undefined cover
undefined cover
13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU cover
13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU cover
PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU

13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU

58min |20/01/2025
Play
undefined cover
undefined cover
13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU cover
13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU cover
PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU

13. Au cœur des urgences : Le parcours de Sophie aide-soignante au CHU

58min |20/01/2025
Play

Description

Êtes-vous prêt à plonger au cœur des urgences médicales et à découvrir le quotidien des héros de la santé ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Sophie, aide-soignante aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand, qui dévoile les réalités souvent méconnues de son métier. À travers son témoignage, elle nous invite à dépasser les stéréotypes associés à la profession d'aide-soignant, un rôle essentiel qui exige des compétences variées et un travail d'équipe inestimable, particulièrement dans le cadre des interventions d'urgence.


Au fil de la conversation, Sophie partage son parcours inspirant, ses motivations profondes et les défis quotidiens auxquels elle fait face. Elle nous explique comment la formation d'aide-soignant, bien que similaire à celle des ambulanciers, offre une perspective unique sur le transport sanitaire et les soins prodigués aux patients. La discussion aborde également l'importance de la régulation médicale et de la communication au sein des équipes pluridisciplinaires, éléments cruciaux pour assurer des soins de qualité dans un service d'urgence souvent sous pression.

Les émotions vécues par Sophie lors de situations critiques sont palpables, et elle souligne la nécessité d'une approche humaine dans les soins. Elle évoque les horaires exigeants et les conditions de travail, tout en plaidant pour une meilleure reconnaissance des professionnels de la santé. Malgré les défis, Sophie insiste sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour embrasser une carrière dans le soin, et que le métier d'aide-soignant peut être extrêmement valorisant, tant sur le plan personnel que professionnel.

Cet épisode se conclut sur une note positive, avec des statistiques révélant un intérêt croissant pour les métiers du soin, témoignant d'une résilience et d'une passion indéfectibles au sein du secteur. Si vous êtes passionné par la médecine et la santé, ou si vous envisagez une carrière dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé est fait pour vous. Ne manquez pas ces histoires de soignants qui font la différence chaque jour dans les urgences médicales et au-delà. Écoutez dès maintenant pour découvrir comment ces professionnels de la santé transforment des vies, un soin à la fois.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, je lance l'épisode 13 avec la réception de Sophie, qui va nous parler de son métier d'aide-soignante au sein du CHU de Clermont-Ferrand. Un métier avec beaucoup de similitudes avec la formation d'ambulancier, puisque pas moins de 4 blocs de compétences sont communs avec nos deux formations. Et puis, en grand journaliste d'investigation que je suis, j'ai pris le risque de poser cette question que beaucoup se posent. Les aides-soignantes sont-elles nues sous leur blouse ? Oui, oui, j'ai osé. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. Allez, c'est parti. préambule pour les podcasts, les ambulanciers et de la santé. Sophie, bonjour.

  • Speaker #1

    Salut JP.

  • Speaker #0

    Sophie, tu es aide-soignante aux urgences de Clermont-Ferrand. Tu m'accueilles ce matin chez toi pour enregistrer ce podcast. Merci beaucoup. Avec plaisir. Déjà, présente-toi Sophie, pour ceux qui nous écoutent, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Sophie. Je suis aide-soignante depuis 20 ans. Match. À peu près, oui. On ne compte plus à cette période-là. Je travaille actuellement aux urgences de Clermont-Ferrand. Ça fait 5 ans. Je suis passée un peu par pas mal de services.

  • Speaker #0

    D'accord, on va venir en détail après sur tout le reste. Et pour une fois, je vais me présenter moi aussi, parce qu'effectivement, comme je te disais, je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais présenté. Donc moi, c'est Jean-Paul, j'ai 42 ans. Actuellement, je suis ambulancier, donc j'ai commencé en tant qu'auxiliaire ambulancier il y a une dizaine d'années à peu près. J'ai travaillé aussi au CHU de Clermont-Ferrand, j'ai travaillé au SMUR d'Histoire. Et là, je suis donc dans une société privée à Billon, pour être exact. où j'occupe le poste d'ambulancier, de responsable d'exploitation. Présentation faite. Sophie, tu nous as dit que tu étais aide-soignante juste avant d'accéder à cette profession. Tu faisais quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je sortais d'école, bac.

  • Speaker #0

    Ok, donc cursus scolaire.

  • Speaker #1

    Cursus scolaire.

  • Speaker #0

    Quel type de bac t'as passé ?

  • Speaker #1

    Bac sciences médico-sociales, SMS, à l'époque. D'accord. Ça a peut-être changé.

  • Speaker #0

    Et tu savais déjà que tu voulais aller dans le soin, dans le médical. Oui. Mais tu savais exactement, tu as vite su ce que tu voulais faire ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    École d'infirmière.

  • Speaker #0

    C'était le projet ?

  • Speaker #1

    C'était mon projet.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu rentres à l'école d'infirmière en quelle année à peu près ? 2000 et les quelques, on va dire ?

  • Speaker #1

    2001.

  • Speaker #0

    2001. C'était quelle école ?

  • Speaker #1

    C'était la Croix-Rouge française à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Et tu as passé un concours ?

  • Speaker #1

    J'ai passé un concours. Il y avait l'oral et l'écrit. Et pour le réussir, j'ai passé du coup un an de prépa concours à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Mais tu étais de Bourges à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    J'habitais Bourges. Ah, mais tu habitais Bourges. Oui, j'habitais Bourges. J'ai fini ma terminale à Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc un an de prépa où tu fais que ça à temps plein, c'est-à-dire que tu prépares juste le concours. Tu ne prépares pas l'école, juste le concours.

  • Speaker #1

    Le concours avec des mises en situation pour être plus à l'aise à l'oral. Je ne sais même pas si ça existe encore.

  • Speaker #0

    Je crois que les prépas concours, il me semble que ça existe encore. Clairement, sur le boulevard Bingen, il me semble qu'il y en a. Je ne sais pas s'ils préparent exactement ce concours-là, mais il me semble que ça existe encore. Et il y avait beaucoup de monde dans cette prépa ?

  • Speaker #1

    Non, on n'était pas beaucoup. Mes souvenirs sont bons. On devait être une petite quinzaine.

  • Speaker #0

    D'accord. Et que des gens qui préparent le concours l'infirmière.

  • Speaker #1

    Qui prépare le concours infirmière.

  • Speaker #0

    Et cette préparation au Tu as réussi à trouver un financement ? C'était un financement perso ?

  • Speaker #1

    Financement personnel.

  • Speaker #0

    Personnel, ok. Donc au bout d'un an, tu finis... C'est donc un an, septembre-septembre ?

  • Speaker #1

    Oui, un an.

  • Speaker #0

    Ok. Tu finis cette prépa, donc tu passes le concours ?

  • Speaker #1

    Je passe le concours dans différents hôpitaux.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, parce que j'ai passé Paris.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    J'ai passé donc Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Paris, je n'ai pas eu. Ensuite, on est validé ou pas. Oral, écrit d'abord. D'accord. Orale ensuite. Et à Bourges, je l'ai eu. J'ai eu mon concours à Bourges.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que tu visais, c'était Bourges ?

  • Speaker #1

    Je visais Bourges, à la base.

  • Speaker #0

    Donc tu rentres à l'école d'inf. Tu passes ta première année.

  • Speaker #1

    Je passe ma première année.

  • Speaker #0

    Tout se passe bien ?

  • Speaker #1

    Tout se passe bien, sauf que je ne valide pas le dernier module. Donc je redouble ma première année.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer en deuxième année et repasser le module plus tard ?

  • Speaker #1

    Non. ça se faisait pas donc j'ai été obligée de redoubler ma première année pour valider tous les modules d'accord ah t'as revalidé tous les modules après ?

  • Speaker #0

    oui j'ai refait ma première année donc à zéro quoi comme si t'avais rien fait ah c'est chaud, non je crois que ça a changé c'est possible et heureusement tu valides que le module que t'as raté je crois ah ouais donc tu recommences une autre année je vais recommencer mon autre année donc j'ai tout validé Ah, la deuxième fois était la bonne ?

  • Speaker #1

    Voilà. Les théories et les stages.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sauf que, ben, voilà. Quand t'es jeune, t'as pas d'expérience.

  • Speaker #0

    Et là, c'est le drame.

  • Speaker #1

    Et là, c'est le drame. Tu ne sais plus ce que tu veux.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu t'es posé des questions au bout d'un moment ?

  • Speaker #1

    Mais je ne suis pas la pire parce qu'il y a des troisième années qui ont tout arrêté en troisième année, quoi. Ah ouais,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    C'est tout le monde. Et là, c'est... Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais quoi ? Tu te poses des questions sur le métier en lui-même ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ouais.

  • Speaker #0

    Ou tu ne te sens pas capable d'aller au plus ?

  • Speaker #1

    Eh bien, on passe des stages, donc on passe différents stages. Tous ceux qui ont passé l'école d'aide-soignante peuvent le dire. On ne tombe pas forcément dans des stages très faciles. On n'est pas forcément bien entouré non plus. On nous met la pression. Donc, ça peut être simple comme ça peut être difficile. l'école d'AS et du coup il faut avoir confiance en soi quand même, un minimum de confiance en soi.

  • Speaker #0

    En plus c'est particulier, la première année en fait tu ne peux pas faire beaucoup de gestes je suppose ?

  • Speaker #1

    On observe du coup, ensuite si justement on tombe dans des stages qui sont plus ou moins à l'aise, on te laisse faire quelques gestes quand même avec un bon encadrement. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc là tu valides ta première année ?

  • Speaker #1

    Je valide ma première année.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui se passe ? Et bien je décide de travailler. Voilà. Parce que je ne veux pas continuer l'école.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et je ne savais pas que je pouvais faire un report d'année à l'époque. Donc ne pas signer pour mon diplôme d'AS. Essayer de travailler dans les hôpitaux pour justement prendre confiance en moi. J'aurais pu le faire, mais non.

  • Speaker #0

    En fonction d'eux, sans signer le diplôme ?

  • Speaker #1

    En fonction d'eux, bien sûr, parce que ça recrutait.

  • Speaker #0

    Ok. Mais ça, le report d'année, tu l'as su quand, ça ? Que ça pouvait se faire ?

  • Speaker #1

    Je ne l'ai su pas longtemps après.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Je n'aime pas que ça...

  • Speaker #1

    Est-ce que je l'aurais fait ?

  • Speaker #0

    Donc, pour ceux qui n'ont pas compris, le report d'année, c'est... Tu as validé ta première année. On suspend,

  • Speaker #1

    en fait. La formation. La formation pour mettre un pied dans le médical, en fait.

  • Speaker #0

    Dans le métier, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Si on peut. Et reprendre la deuxième année.

  • Speaker #0

    Ok. Donc là, tu te lances dans un BEP mécanique. Donc là, tu signes ton diplôme. Tu es donc à S. Et tu vas où alors ?

  • Speaker #1

    Du coup, je signe. Et je commence à travailler dans une maison de rééducation.

  • Speaker #0

    Ok. Toujours sur Bourges ?

  • Speaker #1

    Toujours sur Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord. Pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Pendant... Bonne question. J'ai dû faire deux ans, deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    Mais là, tu sens que c'est le métier qui te plaît, donc, à S, finalement ?

  • Speaker #1

    Par contre, oui, oui, oui. En tant qu'A.S., j'étais très, très en confiance.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Avec une bonne équipe en plus, donc ça aide.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu arrives à Clermont à quel moment ? Ah oui. Donc, après combien d'années d'expérience sur Bourges et les alentours ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai fait Bourges. j'ai fait Saint-Etienne l'intérim et l'intérim c'est génial par contre parce que l'intérim ça te fait voir plusieurs services en fait donc

  • Speaker #0

    t'arrives directement quand t'arrives à Clermont je suis arrivée à Clermont il y a 5 ans et t'embrayes directement sur les urges et j'avais qu'une place oui

  • Speaker #1

    J'étais en congé mat, en fait, quand je suis partie de la région parisienne. Et on a été muté à Clermont, donc ça avait fait six ans. J'ai gardé mon petit, donc je cherchais un mode de garde. Donc, je ne pouvais pas reprendre le boulot tout de suite. Et une fois que j'ai trouvé le mode de garde pour mon fils, j'ai demandé à travailler à l'hôpital de Clermont au CHU. Je venais du privé. Donc, moi, le public, je voulais tester. Et donc, on m'a contactée pour me dire qu'il y avait une place aux urgences.

  • Speaker #0

    Un peu d'appréhension ?

  • Speaker #1

    Beaucoup d'appréhension, parce que c'est le service que je ne souhaitais pas forcément. J'étais, ayant travaillé dix ans en oncologie, médecine polyvalente, je n'avais jamais mis un pied dans les urgences.

  • Speaker #0

    Tu partes avec un peu d'a priori.

  • Speaker #1

    D'appréhension et d'a priori,

  • Speaker #0

    oui. On va revenir un peu plus tard. plus tard sur le service en lui-même. Donc là, on a compris ce qui t'a amené à ce métier, l'information que tu as suivie, que tu n'as pas suivie d'ailleurs. Mais voilà, donc là, on va parler du métier d'AS. Je vais te poser une dizaine de questions pour entrer dans le vif du sujet. Tu me réponds juste par vrai ou par faux et on revient sur chaque thème une fois que c'est terminé. Un peu de spontanéité quand tu réponds et tu essaies d'aller un petit peu vite. OK ? Allez, c'est parti. Les aides-soignants ne font que changer des couches.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Ce métier est peu valorisé.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il n'y a que des femmes parmi les aides-soignants. Faux. On a forcément mal au dos quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Pas totalement faux.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas avoir de vie sociale pour être aide-soignant.

  • Speaker #1

    Bien sûr que si.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Ah si.

  • Speaker #0

    Les aides-soignants sont nus sous leur blouse. Spontanéité, j'ai dit.

  • Speaker #1

    Joker.

  • Speaker #0

    Ok. Les aides-soignants n'ont pas de pouvoir d'achat. Faux Il faut être jeune pour faire ce métier

  • Speaker #1

    Faux

  • Speaker #0

    Allez on reprend point par point Les aides-soignants ne font que changer des couches Ça quand t'es pas dans le métier Et moi le premier d'ailleurs

  • Speaker #1

    C'est le truc qui me vient en premier Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui pense ça

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous faites alors ? C'est quoi les tâches de l'AS ?

  • Speaker #1

    Les tâches de l'AS C'est donc le soin Déjà le soin Il faut savoir qu'être soignante, on est au plus près du patient. Donc ça, c'est une qualité dans le métier d'AS que moi, je retrouve en tout cas et que je voulais.

  • Speaker #0

    On se prend en soins d'hygiène,

  • Speaker #1

    communication avec le patient et avec la famille. On fait des soins de nursing, donc en effet, on peut changer des protections. D'ailleurs, on ne dit pas couche. Je ne sais pas. On accompagne le patient. On l'accompagne dans son hospitalisation, dans son passage, vu que je suis aux urgences. C'est un passage. On est là pour le rassurer. On n'est pas forcément là pour des soins de nursing.

  • Speaker #0

    Les aides au repas ?

  • Speaker #1

    Les aides au repas, pas fait. On travaille en équipe pluridisciplinaire, donc c'est un tout. On fait plein de choses.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas que le changement des protections. Non. Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin. Quel est le lien que tu as avec... Justement, tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Il y a un lien fort. La voie de l'aide-soignant est considérée et prise en considération ?

  • Speaker #1

    On a plusieurs corps de métier. Donc, un bas de l'échelle, je n'utiliserai pas ce terme.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un peu péjoratif, mais je veux dire, quand tu es AS, dans l'équipe des soignants, tu occupes un poste dont on se préoccupe et ton avis et ton expertise est pris en compte. Genre, sur un patient, quand il y a des pseudo-réunions de service. l'AS est pris dans le lot ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, j'ai participé à des staffs de médecins où, au contraire, vu qu'on est en plus au plus proche du patient, on a beaucoup de choses à apporter. D'accord. Quand je dis qu'on est au bas de l'échelle, non, on n'est pas au bas de l'échelle. Non, ce n'est pas une échelle, en fait. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une équipe entière, chacun avec ses tâches, avec ses objectifs.

  • Speaker #1

    Exactement, et j'ai envie d'en parler, mais par exemple, la SH, l'agent de service hospitalier, qui en résumé, on pourrait dire qu'elle fait le ménage, c'est un soin aussi en fait. Elle passe aussi par le soin en fait.

  • Speaker #0

    C'est un soin d'hygiène, mais pas du patient directement.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est son environnement. Bon,

  • Speaker #1

    voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Ce métier est peu valorisé ? En termes de... Bon, on ne va pas parler de la reconnaissance, mais en termes de salaire, d'emploi... En termes de rémunération,

  • Speaker #1

    il est peu valorisé, mais ça, c'est depuis des années.

  • Speaker #0

    Toi qui venais du privé, tu disais, avant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quand tu es arrivée au CHU, tu as retrouvé ton salaire ou tu étais mieux payée ? J'étais mieux. Tu étais mieux payée dans le privé ?

  • Speaker #1

    C'était beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Il y avait une grosse différence ?

  • Speaker #1

    Il y a une grosse différence. D'accord. Et il y a une grosse différence par rapport à l'évolution. Parce que 10 ans dans le privé, je n'ai pas évolué beaucoup. Niveau salaire. Que dans le privé, on est stagérisé.

  • Speaker #0

    Et ensuite,

  • Speaker #1

    on est titulaire.

  • Speaker #0

    Que dans le public, tu es d'abord stagérisé et après titulaire. Dans le public. Non, tu as dit dans le privé.

  • Speaker #1

    Ah, dans le public. Pardon.

  • Speaker #0

    C'est la drogue. Mais ton salaire a augmenté quand même en disant au CHU.

  • Speaker #1

    Alors au CHU, dans le public, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Donc tu as peut-être démarré de plus bas, mais peut-être que tu as... Voilà,

  • Speaker #1

    c'est des échelons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Au niveau de l'emploi, dans ton service, quand on cherche du monde, on arrive à en trouver facilement. Il y a beaucoup d'AS sur le marché ou un peu comme les ambulanciers, c'est une denrée rare et c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Il y en a. Je pense qu'il y en a plus que... Mais ils ne recrutent pas forcément.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    On tourne... Comment dire ? Ils font tourner les aides-soignantes inter... Inter-service ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, d'accord. Ouais, donc avant de prendre quelqu'un de l'extérieur... D'accord. Il n'y a que des femmes parmi les AS ?

  • Speaker #1

    Ah bah, faux.

  • Speaker #0

    Alors ? On veut des ché...

  • Speaker #1

    On veut des ché... Alors... Moi, dans mon expérience professionnelle, du coup... Ouais. J'ai travaillé avec... pas mal d'aides-soignants masculins, du coup.

  • Speaker #0

    Donc il y en a ?

  • Speaker #1

    Il y en a.

  • Speaker #0

    Mais forcément, les femmes sont majoritaires dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Les femmes, peut-être, sont majoritaires à notre époque, je ne sais pas. Peut-être que ça dépend aussi des services.

  • Speaker #0

    En bon journaliste que je suis, j'ai cherché des chiffres sur Internet. Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    En 2021,

  • Speaker #0

    ça remonte à quelques années, mais en 2021, ils disent que 90% des aides-soignantes en activité sont des femmes.

  • Speaker #1

    Ah quand même.

  • Speaker #0

    Donc ça fait quand même énormément. Ça fait une énorme majorité. Et aux urgences à Clermont, il y a des hommes ou pas ? Des AS ?

  • Speaker #1

    J'en ai un, deux jours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et au CHU, de manière générale, je ne sais pas si tu côtoies les autres. Non,

  • Speaker #1

    je n'ai fait qu'un seul service. D'accord.

  • Speaker #0

    On a forcément mal au dos quand on est

  • Speaker #1

    AS ? Ça y contribue, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ton cas déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est mon cas. Mais en même temps, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux. À 95 ans,

  • Speaker #1

    bientôt. Je pense qu'en effet, pour faire ce métier d'aide-soignante, on a des formations sur la manutention, évidemment. D'ailleurs, ça en vient dans plusieurs métiers. Oui, oui. Mais spécifiquement...

  • Speaker #0

    Spécifiquement ? Oui.

  • Speaker #1

    Dans le métier d'AS, on a des formations sur la manutention. Évidemment, on relève les gens, on les réinstalle. Donc, on force.

  • Speaker #0

    Vous travaillez toujours à deux ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas forcément. Donc, c'est pour ça qu'on a aussi des techniques. On apprend des techniques au cas où on est seul.

  • Speaker #0

    Puis, vous avez du matériel aussi aux urges ?

  • Speaker #1

    On a du matériel. On a des lèvres malades.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais ce n'est pas une fatalité, mais c'est fréquent, on va dire, d'avoir mal au dos.

  • Speaker #1

    Oui, c'est fréquent.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les ostéopathes nous adorent. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Tu as pris ta carte d'abonnement.

  • Speaker #1

    il ne faut pas avoir de vie sociale pour être soignant quels sont les horaires d'un être soignant il y a plusieurs horaires on peut être de jour et on peut être de nuit on a une équipe de jour moi je fais partie de l'équipe de jour je ne tourne pas et je ne fais pas la nuit contrairement aux infirmières qui font jour et nuit il y a des AS quand même la nuit et il y a une équipe d'AS la nuit nos horaires c'est 12h Aux urgences, on est passé en 12h. Ça va faire 3 ans. Si je ne me trompe pas, ça passe tellement vite. Donc, on était en 7h30. Au début, 7h30, c'était 6h, 13h30. Et maintenant qu'on est en 12h, c'est du 7h, 19h. Et on a une autre plage horaire aussi. C'était 9h, 21h. Et on est passé depuis peu, depuis un mois, en 8h, 20h.

  • Speaker #0

    Et le fait de bosser en 12 heures, ça t'offre plus de jours de repos dans la semaine ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu y trouves ton compte ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai toujours travaillé en 12 heures. Donc ça t'arrange.

  • Speaker #0

    Combien de week-ends tu travailles dans le mois ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on travaille un week-end sur trois. Un week-end sur trois. En règle générale, c'est un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    c'est un week-end sur trois parce qu'on est une grosse équipe.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, tu es d'accord avec le fait de dire que... Même quand on est AS, on a une vie sociale normale.

  • Speaker #1

    J'ai ma vie de famille. On a une vie sociale, tout à fait.

  • Speaker #0

    On voit des photos sur Instagram.

  • Speaker #1

    Pas toi.

  • Speaker #0

    C'est pas joli. Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est AS. Qu'est-ce qu'on peut faire une fois qu'on est AS et qu'on a envie de continuer ?

  • Speaker #1

    Alors, en étant AS, on peut entreprendre la formation d'infirmière. Allez à l'IFSI. OK.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas une VAE, un truc comme ça, pour valider tes années ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    On a que quelques modules à valider, mais par contre, on fait les trois années.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Il n'y a pas de formation écourtée. Il y a peut-être deux, trois modules qui sont validés.

  • Speaker #1

    Validés, oui. Je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu n'as pas été au bout.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas repris, surtout.

  • Speaker #0

    Oh l'échec ! Bon ça suffit. Donc tu peux devenir infirmière ?

  • Speaker #1

    On peut être infirmière. Ok. On peut passer aussi des formations pour être auxiliaire puerre. D'accord. Je crois que même ça, c'est même pas un an en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne pourrais pas te dire exactement. Oui, il y a cette partie-là. Mais je veux dire, on peut changer. On peut changer de métier. Pas être aide-soignante, mais auxiliaire. D'accord. On peut très bien passer... On peut très bien vouloir faire médecin aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Oui. Genre, tu en connais ou pas ? Qui ont fait AS et qui sont partis en médecine.

  • Speaker #1

    Ah, bien sûr. C'est vrai ? Alors, moi, je ne les ai pas connus en tant que... en tant qu'AS. Il y a quelques collègues à moi qui ont connu des infirmiers et infirmières et qui sont médecins maintenant en urgence. C'est une très belle évolution. Courageuse.

  • Speaker #0

    Et on peut devenir aussi ambulancier, Sophie.

  • Speaker #1

    Et on peut aussi devenir ambulancier, exactement.

  • Speaker #0

    T'as oublié ce métier.

  • Speaker #1

    Très beau métier.

  • Speaker #0

    Merci de le souligner. C'est un projet dans ta vie, tu me disais. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ça peut être un projet de formation.

  • Speaker #0

    J'ai cru que t'allais dire de fin de carrière.

  • Speaker #1

    Non, pas de fin de carrière. Mais des évolutions aussi, on peut...

  • Speaker #0

    Oui. Chez les AS, il y a des grades dans ton service ? Genre AS niveau 1, niveau 2, niveau 3 ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Aide-soignante. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et il n'y a pas de spécialisation chez les AS ? Genre il n'y en a pas qui sont spécialisés dans... Non. Dans une tâche particulière ou auprès d'un public particulier ?

  • Speaker #1

    Non, on peut être référent. de toutes les autres palettes référentes hygiène mais il n'y a pas de non

  • Speaker #0

    8ème question on attend tous des détails les aides-soignants sont nus sous leur blouse on attend tous des détails sur ce des textos alors ça faudrait demander à plusieurs personnes personnellement non merci d'avoir écouté ce podcast Non mais je ne sais pas, c'est dans le soin, il y a un truc.

  • Speaker #1

    Alors il faut savoir qu'en tant qu'aide-soignante, on a des petits accrochages avec les lits, avec les pieds à perf. Donc la bouse peut s'ouvrir facilement. C'est déjà arrivé, c'était pour la petite parenthèse.

  • Speaker #0

    J'ai l'image. Bon donc ok, on a bien compris. Les aides-soignantes n'ont pas de pouvoir d'achat. Tu nous parlais de ton salaire qui avait chuté quand tu arrivais dans le public. par rapport au privé ?

  • Speaker #1

    Alors, mon salaire n'a pas chuté, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai compris le contraire, moi.

  • Speaker #1

    Il a augmenté.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu étais mieux payée dans le privé que dans le public. Non. Ah, ok, autant pour moi. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Ah, donc tu as gagné un pouvoir d'achat en CH. Alors,

  • Speaker #1

    pour être précise, dans le privé, en 10 ans de carrière dans le privé, et encore, c'était du semi-privé, mais bref, j'ai évolué à peu près de à peine 200 euros.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    En 10 ans. Ok. Voilà. Dans le public, j'ai vite pris les échelons.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais qu'en fait, dans le privé, tu avais commencé plus haut.

  • Speaker #1

    C'était à l'époque, ça.

  • Speaker #0

    D'accord, mais qu'il n'y avait pas beaucoup d'évolution du salaire au fil des années, mais que dans le public, tu commençais plus bas, mais tu évoluais plus vite.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, j'ai commencé dans le public, mais assez tard. Donc, ma carrière était déjà bien développée. Ça faisait 15 ans.

  • Speaker #0

    Un aide-soignant qui débute dans le métier, est-ce que tu saurais nous donner une fourchette ? Oui, dans le public. Oui,

  • Speaker #1

    à peu près 1 007, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    On parle en net.

  • Speaker #1

    Oui, en net.

  • Speaker #0

    1 007 avec un week-end sur deux, etc.

  • Speaker #1

    Un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Ok, ce n'est pas ouf. Par contre, vous ne pouvez pas faire d'heure sup dans le public, c'est ça ? Si tu veux un peu augmenter ton salaire. Ah, si,

  • Speaker #1

    on peut faire des heures sup. Oui. Alors on peut...

  • Speaker #0

    Ah oui, avec les hublots, on en parlait tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Les hublots du CHU.

  • Speaker #0

    Les hublots du CHU qui consistent à prendre des missions dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Des missions, exactement.

  • Speaker #0

    Et qui sont mieux rémunérées, je crois.

  • Speaker #1

    Elles sont très bien rémunérées.

  • Speaker #0

    Le taux horaire est supérieur ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour inciter les gens à le faire ?

  • Speaker #1

    Oui. On est bien payés, et encore mieux les week-ends, évidemment. Enfin, les dimanches et jours fériés. Ok.

  • Speaker #0

    Ça t'est arrivé de faire des hublots,

  • Speaker #1

    toi ? Ça m'est arrivé, ouais, mais une ou deux.

  • Speaker #0

    Ouais, en 1930. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de motivation chez cette femme.

  • Speaker #1

    Non, mais... Bien sûr.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes enfants et tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut prendre ton temps aussi.

  • Speaker #1

    Il faut savoir prendre son temps.

  • Speaker #0

    Il faut être jeune pour faire ce métier. Est-ce qu'il y a des...

  • Speaker #1

    Non, on peut commencer à faire la formation d'AS à 40 ans, si on veut.

  • Speaker #0

    Même à mon âge, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Non, c'est bon.

  • Speaker #0

    J'ai vu ton regard.

  • Speaker #1

    C'est jeune, mais pas tant pour reprendre les études. Après, on peut les reprendre à 40 ans.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font AS toute leur carrière pro sans problématiques particulières. On parlait des problèmes de dos, mais tu connais des AS qui ont 50, 60 ans ?

  • Speaker #1

    Ah oui, et j'en connais quelques-uns, ça fait... plus de 20 ans qui sont aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Chapeau d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais, j'avoue. Donc ils ont bien pris soin d'eux, on va dire.

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Et de leur dos.

  • Speaker #1

    Il y a pas mal de sportifs.

  • Speaker #0

    En plus. Justement, toi, on a compris pourquoi tu es arrivé aux urgences. C'était plus un choix par défaut qu'un vrai choix de service ?

  • Speaker #1

    On va dire ça, pour être honnête.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux présenter pour les gens qui nous écoutent un peu les urgences de Clermont-Ferrand ? Comment elles se composent, le nombre de box, un peu le personnel qu'il y a, etc.

  • Speaker #1

    Alors les urgences de Clermont-Ferrand, d'ailleurs je connais qu'elles, il y a l'accueil des urgences, donc là où on accueille vraiment les patients qui arrivent avec les ambulances, les pompiers, le SAMU, etc.

  • Speaker #0

    C'est l'IAO ou l'IOA ? Je ne sais jamais. On dit les deux. C'est ma première. Tu accueilles et t'orientes ? T'orientes et t'accueilles. Non, tu accueilles et tu...

  • Speaker #1

    On peut dire les deux. Ouais, c'est pas faux. Voilà. Donc, on accueille à l'IOA les patients avec les corps de métier que je viens de citer. Ambulance, SAMU, pompiers, etc. Et les gens qui arrivent sur leurs pieds.

  • Speaker #0

    Oui, aussi.

  • Speaker #1

    Voilà. Accompagnés. Et on a l'unité d'hospitalisation de courte durée, l'UHCD. Alors ça, ça fait partie des urgences parce que nous, on tourne sur les deux. On travaille à l'accueil des urgences et de temps en temps, on travaille aussi à l'UHCD. Notre planning est composé des deux.

  • Speaker #0

    Donc l'UHCD, il y a combien de lits à peu près, de box ? Il n'y a pas beaucoup ? 6, 7 ?

  • Speaker #1

    Ah non, si, il y en a plus.

  • Speaker #0

    Ah plus ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le secteur 1 qui va de la chambre 1, chambre double d'ailleurs, jusqu'à la chambre 9. lit simple, enfin chambre simple. Et ensuite de la chambre 10, 11, ça c'est chambre seule. Et ensuite chambre double, 12, 13, 14, 15. Ça fait pas mal de...

