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Psycho Sexo - clefs et outils pour accompagner la sexualité et lever les tabous

Chris Aud : un autre regard sur la sexualité masculine

Chris Aud : un autre regard sur la sexualité masculine

55min |20/08/2025|

346

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55min |20/08/2025|

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Description

Virilité, performance et consentement : avec Chris Aud, on clarifie la sexualité masculine pour mieux accompagner les hommes.

Dans cet épisode, je reçois Chris Aud (coach, mentor, formateur et facilitateur de cercles d’hommes). Ensemble, nous mettons des mots simples sur des réalités souvent tues, pour outiller nos pratiques d’accompagnement thérapeutique en sexologie.


Au fil de l’échange, Chris partage sans détour :

  • comment les injonctions de performance façonnent la sexualité masculine, et pourquoi créer une safe place est la première étape (vulnérabilité, honte, consentement) ;

  • en quoi s’éduquer change tout : repères concrets sur les schémas érotiques (performance, énergétique, sensuel, coquin, métamorphe) pour ajuster présence, rythme et attentes ;

  • pornographie : boucles addictives, attentes irréalistes, effets sur le désir, l’éjaculation précoce et les problèmes d’érection ;

  • pistes pratico-pratiques à proposer : respiration, travail du corps, masturbation consciente, alternatives progressives sans stigmatiser ;

  • ce que le sentiment d’impuissance active chez beaucoup d’hommes (virilité, valeur personnelle, estime) et comment l’aborder avec tact dans l’accompagnement ;


Les ressources citées par Chris :

  • Le livre L’homme multiorgasmique de Mantak Chia ;

  • Le livre Sexualité masculine : Puissance et vulnérabilité de Carlotta Munier.


Son compte instagram : @chris__aud

Son podcast : L'éveil du masculin

Sa formation facilitateur breathwork, exposition au froid et men's work : ici



Un épisode pour les pros qui souhaitent affiner leur posture, éviter les raccourcis, et intégrer des repères utiles en psycho-sexologie et santé sexuelle.

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Me rejoindre sur instagram : @enora.eipsho

Pour en savoir plus sur mes accompagnements : www.enora-teyssendier.com

Pour en savoir plus sur la formation de Psycho Sexologue : www.eipsho.com

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eipsho. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eipsho, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Chris, Aude, pour parler de la sexualité et un peu plus du côté des hommes.

  • #Chris Aud

    Salut Enora, bonjour tout le monde, content d'être présent sur le podcast.

  • #Enora Teyssendier

    Merci. Donc, comme à mon habitude, aujourd'hui je vais te présenter et bien évidemment tu pourras rajouter ce qui te semble important de rajouter ou de modifier après. Donc Chris, tu es coach et mentor pour les hommes. Et t'es formateur de breastwork et bodywork, donc on reviendra dessus, parce que ça m'intrigue de savoir un peu plus ce que c'est. Et t'es facilitateur d'espaces de transformation au service du masculin, et donc, autrement dit, tu proposes des retraites pour les hommes, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement, c'est ça, des immersions. Je ne sais pas si t'as terminé ou pas la présentation, si je prends le relais, mais... En tout cas, je propose, ça fait trois ans maintenant que je facilite des espaces pour les hommes, où on vient sur toute la partie régulation nerveuse, libération émotionnelle, dépassement de soi, beaucoup un travail aussi psychologique avec les archétypes du masculin, comment retrouver une posture juste dans les différents domaines de notre vie. Donc c'est un peu le gros, c'est le cœur de mon métier, avec la partie accompagnement des hommes en ligne.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Du coup, pour poursuivre, c'est entre l'Indonésie et le Mexique ? Le Mexique que tu t'es formé depuis 7 ans, c'est ça ? Oui,

  • #Chris Aud

    c'est ça.

  • #Enora Teyssendier

    Pour accompagner les hommes avec tout ce que tu disais tout à l'heure, je ne vais pas répéter. Et c'est d'ailleurs au Mexique qu'on s'est rencontrés par hasard. Dans ce que tu proposes, il y a de la formation, c'est formation pour être facilitateur de breastwork, de biohacking et de menswork, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Il y a pas mal de choses dans mes propositions. Tu as la partie immersion, c'est là que les hommes viennent en cercle d'hommes pendant plusieurs jours, en général c'est entre 3 à 5 jours, voire à peu près 6 jours. Donc là ils viennent pour travailler plutôt sur eux. Tu as une partie formation, pour les hommes qui veulent monter en puissance et qui veulent à leur tour transmettre ou tenir des espaces, comme des espaces de brestoir, d'exposition au froid, ou sur la masculinité, plutôt pour créer des cercles d'hommes. Et tu as la partie mentorat, où je vais venir accompagner les hommes sur des problématiques spécifiques, ça peut être autour de la sexualité, autour de la masculinité. Ça peut être lié à l'hygiène de vie, le dépassement de soi, le rapport qu'on peut avoir à son corps. Donc ça peut être différentes thématiques en fonction de mes zones d'expertise.

  • #Enora Teyssendier

    Super. Avec ta partenaire Club Bloom, vous avez aussi créé des programmes, couple initiatique et couple alchimique.

  • #Chris Aud

    C'est ça, couple initiatique et intimité alchimique. Pour le coup, c'est deux programmes qui sont liés vraiment à la relation de couple. C'est des programmes qu'on a fait ensemble il y a maintenant à peu près deux ans pour accompagner les couples ou les personnes qui sont célibataires justement à mieux communiquer au travers de la relation de couple, travailler toutes les notions d'intimité, de désir, mais aussi de sexualité au niveau de la relation de couple, venir sur ce qu'on appelle la polarité, un petit peu yin-yang, entre l'homme et la femme, et finalement déjà l'harmoniser à l'intérieur de soi pour mieux l'exprimer dans la relation de couple. Donc ça, c'est des programmes que j'ai aussi à côté des formations et des immersions que je propose.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Et... pour terminer tu es aussi le créateur du podcast l'éveil du masculin et tu y partages des expériences tes connaissances et puis tes expériences aussi et moi je l'ai trouvé vraiment top ton podcast il est parlant il est je sais pas je trouve que c'est vraiment un podcast qui est un Tu transmets vraiment plein de choses dans ta manière d'en parler. Je l'ai recommandé déjà à différents hommes, notamment des hommes que j'accompagne. Et il plaît.

  • #Chris Aud

    Je remercie. Le podcast, ça fait deux ans que je l'ai. Et en fait, j'aborde un peu toutes les thématiques qui touchent les hommes. Ça peut être sur les insécurités, ça peut être les blessures qu'on peut avoir par rapport à nos parents. Ça peut être aussi des thématiques très différentes. La dernière fois, j'ai fait un épisode sur l'apnée avec l'adaptation physiologique, le fait d'aller se dépasser et d'aller se rencontrer sous l'eau. Donc, c'est relativement varié. Et globalement, j'ai une proposition globalement toutes les semaines avec un épisode différent.

  • #Enora Teyssendier

    Avant d'aller plus sur le sujet de la sexualité, j'avais quand même une question, comme j'ai dit tout à l'heure, le bodywork, qu'est-ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Alors le bodywork, qu'est-ce que c'est pour moi ? Le bodywork, c'est vraiment le travail que tu fais sur l'ensemble du corps et sur différents systèmes. Par exemple, le système nerveux, tu vas avoir les organes, le système lymphatique, tu vas avoir aussi les muscles, le système sanguin. Et en fait, tu viens... Alors moi, je le fais pendant le breastwork, tu viens l'opérer directement sur le corps. Donc par exemple, on le sait aujourd'hui, tu as différents organes qui vont stocker différentes émotions. On sait que par exemple, le foie, ça va être un organe qui stocke beaucoup la colère et la frustration. pendant par exemple un breastwork, quand je vais accompagner un participant dans la respiration. Je vais venir en bodywork et en fonction de ce que je vais ressentir et en fonction de l'énergie ou de l'émotion qu'il est en train de processer, je peux venir travailler sur le foie avec une manœuvre à ce moment-là pour l'aider à libérer plus facilement de la colère ou de la frustration. Après, tu peux avoir un bodywork qui pourrait être plutôt sur la régulation nerveuse. Ça peut être des techniques pour jouer sur les fluides, pour permettre à la personne de se détendre et de passer sur un état parasympathique pendant le breastwork. et d'arriver à être plus dans une phase de relaxation que de tension. Donc, tu as différents types de bodywork. Et globalement, pour la faire simple, c'est vraiment le travail directement sur le corps et sur différentes couches du corps.

  • #Enora Teyssendier

    Et tu as un exemple, parce que tu disais, par exemple, pour le foie, c'est quoi la manipulation ?

  • #Chris Aud

    C'est ce qu'on appelle un organe reset. Donc, le fait, c'est le fait de venir faire une pompe sur le foie. Alors là, on ne le voit pas trop au niveau de l'écran. Là, je suis sur le côté droit. Je viens chercher, par exemple, le foie à ce niveau. Donc, il faut bien le ressentir. et je vais faire un effet de pompe. Donc par exemple, l'organe RICEL, tu peux faire 30 pompes directement sur le foie, ou ça peut être, quand tu appuies sur un trigger point, venir mettre de la pression en calant sur la respiration du participant, en accompagnant bien sûr la respiration, et en y allant progressivement au niveau de la tension. Donc au début, sur une fourchette de 0 à 10, tu vas mettre une pression à 5, puis après, en fonction de comment réagit le participant, tu vas pouvoir passer à 6, puis à 7, puis tu vas l'accompagner justement pour libérer la tension qui serait localisée au niveau du foie.

  • #Enora Teyssendier

    Excellent. Et donc là, les personnes que tu formes au breastwork, Sont formés aussi à ça ?

  • #Chris Aud

    Oui, je les accompagne aussi sur le bodywork. On est sur un bodywork qui reste sommaire, on n'est pas sur un bodywork non plus hyper complet de A à Z, parce que c'est très vaste le bodywork, tu peux intervenir sur beaucoup de systèmes, mais on est sur le bodywork qui accompagne bien justement le breastwork pour pouvoir libérer les tensions physiques et émotionnelles.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, génial. Il y a quelqu'un que tu as formé qui n'est pas si loin de chez moi et que j'ai prévu d'y aller, donc... Yes ! Ça donne encore plus envie. Donc, si on va maintenant sur le sujet de la sexualité, pour une première question, qu'est-ce que tu peux nous dire au sujet de la relation en tant qu'homme que les hommes peuvent entretenir ? J'aime pas faire des généralités, mais c'est pour ça que je dis peuvent entretenir avec la sexualité. Est-ce qu'on peut aborder ce sujet ?

  • #Chris Aud

    Bien sûr. Je peux mettre les deux pieds dans le plat. On est... Une partie d'hommes a à être bien conditionnés au niveau de la sexualité, mais comme les femmes sont aussi conditionnées, et c'est vrai que pour les hommes, on a souvent le côté sexualité plutôt performance, je dirais. Comme on le sait, dans la sexualité, il y a différents érotypes, schémas érotiques, qu'on peut justement exploiter pour se découvrir et découvrir la personne en face. Mais c'est vrai que les hommes, on a beaucoup ce conditionnement de sexualité performance, même par rapport, je dirais, à la jouissance, qu'on relie beaucoup au fait d'avoir un orgasme et d'éjaculer. on est souvent juste pour ce type d'orgasme sans forcément voir qu'on a une énergie sexuelle qui peut aller dans l'ensemble du corps et qu'on peut justement travailler sur cette énergie sexuelle. Donc si je devais venir un petit peu sur la sexualité des hommes, pour moi en fait la première problématique c'est plutôt comment je me réapproprie ma sexualité, comment je me réapproprie aussi mon organe génital en fait, et me dire qu'en fait l'appareil génital c'est pas juste un vulgaire instrument qui permet de, je dirais, d'éjaculer, c'est beaucoup plus, c'est là où il y a quand même les gens de vie, il y a le désir, où il y a vraiment cette énergie vitale et sexuelle, et comment je peux redévelopper une relation on va dire plus saine déjà. avec cet appareil génital, comment je peux aussi ressentir le désir à travers moi. Ce qui est intéressant, alors je développe, ce qui est intéressant dans la sexualité, c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de troubles qui sont liés à la sexualité. On peut avoir l'impuissance, on peut avoir l'éjaculation précoce, qui sont des troubles parfois mécaniques ou d'ordre, je dirais, psychologique, en plus de physiologique. Donc c'est comment je peux me rapproprier ma sexualité, comment je peux mettre de la conscience sur ça, comment je peux être aussi à l'aise avec la sexualité parce que tout le monde n'est pas forcément à l'aise avec la sexualité Comment je peux sortir un petit peu du schéma aussi performance et me découvrir et voir en fait une sexualité qui me correspond plus finalement. Donc voilà, c'est un petit peu toutes les problématiques qu'on a autour de la sexualité. Mais pour moi, la sexualité aujourd'hui des hommes, on va dire de l'homme moderne, de la civilisation moderne, ça reste beaucoup la sexualité qui est conditionnée à la performance, aussi souvent liée à l'objectification du corps de la femme.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, justement, qu'est-ce que beaucoup d'hommes vont projeter sur les femmes ?

  • #Chris Aud

    Beaucoup de choses. Tu as les conditionnements où, par exemple, le sexe peut être induit, comme s'il y avait une forme de redevabilité, comme si la femme, en fait... était finalement une ressource et doit du sexe à l'homme à partir du moment où il en a besoin ou il en a l'envie. Il y a peut-être aussi le niveau soulagement, quand j'ai une tension en tant qu'homme, ou j'ai un ressenti désagréable ou une émotion comme de la frustration, et que je n'arrive pas forcément à l'exprimer ou la canaliser, je peux être un petit peu dans cette course au soulagement, via la pornographie, ou via le fait d'avoir envie tout simplement d'un coup de ma partenaire avec une pulsion et de chercher à la souvir. Il y a le côté du consentement, le fait de prendre sans forcément demander. et souvent ça se passe justement dans l'intimité, dans la relation de couple. Il y a tellement de choses en réalité. Il y a le fait d'être un petit peu matrixé avec la pornographie et donc de voir toujours des vidéos de plus en plus excitantes ou trash qui fait qu'après, une fois qu'on est dans l'acte réel avec notre partenaire, on est complètement en décalage parce que parfois on s'attend à reproduire la même chose dans la relation de couple où on est dans des attentes qui sont démesurées, ce qui crée aussi une pression sur la partenaire ou le partenaire qui est en face. Et ce qui fait qu'à un moment, on rencontre un conflit, on est dans deux mondes où on ne se retrouve plus. Donc il y a énormément de choses, énormément de projections. C'est là où il est bon de revoir le rapport qu'on a avec la sexualité dans son ensemble, de voir la confirmation qu'on a aussi de la pornographie, parce que c'est un sujet qui touche beaucoup d'hommes. Moi j'ai beaucoup été dans l'addiction à la pornographie, c'est seulement à 31 ans. Un jour je me suis réveillé et je me suis dit « mais en fait je suis accro, je le consomme toutes les semaines, depuis peut-être l'âge de 18 ans, et bien sûr ça a une répercussion forte sur mon partenaire, et sur mes attentes.

  • #Enora Teyssendier

    Par rapport à ça, et qu'est-ce que tu peux conseiller, par rapport à tout ce que tu viens d'aborder, qu'est-ce que tu conseillerais, toi ? Donc là, le podcast, il est plus à destination des personnes qui accompagnent. Qu'est-ce que tu conseillerais de proposer, par exemple ?

  • #Chris Aud

    C'est une bonne question. Alors, il faut se dire que c'est un sujet qui est sensible, mine de rien, pour beaucoup d'hommes. Ce n'est pas évident de parler de sexualité, de créer, on va dire, un espace d'intimité et de se dévoiler, parce qu'il y a beaucoup de vulnérabilités non exprimées. on n'est jamais fier quand on arrive par exemple avec un souci d'éjaculation précoce ou d'impuissance alors que pourtant c'est quelque chose qui est très fréquent en fait chez les hommes, c'est juste qu'on n'en parle pas c'est pas forcément non plus médiatisé l'homme doit être viril, doit être fort donc on essaie justement de rester un petit peu conditionné à cette image là ce que je recommanderais, c'est très bête mais la première chose c'est de créer ce que j'appelle une set place un endroit où la personne se sent en sécurité où elle n'est pas jugée pour ce qu'elle vit ou pour ce qu'elle est, pour ses fantasmes où elle peut s'exprimer de manière libre et qu'elle puisse déjà, on va dire, un petit peu casser la coquille. Juste, je pense que déjà par la parole, le fait de pouvoir s'exprimer et de dire aujourd'hui, je vis ça, telle ou telle chose avec ma partenaire est compliquée, ou je me sens comme ça, ou je culpabilise, ou j'ai de la honte qui est liée à la sexualité, ou aujourd'hui j'ai tel ou tel trouble, je pense que c'est déjà un bon exercice de verbaliser ce qu'on ressent, ce qu'on vit, de faire remonter en fait le besoin. J'ai besoin de quoi en tant qu'homme aujourd'hui ? J'ai besoin de quoi dans ma relation sexuelle avec ma partenaire ? j'ai besoin de quoi par rapport à ma libido, par rapport à mon désir. Donc je pense que ça serait déjà créer un espace, on va dire, sécurisé où la personne peut déjà se livrer. C'est la première chose que je pourrais recommander avant même d'aller peut-être visiter le rapport à la relation sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, c'est sûr. C'est sûr, tu as raison.

  • #Chris Aud

    Ça semble évident comme ça. Et en même temps, j'ai eu souvent, tu vois, en cercle d'hommes, des retours d'hommes qui ont, par exemple, pris une thérapie et qui ne se sont pas, en fait, sentis forcément en sécurité. au départ, ce qui fait qu'ils avaient du mal à se livrer, et souvent ils ont fait une ou deux ou trois sessions, puis ils ont arrêté, puis ils se sont dit bon bah je vais trouver les informations dans un bouquin, ou je vais me démerder autrement, donc mine de rien, même si ça semble évident, c'est un principe qui est hyper important

  • #Enora Teyssendier

    Ouais c'est clair, et je pense que j'ai tendance à l'oublier dans ce podcast, parce que pour moi c'est tellement évident mais ouais, tu fais bien de le rappeler merci

  • #Chris Aud

    Ouais, ça reste la base Je le lis à la vulnérabilité, c'est encore un vrai sujet chez les hommes, le fait de pouvoir être vulnérable et d'exprimer vraiment ce qu'on ressent, encore plus parfois dans l'intimité, ou parfois même à l'extérieur, quand on ne connaît pas forcément la personne. Mais pour le coup, c'est là où c'est important de créer cette sécurité pour que la personne se sente vraiment à l'aise pour pouvoir exprimer ses douleurs ou ses souffrances liées à la sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Et après, qu'est-ce que tu peux recommander ? Plus je sais que tu... Tu connais plein de choses, tu as plein de propositions. Oui.

  • #Chris Aud

    Alors, je ne fais pas de la rétention, je dis des step by step, mais par exemple... Alors, moi, c'est ce que je recommanderais à un homme, c'est de venir aussi s'informer, s'éduquer. C'est-à-dire que, par exemple, l'éducation sexuelle, elle est très primaire, mine de rien, à l'école. Si on n'a pas forcément fait des études ou une formation dedans, on ne connaît pas forcément grand-chose. Donc, déjà, avoir une démarche où je vais m'éduquer, je vais m'intéresser à comment fonctionne ma propre sexualité, à comment fonctionne la sexualité du sexe opposé, ou en tout cas de mon ou de ma partenaire, je pense que ça me semble important. Puis, après, moi, c'est la voie par laquelle j'ai un petit peu travaillé avec le TAO, avec notamment l'énergie sexuelle. aujourd'hui il y a beaucoup de pratiques qu'on peut mettre en place seul ou en couple dans l'intimité qui peuvent être intéressants justement pour venir travailler sur cette énergie sexuelle. Par exemple, je te donne un exemple. Ça ne veut rien dire cette phrase, par exemple, je te donne un exemple. Pour le coup, par exemple, une personne qui va souffrir d'éjaculation précoce. Souvent, quand tu as de l'éjaculation précoce, tu vas te retrouver à éjaculer, même avant d'avoir peut-être la pénétration ou quelques secondes ou quelques minutes après la pénétration. Et ça peut être beaucoup frustrant pour des hommes qui sont justement un petit peu dans ce schéma de la performance. Dans les pratiques de Tao, on va apprendre justement un peu à se réapproprier ce désir, à apprendre à justement surfer avec le désir, à savoir quand on arrive proche du réflexe éjaculatoire, du point de non-retour, et qu'on a deux doigts d'éjaculer, à justement remettre un peu plus de conscience à ce niveau-là, mais via la respiration, et notamment via des respirations qui vont être plutôt relaxantes, à venir se détendre dans le rapport, et à venir, on va dire, redéverser l'énergie dans l'ensemble du corps, et à ne pas conserver que de la tension dans l'appareil génital, parce que quand il y a un moment où il y a trop de tension dans l'appareil génital, ça déclenche tout simplement le réflexe éjaculatoire. après il y a plein d'autres comment dire, axe, il y a l'axe psychologique, si demain en effet je suis dans l'idéalisation de mon partenaire et que je n'ai pas forcément l'habitude d'avoir des rapports avec elle et d'un coup j'ai un rapport avec elle, c'est comme un homme à qui on a ouvert un paquet de dragibus et qui va, boum, sauter sur le paquet de dragibus, va avoir du mal à gérer son désir et derrière va avoir du mal justement à être, je dirais, à faire preuve, alors je ne vais pas dire faire preuve, mais à être dans une forme de stamina, dans une forme, je dirais, d'endurance, pas pour chercher la performance, mais arriver à être dans la gestion de son désir pendant l'acte sexuel justement. Donc c'est ça où c'est pour moi intéressant, c'est qu'il y a différentes voies. Il y a les pratiques de transmutation qu'on peut mettre en place qui sont hyper intéressantes pour se rapprocher un petit peu de son corps et son appareil génital. Il y a des respirations, il y a des visualisations et il y a aussi la partie psychologique où parfois avoir un accompagnement avec un thérapeute ou un sexologue peut être hyper pertinent pour aller voir justement les troubles ou ce qui est peut-être lié à l'enfance et qui fait qu'on a, je ne vais pas dire des blocages, mais on a certains freins ou certaines insécurités qui vont jouer sûrement sur ces troubles sexuels qu'on peut avoir.

  • #Enora Teyssendier

    Tu as dit le mot stamina ?

  • #Chris Aud

    Oui, stamina. C'est quoi ? Pour moi, la stamina, c'est vraiment ce qui est lié à l'endurance. Alors là, je le mets un peu dans le cadre sexuel, mais par exemple, pendant un acte sexuel, et je veux sortir vraiment de cette notion de performance parce que le but, ce n'est pas de performer. Et quand bien même parfois, on a envie de performer, tant mieux, on peut performer quand il y a consentement, que les deux veulent performer. Mais la stamina, ça va être comment je peux être endurant pendant l'acte sexuel, comment finalement j'arrive à retenir mon éjaculation, comment j'arrive à rester à l'écoute de mon corps, de mon désir, comment je suis aussi à l'écoute de ma partenaire. comment justement on va venir surfer la vague et comment je vais pouvoir justement dépasser ces problématiques ou des quatre autres désirs, je suis sur le point de non retour, je suis à des dos déjaculés où je dois complètement m'arrêter parce que sinon ben voilà je vais exploser en plein vol.

  • #Enora Teyssendier

    Excuse moi j'ai un peu toussé, excusez moi tout le monde du coup ça m'a un peu déconcentré. Et justement qu'est ce que tu conseillerais pour éviter d'être dans cette endurance et pour switcher peut-être cette manière de voir la sexualité ? Est-ce que tu as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Oui, pour éviter je dirais d'être dans cette performance surtout, parce que finalement en tant qu'homme on se met beaucoup de pression quand on doit être performant, comme si on devait combler quelque chose à tout prix, alors que la sexualité ce n'est pas une fin en soi de « je dois être performant et je dois être un bon coup » en fait, il y a beaucoup cette injonction qui fait qu'on se met une pression énorme, c'est comment finalement je peux être beaucoup plus en présence. dans le rapport avec la personne qui est en face de moi, mais comment je peux être aussi beaucoup plus en présence avec moi-même, avec ce que je ressens finalement dans mon corps. Et par exemple, tu vois, la respiration, moi, c'est une porte que j'aime beaucoup parce que quand tu es dans une respiration saccadée par la bouche et par la poitrine, tu crées beaucoup de tension, tu passes plutôt sur le système nerveux sympathique et le système nerveux sympathique est lié à l'éjaculation. Alors que quand tu vas être sur une respiration beaucoup plus relaxante ou beaucoup plus prolongée où tu libères vraiment bien ton oxygène, ça va te permettre de te détendre pendant l'acte, c'était beaucoup plus... présent finalement, peut-être plutôt dans le système parasympathique, repos et digestion, et d'arriver à mieux gérer le désir que tu vas ressentir en toi. Donc c'est là où pour moi ça peut être intéressant de déjà revisiter la façon dont je fais l'amour à ma partenaire ou à mon partenaire. Ça peut être intéressant de s'éduquer, de s'intéresser aux zéros types, les différents zéros types, je les rappelle peut-être rapidement là, t'as le côté performance, donc le fait de chercher plutôt la pénétration, la jouissance, je dirais le côté un peu sportif de la sexualité, tu vas avoir le côté énergique si je ne me trompe pas, qui va être beaucoup plus liée avec l'énergie finalement qu'on peut ressentir à travers un acte sexuel ou même en dehors de l'acte sexuel, avec le fait de teaser, le fait d'avoir des préliminaires, de prendre son temps. Tu as le côté sensuel où là on va être sur des préférences avec du slow sex, avec vraiment un côté beaucoup plus poussé sur la sensualité, sur l'éveil des sens, sur le fait peut-être d'avoir une chambre qui est amisée avec un instant, où on va être beaucoup plus dans une sexualité je dirais lente. Tu as le côté coquin, où là on va être peut-être dans des jeux de pouvoir ou de domination, ou peut-être on va jouer avec des sex-trips par exemple, et tu vas avoir le dernier qui est le côté métamorphe. Le côté métamorphe, c'est globalement la personne qui aime tous ces différents schémas, qui va se convenir de tout et qui va aimer un petit peu explorer tout. À partir de ces schémas, c'est hyper intéressant parce que ça nous donne finalement une carte de tout ce qu'on peut globalement explorer, de ce qu'on aime et de ce qu'on n'aime pas. Il n'y a que des bonnes questions à se poser et puis il n'y a que des bonnes expériences à faire pour voir en fait ce qui nous correspond le plus. Et une fois que j'ai déjà un petit peu cette carte sur moi, je peux aussi l'avoir par rapport à mon partenaire ou ma partenaire pour voir dans quel schéma finalement on se rejoint, pour explorer une sexualité ensemble ou voir si parfois il y a des oppositions ou par exemple on a un homme qui est beaucoup dans le schéma, on va dire. performance sexuelle et on a une femme en face ou un homme qui va être beaucoup plus dans la lenteur dans la sensualité ou là ça risque de bon risque d'avoir une forme de conflit au nom de l'acte donc c'est comment on peut se retrouver à un moment quelque part dans une pratique qui nous convient tous les deux et puis parfois déboucher sur le côté sexuel ou le côté un peu plus sensuel merci

  • #Enora Teyssendier

    tu disais que je change enfin ou pas de sujet que certains hommes peuvent avoir des comportements saboteurs. Je pense que tu l'as abordé avec peut-être le porno, notamment. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu n'as pas abordées à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Des comportements saboteurs ? Oui, mais par exemple, si on prend le porno, prenons l'exemple d'un homme qui se sent en manque aujourd'hui dans sa relation de couple, et donc qui éprouve de la frustration, et qui va peut-être à un certain moment le reprocher à sa partenaire, mais va rencontrer finalement un mur, une personne qui en aura. pas envie tout simplement pour x raisons, parce que la personne s'y prend mal, parce qu'il y a trop de charges mentales, parce qu'il y a trop de choses à gérer à la maison, on peut avoir une personne qui va se tourner en effet vers la pornographie pour tout simplement soulager cette frustration. Pas forcément pour s'explorer, mais pour soulager l'attention qu'il ressent. Comme je le disais, en soi, c'est pas mal d'aller consommer de la pornographie pour s'explorer, ou par moment, quand on ressent un besoin de se soulager, je pense qu'il ne faut pas commencer à se juger ou se mettre des coups de fouet par rapport à ça. mais finalement c'est qu'est-ce qu'on va ramener dans la relation de couple, qu'est-ce qui va venir nous saboter, saboter l'autre personne, qu'est-ce qui fait qu'après on va être encore beaucoup plus dans la performance et dans la recherche d'excitation et de désir très rapide. Par exemple, c'est un exemple encore que je donne, on sait que l'appareil génital féminin met du temps à se lubrifier, que ça peut prendre facilement 15 à 20 minutes. Un homme qui est matricé à la pornographie et qui a l'habitude de voir des scènes où la personne se fait pénétrer au bout de 10 secondes et dans tous les sens, naturellement quand il revient dans cette énergie, dans sa relation de couple, il n'est pas du tout dans le respect de l'appareil génital de sa partenaire, pas forcément dans le respect des besoins de sa partenaire, pas forcément dans le propre respect de ses besoins à lui, parce qu'en fait ce n'est peut-être pas forcément ce dont il a fondamentalement besoin, mais comme il s'est un petit peu matrixé à ça, visiblement il faut peut-être fonctionner comme ça, et là finalement on va arriver dans des zones de conflit, de tension, voire beaucoup pire s'il n'y a pas respect du consentement. Donc c'est finalement ce que je rapporte, mais aussi... au quotidien, à quel point ça me fait du mal. Parce que mine de rien, la pornographie, ça peut être aussi une béquille. Ça peut être une addiction. C'est-à-dire qu'il y a un moment, comme ça ne va pas, je vais aller nourrir un petit peu ce mal-être que j'ai. Sauf que quand je vais dans la pornographie et que j'y ressors, généralement, c'est une addiction, je ne me sens pas mieux derrière. Au contraire, souvent, je culpabilise, parfois j'ai un petit peu honte. Souvent, la frustration revient assez rapidement et on tombe dans un cercle vicieux où je me retrouve à consommer de la pornographie peut-être 3, 4, 5, voire 10 fois dans la semaine. et à vivre une sexualité finalement isolée, seule de mon côté, alors que pourtant je suis bien en couple avec une personne.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, puis la pornographie, je suis totalement d'accord avec tout ce que tu dis sur la pornographie, et en plus c'est un support très addictif, et le risque en consommant beaucoup de pornographie, c'est qu'après on n'ait plus la capacité de créer nous-mêmes nos propres images, on n'a plus du coup toute la fantasmatique, et ça peut générer des problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Tu as des hommes qui vont avoir des problèmes d'éjaculation précoce parce qu'excitation trop rapide et neurologiquement, on a habitué le corps à éjaculer rapidement. Par exemple, on sait, les hommes, on consomme de la pornographie très tôt. Ça peut être même vers 12 ans, 13 ans, 14 ans. Et souvent, au départ, quand c'est fait, c'est souvent fait en cachette. Donc, quand c'est fait en cachette, c'est toujours fait rapidement. Et quand c'est fait rapidement, j'éjacule vite. Et donc, j'habitue mon corps finalement à éjaculer tout simplement rapidement. Et je peux le retrouver après dans mes relations de couple. Dans ma relation de couple. et un autre aspect, ça pourrait être la pièce inversée, ça pourrait être complètement l'impuissance parce que quand je me retrouve à la réalité et à la vraie stimulation et au vrai désir que je retrouve dans ma relation de couple, je suis loin de ce que je vais trouver par exemple dans la pornographie et de ce que je vais aller consommer, ce qui fait que plus forcément de libido ou autant d'attirance parfois en plus j'ai envie de prendre des shortcuts j'ai plus forcément envie de faire le travail préliminaire ou le teasing, donc pour le coup derrière le désir n'est plus forcément présent et je vais être frappé par exemple d'impuissance dans la relation sexuelle

  • #Enora Teyssendier

    Hum. Impuissance, quand tu dis impuissance, tu parles de problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Ouais, je parle de problèmes d'érection, il y a même parfois des hommes qui me disent au-delà du problème d'érection, j'arrive moi à bander, mais j'arrive pas forcément à éjaculer. Ou je sens qu'il me manque quelque chose pour avoir l'excitation complète et de pouvoir éjaculer parce que je sens que je suis trop dans la tête. où, limite, c'est devenu juste un sport, où je ne me sens pas connecté à ma partenaire, où, finalement, avec tout ce que je me matrixe à côté, quand je suis dans le rapport, j'arrive à bander parce que j'ai une bonne physiologie et je prends soin de moi, donc tout va bien à ce niveau-là. Parce qu'il faut dire, le tabac, l'alcool, tout ça, ça joue, mine de rien, mécaniquement, sur le fait de pouvoir bander correctement. On peut avoir des hommes qui ne vont pas forcément arriver à éjaculer, ce qui n'est pas une fin en soi. On pourra, si tu veux, parler plus tard de masturbation consciente, qui est hyper intéressante, mais qui peut être un trouble vécu pour certains hommes. et un caractère d'impuissance. Et on peut le dire aujourd'hui, nous les hommes, on a beaucoup de mal avec l'impuissance. On a beaucoup de mal à accepter notre impuissance, parce que notre impuissance promet complètement, en perspective, notre virilité. Parce que la virilité est beaucoup encore liée à la force, à justement la puissance, à la sexualité, au fait de pouvoir parfaitement combler, par exemple, je dirais, une femme ou un homme sur le plan sexuel. Donc dès qu'on n'y est plus, on a l'impression de perdre de l'utilité, perdre notre valeur, et donc ça joue sur notre estime de nous.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et d'ailleurs, c'est pour ça que moi, je ne... parle absolument jamais d'impuissance, mais de problème d'érection. Parce que du coup, si on utilise le mot impuissance, ça renvoie à tout ce qu'il y a derrière que tu viens de citer, en fait. Et alors qu'on est, à mon sens, sur deux plans différents, le mot impuissance était utilisé en sexologie avant. Et du coup, aujourd'hui, ça amène tellement de choses. Ce mot, il amène tellement de choses derrière parce qu'on se sent impuissant et tout ça. Alors que non, c'est un problème d'érection. Ou on peut dire une désérection, si on veut parler de façon plus scientifique, on va dire. Mais ce mot impuissance, du coup, quand quelqu'un vient en rendez-vous, s'il utilise ce mot, justement, je vais... Et puis, on va en parler. Du coup, qu'est-ce qu'il met derrière ? Parce qu'effectivement, ça renvoie vraiment à tout ce côté impuissant.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Moi aussi. C'est quelque chose que je traite en cercle d'hommes, pas forcément sur la partie sexuelle, mais plus sur les cartes où tu as une partie de la carte qui est impuissance et l'autre partie est puissance. Et en tant qu'homme, souvent, on a du mal à accepter notre impuissance face à certaines situations qu'on souhaite contrôler. Et tant que je suis dans la non-acceptation de cette impuissance, je ne peux pas forcément l'embrasser pour me révéler justement dans ma puissance et faire passer la pilule. Donc c'est hyper intéressant. Le mot impuissance et voir puissance, c'est des dimensions qui sont très larges, où on peut vraiment travailler sur différents plans. Et puis voilà, je ne vais pas rentrer dans les plans même transgénérationnels ou tout ça, mais il y a beaucoup à faire.

  • #Enora Teyssendier

    Dans tes cercles, il y a une partie où tu accompagnes au niveau transgénérationnel ?

