pour ne manquer aucune de mes vidéos !

  • Speaker #0

    Ok. Et à quel moment tu as senti l'envie de changer de métier ?

  • Speaker #1

    Au bout de trois ans, je me suis dit, je suis bien, je me sens utile, ça m'apporte ce que j'ai envie de m'apporter. Mais j'avais envie d'aller un peu plus loin, de sortir un peu de ma zone de confort, si on peut dire ça comme ça, et de me challenger en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et il y avait des signes chez toi ? Moins l'envie de se lever pour aller bosser, peut-être la boule au ventre pour aller... Non ?

  • Speaker #1

    Un peu moins l'envie d'aller travailler mais une fois que j'étais du coup dans mon élément avec les mamans, avec les bébés...

  • Speaker #0

    Ouais donc tu passais à autre chose. Tu passais à autre chose. Mais au fond de toi tu savais qu'il allait avoir un changement sous peu. Oui,

  • Speaker #1

    je savais que j'avais la volonté de vouloir évoluer, de faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et tu sentais du stress en voyant ce changement arriver ou... Beaucoup de stress.

  • Speaker #1

    Ouais énormément. Mais bon... Se dire qu'on quitte 5 années où on a nos marques, on a nos collègues qui sont devenus même des amis, on maîtrise tout en fait, même si on en apprend encore tous les jours, on a une maîtrise, on a une zone de confort, on a une stabilité, et se dire que du jour au lendemain, je me lance dans autre chose, sans savoir si ça me plaît ou non, c'est un gros challenge.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu t'es, sans jugement aucun, tu t'es trompé de voie ? Parce qu'au bout de 5 ans, c'est quand même assez rapide, ou pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est le cycle normal d'une professionnelle de santé. Je dis ça, les ambulanciers, l'expérience de vie c'est 5 ans. Oui, c'est vrai. Je ne te jette pas la pierre du tout. Mais est-ce qu'avec le recul tu te dis, ouais effectivement peut-être que je n'aurais pas dû faire ça et j'aurais dû faire autre chose ? Ou ton process de carrière pro, pour toi il est très bon ?

  • Speaker #1

    Non, il est très bon, aucun regret. Parce que si je ne serais pas passé par là, je pense que je ne serais pas là. Je ne serais pas en train de faire ce que je fais. Donc en fait ça m'a permis du coup d'évoluer, de me dire, j'ouvre d'autres portes.

  • Speaker #0

    D'accord. et donc à ce moment là tu veux changer mais tu sais Pas spécialement vers quoi ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Aucune idée. Je regarde un peu les métiers que je connais dans le médical, donc infirmière, même sage-femme. Mais voilà, des longues études. Et moi, ce n'est pas ce que j'aime. Tu ne devais pas repartir sur le banc de l'école ? Non. Puis les à-côtés de la vie perso aussi font que tu ne peux pas non plus te permettre de partir, de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Donc pour définir ton projet, qu'est-ce que tu fais ? Le soir, tu regardes sur Internet les professions qui te sont accessibles ? On va dire assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ouais j'essaie de regarder mais rien qui me donne envie de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Y'a pas un public particulier qui te branche plus que l'autre ?

  • Speaker #1

    Non pas sur le moment. Toujours ce côté médical.

  • Speaker #0

    Les enfants, tu tires pas forcément un trait dessus s'il y a quelque chose qui se présente à toi ?

  • Speaker #1

    Je tire pas un trait dessus. Je sais que c'est le métier que j'ai toujours voulu faire donc...

  • Speaker #0

    Mais c'est quoi en fait que tu cherches ? C'est changer de population ? Ou sortir entre guillemets des quatre murs de ton service ? Ouais. C'est pas tant la population qui t'a un peu... Non,

  • Speaker #1

    du tout, parce que je suis partie au moment où j'aimais encore mon métier. J'ai pas voulu attendre de me dire, ouais, là, vraiment, j'en ai marre. Je me suis dit, j'adore ce que je fais, mais voilà, j'ai envie de voir autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, après tes recherches sur Internet, peut-être que tu questionnes ton entourage, je sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, également, parce que du coup, j'ai dans ma famille... Justement,

  • Speaker #0

    l'entourage, qu'est-ce qu'il dit au bout de cinq ans ? Il dit Sophie t'abuses ? Où tu vas Sophie ?

  • Speaker #1

    Mais même pas, non au contraire, il me pousse à me dire fais ce que t'as envie de faire en fait, vas-y, t'as les moyens, vas-y fonce, n'aie pas de regrets sur nous, peut-être qu'on aurait eu ton âge, on l'aurait fait en fait. Donc vas-y, ne reste pas dans un truc où tu te dis bah j'y suis bien, allez j'y reste quoi.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas quelques, enfin si même si tu m'as parlé de la profession d'infirmière, dans ton cursus de formation, même pendant ta formation, Tu as fait des stages, tu as côtoyé d'autres professionnels de santé, là il n'y a pas une profession qui t'a un peu marqué plus que d'autres ? Non,

  • Speaker #1

    même pas. Non, il n'y a rien qui... C'est pour ça que c'était un peu... Je suis perdu, je ne sais pas où je vais aller.

  • Speaker #0

    Et donc, si je ne dis pas de bêtises, tu as fait un bilan de compétences à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Alors explique pour ceux qui ne connaissent pas, en quoi consiste le bilan de compétences ?

  • Speaker #1

    Du coup, un bilan de compétences, ça permet de se recentrer sur soi, de se...

  • Speaker #0

    Prendre ce travail ?

  • Speaker #1

    Ou pas forcément ? Sur... Contre CPF.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Ah c'est un truc à part ? En fait quand tu travailles tu as un compte CPF et du coup ça te propose des formations et du coup tu peux faire un bilan de compétences, tu le finances avec ton compte CPF.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et moi c'est que j'avais une collègue qui m'en avait parlé en me disant mais écoute moi je sais que mon conjoint avait fait un bilan de compétences et en fait ça l'avait aidé à changer complètement de boulot et à prendre un peu plus sur toi et savoir tes attentes. Et elle me dit, essaye parce que vraiment...

  • Speaker #0

    Et tu fais ça de chez toi du coup ?

  • Speaker #1

    Tu fais ça de chez toi en fait, du coup t'as une personne avec qui tu rentres en contact, tu fais des visios pendant 7-8 séances. Du coup tu discutes avec elle un peu de ta vie, ce qu'il en est, tes attentes, qu'est-ce que tu cherches, où est-ce que tu en es. Et en fait t'as des quiz, elle te parle, elle essaie d'apprendre à te connaître, elle te fait faire des exercices avec des questions, des trucs. Pourquoi me faire ça ? Convainc-vous quoi. Voilà, t'avais des fois un quiz en mode j'adore jouer aux échecs ou j'adore lire.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors moi j'étais là, bah ouais enfin...

  • Speaker #0

    Parce que t'es dans la stratégie...

  • Speaker #1

    C'est ça, je me suis dit... Et en fait après tu comprends le process, que du coup après tu... Elle te met en gros dans des catégories, si on peut dire ça comme ça, et en fait elle ça lui permet de t'orienter du coup sur par exemple du côté médical, ou plus du côté com, et en fait du coup elle te dit, ben voilà vraiment toi...

  • Speaker #0

    Mais elle, elle part sans appréhension, je dis elle, enfin la personne qui s'occupe de toi.

  • Speaker #1

    du tout elle dit pas elle vient du médical on va la remettre dans le médical du tout en fait elle te pose la question elle te dit voilà vous en faisant ce bien de compétence qu'est-ce que vous voulez faire qu'est-ce que vous cherchez est-ce que vous voulez partir du coup dans le même médical par exemple côté médical ou vraiment changer complètement d'orientation et de milieu donc moi je lui avais dit je sais pas je savais pas ouais donc tu fermais rien je me fermais à rien non justement je m'étais dit ce côté médical je l'aime plus que tout j'aimerais beaucoup mais en fait je voyais pas où aller quoi faire donc je m'étais dit Merci. Je m'ouvre à autre chose, parce que ça se peut qu'il y ait autre chose qui peut me plaire, et où je ne m'épanouirais pas complètement aussi, tu vois.

  • Speaker #0

    Et donc au bout de 7-8 séances, tu me disais, moult quiz, qu'est-ce qui en ressort ? C'est quoi la conclusion de tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui en ressort ? Du coup, elle me dit que concrètement, je suis dans ma voie, que le côté médical me correspond totalement, et qu'elle me dit, enfin ça se ressent, la façon dont on s'en parle. t'as ta place quoi donc du coup elle me dit... Du coup ça te rassure sur le principe tu dis tu t'es pas totalement trompé sur le secteur Je me dis bon c'est cool j'ai quand même trouvé la voie Vous allez décharger des cagettes à Rungis madame vous êtes faite pour ça C'est ça donc je me dis c'est rassurant ça te met une confiance Tu te dis ok je me suis pas planté dans le process et dans mes choix de carrière quoi Et en fait sur la finalité elle me dit du coup on va regarder Et en fait il y a des métiers qui vont ressortir, plusieurs métiers Même des fois elle me dit... Je peux t'orienter sur d'autres métiers complètement qui n'ont rien à voir Parce que le médical ressortait en premier Et après t'avais d'autres

  • Speaker #0

    Sous catégories entre guillemets Et les enfants ont ressorti ou pas ?

  • Speaker #1

    Parce que là ce serait drôle qu'elles te disent Par contre pas du tout les enfants Parce que vous avez pas du tout le premier Elle me dit ouais c'était vraiment ça Je dis ouais mais je veux plus Et du coup après T'as un régulatrice du coup Qui est ressorti Ambulancière Ok. Et après tu avais tous tes côtés, aide-soignant, infirmière et tout ça Et en fait après elle me dit voilà Tu prends le temps de réflexion,

  • Speaker #0

    tu peux aller voir les fiches métiers Il te parle pas du métier d'ambulancier là ?

  • Speaker #1

    Si,

  • Speaker #0

    il l'évoque En quelle position ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'il était en troisième Top 3 ça va C'est ça exactement Et après elle me dit tu prends le temps de réflexion Tu vois les fiches métiers, tu vois les métiers vu que tu connais pas Du coup je prends le temps un peu de regarder Du coup je me dis ouais moi c'est le médical quoi Je me dis non, je reste dans cette branche là

  • Speaker #0

    D'accord

  • Speaker #1

    Et du coup, en premier lieu, je vois sur le métier de régulatrice, je me suis dit intéressant.

  • Speaker #0

    Donc quand tu dis régulatrice, c'est assistante de régulation médicale aux 15.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc je regarde un peu ça, je me dis c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse, tu sais que j'ai fait deux podcasts avec un assistant de régulation. Est-ce que tu les as écoutés ?

  • Speaker #1

    J'en ai écouté un.

  • Speaker #0

    Il y en a deux, il y a une suite.

  • Speaker #1

    Tu vois, je n'ai pas écouté deux.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est un métier super intéressant, super intense.

  • Speaker #1

    Ouais, qui est super riche et tout. Je me suis dit pourquoi pas quoi. et Et après, j'ai commencé à...

  • Speaker #0

    Il y a une formation d'ailleurs. Oui, exactement. Parce qu'il n'existait pas il y a encore peut-être un an ou deux, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Moi, quand je l'ai fait...

  • Speaker #0

    C'était plutôt une formation sur le tas, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Non, moi, il y avait la formation déjà quand j'avais regardé. Et là, maintenant,

  • Speaker #0

    il y a une formation. Depuis, d'ailleurs, il le dit dans le podcast, depuis l'affaire Noémie, tu sais, il y avait une jeune femme qui avait appelé... Oui, c'est bon. Ça fait le tour sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #0

    et qui est décédé, qu'on l'avait envoyé balader. Tu avais déclenché une formation suite à ça et il y a un organisme de formation à Clermont-Ferrand, c'est ce bâtiment à côté du SAMU là.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais moi quand j'avais regardé cette formation, c'était déjà d'actualité et je m'étais dit, je vais voir, pourquoi pas. Et après...

  • Speaker #0

    Là tu changeais du tout au tout quoi, tu passais d'un métier, on va dire, on va pas dire qu'ils sont inactifs, ce serait... Non ! Mais un métier qui bouge, un métier statique. Ouais, statique.

  • Speaker #1

    Ouais, ça m'a fait peur et je me suis dit, c'est peut-être pas vraiment ce que j'ai envie, je suis encore jeune. Et ce que vraiment c'est ça, et du coup après il y avait le métier de cause ambulancier, qui était juste derrière en pole position, et là je me suis dit, ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais pourquoi pas, ça a couché pas mal de place.

  • Speaker #1

    Celui-là il coche pas mal, ouais, je prends le temps d'y réfléchir, et pourquoi pas me lancer.

  • Speaker #0

    Et ça te fait pas peur à ce moment-là de recommencer, je vais pas dire en bas de l'échelle, mais je veux dire de réapprendre plein de choses, de repartir de zéro en termes de connaissance, enfin même si tu pars pas totalement de zéro, tu es déjà dans le médical, mais tu te dis pas... ça va être un peu compliqué ?

  • Speaker #1

    Ça me fait peur parce que du coup je sors de ma zone de confort donc un peu d'appréhension

  • Speaker #0

    Mais t'es sûre de vouloir changer ? Je suis sûre de vouloir changer Ce bilan de compétences qui te dit que t'es faite pour être auxiliaire pure ça te fait pas prendre conscience que finalement tu vas peut-être quitter une profession qui t'est destinée ?

  • Speaker #1

    Non, je me dis j'avais besoin de changement Il y a eu un événement et je me suis dit vas-y, prends le taureau par les cornes et... Tu as envie de changement, fais ce que tu as envie de faire vraiment et concentre-toi à fond sur ton projet pro.

  • Speaker #0

    Donc là, tu te destines à une carrière d'ambulancière ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Donc tu fais quoi ? Un stage découverte ?

  • Speaker #1

    Même pas. Même pas du tout parce que je n'ai pas connaissance de ça. En fait, je finis mon bilan de compétences. Du coup, je prends cette décision-là et je crois qu'on arrive. Il devait être novembre-décembre. Elle est faite qu'à proche. Je me dis, je me laisse passer les fêtes tranquilles et puis je vois l'année prochaine. Je prends le process.

  • Speaker #0

    Tiens, je fais un petit arrêt sur l'image. À ce moment-là, tu avais déjà côtoyé des ambulanciers ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Dans ta profession ?

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas le métier. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Et si je te demande, est-ce que tu avais une image particulière du métier d'ambulancier ? A quoi tu pensais ? Aux séries américaines ? Ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en vrai, je n'avais pas connaissance. C'est vrai que des fois, je voyais, je me dis...

  • Speaker #0

    Mais tu n'avais pas d'image, ni positive, ni négative ? Non,

  • Speaker #1

    je n'avais aucun. Je me disais, oui, ils transportent des patients d'un point A à un point B, en fait. Mais rien de plus. Mais quand j'en ai parlé à mon entourage, eux, ils avaient déjà des préjugés dessus. Enfin, façon de parler, mais une image, on va dire. Mais qui était...

  • Speaker #0

    Pas bonne du coup.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas bonne. Ouais, c'est les gens qui roulent vite avec leurs lunettes de soleil. Ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas faux.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est souvent ça l'image alors que pas du tout.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Vraiment pas en fait.

  • Speaker #0

    On roule avec les lunettes de soleil. On roule avec les lunettes de soleil. Mais c'est pas pour le style. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas pour la frime. Non, non, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    C'est pour éviter d'avoir les yeux qui pleurent toute la journée. C'est ça. Mais bon bref.

  • Speaker #1

    Donc ouais ils avaient cette image là en fait de Ah ouais trop bien tu vas rouler vite Avec les gyros et tout Ouais enfin non c'est pas ça que j'imagine moi Je...

  • Speaker #0

    Mais ça ne t'a pas arrêté ? Ça ne m'a pas du tout arrêté,

  • Speaker #1

    j'aime même faire ma propre idée

  • Speaker #0

    Mais donc du coup, pas de stage découverte Non Mais tu te renseignes sur la profession d'ambulancière Il n'y a rien qui te rebute Quand tu regardes sur internet Genre le salaire, le planning Les amplitudes horaires Tu ne te dis pas, ça ne s'est pas fait pour moi Non parce que

  • Speaker #1

    Avec mon passé d'oxygène puricultrice En fait je n'avais pas de planning fixe Je travaillais en 12h, je pouvais faire 3, 4, voire 5 nuits par semaine ... La semaine d'après, j'avais qu'une nuit. Donc en fait, j'avais pas de planning fixe. Donc en fait,

  • Speaker #0

    j'étais déjà dans le bain.

  • Speaker #1

    Et en fait, moi j'aime cette polyvalence-là. En fait, j'ai pas d'enfant. Donc ça me permet de me dire, je fais ce que je veux, quand je veux. J'ai cette liberté en fait.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse. Est-ce que l'aspect du salaire a été une vraie réflexion ?

  • Speaker #1

    Ça a été une réflexion. mais pas non plus longtemps.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me dire combien de touches une auxiliaire puerre ? En moyenne, en début de carrière.

  • Speaker #1

    Alors moi je suis dans du privé donc du coup t'as quand même une différence.

  • Speaker #0

    Donc tes salaires sont plus haut ou plus bas en privé ? Plus bas. Plus bas, ok.

  • Speaker #1

    Plus bas, ce qu'on pourrait penser le contraire. Moi sans mentir sur des nuits, sur des postes de nuit, t'as quand même pas mal de primes, on va pas se mentir. En faisant que des nuits t'as un salaire qui tourne à peu près autour de 2000-2002.

  • Speaker #0

    Net.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Donc toi tu veux garder un peu ce...

  • Speaker #1

    ce salaire là dans l'idéal j'aurais aimé parce que tu parles au passé donc tu n'en as pas je voudrais parler à ton patron il faut augmenter Sophie exactement sinon je ne reste pas mais bon c'est comme un aspect que tu j'y ai réfléchi je me suis dit quand même c'est quand même une grosse différence on t'y réfléchit mais après tu pèses le pour et le contre moi en fait je ne fais pas ce métier là pour l'argent Merci.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs personne ne le fait pour l'argent parce que sinon on serait dans la panade tous. Mais effectivement c'est un point qu'on regarde tous. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est légitime, on a des factures à payer.

  • Speaker #0

    Et donc, ambulancière, mais tu ne fais pas vraiment ambulancière. Non,

  • Speaker #1

    je ne fais pas ambulancière. Je me dis que c'est 6 mois de formation et en fait je ne sais pas si ça va me plaire. Parce que je ne connais pas le métier, j'ai jamais été sur le terrain, je n'ai pas de proche qui exerce ce métier-là, donc je n'ai pas de connaissances. Donc je me dis que je vais m'orienter vers l'oxyère, l'ambulancière.

  • Speaker #0

    Ce qui est paradoxal, tu t'es pas rapproché de France Travail à ce moment-là ? Ils t'ont pas proposé de faire un stage de découverte ? Non,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, ça s'est enchaîné assez rapidement. Comme je t'ai dit, je pensais me dire, je me laisse fin d'année 2024, du coup à l'époque. Et 2025, je me renseigne plus. En fait, il y a eu un événement et j'ai tout enquillé. La formation que j'ai faite était en janvier. Je me suis inscrite au mois de décembre. Et du coup, j'ai enchaîné directement. Donc ça a été vite. Ça a été très rapide. J'ai pris des vacances et j'ai fait la formation.

  • Speaker #0

    d'accord Et alors cette formation comment elle s'est passée ? Parce que du coup 10 mois de formation pour être auxiliaire puer, 2 semaines et demi pour être auxiliaire ambulancière.

  • Speaker #1

    C'est très rapide. C'est très rapide. Totalement.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation t'a satisfaite ou est-ce que tu t'es dit punaise c'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    C'est passé super vite, on va pas se mentir. C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Mais t'as vraiment appris des trucs pendant cette formation ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai quand même appris des trucs. J'ai quand même appris des trucs alors j'avais des bases. Mais j'ai quand même appris des trucs. Est-ce que la FGSU,

  • Speaker #0

    par exemple, tu l'avais toi déjà ? Oui,

  • Speaker #1

    moi je l'avais, c'est obligatoire pour l'oxyrepure. Donc je l'avais déjà, donc je l'ai repassé, on va dire. Parce que t'as 4 ou 5 ans, je sais plus exactement. Donc il fallait que je le repasse. Après, moi c'est vrai que la FGSU était quand même basée pas mal sur le nourrisson, on va dire. Donc là, ça m'a permis aussi de déployer un peu plus. Mais non, très riche. Très riche, très riche. Et puis en fait, on a pu faire vraiment des cas pratiques. Donc vraiment découvrir ce que c'était le métier. ce qu'on allait faire dans le métier, donc super intéressant et puis tout ce qui est paperasse, tout ce côté que...

  • Speaker #0

    C'est pas intéressant pour le coup, paperasse. Du tout,

  • Speaker #1

    on va se mentir, c'est très complexe.

  • Speaker #0

    Mais bon, t'as quand même découvert des choses. Bien sûr. Ça t'a conforté dans ton idée d'entrer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors le premier jour, notre formatrice nous dit, je mets une carte sur table, on va parler du salaire. Directement, parce qu'elle me dit, je sais que sur d'autres formations, on en avait parlé un peu plus tard, et que les gens en fait, ils ont dit... Ils sont partis, concrètement, on ne va pas se mentir. Donc elle nous a dit, je préfère prendre cher avant les bœufs, comme on dit.

  • Speaker #0

    Donc elle vous a parlé d'argent direct ?

  • Speaker #1

    Directement, parce qu'elle sait que ça pouvait être un gros frein pour certaines personnes.

  • Speaker #0

    Donc on rappelle que l'auxiliaire ambulancier, son taux horaire est annexé sur le SMIC ?

  • Speaker #1

    Totalement, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ce qui n'est pas le cas de l'ADE, qui a un taux horaire en fonction de son diplôme.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    L'avantage, c'est que l'auxiliaire voit son taux horaire réévalué presque chaque année.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et que l'ambulancier est diplômé d'État, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas le cas. Même s'ils ont fait une réévaluation il n'y a pas très très longtemps pour un peu remettre un peu d'écart, ce qui est tout à fait normal parce qu'il n'y a pas la même formation et pas les mêmes compétences. Remettre un peu d'écart entre les deux professions. Mais bon voilà, pour dire que l'auxiliaire c'est le SMIC en termes d'autoraires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et après, c'est les heures supplémentaires qui mettent du beurre dans les épinards. Expression de 1978 Donc ouais tu sors de la formation Avec ton petit baluchon Et ta petite attestation de formation C'est ça Et donc première expérience

  • Speaker #1

    Du coup en fait je continue à travailler Je prends une dispo

  • Speaker #0

    Ah oui donc t'as pas totalement quitté

  • Speaker #1

    Non, en fait j'ai fait la formation du coup en janvier Et je continue de travailler Jusqu'au mois d'avril Mars on va dire entre guillemets Enfin mars en fait ma dispo est acceptée Et du coup ou... J'avais déjà trouvé du boulot en tant qu'auxiliaire ambulancière. Et du coup, j'ai trouvé directement un poste assez rapidement.

  • Speaker #0

    En fait, tu as continué à travailler en attendant que ta demande de dispo soit acceptée ?

  • Speaker #1

    Que ma demande de dispo soit acceptée et trouver du coup un travail. Donc,

  • Speaker #0

    en fait, en soi, c'était pas mal puisque tu changeais de profession, mais tu te laissais une porte de sortie. Si jamais l'auxiliaire, ça ne te plaisait pas, tu pouvais retourner dans ta profession de base.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je ne voulais pas prendre de risques et me dire que je lâche tout.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui se fait fréquemment ça ? Genre tes responsables ils t'ont pas dit mais tu viens d'arriver façon de parler ça fait 5 ans quand même ?

  • Speaker #1

    Non ça choque personne parce que après moi je connaissais pas du tout cette possibilité là avant et en fait c'est une collègue qui avait fait une demande elle m'a dit mais démissionne pas demande une dispo et en fait je me suis renseignée et c'est vrai qu'après derrière je vis seule donc il faut pouvoir assurer Donc la demande de dispo pour ceux qui connaissent pas

  • Speaker #0

    C'est qu'en fait, tu ne casses pas ton contrat.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est comme si tu étais, entre guillemets, enfin c'est les mots qui me viennent, tu me reprends. C'est comme si tu étais en vacances sans salaire.

  • Speaker #1

    Entre guillemets, c'est ça. C'est un congé sans sol, entre guillemets. Voilà, c'est une année sabbatique, on appelle ça.

  • Speaker #0

    Et on t'autorise à aller faire autre chose pendant ce temps-là. Exactement.

  • Speaker #1

    Il y a des gens qui font des voyages ou d'autres, en fait, justement, qui font des reconversions professionnelles.

  • Speaker #0

    Et ton post est gardé quoi.

  • Speaker #1

    Et ton post est gardé, ça veut dire que moi en fait c'est une disponibilité de exactement 11 mois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc par exemple... A partir d'avril, il fallait que je rentre à mon poste. C'était au mois de février, je crois, par exemple. Et en fait, je retrouvais un poste similaire. Après, moi, je n'étais pas en FIC, donc ça n'aurait rien changé. Mais tu reprends un poste similaire de ta fonction.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un dispositif plutôt sympa quand même.

  • Speaker #1

    Oui, ça te permet d'avoir une sécurité, on va dire.

  • Speaker #0

    Donc, première expérience d'auxiliaire dans une entreprise, tu me disais, vers Pongibou.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Alors ça répond à tes attentes ?

  • Speaker #1

    Totalement. J'attaque des très belles rencontres, un très bon accueil. Donc il joue beaucoup. On arrive dans un milieu qu'on ne connaît pas.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Et puis du coup sans expérience.

  • Speaker #1

    Sans expérience, on se sent complètement paumé. Je me dis pendant cinq ans j'étais à l'aise. Et là j'arrive et je ne sais pas quoi m'attendre. Donc je rencontre des personnes qui sont formidables et qui m'ont beaucoup aidé. Qui m'ont formé. et qui ont été compréhensives. Ça, c'est super important. Et j'attaque et je me dis, c'est ça. J'aime. Le choix est bon Et je me dis ouf

  • Speaker #0

    Et à ce moment là tu dis déjà Tu dis La formation d'ambulancière

  • Speaker #1

    Au bout d'une semaine je savais que je voulais faire Donc elle sera pour moi

  • Speaker #0

    Du coup est-ce que tu regrettes pas un peu Je vais pas dire perdre du temps Parce que dans le process C'est pas déconnant Parce que là si t'avais fait un stage Découverte T'aurais validé déjà ton choix Oui bah peut-être ...

  • Speaker #1

    Je me suis dit, ouais, j'ai peut-être perdu du temps, mais je me dis, j'ai toujours fonctionné un peu comme ça, par étapes, on va dire, et ça me permet d'être là où je suis. Et je me dis, en fait, non, pas de regrets, parce que ça m'a permis d'explorer, vraiment de voir le métier du coup de DE. Moi, de commencer à me faire de l'expérience dans ce métier-là où je n'avais aucune notion. Donc je me suis dit, je pense que c'est pas mal de commencer comme ça, petit à petit, process.

  • Speaker #0

    Et l'avantage que tu as, maintenant que tu es auxiliaire, quand tu vas t'inscrire au DE, tu seras en haut de la liste. puisque forcément quand t'es auxiliaire on part du principe que tu sais dans quoi tu t'engages.

  • Speaker #1

    Donc non, pas de regrets. Pas de regrets du tout. Ça te fait une expérience. Et je me dis que ça ne peut être que bon pour la suite.