  • Speaker #0

    On va dire peut-être une vingtaine de places. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est l'UHCD.

  • Speaker #1

    Ça c'est l'UHCD. C'est le petit service transitoire en fait, quand il n'y a pas de place dans les services pour hospitaliser les gens. Les patients passent par l'UHCD bien souvent. En attendant qu'on leur trouve une place.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Pas forcément dans le CHU d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et après, l'intérieur des urges, comment ça se...

  • Speaker #1

    L'intérieur des urges. Donc les patients arrivent à l'IOA, donc l'accueil avec l'infirmier. L'infirmier prend les constantes. Voilà, le soin de base, j'ai envie de dire. Transmission avec l'équipe qui emmène le patient.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ou avec la famille. Pour connaître un peu l'histoire du patient. Pourquoi il vient aux urgences ? Dans quel contexte ? Ensuite, il est orienté par l'infirmière et ou par le médecin dans le secteur des urgences. Il y a quatre secteurs aux urgences, à l'accueil des urgences, si je ne me trompe pas. Désolée si je me trompe. Il y a les deux secteurs, le 1 et le 2, où on accueille. C'est le secteur couché. On appelle ça le secteur couché. C'est-à-dire que les gens vont être orientés vers des box, on les appelle des box, pas des chambres, mais des box, et vont pouvoir être consultés par le médecin. D'accord. Du secteur, de chaque secteur. Ok. Donc dans chaque secteur, il y a un médecin. Il y a le secteur sauve, donc c'est urgence vitale. Ok. C'est ce qu'on appelle la sauve.

  • Speaker #0

    Avec un déchoc ?

  • Speaker #1

    Avec, voilà, c'est le petit déchoc. Ok. Parce que le déchoc, déchocage, le service déchocage, c'est pas là. c'est à côté de l'AREA dans l'AREA même je connais pas trop mais voilà c'est la petite voilà c'est les patients qui nécessitent une charge médicale supérieure dès leur arrivée oui voilà qui sont en urgence vitale donc ils sont scopés donc voilà si on connaît un peu donc on les branche pour suivre leur rythme cardiaque en continu évidemment c'est des boxs seuls d'accord un peu plus grand pour l'espace. Donc là, il y a aussi un médecin, il y a l'équipe médecin, une infirmière ou infirmier et un AS ou une AS.

  • Speaker #0

    Ok. C'est le deuxième secteur ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième secteur, enfin le deuxième ou troisième. Et il y a le secteur ambulatoire. En général, c'est les patients qui peuvent rester assis ou debout, qui ne nécessitent pas d'être allongés sur les brancards. D'accord. C'est pour ça que le secteur couché, on l'appelle comme ça. On allonge les gens, ils ont besoin. Secteur ambulatoire, il y a beaucoup de plaies. Les sutures, les plâtres.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était le dernier ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est le dernier secteur. Oui. Alors après, c'est rajouté au fil des années à un autre secteur. On peut appeler ça un secteur. C'est la ZAT, la zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    C'est quand tu es un peu perdue aux urgences et tu attends le compte.

  • Speaker #1

    Non. Ça a facilité un peu le circuit du patient pour être transféré en hospitalisation dans les autres services. Et ça libère la place dans les box, dans les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence entre l'UHCD et la ZAT ?

  • Speaker #1

    C'est tout de suite, c'est en attendant le brancardier.

  • Speaker #0

    La ZAT ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est en attendant les ambulances. Par exemple, un patient qui sort et qui doit rentrer,

  • Speaker #0

    c'est où il va, mais c'est le moyen qui va.

  • Speaker #1

    Il va à la ZAT, zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Et donc du coup, il y a un médecin par secteur ?

  • Speaker #1

    Par secteur, oui.

  • Speaker #0

    Ils ne se mélangent pas les secteurs ? Non. Ils ne font que ça, ok.

  • Speaker #1

    Si, ils peuvent intervenir dans l'autre secteur, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais de base, ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #1

    Mais ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #0

    Et le personnel infirmier et l'OKS, c'est le même principe ? Sur le papier, chacun a son secteur ?

  • Speaker #1

    Chacun a son secteur. Sur notre planning, on a un secteur à attribuer.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans toutes les urgences du CHU de Clermont, combien on peut officiellement, on ne va pas compter les couloirs, mais officiellement, à peu près, on peut accueillir de patients en même temps ? Allez, vas-y, je te laisse faire la dispute. Non, mais une fourchette, donc à la louche. 20, 30, 40 ?

  • Speaker #1

    Il faudrait que je compte. Je n'ai pas compté. OK. Beaucoup.

  • Speaker #0

    OK, beaucoup. Beaucoup trop.

  • Speaker #1

    Beaucoup trop. Beaucoup trop, surtout quand le couloir radio, il est plein.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis en plus, vous finissez par en mettre dans les couloirs.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Comme les urgences de France, on suppose. À l'intérieur des urges, pour ceux qui ne connaissent pas ce bureau. un peu de forme ovale, un peu centrale des urges, où tu as les médecins ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est les secteurs 1 et 2. Ah ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Les secteurs couchés, ça.

  • Speaker #0

    Ok, secteurs couchés. C'est là où ils bossent, où ils font leur compte-rendu, etc. Voilà,

  • Speaker #1

    il y a le centre où il y a tous les ordinateurs. Les médecins sont en général derrière les ordinateurs parce qu'ils ont beaucoup de paperasse, il faut dire. Voilà, après, donc tu as...

  • Speaker #0

    C'est un peu, ouais, donc un îlot central des urges. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    voilà. Et il y a aussi une ou deux chambres fermées, si je n'ai pas de bêtises, fermées à clé ?

  • Speaker #1

    Oui, les isolements, oui. Ça, c'est deux isolements en secteur 2, couché 2. Parce qu'il faut savoir que les urgences de Clermont-Ferrand, on accueille les urgences psychiatriques. Et c'est ce qui blinde un peu, si je puis dire, les urgences.

  • Speaker #0

    Ils sont souvent pris, ces deux boxes-là, fermées ?

  • Speaker #1

    Ils sont souvent pris.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont souvent pris.

  • Speaker #1

    Alors, ils sont souvent pris. C'est vraiment des chambres fermées, sans fenêtres, sans rien, avec des portes blindées. Parce qu'il y a des patients qui souffrent de troubles assez agressifs. Donc, on peut contentionner poignées et chevilles, malheureusement. Mais ça peut servir aussi en iso ouvert. On laisse la porte ouverte, c'est juste pour que les gens qui sont persécutés... peuvent se calmer et voir aussi s'entretenir avec l'équipe de psychiatrie parce qu'on a une équipe bien sûr qui travaille avec nous l'équipe de psychiatrie toi quand t'arrives le matin au travail qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu fais en premier, décris-nous une journée à peu près type chaque fois que je la croise elle a un gâteau dans la bouche d'accord, dans combien de kilos tu as pris une de ces petites gâchis

  • Speaker #1

    Zéro, je vais dire zéro.

  • Speaker #0

    Donc une journée type, c'est quoi ? Il n'y a forcément aucune relève dès que tu arrives ou pas forcément ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. On commence à 7h moins 5. Ok. Voilà, 7h moins 5. On prend donc notre poste dans notre secteur dédié où notre cher collègue de la nuit qui est très fatigué et très content de te voir et très content de nous voir en général, ça fait plaisir, nous passe la relève. Donc on essaye de faire un relève aide-soignant avec notre feuille. On a une feuille de relève. Et l'idéal est qu'après, on puisse écouter la relève infirmière.

  • Speaker #0

    Oui, pour faire un lien. Et sur ta feuille, il y a quoi ? Il y a le nom du patient ?

  • Speaker #1

    Il y a les noms des patients. Donc à ne pas laisser sur la paillasse, c'est mieux.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Secret professionnel. Donc il y a le nom du patient, il y a les boxes d'indiqués pour chaque secteur. On a une feuille pour chaque secteur. Donc avec le principal. Le motif d'hospitalisation, ça c'est sûr. Ce qui a été fait éventuellement par l'AS de nuit. Et les antécédents, c'est bien aussi. Après, c'est propre à chacun. Chacun fait sa relève comme il l'entend. Et les aides-soignants en particulier, c'est est-ce que ce patient a une protection ? Parce que c'est super important. En fait, quand les gens arrivent aux urgences, tout le monde a peut-être... eu un passage dans sa vie aux urgences et en fait c'est super délicat je vais parler d'avoir envie de faire pipi ou autre c'est hyper délicat parce que on ne peut pas forcément se lever pour aller aux toilettes voilà plusieurs pathologies dont on n'a pas encore la confirmation une douleur thoracique normalement on ne lève pas les gens à partir du moment où on est On arrive aux urgences.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une liste de tâches à effectuer sur chaque patient ou tu fais le tour de tes box et tu vois par rapport à l'année,

  • Speaker #1

    par rapport à l'heure ? Le mieux, c'est qu'on travaille en binôme. Évidemment, des fois, on ne peut pas. On travaille en binôme. On répond aux sonnettes des patients quand ils ont besoin. Ils sonnent. Dans chaque box, il y a une sonnette. Évidemment, comme beaucoup dans tous les services.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    On fait le tour avec l'infirmier. Donc en général, on fait le tour le matin, faire 8h, 8h30. On fait le tour à midi et on fait un dernier tour le soir si les gens sont arrivés il y a plusieurs heures pour reprendre les constantes, c'est assez régulier. Donc ça, on travaille en binôme.

  • Speaker #0

    D'accord. Et par rapport à l'heure, s'il y a des repas à distribuer ?

  • Speaker #1

    Alors les repas, ça arrive, mais c'est rare parce que les gens doivent rester à jeun.

  • Speaker #0

    Ah, donc aux urges ?

  • Speaker #1

    Quand ils n'ont pas passé d'examen. Ok. En fait, voilà, on ne sait pas ce qu'ils ont. Donc, on part du principe que pour le bilan sanguin qui est fait à l'entrée par l'infirmier ou l'infirmière, ils doivent rester à jeun. D'accord. Voilà. Même s'ils ont mangé avant chez eux.

  • Speaker #0

    Et tu fais du brancardage aussi dans les urges ou pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. J'avais oublié.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu en avais pensé à ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Genre l'accompagner à la radio, le ramener, etc. Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. On a un scanner aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    qui est de l'autre côté des portes battantes mais qui est dédiée aux urgences et à l'ARIA il n'y a pas de brancardier dans le service ? il y a des brancardiers dans l'hôpital brancardage central et dans votre service des urgences il y a une AS tous les jours dédiée au brancardage et ça tourne ?

  • Speaker #0

    oui donc on en revient c'est vraiment un boulot physique parce que quand tu brancardes

  • Speaker #1

    Oui, pour en cardage ou non.

  • Speaker #0

    J'en clône en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    tout à fait. En plus, avec des couloirs blindés où il faut slalomer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'où le morceau de gâteau dans la bouche. Allez, toi, je fais des liens maintenant. Il faut reprendre des forces.

  • Speaker #1

    Les urgences, c'est petit aussi aux urgences. Donc, entre les échographes qui traînent dans les couloirs, parce qu'on n'a pas de local, on n'a pas assez de local. On n'a pas assez de local.

  • Speaker #0

    Et puis les urgences n'ont pas bougé en termes de structure.

  • Speaker #1

    On ne peut pas pousser les murs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Malheureusement.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour travailler dans un service comme le tien ? Pour une S ou pas une S ?

  • Speaker #1

    Il faut le sens de l'observation.

  • Speaker #0

    Il faut savoir regarder son patient. Le faciès, tout ça, c'est important parce que c'est des urgences. Le patient peut se dégrader vite. Rapidement. Pour moi, c'est l'une des qualités qu'il faut le plus. La rapidité, plus ou moins, mais il faut être quand même réactif.

  • Speaker #1

    Réactivité,

  • Speaker #0

    oui. être à l'écoute mais ça j'ai envie de dire c'est pour tous les soignants c'est pas propre aux urgences il faut savoir travailler en équipe tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    il faut savoir travailler avoir une bonne communication une bonne transmission des infos avec l'équipe etc faire des bonnes transmissions une bonne communication

  • Speaker #0

    Il ne faut pas passer à côté de quelque chose et que l'infirmier ou l'infirmière soient au courant de ce que tu as vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'il faut une bonne résistance au stress ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    Dans ton service plus que dans un autre ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Le secteur de la sauve, urgence vitale par exemple, on est formé. On est formé en plus. D'accord. Peut-être d'avoir le diplôme d'AS, on est formé dans cette Ausha. Parce qu'il y a des gestes... d'urgence vitale qu'on ne connaît pas forcément en sortant de l'école d'AS. Évidemment, on en apprend tous les jours. Donc, on est formé et d'ailleurs, on demande plus de formation pour être à l'aise à cette place-là.

  • Speaker #1

    Je fais une parenthèse. J'ai vu sur Internet que depuis 2021, les AS peuvent et doivent faire de nouveaux gestes. On en parlait tout à l'heure. Je ne vais pas repartir sur la liste entière, mais parmi cette liste, il y a la prise de glycémie capillaire, qui a été actée pour les AS en 2021. Et pour la petite blague, ça vient juste d'être acté pour les ambulances. Nous sommes bientôt en 2025, même si tout le monde le faisait mais c'était pas écrit noir sur blanc. Mais bon voilà quand j'ai vu cette liste ça m'a fait rire. Ouais donc tu dirais une bonne résistance au stress. Toi tu gères comment ton stress au quotidien ? Quand tu sors du travail est-ce que tu sens que tu as besoin d'évacuer ?

  • Speaker #0

    Oui l'avantage que j'ai c'est que des fois je covoiture avec mes collègues.

  • Speaker #1

    Tu mets du Célidion à fond.

  • Speaker #0

    C'est à peu près ça. C'est vrai ? C'est à peu près ça. On peut débriefer un peu sur la journée. Évidemment, on a une bonne équipe. Franchement, on a une bonne équipe et c'est très important, c'est ce que je disais, de savoir travailler en équipe et pas seule, parce qu'il faut débriefer, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, tu dirais que le trajet travail, c'est un sens de décompression.

  • Speaker #0

    Merde, peut-être mes collègues.

  • Speaker #1

    Justement qu'on arrive, qu'on la dépose,

  • Speaker #0

    Sophie. Non, ça permet d'évacuer un peu le stress. Parce qu'on se pose toujours des questions quand on finit le travail. Est-ce qu'on a bien fait ci ? Est-ce qu'on a bien fait ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas fallu que je fasse comme ça ? Ça, c'est un stress qu'on se rajoute à la maison. Et évidemment, on ne peut pas en parler à la maison parce que ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Tu fais du sport, toi ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour essayer d'évacuer un peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas une grande sportive.

  • Speaker #1

    Tu cours un peu.

  • Speaker #0

    Je cours un peu. Ça fait du bien, ça évacue. Et je conseillerais à tout le monde d'essayer.

  • Speaker #1

    Et tes collègues en font du sport ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup qui en font.

  • Speaker #1

    On peut faire un lien avec le métier.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas que le sport pour évacuer. Il y a les sorties.

  • Speaker #1

    Oui, la fameuse vie sociale.

  • Speaker #0

    Exactement. Il faut.

  • Speaker #1

    Pas besoin de drogue, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Absolument pas. En fait, quand on travaille une journée aux urgences, je pense qu'on est vacciné contre la drogue.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Tu dirais qu'il faut que dans ce service des urges, il y ait un lien particulier entre tous les soignants, plus que dans un autre service, parce que c'est les urgences ?

  • Speaker #0

    Non, pas forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas plus fort selon toi aux urges que dans un autre service ? Non. Il y a une bonne communication, mais il n'y en a pas plus que...

  • Speaker #0

    Non, moi qui ai travaillé dans pas mal de services, je te dis, en médecine polyvalente pendant 10 ans, j'avais une super équipe, on s'entendait bien. Et il n'y a pas plus... Non, on n'est pas plus complices ou proches. Oui, je comprends. Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un petit tips pour gérer ton stress lors d'une prise en charge ? Un petit truc pour garder ton sang froid, que ce soit dans la communication ou... Genre, tu as une prise en charge compliquée, un patient avec une vraie détresse vitale. Est-ce que tu as ta routine et tu te mets dans ta bulle et tout coule ? Ou est-ce que tu utilises quelque chose de particulier ?

  • Speaker #0

    J'aurais toujours le stress. C'est ce qu'il faut. Ensuite, je pense que ça s'apprend en fait. Ça s'apprend avec le temps, l'expérience. Si on a une bonne collègue, des bons collègues, même en tant que médecin, si on a un bon médecin, ça nous rassure aussi. J'ai pas de... Non, je...

  • Speaker #1

    Tu as ta petite routine de prise en charge.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, je me dis dans ma tête que si vraiment j'ai un blocage et que je peux stresser à tout moment, je sais que je suis bien en tour.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je peux déléguer.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. On peut déléguer à sa collègue qui est dans le secteur d'à côté.

  • Speaker #1

    Et tu dirais que le service des urges, il y a un impact émotionnel différent d'un autre service parce que tu as des patients qui arrivent dans un état très dégradé. parce que tu as des décès, je suppose, par moment ? Est-ce que tu dirais qu'émotionnellement parlant, c'est plus chargé qu'un autre service ?

  • Speaker #0

    Alors, on va dire qu'il y a plus d'émotions.

  • Speaker #1

    Tu restes plus souvent dans un service comme le tien, le besoin d'évacuer, on parlait du sport, on parlait de parler, c'est quand même un peu plus présent. que dans un service, dans une maison de retraite ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le décès, on l'attend peut-être, en fait, plus dans un service.

  • Speaker #1

    C'est une éventualité. Voilà.

  • Speaker #0

    Alors que les urgences, on ne s'y attend pas et c'est à tout âge.

  • Speaker #1

    Tu comprends.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé. Donc, ça arrive.

  • Speaker #1

    Malheureusement. Pendant le Covid, tu as travaillé ? Oui. Je suppose.

  • Speaker #0

    Oui, quand même.

  • Speaker #1

    Oui, s'il te plaît. Ça s'est passé comment, le Covid, à Clermont ?

  • Speaker #0

    Donc, port du masque.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On continue. Donc,

  • Speaker #1

    en termes de stress et de charge de travail, c'était plus plus ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup plus de travail. Du stress pour les patients, plus plus. Et du coup, pour les soignants, plus plus. Peut-être un peu plus de... Comment dire ? Pas de nervosité, mais...

  • Speaker #1

    Et ça se passait comment ? Parce que moi je me souviens en tant qu'ambulancier, on recevait tous les jours par l'ARS les fameuses prises en charge, comment il fallait s'habiller.

  • Speaker #0

    Ah bah on était en cosmonaute.

  • Speaker #1

    Mais tout le temps, parce que nous, allez je vais peut-être exagérer, mais les deux trois premières semaines, pratiquement tous les jours, il y avait une nouvelle procédure. Le lundi il fallait s'être cosmonaute, le mardi il fallait plus mettre de charlotte.

  • Speaker #0

    Ouais ça a changé, bah oui mais il fallait s'adapter à la situation en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait qui était méga stressant je trouve, en plus de la maladie en elle-même. Mais de se dire, tiens, ils me disent qu'il ne faut plus porter de charlotte. Est-ce que c'est normal, pas normal ?

  • Speaker #0

    Tous les jours, on ne savait plus ce qu'il fallait faire. Donc, on en parlait. Oui, mais moi, j'ai entendu qu'il fallait machin. Après, ce qui est bien, c'est qu'on a des cadres. On a des cadres qui nous envoyaient des mails, qui nous parlent aussi, qui étaient bien présents dans le service auprès de nous pour essayer de gérer au mieux la situation.

  • Speaker #1

    Il y a eu un afflux très important pendant cette période Covid. Oui, oui. Dans l'épisode 7-8, si je n'ai pas de bêtises, il y a Bruno Arme au SAMU qui nous explique, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron, pendant le temps de son discours, il disait que tous les téléphones se sont arrêtés de sonner. Et dès qu'il a fini son discours, le standard a explosé. Est-ce que c'est le même principe ? Il y a eu un afflux parce que j'ai le nez qui coule, je viens. Parce que j'ai un petit mot de tête, je viens. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que ça a favorisé la venue des patients.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez isolé les suspicions Covid au CHU ?

  • Speaker #0

    Alors, on faisait des box simples.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, on pouvait essayer, mais ce n'était pas possible. Parce que vu l'afflux qu'il y avait, ce n'était pas possible de faire des box simples. Donc, on rassemblait les Covid aussi en boxe double.

  • Speaker #1

    Mais genre, je me souviens quand on arrivait avec une suspie Covid, il fallait aller prévenir l'IOA qui venait dans l'ambulance, prendre des constantes.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, il y avait la désinfection.

  • Speaker #1

    Après, il y avait un chemin différent de quelqu'un qui venait pour une chute, une plaie, peu importe. On ne prenait pas le même chemin si c'était un Covid.

  • Speaker #0

    On s'est servi du service UHCD avec la vingtaine de lits qu'on a. pour y mettre les patients qui étaient Covid positifs.

  • Speaker #1

    OK. Et là, pareil, il y avait du personnel dédié dans ce service ? Là,

  • Speaker #0

    il y avait du personnel dédié. C'était nous, c'était les AS. OK. Mais on a eu du renfort aussi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, il y avait du plus, il y avait du renfort. Il y en avait beaucoup, il y en avait beaucoup, beaucoup. C'était difficile à gérer. Mais on faisait, on a même, si, on a même fait un... Si, je m'en souviens, ça me revient. Parce que ça date, alors moi j'oublie. Mais on a même fait le service ambulatoire où on recevait les gens Covid.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On a mis des lits, même dans la salle d'attente. Dans la salle d'attente, quand c'était blindé de monde, dans la salle d'attente, on a mis des lits. C'était hallucinant.

  • Speaker #1

    C'était une période Paul.

  • Speaker #0

    Ouais quand même.

  • Speaker #1

    Quand on en parlera à nos enfants dans quelques années,

  • Speaker #0

    ou à nos petits-enfants.

  • Speaker #1

    Ouais mais en fait c'était...

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui me reviennent.

  • Speaker #1

    Allez vas-y vomis.

  • Speaker #0

    On oublie vite hein.

  • Speaker #1

    C'est la force de l'être humain je dirais. C'est qu'on a la capacité à mettre de côté un peu les choses traumatisantes. T'as eu le droit à la prime Ségur toi en tant qu'aiste ? Oui. Ok. C'était combien tu te souviens ?

  • Speaker #0

    C'était très intéressant.

  • Speaker #1

    181.

  • Speaker #0

    186. 181, 186.

  • Speaker #1

    Sur ton salaire tous les mois, c'est une augmentation, c'est pas une prime. Non.

  • Speaker #0

    on l'a eu en deux parties au début et après tous les mois on a des primes aux urgences on a la prime de risque de combien tu sais ? si je ne me trompe pas c'est

  • Speaker #1

    12 120 une centaine d'euros toi qui es 118 euros tu es une femme de chiffres soyons précis pas du tout Toi qui es aux urges depuis 5 ans, tu me disais, est-ce que tu as vu l'afflux des patients changer en termes de quantité ? Je fais une petite parenthèse sur ça. Depuis peu, il y a encore une fois, si vous voulez avoir des informations sur ça, on en parle dans le podcast avec l'assistant de régulation médicale, la création du SAS, service d'accès aux soins, qui a été créé. Je sais qu'elle a été créée à Clermont, je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les autres régions. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est le SAS, c'est une fois que votre médecin généraliste n'est plus disponible, vous offrir l'opportunité d'avoir une réponse tout simplement. C'est pour ça que les autorités, via des spots radio et spots télévisés, incitent à composer le 15. En faisant le 15, vous pouvez avoir un conseil médical, vous pouvez obtenir une téléconsultation. Vous pouvez avoir la possibilité d'avoir une équipe SMUR qui vient chez vous. Ça vous offre la possibilité d'avoir un professionnel de santé au bout du fil. Et le SAS filtre, tu m'arrêtes si je me trompe, les urgences la nuit, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    À partir de 18h.

  • Speaker #1

    Est-ce que depuis cette mise en place-là, tu as vu un afflux changer ? Oui. Il y a moins de bobologie ?

  • Speaker #0

    J'aime pas trop dire bobologie, tant qu'on sait pas ce qu'on a. Non, oui, oui,

  • Speaker #1

    je comprends. Des gens qui viennent à 18h, parce qu'ils...

  • Speaker #0

    Oui, on a vu la différence. On voit la différence. On voit la différence. Il y a beaucoup de... En fait, on se permet plus, je pense, aux urgences, de renvoyer, entre guillemets, les gens qui viennent, alors qu'ils n'ont pas forcément besoin de venir aux urgences. On les renvoie vers leur médecin traitant. Et on se permet, peut-être... L'infirmier, parce que l'aide-soignante ne fait pas ça, mais l'infirmier peut se permettre un peu plus de renvoyer les gens chez eux.

  • Speaker #1

    De dire que ce n'est pas une urgence vitale.

  • Speaker #0

    Entre guillemets, de la bobologie. Il y a moins d'encombrement, un petit peu moins.

  • Speaker #1

    Ça fonctionne, on va dire.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne bien. Le principe fonctionne. Moi, je trouve, de mon point de vue.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, tu nous parlais de ton évolution de carrière. Comment tu t'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    Dans 5 ans, dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, allez, à moyen terme et à long terme. Alors,

  • Speaker #0

    moi, je suis bien aux urgences. Ça fait 5 ans que j'y suis. Et sachant que je ne voulais pas le service des urgences, je suis très agréablement surprise. Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    on... T'en as pas ras la casquette, quoi. Non. Donc, tu te vois en train de continuer quelques années.

  • Speaker #0

    Non, pour l'instant, oui. OK. Oui. On se découvre des qualités. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Sans se jeter des fleurs. C'est vrai qu'on se découvre des qualités qu'on ne voyait pas dans d'autres services. On en apprend tous les jours. On apprend énormément aux urgences. Et ça, c'est super intéressant. Dans le métier d'AS, je trouve que c'est très valorisant par rapport... C'est mon point de vue, encore une fois. À l'EPAD ou dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Les cas sont plus... Justement,

  • Speaker #0

    continu.

  • Speaker #1

    Peut-être complexes.

  • Speaker #0

    Eh bien... On travaille beaucoup avec les médecins. On voit beaucoup de gestes. Bien sûr. Vous ne le verrez pas ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Les urgences, c'est super. Moi, je trouve ça super, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu fais ambulancier, non ? Le mec essaie de recruter. Tu me donneras ton CV après. Non, mais tu sais qu'entre les AS et les ambulanciers, il y a des modules qui sont communs. Oui. Et voilà, pour les AS qui veulent devenir ambulanciers, la formation partielle qui se fait très vite.

  • Speaker #0

    Mais je pousserai les aides-soignants, moi-même, à faire cette formation d'ambulancier. Pousse-toi. J'ai ma collègue... copine qui a commencé la formation, qui l'a faite.

  • Speaker #1

    Et oui, parce que les ambulanciers SMUR, ils aiment bien maintenant avoir des ambulanciers SMUR qui sont soignants.

  • Speaker #0

    Voilà, et c'est bien,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    C'est super d'être sur le terrain. Ça change. Et ce qui serait encore mieux, c'est de faire 50-50.

  • Speaker #1

    Il y en a, je crois, qui l'ont demandé.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils ont eu des problèmes. Non, mais voilà, c'est une éventualité aussi.

  • Speaker #0

    pour une évolution de carrière d'être ambulancier ça permet de voir autre chose une autre facette du soin cette petite routine même si je vais pas parler de routine dans les urgences non oui c'est sûr tu vas prendre les patients chez eux donc tu vois on évolue quoi c'est bien de voir tous les corps de métier je trouve et

  • Speaker #1

    je vais finir ce podcast avec une note positive j'ai cherché s'il y avait un de plus en plus de gens qui se formaient au métier d'aide-soignants. Et il se trouve que j'ai trouvé une statistique qui englobe les ambulanciers et les aides-soignants. Donc c'est pareil, c'est un chiffre du gouvernement qui date de 2021. Ils ont noté une hausse de 5% du nombre d'inscrits dans les formations aux professionnels. sanitaire qui concerne plus particulièrement les ambulancers et les AS. Donc malgré tout ce qu'on entend, malgré les salaires qui sont pas très motivants des fois, malgré le Covid qui a fait peur à pas mal de monde, il semblerait que le secteur du soin et de la santé continue à recruter et attirer du monde. Tu veux aborder quelque chose, Sophie, en particulier, sur ton métier, sur ton service, un message à faire passer, l'annonce de vente de ta boîte. Non, je...

  • Speaker #0

    Non, non, je...

  • Speaker #1

    Fière de ton métier ?

  • Speaker #0

    Je suis très fière de mon métier, j'aime ce que je fais, c'est pour ça que je fais encore ce métier, d'ailleurs. Il y a de l'évolution tout au long de sa carrière. avec plein de formations. C'est super intéressant. Si, je rajouterais juste que pour faire ce métier, il ne faut pas le faire à défaut. De ne pas savoir ce qu'on veut faire. C'est une vocation,

  • Speaker #1

    je pense. C'est un peu la problématique, d'ailleurs, je fais une parenthèse sur ça. avec les professions du soin facilement accessibles, et j'englobe les ambulanciers et les AS, c'est que des fois, il y en a certains, ils viennent dans ces professions parce qu'ils ne savent pas trop quoi faire d'autre.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas forcément mauvais.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ils peuvent avoir une vocation. Mais c'est vrai qu'on a tendance à voir un peu plus fréquemment que je suppose que les infirmiers, que les médecins. Ça paraît tellement logique au vu de la longueur de la formation. Des fois, on se retrouve à faire équipe avec des gens qui ont été un peu parachutés là. qui ont suivi la formation mais finalement qui n'ont pas fait pour ça,

  • Speaker #0

    on peut le dire très honnêtement après l'école d'aide soignante est bien pour ça,

  • Speaker #1

    c'est qu'il y a des stages je crois que c'est 50-50 théorie et stage j'avais la statistique j'avais la statistique sur les stages c'est le même nombre d'heures je crois il disait, alors ça a peut-être changé mais moi j'ai trouvé sur internet il disait 3 stages de 5 semaines et un stage de 7 semaines pour les AS oui

  • Speaker #0

    Donc ça permet aussi de te découvrir et de savoir si tu es bon pour ce métier.

  • Speaker #1

    Et pour la formation, si vous êtes intéressé par la formation d'AS, direction l'IFAS en face du CHU de Clermont-Ferrand. Pour parler de Clermont-Ferrand, il y a forcément un institut de formation proche de chez vous. Merci beaucoup Sophie, merci de m'avoir accueillie chez toi. Merci à toi. Et si vous voulez voir Sophie, coupez-vous le doigt et allez le faire aux urgences. Allez, à bientôt. À tous les jours. Merci Sophie, à plus.

  • Speaker #0

    Merci. Vous avez écouté ma maman, maintenant allez liker,

  • Speaker #1

    commenter et partager le podcast Préambule.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie, aide-soignante

    00:03

  • Parcours professionnel de Sophie et formation initiale

    01:07

  • Les tâches et responsabilités d'un aide-soignant

    02:21

  • Questions-réponses sur les idées reçues concernant le métier

    10:29

  • Évolution de carrière et perspectives pour les aides-soignants

    19:53

  • Impact émotionnel et gestion du stress aux urgences

    45:31

  • Conclusion et message positif sur le métier d'aide-soignant

    56:13

Description

Êtes-vous prêt à plonger au cœur des urgences médicales et à découvrir le quotidien des héros de la santé ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Sophie, aide-soignante aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand, qui dévoile les réalités souvent méconnues de son métier. À travers son témoignage, elle nous invite à dépasser les stéréotypes associés à la profession d'aide-soignant, un rôle essentiel qui exige des compétences variées et un travail d'équipe inestimable, particulièrement dans le cadre des interventions d'urgence.


