Speaker #0Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Que faire si un enfant refuse de ranger ses jouets ? Avant de commencer, si vous aimez le podcast Princesse Montessori, si vous voulez me soutenir dans ma démarche, et bien vous avez deux choses à faire. La première, c'est de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et la deuxième, et bien c'est tout simplement de vous abonner au podcast. Ça vous permettra d'être notifié à la sortie d'un nouvel épisode. Aujourd'hui, on s'attaque à une question qui revient sans cesse. Que faire quand mon enfant refuse de ranger ses jouets ? S'il y a des cubes qui traînent sous le canapé ou des petites voitures qui s'amassent au pied du lit, cet épisode est fait pour vous. Pourquoi le rangement est-il si important pour les tout-petits ? En fait, dès le plus jeune âge, les enfants recherchent la prévisibilité. Savoir où l'on prend un objet et où on le repose, ça les rassure. Dans un espace ordonné, ils se sentent en sécurité, alors que dans le chaos, ils hésitent, se dispersent, ils s'agitent. Notre rôle d'adulte, c'est donc d'installer cette sensation de repère. Avant 3 ans, un enfant absorbe nos gestes comme une éponge. Si vous, les grands, les parents, les frères et sœurs, les grands-parents, vous rangez systématiquement vos affaires sous ses yeux, Il imitera sans même qu'on le lui demande. A l'inverse, si le salon se remet magiquement en ordre pendant la sieste ou si le grand frère débarrasse toujours pour tout le monde, eh bien l'enfant conclut que ranger, c'est l'affaire des autres. Alors ranger devant lui, tout de suite, après le jeu. Sans serment ni grandes explications. Il voit, il comprend. Votre calme et votre bonne humeur suffisent à faire du rangement une étape naturelle aussi indispensable que le jeu lui-même. Mais par contre, il va falloir un lieu pour chaque chose. Chaque chose à sa place. Il est impossible d'apprendre à ranger si les objets n'ont pas d'adresse fixe. Choisissez donc un emplacement précis pour chaque jouet et annoncez-lui clairement. Regarde, les petits piquets se posent ici sur la deuxième étagère. Tu peux jouer sur le tapis et quand tu as fini, tu les remets là. Toujours la même étagère, la même boîte, la même routine. C'est la répétition qui ancre le geste. Le moindre « on rangera plus tard » , ça brouille le message. L'enfant n'entend que « c'est pas indispensable » . Mais attention, il faut une bonne quantité de jouets et le bon mobilier. Un tas d'objets éparpillés peut décourager n'importe quel petit de 2 ans. Mieux vaut 4 ou 5 activités bien choisies que 20 boîtes pleines de petites pièces. Des étagères ouvertes à hauteur d'enfant lui permettent de voir, de prendre et de remettre. Si la chambre déborde, faites tourner les jouets. Trois nouveaux chaque jour, le reste dans le placard. Bon, trois nouveaux chaque jour, c'est un peu compliqué. Bon, dès qu'il n'en veut plus, hop, on fait une rotation. Vous connaissez peut-être les étagères Kallax ou Trofast d'Ikea ou encore les meubles Montessori sur mesure. Simple, bas, ouvert et surtout efficace. Mais il y a un point quand même aussi d'une extrême importance, c'est de ranger sans cris et sans menaces. Insister trop fort déclenche souvent la rébellion. Si votre enfant refuse, on peut très bien lui dire « Je vois que tu n'as pas envie, les voitures doivent quand même retourner sur l'étagère. Je le fais aujourd'hui, la prochaine fois ce sera toi. » Dites-le, faites-le et basta ! On ne transforme pas le rangement en punition. Le lendemain, avec un moral tout neuf, il rangera son rechigné. Alors que si ranger est une punition, forcément il ne rangera jamais. Il attendra cette punition et il le fera à contre-cœur. Il faut quand même veiller à respecter son rythme et ses intérêts. d'éruption. Avant 3 ans, la concentration est fragile. L'enfant peut quitter le puzzle pour accueillir papa qui rentre. Il peut aller boire un verre d'eau, observer un oiseau. Ne coupez pas cet élan, laissez-le vivre sa nouvelle curiosité puis ramenez-le doucement vers le tapis. Tu veux finir la tour ou la ranger avant qu'on passe à table ? En fait, s'il est déjà plongé dans une autre activité, il vaut mieux ranger nous-mêmes que de briser son élan et de risquer des cris et des larmes. Et c'est pour ça que moins il y en a, mieux c'est. Même pour nous. Il faut également offrir le choix. C'est vraiment un levier anti-résistance. Le choix, il donne une impression de contrôle et désamorce la lutte de pouvoir. Tu préfères ramasser les cubes rouges ou les bleus ? On range d'abord les voitures ou les rails ? Je t'aide ou tu le fais tout seul ? Même Mini, un choix reste un choix. Il transforme la corvée en décision personnelle. Pour résumer cet épisode, les clés d'un rangement naturel, c'est 1. De montrer l'exemple. Inlassablement. 2. Fixer une place pour chaque objet et n'en changer plus. 3. Limiter le nombre de jouets disponibles. 4 ou 5 suffisent, surtout quand ils sont tout petits. On peut augmenter quand ils sont plus grands, mais attention au désordre. 4. Mettez à portée. Etagères ouvertes, ni trop hautes, ni trop pleines. 5. Laissez le choix et restez bienveillants. Un rappel calme vaut mieux qu'un ultimatum. Et sixièmement, respectez les phases de jeu. On ne coupe pas une passion naissante pour une histoire de peluche au sol. A force de cohérence, de constance et de patience, ranger deviendra pour votre enfant une habitude aussi naturelle que de sortir les jouets. Vers 3 ans, la plupart le font d'eux-mêmes, fiers comme des chefs parce qu'ils voient que vous le faites aussi. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Si cet épisode vous a aidé, partagez-le autour de vous. Entre parents, on a tous besoin de bons tuyaux. Et n'oubliez pas, pour un enfant, le rangement n'est pas une punition mais la dernière petite étape du jeu. A nous de lui en montrer la simplicité et la joie. A très bientôt !