  • #Chris Aud

    Non, non, non, parce que moi dans les cercles, je suis en train de travailler sur ce qui se joue déjà, on va dire dans l'instant présent aujourd'hui, sur la problématique, sur les défis qui rencontrent, sur les souffrances qu'ils peuvent avoir. On peut remonter jusqu'à l'enfance, venir nommer certaines choses, mais je ne remonte pas sur le plan transgénérationnel. Je ne suis pas formé pour, et je ne me permettrai pas. Je pense que c'est important de rester sur nos zones d'excellence ou de génie. Par exemple, quand je fais du breastwork, bien sûr qu'on peut aller toucher certaines choses, bien sûr qu'il y a une régulation du système nerveux, de ce qui s'est codé au niveau de l'ADN, de ce qui a été transmis, mais la modalité de la respiration permet de faire le travail via le corps, via le système nerveux, et après une session sur le débrief. On peut parler un peu de transgénérationnel, mais je ne vais pas venir opérer ou venir travailler sur une personne en particulier sur le transgénérationnel. Par contre, je vais pouvoir référer s'il y a quelque chose qui remonte à ce niveau-là. Et dire, voilà, par exemple, je connais une personne où là, ça pourrait être intéressant d'avoir un suivi à ce niveau-là.

  • #Enora Teyssendier

    Et du coup, oui, la masturbation, vu qu'on parlait de ce sujet-là avant de dévier sur le transgénérationnel, effectivement... J'allais te poser la question, qu'est-ce que tu recommandes à ce niveau-là ? Et qu'est-ce que tu recommandes justement si la personne utilise beaucoup de porno ? Quels sont tes conseils ?

  • #Chris Aud

    La masturbation, c'est un bon outil. Alors déjà, il ne faut pas la diaboliser. Parce que parfois on peut se dire, ouais, mais m'assurber, ça veut dire que je suis seul, en train de prendre plaisir quelque part. Pour certains hommes, on peut avoir de la honte à ce niveau-là. Il faut le voir plus comme un exercice, comme un outil pour se réapproprier un petit peu son sexe. Et ce qui est intéressant dans la masturbation consciente, c'est de venir pouvoir y lier la respiration, venir se détendre, venir travailler justement sur le désir qu'on peut ressentir. Si ça peut aider, via certaines respirations, on peut venir... rediriger ce désir, le faire remonter dans l'ensemble du corps. C'est là où on peut après partir sur une notion d'orgasme dans l'ensemble du corps voire d'orgasme cérébral, ce qui peut être une porte d'exploration et découvrir qu'en tant qu'homme en fait on n'a pas juste un orgasme éjaculatoire qui est juste lié en fait à l'appareil génital, au sexe. Donc c'est là où ça va être intéressant, c'est comment je peux un peu me réapproprier mon propre sexe et ce que j'aurais tendance à recommander au début, c'est vraiment un exercice de sensorialité en fait, de pouvoir être déjà dans le toucher, de ressentir les différentes parties intimes qu'on a, de voir ce qui nous fait du bien, ce qui est peut-être douloureux, de voir s'il y a des stagnations quelque part ou des douleurs à un certain niveau. Par exemple, dans les émissions, je propose beaucoup de pratiques sur le tabou sexuel. Alors, pas forcément beaucoup, mais quelques pratiques, quelques routines d'hygiène où, par exemple, on va prendre déjà le temps de venir tout simplement... Alors, on va collecter un peu de chi dans les mains, puis on va venir respirer dans les testicules un moment, puis on va venir masser les testicules, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    Attends, attends. Pour ceux qui nous écoutent, parce que la vidéo ne sera pas en ligne, collectez un peu de chi dans les mains, est-ce que tu peux préciser ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Ouais, tout simplement, j'ai quelques notions de qigong, c'est pour ça que je me prends d'un côté. Par-dessus, j'entends l'énergie vitale et l'énergie qui est autour de nous, en fait. Mais j'entends surtout venir mettre de la conscience déjà sur l'énergie que j'ai dans mes propres mains, que je ressens aussi entre mes mains, de voir s'il y a une forme de magnétisme, tu vois. Et c'est de venir frotter tout simplement les mains, un peu comme quand tu fais une session de yoga, où tu viens frotter les mains. rapidement entre elles et puis tu vas ressentir une sensation de chaleur, des picotements et tu vas peut-être les déposer sur le coeur ou sur le visage donc là on va juste déjà venir collecter un peu d'énergie au niveau des mains puis on va venir les déposer au niveau des testicules et à ce moment là on va venir dans une respiration cohérente consciente excuse moi comme une cohérence cardiaque on va prendre le temps de vraiment respirer et d'imaginer qu'on va amener de l'énergie au niveau des testicules en fait comme si je respirais dans les testicules ça semble pas évident comme ça c'est un exercice un petit peu de visualisation mais avec la pratique il y a un moment quand tu comptes pendant que tu commences à pratiquer sur plusieurs sessions, tu sens que tu arrives à avoir cette impression que c'est tes testicules qui respirent, comme si elles allaient un petit peu battre. Donc ça demande de s'entraîner un petit peu. Donc là, au début, tu vas respirer dans les testicules, et une fois que tu as respiré dans les testicules, tu vas venir les masser, un peu comme des noix, tout simplement. Les testicules, c'est des endroits où on stocke beaucoup, notamment de métaux lourds, donc ça peut être intéressant de venir les masser, faire circuler un petit peu les fluides, et aussi l'énergie au niveau des testicules, prendre un peu la température, voir s'il y a justement des tensions, des douleurs, on est déjà dans une forme de body scan. plus au niveau de l'appareil génital. Et donc là, je vais les masser un moment. Une fois que je les ai massés, je vais juste venir les tapoter. Faire comme un petit tapping, tu vois, où je viens tapoter sur les testicules. Et une fois que j'ai tapoté pendant 2 à 3 minutes, ça, c'est une pratique que propose l'un de mes mentors, Montak Shia, je ne sais pas si tu connais. C'est un mentor dans le Tao. J'ai fait une formation avec lui en Thaïlande. Il est beaucoup sur l'énergie sexuelle, la transmutation et sur la médecine chinoise de manière générale. Où on va venir dans ce qu'on appelle l'étirement de la verge. et donc on va prendre tout simplement la Vierge, masculine, et on va venir l'étirer dans cette direction, au début à droite, en bas, à gauche, en haut, et tout droit. Mais là, c'est aussi hyper intéressant, parce que finalement, cette verge, c'est quand même un gros tendon. Mais tu sais, par exemple, les hommes, on passe beaucoup de temps, pas tous, mais des fois à muscler un petit peu l'ensemble de notre corps, pour prendre soin de nous physiquement. Et souvent, tout ce qui va être lié à l'appareil génital, voire la verge, les testicules ou le périnée, c'est des zones qu'on va complètement négliger, où on ne va rien faire, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    On est d'accord, voire même faire pire.

  • #Chris Aud

    d'y mettre un peu de conscience. On va dire un peu d'entretien, ils remettent un peu du souffle, ils remettent de la conscience et de l'énergie. Et moi, ce que j'aime bien faire à la fin de cette pratique, c'est venir sur une respiration capalabati, donc respiration de feu, donc une respiration dynamisante qui se passe par le nez et par le ventre. C'est le fameux « chiii » . Donc si vous n'avez pas la vidéo, vous ne verrez pas la respiration. Mais là, je la montre rapidement si ça peut aider. Ça le nez, et le ventre, et « chiii » . A chaque fois que je vais expirer avec intensité, je vais rentrer le ventre. Et l'inspiration va être naturelle et c'est tout.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et on n'entend pas, ça coupe le micro. Ton micro doit entendre que la respiration n'est pas normale et du coup, il coupe. Mais c'est une respiration rapide. Souffle par le nez. Très rapide, mais...

  • #Chris Aud

    Souffle par le nez. En fait, on a une expiration qui va être intense, qui est forcée, et une inspiration qui est juste naturelle, qui va, après l'expiration, se faire de manière normale. et à chaque fois on va rentrer le ventre. C'est une respiration qui est intéressante parce qu'elle vient justement activer l'énergie sexuelle. Et quand on la coupe justement à cette partie de ta vie sexuelle, et qu'on commence aussi à visualiser cette énergie, voire même à la ressentir, souvent ça fonctionne quand on a une période d'obstinance. C'est-à-dire que quand tu n'as pas eu d'éjaculation depuis 5 jours, une semaine, voire deux semaines, tu vas ressentir, alors oui, beaucoup plus de tension au niveau de l'appareil génital, mais beaucoup plus ton énergie sexuelle, comme ce besoin justement d'avoir un rapport ou d'avoir de la chaleur en bas de l'appareil génital. et quand tu vas venir dans cette pratique alors avec justement le Tao, ça va permettre de fluidifier, de faire circuler l'énergie et d'avoir moins de tension en bas mais en plus avec cette respiration, tu vas pouvoir faire remonter justement cette énergie alors quand on est un petit peu habite parce qu'on a éjaculé peut-être la veille ou juste avant, on sent pas grand chose quand par contre on a fait une rétention pendant je sais pas, une, deux ou trois semaines on voit vraiment une grande différence et quand on fait remonter cette énergie, on sent comme une forme de chaleur qui remonte tout le long de la colonne vertébrale donc ça c'est déjà une première façon on va dire, de venir travailler sur son énergie sexuelle de manière mécanique avec la respiration et avec, on va dire, une forme de bodywork. On est déjà dans un bodywork.

  • #Enora Teyssendier

    Alors, attends, j'ai plusieurs questions, mais je vais commencer par la fin. Cette respiration, c'est drôle parce que moi, je l'ai pratiquée dans le cadre de rituels chamaniques du Pérou.

  • #Chris Aud

    OK.

  • #Enora Teyssendier

    Et je ne l'aime pas du tout. C'est pas grave. Non, voilà, moi, je la trouve pas grave. Mais du coup, c'est... elle est censée amener plus d'énergie sexuelle, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    C'est une respiration qui est dynamisante, qui stimule plutôt le système sympathique. Mais c'est une respiration qui permet justement de venir faire circuler l'énergie sexuelle. Alors moi, j'aime bien la couper, comme tu disais, aux exercices de Tao, à la visualisation. Ça peut être comme, j'imagine, une petite boule dorée qui est en bas de ma racine ou au niveau de ma partie sacrée, et qui prend de plus en plus de place et qui remonte et qui se diffuse au niveau du corps, en remontant un peu le long de la colonne vertébrale. Donc ça, c'est une respiration qui est beaucoup faite dans le yoga, la respiration de feu kapalabhati.

  • #Enora Teyssendier

    Racine, partie sacrée.

  • #Chris Aud

    Oui, ça peut être racine, partie sacrée, le voir en fait en bas, si tu veux, de la colonne, et imaginer que cette énergie remonte.

  • #Enora Teyssendier

    Voilà, en bas de la colonne pour les personnes qui n'ont pas les notions.

  • #Chris Aud

    Si ça peut aider, j'ai une bonne référence que certaines personnes connaissent sûrement sur le podcast, qui est l'homme multiorgasmique de Mantakshia, qui est intéressant, où il y a beaucoup de pratiques. Alors, ça parle beaucoup de sexualité, mais il y a beaucoup de pratiques relativement mécaniques qu'il faut faire à la maison. via de la respiration ou des exercices de transplantation qui permet déjà d'avoir quelque chose d'imagé, de le faire un petit peu à son rythme et de venir travailler sur cette notion d'énergie sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Il existe aussi la femme multiorgasmique.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement.

  • #Enora Teyssendier

    L'autre question, c'était les exercices d'étirement de la verge à droite, à gauche. Là, ça, ça permet quoi ?

  • #Chris Aud

    Celle-là, c'est pour moi toujours sur le fait de gérer de la tension au niveau de l'appareil génital, ou en fait comme un muscle que tu as besoin d'étirer, tout simplement. Par exemple, quand tu fais de l'entraînement, tu fais de la musculation, tu passes du temps à contracter tes muscles, à ne pas trop les étirer, quand tu es dans la phase de l'extensif où tu étires le muscle naturellement. Mais pour le coup, à la fin de l'entraînement ou après l'entraînement, ça va être intéressant de venir étirer le muscle pour permettre aux tensions de se libérer et d'avoir une certaine souplesse. Là, c'est pareil. Donc, mécaniquement, l'intérêt, c'est de venir étirer la verge. pour éviter d'avoir des tensions au niveau de la verge. Et tu peux avoir le côté, on va dire, un peu plus énergétique pour justement fluidifier l'énergie, fluidifier les fluides, parce qu'il y a des fluides aussi au niveau de la verge, pour laisser l'énergie circuler. Ce qui te permet, après, quand tu fais le type de respiration comme Kapalabhati, de faire remonter ton énergie sexuelle beaucoup plus facilement.

  • #Enora Teyssendier

    Kapalabhati ?

  • #Chris Aud

    Kapalabhati, c'est la fameuse respiration de feu dont je te parle. D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Oui. OK.

  • #Chris Aud

    Voilà. Et ça, si ça te plaît, par exemple, tu vois, pour des personnes, justement, une fois de plus, en éjaculation précoce. ou qui ont souvent des frustrations liées à la sexualité. La dernière fois, j'avais eu une question d'un homme en immersion qui me disait « tu vois, des fois j'ai des rapports avec mon partenaire et parfois on ne finit pas pour une seule raison. Et souvent, quand on ne finit pas, après je suis dans la douche et j'ai un peu le syndrome des couilles bleues. J'ai des couilles qui sont très douloureuses, qui sont très gorgées, par exemple. Parce que je sens que je n'ai justement pas éjaculé. Comme il y a eu une phase de désir et d'excitation pendant 20 ou 30 minutes, j'en suis très chargé à ce niveau-là. Et souvent le réflexe que j'ai, c'est de vouloir éjaculer, tout simplement, cela un peu comme un con dans la douche, parce qu'il faut que j'élimine cette énergie, parce que sinon c'est douloureux et puis je peux garder cette douleur pendant, je ne vais peut-être pas dire quelques heures, mais pendant plusieurs minutes, voire une ou deux heures. Et là je lui ai dit, typiquement ce genre de pratique, où tu viens masser les testicules, où tu viens taper un petit peu sur les testicules, étirer la verge, et respirer, mettre de la conscience à ce niveau-là, ça peut être hyper intéressant, parce que ça va justement détendre la zone et tu vas voir que tu n'auras pas forcément besoin de te masturber dans la douche et de déjaculer parce que... On en parle dans le Tao, quand tu éjacules, tu perds quand même ton énergie sexuelle d'une certaine façon. C'est pas mal en soi. Je suis pas pour « il ne faut jamais éjaculer » parce que ça peut être problématique, et notamment au niveau des cancers de la prostate, il y a un équilibre à trouver. Mais quand tu vas éjaculer, tu vas quand même libérer beaucoup de prolactine, ça te met dans un état un petit peu de somnolence, un petit peu de veille. Donc si tu te retrouves justement dans l'homme dans la masturbation compulsive ou dans la pornographie qui est tout le temps en train d'éjaculer, il y a une partie de ton énergie qui est tout le temps libérée, ce qui fait que derrière, tu te sens beaucoup moins en vitalité. beaucoup moins en forme. Et ça va venir jouer sur toi, sur ta créativité, sur ton inspiration, sur le fait de prendre des décisions, sur ta productivité. Donc, quand on peut ne pas éjaculer et arriver à mettre de la conscience dans cette zone, arriver à fluidifier, on va dire, à fluidifier l'énergie, à la faire circuler ou à la faire remonter dans l'ensemble du corps, je trouve ça hyper intéressant. Et ça permet aussi de casser avec ce schéma de dès qu'on a un acte sexuel en tant qu'homme, normalement, il faut éjaculer. Sinon, c'était pas un bon acte. On n'est pas allé au bout. Et même parfois, les femmes ont le conditionnement de « Ah, il a pas éjaculé, donc j'ai pas été bien où j'ai pas été assez. Tu vois, donc, c'est intéressant de se rapproprier de la sexualité en se disant que parfois, on peut avoir un acte sexuel sans pénétration et sans éjaculation et que ça peut être juste incroyable à partir du moment où on est hyper connecté et qu'il y a le consentement et qu'on s'y retrouve tous les deux.

  • #Enora Teyssendier

    C'est intéressant ce que tu proposes comme pratique parce qu'effectivement, moi, j'ai déjà entendu bizarrement des femmes dire c'est n'importe quoi le fait d'avoir mal, c'est pas normal, c'est parce que les hommes ils sont conditionnés Et moi, je n'y crois pas. Si un homme dit qu'il a mal, c'est qu'il a vraiment mal. Mais justement, quoi proposer autre que se masturber ? Donc, je trouve intéressant que tu proposes ça. Cette pratique, tu la conseilles du coup aussi en amont pour qu'il n'y ait pas ces douleurs, pour une prévention qui n'ait pas ces douleurs, ou s'il y a la douleur ?

  • #Chris Aud

    en amont et en routine, je dirais digène et corporel, pour un homme, ça peut être fait même chaque matin. Prendre la température un peu dans la zone, voir comment je me sens, voir s'il y a des tensions, avoir ce petit bodywork que j'utilise pour moi. Et t'as pas besoin de le faire tous les jours, tu peux le faire même une, deux ou trois fois par semaine, et après un acte où il n'y a pas forcément de déjaculation, ou après un exercice de masturbation consciente que t'as fait peut-être pendant 30 ou 40 minutes où t'as canalisé beaucoup d'énergie dans la sphère génitale, ça peut être intéressant de finir avec cette pratique. Et tu... Pour les hommes qui nous écoutent là-bas, faites-le, surtout après un moment où il y a eu beaucoup de désir et beaucoup d'énergie qui a été stockée dans la zone du bas, et vous allez voir une différence énorme. Prenez deux minutes pour venir masser les testicules, pour les tapoter un petit peu, pour étirer la verge, vous allez voir une différence qui est fondamentale.

  • #Enora Teyssendier

    Je reviens sur le sujet masturbation, parce que quelqu'un qui a l'habitude de se masturber avec du porno, ça peut être très difficile de chercher à se masturber sans porno. Je me rappelle de personnes que j'ai accompagnées qui, quand je leur ai proposé de tester une fois dans la semaine sans porno la tête qu'ils ont fait tellement ça leur semblait impossible. Est-ce que toi t'as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Un conseil un peu en sens électoral, c'est il y a un moment est-ce que ce porno t'en souffre ou pas ? Est-ce que si t'en souffres suffisamment c'est suffisant pour dire que je peux trouver une alternative qui me permet de ne pas non plus me déconnecter de ma sexualité et de continuer à prendre le... peut-être plaisir dans un sens. Si au début c'est même de la masturbation consciente avec une éjaculation à la fin, pourquoi pas ? Si ça permet de se rapproprier un petit peu ces images mentales et ces fantasmes, pourquoi pas ? Si au début c'est même avec un porno, je dirais pas forcément plus écologique, mais un porno plus soft, plus doux, mais qui crée quand même du désir et qui permet de mettre en place cette masturbation consciente, pourquoi pas ? Je pense qu'à un moment il faut pouvoir aussi se prendre en charge en tant qu'homme et se dire il y a ce moment où je vais pouvoir trouver quand même une alternative parce que j'ai pas envie de continuer à dépendre du porno, à projeter ça dans ma relation de couple, et à rester dans cette complaisance, et à avoir une béquille qui fait que je suis un peu dur là, qui fait que je continue à me contorsionner dans tous les sens, et que je suis en mode survie. Donc je suis un peu dur, c'est un peu le discours que je trouverais dans le cercle d'hommes, mais il y a un moment où il faut pouvoir aussi un peu confronter, il faut dire les choses telles que elles sont, s'il y a un moment où tu as besoin de changement, c'est important de trouver des modalités qui vont te permettre de créer du changement, de te rapproprier une sexualité dans laquelle tu te sens plus aligné. Et parfois, ça passe par des exercices qui peuvent être mécaniques. ou une relation qui va différer à ce que tu as l'habitude d'avoir, mais il faut bien que ça démarre par quelque chose. C'est comme quelqu'un qui veut se remettre au sport et qui va devoir faire ses premières séries de squats. Il va dire, non, mais tu m'as vu, moi, je ne fais jamais de sport. Tu me dis de faire des squats, je vais avoir des combattures pendant une semaine. Au pire, tu en feras un ou deux. Il faudra bien commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, oui. Et la plupart des personnes, même s'ils ont fait cette tête-là, après, ils sont revenus en me disant qu'ils ont réussi.

  • #Chris Aud

    Bien sûr. C'est pour eux. Ils en ont besoin. puis en fait Ils sont demandeurs d'une alternative, c'est un peu SOS, je suis un peu bloqué par cette pornographie, et j'en consomme énormément, et je sens que c'est de plus en plus compulsif, et ça prend de plus en plus de place dans mon quotidien. Je sens que ça fout un peu les vracs aussi, au niveau de mes dopamines, et que j'arrive plus à prendre le plaisir sans. Donc en fait, SOS, est-ce qu'il n'y a pas une modalité différente qui permettrait de, déjà dans une transition, de me rapprocher un petit peu de tout ça, et d'être un peu moins dépendant de cette pornographie. Et pour moi, on le sait aujourd'hui, les addictions, ce n'est pas une question de volonté. Il y a quelque chose de beaucoup plus profond et qui se joue au niveau physiologique et même psychologique. Donc c'est là où, par exemple, l'accompagnement doit être une fois de plus dans une safe place, avec beaucoup de compréhension, de l'empathie, avec un protocole peut-être qui est progressif. Si j'amène tout de suite à une personne le livre de Montaxia avec des pratiques de sexualité consciente qui semblent extravagantes ou qui semblent hyper difficiles à mettre en place, ça va créer une objection énorme pour la personne. Donc c'est comment je peux lui amener quelque chose qui est accessible, qui lui parle déjà, et qui semble être peut-être la porte d'à côté par rapport à ce qu'il vit aujourd'hui dans sa sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, totalement. On est totalement d'accord. C'est pour ça que, par exemple, la masturbation sur du porno pendant une semaine, je proposais une fois dans la semaine, et tout le temps on va voir qu'est-ce qui est faisable, et on va réajuster en fonction de la personne aussi, pour mettre un changement progressif.

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement. Et tu vois, en type d'exercice, Je proposerais une masturbation, pourquoi pas dans la semaine, avec du porno. Prendre un porno, je ne vais pas dire plus bienveillant, mais un porno peut-être plus soft que ce que j'ai l'habitude de consommer, aussi pour jouer un petit peu sur l'esprit. Mais à la fin de cette masturbation, venir avec l'exercice, où je viens masser les testicules, où je viens faire un petit tapotage sur les testicules, et je viens étirer la verge, pour voir déjà comment je me sens derrière, est-ce que ça permet à l'énergie un petit peu de circuler, et de me dire, bon ben en fait, c'était ok, c'était pas sorcier, et puis finalement j'y suis arrivé et pourquoi pas réitérer la prochaine fois

  • #Enora Teyssendier

    Carrément, je ne connaissais pas. Merci pour les infos en plus.

  • #Chris Aud

    On peut aller très loin, mais je pense que ça semble être une pratique qui est relativement accessible et qui peut parler à n'importe quel homme. Admettons, imaginons un sportif qui a des douleurs et tu vas parler d'une pratique d'automassage, voire un peu de froid ou de chaud à mettre sur le muscle pour faire passer un petit peu la douleur. Ce sont des choses qui sont accessibles et qu'on peut faire soi-même à la maison.

  • #Enora Teyssendier

    Parce qu'il y a des expériences aussi avec le froid ou le chaud ?

  • #Chris Aud

    Non, je te donnais l'exemple avec un sportif, je ne suis pas certain qu'il y ait des expériences avec, sûrement, je ne connais pas toutes les voies, il y a plein de voies différentes, notamment dans le temps de rage, je ne sais pas s'il y a des expériences avec le chaud, j'imagine que peut-être que oui, peut-être le froid, je ne sais pas, je ne connais pas les bénéfices. Mais voilà, c'est très large, en termes de sécurité, on peut aller vraiment dans plein d'endroits différents, le tout c'est de se sentir en sécurité, de voir qu'il y a une sensibilité avec les problématiques qu'on a sur le moment. et puis de commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Ouais. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites aborder avant d'aller sur la fin de cet épisode ?

  • #Chris Aud

    Pour les hommes qui nous écoutent, et peut-être les hommes justement qui se posent des questions au niveau de leur sexualité, c'est vrai que c'est un sujet qui n'est pas évident, même dans la relation de couple. Parfois, on en parle assez librement dans la relation de couple. et parfois on prend un peu nos partenaires pour des thérapeutes et c'est pas forcément ce qu'on doit attendre d'elles parfois ça peut être intéressant de se prendre en charge et de se dire voilà je vais pas attendre que mes problèmes prennent plus de place mais que j'engage peut-être un suivi thérapeutique ou que j'engage quelque chose qui me semble avoir du sens pour moi, pour me prendre en charge et pour commencer déjà à repérer un petit peu mes problèmes, parler de mes besoins, commencer à m'éduquer par rapport à ça et à pas rester isolé je parle d'isolement parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont souvent un petit peu dans l'isolement qui restent un peu dans leur solitude et qui laisse clic. qui, on va dire, souffrent dans le silence, en fait. Donc je pense qu'il y a vraiment une question de... Je suis capable de me prendre en charge, parce qu'il y a un moment où j'en ai besoin. Puis l'autre point, comme je l'ai dit, c'est vraiment de venir s'éduquer, parce qu'il y a tellement de choses à apprendre sur la sexualité. Alors il y a à boire et à manger, mais il y a beaucoup de choses à apprendre par rapport à soi, par rapport à sa sexualité. C'est un domaine qui est hyper vaste. Et quand on commence à s'éduquer, on commence à manifester de l'intérêt pour cette matière ou pour la sexualité. On commence à se poser un peu plus de questions. Puis on est un peu plus curieux. et puis on a envie de tester certaines expériences pour voir comment on va réagir avec. Donc je pense qu'il faut pouvoir alimenter un peu cette éducation pour créer de la curiosité, et pour faire, je ne vais pas dire en faire une priorité, mais pour en faire peut-être même un centre d'intérêt qui fait que ça va nous permettre justement de guérir d'une blessure ou de transmuter un blocage qu'on peut avoir au niveau de notre sexualité. Mais je pense que venir s'éduquer sur un problème, c'est hyper important, ça permet vraiment de créer de l'intérêt, de pouvoir se dire, voilà, c'est quelque chose qui est important pour moi, donc j'ai envie d'y mettre du temps, de l'énergie, peut-être des ressources, et je vais pouvoir progresser par rapport à ça.

  • #Enora Teyssendier

    Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien.

  • #Enora Teyssendier

    Merci pour toutes les infos que tu nous as transmises.

  • #Chris Aud

    J'espère que ça parlera. J'espère que ça plaira. J'espère que ça parlera en tout cas. Et je rajouterai ce point. Je pense qu'il faut rendre les choses accessibles. Je le rajoute là parce que je me rappelle, j'étais une fois en immersion et j'avais un homme qui me disait « Nous, dans notre relation de couple, c'est depuis 20 ans qu'on est ensemble. On a les enfants à la maison. C'est un peu compliqué des fois de se retrouver au niveau de la sexualité. » Et quand on le fait, ça nous semble mécanique. Je pense qu'il faut partir sur des choses qui nous semblent évidentes. Il faut en effet qu'on prenne le temps de créer les moments, partir sur les choses dans lesquelles on a une vraie sensibilité. Si par exemple le Tao ou le Tantra, ça ne vous parle pas, n'allez pas dans le Tao ou dans le Tantra, il y a plein de modalités et de voies différentes. Mais trouvez quelque chose qui vous parle, prenez le temps, voyez-le comme une ressource dans laquelle vous avez envie de vous investir, mais faites des choses qui vous semblent accessibles, pas qui semblent être le Nirvana. Moi par exemple, je suis allé voir Montakshia, c'est un homme qui a 50 ans de Tao, petit peu le grand maître spirituel. Donc, si demain, en effet, si vous allez voir Mantakshya, ou que vous allez dans des choses qui sont trop avancées, ça va peut-être juste faire l'effet inverse, créer une inversion, vous dégoûter. Alors que ce n'était pas l'intention. L'intention, c'était de pouvoir se découvrir, s'explorer et progresser. Donc, partez dans des choses qui font du sens pour vous, dans lesquelles vous vous sentez en sécurité, et qui vont vous permettre de vous explorer à votre correct.

  • #Enora Teyssendier

    J'aime beaucoup que tu dises ça, parce que En fait, c'est aussi pour ça que j'avais vraiment à cœur de t'inviter, parce que je sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles je partage la même vision, mais je ne vais pas forcément les dire de la même manière. Et du coup, je trouvais intéressant que tu puisses aborder les sujets avec ta manière de dire les choses. Et j'avais une conversation avec une amie et collègue qui avait l'entreprise Fremoon, et je lui disais, mais moi... Le tantra, en fait, j'y connais rien. C'était... Cette conversation, c'était il y a dix ans. Et en même temps... Non, peut-être pas dix ans. Huit, du coup. Et en même temps, quand on parlait de la sexualité, de ce qu'on pouvait proposer comme expérience à vivre dans le couple, il y a des choses. C'était la même chose, mais juste avec un vocabulaire différent.

  • #Chris Aud

    D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Donc moi, je n'allais pas parler, par exemple, d'énergie. Mais au final, j'avais un vocabulaire peut-être plus côté sexologue, médical, ou je ne sais pas comment dire, mais au final, l'expérience reste la même, et c'est juste comment on dit les choses. Donc effectivement, c'est peut-être aussi de trouver l'accompagnant qui nous parle le plus dans sa manière de parler, d'aborder les sujets.

  • #Chris Aud

    Ouais, on peut trouver une qui nous correspond, dans laquelle on se sent compris en sécurité au départ, et après ça permet de venir déployer certaines choses dedans, donc ça me semble nécessaire, ouais.

  • #Enora Teyssendier

    Bon, bah merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora.

  • #Enora Teyssendier

    Avant qu'on s'arrête, je crois que tu as un e-book sur les archétypes des hommes.

  • #Chris Aud

    Ouais, sur les archétypes masculins, j'en ai deux. J'en ai un où c'est vraiment sur... le côté psychologique avec les 4 grands archétypes, le guerrier, le roi, l'amant et le magicien, avec les formes dysfonctionnelles, quand je vais être en excès de masculinité ou de féminité. Et je vais avoir un autre e-book qui est aussi sur les archétypes, mais qui est plus sur des routines que je peux implémenter. Donc si je veux travailler plutôt sur l'amant, sur l'espace, relation à soi, le corps, créativité, ou si je veux travailler plutôt sur le guerrier, dépassement de soi, ressourcement, donc c'est des e-books gratuits que je propose et qui sont directement dans le lien de ma bio à Instagram.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je vais mettre dans la description ici. Et on te retrouve donc d'ailleurs sur Instagram, que je mettrai le lien.

  • #Chris Aud

    Ouais, Chris, de tirer du bas, c'est là où on me trouve, c'est là où je produis, on va dire, mon contenu, où je partage un petit peu mes immersions, ce que je propose aussi pour les hommes. Et j'irai, on me retrouve surtout le plus dans le podcast L'éveil du masculin.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je mettrai aussi en lien, bien évidemment. Je vais reciter aussi le livre que tu as cité. L'homme multiorgasmique de Montagchia, je le remettrai dans la description.

  • #Chris Aud

    Oui, j'ai pas mal de références, si tu veux, en off, je pourrais te les partager. Si c'est des références qui peuvent aider les hommes sur la partie sexualité, ça peut être intéressant. Je pensais au livre de Carlota Meunier, si je n'écorche pas le nom, qui est, je crois que c'est la... je ne sais plus si c'est la puissance sexuelle masculine, ou c'est un livre qui est lié à la vulnérabilité aussi, je n'ai plus forcément le nom, mais j'ai beaucoup aimé. L'approche est vraiment très intéressante, et elle parle un petit peu justement de tous ces problèmes de fond qui... qui vont toucher les hommes, les problèmes liés à la virilité. Donc je te passerai la ressource si tu peux la mettre en effet dans la description de podcast. Je pense que ça pourra parler à beaucoup d'hommes. Il y a beaucoup justement de témoignages d'hommes dans ce livre qui rencontrent plus ou moins ou pas des troubles sur leur sexualité et donc qui témoignent à cœur ouvert et c'est hyper intéressant. Ça permet des fois aussi de se sentir un peu moins seul, moins isolé dans son coin avec sa souffrance.

  • #Enora Teyssendier

    Et pour les personnes qui sont dans l'accompagnement, tu as un livre que tu recommandes plus qu'un autre ?

  • #Chris Aud

    Non, pas spécialement. Je n'ai pas de livre qui me vienne en tête. Ça dépend en fait de la sensibilité de la personne parce que tu peux avoir des livres dans le Tao avec Mantakshya et puis on en fait énormément. Après, il faut aimer Mantakshya. Non, tu vois, j'avais le livre Slow Sex, mais je le recommande à peine. C'est pour ceux qui sont intéressés par l'approche plutôt Slow Sex, mais je dirais non, non, je suis désolé, je n'ai pas de livre qui me vienne en tête.

  • #Enora Teyssendier

    Pas de souci. D'ailleurs, vu que du coup, ce podcast, il est plus à destination des personnes qui sont dans l'accompagnement, si quelqu'un voudrait se former avec toi, la prochaine session, c'est comment ?

  • #Chris Aud

    Alors, pour le coup, si c'est formation avec moi, ce sera plus le breastwork, ce sera aussi l'exposition au froid et la partie men's work, donc venir travailler sur les hommes. Par contre, c'est une formation, en effet, qui est pour les hommes, parce qu'on vient sur l'accompagnement masculin. Et la prochaine formation est du 7... Non, je te dis une bêtise. Du 13... Non, je te dis une bêtise. du 17 au 23 novembre, je vais m'en sortir, à Chasselet, à une heure de Lyon, puis il y a une partie digitale avec un support et avec une partie en ligne pendant trois mois.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Et tu en as régulièrement ?

  • #Chris Aud

    Une fois par an. Les formations, je fais une fois par an et les immersions, je vais être sur 4 à 5 immersions par an. Et les accompagnements, typiquement le mentorat, c'est de manière très régulière sur l'année.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora. Je te remercie aussi pour l'invitation.

  • #Enora Teyssendier

    Avec plaisir. Et donc je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, une bonne soirée ou bonne nuit en fonction de là où vous êtes et de quand vous nous écoutez. A bientôt.

  • #Chris Aud

    A bientôt.

  • #Enora Teyssendier

    Si tu m'entends, c'est que tu as été jusqu'au bout de l'épisode et pour ça je t'en remercie grandement. Avant de se quitter, je te transmets quelques petites infos. La prochaine promotion de la formation en psychosexologie et psychotrauma démarre le 7 octobre. Et d'ici là, j'anime chaque jeudi un espace de supervision sexo gratuit, spécialement pensé pour les professionnels de l'accompagnement ou pour celles et ceux qui envisagent une reconversion vers la sexologie. Pendant 30 minutes, en live, on aborde une situation réelle apportée par un ou une participant-participante et je propose des pistes concrètes pour affiner la posture, proposer des conseils, éclairer les enjeux qui sont en jeu et réfléchir ensemble comment accompagner. au mieux la personne, sur des sujets toujours en lien avec la sexualité. Donc c'est une excellente manière de découvrir ma manière de travailler et d'avoir un aperçu très concret de ce que j'enseigne dans la formation. Alors si t'es intéressé, le lien d'inscription à la supervision sexo de l'été est dans la description de l'épisode. Tu peux t'inscrire dès maintenant et tu recevras les infos chaque semaine et tu peux venir à chaque date ou uniquement aux dates qui te conviennent. Au plaisir de t'y retrouver, et sinon, je te dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode.