  • Speaker #0

    Sophie, on va faire un petit jeu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le jeu du vrai ou faux. Vrai ou faux. Le jeu du vrai ou faux. Cette affirmation par rapport à ton emploi, à ton poste d'auxiliaire ambulancière. Tu vas me dire si elles sont vraies ou si elles sont fausses. Des choses très très simples. Et après on revient sur chacune d'elles pour les développer. Allez c'est parti. Affirmation numéro 1. Il suffit d'être un bon conducteur et d'avoir une bonne force physique pour exercer ce métier.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le métier d'ambulancier, parce que je parle du métier d'ambulancier dans sa globalité, est une profession avec des horaires régulières, peu de week-ends et peu de jours fériés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe. Faux. Le salaire de base d'un auxiliaire ambulancier est bon. Faux ! Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Allez, c'est bon, on revient sur la première. Il suffit d'être un bon conducteur... à avoir une bonne force physique pour exercer ce métier. Donc tu m'as dit faux. Quelles sont les compétences selon toi requises pour faire un bon ambulancier ou une bonne auxiliaire ? On va prendre le métier dans sa globalité.

  • Speaker #1

    La relation humaine est très importante. On côtoie des personnes qui sont malades la plupart du temps, donc il y a la relation humaine qui est importante, l'esprit d'équipe aussi du coup parce qu'on travaille en équipe pas forcément tout le temps mais il faut savoir travailler en équipe et être aussi polyvalent. Certes il faut savoir conduire bien sûr, il faut savoir bien conduire, on a quand même des personnes qui sont dans le véhicule avec nous mais ça fait pas tout parce que voilà il y a ce côté voilà. Même si on a des gros bras, ça ne fait pas tout non plus. C'est apporter un peu de gaieté, on va dire, dans la journée des patients et être au soin avec eux.

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces compétences psychologiques et relationnelles que tu as, elles viennent aussi de ton expérience ? Complètement.

  • Speaker #1

    Même si moi, je n'avais pas dans mon expérience des personnes qui étaient malades.

  • Speaker #0

    elles étaient quand même dans un événement de leur vie où il y avait un gros choc émotionnel il y avait une certaine détresse en soi on parle de la douleur mais on parle de qu'est-ce que je fais là on rentre dans leur intimité donc il faut savoir quand même donc il faut avoir des bonnes compétences relationnelles et psychologiques c'est primordial c'est une bonne empathie du moins surtout le métier d'ambulancier est une profession avec des horaires réguliers peu de week-end et de jours fériés tu m'as dit faux Ça va de soi, on est dans la santé. Exactement. On n'est pas chez Ikea. Quoique Ikea, ils font des grosses plageurs. Oui,

  • Speaker #2

    ils sont vers le dimanche.

  • Speaker #0

    Ils sont vers le dimanche. Ton quotidien, comment il s'articule en termes de plages horaires ?

  • Speaker #1

    De plages horaires ? Alors nous à SOS on travaille sur 4 jours. Donc on a 3 jours de repos dans la semaine, donc ça varie. On n'a pas forcément les mêmes jours de repos en fonction de la semaine. Et en fait nous on reçoit un petit message la veille pour nous dire à quelle heure on prend.

  • Speaker #0

    Le lendemain.

  • Speaker #1

    Le lendemain. Du coup avec qui on est, avec le véhicule avec lequel on va tourner toute la journée. Et en fait on sait à quelle heure on commence mais on ne sait jamais à quelle heure on finit.

  • Speaker #0

    Ce qui est propre à chaque entreprise Chaque entreprise fait comme ça Puisque c'est un métier qui fonctionne au coup de téléphone Et que c'est compliqué Mis à part les gardes SAMU Où tu peux les anticiper Parle nous des gardes SAMU

  • Speaker #1

    Un peu les plages horaires Les plages horaires Là actuellement ils font du 20h-8h Du coup on est sur de la nuit

  • Speaker #0

    La garde de nuit Vous faites pas de garde de jour vous ? Pas encore Ah ouais Que des gardes de nuit, d'accord. Que des gardes de nuit pour le moment, oui. Donc autrement, la journée 8h-20h forcément.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu fais du transport programmé, c'est-à-dire monsieur et madame qui vont passer une radio, une consultation. C'est ça. Voilà, donc en ambulance ou en VSL.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc effectivement, des horaires qui ne sont pas très réguliers. Des week-ends, vous travaillez un week-end sur le monde ?

  • Speaker #1

    On peut travailler les samedis et les dimanches. Les dimanches, les gardes de salle mais aussi également. Ok.

  • Speaker #0

    Donc forcément, c'est un métier qui demande quand même pas mal de dispo globalement. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il faut faire des concessions.

  • Speaker #0

    Faire des concessions. Tu es célibataire d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Très bonne concession. C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Jamais.

  • Speaker #0

    Jamais ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Même avec ton expérience d'auxiliaire puerre ?

  • Speaker #1

    On se forge. On ne va pas se mentir. On se forge. Et je pense qu'il n'y a pas le choix, quelque part, parce que ça nous touche en reste humain. Face à quelqu'un qui a une déstresse psychologique ou après on peut rentrer dans le cas de moi sur oxyrapuriculture, sur des morts fétales, sur des choses comme ça, on peut pas dire que ça fait rien. On peut pas dire que ça nous touche pas parce que... ou même après sur les fins de vie.

  • Speaker #0

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi personnellement je me... Je me forge. Il n'y a pas d'émotion parce que j'y mets au placard.

  • Speaker #0

    Je schématise,

  • Speaker #1

    mais concrètement, je pars du boulot, je ferme le placard, je pars chez moi.

  • Speaker #0

    C'est de compartimenter. Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas le choix.

  • Speaker #0

    Et tu as déjà eu des situations un peu complexes à prendre en charge en tant qu'auxiliaire ambulancière ? Ou pas spécialement, ou tout simplement, c'était peut-être particulier, mais avec ton expérience, tu as fait face ?

  • Speaker #1

    On a fait une fin de vie sur une personne qui était à son domicile qu'il a fallu qu'on emmène pour l'hospitalisation, pour les soins palliatifs. Mais après, pour le moment, je n'ai pas eu de grosses particularités.

  • Speaker #0

    Mais tu es bien entouré en général avec ton DE ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis on sait qu'on est en bilan, on sait qu'on est en soutien. On sait qu'il y a un vrai échange et on peut se reposer sur la personne si ça ne va pas lui dire. Ça, c'est l'importance.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe, même si on est un petit peu... peu répandu. Tu montes dans quel véhicule pour ceux qui ne connaissent pas du tout la profession ?

  • Speaker #1

    En binôme, on est dans des embuts. Tu peux avoir la petite embut qu'on appelle et l'assu. C'est un plus gros volume. Et après, tu as du VSL, c'est un véhicule sanitaire, léger, on appelle ça comme ça. C'est une voiture lambda.

  • Speaker #0

    Donc tes journées ? Tu peux enchaîner du vaisselle et de l'embue dans la même journée ou c'est vraiment des journées fixes ?

  • Speaker #1

    Moi c'est des journées fixes. Là où je suis actuellement, mais où j'étais avant, je pouvais faire de l'embue et du vaisselle dans la même journée. Tu changes de véhicule ? Je peux changer de véhicule, oui.

  • Speaker #0

    Le salaire de base d'une auxiliaire ambulancière est bon. Après qu'est-ce qu'on appelle bon aussi ? Tout est relatif, mais on en a parlé. C'est le SMIC et les heures supplémentaires. Et j'ai déjà évoqué le taux horaire de l'ADE qui était annexé sur le diplôme. Mais ça, ça ne t'a pas forcément gêné ?

  • Speaker #1

    Non, parce que... On s'y réfléchit, on ne va pas se mentir quand même. Tu te dis que je vais pouvoir payer toutes mes factures, pouvoir mettre de côté aussi plus tard. Tu as sûr que c'est un avenir.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup d'heures supplémentaires ?

  • Speaker #1

    Là, oui. Là où je travaille, on fait quand même un peu d'heures. Donc c'est intéressant, on ne va pas se mentir. On ne crache pas dessus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Mais malgré tout tu m'as dit que tu n'étais pas vraiment au salaire que tu avais auparavant. Même avec les heures sup ?

  • Speaker #1

    Ah non, non non.

  • Speaker #0

    As-tu éloigné encore ou pas ? On veut des chefs, la France veut des chefs surtout.

  • Speaker #1

    Là je serais sauvée, je ne peux pas te dire encore, ça fait qu'un mois. Donc je n'ai pas eu mon salaire. Mais où j'étais avant, je ne faisais pas beaucoup d'heures sup, on ne va pas se mentir. Donc là tu avais une grosse différence de salaire.

  • Speaker #0

    C'est quoi, c'est entre 1006 et 1008 ?

  • Speaker #1

    1006, 1007 et encore quoi.

  • Speaker #0

    Sans heures sup ?

  • Speaker #1

    Sans heures sup, oui. J'ai jeté les impôts.

  • Speaker #0

    Donc là tu dis que chez Suez tu n'as pas eu de bulletin de salaire ?

  • Speaker #1

    Non pas encore du coup.

  • Speaker #0

    Si ton patron écoute ce podcast, il a le temps de mettre des zéros sur ton bulletin de salaire. Tu peux te rattraper. J'espère. Mais là tu as fait beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Oui, là oui, on fait plusieurs. Donc normalement, dans la logique,

  • Speaker #0

    ça... Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il fait l'auxiliaire dans une ambulance, par exemple ?

  • Speaker #1

    Certes, il conduit, mais on travaille en binôme avec le DE. On est un binôme. Moi, je sais où on travaille, il n'y a pas de DE et d'auxiliaire, on est un binôme. C'est une équipe. Oui, c'est une équipe. Donc en fait, on s'entraide. On s'entraide, on porte à deux, les papiers, ça peut être lui ou moi qui les font. Après oui, le DE a plus de compétences, mais en fait, il n'y a pas que de la conduite, il y a de l'accompagnement à la personne.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire, plus de compétences, oui et non. Comme je dis souvent, il y a des très bons auxiliaires. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Des bons DE, des mauvais DE.

  • Speaker #1

    Des auxiliaires qui sont meilleurs que des DE, mais on va dire, vu qu'ils ont fait six mois de formation, voilà. en fait euh euh

  • Speaker #0

    On a la même formation au geste de soins d'urgence, exactement la même ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Effectivement, le DE pendant sa formation de 6 mois, il a des connaissances supplémentaires sur le lien entre les différents appareils respiratoires, circulatoires et les signes qui y sont associés. Donc forcément, quand on prend en charge une détresse vitale, il est censé faire... des liens plus vite que l'auxiliaire. Mais autrement, sur le geste, après avoir parlé, par exemple, faire un massage cardiaque, l'auxiliaire a appris de la même manière que le DE. Ce qui change, c'est pour ça aussi que les taux horaires sont un peu différents. Il y a certes le temps de formation, mais il y a aussi les responsabilités dans l'ambulance. Sur le papier, c'est quand même le DE qui est pénalement responsable de ce qui se passe. C'est un peu sur le papier, c'est le chef d'équipe. C'est le chef de bord, oui, totalement. Mais le travail se fait... d'une seule voix et d'une seule et même force parce que quand il faut porter regarde pas si t'es au même niveau au même niveau je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état oui ou non tu m'as dit non je dis non voilà effectivement tu peux débuter directement tu peux aller t'inscrire à l'IFE, à l'institut de formation des ambulanciers, sans forcément passer par la case auxiliaire mais en tout cas en passant par la case auxiliaire tu passes entre guillemets prioritaire à la formation puisque on considère que tu connais la profession et que tu sais où tu vas. Ok on a fait le tour de ces petites questions est-ce qu'aujourd'hui tu arrives à faire un lien entre ton ancienne profession et ta nouvelle profession ? Est-ce qu'il y a certaines compétences ou ça

  • Speaker #1

    certaines prises en charge où tu te sens plus à l'aise parce que tu dis ça oui forcément sur les enfants du coup forcément ça fait parallèle mais après oui sur d'autres soins ou même certaines compétences oui tu retrouves certaines choses. Tu peux dire que tu as peut-être plus de facilité que certains ADE je pense avec mon expérience sur certaines prises en charge ou sur une femme qui va accoucher voilà bien sûr

  • Speaker #0

    La reconversion professionnelle en milieu de la santé, franchement, on en parle très fréquemment, vu que c'est des métiers assez prenants. Juste pour info, j'ai fait une petite recherche journalistique. Le métier d'auxiliaire, puis le métier d'ambulancier font partie des top 10 des professions de la santé qui recrutent et qui sont souvent sollicitées pour des reconversions pro, parce qu'elles sont faciles d'accès, comme on l'a largement... donc abordé est ce que tu pourrais donner un conseil à quelqu'un qui voudrait faire une reconversion pro et qui hésite qui sait pas trop où aller quoi faire de par ton expérience si moi je te dis tiens sophie j'ai envie de changer mais je sais pas trop quoi qu'est ce que tu peux me donner comme conseil te

  • Speaker #1

    renseigner te renseigner sur les aides que tu peux avoir du coup comme un ordre compétence parce que moi ça m'a énormément aidé et de lâcher prise et te dire fais ce que tu as envie de faire vraiment Forcément il y aura des questions, il y aura des doutes, ça c'est sûr et certain parce qu'il y a cette peur de sortir de cette stabilité, de ce confort que tu as pu avoir pendant des années. Mais en fait je me dis, si tu as envie de t'épanouir, si tu ne t'épanouis plus dans ton côté pro, côté perso, ça va forcément.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on se trouve souvent des excuses, et à juste titre ou non d'ailleurs. On se dit que ce n'est pas le bon moment. Ce n'est pas le bon moment. J'ai peur. Là,

  • Speaker #1

    je suis bien. Je m'entends bien avec tout le monde. Oui, c'est clair. Je repars à zéro. Donc,

  • Speaker #0

    on aime son petit confort de manière générale.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est super important. C'est rassurant. Oui, ça, c'est rassurant. Mais non, il faut... Toi,

  • Speaker #0

    ça ne t'a pas fait peur. Toi, tu es une fille. Tu n'as pas peur.

  • Speaker #1

    Si. Oui, si. Ah, si, si.

  • Speaker #0

    C'est que tu gères ton stress et tes appréhensions. Oui, oui.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, personne ne le fera pour moi. Donc si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner à ton toi avant cette reconversion ? Est-ce que tu te revois avec tes questionnements, tes raisonnements de l'époque, tes peurs ? Si tu pouvais parler à la Sophie d'avant la reconversion, qu'est-ce que tu pourrais lui dire ?

  • Speaker #1

    De ne pas lâcher et d'avoir confiance. Ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est le leitmotiv de la reconversion ? C'est ça.

  • Speaker #1

    Fais-toi confiance. Si tu as pris cette décision, c'est qu'il y a une raison. C'est pas anodin. Donc fais-toi confiance et fonce.

  • Speaker #0

    Puis toi, tu as eu la chance d'avoir le soutien de ta famille, tu me disais ? Ouais,

  • Speaker #1

    de ma famille, de mes amis. Ils m'ont toujours soutenue. Vraiment pas de... Ouais, non, si ça, t'imagines ? Non, vraiment... Ils me connaissent, donc je pense qu'ils se sont dit, elle sait où elle va, elle sait où elle met les pieds et je suis terre à terre en fait. Donc ils avaient confiance.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as réussi à redorer l'image de l'ambulancier au lieu de ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'espère en tout cas. J'espère que tu as pas de très bons arguments. Ouais, je leur ai expliqué le métier parce que je leur ai dit...

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas que des sirènes avec des lunettes de soleil.

  • Speaker #1

    Avec des lunettes de soleil, bien sûr. Mais non, on ne roule pas vite. Ils ont pu avoir un autre regard du coup parce qu'ils ne connaissaient pas. Et en leur expliquant, ils se sont dit, ah oui. Oui effectivement

  • Speaker #0

    C'est une profession Globalement assez méconnue

  • Speaker #1

    Totalement

  • Speaker #0

    Tes prochains objectifs pro à moyen long terme Où tu te vois ?

  • Speaker #1

    Court terme passer du coup le diplôme d'état Concrètement

  • Speaker #0

    Assez rapidement Chemin en logique

  • Speaker #1

    Long terme Ambulance et osamie pourquoi pas Ça me plairait bien L'urgence me plaît L'adrénaline

  • Speaker #0

    écoute c'est tout le mal que je te souhaite pour finir ce podcast Sophie je pose une petite question à mes invités est-ce que tu as une musique que tu mets dans la voiture le matin pour te donner la pêche pour aller au boulot ouais ça m'arrive à dépendre du mode vas-y on finira le podcast avec cette chanson ou un artiste artiste du coup moi ça serait zombie des grandes bris très bon bah on va se quitter sur sur l'écran de Beriz. Et je finis avec cette petite citation, enfin, tu vas finir avec cette petite citation, Sophie, que j'ai trouvée de Georges Elliott, qui est une romancière et philosophe pour tous ceux qui se posent la question sur un éventuel changement de carrière, une reconversion pro qui s'interroge.

  • Speaker #1

    Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Sophie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Paul.

  • Speaker #1

    A plus.

Description

Dans cet épisode de Préambule : le podcast des ambulanciers et de la santé, nous partons à la rencontre de Sophie, ancienne auxiliaire de puériculture qui a choisi de changer complétement de voie pour devenir auxiliaire ambulancière. Entre douceur des services de la petite enfance et urgence du préhospitalier, elle nous raconte ce qui l'a poussée à tout quitter, les doutes, les motivations, la formation et surtout la réalité du terrain une fois montée dans l'ambulance. Un témoignage sincère et inspirant, qui met en lumière la richesse du métier d'ambulancier, l'importance du soin, et la capacité à se réinventer dans le domaine de la santé.


Formation continue pour les professionnels de santé. Un podcast pour approfondir ses connaissances sur les soins préhospitaliers et les interventions d'urgence. Des histoires incroyables racontées par ceux qui les vivent? Un podcast pour tous ceux qui ont toujours voulu savoir ce qui se passe dans une ambulance. Un regard d'expert sur les pratiques et les enjeux du métier d'ambulancier smur. Témoignages de professionnels et analyses de situations réelles. Découvrez les urgences médicales, le quotidien des professionnels de santé, découvrez les coulisses du soin, découvrez les qualités requises pour devenir auxiliaire ambulancier, découvrez le quotidien.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, dans Préambule, on part à la rencontre de Sophie, une professionnelle du soin qui a choisi de changer de voie sans jamais quitter l'humain. Ancienne auxiliaire de puriculture, elle est devenue auxiliaire ambulancière. Deux métiers, deux rythmes, une seule vocation, prendre soin. Dans cet épisode, elle nous raconte son parcours, ses doutes, ses motivations et comment la reconversion peut devenir une véritable renaissance. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Sophie bonjour !

  • Speaker #1

    Salut Jean-Paul !

  • Speaker #0

    Merci Sophie d'être venue jusqu'à moi pour me parler un peu de ta profession. Donc tu es auxiliaire ambulancière et tu as la particularité d'être déjà dans le monde de la santé depuis quelques années puisque tu étais auxiliaire puricultrice.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Donc un partage d'expérience avec celles et ceux qui nous écoutent, qui se poseraient la question d'une reconversion professionnelle, qui se poseraient la question du métier. d'exercer le métier d'auxiliaire ambulancier ou d'auxiliaire puerre, pourquoi pas. Tu peux déjà te présenter en quelques mots Sophie s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Du coup je m'appelle Sophie, j'ai 28 ans, j'habite à Romagna et du coup je travaille actuellement à SOS

  • Speaker #0

    Ambulance. Donc SOS Ambulance. On va parler de ton parcours d'auxiliaire puerre pour débuter. Avant d'être auxiliaire puerre, tu as fait des études dans la santé ?

  • Speaker #1

    Oui exactement, j'ai fait un BEP sanitaire et social et un bac pro. Du coup service à la personne Tu l'as fait à quel endroit ? Je l'ai fait sur

  • Speaker #0

    Ensa Et c'est ce qui t'a donné envie d'être auxiliaire puerre ? C'était déjà une idée que tu avais dans un coin de ta tête ?

  • Speaker #1

    Depuis toute petite Depuis mon plus grand âge J'ai voulu faire ce métier là C'était mon métier passion Donc les enfants c'était ton dada ?

  • Speaker #0

    C'était mon dada totalement Et il y avait auxiliaire puerre ou rien d'autre ? Il n'y avait pas d'autre case à jouer ?

  • Speaker #1

    Il y avait infirmière pour récultrice Mais c'était un peu plus long au niveau études Et moi j'étais plus quelqu'un adepte du terrain que des études, si on va pas se mentir.

  • Speaker #0

    Ok, et donc explique-nous à tous, ignorant que nous sommes, ce que c'est une auxiliaire pure s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Du coup une auxiliaire de pluriculture, elle peut exercer dans différents services et différentes structures. Donc moi j'ai exercé en maternité, où il y a trois pôles différents. Donc tu as la suite de couche, la salle d'accouchement et la néonatalogie, du coup pour les enfants qui sont prématurés.

  • Speaker #0

    Mais dans les maternités, tu as forcément des auxiliaires puaires ou c'est libre choix de chaque service d'en avoir ou pas ? Non,

  • Speaker #1

    tu as forcément une auxiliaire puaire qui est du coup épaulée par l'infirmière pré-cultrice. C'est un travail en deux binômes et on va dire qu'on est un peu le second de l'infirmière. Tu as également les services pédiatriques comme à Estin, donc d'oncologie, de réanimation, d'urgence aussi pédiatrique où on peut exercer. Et après tu as des structures moins dans l'urgence et dans le médical qui sont des multis accueils, des crèches

  • Speaker #0

    Donc tu peux bosser dans le public et dans le privé aussi ? Exactement, tu as les deux possibilités Donc tu as un bel éventail de services dispo une fois que tu as ton diplôme en poche Des prérequis particuliers pour accéder à cette formation ?

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de prérequis particuliers Pas besoin d'avoir le bac ou des choses comme ça ? Non, c'est un plus Moi à mon époque quand je l'avais passé c'était un plus

  • Speaker #0

    D'accord. C'est quoi ? C'est des gens qui sortent de l'école, qui se présentent à la formation ? Ou un peu comme les ambulanciers, c'est des deuxième, troisième carrière ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mixé. Mais moi, quand je l'ai passé, c'était beaucoup des jeunes. On va dire qu'ils sortaient du coup d'un bac ou d'un CRT. Pour une suite logique de l'incursus. Et après, tu avais d'autres personnes qui étaient un peu plus âgées, sur une quarantaine d'années ou une trentaine d'années, on ne va pas se mentir. Qui, du coup, changeaient complètement aussi de métier.

  • Speaker #0

    D'accord. L'école à Clermont c'est l'institut de formation en face du SACHU ?

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, c'est à l'IFAP. L'IFAP à côté de l'IFSI.

  • Speaker #0

    Tu peux nous parler un peu de la formation dans ses grandes lignes, sa durée, le coût ? Je ne sais pas si tu t'en souviens, tu t'es fait financer ?

  • Speaker #1

    Moi je me suis fait financer par la région, du coup mes deux mémoires, entre 4 et 5 000 euros, je crois à peu près si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Ça dure combien de temps du coup ?

  • Speaker #1

    Ça dure 10 mois. Du coup, dix mois, il y avait huit modules de compétences, du coup avec huit par de théorie ou pratique.

  • Speaker #0

    C'est 10 mois en présentiel ou t'as des stages ?

  • Speaker #1

    T'as des stages, t'avais 6 stages. Donc en fait on faisait 2 semaines de cours et 1 mois de stage. Et du coup ça s'enchaînait, donc c'est une formation qui est assez dense, qui est riche. Et du coup tu fais 6 stages dans différents services, dans des services crèches, donc des plus grandes ou plus petites crèches, et après dans différents services pour voir vraiment l'enfant sain et malade, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est des stages imposés ? C'est des stages imposés, Oui,

  • Speaker #1

    mais... En parallèle à la rentrée tu peux faire des choix de tes préférences et le 6e en fait ils te permettent de pouvoir choisir on va dire où tu aimerais aller et en fonction ils répartissent donc c'est qui tout on va dire moi j'ai eu la chance de pouvoir faire le stage que j'avais envie de faire.

  • Speaker #0

    Il n'y a que l'institut de formation en face du CHU qui dispense cette formation il n'y a pas d'autres organismes pas dans la région Et donc il n'y a qu'une session par an pour le coup ?

  • Speaker #1

    Il n'y a qu'une session par an.

  • Speaker #0

    Je suis très fort en maths.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a qu'une session par an. Du coup, c'est septembre à juillet à peu près. Moi, c'était comme ça que c'était passé. Je sais qu'il y a une période où il parlait d'en faire deux par an, mais je ne crois pas que c'est d'actualité. Mais après, l'oxyharpure, tu peux le faire en VAE. Donc en fait, tu as un CAP petite enfance et du coup, tu fais une validation de tes acquis. mais c'est quand même quelque chose d'assez costaud on va pas s'en dire

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te souviens des blocs de compétences que tu as validés durant la formation ?

  • Speaker #1

    Tu as de l'hygiène. C'est un bloc d'hygiène.

  • Speaker #0

    L'hygiène en général ou l'hygiène du bébé à proprement parler ?

  • Speaker #1

    L'hygiène hospitalière. Tu te bases vraiment sur l'enfant, mais sur l'hygiène dans les locaux où tu vas pouvoir exercer les différents process. Tu as la communication qui est quand même très importante. Tu avais tout ce qui est sur les pathologies de l'enfant, son évolution. ses acquis tout au cours de la vie. En fait, on voit l'enfant de la naissance jusqu'à à peu près 18 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc aussi au niveau biologie, vraiment tout ce schéma-là, parce qu'en fonction du service qu'on exercera plus tard, c'est des compétences et des connaissances par rapport au corps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour le coup, avec ce que tu m'as dit, il semblerait qu'il y ait des blocs similaires avec la formation d'ambulance.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    L'hygiène et la communication, tu m'as dit ?

  • Speaker #1

    L'hygiène aussi également, qui rapporte. Et après, tu as une partie... Ouais, biologie légère, je pense qu'on voit aussi ce qu'on voit quand même à peu près l'adulte.

  • Speaker #0

    Et donc diplôme en poche, donc toi ta formation s'est bien passée, pas de soucis particuliers ? Très bien,

  • Speaker #1

    très très bien, ouais ouais.

  • Speaker #0

    Ça a répondu à tes attentes, c'est ce que tu as eu à chercher ? Totalement,

  • Speaker #1

    c'est ce que je cherchais et épanouissement perso et pro également.

  • Speaker #0

    Les stages se sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Les stages se sont super bien passés.

  • Speaker #0

    Du coup t'as enchaîné, donc t'as travaillé dans un endroit où t'avais fait ton stage ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Merci. Du coup, mon premier stage, j'ai passé en maternité à Châtaignerie à Beaumont. Et en fait, j'ai directement postulé en sortant de l'école et où j'y ai passé du coup 5 ans.

  • Speaker #0

    5 ans ? Alors c'était quoi ton quotidien à Châtaignerie ?

  • Speaker #1

    Mon quotidien à Châtaignerie, du coup, moi j'étais sur un travail de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je travaillais de nuit en 12 heures. Donc c'était du 20h-8h à l'époque. Donc toute la semaine, 24 sur 24. Maternité, ça ne s'arrête jamais. Donc après voilà ça dépend des services objets et suite de couches on fait beaucoup d'accompagnement on va dire à la parentalité on aide les personnes à devenir parents, on leur conseille comment s'occuper d'un nourrisson les risques, les soins qu'ils devraient faire.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est bien avant l'accouchement ou c'est juste avant l'accouchement ?

  • Speaker #1

    Avant l'accouchement c'est ce qui se passe également on a un suivi du coup en fait il y a des comment on appelle ça des

  • Speaker #0

    Des rendez-vous avec les parents.

  • Speaker #1

    Oui, on leur explique déjà les soins, tout ce qui va en venir.

  • Speaker #0

    Donc vous les préparez en amont. Oui,

  • Speaker #1

    on les prépare en amont. Et après, en salle de naissance, pareil, on continue ce process-là. Et ce process-là,

  • Speaker #0

    il est propre à chaque famille ? Ou genre, tu pars du principe qu'elle a déjà eu trois enfants, qu'elle sait faire. Donc tu zappes cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Tu témoignes. Tu rentres moins dans les détails.

