- Stan
Est-ce que si je veux multiplier mon business par 5, il vaut mieux monter 4 autres business qui sont la même taille que mon business existant, ou est-ce qu'il vaut mieux me concentrer sur un seul business et essayer de le rendre 5 fois plus gros ? Moi, ça fait environ 3 mois que je suis concentré full sur Scumaca, et je regarde et je dis « Oh, incroyable quoi ! » Ce truc-là, on pourrait le faire 10 fois mieux.
- Julien
Ouais, le pouvoir du focus.
- Stan
Le regret souvent que j'ai, c'est de me dire « J'ai fait un truc qui marche, mais j'aurais pu être plus ambitieux. » Évidemment, pour moi, les premiers 5000€, ils ont changé ma vie complètement. Mais tu te rends compte qu'en fait... Il y a beaucoup, beaucoup de niveaux à ce jeu. Il y a des gens qui ont une super personnalité. Moi, je ne suis pas comme ça, tu vois. Je n'ai pas une personnalité auquel les gens s'attachent facilement. Mais je pense que j'ai un point fort. Ce que j'ai essayé de faire, c'est structurer tout ce que je faisais pour tirer avantage de mon point fort. Alors, ce n'est pas facile, mais c'est le secret du succès pour tous les gens que je connais.
- Speaker #2
Trop à penser, trop à faire, sans système, c'est l'épuisement. Alors, bienvenue dans Process Advantage, l'émission où je donne la parole à des experts et des entrepreneurs qui ont mis en place des processus afin de booster le développement de leur entreprise. Pour soutenir l'émission, pensez à laisser un avis honnête. C'est ce qui m'aide le plus à m'améliorer et me faire connaître. Et si vous voulez installer un système d'organisation pour être plus efficace, rentable et serein au quotidien, direction organisologie.com, le lien est en description. C'est parti !
- Julien
Stan, ça me fait super plaisir d'être avec toi aujourd'hui en live.
- Stan
Écoute, merci de m'inviter.
- Julien
et de pouvoir poser quelques questions en lien avec tes activités les process Schoolmaker on va aborder tout ça pour les personnes qui ne te connaîtraient pas encore qui seraient passées à côté de tes contenus tu es entrepreneur créateur du site Marketing Mania expert en psychologie du marketing tu as généré pas mal de CA des millions de CA avec tes formations en ligne d'ailleurs j'ai suivi le déclic en 2019 et je voulais te remercier parce qu'il y a eu un avant et un après donc ça m'a pas mal ça m'a pas mal aidé à... professionnalisé mon activité. Ta chaîne YouTube Marketing Mania rassemble plus de 486 000 abonnés, bientôt un demi-million. Tu es l'auteur du livre « Votre empire dans un sac à dos » , un best-seller qui a aidé des milliers d'entrepreneurs à lancer un business en ligne, en tout cas à populariser les concepts que tu partages sur ta chaîne. Et tu as aussi créé l'école des copywriters et schoolmakers. On va en parler un petit peu. Ça m'intéresse d'avoir où c'est que tu en es dans ces projets. Et le tout en étant papa. Tu as deux enfants, c'est ça ?
- Stan
Deux, oui.
- Julien
Ça va, les générateurs de chaos, c'est sous contrôle. Moi, je les appelle comme ça, les générateurs de chaos, les enfants.
- Stan
Tu me diras quand vous rentrez dans la pièce, en plein milieu de ton podcast, tu me diras ce que tu en penses.
- Julien
Ça marche. Et puis, j'ai écouté ton podcast pour préparer cet épisode avec Paul. Tu sais, tu avais fait un bilan, le tria. Et justement, tu parlais avec tes objectifs 2025 pour suivre la croissance de Schoolmaker.
- Stan
plus d'autres objectifs qui apparemment ne sont plus d'actualité tu m'as dit écoute ça j'ai mis sur pause donc je serais curieux d'en parler voilà est-ce que tu veux rajouter quelque chose à ma présentation pour les gens qui nous écoutent non écoute ça suffit voilà moi je me concentre actuellement surtout sur mon logiciel Schoolmaker et du coup j'ai ma chaîne YouTube tu vois qui est le gros truc pour laquelle la plupart des gens le connaissent comme tu as présenté les deux je pense que c'est plutôt bien couvert cool génial et en t'invitant sur mon podcast moi j'aimerais comprendre comment tu gères tes différents projets donc
- Julien
Je ne sais pas si c'était des entreprises, IA Mania, École des Copywriters, si c'était des entités différentes. Mais en gros, comment tu gères ces entreprises ? Comment tu décides des activités que tu vas déléguer à certaines personnes et les activités que tu vas conserver ? Également, les processus qui se cachent un peu derrière le succès de Marketing Mania et Schoolmaker. Est-ce que c'est OK pour toi ?
- Stan
Ouais.
- Julien
Cool. Génial. Donc, commençons avec une question intéressante. pour beaucoup, être organisé, ça tue la créativité. Pour toi, ça semble pas être le cas, donc parlons un peu du processus créatif derrière le succès des vidéos marketing maniaques.
- Stan
Au départ, évidemment, je faisais mes vidéos tout seul. Donc, ce qui différencie mes vidéos et ce qui fait que mes vidéos fonctionnent, c'est que c'est des analyses assez profondes avec beaucoup de recherches. Donc, t'as une grande phase de recherche qui est déjà de quoi on veut parler. Parce que je pense que le facteur numéro un du succès d'une vidéo YouTube, c'est le sujet. Et donc, du coup, la question, c'est, il faut qu'on trouve un sujet qui a assez de jus dedans. Parce qu'aujourd'hui, si je fais une vidéo, tu vois, il faut qu'elle dure au moins 25 minutes, mes vidéos sont très scriptées, très denses, il faut qu'il y ait de la matière. Et il y a plein de sujets que je trouve qui sont vachement intéressants, mais il n'y a pas 25 minutes de matière. Il n'y a pas d'analyse qui est nouvelle que je peux apporter. Donc, il y a un grand enjeu pour nous de choisir un sujet avant de s'engager à passer plusieurs semaines sur une vidéo. dans les recherches qui peuvent prendre une semaine, dans la rédaction qui peut prendre une ou deux semaines, et on lecture les enregistrements, et après on a encore deux semaines de montage. Donc il y a vraiment une décision au départ d'être capable de visualiser la vidéo avant même d'avoir écrit une seule ligne de script. Et ça, ça passe sur, notamment sur YouTube, l'importance énorme du titre et de la miniature, parce que... La vidéo va fonctionner ou non, si elle a un bon titre ou une bonne miniature. Et quand même, si tu vas pouvoir trouver un bon titre ou une miniature, ça dépend de si tu as trouvé un bon angle, ou bien sûr, si tu as trouvé un bon sujet. Si tu as trouvé un sujet qui n'intéresse pas beaucoup de monde, tu n'arriveras jamais à trouver un bon titre. Et si tu as trouvé un sujet sur lequel tu n'as pas un angle intéressant. Par exemple, si je parle d'un certain musicien, et je dis que le secret de son succès de Orelsan, c'est qu'il a des super paroles. Tu ne peux jamais faire une vidéo parce que... c'est ce que tout le monde sait sur lui, donc c'est pas intéressant. C'est évident. Le secret de Aurel San, c'est un truc totalement différent. Ou alors, que je te dise, en fait, non, Aurel San, il a des paroles nulles et dans cette vidéo, je vais te le montrer. Il faut d'une manière ou d'une autre que tu aies un angle qui soit différent. Et donc là, il y a un grand travail à l'origine de sélection des sujets et je pense que c'est la chose la plus difficile dans la création d'une chaîne YouTube, c'est vraiment de comprendre, en fait, quel type de conduite tu dois créer pour que ça fonctionne. Je travaille du coup maintenant avec une co-étrice sur la plupart de mes vidéos. Et ensemble, on est arrivé à un moment où ça fait des années qu'on travaille ensemble. Et on est très erroné pour comprendre, en fait, voilà le pitch en quelques lignes de la vidéo. Est-ce que la vidéo, tu peux la voir ou non ? Est-ce que tu ne peux pas la voir ? Probablement, elle ne va pas fonctionner. Mais on peut visualiser une vidéo avant de l'avoir écrite. Parce qu'après, on va engager facilement une semaine de recherche sur des sources. Donc, pourquoi ça prend autant de temps de faire des recherches par rapport à mon processus de vidéo en particulier ? Si tu regardes mes vidéos, je vais utiliser beaucoup, beaucoup d'inserts. C'est-à-dire, je vais citer différentes vidéos, et donc, il faut trouver la bonne phrase exacte, auquel on va la mettre. On collecte beaucoup de matériel comme ça, parce que pour trouver des inserts, par exemple, je me souviens, par exemple, de la vidéo sur Andrew Tate. Tu vois, tu as peut-être dans ta vidéo 15, 20 extraits différents de Andrew Tate. Et pour trouver les bons extraits qui appuient ce que tu veux dire et qui illustrent tes arguments, en fait, il faut regarder peut-être 20 heures de... de contenu de AndroTate, ce que je ne souhaiterais pas à tout le monde. Et c'est la même chose sur tous les domaines. Quand je sors une vidéo sur les conseils des coachs XY, en fait, on a regardé des dizaines et des dizaines de vidéos pour trouver ses anciens. Donc ça, c'est le travail de recherche. Une fois que tu as ton travail de recherche, tu vas généralement proposer ce qu'on appelle un concept. Donc le concept, c'est le plan plus le titre miniature. Et donc là, avec le concept, tu as quasiment la vidéo, l'argument, le flow, etc. Le concept, c'est vraiment le dernier stade auquel la vidéo, elle ne peut pas cliquer. Donc parfois, tu avais un truc ou tu avais un pitch qui était intéressant, tu as fait des recherches, tu n'as pas trouvé assez de matière. Notamment, on a une idée qu'on appelle le proxy. Et le proxy, c'est quand tu veux parler d'un certain sujet. Je ne veux jamais parler d'un truc de manière abstraite, je veux en parler de manière concrète. Donc supposons que je parle des coachs en développement personnel, je ne vais jamais dire les coachs en développement ici et ça. je vais trouver des exemples précis de poches en développement personnel que je peux analyser c'est ce qu'on appellerait un proxy dans la vidéo Andrew Tate par exemple je l'ai mentionné tout à l'heure on me dit ok l'influence de Andrew Tate sur ses abonnés c'est compliqué à montrer en fait ce qu'on découvre c'est qu'il y a un streamer connu aux Etats-Unis qui est tombé dans la sphère d'influence de Andrew Tate et qui a fait beaucoup de vidéos où il parlait de son amour pour Andrew Tate et qui a fait des vidéos avec Andrew Tate où il va le voir etc Et donc, on peut analyser la vidéo où AndroTate... parle à ce streamer comme étant un proxy de la relation qu'il a avec son audience. Donc, par exemple, là, tu vois qu'il insulte le mec, il le rabaisse pour que le mec, derrière, il ait envie de se relever aux yeux de Andrew Tate en faisant ce qu'Andrew Tate lui dit de faire. Tu vois vraiment la technique de manipulation. Mais au lieu d'en parler de manière abstraite, j'en parle de manière concrète. Donc là, tu vois, à mon stade de concept, j'ai mes proxys, je sais exactement quelle vidéo est-ce que j'analyse ? combien de personnages est-ce que j'inclus ? Si je fais une vidéo sur les coachs en dev perso, est-ce que j'analyse un coach en dev perso ? Est-ce que j'en analyse 3, 4, 5 ? Lesquels ? Pourquoi ? Comment ça va se structurer ? Une fois que tu as le concept, on va arriver sur un moment où on a la carte blanche pour écrire. C'est là où beaucoup de gens commenceront. Ils commenceront par l'écriture. Au moment où une vidéo part en écriture, on sait déjà quasiment que la vidéo va être bonne. On a vraiment toutes les infos. Après, la vidéo part en écriture, on va aller rédiger. sur ce qu'on appelle une V1. On va faire des retours sur la V1, on va faire une version 2 et après, on va rédiger une troisième version. Moi, j'ai un système de V1, V2, V3 sur mes vidéos. Donc la V1, c'est le premier jet avec beaucoup de retours qui vont être faits. La V2 travaille de fond et la V3, généralement, c'est la surface, le détail, le polish, le flow, l'enchaînement des idées, etc.
- Julien
Et donc la V1, c'est face caméra ? Donc tu tournes vraiment la... La V1,
- Stan
c'est un script. Non,
- Julien
c'est un script.
- Stan
On a trois versions du script. et la raison pour laquelle j'insiste tu vois sur cette relation c'est qu'en fait ce processus là moi je l'avais pas au départ et c'est quelque chose qui m'a ça m'a pris des années d'atterrir à ce terrain ou de comprendre quelles sont les étapes. Le problème que tu vas avoir, notamment si tu collabores avec des gens, mais tu peux l'avoir si tu travailles tout seul, c'est de te lancer dans la rédaction d'un script et au milieu, après avoir investi potentiellement plusieurs jours de travail, parfois une semaine ou plus, te rendre compte que le script ne fonctionne pas et que tu ne peux pas atterrir sur tes jambes. Parce que ton analyse ne fonctionne pas, tu n'as pas une bonne conclusion. En fait, tu te rends compte que les idées que tu avances, tu n'as pas les bons proxys. Les idées que tu avances, finalement, elles ne sont pas si intéressantes que ça. Tu n'as pas cet insight qui fait que les gens sont contents d'avoir vu la vidéo, ils ont appris quelque chose. Hum... Donc ça, c'est le point que je veux éviter. Donc après, on a dit, on rédige la vidéo. Une fois que la vidéo est rédigée, c'est assez simple. On est sur une V3, la V3 est prête à enregistrer, je vais enregistrer la vidéo. La partie la plus visible et aussi la plus courte, enregistrer une vidéo qui m'a pris plusieurs semaines à écrire, ça va prendre une heure et demie max. Et après, on sait du montage. Donc le montage, pareil, je travaille avec un monteur avec qui je travaille depuis longtemps. Ce qui veut dire qu'on est généralement à une seule révision sur le montage. On va avoir une V1 de la vidéo. On va faire toutes les corrections et la V2, généralement, est publiée. C'est très rare qu'on ait une V3 sur le montage parce qu'on est tellement rodé. Et donc, tous les sens de ce processus et tout ce que j'ai essayé de créer au niveau de ce processus, de pouvoir identifier le plus tôt possible si une vidéo va marcher ou non. Donc, il y a beaucoup de ce qu'on appelle un pitch. Et un pitch, c'est littéralement, il y a peut-être une idée là-dessus. Voilà un document que j'ai fait en 10 minutes où je partage quelques idées, deux, trois trucs que j'ai vus sur Internet qui pourraient être intéressants. Et le taux de survie d'un pitch vers une vidéo entière, c'est probablement 20-25%.
- Julien
Ok. Et ça, ce chiffre, il a évolué, j'imagine, avec les années, parce que tu deviens meilleur à analyser, comme tu disais, ses ongles, ses idées ?