Au fil de la conversation, Sophie partage son parcours inspirant, ses motivations profondes et les défis quotidiens auxquels elle fait face. Elle nous explique comment la formation d'aide-soignant, bien que similaire à celle des ambulanciers, offre une perspective unique sur le transport sanitaire et les soins prodigués aux patients. La discussion aborde également l'importance de la régulation médicale et de la communication au sein des équipes pluridisciplinaires, éléments cruciaux pour assurer des soins de qualité dans un service d'urgence souvent sous pression.

Les émotions vécues par Sophie lors de situations critiques sont palpables, et elle souligne la nécessité d'une approche humaine dans les soins. Elle évoque les horaires exigeants et les conditions de travail, tout en plaidant pour une meilleure reconnaissance des professionnels de la santé. Malgré les défis, Sophie insiste sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour embrasser une carrière dans le soin, et que le métier d'aide-soignant peut être extrêmement valorisant, tant sur le plan personnel que professionnel.

Cet épisode se conclut sur une note positive, avec des statistiques révélant un intérêt croissant pour les métiers du soin, témoignant d'une résilience et d'une passion indéfectibles au sein du secteur. Si vous êtes passionné par la médecine et la santé, ou si vous envisagez une carrière dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé est fait pour vous. Ne manquez pas ces histoires de soignants qui font la différence chaque jour dans les urgences médicales et au-delà. Écoutez dès maintenant pour découvrir comment ces professionnels de la santé transforment des vies, un soin à la fois.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, je lance l'épisode 13 avec la réception de Sophie, qui va nous parler de son métier d'aide-soignante au sein du CHU de Clermont-Ferrand. Un métier avec beaucoup de similitudes avec la formation d'ambulancier, puisque pas moins de 4 blocs de compétences sont communs avec nos deux formations. Et puis, en grand journaliste d'investigation que je suis, j'ai pris le risque de poser cette question que beaucoup se posent. Les aides-soignantes sont-elles nues sous leur blouse ? Oui, oui, j'ai osé. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. Allez, c'est parti. préambule pour les podcasts, les ambulanciers et de la santé. Sophie, bonjour.

  • Speaker #1

    Salut JP.

  • Speaker #0

    Sophie, tu es aide-soignante aux urgences de Clermont-Ferrand. Tu m'accueilles ce matin chez toi pour enregistrer ce podcast. Merci beaucoup. Avec plaisir. Déjà, présente-toi Sophie, pour ceux qui nous écoutent, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Sophie. Je suis aide-soignante depuis 20 ans. Match. À peu près, oui. On ne compte plus à cette période-là. Je travaille actuellement aux urgences de Clermont-Ferrand. Ça fait 5 ans. Je suis passée un peu par pas mal de services.

  • Speaker #0

    D'accord, on va venir en détail après sur tout le reste. Et pour une fois, je vais me présenter moi aussi, parce qu'effectivement, comme je te disais, je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais présenté. Donc moi, c'est Jean-Paul, j'ai 42 ans. Actuellement, je suis ambulancier, donc j'ai commencé en tant qu'auxiliaire ambulancier il y a une dizaine d'années à peu près. J'ai travaillé aussi au CHU de Clermont-Ferrand, j'ai travaillé au SMUR d'Histoire. Et là, je suis donc dans une société privée à Billon, pour être exact. où j'occupe le poste d'ambulancier, de responsable d'exploitation. Présentation faite. Sophie, tu nous as dit que tu étais aide-soignante juste avant d'accéder à cette profession. Tu faisais quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je sortais d'école, bac.

  • Speaker #0

    Ok, donc cursus scolaire.

  • Speaker #1

    Cursus scolaire.

  • Speaker #0

    Quel type de bac t'as passé ?

  • Speaker #1

    Bac sciences médico-sociales, SMS, à l'époque. D'accord. Ça a peut-être changé.

  • Speaker #0

    Et tu savais déjà que tu voulais aller dans le soin, dans le médical. Oui. Mais tu savais exactement, tu as vite su ce que tu voulais faire ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    École d'infirmière.

  • Speaker #0

    C'était le projet ?

  • Speaker #1

    C'était mon projet.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu rentres à l'école d'infirmière en quelle année à peu près ? 2000 et les quelques, on va dire ?

  • Speaker #1

    2001.

  • Speaker #0

    2001. C'était quelle école ?

  • Speaker #1

    C'était la Croix-Rouge française à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Et tu as passé un concours ?

  • Speaker #1

    J'ai passé un concours. Il y avait l'oral et l'écrit. Et pour le réussir, j'ai passé du coup un an de prépa concours à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Mais tu étais de Bourges à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    J'habitais Bourges. Ah, mais tu habitais Bourges. Oui, j'habitais Bourges. J'ai fini ma terminale à Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc un an de prépa où tu fais que ça à temps plein, c'est-à-dire que tu prépares juste le concours. Tu ne prépares pas l'école, juste le concours.

  • Speaker #1

    Le concours avec des mises en situation pour être plus à l'aise à l'oral. Je ne sais même pas si ça existe encore.

  • Speaker #0

    Je crois que les prépas concours, il me semble que ça existe encore. Clairement, sur le boulevard Bingen, il me semble qu'il y en a. Je ne sais pas s'ils préparent exactement ce concours-là, mais il me semble que ça existe encore. Et il y avait beaucoup de monde dans cette prépa ?

  • Speaker #1

    Non, on n'était pas beaucoup. Mes souvenirs sont bons. On devait être une petite quinzaine.

  • Speaker #0

    D'accord. Et que des gens qui préparent le concours l'infirmière.

  • Speaker #1

    Qui prépare le concours infirmière.

  • Speaker #0

    Et cette préparation au Tu as réussi à trouver un financement ? C'était un financement perso ?

  • Speaker #1

    Financement personnel.

  • Speaker #0

    Personnel, ok. Donc au bout d'un an, tu finis... C'est donc un an, septembre-septembre ?

  • Speaker #1

    Oui, un an.

  • Speaker #0

    Ok. Tu finis cette prépa, donc tu passes le concours ?

  • Speaker #1

    Je passe le concours dans différents hôpitaux.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, parce que j'ai passé Paris.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    J'ai passé donc Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Paris, je n'ai pas eu. Ensuite, on est validé ou pas. Oral, écrit d'abord. D'accord. Orale ensuite. Et à Bourges, je l'ai eu. J'ai eu mon concours à Bourges.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que tu visais, c'était Bourges ?

  • Speaker #1

    Je visais Bourges, à la base.

  • Speaker #0

    Donc tu rentres à l'école d'inf. Tu passes ta première année.

  • Speaker #1

    Je passe ma première année.

  • Speaker #0

    Tout se passe bien ?

  • Speaker #1

    Tout se passe bien, sauf que je ne valide pas le dernier module. Donc je redouble ma première année.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer en deuxième année et repasser le module plus tard ?

  • Speaker #1

    Non. ça se faisait pas donc j'ai été obligée de redoubler ma première année pour valider tous les modules d'accord ah t'as revalidé tous les modules après ?

  • Speaker #0

    oui j'ai refait ma première année donc à zéro quoi comme si t'avais rien fait ah c'est chaud, non je crois que ça a changé c'est possible et heureusement tu valides que le module que t'as raté je crois ah ouais donc tu recommences une autre année je vais recommencer mon autre année donc j'ai tout validé Ah, la deuxième fois était la bonne ?

  • Speaker #1

    Voilà. Les théories et les stages.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sauf que, ben, voilà. Quand t'es jeune, t'as pas d'expérience.

  • Speaker #0

    Et là, c'est le drame.

  • Speaker #1

    Et là, c'est le drame. Tu ne sais plus ce que tu veux.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu t'es posé des questions au bout d'un moment ?

  • Speaker #1

    Mais je ne suis pas la pire parce qu'il y a des troisième années qui ont tout arrêté en troisième année, quoi. Ah ouais,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    C'est tout le monde. Et là, c'est... Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais quoi ? Tu te poses des questions sur le métier en lui-même ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ouais.

  • Speaker #0

    Ou tu ne te sens pas capable d'aller au plus ?

  • Speaker #1

    Eh bien, on passe des stages, donc on passe différents stages. Tous ceux qui ont passé l'école d'aide-soignante peuvent le dire. On ne tombe pas forcément dans des stages très faciles. On n'est pas forcément bien entouré non plus. On nous met la pression. Donc, ça peut être simple comme ça peut être difficile. l'école d'AS et du coup il faut avoir confiance en soi quand même, un minimum de confiance en soi.

  • Speaker #0

    En plus c'est particulier, la première année en fait tu ne peux pas faire beaucoup de gestes je suppose ?

  • Speaker #1

    On observe du coup, ensuite si justement on tombe dans des stages qui sont plus ou moins à l'aise, on te laisse faire quelques gestes quand même avec un bon encadrement. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc là tu valides ta première année ?

  • Speaker #1

    Je valide ma première année.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui se passe ? Et bien je décide de travailler. Voilà. Parce que je ne veux pas continuer l'école.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et je ne savais pas que je pouvais faire un report d'année à l'époque. Donc ne pas signer pour mon diplôme d'AS. Essayer de travailler dans les hôpitaux pour justement prendre confiance en moi. J'aurais pu le faire, mais non.

  • Speaker #0

    En fonction d'eux, sans signer le diplôme ?

  • Speaker #1

    En fonction d'eux, bien sûr, parce que ça recrutait.

  • Speaker #0

    Ok. Mais ça, le report d'année, tu l'as su quand, ça ? Que ça pouvait se faire ?

  • Speaker #1

    Je ne l'ai su pas longtemps après.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Je n'aime pas que ça...

  • Speaker #1

    Est-ce que je l'aurais fait ?

  • Speaker #0

    Donc, pour ceux qui n'ont pas compris, le report d'année, c'est... Tu as validé ta première année. On suspend,

  • Speaker #1

    en fait. La formation. La formation pour mettre un pied dans le médical, en fait.

  • Speaker #0

    Dans le métier, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Si on peut. Et reprendre la deuxième année.

  • Speaker #0

    Ok. Donc là, tu te lances dans un BEP mécanique. Donc là, tu signes ton diplôme. Tu es donc à S. Et tu vas où alors ?

  • Speaker #1

    Du coup, je signe. Et je commence à travailler dans une maison de rééducation.

  • Speaker #0

    Ok. Toujours sur Bourges ?

  • Speaker #1

    Toujours sur Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord. Pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Pendant... Bonne question. J'ai dû faire deux ans, deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    Mais là, tu sens que c'est le métier qui te plaît, donc, à S, finalement ?

  • Speaker #1

    Par contre, oui, oui, oui. En tant qu'A.S., j'étais très, très en confiance.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Avec une bonne équipe en plus, donc ça aide.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu arrives à Clermont à quel moment ? Ah oui. Donc, après combien d'années d'expérience sur Bourges et les alentours ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai fait Bourges. j'ai fait Saint-Etienne l'intérim et l'intérim c'est génial par contre parce que l'intérim ça te fait voir plusieurs services en fait donc

  • Speaker #0

    t'arrives directement quand t'arrives à Clermont je suis arrivée à Clermont il y a 5 ans et t'embrayes directement sur les urges et j'avais qu'une place oui

  • Speaker #1

    J'étais en congé mat, en fait, quand je suis partie de la région parisienne. Et on a été muté à Clermont, donc ça avait fait six ans. J'ai gardé mon petit, donc je cherchais un mode de garde. Donc, je ne pouvais pas reprendre le boulot tout de suite. Et une fois que j'ai trouvé le mode de garde pour mon fils, j'ai demandé à travailler à l'hôpital de Clermont au CHU. Je venais du privé. Donc, moi, le public, je voulais tester. Et donc, on m'a contactée pour me dire qu'il y avait une place aux urgences.

  • Speaker #0

    Un peu d'appréhension ?

  • Speaker #1

    Beaucoup d'appréhension, parce que c'est le service que je ne souhaitais pas forcément. J'étais, ayant travaillé dix ans en oncologie, médecine polyvalente, je n'avais jamais mis un pied dans les urgences.

  • Speaker #0

    Tu partes avec un peu d'a priori.

  • Speaker #1

    D'appréhension et d'a priori,

  • Speaker #0

    oui. On va revenir un peu plus tard. plus tard sur le service en lui-même. Donc là, on a compris ce qui t'a amené à ce métier, l'information que tu as suivie, que tu n'as pas suivie d'ailleurs. Mais voilà, donc là, on va parler du métier d'AS. Je vais te poser une dizaine de questions pour entrer dans le vif du sujet. Tu me réponds juste par vrai ou par faux et on revient sur chaque thème une fois que c'est terminé. Un peu de spontanéité quand tu réponds et tu essaies d'aller un petit peu vite. OK ? Allez, c'est parti. Les aides-soignants ne font que changer des couches.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Ce métier est peu valorisé.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il n'y a que des femmes parmi les aides-soignants. Faux. On a forcément mal au dos quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Pas totalement faux.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas avoir de vie sociale pour être aide-soignant.

  • Speaker #1

    Bien sûr que si.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Ah si.

  • Speaker #0

    Les aides-soignants sont nus sous leur blouse. Spontanéité, j'ai dit.

  • Speaker #1

    Joker.

  • Speaker #0

    Ok. Les aides-soignants n'ont pas de pouvoir d'achat. Faux Il faut être jeune pour faire ce métier

  • Speaker #1

    Faux

  • Speaker #0

    Allez on reprend point par point Les aides-soignants ne font que changer des couches Ça quand t'es pas dans le métier Et moi le premier d'ailleurs

  • Speaker #1

    C'est le truc qui me vient en premier Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui pense ça

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous faites alors ? C'est quoi les tâches de l'AS ?

  • Speaker #1

    Les tâches de l'AS C'est donc le soin Déjà le soin Il faut savoir qu'être soignante, on est au plus près du patient. Donc ça, c'est une qualité dans le métier d'AS que moi, je retrouve en tout cas et que je voulais.

  • Speaker #0

    On se prend en soins d'hygiène,

  • Speaker #1

    communication avec le patient et avec la famille. On fait des soins de nursing, donc en effet, on peut changer des protections. D'ailleurs, on ne dit pas couche. Je ne sais pas. On accompagne le patient. On l'accompagne dans son hospitalisation, dans son passage, vu que je suis aux urgences. C'est un passage. On est là pour le rassurer. On n'est pas forcément là pour des soins de nursing.

  • Speaker #0

    Les aides au repas ?

  • Speaker #1

    Les aides au repas, pas fait. On travaille en équipe pluridisciplinaire, donc c'est un tout. On fait plein de choses.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas que le changement des protections. Non. Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin. Quel est le lien que tu as avec... Justement, tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Il y a un lien fort. La voie de l'aide-soignant est considérée et prise en considération ?

  • Speaker #1

    On a plusieurs corps de métier. Donc, un bas de l'échelle, je n'utiliserai pas ce terme.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un peu péjoratif, mais je veux dire, quand tu es AS, dans l'équipe des soignants, tu occupes un poste dont on se préoccupe et ton avis et ton expertise est pris en compte. Genre, sur un patient, quand il y a des pseudo-réunions de service. l'AS est pris dans le lot ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, j'ai participé à des staffs de médecins où, au contraire, vu qu'on est en plus au plus proche du patient, on a beaucoup de choses à apporter. D'accord. Quand je dis qu'on est au bas de l'échelle, non, on n'est pas au bas de l'échelle. Non, ce n'est pas une échelle, en fait. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une équipe entière, chacun avec ses tâches, avec ses objectifs.

  • Speaker #1

    Exactement, et j'ai envie d'en parler, mais par exemple, la SH, l'agent de service hospitalier, qui en résumé, on pourrait dire qu'elle fait le ménage, c'est un soin aussi en fait. Elle passe aussi par le soin en fait.

  • Speaker #0

    C'est un soin d'hygiène, mais pas du patient directement.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est son environnement. Bon,

  • Speaker #1

    voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Ce métier est peu valorisé ? En termes de... Bon, on ne va pas parler de la reconnaissance, mais en termes de salaire, d'emploi... En termes de rémunération,

  • Speaker #1

    il est peu valorisé, mais ça, c'est depuis des années.

  • Speaker #0

    Toi qui venais du privé, tu disais, avant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quand tu es arrivée au CHU, tu as retrouvé ton salaire ou tu étais mieux payée ? J'étais mieux. Tu étais mieux payée dans le privé ?

  • Speaker #1

    C'était beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Il y avait une grosse différence ?

  • Speaker #1

    Il y a une grosse différence. D'accord. Et il y a une grosse différence par rapport à l'évolution. Parce que 10 ans dans le privé, je n'ai pas évolué beaucoup. Niveau salaire. Que dans le privé, on est stagérisé.

  • Speaker #0

    Et ensuite,

  • Speaker #1

    on est titulaire.

  • Speaker #0

    Que dans le public, tu es d'abord stagérisé et après titulaire. Dans le public. Non, tu as dit dans le privé.

  • Speaker #1

    Ah, dans le public. Pardon.

  • Speaker #0

    C'est la drogue. Mais ton salaire a augmenté quand même en disant au CHU.

  • Speaker #1

    Alors au CHU, dans le public, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Donc tu as peut-être démarré de plus bas, mais peut-être que tu as... Voilà,

  • Speaker #1

    c'est des échelons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Au niveau de l'emploi, dans ton service, quand on cherche du monde, on arrive à en trouver facilement. Il y a beaucoup d'AS sur le marché ou un peu comme les ambulanciers, c'est une denrée rare et c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Il y en a. Je pense qu'il y en a plus que... Mais ils ne recrutent pas forcément.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    On tourne... Comment dire ? Ils font tourner les aides-soignantes inter... Inter-service ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, d'accord. Ouais, donc avant de prendre quelqu'un de l'extérieur... D'accord. Il n'y a que des femmes parmi les AS ?

  • Speaker #1

    Ah bah, faux.

  • Speaker #0

    Alors ? On veut des ché...

  • Speaker #1

    On veut des ché... Alors... Moi, dans mon expérience professionnelle, du coup... Ouais. J'ai travaillé avec... pas mal d'aides-soignants masculins, du coup.

  • Speaker #0

    Donc il y en a ?

  • Speaker #1

    Il y en a.

  • Speaker #0

    Mais forcément, les femmes sont majoritaires dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Les femmes, peut-être, sont majoritaires à notre époque, je ne sais pas. Peut-être que ça dépend aussi des services.

  • Speaker #0

    En bon journaliste que je suis, j'ai cherché des chiffres sur Internet. Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    En 2021,

  • Speaker #0

    ça remonte à quelques années, mais en 2021, ils disent que 90% des aides-soignantes en activité sont des femmes.

  • Speaker #1

    Ah quand même.

  • Speaker #0

    Donc ça fait quand même énormément. Ça fait une énorme majorité. Et aux urgences à Clermont, il y a des hommes ou pas ? Des AS ?

  • Speaker #1

    J'en ai un, deux jours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et au CHU, de manière générale, je ne sais pas si tu côtoies les autres. Non,

  • Speaker #1

    je n'ai fait qu'un seul service. D'accord.

  • Speaker #0

    On a forcément mal au dos quand on est

  • Speaker #1

    AS ? Ça y contribue, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ton cas déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est mon cas. Mais en même temps, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux. À 95 ans,

  • Speaker #1

    bientôt. Je pense qu'en effet, pour faire ce métier d'aide-soignante, on a des formations sur la manutention, évidemment. D'ailleurs, ça en vient dans plusieurs métiers. Oui, oui. Mais spécifiquement...

  • Speaker #0

    Spécifiquement ? Oui.

  • Speaker #1

    Dans le métier d'AS, on a des formations sur la manutention. Évidemment, on relève les gens, on les réinstalle. Donc, on force.

  • Speaker #0

    Vous travaillez toujours à deux ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas forcément. Donc, c'est pour ça qu'on a aussi des techniques. On apprend des techniques au cas où on est seul.

  • Speaker #0

    Puis, vous avez du matériel aussi aux urges ?

  • Speaker #1

    On a du matériel. On a des lèvres malades.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais ce n'est pas une fatalité, mais c'est fréquent, on va dire, d'avoir mal au dos.

  • Speaker #1

    Oui, c'est fréquent.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les ostéopathes nous adorent. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Tu as pris ta carte d'abonnement.

  • Speaker #1

    il ne faut pas avoir de vie sociale pour être soignant quels sont les horaires d'un être soignant il y a plusieurs horaires on peut être de jour et on peut être de nuit on a une équipe de jour moi je fais partie de l'équipe de jour je ne tourne pas et je ne fais pas la nuit contrairement aux infirmières qui font jour et nuit il y a des AS quand même la nuit et il y a une équipe d'AS la nuit nos horaires c'est 12h Aux urgences, on est passé en 12h. Ça va faire 3 ans. Si je ne me trompe pas, ça passe tellement vite. Donc, on était en 7h30. Au début, 7h30, c'était 6h, 13h30. Et maintenant qu'on est en 12h, c'est du 7h, 19h. Et on a une autre plage horaire aussi. C'était 9h, 21h. Et on est passé depuis peu, depuis un mois, en 8h, 20h.

  • Speaker #0

    Et le fait de bosser en 12 heures, ça t'offre plus de jours de repos dans la semaine ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu y trouves ton compte ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai toujours travaillé en 12 heures. Donc ça t'arrange.

  • Speaker #0

    Combien de week-ends tu travailles dans le mois ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on travaille un week-end sur trois. Un week-end sur trois. En règle générale, c'est un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    c'est un week-end sur trois parce qu'on est une grosse équipe.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, tu es d'accord avec le fait de dire que... Même quand on est AS, on a une vie sociale normale.

  • Speaker #1

    J'ai ma vie de famille. On a une vie sociale, tout à fait.

  • Speaker #0

    On voit des photos sur Instagram.

  • Speaker #1

    Pas toi.

  • Speaker #0

    C'est pas joli. Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est AS. Qu'est-ce qu'on peut faire une fois qu'on est AS et qu'on a envie de continuer ?

  • Speaker #1

    Alors, en étant AS, on peut entreprendre la formation d'infirmière. Allez à l'IFSI. OK.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas une VAE, un truc comme ça, pour valider tes années ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    On a que quelques modules à valider, mais par contre, on fait les trois années.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Il n'y a pas de formation écourtée. Il y a peut-être deux, trois modules qui sont validés.

  • Speaker #1

    Validés, oui. Je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu n'as pas été au bout.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas repris, surtout.

  • Speaker #0

    Oh l'échec ! Bon ça suffit. Donc tu peux devenir infirmière ?

  • Speaker #1

    On peut être infirmière. Ok. On peut passer aussi des formations pour être auxiliaire puerre. D'accord. Je crois que même ça, c'est même pas un an en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne pourrais pas te dire exactement. Oui, il y a cette partie-là. Mais je veux dire, on peut changer. On peut changer de métier. Pas être aide-soignante, mais auxiliaire. D'accord. On peut très bien passer... On peut très bien vouloir faire médecin aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Oui. Genre, tu en connais ou pas ? Qui ont fait AS et qui sont partis en médecine.

  • Speaker #1

    Ah, bien sûr. C'est vrai ? Alors, moi, je ne les ai pas connus en tant que... en tant qu'AS. Il y a quelques collègues à moi qui ont connu des infirmiers et infirmières et qui sont médecins maintenant en urgence. C'est une très belle évolution. Courageuse.

  • Speaker #0

    Et on peut devenir aussi ambulancier, Sophie.

  • Speaker #1

    Et on peut aussi devenir ambulancier, exactement.

  • Speaker #0

    T'as oublié ce métier.

  • Speaker #1

    Très beau métier.

  • Speaker #0

    Merci de le souligner. C'est un projet dans ta vie, tu me disais. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ça peut être un projet de formation.

  • Speaker #0

    J'ai cru que t'allais dire de fin de carrière.

  • Speaker #1

    Non, pas de fin de carrière. Mais des évolutions aussi, on peut...

  • Speaker #0

    Oui. Chez les AS, il y a des grades dans ton service ? Genre AS niveau 1, niveau 2, niveau 3 ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Aide-soignante. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et il n'y a pas de spécialisation chez les AS ? Genre il n'y en a pas qui sont spécialisés dans... Non. Dans une tâche particulière ou auprès d'un public particulier ?

  • Speaker #1

    Non, on peut être référent. de toutes les autres palettes référentes hygiène mais il n'y a pas de non

  • Speaker #0

    8ème question on attend tous des détails les aides-soignants sont nus sous leur blouse on attend tous des détails sur ce des textos alors ça faudrait demander à plusieurs personnes personnellement non merci d'avoir écouté ce podcast Non mais je ne sais pas, c'est dans le soin, il y a un truc.

  • Speaker #1

    Alors il faut savoir qu'en tant qu'aide-soignante, on a des petits accrochages avec les lits, avec les pieds à perf. Donc la bouse peut s'ouvrir facilement. C'est déjà arrivé, c'était pour la petite parenthèse.

  • Speaker #0

    J'ai l'image. Bon donc ok, on a bien compris. Les aides-soignantes n'ont pas de pouvoir d'achat. Tu nous parlais de ton salaire qui avait chuté quand tu arrivais dans le public. par rapport au privé ?

  • Speaker #1

    Alors, mon salaire n'a pas chuté, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai compris le contraire, moi.

  • Speaker #1

    Il a augmenté.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu étais mieux payée dans le privé que dans le public. Non. Ah, ok, autant pour moi. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Ah, donc tu as gagné un pouvoir d'achat en CH. Alors,

  • Speaker #1

    pour être précise, dans le privé, en 10 ans de carrière dans le privé, et encore, c'était du semi-privé, mais bref, j'ai évolué à peu près de à peine 200 euros.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    En 10 ans. Ok. Voilà. Dans le public, j'ai vite pris les échelons.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais qu'en fait, dans le privé, tu avais commencé plus haut.

  • Speaker #1

    C'était à l'époque, ça.

  • Speaker #0

    D'accord, mais qu'il n'y avait pas beaucoup d'évolution du salaire au fil des années, mais que dans le public, tu commençais plus bas, mais tu évoluais plus vite.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, j'ai commencé dans le public, mais assez tard. Donc, ma carrière était déjà bien développée. Ça faisait 15 ans.

  • Speaker #0

    Un aide-soignant qui débute dans le métier, est-ce que tu saurais nous donner une fourchette ? Oui, dans le public. Oui,

  • Speaker #1

    à peu près 1 007, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    On parle en net.

  • Speaker #1

    Oui, en net.

  • Speaker #0

    1 007 avec un week-end sur deux, etc.

  • Speaker #1

    Un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Ok, ce n'est pas ouf. Par contre, vous ne pouvez pas faire d'heure sup dans le public, c'est ça ? Si tu veux un peu augmenter ton salaire. Ah, si,

  • Speaker #1

    on peut faire des heures sup. Oui. Alors on peut...

  • Speaker #0

    Ah oui, avec les hublots, on en parlait tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Les hublots du CHU.

  • Speaker #0

    Les hublots du CHU qui consistent à prendre des missions dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Des missions, exactement.

  • Speaker #0

    Et qui sont mieux rémunérées, je crois.

  • Speaker #1

    Elles sont très bien rémunérées.

  • Speaker #0

    Le taux horaire est supérieur ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour inciter les gens à le faire ?

  • Speaker #1

    Oui. On est bien payés, et encore mieux les week-ends, évidemment. Enfin, les dimanches et jours fériés. Ok.

  • Speaker #0

    Ça t'est arrivé de faire des hublots,

  • Speaker #1

    toi ? Ça m'est arrivé, ouais, mais une ou deux.

  • Speaker #0

    Ouais, en 1930. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de motivation chez cette femme.

  • Speaker #1

    Non, mais... Bien sûr.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes enfants et tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut prendre ton temps aussi.

  • Speaker #1

    Il faut savoir prendre son temps.

  • Speaker #0

    Il faut être jeune pour faire ce métier. Est-ce qu'il y a des...

  • Speaker #1

    Non, on peut commencer à faire la formation d'AS à 40 ans, si on veut.

  • Speaker #0

    Même à mon âge, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Non, c'est bon.

  • Speaker #0

    J'ai vu ton regard.

  • Speaker #1

    C'est jeune, mais pas tant pour reprendre les études. Après, on peut les reprendre à 40 ans.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font AS toute leur carrière pro sans problématiques particulières. On parlait des problèmes de dos, mais tu connais des AS qui ont 50, 60 ans ?

  • Speaker #1

    Ah oui, et j'en connais quelques-uns, ça fait... plus de 20 ans qui sont aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Chapeau d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais, j'avoue. Donc ils ont bien pris soin d'eux, on va dire.

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Et de leur dos.

  • Speaker #1

    Il y a pas mal de sportifs.

  • Speaker #0

    En plus. Justement, toi, on a compris pourquoi tu es arrivé aux urgences. C'était plus un choix par défaut qu'un vrai choix de service ?

  • Speaker #1

    On va dire ça, pour être honnête.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux présenter pour les gens qui nous écoutent un peu les urgences de Clermont-Ferrand ? Comment elles se composent, le nombre de box, un peu le personnel qu'il y a, etc.

  • Speaker #1

    Alors les urgences de Clermont-Ferrand, d'ailleurs je connais qu'elles, il y a l'accueil des urgences, donc là où on accueille vraiment les patients qui arrivent avec les ambulances, les pompiers, le SAMU, etc.

  • Speaker #0

    C'est l'IAO ou l'IOA ? Je ne sais jamais. On dit les deux. C'est ma première. Tu accueilles et t'orientes ? T'orientes et t'accueilles. Non, tu accueilles et tu...

  • Speaker #1

    On peut dire les deux. Ouais, c'est pas faux. Voilà. Donc, on accueille à l'IOA les patients avec les corps de métier que je viens de citer. Ambulance, SAMU, pompiers, etc. Et les gens qui arrivent sur leurs pieds.

  • Speaker #0

    Oui, aussi.

  • Speaker #1

    Voilà. Accompagnés. Et on a l'unité d'hospitalisation de courte durée, l'UHCD. Alors ça, ça fait partie des urgences parce que nous, on tourne sur les deux. On travaille à l'accueil des urgences et de temps en temps, on travaille aussi à l'UHCD. Notre planning est composé des deux.

  • Speaker #0

    Donc l'UHCD, il y a combien de lits à peu près, de box ? Il n'y a pas beaucoup ? 6, 7 ?

  • Speaker #1

    Ah non, si, il y en a plus.

  • Speaker #0

    Ah plus ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le secteur 1 qui va de la chambre 1, chambre double d'ailleurs, jusqu'à la chambre 9. lit simple, enfin chambre simple. Et ensuite de la chambre 10, 11, ça c'est chambre seule. Et ensuite chambre double, 12, 13, 14, 15. Ça fait pas mal de...

  • Speaker #0

    On va dire peut-être une vingtaine de places. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est l'UHCD.

  • Speaker #1

    Ça c'est l'UHCD. C'est le petit service transitoire en fait, quand il n'y a pas de place dans les services pour hospitaliser les gens. Les patients passent par l'UHCD bien souvent. En attendant qu'on leur trouve une place.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Pas forcément dans le CHU d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et après, l'intérieur des urges, comment ça se...

