- #Enora Teyssendier
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Yann Déforel pour parler des hommes et de masculins blessés, en gros. Bonjour Yann.
- #Yann Déforel
Bonjour Enora. Merci pour l'invitation sur le podcast.
- #Enora Teyssendier
Avec plaisir. Donc aujourd'hui, pour présenter très rapidement Yann, il est coach, mentor et thérapeute. Mais je le laisserai se présenter bien plus après. J'avais juste envie de faire une petite introduction pour cet épisode. En fait, aujourd'hui, c'est la journée des hommes et je me suis dit que ça pouvait, journée internationale des hommes, et j'ai eu envie du coup de consacrer cet épisode pour les hommes sur certains sujets qui ne sont pas forcément beaucoup abordés. Donc à la base, je pensais faire l'épisode en solo. et aborder le fait que dans mes consultations, régulièrement, je rencontre des hommes qui sont ou ont été victimes de violences conjugales. Bien évidemment, enfin bien évidemment, je ne sais pas si c'est le bon terme, mais ils ne viennent pas pour ça. Ils viennent à la base pour un problème d'érection ou un problème d'éjaculation trop rapide. Et je découvre qu'il y a eu ou qu'il y a des relations comme ça, que c'est ce qu'ils vivent ou ce qu'ils ont vécu. Et donc je pense que les chiffres sont totalement faussés concernant les hommes victimes. Et puis voilà, j'ai vu beaucoup d'hommes aussi qui ne se reconnaissaient pas dans le patriarcat, mais qui du coup n'arrivaient pas à mettre le curseur. Je fais des gestes en fait, mais bien évidemment vous n'entendez pas, vous ne les voyez pas je veux dire, qui ont du mal à mettre un curseur du coup. Entre se faire totalement écraser par leur partenaire et être celui qui écrase. Et voilà, je trouve intéressant qu'on puisse parler aussi des hommes, pas que dans la critique sur les hommes. Donc voilà, ça c'était mon idée de base. Et puis, je suis tombée sur un réel de Yann. Donc Yann, on a commencé à échanger en début d'année. Mai, avril, et puis bon, on a en commun aussi que le voyage, ou le fait de vivre à l'étranger. Et donc, je suis tombée sur un réel où il parlait des hommes de la Journée Internationale. Enfin, il parlait de, tu nous en diras peut-être plus, du moi des hommes. Donc en tout cas, je me suis dit, ça m'a parlé ce réel et je me suis dit tout de suite, mais en fait, ce serait aussi bien que ce soit lui. qui nous parle de ce sujet et qui est bien plus concerné en plus que moi puisque Yann, tu es un homme et que tu accompagnes des hommes. Donc voilà, du coup, il a accepté l'invitation sur ce podcast et j'arrête de parler. Yann, je vais te laisser te présenter déjà.
- #Yann Déforel
Merci pour ça. Du coup, je m'appelle Yann, j'ai 33 ans, je suis originaire de Suisse. Je vis actuellement au Brésil, mais je suis digital nomade depuis une petite année. Je voyage entre l'Amérique du Sud et l'Europe principalement. Ça fait maintenant une dizaine d'années que je suis dans l'accompagnement. J'accompagne aujourd'hui principalement les hommes dans mon projet solo qui s'appelle Alguiz Harmony. Je tiens des espaces de transformation pour les hommes. Je suis coach, thérapeute et mentor. Je tiens un mentorat, je tiens une communauté. d'hommes conscients et j'organise des retraites et des stages pour les hommes dans des espaces de transformation pour se reconnaître, se reconnecter à leur masculin sacré. Tout ceci, c'est issu de mon parcours, de mes expériences, de ce que j'ai pu apprendre, des différentes formations, des transmissions que j'ai reçues. Et aujourd'hui, j'ai vraiment cette vocation de pouvoir transmettre ma vérité, mes valeurs, ce qui me tient vraiment à cœur et comment je perçois aussi les difficultés des hommes aujourd'hui dans cette société. et comment on peut recréer quelque chose de différent, de nouveau, pour une égalité entre les hommes et les femmes. Je travaille également avec ma compagne Alexia, qui travaille dans le Feminin Sacré, où on tient aussi des espaces mixtes. On a un programme pour les couples, et on œuvre aussi dans l'Union Sacrée, dans le but de pouvoir accompagner ce changement de paradigme qui se fait. Ça me touche de pouvoir être sous le podcast pour cette journée des hommes, car euh c'est C'est vraiment à moi qui me tient à cœur dans cette notion de sensibilisation à la santé masculine, à la vitalité masculine qui sont aussi dans mes zones de travail et d'excellence. Et de pouvoir sensibiliser aussi sur le taux de suicide, le taux de dépression, de burn-out et du cancer des testicules et de la prostate chez les hommes qui est principalement dû aussi à cet effondrement du masculin dont on va parler un peu plus tard. et qui du coup de pouvoir porter ma voix aussi avec ma perspective et mon point de vue sur ce sujet-là, c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Donc merci pour l'invitation.
- #Enora Teyssendier
Oui, mais merci à toi d'avoir accepté, vraiment. Et puis oui, par rapport au suicide, c'est ce que je voulais l'aborder dans l'introduction et j'ai oublié, mais c'est vrai qu'il y a un taux de suicide qui est élevé. et puis ouais j'ai aussi envie de préciser que la journée des hommes n'est pas non plus à mettre en compétition avec la journée internationale des droits des femmes et que justement je pense que c'est plus à voir comme tu viens de le présenter Parce qu'il y a aussi à avancer pour tout le monde. Donc, en privé, tu me parlais de l'effondrement du collectif masculin. Est-ce que tu pourrais nous en parler, nous expliquer un petit peu ce que c'est ?
