Speaker #0Hello ! Bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui on est reparti dans un épisode racontage de life et on va parler du sujet tout spécifique des douleurs à la pénétration, des dyspareunis que j'ai pu moi-même vivre. En fait mon idée d'en parler est venue déjà l'année dernière il y a environ dix mois où je me suis dit non mais attends tu as envie qu'il n'y ait plus de tabou dans la sexualité, et comme il y a cette injonction d'être thérapeute, alors je ne dois pas parler de moi, eh bien t'en parles pas. Mais en fait, du coup, t'es pas du tout en train de transmettre le message que... Enfin, t'es pas en train d'incarner le message que tu transmets, pardon. Donc, voilà, aujourd'hui, je me suis dit, après tout, dans ce podcast, moi aussi, enfin, à nouveau, je pourrais parler... de cette expérience et puis ben voilà en faisant des liens aussi bien évidemment en tout cas en tentant de faire des liens avec la terre... la théorie voilà donc cet épisode n'est pas écrit, j'ai pas de script et je n'ai pas préparé de plan non plus donc j'espère que ce sera quand même compréhensible Tout d'abord, en fait, les douleurs à la pénétration chez moi, elles ont eu lieu dès les débuts presque de ma sexualité. Enfin oui, on peut dire dès les débuts, parce que j'ai eu une sexualité très jeune, et j'ai été avec un jeune homme qui ne respectait pas très beaucoup mon envie. Et à ce moment-là, je n'avais pas... je n'avais pas les épaules pour dire quoi que ce soit, et donc j'acceptais. En fait, pour en dire un peu plus, à chaque fois qu'on se voyait, on était au collège, oui, ça va en faire sursauter quelques-uns, quelques-unes, et donc à chaque fois qu'on se voyait en dehors du collège, il fallait qu'il se passe quelque chose, même si on se voyait uniquement au skatepark. Voilà, et donc... Du coup, ce qui s'est passé, c'est que j'ai eu des mycoses à répétition et je m'en suis rendu compte bien plus tard que finalement ces mycoses à répétition, elles étaient là pour avoir un prétexte à dire non, à dire que je ne pouvais pas avoir de relation sexuelle puisqu'il y avait cette mycose, ce qui entre guillemets m'obligeait à faire d'autres choses. Mais ça, ce sera le sujet d'un autre épisode. M'obliger, oui et non, mais enfin, en tout cas, bref. Il n'y avait tout de même pas le nom de con. Le nom n'était pas respecté. Et donc, à ce moment-là, j'avais ces mycoses à répétition, et donc, entre les mycoses, je pouvais avoir des douleurs. Bref. J'arrive enfin à mettre fin à cette relation. Les mycoses s'arrêtent. La douleur à la pénétration aussi. Quelques années plus tard, je ne me souviens pas de tout, c'était il y a longtemps, mais je sais que j'ai eu une autre période avec des grosses douleurs. Et à en pleurer, en fait, à la fin des rapports, je pleurais tellement j'avais mal. Je fais une aparté. Punaise, quand j'ai fait mon live sur Instagram qui n'était pas prévu, je me suis trouvée bien plus efficace que là aujourd'hui, les choses ne sont pas claires dans mon cerveau. Donc, dans cette période, j'ai vu une gynéco qui m'a dit « C'est dans votre tête, madame. » Et je voulais bien la croire que c'était dans ma tête, mais j'en fais quoi, moi, de cette info ? Bref, rien, je pouvais rien en faire. Et à ce moment-là, il y a eu un concours de circonstances. Plusieurs choses. Déjà, je m'étais acheté un oeuf de Yoni. L'autre point, c'est que j'ai commencé la formation sexo. Mais pas tout de suite toutes les infos sur ce sujet-là. Et puis, j'ai eu un mec. Et avec déjà l'oeuf de Yoni, je pense qu'il m'a aidée à lubrifier à nouveau. Je sais pas, ça m'a peut-être aidé aussi à me réapproprier cette Ausha, ou du moins qu'il y ait un corps étranger dans cette Ausha, j'en sais rien. En tout cas... lorsque j'ai eu ce mec, tout s'est bien passé au niveau de la sexualité, enfin voilà, c'était vraiment chouette ce qu'on partageait et tout, et voilà, les douleurs sont parties. Et c'est aussi à cette période que j'ai appris que ce que j'avais en fait c'était des disparus nus. Et je trouve ça ouf de savoir ce qu'on a parce que on est en formation en sexologie en fait, et déjà ça c'est vraiment une des raisons pour laquelle j'ai à cœur d'autant plus de de transmettre au niveau de la sexo, et puis en fait de maintenant d'être formatrice, pour qu'il y ait plus de personnes qui soient formées, et qui connaissent ce que c'est, et qui savent, plus de personnes qui savent accompagner aussi les douleurs à la pénétration. Bref, j'ai fait une digression, les années passent. Donc déjà j'ai appris les mécanismes, comment ça fonctionne et tout ça. Je mets en place tous les outils que je transmets, je les mets en place sur moi. Donc par exemple j'ai vraiment fait de la relaxation pendant plusieurs mois et puis j'ai appris du coup à me détendre, à mettre beaucoup plus la conscience sur mon périnée, à détendre du coup mon périnée lorsque je sens qu'il se contracte. Et donc... dans les relations que j'ai pu avoir par la suite, si je sentais que je commençais à me contracter ou avoir une légère douleur, j'ai pu mettre en place cette détente dans cette Ausha. Cependant, est arrivé un moment où j'ai eu une mycose. Et à ce moment-là, est arrivé un petit bouton à la fin de cette mycose, en fait. Donc, j'étais... persuadé que ce bouton était le responsable des douleurs qui étaient apparues à la suite de cette mucose. Alors je suis retournée voir la même gynécologue et... et... Ça a été toute une histoire, franchement. Donc, elle me dit, la première séance, elle me dit est-ce que vous avez tel symptôme ? Non. Est-ce que vous avez tel symptôme ? Non. Est-ce que vous avez tel symptôme ? Non. Oh bah ça doit quand même être ça, je vais vous prescrire telle crème. Je vous jure, je ne vous mens pas. Donc la crème, bien évidemment, n'était pas appropriée. Cette crème m'a créé quoi ? Une mycose. Donc j'ai su retourner, cette fois-ci j'ai été traité pour la mycose. Et puis j'ai su retourner parce qu'il y avait toujours le bouton. cette fois-ci elle m'a traité pour autre chose, je sais plus quoi j'ai à nouveau eu une réaction j'y suis retournée, bref elle ne voulait pas avouer qu'elle ne savait pas je trouve ça ouf en fait et à aucun moment elle m'a parlé d'autre chose de disparu ou quoi, bref À ce moment-là, je décide de changer de gynéco, je m'en fais conseiller et je vais voir une gynéco, une perle, cette gynéco, je vous jure, une perle, à l'écoute, qui questionne mon conscience sur tout aussi. C'était la première fois que je découvrais ça. Et donc là, en fait, elle m'a montré, démontré que c'est que j'avais relevé. du travail d'une sexologue. J'avais honte. Mais en fait, elle, elle a eu toute la délicatesse pour le faire. Et puis elle m'a montré, elle m'a dit, regardez, en fait, ce bouton, peut-être qu'il a pas eu avec la mycose, elle a pas contredit les choses, mais c'est peut-être juste un bout de chair, en fait, et il n'est responsable de rien. Et elle m'a fait sentir dans le périnée, dans le vagin. les différents muscles, et elle m'a dit, là vous sentez quelque chose ? Non, non, non, et là oui. Et donc elle m'a montré quel était le muscle, elle m'a vraiment montré sur toute la longueur, quel était le muscle qui était tendu, et qui générait du coup ces douleurs. Donc j'avoue que j'avais honte, je lui ai dit, je lui ai dit en tant que sexologue, j'avoue j'ai honte. Et d'ailleurs elle m'a dit, les coordonnées sont toujours les plus mal chaussées, je déteste cette expression. je n'ai pas trop aimé qu'elle dise ça mais ce sera le sujet d'un autre épisode donc voilà je repars avec cette info que ça relève de mon métier et à ce moment là et bien j'avais les outils Oui, mais juste les outils que je peux mettre en place moi-même, c'est-à-dire la relaxation, des choses comme ça. Et par contre, je sentais bien qu'il fallait aller bien plus loin, parce que c'était devenu quelque chose de bien plus profond. Je l'avais déjà depuis quelques temps, et donc il allait falloir travailler sur, je ne sais rien, des émotions, des croyances émettantes, ou je ne sais quoi. Et donc j'ai pris rendez-vous avec ma thérapeute. J'avais déjà des rendez-vous avec elle, mais disons que j'ai décidé d'aborder ce sujet avec elle, parce qu'il se trouvait qu'elle était sexothérapeute. C'est toujours la même que celle de l'épisode sur... L'épisode le jour où je me suis retrouvée avec un revolver braqué sur moi. Et donc là, ma thérapeute m'a proposé des outils similaires à ceux que j'ai. Enfin, pour être précise, à ce moment-là, elle a utilisé le dessin. Toujours les mouvements alternatifs, mais on est passé par le dessin. Et là, je ne suis pas formée à ça. Mais en tout cas, ce qui est très drôle, c'est que j'ai vécu par la suite dans des accompagnements avec des... Enfin, l'image que j'avais m'a été décrite et le dessin que je faisais m'a été décrit par une personne que j'accompagnais une fois avec les mêmes couleurs. Enfin, c'était trop drôle. Bref, donc on a utilisé cette thérapie et voilà, j'ai à nouveau redécouvert une sexualité sans douleur. Mais comme je crois que je l'ai dit au début, j'ai quand même cette fragilité-là, je suis sujette quand même à ces douleurs. Et donc voilà, c'est quelque chose qui... peut revenir facilement dans quand j'ai des relations sexuelles sauf qu'aujourd'hui ben je je sais me détendre et puis parler aussi communiquer dire les choses et donc pas me masser aussi si je sens que j'ai à nouveau une tension donc je vais pouvoir me masser Et puis pendant les relations, on peut aussi utiliser par exemple le pénis pour venir détendre la zone si je sens que je vais être à nouveau en train de me contracter. Ça c'est quelque chose qui s'est produit l'année dernière dans les débuts de relations avec quelqu'un. Et donc j'ai eu à nouveau une mycose et à la suite de ça, à nouveau des... légère douleur qui pouvait apparaître et et voilà je peux mettre en place des choses pour pas tomber dans ce cercle vicieux qui est douleur du coup je me contracte et qui dit que je me contracte dit douleur dit non lubrification et dit que la fois suivante je peux avoir peur d'avoir mal comme la fois précédente et comme j'ai peur, je me contracte et comme je me contracte, je ne lubrifie pas et comme je ne lubrifie pas, j'ai mal et parce qu'aussi je suis contractée donc ça fait mal et on rentre dans ce cercle vicieux là le fait d'avoir les outils ça me permet de ne pas rentrer dans ce cercle vicieux d'ailleurs je peux vous rappeler cet épisode qui est le premier je crois, enfin le deuxième épisode, qui s'intitule douleurs à la pénétration, identifier, comprendre et traiter les disparus nus. Donc vous pouvez retrouver cet épisode où je vous dis comment j'accompagne les disparus nus. Et voilà en fait en tant que professionnel on peut aussi avoir ces épisodes là, c'est super intéressant d'avoir... d'avoir les outils à portée de main, de les connaître, d'avoir du coup, en l'occurrence, pour faire un petit récap, d'avoir pris le temps d'intégrer la relaxation dans mon corps, de pouvoir détendre mon corps rapidement, facilement, de pouvoir me masser, d'avoir ces outils-là pour masser le périmètre. pouvoir réutiliser l'oeuf de Yoni si besoin pour aussi aider à la lubrification, ça je l'ai pas trop fait. A utiliser vraiment, bah c'est ça en fait, c'est la communication aussi, ne pas avoir peur d'en parler, ne pas avoir honte d'en parler. Et puis utiliser des lubrifiants ou de l'huile quand on n'utilise pas de préservatifs, de l'huile de coco. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Ben vraiment porter la conscience sur le périnée, c'est super important. Et puis voilà, travailler avec d'autres outils thérapeutiques qui permettent d'aller voir les émotions, d'aller voir les croyances limitantes qui sont derrière. Franchement, il y a eu une période où peut-être qu'il y avait l'insécurité aussi qui a pu jouer, les traumas, franchement, oui, bien sûr, les traumas. Donc quand on est accompagnant, c'est ça aussi qu'on peut utiliser vraiment, ces outils, et traiter les traumas, les émotions qui sont là, les croissances limitantes, la peur que ça revienne, que la douleur revienne. Travailler du coup à l'inverse sur la confiance en soi, la confiance que la prochaine fois ça va bien se passer. Voilà, ces petits outils là qu'on va pouvoir utiliser. Et voilà encore une fois qu'on sorte de ce tabou concernant la sexualité, qu'on sorte de ce tabou concernant les douleurs à la pénétration. Il y a beaucoup plus de femmes qui vivent des douleurs à la pénétration que ce qu'on peut l'imaginer. Et en plus c'est banalisé, donc on va vraiment sortir de cette banalisation et que tout le monde puisse en parler. Et oui, je suis thérapeute, mais je suis sexologue, mais je suis humaine aussi. Et moi aussi, il m'arrive de vivre ça en fait. Voilà pour cet épisode du jour. Parlage personnel. Et puis, avec quelques petits liens concernant l'accompagnement qu'on peut avoir. Et la posture aussi qu'on peut avoir. Ça m'est arrivé d'ailleurs en parlant de posture, ça m'est arrivé d'en parler aussi à des femmes que j'accompagnais, de leur dire que moi aussi j'avais pu vivre des douleurs à la pénétration. J'en parle pas tout le temps en fait, parce qu'on n'a pas besoin de déballer notre vie, mais en fait on peut aussi utiliser à des moments notre expérience comme levier, support dans l'accompagnement. où la personne peut se sentir moins seule et elle peut se sentir aussi vraiment comprise. Même si, bien évidemment, c'est toujours important de ne pas projeter sur l'autre ce que nous-mêmes on a vécu. Parce qu'en fait, on est tous différents, toutes différentes, et on n'a pas forcément les mêmes vécus, les mêmes réactions, les mêmes peurs, les mêmes croyances limitantes. Et donc c'est super important de... de ne pas tout mélanger non plus. Et notre expérience reste la nôtre, avec notre carte du monde, notre vision du monde, et celle de la personne qu'on accompagne, elle a sa carte du monde et ses expériences à elle. Voilà, je vais terminer là-dessus cet épisode. Je vous souhaite une bonne fin de journée, ou une bonne soirée, et je vous dis à bientôt !