Description

Virilité, performance et consentement : avec Chris Aud, on clarifie la sexualité masculine pour mieux accompagner les hommes.

Dans cet épisode, je reçois Chris Aud (coach, mentor, formateur et facilitateur de cercles d’hommes). Ensemble, nous mettons des mots simples sur des réalités souvent tues, pour outiller nos pratiques d’accompagnement thérapeutique en sexologie.


Au fil de l’échange, Chris partage sans détour :

  • comment les injonctions de performance façonnent la sexualité masculine, et pourquoi créer une safe place est la première étape (vulnérabilité, honte, consentement) ;

  • en quoi s’éduquer change tout : repères concrets sur les schémas érotiques (performance, énergétique, sensuel, coquin, métamorphe) pour ajuster présence, rythme et attentes ;

  • pornographie : boucles addictives, attentes irréalistes, effets sur le désir, l’éjaculation précoce et les problèmes d’érection ;

  • pistes pratico-pratiques à proposer : respiration, travail du corps, masturbation consciente, alternatives progressives sans stigmatiser ;

  • ce que le sentiment d’impuissance active chez beaucoup d’hommes (virilité, valeur personnelle, estime) et comment l’aborder avec tact dans l’accompagnement ;


Les ressources citées par Chris :

  • Le livre L’homme multiorgasmique de Mantak Chia ;

  • Le livre Sexualité masculine : Puissance et vulnérabilité de Carlotta Munier.


Son compte instagram : @chris__aud

Son podcast : L'éveil du masculin

Sa formation facilitateur breathwork, exposition au froid et men's work : ici



Un épisode pour les pros qui souhaitent affiner leur posture, éviter les raccourcis, et intégrer des repères utiles en psycho-sexologie et santé sexuelle.

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📩 Dis-moi aussi quels sujets tu aimerais que j’aborde dans les prochains épisodes : en commentaire ou sur mes réseaux sociaux, ton avis compte !


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Me rejoindre sur instagram : @enora.eipsho

Pour en savoir plus sur mes accompagnements : www.enora-teyssendier.com

Pour en savoir plus sur la formation de Psycho Sexologue : www.eipsho.com

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eipsho. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eipsho, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Chris, Aude, pour parler de la sexualité et un peu plus du côté des hommes.

  • #Chris Aud

    Salut Enora, bonjour tout le monde, content d'être présent sur le podcast.

  • #Enora Teyssendier

    Merci. Donc, comme à mon habitude, aujourd'hui je vais te présenter et bien évidemment tu pourras rajouter ce qui te semble important de rajouter ou de modifier après. Donc Chris, tu es coach et mentor pour les hommes. Et t'es formateur de breastwork et bodywork, donc on reviendra dessus, parce que ça m'intrigue de savoir un peu plus ce que c'est. Et t'es facilitateur d'espaces de transformation au service du masculin, et donc, autrement dit, tu proposes des retraites pour les hommes, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement, c'est ça, des immersions. Je ne sais pas si t'as terminé ou pas la présentation, si je prends le relais, mais... En tout cas, je propose, ça fait trois ans maintenant que je facilite des espaces pour les hommes, où on vient sur toute la partie régulation nerveuse, libération émotionnelle, dépassement de soi, beaucoup un travail aussi psychologique avec les archétypes du masculin, comment retrouver une posture juste dans les différents domaines de notre vie. Donc c'est un peu le gros, c'est le cœur de mon métier, avec la partie accompagnement des hommes en ligne.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Du coup, pour poursuivre, c'est entre l'Indonésie et le Mexique ? Le Mexique que tu t'es formé depuis 7 ans, c'est ça ? Oui,

  • #Chris Aud

    c'est ça.

  • #Enora Teyssendier

    Pour accompagner les hommes avec tout ce que tu disais tout à l'heure, je ne vais pas répéter. Et c'est d'ailleurs au Mexique qu'on s'est rencontrés par hasard. Dans ce que tu proposes, il y a de la formation, c'est formation pour être facilitateur de breastwork, de biohacking et de menswork, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Il y a pas mal de choses dans mes propositions. Tu as la partie immersion, c'est là que les hommes viennent en cercle d'hommes pendant plusieurs jours, en général c'est entre 3 à 5 jours, voire à peu près 6 jours. Donc là ils viennent pour travailler plutôt sur eux. Tu as une partie formation, pour les hommes qui veulent monter en puissance et qui veulent à leur tour transmettre ou tenir des espaces, comme des espaces de brestoir, d'exposition au froid, ou sur la masculinité, plutôt pour créer des cercles d'hommes. Et tu as la partie mentorat, où je vais venir accompagner les hommes sur des problématiques spécifiques, ça peut être autour de la sexualité, autour de la masculinité. Ça peut être lié à l'hygiène de vie, le dépassement de soi, le rapport qu'on peut avoir à son corps. Donc ça peut être différentes thématiques en fonction de mes zones d'expertise.

  • #Enora Teyssendier

    Super. Avec ta partenaire Club Bloom, vous avez aussi créé des programmes, couple initiatique et couple alchimique.

  • #Chris Aud

    C'est ça, couple initiatique et intimité alchimique. Pour le coup, c'est deux programmes qui sont liés vraiment à la relation de couple. C'est des programmes qu'on a fait ensemble il y a maintenant à peu près deux ans pour accompagner les couples ou les personnes qui sont célibataires justement à mieux communiquer au travers de la relation de couple, travailler toutes les notions d'intimité, de désir, mais aussi de sexualité au niveau de la relation de couple, venir sur ce qu'on appelle la polarité, un petit peu yin-yang, entre l'homme et la femme, et finalement déjà l'harmoniser à l'intérieur de soi pour mieux l'exprimer dans la relation de couple. Donc ça, c'est des programmes que j'ai aussi à côté des formations et des immersions que je propose.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Et... pour terminer tu es aussi le créateur du podcast l'éveil du masculin et tu y partages des expériences tes connaissances et puis tes expériences aussi et moi je l'ai trouvé vraiment top ton podcast il est parlant il est je sais pas je trouve que c'est vraiment un podcast qui est un Tu transmets vraiment plein de choses dans ta manière d'en parler. Je l'ai recommandé déjà à différents hommes, notamment des hommes que j'accompagne. Et il plaît.

  • #Chris Aud

    Je remercie. Le podcast, ça fait deux ans que je l'ai. Et en fait, j'aborde un peu toutes les thématiques qui touchent les hommes. Ça peut être sur les insécurités, ça peut être les blessures qu'on peut avoir par rapport à nos parents. Ça peut être aussi des thématiques très différentes. La dernière fois, j'ai fait un épisode sur l'apnée avec l'adaptation physiologique, le fait d'aller se dépasser et d'aller se rencontrer sous l'eau. Donc, c'est relativement varié. Et globalement, j'ai une proposition globalement toutes les semaines avec un épisode différent.

  • #Enora Teyssendier

    Avant d'aller plus sur le sujet de la sexualité, j'avais quand même une question, comme j'ai dit tout à l'heure, le bodywork, qu'est-ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Alors le bodywork, qu'est-ce que c'est pour moi ? Le bodywork, c'est vraiment le travail que tu fais sur l'ensemble du corps et sur différents systèmes. Par exemple, le système nerveux, tu vas avoir les organes, le système lymphatique, tu vas avoir aussi les muscles, le système sanguin. Et en fait, tu viens... Alors moi, je le fais pendant le breastwork, tu viens l'opérer directement sur le corps. Donc par exemple, on le sait aujourd'hui, tu as différents organes qui vont stocker différentes émotions. On sait que par exemple, le foie, ça va être un organe qui stocke beaucoup la colère et la frustration. pendant par exemple un breastwork, quand je vais accompagner un participant dans la respiration. Je vais venir en bodywork et en fonction de ce que je vais ressentir et en fonction de l'énergie ou de l'émotion qu'il est en train de processer, je peux venir travailler sur le foie avec une manœuvre à ce moment-là pour l'aider à libérer plus facilement de la colère ou de la frustration. Après, tu peux avoir un bodywork qui pourrait être plutôt sur la régulation nerveuse. Ça peut être des techniques pour jouer sur les fluides, pour permettre à la personne de se détendre et de passer sur un état parasympathique pendant le breastwork. et d'arriver à être plus dans une phase de relaxation que de tension. Donc, tu as différents types de bodywork. Et globalement, pour la faire simple, c'est vraiment le travail directement sur le corps et sur différentes couches du corps.

  • #Enora Teyssendier

    Et tu as un exemple, parce que tu disais, par exemple, pour le foie, c'est quoi la manipulation ?

  • #Chris Aud

    C'est ce qu'on appelle un organe reset. Donc, le fait, c'est le fait de venir faire une pompe sur le foie. Alors là, on ne le voit pas trop au niveau de l'écran. Là, je suis sur le côté droit. Je viens chercher, par exemple, le foie à ce niveau. Donc, il faut bien le ressentir. et je vais faire un effet de pompe. Donc par exemple, l'organe RICEL, tu peux faire 30 pompes directement sur le foie, ou ça peut être, quand tu appuies sur un trigger point, venir mettre de la pression en calant sur la respiration du participant, en accompagnant bien sûr la respiration, et en y allant progressivement au niveau de la tension. Donc au début, sur une fourchette de 0 à 10, tu vas mettre une pression à 5, puis après, en fonction de comment réagit le participant, tu vas pouvoir passer à 6, puis à 7, puis tu vas l'accompagner justement pour libérer la tension qui serait localisée au niveau du foie.

  • #Enora Teyssendier

    Excellent. Et donc là, les personnes que tu formes au breastwork, Sont formés aussi à ça ?

  • #Chris Aud

    Oui, je les accompagne aussi sur le bodywork. On est sur un bodywork qui reste sommaire, on n'est pas sur un bodywork non plus hyper complet de A à Z, parce que c'est très vaste le bodywork, tu peux intervenir sur beaucoup de systèmes, mais on est sur le bodywork qui accompagne bien justement le breastwork pour pouvoir libérer les tensions physiques et émotionnelles.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, génial. Il y a quelqu'un que tu as formé qui n'est pas si loin de chez moi et que j'ai prévu d'y aller, donc... Yes ! Ça donne encore plus envie. Donc, si on va maintenant sur le sujet de la sexualité, pour une première question, qu'est-ce que tu peux nous dire au sujet de la relation en tant qu'homme que les hommes peuvent entretenir ? J'aime pas faire des généralités, mais c'est pour ça que je dis peuvent entretenir avec la sexualité. Est-ce qu'on peut aborder ce sujet ?

  • #Chris Aud

    Bien sûr. Je peux mettre les deux pieds dans le plat. On est... Une partie d'hommes a à être bien conditionnés au niveau de la sexualité, mais comme les femmes sont aussi conditionnées, et c'est vrai que pour les hommes, on a souvent le côté sexualité plutôt performance, je dirais. Comme on le sait, dans la sexualité, il y a différents érotypes, schémas érotiques, qu'on peut justement exploiter pour se découvrir et découvrir la personne en face. Mais c'est vrai que les hommes, on a beaucoup ce conditionnement de sexualité performance, même par rapport, je dirais, à la jouissance, qu'on relie beaucoup au fait d'avoir un orgasme et d'éjaculer. on est souvent juste pour ce type d'orgasme sans forcément voir qu'on a une énergie sexuelle qui peut aller dans l'ensemble du corps et qu'on peut justement travailler sur cette énergie sexuelle. Donc si je devais venir un petit peu sur la sexualité des hommes, pour moi en fait la première problématique c'est plutôt comment je me réapproprie ma sexualité, comment je me réapproprie aussi mon organe génital en fait, et me dire qu'en fait l'appareil génital c'est pas juste un vulgaire instrument qui permet de, je dirais, d'éjaculer, c'est beaucoup plus, c'est là où il y a quand même les gens de vie, il y a le désir, où il y a vraiment cette énergie vitale et sexuelle, et comment je peux redévelopper une relation on va dire plus saine déjà. avec cet appareil génital, comment je peux aussi ressentir le désir à travers moi. Ce qui est intéressant, alors je développe, ce qui est intéressant dans la sexualité, c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de troubles qui sont liés à la sexualité. On peut avoir l'impuissance, on peut avoir l'éjaculation précoce, qui sont des troubles parfois mécaniques ou d'ordre, je dirais, psychologique, en plus de physiologique. Donc c'est comment je peux me rapproprier ma sexualité, comment je peux mettre de la conscience sur ça, comment je peux être aussi à l'aise avec la sexualité parce que tout le monde n'est pas forcément à l'aise avec la sexualité Comment je peux sortir un petit peu du schéma aussi performance et me découvrir et voir en fait une sexualité qui me correspond plus finalement. Donc voilà, c'est un petit peu toutes les problématiques qu'on a autour de la sexualité. Mais pour moi, la sexualité aujourd'hui des hommes, on va dire de l'homme moderne, de la civilisation moderne, ça reste beaucoup la sexualité qui est conditionnée à la performance, aussi souvent liée à l'objectification du corps de la femme.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, justement, qu'est-ce que beaucoup d'hommes vont projeter sur les femmes ?

  • #Chris Aud

    Beaucoup de choses. Tu as les conditionnements où, par exemple, le sexe peut être induit, comme s'il y avait une forme de redevabilité, comme si la femme, en fait... était finalement une ressource et doit du sexe à l'homme à partir du moment où il en a besoin ou il en a l'envie. Il y a peut-être aussi le niveau soulagement, quand j'ai une tension en tant qu'homme, ou j'ai un ressenti désagréable ou une émotion comme de la frustration, et que je n'arrive pas forcément à l'exprimer ou la canaliser, je peux être un petit peu dans cette course au soulagement, via la pornographie, ou via le fait d'avoir envie tout simplement d'un coup de ma partenaire avec une pulsion et de chercher à la souvir. Il y a le côté du consentement, le fait de prendre sans forcément demander. et souvent ça se passe justement dans l'intimité, dans la relation de couple. Il y a tellement de choses en réalité. Il y a le fait d'être un petit peu matrixé avec la pornographie et donc de voir toujours des vidéos de plus en plus excitantes ou trash qui fait qu'après, une fois qu'on est dans l'acte réel avec notre partenaire, on est complètement en décalage parce que parfois on s'attend à reproduire la même chose dans la relation de couple où on est dans des attentes qui sont démesurées, ce qui crée aussi une pression sur la partenaire ou le partenaire qui est en face. Et ce qui fait qu'à un moment, on rencontre un conflit, on est dans deux mondes où on ne se retrouve plus. Donc il y a énormément de choses, énormément de projections. C'est là où il est bon de revoir le rapport qu'on a avec la sexualité dans son ensemble, de voir la confirmation qu'on a aussi de la pornographie, parce que c'est un sujet qui touche beaucoup d'hommes. Moi j'ai beaucoup été dans l'addiction à la pornographie, c'est seulement à 31 ans. Un jour je me suis réveillé et je me suis dit « mais en fait je suis accro, je le consomme toutes les semaines, depuis peut-être l'âge de 18 ans, et bien sûr ça a une répercussion forte sur mon partenaire, et sur mes attentes.

  • #Enora Teyssendier

    Par rapport à ça, et qu'est-ce que tu peux conseiller, par rapport à tout ce que tu viens d'aborder, qu'est-ce que tu conseillerais, toi ? Donc là, le podcast, il est plus à destination des personnes qui accompagnent. Qu'est-ce que tu conseillerais de proposer, par exemple ?

  • #Chris Aud

    C'est une bonne question. Alors, il faut se dire que c'est un sujet qui est sensible, mine de rien, pour beaucoup d'hommes. Ce n'est pas évident de parler de sexualité, de créer, on va dire, un espace d'intimité et de se dévoiler, parce qu'il y a beaucoup de vulnérabilités non exprimées. on n'est jamais fier quand on arrive par exemple avec un souci d'éjaculation précoce ou d'impuissance alors que pourtant c'est quelque chose qui est très fréquent en fait chez les hommes, c'est juste qu'on n'en parle pas c'est pas forcément non plus médiatisé l'homme doit être viril, doit être fort donc on essaie justement de rester un petit peu conditionné à cette image là ce que je recommanderais, c'est très bête mais la première chose c'est de créer ce que j'appelle une set place un endroit où la personne se sent en sécurité où elle n'est pas jugée pour ce qu'elle vit ou pour ce qu'elle est, pour ses fantasmes où elle peut s'exprimer de manière libre et qu'elle puisse déjà, on va dire, un petit peu casser la coquille. Juste, je pense que déjà par la parole, le fait de pouvoir s'exprimer et de dire aujourd'hui, je vis ça, telle ou telle chose avec ma partenaire est compliquée, ou je me sens comme ça, ou je culpabilise, ou j'ai de la honte qui est liée à la sexualité, ou aujourd'hui j'ai tel ou tel trouble, je pense que c'est déjà un bon exercice de verbaliser ce qu'on ressent, ce qu'on vit, de faire remonter en fait le besoin. J'ai besoin de quoi en tant qu'homme aujourd'hui ? J'ai besoin de quoi dans ma relation sexuelle avec ma partenaire ? j'ai besoin de quoi par rapport à ma libido, par rapport à mon désir. Donc je pense que ça serait déjà créer un espace, on va dire, sécurisé où la personne peut déjà se livrer. C'est la première chose que je pourrais recommander avant même d'aller peut-être visiter le rapport à la relation sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, c'est sûr. C'est sûr, tu as raison.

  • #Chris Aud

    Ça semble évident comme ça. Et en même temps, j'ai eu souvent, tu vois, en cercle d'hommes, des retours d'hommes qui ont, par exemple, pris une thérapie et qui ne se sont pas, en fait, sentis forcément en sécurité. au départ, ce qui fait qu'ils avaient du mal à se livrer, et souvent ils ont fait une ou deux ou trois sessions, puis ils ont arrêté, puis ils se sont dit bon bah je vais trouver les informations dans un bouquin, ou je vais me démerder autrement, donc mine de rien, même si ça semble évident, c'est un principe qui est hyper important

  • #Enora Teyssendier

    Ouais c'est clair, et je pense que j'ai tendance à l'oublier dans ce podcast, parce que pour moi c'est tellement évident mais ouais, tu fais bien de le rappeler merci

  • #Chris Aud

    Ouais, ça reste la base Je le lis à la vulnérabilité, c'est encore un vrai sujet chez les hommes, le fait de pouvoir être vulnérable et d'exprimer vraiment ce qu'on ressent, encore plus parfois dans l'intimité, ou parfois même à l'extérieur, quand on ne connaît pas forcément la personne. Mais pour le coup, c'est là où c'est important de créer cette sécurité pour que la personne se sente vraiment à l'aise pour pouvoir exprimer ses douleurs ou ses souffrances liées à la sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Et après, qu'est-ce que tu peux recommander ? Plus je sais que tu... Tu connais plein de choses, tu as plein de propositions. Oui.

  • #Chris Aud

    Alors, je ne fais pas de la rétention, je dis des step by step, mais par exemple... Alors, moi, c'est ce que je recommanderais à un homme, c'est de venir aussi s'informer, s'éduquer. C'est-à-dire que, par exemple, l'éducation sexuelle, elle est très primaire, mine de rien, à l'école. Si on n'a pas forcément fait des études ou une formation dedans, on ne connaît pas forcément grand-chose. Donc, déjà, avoir une démarche où je vais m'éduquer, je vais m'intéresser à comment fonctionne ma propre sexualité, à comment fonctionne la sexualité du sexe opposé, ou en tout cas de mon ou de ma partenaire, je pense que ça me semble important. Puis, après, moi, c'est la voie par laquelle j'ai un petit peu travaillé avec le TAO, avec notamment l'énergie sexuelle. aujourd'hui il y a beaucoup de pratiques qu'on peut mettre en place seul ou en couple dans l'intimité qui peuvent être intéressants justement pour venir travailler sur cette énergie sexuelle. Par exemple, je te donne un exemple. Ça ne veut rien dire cette phrase, par exemple, je te donne un exemple. Pour le coup, par exemple, une personne qui va souffrir d'éjaculation précoce. Souvent, quand tu as de l'éjaculation précoce, tu vas te retrouver à éjaculer, même avant d'avoir peut-être la pénétration ou quelques secondes ou quelques minutes après la pénétration. Et ça peut être beaucoup frustrant pour des hommes qui sont justement un petit peu dans ce schéma de la performance. Dans les pratiques de Tao, on va apprendre justement un peu à se réapproprier ce désir, à apprendre à justement surfer avec le désir, à savoir quand on arrive proche du réflexe éjaculatoire, du point de non-retour, et qu'on a deux doigts d'éjaculer, à justement remettre un peu plus de conscience à ce niveau-là, mais via la respiration, et notamment via des respirations qui vont être plutôt relaxantes, à venir se détendre dans le rapport, et à venir, on va dire, redéverser l'énergie dans l'ensemble du corps, et à ne pas conserver que de la tension dans l'appareil génital, parce que quand il y a un moment où il y a trop de tension dans l'appareil génital, ça déclenche tout simplement le réflexe éjaculatoire. après il y a plein d'autres comment dire, axe, il y a l'axe psychologique, si demain en effet je suis dans l'idéalisation de mon partenaire et que je n'ai pas forcément l'habitude d'avoir des rapports avec elle et d'un coup j'ai un rapport avec elle, c'est comme un homme à qui on a ouvert un paquet de dragibus et qui va, boum, sauter sur le paquet de dragibus, va avoir du mal à gérer son désir et derrière va avoir du mal justement à être, je dirais, à faire preuve, alors je ne vais pas dire faire preuve, mais à être dans une forme de stamina, dans une forme, je dirais, d'endurance, pas pour chercher la performance, mais arriver à être dans la gestion de son désir pendant l'acte sexuel justement. Donc c'est ça où c'est pour moi intéressant, c'est qu'il y a différentes voies. Il y a les pratiques de transmutation qu'on peut mettre en place qui sont hyper intéressantes pour se rapprocher un petit peu de son corps et son appareil génital. Il y a des respirations, il y a des visualisations et il y a aussi la partie psychologique où parfois avoir un accompagnement avec un thérapeute ou un sexologue peut être hyper pertinent pour aller voir justement les troubles ou ce qui est peut-être lié à l'enfance et qui fait qu'on a, je ne vais pas dire des blocages, mais on a certains freins ou certaines insécurités qui vont jouer sûrement sur ces troubles sexuels qu'on peut avoir.

  • #Enora Teyssendier

    Tu as dit le mot stamina ?

  • #Chris Aud

    Oui, stamina. C'est quoi ? Pour moi, la stamina, c'est vraiment ce qui est lié à l'endurance. Alors là, je le mets un peu dans le cadre sexuel, mais par exemple, pendant un acte sexuel, et je veux sortir vraiment de cette notion de performance parce que le but, ce n'est pas de performer. Et quand bien même parfois, on a envie de performer, tant mieux, on peut performer quand il y a consentement, que les deux veulent performer. Mais la stamina, ça va être comment je peux être endurant pendant l'acte sexuel, comment finalement j'arrive à retenir mon éjaculation, comment j'arrive à rester à l'écoute de mon corps, de mon désir, comment je suis aussi à l'écoute de ma partenaire. comment justement on va venir surfer la vague et comment je vais pouvoir justement dépasser ces problématiques ou des quatre autres désirs, je suis sur le point de non retour, je suis à des dos déjaculés où je dois complètement m'arrêter parce que sinon ben voilà je vais exploser en plein vol.

  • #Enora Teyssendier

    Excuse moi j'ai un peu toussé, excusez moi tout le monde du coup ça m'a un peu déconcentré. Et justement qu'est ce que tu conseillerais pour éviter d'être dans cette endurance et pour switcher peut-être cette manière de voir la sexualité ? Est-ce que tu as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Oui, pour éviter je dirais d'être dans cette performance surtout, parce que finalement en tant qu'homme on se met beaucoup de pression quand on doit être performant, comme si on devait combler quelque chose à tout prix, alors que la sexualité ce n'est pas une fin en soi de « je dois être performant et je dois être un bon coup » en fait, il y a beaucoup cette injonction qui fait qu'on se met une pression énorme, c'est comment finalement je peux être beaucoup plus en présence. dans le rapport avec la personne qui est en face de moi, mais comment je peux être aussi beaucoup plus en présence avec moi-même, avec ce que je ressens finalement dans mon corps. Et par exemple, tu vois, la respiration, moi, c'est une porte que j'aime beaucoup parce que quand tu es dans une respiration saccadée par la bouche et par la poitrine, tu crées beaucoup de tension, tu passes plutôt sur le système nerveux sympathique et le système nerveux sympathique est lié à l'éjaculation. Alors que quand tu vas être sur une respiration beaucoup plus relaxante ou beaucoup plus prolongée où tu libères vraiment bien ton oxygène, ça va te permettre de te détendre pendant l'acte, c'était beaucoup plus... présent finalement, peut-être plutôt dans le système parasympathique, repos et digestion, et d'arriver à mieux gérer le désir que tu vas ressentir en toi. Donc c'est là où pour moi ça peut être intéressant de déjà revisiter la façon dont je fais l'amour à ma partenaire ou à mon partenaire. Ça peut être intéressant de s'éduquer, de s'intéresser aux zéros types, les différents zéros types, je les rappelle peut-être rapidement là, t'as le côté performance, donc le fait de chercher plutôt la pénétration, la jouissance, je dirais le côté un peu sportif de la sexualité, tu vas avoir le côté énergique si je ne me trompe pas, qui va être beaucoup plus liée avec l'énergie finalement qu'on peut ressentir à travers un acte sexuel ou même en dehors de l'acte sexuel, avec le fait de teaser, le fait d'avoir des préliminaires, de prendre son temps. Tu as le côté sensuel où là on va être sur des préférences avec du slow sex, avec vraiment un côté beaucoup plus poussé sur la sensualité, sur l'éveil des sens, sur le fait peut-être d'avoir une chambre qui est amisée avec un instant, où on va être beaucoup plus dans une sexualité je dirais lente. Tu as le côté coquin, où là on va être peut-être dans des jeux de pouvoir ou de domination, ou peut-être on va jouer avec des sex-trips par exemple, et tu vas avoir le dernier qui est le côté métamorphe. Le côté métamorphe, c'est globalement la personne qui aime tous ces différents schémas, qui va se convenir de tout et qui va aimer un petit peu explorer tout. À partir de ces schémas, c'est hyper intéressant parce que ça nous donne finalement une carte de tout ce qu'on peut globalement explorer, de ce qu'on aime et de ce qu'on n'aime pas. Il n'y a que des bonnes questions à se poser et puis il n'y a que des bonnes expériences à faire pour voir en fait ce qui nous correspond le plus. Et une fois que j'ai déjà un petit peu cette carte sur moi, je peux aussi l'avoir par rapport à mon partenaire ou ma partenaire pour voir dans quel schéma finalement on se rejoint, pour explorer une sexualité ensemble ou voir si parfois il y a des oppositions ou par exemple on a un homme qui est beaucoup dans le schéma, on va dire. performance sexuelle et on a une femme en face ou un homme qui va être beaucoup plus dans la lenteur dans la sensualité ou là ça risque de bon risque d'avoir une forme de conflit au nom de l'acte donc c'est comment on peut se retrouver à un moment quelque part dans une pratique qui nous convient tous les deux et puis parfois déboucher sur le côté sexuel ou le côté un peu plus sensuel merci

  • #Enora Teyssendier

    tu disais que je change enfin ou pas de sujet que certains hommes peuvent avoir des comportements saboteurs. Je pense que tu l'as abordé avec peut-être le porno, notamment. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu n'as pas abordées à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Des comportements saboteurs ? Oui, mais par exemple, si on prend le porno, prenons l'exemple d'un homme qui se sent en manque aujourd'hui dans sa relation de couple, et donc qui éprouve de la frustration, et qui va peut-être à un certain moment le reprocher à sa partenaire, mais va rencontrer finalement un mur, une personne qui en aura. pas envie tout simplement pour x raisons, parce que la personne s'y prend mal, parce qu'il y a trop de charges mentales, parce qu'il y a trop de choses à gérer à la maison, on peut avoir une personne qui va se tourner en effet vers la pornographie pour tout simplement soulager cette frustration. Pas forcément pour s'explorer, mais pour soulager l'attention qu'il ressent. Comme je le disais, en soi, c'est pas mal d'aller consommer de la pornographie pour s'explorer, ou par moment, quand on ressent un besoin de se soulager, je pense qu'il ne faut pas commencer à se juger ou se mettre des coups de fouet par rapport à ça. mais finalement c'est qu'est-ce qu'on va ramener dans la relation de couple, qu'est-ce qui va venir nous saboter, saboter l'autre personne, qu'est-ce qui fait qu'après on va être encore beaucoup plus dans la performance et dans la recherche d'excitation et de désir très rapide. Par exemple, c'est un exemple encore que je donne, on sait que l'appareil génital féminin met du temps à se lubrifier, que ça peut prendre facilement 15 à 20 minutes. Un homme qui est matricé à la pornographie et qui a l'habitude de voir des scènes où la personne se fait pénétrer au bout de 10 secondes et dans tous les sens, naturellement quand il revient dans cette énergie, dans sa relation de couple, il n'est pas du tout dans le respect de l'appareil génital de sa partenaire, pas forcément dans le respect des besoins de sa partenaire, pas forcément dans le propre respect de ses besoins à lui, parce qu'en fait ce n'est peut-être pas forcément ce dont il a fondamentalement besoin, mais comme il s'est un petit peu matrixé à ça, visiblement il faut peut-être fonctionner comme ça, et là finalement on va arriver dans des zones de conflit, de tension, voire beaucoup pire s'il n'y a pas respect du consentement. Donc c'est finalement ce que je rapporte, mais aussi... au quotidien, à quel point ça me fait du mal. Parce que mine de rien, la pornographie, ça peut être aussi une béquille. Ça peut être une addiction. C'est-à-dire qu'il y a un moment, comme ça ne va pas, je vais aller nourrir un petit peu ce mal-être que j'ai. Sauf que quand je vais dans la pornographie et que j'y ressors, généralement, c'est une addiction, je ne me sens pas mieux derrière. Au contraire, souvent, je culpabilise, parfois j'ai un petit peu honte. Souvent, la frustration revient assez rapidement et on tombe dans un cercle vicieux où je me retrouve à consommer de la pornographie peut-être 3, 4, 5, voire 10 fois dans la semaine. et à vivre une sexualité finalement isolée, seule de mon côté, alors que pourtant je suis bien en couple avec une personne.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, puis la pornographie, je suis totalement d'accord avec tout ce que tu dis sur la pornographie, et en plus c'est un support très addictif, et le risque en consommant beaucoup de pornographie, c'est qu'après on n'ait plus la capacité de créer nous-mêmes nos propres images, on n'a plus du coup toute la fantasmatique, et ça peut générer des problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Tu as des hommes qui vont avoir des problèmes d'éjaculation précoce parce qu'excitation trop rapide et neurologiquement, on a habitué le corps à éjaculer rapidement. Par exemple, on sait, les hommes, on consomme de la pornographie très tôt. Ça peut être même vers 12 ans, 13 ans, 14 ans. Et souvent, au départ, quand c'est fait, c'est souvent fait en cachette. Donc, quand c'est fait en cachette, c'est toujours fait rapidement. Et quand c'est fait rapidement, j'éjacule vite. Et donc, j'habitue mon corps finalement à éjaculer tout simplement rapidement. Et je peux le retrouver après dans mes relations de couple. Dans ma relation de couple. et un autre aspect, ça pourrait être la pièce inversée, ça pourrait être complètement l'impuissance parce que quand je me retrouve à la réalité et à la vraie stimulation et au vrai désir que je retrouve dans ma relation de couple, je suis loin de ce que je vais trouver par exemple dans la pornographie et de ce que je vais aller consommer, ce qui fait que plus forcément de libido ou autant d'attirance parfois en plus j'ai envie de prendre des shortcuts j'ai plus forcément envie de faire le travail préliminaire ou le teasing, donc pour le coup derrière le désir n'est plus forcément présent et je vais être frappé par exemple d'impuissance dans la relation sexuelle

  • #Enora Teyssendier

    Hum. Impuissance, quand tu dis impuissance, tu parles de problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Ouais, je parle de problèmes d'érection, il y a même parfois des hommes qui me disent au-delà du problème d'érection, j'arrive moi à bander, mais j'arrive pas forcément à éjaculer. Ou je sens qu'il me manque quelque chose pour avoir l'excitation complète et de pouvoir éjaculer parce que je sens que je suis trop dans la tête. où, limite, c'est devenu juste un sport, où je ne me sens pas connecté à ma partenaire, où, finalement, avec tout ce que je me matrixe à côté, quand je suis dans le rapport, j'arrive à bander parce que j'ai une bonne physiologie et je prends soin de moi, donc tout va bien à ce niveau-là. Parce qu'il faut dire, le tabac, l'alcool, tout ça, ça joue, mine de rien, mécaniquement, sur le fait de pouvoir bander correctement. On peut avoir des hommes qui ne vont pas forcément arriver à éjaculer, ce qui n'est pas une fin en soi. On pourra, si tu veux, parler plus tard de masturbation consciente, qui est hyper intéressante, mais qui peut être un trouble vécu pour certains hommes. et un caractère d'impuissance. Et on peut le dire aujourd'hui, nous les hommes, on a beaucoup de mal avec l'impuissance. On a beaucoup de mal à accepter notre impuissance, parce que notre impuissance promet complètement, en perspective, notre virilité. Parce que la virilité est beaucoup encore liée à la force, à justement la puissance, à la sexualité, au fait de pouvoir parfaitement combler, par exemple, je dirais, une femme ou un homme sur le plan sexuel. Donc dès qu'on n'y est plus, on a l'impression de perdre de l'utilité, perdre notre valeur, et donc ça joue sur notre estime de nous.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et d'ailleurs, c'est pour ça que moi, je ne... parle absolument jamais d'impuissance, mais de problème d'érection. Parce que du coup, si on utilise le mot impuissance, ça renvoie à tout ce qu'il y a derrière que tu viens de citer, en fait. Et alors qu'on est, à mon sens, sur deux plans différents, le mot impuissance était utilisé en sexologie avant. Et du coup, aujourd'hui, ça amène tellement de choses. Ce mot, il amène tellement de choses derrière parce qu'on se sent impuissant et tout ça. Alors que non, c'est un problème d'érection. Ou on peut dire une désérection, si on veut parler de façon plus scientifique, on va dire. Mais ce mot impuissance, du coup, quand quelqu'un vient en rendez-vous, s'il utilise ce mot, justement, je vais... Et puis, on va en parler. Du coup, qu'est-ce qu'il met derrière ? Parce qu'effectivement, ça renvoie vraiment à tout ce côté impuissant.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Moi aussi. C'est quelque chose que je traite en cercle d'hommes, pas forcément sur la partie sexuelle, mais plus sur les cartes où tu as une partie de la carte qui est impuissance et l'autre partie est puissance. Et en tant qu'homme, souvent, on a du mal à accepter notre impuissance face à certaines situations qu'on souhaite contrôler. Et tant que je suis dans la non-acceptation de cette impuissance, je ne peux pas forcément l'embrasser pour me révéler justement dans ma puissance et faire passer la pilule. Donc c'est hyper intéressant. Le mot impuissance et voir puissance, c'est des dimensions qui sont très larges, où on peut vraiment travailler sur différents plans. Et puis voilà, je ne vais pas rentrer dans les plans même transgénérationnels ou tout ça, mais il y a beaucoup à faire.

  • #Enora Teyssendier

    Dans tes cercles, il y a une partie où tu accompagnes au niveau transgénérationnel ?