  • Speaker #1

    L'intérieur des urges. Donc les patients arrivent à l'IOA, donc l'accueil avec l'infirmier. L'infirmier prend les constantes. Voilà, le soin de base, j'ai envie de dire. Transmission avec l'équipe qui emmène le patient.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ou avec la famille. Pour connaître un peu l'histoire du patient. Pourquoi il vient aux urgences ? Dans quel contexte ? Ensuite, il est orienté par l'infirmière et ou par le médecin dans le secteur des urgences. Il y a quatre secteurs aux urgences, à l'accueil des urgences, si je ne me trompe pas. Désolée si je me trompe. Il y a les deux secteurs, le 1 et le 2, où on accueille. C'est le secteur couché. On appelle ça le secteur couché. C'est-à-dire que les gens vont être orientés vers des box, on les appelle des box, pas des chambres, mais des box, et vont pouvoir être consultés par le médecin. D'accord. Du secteur, de chaque secteur. Ok. Donc dans chaque secteur, il y a un médecin. Il y a le secteur sauve, donc c'est urgence vitale. Ok. C'est ce qu'on appelle la sauve.

  • Speaker #0

    Avec un déchoc ?

  • Speaker #1

    Avec, voilà, c'est le petit déchoc. Ok. Parce que le déchoc, déchocage, le service déchocage, c'est pas là. c'est à côté de l'AREA dans l'AREA même je connais pas trop mais voilà c'est la petite voilà c'est les patients qui nécessitent une charge médicale supérieure dès leur arrivée oui voilà qui sont en urgence vitale donc ils sont scopés donc voilà si on connaît un peu donc on les branche pour suivre leur rythme cardiaque en continu évidemment c'est des boxs seuls d'accord un peu plus grand pour l'espace. Donc là, il y a aussi un médecin, il y a l'équipe médecin, une infirmière ou infirmier et un AS ou une AS.

  • Speaker #0

    Ok. C'est le deuxième secteur ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième secteur, enfin le deuxième ou troisième. Et il y a le secteur ambulatoire. En général, c'est les patients qui peuvent rester assis ou debout, qui ne nécessitent pas d'être allongés sur les brancards. D'accord. C'est pour ça que le secteur couché, on l'appelle comme ça. On allonge les gens, ils ont besoin. Secteur ambulatoire, il y a beaucoup de plaies. Les sutures, les plâtres.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était le dernier ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est le dernier secteur. Oui. Alors après, c'est rajouté au fil des années à un autre secteur. On peut appeler ça un secteur. C'est la ZAT, la zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    C'est quand tu es un peu perdue aux urgences et tu attends le compte.

  • Speaker #1

    Non. Ça a facilité un peu le circuit du patient pour être transféré en hospitalisation dans les autres services. Et ça libère la place dans les box, dans les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence entre l'UHCD et la ZAT ?

  • Speaker #1

    C'est tout de suite, c'est en attendant le brancardier.

  • Speaker #0

    La ZAT ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est en attendant les ambulances. Par exemple, un patient qui sort et qui doit rentrer,

  • Speaker #0

    c'est où il va, mais c'est le moyen qui va.

  • Speaker #1

    Il va à la ZAT, zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Et donc du coup, il y a un médecin par secteur ?

  • Speaker #1

    Par secteur, oui.

  • Speaker #0

    Ils ne se mélangent pas les secteurs ? Non. Ils ne font que ça, ok.

  • Speaker #1

    Si, ils peuvent intervenir dans l'autre secteur, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais de base, ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #1

    Mais ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #0

    Et le personnel infirmier et l'OKS, c'est le même principe ? Sur le papier, chacun a son secteur ?

  • Speaker #1

    Chacun a son secteur. Sur notre planning, on a un secteur à attribuer.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans toutes les urgences du CHU de Clermont, combien on peut officiellement, on ne va pas compter les couloirs, mais officiellement, à peu près, on peut accueillir de patients en même temps ? Allez, vas-y, je te laisse faire la dispute. Non, mais une fourchette, donc à la louche. 20, 30, 40 ?

  • Speaker #1

    Il faudrait que je compte. Je n'ai pas compté. OK. Beaucoup.

  • Speaker #0

    OK, beaucoup. Beaucoup trop.

  • Speaker #1

    Beaucoup trop. Beaucoup trop, surtout quand le couloir radio, il est plein.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis en plus, vous finissez par en mettre dans les couloirs.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Comme les urgences de France, on suppose. À l'intérieur des urges, pour ceux qui ne connaissent pas ce bureau. un peu de forme ovale, un peu centrale des urges, où tu as les médecins ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est les secteurs 1 et 2. Ah ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Les secteurs couchés, ça.

  • Speaker #0

    Ok, secteurs couchés. C'est là où ils bossent, où ils font leur compte-rendu, etc. Voilà,

  • Speaker #1

    il y a le centre où il y a tous les ordinateurs. Les médecins sont en général derrière les ordinateurs parce qu'ils ont beaucoup de paperasse, il faut dire. Voilà, après, donc tu as...

  • Speaker #0

    C'est un peu, ouais, donc un îlot central des urges. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    voilà. Et il y a aussi une ou deux chambres fermées, si je n'ai pas de bêtises, fermées à clé ?

  • Speaker #1

    Oui, les isolements, oui. Ça, c'est deux isolements en secteur 2, couché 2. Parce qu'il faut savoir que les urgences de Clermont-Ferrand, on accueille les urgences psychiatriques. Et c'est ce qui blinde un peu, si je puis dire, les urgences.

  • Speaker #0

    Ils sont souvent pris, ces deux boxes-là, fermées ?

  • Speaker #1

    Ils sont souvent pris.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont souvent pris.

  • Speaker #1

    Alors, ils sont souvent pris. C'est vraiment des chambres fermées, sans fenêtres, sans rien, avec des portes blindées. Parce qu'il y a des patients qui souffrent de troubles assez agressifs. Donc, on peut contentionner poignées et chevilles, malheureusement. Mais ça peut servir aussi en iso ouvert. On laisse la porte ouverte, c'est juste pour que les gens qui sont persécutés... peuvent se calmer et voir aussi s'entretenir avec l'équipe de psychiatrie parce qu'on a une équipe bien sûr qui travaille avec nous l'équipe de psychiatrie toi quand t'arrives le matin au travail qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu fais en premier, décris-nous une journée à peu près type chaque fois que je la croise elle a un gâteau dans la bouche d'accord, dans combien de kilos tu as pris une de ces petites gâchis

  • Speaker #1

    Zéro, je vais dire zéro.

  • Speaker #0

    Donc une journée type, c'est quoi ? Il n'y a forcément aucune relève dès que tu arrives ou pas forcément ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. On commence à 7h moins 5. Ok. Voilà, 7h moins 5. On prend donc notre poste dans notre secteur dédié où notre cher collègue de la nuit qui est très fatigué et très content de te voir et très content de nous voir en général, ça fait plaisir, nous passe la relève. Donc on essaye de faire un relève aide-soignant avec notre feuille. On a une feuille de relève. Et l'idéal est qu'après, on puisse écouter la relève infirmière.

  • Speaker #0

    Oui, pour faire un lien. Et sur ta feuille, il y a quoi ? Il y a le nom du patient ?

  • Speaker #1

    Il y a les noms des patients. Donc à ne pas laisser sur la paillasse, c'est mieux.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Secret professionnel. Donc il y a le nom du patient, il y a les boxes d'indiqués pour chaque secteur. On a une feuille pour chaque secteur. Donc avec le principal. Le motif d'hospitalisation, ça c'est sûr. Ce qui a été fait éventuellement par l'AS de nuit. Et les antécédents, c'est bien aussi. Après, c'est propre à chacun. Chacun fait sa relève comme il l'entend. Et les aides-soignants en particulier, c'est est-ce que ce patient a une protection ? Parce que c'est super important. En fait, quand les gens arrivent aux urgences, tout le monde a peut-être... eu un passage dans sa vie aux urgences et en fait c'est super délicat je vais parler d'avoir envie de faire pipi ou autre c'est hyper délicat parce que on ne peut pas forcément se lever pour aller aux toilettes voilà plusieurs pathologies dont on n'a pas encore la confirmation une douleur thoracique normalement on ne lève pas les gens à partir du moment où on est On arrive aux urgences.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une liste de tâches à effectuer sur chaque patient ou tu fais le tour de tes box et tu vois par rapport à l'année,

  • Speaker #1

    par rapport à l'heure ? Le mieux, c'est qu'on travaille en binôme. Évidemment, des fois, on ne peut pas. On travaille en binôme. On répond aux sonnettes des patients quand ils ont besoin. Ils sonnent. Dans chaque box, il y a une sonnette. Évidemment, comme beaucoup dans tous les services.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    On fait le tour avec l'infirmier. Donc en général, on fait le tour le matin, faire 8h, 8h30. On fait le tour à midi et on fait un dernier tour le soir si les gens sont arrivés il y a plusieurs heures pour reprendre les constantes, c'est assez régulier. Donc ça, on travaille en binôme.

  • Speaker #0

    D'accord. Et par rapport à l'heure, s'il y a des repas à distribuer ?

  • Speaker #1

    Alors les repas, ça arrive, mais c'est rare parce que les gens doivent rester à jeun.

  • Speaker #0

    Ah, donc aux urges ?

  • Speaker #1

    Quand ils n'ont pas passé d'examen. Ok. En fait, voilà, on ne sait pas ce qu'ils ont. Donc, on part du principe que pour le bilan sanguin qui est fait à l'entrée par l'infirmier ou l'infirmière, ils doivent rester à jeun. D'accord. Voilà. Même s'ils ont mangé avant chez eux.

  • Speaker #0

    Et tu fais du brancardage aussi dans les urges ou pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. J'avais oublié.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu en avais pensé à ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Genre l'accompagner à la radio, le ramener, etc. Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. On a un scanner aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    qui est de l'autre côté des portes battantes mais qui est dédiée aux urgences et à l'ARIA il n'y a pas de brancardier dans le service ? il y a des brancardiers dans l'hôpital brancardage central et dans votre service des urgences il y a une AS tous les jours dédiée au brancardage et ça tourne ?

  • Speaker #0

    oui donc on en revient c'est vraiment un boulot physique parce que quand tu brancardes

  • Speaker #1

    Oui, pour en cardage ou non.

  • Speaker #0

    J'en clône en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    tout à fait. En plus, avec des couloirs blindés où il faut slalomer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'où le morceau de gâteau dans la bouche. Allez, toi, je fais des liens maintenant. Il faut reprendre des forces.

  • Speaker #1

    Les urgences, c'est petit aussi aux urgences. Donc, entre les échographes qui traînent dans les couloirs, parce qu'on n'a pas de local, on n'a pas assez de local. On n'a pas assez de local.

  • Speaker #0

    Et puis les urgences n'ont pas bougé en termes de structure.

  • Speaker #1

    On ne peut pas pousser les murs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Malheureusement.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour travailler dans un service comme le tien ? Pour une S ou pas une S ?

  • Speaker #1

    Il faut le sens de l'observation.

  • Speaker #0

    Il faut savoir regarder son patient. Le faciès, tout ça, c'est important parce que c'est des urgences. Le patient peut se dégrader vite. Rapidement. Pour moi, c'est l'une des qualités qu'il faut le plus. La rapidité, plus ou moins, mais il faut être quand même réactif.

  • Speaker #1

    Réactivité,

  • Speaker #0

    oui. être à l'écoute mais ça j'ai envie de dire c'est pour tous les soignants c'est pas propre aux urgences il faut savoir travailler en équipe tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    il faut savoir travailler avoir une bonne communication une bonne transmission des infos avec l'équipe etc faire des bonnes transmissions une bonne communication

  • Speaker #0

    Il ne faut pas passer à côté de quelque chose et que l'infirmier ou l'infirmière soient au courant de ce que tu as vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'il faut une bonne résistance au stress ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    Dans ton service plus que dans un autre ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Le secteur de la sauve, urgence vitale par exemple, on est formé. On est formé en plus. D'accord. Peut-être d'avoir le diplôme d'AS, on est formé dans cette Ausha. Parce qu'il y a des gestes... d'urgence vitale qu'on ne connaît pas forcément en sortant de l'école d'AS. Évidemment, on en apprend tous les jours. Donc, on est formé et d'ailleurs, on demande plus de formation pour être à l'aise à cette place-là.

  • Speaker #1

    Je fais une parenthèse. J'ai vu sur Internet que depuis 2021, les AS peuvent et doivent faire de nouveaux gestes. On en parlait tout à l'heure. Je ne vais pas repartir sur la liste entière, mais parmi cette liste, il y a la prise de glycémie capillaire, qui a été actée pour les AS en 2021. Et pour la petite blague, ça vient juste d'être acté pour les ambulances. Nous sommes bientôt en 2025, même si tout le monde le faisait mais c'était pas écrit noir sur blanc. Mais bon voilà quand j'ai vu cette liste ça m'a fait rire. Ouais donc tu dirais une bonne résistance au stress. Toi tu gères comment ton stress au quotidien ? Quand tu sors du travail est-ce que tu sens que tu as besoin d'évacuer ?

  • Speaker #0

    Oui l'avantage que j'ai c'est que des fois je covoiture avec mes collègues.

  • Speaker #1

    Tu mets du Célidion à fond.

  • Speaker #0

    C'est à peu près ça. C'est vrai ? C'est à peu près ça. On peut débriefer un peu sur la journée. Évidemment, on a une bonne équipe. Franchement, on a une bonne équipe et c'est très important, c'est ce que je disais, de savoir travailler en équipe et pas seule, parce qu'il faut débriefer, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, tu dirais que le trajet travail, c'est un sens de décompression.

  • Speaker #0

    Merde, peut-être mes collègues.

  • Speaker #1

    Justement qu'on arrive, qu'on la dépose,

  • Speaker #0

    Sophie. Non, ça permet d'évacuer un peu le stress. Parce qu'on se pose toujours des questions quand on finit le travail. Est-ce qu'on a bien fait ci ? Est-ce qu'on a bien fait ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas fallu que je fasse comme ça ? Ça, c'est un stress qu'on se rajoute à la maison. Et évidemment, on ne peut pas en parler à la maison parce que ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Tu fais du sport, toi ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour essayer d'évacuer un peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas une grande sportive.

  • Speaker #1

    Tu cours un peu.

  • Speaker #0

    Je cours un peu. Ça fait du bien, ça évacue. Et je conseillerais à tout le monde d'essayer.

  • Speaker #1

    Et tes collègues en font du sport ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup qui en font.

  • Speaker #1

    On peut faire un lien avec le métier.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas que le sport pour évacuer. Il y a les sorties.

  • Speaker #1

    Oui, la fameuse vie sociale.

  • Speaker #0

    Exactement. Il faut.

  • Speaker #1

    Pas besoin de drogue, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Absolument pas. En fait, quand on travaille une journée aux urgences, je pense qu'on est vacciné contre la drogue.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Tu dirais qu'il faut que dans ce service des urges, il y ait un lien particulier entre tous les soignants, plus que dans un autre service, parce que c'est les urgences ?

  • Speaker #0

    Non, pas forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas plus fort selon toi aux urges que dans un autre service ? Non. Il y a une bonne communication, mais il n'y en a pas plus que...

  • Speaker #0

    Non, moi qui ai travaillé dans pas mal de services, je te dis, en médecine polyvalente pendant 10 ans, j'avais une super équipe, on s'entendait bien. Et il n'y a pas plus... Non, on n'est pas plus complices ou proches. Oui, je comprends. Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un petit tips pour gérer ton stress lors d'une prise en charge ? Un petit truc pour garder ton sang froid, que ce soit dans la communication ou... Genre, tu as une prise en charge compliquée, un patient avec une vraie détresse vitale. Est-ce que tu as ta routine et tu te mets dans ta bulle et tout coule ? Ou est-ce que tu utilises quelque chose de particulier ?

  • Speaker #0

    J'aurais toujours le stress. C'est ce qu'il faut. Ensuite, je pense que ça s'apprend en fait. Ça s'apprend avec le temps, l'expérience. Si on a une bonne collègue, des bons collègues, même en tant que médecin, si on a un bon médecin, ça nous rassure aussi. J'ai pas de... Non, je...

  • Speaker #1

    Tu as ta petite routine de prise en charge.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, je me dis dans ma tête que si vraiment j'ai un blocage et que je peux stresser à tout moment, je sais que je suis bien en tour.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je peux déléguer.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. On peut déléguer à sa collègue qui est dans le secteur d'à côté.

  • Speaker #1

    Et tu dirais que le service des urges, il y a un impact émotionnel différent d'un autre service parce que tu as des patients qui arrivent dans un état très dégradé. parce que tu as des décès, je suppose, par moment ? Est-ce que tu dirais qu'émotionnellement parlant, c'est plus chargé qu'un autre service ?

  • Speaker #0

    Alors, on va dire qu'il y a plus d'émotions.

  • Speaker #1

    Tu restes plus souvent dans un service comme le tien, le besoin d'évacuer, on parlait du sport, on parlait de parler, c'est quand même un peu plus présent. que dans un service, dans une maison de retraite ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le décès, on l'attend peut-être, en fait, plus dans un service.

  • Speaker #1

    C'est une éventualité. Voilà.

  • Speaker #0

    Alors que les urgences, on ne s'y attend pas et c'est à tout âge.

  • Speaker #1

    Tu comprends.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé. Donc, ça arrive.

  • Speaker #1

    Malheureusement. Pendant le Covid, tu as travaillé ? Oui. Je suppose.

  • Speaker #0

    Oui, quand même.

  • Speaker #1

    Oui, s'il te plaît. Ça s'est passé comment, le Covid, à Clermont ?

  • Speaker #0

    Donc, port du masque.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On continue. Donc,

  • Speaker #1

    en termes de stress et de charge de travail, c'était plus plus ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup plus de travail. Du stress pour les patients, plus plus. Et du coup, pour les soignants, plus plus. Peut-être un peu plus de... Comment dire ? Pas de nervosité, mais...

  • Speaker #1

    Et ça se passait comment ? Parce que moi je me souviens en tant qu'ambulancier, on recevait tous les jours par l'ARS les fameuses prises en charge, comment il fallait s'habiller.

  • Speaker #0

    Ah bah on était en cosmonaute.

  • Speaker #1

    Mais tout le temps, parce que nous, allez je vais peut-être exagérer, mais les deux trois premières semaines, pratiquement tous les jours, il y avait une nouvelle procédure. Le lundi il fallait s'être cosmonaute, le mardi il fallait plus mettre de charlotte.

  • Speaker #0

    Ouais ça a changé, bah oui mais il fallait s'adapter à la situation en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait qui était méga stressant je trouve, en plus de la maladie en elle-même. Mais de se dire, tiens, ils me disent qu'il ne faut plus porter de charlotte. Est-ce que c'est normal, pas normal ?

  • Speaker #0

    Tous les jours, on ne savait plus ce qu'il fallait faire. Donc, on en parlait. Oui, mais moi, j'ai entendu qu'il fallait machin. Après, ce qui est bien, c'est qu'on a des cadres. On a des cadres qui nous envoyaient des mails, qui nous parlent aussi, qui étaient bien présents dans le service auprès de nous pour essayer de gérer au mieux la situation.

  • Speaker #1

    Il y a eu un afflux très important pendant cette période Covid. Oui, oui. Dans l'épisode 7-8, si je n'ai pas de bêtises, il y a Bruno Arme au SAMU qui nous explique, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron, pendant le temps de son discours, il disait que tous les téléphones se sont arrêtés de sonner. Et dès qu'il a fini son discours, le standard a explosé. Est-ce que c'est le même principe ? Il y a eu un afflux parce que j'ai le nez qui coule, je viens. Parce que j'ai un petit mot de tête, je viens. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que ça a favorisé la venue des patients.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez isolé les suspicions Covid au CHU ?

  • Speaker #0

    Alors, on faisait des box simples.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, on pouvait essayer, mais ce n'était pas possible. Parce que vu l'afflux qu'il y avait, ce n'était pas possible de faire des box simples. Donc, on rassemblait les Covid aussi en boxe double.

  • Speaker #1

    Mais genre, je me souviens quand on arrivait avec une suspie Covid, il fallait aller prévenir l'IOA qui venait dans l'ambulance, prendre des constantes.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, il y avait la désinfection.

  • Speaker #1

    Après, il y avait un chemin différent de quelqu'un qui venait pour une chute, une plaie, peu importe. On ne prenait pas le même chemin si c'était un Covid.

  • Speaker #0

    On s'est servi du service UHCD avec la vingtaine de lits qu'on a. pour y mettre les patients qui étaient Covid positifs.

  • Speaker #1

    OK. Et là, pareil, il y avait du personnel dédié dans ce service ? Là,

  • Speaker #0

    il y avait du personnel dédié. C'était nous, c'était les AS. OK. Mais on a eu du renfort aussi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, il y avait du plus, il y avait du renfort. Il y en avait beaucoup, il y en avait beaucoup, beaucoup. C'était difficile à gérer. Mais on faisait, on a même, si, on a même fait un... Si, je m'en souviens, ça me revient. Parce que ça date, alors moi j'oublie. Mais on a même fait le service ambulatoire où on recevait les gens Covid.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On a mis des lits, même dans la salle d'attente. Dans la salle d'attente, quand c'était blindé de monde, dans la salle d'attente, on a mis des lits. C'était hallucinant.

  • Speaker #1

    C'était une période Paul.

  • Speaker #0

    Ouais quand même.

  • Speaker #1

    Quand on en parlera à nos enfants dans quelques années,

  • Speaker #0

    ou à nos petits-enfants.

  • Speaker #1

    Ouais mais en fait c'était...

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui me reviennent.

  • Speaker #1

    Allez vas-y vomis.

  • Speaker #0

    On oublie vite hein.

  • Speaker #1

    C'est la force de l'être humain je dirais. C'est qu'on a la capacité à mettre de côté un peu les choses traumatisantes. T'as eu le droit à la prime Ségur toi en tant qu'aiste ? Oui. Ok. C'était combien tu te souviens ?

  • Speaker #0

    C'était très intéressant.

  • Speaker #1

    181.

  • Speaker #0

    186. 181, 186.

  • Speaker #1

    Sur ton salaire tous les mois, c'est une augmentation, c'est pas une prime. Non.

  • Speaker #0

    on l'a eu en deux parties au début et après tous les mois on a des primes aux urgences on a la prime de risque de combien tu sais ? si je ne me trompe pas c'est

  • Speaker #1

    12 120 une centaine d'euros toi qui es 118 euros tu es une femme de chiffres soyons précis pas du tout Toi qui es aux urges depuis 5 ans, tu me disais, est-ce que tu as vu l'afflux des patients changer en termes de quantité ? Je fais une petite parenthèse sur ça. Depuis peu, il y a encore une fois, si vous voulez avoir des informations sur ça, on en parle dans le podcast avec l'assistant de régulation médicale, la création du SAS, service d'accès aux soins, qui a été créé. Je sais qu'elle a été créée à Clermont, je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les autres régions. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est le SAS, c'est une fois que votre médecin généraliste n'est plus disponible, vous offrir l'opportunité d'avoir une réponse tout simplement. C'est pour ça que les autorités, via des spots radio et spots télévisés, incitent à composer le 15. En faisant le 15, vous pouvez avoir un conseil médical, vous pouvez obtenir une téléconsultation. Vous pouvez avoir la possibilité d'avoir une équipe SMUR qui vient chez vous. Ça vous offre la possibilité d'avoir un professionnel de santé au bout du fil. Et le SAS filtre, tu m'arrêtes si je me trompe, les urgences la nuit, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    À partir de 18h.

  • Speaker #1

    Est-ce que depuis cette mise en place-là, tu as vu un afflux changer ? Oui. Il y a moins de bobologie ?

  • Speaker #0

    J'aime pas trop dire bobologie, tant qu'on sait pas ce qu'on a. Non, oui, oui,

  • Speaker #1

    je comprends. Des gens qui viennent à 18h, parce qu'ils...

  • Speaker #0

    Oui, on a vu la différence. On voit la différence. On voit la différence. Il y a beaucoup de... En fait, on se permet plus, je pense, aux urgences, de renvoyer, entre guillemets, les gens qui viennent, alors qu'ils n'ont pas forcément besoin de venir aux urgences. On les renvoie vers leur médecin traitant. Et on se permet, peut-être... L'infirmier, parce que l'aide-soignante ne fait pas ça, mais l'infirmier peut se permettre un peu plus de renvoyer les gens chez eux.

  • Speaker #1

    De dire que ce n'est pas une urgence vitale.

  • Speaker #0

    Entre guillemets, de la bobologie. Il y a moins d'encombrement, un petit peu moins.

  • Speaker #1

    Ça fonctionne, on va dire.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne bien. Le principe fonctionne. Moi, je trouve, de mon point de vue.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, tu nous parlais de ton évolution de carrière. Comment tu t'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    Dans 5 ans, dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, allez, à moyen terme et à long terme. Alors,

  • Speaker #0

    moi, je suis bien aux urgences. Ça fait 5 ans que j'y suis. Et sachant que je ne voulais pas le service des urgences, je suis très agréablement surprise. Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    on... T'en as pas ras la casquette, quoi. Non. Donc, tu te vois en train de continuer quelques années.

  • Speaker #0

    Non, pour l'instant, oui. OK. Oui. On se découvre des qualités. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Sans se jeter des fleurs. C'est vrai qu'on se découvre des qualités qu'on ne voyait pas dans d'autres services. On en apprend tous les jours. On apprend énormément aux urgences. Et ça, c'est super intéressant. Dans le métier d'AS, je trouve que c'est très valorisant par rapport... C'est mon point de vue, encore une fois. À l'EPAD ou dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Les cas sont plus... Justement,

  • Speaker #0

    continu.

  • Speaker #1

    Peut-être complexes.

  • Speaker #0

    Eh bien... On travaille beaucoup avec les médecins. On voit beaucoup de gestes. Bien sûr. Vous ne le verrez pas ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Les urgences, c'est super. Moi, je trouve ça super, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu fais ambulancier, non ? Le mec essaie de recruter. Tu me donneras ton CV après. Non, mais tu sais qu'entre les AS et les ambulanciers, il y a des modules qui sont communs. Oui. Et voilà, pour les AS qui veulent devenir ambulanciers, la formation partielle qui se fait très vite.

  • Speaker #0

    Mais je pousserai les aides-soignants, moi-même, à faire cette formation d'ambulancier. Pousse-toi. J'ai ma collègue... copine qui a commencé la formation, qui l'a faite.

  • Speaker #1

    Et oui, parce que les ambulanciers SMUR, ils aiment bien maintenant avoir des ambulanciers SMUR qui sont soignants.

  • Speaker #0

    Voilà, et c'est bien,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    C'est super d'être sur le terrain. Ça change. Et ce qui serait encore mieux, c'est de faire 50-50.

  • Speaker #1

    Il y en a, je crois, qui l'ont demandé.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils ont eu des problèmes. Non, mais voilà, c'est une éventualité aussi.

  • Speaker #0

    pour une évolution de carrière d'être ambulancier ça permet de voir autre chose une autre facette du soin cette petite routine même si je vais pas parler de routine dans les urgences non oui c'est sûr tu vas prendre les patients chez eux donc tu vois on évolue quoi c'est bien de voir tous les corps de métier je trouve et

  • Speaker #1

    je vais finir ce podcast avec une note positive j'ai cherché s'il y avait un de plus en plus de gens qui se formaient au métier d'aide-soignants. Et il se trouve que j'ai trouvé une statistique qui englobe les ambulanciers et les aides-soignants. Donc c'est pareil, c'est un chiffre du gouvernement qui date de 2021. Ils ont noté une hausse de 5% du nombre d'inscrits dans les formations aux professionnels. sanitaire qui concerne plus particulièrement les ambulancers et les AS. Donc malgré tout ce qu'on entend, malgré les salaires qui sont pas très motivants des fois, malgré le Covid qui a fait peur à pas mal de monde, il semblerait que le secteur du soin et de la santé continue à recruter et attirer du monde. Tu veux aborder quelque chose, Sophie, en particulier, sur ton métier, sur ton service, un message à faire passer, l'annonce de vente de ta boîte. Non, je...

  • Speaker #0

    Non, non, je...

  • Speaker #1

    Fière de ton métier ?

  • Speaker #0

    Je suis très fière de mon métier, j'aime ce que je fais, c'est pour ça que je fais encore ce métier, d'ailleurs. Il y a de l'évolution tout au long de sa carrière. avec plein de formations. C'est super intéressant. Si, je rajouterais juste que pour faire ce métier, il ne faut pas le faire à défaut. De ne pas savoir ce qu'on veut faire. C'est une vocation,

  • Speaker #1

    je pense. C'est un peu la problématique, d'ailleurs, je fais une parenthèse sur ça. avec les professions du soin facilement accessibles, et j'englobe les ambulanciers et les AS, c'est que des fois, il y en a certains, ils viennent dans ces professions parce qu'ils ne savent pas trop quoi faire d'autre.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas forcément mauvais.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ils peuvent avoir une vocation. Mais c'est vrai qu'on a tendance à voir un peu plus fréquemment que je suppose que les infirmiers, que les médecins. Ça paraît tellement logique au vu de la longueur de la formation. Des fois, on se retrouve à faire équipe avec des gens qui ont été un peu parachutés là. qui ont suivi la formation mais finalement qui n'ont pas fait pour ça,

  • Speaker #0

    on peut le dire très honnêtement après l'école d'aide soignante est bien pour ça,

  • Speaker #1

    c'est qu'il y a des stages je crois que c'est 50-50 théorie et stage j'avais la statistique j'avais la statistique sur les stages c'est le même nombre d'heures je crois il disait, alors ça a peut-être changé mais moi j'ai trouvé sur internet il disait 3 stages de 5 semaines et un stage de 7 semaines pour les AS oui

  • Speaker #0

    Donc ça permet aussi de te découvrir et de savoir si tu es bon pour ce métier.

  • Speaker #1

    Et pour la formation, si vous êtes intéressé par la formation d'AS, direction l'IFAS en face du CHU de Clermont-Ferrand. Pour parler de Clermont-Ferrand, il y a forcément un institut de formation proche de chez vous. Merci beaucoup Sophie, merci de m'avoir accueillie chez toi. Merci à toi. Et si vous voulez voir Sophie, coupez-vous le doigt et allez le faire aux urgences. Allez, à bientôt. À tous les jours. Merci Sophie, à plus.

  • Speaker #0

    Merci. Vous avez écouté ma maman, maintenant allez liker,

  • Speaker #1

    commenter et partager le podcast Préambule.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie, aide-soignante

    00:03

  • Parcours professionnel de Sophie et formation initiale

    01:07

  • Les tâches et responsabilités d'un aide-soignant

    02:21

  • Questions-réponses sur les idées reçues concernant le métier

    10:29

  • Évolution de carrière et perspectives pour les aides-soignants

    19:53

  • Impact émotionnel et gestion du stress aux urgences

    45:31

  • Conclusion et message positif sur le métier d'aide-soignant

    56:13

Share

Embed

You may also like

Description

Êtes-vous prêt à plonger au cœur des urgences médicales et à découvrir le quotidien des héros de la santé ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Sophie, aide-soignante aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand, qui dévoile les réalités souvent méconnues de son métier. À travers son témoignage, elle nous invite à dépasser les stéréotypes associés à la profession d'aide-soignant, un rôle essentiel qui exige des compétences variées et un travail d'équipe inestimable, particulièrement dans le cadre des interventions d'urgence.