- Stan
Pas forcément. Parce qu'en fait, avant, ce que je faisais, c'est qu'on évaluait moins d'idées, en fait. On évaluait des idées qui étaient plus abouties. Donc moi, à départ, quand je faisais une vidéo, mes anciennes vidéos que j'ai faites peut-être en 2019-2020,
- Julien
Oui.
- Stan
j'avais la vidéo entière dans ma tête avant de commencer à l'écrire. Donc après, pour le coup, j'avais une liste d'idées. Donc c'est peut-être que tu pourrais dire, OK, effectivement, j'avais une liste d'idées qui, pour le coup, contenait des centaines d'idées. Donc le pourcentage d'idées qui en faisaient une vidéo entière était assez faible. Probablement, à mon avis, sur l'ensemble de ma chaîne, moins de 2% des idées que j'ai eues en sont devenues une vidéo pour toutes les raisons que j'ai mentionnées. Vidéo intéressante, mais il n'y a pas assez de matière. Vidéo intéressante mais j'ai pas le bon proxy vidéo intéressante, mais je trouve pas l'angle qui permet de faire cliquer les gens dessus, parce que parfois j'ai un truc qui m'intéresse moi, et je trouve une manière de faire cliquer les gens dessus, même s'ils connaissent pas le sujet. Et parfois je trouve pas cet angle en fait, je trouve pas cet angle et je me dis en fait cette vidéo personne va la regarder, donc je peux pas la faire, tant que j'ai pas trouvé l'angle. Il y a plein d'éléments qui peuvent bloquer, la question c'est comment tu l'identifies rapidement. Donc c'est pas que moi je fais pitch, c'est juste une idée, concept, on a quand même investi de la recherche dans le concept, parce qu'on veut voir s'il y a la matière dans la vidéo. On investit potentiellement plusieurs jours de recherche dans un concept. Et après, script V1, c'est le premier G si je travaille avec quelqu'un. Et après, la V2, c'est le G qui incorpore tous mes retours. La V3, c'est ma version finale où j'ai tout reformulé dans mes propres mots. Et donc, l'idée, c'est qu'il n'y a jamais une V1 où je me dis que cette vidéo ne fonctionne pas parce que ça, je l'aurais déjà attrapé au niveau du concept. Donc,
- Julien
en fait, c'est ça. t'essayes de retirer le plus rapidement possible dans ton processus les éléments qui vont...
- Stan
Les risques, en fait.
- Julien
Les risques, ouais.
- Stan
C'est exactement comme tu montes un projet et tu dis, OK, on va essayer de valider ce projet avant de passer six mois à développer une application. C'est exactement la même chose. Quel est le risque dans mon application ? Moi, c'est que personne n'en veut. Il faut que je valide qu'il y a un besoin. Donc ici, le risque dans la vidéo, c'est qu'il n'y ait pas assez de matière ou que ce ne soit pas assez intéressant ou qu'on ne trouve pas un bon titre, etc. Mais si j'ai un plan détaillé dans mon concept, plus un titre, une miniature, j'ai largement de dérives qu'est la vidéo, parce que je sais que j'ai un bon sujet, je sais que j'ai un bon packaging, donc titre, miniature, et je sais que j'ai assez de matière et que j'ai des idées qui sont intéressantes. Et là, en fait, il ne reste plus qu'à rédiger la vidéo, mais rédiger la vidéo, si tu ne l'as pas tout à fait fait, tu peux toujours faire une deuxième version. Une vidéo où tu n'as pas les idées, tu peux la rédiger autant que tu veux et tu ne les auras jamais.
- Julien
super vraiment qu'est-ce qui t'a poussé justement à créer cette structure, ce process ? Parce que tu disais au début, c'était pas comme ça. Est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, il faut que je passe en mode production ?
- Stan
Quand j'ai commencé à bosser avec des gens. Parce que, si tu veux, mon process, moi, je connais mes vidéos, etc. Donc, en fait, dans ma tête, une fois que je décide de faire une vidéo, je suis assez clair sur quel va être le plan de la vidéo. Il y a probablement plein de phrases que j'ai dans ma tête, etc. Je passe souvent beaucoup de temps à réfléchir à mes vidéos. Plusieurs jours, plusieurs semaines à y réfléchir, même dans mon temps libre, avant de la faire. Ce qui veut dire que j'ai une assez bonne vision de la vidéo et ça m'est rarement arrivé de commencer à rédiger une vidéo que finalement je n'étais pas capable de finir. Par contre, quand j'ai commencé à travailler avec des gens, c'est un problème. Parce que les gens n'ont pas forcément dans leur tête la même vidéo que moi. Et donc en fait, potentiellement, ils vont écrire une vidéo. avec laquelle soit moi je suis pas d'accord, soit je pense que la vidéo n'apporte pas assez de valeur ou simplement la vidéo ne m'intéresse pas. Parfois il y a des trucs où je me dis finalement ce que tu as fait c'est du bon travail mais personnellement moi ça ne m'intéresse pas et donc je n'ai pas envie de faire cette vidéo. Et comment est-ce que je vois si la vidéo va m'intéresser ou non ? Quels éléments est-ce que j'ai besoin d'avoir ? Et comment est-ce qu'on a les éléments le plus vite possible ? Et donc en ayant des étapes qui sont formalisées, de checkpoints, j'évite à une personne de partir trop longtemps dans une direction ou en fait, je veux dire, revient en arrière. Et c'est la même chose, par exemple, si tu fais du développement, tu vois, et tu donnes à un développeur une direction, il part trois mois dans son coin et te donne le truc, il va falloir qu'on reparte quasiment de zéro, c'est n'importe quoi. Alors que si tu arrives à dire, ok, on va commencer par faire des wireframes et on va identifier à ce niveau-là avec beaucoup moins de travail, donc essentiellement wireframe, c'est un schéma de l'application, on va identifier à ce stade s'il y a un problème, qu'identifier le problème beaucoup plus tôt. Donc moi, c'est une de mes grandes philosophies, c'est comment est-ce qu'on qui te permet d'identifier et de t'aligner beaucoup plus tôt et d'éviter à la personne d'avoir à refaire des éléments qui n'étaient pas nécessaires de refaire. Donc, re-rédiger un paragraphe, c'est normal, parce que je ne pouvais pas savoir comment le paragraphe a été rédigé avant de le rédiger, mais changer les idées fondamentales ou la structure de la vidéo. Il peut m'arriver de changer la structure sur une V1, mais c'est rare et généralement, c'est que du coup, j'ai fait une erreur sur le concept. Je n'avais pas réussi sur le concept à identifier un problème de structure. Par exemple, sur une vidéo récente que j'avais, je me suis rendu compte que beaucoup de mes vidéos ont une progression où on parle de techniques de plus en plus complexes. Ça va être compliqué à expliquer dans le podcast, mais essentiellement, la vidéo avait un peu une double structure où il y avait deux systèmes de progression différents qu'on introduisait, ce qui veut dire que c'était un peu confus parce qu'en gros, on te donnait des techniques de plus en plus compliquées et on te donnait un autre système de progression. Enfin, on te donnait un système de progression temporel. Donc, on est sur un pitch de vente. Tu vois, il y a... le début du pitch, le milieu du pitch, la fin du pitch. C'est un système de progression où je peux organiser ma vidéo par étape et je peux aussi organiser ma vidéo par niveau de complication. Les vendeurs un peu nuls, ils font ça. Les vendeurs forts, ils font ça. Il y avait deux niveaux de progression dans la même vidéo. Et en fait, on te parlait à la fois de différentes étapes et à la fois de différents niveaux de progression. Et je crois qu'il y avait même deux schémas de progression. À la relecture, je trouve que tout ce qu'on me dit, c'est intéressant. Mais j'ai l'impression que... la vidéo ne progresse pas. C'est une combinaison de différents trucs qu'on me demande, mais je ne comprends pas d'où je pars et où est-ce que je vais. Et là, du coup, moi, je considère ça comme étant une erreur de ma part sur la lecture du concept où je n'avais pas attrapé ce problème parce que sur le concept, effectivement, on avait deux niveaux de progression et qu'il valait mieux simplifier le plan et partir uniquement sur un niveau de progression temporelle et de dire juste, OK, voilà, il y a différentes manières de faire cette étape du pitch de vente qui est différent de la progression dont je suis en train de te parler. Et ça, c'est un problème de structure qui demande du coup pas mal de temps à être refait qui aurait dû être attrapé avant.
- Julien
Oui, ok. Et justement, tout ça, j'imagine que ça a été externalisé vu que tu travailles avec d'autres personnes pour que les personnes puissent comprendre, comme tu disais, ces étapes et voir ce qui doit être vérifié. Comment tu as identifié dans ce process les étapes que tu gardes, que tu conserves, que tu fais toi et celles que tu peux déléguer ?
- Stan
En règle générale, j'essaye de déléguer le maximum de choses possibles. Et donc, du coup, je ne garde que les éléments que je ne peux pas déléguer. Donc, sur la création de vidéos, c'est beaucoup de choses. En gros, sur la création de vidéos, je ne peux pas déléguer, évidemment, l'enregistrement de la vidéo. Je ne peux pas déléguer le point de vue. Je peux vraiment déléguer les idées fondamentales et le point de vue de ma chaîne. Par contre, je peux déléguer les recherches. Parce que les recherches, il y a une grande... partie d'accumulation de sources, d'inserts, d'extraits, de recoupements, ce genre de choses qui est très très répétitif. C'est un truc que tu découvres quand tu fais des recherches. C'est qu'en fait tu vas regarder une vidéo ou tu vas lire un article sur un sujet et vu que ça fait déjà deux jours que tu fais des recherches, tu connais 98% de ce qu'on est en train de te raconter et il y a 2% que tu trouves « Ah, là il y a un bon insert. J'ai trouvé une phrase dans ce truc-là mais le reste était pas utile. » Donc les recherches c'est clairement quelque chose que tu peux délayer. et tu peux avoir une personne qui te fait un document de recherche ou qui te fait etc. Et après j'ai découvert qu'en collaborant avec des gens, déléguer l'écriture de la V1 essentiellement, de rédiger la première version. La particularité de mon style de collaboration, c'est qu'on se base beaucoup sur des vidéos asynchrones. Donc la personne va m'envoyer un script ou m'envoyer un pitch et moi je vais enregistrer mon écran et je vais dire ok voilà ton sujet, voilà ce que j'en pense. Et en fait, je vais lui dérouler toutes les idées que moi, je peux avoir sur le sujet. Je vais lui montrer toutes les sources que je peux avoir. Et donc, en fait, ça m'arrive assez régulièrement d'envoyer des vidéos qui font 40-45 minutes à quelqu'un. Qui explique toutes mes idées. Bon, quand on est sur un full script, tu vois. parce que leur full script de... de 6 à 7 000 mots pour donner toutes les idées que je peux avoir dessus, tous les retours que je veux expliquer, etc. Ça peut même prendre du temps. Mais même sur un concept, en fait, tu vois, c'est juste sur une simple idée ou un pitch, je peux expliquer pendant 20 minutes tout ce que je ferai, les idées que j'aurai, etc. Donc, je vais apporter beaucoup d'idées, mais ça prend beaucoup de temps de prendre toutes ces idées que tu peux avoir, toutes ces sources que tu as, toutes ces recherches, etc. et les condenser dans un plan. Donc là, je trouvais beaucoup de valeur sur avoir des gens qui m'apportent leurs propres idées, qui m'apportent les propres choses qu'eux, ils ont vues sur Internet. qui m'aide aussi à combiner mes propres idées. Et après, c'est à moi de prendre ce qu'on m'a donné et de le filtrer par mon point de vue personnel. Mais les gens avec qui je poste sur les vidéos m'apprennent des choses pendant qu'on fait les vidéos, apportent des nouvelles idées, m'apportent de nouveaux concepts via leur connaissance personnelle, via leur recherche, etc. Donc là-dessus, il y a beaucoup d'input. Et moi, du coup, je suis un peu garant du point de vue. Même sur le business de manière générale, je réfléchis par rapport à ce coup de cœur. Moi, je me vois comme étant la personne qui a un certain goût et qui maintient une certaine barre de qualité. Et donc, du coup, je vais donner des retours et des éléments sur beaucoup de choses sur lesquelles les gens savent mieux le faire que moi. Mais moi, je peux leur dire est-ce que ça passe la barre de qualité ou non parce que je suis cet aïeux extérieur et je suis un peu ce garant de... La vision,
- Julien
la stratégie aussi. Et pour revenir sur cette première question super intéressante est-ce que tu connais des créateurs, des youtubeurs qui font des très bonnes vidéos avec régularité qui n'ont pas un processus en place qui vont un peu plus au feeling ?
- Stan
C'est le point de régularité qui va poser problème après encore une fois, si tu fais les choses tout seul tu développes une méthodologie tu développes un processus, je pense qu'il n'y a personne qui n'a pas une méthodologie ou un processus de création de vidéos, il peut être beaucoup plus informé Merci. Donc il y a des gens qui font quelque chose qui moi me semble impensable, c'est qu'ils trouvent la vidéo au montage. Ils tournent un tas de plans, ils disent des choses, etc. Et c'est au montage qu'ils vont essentiellement scripter et créer la vidéo. Un exemple de ça, c'est Matt Davella. Matt Davella n'a pas une vidéo avant vraiment de la faire, c'est un youtubeur américain, il en parle, il disait j'ai délégué le montage, et je trouvais que les vidéos elles me ressemblaient plus. Plus. parce que Je trouvais la vidéo au montage, du coup, si je ne faisais pas ce travail. Moi, je trouve la vidéo à l'écriture. Et donc, du coup, je ne pourrais jamais déléguer totalement l'écriture. Je peux avoir des gens qui m'aident beaucoup sur le script et qui me font gagner beaucoup de temps, mais je ne pourrais jamais totalement le déléguer. Donc, chacun a son processus. Je pense que chaque YouTuber qui fait des vidéos régulièrement a une forme de processus, mais que si tu n'as pas d'autres personnes dans ton processus, ce processus est plus informel. Tu n'as pas besoin de rédiger un document où il y a marqué pitch et un document y a marqué concept Si dans ta tête, tu peux voir le concept. Moi, dans ma tête, je peux voir le concept. Quand je fais une vidéo tout seul, je ne fais pas de concept. Sauf si je veux demander un retour à quelqu'un dans mon équipe ou à un co-auteur en lui disant, tiens, regarde, voilà, cette vidéo, elle est pour moi, mais comme moi, je te donne des retours sur tes concepts, est-ce que toi, tu as des retours sur mon concept à me donner ? Mais si je ne cherche pas de retour sur mon concept, je ne formalise pas l'étape. Mais ça ne veut pas dire que, tu vois, je n'ai pas de processus ou des étapes. Par contre, les processus peuvent être très, très différents selon les YouTubers. et selon le type de vidéo que tu produis. Mon format de vidéo sur la chaîne principale est un format très particulier de vidéos avec des recherches, etc. Il n'y a pas un point qui raconte des histoires ou qui donne juste des conseils et qui n'ont pas en fait cette étape de recherche. Donc dans ce cas, le processus est totalement différent et potentiellement, quand ton processus est beaucoup plus court, tu as beaucoup moins de besoin de valider ton idée. Donc sur la chaîne qui est dédiée à mon logiciel Schoolmaker, Je fais des vidéos qui sont juste des conseils pointus pour les gens qui veulent faire des formations en ligne. Et donc, il n'y a pas beaucoup de recherches supplémentaires à faire. Donc, si j'ai une idée de vidéo, je peux me dire, OK, cette idée, est-ce que j'ai assez de conseils à donner ? Oui, je la fais. Je n'ai pas tout ce truc de validation, de choisir, de filtrer les bonnes idées, etc. Parce que les vidéos prennent moins de temps à faire.