  • Speaker #0

    C'est un passage obligé, cette préparation-là. Oui,

  • Speaker #1

    totalement. Il y a des personnes qui peuvent avoir eu des enfants avant, mais des fois, il y a pas mal d'écarts. Ils me disent qu'on reprend tout à zéro et on oublie cette partie-là.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui changent.

  • Speaker #1

    Je suis en train de penser à ça.

  • Speaker #0

    Les enfants qu'il faut coucher sur le côté, sur le dos, sur le ventre,

  • Speaker #1

    ça change tout le temps. Des fois, ils sont perdus. Pareil au niveau des soins. qui ont ne pas mettre ou autre. Les cordons ombilicals, par exemple, à l'époque, ce n'était pas comme ça. Maintenant, on les fait avec de l'eau et du savon. Il y a beaucoup d'évolutions.

  • Speaker #0

    Une petite mise à jour des parents. Tu travailles de nuit. Tu fais équipe avec qui ?

  • Speaker #1

    Quand je suis en suite de couche, je suis avec une autre auxiliaire de puriculture. On a un service à peu près de 35 lits. On se divise le service. Par exemple, s'il y a 20 bébés, on a 10 bébés chacune. où en fait c'est... C'est nous qui s'occupons de cette chambre là, et ce qui est besoin, et c'est eux qui nous appellent, et on a une sage-femme du coup qui a tout le service en main.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et ensuite...

  • Speaker #0

    Donc c'est effectif réduit par rapport à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, totalement. La journée t'as quand même deux auxiliaires, mais tu as du coup une infirmière puerre qui est aussi dans le service, et après t'as deux voire trois sages-femmes et une aide-soignante.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Donc c'est assez réduit...

  • Speaker #0

    Donc c'est stressant comme première expérience quand même, de commencer de nuit. C'est pas le plus simple je dirais ? Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas le plus simple, mais... On va dire que c'est plus cocooning, si on peut dire. Tu as peut-être plus de temps à passer avec les... Oui, tu as plus le temps, tu n'as pas les soins. Les mamans, il n'y a pas les visites non plus, les mamans ne sont plus posées, elles prennent plus le temps de parler et de dire les choses, surtout sur les émotions.

  • Speaker #0

    Oui, il se passe des choses la nuit qui ne se passent pas la journée.

  • Speaker #1

    Mais il y a moins de passages, il n'y a pas les pédiatres, les médecins, les gynécologues qui passent. C'est calme en fait. Donc du coup, c'est vrai que tu peux te permettre de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Donc 5 ans à la Châtaigneraie qui sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Très bien passé, très belle expérience

  • Speaker #0

    Et après t'as changé ? Et après je l'ai changé Parce que c'était bien mais pas toi On pourrait croire ça

  • Speaker #1

    Du coup j'ai eu la volonté de changer de branche Médicale et du coup j'ai voulu faire Auxiliaire ambulancier Ah mais c'est à ce moment là,

  • Speaker #0

    je pensais que t'avais eu une autre expérience d'auxiliaire Non du tout J'ai passé 5 ans Donc 5 ans de nuit 5 ans de nuit principale,

  • Speaker #1

    de temps en temps des journées Mais principalement que de nuit N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne pour ne manquer aucune de mes vidéos !

  • Speaker #0

    Ok. Et à quel moment tu as senti l'envie de changer de métier ?

  • Speaker #1

    Au bout de trois ans, je me suis dit, je suis bien, je me sens utile, ça m'apporte ce que j'ai envie de m'apporter. Mais j'avais envie d'aller un peu plus loin, de sortir un peu de ma zone de confort, si on peut dire ça comme ça, et de me challenger en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et il y avait des signes chez toi ? Moins l'envie de se lever pour aller bosser, peut-être la boule au ventre pour aller... Non ?

  • Speaker #1

    Un peu moins l'envie d'aller travailler mais une fois que j'étais du coup dans mon élément avec les mamans, avec les bébés...

  • Speaker #0

    Ouais donc tu passais à autre chose. Tu passais à autre chose. Mais au fond de toi tu savais qu'il allait avoir un changement sous peu. Oui,

  • Speaker #1

    je savais que j'avais la volonté de vouloir évoluer, de faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et tu sentais du stress en voyant ce changement arriver ou... Beaucoup de stress.

  • Speaker #1

    Ouais énormément. Mais bon... Se dire qu'on quitte 5 années où on a nos marques, on a nos collègues qui sont devenus même des amis, on maîtrise tout en fait, même si on en apprend encore tous les jours, on a une maîtrise, on a une zone de confort, on a une stabilité, et se dire que du jour au lendemain, je me lance dans autre chose, sans savoir si ça me plaît ou non, c'est un gros challenge.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu t'es, sans jugement aucun, tu t'es trompé de voie ? Parce qu'au bout de 5 ans, c'est quand même assez rapide, ou pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est le cycle normal d'une professionnelle de santé. Je dis ça, les ambulanciers, l'expérience de vie c'est 5 ans. Oui, c'est vrai. Je ne te jette pas la pierre du tout. Mais est-ce qu'avec le recul tu te dis, ouais effectivement peut-être que je n'aurais pas dû faire ça et j'aurais dû faire autre chose ? Ou ton process de carrière pro, pour toi il est très bon ?

  • Speaker #1

    Non, il est très bon, aucun regret. Parce que si je ne serais pas passé par là, je pense que je ne serais pas là. Je ne serais pas en train de faire ce que je fais. Donc en fait ça m'a permis du coup d'évoluer, de me dire, j'ouvre d'autres portes.

  • Speaker #0

    D'accord. et donc à ce moment là tu veux changer mais tu sais Pas spécialement vers quoi ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Aucune idée. Je regarde un peu les métiers que je connais dans le médical, donc infirmière, même sage-femme. Mais voilà, des longues études. Et moi, ce n'est pas ce que j'aime. Tu ne devais pas repartir sur le banc de l'école ? Non. Puis les à-côtés de la vie perso aussi font que tu ne peux pas non plus te permettre de partir, de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Donc pour définir ton projet, qu'est-ce que tu fais ? Le soir, tu regardes sur Internet les professions qui te sont accessibles ? On va dire assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ouais j'essaie de regarder mais rien qui me donne envie de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Y'a pas un public particulier qui te branche plus que l'autre ?

  • Speaker #1

    Non pas sur le moment. Toujours ce côté médical.

  • Speaker #0

    Les enfants, tu tires pas forcément un trait dessus s'il y a quelque chose qui se présente à toi ?

  • Speaker #1

    Je tire pas un trait dessus. Je sais que c'est le métier que j'ai toujours voulu faire donc...

  • Speaker #0

    Mais c'est quoi en fait que tu cherches ? C'est changer de population ? Ou sortir entre guillemets des quatre murs de ton service ? Ouais. C'est pas tant la population qui t'a un peu... Non,

  • Speaker #1

    du tout, parce que je suis partie au moment où j'aimais encore mon métier. J'ai pas voulu attendre de me dire, ouais, là, vraiment, j'en ai marre. Je me suis dit, j'adore ce que je fais, mais voilà, j'ai envie de voir autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, après tes recherches sur Internet, peut-être que tu questionnes ton entourage, je sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, également, parce que du coup, j'ai dans ma famille... Justement,

  • Speaker #0

    l'entourage, qu'est-ce qu'il dit au bout de cinq ans ? Il dit Sophie t'abuses ? Où tu vas Sophie ?

  • Speaker #1

    Mais même pas, non au contraire, il me pousse à me dire fais ce que t'as envie de faire en fait, vas-y, t'as les moyens, vas-y fonce, n'aie pas de regrets sur nous, peut-être qu'on aurait eu ton âge, on l'aurait fait en fait. Donc vas-y, ne reste pas dans un truc où tu te dis bah j'y suis bien, allez j'y reste quoi.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas quelques, enfin si même si tu m'as parlé de la profession d'infirmière, dans ton cursus de formation, même pendant ta formation, Tu as fait des stages, tu as côtoyé d'autres professionnels de santé, là il n'y a pas une profession qui t'a un peu marqué plus que d'autres ? Non,

  • Speaker #1

    même pas. Non, il n'y a rien qui... C'est pour ça que c'était un peu... Je suis perdu, je ne sais pas où je vais aller.

  • Speaker #0

    Et donc, si je ne dis pas de bêtises, tu as fait un bilan de compétences à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Alors explique pour ceux qui ne connaissent pas, en quoi consiste le bilan de compétences ?

  • Speaker #1

    Du coup, un bilan de compétences, ça permet de se recentrer sur soi, de se...

  • Speaker #0

    Prendre ce travail ?

  • Speaker #1

    Ou pas forcément ? Sur... Contre CPF.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Ah c'est un truc à part ? En fait quand tu travailles tu as un compte CPF et du coup ça te propose des formations et du coup tu peux faire un bilan de compétences, tu le finances avec ton compte CPF.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et moi c'est que j'avais une collègue qui m'en avait parlé en me disant mais écoute moi je sais que mon conjoint avait fait un bilan de compétences et en fait ça l'avait aidé à changer complètement de boulot et à prendre un peu plus sur toi et savoir tes attentes. Et elle me dit, essaye parce que vraiment...

  • Speaker #0

    Et tu fais ça de chez toi du coup ?

  • Speaker #1

    Tu fais ça de chez toi en fait, du coup t'as une personne avec qui tu rentres en contact, tu fais des visios pendant 7-8 séances. Du coup tu discutes avec elle un peu de ta vie, ce qu'il en est, tes attentes, qu'est-ce que tu cherches, où est-ce que tu en es. Et en fait t'as des quiz, elle te parle, elle essaie d'apprendre à te connaître, elle te fait faire des exercices avec des questions, des trucs. Pourquoi me faire ça ? Convainc-vous quoi. Voilà, t'avais des fois un quiz en mode j'adore jouer aux échecs ou j'adore lire.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors moi j'étais là, bah ouais enfin...

  • Speaker #0

    Parce que t'es dans la stratégie...

  • Speaker #1

    C'est ça, je me suis dit... Et en fait après tu comprends le process, que du coup après tu... Elle te met en gros dans des catégories, si on peut dire ça comme ça, et en fait elle ça lui permet de t'orienter du coup sur par exemple du côté médical, ou plus du côté com, et en fait du coup elle te dit, ben voilà vraiment toi...

  • Speaker #0

    Mais elle, elle part sans appréhension, je dis elle, enfin la personne qui s'occupe de toi.

  • Speaker #1

    du tout elle dit pas elle vient du médical on va la remettre dans le médical du tout en fait elle te pose la question elle te dit voilà vous en faisant ce bien de compétence qu'est-ce que vous voulez faire qu'est-ce que vous cherchez est-ce que vous voulez partir du coup dans le même médical par exemple côté médical ou vraiment changer complètement d'orientation et de milieu donc moi je lui avais dit je sais pas je savais pas ouais donc tu fermais rien je me fermais à rien non justement je m'étais dit ce côté médical je l'aime plus que tout j'aimerais beaucoup mais en fait je voyais pas où aller quoi faire donc je m'étais dit Merci. Je m'ouvre à autre chose, parce que ça se peut qu'il y ait autre chose qui peut me plaire, et où je ne m'épanouirais pas complètement aussi, tu vois.

  • Speaker #0

    Et donc au bout de 7-8 séances, tu me disais, moult quiz, qu'est-ce qui en ressort ? C'est quoi la conclusion de tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui en ressort ? Du coup, elle me dit que concrètement, je suis dans ma voie, que le côté médical me correspond totalement, et qu'elle me dit, enfin ça se ressent, la façon dont on s'en parle. t'as ta place quoi donc du coup elle me dit... Du coup ça te rassure sur le principe tu dis tu t'es pas totalement trompé sur le secteur Je me dis bon c'est cool j'ai quand même trouvé la voie Vous allez décharger des cagettes à Rungis madame vous êtes faite pour ça C'est ça donc je me dis c'est rassurant ça te met une confiance Tu te dis ok je me suis pas planté dans le process et dans mes choix de carrière quoi Et en fait sur la finalité elle me dit du coup on va regarder Et en fait il y a des métiers qui vont ressortir, plusieurs métiers Même des fois elle me dit... Je peux t'orienter sur d'autres métiers complètement qui n'ont rien à voir Parce que le médical ressortait en premier Et après t'avais d'autres

  • Speaker #0

    Sous catégories entre guillemets Et les enfants ont ressorti ou pas ?

  • Speaker #1

    Parce que là ce serait drôle qu'elles te disent Par contre pas du tout les enfants Parce que vous avez pas du tout le premier Elle me dit ouais c'était vraiment ça Je dis ouais mais je veux plus Et du coup après T'as un régulatrice du coup Qui est ressorti Ambulancière Ok. Et après tu avais tous tes côtés, aide-soignant, infirmière et tout ça Et en fait après elle me dit voilà Tu prends le temps de réflexion,

  • Speaker #0

    tu peux aller voir les fiches métiers Il te parle pas du métier d'ambulancier là ?

  • Speaker #1

    Si,

  • Speaker #0

    il l'évoque En quelle position ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'il était en troisième Top 3 ça va C'est ça exactement Et après elle me dit tu prends le temps de réflexion Tu vois les fiches métiers, tu vois les métiers vu que tu connais pas Du coup je prends le temps un peu de regarder Du coup je me dis ouais moi c'est le médical quoi Je me dis non, je reste dans cette branche là

  • Speaker #0

    D'accord

  • Speaker #1

    Et du coup, en premier lieu, je vois sur le métier de régulatrice, je me suis dit intéressant.

  • Speaker #0

    Donc quand tu dis régulatrice, c'est assistante de régulation médicale aux 15.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc je regarde un peu ça, je me dis c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse, tu sais que j'ai fait deux podcasts avec un assistant de régulation. Est-ce que tu les as écoutés ?

  • Speaker #1

    J'en ai écouté un.

  • Speaker #0

    Il y en a deux, il y a une suite.

  • Speaker #1

    Tu vois, je n'ai pas écouté deux.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est un métier super intéressant, super intense.

  • Speaker #1

    Ouais, qui est super riche et tout. Je me suis dit pourquoi pas quoi. et Et après, j'ai commencé à...

  • Speaker #0

    Il y a une formation d'ailleurs. Oui, exactement. Parce qu'il n'existait pas il y a encore peut-être un an ou deux, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Moi, quand je l'ai fait...

  • Speaker #0

    C'était plutôt une formation sur le tas, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Non, moi, il y avait la formation déjà quand j'avais regardé. Et là, maintenant,

  • Speaker #0

    il y a une formation. Depuis, d'ailleurs, il le dit dans le podcast, depuis l'affaire Noémie, tu sais, il y avait une jeune femme qui avait appelé... Oui, c'est bon. Ça fait le tour sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #0

    et qui est décédé, qu'on l'avait envoyé balader. Tu avais déclenché une formation suite à ça et il y a un organisme de formation à Clermont-Ferrand, c'est ce bâtiment à côté du SAMU là.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais moi quand j'avais regardé cette formation, c'était déjà d'actualité et je m'étais dit, je vais voir, pourquoi pas. Et après...

  • Speaker #0

    Là tu changeais du tout au tout quoi, tu passais d'un métier, on va dire, on va pas dire qu'ils sont inactifs, ce serait... Non ! Mais un métier qui bouge, un métier statique. Ouais, statique.

  • Speaker #1

    Ouais, ça m'a fait peur et je me suis dit, c'est peut-être pas vraiment ce que j'ai envie, je suis encore jeune. Et ce que vraiment c'est ça, et du coup après il y avait le métier de cause ambulancier, qui était juste derrière en pole position, et là je me suis dit, ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais pourquoi pas, ça a couché pas mal de place.

  • Speaker #1

    Celui-là il coche pas mal, ouais, je prends le temps d'y réfléchir, et pourquoi pas me lancer.

  • Speaker #0

    Et ça te fait pas peur à ce moment-là de recommencer, je vais pas dire en bas de l'échelle, mais je veux dire de réapprendre plein de choses, de repartir de zéro en termes de connaissance, enfin même si tu pars pas totalement de zéro, tu es déjà dans le médical, mais tu te dis pas... ça va être un peu compliqué ?

  • Speaker #1

    Ça me fait peur parce que du coup je sors de ma zone de confort donc un peu d'appréhension

  • Speaker #0

    Mais t'es sûre de vouloir changer ? Je suis sûre de vouloir changer Ce bilan de compétences qui te dit que t'es faite pour être auxiliaire pure ça te fait pas prendre conscience que finalement tu vas peut-être quitter une profession qui t'est destinée ?

  • Speaker #1

    Non, je me dis j'avais besoin de changement Il y a eu un événement et je me suis dit vas-y, prends le taureau par les cornes et... Tu as envie de changement, fais ce que tu as envie de faire vraiment et concentre-toi à fond sur ton projet pro.

  • Speaker #0

    Donc là, tu te destines à une carrière d'ambulancière ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Donc tu fais quoi ? Un stage découverte ?

  • Speaker #1

    Même pas. Même pas du tout parce que je n'ai pas connaissance de ça. En fait, je finis mon bilan de compétences. Du coup, je prends cette décision-là et je crois qu'on arrive. Il devait être novembre-décembre. Elle est faite qu'à proche. Je me dis, je me laisse passer les fêtes tranquilles et puis je vois l'année prochaine. Je prends le process.

  • Speaker #0

    Tiens, je fais un petit arrêt sur l'image. À ce moment-là, tu avais déjà côtoyé des ambulanciers ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Dans ta profession ?

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas le métier. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Et si je te demande, est-ce que tu avais une image particulière du métier d'ambulancier ? A quoi tu pensais ? Aux séries américaines ? Ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en vrai, je n'avais pas connaissance. C'est vrai que des fois, je voyais, je me dis...

  • Speaker #0

    Mais tu n'avais pas d'image, ni positive, ni négative ? Non,

  • Speaker #1

    je n'avais aucun. Je me disais, oui, ils transportent des patients d'un point A à un point B, en fait. Mais rien de plus. Mais quand j'en ai parlé à mon entourage, eux, ils avaient déjà des préjugés dessus. Enfin, façon de parler, mais une image, on va dire. Mais qui était...

  • Speaker #0

    Pas bonne du coup.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas bonne. Ouais, c'est les gens qui roulent vite avec leurs lunettes de soleil. Ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas faux.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est souvent ça l'image alors que pas du tout.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Vraiment pas en fait.

  • Speaker #0

    On roule avec les lunettes de soleil. On roule avec les lunettes de soleil. Mais c'est pas pour le style. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas pour la frime. Non, non, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    C'est pour éviter d'avoir les yeux qui pleurent toute la journée. C'est ça. Mais bon bref.

  • Speaker #1

    Donc ouais ils avaient cette image là en fait de Ah ouais trop bien tu vas rouler vite Avec les gyros et tout Ouais enfin non c'est pas ça que j'imagine moi Je...

  • Speaker #0

    Mais ça ne t'a pas arrêté ? Ça ne m'a pas du tout arrêté,

  • Speaker #1

    j'aime même faire ma propre idée

  • Speaker #0

    Mais donc du coup, pas de stage découverte Non Mais tu te renseignes sur la profession d'ambulancière Il n'y a rien qui te rebute Quand tu regardes sur internet Genre le salaire, le planning Les amplitudes horaires Tu ne te dis pas, ça ne s'est pas fait pour moi Non parce que

  • Speaker #1

    Avec mon passé d'oxygène puricultrice En fait je n'avais pas de planning fixe Je travaillais en 12h, je pouvais faire 3, 4, voire 5 nuits par semaine ... La semaine d'après, j'avais qu'une nuit. Donc en fait, j'avais pas de planning fixe. Donc en fait,

  • Speaker #0

    j'étais déjà dans le bain.

  • Speaker #1

    Et en fait, moi j'aime cette polyvalence-là. En fait, j'ai pas d'enfant. Donc ça me permet de me dire, je fais ce que je veux, quand je veux. J'ai cette liberté en fait.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse. Est-ce que l'aspect du salaire a été une vraie réflexion ?

  • Speaker #1

    Ça a été une réflexion. mais pas non plus longtemps.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me dire combien de touches une auxiliaire puerre ? En moyenne, en début de carrière.

  • Speaker #1

    Alors moi je suis dans du privé donc du coup t'as quand même une différence.

  • Speaker #0

    Donc tes salaires sont plus haut ou plus bas en privé ? Plus bas. Plus bas, ok.

  • Speaker #1

    Plus bas, ce qu'on pourrait penser le contraire. Moi sans mentir sur des nuits, sur des postes de nuit, t'as quand même pas mal de primes, on va pas se mentir. En faisant que des nuits t'as un salaire qui tourne à peu près autour de 2000-2002.

  • Speaker #0

    Net.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Donc toi tu veux garder un peu ce...

  • Speaker #1

    ce salaire là dans l'idéal j'aurais aimé parce que tu parles au passé donc tu n'en as pas je voudrais parler à ton patron il faut augmenter Sophie exactement sinon je ne reste pas mais bon c'est comme un aspect que tu j'y ai réfléchi je me suis dit quand même c'est quand même une grosse différence on t'y réfléchit mais après tu pèses le pour et le contre moi en fait je ne fais pas ce métier là pour l'argent Merci.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs personne ne le fait pour l'argent parce que sinon on serait dans la panade tous. Mais effectivement c'est un point qu'on regarde tous. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est légitime, on a des factures à payer.

  • Speaker #0

    Et donc, ambulancière, mais tu ne fais pas vraiment ambulancière. Non,

  • Speaker #1

    je ne fais pas ambulancière. Je me dis que c'est 6 mois de formation et en fait je ne sais pas si ça va me plaire. Parce que je ne connais pas le métier, j'ai jamais été sur le terrain, je n'ai pas de proche qui exerce ce métier-là, donc je n'ai pas de connaissances. Donc je me dis que je vais m'orienter vers l'oxyère, l'ambulancière.

  • Speaker #0

    Ce qui est paradoxal, tu t'es pas rapproché de France Travail à ce moment-là ? Ils t'ont pas proposé de faire un stage de découverte ? Non,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, ça s'est enchaîné assez rapidement. Comme je t'ai dit, je pensais me dire, je me laisse fin d'année 2024, du coup à l'époque. Et 2025, je me renseigne plus. En fait, il y a eu un événement et j'ai tout enquillé. La formation que j'ai faite était en janvier. Je me suis inscrite au mois de décembre. Et du coup, j'ai enchaîné directement. Donc ça a été vite. Ça a été très rapide. J'ai pris des vacances et j'ai fait la formation.

  • Speaker #0

    d'accord Et alors cette formation comment elle s'est passée ? Parce que du coup 10 mois de formation pour être auxiliaire puer, 2 semaines et demi pour être auxiliaire ambulancière.

  • Speaker #1

    C'est très rapide. C'est très rapide. Totalement.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation t'a satisfaite ou est-ce que tu t'es dit punaise c'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    C'est passé super vite, on va pas se mentir. C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Mais t'as vraiment appris des trucs pendant cette formation ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai quand même appris des trucs. J'ai quand même appris des trucs alors j'avais des bases. Mais j'ai quand même appris des trucs. Est-ce que la FGSU,

  • Speaker #0

    par exemple, tu l'avais toi déjà ? Oui,

  • Speaker #1

    moi je l'avais, c'est obligatoire pour l'oxyrepure. Donc je l'avais déjà, donc je l'ai repassé, on va dire. Parce que t'as 4 ou 5 ans, je sais plus exactement. Donc il fallait que je le repasse. Après, moi c'est vrai que la FGSU était quand même basée pas mal sur le nourrisson, on va dire. Donc là, ça m'a permis aussi de déployer un peu plus. Mais non, très riche. Très riche, très riche. Et puis en fait, on a pu faire vraiment des cas pratiques. Donc vraiment découvrir ce que c'était le métier. ce qu'on allait faire dans le métier, donc super intéressant et puis tout ce qui est paperasse, tout ce côté que...

  • Speaker #0

    C'est pas intéressant pour le coup, paperasse. Du tout,

  • Speaker #1

    on va se mentir, c'est très complexe.

  • Speaker #0

    Mais bon, t'as quand même découvert des choses. Bien sûr. Ça t'a conforté dans ton idée d'entrer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors le premier jour, notre formatrice nous dit, je mets une carte sur table, on va parler du salaire. Directement, parce qu'elle me dit, je sais que sur d'autres formations, on en avait parlé un peu plus tard, et que les gens en fait, ils ont dit... Ils sont partis, concrètement, on ne va pas se mentir. Donc elle nous a dit, je préfère prendre cher avant les bœufs, comme on dit.

  • Speaker #0

    Donc elle vous a parlé d'argent direct ?

  • Speaker #1

    Directement, parce qu'elle sait que ça pouvait être un gros frein pour certaines personnes.

  • Speaker #0

    Donc on rappelle que l'auxiliaire ambulancier, son taux horaire est annexé sur le SMIC ?

  • Speaker #1

    Totalement, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ce qui n'est pas le cas de l'ADE, qui a un taux horaire en fonction de son diplôme.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    L'avantage, c'est que l'auxiliaire voit son taux horaire réévalué presque chaque année.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et que l'ambulancier est diplômé d'État, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas le cas. Même s'ils ont fait une réévaluation il n'y a pas très très longtemps pour un peu remettre un peu d'écart, ce qui est tout à fait normal parce qu'il n'y a pas la même formation et pas les mêmes compétences. Remettre un peu d'écart entre les deux professions. Mais bon voilà, pour dire que l'auxiliaire c'est le SMIC en termes d'autoraires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et après, c'est les heures supplémentaires qui mettent du beurre dans les épinards. Expression de 1978 Donc ouais tu sors de la formation Avec ton petit baluchon Et ta petite attestation de formation C'est ça Et donc première expérience

  • Speaker #1

    Du coup en fait je continue à travailler Je prends une dispo

  • Speaker #0

    Ah oui donc t'as pas totalement quitté

  • Speaker #1

    Non, en fait j'ai fait la formation du coup en janvier Et je continue de travailler Jusqu'au mois d'avril Mars on va dire entre guillemets Enfin mars en fait ma dispo est acceptée Et du coup ou... J'avais déjà trouvé du boulot en tant qu'auxiliaire ambulancière. Et du coup, j'ai trouvé directement un poste assez rapidement.

  • Speaker #0

    En fait, tu as continué à travailler en attendant que ta demande de dispo soit acceptée ?

  • Speaker #1

    Que ma demande de dispo soit acceptée et trouver du coup un travail. Donc,

  • Speaker #0

    en fait, en soi, c'était pas mal puisque tu changeais de profession, mais tu te laissais une porte de sortie. Si jamais l'auxiliaire, ça ne te plaisait pas, tu pouvais retourner dans ta profession de base.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je ne voulais pas prendre de risques et me dire que je lâche tout.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui se fait fréquemment ça ? Genre tes responsables ils t'ont pas dit mais tu viens d'arriver façon de parler ça fait 5 ans quand même ?

  • Speaker #1

    Non ça choque personne parce que après moi je connaissais pas du tout cette possibilité là avant et en fait c'est une collègue qui avait fait une demande elle m'a dit mais démissionne pas demande une dispo et en fait je me suis renseignée et c'est vrai qu'après derrière je vis seule donc il faut pouvoir assurer Donc la demande de dispo pour ceux qui connaissent pas

  • Speaker #0

    C'est qu'en fait, tu ne casses pas ton contrat.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est comme si tu étais, entre guillemets, enfin c'est les mots qui me viennent, tu me reprends. C'est comme si tu étais en vacances sans salaire.

  • Speaker #1

    Entre guillemets, c'est ça. C'est un congé sans sol, entre guillemets. Voilà, c'est une année sabbatique, on appelle ça.