- #Yann Déforel
Alors, déjà, pour que l'auditeur puisse percevoir ce que c'est, je ne montre rien en expliquant qu'il y a quelque chose qui est en train de partir en couille, là, dans notre société. Pour moi, le collectif masculin, cet effondrement dont je parle, c'est qu'on est en train de complètement changer le modèle du masculin qui est présent depuis plusieurs générations. C'est ce modèle de « c'était quoi un homme jusqu'aujourd'hui ? » C'est un homme qui réussit dans son business. En gros, c'est le modèle de l'homme costard-cravate qui doit toujours répondre à plus d'objectifs, répondre aux besoins aussi de sa famille, de son entourage qui est toujours dans cette quête de performance et qui du coup... Un système nerveux complètement dérégulé, dû à cette quête du plus, plus, plus, sans avoir cette écoute de soi, de ses émotions, de ses ressentis, et justement qui amène à toutes les problématiques dont on a parlé, qui sont sensibilisées avec ce mois de novembre, dont principalement le taux de suicide chez les hommes. Il faut savoir qu'aujourd'hui, il y a quatre fois plus de suicides chez les hommes que chez les femmes. Et encore une fois, en aucun cas, je parle de compétition là-dedans, c'est juste des choses qui me touchent. et que du coup, chaque minute, il y a un homme qui décide de mettre fin à ses jours. La problématique, c'est que les hommes ont le sentiment, l'impression de devoir tout porter et cette peur de jamais être à la hauteur. Pourquoi ? Parce que le modèle de l'ancien masculin, le modèle du patriarcat, c'est de rendre fier papa, c'est de réussir à faire mieux que papa. Et du coup, il y a une quête, toujours vouloir être plus. C'est la quête du petit enfant qui veut un jouet toujours plus gros. et on... On se rend compte qu'aujourd'hui, les femmes font beaucoup plus de travail sur elles, ont commencé à faire des thérapies, à écouter aussi leur intuition, à écouter leur ressenti, leurs besoins, et qui du coup, avec un homme absent, car il était toujours dans son job et dans sa mission, la femme a commencé à créer une intimité avec d'autres femmes et a commencé à ancrer son masculin, donc son leadership, pour être épanoui dans sa vie. Ce qui fait que dans l'union entre le masculin et le féminin, entre l'homme et la femme, Les polarités masculines et féminines, quelle que soit l'orientation sexuelle, on a aujourd'hui un modèle d'un homme qui est absent, d'un homme qui est absent, qui n'est pas là, et d'un féminin qui prend réellement sa place. Ce qui fait que le masculin se sent de plus en plus seul dans ce cheminement-là et qui du coup, soit ça va être l'état de santé qui va se manifester pour donner un warning, pour montrer qu'il y a quelque chose qui ne va pas, il faut se réveiller. Donc, soit une maladie, soit un burn-out, soit une dépression, soit ça va être la partenaire qui va justement mettre un ultimatum pour dire maintenant bouge-toi, bouge-toi, fais le travail sur toi, apprends aussi à exprimer ce qui est là, ce que tu n'as pas eu l'opportunité d'exprimer dans le passé. Et généralement, la femme va se barrer. Après ça, l'homme va commencer à faire ce travail, ce travail de thérapie, d'introspection. Et c'est clair qu'il y a eu un tel modèle de c'est quoi un homme, c'est quoi le... les fondements que je dois avoir dans cette quête de performance, cette quête de toujours plus, plus, plus, le besoin d'avoir une validation aussi avec le regard de l'extérieur et de toujours paraître bien, paraître fort, paraître stable et réussir à tenir les rênes. Une fois que l'homme commence à déconstruire un peu ce qui s'est joué dans sa relation ou dans son état de santé, il se rend compte que tout le modèle sur lequel il a fonctionné, tout ce qu'il a construit, qu'il pensait inébranlable, commence à s'effondrer. Et donc c'est ça pour moi, cet effondrement du collectif masculin, où il y a vraiment cette remise à niveau et quelque chose qui se met en place. Et forcément, soit on suit cette tendance-là de pouvoir vraiment s'écouter et revenir dans quelque chose de plus juste, de plus plaisible, de plus libre, soit on continue à forcer, forcer, forcer, et du coup qu'est-ce qui va se manifester ? Ça va être plus de violence, ça va être plus de catastrophes au niveau de la société, de ce qui se passe. les guerres, parce que l'ancien modèle du masculin, le masculin blessé pour moi, c'est un homme qui a toujours cru qu'il était en compétition avec les autres et qui a toujours besoin de taper du coude, de devoir passer devant l'autre pour prendre sa place parce que j'ai peur. pour me prendre ma place, dû à un manque de confiance en soi. Donc voilà un peu comment je pourrais exprimer, comment je perçois aujourd'hui cet effondrement du collectif masculin. Et c'est clair qu'il y a beaucoup d'hommes qui font le travail aujourd'hui, et c'est génial, et depuis quelques années. Mais il y a un moment où on va rester dans l'histoire, où l'homme, plutôt qu'être passé du mode bourreau, il va passer dans la posture de victime, et il va toujours se réidentifier et s'attacher à l'histoire. Et c'est ça que j'invite dans mon travail, c'est de pouvoir vraiment être créateur, de pouvoir... observer ce qui s'est passé là et maintenant qu'est-ce que je crée, comment je peux en créer un masculin qui est stable, qui est sain, avec cette vision, avec ce focus, avec cette détermination de vraiment avancer et de créer quelque chose de nouveau, plus depuis la blessure de l'enfant qui n'a pas eu sa place, qui doit plaire à papa et qui n'a pas reçu l'amour, mais depuis un homme qui se sent vraiment complet et qui oeuvre pour lui et surtout pour les siens et pour la future génération.