- Julien
C'est un peu aussi le public, les auditeurs qui vont faire ce travail d'itération et qui vont dire, ah, cette vidéo a bien fonctionné. Parce qu'en fait, finalement, t'as pas un mois de travail à faire et donc tu peux te permettre d'itérer avec le public.
- Stan
C'est un processus qui est très différent. Et la plupart des gens qui font des vidéos un peu de conseils, de formation, etc., font ce processus-là. Ils se posent juste, enfin, ils ont écrit un plan, ils se posent juste face caméra, ils donnent leurs conseils, ils mettent la vidéo en ligne, et voilà. C'est un processus qui va être très différent de ce que moi je fais sur la chaîne principale. C'est clair. Mais je pense que tout le monde, quel que soit le domaine, développe une forme de processus.
- Julien
Ouais, je pense aussi. Enfin, j'ai l'impression. Disons que c'est un peu la... Après,
- Stan
tu peux vous rendre très longtemps avec un processus inférieur. Je vais te donner un processus inférieur pour les gens qui font des vidéos YouTube. Tu fais ta vidéo, tu la montes, c'est le temps de la mettre en ligne. À moins, il me faut un titre et une miniature. Et à moins, tu te casses la tête à faire un titre et une miniature. Pourquoi c'est inférieur ? Dans certains cas, tu n'arriveras pas à trouver un bon titre et une miniature. Tu n'aperçois que tu as fait une vidéo que tu ne peux pas vendre à l'audience. D'autres cas, tu trouves un bon titre et une miniature et tu t'aperçois que l'intro que t'as fait colle pas totalement et tu aurais dû faire des modifications dans ton intro. Mais maintenant, tu as déjà tourné la vidéo et tu l'as montée, c'est un peu pénible de la changer. Moi, ça m'est arrivé plein de fois, parce qu'à l'origine, je faisais effectivement mon titre et la miniature à la fin du processus. Et ça m'est arrivé plein de fois de me dire, en fait, on aurait pu avoir une meilleure intro qui colle mieux avec le titre et la miniature.
- Julien
Maintenant,
- Stan
on le fait systématiquement avant, ce qui est contre-intuitif, parce qu'en fait, tu en as besoin fondamentalement que le moment où tu mets la vidéo en ligne. Donc là, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui font ce processus. qui est objectivement sous-optimale. Et tu vois, tous les plus gros youtubeurs, MrBeast, etc., c'est traditionnel maintenant de commencer ton processus par le titre et la miniature. Ça fait partie de l'étape de validation. Moi, c'est quelque chose que j'ai changé au fil du temps. Donc, je pense qu'il y a encore plein de gens qui font des vidéos YouTube, qui se retrouvent à mince qu'est-ce que je vais mettre comme titre pour cette vidéo et qui, de temps en temps, se prennent...
- Julien
C'est clair.
- Stan
Voilà, un tollé là-dessus. Enfin, pas un tollé, mais un mur dessus. Ça ne marche pas.
- Julien
Bien sûr, c'est clair. Ok, à côté de Marketing Mania, tu as, on va en parler, en tout cas, IA Mania, l'école des copywriters et puis Schoolmaker. Pourquoi as-tu monté ces projets ?
- Stan
En gros, une fois que j'ai commencé à avoir une audience sur YouTube, je me suis donné l'objectif de ne pas juste faire un business où je fais des vidéos et après je vends des formations, mais de pouvoir créer quelque chose de plus gros qui ne dépendait pas de moi. je me suis rendu compte que les vidéos ne sont jamais 100% déligées, la création de formation ne sera jamais 100% déligée, faire des lancements, des emails à mon audience, etc. Mais ce qu'on peut faire, c'est monter des projets qui sont gérés par quelqu'un d'autre en utilisant tout le capital que je génère avec Marketing Mania, plus mon audience, pour lancer des nouveaux projets qui seraient des spin-offs et qui seraient indépendants, gérés par quelqu'un d'autre. Et donc au fil des années, j'ai testé un certain nombre de ces projets annexes. Et c'est pour ça que je les ai lancés. À part un, j'ai arrêté tous ces projets. Le seul que j'ai gardé, c'est Scowmaker. Donc il y a la question de pourquoi je les ai arrêtés et la question de pourquoi est-ce que j'ai gardé Scowmaker. La réponse de pourquoi je les ai arrêtés, c'est que je me suis rendu compte que ces projets, ils étaient cools, ils marchaient, etc. Mais qu'ils n'allaient jamais être assez gros pour remplir l'objectif que je leur avais donné qui était de dépasser le business principal. Je me retrouvais avec des éléments sur le côté qui étaient trop petits pour dépasser mon business principal, mais qui restaient des sources importantes d'énergie, notamment de problèmes du personnel. Par exemple, sur Yamania, une personne part, il faut la remplacer. L'école, les co-opérateurs, il y avait toujours des questions de personnel, de recruter des coachs, des machins. Il y avait toujours des éléments qui se posaient à ce niveau-là et ça consommait beaucoup d'énergie. C'est des projets qui avaient été lancés en disant « Ok, il faut que ces projets-là, ils atteignent une taille significative pour dépasser le projet principal, en tout cas cumulé. » Et le but, ce n'était pas de maintenir des projets qui sont un peu entre deux, qui marchent, mais pas de manière incroyable. Donc, quand j'ai vu le potentiel de ces projets, je me suis dit « Ceux-là, on va les réduire. » Et les choses fonctionnent mieux quand je suis concentré. Je me suis rendu compte qu'essayer de déléguer trop d'éléments donnait des résultats qui étaient un peu entre deux, qui n'étaient pas mauvais, mais qui n'étaient pas non plus incroyables. On n'arrivait pas à avoir un gros win sur cette approche. Et moi, ce que je voulais, c'était avoir un gros win, avoir quelque chose qui peut être dix fois plus grand que mon business de formation. Donc, j'ai regardé ce que j'avais dans mon portfolio, Schoolmaker, mon logiciel qui a été lancé en 2020, et la partie qui a le plus de croissance, en fait simplement C'est la partie qui a le plus de croissance et où je pense que le plafond est le plus élevé. Parce que Schoolmaker, c'est quelque chose qui peut parler à beaucoup de gens. Tu n'as pas forcément besoin de me connaître pour utiliser Schoolmaker. Il y a un potentiel à l'international, ce qui est plus difficile à faire avec d'autres projets où il faut traduire beaucoup de choses sur un logiciel, le logiciel est déjà traduit. Schoolmaker étant la partie qui avait le plus de potentiel, je me suis dit, pourquoi est-ce que je jonge ces autres projets auxquels je ne crois pas autant ? qui sont et qui seront au final plus petits et qui montrent à l'entire d'une certaine manière parce que en fait j'ai changé ma philosophie fondamentale sur ces projets qui étaient ok super je vais les déléguer à des gens et eux ils vont le faire Et je suis redevenu sur un point, en fait, j'ai beaucoup de croyances dans l'énergie du fondateur et la rapidité d'exécution que toi, tu peux apporter, la légitimité que tu peux avoir à prendre des décisions en tant que fondateur. Et tu te rends compte que tu mets des gens sur des projets qui sont des projets relativement petits, qui ne sont pas extrêmement matures, des gens qui ne se sentent pas de légitimité suffisante pour pivoter ces projets de manière aussi agressive qu'ils auraient besoin vis-à-vis de leur stade. Et donc, ils sont un peu tributaires. du brief initial de la vision que tu leur avais donnée. Mais cette vision que tu leur avais donnée, tu l'avais donnée à l'époque où le projet, il avait 200 clients et il avait fait son meilleur lancement à 30 000 euros. Et en fait, ce qu'on voudrait faire, c'est faire un truc cinq fois plus gros. Mais du coup, ils ont du mal à faire évoluer cette vision que toi, tu leur avais donnée. La vision que moi, je leur avais donnée, elle n'est pas parfaite, mais je n'ai pas non plus le temps tous les jours d'être dedans et de comprendre tous les retours clients, de comprendre tous les concurrents, etc. pour faire évoluer la vision sur cinq. projets. Du coup, les projets sont un peu coincés dans ces autres deux, où ils marchent, mais ils ne sont pas de manière incroyable, et il manque cette énergie, ce focus du fondateur, pour les faire briser ce plafond. Donc ma réflexion, c'est, si on a besoin de cette énergie du fondateur pour passer ces plateaux, et si moi je ne peux me concentrer que sur un seul projet, c'est une erreur d'essayer de scaler en ayant 5 projets différents. Il faut avoir un seul projet. et vraiment lui faire réaliser son plein potentiel. Schoolmaker étant le projet qui a, à mon avis, le plus de potentiel, simplement, tu vois, en termes de business model, c'est du logiciel avec revenu récurrent qui peut marcher à l'international, etc. Et par ailleurs, moi, ça m'intéresse vachement de faire du logiciel, et c'est toujours ce qui m'intéressait le plus. Et c'est celui qui était le plus, en termes d'équipe, le plus... qui est une équipe très mature, etc. il y a beaucoup de choses où on a les bonnes personnes en place dans Schoolmaker. Il y a moins de... C'était l'élément logique. C'était toujours logique que Schoolmaker était un peu le joyau de la couronne. Ce qui était moins évident pour moi, c'était de prendre la décision de me concentrer dessus à l'exclusion du reste.
- Julien
Justement, comment guides-nous dans ce processus ? Est-ce que tu vas au feeling ? Au bout d'un moment, tu regardes tes indicateurs... Et tout d'un coup, tu dis, ok, je coupe. Parce que beaucoup de gens n'arrivent pas à faire ce que tu as fait. C'est-à-dire, tu as toujours un peu, tu sais, le sunk cost fallacy, j'ai investi du temps, j'ai investi de l'argent, j'ai investi de l'énergie, ça peut fonctionner. En plus, Yamania, c'est quand même une chaîne sur l'intelligence artificielle. Tu l'as pris au bon moment, la vague. C'est-à-dire, c'était début 2023, il me semble, peut-être ? Il me semble, tu as commencé à acheter une vague. Oui,
- Stan
je pense peut-être mars 2023. Oui,
- Julien
le timing était bon. Et oui, c'est quoi le... Guide-nous un peu dans ce processus de prise de décision, ça m'intéresse.