  • Speaker #0

    Et on t'autorise à aller faire autre chose pendant ce temps-là. Exactement.

  • Speaker #1

    Il y a des gens qui font des voyages ou d'autres, en fait, justement, qui font des reconversions professionnelles.

  • Speaker #0

    Et ton post est gardé quoi.

  • Speaker #1

    Et ton post est gardé, ça veut dire que moi en fait c'est une disponibilité de exactement 11 mois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc par exemple... A partir d'avril, il fallait que je rentre à mon poste. C'était au mois de février, je crois, par exemple. Et en fait, je retrouvais un poste similaire. Après, moi, je n'étais pas en FIC, donc ça n'aurait rien changé. Mais tu reprends un poste similaire de ta fonction.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un dispositif plutôt sympa quand même.

  • Speaker #1

    Oui, ça te permet d'avoir une sécurité, on va dire.

  • Speaker #0

    Donc, première expérience d'auxiliaire dans une entreprise, tu me disais, vers Pongibou.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Alors ça répond à tes attentes ?

  • Speaker #1

    Totalement. J'attaque des très belles rencontres, un très bon accueil. Donc il joue beaucoup. On arrive dans un milieu qu'on ne connaît pas.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Et puis du coup sans expérience.

  • Speaker #1

    Sans expérience, on se sent complètement paumé. Je me dis pendant cinq ans j'étais à l'aise. Et là j'arrive et je ne sais pas quoi m'attendre. Donc je rencontre des personnes qui sont formidables et qui m'ont beaucoup aidé. Qui m'ont formé. et qui ont été compréhensives. Ça, c'est super important. Et j'attaque et je me dis, c'est ça. J'aime. Le choix est bon Et je me dis ouf

  • Speaker #0

    Et à ce moment là tu dis déjà Tu dis La formation d'ambulancière

  • Speaker #1

    Au bout d'une semaine je savais que je voulais faire Donc elle sera pour moi

  • Speaker #0

    Du coup est-ce que tu regrettes pas un peu Je vais pas dire perdre du temps Parce que dans le process C'est pas déconnant Parce que là si t'avais fait un stage Découverte T'aurais validé déjà ton choix Oui bah peut-être ...

  • Speaker #1

    Je me suis dit, ouais, j'ai peut-être perdu du temps, mais je me dis, j'ai toujours fonctionné un peu comme ça, par étapes, on va dire, et ça me permet d'être là où je suis. Et je me dis, en fait, non, pas de regrets, parce que ça m'a permis d'explorer, vraiment de voir le métier du coup de DE. Moi, de commencer à me faire de l'expérience dans ce métier-là où je n'avais aucune notion. Donc je me suis dit, je pense que c'est pas mal de commencer comme ça, petit à petit, process.

  • Speaker #0

    Et l'avantage que tu as, maintenant que tu es auxiliaire, quand tu vas t'inscrire au DE, tu seras en haut de la liste. puisque forcément quand t'es auxiliaire on part du principe que tu sais dans quoi tu t'engages.

  • Speaker #1

    Donc non, pas de regrets. Pas de regrets du tout. Ça te fait une expérience. Et je me dis que ça ne peut être que bon pour la suite.

  • Speaker #0

    Sophie, on va faire un petit jeu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le jeu du vrai ou faux. Vrai ou faux. Le jeu du vrai ou faux. Cette affirmation par rapport à ton emploi, à ton poste d'auxiliaire ambulancière. Tu vas me dire si elles sont vraies ou si elles sont fausses. Des choses très très simples. Et après on revient sur chacune d'elles pour les développer. Allez c'est parti. Affirmation numéro 1. Il suffit d'être un bon conducteur et d'avoir une bonne force physique pour exercer ce métier.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le métier d'ambulancier, parce que je parle du métier d'ambulancier dans sa globalité, est une profession avec des horaires régulières, peu de week-ends et peu de jours fériés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe. Faux. Le salaire de base d'un auxiliaire ambulancier est bon. Faux ! Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Allez, c'est bon, on revient sur la première. Il suffit d'être un bon conducteur... à avoir une bonne force physique pour exercer ce métier. Donc tu m'as dit faux. Quelles sont les compétences selon toi requises pour faire un bon ambulancier ou une bonne auxiliaire ? On va prendre le métier dans sa globalité.

  • Speaker #1

    La relation humaine est très importante. On côtoie des personnes qui sont malades la plupart du temps, donc il y a la relation humaine qui est importante, l'esprit d'équipe aussi du coup parce qu'on travaille en équipe pas forcément tout le temps mais il faut savoir travailler en équipe et être aussi polyvalent. Certes il faut savoir conduire bien sûr, il faut savoir bien conduire, on a quand même des personnes qui sont dans le véhicule avec nous mais ça fait pas tout parce que voilà il y a ce côté voilà. Même si on a des gros bras, ça ne fait pas tout non plus. C'est apporter un peu de gaieté, on va dire, dans la journée des patients et être au soin avec eux.

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces compétences psychologiques et relationnelles que tu as, elles viennent aussi de ton expérience ? Complètement.

  • Speaker #1

    Même si moi, je n'avais pas dans mon expérience des personnes qui étaient malades.

  • Speaker #0

    elles étaient quand même dans un événement de leur vie où il y avait un gros choc émotionnel il y avait une certaine détresse en soi on parle de la douleur mais on parle de qu'est-ce que je fais là on rentre dans leur intimité donc il faut savoir quand même donc il faut avoir des bonnes compétences relationnelles et psychologiques c'est primordial c'est une bonne empathie du moins surtout le métier d'ambulancier est une profession avec des horaires réguliers peu de week-end et de jours fériés tu m'as dit faux Ça va de soi, on est dans la santé. Exactement. On n'est pas chez Ikea. Quoique Ikea, ils font des grosses plageurs. Oui,

  • Speaker #2

    ils sont vers le dimanche.

  • Speaker #0

    Ils sont vers le dimanche. Ton quotidien, comment il s'articule en termes de plages horaires ?

  • Speaker #1

    De plages horaires ? Alors nous à SOS on travaille sur 4 jours. Donc on a 3 jours de repos dans la semaine, donc ça varie. On n'a pas forcément les mêmes jours de repos en fonction de la semaine. Et en fait nous on reçoit un petit message la veille pour nous dire à quelle heure on prend.

  • Speaker #0

    Le lendemain.

  • Speaker #1

    Le lendemain. Du coup avec qui on est, avec le véhicule avec lequel on va tourner toute la journée. Et en fait on sait à quelle heure on commence mais on ne sait jamais à quelle heure on finit.

  • Speaker #0

    Ce qui est propre à chaque entreprise Chaque entreprise fait comme ça Puisque c'est un métier qui fonctionne au coup de téléphone Et que c'est compliqué Mis à part les gardes SAMU Où tu peux les anticiper Parle nous des gardes SAMU

  • Speaker #1

    Un peu les plages horaires Les plages horaires Là actuellement ils font du 20h-8h Du coup on est sur de la nuit

  • Speaker #0

    La garde de nuit Vous faites pas de garde de jour vous ? Pas encore Ah ouais Que des gardes de nuit, d'accord. Que des gardes de nuit pour le moment, oui. Donc autrement, la journée 8h-20h forcément.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu fais du transport programmé, c'est-à-dire monsieur et madame qui vont passer une radio, une consultation. C'est ça. Voilà, donc en ambulance ou en VSL.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc effectivement, des horaires qui ne sont pas très réguliers. Des week-ends, vous travaillez un week-end sur le monde ?

  • Speaker #1

    On peut travailler les samedis et les dimanches. Les dimanches, les gardes de salle mais aussi également. Ok.

  • Speaker #0

    Donc forcément, c'est un métier qui demande quand même pas mal de dispo globalement. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il faut faire des concessions.

  • Speaker #0

    Faire des concessions. Tu es célibataire d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Très bonne concession. C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Jamais.

  • Speaker #0

    Jamais ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Même avec ton expérience d'auxiliaire puerre ?

  • Speaker #1

    On se forge. On ne va pas se mentir. On se forge. Et je pense qu'il n'y a pas le choix, quelque part, parce que ça nous touche en reste humain. Face à quelqu'un qui a une déstresse psychologique ou après on peut rentrer dans le cas de moi sur oxyrapuriculture, sur des morts fétales, sur des choses comme ça, on peut pas dire que ça fait rien. On peut pas dire que ça nous touche pas parce que... ou même après sur les fins de vie.

  • Speaker #0

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi personnellement je me... Je me forge. Il n'y a pas d'émotion parce que j'y mets au placard.

  • Speaker #0

    Je schématise,

  • Speaker #1

    mais concrètement, je pars du boulot, je ferme le placard, je pars chez moi.

  • Speaker #0

    C'est de compartimenter. Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas le choix.

  • Speaker #0

    Et tu as déjà eu des situations un peu complexes à prendre en charge en tant qu'auxiliaire ambulancière ? Ou pas spécialement, ou tout simplement, c'était peut-être particulier, mais avec ton expérience, tu as fait face ?

  • Speaker #1

    On a fait une fin de vie sur une personne qui était à son domicile qu'il a fallu qu'on emmène pour l'hospitalisation, pour les soins palliatifs. Mais après, pour le moment, je n'ai pas eu de grosses particularités.

  • Speaker #0

    Mais tu es bien entouré en général avec ton DE ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis on sait qu'on est en bilan, on sait qu'on est en soutien. On sait qu'il y a un vrai échange et on peut se reposer sur la personne si ça ne va pas lui dire. Ça, c'est l'importance.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe, même si on est un petit peu... peu répandu. Tu montes dans quel véhicule pour ceux qui ne connaissent pas du tout la profession ?

  • Speaker #1

    En binôme, on est dans des embuts. Tu peux avoir la petite embut qu'on appelle et l'assu. C'est un plus gros volume. Et après, tu as du VSL, c'est un véhicule sanitaire, léger, on appelle ça comme ça. C'est une voiture lambda.

  • Speaker #0

    Donc tes journées ? Tu peux enchaîner du vaisselle et de l'embue dans la même journée ou c'est vraiment des journées fixes ?

  • Speaker #1

    Moi c'est des journées fixes. Là où je suis actuellement, mais où j'étais avant, je pouvais faire de l'embue et du vaisselle dans la même journée. Tu changes de véhicule ? Je peux changer de véhicule, oui.

  • Speaker #0

    Le salaire de base d'une auxiliaire ambulancière est bon. Après qu'est-ce qu'on appelle bon aussi ? Tout est relatif, mais on en a parlé. C'est le SMIC et les heures supplémentaires. Et j'ai déjà évoqué le taux horaire de l'ADE qui était annexé sur le diplôme. Mais ça, ça ne t'a pas forcément gêné ?

  • Speaker #1

    Non, parce que... On s'y réfléchit, on ne va pas se mentir quand même. Tu te dis que je vais pouvoir payer toutes mes factures, pouvoir mettre de côté aussi plus tard. Tu as sûr que c'est un avenir.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup d'heures supplémentaires ?

  • Speaker #1

    Là, oui. Là où je travaille, on fait quand même un peu d'heures. Donc c'est intéressant, on ne va pas se mentir. On ne crache pas dessus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Mais malgré tout tu m'as dit que tu n'étais pas vraiment au salaire que tu avais auparavant. Même avec les heures sup ?

  • Speaker #1

    Ah non, non non.

  • Speaker #0

    As-tu éloigné encore ou pas ? On veut des chefs, la France veut des chefs surtout.

  • Speaker #1

    Là je serais sauvée, je ne peux pas te dire encore, ça fait qu'un mois. Donc je n'ai pas eu mon salaire. Mais où j'étais avant, je ne faisais pas beaucoup d'heures sup, on ne va pas se mentir. Donc là tu avais une grosse différence de salaire.

  • Speaker #0

    C'est quoi, c'est entre 1006 et 1008 ?

  • Speaker #1

    1006, 1007 et encore quoi.

  • Speaker #0

    Sans heures sup ?

  • Speaker #1

    Sans heures sup, oui. J'ai jeté les impôts.

  • Speaker #0

    Donc là tu dis que chez Suez tu n'as pas eu de bulletin de salaire ?

  • Speaker #1

    Non pas encore du coup.

  • Speaker #0

    Si ton patron écoute ce podcast, il a le temps de mettre des zéros sur ton bulletin de salaire. Tu peux te rattraper. J'espère. Mais là tu as fait beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Oui, là oui, on fait plusieurs. Donc normalement, dans la logique,

  • Speaker #0

    ça... Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il fait l'auxiliaire dans une ambulance, par exemple ?

  • Speaker #1

    Certes, il conduit, mais on travaille en binôme avec le DE. On est un binôme. Moi, je sais où on travaille, il n'y a pas de DE et d'auxiliaire, on est un binôme. C'est une équipe. Oui, c'est une équipe. Donc en fait, on s'entraide. On s'entraide, on porte à deux, les papiers, ça peut être lui ou moi qui les font. Après oui, le DE a plus de compétences, mais en fait, il n'y a pas que de la conduite, il y a de l'accompagnement à la personne.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire, plus de compétences, oui et non. Comme je dis souvent, il y a des très bons auxiliaires. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Des bons DE, des mauvais DE.

  • Speaker #1

    Des auxiliaires qui sont meilleurs que des DE, mais on va dire, vu qu'ils ont fait six mois de formation, voilà. en fait euh euh

  • Speaker #0

    On a la même formation au geste de soins d'urgence, exactement la même ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Effectivement, le DE pendant sa formation de 6 mois, il a des connaissances supplémentaires sur le lien entre les différents appareils respiratoires, circulatoires et les signes qui y sont associés. Donc forcément, quand on prend en charge une détresse vitale, il est censé faire... des liens plus vite que l'auxiliaire. Mais autrement, sur le geste, après avoir parlé, par exemple, faire un massage cardiaque, l'auxiliaire a appris de la même manière que le DE. Ce qui change, c'est pour ça aussi que les taux horaires sont un peu différents. Il y a certes le temps de formation, mais il y a aussi les responsabilités dans l'ambulance. Sur le papier, c'est quand même le DE qui est pénalement responsable de ce qui se passe. C'est un peu sur le papier, c'est le chef d'équipe. C'est le chef de bord, oui, totalement. Mais le travail se fait... d'une seule voix et d'une seule et même force parce que quand il faut porter regarde pas si t'es au même niveau au même niveau je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état oui ou non tu m'as dit non je dis non voilà effectivement tu peux débuter directement tu peux aller t'inscrire à l'IFE, à l'institut de formation des ambulanciers, sans forcément passer par la case auxiliaire mais en tout cas en passant par la case auxiliaire tu passes entre guillemets prioritaire à la formation puisque on considère que tu connais la profession et que tu sais où tu vas. Ok on a fait le tour de ces petites questions est-ce qu'aujourd'hui tu arrives à faire un lien entre ton ancienne profession et ta nouvelle profession ? Est-ce qu'il y a certaines compétences ou ça

  • Speaker #1

    certaines prises en charge où tu te sens plus à l'aise parce que tu dis ça oui forcément sur les enfants du coup forcément ça fait parallèle mais après oui sur d'autres soins ou même certaines compétences oui tu retrouves certaines choses. Tu peux dire que tu as peut-être plus de facilité que certains ADE je pense avec mon expérience sur certaines prises en charge ou sur une femme qui va accoucher voilà bien sûr

  • Speaker #0

    La reconversion professionnelle en milieu de la santé, franchement, on en parle très fréquemment, vu que c'est des métiers assez prenants. Juste pour info, j'ai fait une petite recherche journalistique. Le métier d'auxiliaire, puis le métier d'ambulancier font partie des top 10 des professions de la santé qui recrutent et qui sont souvent sollicitées pour des reconversions pro, parce qu'elles sont faciles d'accès, comme on l'a largement... donc abordé est ce que tu pourrais donner un conseil à quelqu'un qui voudrait faire une reconversion pro et qui hésite qui sait pas trop où aller quoi faire de par ton expérience si moi je te dis tiens sophie j'ai envie de changer mais je sais pas trop quoi qu'est ce que tu peux me donner comme conseil te

  • Speaker #1

    renseigner te renseigner sur les aides que tu peux avoir du coup comme un ordre compétence parce que moi ça m'a énormément aidé et de lâcher prise et te dire fais ce que tu as envie de faire vraiment Forcément il y aura des questions, il y aura des doutes, ça c'est sûr et certain parce qu'il y a cette peur de sortir de cette stabilité, de ce confort que tu as pu avoir pendant des années. Mais en fait je me dis, si tu as envie de t'épanouir, si tu ne t'épanouis plus dans ton côté pro, côté perso, ça va forcément.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on se trouve souvent des excuses, et à juste titre ou non d'ailleurs. On se dit que ce n'est pas le bon moment. Ce n'est pas le bon moment. J'ai peur. Là,

  • Speaker #1

    je suis bien. Je m'entends bien avec tout le monde. Oui, c'est clair. Je repars à zéro. Donc,

  • Speaker #0

    on aime son petit confort de manière générale.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est super important. C'est rassurant. Oui, ça, c'est rassurant. Mais non, il faut... Toi,

  • Speaker #0

    ça ne t'a pas fait peur. Toi, tu es une fille. Tu n'as pas peur.

  • Speaker #1

    Si. Oui, si. Ah, si, si.

  • Speaker #0

    C'est que tu gères ton stress et tes appréhensions. Oui, oui.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, personne ne le fera pour moi. Donc si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner à ton toi avant cette reconversion ? Est-ce que tu te revois avec tes questionnements, tes raisonnements de l'époque, tes peurs ? Si tu pouvais parler à la Sophie d'avant la reconversion, qu'est-ce que tu pourrais lui dire ?

  • Speaker #1

    De ne pas lâcher et d'avoir confiance. Ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est le leitmotiv de la reconversion ? C'est ça.

  • Speaker #1

    Fais-toi confiance. Si tu as pris cette décision, c'est qu'il y a une raison. C'est pas anodin. Donc fais-toi confiance et fonce.

  • Speaker #0

    Puis toi, tu as eu la chance d'avoir le soutien de ta famille, tu me disais ? Ouais,

  • Speaker #1

    de ma famille, de mes amis. Ils m'ont toujours soutenue. Vraiment pas de... Ouais, non, si ça, t'imagines ? Non, vraiment... Ils me connaissent, donc je pense qu'ils se sont dit, elle sait où elle va, elle sait où elle met les pieds et je suis terre à terre en fait. Donc ils avaient confiance.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as réussi à redorer l'image de l'ambulancier au lieu de ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'espère en tout cas. J'espère que tu as pas de très bons arguments. Ouais, je leur ai expliqué le métier parce que je leur ai dit...

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas que des sirènes avec des lunettes de soleil.

  • Speaker #1

    Avec des lunettes de soleil, bien sûr. Mais non, on ne roule pas vite. Ils ont pu avoir un autre regard du coup parce qu'ils ne connaissaient pas. Et en leur expliquant, ils se sont dit, ah oui. Oui effectivement

  • Speaker #0

    C'est une profession Globalement assez méconnue

  • Speaker #1

    Totalement

  • Speaker #0

    Tes prochains objectifs pro à moyen long terme Où tu te vois ?

  • Speaker #1

    Court terme passer du coup le diplôme d'état Concrètement

  • Speaker #0

    Assez rapidement Chemin en logique

  • Speaker #1

    Long terme Ambulance et osamie pourquoi pas Ça me plairait bien L'urgence me plaît L'adrénaline

  • Speaker #0

    écoute c'est tout le mal que je te souhaite pour finir ce podcast Sophie je pose une petite question à mes invités est-ce que tu as une musique que tu mets dans la voiture le matin pour te donner la pêche pour aller au boulot ouais ça m'arrive à dépendre du mode vas-y on finira le podcast avec cette chanson ou un artiste artiste du coup moi ça serait zombie des grandes bris très bon bah on va se quitter sur sur l'écran de Beriz. Et je finis avec cette petite citation, enfin, tu vas finir avec cette petite citation, Sophie, que j'ai trouvée de Georges Elliott, qui est une romancière et philosophe pour tous ceux qui se posent la question sur un éventuel changement de carrière, une reconversion pro qui s'interroge.

  • Speaker #1

    Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Sophie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Paul.

  • Speaker #1

    A plus.

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Description

Dans cet épisode de Préambule : le podcast des ambulanciers et de la santé, nous partons à la rencontre de Sophie, ancienne auxiliaire de puériculture qui a choisi de changer complétement de voie pour devenir auxiliaire ambulancière. Entre douceur des services de la petite enfance et urgence du préhospitalier, elle nous raconte ce qui l'a poussée à tout quitter, les doutes, les motivations, la formation et surtout la réalité du terrain une fois montée dans l'ambulance. Un témoignage sincère et inspirant, qui met en lumière la richesse du métier d'ambulancier, l'importance du soin, et la capacité à se réinventer dans le domaine de la santé.


Formation continue pour les professionnels de santé. Un podcast pour approfondir ses connaissances sur les soins préhospitaliers et les interventions d'urgence. Des histoires incroyables racontées par ceux qui les vivent? Un podcast pour tous ceux qui ont toujours voulu savoir ce qui se passe dans une ambulance. Un regard d'expert sur les pratiques et les enjeux du métier d'ambulancier smur. Témoignages de professionnels et analyses de situations réelles. Découvrez les urgences médicales, le quotidien des professionnels de santé, découvrez les coulisses du soin, découvrez les qualités requises pour devenir auxiliaire ambulancier, découvrez le quotidien.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, dans Préambule, on part à la rencontre de Sophie, une professionnelle du soin qui a choisi de changer de voie sans jamais quitter l'humain. Ancienne auxiliaire de puriculture, elle est devenue auxiliaire ambulancière. Deux métiers, deux rythmes, une seule vocation, prendre soin. Dans cet épisode, elle nous raconte son parcours, ses doutes, ses motivations et comment la reconversion peut devenir une véritable renaissance. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Sophie bonjour !

  • Speaker #1

    Salut Jean-Paul !

  • Speaker #0

    Merci Sophie d'être venue jusqu'à moi pour me parler un peu de ta profession. Donc tu es auxiliaire ambulancière et tu as la particularité d'être déjà dans le monde de la santé depuis quelques années puisque tu étais auxiliaire puricultrice.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Donc un partage d'expérience avec celles et ceux qui nous écoutent, qui se poseraient la question d'une reconversion professionnelle, qui se poseraient la question du métier. d'exercer le métier d'auxiliaire ambulancier ou d'auxiliaire puerre, pourquoi pas. Tu peux déjà te présenter en quelques mots Sophie s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Du coup je m'appelle Sophie, j'ai 28 ans, j'habite à Romagna et du coup je travaille actuellement à SOS

  • Speaker #0

    Ambulance. Donc SOS Ambulance. On va parler de ton parcours d'auxiliaire puerre pour débuter. Avant d'être auxiliaire puerre, tu as fait des études dans la santé ?

  • Speaker #1

    Oui exactement, j'ai fait un BEP sanitaire et social et un bac pro. Du coup service à la personne Tu l'as fait à quel endroit ? Je l'ai fait sur

  • Speaker #0

    Ensa Et c'est ce qui t'a donné envie d'être auxiliaire puerre ? C'était déjà une idée que tu avais dans un coin de ta tête ?

  • Speaker #1

    Depuis toute petite Depuis mon plus grand âge J'ai voulu faire ce métier là C'était mon métier passion Donc les enfants c'était ton dada ?

  • Speaker #0

    C'était mon dada totalement Et il y avait auxiliaire puerre ou rien d'autre ? Il n'y avait pas d'autre case à jouer ?

  • Speaker #1

    Il y avait infirmière pour récultrice Mais c'était un peu plus long au niveau études Et moi j'étais plus quelqu'un adepte du terrain que des études, si on va pas se mentir.

  • Speaker #0

    Ok, et donc explique-nous à tous, ignorant que nous sommes, ce que c'est une auxiliaire pure s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Du coup une auxiliaire de pluriculture, elle peut exercer dans différents services et différentes structures. Donc moi j'ai exercé en maternité, où il y a trois pôles différents. Donc tu as la suite de couche, la salle d'accouchement et la néonatalogie, du coup pour les enfants qui sont prématurés.

  • Speaker #0

    Mais dans les maternités, tu as forcément des auxiliaires puaires ou c'est libre choix de chaque service d'en avoir ou pas ? Non,

  • Speaker #1

    tu as forcément une auxiliaire puaire qui est du coup épaulée par l'infirmière pré-cultrice. C'est un travail en deux binômes et on va dire qu'on est un peu le second de l'infirmière. Tu as également les services pédiatriques comme à Estin, donc d'oncologie, de réanimation, d'urgence aussi pédiatrique où on peut exercer. Et après tu as des structures moins dans l'urgence et dans le médical qui sont des multis accueils, des crèches

  • Speaker #0

    Donc tu peux bosser dans le public et dans le privé aussi ? Exactement, tu as les deux possibilités Donc tu as un bel éventail de services dispo une fois que tu as ton diplôme en poche Des prérequis particuliers pour accéder à cette formation ?

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de prérequis particuliers Pas besoin d'avoir le bac ou des choses comme ça ? Non, c'est un plus Moi à mon époque quand je l'avais passé c'était un plus

  • Speaker #0

    D'accord. C'est quoi ? C'est des gens qui sortent de l'école, qui se présentent à la formation ? Ou un peu comme les ambulanciers, c'est des deuxième, troisième carrière ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mixé. Mais moi, quand je l'ai passé, c'était beaucoup des jeunes. On va dire qu'ils sortaient du coup d'un bac ou d'un CRT. Pour une suite logique de l'incursus. Et après, tu avais d'autres personnes qui étaient un peu plus âgées, sur une quarantaine d'années ou une trentaine d'années, on ne va pas se mentir. Qui, du coup, changeaient complètement aussi de métier.

  • Speaker #0

    D'accord. L'école à Clermont c'est l'institut de formation en face du SACHU ?

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, c'est à l'IFAP. L'IFAP à côté de l'IFSI.

  • Speaker #0

    Tu peux nous parler un peu de la formation dans ses grandes lignes, sa durée, le coût ? Je ne sais pas si tu t'en souviens, tu t'es fait financer ?

  • Speaker #1

    Moi je me suis fait financer par la région, du coup mes deux mémoires, entre 4 et 5 000 euros, je crois à peu près si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Ça dure combien de temps du coup ?

  • Speaker #1

    Ça dure 10 mois. Du coup, dix mois, il y avait huit modules de compétences, du coup avec huit par de théorie ou pratique.

  • Speaker #0

    C'est 10 mois en présentiel ou t'as des stages ?

  • Speaker #1

    T'as des stages, t'avais 6 stages. Donc en fait on faisait 2 semaines de cours et 1 mois de stage. Et du coup ça s'enchaînait, donc c'est une formation qui est assez dense, qui est riche. Et du coup tu fais 6 stages dans différents services, dans des services crèches, donc des plus grandes ou plus petites crèches, et après dans différents services pour voir vraiment l'enfant sain et malade, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est des stages imposés ? C'est des stages imposés, Oui,

  • Speaker #1

    mais... En parallèle à la rentrée tu peux faire des choix de tes préférences et le 6e en fait ils te permettent de pouvoir choisir on va dire où tu aimerais aller et en fonction ils répartissent donc c'est qui tout on va dire moi j'ai eu la chance de pouvoir faire le stage que j'avais envie de faire.

  • Speaker #0

    Il n'y a que l'institut de formation en face du CHU qui dispense cette formation il n'y a pas d'autres organismes pas dans la région Et donc il n'y a qu'une session par an pour le coup ?

  • Speaker #1

    Il n'y a qu'une session par an.

  • Speaker #0

    Je suis très fort en maths.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a qu'une session par an. Du coup, c'est septembre à juillet à peu près. Moi, c'était comme ça que c'était passé. Je sais qu'il y a une période où il parlait d'en faire deux par an, mais je ne crois pas que c'est d'actualité. Mais après, l'oxyharpure, tu peux le faire en VAE. Donc en fait, tu as un CAP petite enfance et du coup, tu fais une validation de tes acquis. mais c'est quand même quelque chose d'assez costaud on va pas s'en dire

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te souviens des blocs de compétences que tu as validés durant la formation ?

