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Psycho Sexo - clefs et outils pour accompagner la sexualité et lever les tabous

Kama Muta : où en est la recherche sur cette émotion récemment théorisée

Kama Muta : où en est la recherche sur cette émotion récemment théorisée

12min |26/11/2025|

53

Play
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12min |26/11/2025|

53

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Description

Une nouvelle émotion entre dans le champ de la recherche : le Kama Muta, cette expérience d’être profondément touché·e, « ému·e jusqu’à la poitrine ». Dans cet épisode, je fais le point sur ce que la science en dit vraiment, sans folklore ni interprétations mystiques.


Je reviens sur les travaux d’Alan Fiske (Kama Muta Lab) et sur les apports critiques de Julien Déona et Florian Cova, qui proposent une compréhension plus large de cette émotion. On parle de neurosciences, d’anthropologie, de phénoménologie émotionnelle… mais toujours avec un langage clair, accessible, et utile pour les professionnel·les de l’accompagnement.


Dans cet épisode, j’explore notamment :

  • l’origine du terme “Kama Muta” et les débats qu’il suscite

  • le pattern émotionnel typique identifié par les chercheurs

  • ce que montrent les mesures physiologiques

  • les deux grandes écoles théoriques qui s’opposent ou se complètent

  • les déclencheurs possibles, sociaux ou esthétiques

  • les zones encore floues dans la recherche actuelle


L’objectif n’est pas de trancher, mais d’offrir des repères rigoureux pour mieux comprendre cette émotion émergente dans nos pratiques cliniques, éducatives ou psycho-sexologiques.

Si tu veux aller plus loin, l’épisode permet d’entendre les nuances, les exemples concrets et les pistes de réflexion que j’y partage.



✨ Si cet épisode t’a inspiré, pense à laisser une ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et à le partager autour de toi. Ton soutien est précieux et m’aide énormément à faire connaître ce podcast !

📩 Dis-moi aussi quels sujets tu aimerais que j’aborde dans les prochains épisodes : en commentaire ou sur mes réseaux sociaux, ton avis compte !


👉 Prêt(e) à découvrir tout ce que la psycho-sexologie a à offrir ? Abonne-toi pour ne rien louper et plonge dans cet épisode !

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Me rejoindre sur instagram : @enora.eipsho

Pour en savoir plus sur mes accompagnements : www.enora-teyssendier.com

Pour en savoir plus sur la formation de Psycho Sexologue : www.eipsho.com

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui on va parler de l'émotion Kamamuta. Est-ce que tu en avais déjà entendu parler ? Bon c'est nouveau. Donc pour rappeler un petit peu les cinq ou six émotions primaires, moi j'utilise cinq émotions quand j'accompagne mais il y a plein de théories et euh euh Voilà, pour moi c'est ok qu'il y en ait plusieurs. J'utilise la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Et Paul Ekman, lui, il en rajoute une sixième, la surprise. Certains en rajoutent encore une autre, le mépris. En tout cas, dernièrement, les chercheurs enrichissent cette liste et ils sont en train d'introduire une autre émotion. une émotion enfin entre guillemets nouvelle que certains ont appelé Kamamuta. A priori on l'a déjà tous ressenti et donc c'est une émotion universelle. Donc voilà c'est ça qu'on va explorer aujourd'hui dans cet épisode, ce que la science en dit, les désaccords et comment la reconnaître. Donc déjà d'où ça vient, les chercheurs qui l'ont théorisé c'est Alan Fiske. qui est un anthropologue américain. Et lui, donc il a recherché, il a fait les recherches à l'université de Californie, à Los Angeles, UCLA. Donc lui, il est spécialiste des structures sociales, des liens humains et de la manière dont les émotions organisent les relations. Il dirige le Kama Muta. En vrai, je dis Muta, mais je ne sais pas si c'est Muta que ça se dit. J'ai mon côté... latino qui veut transformer les U en OU quand c'est pas un mot français. Donc en tout cas, il dirige le Kamamuta Lab qui réunit des anthropologues, psychologues et des neuroscientifiques. Et c'est lui qui a proposé le terme Kamamuta qui est inspiré du sanscrit, qui veut dire être ému par l'amour. Et donc voilà, il trouve que c'est bien adapté pour désigner cette émotion particulière. Et son objectif à lui, c'est de créer un cadre scientifique pour étudier ce phénomène dans plusieurs pays et dans plusieurs cultures. Dans les autres personnes qui font de la recherche autour de cette émotion, il y a Julien Déona, qui est un philosophe suisse. Lui, il est professeur à l'université de Genève. Il est spécialisé dans les émotions, de la vie affective et de la phénoménologie émotionnelle. C'est le co-directeur du centre... un interfacultaire de sciences affectives qui est un des centres les plus réputés au monde sur la recherche émotionnelle. Il a écrit dès 2011 un article fondateur sur l'idée d'être profondément ému, d'être touché, being moved, avant même du coup que le terme Kamamuta existe, enfin, ou soit utilisé. Alors lui, par contre, il n'aime pas le terme Kamamuta et il trouve que c'est trop restrictif. et trop centré sur l'amour. Parce que pour lui, cette émotion, elle peut venir d'un paysage, pas que de l'amour, elle peut venir d'un paysage, d'un geste généreux, d'un moment esthétique, d'une victoire personnelle. Donc si ça n'avait pas été clair jusque-là dans l'épisode, cette émotion, c'est le fait d'être ému, d'être touché par quelque chose. Ensuite, il y a Florian Cova, qui est philosophe, qui est également rattaché à l'Université de Genève. Lui, c'est un spécialiste de la philosophie des sciences cognitives et des émotions. Il étudie comment les émotions influencent nos jugements esthétiques, moraux, et nos réactions face aux œuvres, aux récits et aux grands événements. Pour lui, l'émotion en question n'est pas limitée aux relations affectives ou sociales. Il souligne même que cette émotion, elle peut être déclenchée par un paysage spectaculaire, une réussite personnelle, une scène de film, une montée musicale, un moment d'art ou de beauté. Maintenant, on va voir pourquoi Kamamuta... la question du nom. Donc Kamamuta en sanskrit c'est être ému par l'amour. Le problème pour certains, le lien avec Kamasutra qui peut créer des confusions inutiles. D'autres jugent le terme trop restrictif. L'amour n'est pas le seul déclencheur. Et puis il y a aussi un débat. Est-ce que c'est une émotion de base, une émotion secondaire ou simplement un phénomène affectif particulier ? Dans le Konéka dans le côté Kamamuta, moi je trouve que c'est un petit peu ben ça renvoie comme ça renvoie à l'hindouisme ça renvoie au Kamasutra, ça renvoie un peu au Tantra ça fait un petit peu ou au Yoga ça fait un peu Percher et les émotions, en tout cas en français, elles n'ont pas un terme qui vient de l'hindouisme par exemple. Donc ça fait un petit peu particulier je trouve Kamamuta, voilà pour mon avis personnel. Mais je n'ai pas d'idée pour comment l'appeler. Donc comment la science la définit aujourd'hui ? Bon, il y a les débats qui sont ceux que je viens de citer. Mais par contre, les chercheurs s'accordent sur un pattern émotionnel commun. C'est qu'il y a cinq éléments qui sont typiques. La chaleur dans la poitrine, des frissons ou la chair de poule. L'envie de pleurer, mais sans tristesse. Ou la poitrine qui se serre ou qui s'ouvre. Et une sensation de légèreté, d'élan, d'expansion. Donc voilà, ça va au-delà de la joie. Il peut y avoir des larmes, mais ce n'est pas de la tristesse. Et voilà, certains disent que ce serait une émotion mixte, mais positive. Alors, ce qui peut déclencher cette émotion... présenté par les deux grandes écoles d'explication, donc la version Kamamutalab de Fisk. Ce qui déclenche, c'est un soudain renforcement de liens, des retrouvailles, un geste de générosité, un soutien inattendu, un moment communautaire comme un concert, un sport, un rituel, une célébration, ou une impression d'unité, de famille, avec la famille par exemple, un groupe, une nation, la nature, le cosmos. Et la version, pour ceux qui disent, qui voudraient la nommer plutôt être émue, de Déona et Kova, l'émotion peut sortir du cadre social ou amoureux, comme un paysage, et en même temps, voilà, l'impression d'unité, on parle de nature, donc est-ce qu'il n'y a pas des liens ? Bref. Un paysage, une œuvre d'art, une victoire personnelle, un moment esthétique. Bon. Après, pour aller un peu plus en profondeur sur ce que ressent le corps, sur les marqueurs physiologiques, On parle de la mesure, ils ont utilisé la mesure de la conductance de la peau. La conductance de la peau, c'est en fait la peau qui devient plus conductrice quand le système nerveux s'active. Donc ça produit un microfilm de sueur invisible qui est capté grâce à des électrodes. Et c'est un outil du coup qui est utilisé en psychologie pour mesurer l'activité émotionnelle. Donc ce que montrent les études, c'est que... Pendant un épisode de Kamamuta, il y a une légère activation, comme un mini-pic émotionnel, et en même temps, il y a des sensations internes d'ouverture, d'apaisement. Et donc, il parle de combinaisons un peu presque paradoxales, parce qu'il y a d'un côté une activation, et de l'autre côté, il y a la douceur en même temps, qui est très caractéristique de cette émotion. Bon, elle serait difficile à identifier, parce qu'il y a les lames qui peuvent... donner l'impression que c'est de la tristesse. Elle dure très peu de temps, en général c'est quelques secondes à quelques minutes. Elle peut être provoquée par des choses très différentes. Et donc pour l'instant le vocabulaire il est flou. On parle d'être ému, d'être touché, d'être bouleversé, d'être inspiré. Et les chercheurs ils disent que c'est probablement pour ça qu'elle a jamais été catégorisée avant. Concernant le côté universel de cette émotion, il y a des études interculturelles qui se sont faites dans 19 pays. Et donc ces sensations physiques en tout cas elles sont universelles, les déclencheurs vont varier selon la culture mais par contre le phénomène existerait partout. Après je pourrais donner quelques exemples concrets pour illustrer comme des larmes lors d'un mariage, une chorale ou un public qui chante ensemble et on trouve ça magnifique, une naissance des retrouvailles ou bien un Roger Federer qui remercie sa femme, une scène de film où quelqu'un se sacrifie par amour. Et pour info, ces exemples, ils sont tirés quand même des recherches citées précédemment. Voilà un peu pour ces infos, cette actualité sur les recherches au niveau des émotions. Alors du coup, je me questionne. Toi qui m'écoutes, que penses-tu du nom de cette émotion ? Est-ce que tu penses que Kamamuta ou Kamamuta, peu importe comment ça se prononce, Ça te semble adapté ? Est-ce qu'il te semblerait que ce serait mieux un autre nom ? En anglais peut-être ? Ou en français ? Ou un mot inventé d'ailleurs ? Ça fait partie du débat. Alors je veux bien ton retour. Tu peux me la donner sur Instagram. Mon compte Instagram c'est enora.epso E-I-P-S-H-O Et il y a le lien dans la description. Pour m'avoir facilement et vraiment. Je suis curieuse de savoir ce que t'en penses de ce nom. Je vous laisse pour cet épisode et je vous dis à la semaine prochaine où on se retrouve cette fois-ci avec Marie Lebrun-Cohel qui est kiné, spécialisée dans le périnée. On parlera donc de ce sujet. Bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle vous m'écoutez et à bientôt.