- Stan
Après, chaque projet est différent. Sur Yamania, ma main a été un peu forcée. J'ai créé à l'origine Yamania avec un gars qui s'appelle Robin, qui est un gars que j'avais travaillé pendant des années dans mon équipe, excellent gars, qui juste après avoir créé Yamania, il a expérimenté beaucoup avec des outils d'IA, et une énorme boîte de jeux vidéo qui s'appelle Riot, qui développe un jeu qui s'appelle League of Legends, est venu le voir en disant, mec, on va te payer beaucoup d'argent pour faire des dessins animés pour nous. Robin, c'est un gars qui avait toujours été passionné par la fiction, etc. Donc, il vient voir, il dit, Stan, écoute, j'ai ce truc, qu'est-ce que je fais ? Je lui fais, il faut que tu y ailles. C'est ton rêve, tu ne vas jamais avoir une opportunité comme ça de quelqu'un qui veut te payer pour faire un projet. C'est un truc que tu fais dans ton temps libre, de jouer avec ses outils, etc. Vas-y, va le faire. Eh bien, écoute, sur la chaîne, je me débrouillerai. À ce stade-là, il avait fait, lui, quelques vidéos. Il avait fait peut-être 4, 5 vidéos. Mais la chaîne avait pris un bon départ et je pense que ça avait peut-être fait 10 000 abonnés ou quelque chose comme ça. il faut que je remplace Robin, c'est un coup dur parce que c'est quelqu'un avec qui j'avais travaillé pendant longtemps, donc je vais essayer de trouver d'autres personnes. Donc je recrute deux autres personnes pour prendre la chaîne, au final il n'en reste plus qu'un. Et à un moment donné, la personne qui avait repris Yamania au bout d'un an, un an et demi ou quelque chose comme ça, a une autre opportunité. Parce que du coup le problème c'est que moi je le mets en avant sur Yamania, donc il y a beaucoup de gens qui le voient et qui se mettent à lui proposer des choses. Donc il a une autre opportunité. dans une boîte totalement différente, qui lui propose un truc, il me dit « écoute, qu'est-ce que je fais ? » Je fais « ah, si tu pars, ça va tuer le projet, mais évalue le truc, discute avec les gens, au final, prends la meilleure décision, moi je te dis que ça va me poser problème, mais je peux pas te forcer à rester. » Donc il décide de partir. Là, je me dis... soit moi je décide de remettre un truc et de me recommitter sur quelque chose, en plus tu vois potentiellement de moi apparaître sur des vidéos de nouveau pour relancer une nouvelle personne, etc. De former la personne encore à comment faire des vidéos, à comment faire des bonnes vidéos, à comment faire des formations, à comment faire du setter, etc. Ou alors... je prends ça comme une opportunité de me dire Yamania, c'était une bonne idée. On avait des personnes qui étaient talentueuses, mais qui n'arrivaient pas forcément à faire un truc aussi gros que prévu. Et finalement, qui ont décidé de faire autre chose, etc. Je le prends peut-être comme l'opportunité pour moi de réévaluer le projet et de me dire, en gros, est-ce que je réinvestis beaucoup de temps dedans ? Parce que c'est un moment où je n'investissais plus trop de temps. Le truc tournait, j'ai dit, il faut que je réinvestisse beaucoup de temps. Est-ce que j'ai envie de le faire ? Et je pense que Yamanya, c'est un beau projet qui a marché, etc. La difficulté, c'était faire des vidéos YouTube de très bonne qualité. Ça demande des très bons talents. Les très bons talents, ils sont difficiles à trouver. Ils peuvent être difficiles à garder. Et je pense que si moi, j'étais full time sur Yamanya, Yamanya, ça aurait été cinq fois plus gros. Et du coup, j'aurais pu les payer extrêmement bien et personne n'aurait pu me les piquer. Mais comme j'avais pas envie de faire que ça, et que j'avais envie de faire d'autres choses, c'était plus petit, ils devaient eux-mêmes trouver un peu la voie, etc. Et du coup, ils étaient payés un salaire, tu vois, mais qu'une entreprise potentiellement pouvait battre, ou simplement, tu vois, un truc plus créatif, etc. Sachant que Robin, maintenant, il a sa propre chaîne YouTube à succès, où il fait des centaines de milliers de vues, qui s'appelle Nibor, où il fait des vidéos humoristiques ultra-virales sur le ciné-dansano, etc. Donc Robin a un talent énorme, et du coup, il a été faire son propre projet. essentiellement rien au monde ne pourrait convaincre Robin à faire des vidéos pour moi versus faire des vidéos sur sa propre chaîne c'est la difficulté de lancer un business comme la création d'une chaîne YouTube et d'autant plus quand tu l'as souligné ils ont de la visibilité tout d'un coup ces gens donc voilà ça c'est un élément projet intéressant on a fait du bon travail etc mais quand je me suis dit l'effort à investir pour remonter à un projet comme ça tu vois à un million par an etc avec une nouvelle personne va être compliqué Merci. Donc, il me reste l'école des co-opérateurs. L'école des co-opérateurs, c'est différent. C'est un projet qui avait une bonne échelle, mais qui avait une complexité opérationnelle qui était significative. Pour te donner une idée, il y avait plus de monde qui travaillait sur l'école des co-opérateurs que sur l'ensemble du reste de mon activité. Avec un turnover largement supérieur au reste, notamment quand tu as une équipe de vente, c'est assez dur parce que tu recrutes des gens. ils ne performent pas tous. Ceux qui performent, parfois, ils vont partir, ils vont faire un trip en vélo en Nouvelle-Zélande pendant six mois et tu ne les vois plus. Ils partent, il y a du turnover. Donc, il y a un élément opérationnel assez complexe sur ce type de modèle. On avait plusieurs coachs, etc. Donc, mon idée sur ce projet, c'était de se dire, ce projet, Et puis en plus, tu as des coups plus serrés, etc. Donc tu fais une marge qui est moindre que sur la vente de formation en ligne. Parce que si je vends une formation depuis ma chaîne YouTube, la marge, elle est de 95%. Je n'ai pas de coût direct associé à ça. Sur un projet comme École des Coopulateurs, si tu es très optimisé, tu peux faire 40% de marge. Du coup, si tu vends X, et l'autre, tu vends X, mais tu fais 40% de marge, Il faut que le deuxième, s'il a une complexité opérationnelle cinq fois plus grande, il faut qu'il ait un plus gros chiffre d'affaires. Et donc, sur un modèle où tu fais de la pub pour avoir des clients avec qui tu peux vendre des formations, ton problème, en gros, c'est ton coût d'acquisition. Le coût d'acquisition du client versus ce que le client te rapporte. Ce que tu découvres, c'est que tu dépenses 10 000 euros, tu fais rentrer 30 000 euros, super, on est super rentable. Maintenant, on va doubler le budget, on va dépenser 20 000 euros. mais on ne fait pas rentrer 60 000, on fait rentrer 55. Ce ne sont pas des vrais chiffres que je donne, c'est juste un truc schématique. Ce que ça veut dire, c'est qu'à mesure que tu augmentes le budget, tu touches plus de bandes. Ce que ça veut dire, c'est que tu touches des gens qui sont un peu moins intéressés par ton produit, que donc ton coût d'acquisition par client augmente. Mathématiquement, tu vas arriver à un point où ton coût d'acquisition est égal à ta valeur par client, et à ce moment-là, tu plafonnes. Donc évidemment, même si tu t'arrêtes d'augmenter ton budget avant d'arriver à zéro marge. Mais tu arrives à un niveau où essentiellement, ton coût d'acquisition t'amène à une marge qui est la marge maximum que tu as d'accepter sur ce projet. Et du coup, tu arrives un peu à un plateau. Donc, il existe des moyens de briser le plateau qui peut être, tu fais des meilleures pubs, donc ton coût par clic diminue. Tu augmentes le prix de ton produit, donc ta LTV augmente. Tu améliores la performance de ton équipe de vente, donc ton coût d'acquisition diminue parce que tu as plus de clients. tu ajoutes un produit derrière en back-end pour augmenter ta valeur. Il y a différentes manières de faire ça et de passer. Ce que ça veut dire, c'est qu'à un point où tu dépenses 20 000 euros pour en faire 60 000, tu te dis on a une bonne rentabilité, c'est cool. le truc fonctionne bien. Mais tu ne sais pas jusqu'à où est-ce que le projet peut faire. Parce que ça ne veut pas dire que tu peux en dépenser 200 et en faire 600 000. Donc, tu dis, OK, on va continuer à investir, on va développer le truc, on va recruter des personnes qui ont l'expérience de monter ce type de projet, on va optimiser chaque élément du tunnel de vente, et on va voir jusqu'où il peut aller. Et on avait un objectif de jusqu'où on pouvait aller, et en fait, on a commencé à voir des signes de plateau en dessous de cet objectif. Et donc, on était sur un business qui était extrêmement rentable. Et si c'était mon seul business, j'aurais été content parce que ça gagnait de l'argent, etc. Mais, grosse complexité opérationnelle pour un truc où je me dis, ok, là, on est sur un plateau, on a fait tout ce qu'on pouvait faire pour briser ce plateau. A priori, on est arrivé à la taille maximum sur ce business. Est-ce que j'ai envie de maintenir ce plateau pendant des années et de mettre les ressources et le focus dedans ? Encore une fois, si j'avais eu que ça, j'aurais été complètement débile de tuer une vache à lait. Mais la question, c'est est-ce que le... C'est pas comme si, tu vois, je pouvais dire, ok, le truc, il est sur un plateau, il va se mettre sur un plateau sans rien faire. On va constamment courir et optimiser tous les éléments qu'on peut pour se maintenir à ce plateau. C'est juste la nature du business. C'est normal. Versus, à côté, j'ai Scumacker, sur lequel, honnêtement, à cette époque-là, je mettais un quart de l'effort marketing que je mettais sur l'école des copulateurs et qui, pour le coup, progresse de 50% par an avec du revenu récurrent. Donc, ça veut dire que, contrairement à ça où j'ai eu... Tous les mois, il me faut des nouveaux clients. Là, c'est du revenu récurrent. Donc, la question vraiment, c'est est-ce que si je veux multiplier mon business par 5, il vaut mieux monter 4 autres business qui sont la même taille que mon business existant ou est-ce qu'il vaut mieux me concentrer sur un seul business et essayer de le rendre 5 fois plus gros ? Et la conclusion que j'ai eue, c'est qu'il va mieux se concentrer sur un seul business et le rendre 5 fois plus gros, notamment si c'est un business qui a des... une équation économique qui est extrêmement favorable. donc le logiciel SaaS par abonnement a des caractéristiques économiques qui sont très favorables il faut vraiment avoir si t'as pas les yeux plus gros que le ventre c'est difficile de perdre de l'argent à notre échelle quand tu fais rentrer le chiffre d'affaires que t'as de manière mensuelle que t'as des dépenses en gros tous les dépenses sont cadrés et on n'a pas besoin de dépenser en pub pour faire rentrer plus de clients etc donc en fait et le truc continue et c'est du revenu récurrent etc sur un business comme l'école des copulateurs alors généralement tu gagnes dans l'argent etc mais tu peux avoir un truc où ce mois-ci on ne sait pas trop ce qui s'est passé les coûts puissants ont augmenté où ce mois-ci notre meilleur vendeur il est parti et du coup le taux de closing il a baissé et du coup en fait tu as toujours tu as beaucoup d'incertitudes c'est pas un mauvais business je dirais qu'en fait si tu vois le seul problème que j'avais avec l'école des copulateurs c'est que je le voyais côte à côte avec deux autres business qui était beaucoup plus facile à gérer et plus rentable. Le business de vente de formation organique, qui pour le coup a également plafonné. C'est-à-dire, je fais des vidéos sur ma chaîne YouTube, les gens transcrivent à ma liste email et je leur vend une formation, qui a aussi plafonné. Ce n'est pas un business qui a une énorme croissance, mais c'est un business avec très peu d'équipes, zéro complexité et zéro... Il y a très peu de coûts, etc. Donc, énormément, etc. C'est un business où, en fait, c'est pour le coup... du pur cashflow qui tourne. Et de l'autre côté, le logiciel qui a pour le coup plus de coûts, il faut payer des développeurs, il y a des coûts d'infrastructures, de serveurs, de machins, donc il y a des coûts. Mais mes coûts sont extrêmement prévisibles, mes revenus sont extrêmement prévisibles, ma croissance est très régulière et le plafond ne se fait pas encore sentir. Je suis sûr qu'il y a un certain point sur ScumMaker, en tout cas, tant que je ne me diversifie pas sur le marché international, un certain point, forcément, je trouverai un plafond. Pour le moment, non. Pour le moment, non, parce que... tous les jours, il y a des gens qui débarquent sur ScoopMaker qui prennent un abonnement. C'est génial ! Il y en a plus qui débarquent que de gens qui partent. C'est très bien ! Et comme c'est du récurrent, ça fait... Ce que ça veut dire sur ScoopMaker, c'est que si je continue, sur l'école des coopérateurs, si je fais 100 ventes par mois, tous les mois, je suis stable. Mais sur ScoopMaker, si je fais 100 nouveaux clients par mois, je fais 100 ventes. Ah bah ouais,
- Julien
t'as l'effet cumulé des abonnements.
- Stan
Voilà, donc voilà, c'est ce truc-là, en fait, de me dire je fais trop de choses maintenant ma thèse initiale, qui était ma stratégie, ma vision d'avoir les spin-offs. Le problème, c'est que les spin-offs, ils n'arrivent pas à grossir tant que ça. Ils n'arrivent pas à dépasser le truc. Et donc, je me retrouve avec un gros truc plus des trucs qui sont un peu moyens et quelques petits trucs. Et finalement, il vaudrait mieux concentrer mon énergie sur une seule chose. Et depuis, ça fait environ trois mois que je suis concentré full sur Scumaca et ça fait une différence juste. Ouais, j'imagine. Je découvre des trucs dans mon business, des trucs que j'avais délégués, au fait que personne ne s'en inquiétait trop. Et je regarde et je dis, incroyable quoi. Ouais, comme quoi ? On pourrait le faire dix fois mieux. Comme quoi ?
- Julien
Tu as un exemple, un truc comme ça, tu t'es dit, wow, mais pourquoi on fait comme ça ?
- Stan
Je vais t'en donner deux. le premier c'est on a un programme d'affiliation sur Scumaker tes clients Scumaker ou simplement ta même audience tu donnes ton lien affilié les gens s'inscrivent tu touches une commission donc j'ai regardé un peu ok notre programme d'affiliation c'est genre t'as 20% si t'as envoyé 5 clients mais après t'as 15% t'as 25% mais après t'as 30% et il y avait différents niveaux après je regarde ok comment est-ce que les gens découvrent ce programme d'affiliation il y a un lien en bas dans le footer, en bas du site. Et après, je regarde combien de chiffres d'affaires on a généré avec le programme d'affiliation, et c'est des dizaines de milliers d'euros de chiffres d'affaires. Et je dis, ok, le truc, il y a une structure de commission incompréhensible. Le lien, il est en bas dans le footer, et en plus, ça génère des dizaines de milliers d'euros de chiffres d'affaires. Ok, le truc, et après, je regarde les emails qu'on envoie. donc je rentre là je me dis ok ya beaucoup, beaucoup de choses à faire qu'on pourrait faire pour rendre ce programme plus attractif et mieux le mettre en avant. La première chose que j'ai fait, c'est juste clarifier le pitch du programme. Parce que je te dis ok, tu vas prendre 20% et après 30%, après 40%. Pour toi, ça ne veut pas dire grand-chose. Ce que je fais, c'est que je regarde ma lifetime value sur Schoolmaker.
- Julien
Précise pour les personnes qui nous écoutent qui ne savent pas ce que c'est.
- Stan
Donc la lifetime value, c'est la valeur d'un client pour moi sur Schoolmaker. Donc c'est environ 2500 euros. Donc une personne aujourd'hui qui rentre sur Schoolmaker, va payer au final 2500 euros. Je regarde la structure de commission, je me dis c'est trop compliqué, on va simplifier. Je vais mettre une commission plus élevée, 40%. Tu as mis un client sur Scoomaker, tu vas prendre 40% de son abonnement. 40% x 2500, ça fait 1000 euros. Maintenant au pitch, au lieu de dire de venir afficher Scoomaker et avoir différents palais de remunération, je te dis, en moyenne, pour chaque client que tu envoies à Scoomaker, je vais payer 1000 euros. Donc je simplifie le pitch. Maintenant, j'ai un pitch qui est beaucoup plus clair. Comment est-ce que je fais pour que les gens fassent mieux la promotion de Schoolmaker ? Je vais faire deux choses. D'abord, je veux m'assurer que toute personne qui utilise Schoolmaker et qui en est satisfait est consciente de mon programme d'affiliation. Donc, j'ajoute différents éléments au sein de mon produit. Le lien pour devenir affilié, au lieu d'être planqué en bas du site, dans un endroit où tu peux le trouver uniquement si tu le cherches spécifiquement, il se trouve maintenant dans la navigation principale du site. Tu tombes sur Scumaker, peut-être que tu as une audience et tu dis, ah ouais, quand même, 1000 euros, si j'apporte 10 clients, 10 000 euros, ça peut être intéressant. Ensuite, pour chaque client qui rentre, je vais te mettre une petite bannière qui dit, d'ailleurs, on a un programme d'affiliation et on paie en moyenne 1000 euros par client. Tu peux le fermer, mais tu l'as vu au moins une fois. Tu sais que c'est là. Ensuite, si tu es client, je vais t'envoyer deux semaines après que tu deviennes client, un email en disant, eh, tu sais, on a un programme d'affiliation, si jamais tu veux t'inscrire, viens ici, etc. etc. plein de petits éléments. simplement pour dire aux gens, ce truc existe, allez-y. Et ensuite, pour les gens qui sont là et qui sont inscrits dans le programme d'affiliation, comment est-ce que je fais pour que ça devienne le plus facile pour eux de promouvoir Schoolmaker ? Et je me dis, ok, je vais trouver six idées différentes de choses qu'ils peuvent faire. Très simple, parce que tu dis, ok, affiliation Schoolmaker, qu'est-ce que je vais faire, où est-ce que je vais mettre mon lien, etc. Je dis exactement ce que tu peux faire. Donc par exemple, si tu as un site web et que ton audience, c'est des gens qui potentiellement créent des sites web, Ça peut avoir du sens de créer une page où tu dis, les outils que j'utilise, tu listes tous tes outils avec les liens d'affiliation. Moi, j'ai une page comme ça sur mon site, ça m'a rapporté plein d'argent de manière passive en affiliation, les gens n'ont pas forcément, je les encourage à le faire, ils vont ajouter Scumaker dedans, et ça va te prendre une heure à faire et potentiellement tu vas gagner sur cette heure quelques milliers d'euros sur les prochaines années, ça vaut vraiment le coup. d'autres idées. Tu vas sur LinkedIn, tu crées un petit post avec tes résultats sur Scumaker, tu mets ton lien d'affiliation, tu me dis « Ah tiens Stan, j'ai posté un truc sur Scumaker, moi je le reposte sur mon compte. » avec 15 000 abonnés, avec ton lien d'affilié. Je me dis, en fait, il y a plein de trucs que je peux trouver, mais ça ne marche que parce que je suis focalisé sur l'affiliation de ce qu'on m'écrit. Et avant ça, moi, une fois que tu as 5 projets différents, tu ne rentres jamais au détail de quel email est-ce que j'envoie à 90 jours après l'inscription. Tu vois ce que je veux dire ? Je dis aux gens « Ok, il faut qu'on ait un programme d'affiliation, mais j'avais un niveau d'abstraction qui était trop élevé sur mon truc. » Et du coup, je n'allais jamais aller passer plusieurs jours à me plonger dans une optimisation spécifique. Mais cette optimisation, c'est réaliste de penser qu'elle va générer des dizaines de milliers d'euros en plus de chiffre d'affaires sur Scum Maker, rien que sur les six prochains mois. Et qu'au final, ça ne compte pas. C'est un exemple de truc que j'ai trouvé où je me dis, à ce truc-là, si je me concentrais, je pourrais faire vachement mieux. Mais avant ça, je n'allais jamais dans un niveau de détail qui était aussi élevé. c'est que je suis que sur Scumaker, je me dis concrètement qu'est-ce que je peux faire en plus, quels sont les leviers que je peux activer en plus sur Scumaker je vais regarder des éléments comme LinkedIn par exemple que j'ai jamais fait sérieusement parce que pour moi YouTube ça a toujours été plus gros donc LinkedIn j'ai jamais fait sérieusement, je me suis mis à faire des posts LinkedIn et ça allait te donner des résultats assez rapides. Mais avant, je n'avais pas le focus. Donc en fait, en me recentrant sur un seul projet, en mettant toute mon énergie là-dessus, je trouve plein de vecteurs d'amélioration et plein de choses que je peux accélérer, notamment dans la partie marketing, puisque la partie produit sur ScoopMaker est vraiment bien gérée. Et là, je vais être honnête avec toi, ça fait trois mois que je suis uniquement dessus. En termes de pur résultat, de croissance, etc., mon effort pour le moment, il est assez dur à distinguer versus... la croissance qu'on avait déjà qui était bien stable, etc. J'ai vraiment l'impression que je reviens dans 12 mois et j'ai vu une inflexion qui venait de là et que je n'ai plus de regrets finalement de tous mes autres plus petits business que j'ai dû abandonner.
- Julien
Oui, le pouvoir du focus. La difficulté, c'est de faire la paix avec ces précédentes décisions. Pour les personnes qui nous écoutent, Schoolmaker, en fait, c'est une plateforme que j'ai rejoint moi-même en 2021 ou 2022. Il faudrait que je regarde. Avant, j'étais sur Podia. Et j'ai vraiment pu voir le développement. J'en suis très satisfait. Est-ce que tu peux juste, en quelques lignes, dire ce que ça fait ? Parce qu'évidemment, le titre en dit beaucoup, mais pour les personnes qui ne seraient pas anglophones, en gros, c'est quoi ScoopMaker ?
- Stan
ScoopMaker, c'est une plateforme qui te permet d'héberger tes formations. Et l'objectif de la plateforme, c'est de rendre tes formations plus faciles à vendre. Ce que ça veut dire, c'est qu'aujourd'hui, en 2025, tu vends aux gens une formation et c'est juste une liste de vidéos, ça peut sembler un peu léger. Ils n'ont pas forcément envie de payer des centaines ou des milliers d'euros pour une liste de vidéos. Et pourquoi est-ce que les gens ont envie de payer ? Les gens ont envie de payer pour un résultat, ils ont envie de payer pour un accompagnement, ils ont envie de payer pour qu'on leur tienne par la main et qu'on les amène à un objectif. Donc Schoolmaker, en termes de fonctionnalité, a trois choses qui le fait mieux que ses concurrents sur le domaine de l'hébergement de formation. La première, c'est que tu peux faire des formations qui sont étape par étape, ça veut dire que sous chaque leçon, tu auras des étapes à valider, qui peuvent être simplement des cases à cocher, des éléments à donner à ton coach, des formulaires entiers à remplir, des documents à remplir. poste dans la communauté. Donc sous chaque leçon, les gens peuvent passer à l'action et tu peux même bloquer la progression des gens d'une leçon à l'autre avant qu'ils aient rempli les étapes. Le deuxième élément, c'est qu'il y a une communauté intégrée qui a beaucoup de valeur pour garder les gens motivés et répondre à leurs questions, etc. Et la troisième, c'est qu'il y a des fonctionnalités d'accompagnement qui sont conçues pour te permettre d'aider tes clients et de leur apporter beaucoup de valeur et de justifier un prix plus élevé sans toi prendre beaucoup de temps. La fonctionnalité d'accompagnement que je préfère, c'est les consultations où les gens vont te poser des questions. Toi, tu peux leur répondre à l'oral et ensuite, ce commetteur va prendre toutes tes réponses, va envoyer chaque réponse à la bonne personne et va archiver toutes tes réponses dans ton espace de formation. De cette manière, une personne t'a posé une question, ça t'a pris 5 minutes de lui répondre. Lui, il est ultra content parce qu'il a 5 minutes où tu réponds directement à sa question et tout est archivé dans ton espace de formation en ayant une seule session de réponses, questions-réponses par semaine. Il y a d'autres éléments comme le coaching, le live, etc. Donc ça, c'est les fonctionnalités de Schoolmaker et ce que Schoolmaker propose.
- Julien
Moi, je précise juste, avant notre podcast, j'ai fait une petite session justement sur mon académie en réponse à des personnes. Comme tu dis, capture d'écran, envoyez-moi une capture d'écran de l'exercice, petit loom, intégrer le loom. Et c'est vrai que la valeur perçue, c'est incroyable. Parce qu'il y a vraiment cette... Et ça ne prend pas plus de temps que répondre par écrit.
- Stan
Ça prend moins de temps pour moi.
- Julien
Je suis dans le retour.
- Stan
Savant le retour. Moi, les gens me disent « Ok, voilà ma page de vente, qu'est-ce que tu en penses ? » Si je dois répondre à l'écrit de donner une analyse de la page de vente de la personne, j'en ai pour 40 minutes. En fait, pour moi, c'est impossible de faire cette promesse aux gens de « Je vais regarder ta page de vente. » À l'oral, je scrolle la page, je dis « Ok, ton titre, qu'est-ce que j'en pense, ton truc, etc. » Le garde-temps, pour moi, vraiment, c'est un facteur colossal selon la question. Et tout simplement, si je devais répondre à 12 questions à l'écrit une par une ouais ça te prend une journée ou peut-être une après-midi et à la fin t'es crevé tu le fais à l'oral, en fait, tu en as pour une heure, cinq minutes par question, tu les enchaînes, tu cliques, après, en un clic, les gens reçoivent leurs questions, et après, c'est archivé. Pour moi, c'est la différence. Sachant que les consultations, c'est un truc, c'est marrant, mais je le faisais bien avant que ScoopMaker existe, ce qui veut dire que pendant des années, j'avais une personne qui passait un jour par semaine à faire tout ça manuellement, en fait, à compiler les questions, à me les envoyer, à redécouper les trucs, à envoyer, etc. Parce que je trouvais que ça apportait tellement malheur que j'avais un assistant qui passait une journée à le faire à la main. évidemment maintenant on a pu le faire au sein de l'outil voilà ma philosophie grosso modo sur les formations en ligne c'est que le bon positionnement à avoir c'est d'avoir une formation ultra quali qui a de l'accompagnement et que tu peux vendre cher et que généralement c'est ça qui maximise à la fois la résultat de tes clients et à la fois toi les ventes que tu peux avoir voilà c'est ma philosophie globale et c'est ce qui semble fonctionner pour les gens ouais ça fonctionne en tout cas moi je peux je peux je ne sais pas
- Julien
Voilà, moi je suis très content, vraiment les développements que vous avez faits, j'ai beaucoup apprécié aussi la partie, bon c'est un peu technique, mais en gros de pouvoir connecter avec Mec ou Zapier pour en fonction des actions prises par le... l'élève, déclencher certaines actions, ça, je pense, ça a une énorme valeur. Et par rapport à toutes ces fonctionnalités, parce que ça bouge, ça se développe, et tu as dit que tu avais une équipe mature, comment vous gérez les fonctionnalités ? Parce que ça, dans les SaaS, c'est assez... Tu peux vite te retrouver avec quelque chose de complexe, trop complexe, mettre trop de fonctionnalités, essayer de faire plaisir à trop de clients. Parle-moi un petit peu de ce processus. Je ne sais pas si c'est toi qui le gères. Il me semble que tu as un gars qui s'occupe du produit. Donc, parle-moi un peu de ça.
- Stan
Je les gérais pendant un moment. Aujourd'hui, c'est plus moi qui m'occupe directement de ça. Donc, essentiellement, ce que tu as, c'est un input de tes clients qui est constant et qui est un ordre de grandeur supérieur à ce que tu peux implémenter. Donc, tous les jours, il y a des gens qui disent « Ah tiens, moi, je voudrais faire ci, je voudrais faire ça, je voudrais telle fonctionnalité. » Tous les jours, tu as un input constant, un flux constant et tu sais que par défaut, tu ne pourras pas tout faire. C'est impossible. Et ça, tu l'as depuis le premier jour et tu l'auras toute ta vie. Donc ce que tu fais, c'est que tu accumules des tickets rentrants. Ensuite, ces tickets doivent aller quelque part. Nous, on a un espace Notion où on a tous les demandes qui rentrent. Et après, il y a une personne qui va regarder ces demandes et qui va les prioriser. Donc évidemment, il va les prioriser en fonction de différents facteurs. Un des facteurs, c'est combien de personnes ont demandé ça. Si toi, tu as demandé un truc et que tu es tout seul à demander un truc, et que notre jugement... par rapport à nos clients, c'est que tu es le seul à être intéressé par ça, on va probablement dire « probablement un truc cool, mais... » « Pas maintenant ! » « Pas maintenant, quoi. » Donc, s'il y a beaucoup de gens qui demandent quelque chose, on va le prioriser. Le niveau d'importance, le niveau d'impact, tu vas te rendre compte qu'il y a parfois des gens qui te demandent un truc et ils en ont absolument besoin, c'est central à leur business. Je pense, par exemple, j'ai beaucoup de clients qui font du calliopie. Donc, ils ont besoin d'avoir certains exports d'informations, etc. Sans quoi, ils ne peuvent pas fonctionner, en fait. Donc ça, c'est quelque chose qui ne va pas s'appliquer à tous mes clients, mais pour les clients à qui ça s'applique, ça a une importance énorme. Donc le niveau d'importance versus quelqu'un qui te demande « Ah, ça serait bien si on pouvait, dans la communauté, ajouter une emoji qui applaudit. » Tu vois, ce serait sûrement bien, mais je ne pense pas que ça va transporter. Donc le niveau d'importance, le volume de clients que ça concerne, le niveau d'importance que ça a pour ses clients. Donc là, tu as un peu un calcul de l'importance de la fonctionnalité. Je vais rajouter un autre facteur. qui est à quel point est-ce que la fonctionnalité est vendable. C'est quelque chose qu'à l'époque, au départ de ScoopBaker, on appelait ça le marketing candy. Parce qu'il y a des fonctionnalités qui sont super importantes mais qui ne sont pas vendables, et des fonctionnalités qui sont vendables. Qu'est-ce qu'une fonctionnalité importante qui n'est pas vendable ? Dans mon panier d'achat, j'ai ajouté une nouvelle option de paiement. Pour certains clients, c'est super important parce qu'ils peuvent faire plus de ventes. Mais je ne vais pas faire une annonce marketing parce que ce n'est pas différenciant. une fonctionnalité qui est importante mais qui n'est pas vendable, l'hébergement vidéo, par exemple, sur Scrum Maker. Tu peux héberger tes vidéos, tu as un nouveau player vidéo, etc. Je ne vais pas faire une annonce marketing, regardez, on a un nouveau player vidéo qui fonctionne mieux, etc. C'est important parce que du coup, le player vidéo, il touche tous mes clients, tous mes utilisateurs. Si je l'améliore, ça peut améliorer l'expérience de tout le monde sur ma plateforme, mais je ne peux pas vanter ça comme étant une nouvelle feature qui est intéressante. Versus les consultations dont on a parlé tout à l'heure, c'est une feature qui est vendable parce que c'est unique à Scrum Maker, c'est différenciant. versus la communauté intégrée, des éléments comme ça, les étapes sous les vidéos, tout ce que moi, j'ai mentionné relatif à ce que j'ai eu à dire dans ce podcast, c'est des trucs qui sont différents, c'est des éléments qui sont vendables. Est-ce que la feature est vendable ou non ? L'export d'informations pour ton Calliope, ce n'est pas vendable, ce n'est pas un argument marketing, mais c'est important pour les clients, donc il faut le faire. Donc, c'est un autre truc à équilibrer. Il y a des features qu'on fait qui sont vendables et des features qu'on fait qui fait qu'ils ne sont pas vendables. J'essaie d'avoir au moins tous les trois mois une nouvelle feature qui est vendable. pour que les gens qui sont à l'extérieur, qui ne sont pas utilisateurs de ScoopMaker, qui n'ont rien à faire de mon nouveau player, j'ai quand même quelque chose de nouveau à leur raconter. J'ai une nouveauté dont je peux leur parler.
- Julien
Fonctionnalité vendable, c'est les témoignages. Je trouve récolter des témoignages, ouvrir une formation, ça je trouve c'est... Après, est-ce que pour toi c'est une fonctionnalité vendable ça ?
- Stan
Oui, c'est une fonctionnalité vendable. C'est un truc dont je dis, parce que je dis, OK, tes formations elles auront des résultats, tu auras des témoignages et regarde, moi je peux même faire des témoignages. des fonctionnalités du type Quand les gens obtiennent un résultat, ce qu'on appelle une réussite dans Schoolmaker, ils obtiennent un résultat, tu peux automatiquement, toi, recevoir une notification et leur demander un témoignage, ou tu peux même faire en sorte que Schoolmaker automatiquement leur demande un témoignage. Donc, si par exemple, j'ai une formation sur comment te lancer sur YouTube et... tu as une réussite qui est avoir 1000 abonnés sur YouTube dès qu'une personne a 1000 abonnés tu veux dire tu as eu 1000 abonnés fais un témoignage et du coup j'ai un flux constant de personnes qui me donnaient un témoignage juste au bon moment parce que sinon comment est-ce que je saurais que la personne a 1000 abonnés il peut m'envoyer un email pour me le dire mais de connaissance tu vois par exemple tu m'as dit que tu étais super satisfait de ScoopMaker et tout mais en fait il y a plein de clients qui sont super satisfaits de ScoopMaker Et donc, du coup, il faut que je sois proactif. Et la même chose pour les formations. Bref, le témoignage, qui est vendable et... et tu vois j'en ai comme ça pas mal mais en fait si tu regardes ma roadmap produit et les trucs qui sont shippés entre 1 sur 5 et 1 sur 10 est vraiment vendable pour moi d'un point du marketing et les autres ont beaucoup de valeur mais uniquement pour les clients existants et donc du coup par exemple on a sorti un truc là c'est pas ultra vendable mais on a refait entièrement la manière dont tu peux gérer les permissions dans ton école donc normalement si tu ajoutes une personne à ton compte tu passes sur une plateforme de formation Il est administrateur, il peut voir un peu tout. Maintenant, tu peux avoir un formateur qui ne peut voir qu'une seule formation. Tu peux avoir une personne qui est là et qui peut uploader les vidéos, mais qui ne peut pas voir ta liste de clients. Une personne qui est juste là pour modérer le forum et tout. Et tu peux faire des permissions très spécifiques. Pour certains clients, c'est super utile parce qu'ils ajoutent des gens à leur école pour être modérateur ou quoi. Ils ne veulent pas que ces gens aient accès à toutes les infos de leurs clients, toutes leurs formations, qu'ils puissent modifier des éléments, etc. C'est un truc, tu vois, mais est-ce que je vais vendre, est-ce que je vais faire une pub sur mon système de permission non tu vois beaucoup de valeur pas super pas super vendable bref donc il y a on a vu le côté valeur qui est une équation du volume et de la valeur par client on a vu le côté vendable et il y a un troisième vecteur de priorisation qui est le temps que ça va prendre parce que tu vas avoir un truc on t'a dit voilà l'autre jour on m'avait demandé un truc quand les gens cliquent sur poser une question dans une leçon ça ouvre le post dans la communauté et après ils postent et ils se retrouvent dans la communauté Et donc, ils sont perdus, ils ne savent plus comment revenir à la leçon. Est-ce qu'on peut ouvrir ça dans un nouvel onglet ? Ça, c'est un changement qui prend une minute à faire. Ce n'est pas un impact très élevé, ça ne va pas changer la vie des gens, mais c'est un changement qui prend une minute. Versus, on te demande un changement, et tu te rends compte que ce changement, qui a l'air sur la surface assez simple, touche à l'architecture du produit. Et donc, en fait, il prendrait plusieurs semaines à faire. Et là, du coup, il faut équilibrer le temps que ça prend versus la valeur que ça apporte versus... Donc ça, c'est trois facteurs que tu cherches constamment à équilibrer. Donc, mettons, tu vois, j'essaye d'avoir une feature vraiment nouvelle, vraiment vendable. Et les features vendables, généralement, c'est des gros morceaux. Il n'y a pas beaucoup de changements que tu peux faire en 10 secondes qui vont être vendables. C'est une nouvelle feature, une nouvelle page dans le produit, un nouveau truc. Donc ça, je ne peux pas faire que ça parce que le produit aussi doit s'améliorer constamment. Donc, j'essaie d'en avoir de manière régulière. Et souvent, en fait, ce que je fais, c'est qu'en un point de vue marketing, je sens que je suis un peu à sec que j'ai parlé de tout ce que j'avais à parler et que pour les gens qui me suivent, etc., je n'ai plus grand-chose à leur dire, je me dis, OK, qu'est-ce qu'on peut leur ajouter en plus qui fait sens par rapport à la progression de valeur au Scrum Maker qui va être une fonctionnalité qui est vendable ? Et versus sinon, la question, c'est shipper le plus possible de petites améliorations d'expérience client que tout le monde ne va pas remarquer mais qui s'accumulent, tu vois, parce que des petites améliorations, tu en chips 150, 200 par an. Oui, corriger les bugs. Si ça s'accumule, les bugs, Les bugs, souvent, ont une priorisation qui est élevée parce que ça fait toujours une mauvaise impression. mais tu as des petits éléments d'interface par exemple tu cliques sur un bouton pour modifier le titre maintenant tu peux t'as besoin d'aller dans une autre page pour modifier le titre tu peux directement le modifier ici tu vois c'est appréciable ça te fait économiser 15 secondes à chaque fois mais sur un truc que tu vas potentiellement faire 50 fois ça a de la valeur il y a plein plein de petits éléments comme ça des plus grosses améliorations comme le système des permissions qui sont plus qu'une petite amélioration d'expérience client mais qui sont moins qu'une grosse formation vendable C'est l'idée de prioriser tout et vraiment, en fait, c'est constamment, tu as constamment dix bonnes options de ce que tu peux faire la semaine prochaine et tu dois en choisir une et constamment une question de priorisation et de ressources. Mais du coup, c'est un élément assez intéressant parce que c'est un peu comme si tu commençais avec un entonnoir avec des centaines et des milliers de demandes. Et au final, tu vas te retrouver avec le choix entre cinq et six éléments parce que ton processus a tellement éliminé d'options que tu as entre cinq et six éléments. et parmi les 5 et 6, il y en a une qui est plus vendable, il y en a une qui a plus de valeur, il y en a une qui est plus rapide à faire, et tu dois prendre une décision et équilibrer ça, et c'est assez satisfaisant de voir ça et d'avoir ces améliorations. Parce que toutes ces améliorations que j'ai faites il y a des années à Schoolmaker sont encore là, et ça c'est un truc qui est assez cool. Par exemple, si tu as fait une vidéo, tu ne sais pas si la vidéo que tu as faite il y a 5 ans apporte encore des vues, etc. Mais les fonctions de Schoolmaker que j'ai faites il y a 4 ans, les gens les utilisent tous les jours, donc c'est assez satisfaisant et voilà et c'est le processus donc vraiment le processus c'est
- Julien
d'avoir un déversoir à idées.
- Stan
Pour le coup, il y a beaucoup de... C'est des décisions qui sont beaucoup basées sur la vision stratégique et l'intuition. Ce n'est pas des décisions que tu prends d'un point de vue purement quantitatif. Parce que ça dépend de la direction que tu veux donner à ton produit. Ce que tu disais tout à l'heure, c'est que le problème, c'est que si tu te basais purement d'un point de vue quantitatif, on aurait fait des fonctionnalités dans le schoolmaker que je ne veux pas faire, parce qu'elles vont à l'encontre de ma stratégie. Donc, un exemple de ça, c'est qu'évidemment, beaucoup de mes concurrents, c'est tes ClickFunnels, c'était Podiat et System.io c'est on te vend un outil tout en un. Tu peux faire tout ton business en un. Donc, tu auras aussi ton emailing, la création de tes pages, etc. Le problème, c'est que si je pars sur un outil tout en un, je ne vais pas créer un meilleur outil tout en un que Podia ou que ClickFunnels. Donc, je n'ai plus aucune différence, je n'ai plus aucune valeur unique à ajouter. Parce que l'ampleur du produit, je préfère être meilleur sur ce que je fais plutôt qu'essayer de tout faire, mais le faire moins bien que ce qui existe déjà. mais évidemment Moi, j'ai beaucoup de gens qui rentrent dans Scumaker et me disent « Ah, ça serait cool si Scumaker, on pouvait aussi gérer notre emailing. » Évidemment. Et donc là, si tu n'avais pas ce filtre de vision stratégique et de produit et de décision par rapport à Scumaker, c'est pour qui, ça sert à quoi et comment est-ce que ça se différencie. Et donc, tu vois, beaucoup de ces décisions se basent là-dessus. Évidemment, les décisions, ce qui est vendable ou non, c'est purement moi. à l'intuition marketing de ce que je pense qui ferait une bonne vidéo ou ce qui va intéresser les gens et tout. Je n'ai aucun moyen aujourd'hui de quantifier ça. Aucune tentative très honnêtement de quantifier ça. On fait bien sûr des sondages sur nos clients pour savoir ce qui les intéresserait ou non. On a beaucoup de données sur nos clients mais les données sur tes clients ne sont qu'un point parmi d'autres et pas toujours le plus important sur les décisions que tu vas prendre.
- Julien
Toi, ce qui est intéressant c'est que tu as aussi cette expérience justement de formateur. où tu crées des formations en ligne et donc tu savais, c'est typiquement les consultations,
- Stan
les témoignages c'est issu de ton expérience je suis d'accord que ce processus serait très différent parfois je me pose la question imagine tu veux faire un SaaS tu veux avoir un logiciel au comptable, mais toi tu es un développeur de logiciel tu n'es pas comptable, le travail de connaissance de ton client que tu dois faire et significatif pour faire un truc qui va être vraiment utile pour les comptables mais pour le coup si tu fais ce travail tu peux avoir une vraie valeur ajoutée mais c'est un travail de connaissance client qui est significatif moi je connais beaucoup de formateurs je suis moyen de formateur la plupart des fonctionnalités que j'ai fait dans les premières années de Scrum Maker étaient les fonctionnalités dont moi j'avais besoin que généralement j'avais déjà construit avec du scotch et des bouts de carton sur un site WordPress avec des intégrations que j'avais fait pour essayer d'approximer un truc ouais à une époque et ensuite j'ai fait en mieux sur Scrum Maker et c'est ça qui nous permet d'avoir l'intuition la connaissance client etc la personne qui va prendre ses décisions en termes de priorisation les décisions initiales est une personne qui voit tous les tickets clients qui rentrent tous les jours et des tickets clients t'apprennent beaucoup de choses parce qu'en gros il y a peut-être trois types de tickets clients Il y a les clients qui demandent une assistance sur quelque chose et là, tu veux les aider. Il y a les clients qui demandent tiens, je veux faire ça, est-ce que je peux le faire ? Et là, tu te rends compte que peut-être ils n'avaient pas compris qu'il y avait une telle fonctionnalité, peut-être que cette fonctionnalité, elle n'est pas assez bien expliquée, elle est trop planquée, elle n'est pas bien mise en avant, quoi, parce qu'ils ne s'en étaient pas aperçus. Et tu as les clients qui demandent une amélioration ou qui demandent une nouvelle fonctionnalité, etc. Tu as ces différents éléments et tu gagnes un sens de qui sont tes clients, qu'est-ce qu'ils font, comment ils utilisent le produit. sur quoi ils butent. Et ça, c'est un truc qui est très intuitif. Tu commences à avoir un sens de qui est le formateur de ScoopMaker, pourquoi ils sont venus dessus, qu'est-ce qui les a convaincus, qu'est-ce qu'ils préfèrent, qu'est-ce qu'ils utilisent beaucoup, qu'est-ce qu'ils utilisent moins, qu'est-ce qui est moins clair. Par exemple, encore un élément de mon focus, j'ai découvert une partie de mon produit qui n'était pas assez bien expliquée. Je vais donner l'exemple, juste pour donner l'exemple du type de décision qu'on doit prendre. Sur ScoopMaker, tu as une foxité de Koji. Donc quand un client s'inscrit à ton programme, tu peux dire ok, tu auras accès à 10 sessions de coaching. Donc le client peut voir dans son interface Comaker, il a 10 sessions de coaching. Et puis après, à chaque fois qu'il prend une session, ça lui en retire une. Donc il a 9 sessions sur 10, etc. Comment est-ce que nous, on décompte la session de coaching ? C'est quand tu as fait le coaching avec la personne, tu peux ajouter le fait que tu as fait le coaching dans Comaker. Tu peux ajouter la rediffusion du coaching, tes notes, si tu as pris un PDF ou quoi dessus. Uniquement la personne qui a fait le coaching pourra voir dans son interface Comaker la rediffusion du coaching. et c'est ça qui va... lui permettre de décompter sa session. Ce que ça veut dire, c'est que tant que le coaching n'a pas eu lieu, donc entre le moment où la personne a booké son rendez-vous et le moment où le coaching a eu lieu, la session n'est pas encore décomptée pour la personne. Parce que c'est la manière dont ça avait été fait. Donc les gens étaient un peu en mode, ah ça m'embête cet élément là Et à chaque fois, on leur expliquait la même chose, c'était que en fait, il y a une manière très simple de le faire, c'est que tu connectes avec ton calendrier, avec Zapier ou Make, et dès qu'un rendez-vous est pris, tu l'ajoutes automatiquement dans Schoolmaker. Donc tu peux créer le rendez-vous dans Schoolmaker, pour le futur. Et donc le client pourra voir dans son calendrier, et le moment où le rendez-vous aura lieu, tu pourras rajouter la vidéo, etc. Si tu veux rajouter la vidéo ou des notes, ou quoi. Et à chaque fois, ça répond au problème des gens. Mais évidemment, quand les gens sont dans le produit, c'est pas mis en avant. et je me dis ok quand les gens nous contactent on leur explique qu'ils sont super contents mais c'est comme à l'école si une personne te pose la question tu sais qu'il y en a 5 autres qui l'ont eu mais qui ne l'ont pas posé donc je me dis ok là j'ai un problème dans la manière dont je présente les choses et je peux améliorer la manière dont je présente mon produit et ça c'est un truc que je ne vois que parce que je regarde des tickets support client et je me dis tiens j'ai eu 2 fois cette question et à chaque fois j'avais la bonne réponse mais donc ça veut dire qu'il y a probablement un pattern que je peux améliorer
- Julien
Et donc, potentiellement, ces gens aussi, ils utilisent des ressources de ton support.
- Stan
Oui, mais du coup, on revient sur la valeur du focus. C'est difficile, en fait, d'avoir ce niveau d'insight et de décision et de précision si tu n'as pas ce niveau de focus sur un certain projet. Et après, dans une certaine mesure, c'est quelque chose que, voilà, je ne suis pas la seule personne à avoir une bonne connaissance client. On est au moins trois sur Scrum Maker à avoir une bonne connaissance client. Moi, je suis plus sur la partie marketing. Il y a une personne qui est plus sur la partie support, ressources client. et une personne qui est plus sûre. les décisions de produit.
- Julien
Donc,
- Stan
on se complémente un peu et on va prendre les retours les uns des autres et tout le monde peut avoir un input sur les décisions des autres. Mais voilà, c'est le processus. Mais là, pour le coup, tu as besoin, pareil, d'avoir un processus qui est assez calibré juste pour faire face au volume, en fait, de demandes. Et donc, tu as un système de catégorisation. Un bug, ça va être traité différemment parce qu'un bug ne peut pas attendre. Donc, si quelqu'un souligne un bug, on doit le regarder directement. parce que si une personne suggère une amélioration ça peut atteindre le processus de décision qui peut se trouver dans plusieurs semaines. Tout ça a été au fil du temps raffiné. Comment est-ce que tu fais évoluer le cycle de vie d'une carte Notion dans ton cabane pour arriver au final sur la table du développeur ?
- Julien
Super intéressant cette partie de catégorisation sur les features à développer, les vecteurs comme tu les appelles. Dis-moi... Moi, des fois, je vais en entreprise et des fois, les personnes cherchent à mettre en place une base de connaissances justement pour des onboardings. Par exemple, un nouveau collaborateur arrive, il doit regarder des vidéos, il doit valider des étapes, etc. Est-ce que tu as des clients comme ça ?
- Stan
C'est une bonne question. Tu m'en as parlé et c'est pas là où je markete mon produit. Oui,
- Julien
c'est clair.
- Stan
Je pense que selon les besoins des gens, ça pourrait bien fonctionner. En fait, je pense que selon ton besoin. Ton besoin, c'est si tu veux que les gens passent un parcours linéaire qui commence à un point et qui se termine à un point. Tu veux qu'il fasse certaines actions dans ce parcours avec des étapes, des éléments, des retours à faire, etc. Et tu veux aussi, toi, avoir une vision sur où est-ce que les gens en sont, où est-ce qu'ils sont bloqués, tous les éléments que te donne Schoolmaker. Et bien sûr, tu peux aussi utiliser Schoolmaker pour répondre aux questions des gens et enrichir cette base au fil du temps. Donc, par exemple, si tu as un nouvel employé, il te pose 10 questions. Est-ce que tu vas aller prendre le temps d'ajouter manuellement toutes ces questions à la procédure ? ce serait l'idéal, mais tu ne prends pas toujours le temps. Si tu fais en sorte de dire, OK, toutes les questions sur la procédure, on va les mettre dans Schoolmaker avec la fonctionnalité des questions ou des consultations. Ces questions vont continuer à vivre avec tes leçons et en fait, font partie de ton cursus maintenant. C'est une manière qui peut être intéressante de le faire. C'est un use case qui est intéressant à explorer.
- Julien
Si une fois, tu as un client, tu entends parler d'un client, tu m'en parles, ça m'intéresserait de discuter avec cette personne, voir comment il est intégré. On va parler un petit peu de ton organisation à toi, organisation personnelle. Tu disais des fois que tu... que tu envoyais des messages vidéo de 45 minutes. J'ai aussi entendu que tu utilisais souvent Loom. Mais est-ce que tu as des outils qui te font gagner des heures comme ça à chaque semaine ?
- Stan
Les messages vidéo, pour moi, c'est une énorme différence. J'utilise un truc qui s'appelle CleanShot, qui est un outil de screenshot. Je prends beaucoup de screenshots et j'utilise CleanShot pour les vidéos et je le trouve ultra utile. Après, l'autre élément sur lequel je suis vraiment très assidu, C'est un outil qui s'appelle Toggl, T-O-G-G-L, qui permet de suivre ton temps. Et je traque toutes mes heures de travail depuis plus de 10 ans maintenant.
- Julien
Ah ouais.
- Stan
J'ai commencé en 2014 sur Toggl. Et donc, tous mes projets, tous les... Et ça, pour moi, il y a beaucoup, beaucoup de valeur de comprendre la répartition de mon temps au fil des années, combien de temps j'ai passé sur tel ou tel projet, telle ou telle vidéo, etc. Après, l'autre élément que je fais, c'est... J'utilise quelque chose que j'appelle la méthode des 90 jours, qui est basée sur le fait de dire, tu fais tes objectifs annuels, après tu fais tes objectifs pour 90 jours, et là tu vas essayer pendant 90 jours de définir les actions que tu vas prendre pour atteindre tes objectifs annuels. Parce que je trouve que... décider ce que tu vas faire dans 6 mois, c'est compliqué parce que tu ne sais pas ce qui va marcher. Tu peux t'engager sur 90 jours. 90 jours, pour moi, c'est la bonne période pour t'engager suffisamment dans quelque chose pour avoir des résultats, en même temps, te permettre de pivoter quand même 4 fois par an sur ta stratégie. Si la stratégie, c'est d'atteindre un certain chiffre d'affaires sur Scum Maker, je vais définir spécifiquement les projets que je vais faire dans les 90 jours et je vais continuer. Si j'ai décidé que j'allais faire du contenu LinkedIn, je vais continuer pendant 90 jours à faire du contenu LinkedIn, quoi qu'il arrive. Mais au bout de 90 jours, Si mon contenu LinkedIn a cartonné, je vais en faire plus. S'il a totalement échoué, je vais arrêter. Je me donne la permission de pivoter. Mais pas tous les jours de me réveiller en me disant il faut que je change de stratégie. En gros, je me suis engagé pendant 3 mois sur ma stratégie. Ça, c'est les 90 jours. Une fois que tu as les 90 jours, essentiellement, tu peux faire un système de cascade, c'est-à-dire toutes les semaines, je me dis, ok, dans mes 90 jours, qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Ensuite, je vais sélectionner les tâches pour cette semaine. Et après, de la même manière, chaque jour, aujourd'hui dans mes tâches de la semaine qu'est-ce que je sélectionne. Et dans cette manière, j'ai un lien direct. entre chaque tâche que je vais faire et mon objectif de long terme. Mon objectif de long terme actuellement, c'est de maximiser le chiffre d'affaires de Scumaker ou d'attendre un certain chiffre d'affaires. Donc, dans le cadre de ce objectif-là qui est très simple, je me dis, OK, sur le trimestre, qu'est-ce que je vais faire ? Sur ce trimestre-là, j'ai différentes initiatives. Une de mes initiatives, c'est, je vous en ai parlé tout à l'heure, optimiser mon programme d'affiliation. Dans le cadre de mon programme d'affiliation, je vais me dire, tiens je vais envoyer un email aux gens qui sont affiliés à ScoopMaker et je vais voir ce que je peux faire avec eux. Tu me réponds à cet email, et dans ce cas-là, on fait un podcast. Donc le podcast, tu vois, rentre dans ma stratégie de discuter avec mes affiliés, qui est dans ma stratégie des 90 jours, qui est ma stratégie plus long terme, pour pouvoir augmenter la croissance de ce coup de matière. Donc ça, c'est vraiment un outil pour moi qui est super, qui est vraiment extrêmement important. Et ce que ça m'évite, c'est une certaine impulsivité dans les décisions, où j'ai une idée d'un nouveau projet, et je me dis, je vais partir dessus. Là, je me dis, OK, si j'ai un nouveau projet, il va falloir que j'attende la fin des 90 jours pour vraiment l'ajouter sur la table. Et potentiellement, au bout de 90 jours, j'aurai une autre réflexion dessus. Ça m'évite aussi de faire un truc, de le faire pendant deux semaines et d'abandonner. Soit je le fais pendant 90 jours et je me suis engagé dessus, soit non. Et on est plus aligné au niveau de l'équipe aussi.
- Julien
Parce qu'en fait, tu communiques ça. Et tu as toujours été comme ça, intentionnel ?
- Stan
Ça dépend ce que tu appelles toujours. On va dire, depuis que tu as lancé,
- Julien
au tout début, tu avais une agence Facebook, est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, il faut que je passe sur le trimestre ?
- Stan
Je suis sur le trimestre depuis très longtemps. Moi, je crois que c'est peut-être 2015, 2014, peut-être même 2013. Donc, ça fait au moins 10 ans que je système des trimestres. J'ai beaucoup d'anciens carnets. À l'époque, je le faisais sur papier. Je me viens de le faire sur papier parce que je trouvais ça assez… Tu ne t'es pas distrait quand tu fais ta liste. et après tu peux barrer les choses à la main c'est assez satisfaisant, tu fais ton plan de la journée sur papier et t'évites d'avoir des listes infinies parce que si ta liste est trop longue et que tu l'as fait sur ton ordinateur tu peux la copier-coller pour demain mais à la main c'est pénible, tu vois t'es obligé je vois,
- Julien
t'as une friction à reporter,
- Stan
à mettre trop long et t'as une satisfaction de les barrer maintenant je le fais sur un Google Doc parce que je partage tous les jours des screenshots à mon équipe du plan et du coup j'ai pas envie de le faire sur papier, de prendre une photo sur mon écriture illisible et tout. Donc, je le fais sur un Google Doc et je prends un screenshot. En fait, j'ai un Google Doc qui s'appelle le plan du trimestre, avec les trucs du trimestre. Chaque semaine, les tâches de la semaine. Chaque jour, les tâches de la journée. Je les coche ou non si je les ai faites. Et chaque jour, je prends un screenshot d'hier, d'aujourd'hui, et on les met dans un canal Slack. Et tout le monde dans l'équipe fait ça. Ça permet de tenir tout le monde au courant de ce qui se passe, d'aligner tout le monde sur un processus qui est simple. Moi, ça me permet de voir le progrès de pas mal de choses. sans avoir besoin de constamment demander aux gens, pas besoin de demander à mon monteur où il en est, parce que je sais à quel pourcentage de la vidéo il est sur le montage. C'est quelque chose que je fais depuis très longtemps, que j'ai, il y a environ un an, étendu à mon équipe, et je trouve que tout le monde aime bien. J'avais peur que les gens se sentent un peu fliqués, mais au final, non. C'est light, parce que de toute manière, tu fais tes tâches de la journée, tu prends un screenshot, et c'est vrai de voir un peu ce que les gens font, d'avoir un meilleur sens de ce qui se passe dans l'équipe. je fais plus aussi d'updates sur les chiffres ça aide aussi d'avoir moins de projets j'ai plus une update toutes les semaines sur les chiffres et ce qui se passe dans le business pour que tout le monde même si c'est pas trop leur domaine sente au moins une connexion avec la mission globale et l'avance des projets versus être uniquement dans ton petit domaine est-ce que c'est important pour mon monteur vidéo de comprendre l'évolution du chiffre d'affaires récurrent de Schoolmaker en un sens oui c'est clair ça fait partie de la mission dans laquelle il contribue voilà ça fait quand même euh...
- Julien
Combien d'années tu es à ton compte entrepreneur ? C'est quoi ? 10 ans ? Plus de 10 ans ?
- Stan
Plus. J'ai commencé, je pense que c'est mon premier site en 2012 et fin 2013, j'ai commencé à en vivre. Modestement, mais j'ai commencé à en vivre.
- Julien
Oui, oui. Si tu devais justement refaire ton parcours, peut-être que tu es quelqu'un qui s'analyse et qui observe beaucoup ses pratiques, qui a une bonne réflexion, en tout cas une réflexion posée sur lui-même, qu'est-ce que tu ferais différemment ?
- Stan
En fait, quand j'ai commencé, mes ambitions étaient assez petites. C'est quelque chose dont je me rends compte aujourd'hui. Mon ambition quand j'ai commencé, c'était de pouvoir gagner ma vie sur Internet. Et donc du coup, j'ai lancé des projets en comparaison avec ça. Et puis après, je me suis dit, si tu pouvais faire genre un million par an, ce serait énorme, tu serais riche. Aujourd'hui, j'ai ce recul de me dire, en fait, un million par an, à l'échelle de l'économie, ça reste un tout petit business. Il me semble que la définition de l'INSEE, c'est qu'une PME, c'est jusqu'à 50 millions d'euros. Ah oui,
- Julien
intéressant.
- Stan
Tu fais 45 millions d'euros par an, d'un certain point de vue, on dit, c'est énorme, mais en fait, tu restes une... PME, et tu te rends compte que beaucoup, beaucoup de ces business sur lesquels on met beaucoup d'énergie à monter, alors après, c'est des super business et ils peuvent totalement changer ta vie. Évidemment, pour moi, les premiers 5000 euros, ils ont changé ma vie complètement. Mais tu te rends compte qu'en fait, il y a beaucoup, beaucoup de niveaux à ce jeu. Et que peut-être que quand t'es à 1 million, t'es au niveau 5, mais en fait, t'es dans un jeu avec 100 niveaux. effectivement c'est mieux d'être au niveau 5 que d'être au niveau 2 mais tu te rends compte d'en fait que les choses sont petites et tu développes une perspective que je n'avais pas avant je ne me rendais pas compte à quel point l'échelle que les choses pouvaient avoir aujourd'hui je connais pas mal de gens qui réfléchissent à une échelle de dizaines de millions d'euros sur les projets sur lesquels ils travaillent etc je peux dire et encore tu vois il y a encore une échelle après des gens qui sont en train de monter des startups IA à la Silicon Valley qui réfléchissent en termes de milliards et pas qu'il fallait toujours faire plus et plus gros et que c'est extrêmement important c'est vrai qu'il y a un argument de dire finalement au moment où tu as assez d'argent pour vivre et tout tu es content mais je trouve que c'est intéressant de réfléchir au fait que tu peux passer X heures à bosser sur un projet et l'impact selon le projet que tu as choisi pourrait être 10 fois ou 100 fois plus grand, en fait, simplement sur le potentiel du projet que tu as choisi. Et c'est quelque chose dont je ne me rendais pas compte au départ. Et je pense que pendant longtemps, j'ai choisi des projets qui avaient un potentiel qui était trop petit. Et encore récemment, tu vois, parce que la question, c'est de se dire, en fait, quel était le potentiel maximum d'un projet comme Yamania ? Je pense que vraiment, si Yamania s'est super bien optimisé, peut-être 1 à 3 millions par an de chiffre d'affaires, si c'est bien optimisé. ce qui est très bien quel est le potentiel maximum d'un projet comme ScoopMaker ? Probablement 50 fois plus tu regardes par rapport à tous les outils du domaine tu ne veux pas dire que je vais accomplir mon objectif maximum et d'être un des plus gros outils du domaine mais c'est le potentiel maximum théorique qui devrait être atteint est-ce que ça demande nécessairement plus d'efforts et plus d'énergie de bosser sur ScoopMaker qu'il y a mania ? Non peut-être que ça en demande même moins et par là tu pourrais encore faire l'argument de dire il y a peut-être un autre business que ScoopMaker qui pourrait avoir encore plus d'impact après il y a toujours la question de est-ce que je suis capable de créer un modèle d'IA qui va rivaliser de chez HGPT, tu vois où se trouve mon domaine de compétences, donc la question que je me poserais en fait c'est quel est le projet le plus ambitieux que je suis capable d'une part d'imaginer et d'autre part d'attaquer en fait et donc là où en fait peut-être que j'ai toujours suivi ce principe c'est qu'en fait j'étais simplement pas avant capable d'attaquer un projet comme Scrum Maker parce que j'avais pas les fonds simplement de pouvoir développer un projet comme ça, j'avais pas le capital de pouvoir le tenir, j'avais pas l'audience de pouvoir le promouvoir, peut-être que tu vois il y a des étapes qui sont nécessaires à suivre mais c'est la principale chose en fait le regret souvent que j'ai sur ce que j'ai vu par le passé c'est de me dire j'ai fait un truc qui marche mais j'aurais pu être plus ambitieux, j'aurais pu voir plus grand, et tout l'effort que j'ai mis sur ce truc, j'aurais pu le mettre sur un truc dix fois plus grand. C'est le principal retour que j'ai, mais en ayant conscience, tu vois, que c'est facile à dire en étant là où je suis, de dire ça, tu vois, en ayant la sécurité, etc., que j'ai, mais moi, c'est mon retour, et du coup, j'essaie de me projeter sur l'avenir, je me dis, ok, si dans dix ans, est-ce que je me dirais, en fait, non, j'aurais dû travailler sur un truc encore plus gros, c'était la ruée vers l'or de l'IA j'aurais dû essayer un truc encore plus gros, j'aurais dû lever de l'argent je me pose cette question tu vois bien sûr
- Julien
et je pense que les personnes qui sont sur l'échelle je sais pas 70-70 ils sont aussi à ce niveau là c'est à dire j'aurais pu faire plus grand quoi mais c'est intéressant je trouve c'est chouette on a déjà eu cette discussion avec un ami dire il n'y a pas forcément une corrélation enfin dans tous les cas un projet entrepreneuriat nécessitera des efforts et on était venu sur cette conclusion qu'en fait ouvrir une pizzeria locale vers Suisse c'est... lancer une chaîne YouTube et vendre des formations en ligne, en fait, tu vas devoir fournir des efforts.
- Stan
Ça s'appelle le biais du monde juste. L'idée est que les efforts doivent être récompensés. Donc, c'est quelque chose qui va être très dur. Tu dois être vraiment récompensé pour et que c'est à peu près commencurable. Mais en fait, non. La pizzeria a potentiellement un plafond qui est... Ça demandera toujours beaucoup de travail. Il y a un plafond qui est plus bas que de lancer une chaîne YouTube à succès en termes financiers. Et il n'y a rien qui... Il n'y a aucune loi de la nature Merci. qui indique que plus un truc est dur, plus ça doit rapporter. Et parfois, c'est l'inverse.
- Julien
Oui, c'est super. Ça fait réfléchir, cet aspect-là. Tu sais, le désir, ça ne va pas forcément... Ce n'est pas parce que c'est dur. Ceux qui travaillent dans des usines qui font du 3x8 jour et nuit, c'est difficile, mais... Ok, est-ce qu'il y a un point qui est important pour toi que je n'aurais pas forcément abordé lors de cet épisode et que tu as envie de rajouter ?
- Stan
Si j'avais un conseil pour les gens... Pour moi, beaucoup de choses qui ont fonctionné pour moi, c'est de trouver un peu un espèce d'avantage compétitif que je pouvais avoir par rapport à ma personnalité qui est juste assez particulière. Je suis une personne, j'aime beaucoup lire, j'ai tendance à être assez obsédé par un sujet, avoir envie de creuser dans les sujets. Je discutais il y a très longtemps avec Antoine BM qui est aussi un youtubeur dans le domaine du marketing, qui a une bonne audience. me disait pas mal les vidéos que tu fais je pourrais jamais les faire en fait parce que j'ai pas l'envie de passer plusieurs semaines à éplucher des sources et à écrire et moi au final c'est moi c'est ce que je fais dans mon temps libre en fait je lis des articles de 15 000 mots sur des sujets donc personne n'a rien à faire je trouve ça vachement intéressant intellectuellement de faire et la plupart du temps une fois sur mille ça m'apporte une vidéo par contre une fois sur 1000 ça m'apporte une vidéo et je suis très content juste parce que moi c'est ce qui m'intéresse Et donc du coup, le type de vidéos que je fais, ça est difficile à faire pour la plupart de mes concurrents parce que ça ne rentre pas dans leur tempérament. Et donc moi, j'ai trouvé un grand avantage compétitif du tempérament. Il y a des gens qui sont très forts pour le réseau et qui peuvent se créer un excellent réseau. Il y a des gens qui ont une super personnalité. Moi, je ne suis pas comme ça. Je n'ai pas une personnalité auxquelles les gens s'attachent facilement. je suis pas forcément extrêmement fort pour le réseau il y a plein plein plein de points faibles en fait que j'ai, mais je pense que j'ai un point fort ce que j'ai essayé de faire c'est structurer tout ce que je faisais pour tirer avantage de mon point fort, qui est essentiellement d'essayer de réfléchir à comment les choses fonctionnent et de les décomposer de différentes manières c'est le conseil que j'aurais pour les gens, c'est qu'en fait ça peut être compliqué d'essayer d'émuler ce que quelqu'un d'autre fait Mais il faut aller un cran au-delà, en fait, et de comprendre que ce que cette personne fait fonctionne souvent parce qu'il y avait un avantage naturel dedans. C'est quelque chose qui lui venait plus facilement que d'autres choses. Et d'essayer d'identifier cet élément. Alors, ce n'est pas facile et je n'ai pas la méthode exacte pour le faire, mais pour moi, c'est le secret du succès pour tous les gens que je connais. Et dès que j'ai essayé d'émuler une personne, même une personne que je connaissais bien, et de copier cette méthode, Ça n'a jamais totalement marché. Par exemple, j'ai un bon copain ici qui, justement, a un business model où il a plein de business différents. Et c'est un gars, tu comprends pas comment, mais il a réussi des business, des cartons, des business qui font chacun plusieurs millions par an dans des domaines qui n'ont rien à voir. Il a fait un carton dans l'e-commerce, il a fait un carton dans les applications mobiles, il a fait un carton dans la création de contenu YouTube. Et il a un portfolio incroyable de business. Moi, je dis, s'il l'a fait, je peux aussi le faire. Mais il a un truc, il a un talent que moi, je n'arrive pas à répliquer. sur le choix des personnes, sur la manière de les motiver, sur la manière de voir les opportunités. Je pense qu'il a une meilleure décision sur les bonnes opportunités, sur le bon timing, etc. Et moi, j'ai plus fonctionné sur l'obsession personnelle, sur la passion, qui était plus difficile à répliquer. Du coup, j'ai parlé de ceci, j'ai répliqué son modèle, alors que pour le coup, j'en ai parlé et j'ai essayé de copier son truc. Et je pense que je n'avais pas totalement le bon tempérament pour le faire. ou en tout cas, je n'avais pas la bonne inclinaison et ça n'a pas marché aussi bien pour moi que pour lui. Et pour moi, le focus fonctionne mieux.
- Julien
Super, super inspirant ce passage. Et justement, pour structurer ta vie autour d'un point fort ou tes activités autour d'un point fort, est-ce que tu as des lectures à recommander pour aller dans cette direction, pour réfléchir ? Alors, tu dis qu'il n'y a pas forcément de méthode, mais est-ce que tu as, d'une manière générale, un livre, un podcast, un créateur qui a transformé un peu ta manière de voir l'entrepreneuriat, qui t'a aidé ?
- Stan
je vais te donner deux livres. Le premier, c'est un livre d'un gars qui s'appelle Cal Newport, qui s'appelle So Good They Can't Ignore You. Je ne sais pas si tu es familier avec ce livre.
- Julien
Il doit être là.
- Stan
Derrière toi.
- Julien
Oui, il doit être là. Je l'aime beaucoup. Oui, il est là. Je l'avais lu il y a un moment. Bon, c'est ça. Ça sent la couverture, mais il est très bien.
- Stan
Donc la leçon fondamentale de ce livre, c'est que si tu veux... dans ton travail, l'autonomie, le bonheur, etc. Il faut que tu deviennes bon dans ce que tu fais. Je pense que c'est une vision fondamentalement offre et demande que j'aime beaucoup, que les gens ne vont rien te donner, mais que si tu es suffisamment bon et ton travail est suffisamment rare, tu pourras négocier pour ce que tu veux, et tu pourras avoir l'autonomie que tu veux, tu pourras avoir le salaire que tu veux, etc. Et comment est-ce que tu deviens bon dans ce que tu fais ? Il y a une idée fondamentale dans le livre que je trouve extrêmement intéressante, c'est que la passion pour quelque chose n'est pas pas quelque chose qui va te venir de manière naturelle. La passion vient du fait de maîtriser quelque chose. Et ça, c'est quelque chose que, par exemple, si t'es un gamer, tu peux connaître en fait. Ou tu fais un truc qui, au départ, est dur et c'est frustrant et t'y arrives pas. Et tu le fais, et tu le fais, et tu le fais. Notamment sur les jeux, par exemple, de rythme ou des éléments comme ça. Ou les jeux très durs, genre Dark Souls, tu fais. Et tu deviens bon dans ce que tu fais. Et tu apprécies ta propre compétence. Dans un état de flow, tu sais que tu maîtrises, tu maîtrises le système, et tu en tires un plaisir en fait. dans le process le système le process tu te fais kiffer quoi ouais et là que la passion c'est pas quelque chose qui tu vois pourquoi est-ce que les gens sont passionnés par le code les gens sont passionnés par le code les codeurs sont là ils sont là pendant 12h et tout moi je l'ai fait aussi pourquoi c'est parce que tu maîtrises tu rentres dans un tas de flow et tu maîtrises un système c'est la même chose quand t'es passionné par l'écriture souvent t'es passionné par l'écriture parce que initialement, tu avais une facilité. Donc, d'écrire à l'école, tu trouvais ça assez fun, et du coup, tu as continué à pratiquer, donc du coup, tu t'es amélioré, tu es devenu bon, les gens aiment ce que tu fais, et tu as une passion pour l'écriture parce que tu as eu cette boucle de récompense, en fait. Et il te dit, ok, au lieu de choisir une passion, et d'essayer de vivre de ta passion, essaye de choisir quelque chose qui a probablement de la valeur pour les gens, de maîtriser ce truc, de devenir un expert dans ce que tu fais, et tu vas attirer une satisfaction inhérente de ton travail parce que tu es maître dans ce que tu fais. Et ça, j'ai pu... j'y crois à fond je suis convaincu qu'une personne qui est menuisier qui est là qui maîtrise tous ces outils etc en tire une satisfaction profonde pas parce qu'il a la passion de la menuiserie mais parce que il a appris à maîtriser les outils et que tu peux en fait développer un intérêt pour beaucoup de choses alors modulo ton tempérament tu vois et je vais probablement jamais avoir une passion pour faire de la vente au porte-à-porte parce que je suis un introverti qui fait un burn-out une fois que j'ai fait un podcast de toi avec une heure et demie tu vois donc donc module ton tempérament mais ça reste ça reste un facteur qui est énorme et donc tu choisis cette compétence et tu la peaufines et tu la raffines et tu vas commencer à en tirer beaucoup de satisfaction et tu as une boucle positive de choisir ça peut être n'importe quoi ça peut être le dessin ça peut être l'écriture ça peut être la création de contenu ça peut être le code ça peut être l'IA ça peut être la vente le closing etc à mon avis tu peux devenir satisfait par n'importe quoi à partir du moment où tu investis dedans et tu tu développes une maîtrise. Mais effectivement, c'est un peu comme, tu sais, les relations de couple. J'écoutais un podcast avec une personne qui donne des... C'est un podcast business et ils ont trouvé une personne qui, elle-même, est experte en couple. Et elle dit, en fait, il y a deux types de personnes. Il y a les personnes qui pensent qu'ils vont avoir le coup de foudre directement. Et donc, s'ils n'ont pas le coup de foudre, ils se disent, bon, ça ne vaut pas le coup d'y aller. Et il y a les personnes qui pensent qu'ils vont trouver une personne, et d'apprendre qu'ils investissent dans quelque chose et qu'ils se découvrent une passion pour le truc et je pense que la deuxième approche en tout cas dans le cadre de tes compétences professionnelles est plus fructueuse il y a un deuxième livre qui va dans une direction différente mais qui a aussi un framework qui est très intéressant c'est un bouquin de Scott Adams qui s'appelle How to fail at everything and still win big donc comment tout échouer et quand même réussir et l'idée très intéressante dans ce bouquin de Scott Adams et que Scott Adams est un dessinateur un cartouliste qui a fait probablement des dizaines de millions sur un cartoon qui s'appelle Dilbert Dilbert c'est un petit cartoon en trois cases qui est je sais pas dans le journal que ton oncle lit tous les matins sur un petit bonhomme qui travaille dans un bureau et il y a toujours son boss qui lui demande de faire des trucs pas cool c'est vraiment humor Garfield moi je trouve pas ça très drôle mais c'est l'humour Garfield et donc il dit ok moi Je ne suis pas le mec le plus drôle au monde. N'importe quel comique est beaucoup plus drôle que moi. Je ne suis pas le meilleur dessinateur au monde. Il y a un milliard de personnes qui dessinent beaucoup mieux que moi. Et je ne suis pas la personne qui connaît le mieux le monde de l'entreprise au monde. Mais j'ai passé 10 ans dans l'entreprise, etc. Mais si tu prends l'intersection d'une personne qui a quand même un bon sens de l'humour, une personne qui est capable quand même de dessiner un cartoon qui peut être publié dans un journal, et une personne qui connaît bien le milieu de l'entreprise, je suis la personne qui était le meilleur à l'intersection de ces trois compétences. Même si dans chacune de ces compétences, je suis peut-être dans le top 10% de la population, être dans le top 10% des gens qui sont drôles, ça ne suffit pas à devenir Gad Elmaleh. Parce que... Mais être dans le 10% de ça, plus le 10% de ça, plus le 10% de ça, mathématiquement, t'es dans le top 0,1% de la population sur cette intersection. Et ça, c'est un frais mort qui est extrêmement, extrêmement puissant. Parce que, tu regardes mon business, par exemple. Est-ce que je suis le meilleur YouTuber ? Non, tu vois, il y a des YouTubers qui peuvent faire des vidéos qui sont mieux que moi. Est-ce que je suis le meilleur marketeur ? Non, il y a des marketeurs qui sont meilleurs que moi. Est-ce que je suis le meilleur pour écrire ? Est-ce que je suis le meilleur auteur ? Non, il y a des personnes qui sont... Ou meilleurs pour présenter, si tu veux. Il y a des personnes qui présentent mieux que moi, etc. Mais parmi les YouTubers, je suis... Parmi les gens qui sont... Fort à YouTube, je suis la personne qui connaît le plus de choses en marketing et en psychologie humaine. Et parmi toutes ces personnes, je suis à l'intersection de ce diagramme. J'essaie de faire des vidéos sur un sujet, j'essaie de faire des vidéos de McFly et Carlito. Je ne serais pas assez bon sur YouTube pour faire des vidéos de McFly et Carlito. Je n'ai pas la personnalité, je n'ai pas le bas goût, je n'ai pas le truc. En termes de marketing pur et dur, si j'essayais de... de vendre des suppléments alimentaires sur la testostérone, c'est un marché juste de brun, etc. Est-ce que je suis meilleur ? Non. Mais sur l'intersection de mes différents domaines, je suis meilleur.
- Julien
0,0001. Ouais.
- Stan
C'est ça. Et comment tu trouves cette intersection ? Comment est-ce qu'ensuite tu développes ces compétences ? Je n'ai pas commencé en faisant des très bonnes vidéos YouTube. Mes vidéos YouTube, au départ, elles étaient OK, mais elles n'étaient pas incroyables. J'ai appris à faire des vidéos YouTube parce que ça fait 10 ans que je fais des vidéos YouTube et donc du coup, j'ai développé un format qui me convient, j'ai développé une méthodologie, etc. Donc, tu développes ça au fil du temps et tu comprends les différentes manières d'appliquer ces compétences. Donc, ces deux livres, « So Good, They Can't Ignore You » de Cal Newport et « How to Fail at Everything and Still Win Big » de Scott Adams, sont vraiment, en termes de carrière, en termes de compétences, pour moi, c'est les deux livres qui m'ont le plus aidé.
- Julien
Génial. Merci beaucoup pour ce partage très riche. Les auditeurs qui sont toujours avec nous, félicitations pour votre capacité attentionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver ? LinkedIn ? Schoolmaker ?
- Stan
Marketing Mania ?
- Julien
C'est où que ça se passe en ce moment, LinkedIn ?
- Stan
Marketing Mania. Je suis en train de faire un test sur LinkedIn, mais je ne dirais pas que LinkedIn est mon principal canal. Mon principal canal de communication reste YouTube, Marketing Mania. Et pour les gens qui sont intrigués par ce qu'on a dit sur Schoolmaker, c'est schoolmaker.com et puis après, ils ont un essai gratuit de 14 jours. Si tu veux, tu peux... tu pourras mettre ton lien d'affiliation dans la description.
- Julien
Exactement. Super. En tout cas, merci beaucoup Stan pour cet échange. Ça m'a vraiment fait plaisir. Tout le meilleur pour tes objectifs et le développement de Schoolmaker. Et puis tout de bon.
- Stan
Excellent. Merci beaucoup. À bientôt.