  • Speaker #1

    Tu as de l'hygiène. C'est un bloc d'hygiène.

  • Speaker #0

    L'hygiène en général ou l'hygiène du bébé à proprement parler ?

  • Speaker #1

    L'hygiène hospitalière. Tu te bases vraiment sur l'enfant, mais sur l'hygiène dans les locaux où tu vas pouvoir exercer les différents process. Tu as la communication qui est quand même très importante. Tu avais tout ce qui est sur les pathologies de l'enfant, son évolution. ses acquis tout au cours de la vie. En fait, on voit l'enfant de la naissance jusqu'à à peu près 18 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc aussi au niveau biologie, vraiment tout ce schéma-là, parce qu'en fonction du service qu'on exercera plus tard, c'est des compétences et des connaissances par rapport au corps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour le coup, avec ce que tu m'as dit, il semblerait qu'il y ait des blocs similaires avec la formation d'ambulance.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    L'hygiène et la communication, tu m'as dit ?

  • Speaker #1

    L'hygiène aussi également, qui rapporte. Et après, tu as une partie... Ouais, biologie légère, je pense qu'on voit aussi ce qu'on voit quand même à peu près l'adulte.

  • Speaker #0

    Et donc diplôme en poche, donc toi ta formation s'est bien passée, pas de soucis particuliers ? Très bien,

  • Speaker #1

    très très bien, ouais ouais.

  • Speaker #0

    Ça a répondu à tes attentes, c'est ce que tu as eu à chercher ? Totalement,

  • Speaker #1

    c'est ce que je cherchais et épanouissement perso et pro également.

  • Speaker #0

    Les stages se sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Les stages se sont super bien passés.

  • Speaker #0

    Du coup t'as enchaîné, donc t'as travaillé dans un endroit où t'avais fait ton stage ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Merci. Du coup, mon premier stage, j'ai passé en maternité à Châtaignerie à Beaumont. Et en fait, j'ai directement postulé en sortant de l'école et où j'y ai passé du coup 5 ans.

  • Speaker #0

    5 ans ? Alors c'était quoi ton quotidien à Châtaignerie ?

  • Speaker #1

    Mon quotidien à Châtaignerie, du coup, moi j'étais sur un travail de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je travaillais de nuit en 12 heures. Donc c'était du 20h-8h à l'époque. Donc toute la semaine, 24 sur 24. Maternité, ça ne s'arrête jamais. Donc après voilà ça dépend des services objets et suite de couches on fait beaucoup d'accompagnement on va dire à la parentalité on aide les personnes à devenir parents, on leur conseille comment s'occuper d'un nourrisson les risques, les soins qu'ils devraient faire.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est bien avant l'accouchement ou c'est juste avant l'accouchement ?

  • Speaker #1

    Avant l'accouchement c'est ce qui se passe également on a un suivi du coup en fait il y a des comment on appelle ça des

  • Speaker #0

    Des rendez-vous avec les parents.

  • Speaker #1

    Oui, on leur explique déjà les soins, tout ce qui va en venir.

  • Speaker #0

    Donc vous les préparez en amont. Oui,

  • Speaker #1

    on les prépare en amont. Et après, en salle de naissance, pareil, on continue ce process-là. Et ce process-là,

  • Speaker #0

    il est propre à chaque famille ? Ou genre, tu pars du principe qu'elle a déjà eu trois enfants, qu'elle sait faire. Donc tu zappes cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Tu témoignes. Tu rentres moins dans les détails.

  • Speaker #0

    C'est un passage obligé, cette préparation-là. Oui,

  • Speaker #1

    totalement. Il y a des personnes qui peuvent avoir eu des enfants avant, mais des fois, il y a pas mal d'écarts. Ils me disent qu'on reprend tout à zéro et on oublie cette partie-là.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui changent.

  • Speaker #1

    Je suis en train de penser à ça.

  • Speaker #0

    Les enfants qu'il faut coucher sur le côté, sur le dos, sur le ventre,

  • Speaker #1

    ça change tout le temps. Des fois, ils sont perdus. Pareil au niveau des soins. qui ont ne pas mettre ou autre. Les cordons ombilicals, par exemple, à l'époque, ce n'était pas comme ça. Maintenant, on les fait avec de l'eau et du savon. Il y a beaucoup d'évolutions.

  • Speaker #0

    Une petite mise à jour des parents. Tu travailles de nuit. Tu fais équipe avec qui ?

  • Speaker #1

    Quand je suis en suite de couche, je suis avec une autre auxiliaire de puriculture. On a un service à peu près de 35 lits. On se divise le service. Par exemple, s'il y a 20 bébés, on a 10 bébés chacune. où en fait c'est... C'est nous qui s'occupons de cette chambre là, et ce qui est besoin, et c'est eux qui nous appellent, et on a une sage-femme du coup qui a tout le service en main.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et ensuite...

  • Speaker #0

    Donc c'est effectif réduit par rapport à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, totalement. La journée t'as quand même deux auxiliaires, mais tu as du coup une infirmière puerre qui est aussi dans le service, et après t'as deux voire trois sages-femmes et une aide-soignante.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Donc c'est assez réduit...

  • Speaker #0

    Donc c'est stressant comme première expérience quand même, de commencer de nuit. C'est pas le plus simple je dirais ? Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas le plus simple, mais... On va dire que c'est plus cocooning, si on peut dire. Tu as peut-être plus de temps à passer avec les... Oui, tu as plus le temps, tu n'as pas les soins. Les mamans, il n'y a pas les visites non plus, les mamans ne sont plus posées, elles prennent plus le temps de parler et de dire les choses, surtout sur les émotions.

  • Speaker #0

    Oui, il se passe des choses la nuit qui ne se passent pas la journée.

  • Speaker #1

    Mais il y a moins de passages, il n'y a pas les pédiatres, les médecins, les gynécologues qui passent. C'est calme en fait. Donc du coup, c'est vrai que tu peux te permettre de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Donc 5 ans à la Châtaigneraie qui sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Très bien passé, très belle expérience

  • Speaker #0

    Et après t'as changé ? Et après je l'ai changé Parce que c'était bien mais pas toi On pourrait croire ça

  • Speaker #1

    Du coup j'ai eu la volonté de changer de branche Médicale et du coup j'ai voulu faire Auxiliaire ambulancier Ah mais c'est à ce moment là,

  • Speaker #0

    je pensais que t'avais eu une autre expérience d'auxiliaire Non du tout J'ai passé 5 ans Donc 5 ans de nuit 5 ans de nuit principale,

  • Speaker #1

    de temps en temps des journées Mais principalement que de nuit N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne pour ne manquer aucune de mes vidéos !

  • Speaker #0

    Ok. Et à quel moment tu as senti l'envie de changer de métier ?

  • Speaker #1

    Au bout de trois ans, je me suis dit, je suis bien, je me sens utile, ça m'apporte ce que j'ai envie de m'apporter. Mais j'avais envie d'aller un peu plus loin, de sortir un peu de ma zone de confort, si on peut dire ça comme ça, et de me challenger en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et il y avait des signes chez toi ? Moins l'envie de se lever pour aller bosser, peut-être la boule au ventre pour aller... Non ?

  • Speaker #1

    Un peu moins l'envie d'aller travailler mais une fois que j'étais du coup dans mon élément avec les mamans, avec les bébés...

  • Speaker #0

    Ouais donc tu passais à autre chose. Tu passais à autre chose. Mais au fond de toi tu savais qu'il allait avoir un changement sous peu. Oui,

  • Speaker #1

    je savais que j'avais la volonté de vouloir évoluer, de faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et tu sentais du stress en voyant ce changement arriver ou... Beaucoup de stress.

  • Speaker #1

    Ouais énormément. Mais bon... Se dire qu'on quitte 5 années où on a nos marques, on a nos collègues qui sont devenus même des amis, on maîtrise tout en fait, même si on en apprend encore tous les jours, on a une maîtrise, on a une zone de confort, on a une stabilité, et se dire que du jour au lendemain, je me lance dans autre chose, sans savoir si ça me plaît ou non, c'est un gros challenge.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu t'es, sans jugement aucun, tu t'es trompé de voie ? Parce qu'au bout de 5 ans, c'est quand même assez rapide, ou pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est le cycle normal d'une professionnelle de santé. Je dis ça, les ambulanciers, l'expérience de vie c'est 5 ans. Oui, c'est vrai. Je ne te jette pas la pierre du tout. Mais est-ce qu'avec le recul tu te dis, ouais effectivement peut-être que je n'aurais pas dû faire ça et j'aurais dû faire autre chose ? Ou ton process de carrière pro, pour toi il est très bon ?

  • Speaker #1

    Non, il est très bon, aucun regret. Parce que si je ne serais pas passé par là, je pense que je ne serais pas là. Je ne serais pas en train de faire ce que je fais. Donc en fait ça m'a permis du coup d'évoluer, de me dire, j'ouvre d'autres portes.

  • Speaker #0

    D'accord. et donc à ce moment là tu veux changer mais tu sais Pas spécialement vers quoi ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Aucune idée. Je regarde un peu les métiers que je connais dans le médical, donc infirmière, même sage-femme. Mais voilà, des longues études. Et moi, ce n'est pas ce que j'aime. Tu ne devais pas repartir sur le banc de l'école ? Non. Puis les à-côtés de la vie perso aussi font que tu ne peux pas non plus te permettre de partir, de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Donc pour définir ton projet, qu'est-ce que tu fais ? Le soir, tu regardes sur Internet les professions qui te sont accessibles ? On va dire assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ouais j'essaie de regarder mais rien qui me donne envie de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Y'a pas un public particulier qui te branche plus que l'autre ?

  • Speaker #1

    Non pas sur le moment. Toujours ce côté médical.

  • Speaker #0

    Les enfants, tu tires pas forcément un trait dessus s'il y a quelque chose qui se présente à toi ?

  • Speaker #1

    Je tire pas un trait dessus. Je sais que c'est le métier que j'ai toujours voulu faire donc...

  • Speaker #0

    Mais c'est quoi en fait que tu cherches ? C'est changer de population ? Ou sortir entre guillemets des quatre murs de ton service ? Ouais. C'est pas tant la population qui t'a un peu... Non,

  • Speaker #1

    du tout, parce que je suis partie au moment où j'aimais encore mon métier. J'ai pas voulu attendre de me dire, ouais, là, vraiment, j'en ai marre. Je me suis dit, j'adore ce que je fais, mais voilà, j'ai envie de voir autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, après tes recherches sur Internet, peut-être que tu questionnes ton entourage, je sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, également, parce que du coup, j'ai dans ma famille... Justement,

  • Speaker #0

    l'entourage, qu'est-ce qu'il dit au bout de cinq ans ? Il dit Sophie t'abuses ? Où tu vas Sophie ?

  • Speaker #1

    Mais même pas, non au contraire, il me pousse à me dire fais ce que t'as envie de faire en fait, vas-y, t'as les moyens, vas-y fonce, n'aie pas de regrets sur nous, peut-être qu'on aurait eu ton âge, on l'aurait fait en fait. Donc vas-y, ne reste pas dans un truc où tu te dis bah j'y suis bien, allez j'y reste quoi.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas quelques, enfin si même si tu m'as parlé de la profession d'infirmière, dans ton cursus de formation, même pendant ta formation, Tu as fait des stages, tu as côtoyé d'autres professionnels de santé, là il n'y a pas une profession qui t'a un peu marqué plus que d'autres ? Non,

  • Speaker #1

    même pas. Non, il n'y a rien qui... C'est pour ça que c'était un peu... Je suis perdu, je ne sais pas où je vais aller.

  • Speaker #0

    Et donc, si je ne dis pas de bêtises, tu as fait un bilan de compétences à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Alors explique pour ceux qui ne connaissent pas, en quoi consiste le bilan de compétences ?

  • Speaker #1

    Du coup, un bilan de compétences, ça permet de se recentrer sur soi, de se...

  • Speaker #0

    Prendre ce travail ?

  • Speaker #1

    Ou pas forcément ? Sur... Contre CPF.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Ah c'est un truc à part ? En fait quand tu travailles tu as un compte CPF et du coup ça te propose des formations et du coup tu peux faire un bilan de compétences, tu le finances avec ton compte CPF.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et moi c'est que j'avais une collègue qui m'en avait parlé en me disant mais écoute moi je sais que mon conjoint avait fait un bilan de compétences et en fait ça l'avait aidé à changer complètement de boulot et à prendre un peu plus sur toi et savoir tes attentes. Et elle me dit, essaye parce que vraiment...

  • Speaker #0

    Et tu fais ça de chez toi du coup ?

  • Speaker #1

    Tu fais ça de chez toi en fait, du coup t'as une personne avec qui tu rentres en contact, tu fais des visios pendant 7-8 séances. Du coup tu discutes avec elle un peu de ta vie, ce qu'il en est, tes attentes, qu'est-ce que tu cherches, où est-ce que tu en es. Et en fait t'as des quiz, elle te parle, elle essaie d'apprendre à te connaître, elle te fait faire des exercices avec des questions, des trucs. Pourquoi me faire ça ? Convainc-vous quoi. Voilà, t'avais des fois un quiz en mode j'adore jouer aux échecs ou j'adore lire.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors moi j'étais là, bah ouais enfin...

  • Speaker #0

    Parce que t'es dans la stratégie...

  • Speaker #1

    C'est ça, je me suis dit... Et en fait après tu comprends le process, que du coup après tu... Elle te met en gros dans des catégories, si on peut dire ça comme ça, et en fait elle ça lui permet de t'orienter du coup sur par exemple du côté médical, ou plus du côté com, et en fait du coup elle te dit, ben voilà vraiment toi...

  • Speaker #0

    Mais elle, elle part sans appréhension, je dis elle, enfin la personne qui s'occupe de toi.

  • Speaker #1

    du tout elle dit pas elle vient du médical on va la remettre dans le médical du tout en fait elle te pose la question elle te dit voilà vous en faisant ce bien de compétence qu'est-ce que vous voulez faire qu'est-ce que vous cherchez est-ce que vous voulez partir du coup dans le même médical par exemple côté médical ou vraiment changer complètement d'orientation et de milieu donc moi je lui avais dit je sais pas je savais pas ouais donc tu fermais rien je me fermais à rien non justement je m'étais dit ce côté médical je l'aime plus que tout j'aimerais beaucoup mais en fait je voyais pas où aller quoi faire donc je m'étais dit Merci. Je m'ouvre à autre chose, parce que ça se peut qu'il y ait autre chose qui peut me plaire, et où je ne m'épanouirais pas complètement aussi, tu vois.

  • Speaker #0

    Et donc au bout de 7-8 séances, tu me disais, moult quiz, qu'est-ce qui en ressort ? C'est quoi la conclusion de tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui en ressort ? Du coup, elle me dit que concrètement, je suis dans ma voie, que le côté médical me correspond totalement, et qu'elle me dit, enfin ça se ressent, la façon dont on s'en parle. t'as ta place quoi donc du coup elle me dit... Du coup ça te rassure sur le principe tu dis tu t'es pas totalement trompé sur le secteur Je me dis bon c'est cool j'ai quand même trouvé la voie Vous allez décharger des cagettes à Rungis madame vous êtes faite pour ça C'est ça donc je me dis c'est rassurant ça te met une confiance Tu te dis ok je me suis pas planté dans le process et dans mes choix de carrière quoi Et en fait sur la finalité elle me dit du coup on va regarder Et en fait il y a des métiers qui vont ressortir, plusieurs métiers Même des fois elle me dit... Je peux t'orienter sur d'autres métiers complètement qui n'ont rien à voir Parce que le médical ressortait en premier Et après t'avais d'autres

  • Speaker #0

    Sous catégories entre guillemets Et les enfants ont ressorti ou pas ?

  • Speaker #1

    Parce que là ce serait drôle qu'elles te disent Par contre pas du tout les enfants Parce que vous avez pas du tout le premier Elle me dit ouais c'était vraiment ça Je dis ouais mais je veux plus Et du coup après T'as un régulatrice du coup Qui est ressorti Ambulancière Ok. Et après tu avais tous tes côtés, aide-soignant, infirmière et tout ça Et en fait après elle me dit voilà Tu prends le temps de réflexion,

  • Speaker #0

    tu peux aller voir les fiches métiers Il te parle pas du métier d'ambulancier là ?

  • Speaker #1

    Si,

  • Speaker #0

    il l'évoque En quelle position ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'il était en troisième Top 3 ça va C'est ça exactement Et après elle me dit tu prends le temps de réflexion Tu vois les fiches métiers, tu vois les métiers vu que tu connais pas Du coup je prends le temps un peu de regarder Du coup je me dis ouais moi c'est le médical quoi Je me dis non, je reste dans cette branche là

  • Speaker #0

    D'accord

  • Speaker #1

    Et du coup, en premier lieu, je vois sur le métier de régulatrice, je me suis dit intéressant.

  • Speaker #0

    Donc quand tu dis régulatrice, c'est assistante de régulation médicale aux 15.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc je regarde un peu ça, je me dis c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse, tu sais que j'ai fait deux podcasts avec un assistant de régulation. Est-ce que tu les as écoutés ?

  • Speaker #1

    J'en ai écouté un.

  • Speaker #0

    Il y en a deux, il y a une suite.

  • Speaker #1

    Tu vois, je n'ai pas écouté deux.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est un métier super intéressant, super intense.

  • Speaker #1

    Ouais, qui est super riche et tout. Je me suis dit pourquoi pas quoi. et Et après, j'ai commencé à...

  • Speaker #0

    Il y a une formation d'ailleurs. Oui, exactement. Parce qu'il n'existait pas il y a encore peut-être un an ou deux, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Moi, quand je l'ai fait...

  • Speaker #0

    C'était plutôt une formation sur le tas, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Non, moi, il y avait la formation déjà quand j'avais regardé. Et là, maintenant,

  • Speaker #0

    il y a une formation. Depuis, d'ailleurs, il le dit dans le podcast, depuis l'affaire Noémie, tu sais, il y avait une jeune femme qui avait appelé... Oui, c'est bon. Ça fait le tour sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #0

    et qui est décédé, qu'on l'avait envoyé balader. Tu avais déclenché une formation suite à ça et il y a un organisme de formation à Clermont-Ferrand, c'est ce bâtiment à côté du SAMU là.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais moi quand j'avais regardé cette formation, c'était déjà d'actualité et je m'étais dit, je vais voir, pourquoi pas. Et après...

  • Speaker #0

    Là tu changeais du tout au tout quoi, tu passais d'un métier, on va dire, on va pas dire qu'ils sont inactifs, ce serait... Non ! Mais un métier qui bouge, un métier statique. Ouais, statique.

  • Speaker #1

    Ouais, ça m'a fait peur et je me suis dit, c'est peut-être pas vraiment ce que j'ai envie, je suis encore jeune. Et ce que vraiment c'est ça, et du coup après il y avait le métier de cause ambulancier, qui était juste derrière en pole position, et là je me suis dit, ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais pourquoi pas, ça a couché pas mal de place.

  • Speaker #1

    Celui-là il coche pas mal, ouais, je prends le temps d'y réfléchir, et pourquoi pas me lancer.

  • Speaker #0

    Et ça te fait pas peur à ce moment-là de recommencer, je vais pas dire en bas de l'échelle, mais je veux dire de réapprendre plein de choses, de repartir de zéro en termes de connaissance, enfin même si tu pars pas totalement de zéro, tu es déjà dans le médical, mais tu te dis pas... ça va être un peu compliqué ?

  • Speaker #1

    Ça me fait peur parce que du coup je sors de ma zone de confort donc un peu d'appréhension

  • Speaker #0

    Mais t'es sûre de vouloir changer ? Je suis sûre de vouloir changer Ce bilan de compétences qui te dit que t'es faite pour être auxiliaire pure ça te fait pas prendre conscience que finalement tu vas peut-être quitter une profession qui t'est destinée ?

  • Speaker #1

    Non, je me dis j'avais besoin de changement Il y a eu un événement et je me suis dit vas-y, prends le taureau par les cornes et... Tu as envie de changement, fais ce que tu as envie de faire vraiment et concentre-toi à fond sur ton projet pro.

  • Speaker #0

    Donc là, tu te destines à une carrière d'ambulancière ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Donc tu fais quoi ? Un stage découverte ?

  • Speaker #1

    Même pas. Même pas du tout parce que je n'ai pas connaissance de ça. En fait, je finis mon bilan de compétences. Du coup, je prends cette décision-là et je crois qu'on arrive. Il devait être novembre-décembre. Elle est faite qu'à proche. Je me dis, je me laisse passer les fêtes tranquilles et puis je vois l'année prochaine. Je prends le process.

  • Speaker #0

    Tiens, je fais un petit arrêt sur l'image. À ce moment-là, tu avais déjà côtoyé des ambulanciers ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Dans ta profession ?

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas le métier. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Et si je te demande, est-ce que tu avais une image particulière du métier d'ambulancier ? A quoi tu pensais ? Aux séries américaines ? Ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en vrai, je n'avais pas connaissance. C'est vrai que des fois, je voyais, je me dis...

  • Speaker #0

    Mais tu n'avais pas d'image, ni positive, ni négative ? Non,

  • Speaker #1

    je n'avais aucun. Je me disais, oui, ils transportent des patients d'un point A à un point B, en fait. Mais rien de plus. Mais quand j'en ai parlé à mon entourage, eux, ils avaient déjà des préjugés dessus. Enfin, façon de parler, mais une image, on va dire. Mais qui était...

  • Speaker #0

    Pas bonne du coup.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas bonne. Ouais, c'est les gens qui roulent vite avec leurs lunettes de soleil. Ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas faux.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est souvent ça l'image alors que pas du tout.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Vraiment pas en fait.

  • Speaker #0

    On roule avec les lunettes de soleil. On roule avec les lunettes de soleil. Mais c'est pas pour le style. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas pour la frime. Non, non, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    C'est pour éviter d'avoir les yeux qui pleurent toute la journée. C'est ça. Mais bon bref.

  • Speaker #1

    Donc ouais ils avaient cette image là en fait de Ah ouais trop bien tu vas rouler vite Avec les gyros et tout Ouais enfin non c'est pas ça que j'imagine moi Je...

  • Speaker #0

    Mais ça ne t'a pas arrêté ? Ça ne m'a pas du tout arrêté,

  • Speaker #1

    j'aime même faire ma propre idée

  • Speaker #0

    Mais donc du coup, pas de stage découverte Non Mais tu te renseignes sur la profession d'ambulancière Il n'y a rien qui te rebute Quand tu regardes sur internet Genre le salaire, le planning Les amplitudes horaires Tu ne te dis pas, ça ne s'est pas fait pour moi Non parce que

  • Speaker #1

    Avec mon passé d'oxygène puricultrice En fait je n'avais pas de planning fixe Je travaillais en 12h, je pouvais faire 3, 4, voire 5 nuits par semaine ... La semaine d'après, j'avais qu'une nuit. Donc en fait, j'avais pas de planning fixe. Donc en fait,

  • Speaker #0

    j'étais déjà dans le bain.

  • Speaker #1

    Et en fait, moi j'aime cette polyvalence-là. En fait, j'ai pas d'enfant. Donc ça me permet de me dire, je fais ce que je veux, quand je veux. J'ai cette liberté en fait.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse. Est-ce que l'aspect du salaire a été une vraie réflexion ?

  • Speaker #1

    Ça a été une réflexion. mais pas non plus longtemps.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me dire combien de touches une auxiliaire puerre ? En moyenne, en début de carrière.

  • Speaker #1

    Alors moi je suis dans du privé donc du coup t'as quand même une différence.

  • Speaker #0

    Donc tes salaires sont plus haut ou plus bas en privé ? Plus bas. Plus bas, ok.

  • Speaker #1

    Plus bas, ce qu'on pourrait penser le contraire. Moi sans mentir sur des nuits, sur des postes de nuit, t'as quand même pas mal de primes, on va pas se mentir. En faisant que des nuits t'as un salaire qui tourne à peu près autour de 2000-2002.

  • Speaker #0

    Net.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Donc toi tu veux garder un peu ce...

  • Speaker #1

    ce salaire là dans l'idéal j'aurais aimé parce que tu parles au passé donc tu n'en as pas je voudrais parler à ton patron il faut augmenter Sophie exactement sinon je ne reste pas mais bon c'est comme un aspect que tu j'y ai réfléchi je me suis dit quand même c'est quand même une grosse différence on t'y réfléchit mais après tu pèses le pour et le contre moi en fait je ne fais pas ce métier là pour l'argent Merci.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs personne ne le fait pour l'argent parce que sinon on serait dans la panade tous. Mais effectivement c'est un point qu'on regarde tous. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est légitime, on a des factures à payer.

  • Speaker #0

    Et donc, ambulancière, mais tu ne fais pas vraiment ambulancière. Non,

  • Speaker #1

    je ne fais pas ambulancière. Je me dis que c'est 6 mois de formation et en fait je ne sais pas si ça va me plaire. Parce que je ne connais pas le métier, j'ai jamais été sur le terrain, je n'ai pas de proche qui exerce ce métier-là, donc je n'ai pas de connaissances. Donc je me dis que je vais m'orienter vers l'oxyère, l'ambulancière.

  • Speaker #0

    Ce qui est paradoxal, tu t'es pas rapproché de France Travail à ce moment-là ? Ils t'ont pas proposé de faire un stage de découverte ? Non,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, ça s'est enchaîné assez rapidement. Comme je t'ai dit, je pensais me dire, je me laisse fin d'année 2024, du coup à l'époque. Et 2025, je me renseigne plus. En fait, il y a eu un événement et j'ai tout enquillé. La formation que j'ai faite était en janvier. Je me suis inscrite au mois de décembre. Et du coup, j'ai enchaîné directement. Donc ça a été vite. Ça a été très rapide. J'ai pris des vacances et j'ai fait la formation.

  • Speaker #0

    d'accord Et alors cette formation comment elle s'est passée ? Parce que du coup 10 mois de formation pour être auxiliaire puer, 2 semaines et demi pour être auxiliaire ambulancière.

  • Speaker #1

    C'est très rapide. C'est très rapide. Totalement.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation t'a satisfaite ou est-ce que tu t'es dit punaise c'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    C'est passé super vite, on va pas se mentir. C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Mais t'as vraiment appris des trucs pendant cette formation ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai quand même appris des trucs. J'ai quand même appris des trucs alors j'avais des bases. Mais j'ai quand même appris des trucs. Est-ce que la FGSU,

  • Speaker #0

    par exemple, tu l'avais toi déjà ? Oui,

  • Speaker #1

    moi je l'avais, c'est obligatoire pour l'oxyrepure. Donc je l'avais déjà, donc je l'ai repassé, on va dire. Parce que t'as 4 ou 5 ans, je sais plus exactement. Donc il fallait que je le repasse. Après, moi c'est vrai que la FGSU était quand même basée pas mal sur le nourrisson, on va dire. Donc là, ça m'a permis aussi de déployer un peu plus. Mais non, très riche. Très riche, très riche. Et puis en fait, on a pu faire vraiment des cas pratiques. Donc vraiment découvrir ce que c'était le métier. ce qu'on allait faire dans le métier, donc super intéressant et puis tout ce qui est paperasse, tout ce côté que...

  • Speaker #0

    C'est pas intéressant pour le coup, paperasse. Du tout,

  • Speaker #1

    on va se mentir, c'est très complexe.

  • Speaker #0

    Mais bon, t'as quand même découvert des choses. Bien sûr. Ça t'a conforté dans ton idée d'entrer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors le premier jour, notre formatrice nous dit, je mets une carte sur table, on va parler du salaire. Directement, parce qu'elle me dit, je sais que sur d'autres formations, on en avait parlé un peu plus tard, et que les gens en fait, ils ont dit... Ils sont partis, concrètement, on ne va pas se mentir. Donc elle nous a dit, je préfère prendre cher avant les bœufs, comme on dit.