- #Enora Teyssendier
Et tu parlais de papa avec le modèle costard-cravate. Moi, je pense, je vis à la campagne, je pense qu'à ce niveau-là, le costard-cravate, il ne parle pas forcément, mais on est d'accord qu'il y a d'autres modèles aussi qui ont forgé les hommes. Je ne sais pas si c'est clair ce que j'essaie d'exprimer.
- #Yann Déforel
Je suis petit-fils d'agriculteur, donc c'est clair que le costard-cravate ne me parlait pas forcément. Mais c'est le modèle d'il y a deux ou trois générations de l'homme qui doit partir travailler pour ramener des fonds à la maison et qui se sent vivant uniquement dans son travail et dans cette quête de toujours ramener plus et de se venir aux besoins de sa famille.
- #Enora Teyssendier
Et puis, il y a aussi ce dont tu abordais en privé. Avant cet enregistrement, toute la partie de la violence qui était beaucoup plus présente aussi, donc tu as dit pas d'accès aux émotions, mais il y avait aussi en plus la violence et la violence physique qui était beaucoup plus présente aussi.
- #Yann Déforel
La source de la violence vient principalement d'une colère qui n'a pas été vue, ressentie, acceptée, transmutée et libérée. Du coup, cette colère qui... reste là à l'intérieur, soit elle va brûler, parce que la colère pour moi c'est l'énergie du feu, elle va vraiment brûler l'homme qui est là par soit de l'autosabotage, soit des addictions en répétition, soit elle va se diffuser sur l'extérieur avec justement cette violence verbale, physique.
- #Enora Teyssendier
Là tu parles actuellement ou tu parles des générations jusqu'à maintenant ?
- #Yann Déforel
Je parle actuellement et que ce soit un homme ou une femme, cette notion de violence elle vient d'une colère qui n'a pas été... maîtrisé, accepté et qui n'a pas été transmuté et changé. Et c'est pour ça que ce travail justement de revenir à soi, d'écouter ses émotions, il est fondamental pour vraiment changer le paradigme aujourd'hui.
- #Enora Teyssendier
Oui, oui. Et puis d'aller au-delà de certains traumas aussi parce que dans les générations passées, on avait recours aussi beaucoup plus à la violence dans l'éducation.
- #Yann Déforel
Et Et... Je pense qu'on ne peut pas changer l'histoire, que ce qui a été fait, ça a été fait, ça a été un exemple aussi d'une voie qui est possible, mais qu'aujourd'hui, cette notion de souveraineté, elle vient aussi dans le fait de « j'ai subi ça, mon père a subi ça, j'ai vu ça à l'extérieur et ça m'a affecté, et maintenant, comment je peux redonner quelque chose de différent et un modèle différent plutôt qu'être constamment dans le combat avec cette chose-là ? » C'est ma perception pour aussi moi ce que j'ai pu vivre dans certaines formes de violence. C'est à partir du moment où j'ai pu sortir de la victime et faire ce travail sur les traumas et voir aussi qu'est-ce que ça m'a affecté et qu'est-ce que c'est venu refléter à l'intérieur de moi pour pouvoir être en paix et que cette violence ne soit même plus dans l'équation de ce que je cherche à vivre et à recevoir et à partager aujourd'hui.
- #Enora Teyssendier
Est-ce qu'il y a d'autres choses déjà que tu voulais aborder à ce niveau-là par rapport aux hommes, aux masculins, ce qui a pu être vécu ?
- #Yann Déforel
Pour moi, une notion qui est importante, c'est que l'homme, dans ce sentiment de devoir toujours tout porter et de ne pas prendre soin de soi, c'est clair qu'il y a eu un effondrement, comme j'ai pu le parler, au niveau du collectif et du modèle. mais c'est clair qu'il y a une... dégradation du système de santé chez l'homme. Et je vais parler vraiment du système hormonal, qui pour moi est une des causes principales aussi de ces problématiques qui sont énumérées sur la dépression, sur le burn-out, sur le manque de vitalité. Il y a des études qui ont prouvé aujourd'hui qu'un homme de 18 ans a le même taux de testostérone qu'un homme de 50 ans à l'époque. Il faut savoir qu'à partir de 30 ans, il y a un système hormonal qui va commencer à ralentir, à aller à la baisse. Et que du coup, indépendamment de l'âge et du vieillissement normal, il y a un vieillissement accéléré qui est là. Et pour moi, principalement dû à la dérégulation du système nerveux. Et c'est un point que je mets vraiment en avant chez les hommes aujourd'hui, que je trouve vraiment primordial. C'est de pouvoir prendre soin de sa santé masculine pour pouvoir... Déjà venir à bout des problématiques dont tu as pu parler au début, que ce soit les problèmes d'impuissance, des problèmes d'éjaculation précoce, tous les problèmes qui sont liés à l'intimité, ça ne va pas être la seule cause, mais c'est pour moi une des causes biologiques, physiologiques principales. Et que de pouvoir aussi faire ce travail-là, ça permet d'augmenter aussi l'espérance de vie. Pour moi, je pense qu'aujourd'hui, l'homme a besoin d'aller voir son histoire et de pouvoir recréer quelque chose de différent. Et ce n'est pas facile de trouver cette harmonie entre une femme qui a réussi à prendre son indépendance et qui ont créé leur leadership, ce qui est magnifique, et l'homme qui va chercher à trouver sa place là-dedans. Comment est-ce que je peux toujours garder mes fonctions d'être la sécurité, d'amener la sécurité émotionnelle, c'est souvent ça qui est manquant, et la sécurité matérielle. Et comment en même temps je peux être cet amant, comment je peux être dans la relation, dans le couple. celui qui est capable d'écouter l'autre, capable de partager aussi ce que j'ai sur le cœur, ce qui m'habite, ce qui est présent, et de pouvoir toujours garder tous ces rôles-là sans être dans un but de toujours être le meilleur là-dedans, mais de simplement être soi, de revenir à une vérité, à revenir à quelque chose de plus authentique et de plus vrai.