Au fil de la conversation, Sophie partage son parcours inspirant, ses motivations profondes et les défis quotidiens auxquels elle fait face. Elle nous explique comment la formation d'aide-soignant, bien que similaire à celle des ambulanciers, offre une perspective unique sur le transport sanitaire et les soins prodigués aux patients. La discussion aborde également l'importance de la régulation médicale et de la communication au sein des équipes pluridisciplinaires, éléments cruciaux pour assurer des soins de qualité dans un service d'urgence souvent sous pression.

Les émotions vécues par Sophie lors de situations critiques sont palpables, et elle souligne la nécessité d'une approche humaine dans les soins. Elle évoque les horaires exigeants et les conditions de travail, tout en plaidant pour une meilleure reconnaissance des professionnels de la santé. Malgré les défis, Sophie insiste sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour embrasser une carrière dans le soin, et que le métier d'aide-soignant peut être extrêmement valorisant, tant sur le plan personnel que professionnel.

Cet épisode se conclut sur une note positive, avec des statistiques révélant un intérêt croissant pour les métiers du soin, témoignant d'une résilience et d'une passion indéfectibles au sein du secteur. Si vous êtes passionné par la médecine et la santé, ou si vous envisagez une carrière dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé est fait pour vous. Ne manquez pas ces histoires de soignants qui font la différence chaque jour dans les urgences médicales et au-delà. Écoutez dès maintenant pour découvrir comment ces professionnels de la santé transforment des vies, un soin à la fois.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, je lance l'épisode 13 avec la réception de Sophie, qui va nous parler de son métier d'aide-soignante au sein du CHU de Clermont-Ferrand. Un métier avec beaucoup de similitudes avec la formation d'ambulancier, puisque pas moins de 4 blocs de compétences sont communs avec nos deux formations. Et puis, en grand journaliste d'investigation que je suis, j'ai pris le risque de poser cette question que beaucoup se posent. Les aides-soignantes sont-elles nues sous leur blouse ? Oui, oui, j'ai osé. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. Allez, c'est parti. préambule pour les podcasts, les ambulanciers et de la santé. Sophie, bonjour.

  • Speaker #1

    Salut JP.

  • Speaker #0

    Sophie, tu es aide-soignante aux urgences de Clermont-Ferrand. Tu m'accueilles ce matin chez toi pour enregistrer ce podcast. Merci beaucoup. Avec plaisir. Déjà, présente-toi Sophie, pour ceux qui nous écoutent, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Sophie. Je suis aide-soignante depuis 20 ans. Match. À peu près, oui. On ne compte plus à cette période-là. Je travaille actuellement aux urgences de Clermont-Ferrand. Ça fait 5 ans. Je suis passée un peu par pas mal de services.

  • Speaker #0

    D'accord, on va venir en détail après sur tout le reste. Et pour une fois, je vais me présenter moi aussi, parce qu'effectivement, comme je te disais, je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais présenté. Donc moi, c'est Jean-Paul, j'ai 42 ans. Actuellement, je suis ambulancier, donc j'ai commencé en tant qu'auxiliaire ambulancier il y a une dizaine d'années à peu près. J'ai travaillé aussi au CHU de Clermont-Ferrand, j'ai travaillé au SMUR d'Histoire. Et là, je suis donc dans une société privée à Billon, pour être exact. où j'occupe le poste d'ambulancier, de responsable d'exploitation. Présentation faite. Sophie, tu nous as dit que tu étais aide-soignante juste avant d'accéder à cette profession. Tu faisais quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je sortais d'école, bac.

  • Speaker #0

    Ok, donc cursus scolaire.

  • Speaker #1

    Cursus scolaire.

  • Speaker #0

    Quel type de bac t'as passé ?

  • Speaker #1

    Bac sciences médico-sociales, SMS, à l'époque. D'accord. Ça a peut-être changé.

  • Speaker #0

    Et tu savais déjà que tu voulais aller dans le soin, dans le médical. Oui. Mais tu savais exactement, tu as vite su ce que tu voulais faire ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    École d'infirmière.

  • Speaker #0

    C'était le projet ?

  • Speaker #1

    C'était mon projet.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu rentres à l'école d'infirmière en quelle année à peu près ? 2000 et les quelques, on va dire ?

  • Speaker #1

    2001.

  • Speaker #0

    2001. C'était quelle école ?

  • Speaker #1

    C'était la Croix-Rouge française à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Et tu as passé un concours ?

  • Speaker #1

    J'ai passé un concours. Il y avait l'oral et l'écrit. Et pour le réussir, j'ai passé du coup un an de prépa concours à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Mais tu étais de Bourges à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    J'habitais Bourges. Ah, mais tu habitais Bourges. Oui, j'habitais Bourges. J'ai fini ma terminale à Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc un an de prépa où tu fais que ça à temps plein, c'est-à-dire que tu prépares juste le concours. Tu ne prépares pas l'école, juste le concours.

  • Speaker #1

    Le concours avec des mises en situation pour être plus à l'aise à l'oral. Je ne sais même pas si ça existe encore.

  • Speaker #0

    Je crois que les prépas concours, il me semble que ça existe encore. Clairement, sur le boulevard Bingen, il me semble qu'il y en a. Je ne sais pas s'ils préparent exactement ce concours-là, mais il me semble que ça existe encore. Et il y avait beaucoup de monde dans cette prépa ?

  • Speaker #1

    Non, on n'était pas beaucoup. Mes souvenirs sont bons. On devait être une petite quinzaine.

  • Speaker #0

    D'accord. Et que des gens qui préparent le concours l'infirmière.

  • Speaker #1

    Qui prépare le concours infirmière.

  • Speaker #0

    Et cette préparation au Tu as réussi à trouver un financement ? C'était un financement perso ?

  • Speaker #1

    Financement personnel.

  • Speaker #0

    Personnel, ok. Donc au bout d'un an, tu finis... C'est donc un an, septembre-septembre ?

  • Speaker #1

    Oui, un an.

  • Speaker #0

    Ok. Tu finis cette prépa, donc tu passes le concours ?

  • Speaker #1

    Je passe le concours dans différents hôpitaux.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, parce que j'ai passé Paris.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    J'ai passé donc Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Paris, je n'ai pas eu. Ensuite, on est validé ou pas. Oral, écrit d'abord. D'accord. Orale ensuite. Et à Bourges, je l'ai eu. J'ai eu mon concours à Bourges.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que tu visais, c'était Bourges ?

  • Speaker #1

    Je visais Bourges, à la base.

  • Speaker #0

    Donc tu rentres à l'école d'inf. Tu passes ta première année.

  • Speaker #1

    Je passe ma première année.

  • Speaker #0

    Tout se passe bien ?

  • Speaker #1

    Tout se passe bien, sauf que je ne valide pas le dernier module. Donc je redouble ma première année.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer en deuxième année et repasser le module plus tard ?

  • Speaker #1

    Non. ça se faisait pas donc j'ai été obligée de redoubler ma première année pour valider tous les modules d'accord ah t'as revalidé tous les modules après ?

  • Speaker #0

    oui j'ai refait ma première année donc à zéro quoi comme si t'avais rien fait ah c'est chaud, non je crois que ça a changé c'est possible et heureusement tu valides que le module que t'as raté je crois ah ouais donc tu recommences une autre année je vais recommencer mon autre année donc j'ai tout validé Ah, la deuxième fois était la bonne ?

  • Speaker #1

    Voilà. Les théories et les stages.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sauf que, ben, voilà. Quand t'es jeune, t'as pas d'expérience.

  • Speaker #0

    Et là, c'est le drame.

  • Speaker #1

    Et là, c'est le drame. Tu ne sais plus ce que tu veux.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu t'es posé des questions au bout d'un moment ?

  • Speaker #1

    Mais je ne suis pas la pire parce qu'il y a des troisième années qui ont tout arrêté en troisième année, quoi. Ah ouais,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    C'est tout le monde. Et là, c'est... Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais quoi ? Tu te poses des questions sur le métier en lui-même ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ouais.

  • Speaker #0

    Ou tu ne te sens pas capable d'aller au plus ?

  • Speaker #1

    Eh bien, on passe des stages, donc on passe différents stages. Tous ceux qui ont passé l'école d'aide-soignante peuvent le dire. On ne tombe pas forcément dans des stages très faciles. On n'est pas forcément bien entouré non plus. On nous met la pression. Donc, ça peut être simple comme ça peut être difficile. l'école d'AS et du coup il faut avoir confiance en soi quand même, un minimum de confiance en soi.

  • Speaker #0

    En plus c'est particulier, la première année en fait tu ne peux pas faire beaucoup de gestes je suppose ?

  • Speaker #1

    On observe du coup, ensuite si justement on tombe dans des stages qui sont plus ou moins à l'aise, on te laisse faire quelques gestes quand même avec un bon encadrement. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc là tu valides ta première année ?

  • Speaker #1

    Je valide ma première année.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui se passe ? Et bien je décide de travailler. Voilà. Parce que je ne veux pas continuer l'école.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et je ne savais pas que je pouvais faire un report d'année à l'époque. Donc ne pas signer pour mon diplôme d'AS. Essayer de travailler dans les hôpitaux pour justement prendre confiance en moi. J'aurais pu le faire, mais non.

  • Speaker #0

    En fonction d'eux, sans signer le diplôme ?

  • Speaker #1

    En fonction d'eux, bien sûr, parce que ça recrutait.

  • Speaker #0

    Ok. Mais ça, le report d'année, tu l'as su quand, ça ? Que ça pouvait se faire ?

  • Speaker #1

    Je ne l'ai su pas longtemps après.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Je n'aime pas que ça...

  • Speaker #1

    Est-ce que je l'aurais fait ?

  • Speaker #0

    Donc, pour ceux qui n'ont pas compris, le report d'année, c'est... Tu as validé ta première année. On suspend,

  • Speaker #1

    en fait. La formation. La formation pour mettre un pied dans le médical, en fait.

  • Speaker #0

    Dans le métier, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Si on peut. Et reprendre la deuxième année.

  • Speaker #0

    Ok. Donc là, tu te lances dans un BEP mécanique. Donc là, tu signes ton diplôme. Tu es donc à S. Et tu vas où alors ?

  • Speaker #1

    Du coup, je signe. Et je commence à travailler dans une maison de rééducation.

  • Speaker #0

    Ok. Toujours sur Bourges ?

  • Speaker #1

    Toujours sur Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord. Pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Pendant... Bonne question. J'ai dû faire deux ans, deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    Mais là, tu sens que c'est le métier qui te plaît, donc, à S, finalement ?

  • Speaker #1

    Par contre, oui, oui, oui. En tant qu'A.S., j'étais très, très en confiance.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Avec une bonne équipe en plus, donc ça aide.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu arrives à Clermont à quel moment ? Ah oui. Donc, après combien d'années d'expérience sur Bourges et les alentours ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai fait Bourges. j'ai fait Saint-Etienne l'intérim et l'intérim c'est génial par contre parce que l'intérim ça te fait voir plusieurs services en fait donc

  • Speaker #0

    t'arrives directement quand t'arrives à Clermont je suis arrivée à Clermont il y a 5 ans et t'embrayes directement sur les urges et j'avais qu'une place oui

  • Speaker #1

    J'étais en congé mat, en fait, quand je suis partie de la région parisienne. Et on a été muté à Clermont, donc ça avait fait six ans. J'ai gardé mon petit, donc je cherchais un mode de garde. Donc, je ne pouvais pas reprendre le boulot tout de suite. Et une fois que j'ai trouvé le mode de garde pour mon fils, j'ai demandé à travailler à l'hôpital de Clermont au CHU. Je venais du privé. Donc, moi, le public, je voulais tester. Et donc, on m'a contactée pour me dire qu'il y avait une place aux urgences.

  • Speaker #0

    Un peu d'appréhension ?

  • Speaker #1

    Beaucoup d'appréhension, parce que c'est le service que je ne souhaitais pas forcément. J'étais, ayant travaillé dix ans en oncologie, médecine polyvalente, je n'avais jamais mis un pied dans les urgences.

  • Speaker #0

    Tu partes avec un peu d'a priori.

  • Speaker #1

    D'appréhension et d'a priori,

  • Speaker #0

    oui. On va revenir un peu plus tard. plus tard sur le service en lui-même. Donc là, on a compris ce qui t'a amené à ce métier, l'information que tu as suivie, que tu n'as pas suivie d'ailleurs. Mais voilà, donc là, on va parler du métier d'AS. Je vais te poser une dizaine de questions pour entrer dans le vif du sujet. Tu me réponds juste par vrai ou par faux et on revient sur chaque thème une fois que c'est terminé. Un peu de spontanéité quand tu réponds et tu essaies d'aller un petit peu vite. OK ? Allez, c'est parti. Les aides-soignants ne font que changer des couches.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Ce métier est peu valorisé.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il n'y a que des femmes parmi les aides-soignants. Faux. On a forcément mal au dos quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Pas totalement faux.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas avoir de vie sociale pour être aide-soignant.

  • Speaker #1

    Bien sûr que si.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Ah si.

  • Speaker #0

    Les aides-soignants sont nus sous leur blouse. Spontanéité, j'ai dit.

  • Speaker #1

    Joker.

  • Speaker #0

    Ok. Les aides-soignants n'ont pas de pouvoir d'achat. Faux Il faut être jeune pour faire ce métier

  • Speaker #1

    Faux

  • Speaker #0

    Allez on reprend point par point Les aides-soignants ne font que changer des couches Ça quand t'es pas dans le métier Et moi le premier d'ailleurs

  • Speaker #1

    C'est le truc qui me vient en premier Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui pense ça

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous faites alors ? C'est quoi les tâches de l'AS ?

  • Speaker #1

    Les tâches de l'AS C'est donc le soin Déjà le soin Il faut savoir qu'être soignante, on est au plus près du patient. Donc ça, c'est une qualité dans le métier d'AS que moi, je retrouve en tout cas et que je voulais.

  • Speaker #0

    On se prend en soins d'hygiène,

  • Speaker #1

    communication avec le patient et avec la famille. On fait des soins de nursing, donc en effet, on peut changer des protections. D'ailleurs, on ne dit pas couche. Je ne sais pas. On accompagne le patient. On l'accompagne dans son hospitalisation, dans son passage, vu que je suis aux urgences. C'est un passage. On est là pour le rassurer. On n'est pas forcément là pour des soins de nursing.

  • Speaker #0

    Les aides au repas ?

  • Speaker #1

    Les aides au repas, pas fait. On travaille en équipe pluridisciplinaire, donc c'est un tout. On fait plein de choses.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas que le changement des protections. Non. Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin. Quel est le lien que tu as avec... Justement, tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Il y a un lien fort. La voie de l'aide-soignant est considérée et prise en considération ?

  • Speaker #1

    On a plusieurs corps de métier. Donc, un bas de l'échelle, je n'utiliserai pas ce terme.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un peu péjoratif, mais je veux dire, quand tu es AS, dans l'équipe des soignants, tu occupes un poste dont on se préoccupe et ton avis et ton expertise est pris en compte. Genre, sur un patient, quand il y a des pseudo-réunions de service. l'AS est pris dans le lot ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, j'ai participé à des staffs de médecins où, au contraire, vu qu'on est en plus au plus proche du patient, on a beaucoup de choses à apporter. D'accord. Quand je dis qu'on est au bas de l'échelle, non, on n'est pas au bas de l'échelle. Non, ce n'est pas une échelle, en fait. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une équipe entière, chacun avec ses tâches, avec ses objectifs.

  • Speaker #1

    Exactement, et j'ai envie d'en parler, mais par exemple, la SH, l'agent de service hospitalier, qui en résumé, on pourrait dire qu'elle fait le ménage, c'est un soin aussi en fait. Elle passe aussi par le soin en fait.

  • Speaker #0

    C'est un soin d'hygiène, mais pas du patient directement.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est son environnement. Bon,

  • Speaker #1

    voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Ce métier est peu valorisé ? En termes de... Bon, on ne va pas parler de la reconnaissance, mais en termes de salaire, d'emploi... En termes de rémunération,

  • Speaker #1

    il est peu valorisé, mais ça, c'est depuis des années.

  • Speaker #0

    Toi qui venais du privé, tu disais, avant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quand tu es arrivée au CHU, tu as retrouvé ton salaire ou tu étais mieux payée ? J'étais mieux. Tu étais mieux payée dans le privé ?

  • Speaker #1

    C'était beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Il y avait une grosse différence ?

  • Speaker #1

    Il y a une grosse différence. D'accord. Et il y a une grosse différence par rapport à l'évolution. Parce que 10 ans dans le privé, je n'ai pas évolué beaucoup. Niveau salaire. Que dans le privé, on est stagérisé.

  • Speaker #0

    Et ensuite,

  • Speaker #1

    on est titulaire.

  • Speaker #0

    Que dans le public, tu es d'abord stagérisé et après titulaire. Dans le public. Non, tu as dit dans le privé.

  • Speaker #1

    Ah, dans le public. Pardon.

  • Speaker #0

    C'est la drogue. Mais ton salaire a augmenté quand même en disant au CHU.

  • Speaker #1

    Alors au CHU, dans le public, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Donc tu as peut-être démarré de plus bas, mais peut-être que tu as... Voilà,

  • Speaker #1

    c'est des échelons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Au niveau de l'emploi, dans ton service, quand on cherche du monde, on arrive à en trouver facilement. Il y a beaucoup d'AS sur le marché ou un peu comme les ambulanciers, c'est une denrée rare et c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Il y en a. Je pense qu'il y en a plus que... Mais ils ne recrutent pas forcément.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    On tourne... Comment dire ? Ils font tourner les aides-soignantes inter... Inter-service ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, d'accord. Ouais, donc avant de prendre quelqu'un de l'extérieur... D'accord. Il n'y a que des femmes parmi les AS ?

  • Speaker #1

    Ah bah, faux.

  • Speaker #0

    Alors ? On veut des ché...

  • Speaker #1

    On veut des ché... Alors... Moi, dans mon expérience professionnelle, du coup... Ouais. J'ai travaillé avec... pas mal d'aides-soignants masculins, du coup.

  • Speaker #0

    Donc il y en a ?

  • Speaker #1

    Il y en a.

  • Speaker #0

    Mais forcément, les femmes sont majoritaires dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Les femmes, peut-être, sont majoritaires à notre époque, je ne sais pas. Peut-être que ça dépend aussi des services.

  • Speaker #0

    En bon journaliste que je suis, j'ai cherché des chiffres sur Internet. Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    En 2021,

  • Speaker #0

    ça remonte à quelques années, mais en 2021, ils disent que 90% des aides-soignantes en activité sont des femmes.

  • Speaker #1

    Ah quand même.

  • Speaker #0

    Donc ça fait quand même énormément. Ça fait une énorme majorité. Et aux urgences à Clermont, il y a des hommes ou pas ? Des AS ?

  • Speaker #1

    J'en ai un, deux jours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et au CHU, de manière générale, je ne sais pas si tu côtoies les autres. Non,

  • Speaker #1

    je n'ai fait qu'un seul service. D'accord.

  • Speaker #0

    On a forcément mal au dos quand on est

  • Speaker #1

    AS ? Ça y contribue, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ton cas déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est mon cas. Mais en même temps, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux. À 95 ans,

  • Speaker #1

    bientôt. Je pense qu'en effet, pour faire ce métier d'aide-soignante, on a des formations sur la manutention, évidemment. D'ailleurs, ça en vient dans plusieurs métiers. Oui, oui. Mais spécifiquement...

  • Speaker #0

    Spécifiquement ? Oui.

  • Speaker #1

    Dans le métier d'AS, on a des formations sur la manutention. Évidemment, on relève les gens, on les réinstalle. Donc, on force.

  • Speaker #0

    Vous travaillez toujours à deux ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas forcément. Donc, c'est pour ça qu'on a aussi des techniques. On apprend des techniques au cas où on est seul.

  • Speaker #0

    Puis, vous avez du matériel aussi aux urges ?

  • Speaker #1

    On a du matériel. On a des lèvres malades.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais ce n'est pas une fatalité, mais c'est fréquent, on va dire, d'avoir mal au dos.

  • Speaker #1

    Oui, c'est fréquent.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les ostéopathes nous adorent. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Tu as pris ta carte d'abonnement.

  • Speaker #1

    il ne faut pas avoir de vie sociale pour être soignant quels sont les horaires d'un être soignant il y a plusieurs horaires on peut être de jour et on peut être de nuit on a une équipe de jour moi je fais partie de l'équipe de jour je ne tourne pas et je ne fais pas la nuit contrairement aux infirmières qui font jour et nuit il y a des AS quand même la nuit et il y a une équipe d'AS la nuit nos horaires c'est 12h Aux urgences, on est passé en 12h. Ça va faire 3 ans. Si je ne me trompe pas, ça passe tellement vite. Donc, on était en 7h30. Au début, 7h30, c'était 6h, 13h30. Et maintenant qu'on est en 12h, c'est du 7h, 19h. Et on a une autre plage horaire aussi. C'était 9h, 21h. Et on est passé depuis peu, depuis un mois, en 8h, 20h.

  • Speaker #0

    Et le fait de bosser en 12 heures, ça t'offre plus de jours de repos dans la semaine ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu y trouves ton compte ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai toujours travaillé en 12 heures. Donc ça t'arrange.

  • Speaker #0

    Combien de week-ends tu travailles dans le mois ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on travaille un week-end sur trois. Un week-end sur trois. En règle générale, c'est un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    c'est un week-end sur trois parce qu'on est une grosse équipe.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, tu es d'accord avec le fait de dire que... Même quand on est AS, on a une vie sociale normale.

  • Speaker #1

    J'ai ma vie de famille. On a une vie sociale, tout à fait.

  • Speaker #0

    On voit des photos sur Instagram.

  • Speaker #1

    Pas toi.

  • Speaker #0

    C'est pas joli. Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est AS. Qu'est-ce qu'on peut faire une fois qu'on est AS et qu'on a envie de continuer ?

  • Speaker #1

    Alors, en étant AS, on peut entreprendre la formation d'infirmière. Allez à l'IFSI. OK.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas une VAE, un truc comme ça, pour valider tes années ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    On a que quelques modules à valider, mais par contre, on fait les trois années.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Il n'y a pas de formation écourtée. Il y a peut-être deux, trois modules qui sont validés.

  • Speaker #1

    Validés, oui. Je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu n'as pas été au bout.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas repris, surtout.

  • Speaker #0

    Oh l'échec ! Bon ça suffit. Donc tu peux devenir infirmière ?

  • Speaker #1

    On peut être infirmière. Ok. On peut passer aussi des formations pour être auxiliaire puerre. D'accord. Je crois que même ça, c'est même pas un an en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne pourrais pas te dire exactement. Oui, il y a cette partie-là. Mais je veux dire, on peut changer. On peut changer de métier. Pas être aide-soignante, mais auxiliaire. D'accord. On peut très bien passer... On peut très bien vouloir faire médecin aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Oui. Genre, tu en connais ou pas ? Qui ont fait AS et qui sont partis en médecine.

  • Speaker #1

    Ah, bien sûr. C'est vrai ? Alors, moi, je ne les ai pas connus en tant que... en tant qu'AS. Il y a quelques collègues à moi qui ont connu des infirmiers et infirmières et qui sont médecins maintenant en urgence. C'est une très belle évolution. Courageuse.

  • Speaker #0

    Et on peut devenir aussi ambulancier, Sophie.

  • Speaker #1

    Et on peut aussi devenir ambulancier, exactement.

  • Speaker #0

    T'as oublié ce métier.

  • Speaker #1

    Très beau métier.

  • Speaker #0

    Merci de le souligner. C'est un projet dans ta vie, tu me disais. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ça peut être un projet de formation.

  • Speaker #0

    J'ai cru que t'allais dire de fin de carrière.

  • Speaker #1

    Non, pas de fin de carrière. Mais des évolutions aussi, on peut...

  • Speaker #0

    Oui. Chez les AS, il y a des grades dans ton service ? Genre AS niveau 1, niveau 2, niveau 3 ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Aide-soignante. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et il n'y a pas de spécialisation chez les AS ? Genre il n'y en a pas qui sont spécialisés dans... Non. Dans une tâche particulière ou auprès d'un public particulier ?

  • Speaker #1

    Non, on peut être référent. de toutes les autres palettes référentes hygiène mais il n'y a pas de non

  • Speaker #0

    8ème question on attend tous des détails les aides-soignants sont nus sous leur blouse on attend tous des détails sur ce des textos alors ça faudrait demander à plusieurs personnes personnellement non merci d'avoir écouté ce podcast Non mais je ne sais pas, c'est dans le soin, il y a un truc.

  • Speaker #1

    Alors il faut savoir qu'en tant qu'aide-soignante, on a des petits accrochages avec les lits, avec les pieds à perf. Donc la bouse peut s'ouvrir facilement. C'est déjà arrivé, c'était pour la petite parenthèse.

  • Speaker #0

    J'ai l'image. Bon donc ok, on a bien compris. Les aides-soignantes n'ont pas de pouvoir d'achat. Tu nous parlais de ton salaire qui avait chuté quand tu arrivais dans le public. par rapport au privé ?

  • Speaker #1

    Alors, mon salaire n'a pas chuté, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai compris le contraire, moi.

  • Speaker #1

    Il a augmenté.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu étais mieux payée dans le privé que dans le public. Non. Ah, ok, autant pour moi. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Ah, donc tu as gagné un pouvoir d'achat en CH. Alors,

  • Speaker #1

    pour être précise, dans le privé, en 10 ans de carrière dans le privé, et encore, c'était du semi-privé, mais bref, j'ai évolué à peu près de à peine 200 euros.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    En 10 ans. Ok. Voilà. Dans le public, j'ai vite pris les échelons.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais qu'en fait, dans le privé, tu avais commencé plus haut.

  • Speaker #1

    C'était à l'époque, ça.

  • Speaker #0

    D'accord, mais qu'il n'y avait pas beaucoup d'évolution du salaire au fil des années, mais que dans le public, tu commençais plus bas, mais tu évoluais plus vite.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, j'ai commencé dans le public, mais assez tard. Donc, ma carrière était déjà bien développée. Ça faisait 15 ans.

  • Speaker #0

    Un aide-soignant qui débute dans le métier, est-ce que tu saurais nous donner une fourchette ? Oui, dans le public. Oui,

  • Speaker #1

    à peu près 1 007, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    On parle en net.

  • Speaker #1

    Oui, en net.

  • Speaker #0

    1 007 avec un week-end sur deux, etc.

  • Speaker #1

    Un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Ok, ce n'est pas ouf. Par contre, vous ne pouvez pas faire d'heure sup dans le public, c'est ça ? Si tu veux un peu augmenter ton salaire. Ah, si,

  • Speaker #1

    on peut faire des heures sup. Oui. Alors on peut...

  • Speaker #0

    Ah oui, avec les hublots, on en parlait tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Les hublots du CHU.

  • Speaker #0

    Les hublots du CHU qui consistent à prendre des missions dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Des missions, exactement.

  • Speaker #0

    Et qui sont mieux rémunérées, je crois.

  • Speaker #1

    Elles sont très bien rémunérées.

  • Speaker #0

    Le taux horaire est supérieur ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour inciter les gens à le faire ?

  • Speaker #1

    Oui. On est bien payés, et encore mieux les week-ends, évidemment. Enfin, les dimanches et jours fériés. Ok.

  • Speaker #0

    Ça t'est arrivé de faire des hublots,

  • Speaker #1

    toi ? Ça m'est arrivé, ouais, mais une ou deux.

  • Speaker #0

    Ouais, en 1930. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de motivation chez cette femme.

  • Speaker #1

    Non, mais... Bien sûr.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes enfants et tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut prendre ton temps aussi.

  • Speaker #1

    Il faut savoir prendre son temps.

  • Speaker #0

    Il faut être jeune pour faire ce métier. Est-ce qu'il y a des...

  • Speaker #1

    Non, on peut commencer à faire la formation d'AS à 40 ans, si on veut.

  • Speaker #0

    Même à mon âge, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Non, c'est bon.

  • Speaker #0

    J'ai vu ton regard.

  • Speaker #1

    C'est jeune, mais pas tant pour reprendre les études. Après, on peut les reprendre à 40 ans.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font AS toute leur carrière pro sans problématiques particulières. On parlait des problèmes de dos, mais tu connais des AS qui ont 50, 60 ans ?

  • Speaker #1

    Ah oui, et j'en connais quelques-uns, ça fait... plus de 20 ans qui sont aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Chapeau d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais, j'avoue. Donc ils ont bien pris soin d'eux, on va dire.

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Et de leur dos.

  • Speaker #1

    Il y a pas mal de sportifs.

  • Speaker #0

    En plus. Justement, toi, on a compris pourquoi tu es arrivé aux urgences. C'était plus un choix par défaut qu'un vrai choix de service ?

  • Speaker #1

    On va dire ça, pour être honnête.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux présenter pour les gens qui nous écoutent un peu les urgences de Clermont-Ferrand ? Comment elles se composent, le nombre de box, un peu le personnel qu'il y a, etc.

  • Speaker #1

    Alors les urgences de Clermont-Ferrand, d'ailleurs je connais qu'elles, il y a l'accueil des urgences, donc là où on accueille vraiment les patients qui arrivent avec les ambulances, les pompiers, le SAMU, etc.

  • Speaker #0

    C'est l'IAO ou l'IOA ? Je ne sais jamais. On dit les deux. C'est ma première. Tu accueilles et t'orientes ? T'orientes et t'accueilles. Non, tu accueilles et tu...

  • Speaker #1

    On peut dire les deux. Ouais, c'est pas faux. Voilà. Donc, on accueille à l'IOA les patients avec les corps de métier que je viens de citer. Ambulance, SAMU, pompiers, etc. Et les gens qui arrivent sur leurs pieds.

  • Speaker #0

    Oui, aussi.

  • Speaker #1

    Voilà. Accompagnés. Et on a l'unité d'hospitalisation de courte durée, l'UHCD. Alors ça, ça fait partie des urgences parce que nous, on tourne sur les deux. On travaille à l'accueil des urgences et de temps en temps, on travaille aussi à l'UHCD. Notre planning est composé des deux.

  • Speaker #0

    Donc l'UHCD, il y a combien de lits à peu près, de box ? Il n'y a pas beaucoup ? 6, 7 ?

  • Speaker #1

    Ah non, si, il y en a plus.

  • Speaker #0

    Ah plus ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le secteur 1 qui va de la chambre 1, chambre double d'ailleurs, jusqu'à la chambre 9. lit simple, enfin chambre simple. Et ensuite de la chambre 10, 11, ça c'est chambre seule. Et ensuite chambre double, 12, 13, 14, 15. Ça fait pas mal de...

  • Speaker #0

    On va dire peut-être une vingtaine de places. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est l'UHCD.

  • Speaker #1

    Ça c'est l'UHCD. C'est le petit service transitoire en fait, quand il n'y a pas de place dans les services pour hospitaliser les gens. Les patients passent par l'UHCD bien souvent. En attendant qu'on leur trouve une place.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Pas forcément dans le CHU d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et après, l'intérieur des urges, comment ça se...