  • Speaker #0

    Donc elle vous a parlé d'argent direct ?

  • Speaker #1

    Directement, parce qu'elle sait que ça pouvait être un gros frein pour certaines personnes.

  • Speaker #0

    Donc on rappelle que l'auxiliaire ambulancier, son taux horaire est annexé sur le SMIC ?

  • Speaker #1

    Totalement, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ce qui n'est pas le cas de l'ADE, qui a un taux horaire en fonction de son diplôme.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    L'avantage, c'est que l'auxiliaire voit son taux horaire réévalué presque chaque année.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et que l'ambulancier est diplômé d'État, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas le cas. Même s'ils ont fait une réévaluation il n'y a pas très très longtemps pour un peu remettre un peu d'écart, ce qui est tout à fait normal parce qu'il n'y a pas la même formation et pas les mêmes compétences. Remettre un peu d'écart entre les deux professions. Mais bon voilà, pour dire que l'auxiliaire c'est le SMIC en termes d'autoraires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et après, c'est les heures supplémentaires qui mettent du beurre dans les épinards. Expression de 1978 Donc ouais tu sors de la formation Avec ton petit baluchon Et ta petite attestation de formation C'est ça Et donc première expérience

  • Speaker #1

    Du coup en fait je continue à travailler Je prends une dispo

  • Speaker #0

    Ah oui donc t'as pas totalement quitté

  • Speaker #1

    Non, en fait j'ai fait la formation du coup en janvier Et je continue de travailler Jusqu'au mois d'avril Mars on va dire entre guillemets Enfin mars en fait ma dispo est acceptée Et du coup ou... J'avais déjà trouvé du boulot en tant qu'auxiliaire ambulancière. Et du coup, j'ai trouvé directement un poste assez rapidement.

  • Speaker #0

    En fait, tu as continué à travailler en attendant que ta demande de dispo soit acceptée ?

  • Speaker #1

    Que ma demande de dispo soit acceptée et trouver du coup un travail. Donc,

  • Speaker #0

    en fait, en soi, c'était pas mal puisque tu changeais de profession, mais tu te laissais une porte de sortie. Si jamais l'auxiliaire, ça ne te plaisait pas, tu pouvais retourner dans ta profession de base.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je ne voulais pas prendre de risques et me dire que je lâche tout.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui se fait fréquemment ça ? Genre tes responsables ils t'ont pas dit mais tu viens d'arriver façon de parler ça fait 5 ans quand même ?

  • Speaker #1

    Non ça choque personne parce que après moi je connaissais pas du tout cette possibilité là avant et en fait c'est une collègue qui avait fait une demande elle m'a dit mais démissionne pas demande une dispo et en fait je me suis renseignée et c'est vrai qu'après derrière je vis seule donc il faut pouvoir assurer Donc la demande de dispo pour ceux qui connaissent pas

  • Speaker #0

    C'est qu'en fait, tu ne casses pas ton contrat.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est comme si tu étais, entre guillemets, enfin c'est les mots qui me viennent, tu me reprends. C'est comme si tu étais en vacances sans salaire.

  • Speaker #1

    Entre guillemets, c'est ça. C'est un congé sans sol, entre guillemets. Voilà, c'est une année sabbatique, on appelle ça.

  • Speaker #0

    Et on t'autorise à aller faire autre chose pendant ce temps-là. Exactement.

  • Speaker #1

    Il y a des gens qui font des voyages ou d'autres, en fait, justement, qui font des reconversions professionnelles.

  • Speaker #0

    Et ton post est gardé quoi.

  • Speaker #1

    Et ton post est gardé, ça veut dire que moi en fait c'est une disponibilité de exactement 11 mois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc par exemple... A partir d'avril, il fallait que je rentre à mon poste. C'était au mois de février, je crois, par exemple. Et en fait, je retrouvais un poste similaire. Après, moi, je n'étais pas en FIC, donc ça n'aurait rien changé. Mais tu reprends un poste similaire de ta fonction.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un dispositif plutôt sympa quand même.

  • Speaker #1

    Oui, ça te permet d'avoir une sécurité, on va dire.

  • Speaker #0

    Donc, première expérience d'auxiliaire dans une entreprise, tu me disais, vers Pongibou.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Alors ça répond à tes attentes ?

  • Speaker #1

    Totalement. J'attaque des très belles rencontres, un très bon accueil. Donc il joue beaucoup. On arrive dans un milieu qu'on ne connaît pas.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Et puis du coup sans expérience.

  • Speaker #1

    Sans expérience, on se sent complètement paumé. Je me dis pendant cinq ans j'étais à l'aise. Et là j'arrive et je ne sais pas quoi m'attendre. Donc je rencontre des personnes qui sont formidables et qui m'ont beaucoup aidé. Qui m'ont formé. et qui ont été compréhensives. Ça, c'est super important. Et j'attaque et je me dis, c'est ça. J'aime. Le choix est bon Et je me dis ouf

  • Speaker #0

    Et à ce moment là tu dis déjà Tu dis La formation d'ambulancière

  • Speaker #1

    Au bout d'une semaine je savais que je voulais faire Donc elle sera pour moi

  • Speaker #0

    Du coup est-ce que tu regrettes pas un peu Je vais pas dire perdre du temps Parce que dans le process C'est pas déconnant Parce que là si t'avais fait un stage Découverte T'aurais validé déjà ton choix Oui bah peut-être ...

  • Speaker #1

    Je me suis dit, ouais, j'ai peut-être perdu du temps, mais je me dis, j'ai toujours fonctionné un peu comme ça, par étapes, on va dire, et ça me permet d'être là où je suis. Et je me dis, en fait, non, pas de regrets, parce que ça m'a permis d'explorer, vraiment de voir le métier du coup de DE. Moi, de commencer à me faire de l'expérience dans ce métier-là où je n'avais aucune notion. Donc je me suis dit, je pense que c'est pas mal de commencer comme ça, petit à petit, process.

  • Speaker #0

    Et l'avantage que tu as, maintenant que tu es auxiliaire, quand tu vas t'inscrire au DE, tu seras en haut de la liste. puisque forcément quand t'es auxiliaire on part du principe que tu sais dans quoi tu t'engages.

  • Speaker #1

    Donc non, pas de regrets. Pas de regrets du tout. Ça te fait une expérience. Et je me dis que ça ne peut être que bon pour la suite.

  • Speaker #0

    Sophie, on va faire un petit jeu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le jeu du vrai ou faux. Vrai ou faux. Le jeu du vrai ou faux. Cette affirmation par rapport à ton emploi, à ton poste d'auxiliaire ambulancière. Tu vas me dire si elles sont vraies ou si elles sont fausses. Des choses très très simples. Et après on revient sur chacune d'elles pour les développer. Allez c'est parti. Affirmation numéro 1. Il suffit d'être un bon conducteur et d'avoir une bonne force physique pour exercer ce métier.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le métier d'ambulancier, parce que je parle du métier d'ambulancier dans sa globalité, est une profession avec des horaires régulières, peu de week-ends et peu de jours fériés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe. Faux. Le salaire de base d'un auxiliaire ambulancier est bon. Faux ! Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Allez, c'est bon, on revient sur la première. Il suffit d'être un bon conducteur... à avoir une bonne force physique pour exercer ce métier. Donc tu m'as dit faux. Quelles sont les compétences selon toi requises pour faire un bon ambulancier ou une bonne auxiliaire ? On va prendre le métier dans sa globalité.

  • Speaker #1

    La relation humaine est très importante. On côtoie des personnes qui sont malades la plupart du temps, donc il y a la relation humaine qui est importante, l'esprit d'équipe aussi du coup parce qu'on travaille en équipe pas forcément tout le temps mais il faut savoir travailler en équipe et être aussi polyvalent. Certes il faut savoir conduire bien sûr, il faut savoir bien conduire, on a quand même des personnes qui sont dans le véhicule avec nous mais ça fait pas tout parce que voilà il y a ce côté voilà. Même si on a des gros bras, ça ne fait pas tout non plus. C'est apporter un peu de gaieté, on va dire, dans la journée des patients et être au soin avec eux.

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces compétences psychologiques et relationnelles que tu as, elles viennent aussi de ton expérience ? Complètement.

  • Speaker #1

    Même si moi, je n'avais pas dans mon expérience des personnes qui étaient malades.

  • Speaker #0

    elles étaient quand même dans un événement de leur vie où il y avait un gros choc émotionnel il y avait une certaine détresse en soi on parle de la douleur mais on parle de qu'est-ce que je fais là on rentre dans leur intimité donc il faut savoir quand même donc il faut avoir des bonnes compétences relationnelles et psychologiques c'est primordial c'est une bonne empathie du moins surtout le métier d'ambulancier est une profession avec des horaires réguliers peu de week-end et de jours fériés tu m'as dit faux Ça va de soi, on est dans la santé. Exactement. On n'est pas chez Ikea. Quoique Ikea, ils font des grosses plageurs. Oui,

  • Speaker #2

    ils sont vers le dimanche.

  • Speaker #0

    Ils sont vers le dimanche. Ton quotidien, comment il s'articule en termes de plages horaires ?

  • Speaker #1

    De plages horaires ? Alors nous à SOS on travaille sur 4 jours. Donc on a 3 jours de repos dans la semaine, donc ça varie. On n'a pas forcément les mêmes jours de repos en fonction de la semaine. Et en fait nous on reçoit un petit message la veille pour nous dire à quelle heure on prend.

  • Speaker #0

    Le lendemain.

  • Speaker #1

    Le lendemain. Du coup avec qui on est, avec le véhicule avec lequel on va tourner toute la journée. Et en fait on sait à quelle heure on commence mais on ne sait jamais à quelle heure on finit.

  • Speaker #0

    Ce qui est propre à chaque entreprise Chaque entreprise fait comme ça Puisque c'est un métier qui fonctionne au coup de téléphone Et que c'est compliqué Mis à part les gardes SAMU Où tu peux les anticiper Parle nous des gardes SAMU

  • Speaker #1

    Un peu les plages horaires Les plages horaires Là actuellement ils font du 20h-8h Du coup on est sur de la nuit

  • Speaker #0

    La garde de nuit Vous faites pas de garde de jour vous ? Pas encore Ah ouais Que des gardes de nuit, d'accord. Que des gardes de nuit pour le moment, oui. Donc autrement, la journée 8h-20h forcément.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu fais du transport programmé, c'est-à-dire monsieur et madame qui vont passer une radio, une consultation. C'est ça. Voilà, donc en ambulance ou en VSL.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc effectivement, des horaires qui ne sont pas très réguliers. Des week-ends, vous travaillez un week-end sur le monde ?

  • Speaker #1

    On peut travailler les samedis et les dimanches. Les dimanches, les gardes de salle mais aussi également. Ok.

  • Speaker #0

    Donc forcément, c'est un métier qui demande quand même pas mal de dispo globalement. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il faut faire des concessions.

  • Speaker #0

    Faire des concessions. Tu es célibataire d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Très bonne concession. C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Jamais.

  • Speaker #0

    Jamais ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Même avec ton expérience d'auxiliaire puerre ?

  • Speaker #1

    On se forge. On ne va pas se mentir. On se forge. Et je pense qu'il n'y a pas le choix, quelque part, parce que ça nous touche en reste humain. Face à quelqu'un qui a une déstresse psychologique ou après on peut rentrer dans le cas de moi sur oxyrapuriculture, sur des morts fétales, sur des choses comme ça, on peut pas dire que ça fait rien. On peut pas dire que ça nous touche pas parce que... ou même après sur les fins de vie.

  • Speaker #0

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi personnellement je me... Je me forge. Il n'y a pas d'émotion parce que j'y mets au placard.

  • Speaker #0

    Je schématise,

  • Speaker #1

    mais concrètement, je pars du boulot, je ferme le placard, je pars chez moi.

  • Speaker #0

    C'est de compartimenter. Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas le choix.

  • Speaker #0

    Et tu as déjà eu des situations un peu complexes à prendre en charge en tant qu'auxiliaire ambulancière ? Ou pas spécialement, ou tout simplement, c'était peut-être particulier, mais avec ton expérience, tu as fait face ?

  • Speaker #1

    On a fait une fin de vie sur une personne qui était à son domicile qu'il a fallu qu'on emmène pour l'hospitalisation, pour les soins palliatifs. Mais après, pour le moment, je n'ai pas eu de grosses particularités.

  • Speaker #0

    Mais tu es bien entouré en général avec ton DE ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis on sait qu'on est en bilan, on sait qu'on est en soutien. On sait qu'il y a un vrai échange et on peut se reposer sur la personne si ça ne va pas lui dire. Ça, c'est l'importance.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe, même si on est un petit peu... peu répandu. Tu montes dans quel véhicule pour ceux qui ne connaissent pas du tout la profession ?

  • Speaker #1

    En binôme, on est dans des embuts. Tu peux avoir la petite embut qu'on appelle et l'assu. C'est un plus gros volume. Et après, tu as du VSL, c'est un véhicule sanitaire, léger, on appelle ça comme ça. C'est une voiture lambda.

  • Speaker #0

    Donc tes journées ? Tu peux enchaîner du vaisselle et de l'embue dans la même journée ou c'est vraiment des journées fixes ?

  • Speaker #1

    Moi c'est des journées fixes. Là où je suis actuellement, mais où j'étais avant, je pouvais faire de l'embue et du vaisselle dans la même journée. Tu changes de véhicule ? Je peux changer de véhicule, oui.

  • Speaker #0

    Le salaire de base d'une auxiliaire ambulancière est bon. Après qu'est-ce qu'on appelle bon aussi ? Tout est relatif, mais on en a parlé. C'est le SMIC et les heures supplémentaires. Et j'ai déjà évoqué le taux horaire de l'ADE qui était annexé sur le diplôme. Mais ça, ça ne t'a pas forcément gêné ?

  • Speaker #1

    Non, parce que... On s'y réfléchit, on ne va pas se mentir quand même. Tu te dis que je vais pouvoir payer toutes mes factures, pouvoir mettre de côté aussi plus tard. Tu as sûr que c'est un avenir.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup d'heures supplémentaires ?

  • Speaker #1

    Là, oui. Là où je travaille, on fait quand même un peu d'heures. Donc c'est intéressant, on ne va pas se mentir. On ne crache pas dessus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Mais malgré tout tu m'as dit que tu n'étais pas vraiment au salaire que tu avais auparavant. Même avec les heures sup ?

  • Speaker #1

    Ah non, non non.

  • Speaker #0

    As-tu éloigné encore ou pas ? On veut des chefs, la France veut des chefs surtout.

  • Speaker #1

    Là je serais sauvée, je ne peux pas te dire encore, ça fait qu'un mois. Donc je n'ai pas eu mon salaire. Mais où j'étais avant, je ne faisais pas beaucoup d'heures sup, on ne va pas se mentir. Donc là tu avais une grosse différence de salaire.

  • Speaker #0

    C'est quoi, c'est entre 1006 et 1008 ?

  • Speaker #1

    1006, 1007 et encore quoi.

  • Speaker #0

    Sans heures sup ?

  • Speaker #1

    Sans heures sup, oui. J'ai jeté les impôts.

  • Speaker #0

    Donc là tu dis que chez Suez tu n'as pas eu de bulletin de salaire ?

  • Speaker #1

    Non pas encore du coup.

  • Speaker #0

    Si ton patron écoute ce podcast, il a le temps de mettre des zéros sur ton bulletin de salaire. Tu peux te rattraper. J'espère. Mais là tu as fait beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Oui, là oui, on fait plusieurs. Donc normalement, dans la logique,

  • Speaker #0

    ça... Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il fait l'auxiliaire dans une ambulance, par exemple ?

  • Speaker #1

    Certes, il conduit, mais on travaille en binôme avec le DE. On est un binôme. Moi, je sais où on travaille, il n'y a pas de DE et d'auxiliaire, on est un binôme. C'est une équipe. Oui, c'est une équipe. Donc en fait, on s'entraide. On s'entraide, on porte à deux, les papiers, ça peut être lui ou moi qui les font. Après oui, le DE a plus de compétences, mais en fait, il n'y a pas que de la conduite, il y a de l'accompagnement à la personne.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire, plus de compétences, oui et non. Comme je dis souvent, il y a des très bons auxiliaires. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Des bons DE, des mauvais DE.

  • Speaker #1

    Des auxiliaires qui sont meilleurs que des DE, mais on va dire, vu qu'ils ont fait six mois de formation, voilà. en fait euh euh

  • Speaker #0

    On a la même formation au geste de soins d'urgence, exactement la même ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Effectivement, le DE pendant sa formation de 6 mois, il a des connaissances supplémentaires sur le lien entre les différents appareils respiratoires, circulatoires et les signes qui y sont associés. Donc forcément, quand on prend en charge une détresse vitale, il est censé faire... des liens plus vite que l'auxiliaire. Mais autrement, sur le geste, après avoir parlé, par exemple, faire un massage cardiaque, l'auxiliaire a appris de la même manière que le DE. Ce qui change, c'est pour ça aussi que les taux horaires sont un peu différents. Il y a certes le temps de formation, mais il y a aussi les responsabilités dans l'ambulance. Sur le papier, c'est quand même le DE qui est pénalement responsable de ce qui se passe. C'est un peu sur le papier, c'est le chef d'équipe. C'est le chef de bord, oui, totalement. Mais le travail se fait... d'une seule voix et d'une seule et même force parce que quand il faut porter regarde pas si t'es au même niveau au même niveau je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état oui ou non tu m'as dit non je dis non voilà effectivement tu peux débuter directement tu peux aller t'inscrire à l'IFE, à l'institut de formation des ambulanciers, sans forcément passer par la case auxiliaire mais en tout cas en passant par la case auxiliaire tu passes entre guillemets prioritaire à la formation puisque on considère que tu connais la profession et que tu sais où tu vas. Ok on a fait le tour de ces petites questions est-ce qu'aujourd'hui tu arrives à faire un lien entre ton ancienne profession et ta nouvelle profession ? Est-ce qu'il y a certaines compétences ou ça

  • Speaker #1

    certaines prises en charge où tu te sens plus à l'aise parce que tu dis ça oui forcément sur les enfants du coup forcément ça fait parallèle mais après oui sur d'autres soins ou même certaines compétences oui tu retrouves certaines choses. Tu peux dire que tu as peut-être plus de facilité que certains ADE je pense avec mon expérience sur certaines prises en charge ou sur une femme qui va accoucher voilà bien sûr

  • Speaker #0

    La reconversion professionnelle en milieu de la santé, franchement, on en parle très fréquemment, vu que c'est des métiers assez prenants. Juste pour info, j'ai fait une petite recherche journalistique. Le métier d'auxiliaire, puis le métier d'ambulancier font partie des top 10 des professions de la santé qui recrutent et qui sont souvent sollicitées pour des reconversions pro, parce qu'elles sont faciles d'accès, comme on l'a largement... donc abordé est ce que tu pourrais donner un conseil à quelqu'un qui voudrait faire une reconversion pro et qui hésite qui sait pas trop où aller quoi faire de par ton expérience si moi je te dis tiens sophie j'ai envie de changer mais je sais pas trop quoi qu'est ce que tu peux me donner comme conseil te

  • Speaker #1

    renseigner te renseigner sur les aides que tu peux avoir du coup comme un ordre compétence parce que moi ça m'a énormément aidé et de lâcher prise et te dire fais ce que tu as envie de faire vraiment Forcément il y aura des questions, il y aura des doutes, ça c'est sûr et certain parce qu'il y a cette peur de sortir de cette stabilité, de ce confort que tu as pu avoir pendant des années. Mais en fait je me dis, si tu as envie de t'épanouir, si tu ne t'épanouis plus dans ton côté pro, côté perso, ça va forcément.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on se trouve souvent des excuses, et à juste titre ou non d'ailleurs. On se dit que ce n'est pas le bon moment. Ce n'est pas le bon moment. J'ai peur. Là,

  • Speaker #1

    je suis bien. Je m'entends bien avec tout le monde. Oui, c'est clair. Je repars à zéro. Donc,

  • Speaker #0

    on aime son petit confort de manière générale.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est super important. C'est rassurant. Oui, ça, c'est rassurant. Mais non, il faut... Toi,

  • Speaker #0

    ça ne t'a pas fait peur. Toi, tu es une fille. Tu n'as pas peur.

  • Speaker #1

    Si. Oui, si. Ah, si, si.

  • Speaker #0

    C'est que tu gères ton stress et tes appréhensions. Oui, oui.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, personne ne le fera pour moi. Donc si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner à ton toi avant cette reconversion ? Est-ce que tu te revois avec tes questionnements, tes raisonnements de l'époque, tes peurs ? Si tu pouvais parler à la Sophie d'avant la reconversion, qu'est-ce que tu pourrais lui dire ?

  • Speaker #1

    De ne pas lâcher et d'avoir confiance. Ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est le leitmotiv de la reconversion ? C'est ça.

  • Speaker #1

    Fais-toi confiance. Si tu as pris cette décision, c'est qu'il y a une raison. C'est pas anodin. Donc fais-toi confiance et fonce.

  • Speaker #0

    Puis toi, tu as eu la chance d'avoir le soutien de ta famille, tu me disais ? Ouais,

  • Speaker #1

    de ma famille, de mes amis. Ils m'ont toujours soutenue. Vraiment pas de... Ouais, non, si ça, t'imagines ? Non, vraiment... Ils me connaissent, donc je pense qu'ils se sont dit, elle sait où elle va, elle sait où elle met les pieds et je suis terre à terre en fait. Donc ils avaient confiance.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as réussi à redorer l'image de l'ambulancier au lieu de ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'espère en tout cas. J'espère que tu as pas de très bons arguments. Ouais, je leur ai expliqué le métier parce que je leur ai dit...

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas que des sirènes avec des lunettes de soleil.

  • Speaker #1

    Avec des lunettes de soleil, bien sûr. Mais non, on ne roule pas vite. Ils ont pu avoir un autre regard du coup parce qu'ils ne connaissaient pas. Et en leur expliquant, ils se sont dit, ah oui. Oui effectivement

  • Speaker #0

    C'est une profession Globalement assez méconnue

  • Speaker #1

    Totalement

  • Speaker #0

    Tes prochains objectifs pro à moyen long terme Où tu te vois ?

  • Speaker #1

    Court terme passer du coup le diplôme d'état Concrètement

  • Speaker #0

    Assez rapidement Chemin en logique

  • Speaker #1

    Long terme Ambulance et osamie pourquoi pas Ça me plairait bien L'urgence me plaît L'adrénaline

  • Speaker #0

    écoute c'est tout le mal que je te souhaite pour finir ce podcast Sophie je pose une petite question à mes invités est-ce que tu as une musique que tu mets dans la voiture le matin pour te donner la pêche pour aller au boulot ouais ça m'arrive à dépendre du mode vas-y on finira le podcast avec cette chanson ou un artiste artiste du coup moi ça serait zombie des grandes bris très bon bah on va se quitter sur sur l'écran de Beriz. Et je finis avec cette petite citation, enfin, tu vas finir avec cette petite citation, Sophie, que j'ai trouvée de Georges Elliott, qui est une romancière et philosophe pour tous ceux qui se posent la question sur un éventuel changement de carrière, une reconversion pro qui s'interroge.

  • Speaker #1

    Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Sophie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Paul.

  • Speaker #1

    A plus.

Description

Dans cet épisode de Préambule : le podcast des ambulanciers et de la santé, nous partons à la rencontre de Sophie, ancienne auxiliaire de puériculture qui a choisi de changer complétement de voie pour devenir auxiliaire ambulancière. Entre douceur des services de la petite enfance et urgence du préhospitalier, elle nous raconte ce qui l'a poussée à tout quitter, les doutes, les motivations, la formation et surtout la réalité du terrain une fois montée dans l'ambulance. Un témoignage sincère et inspirant, qui met en lumière la richesse du métier d'ambulancier, l'importance du soin, et la capacité à se réinventer dans le domaine de la santé.


Formation continue pour les professionnels de santé. Un podcast pour approfondir ses connaissances sur les soins préhospitaliers et les interventions d'urgence. Des histoires incroyables racontées par ceux qui les vivent? Un podcast pour tous ceux qui ont toujours voulu savoir ce qui se passe dans une ambulance. Un regard d'expert sur les pratiques et les enjeux du métier d'ambulancier smur. Témoignages de professionnels et analyses de situations réelles. Découvrez les urgences médicales, le quotidien des professionnels de santé, découvrez les coulisses du soin, découvrez les qualités requises pour devenir auxiliaire ambulancier, découvrez le quotidien.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, dans Préambule, on part à la rencontre de Sophie, une professionnelle du soin qui a choisi de changer de voie sans jamais quitter l'humain. Ancienne auxiliaire de puriculture, elle est devenue auxiliaire ambulancière. Deux métiers, deux rythmes, une seule vocation, prendre soin. Dans cet épisode, elle nous raconte son parcours, ses doutes, ses motivations et comment la reconversion peut devenir une véritable renaissance. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Sophie bonjour !

  • Speaker #1

    Salut Jean-Paul !

  • Speaker #0

    Merci Sophie d'être venue jusqu'à moi pour me parler un peu de ta profession. Donc tu es auxiliaire ambulancière et tu as la particularité d'être déjà dans le monde de la santé depuis quelques années puisque tu étais auxiliaire puricultrice.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Donc un partage d'expérience avec celles et ceux qui nous écoutent, qui se poseraient la question d'une reconversion professionnelle, qui se poseraient la question du métier. d'exercer le métier d'auxiliaire ambulancier ou d'auxiliaire puerre, pourquoi pas. Tu peux déjà te présenter en quelques mots Sophie s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Du coup je m'appelle Sophie, j'ai 28 ans, j'habite à Romagna et du coup je travaille actuellement à SOS

  • Speaker #0

    Ambulance. Donc SOS Ambulance. On va parler de ton parcours d'auxiliaire puerre pour débuter. Avant d'être auxiliaire puerre, tu as fait des études dans la santé ?

  • Speaker #1

    Oui exactement, j'ai fait un BEP sanitaire et social et un bac pro. Du coup service à la personne Tu l'as fait à quel endroit ? Je l'ai fait sur

  • Speaker #0

    Ensa Et c'est ce qui t'a donné envie d'être auxiliaire puerre ? C'était déjà une idée que tu avais dans un coin de ta tête ?

  • Speaker #1

    Depuis toute petite Depuis mon plus grand âge J'ai voulu faire ce métier là C'était mon métier passion Donc les enfants c'était ton dada ?

  • Speaker #0

    C'était mon dada totalement Et il y avait auxiliaire puerre ou rien d'autre ? Il n'y avait pas d'autre case à jouer ?

  • Speaker #1

    Il y avait infirmière pour récultrice Mais c'était un peu plus long au niveau études Et moi j'étais plus quelqu'un adepte du terrain que des études, si on va pas se mentir.

  • Speaker #0

    Ok, et donc explique-nous à tous, ignorant que nous sommes, ce que c'est une auxiliaire pure s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Du coup une auxiliaire de pluriculture, elle peut exercer dans différents services et différentes structures. Donc moi j'ai exercé en maternité, où il y a trois pôles différents. Donc tu as la suite de couche, la salle d'accouchement et la néonatalogie, du coup pour les enfants qui sont prématurés.

  • Speaker #0

    Mais dans les maternités, tu as forcément des auxiliaires puaires ou c'est libre choix de chaque service d'en avoir ou pas ? Non,

  • Speaker #1

    tu as forcément une auxiliaire puaire qui est du coup épaulée par l'infirmière pré-cultrice. C'est un travail en deux binômes et on va dire qu'on est un peu le second de l'infirmière. Tu as également les services pédiatriques comme à Estin, donc d'oncologie, de réanimation, d'urgence aussi pédiatrique où on peut exercer. Et après tu as des structures moins dans l'urgence et dans le médical qui sont des multis accueils, des crèches

  • Speaker #0

    Donc tu peux bosser dans le public et dans le privé aussi ? Exactement, tu as les deux possibilités Donc tu as un bel éventail de services dispo une fois que tu as ton diplôme en poche Des prérequis particuliers pour accéder à cette formation ?