  • #Chris Aud

    Non, non, non, parce que moi dans les cercles, je suis en train de travailler sur ce qui se joue déjà, on va dire dans l'instant présent aujourd'hui, sur la problématique, sur les défis qui rencontrent, sur les souffrances qu'ils peuvent avoir. On peut remonter jusqu'à l'enfance, venir nommer certaines choses, mais je ne remonte pas sur le plan transgénérationnel. Je ne suis pas formé pour, et je ne me permettrai pas. Je pense que c'est important de rester sur nos zones d'excellence ou de génie. Par exemple, quand je fais du breastwork, bien sûr qu'on peut aller toucher certaines choses, bien sûr qu'il y a une régulation du système nerveux, de ce qui s'est codé au niveau de l'ADN, de ce qui a été transmis, mais la modalité de la respiration permet de faire le travail via le corps, via le système nerveux, et après une session sur le débrief. On peut parler un peu de transgénérationnel, mais je ne vais pas venir opérer ou venir travailler sur une personne en particulier sur le transgénérationnel. Par contre, je vais pouvoir référer s'il y a quelque chose qui remonte à ce niveau-là. Et dire, voilà, par exemple, je connais une personne où là, ça pourrait être intéressant d'avoir un suivi à ce niveau-là.

  • #Enora Teyssendier

    Et du coup, oui, la masturbation, vu qu'on parlait de ce sujet-là avant de dévier sur le transgénérationnel, effectivement... J'allais te poser la question, qu'est-ce que tu recommandes à ce niveau-là ? Et qu'est-ce que tu recommandes justement si la personne utilise beaucoup de porno ? Quels sont tes conseils ?

  • #Chris Aud

    La masturbation, c'est un bon outil. Alors déjà, il ne faut pas la diaboliser. Parce que parfois on peut se dire, ouais, mais m'assurber, ça veut dire que je suis seul, en train de prendre plaisir quelque part. Pour certains hommes, on peut avoir de la honte à ce niveau-là. Il faut le voir plus comme un exercice, comme un outil pour se réapproprier un petit peu son sexe. Et ce qui est intéressant dans la masturbation consciente, c'est de venir pouvoir y lier la respiration, venir se détendre, venir travailler justement sur le désir qu'on peut ressentir. Si ça peut aider, via certaines respirations, on peut venir... rediriger ce désir, le faire remonter dans l'ensemble du corps. C'est là où on peut après partir sur une notion d'orgasme dans l'ensemble du corps voire d'orgasme cérébral, ce qui peut être une porte d'exploration et découvrir qu'en tant qu'homme en fait on n'a pas juste un orgasme éjaculatoire qui est juste lié en fait à l'appareil génital, au sexe. Donc c'est là où ça va être intéressant, c'est comment je peux un peu me réapproprier mon propre sexe et ce que j'aurais tendance à recommander au début, c'est vraiment un exercice de sensorialité en fait, de pouvoir être déjà dans le toucher, de ressentir les différentes parties intimes qu'on a, de voir ce qui nous fait du bien, ce qui est peut-être douloureux, de voir s'il y a des stagnations quelque part ou des douleurs à un certain niveau. Par exemple, dans les émissions, je propose beaucoup de pratiques sur le tabou sexuel. Alors, pas forcément beaucoup, mais quelques pratiques, quelques routines d'hygiène où, par exemple, on va prendre déjà le temps de venir tout simplement... Alors, on va collecter un peu de chi dans les mains, puis on va venir respirer dans les testicules un moment, puis on va venir masser les testicules, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    Attends, attends. Pour ceux qui nous écoutent, parce que la vidéo ne sera pas en ligne, collectez un peu de chi dans les mains, est-ce que tu peux préciser ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Ouais, tout simplement, j'ai quelques notions de qigong, c'est pour ça que je me prends d'un côté. Par-dessus, j'entends l'énergie vitale et l'énergie qui est autour de nous, en fait. Mais j'entends surtout venir mettre de la conscience déjà sur l'énergie que j'ai dans mes propres mains, que je ressens aussi entre mes mains, de voir s'il y a une forme de magnétisme, tu vois. Et c'est de venir frotter tout simplement les mains, un peu comme quand tu fais une session de yoga, où tu viens frotter les mains. rapidement entre elles et puis tu vas ressentir une sensation de chaleur, des picotements et tu vas peut-être les déposer sur le coeur ou sur le visage donc là on va juste déjà venir collecter un peu d'énergie au niveau des mains puis on va venir les déposer au niveau des testicules et à ce moment là on va venir dans une respiration cohérente consciente excuse moi comme une cohérence cardiaque on va prendre le temps de vraiment respirer et d'imaginer qu'on va amener de l'énergie au niveau des testicules en fait comme si je respirais dans les testicules ça semble pas évident comme ça c'est un exercice un petit peu de visualisation mais avec la pratique il y a un moment quand tu comptes pendant que tu commences à pratiquer sur plusieurs sessions, tu sens que tu arrives à avoir cette impression que c'est tes testicules qui respirent, comme si elles allaient un petit peu battre. Donc ça demande de s'entraîner un petit peu. Donc là, au début, tu vas respirer dans les testicules, et une fois que tu as respiré dans les testicules, tu vas venir les masser, un peu comme des noix, tout simplement. Les testicules, c'est des endroits où on stocke beaucoup, notamment de métaux lourds, donc ça peut être intéressant de venir les masser, faire circuler un petit peu les fluides, et aussi l'énergie au niveau des testicules, prendre un peu la température, voir s'il y a justement des tensions, des douleurs, on est déjà dans une forme de body scan. plus au niveau de l'appareil génital. Et donc là, je vais les masser un moment. Une fois que je les ai massés, je vais juste venir les tapoter. Faire comme un petit tapping, tu vois, où je viens tapoter sur les testicules. Et une fois que j'ai tapoté pendant 2 à 3 minutes, ça, c'est une pratique que propose l'un de mes mentors, Montak Shia, je ne sais pas si tu connais. C'est un mentor dans le Tao. J'ai fait une formation avec lui en Thaïlande. Il est beaucoup sur l'énergie sexuelle, la transmutation et sur la médecine chinoise de manière générale. Où on va venir dans ce qu'on appelle l'étirement de la verge. et donc on va prendre tout simplement la Vierge, masculine, et on va venir l'étirer dans cette direction, au début à droite, en bas, à gauche, en haut, et tout droit. Mais là, c'est aussi hyper intéressant, parce que finalement, cette verge, c'est quand même un gros tendon. Mais tu sais, par exemple, les hommes, on passe beaucoup de temps, pas tous, mais des fois à muscler un petit peu l'ensemble de notre corps, pour prendre soin de nous physiquement. Et souvent, tout ce qui va être lié à l'appareil génital, voire la verge, les testicules ou le périnée, c'est des zones qu'on va complètement négliger, où on ne va rien faire, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    On est d'accord, voire même faire pire.

  • #Chris Aud

    d'y mettre un peu de conscience. On va dire un peu d'entretien, ils remettent un peu du souffle, ils remettent de la conscience et de l'énergie. Et moi, ce que j'aime bien faire à la fin de cette pratique, c'est venir sur une respiration capalabati, donc respiration de feu, donc une respiration dynamisante qui se passe par le nez et par le ventre. C'est le fameux « chiii » . Donc si vous n'avez pas la vidéo, vous ne verrez pas la respiration. Mais là, je la montre rapidement si ça peut aider. Ça le nez, et le ventre, et « chiii » . A chaque fois que je vais expirer avec intensité, je vais rentrer le ventre. Et l'inspiration va être naturelle et c'est tout.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et on n'entend pas, ça coupe le micro. Ton micro doit entendre que la respiration n'est pas normale et du coup, il coupe. Mais c'est une respiration rapide. Souffle par le nez. Très rapide, mais...

  • #Chris Aud

    Souffle par le nez. En fait, on a une expiration qui va être intense, qui est forcée, et une inspiration qui est juste naturelle, qui va, après l'expiration, se faire de manière normale. et à chaque fois on va rentrer le ventre. C'est une respiration qui est intéressante parce qu'elle vient justement activer l'énergie sexuelle. Et quand on la coupe justement à cette partie de ta vie sexuelle, et qu'on commence aussi à visualiser cette énergie, voire même à la ressentir, souvent ça fonctionne quand on a une période d'obstinance. C'est-à-dire que quand tu n'as pas eu d'éjaculation depuis 5 jours, une semaine, voire deux semaines, tu vas ressentir, alors oui, beaucoup plus de tension au niveau de l'appareil génital, mais beaucoup plus ton énergie sexuelle, comme ce besoin justement d'avoir un rapport ou d'avoir de la chaleur en bas de l'appareil génital. et quand tu vas venir dans cette pratique alors avec justement le Tao, ça va permettre de fluidifier, de faire circuler l'énergie et d'avoir moins de tension en bas mais en plus avec cette respiration, tu vas pouvoir faire remonter justement cette énergie alors quand on est un petit peu habite parce qu'on a éjaculé peut-être la veille ou juste avant, on sent pas grand chose quand par contre on a fait une rétention pendant je sais pas, une, deux ou trois semaines on voit vraiment une grande différence et quand on fait remonter cette énergie, on sent comme une forme de chaleur qui remonte tout le long de la colonne vertébrale donc ça c'est déjà une première façon on va dire, de venir travailler sur son énergie sexuelle de manière mécanique avec la respiration et avec, on va dire, une forme de bodywork. On est déjà dans un bodywork.

  • #Enora Teyssendier

    Alors, attends, j'ai plusieurs questions, mais je vais commencer par la fin. Cette respiration, c'est drôle parce que moi, je l'ai pratiquée dans le cadre de rituels chamaniques du Pérou.

  • #Chris Aud

    OK.

  • #Enora Teyssendier

    Et je ne l'aime pas du tout. C'est pas grave. Non, voilà, moi, je la trouve pas grave. Mais du coup, c'est... elle est censée amener plus d'énergie sexuelle, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    C'est une respiration qui est dynamisante, qui stimule plutôt le système sympathique. Mais c'est une respiration qui permet justement de venir faire circuler l'énergie sexuelle. Alors moi, j'aime bien la couper, comme tu disais, aux exercices de Tao, à la visualisation. Ça peut être comme, j'imagine, une petite boule dorée qui est en bas de ma racine ou au niveau de ma partie sacrée, et qui prend de plus en plus de place et qui remonte et qui se diffuse au niveau du corps, en remontant un peu le long de la colonne vertébrale. Donc ça, c'est une respiration qui est beaucoup faite dans le yoga, la respiration de feu kapalabhati.

  • #Enora Teyssendier

    Racine, partie sacrée.

  • #Chris Aud

    Oui, ça peut être racine, partie sacrée, le voir en fait en bas, si tu veux, de la colonne, et imaginer que cette énergie remonte.

  • #Enora Teyssendier

    Voilà, en bas de la colonne pour les personnes qui n'ont pas les notions.

  • #Chris Aud

    Si ça peut aider, j'ai une bonne référence que certaines personnes connaissent sûrement sur le podcast, qui est l'homme multiorgasmique de Mantakshia, qui est intéressant, où il y a beaucoup de pratiques. Alors, ça parle beaucoup de sexualité, mais il y a beaucoup de pratiques relativement mécaniques qu'il faut faire à la maison. via de la respiration ou des exercices de transplantation qui permet déjà d'avoir quelque chose d'imagé, de le faire un petit peu à son rythme et de venir travailler sur cette notion d'énergie sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Il existe aussi la femme multiorgasmique.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement.

  • #Enora Teyssendier

    L'autre question, c'était les exercices d'étirement de la verge à droite, à gauche. Là, ça, ça permet quoi ?

  • #Chris Aud

    Celle-là, c'est pour moi toujours sur le fait de gérer de la tension au niveau de l'appareil génital, ou en fait comme un muscle que tu as besoin d'étirer, tout simplement. Par exemple, quand tu fais de l'entraînement, tu fais de la musculation, tu passes du temps à contracter tes muscles, à ne pas trop les étirer, quand tu es dans la phase de l'extensif où tu étires le muscle naturellement. Mais pour le coup, à la fin de l'entraînement ou après l'entraînement, ça va être intéressant de venir étirer le muscle pour permettre aux tensions de se libérer et d'avoir une certaine souplesse. Là, c'est pareil. Donc, mécaniquement, l'intérêt, c'est de venir étirer la verge. pour éviter d'avoir des tensions au niveau de la verge. Et tu peux avoir le côté, on va dire, un peu plus énergétique pour justement fluidifier l'énergie, fluidifier les fluides, parce qu'il y a des fluides aussi au niveau de la verge, pour laisser l'énergie circuler. Ce qui te permet, après, quand tu fais le type de respiration comme Kapalabhati, de faire remonter ton énergie sexuelle beaucoup plus facilement.

  • #Enora Teyssendier

    Kapalabhati ?

  • #Chris Aud

    Kapalabhati, c'est la fameuse respiration de feu dont je te parle. D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Oui. OK.

  • #Chris Aud

    Voilà. Et ça, si ça te plaît, par exemple, tu vois, pour des personnes, justement, une fois de plus, en éjaculation précoce. ou qui ont souvent des frustrations liées à la sexualité. La dernière fois, j'avais eu une question d'un homme en immersion qui me disait « tu vois, des fois j'ai des rapports avec mon partenaire et parfois on ne finit pas pour une seule raison. Et souvent, quand on ne finit pas, après je suis dans la douche et j'ai un peu le syndrome des couilles bleues. J'ai des couilles qui sont très douloureuses, qui sont très gorgées, par exemple. Parce que je sens que je n'ai justement pas éjaculé. Comme il y a eu une phase de désir et d'excitation pendant 20 ou 30 minutes, j'en suis très chargé à ce niveau-là. Et souvent le réflexe que j'ai, c'est de vouloir éjaculer, tout simplement, cela un peu comme un con dans la douche, parce qu'il faut que j'élimine cette énergie, parce que sinon c'est douloureux et puis je peux garder cette douleur pendant, je ne vais peut-être pas dire quelques heures, mais pendant plusieurs minutes, voire une ou deux heures. Et là je lui ai dit, typiquement ce genre de pratique, où tu viens masser les testicules, où tu viens taper un petit peu sur les testicules, étirer la verge, et respirer, mettre de la conscience à ce niveau-là, ça peut être hyper intéressant, parce que ça va justement détendre la zone et tu vas voir que tu n'auras pas forcément besoin de te masturber dans la douche et de déjaculer parce que... On en parle dans le Tao, quand tu éjacules, tu perds quand même ton énergie sexuelle d'une certaine façon. C'est pas mal en soi. Je suis pas pour « il ne faut jamais éjaculer » parce que ça peut être problématique, et notamment au niveau des cancers de la prostate, il y a un équilibre à trouver. Mais quand tu vas éjaculer, tu vas quand même libérer beaucoup de prolactine, ça te met dans un état un petit peu de somnolence, un petit peu de veille. Donc si tu te retrouves justement dans l'homme dans la masturbation compulsive ou dans la pornographie qui est tout le temps en train d'éjaculer, il y a une partie de ton énergie qui est tout le temps libérée, ce qui fait que derrière, tu te sens beaucoup moins en vitalité. beaucoup moins en forme. Et ça va venir jouer sur toi, sur ta créativité, sur ton inspiration, sur le fait de prendre des décisions, sur ta productivité. Donc, quand on peut ne pas éjaculer et arriver à mettre de la conscience dans cette zone, arriver à fluidifier, on va dire, à fluidifier l'énergie, à la faire circuler ou à la faire remonter dans l'ensemble du corps, je trouve ça hyper intéressant. Et ça permet aussi de casser avec ce schéma de dès qu'on a un acte sexuel en tant qu'homme, normalement, il faut éjaculer. Sinon, c'était pas un bon acte. On n'est pas allé au bout. Et même parfois, les femmes ont le conditionnement de « Ah, il a pas éjaculé, donc j'ai pas été bien où j'ai pas été assez. Tu vois, donc, c'est intéressant de se rapproprier de la sexualité en se disant que parfois, on peut avoir un acte sexuel sans pénétration et sans éjaculation et que ça peut être juste incroyable à partir du moment où on est hyper connecté et qu'il y a le consentement et qu'on s'y retrouve tous les deux.

  • #Enora Teyssendier

    C'est intéressant ce que tu proposes comme pratique parce qu'effectivement, moi, j'ai déjà entendu bizarrement des femmes dire c'est n'importe quoi le fait d'avoir mal, c'est pas normal, c'est parce que les hommes ils sont conditionnés Et moi, je n'y crois pas. Si un homme dit qu'il a mal, c'est qu'il a vraiment mal. Mais justement, quoi proposer autre que se masturber ? Donc, je trouve intéressant que tu proposes ça. Cette pratique, tu la conseilles du coup aussi en amont pour qu'il n'y ait pas ces douleurs, pour une prévention qui n'ait pas ces douleurs, ou s'il y a la douleur ?

  • #Chris Aud

    en amont et en routine, je dirais digène et corporel, pour un homme, ça peut être fait même chaque matin. Prendre la température un peu dans la zone, voir comment je me sens, voir s'il y a des tensions, avoir ce petit bodywork que j'utilise pour moi. Et t'as pas besoin de le faire tous les jours, tu peux le faire même une, deux ou trois fois par semaine, et après un acte où il n'y a pas forcément de déjaculation, ou après un exercice de masturbation consciente que t'as fait peut-être pendant 30 ou 40 minutes où t'as canalisé beaucoup d'énergie dans la sphère génitale, ça peut être intéressant de finir avec cette pratique. Et tu... Pour les hommes qui nous écoutent là-bas, faites-le, surtout après un moment où il y a eu beaucoup de désir et beaucoup d'énergie qui a été stockée dans la zone du bas, et vous allez voir une différence énorme. Prenez deux minutes pour venir masser les testicules, pour les tapoter un petit peu, pour étirer la verge, vous allez voir une différence qui est fondamentale.

  • #Enora Teyssendier

    Je reviens sur le sujet masturbation, parce que quelqu'un qui a l'habitude de se masturber avec du porno, ça peut être très difficile de chercher à se masturber sans porno. Je me rappelle de personnes que j'ai accompagnées qui, quand je leur ai proposé de tester une fois dans la semaine sans porno la tête qu'ils ont fait tellement ça leur semblait impossible. Est-ce que toi t'as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Un conseil un peu en sens électoral, c'est il y a un moment est-ce que ce porno t'en souffre ou pas ? Est-ce que si t'en souffres suffisamment c'est suffisant pour dire que je peux trouver une alternative qui me permet de ne pas non plus me déconnecter de ma sexualité et de continuer à prendre le... peut-être plaisir dans un sens. Si au début c'est même de la masturbation consciente avec une éjaculation à la fin, pourquoi pas ? Si ça permet de se rapproprier un petit peu ces images mentales et ces fantasmes, pourquoi pas ? Si au début c'est même avec un porno, je dirais pas forcément plus écologique, mais un porno plus soft, plus doux, mais qui crée quand même du désir et qui permet de mettre en place cette masturbation consciente, pourquoi pas ? Je pense qu'à un moment il faut pouvoir aussi se prendre en charge en tant qu'homme et se dire il y a ce moment où je vais pouvoir trouver quand même une alternative parce que j'ai pas envie de continuer à dépendre du porno, à projeter ça dans ma relation de couple, et à rester dans cette complaisance, et à avoir une béquille qui fait que je suis un peu dur là, qui fait que je continue à me contorsionner dans tous les sens, et que je suis en mode survie. Donc je suis un peu dur, c'est un peu le discours que je trouverais dans le cercle d'hommes, mais il y a un moment où il faut pouvoir aussi un peu confronter, il faut dire les choses telles que elles sont, s'il y a un moment où tu as besoin de changement, c'est important de trouver des modalités qui vont te permettre de créer du changement, de te rapproprier une sexualité dans laquelle tu te sens plus aligné. Et parfois, ça passe par des exercices qui peuvent être mécaniques. ou une relation qui va différer à ce que tu as l'habitude d'avoir, mais il faut bien que ça démarre par quelque chose. C'est comme quelqu'un qui veut se remettre au sport et qui va devoir faire ses premières séries de squats. Il va dire, non, mais tu m'as vu, moi, je ne fais jamais de sport. Tu me dis de faire des squats, je vais avoir des combattures pendant une semaine. Au pire, tu en feras un ou deux. Il faudra bien commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, oui. Et la plupart des personnes, même s'ils ont fait cette tête-là, après, ils sont revenus en me disant qu'ils ont réussi.

  • #Chris Aud

    Bien sûr. C'est pour eux. Ils en ont besoin. puis en fait Ils sont demandeurs d'une alternative, c'est un peu SOS, je suis un peu bloqué par cette pornographie, et j'en consomme énormément, et je sens que c'est de plus en plus compulsif, et ça prend de plus en plus de place dans mon quotidien. Je sens que ça fout un peu les vracs aussi, au niveau de mes dopamines, et que j'arrive plus à prendre le plaisir sans. Donc en fait, SOS, est-ce qu'il n'y a pas une modalité différente qui permettrait de, déjà dans une transition, de me rapprocher un petit peu de tout ça, et d'être un peu moins dépendant de cette pornographie. Et pour moi, on le sait aujourd'hui, les addictions, ce n'est pas une question de volonté. Il y a quelque chose de beaucoup plus profond et qui se joue au niveau physiologique et même psychologique. Donc c'est là où, par exemple, l'accompagnement doit être une fois de plus dans une safe place, avec beaucoup de compréhension, de l'empathie, avec un protocole peut-être qui est progressif. Si j'amène tout de suite à une personne le livre de Montaxia avec des pratiques de sexualité consciente qui semblent extravagantes ou qui semblent hyper difficiles à mettre en place, ça va créer une objection énorme pour la personne. Donc c'est comment je peux lui amener quelque chose qui est accessible, qui lui parle déjà, et qui semble être peut-être la porte d'à côté par rapport à ce qu'il vit aujourd'hui dans sa sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, totalement. On est totalement d'accord. C'est pour ça que, par exemple, la masturbation sur du porno pendant une semaine, je proposais une fois dans la semaine, et tout le temps on va voir qu'est-ce qui est faisable, et on va réajuster en fonction de la personne aussi, pour mettre un changement progressif.

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement. Et tu vois, en type d'exercice, Je proposerais une masturbation, pourquoi pas dans la semaine, avec du porno. Prendre un porno, je ne vais pas dire plus bienveillant, mais un porno peut-être plus soft que ce que j'ai l'habitude de consommer, aussi pour jouer un petit peu sur l'esprit. Mais à la fin de cette masturbation, venir avec l'exercice, où je viens masser les testicules, où je viens faire un petit tapotage sur les testicules, et je viens étirer la verge, pour voir déjà comment je me sens derrière, est-ce que ça permet à l'énergie un petit peu de circuler, et de me dire, bon ben en fait, c'était ok, c'était pas sorcier, et puis finalement j'y suis arrivé et pourquoi pas réitérer la prochaine fois

  • #Enora Teyssendier

    Carrément, je ne connaissais pas. Merci pour les infos en plus.

  • #Chris Aud

    On peut aller très loin, mais je pense que ça semble être une pratique qui est relativement accessible et qui peut parler à n'importe quel homme. Admettons, imaginons un sportif qui a des douleurs et tu vas parler d'une pratique d'automassage, voire un peu de froid ou de chaud à mettre sur le muscle pour faire passer un petit peu la douleur. Ce sont des choses qui sont accessibles et qu'on peut faire soi-même à la maison.

  • #Enora Teyssendier

    Parce qu'il y a des expériences aussi avec le froid ou le chaud ?

  • #Chris Aud

    Non, je te donnais l'exemple avec un sportif, je ne suis pas certain qu'il y ait des expériences avec, sûrement, je ne connais pas toutes les voies, il y a plein de voies différentes, notamment dans le temps de rage, je ne sais pas s'il y a des expériences avec le chaud, j'imagine que peut-être que oui, peut-être le froid, je ne sais pas, je ne connais pas les bénéfices. Mais voilà, c'est très large, en termes de sécurité, on peut aller vraiment dans plein d'endroits différents, le tout c'est de se sentir en sécurité, de voir qu'il y a une sensibilité avec les problématiques qu'on a sur le moment. et puis de commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Ouais. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites aborder avant d'aller sur la fin de cet épisode ?

  • #Chris Aud

    Pour les hommes qui nous écoutent, et peut-être les hommes justement qui se posent des questions au niveau de leur sexualité, c'est vrai que c'est un sujet qui n'est pas évident, même dans la relation de couple. Parfois, on en parle assez librement dans la relation de couple. et parfois on prend un peu nos partenaires pour des thérapeutes et c'est pas forcément ce qu'on doit attendre d'elles parfois ça peut être intéressant de se prendre en charge et de se dire voilà je vais pas attendre que mes problèmes prennent plus de place mais que j'engage peut-être un suivi thérapeutique ou que j'engage quelque chose qui me semble avoir du sens pour moi, pour me prendre en charge et pour commencer déjà à repérer un petit peu mes problèmes, parler de mes besoins, commencer à m'éduquer par rapport à ça et à pas rester isolé je parle d'isolement parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont souvent un petit peu dans l'isolement qui restent un peu dans leur solitude et qui laisse clic. qui, on va dire, souffrent dans le silence, en fait. Donc je pense qu'il y a vraiment une question de... Je suis capable de me prendre en charge, parce qu'il y a un moment où j'en ai besoin. Puis l'autre point, comme je l'ai dit, c'est vraiment de venir s'éduquer, parce qu'il y a tellement de choses à apprendre sur la sexualité. Alors il y a à boire et à manger, mais il y a beaucoup de choses à apprendre par rapport à soi, par rapport à sa sexualité. C'est un domaine qui est hyper vaste. Et quand on commence à s'éduquer, on commence à manifester de l'intérêt pour cette matière ou pour la sexualité. On commence à se poser un peu plus de questions. Puis on est un peu plus curieux. et puis on a envie de tester certaines expériences pour voir comment on va réagir avec. Donc je pense qu'il faut pouvoir alimenter un peu cette éducation pour créer de la curiosité, et pour faire, je ne vais pas dire en faire une priorité, mais pour en faire peut-être même un centre d'intérêt qui fait que ça va nous permettre justement de guérir d'une blessure ou de transmuter un blocage qu'on peut avoir au niveau de notre sexualité. Mais je pense que venir s'éduquer sur un problème, c'est hyper important, ça permet vraiment de créer de l'intérêt, de pouvoir se dire, voilà, c'est quelque chose qui est important pour moi, donc j'ai envie d'y mettre du temps, de l'énergie, peut-être des ressources, et je vais pouvoir progresser par rapport à ça.

  • #Enora Teyssendier

    Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien.

  • #Enora Teyssendier

    Merci pour toutes les infos que tu nous as transmises.

  • #Chris Aud

    J'espère que ça parlera. J'espère que ça plaira. J'espère que ça parlera en tout cas. Et je rajouterai ce point. Je pense qu'il faut rendre les choses accessibles. Je le rajoute là parce que je me rappelle, j'étais une fois en immersion et j'avais un homme qui me disait « Nous, dans notre relation de couple, c'est depuis 20 ans qu'on est ensemble. On a les enfants à la maison. C'est un peu compliqué des fois de se retrouver au niveau de la sexualité. » Et quand on le fait, ça nous semble mécanique. Je pense qu'il faut partir sur des choses qui nous semblent évidentes. Il faut en effet qu'on prenne le temps de créer les moments, partir sur les choses dans lesquelles on a une vraie sensibilité. Si par exemple le Tao ou le Tantra, ça ne vous parle pas, n'allez pas dans le Tao ou dans le Tantra, il y a plein de modalités et de voies différentes. Mais trouvez quelque chose qui vous parle, prenez le temps, voyez-le comme une ressource dans laquelle vous avez envie de vous investir, mais faites des choses qui vous semblent accessibles, pas qui semblent être le Nirvana. Moi par exemple, je suis allé voir Montakshia, c'est un homme qui a 50 ans de Tao, petit peu le grand maître spirituel. Donc, si demain, en effet, si vous allez voir Mantakshya, ou que vous allez dans des choses qui sont trop avancées, ça va peut-être juste faire l'effet inverse, créer une inversion, vous dégoûter. Alors que ce n'était pas l'intention. L'intention, c'était de pouvoir se découvrir, s'explorer et progresser. Donc, partez dans des choses qui font du sens pour vous, dans lesquelles vous vous sentez en sécurité, et qui vont vous permettre de vous explorer à votre correct.

  • #Enora Teyssendier

    J'aime beaucoup que tu dises ça, parce que En fait, c'est aussi pour ça que j'avais vraiment à cœur de t'inviter, parce que je sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles je partage la même vision, mais je ne vais pas forcément les dire de la même manière. Et du coup, je trouvais intéressant que tu puisses aborder les sujets avec ta manière de dire les choses. Et j'avais une conversation avec une amie et collègue qui avait l'entreprise Fremoon, et je lui disais, mais moi... Le tantra, en fait, j'y connais rien. C'était... Cette conversation, c'était il y a dix ans. Et en même temps... Non, peut-être pas dix ans. Huit, du coup. Et en même temps, quand on parlait de la sexualité, de ce qu'on pouvait proposer comme expérience à vivre dans le couple, il y a des choses. C'était la même chose, mais juste avec un vocabulaire différent.

  • #Chris Aud

    D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Donc moi, je n'allais pas parler, par exemple, d'énergie. Mais au final, j'avais un vocabulaire peut-être plus côté sexologue, médical, ou je ne sais pas comment dire, mais au final, l'expérience reste la même, et c'est juste comment on dit les choses. Donc effectivement, c'est peut-être aussi de trouver l'accompagnant qui nous parle le plus dans sa manière de parler, d'aborder les sujets.

  • #Chris Aud

    Ouais, on peut trouver une qui nous correspond, dans laquelle on se sent compris en sécurité au départ, et après ça permet de venir déployer certaines choses dedans, donc ça me semble nécessaire, ouais.

  • #Enora Teyssendier

    Bon, bah merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora.

  • #Enora Teyssendier

    Avant qu'on s'arrête, je crois que tu as un e-book sur les archétypes des hommes.

  • #Chris Aud

    Ouais, sur les archétypes masculins, j'en ai deux. J'en ai un où c'est vraiment sur... le côté psychologique avec les 4 grands archétypes, le guerrier, le roi, l'amant et le magicien, avec les formes dysfonctionnelles, quand je vais être en excès de masculinité ou de féminité. Et je vais avoir un autre e-book qui est aussi sur les archétypes, mais qui est plus sur des routines que je peux implémenter. Donc si je veux travailler plutôt sur l'amant, sur l'espace, relation à soi, le corps, créativité, ou si je veux travailler plutôt sur le guerrier, dépassement de soi, ressourcement, donc c'est des e-books gratuits que je propose et qui sont directement dans le lien de ma bio à Instagram.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je vais mettre dans la description ici. Et on te retrouve donc d'ailleurs sur Instagram, que je mettrai le lien.

  • #Chris Aud

    Ouais, Chris, de tirer du bas, c'est là où on me trouve, c'est là où je produis, on va dire, mon contenu, où je partage un petit peu mes immersions, ce que je propose aussi pour les hommes. Et j'irai, on me retrouve surtout le plus dans le podcast L'éveil du masculin.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je mettrai aussi en lien, bien évidemment. Je vais reciter aussi le livre que tu as cité. L'homme multiorgasmique de Montagchia, je le remettrai dans la description.

  • #Chris Aud

    Oui, j'ai pas mal de références, si tu veux, en off, je pourrais te les partager. Si c'est des références qui peuvent aider les hommes sur la partie sexualité, ça peut être intéressant. Je pensais au livre de Carlota Meunier, si je n'écorche pas le nom, qui est, je crois que c'est la... je ne sais plus si c'est la puissance sexuelle masculine, ou c'est un livre qui est lié à la vulnérabilité aussi, je n'ai plus forcément le nom, mais j'ai beaucoup aimé. L'approche est vraiment très intéressante, et elle parle un petit peu justement de tous ces problèmes de fond qui... qui vont toucher les hommes, les problèmes liés à la virilité. Donc je te passerai la ressource si tu peux la mettre en effet dans la description de podcast. Je pense que ça pourra parler à beaucoup d'hommes. Il y a beaucoup justement de témoignages d'hommes dans ce livre qui rencontrent plus ou moins ou pas des troubles sur leur sexualité et donc qui témoignent à cœur ouvert et c'est hyper intéressant. Ça permet des fois aussi de se sentir un peu moins seul, moins isolé dans son coin avec sa souffrance.

  • #Enora Teyssendier

    Et pour les personnes qui sont dans l'accompagnement, tu as un livre que tu recommandes plus qu'un autre ?

  • #Chris Aud

    Non, pas spécialement. Je n'ai pas de livre qui me vienne en tête. Ça dépend en fait de la sensibilité de la personne parce que tu peux avoir des livres dans le Tao avec Mantakshya et puis on en fait énormément. Après, il faut aimer Mantakshya. Non, tu vois, j'avais le livre Slow Sex, mais je le recommande à peine. C'est pour ceux qui sont intéressés par l'approche plutôt Slow Sex, mais je dirais non, non, je suis désolé, je n'ai pas de livre qui me vienne en tête.

  • #Enora Teyssendier

    Pas de souci. D'ailleurs, vu que du coup, ce podcast, il est plus à destination des personnes qui sont dans l'accompagnement, si quelqu'un voudrait se former avec toi, la prochaine session, c'est comment ?

  • #Chris Aud

    Alors, pour le coup, si c'est formation avec moi, ce sera plus le breastwork, ce sera aussi l'exposition au froid et la partie men's work, donc venir travailler sur les hommes. Par contre, c'est une formation, en effet, qui est pour les hommes, parce qu'on vient sur l'accompagnement masculin. Et la prochaine formation est du 7... Non, je te dis une bêtise. Du 13... Non, je te dis une bêtise. du 17 au 23 novembre, je vais m'en sortir, à Chasselet, à une heure de Lyon, puis il y a une partie digitale avec un support et avec une partie en ligne pendant trois mois.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Et tu en as régulièrement ?

  • #Chris Aud

    Une fois par an. Les formations, je fais une fois par an et les immersions, je vais être sur 4 à 5 immersions par an. Et les accompagnements, typiquement le mentorat, c'est de manière très régulière sur l'année.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora. Je te remercie aussi pour l'invitation.

  • #Enora Teyssendier

    Avec plaisir. Et donc je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, une bonne soirée ou bonne nuit en fonction de là où vous êtes et de quand vous nous écoutez. A bientôt.

  • #Chris Aud

    A bientôt.

  • #Enora Teyssendier

    Si tu m'entends, c'est que tu as été jusqu'au bout de l'épisode et pour ça je t'en remercie grandement. Avant de se quitter, je te transmets quelques petites infos. La prochaine promotion de la formation en psychosexologie et psychotrauma démarre le 7 octobre. Et d'ici là, j'anime chaque jeudi un espace de supervision sexo gratuit, spécialement pensé pour les professionnels de l'accompagnement ou pour celles et ceux qui envisagent une reconversion vers la sexologie. Pendant 30 minutes, en live, on aborde une situation réelle apportée par un ou une participant-participante et je propose des pistes concrètes pour affiner la posture, proposer des conseils, éclairer les enjeux qui sont en jeu et réfléchir ensemble comment accompagner. au mieux la personne, sur des sujets toujours en lien avec la sexualité. Donc c'est une excellente manière de découvrir ma manière de travailler et d'avoir un aperçu très concret de ce que j'enseigne dans la formation. Alors si t'es intéressé, le lien d'inscription à la supervision sexo de l'été est dans la description de l'épisode. Tu peux t'inscrire dès maintenant et tu recevras les infos chaque semaine et tu peux venir à chaque date ou uniquement aux dates qui te conviennent. Au plaisir de t'y retrouver, et sinon, je te dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode.

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Description

Virilité, performance et consentement : avec Chris Aud, on clarifie la sexualité masculine pour mieux accompagner les hommes.