- #Enora Teyssendier
Et pour ça, il y a des choses que tu recommandes, toi ?
- #Yann Déforel
Moi, ce qui m'a vraiment permis de faire ce travail-là, C'est suite à une rupture amoureuse qui a été super violente, que j'ai ressenti vraiment avec beaucoup de violence, où j'ai commencé à vouloir travailler aussi sur les relations passées que je n'ai pas pu libérer ou je n'ai pas fait forcément un deuil là-dessus. Et au moment où je me suis rendu compte que le modèle que je répétais, c'était une similitude de ce que j'ai pu voir chez mes parents ou ce que j'ai pu voir dans les modèles des générations avant moi. Et j'ai fait beaucoup de travail en thérapie avec des femmes au début, mais je sais que c'est le jour où j'ai pu me poser dans un cercle d'hommes qui a été hyper challengeant au début de me retrouver vraiment dans une vulnérabilité avec d'autres hommes, dans la peur qu'à quel moment il y en a un qui va me sauter dessus, à quel moment il y en a un qui va se moquer de moi ou qui va chercher à me couper la parole. Et ça a été réellement un game changer. Ça a vraiment été un moment où j'ai pu me sentir tellement... puissant dans ma force en étant juste que je suis là en fait avec mon histoire avec ma sensibilité avec les problématiques avec également les masses que je porte et les rôles que je cherchais à afficher et pour moi c'est là que ça vraiment changé quelque chose et que j'ai continué à beaucoup cheminé sur sur mon travail du masculin en fait dans des cercles d'hommes j'ai fait beaucoup de tantras aussi entre hommes après où ça m'a permis d'aller encore plus dans l'intimité dans la relation aussi à ma sexualité en tant qu'homme Et je vois beaucoup d'hommes que j'accompagne aujourd'hui, c'est principalement des cadres, des dirigeants, des entrepreneurs ou des gars qui ont une posture et un rôle aussi à tenir mais qui n'ont pas forcément l'opportunité de se déposer puis de lâcher les masques et les armes et de mettre le téléphone off pendant deux, trois jours. Et en fait, ces moments-là, ils sont dans un espace de quelques heures, quelques jours, mais qui apportent une telle différence, un tel changement. Donc je n'ai pas pour vocation de dire aujourd'hui qu'un espace d'hommes, un cercle d'hommes, une retraite va remplacer une thérapie, car ce sont deux choses qui sont totalement différentes et pour moi les deux sont complémentaires. Mais faire le travail sur soi à titre individuel, c'est une chose qui est primordiale et essentielle pour moi. Et qu'à partir du moment où je me pose dans un espace de groupe, c'est là que je peux vraiment recevoir aussi les médecines, les sagesses, les enseignements. ce qui rend unique chaque homme, et de pouvoir aussi transmettre ce qui me touche là. Et c'est comme ça que moi je partage aujourd'hui cette notion de recréer le lien, de recréer aussi une nouvelle communauté, parce que tout ce qui va être vécu dans ces espaces-là, c'est des choses que je peux ramener aussi à la maison, et qui dans mes relations, dans mon job, avec mes proches, avec mon entourage, c'est quelque chose qui va se diffuser aussi à ce moment-là. Donc voilà, c'est là l'invitation que moi je transmets aujourd'hui aux hommes pour... pour faire aussi un pas en avant et pour reconstruire quelque chose de différent dans cette sécurité.
- #Enora Teyssendier
D'ailleurs, tout à l'heure, tu parlais de masculin sacré. Peut-être que ça peut faire un peu peur, ça peut paraître un peu perché. Tu peux nous en dire plus pour peut-être justement que certains hommes puissent se dire « bon, en fait, ça peut me parler » .
- #Yann Déforel
Oui, je peux comprendre qu'il y a l'impression que ça peut faire un peu perché et qu'il y a le mot sacré là-dedans. Mais pour moi, c'est quoi ? C'est un homme qui a ressenti être pleinement dans la présence sans être constamment dans la fuite. ou dans le combat, qui sont les modèles du masculin blessé, donc de cet effondrement. Et c'est un homme qui est capable aussi d'avoir cette sensibilité, cette sensorialité, ce ressenti, qui est capable d'être dans son énergie féminine et qui est capable en même temps d'être dans son énergie masculine, dans la vision, dans la sécurité, dans le focus, dans la clarté et qui est capable d'être là au service de sa mission. Ce que je dis au service de sa mission, c'est... qu'est-ce qui vibre vraiment à l'intérieur, c'est quoi les valeurs fondamentales que j'ai, c'est quoi qui me fait vraiment vibrer, ce que j'ai envie d'apporter au monde par ce que j'appelle cette zone de génie, là où je suis le meilleur, là où j'ai ma zone d'excellence, c'est quoi que je suis venu faire ici sur Terre, dans cette incarnation, et que j'ai à partager au monde. Et pour moi, être dans son masculin sacré, c'est ça, c'est être capable aussi de voir à l'intérieur, de voir aussi le chemin parcouru et ce qui a été fait dans un but aussi de... d'amélioration et de transformation, mais aussi de reconnaître et de prendre conscience de sa valeur et de pouvoir aussi le partager au monde sans être dans la lutte, dans le besoin de prouver, sans être dans le guerrier blessé et de pouvoir aussi réellement prendre conscience de ma valeur. Car je pense qu'aujourd'hui, la problématique principale chez les hommes et le masculin blessé, c'est cette incapacité à vraiment prendre conscience de sa valeur. Donc, soit je ne vais jamais me sentir à la hauteur d'eux. Soit c'est mon égo qui va me booster pour devoir prendre le dessus sur l'autre. Donc pour moi, c'est ça ce masculin sacré, c'est comment je peux être dans une harmonie avec moi et avec l'autre.
- #Enora Teyssendier
Merci pour tes explications qui montrent que bon, masculin sacré, ce n'est pas forcément quelque chose de perché.
- #Yann Déforel
Non, en fait, j'ai beaucoup d'hommes qui viennent aussi dans des espaces qui sont au tout début de leur chemin, qui ne captent pas trop ce que c'est. et c'est pour ça qu'on propose aussi beaucoup de pratiques somatiques, des bains glacés, du sport, du mouvement, de la marche en nature pour vraiment revenir à quelque chose de concret dans la matière. Oui, je fais un travail de médecine, un travail chamanique, un travail spirituel, mais pour moi, ces états de conscience modifiés, tous ces espaces-là, ils sont là pour accéder à une perception de la réalité qui est différente, de changer de point de vue, de nous montrer les ongles morts pour pouvoir réussir à... à changer la manière dont j'agis, comment je peux voir le monde de cet œil-là, comment je peux recevoir quelque chose de là-haut, d'autre plan, et comment je peux le ramener pleinement dans la matière et dans mon incarnation, dans ma vie de tous les jours. Et c'est pour moi quelque chose qui est très, très important. Je vois qu'il y a beaucoup de problématiques dans tout ce travail spirituel et dans les espaces de... que ce soit avec les plantes maîtresses, que ce soit dans les espaces de brasse-soir, de Kundalini, etc., où on va atteindre des états de conscience.
- #Enora Teyssendier
Tu as dit les plantes maîtresses ?
- #Yann Déforel
Oui, les plantes maîtresses. Donc, quand je parle des plantes maîtresses, c'est les plantes qui sont utilisées dans les rituels chamaniques, que ce soit le cacao, que ce soit le tabac, que ce soit d'autres médecines qui sont utilisées principalement en Amérique du Sud, avec lesquelles on travaille pour atteindre, entre autres, des états de conscience modifiés, avec une intention pour pouvoir justement Aider à la guérison, aider à la guérison, à l'enseignement et de pouvoir recevoir les sagesses de ces plantes-là, car chaque plante a un esprit et des propriétés particulières, hormis les propriétés physiques, où dans le sens, on sait que le romarin va aider à détoxifier le foie, c'est un exemple pour donner une propriété d'une plante, c'est clair qu'il ne va pas avoir la même particularité que par exemple le gingembre qui va être un maintien inflammatoire, je donne des exemples comme ça. Et c'est clair que dans le travail avec les plantes maîtresses, et donc ces plantes qui sont utilisées dans les rituels chamaniques, que je propose également dans les immersions et avec les chamanes avec qui je travaille en Amérique du Sud, on cherche justement à connecter avec cette plante, avec cet esprit, pour recevoir ses enseignements, ce qu'elle a à nous transmettre, pour le ramener dans notre quotidien, avec tout le processus d'intégration derrière.
- #Enora Teyssendier
Et donc, du coup, je t'ai coupé. Tu parlais que ce soit avec les plans de maîtresse ou avec d'autres outils, je crois que tu étais en train de citer.
- #Yann Déforel
Moi, je propose aussi du breastwork dans les sessions, donc le travail de respiration, et que ce soit dans les espaces avec les activations d'énergie vitale, avec... ce qu'on peut voir, ce qu'on appelle les activations de Kundalini, je ne vais pas m'étaler sur ce sujet, ou dans les espaces de tantra, tout ce qui est proposé aussi dans la thérapie et les états de conscience modifiés, comme je le disais, sont là pour nous apporter quelque chose qu'on puisse ramener dans son quotidien. Et on parle de trucs de perché, pour moi uniquement à partir du moment où ce n'est pas ancré et que ce n'est pas incarné dans le quotidien. Il y a des gens qui participent à à des stages, à des cérémonies de médecine, à des retraites, à plein de choses tous les week-ends ou tout le temps. Et c'est là qu'on rentre, pour moi, dans une consommation et dans une fuite, dans un bypassing spirituel. Car oui, s'ouvrir aussi à d'autres choses pour apprendre sur soi et connecter à d'autres énergies qu'on n'a pas forcément l'habitude de voir ou de toucher dans le quotidien, c'est une chose. Mais si je ne le ramène pas et que je ne me sens pas complet et que je ne suis pas une meilleure personne dans mon quotidien, avec. ma famille, avec mon voisin, avec mes collègues, avec les personnes qui m'entourent. En fait, toutes ces expériences-là, elles ne servent à rien et on n'a pas le respect de l'intégration et donc de la médecine du thérapeute de la plante en question.