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de prérequis particuliers Pas besoin d'avoir le bac ou des choses comme ça ? Non, c'est un plus Moi à mon époque quand je l'avais passé c'était un plus

  • Speaker #0

    D'accord. C'est quoi ? C'est des gens qui sortent de l'école, qui se présentent à la formation ? Ou un peu comme les ambulanciers, c'est des deuxième, troisième carrière ?

  • Speaker #1

    C'est un peu mixé. Mais moi, quand je l'ai passé, c'était beaucoup des jeunes. On va dire qu'ils sortaient du coup d'un bac ou d'un CRT. Pour une suite logique de l'incursus. Et après, tu avais d'autres personnes qui étaient un peu plus âgées, sur une quarantaine d'années ou une trentaine d'années, on ne va pas se mentir. Qui, du coup, changeaient complètement aussi de métier.

  • Speaker #0

    D'accord. L'école à Clermont c'est l'institut de formation en face du SACHU ?

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, c'est à l'IFAP. L'IFAP à côté de l'IFSI.

  • Speaker #0

    Tu peux nous parler un peu de la formation dans ses grandes lignes, sa durée, le coût ? Je ne sais pas si tu t'en souviens, tu t'es fait financer ?

  • Speaker #1

    Moi je me suis fait financer par la région, du coup mes deux mémoires, entre 4 et 5 000 euros, je crois à peu près si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Ça dure combien de temps du coup ?

  • Speaker #1

    Ça dure 10 mois. Du coup, dix mois, il y avait huit modules de compétences, du coup avec huit par de théorie ou pratique.

  • Speaker #0

    C'est 10 mois en présentiel ou t'as des stages ?

  • Speaker #1

    T'as des stages, t'avais 6 stages. Donc en fait on faisait 2 semaines de cours et 1 mois de stage. Et du coup ça s'enchaînait, donc c'est une formation qui est assez dense, qui est riche. Et du coup tu fais 6 stages dans différents services, dans des services crèches, donc des plus grandes ou plus petites crèches, et après dans différents services pour voir vraiment l'enfant sain et malade, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est des stages imposés ? C'est des stages imposés, Oui,

  • Speaker #1

    mais... En parallèle à la rentrée tu peux faire des choix de tes préférences et le 6e en fait ils te permettent de pouvoir choisir on va dire où tu aimerais aller et en fonction ils répartissent donc c'est qui tout on va dire moi j'ai eu la chance de pouvoir faire le stage que j'avais envie de faire.

  • Speaker #0

    Il n'y a que l'institut de formation en face du CHU qui dispense cette formation il n'y a pas d'autres organismes pas dans la région Et donc il n'y a qu'une session par an pour le coup ?

  • Speaker #1

    Il n'y a qu'une session par an.

  • Speaker #0

    Je suis très fort en maths.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a qu'une session par an. Du coup, c'est septembre à juillet à peu près. Moi, c'était comme ça que c'était passé. Je sais qu'il y a une période où il parlait d'en faire deux par an, mais je ne crois pas que c'est d'actualité. Mais après, l'oxyharpure, tu peux le faire en VAE. Donc en fait, tu as un CAP petite enfance et du coup, tu fais une validation de tes acquis. mais c'est quand même quelque chose d'assez costaud on va pas s'en dire

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te souviens des blocs de compétences que tu as validés durant la formation ?

  • Speaker #1

    Tu as de l'hygiène. C'est un bloc d'hygiène.

  • Speaker #0

    L'hygiène en général ou l'hygiène du bébé à proprement parler ?

  • Speaker #1

    L'hygiène hospitalière. Tu te bases vraiment sur l'enfant, mais sur l'hygiène dans les locaux où tu vas pouvoir exercer les différents process. Tu as la communication qui est quand même très importante. Tu avais tout ce qui est sur les pathologies de l'enfant, son évolution. ses acquis tout au cours de la vie. En fait, on voit l'enfant de la naissance jusqu'à à peu près 18 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc aussi au niveau biologie, vraiment tout ce schéma-là, parce qu'en fonction du service qu'on exercera plus tard, c'est des compétences et des connaissances par rapport au corps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour le coup, avec ce que tu m'as dit, il semblerait qu'il y ait des blocs similaires avec la formation d'ambulance.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    L'hygiène et la communication, tu m'as dit ?

  • Speaker #1

    L'hygiène aussi également, qui rapporte. Et après, tu as une partie... Ouais, biologie légère, je pense qu'on voit aussi ce qu'on voit quand même à peu près l'adulte.

  • Speaker #0

    Et donc diplôme en poche, donc toi ta formation s'est bien passée, pas de soucis particuliers ? Très bien,

  • Speaker #1

    très très bien, ouais ouais.

  • Speaker #0

    Ça a répondu à tes attentes, c'est ce que tu as eu à chercher ? Totalement,

  • Speaker #1

    c'est ce que je cherchais et épanouissement perso et pro également.

  • Speaker #0

    Les stages se sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Les stages se sont super bien passés.

  • Speaker #0

    Du coup t'as enchaîné, donc t'as travaillé dans un endroit où t'avais fait ton stage ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Merci. Du coup, mon premier stage, j'ai passé en maternité à Châtaignerie à Beaumont. Et en fait, j'ai directement postulé en sortant de l'école et où j'y ai passé du coup 5 ans.

  • Speaker #0

    5 ans ? Alors c'était quoi ton quotidien à Châtaignerie ?

  • Speaker #1

    Mon quotidien à Châtaignerie, du coup, moi j'étais sur un travail de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je travaillais de nuit en 12 heures. Donc c'était du 20h-8h à l'époque. Donc toute la semaine, 24 sur 24. Maternité, ça ne s'arrête jamais. Donc après voilà ça dépend des services objets et suite de couches on fait beaucoup d'accompagnement on va dire à la parentalité on aide les personnes à devenir parents, on leur conseille comment s'occuper d'un nourrisson les risques, les soins qu'ils devraient faire.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est bien avant l'accouchement ou c'est juste avant l'accouchement ?

  • Speaker #1

    Avant l'accouchement c'est ce qui se passe également on a un suivi du coup en fait il y a des comment on appelle ça des

  • Speaker #0

    Des rendez-vous avec les parents.

  • Speaker #1

    Oui, on leur explique déjà les soins, tout ce qui va en venir.

  • Speaker #0

    Donc vous les préparez en amont. Oui,

  • Speaker #1

    on les prépare en amont. Et après, en salle de naissance, pareil, on continue ce process-là. Et ce process-là,

  • Speaker #0

    il est propre à chaque famille ? Ou genre, tu pars du principe qu'elle a déjà eu trois enfants, qu'elle sait faire. Donc tu zappes cette étape-là ?

  • Speaker #1

    Tu témoignes. Tu rentres moins dans les détails.

  • Speaker #0

    C'est un passage obligé, cette préparation-là. Oui,

  • Speaker #1

    totalement. Il y a des personnes qui peuvent avoir eu des enfants avant, mais des fois, il y a pas mal d'écarts. Ils me disent qu'on reprend tout à zéro et on oublie cette partie-là.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui changent.

  • Speaker #1

    Je suis en train de penser à ça.

  • Speaker #0

    Les enfants qu'il faut coucher sur le côté, sur le dos, sur le ventre,

  • Speaker #1

    ça change tout le temps. Des fois, ils sont perdus. Pareil au niveau des soins. qui ont ne pas mettre ou autre. Les cordons ombilicals, par exemple, à l'époque, ce n'était pas comme ça. Maintenant, on les fait avec de l'eau et du savon. Il y a beaucoup d'évolutions.

  • Speaker #0

    Une petite mise à jour des parents. Tu travailles de nuit. Tu fais équipe avec qui ?

  • Speaker #1

    Quand je suis en suite de couche, je suis avec une autre auxiliaire de puriculture. On a un service à peu près de 35 lits. On se divise le service. Par exemple, s'il y a 20 bébés, on a 10 bébés chacune. où en fait c'est... C'est nous qui s'occupons de cette chambre là, et ce qui est besoin, et c'est eux qui nous appellent, et on a une sage-femme du coup qui a tout le service en main.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et ensuite...

  • Speaker #0

    Donc c'est effectif réduit par rapport à la journée ?

  • Speaker #1

    Oui, totalement. La journée t'as quand même deux auxiliaires, mais tu as du coup une infirmière puerre qui est aussi dans le service, et après t'as deux voire trois sages-femmes et une aide-soignante.

  • Speaker #0

    Ah oui, effectivement.

  • Speaker #1

    Donc c'est assez réduit...

  • Speaker #0

    Donc c'est stressant comme première expérience quand même, de commencer de nuit. C'est pas le plus simple je dirais ? Non,

  • Speaker #1

    ce n'est pas le plus simple, mais... On va dire que c'est plus cocooning, si on peut dire. Tu as peut-être plus de temps à passer avec les... Oui, tu as plus le temps, tu n'as pas les soins. Les mamans, il n'y a pas les visites non plus, les mamans ne sont plus posées, elles prennent plus le temps de parler et de dire les choses, surtout sur les émotions.

  • Speaker #0

    Oui, il se passe des choses la nuit qui ne se passent pas la journée.

  • Speaker #1

    Mais il y a moins de passages, il n'y a pas les pédiatres, les médecins, les gynécologues qui passent. C'est calme en fait. Donc du coup, c'est vrai que tu peux te permettre de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Donc 5 ans à la Châtaigneraie qui sont bien passés ?

  • Speaker #1

    Très bien passé, très belle expérience

  • Speaker #0

    Et après t'as changé ? Et après je l'ai changé Parce que c'était bien mais pas toi On pourrait croire ça

  • Speaker #1

    Du coup j'ai eu la volonté de changer de branche Médicale et du coup j'ai voulu faire Auxiliaire ambulancier Ah mais c'est à ce moment là,

  • Speaker #0

    je pensais que t'avais eu une autre expérience d'auxiliaire Non du tout J'ai passé 5 ans Donc 5 ans de nuit 5 ans de nuit principale,

  • Speaker #1

    de temps en temps des journées Mais principalement que de nuit N'oubliez pas de vous abonner à ma chaîne pour ne manquer aucune de mes vidéos !

  • Speaker #0

    Ok. Et à quel moment tu as senti l'envie de changer de métier ?

  • Speaker #1

    Au bout de trois ans, je me suis dit, je suis bien, je me sens utile, ça m'apporte ce que j'ai envie de m'apporter. Mais j'avais envie d'aller un peu plus loin, de sortir un peu de ma zone de confort, si on peut dire ça comme ça, et de me challenger en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et il y avait des signes chez toi ? Moins l'envie de se lever pour aller bosser, peut-être la boule au ventre pour aller... Non ?

  • Speaker #1

    Un peu moins l'envie d'aller travailler mais une fois que j'étais du coup dans mon élément avec les mamans, avec les bébés...

  • Speaker #0

    Ouais donc tu passais à autre chose. Tu passais à autre chose. Mais au fond de toi tu savais qu'il allait avoir un changement sous peu. Oui,

  • Speaker #1

    je savais que j'avais la volonté de vouloir évoluer, de faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et tu sentais du stress en voyant ce changement arriver ou... Beaucoup de stress.

  • Speaker #1

    Ouais énormément. Mais bon... Se dire qu'on quitte 5 années où on a nos marques, on a nos collègues qui sont devenus même des amis, on maîtrise tout en fait, même si on en apprend encore tous les jours, on a une maîtrise, on a une zone de confort, on a une stabilité, et se dire que du jour au lendemain, je me lance dans autre chose, sans savoir si ça me plaît ou non, c'est un gros challenge.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu t'es, sans jugement aucun, tu t'es trompé de voie ? Parce qu'au bout de 5 ans, c'est quand même assez rapide, ou pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est le cycle normal d'une professionnelle de santé. Je dis ça, les ambulanciers, l'expérience de vie c'est 5 ans. Oui, c'est vrai. Je ne te jette pas la pierre du tout. Mais est-ce qu'avec le recul tu te dis, ouais effectivement peut-être que je n'aurais pas dû faire ça et j'aurais dû faire autre chose ? Ou ton process de carrière pro, pour toi il est très bon ?

  • Speaker #1

    Non, il est très bon, aucun regret. Parce que si je ne serais pas passé par là, je pense que je ne serais pas là. Je ne serais pas en train de faire ce que je fais. Donc en fait ça m'a permis du coup d'évoluer, de me dire, j'ouvre d'autres portes.

  • Speaker #0

    D'accord. et donc à ce moment là tu veux changer mais tu sais Pas spécialement vers quoi ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Aucune idée. Je regarde un peu les métiers que je connais dans le médical, donc infirmière, même sage-femme. Mais voilà, des longues études. Et moi, ce n'est pas ce que j'aime. Tu ne devais pas repartir sur le banc de l'école ? Non. Puis les à-côtés de la vie perso aussi font que tu ne peux pas non plus te permettre de partir, de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Donc pour définir ton projet, qu'est-ce que tu fais ? Le soir, tu regardes sur Internet les professions qui te sont accessibles ? On va dire assez rapidement.

  • Speaker #1

    Ouais j'essaie de regarder mais rien qui me donne envie de tout lâcher.

  • Speaker #0

    Y'a pas un public particulier qui te branche plus que l'autre ?

  • Speaker #1

    Non pas sur le moment. Toujours ce côté médical.

  • Speaker #0

    Les enfants, tu tires pas forcément un trait dessus s'il y a quelque chose qui se présente à toi ?

  • Speaker #1

    Je tire pas un trait dessus. Je sais que c'est le métier que j'ai toujours voulu faire donc...

  • Speaker #0

    Mais c'est quoi en fait que tu cherches ? C'est changer de population ? Ou sortir entre guillemets des quatre murs de ton service ? Ouais. C'est pas tant la population qui t'a un peu... Non,

  • Speaker #1

    du tout, parce que je suis partie au moment où j'aimais encore mon métier. J'ai pas voulu attendre de me dire, ouais, là, vraiment, j'en ai marre. Je me suis dit, j'adore ce que je fais, mais voilà, j'ai envie de voir autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, après tes recherches sur Internet, peut-être que tu questionnes ton entourage, je sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, également, parce que du coup, j'ai dans ma famille... Justement,

  • Speaker #0

    l'entourage, qu'est-ce qu'il dit au bout de cinq ans ? Il dit Sophie t'abuses ? Où tu vas Sophie ?

  • Speaker #1

    Mais même pas, non au contraire, il me pousse à me dire fais ce que t'as envie de faire en fait, vas-y, t'as les moyens, vas-y fonce, n'aie pas de regrets sur nous, peut-être qu'on aurait eu ton âge, on l'aurait fait en fait. Donc vas-y, ne reste pas dans un truc où tu te dis bah j'y suis bien, allez j'y reste quoi.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas quelques, enfin si même si tu m'as parlé de la profession d'infirmière, dans ton cursus de formation, même pendant ta formation, Tu as fait des stages, tu as côtoyé d'autres professionnels de santé, là il n'y a pas une profession qui t'a un peu marqué plus que d'autres ? Non,

  • Speaker #1

    même pas. Non, il n'y a rien qui... C'est pour ça que c'était un peu... Je suis perdu, je ne sais pas où je vais aller.

  • Speaker #0

    Et donc, si je ne dis pas de bêtises, tu as fait un bilan de compétences à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    Alors explique pour ceux qui ne connaissent pas, en quoi consiste le bilan de compétences ?

  • Speaker #1

    Du coup, un bilan de compétences, ça permet de se recentrer sur soi, de se...

  • Speaker #0

    Prendre ce travail ?

  • Speaker #1

    Ou pas forcément ? Sur... Contre CPF.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Ah c'est un truc à part ? En fait quand tu travailles tu as un compte CPF et du coup ça te propose des formations et du coup tu peux faire un bilan de compétences, tu le finances avec ton compte CPF.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et moi c'est que j'avais une collègue qui m'en avait parlé en me disant mais écoute moi je sais que mon conjoint avait fait un bilan de compétences et en fait ça l'avait aidé à changer complètement de boulot et à prendre un peu plus sur toi et savoir tes attentes. Et elle me dit, essaye parce que vraiment...

  • Speaker #0

    Et tu fais ça de chez toi du coup ?

  • Speaker #1

    Tu fais ça de chez toi en fait, du coup t'as une personne avec qui tu rentres en contact, tu fais des visios pendant 7-8 séances. Du coup tu discutes avec elle un peu de ta vie, ce qu'il en est, tes attentes, qu'est-ce que tu cherches, où est-ce que tu en es. Et en fait t'as des quiz, elle te parle, elle essaie d'apprendre à te connaître, elle te fait faire des exercices avec des questions, des trucs. Pourquoi me faire ça ? Convainc-vous quoi. Voilà, t'avais des fois un quiz en mode j'adore jouer aux échecs ou j'adore lire.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors moi j'étais là, bah ouais enfin...

  • Speaker #0

    Parce que t'es dans la stratégie...

  • Speaker #1

    C'est ça, je me suis dit... Et en fait après tu comprends le process, que du coup après tu... Elle te met en gros dans des catégories, si on peut dire ça comme ça, et en fait elle ça lui permet de t'orienter du coup sur par exemple du côté médical, ou plus du côté com, et en fait du coup elle te dit, ben voilà vraiment toi...

  • Speaker #0

    Mais elle, elle part sans appréhension, je dis elle, enfin la personne qui s'occupe de toi.

  • Speaker #1

    du tout elle dit pas elle vient du médical on va la remettre dans le médical du tout en fait elle te pose la question elle te dit voilà vous en faisant ce bien de compétence qu'est-ce que vous voulez faire qu'est-ce que vous cherchez est-ce que vous voulez partir du coup dans le même médical par exemple côté médical ou vraiment changer complètement d'orientation et de milieu donc moi je lui avais dit je sais pas je savais pas ouais donc tu fermais rien je me fermais à rien non justement je m'étais dit ce côté médical je l'aime plus que tout j'aimerais beaucoup mais en fait je voyais pas où aller quoi faire donc je m'étais dit Merci. Je m'ouvre à autre chose, parce que ça se peut qu'il y ait autre chose qui peut me plaire, et où je ne m'épanouirais pas complètement aussi, tu vois.

  • Speaker #0

    Et donc au bout de 7-8 séances, tu me disais, moult quiz, qu'est-ce qui en ressort ? C'est quoi la conclusion de tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui en ressort ? Du coup, elle me dit que concrètement, je suis dans ma voie, que le côté médical me correspond totalement, et qu'elle me dit, enfin ça se ressent, la façon dont on s'en parle. t'as ta place quoi donc du coup elle me dit... Du coup ça te rassure sur le principe tu dis tu t'es pas totalement trompé sur le secteur Je me dis bon c'est cool j'ai quand même trouvé la voie Vous allez décharger des cagettes à Rungis madame vous êtes faite pour ça C'est ça donc je me dis c'est rassurant ça te met une confiance Tu te dis ok je me suis pas planté dans le process et dans mes choix de carrière quoi Et en fait sur la finalité elle me dit du coup on va regarder Et en fait il y a des métiers qui vont ressortir, plusieurs métiers Même des fois elle me dit... Je peux t'orienter sur d'autres métiers complètement qui n'ont rien à voir Parce que le médical ressortait en premier Et après t'avais d'autres

  • Speaker #0

    Sous catégories entre guillemets Et les enfants ont ressorti ou pas ?

  • Speaker #1

    Parce que là ce serait drôle qu'elles te disent Par contre pas du tout les enfants Parce que vous avez pas du tout le premier Elle me dit ouais c'était vraiment ça Je dis ouais mais je veux plus Et du coup après T'as un régulatrice du coup Qui est ressorti Ambulancière Ok. Et après tu avais tous tes côtés, aide-soignant, infirmière et tout ça Et en fait après elle me dit voilà Tu prends le temps de réflexion,

  • Speaker #0

    tu peux aller voir les fiches métiers Il te parle pas du métier d'ambulancier là ?

  • Speaker #1

    Si,

  • Speaker #0

    il l'évoque En quelle position ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'il était en troisième Top 3 ça va C'est ça exactement Et après elle me dit tu prends le temps de réflexion Tu vois les fiches métiers, tu vois les métiers vu que tu connais pas Du coup je prends le temps un peu de regarder Du coup je me dis ouais moi c'est le médical quoi Je me dis non, je reste dans cette branche là

  • Speaker #0

    D'accord

  • Speaker #1

    Et du coup, en premier lieu, je vois sur le métier de régulatrice, je me suis dit intéressant.

  • Speaker #0

    Donc quand tu dis régulatrice, c'est assistante de régulation médicale aux 15.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc je regarde un peu ça, je me dis c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse, tu sais que j'ai fait deux podcasts avec un assistant de régulation. Est-ce que tu les as écoutés ?

  • Speaker #1

    J'en ai écouté un.

  • Speaker #0

    Il y en a deux, il y a une suite.

  • Speaker #1

    Tu vois, je n'ai pas écouté deux.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est un métier super intéressant, super intense.

  • Speaker #1

    Ouais, qui est super riche et tout. Je me suis dit pourquoi pas quoi. et Et après, j'ai commencé à...

  • Speaker #0

    Il y a une formation d'ailleurs. Oui, exactement. Parce qu'il n'existait pas il y a encore peut-être un an ou deux, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #1

    Moi, quand je l'ai fait...

  • Speaker #0

    C'était plutôt une formation sur le tas, entre guillemets ?

  • Speaker #1

    Non, moi, il y avait la formation déjà quand j'avais regardé. Et là, maintenant,

  • Speaker #0

    il y a une formation. Depuis, d'ailleurs, il le dit dans le podcast, depuis l'affaire Noémie, tu sais, il y avait une jeune femme qui avait appelé... Oui, c'est bon. Ça fait le tour sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #0

    et qui est décédé, qu'on l'avait envoyé balader. Tu avais déclenché une formation suite à ça et il y a un organisme de formation à Clermont-Ferrand, c'est ce bâtiment à côté du SAMU là.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais moi quand j'avais regardé cette formation, c'était déjà d'actualité et je m'étais dit, je vais voir, pourquoi pas. Et après...

  • Speaker #0

    Là tu changeais du tout au tout quoi, tu passais d'un métier, on va dire, on va pas dire qu'ils sont inactifs, ce serait... Non ! Mais un métier qui bouge, un métier statique. Ouais, statique.

  • Speaker #1

    Ouais, ça m'a fait peur et je me suis dit, c'est peut-être pas vraiment ce que j'ai envie, je suis encore jeune. Et ce que vraiment c'est ça, et du coup après il y avait le métier de cause ambulancier, qui était juste derrière en pole position, et là je me suis dit, ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais pourquoi pas, ça a couché pas mal de place.

  • Speaker #1

    Celui-là il coche pas mal, ouais, je prends le temps d'y réfléchir, et pourquoi pas me lancer.

  • Speaker #0

    Et ça te fait pas peur à ce moment-là de recommencer, je vais pas dire en bas de l'échelle, mais je veux dire de réapprendre plein de choses, de repartir de zéro en termes de connaissance, enfin même si tu pars pas totalement de zéro, tu es déjà dans le médical, mais tu te dis pas... ça va être un peu compliqué ?

  • Speaker #1

    Ça me fait peur parce que du coup je sors de ma zone de confort donc un peu d'appréhension

  • Speaker #0

    Mais t'es sûre de vouloir changer ? Je suis sûre de vouloir changer Ce bilan de compétences qui te dit que t'es faite pour être auxiliaire pure ça te fait pas prendre conscience que finalement tu vas peut-être quitter une profession qui t'est destinée ?

  • Speaker #1

    Non, je me dis j'avais besoin de changement Il y a eu un événement et je me suis dit vas-y, prends le taureau par les cornes et... Tu as envie de changement, fais ce que tu as envie de faire vraiment et concentre-toi à fond sur ton projet pro.

  • Speaker #0

    Donc là, tu te destines à une carrière d'ambulancière ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Donc tu fais quoi ? Un stage découverte ?

  • Speaker #1

    Même pas. Même pas du tout parce que je n'ai pas connaissance de ça. En fait, je finis mon bilan de compétences. Du coup, je prends cette décision-là et je crois qu'on arrive. Il devait être novembre-décembre. Elle est faite qu'à proche. Je me dis, je me laisse passer les fêtes tranquilles et puis je vois l'année prochaine. Je prends le process.

  • Speaker #0

    Tiens, je fais un petit arrêt sur l'image. À ce moment-là, tu avais déjà côtoyé des ambulanciers ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Dans ta profession ?

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas le métier. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Et si je te demande, est-ce que tu avais une image particulière du métier d'ambulancier ? A quoi tu pensais ? Aux séries américaines ? Ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en vrai, je n'avais pas connaissance. C'est vrai que des fois, je voyais, je me dis...

  • Speaker #0

    Mais tu n'avais pas d'image, ni positive, ni négative ? Non,

  • Speaker #1

    je n'avais aucun. Je me disais, oui, ils transportent des patients d'un point A à un point B, en fait. Mais rien de plus. Mais quand j'en ai parlé à mon entourage, eux, ils avaient déjà des préjugés dessus. Enfin, façon de parler, mais une image, on va dire. Mais qui était...

  • Speaker #0

    Pas bonne du coup.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas bonne. Ouais, c'est les gens qui roulent vite avec leurs lunettes de soleil. Ah ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas faux.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est souvent ça l'image alors que pas du tout.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Vraiment pas en fait.

  • Speaker #0

    On roule avec les lunettes de soleil. On roule avec les lunettes de soleil. Mais c'est pas pour le style. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas pour la frime. Non, non, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    C'est pour éviter d'avoir les yeux qui pleurent toute la journée. C'est ça. Mais bon bref.

  • Speaker #1

    Donc ouais ils avaient cette image là en fait de Ah ouais trop bien tu vas rouler vite Avec les gyros et tout Ouais enfin non c'est pas ça que j'imagine moi Je...

  • Speaker #0

    Mais ça ne t'a pas arrêté ? Ça ne m'a pas du tout arrêté,

  • Speaker #1

    j'aime même faire ma propre idée

  • Speaker #0

    Mais donc du coup, pas de stage découverte Non Mais tu te renseignes sur la profession d'ambulancière Il n'y a rien qui te rebute Quand tu regardes sur internet Genre le salaire, le planning Les amplitudes horaires Tu ne te dis pas, ça ne s'est pas fait pour moi Non parce que

  • Speaker #1

    Avec mon passé d'oxygène puricultrice En fait je n'avais pas de planning fixe Je travaillais en 12h, je pouvais faire 3, 4, voire 5 nuits par semaine ... La semaine d'après, j'avais qu'une nuit. Donc en fait, j'avais pas de planning fixe. Donc en fait,

  • Speaker #0

    j'étais déjà dans le bain.

  • Speaker #1

    Et en fait, moi j'aime cette polyvalence-là. En fait, j'ai pas d'enfant. Donc ça me permet de me dire, je fais ce que je veux, quand je veux. J'ai cette liberté en fait.

  • Speaker #0

    Je fais une parenthèse. Est-ce que l'aspect du salaire a été une vraie réflexion ?

  • Speaker #1

    Ça a été une réflexion. mais pas non plus longtemps.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me dire combien de touches une auxiliaire puerre ? En moyenne, en début de carrière.

  • Speaker #1

    Alors moi je suis dans du privé donc du coup t'as quand même une différence.

  • Speaker #0

    Donc tes salaires sont plus haut ou plus bas en privé ? Plus bas. Plus bas, ok.

  • Speaker #1

    Plus bas, ce qu'on pourrait penser le contraire. Moi sans mentir sur des nuits, sur des postes de nuit, t'as quand même pas mal de primes, on va pas se mentir. En faisant que des nuits t'as un salaire qui tourne à peu près autour de 2000-2002.