  • Speaker #1

    L'intérieur des urges. Donc les patients arrivent à l'IOA, donc l'accueil avec l'infirmier. L'infirmier prend les constantes. Voilà, le soin de base, j'ai envie de dire. Transmission avec l'équipe qui emmène le patient.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ou avec la famille. Pour connaître un peu l'histoire du patient. Pourquoi il vient aux urgences ? Dans quel contexte ? Ensuite, il est orienté par l'infirmière et ou par le médecin dans le secteur des urgences. Il y a quatre secteurs aux urgences, à l'accueil des urgences, si je ne me trompe pas. Désolée si je me trompe. Il y a les deux secteurs, le 1 et le 2, où on accueille. C'est le secteur couché. On appelle ça le secteur couché. C'est-à-dire que les gens vont être orientés vers des box, on les appelle des box, pas des chambres, mais des box, et vont pouvoir être consultés par le médecin. D'accord. Du secteur, de chaque secteur. Ok. Donc dans chaque secteur, il y a un médecin. Il y a le secteur sauve, donc c'est urgence vitale. Ok. C'est ce qu'on appelle la sauve.

  • Speaker #0

    Avec un déchoc ?

  • Speaker #1

    Avec, voilà, c'est le petit déchoc. Ok. Parce que le déchoc, déchocage, le service déchocage, c'est pas là. c'est à côté de l'AREA dans l'AREA même je connais pas trop mais voilà c'est la petite voilà c'est les patients qui nécessitent une charge médicale supérieure dès leur arrivée oui voilà qui sont en urgence vitale donc ils sont scopés donc voilà si on connaît un peu donc on les branche pour suivre leur rythme cardiaque en continu évidemment c'est des boxs seuls d'accord un peu plus grand pour l'espace. Donc là, il y a aussi un médecin, il y a l'équipe médecin, une infirmière ou infirmier et un AS ou une AS.

  • Speaker #0

    Ok. C'est le deuxième secteur ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième secteur, enfin le deuxième ou troisième. Et il y a le secteur ambulatoire. En général, c'est les patients qui peuvent rester assis ou debout, qui ne nécessitent pas d'être allongés sur les brancards. D'accord. C'est pour ça que le secteur couché, on l'appelle comme ça. On allonge les gens, ils ont besoin. Secteur ambulatoire, il y a beaucoup de plaies. Les sutures, les plâtres.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était le dernier ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est le dernier secteur. Oui. Alors après, c'est rajouté au fil des années à un autre secteur. On peut appeler ça un secteur. C'est la ZAT, la zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    C'est quand tu es un peu perdue aux urgences et tu attends le compte.

  • Speaker #1

    Non. Ça a facilité un peu le circuit du patient pour être transféré en hospitalisation dans les autres services. Et ça libère la place dans les box, dans les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence entre l'UHCD et la ZAT ?

  • Speaker #1

    C'est tout de suite, c'est en attendant le brancardier.

  • Speaker #0

    La ZAT ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est en attendant les ambulances. Par exemple, un patient qui sort et qui doit rentrer,

  • Speaker #0

    c'est où il va, mais c'est le moyen qui va.

  • Speaker #1

    Il va à la ZAT, zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Et donc du coup, il y a un médecin par secteur ?

  • Speaker #1

    Par secteur, oui.

  • Speaker #0

    Ils ne se mélangent pas les secteurs ? Non. Ils ne font que ça, ok.

  • Speaker #1

    Si, ils peuvent intervenir dans l'autre secteur, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais de base, ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #1

    Mais ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #0

    Et le personnel infirmier et l'OKS, c'est le même principe ? Sur le papier, chacun a son secteur ?

  • Speaker #1

    Chacun a son secteur. Sur notre planning, on a un secteur à attribuer.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans toutes les urgences du CHU de Clermont, combien on peut officiellement, on ne va pas compter les couloirs, mais officiellement, à peu près, on peut accueillir de patients en même temps ? Allez, vas-y, je te laisse faire la dispute. Non, mais une fourchette, donc à la louche. 20, 30, 40 ?

  • Speaker #1

    Il faudrait que je compte. Je n'ai pas compté. OK. Beaucoup.

  • Speaker #0

    OK, beaucoup. Beaucoup trop.

  • Speaker #1

    Beaucoup trop. Beaucoup trop, surtout quand le couloir radio, il est plein.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis en plus, vous finissez par en mettre dans les couloirs.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Comme les urgences de France, on suppose. À l'intérieur des urges, pour ceux qui ne connaissent pas ce bureau. un peu de forme ovale, un peu centrale des urges, où tu as les médecins ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est les secteurs 1 et 2. Ah ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Les secteurs couchés, ça.

  • Speaker #0

    Ok, secteurs couchés. C'est là où ils bossent, où ils font leur compte-rendu, etc. Voilà,

  • Speaker #1

    il y a le centre où il y a tous les ordinateurs. Les médecins sont en général derrière les ordinateurs parce qu'ils ont beaucoup de paperasse, il faut dire. Voilà, après, donc tu as...

  • Speaker #0

    C'est un peu, ouais, donc un îlot central des urges. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    voilà. Et il y a aussi une ou deux chambres fermées, si je n'ai pas de bêtises, fermées à clé ?

  • Speaker #1

    Oui, les isolements, oui. Ça, c'est deux isolements en secteur 2, couché 2. Parce qu'il faut savoir que les urgences de Clermont-Ferrand, on accueille les urgences psychiatriques. Et c'est ce qui blinde un peu, si je puis dire, les urgences.

  • Speaker #0

    Ils sont souvent pris, ces deux boxes-là, fermées ?

  • Speaker #1

    Ils sont souvent pris.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont souvent pris.

  • Speaker #1

    Alors, ils sont souvent pris. C'est vraiment des chambres fermées, sans fenêtres, sans rien, avec des portes blindées. Parce qu'il y a des patients qui souffrent de troubles assez agressifs. Donc, on peut contentionner poignées et chevilles, malheureusement. Mais ça peut servir aussi en iso ouvert. On laisse la porte ouverte, c'est juste pour que les gens qui sont persécutés... peuvent se calmer et voir aussi s'entretenir avec l'équipe de psychiatrie parce qu'on a une équipe bien sûr qui travaille avec nous l'équipe de psychiatrie toi quand t'arrives le matin au travail qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu fais en premier, décris-nous une journée à peu près type chaque fois que je la croise elle a un gâteau dans la bouche d'accord, dans combien de kilos tu as pris une de ces petites gâchis

  • Speaker #1

    Zéro, je vais dire zéro.

  • Speaker #0

    Donc une journée type, c'est quoi ? Il n'y a forcément aucune relève dès que tu arrives ou pas forcément ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. On commence à 7h moins 5. Ok. Voilà, 7h moins 5. On prend donc notre poste dans notre secteur dédié où notre cher collègue de la nuit qui est très fatigué et très content de te voir et très content de nous voir en général, ça fait plaisir, nous passe la relève. Donc on essaye de faire un relève aide-soignant avec notre feuille. On a une feuille de relève. Et l'idéal est qu'après, on puisse écouter la relève infirmière.

  • Speaker #0

    Oui, pour faire un lien. Et sur ta feuille, il y a quoi ? Il y a le nom du patient ?

  • Speaker #1

    Il y a les noms des patients. Donc à ne pas laisser sur la paillasse, c'est mieux.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Secret professionnel. Donc il y a le nom du patient, il y a les boxes d'indiqués pour chaque secteur. On a une feuille pour chaque secteur. Donc avec le principal. Le motif d'hospitalisation, ça c'est sûr. Ce qui a été fait éventuellement par l'AS de nuit. Et les antécédents, c'est bien aussi. Après, c'est propre à chacun. Chacun fait sa relève comme il l'entend. Et les aides-soignants en particulier, c'est est-ce que ce patient a une protection ? Parce que c'est super important. En fait, quand les gens arrivent aux urgences, tout le monde a peut-être... eu un passage dans sa vie aux urgences et en fait c'est super délicat je vais parler d'avoir envie de faire pipi ou autre c'est hyper délicat parce que on ne peut pas forcément se lever pour aller aux toilettes voilà plusieurs pathologies dont on n'a pas encore la confirmation une douleur thoracique normalement on ne lève pas les gens à partir du moment où on est On arrive aux urgences.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une liste de tâches à effectuer sur chaque patient ou tu fais le tour de tes box et tu vois par rapport à l'année,

  • Speaker #1

    par rapport à l'heure ? Le mieux, c'est qu'on travaille en binôme. Évidemment, des fois, on ne peut pas. On travaille en binôme. On répond aux sonnettes des patients quand ils ont besoin. Ils sonnent. Dans chaque box, il y a une sonnette. Évidemment, comme beaucoup dans tous les services.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    On fait le tour avec l'infirmier. Donc en général, on fait le tour le matin, faire 8h, 8h30. On fait le tour à midi et on fait un dernier tour le soir si les gens sont arrivés il y a plusieurs heures pour reprendre les constantes, c'est assez régulier. Donc ça, on travaille en binôme.

  • Speaker #0

    D'accord. Et par rapport à l'heure, s'il y a des repas à distribuer ?

  • Speaker #1

    Alors les repas, ça arrive, mais c'est rare parce que les gens doivent rester à jeun.

  • Speaker #0

    Ah, donc aux urges ?

  • Speaker #1

    Quand ils n'ont pas passé d'examen. Ok. En fait, voilà, on ne sait pas ce qu'ils ont. Donc, on part du principe que pour le bilan sanguin qui est fait à l'entrée par l'infirmier ou l'infirmière, ils doivent rester à jeun. D'accord. Voilà. Même s'ils ont mangé avant chez eux.

  • Speaker #0

    Et tu fais du brancardage aussi dans les urges ou pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. J'avais oublié.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu en avais pensé à ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Genre l'accompagner à la radio, le ramener, etc. Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. On a un scanner aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    qui est de l'autre côté des portes battantes mais qui est dédiée aux urgences et à l'ARIA il n'y a pas de brancardier dans le service ? il y a des brancardiers dans l'hôpital brancardage central et dans votre service des urgences il y a une AS tous les jours dédiée au brancardage et ça tourne ?

  • Speaker #0

    oui donc on en revient c'est vraiment un boulot physique parce que quand tu brancardes

  • Speaker #1

    Oui, pour en cardage ou non.

  • Speaker #0

    J'en clône en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    tout à fait. En plus, avec des couloirs blindés où il faut slalomer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'où le morceau de gâteau dans la bouche. Allez, toi, je fais des liens maintenant. Il faut reprendre des forces.

  • Speaker #1

    Les urgences, c'est petit aussi aux urgences. Donc, entre les échographes qui traînent dans les couloirs, parce qu'on n'a pas de local, on n'a pas assez de local. On n'a pas assez de local.

  • Speaker #0

    Et puis les urgences n'ont pas bougé en termes de structure.

  • Speaker #1

    On ne peut pas pousser les murs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Malheureusement.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour travailler dans un service comme le tien ? Pour une S ou pas une S ?

  • Speaker #1

    Il faut le sens de l'observation.

  • Speaker #0

    Il faut savoir regarder son patient. Le faciès, tout ça, c'est important parce que c'est des urgences. Le patient peut se dégrader vite. Rapidement. Pour moi, c'est l'une des qualités qu'il faut le plus. La rapidité, plus ou moins, mais il faut être quand même réactif.

  • Speaker #1

    Réactivité,

  • Speaker #0

    oui. être à l'écoute mais ça j'ai envie de dire c'est pour tous les soignants c'est pas propre aux urgences il faut savoir travailler en équipe tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    il faut savoir travailler avoir une bonne communication une bonne transmission des infos avec l'équipe etc faire des bonnes transmissions une bonne communication

  • Speaker #0

    Il ne faut pas passer à côté de quelque chose et que l'infirmier ou l'infirmière soient au courant de ce que tu as vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'il faut une bonne résistance au stress ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    Dans ton service plus que dans un autre ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Le secteur de la sauve, urgence vitale par exemple, on est formé. On est formé en plus. D'accord. Peut-être d'avoir le diplôme d'AS, on est formé dans cette Ausha. Parce qu'il y a des gestes... d'urgence vitale qu'on ne connaît pas forcément en sortant de l'école d'AS. Évidemment, on en apprend tous les jours. Donc, on est formé et d'ailleurs, on demande plus de formation pour être à l'aise à cette place-là.

  • Speaker #1

    Je fais une parenthèse. J'ai vu sur Internet que depuis 2021, les AS peuvent et doivent faire de nouveaux gestes. On en parlait tout à l'heure. Je ne vais pas repartir sur la liste entière, mais parmi cette liste, il y a la prise de glycémie capillaire, qui a été actée pour les AS en 2021. Et pour la petite blague, ça vient juste d'être acté pour les ambulances. Nous sommes bientôt en 2025, même si tout le monde le faisait mais c'était pas écrit noir sur blanc. Mais bon voilà quand j'ai vu cette liste ça m'a fait rire. Ouais donc tu dirais une bonne résistance au stress. Toi tu gères comment ton stress au quotidien ? Quand tu sors du travail est-ce que tu sens que tu as besoin d'évacuer ?

  • Speaker #0

    Oui l'avantage que j'ai c'est que des fois je covoiture avec mes collègues.

  • Speaker #1

    Tu mets du Célidion à fond.

  • Speaker #0

    C'est à peu près ça. C'est vrai ? C'est à peu près ça. On peut débriefer un peu sur la journée. Évidemment, on a une bonne équipe. Franchement, on a une bonne équipe et c'est très important, c'est ce que je disais, de savoir travailler en équipe et pas seule, parce qu'il faut débriefer, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, tu dirais que le trajet travail, c'est un sens de décompression.

  • Speaker #0

    Merde, peut-être mes collègues.

  • Speaker #1

    Justement qu'on arrive, qu'on la dépose,

  • Speaker #0

    Sophie. Non, ça permet d'évacuer un peu le stress. Parce qu'on se pose toujours des questions quand on finit le travail. Est-ce qu'on a bien fait ci ? Est-ce qu'on a bien fait ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas fallu que je fasse comme ça ? Ça, c'est un stress qu'on se rajoute à la maison. Et évidemment, on ne peut pas en parler à la maison parce que ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Tu fais du sport, toi ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour essayer d'évacuer un peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas une grande sportive.

  • Speaker #1

    Tu cours un peu.

  • Speaker #0

    Je cours un peu. Ça fait du bien, ça évacue. Et je conseillerais à tout le monde d'essayer.

  • Speaker #1

    Et tes collègues en font du sport ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup qui en font.

  • Speaker #1

    On peut faire un lien avec le métier.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas que le sport pour évacuer. Il y a les sorties.

  • Speaker #1

    Oui, la fameuse vie sociale.

  • Speaker #0

    Exactement. Il faut.

  • Speaker #1

    Pas besoin de drogue, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Absolument pas. En fait, quand on travaille une journée aux urgences, je pense qu'on est vacciné contre la drogue.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Tu dirais qu'il faut que dans ce service des urges, il y ait un lien particulier entre tous les soignants, plus que dans un autre service, parce que c'est les urgences ?

  • Speaker #0

    Non, pas forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas plus fort selon toi aux urges que dans un autre service ? Non. Il y a une bonne communication, mais il n'y en a pas plus que...

  • Speaker #0

    Non, moi qui ai travaillé dans pas mal de services, je te dis, en médecine polyvalente pendant 10 ans, j'avais une super équipe, on s'entendait bien. Et il n'y a pas plus... Non, on n'est pas plus complices ou proches. Oui, je comprends. Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un petit tips pour gérer ton stress lors d'une prise en charge ? Un petit truc pour garder ton sang froid, que ce soit dans la communication ou... Genre, tu as une prise en charge compliquée, un patient avec une vraie détresse vitale. Est-ce que tu as ta routine et tu te mets dans ta bulle et tout coule ? Ou est-ce que tu utilises quelque chose de particulier ?

  • Speaker #0

    J'aurais toujours le stress. C'est ce qu'il faut. Ensuite, je pense que ça s'apprend en fait. Ça s'apprend avec le temps, l'expérience. Si on a une bonne collègue, des bons collègues, même en tant que médecin, si on a un bon médecin, ça nous rassure aussi. J'ai pas de... Non, je...

  • Speaker #1

    Tu as ta petite routine de prise en charge.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, je me dis dans ma tête que si vraiment j'ai un blocage et que je peux stresser à tout moment, je sais que je suis bien en tour.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je peux déléguer.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. On peut déléguer à sa collègue qui est dans le secteur d'à côté.

  • Speaker #1

    Et tu dirais que le service des urges, il y a un impact émotionnel différent d'un autre service parce que tu as des patients qui arrivent dans un état très dégradé. parce que tu as des décès, je suppose, par moment ? Est-ce que tu dirais qu'émotionnellement parlant, c'est plus chargé qu'un autre service ?

  • Speaker #0

    Alors, on va dire qu'il y a plus d'émotions.

  • Speaker #1

    Tu restes plus souvent dans un service comme le tien, le besoin d'évacuer, on parlait du sport, on parlait de parler, c'est quand même un peu plus présent. que dans un service, dans une maison de retraite ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le décès, on l'attend peut-être, en fait, plus dans un service.

  • Speaker #1

    C'est une éventualité. Voilà.

  • Speaker #0

    Alors que les urgences, on ne s'y attend pas et c'est à tout âge.

  • Speaker #1

    Tu comprends.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé. Donc, ça arrive.

  • Speaker #1

    Malheureusement. Pendant le Covid, tu as travaillé ? Oui. Je suppose.

  • Speaker #0

    Oui, quand même.

  • Speaker #1

    Oui, s'il te plaît. Ça s'est passé comment, le Covid, à Clermont ?

  • Speaker #0

    Donc, port du masque.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On continue. Donc,

  • Speaker #1

    en termes de stress et de charge de travail, c'était plus plus ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup plus de travail. Du stress pour les patients, plus plus. Et du coup, pour les soignants, plus plus. Peut-être un peu plus de... Comment dire ? Pas de nervosité, mais...

  • Speaker #1

    Et ça se passait comment ? Parce que moi je me souviens en tant qu'ambulancier, on recevait tous les jours par l'ARS les fameuses prises en charge, comment il fallait s'habiller.

  • Speaker #0

    Ah bah on était en cosmonaute.

  • Speaker #1

    Mais tout le temps, parce que nous, allez je vais peut-être exagérer, mais les deux trois premières semaines, pratiquement tous les jours, il y avait une nouvelle procédure. Le lundi il fallait s'être cosmonaute, le mardi il fallait plus mettre de charlotte.

  • Speaker #0

    Ouais ça a changé, bah oui mais il fallait s'adapter à la situation en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait qui était méga stressant je trouve, en plus de la maladie en elle-même. Mais de se dire, tiens, ils me disent qu'il ne faut plus porter de charlotte. Est-ce que c'est normal, pas normal ?

  • Speaker #0

    Tous les jours, on ne savait plus ce qu'il fallait faire. Donc, on en parlait. Oui, mais moi, j'ai entendu qu'il fallait machin. Après, ce qui est bien, c'est qu'on a des cadres. On a des cadres qui nous envoyaient des mails, qui nous parlent aussi, qui étaient bien présents dans le service auprès de nous pour essayer de gérer au mieux la situation.

  • Speaker #1

    Il y a eu un afflux très important pendant cette période Covid. Oui, oui. Dans l'épisode 7-8, si je n'ai pas de bêtises, il y a Bruno Arme au SAMU qui nous explique, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron, pendant le temps de son discours, il disait que tous les téléphones se sont arrêtés de sonner. Et dès qu'il a fini son discours, le standard a explosé. Est-ce que c'est le même principe ? Il y a eu un afflux parce que j'ai le nez qui coule, je viens. Parce que j'ai un petit mot de tête, je viens. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que ça a favorisé la venue des patients.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez isolé les suspicions Covid au CHU ?

  • Speaker #0

    Alors, on faisait des box simples.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, on pouvait essayer, mais ce n'était pas possible. Parce que vu l'afflux qu'il y avait, ce n'était pas possible de faire des box simples. Donc, on rassemblait les Covid aussi en boxe double.

  • Speaker #1

    Mais genre, je me souviens quand on arrivait avec une suspie Covid, il fallait aller prévenir l'IOA qui venait dans l'ambulance, prendre des constantes.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, il y avait la désinfection.

  • Speaker #1

    Après, il y avait un chemin différent de quelqu'un qui venait pour une chute, une plaie, peu importe. On ne prenait pas le même chemin si c'était un Covid.

  • Speaker #0

    On s'est servi du service UHCD avec la vingtaine de lits qu'on a. pour y mettre les patients qui étaient Covid positifs.

  • Speaker #1

    OK. Et là, pareil, il y avait du personnel dédié dans ce service ? Là,

  • Speaker #0

    il y avait du personnel dédié. C'était nous, c'était les AS. OK. Mais on a eu du renfort aussi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, il y avait du plus, il y avait du renfort. Il y en avait beaucoup, il y en avait beaucoup, beaucoup. C'était difficile à gérer. Mais on faisait, on a même, si, on a même fait un... Si, je m'en souviens, ça me revient. Parce que ça date, alors moi j'oublie. Mais on a même fait le service ambulatoire où on recevait les gens Covid.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On a mis des lits, même dans la salle d'attente. Dans la salle d'attente, quand c'était blindé de monde, dans la salle d'attente, on a mis des lits. C'était hallucinant.

  • Speaker #1

    C'était une période Paul.

  • Speaker #0

    Ouais quand même.

  • Speaker #1

    Quand on en parlera à nos enfants dans quelques années,

  • Speaker #0

    ou à nos petits-enfants.

  • Speaker #1

    Ouais mais en fait c'était...

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui me reviennent.

  • Speaker #1

    Allez vas-y vomis.

  • Speaker #0

    On oublie vite hein.

  • Speaker #1

    C'est la force de l'être humain je dirais. C'est qu'on a la capacité à mettre de côté un peu les choses traumatisantes. T'as eu le droit à la prime Ségur toi en tant qu'aiste ? Oui. Ok. C'était combien tu te souviens ?

  • Speaker #0

    C'était très intéressant.

  • Speaker #1

    181.

  • Speaker #0

    186. 181, 186.

  • Speaker #1

    Sur ton salaire tous les mois, c'est une augmentation, c'est pas une prime. Non.

  • Speaker #0

    on l'a eu en deux parties au début et après tous les mois on a des primes aux urgences on a la prime de risque de combien tu sais ? si je ne me trompe pas c'est

  • Speaker #1

    12 120 une centaine d'euros toi qui es 118 euros tu es une femme de chiffres soyons précis pas du tout Toi qui es aux urges depuis 5 ans, tu me disais, est-ce que tu as vu l'afflux des patients changer en termes de quantité ? Je fais une petite parenthèse sur ça. Depuis peu, il y a encore une fois, si vous voulez avoir des informations sur ça, on en parle dans le podcast avec l'assistant de régulation médicale, la création du SAS, service d'accès aux soins, qui a été créé. Je sais qu'elle a été créée à Clermont, je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les autres régions. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est le SAS, c'est une fois que votre médecin généraliste n'est plus disponible, vous offrir l'opportunité d'avoir une réponse tout simplement. C'est pour ça que les autorités, via des spots radio et spots télévisés, incitent à composer le 15. En faisant le 15, vous pouvez avoir un conseil médical, vous pouvez obtenir une téléconsultation. Vous pouvez avoir la possibilité d'avoir une équipe SMUR qui vient chez vous. Ça vous offre la possibilité d'avoir un professionnel de santé au bout du fil. Et le SAS filtre, tu m'arrêtes si je me trompe, les urgences la nuit, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    À partir de 18h.

  • Speaker #1

    Est-ce que depuis cette mise en place-là, tu as vu un afflux changer ? Oui. Il y a moins de bobologie ?

  • Speaker #0

    J'aime pas trop dire bobologie, tant qu'on sait pas ce qu'on a. Non, oui, oui,

  • Speaker #1

    je comprends. Des gens qui viennent à 18h, parce qu'ils...

  • Speaker #0

    Oui, on a vu la différence. On voit la différence. On voit la différence. Il y a beaucoup de... En fait, on se permet plus, je pense, aux urgences, de renvoyer, entre guillemets, les gens qui viennent, alors qu'ils n'ont pas forcément besoin de venir aux urgences. On les renvoie vers leur médecin traitant. Et on se permet, peut-être... L'infirmier, parce que l'aide-soignante ne fait pas ça, mais l'infirmier peut se permettre un peu plus de renvoyer les gens chez eux.

  • Speaker #1

    De dire que ce n'est pas une urgence vitale.

  • Speaker #0

    Entre guillemets, de la bobologie. Il y a moins d'encombrement, un petit peu moins.

  • Speaker #1

    Ça fonctionne, on va dire.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne bien. Le principe fonctionne. Moi, je trouve, de mon point de vue.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, tu nous parlais de ton évolution de carrière. Comment tu t'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    Dans 5 ans, dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, allez, à moyen terme et à long terme. Alors,

  • Speaker #0

    moi, je suis bien aux urgences. Ça fait 5 ans que j'y suis. Et sachant que je ne voulais pas le service des urgences, je suis très agréablement surprise. Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    on... T'en as pas ras la casquette, quoi. Non. Donc, tu te vois en train de continuer quelques années.

  • Speaker #0

    Non, pour l'instant, oui. OK. Oui. On se découvre des qualités. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Sans se jeter des fleurs. C'est vrai qu'on se découvre des qualités qu'on ne voyait pas dans d'autres services. On en apprend tous les jours. On apprend énormément aux urgences. Et ça, c'est super intéressant. Dans le métier d'AS, je trouve que c'est très valorisant par rapport... C'est mon point de vue, encore une fois. À l'EPAD ou dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Les cas sont plus... Justement,

  • Speaker #0

    continu.

  • Speaker #1

    Peut-être complexes.

  • Speaker #0

    Eh bien... On travaille beaucoup avec les médecins. On voit beaucoup de gestes. Bien sûr. Vous ne le verrez pas ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Les urgences, c'est super. Moi, je trouve ça super, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu fais ambulancier, non ? Le mec essaie de recruter. Tu me donneras ton CV après. Non, mais tu sais qu'entre les AS et les ambulanciers, il y a des modules qui sont communs. Oui. Et voilà, pour les AS qui veulent devenir ambulanciers, la formation partielle qui se fait très vite.

  • Speaker #0

    Mais je pousserai les aides-soignants, moi-même, à faire cette formation d'ambulancier. Pousse-toi. J'ai ma collègue... copine qui a commencé la formation, qui l'a faite.

  • Speaker #1

    Et oui, parce que les ambulanciers SMUR, ils aiment bien maintenant avoir des ambulanciers SMUR qui sont soignants.

  • Speaker #0

    Voilà, et c'est bien,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    C'est super d'être sur le terrain. Ça change. Et ce qui serait encore mieux, c'est de faire 50-50.

  • Speaker #1

    Il y en a, je crois, qui l'ont demandé.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils ont eu des problèmes. Non, mais voilà, c'est une éventualité aussi.

  • Speaker #0

    pour une évolution de carrière d'être ambulancier ça permet de voir autre chose une autre facette du soin cette petite routine même si je vais pas parler de routine dans les urgences non oui c'est sûr tu vas prendre les patients chez eux donc tu vois on évolue quoi c'est bien de voir tous les corps de métier je trouve et

  • Speaker #1

    je vais finir ce podcast avec une note positive j'ai cherché s'il y avait un de plus en plus de gens qui se formaient au métier d'aide-soignants. Et il se trouve que j'ai trouvé une statistique qui englobe les ambulanciers et les aides-soignants. Donc c'est pareil, c'est un chiffre du gouvernement qui date de 2021. Ils ont noté une hausse de 5% du nombre d'inscrits dans les formations aux professionnels. sanitaire qui concerne plus particulièrement les ambulancers et les AS. Donc malgré tout ce qu'on entend, malgré les salaires qui sont pas très motivants des fois, malgré le Covid qui a fait peur à pas mal de monde, il semblerait que le secteur du soin et de la santé continue à recruter et attirer du monde. Tu veux aborder quelque chose, Sophie, en particulier, sur ton métier, sur ton service, un message à faire passer, l'annonce de vente de ta boîte. Non, je...

  • Speaker #0

    Non, non, je...

  • Speaker #1

    Fière de ton métier ?

  • Speaker #0

    Je suis très fière de mon métier, j'aime ce que je fais, c'est pour ça que je fais encore ce métier, d'ailleurs. Il y a de l'évolution tout au long de sa carrière. avec plein de formations. C'est super intéressant. Si, je rajouterais juste que pour faire ce métier, il ne faut pas le faire à défaut. De ne pas savoir ce qu'on veut faire. C'est une vocation,

  • Speaker #1

    je pense. C'est un peu la problématique, d'ailleurs, je fais une parenthèse sur ça. avec les professions du soin facilement accessibles, et j'englobe les ambulanciers et les AS, c'est que des fois, il y en a certains, ils viennent dans ces professions parce qu'ils ne savent pas trop quoi faire d'autre.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas forcément mauvais.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ils peuvent avoir une vocation. Mais c'est vrai qu'on a tendance à voir un peu plus fréquemment que je suppose que les infirmiers, que les médecins. Ça paraît tellement logique au vu de la longueur de la formation. Des fois, on se retrouve à faire équipe avec des gens qui ont été un peu parachutés là. qui ont suivi la formation mais finalement qui n'ont pas fait pour ça,

  • Speaker #0

    on peut le dire très honnêtement après l'école d'aide soignante est bien pour ça,

  • Speaker #1

    c'est qu'il y a des stages je crois que c'est 50-50 théorie et stage j'avais la statistique j'avais la statistique sur les stages c'est le même nombre d'heures je crois il disait, alors ça a peut-être changé mais moi j'ai trouvé sur internet il disait 3 stages de 5 semaines et un stage de 7 semaines pour les AS oui

  • Speaker #0

    Donc ça permet aussi de te découvrir et de savoir si tu es bon pour ce métier.

  • Speaker #1

    Et pour la formation, si vous êtes intéressé par la formation d'AS, direction l'IFAS en face du CHU de Clermont-Ferrand. Pour parler de Clermont-Ferrand, il y a forcément un institut de formation proche de chez vous. Merci beaucoup Sophie, merci de m'avoir accueillie chez toi. Merci à toi. Et si vous voulez voir Sophie, coupez-vous le doigt et allez le faire aux urgences. Allez, à bientôt. À tous les jours. Merci Sophie, à plus.

  • Speaker #0

    Merci. Vous avez écouté ma maman, maintenant allez liker,

  • Speaker #1

    commenter et partager le podcast Préambule.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie, aide-soignante

    00:03

  • Parcours professionnel de Sophie et formation initiale

    01:07

  • Les tâches et responsabilités d'un aide-soignant

    02:21

  • Questions-réponses sur les idées reçues concernant le métier

    10:29

  • Évolution de carrière et perspectives pour les aides-soignants

    19:53

  • Impact émotionnel et gestion du stress aux urgences

    45:31

  • Conclusion et message positif sur le métier d'aide-soignant

    56:13

Description

Êtes-vous prêt à plonger au cœur des urgences médicales et à découvrir le quotidien des héros de la santé ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Sophie, aide-soignante aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand, qui dévoile les réalités souvent méconnues de son métier. À travers son témoignage, elle nous invite à dépasser les stéréotypes associés à la profession d'aide-soignant, un rôle essentiel qui exige des compétences variées et un travail d'équipe inestimable, particulièrement dans le cadre des interventions d'urgence.