Description

Une nouvelle émotion entre dans le champ de la recherche : le Kama Muta, cette expérience d’être profondément touché·e, « ému·e jusqu’à la poitrine ». Dans cet épisode, je fais le point sur ce que la science en dit vraiment, sans folklore ni interprétations mystiques.


Je reviens sur les travaux d’Alan Fiske (Kama Muta Lab) et sur les apports critiques de Julien Déona et Florian Cova, qui proposent une compréhension plus large de cette émotion. On parle de neurosciences, d’anthropologie, de phénoménologie émotionnelle… mais toujours avec un langage clair, accessible, et utile pour les professionnel·les de l’accompagnement.


Dans cet épisode, j’explore notamment :

  • l’origine du terme “Kama Muta” et les débats qu’il suscite

  • le pattern émotionnel typique identifié par les chercheurs

  • ce que montrent les mesures physiologiques

  • les deux grandes écoles théoriques qui s’opposent ou se complètent

  • les déclencheurs possibles, sociaux ou esthétiques

  • les zones encore floues dans la recherche actuelle


L’objectif n’est pas de trancher, mais d’offrir des repères rigoureux pour mieux comprendre cette émotion émergente dans nos pratiques cliniques, éducatives ou psycho-sexologiques.

Si tu veux aller plus loin, l’épisode permet d’entendre les nuances, les exemples concrets et les pistes de réflexion que j’y partage.



✨ Si cet épisode t’a inspiré, pense à laisser une ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et à le partager autour de toi. Ton soutien est précieux et m’aide énormément à faire connaître ce podcast !

📩 Dis-moi aussi quels sujets tu aimerais que j’aborde dans les prochains épisodes : en commentaire ou sur mes réseaux sociaux, ton avis compte !