  • Speaker #0

    Net.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Net.

  • Speaker #0

    Donc toi tu veux garder un peu ce...

  • Speaker #1

    ce salaire là dans l'idéal j'aurais aimé parce que tu parles au passé donc tu n'en as pas je voudrais parler à ton patron il faut augmenter Sophie exactement sinon je ne reste pas mais bon c'est comme un aspect que tu j'y ai réfléchi je me suis dit quand même c'est quand même une grosse différence on t'y réfléchit mais après tu pèses le pour et le contre moi en fait je ne fais pas ce métier là pour l'argent Merci.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs personne ne le fait pour l'argent parce que sinon on serait dans la panade tous. Mais effectivement c'est un point qu'on regarde tous. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est légitime, on a des factures à payer.

  • Speaker #0

    Et donc, ambulancière, mais tu ne fais pas vraiment ambulancière. Non,

  • Speaker #1

    je ne fais pas ambulancière. Je me dis que c'est 6 mois de formation et en fait je ne sais pas si ça va me plaire. Parce que je ne connais pas le métier, j'ai jamais été sur le terrain, je n'ai pas de proche qui exerce ce métier-là, donc je n'ai pas de connaissances. Donc je me dis que je vais m'orienter vers l'oxyère, l'ambulancière.

  • Speaker #0

    Ce qui est paradoxal, tu t'es pas rapproché de France Travail à ce moment-là ? Ils t'ont pas proposé de faire un stage de découverte ? Non,

  • Speaker #1

    parce qu'en fait, ça s'est enchaîné assez rapidement. Comme je t'ai dit, je pensais me dire, je me laisse fin d'année 2024, du coup à l'époque. Et 2025, je me renseigne plus. En fait, il y a eu un événement et j'ai tout enquillé. La formation que j'ai faite était en janvier. Je me suis inscrite au mois de décembre. Et du coup, j'ai enchaîné directement. Donc ça a été vite. Ça a été très rapide. J'ai pris des vacances et j'ai fait la formation.

  • Speaker #0

    d'accord Et alors cette formation comment elle s'est passée ? Parce que du coup 10 mois de formation pour être auxiliaire puer, 2 semaines et demi pour être auxiliaire ambulancière.

  • Speaker #1

    C'est très rapide. C'est très rapide. Totalement.

  • Speaker #0

    Est-ce que la formation t'a satisfaite ou est-ce que tu t'es dit punaise c'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    C'est passé super vite, on va pas se mentir. C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Mais t'as vraiment appris des trucs pendant cette formation ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai quand même appris des trucs. J'ai quand même appris des trucs alors j'avais des bases. Mais j'ai quand même appris des trucs. Est-ce que la FGSU,

  • Speaker #0

    par exemple, tu l'avais toi déjà ? Oui,

  • Speaker #1

    moi je l'avais, c'est obligatoire pour l'oxyrepure. Donc je l'avais déjà, donc je l'ai repassé, on va dire. Parce que t'as 4 ou 5 ans, je sais plus exactement. Donc il fallait que je le repasse. Après, moi c'est vrai que la FGSU était quand même basée pas mal sur le nourrisson, on va dire. Donc là, ça m'a permis aussi de déployer un peu plus. Mais non, très riche. Très riche, très riche. Et puis en fait, on a pu faire vraiment des cas pratiques. Donc vraiment découvrir ce que c'était le métier. ce qu'on allait faire dans le métier, donc super intéressant et puis tout ce qui est paperasse, tout ce côté que...

  • Speaker #0

    C'est pas intéressant pour le coup, paperasse. Du tout,

  • Speaker #1

    on va se mentir, c'est très complexe.

  • Speaker #0

    Mais bon, t'as quand même découvert des choses. Bien sûr. Ça t'a conforté dans ton idée d'entrer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors le premier jour, notre formatrice nous dit, je mets une carte sur table, on va parler du salaire. Directement, parce qu'elle me dit, je sais que sur d'autres formations, on en avait parlé un peu plus tard, et que les gens en fait, ils ont dit... Ils sont partis, concrètement, on ne va pas se mentir. Donc elle nous a dit, je préfère prendre cher avant les bœufs, comme on dit.

  • Speaker #0

    Donc elle vous a parlé d'argent direct ?

  • Speaker #1

    Directement, parce qu'elle sait que ça pouvait être un gros frein pour certaines personnes.

  • Speaker #0

    Donc on rappelle que l'auxiliaire ambulancier, son taux horaire est annexé sur le SMIC ?

  • Speaker #1

    Totalement, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ce qui n'est pas le cas de l'ADE, qui a un taux horaire en fonction de son diplôme.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    L'avantage, c'est que l'auxiliaire voit son taux horaire réévalué presque chaque année.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et que l'ambulancier est diplômé d'État, ce n'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas le cas. Même s'ils ont fait une réévaluation il n'y a pas très très longtemps pour un peu remettre un peu d'écart, ce qui est tout à fait normal parce qu'il n'y a pas la même formation et pas les mêmes compétences. Remettre un peu d'écart entre les deux professions. Mais bon voilà, pour dire que l'auxiliaire c'est le SMIC en termes d'autoraires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et après, c'est les heures supplémentaires qui mettent du beurre dans les épinards. Expression de 1978 Donc ouais tu sors de la formation Avec ton petit baluchon Et ta petite attestation de formation C'est ça Et donc première expérience

  • Speaker #1

    Du coup en fait je continue à travailler Je prends une dispo

  • Speaker #0

    Ah oui donc t'as pas totalement quitté

  • Speaker #1

    Non, en fait j'ai fait la formation du coup en janvier Et je continue de travailler Jusqu'au mois d'avril Mars on va dire entre guillemets Enfin mars en fait ma dispo est acceptée Et du coup ou... J'avais déjà trouvé du boulot en tant qu'auxiliaire ambulancière. Et du coup, j'ai trouvé directement un poste assez rapidement.

  • Speaker #0

    En fait, tu as continué à travailler en attendant que ta demande de dispo soit acceptée ?

  • Speaker #1

    Que ma demande de dispo soit acceptée et trouver du coup un travail. Donc,

  • Speaker #0

    en fait, en soi, c'était pas mal puisque tu changeais de profession, mais tu te laissais une porte de sortie. Si jamais l'auxiliaire, ça ne te plaisait pas, tu pouvais retourner dans ta profession de base.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je ne voulais pas prendre de risques et me dire que je lâche tout.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui se fait fréquemment ça ? Genre tes responsables ils t'ont pas dit mais tu viens d'arriver façon de parler ça fait 5 ans quand même ?

  • Speaker #1

    Non ça choque personne parce que après moi je connaissais pas du tout cette possibilité là avant et en fait c'est une collègue qui avait fait une demande elle m'a dit mais démissionne pas demande une dispo et en fait je me suis renseignée et c'est vrai qu'après derrière je vis seule donc il faut pouvoir assurer Donc la demande de dispo pour ceux qui connaissent pas

  • Speaker #0

    C'est qu'en fait, tu ne casses pas ton contrat.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est comme si tu étais, entre guillemets, enfin c'est les mots qui me viennent, tu me reprends. C'est comme si tu étais en vacances sans salaire.

  • Speaker #1

    Entre guillemets, c'est ça. C'est un congé sans sol, entre guillemets. Voilà, c'est une année sabbatique, on appelle ça.

  • Speaker #0

    Et on t'autorise à aller faire autre chose pendant ce temps-là. Exactement.

  • Speaker #1

    Il y a des gens qui font des voyages ou d'autres, en fait, justement, qui font des reconversions professionnelles.

  • Speaker #0

    Et ton post est gardé quoi.

  • Speaker #1

    Et ton post est gardé, ça veut dire que moi en fait c'est une disponibilité de exactement 11 mois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc par exemple... A partir d'avril, il fallait que je rentre à mon poste. C'était au mois de février, je crois, par exemple. Et en fait, je retrouvais un poste similaire. Après, moi, je n'étais pas en FIC, donc ça n'aurait rien changé. Mais tu reprends un poste similaire de ta fonction.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un dispositif plutôt sympa quand même.

  • Speaker #1

    Oui, ça te permet d'avoir une sécurité, on va dire.

  • Speaker #0

    Donc, première expérience d'auxiliaire dans une entreprise, tu me disais, vers Pongibou.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Alors ça répond à tes attentes ?

  • Speaker #1

    Totalement. J'attaque des très belles rencontres, un très bon accueil. Donc il joue beaucoup. On arrive dans un milieu qu'on ne connaît pas.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Et puis du coup sans expérience.

  • Speaker #1

    Sans expérience, on se sent complètement paumé. Je me dis pendant cinq ans j'étais à l'aise. Et là j'arrive et je ne sais pas quoi m'attendre. Donc je rencontre des personnes qui sont formidables et qui m'ont beaucoup aidé. Qui m'ont formé. et qui ont été compréhensives. Ça, c'est super important. Et j'attaque et je me dis, c'est ça. J'aime. Le choix est bon Et je me dis ouf

  • Speaker #0

    Et à ce moment là tu dis déjà Tu dis La formation d'ambulancière

  • Speaker #1

    Au bout d'une semaine je savais que je voulais faire Donc elle sera pour moi

  • Speaker #0

    Du coup est-ce que tu regrettes pas un peu Je vais pas dire perdre du temps Parce que dans le process C'est pas déconnant Parce que là si t'avais fait un stage Découverte T'aurais validé déjà ton choix Oui bah peut-être ...

  • Speaker #1

    Je me suis dit, ouais, j'ai peut-être perdu du temps, mais je me dis, j'ai toujours fonctionné un peu comme ça, par étapes, on va dire, et ça me permet d'être là où je suis. Et je me dis, en fait, non, pas de regrets, parce que ça m'a permis d'explorer, vraiment de voir le métier du coup de DE. Moi, de commencer à me faire de l'expérience dans ce métier-là où je n'avais aucune notion. Donc je me suis dit, je pense que c'est pas mal de commencer comme ça, petit à petit, process.

  • Speaker #0

    Et l'avantage que tu as, maintenant que tu es auxiliaire, quand tu vas t'inscrire au DE, tu seras en haut de la liste. puisque forcément quand t'es auxiliaire on part du principe que tu sais dans quoi tu t'engages.

  • Speaker #1

    Donc non, pas de regrets. Pas de regrets du tout. Ça te fait une expérience. Et je me dis que ça ne peut être que bon pour la suite.

  • Speaker #0

    Sophie, on va faire un petit jeu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le jeu du vrai ou faux. Vrai ou faux. Le jeu du vrai ou faux. Cette affirmation par rapport à ton emploi, à ton poste d'auxiliaire ambulancière. Tu vas me dire si elles sont vraies ou si elles sont fausses. Des choses très très simples. Et après on revient sur chacune d'elles pour les développer. Allez c'est parti. Affirmation numéro 1. Il suffit d'être un bon conducteur et d'avoir une bonne force physique pour exercer ce métier.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le métier d'ambulancier, parce que je parle du métier d'ambulancier dans sa globalité, est une profession avec des horaires régulières, peu de week-ends et peu de jours fériés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe. Faux. Le salaire de base d'un auxiliaire ambulancier est bon. Faux ! Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état.

  • Speaker #1

    Faux !

  • Speaker #0

    Allez, c'est bon, on revient sur la première. Il suffit d'être un bon conducteur... à avoir une bonne force physique pour exercer ce métier. Donc tu m'as dit faux. Quelles sont les compétences selon toi requises pour faire un bon ambulancier ou une bonne auxiliaire ? On va prendre le métier dans sa globalité.

  • Speaker #1

    La relation humaine est très importante. On côtoie des personnes qui sont malades la plupart du temps, donc il y a la relation humaine qui est importante, l'esprit d'équipe aussi du coup parce qu'on travaille en équipe pas forcément tout le temps mais il faut savoir travailler en équipe et être aussi polyvalent. Certes il faut savoir conduire bien sûr, il faut savoir bien conduire, on a quand même des personnes qui sont dans le véhicule avec nous mais ça fait pas tout parce que voilà il y a ce côté voilà. Même si on a des gros bras, ça ne fait pas tout non plus. C'est apporter un peu de gaieté, on va dire, dans la journée des patients et être au soin avec eux.

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces compétences psychologiques et relationnelles que tu as, elles viennent aussi de ton expérience ? Complètement.

  • Speaker #1

    Même si moi, je n'avais pas dans mon expérience des personnes qui étaient malades.

  • Speaker #0

    elles étaient quand même dans un événement de leur vie où il y avait un gros choc émotionnel il y avait une certaine détresse en soi on parle de la douleur mais on parle de qu'est-ce que je fais là on rentre dans leur intimité donc il faut savoir quand même donc il faut avoir des bonnes compétences relationnelles et psychologiques c'est primordial c'est une bonne empathie du moins surtout le métier d'ambulancier est une profession avec des horaires réguliers peu de week-end et de jours fériés tu m'as dit faux Ça va de soi, on est dans la santé. Exactement. On n'est pas chez Ikea. Quoique Ikea, ils font des grosses plageurs. Oui,

  • Speaker #2

    ils sont vers le dimanche.

  • Speaker #0

    Ils sont vers le dimanche. Ton quotidien, comment il s'articule en termes de plages horaires ?

  • Speaker #1

    De plages horaires ? Alors nous à SOS on travaille sur 4 jours. Donc on a 3 jours de repos dans la semaine, donc ça varie. On n'a pas forcément les mêmes jours de repos en fonction de la semaine. Et en fait nous on reçoit un petit message la veille pour nous dire à quelle heure on prend.

  • Speaker #0

    Le lendemain.

  • Speaker #1

    Le lendemain. Du coup avec qui on est, avec le véhicule avec lequel on va tourner toute la journée. Et en fait on sait à quelle heure on commence mais on ne sait jamais à quelle heure on finit.

  • Speaker #0

    Ce qui est propre à chaque entreprise Chaque entreprise fait comme ça Puisque c'est un métier qui fonctionne au coup de téléphone Et que c'est compliqué Mis à part les gardes SAMU Où tu peux les anticiper Parle nous des gardes SAMU

  • Speaker #1

    Un peu les plages horaires Les plages horaires Là actuellement ils font du 20h-8h Du coup on est sur de la nuit

  • Speaker #0

    La garde de nuit Vous faites pas de garde de jour vous ? Pas encore Ah ouais Que des gardes de nuit, d'accord. Que des gardes de nuit pour le moment, oui. Donc autrement, la journée 8h-20h forcément.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Donc tu fais du transport programmé, c'est-à-dire monsieur et madame qui vont passer une radio, une consultation. C'est ça. Voilà, donc en ambulance ou en VSL.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc effectivement, des horaires qui ne sont pas très réguliers. Des week-ends, vous travaillez un week-end sur le monde ?

  • Speaker #1

    On peut travailler les samedis et les dimanches. Les dimanches, les gardes de salle mais aussi également. Ok.

  • Speaker #0

    Donc forcément, c'est un métier qui demande quand même pas mal de dispo globalement. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il faut faire des concessions.

  • Speaker #0

    Faire des concessions. Tu es célibataire d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Très bonne concession. C'est un métier où on s'habitue rapidement à la vue du sang et à la détresse psychologique des patients et des familles.

  • Speaker #1

    Jamais.

  • Speaker #0

    Jamais ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Même avec ton expérience d'auxiliaire puerre ?

  • Speaker #1

    On se forge. On ne va pas se mentir. On se forge. Et je pense qu'il n'y a pas le choix, quelque part, parce que ça nous touche en reste humain. Face à quelqu'un qui a une déstresse psychologique ou après on peut rentrer dans le cas de moi sur oxyrapuriculture, sur des morts fétales, sur des choses comme ça, on peut pas dire que ça fait rien. On peut pas dire que ça nous touche pas parce que... ou même après sur les fins de vie.

  • Speaker #0

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais moi personnellement je me... Je me forge. Il n'y a pas d'émotion parce que j'y mets au placard.

  • Speaker #0

    Je schématise,

  • Speaker #1

    mais concrètement, je pars du boulot, je ferme le placard, je pars chez moi.

  • Speaker #0

    C'est de compartimenter. Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas le choix.

  • Speaker #0

    Et tu as déjà eu des situations un peu complexes à prendre en charge en tant qu'auxiliaire ambulancière ? Ou pas spécialement, ou tout simplement, c'était peut-être particulier, mais avec ton expérience, tu as fait face ?

  • Speaker #1

    On a fait une fin de vie sur une personne qui était à son domicile qu'il a fallu qu'on emmène pour l'hospitalisation, pour les soins palliatifs. Mais après, pour le moment, je n'ai pas eu de grosses particularités.

  • Speaker #0

    Mais tu es bien entouré en général avec ton DE ?

  • Speaker #1

    Oui. Et puis on sait qu'on est en bilan, on sait qu'on est en soutien. On sait qu'il y a un vrai échange et on peut se reposer sur la personne si ça ne va pas lui dire. Ça, c'est l'importance.

  • Speaker #0

    Le travail d'ambulancier s'effectue toujours à deux en équipe fixe, même si on est un petit peu... peu répandu. Tu montes dans quel véhicule pour ceux qui ne connaissent pas du tout la profession ?

  • Speaker #1

    En binôme, on est dans des embuts. Tu peux avoir la petite embut qu'on appelle et l'assu. C'est un plus gros volume. Et après, tu as du VSL, c'est un véhicule sanitaire, léger, on appelle ça comme ça. C'est une voiture lambda.

  • Speaker #0

    Donc tes journées ? Tu peux enchaîner du vaisselle et de l'embue dans la même journée ou c'est vraiment des journées fixes ?

  • Speaker #1

    Moi c'est des journées fixes. Là où je suis actuellement, mais où j'étais avant, je pouvais faire de l'embue et du vaisselle dans la même journée. Tu changes de véhicule ? Je peux changer de véhicule, oui.

  • Speaker #0

    Le salaire de base d'une auxiliaire ambulancière est bon. Après qu'est-ce qu'on appelle bon aussi ? Tout est relatif, mais on en a parlé. C'est le SMIC et les heures supplémentaires. Et j'ai déjà évoqué le taux horaire de l'ADE qui était annexé sur le diplôme. Mais ça, ça ne t'a pas forcément gêné ?

  • Speaker #1

    Non, parce que... On s'y réfléchit, on ne va pas se mentir quand même. Tu te dis que je vais pouvoir payer toutes mes factures, pouvoir mettre de côté aussi plus tard. Tu as sûr que c'est un avenir.

  • Speaker #0

    Tu fais beaucoup d'heures supplémentaires ?

  • Speaker #1

    Là, oui. Là où je travaille, on fait quand même un peu d'heures. Donc c'est intéressant, on ne va pas se mentir. On ne crache pas dessus.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Mais malgré tout tu m'as dit que tu n'étais pas vraiment au salaire que tu avais auparavant. Même avec les heures sup ?

  • Speaker #1

    Ah non, non non.

  • Speaker #0

    As-tu éloigné encore ou pas ? On veut des chefs, la France veut des chefs surtout.

  • Speaker #1

    Là je serais sauvée, je ne peux pas te dire encore, ça fait qu'un mois. Donc je n'ai pas eu mon salaire. Mais où j'étais avant, je ne faisais pas beaucoup d'heures sup, on ne va pas se mentir. Donc là tu avais une grosse différence de salaire.

  • Speaker #0

    C'est quoi, c'est entre 1006 et 1008 ?

  • Speaker #1

    1006, 1007 et encore quoi.

  • Speaker #0

    Sans heures sup ?

  • Speaker #1

    Sans heures sup, oui. J'ai jeté les impôts.

  • Speaker #0

    Donc là tu dis que chez Suez tu n'as pas eu de bulletin de salaire ?

  • Speaker #1

    Non pas encore du coup.

  • Speaker #0

    Si ton patron écoute ce podcast, il a le temps de mettre des zéros sur ton bulletin de salaire. Tu peux te rattraper. J'espère. Mais là tu as fait beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Oui, là oui, on fait plusieurs. Donc normalement, dans la logique,

  • Speaker #0

    ça... Le rôle d'une auxiliaire ambulancière se limite à la conduite.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il fait l'auxiliaire dans une ambulance, par exemple ?

  • Speaker #1

    Certes, il conduit, mais on travaille en binôme avec le DE. On est un binôme. Moi, je sais où on travaille, il n'y a pas de DE et d'auxiliaire, on est un binôme. C'est une équipe. Oui, c'est une équipe. Donc en fait, on s'entraide. On s'entraide, on porte à deux, les papiers, ça peut être lui ou moi qui les font. Après oui, le DE a plus de compétences, mais en fait, il n'y a pas que de la conduite, il y a de l'accompagnement à la personne.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire, plus de compétences, oui et non. Comme je dis souvent, il y a des très bons auxiliaires. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Des bons DE, des mauvais DE.

  • Speaker #1

    Des auxiliaires qui sont meilleurs que des DE, mais on va dire, vu qu'ils ont fait six mois de formation, voilà. en fait euh euh

  • Speaker #0

    On a la même formation au geste de soins d'urgence, exactement la même ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #0

    Effectivement, le DE pendant sa formation de 6 mois, il a des connaissances supplémentaires sur le lien entre les différents appareils respiratoires, circulatoires et les signes qui y sont associés. Donc forcément, quand on prend en charge une détresse vitale, il est censé faire... des liens plus vite que l'auxiliaire. Mais autrement, sur le geste, après avoir parlé, par exemple, faire un massage cardiaque, l'auxiliaire a appris de la même manière que le DE. Ce qui change, c'est pour ça aussi que les taux horaires sont un peu différents. Il y a certes le temps de formation, mais il y a aussi les responsabilités dans l'ambulance. Sur le papier, c'est quand même le DE qui est pénalement responsable de ce qui se passe. C'est un peu sur le papier, c'est le chef d'équipe. C'est le chef de bord, oui, totalement. Mais le travail se fait... d'une seule voix et d'une seule et même force parce que quand il faut porter regarde pas si t'es au même niveau au même niveau je suis obligé de débuter la profession en tant qu'auxiliaire avant de passer mon diplôme d'état oui ou non tu m'as dit non je dis non voilà effectivement tu peux débuter directement tu peux aller t'inscrire à l'IFE, à l'institut de formation des ambulanciers, sans forcément passer par la case auxiliaire mais en tout cas en passant par la case auxiliaire tu passes entre guillemets prioritaire à la formation puisque on considère que tu connais la profession et que tu sais où tu vas. Ok on a fait le tour de ces petites questions est-ce qu'aujourd'hui tu arrives à faire un lien entre ton ancienne profession et ta nouvelle profession ? Est-ce qu'il y a certaines compétences ou ça

  • Speaker #1

    certaines prises en charge où tu te sens plus à l'aise parce que tu dis ça oui forcément sur les enfants du coup forcément ça fait parallèle mais après oui sur d'autres soins ou même certaines compétences oui tu retrouves certaines choses. Tu peux dire que tu as peut-être plus de facilité que certains ADE je pense avec mon expérience sur certaines prises en charge ou sur une femme qui va accoucher voilà bien sûr

  • Speaker #0

    La reconversion professionnelle en milieu de la santé, franchement, on en parle très fréquemment, vu que c'est des métiers assez prenants. Juste pour info, j'ai fait une petite recherche journalistique. Le métier d'auxiliaire, puis le métier d'ambulancier font partie des top 10 des professions de la santé qui recrutent et qui sont souvent sollicitées pour des reconversions pro, parce qu'elles sont faciles d'accès, comme on l'a largement... donc abordé est ce que tu pourrais donner un conseil à quelqu'un qui voudrait faire une reconversion pro et qui hésite qui sait pas trop où aller quoi faire de par ton expérience si moi je te dis tiens sophie j'ai envie de changer mais je sais pas trop quoi qu'est ce que tu peux me donner comme conseil te

  • Speaker #1

    renseigner te renseigner sur les aides que tu peux avoir du coup comme un ordre compétence parce que moi ça m'a énormément aidé et de lâcher prise et te dire fais ce que tu as envie de faire vraiment Forcément il y aura des questions, il y aura des doutes, ça c'est sûr et certain parce qu'il y a cette peur de sortir de cette stabilité, de ce confort que tu as pu avoir pendant des années. Mais en fait je me dis, si tu as envie de t'épanouir, si tu ne t'épanouis plus dans ton côté pro, côté perso, ça va forcément.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on se trouve souvent des excuses, et à juste titre ou non d'ailleurs. On se dit que ce n'est pas le bon moment. Ce n'est pas le bon moment. J'ai peur. Là,

  • Speaker #1

    je suis bien. Je m'entends bien avec tout le monde. Oui, c'est clair. Je repars à zéro. Donc,

  • Speaker #0

    on aime son petit confort de manière générale.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est super important. C'est rassurant. Oui, ça, c'est rassurant. Mais non, il faut... Toi,

  • Speaker #0

    ça ne t'a pas fait peur. Toi, tu es une fille. Tu n'as pas peur.

  • Speaker #1

    Si. Oui, si. Ah, si, si.

  • Speaker #0

    C'est que tu gères ton stress et tes appréhensions. Oui, oui.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, personne ne le fera pour moi. Donc si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils à donner à ton toi avant cette reconversion ? Est-ce que tu te revois avec tes questionnements, tes raisonnements de l'époque, tes peurs ? Si tu pouvais parler à la Sophie d'avant la reconversion, qu'est-ce que tu pourrais lui dire ?

  • Speaker #1

    De ne pas lâcher et d'avoir confiance. Ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est le leitmotiv de la reconversion ? C'est ça.

  • Speaker #1

    Fais-toi confiance. Si tu as pris cette décision, c'est qu'il y a une raison. C'est pas anodin. Donc fais-toi confiance et fonce.

  • Speaker #0

    Puis toi, tu as eu la chance d'avoir le soutien de ta famille, tu me disais ? Ouais,

  • Speaker #1

    de ma famille, de mes amis. Ils m'ont toujours soutenue. Vraiment pas de... Ouais, non, si ça, t'imagines ? Non, vraiment... Ils me connaissent, donc je pense qu'ils se sont dit, elle sait où elle va, elle sait où elle met les pieds et je suis terre à terre en fait. Donc ils avaient confiance.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as réussi à redorer l'image de l'ambulancier au lieu de ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'espère en tout cas. J'espère que tu as pas de très bons arguments. Ouais, je leur ai expliqué le métier parce que je leur ai dit...

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas que des sirènes avec des lunettes de soleil.

  • Speaker #1

    Avec des lunettes de soleil, bien sûr. Mais non, on ne roule pas vite. Ils ont pu avoir un autre regard du coup parce qu'ils ne connaissaient pas. Et en leur expliquant, ils se sont dit, ah oui. Oui effectivement

  • Speaker #0

    C'est une profession Globalement assez méconnue

  • Speaker #1

    Totalement

  • Speaker #0

    Tes prochains objectifs pro à moyen long terme Où tu te vois ?

  • Speaker #1

    Court terme passer du coup le diplôme d'état Concrètement

  • Speaker #0

    Assez rapidement Chemin en logique

  • Speaker #1

    Long terme Ambulance et osamie pourquoi pas Ça me plairait bien L'urgence me plaît L'adrénaline

  • Speaker #0

    écoute c'est tout le mal que je te souhaite pour finir ce podcast Sophie je pose une petite question à mes invités est-ce que tu as une musique que tu mets dans la voiture le matin pour te donner la pêche pour aller au boulot ouais ça m'arrive à dépendre du mode vas-y on finira le podcast avec cette chanson ou un artiste artiste du coup moi ça serait zombie des grandes bris très bon bah on va se quitter sur sur l'écran de Beriz. Et je finis avec cette petite citation, enfin, tu vas finir avec cette petite citation, Sophie, que j'ai trouvée de Georges Elliott, qui est une romancière et philosophe pour tous ceux qui se posent la question sur un éventuel changement de carrière, une reconversion pro qui s'interroge.

  • Speaker #1

    Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Sophie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Paul.

  • Speaker #1

    A plus.

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