- #Enora Teyssendier
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, j'ai la joie de retrouver à nouveau Cécile Manchon.
- #Cécile Manchon
Salut !
- #Enora Teyssendier
Bon, je crois que maintenant, il y a de fortes chances que vous la connaissiez puisque ça fait un moment qu'on fait des épisodes ensemble. Cécile, elle est sexothérapeute. Et aujourd'hui, on se retrouve pour échanger sur ce qu'on a mis en place pour se faire connaître. Voilà ! Et ce matin, je n'ai pas encore les neurones bien en place. Donc, s'il y a des bugs, voilà, c'est à cause de mes neurones.
- #Cécile Manchon
T'en voudras pas.
- #Enora Teyssendier
Merci, c'est gentil. Est-ce que,
- #Cécile Manchon
Cécile,
- #Enora Teyssendier
tu veux commencer ?
- #Cécile Manchon
Oui, je veux bien. C'est un truc qui se prépare. j'ai euh euh Très naïvement, moi, je faisais ma formation. Je m'étais dit, j'ouvre à telle date. Et puis, je me disais, en fait, ça correspond à mettre son nom sur Google, les pages jaunes, et voilà. Et en fait, ouvrir mon site. Je me disais, à partir du moment où je vais avoir un point sur Internet, un point sur Google, et une ligne dans les pages jaunes, ça va arriver chez moi. Et donc, en fait, une des chances finalement pour moi, c'est que le confinement est arrivé avant mon ouverture et ça a contrarié ma formation. J'étais vénère, mais ça correspondait aussi à peu près au moment où j'étais accompagnée par la chambre des commerces locaux. Et puis, du coup, elle me disait, vous ne pouvez plus travailler sur vos formations comme vous le souhaitez, mais par contre, vous pouvez préparer l'ouverture de votre activité. et donc je me suis dit Elle m'a beaucoup fait travailler sur me présenter, affiner ma présentation, affiner mon pitch, pour qu'en deux, trois phrases, les choses soient claires, sans que ce soit gênant. C'était un truc qui était important pour moi au départ. Et puis du coup, elle m'a invité surtout à explorer. Les professionnels du département qui étaient dans des thématiques conjointes.
- #Enora Teyssendier
Mais ton pitch, tu le disais à qui ?
- #Cécile Manchon
En fait, je le testais par écrit avec elle et je le testais à l'oral.
- #Enora Teyssendier
Et concrètement, tu l'as utilisé auprès de qui ? C'est ça que je voulais dire.
- #Cécile Manchon
Depuis ?
- #Enora Teyssendier
Non, à la suite de ça. Juste dans cette période, quand tu t'es entraînée, après, tu l'as utilisé avec quel... professionnels ?
- #Cécile Manchon
En fait, tout le temps. Dès qu'on me disait c'est quoi ton job et que je disais sexothérapeute, c'est quoi ? Je dis, ben voilà, je suis une professionnelle qui reçoit des personnes seules ou des couples qui sont en difficulté dans leur intimité. Point. Et ma phrase d'humour, c'était je travaille pour l'amour dans le monde. Et donc, en fait, j'avais deux, trois variantes comme ça. Donc, selon mes interlocuteurs, je m'adaptais. mais c'était aussi un truc comme j'étais tellement dedans dans ma formation il y avait plein de choses qui me semblaient tellement normales, limpides, transparentes que je ne comprenais pas les questions qu'elle me posait, je me disais mais elle est vraiment teubée et puis finalement ben ouais ouais ouais mais en fait elle m'obligeait à déplier ma pensée, elle m'obligeait à aller jusqu'au bout, elle m'obligeait à verbaliser jusqu'à ce que ce soit clair, limpide et court et impactant Merci. Donc ça, c'était une étape. Et puis l'autre étape, c'était de faire l'inventaire de tous les professionnels. Donc moi, je suis dans une consultation en présentiel. Je pense que ça change aussi pas mal quand on soit en visio ou en présentiel. Je suis dans une consultation en présentiel, donc j'avais fait l'inventaire de tous les praticiens qui avaient des domaines qui pouvaient être concordants ou complémentaires avec le mien. Donc, j'avais les kinés, les sages-femmes, les médecins-gynécologues. Et puis, j'étais partie comme ça en tâche d'huile jusqu'au praticien du bien-être de façon générale. Je suis dans un département rural et j'étais arrivée à plus de 350 références.
- #Enora Teyssendier
Tu les avais contactées ?
- #Cécile Manchon
Oui, je les avais contactées. Je les avais contactés, j'avais envoyé une lettre, mon fly, un truc comme ça. Je crois qu'il y en avait une partie que j'avais contactée avant. J'étais un peu en mode enquête métier pour savoir s'ils avaient des besoins d'accompagnement ou d'orientation vers quelqu'un de domaine de l'intimité.
- #Enora Teyssendier
Donc, tu as fait des lettres que tu as envoyées par la poste ?
- #Cécile Manchon
Oui, j'ai vraiment à l'ancienne.
- #Enora Teyssendier
Ok, tu me permets de rebondir du coup avant qu'on avance plus ?
- #Cécile Manchon
Oui.
- #Enora Teyssendier
Alors, de mon côté, j'avais déjà un site internet, donc je l'ai mis à jour. Et j'ai aussi fait ces lettres à l'ancienne, sauf que j'ai été les déposer, toutes celles que je pouvais, j'ai été les déposer dans les cabinets médicaux ou chez les professionnels. J'avais fait psychiatre aussi et psychologue.
- #Cécile Manchon
Ok.
- #Enora Teyssendier
en plus de ce que t'as dit, mais franchement, ça m'a servi à rien.
- #Cécile Manchon
Ok.
- #Enora Teyssendier
Moi, j'ai jamais eu de retour par rapport à ça. Plus tard, j'ai cherché plus à contacter des professionnels non médicaux, tu vois, naturopathes, médecines chinoises, et j'ai senti qu'il y avait plus de recherches de connaître. ce que je faisais, parce qu'il y avait au moins des échanges. Après, on ne m'a pas orientée pour autant des gens, mais au moins, il y avait plus d'échanges.
- #Cécile Manchon
Moi, je sais que les sages-femmes et les gynécos, ils m'envoient les questions de vaginisme.
- #Enora Teyssendier
Alors, sages-femmes, moi... Donc déjà, j'étais dans un pôle de santé avec plus de 60 professionnels au même endroit. Donc je pensais qu'il y aurait du lien entre les professionnels, mais non, zéro. Sauf au bout d'un certain temps, je mangeais à chaque fois avec les sages-femmes, donc il y avait du lien avec les sages-femmes. Elles m'ont dit tout de suite, ah génial, je vais pouvoir t'orienter des gens, mais je n'ai jamais eu personne qui est venue de la part des sages-femmes. Une fois, elles m'ont dit, je t'ai orienté quelqu'un et la personne n'est pas venue. Donc en termes de com par contre il y avait mon nom et il y avait écrit sexothérapeute dans tout le pôle de santé. Donc ça ça me permettait quand même d'être d'une certaine visibilité. Et après quand des gens m'ont orienté des personnes c'était des médecins généralistes. pour des problèmes plutôt d'érection. Et le plus drôle, c'est que ce n'était pas des médecins que j'avais contactés. Par contre, la corrélation que je pouvais faire, c'est que pas longtemps avant, j'avais reçu un de ces patients et j'avais demandé, j'avais fait une lettre au médecin en demandant un bilan sanguin, enfin un bilan pour les problèmes d'érection. Donc, c'est le lien que je fais. Oui, en un moment, je n'ai pas demandé de bilan, il n'y avait pas besoin. Mais par contre, j'ai reçu son patient pas longtemps avant. Donc, est-ce qu'il l'avait quand même vu et il lui avait dit ? Je n'en sais rien. Mais voilà, c'est les deux fois, je crois seulement, où un médecin m'a orienté quelqu'un. Après, il y a eu une sage-femme, mais elle, elle était venue avant dans mon cabinet en tant que patiente. Et une... kiné spécialisée dans la rééducation périnéale, dans une clinique, avec elle, on avait échangé par mail et tout. Mais voilà, ça a été les rares fois où on a orienté quelqu'un sur moi.
