Speaker #0Vous avez sûrement déjà dit « ce n'est rien, arrête de dramatiser, tu n'as pas de raison de pleurer » . Ces phrases calment parfois sur le moment, mais elles n'aident pas l'enfant à traverser ce qu'il ressent. Aujourd'hui, je vous propose une manière plus juste, reconnaître l'émotion, la mettre en mots, simplement, et garder un cadre clair. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la Princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces, un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Parlons d'une erreur fréquente, minimiser les émotions des enfants. Souvent on le fait pour aller vite. Pourtant l'enfant entend ce que tu vis ne compte pas. Et l'enfant se referme ou il explose. Notre cap c'est de rester des adultes fiables pour son enfant et poser un cadre qui sécurise. Par exemple quand l'enfant revient très en colère et dit « Je déteste la maîtresse ! » Prenez une respiration parce que là ça bouillonne en vous aussi. Vous avez certainement envie de partir au quart de tour et de répondre quelque chose. qu'il vaudrait mieux ne pas dire. Alors voilà, prenez une respiration et répondez calmement. Je t'écoute. Qu'est-ce qui s'est passé ? Laissez-le raconter, puis mettez des mots simples. Tu es en colère ? Tu t'es senti traité injustement ? Proposez une action précise et réaliste pour la suite. Demain, tu pourras demander ce qu'on attend de toi concrètement. Ce soir, on s'entraîne à te dire calmement, ça te va ? Autre exemple, votre enfant rentre à la maison et il vous tend une copie couverte d'annotations et de surcroît une mauvaise note. Et il vous dit, je suis nul. Et là, il vaut mieux éviter d'effacer son ressenti par « mais non, mais non, tu es tellement intelligent » . Tout comme il est inutile de se fâcher, mais ça, on l'a vu dans des épisodes précédents. Dites plutôt « là, tu as honte ? Ça te sert au ventre ? Je suis là » . Et puis, on va essayer de reprendre tout le contexte et dire à son enfant « mais cette note, elle décrit un moment. Voyons ce que tu as réussi, voyons ce que tu n'as pas réussi et ce qui a manqué. Quelle petite chose pourrait-on améliorer d'ici vendredi ? » En agissant de cette manière, nous reconnaissons l'émotion de notre enfant et nous lui redonnons une prise sur l'action. Autre exemple, on est le matin, on sait que l'école est obligatoire et notre enfant nous dit « je ne veux pas y aller, j'ai mal au ventre » . Et moi c'est quelque chose de très fréquent avec Victoria, elle a très souvent mal au ventre lorsqu'il faut aller à l'école. Et très concrètement, moi ce que je fais c'est que je commence en fait par son corps. Et je lui dis donc, soit je lui dis « tu as peur » , soit je lui dis « quoi, tu es stressé ? » « Viens, on respire ensemble » . Et avec ma fille, on inspire et on expire 3-4 fois. Et ensuite, j'enchaîne par un déroulé faisable qui respecte le cadre scolaire. On s'habille, on va marcher jusqu'au portail, on va aller saluer ta maîtresse. Et là, si ton ventre se serre, tu peux lui demander un moment pour te poser. Je vais prévenir l'enseignante. En fait, je n'ouvre pas la porte à l'évitement parce que forcément, ce serait tellement plus facile de laisser Victoria à la maison et de faire l'école buissonnière ou l'école à la maison. Non, l'école est obligatoire. Alors je lui montre comment traverser la difficulté sans nier ce qu'elle ressent. Par contre, il faut toujours rappeler à son enfant la frontière. Reconnaître l'émotion ne veut pas du tout dire tout permettre. On peut dire à son enfant, tu as le droit d'être en colère, tu n'as pas le droit de blesser les personnes ni les objets. Et on peut proposer un exécutoire acceptable et simple. Tu peux crier dans le coussin ou courir dans le jardin et revenir. Et ensuite, on parle. Le cadre se pose en peu de mots et sans aucune menace. Le lendemain, faites un retour très court. très factuel et bienveillant. On ne soigne pas une crise pendant la crise, on le fait après. Et ce après, ça peut être 5 minutes, 10 minutes, dans l'après-midi si ça s'est passé le matin, dans la soirée éventuellement, voire même le lendemain. Et on lui demande, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'as-tu bien fait ? Que feras-tu différemment ? Souligner un geste que l'enfant peut refaire. Tu t'es arrêté pour respirer avant de répondre. Ça aide, n'est-ce pas ? Et là, on ancre de cette façon une manière de faire plutôt qu'une étiquette. Mais le plus important, c'est de prendre en compte notre état de parent. Il arrive que ce soit notre fatigue qui parle. Et on peut donc simplement dire à notre enfant « Je suis fatigué, je vais parler brièvement » . Une limite calme et claire est beaucoup plus efficace qu'une lutte prolongée. Alors pour ce soir, choisissez une situation fréquente chez vous. Colère à la douche, l'enfant ne peut pas faire ses devoirs, il a peur d'aller à l'école le matin. Et écrivez ces trois phrases que vous direz dans cette situation. Une phrase pour reconnaître, une phrase pour nommer, une phrase pour orienter vers une action accessible. et gardez-les visibles. Le jour venu, lisez vos phrases posément. Quand tout est redevenu calme, demandez à votre enfant ce qu'il a aidé et ce qu'il souhaite modifier pour la prochaine fois. Ce que vous savez accueillir sans paniquer devient pour votre enfant un territoire praticable. Dans le prochain épisode, nous parlerons d'un autre déséquilibre qui est Ne pas assez protégé. et sur protéger mal. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus courantes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra rapide pour vous et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast. A bientôt !