Dans cet épisode, je reçois Chris Aud (coach, mentor, formateur et facilitateur de cercles d’hommes). Ensemble, nous mettons des mots simples sur des réalités souvent tues, pour outiller nos pratiques d’accompagnement thérapeutique en sexologie.


Au fil de l’échange, Chris partage sans détour :

  • comment les injonctions de performance façonnent la sexualité masculine, et pourquoi créer une safe place est la première étape (vulnérabilité, honte, consentement) ;

  • en quoi s’éduquer change tout : repères concrets sur les schémas érotiques (performance, énergétique, sensuel, coquin, métamorphe) pour ajuster présence, rythme et attentes ;

  • pornographie : boucles addictives, attentes irréalistes, effets sur le désir, l’éjaculation précoce et les problèmes d’érection ;

  • pistes pratico-pratiques à proposer : respiration, travail du corps, masturbation consciente, alternatives progressives sans stigmatiser ;

  • ce que le sentiment d’impuissance active chez beaucoup d’hommes (virilité, valeur personnelle, estime) et comment l’aborder avec tact dans l’accompagnement ;


Les ressources citées par Chris :

  • Le livre L’homme multiorgasmique de Mantak Chia ;

  • Le livre Sexualité masculine : Puissance et vulnérabilité de Carlotta Munier.


Son compte instagram : @chris__aud

Son podcast : L'éveil du masculin

Sa formation facilitateur breathwork, exposition au froid et men's work : ici



Un épisode pour les pros qui souhaitent affiner leur posture, éviter les raccourcis, et intégrer des repères utiles en psycho-sexologie et santé sexuelle.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eipsho. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eipsho, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Chris, Aude, pour parler de la sexualité et un peu plus du côté des hommes.

  • #Chris Aud

    Salut Enora, bonjour tout le monde, content d'être présent sur le podcast.

  • #Enora Teyssendier

    Merci. Donc, comme à mon habitude, aujourd'hui je vais te présenter et bien évidemment tu pourras rajouter ce qui te semble important de rajouter ou de modifier après. Donc Chris, tu es coach et mentor pour les hommes. Et t'es formateur de breastwork et bodywork, donc on reviendra dessus, parce que ça m'intrigue de savoir un peu plus ce que c'est. Et t'es facilitateur d'espaces de transformation au service du masculin, et donc, autrement dit, tu proposes des retraites pour les hommes, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement, c'est ça, des immersions. Je ne sais pas si t'as terminé ou pas la présentation, si je prends le relais, mais... En tout cas, je propose, ça fait trois ans maintenant que je facilite des espaces pour les hommes, où on vient sur toute la partie régulation nerveuse, libération émotionnelle, dépassement de soi, beaucoup un travail aussi psychologique avec les archétypes du masculin, comment retrouver une posture juste dans les différents domaines de notre vie. Donc c'est un peu le gros, c'est le cœur de mon métier, avec la partie accompagnement des hommes en ligne.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Du coup, pour poursuivre, c'est entre l'Indonésie et le Mexique ? Le Mexique que tu t'es formé depuis 7 ans, c'est ça ? Oui,

  • #Chris Aud

    c'est ça.

  • #Enora Teyssendier

    Pour accompagner les hommes avec tout ce que tu disais tout à l'heure, je ne vais pas répéter. Et c'est d'ailleurs au Mexique qu'on s'est rencontrés par hasard. Dans ce que tu proposes, il y a de la formation, c'est formation pour être facilitateur de breastwork, de biohacking et de menswork, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Il y a pas mal de choses dans mes propositions. Tu as la partie immersion, c'est là que les hommes viennent en cercle d'hommes pendant plusieurs jours, en général c'est entre 3 à 5 jours, voire à peu près 6 jours. Donc là ils viennent pour travailler plutôt sur eux. Tu as une partie formation, pour les hommes qui veulent monter en puissance et qui veulent à leur tour transmettre ou tenir des espaces, comme des espaces de brestoir, d'exposition au froid, ou sur la masculinité, plutôt pour créer des cercles d'hommes. Et tu as la partie mentorat, où je vais venir accompagner les hommes sur des problématiques spécifiques, ça peut être autour de la sexualité, autour de la masculinité. Ça peut être lié à l'hygiène de vie, le dépassement de soi, le rapport qu'on peut avoir à son corps. Donc ça peut être différentes thématiques en fonction de mes zones d'expertise.

  • #Enora Teyssendier

    Super. Avec ta partenaire Club Bloom, vous avez aussi créé des programmes, couple initiatique et couple alchimique.

  • #Chris Aud

    C'est ça, couple initiatique et intimité alchimique. Pour le coup, c'est deux programmes qui sont liés vraiment à la relation de couple. C'est des programmes qu'on a fait ensemble il y a maintenant à peu près deux ans pour accompagner les couples ou les personnes qui sont célibataires justement à mieux communiquer au travers de la relation de couple, travailler toutes les notions d'intimité, de désir, mais aussi de sexualité au niveau de la relation de couple, venir sur ce qu'on appelle la polarité, un petit peu yin-yang, entre l'homme et la femme, et finalement déjà l'harmoniser à l'intérieur de soi pour mieux l'exprimer dans la relation de couple. Donc ça, c'est des programmes que j'ai aussi à côté des formations et des immersions que je propose.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Et... pour terminer tu es aussi le créateur du podcast l'éveil du masculin et tu y partages des expériences tes connaissances et puis tes expériences aussi et moi je l'ai trouvé vraiment top ton podcast il est parlant il est je sais pas je trouve que c'est vraiment un podcast qui est un Tu transmets vraiment plein de choses dans ta manière d'en parler. Je l'ai recommandé déjà à différents hommes, notamment des hommes que j'accompagne. Et il plaît.

  • #Chris Aud

    Je remercie. Le podcast, ça fait deux ans que je l'ai. Et en fait, j'aborde un peu toutes les thématiques qui touchent les hommes. Ça peut être sur les insécurités, ça peut être les blessures qu'on peut avoir par rapport à nos parents. Ça peut être aussi des thématiques très différentes. La dernière fois, j'ai fait un épisode sur l'apnée avec l'adaptation physiologique, le fait d'aller se dépasser et d'aller se rencontrer sous l'eau. Donc, c'est relativement varié. Et globalement, j'ai une proposition globalement toutes les semaines avec un épisode différent.

  • #Enora Teyssendier

    Avant d'aller plus sur le sujet de la sexualité, j'avais quand même une question, comme j'ai dit tout à l'heure, le bodywork, qu'est-ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Alors le bodywork, qu'est-ce que c'est pour moi ? Le bodywork, c'est vraiment le travail que tu fais sur l'ensemble du corps et sur différents systèmes. Par exemple, le système nerveux, tu vas avoir les organes, le système lymphatique, tu vas avoir aussi les muscles, le système sanguin. Et en fait, tu viens... Alors moi, je le fais pendant le breastwork, tu viens l'opérer directement sur le corps. Donc par exemple, on le sait aujourd'hui, tu as différents organes qui vont stocker différentes émotions. On sait que par exemple, le foie, ça va être un organe qui stocke beaucoup la colère et la frustration. pendant par exemple un breastwork, quand je vais accompagner un participant dans la respiration. Je vais venir en bodywork et en fonction de ce que je vais ressentir et en fonction de l'énergie ou de l'émotion qu'il est en train de processer, je peux venir travailler sur le foie avec une manœuvre à ce moment-là pour l'aider à libérer plus facilement de la colère ou de la frustration. Après, tu peux avoir un bodywork qui pourrait être plutôt sur la régulation nerveuse. Ça peut être des techniques pour jouer sur les fluides, pour permettre à la personne de se détendre et de passer sur un état parasympathique pendant le breastwork. et d'arriver à être plus dans une phase de relaxation que de tension. Donc, tu as différents types de bodywork. Et globalement, pour la faire simple, c'est vraiment le travail directement sur le corps et sur différentes couches du corps.

  • #Enora Teyssendier

    Et tu as un exemple, parce que tu disais, par exemple, pour le foie, c'est quoi la manipulation ?

  • #Chris Aud

    C'est ce qu'on appelle un organe reset. Donc, le fait, c'est le fait de venir faire une pompe sur le foie. Alors là, on ne le voit pas trop au niveau de l'écran. Là, je suis sur le côté droit. Je viens chercher, par exemple, le foie à ce niveau. Donc, il faut bien le ressentir. et je vais faire un effet de pompe. Donc par exemple, l'organe RICEL, tu peux faire 30 pompes directement sur le foie, ou ça peut être, quand tu appuies sur un trigger point, venir mettre de la pression en calant sur la respiration du participant, en accompagnant bien sûr la respiration, et en y allant progressivement au niveau de la tension. Donc au début, sur une fourchette de 0 à 10, tu vas mettre une pression à 5, puis après, en fonction de comment réagit le participant, tu vas pouvoir passer à 6, puis à 7, puis tu vas l'accompagner justement pour libérer la tension qui serait localisée au niveau du foie.

  • #Enora Teyssendier

    Excellent. Et donc là, les personnes que tu formes au breastwork, Sont formés aussi à ça ?

  • #Chris Aud

    Oui, je les accompagne aussi sur le bodywork. On est sur un bodywork qui reste sommaire, on n'est pas sur un bodywork non plus hyper complet de A à Z, parce que c'est très vaste le bodywork, tu peux intervenir sur beaucoup de systèmes, mais on est sur le bodywork qui accompagne bien justement le breastwork pour pouvoir libérer les tensions physiques et émotionnelles.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, génial. Il y a quelqu'un que tu as formé qui n'est pas si loin de chez moi et que j'ai prévu d'y aller, donc... Yes ! Ça donne encore plus envie. Donc, si on va maintenant sur le sujet de la sexualité, pour une première question, qu'est-ce que tu peux nous dire au sujet de la relation en tant qu'homme que les hommes peuvent entretenir ? J'aime pas faire des généralités, mais c'est pour ça que je dis peuvent entretenir avec la sexualité. Est-ce qu'on peut aborder ce sujet ?

  • #Chris Aud

    Bien sûr. Je peux mettre les deux pieds dans le plat. On est... Une partie d'hommes a à être bien conditionnés au niveau de la sexualité, mais comme les femmes sont aussi conditionnées, et c'est vrai que pour les hommes, on a souvent le côté sexualité plutôt performance, je dirais. Comme on le sait, dans la sexualité, il y a différents érotypes, schémas érotiques, qu'on peut justement exploiter pour se découvrir et découvrir la personne en face. Mais c'est vrai que les hommes, on a beaucoup ce conditionnement de sexualité performance, même par rapport, je dirais, à la jouissance, qu'on relie beaucoup au fait d'avoir un orgasme et d'éjaculer. on est souvent juste pour ce type d'orgasme sans forcément voir qu'on a une énergie sexuelle qui peut aller dans l'ensemble du corps et qu'on peut justement travailler sur cette énergie sexuelle. Donc si je devais venir un petit peu sur la sexualité des hommes, pour moi en fait la première problématique c'est plutôt comment je me réapproprie ma sexualité, comment je me réapproprie aussi mon organe génital en fait, et me dire qu'en fait l'appareil génital c'est pas juste un vulgaire instrument qui permet de, je dirais, d'éjaculer, c'est beaucoup plus, c'est là où il y a quand même les gens de vie, il y a le désir, où il y a vraiment cette énergie vitale et sexuelle, et comment je peux redévelopper une relation on va dire plus saine déjà. avec cet appareil génital, comment je peux aussi ressentir le désir à travers moi. Ce qui est intéressant, alors je développe, ce qui est intéressant dans la sexualité, c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de troubles qui sont liés à la sexualité. On peut avoir l'impuissance, on peut avoir l'éjaculation précoce, qui sont des troubles parfois mécaniques ou d'ordre, je dirais, psychologique, en plus de physiologique. Donc c'est comment je peux me rapproprier ma sexualité, comment je peux mettre de la conscience sur ça, comment je peux être aussi à l'aise avec la sexualité parce que tout le monde n'est pas forcément à l'aise avec la sexualité Comment je peux sortir un petit peu du schéma aussi performance et me découvrir et voir en fait une sexualité qui me correspond plus finalement. Donc voilà, c'est un petit peu toutes les problématiques qu'on a autour de la sexualité. Mais pour moi, la sexualité aujourd'hui des hommes, on va dire de l'homme moderne, de la civilisation moderne, ça reste beaucoup la sexualité qui est conditionnée à la performance, aussi souvent liée à l'objectification du corps de la femme.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, justement, qu'est-ce que beaucoup d'hommes vont projeter sur les femmes ?

  • #Chris Aud

    Beaucoup de choses. Tu as les conditionnements où, par exemple, le sexe peut être induit, comme s'il y avait une forme de redevabilité, comme si la femme, en fait... était finalement une ressource et doit du sexe à l'homme à partir du moment où il en a besoin ou il en a l'envie. Il y a peut-être aussi le niveau soulagement, quand j'ai une tension en tant qu'homme, ou j'ai un ressenti désagréable ou une émotion comme de la frustration, et que je n'arrive pas forcément à l'exprimer ou la canaliser, je peux être un petit peu dans cette course au soulagement, via la pornographie, ou via le fait d'avoir envie tout simplement d'un coup de ma partenaire avec une pulsion et de chercher à la souvir. Il y a le côté du consentement, le fait de prendre sans forcément demander. et souvent ça se passe justement dans l'intimité, dans la relation de couple. Il y a tellement de choses en réalité. Il y a le fait d'être un petit peu matrixé avec la pornographie et donc de voir toujours des vidéos de plus en plus excitantes ou trash qui fait qu'après, une fois qu'on est dans l'acte réel avec notre partenaire, on est complètement en décalage parce que parfois on s'attend à reproduire la même chose dans la relation de couple où on est dans des attentes qui sont démesurées, ce qui crée aussi une pression sur la partenaire ou le partenaire qui est en face. Et ce qui fait qu'à un moment, on rencontre un conflit, on est dans deux mondes où on ne se retrouve plus. Donc il y a énormément de choses, énormément de projections. C'est là où il est bon de revoir le rapport qu'on a avec la sexualité dans son ensemble, de voir la confirmation qu'on a aussi de la pornographie, parce que c'est un sujet qui touche beaucoup d'hommes. Moi j'ai beaucoup été dans l'addiction à la pornographie, c'est seulement à 31 ans. Un jour je me suis réveillé et je me suis dit « mais en fait je suis accro, je le consomme toutes les semaines, depuis peut-être l'âge de 18 ans, et bien sûr ça a une répercussion forte sur mon partenaire, et sur mes attentes.

  • #Enora Teyssendier

    Par rapport à ça, et qu'est-ce que tu peux conseiller, par rapport à tout ce que tu viens d'aborder, qu'est-ce que tu conseillerais, toi ? Donc là, le podcast, il est plus à destination des personnes qui accompagnent. Qu'est-ce que tu conseillerais de proposer, par exemple ?

  • #Chris Aud

    C'est une bonne question. Alors, il faut se dire que c'est un sujet qui est sensible, mine de rien, pour beaucoup d'hommes. Ce n'est pas évident de parler de sexualité, de créer, on va dire, un espace d'intimité et de se dévoiler, parce qu'il y a beaucoup de vulnérabilités non exprimées. on n'est jamais fier quand on arrive par exemple avec un souci d'éjaculation précoce ou d'impuissance alors que pourtant c'est quelque chose qui est très fréquent en fait chez les hommes, c'est juste qu'on n'en parle pas c'est pas forcément non plus médiatisé l'homme doit être viril, doit être fort donc on essaie justement de rester un petit peu conditionné à cette image là ce que je recommanderais, c'est très bête mais la première chose c'est de créer ce que j'appelle une set place un endroit où la personne se sent en sécurité où elle n'est pas jugée pour ce qu'elle vit ou pour ce qu'elle est, pour ses fantasmes où elle peut s'exprimer de manière libre et qu'elle puisse déjà, on va dire, un petit peu casser la coquille. Juste, je pense que déjà par la parole, le fait de pouvoir s'exprimer et de dire aujourd'hui, je vis ça, telle ou telle chose avec ma partenaire est compliquée, ou je me sens comme ça, ou je culpabilise, ou j'ai de la honte qui est liée à la sexualité, ou aujourd'hui j'ai tel ou tel trouble, je pense que c'est déjà un bon exercice de verbaliser ce qu'on ressent, ce qu'on vit, de faire remonter en fait le besoin. J'ai besoin de quoi en tant qu'homme aujourd'hui ? J'ai besoin de quoi dans ma relation sexuelle avec ma partenaire ? j'ai besoin de quoi par rapport à ma libido, par rapport à mon désir. Donc je pense que ça serait déjà créer un espace, on va dire, sécurisé où la personne peut déjà se livrer. C'est la première chose que je pourrais recommander avant même d'aller peut-être visiter le rapport à la relation sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, c'est sûr. C'est sûr, tu as raison.

  • #Chris Aud

    Ça semble évident comme ça. Et en même temps, j'ai eu souvent, tu vois, en cercle d'hommes, des retours d'hommes qui ont, par exemple, pris une thérapie et qui ne se sont pas, en fait, sentis forcément en sécurité. au départ, ce qui fait qu'ils avaient du mal à se livrer, et souvent ils ont fait une ou deux ou trois sessions, puis ils ont arrêté, puis ils se sont dit bon bah je vais trouver les informations dans un bouquin, ou je vais me démerder autrement, donc mine de rien, même si ça semble évident, c'est un principe qui est hyper important

  • #Enora Teyssendier

    Ouais c'est clair, et je pense que j'ai tendance à l'oublier dans ce podcast, parce que pour moi c'est tellement évident mais ouais, tu fais bien de le rappeler merci

  • #Chris Aud

    Ouais, ça reste la base Je le lis à la vulnérabilité, c'est encore un vrai sujet chez les hommes, le fait de pouvoir être vulnérable et d'exprimer vraiment ce qu'on ressent, encore plus parfois dans l'intimité, ou parfois même à l'extérieur, quand on ne connaît pas forcément la personne. Mais pour le coup, c'est là où c'est important de créer cette sécurité pour que la personne se sente vraiment à l'aise pour pouvoir exprimer ses douleurs ou ses souffrances liées à la sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Et après, qu'est-ce que tu peux recommander ? Plus je sais que tu... Tu connais plein de choses, tu as plein de propositions. Oui.

  • #Chris Aud

    Alors, je ne fais pas de la rétention, je dis des step by step, mais par exemple... Alors, moi, c'est ce que je recommanderais à un homme, c'est de venir aussi s'informer, s'éduquer. C'est-à-dire que, par exemple, l'éducation sexuelle, elle est très primaire, mine de rien, à l'école. Si on n'a pas forcément fait des études ou une formation dedans, on ne connaît pas forcément grand-chose. Donc, déjà, avoir une démarche où je vais m'éduquer, je vais m'intéresser à comment fonctionne ma propre sexualité, à comment fonctionne la sexualité du sexe opposé, ou en tout cas de mon ou de ma partenaire, je pense que ça me semble important. Puis, après, moi, c'est la voie par laquelle j'ai un petit peu travaillé avec le TAO, avec notamment l'énergie sexuelle. aujourd'hui il y a beaucoup de pratiques qu'on peut mettre en place seul ou en couple dans l'intimité qui peuvent être intéressants justement pour venir travailler sur cette énergie sexuelle. Par exemple, je te donne un exemple. Ça ne veut rien dire cette phrase, par exemple, je te donne un exemple. Pour le coup, par exemple, une personne qui va souffrir d'éjaculation précoce. Souvent, quand tu as de l'éjaculation précoce, tu vas te retrouver à éjaculer, même avant d'avoir peut-être la pénétration ou quelques secondes ou quelques minutes après la pénétration. Et ça peut être beaucoup frustrant pour des hommes qui sont justement un petit peu dans ce schéma de la performance. Dans les pratiques de Tao, on va apprendre justement un peu à se réapproprier ce désir, à apprendre à justement surfer avec le désir, à savoir quand on arrive proche du réflexe éjaculatoire, du point de non-retour, et qu'on a deux doigts d'éjaculer, à justement remettre un peu plus de conscience à ce niveau-là, mais via la respiration, et notamment via des respirations qui vont être plutôt relaxantes, à venir se détendre dans le rapport, et à venir, on va dire, redéverser l'énergie dans l'ensemble du corps, et à ne pas conserver que de la tension dans l'appareil génital, parce que quand il y a un moment où il y a trop de tension dans l'appareil génital, ça déclenche tout simplement le réflexe éjaculatoire. après il y a plein d'autres comment dire, axe, il y a l'axe psychologique, si demain en effet je suis dans l'idéalisation de mon partenaire et que je n'ai pas forcément l'habitude d'avoir des rapports avec elle et d'un coup j'ai un rapport avec elle, c'est comme un homme à qui on a ouvert un paquet de dragibus et qui va, boum, sauter sur le paquet de dragibus, va avoir du mal à gérer son désir et derrière va avoir du mal justement à être, je dirais, à faire preuve, alors je ne vais pas dire faire preuve, mais à être dans une forme de stamina, dans une forme, je dirais, d'endurance, pas pour chercher la performance, mais arriver à être dans la gestion de son désir pendant l'acte sexuel justement. Donc c'est ça où c'est pour moi intéressant, c'est qu'il y a différentes voies. Il y a les pratiques de transmutation qu'on peut mettre en place qui sont hyper intéressantes pour se rapprocher un petit peu de son corps et son appareil génital. Il y a des respirations, il y a des visualisations et il y a aussi la partie psychologique où parfois avoir un accompagnement avec un thérapeute ou un sexologue peut être hyper pertinent pour aller voir justement les troubles ou ce qui est peut-être lié à l'enfance et qui fait qu'on a, je ne vais pas dire des blocages, mais on a certains freins ou certaines insécurités qui vont jouer sûrement sur ces troubles sexuels qu'on peut avoir.

  • #Enora Teyssendier

    Tu as dit le mot stamina ?

  • #Chris Aud

    Oui, stamina. C'est quoi ? Pour moi, la stamina, c'est vraiment ce qui est lié à l'endurance. Alors là, je le mets un peu dans le cadre sexuel, mais par exemple, pendant un acte sexuel, et je veux sortir vraiment de cette notion de performance parce que le but, ce n'est pas de performer. Et quand bien même parfois, on a envie de performer, tant mieux, on peut performer quand il y a consentement, que les deux veulent performer. Mais la stamina, ça va être comment je peux être endurant pendant l'acte sexuel, comment finalement j'arrive à retenir mon éjaculation, comment j'arrive à rester à l'écoute de mon corps, de mon désir, comment je suis aussi à l'écoute de ma partenaire. comment justement on va venir surfer la vague et comment je vais pouvoir justement dépasser ces problématiques ou des quatre autres désirs, je suis sur le point de non retour, je suis à des dos déjaculés où je dois complètement m'arrêter parce que sinon ben voilà je vais exploser en plein vol.

  • #Enora Teyssendier

    Excuse moi j'ai un peu toussé, excusez moi tout le monde du coup ça m'a un peu déconcentré. Et justement qu'est ce que tu conseillerais pour éviter d'être dans cette endurance et pour switcher peut-être cette manière de voir la sexualité ? Est-ce que tu as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Oui, pour éviter je dirais d'être dans cette performance surtout, parce que finalement en tant qu'homme on se met beaucoup de pression quand on doit être performant, comme si on devait combler quelque chose à tout prix, alors que la sexualité ce n'est pas une fin en soi de « je dois être performant et je dois être un bon coup » en fait, il y a beaucoup cette injonction qui fait qu'on se met une pression énorme, c'est comment finalement je peux être beaucoup plus en présence. dans le rapport avec la personne qui est en face de moi, mais comment je peux être aussi beaucoup plus en présence avec moi-même, avec ce que je ressens finalement dans mon corps. Et par exemple, tu vois, la respiration, moi, c'est une porte que j'aime beaucoup parce que quand tu es dans une respiration saccadée par la bouche et par la poitrine, tu crées beaucoup de tension, tu passes plutôt sur le système nerveux sympathique et le système nerveux sympathique est lié à l'éjaculation. Alors que quand tu vas être sur une respiration beaucoup plus relaxante ou beaucoup plus prolongée où tu libères vraiment bien ton oxygène, ça va te permettre de te détendre pendant l'acte, c'était beaucoup plus... présent finalement, peut-être plutôt dans le système parasympathique, repos et digestion, et d'arriver à mieux gérer le désir que tu vas ressentir en toi. Donc c'est là où pour moi ça peut être intéressant de déjà revisiter la façon dont je fais l'amour à ma partenaire ou à mon partenaire. Ça peut être intéressant de s'éduquer, de s'intéresser aux zéros types, les différents zéros types, je les rappelle peut-être rapidement là, t'as le côté performance, donc le fait de chercher plutôt la pénétration, la jouissance, je dirais le côté un peu sportif de la sexualité, tu vas avoir le côté énergique si je ne me trompe pas, qui va être beaucoup plus liée avec l'énergie finalement qu'on peut ressentir à travers un acte sexuel ou même en dehors de l'acte sexuel, avec le fait de teaser, le fait d'avoir des préliminaires, de prendre son temps. Tu as le côté sensuel où là on va être sur des préférences avec du slow sex, avec vraiment un côté beaucoup plus poussé sur la sensualité, sur l'éveil des sens, sur le fait peut-être d'avoir une chambre qui est amisée avec un instant, où on va être beaucoup plus dans une sexualité je dirais lente. Tu as le côté coquin, où là on va être peut-être dans des jeux de pouvoir ou de domination, ou peut-être on va jouer avec des sex-trips par exemple, et tu vas avoir le dernier qui est le côté métamorphe. Le côté métamorphe, c'est globalement la personne qui aime tous ces différents schémas, qui va se convenir de tout et qui va aimer un petit peu explorer tout. À partir de ces schémas, c'est hyper intéressant parce que ça nous donne finalement une carte de tout ce qu'on peut globalement explorer, de ce qu'on aime et de ce qu'on n'aime pas. Il n'y a que des bonnes questions à se poser et puis il n'y a que des bonnes expériences à faire pour voir en fait ce qui nous correspond le plus. Et une fois que j'ai déjà un petit peu cette carte sur moi, je peux aussi l'avoir par rapport à mon partenaire ou ma partenaire pour voir dans quel schéma finalement on se rejoint, pour explorer une sexualité ensemble ou voir si parfois il y a des oppositions ou par exemple on a un homme qui est beaucoup dans le schéma, on va dire. performance sexuelle et on a une femme en face ou un homme qui va être beaucoup plus dans la lenteur dans la sensualité ou là ça risque de bon risque d'avoir une forme de conflit au nom de l'acte donc c'est comment on peut se retrouver à un moment quelque part dans une pratique qui nous convient tous les deux et puis parfois déboucher sur le côté sexuel ou le côté un peu plus sensuel merci

  • #Enora Teyssendier

    tu disais que je change enfin ou pas de sujet que certains hommes peuvent avoir des comportements saboteurs. Je pense que tu l'as abordé avec peut-être le porno, notamment. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu n'as pas abordées à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Des comportements saboteurs ? Oui, mais par exemple, si on prend le porno, prenons l'exemple d'un homme qui se sent en manque aujourd'hui dans sa relation de couple, et donc qui éprouve de la frustration, et qui va peut-être à un certain moment le reprocher à sa partenaire, mais va rencontrer finalement un mur, une personne qui en aura. pas envie tout simplement pour x raisons, parce que la personne s'y prend mal, parce qu'il y a trop de charges mentales, parce qu'il y a trop de choses à gérer à la maison, on peut avoir une personne qui va se tourner en effet vers la pornographie pour tout simplement soulager cette frustration. Pas forcément pour s'explorer, mais pour soulager l'attention qu'il ressent. Comme je le disais, en soi, c'est pas mal d'aller consommer de la pornographie pour s'explorer, ou par moment, quand on ressent un besoin de se soulager, je pense qu'il ne faut pas commencer à se juger ou se mettre des coups de fouet par rapport à ça. mais finalement c'est qu'est-ce qu'on va ramener dans la relation de couple, qu'est-ce qui va venir nous saboter, saboter l'autre personne, qu'est-ce qui fait qu'après on va être encore beaucoup plus dans la performance et dans la recherche d'excitation et de désir très rapide. Par exemple, c'est un exemple encore que je donne, on sait que l'appareil génital féminin met du temps à se lubrifier, que ça peut prendre facilement 15 à 20 minutes. Un homme qui est matricé à la pornographie et qui a l'habitude de voir des scènes où la personne se fait pénétrer au bout de 10 secondes et dans tous les sens, naturellement quand il revient dans cette énergie, dans sa relation de couple, il n'est pas du tout dans le respect de l'appareil génital de sa partenaire, pas forcément dans le respect des besoins de sa partenaire, pas forcément dans le propre respect de ses besoins à lui, parce qu'en fait ce n'est peut-être pas forcément ce dont il a fondamentalement besoin, mais comme il s'est un petit peu matrixé à ça, visiblement il faut peut-être fonctionner comme ça, et là finalement on va arriver dans des zones de conflit, de tension, voire beaucoup pire s'il n'y a pas respect du consentement. Donc c'est finalement ce que je rapporte, mais aussi... au quotidien, à quel point ça me fait du mal. Parce que mine de rien, la pornographie, ça peut être aussi une béquille. Ça peut être une addiction. C'est-à-dire qu'il y a un moment, comme ça ne va pas, je vais aller nourrir un petit peu ce mal-être que j'ai. Sauf que quand je vais dans la pornographie et que j'y ressors, généralement, c'est une addiction, je ne me sens pas mieux derrière. Au contraire, souvent, je culpabilise, parfois j'ai un petit peu honte. Souvent, la frustration revient assez rapidement et on tombe dans un cercle vicieux où je me retrouve à consommer de la pornographie peut-être 3, 4, 5, voire 10 fois dans la semaine. et à vivre une sexualité finalement isolée, seule de mon côté, alors que pourtant je suis bien en couple avec une personne.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, puis la pornographie, je suis totalement d'accord avec tout ce que tu dis sur la pornographie, et en plus c'est un support très addictif, et le risque en consommant beaucoup de pornographie, c'est qu'après on n'ait plus la capacité de créer nous-mêmes nos propres images, on n'a plus du coup toute la fantasmatique, et ça peut générer des problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Tu as des hommes qui vont avoir des problèmes d'éjaculation précoce parce qu'excitation trop rapide et neurologiquement, on a habitué le corps à éjaculer rapidement. Par exemple, on sait, les hommes, on consomme de la pornographie très tôt. Ça peut être même vers 12 ans, 13 ans, 14 ans. Et souvent, au départ, quand c'est fait, c'est souvent fait en cachette. Donc, quand c'est fait en cachette, c'est toujours fait rapidement. Et quand c'est fait rapidement, j'éjacule vite. Et donc, j'habitue mon corps finalement à éjaculer tout simplement rapidement. Et je peux le retrouver après dans mes relations de couple. Dans ma relation de couple. et un autre aspect, ça pourrait être la pièce inversée, ça pourrait être complètement l'impuissance parce que quand je me retrouve à la réalité et à la vraie stimulation et au vrai désir que je retrouve dans ma relation de couple, je suis loin de ce que je vais trouver par exemple dans la pornographie et de ce que je vais aller consommer, ce qui fait que plus forcément de libido ou autant d'attirance parfois en plus j'ai envie de prendre des shortcuts j'ai plus forcément envie de faire le travail préliminaire ou le teasing, donc pour le coup derrière le désir n'est plus forcément présent et je vais être frappé par exemple d'impuissance dans la relation sexuelle

  • #Enora Teyssendier

    Hum. Impuissance, quand tu dis impuissance, tu parles de problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Ouais, je parle de problèmes d'érection, il y a même parfois des hommes qui me disent au-delà du problème d'érection, j'arrive moi à bander, mais j'arrive pas forcément à éjaculer. Ou je sens qu'il me manque quelque chose pour avoir l'excitation complète et de pouvoir éjaculer parce que je sens que je suis trop dans la tête. où, limite, c'est devenu juste un sport, où je ne me sens pas connecté à ma partenaire, où, finalement, avec tout ce que je me matrixe à côté, quand je suis dans le rapport, j'arrive à bander parce que j'ai une bonne physiologie et je prends soin de moi, donc tout va bien à ce niveau-là. Parce qu'il faut dire, le tabac, l'alcool, tout ça, ça joue, mine de rien, mécaniquement, sur le fait de pouvoir bander correctement. On peut avoir des hommes qui ne vont pas forcément arriver à éjaculer, ce qui n'est pas une fin en soi. On pourra, si tu veux, parler plus tard de masturbation consciente, qui est hyper intéressante, mais qui peut être un trouble vécu pour certains hommes. et un caractère d'impuissance. Et on peut le dire aujourd'hui, nous les hommes, on a beaucoup de mal avec l'impuissance. On a beaucoup de mal à accepter notre impuissance, parce que notre impuissance promet complètement, en perspective, notre virilité. Parce que la virilité est beaucoup encore liée à la force, à justement la puissance, à la sexualité, au fait de pouvoir parfaitement combler, par exemple, je dirais, une femme ou un homme sur le plan sexuel. Donc dès qu'on n'y est plus, on a l'impression de perdre de l'utilité, perdre notre valeur, et donc ça joue sur notre estime de nous.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et d'ailleurs, c'est pour ça que moi, je ne... parle absolument jamais d'impuissance, mais de problème d'érection. Parce que du coup, si on utilise le mot impuissance, ça renvoie à tout ce qu'il y a derrière que tu viens de citer, en fait. Et alors qu'on est, à mon sens, sur deux plans différents, le mot impuissance était utilisé en sexologie avant. Et du coup, aujourd'hui, ça amène tellement de choses. Ce mot, il amène tellement de choses derrière parce qu'on se sent impuissant et tout ça. Alors que non, c'est un problème d'érection. Ou on peut dire une désérection, si on veut parler de façon plus scientifique, on va dire. Mais ce mot impuissance, du coup, quand quelqu'un vient en rendez-vous, s'il utilise ce mot, justement, je vais... Et puis, on va en parler. Du coup, qu'est-ce qu'il met derrière ? Parce qu'effectivement, ça renvoie vraiment à tout ce côté impuissant.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Moi aussi. C'est quelque chose que je traite en cercle d'hommes, pas forcément sur la partie sexuelle, mais plus sur les cartes où tu as une partie de la carte qui est impuissance et l'autre partie est puissance. Et en tant qu'homme, souvent, on a du mal à accepter notre impuissance face à certaines situations qu'on souhaite contrôler. Et tant que je suis dans la non-acceptation de cette impuissance, je ne peux pas forcément l'embrasser pour me révéler justement dans ma puissance et faire passer la pilule. Donc c'est hyper intéressant. Le mot impuissance et voir puissance, c'est des dimensions qui sont très larges, où on peut vraiment travailler sur différents plans. Et puis voilà, je ne vais pas rentrer dans les plans même transgénérationnels ou tout ça, mais il y a beaucoup à faire.

  • #Enora Teyssendier

    Dans tes cercles, il y a une partie où tu accompagnes au niveau transgénérationnel ?

  • #Chris Aud

    Non, non, non, parce que moi dans les cercles, je suis en train de travailler sur ce qui se joue déjà, on va dire dans l'instant présent aujourd'hui, sur la problématique, sur les défis qui rencontrent, sur les souffrances qu'ils peuvent avoir. On peut remonter jusqu'à l'enfance, venir nommer certaines choses, mais je ne remonte pas sur le plan transgénérationnel. Je ne suis pas formé pour, et je ne me permettrai pas. Je pense que c'est important de rester sur nos zones d'excellence ou de génie. Par exemple, quand je fais du breastwork, bien sûr qu'on peut aller toucher certaines choses, bien sûr qu'il y a une régulation du système nerveux, de ce qui s'est codé au niveau de l'ADN, de ce qui a été transmis, mais la modalité de la respiration permet de faire le travail via le corps, via le système nerveux, et après une session sur le débrief. On peut parler un peu de transgénérationnel, mais je ne vais pas venir opérer ou venir travailler sur une personne en particulier sur le transgénérationnel. Par contre, je vais pouvoir référer s'il y a quelque chose qui remonte à ce niveau-là. Et dire, voilà, par exemple, je connais une personne où là, ça pourrait être intéressant d'avoir un suivi à ce niveau-là.

