Speaker #1Donc c'était un week-end de garde SAMU. J'étais avec mon binôme un dimanche de février, 13h40 à peu près. On a notre PDA, donc c'est un téléphone qui est lié avec le SAMU, qui sonne. La description de la mission c'est sur une patiente qui a des maux de ventre, vomissements, âgé de 29 ans. Donc ce lieu d'intervention est à peu près 20 minutes de notre base. On part direct avec mon collègue parce que, comme tout inter, on est quand même inquiets parce qu'on a rarement des personnes de cet âge-là qui se plaignent, qui appellent le 15. Et on y va, on est assez silencieux sur la route. Le temps est assez pluvieux, il fait froid et on fait attention quand même. Donc, arrivé au domicile de la... De la jeune fille, on retrouve un jeune homme entre les piles de son portail et ce jeune homme ne nous est pas inconnu. C'est un ami à nous. On n'avait pas du tout fait le rapprochement en fait. Et la patiente, c'est sa conjointe. C'est sa conjointe, donc on arrive et il est bien sûr en pleurs. Il est en pleurs, il nous explique que sa femme ne va pas bien du tout. Mais qu'il est soulagé de nous voir, nous. Donc là, je lui demande de se calmer et de me dire exactement ce qui se passe. Et il me dit que sa conjointe est malade depuis bien plus d'une semaine. Qu'elle a déjà vu les urgences. Elle s'est déplacée à deux endroits, deux villes différentes. Mais qu'elle est toujours revenue. sans rien de convaincant, des doliprane, mais c'est tout. Il me dit, il me dit, il nous répète, à mon collègue et moi, qu'il ne sent pas qu'elle n'a jamais été comme ça. On rentre dans cette maison, une maison plein pied, fraîchement habitée par ce jeune couple. On rentre et du coup... Il y a ces escaliers, des escaliers en bois que je n'oublierai jamais. On monte ces escaliers-là et puis une grande chambre parentale. Une dame, c'est la maman de la patiente, qui est là en pleurs avec sa fille dans les bras. Et du coup, nous nous présentons. Bien sûr, mon collègue, lui, les connaissait très bien. Il connaissait toute la famille. Moi, je connaissais seulement le conjoint. Et du coup... La maman nous explique qu'elle surélève les jambes de sa fille parce qu'elle n'est pas bien dès qu'elle redescend les jambes, qu'elle se met à crier, qu'elle se tord de douleur. Donc je demande à cette maman de rester calme, d'arrêter de pleurer. Et mon conjoint prend sa place pour soulager cette maman. Et puis moi... Je me présente à cette patiente et je lui demande exactement ses douleurs. Elle me dit qu'elle a mal au ventre et qu'elle a besoin d'aide. Je la vois totalement paniquée parce qu'elle travaille dans ce milieu-là et elle sent qu'elle ne va pas bien du tout. Elle me dit qu'elle a des vomissements en permanence et qu'elle a mal à la tête. Et je la vois, elle est affaiblie, elle a un regard vide. Un regard vide et un teint assez particulier. Donc là, je regarde mon collègue et je lui demande de calmer la maman qui n'arrête pas de crier. Et elle ne m'écoute pas du tout. Donc lui, la connaissant, il trouve les mots. Il trouve les mots et on essaye de se calmer tous et d'écouter cette patiente qui a des choses à me dire. Elle regarde, avant que je prenne les constantes, en fait, elle regarde son mari et puis elle lui dit, aide-moi, j'en peux plus, j'ai la tête qui va exploser. Et son conjoint part et va chercher un gant d'eau froide, lui met sur le front. Et là, il me regarde, il me dit comme ça. Marine, je t'en supplie, Edla, ça va pas du tout, on a un bébé de 8 mois et je veux pas la perdre. Donc là, grosse émotion par-dessus. Et puis elle le regarde, elle lui dit avec un petit sourire, ça va, ça va, j'ai ton t-shirt. Alors ils m'ont fait rire à se regarder tous les deux et