- #Enora Teyssendier
Et par curiosité, et peut-être pour donner envie aussi aux gens, aux hommes qui nous écouteraient dans tes stages ou cercles, quand tu dis que tu en fais avec des... Des hommes médecine, c'est avec quelle médecine ?
- #Yann Déforel
Moi, je travaille principalement avec la médecine du cacao, avec le tabac, avec la médecine du cambo, donc le vaccin de l'Amazonie. Et j'organise l'année prochaine un mentorat long terme où on a deux immersions, dont une immersion en Amazonie brésilienne où on va travailler avec les chamanes sur place, avec les médecines qu'ils utilisent, donc principalement l'ayahuasca. pour pouvoir rencontrer aussi la médecine à la source, dans ces traditions, avec les chamanes locaux. Et moi, je m'occupe de toute la partie de préparation, donc de préparation au niveau du système nerveux, au niveau de la gestion émotionnelle, au niveau de tout ce qui va préparer la rencontre avec cette médecine-là. C'est un mentorat qui va être sur neuf mois, où on a six mois de préparation, dix jours d'immersion. en Amazonie brésilienne et trois mois d'intégration derrière où j'apporte tous les outils pour que les hommes puissent toucher aussi à ces médecines-là dans un cadre aussi de respect de ces cultures, de ces traditions-là car c'est clair que c'est des peuples qui ont été colonisés et qui ont reçu énormément de violence par les Blancs à l'époque et qui aujourd'hui ont le cœur ouvert pour pouvoir partager ces médecines-là et pour moi c'est aussi une forme de respect, d'engagement, de dire je me prépare pour comprendre que... Mon mode de fonctionnement occidental et mon système nerveux principalement et celui d'un Sud-Américain est totalement différent. Donc au moins, je peux me préparer pour aller à la rencontre, pas seulement consommer la plante, mais connecter avec la culture, avec les gens sur place, avec les traditions, avec ces personnes-là, vivre en immersion aussi avec eux pour vraiment aller rencontrer cette médecine-là à la source. Et comment je reviens chez moi avec tout le travail d'intégration qui se fait sur un petit groupe pour pleinement recevoir ces enseignements dans mon quotidien. Donc ça, c'est quelque chose qui, moi, m'a énormément apporté, où je l'ai fait seul, où je suis parti trois mois seul en Amazonie brésilienne pour aller rencontrer vraiment ces médecines à la source. Et ça a été transformateur, ça a été incroyable, ça a complètement changé ma vie. Ça a été hyper challengeant de le faire tout seul. Et il y a eu des expériences plus confortables et d'autres où je suis tombé sur d'excellentes personnes et d'autres avec qui c'était un peu plus compliqué. Et aujourd'hui, c'est aussi mon rôle de pouvoir... créer un espace safe, de faciliter aussi l'immersion jusque là-bas et de pouvoir travailler avec des hommes médecine qui sont vraiment des ce que j'appelle des masculins sacrés mais des hommes qui sont inspirants pour moi et justement donc
- #Enora Teyssendier
tu nous as un peu expliqué comment se passe le mentorat, perso moi ça me donne envie, dommage que je ne sois pas un homme mais tu peux et... En dire un peu plus sur ce que c'est un mentorat, parce qu'en fait j'entends de plus en plus ce mot-là, mais je ne sais pas vraiment à quoi ça correspond.
- #Yann Déforel
Alors le mentorat dont je parle, donc ce que je partage aujourd'hui, c'est un groupe de dix hommes. Donc il va démarrer à partir du mois de juin, les inscriptions vont se faire à partir de cette fin d'année. Donc c'est dix hommes où on a sept piliers principaux. qu'on va travailler durant toute cette période où on a un call par semaine, donc une visioconférence par semaine avec une thématique qui va être abordée et des pratiques à faire aussi au quotidien, chez soi, pour recevoir aussi les outils, les codes, tout ce que j'ai à partager. Donc c'est un mentorat long de neuf mois où on a ce travail-là, où on se voit justement toutes les semaines en visio et les outils et les transmissions que je partage, avec au début une première immersion, cette fois sur l'Ether Viking, où on vient faire expérimenter, pratiquer tout ça aussi ensemble. Et cette immersion à la fin, justement, en Amazonie, pour pouvoir aller plus en profondeur et recevoir le cadeau de tout ce qui a été fait durant cette période-là. L'importance pour moi de travailler sur un petit groupe, c'est clair que ça permet d'avoir une intimité. Ça me permet, à la base, je suis coach. Et ça me permet de coacher aussi chaque homme de manière presque individuelle dans ce petit groupe.
- #Enora Teyssendier
Mais du coup, ce que tu décris, Pour moi, je vois ça comme un coaching. Du coup, il y aurait une différence ?
- #Yann Déforel
Moi, le coaching, il se joue uniquement de manière individuelle. Pour moi, la posture de coach, elle est là quand je vais pousser, challenger, permettre à la personne en face d'objectifs et d'avancer. Et pour moi, dans le mentorat, il y a une notion de transmission, de transmission d'enseignement. Et c'est ces deux parties-là que je propose dans, je l'appelle le mentorat, mais c'est une formation, la formation qui s'appelle Home Leader. cette notion justement de coaching, de mentorat et de thérapie qui se joue en même temps.
