Speaker #0Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Ksenia Trubetskoy, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui, je vais répondre à une question envoyée par l'une de nos auditrices portant sur les crises des 3 ans. C'est en effet une situation très courante, notamment pour ceux qui vivent cette fameuse crise des 3 ans, dont beaucoup ont déjà entendu parler. Laissez-moi vous expliquer ce qui se passe avec un enfant à cet âge. Tout d'abord, avant l'âge de 3 ans, l'enfant paraît relativement obéissant vis-à-vis de l'adulte. Il a un besoin immense d'attention de la part des adultes et de leurs paroles. Pour un enfant de moins de 3 ans, il est tout à fait normal de réagir directement aux demandes des adultes. Par exemple, si la mère lui propose quelque chose, l'enfant va le faire, car pour lui c'est une tâche stimulante de comprendre une commande verbale et de l'exécuter. Cela représente un succès pour l'enfant car il réalise qu'il peut comprendre ce que quelqu'un lui demande et y répondre. Deuxièmement, il y a la question de la séparation. Quand un enfant naît, il ne fait pas vraiment la différence entre son propre corps et celui des autres. Au cours de la première année de vie, ses frontières commencent à devenir plus claires pour lui. D'abord, il identifie les yeux de sa mère, puis apprend à différencier les yeux des autres personnes, comme ceux de son père ou de sa grand-mère. Mais cela se fait progressivement. Initialement, il distingue simplement la présence de personnes dans son environnement, sans pour autant se reconnaître comme un individu distinct. L'une des premières grandes découvertes qu'un enfant fait, souvent avant même de pouvoir ramper, mais quand il est déjà capable de se retourner ou de s'asseoir, c'est son reflet dans le miroir. Cette découverte l'absorbe complètement. Certains parents exposent leurs enfants à un miroir très tôt, tandis que d'autres enfants y accèdent plus tard, lorsqu'ils savent déjà marcher. Marcher est d'ailleurs un acte de séparation, car cela signifie que l'enfant peut se déplacer seul sans avoir besoin d'un adulte pour le porter ou l'aider à changer de position. Un autre acte de séparation qui arrive généralement entre 1 et 2 ans, c'est la capacité à manger seul. Cela dépend souvent des conditions que les parents créent. Mais le fait que l'enfant puisse prendre une cuillère et porter la nourriture à sa bouche est une étape importante. Certains enfants le font dès l'âge de 6 mois, mais c'est vers 1 an qu'ils en prennent véritablement conscience. Cela permet à l'enfant de se différencier de sa mère car il n'a plus besoin de pleurer pour qu'on le nourrisse. Il peut maintenant manger tout seul. Vers la fin de la deuxième année, il y a un autre élément clé de la séparation qui apparaît. L'enfant réalise qu'il existe en tant qu'individu distinct de sa mère. À ce stade, je recommande aux parents de cesser de s'identifier avec leurs enfants. Car si l'enfant commence à se différencier de ses parents, les parents eux-mêmes ne s'y adaptent souvent pas assez rapidement. Ils continuent à dire des choses comme nous avons fait pipi ou nous sommes allés nous promener etc. Pourtant, l'enfant, il est allé seul sur le pot ou il s'est couché tout seul, tandis que le parent, lui, reste éveillé. Un autre point très important, c'est le développement du langage qui est indirectement lié à la séparation. Au début de la petite enfance, le langage est perçu par l'enfant comme un objet à manipuler. Il voit comment les adultes communiquent à l'aide des mots et essayent de reproduire ce comportement pour s'approprier la parole. A partir de 2 ans, la plupart des enfants commencent à prononcer leurs premiers mots et leurs premières phrases. Certains enfants peuvent ne pas parler avant 3 ans, ce qui est également possible. Pour d'autres, entre 2 et 2 ans et demi, des phrases complètes commencent à émerger. Et à l'âge de 3 ans, certains enfants parlent déjà couramment en phrases, mais il est important de noter que le langage, à cet âge, est encore principalement un outil de répétition. L'enfant répète des mots ou des phrases complexes sans toujours en comprendre le sens. Le processus de compréhension est encore en développement. De plus, c'est aussi l'âge où l'enfant commence à dire non, juste pour affirmer son individualité. Il ne sait pas encore précisément ce qu'il veut, mais il sait qu'il veut affirmer son moi en disant non. Il est important que les parents comprennent que ce non est une manière pour l'enfant de se définir. C'est pourquoi lorsque les parents disent non à l'enfant, il est essentiel que ce refus soit clair et cohérent. Si vous dites non, nous ne sortons pas maintenant, il faut que cette décision soit respectée. Ce non. doit avoir une signification claire pour l'enfant afin qu'il comprenne ses implications. Un autre point important est lié aux émotions. Les parents réagissent souvent aux paroles de leur enfant comme s'ils comprenaient pleinement ce qu'il dit. Mais l'enfant est encore en phase d'exploration et de compréhension de ses émotions. Il peut dire je suis fâché sans réellement comprendre ce que cela implique. Les enfants testent souvent les réactions des adultes pour voir ce qui se passe lorsqu'ils utilisent certains mots. Enfin, concernant les crises de colère, il est essentiel de comprendre que pendant une crise, l'enfant ne vous entend pas vraiment. Vous ne pouvez pas raisonner un enfant en pleine crise. Il est préférable d'attendre que la crise passe, puis de revenir à des activités normales. Proposer des choix simples à l'enfant, comme lui demander de choisir entre deux vêtements, cela l'aidera à se sentir impliqué et à renforcer son autonomie. En conclusion, la crise des 3 ans est une phase normale du développement. C'est une étape où l'enfant explore son identité et teste les limites de son autonomie, de son indépendance, avec une approche calme et cohérente. Les parents peuvent aider leur enfant à traverser cette période difficile, tout en renforçant son autonomie et sa confiance en lui. Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner au podcast sur la plateforme que vous écoutez. Ça vous permettra de notifier à la sortie d'un nouvel épisode. Et encore mieux, je vous invite à rejoindre les plus de 4000 personnes qui reçoivent déjà ma newsletter. 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