puis ils se sont fait un petit sourire à ce moment-là. Donc je lui dis, écoute, on va faire pour le mieux, on va faire pour le mieux. et on va se dépêcher. Donc, je prends les constantes, et là, c'est pas très bon. Donc, je dis à mon collègue, écoute, maintiens-la, reste avec elle, communique avec elle. Je me mets juste un petit peu à l'écart pour appeler le SAMU. Donc, je descends au rez-de-chaussée, et son conjoint me suit, et je lui demande s'il y a eu des antécédents médicaux. pour compléter sa fiche, pour voir si on a loupé quelque chose ou pas. Et il me dit que non, pas plus. Donc j'appelle le SAMU et je tombe sur le régulateur qui me passe directement le médecin, parce que je lui dis que la situation est un peu compliquée. Je tombe sur ce médecin, il se présente, je me présente, il me dit qu'il m'écoute pour mon bilan. Donc je lui passe mon bédiant. Donc les constantes, je lui dis qu'à une température 39,5, une fréquence respi qui était assez élevée et une saturation qui était à 80. Je lui demande directement de renforcer ce mur parce que je la trouve affaiblie et qu'elle n'a aucune force au niveau de ses membres. et que le transfert allait être très compliqué. Puis il me répond que non, que pour lui, ça ne mérite pas un renforce-mur, qu'il faut que je fasse le nécessaire pour la transférer sur le brancard et au plus vite. Et là, j'essaye de forcer un petit peu, et il me dit que non. Il m'a dit, je vous le dis non une deuxième fois, et puis il me raccroche. Donc il me raccroche, et là je remonte. Je remonte et son conjoint me suit derrière et il a compris qu'il fallait qu'on se débrouille. Je regarde mon collègue, je dis on nous demande de transférer cette jeune fille. Il faut le faire rapidement. Donc on essaie, son conjoint nous aide. Et au moment de la déplacer sur une chaise porteuse, elle fait un malaise. Et du coup, je dis stop, on arrête, on la replace comme elle était. Donc on la replace sur le lit allongé, les jambes en l'air. Et puis elle a du mal à revenir à elle. Je la stimule, je lui parle, je lui serre les mains et elle réagit quand même. Et du coup, je décide de rappeler le SAMU. Et je n'arrive pas à calmer le conjoint, je n'arrive pas à calmer la maman parce que c'est des pleurs et des pleurs et des pleurs. Donc je rappelle le SAMU et je tombe sur la régulatrice et je lui dis que la situation est compliquée, que ça s'aggrave, que la jeune femme m'a fait un malaise. au niveau du déplacement et qu'il me faut directement le médecin si c'est possible. Donc elle me passe le médecin et lui me dit je vous écoute, qu'est-ce qu'il y a ? Très en colère, très aigri. Et je lui dis voilà, on a essayé, on a essayé, c'est impossible. On ne peut pas la déplacer, elle nous a fait un malaise. Les membres ne suivent plus. Pour moi, ce n'est pas possible. Je redemande à RenforceMur. Il me dit non. Je vous ai dit non deux fois. Je lui ai dit non une troisième fois. Il me demande si mon bilan a changé, si les constantes sont toujours pareilles. Je lui dis oui, c'est toujours pareil. Il n'y a rien qui a bougé. Et il me demande de reformuler. Donc, je lui redonne mes données. Et là, il me dit que ce n'est pas possible. Il me dit c'est pas possible, vous vous trompez. Vous vous trompez de chiffres, la saturation peut pas être à 80. Donc là, c'est un gros blanc parce qu'il me fait douter, il me fait douter de moi. Et sur le temps qu'il emploie, ça me met en doute, ça me met en doute. Et avec les pleurs qu'il y a autour, c'est très compliqué. Cette jeune fille qui me regarde, mais qui me regarde pas. Je lui ai dit écoute, je suis désolée, je ne me trompe pas, je sais ce que je fais. Je lui ai dit là c'est sérieux, si on demande un