- #Cécile Manchon
Ouais, en fait, c'est pas facile les questions de réorientation. Là, je sais qu'il y a plusieurs sages-femmes qui m'indiquent des gens que je vois. Mais en vrai, je ne sais pas combien d'orientations il y en a qui aboutissent. Parce qu'entre le moment où les gens ont mes coordonnées et le moment où ils prennent contact avec moi, parfois, il peut se passer. Mais j'ai quelqu'un l'autre jour qui est venu et me dit « Ça fait quatre ans que j'ai votre numéro. »
- #Enora Teyssendier
Moi aussi, l'autre jour, quelqu'un me dit « On m'avait dit de venir vous voir et j'avais pris la photo de votre numéro sur la pancarte au pôle de santé. » et c'était elle m'a dit je crois que c'était dans les débuts où vous installiez on a fait les calculs bah oui c'était c'était en 2018 un truc comme ça quoi
- #Cécile Manchon
Donc, les questions de réorientation, c'est sympa, mais ce n'est pas ça qui fait le beurre, clairement. Et aussi, quand on est sur ces questions de praticien de bien-être, en fait, c'est difficile pour tout le monde d'avoir son nombre de consultations pour générer du revenu ou des choses comme ça. Et inclure un autre praticien, même si dans l'idée, on est OK. qu'on a tous des domaines de complémentarité, etc., et qu'on ne peut pas tout faire, il y a une partie du praticien qui sait qu'en donnant le nom de quelqu'un d'autre, la personne va tout simplement partir, continuer le travail ailleurs, et ne pas faire les deux. Et moi, le seul endroit où ce truc-là fonctionne quand même, c'est quand je travaille avec les ostéos et avec les kinés. Parce qu'ostéo, généralement, c'est un one-shot ou c'est deux fois. par rapport aux os du bassin. Et les kinés, c'est pris en charge par la sécu. Donc, il n'y a pas de double frais. Et là, c'est un combiné qui marche bien.
- #Enora Teyssendier
Ce que tu dis, ça me fait penser que, justement, il y a eu quelqu'un d'autre qui m'a orientée. C'était un service hospitalier. Donc, il n'y a pas l'histoire de... des frais et puis eux ils sont en général plutôt débordés et avec eux j'avais je les avais rencontré plusieurs fois c'est un service d'addiction légale donc pour moi l'addiction à des comportements sexuels c'est légal ça devrait rentrer dedans mais il m'avait dit ah non non non nous on accompagne pas l'intimité ça ça nous regarde pas ok je ne dis rien à ce sujet au moins ils m'orientaient des gens Non, ils m'ont orienté une ou deux personnes, effectivement. Donc, on travaillait en complémentarité, eux avec leur manière d'accompagner et moi avec les miennes. Je crois que quand ils ont orienté aussi, c'était des fois où en fait, eux, ils manquaient de professionnels.
- #Cécile Manchon
Ok.
- #Enora Teyssendier
Donc, ça les arrangeait bien qu'il y ait quand même quelqu'un à l'extérieur qui fasse un accompagnement.
- #Cécile Manchon
Ouais. Le truc qui, moi, m'a fait fonctionner très vite, c'est les pubs Google.
- #Enora Teyssendier
Tu as fait de la pub ? Tu as payé ?
- #Cécile Manchon
Oui, j'ai payé Google. J'ai payé Google. J'ai un budget qui passe dedans tous les mois, enfin, qui a passé dedans tous les mois pendant un moment. Tu veux bien nous dire combien ?
- #Enora Teyssendier
Tu veux bien nous dire combien ?
- #Cécile Manchon
Ouais, je pense que pendant les 4 premiers mois, j'avais dû mettre 80 euros et après je suis restée à 60.
- #Enora Teyssendier
Ok.
- #Cécile Manchon
Sachant que je n'étais jamais prélevée de la totalité de la somme parce que c'est au clic. Et donc, c'est Google Ads. Et donc, tu rentres les paramètres de ta pub, tu mets les mots-clés, le territoire que tu veux toucher, les horaires à laquelle tu veux que ça apparaisse plus ou moins. Enfin, tu vois, tu rentres tous les paramètres que tu veux et donc, tu payes que lorsque les gens cliquent dessus. Et donc, après, sur le nombre de clics, il y en a qui vont jusqu'à passer un coup de fil et qui vont jusqu'à venir au rendez-vous. Et en fait, c'est surtout que ça a permis de référencer mon site plus rapidement. Il est arrivé dans les premières pages parce que du coup, il y avait du trafic dessus. Il n'était pas tombé dans les oubliettes. Et donc, voilà. Et en fait, pour faire vivre ce truc-là, dès que j'avais un accompagnement qui se terminait, c'est un peu particulier, mais je disais, je vais vous envoyer un mail. de fin d'accompagnement qui vous invite si vous êtes ok à laisser un avis sur ma page Google et là-dedans j'ai des gens adorables en fait tout simplement parce qu'ils n'étaient pas obligés qui ont laissé un avis sur ma page Google et régulièrement j'ai comme ça c'est peut-être tous les trois 6 mois parfois. Ce n'est pas tout le temps. Mais il y a des gens qui acceptent de laisser un avis sur la page Google. Et en fait, c'est comme ça que les gens me trouvent et viennent me voir. Parce que moi-même, quand je cherche un thérapeute ou un praticien, je vais voir les avis qui sont laissés dessus. Et là, le fait de... de lire en fait que les gens disent que je suis quelqu'un de bien dans ma tête. Enfin voilà, je suis bienveillante et que j'ai pu aider, ça aide à passer le cap en fait.
- #Enora Teyssendier
Ouais que tu vois moi j'ai rarement osé demander un avis et sinon ce que j'ai aussi proposé c'est un message anonyme qu'on m'envoie et que du coup je peux mettre sur mon site mais ça va pas dans Google. Et dans les débuts il y a eu beaucoup de personnes qui ont arrêté sans aller jusqu'au bout, sans se dire au revoir non plus, enfin des arrêts. d'accompagnement au milieu. Et donc, je pouvais encore moins demander un avis.
- #Cécile Manchon
Moi, j'en vois. Ça m'est arrivé aussi, les accompagnements comme ça qui s'arrêtent ou qui ne perdurent pas ou qui ne vont pas jusqu'au bout ou tu ne sais pas toujours pourquoi. Mais ce truc de Google, c'est tellement efficace, finalement. que je dis, moi, de la merde, attends, il faut que je sorte mon épingle du lot, il faut que je me démarque, il faut que je... Enfin, voilà, tu vois, je ne suis pas à l'aval même, enfin, entre guillemets, je ne suis pas à la ville, je suis un peu à côté. Donc, je peux ne pas ressortir aussi des critères de recherche. Enfin, du coup, il faut que je sois visible quelque part. Et du coup, si les gens tapent sexo, forcément, je vais arriver dans le top 3 parce que j'ai une vingtaine d'avis. à côté.
- #Enora Teyssendier
Après, par contre, j'avais aussi une fiche Google My Business et je me suis mise sur tous les annuaires gratuits pour aider justement au référencement si on tapait sexo dans la vie. J'étais à Rochefort, donc c'est une petite ville Bien plus petit que Laval, j'imagine, puisque Laval, j'ai déjà entendu ce nom, même si je ne sais pas à quoi ressemble Laval. Et donc, mon avantage, c'est qu'à Rochefort, j'étais la seule sexologue. Et si on regarde autour, donc au nord, c'était La Rochelle. À La Rochelle, il y en avait d'autres, mais il y en a qui faisaient le trajet depuis La Rochelle quand même. Notamment des personnes qui avaient des questionnements sur leur identité de genre. Ensuite en dessous au sud il y avait Sainte, Sainte, il y avait personne non plus au début. Et puis après de l'autre côté t'as toute l'île d'Oléron où il y a personne. Et ensuite à Royan là il y avait deux professionnels. Mais sinon j'avais quand même un bon périmètre. Et les gens s'ils tapaient sexologue ou sexothérapeute Rochefort... il ne pouvait tomber que sur moi. Donc ça m'a énormément aidée.
