Speaker #0Et si vos promenades d'automne devenaient bien plus qu'une simple sortie ? Un moment d'observation, de curiosité et de connexion avec votre enfant. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces, un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, nous allons parler des promenades d'automne. Comme on le sait, les gens se divisent en deux catégories, ceux qui adorent l'automne et ceux qui ne l'aiment pas du tout. Mais quoi qu'il en soit, l'automne ne laisse personne indifférent car c'est une saison vraiment particulière. L'air devient plus frais, les couleurs plus vives, les mouvements plus calmes, la nature s'endort doucement. Et si l'on parle de la promenade, c'est avant tout un moment de liberté pour l'enfant, un temps où il s'appartient, où il bouge, où il découvre le monde, il observe, il s'amuse. La promenade est bénéfique non seulement pour la santé, le mouvement libre, mais aussi pour la découverte du monde, la relation avec les autres et avec la nature. Aujourd'hui, nous allons justement parler de ce que l'on peut observer dehors avec les enfants. Observer ce qui nous entoure, c'est un outil de développement extrêmement puissant. C'est dans ces moments d'observation que naissent les questions, la curiosité, la réflexion, la compréhension, l'émerveillement et les réponses. Alors parlons de la manière de rendre les promenades d'automne à la fois joyeuses et instructives, mais sans apprentissage forcé, simplement à travers l'intérêt naturel de l'enfant. Commençons par la météo. C'est une excellente habitude de débuter la promenade par une courte discussion sur le temps qu'il fait. Et cela peut même se faire avant de sortir, depuis la fenêtre. On peut observer ensemble. Fait-il froid ou non ? Est-ce qu'il pleut ? Est-ce qu'il y a du vent ? Est-ce qu'il y a des nuages ? Est-ce que le ciel annonce la pluie, la neige ? Ensuite, on peut réfléchir à ce que l'on ressent. Le vent est-il froid ? Le soleil est-il fort ? Est-il doux ? Et comment notre peau réagit-elle ? On peut comparer avec la dernière promenade. Le temps a-t-il changé ? Qu'est-ce que cela signifie pour la nature et pour vous ? Ainsi, l'enfant apprend à observer, à analyser, à tirer des conclusions. Et il commence aussi à écouter son propre corps, à sentir quand il a froid, quand il a chaud, quand il faut se couvrir davantage ou au contraire se découvrir. On peut aussi observer les autres personnes, comment sont-elles habillées, qui semblent à l'aise, qui a l'air d'avoir froid. C'est un excellent moyen de développer l'empathie et la conscience de soi. Ensuite, observons les changements de saison. L'automne, c'est la période où la nature parle le plus clairement. Les feuilles jaunissent, elles bruissent, elles tombent. Avec les plus petits, on peut simplement regarder les feuilles tomber et ramasser les plus belles. Avec les plus grands, on peut choisir un arbre dans la cour, au parc ou sur le chemin de l'école. et l'observer plusieurs semaines, le photographier, le dessiner, faire un petit album intitulé « Mon arbre et ses changements » . Ce type d'observation apprend à remarquer les transformations progressives que nous ne voyons pas toujours, et donne à l'enfant le sens du temps, de la continuité, de la patience. À la maison, on peut prolonger l'observation en créant une zone créative, faire des empreintes de feuilles, peindre les cimes des arbres avec des cotons-tiges, ou utiliser des cartes de vocabulaire avec les noms des arbres et de leurs feuilles. On peut aussi observer les flaques d'eau. Tous les enfants savent qu'après la pluie, le monde change. Des flaques apparaissent, grandes, petites, brillantes, profondes. On peut se demander ensemble, mais d'où viennent-elles ? Pourquoi certaines disparaissent plus vite et d'autres non ? Et sans se lancer dans un débat sur l'état des trottoirs de votre quartier, on peut plutôt parler de la vie dans les flaques. Des micro-organismes, des insectes, des reflets de nuages. Et bien sûr, il faut sauter dans les flaques. C'est un moment sensoriel fort, une joie pure du mouvement. et une vraie sensation de liberté même si un peu mouillée. Et n'oublions pas le soleil, en automne le soleil se comporte différemment. Il se lève plus tard, se couche plus tôt, on peut observer ensemble quand le jour se lève, comment bouge l'ombre, comment change l'angle de la lumière sur la cour de récréation. Avec les enfants plus grands, on peut même fabriquer une horloge solaire, une expérience fascinante. Ces découvertes permettent de comprendre le rythme naturel du jour et de la nuit à travers l'expérience directe et non les manuels. Et les nuages ? Levez les yeux au ciel, quels nuages voyez-vous ? Quelles formes ont-ils ? Se déplacent-ils vite ou lentement ? Allongez-vous sur l'herbe ou sur un banc et observez les bouger en imaginant à quoi ils ressemblent. C'est une excellente gymnastique pour l'imagination et l'attention et une belle façon de rêver ensemble. Il existe aussi de très beaux jeux et de très belles cartes sur les types de nuages qui permettent même de prédire la météo en fonction de leur forme. Observez les oiseaux et les insectes. A l'automne, les oiseaux se préparent à migrer. On peut remarquer quels oiseaux s'en vont et lesquels restent, écouter leurs chants, comparer leurs comportements. Quant aux insectes, au début de l'automne, on peut encore en trouver sous les pierres, dans l'herbe. Puis ils disparaissent peu à peu. C'est une belle occasion de parler de la nature qui s'endort, de l'hiver qui approche. On peut également ramasser les trésors de l'automne. Les glands, les pommes de pin, les marrons. Ils peuvent servir plus tard pour des activités sensorielles, des jeux de tri. des petits sacs à mystère ou pour des créations artistiques. Et enfin, écoutons les sons de l'automne, les bruissements des feuilles, les gouttes de pluie sur la capuche, le chant des oiseaux, le crissement du premier givre. Ces observations développent l'écoute, la concentration et la sensibilité aux détails. L'essentiel, c'est de se souvenir que la promenade n'est pas une leçon, ce n'est pas un entraînement, ce n'est pas un cours, c'est une expérience partagée du moment présent. Quand l'adulte est là, non pas pour expliquer sans arrêt, Mais pour observer avec l'enfant, chercher les réponses ensemble, s'émerveiller avec lui, l'enfant ne fait pas qu'apprendre. Il vit une expérience qui construit son amour du monde, sa capacité à être attentif, reconnaissant et vivant. Je souhaite que vos promenades d'automne soient chaleureuses, curieuses et pleines de merveilles. A bientôt pour un nouvel épisode !