Au fil de la conversation, Sophie partage son parcours inspirant, ses motivations profondes et les défis quotidiens auxquels elle fait face. Elle nous explique comment la formation d'aide-soignant, bien que similaire à celle des ambulanciers, offre une perspective unique sur le transport sanitaire et les soins prodigués aux patients. La discussion aborde également l'importance de la régulation médicale et de la communication au sein des équipes pluridisciplinaires, éléments cruciaux pour assurer des soins de qualité dans un service d'urgence souvent sous pression.

Les émotions vécues par Sophie lors de situations critiques sont palpables, et elle souligne la nécessité d'une approche humaine dans les soins. Elle évoque les horaires exigeants et les conditions de travail, tout en plaidant pour une meilleure reconnaissance des professionnels de la santé. Malgré les défis, Sophie insiste sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour embrasser une carrière dans le soin, et que le métier d'aide-soignant peut être extrêmement valorisant, tant sur le plan personnel que professionnel.

Cet épisode se conclut sur une note positive, avec des statistiques révélant un intérêt croissant pour les métiers du soin, témoignant d'une résilience et d'une passion indéfectibles au sein du secteur. Si vous êtes passionné par la médecine et la santé, ou si vous envisagez une carrière dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé est fait pour vous. Ne manquez pas ces histoires de soignants qui font la différence chaque jour dans les urgences médicales et au-delà. Écoutez dès maintenant pour découvrir comment ces professionnels de la santé transforment des vies, un soin à la fois.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, je lance l'épisode 13 avec la réception de Sophie, qui va nous parler de son métier d'aide-soignante au sein du CHU de Clermont-Ferrand. Un métier avec beaucoup de similitudes avec la formation d'ambulancier, puisque pas moins de 4 blocs de compétences sont communs avec nos deux formations. Et puis, en grand journaliste d'investigation que je suis, j'ai pris le risque de poser cette question que beaucoup se posent. Les aides-soignantes sont-elles nues sous leur blouse ? Oui, oui, j'ai osé. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. Allez, c'est parti. préambule pour les podcasts, les ambulanciers et de la santé. Sophie, bonjour.

  • Speaker #1

    Salut JP.

  • Speaker #0

    Sophie, tu es aide-soignante aux urgences de Clermont-Ferrand. Tu m'accueilles ce matin chez toi pour enregistrer ce podcast. Merci beaucoup. Avec plaisir. Déjà, présente-toi Sophie, pour ceux qui nous écoutent, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Sophie. Je suis aide-soignante depuis 20 ans. Match. À peu près, oui. On ne compte plus à cette période-là. Je travaille actuellement aux urgences de Clermont-Ferrand. Ça fait 5 ans. Je suis passée un peu par pas mal de services.

  • Speaker #0

    D'accord, on va venir en détail après sur tout le reste. Et pour une fois, je vais me présenter moi aussi, parce qu'effectivement, comme je te disais, je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais présenté. Donc moi, c'est Jean-Paul, j'ai 42 ans. Actuellement, je suis ambulancier, donc j'ai commencé en tant qu'auxiliaire ambulancier il y a une dizaine d'années à peu près. J'ai travaillé aussi au CHU de Clermont-Ferrand, j'ai travaillé au SMUR d'Histoire. Et là, je suis donc dans une société privée à Billon, pour être exact. où j'occupe le poste d'ambulancier, de responsable d'exploitation. Présentation faite. Sophie, tu nous as dit que tu étais aide-soignante juste avant d'accéder à cette profession. Tu faisais quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je sortais d'école, bac.

  • Speaker #0

    Ok, donc cursus scolaire.

  • Speaker #1

    Cursus scolaire.

  • Speaker #0

    Quel type de bac t'as passé ?

  • Speaker #1

    Bac sciences médico-sociales, SMS, à l'époque. D'accord. Ça a peut-être changé.

  • Speaker #0

    Et tu savais déjà que tu voulais aller dans le soin, dans le médical. Oui. Mais tu savais exactement, tu as vite su ce que tu voulais faire ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    École d'infirmière.

  • Speaker #0

    C'était le projet ?

  • Speaker #1

    C'était mon projet.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu rentres à l'école d'infirmière en quelle année à peu près ? 2000 et les quelques, on va dire ?

  • Speaker #1

    2001.

  • Speaker #0

    2001. C'était quelle école ?

  • Speaker #1

    C'était la Croix-Rouge française à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Et tu as passé un concours ?

  • Speaker #1

    J'ai passé un concours. Il y avait l'oral et l'écrit. Et pour le réussir, j'ai passé du coup un an de prépa concours à Bourges.

  • Speaker #0

    À Bourges. Mais tu étais de Bourges à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    J'habitais Bourges. Ah, mais tu habitais Bourges. Oui, j'habitais Bourges. J'ai fini ma terminale à Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc un an de prépa où tu fais que ça à temps plein, c'est-à-dire que tu prépares juste le concours. Tu ne prépares pas l'école, juste le concours.

  • Speaker #1

    Le concours avec des mises en situation pour être plus à l'aise à l'oral. Je ne sais même pas si ça existe encore.

  • Speaker #0

    Je crois que les prépas concours, il me semble que ça existe encore. Clairement, sur le boulevard Bingen, il me semble qu'il y en a. Je ne sais pas s'ils préparent exactement ce concours-là, mais il me semble que ça existe encore. Et il y avait beaucoup de monde dans cette prépa ?

  • Speaker #1

    Non, on n'était pas beaucoup. Mes souvenirs sont bons. On devait être une petite quinzaine.

  • Speaker #0

    D'accord. Et que des gens qui préparent le concours l'infirmière.

  • Speaker #1

    Qui prépare le concours infirmière.

  • Speaker #0

    Et cette préparation au Tu as réussi à trouver un financement ? C'était un financement perso ?

  • Speaker #1

    Financement personnel.

  • Speaker #0

    Personnel, ok. Donc au bout d'un an, tu finis... C'est donc un an, septembre-septembre ?

  • Speaker #1

    Oui, un an.

  • Speaker #0

    Ok. Tu finis cette prépa, donc tu passes le concours ?

  • Speaker #1

    Je passe le concours dans différents hôpitaux.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, parce que j'ai passé Paris.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    J'ai passé donc Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Paris, je n'ai pas eu. Ensuite, on est validé ou pas. Oral, écrit d'abord. D'accord. Orale ensuite. Et à Bourges, je l'ai eu. J'ai eu mon concours à Bourges.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que tu visais, c'était Bourges ?

  • Speaker #1

    Je visais Bourges, à la base.

  • Speaker #0

    Donc tu rentres à l'école d'inf. Tu passes ta première année.

  • Speaker #1

    Je passe ma première année.

  • Speaker #0

    Tout se passe bien ?

  • Speaker #1

    Tout se passe bien, sauf que je ne valide pas le dernier module. Donc je redouble ma première année.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer en deuxième année et repasser le module plus tard ?

  • Speaker #1

    Non. ça se faisait pas donc j'ai été obligée de redoubler ma première année pour valider tous les modules d'accord ah t'as revalidé tous les modules après ?

  • Speaker #0

    oui j'ai refait ma première année donc à zéro quoi comme si t'avais rien fait ah c'est chaud, non je crois que ça a changé c'est possible et heureusement tu valides que le module que t'as raté je crois ah ouais donc tu recommences une autre année je vais recommencer mon autre année donc j'ai tout validé Ah, la deuxième fois était la bonne ?

  • Speaker #1

    Voilà. Les théories et les stages.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sauf que, ben, voilà. Quand t'es jeune, t'as pas d'expérience.

  • Speaker #0

    Et là, c'est le drame.

  • Speaker #1

    Et là, c'est le drame. Tu ne sais plus ce que tu veux.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu t'es posé des questions au bout d'un moment ?

  • Speaker #1

    Mais je ne suis pas la pire parce qu'il y a des troisième années qui ont tout arrêté en troisième année, quoi. Ah ouais,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    C'est tout le monde. Et là, c'est... Ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais quoi ? Tu te poses des questions sur le métier en lui-même ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ouais.

  • Speaker #0

    Ou tu ne te sens pas capable d'aller au plus ?

  • Speaker #1

    Eh bien, on passe des stages, donc on passe différents stages. Tous ceux qui ont passé l'école d'aide-soignante peuvent le dire. On ne tombe pas forcément dans des stages très faciles. On n'est pas forcément bien entouré non plus. On nous met la pression. Donc, ça peut être simple comme ça peut être difficile. l'école d'AS et du coup il faut avoir confiance en soi quand même, un minimum de confiance en soi.

  • Speaker #0

    En plus c'est particulier, la première année en fait tu ne peux pas faire beaucoup de gestes je suppose ?

  • Speaker #1

    On observe du coup, ensuite si justement on tombe dans des stages qui sont plus ou moins à l'aise, on te laisse faire quelques gestes quand même avec un bon encadrement. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc là tu valides ta première année ?

  • Speaker #1

    Je valide ma première année.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui se passe ? Et bien je décide de travailler. Voilà. Parce que je ne veux pas continuer l'école.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et je ne savais pas que je pouvais faire un report d'année à l'époque. Donc ne pas signer pour mon diplôme d'AS. Essayer de travailler dans les hôpitaux pour justement prendre confiance en moi. J'aurais pu le faire, mais non.

  • Speaker #0

    En fonction d'eux, sans signer le diplôme ?

  • Speaker #1

    En fonction d'eux, bien sûr, parce que ça recrutait.

  • Speaker #0

    Ok. Mais ça, le report d'année, tu l'as su quand, ça ? Que ça pouvait se faire ?

  • Speaker #1

    Je ne l'ai su pas longtemps après.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Je n'aime pas que ça...

  • Speaker #1

    Est-ce que je l'aurais fait ?

  • Speaker #0

    Donc, pour ceux qui n'ont pas compris, le report d'année, c'est... Tu as validé ta première année. On suspend,

  • Speaker #1

    en fait. La formation. La formation pour mettre un pied dans le médical, en fait.

  • Speaker #0

    Dans le métier, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Si on peut. Et reprendre la deuxième année.

  • Speaker #0

    Ok. Donc là, tu te lances dans un BEP mécanique. Donc là, tu signes ton diplôme. Tu es donc à S. Et tu vas où alors ?

  • Speaker #1

    Du coup, je signe. Et je commence à travailler dans une maison de rééducation.

  • Speaker #0

    Ok. Toujours sur Bourges ?

  • Speaker #1

    Toujours sur Bourges.

  • Speaker #0

    D'accord. Pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Pendant... Bonne question. J'ai dû faire deux ans, deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    Mais là, tu sens que c'est le métier qui te plaît, donc, à S, finalement ?

  • Speaker #1

    Par contre, oui, oui, oui. En tant qu'A.S., j'étais très, très en confiance.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Avec une bonne équipe en plus, donc ça aide.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, tu arrives à Clermont à quel moment ? Ah oui. Donc, après combien d'années d'expérience sur Bourges et les alentours ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai fait Bourges. j'ai fait Saint-Etienne l'intérim et l'intérim c'est génial par contre parce que l'intérim ça te fait voir plusieurs services en fait donc

  • Speaker #0

    t'arrives directement quand t'arrives à Clermont je suis arrivée à Clermont il y a 5 ans et t'embrayes directement sur les urges et j'avais qu'une place oui

  • Speaker #1

    J'étais en congé mat, en fait, quand je suis partie de la région parisienne. Et on a été muté à Clermont, donc ça avait fait six ans. J'ai gardé mon petit, donc je cherchais un mode de garde. Donc, je ne pouvais pas reprendre le boulot tout de suite. Et une fois que j'ai trouvé le mode de garde pour mon fils, j'ai demandé à travailler à l'hôpital de Clermont au CHU. Je venais du privé. Donc, moi, le public, je voulais tester. Et donc, on m'a contactée pour me dire qu'il y avait une place aux urgences.

  • Speaker #0

    Un peu d'appréhension ?

  • Speaker #1

    Beaucoup d'appréhension, parce que c'est le service que je ne souhaitais pas forcément. J'étais, ayant travaillé dix ans en oncologie, médecine polyvalente, je n'avais jamais mis un pied dans les urgences.

  • Speaker #0

    Tu partes avec un peu d'a priori.

  • Speaker #1

    D'appréhension et d'a priori,

  • Speaker #0

    oui. On va revenir un peu plus tard. plus tard sur le service en lui-même. Donc là, on a compris ce qui t'a amené à ce métier, l'information que tu as suivie, que tu n'as pas suivie d'ailleurs. Mais voilà, donc là, on va parler du métier d'AS. Je vais te poser une dizaine de questions pour entrer dans le vif du sujet. Tu me réponds juste par vrai ou par faux et on revient sur chaque thème une fois que c'est terminé. Un peu de spontanéité quand tu réponds et tu essaies d'aller un petit peu vite. OK ? Allez, c'est parti. Les aides-soignants ne font que changer des couches.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Ce métier est peu valorisé.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il n'y a que des femmes parmi les aides-soignants. Faux. On a forcément mal au dos quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Pas totalement faux.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas avoir de vie sociale pour être aide-soignant.

  • Speaker #1

    Bien sûr que si.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est aide-soignant.

  • Speaker #1

    Ah si.

  • Speaker #0

    Les aides-soignants sont nus sous leur blouse. Spontanéité, j'ai dit.

  • Speaker #1

    Joker.

  • Speaker #0

    Ok. Les aides-soignants n'ont pas de pouvoir d'achat. Faux Il faut être jeune pour faire ce métier

  • Speaker #1

    Faux

  • Speaker #0

    Allez on reprend point par point Les aides-soignants ne font que changer des couches Ça quand t'es pas dans le métier Et moi le premier d'ailleurs

  • Speaker #1

    C'est le truc qui me vient en premier Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui pense ça

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous faites alors ? C'est quoi les tâches de l'AS ?

  • Speaker #1

    Les tâches de l'AS C'est donc le soin Déjà le soin Il faut savoir qu'être soignante, on est au plus près du patient. Donc ça, c'est une qualité dans le métier d'AS que moi, je retrouve en tout cas et que je voulais.

  • Speaker #0

    On se prend en soins d'hygiène,

  • Speaker #1

    communication avec le patient et avec la famille. On fait des soins de nursing, donc en effet, on peut changer des protections. D'ailleurs, on ne dit pas couche. Je ne sais pas. On accompagne le patient. On l'accompagne dans son hospitalisation, dans son passage, vu que je suis aux urgences. C'est un passage. On est là pour le rassurer. On n'est pas forcément là pour des soins de nursing.

  • Speaker #0

    Les aides au repas ?

  • Speaker #1

    Les aides au repas, pas fait. On travaille en équipe pluridisciplinaire, donc c'est un tout. On fait plein de choses.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas que le changement des protections. Non. Quand on est aide-soignant, on est en bas de l'échelle du soin. Quel est le lien que tu as avec... Justement, tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Il y a un lien fort. La voie de l'aide-soignant est considérée et prise en considération ?

  • Speaker #1

    On a plusieurs corps de métier. Donc, un bas de l'échelle, je n'utiliserai pas ce terme.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un peu péjoratif, mais je veux dire, quand tu es AS, dans l'équipe des soignants, tu occupes un poste dont on se préoccupe et ton avis et ton expertise est pris en compte. Genre, sur un patient, quand il y a des pseudo-réunions de service. l'AS est pris dans le lot ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, j'ai participé à des staffs de médecins où, au contraire, vu qu'on est en plus au plus proche du patient, on a beaucoup de choses à apporter. D'accord. Quand je dis qu'on est au bas de l'échelle, non, on n'est pas au bas de l'échelle. Non, ce n'est pas une échelle, en fait. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une équipe entière, chacun avec ses tâches, avec ses objectifs.

  • Speaker #1

    Exactement, et j'ai envie d'en parler, mais par exemple, la SH, l'agent de service hospitalier, qui en résumé, on pourrait dire qu'elle fait le ménage, c'est un soin aussi en fait. Elle passe aussi par le soin en fait.

  • Speaker #0

    C'est un soin d'hygiène, mais pas du patient directement.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est son environnement. Bon,

  • Speaker #1

    voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Ce métier est peu valorisé ? En termes de... Bon, on ne va pas parler de la reconnaissance, mais en termes de salaire, d'emploi... En termes de rémunération,

  • Speaker #1

    il est peu valorisé, mais ça, c'est depuis des années.

  • Speaker #0

    Toi qui venais du privé, tu disais, avant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quand tu es arrivée au CHU, tu as retrouvé ton salaire ou tu étais mieux payée ? J'étais mieux. Tu étais mieux payée dans le privé ?

  • Speaker #1

    C'était beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Il y avait une grosse différence ?

  • Speaker #1

    Il y a une grosse différence. D'accord. Et il y a une grosse différence par rapport à l'évolution. Parce que 10 ans dans le privé, je n'ai pas évolué beaucoup. Niveau salaire. Que dans le privé, on est stagérisé.

  • Speaker #0

    Et ensuite,

  • Speaker #1

    on est titulaire.

  • Speaker #0

    Que dans le public, tu es d'abord stagérisé et après titulaire. Dans le public. Non, tu as dit dans le privé.

  • Speaker #1

    Ah, dans le public. Pardon.

  • Speaker #0

    C'est la drogue. Mais ton salaire a augmenté quand même en disant au CHU.

  • Speaker #1

    Alors au CHU, dans le public, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Donc tu as peut-être démarré de plus bas, mais peut-être que tu as... Voilà,

  • Speaker #1

    c'est des échelons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Au niveau de l'emploi, dans ton service, quand on cherche du monde, on arrive à en trouver facilement. Il y a beaucoup d'AS sur le marché ou un peu comme les ambulanciers, c'est une denrée rare et c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Il y en a. Je pense qu'il y en a plus que... Mais ils ne recrutent pas forcément.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    On tourne... Comment dire ? Ils font tourner les aides-soignantes inter... Inter-service ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, d'accord. Ouais, donc avant de prendre quelqu'un de l'extérieur... D'accord. Il n'y a que des femmes parmi les AS ?

  • Speaker #1

    Ah bah, faux.

  • Speaker #0

    Alors ? On veut des ché...

  • Speaker #1

    On veut des ché... Alors... Moi, dans mon expérience professionnelle, du coup... Ouais. J'ai travaillé avec... pas mal d'aides-soignants masculins, du coup.

  • Speaker #0

    Donc il y en a ?

  • Speaker #1

    Il y en a.

  • Speaker #0

    Mais forcément, les femmes sont majoritaires dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Les femmes, peut-être, sont majoritaires à notre époque, je ne sais pas. Peut-être que ça dépend aussi des services.

  • Speaker #0

    En bon journaliste que je suis, j'ai cherché des chiffres sur Internet. Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    En 2021,

  • Speaker #0

    ça remonte à quelques années, mais en 2021, ils disent que 90% des aides-soignantes en activité sont des femmes.

  • Speaker #1

    Ah quand même.

  • Speaker #0

    Donc ça fait quand même énormément. Ça fait une énorme majorité. Et aux urgences à Clermont, il y a des hommes ou pas ? Des AS ?

  • Speaker #1

    J'en ai un, deux jours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et au CHU, de manière générale, je ne sais pas si tu côtoies les autres. Non,

  • Speaker #1

    je n'ai fait qu'un seul service. D'accord.

  • Speaker #0

    On a forcément mal au dos quand on est

  • Speaker #1

    AS ? Ça y contribue, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ton cas déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est mon cas. Mais en même temps, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux. À 95 ans,

  • Speaker #1

    bientôt. Je pense qu'en effet, pour faire ce métier d'aide-soignante, on a des formations sur la manutention, évidemment. D'ailleurs, ça en vient dans plusieurs métiers. Oui, oui. Mais spécifiquement...

  • Speaker #0

    Spécifiquement ? Oui.

  • Speaker #1

    Dans le métier d'AS, on a des formations sur la manutention. Évidemment, on relève les gens, on les réinstalle. Donc, on force.

  • Speaker #0

    Vous travaillez toujours à deux ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Ah non, pas forcément. Donc, c'est pour ça qu'on a aussi des techniques. On apprend des techniques au cas où on est seul.

  • Speaker #0

    Puis, vous avez du matériel aussi aux urges ?

  • Speaker #1

    On a du matériel. On a des lèvres malades.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais ce n'est pas une fatalité, mais c'est fréquent, on va dire, d'avoir mal au dos.

  • Speaker #1

    Oui, c'est fréquent.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les ostéopathes nous adorent. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Tu as pris ta carte d'abonnement.

  • Speaker #1

    il ne faut pas avoir de vie sociale pour être soignant quels sont les horaires d'un être soignant il y a plusieurs horaires on peut être de jour et on peut être de nuit on a une équipe de jour moi je fais partie de l'équipe de jour je ne tourne pas et je ne fais pas la nuit contrairement aux infirmières qui font jour et nuit il y a des AS quand même la nuit et il y a une équipe d'AS la nuit nos horaires c'est 12h Aux urgences, on est passé en 12h. Ça va faire 3 ans. Si je ne me trompe pas, ça passe tellement vite. Donc, on était en 7h30. Au début, 7h30, c'était 6h, 13h30. Et maintenant qu'on est en 12h, c'est du 7h, 19h. Et on a une autre plage horaire aussi. C'était 9h, 21h. Et on est passé depuis peu, depuis un mois, en 8h, 20h.

  • Speaker #0

    Et le fait de bosser en 12 heures, ça t'offre plus de jours de repos dans la semaine ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu y trouves ton compte ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai toujours travaillé en 12 heures. Donc ça t'arrange.

  • Speaker #0

    Combien de week-ends tu travailles dans le mois ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on travaille un week-end sur trois. Un week-end sur trois. En règle générale, c'est un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    c'est un week-end sur trois parce qu'on est une grosse équipe.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, tu es d'accord avec le fait de dire que... Même quand on est AS, on a une vie sociale normale.

  • Speaker #1

    J'ai ma vie de famille. On a une vie sociale, tout à fait.

  • Speaker #0

    On voit des photos sur Instagram.

  • Speaker #1

    Pas toi.

  • Speaker #0

    C'est pas joli. Il n'y a pas de perspective d'évolution quand on est AS. Qu'est-ce qu'on peut faire une fois qu'on est AS et qu'on a envie de continuer ?

  • Speaker #1

    Alors, en étant AS, on peut entreprendre la formation d'infirmière. Allez à l'IFSI. OK.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas une VAE, un truc comme ça, pour valider tes années ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    On a que quelques modules à valider, mais par contre, on fait les trois années.

  • Speaker #0

    Ah oui, ok. Il n'y a pas de formation écourtée. Il y a peut-être deux, trois modules qui sont validés.

  • Speaker #1

    Validés, oui. Je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais tu n'as pas été au bout.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas repris, surtout.

  • Speaker #0

    Oh l'échec ! Bon ça suffit. Donc tu peux devenir infirmière ?

  • Speaker #1

    On peut être infirmière. Ok. On peut passer aussi des formations pour être auxiliaire puerre. D'accord. Je crois que même ça, c'est même pas un an en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne pourrais pas te dire exactement. Oui, il y a cette partie-là. Mais je veux dire, on peut changer. On peut changer de métier. Pas être aide-soignante, mais auxiliaire. D'accord. On peut très bien passer... On peut très bien vouloir faire médecin aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Oui. Genre, tu en connais ou pas ? Qui ont fait AS et qui sont partis en médecine.

  • Speaker #1

    Ah, bien sûr. C'est vrai ? Alors, moi, je ne les ai pas connus en tant que... en tant qu'AS. Il y a quelques collègues à moi qui ont connu des infirmiers et infirmières et qui sont médecins maintenant en urgence. C'est une très belle évolution. Courageuse.

  • Speaker #0

    Et on peut devenir aussi ambulancier, Sophie.

  • Speaker #1

    Et on peut aussi devenir ambulancier, exactement.

  • Speaker #0

    T'as oublié ce métier.

  • Speaker #1

    Très beau métier.

  • Speaker #0

    Merci de le souligner. C'est un projet dans ta vie, tu me disais. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ça peut être un projet de formation.

  • Speaker #0

    J'ai cru que t'allais dire de fin de carrière.

  • Speaker #1

    Non, pas de fin de carrière. Mais des évolutions aussi, on peut...

  • Speaker #0

    Oui. Chez les AS, il y a des grades dans ton service ? Genre AS niveau 1, niveau 2, niveau 3 ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout.

  • Speaker #1

    Ok. Aide-soignante. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et il n'y a pas de spécialisation chez les AS ? Genre il n'y en a pas qui sont spécialisés dans... Non. Dans une tâche particulière ou auprès d'un public particulier ?

  • Speaker #1

    Non, on peut être référent. de toutes les autres palettes référentes hygiène mais il n'y a pas de non

  • Speaker #0

    8ème question on attend tous des détails les aides-soignants sont nus sous leur blouse on attend tous des détails sur ce des textos alors ça faudrait demander à plusieurs personnes personnellement non merci d'avoir écouté ce podcast Non mais je ne sais pas, c'est dans le soin, il y a un truc.

  • Speaker #1

    Alors il faut savoir qu'en tant qu'aide-soignante, on a des petits accrochages avec les lits, avec les pieds à perf. Donc la bouse peut s'ouvrir facilement. C'est déjà arrivé, c'était pour la petite parenthèse.

  • Speaker #0

    J'ai l'image. Bon donc ok, on a bien compris. Les aides-soignantes n'ont pas de pouvoir d'achat. Tu nous parlais de ton salaire qui avait chuté quand tu arrivais dans le public. par rapport au privé ?

  • Speaker #1

    Alors, mon salaire n'a pas chuté, il a augmenté.

  • Speaker #0

    Ah, j'ai compris le contraire, moi.

  • Speaker #1

    Il a augmenté.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu étais mieux payée dans le privé que dans le public. Non. Ah, ok, autant pour moi. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Ah, donc tu as gagné un pouvoir d'achat en CH. Alors,

  • Speaker #1

    pour être précise, dans le privé, en 10 ans de carrière dans le privé, et encore, c'était du semi-privé, mais bref, j'ai évolué à peu près de à peine 200 euros.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    En 10 ans. Ok. Voilà. Dans le public, j'ai vite pris les échelons.

  • Speaker #0

    Moi, je pensais qu'en fait, dans le privé, tu avais commencé plus haut.

  • Speaker #1

    C'était à l'époque, ça.

  • Speaker #0

    D'accord, mais qu'il n'y avait pas beaucoup d'évolution du salaire au fil des années, mais que dans le public, tu commençais plus bas, mais tu évoluais plus vite.

  • Speaker #1

    Non, parce que du coup, j'ai commencé dans le public, mais assez tard. Donc, ma carrière était déjà bien développée. Ça faisait 15 ans.

  • Speaker #0

    Un aide-soignant qui débute dans le métier, est-ce que tu saurais nous donner une fourchette ? Oui, dans le public. Oui,

  • Speaker #1

    à peu près 1 007, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    On parle en net.

  • Speaker #1

    Oui, en net.

  • Speaker #0

    1 007 avec un week-end sur deux, etc.

  • Speaker #1

    Un week-end sur deux.

  • Speaker #0

    Ok, ce n'est pas ouf. Par contre, vous ne pouvez pas faire d'heure sup dans le public, c'est ça ? Si tu veux un peu augmenter ton salaire. Ah, si,

  • Speaker #1

    on peut faire des heures sup. Oui. Alors on peut...

  • Speaker #0

    Ah oui, avec les hublots, on en parlait tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Les hublots du CHU.

  • Speaker #0

    Les hublots du CHU qui consistent à prendre des missions dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Des missions, exactement.

  • Speaker #0

    Et qui sont mieux rémunérées, je crois.

  • Speaker #1

    Elles sont très bien rémunérées.

  • Speaker #0

    Le taux horaire est supérieur ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour inciter les gens à le faire ?

  • Speaker #1

    Oui. On est bien payés, et encore mieux les week-ends, évidemment. Enfin, les dimanches et jours fériés. Ok.

  • Speaker #0

    Ça t'est arrivé de faire des hublots,

  • Speaker #1

    toi ? Ça m'est arrivé, ouais, mais une ou deux.

  • Speaker #0

    Ouais, en 1930. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de motivation chez cette femme.

  • Speaker #1

    Non, mais... Bien sûr.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes enfants et tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut prendre ton temps aussi.

  • Speaker #1

    Il faut savoir prendre son temps.

  • Speaker #0

    Il faut être jeune pour faire ce métier. Est-ce qu'il y a des...

  • Speaker #1

    Non, on peut commencer à faire la formation d'AS à 40 ans, si on veut.

  • Speaker #0

    Même à mon âge, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Non, c'est bon.

  • Speaker #0

    J'ai vu ton regard.

  • Speaker #1

    C'est jeune, mais pas tant pour reprendre les études. Après, on peut les reprendre à 40 ans.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font AS toute leur carrière pro sans problématiques particulières. On parlait des problèmes de dos, mais tu connais des AS qui ont 50, 60 ans ?

  • Speaker #1

    Ah oui, et j'en connais quelques-uns, ça fait... plus de 20 ans qui sont aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Chapeau d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais, j'avoue. Donc ils ont bien pris soin d'eux, on va dire.

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Et de leur dos.

  • Speaker #1

    Il y a pas mal de sportifs.

  • Speaker #0

    En plus. Justement, toi, on a compris pourquoi tu es arrivé aux urgences. C'était plus un choix par défaut qu'un vrai choix de service ?

  • Speaker #1

    On va dire ça, pour être honnête.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux présenter pour les gens qui nous écoutent un peu les urgences de Clermont-Ferrand ? Comment elles se composent, le nombre de box, un peu le personnel qu'il y a, etc.

  • Speaker #1

    Alors les urgences de Clermont-Ferrand, d'ailleurs je connais qu'elles, il y a l'accueil des urgences, donc là où on accueille vraiment les patients qui arrivent avec les ambulances, les pompiers, le SAMU, etc.

  • Speaker #0

    C'est l'IAO ou l'IOA ? Je ne sais jamais. On dit les deux. C'est ma première. Tu accueilles et t'orientes ? T'orientes et t'accueilles. Non, tu accueilles et tu...

  • Speaker #1

    On peut dire les deux. Ouais, c'est pas faux. Voilà. Donc, on accueille à l'IOA les patients avec les corps de métier que je viens de citer. Ambulance, SAMU, pompiers, etc. Et les gens qui arrivent sur leurs pieds.

  • Speaker #0

    Oui, aussi.

  • Speaker #1

    Voilà. Accompagnés. Et on a l'unité d'hospitalisation de courte durée, l'UHCD. Alors ça, ça fait partie des urgences parce que nous, on tourne sur les deux. On travaille à l'accueil des urgences et de temps en temps, on travaille aussi à l'UHCD. Notre planning est composé des deux.

  • Speaker #0

    Donc l'UHCD, il y a combien de lits à peu près, de box ? Il n'y a pas beaucoup ? 6, 7 ?

  • Speaker #1

    Ah non, si, il y en a plus.

  • Speaker #0

    Ah plus ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le secteur 1 qui va de la chambre 1, chambre double d'ailleurs, jusqu'à la chambre 9. lit simple, enfin chambre simple. Et ensuite de la chambre 10, 11, ça c'est chambre seule. Et ensuite chambre double, 12, 13, 14, 15. Ça fait pas mal de...

  • Speaker #0

    On va dire peut-être une vingtaine de places. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est l'UHCD.

  • Speaker #1

    Ça c'est l'UHCD. C'est le petit service transitoire en fait, quand il n'y a pas de place dans les services pour hospitaliser les gens. Les patients passent par l'UHCD bien souvent. En attendant qu'on leur trouve une place.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Pas forcément dans le CHU d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et après, l'intérieur des urges, comment ça se...