- #Cécile Manchon
Et moi, en fait, c'est pareil, c'était un peu la technique du vide, parce que quand j'ai ouvert, à ce moment-là, l'autre praticienne qui se présentait comme sexologue est une femme extrêmement différente de moi. Elle a... Je ne veux pas faire d'agisme, mais elle a 15, 20 ans de plus que moi. et donc sur l'aval et elle a une approche beaucoup plus frontale, très confrontante des personnes et psychanalytique. Donc ça ne convient pas à tout le monde. Et l'autre personne qui était référencée comme sexologue est un médecin qui a passé un DU et qui lui consulte, mais tout au sud du département, donc ça faisait forcément faire quasiment une heure de route. selon de là où tu vas. Donc finalement, moi, je dénotais sur le bassin lavalois. Je n'étais pas à Laval, à la ville même. Mais du coup, je dénotais. Tu cliques sur mon nom, tu vois voir mon site, tu vois une femme en photo, une présentation de mon approche, mes intérêts, mes centres d'activité ou mes angles de lecture, de thérapie. Et du coup, tu avais un profil quand même différent. de ce qui existait. Donc les choses ont un peu changé depuis parce qu'il y a d'autres personnes qui ont ouvert, mais avec d'autres fonctionnements ou avec d'autres priorités. Je sais qu'il y en a une, elle met en avant le fait que sa formation initiale c'est infirmière et qu'elle veut être sur la question des sensibilisations, séances de vie éducatives à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire. Très bien, vas-y ma grande, au moins tu as le diplôme d'infirmière qui te laisse entrer plus facilement dans les établissements. Il y en a une autre qui pratique et elle, elle m'oriente des gens parce qu'elle ne fait que en visio. Donc quand les gens ne veulent pas venir en visio, on s'est déjà rencontrés deux ou trois fois et elles m'orientent les gens. Donc ils viennent me voir. Et elle a un job toujours salarié à côté, donc elle n'a pas toujours les mêmes dispos. Donc en fait, il y a une histoire comme ça où on attire à la fois ceux qui nous ressemblent et à qui on correspond. Et puis il y a aussi ce qui existe sur le territoire et qui va faire le reste.
- #Enora Teyssendier
Oui, après, on est différents. Je vois, celles que j'ai dit qui étaient à Royan, elles étaient toutes les deux très différentes dans leur formation. Une avait fait une formation en trois semaines réparties sur un mois. Quelqu'un m'a dit, elle fait une conférence et tout, tu devrais y aller. C'était à une heure et demie de chez moi. J'avais dit, je ne sais pas si j'apprendrais des choses. Puis après, elle l'avait mise en ligne et elle disait des conneries sur le côté médical. Donc, je lui dis ouais. Mais bref, un jour, l'autre était infirmière avec un DU. Et celle qui était sexo, elle, elle faisait de l'hypnose aussi, ce qui est aussi très intéressant. Et on s'était rencontrées parce qu'on avait été invitées par un théâtre. Et puis, c'était un spectacle sur le porno. Et donc on avait pu échanger en amont et effectivement, enfin voilà, on n'avait pas... Dans les échanges, on voyait qu'il y avait certaines différences au vu de nos formations aussi. Et donc voilà, de toute façon, on attire aussi plus ou moins. Je sais qu'après, au bout d'un certain temps, je suis axée vachement au psychotrauma. Et donc, dans ma com, j'ai accès aussi là-dessus et pas que sexo. Et donc, j'ai eu des personnes qui sont venues pour... Comment ? Arrêt de travail, comment ? Avec...
- #Cécile Manchon
Le burn-out, tout ça ?
- #Enora Teyssendier
Non, pas burn-out. Alors oui, oui, oui, j'ai eu burn-out. Mais là, je pensais à quelqu'un qui a eu une blessure au travail et qui a... Accident de travail. Accident de travail. Et donc, des fois, par contre, j'avais pas demandé au pôle de santé de changer ma plaque. Il y en a une qui est arrivée, moi je venais parce qu'on m'avait dit que mes joues à sexo, il n'y a pas de souci.