renforce-mur, c'est qu'on en a besoin. Là on n'a plus les capacités, je sens qu'elle me lâche. Il ne voulait rien entendre et puis c'était braqué. Mon collègue qui connaissait très bien cette famille a pris le téléphone. Il s'est pris un peu le bec avec le médecin, donc des disputes apparaissent entre les deux. Et là, ça empire, ça empire, ça évacue un stress en plus et ça coupe. Ça coupe, il y a un grand blanc et je dis Allô, allô, allô et plus rien. Un deuxième médecin prend l'appel. Il se présente, il dit voilà, le premier médecin s'est mis à l'écart, je reprends la suite. Donc il me dit tu te calmes, j'ai confiance en toi, on repart de zéro, tu m'expliques tout de A à Z et je vois ce qu'on peut faire. Donc je lui redonne mes données, je lui explique que cette patiente a déjà vu... Les urgences dans la semaine, c'est une personne qui n'a pas l'habitude de se plaindre, que je la vois toujours pâle, un teint terne plutôt, je dirais. Un teint terne, et puis je sens qu'elle me lâche, elle est épuisée, et puis elle me dit comme ça qu'elle a des fourmillements dans les jambes, ça commence à arriver aux jambes et elle sent dans les bras. Et puis elle crie, elle crie de douleur. Et là, il me dit... Il me dit, les constantes 80, tu me dis, oui, ça ne bouge pas. J'ai dit, qu'est-ce qu'on fait ? Je demande un SMUR, il me dit, le SMUR est déclenché, il arrive. Donc, il me dit, surtout, tu ne la laisses pas s'endormir. Tu lui parles, tu ne la laisses pas s'endormir, je ne veux pas qu'elle s'endorme. Et là, tu vas lui mettre de l'oxygène, tu vas partir sur 15 litres. Tu pars sur 15 litres et tu lui mets la tête en bas. Au maximum incliné. Tu tires les matelas, tu fais tout ce que tu peux. Je veux qu'elle soit... qu'elle soit la tête en bas au maximum jusqu'à l'arrivée du SMUR. Donc on attend ce SMUR, qui ne met pas longtemps, il doit mettre 15 minutes à peu près. Et nous, bien sûr, ça nous paraît des heures, des heures et des heures. Et puis on les entend arriver, donc le soulagement, le mari crie, on les entend, on entend les sirènes, ils arrivent. Donc là, la maman a dit c'est bon, t'es sauvée, t'inquiète pas. Et du coup, le médecin arrive, un infirmier. Et puis chez nous, c'est les pompiers qui conduisent le SMUR. Et la pompier qui n'était pas inconnue, c'était ma collègue de travail, qui est pompier aussi, et qui connaissait forcément cette famille aussi. Donc un peu d'émotion quand elle est arrivée aussi. Et du coup, le médecin me demande de me répéter tout ce que j'ai dit au médecin du SAMU et prend en charge directement la patiente. Et me demande d'aller chercher une autre bouteille d'oxygène à l'ambulance pour ne pas être en pénurie. Donc mon collègue, lui, est avec le conjoint et la maman pour laisser place. du coup à l'équipe du SMUR et moi je pars en courant chercher la deuxième bouteille. Donc je récupère tout le matériel et puis j'entends crier, j'entends crier mon collègue qui me dit Marine, Marine t'es où ? Et là je sens qu'il y a quelque chose qui se passe. Je remonte en courant avec la bouteille et je le vois au milieu de l'escalier avec les mains sur la tête qui me dit Marine elle fait un arrêt quoi. Elle fait un arrêt et puis je le vois complètement entétanisé qui se dit qu'est-ce qu'on fait quoi. Et là je lui dis bah écoute ils ont besoin de nous, faut y aller quoi. Faut y aller, faut prendre notre courage à deux mains et on y va, on va les aider. Donc on arrive dans la chambre et ma collègue pompier qui était déjà en train de masser, le médecin nous regarde et nous fait signe que là il faut se bouger et qu'il faut continuer le massage. Mais il a dit, il faut faire un roulement et il faut placer cette jeune fille au sol pour que le massage soit efficace. Donc on place la jeune fille au sol, on continue de la masser, je place le DSA et on se dit, à trois on fait un roulement et ça libère l'infirmier et le médecin pour effectuer les autres gestes derrière. Donc on masse. Le médecin nous regarde au bout de 30 minutes de massage et il me dit c'est un cauchemar, pense moi c'est un cauchemar. Moi quoi lui dire, je connais la famille, il me dit ça, c'est le gros blanc. Je me dis là, ça ne va pas le faire. Et je me dis, si lui commence à douter, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. La maman était en bas avec le conjoint, puis elle monte et nous dit... Elle regarde le médecin, elle fait mais qu'est-ce qu'elles font les filles là ? Elles font un massage ? Ça veut dire que ma fille est morte ? Et là, le médecin me regarde comme s'il attendait ma réponse. Moi, je continue de masser, je ne réponds pas, je reste concentrée. Il explique que oui, sa fille est en arrêt et qu'on fait tout notre possible pour essayer de la ramener. Et là, la maman se met à crier, elle se met au sol avec nous et elle nous dit, laissez-moi la place, je vais vous aider et je vais masser. Et donc là, c'est très compliqué cette situation parce qu'on ne peut pas la rejeter. totalement parce que parce que c'est une maman qui est en détresse totale donc je demande à mon collègue de raccompagner cette dame au rez-de-chaussée pour essayer d'être un peu plus tranquille et pour pas qu'elle voit sa fille dans le mal-être quoi. Donc il raccompagne cette maman et on continue de masser. Et au bout de 45 minutes de massage... J'ai mon collègue qui craque totalement, qui regarde cette jeune fille et qui lui dit Réveille-toi ma puce, allez s'il te plaît Et là je regarde le médecin, j'y fais signe que non, je regarde le pompier et je lui dis pareil, je lui dis là il faut qu'il arrête Et je demande à mon collègue d'arrêter le massage et qu'on va faire le roulement à deux. Je lui demande de rejoindre la maman et le conjoint et qu'il aille les voir. et faire une pause parce que c'était plus possible pour lui. Donc on continue et puis au bout d'une heure de massage, mon collègue remonte. Mon collègue remonte avec la maman derrière et puis il me dit c'est bon, ça va mieux, je reprends avec vous. Et la maman qui crie, qui dit stop, arrêtez, ça fait une heure que vous massez, c'est très bien que ma fille est partie, on ne masse pas pendant une heure. S'il vous plaît, dites-moi la vérité. Le médecin lui explique que vu son jeune âge, il essaye de tout faire et qu'on va continuer au moins 20 minutes de masser pour avoir une chance qu'elle revienne avec nous. Mais le problème, c'est que depuis une heure de massage, on n'avait eu aucun signe. Aucun signe de pouls, rien. Elle n'était pas du tout revenue. Donc nous, on ne voulait pas du tout arrêter. On voulait continuer donc la maman est redescendue, on lui a demandé de redescendre, elle est redescendue gentiment. Et puis on pousse à 1h20 de massage. 1h20 de massage et toujours rien. Et puis là le médecin il me dit vous voulez faire quoi ? Et j'ai dit on continue. Et on continue et il me dit écoute c'est la dernière injection que je peux faire, j'ai plus rien, on a tout balancé. Je veux bien qu'on fasse 5-10 minutes, mais après on sera obligé d'arrêter. Donc on pousse et puis on est fatigué et puis on commence à avoir les larmes aux yeux. 1h20, 1h25, on pousse à 1h30 et puis ils nous demandent d'arrêter. Donc là c'est la fin. C'est la fin, l'infirmier annonce le décès avec l'heure exacte. Et j'ai ma collègue qui part en courant de la chambre et qui n'était pas bien, qui a été faire... La pauvre, elle a été vomir à l'extérieur. Et puis le médecin, il avait demandé