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  • #Enora Teyssendier

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui on va parler de l'émotion Kamamuta. Est-ce que tu en avais déjà entendu parler ? Bon c'est nouveau. Donc pour rappeler un petit peu les cinq ou six émotions primaires, moi j'utilise cinq émotions quand j'accompagne mais il y a plein de théories et euh euh Voilà, pour moi c'est ok qu'il y en ait plusieurs. J'utilise la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Et Paul Ekman, lui, il en rajoute une sixième, la surprise. Certains en rajoutent encore une autre, le mépris. En tout cas, dernièrement, les chercheurs enrichissent cette liste et ils sont en train d'introduire une autre émotion. une émotion enfin entre guillemets nouvelle que certains ont appelé Kamamuta. A priori on l'a déjà tous ressenti et donc c'est une émotion universelle. Donc voilà c'est ça qu'on va explorer aujourd'hui dans cet épisode, ce que la science en dit, les désaccords et comment la reconnaître. Donc déjà d'où ça vient, les chercheurs qui l'ont théorisé c'est Alan Fiske. qui est un anthropologue américain. Et lui, donc il a recherché, il a fait les recherches à l'université de Californie, à Los Angeles, UCLA. Donc lui, il est spécialiste des structures sociales, des liens humains et de la manière dont les émotions organisent les relations. Il dirige le Kama Muta. En vrai, je dis Muta, mais je ne sais pas si c'est Muta que ça se dit. J'ai mon côté... latino qui veut transformer les U en OU quand c'est pas un mot français. Donc en tout cas, il dirige le Kamamuta Lab qui réunit des anthropologues, psychologues et des neuroscientifiques. Et c'est lui qui a proposé le terme Kamamuta qui est inspiré du sanscrit, qui veut dire être ému par l'amour. Et donc voilà, il trouve que c'est bien adapté pour désigner cette émotion particulière. Et son objectif à lui, c'est de créer un cadre scientifique pour étudier ce phénomène dans plusieurs pays et dans plusieurs cultures. Dans les autres personnes qui font de la recherche autour de cette émotion, il y a Julien Déona, qui est un philosophe suisse. Lui, il est professeur à l'université de Genève. Il est spécialisé dans les émotions, de la vie affective et de la phénoménologie émotionnelle. C'est le co-directeur du centre... un interfacultaire de sciences affectives qui est un des centres les plus réputés au monde sur la recherche émotionnelle. Il a écrit dès 2011 un article fondateur sur l'idée d'être profondément ému, d'être touché, being moved, avant même du coup que le terme Kamamuta existe, enfin, ou soit utilisé. Alors lui, par contre, il n'aime pas le terme Kamamuta et il trouve que c'est trop restrictif. et trop centré sur l'amour. Parce que pour lui, cette émotion, elle peut venir d'un paysage, pas que de l'amour, elle peut venir d'un paysage, d'un geste généreux, d'un moment esthétique, d'une victoire personnelle. Donc si ça n'avait pas été clair jusque-là dans l'épisode, cette émotion, c'est le fait d'être ému, d'être touché par quelque chose. Ensuite, il y a Florian Cova, qui est philosophe, qui est également rattaché à l'Université de Genève. Lui, c'est un spécialiste de la philosophie des sciences cognitives et des émotions. Il étudie comment les émotions influencent nos jugements esthétiques, moraux, et nos réactions face aux œuvres, aux récits et aux grands événements. Pour lui, l'émotion en question n'est pas limitée aux relations affectives ou sociales. Il souligne même que cette émotion, elle peut être déclenchée par un paysage spectaculaire, une réussite personnelle, une scène de film, une montée musicale, un moment d'art ou de beauté. Maintenant, on va voir pourquoi Kamamuta... la question du nom. Donc Kamamuta en sanskrit c'est être ému par l'amour. Le problème pour certains, le lien avec Kamasutra qui peut créer des confusions inutiles. D'autres jugent le terme trop restrictif. L'amour n'est pas le seul déclencheur. Et puis il y a aussi un débat. Est-ce que c'est une émotion de base, une émotion secondaire ou simplement un phénomène affectif particulier ? Dans le Konéka dans le côté Kamamuta, moi je trouve que c'est un petit peu ben ça renvoie comme ça renvoie à l'hindouisme ça renvoie au Kamasutra, ça renvoie un peu au Tantra ça fait un petit peu ou au Yoga ça fait un peu Percher et les émotions, en tout cas en français, elles n'ont pas un terme qui vient de l'hindouisme par exemple. Donc ça fait un petit peu particulier je trouve Kamamuta, voilà pour mon avis personnel. Mais je n'ai pas d'idée pour comment l'appeler. Donc comment la science la définit aujourd'hui ? Bon, il y a les débats qui sont ceux que je viens de citer. Mais par contre, les chercheurs s'accordent sur un pattern émotionnel commun. C'est qu'il y a cinq éléments qui sont typiques. La chaleur dans la poitrine, des frissons ou la chair de poule. L'envie de pleurer, mais sans tristesse. Ou la poitrine qui se serre ou qui s'ouvre. Et une sensation de légèreté, d'élan, d'expansion. Donc voilà, ça va au-delà de la joie. Il peut y avoir des larmes, mais ce n'est pas de la tristesse. Et voilà, certains disent que ce serait une émotion mixte, mais positive. Alors, ce qui peut déclencher cette émotion... présenté par les deux grandes écoles d'explication, donc la version Kamamutalab de Fisk. Ce qui déclenche, c'est un soudain renforcement de liens, des retrouvailles, un geste de générosité, un soutien inattendu, un moment communautaire comme un concert, un sport, un rituel, une célébration, ou une impression d'unité, de famille, avec la famille par exemple, un groupe, une nation, la nature, le cosmos. Et la version, pour ceux qui disent, qui voudraient la nommer plutôt être émue, de Déona et Kova, l'émotion peut sortir du cadre social ou amoureux, comme un paysage, et en même temps, voilà, l'impression d'unité, on parle de nature, donc est-ce qu'il n'y a pas des liens ? Bref. Un paysage, une œuvre d'art, une victoire personnelle, un moment esthétique. Bon. Après, pour aller un peu plus en profondeur sur ce que ressent le corps, sur les marqueurs physiologiques, On parle de la mesure, ils ont utilisé la mesure de la conductance de la peau. La conductance de la peau, c'est en fait la peau qui devient plus conductrice quand le système nerveux s'active. Donc ça produit un microfilm de sueur invisible qui est capté grâce à des électrodes. Et c'est un outil du coup qui est utilisé en psychologie pour mesurer l'activité émotionnelle. Donc ce que montrent les études, c'est que... Pendant un épisode de Kamamuta, il y a une légère activation, comme un mini-pic émotionnel, et en même temps, il y a des sensations internes d'ouverture, d'apaisement. Et donc, il parle de combinaisons un peu presque paradoxales, parce qu'il y a d'un côté une activation, et de l'autre côté, il y a la douceur en même temps, qui est très caractéristique de cette émotion. Bon, elle serait difficile à identifier, parce qu'il y a les lames qui peuvent... donner l'impression que c'est de la tristesse. Elle dure très peu de temps, en général c'est quelques secondes à quelques minutes. Elle peut être provoquée par des choses très différentes. Et donc pour l'instant le vocabulaire il est flou. On parle d'être ému, d'être touché, d'être bouleversé, d'être inspiré. Et les chercheurs ils disent que c'est probablement pour ça qu'elle a jamais été catégorisée avant. Concernant le côté universel de cette émotion, il y a des études interculturelles qui se sont faites dans 19 pays. Et donc ces sensations physiques en tout cas elles sont universelles, les déclencheurs vont varier selon la culture mais par contre le phénomène existerait partout. Après je pourrais donner quelques exemples concrets pour illustrer comme des larmes lors d'un mariage, une chorale ou un public qui chante ensemble et on trouve ça magnifique, une naissance des retrouvailles ou bien un Roger Federer qui remercie sa femme, une scène de film où quelqu'un se sacrifie par amour. Et pour info, ces exemples, ils sont tirés quand même des recherches citées précédemment. Voilà un peu pour ces infos, cette actualité sur les recherches au niveau des émotions. Alors du coup, je me questionne. Toi qui m'écoutes, que penses-tu du nom de cette émotion ? Est-ce que tu penses que Kamamuta ou Kamamuta, peu importe comment ça se prononce, Ça te semble adapté ? Est-ce qu'il te semblerait que ce serait mieux un autre nom ? En anglais peut-être ? Ou en français ? Ou un mot inventé d'ailleurs ? Ça fait partie du débat. Alors je veux bien ton retour. Tu peux me la donner sur Instagram. Mon compte Instagram c'est enora.epso E-I-P-S-H-O Et il y a le lien dans la description. Pour m'avoir facilement et vraiment. Je suis curieuse de savoir ce que t'en penses de ce nom. Je vous laisse pour cet épisode et je vous dis à la semaine prochaine où on se retrouve cette fois-ci avec Marie Lebrun-Cohel qui est kiné, spécialisée dans le périnée. On parlera donc de ce sujet. Bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle vous m'écoutez et à bientôt.

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Une nouvelle émotion entre dans le champ de la recherche : le Kama Muta, cette expérience d’être profondément touché·e, « ému·e jusqu’à la poitrine ». Dans cet épisode, je fais le point sur ce que la science en dit vraiment, sans folklore ni interprétations mystiques.


Je reviens sur les travaux d’Alan Fiske (Kama Muta Lab) et sur les apports critiques de Julien Déona et Florian Cova, qui proposent une compréhension plus large de cette émotion. On parle de neurosciences, d’anthropologie, de phénoménologie émotionnelle… mais toujours avec un langage clair, accessible, et utile pour les professionnel·les de l’accompagnement.


Dans cet épisode, j’explore notamment :

  • l’origine du terme “Kama Muta” et les débats qu’il suscite

  • le pattern émotionnel typique identifié par les chercheurs

  • ce que montrent les mesures physiologiques

  • les deux grandes écoles théoriques qui s’opposent ou se complètent

  • les déclencheurs possibles, sociaux ou esthétiques

  • les zones encore floues dans la recherche actuelle


L’objectif n’est pas de trancher, mais d’offrir des repères rigoureux pour mieux comprendre cette émotion émergente dans nos pratiques cliniques, éducatives ou psycho-sexologiques.

Si tu veux aller plus loin, l’épisode permet d’entendre les nuances, les exemples concrets et les pistes de réflexion que j’y partage.



✨ Si cet épisode t’a inspiré, pense à laisser une ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et à le partager autour de toi. Ton soutien est précieux et m’aide énormément à faire connaître ce podcast !