  • Speaker #1

    L'intérieur des urges. Donc les patients arrivent à l'IOA, donc l'accueil avec l'infirmier. L'infirmier prend les constantes. Voilà, le soin de base, j'ai envie de dire. Transmission avec l'équipe qui emmène le patient.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ou avec la famille. Pour connaître un peu l'histoire du patient. Pourquoi il vient aux urgences ? Dans quel contexte ? Ensuite, il est orienté par l'infirmière et ou par le médecin dans le secteur des urgences. Il y a quatre secteurs aux urgences, à l'accueil des urgences, si je ne me trompe pas. Désolée si je me trompe. Il y a les deux secteurs, le 1 et le 2, où on accueille. C'est le secteur couché. On appelle ça le secteur couché. C'est-à-dire que les gens vont être orientés vers des box, on les appelle des box, pas des chambres, mais des box, et vont pouvoir être consultés par le médecin. D'accord. Du secteur, de chaque secteur. Ok. Donc dans chaque secteur, il y a un médecin. Il y a le secteur sauve, donc c'est urgence vitale. Ok. C'est ce qu'on appelle la sauve.

  • Speaker #0

    Avec un déchoc ?

  • Speaker #1

    Avec, voilà, c'est le petit déchoc. Ok. Parce que le déchoc, déchocage, le service déchocage, c'est pas là. c'est à côté de l'AREA dans l'AREA même je connais pas trop mais voilà c'est la petite voilà c'est les patients qui nécessitent une charge médicale supérieure dès leur arrivée oui voilà qui sont en urgence vitale donc ils sont scopés donc voilà si on connaît un peu donc on les branche pour suivre leur rythme cardiaque en continu évidemment c'est des boxs seuls d'accord un peu plus grand pour l'espace. Donc là, il y a aussi un médecin, il y a l'équipe médecin, une infirmière ou infirmier et un AS ou une AS.

  • Speaker #0

    Ok. C'est le deuxième secteur ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième secteur, enfin le deuxième ou troisième. Et il y a le secteur ambulatoire. En général, c'est les patients qui peuvent rester assis ou debout, qui ne nécessitent pas d'être allongés sur les brancards. D'accord. C'est pour ça que le secteur couché, on l'appelle comme ça. On allonge les gens, ils ont besoin. Secteur ambulatoire, il y a beaucoup de plaies. Les sutures, les plâtres.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était le dernier ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est le dernier secteur. Oui. Alors après, c'est rajouté au fil des années à un autre secteur. On peut appeler ça un secteur. C'est la ZAT, la zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    C'est quand tu es un peu perdue aux urgences et tu attends le compte.

  • Speaker #1

    Non. Ça a facilité un peu le circuit du patient pour être transféré en hospitalisation dans les autres services. Et ça libère la place dans les box, dans les secteurs.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence entre l'UHCD et la ZAT ?

  • Speaker #1

    C'est tout de suite, c'est en attendant le brancardier.

  • Speaker #0

    La ZAT ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est en attendant les ambulances. Par exemple, un patient qui sort et qui doit rentrer,

  • Speaker #0

    c'est où il va, mais c'est le moyen qui va.

  • Speaker #1

    Il va à la ZAT, zone d'attente de transfert.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Et donc du coup, il y a un médecin par secteur ?

  • Speaker #1

    Par secteur, oui.

  • Speaker #0

    Ils ne se mélangent pas les secteurs ? Non. Ils ne font que ça, ok.

  • Speaker #1

    Si, ils peuvent intervenir dans l'autre secteur, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais de base, ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #1

    Mais ils sont dédiés à un secteur.

  • Speaker #0

    Et le personnel infirmier et l'OKS, c'est le même principe ? Sur le papier, chacun a son secteur ?

  • Speaker #1

    Chacun a son secteur. Sur notre planning, on a un secteur à attribuer.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans toutes les urgences du CHU de Clermont, combien on peut officiellement, on ne va pas compter les couloirs, mais officiellement, à peu près, on peut accueillir de patients en même temps ? Allez, vas-y, je te laisse faire la dispute. Non, mais une fourchette, donc à la louche. 20, 30, 40 ?

  • Speaker #1

    Il faudrait que je compte. Je n'ai pas compté. OK. Beaucoup.

  • Speaker #0

    OK, beaucoup. Beaucoup trop.

  • Speaker #1

    Beaucoup trop. Beaucoup trop, surtout quand le couloir radio, il est plein.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis en plus, vous finissez par en mettre dans les couloirs.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    Comme les urgences de France, on suppose. À l'intérieur des urges, pour ceux qui ne connaissent pas ce bureau. un peu de forme ovale, un peu centrale des urges, où tu as les médecins ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est les secteurs 1 et 2. Ah ok,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Les secteurs couchés, ça.

  • Speaker #0

    Ok, secteurs couchés. C'est là où ils bossent, où ils font leur compte-rendu, etc. Voilà,

  • Speaker #1

    il y a le centre où il y a tous les ordinateurs. Les médecins sont en général derrière les ordinateurs parce qu'ils ont beaucoup de paperasse, il faut dire. Voilà, après, donc tu as...

  • Speaker #0

    C'est un peu, ouais, donc un îlot central des urges. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    voilà. Et il y a aussi une ou deux chambres fermées, si je n'ai pas de bêtises, fermées à clé ?

  • Speaker #1

    Oui, les isolements, oui. Ça, c'est deux isolements en secteur 2, couché 2. Parce qu'il faut savoir que les urgences de Clermont-Ferrand, on accueille les urgences psychiatriques. Et c'est ce qui blinde un peu, si je puis dire, les urgences.

  • Speaker #0

    Ils sont souvent pris, ces deux boxes-là, fermées ?

  • Speaker #1

    Ils sont souvent pris.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont souvent pris.

  • Speaker #1

    Alors, ils sont souvent pris. C'est vraiment des chambres fermées, sans fenêtres, sans rien, avec des portes blindées. Parce qu'il y a des patients qui souffrent de troubles assez agressifs. Donc, on peut contentionner poignées et chevilles, malheureusement. Mais ça peut servir aussi en iso ouvert. On laisse la porte ouverte, c'est juste pour que les gens qui sont persécutés... peuvent se calmer et voir aussi s'entretenir avec l'équipe de psychiatrie parce qu'on a une équipe bien sûr qui travaille avec nous l'équipe de psychiatrie toi quand t'arrives le matin au travail qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu fais en premier, décris-nous une journée à peu près type chaque fois que je la croise elle a un gâteau dans la bouche d'accord, dans combien de kilos tu as pris une de ces petites gâchis

  • Speaker #1

    Zéro, je vais dire zéro.

  • Speaker #0

    Donc une journée type, c'est quoi ? Il n'y a forcément aucune relève dès que tu arrives ou pas forcément ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. On commence à 7h moins 5. Ok. Voilà, 7h moins 5. On prend donc notre poste dans notre secteur dédié où notre cher collègue de la nuit qui est très fatigué et très content de te voir et très content de nous voir en général, ça fait plaisir, nous passe la relève. Donc on essaye de faire un relève aide-soignant avec notre feuille. On a une feuille de relève. Et l'idéal est qu'après, on puisse écouter la relève infirmière.

  • Speaker #0

    Oui, pour faire un lien. Et sur ta feuille, il y a quoi ? Il y a le nom du patient ?

  • Speaker #1

    Il y a les noms des patients. Donc à ne pas laisser sur la paillasse, c'est mieux.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Secret professionnel. Donc il y a le nom du patient, il y a les boxes d'indiqués pour chaque secteur. On a une feuille pour chaque secteur. Donc avec le principal. Le motif d'hospitalisation, ça c'est sûr. Ce qui a été fait éventuellement par l'AS de nuit. Et les antécédents, c'est bien aussi. Après, c'est propre à chacun. Chacun fait sa relève comme il l'entend. Et les aides-soignants en particulier, c'est est-ce que ce patient a une protection ? Parce que c'est super important. En fait, quand les gens arrivent aux urgences, tout le monde a peut-être... eu un passage dans sa vie aux urgences et en fait c'est super délicat je vais parler d'avoir envie de faire pipi ou autre c'est hyper délicat parce que on ne peut pas forcément se lever pour aller aux toilettes voilà plusieurs pathologies dont on n'a pas encore la confirmation une douleur thoracique normalement on ne lève pas les gens à partir du moment où on est On arrive aux urgences.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as une liste de tâches à effectuer sur chaque patient ou tu fais le tour de tes box et tu vois par rapport à l'année,

  • Speaker #1

    par rapport à l'heure ? Le mieux, c'est qu'on travaille en binôme. Évidemment, des fois, on ne peut pas. On travaille en binôme. On répond aux sonnettes des patients quand ils ont besoin. Ils sonnent. Dans chaque box, il y a une sonnette. Évidemment, comme beaucoup dans tous les services.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    On fait le tour avec l'infirmier. Donc en général, on fait le tour le matin, faire 8h, 8h30. On fait le tour à midi et on fait un dernier tour le soir si les gens sont arrivés il y a plusieurs heures pour reprendre les constantes, c'est assez régulier. Donc ça, on travaille en binôme.

  • Speaker #0

    D'accord. Et par rapport à l'heure, s'il y a des repas à distribuer ?

  • Speaker #1

    Alors les repas, ça arrive, mais c'est rare parce que les gens doivent rester à jeun.

  • Speaker #0

    Ah, donc aux urges ?

  • Speaker #1

    Quand ils n'ont pas passé d'examen. Ok. En fait, voilà, on ne sait pas ce qu'ils ont. Donc, on part du principe que pour le bilan sanguin qui est fait à l'entrée par l'infirmier ou l'infirmière, ils doivent rester à jeun. D'accord. Voilà. Même s'ils ont mangé avant chez eux.

  • Speaker #0

    Et tu fais du brancardage aussi dans les urges ou pas ?

  • Speaker #1

    Exactement. J'avais oublié.

  • Speaker #0

    Je pensais que tu en avais pensé à ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Genre l'accompagner à la radio, le ramener, etc. Exactement.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. On a un scanner aux urgences.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    qui est de l'autre côté des portes battantes mais qui est dédiée aux urgences et à l'ARIA il n'y a pas de brancardier dans le service ? il y a des brancardiers dans l'hôpital brancardage central et dans votre service des urgences il y a une AS tous les jours dédiée au brancardage et ça tourne ?

  • Speaker #0

    oui donc on en revient c'est vraiment un boulot physique parce que quand tu brancardes

  • Speaker #1

    Oui, pour en cardage ou non.

  • Speaker #0

    J'en clône en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    tout à fait. En plus, avec des couloirs blindés où il faut slalomer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'où le morceau de gâteau dans la bouche. Allez, toi, je fais des liens maintenant. Il faut reprendre des forces.

  • Speaker #1

    Les urgences, c'est petit aussi aux urgences. Donc, entre les échographes qui traînent dans les couloirs, parce qu'on n'a pas de local, on n'a pas assez de local. On n'a pas assez de local.

  • Speaker #0

    Et puis les urgences n'ont pas bougé en termes de structure.

  • Speaker #1

    On ne peut pas pousser les murs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Malheureusement.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour travailler dans un service comme le tien ? Pour une S ou pas une S ?

  • Speaker #1

    Il faut le sens de l'observation.

  • Speaker #0

    Il faut savoir regarder son patient. Le faciès, tout ça, c'est important parce que c'est des urgences. Le patient peut se dégrader vite. Rapidement. Pour moi, c'est l'une des qualités qu'il faut le plus. La rapidité, plus ou moins, mais il faut être quand même réactif.

  • Speaker #1

    Réactivité,

  • Speaker #0

    oui. être à l'écoute mais ça j'ai envie de dire c'est pour tous les soignants c'est pas propre aux urgences il faut savoir travailler en équipe tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    il faut savoir travailler avoir une bonne communication une bonne transmission des infos avec l'équipe etc faire des bonnes transmissions une bonne communication

  • Speaker #0

    Il ne faut pas passer à côté de quelque chose et que l'infirmier ou l'infirmière soient au courant de ce que tu as vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'il faut une bonne résistance au stress ?

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    Dans ton service plus que dans un autre ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Le secteur de la sauve, urgence vitale par exemple, on est formé. On est formé en plus. D'accord. Peut-être d'avoir le diplôme d'AS, on est formé dans cette Ausha. Parce qu'il y a des gestes... d'urgence vitale qu'on ne connaît pas forcément en sortant de l'école d'AS. Évidemment, on en apprend tous les jours. Donc, on est formé et d'ailleurs, on demande plus de formation pour être à l'aise à cette place-là.

  • Speaker #1

    Je fais une parenthèse. J'ai vu sur Internet que depuis 2021, les AS peuvent et doivent faire de nouveaux gestes. On en parlait tout à l'heure. Je ne vais pas repartir sur la liste entière, mais parmi cette liste, il y a la prise de glycémie capillaire, qui a été actée pour les AS en 2021. Et pour la petite blague, ça vient juste d'être acté pour les ambulances. Nous sommes bientôt en 2025, même si tout le monde le faisait mais c'était pas écrit noir sur blanc. Mais bon voilà quand j'ai vu cette liste ça m'a fait rire. Ouais donc tu dirais une bonne résistance au stress. Toi tu gères comment ton stress au quotidien ? Quand tu sors du travail est-ce que tu sens que tu as besoin d'évacuer ?

  • Speaker #0

    Oui l'avantage que j'ai c'est que des fois je covoiture avec mes collègues.

  • Speaker #1

    Tu mets du Célidion à fond.

  • Speaker #0

    C'est à peu près ça. C'est vrai ? C'est à peu près ça. On peut débriefer un peu sur la journée. Évidemment, on a une bonne équipe. Franchement, on a une bonne équipe et c'est très important, c'est ce que je disais, de savoir travailler en équipe et pas seule, parce qu'il faut débriefer, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, tu dirais que le trajet travail, c'est un sens de décompression.

  • Speaker #0

    Merde, peut-être mes collègues.

  • Speaker #1

    Justement qu'on arrive, qu'on la dépose,

  • Speaker #0

    Sophie. Non, ça permet d'évacuer un peu le stress. Parce qu'on se pose toujours des questions quand on finit le travail. Est-ce qu'on a bien fait ci ? Est-ce qu'on a bien fait ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas fallu que je fasse comme ça ? Ça, c'est un stress qu'on se rajoute à la maison. Et évidemment, on ne peut pas en parler à la maison parce que ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Tu fais du sport, toi ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour essayer d'évacuer un peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas une grande sportive.

  • Speaker #1

    Tu cours un peu.

  • Speaker #0

    Je cours un peu. Ça fait du bien, ça évacue. Et je conseillerais à tout le monde d'essayer.

  • Speaker #1

    Et tes collègues en font du sport ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup qui en font.

  • Speaker #1

    On peut faire un lien avec le métier.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas que le sport pour évacuer. Il y a les sorties.

  • Speaker #1

    Oui, la fameuse vie sociale.

  • Speaker #0

    Exactement. Il faut.

  • Speaker #1

    Pas besoin de drogue, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Absolument pas. En fait, quand on travaille une journée aux urgences, je pense qu'on est vacciné contre la drogue.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de l'équipe pluridisciplinaire. Tu dirais qu'il faut que dans ce service des urges, il y ait un lien particulier entre tous les soignants, plus que dans un autre service, parce que c'est les urgences ?

  • Speaker #0

    Non, pas forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas plus fort selon toi aux urges que dans un autre service ? Non. Il y a une bonne communication, mais il n'y en a pas plus que...

  • Speaker #0

    Non, moi qui ai travaillé dans pas mal de services, je te dis, en médecine polyvalente pendant 10 ans, j'avais une super équipe, on s'entendait bien. Et il n'y a pas plus... Non, on n'est pas plus complices ou proches. Oui, je comprends. Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un petit tips pour gérer ton stress lors d'une prise en charge ? Un petit truc pour garder ton sang froid, que ce soit dans la communication ou... Genre, tu as une prise en charge compliquée, un patient avec une vraie détresse vitale. Est-ce que tu as ta routine et tu te mets dans ta bulle et tout coule ? Ou est-ce que tu utilises quelque chose de particulier ?

  • Speaker #0

    J'aurais toujours le stress. C'est ce qu'il faut. Ensuite, je pense que ça s'apprend en fait. Ça s'apprend avec le temps, l'expérience. Si on a une bonne collègue, des bons collègues, même en tant que médecin, si on a un bon médecin, ça nous rassure aussi. J'ai pas de... Non, je...

  • Speaker #1

    Tu as ta petite routine de prise en charge.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, je me dis dans ma tête que si vraiment j'ai un blocage et que je peux stresser à tout moment, je sais que je suis bien en tour.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je peux déléguer.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. On peut déléguer à sa collègue qui est dans le secteur d'à côté.

  • Speaker #1

    Et tu dirais que le service des urges, il y a un impact émotionnel différent d'un autre service parce que tu as des patients qui arrivent dans un état très dégradé. parce que tu as des décès, je suppose, par moment ? Est-ce que tu dirais qu'émotionnellement parlant, c'est plus chargé qu'un autre service ?

  • Speaker #0

    Alors, on va dire qu'il y a plus d'émotions.

  • Speaker #1

    Tu restes plus souvent dans un service comme le tien, le besoin d'évacuer, on parlait du sport, on parlait de parler, c'est quand même un peu plus présent. que dans un service, dans une maison de retraite ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le décès, on l'attend peut-être, en fait, plus dans un service.

  • Speaker #1

    C'est une éventualité. Voilà.

  • Speaker #0

    Alors que les urgences, on ne s'y attend pas et c'est à tout âge.

  • Speaker #1

    Tu comprends.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé. Donc, ça arrive.

  • Speaker #1

    Malheureusement. Pendant le Covid, tu as travaillé ? Oui. Je suppose.

  • Speaker #0

    Oui, quand même.

  • Speaker #1

    Oui, s'il te plaît. Ça s'est passé comment, le Covid, à Clermont ?

  • Speaker #0

    Donc, port du masque.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    On continue. Donc,

  • Speaker #1

    en termes de stress et de charge de travail, c'était plus plus ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup plus de travail. Du stress pour les patients, plus plus. Et du coup, pour les soignants, plus plus. Peut-être un peu plus de... Comment dire ? Pas de nervosité, mais...

  • Speaker #1

    Et ça se passait comment ? Parce que moi je me souviens en tant qu'ambulancier, on recevait tous les jours par l'ARS les fameuses prises en charge, comment il fallait s'habiller.

  • Speaker #0

    Ah bah on était en cosmonaute.

  • Speaker #1

    Mais tout le temps, parce que nous, allez je vais peut-être exagérer, mais les deux trois premières semaines, pratiquement tous les jours, il y avait une nouvelle procédure. Le lundi il fallait s'être cosmonaute, le mardi il fallait plus mettre de charlotte.

  • Speaker #0

    Ouais ça a changé, bah oui mais il fallait s'adapter à la situation en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça en fait qui était méga stressant je trouve, en plus de la maladie en elle-même. Mais de se dire, tiens, ils me disent qu'il ne faut plus porter de charlotte. Est-ce que c'est normal, pas normal ?

  • Speaker #0

    Tous les jours, on ne savait plus ce qu'il fallait faire. Donc, on en parlait. Oui, mais moi, j'ai entendu qu'il fallait machin. Après, ce qui est bien, c'est qu'on a des cadres. On a des cadres qui nous envoyaient des mails, qui nous parlent aussi, qui étaient bien présents dans le service auprès de nous pour essayer de gérer au mieux la situation.

  • Speaker #1

    Il y a eu un afflux très important pendant cette période Covid. Oui, oui. Dans l'épisode 7-8, si je n'ai pas de bêtises, il y a Bruno Arme au SAMU qui nous explique, lors de l'allocution d'Emmanuel Macron, pendant le temps de son discours, il disait que tous les téléphones se sont arrêtés de sonner. Et dès qu'il a fini son discours, le standard a explosé. Est-ce que c'est le même principe ? Il y a eu un afflux parce que j'ai le nez qui coule, je viens. Parce que j'ai un petit mot de tête, je viens. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que ça a favorisé la venue des patients.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez isolé les suspicions Covid au CHU ?

  • Speaker #0

    Alors, on faisait des box simples.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors, on pouvait essayer, mais ce n'était pas possible. Parce que vu l'afflux qu'il y avait, ce n'était pas possible de faire des box simples. Donc, on rassemblait les Covid aussi en boxe double.

  • Speaker #1

    Mais genre, je me souviens quand on arrivait avec une suspie Covid, il fallait aller prévenir l'IOA qui venait dans l'ambulance, prendre des constantes.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, il y avait la désinfection.

  • Speaker #1

    Après, il y avait un chemin différent de quelqu'un qui venait pour une chute, une plaie, peu importe. On ne prenait pas le même chemin si c'était un Covid.

  • Speaker #0

    On s'est servi du service UHCD avec la vingtaine de lits qu'on a. pour y mettre les patients qui étaient Covid positifs.

  • Speaker #1

    OK. Et là, pareil, il y avait du personnel dédié dans ce service ? Là,

  • Speaker #0

    il y avait du personnel dédié. C'était nous, c'était les AS. OK. Mais on a eu du renfort aussi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, il y avait du plus, il y avait du renfort. Il y en avait beaucoup, il y en avait beaucoup, beaucoup. C'était difficile à gérer. Mais on faisait, on a même, si, on a même fait un... Si, je m'en souviens, ça me revient. Parce que ça date, alors moi j'oublie. Mais on a même fait le service ambulatoire où on recevait les gens Covid.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On a mis des lits, même dans la salle d'attente. Dans la salle d'attente, quand c'était blindé de monde, dans la salle d'attente, on a mis des lits. C'était hallucinant.

  • Speaker #1

    C'était une période Paul.

  • Speaker #0

    Ouais quand même.

  • Speaker #1

    Quand on en parlera à nos enfants dans quelques années,

  • Speaker #0

    ou à nos petits-enfants.

  • Speaker #1

    Ouais mais en fait c'était...

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui me reviennent.

  • Speaker #1

    Allez vas-y vomis.

  • Speaker #0

    On oublie vite hein.

  • Speaker #1

    C'est la force de l'être humain je dirais. C'est qu'on a la capacité à mettre de côté un peu les choses traumatisantes. T'as eu le droit à la prime Ségur toi en tant qu'aiste ? Oui. Ok. C'était combien tu te souviens ?

  • Speaker #0

    C'était très intéressant.

  • Speaker #1

    181.

  • Speaker #0

    186. 181, 186.

  • Speaker #1

    Sur ton salaire tous les mois, c'est une augmentation, c'est pas une prime. Non.

  • Speaker #0

    on l'a eu en deux parties au début et après tous les mois on a des primes aux urgences on a la prime de risque de combien tu sais ? si je ne me trompe pas c'est

  • Speaker #1

    12 120 une centaine d'euros toi qui es 118 euros tu es une femme de chiffres soyons précis pas du tout Toi qui es aux urges depuis 5 ans, tu me disais, est-ce que tu as vu l'afflux des patients changer en termes de quantité ? Je fais une petite parenthèse sur ça. Depuis peu, il y a encore une fois, si vous voulez avoir des informations sur ça, on en parle dans le podcast avec l'assistant de régulation médicale, la création du SAS, service d'accès aux soins, qui a été créé. Je sais qu'elle a été créée à Clermont, je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les autres régions. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est le SAS, c'est une fois que votre médecin généraliste n'est plus disponible, vous offrir l'opportunité d'avoir une réponse tout simplement. C'est pour ça que les autorités, via des spots radio et spots télévisés, incitent à composer le 15. En faisant le 15, vous pouvez avoir un conseil médical, vous pouvez obtenir une téléconsultation. Vous pouvez avoir la possibilité d'avoir une équipe SMUR qui vient chez vous. Ça vous offre la possibilité d'avoir un professionnel de santé au bout du fil. Et le SAS filtre, tu m'arrêtes si je me trompe, les urgences la nuit, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    À partir de 18h.

  • Speaker #1

    Est-ce que depuis cette mise en place-là, tu as vu un afflux changer ? Oui. Il y a moins de bobologie ?

  • Speaker #0

    J'aime pas trop dire bobologie, tant qu'on sait pas ce qu'on a. Non, oui, oui,

  • Speaker #1

    je comprends. Des gens qui viennent à 18h, parce qu'ils...

  • Speaker #0

    Oui, on a vu la différence. On voit la différence. On voit la différence. Il y a beaucoup de... En fait, on se permet plus, je pense, aux urgences, de renvoyer, entre guillemets, les gens qui viennent, alors qu'ils n'ont pas forcément besoin de venir aux urgences. On les renvoie vers leur médecin traitant. Et on se permet, peut-être... L'infirmier, parce que l'aide-soignante ne fait pas ça, mais l'infirmier peut se permettre un peu plus de renvoyer les gens chez eux.

  • Speaker #1

    De dire que ce n'est pas une urgence vitale.

  • Speaker #0

    Entre guillemets, de la bobologie. Il y a moins d'encombrement, un petit peu moins.

  • Speaker #1

    Ça fonctionne, on va dire.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne bien. Le principe fonctionne. Moi, je trouve, de mon point de vue.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, tu nous parlais de ton évolution de carrière. Comment tu t'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    Dans 5 ans, dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Ouais, allez, à moyen terme et à long terme. Alors,

  • Speaker #0

    moi, je suis bien aux urgences. Ça fait 5 ans que j'y suis. Et sachant que je ne voulais pas le service des urgences, je suis très agréablement surprise. Parce qu'en fait,

  • Speaker #1

    on... T'en as pas ras la casquette, quoi. Non. Donc, tu te vois en train de continuer quelques années.

  • Speaker #0

    Non, pour l'instant, oui. OK. Oui. On se découvre des qualités. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Sans se jeter des fleurs. C'est vrai qu'on se découvre des qualités qu'on ne voyait pas dans d'autres services. On en apprend tous les jours. On apprend énormément aux urgences. Et ça, c'est super intéressant. Dans le métier d'AS, je trouve que c'est très valorisant par rapport... C'est mon point de vue, encore une fois. À l'EPAD ou dans d'autres services.

  • Speaker #1

    Les cas sont plus... Justement,

  • Speaker #0

    continu.

  • Speaker #1

    Peut-être complexes.

  • Speaker #0

    Eh bien... On travaille beaucoup avec les médecins. On voit beaucoup de gestes. Bien sûr. Vous ne le verrez pas ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Les urgences, c'est super. Moi, je trouve ça super, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu fais ambulancier, non ? Le mec essaie de recruter. Tu me donneras ton CV après. Non, mais tu sais qu'entre les AS et les ambulanciers, il y a des modules qui sont communs. Oui. Et voilà, pour les AS qui veulent devenir ambulanciers, la formation partielle qui se fait très vite.

  • Speaker #0

    Mais je pousserai les aides-soignants, moi-même, à faire cette formation d'ambulancier. Pousse-toi. J'ai ma collègue... copine qui a commencé la formation, qui l'a faite.

  • Speaker #1

    Et oui, parce que les ambulanciers SMUR, ils aiment bien maintenant avoir des ambulanciers SMUR qui sont soignants.

  • Speaker #0

    Voilà, et c'est bien,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    C'est super d'être sur le terrain. Ça change. Et ce qui serait encore mieux, c'est de faire 50-50.

  • Speaker #1

    Il y en a, je crois, qui l'ont demandé.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils ont eu des problèmes. Non, mais voilà, c'est une éventualité aussi.

  • Speaker #0

    pour une évolution de carrière d'être ambulancier ça permet de voir autre chose une autre facette du soin cette petite routine même si je vais pas parler de routine dans les urgences non oui c'est sûr tu vas prendre les patients chez eux donc tu vois on évolue quoi c'est bien de voir tous les corps de métier je trouve et

  • Speaker #1

    je vais finir ce podcast avec une note positive j'ai cherché s'il y avait un de plus en plus de gens qui se formaient au métier d'aide-soignants. Et il se trouve que j'ai trouvé une statistique qui englobe les ambulanciers et les aides-soignants. Donc c'est pareil, c'est un chiffre du gouvernement qui date de 2021. Ils ont noté une hausse de 5% du nombre d'inscrits dans les formations aux professionnels. sanitaire qui concerne plus particulièrement les ambulancers et les AS. Donc malgré tout ce qu'on entend, malgré les salaires qui sont pas très motivants des fois, malgré le Covid qui a fait peur à pas mal de monde, il semblerait que le secteur du soin et de la santé continue à recruter et attirer du monde. Tu veux aborder quelque chose, Sophie, en particulier, sur ton métier, sur ton service, un message à faire passer, l'annonce de vente de ta boîte. Non, je...

  • Speaker #0

    Non, non, je...

  • Speaker #1

    Fière de ton métier ?

  • Speaker #0

    Je suis très fière de mon métier, j'aime ce que je fais, c'est pour ça que je fais encore ce métier, d'ailleurs. Il y a de l'évolution tout au long de sa carrière. avec plein de formations. C'est super intéressant. Si, je rajouterais juste que pour faire ce métier, il ne faut pas le faire à défaut. De ne pas savoir ce qu'on veut faire. C'est une vocation,

  • Speaker #1

    je pense. C'est un peu la problématique, d'ailleurs, je fais une parenthèse sur ça. avec les professions du soin facilement accessibles, et j'englobe les ambulanciers et les AS, c'est que des fois, il y en a certains, ils viennent dans ces professions parce qu'ils ne savent pas trop quoi faire d'autre.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas forcément mauvais.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ils peuvent avoir une vocation. Mais c'est vrai qu'on a tendance à voir un peu plus fréquemment que je suppose que les infirmiers, que les médecins. Ça paraît tellement logique au vu de la longueur de la formation. Des fois, on se retrouve à faire équipe avec des gens qui ont été un peu parachutés là. qui ont suivi la formation mais finalement qui n'ont pas fait pour ça,

  • Speaker #0

    on peut le dire très honnêtement après l'école d'aide soignante est bien pour ça,

  • Speaker #1

    c'est qu'il y a des stages je crois que c'est 50-50 théorie et stage j'avais la statistique j'avais la statistique sur les stages c'est le même nombre d'heures je crois il disait, alors ça a peut-être changé mais moi j'ai trouvé sur internet il disait 3 stages de 5 semaines et un stage de 7 semaines pour les AS oui

  • Speaker #0

    Donc ça permet aussi de te découvrir et de savoir si tu es bon pour ce métier.

  • Speaker #1

    Et pour la formation, si vous êtes intéressé par la formation d'AS, direction l'IFAS en face du CHU de Clermont-Ferrand. Pour parler de Clermont-Ferrand, il y a forcément un institut de formation proche de chez vous. Merci beaucoup Sophie, merci de m'avoir accueillie chez toi. Merci à toi. Et si vous voulez voir Sophie, coupez-vous le doigt et allez le faire aux urgences. Allez, à bientôt. À tous les jours. Merci Sophie, à plus.

  • Speaker #0

    Merci. Vous avez écouté ma maman, maintenant allez liker,

  • Speaker #1

    commenter et partager le podcast Préambule.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie, aide-soignante

    00:03

  • Parcours professionnel de Sophie et formation initiale

    01:07

  • Les tâches et responsabilités d'un aide-soignant

    02:21

  • Questions-réponses sur les idées reçues concernant le métier

    10:29

  • Évolution de carrière et perspectives pour les aides-soignants

    19:53

  • Impact émotionnel et gestion du stress aux urgences

    45:31

  • Conclusion et message positif sur le métier d'aide-soignant

    56:13

Share

Embed

You may also like