- #Cécile Manchon
Moi ça m'est arrivé aussi comme ça, des gens qui arrivent chez moi. Je crois que le truc qui a été le plus marrant, j'ai accompagné un monsieur de 80 ans. Et il s'est rendu compte au bout de trois rendez-vous qu'il était dans un cabinet de sexothérapie. Et alors, moi, j'ai quand même des étagères à côté où il y a un bassin, il y a une vulve qui est exposée. Il y a des trucs, il y a des indices assez flagrants. Tu vois, il y a un pénis qui est en coupe. Enfin, tu vois, il y a des trucs, c'est assez visuel. Mais il était tellement focus pendant la consultation que c'était vraiment du one to one. Et je ne sais plus, je crois que c'était le troisième rendez-vous, le quatrième rendez-vous. J'ai dû tarder un peu à lui ouvrir la porte et donc il était resté à côté. Tipeee. Il lit la plaque. Il dit, mais... Est-ce que ça vous convient ce qu'on fait ? Est-ce que vous êtes content ? Il dit, oui, mais je ne pensais pas que vous faisiez ça. Et en fait, on lui avait filé mon nom en disant, si tu as besoin de quelqu'un à qui parler, va voir cette fille-là. Il était en difficulté en couple avec sa femme qui avait une maladie particulière, une pathologie particulière. Et donc, du coup, il était venu et on s'est vus pendant plusieurs mois. Mais il était passionné, il était passionnant. Il voulait apprendre et comprendre plein de choses sur lui, sur son fonctionnement dans la relation, sur le fonctionnement de sa femme dans le couple, etc. Donc, on avait tissé comme ça au fur et à mesure des consultations. Mais il s'était rendu compte qu'il n'était pas là où il croyait.
- #Enora Teyssendier
Après... Pour rembobiner un petit peu, tu parlais du début où tu pensais qu'il suffisait des pages jaunes et tout. D'ailleurs, je me suis fait un peu arnaquer par les pages jaunes là. Ok, au vu de la tête, de ta tête, toi aussi.
- #Cécile Manchon
Ah, c'est clair.
- #Enora Teyssendier
Donc, je pense qu'on doit être pas mal où c'est ce local qui te vend de mettre ton site sur les pages jaunes, machin. Et tu crois que... Enfin, moi, je croyais que j'étais chez les pages jaunes en tout cas. En fait, apparemment, c'est un peu différent. Bref.
- #Cécile Manchon
Moi, j'avais réussi à circonscrire le truc parce que du coup, j'avais fait faire mon site et je l'avais fait référencer. J'avais eu un super bon deal avec la personne qui a créé mon site. Et du coup, il m'avait mis en garde sur ce type de démarchage. Et effectivement, une fois que j'avais lancé mon site, j'ai été démarché de tous les côtés. Ça, c'est des mauvais côtés. Une fois que tu es ouvert, tu es démarché pour plein de trucs. Et du coup, ce local m'avait vendu pour que mon nom apparaisse finalement. Et donc, dans leur pack, ils mettaient plein de trucs. Je me disais, non, mais ça, je n'ai pas besoin, ça, je n'ai pas besoin, ça, je n'ai pas besoin, ça, je n'ai pas besoin. Et il ne restait plus qu'un petit truc. Donc, j'avais réussi à avoir le mini, le pack mini. Donc, je ne payais pas tant que ça. Mais après, ça a été une tannée pour s'en défaire. Et puis, bien sûr, ils ont augmenté les tarifs. Enfin, voilà. Donc, c'est un truc assez pénible. Faites-vous... aider, il y ait des doubles lectures sur les trucs comme ça parce que c'est quand même assez prégnant et puis ça vous suce le pognon alors qu'il n'y a pas besoin.
- #Enora Teyssendier
Ouais, c'est clair, moi aussi, j'avais eu l'option la moins chère, mais bon, c'était quand même 5 euros pour pas grand-chose. Il y a les chiennes qui aboient derrière, j'espère qu'on ne les entend pas de trop. Du coup, j'en ai oublié ce que je disais. Oui, que les démarches, les démarches dans tous les sens, effectivement, j'ai eu bien pire. J'ai eu une arnaque bien bien pire qui m'a fait perdre 6000 euros. Donc ouais ouais faire super gaffe quand on s'installe à toutes les démarches. Donc là moi c'était pour faire un site internet. Mais bref mon site je l'ai fait toute seule et j'ai réussi à bien le référencer en mettant... en renommant toutes les photos en fait avec des mots clés. Mais ça m'a aidée je précise parce que j'étais... en présentiel dans un endroit où j'étais la seule parce que justement à partir du moment où je suis passée à travailler en ligne là ça a été plus la même du tout en termes de pas de nouvelles personnes qui viennent pour pour être accompagné et la visibilité sur internet pareil n'est plus la même parce que des personnes qui font des accompagnements en ligne je pense qu'il y en a beaucoup plus enfin Au final, ce qui m'a aidée, c'est de garder ma fiche Google My Business en disant que j'étais en ligne, mais de la garder à Rochefort. Ensuite, ce qui m'a aidée, c'est d'en mettre une. Par hasard, il y a des personnes qui venaient de Corrèze, alors que je suis de Corrèze, mais les personnes n'étaient pas orientées par quelqu'un. Et là, je me suis dit, en fait, en Corrèze, il n'y a personne. Et donc... De toute façon, soit ils devraient faire une heure et demie de route, soit accepter de faire un travail en ligne. Je me suis dit donc autant me référencer là-bas. Et j'ai fait une fiche Google My Business aussi en Corrèze, dans un institut de beauté d'une amie, chez qui je fais les consultes d'ailleurs maintenant quand je reviens en France. Et donc, ça m'a amené aussi quelques autres personnes qui préfèrent du en ligne que personne, quoi.
- #Cécile Manchon
Ok.
- #Enora Teyssendier
Ou que faire une heure et demie de route ?
- #Cécile Manchon
Bien sûr. Quand il y a une heure et demie de route, moi, je questionne la pertinence du présentiel. Parce que vous passez une demi-journée pour un rendez-vous, ça vous coûte énormément de temps, d'argent, le carburant, etc. Je propose de passer en ligne le rendez-vous suivant.
- #Enora Teyssendier
Et en général, ils acceptent ou pas ?
- #Cécile Manchon
Oui. Ils apprécient autant que moi le fait de se rencontrer une fois. Et puis s'ils venaient vers moi, c'est qu'ils n'avaient pas forcément dans l'idée d'être en accompagnement en ligne. Mais après, je leur explique. Parfois, ils ne sont pas forcément dans des états de santé qui sont compatibles avec le fait de faire trois heures de route.
- #Enora Teyssendier
Il faut en vouloir pour faire trois heures de route.
- #Cécile Manchon
C'est clair. Donc, c'est pas tous les cas de matin, mais quand ça se présente, ça se présente. On met le truc dans la balance.
- #Enora Teyssendier
Ouais, donc à partir du moment où j'ai travaillé en ligne, là, j'ai appris à développer les réseaux sociaux. Personnellement, plus Instagram et maintenant, j'ai le podcast. Mais c'est vrai que les réseaux sociaux, pour moi, ça s'apprend. Et je considère ça comme un job à part entière, en fait. C'est clair.
- #Cécile Manchon
C'est un job, community manager.
- #Enora Teyssendier
C'est ça. Et nous, on n'est pas formés à être community manager. Ben non. Toi, au niveau des réseaux, t'es comment ? Ah oui, moi j'ai fait... Déjà, j'en parle au passé. Ça veut tout dire. Non, mais j'ai un profil Instagram que j'ai relié à Facebook, ce qu'il ne faut pas faire parce qu'en fait, ce n'est pas le même réseau et ça ne devrait pas fonctionner de la même façon. Mais du coup, je suis plutôt active sur Insta où je publie des petits réels ou des petites choses comme ça. Et en fait... Dans ma démarche...
- #Cécile Manchon
Ça fait combien de temps ?
- #Enora Teyssendier
Non mais en fait, dans ma démarche, je me disais, aller consulter un sexothérapeute, ça peut être tellement délicat et ça peut faire face à tellement de freins. Je me dis, s'il y a un espace où la personne, elle peut aller voir la gueule que j'ai, comment je parle. et mon avis sur deux, trois petites choses, je me suis dit que ça peut aider. J'étais vraiment dans cette idée-là et aussi parce que ça m'amusait de faire deux, trois trucs avec des musiques rigolotes ou des choses comme ça. Donc, j'étais là-dedans, tout simplement, faire des postes d'infos, tout simplement. Et puis, en fait, tu l'as dit, c'est un job. Et en fait... Bye. Moi, je fais déjà un job. Je n'ai pas le temps pour faire deux jobs. Et c'est clairement quelque chose qui est compliqué à gérer dans le temps. Et puis, il faut de la motivation et de l'agilité pour ne pas que ça te prenne du temps. C'est un vrai truc qui se pense. Et je ne suis pas douée pour cette rigueur-là. Donc, du coup, je l'ai fait pendant un temps. Je continue de le faire quand ça me pousse et que ça me semble facile et que j'ai l'élan pour. Là, clairement, non. Mais par contre, j'aime bien y relayer mes infos, les événements que je peux avoir ou des choses comme ça. Il y a du passage sur cette page-là. De temps en temps, il y a des nouveaux abonnés, des gens qui vont, qui viennent. Ah oui, j'ai entendu parler de vous par-ci, par-ça. Moi, voilà, ça vivote. Et c'est bien comme ça. Clairement, ce n'est pas par là que j'ai des clients, mais ça peut être un espace de contact. Mais généralement, quand ils viennent me choper sur le profil Instagram, c'est qu'ils ont déjà entendu parler de moi hier.
- #Cécile Manchon
Oui, moi, ça a souvent été, ils m'ont trouvé sur Internet et ils passent sur Insta ou Facebook pour voir qui je suis.
- #Enora Teyssendier
Exact.
- #Cécile Manchon
ils voient un peu l'énergie que je peux transmettre et tout ça, c'est bon, ils me contactent. Mais en général, ils ne m'ont pas trouvé juste parce qu'ils sont tombés sur moi sur Insta. Je crois qu'on a un peu fait le tour. Il y a d'autres choses, toi ?
- #Enora Teyssendier
Non. À l'heure actuelle, non. Je roule un peu sur mes acquis.
- #Cécile Manchon
C'est très bien, non ? Si ça roule.
- #Enora Teyssendier
Oui, c'est très bien si ça roule. Mais la communication, en fait, le truc que j'ai appris, c'est que c'est un truc qui se fait et qui se refait constamment. Ça compte-t-il de se penser, de s'adapter ? Il y a tout le temps des nouvelles choses à faire, à produire, ou des nouveaux espaces de visibilité à acquérir pour... que, parce que voilà, tu vois, moi j'ai communiqué au niveau des praticiens il y a quelques années, aujourd'hui le territoire il est différent, les praticiens ils sont différents donc ça vaudrait presque le coup de le refaire, et encore je sais même pas si ça vaudrait le coup de le faire, mais dans l'idée c'est encore c'est un tissu qui bouge constamment et voilà.
- #Cécile Manchon
T'as fini sur un et ou alors j'ai pas entendu la fin ?
- #Enora Teyssendier
Et voilà.
- #Cécile Manchon
et voilà non mais c'est vrai la com c'est un truc à faire et à refaire tout le temps je trouve intéressant d'en parler d'avoir un autre regard parce que finalement moi je suis dans ma petite bulle je sais comment ça a marché pour moi mais c'est pas forcément partout pareil donc je trouve intéressant d'avoir de savoir pour toi comment c'était et comment c'est encore aujourd'hui voilà
- #Enora Teyssendier
Ça bouge. Il faut tester, il faut voir ce qui vous correspond. Je sais que j'ai fait des salons, ça ne marchait pas. Donc, il faut tester des trucs.
- #Cécile Manchon
C'est vrai, j'en ai fait un, mais c'était avant d'être sexo. Et après, j'ai dit, waouh. En tout cas, n'hésitez pas à nous mettre en commentaire. En tout cas, si vous nous écoutez sur Spotify, on peut mettre des commentaires à nous dire vous, qu'est-ce que vous avez utilisé si vous êtes déjà installé. Et puis, c'est ça. Après, c'est de voir qu'est-ce qui nous parle. Il y a aussi des podcasts qui donnent plein, plein, plein d'idées différentes. Il y a moyen de... De se faire connaître de différentes manières. Moi, en sexo, j'ai l'impression que le bouche à oreille, par contre, il n'a pas trop... Alors, j'ai toujours pensé que c'était à cause de la sexo. C'est peut-être une croyance limitante que j'ai. Mais le bouche à oreille, c'est assez récent qu'il y en a. Et c'est plus pour les traumas que pour la sexo.
- #Enora Teyssendier
Moi, j'en ai, mais ce n'est pas un truc... C'est pareil, je n'ai pas 50% de ma consultation qui vient par du bouche à oreille.
- #Cécile Manchon
à tester différentes choses, en tout cas se faire connaître dans les débuts voire même continuer à le faire, c'est aussi un temps à prendre en considération quand on s'installe et n'hésitez pas à nous dire comment vous avez fait on s'arrête là ? merci Cécile pour cet échange et puis on se dit à tout bientôt au mois prochain pour un prochain épisode et Chers auditeurs, je vous dis à la semaine prochaine.
- #Enora Teyssendier
Salut, salut !