  • #Enora Teyssendier

    Et du coup, oui, la masturbation, vu qu'on parlait de ce sujet-là avant de dévier sur le transgénérationnel, effectivement... J'allais te poser la question, qu'est-ce que tu recommandes à ce niveau-là ? Et qu'est-ce que tu recommandes justement si la personne utilise beaucoup de porno ? Quels sont tes conseils ?

  • #Chris Aud

    La masturbation, c'est un bon outil. Alors déjà, il ne faut pas la diaboliser. Parce que parfois on peut se dire, ouais, mais m'assurber, ça veut dire que je suis seul, en train de prendre plaisir quelque part. Pour certains hommes, on peut avoir de la honte à ce niveau-là. Il faut le voir plus comme un exercice, comme un outil pour se réapproprier un petit peu son sexe. Et ce qui est intéressant dans la masturbation consciente, c'est de venir pouvoir y lier la respiration, venir se détendre, venir travailler justement sur le désir qu'on peut ressentir. Si ça peut aider, via certaines respirations, on peut venir... rediriger ce désir, le faire remonter dans l'ensemble du corps. C'est là où on peut après partir sur une notion d'orgasme dans l'ensemble du corps voire d'orgasme cérébral, ce qui peut être une porte d'exploration et découvrir qu'en tant qu'homme en fait on n'a pas juste un orgasme éjaculatoire qui est juste lié en fait à l'appareil génital, au sexe. Donc c'est là où ça va être intéressant, c'est comment je peux un peu me réapproprier mon propre sexe et ce que j'aurais tendance à recommander au début, c'est vraiment un exercice de sensorialité en fait, de pouvoir être déjà dans le toucher, de ressentir les différentes parties intimes qu'on a, de voir ce qui nous fait du bien, ce qui est peut-être douloureux, de voir s'il y a des stagnations quelque part ou des douleurs à un certain niveau. Par exemple, dans les émissions, je propose beaucoup de pratiques sur le tabou sexuel. Alors, pas forcément beaucoup, mais quelques pratiques, quelques routines d'hygiène où, par exemple, on va prendre déjà le temps de venir tout simplement... Alors, on va collecter un peu de chi dans les mains, puis on va venir respirer dans les testicules un moment, puis on va venir masser les testicules, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    Attends, attends. Pour ceux qui nous écoutent, parce que la vidéo ne sera pas en ligne, collectez un peu de chi dans les mains, est-ce que tu peux préciser ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Ouais, tout simplement, j'ai quelques notions de qigong, c'est pour ça que je me prends d'un côté. Par-dessus, j'entends l'énergie vitale et l'énergie qui est autour de nous, en fait. Mais j'entends surtout venir mettre de la conscience déjà sur l'énergie que j'ai dans mes propres mains, que je ressens aussi entre mes mains, de voir s'il y a une forme de magnétisme, tu vois. Et c'est de venir frotter tout simplement les mains, un peu comme quand tu fais une session de yoga, où tu viens frotter les mains. rapidement entre elles et puis tu vas ressentir une sensation de chaleur, des picotements et tu vas peut-être les déposer sur le coeur ou sur le visage donc là on va juste déjà venir collecter un peu d'énergie au niveau des mains puis on va venir les déposer au niveau des testicules et à ce moment là on va venir dans une respiration cohérente consciente excuse moi comme une cohérence cardiaque on va prendre le temps de vraiment respirer et d'imaginer qu'on va amener de l'énergie au niveau des testicules en fait comme si je respirais dans les testicules ça semble pas évident comme ça c'est un exercice un petit peu de visualisation mais avec la pratique il y a un moment quand tu comptes pendant que tu commences à pratiquer sur plusieurs sessions, tu sens que tu arrives à avoir cette impression que c'est tes testicules qui respirent, comme si elles allaient un petit peu battre. Donc ça demande de s'entraîner un petit peu. Donc là, au début, tu vas respirer dans les testicules, et une fois que tu as respiré dans les testicules, tu vas venir les masser, un peu comme des noix, tout simplement. Les testicules, c'est des endroits où on stocke beaucoup, notamment de métaux lourds, donc ça peut être intéressant de venir les masser, faire circuler un petit peu les fluides, et aussi l'énergie au niveau des testicules, prendre un peu la température, voir s'il y a justement des tensions, des douleurs, on est déjà dans une forme de body scan. plus au niveau de l'appareil génital. Et donc là, je vais les masser un moment. Une fois que je les ai massés, je vais juste venir les tapoter. Faire comme un petit tapping, tu vois, où je viens tapoter sur les testicules. Et une fois que j'ai tapoté pendant 2 à 3 minutes, ça, c'est une pratique que propose l'un de mes mentors, Montak Shia, je ne sais pas si tu connais. C'est un mentor dans le Tao. J'ai fait une formation avec lui en Thaïlande. Il est beaucoup sur l'énergie sexuelle, la transmutation et sur la médecine chinoise de manière générale. Où on va venir dans ce qu'on appelle l'étirement de la verge. et donc on va prendre tout simplement la Vierge, masculine, et on va venir l'étirer dans cette direction, au début à droite, en bas, à gauche, en haut, et tout droit. Mais là, c'est aussi hyper intéressant, parce que finalement, cette verge, c'est quand même un gros tendon. Mais tu sais, par exemple, les hommes, on passe beaucoup de temps, pas tous, mais des fois à muscler un petit peu l'ensemble de notre corps, pour prendre soin de nous physiquement. Et souvent, tout ce qui va être lié à l'appareil génital, voire la verge, les testicules ou le périnée, c'est des zones qu'on va complètement négliger, où on ne va rien faire, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    On est d'accord, voire même faire pire.

  • #Chris Aud

    d'y mettre un peu de conscience. On va dire un peu d'entretien, ils remettent un peu du souffle, ils remettent de la conscience et de l'énergie. Et moi, ce que j'aime bien faire à la fin de cette pratique, c'est venir sur une respiration capalabati, donc respiration de feu, donc une respiration dynamisante qui se passe par le nez et par le ventre. C'est le fameux « chiii » . Donc si vous n'avez pas la vidéo, vous ne verrez pas la respiration. Mais là, je la montre rapidement si ça peut aider. Ça le nez, et le ventre, et « chiii » . A chaque fois que je vais expirer avec intensité, je vais rentrer le ventre. Et l'inspiration va être naturelle et c'est tout.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et on n'entend pas, ça coupe le micro. Ton micro doit entendre que la respiration n'est pas normale et du coup, il coupe. Mais c'est une respiration rapide. Souffle par le nez. Très rapide, mais...

  • #Chris Aud

    Souffle par le nez. En fait, on a une expiration qui va être intense, qui est forcée, et une inspiration qui est juste naturelle, qui va, après l'expiration, se faire de manière normale. et à chaque fois on va rentrer le ventre. C'est une respiration qui est intéressante parce qu'elle vient justement activer l'énergie sexuelle. Et quand on la coupe justement à cette partie de ta vie sexuelle, et qu'on commence aussi à visualiser cette énergie, voire même à la ressentir, souvent ça fonctionne quand on a une période d'obstinance. C'est-à-dire que quand tu n'as pas eu d'éjaculation depuis 5 jours, une semaine, voire deux semaines, tu vas ressentir, alors oui, beaucoup plus de tension au niveau de l'appareil génital, mais beaucoup plus ton énergie sexuelle, comme ce besoin justement d'avoir un rapport ou d'avoir de la chaleur en bas de l'appareil génital. et quand tu vas venir dans cette pratique alors avec justement le Tao, ça va permettre de fluidifier, de faire circuler l'énergie et d'avoir moins de tension en bas mais en plus avec cette respiration, tu vas pouvoir faire remonter justement cette énergie alors quand on est un petit peu habite parce qu'on a éjaculé peut-être la veille ou juste avant, on sent pas grand chose quand par contre on a fait une rétention pendant je sais pas, une, deux ou trois semaines on voit vraiment une grande différence et quand on fait remonter cette énergie, on sent comme une forme de chaleur qui remonte tout le long de la colonne vertébrale donc ça c'est déjà une première façon on va dire, de venir travailler sur son énergie sexuelle de manière mécanique avec la respiration et avec, on va dire, une forme de bodywork. On est déjà dans un bodywork.

  • #Enora Teyssendier

    Alors, attends, j'ai plusieurs questions, mais je vais commencer par la fin. Cette respiration, c'est drôle parce que moi, je l'ai pratiquée dans le cadre de rituels chamaniques du Pérou.

  • #Chris Aud

    OK.

  • #Enora Teyssendier

    Et je ne l'aime pas du tout. C'est pas grave. Non, voilà, moi, je la trouve pas grave. Mais du coup, c'est... elle est censée amener plus d'énergie sexuelle, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    C'est une respiration qui est dynamisante, qui stimule plutôt le système sympathique. Mais c'est une respiration qui permet justement de venir faire circuler l'énergie sexuelle. Alors moi, j'aime bien la couper, comme tu disais, aux exercices de Tao, à la visualisation. Ça peut être comme, j'imagine, une petite boule dorée qui est en bas de ma racine ou au niveau de ma partie sacrée, et qui prend de plus en plus de place et qui remonte et qui se diffuse au niveau du corps, en remontant un peu le long de la colonne vertébrale. Donc ça, c'est une respiration qui est beaucoup faite dans le yoga, la respiration de feu kapalabhati.

  • #Enora Teyssendier

    Racine, partie sacrée.

  • #Chris Aud

    Oui, ça peut être racine, partie sacrée, le voir en fait en bas, si tu veux, de la colonne, et imaginer que cette énergie remonte.

  • #Enora Teyssendier

    Voilà, en bas de la colonne pour les personnes qui n'ont pas les notions.

  • #Chris Aud

    Si ça peut aider, j'ai une bonne référence que certaines personnes connaissent sûrement sur le podcast, qui est l'homme multiorgasmique de Mantakshia, qui est intéressant, où il y a beaucoup de pratiques. Alors, ça parle beaucoup de sexualité, mais il y a beaucoup de pratiques relativement mécaniques qu'il faut faire à la maison. via de la respiration ou des exercices de transplantation qui permet déjà d'avoir quelque chose d'imagé, de le faire un petit peu à son rythme et de venir travailler sur cette notion d'énergie sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Il existe aussi la femme multiorgasmique.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement.

  • #Enora Teyssendier

    L'autre question, c'était les exercices d'étirement de la verge à droite, à gauche. Là, ça, ça permet quoi ?

  • #Chris Aud

    Celle-là, c'est pour moi toujours sur le fait de gérer de la tension au niveau de l'appareil génital, ou en fait comme un muscle que tu as besoin d'étirer, tout simplement. Par exemple, quand tu fais de l'entraînement, tu fais de la musculation, tu passes du temps à contracter tes muscles, à ne pas trop les étirer, quand tu es dans la phase de l'extensif où tu étires le muscle naturellement. Mais pour le coup, à la fin de l'entraînement ou après l'entraînement, ça va être intéressant de venir étirer le muscle pour permettre aux tensions de se libérer et d'avoir une certaine souplesse. Là, c'est pareil. Donc, mécaniquement, l'intérêt, c'est de venir étirer la verge. pour éviter d'avoir des tensions au niveau de la verge. Et tu peux avoir le côté, on va dire, un peu plus énergétique pour justement fluidifier l'énergie, fluidifier les fluides, parce qu'il y a des fluides aussi au niveau de la verge, pour laisser l'énergie circuler. Ce qui te permet, après, quand tu fais le type de respiration comme Kapalabhati, de faire remonter ton énergie sexuelle beaucoup plus facilement.

  • #Enora Teyssendier

    Kapalabhati ?

  • #Chris Aud

    Kapalabhati, c'est la fameuse respiration de feu dont je te parle. D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Oui. OK.

  • #Chris Aud

    Voilà. Et ça, si ça te plaît, par exemple, tu vois, pour des personnes, justement, une fois de plus, en éjaculation précoce. ou qui ont souvent des frustrations liées à la sexualité. La dernière fois, j'avais eu une question d'un homme en immersion qui me disait « tu vois, des fois j'ai des rapports avec mon partenaire et parfois on ne finit pas pour une seule raison. Et souvent, quand on ne finit pas, après je suis dans la douche et j'ai un peu le syndrome des couilles bleues. J'ai des couilles qui sont très douloureuses, qui sont très gorgées, par exemple. Parce que je sens que je n'ai justement pas éjaculé. Comme il y a eu une phase de désir et d'excitation pendant 20 ou 30 minutes, j'en suis très chargé à ce niveau-là. Et souvent le réflexe que j'ai, c'est de vouloir éjaculer, tout simplement, cela un peu comme un con dans la douche, parce qu'il faut que j'élimine cette énergie, parce que sinon c'est douloureux et puis je peux garder cette douleur pendant, je ne vais peut-être pas dire quelques heures, mais pendant plusieurs minutes, voire une ou deux heures. Et là je lui ai dit, typiquement ce genre de pratique, où tu viens masser les testicules, où tu viens taper un petit peu sur les testicules, étirer la verge, et respirer, mettre de la conscience à ce niveau-là, ça peut être hyper intéressant, parce que ça va justement détendre la zone et tu vas voir que tu n'auras pas forcément besoin de te masturber dans la douche et de déjaculer parce que... On en parle dans le Tao, quand tu éjacules, tu perds quand même ton énergie sexuelle d'une certaine façon. C'est pas mal en soi. Je suis pas pour « il ne faut jamais éjaculer » parce que ça peut être problématique, et notamment au niveau des cancers de la prostate, il y a un équilibre à trouver. Mais quand tu vas éjaculer, tu vas quand même libérer beaucoup de prolactine, ça te met dans un état un petit peu de somnolence, un petit peu de veille. Donc si tu te retrouves justement dans l'homme dans la masturbation compulsive ou dans la pornographie qui est tout le temps en train d'éjaculer, il y a une partie de ton énergie qui est tout le temps libérée, ce qui fait que derrière, tu te sens beaucoup moins en vitalité. beaucoup moins en forme. Et ça va venir jouer sur toi, sur ta créativité, sur ton inspiration, sur le fait de prendre des décisions, sur ta productivité. Donc, quand on peut ne pas éjaculer et arriver à mettre de la conscience dans cette zone, arriver à fluidifier, on va dire, à fluidifier l'énergie, à la faire circuler ou à la faire remonter dans l'ensemble du corps, je trouve ça hyper intéressant. Et ça permet aussi de casser avec ce schéma de dès qu'on a un acte sexuel en tant qu'homme, normalement, il faut éjaculer. Sinon, c'était pas un bon acte. On n'est pas allé au bout. Et même parfois, les femmes ont le conditionnement de « Ah, il a pas éjaculé, donc j'ai pas été bien où j'ai pas été assez. Tu vois, donc, c'est intéressant de se rapproprier de la sexualité en se disant que parfois, on peut avoir un acte sexuel sans pénétration et sans éjaculation et que ça peut être juste incroyable à partir du moment où on est hyper connecté et qu'il y a le consentement et qu'on s'y retrouve tous les deux.

  • #Enora Teyssendier

    C'est intéressant ce que tu proposes comme pratique parce qu'effectivement, moi, j'ai déjà entendu bizarrement des femmes dire c'est n'importe quoi le fait d'avoir mal, c'est pas normal, c'est parce que les hommes ils sont conditionnés Et moi, je n'y crois pas. Si un homme dit qu'il a mal, c'est qu'il a vraiment mal. Mais justement, quoi proposer autre que se masturber ? Donc, je trouve intéressant que tu proposes ça. Cette pratique, tu la conseilles du coup aussi en amont pour qu'il n'y ait pas ces douleurs, pour une prévention qui n'ait pas ces douleurs, ou s'il y a la douleur ?

  • #Chris Aud

    en amont et en routine, je dirais digène et corporel, pour un homme, ça peut être fait même chaque matin. Prendre la température un peu dans la zone, voir comment je me sens, voir s'il y a des tensions, avoir ce petit bodywork que j'utilise pour moi. Et t'as pas besoin de le faire tous les jours, tu peux le faire même une, deux ou trois fois par semaine, et après un acte où il n'y a pas forcément de déjaculation, ou après un exercice de masturbation consciente que t'as fait peut-être pendant 30 ou 40 minutes où t'as canalisé beaucoup d'énergie dans la sphère génitale, ça peut être intéressant de finir avec cette pratique. Et tu... Pour les hommes qui nous écoutent là-bas, faites-le, surtout après un moment où il y a eu beaucoup de désir et beaucoup d'énergie qui a été stockée dans la zone du bas, et vous allez voir une différence énorme. Prenez deux minutes pour venir masser les testicules, pour les tapoter un petit peu, pour étirer la verge, vous allez voir une différence qui est fondamentale.

  • #Enora Teyssendier

    Je reviens sur le sujet masturbation, parce que quelqu'un qui a l'habitude de se masturber avec du porno, ça peut être très difficile de chercher à se masturber sans porno. Je me rappelle de personnes que j'ai accompagnées qui, quand je leur ai proposé de tester une fois dans la semaine sans porno la tête qu'ils ont fait tellement ça leur semblait impossible. Est-ce que toi t'as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Un conseil un peu en sens électoral, c'est il y a un moment est-ce que ce porno t'en souffre ou pas ? Est-ce que si t'en souffres suffisamment c'est suffisant pour dire que je peux trouver une alternative qui me permet de ne pas non plus me déconnecter de ma sexualité et de continuer à prendre le... peut-être plaisir dans un sens. Si au début c'est même de la masturbation consciente avec une éjaculation à la fin, pourquoi pas ? Si ça permet de se rapproprier un petit peu ces images mentales et ces fantasmes, pourquoi pas ? Si au début c'est même avec un porno, je dirais pas forcément plus écologique, mais un porno plus soft, plus doux, mais qui crée quand même du désir et qui permet de mettre en place cette masturbation consciente, pourquoi pas ? Je pense qu'à un moment il faut pouvoir aussi se prendre en charge en tant qu'homme et se dire il y a ce moment où je vais pouvoir trouver quand même une alternative parce que j'ai pas envie de continuer à dépendre du porno, à projeter ça dans ma relation de couple, et à rester dans cette complaisance, et à avoir une béquille qui fait que je suis un peu dur là, qui fait que je continue à me contorsionner dans tous les sens, et que je suis en mode survie. Donc je suis un peu dur, c'est un peu le discours que je trouverais dans le cercle d'hommes, mais il y a un moment où il faut pouvoir aussi un peu confronter, il faut dire les choses telles que elles sont, s'il y a un moment où tu as besoin de changement, c'est important de trouver des modalités qui vont te permettre de créer du changement, de te rapproprier une sexualité dans laquelle tu te sens plus aligné. Et parfois, ça passe par des exercices qui peuvent être mécaniques. ou une relation qui va différer à ce que tu as l'habitude d'avoir, mais il faut bien que ça démarre par quelque chose. C'est comme quelqu'un qui veut se remettre au sport et qui va devoir faire ses premières séries de squats. Il va dire, non, mais tu m'as vu, moi, je ne fais jamais de sport. Tu me dis de faire des squats, je vais avoir des combattures pendant une semaine. Au pire, tu en feras un ou deux. Il faudra bien commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, oui. Et la plupart des personnes, même s'ils ont fait cette tête-là, après, ils sont revenus en me disant qu'ils ont réussi.

  • #Chris Aud

    Bien sûr. C'est pour eux. Ils en ont besoin. puis en fait Ils sont demandeurs d'une alternative, c'est un peu SOS, je suis un peu bloqué par cette pornographie, et j'en consomme énormément, et je sens que c'est de plus en plus compulsif, et ça prend de plus en plus de place dans mon quotidien. Je sens que ça fout un peu les vracs aussi, au niveau de mes dopamines, et que j'arrive plus à prendre le plaisir sans. Donc en fait, SOS, est-ce qu'il n'y a pas une modalité différente qui permettrait de, déjà dans une transition, de me rapprocher un petit peu de tout ça, et d'être un peu moins dépendant de cette pornographie. Et pour moi, on le sait aujourd'hui, les addictions, ce n'est pas une question de volonté. Il y a quelque chose de beaucoup plus profond et qui se joue au niveau physiologique et même psychologique. Donc c'est là où, par exemple, l'accompagnement doit être une fois de plus dans une safe place, avec beaucoup de compréhension, de l'empathie, avec un protocole peut-être qui est progressif. Si j'amène tout de suite à une personne le livre de Montaxia avec des pratiques de sexualité consciente qui semblent extravagantes ou qui semblent hyper difficiles à mettre en place, ça va créer une objection énorme pour la personne. Donc c'est comment je peux lui amener quelque chose qui est accessible, qui lui parle déjà, et qui semble être peut-être la porte d'à côté par rapport à ce qu'il vit aujourd'hui dans sa sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, totalement. On est totalement d'accord. C'est pour ça que, par exemple, la masturbation sur du porno pendant une semaine, je proposais une fois dans la semaine, et tout le temps on va voir qu'est-ce qui est faisable, et on va réajuster en fonction de la personne aussi, pour mettre un changement progressif.

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement. Et tu vois, en type d'exercice, Je proposerais une masturbation, pourquoi pas dans la semaine, avec du porno. Prendre un porno, je ne vais pas dire plus bienveillant, mais un porno peut-être plus soft que ce que j'ai l'habitude de consommer, aussi pour jouer un petit peu sur l'esprit. Mais à la fin de cette masturbation, venir avec l'exercice, où je viens masser les testicules, où je viens faire un petit tapotage sur les testicules, et je viens étirer la verge, pour voir déjà comment je me sens derrière, est-ce que ça permet à l'énergie un petit peu de circuler, et de me dire, bon ben en fait, c'était ok, c'était pas sorcier, et puis finalement j'y suis arrivé et pourquoi pas réitérer la prochaine fois

  • #Enora Teyssendier

    Carrément, je ne connaissais pas. Merci pour les infos en plus.

  • #Chris Aud

    On peut aller très loin, mais je pense que ça semble être une pratique qui est relativement accessible et qui peut parler à n'importe quel homme. Admettons, imaginons un sportif qui a des douleurs et tu vas parler d'une pratique d'automassage, voire un peu de froid ou de chaud à mettre sur le muscle pour faire passer un petit peu la douleur. Ce sont des choses qui sont accessibles et qu'on peut faire soi-même à la maison.

  • #Enora Teyssendier

    Parce qu'il y a des expériences aussi avec le froid ou le chaud ?

  • #Chris Aud

    Non, je te donnais l'exemple avec un sportif, je ne suis pas certain qu'il y ait des expériences avec, sûrement, je ne connais pas toutes les voies, il y a plein de voies différentes, notamment dans le temps de rage, je ne sais pas s'il y a des expériences avec le chaud, j'imagine que peut-être que oui, peut-être le froid, je ne sais pas, je ne connais pas les bénéfices. Mais voilà, c'est très large, en termes de sécurité, on peut aller vraiment dans plein d'endroits différents, le tout c'est de se sentir en sécurité, de voir qu'il y a une sensibilité avec les problématiques qu'on a sur le moment. et puis de commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Ouais. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites aborder avant d'aller sur la fin de cet épisode ?

  • #Chris Aud

    Pour les hommes qui nous écoutent, et peut-être les hommes justement qui se posent des questions au niveau de leur sexualité, c'est vrai que c'est un sujet qui n'est pas évident, même dans la relation de couple. Parfois, on en parle assez librement dans la relation de couple. et parfois on prend un peu nos partenaires pour des thérapeutes et c'est pas forcément ce qu'on doit attendre d'elles parfois ça peut être intéressant de se prendre en charge et de se dire voilà je vais pas attendre que mes problèmes prennent plus de place mais que j'engage peut-être un suivi thérapeutique ou que j'engage quelque chose qui me semble avoir du sens pour moi, pour me prendre en charge et pour commencer déjà à repérer un petit peu mes problèmes, parler de mes besoins, commencer à m'éduquer par rapport à ça et à pas rester isolé je parle d'isolement parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont souvent un petit peu dans l'isolement qui restent un peu dans leur solitude et qui laisse clic. qui, on va dire, souffrent dans le silence, en fait. Donc je pense qu'il y a vraiment une question de... Je suis capable de me prendre en charge, parce qu'il y a un moment où j'en ai besoin. Puis l'autre point, comme je l'ai dit, c'est vraiment de venir s'éduquer, parce qu'il y a tellement de choses à apprendre sur la sexualité. Alors il y a à boire et à manger, mais il y a beaucoup de choses à apprendre par rapport à soi, par rapport à sa sexualité. C'est un domaine qui est hyper vaste. Et quand on commence à s'éduquer, on commence à manifester de l'intérêt pour cette matière ou pour la sexualité. On commence à se poser un peu plus de questions. Puis on est un peu plus curieux. et puis on a envie de tester certaines expériences pour voir comment on va réagir avec. Donc je pense qu'il faut pouvoir alimenter un peu cette éducation pour créer de la curiosité, et pour faire, je ne vais pas dire en faire une priorité, mais pour en faire peut-être même un centre d'intérêt qui fait que ça va nous permettre justement de guérir d'une blessure ou de transmuter un blocage qu'on peut avoir au niveau de notre sexualité. Mais je pense que venir s'éduquer sur un problème, c'est hyper important, ça permet vraiment de créer de l'intérêt, de pouvoir se dire, voilà, c'est quelque chose qui est important pour moi, donc j'ai envie d'y mettre du temps, de l'énergie, peut-être des ressources, et je vais pouvoir progresser par rapport à ça.

  • #Enora Teyssendier

    Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien.

  • #Enora Teyssendier

    Merci pour toutes les infos que tu nous as transmises.

  • #Chris Aud

    J'espère que ça parlera. J'espère que ça plaira. J'espère que ça parlera en tout cas. Et je rajouterai ce point. Je pense qu'il faut rendre les choses accessibles. Je le rajoute là parce que je me rappelle, j'étais une fois en immersion et j'avais un homme qui me disait « Nous, dans notre relation de couple, c'est depuis 20 ans qu'on est ensemble. On a les enfants à la maison. C'est un peu compliqué des fois de se retrouver au niveau de la sexualité. » Et quand on le fait, ça nous semble mécanique. Je pense qu'il faut partir sur des choses qui nous semblent évidentes. Il faut en effet qu'on prenne le temps de créer les moments, partir sur les choses dans lesquelles on a une vraie sensibilité. Si par exemple le Tao ou le Tantra, ça ne vous parle pas, n'allez pas dans le Tao ou dans le Tantra, il y a plein de modalités et de voies différentes. Mais trouvez quelque chose qui vous parle, prenez le temps, voyez-le comme une ressource dans laquelle vous avez envie de vous investir, mais faites des choses qui vous semblent accessibles, pas qui semblent être le Nirvana. Moi par exemple, je suis allé voir Montakshia, c'est un homme qui a 50 ans de Tao, petit peu le grand maître spirituel. Donc, si demain, en effet, si vous allez voir Mantakshya, ou que vous allez dans des choses qui sont trop avancées, ça va peut-être juste faire l'effet inverse, créer une inversion, vous dégoûter. Alors que ce n'était pas l'intention. L'intention, c'était de pouvoir se découvrir, s'explorer et progresser. Donc, partez dans des choses qui font du sens pour vous, dans lesquelles vous vous sentez en sécurité, et qui vont vous permettre de vous explorer à votre correct.

  • #Enora Teyssendier

    J'aime beaucoup que tu dises ça, parce que En fait, c'est aussi pour ça que j'avais vraiment à cœur de t'inviter, parce que je sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles je partage la même vision, mais je ne vais pas forcément les dire de la même manière. Et du coup, je trouvais intéressant que tu puisses aborder les sujets avec ta manière de dire les choses. Et j'avais une conversation avec une amie et collègue qui avait l'entreprise Fremoon, et je lui disais, mais moi... Le tantra, en fait, j'y connais rien. C'était... Cette conversation, c'était il y a dix ans. Et en même temps... Non, peut-être pas dix ans. Huit, du coup. Et en même temps, quand on parlait de la sexualité, de ce qu'on pouvait proposer comme expérience à vivre dans le couple, il y a des choses. C'était la même chose, mais juste avec un vocabulaire différent.

  • #Chris Aud

    D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Donc moi, je n'allais pas parler, par exemple, d'énergie. Mais au final, j'avais un vocabulaire peut-être plus côté sexologue, médical, ou je ne sais pas comment dire, mais au final, l'expérience reste la même, et c'est juste comment on dit les choses. Donc effectivement, c'est peut-être aussi de trouver l'accompagnant qui nous parle le plus dans sa manière de parler, d'aborder les sujets.

  • #Chris Aud

    Ouais, on peut trouver une qui nous correspond, dans laquelle on se sent compris en sécurité au départ, et après ça permet de venir déployer certaines choses dedans, donc ça me semble nécessaire, ouais.

  • #Enora Teyssendier

    Bon, bah merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora.

  • #Enora Teyssendier

    Avant qu'on s'arrête, je crois que tu as un e-book sur les archétypes des hommes.

  • #Chris Aud

    Ouais, sur les archétypes masculins, j'en ai deux. J'en ai un où c'est vraiment sur... le côté psychologique avec les 4 grands archétypes, le guerrier, le roi, l'amant et le magicien, avec les formes dysfonctionnelles, quand je vais être en excès de masculinité ou de féminité. Et je vais avoir un autre e-book qui est aussi sur les archétypes, mais qui est plus sur des routines que je peux implémenter. Donc si je veux travailler plutôt sur l'amant, sur l'espace, relation à soi, le corps, créativité, ou si je veux travailler plutôt sur le guerrier, dépassement de soi, ressourcement, donc c'est des e-books gratuits que je propose et qui sont directement dans le lien de ma bio à Instagram.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je vais mettre dans la description ici. Et on te retrouve donc d'ailleurs sur Instagram, que je mettrai le lien.

  • #Chris Aud

    Ouais, Chris, de tirer du bas, c'est là où on me trouve, c'est là où je produis, on va dire, mon contenu, où je partage un petit peu mes immersions, ce que je propose aussi pour les hommes. Et j'irai, on me retrouve surtout le plus dans le podcast L'éveil du masculin.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je mettrai aussi en lien, bien évidemment. Je vais reciter aussi le livre que tu as cité. L'homme multiorgasmique de Montagchia, je le remettrai dans la description.

  • #Chris Aud

    Oui, j'ai pas mal de références, si tu veux, en off, je pourrais te les partager. Si c'est des références qui peuvent aider les hommes sur la partie sexualité, ça peut être intéressant. Je pensais au livre de Carlota Meunier, si je n'écorche pas le nom, qui est, je crois que c'est la... je ne sais plus si c'est la puissance sexuelle masculine, ou c'est un livre qui est lié à la vulnérabilité aussi, je n'ai plus forcément le nom, mais j'ai beaucoup aimé. L'approche est vraiment très intéressante, et elle parle un petit peu justement de tous ces problèmes de fond qui... qui vont toucher les hommes, les problèmes liés à la virilité. Donc je te passerai la ressource si tu peux la mettre en effet dans la description de podcast. Je pense que ça pourra parler à beaucoup d'hommes. Il y a beaucoup justement de témoignages d'hommes dans ce livre qui rencontrent plus ou moins ou pas des troubles sur leur sexualité et donc qui témoignent à cœur ouvert et c'est hyper intéressant. Ça permet des fois aussi de se sentir un peu moins seul, moins isolé dans son coin avec sa souffrance.

  • #Enora Teyssendier

    Et pour les personnes qui sont dans l'accompagnement, tu as un livre que tu recommandes plus qu'un autre ?

  • #Chris Aud

    Non, pas spécialement. Je n'ai pas de livre qui me vienne en tête. Ça dépend en fait de la sensibilité de la personne parce que tu peux avoir des livres dans le Tao avec Mantakshya et puis on en fait énormément. Après, il faut aimer Mantakshya. Non, tu vois, j'avais le livre Slow Sex, mais je le recommande à peine. C'est pour ceux qui sont intéressés par l'approche plutôt Slow Sex, mais je dirais non, non, je suis désolé, je n'ai pas de livre qui me vienne en tête.

  • #Enora Teyssendier

    Pas de souci. D'ailleurs, vu que du coup, ce podcast, il est plus à destination des personnes qui sont dans l'accompagnement, si quelqu'un voudrait se former avec toi, la prochaine session, c'est comment ?

  • #Chris Aud

    Alors, pour le coup, si c'est formation avec moi, ce sera plus le breastwork, ce sera aussi l'exposition au froid et la partie men's work, donc venir travailler sur les hommes. Par contre, c'est une formation, en effet, qui est pour les hommes, parce qu'on vient sur l'accompagnement masculin. Et la prochaine formation est du 7... Non, je te dis une bêtise. Du 13... Non, je te dis une bêtise. du 17 au 23 novembre, je vais m'en sortir, à Chasselet, à une heure de Lyon, puis il y a une partie digitale avec un support et avec une partie en ligne pendant trois mois.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Et tu en as régulièrement ?

  • #Chris Aud

    Une fois par an. Les formations, je fais une fois par an et les immersions, je vais être sur 4 à 5 immersions par an. Et les accompagnements, typiquement le mentorat, c'est de manière très régulière sur l'année.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora. Je te remercie aussi pour l'invitation.

  • #Enora Teyssendier

    Avec plaisir. Et donc je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, une bonne soirée ou bonne nuit en fonction de là où vous êtes et de quand vous nous écoutez. A bientôt.

  • #Chris Aud

    A bientôt.

  • #Enora Teyssendier

    Si tu m'entends, c'est que tu as été jusqu'au bout de l'épisode et pour ça je t'en remercie grandement. Avant de se quitter, je te transmets quelques petites infos. La prochaine promotion de la formation en psychosexologie et psychotrauma démarre le 7 octobre. Et d'ici là, j'anime chaque jeudi un espace de supervision sexo gratuit, spécialement pensé pour les professionnels de l'accompagnement ou pour celles et ceux qui envisagent une reconversion vers la sexologie. Pendant 30 minutes, en live, on aborde une situation réelle apportée par un ou une participant-participante et je propose des pistes concrètes pour affiner la posture, proposer des conseils, éclairer les enjeux qui sont en jeu et réfléchir ensemble comment accompagner. au mieux la personne, sur des sujets toujours en lien avec la sexualité. Donc c'est une excellente manière de découvrir ma manière de travailler et d'avoir un aperçu très concret de ce que j'enseigne dans la formation. Alors si t'es intéressé, le lien d'inscription à la supervision sexo de l'été est dans la description de l'épisode. Tu peux t'inscrire dès maintenant et tu recevras les infos chaque semaine et tu peux venir à chaque date ou uniquement aux dates qui te conviennent. Au plaisir de t'y retrouver, et sinon, je te dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode.

Description

Virilité, performance et consentement : avec Chris Aud, on clarifie la sexualité masculine pour mieux accompagner les hommes.

Dans cet épisode, je reçois Chris Aud (coach, mentor, formateur et facilitateur de cercles d’hommes). Ensemble, nous mettons des mots simples sur des réalités souvent tues, pour outiller nos pratiques d’accompagnement thérapeutique en sexologie.


Au fil de l’échange, Chris partage sans détour :

  • comment les injonctions de performance façonnent la sexualité masculine, et pourquoi créer une safe place est la première étape (vulnérabilité, honte, consentement) ;

  • en quoi s’éduquer change tout : repères concrets sur les schémas érotiques (performance, énergétique, sensuel, coquin, métamorphe) pour ajuster présence, rythme et attentes ;

  • pornographie : boucles addictives, attentes irréalistes, effets sur le désir, l’éjaculation précoce et les problèmes d’érection ;

  • pistes pratico-pratiques à proposer : respiration, travail du corps, masturbation consciente, alternatives progressives sans stigmatiser ;

  • ce que le sentiment d’impuissance active chez beaucoup d’hommes (virilité, valeur personnelle, estime) et comment l’aborder avec tact dans l’accompagnement ;


Les ressources citées par Chris :

  • Le livre L’homme multiorgasmique de Mantak Chia ;

  • Le livre Sexualité masculine : Puissance et vulnérabilité de Carlotta Munier.


Son compte instagram : @chris__aud

Son podcast : L'éveil du masculin

Sa formation facilitateur breathwork, exposition au froid et men's work : ici



Un épisode pour les pros qui souhaitent affiner leur posture, éviter les raccourcis, et intégrer des repères utiles en psycho-sexologie et santé sexuelle.

👉 Écoute l’épisode sur ta plateforme habituelle et partage-le à un·e collègue que cela pourrait aider.


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📩 Dis-moi aussi quels sujets tu aimerais que j’aborde dans les prochains épisodes : en commentaire ou sur mes réseaux sociaux, ton avis compte !


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Me rejoindre sur instagram : @enora.eipsho

Pour en savoir plus sur mes accompagnements : www.enora-teyssendier.com

Pour en savoir plus sur la formation de Psycho Sexologue : www.eipsho.com

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Transcription

  • #Enora Teyssendier

    Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eipsho. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eipsho, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Chris, Aude, pour parler de la sexualité et un peu plus du côté des hommes.

  • #Chris Aud

    Salut Enora, bonjour tout le monde, content d'être présent sur le podcast.

  • #Enora Teyssendier

    Merci. Donc, comme à mon habitude, aujourd'hui je vais te présenter et bien évidemment tu pourras rajouter ce qui te semble important de rajouter ou de modifier après. Donc Chris, tu es coach et mentor pour les hommes. Et t'es formateur de breastwork et bodywork, donc on reviendra dessus, parce que ça m'intrigue de savoir un peu plus ce que c'est. Et t'es facilitateur d'espaces de transformation au service du masculin, et donc, autrement dit, tu proposes des retraites pour les hommes, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement, c'est ça, des immersions. Je ne sais pas si t'as terminé ou pas la présentation, si je prends le relais, mais... En tout cas, je propose, ça fait trois ans maintenant que je facilite des espaces pour les hommes, où on vient sur toute la partie régulation nerveuse, libération émotionnelle, dépassement de soi, beaucoup un travail aussi psychologique avec les archétypes du masculin, comment retrouver une posture juste dans les différents domaines de notre vie. Donc c'est un peu le gros, c'est le cœur de mon métier, avec la partie accompagnement des hommes en ligne.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Du coup, pour poursuivre, c'est entre l'Indonésie et le Mexique ? Le Mexique que tu t'es formé depuis 7 ans, c'est ça ? Oui,

  • #Chris Aud

    c'est ça.

  • #Enora Teyssendier

    Pour accompagner les hommes avec tout ce que tu disais tout à l'heure, je ne vais pas répéter. Et c'est d'ailleurs au Mexique qu'on s'est rencontrés par hasard. Dans ce que tu proposes, il y a de la formation, c'est formation pour être facilitateur de breastwork, de biohacking et de menswork, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    Il y a pas mal de choses dans mes propositions. Tu as la partie immersion, c'est là que les hommes viennent en cercle d'hommes pendant plusieurs jours, en général c'est entre 3 à 5 jours, voire à peu près 6 jours. Donc là ils viennent pour travailler plutôt sur eux. Tu as une partie formation, pour les hommes qui veulent monter en puissance et qui veulent à leur tour transmettre ou tenir des espaces, comme des espaces de brestoir, d'exposition au froid, ou sur la masculinité, plutôt pour créer des cercles d'hommes. Et tu as la partie mentorat, où je vais venir accompagner les hommes sur des problématiques spécifiques, ça peut être autour de la sexualité, autour de la masculinité. Ça peut être lié à l'hygiène de vie, le dépassement de soi, le rapport qu'on peut avoir à son corps. Donc ça peut être différentes thématiques en fonction de mes zones d'expertise.

  • #Enora Teyssendier

    Super. Avec ta partenaire Club Bloom, vous avez aussi créé des programmes, couple initiatique et couple alchimique.

  • #Chris Aud

    C'est ça, couple initiatique et intimité alchimique. Pour le coup, c'est deux programmes qui sont liés vraiment à la relation de couple. C'est des programmes qu'on a fait ensemble il y a maintenant à peu près deux ans pour accompagner les couples ou les personnes qui sont célibataires justement à mieux communiquer au travers de la relation de couple, travailler toutes les notions d'intimité, de désir, mais aussi de sexualité au niveau de la relation de couple, venir sur ce qu'on appelle la polarité, un petit peu yin-yang, entre l'homme et la femme, et finalement déjà l'harmoniser à l'intérieur de soi pour mieux l'exprimer dans la relation de couple. Donc ça, c'est des programmes que j'ai aussi à côté des formations et des immersions que je propose.

  • #Enora Teyssendier

    Yes. Et... pour terminer tu es aussi le créateur du podcast l'éveil du masculin et tu y partages des expériences tes connaissances et puis tes expériences aussi et moi je l'ai trouvé vraiment top ton podcast il est parlant il est je sais pas je trouve que c'est vraiment un podcast qui est un Tu transmets vraiment plein de choses dans ta manière d'en parler. Je l'ai recommandé déjà à différents hommes, notamment des hommes que j'accompagne. Et il plaît.

  • #Chris Aud

    Je remercie. Le podcast, ça fait deux ans que je l'ai. Et en fait, j'aborde un peu toutes les thématiques qui touchent les hommes. Ça peut être sur les insécurités, ça peut être les blessures qu'on peut avoir par rapport à nos parents. Ça peut être aussi des thématiques très différentes. La dernière fois, j'ai fait un épisode sur l'apnée avec l'adaptation physiologique, le fait d'aller se dépasser et d'aller se rencontrer sous l'eau. Donc, c'est relativement varié. Et globalement, j'ai une proposition globalement toutes les semaines avec un épisode différent.

  • #Enora Teyssendier

    Avant d'aller plus sur le sujet de la sexualité, j'avais quand même une question, comme j'ai dit tout à l'heure, le bodywork, qu'est-ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Alors le bodywork, qu'est-ce que c'est pour moi ? Le bodywork, c'est vraiment le travail que tu fais sur l'ensemble du corps et sur différents systèmes. Par exemple, le système nerveux, tu vas avoir les organes, le système lymphatique, tu vas avoir aussi les muscles, le système sanguin. Et en fait, tu viens... Alors moi, je le fais pendant le breastwork, tu viens l'opérer directement sur le corps. Donc par exemple, on le sait aujourd'hui, tu as différents organes qui vont stocker différentes émotions. On sait que par exemple, le foie, ça va être un organe qui stocke beaucoup la colère et la frustration. pendant par exemple un breastwork, quand je vais accompagner un participant dans la respiration. Je vais venir en bodywork et en fonction de ce que je vais ressentir et en fonction de l'énergie ou de l'émotion qu'il est en train de processer, je peux venir travailler sur le foie avec une manœuvre à ce moment-là pour l'aider à libérer plus facilement de la colère ou de la frustration. Après, tu peux avoir un bodywork qui pourrait être plutôt sur la régulation nerveuse. Ça peut être des techniques pour jouer sur les fluides, pour permettre à la personne de se détendre et de passer sur un état parasympathique pendant le breastwork. et d'arriver à être plus dans une phase de relaxation que de tension. Donc, tu as différents types de bodywork. Et globalement, pour la faire simple, c'est vraiment le travail directement sur le corps et sur différentes couches du corps.

  • #Enora Teyssendier

    Et tu as un exemple, parce que tu disais, par exemple, pour le foie, c'est quoi la manipulation ?

  • #Chris Aud

    C'est ce qu'on appelle un organe reset. Donc, le fait, c'est le fait de venir faire une pompe sur le foie. Alors là, on ne le voit pas trop au niveau de l'écran. Là, je suis sur le côté droit. Je viens chercher, par exemple, le foie à ce niveau. Donc, il faut bien le ressentir. et je vais faire un effet de pompe. Donc par exemple, l'organe RICEL, tu peux faire 30 pompes directement sur le foie, ou ça peut être, quand tu appuies sur un trigger point, venir mettre de la pression en calant sur la respiration du participant, en accompagnant bien sûr la respiration, et en y allant progressivement au niveau de la tension. Donc au début, sur une fourchette de 0 à 10, tu vas mettre une pression à 5, puis après, en fonction de comment réagit le participant, tu vas pouvoir passer à 6, puis à 7, puis tu vas l'accompagner justement pour libérer la tension qui serait localisée au niveau du foie.

  • #Enora Teyssendier

    Excellent. Et donc là, les personnes que tu formes au breastwork, Sont formés aussi à ça ?

  • #Chris Aud

    Oui, je les accompagne aussi sur le bodywork. On est sur un bodywork qui reste sommaire, on n'est pas sur un bodywork non plus hyper complet de A à Z, parce que c'est très vaste le bodywork, tu peux intervenir sur beaucoup de systèmes, mais on est sur le bodywork qui accompagne bien justement le breastwork pour pouvoir libérer les tensions physiques et émotionnelles.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, génial. Il y a quelqu'un que tu as formé qui n'est pas si loin de chez moi et que j'ai prévu d'y aller, donc... Yes ! Ça donne encore plus envie. Donc, si on va maintenant sur le sujet de la sexualité, pour une première question, qu'est-ce que tu peux nous dire au sujet de la relation en tant qu'homme que les hommes peuvent entretenir ? J'aime pas faire des généralités, mais c'est pour ça que je dis peuvent entretenir avec la sexualité. Est-ce qu'on peut aborder ce sujet ?

  • #Chris Aud

    Bien sûr. Je peux mettre les deux pieds dans le plat. On est... Une partie d'hommes a à être bien conditionnés au niveau de la sexualité, mais comme les femmes sont aussi conditionnées, et c'est vrai que pour les hommes, on a souvent le côté sexualité plutôt performance, je dirais. Comme on le sait, dans la sexualité, il y a différents érotypes, schémas érotiques, qu'on peut justement exploiter pour se découvrir et découvrir la personne en face. Mais c'est vrai que les hommes, on a beaucoup ce conditionnement de sexualité performance, même par rapport, je dirais, à la jouissance, qu'on relie beaucoup au fait d'avoir un orgasme et d'éjaculer. on est souvent juste pour ce type d'orgasme sans forcément voir qu'on a une énergie sexuelle qui peut aller dans l'ensemble du corps et qu'on peut justement travailler sur cette énergie sexuelle. Donc si je devais venir un petit peu sur la sexualité des hommes, pour moi en fait la première problématique c'est plutôt comment je me réapproprie ma sexualité, comment je me réapproprie aussi mon organe génital en fait, et me dire qu'en fait l'appareil génital c'est pas juste un vulgaire instrument qui permet de, je dirais, d'éjaculer, c'est beaucoup plus, c'est là où il y a quand même les gens de vie, il y a le désir, où il y a vraiment cette énergie vitale et sexuelle, et comment je peux redévelopper une relation on va dire plus saine déjà. avec cet appareil génital, comment je peux aussi ressentir le désir à travers moi. Ce qui est intéressant, alors je développe, ce qui est intéressant dans la sexualité, c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de troubles qui sont liés à la sexualité. On peut avoir l'impuissance, on peut avoir l'éjaculation précoce, qui sont des troubles parfois mécaniques ou d'ordre, je dirais, psychologique, en plus de physiologique. Donc c'est comment je peux me rapproprier ma sexualité, comment je peux mettre de la conscience sur ça, comment je peux être aussi à l'aise avec la sexualité parce que tout le monde n'est pas forcément à l'aise avec la sexualité Comment je peux sortir un petit peu du schéma aussi performance et me découvrir et voir en fait une sexualité qui me correspond plus finalement. Donc voilà, c'est un petit peu toutes les problématiques qu'on a autour de la sexualité. Mais pour moi, la sexualité aujourd'hui des hommes, on va dire de l'homme moderne, de la civilisation moderne, ça reste beaucoup la sexualité qui est conditionnée à la performance, aussi souvent liée à l'objectification du corps de la femme.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, justement, qu'est-ce que beaucoup d'hommes vont projeter sur les femmes ?

  • #Chris Aud

    Beaucoup de choses. Tu as les conditionnements où, par exemple, le sexe peut être induit, comme s'il y avait une forme de redevabilité, comme si la femme, en fait... était finalement une ressource et doit du sexe à l'homme à partir du moment où il en a besoin ou il en a l'envie. Il y a peut-être aussi le niveau soulagement, quand j'ai une tension en tant qu'homme, ou j'ai un ressenti désagréable ou une émotion comme de la frustration, et que je n'arrive pas forcément à l'exprimer ou la canaliser, je peux être un petit peu dans cette course au soulagement, via la pornographie, ou via le fait d'avoir envie tout simplement d'un coup de ma partenaire avec une pulsion et de chercher à la souvir. Il y a le côté du consentement, le fait de prendre sans forcément demander. et souvent ça se passe justement dans l'intimité, dans la relation de couple. Il y a tellement de choses en réalité. Il y a le fait d'être un petit peu matrixé avec la pornographie et donc de voir toujours des vidéos de plus en plus excitantes ou trash qui fait qu'après, une fois qu'on est dans l'acte réel avec notre partenaire, on est complètement en décalage parce que parfois on s'attend à reproduire la même chose dans la relation de couple où on est dans des attentes qui sont démesurées, ce qui crée aussi une pression sur la partenaire ou le partenaire qui est en face. Et ce qui fait qu'à un moment, on rencontre un conflit, on est dans deux mondes où on ne se retrouve plus. Donc il y a énormément de choses, énormément de projections. C'est là où il est bon de revoir le rapport qu'on a avec la sexualité dans son ensemble, de voir la confirmation qu'on a aussi de la pornographie, parce que c'est un sujet qui touche beaucoup d'hommes. Moi j'ai beaucoup été dans l'addiction à la pornographie, c'est seulement à 31 ans. Un jour je me suis réveillé et je me suis dit « mais en fait je suis accro, je le consomme toutes les semaines, depuis peut-être l'âge de 18 ans, et bien sûr ça a une répercussion forte sur mon partenaire, et sur mes attentes.

  • #Enora Teyssendier

    Par rapport à ça, et qu'est-ce que tu peux conseiller, par rapport à tout ce que tu viens d'aborder, qu'est-ce que tu conseillerais, toi ? Donc là, le podcast, il est plus à destination des personnes qui accompagnent. Qu'est-ce que tu conseillerais de proposer, par exemple ?

  • #Chris Aud

    C'est une bonne question. Alors, il faut se dire que c'est un sujet qui est sensible, mine de rien, pour beaucoup d'hommes. Ce n'est pas évident de parler de sexualité, de créer, on va dire, un espace d'intimité et de se dévoiler, parce qu'il y a beaucoup de vulnérabilités non exprimées. on n'est jamais fier quand on arrive par exemple avec un souci d'éjaculation précoce ou d'impuissance alors que pourtant c'est quelque chose qui est très fréquent en fait chez les hommes, c'est juste qu'on n'en parle pas c'est pas forcément non plus médiatisé l'homme doit être viril, doit être fort donc on essaie justement de rester un petit peu conditionné à cette image là ce que je recommanderais, c'est très bête mais la première chose c'est de créer ce que j'appelle une set place un endroit où la personne se sent en sécurité où elle n'est pas jugée pour ce qu'elle vit ou pour ce qu'elle est, pour ses fantasmes où elle peut s'exprimer de manière libre et qu'elle puisse déjà, on va dire, un petit peu casser la coquille. Juste, je pense que déjà par la parole, le fait de pouvoir s'exprimer et de dire aujourd'hui, je vis ça, telle ou telle chose avec ma partenaire est compliquée, ou je me sens comme ça, ou je culpabilise, ou j'ai de la honte qui est liée à la sexualité, ou aujourd'hui j'ai tel ou tel trouble, je pense que c'est déjà un bon exercice de verbaliser ce qu'on ressent, ce qu'on vit, de faire remonter en fait le besoin. J'ai besoin de quoi en tant qu'homme aujourd'hui ? J'ai besoin de quoi dans ma relation sexuelle avec ma partenaire ? j'ai besoin de quoi par rapport à ma libido, par rapport à mon désir. Donc je pense que ça serait déjà créer un espace, on va dire, sécurisé où la personne peut déjà se livrer. C'est la première chose que je pourrais recommander avant même d'aller peut-être visiter le rapport à la relation sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, c'est sûr. C'est sûr, tu as raison.

  • #Chris Aud

    Ça semble évident comme ça. Et en même temps, j'ai eu souvent, tu vois, en cercle d'hommes, des retours d'hommes qui ont, par exemple, pris une thérapie et qui ne se sont pas, en fait, sentis forcément en sécurité. au départ, ce qui fait qu'ils avaient du mal à se livrer, et souvent ils ont fait une ou deux ou trois sessions, puis ils ont arrêté, puis ils se sont dit bon bah je vais trouver les informations dans un bouquin, ou je vais me démerder autrement, donc mine de rien, même si ça semble évident, c'est un principe qui est hyper important

  • #Enora Teyssendier

    Ouais c'est clair, et je pense que j'ai tendance à l'oublier dans ce podcast, parce que pour moi c'est tellement évident mais ouais, tu fais bien de le rappeler merci

  • #Chris Aud

    Ouais, ça reste la base Je le lis à la vulnérabilité, c'est encore un vrai sujet chez les hommes, le fait de pouvoir être vulnérable et d'exprimer vraiment ce qu'on ressent, encore plus parfois dans l'intimité, ou parfois même à l'extérieur, quand on ne connaît pas forcément la personne. Mais pour le coup, c'est là où c'est important de créer cette sécurité pour que la personne se sente vraiment à l'aise pour pouvoir exprimer ses douleurs ou ses souffrances liées à la sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Et après, qu'est-ce que tu peux recommander ? Plus je sais que tu... Tu connais plein de choses, tu as plein de propositions. Oui.

  • #Chris Aud

    Alors, je ne fais pas de la rétention, je dis des step by step, mais par exemple... Alors, moi, c'est ce que je recommanderais à un homme, c'est de venir aussi s'informer, s'éduquer. C'est-à-dire que, par exemple, l'éducation sexuelle, elle est très primaire, mine de rien, à l'école. Si on n'a pas forcément fait des études ou une formation dedans, on ne connaît pas forcément grand-chose. Donc, déjà, avoir une démarche où je vais m'éduquer, je vais m'intéresser à comment fonctionne ma propre sexualité, à comment fonctionne la sexualité du sexe opposé, ou en tout cas de mon ou de ma partenaire, je pense que ça me semble important. Puis, après, moi, c'est la voie par laquelle j'ai un petit peu travaillé avec le TAO, avec notamment l'énergie sexuelle. aujourd'hui il y a beaucoup de pratiques qu'on peut mettre en place seul ou en couple dans l'intimité qui peuvent être intéressants justement pour venir travailler sur cette énergie sexuelle. Par exemple, je te donne un exemple. Ça ne veut rien dire cette phrase, par exemple, je te donne un exemple. Pour le coup, par exemple, une personne qui va souffrir d'éjaculation précoce. Souvent, quand tu as de l'éjaculation précoce, tu vas te retrouver à éjaculer, même avant d'avoir peut-être la pénétration ou quelques secondes ou quelques minutes après la pénétration. Et ça peut être beaucoup frustrant pour des hommes qui sont justement un petit peu dans ce schéma de la performance. Dans les pratiques de Tao, on va apprendre justement un peu à se réapproprier ce désir, à apprendre à justement surfer avec le désir, à savoir quand on arrive proche du réflexe éjaculatoire, du point de non-retour, et qu'on a deux doigts d'éjaculer, à justement remettre un peu plus de conscience à ce niveau-là, mais via la respiration, et notamment via des respirations qui vont être plutôt relaxantes, à venir se détendre dans le rapport, et à venir, on va dire, redéverser l'énergie dans l'ensemble du corps, et à ne pas conserver que de la tension dans l'appareil génital, parce que quand il y a un moment où il y a trop de tension dans l'appareil génital, ça déclenche tout simplement le réflexe éjaculatoire. après il y a plein d'autres comment dire, axe, il y a l'axe psychologique, si demain en effet je suis dans l'idéalisation de mon partenaire et que je n'ai pas forcément l'habitude d'avoir des rapports avec elle et d'un coup j'ai un rapport avec elle, c'est comme un homme à qui on a ouvert un paquet de dragibus et qui va, boum, sauter sur le paquet de dragibus, va avoir du mal à gérer son désir et derrière va avoir du mal justement à être, je dirais, à faire preuve, alors je ne vais pas dire faire preuve, mais à être dans une forme de stamina, dans une forme, je dirais, d'endurance, pas pour chercher la performance, mais arriver à être dans la gestion de son désir pendant l'acte sexuel justement. Donc c'est ça où c'est pour moi intéressant, c'est qu'il y a différentes voies. Il y a les pratiques de transmutation qu'on peut mettre en place qui sont hyper intéressantes pour se rapprocher un petit peu de son corps et son appareil génital. Il y a des respirations, il y a des visualisations et il y a aussi la partie psychologique où parfois avoir un accompagnement avec un thérapeute ou un sexologue peut être hyper pertinent pour aller voir justement les troubles ou ce qui est peut-être lié à l'enfance et qui fait qu'on a, je ne vais pas dire des blocages, mais on a certains freins ou certaines insécurités qui vont jouer sûrement sur ces troubles sexuels qu'on peut avoir.

  • #Enora Teyssendier

    Tu as dit le mot stamina ?

  • #Chris Aud

    Oui, stamina. C'est quoi ? Pour moi, la stamina, c'est vraiment ce qui est lié à l'endurance. Alors là, je le mets un peu dans le cadre sexuel, mais par exemple, pendant un acte sexuel, et je veux sortir vraiment de cette notion de performance parce que le but, ce n'est pas de performer. Et quand bien même parfois, on a envie de performer, tant mieux, on peut performer quand il y a consentement, que les deux veulent performer. Mais la stamina, ça va être comment je peux être endurant pendant l'acte sexuel, comment finalement j'arrive à retenir mon éjaculation, comment j'arrive à rester à l'écoute de mon corps, de mon désir, comment je suis aussi à l'écoute de ma partenaire. comment justement on va venir surfer la vague et comment je vais pouvoir justement dépasser ces problématiques ou des quatre autres désirs, je suis sur le point de non retour, je suis à des dos déjaculés où je dois complètement m'arrêter parce que sinon ben voilà je vais exploser en plein vol.

  • #Enora Teyssendier

    Excuse moi j'ai un peu toussé, excusez moi tout le monde du coup ça m'a un peu déconcentré. Et justement qu'est ce que tu conseillerais pour éviter d'être dans cette endurance et pour switcher peut-être cette manière de voir la sexualité ? Est-ce que tu as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Oui, pour éviter je dirais d'être dans cette performance surtout, parce que finalement en tant qu'homme on se met beaucoup de pression quand on doit être performant, comme si on devait combler quelque chose à tout prix, alors que la sexualité ce n'est pas une fin en soi de « je dois être performant et je dois être un bon coup » en fait, il y a beaucoup cette injonction qui fait qu'on se met une pression énorme, c'est comment finalement je peux être beaucoup plus en présence. dans le rapport avec la personne qui est en face de moi, mais comment je peux être aussi beaucoup plus en présence avec moi-même, avec ce que je ressens finalement dans mon corps. Et par exemple, tu vois, la respiration, moi, c'est une porte que j'aime beaucoup parce que quand tu es dans une respiration saccadée par la bouche et par la poitrine, tu crées beaucoup de tension, tu passes plutôt sur le système nerveux sympathique et le système nerveux sympathique est lié à l'éjaculation. Alors que quand tu vas être sur une respiration beaucoup plus relaxante ou beaucoup plus prolongée où tu libères vraiment bien ton oxygène, ça va te permettre de te détendre pendant l'acte, c'était beaucoup plus... présent finalement, peut-être plutôt dans le système parasympathique, repos et digestion, et d'arriver à mieux gérer le désir que tu vas ressentir en toi. Donc c'est là où pour moi ça peut être intéressant de déjà revisiter la façon dont je fais l'amour à ma partenaire ou à mon partenaire. Ça peut être intéressant de s'éduquer, de s'intéresser aux zéros types, les différents zéros types, je les rappelle peut-être rapidement là, t'as le côté performance, donc le fait de chercher plutôt la pénétration, la jouissance, je dirais le côté un peu sportif de la sexualité, tu vas avoir le côté énergique si je ne me trompe pas, qui va être beaucoup plus liée avec l'énergie finalement qu'on peut ressentir à travers un acte sexuel ou même en dehors de l'acte sexuel, avec le fait de teaser, le fait d'avoir des préliminaires, de prendre son temps. Tu as le côté sensuel où là on va être sur des préférences avec du slow sex, avec vraiment un côté beaucoup plus poussé sur la sensualité, sur l'éveil des sens, sur le fait peut-être d'avoir une chambre qui est amisée avec un instant, où on va être beaucoup plus dans une sexualité je dirais lente. Tu as le côté coquin, où là on va être peut-être dans des jeux de pouvoir ou de domination, ou peut-être on va jouer avec des sex-trips par exemple, et tu vas avoir le dernier qui est le côté métamorphe. Le côté métamorphe, c'est globalement la personne qui aime tous ces différents schémas, qui va se convenir de tout et qui va aimer un petit peu explorer tout. À partir de ces schémas, c'est hyper intéressant parce que ça nous donne finalement une carte de tout ce qu'on peut globalement explorer, de ce qu'on aime et de ce qu'on n'aime pas. Il n'y a que des bonnes questions à se poser et puis il n'y a que des bonnes expériences à faire pour voir en fait ce qui nous correspond le plus. Et une fois que j'ai déjà un petit peu cette carte sur moi, je peux aussi l'avoir par rapport à mon partenaire ou ma partenaire pour voir dans quel schéma finalement on se rejoint, pour explorer une sexualité ensemble ou voir si parfois il y a des oppositions ou par exemple on a un homme qui est beaucoup dans le schéma, on va dire. performance sexuelle et on a une femme en face ou un homme qui va être beaucoup plus dans la lenteur dans la sensualité ou là ça risque de bon risque d'avoir une forme de conflit au nom de l'acte donc c'est comment on peut se retrouver à un moment quelque part dans une pratique qui nous convient tous les deux et puis parfois déboucher sur le côté sexuel ou le côté un peu plus sensuel merci

  • #Enora Teyssendier

    tu disais que je change enfin ou pas de sujet que certains hommes peuvent avoir des comportements saboteurs. Je pense que tu l'as abordé avec peut-être le porno, notamment. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu n'as pas abordées à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Des comportements saboteurs ? Oui, mais par exemple, si on prend le porno, prenons l'exemple d'un homme qui se sent en manque aujourd'hui dans sa relation de couple, et donc qui éprouve de la frustration, et qui va peut-être à un certain moment le reprocher à sa partenaire, mais va rencontrer finalement un mur, une personne qui en aura. pas envie tout simplement pour x raisons, parce que la personne s'y prend mal, parce qu'il y a trop de charges mentales, parce qu'il y a trop de choses à gérer à la maison, on peut avoir une personne qui va se tourner en effet vers la pornographie pour tout simplement soulager cette frustration. Pas forcément pour s'explorer, mais pour soulager l'attention qu'il ressent. Comme je le disais, en soi, c'est pas mal d'aller consommer de la pornographie pour s'explorer, ou par moment, quand on ressent un besoin de se soulager, je pense qu'il ne faut pas commencer à se juger ou se mettre des coups de fouet par rapport à ça. mais finalement c'est qu'est-ce qu'on va ramener dans la relation de couple, qu'est-ce qui va venir nous saboter, saboter l'autre personne, qu'est-ce qui fait qu'après on va être encore beaucoup plus dans la performance et dans la recherche d'excitation et de désir très rapide. Par exemple, c'est un exemple encore que je donne, on sait que l'appareil génital féminin met du temps à se lubrifier, que ça peut prendre facilement 15 à 20 minutes. Un homme qui est matricé à la pornographie et qui a l'habitude de voir des scènes où la personne se fait pénétrer au bout de 10 secondes et dans tous les sens, naturellement quand il revient dans cette énergie, dans sa relation de couple, il n'est pas du tout dans le respect de l'appareil génital de sa partenaire, pas forcément dans le respect des besoins de sa partenaire, pas forcément dans le propre respect de ses besoins à lui, parce qu'en fait ce n'est peut-être pas forcément ce dont il a fondamentalement besoin, mais comme il s'est un petit peu matrixé à ça, visiblement il faut peut-être fonctionner comme ça, et là finalement on va arriver dans des zones de conflit, de tension, voire beaucoup pire s'il n'y a pas respect du consentement. Donc c'est finalement ce que je rapporte, mais aussi... au quotidien, à quel point ça me fait du mal. Parce que mine de rien, la pornographie, ça peut être aussi une béquille. Ça peut être une addiction. C'est-à-dire qu'il y a un moment, comme ça ne va pas, je vais aller nourrir un petit peu ce mal-être que j'ai. Sauf que quand je vais dans la pornographie et que j'y ressors, généralement, c'est une addiction, je ne me sens pas mieux derrière. Au contraire, souvent, je culpabilise, parfois j'ai un petit peu honte. Souvent, la frustration revient assez rapidement et on tombe dans un cercle vicieux où je me retrouve à consommer de la pornographie peut-être 3, 4, 5, voire 10 fois dans la semaine. et à vivre une sexualité finalement isolée, seule de mon côté, alors que pourtant je suis bien en couple avec une personne.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, puis la pornographie, je suis totalement d'accord avec tout ce que tu dis sur la pornographie, et en plus c'est un support très addictif, et le risque en consommant beaucoup de pornographie, c'est qu'après on n'ait plus la capacité de créer nous-mêmes nos propres images, on n'a plus du coup toute la fantasmatique, et ça peut générer des problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Tu as des hommes qui vont avoir des problèmes d'éjaculation précoce parce qu'excitation trop rapide et neurologiquement, on a habitué le corps à éjaculer rapidement. Par exemple, on sait, les hommes, on consomme de la pornographie très tôt. Ça peut être même vers 12 ans, 13 ans, 14 ans. Et souvent, au départ, quand c'est fait, c'est souvent fait en cachette. Donc, quand c'est fait en cachette, c'est toujours fait rapidement. Et quand c'est fait rapidement, j'éjacule vite. Et donc, j'habitue mon corps finalement à éjaculer tout simplement rapidement. Et je peux le retrouver après dans mes relations de couple. Dans ma relation de couple. et un autre aspect, ça pourrait être la pièce inversée, ça pourrait être complètement l'impuissance parce que quand je me retrouve à la réalité et à la vraie stimulation et au vrai désir que je retrouve dans ma relation de couple, je suis loin de ce que je vais trouver par exemple dans la pornographie et de ce que je vais aller consommer, ce qui fait que plus forcément de libido ou autant d'attirance parfois en plus j'ai envie de prendre des shortcuts j'ai plus forcément envie de faire le travail préliminaire ou le teasing, donc pour le coup derrière le désir n'est plus forcément présent et je vais être frappé par exemple d'impuissance dans la relation sexuelle

  • #Enora Teyssendier

    Hum. Impuissance, quand tu dis impuissance, tu parles de problèmes d'érection.

  • #Chris Aud

    Ouais, je parle de problèmes d'érection, il y a même parfois des hommes qui me disent au-delà du problème d'érection, j'arrive moi à bander, mais j'arrive pas forcément à éjaculer. Ou je sens qu'il me manque quelque chose pour avoir l'excitation complète et de pouvoir éjaculer parce que je sens que je suis trop dans la tête. où, limite, c'est devenu juste un sport, où je ne me sens pas connecté à ma partenaire, où, finalement, avec tout ce que je me matrixe à côté, quand je suis dans le rapport, j'arrive à bander parce que j'ai une bonne physiologie et je prends soin de moi, donc tout va bien à ce niveau-là. Parce qu'il faut dire, le tabac, l'alcool, tout ça, ça joue, mine de rien, mécaniquement, sur le fait de pouvoir bander correctement. On peut avoir des hommes qui ne vont pas forcément arriver à éjaculer, ce qui n'est pas une fin en soi. On pourra, si tu veux, parler plus tard de masturbation consciente, qui est hyper intéressante, mais qui peut être un trouble vécu pour certains hommes. et un caractère d'impuissance. Et on peut le dire aujourd'hui, nous les hommes, on a beaucoup de mal avec l'impuissance. On a beaucoup de mal à accepter notre impuissance, parce que notre impuissance promet complètement, en perspective, notre virilité. Parce que la virilité est beaucoup encore liée à la force, à justement la puissance, à la sexualité, au fait de pouvoir parfaitement combler, par exemple, je dirais, une femme ou un homme sur le plan sexuel. Donc dès qu'on n'y est plus, on a l'impression de perdre de l'utilité, perdre notre valeur, et donc ça joue sur notre estime de nous.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et d'ailleurs, c'est pour ça que moi, je ne... parle absolument jamais d'impuissance, mais de problème d'érection. Parce que du coup, si on utilise le mot impuissance, ça renvoie à tout ce qu'il y a derrière que tu viens de citer, en fait. Et alors qu'on est, à mon sens, sur deux plans différents, le mot impuissance était utilisé en sexologie avant. Et du coup, aujourd'hui, ça amène tellement de choses. Ce mot, il amène tellement de choses derrière parce qu'on se sent impuissant et tout ça. Alors que non, c'est un problème d'érection. Ou on peut dire une désérection, si on veut parler de façon plus scientifique, on va dire. Mais ce mot impuissance, du coup, quand quelqu'un vient en rendez-vous, s'il utilise ce mot, justement, je vais... Et puis, on va en parler. Du coup, qu'est-ce qu'il met derrière ? Parce qu'effectivement, ça renvoie vraiment à tout ce côté impuissant.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement. Moi aussi. C'est quelque chose que je traite en cercle d'hommes, pas forcément sur la partie sexuelle, mais plus sur les cartes où tu as une partie de la carte qui est impuissance et l'autre partie est puissance. Et en tant qu'homme, souvent, on a du mal à accepter notre impuissance face à certaines situations qu'on souhaite contrôler. Et tant que je suis dans la non-acceptation de cette impuissance, je ne peux pas forcément l'embrasser pour me révéler justement dans ma puissance et faire passer la pilule. Donc c'est hyper intéressant. Le mot impuissance et voir puissance, c'est des dimensions qui sont très larges, où on peut vraiment travailler sur différents plans. Et puis voilà, je ne vais pas rentrer dans les plans même transgénérationnels ou tout ça, mais il y a beaucoup à faire.

  • #Enora Teyssendier

    Dans tes cercles, il y a une partie où tu accompagnes au niveau transgénérationnel ?

  • #Chris Aud

    Non, non, non, parce que moi dans les cercles, je suis en train de travailler sur ce qui se joue déjà, on va dire dans l'instant présent aujourd'hui, sur la problématique, sur les défis qui rencontrent, sur les souffrances qu'ils peuvent avoir. On peut remonter jusqu'à l'enfance, venir nommer certaines choses, mais je ne remonte pas sur le plan transgénérationnel. Je ne suis pas formé pour, et je ne me permettrai pas. Je pense que c'est important de rester sur nos zones d'excellence ou de génie. Par exemple, quand je fais du breastwork, bien sûr qu'on peut aller toucher certaines choses, bien sûr qu'il y a une régulation du système nerveux, de ce qui s'est codé au niveau de l'ADN, de ce qui a été transmis, mais la modalité de la respiration permet de faire le travail via le corps, via le système nerveux, et après une session sur le débrief. On peut parler un peu de transgénérationnel, mais je ne vais pas venir opérer ou venir travailler sur une personne en particulier sur le transgénérationnel. Par contre, je vais pouvoir référer s'il y a quelque chose qui remonte à ce niveau-là. Et dire, voilà, par exemple, je connais une personne où là, ça pourrait être intéressant d'avoir un suivi à ce niveau-là.