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  • #Enora Teyssendier

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui on va parler de l'émotion Kamamuta. Est-ce que tu en avais déjà entendu parler ? Bon c'est nouveau. Donc pour rappeler un petit peu les cinq ou six émotions primaires, moi j'utilise cinq émotions quand j'accompagne mais il y a plein de théories et euh euh Voilà, pour moi c'est ok qu'il y en ait plusieurs. J'utilise la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Et Paul Ekman, lui, il en rajoute une sixième, la surprise. Certains en rajoutent encore une autre, le mépris. En tout cas, dernièrement, les chercheurs enrichissent cette liste et ils sont en train d'introduire une autre émotion. une émotion enfin entre guillemets nouvelle que certains ont appelé Kamamuta. A priori on l'a déjà tous ressenti et donc c'est une émotion universelle. Donc voilà c'est ça qu'on va explorer aujourd'hui dans cet épisode, ce que la science en dit, les désaccords et comment la reconnaître. Donc déjà d'où ça vient, les chercheurs qui l'ont théorisé c'est Alan Fiske. qui est un anthropologue américain. Et lui, donc il a recherché, il a fait les recherches à l'université de Californie, à Los Angeles, UCLA. Donc lui, il est spécialiste des structures sociales, des liens humains et de la manière dont les émotions organisent les relations. Il dirige le Kama Muta. En vrai, je dis Muta, mais je ne sais pas si c'est Muta que ça se dit. J'ai mon côté... latino qui veut transformer les U en OU quand c'est pas un mot français. Donc en tout cas, il dirige le Kamamuta Lab qui réunit des anthropologues, psychologues et des neuroscientifiques. Et c'est lui qui a proposé le terme Kamamuta qui est inspiré du sanscrit, qui veut dire être ému par l'amour. Et donc voilà, il trouve que c'est bien adapté pour désigner cette émotion particulière. Et son objectif à lui, c'est de créer un cadre scientifique pour étudier ce phénomène dans plusieurs pays et dans plusieurs cultures. Dans les autres personnes qui font de la recherche autour de cette émotion, il y a Julien Déona, qui est un philosophe suisse. Lui, il est professeur à l'université de Genève. Il est spécialisé dans les émotions, de la vie affective et de la phénoménologie émotionnelle. C'est le co-directeur du centre... un interfacultaire de sciences affectives qui est un des centres les plus réputés au monde sur la recherche émotionnelle. Il a écrit dès 2011 un article fondateur sur l'idée d'être profondément ému, d'être touché, being moved, avant même du coup que le terme Kamamuta existe, enfin, ou soit utilisé. Alors lui, par contre, il n'aime pas le terme Kamamuta et il trouve que c'est trop restrictif. et trop centré sur l'amour. Parce que pour lui, cette émotion, elle peut venir d'un paysage, pas que de l'amour, elle peut venir d'un paysage, d'un geste généreux, d'un moment esthétique, d'une victoire personnelle. Donc si ça n'avait pas été clair jusque-là dans l'épisode, cette émotion, c'est le fait d'être ému, d'être touché par quelque chose. Ensuite, il y a Florian Cova, qui est philosophe, qui est également rattaché à l'Université de Genève. Lui, c'est un spécialiste de la philosophie des sciences cognitives et des émotions. Il étudie comment les émotions influencent nos jugements esthétiques, moraux, et nos réactions face aux œuvres, aux récits et aux grands événements. Pour lui, l'émotion en question n'est pas limitée aux relations affectives ou sociales. Il souligne même que cette émotion, elle peut être déclenchée par un paysage spectaculaire, une réussite personnelle, une scène de film, une montée musicale, un moment d'art ou de beauté. Maintenant, on va voir pourquoi Kamamuta... la question du nom. Donc Kamamuta en sanskrit c'est être ému par l'amour. Le problème pour certains, le lien avec Kamasutra qui peut créer des confusions inutiles. D'autres jugent le terme trop restrictif. L'amour n'est pas le seul déclencheur. Et puis il y a aussi un débat. Est-ce que c'est une émotion de base, une émotion secondaire ou simplement un phénomène affectif particulier ? Dans le Konéka dans le côté Kamamuta, moi je trouve que c'est un petit peu ben ça renvoie comme ça renvoie à l'hindouisme ça renvoie au Kamasutra, ça renvoie un peu au Tantra ça fait un petit peu ou au Yoga ça fait un peu Percher et les émotions, en tout cas en français, elles n'ont pas un terme qui vient de l'hindouisme par exemple. Donc ça fait un petit peu particulier je trouve Kamamuta, voilà pour mon avis personnel. Mais je n'ai pas d'idée pour comment l'appeler. Donc comment la science la définit aujourd'hui ? Bon, il y a les débats qui sont ceux que je viens de citer. Mais par contre, les chercheurs s'accordent sur un pattern émotionnel commun. C'est qu'il y a cinq éléments qui sont typiques. La chaleur dans la poitrine, des frissons ou la chair de poule. L'envie de pleurer, mais sans tristesse. Ou la poitrine qui se serre ou qui s'ouvre. Et une sensation de légèreté, d'élan, d'expansion. Donc voilà, ça va au-delà de la joie. Il peut y avoir des larmes, mais ce n'est pas de la tristesse. Et voilà, certains disent que ce serait une émotion mixte, mais positive. Alors, ce qui peut déclencher cette émotion... présenté par les deux grandes écoles d'explication, donc la version Kamamutalab de Fisk. Ce qui déclenche, c'est un soudain renforcement de liens, des retrouvailles, un geste de générosité, un soutien inattendu, un moment communautaire comme un concert, un sport, un rituel, une célébration, ou une impression d'unité, de famille, avec la famille par exemple, un groupe, une nation, la nature, le cosmos. Et la version, pour ceux qui disent, qui voudraient la nommer plutôt être émue, de Déona et Kova, l'émotion peut sortir du cadre social ou amoureux, comme un paysage, et en même temps, voilà, l'impression d'unité, on parle de nature, donc est-ce qu'il n'y a pas des liens ? Bref. Un paysage, une œuvre d'art, une victoire personnelle, un moment esthétique. Bon. Après, pour aller un peu plus en profondeur sur ce que ressent le corps, sur les marqueurs physiologiques, On parle de la mesure, ils ont utilisé la mesure de la conductance de la peau. La conductance de la peau, c'est en fait la peau qui devient plus conductrice quand le système nerveux s'active. Donc ça produit un microfilm de sueur invisible qui est capté grâce à des électrodes. Et c'est un outil du coup qui est utilisé en psychologie pour mesurer l'activité émotionnelle. Donc ce que montrent les études, c'est que... Pendant un épisode de Kamamuta, il y a une légère activation, comme un mini-pic émotionnel, et en même temps, il y a des sensations internes d'ouverture, d'apaisement. Et donc, il parle de combinaisons un peu presque paradoxales, parce qu'il y a d'un côté une activation, et de l'autre côté, il y a la douceur en même temps, qui est très caractéristique de cette émotion. Bon, elle serait difficile à identifier, parce qu'il y a les lames qui peuvent... donner l'impression que c'est de la tristesse. Elle dure très peu de temps, en général c'est quelques secondes à quelques minutes. Elle peut être provoquée par des choses très différentes. Et donc pour l'instant le vocabulaire il est flou. On parle d'être ému, d'être touché, d'être bouleversé, d'être inspiré. Et les chercheurs ils disent que c'est probablement pour ça qu'elle a jamais été catégorisée avant. Concernant le côté universel de cette émotion, il y a des études interculturelles qui se sont faites dans 19 pays. Et donc ces sensations physiques en tout cas elles sont universelles, les déclencheurs vont varier selon la culture mais par contre le phénomène existerait partout. Après je pourrais donner quelques exemples concrets pour illustrer comme des larmes lors d'un mariage, une chorale ou un public qui chante ensemble et on trouve ça magnifique, une naissance des retrouvailles ou bien un Roger Federer qui remercie sa femme, une scène de film où quelqu'un se sacrifie par amour. Et pour info, ces exemples, ils sont tirés quand même des recherches citées précédemment. Voilà un peu pour ces infos, cette actualité sur les recherches au niveau des émotions. Alors du coup, je me questionne. Toi qui m'écoutes, que penses-tu du nom de cette émotion ? Est-ce que tu penses que Kamamuta ou Kamamuta, peu importe comment ça se prononce, Ça te semble adapté ? Est-ce qu'il te semblerait que ce serait mieux un autre nom ? En anglais peut-être ? Ou en français ? Ou un mot inventé d'ailleurs ? Ça fait partie du débat. Alors je veux bien ton retour. Tu peux me la donner sur Instagram. Mon compte Instagram c'est enora.epso E-I-P-S-H-O Et il y a le lien dans la description. Pour m'avoir facilement et vraiment. Je suis curieuse de savoir ce que t'en penses de ce nom. Je vous laisse pour cet épisode et je vous dis à la semaine prochaine où on se retrouve cette fois-ci avec Marie Lebrun-Cohel qui est kiné, spécialisée dans le périnée. On parlera donc de ce sujet. Bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle vous m'écoutez et à bientôt.