- #Enora Teyssendier
Ok, ça marche. Est-ce qu'il y a d'autres choses que t'aimerais transmettre, partager concernant le masculin, le masculin blessé ou le masculin qui reprend sa place dans un juste équilibre ? Il y a d'autres choses que tu voudrais partager ?
- #Yann Déforel
Ouais, j'ai déjà eu des retours. Mais est-ce que du coup c'est du pro-masculinisme ? Est-ce qu'on ne cherche pas créer une séparation avec les femmes. Et pour moi, avant tout, un homme, il va faire son travail pour le féminin. Ce que j'entends par là, c'est que tous les hommes que je vois dans mes espaces ou les hommes de ce milieu-là que je côtoie, c'est soit leur compagne qui l'a poussé à faire le travail, soit c'est dû à une séparation qui a été trop douloureuse ou en rapport à la mère qui n'a pas été assainie et coupée, et des liens qui n'ont pas été coupés. Mais surtout, la mission aussi de l'homme, c'est clair que le masculin a cette notion d'avoir une mission et une vision et d'être au service de cette mission-là. Et il le fait aussi pour le bien de sa famille, pour le bien de sa compagne, pour le bien de celle qui est à ses côtés. Et c'est pour ça que, pour moi, ce travail du masculin, il est là pour être, comme je disais, un homme plus épanoui, mais être un meilleur amant, être un meilleur compagnon, être aussi le confident et celui sur qui ma femme peut compter à côté. Je travaille principalement pour les hommes qui sont hétéros. J'ai des hommes homos qui travaillent aussi avec moi. Je partage cette notion de masculin-féminin, mais c'est clair que même dans un couple homo, il y a toujours une polarité yin, une polarité yang, un qui donne, un qui reçoit. Pour moi, le but, ce n'est pas de créer de séparation. Il y a des espaces qui se font pour les hommes homos qui sont géniaux, avec des facilitateurs qui ont vraiment cette expérience-là. car avant tout c'est un peu Ce que je partage, c'est ce que j'ai pu vivre, ressentir, toucher et conscientiser pour le transmettre et que je n'aurais pas envie de m'aborder sur un sujet que je n'ai pas forcément maîtrisé dans un but d'avoir plus de pouvoir. Et peut-être une chose que je peux rebondir par rapport au début, le problème principal pour moi du masculin blessé, c'est une quête de pouvoir. C'est une quête de, comme je disais, j'ai peur qu'on me prenne ma place, j'ai peur de ne pas être à la hauteur. Donc je vais abuser de mon pouvoir pour pouvoir prendre le pouvoir de l'autre en fait. Et quand je prends réellement conscience de ma valeur, je n'ai plus besoin de prouver quelque chose, je n'ai plus besoin de porter un masque et d'être quelqu'un d'autre que je suis réellement à l'intérieur. Mais si je ne sais pas qui je suis et d'où je viens et quelles sont mes valeurs fondamentales, d'autres Je ne peux pas donner une direction claire à ce que je veux. Donc voilà ce que je voulais rajouter par rapport à ma perception de ce qui est sain et juste aujourd'hui.
- #Enora Teyssendier
Oui, merci beaucoup. Mais c'est vrai que de toute façon, dans ces espaces, ou de ce que tu partages, on est loin de tous ces discours mascus. J'entends que certaines personnes aient peur de regroupements d'hommes, mais en même temps, c'est ça aussi qui permet... En tout cas, à certains hommes d'avancer, c'est de se retrouver, comme tu disais, entre hommes et d'être confronté au regard des autres hommes aussi. Et puis, de ramener une réconciliation aussi entre les hommes et d'enlever ce côté compétition que tu abordais. Donc moi, je trouve ça chouette qu'il y ait ces espaces qui existent. Je trouve ça vraiment chouette qu'il y ait des hommes qui organisent aujourd'hui ces accompagnements-là pour les hommes. Il y en a eu d'autres qui sont intervenus sur le podcast qui sont dans ce domaine-là, que tu connais très probablement. Chris Ode et Richard, j'ai plus son nom, qui a créé le magazine Men's Work. Je pourrais mettre les liens des épisodes dans la description. Et donc voilà, moi je trouve ça vraiment chouette et c'est aussi pour ça que j'aime... ben vous faire intervenir sur le podcast parce que c'est important d'avoir de voir qu'il y a aussi des hommes qui on voit beaucoup sur les réseaux les mascus et tout ça mais il y a aussi des hommes qui ont des accompagnements et qui sont dans ce chemin qui n'est pas contre les femmes et j'ai à coeur de partager à ce niveau là ce qui se passe aussi
- #Yann Déforel
Merci pour ça et merci vraiment de porter la voix pour cette cause-là. Et merci aux femmes, vraiment, vraiment, vraiment, de pousser les hommes, de soutenir, de semer une graine, car tous les hommes qui viennent en retraite, souvent c'est une femme qui l'a encouragée, qui l'a soutenue, une sœur, une amie, la compagne, une ex qui vraiment a ouvert la voie pour ça. C'est rarement un mec qui va dire à un de ses potes, vas-y, on va se taper un cercle d'hommes les deux. et aujourd'hui moi j'essaie vraiment d'apporter ce qui me touche vraiment dans cette voie de la douceur car on l'a eu la voie du guerrier, il y a des espaces qui sont beaucoup plus dans le challenge avec la confrontation, avec la boxe avec des choses comme ça et c'est génial, ça permet aux hommes de se confronter aussi mais pour moi c'est important et primordial de partager vraiment cette voie de la douceur et c'est une de mes valeurs fondamentales car c'est clair que Merci. Le mode de fonctionnement qu'on a pu avoir en étant dans le guerrier, dans la lutte, dans tout ce qu'a formé le patriarcat, dans cette quête de pouvoir, dans ce plus, plus, plus et dans la violence. Et du coup, tous les traumas qui sont arrivés en lien avec ça. Si je continue à œuvrer depuis un mode guerrier, depuis une quête de « je ne suis pas assez, je dois toujours faire plus » et que je suis toujours dans la lutte, c'est impossible pour moi de guérir ce trauma-là. Que si j'œuvre avec douceur et vraiment en prenant le temps, en créant de l'espace, en réunissant doux avec moi. c'est là que je peux réellement apporter la guérison. Et pour moi, c'est là que ça a été un réel game changer. C'est clair qu'au début, j'avais envie de remplir les espaces un maximum. Quand j'allais me déposer dans les retraites, je voulais essayer de travailler le plus de trauma possible et d'être à fond et de rentabiliser mon investissement. Et aujourd'hui, je vois que vraiment, en étant dans la douceur, l'intégration est beaucoup plus facile et que c'est comme ça qu'on crée cette nouvelle réalité.
- #Enora Teyssendier
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a un dernier point que tu souhaites aborder avant d'aller sur la fin de cet épisode ?
- #Yann Déforel
Oui, je pense que c'est important de parler de ça maintenant. Je ne suis pas un pro en astrologie, mais il y a des points qui me touchent particulièrement. C'est clair que déjà dans la saison dans laquelle on est, novembre, on est dans une saison où la nature commence réellement à ralentir. On se rapproche de l'hiver chez nos ancêtres. Donc les celtes, le 1er novembre, c'était le premier jour de l'hiver. La nature nous pousse vraiment à ralentir et à revenir à l'intérieur. Ce n'est pas pour rien qu'on a beaucoup moins de jours à l'extérieur. Et que du coup, le modèle, le business, la société nous poussent à aller de plus en plus vite jusqu'à la fin de l'année, afin de pouvoir tout clôturer au 31 décembre avant les fêtes. Et il y a beaucoup d'épuisement, de burn-out, de personnes âgées qui décèdent, des fondements qui se font à ce moment-là parce qu'on n'a pas respecté. les besoins de la nature et donc ses propres besoins physiologiques. Donc peut-être une invitation déjà à ralentir. Et pour moi, on arrive dans un cycle hyper important. Je parle tout le temps de ce changement de paradigme. En numérologie, 2025, c'est une année neuve. Donc on est vraiment à la fin de quelque chose. Et 2026, on rentre dans une année une. Donc c'est vraiment le début d'un nouveau cycle. Donc là, on clôture un cycle de neuf ans avant de redémarrer un nouveau cycle de neuf ans. Et c'est ce que je mets aussi en avant. Et j'ai une retraite pour Nouvel An aussi pour permettre de faire ce passage plus facilement avec ma compagne. Donc, c'est un espace mixte. Mais j'inviterais aussi toutes les personnes qui nous écoutent de peut-être prendre un moment dans cette fin d'année pour se poser et de voir où j'étais il y a neuf ans. où j'étais et qu'est-ce qui a été fait jusque-là, qu'est-ce que je ne veux plus, qu'est-ce que j'ai envie de changer et c'est quoi les bases, les fondements que j'ai envie de poser aussi pour les neuf prochaines années. Donc voilà, est-ce que je pourrais inviter à nos auditeurs à mettre en lumière ou prendre l'espace pour ça en cette fin d'année.
- #Enora Teyssendier
Merci. Merci. Eh bien... je te remercie pour le temps que tu nous as accordé à ce podcast et puis aux auditeurs dis-moi on te retrouve, où est-ce qu'on te retrouve sur Instagram déjà ?
- #Yann Déforel
principalement sur Instagram donc Alguizharmonie le lien sera dans la description de l'épisode j'ai mon podcast aussi d'un blessé à masculin sacré J'ai une communauté d'hommes, donc l'entre-deux-races, c'est une communauté digitale où on travaille avec les archétypes du masculin, avec les douze archétypes, où chaque mois, on a un travail spécifique, une cérémonie mensuelle en digital, des pratiques physiques et introspectives, où là, j'ai une communauté d'hommes conscients et beaucoup d'hommes qui commencent le chemin sont aussi là-dedans. Et tous mes projets, je les partage principalement dans ma newsletter et sur Instagram.
- #Enora Teyssendier
Donc je mettrais aussi le lien pour s'inscrire à la newsletter si on veut avoir les infos. Pour la communauté, c'est comme un membership ?
- #Yann Déforel
C'est un membership, donc c'est 55 francs, donc environ 60 euros par mois, sans engagement, où il y a accès à toutes les pratiques que j'ai parlé avant et un cercle de paroles, donc un cercle d'hommes qui est disponible 24-7 pour permettre aux hommes de déposer aussi leur voix, déposer leur parole, connecter avec d'autres hommes. et où je partage aussi des podcasts uniques dans la communauté à cet espace-là.
- #Enora Teyssendier
Ok, super, merci. Merci beaucoup, je mettrai tout ça dans la description de l'épisode. Merci d'être venu. Je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de quand vous nous écoutez et puis à bientôt pour un prochain épisode.