  • #Enora Teyssendier

    Et du coup, oui, la masturbation, vu qu'on parlait de ce sujet-là avant de dévier sur le transgénérationnel, effectivement... J'allais te poser la question, qu'est-ce que tu recommandes à ce niveau-là ? Et qu'est-ce que tu recommandes justement si la personne utilise beaucoup de porno ? Quels sont tes conseils ?

  • #Chris Aud

    La masturbation, c'est un bon outil. Alors déjà, il ne faut pas la diaboliser. Parce que parfois on peut se dire, ouais, mais m'assurber, ça veut dire que je suis seul, en train de prendre plaisir quelque part. Pour certains hommes, on peut avoir de la honte à ce niveau-là. Il faut le voir plus comme un exercice, comme un outil pour se réapproprier un petit peu son sexe. Et ce qui est intéressant dans la masturbation consciente, c'est de venir pouvoir y lier la respiration, venir se détendre, venir travailler justement sur le désir qu'on peut ressentir. Si ça peut aider, via certaines respirations, on peut venir... rediriger ce désir, le faire remonter dans l'ensemble du corps. C'est là où on peut après partir sur une notion d'orgasme dans l'ensemble du corps voire d'orgasme cérébral, ce qui peut être une porte d'exploration et découvrir qu'en tant qu'homme en fait on n'a pas juste un orgasme éjaculatoire qui est juste lié en fait à l'appareil génital, au sexe. Donc c'est là où ça va être intéressant, c'est comment je peux un peu me réapproprier mon propre sexe et ce que j'aurais tendance à recommander au début, c'est vraiment un exercice de sensorialité en fait, de pouvoir être déjà dans le toucher, de ressentir les différentes parties intimes qu'on a, de voir ce qui nous fait du bien, ce qui est peut-être douloureux, de voir s'il y a des stagnations quelque part ou des douleurs à un certain niveau. Par exemple, dans les émissions, je propose beaucoup de pratiques sur le tabou sexuel. Alors, pas forcément beaucoup, mais quelques pratiques, quelques routines d'hygiène où, par exemple, on va prendre déjà le temps de venir tout simplement... Alors, on va collecter un peu de chi dans les mains, puis on va venir respirer dans les testicules un moment, puis on va venir masser les testicules, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    Attends, attends. Pour ceux qui nous écoutent, parce que la vidéo ne sera pas en ligne, collectez un peu de chi dans les mains, est-ce que tu peux préciser ce que c'est, s'il te plaît ?

  • #Chris Aud

    Ouais, tout simplement, j'ai quelques notions de qigong, c'est pour ça que je me prends d'un côté. Par-dessus, j'entends l'énergie vitale et l'énergie qui est autour de nous, en fait. Mais j'entends surtout venir mettre de la conscience déjà sur l'énergie que j'ai dans mes propres mains, que je ressens aussi entre mes mains, de voir s'il y a une forme de magnétisme, tu vois. Et c'est de venir frotter tout simplement les mains, un peu comme quand tu fais une session de yoga, où tu viens frotter les mains. rapidement entre elles et puis tu vas ressentir une sensation de chaleur, des picotements et tu vas peut-être les déposer sur le coeur ou sur le visage donc là on va juste déjà venir collecter un peu d'énergie au niveau des mains puis on va venir les déposer au niveau des testicules et à ce moment là on va venir dans une respiration cohérente consciente excuse moi comme une cohérence cardiaque on va prendre le temps de vraiment respirer et d'imaginer qu'on va amener de l'énergie au niveau des testicules en fait comme si je respirais dans les testicules ça semble pas évident comme ça c'est un exercice un petit peu de visualisation mais avec la pratique il y a un moment quand tu comptes pendant que tu commences à pratiquer sur plusieurs sessions, tu sens que tu arrives à avoir cette impression que c'est tes testicules qui respirent, comme si elles allaient un petit peu battre. Donc ça demande de s'entraîner un petit peu. Donc là, au début, tu vas respirer dans les testicules, et une fois que tu as respiré dans les testicules, tu vas venir les masser, un peu comme des noix, tout simplement. Les testicules, c'est des endroits où on stocke beaucoup, notamment de métaux lourds, donc ça peut être intéressant de venir les masser, faire circuler un petit peu les fluides, et aussi l'énergie au niveau des testicules, prendre un peu la température, voir s'il y a justement des tensions, des douleurs, on est déjà dans une forme de body scan. plus au niveau de l'appareil génital. Et donc là, je vais les masser un moment. Une fois que je les ai massés, je vais juste venir les tapoter. Faire comme un petit tapping, tu vois, où je viens tapoter sur les testicules. Et une fois que j'ai tapoté pendant 2 à 3 minutes, ça, c'est une pratique que propose l'un de mes mentors, Montak Shia, je ne sais pas si tu connais. C'est un mentor dans le Tao. J'ai fait une formation avec lui en Thaïlande. Il est beaucoup sur l'énergie sexuelle, la transmutation et sur la médecine chinoise de manière générale. Où on va venir dans ce qu'on appelle l'étirement de la verge. et donc on va prendre tout simplement la Vierge, masculine, et on va venir l'étirer dans cette direction, au début à droite, en bas, à gauche, en haut, et tout droit. Mais là, c'est aussi hyper intéressant, parce que finalement, cette verge, c'est quand même un gros tendon. Mais tu sais, par exemple, les hommes, on passe beaucoup de temps, pas tous, mais des fois à muscler un petit peu l'ensemble de notre corps, pour prendre soin de nous physiquement. Et souvent, tout ce qui va être lié à l'appareil génital, voire la verge, les testicules ou le périnée, c'est des zones qu'on va complètement négliger, où on ne va rien faire, tu vois.

  • #Enora Teyssendier

    On est d'accord, voire même faire pire.

  • #Chris Aud

    d'y mettre un peu de conscience. On va dire un peu d'entretien, ils remettent un peu du souffle, ils remettent de la conscience et de l'énergie. Et moi, ce que j'aime bien faire à la fin de cette pratique, c'est venir sur une respiration capalabati, donc respiration de feu, donc une respiration dynamisante qui se passe par le nez et par le ventre. C'est le fameux « chiii » . Donc si vous n'avez pas la vidéo, vous ne verrez pas la respiration. Mais là, je la montre rapidement si ça peut aider. Ça le nez, et le ventre, et « chiii » . A chaque fois que je vais expirer avec intensité, je vais rentrer le ventre. Et l'inspiration va être naturelle et c'est tout.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, et on n'entend pas, ça coupe le micro. Ton micro doit entendre que la respiration n'est pas normale et du coup, il coupe. Mais c'est une respiration rapide. Souffle par le nez. Très rapide, mais...

  • #Chris Aud

    Souffle par le nez. En fait, on a une expiration qui va être intense, qui est forcée, et une inspiration qui est juste naturelle, qui va, après l'expiration, se faire de manière normale. et à chaque fois on va rentrer le ventre. C'est une respiration qui est intéressante parce qu'elle vient justement activer l'énergie sexuelle. Et quand on la coupe justement à cette partie de ta vie sexuelle, et qu'on commence aussi à visualiser cette énergie, voire même à la ressentir, souvent ça fonctionne quand on a une période d'obstinance. C'est-à-dire que quand tu n'as pas eu d'éjaculation depuis 5 jours, une semaine, voire deux semaines, tu vas ressentir, alors oui, beaucoup plus de tension au niveau de l'appareil génital, mais beaucoup plus ton énergie sexuelle, comme ce besoin justement d'avoir un rapport ou d'avoir de la chaleur en bas de l'appareil génital. et quand tu vas venir dans cette pratique alors avec justement le Tao, ça va permettre de fluidifier, de faire circuler l'énergie et d'avoir moins de tension en bas mais en plus avec cette respiration, tu vas pouvoir faire remonter justement cette énergie alors quand on est un petit peu habite parce qu'on a éjaculé peut-être la veille ou juste avant, on sent pas grand chose quand par contre on a fait une rétention pendant je sais pas, une, deux ou trois semaines on voit vraiment une grande différence et quand on fait remonter cette énergie, on sent comme une forme de chaleur qui remonte tout le long de la colonne vertébrale donc ça c'est déjà une première façon on va dire, de venir travailler sur son énergie sexuelle de manière mécanique avec la respiration et avec, on va dire, une forme de bodywork. On est déjà dans un bodywork.

  • #Enora Teyssendier

    Alors, attends, j'ai plusieurs questions, mais je vais commencer par la fin. Cette respiration, c'est drôle parce que moi, je l'ai pratiquée dans le cadre de rituels chamaniques du Pérou.

  • #Chris Aud

    OK.

  • #Enora Teyssendier

    Et je ne l'aime pas du tout. C'est pas grave. Non, voilà, moi, je la trouve pas grave. Mais du coup, c'est... elle est censée amener plus d'énergie sexuelle, c'est ça ?

  • #Chris Aud

    C'est une respiration qui est dynamisante, qui stimule plutôt le système sympathique. Mais c'est une respiration qui permet justement de venir faire circuler l'énergie sexuelle. Alors moi, j'aime bien la couper, comme tu disais, aux exercices de Tao, à la visualisation. Ça peut être comme, j'imagine, une petite boule dorée qui est en bas de ma racine ou au niveau de ma partie sacrée, et qui prend de plus en plus de place et qui remonte et qui se diffuse au niveau du corps, en remontant un peu le long de la colonne vertébrale. Donc ça, c'est une respiration qui est beaucoup faite dans le yoga, la respiration de feu kapalabhati.

  • #Enora Teyssendier

    Racine, partie sacrée.

  • #Chris Aud

    Oui, ça peut être racine, partie sacrée, le voir en fait en bas, si tu veux, de la colonne, et imaginer que cette énergie remonte.

  • #Enora Teyssendier

    Voilà, en bas de la colonne pour les personnes qui n'ont pas les notions.

  • #Chris Aud

    Si ça peut aider, j'ai une bonne référence que certaines personnes connaissent sûrement sur le podcast, qui est l'homme multiorgasmique de Mantakshia, qui est intéressant, où il y a beaucoup de pratiques. Alors, ça parle beaucoup de sexualité, mais il y a beaucoup de pratiques relativement mécaniques qu'il faut faire à la maison. via de la respiration ou des exercices de transplantation qui permet déjà d'avoir quelque chose d'imagé, de le faire un petit peu à son rythme et de venir travailler sur cette notion d'énergie sexuelle.

  • #Enora Teyssendier

    Il existe aussi la femme multiorgasmique.

  • #Chris Aud

    Oui, complètement.

  • #Enora Teyssendier

    L'autre question, c'était les exercices d'étirement de la verge à droite, à gauche. Là, ça, ça permet quoi ?

  • #Chris Aud

    Celle-là, c'est pour moi toujours sur le fait de gérer de la tension au niveau de l'appareil génital, ou en fait comme un muscle que tu as besoin d'étirer, tout simplement. Par exemple, quand tu fais de l'entraînement, tu fais de la musculation, tu passes du temps à contracter tes muscles, à ne pas trop les étirer, quand tu es dans la phase de l'extensif où tu étires le muscle naturellement. Mais pour le coup, à la fin de l'entraînement ou après l'entraînement, ça va être intéressant de venir étirer le muscle pour permettre aux tensions de se libérer et d'avoir une certaine souplesse. Là, c'est pareil. Donc, mécaniquement, l'intérêt, c'est de venir étirer la verge. pour éviter d'avoir des tensions au niveau de la verge. Et tu peux avoir le côté, on va dire, un peu plus énergétique pour justement fluidifier l'énergie, fluidifier les fluides, parce qu'il y a des fluides aussi au niveau de la verge, pour laisser l'énergie circuler. Ce qui te permet, après, quand tu fais le type de respiration comme Kapalabhati, de faire remonter ton énergie sexuelle beaucoup plus facilement.

  • #Enora Teyssendier

    Kapalabhati ?

  • #Chris Aud

    Kapalabhati, c'est la fameuse respiration de feu dont je te parle. D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Oui. OK.

  • #Chris Aud

    Voilà. Et ça, si ça te plaît, par exemple, tu vois, pour des personnes, justement, une fois de plus, en éjaculation précoce. ou qui ont souvent des frustrations liées à la sexualité. La dernière fois, j'avais eu une question d'un homme en immersion qui me disait « tu vois, des fois j'ai des rapports avec mon partenaire et parfois on ne finit pas pour une seule raison. Et souvent, quand on ne finit pas, après je suis dans la douche et j'ai un peu le syndrome des couilles bleues. J'ai des couilles qui sont très douloureuses, qui sont très gorgées, par exemple. Parce que je sens que je n'ai justement pas éjaculé. Comme il y a eu une phase de désir et d'excitation pendant 20 ou 30 minutes, j'en suis très chargé à ce niveau-là. Et souvent le réflexe que j'ai, c'est de vouloir éjaculer, tout simplement, cela un peu comme un con dans la douche, parce qu'il faut que j'élimine cette énergie, parce que sinon c'est douloureux et puis je peux garder cette douleur pendant, je ne vais peut-être pas dire quelques heures, mais pendant plusieurs minutes, voire une ou deux heures. Et là je lui ai dit, typiquement ce genre de pratique, où tu viens masser les testicules, où tu viens taper un petit peu sur les testicules, étirer la verge, et respirer, mettre de la conscience à ce niveau-là, ça peut être hyper intéressant, parce que ça va justement détendre la zone et tu vas voir que tu n'auras pas forcément besoin de te masturber dans la douche et de déjaculer parce que... On en parle dans le Tao, quand tu éjacules, tu perds quand même ton énergie sexuelle d'une certaine façon. C'est pas mal en soi. Je suis pas pour « il ne faut jamais éjaculer » parce que ça peut être problématique, et notamment au niveau des cancers de la prostate, il y a un équilibre à trouver. Mais quand tu vas éjaculer, tu vas quand même libérer beaucoup de prolactine, ça te met dans un état un petit peu de somnolence, un petit peu de veille. Donc si tu te retrouves justement dans l'homme dans la masturbation compulsive ou dans la pornographie qui est tout le temps en train d'éjaculer, il y a une partie de ton énergie qui est tout le temps libérée, ce qui fait que derrière, tu te sens beaucoup moins en vitalité. beaucoup moins en forme. Et ça va venir jouer sur toi, sur ta créativité, sur ton inspiration, sur le fait de prendre des décisions, sur ta productivité. Donc, quand on peut ne pas éjaculer et arriver à mettre de la conscience dans cette zone, arriver à fluidifier, on va dire, à fluidifier l'énergie, à la faire circuler ou à la faire remonter dans l'ensemble du corps, je trouve ça hyper intéressant. Et ça permet aussi de casser avec ce schéma de dès qu'on a un acte sexuel en tant qu'homme, normalement, il faut éjaculer. Sinon, c'était pas un bon acte. On n'est pas allé au bout. Et même parfois, les femmes ont le conditionnement de « Ah, il a pas éjaculé, donc j'ai pas été bien où j'ai pas été assez. Tu vois, donc, c'est intéressant de se rapproprier de la sexualité en se disant que parfois, on peut avoir un acte sexuel sans pénétration et sans éjaculation et que ça peut être juste incroyable à partir du moment où on est hyper connecté et qu'il y a le consentement et qu'on s'y retrouve tous les deux.

  • #Enora Teyssendier

    C'est intéressant ce que tu proposes comme pratique parce qu'effectivement, moi, j'ai déjà entendu bizarrement des femmes dire c'est n'importe quoi le fait d'avoir mal, c'est pas normal, c'est parce que les hommes ils sont conditionnés Et moi, je n'y crois pas. Si un homme dit qu'il a mal, c'est qu'il a vraiment mal. Mais justement, quoi proposer autre que se masturber ? Donc, je trouve intéressant que tu proposes ça. Cette pratique, tu la conseilles du coup aussi en amont pour qu'il n'y ait pas ces douleurs, pour une prévention qui n'ait pas ces douleurs, ou s'il y a la douleur ?

  • #Chris Aud

    en amont et en routine, je dirais digène et corporel, pour un homme, ça peut être fait même chaque matin. Prendre la température un peu dans la zone, voir comment je me sens, voir s'il y a des tensions, avoir ce petit bodywork que j'utilise pour moi. Et t'as pas besoin de le faire tous les jours, tu peux le faire même une, deux ou trois fois par semaine, et après un acte où il n'y a pas forcément de déjaculation, ou après un exercice de masturbation consciente que t'as fait peut-être pendant 30 ou 40 minutes où t'as canalisé beaucoup d'énergie dans la sphère génitale, ça peut être intéressant de finir avec cette pratique. Et tu... Pour les hommes qui nous écoutent là-bas, faites-le, surtout après un moment où il y a eu beaucoup de désir et beaucoup d'énergie qui a été stockée dans la zone du bas, et vous allez voir une différence énorme. Prenez deux minutes pour venir masser les testicules, pour les tapoter un petit peu, pour étirer la verge, vous allez voir une différence qui est fondamentale.

  • #Enora Teyssendier

    Je reviens sur le sujet masturbation, parce que quelqu'un qui a l'habitude de se masturber avec du porno, ça peut être très difficile de chercher à se masturber sans porno. Je me rappelle de personnes que j'ai accompagnées qui, quand je leur ai proposé de tester une fois dans la semaine sans porno la tête qu'ils ont fait tellement ça leur semblait impossible. Est-ce que toi t'as des conseils à ce niveau-là ?

  • #Chris Aud

    Un conseil un peu en sens électoral, c'est il y a un moment est-ce que ce porno t'en souffre ou pas ? Est-ce que si t'en souffres suffisamment c'est suffisant pour dire que je peux trouver une alternative qui me permet de ne pas non plus me déconnecter de ma sexualité et de continuer à prendre le... peut-être plaisir dans un sens. Si au début c'est même de la masturbation consciente avec une éjaculation à la fin, pourquoi pas ? Si ça permet de se rapproprier un petit peu ces images mentales et ces fantasmes, pourquoi pas ? Si au début c'est même avec un porno, je dirais pas forcément plus écologique, mais un porno plus soft, plus doux, mais qui crée quand même du désir et qui permet de mettre en place cette masturbation consciente, pourquoi pas ? Je pense qu'à un moment il faut pouvoir aussi se prendre en charge en tant qu'homme et se dire il y a ce moment où je vais pouvoir trouver quand même une alternative parce que j'ai pas envie de continuer à dépendre du porno, à projeter ça dans ma relation de couple, et à rester dans cette complaisance, et à avoir une béquille qui fait que je suis un peu dur là, qui fait que je continue à me contorsionner dans tous les sens, et que je suis en mode survie. Donc je suis un peu dur, c'est un peu le discours que je trouverais dans le cercle d'hommes, mais il y a un moment où il faut pouvoir aussi un peu confronter, il faut dire les choses telles que elles sont, s'il y a un moment où tu as besoin de changement, c'est important de trouver des modalités qui vont te permettre de créer du changement, de te rapproprier une sexualité dans laquelle tu te sens plus aligné. Et parfois, ça passe par des exercices qui peuvent être mécaniques. ou une relation qui va différer à ce que tu as l'habitude d'avoir, mais il faut bien que ça démarre par quelque chose. C'est comme quelqu'un qui veut se remettre au sport et qui va devoir faire ses premières séries de squats. Il va dire, non, mais tu m'as vu, moi, je ne fais jamais de sport. Tu me dis de faire des squats, je vais avoir des combattures pendant une semaine. Au pire, tu en feras un ou deux. Il faudra bien commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, oui. Et la plupart des personnes, même s'ils ont fait cette tête-là, après, ils sont revenus en me disant qu'ils ont réussi.

  • #Chris Aud

    Bien sûr. C'est pour eux. Ils en ont besoin. puis en fait Ils sont demandeurs d'une alternative, c'est un peu SOS, je suis un peu bloqué par cette pornographie, et j'en consomme énormément, et je sens que c'est de plus en plus compulsif, et ça prend de plus en plus de place dans mon quotidien. Je sens que ça fout un peu les vracs aussi, au niveau de mes dopamines, et que j'arrive plus à prendre le plaisir sans. Donc en fait, SOS, est-ce qu'il n'y a pas une modalité différente qui permettrait de, déjà dans une transition, de me rapprocher un petit peu de tout ça, et d'être un peu moins dépendant de cette pornographie. Et pour moi, on le sait aujourd'hui, les addictions, ce n'est pas une question de volonté. Il y a quelque chose de beaucoup plus profond et qui se joue au niveau physiologique et même psychologique. Donc c'est là où, par exemple, l'accompagnement doit être une fois de plus dans une safe place, avec beaucoup de compréhension, de l'empathie, avec un protocole peut-être qui est progressif. Si j'amène tout de suite à une personne le livre de Montaxia avec des pratiques de sexualité consciente qui semblent extravagantes ou qui semblent hyper difficiles à mettre en place, ça va créer une objection énorme pour la personne. Donc c'est comment je peux lui amener quelque chose qui est accessible, qui lui parle déjà, et qui semble être peut-être la porte d'à côté par rapport à ce qu'il vit aujourd'hui dans sa sexualité.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, totalement. On est totalement d'accord. C'est pour ça que, par exemple, la masturbation sur du porno pendant une semaine, je proposais une fois dans la semaine, et tout le temps on va voir qu'est-ce qui est faisable, et on va réajuster en fonction de la personne aussi, pour mettre un changement progressif.

  • #Chris Aud

    Ouais, complètement. Et tu vois, en type d'exercice, Je proposerais une masturbation, pourquoi pas dans la semaine, avec du porno. Prendre un porno, je ne vais pas dire plus bienveillant, mais un porno peut-être plus soft que ce que j'ai l'habitude de consommer, aussi pour jouer un petit peu sur l'esprit. Mais à la fin de cette masturbation, venir avec l'exercice, où je viens masser les testicules, où je viens faire un petit tapotage sur les testicules, et je viens étirer la verge, pour voir déjà comment je me sens derrière, est-ce que ça permet à l'énergie un petit peu de circuler, et de me dire, bon ben en fait, c'était ok, c'était pas sorcier, et puis finalement j'y suis arrivé et pourquoi pas réitérer la prochaine fois

  • #Enora Teyssendier

    Carrément, je ne connaissais pas. Merci pour les infos en plus.

  • #Chris Aud

    On peut aller très loin, mais je pense que ça semble être une pratique qui est relativement accessible et qui peut parler à n'importe quel homme. Admettons, imaginons un sportif qui a des douleurs et tu vas parler d'une pratique d'automassage, voire un peu de froid ou de chaud à mettre sur le muscle pour faire passer un petit peu la douleur. Ce sont des choses qui sont accessibles et qu'on peut faire soi-même à la maison.

  • #Enora Teyssendier

    Parce qu'il y a des expériences aussi avec le froid ou le chaud ?

  • #Chris Aud

    Non, je te donnais l'exemple avec un sportif, je ne suis pas certain qu'il y ait des expériences avec, sûrement, je ne connais pas toutes les voies, il y a plein de voies différentes, notamment dans le temps de rage, je ne sais pas s'il y a des expériences avec le chaud, j'imagine que peut-être que oui, peut-être le froid, je ne sais pas, je ne connais pas les bénéfices. Mais voilà, c'est très large, en termes de sécurité, on peut aller vraiment dans plein d'endroits différents, le tout c'est de se sentir en sécurité, de voir qu'il y a une sensibilité avec les problématiques qu'on a sur le moment. et puis de commencer quelque part.

  • #Enora Teyssendier

    Ouais. Est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites aborder avant d'aller sur la fin de cet épisode ?

  • #Chris Aud

    Pour les hommes qui nous écoutent, et peut-être les hommes justement qui se posent des questions au niveau de leur sexualité, c'est vrai que c'est un sujet qui n'est pas évident, même dans la relation de couple. Parfois, on en parle assez librement dans la relation de couple. et parfois on prend un peu nos partenaires pour des thérapeutes et c'est pas forcément ce qu'on doit attendre d'elles parfois ça peut être intéressant de se prendre en charge et de se dire voilà je vais pas attendre que mes problèmes prennent plus de place mais que j'engage peut-être un suivi thérapeutique ou que j'engage quelque chose qui me semble avoir du sens pour moi, pour me prendre en charge et pour commencer déjà à repérer un petit peu mes problèmes, parler de mes besoins, commencer à m'éduquer par rapport à ça et à pas rester isolé je parle d'isolement parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont souvent un petit peu dans l'isolement qui restent un peu dans leur solitude et qui laisse clic. qui, on va dire, souffrent dans le silence, en fait. Donc je pense qu'il y a vraiment une question de... Je suis capable de me prendre en charge, parce qu'il y a un moment où j'en ai besoin. Puis l'autre point, comme je l'ai dit, c'est vraiment de venir s'éduquer, parce qu'il y a tellement de choses à apprendre sur la sexualité. Alors il y a à boire et à manger, mais il y a beaucoup de choses à apprendre par rapport à soi, par rapport à sa sexualité. C'est un domaine qui est hyper vaste. Et quand on commence à s'éduquer, on commence à manifester de l'intérêt pour cette matière ou pour la sexualité. On commence à se poser un peu plus de questions. Puis on est un peu plus curieux. et puis on a envie de tester certaines expériences pour voir comment on va réagir avec. Donc je pense qu'il faut pouvoir alimenter un peu cette éducation pour créer de la curiosité, et pour faire, je ne vais pas dire en faire une priorité, mais pour en faire peut-être même un centre d'intérêt qui fait que ça va nous permettre justement de guérir d'une blessure ou de transmuter un blocage qu'on peut avoir au niveau de notre sexualité. Mais je pense que venir s'éduquer sur un problème, c'est hyper important, ça permet vraiment de créer de l'intérêt, de pouvoir se dire, voilà, c'est quelque chose qui est important pour moi, donc j'ai envie d'y mettre du temps, de l'énergie, peut-être des ressources, et je vais pouvoir progresser par rapport à ça.

  • #Enora Teyssendier

    Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien.

  • #Enora Teyssendier

    Merci pour toutes les infos que tu nous as transmises.

  • #Chris Aud

    J'espère que ça parlera. J'espère que ça plaira. J'espère que ça parlera en tout cas. Et je rajouterai ce point. Je pense qu'il faut rendre les choses accessibles. Je le rajoute là parce que je me rappelle, j'étais une fois en immersion et j'avais un homme qui me disait « Nous, dans notre relation de couple, c'est depuis 20 ans qu'on est ensemble. On a les enfants à la maison. C'est un peu compliqué des fois de se retrouver au niveau de la sexualité. » Et quand on le fait, ça nous semble mécanique. Je pense qu'il faut partir sur des choses qui nous semblent évidentes. Il faut en effet qu'on prenne le temps de créer les moments, partir sur les choses dans lesquelles on a une vraie sensibilité. Si par exemple le Tao ou le Tantra, ça ne vous parle pas, n'allez pas dans le Tao ou dans le Tantra, il y a plein de modalités et de voies différentes. Mais trouvez quelque chose qui vous parle, prenez le temps, voyez-le comme une ressource dans laquelle vous avez envie de vous investir, mais faites des choses qui vous semblent accessibles, pas qui semblent être le Nirvana. Moi par exemple, je suis allé voir Montakshia, c'est un homme qui a 50 ans de Tao, petit peu le grand maître spirituel. Donc, si demain, en effet, si vous allez voir Mantakshya, ou que vous allez dans des choses qui sont trop avancées, ça va peut-être juste faire l'effet inverse, créer une inversion, vous dégoûter. Alors que ce n'était pas l'intention. L'intention, c'était de pouvoir se découvrir, s'explorer et progresser. Donc, partez dans des choses qui font du sens pour vous, dans lesquelles vous vous sentez en sécurité, et qui vont vous permettre de vous explorer à votre correct.

  • #Enora Teyssendier

    J'aime beaucoup que tu dises ça, parce que En fait, c'est aussi pour ça que j'avais vraiment à cœur de t'inviter, parce que je sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles je partage la même vision, mais je ne vais pas forcément les dire de la même manière. Et du coup, je trouvais intéressant que tu puisses aborder les sujets avec ta manière de dire les choses. Et j'avais une conversation avec une amie et collègue qui avait l'entreprise Fremoon, et je lui disais, mais moi... Le tantra, en fait, j'y connais rien. C'était... Cette conversation, c'était il y a dix ans. Et en même temps... Non, peut-être pas dix ans. Huit, du coup. Et en même temps, quand on parlait de la sexualité, de ce qu'on pouvait proposer comme expérience à vivre dans le couple, il y a des choses. C'était la même chose, mais juste avec un vocabulaire différent.

  • #Chris Aud

    D'accord.

  • #Enora Teyssendier

    Donc moi, je n'allais pas parler, par exemple, d'énergie. Mais au final, j'avais un vocabulaire peut-être plus côté sexologue, médical, ou je ne sais pas comment dire, mais au final, l'expérience reste la même, et c'est juste comment on dit les choses. Donc effectivement, c'est peut-être aussi de trouver l'accompagnant qui nous parle le plus dans sa manière de parler, d'aborder les sujets.

  • #Chris Aud

    Ouais, on peut trouver une qui nous correspond, dans laquelle on se sent compris en sécurité au départ, et après ça permet de venir déployer certaines choses dedans, donc ça me semble nécessaire, ouais.

  • #Enora Teyssendier

    Bon, bah merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora.

  • #Enora Teyssendier

    Avant qu'on s'arrête, je crois que tu as un e-book sur les archétypes des hommes.

  • #Chris Aud

    Ouais, sur les archétypes masculins, j'en ai deux. J'en ai un où c'est vraiment sur... le côté psychologique avec les 4 grands archétypes, le guerrier, le roi, l'amant et le magicien, avec les formes dysfonctionnelles, quand je vais être en excès de masculinité ou de féminité. Et je vais avoir un autre e-book qui est aussi sur les archétypes, mais qui est plus sur des routines que je peux implémenter. Donc si je veux travailler plutôt sur l'amant, sur l'espace, relation à soi, le corps, créativité, ou si je veux travailler plutôt sur le guerrier, dépassement de soi, ressourcement, donc c'est des e-books gratuits que je propose et qui sont directement dans le lien de ma bio à Instagram.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je vais mettre dans la description ici. Et on te retrouve donc d'ailleurs sur Instagram, que je mettrai le lien.

  • #Chris Aud

    Ouais, Chris, de tirer du bas, c'est là où on me trouve, c'est là où je produis, on va dire, mon contenu, où je partage un petit peu mes immersions, ce que je propose aussi pour les hommes. Et j'irai, on me retrouve surtout le plus dans le podcast L'éveil du masculin.

  • #Enora Teyssendier

    Oui, que je mettrai aussi en lien, bien évidemment. Je vais reciter aussi le livre que tu as cité. L'homme multiorgasmique de Montagchia, je le remettrai dans la description.

  • #Chris Aud

    Oui, j'ai pas mal de références, si tu veux, en off, je pourrais te les partager. Si c'est des références qui peuvent aider les hommes sur la partie sexualité, ça peut être intéressant. Je pensais au livre de Carlota Meunier, si je n'écorche pas le nom, qui est, je crois que c'est la... je ne sais plus si c'est la puissance sexuelle masculine, ou c'est un livre qui est lié à la vulnérabilité aussi, je n'ai plus forcément le nom, mais j'ai beaucoup aimé. L'approche est vraiment très intéressante, et elle parle un petit peu justement de tous ces problèmes de fond qui... qui vont toucher les hommes, les problèmes liés à la virilité. Donc je te passerai la ressource si tu peux la mettre en effet dans la description de podcast. Je pense que ça pourra parler à beaucoup d'hommes. Il y a beaucoup justement de témoignages d'hommes dans ce livre qui rencontrent plus ou moins ou pas des troubles sur leur sexualité et donc qui témoignent à cœur ouvert et c'est hyper intéressant. Ça permet des fois aussi de se sentir un peu moins seul, moins isolé dans son coin avec sa souffrance.

  • #Enora Teyssendier

    Et pour les personnes qui sont dans l'accompagnement, tu as un livre que tu recommandes plus qu'un autre ?

  • #Chris Aud

    Non, pas spécialement. Je n'ai pas de livre qui me vienne en tête. Ça dépend en fait de la sensibilité de la personne parce que tu peux avoir des livres dans le Tao avec Mantakshya et puis on en fait énormément. Après, il faut aimer Mantakshya. Non, tu vois, j'avais le livre Slow Sex, mais je le recommande à peine. C'est pour ceux qui sont intéressés par l'approche plutôt Slow Sex, mais je dirais non, non, je suis désolé, je n'ai pas de livre qui me vienne en tête.

  • #Enora Teyssendier

    Pas de souci. D'ailleurs, vu que du coup, ce podcast, il est plus à destination des personnes qui sont dans l'accompagnement, si quelqu'un voudrait se former avec toi, la prochaine session, c'est comment ?

  • #Chris Aud

    Alors, pour le coup, si c'est formation avec moi, ce sera plus le breastwork, ce sera aussi l'exposition au froid et la partie men's work, donc venir travailler sur les hommes. Par contre, c'est une formation, en effet, qui est pour les hommes, parce qu'on vient sur l'accompagnement masculin. Et la prochaine formation est du 7... Non, je te dis une bêtise. Du 13... Non, je te dis une bêtise. du 17 au 23 novembre, je vais m'en sortir, à Chasselet, à une heure de Lyon, puis il y a une partie digitale avec un support et avec une partie en ligne pendant trois mois.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Et tu en as régulièrement ?

  • #Chris Aud

    Une fois par an. Les formations, je fais une fois par an et les immersions, je vais être sur 4 à 5 immersions par an. Et les accompagnements, typiquement le mentorat, c'est de manière très régulière sur l'année.

  • #Enora Teyssendier

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • #Chris Aud

    De rien, Nora. Je te remercie aussi pour l'invitation.

  • #Enora Teyssendier

    Avec plaisir. Et donc je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, une bonne soirée ou bonne nuit en fonction de là où vous êtes et de quand vous nous écoutez. A bientôt.

  • #Chris Aud

    A bientôt.

  • #Enora Teyssendier

    Si tu m'entends, c'est que tu as été jusqu'au bout de l'épisode et pour ça je t'en remercie grandement. Avant de se quitter, je te transmets quelques petites infos. La prochaine promotion de la formation en psychosexologie et psychotrauma démarre le 7 octobre. Et d'ici là, j'anime chaque jeudi un espace de supervision sexo gratuit, spécialement pensé pour les professionnels de l'accompagnement ou pour celles et ceux qui envisagent une reconversion vers la sexologie. Pendant 30 minutes, en live, on aborde une situation réelle apportée par un ou une participant-participante et je propose des pistes concrètes pour affiner la posture, proposer des conseils, éclairer les enjeux qui sont en jeu et réfléchir ensemble comment accompagner. au mieux la personne, sur des sujets toujours en lien avec la sexualité. Donc c'est une excellente manière de découvrir ma manière de travailler et d'avoir un aperçu très concret de ce que j'enseigne dans la formation. Alors si t'es intéressé, le lien d'inscription à la supervision sexo de l'été est dans la description de l'épisode. Tu peux t'inscrire dès maintenant et tu recevras les infos chaque semaine et tu peux venir à chaque date ou uniquement aux dates qui te conviennent. Au plaisir de t'y retrouver, et sinon, je te dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode.

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