Description

Une nouvelle émotion entre dans le champ de la recherche : le Kama Muta, cette expérience d’être profondément touché·e, « ému·e jusqu’à la poitrine ». Dans cet épisode, je fais le point sur ce que la science en dit vraiment, sans folklore ni interprétations mystiques.


Je reviens sur les travaux d’Alan Fiske (Kama Muta Lab) et sur les apports critiques de Julien Déona et Florian Cova, qui proposent une compréhension plus large de cette émotion. On parle de neurosciences, d’anthropologie, de phénoménologie émotionnelle… mais toujours avec un langage clair, accessible, et utile pour les professionnel·les de l’accompagnement.


Dans cet épisode, j’explore notamment :

  • l’origine du terme “Kama Muta” et les débats qu’il suscite

  • le pattern émotionnel typique identifié par les chercheurs

  • ce que montrent les mesures physiologiques

  • les deux grandes écoles théoriques qui s’opposent ou se complètent

  • les déclencheurs possibles, sociaux ou esthétiques

  • les zones encore floues dans la recherche actuelle


L’objectif n’est pas de trancher, mais d’offrir des repères rigoureux pour mieux comprendre cette émotion émergente dans nos pratiques cliniques, éducatives ou psycho-sexologiques.

Si tu veux aller plus loin, l’épisode permet d’entendre les nuances, les exemples concrets et les pistes de réflexion que j’y partage.



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Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui on va parler de l'émotion Kamamuta. Est-ce que tu en avais déjà entendu parler ? Bon c'est nouveau. Donc pour rappeler un petit peu les cinq ou six émotions primaires, moi j'utilise cinq émotions quand j'accompagne mais il y a plein de théories et euh euh Voilà, pour moi c'est ok qu'il y en ait plusieurs. J'utilise la joie, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Et Paul Ekman, lui, il en rajoute une sixième, la surprise. Certains en rajoutent encore une autre, le mépris. En tout cas, dernièrement, les chercheurs enrichissent cette liste et ils sont en train d'introduire une autre émotion. une émotion enfin entre guillemets nouvelle que certains ont appelé Kamamuta. A priori on l'a déjà tous ressenti et donc c'est une émotion universelle. Donc voilà c'est ça qu'on va explorer aujourd'hui dans cet épisode, ce que la science en dit, les désaccords et comment la reconnaître. Donc déjà d'où ça vient, les chercheurs qui l'ont théorisé c'est Alan Fiske. qui est un anthropologue américain. Et lui, donc il a recherché, il a fait les recherches à l'université de Californie, à Los Angeles, UCLA. Donc lui, il est spécialiste des structures sociales, des liens humains et de la manière dont les émotions organisent les relations. Il dirige le Kama Muta. En vrai, je dis Muta, mais je ne sais pas si c'est Muta que ça se dit. J'ai mon côté... latino qui veut transformer les U en OU quand c'est pas un mot français. Donc en tout cas, il dirige le Kamamuta Lab qui réunit des anthropologues, psychologues et des neuroscientifiques. Et c'est lui qui a proposé le terme Kamamuta qui est inspiré du sanscrit, qui veut dire être ému par l'amour. Et donc voilà, il trouve que c'est bien adapté pour désigner cette émotion particulière. Et son objectif à lui, c'est de créer un cadre scientifique pour étudier ce phénomène dans plusieurs pays et dans plusieurs cultures. Dans les autres personnes qui font de la recherche autour de cette émotion, il y a Julien Déona, qui est un philosophe suisse. Lui, il est professeur à l'université de Genève. Il est spécialisé dans les émotions, de la vie affective et de la phénoménologie émotionnelle. C'est le co-directeur du centre... un interfacultaire de sciences affectives qui est un des centres les plus réputés au monde sur la recherche émotionnelle. Il a écrit dès 2011 un article fondateur sur l'idée d'être profondément ému, d'être touché, being moved, avant même du coup que le terme Kamamuta existe, enfin, ou soit utilisé. Alors lui, par contre, il n'aime pas le terme Kamamuta et il trouve que c'est trop restrictif. et trop centré sur l'amour. Parce que pour lui, cette émotion, elle peut venir d'un paysage, pas que de l'amour, elle peut venir d'un paysage, d'un geste généreux, d'un moment esthétique, d'une victoire personnelle. Donc si ça n'avait pas été clair jusque-là dans l'épisode, cette émotion, c'est le fait d'être ému, d'être touché par quelque chose. Ensuite, il y a Florian Cova, qui est philosophe, qui est également rattaché à l'Université de Genève. Lui, c'est un spécialiste de la philosophie des sciences cognitives et des émotions. Il étudie comment les émotions influencent nos jugements esthétiques, moraux, et nos réactions face aux œuvres, aux récits et aux grands événements. Pour lui, l'émotion en question n'est pas limitée aux relations affectives ou sociales. Il souligne même que cette émotion, elle peut être déclenchée par un paysage spectaculaire, une réussite personnelle, une scène de film, une montée musicale, un moment d'art ou de beauté. Maintenant, on va voir pourquoi Kamamuta... la question du nom. Donc Kamamuta en sanskrit c'est être ému par l'amour. Le problème pour certains, le lien avec Kamasutra qui peut créer des confusions inutiles. D'autres jugent le terme trop restrictif. L'amour n'est pas le seul déclencheur. Et puis il y a aussi un débat. Est-ce que c'est une émotion de base, une émotion secondaire ou simplement un phénomène affectif particulier ? Dans le Konéka dans le côté Kamamuta, moi je trouve que c'est un petit peu ben ça renvoie comme ça renvoie à l'hindouisme ça renvoie au Kamasutra, ça renvoie un peu au Tantra ça fait un petit peu ou au Yoga ça fait un peu Percher et les émotions, en tout cas en français, elles n'ont pas un terme qui vient de l'hindouisme par exemple. Donc ça fait un petit peu particulier je trouve Kamamuta, voilà pour mon avis personnel. Mais je n'ai pas d'idée pour comment l'appeler. Donc comment la science la définit aujourd'hui ? Bon, il y a les débats qui sont ceux que je viens de citer. Mais par contre, les chercheurs s'accordent sur un pattern émotionnel commun. C'est qu'il y a cinq éléments qui sont typiques. La chaleur dans la poitrine, des frissons ou la chair de poule. L'envie de pleurer, mais sans tristesse. Ou la poitrine qui se serre ou qui s'ouvre. Et une sensation de légèreté, d'élan, d'expansion. Donc voilà, ça va au-delà de la joie. Il peut y avoir des larmes, mais ce n'est pas de la tristesse. Et voilà, certains disent que ce serait une émotion mixte, mais positive. Alors, ce qui peut déclencher cette émotion... présenté par les deux grandes écoles d'explication, donc la version Kamamutalab de Fisk. Ce qui déclenche, c'est un soudain renforcement de liens, des retrouvailles, un geste de générosité, un soutien inattendu, un moment communautaire comme un concert, un sport, un rituel, une célébration, ou une impression d'unité, de famille, avec la famille par exemple, un groupe, une nation, la nature, le cosmos. Et la version, pour ceux qui disent, qui voudraient la nommer plutôt être émue, de Déona et Kova, l'émotion peut sortir du cadre social ou amoureux, comme un paysage, et en même temps, voilà, l'impression d'unité, on parle de nature, donc est-ce qu'il n'y a pas des liens ? Bref. Un paysage, une œuvre d'art, une victoire personnelle, un moment esthétique. Bon. Après, pour aller un peu plus en profondeur sur ce que ressent le corps, sur les marqueurs physiologiques, On parle de la mesure, ils ont utilisé la mesure de la conductance de la peau. La conductance de la peau, c'est en fait la peau qui devient plus conductrice quand le système nerveux s'active. Donc ça produit un microfilm de sueur invisible qui est capté grâce à des électrodes. Et c'est un outil du coup qui est utilisé en psychologie pour mesurer l'activité émotionnelle. Donc ce que montrent les études, c'est que... Pendant un épisode de Kamamuta, il y a une légère activation, comme un mini-pic émotionnel, et en même temps, il y a des sensations internes d'ouverture, d'apaisement. Et donc, il parle de combinaisons un peu presque paradoxales, parce qu'il y a d'un côté une activation, et de l'autre côté, il y a la douceur en même temps, qui est très caractéristique de cette émotion. Bon, elle serait difficile à identifier, parce qu'il y a les lames qui peuvent... donner l'impression que c'est de la tristesse. Elle dure très peu de temps, en général c'est quelques secondes à quelques minutes. Elle peut être provoquée par des choses très différentes. Et donc pour l'instant le vocabulaire il est flou. On parle d'être ému, d'être touché, d'être bouleversé, d'être inspiré. Et les chercheurs ils disent que c'est probablement pour ça qu'elle a jamais été catégorisée avant. Concernant le côté universel de cette émotion, il y a des études interculturelles qui se sont faites dans 19 pays. Et donc ces sensations physiques en tout cas elles sont universelles, les déclencheurs vont varier selon la culture mais par contre le phénomène existerait partout. Après je pourrais donner quelques exemples concrets pour illustrer comme des larmes lors d'un mariage, une chorale ou un public qui chante ensemble et on trouve ça magnifique, une naissance des retrouvailles ou bien un Roger Federer qui remercie sa femme, une scène de film où quelqu'un se sacrifie par amour. Et pour info, ces exemples, ils sont tirés quand même des recherches citées précédemment. Voilà un peu pour ces infos, cette actualité sur les recherches au niveau des émotions. Alors du coup, je me questionne. Toi qui m'écoutes, que penses-tu du nom de cette émotion ? Est-ce que tu penses que Kamamuta ou Kamamuta, peu importe comment ça se prononce, Ça te semble adapté ? Est-ce qu'il te semblerait que ce serait mieux un autre nom ? En anglais peut-être ? Ou en français ? Ou un mot inventé d'ailleurs ? Ça fait partie du débat. Alors je veux bien ton retour. Tu peux me la donner sur Instagram. Mon compte Instagram c'est enora.epso E-I-P-S-H-O Et il y a le lien dans la description. Pour m'avoir facilement et vraiment. Je suis curieuse de savoir ce que t'en penses de ce nom. Je vous laisse pour cet épisode et je vous dis à la semaine prochaine où on se retrouve cette fois-ci avec Marie Lebrun-Cohel qui est kiné, spécialisée dans le périnée. On parlera donc de ce sujet. Bonne fin de journée, bonne soirée ou bonne nuit en fonction de l'heure à laquelle vous m'écoutez et à bientôt.

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