Speaker #0Attendre de notre père qu'il soit un père idéal, eh bien ça épuise. Aujourd'hui, vous allez renoncer aux reproches qui tournent en boucle. Regardez votre père comme un adulte réel et pratiquez un exercice simple. Combien a coûté mon enfance ? Et à la fin, vous aurez des phrases claires, un cadre d'échange tenable et une décision applicable en 24 heures. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces. Un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Dans l'épisode d'hier, nous avons clarifié... pacifier la relation avec notre maman sans nous annuler et aujourd'hui nous abordons la relation avec notre père le but n'est pas de s'excuser ni de l'excuser le but est de récupérer votre pouvoir d'adulte dans ce lien qu'il soit vivant distant maladroit ou absent commençons par nommer le piège beaucoup d'entre nous parlent de leur père avec le scénario du père idéal le résultat reproche procès, attente d'un geste parfait. Et cette boucle ne crée ni la paix ni la clarté. Elle fabrique de l'usure. La sortie consiste à quitter l'idéal pour rencontrer l'homme réel avec son âge, son histoire, ses limites et ses forces. Vous pouvez tenir cette phrase en boussole. Je me parle clairement, je parle à mon père simplement, je me tiens droit, droite. Elle vous ramène à des gestes concrets au lieu d'un tribunal moral sans fin. Entrons immédiatement dans la pratique. Combien a coûté mon enfance ? L'objectif n'est pas de comptabiliser aux centimes. L'objectif est de prendre mesure de ce qui a été investi pour que vous arriviez adulte jusqu'à aujourd'hui. Et cette mesure n'efface pas les manques. Elle rééquilibre la posture. Moins de reproches automatiques, plus de choix conscients. Asseyez-vous avec un carnet. Dressez sans vous censurer la liste de ce que l'on a mis pour vous. Logement, nourriture... Vêtements, santé, trajet, fourniture scolaire, activité, vacances, cadeaux, réparation, imprévus. Ajoutez ce qui ne se voit pas. Nuit écourtée, heure d'attente, inquiétude, démarche administrative, renoncement. Écrivez des ordres de grandeur. Vous n'avez pas besoin d'être exact. Vous avez juste besoin de ressentir entre guillemets l'échelle. Et terminez par une phrase simple. Mon enfance a coûté au moins X euros et Y années de travail et de soins. Alors que change cette pratique ? Eh bien, elle dégonfle la dette imaginaire que nous voulions lui faire payer en permanence. Elle autorise une gratitude lucide. Nous y reviendrons dans le fameux épisode 7 dont j'arrête pas de parler, sans vous empêcher de poser des limites. Elle vous permet de cesser les procès rétrospectifs pour passer à des décisions présentes. Format d'échange, sujet supportable, durée, fréquence, distance protectrice si nécessaire. Regardons maintenant trois situations et des phrases prêtes à dire. Première situation, un père présent mais maladroit. Eh bien, vous cessez de rechercher son « bon style » , vous demandez ce qu'il peut réellement donner. Un conseil technique ? Une aide concrète ? Un récit familial ? Et vous dites, j'aimerais un appel de 20 minutes samedi, j'aurais besoin de 3 conseils sur telle démarche. Pour le reste, je déciderai de mon côté. En gros, vous recevez ce qui est possible, vous ne quémandez pas ce qui n'est pas possible. Deuxième situation, père distant. Vous cessez l'attente diffuse, vous proposez un format léger et régulier. Un message par mois avec une photo et trois nouvelles ? Je peux t'appeler 10 minutes le premier samedi de chaque mois ? Vous voyez si ça tient. Vous ne forcez pas une intimité imaginaire, vous construisez un lien possible. Troisième situation, le père est conflictuel. Et bien dans ce cas, vous raccourcissez, vous posez les sujets sûrs. Vous concluez à l'heure. Et si le ton monte, et bien vous dites « Je tiens à ce que nos échanges restent respectueux. Je te rappellerai demain. » Et vous... tenez la fin, vous ne gagnez pas le débat, vous pilotez la relation. Et si votre père a été absent, et bien deux vérités peuvent coexister. Il a manqué, vous avez grandi. Vous n'avez pas à lui offrir une seconde chance illimitée, vous pouvez choisir une distance protectrice sans haine et vous appuyer sur d'autres hommes fiables, oncles, parrains, mentors, pour certaines fonctions de transmission. Et si votre père a été dangereux, violence, menace, contrôle, alors c'est protection d'abord pas d'exposition inutile Format contrôlé ou aucun contact, documenté, tir présent, aide professionnelle, voie légale si nécessaire. La paix intérieure n'exige pas de vous mettre en danger. Alors revenons aux attentes. Écrivez deux colonnes. J'attendais et je n'attends plus. Dans la première, vous mettez les vœux d'enfant. Et dans la seconde, vous barrez, déposez, replacez. Je n'attends plus qu'il valide mes choix, qu'il s'excuse pour tout, qu'il devienne soudain chaleureux. Et en bas, vous ajoutez ce que je choisis de faire. Ce sera votre cadre, format, sujet, fréquence, fin à l'heure, recours à d'autres appuis. Voici des formulations prêtes à l'emploi. Je t'appellerai samedi à 11h30 pour 20 minutes. J'aurai trois questions précises. Je n'entrerai pas dans ce sujet. Si tu y reviens, je conclurai l'appel. et je t'écrirai demain. Merci pour tes conseils techniques. Pour mes décisions personnelles, je garderai la main. Quand la voix monte, j'arrête. Je souhaite des échanges calmes. Nous reprendrons demain. Voici quelques questions fréquentes. Et s'il nie tout ce qui s'est passé, eh bien, ne plaidez pas le passé. Parlez présent. Pour que nos échanges soient possibles, j'ai besoin d'eux. Et vous énumérez. Et vous tenez le cadre. Et s'il réclame une proximité soudaine, eh bien, proposez une progression. Format court, sujet sûr, rendez-vous à l'heure. On évalue dans trois mois. Pas de promesses que vous ne pouvez pas tenir. Et si je ne ressens rien, et bien la neutralité, ce n'est pas une faute. Un lien adulte peut être fonctionnel sans être fusionnel. Vous donnez ce que vous pouvez sans vous mentir. Terminons par une scène repère. Vous raccrochez après un appel lourd. Vous vous dites, le passé est passé. Où suis-je ? Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Et vous écrivez une ligne. Samedi, appel de 20 minutes, 3 questions, une fin à l'heure. Et vous revenez à votre journée. Ce n'est pas spectaculaire. mais c'est solide. Alors votre micro-mission pour ce soir, eh bien c'est de faire cette pratique. Listez les coups visibles et invisibles de votre enfance, écrivez la phrase de mesure « Mon enfance a coûté au moins » puis vous retracez vos colonnes « J'attendais, je n'attends plus, je choisis de faire » . Vous préparez une phrase d'ouverture et une phrase de clôture pour votre prochain échange et vous les programmez dans votre agenda. Et surtout, vous vous y tenez. Dans le prochain épisode, alors ce sera l'épisode 5 de cette série, nous aborderons comment couper le cordon émotionnel. Et vous verrez comment vous différencier sans dureté, quitter la codépendance et construire une relation d'adulte à adulte. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus grandes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est... ultra ravie pour vous et moi ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast à bientôt
