Speaker #0Apprendre la vie, oui. Être laissé seul dans l'orage, bien sûr que non. Quand laisser faire et quand intervenir ? À la fin, vous saurez quoi dire. comment le dire et jusqu'où aller. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfance selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces. Un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Dans cet épisode, nous posons un équilibre délicat. Ne pas assez protégé fragilise. Surprotégé étouffe nos enfants. Entre ces deux excès, il existe une posture ferme et sereine. Et vous, vous êtes le filet, sans confisquer la responsabilité qui fait grandir l'enfant. Commençons par une phrase boussole. Lorsque votre enfant vient à vous, dites d'abord calmement « Je suis de ton côté » . Nous allons comprendre puis agir ensemble. Rien qu'avec ces mots, le corps se détend. Ensuite seulement, on passe à l'analyse. Et là, il y a trois niveaux de situation. Les nommés vont tout clarifier. Le premier niveau, ce sont les fractions ordinaires. Une bousculade, une remarque sèche, une exclusion ponctuelle, un petit vol de stylo. Ici, l'enfant peut et doit tenter une démarche directe, courte, respectueuse. Vous pouvez préparer ce genre de scène avec lui, mais c'est sa voix qui parle en premier. Le deuxième niveau, ce sont les atteintes répétées, les moqueries qui reviennent, les humiliations régulières, les rumeurs, l'isolement organisé, le début du cyberharcèlement. Ici, l'enfant tente une démarche directe sous votre filet. Vous préparez le terrain, vous suivez également. Et s'il n'y a pas d'effet, vous intervenez et vous cadrez avec l'adulte responsable. Le troisième niveau, ce sont les atteintes graves. Les violences, les menaces, le racket, la diffusion d'images, la discrimination, tout contexte avec danger. Ici, vous intervenez immédiatement. On sécurise, on documente, on escalade auprès des instances compétentes. On n'endurcit pas un enfant en le laissant se brûler. Pour les frictions ordinaires, renseignez-lui la démarche directe en trois phrases. D'abord les faits. Hier, tu m'as bousculé et mes feuilles sont tombées. Ensuite, la demande. Préviens quand tu passes derrière moi. Et enfin, la réparation ou la suite. Si ça recommence, j'en parle au professeur. Répétez deux fois à voix haute à la maison. Le jour venu, il saura tenir sa posture. Si la démarche directe ne suffit pas, déployer un plan d'escalade en cinq temps toujours dans le même ordre d'abord l'auto défense verbale il dit ces trois phrases et s'éloigne si besoin puis un adulte de proximité donc professeur entraîneur observe recadre et si possible propose une courte médiation ensuite vous demander une rencontre formelle avec le responsable c'est à dire le prof principal le cpe le coach en votre présence et vous décrivez des faits datés vous demandez un plan et vous fixer une date de suivi et après vous laisser une trace écrite un mail factuel qui récapitule les faits, les mesures et date du point. Et enfin, si rien ne change ou si la gravité l'exige, vous escaladez. Direction, référent, harcèlement, fédération sportive, médiateur. Ce n'est pas belliqueux, c'est net et c'est protecteur pour votre enfant. Sur les réseaux, les réflexes sont immédiats. Capture d'écran daté, blocage des comptes impliqués, signalement sur la plateforme, information à l'adulte référent, puis le même plan d'escalade. Profitez-en pour revoir l'hygiène numérique. mots de passe, confidentialité, cercle d'amis. Maintenant distinguons protéger et surprotéger. Protéger, c'est prendre en charge ce qu'un enfant ne peut pas encore gérer sans risque, puis lui rendre progressivement la main. Surprotéger, c'est se substituer à lui dans ce qu'il peut faire, par peur, par précipitation ou pour éviter tout inconfort. Les signes d'une surprotection s'additionnent. Vous écrivez systématiquement à sa place, vous réparez avant qu'il essaye, vous dramatisez une simple friction, vous évitez toute petite blessure émotionnelle, et donc toute confrontation utile. L'antidote tient en une phrase à prononcer souvent. Dis-moi de quoi tu as besoin pour le faire toi-même. Et donnez l'ingrédient. Un modèle de mail, votre présence dans le couloir, un rappel dans le téléphone. Pas de solution clé en main. Pour être plus clair, voici trois scènes concrètes. Au vestiaire, par exemple, des moqueries sur le corps. Et votre enfant peut dire, arrête ! Hier, tu as dit, et là il va exposer les faits, je veux que tu t'occupes de toi, si tu continues, j'en parle au coach. S'il y a répétition, vous passez à la rencontre formelle, le message est clair et tenable. Sur les réseaux, par exemple, une photo circule, vous faites des captures, vous bloquez, vous signalez, vous écrivez au responsable de l'établissement, factuellement, et vous demandez un plan et un point de suivi. Et si nécessaire, vous escaladez jusqu'au changement de contexte. L'enfant comprend que vous protégez et qu'il n'a pas à encaisser pour devenir fort. Autre exemple, face à un professeur perçu comme injuste, Vous accueillez l'émotion, puis vous aidez à formuler une question respectueuse. Quand vous dites ceci, cela, je me sens, et là l'enfant doit dire son émotion, pouvez-vous... Précisez ce que vous attendez pour que je le fasse mieux. Et si l'ambiance ne change pas et que l'enfant s'éteint, vous activez la rencontre formelle. On reste courtois et précis. Et quand l'orage est passé, ne refaites pas le procès. Un débrief court suffit. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'as-tu bien fait ? Que feras-tu différemment ? Et féliciter un geste, avoir parlé calmement, avoir demandé de l'aide tôt, avoir tenu sa phrase. Et là, on clôture proprement, on avance. Gardez cette phrase boussole à portée de voix. Je te protège des agressions, je te laisse gérer les frictions. Je suis de ton côté, ensuite nous apprenons. C'est cette phrase qui, répétée, façonne la sécurité intérieure de votre enfant. Alors votre micro-mission pour ce soir, choisissez deux situations récentes et classez-les. Friction ordinaire, atteinte répétée, atteinte grave. Rédigez avec votre enfant la démarche directe en trois phrases pour l'une d'elles et entraînez-la deux fois à voix haute. Écrivez votre plan d'escalade maison en cinq étapes et affichez-le dans l'entrée. Vous venez d'installer un cadre qui protège et qui responsabilise votre enfant. Nous venons de clarifier quand protéger fermement et quand laisser l'enfant gérer. Demain, je vous propose un plan très concret pour installer ces réflexes dans la vraie vie. Une feuille de route sur 90 jours. simple et tenable qui transforme nos intentions en habitudes. A demain ! Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus courantes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra rapide pour vous et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast.