Transcription

• #Xénia Troubetzkoï

  On entend partout que l'école socialise. Et si la meilleure socialisation se construisait surtout ailleurs ? Clubs de sport, groupes choisis, familles élargies, vacances... Aujourd'hui, je démonte ce mythe calmement et je donne un cap clair basé sur des faits simples. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces. Un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. On imagine souvent que c'est à l'école que tout se joue. En réalité, la socialisation, c'est apprendre à vivre parmi les autres, acquérir des connaissances, des savoir-faire, des habitudes et des valeurs. qui permettent de devenir un adulte respecté et efficace. Dit simplement, savoir communiquer et coopérer. Regardons le temps réel. Une année compte 8 760 heures. Même un élève très assidu est à l'école autour de 800 heures par an. Sur ces 800 heures, la part de récréation, c'est-à-dire d'échanges plus libres, représente une petite fraction, environ 150 heures sur l'année. Cela fait moins de 2% du temps de vie annuel en social libre à l'école. En face, il reste environ 90% du temps hors école. là où se vit l'essentiel. Est-ce crédible d'attendre de ces 2%, ce que 90% d'une année ne donnerait pas ? Alors où la socialisation se construit-elle vraiment ? Partout ailleurs ! Clubs et cours choisis, sections sportives, groupes de quartier, camps de vacances, fratries et familles élargies, enfants des amis. Dans une fratrie nombreuse, parler de manque de socialisation devient presque un rêve inaccessible. Il y a des interactions tout le temps ! Les cadres moins rigides et moins contrôlés, la bande du quartier, la compagnie chez les grands-parents, l'ambiance d'un club oblige en fait à s'ajuster, à négocier, à tenir sa place. C'est là que se forgent les anses. La classe selon moi n'est pas le modèle de la société. Dans la vie, on ne vit pas par âge, on choisit ses interlocuteurs et ses projets, on ne s'arrête pas au bout de 45 minutes parce qu'une sonnerie l'exige. La contrainte uniforme de la classe ne ressemble pas à la liberté organisée du monde d'adultes. Qui est responsable de la socialisation ? Les parents d'abord. Éduquer, instruire, socialiser. Cela se conçoit et s'organise principalement hors de l'école. Quand un enfant dispose d'un réseau relationnel confortable en dehors, aller à l'école pour avoir les copains perd en fait naturellement tout son sens. Alors comment reconnaître qu'un enfant est bien socialisé ? Eh bien il y a des repères simples qui existent. Dans un groupe, on l'écoute et on cherche sa présence. Il est à l'aise avec des enfants d'âge différent. Il sait s'adapter. aux attentes variées de manière créative sans se renier. Alors que faire très concrètement ? Rester au plus près de ce qui marche dans la réalité, à savoir soutenir les clubs et les sections où un but commun structure l'échange, donc sport, musique, échecs, ateliers spécialisés, favoriser le multi-âge, cousins, voisins, bandes de quartier, séjours d'été. Multiplier les contextes hors école, les 90% du temps disponibles sont le terrain le plus efficace. Observez où votre enfant noue spontanément les liens qui durent. Ce sont souvent des lieux choisis, moins contraints, tournés vers un objectif concret. Alors si vous l'acceptez, j'ai une micro-mission du jour. Écrivez deux lieux précis où votre enfant a déjà tissé des liens, donc club, sport, voisin, camp, cousin, et bloquez un prochain rendez-vous dans l'un de ces lieux. Vous investissez là les 90% du temps qui compte vraiment pour sa socialisation. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus courantes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra rapide pour vous. Et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes. Et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast.