- Speaker #0
Si tu veux motiver quelqu'un, si tu veux qu'il reste dans ta boîte, ce qu'il ne faut pas faire, et que tous les managers font en voulant bien faire, c'est lui simplifier la tâche. C'est complètement débile de vouloir être efficace pour être efficace. En fait, il faut que tu aies un but derrière l'efficacité que tu mets en place pour justement aimer cette efficacité. Je veux dire qu'une entreprise sans processus... elle va fonctionner à 100% en mode héros. C'est-à-dire que tu vas gâcher ton énergie ou l'énergie de tes équipes à tout réinventer en permanence et tu vas finir épuisé.
- Speaker #1
Bienvenue dans Process Advantage, le podcast où je donne la parole à des entrepreneurs et experts qui ont mis en place des processus utiles afin de booster le développement de leur entreprise. Pour soutenir l'émission, pensez à laisser une note et un avis honnête. C'est ce qui m'aide le plus à faire connaître et améliorer ce podcast. Et si vous souhaitez installer un système d'organisation pour être plus rentable et serein au quotidien, direction organisologie.com. Le lien est en description. C'est parti.
- Speaker #0
Aujourd'hui,
- Speaker #1
dans cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Cédric Wattin qui est à la tête de trois entreprises qu'il gère en y passant deux jours par semaine. Vous avez bien entendu, il est également le... créateur du podcast Outils du Manager, qui est le numéro 1 en français sur la thématique du management avec plus de 449 épisodes au moment où je tourne cette introduction. Il a des milliers d'auditeurs fidèles et puis il est également le créateur de plus de 20 formations, il les appelle les Formactions, qui sont également très pratiques et qui sont suivies par des milliers de dirigeants, des milliers de managers afin d'améliorer leur efficacité et leur leadership. Dans cet épisode, je me suis entretenu avec Cédric en ayant une idée en tête. Comment est-ce qu'il fait pour être à la tête de ces trois entreprises en y passant deux jours par semaine ? Vous découvrirez entre autres, parce qu'il y a beaucoup de pépites, le problème majeur de la plupart des entrepreneurs qui les empêchent finalement de propulser leur croissance, de se développer, de développer leur entreprise. L'élément essentiel à mettre en place avant n'importe quel processus, un point qui m'a beaucoup inspiré. Pourquoi même les indépendants devraient créer un organigramme ? point surprenant comment cédric planifié ces semaines notamment via cinq éléments essentiels pour lui il fait vraiment attention à ces cinq éléments ensuite quel est le réflexe de cédric quand tout part en vrille quand le chaos revient à la charge comment il fait pour éviter de succomber aux urgences et finalement de plonger la tête la première dans le cercle vicieux des urgences qui appelle une autre urgence qui appelle une autre chance donc super intéressant je suis vraiment très content de pouvoir vous proposer ce podcast accrochez votre ceinture c'est parti Salut Cédric.
- Speaker #0
Salut Julien. Ça me fait super plaisir. Je suis super content de te retrouver.
- Speaker #1
Pour les auditeurs qui nous écoutent, qu'est-ce qui a le plus influencé ton organisation d'entrepreneur ? On va directement rentrer dans le vif du sujet, à tel quel est aujourd'hui.
- Speaker #0
Alors, la première chose, c'est que d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu besoin de beaucoup de liberté dans mon emploi du temps. Mais depuis tout gamin, tu vois. Quand j'étais gamin, je voulais pouvoir avoir des après-midi entiers pour pouvoir dessiner, pour pouvoir créer des bandes dessinées, écrire. Enfin voilà, j'étais assez créatif comme gamin. Et c'était un truc qui était très respecté par mes parents.
- Speaker #1
Ah, c'est chouette.
- Speaker #0
Et moi, je suis le genre de profil, d'ailleurs j'en parlais tout à l'heure à quelqu'un qui est passé me voir, où je suis content d'échanger, tu vois, comme on est en train de faire avec mes potes ou avec ma famille et tout. mais j'ai aussi énormément le besoin d'être tout seul, de réfléchir. Je me recharge comme ça, en fait. Moi, je ne me recharge pas en contact des autres, je me recharge justement en étant pauvre. Donc, je pense déjà que ça, ça a vachement influencé mon organisation d'entrepreneurs, parce que depuis toujours, j'ai toujours la crainte de me faire posséder par les événements ou même parce que j'ai créé moi-même.
- Speaker #1
Oui, ton propre système, quoi.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et d'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles... j'ai créé Outils du Manager, c'est parce que j'ai vu qu'il y avait plein d'entrepreneurs qui finissaient par se faire manger par leur propre création. Et c'est un vrai danger chez l'entrepreneur, on pourra en reparler.
- Speaker #1
C'est un vrai danger, ça me fait penser à la phrase de Fight Club, les choses que tu possèdes finissent par te posséder.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
Et on peut le voir avec le système entreprise, mais aussi par les biens matériels et l'identité, notre idée, d'une certaine manière, notre identité, je trouve ça assez philosophique. Bref, je te laisse continuer. sur ton organisation d'entrepreneur.
- Speaker #0
Il y a un deuxième événement que je cite aussi assez souvent et qui a vachement, je dirais, conditionné ma manière d'être un entrepreneur, c'est que... peu de temps avant que... En tout cas, au moment où j'étais entrepreneur, j'ai eu une petite fille qui est née et qui était polyhandicapée. Et qui avait une espérance de vie qui était réduite. C'est-à-dire qu'on savait qu'elle ne dépasserait pas l'âge de 16 ans. Donc avec mon épouse de l'époque, on a dit, de toute façon, ce qui compte, c'est qu'on sait qu'on a 16 ans avec elle, max. Et donc, ce qu'on veut, c'est qu'elle ait la meilleure vie possible pendant tout ce temps-là. et que nous, on puisse profiter d'elle autant que possible. Donc ça aussi, ça a conditionné aussi, dans ma manière d'être entrepreneur, de dire, je ne veux pas faire le compromis de dire, alors que je commençais à reprendre des boîtes, de dire, non mais ce n'est pas grave, je vais y mettre toute ma vie dans mes boîtes, parce que, puis après, comme se disent beaucoup d'entrepreneurs, et puis après, quand mes boîtes seront lancées, alors je vais profiter de ma famille, etc. Et moi, déjà, c'était impossible, vu le... cette petite fille, il fallait être avec elle,
- Speaker #1
il fallait s'en occuper.
- Speaker #0
Elle ne pouvait pas comprendre que non, mais je m'occuperais de toi plus tard, etc. Et donc, il n'était absolument pas question que j'ai ce raisonnement de dire je vais avoir un moment où c'est que le boulot et un moment où ce ne sera que la famille. Ça m'a conditionné tout de suite pour me dire non, le temps dans l'entreprise, il va être très limité et donc, il va falloir qu'il soit très efficace parce que sinon, je n'aurais pas... Tu t'en prends. Voilà, tu as les trucs, tu... et profiter de ses enfants, ça n'arrive qu'une fois dans la vie. Surtout dans ce contexte-là.
- Speaker #1
Et puis,
- Speaker #0
je dirais que peut-être la dernière chose, mais en fait, ça rejoint un petit peu la première chose que j'ai dite. Moi, je n'ai pas une énergie de taré. Moi, je ne dors pas trois heures par nuit et je me réveille. Le lendemain, j'ai la pêche, etc. On est deux. Et je pense qu'on est plus que deux. Oui,
- Speaker #1
on est plus que deux.
- Speaker #0
Je pense que j'ai une énergie normale. et puis aussi je pense que j'ai un instinct de conservation qui est assez fort qui fait que quand je sens que je tape trop dans la machine, je m'arrête je ne suis pas quelqu'un qui va s'arracher se faire mal, tout ça, ça ne me parle pas j'ai des collaborateurs qui sont comme ça et j'en opère en me disant et puis c'est comme ça qu'il fonctionne pour être heureux, il faut qu'il s'arrache il faut qu'il fasse mal et tout, c'est pas du tout comme ça que j'ai été élevé, c'est pas comme ça que je suis donc en gros, j'ai une énergie normal j'ai pas envie de me foutre en l'air même pour un projet passionnant et par contre j'ai une tête qui arrête pas de me dire tiens tu pourrais faire ça tiens on pourrait améliorer ça, tiens ça ça et puis dernier truc c'est que fondamentalement quand j'étais ado j'étais absolument désorganisé c'est un truc que je dis souvent c'est que pour te rendre compte à quel niveau j'étais quand j'ai commencé à travailler c'était un poste de salarié contrôleur de gestion Je ne connaissais pas l'ordre des mois dans l'année.
- Speaker #1
C'est fou ça !
- Speaker #0
J'étais à un niveau... Le niveau moins... Moins mince de l'organisation. Donc la première chose que j'ai dû faire, c'est que j'ai dû me créer un agenda à moi, parce que les agendas, ça ne me parlait pas. Et remettre les mois dans l'année. Bon, après j'ai appris, et puis je me suis adapté, etc. Mais je me suis passionné aussi sur l'organisation personnelle. Du coup, ça a été... Comme c'était vraiment pour moi un énorme point faible et que je sentais qu'en fait, ça m'empêchait d'être dans ma vraie manière d'être, tout en étant productif, etc., j'ai vraiment pris le sujet et je n'ai jamais arrêté de travailler sur ce sujet-là. C'est un de mes sujets d'obsession. C'est celui-là. C'est comment tu t'organises, comment tu fais justement pour profiter au maximum. Pour moi, c'est vraiment un sujet permanent.
- Speaker #1
Oui, on va y venir.
- Speaker #0
Tout ça a influencé ma manière d'être un entrepreneur.
- Speaker #1
On voit finalement que tu avais des contraintes familiales, mais aussi en termes d'énergie. Et plutôt que de te dire, je vais me pousser, je vais essayer de faire avec 6 heures de sommeil, tu t'es dit, comment je vais faire du 20-80, comment identifier mes leviers, mon organisation, etc. Très intéressant de voir le parcours. Tu vois, je ne savais pas que tu ne savais pas les mois. C'est vrai que c'est...
- Speaker #0
Ah non, ça va.
- Speaker #1
J'imagine. J'imagine. Et qu'est-ce qui surprendrait les gens s'ils passaient du temps, une journée avec toi, les gens qui nous écoutent, ils viennent et puis ils ont le privilège de pouvoir te suivre durant une journée. Qu'est-ce qui les surprendrait à ton avis ?
- Speaker #0
Alors, je pense que d'abord, ce qui les surprendrait, et ce serait plutôt, il faudrait regarder à l'échelle d'une semaine, c'est le peu de temps de présence que j'ai dans mes entreprises. j'ai Plusieurs entreprises, si tu veux, on pourra en parler tout à l'heure. Mais voilà, il y a trois entreprises dans lesquelles, pour les trois, je vais passer une journée, deux journées par semaine.
- Speaker #1
Pour les trois boîtes.
- Speaker #0
Je pense que c'est quelque chose qui étonnera les gens. Le deuxième truc, c'est que je suis quelqu'un d'efficace, d'organisé, mais ça représente un tout petit moment dans ma journée. Ce moment où je suis efficace et organisé. Je disais tout à l'heure, moi j'ai vraiment besoin de moments super concentrés, et là je vais très très vite, etc. mais uniquement parce que je veux ménager des moments où au contraire là je suis dans un autre mode de travail ou de pensée et puis en fait quand tu me poses cette question là ça me fait penser à ce que un de mes directeurs commerciaux qui travaille plus avec moi maintenant m'a dit une fois en fait monsieur Wattin vous êtes comme un canard j'ai dit ok
- Speaker #1
Est-ce que vous pouvez développer ?
- Speaker #0
C'est sympa, qu'est-ce que ça veut dire ? Il me dit en fait en surface, vous êtes calme, et puis on dirait qu'il ne se passe rien, mais il dit en dessous, ça pédale à fond, et avec vous en fait, on ne se rend pas compte, mais il n'y a pas de stress, mais on avance super vite. Et ça, quand il m'a dit ça, pour moi c'était vraiment un compliment, c'est pour ça que j'ai retenu l'image du canard. Parce que c'est vraiment ça. Moi, je pense qu'on peut faire des choses formidables, et beaucoup de choses, et de manière ultra efficace, mais en étant zen. Et donc, en fait, quand il m'a dit ça, c'était vraiment, je me suis dit, bon, en fait, c'est un compliment.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Je prends.
- Speaker #1
Bien sûr, il faut le prendre,
- Speaker #0
ce compliment. Canard, je suis pour.
- Speaker #1
Ça me fait penser à... à plusieurs phrases, il y a la phrase voulait du travail ou du revenu, donc il y a aussi cette notion de c'est pas parce qu'on travaille, voilà c'est une notion d'agitation aussi, c'est pas parce qu'on est agité et si je dirais même c'est l'inverse moi à l'armée on me disait toujours un officier qui course, un officier qui est mort même si c'est l'armée suisse, ça donne l'idée dans le sens ouais il faut faire les choses au bon moment et les faire de manière calme parce qu'en fait quand tu pars dans tous les sens tu perds la vision, t'as la vision tunnel tout simplement
- Speaker #0
Et vraiment un truc aussi qu'on a souvent dit que les gens avec qui je travaille remarquent, c'est que quand ça commence à partir dans tous les sens, à être le chaos, etc., mon réflexe, moi, c'est toujours de ralentir. C'est-à-dire que plus c'est le bordel, plus les gens s'affolent, moi, plus je ralentis. Plus je dis, attendez, parce que sinon, ça y est, c'est parti, t'es pris dans le truc.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et en fait, il faut aller vite et être bon, justement, quand il n'y a pas de chaos. Quand il y a du chaos, il faut ralentir. Et au contraire, c'est là qu'il faut prendre du recul, ce qui n'est pas intuitif pour beaucoup de gens.
- Speaker #1
Toi, cet aspect-là, tu l'as développé ? Est-ce qu'il y a un moment qui te vient dans la tête où tu as eu ce déclic ? Ou c'est peut-être un mentor, une personne, un livre, un bouquin ? Tu peux me dire, je ne me souviens plus. Il y a plein de choses dont je ne me souviens plus.
- Speaker #0
Je n'ai pas vraiment ça. Par contre, il y a un gars que j'aime beaucoup, qui représente pour moi justement cette espèce de tempérament. C'est Richard Koch, le mec qui a écrit le principe 20-80. En plus, je crois que c'est un anglais, je ne suis pas sûr que ce soit un américain.
- Speaker #1
Je ne sais pas s'il est anglais, mais le livre, en tout cas, j'ai les anglais en tête. Oui,
- Speaker #0
j'aime bien les anglais. Et en fait, il a cette espèce d'élégance de gars qui... qui reste zen, qui reste calme. On a l'impression qu'il est toujours en train de se balader, etc. Et il espèce comme ça, un peu comme les Angléons, tu vois, une espèce de phlegme.
- Speaker #1
Il flâne un peu. On a l'impression qu'il flâne.
- Speaker #0
Tu vois, il ne s'énerve pas, il est sympa, mais tu sens qu'il a son quant à lui, tu n'as pas trop de prise sur lui, etc. Et c'est un mec qui a des achievements qui sont incroyables. et ça, moi j'ai pas trop de mentors mais tu vois, dans un de ses bouquins il dit ça, il dit moi le tempérament que j'aime bien c'est celui-là et quand j'ai lu ça je fais ah ouais bah moi aussi en fait et effectivement, ce genre de mec je sais pas, il y avait une pub pour du café je crois où en fait t'avais un mec qui était en train de boire du café et il y avait une musique et tout s'écroulait autour de lui et le mec quand j'étais gamin ça me fascinait je me disais putain le mec Merci. C'est le chaos, mais lui, il avance, il boit son café, tout va bien. Ouais, je pense qu'il y a un peu de ça qui me plaît là-dedans, c'est sûr.
- Speaker #1
Ça me fait penser à un mème aussi où en fait, tu vois que tu es dans un stade de foot ou peu importe, dans un stade, et tu as des gars qui se battent, tu vois. Et tu as un gars derrière qui observe tranquille, tu vois, Zen avec sa bière. Pareil, prendre la distance. Ouais, je te rejoins sur cette partie-là, ce n'est pas toujours facile, mais... c'est vraiment important de ne pas courir et de ne pas s'agiter. Moi, quand je vois que j'ai trop, j'essaie vraiment de me poser, prendre un calepin, écrire, revenir, aller me balader. Et tu remarques que souvent, en fait, tu peux le faire. Mais la partie difficile, c'est justement ce moment où tu te sens partir mentalement, tu sais. Tu n'es pas encore forcément en train physiquement de courir ou de t'agiter, mais ce moment où tu te sens glisser et revenir, tu te dis OK. Ça, je trouve que c'est la partie la plus challengeante pour pas mal de gens, je pense.
- Speaker #0
Mais je pense que c'est un muscle qui se développe. C'est-à-dire que plus tu le fais, plus tu sais le faire. Et effectivement, il faut une certaine capacité à s'observer de l'extérieur. Et il y a un outil qui est extra pour ça, c'est le journal. Quand tu fais un journal, en fait, à un moment, tu es obligé de te poser, sinon tu ne peux pas faire ton journal. Et du coup, quand tu observes ta journée, etc., et là, souvent tu te dis, ah oui, d'accord, là, je suis en train de partir en cacahuète, là je suis en train de de partir dans tous les sens. Et le journal est obligé à prendre du recul. L'autre truc qui est vraiment intéressant avec un journal, c'est que si tu le relis, tu vas te rendre compte qu'il y a des journées où notre tempérament varie, notre énergie. Bien sûr. Voilà, pas trop mon tempérament, mais les gens dépressifs, en fait, ils se rendent compte que tout d'un coup, ils regardent et ils se relisent d'un truc qu'ils ont écrit quand ils étaient à un moment de dépression. Ils se disent « mais c'est pas possible, je voyais tout en noir » . Oui. Et voilà, et je pense qu'on a des cycles comme ça, et ouais, quelquefois, c'est bien de regarder, de s'observer de l'extérieur et de dire, ah ouais, là, je suis parti dans un cycle un peu frénétique. Et donc, est-ce que c'est bien, vraiment ? Pourquoi pas ? Bien sûr. Après, je redis, pendant un moment, si c'est pas ce qu'il faut faire pendant un moment, mais tu sais que c'est pendant un moment qu'il y a un objectif, et qu'il faut que tu bosses comme un taré...
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Ben ouais, c'est toi qui as décidé.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ce que j'allais dire, c'est que c'est en fait c'est délibéré, c'est là ok, là il y a une phase, j'ai une opportunité, ou alors il y a une boîte qui nécessite plus d'efforts boum, c'est parti pour deux mois C'est intentionnel C'est intentionnel
- Speaker #0
Après moi je crois pas qu'on puisse être dans un rythme serein et frénétique pendant deux mois Enfin moi en tout cas Non c'est clair,
- Speaker #1
ok très intéressant la partie sur ne pas courir euh on va passer gentiment sur les process, la boîte, etc. Toi, c'est quoi tes gros projets actuellement ? Tu es sur quoi ? Parce que justement, tu m'as dit je travaille deux jours pour ces trois boîtes par semaine, un jour et demi, deux jours. C'est quoi les choses que tu fais à côté ?
- Speaker #0
En fait, mes projets actuels, je dirais les projets de mes boîtes actuelles, ils sont principalement portés par mes directeurs. Moi, mon truc, c'est que dans un premier temps, j'ai été passionné par l'organisation perso, la productivité, etc. Puis après, je me suis dit, mais il y a une limite à ça. Et je lui dirais que la phase d'après, c'est le management. C'est-à-dire, c'est plutôt toi qui fais tout. Donc, clairement, mes projets, ils sont portés par mes directeurs. Mais pour parler en termes de développement, et si on se cantonne à outils du manager, on a deux gros trucs qu'on pousse en ce moment. C'est une offre B2B. c'est-à-dire au lieu de proposer les formations au management uniquement à des personnes, c'est-à-dire des gens comme toi et moi, ou comme un cadre qui se dit « au secours, je ne m'en sors pas, on m'a nommé manager, qu'est-ce que je dois faire ? » C'est ce qu'on appelle le B2C chez nous, ou quelqu'un qui a des problèmes de communication avec son boss, ou quelqu'un qui estime qu'il n'a pas de charisme, ou qui est mal organisé. donc ça c'est vraiment le C'est la fondation de T2Manager, la partie B2C. Mais on est en train de développer du B2B parce qu'on a beaucoup de chefs d'entreprise qui ont suivi les formations, qui se disent...
- Speaker #1
Ils sont contents.
- Speaker #0
Je veux que tous mes cadres soient comme ça, etc. Et là, ce n'est pas du tout la même approche. C'est une approche très différente. C'est-à-dire que ce n'est plus la personne qui est demandeuse, c'est son boss. Donc, ça implique une autre organisation, une autre approche, etc. Donc, on a créé un autre actif. J'appelle ça un actif. on pourra en parler si tu veux tout à l'heure c'est pas du tout les mêmes processus c'est pas du tout le même esprit que quand tu fais du B2C ça c'est un de nos projets qu'on pousse en ce moment on commence à être bien rodé Adélie ma directrice des opérations elle a ses process etc elle fonctionne etc et puis on a un deuxième truc qu'on pousse aussi ça fait un peu plus longtemps c'est une proposition par abonnement qu'on a appelé le CIEL, donc CIEL c'est Cercle des Intrapreneurs et Entrepreneurs Libérés, où là c'est une communauté d'intrapreneurs, c'est-à-dire de dirigeants salariés ou de dirigeants chefs d'entreprise. qui ont le même esprit que nous, qui est de se dire que plus tu te libères de ton entreprise, c'est-à-dire que plus tu te détaches de ton entreprise et moins tu es dans le quotidien de ton entreprise, plus tu vas réussir à la développer tout en préservant ton équilibre, etc. On va y revenir, mais voilà, c'est les deux gros trucs qu'on fait. Et qui sont assez différents de ce qu'on a fait ces dernières années sur Outils du Manager.
- Speaker #1
C'est vrai que quand tu dois former des personnes qui sont demandeuses versus aller en entreprise et commencer à former des gens qui sont... Je n'ai pas de problème d'organisation, je n'ai pas de problème de management, c'est un autre délire. C'est pas pareil. Je pense que c'est vraiment le plus gros travail. Moi, je fais un petit peu en entreprise, des groupes pilotes. En général, ce que je demande, c'est prenez ceux qui sont motivés pour commencer. Mais c'est vrai que c'est une toute autre dynamique.
- Speaker #0
Après, tu as une réalité universelle, tu as des gens qui vont être sensibles au sujet, qui vont avancer, puis d'autres moins.
- Speaker #1
Ce qui compte,
- Speaker #0
c'est que globalement, le groupe évolue, et qu'il n'y ait personne qui reste au niveau zéro du management ou de l'organisation. Du coup, il faut créer des relations entre les managers pour qu'ils aient le même discours. C'est très différent. Il faut des métrics, parce que le mec qui t'a dit « je veux que tous mes managers se forment comme moi » , Il veut des metrics, il veut savoir... Alors que quand tu fais du B2C, les metrics, la personne se les fait elle-même. Elle voit bien qu'elle gagne du temps, qu'elle a moins de conflits avec ses collaborateurs, etc.
- Speaker #1
Elle est plus sereine, elle court moins. Par exemple. Prenons justement le ciel. Comment est-ce qu'on entre dans le ciel ? Parle-nous un peu du processus global dans les grandes lignes. J'aime bien, tu sais, les gens qui nous écoutent. Justement, le but, c'est de les aider à penser, commencer par penser et peut-être éventuellement passer en mode processus, un petit peu plus. Dans les grandes lignes, comment est-ce qu'on te découvre ou c'est qu'on te découvre ? Alors évidemment, certaines personnes vont te découvrir sur ce podcast, mais autrement ?
- Speaker #0
En fait, on a un process qui est clairement... Ce qui va donner envie aux gens de nous rejoindre, c'est le podcast. Pourquoi le podcast ? Parce que pour moi, le podcast, c'est quelque chose qui développe la confiance de base dont on a besoin pour adhérer à un système, à un produit, etc. D'ailleurs, on peut faire le même parallèle entre le marketing et le management. Si tu n'as pas la confiance, ça va être beaucoup plus compliqué. C'est clair. Voilà. Donc, en fait, le podcast, c'est vraiment un outil qui est intéressant pour être certain que les personnes que tu vas toucher ou pas, mais les personnes qui vont rester dans le podcast, qui vont écouter, par exemple, 10 épisodes, c'est vraiment des gens qui vont être intéressés par ce que tu dis, et donc tu vas créer une espèce de filtre naturel. Il y en a, au bout de deux épisodes, ils vont dire non, mais en fait, ça m'ennuie, et en fait, tu ne les veux pas dans ton podcast.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Donc, on a une espèce de truc central, comme ça, qui est le podcast. Évidemment, on utilise... Les réseaux ont LinkedIn, etc., où on fait des formats plus courts, mais le but, c'est que les gens s'intéressent au podcast. Donc, première étape du processus, ça peut être les réseaux.
- Speaker #1
Mais qui parlent du podcast d'une certaine manière, c'est ça en fait ?
- Speaker #0
Ils ne parlent que du podcast. Donc, le process, c'est le part du podcast. Ensuite, ces gens-là, en écoutant les podcasts, il y en a qui vont avoir envie d'aller plus loin. Et à ceux-là, on va offrir la possibilité de s'inscrire. à une newsletter qu'on appelle les mails privés. C'est un truc, on en reçoit à peu près un par jour quand on est inscrit. Et là, on va traiter de sujets un peu plus en profondeur que ce qu'on a fait dans le podcast. On va un peu... Et puis, c'est adapté pour les gens qui aiment lire plutôt que d'écouter, etc. C'est assez court, mais le but, c'est de générer des déclics chez les gens, de dire, tiens, avant, je voyais des choses comme ça, mais en fait finalement C'est vrai que ce truc-là, ça m'intéresse. Là, on est dans la deuxième phase. On va avoir des gens qui commencent à avancer dans le processus. À chaque fois, il y en a de moins en moins, ces espèces d'entonnoirs. Et puis, ces gens-là, on va essayer de les inciter à prendre une première formation chez nous, selon leur sujet. Et leur sujet en management, c'est... Le premier sujet en management, c'est « je manque de temps » .
- Speaker #1
Ouais, c'est dingue.
- Speaker #0
Donc, on va leur proposer des outils pour stopper le chaos, déjà. Ouais,
- Speaker #1
sortir la tête de l'eau, quoi.
- Speaker #0
Et puis après on va leur dire maintenant que tu as sorti la tête de l'autre, tu as créé un espace de temps et tu vas l'utiliser pour commencer ton process. Donc on va les orienter vers une deuxième formation et ainsi de suite. C'est ça le process.
- Speaker #1
C'est vrai que si tu lis...
- Speaker #0
Comment on arrive au ciel, juste pour finir le point. Dans tous ces gens qui ont fait une première formation, qui leur a plu, etc. On va se dire mais est-ce qu'il y a des gens qui ont envie d'aller plus loin, je dirais presque. à un niveau philosophique et de tous les jours, et qui sont prêts vraiment à transformer leur organisation. Et ceux-là, c'est ceux à qui on va conseiller de rejoindre le Ciel. Donc le process, c'est ça.
- Speaker #1
Ouais, intéressant.
- Speaker #0
Réseau, podcast, mail privé, formation, Ciel.
- Speaker #1
Super intéressant.
- Speaker #0
Et la dernière étape, c'est que dans ces gens du Ciel, forcément il y a des dirigeants, qui eux-mêmes ont des managers, Et ils vont avoir envie, comme on le disait tout à l'heure, bah ouais, mais moi je voudrais former mes managers. Parce qu'en fait, il y a plein de patrons qui découvrent que le management c'est un levier, mais ils se disent, ouais, mais en fait je veux pas m'occuper de tout le management dans ma boîte. Je veux avoir des relais managériaux. De pouvoir me consacrer au développement de ma boîte, etc.
- Speaker #1
Ouais, la vision, la culture.
- Speaker #0
Ça devient des clients B2B.
- Speaker #1
Ouais, ça.
- Speaker #0
Tu vois, t'as une espèce de... flux comme ça, qui est un processus. Mais à l'intérieur de ce processus, tu as des actifs qui chacun ont leur rôle. Par exemple, le podcast, c'est un actif, c'est une communauté, ça a une valeur. Les mails privés, c'est un autre actif, c'est des gens un peu plus intéressés. Les formactions, c'est un autre actif. Le ciel, etc. Et moi, j'ai toujours développé mes boîtes comme ça.
- Speaker #1
Pensez en actif.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Comment tu le définirais, l'actif ?
- Speaker #0
Alors un actif, c'est quelque chose qui génère de la valeur future, sans que tu aies besoin d'y travailler tous les jours. C'est une machine à générer de la valeur, on va dire comme ça. Et moi, ma passion, c'est de créer des systèmes qui génèrent de la valeur, sans que j'ai besoin de faire marcher le système. Moi, mon image d'une entreprise qui fonctionne bien, ou d'un groupe d'entreprises qui fonctionne bien, c'est un groupe d'entreprises, avec des entreprises, et à l'intérieur de chaque entreprise, des actifs qui vont générer de la valeur. Et à l'intérieur, pour que ces actifs fonctionnent, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a du management et des processus. Et c'est que comme ça, pour moi, qu'on peut développer de la valeur à l'infini. Parce que si on compte que sur soi-même pour le faire, on va peut-être être limité par la valeur, etc.
- Speaker #1
J'avais lu un bouquin qui disait, les Anglais sont bons pour mettre des punchlines dans les dents, qui disait, plus tu es important pour ta boîte, plus tu as de la valeur pour ta boîte, moins ta boîte a de la valeur. Et ça fait sens qu'on y pense. On tombe malade, tout s'arrête.
- Speaker #0
C'est clair, mais tu t'en rends compte quand tu veux vendre tes boîtes ou que tu achètes une boîte. Moi, j'ai acheté plusieurs sociétés. Je pense à une en particulier, le truc ultra rentable, une merveilleuse petite pépite. Sauf qu'en fait... tout dépendait du dirigeant qui devenait âgé. Et en fait, l'autre phrase c'est, si quand tu sors de ta boîte, en fait il faut pas que quand tu sors de ta boîte elle perde de la valeur. Et pour y arriver, moi j'ai une autre punchline qui est intéressante, j'ai deux punchlines qui sont intéressantes.
- Speaker #1
J'ai mon dentier là, enfin mon denté, je dors mon dentier.
- Speaker #0
Qui s'appelle, c'est Michael Gerber qui dit ça, le gars qui a écrit un bouquin qui s'appelle The E-Miss, qui est vraiment une de mes influences majeures. qui dit « If you have a company and you work in it, you don't have a company, you have a job. » Si tu as une société et tu travailles dedans, tu n'as pas une société, tu as un job. Et qui dit aussi « Stop working in your company and start working on your company. » Arrête de travailler dans ton entreprise pour pouvoir travailler sur ton entreprise. Et ça, c'est très très vrai. Et c'est le problème majeur de la plupart des entreprises.
- Speaker #1
Bien sûr. C'est marrant parce qu'il y a deux jours, littéralement, j'ai interviewé... Thibaut Jem, aussi un entrepreneur qui a acheté et revendu des boîtes. Et il m'a sorti des émisses et cette phrase. Donc ouais, il a bien martelé le message. Comment il s'appelle l'auteur ?
- Speaker #0
Michael E. Gerber. Gerber, c'est G-E-R-B-E-R.
- Speaker #1
Ouais, super intéressant.
- Speaker #0
Et son bouquin, il est traduit en français maintenant. Vraiment, si tu as une petite boîte, tu vois, même on a racheté un restaurant avec mon petit frère. Si tu as un restaurant, C'est ça. il faut absolument lire ce bouquin après ça veut pas dire qu'il doit tout faire exactement ce qu'il y a dedans mais voilà les principes ils sont absolument vrais et c'est basé sur l'histoire justement d'une fille qui a je sais plus elle a un magasin, elle fait des tartes ou je sais plus quoi et en fait elle est complètement dans son business et en fait il lui explique pas à pas comment sortir de son business mais que son business continue à fonctionner avec l'état d'esprit qu'elle y a mis en fait c'est un peu le principe d'une franchise
- Speaker #1
Oui dire je peux le reproduire à l'infini donc justement cette boîte là cette petite pépite est-ce que vous avez mis en place des processus comment ça s'est goupillé finalement t'as racheté,
- Speaker #0
pas racheté parce que t'as analysé ça j'en ai acheté une il y a ça doit être dans la 3 ou 4ème année où c'était exactement l'inverse c'est une boîte, les mecs ils avaient tout mis au carré c'était deux frères Et c'est marrant parce que c'est une boîte que j'avais voulu acheter 5 ans avant et en fait, je n'ai pas pu parce que peut-être ils ont mis plus d'argent que moi. Je ne sais pas pourquoi c'est eux qui ont acheté et pas moi. Mais finalement, j'étais super content qu'ils aient racheté parce que quand je l'ai repris, ils avaient fait tout le boulot.
- Speaker #1
Ils avaient tout mis en place, structuré.
- Speaker #0
Oui, tout épuré, tout bien. Après, quand tu achètes une boîte, il y a plein de trucs à regarder. Mais en tout cas, je me suis dit, au moins, il n'y a personne qui est dans la boîte absolument indispensable. Évidemment, il y a quand même un mec qui l'est, mais moi, j'avais de quoi dupliquer, parce que chez moi, j'avais quelqu'un qui connaissait la même industrie, etc. Et voilà, mon but, c'est de jamais avoir une boîte qui dépend de moi à 100%, et ça vaut pour mes collaborateurs. dès que j'ai un collaborateur où je sens que Il est absolument incontournable, absolument. Et que s'il lui arrive quelque chose, c'est la fin de la boîte, etc. J'essaye de... Même pour lui. Bien sûr.
- Speaker #1
Quand il part en vacances, quand il est malade.
- Speaker #0
Quand elle tombe enceinte,
- Speaker #1
quand elle prend un congé mat.
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Et donc justement, pour toi, c'est quoi l'avantage des processus dans ce contexte-là ?
- Speaker #0
Clairement. Alors, avant de parler de processus, il y a juste un préalable que je voudrais mettre avant. Ce qu'il faut avant tout et avant les processus dans une boîte, c'est avoir une bonne qualité de management. Je vais dire un truc bizarre, même si tu n'as pas de salarié et que tu es tout seul dans ta boîte. Une bonne qualité de management, ça veut dire bien comprendre comment... Je vais le dire pour une équipe, mais ça vaut aussi pour un individu. Ce que je veux dire, c'est qu'une équipe qui s'entend bien, elle va toujours être supérieure à une équipe qui s'entend mal. Même si l'équipe qui s'entend mal a des processus. Avant tout, il faut qu'il y ait une bonne cohésion, une bonne cohérence et un bon système de management. Pourquoi ? D'abord, parce que c'est ce que je dis, si tu as des gens qui se tirent dans les pattes, etc., tu peux mettre le processus que tu veux.
- Speaker #1
Bien sûr. Parce que le process doit être aussi utilisé par les... Par les humains,
- Speaker #0
quoi.
- Speaker #1
Il doit y avoir de la coordination, de la communication autour de ce process, et donc si ça ne passe pas, ça va être compliqué.
- Speaker #0
Puis tu vois, je discutais il n'y a pas longtemps, j'ai eu un audit qualité sur une de mes boîtes, et je discutais avec la dame qui fait les audits, etc. Et elle me disait que ce qu'elle constatait dans beaucoup de boîtes, c'est qu'en fait, les gens n'ont plus rien à faire. Et donc, les contrôles, ils mettent une croix comme s'ils ont contrôlé, mais en fait, ils s'en foutent complètement. Et donc, tu peux mettre le process que tu veux. Si la personne, elle n'est pas contente de bosser, elle n'est pas engagée un minimum, ça ne sert à rien. Donc voilà, c'est mon préalable. C'est de dire, attention, ce qui est important, c'est le système de management, parce que c'est le système maître. En plus, c'est le système de management qui va créer les processus. c'est les gens qui créent des processus c'est pas les processus qui créent des gens voilà, et je le dis ça va même quand t'es tout seul dans ta boîte c'est ce que j'allais dire,
- Speaker #1
c'est quoi le parallèle là,
- Speaker #0
c'est quoi le système d'organisation j'ai un truc quand je conseille ou que je discute avec quelqu'un qui est tout seul, je lui dis fais ton organigramme bah il dit bah je fais une case alors je fais non non, fais ton organigramme là tu mets ta casquette stratège, là tu mets ta casquette
- Speaker #1
Vendeur ?
- Speaker #0
Là, tu mets ta casquette monteur. Là, tu mets ta casquette...
- Speaker #1
Vendeur ?
- Speaker #0
Vendeur, oui, marketing, etc. Et donc, en fait, tu crées ton organigramme, tu mets tes fonctions, tout ce que tu es censé faire comme valeur, donner comme valeur, ça s'appelle une fiche de fonction, et puis comment tu fais tes processus. Et ça, ça va déterminer ton agenda. Et dans ton agenda, tu vas avoir un moment dans ta journée où tu mets ta casquette machin, on dit le truc. Pourquoi c'est intéressant de travailler comme ça ? C'est parce que ça t'oblige à prendre chacune des casquettes et avancer de front sur tous les trucs en même temps. Ça ne veut pas dire que par un moment, tu ne vas pas privilégier ta casquette vendeur, etc.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Ça t'oblige à construire ta boîte de cette manière-là. Et surtout, le jour où tu vas devoir passer l'étape et commencer à sous-traiter des choses ou bien embaucher des mecs, tu as tout. Tu as la fiche de fonction, tu dis, j'ai remarqué que je n'étais pas spécialement un bon monteur, je vais prendre un monteur. J'ai remarqué que vraiment... j'ai du mal à faire mon marketing, je vais prendre un mec pour le marketing et la fiche de fonction sera faite. C'est pour ça que j'ai dit que ça marche même quand tu es tout seul.
- Speaker #1
Quand tu es solo, c'est intéressant cette partie de bien différencier les casquettes et de se dire c'est quoi la casquette que je n'ai plus envie de porter.
- Speaker #0
Ou celle qu'il faut bien que je porte en ce moment pour le développement de ma boîte. Une fois que j'ai dit ça, l'intérêt des processus existe. Moi j'aime bien, il y a un truc que je dis, c'est la règle du héros et du processus, ou la règle du processus 80% et le héros 20%. Qu'est-ce que je veux dire ? Je veux dire qu'une entreprise sans processus, elle va fonctionner à 100% en mode héros. C'est-à-dire que tu vas gâcher ton énergie, ou l'énergie de tes équipes, à tout réinventer en permanence, et tu vas finir épuisé. C'est-à-dire que les mecs, ils vont se reposer des questions pour des trucs... évident etc il n'y a pas de capitalisation de la manière de faire du savoir faire de la connaissance c'est l'entreprise
- Speaker #1
100% mode héros en jeu mais chaque fois qu'il ya un changement et à tout qui change limite des nouvelles personnes qui arrivent à non mais ça c'était pas bien on va travailler comme ça et puis ouais
- Speaker #0
Une entreprise sans héros elle va fonctionner à 100% en mode processus C'est pas une entreprise qui fonctionne bien non plus, parce qu'en fait, elle est trop rigide pour s'adapter au monde qui chante. Et il n'y a personne qui a envie d'avoir un poste où on lui dit tout ce qu'elle doit faire. Bien sûr. Il n'y a personne qui se dit, le job de rêve, quoi. Tout est écrit, il suffit que je suive, petit 1, je fais ça, petit 2, je fais ça, 3. Non. Au début, ça peut être rassurant, puis à un moment, tu te dis, en fait, je m'ennuie un peu.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Donc, moi, ma théorie, c'est que... Les processus, ils doivent prendre en charge 80-90% des cas. Ça permet aux opérationnels de se concentrer avec toute leur intelligence et leur créativité sur les cas non prévus. Et même de violer le processus.
- Speaker #1
Oui, bien sûr, il faut des fois.
- Speaker #0
Moi, j'ai fait une vidéo... où j'avais pris l'exemple du mec qui a atterri dans l'Auston avec son avion. Le mec, s'il avait suivi des processus, il aurait tué tout le monde. Et donc, j'ai repris, j'ai une vidéo qui s'appelle, sur la chaîne Outils du Manager, qui s'appelle « Doit-on désobéir ? » Et en fait, ce que je dis, c'est que oui, on doit désobéir. Mais pour pouvoir désobéir, il faut un référentiel. Sinon, tu désobéis par rapport à quoi ? Donc, il y a besoin d'un référentiel, le processus. Et ce processus, il assure le quotidien, etc. Et puis tout d'un coup, tu as un client qui arrive avec un problème et mince, ça ne rentre pas dans le processus. Donc là, tu vas prendre ta casquette de héros. Tu vas dire, non, mais je vais vous faire le truc, on va faire comme ça, machin bidule, et ça va marcher. Et puis, en tant qu'exécutant du processus, on va le dire comme ça, ou responsable du processus, c'est encore mieux, tu vas te rendre compte que tu n'arrêtes pas de violer ton processus. C'est-à-dire que... Une fois sur deux, en fait, tu ne suis plus le processus. Ça, c'est un signal qui va dire, le processus, ce n'est pas bon, il faut que je le refasse. Et donc, ce qui est important de comprendre dans un process, c'est que c'est évolutif. C'est-à-dire que c'est un référentiel. C'est un système, c'est ce que je disais tout à l'heure. C'est comme un actif. C'est un truc, il tourne, puis tout d'un coup, il se met à tourner moins bien. Qu'est-ce que tu fais ? Tu arrives avec ta petite burette, ton petit truc, et tu dis, si je change ça, hop, ça y est, ça remarche, etc. Et si tu arrives à faire que tes collaborateurs, ils aient cette vision-là, et que tu peux leur donner la main sur le processus, en fait, tu as gagné, parce qu'en fait, ils jouent pour eux, finalement. Ils ont compris qu'il faut suivre le processus, parce que ça nous permet d'être meilleurs et d'être plus efficaces. Mais il ne faut pas tout le temps suivre le processus, parce que ça nous fait perdre l'opportunité. ça nous fait perdre le moment qu'il aurait fallu saisir pour avoir une nouvelle affaire, ou l'évolution qu'il faut faire, etc. C'est un peu la différence entre le dieu Kronos et le dieu Kairos.
- Speaker #1
Ça, il faudrait que tu nous en parles. Vas-y, parle-en nous, Kronos-Kairos.
- Speaker #0
C'est la vision mathématique du temps. Il y a 12 heures dans une journée, pendant une heure je vais faire ça, si j'arrive à en faire plus dans l'heure, je suis meilleur. C'est vraiment la logique organisationnelle.
- Speaker #1
Pure et dure gestion du temps.
- Speaker #0
Et puis, tu as Kairos, il n'y a plus cette notion, je dirais, mathématique, c'est le temps de l'opportunité. Il y a ce qui me passe, je le prends, mais il faut que je sois prêt à le prendre. Il faut que je sois attentif, ça veut dire que il ne faut pas que je sois dans mes processus, comme ça, sans regarder ce qui se passe, etc. Il faut que je sois attentif, il faut que j'ai du temps pour ça, et c'est comme ça que je vais enrichir mon truc. Et tout va se jouer dans l'équilibre entre les deux.
- Speaker #1
Il y a un... Un livre de François Julien, Traité de l'Efficacité, ça te dit quelque chose ? Non. Il analyse un peu la stratégie occidentale et orientale. Et en fait, ils sont beaucoup dans le kéros. C'est-à-dire, tu loupes une opportunité, tu ne cours pas après, tu attends la suivante. Parce que si tu cours après, tu es de nouveau en mode, pour faire un petit peu le lien avec ce que tu disais, course, vision tunnel et tu ne vois plus exactement ce qui se passe. Et moi, c'est une lecture un peu technique, pas forcément sexy pour les gens qui nous écoutent. C'est un philosophe quand même, mais vraiment intéressant. Moi, j'aime beaucoup. Il parle beaucoup de la fissure. Pardon, non, ce n'est pas un très gros bouquin. C'est assez petit. Et ça me fait penser à ce que tu dis, cette notion de... Et justement, c'est là que je trouve que c'est intéressant quand on parle de créativité ou on parle d'opportunité. L'organisation, pour moi, beaucoup de gens, c'est organisation est égal prison. Pour moi, c'est l'inverse. L'organisation est égale à la liberté. Parce que justement, comme je présume, mais comme tu l'as dit, comme tu le penses, c'est que ça te donne du temps pour observer ces opportunités et pour laisser libre cours à des idées. Tout à fait,
- Speaker #0
c'est ça. En fait, pour le dire crûment, c'est complètement débile de vouloir être efficace pour être efficace. En fait, il faut que tu aies un but derrière l'efficacité que tu mets en place. pour justement aimer cette efficacité. Et voilà, moi c'est ça qui m'a fait le déclic pour quelqu'un de créatif, qui a tout le temps des idées, de se dire, ouais mais du coup t'es en retard à tes rendez-vous, du coup il n'y a rien à manger, il faut que t'ailles faire des courses, t'avais prévu autre chose, etc. En fait, ça va te donner une maîtrise, une intentionnalité. Ça va te permettre de dire, bah non, pour que tout aille bien, J'ai une espèce de routine, de truc minimum où je dois être très efficace, que je dois faire tous les jours. Et finalement, c'est ça qui va me permettre, c'est une heure où je vais être là en mode robot.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
J'y vais, j'avance, etc.
- Speaker #1
Réalisateur, quoi. Boum, je fais le job. Voilà.
- Speaker #0
Pour pouvoir, après, avoir du temps où je suis stratège. Créatif, ou ce qui nous plaît, etc. Et le risque. Parce qu'à un moment, on tombe amoureux de l'efficacité. Moi, j'ai eu ça et je connais plein de gens qui l'ont eu, c'est qu'à un moment, tu te prends en jeu. Tu fais, ah ouais, mais en plus, je pourrais faire mes courses, optimiser le truc, puis je ferais mon plein, et puis au même moment... Et là, en fait, c'est là que tu te crées une prison. C'est là que tu te dis, ah bah ouais, mais si je peux être efficace pendant deux heures, je peux être efficace pendant douze heures. Et là, c'est horrible.
- Speaker #1
Bien sûr. Et donc,
- Speaker #0
pourquoi pas, pendant un moment, te laisser prendre dans ce truc-là. Ouais,
- Speaker #1
pousser les limites, voir le système, tester, quoi.
- Speaker #0
Voilà, mais après c'est dire, ouais mais c'est quoi le but ? Le but c'était pas ça, c'était pas d'en faire le plus possible. Et donc à ce moment-là, une fois que tu as réussi à régler ton chronos, tu vas te passionner pour devenir stratège. Et tu vas aussi te dire, mais il y a peut-être des leviers. plus intéressant que je vais utiliser, par exemple le ménagement. Moi, je me suis dit, bah ouais, c'est clair. Parce qu'en fait, là, au lieu d'avoir 40 heures de travail disponibles, t'en as 40 multipliées par le nombre de personnes qui travaillent sur toi. Et là, ça ouvre des trucs de fou.
- Speaker #1
Ouais, c'est clair.
- Speaker #0
Et plus tu réussis à avoir des gens autonomes, et moins t'es obligé de contrôler tout ce qu'ils font, plus ça va te rapporter des choses que t'avais même pas prévu que ça te rapporte.
- Speaker #1
Parce qu'ils commencent à réfléchir par eux-mêmes, ils te proposent des choses. proposent des idées, ils voient des choses auxquelles tu n'avais pas pu penser parce qu'ils sont sur le terrain, c'est eux qui sont au contact de la clientèle dans l'opérationnel. Est-ce que toi, à un moment donné, tu as écrit des process, tu as développé des process, est-ce que tu as complètement délégué ?
- Speaker #0
J'écris pas les processus de mes entreprises, puisqu'en fait, j'embauche des gens pour...
- Speaker #1
Mais tu as toujours embauché des gens ou à un moment donné tu étais dans la boîte et tu étais un peu dans l'opérationnel ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #0
Non, par exemple si je prends sur outil du manager, à un moment oui j'ai écrit mes propres process. En fait j'ai écrit ce que j'appelle des routines de travail.
- Speaker #1
En sorte de checklist c'est ça ?
- Speaker #0
Ouais non, c'est un truc, il faut que chaque jour par exemple, chaque semaine... j'ai un créneau réservé pour la préparation d'un podcast. Déjà, la base, c'est ça, c'est de réserver des créneaux de temps pour que mon business, la routine de mon business se passe bien. C'est les casquettes dont je parlais tout à l'heure.
- Speaker #1
Qui se retrouvent dans l'agenda.
- Speaker #0
Voilà. Et donc, ça te fait des créneaux dans ton agenda. Après, la phase d'après, c'est effectivement, à l'intérieur de ces créneaux ou de ces casquettes que tu as créées, tu te dis, en fait, Ça va vachement plus vite. J'ai remarqué que ça va plus vite quand je commence ma réflexion sur le podcast par un brainstorming. Donc, tu as la première étape de ton processus. Puis après, tu te dis, ouais, mais mon brainstorming, en fait, il marche encore mieux si dans la semaine, dès que je pense à un truc, je vais le mettre dans ma case brainstorming. Dès que j'ai une idée, je la stocke là, etc. Et puis, après mon brainstorming, ce qui marche super bien, c'est de créer un plan. Et puis, une fois que j'ai le plan, et donc, tu crées une espèce de processus. Ton 20-80. 80% de tout ce truc, tu vas le faire comme ça. Puis, tout d'un coup, tu as l'IA. Et tu te dis, tiens, mon processus, quand est-ce que je peux faire intervenir l'IA ? Et tu testes. Bien sûr. En brainstorming. Bof. Par contre, une fois que j'ai mon brainstorming et une ébauche de plan, Si je lui donne ces deux trucs-là, je gagne vachement de temps. Elle me met tout dans les bonnes cases, etc. Et donc, tu vois, tu as ce truc, effectivement, ça je l'ai fait. Je le fais encore. En fait, moi, je crée encore des processus sur la partie où je suis producteur dans mes boîtes. La seule partie où je suis encore producteur dans mes boîtes, c'est chez Outil du Manager, sur la partie création de... Quoi que je fais des co-créations... création des podcasts création des emails tout ça c'est moi qui fais même si de temps en temps c'est adélie qui fait des mails partie mais voilà je fais par contre je fais plus de processus puisque désormais tu as des directeurs d'une opération et elle est infiniment meilleure que moi en processus alors mon rôle de temps en temps c'est de dire non on va casser le processus en fait moi ce que je crois c'est tu as une idée tu as une entreprise en tant que dirigeant moi je vois le système c'est à dire par exemple pour une autre de mes boîtes je suis en train de me dire mais en fait c'est des boîtes où on vend des machines où on fait du SAV je suis en train de me dire mais en fait le système qui marche le mieux des deux c'est quand même le SAV c'est un business récurrent etc donc là je vais dire tiens ce serait peut-être pas mal si on essayait de ça des abonnements ou des trucs débiles et ensuite c'est pas moi qui vais faire les processus moi je vais raisonner en termes de système ou d'actifs à mon niveau c'est vraiment ça que j'essaye de développer Hmm... Et puis dans mes actifs, par exemple chez Outils du Manager, je te disais les nouveaux projets c'est le B2B et le Ciel. Moi je ne crée rien en B2B et je ne crée quasiment rien en Ciel. Dans le Ciel je discute avec les membres de la communauté, je fais des lives, des trucs comme ça. Mais tout ça, ça a été créé à partir d'un autre actif qui sont mes formes actions. Adélie connaît par cœur. puisqu'elle a été élève, etc. Et c'est elle qui va réussir à développer des nouveaux actifs à partir de ces actifs-là. Et moi, mes propres actifs, qui sont ces formes actions, ils sont générés par des interactions ou des choses que j'ai dans mes podcasts avec des personnes. Tu vois, c'est ça où je dis, en fait, chaque actif va en créer d'autres. Mais non, je ne vais pas être au niveau processus. À l'intérieur de ces systèmes, il y a des processus. Je te donne un exemple. Dans le cadre de ce que je disais tout à l'heure, le SAV, etc., on s'est rendu compte quand même qu'on pouvait s'améliorer dans ce domaine-là. Et donc, j'ai pris Laurie, que les auditeurs de mon podcast connaissent parce qu'à un moment, il faisait outil de manager avec moi, qui lui est un mec spécialisé. dans l'amélioration des processus avec une approche Lean
- Speaker #1
Management. Intéressant.
- Speaker #0
J'ai fait appel à lui pour, par exemple, la gestion des stocks, etc. En fait, je vais...
- Speaker #1
Tu l'avais interviewé sur le podcast, c'est ça ?
- Speaker #0
Laurie, en fait, c'était mon ancien directeur des opérations. Et avant ça, il a toujours été dans le Lean Manufacturing, etc. Et au début, en fait, la naissance d'outils du manager, le podcast... c'était qu'à deux on faisait des podcasts sur le management IT. Ah,
- Speaker #1
il était là donc au tout début.
- Speaker #0
Oui, il était là au tout début en 2009. Et il est revenu récemment parce qu'on a créé des formations ensemble sur comment mieux organiser tes process, etc. C'est intéressant.
- Speaker #1
J'irai voir un peu son profil. Il y a peut-être un échange à avoir avec lui aussi.
- Speaker #0
Lui,
- Speaker #1
oui. C'est intéressant.
- Speaker #0
À l'occasion d'interviewer, en plus, il est très… Il est super simple. Moi, c'est ce que j'adore. Tu l'écoutes, tu fais « Ah ouais, c'est limpide. » Et il n'a pas de jargon.
- Speaker #1
C'est ça qui est intéressant. Il y a quand même pas mal de... Tu vois, mon podcast s'adresse aux entrepreneurs de PME ou aux entrepreneurs, pas forcément de PME, mais aux entrepreneurs qui commencent à se dire « Ok, comment faire pour travailler hors de la boîte ? Comment mettre en place des process, trouver des personnes, etc. » Donc, on n'est pas forcément à fond dans le jargon d'ingénieur.
- Speaker #0
Après, C'est ça qui est intéressant avec lui, c'est que dès qu'il te dit un mot, qu'il te dit « cambans » , il t'explique ce que c'est, tu comprends tout de suite. Dès qu'il te dit la méthode docteur-infirmier, tu comprends tout de suite.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
ok. Ouais, je te conseille de le faire.
- Speaker #1
Ok, intéressant. J'irai voir.
- Speaker #0
Ça va intéresser tes auditeurs. Super,
- Speaker #1
super, super.
- Speaker #0
C'est un put vraiment bien. Génial. Et donc voilà, ce que je veux dire, c'est que moi je vais embaucher des gens qui savent écrire des processus. D'ailleurs, à l'époque, c'est pour ça que j'avais embauché lui. je vais donner le système je vais donner la logique de valeur du système
- Speaker #1
Le but, l'objectif aussi.
- Speaker #0
Les valeurs qu'il faut développer, etc. Mais après, je veux que les gens s'approprient le processus. Et en fait, le rôle du manager ici, il va faire en sorte qu'il y ait bien la création du processus et qu'il soit exécuté. Mais ce qui est primordial dans notre manière de faire, c'est qu'à un moment, quand le processus est débile, les gens qui l'appliquent puissent le modifier.
- Speaker #1
Clairement, clairement.
- Speaker #0
Tout l'aspect.
- Speaker #1
humain d'une organisation et c'est quand même ça le plus important moi je dis souvent les gens n'ont rien contre le changement mais ils détestent être forcés de changer ou être forcés de suivre des règles qui sont stupides tu pourrais dire la même chose de la discipline moi je déteste l'autorité
- Speaker #0
tout ça c'est compliqué machin tout lourd mais j'ai une discipline personnelle des fois je me dis en fait si on m'avait imposé ça ça aurait créé de la ça aurait créé de la résistance score. faire mon sport le matin, si c'est quelqu'un qui m'avait dit tu vas faire... Je pense que je prendrais beaucoup moins de plaisir. Je pense que c'est la même chose.
- Speaker #1
Oui, c'est clair. Et justement, c'est quoi le risque d'avoir trop de processus pour toi par rapport à ce qu'on raconte ? Puisque là, on glisse sur ce point-là. Pour moi, le mot processus, quand j'ai décidé de faire Process Advantage, je savais aussi qu'il y avait cette partie pour beaucoup de gens. Process, c'est égal prison, un peu comme dans l'organisation. Voir la problématique ISO où beaucoup d'entreprises vont faire du process pour avoir le Stempel. pour avoir la certification ce qui leur donne accès à certains marchés certains trucs certains avantages mais au final c'est des classeurs qui prennent la poussière et qui sont pas du tout l'objectif d'un vrai processus toi c'est quoi le qu'est ce que tu vois je dirais que tu viens de le dire finir le risque qui a avoir trop de processus c'est qu'à un moment tu
- Speaker #0
fais des processus pour avoir le label machin bidule c'est intéressant quand même c'est à dire que iso ça a vachement évolué aujourd'hui c'est plus du tout contraignant comme avant. Et ce qui va compter, c'est l'esprit dans lequel tu fais le processus. Donc, pour moi, la règle du 20-80, du héros et du processus, elle est primordiale. C'est ce qui empêche de tomber dans la tendance du processus qui emmerde tout le monde. Et toujours se dire que bien faire comprendre et même faire en sorte que les processus soient au service de l'humain et pas l'inverse, c'est vraiment important. Donc, il faut l'appropriation. Et puis, Il y a un truc que je vais redire, je le dis souvent parce que ça m'a marqué quand j'ai travaillé sur le flow. Tu vois le concept de Miali Shizan Miali, de dire qu'en fait les moments de bonheur qu'on a, c'est quand on est dans le flow, c'est-à-dire quand on fait quelque chose qui nous remplit complètement. Voilà. Et en fait, ce qu'il dit, ce psychologue des années 70 ou 80, c'est que l'individu tend à vouloir être un être complexe. Alors dit comme ça, c'est pas super sexy, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'en fait, ce qui va faire prendre son pied à ton collaborateur, c'est de se rendre compte qu'il réussit à faire des choses compliquées, complexes, que les autres ne savent pas faire. ou que lui ne savait pas faire avant. Donc, si tu veux motiver quelqu'un, si tu veux qu'il reste dans ta boîte, ce qu'il ne faut pas faire et que tous les managers font en voulant bien faire, c'est lui simplifier la tâche.
- Speaker #1
Essayer de trouver la solution à sa place, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, ou de lui... Voilà, solution, alors ça peut être de la délégation inversée, c'est-à-dire je vais le faire à ta place. Ça peut être, mais non, tu n'as qu'à faire comme ça, c'est-à-dire tu vas imposer ta méthode. Ça peut être... Et c'est là où on rejoint les processus, c'est « Ah ouais, t'as raison, ça fait un gros truc à faire, c'est pas grave. Toi, tu vas faire ça, Jean, il va faire ça, et Isabelle, elle va faire ça. » C'est-à-dire morceler le processus. En faisant ça, tu crois aider ton collaborateur, et en fait, t'es en train de lui dire qu'il est nul. Et de lui dire « Tu vas être de moins en moins bon, puisque je suis en train de te faciliter la tâche de plus en plus. »
- Speaker #1
Ouais, tu challenge pas trop, quoi.
- Speaker #0
Ouais, ça excite. de personnes.
- Speaker #1
Il ne développe pas son sentiment de maîtrise.
- Speaker #0
Voilà, ça. Et d'être quelqu'un de spécial. Donc, une des grosses erreurs quand on crée des processus, c'est de trop les morceler. C'est-à-dire de dire, ça démarre par Jean, puis après c'est Sylvie qui va faire ça. On va revérifier. Retour vers Jean. Jean, il va le donner à Hubert, et puis Hubert, il va aller voir. Non, ce qui marche bien... si c'est possible, c'est que ce soit la même personne qui fasse tout. C'est que comme ça qu'elle pourra se l'approprier. Parce qu'elle aura tous les bouts ensemble et elle aura le sens du processus. C'est pas toujours possible. Je dis pas que je disais ça partout. Mais il faut que chaque partie du processus au moins ait un sens très clair.
- Speaker #1
Ouais, ça je pense que c'est très très important. J'ai lu quelques bouquins sur le sujet et toujours voir la finalité. Et quelle est l'utilité de ce que je fais. Voilà.
- Speaker #0
à ce stade ouais sinon tu auras pas des gens motivés alors il ya beaucoup de gens ils disent ouais mais si tu fais ça en fait c'est embêtant parce que si la personne s'en va c'est tout processus qui s'en va et moi je réponds ouais et si tu as un processus morcelé et un des mecs du processus qui s'en va c'est le bordel tout pareil donc c'est pas un bon argument par ailleurs tu as plus de risques que quelqu'un s'en aille quand il n'a pas un processus complet donc en fait c'est un compromis. Il faut responsabiliser les gens le plus possible. et après développer de la polyvalence, c'est à dire une fois qu'il a créé tout son processus et qu'il est content, c'est lui qui maîtrise tout. Il faut lui dire OK, la contrepartie, c'est que maintenant, il faut que tu l'explique à Sylvie parce que quand tu seras en vacances,
- Speaker #1
ça peut être ça, c'est ça, c'est ça. La redondance, quoi.
- Speaker #0
Voilà, tu fais de la redondance, de la polyvalence et puis voilà quoi. Donc voilà,
- Speaker #1
c'est intéressant.
- Speaker #0
Une des grosses erreurs pour moi des processus, c'est de trop les morceler entre les personnes. Il est trop dans plein de boîtes. C'est les bullshit jobs, c'est les trucs... le mec il fait un boulot mais en fait il remplit un fichier excel quoi mais ouais c'est même pas quoi il sert à quoi un plombier une fois qu'il a fini il voit tout de suite si ça fut ou si ça fut pas un laboratoire une fois qu'il a fini faut tout de suite qu'ils voient si ça fut ça fait pas on lui donner le pouvoir en fait sur le processus et les gens là qui sont un peu
- Speaker #1
qu'ils disent ah mais finalement j'ai pas besoin de mettre en place de processus parce que voilà tu leur dirais quoi ils ont quand même un avantage les entrepreneurs à mettre en place des process bon après clairement une question de tempérament
- Speaker #0
Moi j'ai dit pour l'entrepreneur ou pour la personne qui va utiliser le process ou les deux il ya des entrepreneurs ils vont avoir besoin de maîtriser les processus dans leur boîte et ça va les exciter ça va être leur truc et tout génial faut juste qu'ils oublient pas tout ce qu'on vient de dire et puis tu as des entrepreneurs,
- Speaker #1
ça va complètement les ennuyer parce qu'ils sont plus intuitifs ils sont plus au...
- Speaker #0
et moi ce que je conseille à ces gens là c'est dès qu'ils peuvent d'embaucher quelqu'un qui a pas du tout le même état d'esprit qu'eux c'est à dire qu'il est quelqu'un vraiment de réalisateur moi je crois beaucoup au binôme visionnaire réalisateur finalement c'est ce que j'ai fini par mettre en place dans toutes mes boîtes toi t'es entouré de réalisateurs autour de toi,
- Speaker #1
tu portes la vision Même si tu as quand même un amour pour l'organisation.
- Speaker #0
Non, mais voilà. Moi, en fait, en tant que réalisateur, en tant que visionnaire, pardon, je suis garant du développement de l'entreprise, de son orientation, etc. et de la culture de mon entreprise. C'est-à-dire que je veux que les choses se fassent d'une manière cohérente avec ma vision. Donc, tu vois, tu peux être assez process, assez actif, etc., mais c'est pas toi qui le fais. Ce que je veux dire, c'est que ce qu'il faut pas, je pense, moi, je crois que la clé vraiment du bonheur et du développement et de l'efficacité dans une entreprise, c'est quand justement l'entrepreneur n'est plus dans le quotidien qu'il a trouvé des gens qui peuvent assurer le quotidien. Et du coup, lui, il est beaucoup plus clairvoyant, etc. Ça ne veut pas dire que de temps en temps, il ne va pas se plonger dedans, mais le moins possible.
- Speaker #1
C'est inspirant. J'en suis là en ce moment. Cette partie, ça prend du temps.
- Speaker #0
Puis après, tu as une idée de création de valeur. C'est-à-dire que Merci. Quand tu réussis à faire ça, ça veut dire que le jour où tu vendras ta boîte, par exemple, pour prendre un cas créatif à valeur pure, tu vas pouvoir dire, voilà, je vous confie une machine qui fonctionne. Attention, il va falloir mettre votre vision dedans, etc. Mais en tout cas, vous pouvez la prendre et pendant des années, elle peut fonctionner comme ça. Donc, ça crée de la valeur. Et quelque part, ça crée quelque chose qui est supérieur à toi et qui ne dépend pas complètement de toi, ce qui est quand même beaucoup plus agréable.
- Speaker #1
Bien sûr. C'est vrai que moi je vois vraiment cet intérêt, ça permet de capitaliser comme tu l'as dit, le processus permet de capitaliser l'expérience, le savoir-faire. Quand il y a de nouvelles personnes qui viennent, qui partent, qui ne repartent pas de zéro, avec les personnes qui disent « Ah mais je préfère faire comme ça » et qui réinventent la roue, puis finalement les gens après ils sont perdus. Et dans un objectif de transmission, c'est clair que moi si je dois acheter une boîte et qu'il n'y a rien, je me dis que ça va être chaud.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr. Et en fait, moi, je dis souvent aux gens qui rentrent dans mes boîtes, je dis, pour pouvoir changer les règles, il faut d'abord comprendre et appliquer les règles. Et après, tu as le droit. Parce que c'est sûr, on le fait tous et il faut le faire. Tu fais un rapport d'étonnement, tu vois. C'est bien, mais tu peux t'étonner. Mais après, tu ne comprends pas toujours toutes les implications de dire, non, on devrait faire comme ça, etc. Moi, ce que je conseille à quelqu'un qui rachète une boîte ou qui rentre dans une boîte, C'est une période d'observation. Absolument de s'interdire de toucher à quoi que ce soit pendant au moins l'idéal 90 jours. Ce n'est pas toujours possible, mais observe, observe, observe. Prends des notes, écris tout ce que tu aurais eu envie de changer. Puis 90 jours après, tu regardes tes notes et tu te dis « Ouf, heureusement que je n'ai pas changé ce truc-là. » Parce qu'en fait, je n'avais pas compris. C'est super utile parce que c'est relié à ça, etc. Mais oui, je suis d'accord avec toi. Une boîte qui a des processus. elle est mille fois plus valorisable,
- Speaker #1
on voit qu'il n'y a pas de processus elle a de la valeur future ouais c'est clair quand tu disais tu te poses et puis tu t'observes, ça me fait penser à Trump Trump il aurait pu nous écouter non j'arrête c'était la petite plaisanterie tu sais quand t'as dit 420 jours ouais t'as fait un podcast qui s'appelle
- Speaker #0
Je ne sais plus comment on a appelé le podcast, mais en fait, c'est la différence entre ce qu'on appelle un joueur fini et un joueur infini. Je disais, Trump, il est incroyable. Je ne sais pas si tu as vu le film The Apprentice.
- Speaker #1
Non. Rappelle-moi, en gros, je ne crois pas que ça me dérange.
- Speaker #0
Le type, c'est la vie de Trump. À partir du moment où il a rencontré l'avocat véreux qui va lui apprendre à tous les coups pourris, etc. jusqu'à la mort de cet avocat jusqu'à l'écriture du livre the art of the deal et il ya une dernière scène qui est symptomatique de trump c'est que le il est il est dans son bureau et puis le mec sont maigre c'est comme ça qu'on appelle un écrivain fantôme quoi qui va être son livre qui lui dit bon bah voilà ok on va appeler ça se dire tout vous dit enfin je sais plus mais il a dit le livre Donc il dit à Trump, mais en fait, le deal, savoir faire des deals, c'est super, mais il y a quoi derrière ? Et là, Trump, il lui dit, mais quoi, il y a quoi derrière ? Il dit, moi, je suis le Léonard de Vinci des deals. C'est ce qu'on parle à Léonard de Vinci, quand même. Excusez du peu, mais il dit, voilà, pour moi, c'est ça, l'art ultime, c'est de faire des deals. Le mec, il dit, ouais, OK, mais pourquoi ? Et Trump, il répond, mais il n'y a pas de pourquoi. Juste pour faire des deals. Le truc... tu te dis mais ok mais qu'est ce qu'il ya derrière mais il ya juste rien il ya juste rien le seul truc qui l'intéresse est de remporter un deal gagner en fait il faut qu'ils gagnent un deal dans un sens aujourd'hui et dans un sens contraire demain, ça lui pose zéro problème. Le seul truc qui l'intéresse, c'est de gagner. Sa définition de gagner, c'est de remporter un deal, c'est tout. Il n'a pas de vision, en fait. Il n'y a pas de vision. Quand il a une vision, ça ne sert qu'à servir son deal. Et ça, c'est la caractéristique du joueur fini, c'est-à-dire la personne qui voit son entreprise comme une partie d'échec ou comme un match de foot, avec un début et une fin. Et l'autre manière de voir ta boîte, c'est de dire en fait, moi, je joue pour continuer à jouer parce que j'aime jouer.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Je veux que ma boîte soit encore là demain, après-demain, etc. Moi, je pense que c'est quand même une manière de créer, de faire des choses qui sont beaucoup plus intéressantes.
- Speaker #1
Charlie Munger disait, quand vous avez une boîte, pilotez celle-ci comme si vous ne pouviez pas la vendre avant 100 ans. C'est ça. Et je trouve ça intéressant.
- Speaker #0
En fait, tu vends toujours avec de la valeur future.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et donc, tu vas peut-être avoir, tu vois, quand tu vends ta boîte, il y a en gros deux paramètres, je résume, la rentabilité et l'excédent brut d'exploitation qu'elle fait, et puis l'autre paramètre, c'est par combien tu multiplies cet excédent brut d'exploitation. donc soit tu fais une boîte qui va avoir un énorme excédent brut d'exploitation au moment où la personne va l'acheter et ça c'est the heart of the deal le mec il achète un truc il dit voilà ça va cracher puis quand il achète en fait le mec a juste tout organisé sa boîte pour que ça fasse belle explosion au moment de vendre, puis après tout va s'effondrer. Et la deuxième manière, c'est peut-être d'avoir un excédent de bruit d'exploitation qui est moins élevé, mais d'avoir un coefficient, ça va être multiplicateur, qui sera de 7 au lieu de 3, parce que tu peux prouver que il y a des process, il y a des abonnements, il y a des ventes récurrentes, il y a encore des business non développés, il y a ça dans lequel je viens d'investir cette année, c'est pour ça que ma boîte est peut-être un peu moins rentable, mais ça va donner des fruits, etc. En fait, tu vends quelque chose Merci. qui va se développer, qui va se prolonger. Tu vends un actif, c'est ce que je disais tout à l'heure.
- Speaker #1
C'est ça. J'aime bien le terme écosystème, comme tu disais. Tu n'as pas utilisé le terme écosystème, mais tu parles beaucoup de système, d'actif. Moi, j'aime bien voir cette notion d'écosystème. Que tu as créé avec le podcast.
- Speaker #0
C'est un actif à l'intérieur de ton actif. C'est quelque chose qui génère de la valeur.
- Speaker #1
Parlons un peu de ton organisation personnelle. Décris-moi simplement ton organisation à toi. Comment tu fais pour t'organiser, tes différentes casquettes ? Est-ce que tu as un petit rituel ? C'est quoi ?
- Speaker #0
Un petit peu parler. Moi, j'ai un rituel par semaine pour organiser ma semaine. Très classique, mais je prends le temps de le faire.
- Speaker #1
Classique ?
- Speaker #0
Voilà. Après, toutes mes semaines, elles ont des créneaux de temps récurrents.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Par exemple... Le sport, j'ai un créneau. Le matin, je fais une demi-heure, une heure de sport.
- Speaker #1
Tous les matins ?
- Speaker #0
Non. Je dirais que j'essaye au moins de le faire 4-5 fois par semaine. Mais je ne m'interdis pas de faire sauter le truc. À partir du moment où tu fais un truc régulièrement, et ça vaut pour toutes les routines dont je vais te parler, ce n'est pas grave d'en sauter une parce que tu sais qu'il y en aura une.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Donc tout ça, c'est programmé pour toute l'année. C'est la semaine type. Après, je vais avoir mes réunions. Alors, c'est quoi ma réunion la plus importante, celle que je ne loupe jamais, où vraiment il faut qu'il y ait une catastrophe ? C'est ce que j'appelle les 1 à 1 avec les personnes dont j'ai le management. En l'occurrence, mes directeurs. Une fois par semaine, une demi-heure minimum. Ensuite, j'ai mes réunions autres, qui peuvent être des réunions d'équipe. Elles ne sont pas forcément chaque semaine, mais elles sont programmées pour toute l'année. Ça peut être trimestriel, etc. Ou celle auquel je participe. Et puis, je vais avoir tout ce qui est production, puisque j'en fais. Tout à l'heure, je te disais, je passe une journée par semaine en moyenne dans mes boîtes. C'est parce que tout est très organisé. Donc, je ne produis plus dans ces boîtes-là. Je ne vois plus de clients, je ne vois plus de fournisseurs, etc. Tout ce que je fais, c'est du management et de la stratégie. Ça ne prend pas beaucoup de temps, je dirais, en temps concret passé à le faire. Par contre, pour réfléchir, il faut avoir du Kairos pour réfléchir. Et par contre, je fais de la prod pour outils du manager. Et donc là, j'ai carrément des créneaux. Tu vois, aujourd'hui, c'est un créneau podcast. J'en ai un par semaine. Et puis après, j'ai un créneau création. Et puis après, j'ai un créneau enregistrement. Donc tout ça, c'est dans mon agenda. Donc ça c'est, je dirais... C'est le noyau dur de ma semaine qui fait que tout, c'est mes process en fait. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Tout fonctionne bien. Moi, mes business, etc. Et ma règle, c'est d'essayer que tout ça, ça occupe moins de 70% de mon temps. Parce que c'est du récurrent et donc c'est une petite prison. Mais 30%, ça me va parfaitement. Je dirais que ma tolérance, ça je l'ai calculé, elle est à 50%. Quand je commence à avoir mon temps récurrent qui est pris à 50%, en général, je ne vais plus très bien. Je calcule régulièrement ce que j'appelle mon taux de satire.
- Speaker #1
Toi, il te faut du 30% de récurrent et le reste, plutôt dispo, c'est ça ? Ouais. Contre 50.
- Speaker #0
Mais mon minimum pour que ça marche bien, c'est quand même 30, c'est ce que j'ai remarqué.
- Speaker #1
Voilà, force de prévention. Les auditeurs qui sont toujours avec nous, je vais juste attirer leur attention sur ce qu'il y a d'ailleurs dit. Rien de magique sur le rituel, mais je prends le temps. Et ça... C'est une subtilité qui est super intéressante, parce que beaucoup de gens en disent « j'ai pas le temps » . Mais pour moi, cette activité de planifier, d'anticiper, c'est une action de levier incroyable. Et donc, on prend le temps.
- Speaker #0
Et après, il faut faire de la maintenance dessus. C'est-à-dire qu'à un moment, ton rituel, tu te dis « tiens, c'est marrant, ça marche plus que bien » . Ensuite, le temps, le résultat, il est libre pour l'improvisation, l'exploration, mais aussi pour... le mec qui vient et puis c'était pas prévu et voilà c'est hyper important d'être dispo à ce moment là bien sûr kéros C'est ce que tu disais l'organisation c'est de la liberté en plus le reste du temps donc improvisation exploration après j'ai un rituel j'en parlais tout à l'heure c'est que j'écris dans un journal pour c'est vraiment important donc tous les jours j'écris excellent donc qu'est ce que je dis bas Soit je n'ai pas d'inspiration et je dis juste ce que j'ai fait dans la journée et puis je me dis, tiens, j'aurais pu mieux faire, machin. Voilà, c'est juste un moment de réflexion. Mais c'est aussi là où je note mes déclics.
- Speaker #1
Oh tiens,
- Speaker #0
machin, etc.
- Speaker #1
Et tu reviens dessus ?
- Speaker #0
Pardon ?
- Speaker #1
Tu reviens dessus, tu les reconsultes ? Et si oui, à quel moment ?
- Speaker #0
Alors, avant, ce que je faisais, c'est que tous les mois, je relisais tous les jours. Ah oui. que j'avais fait. et j'en tirais une synthèse. Une réflexion globale. Tiens, j'ai réussi ça. Tiens, c'est marrant, j'ai une mauvaise période. Et puis après, tous les trimestres, je reprenais mes trois mois et je refaisais une synthèse. Et puis à la fin de l'année, je reprenais mes trois trimestres, je faisais une synthèse. Et depuis un moment, ce que j'expérimente, qui est assez rigolo, c'est que je prends tout Je copie-colle dans un chat GPT ou un cloud, il y a, et en fait je lui demande de faire la synthèse pour moi. Et après je discute.
- Speaker #1
Et résultat, tu trouves bien ?
- Speaker #0
J'adore, j'adore. Ouais,
- Speaker #1
intéressant.
- Speaker #0
J'adore. Et je suis pas toujours d'accord, donc ça donne des conversations assez rigolotes avec chat GPT. Il finit toujours par être d'accord avec toi, ça paraît trop d'accord avec toi.
- Speaker #1
Bah il faut que tu payes l'abonnement, quoi !
- Speaker #0
C'est ça. Ah bah ouais, non mais là... L'IA, il faut absolument payer l'abonnement et puis faire des trucs.
- Speaker #1
C'est clair, c'est clair. Moi, j'utilise beaucoup notre bouc LM. Ouais. Où justement, tu as moins d'hallucinations.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ouais, intéressant. Moi, j'utilise ChatGPT et notre bouc LM.
- Speaker #0
Ouais, moi, j'aime bien Claude.
- Speaker #1
Claude, il a une petite personnalité sympathique. C'est difficile de savoir.
- Speaker #0
Il écrit bien.
- Speaker #1
Ouais, ça j'ai pas testé Claude.
- Speaker #0
Et ce que je veux dire aussi qui est important dans mon organisation perso, c'est que chacun de mes business, il a ce que j'appelle un business de poche, c'est-à-dire une espèce de... c'est un fichier Excel, avec six onglets, avec tous les domaines du business, et dedans on a l'organigramme, enfin tout ce qui est important, c'est toute la modélisation de mon business. et ça c'est un... Je le partage avec mes directeurs des opérations. C'est ce qui permet qu'on soit toujours en phase. Et ce qui me permet aussi d'avoir toujours le lien avec eux. Quand tout d'un coup, il y a un truc qui déconne, moi, je vais voir là-dedans et je dis, ah ouais, tiens, on a peut-être trop de projets en ce moment. Il y a tous les projets.
- Speaker #1
C'est quoi les onglets ? Ça m'intéresse. Si tu les connais. Si tu les connais.
- Speaker #0
Je ne les connais pas par cœur, mais... T'imagines,
- Speaker #1
il y a la vision un peu ou...
- Speaker #0
Il y a les objectifs. La vision est dedans. Il y a les clients marché et le manifeste. C'est-à-dire comment on intervient sur ce marché. Il y a les projets, l'organigramme et les processus. Et il m'en manquait, puisqu'il y en a six. Si vous voulez le savoir, il va falloir retrouver mon épisode où je parle de business de poche.
- Speaker #1
Excellent. Super. Ça fait un petit teasing. Très bien. Très bien. Et qu'est-ce qui te semble une évidence pour toi, pour les entrepreneurs qui nous écoutent toujours, qui sont justement... Voilà, qui peuvent être sous l'eau. On a parlé beaucoup de sous l'eau. Qu'est-ce qui te semble une évidence ? Tu as parlé de Kairos versus Kronos, donc ça, c'est super intéressant. Est-ce qu'il y a d'autres choses comme ça que tu n'aurais pas forcément dit ? Qu'est-ce que tu leur dirais à ces entrepreneurs ?
- Speaker #0
Alors, moi, la première chose, c'est que je pense qu'un entrepreneur, il doit tout faire pour se libérer de son quotidien. pour se consacrer à sa vision, c'est-à-dire où on va, à sa culture, c'est-à-dire quel comportement il veut qu'on ait dans son entreprise, un petit peu un genre de manifeste, comment ça marche, et à la création d'actifs. Je veux dire, je n'invente rien par rapport à ce que je viens de dire, mais c'est parce que c'est tellement flagrant.
- Speaker #1
C'est un bon récap, c'est un très bon récap, comme tu le dis.
- Speaker #0
C'est vraiment le truc. Un entrepreneur, ce n'est pas quelqu'un qui travaille dans sa boîte, c'est quelqu'un qui travaille sur sa boîte. et donc travailler sur sa boîte c'est la vision, la culture, les actifs La deuxième chose, c'est, on l'a dit, Kairos versus Kronos. Kronos, c'est intéressant. Être super organisé, c'est intéressant. Mais uniquement pour pouvoir libérer Kairos. Pas pour blinder votre agenda. Parce que Kairos, ça doit être le maître. Parce que c'est ça qui va vous permettre de garder votre entreprise dans le flux et garder votre entreprise dans ce qu'elle doit être. Et puis, je vais rajouter un truc, parce que c'est un lien que je vais te proposer de mettre en descriptif du podcast. Moi, en fait, tout à l'heure, je t'ai décrit l'élégance de la personne qui se fait pas prendre par le quotidien, et qui se met à courir partout, qui vient rouge et tout transpirant. Et en fait, moi, je l'ai résumé en disant, il faut être un stratège fainéant. C'est quoi un stratège fainéant ? C'est quelqu'un qui est intelligent, c'est-à-dire qui a une bonne analyse, qui comprend bien ce qui se passe autour de lui, mais qui n'est pas super travailleur, on va dire. Qui n'a pas une énergie incroyable, qui n'a pas besoin de... de se submerger de travail pour être heureux, etc. Et donc, cette personne-là va être en permanence à la recherche des meilleurs leviers, des meilleurs actifs, du meilleur 20-80. Et donc, pour moi, l'idéal pour un patron, c'est d'être comme ça. Parce que sinon, il n'arrivera pas à sortir de son entreprise. Et je dirais même que si tu peux avoir beaucoup de gens dans ton entreprise qui sont des stratèges fainéants, à condition qu'ils soient bien orientés et qu'ils te fournissent des résultats, peu importe le travail.
- Speaker #1
C'est ça. Au final, c'est quoi le résultat ?
- Speaker #0
Voilà, la question c'est le résultat, c'est pourquoi je fais ça, c'est le pourquoi. Et donc ça t'évite d'avoir des gens en burn-out, d'être toi-même en burn-out, etc. Donc c'est pour ça, et c'est pour ça que j'avais eu le besoin de faire cet atelier. En fait je l'avais créé pour un truc qu'on avait fait ensemble avec Jérémy Coron à l'époque, il me semble. Où c'était vraiment, et j'avais pris l'image du lion. Le lion c'est un animal que j'aime bien parce qu'en fait il est tout le temps en train de dormir. Et puis tout d'un coup, mais il a un regard perçant. Et puis tout d'un coup, quand il faut passer à l'action, il est super agressif. Et puis l'autre truc qui me plaît bien, c'est qu'il a assez bien délégué toutes les choses à faire au Lyon.
- Speaker #1
Il a bien bossé.
- Speaker #0
En tout cas, l'image que je m'en fais. Peut-être que je suis complètement à côté de la plaque. Je ne connais pas.
- Speaker #1
C'est bien, les images, on s'arrête là. Des fois, c'est très bien de transférer l'image. Tu dis que tu as pas mal de temps dans tes semaines. Comment tu priorises ? Comment tu analyses, on va dire, tu as des opportunités qui arrivent ? Comment tu fais justement pour pondérer ? Comment tu priorises dans tes différentes opportunités ? Parce que quand tu es un entrepreneur, au bout d'un moment, tu vas avoir beaucoup de bonnes opportunités ou tu peux te retrouver dans cette situation où tu as des très bonnes opportunités.
- Speaker #0
on va dire de même niveau comment tu priorise dans ce contexte là ok je filtre beaucoup c'est à dire que par exemple je vais te donner un exemple quelqu'un qui veut faire une interview qui veut faire un nouveau truc avec moi et il verra s'il me le demande une fois il a aucune chance si me demande dix fois qu'il argumente la plus commence à Je réponds toujours enfin quasiment toujours Moi, ce qui m'intéresse, c'est mon agenda à moi. Pour être clair. Et voilà, le mec qui sait que lui, autrement, il se trompe ou il ment.
- Speaker #1
Ce que je voulais dire en t'écoutant parler, c'est que je trouve très bien de donner une réponse, parce que tu ne sais jamais de quoi demain sera fait. Et je trouve que c'est intéressant. Ça mérite, les gens méritent une réponse comme ça.
- Speaker #0
Non, alors, mon filtre, en fait, c'est vraiment ma vision. C'est-à-dire que... C'est vraiment, je te disais, j'ai un business de poste, j'ai des projets, etc. Je n'ai jamais dit oui. Pour que je dise oui à un truc qui sort de ce qu'on avait prévu de faire, il faut vraiment que ce soit une énorme opportunité. Mais des trucs comme ça, tu en as une dans l'année. Et il faut que ce soit cohérent avec tes buts quand même. Je te donne un exemple. Sur une de mes entreprises, on voulait développer le chiffre d'affaires et l'excellent bruit d'exploitation. Donc voilà. Et donc on s'était dit, on va faire une campagne marketing, on va aller sur ce secteur, on va… On avait tous des plans. Et puis arrive un truc, la boîte dont je te parlais tout à l'heure est à vendre. Mais là, j'ai tout arrêté. J'ai dit, attends, EBE, c'est autant, le chiffre d'affaires, c'est autant. Ils ont les réorganisés. C'est complètement synergique avec mon business. Je fous par terre tous mes plans et on va acheter la boîte. Mais ça arrive très rarement. Donc, en fait, comment je vais prioriser ? Je vais toujours regarder ce que j'avais prévu de faire. Ce qui va me permettre de prioriser, c'est que j'ai une intentionnalité qui est forte dans ma vie. C'est que je sais où j'ai envie d'aller. En fait, ce que je vais dire, c'est aussi, je crois, ça vient peut-être de Koch ou je ne sais plus de qui ça vient, mais les gens qui vont réussir, c'est des gens qui sont extrêmement précis et agressifs sur là où ils veulent aller, tout en ayant une grande souplesse et une grande patience sur les moyens d'y aller. Si tu sais bien où tu vas, en général, tu n'as pas trop de problèmes à filtrer si ça, oui, je prends ou je ne prends pas. Et justement, tout va se jouer dans cette souplesse que tu as organisée dans ta vie pour pouvoir le faire si jamais ça se présente.
- Speaker #1
Oui, et surtout qu'en fait, à partir du moment où tu vises un truc, tu commences à voir des choses que tu ne verrais pas si tu ne l'avais pas en tête. Exemple, j'ai envie d'acheter ce type de voiture, tu commences à le voir.
- Speaker #0
On crée sa chance. La chance, c'est surtout une idée d'attention à ce qui se passe autour de toi et qui est cohérent ou pas avec ce que tu as envie de faire. Il y a un truc aussi que je fais, je donne au passage, parce que quelquefois, tu vois, j'ai l'air d'être très, très absolument sûr de tout ce que je te dis. Et puis tout d'un coup, quand dans mon rituel de semaine, je me dis mais qu'est-ce que c'est que ce rendez-vous que j'ai accepté ? Ce rendez-vous, en fait, il n'est pas du tout cohérent. Je le fais de moins en moins, mais au début, j'ai appelé ça gérer son agenda avec un shotgun. C'est tu prends ton agenda et tu te dis bon, qu'est-ce que je dégage là-dedans ? Parce qu'en fait, tu es quelqu'un qui a tendance à trop dire oui. et en fait, tu es en train de te tirer une balle dans le pied. Plutôt de la tirer dans le pied, vous allez me la tirer dans ton agenda.
- Speaker #1
Oui, virer ça.
- Speaker #0
Ce truc-là, si je réfléchis, c'est débile. Donc, ça va être inconfortable, mais je vais appeler la personne, je vais dire, écoute, je suis désolé, mais en fait, j'ai fait une connerie, j'aurais dû te dire non, j'ai dit oui, mais on ne va pas le faire. Tu vois ? Ça, il faut savoir le faire.
- Speaker #1
C'est très fort ce que tu dis.
- Speaker #0
Ce n'est pas très agréable à faire.
- Speaker #1
Mais c'est très fort ce que tu dis. Je pense que c'est vraiment important. Beaucoup de gens se disent « parce que je me suis engagé » . En fait, je ne peux pas revenir en arrière, mais bien sûr que tu peux. Tu peux. Et je pense que la meilleure manière de le faire, c'est de l'appeler à personne et de se dire, écoute, finalement, exactement ce que tu as fait. Finalement, j'aurais dû te dire non.
- Speaker #0
Ta vie d'aujourd'hui, c'est le résultat de tes choix passés. Donc, ça vaut le coup de regarder ta vie d'aujourd'hui et de te dire à l'envers, est-ce que j'ai bien fait de choisir ça ? Et si tu dis non, ça t'aide à faire de meilleurs choix à l'avenir. C'est ça. C'est ce que j'appelle la rétro-analyse. J'ai une mauvaise vie, mais c'est parce que tu as dit où il y a ça, tu as dit où il y a ça, tu as dit où il y a ça. Donc, qu'est-ce que tu peux enlever ? Quelle est ta réversibilité ? Qu'est-ce que tu peux enlever dans ce que tu as fait sans trop de dégâts ?
- Speaker #1
De dommages, oui.
- Speaker #0
Et surtout demain, fais gaffe.
- Speaker #1
C'est ça. Ne te remets pas dans les mêmes situations. J'ai partagé récemment une citation avec mes lecteurs, le manuscripteur, où il disait que la vraie proactivité, c'est de voir comment nos propres actions nous ont mis dans la Moïse. On est d'accord. Et avoir cette circularité, cette pensée circulaire que tu as aussi via les systèmes.
- Speaker #0
Absolument, oui.
- Speaker #1
Génial. Quelle est la plus grande leçon de vie ? à partager, on arrive gentiment à la fin, que ton expérience t'a apprise, t'a apportée. Oui. Parce que t'as beaucoup d'expérience, t'as rencontré beaucoup de gens, t'as échangé énormément.
- Speaker #0
Vraiment un truc sur lequel j'ai évolué, c'est l'importance de l'humain.
- Speaker #1
Donc c'est-à-dire ?
- Speaker #0
À tous les niveaux, c'est-à-dire que moi j'ai beaucoup cru au départ à moi. Déjà, c'est moi, je dois compter que sur moi pour réussir, etc. Et puis après, j'ai beaucoup cru dans l'efficacité, les process,
- Speaker #1
etc.
- Speaker #0
Et au final, ce qui marche le mieux, c'est quand même l'humain. C'est-à-dire que c'est le meilleur levier d'efficacité. C'est le meilleur actif antifragile de ta boîte. C'est là où tu dois investir si tu veux bien réussir à avoir une vie épanouie. Je le dis, ça paraît complètement banal ce que je suis en train de dire, mais vraiment, je le pense. Je veux dire, on est toujours surpris de ce que peut nous rapporter un investissement. Quand je dis investissement, c'est du temps passé avec une personne. Et c'est vraiment important. C'est vraiment un truc sur lequel moi j'ai démarré, je n'étais pas convaincu. Si tu veux, moi le management, je n'y croyais pas. Les relations avec les autres, je ne suis pas très doué là-dedans. Et je disais, de toute façon, ils vont quand même prendre comme je suis. Et en fait, c'est probablement sur ça que j'ai le plus évolué. Et en plus, finalement, je me suis rendu compte que c'est très cohérent avec tout ce que j'avais fait avant, parce que c'est le meilleur levier d'efficacité. C'est le meilleur actif, lui. C'est comme ça qu'on pourrait le dire.
- Speaker #1
Beau, très beau message à enregistrer, à garder, à conserver. Hormis l'outil du manager, quelle ressource, livre, podcast, déjà cité de E-Myth, ça a cité 20-80 de corps. Taleb, Taleb, l'autre page de T.
- Speaker #0
Bon, c'est un gros pavé.
- Speaker #1
Moi, j'adore Taleb.
- Speaker #0
Mais moi, tout ce qu'il a écrit, j'ai adoré Nassim Taleb. ancien trader c'est un statisticien et devenu plus ou moins philosophe je trouve tout ce qu'il a écrit assez fascinant et en même temps assez rigolo à lire parce que ça et tac et ouais et bon alors après après faut aimer lire parce que si tu aimes pas lire taleb ça va être compliqué mais il y a plein de trucs sur l'antifragilité moi j'ai même fait plusieurs épisodes là-dessus, donc ouais je conseille Taleb, en tout cas moi ça m'a influencé James Kars et Luca Delana mais aussi Simon Sinek sur The Infinite Game les derniers trucs que j'ai lus et que j'ai trouvé intéressants je t'en ai parlé un petit peu tout à l'heure c'est le principe de dire attention à ne pas être que dans des jeux finis, c'est-à-dire à voir tout ce que tu fais comme ayant un début et une fin comme un match de foot parce que c'est le meilleur moyen de se cramer en fait, de cramer ses équipes etc. Il y a vraiment une autre position qui est intéressante qui est de dire ben non en fait moi je crée des trucs et je veux qu'ils durent infiniment, que ce soit dans la relation que j'ai aux autres, que ce soit dans mes entreprises, dans les systèmes que je crée etc. Je pense que c'est vraiment la meilleure manière d'évoluer dans un monde aujourd'hui qui nous pousse à faire exactement l'inverse. Aujourd'hui, on est dans un monde assez chaotique, vu qu'il est un peu volatile, incertain, ambigu et complexe, c'est vrai. Donc en fait, on ne comprend plus le monde, et donc on pourrait avoir tendance à se dire, puisque je ne comprends plus rien, ce qui est pris est pris, et il n'y a plus de vision, il n'y a plus de long terme. Et je crois qu'il faut faire exactement l'inverse, en développant des systèmes et des entreprises qui vont résister justement au chaos, Et ça rejoint d'ailleurs Nassim Taleb, c'est proche comme concept, de dire « mais en fait, moi mon seul but c'est de continuer à jouer et apprendre du plaisir à jouer » . À partir du moment où tu prends cette optique-là, tu vas être beaucoup plus serein et surtout beaucoup plus efficace et beaucoup plus rassurant pour les gens qui travaillent avec toi. Donc Simon Sanec, son bouquin, je crois qu'il a été traduit, c'est « Les jeux infinis » , « Le joueur infini » , je ne sais plus.
- Speaker #1
Ok, intéressant. je connaissais pour il avait écrit le lit alors start with white reconnu puis la leader it last oui je que j'avais aussi pas mal apprécié à l'époque ouais et c'est peut-être en fait infinite game c'est
- Speaker #0
pas le précurseur james kars a écrit avant lui mais le bouquin de james kars il est un peu ardue on va dire celui de saïna qui est beaucoup plus facile à lire et puis lucas de lana Son bouquin, ça s'appelle Long Term Games. How to Win Long Term Games, ou un truc comme ça.
- Speaker #1
Super.
- Speaker #0
En tout cas,
- Speaker #1
je vais enregistrer tout ça, je vais mettre les sources dans la description de l'épisode. Où c'est que mes auditeurs peuvent-ils te suivre ?
- Speaker #0
On a un site qui s'appelle outils-du-manager.com, qui n'est pas formidable, mais ça permet de voir un peu ce qu'on fait. On se dit tout le temps qu'on devrait le refaire, mais il y a toujours un autre truc à faire. Évidemment, il y a le podcast Outils du Manager sur toutes les plateformes. S'inscrire au mail privé, ça peut être intéressant. Et puis, je te disais tout à l'heure, je te donnerais justement le lien vers l'atelier du stratège. Parce que je pense que c'est un bon complément à tout ce qu'on s'est dit. Ça résume un peu, il y a l'image du lion.
- Speaker #1
Plus d'autres images.
- Speaker #0
Plus d'autres images,
- Speaker #1
oui. Cool. En tout cas, merci beaucoup. C'était un plaisir. Je te souhaite tout le meilleur pour la suite de tes projets. Merci. en conservant le ratio 30% de récurrent et le reste du kéros et puis pour tous mes auditeurs qui veulent te suivre n'hésitez pas si Cédric est là c'est pas un hasard j'ai beaucoup de plaisir à échanger avec toi et la qualité de ton travail est très pertinent je te remercie pour l'invitation à bientôt Cédric bravo
- Speaker #2
Vous êtes arrivé à la fin de ce format long. Pour booster ce podcast qui explore l'importance des processus pour les entrepreneurs, je vous invite à aller mettre 5 étoiles et 1 commentaire sur l'application podcast du smartphone de votre voisin. C'est ça qui m'aide à augmenter la visibilité de mon projet, de ce podcast, et donc ça me crédibilise pour ensuite inviter d'autres entrepreneurs et experts pour évidemment vous partager ces futurs pépites. A très vite.