d'annoncer le décès au conjoint. Et puis nous, il nous a demandé de ranger tout ce qu'on avait mis au sein de la chambre. Et je pensais que ça allait s'arrêter là. Je pensais que ça allait s'arrêter là et puis là il me regarde et me dit j'ai encore besoin de vous, il faut porter le corps et la remettre sur le lit. Donc ça a été très compliqué parce que j'aurais jamais pensé effectuer ça à mon âge et puis même dans ma vie. C'était un moment très compliqué de sentir cette... Cette lourdeur et ce désespoir et ce silence, parce que là, pour le coup, il n'y avait pas plus silencieux que ce moment-là. Et voilà, on dépose ce corps sur le lit et on la met assez correctement avec ses couvertures. Et puis, il me regarde et me dit, tu vois, là, il faut y replacer sa tête. Donc il faut caler pour que si la famille monte la voir, qu'elle soit bien présentée, que par respect pour la famille, qu'elle soit comme ils l'ont retrouvée, qu'ils l'avaient vue juste avant. Et puis on redescend le matériel et là, il y avait le jeune homme, mon ami, qui m'a vue, qui m'a pris dans ses bras, qui était en larmes. qui me dit merci et ces merci sont très compliqués à accepter parce que le merci pour moi il n'est pas nécessaire. On n'a rien pu faire, ça a été très compliqué. Puis les seuls mots que j'ai c'est sois fort et reste fort pour ton fils Après quelques minutes d'attente avec lui, Ils ont fait des papiers avec le médecin et puis là la famille commence à arriver. Ce qu'il avait appelé sa soeur. ses parents. La mère de la jeune fille était partie chercher sa soeur et la maman arrive et pareil nous prend chacun son tour dans ses bras et nous dit merci vous êtes une équipe formidable et c'est très compliqué d'avoir ces remerciements en fait. On repart, on essaye de contenir l'émotion qu'on a et mon collègue prend le volant et puis on craque. On craque dans l'embue. C'est très compliqué. Je me mets en doute parce que je me dis, est-ce que j'ai fait une bêtise ? Qu'est-ce que j'ai loupé ? Est-ce que je vais continuer ce métier-là aussi ? Et puis, on revient sur notre base. Et la seule chose que j'ai dans la tête, c'est de me dire, il faut que j'appelle mes patrons. Je les appelle et puis ils n'ont pas de mots. Ils me disent... Je ne sais pas. pense que tu as fait ton boulot et puis on verra pour le reste quoi. Donc avant d'arriver à la base, donc 15 minutes après qu'on soit partis, on a un appel du SAMU et c'est le premier médecin qui nous avait eu au téléphone qui veut nous parler. Donc moi je refuse l'appel, je ne veux pas du tout lui parler vu son comportement qu'il avait eu avec moi. Je refuse totalement et mon collègue, lui, accepte et écoute ce qu'il a à dire. Et ce médecin s'excuse d'avoir douté de notre professionnalisme. Et il explique qu'il était fatigué, qu'il avait une dure semaine. Et mon collègue lui répond que de toute façon, il n'avait pas nous parlé comme ça, qu'il voyait que ça faisait trois fois que j'avais demandé le SMUR, qu'il n'avait pas réagi. qu'il n'avait pas douté de nous surtout dans un petit département comme nous. On est assez proches avec le SAMU et on s'est toujours dit qu'on était leurs yeux et à partir de ce moment-là qu'il n'acceptait pas non plus ses excuses. Et puis on s'est arrêté là, on a dit qu'on reverrait plus tard. Je crois qu'il a été enlevé de ses fonctions. Ce médecin-là et la famille avaient porté plainte pour les autres CH qui n'avaient pas pris en considération cette patiente au niveau des deux déplacements qu'elle avait fait juste avant nous. Du coup, on saura un peu plus tard que cette patiente est décédée suite à une gastro mal soignée, avec des toux persistantes qui ont engendré une perforation de l'estomac.